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#Le vieux fusil
theconstantnymph · 11 months
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Le Vieux Fusil, 1975
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andrzejklimowski · 9 months
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The Old Gun / Le Vieux Fusil (1976)
Czech poster by Zdeněk Vlach
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lyssahumana · 1 year
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funjoke · 1 day
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Romy Schneider et Philippe Noiret dans Le Vieux Fusil de Robert Enrico, 1975.
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ozdeg · 1 year
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carnet-spirales · 2 months
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aurevoirmonty · 16 days
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« Un matin que j’étais en visite chez un ami, on vint m’informer soudain que vingt soldats de l’armée Rouge cernaient ma demeure pour m’arrêter et qu’il me fallait fuir sur le champ. Aussitôt j’empruntai un vieux costume de chasse à mon ami et, muni d’une petite somme d’argent, m’échappai en toute hâte, à pied, par les petites rues de la ville. J’atteignis bientôt la grand’route et engageai les services d’un paysan qui, en quatre heures, m’avait transporté à une trentaine de verstes et déposé au milieu d’une région très boisée. En chemin, j’avais acheté un fusil, trois cents cartouches, une hache, un couteau, un manteau en peau de mouton, du thé, du sel, des biscuits et une bouilloire. Je m’enfonçai au cœur de la forêt et parvins à une cabane abandonnée, à moitié calcinée. Dès ce jour, je menai l’existence d’un trappeur, mais j’étais bien loin de me douter à quel point cet état forcé allait se prolonger. »
Ferdynand Ossendowski. Bêtes, Hommes et Dieux. Phébus.
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lepartidelamort · 4 months
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L’utérus des femmes est une affaire d’État sans aucune contestation possible. Le rôle de l’État est de veiller aux conditions de la perpétuation du peuple sur son territoire en neutralisant tout ce qui peut l’empêcher, à commencer par les menaces extérieures.
Sans enfants, pas de peuple, donc pas de société, d’état, d’histoire.
Le vide.
Pas de système de retraites par répartition non plus, faute d’actifs pour le financer.
Ces bourgeoises de gauche doivent baisser le masque et avouer que le bien commun leur est totalement indifférent, y compris leur sacro saint système social. La seule chose qui les intéresse est leur confort personnel, dissimulé sous un vernis féministe.
Plus le temps passe, moins il y a d’enfants et toujours davantage de vieux qui dépendant intégralement de l’État.
Un système social si énorme a besoin de ressources fiscales colossales, faute de quoi il doit emprunter la différence. La compression sur les actifs va en augmentant, ce qui comprime le revenu disponible pour les familles.
Nous approchons de ces limites. Cette année, l’État s’est davantage endetté que durant le Covid.
Même en important toujours davantage de migrants, jamais la productivité et la rentabilité ne seront au rendez-vous. C’est une illusion de boomers. L’homme blanc est l’arbre à billets, sans lui, pas d’utopie redistributrice.
Le système social est indissociable de la féminisation de la société, c’est aussi la féminisation qui le condamne. Les femmes veulent un filet de sécurité qui leur permette de corriger leurs mauvais choix reproductifs ou non-reproductifs. Son développement est parallèle à l’apparition du droit de vote des femmes durant la première moitié du 20e siècle. Avec ce droit de vote, viennent les lois féministes qui font dégénérer la natalité sans lequel le système ne peut pas durer.
Il faut donc une natalité blanche qui fournisse les actifs dont il a besoin, mais c’est impossible dans ce système vaginocentrique qui produit structurellement de la dénatalité et un vieillissement massif.
Le crash est inévitable et avec lui viendront de nouveaux comportements. C’est la fin de l’état-providence tel qu’il a été conçu et avec lui doit disparaître sa culture démocratique du fric gratuit.
Ce sera un séisme culturel inédit. On ne s’en rend plus compte, mais tout est payé par l’État, directement ou indirectement, ce qui produit des irresponsables par millions.
Si demain je brûle l’abribus en bas de chez vous, vous vous en ficherez parce que vous ne le payez pas de votre poche personnellement. Mais si je fais voter une loi qui oblige les habitants d’une rue à payer son équipement et son entretien, vous surveillerez votre rue avec un fusil le soir pour ne pas recevoir une facture.
Faites ça partout et la pression contre les comportements individuels antisociaux explose.
Les gens vont devoir se prendre en mains pour assurer leur avenir, ce qui favorisera l’apparition de cellules organiques intermédiaires entre l’État dysfonctionnel et l’individu. La famille élargie, le clan seront plus utiles que la police ou la CAF. Avec ce retour viendra la fin du féminisme et plus largement de l’individualisme.
Les femmes vont inévitablement baisser d’un ton dans une société balkanisée, violente, où leur avenir dépendra de l’homme qui ramènera la calorie au foyer.
J’ai une théorie selon laquelle une puissante opposition sociale advient avant qu’un phénomène de grande ampleur ne se matérialise, par une sorte de télépathie collective. C’est pour ça que l’Allemagne national-socialiste a mobilisé autant d’énergie avant la catastrophe raciale, par une sorte d’instinct prémonitoire.
Pourquoi se battre si farouchement pour contre le fléau de la pollution raciale dans une Allemagne blanche à 99,9% ?
Par prémonition.
Dans le même registre, la haine des chasseurs actuelle ne correspond à aucune attitude rationnelle. Même si on évoque la mode animaliste, ça ne tient pas la route car tous les antis chasse lambdas qui ragent sur les réseaux sont d’énormes mangeurs de viande transformée et cela ne leur fait ni chaud, ni froid.
D’ailleurs on ne peut pas discerner les féministes des antis-chasse. Cette panique est une prémonition qui alerte sur la raréfaction de la calorie et avec elle, le retour du chasseur blanc.
Le chasseur blanc est terrible pour les traînées et les gens marron.
Ils le disent sur tous les toits : quand l’homme blanc était le roi de la jungle, il ne faisait pas bon être dans les parages. C’est très juste. Une fois cette société moderne dégénérative à genoux, les ajustements auront lieu et l’homme survivant sera un prédateur extraordinairement létal.
Si j’étais un noir ou un arabe, j’aurais déjà quitté l’Europe par anticipation.
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albad · 10 months
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🇫🇷ATTAQUES FASCISTES DANS PLUSIEURS VILLES
En plus d'une répression militarisée, des groupuscules fascistes jouent le rôle d'auxiliaire de police dans plusieurs villes de France contre la révolte. Brigades paramilitaires qui frappent des jeunes. Commandos armés. Attaques à coups de bâtons de manifestations pour Nahel. Et tout cela avec la bienveillance des autorités. Tour d'horizon d'un pays en chute libre.
⚫Lyon : préparation d'attaque armée
Le 2 juillet, une centaine de néo-nazis se sont réunis devant la mairie aux cris de «Bleu-blanc-rouge, la France aux Français», «On est chez nous», avant de défiler dans le vieux Lyon. Sur Twitter, la préfecture dit que ce groupe a «tenté une opération de communication». Une curieuse manière de décrire une descente de fascistes organisés pour frapper des personnes non-blanches.
Plus inquiétant encore, la veille, deux trentenaires d'extrême droite ont été arrêtés en possession d’une arme et de munitions de calibre 12, près d'un hôpital de Bron en banlieue lyonnaise. La voiture était équipée de fausses plaques d’immatriculation et a causé un accident. Ce qui a provoqué leur interpellation. Sur la banquette arrière, un fusil de calibre 12, chargé de trois cartouches, et une boîte de 111 cartouches de calibre 12. La police a aussi trouvé deux fusils et plusieurs boîtes de munitions au domicile du passager. Cet homme était connu pour provocation à la discrimination et dégradations de patrimoine, et interdit de port d’arme. Il a expliqué aux policiers qu’il était question de «se faire des Noirs et des Arabes», en réponse aux émeutes.
⚫Chambery : milice fasciste
Dans la ville de Savoie, des groupes néo-nazis très violents organisent régulièrement des attaques. Le soir du match France-Maroc de la coupe du monde en décembre dernier, ils avaient notamment passé à tabac plusieurs personnes soupçonnées de supporter l'équipe maghrébine. Samedi soir, des militants sont descendus dans les rues en scandant «Français réveille-toi, tu es ici chez toi !»
Le lendemain, des militants d'extrême droite patrouillaient à nouveau dans les rues. Une vidéo les montre marcher au pas, clairement menaçants, dans les rues, alors que la police contrôle une voiture conduite par un jeune non-blanc quelques mètres en arrière. Sur leurs canaux de communications, les fascistes de Chambery se sont vantés «d'affrontements» et d'avoir mis «la racaille au tapis […] les nationalistes plus efficaces que la police». Une vidéo circulait lundi soir montrant en revanche l'un de ces militants d'extrême droite au sol, après avoir été corrigé.
⚫Lorient : brigade paramilitaire
Vendredi 30 juin au soir, une trentaine de jeunes portant des cagoules s'est déployée près de la base navale où stationnent des fusiliers marins et des commandos marines. Ce groupe a attaqué les jeunes soupçonnés de participer aux émeutes, en les plaquant au sol, les menottant avant de les remettre à la police.
«On a laissé faire en début de soirée, parce que ça nous a soulagés», a expliqué une source policière. Interrogé, un membre du commando raconte tranquillement à la presse : «On se concertait avec la BAC qui nous disait où ne pas aller. Quant aux émeutiers, dès qu’ils nous voyaient, ils couraient. On courait aussi. Si on les attrapait, on leur mettait des Serflex aux mains.»
Un policier reconnaît : «certains d’entre nous ont finalement décidé de les disperser, se rendant compte qu’ils y allaient un peu fort.» Le commando lui, explique «Nous sommes du bon côté, nous…» sans expliquer qui compose le groupe. Probablement des militaires de la ville.
⚫Angers : reconstitution de ligue dissoute
Vendredi 30 juin au soir, les fascistes du groupuscule l'Alvarium, en principe dissout pour des violences racistes, attaque de la manif d'homme à Nahel. «Sales noirs, sales singes, on va vous buter», a lancé un militant d’extrême droite. Le groupe d'extrême droite porte alors des barres de fer, des matraques et des battes de base-ball. Des personnes sont passées à tabac, par des fascistes à visage découvert, certains de leur impunité. La scène est filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Une des victimes sera transportée au CHU d’Angers. «Seize points de suture et traumatisme crânien».
Le lendemain soir, l'Alvarium organise carrément une soirée dans son local, dans le centre-ville. Une trentaine de fascistes poursuivent en courant des individus, «armés d’un couteau et de bâtons», puis font tirent un fumigènes incandescent.
Des riverains témoins attestent que la police «protège» l’extrême droite. En effet, après cette altercation, la police est allée protéger le local d'extrême droite, où la soirée a pu continuer tranquillement. «Les fachos, ils restent, et les autres, ils partent ?», lançait, samedi soir, un habitant, consterné.
Lundi soir à Angers, de nouveaux affrontements ont eu lieu devant le local de l'Alvarium.
⚫Les fascistes sont le bras armé de l'Etat et de la bourgeoisie.
C'est leur nature même, depuis Mussolini et ses brigades de briseurs de grève dès les années 1920 : ils maintiennent l'ordre. On se souvient qu'en 2016 déjà, des groupes d'extrême droite tentaient de s'en prendre aux manifestations nantaises ou Lyonnaises contre la Loi Travail, ou des attaques fascistes contre les cortèges de Gilets Jaunes en 2018. Pour mater la révolte des banlieues, le gouvernement Macron et sa police travaillent main dans la main avec des milices.
Ce mardi matin sur BFM TV, la porte parole de la gendarmerie était interrogée sur ces agissements : «C'est condamnable ?» demande la journaliste, «ils peuvent se mettre en danger aussi, il faut éviter qu'ils se mettent en danger» répond la militaire. La seule inquiétude des autorités, c'est que les miliciens armés puissent se faire des bobos.
Contre Attaque
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pompadourpink · 2 years
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Hi, how are you today, madame ?
Would you happen to know of any classical French movies that are available on YouTube or Netflix ?
( I've alredy watched "les diabolique(1950)" and "la bete et la belle" (1940) )
Hello, madame is great thank you!
Sadly I can't help with Netflix because your location matters. This list of free (i.e. less popular for most of them) Youtube movies will not be complete at all (although the suggestions (and my #cinema tag) will give you much more) and some of the links might become obsolete in the future but here it is:
Marius - Alexander Corda, 1931
L'aigle à deux têtes - Jean Cocteau, 1948
Les diaboliques - Henri-George Clouzot, 1950
Et Dieu créa la femme - Roger Vadim, 1956
Crésus - Jean Giono, 1960
La vérité - Henri-George Clouzot, 1960
Germinal - Yves Allegret, 1963
La grande frousse - Jean-Pierre Mocky, 1964
Fantomas - André Hunebelle, 1964
Fantomas se déchaîne - André Hunebelle, 1965
Belle de jour - Luis Bunuel, 1967
Jo - Jean Girault, 1971
Le vieux fusil - Jean Caro, 1975
Hope this helps! x
youtube
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theconstantnymph · 11 months
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Le Vieux Fusil, 1975
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Le Langage “Poilu”.
“(…) Vous savez que la tête ou trognon se coiffe d'un képi, dit kébrock, pot de fleurs.  Le buste du poilu, la partie de son corps qui contient l'estomac et les entrailles, qui est par conséquent le réceptacle de la nourriture, se nomme pour ce motif: coffre, bide, buffet, lampe. Rien ne fait plaisir comme de s'en flanquer plein la lampe.  Le poilu met ses jambes, ses quilles, ses pattes, ses harpions, son compas, dans un objet appelé par certains pantalon, mais par lui: falzar, frandar, froc, fourreau, grimpant. On voit le geste de l'homme qui s'habille…
A ses pieds, panards, ripalons, il enfile des godillots ou, si vous préférez, des godasses, des grôles, des croquenots, des ribouis, des péniches, des chaussettes à clous, des pompes (à l'usage de l'eau des tranchées, probablement).  Tout le monde connaît Azor, le sac; Mlle Lebel, le fusil, et Rosalie, la baïonnette, trois fidèles amis du trouflon.
Le temps où le poilu se couchait dans un lit, appelé pajot ou plumard, en raison sans doute de l'absence de plumes dans la literie, est maintenant passé. Il dort (quand il dort, et alors il pionce, il roupille, il en écrase) sur la terre, heureux d'avoir de temps en temps un peu de paille en guise de drap ou de sac à viande. Au repos, en arrière, il trouve quelquefois un lit: quelle joie, quelle nouba. Quelle foire! Mais la chose est rare depuis que le poilu habite la tranchée et ses gourbis, ses cagnas, ses calebasses.  Sa grande préoccupation est alors de défendre sa peau. Car il reçoit des visites peu agréables: les gros noire, les marmites, les wagons-lits, les trains de wagons-lits, s'il y en a plusieurs, le métro.. Que sais-je encore? C'est alors que retentissent les:
« Planquez-vous! » Les poilus s'aplatissent sur le sol sans s'émouvoir: faut pas s'en faire! A quoi bon avoir les foies blancs, verts ou tricolores, en d'autres termes, avoir peur? On n'est pas une bleusaille!  Et quand résonne l'éclatement formidable du 105 ou du 120, le poilu apprécie d'un air amusé: C'est un pepère… un maous… un pépère-maous. De petits bourdonnements se font entendre: ce sont les éclats nommés mouches à miel, abeilles (ces qualilicatifs étant d'ailleurs communs aux balles) qui, heurtant un obstacle, cessent brusquement leur ronronnement.
Aussi, on est brave; on en a dans le ventre; on est blessé, attigé, amoché; on meurt, cela s'appelle être occis, clamecé, claboté,bousillé, zigouillé. II en tombe beaucoup, surtout à la charge à la a baïonnette, quand on va à la fourchette.  Notez enfin un autre petit inconvénient de la vie des tranchées. Ces cochons de Boches ont amené avec eux, laissés en liberté, une multitude d'insectes parasites, parmi lesquels on doit signaler, en raison de leur nombre et de leur universelle renommée, les poux, totos ou gos, petites bêtes blanches aux pattes agiles, appelées aussi pour ce motif mies de pain mécaniques… Et je vous assure que pour s'en débarrasser on a bien de da peine: quel boulot !
Ce sont là les ennuis d'un métier qui réserve, par contre, d'agréables moments. La soupe, par exemple… Il faut avoir vécu au front pour être capable de comprendre l'enthousiasme de l'accueil fait à l'homme sale que la guerre a révélé cuisinier, "Ah! te v'ià, l'cuistot! Eh bien! ça va, à la cuistance? Dis donc… vieux, qu'est-ce que tu nous apportes à becqueter?” Le cuisinier, louche en main, procède alors à la distribution. Chacun tend sa galetouse, lisez gamelle, et reçoit sa portion de rata: bidoche ou barbaque cuite avec patates, faillots ou riz. Avec cela, un quart de boule (pain ou bricheton) et de temps en temps, un morceau de frometon ou fromgi (fromage).
Seulement, il arrive parfois que, pour divers motifs, la soupe ne vient pas: attaques, changements imprévus de secteur, culbute du cuisinier et de sa becquetance sous la rafale des obus. Philosophiquement, en s'accompagnant d'un geste des mains qui esquissent un nœud imaginaire sur le ventre, le poilu se met la tringle ou la corde, serre un cran à la ceinture, ou, par antithèse, il se bombe. Et il le fait sans trop se plaindre - rouspéter ou rouscailler, - se réservant d'ailleurs de se tasser une boîte de singe.  Mais quelle n'est pas sa joie lorsqu'il peut se rassasier à son aise, se taper la tête ou la cloche, s'en mettre plein le col, plein le cornet!  Le comble du bien-être est atteint quand paraît le vin, le pinard tant désiré. On ne l'a plus, comme autrefois, en litre, en kil; on en touche - et encore!… - un quart. Sinon, au cas où le pinard a fait le mur, on se contente d'eau dite flotte ou lance. Puis vient le traditionnel jus, dont on ne se passerait pas pour un empire. De temps en temps, enfin, on distribue de l'eau-de-vie: la goutte, la gniole, le criq, le j'te connais bien. Mais généralement le poilu voit là un signe avant-coureur d'une attaque. Alors, malgré le plaisir de l'absorption, il trouve que ça la f…iche mal! Il eût préféré déguster en paix, que diable!
Ce plaisir de la soupe s'adresse à ce qu'Aristole appellerait l'âme inférieure. Il en est un autre d'une essence supérieure: celui de recevoir des lettres. Les babillardes sont toujours bienvenues: celles des parents, des vieux; des frères et sœurs, frangins et frangines; des amis, des copains, des connaissances restées au pays; des parrains et marraines de guerre. Souvent aussi on y trouve de quoi garnir son porte-monnaie Les yeux du poilu, ses mirettes, s'illuminent lorsqu'il voit son morling se remplir de ronds, de balles, de tunes. Bienheureux ceux qui ont du pognon, du pèse !“
Maurice Barrès
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ekman · 2 years
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C’est le début des années 70. C’est Saint Germain-des-Prés qui vit déjà sur son mythe d’après-guerre, les nuits des cabarets nègres avec Juliette Greco et son nez moche pas encore effacé à coups de bistouri et de cocaïne, Brassens par ci, Ferrat par là, et Piaf qui traîne encore avec ses boutanches et ses amants-maquereaux. Déjà, on dénombre des anciens combattants de ce temps-là en terrasse, des couillons qui sont passés à côté d’Antoine Blondin sans le voir, sans lui payer un coup. Des fakes avant l’heure, des bidonneurs d’avant les plateaux télé, des carcasses vides, des pique-assiettes et des mesquins. Mais ceux qu’on aperçoit sur la photo, ils sont plutôt contents de leur époque, à lire leur petit magazine, à deviser des misères politiques du monde, à évoquer ce vieux presbytère en ruine ou presque, acheté pour trois fois rien dans ce village si authentique du Lubéron, là où il y a encore une vie paysanne, là où même les grosses femmes en tablier ont l’accent de Raimu. Il reste encore quelques vignerons plutôt désœuvrés, minés par la fin des fêtes de village, de la chasse au cochon, des culbutages de vendange, la fin du temps, du leur. Ils boivent de trop et tapent sur leur bonne femme qui gueule, fenêtre ouverte sur la place. Parfois, les gendarmes de L’isle-sur-la-Sorgue ou d’Apt se déplacent en 4L, sermonent, embarquent éventuellement, si la cuite est lourde et le fusil décroché. Bref, ils ont acheté dans cette région encore très sauvage qui sent la terre sèche et la lavande. On y mange toujours du mouton, en côtelettes par chères. Le seul bar-tabac allonge sa terrasse sur le trottoir jusqu’à déborder sur le bureau de la Poste, avec son employée joyeuse et son unique téléphone. À midi, la place est vide, bien sûr, le cagnard, trop chaud. C’est l’heure où l’on s’attrape dans la pénombre. Parfois un cri perce dans le silence des siestes lourdes. Les vieux sourds sourient. Le bon temps qui a passé. Un petit nouveau pour le printemps ? À la terrasse des Deux Magots, on parle de Lacan bien sûr, de Derrida un peu, du festival d’Avignon abondamment, de Sartre infiniment. On évoque l’impérialisme américain, si destructeur, si implacable, si inhumain. De la guerre atomique aussi, et de pourquoi l’on s’entête à posséder la bombe et à développer ces centrales nucléaires de la mort assurée. Franchement, il devient urgent de voter à gauche, car plus que jamais la gauche c’est la justice sociale – si nécessaire ! –, la fin des privilèges ultra-bourgeois, la venue en France de gens d’autres cultures, le réglement moral et matériel de la dette que nous avons vis-à-vis des fils du peuple algérien enfin libre... et l’Afrique noire ! Nous sommes toujours à manipuler la politique africaine, faiseurs de présidents gagnés à la cause sonnante et trébuchante de nos compagnies corruptrices ! Avez-vous lu l’éditorial de Jean Daniel sur l’union de la gauche que veut bâtir Mitterrand ? Une force politique, morale, sociale que rien ne pourra arrêter... si seulement ! Allez ouste, la clique gaulliste, les anciens combattants magouilleurs et leurs bâtards serviles, les Lecanuet, Giscard, Poniatowski... des atlantistes qui feront la politique de Washington. Ça pue la CIA tout ça ! Heureusement que nous avons Fidel pour contre-balancer leur influence et empêcher leurs crimes en Amérique du Sud ! Oui, ils sont là, les coupables de notre fin. Sur cette terrasse des Deux Magots, grands promotteurs du Progrès – enfant monstrueux de Rousseau et de la Sainte Consommation – “leur” Progrès, celui promis au peuple, quelles que soient sa nature et sa couleur, pourvu qu’il leur fasse oublier leur condition de bourgeois nantis, bavards, idiots. Ils avaient les clés et ont ouvert la porte aux pires aventures, le sourire aux lèvres, avec cette bonne conscience de ménagère qui a terminé son repassage. J’ai fréquenté leurs enfants, riches petits névrosés d’Auteuil ou du 7ème, fils-de, héritiers sans avenir, préservés, protégés, dépendants au pèze dès l’âge de huit ans. Des gamins sans repères, trimballés de divorces en unions foireuses, de fêtes alcoolisées en avortements sordides. Tantôt muets chez le psy de Neuilly, tantôt partis en Irlande pour un stage ésquestre soldé par un dépucelage brutal entre les cuisses d’une blondasse ivre plombée aux gonocoques. Mais en terrasse, tout va bien. “J’ai appris que ton ex-mari avait vendu sa boîte à des Allemands pour partir s’installer au Maroc avec cette jeune chanteuse danoise... tu sais, celle qui a fait deuxième à l’Eurovision. Entre nous, vu son âge à lui, ça durera ce que ça durera. Enfin... elle lui fera un gamin avant de partir et elle aura sans doute une belle pension. Tu sais comment sont les Scandinaves sur ces questions ! Le droit des femmes d’abord ; ils ont des siècles d’avance sur nous !”. Plus loin : “la condition des travailleurs-esclaves venus du Maghreb est insupportable. Mon fils, qui poursuit des études de socio à Nanterre, m’a fait un topo complet : c’est effarant. Quand tu penses qu’ils ne peuvent même pas faire venir leur femme ! Après on s’étonne que les flics leur mettent tous les viols sur le dos, la bonne excuse !”. Plus loin encore : “je l’ai dit en comité de direction : tant que nous laisserons ces politiciens archaïques défendre le schéma national – pour ne pas dire nationaliste – contre le projet européen, nous ne pourrons pérenniser notre expansion sur les marchés étrangers. C’est comme ça ! Vivement les États-Unis d’Europe et un jeune Kennedy aux commandes !”.  La nuit tombe sur Saint Germain-des-Prés. De la nef de l’église, on entend un chœur s’élever. Les voitures klaxonnent dans le crépuscule estival. La lumière est sublime, qui meurt doucement dans le bleu de la nuit qui s’approche, le fumet des restaurants ouvre l’appétit, les femmes sont légères et belles. On a de l’inflation, certes, mais la croissance est à deux chiffres. L’avenir leur appartient.  Hélas. J.-M. M.
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ponctuel · 1 year
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(…) Voici que je suis devant toi Mère, soldat aux manches nues Et je suis vêtu de mots étrangers, où tes yeux ne voient qu'un assemblage de bâtons et de haillons. Si je te pouvais parler Mère ! Mais tu n'entendrais qu'un gazouillis précieux et tu n'entendrais pas Comme lorsque, bonnes femmes de sérères, vous déridiez le dieu aux troupeaux de nuages Pétaradant des coups de fusil par-dessus le cliquetis des mots paragnessés. Mère, parle-moi. Ma langue glisse sur nos mots sonores et durs. Tu les sais faire doux et moelleux comme à ton fils chéri autrefois. Ah! me pèse le fardeau pieux de mon mensonge Je ne suis plus le fonctionnaire qui a autorité, le marabout aux disciples charmés. L'Europe m'a broyé comme le plat guerrier sous les pattes pachydermes des tanks Mon cœur est plus meurtri que mon corps jadis, au retour des lointaines escapades aux bords enchantés des Esprits. Je devais être, Mère, le palmier florissant de ta vieillesse, je te voudrais rendre l'ivresse de tes jeunes années. Je ne suis plus que ton enfant endolori, et il se tourne et retourne sur ses flancs douloureux Je ne suis plus qu'un enfant qui se souvient de ton sein maternel et qui pleure. Reçois-moi dans la nuit qu'��claire l'assurance de ton regard Redis-moi les vieux contes des veillées noires, que je me perde par les routes sans mémoire. Mère, je suis un soldat humilié qu'on nourrit de gros mil. Dis-moi donc l'orgueil de mes pères!"
Leopold Sedar Senghor, Hosties Noires (1948)
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gfxced · 1 year
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J'écoute de la musique et je pense à ceci:
J’aime regarder les gens. Cette grande jeune fille, blonde et fine, habillée sobrement, pantalon sombre, pull à col roulé beige, sa montre intelligente, rectangulaire toute noire sortant de sa manche, ses lunettes rondes. J’apprécie l’agencement, il m’est fort plaisant et qui plus est, de saison. J’ai tout vu, tout analysé, tout imaginé, même si nous croiser n’aura pris que quelques secondes.
La musique est sombre et dure et le souvenir prend une autre tournure. Mais le souvenir est bien vivant. Intense. Mélange de désirs. La réalité se transforme en science fiction. Cette jeune-femme devient une héroïne d'un film sans dialogue et pour l'instant, sans autre décor que cette rue dans laquelle je l'ai pour la première fois aperçue. L'intrigue est encore en gestation, l'information va et vient entre mes neurones qui s'embrasent.
L'image est presque statique, le film tourne en boucle, agrémenté de flous de bouger et de jump cuts. Qui est-elle? Où va-t-elle? Est-elle badass à souhaits ou alors cherche-t-elle à se faire oublier? Suis-je spectateur/narrateur ou deviens-je également personnage? Si oui, dois-je lui courir après? Viendra-t-elle à moi?
Non. Il faut la regarder passer comme dans un film noir, il faut observer la scène en sachant que ce n'est pas la dernière fois que l'on se croisera. Si je suis dans l'histoire, question primordiale à régler; suis-je trop vieux pour elle? Ou alors suis-je un grand frère ou une figure paternelle? Mais en fait, est-elle armée? Je sais cette question je l'ai déjà posée. J'aimerais une réponse.
La réponse est non.
Sa montre, il y a un truc, il y a quelque chose. Quelque chose d'élégant. Quelque chose d'important. Tu connais le fusil de Checkov? Cet règle qui dit que tout élément d'une histoire est importante. On n'expose pas gratuitement une audience à des images. Tout plan, tout élément doit servir une fonction narrative.
La montre donc, il y a un truc. Un je ne sais quoi qu'il faudra que je détermine. Je l'ai vue, je l'ai bien vue. Elle ne dépassait pas sa manche par hasard.
Mes pensées, c'est ainsi, tout le temps, sans arrêt. Personne ne l'a jamais compris. Personne ne se rend compte car ma langue qui va au but — ou bien se perd complètement — ne laisse rien entrevoir d'autre que mon côté terre-à-terre ou bien ma nature dispersée et maladroite.
Personne ne partage activement ces mondes. Je ne suis pas tout à fait sûr que cela soit possible, en tout cas pas pour très longtemps. Mais parfois je me dis qu'en fait, avoir une muse (ou deux, ou trois) ça pourrait être bien, le temps de quelques histoires créatives.
Sans doute sous forme photographique.
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Romy Schneider, Philippe Noiret et la jeune Catherine Delaporte dans “Le Vieux Fusil” de Robert Enrico (1975), mai 2022.
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