"The Gardens of Anuncia" Blooms in the Memory Light of LCT
#frontmezzjunkies reviews:
@LCTheater's #TheGardensOfAnuncia a new #Musical by #MichaelJohnLaChiusa
directed and co-choreographed by #GracielaDaniele
w/ #PriscillaLopez
#KalynWest
#MaryTesta
#EdenEspinosa (#FranciscaMuñoz)
#AndréaBurns
#GardensLCT
Priscilla Lopez (center) with (from l-r in the background) Andréa Burns, Mary Testa, and Eden Espinosa in LCT’s The Gardens of Anuncia. Photo by Julieta Cervantes.
The Off-Broadway Theatre Review: Lincoln Center Theater’s The Gardens of Anuncia
By Ross
Appealing and pretty in its fragrant blooming, Lincoln Center Theater‘s The Gardens of Anuncia charms as a memory musical that is also a…
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ROUTE BARRÉE
L'appartement où j'habite n'est pas terrible, avec ses voisins sociopathes, ses punaises en roue libre et son isolation acoustique que je cherche encore à la lampe torche. Mais jusqu'à présent, il avait UN avantage : il appartenait à mon père, qui me laissait camper dedans gratuitement.
(pour la petite histoire : je n'ai jamais demandé un centime à mes parents. Tout ce que j'ai obtenu, je l'ai obtenu par mes propres moyens, en travaillant. Ma reprise d'études, je l'ai financée intégralement avec mes économies - l'argent que j'avais mis de côté, patiemment, pendant des années, sur mon minuscule traitement de fonctionnaire, pour m'acheter une maison ; sauf qu'après le premier accident, en 2014, quand les médecins m'ont dit que désormais, je devais surveiller mon cœur, j'ai compris que çà ne servait à rien d'avoir une maison si je n'arrivais même pas à habiter ma propre vie)
Ces deux dernières années, en voyant mes économies fondre - et à mesure que je prenais de l'assurance dans mes études et que je découvrais la recherche - pour la première fois de ma vie adulte, je me suis mise à rêver. A me dire que mon quotidien, çà pouvait être autre chose que d'être dans la survie tout le temps ; que ma vie pouvait devenir un truc qui valait la peine d'être vécu. Qu'étudier la musique, écrire dessus et être payée pour çà, ce n'était peut-être pas uniquement réservé à quelques chanceux.
L'espoir c'est un alcool fort, çà monte vite à la tête quand on n'a pas l'habitude. C'est pour çà que je m'en méfie.
Je vous passe les détails, mais pendant des mois j'ai cherché une solution et voilà ce que j'ai proposé à mon père : il m'avançait l'argent pour que je poursuive mes études en Belgique, il vendait l'appartement où je n'étais plus, et sur le produit de la vente, il me versait ma part d'héritage, de laquelle il déduisait ce qu'il m'avait déjà avancé. Cela me permettait de faire mon Master en Belgique, et même de partir au Canada pour terminer mes études là-bas, si personne ne me prenait en thèse ici.
C'était audacieux mais jouable. En temps normal, jamais je n'aurais fait reposer sur quelqu'un d'autre la réalisation d'un projet aussi important pour moi, sans un minimum de garanties écrites ; mais là, c'était différent : c'était mon père. La seule personne en qui j'avais confiance. Seule la mort pouvait me trahir, et mon père était immortel. Mon amour le protégeait.
Et puis mon père est tombé en quatre semaines et le monde s'est effondré. Ma mère - désormais propriétaire de tous ses biens - m'a fait savoir qu'elle ne m'avancerait pas un centime. Elle a dit aussi qu'elle voulait récupérer l'appartement et - en substance - que j'étais priée de dégager. Elle ne me l'a pas dit elle-même, naturellement : elle est passée par ma sœur, qui lui est fanatiquement dévouée.
Je me suis rappelé que "Maman" est le nom de l'ordinateur qui envoie les techniciens du Nostromo servir de cobayes sur LV.4-26.
J'ai demandé à un collègue que j'avais défendu, dans mon ancienne administration - et ex-conseiller d'Etat - de me recommander un bon professionnel spécialisé en droit des successions / droit du patrimoine. Ensuite, j'ai envoyé un mail à ma sœur pour expliquer que "Maman" venait de me planter le projet sur lequel je travaillais depuis 3 ans ; accessoirement, "Maman" m'avait forcée à chercher un poste en catastrophe, à un mois de ma rentrée universitaire ; alors dorénavant, "Maman" s'adresserait exclusivement à mon avocate, dont les coordonnées allaient suivre, chaque fois qu'elle aurait quelque chose à me demander.
Et je restais dans l'appartement jusqu'à nouvel ordre.
L'absence de soutien de ma mère n'est pas une surprise - ceux qui la connaissent savent quelle personne elle est, manipulatrice et inapte à l'empathie. Elle a raconté à tout le monde que j'avais essayé d'exploiter la faiblesse de mon père à l'hôpital pour lui extorquer de l'argent. Parce qu'elle m'a vue en train de continuer à rédiger mon rapport de stage dans le couloir de l'hôpital, alors que que tout le monde s'affolait et que les infirmières s'affairaient dans la chambre de mon père, parce qu'elle m'a vue garder l'œil sec à l'enterrement, elle m'a fait un procès en inhumanité : voyez cette fille monstrueuse qui reste imperturbable alors que son père est en train de mourir, regardez-là qui ne pleure même pas à l'enterrement de cet homme auquel j'étais MOI si dévouée.
Mais en prenant la mesure, pendant l'été, de ce à quoi je devais renoncer, j'ai compris aussi - vraiment compris cette fois, compris jusqu'à la trame - qu'elle s'opposerait toujours à mon bonheur et à ma réussite.
Paradoxalement, çà me libère. Je ne me sens plus obligée de faire comme s'il y avait un lien entre nous, juste pour faire plaisir à mon père. Et manifestement, elle est du même avis.
Du coup, rien n'a changé sous le soleil, je suis repassée en mode survie. J'avais momentanément oublié de fonctionner comme çà, les deux mois précédant la mort de mon père où j'ai dansé sur mon nuage et cru que j'allais pouvoir étudier la musique à Louvain
(rétrospectivement, je me demande comment j'ai pu croire une seule seconde que çà allait être autre chose que çà, ma vie, tout le temps, désormais : essayer de survivre dans un jeu vidéo paramétré en "Difficulté max.")
Et message personnel aux dieux : là çà devient débile, votre truc. Je vois bien que vous essayez de me prendre chaque fois ce que j'ai de plus cher. Je ne me suiciderai pas. Ni aujourd'hui, ni demain, ni dans un an ni jamais. Vous pouvez vous brosser. Je n'ai pas survécu tout ce que j'ai survécu pour partir maintenant. Moi aussi je connais le proverbe grec : quand les dieux veulent se venger d'un homme, ils le rendent fou. Mais vous l'avez déjà fait, çà ; vous vous rappelez ? Et j'ai guéri. Vous voyez ? Vous avez perdu.
Si je meurs maintenant, ma chanson va disparaître avec moi et alors, qui parlera de ce que j'ai vu et entendu et aimé ? Vous voulez me faire tomber : faites le sale boulot vous-mêmes.
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