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#Corps des Troupes Volontaires
carbone14 · 2 years
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Soldats italiens du Corps des Troupes Volontaires (CTV) – Bataille de Guadalajara – Guerre civile espagnole – Mars 1937
Photographe : Hans Georg von Studnitz
©Bundesarchiv - Bild 183-2006-1204-510
Le Corps des Troupes Volontaires (Corpo Truppe Volontarie) était le nom du corps expéditionnaire italien envoyé par Benito Mussolini en Espagne entre 1936 et 1939 pour soutenir le général Franco et les forces nationalistes durant la guerre d'Espagne.
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lepartidelamort · 4 months
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L’armée française finalise son déploiement en Ukraine
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Nous l’avons hurlé sur tous les toits pendant deux ans, à présent nous y sommes.
Hélas, maintenant que c’est officiel, il ne se produit rien. La plèbe française marche à l’abîme comme un somnambule.
RFI :
Les lignes bougent vite en Ukraine et les dernières réticences occidentales tombent les unes après les autres. Après l’autorisation de frapper le territoire russe avec des armes occidentales, la seconde ligne rouge qui pourrait prochainement voler en éclat concerne l’envoi de soldats occidentaux sur le sol Ukrainien. Emmanuel Macron pourrait en faire l’annonce le 6 juin, à l’occasion des cérémonies du débarquement et en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky. L’idée fait son chemin et semble même très avancée. Le 20 mai, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, était à Kiev. Une semaine plus tard, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Alexandre Syrski a possiblement vendu la mèche en annonçant avoir déjà signé les documents qui permettront aux militaires français de visiter les centres de formations ukrainiens. « La formation sur le sol ukrainien fait partie des chantiers discutés », se contente de dire le ministère des Armées à Paris. Mais l’hypothèse d’instructeurs français en Ukraine prend corps, analyse Elie Tenenbaum, directeur de recherche à l’Institut français des relations internationales : « Il ne s’agit pas pour l’instant, dans ce qui circule, de troupes de combat. Il ne s’agit pas d’opérations de combat à mener en Ukraine. Il s’agit de personnels militaires qui prolongeraient la formation qui est donnée aux soldats ukrainiens. Et il s’agirait ici, de prolonger, du côté ukrainien de la frontière, cette formation. Sachant que ça permettrait aux Ukrainiens de gagner du temps, le temps de déplacement, de s’approprier les enjeux immédiats du terrain, et cetera. »
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Elie Tenenbaum aime la guerre, il est également juif, comme Zelensky
Reste à définir le cadre permettant ce déploiement, car là encore tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde, rappelle Elie Tenenbaum : « On imagine plus difficilement un déploiement sous un format Eumam [La mission d’assistance militaire de l’Union européenne en soutien à l’Ukraine, est une opération de l’Union européenne décidée dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune, NDLR] de l’Union européenne par exemple, parce qu’on sait qu’il y a certains pays pour lesquels cette option n’est pas acceptable, dont l’Allemagne. Donc un format ad hoc avec une coalition de pays volontaires dont la France. Mais on sait qu’il en existe d’autres, la République tchèque, la Pologne, sans doute plusieurs pays baltes, au moins l’Estonie. On pourrait imaginer un cadre strictement ad hoc avec une nation cadre coordinatrice de l’effort mis en place. » La France pourrait prendre la tête de cette coalition d’Instructeurs pour l’Ukraine et pourrait l’annoncer dès la semaine prochaine lors du D-day, pensent certains. Il y aurait d’abord une mission d’évaluation, disent des diplomates français cités par le journal Le Monde, avant d’envoyer plusieurs centaines d’instructeurs, essentiellement pour des missions de maintenance des matériels fournis à l’Ukraine, pointe le spécialiste de l’armement Léo Péria-Peigné, chercheur à l’Ifri : « L’intérêt d’envoyer des formateurs en Ukraine, il est limité. Déjà, on les mettra sur un pan restreint du territoire parce qu’on ne peut pas les approcher trop près du front. On ne pourra pas leur faire organiser de grandes opérations d’entraînement à ciel ouvert parce qu’il faut quand même éviter de prendre une munition russe. Donc, c’est assez contraint. Il y aura probablement du déminage, des opérations de maintenance, de l’apprentissage du commandement, autant d’éléments qui peuvent se faire en intérieur. Maintenant, ce qui va être intéressant, c’est voir ça comme un premier pas, est-ce que ça peut dériver sur autre chose, une fois qu’on aura le pied là-bas. » Et une question reste en suspens, rappelle Elie Tenenbaum, quelle serait la réaction de Moscou à l’arrivée en Ukraine d’instructeurs occidentaux ? « Tout est possible. La Russie pourrait décider de laisser passer, comme elle a laissé passer, le soutien en matériel jusqu’à présent, en sachant que c’est une démonstration de la solidarité vis-à-vis de l’Ukraine. Et ça n’aurait pas forcément un impact immédiat sur le terrain et sur le rapport de force entre la Russie et l’Ukraine. La Russie pourrait finalement décider de l’accepter. Elle pourrait aussi décider de marquer le coup avec des actions hostiles et des frappes, avec des tentatives de déstabilisation. Et là, bien évidemment, il faudrait voir quelles sont les réponses qui peuvent être envisagées. Je pense qu’on y travaille d’ores et déjà avec nos alliés et avec nos partenaires ukrainiens. » La présence de soldats occidentaux sur le sol ukrainien pourrait-elle être interprétée comme une cobelligérance ? L’Estonie, favorable à l’initiative, assure qu’il n’y a dans cette démarche, rien d’escalatoire.
Tout est soigneusement mis en place et ce n’est même pas un secret. Ces quelques centaines « d’instructeurs » sont un appât, aussi bien pour la Russie que pour l’opinion publique française. Le but est d’en faire tuer un certain nombre par les Russes pour justifier l’intervention ultérieure des troupes de l’OTAN.
Au premier soldat français tué, le système saturera l’espace médiatique d’appels patriotards et menacera d’arrêter quiconque fait mine de ne pas soutenir l’entrée en guerre.
L’infrastructure de contrôle mise en place lors du Covid va être utilisée pour surveiller tout le territoire, faire appliquer un couvre-feu, restreindre les activités de la population, surtout politiques, et procéder à des arrestations administratives d’opposants.
L’autre avantage, c’est que Macron pourra se maintenir au pouvoir indéfiniment. Il suffit de regarder l’état de la dette française pour comprendre que la guerre est le moyen pour Macron et la caste dirigeante qu’il représente de se maintenir au pouvoir.
Les juifs de BlackRock n’ont pas investi pour rien en Ukraine. Il n’y a pas de retour en arrière possible.
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Démocratie Participative
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lemondeabicyclette · 2 months
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Les bicyclettes de la Seconde Guerre mondiale
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, d'innombrables défis ont rendu les transports de base difficiles, coûteux et dangereux.
La nécessité de trouver des moyens rapides, efficaces et silencieux pour transporter les gens d'un point A à un point B - malgré les pénuries de carburant, les routes endommagées et les batailles en cours - a incité de nombreux soldats et civils à utiliser les bicyclettes comme moyen de transport. Images 1-4 d'une série de 31.
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Des membres du corps cycliste allemand de mitrailleuses légères portent des masques à gaz alors qu'ils se tiennent à côté de leurs bicyclettes dans une file d'attente en Autriche, vers 1939. Notez la mitrailleuse attachée à l'un des vélos en bas à droite.
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Légende originale : « Ces troupes de cyclistes français se dirigent vers l'ouest à travers une forêt quelque part en France, le 25 septembre 1939, en direction du front. #
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Des cyclistes se portent volontaires comme messagers de l'ARP (Air Raid Precautions) à Liverpool, en Angleterre, en 1939. Légende originale : « De nombreux cyclistes des clubs de Merseyside montrent la voie en se portant volontaires pour le nouveau corps de cyclistes messagers de l'ARP. Le corps des messagers de l'ARP compte aujourd'hui 500 membres ». #
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Légende originale : « Une ambulance anti-gaz et un réanimateur à un seul homme, conçus et fabriqués pour être utilisés par la Home Guard. Photographié en Angleterre le 29 juillet 1941. #
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news24fr · 2 years
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L'Ukraine a annoncé qu'elle avait repoussé un nouvel assaut russe contre la ville orientale assiégée de Bakhmut samedi, alors qu'il subissait de nouveaux bombardements dans la région de Donetsk. Dans son allocution du soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelenskiy, a reconnu que la situation se durcissait. La Russie, a-t-il dit, « lançait de plus en plus de ses forces pour briser notre défense. C'est très difficile maintenant à Bakhmut, Vugledar, Lyman et dans d'autres régions », se référant aux villes de première ligne à l'est du pays. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré que Zelenskiy avait accepté que les armes fournies par l'Occident ne soient pas utilisées pour attaquer le territoire russe. "Il y a un consensus sur ce point", a déclaré Scholz à Bild am Sonntag. Scholz a rejeté la comparaison de Vladimir Poutine entre l'intervention de l'Occident et la lutte de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale comme « absurde ». "Nous avons soigneusement pesé chaque livraison d'armes, en étroite coordination avec nos alliés, à commencer par l'Amérique", a-t-il dit, ajoutant qu'une telle approche basée sur le consensus "évite une escalade". Le Portugal est devenu le dernier pays à annoncer qu'il enverra des chars Leopard 2 à l'Ukraine, a déclaré le Premier ministre, António Costa. Un inventaire a été fait de ses stocks, Lisbonne demandant à l'Allemagne des pièces pour aider à les réparer afin qu'ils puissent être déployés en Ukraine. Zelenskiy s'est entretenu samedi avec le Premier ministre britannique, Rishi Sunak. Le président a déclaré qu'il avait remercié Sunak pour la formation des troupes ukrainiennes afin qu'elles puissent utiliser les chars britanniques Challenger. Le président ukrainien a révoqué la citoyenneté de plusieurs anciens politiciens influents, dans ce qu'il a dit était une autre étape pour "nettoyer" le pays des influences pro-russes. Zelenskiy n'a pas énuméré les noms, mais a déclaré qu'ils avaient la double nationalité russe. Selon les médias d'État ukrainiens, la liste comprend plusieurs hommes politiques de premier plan du bureau de Viktor Ianoukovitch, qui a été président pro-russe de l'Ukraine de 2010 jusqu'à sa destitution en 2014. Le procureur général américain, Merrick Garland, a autorisé le pays à commencer à utiliser l'argent russe saisi pour aider l'Ukraine, selon les médias américains. L'argent proviendrait des avoirs confisqués à l'oligarque russe Konstantin Malofeyev après son inculpation en avril pour de prétendues évasions aux sanctions, a-t-il ajouté. L'Ukraine a mis en place des coupures d'urgence de l'énergie à Odessa après un "accident technologique" dans une sous-station électrique à haute tension, qui a déjà été endommagé par des attaques russes. Un demi-million de personnes sont sans électricité et les responsables ont averti que les réparations pourraient prendre des semaines. Le gouvernement a déclaré qu'il ferait appel à l'aide de la Turquie et a ordonné que les stocks de générateurs de grande puissance du ministère de l'Énergie soient envoyés dans la ville. L'Allemagne a recueilli des preuves de crimes de guerre en Ukraine, a déclaré le procureur général du pays dans une interview à un journal publiée samedi, ajoutant qu'il voyait la nécessité d'un processus judiciaire au niveau international. Il a dit que la quantité de preuves se situait dans la fourchette « à trois chiffres ». Plus de 18,1 millions de passages frontaliers ont eu lieu depuis l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022, selon les données de l'ONU. Les corps des volontaires britanniques tués Christopher Parry et Andrew Bagshaw ont été rendus par les troupes russes lors d'un échange de prisonniers. Ils ont tous deux été tués en Ukraine le mois dernier. Au total, 116 soldats ukrainiens sont rentrés chez eux après avoir été capturés, dont 63 ont été renvoyés en Russie. Le nombre de soldats russes autour de la ville méridionale de Marioupol a augmenté d'environ 10 000 à 15 000, selon un conseiller du maire de la ville.
Petro Andriushchenko a écrit sur Telegram que cela signifie que le nombre total de soldats est maintenant d'environ 30 000. Ils sont stationnés dans les villages du district.
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focusmonumentum · 2 years
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L'École Militaire
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Nous retrouvons Ange-Jacques Gabriel, l'architecte des grands hôtels de la place de la Concorde, cette fois outre-Seine, dans le 7ème arrondissement, au sein d'une grande perspective parisienne, courant du Trocadéro au rond-point de Breteuil, scandée par des monuments iconiques telle la Tour Eiffel, ou cette institution qu'est l'École militaire, à l'autre bout du Champ-de-Mars.
Fondée en 1751 par Louis XV, proposée par le maréchal de Saxe, appuyé par Madame de Pompadour, financée par Joseph Pâris Duverney, l'École militaire a pour vocation initiale d'instruire à l'art militaire cinq cents jeunes gens nobles et nés sans fortune. Gabriel, le premier architecte du roi, avait pour projet un ensemble monumental plus grandiose encore que les Invalides, situés sur la même plaine de Grenelle. Mais les "guerres en dentelle" menées par Louis XV vident les caisses du royaume, ce qui pousse l'architecte à revoir son projet à la baisse. Les travaux s'éternisent, mais dès 1756, 200 premiers cadets sont accueillis dans les premiers bâtiments de service achevés alors. Le roi achète à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés les carrières de Vaugirard (alors une commune située en dehors de Paris, mais proche du chantier -dans l'actuel XVème arrondissement), afin d'accélérer la construction. Les travaux ne s'achèvent qu'en 1780, sous le règne de Louis XVI. Gabriel aura tout de même réussi à édifier un ensemble monumental d'une emprise très respectable de 13 hectares. Pour le corps central (surnommé "le Château"), il s'inspire de l'architecture des pavillons du Louvre, au dôme quadrangulaire, avec une façade monumentale côté "Champ"(de Mars) à laquelle répond une façade toute aussi grandiose côté cour (d'honneur), arborant une horloge par dessus son fronton, encadrée par deux statues, l'une d'une vieille femme aux pieds nus tenant un livre, allégorie de l'étude, l'autre d'une jeune femme aux seins nus montrant l'heure, représentation de Madame de Pompadour. 
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Cette horloge, dûe à Jean-Baptiste Lepaute, est toujours entretenue par l'entreprise Lepaute, 250 ans après son installation. Le "Château" abrite un escalier d'honneur monumental, une salle des gardes, un salon dit "des Maréchaux", la bibliothèque patrimoniale, ainsi qu'une chapelle, consacrée au saint patron des armées, Saint-Louis (comme aux Invalides). Cette chapelle vit en 1785 la confirmation du cadet Bonaparte, futur Napoléon, qui y donnera un bal monumental vingt ans plus tard, pour célébrer l'anniversaire de son sacre, l'École étant fermée depuis 1787, faute de fonds... Devenue caserne Impériale sous le Premier Empire, elle est finalement désaffectée, servant de dépôt de matériel. Il faudra attendre 1878 pour qu'elle rouvre, avec la création de l'École supérieure de Guerre.
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Les deux ailes encadrant le "Château" sont alors modifiées, l'une dévolue à l'artillerie, avec magasins (de stockage), l'autre destinée à la cavalerie, avec manège (d'équitation), chacune de ces ailes enclosant des cours. La Cour Morland verra la dégradation du capitaine Dreyfus en 1895, et la cour Desjardins accueillera sa réhabilitation en 1906. Le centre des hautes études militaires s'installe dans l'école en 1911, puis de nombreuses institutions et associations militaires au cours du XXème siècle. L'École a même accueilli le collège de défense de l'OTAN, de 1951 à 1966, année où De Gaulle fait sortir la France du commandement intégré de l'OTAN.
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De grands travaux de purge et de ravalement ont été entrepris en 2012, permettant la mise en valeur volontaire de nombreux stigmates balistiques, à l'intérieur comme à l'extérieur, précieux témoins des affrontements qu'a connu le monument. De la Révolution française de 1789, des impacts sont visibles sur les premières marches de l'escalier d'honneur. De la Commune de 1871, une balle est fichée dans le grand miroir du salon des Maréchaux, tirée par un homme de la troupe versaillaise du général Douay, lors des combats visant à reprendre l'École, alors tenue par les fédérés. De la Première Guerre Mondiale, des éclats de bombe, d'un raid aérien allemand en juin 1918, sont visibles contre un mur de l'aile d'artillerie. Enfin, de la Seconde Guerre Mondiale, des centaines d'impacts de tirs alliés, dirigés contre les occupants allemands, dont certains profonds de 15cm, témoignent de la fureur des combats de la Libération de Paris, en août 1944 (cf. Ministère de la Guerre).
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Le Champ-de-Mars, avec ses 24,5 hectares en faisant l'un des plus grands espaces verts de Paris, tire son nom (et son aménagement) de la création de l'École militaire, nécessitant un vaste espace dédié aux manœuvres et aux parades (inspiré en cela du champ de Mars romain, nommé d'après leur dieu de la guerre).
De nombreux grands événements de l'histoire de France s'y déroulèrent, sous le regard des statues de Jean-Baptiste Pigalle couronnant le fronton de l'École. La Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, grand moment d'allégresse révolutionnaire, y tint lieu, mais également la tragique fusillade du 17 juillet 1791, le guillotinage de Bailly en 1793, la démente Fête de l'Être Suprême, organisée par Robespierre en 1794, les Olympiades de la République sous le Directoire, puis la première Exposition des produits de l'industrie française, préfigurant les Expositions Universelles devant s'y tenir au XIXème siècle. Napoléon y distribua ses aigles à ses grenadiers en 1804, Louis-Philippe ses étendards tricolores à la Garde Nationale en 1831, la Fête de la Concorde s'y déroula en 1848... Un gigantesque bâtiment, le Palais Omnibus, fut construit afin d'accueillir l'Exposition universelle de 1867, ayant pour emprise la totalité du Champ-de-Mars. Construit en un temps record de 2 ans, il fut démoli en un temps également record de 2 mois, dès la fin de l'exposition... Le Palais du Champ-de-Mars, édifié à l'occasion de l'Exposition universelle de 1878, connu le même destin éphémère. Tout comme la gigantesque Galerie des Machines, faisant face à l'École militaire, bâtie à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889, démantelée 20 ans plus tard. La même chose aurait pu advenir de la "Tour de 300 mètres" fermant le Champ, élevée la même année, mais elle fut pérennisée (nous y reviendrons dans le prochain article...) Enfin, le monumental Palais de l'électricité, édifié au milieu du Champ pour l'Exposition universelle de 1900, n'existe plus qu'en photographie... Renouant avec la tradition de ces monumentales constructions temporaires, le Grand-Palais Éphémère, toutefois conçu de manière éco-responsable, délocalisant les activités et expositions du Grand-Palais durant ses travaux de rénovation, reflétera jusqu'en 2024 la façade de l'École militaire dans ses vastes baies vitrées, abritant la statue équestre du maréchal Foch, tel un écrin artistique à la gloire militaire. 
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Crédits : ALM’s
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furiefrancaise · 4 years
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Nous sommes partis à la rencontre de Jean Pierre HUTIN, ancien léopard du 3ème RPC en Algérie, Il nous a écrit avec son style très célinien, les raisons de son engagement dans un régiment d’élite dans ce qu’il considère comme la dernière guerre de la France.
"Issu d’une famille d’ouvrier, mon grand-père était charpentier avant de faire une carrière de soldat professionnel.Mon grand-père maternel avait fait la guerre de 14, blessé sur la Somme, il avait été amputé d’un pied. Mon grand-père paternel, lui aussi enrôlé en 1914, avait perdu un bras à Verdun. Mon père était dans les corps-francs en 1940, fait prisonnier il s’évade en 1943, crée un réseau de résistance, sabotages, renseignements, service action. Ma mère employée aux écritures en Mairie de Maison-Alfort faisait des faux papiers pour  les maquisards réfractaires au S.T.O. Arrêtés tous les deux par la Gestapo en février 1944, ils seront torturés et envoyés en camps de concentration. Par ricochet, je serai recherché à  l’âge de cinq ans par la Gestapo, sûrement pour faire pression sur mes parents. Caché par mes grands-parents chez des paysans dans la Sarthe, j’échappe aux allemands. Avec tous ses antécédents familiaux, le moins que je pouvais faire était de m’engager dans une unité d’élite, souhaitant savoir ce que je valais face à la guerre.
L’entrainement dans les paras était dur, féroce, les sergents-instructeurs pour la plupart ayant fait l’Indochine étaient passés maîtres dans l’art de tuer le vieil homme civil du pont du con, puceau de la vie que nous étions tous, pour faire naître un homme nouveau, faire sortir des essences oubliées dans le confort moderne.
Il y a deux entités chez un homme, l’essence, son moi profond, son caractère. Puis il y a la connaissance, état artificiel promulgué par les parents, les instituteurs. On ne sait pas naturellement que la terre est ronde ou que deux et deux font quatre… on vous l’apprend !
La philosophie des instructions, faire ressurgir des barbaries oubliées mais conservées dans l’ADN des ancêtres. L’entraînement acharné avait pour but de faire du puceau de la vie une bête de guerre, un guerrier mythique !
La perspective du travail d’un soldat est unique. On donne la mort à celui d’en face qui professe le même acharnement à vous envoyer dans un monde meilleur. Dans les troupes aéroportées, appelés, engagés sont tous volontaires dans une unité combattante. La colonne vertébrale du régiment sont les sous-officiers, vieux crocodiles ayant fait qui la deuxième guerre mondiale, l’Indochine, certains Madagascar ou la Corée. Ils symbolisaient l’adage de la Légion « La sueur évite le sang » ; puis les officiers d’abord les jeunes lieutenants qui prenaient en main une section apprentissage de la guerre sous l’œil attentif des sous-officiers ; ensuite les capitaines, commandants, colonels, vieux crocodiles professionnels de tous les combats.
Quand Bigeard prend le commandement du 3 en 1955. Il trouve un régiment sans âme, cul de plomb qui crapahute avec guêtres et casques lourds. Il bouscule tout çà, le casque lourd aux orties, tenue camouflée de rigueur. Il invente un couvre chef « La Casquette Bigeard ». Il avait fait du régiment une boutique flamboyante. Tenue camouflée de sortie retaillée près du corps, casquette insolente, ceinturon US serré à la taille, où trônait sur le côté gauche un poignard US. Cela avait une gueule folle. Le roi n’était pas notre cousin. On n’avait plus vu cela, une telle morgue, depuis d’Artagnan, mousquetaire du Roi ou des impérieux de la Garde Impériale de l’Empereur. Tout cela fomentait de la part des autres régiments léopards des jalousies.
Qu’il soit bien clair, nous n’étions pas meilleurs que nos frères d’armes des autres régiments, Bigeard avait insufflé un « m’as-tu-vu », une gloriole en plus. En permission à  Alger, les garçons cultivaient cette différence gagnée par le sang. Deux exemples, on saluait un sergent de Légion, jamais aucun gradé des autres armes. La Police Militaire nous évitait ayant été envoyée plusieurs fois dans les eaux froides du Port d’Alger. Ils se méfiaient …
L’Algérie a été la dernière guerre de l’Armée Française, la dernière guerre à l’ancienne, quatre cent mille hommes en permanence dont quarante mille en opération. En Algérie, l’Armée avait les pleins pouvoirs pour exercer sa mission, les politiques n’avaient pas encore inventés « les soldats de la Paix », il y a des gardiens pour cela, aucun officier supérieur commandant un régiment n’était encombré par un conseiller juridique pour lui  expliquer les limites quand sa compagnie faisait bobo à l’ennemi.
Les deux années d’opérations passées dans les djebels ont été les années les plus intenses de ma vie. Avec le souvenir toujours présent de mes frères d’armes, quand la compagnie accrochait les fells ; tous les léopards étaient frères siamois, solidaires de leur vie, de leur mort, de l’équipe voltige qui subissait le choc de la première mitraille ; puis la mitrailleuse et les fusils lance-grenades qui épaulaient la voltige ; le Lieutenant juste derrière qui coordonnait l’action enfin la troisième équipe voltige qui fermait la marche pour éviter une action des fells sur ses arrières. La devise des Mousquetaires « Tous pour un ».
Pour conclure comme le dit si bien mon frère d’arme Eric « Je n’ai vraiment jamais quitté l’Algérie ».
Grenadier Voltigeur Jean Pierre Hutin
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Nous sommes partis à la rencontre de Jean Pierre HUTIN, ancien léopard du 3ème RPC en Algérie, Il nous a écrit avec son style très célinien, les raisons de son engagement dans un régiment d’élite dans ce qu’il considère comme la dernière guerre de la France.
“Issu d’une famille d’ouvrier, mon grand-père était charpentier avant de faire une carrière de soldat professionnel.Mon grand-père maternel avait fait la guerre de 14, blessé sur la Somme, il avait été amputé d’un pied. Mon grand-père paternel, lui aussi enrôlé en 1914, avait perdu un bras à Verdun. Mon père était dans les corps-francs en 1940, fait prisonnier il s’évade en 1943, crée un réseau de résistance, sabotages, renseignements, service action. Ma mère employée aux écritures en Mairie de Maison-Alfort faisait des faux papiers pour  les maquisards réfractaires au S.T.O. Arrêtés tous les deux par la Gestapo en février 1944, ils seront torturés et envoyés en camps de concentration. Par ricochet, je serai recherché à  l’âge de cinq ans par la Gestapo, sûrement pour faire pression sur mes parents. Caché par mes grands-parents chez des paysans dans la Sarthe, j’échappe aux allemands. Avec tous ses antécédents familiaux, le moins que je pouvais faire était de m’engager dans une unité d’élite, souhaitant savoir ce que je valais face à la guerre.
L’entrainement dans les paras était dur, féroce, les sergents-instructeurs pour la plupart ayant fait l’Indochine étaient passés maîtres dans l’art de tuer le vieil homme civil du pont du con, puceau de la vie que nous étions tous, pour faire naître un homme nouveau, faire sortir des essences oubliées dans le confort moderne.
Il y a deux entités chez un homme, l’essence, son moi profond, son caractère. Puis il y a la connaissance, état artificiel promulgué par les parents, les instituteurs. On ne sait pas naturellement que la terre est ronde ou que deux et deux font quatre… on vous l’apprend !
La philosophie des instructions, faire ressurgir des barbaries oubliées mais conservées dans l’ADN des ancêtres. L’entraînement acharné avait pour but de faire du puceau de la vie une bête de guerre, un guerrier mythique !
La perspective du travail d’un soldat est unique. On donne la mort à celui d’en face qui professe le même acharnement à vous envoyer dans un monde meilleur. Dans les troupes aéroportées, appelés, engagés sont tous volontaires dans une unité combattante. La colonne vertébrale du régiment sont les sous-officiers, vieux crocodiles ayant fait qui la deuxième guerre mondiale, l’Indochine, certains Madagascar ou la Corée. Ils symbolisaient l’adage de la Légion « La sueur évite le sang » ; puis les officiers d’abord les jeunes lieutenants qui prenaient en main une section apprentissage de la guerre sous l’œil attentif des sous-officiers ; ensuite les capitaines, commandants, colonels, vieux crocodiles professionnels de tous les combats.
Quand Bigeard prend le commandement du 3 en 1955. Il trouve un régiment sans âme, cul de plomb qui crapahute avec guêtres et casques lourds. Il bouscule tout çà, le casque lourd aux orties, tenue camouflée de rigueur. Il invente un couvre chef « La Casquette Bigeard ». Il avait fait du régiment une boutique flamboyante. Tenue camouflée de sortie retaillée près du corps, casquette insolente, ceinturon US serré à la taille, où trônait sur le côté gauche un poignard US. Cela avait une gueule folle. Le roi n’était pas notre cousin. On n’avait plus vu cela, une telle morgue, depuis d’Artagnan, mousquetaire du Roi ou des impérieux de la Garde Impériale de l’Empereur. Tout cela fomentait de la part des autres régiments léopards des jalousies.
Qu’il soit bien clair, nous n’étions pas meilleurs que nos frères d’armes des autres régiments, Bigeard avait insufflé un « m’as-tu-vu », une gloriole en plus. En permission à  Alger, les garçons cultivaient cette différence gagnée par le sang. Deux exemples, on saluait un sergent de Légion, jamais aucun gradé des autres armes. La Police Militaire nous évitait ayant été envoyée plusieurs fois dans les eaux froides du Port d’Alger. Ils se méfiaient …
L’Algérie a été la dernière guerre de l’Armée Française, la dernière guerre à l’ancienne, quatre cent mille hommes en permanence dont quarante mille en opération. En Algérie, l’Armée avait les pleins pouvoirs pour exercer sa mission, les politiques n’avaient pas encore inventés « les soldats de la Paix », il y a des gardiens pour cela, aucun officier supérieur commandant un régiment n’était encombré par un conseiller juridique pour lui  expliquer les limites quand sa compagnie faisait bobo à l’ennemi.
Les deux années d’opérations passées dans les djebels ont été les années les plus intenses de ma vie. Avec le souvenir toujours présent de mes frères d’armes, quand la compagnie accrochait les fells ; tous les léopards étaient frères siamois, solidaires de leur vie, de leur mort, de l’équipe voltige qui subissait le choc de la première mitraille ; puis la mitrailleuse et les fusils lance-grenades qui épaulaient la voltige ; le Lieutenant juste derrière qui coordonnait l’action enfin la troisième équipe voltige qui fermait la marche pour éviter une action des fells sur ses arrières. La devise des Mousquetaires « Tous pour un ».
Pour conclure comme le dit si bien mon frère d’arme Eric « Je n’ai vraiment jamais quitté l’Algérie ».
Grenadier Voltigeur Jean Pierre Hutin
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #475 ~ IL FAUT TOUJOURS SUBIR POUR CHOISIR (avril 846) Darius Zackley
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je pose mon verre de vin sur mon bureau et observe attentivement Erwin Smith pendant quelques secondes.
Il est vraiment un expert dans l'art de ne rien laisser paraître de ses émotions. Pourtant, n'importe quel autre major que lui se serait probablement effondré ou au moins affaissé un peu sur sa chaise sans pouvoir s'en empêcher. Il reste droit, les mains posées sur ses genoux, le regard concentré, les sourcils légèrement froncés. Je ne peux m'empêcher de penser que son brillant esprit avait peut-être déjà anticipé une telle nouvelle.
Puis il brise le silence. Il demande, avec un calme surnaturel, si le Parlement a bien pris en compte ses suggestions avant de prendre cette décision. Bien entendu, j'ai rapporté avec soin chacun de vos propos et ils ont eu entre les mains mon rapport de notre entretien. Mais vous savez bien qu'ils n'ont qu'une idée très vague de la réalité du terrain. Les parlementaires ont des préoccupations parfois très éloignées des nôtres. Et il est bien évident que leur principal souci actuellement est de régler le sort des réfugiés.
Vous savez comme moi que la vie est devenue compliquée dans les différents districts, les frictions minent le pouvoir royal, la délinquance a explosé... Même les prisons sont surchargées. Ils sont allés au plus simple et direct pour remédier au problème. La politique ne s'embarrasse pas de morale... Je n'essaie pas de les excuser, loin de là, mais comme vous êtes impliqué directement dans l'affaire, il est normal que je vous explique dans quel état d'esprit elle a été mise en oeuvre.
Enfin, je vois ses doigts se crisper légèrement sur sa cuisse. Bien, hum... Les parlementaires ont bien reçu votre message quant à la nécessité de reprendre Maria au plus vite. Il va de soi que la pression populaire n'est pas non plus étrangère à leur décision. Réjouissez-vous, ils ont avalisé votre suggestion d'utilisation des ferries afin de remonter le fleuve jusqu'à Shiganshina. Il m'oppose qu'il n'envisageait de transporter qu'une poignée d'ingénieurs civils jusque là-bas afin d'évaluer les dégâts. Et bien disons, que le nombre sera plus élevé que prévu. L'Etat est même prêt à payer ce qu'il faut pour que les installations soient adaptées à l'usage des explorateurs. Vous voyez, ils vous ont entendu.
Je m'apprête à servir de nouveau du vin à Smith avant de me rendre compte qu'il n'a pas touché à son verre. Je peux comprendre qu'il ne soit pas d'humeur à apprécier un tel breuvage. Après tout... je viens de lui annoncer officiellement qu'il devait, sous ordre royal, emmener tous les réfugiés adultes et valides jusqu'au Mur Maria afin de le reprendre des mains des titans. J'ai bien conscience qu'il aurait été plus poli de l'en informer avant de placarder cette proclamation par toute la ville, mais mon pouvoir étant limité, ce n'est pas moi qui aurait pu l'empêcher. Voyons si je peux pousser son stoïcisme plus loin...
Vous avez environ un mois pour répondre aux objectifs du Parlement. D'ici là, vos troupes doivent être prêtes à encadrer un nombre important de civils sur le territoire ennemi. Vous avez carte blanche pour organiser votre régiment afin de répondre au mieux aux exigences de sécurité de tous ces gens. Vous avez l'autorisation de recruter parmi les autres corps militaires afin de pallier les manques, la conscription forcée chez les détenus est aussi une option. Il y aura de nombreux volontaires, je pense ; je vous donnerais leur dossiers dès que possible.
La main d'Erwin Smith se porte vers le verre de vin devant lui et je me demande alors s'il va finalement goûter cette merveille que j'ai débouchée spécialement pour lui. Il le tourne dans sa main, sans le soulever du bureau, et semble se concentrer sur les rayons de soleil que renvoie le cristal. Il ne desserre les dents que pour me demander si je suis dupe des véritables intentions du Parlement concernant cette opération de récupération de Maria. Il joue finement... Sa question peut paraître sans sous-entendu mais je vois très bien où il veut en venir. Je ne vais pas lui répondre directement.
Il va sans dire que... certaines voix - dont une en particulier - se sont élevées plus haut que les autres lors des débats... Je ne peux pas affirmer qu'elles portaient le bataillon dans leur coeur... et je ne peux bien évidemment pas vous révéler de qui il s'agit, ayant un devoir de confidentialité quant aux débats auxquels je n'ai fait qu'assister. Il est implicite que si vous refusez d'obéir, les conséquences pour vous et votre régiment seraient... fâcheuses...
Je me lève et me place face à ma fenêtre, lui tournant le dos délibérément. Smith me demande s'ils ont formulé des conséquences précises en cas de refus, ou si cela était juste sous-entendu. Mon cher, tout est toujours sous-entendu avec eux. Je crois l'entendre lâcher un soupir... Mais l'ai-je imaginé ou bien s'agit-il seulement de mon désir inavoué de le voir exprimer une émotion authentique ?
Il prononce à voix basse que cette opération ne sera qu'un suicide pour tout le monde, soldats et civils. Je me tourne à demi et lui expose mon profil. Je ne vais pas débattre avec vous sur ce sujet, cela me semble inutile. Vous connaissez à présent les détails et c'est à vous de prendre vos dispositions. Si vous rejetez les ordres, si vous refusez de mener ces gens jusqu'à Maria, quels qu'en soient les résultats, votre régiment sera démantelé. Cessez de pensez aux autres et réfléchissez en leader responsable. Vous ne pouvez pas vous apitoyer sur le sort de ces inconnus dans votre position. De toute façon, ils ont encore moins de choix que vous, ils sont tenus d'obéir eux aussi et de prendre part à l'opération de récupération. Vous devez penser à l'avenir des explorateurs. Il se peut que nombre de soldats meurent, mais la mort fait partie de votre travail. Et vous pourrez toujours les remplacer si vous revenez en vie.
Smith me suggère qu'il pourrait bien lui aussi y laisser la vie. Et bien... vous aurez rempli votre devoir et serez fêté en héros. Je garantis que votre sacrifice ne restera pas un souvenir. Quelqu'un vous succèdera et reprendra la lutte. C'est ce que tout le monde attend de vous. Même les réfugiés, là dehors, n'attendent que de reprendre leurs terres. Ils seront avec vous dans ce combat. Vous ne les entendez pas ? Ils hurlent sous nos fenêtres depuis ce matin. Ils veulent vous voir, vous parler, vous entendre. Vous êtes déjà leur leader.
Alors allez-y, Smith. N'abandonnez pas ces gens, ni le bataillon. Ils ont tous besoin que vous preniez la bonne décision.
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leplanatrois · 4 years
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Il était une fois en Anatolie, de Nuri Bilge Ceylan (2011) : Et non, ce n’est pas l’Ouest.
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Grandes steppes
Le film lui-même est une grande steppe balayée par le vent, la nuit et la lumière artificielle des phares, ces tâches où les personnages se trouvent englués. Ils se perdent dans l'infini des paysages . Les lieux sont réels, tout comme la toponymie. Ces grandes étendues de terres, livrées au spectateur pour ce qu'elles sont, sont arpentées de nuit par une petite troupe composée d'un commissaire, d'un procureur, d'un docteur et de quelques policiers. Objectif : retrouver le corps d'un homme tué il y a quelques jour, en faire l'expertise, et classer définitivement l'affaire. Guidés par l'assassin qui, s'étant rendu, a promis de leur montrer l'emplacement du corps, la petite troupe s'empêtre dans une recherche qui n'en finit pas, les lieux étant tous ressemblants.
Les cow-boys et les indiens réunis
L'argument policier n'est pas l'occasion, comme dans la plus-part des fictions américaines, d'un parfait mélange entre la résolution d'une intrigue et la promotion d'un ordre social stable, rétabli par des justiciers en tous genres. Ce manichéisme primaire, où les cow-boys chassent les indiens, basé sur la figure symbolique du chaos vaincu, s'efface au profit d'un mélange subtil entre l'auteur du crime et ceux qui cherchent à le résoudre. Leur opposition, purement conventionnelle, est entretenue par le seul cadre professionnel, qui est aussi de fait un cadre social. Or, toute l'intelligence du film consiste en une fragilisation de ce cadre. Une multitude de choix, tant esthétiques (omniprésence du plan d'ensemble), concrets (la Turquie centrale offre des kilomètres de collines où tout se ressemble, particulièrement les fontaines), que scénaristiques (une évidente proximité s'installe entre tous ces personnages forcés de cohabiter dans la même voiture, de manger à la même table) contribuent à faire tomber les frontières qui séparent ces personnages dans les représentations communes. De ce fait, le film est l'inverse le plus parfait du genre manichéen.
Cela ne signifie pas pour autant qu'un climat de bonne-entente s'installe entre le criminel et ses persécuteurs, ce qui serait pure niaiserie. Au contraire, l'opposition perdure entre ces divers représentants comme pour mieux montrer sa faiblesse. Dans la voiture, alors que les policiers parlent de yaourt et des maladies de leurs enfants, le criminel reste silencieux. Il traverse tout le film comme un spectre. Ainsi le cadre n'est pas supprimé, mais contredit en permanence. C'est dans les à-côtés que réside sa fragilité et c'est dans cet à-côté que se joue le film. Un à-côté sans rapport direct avec le crime commis, mais qui affiche malgré lui, et presque ironiquement, une quantité de ressemblances possibles. Ces ressemblances naissent dans l'interaction entre les policiers, dans le contact humain.
Un dépassement du traditionnel chaos vaincu s'opère ainsi par une série de pontages et de surgissements. Pontages qui sont des comparaisons possibles entre les protagonistes, parfois même entres les gestes. Un bon exemple est sans doute cette scène où, après s'être indigné contre la cruauté qui consiste à ligoter un cadavre avant de l'enfouir, le commissaire se voit proposer  par le procureur de le ligoter à nouveau car il ne rentre pas dans la voiture. Les policiers, parce qu'ils n'ont pas d'ambulance ni de sac mortuaire, se voient contraints d'effectuer les gestes du criminel, à savoir enrouler le cadavre dans un drap et le fourrer dans le coffre. De plus, comme pour grossir un peu le trait, la mise-en-scène va jusqu'à leur faire charger quelques melons aux côtés du cadavre, sans doute pour leur consommation personnelle. « Chacun voit midi à sa porte », dit le Docteur. 
Pour ce qui est du surgissement, c'est encore autre chose. Il peut être ponctuel et radical, comme au cours de cette scène où le commissaire reçoit un appel de sa femme en colère alors qu'il crapahute dans les steppes. Toute la voiture, dont le criminel, l'entend. La vie privée du commissaire fait irruption et contredit le cadre officialisé dans lequel il se trouve.  Tout en servant le propos du film, ce surgissement rend par la même occasion plus de consistance au personnage. Dans ce rejet permanent du cadre, c'est la vie qui refait surface, ainsi qu'une critique amère de la société Turque. Le surgissement peut aussi être long, et durer tout le film. C'est le cas du procureur avec son énigme sur le suicide volontaire. Il présente au docteur ce qui ressemble à un cas parmi d'autres : une femme annonce qu'elle mourra après avoir accouché, et meurt en effet, sans qu'il soit possible d'en déterminer la cause. Le mari l'avait bien trompée, mais elle l'avait pardonné.. Enfin l'affaire est classée, puisque la femme l'avait prédit.. Le docteur soutient au contraire que si elle est morte, c'est qu'elle s'est probablement suicidée par désespoir ou vengeance... Or cette histoire anodine, qui n'est au départ qu'un simple sujet de conversation – parodique des dialogues entre le détective Dupin et son assistant, ou entre Sherlock Holmes et Watson – on apprend par la suite qu'elle est celle du procureur lui-même. Le docteur lui prouve donc de manière anodine qu'il est l'assassin de sa femme. L'anecdote révèle une sombre réalité sur la vie du procureur, ainsi que sur la société Turque. Le film a bien plus de consistance que s'il s'était fondé sur le simple imbroglio d'une enquête ;  sous ses airs policiers, il est lui-même une enquête sur la société Turque.
La grande illusion
La vue de ce film m'a fait penser à Jean Renoir, tout d'abord à cause d'un extrait d'une conférence prononcée en 1939 en Angleterre : Contre le doublage. 
Il y dit :  « A mon avis, c'est d'une grande naïveté que de croire au cinématographe d'inspiration internationale. Un citoyen anglais ne peut intéresser les Français qu'en nous racontant des histoires de chez lui […] Il est assez curieux de constater que l'internationalisme maladroit mène à une espèce d'individualisme  forcené et faux. A force de voir trop de monde, on ne voit plus personne, or sur terre il n'y a qu'une seule chose qui compte, c'est le contact. »
Il était une fois en Anatolie a quelque chose du style Jean Renoir. C'est dans le contact entre les personnages que naît la possibilité d'un discours critique.  C'est parce que le réalisateur parle de ce qu'il connaît que cela devient possible. Il se fait le porte parole d'une réalité (masculine) Turque. La scène du village est parlante, l'histoire de la morgue aussi, la place des femmes, les réflexions de ces hommes, tout cela rend un film pertinent. Tout comme dans La Règle du Jeu, le film ne présente pas d'intrigue que ces échanges permanents entre les personnages, et la critique de la société naît moins d'un réquisitoire frontal que de la peinture de ces hommes entre eux. Tout comme la guerre imminente est passée sous silence par les aristocrates de Jean Renoir, la place désastreuse de la femme ne semble pas poser problème aux justiciers de Nuri Bilge Ceylan. À cet égard, la scène où la femme apporte la Lumière peut être interprétée de très nombreuses façons. Est-ce une vision optimiste ? la femme a-t-elle le rôle de relever cette société corrompue par les hommes ? Ou bien simple apparition orientale... Ce qui est sûr c'est que la figure de la femme, avec celle de l'assassin, est la figure la plus innocente du film. Tous autant qu'ils sont, ces garants de l'ordre sont convertibles en mal de la société. Pris dans une illusion de justice, ils sont  préoccupés avant tout de leurs propres affaires, désireux d'aller se coucher le plus tôt possible.
Valentin Ricart
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hamlethyste · 4 years
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Bilan culturel de mon été 2020 (les doudous)
Après un an à trimer sur mon mémoire et mes dossiers scolaires, j’ai enfin pu respirer. En raison du temps d’écriture que représenterait le compte-rendu de toutes mes lectures, j’ai décidé de ne répertorier ici que ce qui a représenté pour moi les moments les plus doux de mon été. En attendant un prochaine article où je serai (je l’espère) davantage concise et où je pourrai peut-être parler plus globalement du reste.
✩  Harry Potter, J. K. Rowling   ✩
J’ai d’abord passé une longue partie de l’été à relire tous les Harry Potter en anglais – la culpabilisation de la relecture... – loin de tout, dans des endroits solitaires ou accompagnée d’un chat ou deux à ne penser à rien d’autre. J’ai attendu plusieurs années avant de m’accorder le plaisir absolu de retrouver cette saga qui, comme pour beaucoup de gens, a changé ma vie. Comme un travestissement, je lisais cachée. Je menais de front ma vie de lycéenne avec celle de lectrice comme un secret. Peu de livres finalement m’ont rendue aussi possessive, m’ont aussi peu donné envie de partager et pourtant...
En redécouvrant Harry Potter cette année, j’ai ressenti à nouveau ce que j’avais laissé en moi comme un doux souvenir de mes dix-sept ans. L’univers nous enveloppe de ce que l’on connaît déjà, ce qui en découle au fil des relectures et des années et ce que l’on retient différemment.
✩ She-Ra et les princesses au pouvoir, Noelle Stevenson ✩
J’ai probablement passé une semaine entière à bingewatcher She-Ra avec de la glace. Un univers de science-fiction vs fantasy où les femmes tiennent les premiers rôles. Fondée sur une série animée réalisée en 1985 aux codes bien vieillots (l’héroïne blonde qui combat en mini-jupe aux côtés des hommes, et qui obtient son pouvoir de son frère jumeau Adam1), She-Ra multiplie par cinq, dix, vingt les pouvoirs féminins et transforme l’histoire de la princesse du pouvoir en celle des princesses AU pouvoir.
L’univers fantasy vient légitimer une conception du corps politique utopique
Les femmes sont à la tête de plusieurs royaumes et dirigent des troupes. S’il y a conflit il y a avant tout volonté de protéger. Des alliances se créent alors dans un très bel éloge de la sororité. L’univers est volontairement empreint de stéréotypes  –les princesses, pégase, les couleurs pastel, les pierres de lune, les pouvoirs magiques etc. – mais il détonne pourtant dans la diversité de ses représentations. Des princesses ? D’accord. Mais des princesses grosses, noires, baraquées, lesbiennes etc. qui ne sont pas cantonnées à l’éternelle fragilité, blancheur et passivité habituellement mises en valeur chez les personnages de femmes. Elles incarnent parfaitement cette puissance guerrière allouée ordinairement aux hommes. Il ne s’agit pas d’inverser les rapports de force et de domination. Le système sur lequel se base Eternia n’est simplement pas patriarcal. Il s’agit donc de laisser les femmes s’exprimer dans un univers utopique dans lequel on leur donne la possibilité d’être puissantes. Outre les aspects purement politiques et les revendications super chouettes, She-Ra reprend bien-sûr des thèmes fondamentaux autour de l’amitié, de la solidarité, des disputes etc. et s’inscrit parfaitement dans la lignée des dessins-animés que l’on adore regarder de nos premières années de vie à l’âge adulte. L’amour purement sentimental n’est jamais un enjeu en soi. Il s’agit avant tout de respect fondamental. Les sentiments qui se développent entre les personnages ne prennent jamais trop de place et viennent très joliment agrémenter et parfaire l’atmosphère toute particulière de She-Ra. C’est une réussite totale.
✩ Le Chant d’Achille, Madeline Miller  ✩
La première fois que j’ai entendu parler du Chant d’Achille c’était à la rentrée de l’année dernière. Cet été, alors que mes lectures m’ennuyaient et que je n’arrivais pas à finir un seul livre, j’ai décidé de me le procurer. 
Une fanfiction légitimée par le statut professoral
Achille est une figure ambiguë. Si Homère ne met en aucun cas l’accent sur la potentielle bisexualité d’Achille dans l’Iliade, d’autres auteurs ont vu en son cri de désespoir devant le cadavre de Patrocle la preuve, ou du moins, la démonstration d’un amour intense. La récupération au Moyen-Âge du mythe troyen par l’Europe médiévale et des auteurs comme Benoît de Sainte-Maure2  a poussé notamment la transposition de figures héroïques en figures christiques, afin de légitimer le païen. L’ambiguïté de la relation entre Achille et Patrocle s’est alors conformée à l’idée d’une amitié exemplaire. Pourtant, comme le souligne Nicolas Evzonas :
De tous les deuils évoqués dans l’Iliade (deuils de Priam, d’Hécube, d’Andromaque…), celui d’Achille est le plus poignant et le plus furieux : errances solitaires au fil de nuits sans sommeil, cris terribles qui épouvantent Grecs et Troyens, lamentations déchirantes entendues par Thétis du fond de l’océan, provocation directe envers Apollon, violation des règles sacrées de l’hospitalité, tentation suicidaire, délire de vengeance, rage et carnages3.
Je trouve ce sujet passionnant, et il y a tant à dire sur ce que l’on considère comme vrai dans un mythe. Après tout, Eschyle et Platon ne portaient quant à eux aucun doute sur les sentiments d’Achille.
Il y a eu des longueurs, que je trouvais incroyablement bien menées si l’on pense à toute la richesse et tous les imbroglios que constitue ne serait-ce que l’épisode de la colère d’Achille. Il s’agit vraiment d’une prouesse synthétique. Hormis cela, j’ai adoré la linéarité de cet amour qui laissait plutôt présager une relation intense, passionnée et donc soumise à la violence. Peut-être était-ce facile de la part de Madeline Miller de proposer une relation davantage basée sur des sentiments purs mais j’ai aimé l’audace de ne pas tomber dans les pièges des stéréotypes. Achille est un demi-dieu et l’amour des deux amants semble indéfectible et porté au-delà des limites divines – il n’y a qu’à penser aux nombreuses et originales tentatives de Thétis pour séparer les deux garçons alors qu’ils sont adolescents –. Plus le récit défilait, plus je me demandais comme l’autrice allait intégrer Briséis sans pour autant tourmenter l’entièreté de son travail. Il est évident que son point de vue est influencé, et ce de manière entièrement assumée, par notre conception contemporaine des relations et des enjeux amoureux. Nous n’avons aucune difficulté à comprendre ou même s’immiscer entre eux.  Sans trop y croire, on aime voir Achille complètement désintéressé par Briséis ou Déidamie, on veut croire en cet amour absolu et le nombre incroyable de versions du mythe nous aide à accepter ce qui n’est finalement qu’une réécriture de plus. C’est donc un plaisir absolu que de suivre ces deux héros aux promesses d’amour sublimes à travers le point de vue de Patrocle.
1  Raccords bibliques relativement assumés. Adam crée Eve à partir d’une de ses côtés, Adam crée She-Ra à partir de l’épée.
2 Colette Beaune, “L'utilisation politique du mythe des origines troyennes en France à la fin du Moyen Âge”, Publications de l’Ecole Française de Rome, 1985, p. 331-355, https://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1985_act_80_1_2792
3  Nicolas Evzonas, “Achille, un héros homérique épris d’absolu”, Topique, n°125, 2013, p. 139-155, https://www.cairn.info/revue-topique-2013-4-page-139.htm
©  hamlethyste
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duxvonzazer · 6 years
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L’adjudant-chef Vandenberghe défile à la tête du commando des Tigres noirs à Hanoï le 14 juillet 1951. À droite, le sergent-chef Tran Dinh Vy. Roland à Roncevaux. D’Artagnan, capitaine des mousquetaires du roi. La Tour d’Auvergne, « premier grenadier de la République ». De tous temps, les noms de combattants exceptionnels sont restés liés au souvenir des campagnes auxquelles ils ont participé. Pour la guerre d’Indochine (1946-1954), le nom emblématique est celui de Roger Vandenberghe, chef du commando des Tigres noirs. 18 citations dont dix à l’ordre de l’armée. Huit blessures. Quand il meurt assassiné aux côtés de sa compagne eurasienne en janvier 1952, cet adjudant-chef de 24 ans a déjà été qualifié par le général de Lattre de Tassigny de « meilleur soldat d’Indochine ». « Que la France me donne 100 Vandenberghe et nous vaincrons le Vietminh 1 », dit le « roi Jean », haut-commissaire et commandant en chef en Indo- chine. Le commando des Tigres noirs, ou Commando 24 selon sa désignation officielle, a pris le nom du Hàc Hô, une bête mythique qui est la figure emblématique des magiciens itinérants et des sorciers dans la mythologie vietnamienne. sA tête mise à prix De la taille de deux compagnies, le commando est surtout composé d’anciens Vietminh recrutés dans les camps de prisonniers. Il a mené des dizaines d’opérations derrière les lignes ennemies, presque toujours de nuit et habillé de noir, comme ses adversaires qui ont mis à prix la tête de Vandenberghe. « Le commando pirate. Un assassin et sa bande de traîtres qui sèment la désolation au sein de la vaillante population du Delta [tonkinois] », disent les tracts Vietminh. Toute la vie de Vandenberghe est marquée par un drame. Son père Raoul a été gazé à la guerre de 1914-1918 et a ensuite passé une grande partie de sa courte vie dans les hôpitaux. Roger et son frère aîné Albert, tous deux parisiens, sont placés dans des familles de paysans du Béarn quand les deux garçons ont dix et huit ans. Leur mère Denise, née Adler, essaie de faire des ménages, mais la famille est déclarée indigente. De confession juive, elle est arrêtée en 1942 et remise aux Allemands qui la déportent à Auschwitz (Pologne) où elle meurt assassinée. Voulant la venger, les deux frères « montent » au maquis à l’été 1944 quand Roger n’a que seize ans, puis combattent avec la 1 re armée en France et en Allemagne. Roger reçoit sa première citation et sa première blessure à l’âge de dix sept ans. Ils partent ensuite pour l’Indochine en janvier 1947 où André (médaille militaire et six citations) est tué en 1948. Se décrivant comme un « mort en sursis », Roger Vandenberghe multiplie les « coups » les plus éclatants, y compris quand il pénètre plus de 20 km derrière les lignes ennemies, se faisant passer pour le prisonnier de ses propres hommes afin d’atteindre un PC Viet Minh qu’il investit par surprise. UNE PARFAITE CONNAISSANCE DU TERRAIN L’adjoint de Vandenberghe, le sergent-chef Tran Dinh Vy , est un ancien séminariste de son âge, qui, avec son chef et ami, va écrire un véritable bréviaire pour opérations commandos en milieu hostile. Les règles de base  : manœuvrer l’ennemi par de faux mouvements et ne pas se laisse manœuvrer par lui. Simuler des replis fictifs suivis de contre-attaques foudroyantes. Acquérir une connaissance détaillée du terrain avec mise à jour permanente des cartes. Combattre avec intelligence en utilisant les méthodes de l’ennemi. Quand le commando agit seul, c’est seulement la nuit. A W Que la France y me donne 100 Vandenberghe et nous vaincrons le Vietminh. » Général de Lattre de Tassigny, commandant en chef en Indochine. 1 Les communistes vietnamiens. Tran Dinh Vy, l’adjoint de « Vanden », va devenir colonel dans l’armée sud vietnamienne. Il revient dans l’armée française comme chef de bataillon à la Légion étrangère après la chute du Sud- Vietnam en 1975. Il est aujourd’hui colonel en retraite et commandeur de la Légion d’honneur. 3 Il est l’auteur de Vandenberghe – Le commando des Tigres noirs ainsi que de la Route morte, ses propres souvenirs des tragiques combats de la RC4 en 1950, tous deux publiés par Indo Éditions. Roger Vandenberghe en tenue de guérillero Vietminh avec le général de Lattre de Tassigny. Si le raid se prolonge de jour, se disperser par groupes de trois ou se dissimuler dans des grottes sans contact avec qui que ce soit.  Vanden’ bénéficiait d’une admiration sans borne de la part des hommes de troupe et des sous-officiers du corps expéditionnaire ainsi que de quelques officiers subalternes », dit aujourd’hui son ami Charles-Henri de Pirey, à l’époque jeune sous-lieutenant dont l’unité de chars légers appuie le Commando 24 dans de grandes opérations. « Mais hormis le général de Lattre qui s’était complètement entiché de lui, surtout après que Vandenberghe fut blessé en 1951 en cherchant à récupérer le corps de son fils, le lieutenant Bernard de Lattre, beaucoup d’officiers supérieurs ne l’aimaient pas à cause de son indépendance », explique M. de Pirey . « Les journalistes pistaient Vanden en quête d’articles. Il a tenté de garder la tête froide mais avec difficulté, déclarant  : « Il y a trop de supérieurs à saluer à Hanoï. Au moins en rizière on en trouve peu et ils sont moins susceptibles ». C’était un amoureux de la guerre, un soldat dans l’âme, mais tant d’honneurs et d’égards, c’était trop pour le petit engagé volontaire, l’orphelin indigent de l’Assistance publique. Il s’est fait des ennemis car, pour imposer ses idées en opérations, il a parfois frappé du poing sur la table. » Finalement, dans cette guerre cruelle ou toutes les trahisons sont de mise, Vandenberghe est tué dans son lit, atteint d’une rafale de pistolet-mitrailleur, puis achevé au poignard en cherchant à se saisir de sa propre arme. Les tueurs sont menés par un ancien officier Vietminh, recruté par Vandenberghe lui-même, infiltré au sein du commando pour le tuer. ● TIM 226 — JUILLET–AOÛT 2011
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cequilaimait · 6 years
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Les chroniques de Vojolakta –17ème Aar’on (le Pacificateur) – Synchotron malgré lui ! – 1. Des grandes réussites du dix-septième et de son petit problème kilianesque
– Aujourd’hui dans l’épisode spécial de « C dans l’espace » consacré aux attentats terroristes qui se sont enchainés ces derniers temps dans toute la Fédération, nous recevons le professeur Mathuz. Professeur, vous êtes actuellement doyen de la chaire d’Histoire d’Horus, et vous êtes plus notamment spécialisé dans l’Histoire des Aar’ons et des Kili’ans. Votre dernier ouvrage, « l’Histoire des Aar’ons, volume 2 » revient sur les règnes des 14ème, 15ème et 16ème bruns…
– C’est bien cela monsieur Ycal’vi. Dans le premier volume, je traitais principalement de l’histoire de Vojolakta jusqu’au treizième. Mais le temps de le rédiger, nous étions déjà au seizième. Du coup, j’en ai fait un deuxième tome…
– Passion
nant ! Et donc, pour vous, les attentats ayant touché le mois dernier les lunes de Wedo et revendiqués par l’anti-Humanité, pourtant réputée détruite depuis le quatorzième, seraient fortement liés à notre passé ?
– Tout à fait ! Il faut rappeler que l’anti-Humanité a connu de nombreuses itérations à travers l’Histoire. La dernière, dirigée par un certain Jar’no, a même réussi à pervertir le Kili’an d’alors, le poussant à trahir son pauvre « Malaimé » d’Aar’on. Un vrai roman de gare.
– Jar’no, qui est mort transformé en chair à saucisse par le quatorzième…
– Exactement. Le Malaimé n’était pas le plus finaud des bruns, il faut bien l’admettre, même dans sa manière de se débarrasser de ses ennemis. Cependant, Jar’no, obsédé par le blond, a refusé de mourir tranquillement et de rejoindre le grand flux pour l’éternité…
– Vous voulez dire que…
– Oui. Depuis sa mort, il hante Vojolakta comme une ombre, bien décidé à faire renaître l’anti-Humanité de ses cendres et de ravir une fois encore le Kili’an à l’Aar’on. Il me l’a confié lorsque je l’ai interviewé pour mon tome 2. Moment très sympathique au demeurant, même s’il fut partagé avec un macchabé.
– Mais c’est impossible ! Je veux dire… les fantômes, ça n’existe pas !
– Pas plus que les blonds intelligents… et pourtant, vous seriez surpris des aptitudes cachées de certains Kili’ans…
– En effet. Bien, nous poursuivrons donc cet entretien après une page de réclame publicitaire.
– Mangez du Nutella !
– Mangez du Nutella…
Extrait de l’épisode 265 359 de l’émission « C dans l’espace », présenté par Ycal’vi.
*****
Assis à la table des négociations, le dix-septième pouvait sereinement songer à ses nombreux succès, ceux-là même qui l’avaient poussé à prendre le surnom de « Pacificateur ». Tout dans sa vie, depuis sa prise de pouvoir à quatorze ans, n’avait été qu’une succession ininterrompue de réussites. Depuis trois ans, il volait de surprises en victoires et de victoires en triomphes.
Dès les premiers jours de règnes, il avait réussi à trouver le Kili’an qui lui était destiné, par hasard, en faisant ses courses au supermarché d’Horus, un magasin fréquenté chaque jour par des millions de clients qui proposait des centaines de milliers de références, dont pas moins de 97 434 spécialités au Nutella. La sagesse populaire disait qu’il était impossible de trouver qui ou quoi que ce soit volontairement dans ce capharnaüm. Pourtant, le destin avait bien placé sur la route du dix-septième les mèches blondes dont il rêvait depuis l’enfance. En plein au croisement des rayons petites culottes et pâtes à tartinée.
L’amour, intense et immédiat, commença dans une cabine d’essayage, perpétuant ainsi une douce tradition de coquineries planquées au milieu d’un lieu public, tradition qui remontait au tout premier des bruns. Et il en était fier, le premier, autant de ne jamais s’être fait prendre que d’avoir tant pu admirer le visage rosacé de son bienaimé, à chaque fois qu’il lui imposait une de ces sorties honteuses mais pourtant si agréables.
Le dix-septième avait kiffé l’instant, et tout ce qui avait suivi. L’entente entre ces deux être était quasi parfaite, si on occultait quelques disputes de ménages assez traditionnelles. Armé de cette blondeur qui lui était nécessaire pour se sentir entier, le brun avait entrepris d’intégrer un nouveau système à sa Fédération, le septième, Solnephthali, et ce le plus pacifiquement possible. D’où son surnom.
À vrai dire, c’était surtout la peur de se mettre à dos les Voduos – l’espèce endémique de la blanche et sèche Wedo – qui l’avait poussé à choisir la non-violence. Parce qu’en terme de griffes, de dents et de sexualités déviantes, les Voduos se posaient là. La guerre, la torture, les meurtres, ça pouvait passer, mais l’Aar’on n’avait pas réellement envie d’imposer à ses soldats tous les viols réglementaires auxquels ils s’exposaient s’ils se faisaient prendre. Artistique, la façon de procréer des Voduos avait cependant de quoi choquer le commun des mortels. On ne comptait pas moins de sept types sexuels chez ces Âminaux, avec à chaque fois un rôle bien déterminé. Le Fécondant, avec son membre viril rempli d’épines, transmettait sa sève au Masochistant, entraîné dès le plus jeune âge à supporter l’insupportable douleur de l’acte, pour pouvoir transmettre à son tour le précieux nectar au Maturant. Ce dernier gardait la semence plusieurs mois en son corps avant de la déverser avec certains de ses gênes à l’inséminant, dont le but était simplement de la placer où il fallait chez le Fécondé. C’était dans son ventre à lui que le petit Voduo à naître passait de l’état de bouillie blanche à celle d’être multicellulaire, mais c’était dans celui de l’Incubant qu’il grandissait jusqu’à l’accouchement. Le dernier genre, celui des Assistants, ne servait strictement à rien dans le processus, mais vu qu’ils étaient super bons au lit, on les retrouvait naturellement à chaque étape, pour exciter les autres et simplifier le tout.
La mission de paix avait été confiée directement à la team Kili’an, qui avait naïvement proposé une petite orgie diplomatique des familles pour resserrer les liens entre Humains et Voduos. L’Aar’on avait été naturellement furieux lorsqu’il découvrit que sa propriété avait offert ses services en tant qu’Assistant, mais n’avait pu s’empêcher d’éclater de rire en la voyant revenir en pleurs après avoir été pris pour un Masochistant. Le tribunal sexuel de Thot avait naturellement dû sévir, mais le protocole d’intégration de Solnephtali dans la Fédération avait calmement poursuivi son chemin, sans que rien ne semblât pouvoir l’arrêter. Naturellement, la dernière étape fut d’accorder le statut d’Âminètres aux Voduos, à travers le fameux tests d’Âmination. Une centaine de candidats participèrent aux épreuves imaginées par l’Aar’on lui-même, dans le plus pur respect de la tradition. Certains observateurs s’étonnèrent tout de même de l’extrême simplification du dit-test par rapport aux standards habituels.
– Oui, mais les standards, c’est pour que les espèces échouent ! – s’était emporté le brun devant ses conseillers. Là, j’avais envie qu’ils réussissent !
– Enfin quand-même… – s’était plaint le futur ex-premier ministre, exécuté depuis pour mauvais esprit. Pour la Conscience, plutôt que d’utiliser des Tyrafailinisaures, vous avez lâché vos chatons dans l’arène…
– Je voulais voir s’ils les trouvaient mignons, et ils ont parfaitement réussi !
– Pour la Sauvegarde, ils ont juste eu à baiser… au lieu de prouver leur capacité à dialoguer !
– Oui, mais ça excitait plus Kiki…
– Pour la Liberté, vous avez annulé l’épreuve pour cause de mauvais temps afin qu’ils n’aient pas à se justifier sur leurs croyances religieuses ! Et la Connaissance, je ne parle pas du niveau des questions…
– Leur demander l’ingrédient principal du Nutella, c’était important… tout le monde ne le sait pas
– Pour la Création, vous leur avez filé des Lego© et leur avez demandé de s’amuser avec…
– Ouais ! Et il y en a un, il a fait une tour super haute, c’était vachement impressionnant.
– L’amour, on a eu le droit à du cul, volume 2.
– Mais c’est Kiki qui mouillait… Et avec leur truc d’Assistants, ils avaient gagné de fait, vu que c’est pas forcément reproductif…
– Enfin, l’Esthétisme… Non, là… Le QCM à choix unique sur la beauté des Kili’ans…
– Bah, le choix unique,  ça aide quand même vachement en cas d’hésitation…
Ainsi, le premier ministre qui s’opposait trop franchement avait été donné à bouffer à un Tyrafailinisaures, tandis que les Voduos faisaient leur entrée remarquée dans le monde des Âminêtres, avec tous les avantages que cela comportait, à savoir une place au conseil, la souveraineté sur leur système et des bons de réductions dans le grand supermarché d’Horus.
Auréolé de cette franche réussite politique, le dix-septième avait été convié à réaliser la tournée des lunes de Wedo, un immense honneur que les Voduos réservaient uniquement aux êtres de valeurs. Cependant, avant de s’acquitter de cette obligation diplomatique, l’Aar’on tenait à réaliser un autre prodige similaire, resté hors de portée même du légendaire quinzième : intégrer Solphéra et les Kekchis à la Fédération.
À ses yeux, la recette utilisée avec les Voduos – à savoir des cadeaux et un test d’Âmination au rabais – ne pouvait que fonctionner avec les fiers Kekchis, alliés de l’Humanité depuis longtemps, mais toujours réfractaires à rejoindre la Fédération. Il y avait pourtant urgence. Car si le Merveilleux avait libéré ses amis du joug Ashtar, les monstres de Soljamine n’avaient pas pour autant bien sagement plié bagage. Les combats avaient continué et le Bottel’ron était plus que jamais déterminé à remettre la main sur ce système. Faute d’accord cadre, les armées de l’Aar’on ne pouvaient circuler librement en Solphéra, et les troupes Kekchis étaient à deux doigts de voir leurs lignes de défense brisées par leurs ennemis héréditaires. Le seizième n’avait rien pu faire. Le dix-septième, lui, usa de toute sa diplomatie pour convier un ambassadeur à la table des négociations. Table autour de laquelle siégèrent ainsi le Kekchi Cy’mès, ambassadeur de son peuple et médecin-présentateur télé dans le civil, Gabri’el, premier ministre par intérim depuis la mort du précédent par un bête accident d’exécution, et naturellement l’Aar’on, qui pouvait sereinement songer à ses nombreux succès, ceux-là même qui l’avaient mené à prendre le surnom de « Pacificateur », et cætera. Et il pensait à voix haute, ce qui ne manqua pas de faire réagir son invité :
– Certes… J’admets que nous aurions tout à gagner à suivre le chemin des Voduos, mais comprenez tout de même que nous avons de très bonnes raisons d’hésiter.
– Je ne vois pas lesquelles ! – fit mine de s’étonner le brun en haussant les épaules.
– Votre Kili’an…
– Quoi mon Kili’an ? – s’énerva l’Aar’on, rouge comme une tulipe comme à chaque fois qu’on critiquait l’être le plus important à ses yeux. Il a quoi mon Kili’an ? Il est parfait ! Tu touches pas à mon Kili’an, okay ? Tu le reproches quoi à mon Kili’an ?
– C’est que… C’est une femelle, quand même… Enfin… Votre Kili’an est… « une » Kili’ane… Du jamais vu de mémoire de Kekchi… Et entre nous, c’est pas super sérieux, quand on y pense. Du côté de mes chefs, ça les refroidit même vachement. S’allier à un Aar’on qui couche avec une fille, c’est un peu la honte, blonde ou pas… Et du coup, nos experts scientifiques remettent clairement en cause ses capacités à atteindre le stade de la Résonnance. Moi-même, quand j’y pense, médicalement parlant…
–  Quoi médicalement ? – grogna le brun, parfaitement énervé qu’on lui fasse une nouvelle fois remarquer que oui, il était différent, que oui, son Kili’an n’avait pas de zizi, que oui, c’était bizarre, que oui, il s’était lui aussi posé des questions, mais qu’il l’aimait et voilà tout et que franchement non, fallait arrêter de l’emmerder avec ça, il n’avait pas choisi. C’est bon, non, ça marche pas pareil avec un garçon ou une fille ?
Agacé de ce dialogue de sourd, Cy’mès souffla. L’ambiance était lourde. Là, il aurait adoré sortir une de ces petites blagues grivoises qui avaient fait sa renommée, du style « Pourquoi les blonds, ça rêve de sucer des éléphants sans en avoir le droit ? Parce qu’un éléphant, ça trompe énormément et que sucer, c’est tromper », mais il sentait que le moment était définitivement mal choisi. En plus, la blague n’était même pas drôle. Les éléphants, ça n’existait que sur Ahéquet et personne n’en avait jamais vu. Du coup, se reconcentrant, il murmura, gêné, quelques explications :  
– C’est-à-dire qu’entre son comportement de princesse qui refuse qu’on la prenne par derrière et le fait qu’elle prétende avoir ses règles tous les quatre matins dès qu’il faut coucher avec vous de manière moins récréative et plus reproductive… Moi, personnellement, je ne parierais pas sur une Résonnance à court ou moyen terme… Et sans Résonnance pour nous sauver, vous ne nous êtes d’aucune utilité, et nous n’avons donc aucune raison de rejoindre votre Fédération. Clairement, le côté génétiquement féminin de votre Kili’ane est un vrai problème.
– Ça, c’est un peu indirectement ma faute… – concéda Gabri’el en levant timidement la main, sans réussir à s’empêcher de ricaner comme à chaque fois qu’il pensait à cette situation tordue.
– Comment ça ? – demanda le brun, rose comme une pivoine comme à chaque fois qu’il avait l’impression qu’on se moquait de lui.
– Disons qu’il y a depuis le quatorzième ou le quinzième une anomalie dans le grand flux brun et blond. – expliqua le châtain en se grattant le haut du crâne. J’avais dit au quinzième que j’allais chercher l’origine du problème, mais entre temps, j’me suis retrouvé à refaire toute la déco chez moi. J’me suis installé un p’tit astéroïde sympa transformé en planète, j’vous inviterai à la pendaison de crémaillère. Du coup, comme le bug n’urgeait pas plus que ça, j’ai foutu cette quête en pause et je l’ai complétement oubliée… Mais c’est ce truc dans le flux qui explique la naissance d’une Kili’ane femelle… Mais à part son genre, y a rien de grave hein, ça marche pareil ! Elle est aussi chiante que les autres. P’têt même autant qu’un garçon, c’est dire ! Donc normalement, y a moyen d’avoir une Résonnance. C’est juste que celle-là, elle est chiante, donc ça bloque.
Loin d’être rassurantes, les explications plongèrent l’Aar’on dans une semi-déprime. De désespoir, il se plaqua les mains sur les yeux. Il était sur le point de devenir un des plus grands Aar’on de l’Histoire et ce de manière non-violente – admirez un peu l’exploit – et tout son plan était en train de foirer parce que « Madame » Kili’ane avait systématiquement mal à la tête.
Agacé de son côté par cette situation étrange dont son peuple était la première victime, Cy’mès coupa court à la conversation en lâchant un ultimatum :
– Dans trois mois, nous serons sans doute vaincus par les Ashtars. Si d’ici-là, l’Aar’on et sa Kili’ane ont une Résonnance, nous accepterons de joindre la Fédération. Vous n’avez pas un jour de plus pour nous prouver que cette… chose féminine a l’étoffe de ses précédentes incarnations masculines ! Sans quoi, il en sera terminé de nos bonnes relations !
Dit comme ça, l’Aar’on trouvait que cela sonnait de manière un peu stupide. Ce n’était pas lui qui était dos au mur, mais bien les Kekchis. Sauf que c’était sa gloire qui était en jeu. Il n’avait d’autre choix que d’accepter l’injonction. Plus que jamais, la Fédération avait besoin d’une Résonnance. Et c’était à lui, le dix-septième de son nom, d’en être à l’origine.
La réunion fut ainsi ajournée jusqu’à nouvel ordre. Cy’mès partit le premier. Ne restèrent plus dans la grande salle du conseil que le brun et son premier ministre. Ce dernier, compréhensif, posa sa main sur la tête du pauvre maître de toutes choses pour le réconforter. Touché, l’Aar’on lui témoigna sa reconnaissance :
– Merci d’avoir accepté de m’épauler quand je t’ai appelé, oh ange des temps anciens. Je suis même étonné que tu aies entendu mes nombreuses prières, mais le testament du quinzième était véridique. Malgré l’étrangeté de ce qui y était marqué, tu existais bel et bien…
– Hein ? – s’étonna le châtain en grimaçant, avant d’écarquiller les yeux. Ah mais nan… J’en ai rien eu à foutre de tes prières, je ne les ai même pas entendues, moi. Quand je travaille, j’écoute de la musique, ça me coupe complétement les oreilles… Non, si je suis venu, c’est simplement parce que j’ai lu dans le journal que ton Kili’an était une gonzesse ! Man mais sérieux, un truc ridicule comme ça, fallait absolument que je le vois de mes propres yeux !
– Tu… Tu veux dire que je me suis habillé d’un tutu pour rien et que faire la danse du ventre en chantant tes louanges devant ma Kili’ane n’était pas nécessaire, pas plus que de l’enregistrer sur vidéo cassette et de te l’envoyer par la poste ? – trembla le brun en repensant à certaines scènes particulièrement gênantes qui le traumatisaient encore.
– AAAAAAAAAH ! – s’exclama le châtain en tapant du poing dans sa main. C’était donc ça le colis qu’on a essayé de me livrer ? Je n’ai pas eu le temps d’aller le chercher, il m’attend toujours au guichet ! Et entre nous, ce testament, c’était des conneries hein ! C’est le Kili’an du quinzième qui l’a rédigé en douce. Il s’était fait punir parce qu’il avait encore laissé traîner sa langue n’importe où et il voulait se venger de son brun. Mais comme il l’aimait trop pour être méchant avec lui, il a décidé plutôt de faire une crasse à ses successeurs. Non mais c’est malin quand-même, un Kili’an, quand on y pense… Même moi, à l’époque, je ne savais pas ce qu’il avait écrit comme connerie. Mais j’avoue, c’est pas con, j’aime bien. En plus il a pensé à moi qui suis super branché art moderne et abstrait, c’est sympa…
Sous le choc, le brun resta muet et immobile, de longues secondes la bouche ouverte avant de partir dans un profond sanglot. Il s’était fait humilier, et il ne pouvait même pas se venger, vu que le Kili’an d’alors était depuis longtemps mort et que sa Kili’ane à lui était bien trop violente et susceptible – c’était une fille en même temps, hein – pour être punie à la place du responsable.
– J’ai fait tout ça pour rieeeeeeeen…
Compréhensif, Gabri’el lui tendit un mouchoir et lui adressa un sourire :
– Si ça peut te rassurer, le seizième s’est fait avoir tout pareil. J’ai encore les images à la maison, c’est à se tordre de rire ! Par contre, lui, il l’a vraiment fait pour rien, vu que je n’ai jamais répondu. Trop occupé par la déco. Et puis il était chiant, aussi… Ah, il n’a pas usurpé son nom de Gestionnaire, hein, parce qu’il n’a jamais rien été capable de faire d’autre, pas même de trouver son Kili’an ! C’est pour ça qu’il m’a demandé mon aide ! Comme si je n’avais que ça à foutre. Le chasser, c’est votre domaine. Moi, mon job, c’est de le dessiner. Et en parlant de dessin, j’adore les roploplos de ta Kili’ane !
Par réellement apaisé par ces mots, le dix-septième accepta tout de même de se moucher. En parlant des seins de la douce créature qui partageait sa vie et sa couche, il avait une folle envie de les malaxer et de les serrer contre lui. C’était là un des rares avantages que d’avoir une blonde au lieu d’un blond en son lit, et il tenait à en profiter un maximum. C’était même pour le coup une question de sécurité nationale.
Cependant, il dut attendre patiemment son tour. Lors des séances de pose, Gabri’el avait la priorité. Bien entendu, l’Aar’on s’était questionné sur les besoins de l’artiste d’ainsi tripoter son modèle dans tous les sens, et sur le fait que le modèle en question acceptait beaucoup plus de choses à base de cordes et de menottes quand il était question de servir l’artiste que de satisfaire son mec. Mais bon, lui, l’art, il n’y connaissait rien, il laissait ça aux professionnels. Et vu qu’il n’avait pas particulièrement envie de se faire aboyer dessus par sa Kili’anette d’amour…
– Arrête de m’appeler comme ça, chouchou, c’est ridicule… – s’agaça la concernée tandis que son homme l’observait sagement en train de se faire peindre.
– Oui mais… C’est que je t’aime… Je t’aime, toi, tes cheveux longs et tes yeux verts…
– Oh la déclaration d’amour ringarde… – soupira la blonde. Tu crois que je ne te vois pas venir ? Que je ne sais pas que, la suite, c’est de me demander d’avoir une Résonnance avec toi ? Je t’ai déjà dit que j’avais mal à la tête ce soir, et tous ceux à venir dans les trois prochains mois… Enfin, sauf si tu invites des copains à toi ! Là, ça ira mieux !
– Mais pupuce… C’est que c’est important… Enfin, on pourrait sauver les Kekchis, toi et moi…
– Si vous voulez, j’ai bien une idée ! – coupa Gabri’el, pensif.
– Laquelle ? – demanda aussitôt le brun avec une excitation remplie d’espoir en se jetant à son col. Par quel miracle je pourrais pousser ma bien aimée Kili’ane à avoir une Résonnance avec moi, comme un couple normal garçon-garçon ?
Le repoussant d’un coup de pinceau sur le nez, le châtain fronça les sourcils. C’était une vieille technique, qui permettait d’améliorer les choses et d’atteindre plus facilement cet état d’orgasme absolu…
– C’est le premier Aar’on qui l’a inventée pour satisfaire son Kili’an. On nomme ça « Synchotron ». Mais le détail de la procédure doit être enfermée dans les archives, elles-mêmes normalement planquées dans la chambre secrète des Aar’ons. Une pièce cachée sur Thot et fermée à clé depuis très longtemps. Je crois que le treizième avait gardé le pass sur lui au moment de mourir…
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First  Impressions
Yixing soupirait longuement en regardant la scène devant lui… Si il voulait continuer ses activités en chine, une nouvelle loi lui imposait d'être marié. Toute personne de 25 ou plus devait se trouver une épouse ou un époux dans l'année. Et il était hélas dans le lot. La Chine et ses lois étranges… L'avantage de cette loi toute fois était qu'elle offrait la possibilité de se marier hors Chine et c'est ce qu'avait proposer son manager. Il regardait Jackson à côté de lui et arqua un sourcil en voyant ce dernier étrangement nerveux. À sa gauche Jackson, à sa droite Zhoumi… à côté de Jackson, Amber, Henry et Victoria… tous était aussi concerné. Il y avait Ryeowook à côté de Zhoumi qui était venu le soutenir, Sehun était venu parce qu'il pouvait et Kyungsoo était là aussi mais pour la musique. Yixing reconnut un peu plus loin, Luhan, Kris et Tao tous éparpillé. Est-ce qu'eux aussi avaient été attiré par les chanteuses et chanteurs de cette tournée appeler sobrement « We Sing for You » ?
C'était une troupe de chanteurs, acteurs et danseurs qui sillonnait le monde pour chanter et récolter des fonds. Cette fois-ci ils chanteraient pour le fond contre le cancer chinois. On vit une petite demoiselle blonde traverser la scène avec une chaise supplémentaire et la poser, avant de s'incliner profondément et s'en aller en courant.
Puis tous montèrent sur scène.  
D'abord les légendes... Ewan Winchester, le crooner par excellence, le chanteur à la voix de velours. Ses grands yeux verts forêt brillaient et ses cheveux roux plaqué vers l'arrière lui donnaient un air de gentleman qui tranchait avec un look plutôt rock. Un jeans blanc, des chaussures de ville noires, un t-shirt gris et une veste en cuir noir. À ses poignets on pouvait voir quelques bracelets de cuirs et de plastique, rose, rouge et orange.  Ses grandes batailles, Cancer du sein, Sida et Leucémie.... Il était souriant et semblait très calme... Il  s'assit dans sur son siège assigné et rit calmement en entendant un homme hurler son nom dans l'assistance.
Puis vint l'homme qui déchaîna les passions, Elrick Levine. Yixing se souvenait de Xiumin qui l'avait fait jurer de lui ramener son autographe. C'était le rockeur par excellence lui. Un voix rauque, puissante. Fils d'un rockeur légendaire, il avait écrit sa légende a 15 ans et 20 ans plus tard c'était lui qui imposait la mesure dans le monde du rock. Il était toujours aussi blond, couvert de tatouages plus ou moins discret, portait un t-shirt blanc et un vieux jeans déchiré, affublé de plusieurs chaînes ainsi qu'une paire de baskets usés et ses yeux verts pomme étincelaient de malice. Cet homme était dangereux selon Henry, et Amber secoua la tête en disant qu'il était jaloux. Elrick resta debout et quand la troisième légende monta sur scène il applaudit.
Cet homme n'était autre que Jack Lincoln. Victoria se leva pour applaudit comme une folle, et Amber comprit que c'était l'homme qui s'était porté volontaire pour l'épouser. Jack s'inlina profondément et sourit en voyant Victoria. Il avait un sourire magnifique, et il était une légende pour de nombreuses raisons. Il avait survécu à une leucémie, il était le guitariste d'exception de JUMP, il chantait divinement bien et il avait montrer des talents d'acteurs dans de nombreuses comédies musicales. Il portait un bonnet noir qui cachait des cheveux mi-longs blond vénitien tirant due un roux clair, une veste en cuir noir, une chemise rouge et un jeans clair usé avec une paire de baskets noir usé. Ses yeux bleus lagons n'avaient pas quitté Victoria qui soupirait presque de manière amoureuse et quand Jack s'assit Victoria secoua le bras de cette pauvre Amber en couinant, son futur mari puait la classe !
Vinrent ensuite les moins grosses légendes, les stars actuelles. Ils arrivèrent deux par deux. Les premiers à monter sur scène furent deux chanteurs à voix. Zhen Nan et Ezzio Medici. Deux grands chanteurs d'opéra, l'un était ténor, l'autre baryton, très différents. Si Zhen était pourvu d'un splendide visage et puait la classe dans son costard trois-pièces, Ezzio semblait plus discret, il avait la classe plus virile. Le chinois souriait et passa une main dans ses cheveux noirs brillant de reflets bleuté et s'inclina profondément, alors que l'italien aux cheveux châtain clair et aux yeux ocre s'inclina sans chichis. Il était assez humble cet italien et avait du charme malgré la cicatrice en forme de croix sur sa joue. En tout cas c'est ce que pensa Kyungsoo alors que Ryeowook, assis à ses côtés semblait hypnotiser par Zhen.
Ensuite vinrent les misters eurovision. Deux blonds. L'un faisait plus de deux mètres et Amber se leva en applaudissant. C'était son futur mari cette montagne. Il avait des yeux bleu glace, des cheveux blonds de blé très court, des lunettes et un visage dénué d'expression. Sören Ekstrøm n'était pas un homme expressif et contrastait avec l'autre blond à ses côtés. Il portait un t-shirt bleu roi et un jeans noir avec des chaussures de ville noir. Il avait vu Amber et hocha la tête. Alors qu'à ses côtés l'autre blond était plus fin, plus souriant et ses grands yeux gris clair semblaient blanc, et Pavel Dovraschenko avait un regard hypnotique. Il était musclé en finesse, ses cheveux blonds platine long lui arrivaient presque aux omoplates. Son sourire était toxique et, dans ce pull noir et avec ce jeans gris, il semblait très petit à côté de Sören, alors qu'il mesurait 1m80. Les deux blonds allaient s'asseoir alors que dans la foule, Sehun fixa Kyungsoo puis Yixing. Ce petit russe là serait à lui.
Vinrent trois filles ensemble. La première était une superbe blonde, grande, aux yeux gris. Elle semblait irradié de confiance. Sofia Magnusson était une actrice, chanteuse mais surtout elle était connue pour avoir Miss Univers. Dans sa robe noire moulante rien n'était laisser à l'imagination et Kris était debout. L'autre avait des traits asiatique mais des yeux bleus clairs si déroutant. Elle n'était pas grande mais toute en formes et Zhoumi se leva en applaudissant, elle lui sourit et s'inclina profondément. Asuka Amano était une actrice et chanteuse assez connue, Yuta lui vouait un culte d'après certains.  Après Zhoumi admettait qu'il était évident pourquoi... Asuka était belle. Pas juste belle, mais belle a faire tomber tous les hommes à ses pieds. Il se sentait soudainement moins bien en la voyant dans cette splendide robe bleu clair qui lui rendait si bien honneur... Méritait-il cette femme ? Et puis vint l'autre demoiselle blonde. Elle n'avait pas l'attitude d'une bombe, mais dieu qu'elle en avait le corps. Elle avait un visage magnifique et des yeux d'or brillant comme le métal dont ils tenaient la couleur. Jackson la regardait, et jugeait les autres hommes se délectant de la vue. Elle lui était promise bordel. Lucie Warwick était l'image même d'une âme pure dans un corps de démone. Elle avait tout pour elle, des hanches, un ventre plat, une poitrine généreuse et de somptueuses jambes. Jackson allait avoir du mal a ne pas être jaloux du regards des autres sur sa femme. Dans sa petite robe rouge elle était juste à croquer. Les trois femmes allèrent s'asseoir.
Et enfin les 4 dernières dames montèrent sur scène aux cheveux colorés. La première créa dans la salle un vrai tonnerre d'applaudissement. C'était nulle autre Mona, la chanteuse étrangère la mieux côté en chine. Elle était splendide. Ses cheveux noir portait un dégradé de couleur vertes du sombre au néon... On sentait le lendemain de Saint-Patrick de la petite irlandaise aux yeux verts pomme. Elle portait une robe verte pomme et culminait sur d'immense talons compensant sa petite taille. Mona chantait, dansait actait et avait mise la chine a ses pieds en incarnant une femme amoureuse dans un drama avec Hangeng. Et Tao qui était fan d'elle depuis ses débuts n'en revenait pas... elle avait accepter de l'épouser. Vint ensuite Zhian Nan reconnue pour sa voix puissante et ses talents d'actrice. Elle avait les cheveux rouges tirant dans le bourgogne et portait une robe bourgogne assez longue, pour caché sa jambe récemment opéré. Elle était si belle et Luhan voyait déjà une éventail de possibilité avec cette femme dans sa vie. Puis arriva Ashlynn  Hart. Ces cheveux bleu aux touches de mauve la rendaient très mystérieuse et sa robe noire assez simple ne laissait guère à l'imagination, à ses pieds elle portait des cuissardes noires et son maquillage très gothique ne laissait planer le doute sur son style vestimentaire. Elle avait de la voix, du coffre et surtout beaucoup style. Henry l'observait en se disant qu'il avait pas piocher a plus moche au final quand vint la dernière. Ses cheveux arc-en-ciel tressé lui donnait un air candide, quand à sa façon se s'habiller c'était d'une simplicité exquise. Elle portait un jeans blanc, des talons aiguilles blanc eux aussi et pour finir une chemise blanche trop grande, transparente montrant un simple débardeur. Elle avait des airs d'Ange et contrastait énormément avec sa sœur car elle n'était nulle autre que Malia Hart, musicienne, chanteuse et danseuse dans son temps libre. Yixing soupira doucement en la voyant. Une vie avec elle pouvait être simple si toute fois elle était aussi douce qu'elle le semblait sur scène.
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Le concert avait commencer par des simple chansons Ezzio et Zhen c'étaient retrouvé à chanter Nessun Dorma à deux, Zhian avait chanter La Traviata avec Ezzio et Elrick c'était lever blasé pour jouer un solo de guitare.
« All right. » avait dit Zhen « we can do it »
Et voilà Zhen à chanter 'Monster' sans soucis. Sans forcer. Ryeowook en avait les frissons. Et Ezzio suivait avec la même facilité. Puis Elrick joua d'autre accords et c'était Animal I have become, qu'Ezzio et Zhen entonnèrent sans soucis. Medici et Nan, Nan et Medici...  la musique sauta sur Bang bang bang et là c'était Pavel, Sören et Jack qui se lançaient. Si Jack et Sören avaient l'habitude de la chanson, pour Pavel c'était sa première fois. Tout le concert se passa bien jusqu'à ce qu'une personne du publique demanda une Princess rapbattle. Morganna se leva chaude comme la braise et tira Lucie avec elle. La personne du publique demanda Galadreiel vs Leia et Morganna sautilla sur place.  Lucie elle n'était pas très sure d'elle. Elle connaissait les paroles et les rappa en rougissant en disant 'Baddest bitch in middle earth', mais les yeux rivé sur le sol n'osant pas regarder Mona, Mona elle s'en donnait à cœur joie et rigolait de la pauvre Lucie qui abhorrait les gros mots. C'était tellement marrant de la voir rougir et se planquer derrière Sören en rappant.  On demanda une nouvelle rap battle mais ce furent Ashlynn et Malia qui s'amusèrent. Malia prit les paroles de Freya et Ash celle de Ravena pour l'intervention à mi-chanson, Sören et Mona s'amusèrent à interrompre.
Mais ils n'avaient pas encore fini de faire souffrir Lucie et c'est Elrick qui la poussa avec Zhian et Malia a chanter Candy-Store. Obligé de chanter Heather Chandler la pauvre petite Lucie était déjà rouge au démarrage de la chanson et lors des danses la jeune française était rouge pivoine.  Jackson lui la trouvait adorable et bordel elle chantait bien... N'y avait-il donc rien qui ôterait à cette femme toutes les cartes pour faire de lui un gentil chien obéissant ? Asuka elle tira Dead girl walking et rit doucement en choisissant Sören comme JD. Zhoumi eut des frissons et comprit d'avantage le culte que lui vouait Yuta.  Il tiqua légèrement en la voyant si proche de l'autre géant pas très expressif... Amber elle fixa Asuka méchamment c'était son futur époux non mais ho...
Le concert se termina lentement et les idoles restèrent bien à leurs place le temps que tous les civils se barrent... Histoire de rencontrer leurs futures moitiés.  
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furiousjp01 · 3 years
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(3)Les humains sont des orcs de l'espace : le marathon
Extrait du Journal intergalactique de mécanique et de biologie
Ils disent qu'un seul humain a déjà couru pendant 80 heures 44 minutes sans s'arrêter pour dormir. Il a parcouru une distance de 360 km pendant cette période. À une vitesse relative de moins de 8 kilomètres à l'heure, la vitesse est pâle par rapport aux autres prédateurs de pointe de leur planète. Le guépard tacheté peut courir jusqu'à 122 kilomètres à l'heure, mais ne peut supporter cela que sur environ 457 mètres. Les meilleures races et les meilleurs chevaux entraînés de leur planète peuvent être capables de parcourir 160 kilomètres en une journée, mais beaucoup de ceux qui tentent cet exploit ne le terminent jamais.
Malgré sa vitesse relative, l'humain peut soutenir un rythme relatif de six kilomètres à l'heure pour un peu plus de trois cycles solaires terrestres sans repos (gardez à l'esprit qu'il ne s'agit pas d'un examen de capacité moyenne).
Autrefois considérée comme l'espèce la plus endurante et évoluée de la galaxie, les Rundi peuvent courir pendant une heure à une vitesse de vingt-quatre kilomètre à l'heure, mais dans une course longue distance avec un humain, ils se retrouvent lentement dépassés.
Premièrement, ils dépassent facilement l'humain, ils se fatiguent lentement, ils tombent à une vitesse de marche lente, ils essaient de maintenir, mais leur corps surchauffe. Finalement, les pas réguliers de l'humain qui s'approche convergent puis passent devant pour s'éloigner.
Comparé à la plupart des créatures, l'humain a quelques avantages. De nature bipède, ils peuvent transporter des objets avec eux lorsqu'ils courent comme de l'eau et de la nourriture, les arches de leurs pieds agissent comme des chocs et des ressorts pour réduire les chocs. Les pieds sont orientés droit devant et leurs orteils sont raccourcis pour diminuer le travail mécanique du pied. Des tendons et des ligaments ressemblant à des ressorts les aident pendant leur course. Une taille étroite qui peut pivoter permet la nage des bras pendant l'action de course. Un sens accru de l'équilibre et du mouvement les maintient sur une trajectoire droite et permet à leur tête de rester stable pendant qu'ils avancent. Environ 32 kilomètres d'énergie peuvent être stockés dans les muscles eux-mêmes. De plus, l'un des plus gros muscles du corps, le grand fessier n'est pas sollicité lors d'une marche rapide mais lors d'une course. Mais le facteur le plus important est leur capacité à se refroidir par la sueur.
Pour autant que nous le sachions, les humains, et certains de leurs homologues terrestres, sont les seules créatures de l'univers qui excrètent de l'eau pour catalyser le refroidissement.
Ils allaient mourir.
Ils allaient mourir.
Le soleil se lèverait et les brûlait à mort et ils allaient mourir.
Krill n'a jamais pensé que sa vie se terminerait de cette façon. Entouré d'humains étranges sur une planète de la mort de classe A, attendant que l'étoile se lève à l'horizon et les fasse fondre.
Même les humains qui se tenaient dans le sable du désert autour de lui semblaient calmes. Habituellement, lors de situations de mort imminente, ils étaient relativement plus déchiquetés, mais c'était différent. Ils savaient qu'ils allaient mourir.
Le capitaine Vir poussa un soupir : "Je savais que nous n'aurions pas dû faire confiance à cette petite gale." murmura-t-il en levant les yeux vers le ciel où le transport de troupes avait disparu emportant avec lui leurs marchandises et son pilote Tesraki complice, riant probablement joyeusement de la stupidité des humains naïfs et confiants.
L'obscurité était si profonde dans le désert la nuit, même si les étoiles au-dessus étaient particulièrement frappantes.
Krill, le capitaine a demandé : "À quelle distance sommes-nous du sanctuaire."
Quelques calculs rapides dans sa tête et Krill se sentit sombrer vers le sable. C'était sans espoir, et le champ magnétique de la planète rendait leur capacité de communication presque inexistante.
"À quelle distance ?" Le capitaine a poussé
« 40 unités ».
"En miles s'il vous plaît, l'Amérique n'est toujours pas passée au système métrique."
Un calcul rapide
"25 milles." (40,23 km)
Un changement soudain dans le groupe, et il leva les yeux pour trouver un spectacle déroutant. Les humains semblaient presque pleins d'espoir en se regardant les uns les autres.
Le capitaine a souri, "C'est une excellente nouvelle."
Krill le regarda avec incrédulité, «25 MILES capitaine. Et seulement sept heures avant le lever du soleil. Nous n'avons aucune chance.
Un éclat de rire s'échappa des humains.
Une acclamation s'éleva.
Qu'est-ce qui se passe ?
« Quelqu'un ici a-t-il déjà couru un marathon ? » Le capitaine a demandé
Les acclamations des humains s'éteignirent et il y eut une pause.
Le capitaine fronça les sourcils : « Quelqu'un veut-il courir pour la première fois ? il a interrogé
Silence.
Krill regarda avec confusion, "Je suis désolé, qu'est-ce qu'un marathon."
« C’est en quelque sorte cette tradition que nous avons. Soi-disant après la bataille finale entre les Athéniens et les Perses, un soldat athénien a couru 25 miles jusqu'à Athènes pour raconter la victoire avant de mourir.
Krill cligna des yeux avec horreur, "Une tradition."
« Ouais, ils les gardent tout le temps à la maison. »
"Donc, quelques-uns d'entre vous ont juste donné leur vie pour faire une course."
Le rire secoua le sable autour de lui.
« Non, des milliers de personnes viennent participer et personne ne meurt généralement. La plupart des gens se lèvent et marchent après environ une heure ou deux, sinon directement après. »
Krill regarda les humains avec un mélange d’admiration et de crainte.
Le capitaine se frotta la nuque : « Je suppose que je pourrais le faire.”
"Ouais, envoie l'infirme borgne d'une jambe courir pour sauver nos vies." Un des humains dit sarcastiquement
"Je pourrais aller." Un autre se porta volontaire
Le capitaine secoua la tête : « J'ai peut-être une jambe, mais cela signifie simplement que je ne peux pas ressentir de douleur d’elle. Sans oublier que je courais quand j'étais plus jeune.
« *courais* étant le point clé. » Quelqu'un marmonna
"J'ai entendu ça." cracha le capitaine bien qu'il y ait moins de méchanceté dans sa voix qu'on aurait pu le supposer.
Krill se posait parfois des questions à ce sujet. Dans la plupart des cultures d'espèces, les infirmes étaient éliminés afin de préserver la race, mais ces humains étaient étranges. Perdre un membre semblait avoir l'effet inverse, et si vous pouviez fonctionner avec un membre manquant, les humains étaient encore plus impressionnés.
Il se demanda si ce n'était pas une sorte de forme primitive de domination. Plus vous aviez de cicatrices, plus vous aviez survécu à des combats, ce qui faisait de vous le plus fort.
Le capitaine a laissé tomber son sac au sol et a commencé à retirer sa veste. Krill secoua la tête, "Capitaine, il fait trop froid dehors."
Le capitaine secoua la tête, "Je vais me réchauffer."
Krill regarda avec une fascination confuse alors que l'homme commençait à enlever sa couche extérieure jusqu'à ce qu'il ne porte rien d'autre que son caleçon et ses chaussettes.
Les autres humains se mirent à rire et le chat se rappela lui-même.
Ne comprenaient-ils pas à quel point ils étaient morts ? Ils étaient seuls à attendre le lever du soleil sur une planète de la mort de classe A. Ce n'était pas le moment de rire de la nudité partielle.
Le capitaine a pris une sorte de pose en se moquant de lui avant de faire signe à l'un des autres hommes : "Vos chaussures".
"Mais capitaine, je."
« Chaussures, lieutenant, je ne cours pas 25 miles en bottes de combat.
À contrecœur, l'autre homme abandonna ses chaussures et le lui tendit.
Le groupe est devenu silencieux et a commencé à sortir des fournitures en rassemblant un petit sac d'eau et de nourriture.
Le capitaine se tenait à la périphérie du groupe étirant sa jambe de chair avant de vérifier le fonctionnement de la robotic. Les deux semblaient fonctionner de manière transparente.
Ses dents se brisèrent et il se mit à sauter en rond.
L'homme était vraiment devenu fou.
Le lieutenant avec les chaussures manquantes s'est approché de lui par le côté : « Vous feriez mieux de vous dépêcher, capitaine. Je vous ai mis une montre. Vous devriez avoir sept heures pour le faire, mais il fera plus chaud à mesure que le soleil approchera. Le capitaine hocha la tête, et avec une sorte d'optimisme surréaliste, il commença sa course en poussant un cri dans la nuit comme s'il défiait le soleil lui-même.
Les humains étaient imprudents comme ça. Ils croyaient qu'ils pouvaient battre n'importe quoi.
C'était presque une belle chose à regarder alors que l'humain devenait de plus en plus petit à l'horizon. Son pied était sûr et sans couture malgré sa blessure. En tant que médecin, Krill pouvait presque voir les cordes musculaires se contracter et s'allonger sous la peau. Malgré son apparence maladroite, l'humain était vraiment gracieux lorsqu'il était dans son élément.
***
Il n'y pensait plus quatre heures plus tard lorsque le ciel a commencé à s'éclaircir. C'était à peine perceptible mais il pouvait le sentir, et il pouvait sentir la chaleur du soleil qui approchait déjà commencer à le réchauffer. Les humains pouvaient le sentir aussi, et ils commencèrent à enlever leurs vestes en regardant vers l'horizon où leur destin approchait à grands pas.
Les blagues étaient plus clairsemées maintenant, tout comme les sourires. Il pouvait sentir la tension sur eux comme des hormones dans l'air. Adrénaline…. L'odeur du poison le rendait malade, et il n'avait aucune idée de la façon dont les humains survivaient à des injections directes de celui-ci dans leur système.
Le ciel s'éclaircit. La chaleur était d'environ 21 degrés C maintenant.
Les humains semblaient à l'aise, et lui aussi, mais tout au-dessus de 23 et il commencerait à se faner. Les humains lui ont dit qu'ils pouvaient supporter des températures allant jusqu'à 37+ degrés pendant de courtes périodes, et pas très confortablement.
Il pouvait dire quand la chaleur augmentait parce qu'il sentait son corps s'arrêter.
Dans un acte de gentillesse téméraire et inutile, les humains ont utilisé le reste de leur eau restante pour le refroidir. Pas comme si cela importait. Ils étaient morts de toute façon.
L'heure cinq passa, et il était sûr qu'ils étaient morts…. Il s'estompait rapidement alors que la chaleur montait à environ 26 degrés. Les humains l'éventèrent frénétiquement de tous les côtés. Dans une sorte de brume délirante, il éprouva un sentiment d'attachement pour ces étranges créatures qui l'avaient recueilli malgré la division entre les espèces.
C'est alors qu'ils entendirent le bruit des moteurs.
Levant les yeux vers le ciel, ils aperçurent le transport qui approchait rapidement, et une grande acclamation s'éleva dans l'air. Il ne pouvait pas le croire.
Il a fallu quelques minutes à 32 degrés avant que le navire n'atterrisse, et il a été rapidement porté à l'intérieur par une masse d'humains en liesse, la porte se fermant derrière eux avec un cri strident.
Il était enveloppé d'un bonheur froid. Assez pour enfin lever la tête et regarder autour de lui, agacé que les humains semblaient relativement bien malgré la transpiration et quelques maux de tête, et bien sûr…. Le capitaine.
Il était assis voûté sous une couverture d'urgence réfléchissante avec un sac de glace sur la tête. Sa jambe prothétique avait disparu et son autre pied était une masse d'ampoules. Ses cuisses étaient une masse de peau crue où la friction l'avait frottée, mais il souriait.
Il a dû voir l'air intimidé sur le visage de Krill car il lui a fait un clin d'œil : « Je te l'avais dit, facile. Nous, les humains, le faisons tout le temps.
Krill secoua la tête avec étonnement et fascination. Ils étaient vraiment indestructibles.
Bien sûr, il n'aurait peut-être pas pensé cela plus tard s'il avait regardé le capitaine boiter piteusement vers sa chambre, couiner comme une fille quand l'eau de la douche touchait sa peau irritée avant de se jeter dans son lit pour dormir treize heures d'affilée.
Cette partie serait manifestement absente de l'histoire. Une histoire qui racontait l'histoire d'un humain unijambiste et borgne qui avait couru 25 miles presque sans vêtements pendant une chaleur allant de 21 à 32 degrés sur une planète de la mort de classe A en moins de six heures, le tout pour sauver son équipage.
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recriweb · 7 years
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La guerre de Corée
La Corée, cette presqu'île qui prolonge le Sud de la Mandchourie, à mi-chemin entre la Chine et le Japon était occupée par le Japon depuis 40 ans. En 1945, les troupes soviétiques en avaient occupé le Nord, les troupes américaines la partie sud, pour recevoir chacun dans sa zone la reddition japonaise. Mac Arthur fixa comme ligne de démarcation entre les deux zones le 38º parallèle, ce que Staline accepta sans problème. Tout cela était censé être provisoire, et des élections devaient être organisées dans les deux zones en vue d'une prochaine réunification sous un gouvernement commun.
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Mais le provisoire dura. Les États-Unis installèrent au sud du pays un régime fantoche avec le dictateur Syngman Rhee. Les Soviétiques exercèrent au Nord un contrôle administratif et policier laissant peu de place aux libertés, avec comme chef d'État Kim Il Sung, qu'ils avaient amené avec eux d'Union Soviétique. Cependant le régime du Nord bénéficiait d'un concensus populaire certain. Il réalisa une réforme agraire en 1946, qui lui assura le soutien de la paysannerie. Au Sud, Syngman Rhee s'y refusa toujours, malgré les conseils de ses amis américains et la dictature était vomie par la population.
Les troupes soviétiques se retirèrent du Nord à la fin de l'année 1949, et l'armée américaine de la partie sud, dans les six mois qui suivirent.
Dès lors, les incidents se multiplièrent au niveau du 38º parallèle entre troupes nord-coréennes et sud-coréennes. L'armée nord-coréenne finit - avec 70 000 hommes et quelques dizaines de blindés - par franchir le 38º parallèle le 25 juin 1950 en mettant, semble-t-il, l'URSS devant le fait accompli. Elle ne rencontra pas grande résistance militaire et la population accueillit favorablement les troupes du Nord, la perspective d'une réunification attendue depuis cinq ans et surtout celle d'une réforme agraire.
Pour les USA, il ne fallait pas que la tolérance - involontaire - des USA vis-à-vis de la révolution chinoise serve d'encouragement aux aspirations d'émancipation d'autres peuples pauvres. Il fallait marquer un coup d'arrêt, contenir le communisme pour reprendre le jargon de la guerre froide qui battait son plein, et maintenir strictement le statu quo hérité de la guerre.
Le gouvernement américain réagit immédiatement en donnant l'ordre aux forces aériennes et navales des États-Unis d'intervenir et fit appel au Conseil de Sécurité de l'ONU pour demander des sanctions contre la Corée du Nord. L'agresseur était désigné, et désormais l'intervention américaine fut menée au nom de l'ONU, et Mac Arthur, qui régnait sur le Japon occupé, fut nommé commandant en chef des forces de l'ONU, qui comptèrent entre autres, un corps expéditionnaire britannique et français. Déjà.
Commença alors une guerre qui réserva bien des surprises.
La lourde machine de guerre américaine se mit en branle, acheminant sur le front des bulldozers, des dragueurs, des rouleaux compresseurs, avec une puissance de feu dix fois supérieure à celles des Nord-Coréens. Les avions, les tanks, l'artillerie, se mirent à déverser des tonnes d'acier sur les lignes nord-coréennes au moindre signal radiophonique d'un G.I. qui avait vu bouger un buisson. Tout l'��té, l'aviation américaine bombarda massivement les arrières nord-coréens et dévasta le pays.
Pourtant jusqu'au mois de septembre 1950, les troupes américaines et sud-coréennes furent refoulées et durent s'accrocher à un réduit au Sud-Est de la péninsule, autour du port de Pusan.
Et Séoul, la capitale, était toujours occupée par l'armée du Nord. La « rose de Séoul », la speakerine de la radio nordiste, donnait la liste des soldats américains morts au combat et les G.Is. lorsqu'ils reconnaissaient l'un de leurs camarades, parmi les communiqués du style : « Untel, caporal, tué à Chochiwon. Trouvé une lettre de sa femme Anne, un paquet de chewing-gum et douze dollars » voyaient leur moral fléchir (depuis, les soldats américains n'eurent qu'une plaque d'immatriculation anonyme et la consigne de ne rien laisser sur eux qui puisse les identifier...).
Jusqu'à ce que, premier retournement de cette guerre, l'état-major américain organise, le 15 septembre 1950, un débarquement massif, dans le style de ceux de la guerre du Pacifique, à Inchon, le port de Séoul, juste au sud du 38º parallèle, pour prendre à revers les troupes nord-coréennes.
Ce débarquement, qui mobilisa autant de moyens que le pont aérien américain lors du blocus de Berlin en 1948 (et d'ailleurs commandé par le même général), et qu'après les premières déconvenues, l'État major annonçait comme l'un des plus difficiles de l'histoire, s'avéra finalement une réussite complète, car les Nord-coréens ne disposaient ni d'aviation, ni de défense aérienne.
A Séoul cependant, les Marines, le corps d'élite américain, mirent deux jours pour reprendre la ville, dans l'une des plus sanglantes batailles de rues, où il fallut s'affronter à la grenade, maison par maison, et dans laquelle les régiments de Marines perdirent la moitié de leurs effectifs en tués ou blessés, tellement les Nord-coréens opposaient une résistance farouche.
Mais Séoul prise, l'aviation fit le reste, car l'armée nord-coréenne, quant à elle, n'avait pas de couverture aérienne, car l'URSS n'intervint pas, même indirectement en fournissant du matériel, dans ce conflit.
Quand Mac Arthur obtint le feu vert du président Truman, pour franchir le 38º parallèle et poursuivre l'armée nord-coréenne et que celle-ci s'était comme évaporée, les Américains crurent avoir remporté une victoire écrasante. Ils remontèrent en un peu plus de deux mois jusqu'à proximité de la frontière de la Chine, délimitée par le fleuve Yalou.
Mais si Staline n'avait pas bronché ni bougé, ce ne fut pas le cas de Mao Tsé Toung, qui avait fait masser préventivement 200 000 hommes en Mandchourie près de la frontière, de l'autre côté du Yalou. L'hiver arrivé, deux cent mille « volontaires » chinois (car officiellement l'armée chinoise ne fut pas engagée) déclenchèrent une contre-offensive après quelques incursions aériennes américaines menaçantes au-dessus de la frontière.
La retraite américaine fut alors aussi rapide que son avancée vers le Nord avait été facile. Le corps des Marines fut encerclé dans les montagnes du centre du pays, par moins 20° à moins 30°. Il fallut établir un nouveau pont aérien, presqu'aussi impressionnant que celui qui avait permis le débarquement à Inchon, quelques mois plus tôt, mais pour réembarquer cette fois tout un corps d'armée.
L'humiliation américaine atteint alors son paroxysme. Il faut dire que dès le premier choc avec l'armée chinoise, la plupart des corps d'armée, mis à part celui des Marines, reçurent des ordres de retraite assez précipités. Autant on avait minimisé les forces nord-coréennes six mois auparavant, autant désormais on exagérait et caricaturait la multitude et les « hordes rouges » de la Chine, comme si l'armée américaine devait plier sous le nombre, non pas de 200 000 soldats, mais de 400 millions de Chinois.
Les Américains durent repasser en sens inverse le 38º parallèle jusqu'au-delà de Séoul. Jusqu'à la fin janvier 1951, le front oscilla autour de cette ligne et le caractère de la guerre, du moins du côté américain, commença à changer de style.
Les GI, qu'on n'avait pas jusqu'ici, en Corée, vu marcher à pied avec leur sac à dos et encore moins courir, réapprirent à marcher, à abandonner les véhicules, pour escalader les collines glacées, car on était plus en sécurité dans un trou individuel au flan ou au sommet d'une colline que dans un camion sur la route. Une nouvelle guerre de positions commença, où l'on se battait désormais pour les sommets et les lignes de crête. La pire des guerres de fantassins, où il faut tenir une colline mètre par mètre, reprendre deux fois, dix fois la même position, creuser et s'enterrer dans des trous pour supporter l'artillerie adverse ou l'assaut de sa propre chasse en couverture rapprochée, avec ses bombes et son napalm qui n'atteint pas toujours que les soldats chinois.
A partir de début 1951, la ligne de front remonta, puis redescendit, mais pas si loin cette fois, pour se stabiliser aux alentours du 38º parallèle. Les journalistes parlèrent de samba coréenne.
Une guerre atroce et terriblement inégale aussi : où, du côté chinois, des milliers d'hommes vont au combat sans tanks et sans avions, sous les rockets et le napalm, ouvrent une brèche au prix de milliers de morts, mais ne peuvent en tirer partie durablement, sous la formidable puissance de feu occidentale. Une guerre où, du côté américain, par contre, il y a dix hommes à l'arrière pour un au front, une armée ultra-moderne qui dépense fantastiquement, et permet le plus souvent à ses fantassins de décrocher et d'être rapatriés vers l'arrière quand leur situation devient critique ou désespérée.
Une guerre qui s'annonce interminable, aussi, comme si elle ne pouvait être ni vraiment perdue, ni gagnée, d'un côté comme de l'autre. Car pour reprendre les propos d'un correspondant de guerre de l'époque (qui d'ailleurs y laissa sa vie en 1951) : « les Nations Unies faisaient en Corée une guerre de riches qui ne veulent pas souffrir. L'aviation et l'artillerie peuvent détruire les usines, les villages, les agglomérations, mais dans ce pays montagneux et boisé, où les abris naturels abondent, les hommes bénéficient d'une protection naturelle efficace. Il faut donc se résoudre à faire une guerre d'infanterie, car on n'a pas encore trouvé le moyen de remplacer le fantassin par un robot ».
Une guerre atroce et interminable, mais que le gouvernement américain voulait néanmoins bien limitée dans ses objectifs. Il fallait donner un coup d'arrêt à ce qu'on disait être le communisme en Corée, mais cette guerre montrait combien il avait été judicieux de ne pas tenter d'intervenir durant la révolution chinoise ni d'étendre à la Chine la guerre de Corée, contrairement à ce que souhaitait Mac Arthur, ce qui, malgré toute sa popularité en Amérique lui valut d'être révoqué de son commandement en avril 1951.
En juin 1951, l'URSS proposa des conversations de cessez-le-feu, et les Américains acceptèrent une première rencontre en juillet. Sur le papier, pour l'histoire diplomatique, la guerre est virtuellement terminée. Tout le monde sait désormais que son risque d'extension à l'URSS ou à la Chine est nulle. Les deux Grands sont bien d'accord là-dessus.
Mais les généraux peuvent discuter tant qu'ils veulent, au front, les soldats ont le sentiment, eux, que la guerre n'a pas de fin, et qu'elle s'est installée pour longtemps. Et le fait est, qu'à partir du moment où les pourparlers sont engagés en été 1951, la guerre va durer encore deux ans. Une guerre désormais statique et féroce à la fois, sur un front presque immobilisé, mais avec des opérations locales sporadiques, mais toujours violentes et coûteuses et, comme l'a dit un général français à propos d'une autre guerre, on passe 90 % du temps à s'ennuyer et 10 % à crever de peur. D'autant que l'armée chinoise s'est améliorée et modernisée. Car depuis l'ouverture des pourparlers, Staline sait qu'il n'y a plus guère de risque d'extension du conflit, et il consent à doter l'armée chinoise d'une artillerie plus conséquente.
En juillet 1953, lors de l'accord d'armistice, bien malins seront ceux qui pourront dire qui a perdu, mais, une chose est sûre, les USA n'ont pas gagné. La division de la Corée en deux sera maintenue pour longtemps. Et aujourd'hui encore, malgré le précédent de la réunification de l'Allemagne, malgré de nouveaux pourparlers, la réunification de la Corée n'est toujours pas réalisée.
Le bilan de cette guerre ? La Corée du Nord qui avait été industrialisée pendant les 40 ans d'occupation japonaise, fut complètement rasée et son potentiel industriel détruit. Des dizaines de villes furent anéanties. « Ici et là » , rapporte un correspondant de l'époque, « à l'emplacement d'une ville, plus rien qu'une pancarte, disant le nom qu'elle avait, comme une inscription sur une tombe. Des millions de sans-abri, un demi million de morts dès 1951 » . Le sort de la Corée du Sud n'était guère meilleur. Il ne restait plus rien de Séoul, détruite à plusieurs reprises.
Les Américains auront eu 54 000 morts. Mais il y eut au moins dix fois plus de victimes dans les rangs des Nord-Coréens comme Sud-Coréens d'ailleurs, sans compter les victimes civiles.
Là, encore et toujours, le bilan des pertes est terriblement inégal. Il n'empêche. Les 54 000 morts américains traumatiseront pour longtemps le peuple américain. Et les successeurs de Truman à la présidence hésiteront pendant longtemps à s'aventurer dans un tel engagement militaire, y compris au Vietnam, où, contrairement à la Corée, les États-Unis ne s'engagèrent qu'à pas très comptés, jusqu'à tenir secrètes les premières phases de l'escalade.
Si la guerre de Corée ne fut pas considérée comme une défaite de l'armée américaine, elle fut donc loin d'être considérée comme une victoire. Les USA, s'ils avaient réussi à maintenir le statut quo d'avant Juin 1950 sur le 38º parallèle, n'avaient pas réussi leur entreprise de réunifier toute la Corée sous la bannière de l'Occident ainsi qu'ils avaient cru pouvoir le faire en franchissant le 38º parallèle à leur tour lors de leur contre-offensive.
Ils s'étaient retrouvés dans une guerre qui leur avait coûté très cher en hommes et qui avait stressé l'opinion publique américaine pour de longues années. Aussi cette aventure les rendait-elle encore plus prudents en ce qui concerne l'engagement de troupes terrestres et plus d'une décennie s'écoula avant qu'ils s'y résignent à nouveau au Vietnam, pris dans un engrenage dont ils ne se dégagèrent que trop tard et au prix d'une nouvelle défaite, incontestable celle-là.
On ne peut tout citer des problèmes et des interventions qu'ils eurent à mener. Mais après la Corée ils revinrent le plus possible à l'intervention de leurs dollars auprès des hommes politiques qu'ils pouvaient acheter, quand ce n'était pas la pègre pour susciter des coups d'État, comme ils le firent en Iran pour renverser le premier ministre Mossadegh qui avait nationalisé les pétroles iraniens pour obtenir pour son pays une part plus grande des bénéfices. Pour mémoire, le chef de la CIA en Iran qui fomenta ce coup d'État contre Mossadegh est un certain Norman Shwarzkopft, oui, le père de l'actuel chef d'état-major des forces de la coalition dans le Golfe.
Le 14 juillet 1958, une révolution nationaliste et pro-nassérienne éclate en Irak. Du coup, le pacte de Bagdad qui associait la plupart des États de la région à l'Angleterre change de mains et devient le SENTO, dont les USA se rapprochent.
En 1950, les services secrets américains opérant à l'étranger furent regroupés sous le nom de CIA. Le nombre officiel des membres permanents de la CIA passa de 5000 en 1950 à 15 000 en 1955. A leur actif, quelques réussites - comme en Iran - mais quelques échecs aussi !
En particulier, la CIA n'empêcha pas la révolution cubaine. Lorsque Castro renversa Batista, les USA eurent une attitude ambiguë vis-à-vis de lui. D'autant que Castro était loin de se dire communiste, au contraire. Mais Castro, voulant garder sa base populaire, envisagea de nationaliser un certain nombre de terres appartenant à des compagnies américaines, et les USA exercèrent de plus en plus de pressions économiques jusqu'à ne plus lui acheter son sucre. Krouchtchev se mit sur les rangs des acheteurs, et peu à peu Castro... devint communiste.
Mais les USA n'osèrent pas intervenir militairement alors qu'ils avaient une base militaire à Cuba. Même cette simple île, loin de toute aide, à proximité des côtes de Floride leur semblait un morceau trop dur à avaler pour leurs troupes.
Pour éviter la contagion en Amérique latine, contagion qui risquait d'être renforcée par cette tolérance forcée dont les USA faisaient preuve, Kennedy créa « l'Agence pour le Progrès » qui devait, paraît-il, aider les pays d'Amérique latine à sortir en vingt ans du sous-développement et de la misère. Le seul résultat en fut que dans les deux premières années de l'application de l'Alliance, sept coups d'État militaires eurent lieu en Amérique latine, dont cinq furent avalisés par les USA, et en 1965 cette aide fut d'ailleurs assortie d'obligation d'achat de produits venant des États-Unis.
Le seul autre résultat de l'alliance fut que les USA réussirent à convaincre la majorité des États d'Amérique latine membres de l'OEA, l'Organisation Economique Américaine d'en expulser Cuba. L'Alliance plus la CIA avaient donc quand même une certaine efficacité, mais pas contre le sous-développement.
Cependant, non seulement les USA utilisaient leurs dollars et leurs agents munis de dollars, mais ils conservaient toujours sensiblement le même nombre d'hommes sous les drapeaux depuis la guerre de Corée. Et en 1960, le Président Eisenhower créa le « Strategic Army Corps », composé de 100 000 hommes prêts à intervenir n'importe quand, n'importe où sur la planète.
Mais revenons en arrière pour parler de la pire catastrophe dont les USA de l'après-guerre furent victimes.
Extrait de : Les avatars de l'hégémonie américaine depuis 1945 https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/les-avatars-de-l-hegemonie
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furiefrancaise · 5 years
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🇫🇷𝗠𝗶𝗰𝗵𝗲𝗹 𝗱𝗲 𝗖𝗔𝗠𝗔𝗥𝗘𝗧⚜️ **°**°**°**°**°**°**°**°**°**°**
Né le 18 janvier 1915 à Vienne dans l'Isère. Il milite dans sa jeunesse dans les Camelots du roi, branche jeune de l'Action française (AF), où il rencontre notamment Pierre de Bénouville. Pendant la guerre d'Espagne, il sert comme volontaire dans une unité de Requetés carlistes où il se bat contre les républicains espagnols.
Après le Baccalauréat, il est incorporé en septembre 1938 au 17e Dragons de Reims. En 1940, il suit les cours de l'Ecole de Cavalerie de Saumur dans le cadre de réserve et en sort aspirant en avril 1940. Nommé sous-lieutenant, affecté au 12e groupement provisoire de cavalerie motorisée, il se bat sur le front de l'Aisne et de la Marne jusqu'au 10 juin 1940 comme commandant d'un peloton de chars. Blessé le 8 juin 1940 à Montmort, il est hospitalisé. Dès sa démobilisation, fin juillet 1940, Michel de Camaret s'efforce de rejoindre la France libre. En septembre, avec son camarade Pierre de Bénouville, il se rend à Vichy et y rencontre le colonel Groussard, inspecteur général des services de la Sûreté nationale. Ce dernier, sous le couvert de ses fonctions officielles, fédère des groupes destinés à combattre l'occupant. Au cours d'une de ses réunions, Michel de Camaret fait la connaissance de Roger de la Grandière avec lequel il recherche rapidement une filière pour passer en Afrique du Nord. En décembre 1940, les hommes des groupes de Protection du colonel Groussard qui, quelques jours plus tôt, ont participé à l'arrestation de Pierre Laval et de ses collaborateurs, sont recherchés par la Police. Caché à Paris pendant quelque temps, Camaret, avec Bénouville, passe en zone libre et s'installe à Nice puis à Marseille en janvier 1941. Le 9 février 1941, il passe clandestinement en Algérie dans une cheminée de bateau. A Oran, il se met en recherche d'un bateau pour Gibraltar mais il est arrêté, le 15 mars 1941, par la police de Vichy. D'autres camarades, dont la Grandière, arrêtés également, sont placés avec lui en résidence surveillée. Après une évasion qui les conduit au Maroc, les membres du groupe sont de nouveau interpellés et incarcérés à Rabat puis à Casablanca. Condamnés à un an de prison, ils sont transférés en septembre 1941 à la prison d'Alger.
En mai 1942, après plus d'une année de détention, Michel de Camaret et ses camarades parviennent à s'évader de nouveau et à rejoindre le Maroc. Grâce à des complicités, il embarque à Tanger sur un petit bateau portugais qui le conduit à Gibraltar le 8 juillet 1942. De là, il gagne Londres où il s'engage, en août 1942, dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Promu sous-lieutenant en septembre 1942, il obtient son affectation dans l'infanterie de l'air à Camberley. Incorporé chez les parachutistes, il commence l'entraînement et est breveté parachutiste en janvier 1943.
Il saute sur la France dans la nuit du 7 au 8 juin 1944, en Bretagne dans le secteur de Redon en Ille-et-Vilaine. Chef de mission, il réussit avec quatre hommes, un sabotage particulièrement délicat en faisant dérailler un train de DCA dans le tunnel, gardé par les Allemands, de Corbinière, près de Langon, sur la voie Rennes-Redon. Il rejoint la base du maquis de Saint-Marcel dans le Morbihan et se bat avec une bravoure extraordinaire lorsque le camp est attaqué. Blessé deux fois par balle dans l'affrontement, il a un bras cassé mais refuse de cesser le combat. Il se révèle chef et entraîneur d'hommes de premier ordre. (Il refusera qu'un jeune breton du nom de Jean Marie Lepen le suive dans ce combat contre l’occupant).
Remis de ses blessures, il organise, entraîne et galvanise un bataillon FFI du Morbihan qui, sous ses ordres, réalise un excellent travail de sabotage et de harcèlement des troupes d'occupation. Dans le Nivernais, en septembre 1944, il est un des éléments les plus actifs et son action amène la reddition de plusieurs milliers d'Allemands.
Ensuite, il est parachuté en Hollande avec son unité devenue le 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) et ne cesse pendant cinq jours de harceler les garnisons et convois ennemis. Des documents trouvés sur les Allemands établissent qu'ils estimaient à 800 le groupe de 20 hommes du lieutenant de Camaret. En liaison avec des unités canadiennes, il effectue une série d'attaques et d'actions de nettoyage. Le 13 avril 1945 il prend part à l'attaque du bois de Borgen et du village de Stadskanaal. Le lendemain, en patrouille sur Noordbroek, il capture trois prisonniers et obtient de nombreux renseignements. Il reçoit pour son action les félicitations enthousiastes du commandement canadien.
Démobilisé, il se lance dans une carrière diplomatique. En 1945 il est deuxième secrétaire d'Ambassade à Rio de Janeiro.
En 1947, il fait partie du corps expéditionnaire français en Indochine qui part combattre le vietminh. Il est affecté à la ½ Brigade parachutiste SAS et se trouve promu au grade de capitaine.
En 1950, il devient conseiller diplomatique du Haut-commissaire à Madagascar. En 1955, il est secrétaire puis conseiller d'Ambassade à la mission française auprès de l'ONU.
En 1963, Michel de Camaret est consul général à Tanger puis, en 1966, conseiller politique à l'OTAN.
De 1968 à 1972, il est représentant permanent de la France auprès du Conseil de l'Europe à Strasbourg avec rang d'ambassadeur. En 1971, il est ministre plénipotentiaire et, de 1972 à 1978, consul général à Sao Paulo. Il termine sa carrière de diplomate comme ambassadeur en Birmanie (1979).
Le 17 juin 1984, il est élu représentant à l'Assemblée européenne sur la liste du Front national.
Michel de Camaret est décédé le 24 juin 1987 à Neuilly-sur-Seine.
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