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#Editions Presque Lune
taurasdubouquin · 6 years
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Sabrina de Nick Drnaso.Edition Presque Lune.
Sabrina a disparu.
Son fiancé, Teddy, effondré de douleur, est recueilli par Calvin, l'un de ses vagues amis d'enfance. Calvin va voir sa vie basculer lorsque les journaux vont s'emparer de l'affaire "Sabrina".
Un livre sur l'incommunicabilité, sur la folie, non celle d'un homme, mais celle de notre société, pourtant lisse et propre comme d'ailleurs le trait de l'auteur. Mais derrière ce monde aux teintes douces et pastel, une violence psychologique à se frapper la tête contre les murs. Entre information officielle, fakenews et théorie du complot, où est la vérité ? L'auteur ne propose jamais autre chose qu'une violence psychique exercée non pas par les dialogues toujours maitrisés et polis des personnages, mais par les discours des médias, qu'ils soient sociaux, radiophoniques ou télévisuels. Et cette violence entraine les personnages comme le lecteur au sein de redoutables psychoses... sans possibilite d'échapper à une angoisse imposée.
C'est maitrisé de bout en bout et remarquable. Rarement un album nous a entrainé dans cette vision terrifiante de notre société vidée de tout sens avec autant de clarté glaçante. On en ressort pas indemne !
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lecturesdefemmes · 6 years
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JOUR 364 - Lud-en-Brume, Hope Mirrlees
Ami.e amoureux.se de la Fantasy où gambadent des elfes, des trolls et des nains, passe ton chemin. Leur nez reste caché dans les pages d’autres romans.
Mais toi qui respires le mystère comme le bouquet d’un bon vin… Toi qui ne dédaignes pas l’entre-deux incertain, toi qui savoures la Comté comme cette ville de bons Hobbits aux larges pieds sur terre, mais conscients, malgré eux, de choses… à peine racontables… au-delà de leurs frontières…. Toi qui les apprécies et qui crains pour eux s’ils partent à l’aventure, approche. Le nom de Lud-en-Brume va appâter ta narine.
Lud-en-Brume est une cité marchande prospère au pays de Dorimare. Mais elle est aux frontières de la Faërie - encore qu’on ne sache plus exactement où se situe cette frontière - dont le nom est injurieux. Les fruits féeriques sont une drogue qui rend fou. Malgré l’interdiction d’en faire trafic, d’étranges phénomènes font penser qu’ils circulent sous le manteau… Le fils du maire, Ranulph, semble en avoir été victime. Nathaniel Chantecler, jusque là maire sans histoire et pragmatique, veut tout tenter pour sauver son fils.
La magie ici pointe son nez par des couleurs, une note de musique, le rire vert entendu dans une nuit d’été. Touche à touche, elle ajoute des lutins parmi les citoyens ; des fruits brillants au milieu des feuilles mortes. J’ai aussi lu les plus belles pages pour décrire une aurore. Et de nombreuses pages sont cornées pour relecture ultérieure…
Avec les personnages de Dorimare, on a presque de la comédie satirique de moeurs. L’intrigue confine à l’enquête, car plus les protagonistes tirent de fils, plus ils révèlent une tapisserie dont les secrets se nichent des décennies auparavant. Quant à l’approche du mystère, elle m’a parfois fait penser à Chrétien de Troyes. La poésie du langage est magnifiée par son ancrage dans la réalité des habitants de Lud-en-Brume, de bons commerçants n’aimant rien tant qu’un bon fromage de Persilune.
« L’archéologue avait également décelé des influences féeriques dans les serments dorimarites ainsi que dans certains de leurs noms. Et pour un étranger, entendre de tels serments devait d’ailleurs provoquer une curieuse impression : des expressions ampoulées telles que « Par le Soleil, la Lune et les Étoiles » ; « Par les Pommes Dorées de l’Ouest » ; « Par la Grande Faucheuse «  (…) se mêlaient à des jurons bien plus familiers, comme « Par les Pommes de Vénus » ; « Saperlotte » ; « Mille Putois «  ou « Par la Croupe de ma Grand-Tante ».
Humour et poésie, féerie évanescente et enquête improbable ; bijou inclassable de la littérature de l’imaginaire. Je le garde sur l’étagère, pour relecture ultérieure. Et si votre nez a mordu à l’hameçon, je vous en souhaite une belle lecture, avec un verre de gin parfumé au thym sauvage (boisson qui fait la célébrité du cellier du maire de Lud-en-Brume).
Dernière chose, si vous lisez comme moi la version française, ne commencez pas par la préface de Neil Gaiman : elle contient des spoils (comme souvent les préfaces…). Mais elle contient aussi des éloges qui achèveront de vous montrer le chemin jusqu’aux portes de la ville :
« Hope Mirrlees n’a écrit qu’un seul roman de fantasy, mais il compte parmi les plus beaux de la langue anglaise. (…) Voilà un roman véritablement prodigieux, adulte - dans le meilleur sens du terme - et qui, comme toute oeuvre de fantasy digne de ce nom, nous plonge dans un univers qui est loin d’être rassurant. », Neil Gaiman.
G.C.
Lud-en-Brume, Hope Mirrlees. Traduit de l’anglais par Julie Petonnet-Vincent. Editions Callidor, 2015 pour la traduction française. Livre de Poche, 2018. Publication originale : 1926.
Née en Angleterre en 1887, Helen Hope Mirrlees est une jeune femme de famille bourgeoise qui fréquente les cercles artistiques les plus réputés. Intime de William Butler Yeats, de T.S. Eliot ou de Virginia Woolf, elle s’adonne à l’écriture et trouve sa voie dans la poésie et les romans. C’est seulement en 1970 que Lin Carter, un éditeur américain spécialiste de fantasy, décide de republier son roman daté de 1926 : Lud-en-Brume.
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7-5-2018 A 24 HEURES DE L' OUVERTURE DU PLUS GRAND FESTIVAL DU CINEMA CANNES 2018 71ème EDITION Festival de CANNES 2018- 71ème Edition
UN CONSTAT: LE CINEMA  A CHANGE IL EST LOIN LE TEMPS, OU LE CINEMA N'ETAIT QUE DIVERTISSEMENT, DE NOS JOURS, CELUI -CI, EST DEVENU, UN TEMOIN DE NOS VIES, CRIANT DES IMAGES D'ALARMES, CONTRE TOUS NOS SUJETS SENSIBLES. THOMAS André le 4-3-2018
2-9-2017 En ce moment à lieu la Nostra de Venise, et le festival du film américain à Deauville, UN REGAL POUR LES CINEPHILES
28-5-2017  AMIS INTERNAUTES VOICI l'intégralité du palmarès :
- Palme d'or : The Square de Ruben Ostlund- Prix spécial du 70e anniversaire : Nicole Kidman - Grand prix : 120 battements par minute de Robin Campillo- Prix de la mise en scène : Les Proies de Sofia Coppola- Prix d'interprétation masculine : Joaquin Phoenix pour You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay- Prix d'interprétation féminine : Diane Kruger pour In the Fade, de Fatih Akin- Prix du jury : Faute d'amour d'Andrey Zvyagintsev- Prix du scénario : Yorgos Lanthimos et Efthimis Filippou pour Mise à mort du cerf sacré, et Lynne Ramsay pour You Were Never Really Here- Palme d'or du court-métrage : Une nuit douce de Qiu Yang- Mention spéciale du jury du court-métrage : Le Plafond de Teppo Airaksinen - Caméra d'or : Jeune femme de Léonor Séraille
PRESENTATION ©HD70 ans Festival de Cannes 2017 Photo&Photo-Peinture ANCIAUX Martine Pensées THOMAS André StarS Monde Tv Web Média©
THOMASANDRE,poète,écrivain MARTINE ANCIAUX,photographed’art,créatrice de la photo-peinture, Martine ANCIAUX creator photo painting,Art,monde,livre « LUMIERES DANS L’OBJECTIF », Conférence visible sur youtube,Musée,Expo,musique,cinéma
A douze jours de l’ouverture officielle du 70ème festival de cannes, nous vous proposons en poèsie, Un retour en arrière, ou come back, pour connaître l’évolution fantastique du 7ème art
©Cinéma: Que de développements Depuis LOUIS LUMIERE POEME THOMAS André©
Comme beaucoup de découvertes, du temps passé, Le cinéma, invention des frères lumières, A connu une évolution, presque de l’ordre de la vitesse de la lumière Les évolutions technologiques, se sont succédées, reléguant loin le cinéma du passé.
Du cinéma muet, au cinéma parlant, Un monde, et déjà une révolution, Le rapprochement du 7ème art vers notre évolution, Combien de vedettes du muet, n’ont pu s’adapter au parlant
Les effets spéciaux, Méliès en fut l’inventeur, Un de ses chefs d’œuvres en 1902, le voyage dans la lune, en tant que réalisateur, Jusqu’à la fin des années 80, les effets spéciaux étaient créés avec des maquettes, sculpture, ou maquillage. Dans les années 90, le numérique imposa sa stature, et son héritage.
Du cinéma noir et blanc à la couleur, Un monde fut franchit en douceur, Collant sur la pellicule, l’image aux couleurs de nos vies, Nous faisant franchir dans cet art, une nouvelle période de sa vie
Et il reste à parler du son, Comme la transmission des avions à hélices, à ceux du mur du son, Dans les années 80 naît, le dolby stéréo, Une force, et une puissance accrue pour les bandes sonores, on inventera ensuite la télévision stéréo.
GOOGLE TRANSLATION
PRESENTATION © HD70 ans Festival de Cannes 2017 Photo & Photo-Painting ANCIAUX Martine Thoughts THOMAS André Stars World Tv Web Media ©
THOMASANDRE, poet, writer MARTINE ANCIAUX, photographed'art, creator of photo-painting, Martine ANCIAUX creator photo painting, Art, world, book «LIGHTS IN THE OBJECTIVE», Conference visible on youtube, Museum, Expo, music, cinema © What's New in Cinema Since LOUIS LIGHT POEME THOMAS André ©
Like many discoveries, of past time, Cinema, the invention of the luminous brothers, Has experienced an evolution, almost of the order of the speed of the light Technological evolutions have followed one another, relegating the cinema of the past far.
From silent cinema to talking cinema, A world, and already a revolution, The rapprochement of the 7th art towards our evolution, How many stars of the dumb, could not adapt to the speaking
The special effects, Méliès was the inventor, One of his masterpieces in 1902, the trip to the moon, as a director, Until the late 80s, special effects were created with models, sculpture, or makeup. In the 90s, digital imposed its stature, and its legacy.
From black and white cinema to color, A world was gently crossed, Panting on the film, the colorful image of our lives, Making us cross this art, a new period of his life
And it remains to speak of the sound, Since the transmission of propeller planes, those of the sound barrier, In the 80's is born, the stereo dolby, Strength, and increased power for soundtracks, will then invent stereo television.
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astrocitycomicshop · 4 years
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Si vous ne lisiez que seule bio sur la plage, cet été, ayant que ce soit celle de Schnitzie"Pinhead" Tête d'épingle! Une œuvre brillante et et fascinante que Bill Griffith se devait d'écrire. L'histoire de du microcéphale apparu dans le Freak Show de Tod Browning en 1932. Editions Presque Lune 254 pages 24.00 € (à AstroCity Comic Shop) https://www.instagram.com/p/CCJHvpPh4kZ/?igshid=c00uwzf32loc
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und100 · 4 years
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Pierô
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Aujourd'hui, j'ai l'immense plaisir d'interviewer Pierô, illustrateur de grand talent qui a déjà pas mal d’illus à son actif tels que Ghost Stories chez Repos Prod, Kero, M. Jack chez Hurrican, ou encore le dernier Last Bastion chez Repo Prod. Il est aussi dans l’édition avec Kyf Editions qui ont commis les excellents TV Show et Fou Fou Fou.
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Salut Pierô, merci beaucoup d’avoir accepté cette interview. Hello, avec plaisir pour l’interview, j’ai parcouru les questions vite fait, ça s’annonce rigolo. Je me souviens de notre première rencontre sur le stand Hurricane Games au PEL 2018 où tu dédicaçait Kero. Tu m’avais alors raconté une anecdote intéressante sur les demande de l’éditeur sur le style graphique de ses jeux, t’en souviens tu? Peux tu nous la raconter? En ce qui concerne l’anecdote, pour le coup, j’étais persuadé qu’on s’était rencontré à Cannes pendant le festival du jeu autour d’une table de « Tv show » mais bon, j’ai une mémoire de poisson. Pour ce qui est de l’anecdote, j’imagine que tu parles des demandes de « non violence » dans un monde Post-apo. Hurrican, avec qui je travaille depuis des années, est une maison d’édition suisse dont le patron, Yves Menu a une particularité : Il déteste les représentations de violence, de sang ou tout ce qui est lié à la mort (têtes de morts, armes etc). Quand le premier jeu que tu édites, c’est un jeu basé sur le premier serial killer répertorié (Jack l’éventreur), c’est compliqué. Mais comme on avait opté pour un côté assez cartoon, ça s’est bien passé. Pour Kero, l’éditeur me parle de son projet de jeux « post apo(calyptique) » dans un univers « à la Mad Max ». Le connaissant bien, je lui demande s’il a conscience de la « violence » visuelle inhérente à ce genre d’univers. Ce à quoi il me répond : « J’aimerais un univers coloré, un mad max un peu écolo et joyeux. ». Le genre de challenge qui me plaît bien ! Dans l’absolu, ça m’allait très bien. Je suis pas fan des armes à feu et de ce genre de choses, donc c’était un projet vraiment chouette à faire. Je crois savoir que tu aimes beaucoup les dédicaces, peux tu nous dire pourquoi? Les dédicaces, c’est presque la raison pour laquelle je suis illustrateur. Une des rencontres fondamentale dans ma vie c’est ma toute première séance de dédicaces BD. J’ai 13 ans et le dessinateur du « Soleil des loups », Arthur Qwak vient dédicacer dans la librairie où je viens acheter mes BD dès que j’ai des sous. Ce gars, ce grand punk, fait tout ce que je rêve et il incarne le fait que c’est possible. Je réalise quelques années plus tard que j’oriente toute ma vie pour y arriver à partir de là, et du coup, plus tard, l’envie de rendre la pareil est là. J’ai souvent dédicacé pour des familles ou un ado me disait timidement qu’il adorait dessiner et ça me fait marrer qu’autant, il deviendra dessinateur parce qu’il a réalisé, lui aussi, que c’était possible. Les dédicaces, c’est des rencontres, des moment forcément cools parce qu’on papote, on échange, c’est tellement bien de se nourrir de ça pour retourner t’enfermer dans ton bureau le reste de l’année. Après, c’est pas toujours génial hein… Il y a toujours ce moment de creux, de fatigue… Ou cette personne pas sympathique qui croit qu’elle te rend service en te demandant un truc « original » et inattendu… Mais dans l’ensemble, j’aime ça à la folie. Peux tu nous dire ton parcours, comment tu en es venu à l’illustration de jeux? Mon parcours est un peu celui d’un autodidacte. J’ai commencé très jeune les « beaux arts » en cours du soir et à m’orienter vers le dessin et les arts plastiques. Cependant, je me suis retrouvé à faire un mauvais choix après le bac et même si je le regrette absolument pas, j’aurais été un meilleur illustrateur et surtout, je l’aurais été plus tôt… Ou pas en fait.. Difficile à dire. Pour ne pas inquiéter ma mère, j’ai essayé d’être prof d’arts plastiques pour avoir un vrai métier. Donc Fac et Capes. Ayant une formation excellente depuis tout jeune tant en pratique plastique qu’en histoire de l’art, j’ai mon deug sans jamais ouvrir un livre ni même toucher un pinceau. Je m’amusais même à présenter des travaux fait aux beaux arts quand j’avais 10-12 ans et en mettant le speech adapté genre « arti » et je m’en sortais pas mal… Une honte quand j’y pense. Parallèlement, dès ma première année de fac j’ai dû bosser pour vivre et du coup, ça a clairement pris le pas sur des études qui ne me passionnaient pas du tout. A 20 ans, j’ai arrêté mes études pour travailler (libraire BD, vendeur de jeux vidéos, tenancier de cyber café…) et ce pendant 10 ans. Pendant ces 10 années, j’essayais de continuer à dessiner, monter des projets BD… Pis finalement, je suis rentré en contact avec Bruno Cathala et pis Poupouf… Le drame. Pour le coup, je suis devenu « illustrateur de jeux » parce que je suis joueur et que je voyais des François Bruel, Franck Dion ou des Julien Delval faire des trucs de fou… J’ai voulu faire pareil très vite. Quel est l’illustration que tu as le plus kiffé? De loin et sans hésitation la couv’ de « Kero ». J’y ai passé beaaaaaucoup de temps et chaque instant était un pur bonheur. J’adore les décors rocailleux, les déserts et les univers un peu fait de bric et de broc. J’adore mon perso féminin du premier plan que tout le monde prend pour un homme… Comme quoi, dès qu’on fait pas des pinups à gros seins… C’est une illustration dans laquelle je me suis beaucoup impliqué, j’ai même pris plaisir à faire des véhicules… C’est pour dire ! Quel est ton jeu préféré ? Pourquoi ?  Dans ceux que j’ai illustré ? Ou de façon générale ? En y réfléchissant un peu, de toutes façons, je pense que je répondrais « ghost stories ». J’aime les jeux coop’, j’aime les jeux qui me racontent une histoire tout en gardant une vraie mécanique. « Ghost » c’est aussi un jeu de vrai pote, Antoine Bauza et on s’est régalés à le faire ensembles. Je suis un gros joueur dans l’absolu, ma ludothèque dépasse les 500 jeux et je continue d’en acheter… A condition de donner ceux auxquels je ne joue plus. Parmi mes gros jeux de cœur, je citerais « mystères à l’abbaye », « les chevaliers de la table ronde », Le « gang of four » (et le tichu) et « Yspahan »… Ceux là, je m’en séparerais jamais.
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Si on sortait le jeu “ Questions de merde “ pour continuer cette interview? Je tire 3 cartes… Voici les questions de la première carte: Quel record du monde aimerais-tu battre? Alors je n’ai absolument pas l’esprit compétitif… Mais genre, absolument pas. Je ne vois aucun intérêt dans les « records ». Souvent, je les trouve cons et inutilement dangereux… Du coup, je ne saurais absolument pas quoi répondre. Comment démissionner avec classe? HmMMMmmm… démissionner, c’est un acte « classe » en soit je trouve. Quand tu es face à une situation intenable ou quand tu as une opportunité que tu imagines meilleure qui te pousse à « partir », c’est une prise de risque de tout lâcher pour aller vers du mieux ou du moins pire… Du coup, j’ai toujours trouvé que « démissionner », « partir », « envoyer chier », dire « non », c’est bien et classe… Je réalise… A des questions de merde, faut répondre avec humour ? Un peu n’importe comment ? Attends, je vais essayer de faire mieux après… Mais c’est pas trop mon truc… A quoi reconnaît-on le grand amour? HmMMmm… Quand tu rencontres quelqu’un qui te survit plus de 1 semaine au quotidien ? Voici la deuxième carte: Tu pars en lune de miel demain, où vas-tu? Québec, direct. Massif de charlevoix, dans une grande forêt entre deux lacs. Quelle taxe proposes-tu de créer pour renflouer les caisses de l’état? Heuuu… La taxe à la connerie, celle qui rapporterait le plus gros. Quel métier, désormais inenvisageable pour toi, te faisait rêver pendant ton enfance? Ben j’ai rêvé que d’une seule chose et depuis toujours et je le fait. Impossible pour moi de répondre à ça… Mais j’aurais bien aimé être parachutiste pro. Genre, travailler dans le milieu pour pouvoir sauter tout le temps et être un bon para… J’en ai pas rêvé enfant dans ces termes mais j’ai toujours voulu voler et comme j’ai pu réaliser ce rêve… J’ai qu’une seule envie, continuer… Mais j’ai découvert ça un peu tard. Et la dernière carte: Quelle est la conséquence négative de ta présence sur Terre? Bah, Brad Pitt paraît moins beau et sexy. Que faut-il faire pour profiter de sa jeunesse? Savoir ne rien faire. S’asseoir, les yeux dans le vague et s’imaginer plein de choses… Quel est l’endroit idéal pour une première rencontre? Des escaliers. Merci infiniment Pierô d’avoir répondu à ces questions! Je te souhaite beaucoup de succès avec ta maison d’édition, Kyf Editions et j’attends ta prochaine illustration avec avidité! Chers lecteurs, si vous avez aimé les questions, vous pouvez les retrouver dans le jeu “ Questions de Merde “ édité chez Le Droit De Perdre
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dephasage-blog · 7 years
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Déphasage #148 - 10.05.17
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01/ Ryuichi Sakamoto - Andata (Async/Milan Records/Mars 17) 02/ Ryuichi Sakamoto - Tri (Async/Milan Records/Mars 17) 03/ Ryuichi Sakamoto - ff (Async/Milan Records/Mars 17) 04/ Chants de Pecheurs de Perles de Muharraq (Pêcheurs de Perles et Musiciens du Golfe Persique/Ocora/1968) 05/ Tatsuro Kojima - Transparency (A -> B/Eilean Rec/Avril 17) 06/ Tatsuro Kojima - Pipo (A -> B/Eilean Rec/Avril 17) 07/ Loke Rahbek - Fermented (City Of Women/Editions Mego/Mai 17) 08/ Loke Rahbek - City of Women (City Of Women/Editions Mego/Mai 17) 09/ Loke Rahbek - Palm (City Of Women/Editions Mego/Mai 17) 10/ Loke Rahbek - A Word A Day (City Of Women/Editions Mego/Mai 17)
[Antoine]
Ce nouvel album du fameux artiste japonais célèbre autant le non alignement que la contemplation que l’on doit s’obliger dans notre bref passage sur Terre. Connu de la sphère électronique pour ses collaborations avec l’allemand Alva Noto, il est avant tout pionnier d’une nouvelle musique électronique japonaise dès la fin des années 70 avec le Yellow Magic Orchestra. Trio qui souhaitait remâcher à leur manière l’assaut musicale occidentale qui frappait le Japon de l’époque, alors proie à l’asservissement à l’imaginaire américain. 40 ans plus tard Sakamoto souhaite toujours rester hors phase avec son époque et c’est même l’idée directrice de ce nouvel opus. Ici chaque élément possède son identité temporelle propre, sans prendre en compte la fameuse battue du tempo réglant la synchronisation de chacun d’entre eux. Libre d’une mise en ordre que recherche instinctivement tout cerveau humain, Sakamoto fait correspondre cette métaphore musicale avec l’inquiétante direction uniforme que prennent les civilisations terrestres. Morcelées dans leur pensée même, produite par les outils de communication réglés à cibler de plus en plus l’information, simplifiant ainsi les esprits à grande échelle. Cette macro-synchronisation des cerveaux, Sakamoto souhaite la distordre avec Async, mais loin de retrouver un chaos sans nom à l’écoute de l’heure que dure cette production on est plutôt confronté à une sérénité sonore. Cette utilisation de beaux sons, comme ces douce nappes de synthés analogiques et ces fins arpèges de piano, renforce l’antagonisme proposé. L’artiste japonais a voulu aller contre ses habitudes, non pas tant sonores que cela, car on retrouve sa marque, mais compositionnelles. Sorti d’un cancer de la gorge qui aurait pu le tuer, événement qui lui a fait reconsidérer le temps et sa distribution, Sakamoto teinte Async d’une atmosphère ancrée dans la contemplation. Faisant appel à une question posée dans le film The Sheltering Sky de Bernado Bertolucci, « combien de fois verras-tu encore la pleine lune se lever ? ». Il nous met face à notre existence même, à ce qu’elle contient, à ce qui importe. Ce questionnement entremêlé avec l’idée de l’asynchronisation, nous met face à un sujet plus contemporain que jamais. Finalement, Ryuichi Sakamoto dans son déphasage perpétuel, touche avec justesse la fibre que constitue le maillage du monde actuel. [Simon]
Dans les années 1955, Pierre Schaeffer (encore lui), alors jeune ingénieur à la RTF (radiodiffusion-télévision française),  créée la SORAFOM (Société de Radiodiffusion de la France d’Outre Mer). La page wikipédia dédiée à cette histoire annonce candidement que Schaeffer, sans doute mu par un intense sentiment d’empathie et de bonne volonté envers ses contemporains, souhaite se faisant faire émerger des radios africaines locales, décolonisées et libres, en formant des élèves africains à Paris puis en les renvoyant sur le continent créer des émissions en langue vernaculaire.
D’autres sources plus obscures évoquent à demi-mot l’influence du général de Gaulle dans l’affaire, qui entend lutter contre l’immense fantôme radiophonique Russe, régnant en maître incontesté sur les ondes Africaines jusqu’alors.
Quelles que soient les véritables raisons politiques de la création de la SORAFOM, qui deviendra l’OCORA (office de coopération Radiophonique) en 1962, la collection, construite avec grand soin depuis ses débuts, présente un incroyable intérêt musical et scientifique, presque 40 ans avant que la société de consommation ne transforme en produit commercial la “world music”.
Méticuleusement supervisée par des ethnomusicologues spécialisés, chaque référence du catalogue d’OCORA ouvre une petite fenêtre sur un autre monde, fascinant tant il semble éloigné, extraterrestre, incompréhensible à nos oreilles occidentales.
Ce qui frappe tout d’abord, ce sont les imperfections des enregistrements, réalisés dans des conditions extrêmes, très loin de l’espace silencieux et mat des studios Européens, qui constituent notre norme sonore depuis 80 ans.
Les enregistrements de terrains des techniciens d’OCORA, si bien réalisés qu’ils soient, ne peuvent gommer les cris, les bruits de pas, le bois qui craque, la toux d’un enroué, le choc d’une assiette proche, ou une saturation imprévue du micro.
Dans cet espace cru, percent des sons inouïs. Si leurs sens sont incompréhensibles pour l’occidental, car inséparables d’un contexte et d’un mode de vie, leur musique provoque un vertige : celui de l’inconnu, de l'innommable. Une douce perdition sonore qui, par sa forte résistance à l’analyse formelle, rafraîchit les oreilles les plus lasses et nous laisse enfin confus, livrés pour de bon à nos sens et à ce qu’il reste de notre imagination.
Cette 42ème référence du catalogue OCORA s’attarde sur les pêcheurs de perles et les musiciens du golfe persique. Pendant 4000 ans, les fiers pêcheurs de perles de l’île de Bahreïn ont chanté ces encouragements à leurs frères quand ils ramaient, quand ils plongeaient, pour protéger leurs corps des requins, des raies, et des poissons scies, pour protéger leurs oreilles de la pression de l’eau turquoise, pour protéger leur yeux de la morsure du sel, pour que la pêche soit bonne et les rendent riches.
[Thomas]
Même si la naïveté est une notion éprouvée dans le champ des musiques ambient, et que son usage trop appuyé peut faire basculer des albums entiers dans la sérénité forcée et la fadeur, il est toujours possible par un usage sincère et réfléchi d'ambiances candides d’esquiver les sabots trop pesants du raffinement à la petite semaine. Sur son troisième album « a->b », Tatsuro Kojima évite mieux ces écueils que sur ses précédentes sorties, et ce bien qu'il n'ait aucunement assombri son trait.
L'artiste japonais, dont les inspirations sont semble-t-il à chercher du coté de la peinture américaine et de l’expressionnisme abstrait le plus minimal, perpétue une épure pale et délicate très peu chargée, mais qui fait se succéder divers éléments concrets ou synthétiques dont les émergences régulières planent jusqu'à l'oreille avec grâce. Par les manipulations qu'il leur applique, Kojima érige des ponts entre ses différentes gouaches, un jeu de piano s’apparentant alors à des gouttelettes dont la chute fait elle-même penser à des cordes frappées. Le compositeur produit ainsi ses propres significations, extirpées de leurs matrices initiales qu'elles ne se contentent plus de refléter, préférant se pelotonner dans les sillages obliques que leur écoulement creuse d'un point à un autre.
En cela on retrouve l'idée d'un cheminement musical déjà intrinsèque au label français Eilean records, qui matérialise son catalogue par la carte d'une île imaginaire dont chaque sortie symboliserait un recoin. Identifié comme le point numéro 11 de ce plan fictif, l'album de Tatsuro Kojima trompe le jeu des coordonnées prédéterminées. Ainsi propose-t-lui-même un circuit entre deux belvédères depuis lesquels se dévoilent des tableaux entaillés de légers glitchs à l'élégance certaine, n'étant pas sans rappeler les aberrations provoquées sur les disques compacts de Markus Popp. Pour autant l'anormal est battu en brèche et l’incohérence tuée dans l’œuf par l'esprit modéré et cristallin qui règne ici, faisant suinter les verreries informatisées qui ornent ce sentier résolument fragile.
[Max]
Il est temps de vous présenter un album à paraître sur Editions Mego (237) à la fin du mois (plus précisément le 19 Mai) qui s’intitule `City Of Women` écrit et composé par le danois Loke Rahbek.
C’est donc la première sortie de l’artiste sur Editions Mego et qui plus est son premier album sous son vrai nom. En effet, Loke Rahbek aime s’affubler du pseudonyme de Croatian Amor du moins quand il est en dehors du trio “Lust For Youth” ou bien quand il ne fait pas partie de son duo noise “Damien Dubrovnik” qu’il partage avec son camarade Christian Stadsgaard; avec qui il a également co-fondé le label et disquaire indépendant Posh Isolation, situé à Copenhague.
La ligne directrice de ce jeune label (âgé de 7 ans) semble se tracer sous le signe d’un esthétisme moderne et singulier, sans compromis, avec une dimension presque pop, capable d’endoctriner un public des plus composites. Certains parlent même d’un phénomène de mode, ce qui ne contrarie en rien le prolifique danois.
Bref, “City Of Women” est le fruit d’un assemblage de divers enregistrements effectués par delà l’Europe entre 2014 et 2016, il mêle des esthétiques empruntées à la musique industrielle, à la noise mais réussit à nous séduire par des mélodies suaves et profondes. Dans ce périple de la nouveauté (que le label qualifie de musique Pop du 21ème siècle), Rahbek nous guide et nous fait vivre d’intenses émotions; toutes issues de mouvements undergrounds dont il est question ici de synthèse.
Enfin, cet album nous démontre une fois de plus qu’aujourd’hui les courants musicaux se fondent aisément en une masse indistincte et je crois que ça fait bien le jeu de gars comme ceux du label Posh Isolation, qui prônent un idéal de beauté insondable et éphémère aux reflets post-apocalyptiques, à l’origine des plaisirs auditifs les plus fous.
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reseau-actu · 5 years
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De plus en plus d’enfants se révèlent atypiques, nécessitant une attention spéciale car souffrant de leurs différences. Mais quelles que soient leurs particularités, il existe des solutions pour qu’ils se sentent mieux en famille comme à l’école.
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Votre enfant est unique, différent de tous ceux que vous connaissez? Forcément, c’est votre enfant! Votre amour pour lui vous porte à ne voir que ses singularités. Mais parfois, cette focalisation sur ces traits originaux, ses manies ou ses retards - il n’a marché qu’à 18 mois - ou ses difficultés en classe - il ne sait pas repérer les majuscules - ou son manque de copains vous occupent tant que vous pensez consulter… Et s’il était «réellement» différent?
Aujourd’hui, difficile d’échapper à cette question. Pas un jour sans que paraisse un nouvel article sur les «zèbres», les «dys» ou autres enfants précoces ou sujets au syndrome d’Asperger. A croire que les enfants juste «normaux» - ils ont, eux aussi, un nom, les «neuro-typiques» - se font de plus en plus rares.
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Effectivement, les statistiques attestent de la prévalence croissante des «atypiques». En 2014, aux Etats-Unis, on estimait que 1 enfant sur 68 présentait un trouble du spectre de l’autisme TSA, ce qui correspondait à une augmentation de 30 % en deux ans, selon l’Autism and Developmental Disabilities Monitoring (ADDM) Network. En France, 4 à 5 % des élèves d’une classe d’âge seraient dyslexiques, 3 % dyspraxiques et 2 % dysphasiques selon la Fédération française des dys.
Tous les enfants atypiques souffrent d’un problème commun : leurs difficultés relèvent d’une configuration cérébrale particulière, en partie d’origine génétique
Quant aux enfants intellectuellement précoces, dont le QI global est égal ou supérieur à 130, ils seraient 2,3 % au sein de la population générale des enfants scolarisés, soit 1 à 2 enfants par classe. On peut aussi ajouter les enfants souffrant d’un trouble de déficit de l’attention (TDA) et d’hyperactivité, estimés à 3,5 à 5,6 % des enfants d’âge scolaire.
On pourrait arguer que cette manière de comptabiliser est erronée. Des enfants autistes n’auraient rien à voir avec des dyslexiques ou des hyperactifs. Mais désormais, de nombreux spécialistes regroupent ces atypiques, car tous souffrent d’un problème commun: leurs difficultés relèvent d’une configuration cérébrale particulière, en partie d’origine génétique. «Le câblage des neurones du cerveau n’est pas comparable. Ce n’est ni mieux ni moins bien, mais simplement différent», explique le Dr David Gourion. Dans son dernier ouvrage, coécrit avec la psychologue Séverine Leduc, il défend l’idée d’une neurodiversité psychique (1).
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De plus, chaque trouble peut se voir associé à un autre, selon un cocktail qui singularise chaque enfant. On peut être autiste et dyspraxique, dyslexique et souffrir d’hyperactivité. «On peut être surdoué car on a brillamment passé le test du QI, et cependant souffrir d’un TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), d’une dyslexie au point de ne pas avoir de bons résultats scolaires, ajoute la psychologue et psychothérapeute Audrey Akoun, qui a publié avec sa collègue Isabelle Pailleau Vive les zatypiques! (Editions Leduc.s). Evidemment, chez ceux que nous recevons, l’estime de soi est presque toujours affectée, et leurs parents sont déboussolés.»
Accueillir la neuro-diversité psychique
Car finalement, tel est le point commun de la plupart de ces enfants: ils souffrent. Leur confiance en eux, leur joie de vivre sont abîmées, car ils endurent des difficultés sur lesquelles ils n’ont que peu de prise. Leur différence reste encore incomprise dans une société de la performance, qui jusque-là évaluait la progression d’un enfant selon ses acquis. Nathalie Favre, psycho-praticienne et coach, qui s’est spécialisée dans l’accompagnement d’enfants différents, en a fait l’expérience avec son propre aîné. «Quand il avait 4 ans, sa maîtresse pensait qu’il était malhabile, avec un langage incompréhensible, me disait-elle. Etait-il normal? Or moi, je le voyais à la maison faire des puzzles de haut niveau à la vitesse grand V.» C’est une psychomotricienne qui parlera à la maman de la précocité de son enfant.
«Avec un tel diagnostic, on pense plutôt à l’enfant qui réussit tout, avec des parents se gargarisant des prouesses de leur petit génie, poursuit Nathalie Favre. Mais quand j’ai ouvert un forum sur internet (www.coachlavie.com) j’ai découvert que la plupart des familles se retrouvent plutôt accablées par tous les troubles associés à la précocité: ces enfants ont une vivacité de raisonnement qui peut les empêcher de bien se relier aux autres et leur causer des débordements émotionnels. Du coup, ils sont en retard dans de nombreux domaines…»
C’est l’école qui, le plus souvent, fait office de ­méchant révélateur des troubles de l’enfant. - Crédits photo : aguilloteau/Sabphoto - Fotolia
Sylvie, maman de Sam, aujourd’hui âgé de 25 ans, est passée par ces phases énigmatiques où l’enfant a des réactions curieuses. «Il voulait faire tout tout seul, très vite, et les professeurs faisaient des remarques étonnantes sur lui comme “il a d’excellentes notes… mais il a l’air si malheureux”.»
Peu à peu, cela a infusé de l’angoisse là où tout semblait normal. «C’était mon premier enfant, je n’avais pas de points de comparaison, et à la maison j’avais l’impression qu’il fonctionnait bien. Ce n’est réellement qu’en 4e, quand ses notes se sont effondrées, que j’ai compris qu’il fallait consulter», finit Sylvie.
Le parcours des enfants et de leurs parents est souvent jalonné de ces mêmes étapes. D’abord l’incompréhension devant certains comportements: il est toujours dans la lune ou aime s’isoler. Puis le déni qui permet, en famille, de mettre tout cela de côté. C’est l’école qui, le plus souvent, fait office de méchant révélateur. Au milieu des autres, dans un système scolaire qui n’est pas encore totalement prêt à l’accueillir, l’enfant atypique fait tache. Maladroit, il est intelligent, mais souffre souvent d’un trouble d’apprentissage qui rend toute tâche à accomplir plus fastidieuse. «Quand il a eu son bac, mon fils m’a dit en soupirant “ça y est, mon calvaire est fini!”» témoigne Sylvie.
Mieux valoriser les compétences
Ce n’est qu’au moment où, grâce aux récentes découvertes en neurosciences, un diagnostic précis est enfin posé que les familles respirent un peu. «Même si les termes “autisme de type Asperger” ou “TDAH” ou même “dys” font mal, ils permettent de nommer enfin ce qu’on ne savait définir», explique Nathalie Favre.
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Mais bien sûr, cela ne saurait suffire. Virginie Megglé, psychanalyste d’enfants et d’adultes, le constate: «Les familles qui nous consultent annoncent tout de go une étiquette: notre fils est un “zèbre” ou un “dys”, termes qu’ils ont associés à de grandes recherches sur internet ou à la lecture d’ouvragesconsacrés à ces troubles. Cette reconnaissance du mal-être les rassure. Mais ensuite, qu’est-ce qu’on fait avec la souffrance qui reste, malgré le diagnostic?» Selon cette psychanalyste, et en parallèle avec les rééducations proposées, il est nécessaire de se mettre alors à l’écoute de tout l’environnement de l’enfant. Comment peut-il être bien dans sa famille, avec les autres, qu’a-t-il à dire de ce diagnostic, afin de ne pas se retrouver enfermé dans une nouvelle norme? Surtout, pour elle qui vient de publier Quand l’enfant nous dérange et nous éclaire (Eyrolles), «il faut mesurer comment l’enfant bouscule toute la famille, bouleversant chez chacun les manières de se comporter».
«Ce qui compte, c’est ce que ces enfants ­feront de leur particularité. Elle les amènera à surmonter des obstacles, à envisager de nouvelles découvertes qui construiront leur personnalité»
Nathalie Favre, psycho-praticienne et coach
Reste que le chantier réellement important pour ces enfants est de faire fructifier leurs compétences. Et souvent, elles sont nombreuses. «L’enfant n’est pas que son trouble, rappelle Nathalie Favre, chez beaucoup, on décèle des talents singuliers.» Leur ressource principale: ils sont souvent artistes, curieux, et persévérants dans leurs passions. Les précoces, de leur côté, doivent apprendre à se recentrer et à organiser leurs idées. Sam, le fils de Sylvie, a fait de son refuge dans les jeux vidéo un véritable levier. Il participe à des tournois. Il est aujourd’hui l’un des 50 meilleurs gamers au monde, et il vient de créer «avec une dizaine de copains un e-store qui produit du contenu pour une web-TV spécialisée en multigaming et délires en tout genre», explique sa mère. «Ce qui compte, résume Nathalie Favre (2), c’est ce que ces enfants feront de leur particularité. Elle les amènera à surmonter des obstacles, à envisager de nouvelles découvertes qui construiront leur personnalité.» Un chemin qui, en fin de compte, ressemble fort à celui des plus normaux d’entre nous.
(1) David Gourion et Séverine Leduc, «Pas comme les autres, plus que les autres. Eloge des intelligences atypiques» (Odile Jacob).
(2) Nathalie Favre et Béatrice Lorant, «Précoce! Aidons nos enfants surdoués de 3 à 20 ans à s’épanouir» (Leduc. s).
Une parenté puissance 10.000
L’incompréhensible, la tendresse, la colère ou l’énergie qui soulève les montagnes… il y a tout cela dans le livre de la journaliste Frédérique Préel *, récit de la vie quotidienne et des combats menés auprès de Simon, son fils aujourd’hui âgé de 12 ans, porteur d’un trouble du spectre de l’autisme et dyspraxique. Ce livre libérera et encouragera tous ceux qui sont concernés par une telle situation de différence. «Au moment de commencer à l’écrire, je me suis rendu compte que je n’avais jamais parlé directement de sa condition à mon fils», confie Frédérique Préel. Un jour, Simon brise le silence. Il demande à sa mère: «Est-ce que je suis autiste ou normal?» Il a entendu des réflexions d’élèves de la classe sur son passage. «Je lui dis que l’autisme fait partie de lui, mais ne le définit pas, qu’il a un cerveau différent, un trouble qui l’empêche d’aller vers les autres, qui génère un fonctionnement singulier», raconte la journaliste qui ne parle jamais de handicap. Pour cette mère, pas non plus de gloriole ni de revendication à tirer d’un tel état.
L’écriture de ce livre a été un déclencheur d’émotions pour Simon. Le soir, Frédérique lui lisait les passages écrits dans la journée, et il commentait, lui rappelant parfois les détails de situations qu’elle avait oubliés. Le quotidien de toute la famille est impacté. Fond musical constant car Simon est un fan absolu de la radio RTL2, nécessité d’anticiper tous les changements, et horaires stricts pour le rassurer. Acceptation aussi de ses remarques parfois trop directes, par exemple, avec sa grand-mère, qu’il ne ménageait pas. Le pire, bien sûr, se passe à l’école. Trouver des établissements d’accueil, obtenir une AVS (assistante de vie scolaire), gober les remarques désobligeantes d’enseignants qui ne comprennent pas ces troubles… Frédérique Préel rend compte avec force d’une réalité dérangeante: notre société n’est pas prête à accepter ou accueillir les enfants différents. Ce récit est aussi celui d’une parenté vécue puissance 10.000, car la présence d’un tel enfant intensifie toutes les étapes prétendues «normales» que doivent passer chaque père et chaque mère. On ressort de cette lecture profondément touché.
* Toi, mon vivant poème (Leduc.s).
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taurasdubouquin · 6 years
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Des BD et des romanciers
Quand la littérature inspire la BD et que la BD revisite la littérature, on ne peut qu’être agréablement surpris. Et ce mois-ci nous sommes comblés. Deux albums viennent nous rappeler que les auteurs de BD savent parfaitement reconnaitre l’apport des grands écrivains. La réciproque est beaucoup plus rare, bien que certains romanciers se prêtent bien plus facilement depuis quelques années à l’exercice du scénario. Donc, ne désespérons pas.
Valentina Grande est professeure de lettres à Bologne, et est devenue une spécialiste de J. D. Salinger ; une gageure quand on sait que Salinger fut l’un des plus secrets écrivains américains. Avait-il quelques secrets à cacher ? Il n’y a rien de tel pour éveiller la curiosité, surtout de ses admirateurs. Ce qui est le cas de Valentina Grande. C’est ainsi qu’elle a découvert l’existence de la première épouse de Salinger, Sylvia Welter, qu’il rencontra en Allemagne dans l’immédiate après-guerre, alors qu’il souffre d’un stress post-traumatique.
L’ouvrage « Salinger, Avant l’Attrape-cœur » (Éditions Steinkis) relate cet épisode de sa vie. Un magnifique portrait du romancier mais aussi de cette toute aussi secrète épouse. Qui était-elle ? Française ou allemande. Nazie ? Antisémite ? Travaillait-elle pour la Gestapo ? Nous ne le saurons jamais Mais toutes ces questions influent directement sur les relations entre Salinger et elle. Et leur magnifique histoire d’amour en souffrira à tel point que Salinger effacera de sa vie, mais probablement pas de ses souvenirs, cette jeune femme énigmatique.
L’album nous saisit par la justesse de ses personnages, leur profondeur tout en nuance, et surtout cette ambiance incroyablement fidèle à l’esprit des écrits de Salinger. Le dessin de Eva Rossetti n’y est pas étranger, tout en tons sépia, et dans la grande douceur de son trait. Le montage des vignettes participe également à l’emprise qui saisit le lecteur. Chaque détail, parfois infime, acquièrt de l’importance suggestive et demande à la lecture une attention particulière qui n’est pas pour déplaire bien au contraire. Salinger y prend de l’importance, interroge, éveille la curiosité. Cela tombe bien, l’histoire se poursuit par un large et riche dossier sur cet auteur fascinant.
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Si Salinger ne relate qu’une partie de la vie de l’auteur, ce n’est pas le cas de l’album « Cortazar » qui s’attache à une biographie complète de  l’auteur franco-argentin. Mais là ne vous attendez pas à des révélations. Il s’agit avant tout d’un hommage. Et quel hommage ! Le plus époustouflant album graphique de l'année. Une BD, une bio, un livre d'art où tout se percute, dessins, références, biblio, témoignages, photographies... et surtout cette incroyable inspiration enrichie d'une connaissance et d'une pratique de nombreux styles judicieusement utilisés (flat design, jeux de textures, clins d'œil astucieusement minimalistes, rétros et ludiques, imperfections d’impressions...) pour surprendre le lecteur à chaque page, où le texte alimente le dessin et le dessin influe le texte. Et le pire, c'est qu'il réussit à vous pousser à lire ou relire Julio Cortazar. Un chef d'œuvre. Merci les auteurs, à savoir Marc Torices et Jesús Marchamalo. Et merci à l’éditeur, Presque Lune, pour ce pari insensé et magnifique !
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