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#Éditions Steinkis
boulevardbd · 4 months
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Intervention de Romain Dutter, scénariste de bande dessinée
Romain Dutter rencontrera au lycée les étudiants de BTSA Gestion et Maîtrise de l'Eau 1ère année le 8 novembre autour d'un atelier.
Romain Dutter est un auteur / scénariste de romans graphiques publié aux éditions Steinkis.
Après des études en médiation culturelle et coopération internationale, il a travaillé au sein d’ONG, puis comme coordinateur culturel au sein du centre pénitentiaire de Fresnes pendant dix ans (en œuvrant à faciliter l’accès à la culture aux personnes détenues). Avant de se lancer finalement dans la bande dessinée en 2018.
Après "Symphonie Carcérale, petites et grandes histoires des concerts en prison" (2018), il a publié en 2021, toujours avec son compère dessinateur Bouqé, son deuxième roman graphique, "Goodbye Ceausescu", un road-trip documentaire dans la Roumanie post-communiste (de nouveau chez Steinkis).
Il vient également de terminer l’adaptation BD du Jour d’avant, l’avant-dernier roman de Sorj Chaldandon (sur la catastrophe minière de Liévin en 1974). Cette nouvelle BD, réalisée en collaboration avec le dessinateur Simon Géliot, sortira chez Steinkis debut 2024.
Il travaille actuellement à l’écriture de son quatrième projet de BD documentaire qui portera sur l’Amérique latine et la relation “passionelle” qui le lie à ce continent depuis vingt ans.
Parallèlement à l’écriture de scénarios pour la BD, Romain mène des interventions et ateliers BD auprès de différents publics (enfants, adultes, lycéens, publics empêchés, etc.).
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taurasdubouquin · 6 years
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Des BD et des romanciers
Quand la littérature inspire la BD et que la BD revisite la littérature, on ne peut qu’être agréablement surpris. Et ce mois-ci nous sommes comblés. Deux albums viennent nous rappeler que les auteurs de BD savent parfaitement reconnaitre l’apport des grands écrivains. La réciproque est beaucoup plus rare, bien que certains romanciers se prêtent bien plus facilement depuis quelques années à l’exercice du scénario. Donc, ne désespérons pas.
Valentina Grande est professeure de lettres à Bologne, et est devenue une spécialiste de J. D. Salinger ; une gageure quand on sait que Salinger fut l’un des plus secrets écrivains américains. Avait-il quelques secrets à cacher ? Il n’y a rien de tel pour éveiller la curiosité, surtout de ses admirateurs. Ce qui est le cas de Valentina Grande. C’est ainsi qu’elle a découvert l’existence de la première épouse de Salinger, Sylvia Welter, qu’il rencontra en Allemagne dans l’immédiate après-guerre, alors qu’il souffre d’un stress post-traumatique.
L’ouvrage « Salinger, Avant l’Attrape-cœur » (Éditions Steinkis) relate cet épisode de sa vie. Un magnifique portrait du romancier mais aussi de cette toute aussi secrète épouse. Qui était-elle ? Française ou allemande. Nazie ? Antisémite ? Travaillait-elle pour la Gestapo ? Nous ne le saurons jamais Mais toutes ces questions influent directement sur les relations entre Salinger et elle. Et leur magnifique histoire d’amour en souffrira à tel point que Salinger effacera de sa vie, mais probablement pas de ses souvenirs, cette jeune femme énigmatique.
L’album nous saisit par la justesse de ses personnages, leur profondeur tout en nuance, et surtout cette ambiance incroyablement fidèle à l’esprit des écrits de Salinger. Le dessin de Eva Rossetti n’y est pas étranger, tout en tons sépia, et dans la grande douceur de son trait. Le montage des vignettes participe également à l’emprise qui saisit le lecteur. Chaque détail, parfois infime, acquièrt de l’importance suggestive et demande à la lecture une attention particulière qui n’est pas pour déplaire bien au contraire. Salinger y prend de l’importance, interroge, éveille la curiosité. Cela tombe bien, l’histoire se poursuit par un large et riche dossier sur cet auteur fascinant.
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Si Salinger ne relate qu’une partie de la vie de l’auteur, ce n’est pas le cas de l’album « Cortazar » qui s’attache à une biographie complète de  l’auteur franco-argentin. Mais là ne vous attendez pas à des révélations. Il s’agit avant tout d’un hommage. Et quel hommage ! Le plus époustouflant album graphique de l'année. Une BD, une bio, un livre d'art où tout se percute, dessins, références, biblio, témoignages, photographies... et surtout cette incroyable inspiration enrichie d'une connaissance et d'une pratique de nombreux styles judicieusement utilisés (flat design, jeux de textures, clins d'œil astucieusement minimalistes, rétros et ludiques, imperfections d’impressions...) pour surprendre le lecteur à chaque page, où le texte alimente le dessin et le dessin influe le texte. Et le pire, c'est qu'il réussit à vous pousser à lire ou relire Julio Cortazar. Un chef d'œuvre. Merci les auteurs, à savoir Marc Torices et Jesús Marchamalo. Et merci à l’éditeur, Presque Lune, pour ce pari insensé et magnifique !
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ewen-blain · 4 years
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Nouvel extrait de Naoto, le gardien de Fukushima, à paraître aux éditions Steinkis, sur un scénario de @fabien.grolleau ! #fukushima #福島 https://www.instagram.com/p/CHz1U9vhI6p/?igshid=m46i90v3m834
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lagiorgiet · 5 years
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It's not everyday you get your hair gorgeously done by @whenina while recording a podcast, but if that happens, it ⁠⠀ has to be with @stranopodcast! 💆🏽✨⁠⠀ ⁠⠀ Today online at www.stranopodcast.com, Soundcloud and soon on Spotify too. Link in bio! 🔥⁠⠀ ⁠⠀ . . . . ⁠⠀ ⁠⠀ Giorgia Marras (graphic novelist, Diabolo/ Steinkis éditions) è l'ospite della puntata 31! 🌺 ⁠⠀ (Anche su Spotify!)⁠⠀ ⁠⠀ Parliamo del fascino di quel momento che precede la caduta, di domande che si tramandano nei secoli, di cose che odiamo e di cose che invece ci piacciono.⁠⠀ .⁠⠀ .⁠⠀ .⁠⠀ #stranopodcast #giorgiamarras #diaboloedizioni #steinkiseditions #fumetti #fumetto #sissi #comics #lucca #luccacomics #graphicnovel #torino #igerstorino #fumettiitaliani #podcastitaliani #podcasting #igersmilano #milanocity #oggi #buongiorno #libri #giovedi #giovedì #selfie #spotify #interviste (presso Turin, Italy) https://www.instagram.com/p/B7Yr_Ibi58I/?igshid=1s9rzjmunvzcv
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sororitelf · 4 years
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Critique lecture : The times I knew I was gay de Eleanor Crewes
   Je viens vous parler aujourd'hui d'un de mes coups de cœur de l'année 2020, l'excellente BD The times I knew I was gay de Eleanor Crewes, à l'occasion de sa sortie en VF aux éditions Steinkis sous le titre Toutes les fois où je me suis dit... Je suis gay ! Vous la trouverez au prix de 18 euros pour la version française.
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   Eleanor, appelée plus couramment Ellie, nous offre ici une touchante, drôle, brillante BD autobiographique à propos de toutes ces fois, au cours de son enfance, adolescence et début d’âge adulte, où elle s’est dit “Hé, mais je suis lesbienne !”, tous ces instants où elle ne se sentait pas vraiment « comme les autres ».
   On suit la jeune femme dans son chemin à travers les années jusqu’au jour où elle ose enfin se dire lesbienne.
   Personnellement, c’est une BD qui m’a énormément touchée car je me suis beaucoup reconnue en Ellie, et en particulier la Ellie adolescente très emo, fan de musique rock et aux intérêts vus comme « bizarres » par ses camarades de classe. C’est une BD qui me tient de plus spécialement à cœur car je l’ai achetée quelques mois à peine après avoir fait mon coming-out auprès de mes amies et quitté mon ex. Voir une histoire aussi similaire à la mienne racontée de manière aussi simple et humaine m’a beaucoup aidée à me dire moi aussi : « Je suis gay ! »
   Ce qui m’a attirée dans cette BD, c’est d’abord son titre, très simple et efficace, puis sa couverture d’un jaune solaire, qui retranscrit bien les émotions très positives que j’ai ressenties durant ma lecture (couleur qu’on ne retrouve malheureusement pas sur la couverture de la VF). J’ai beaucoup apprécié le dessin qui m’a rappelé le trait de Noelle Stevenson (Nimona, Lumberjanes, showrunner de She-ra).
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Oui, Ellie a eu une passion dévorante pour le personnage de Willow dans la série Buffy contre les vampires. 
    Je tiens à prévenir qu’on y parle tout de même de dépression et de troubles du comportement alimentaire (anorexie).
   J’ai conseillé cette BD à une mutual sur Twitter qui a fait récemment son CO et elle l’a beaucoup aimée aussi. Ainsi, c’est une petite pépite que je conseille de tout cœur !
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On the road again. Par Elléa Bird.
Un roman graphique aux éditions Steinkis à paraître le 28 mai 2020.
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lesbetescurieuses · 7 years
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Chloé
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Chloé est une ancienne mànaa de la promotion 2013-2014 qui a ensuite suivi un DMA Arts Graphiques, option illustration au lycée Auguste Renoir de Paris. Et son projet de diplôme a été adapté et publié cette année ! Et on est super fier d’elle !
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“Conduite interdire”, sa magnifique bande dessinée, publiée aux éditions Steinkis, raconte l’histoire de pionnières d'un mouvement féministe en Arabie Saoudite.     
  “1989. Nour rentre en Arabie Saoudite après cinq ans passés à Londres. Elle y a étudié la photographie. Car elle avait pu choisir ses études, découvrir que la mode est un pouvoir populaire. Que les femmes sont indépendantes, autonomes, sans tuteur masculin.Mais le travail de son père la ramène dans son pays natal : l'Arabie Saoudite. Un pays qu'elle aime...Mais où elle ne se reconnaît plus. Il faut y porter l'abaya :ce vêtement qui couvre le corps et une partie du visage.Ce que décrit Chloé Wary est l'histoire bien réelle. de ce premier collectif de femmes qui en 1990, a pris le volant. Elles ont fait le tour de Ryad. Quarante-sept seront arrêtées. Mais pour bien comprendre le cheminement des ces femmes jusqu'à cette action si révolutionnaire en Arabie Saoudite, elle choisit le personnage fictif de Nour pour témoin. Nour l'étudiante, qui ne veut plus de la tutelle de son père.”
Extrait 1 :
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Extrait 2 :
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Extrait 3 :
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Extrait 4 :
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Allez vous faire plaisir aux yeux sur son tumblr !  : http://chlowe.tumblr.com/
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weeklysisistories · 7 years
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L’incontro.
Buongiorno a tutti!
È con un giorno di ritardo che scrivo il post della (oramai) scorsa settimana. Il viaggio di ritorno ad Angoulême alla Maison des Auteurs (una residenza per fumettisti dove lavoro da poco più di due anni) e la maledettalombalgia© che mi attanaglia senza darmi tregua mi hanno messo un po’ KO. Ma non temete! Questa settimana ci saranno ben due succulenti post. Pronti?
La scorsa volta vi ho raccontato qualche particolare della vita di Sisi da bambina, del suo primissimo amore e della sua Possenhofen. Ora vorrei parlare invece di un giorno importante, il 16 agosto 1853, giorno in cui i destini della piccola Elisabeth e quello dell’imperatore Franz Joseph si incrociarono per sempre.
Come nel primo film della trilogia di Marischka, la madre di Sisi e l’arciduchessa Sophie organizzarono un incontro tra i due futuri sposi a Ischl, in occasione del genetliaco dell’Imperatore. E come nel film, era Helene la prescelta per questo matrimonio perfetto. Perché allora Ludovika portò con sé Sisi a questo incontro?
Perché Elisabeth in quel momento era in preda alla malinconia e alla tristezza, passava giornate intere a piangere a causa della morte del suo Richard e la madre Ludovika pensò che farle cambiare aria per un pochino non avrebbe potuto farle che bene. Inoltre, per quanto fosse ancora piccolina (aveva pur sempre quindici anni) bisognava iniziare a cercare un buon partito e suo cugino Karl Ludwig (fratello di Franz) era da anni innamorato di lei. Si scrivevano lettere ed erano arrivati a scambiarsi addirittura anellini.
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Chi sarebbe diventata Sisi se si fosse sposata con Karl Ludwig (che vedete qui sopra), anziché con Franz? Sliding doors, ragazzi, sliding doors come se non ci fosse un domani!
Inoltre non ci si poteva permettere di essere molto schizzinosi, perché Elisabeth in primavera era già stata mandata a Dresda, con l’obiettivo di un possibile fidanzamento con il principe Giorgio di Sassonia, che però non andò in porto. La stessa madre di Sisi scrisse sconsolata (e tagliente aggiungerei) : “È carina perché è ancora molto fresca, ma in realtà non possiede alcuna attrattiva”.
Insomma, due piccioni con una fava, per Ludovika e Sophie, tutto sembrava andare a gonfie vele, questa volta. Ma non avevano ancora fatto i conti con la realtà e con certi disguidi che forse contribuirono a far capovolgere la situazione.
Ludovika e le figlie arrivarono a Ischl nella giornata del 16 agosto 1853, ma erano in ritardo perché avevano dovuto fermarsi a causa di un’emicrania che colpì la madre di Sisi. Questo scombinò i piani di Sophie, che dovette riorganizzare di corsa la giornata. Inoltre la carrozza con i bagagli e le cameriere dovevano ancora arrivare e sia Ludovika che le figlie erano vestite a lutto per la morte di una zia. Insomma, dovevano presiedere a un’incontro decisivo per le loro famiglie e dovevano farlo vestite di nero, impolverate e stanche per il viaggio!
Sophie si industriò per dare almeno a Helene una cameriera che potesse aggiustarle un po’ i capelli, mentre Sisi fu lasciata a sé stessa. Si pettinò da sola e si acconciò i capelli in due trecce laterali.
Fatto questo, si diressero nella stanza dove l’arciduchessa Sophie, i fratelli più giovani dell’imperatore, Franz e la regina Elisa di Prussia le stavano aspettando.
Cosa scombinò i piani dell’arciduchessa e di Ludovika? Bisogna dire che Helene sapeva molto bene a cosa stava andando incontro. Era stata cresciuta con lo scopo di diventare la moglie se non di un’imperatore, di qualche nobile ben altolocato. Inoltre era di natura molto responsabile, riflessiva, ubbidiente. La pressione di quell’incontro e quell’abito nero e impolverato le conferivano un’aria al contempo tesa e severa, che non piacque a Franz. Sisi invece appariva molto spensierata e leggiadra, perché nulla sapeva dei progetti materni. Per quanto fosse timida con gli estranei, specie se appartenenti alle alte sfere, era ancora una bambina, e come tale si comportava, si curava poco dell’etichetta e aveva un’atteggiamento molto naturale.
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La duchessa Helene in Baviera, detta Néné. Era lei a essere considerata la vera bellezza di famiglia!
Ma vediamo come era Sisi invece intorno a quegli anni:
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Voilà! Se fossi stata in Franz anche io non avrei avuto dubbi, avrei scelto lei! ;)
Per il giovane imperatore, fu amore a prima vista. Tutti, compreso il fratello più giovane Karl Ludwig, si accorsero di quanto questa ragazzina avesse colpito Franz, e con gelosia osservò tutta la scena, perché ben sapeva che non poteva nulla contro i desideri dell’imperatore. E del resto...
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Ecco una vignetta tratta dal mio fumetto su Sisi in uscita nel 2018 per Steinkis éditions in Francia! Se siete curiosi seguite il mio work in progress sull’altro Tumblr, su Instagram o su Fb!
... “On ne dit pas non à l’empereur d’Autriche.” ( non si dice di no all’Imperatore d’Austria).
Per oggi è tutto, a prestissimo! :)
Bibliografia per questo post: 
Hamann Brigitte, “Sissi, una donna eccezionale, un’imperatrice indimenticabile”, Tea, Milano, 2011.
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mo-barabd · 4 years
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Nellie Bly (Cimino & Algozzino)
"Nellie Bly" Luciana Cimino au scénario, Sergio Algozzino au dessin. Aux éditions Steinkis
Cimino – Algozzino © Steinkis – 2020
C’est sous son nom de plume que nous connaissons Elizabeth Jane Cochran. Cette femme s’est toujours montrée soucieuse de défendre ses convictions et les droits des personnes défavorisées. Sa carrière de journaliste, elle la doit à une lettre incendiaire et argumentée qu’elle a rédigée. Elle y mouchait un journaliste pour les opinions misogynes et s’y…
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jriaefe · 4 years
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Dans le cadre de la Francophonie 2020, la scénariste de BD, Jessica Oublié, a animé un atelier au Lycée français de Saint-Domingue d'écriture de BD avec des élèves de 1eres. Notre jeune reporter l'interviewe juste avant la conférence qu'elle va donner à l'Alliance française de Saint-Domingue et la présentation de sa BD Péyi An Nou parue en 2017 aux éditions Steinkis.
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pauline-lewis · 6 years
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“It turned out that this, too, was terrifying, all of it was terrifying. Being someone was terrifying.”
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mimikaki, L’étrange volupté auriculaire de Yaro Abe
Il y a quelques mois, j’ai pu interviewer pour le magazine Koï Stéphane Duval, le fondateur des éditions Le Lézard Noir. À la fin de notre entretien il m’a pitché les prochaines sorties, et notamment ce livre de l’auteur de La Cantine de Minuit, un “petit livre sur le nettoyage d’oreilles”. 
J’ai été encore plus intriguée en voyant la couverture, qui m’a définitivement encouragée à l’acheter. (j’avais vendu une pige et donc il fallait bien que je reverse l’intégralité de ce que je gagne à parler de livres dans d’autres livres) Qu’est-ce qu’un mimikaki ? C’est un petit objet dont l’extrémité est recourbée et avec lequel les japonais se nettoient les oreilles. Dans son manga, Yaro Abe imagine un salon tenu par une femme très talentueuse qui fait hurler de plaisir ses clients en s’occupant de leur cérumen. Fait assez drôle, l’auteur raconte qu’il a imaginé ce salon avant même qu’il ouvre ses portes quelques années plus tard. Il a d’ailleurs eu peur que l’on croit qu’il s’était inspiré de faits réels alors que ce salon venait tout droit de son imagination.
En se basant sur le résumé du manga, on pourrait croire que mimikaki n’explore que l’aspect érotique du curetage de l’oreille. En vérité, c’est une histoire très poétique et drôle qui tisse des liens entre la jouissance, l’imagination, l’enfance, le passé... Sous le crayon de Yaro Abe, l’oreille devient un portail entre le monde extérieur et le monde intérieur, entre le concret et l’imaginaire. Lorsque la responsable du salon, dont le rôle se situe entre le médecin et la magicienne, cure les oreilles de ses client.e.s, elle ouvre le monde des possibles. Elle leur fait penser à leur passé, à leurs regrets et à leur plaisir aussi, parce que dans l’imaginaire de Yaro Abe, tout cela est très lié. Le mimikaki est tour à tour dessiné comme une nuée de papillon ou comme des langues souples et fines, autant d’imageries érotiques très poétiques qui donnent une grande profondeur à la jouissance. Parfois, le geste est limité à une main dessinée très finement sur un fond blanc, tenant entre ses doigts le mimikaki. Et le moment de plénitude est résumé par le filet de salive qui coule de la bouche des clients. Quelques traits suffisent à Yaro Abe pour montrer les milliers de choses qui se jouent dans l’esprit des êtres humains. Juste là, tout au fond de leurs oreilles.
mimikaki, L’étrange volupté auriculaire de Yaro Abe aux éditions Le Lézard Noir
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Banana Girl de Kei Lam 
Dans sa première BD Banana Girl, Kei Lam raconte son arrivée en France à l’âge de 6 ans. Fraîchement arrivée d’Hong Kong, elle doit rester quelques semaines à Paris avec sa mère pour rendre visite à son père. La visite dure plus longtemps que prévu puisque la famille ne repart pas à Hong Kong mais pose ses bagages dans un petit appartement en Île de France.
Aujourd’hui illustratrice à Montreuil, Kei Lam raconte comment elle est arrivée à 6 ans dans une classe sans parler un mot de français. Elle explique comment elle a dû s’adapter à la langue et à la coutume de ses camarades de classe, elle raconte ses difficultés et celles de ses parents, le racisme dont elle a souffert dans la cour de récréation. Chaque différence culturelle fait l’objet d’un chapitre ou d’un encart : la nourriture, la langue, la politique, l’éducation... Elle essaie aussi de retracer l’histoire de sa famille, malgré le relatif silence qui règne sur les sujets difficiles (notamment la révolution culturelle). “Je me rends compte [que mes parents] n’évoquent que des souvenirs agréables, écrit Kei Lam. Où sont passés les moments difficiles ?” 
Elle porte un regard empli de tendresse, d’humour et d’un peu de mélancolie sur sa double culture et sur ses parents. Parfois, elle admet avoir l’impression de n’avoir “ni mémoire, ni passé”. Ni à Hong Kong, ni tout à fait à Paris. Il lui reste juste cette cellule familiale où l’on parle plusieurs langues et où on achète un roquefort pour tenter de décortiquer les coutumes françaises. Kei Lam a beau avoir l’impression de ne connaître ni la Chine, ni la France, on a la sensation en la lisant de comprendre beaucoup mieux les deux pays. Dans la BD elle alterne entre des pages en noir et blanc et de superbes planches en couleur (comme celle ci-dessus) qui suivent l’évolution de son imaginaire et explorent plusieurs styles. Vivement la suite !
Banana Girl de Kei Lam, Edition Steinkis 
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Barry (HBO) et Killing Eve (BBC America)
En me faisant le bilan à mi-parcours de mes séries préférées de 2018, je me suis rendue compte qu’elles impliquaient toutes les deux un tueur ou une tueuse à gage. Il y a d’abord eu Barry avec Bill Hader (diffusée par HBO) puis Killing Eve avec Sandra Oh et Jodie Comer (diffusée par BBC America). Barry est un tueur à gage qui veut tout plaquer pour suivre des cours de théâtre. Villanelle est une tueuse à gage internationale qui joue à un jeu de séduction étrange avec Eve, celle qui la traque.
Les deux séries brassent des questionnements passionnants sur la limite entre le bien et le mal, sur la place que l’on occupe dans la société, et sur le sentiment d’appartenance. Barry pense que se chercher une communauté l’affranchira de ce qu’il a fait par le passé et qu’il pourra remplacer le crime par la créativité. Villanelle, elle, cherche un but dans le meurtre, quand elle regarde la vie s’échapper du regard de ses victimes. Dans les deux cas, les deux personnages ont été recrutés au moment le plus vulnérable de leur existence et les séries montrent comment le crime et la mort se sont liés à toutes les parties de leur vie. Les deux séries sont extrêmement bien écrites (on ne pouvait pas en attendre moins de la merveilleuse Phoebe Waller-Bridge qui est au scénario sur Killing Eve et de Bill Hader, scénariste de Barry) et tout au long de leurs saisons respectives elles m’ont toujours émues aux moments les plus inattendus. 
Ce qui m’a le plus touchée dans Killing Eve et Barry ce sont les liens qui se nouent entre les personnages et la manière dont les rapports complexes qu’ils entretiennent nous font réfléchir à notre propre humanité. Malgré son cynisme on s’attache à Jodie Comer / Villanelle dans Killing Eve. Et quand Bill Hader joue une scène issue de Hamlet à la fin de la saison, le moment est bouleversant. On sent tout ce qui se joue à l’intérieur du personnage, une bataille entre tous les aspects de sa personnalité. La relation complexe que ces deux séries installe avec ses personnages et avec les spectateurs m’a vraiment passionnée. Je fais aussi une parenthèse pour dire que Bill Hader est un génie, que je l’adore, et que j’espère que ça lui ouvrira plein de portes pour avoir des rôles principaux dans des tas de séries.  
Voilà j’espère qu’il y aura un cross-over des deux séries où tout le monde deviendra sympa et qu’on pourra juste chiller en regardant ces trois acteurs géniaux discuter entre eux. (je regarde toujours les séries en espérant que tout tourne pour le mieux mais j’imagine que ce serait super chiant à regarder)
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Bonus : Bill Hader dans Portlandia. C’est mon remède au blues du lundi.
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Une chanson lente pour coller avec la chaleur de l’été
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Rapido : 
- Bah dis donc j’ai pas grand chose à partager cette semaine. J’ai été à Napoli !
- J’ai lu Sour Heart de Jenny Zhang et ça m’a pas mal soufflée (j’en reparlerai) et vous pouvez aller l’écouter mardi soir à Shakespeare & Co ! 
- Cet article m’a rappelé de bons souvenirs new-yorkais <3
- Isabel Greenberg travaille sur une BD sur les sœurs Brontë !
- C’est le retour de Jean-Luc Choplin dans un théâtre parisien, et avec lui celui de la comédie musicale de qualité ! Youhou !
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3 bandes dessinées qui traitent de handicaps et de l'autisme : - Nos yeux fermés de Akira Sasô aux éditions Pika Graphic - Tombé dans l'oreille d'un sourd de G. Mahieux et A. Levitre aux éditions Steinkis - La différence invisible de Mademoiselle Caroline et J. Dachez aux éditions Delcourt/Mirage
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weeklysisistories · 8 years
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Benvenuti, questo è il primo post!
Buongiorno a tutti! 
Sono @lagiorgiet (aka Giorgia Marras, in Italia ci sono 800mila Giorgia Marras, quindi mi sono dovuta inventare questo simpatico nomignolo). Per chi piombasse su questo blog dal nulla, sono una fumettista e sto lavorando al mio libro sulla vita di Sisi che se Dio/Buddha/Il-fantasma-formaggino o molto più probabilmente la mia capacità di ingurgitare caffé vuole, verrà pubblicato in Francia da Steinkis éditions, verso marzo 2018. Per chi mi conosce... Beh, dovreste saperlo! ;) 
Perché ho aperto un altro ennesimo blog? Perché mi sono resa conto che chiacchierando con le persone su Sisi (ovvero l’Imperatrice Elisabetta d’Austria, quella-dei-film-con-Romy-Schneider) mi sono quasi sempre imbattuta nella seguente reazione: “MA, CHE, DAVERO?”, il tutto condito da un’aria molto scettica. 
La cosa bella è che però bastano 2 minuti di racconti e chiacchiere sulla vera storia di Elisabetta (che non ha nulla a vedere con quella dei film) per conquistare anche il più indifferente dei miei ascoltatori. 
Per me si sarebbe conclusa anche lì, mi è sempre piaciuto essere quella roba a metà fra papà Castoro, una gossippara d’antan, e Alberto Angela, quella che racconta vicissitudini di uomini e donne del passato. E avrei continuato così.
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(ad esempio Sisi adorava i cani, specie se di grossa taglia. Fece addirittura erigere una statua in onore del suo amatissimo Shadow, quando morì.)
Finché un giorno la @sarahmazzetti non mi ha detto: “ Nel tuo fumetto non c’è abbastanza spazio per tutti questi aneddoti... Dovresti farti un TUMBLR!!! La gente DEVE sapere!” 
Ho provato a dire di no, più a me stessa che a lei, addicendo mille scuse: “NON HO TEMPO! HO UNA DEADLINE DA PAURA! DEVO GUARDARE HUGH JACKMAN CHE SI ALLENA SU YOUTUBE!” Ma niente, la frittata era fatta e ho ceduto al blogging (quanto fa anni 2000 ma la sostanza è quella).
Quindi voilà, les jeux sont faits! ;) 
Un post a settimana, dove alternerò aneddoti e work in progress del mio fumetto, approfondimenti sull’epoca e sugli usi e costumi. Il focus è ovviamente Sisi, ma non solo. Sono anni che raccolgo materiale (almeno dal 2007, figuratevi) quindi direi che per un po’ ne ho. 
PS AVVERTENZE! Questo è il mio piccolo giardino, cercherò di attenermi il più possibile alla veridicità storica dei fatti raccontati, ma lo farò con un tono leggero, questa è la regola base. Adoro parlare di cose/persone/eventi del passato, mi piace andare a cercare queste fonti e ancora di più condividerle con i miei amici. MI DIVERTE. Quindi lo spirito è quello... Sappiatelo! Per informazioni più dettagliate ci sono gli archivi storici e i libri di Storia ;)
Cercherò di aggiornarlo una volta a settimana, nelle pause tra una tavola e un’altra. E’ una grande sfida per me che sono una maledettapigracciona© del web, auguratemi buona fortuna! 
PS2 Ho deciso di scrivere questo blog in italiano perché mi manca avere un approccio un po’ più immediato alle cose, ora vedo se riesco a tradurlo in français (il libro in fin dei conti esce in Francia). La pigrizia si impossessa di me molto facilmente. On verra! :) 
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