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#Salinger Avant l’Attrape-cœur
taurasdubouquin · 6 years
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Des BD et des romanciers
Quand la littérature inspire la BD et que la BD revisite la littérature, on ne peut qu’être agréablement surpris. Et ce mois-ci nous sommes comblés. Deux albums viennent nous rappeler que les auteurs de BD savent parfaitement reconnaitre l’apport des grands écrivains. La réciproque est beaucoup plus rare, bien que certains romanciers se prêtent bien plus facilement depuis quelques années à l’exercice du scénario. Donc, ne désespérons pas.
Valentina Grande est professeure de lettres à Bologne, et est devenue une spécialiste de J. D. Salinger ; une gageure quand on sait que Salinger fut l’un des plus secrets écrivains américains. Avait-il quelques secrets à cacher ? Il n’y a rien de tel pour éveiller la curiosité, surtout de ses admirateurs. Ce qui est le cas de Valentina Grande. C’est ainsi qu’elle a découvert l’existence de la première épouse de Salinger, Sylvia Welter, qu’il rencontra en Allemagne dans l’immédiate après-guerre, alors qu’il souffre d’un stress post-traumatique.
L’ouvrage « Salinger, Avant l’Attrape-cœur » (Éditions Steinkis) relate cet épisode de sa vie. Un magnifique portrait du romancier mais aussi de cette toute aussi secrète épouse. Qui était-elle ? Française ou allemande. Nazie ? Antisémite ? Travaillait-elle pour la Gestapo ? Nous ne le saurons jamais Mais toutes ces questions influent directement sur les relations entre Salinger et elle. Et leur magnifique histoire d’amour en souffrira à tel point que Salinger effacera de sa vie, mais probablement pas de ses souvenirs, cette jeune femme énigmatique.
L’album nous saisit par la justesse de ses personnages, leur profondeur tout en nuance, et surtout cette ambiance incroyablement fidèle à l’esprit des écrits de Salinger. Le dessin de Eva Rossetti n’y est pas étranger, tout en tons sépia, et dans la grande douceur de son trait. Le montage des vignettes participe également à l’emprise qui saisit le lecteur. Chaque détail, parfois infime, acquièrt de l’importance suggestive et demande à la lecture une attention particulière qui n’est pas pour déplaire bien au contraire. Salinger y prend de l’importance, interroge, éveille la curiosité. Cela tombe bien, l’histoire se poursuit par un large et riche dossier sur cet auteur fascinant.
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Si Salinger ne relate qu’une partie de la vie de l’auteur, ce n’est pas le cas de l’album « Cortazar » qui s’attache à une biographie complète de  l’auteur franco-argentin. Mais là ne vous attendez pas à des révélations. Il s’agit avant tout d’un hommage. Et quel hommage ! Le plus époustouflant album graphique de l'année. Une BD, une bio, un livre d'art où tout se percute, dessins, références, biblio, témoignages, photographies... et surtout cette incroyable inspiration enrichie d'une connaissance et d'une pratique de nombreux styles judicieusement utilisés (flat design, jeux de textures, clins d'œil astucieusement minimalistes, rétros et ludiques, imperfections d’impressions...) pour surprendre le lecteur à chaque page, où le texte alimente le dessin et le dessin influe le texte. Et le pire, c'est qu'il réussit à vous pousser à lire ou relire Julio Cortazar. Un chef d'œuvre. Merci les auteurs, à savoir Marc Torices et Jesús Marchamalo. Et merci à l’éditeur, Presque Lune, pour ce pari insensé et magnifique !
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manumanou-blog · 3 years
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Il y a 1- les albums à écouter au moins une fois dans sa vie, 2- les films à voir absolument, 3- les paysà visiter impérativement aux quatre coins du monde, 4- les criques paradisiaques où se baigner... 5- les choses à faire avant de mourir. et..... surtout 6- les livres qu'il faut avoir lu absolument.  Ce sont des classiques, des incontournables, des chefs-oeuvres. Des livres qui pourraient changer votre vie, ou vous (re)donner goût à la lecture. Aujourd'hui j'ai fait une première sélection de mes livres favoris. Des incontournables Ils parlent d’amour ou d’amitié, de construction de soi, de rencontre avec autrui, évoquent la société sous un prisme différent, appellent à la réflexion, divertissent intelligemment mais surtout, surtout : ces livres sont signés de plumes fortes et belles qui marquent les esprits. 1- « VINGT-QUATRE HEURES DE LA VIE D’UNE FEMME », DE STEFAN ZWEIG 2- "Soufi mon amour" de Élie safak 3- « LA VIE DEVANT SOI », DE ROMAIN GARY 4- « LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY », D’OSCAR WILDE 5- « LA NUIT DES TEMPS », DE BARJAVEL 6- « L’ÉTRANGER », D’ALBERT CAMUS 7- « BONJOUR TRISTESSE », DE FRANÇOIS SAGAN 8-« LA MÉTAMORPHOSE », DE FRANZ KAFKA 9- « LE DEUXIÈME SEXE », DE SIMONE DE BEAUVOIR 10- « ROMÉO ET JULIETTE », DE WILLIAM SHAKESPEARE 11- « ORGUEIL ET PRÉJUGÉS », DE JANE AUSTEN 12- « L’ATTRAPE-CŒUR », DE J.D. SALINGER 13- L’Immeuble Yacoubian, Alaa al-Aswany 14- Ceux qui ont peur, Dima Wannous 15- L’attentat, Yasmina Khadra 16- Nedjma, Yacine Kateb 17- Samarcande, Amin Maalouf 18- Impasse des deux Palais, Najib Mahfouz 19- Le Pays des autres, Leïla Slimani 20- La Demoiselle de Kairouan de Georges Zaydane Si tu sens que tu es complètement là-dedans, tu sais que nous pouvons faire en sorte que cela change pour toi dans les jours qui viennent. Tu sais où me trouver 😉 Et si tu ne le sais pas, Contacte moi... et je t'explique 😉. ⬇️ Contactez-moi en message privée et prenez RDV pour une séance découverte de 30 min gratuite par téléphone. #lifecoaching #coaching #devellopementpersonnel #الجزائر #تطوير_الذات #إجابية #coach #dz #algerie #lecture #livres #romans #histoires (à Algeria) https://www.instagram.com/p/CQWa7dKi76R/?utm_medium=tumblr
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Les Histoires du ciel (1 / 2)
I. Jonas
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Tu te rappelles les soirs d’étés, à Belle-Île dans la maison de mon grand-père ? On allait à la mer en fin d’après-midi, quand les gens partaient, et on aimait s’embrasser sous les yeux impudiques des vagues qui dansent. Tu te souviens ? On allait ensuite regarder le coucher du soleil du haut de la colline. Tu disais que tu aurais pu rester là des heures et des jours tellement c’était beau. Ça te faisait chialer. J’ai jamais connu quelqu’un d’aussi émotive que toi. Pleurer devant le coucher du soleil ! Remarque, ça a quelque chose d’unique cet astre absolu qui s’offre du repos, et aussi quelque chose de triste, de presque tragique, parce qu’on peut pas s’empêcher de se demander s’il aura la force ou l’envie de revenir, de se relever encore une fois pour que demain existe, si on a mérité que demain existe, si on n’est pas trop cons, et si on est capable d’autre chose que de tout gâcher, s’il vaut pas mieux que son repos soit éternel et qu’il nous laisse dans le noir, comme on l’est de toute façon même quand il nous éclaire. Alors tu vois, avec du recul, je comprends très bien pourquoi tu pleurais.
Tu te rappelles, quand on est revenus à Paris, pour reprendre la routine de nos vies étudiantes, tu m’as fait promettre qu’on retournerait encore quelques jours là-bas, vite, bientôt, parce que trop de ville t’angoissait et que tu avais l’impression de respirer un air neuf à la mer, encore pur et innocent de la fumée épaisse et invisible qui nous grignote doucement les poumons dans les métropoles pleines de trop, trop de voitures, trop de monde, trop d’incivilités.
Tu me parlais beaucoup des étoiles. Tu disais que ça te rappelait qu’on n’était pas seuls dans l’univers. Tu disais que le ciel bleu pétrole, lisse et homogène des nuits parisiennes nous mentaient, nous affirmait une solitude qui n’est pas réelle. Tu disais que les nuits de Belle-Île avaient la lumière des retrouvailles, le réconfort de se sentir aimé et le bonheur d’aimer en retour. Tu disais qu’elles nous racontaient une infinité d’histoires et d’épopées, qui ne nous connaissaient pas et qu’on ne connaissait pas, qu’on ne connaîtrait sans doute jamais, mais dont on connaissait l’existence, et cela suffisait. Nous, quand on était tous les deux, on était jamais seuls.
Quand on dormait à la belle étoile dans l’immense jardin, toi tu lisais ces histoires en regardant en l’air et moi je n’arrêtais pas de te regarder toi, tu te rappelles ? Tu m’ordonnais de regarder le ciel comme toi, de remplir mes yeux des autres mondes, parce que je pourrais plus, bientôt, à Paris qui ne sait pas raconter les histoires du ciel. Moi je ne t’écoutais pas et je continuais à te regarder. Je te disais que je préférais me remplir les yeux de tes yeux, de ton monde. Tu me disais que tu me donnerais une photo de toi après si c’était que ça. Mais moi je ne voulais pas de photo de toi. Parce qu’une photo de toi, ça aurait été juste un instant de toi alors que moi j’aurais voulu tous les instants de toi, tous les gestes, tous les regards, toutes les mimiques, alors c’est pour ça qu’il fallait te regarder beaucoup, pour te collectionner, ne pas prendre le risque de laisser filer une seule image. De toutes ces images, j’aurais voulu faire des expositions permanentes pour devenir un musée de toi dans lequel je pourrais me promener à toute heure du jour et de la nuit, à des nocturnes, qui ne finiraient pas avec la nuit, qui ne finiraient pas avec la vie.
Tu te rappelles les journées qu’on passait à réviser dans ta minuscule chambre de bonne ? Des nuits qu’on usait à refaire le monde ? Des « Et si » qu’on égrenait au fil des heures et des bouteilles qu’on buvait à la santé des rêves les plus fous qui jaillissaient de nous ? Tu aimais boire du blanc et moi du rouge. Alors pour te faire plaisir, on buvait du blanc et quand il n’y avait plus de blanc pour désaltérer notre soif d’idéal on finissait toujours par ouvrir une bouteille de rouge.
Tu te rappelles ? Parfois tu appelais ton amie Lucie qui arrivait toujours avec des heures de retard, quand on était trop fatigués d’avoir fait semblant d’avoir bien révisé et qu’on était déjà passé à la partie alcoolisée de la soirée. Elle inventait toujours les excuses les plus farfelues pour justifier ses retards. Un soir elle avait prétexté qu’elle avait sauvé un petit garçon d’un immeuble en feu. On s’était regardés et on avait éclaté de rire pensant qu’elle nous prenait une fois de plus pour des idiots. Le lendemain tu m’avais montré l’article qui parlait de son acte de bravoure, comment elle avait escaladé une façade d’immeuble pour récupérer le pauvre gamin coincé sur le balcon de son appartement en flammes. Alors on avait éclaté de rire de plus belle, réalisant que de toutes les fois où Lucie avait crié au loup, c’était ce soir-là qu’il était vraiment venu.
Tu te rappelles comme on était jeunes et insouciants, comme on voulait tout du monde ?
Tu te rappelles ce lundi où on a entendu à la télé Macron dire qu’on ne devait plus sortir, qu’il fallait rester à la maison pour échapper au virus ? Tu te rappelles, hein, dis, c’est le même jour où les résultats de mes analyses sont tombés. Le médecin disait au téléphone qu’il me restait un mois à vivre tout au plus et que la chimio n’y changerait plus rien, qu’il fallait rester chez moi, pas prendre le risque de choper l’autre virus et profiter de mes derniers jours. « Profiter » il avait dit, « profiter ». Mais il avait pas donné le mode d’emploi pour « profiter ». Comment on « profite » quand il nous reste un mois à vivre et qu’on peut même pas sortir de chez soi ? Finalement, ça tombait pas trop mal parce que moi je voulais juste être avec toi.
Et comme tu voulais pas me laisser sans toi, tu as pris ta petite valise, tu y as glissé quelques fringues, quelques livres et quelques DVD, et tu as marché jusqu’à chez moi.
On est restés des journées entières cloîtrés avec ma mère, qui s’est mis à nous parler de sa mère, de son père et de tas d’histoires de famille qu’elle m’avait jamais racontées avant. Ça m’a fait du bien, je crois.
On s’était arrêté de réviser, parce que de toute façon un diplôme me servirait plus à rien.
Tu te rappelles, comme je rêvais d’aller à New York et que je pouvais plus, tu me lisais des passages de l’Attrape-cœur de Salinger, et tu me demandais de fermer les yeux et de m’imaginer sur la 5e Avenue en compagnie de Holden Caulfield.
Tu m’avais dis « Tu pleures pas OK ? Je veux pas que tu pleures ! Sinon je vais pleurer aussi. Moi ça va, ça me dérange pas de pleurer. Mais j’aime pas quand tu pleures et que je pleure avec toi. Ça fait tragédie romantique à deux balles et on vaut beaucoup mieux que ça quand même, non ? » tu te rappelles ? Parce que les larmes ça servirait plus à rien non plus maintenant, d’ailleurs je crois que ça n’a jamais servi à rien, les larmes. Tu disais «  Je te laisse pas le choix : tu vas rire et être heureux, jusqu’à la fin ». T’as toujours eu une grande sagesse et de l’optimisme à revendre, ça contrastait avec moi qui choisissais toujours l’angoisse et la déprime.
Tu te rappelles qu’on avait vu cette étoile dans le ciel, ce soir de confinement, un petit point lumineux, tout seul, au milieu du vide-obscure et tu m’avais dit que c’était pas pour rien cette étoile, que c’était une belle histoire, et qu’on se la raconterait.
Je t’ai dit que j’étais désolé, je sais que tu te souviens t’as pas pu oublier, qu’on pourrait plus retourner à Belle-Île, dans la maison de mon grand-père, pour respirer le grand air, et voir mon grand-père, que tu adorais et que j’adorais aussi. J’ai dit que j’étais désolé qu’on soit coincé sur Triste-Capitale, désolé qu’on soit obligés d’abandonner les étoiles.
Tu m’avais répondu que tu t’en foutais complètement d’abandonner les étoiles, alors que tu en mourrais de m’abandonner moi, parce que pour toi, c’était moi toutes les étoiles, et ta plus belle histoire.
// Dédé ANYOH //
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les-premiers-mots · 4 years
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Si vous voulez vraiment que je vous dise, alors sûrement la première chose que vous allez demander c’est où je suis né, et à quoi ça a ressemblé, ma saloperie d’enfance, et ce que faisaient mes parents avant de m’avoir, et toutes ces conneries à la David Copperfield, mais j’ai pas envie de raconter ça, et tout.
J.D. Salinger, L’attrape cœur.
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L’auteur : Bernard-Marie Koltès
Bernard-Marie Koltès est né à Metz en 1948, et décédé en 1989 à l’âge de 41 ans. Il grandit dans une famille bourgeoise et catholique et a deux frères plus âgés : Jean-Marie et François. Son père est militaire de métier et il s’absente presque pour l’entièreté de l’enfance de Koltès. Anne Ubersfeld, historienne française du théâtre, explique que lorsque le père de Koltès revient de la guerre : « Et voici que le père revient : il est un soldat diminué par les fatigues, et surtout par la défaite, cette profonde défaite qui va bien au-delà des revers mineurs de tel conflit colonial » (Ubersfeld, 1999).
Koltès passe de nombreuses années de sa vie à voyager. Souhaitant s’éloigner de la France, son pays natal, et de ce qu’elle représente, il entreprend des voyages dès l’âge de 18 ans. Il part une première fois pour le Canada et les États-Unis d’Amérique, où il met les pieds à New York. Dans sa bibliographie Bernard-Marie Koltès, Brigitte Salino (2009) explique que ce premier rapport à une terre lointaine et différente de la France le marque profondément. Il voyagera ensuite en Amérique latine, en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. Ses escapades le forment et structurent sans doute la souche de son œuvre, où il met en scène des rejetés, des démunis, des étrangers : des êtres humains. C’est ça, l’œuvre de Koltès : des êtres humains et leurs rapports entre eux.
C’est en 1970, lorsqu’il voit Maria Casarès dans la Médée de Jorge Lavelli à Strasbourg, que Koltès sait qu’il va écrire pour le théâtre. Ce fut comme une illumination, il dit : « Mon premier choc a été Casarès dans Médée. C’est ça qui m’a fait écrire » (Bident, 2000).
Koltès entretient une relation particulière avec la langue française. Il l’apprécie, aime la lire et l’écrire, mais il rejette le pays auquel elle appartient. Il faut se rappeler que nous sommes alors à une période complexe où la France et l’Occident prennent part dans différents conflits majeurs (guerre d’Algérie, guerre du Vietnam). Cette invasion en terre étrangère va à l’encontre d’un partage avec l’Autre, ainsi l’on peut comprendre l’aversion de Koltès à l’égard du pays colonialiste.
Langue
Koltès a un langage qui est sien. La construction dramatique est hors du commun pour l’époque. On retrouve dans ses œuvres de très longs monologues teintés d’une musicalité propre à sa prose. La langue « koltésienne » apparaît déjà un peu dans Sallinger, et elle est des plus percutante dans La nuit juste avant les forêts, qui n’est composée que d’une seule longue phrase sans point : la parole refuse de s’arrêter.
Koltès déclare : « J’écris des langages comme de la musique, c’est-à-dire d’une manière abstraite à partir d’émotions concrètes. Très loin de la reproduction de langage parlé » (Ubersfeld, 1999).
D’ailleurs, l’action dramatique de Koltès semble déterminée surtout par la parole. On pourrait poser l’hypothèse que l’humanité dans la langue de Koltès se définit davantage par les mots que l’action elle-même.
La communication (et ses difficultés), les paroles et le silence font avancer l’action dans son œuvre. Koltès utilise la langue comme pont vers l’Autre.
L’espace et l’espace-temps
Pour lui, l’espace est le lieu même des contradictions. Ubersfeld explique : 
« Le lieu concret est, il l’affirme, le point de départ de tout le processus de la construction imaginaire. Il est concret mais en même temps métaphorique (…) Il est un espace déterminé mais il suppose dans la parole des personnages un ailleurs, un espace imaginaire » (Ubersfeld, 1999).
Ce sont les lieux du monde - lieux physiques présents dans l’imaginaire collectif, mais peu décrits dans l’œuvre, métaphysiques ; l’idée d’un lieu plus que le lieu en soi. 
Koltès explique que le lieu scénique est contradictoire dans le sens qu’il est fermé, clos, tout en étant ouvert à tous les vents et menacé de partout. 
Plus spécifiquement par rapport à l’espace-temps chez Koltès, on peut percevoir une sorte de collapsus du temps. Par exemple, dans Sallinger, le suicide du Rouquin se déroule avant la pièce, malgré le fait que cela pourrait sembler être le début de l’action dramatique : le début n’est pas là, mais il est parlé, on sait ce qui s’est passé, il est dans la langue. Tout l’espace-temps semble syncopé, c’est-à-dire émietté, en plusieurs parties qui ne se suivent pas nécessairement.
Thématiques
« (…) dès Sallinger et malgré l’exception de La Nuit juste avant les forêts - mais est-ce une exception? -, chacune des pièces raconte l’histoire d’un jeune homme confronté à la Mort (…) » (Ubersfeld, 1999).
Pour ce qui est des thèmes récurrents dans son œuvre, il y a sans aucun doute le traitement particulier de la violence. Ubersfeld pose d’ailleurs une question très pertinente, sans toutefois y répondre, par rapport à ce traitement de la violence par Koltès : l’agressivité est-elle indissociable aux rapports humains?  « La nature humaine veut-elle le bien, où veut-elle la mort de l’Autre? Tout le théâtre de K. est traversé de cette interrogation » (Ubersfeld, 1999).
Un autre des thèmes principaux chez Koltès est l’échange, il dit que notre monde est un univers de l’échange mercantile, par exemple : Dans la Solitude des champs de coton, où la problématique majeure est celle de l’échange. Il écrit, en commentaire de Quai Ouest, :
« On n’a pas le droit d’interpréter aucune des scènes de cette pièce comme une scène d’amour. Ce sont des scènes de commerce, d’échanges et de trafic, et il faut les jouer comme telles. Il n’y a pas de tendresse dans le commerce, et il ne faut pas en rajouter où il n’y en a pas » (Koltès, 1985).
Un thème central de son œuvre est la thématique de l’Autre avec un grand A. Koltès souhaite saisir l’humain dans la différence et comprendre notre rapport à celle-ci. Ubersfeld écrit que c’est là un point de départ absolu non seulement de sa pensée, mais de son art. Koltès montre une nécessité d’être contaminé par l’Autre.
L’échange, la communication, l’apprentissage de l’Autre, tout ce que l’Autre peut nous amener… Koltès trouve qu’il est essentiel de les laisser entrer et de se laisser contaminer, toucher.
Pour Koltès, l’origine de tout, c’est la solitude; c’est le noyau de toute la sensibilité, de l’expérience vécue, de la philosophie et de la création. 
« Un téléphone muet. L’Autre ne répond pas. Et c’est l’une des structures fondamentales du théâtre de K. Quelqu’un parle, supplie, mais personne ne répond » (Ubersfeld, 1999)
Koltès et Patrice Chéreau
« Dès qu’il commence à écrire pour la scène, K. n’a qu’une idée : que son théâtre soit mis en scène par Chéreau ; il a vu (plusieurs fois, et avec passion, La Dispute de Marivaux, 1973). Il veut Chéreau, pour des raisons fortes, qui ne tiennent pas seulement à l’admiration qu’il lui porte, mais à la nature de son écriture : il lui faut un metteur en scène qui sache débusquer le désir là où il se cache, là où il ne se dit pas, mais doit être montré par des moyens scéniques concrets. Il y a plus : le metteur en scène de K. comme celui de Marivaux doit savoir faire fi des motivations psychologiques traditionnelles » (Ubersfeld, 1999).
À partir de 1979 et ce jusqu’en 1988, la plupart de ses pièces sont montées par Patrice Chéreau au Théâtre des Amandiers de Nanterre. Chéreau est d’ailleurs le révélateur de l’auteur dramatique. Il explique que selon lui, Koltès ouvre 
« une réflexion sur le monde d’aujourd’hui (…). Jusqu’à dans ma rencontre avec lui, je croyais que le théâtre ne pouvait pas raconter le monde actuel. Je me trompais (…). Pour moi, c’était un auteur qui avait un immense avantage, le principal même : c’était un auteur vivant » (Salino, 2009).
Les deux hommes forment un duo de créateurs qui durera des années (Koltès donne ses textes à Chéreau afin qu’il les mette en scène). La rencontre des deux hommes est fondamentale.
Leur relation est décrite par Chéreau comme tumultueuse, surtout vers la fin de leur collaboration (Koltès refusera que Chéreau monte Roberto Zucco après un conflit suite à la production de Dans la solitude des champs de coton au Festival d’Avignon), mais, malgré tout, il décrira Koltès comme le dépositaire d’une œuvre et le directeur de conscience. Chéreau déclare que Koltès gardera la beauté de l’adolescence toute sa vie (entretien avec François Koltès, 1995).
Sallinger
Fervent admirateur de la littérature américaine, Koltès s’en imprègne lors de ses voyages jusque dans ses pièces et connaît bien l’œuvre du célèbre auteur américain Jerome David Salinger (L’attrapes-cœurs, publié en 1951). Sallinger n’est donc pas seulement le fruit d’une commande que lui fait le metteur en scène Bruno Boëglin en 1977, mais démontre aussi l’influence de la littérature américaine sur Koltès ; le texte s’inspire très librement de l’œuvre de Salinger et de l’homme lui-même.
Chéreau, de passage à l’émission Fictions/Théâtre et Cie de France Culture en 2013, mentionne qu’il ne lira Sallinger qu’en 1995, lorsque la pièce sera publiée par les Éditions de Minuit (Koltès lui ayant demandé de ne rien lire de ses œuvres avant La Nuit juste avant les forêts). Chéreau mentionne que c’est une pièce où il comprend peu de choses, mais qu’il est possible d’y découvrir la fascination qu’avait Koltès du monologue (il n’arrivait pas à écrire un personnage s’il n’arrivait pas à le faire monologuer). Chéreau dit admirer Sallinger, car il perçoit, dans quelques monologues, le début du très grand Koltès.
*L'utilisation du genre masculin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n'a aucune intention discriminatoire.
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revuedepresse30 · 6 years
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Un magnifique roman graphique retrace la jeunesse mystérieuse de JD Salinger
Quarante années durant, il refusera toute interview et opposera au monde une attitude pratiquement mutique : à ce prix l’œuvre de Salinger (deux romans, et c’est tout) s’avère plus grande que son créateur. Mais Valentina Grande, professeure de lettres et créatrice d’une série radiophonique sur l’écrivain, et la graphiste Eva Rossetti, décident ici d’un postulat de base qui relève de la gageure : la vie du romancier fut aussi un roman, pour preuve ce qu’il advint dans sa vie avant L’Attrape-cœurs (l’un des plus fameux romans de la littérature américaine, publié en France en 1951, et contant la dérive new-yorkaise, trois jours durant, d’un adolescent de 17 ans).
En ce qui concerne Jerome David Salinger, le parcours s’avère tout aussi touffu qu’enténébré. Supposé, par recoupement de témoignages, avoir participé au débarquement de Normandie, à la bataille des Ardennes et à la libération des camps d’extermination, et avoir frayé avec un correspondant de guerre du nom d’Ernest Hemingway, l’Américain considérait le conflit mondial comme une épopée romantique propre à enflammer son imaginaire, ce qui ne l’empêchera pas de souffrir de stress post-traumatique.
La traversée d'un brouillard d’événements invérifiables
C’est à partir de cette époque troublée, dans une Europe meurtrie, que Grande adopte un mode poétique, se nourrissant des biographies autorisées ou de nouvelles inédites, et met ses pas dans ceux de Sylvia Welter, ophtalmologue allemande au passé trouble, et qui fut, huit mois durant, la première épouse de Salinger, même si par la suite totalement effacée des tablettes par ce dernier.
Le titre original de l’album (Il mio Salinger) en dit sans nul doute assez sur le point de vue adopté par les auteures, d’autant que l’écrivain, dans le brouillard d’événements invérifiables, mais apparemment simplement préoccupé par son parcours d’artiste, ne sort pas forcément grandi de cette romance.
Une épopée littéraire au sein d'un conflit épouvantable
L’histoire d’amour (impossible ?) entre l’enfant d’un père juif, spécialiste du contre-espionnage, et une jeune femme informatrice de la police, aux très avérées sympathies nazies, voire aux accointances avec la Gestapo, oscillant entre rigueur historique et parti-pris romantique, est magnifiquement rendue par des tonalités sépia toutes de nostalgie.
Car s’il s’agit ici d’une histoire d’amour nourrie de communication non verbale, et d’avant la reconnaissance universelle, elle est médiée par l’écho d’un conflit épouvantable, et un continent en ruines. Et l’agencement des planches, en apparence trop sage, incarne en fait les grilles d’une cellule, et les affres d’une tragédie antique, vers laquelle se précipitent les deux héros.
D’autant que les phylactères prennent leurs aises avec l’espace de ce roman graphique, ou film hivernal c’est selon, baguenaudant tout autour des dessins, ce qui est le moins pour une épopée littéraire.
Salinger - Avant L'Attrape-cœurs (Editions Steinkis) 144 pages, 18€
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livresgratuits-blog · 8 years
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L'attrape-cœurs
L’attrape-cœurs
L’attrape-cœurs – Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d’œuvre, “L’attrape-cœurs”, roman de l’adolescence le plus lu du monde entier, est l’histoire d’une fugue, celle d’un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n’ose pas rentrer chez lui et…
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Salinger (l’homme) & Sallinger (la pièce)
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Qui est Salinger?
Jerome David Salinger (J.D. Salinger) est un écrivain américain né en 1919 à New York et décédé en 2010. Il est surtout connu pour son roman à succès L’Attrapes-cœurs, publié en 1951. Salinger a aussi écrit plusieurs nouvelles (parues entre autres dans le New Yorker). Suite au succès de L’Attrape-cœurs, Salinger s’isole dans sa demeure au New Hampshire et ne fait presqu’aucune apparition publique. Sa nouvelle Hapworth 16, 1924 paraît dans le New Yorker en 1965 et ce sera sa dernière publication. Toutefois, il continue à écrire jusqu’à la fin de ses jours.
Salinger est soldat lors de la Seconde Guerre mondiale (c’est à la guerre qu’il commence l’écriture de L’Attrapes-cœurs). D’ailleurs, il est parmi les premiers à pénétrer dans les camps de concentration libérés. Il est hospitalisé en 1945 pour soigner un syndrome de stress post-traumatique (Alexander, 2010).
Les deux thèmes majeurs retrouvés dans son écriture sont l’abandon de l’enfance et le désenchantement de la jeunesse. Salinger écrit sur l’innocence et, en quelque sorte, sur les dommages commis sur celle-ci dans le monde.
L’importance de Salinger sur la littérature américaine d’après-guerre est phénoménale. Son écriture rappelle, par les thèmes abordés ainsi que par un style parlé, populaire et parfois vulgaire, le mouvement de la Beat Generation [1].
[1] Mouvement littéraire et culturel américain qui a regroupé durant les années 1950-1960 des jeunes, des écrivains (A. Ginsberg, J. Kerouac [Sur la route, 1957], W. Burroughs), des artistes peintres de l'Action Painting et un poète-éditeur (L. Ferlinghetti) (Larousse, 2020).
The Catcher in the rye (L’Attrape-cœurs)
Des dizaines de millions d’exemplaires de L’Attrape-cœurs se sont vendus à travers le monde depuis l’année de sa parution et des centaines de traductions existent. C’est un véritable classique de la littérature américaine.
Holden Caulfied est un adolescent assez marginal. Il dénigre souvent ses pairs, exagère des récits et des détails, fait croire des faussetés… Il s’exprime à plusieurs reprises sur son dégoût, son agacement et son incompréhension face aux êtres humains. Socialement, une barrière semble toujours se poser entre Holden et les autres. Ses relations sont laborieuses, voire parfois même impossibles. L’Attrape-cœurs est le discours vivant d’un adolescent en difficulté.
« Les gens dont j’ai parlé, ça fait comme s'ils me manquaient à présent, c'est tout ce que je sais (…) C’est drôle. Faut jamais rien raconter à personne. Si on le fait, tout le monde se met à vous manquer » - Holden Caulfield (Salinger, 1986).
La famille Glass
Tout au long des années 50, les nouvelles de Salinger continuent d’apparaître dans le New Yorker. La plupart des histoires relatent les péripéties de la famille Glass, une grande famille de Manhattan d’origine juive irlandaise. Les sept enfants Glass ont la caractéristique d’être surdoués et ont tous participé à l’émission de radio fictive intitulée It’s A Wise Child (v.f. : C’est un enfant avisé!) dans leur enfance.
La personnalité particulière et extraordinaire de Seymour, le frère aîné de la famille, se démarque des autres. Les enfants de la famille semblent sincèrement l’admirer, surtout Buddy (O’Hearn, 1982). La passion de Seymour pour la spiritualité orientale, la poésie chinoise et japonaise, ainsi que pour le bouddhisme, rappelle certains caractères et intérêts de Salinger (O’Hearn, 1982). Seymour se suicide à 31 ans dans la nouvelle A Perfect Day for Banafish, v.f. : Un jour rêvé pour le poisson-banane, laissant sa famille désemparée, à la recherche d’un moyen d’avancer sans lui sur Terre. Dans certaines des nouvelles, Seymour est déjà mort, mais son personnage demeure présent dans les pensées de toute la famille, comme le Rouquin l’est pour ses proches dans la pièce de Koltès. 
LA FAMILLE GLASS
Les et Bessie Glass : Les parents. Acteurs de vaudeville retraités.
Seymour Glass : L’aîné.
Webb « Buddy » Glass : Souvent considéré comme l’alter ego de J.D. Salinger. Très proche de Seymour.
Beatrice « Boo Boo » Glass : Mariée et mère de trois enfants.
Walt Glass : Frère jumeau de Waker Glass. Il était soldat américain et est décédé à 22 ans lors de l’occupation du Japon peu après la Seconde Guerre Mondiale.
Waker Glass : Frère jumeau de Walt Glass. Moine catholique romain, de l’ordre Carthusien.
Zachary Martin « Zooey » Glass : Acteur. Misanthrope.
Frances « Franny » Glass : Actrice.
(Grant, 2002).
Sallinger
La pièce Sallinger (avec deux « L ») de Koltès est inspirée des œuvres de l’auteur américain J.D. Salinger et elle présente une famille endeuillée sur fond de guerre : le Rouquin s’est suicidé. Ce geste brutal renverse les proches du jeune homme. C’est l’histoire d’une famille américaine de la classe moyenne qui se confronte à sa propre tragédie. Se déroulant à New York à la veille de la guerre du Vietnam, tous les personnages de Sallinger semblent se faufiler à travers le temps à la recherche d’un contact avec l’Autre, mais en se heurtant en vain à une solitude partagée.
Sallinger est à la base une commande que Bruno Boeglin fait à Koltès en 1976. La pièce est créée pour la première fois à Lyon au théâtre de l’Eldorado au mois de janvier 1977.
Ce n’est pas une pièce connue de Koltès, ni très jouée et montée, contrairement à d’autres ; La Nuit juste avant les forêts, Combat de n**** et de chiens, Quai Ouest, Dans la solitude des champs de coton, Le retour au désert et Roberto Zucco.
Koltès fera disparaître les exemplaires de Sallinger et refusera de faire publier le texte :
« Koltès, voyant sa pièce sur scène, déclarera: ''Si c’est ça que je dois continuer à faire, j’arrête d’écrire. Je vais me balader. […] Si je continue à écrire, ce n’est plus cela que je ferai… J’ai eu l’impression d’être revenu des années en arrière'' » (Ubersfield, 1999).
Le texte de Sallinger ne reparaît qu’en 1995 aux Éditions de Minuit grâce à son frère François Koltès.
Sallinger recèle plusieurs grands axes dramaturgiques : la famille, la solitude, la guerre, le trauma et le post-traumatisme, le passage à l’âge adulte et la douance. 
*L'utilisation du genre masculin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n'a aucune intention discriminatoire. 
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L’utilisation de l’anglais par le personnage du Rouquin dans la scène finale
Le passage du texte en anglais à la scène finale rappelle l’univers littéraire et américain duquel s’est inspiré Koltès pour écrire Sallinger. Ce monologue du Rouquin semble très proche du personnage de Holden Caulfield dans L’attrape-cœurs, ainsi que du personnage de Seymour Glass, particulièrement dans la nouvelle Hapworth 16, 1924 (lettre que Seymour, âgé de sept ans, écrit à ses parents). 
Les personnages du Rouquin et de Seymour Glass partagent tous deux une fascination pour les oiseaux. D’ailleurs, dans la nouvelle Seymour : an introduction (1959), Buddy tente de décrire son frère bien aimé et désormais mort. En s’adressant au défunt, Buddy mentionne la fascination de Seymour pour les oiseaux : 
« ...you're someone who took up birds in the first place because they fired your imagination; they fascinated you because 'they seemed of all created beings the nearest to pure spirit--those little creatures with a normal temperature of 125° » (Salinger, 1959).
À son interlocuteur-trice au bout du fil, le Rouquin évoque une anecdote métaphorique :
« LE ROUQUIN : And here I am now like an heliotrope in the glasshouse of a laboratory. Vous connaissez pas ce phénomène? Un savant musicien fait de la musique près d’un champ de tournesols. Il se met du côté opposé au soleil, par un jour de beau temps, et il joue de son violon, patiemment. Eh bien, on voit au bout de quelque temps les fleurs se détourner, une à une, du soleil, pour ouvrir leurs pétales vers là d’où vient la musique » (Koltès, 1995).
Ce passage semble se raccrocher explicitement à la littérature américaine et à l’univers de la Beat Generation, plus particulièrement au poème The sunflower sutra d’Allen Ginsberg (1955) :
« I walked on the banks of the tincan banana dock and sat down under the huge shade of a Southern Pacific locomotive to look at the sunset over the box house hills and cry.
Jack Kerouac sat beside me on a busted rusty iron pole, companion, we thought the same thoughts of the soul, bleak and blue and sad-eyed, surrounded by the gnarled steel roots of trees of machinery.
The oily water on the river mirrored the red sky, sun sank on top of final Frisco peaks, no fish in that stream, no hermit in those mounts, just ourselves rheumy-eyed and hung-over like old bums on the riverbank, tired and wily.
Look at the Sunflower, he said, there was a dead gray shadow against the sky, big as a man, sitting dry on top of a pile of ancient sawdust—
—I rushed up enchanted—it was my first sunflower, memories of Blake—my visions—Harlem and Hells of the Eastern rivers, bridges clanking Joes Greasy Sandwiches, dead baby carriages, black treadless tires forgotten and unretreaded, the poem of the riverbank, condoms & pots, steel knives, nothing stainless, only the dank muck and the razor-sharp artifacts passing into the past—
and the gray Sunflower poised against the sunset, crackly bleak and dusty with the smut and smog and smoke of olden locomotives in its eye—
corolla of bleary spikes pushed down and broken like a battered crown, seeds fallen out of its face, soon-to-be-toothless mouth of sunny air, sunrays obliterated on its hairy head like a dried wire spiderweb,
leaves stuck out like arms out of the stem, gestures from the sawdust root, broke pieces of plaster fallen out of the black twigs, a dead fly in its ear,
Unholy battered old thing you were, my sunflower O my soul, I loved you then!
The grime was no man’s grime but death and human locomotives,
all that dress of dust, that veil of darkened railroad skin, that smog of cheek, that eyelid of black mis’ry, that sooty hand or phallus or protuberance of artificial worse-than-dirt—industrial—modern—all that civilization spotting your crazy golden crown—
and those blear thoughts of death and dusty loveless eyes and ends and withered roots below, in the home-pile of sand and sawdust, rubber dollar bills, skin of machinery, the guts and innards of the weeping coughing car, the empty lonely tincans with their rusty tongues alack, what more could I name, the smoked ashes of some cock cigar, the cunts of wheelbarrows and the milky breasts of cars, wornout asses out of chairs & sphincters of dynamos—all these
entangled in your mummied roots—and you there standing before me in the sunset, all your glory in your form!
A perfect beauty of a sunflower! a perfect excellent lovely sunflower existence! a sweet natural eye to the new hip moon, woke up alive and excited grasping in the sunset shadow sunrise golden monthly breeze!
How many flies buzzed round you innocent of your grime, while you cursed the heavens of the railroad and your flower soul?
Poor dead flower? when did you forget you were a flower? when did you look at your skin and decide you were an impotent dirty old locomotive? the ghost of a locomotive? the specter and shade of a once powerful mad American locomotive?
You were never no locomotive, Sunflower, you were a sunflower!   
And you Locomotive, you are a locomotive, forget me not!
So I grabbed up the skeleton thick sunflower and stuck it at my side like a scepter,
and deliver my sermon to my soul, and Jack’s soul too, and anyone who’ll listen,
—We’re not our skin of grime, we’re not dread bleak dusty imageless locomotives, we’re golden sunflowers inside, blessed by our own seed & hairy naked accomplishment-bodies growing into mad black formal sunflowers in the sunset, spied on by our own eyes under the shadow of the mad locomotive riverbank sunset Frisco hilly tincan evening sitdown vision » (Ginsberg, 1955).
Pour en apprendre d’avantage sur le phénomène d’héliotropisme, cliquez ici.
Finalement, dans sa thèse de doctorat Bernard-Marie Koltès: (1977-1989) le pacte « ironique»?[1], Carine Rousselot explique un peu l’utilisation de langues étrangères dans l’écriture de Koltès :
« Les voix – le partage des voix – koltésiennes en même temps que l’idiolecte saisissant de leur auteur portent aussi le ‘’pittoresque’’ de la vie, son ‘’idiotie’’, la part qui semble rendue d’autant plus irréductible chez le personnage koltésien, qu’elle se fonde sur l’expérience (du désir) de l’auteur, le personnage comme ‘’l’unique de son espèce’’. Un réel qui n'est que le réel, et rien d'autre, est insignifiant, absurde, ‘’idiot’’, comme le dit Macbeth. Macbeth a d'ailleurs raison, sur ce point du moins : la réalité est effectivement idiote. Car, avant de signifier imbécile, idiot signifie simple, particulier, unique de son espèce. Telle est bien la réalité, et l'ensemble des évènements qui la composent : simple, particulière, unique – idiotès –, ‘’idiote’’. Cette idiotie de la réalité est d'ailleurs un fait reconnu depuis toujours par les métaphysiciens, qui répètent que le ‘’sens’’ du réel ne saurait se trouver ici, mais bien ailleurs. Les exemples les plus suggestifs de ‘’l’idiotie’’ des personnages du théâtre de Koltès se révèlent dans toutes les apparitions de leurs langues maternelles. L’anglais du Rouquin (Sallinger), la langue ouolof d’Alboury, l’allemand de Léone, qui dans les premières versions s’exprimait en alsacien (Combat), l’espagnol de Cécile qui meurt en quetchua, la langue d’Abad silencieux que seul Charles entend (Quai Ouest), l’arabe de Mathilde, d’Aziz et de Saïfi (Le Retour au désert), l’italien de Roberto Zucco, jusqu’au talent polyglotte du Commissaire (Roberto Zucco) » (Rousselot, 2017, p.263).
 [1] Sous la direction de France Marchal-Ninosque et de Christophe Bident.
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Bibliographie
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Koltès, B.-M. (1988). Le retour au désert, suivi de Cent ans d’histoire de la famille Serpenoise. Lonrai : Les Éditions de Minuit.
Koltès, B.-M. (1995). Sallinger. Lonrai : Les Éditions de Minuit.
Koltès, B.-M. (1998). Les Amertumes. Lonrai : Les Éditions de Minuit.
Koltès, B.-M. (1998). L’Héritage. Lonrai : Les Éditions de Minuit.
Koltès, B.-M. (2008). Des voix sourdes. Lonrai : Les Éditions de Minuit.
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Trauma :
Brillon, P. (2007). Comment aider les victimes souffrant de stress post-traumatique : Guide à l’intention des thérapeutes. Montréal : Éditions Quebecor.
Brillon, P. (2010). Se relever d’un traumatisme : réapprendre à vivre et à faire confiance. Montréal : Éditions Quebecor.
Ogden, P. Minton, K. et Pain, C. (2006). Trauma and the body: A sensorimotor approach to psychotherapy. New York: W.W. Norton.
Van Der Kolk, B. (2014). The body keeps the score: brain, mind, and body in the healing of trauma. Londres: Penguin Books.
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rollingstonemag · 6 years
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INTERVIEW - La culture rock de Frédéric Beigbeider
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Chaque mois dans Rolling Stone, une personnalité du monde du spectacle, du sport ou de la politique dévoile sa passion pour le rock. Episode 24 avec un romancier/réalisateur, conquis et fasciné par les mélodies lumineuses de Michel Polnareff et Elton John. Curieux et éclectique, il fréquente tour à tour le punk, la cold-wave, le ska et le reggae, tout en s’attardant sur le moteur à réaction des Stooges.
Considéré depuis déjà plusieurs années, comme une valeur sûre du roman français, Fréderic Beigbeider a définitivement tourné la page de sa vie de noctambule parisien depuis l’été 2017. A 52 ans, il s’est installé à la campagne dans le village de Guéthary au cœur du Pays Basque avec femme et enfants. Dans son nouveau roman, Une Vie Sans Fin, qui vient de paraitre chez Grasset, Beigbeider se rêve d’être immortel.
C’est en 1990 qu’il sort son premier jet littéraire, Mémoire d’une Jeune Homme Dérangé. Il a 25 ans. Débutant, il ne vit pas encore de sa plume. Malgré le succès populaire de son pamphlet amoureux L’Amour Dure Trois Ans sorti en 1997, il est pubard pour l’agence Young & Rubicam. Il en sera viré en 2000, suite à la parution de son troisième ouvrage, 99 Francs, ou avec son sens critique aiguisé, il balance sur les dérives de la publicité. En 2007, il est animateur sur Canal +, il y présente le rendez-vous cinéphile de la chaine Le Cercle. Entouré d’un plateau de critiques, il passe à la moulinette les sorties de la semaine. Entre-temps, il tourne son premier long métrage, L’Amour Dure Trois Ans, avec Gaspard Proust et Louise Bourgoin. En 2014, à travers sa passion pour l’écrivain américain J.D. Salinger, il publie Oona et Salinger ou le récit romancé de la relation amoureuse entre l’auteur de L’Attrape-Cœurs et celle qui fut l’épouse de Charlie Chaplin. Dix-huit mois plus tard, il réalise son deuxième long métrage L’Idéal, tiré de son roman « Houellebecquien », Au Secours Pardon.
15 Janvier 2018. Fréderic Beigbeider est descendu à l’Hotel Grand Amour à Paris pour quelques jours. Frais comme un gardon, la barbe taillée, le regard vif, il nous accueille de bon matin, avec quelques albums vinyles en édition originale qu’il porte sous le bras. Installé dans une suite confortable à la fois cosy et tendance avec bibliothèque en bois brut rempli de livres de poche et salle de douche format vestiaire, l’écrivain, monté sur ressort ce jour, est un bon client. Débordant de souvenirs, il déroule en fin mélomane le film de sa Culture Rock qui ne semble jamais avoir pris une ride…
Au sein de la famille Beigbeider, vous avez grandis avec quel genre de musique ?
Quand j’étais petit, j’écoutais principalement les 45 tours de ma mère qui avait bon gout, on peut le dire ! Dans sa collection y figurait l’âge d’or des 60’s avec Petula Clark, les Beatles, les Stones et une série de slows monstrueux comme Percy Sledge avec son «When A Man Loves A Woman». Je me souviens aussi du mange disques, squatté par le hit de Mungo Jerry « In The Summertime » qui tournait en boucle. Les chansons de Polnareff et Gainsbourg qui tenaient également une place importante dans la playlist de ma mère. J’ai grandis avec cette qualité musicale tout autour de moi ou le 45 tours animait les débuts de soirée à la maison.
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Quand et comment vous êtes-vous construit votre propre culture rock ?
Au sein du Lycée Montaigne, quand j’étais adolescent, il y a eu deux révolutions : le punk et la cold wave. Avant le tsunami punk, j’écoutais tranquillement dans ma chambre Supertramp comme tout le monde. Quand est arrivé la vague punk, on portait tous des badges, épinglés sur le rebord du blouson. J’ai été vachement curieux de tout ça, je voulais être à la pointe de ce mouvement qui débarquait en masse d’Angleterre. Dans ma classe, tout le monde écoutait les teigneux de Stiff Little Fingers mais c’était surtout The Clash et les Sex Pistols. Question popularité, il faut reconnaitre que les anglais dominaient les débats haut la main. A cette époque, on avait un point de rendez-vous qui était la boutique de disques New Rose. Comme elle était située à côté du lycée, j’y trainais tous les jours. Je naviguais entre les bacs à vinyles à la recherche de la nouveauté. A l’intérieur du magasin, il y avait un emplacement dédié aux 45 tours et à la new wave dont j’étais un passionné.
Qu’est-ce que vous écoutiez justement dans la scène new wave du début des 80’s ?
A 17 ans, je trouvais déjà que la musique de Joy Division était un peu trop sinistre à mon goût. Du coup, je suivais principalement des groupes anglais un peu dandy, un peu jeunes gens modernes comme Depeche Mode, Human League, Orchestral Manœuvre In The Dark ou Ultravox. Tous ces groupes à l’estampille synthé-pop avaient un très bon son sur disque. Par contre en concert, la plupart étaient nuls, notamment Ultravox. Une vraie purge !!!
Et en matière de cold wave ?
Je privilégiais tout ce qui sortait sur le label anglais 4AD avec en tête de gondole Cocteau Twins, Dead Can Dance et This Mortail Coil. J’aimais bien cette musique d’ambiance avec ses voix féminines éthérées et ces nappes de synthé. Toutes les pochettes qui sortaient sur 4AD étaient signées par Vaughan Olivier, un pur génie de l’artwork. Comme j’étais toujours en quête de connaitre des choses que mes copains ne connaissaient pas, je me suis mis à écouter des trucs plus pointus comme Cabaret Voltaire, Throbbing Gristle ou Fad Gadget. J’achetais même leurs 45 tours chez New Rose. À un moment, je me suis un peu perdu dans le rock indus de Einsturzende Neubaten. Aujourd’hui, je dois avouer que je serais totalement incapable d’écouter la moindre note de ce groupe. (Rires.)
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Philippe Langlest
Retrouvez l’intégralité de l’interview du Rolling Stone d’avril 2018.
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revuedepresse30 · 6 years
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"Jesse le héros”, un roman entre ”Gummo” et Salinger
Jesse a entre les jambes un organe hors du commun. Un engin très spécial, car le piège à filles du môme crache à l’improviste les balles et la mitraille, les bombes et obus, les missiles et la mort. Dans les rizières du Vietnam de 1968, hécatombe de “bridés” assurée. Au pied du mont Washington, carnage garanti – quand Jesse cesse d’arroser de napalm des colonnes de rats et d’humains en fuite, il ne reste de sa ville natale que ruines et cadavres.
A la décharge de l’Attila du New Hampshire, la bourgade d’Hollinsford l’avait un peu cherché : quand vient la puberté, un gamin, aussi attardé fût-il, n’apprécie pas d’entendre ses camarades de jeux regretter son absence de queue, au motif que cette lacune les prive du plaisir d’y “accrocher des boîtes de conserve”. Et de le voir ensuite détaler dans les rues “avec eux à ses trousses”.
Depuis Shakespeare et Faulkner, les histoires racontées par un idiot – et de préférence pleines de bruit et de fureur – fascinent les écrivains. Pour le meilleur souvent, même lorsque ce meilleur se confond sur le plan de la correction politique avec le pire.
Un zizi de gosse devient en mode cartoon une arme de destruction massive
Dans Jesse le héros, un romancier débutant invente en 1981 une version de L’Attrape-cœurs revue par le Jim Thompson de 1275 âmes – à moins qu’il ne s’agisse d’un remake de La Balade sauvage mis en scène par le Harmony Korine de Gummo.
Longtemps avant que la “masculinité toxique” ne fasse les unes de magazines, un zizi de gosse devient en mode cartoon une arme de destruction massive, responsable d’une tripotée de trépas réels ou fantasmés : à la fois fléau ambulant et loupiot susceptible de saisissants éclairs de poésie,
Jesse part en cavale dans un univers d’obsédés sexuels, de pères incestueux et de décharges publiques. Une flopée d’hallucinations plus tard, il est le seul à sortir indemne d’une odyssée dont les atteintes aux bonnes mœurs vont de pair avec une effroyable drôlerie.
De quoi nourrir un roman tellement corrosif qu’il faillit rester unique : auteur de multiples récits de voyages, Lawrence Millman attendra 2002 pour revenir à la satire et proposer avec Paris Was My Paramour les confidences germanopratines d’un écrivain de la génération perdue et d’un réalisateur ayant eu la riche idée d’offrir à Brad Pitt le rôle du dalaï-lama. Bruno Juffin
Jesse le héros (Sonatine), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Claro, 208 p., 19 €
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