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#éditions cambourakis
mmepastel · 9 months
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Quelle découverte !
Toujours pas remise de ma lecture de Gorge d’Or, roman finlandais de cette dernière rentrée littéraire, je cherchais un livre qui puisse lui ressembler, au moins un peu… ça m’a conduite, par ricochets divers, à la découverte de cet écrivain norvégien, né à la fin du XIXe et mort en 1970. Tarjei Vesaas. Un inconnu total pour moi… quoique.. j’avais lu dans Télérama une critique au sujet de ce qui est considéré comme son chef-d’œuvre : Les oiseaux, nouvellement traduit aux éditions Cambourakis.
Alors. Le palais de glace n’a rien à voir avec Gorge d’Or. Mais c’est une merveille. Une lecture qui ressemble à une expérience entre veille et sommeil. Les commentateurs l’identifient comme un conte symboliste, ça me paraît pertinent. Cela ressemble à un conte énigmatique qui parle d’enfants, mais ne leur serait pas vraiment destiné. Ou peut-être que si, s’ils lisent avec les yeux fermés (façon de parler), avec leurs rêves accessibles, sans attendre d’action tonitruante, en écoutant leurs émotions les plus incompréhensibles.
Vous avez le résumé de la nouvelle traduction de l’édition la plus récente. Ce n’est pas celle que j’ai lue, j’ai lu le livre dans l’édition GF, plus ancienne. Je ne peux juger de l’amélioration apportée ou non par Jean-Baptiste Coursaud, mais je serais curieuse de lire cette autre version.
Ce que je peux dire pour l’instant, c’est que le style de l’auteur est très simple. Il progresse dans son récit par petites touches, petites phrases plutôt courtes, qui ne sont pas complexes mais qui sont bien souvent énigmatiques. Il semble vouloir rendre compte des émotions successives et étranges que les petites filles éprouvent l’une pour l’autre, puis à l’égard de quelque chose qui les dépasse, ou bien qui les submerge.
L’attention à la nature est admirable. On passe de l’automne au printemps, du début de la formation de ce palais de glace (une cascade gelée) à son effondrement. Siss, l’une des deux fillettes, passe de l’innocence à la tristesse puis à la tentation nouvelle d’une vie autre qui coïncide au printemps où un garçon la trouble, mais elle ne veut pas trahir son amie avec laquelle elle a passé un pacte impérieux.
Je ne vais pas enfermer ce récit dans mon interprétation, mais je me contenterai de lancer quelques pistes. Les deux fillettes qui s’adorent évoque pour moi quelque chose de tout à fait concret, la dévotion enfantine que l’on peut avoir en amitié ne me paraît pas du tout saugrenue. Elle peut aussi revêtir une dimension symbolique puisque les deux fillettes sont apparemment opposées. On peut se demander si la perte de lune par l’autre ne correspond pas au passage de l’enfance à l’adolescence, qui va de pair avec l’envie de réconfort en même temps qu’un malaise soudain vis à vis des parents.
Peu importe, ce sont des fils, des chemins, tracés dans la neige, des lueurs qui vibrent à travers les parois du palais de glace, si beau, si mystérieux ; un refuge, un danger, un lieu de rêve, un secret, un tombeau. Au lecteur de se laisser prendre par la main par le narrateur qui pose des questions et des bouts de réponses comme des cailloux scintillants dans son récit, au lecteur de les ramasser en fonction de la résonance qu’ils créent en lui. La dimension onirique est si présente qu’elle fait du récit un texte qui résiste à l’analyse, ce qui permet sûrement de survivre aux années, et font de lui un joyau qui est célèbre en Norvège, et qui se fraie apparemment enfin un chemin jusqu’à nous. Une lecture marquante.
PS : c’est chouette de le lire fin décembre, dans un monde qui manque singulièrement d’enchantement. Une lecture qui m’a rappelé Michel Tournier ou Karen Blixen.
PS 2 : j’ai mis la 1ère de couverture de l’édition anglaise de Pinguin Books parce que je la trouvais belle.
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alexmotamots · 6 months
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Blanche se fait la malle - Barbara NEELY
Les éditions Cambourakis ré-édite un polar écrit par Barbara NEELY et publié en France en 1996. Cette écrivaine afro-américaine  est née à Pittsburgh en 1941. Militante afroaméricaine, elle a longtemps travaillé dans le social, enseignant en prison, et participé à différents combats : pour l’avortement, contre les violences faites aux femmes notamment. Son premier roman, Blanche se fait la malle,…
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aforcedelire · 2 years
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L’Évaporée, Fanny Chiarello et Wendy Delorme
• Rentrée littéraire 2022 •
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Ève et Jenny s’aiment — mais voilà qu’une nuit, Ève s’en va. À partir de cet instant funeste, Jenny se demande ce qu’elle a pu faire. Pourquoi l’amour de sa vie, son absolu, s’en est allé ?
Les deux autrices nous livrent une alternance de points de vue, chacun se répondant. Sur celle qui est quittée, et sur celle qui est partie. L’Évaporée interroge sur le passé et ses fantômes, sur les relations d’avant qui prennent malgré tout de la place.
Plus que l’histoire, c’est surtout le procédé créatif, l’expérience d’écriture, qui m’a fait triper ! Un jour, Fanny Chiarello a envoyé un chapitre par mail à Wendy Delorme, qui lui a répondu et renvoyé un ; et ainsi de suite. L’histoire est intéressante, elle interroge sur l’amour et ses dérives, sur ce qui fait que quelqu’un.e quitte quelqu’un.e d’autre.
Côté personnages, je ne sais pas trop laquelle j’ai préféré. Jenny est absolue : c’est tout, tout le temps, tout-de-suite. Elle est obnubilée par Ève, elle l’idéalise, et parfois on dirait presque qu’elle est amoureuse de l’Ève qu’elle s’est fabriquée. Et quant à Ève, pendant ses mois au loin, elle ne pense qu’à son ancienne relation avec la femme de son professeur, lorsqu’elle avait 20 ans — presque aucune pensée pour Jenny, en comparaison. Mais c’est la partie que j’ai préféré !
L’écriture est cathartique, on sent que Fanny et Wendy sont des âmes sœurs littéraires qui se sont trouvées. J’ai vraiment apprécié cette nouvelle expérience créative et littéraire !
Parution le 17 août 2022
06/09/2022 - 08/09/2022
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momentonerd · 3 years
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Una volta ci dicevano che era troppo difficile da tradurre. Ora (Z)ZeroCalcare è il nostro autore più tradotto nel mondo. In Francia è molto amato, e siamo certi che l’uscita di “À découper suivant les pointillés” (Strappare lungo i bordi) non farà che aumentare il suo gradimento oltralpe! Queste sono le copie di Un polpo alla gola nell’edizione Éditions Cambourakis che stiamo per spedirgli. — view on Instagram https://ift.tt/3wgMuN6
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georgettelahaine · 4 years
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Non je n’ ai pas honte de le dire : c’est d’abord l’illustration magnifique de ce bouquin qui m’a fait de l’ œil. Marcia Burner, un prénom de sorcière. Merci aux éditions cambourakis pour m’avoir fait découvrir les orageuses et bravo à cette jeune autrice franco-suisse de 33 ans seulement.
C’est l’histoire de quelques jeunes femmes puissantes qui décident d’ aller à contre courant et de rendre coup par coup les abus dont elles ont été victimes. Une seule cible : la violence des hommes. Comment y répondre ? La violence ! On s’ organise, on se sororise, on agite nos balais magiques, on porte nos ovaires bien haut dans nos cœurs. Une lecture coup-de -poing qui décrit avec justesse l’angoisse, l’enfermement, le deuil d’une vie normale mais aussi l’amitié et la victoire.
Véritable coup de tonnerre féministe.
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pauline-lewis · 4 years
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That's when she said she'd never blink again
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Hier j’ai regardé Nénette et Boni de Claire Denis, c’est un film qui parle d’un frère et d’une sœur et de leurs relations compliquées (bon ça parle de beaucoup plus que ça mais je résume). À un moment dans le film, il y a cette boulangère et son mari (joués par Valeria Bruni-Tedeschi et Vincent Gallo) qui se retrouvent à danser chez eux. La scène est illustrée par la chanson Tiny Tears de Tindersticks. Ils dansent tous les deux et la caméra est très près de leurs sourires, elle ondule avec la musique, elle s’attarde sur le visage de Valeria Bruni-Tedeschi et sur les épaules de Vincent Gallo. Cette scène est comme suspendue au milieu de ce film par ailleurs assez sombre, violents par moments. C’est une petite poche de tendresse et d’érotisme. J’adore dans les films quand l’action, d’un coup, est mise sur pause, que la musique arrive, que plus rien n’a d’importance que la beauté du moment. Comme dans Lost Highway de David Lynch quand Patricia Arquette sort de la voiture sur une reprise de This Magic Moment par Lou Reed. Il n’y a alors rien à faire que de la trouver belle et de voir toutes les manières dont le mouvement de ses bras épouse parfaitement la musique.
[Et comme je n’ai pas trouvé la scène de danse, voilà une autre très belle séquence qui fera l’affaire]
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Ça faisait quelques temps que je n’ai pas écrit ici mais je continuais à écrire ces petits textes dans ma tête, après avoir vu un film ou écouté une chanson ou lu une page. Ça me suffisait. Les matins je me suis levée plus tôt dans la pénombre de novembre pour essayer de raconter une histoire qui glissait entre mes propres doigts. J’ai regardé par la fenêtre en écoutant Lee Hazlewood et en essayant de trouver en moi, aussi, ces petites poches de beauté. J’ai essayé de compter les mots, j’ai envoyé balader la productivité, j’ai fait le tri, j’ai continué. J’ai démêlé les mots du travail et les mots qui sont nés et ont grandi en moi entre 1986 et 2020. Les mots qui sont là même si je n’ai aucune raison de les écrire. And in the end, we’ll see.
Et puis en regardant Nénette et Boni je me suis dit que j’allais faire cela ici. Parler des petits moments qui ont fait clic. Pour le reste, on verra.
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A Canterbury Tale (Michael Powell et Emeric Pressburger)
 J’ai vu une partie des films de Powell et Pressburger et j’admets que A Canterbury Tale est peut-être le plus mineur. Pourtant il m’a beaucoup touchée, peut-être majoritairement à cause de son héroïne et de la force de son regard. Le film se déroule pendant la guerre et il raconte l’histoire de deux sergents et d’une jeune femme (anciennement employée dans un grand magasin de Londres) qui se retrouvent par hasard à la campagne et décident d’enquêter sur un mystérieux individu qui s’attaque aux femmes la nuit en leur versant de la colle sur les cheveux. Ce pitch extrêmement bizarre donne lieu à une réflexion assez douce et mélancolique sur le temps qui passe, sur ce que nous gardons de ceux et celles qui ont été là avant nous et aussi sur l’amitié et les liens que nous tissons. Avec toujours cette petite touche méta sur notre propre rapport à l’art et au cinéma.
Et donc il y a cette scène un peu magique dans le film où la jeune femme se retrouve seule, couchée dans l’herbe, avec l’un de ses suspects. Ensemble, ils parlent du passé, de vivre à la campagne, d’aligner sa vie avec ce que l’on a à l’intérieur. Le dialogue est sublime mais aussi la manière dont ils sont filmés près du sol, avec leurs deux visages tournés vers un ailleurs que l’on se met à imaginer avec eux. Depuis cette scène vit avec moi, quand je rêvasse moi aussi de tourner mon regard vers un ailleurs plus familier.
La chaleur de Bertrand Belin
 J’ai déjà parlé mille fois du fait que j’avais besoin de revenir à certains disques, peut-être par nostalgie ou peut-être juste parce que j’ai un sens aigu de la fidélité. Un jour comme ça je me suis mise à repenser à la chanson de Bertrand Belin La chaleur qui figure sur l’album Hypernuit, qui par ailleurs est très beau dans son entièreté.
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Cette chanson renferme, comme son titre l’indique, beaucoup de chaleur. J’ai regardé plusieurs fois cette vidéo dans laquelle Bertrand Belin la chante avec une vue sur la mer. Le texte est composé de fragments qui se complètent et d’un coup se libèrent avec ce refrain/ritournelle
Un jour arrivera Où nous arriverons À voyager léger Courage, avançons Un jour arrivera Où nous arriverons
Peut-être qu’il n’est pas nécessaire d’expliciter pourquoi ce passage m’a touchée mais depuis quelques semaines cette chanson est devenue mon petit moment suspendu de film, disponible quand j’en ai besoin. Je la mets dans mon casque et j’essaie d’oublier tout ce qui se passe, je me déconnecte, j’imagine que j’ai cinq minutes de film et que plus rien n’a d’importance. Et ça me fait du bien de me dire, même si je rêve, qu’un jour nous y arriverons.
La vie seule de Stella Benson
Les éditions Cambourakis m’ont envoyé ce très joli roman vraiment très singulier de Stella Benson (une autrice anglaise contemporaine de Virginia Woolf), traduit par Leslie de Bont. C’est difficile de le résumer parce qu’il mêle pas mal de choses : la guerre (le livre paraît en 1919), une histoire de sorcières, l’émancipation d’une femme, une pension où s’entremêlent des solitudes… Il y a un mélange entre le sérieux et l’humour et la légèreté que je trouve vraiment très réussi et qui m’a aussi aidée dans cette période où tout me semble si lourd.
Et donc, à un moment il y a ce petit passage qui m’a vraiment bouleversée et je suis toujours fascinée par la capacité qu’ont les mots de traverser les décennies pour toucher leur cible en plein cœur (vous me direz que c’est bien là le principe de la littérature et oui, bien évidemment) :
« Bon, je ne pourrai pas vous affirmer avec certitude que la sorcière avait ajouté dans les sandwichs le contenu de ses petits sachets de magie. Sarah Brown aurait été très réceptive à ce genre de produits car son esprit était toujours à deux doigts de l’égarement. Comme elle n’était probablement qu’une demi-femme, une demi-joie suffisait à faire chavirer son cœur et un demi-chagrin pouvait facilement le briser. Elle était sans défense contre ses impressions, et quand on a trop d’impressions, cela fatigue le cœur. »
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On the rocks (Sofia Coppola)
J’ai vu beaucoup de critiques négatives du nouveau film de Sofia Coppola que j’ai personnellement apprécié dans sa simplicité. L’histoire d’une femme dont le père est riche qui se met en tête que son mari la trompe. Ensemble, père et fille vont enquêter dans un New York de privilégiés pour découvrir la vérité. J’ai été vraiment touchée par cette relation dans toute son invraisemblance et par le personnage de Bill Murray avec tout ce qu’il a d’aimable, de grandiloquent et par là-même d’agaçant. Comme je voulais parler des petits moments, il y a une scène où ils sont tous les deux dans une décapotable, Sofia Coppola filme l’arrière de la voiture et il y a quelque chose dans cette course un peu vaine qui m’a émue jusqu’aux larmes. On est sensibles en ce moment, non ?
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poesiecritique · 5 years
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Aux Amazones Libres de Ténébreuse et de Terre
Quelle joie ! Mais quelle joie de lire Les amazones libres, ces Chroniques de Ténébreuse, présentées par Marion Zimmer Bradley ! 
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La joie réside dans l’idée de La Guilde. La Guilde c’est le nom de l’association des ces femmes qui décident de déserter la prétendue protection que leur offrent les hommes, de renoncer, elles s’appellent aussi renonçantes, aux privilèges de leurs héritages, féminisme et communisme croisé, pas l’un sans l’autre ici. La Guilde c’est l’organisation par le travail de femmes entre elles, de lieux ressources, de liens entre elles, soeurs et mères réinventées. C’est presque un modèle de béguinage, si ce n’est que leur sexualité est libre. Ces Amazones sont libres d’aimer hommes, femmes, hommes et femmes. Libres d’entretenir des liens avec des hommes si jamais celle qui l’entretient ne s’inféode, n’accepte de s’inféoder. Libres d’enfanter, et de faire grandir leurs enfants au sein des maisons que les Amazones libres tiennent dans les différentes villes du royaume. La Guilde c’est aussi un compromis avec le pouvoir : toute forme de prosélytisme est interdit. Ne sont accueillies que celles qui déjà franchissent l’idée de rupture avec leur monde, l’idée d’être marginales car ne sont accueillies que celles qui se présentent aux portes des maisons de la Guilde. C’est le premier geste, un geste qui finalement, au fil des différentes histoires, se révèle nécessaire mais si, parfois, terriblement frustrant.   
Je n’ai pas lu les livres précédents de Bradley. Et je ne savais pas le lisant ce que j’avais entre les mains. Dans les premières pages, sous de ce qui ressemble à un chapitre, par exemple, III. Recrues, sur-titré, Comment se fonde une Maison de la Guilde, apparait un nom, ici Maureen Shannon. Ma première lecture a été de me dire que chacun de ces chapitres étaient prétenduemment écrit par différentes femmes de la Guilde, que chacune était une Amazone Libre. La joie a été immense à comprendre que les autrices, le nom des autrices n’était pas sorti de l’imagniation de Marion Zimmer Bradley (je pensais aussi, alors, aux noms dont pare ses Guérillères, Monique Wittig), compréhension surgie à la lecture,du nom de Marion Zimmer Bradley, elle-même : cette mise en abîme semblait, par rapport à la science-fantasy, ce déploiement, un univers moyen-âgeux sur une planète nommée Ténébreuse, où la science ressemble plutôt à une maîtrise para-psychique, trop. Ca semblait trop. Trop énorme. Les autrices étaient belles et bien autrices, pas personnages. Elles formaient, parmi d’autres, la Guilde. La Guilde est réelle - elle existe dans notre monde. Dans une post-face, ou une préface, Marion Zimmer Bradley déclare avoir découvert et non inventé, découvert et offert Ténébreuse aux femmes. Et ainsi, face à l’enthousiasme des femmes la lisant, MZB les a invité à leur proposer d’autres histoires de Ténébreuse et de la Guilde. Ainsi, ce qui se forme, c’est des liens de femmes en femmes, avec récurrence de personnages pafois, parfois pas, à différents âges de leurs vies, et plus important encore est la description de la complexité des liens qui peuvent entre ces femmes s’établir, hors la présence des hommes. Ni pires, ni meilleures : elles-mêmes face à elles-mêmes, dans des relations qui ne sont plus inféodées mais qui tentent justice et égalité, avec seul bémol, car il est impossible de ne pas considérer la description sociale depuis l’image miroir de la terre : l’absence du questionnement de la discrimation raciale (sur Ténébreuse, apparement, tout le monde est de la même couleur (si ce n’est ce léger renversement selon lequel les roux appartiendraient davantage à la classe dirigeante). C’est un receuil, un véritable recueil de différents textes, de différentes autrices, de différents imaginaires, cohérents entre eux, en même temps que jamais redondant, explorant des questions précises que soulèvent une telle organisation, celle de ces lois, de ces limites, de ces capacités, de ses perspectives - apaisantes, réjouissantes, vivaces : ça donne envie de se retrousser les manches et d’y aller.  Faire oeuvre commune, réellement commune, et pas seulement de papier. Ca se branche directe sur différentes expériences, récentes, de workshops d’écriture, orale ou écrite, qui sont moins des workshops pour apprendre à écrire formellement, qu’écrire et penser ensemble : rêver ensemble, et que ces rêves permettent, ouvrent des moyens d’agir, concrètement - noter, par exemple ceux faisant suite à ce qui a permis au collectif de l’Antémonde d’écrire Bâtir aussi (paru dans la collection Sorcière des éditions Cambourakis). 
Les rêves de ces femmes, Ténébreuses, Humaines, Amazones Libres, et Renonçantes, ont été écrit entre 1980 et 1991. Ce sont les premières années de ma vie. Trente ans après, il y a joie a découvrir ce livre, sans doute car j’en constate son absolue nécessité, et malgré le fait que j’en constate son absolue nécessité, preuve s’il en est que les changements sont lents, ou trop rapides mais dans un sens opposé à celui qui pourrait convenir à un ordre social que je pressens plus juste. En même temps, je suis heureuse d’avoir rencontré ces nouvelles amies, par delà le temps, et aussi l’espace, heureuse qu’elles puissent peupler mon imaginaire, autrices et personnages côtes à côtes, Kindra, Roxana Pierson, Janna, Patricia Mathews, Maureen Shannon, Margaret L. Carter, Lora, Linda Mac Kendrick, Rhoanna, Camilla, Marion Zimmer Bradley, Joan Maria Verba, Annette Rodriguez, Kelly B. Jagger, Rafaella...
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lecturesdefemmes · 5 years
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Comme un million de Papillons Noirs, Laura Nsafou et Barbara Brun
J’ai eu la joie d’acquérir un exemplaire de cet album lors du festival des Autrices qui a eu lieu en septembre aux Grands Voisins !
Une très jolie histoire, tendre, poétique et importante. Son héroïne, une petite fille noire, est une figure rare de la littérature jeunesse française.
« Les personnages noirs qu’on retrouve dans la littérature jeunesse sont rarement les héros de l’histoire, ou alors ils vivent en Afrique, évoluent dans un imaginaire colonial. Je n’avais pas d’exemple pour me dire que je pouvais être l’héroïne de mon histoire. » explique l’autrice, Laura Nsafou (aka Mrs Roots) dans un article du Monde.
Le titre du récit est une citation de Délivrances de Toni Morrison, où une jeune femme noire est décrite ainsi : « Ses habits étaient blancs et ses cheveux, semblables à un million de papillons noirs. »
Adé, l’héroïne de l’album, est une petite fille qui aime par-dessus tout « les éclairs au chocolat, les papillons et poser des questions. » Curieuse de tout, elle admire sans fin les papillons butiner de fleur en fleur.
Mais un soir, elle rentre de l’école en pleurs. Des enfant se sont moqués de ses cheveux, « noirs comme du charbon », « gros comme des coussins » et « secs comme du sable ».
Sa maman l’écoute, et l’interroge. Les papillons qu’Adé adore, « ne naissent-ils pas chenilles, grosses comme des coussins ? Ne se transforment-ils pas dans des cocons secs comme du sable ? Et ne sont-ils pas noirs comme le charbon, eux aussi ?
- Si…
- Alors pourquoi tes cheveux seraient si différents ? »
Adé va dès lors guetter « l’envol des papillons » que sont ses cheveux. Comment les apprivoiser de nouveau ?
« Comment on aime des papillons ? Avec de l’huile de coco ? Avec une brosse ? Avec un bandeau ? Quoi d’autre ?  »
Grâce à sa maman et aux femmes de sa famille, elle va découvrir différentes manières d’en prendre soin, de les coiffer, de les toucher - et de les apprécier.

Lectrice blanche, adulte et aux cheveux raides, je ne suis pas directement concernée. Mais des histoires que des personnes concernées m’ont racontées font directement écho à celle d’Adé. Encore aujourd’hui, les commentaires ou gestes déplacés sur les cheveux des femmes noires sont monnaie courante, de l’univers scolaire au monde professionnel.
L’histoire d’Adé porte un message universel. Comment se réapproprier son corps et son histoire quand d’autres ont émis un jugement sur lui ? Comment se reconnecter à la beauté de qui l’on est lorsqu’un regard extérieur nous en a coupé ? La bienveillance et la sagesse de l’entourage d’Adé ; le temps et les moyens d’expérimenter des coiffures par elle-même ; le langage pour décrire ses spécificités ; vont l’aider à entreprendre cette quête de réconciliation.
C’est un très bel album. L’écriture est poétique et touchante, et les illustrations figurent des personnages aux expressions adorables ainsi qu’une richesse de motifs qui en font un régal pour les yeux. Les dessins des cheveux sont particulièrement soignés, en contraste avec des représentations souvent caricaturales. « Dans beaucoup de livres jeunesse, les enfants noirs sont soit caricaturaux, soit européanisés. Les coupes afros sont de gros gribouillis assez nuls, parfois même, elles défient la gravité ! On a fait très attention à sublimer les cheveux crépus, à être subtil. » (Laura Nsafou, Télérama)
G.C.
Comme un million de papillons noirs, Laura Nsafou et Barbara Brun. Ed. Cambourakis, 2018. Première édition : édition Bilibok, 2017.
Laura Nsafou est une autrice française de romans et de livres pour enfants née le 21 juillet 1992, connue également pour son blog « Mrs Roots ».
Barbara Brun, née en 1985, est une illustratrice nantaise.
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lanuitlennuie · 3 years
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« Sur la photo une jeune femme (moi) écarte la clôture de Greenham devant une femme plus âgée qui porte un sac à provisions. Celle-ci se fraie un chemin à travers le trou en direction de la base. Nous voyons le dos de deux autres femmes qui l’ont précédée. Elles semblent déterminées, avançant tête baissée vers leur objectif. La jeune femme sourit. Elle se tient légèrement en déséquilibre, un pied tourné vers l’intérieur, comme si elle leur faisait un petit geste de politesse en les aidant à passer. C’est la juxtaposition de ces sacs à provisions, leurs vêtements de tous les jours, leur pas décidé, et notre connaissance du fait qu’elles sont en train de pénétrer une base militaire états-unienne où sont entreposés des missiles de croisière qui frappe l’observatrice ou l’observateur de la photo. Il se pourrait que les sacs soient remplis de pinces coupantes ou d’objets destinés à quelque rituel. Mais ils pourraient tout aussi bien être remplis de casse-croûte pour la journée ».  G, comme Greenham Common, abécédaire de Julien Pieron pour présenter Donna Haraway (Habiter le trouble avec D. H. , Éditions Dehors, 2019) et citant ici Alice Cook et Gwyn Kirk (Des femmes contre des missiles. Rêves, idées et actions à Greenham Commons, Cambourakis, 2016).
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antikorg · 3 years
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« Le mouvement écolo doit prendre en charge la question des discriminations »
2021-10-19 09:26:24 https://reporterre.net// Cy Lecerf Maulpoix est journaliste, engagé dans les luttes transpédégouines [1] et écologistes. Son livre, Écologies déviantes — Voyage en terres queers, est paru en septembre 2021 aux éditions Cambourakis. © Gaëlle Matata Reporterre — Vous vous êtes engagé dans le mouvement climat à l’occasion de la COP21, en 2015. Là, vous avez expérimenté…
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culturacoreana · 3 years
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Grama - Keum Suk Gendry-Kim
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"Livro que merece espaço entre as grandes obras sobre a Segunda Guerra Mundial e sobre as atrocidades que seres humanos cometem contra seus semelhantes." - Rodrigo Casarin, Colunista da Uol
Sinopse
Grama é uma poderosa graphic novel antiguerra que narra a história real da sul-coreana Ok-sun Lee, vendida pela própria família na infância e forçada à escravidão sexual pelo Exército Imperial Japonês. Ela é uma das várias mulheres que foram capturadas para servir aos soldados nas chamadas “casas de conforto”, espalhadas pela China e pelos territórios ocupados pelo Japão durante a Segunda Guerra Sino-Japonesa e a Segunda Guerra Mundial, em um dos episódios mais vergonhosos do passado da humanidade. Ok-sun Lee, hoje com mais de 90 anos, se tornou uma importante ativista pela indenização das “mulheres de conforto”, e é por meio de seus relatos à autora Keum Suk Gendry-Kim que acompanhamos sua triste história de vida.
A obra foi lançada na Coreia do Sul há apenas três anos, em 2017, mas já ganhou publicações em outros seis idiomas e tem colecionado prêmios e elogios da crítica no mundo todo. Venceu o Prêmio Especial Bulles d’Humanité, do tradicional diário francês L’Humanité; entrou para as listas de melhores histórias em quadrinhos de 2019 dos jornais The New York Times e The Guardian; venceu os prêmios The Cartoonist Studio Prize, Big Other Book Award e VLA Graphic Novel Diversity Award; e foi indicada em três categorias do célebre Prêmio Eisner em 2020, como Melhor escritor/artista, Melhor trabalho baseado em fatos e Melhor edição americana de material asiático.
O grande sucesso de Grama está em trazer à tona a questão desse gravíssimo crime de guerra em uma narrativa leve e chocante ao mesmo tempo, sempre com ênfase na força e determinação de sua protagonista para superar adversidades e manter-se viva.
Gênero: Graphic Novel Tradução: Jae HW Páginas: 488 em preto e branco ISBN-13 ‏ : ‎ 978-6586672046 Ano de Lançamento: 2020
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Créditos/Foto: Korea Times by Choi Won-suk
A autora
Ela nasceu em 1971, na Coreia do Sul, na região de Jeolla, no extremo sul do país. Estudou pintura na Universidade de Sejong e na École Supérieure Des Arts Décoratifs, em Estrasburgo, na França. Sua arte tem sido exposta em países da Europa e na Coreia de Sul desde 2012.Ela entrou para o mercado de quadrinhos com as obras Le chant de mon père, uma história autobiográfica, e Jiseul, uma adaptação cinematográfica, lançadas em solo francês, respectivamente, em 2012 e 2015, pela Éditions Sarbacane.
Em seu país de origem, ganhou o prêmio Best Creative Manhwa Award pela história curta Sister Mija, sobre uma “mulher de conforto” que, depois, também veio a ser mostrada em Grama, seu quadrinho mais ovacionado até agora, publicado em 2017 pela Bori Publishing. Para o ano de 2020, são aguardados os álbuns Jun, que será publicado pela Delcourt, L’tarbre nu, pela Les Arènes, e Alexandra Kim, la siberienne, pela Cambourakis.
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mossartbd · 4 years
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 La S14 de #TouteLaFranceDessine avec l'autrice Zeina Abirached Il faut de la magie dans ce monde comme par exemple inventer un piano oriental ! Casterman BD Ministère de la Culture BD 2020 @LeCNL Musée de La Bande Dessinée @MuseedelaBD #CultureChezNous #HarryPotter #9eART Éditions Cambourakis Comme d'habitude j'ai dessiné les 2 dernières cases ... Tchouss qui roule ... Moss #bandedessinée #BD #comics #mossartbd #illustration #dessin #comics #BD2020 #CultureCheznous https://www.instagram.com/p/CEM_DOKB5Ya/?igshid=164x39x512wil
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herbv78 · 4 years
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Animus, une histoire d'âmes
Animus, une histoire d’âmes
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Les éditions IMHO reviennent aux affaires avec un titre multiculturel que nous aurions aussi imaginé chez Akiléos ou Cambourakis. En effet, il s’agit d’une bande dessinée américaine réalisée sous forme de manga par un auteur français. Voilà un mélange qui ne pouvait que nous intéresser… et qui nous a intéressé, c’est le moins que l’on puisse dire !
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Dans un quartier de Kyoto, deux enfants…
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booksbywomennl · 4 years
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Assa Traoré et Elsa Vigoureux - Lettre à Adama, éditions du Seuil Le jour de ses 24 ans, Adama Traoré est déclaré mort, asphyxié suite à un plaquage ventral de la police. Malgré les appels à l'aide du jeune homme, aucune assistance ne lui est apporté. Depuis cette date, Assa Traoré ne cesse de lutter pour que justice soit rendue et pour que, de façon plus globale, lumière soit mise sur le racisme institutionnel. Dans cet ouvrage, elle dénonce le comportement et le rôle des forces de l'ordre et raconte la bataille judiciaire pour laquelle elle se bat. Un ouvrage éclairant sur cette affaire, qui vous permettra de découvrir(peut-être) cette femme et sa lutte, qui restera dans l'Histoire. Djamila Ribeiro - La place de la parole noire, éditions Anacaona Comme son titre l'indique, l'autrice questionne qui a le droit à la parole dans une société blanche, patriarcale et ou hétérosexualité est la norme. Le constat est le suivant : la femme noire est systématiquement en marge des débats. Un livre à avoir et une philosophe à suivre assurément. Audre Lorde - Sister Outsider, éditions Mamamélis Recueil de textes de l'essayiste, militante, poétesse lesbienne et engagée dans  le mouvement des droits civiques en faveur des Afro-Américains, Audre Lorde possédait de multiples cordes à son arc et parlait de ses luttes avec beaucoup de talent et de justesse. Ses écrits sont très accessibles, sa poésie engagée et en colère. Audre Lorde a notamment posé les bases de l'intersectionnalité et de la convergence des luttes, en dénonçant le féminisme blanc, qu'elle juge trop étroit et aveugle face à ses privilèges. bell hooks- Ne suis-je pas une femme, éditions Cambourakis, traduction Olga Potot bell hooks fait partie de ces activistes extrêmement prolifiques et qui ont considérablement marqué l'Histoire du militantisme et plus généralement celle des Afro-Américains. Trop peu de ses textes sont encore traduits en français mais les 2 titres publiés chez Cambourakis sont vraiment à découvrir. Elle y traite de la race, du genre et de la classe dans des disciplines telles que l'art, l'éducation et le féminisme. Angela Davis - Femmes, race et classe, éditions Des femmes, traduction Dominique Taffin Comment ne pas citer dans cette bibliographie Angela Davis, militante pour le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis ayant fait parti des Black Panthers ? Elle s'attache dans cet essai à démontrer que les différentes luttes contre l'oppression gagnent à être menées ensembles de façon solidaire, rejoignant ainsi le terme récent d’intersectionnalité. Un texte inspirant qui met en lumière, une fois de plus, le rôle décisif du système capitaliste en tant que principale source des formes d'exploitations. Claudia Rankine - Citizen, éditions de l"Olivier, traduction Maïtreyi et Nicolas Pesques « À terre. À terre tout de suite. J’ai dû aller trop vite. Non, tu n’allais pas trop vite. Je n’allais pas trop vite ? Tu n’as rien fait de mal. Alors pourquoi me contrôlez-vous ? Pourquoi suis-je contrôlé ? Fais voir tes mains. Les mains en l’air. Lève les mains.» A la fois poésie, récit, essai, Claudia Rankine nous raconte les agressions racistes. Aanecdotes, phrases entendues ici et là, titres de journaux, Citizen frappera dur et vous marquera indubitablement. Kathleen Collins - Journal d'une femme noire, éditions du portrait, Traduction par Marguerite Capelle et Hélène Cohen Décédée d'un cancer du sein à 46 ans, Kathleen Collins laisse une oeuvre conséquente et variée. Poèmes, films, scripts, tout cela évidemment doublé d'un militantisme accru(ou est-ce plutôt l'inverse ?). Cet ouvrage réunit nouvelles, lettres et fictions et livre une critique du discours blanc. Brit Bennett - Je ne sais pas quoi penser des gentils blancs, éditions Autrement, Traduction par Jean Esch «Cet été-là, alors que mon pays se divisait pour savoir si un adolescent noir non armé méritait de mourir, quelque chose a changé en moi. Cet été-là, je me suis réveillée.» Plus contemporain, Brit Bennett nous livre ici 9 essais sur ce que signifie être noir.e dans l'Amérique de Trump. L'écriture est Brit Bennett est très simple d'accès et peut être lue par tou.te.s Reni Eddo-Logde - Le Racisme est un problème de blancs, éditions Autrement, traduction Renaud Mazoyer Pour déconstruire son racisme, il faut commencer par prendre conscience de ses privilèges en tant que blanc. Reni Eddo-Lodge tape fort dans cet essai. Pourquoi les Blancs pensent-ils ne pas avoir d'identité raciale ? Pourquoi la simple idée d'un James Bond noir fait-elle scandale ? Reni Eddo-Lodge pose les questions et nous démontre que le racisme imprègne tout. Angela Davis - Une lutte sans trêve, éditions La Fabrique, traduction Frédérique Popet Une lutte sans trêve est un recueil de textes, conférences et entretiens, qui met en relation une multitude de luttes contre les oppressions spécifiques. Angela Davis propose ici une réflexion axée sur la nécessité d'un combat global contre un néolibéralisme à l'origine d'une individualisation, système visant à appauvrir toute résistance contre les différentes formes de domination. Angie Thomas - The Hate U give, éditions Nathan, traduction Nathalie Bru L’histoire de Starr, témoin du meurtre de son ami par un policier, c’est d’abord un sentiment d’incompréhension, puis rapidement celui de la colère, de l’injustice. Deux chapitres suffisent pour que l’on sombre dans l’horreur. Cette lecture c’est un coup de poing, une prise de conscience violente et sans préambule. Et justement, la vie n’offre pas ce luxe, elle peut s’arrêter net, d’un seul coup sans prévenir. Ce roman pourrait très bien ne pas en être un, ce qu’il raconte, ce qu’il dénonce, c’est le quotidien d’un nombre trop important d'humain.e.s, c’est une fresque de la vie, la vraie. Avec son écriture brut et pleine de poésie, Angie Thomas nous pousse du plongeoir, pas le temps de nous boucher le nez, on atterrit violemment dans les eaux les plus sombres. Il se peut que certaines personnes accueillent mal ce livre, et pour cause, il dérange. Mais se confronter à la vérité c’est prendre conscience et s’offrir la possibilité d’avancer, alors s’il vous plait, sortez de votre zone de confort et osez franchir les barrières d’un monde qui, vous pensez, ne vous concerne pas car en vérité il nous concerne tou.te.s, nous en sommes les principales et principaux act.rices.eurs. Dès 15ans. Renée Watson - Sortir d'ici, éditions Casterman, traduction Nathalie Bru Tous les jours, Jade quitte son quartier de Portland pour se rendre au lycée privé de l’autre côté de la ville, celui où vont les blancs et les noirs de milieu aisé mais aussi quelques filles comme Jade : noires, pauvres et brillantes. Renée Watson nous parle ici de racisme quotidien, celui qui est là par petites touches, tous les jours. Une bonne porte d'entrée pour qui veut aborder ce sujet avec des adolescent.e.s ! Ilyasha Shabazz et Kekla Magoon - Comment je suis devenu Malcolm X, éditions Bayard, traduction Christine Bouard-Schwartz Un roman biographique rédigé à la première personne pour nous conter la vie, et plus particulièrement la jeunesse de celui qui deviendra Malcolm X, militant politique et défenseur des droits de l'Homme afro-américain. Une immersion brutale mais nécessaire dans le quotidien d’un enfant afro-américain des quartiers de Harlem, dont la vie bascule après le prétendu suicide de son père et l’internement de sa mère en asile psychiatrique. Et qui de mieux pour co-écrire ce roman que Ilyasah Shabazz, l’une de filles de Malcolm X lui-même ?
Dès 14ans. D'autres références : -L'association Women Who Do Stuff propose une liste de ressources anti-racistes : livres, films, podcasts, associations... Une liste en constante évolution, un document nécessaire et important, avec notamment des liens vers des collectes et cagnottes en plus. Merci les filles pour le boulot ! -La cagnotte officielle pour soutenir la famille Traoré -La librairie l'Euguelionne propose une sélection d'ouvrages jeunesse pour sensibiliser au racisme : Par ici  -L'association Diveka a fait un appel sur Twitter aux créateur.rices noir.e.s : Plein de belles choses et personnes à découvrir sous ce tweet !
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novaelee · 5 years
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J'ai vu passer cette bd sur un compte Instagram (je ne suis plus sûr du quel 😅), et elle m'avait intriguée au plus haut point. Je l'ai maintenant lu et c'est un coup de cœur monumental ! _______________________________ On suit la vie de Marie, une enfant éduqué catholique qui aime son prochain, dans tous les sens du terme. 😏 Et ce malgré le rejet et les contradictions de sa famille. On va la suivre, la voir grandir, apprendre et surtout aimer. ______________________________ Cette histoire transpire de beauté et d'amour. Cela m'a rempli de cœur et le corps de joie en lisant cette bd. Comme je l'ai dit, Marie aime, peut importe le genre ou le sexe de la personne. Et c'est tellement bien écrit. L'histoire se passe entre les années 60 et 80, et voir tant d'ouverture d'esprit face au thème lgbtq+ m'a rendu heureuse. Parfois, j'oubliais même la périodicité de la BD. Bon sauf les vêtements qui me ramenaient vite dans l'histoire. 😂 _______________________________ Les dessins sont beaux, poétique parfois, ils ne cachent rien et il n'y a pas de honte dans ces dessins autant que l'histoire. J'aime le fait qu'il y a une couleur dominante dans chaque "chapitre" de la vie de Marie. _______________________________ Un vrai coup de cœur qui m'a donner le sourire et qui donne envie d'aimer. 💜 ______________________________ Ma note: 💜💜💜💜💜/5 ______________________________ Pour l'amour de Dieu, Marie De Jade Sarson (@jadedlyco) Éditions Cambourakis (@editions_cambourakis) _______________________________ #livrestagram #bookstagram #bandedessinee #romangraphique #pourlamourdedieumarie #fortheloveofgodmarie #jadesarson #editionscambourakis #coupdecoeur #18+ #publicaverti #amour #lgbtq #bdcommunity #lovewins #lecture https://www.instagram.com/p/B92PCfFqmYX/?igshid=1usry6y4xbrof
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mo-barabd · 5 years
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L'Ours est un écrivain comme les autres (Kokor)
L'Ours est un écrivain comme les autres (Kokor)
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En 2016, les éditions Cambourakis font entrer dans leur catalogue la traduction de « L’Ours est un écrivain comme les autres » de l’auteur américain William Kotzwinkle. Me voilà plongée dans sa lecture. L’ouvrage m’interpelle même si quelques longueurs chatouillent régulièrement mes humeurs en raison de quelques longueurs… Mais le mouvement des personnages me séduit. Ce qui leur arrive m’amuse et…
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