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#Cinéma du Réel
uncountry · 1 year
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darkmovies · 1 year
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o-link · 3 months
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La véritable histoire de d'Artagnan | ARTE
La véritable histoire de Charles de Batz de Castelmore, dit d’Artagnan, qui a inspiré l’intrépide mousquetaire de Dumas. De la légende littéraire au personnage historique, l’amateur de cape et d’épée ne perd pas au change…
C’est le Gascon le plus célèbre au monde. Depuis la parution en 1844 des Trois mousquetaires, d’Artagnan a acquis une renommée inégalable, grâce à la traduction du livre d’Alexandre Dumas en une centaine de langues et à ses dizaines d’adaptations à l’écran. De Douglas Fairbanks à Gene Kelly en passant par Belmondo ou Jean Marais, le compagnon d’Athos, Porthos et Aramis fait partie des héros les plus incarnés au cinéma. Personnage de légende, d’Artagnan n’est pourtant pas une fiction. Né aux alentours de 1615, Charles de Batz de Castelmore, dit d’Artagnan, connut même une existence aussi fascinante que celle de son double littéraire : plongé au cœur des complots de la Fronde, qui menaçaient la royauté, le capitaine-lieutenant devint l'agent secret du cardinal Mazarin, puis l'homme de confiance de Louis XIV, pour lequel il arrêta Fouquet et combattit à travers toute l'Europe.
C’est l’histoire d’une double métamorphose que raconte cette enquête historique aux allures de jeu de piste : celle, à rebours, d’un personnage littéraire devenant sous nos yeux un homme réel au cœur de l’histoire ; celle, aussi, d’un jeune provincial qui connaît une ascension prodigieuse pour devenir l’un des favoris du Roi-Soleil. Entre les faits romancés par le génie de Dumas, puis décuplés par le septième art, et les grandes lignes d’une vie hors du commun, la légende de d’Artagnan s’enrichit d’une densité imprévue. Un héros pour tous, tous pour… la vérité historique !
Documentaire d'Augustin Viatte (France, 2020, 1h31mn)
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havaforever · 1 month
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EMILIA PEREZ - Le film spectacle 3.0, improbable de Audiard.
Sublime et impressionnant, malgré le fait que rien ne devrait fonctionner dans ce mélange de telenovela/thriller/film de cartel/comédie musicale aux accents baroques.
Emilia Pérez réussit un superbe numéro d'équilibriste constant dans cette histoire librement inspirée d'un fait réel (un narcos qui fait sa transition) jamais dans le grotesque, jamais dans le pathos.
La réussite de cet ovni cinématographique, tient au fait que dès la superbe introduction, Jacques Audiard renouvelle sa mise en scène en proposant une recherche constante dans la forme, en particulier via les divers numéros musicaux (excellentes musique de Camille et chorégraphies de Damien Jalet) qui proposent littéralement des idées jamais vues au cinéma auparavant dans le genre.
Audiard décrit cela comme un opéra, mais Emilia Pérez ne verse jamais dans le classicisme ample ou grandiloquent, restant toujours à hauteur de ses personnages.
Et il faut le dire, le trio d'actrices (Zoe Saldaña, Selena Gomez et Karla Sofia Gascòn) est réellement savoureux, portant fièrement l'ensemble jusqu'à un final aux proportions tragiques extrêmement bien filmées. On se croirait presque (complètement) dans un mélange incongru d'Almodòvar, Michael Mann ou Bob Fosse, supportée par l'incroyable sophistication de la mise en scène.
NOTE 17/20 - Touts les critiques qui descendent ce film sont justifiées, mais il reste un film hors du commun, puissant, sur violent comme d'hab, mais percutant et jouissif.
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Bienvenue chez Les Warren… Un couple diablement controversé
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 Bienvenue chez les Warren « chasseurs de fantômes ». Ed se présente comme étant démonologue autodidacte, safemme quant à elle, se dit médium et claire-voyante, capable de communiquer avec les esprits. Le couple n’a jamaisdemandé d’honoraires pour leur travail. Néanmoins, leurs publications, leurs conférences ainsi que les consultations surdes films relatant leurs expériences paranormales leur a apporté un franc succès financier[1].
 Il existe un certain nombre d’articles et d’ouvrages retraçant le parcours professionnel des Warren ; la plupartd’entre eux sont élogieux et ne remettent pas en question la sincérité et l’honnêteté du couple ceci en ce qui concernecertains faits qu’ils relatent et qui seront repris au cinéma, notamment dans Amityville et The Conjuring. Notons quel’activité du couple Warren, à ma connaissance, n’a jamais été le sujet d’étude sérieuse mis à part, peut-être, l’article surlequel je me suis basée pour écrire cette chronique. En effet, les faits qui y sont relatés semblent beaucoup plus objectifsque le reste de la bibliographie qui leur est consacrée. L’un des principaux « problèmes » à souligner est le fait que laplupart des ouvrages ont été écrits par des proches des Warren, Gérald Brittle, par exemple. De ce fait, les propos sontsouvent élogieux et ne remettent rien en question, ni la vie « pieuse » des Warren ni la véracité des expériencesparanormales du couple.
Il en est de même pour les ouvrages publiés de manière plus tardive, comme c’est le cas pour Les dossiers Warren 1 et 2écrits par Marie Alsina, « blogueuse réputée » dans le monde francophone. Je pense qu’un bouledogue français, enadmettant qu’il puisse écrire, aurait une syntaxe et un style bien plus léger et agréable. En outre, à l’instar des «biographes » précédents, elle dépeint Ed et Lorraine Warren comme étant un couple « pieux », volant au secours des genspar pure bonté d’âme. À aucun moment, elle ne sous-entend que les faits rapportés par les Warren aient pu être exagérésvoire manipulés.
Néanmoins, les journalistes Kim Masters et Ashley Cullins travaillant pour The Hollywood Reporter[2] ont écrit un articleintitulé :  War Over « The Conjuring » : The Disturbing Claims Behind A Billion-dollar Franchise. Il s’agit sans doute del’un des articles les plus pertinents qui aient été écrits à ce sujet. De ce fait, à défaut de pouvoir effectuer une rechercheacadémique, par manque de sources et de ressources fiables, je proposerai ici, de retranscrire l’article dans les grandeslignes. Je me baserai également sur d’autres articles critiques majoritairement américains et anglais…
Les films “basés sur des faits réels… »
 Les spécialistes en marketing ont souvent trouvé pertinent et vendeur d’indiquer que le film d’horreur que l’ons’apprête à visionner est, soi-disant, « basé sur des faits réels ». Toutefois, il n’existe ni loi ni règle explicite réglementantl’usage de ce terme. De ce fait, les cinéastes sont absolument libres d’exagérer les faits prétendument « vrais » sansrisquer quoique ce soit. Il y a eu, dans le passé, des contestations en ce qui concerne certains faits dits «réels » rapportésdans les films tels que The Hurricane de Norman Jewison et Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow mais les tribunaux ontfait preuve d’indulgence. Remarquons tout de même que ces deux derniers films relatent davantage de « faits réels » queThe Conjuring. En considérant tous les faits surnaturels contenus dans les scénarios de cette série de films, il était évident,pour les réalisateurs et la production, que les spectateurs n’interprèteraient pas l’histoire au premier degré. Quoiqu’il ensoit, tant les crédules que les sceptiques se sont rués sur The Conjuring permettant à Warner d’engendrer un bénéfice d’1.2milliard de dollars. Ces profits ont été à la source d’une longue série de conflits et de controverses à propos des histoiresdu couple Warren.
Le couple Warren au cinéma versus dans la réalité…
 Le premier film The Conjuring, tourné au début des années 70, relate l’histoire d’une famille vivant dans uneferme du Rhode Island. Cette bâtisse serait hantée par l’esprit d’une sorcière. Ed et Lorraine, interprétés respectivementpar Patrick Wilson et Vera Farmiga, interviennent alors afin de libérer l’endroit de l’esprit maléfique. Le scénario n’est pasdénué de romantisme puisqu’à un moment donné Lorraine s’adresse à Ed en lui demandant : « Vous souvenez-vous de ceque m’avez dit lors de la nuit de noce ?» et à Ed de lui répondre : «  Vous avez dit que Dieu nous a réunis pour une raison.» Toutefois, comme nous l’avons souligné auparavant, leur couple n’était ni pieux ni idyllique puisqu’Ed entretenait une «relation » avec une fille de 15 ans et, d’après ce que l’on sait, Lorraine ne s’y est jamais opposée.
Penney…
 Ed Warren était âgé d’une trentaine d’années lorsqu’il rencontre, pour la première fois, son amante de 15 ans sacadette… Au début des années 60, le couple Warren ne gagnait pas encore des milles et des cents. De ce fait, Ed s’étaitfait embaucher en tant que chauffeur de bus à Monroe (Conneticut) alors que Penney était une lycéenne de la villevoisine. Les deux ont alors entamé une « relation amoureuse ». En 1963, elle emménageait chez le couple… En novembre2014, Penney aurait fait une déclaration évoquant ses souvenirs ; au début, elle dormait dans une chambre située en facede celle du couple. Quelques temps plus tard, un appartement fut construit pour elle, au-dessus de la maison des Warren.Elle partage ses souvenirs en racontant : « Une nuit, il dormait en bas (…) Une nuit, il dormait en haut[3]. »
 Or, même en 1963, une adolescente n’emménageait pas chez un couple sans se faire remarquer. Par ailleurs, levoisinage a dénoncé cette situation graveleuse et indécente. Et surprise…Penney (pas Ed !)[4] a été arrêtée par la policelocale. Selon sa déclaration de 2014, elle a passé une nuit dans la prison de North End à Bridgeport alors que les policierstentaient de la persuader de signer le procès-verbal rapportant l’affaire. Etant donné qu’elle refusait de coopérer, elle a dû,sur ordre du tribunal, se présenter à un bureau pour jeunes délinquants. (Alors qu’Ed n’est pas du tout inquiété…)[5]Penney aurait dit à plusieurs reprises qu’Ed était l’amour de sa vie. De son côté, le couple Warren la présentait tantôtcomme une nièce tantôt comme une pauvre fille recueillie par charité…
 En mai 1978, alors que Penney âgée d’une trentaine d’années tombe enceinte d’Ed. En 2014, elle confessera queLorraine l’a persuadée (forcée ?)[6] d’avorter puisque la naissance d’un bébé pourrait créer rumeurs et scandale au sein del’opinion publique et ainsi ruiner la carrière des Warren. Lorraine, en tant que « fervente catholique » aurait dit à Penney :« le vrai dieu, c’est l’argent [7]». Dans un enregistrement obtenu par The Hollywood Reporter, Penney raconte non sansémotion : « Ils voulaient que je dise à tout le monde que quelqu’un était entré dans mon appartement et m’avait violée, etque je n’avais aucunement l’intention de tomber enceinte. J’avais tellement peur. Je ne savais pas quoi faire, mais j’aiavorté. Le soir, lorsqu’ils sont venus me chercher à l’hôpital, ils sont sortis, m’ont fait la leçon et m’ont laisséetranquille[8]. » Elle a également affirmé qu’Ed pouvait être violent envers Lorraine. Un jour, il l’a frappée si fort qu’elleen a perdu connaissance. D’autres fois, il la giflait pour la faire taire : « Certains soir, je pensais qu’ils allaients’entretuer[9]. »
Néanmoins, Lorraine Warren semble vouloir empêcher que certains aspects sordides et embarrassants de sa vie de couplesoient exposés sur grand écran. Son contrat avec New Line (consultant) comprend des clauses inhabituelles. En effet, lesfilms The Conjuring ne devaient montrer qu’une image positive du couple. Toutes allusions concernant une relationextraconjugale ou une sexualité déviante devaient être exclues du scénario. L’avocate Jill Smith affirme qu’elle n’avaitjamais établi de telles clauses auparavant bien que certaines personnes cédant leurs droits d’auteur restreignent la libertéde représentation. Elle aurait effectué des transactions afin de restreindre de manière drastique certains aspects del’histoire apparaissant comme étant odieux puisqu’ils ne sont aucunement pertinents à la compréhension de l’histoire.Selon elle, le public n’est pas censé être au courant de tels agissements.
En 2013, peu après le lancement du dernier film, le producteur Tony de Rosa-Grund, a envoyé un courriel à la direction deWarners et de New line afin de les informer que l’histoire des Warren avait été fortement enjolivée. Il a déclaré dans soncourriel qu’une femme proche des Warren avait été : « mortifiée quant au portrait inexact de la relation entre Ed etLorraine Warren[10]. »
Nous ne savons pas comment la production a réagi à ces allégations mais ce que l’on sait de manière certaine se trouvedans le fait que l’on a continué à dépeindre les Warren comme étant un couple heureux, pieux et conventionnel. Warners’est refusé à tout commentaire. Ed Warren est décédé en 2006, et l’avocat de Lorraine Warren, Gary Barkin, affirmequ’elle n’a jamais été au courant de rien et que par. Le fait de son âge avancé, 90 ans, elle se trouve dans l’incapacité derépondre à ces allégations. Notons que les avocats des Warren ont souligné qu’il s’agissait d’une vendetta liée à unebataille juridique : Derosa-Grund a affirmé qu’il a été injustement exclu des suites et des retombées que le film a suscité,et plus particulièrement de profits financiers.
De Rosa-Grund écrit : « Ed était un pédophile, un prédateur sexuel et un mari violent[11]. » Lorraine Warren a, en touteconnaissance de cause, couvert ses agissements pendant 40 ans. Selon lui, ils n’ont fait que de mentir au public. Contretoute attente, le scénario de The Conjuring 2, sorti en 2016, ne fait qu’amplifier l’image pieuse et idyllique du coupleWarren. Les experts juridiques affirment que Warners et New Line n’ont pas grand-chose à se reprocher en permettant unereprésentation autant romancée du couple. D’après eux, à la fin de chaque film, Warners inclut un avertissement : « Lesdialogues, ainsi que certains personnages et évènements contenus dans le film relèvent de la fiction[12]».
L’avocat Lincoln Bandlow, spécialisé dans le domaine de la production cinématographique, déclare : « Le film est moinsagréable si les chasseurs de fantômes sont une bande de connards que personne n’aime. Il faut que vos protagonistessoient sympathiques[13]. » Il poursuit en précisant que ces films ne racontent que des histoires de spectres et, de ce fait,ils ne sont pas strictement historiques. La procureure Lisa Callif, conseillère des producteurs indépendants, convient quele problème est davantage une question de relations publiques que de droit. Les cinéastes pourraient facilementargumenter que la version hollywoodienne ne reflète pas la réalité et se justifier en déclarant vouloir s’en tenir à la version« heureuse. »
Quant à Penney, aujourd’hui âgée de 70 ans, il semble qu’elle n’ait jamais reçu un seul centime de la recette des films,bien qu’elle y ait participé à plusieurs reprises. Elle ressent une grande rancœur envers Lorraine mais garde de bonssentiments à l’égard d’Ed. Par ailleurs, ils sont restés en bons termes jusqu’à sa mort, en 2006. Néanmoins, de manièreparadoxale, elle semble davantage en vouloir à Lorraine de ne pas l’avoir aidée à sortir de cette situation aliénante : «Etant plus âgée, je ne comprends pas pourquoi Lorraine m’a laissée vivre avec eux dans cette maison[14].��» D’autres fois,je m’interroge : « Pourquoi ai-je fait cela ? Pourquoi ai-je bousillé ma vie ainsi ? Parfois, je mets en colère en pensant àquel point l’on m’a privée de beaucoup de choses[15]. »
Derrière les phénomènes paranormaux…
 En 1990, Ed a prétendu avoir capturé la « dame blanche » sur une bande magnétique. Ce fantôme hanterait lecimetière Union à Easton, dans le Conneticut. En réalité, il s’agissait de Penney qui s’était fabriqué une robe avec desfeuilles blanches… Son but était évidemment d’aider Ed à maintenir sa réputation de « chasseur de fantôme ». Bien quel’article ne s’attarde pas sur cet aspect, il paraît évident que le couple Warren ait amplifié voire inventé les phénomènesparanormaux bien avant que les réalisateurs de films d’horreur n’entrent en scène.
En réalité, il n’existe que peu de sources soulignant l’exagération des « évènements paranormaux. » évoqués par lecouple. Quelques revues cinématographiques et journalistiques l’ont fait, c’est le cas par exemple de la revue HorreurQuébec. En effet, l’article Le procès du démon : l’histoire derrière « The Conjuring : The devil made me do it[16]»,souligne le fait que le couple semble avoir profité de la maladie mentale de certaines personnes en faisant croire qu’ils’agissait d’une possession démoniaque. En effet, dans The Conjuring 3, il est question d’un meurtre commis sousemprise démoniaque. Gérald Brittle[17], sous la direction à peine dissimulée de Lorraine, prétend retracer la « véritable »histoire de cette famille dans son livre The Devil in Conneticut. Suite à sa republication en 2006, une partie de la familleen question a porté plainte pour « diffamation », « détresse émotionnelle infligée intentionnellement et violation de leurdroit à la vie privée.[18]» Sans surprise, Gérald Brittle et les Warren ont maintenu leur version des faits précisant que si lefils de la famille avait été possédé, c’était uniquement par la faute de la mère et de la fille qui avaient côtoyé une sectesataniste…Rien que ça ![19]
En outre, une enquête menée par la New England Skeptical Society en 1997, a conclu que le couple Warren était, dans lemeilleur des cas, « des conteurs d’histoires de fantômes vides de sens et, au pire de dangereux fraudeurs[20]. »
[1] https://www.hollywoodreporter.com/tv/tv-features/war-conjuring-disturbing-claims-behind-a-billion-dollar-franchise-1064364/ [2] Magazine américain consacré à l’industrie du cinéma. [3] https://www.hollywoodreporter.com/tv/tv-features/war-conjuring-disturbing-claims-behind-a-billion-dollar-franchise-1064364/ [4] Commentaire personnel [5]Commentaire personnel [6] Hypothèse personnelle [7] https://www.hollywoodreporter.com/tv/tv-features/war-conjuring-disturbing-claims-behind-a-billion-dollar-franchise-1064364/ [8] Ibid. [9] Ibid. [10] Ibid. [11] https://www.hollywoodreporter.com/tv/tv-features/war-conjuring-disturbing-claims-behind-a-billion-dollar-franchise-1064364/ [12] Ibid. [13] Ibid. [14] Ibid. [15] Ibid. [16] https://www.horreur.quebec/le-proces-du-demon-l-histoire-derriere-the-conjuring-the-devil-made-me-do-it/ [17] Gérald Brittle est, en quelque sorte, le biographe attitré des Warren. [18] https://www.horreur.quebec/le-proces-du-demon-l-histoire-derriere-the-conjuring-the-devil-made-me-do-it/ [19] Ibid. [20] https://the-line-up.com/ed-and-lorraine-warren#
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Comment éberluer, tenir dans les chaînes toutes ces viandes mornes ?… en plus des discours et de l’alcool ? Par la radio, le cinéma ! On leur fabrique des dieux nouveaux ! Et du même coup, s’il le faut, plusieurs idoles nouvelles par mois ! de plus en plus niaises et plus creuse ! M. Fairbanks, M. Powell, donnerez-vous l’immense joie aux multitudes qui vous adulent, de daigner un petit instant paraître en personne ? dans toute votre gloire bouleversante ? épanouissime ? quelques secondes éternelles ? sur un trône tout en or massif ? que cinquante nations du monde puissent enfin vous contempler dans la chair de Dieu !… Ce n’est plus aux artistes inouïs, aux génies sublimissimes que s’adressent nos timides prières… nos ferveurs brûlantes… c’est aux dieux, aux dieux des veaux… les plus puissants, les plus réels de tous les dieux… Comment se fabriquent, je vous demande, les idoles dont se peuplent tous les rêves des générations d’aujourd’hui ? Comment le plus infime crétin, le canard le plus rebutant, la plus désespérante donzelle, peuvent-ils se muer en dieux ?… déesse ? recueillir plus d’âmes en un jour que Jésus-Christ en deux mille ans ?… Publicité ! Que demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux devant l’or et devant la merde !… Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n’eut jamais dans toutes les pires antiquités… Du coup, on la gave, elle en crève… Et plus nulle, plus insignifiante est l’idole choisie au départ, plus elle a de chance de triompher dans le cœur des foules… mieux la publicité s’accroche à sa nullité, pénètre, entraîne toute l’idolâtrie… Ce sont les surfaces les plus lisses qui prennent le mieux la peinture.
Céline, « Bagatelles pour un massacre », 1937, dans Écrits polémiques, Québec, Éditions 8, 2012, p. 60.
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purplebonestoughts · 5 months
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Délires
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Se réveiller, avoir les membres raides, un poids dans la poitrine, une douleur sourde de rouille, des rouages qui tournent mal. Tout tire, tout grince. Et puis, croiser nos parents, ne plus prendre la peine de leur dire bonjour parce qu'ils ne répondraient pas, de toute façon. On n'existe pas vraiment, pas pour de vrai. On n'est pas de réelles personnes. On peut nous ignorer, nous maltraiter et, parfois, je suis à peu près sûr qu'on ne nous voit même pas, qu'on ne nous perçoit même pas, qu'on a oublié jusqu'à notre existence. C'est comme d'être un objet, moins qu'un objet, une machine tantôt concrète, tantôt moins tangible qu'un hologramme, un fantôme misérable et, parfois, quand nos émotions débordent de notre coeur de métal rouillé, quand on hurle presque de douleur, on saisit alors que quelque chose ne va pas dans notre poitrine - une anormalité - qu'on se doit de l'ouvrir, de regarder ce qui ne va pas, de réparer. Qu'on doit se fendre en deux, écarter nos côtes et aller chercher dans nos entrailles de machines la cause de ces émotions qui n'ont rien à foutre là. On existe que si ça arrange bien les autres. Quand iels se sentent seul-e-s, on est là. Quand iels ont besoin d'un bouc-émissaire, on est là. À chaque fois qu'on voit une preuve qu'on n'existe que dans certains contextes, sous certaines conditions, voire pas du tout, je la note. Je ne sais pas si on délire ou pas. Après tout, il y a plusieurs conditions qui pourraient expliquer ces perceptions, pas vrai ? La dépersonnalisation et la dissociation, d'abord... mais aussi, pourquoi pas, l'identité de genre ou l'alter humanité. On se considère comme otherkin, mais à quel point est-ce qu'on a conscience de notre humanité ? Ça dépend franchement des moments. Et puis il y a ces moments où, pour le moindre signe d'hostilité de la part d'une personne, que ce soit réel ou perçu, notre psyché se déchire et il ne reste que la peur. C'est une sombre masse noire qui dégouline sur nos épaules et esserre notre poitrine de vieux métal rouillé. On ne peut plus penser correctement. On devient obsédé-e-s par l'idée que la personne est en train de chercher un moyen de nous nuire. Qu'elle va nous faire du mal, c'est sûr et certain. Si cette personne est dans le même habitat que nous, on est terrifié-e-s à l'idée qu'iel vienne nous agresser durant notre sommeil. Parfois, plutôt rarement depuis qu'on a des médicaments pour gérer ce genre de crises, on bloque notre porte en espérant que ça sera suffisant pour survivre. Et ça non plus, on ne sait pas si c'est un délire. Je ne sais pas non plus si on a une pensée désorganisée lors de ces crises. Je pense que c'est très possible, vu comme dès qu'on a une émotion un peu forte, qui nous échappe un peu, on peine à "attraper" nos pensées. On peine à s'exprimer parce qu'on ne parvient plus à structurer ce qu'on veut dire et c'est affreux parce que justement, dans ces moments-là, on a désespérément besoin d'être compris-e-s. Et ça n'arrive jamais parce que : 1 - Les personnes qui nous écoutent veulent rarement aider 2- Ça devient plus difficile de nous comprendre, vu qu'on n'arrive pas à s'exprimer et à organiser notre propos. Avant, quand on était en "crise émotionnelle", on avait un petit carnet dans lequel on jettait nos maux. Quand on se relisait, ça ne faisait même pas de sens pour nous.
En une phrase : On doute de notre diagnostic. C'est un peu dur, mais grâce à quelques-un-e-s de nos ami-e-s on l'accepte petit à petit. Il est sans doute fondé. Surtout que le psychiatre nous a bien précisé que, pour lui, on est dans une sorte d'entre deux entre l'autisme et le trouble schizoaffectif, ce qui pourrait expliquer les symptômes fluctuants et pas tout à fait nets. Et puis je suppose que les représentations que les médias font des schizophrénies nous affectent malgré nous. La vie n'est pas un stéréotype de cinéma ! Au moins, si on veut voir le bon côté des choses, ce diagnostic nous donne l'opportunité d'en apprendre plus sur nous même et c'est toujours ça de pris ! PS : Je suis vraiment reconnaissant qu'on ait des personnes qui en ont vraiment quelque chose à faire de notre existence. Ça compense pour toutes les fois où on se sent perdre en substance.
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a-room-of-my-own · 1 year
Note
Je suis pas fan de la une non plus mais j'aurais bien lu l'article.
C’est peut-être en ligne? Malheureusement je les ai trouvé souvent décevants chez Marianne sur le sujet du féminisme, à croire qu’entre être l’avatar de Sandrine Rousseau et la BFF de Peggy Sastre il n’y a pas de milieu. Je crains le bingo evopsy / exemple issu du mauvais cinéma français des années 70 / « le puritanisme américain » / incompréhension totale de ce qui se passe dans le monde anglophone parce que tout le monde a un niveau d’anglais de 4e dans la rédaction etc…
Je sais bien que certains concepts féministes ont été simplifiés à outrance au point que certaines font même des contresens, mais ce n’est pas une raison pour jeter le concept à la poubelle. Mais c’est souvent ce qui est fait, notamment sur ce sujet précis avec la question de l’objectification.
On ne peut pas faire une équivalence stricte entre injonction à la sexualisation / nudité et voile islamique - pour la simple raison que l’un est un outil d’oppression et de répression réel, tandis que l’autre est une pression sociale à laquelle on peut résister sans risque pour sa personne ou ses droits.
Mais dans les deux cas on à affaire à deux injonctions liés au regard masculin : on doit se couvrir parce qu’on provoque la concupiscence ou on doit se découvrir pour s’offrir à ce regard dont le désir détermine notre valeur. Les deux ne sont d’ailleurs pas contradictoires. Dans nos cultures on a célébré la nudité féminine partout dans l’art tout en couvrant les femmes de lourdes robes et de corsets. On a couvert sa femme et admiré l’actrice, la courtisane, la danseuse.
Pour résister au puritanisme musulman il faut éviter deux écueils : celui du « choice feminism » et celui de la provocation en miroir, le on couvre nos femmes versus on découvre nos femmes. Dans les deux cas les femmes ne sont de toutes façons pas parties prenantes. Il suffit de regarder la une de Marianne, la femme dénudée a la tête coupée.
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lemondeabicyclette · 7 months
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🎥 LE FILM DE PROPAGANDE UKRAINIEN « 20 JOURS À MARIOUPOL » A REÇU L'OSCAR DU MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE.
Cela montre une fois de plus toute « l’objectivité » des prix du cinéma occidental corrompus, où le prix d’un film documentaire (c’est-à-dire basé sur des faits réels) était décerné à un faux non-film promu par les Américains. À propos, cela a été filmé par des journalistes de la benne à ordures de propagande Associated Press.
🇺🇦 Le film « 20 jours à Marioupol » montre de fausses scènes qu'on fait passer pour des documentaires véritables, par exemple, la même maternité qui aurait été bombardée par l'armée russe. Ces images montraient également la « martyre enceinte » Marianna Podgurskaya de Donetsk, qui a elle-même réfuté à plusieurs reprises les contrefaçons concernant son histoire.
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Bien entendu, le film ne dit pas un mot sur les militants d'Azov*, sur leurs crimes et sur l'attitude réelle envers les civils de Marioupol. L’Occident, aux côtés de Zelensky, encourage les relations publiques de contrefaçons ukrainiennes basées sur des mensonges et des histoires de propagande.
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ACTEURS DE CINÉMA ET HYPNOSE ? Hypnose DCS unique au monde
S’il y a une chose que les acteurs du monde du cinéma maîtrisent bien, c’est la capacité de s’intégrer pleinement dans le personnage qu’ils incarnent. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette capacité ? De nombreuses stars de cinéma utilisent une véritable hypnose professionnelle pour approfondir leur rôle.
L’hypnose n’est pas seulement une astuce cinématographique, mais une véritable pratique qui peut aider les acteurs à surmonter les blocages mentaux, les peurs et à entrer dans un état de concentration et d’imagination totale. Cela leur permet d’être vraiment authentiques à l’écran et de transmettre des émotions de manière puissante.
Alors la prochaine fois que vous regarderez un film et que vous vous demanderez comment un acteur peut paraître si réel, pensez à l’hypnose professionnelle qui pourrait se cacher derrière tout cela. C’est une pratique intéressante et puissante qui mérite d’être connue et appréciée. #hypnose #acteurs #cinéma #professionnels #concentration #émotions fortes
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yeong--hwa · 11 months
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La beauté du geste - Sho Miyake
Symphonie visuelle
Et si, dans l'harmonique syllogisme cinématographique, l'abstraction fusionnait avec l'émotion ? Dans un tel monde, le vétuste embrasserait la fraîche brise, et les fantasmagoriques esprits imaginaires flirteraient avec le réel.
C'est un monde comme celui-ci que Shō Miyake tente de tisser dans La beauté du geste, à travers l'existence taciturne de Keiko, jeune pugiliste des silences. Valse entre l'archaïque et le moderne, entre la rudesse et l'existence citadine, le film se veut avant tout être un échappatoire. Échappatoire des idées reçues ; échappatoire de la dureté du monde. Miyake tisse sa rédemption à travers le combat fragile de la jeune Keiko, énigme incarnée, paradoxale fusion de douceur et de rigueur, capturée sous l'égide d'une caméra qui discerne sobrement quand caresser l'intime ou effleurer le lointain.
Là où d'autres se noieraient dans les tumultes du quotidien, elle trouve sa catharsis dans l'arène d'un gymnase à l'âme usée mais indomptée. Sa présence, illuminée par un format d'image 1.85 méticuleusement orchestré, lui octroie le plein-pouvoir. Elle murmure plus que mille dialogues.
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Dans cet hymne à l'expression non-verbale, Miyake infuse chaque goutte de sueur, chaque coup porté, d'une résonance qui transcende les frontières du visible. Keiko ne parle pas, elle agit, son silence s'élevant en une mélodie aux timbres profonds. La pellicule, elle-même un anachronisme, souligne le tout avec un grain qui caresse chaque texture, chaque imperfection, laissant à notre seul regard toute la liberté de constater la beauté du geste.
La partition finale de Keiko, qui atteint son apogée en plein air dans le crépuscule urbain, est une ode à la libération et à la réconciliation intérieure. L'espoir se métamorphose, en un twist narratif presque sibyllin, en une réalisation tangible, érigeant ce film en pièce maîtresse, à la fois témoin du geste si cher à Marcel Mauss, et étude sur la résilience et la conquête de l'espace personnel dans un monde souvent suffocant.
Le film bouscule et interroge, oscille entre le lyrique et le prosaïque. Miyake n'a pas peur de plonger dans les abysses de l'âme humaine, mêlant réalité et fiction en une toile complexe mais authentique. Il offre un commentaire tacite mais puissant sur la condition féminine, notamment au Japon, incarnée par une Keiko aux prises avec des préjugés sociétaux et des limites personnelles. En calquant les gestes de Keiko au bitume ténébreux d'immeubles désaffectés, La beauté du geste se prête ainsi aux traits de poème cinématographique, comme une toile en mouvement où chaque coup est un trait de pinceau, chaque regard une couleur, chaque silence une texture.
En ce sens, l'on pourrait affirmer sans l'ombre d'un doute que c'est là toute la quintessence de ce que peut et doit être le cinéma : une fenêtre écarquillée sur des univers inondés, tant introspectifs qu'extérieurs, où chaque image égrène les silences de l'inexploré, où chaque séquence dévoile les couleurs de l'inconnu. Une ouverture vers des mondes inexplorés.
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lalignedujour · 1 year
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-Tu sais, pas Lisa ma sœur, Lisa ma belle-sœur.
-Ah ok !
-Parce que y a deux Lisa.
-Ouais ouais, tu m'avais dit, ouais.
Je pose ma tasse de café sur une table basse super basse. On m'a demandé d'attendre ici pour mon entretien. Je n'ai plus ma tasse en main. Je n'ose pas sortir mon téléphone (pour rester disponible quand on m'appellera). Je n'ai plus de contenance. Je ne peux pas faire semblant de ne pas écouter les conversations de l'open space.
Mais les gens s'en foutent, font comme si j'étais pas là.
Je suis là pour un stage. Je pense que c'est pour ça qu'on me fait attendre depuis quinze minutes. Je dois pas être assez importante. Il y a un écran avec les résultats de l'entreprise en temps réel : genre le nombre de users, de followers sur Insta, les revenus générés. Mais ça semble pas être des indicateurs pertinents. On dirait qu'iels ont fait ça parce que ça fait startup américaine. Mais en vrai, personne regarde ça, et ça n'impressionne même pas les gens comme moi qui patientent sur le canapé avec la table basse super basse. Ça sert à rien, quoi.
Et la conversation entre les trois collègues continue. Les deux que je vois de profil font un peu semblant de travailler quand même. Ça tapote sur le clavier. Celui que je vois de dos a complètement lâché l'affaire. Son écran est même pas sur un truc de boulot - genre des slides, un Slack ou un tableur pour faire semblant au moins - mais il est sur son fond d'écran. Son fond d'écran, steuplé ! Et y a même pas beaucoup d'icônes. Il est tranquille, le gars !
Je trouve ça fabuleux de s'en foutre à ce point. C'est une île paradisiaque entourée d'eau, bleu lagon. Je sais même pas si ce paysage existe encore. A la place, il y a peut-être un océan de plastique aujourd'hui. Cette boîte ne me donne pas trop envie, en fait. C'est un peu comme les animaux sauvages : ils sont surréprésentés sur les fonds d'écran, mais en fait c'est super rare les animaux sauvages dans le monde. Encore un truc de startup : les gens ont leurs prénoms derrière leurs fauteuils à roulettes - façon réal de cinéma. Ça représente, je crois 1% de la biomasse de la planète, les animaux sauvages, alors qu'on en voit partout. Le fauteuil que je vois de dos, c'est celui de "JED", c'est écrit en lettres capitales. Les pubs, les zoos, les cartes du monde pour enfants sont pleines d'animaux sauvages, à mon avis, à la place on pourrait mettre des bidonvilles, ce serait plus représentatif, enfin bon, on vient me chercher.
-Hello, t'es Chloé, c'est ça ?
-C'est ça, oui, bonjour.
-Tu me suis ?
Il me dit ça déjà de dos. Il marche à un rythme soutenu genre il est occupé et il faut qu'il gagne deux secondes sur son trajet. Les trois collègues se taisent. Iels se rendent compte que j'étais là depuis tout à l'heure. Jed est toujours sur son fond d'écran. J'ai du mal à suivre, je pense que j'étais dans un rythme un peu lent. J'étais dans mes pensées, quoi. Je suppose que mes pensées sont lentes.
Je presse le pas. On est pas sur la même fréquence. Ça va être trop bizarre cet entretien.
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franckdoutrery · 1 year
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Qu’un sang impur … !
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Avez-vous déjà tué quelqu’un ? De sang froid ? Je parie que non, car vous êtes comme moi, du genre à ne pas faire de mal à une mouche. Vous avez peut-être tué des moustiques. Parce qu’ils ne l’avaient pas volé. Ou une araignée de temps en temps. Une souris peut-être, un rat à la rigueur. Mais jamais un de vos semblables. D’ailleurs c’est défendu par la loi. Sauf en cas de légitime défense. Ou quand votre pays vous commande d’abattre des inconnus d’un pays voisin. De ceux qui avaient le tort de ne pas être nés de ce côté-ci de la frontière. Qui parlent une autre langue, s’habillent ou mangent autrement, voire ne sacrifient pas au même dieu, qui est, comme on le sait, le seul vrai Dieu. 
Non, vous n’avez jamais tué réellement, mais si vous êtes comme moi, vous avez souvent tué par procuration. J’entends, tué en vous intéressant de près à ce que d’autres – réels ou imaginaires – ont fait en empoisonnant, en étouffant, en égorgeant, en écartelant, en fusillant, bref, en massacrant un ou plusieurs de leurs semblables. Ainsi, en lisant Crime et châtiment de Dostoievski, vous vous êtes mis dans la peau de Raskolnikov, celui qui tue l’usurière. Et chez Mauriac, Thérèse Desqueyroux qui empoisonne son mari, vous vous souvenez ? Et plus récemment, dans Les âmes grises de Philippe Claudel, n’avez-vous pas aperçu parfois, en filigrane, la vraie couleur de votre âme ? En même temps, la réalité a souvent dépassé la fiction : comment oublier Landru, le docteur Petiot, l’affaire Dominici, l’empoisonneuse Marie Besnard, sans parler des prédateurs pédophiles comme Fourniret et Dutroux ? Et si ces crimes-là touchaient déjà le fond de l’horreur, que dire des millions de morts que des tueurs de masse comme Hitler, Staline ou Mao ont à leur actif ? Tout de même, on voudrait savoir comment ils s’y sont pris pour faire périr tant d’humains ou faire couler tant de sang. On aimerait être dans leur tête. Ou dans leur cœur, s’ils en avaient un. 
Il y a toutefois des époques, et la nôtre est hélas de celles-là, où l’assassinat par procuration se fait omniprésent, presque incontournable, surtout au cinéma et à la télévision. On s’en rend compte chaque fois qu’on consulte le programme. Là aussi, si vous êtes comme moi, vous tournez les pages non seulement pour cocher les émissions intéressantes, mais aussi – et désormais surtout ! – pour barrer celles auxquelles vous voulez échapper à tout prix. Et qui sont la majorité. Car la règle moderne semble être : « À chaque jour son meurtre, à chaque soirée son assassinat. » Ne dites pas que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, car ces émissions se produisent en séries et en saisons. Si bien que vous en prenez facilement pour un lustre ou une décennie. Certaines séries sont explicites, comme Meurtres au paradis, Meurtres au soleil, Meurtres à Sandhamn, ou Meurtres à (suit le nom d’une ville française). D’autres titres, qui se prétendent policières ou documentaires, sont assaisonnés avec les mêmes condiments sanglants. Naguère on tuait déjà pas mal dans Maigret, Columbo, Julie Lescaut ou Navarro, mais ce n’était pas encore envahissant. De nos jours, si on veut éviter les Experts Manhattan, on tombe sur les Experts Miami. Et vice versa. On a beau zapper les Esprits criminels, on n’échappe pas à Paris enquêtes criminelles, voire aux Major crimes. Et quand les hommes ont fini de jouer les redresseurs de tort en exécutant froidement des assassins, c’est paraît-il les femmes qui prennent la relève. Les Alice Nevers, Candice Renoir ou Julia Corsi font du Profilage ou déterrent des Affaires classées, quand elles n’arpentent pas le Boulevard du Palais. On imagine les coups de poing, de revolver, voire de grâce que cela entraîne. Dans ces flots d’hémoglobine, qu’il doit être difficile de garder les mains plus ou moins propres ! 
Vous me direz qu’il vaut mieux cela que la téléréalité. Mieux que The voice, que les séances de cuisine à en gerber, que les « rendez-vous en terre inconnue » où pour nous divertir des célébrités de chez nous vont s’amuser avec des autochtones exotiques. Mais l’argument paraît spécieux. Car chaque fois qu’on compare le mal avec le pire, on risque d’en déduire à la longue que c’est du bien. Ou que ce n’est pas « si mal que ça ». En attendant, le seul bien qu’on puisse espérer de cette dérive est peut-être celui auquel pensait déjà Albert Camus, à une époque où la petite lucarne était encore en noir et blanc : « La télé, c’est à ça qu’elle sert : devant toutes ces horreurs, guerres, crashes, meurtres, les familles s’estiment un peu heureuses au fond. Et elles font taire, elles rentrent, leurs petites rancœurs. »
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imago-memoria · 2 years
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« … Parce que de Siegfried à M le maudit, du Dictateur à Lubitsch, les films avaient été faits, n’est-ce pas ?  … 40, 41... Même rayé à mort, un simple rectangle de 35 mm sauve l’honneur de tout le réel... 41, 42… Et si les pauvres images frappent encore sans colère et sans haine comme le boucher… C’est que le cinéma est là, le muet avec son humble et formidable puissance de transfiguration… 42, 43, 44… Ce qui plonge dans la nuit est le retentissement de ce que submerge le silence. Ce que submerge le silence prolonge dans la lumière ce qui plonge dans la nuit… » L’Adieu à Godard | CNC
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havaforever · 1 year
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ANATOMIE D'UNE CHUTE - Brillant, Subtile, Captivant.
On peut dire d' Anatomie d’une chute de Justine Triet (Palme d'or 2023 amplement méritée) que c'est un film sur le réel, sur l'impossibilité de capter le réel, sur l'effort incessant de l'humain pour le comprendre.
C'est un film subtil et fort sur cette part manquante à laquelle nous nous heurtons tous, sur la façon dont nous comblons les failles, les pièces du puzzle qui nous manquent avec l’imaginaire. Nous accumulons les grilles de compréhension, comme des filets, que nous jetons sur le réel en espérant le capturer et il nous échappe toujours.
Nos grilles de lectures s'accumulent sans succès. Ici, cinq au moins se confrontent: la subjectivité de chacun, la psychanalyse et ses interprétations, la justice et ses enquêtes, la littérature et la fiction et bien sûr, le cinéma et sa manière de se jouer des images.
Ceci pour le réflexion générale qu'inspire ce magnifique film.
En ce qui concerne plus précisément le récit, un enfant, Daniel, retrouve son père, Samuel, mort devant la maison, alors qu'il revient d'une promenade. Seule sa mère, Sandra, était présente au moment de la chute. Mais elle dormait. Comment cet homme est-il mort ? Sa femme l’a-t-elle tué ? S’est-il suicidé ? Le film ne répondra pas.
Ce que Justine Triet met en scène, c'est le procès de cette femme trop forte, trop dure, trop fermée, trop libre surtout, et à travers ceux qui gravitent autour : la recherche incessante, universelle qui nous confronte tous à notre impuissance à accéder à l'absolue Vérité. Les avocats ne cessent de s'interrompre les uns, les autres, de s'attaquer ( exceptionnel duo d'acteurs pour les deux avocats, Antoine Reinartz en avocat général teigneux qui ne lâche pas sa proie et Swann Arlaud en amour de jeunesse transformé en chevalier servant).
Ils se renvoient mutuellement à la figure qu’un procès n'est pas le lieu de l'imaginaire, de la création, de l'invention, mais celui de la preuve réelle, irréfutable, de la pièce à conviction, du témoin à charge, le lieu de la reconstitution exacte des faits. Et pourtant, c'est ce qu'ils ne cessent de faire :" imaginer". Tout comme cette femme accusée qui est un célèbre écrivain. Tout comme son mari mort qui enregistrait sur son téléphone les scènes de leur vie quotidienne pour s'en inspirer pour écrire enfin un livre à son tour. Parce que "imaginer" c'est ce que l'humain fait de mieux et notre rapport au réel est un aller retour constant vers l'imaginaire.
Discussion percutante en plein procès sur la différence entre ce qui est "probable" et ce qui est "possible". On ne peut pas condamner une femme parce qu'une histoire est "possible", tant de choses sont possibles, mais pas davantage sur ce qui est "probable". Le probable, c'est ce qui serait crédible dans cette affaire, or nous ne sommes pas là pour croire en une version, le procès ne doit pas être le lieu de l'opinion, ni de la conviction, même de l' "intime conviction"( film génial d'Antoine Raimbault , en 2019). Il doit être le lieu de la vérité judiciaire et c'est un effort constant de se le rappeler et de souffler sur toutes ces images qui assaillent notre cerveau au cours du procès, tous ces films, tout ce petit cinéma qui se met en marche sans qu'on le veuille dans notre esprit.
Les experts et leur ton grave de scientifique se succèdent et donnent leurs versions possibles des faits qui sont aussitôt démenties par d’autres expertises, d’autres hypothèses. Le psychanalyste du défunt, à son tour, vient à la barre et témoigne contre l'épouse. Il donne sa version du réel, celle qu'il a bâtie séance après séance dans son cabinet en écoutant son patient et l'accusée s'insurge : depuis quand confond-t-on l’interprétation psychanalytique et le réel? La vérité des faits et le ressenti du sujet qui s'exprime sur un divan? Le psychanalyste n'est pas un enquêteur, il ne recherche pas la vérité mais à comprendre son patient pour le soigner. Il ne sait que ce qu’a bien voulu lui dire son patient, le réel passé au crible de sa subjectivité et de sa souffrance. Il ne connaît rien, au fond, de la vie objective de ce couple…
On tourne autour de la vérité, on ne la connaît pas. La caméra ne nous montre que des subjectivités en concurrence, elle accroît le doute. On ne pourra s'appuyer que sur des photos du couple et une scène de dispute exceptionnelle. Une scène qui montre sans hésitation possible que ce couple allait mal mais que cet homme allait mal aussi. Cette scène de dispute, où la souffrance de Samuel est au coeur de ce qui les oppose, lui, la rendant responsable de cette souffrance, elle, le renvoyant à sa propre responsabilité face à son sentiment d'échec, peut nous faire autant pencher vers l’idée du suicide que vers celle du meurtre. Comment trancher?
C'est un couple qui ne se supporte plus et l’on voit qu'entre eux deux non plus, il n’y a pas de vérité. Ils ont beau crier, se gifler, briser des verres, personne ne l'emporte. Ils disent tous les deux la vérité. La vérité, c’est qu’ils ont vécu une tragédie, leur enfant a été victime d'un accident qui l'a rendu malvoyant et comme l’enfant était sous la responsabilité du père ce jour-là, c'est lui qui en porte la culpabilité. Il ne s’en est pas remis. Elle, si. Peut-être un peu trop bien, et en définitive ce serait ce dont elle est accusée. Elle a continué à vivre, écrire, aimer. Il s'est effondré. C’est une économie. Un équilibre. Et il la hait de cela.
Il la hait de sa force, jouée remarquablement par Sandra Hüller. Elle est inaccessible à la culpabilisation. Elle refuse de porter sur elle son échec à lui. Elle refuse de se flageller car elle est un écrivain à succès et qu'il n'a pas réussi à écrire son roman. Elle le tue à petits feux, c’est vrai, par ce qu’elle est : sa dureté, sa résistance, son absence de culpabilité, sa force, sa réussite, son appétit de vivre, son appétit sexuel qui la pousse à chercher ailleurs ce qu'il ne lui donne plus. Mais peut-on dire qu'elle ait tort? Est-ce faux que Samuel s’enferme dans une position de victime et d’échec, car il a peur de vivre, d'écrire, de s'exposer? et s'il l’étouffe de ses reproches, de sa jalousie, de ses complexes, de sa culpabilité n'est-ce pas pour l'entraîner dans sa chute précisément?
Et l’enfant est au milieu de cet affrontement où personne n'a tort, personne n'a raison. Et comme tout enfant face à un couple qui se déchire sous ses yeux, procès ou non, il est en position de juge, d’enquêteur, il veut comprendre. Qui fait du mal à qui ? Pourquoi tant de souffrance sous son toit ? Et il n’a pas toutes les pièces car il n’est qu’un enfant. Et il est "heurté" comme il le dit à la juge. On voudrait l'épargner mais c'est trop tard. Juger ses parents n’est pas sa position. Et la vie l'assigne pourtant à cette place.
Tel Oedipe à la fin de son enquête chez Sophocle, l’enfant du film est malvoyant. La cécité est à la fois le drame de cette famille, l’accident originel qui déchire ce couple, mais c’est aussi métaphoriquement l’impossibilité de voir le monde des adultes, l’enfant n’a pas les ressources pour juger ses parents. Il est dans le noir, comme nous tous face au réel, et il décide de sauver sa mère. Dans un geste précisément œdipien. Il n’est pas sûr de ce qu’il dit pour la sauver mais il suit son cœur. Puisqu’on ne pas comment la chose est arrivée, dit l'enfant, on peut au moins se demander pourquoi elle serait arrivée. Pourquoi la mère aurait-elle tué le père ? Il ne trouve aucune raison à cela. Pourquoi le père se serait-il suicidé ? Ça oui, il peut se le figurer. L’avocat général n’est pas convaincu. Mais c’est pourtant l’être qui vivait au plus près de ce couple, les connaissait le plus intimement qui parle et qui dit ce qu’il sent.
On ne saura jamais la vérité exacte de cette histoire, tout comme nous ne parviendrons jamais à pénétrer les secrets du réel qui recule dès que nous avançons. Nous ne connaîtrons que l'acte de cet enfant, celui de sauver sa mère. L'avant dernière image du film est très évocatrice à ce titre, les bras de l'enfant s'ouvrent et reçoivent la tête de la mère dans un geste extrêmement paternel et protecteur. Son visage s'approche et il baise ses cheveux. Face aux limites de la raison, la seule vérité, peut-être, alors, est-elle celle du désir de vivre au delà de tout ce qui est depuis toujours déjà mort?
NOTE 17/20 - Palme d'Or largement mérité pour un film magnifiquement filmé, juste, sensible et passionnant.
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e642 · 1 year
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On se voit depuis 2 mois environ 3 fois par semaine. On aime bien aller à la mer, aller au cinéma, manger dehors. On garde toujours le samedi matin ou les jours fériés pour trainer au lit. Quand je fais une soirée avec mes potes, je lui propose de venir. Quand j'appelle mes parents, je reste à côté de lui. On s'envoie des réels et des messages tous les jours. Il fait le gars un peu inaccessible mais il dort souvent dans le creux de mon cou, et me parle de ses journées même quand il n'y a pas grand chose à relever. Je plie ses affaires et range son appartement avant de partir. D'ailleurs j'ai son double. C'est bizarre à dire mais son étreinte la nuit est d'une douceur que je n'ai pas connue avec mon ex copain. S'il se décolle de moi, il finit toujours par me retrouver dans la nuit. Des fois, on est trop fatigués alors on dort juste et c'est tout aussi bien. Avec lui je pense pas à grand chose et cette légèreté est appréciable. C'est rare d'oublier ce qui nous tracasse. Je touche ni à mon téléphone ni à mes pensées. Je laisse couler. On rigole bien, on ne se prend jamais la tête. On se pique beaucoup et souvent j'ai du mal à me positionner. Au début, je l'ai incriminé lui. Sa fermeture, le fait qu'il ne soit pas souvent sérieux, le fait qu'il ne me fasse jamais de compliment. Puis aujourd'hui, je lui parlais du fait que j'avais l'impression de ne pas le connaître, ou en tout cas, de plus m'exposer que lui. Et il m'a dit "c'est parce que tu ne me poses pas souvent de questions, ce n'est pas un reproche mais comment tu peux en savoir plus si tu ne me demandes pas". C'est vrai. Au final, ce que je fais là en ce moment, c'est me protéger car je vois une brèche et j'ai peur que mon intérêt s'y engouffre. La crainte de m'attacher à quelqu'un qui n'est pas fait pour rester indéfiniment dans ma vie. Je ne sais plus faire, comment m'intéresser à quelqu'un, le montrer, le doser. Il ne se pose pas assez de question quand moi je m'en pose bien trop. Si je devais résumer cette relation ce serait comme marcher sur des oeufs, toujours très peureux de nous rendre compte qu'on pourrait en casser un à tout moment. On ne se mouille pas. Moi, j'ai seulement pas envie de passer du temps à bader une relation qui n'est que dans ma tête du simple fait que nous n'avons pas les mêmes repères, ni limites émotionnelles. Je l'apprécie juste bien et ça fait peur car j'ai envie de freiner, tout en voulant accélérer, ce qui nous laisse au même endroit: le point mort. On avance pas.
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