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#clio aite
anzuhan · 6 months
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rynies · 1 month
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Was practicing some different colouring techniques and using Clio Aite as my model of choice :3c
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vtuberconfessions · 6 months
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The Vtuber of the Day is Clio Aite from the Indie Australian vtuber group, Vershion! She is an Australian historian who does free history streams on her Twitch! She streams in English as an indie.
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jools-vga · 4 months
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Parasocial tea-date with Clio Aite.
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da-riya · 3 months
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I feel like playing EU4 all of a sudden
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kyuu-p · 4 months
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Katawa Vershion!
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swedesinstockholm · 1 year
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13 avril
hier à sète, pour compenser l’inactivité de mes dernières semaines passées à écrire, je suis montée sur le mont st. clair sous la pluie, alors que j’en pouvais plus et qu’y avait pas de trottoir, mais je voulais pas abandonner, comme avec le texte sur monique wittig, j’avais peur de le regretter si je montais pas jusqu’en haut et j’en ai marre de regretter, alors j’ai continué jusqu’au bout, même si on y voyait pas très loin à cause du ciel couvert et en fait je m’en foutais un peu de la vue, je suis restée trente secondes et je suis redescendue de l’autre côté par les marches interminables. je voulais rejoindre la pointe courte mais une fois en bas le vent a commencé à souffler en rafales et je sais pas pourquoi j’avais peur qu’il y ait une tempête ou une tornade, alors je me suis abritée pour regarder les horaires des trains et je me suis mise à courir aussi vite que je pouvais sur le pont métallique le long de la voie rapide en regardant l’eau en dessous qui faisait des moutons et j’ai eu mon train de justesse. mais j’ai pas eu le temps de prendre un billet et j’ai passé les douze minutes les plus longues de ma vie, j’aime vraiment pas l’adrénaline. je pensais aux gens qui volent pour le plaisir, pour le kick d’adrénaline, je comprends pas.
16 avril
j’arrive pas à croire à quel point j’ai peu écrit à la mer, je pensais que je m’y remettrais enfin là-bas parce que j’ai toujours plein de choses à dire à la mer. aujourd’hui dans la voiture je me demandais pourquoi j’écrivais et cette fois-ci j’en suis venue à la conclusion que c’était un acte d’amour. d’amour envers moi-même. j’écris parce que j’aime ce qui se passe dans ma tête, j’aime avoir des conversations avec moi-même, je me plains toujours que je sais pas tenir de conversations parce que j’ai rien à dire et ça me complexe mais en même temps je suis ma partenaire de conversation préférée. en écrivant, je me donne de l’attention. j’écris par amour propre. je crois. c’est pour ça que quand les autres parlent de leur vie amoureuse et de leurs ami.es et de leurs passions et de leur vie en général et que j’essaie de chercher un truc à quoi me raccrocher pour pas sombrer dans le gouffre de la solitude, quand je me raccroche à l’écriture ça marche. parce qu’à travers l’écriture je me donne de l’amour. je crois.
je pensais au weekend de l’ascension de l’année prochaine aussi où mon oncle b. veut tous nous inviter dans une grande maison à la campagne et l’autre jour maman disait à m. qu’elle pourrait emmener son copain si elle voulait et j’ai réalisé avec horreur que je serais la seule de tous mes cousin.es à pas être en couple. je me suis vue dormir dans un lit avec maman parce qu’évidemment ils vont pas me donner une chambre pour moi toute seule et j’ai décidé de pas y aller. j’irai pas. c’est même pas que je leur envie leurs couples hétéros de merde, je souffre juste trop de ma solitude pour en être entourée pendant trois jours. pour me remonter le moral, enfin bof, je me suis imaginé y aller avec toute une liste d’amantes différentes que je faisais défiler, dont un amant: r. d. le musicien, mais je préférais l’idée d’y aller avec une fille quand même. y avait laura a., très très incongru et intéressant à imaginer, hier m. parlait de son amie espagnole qu’elle allait voir à valence et quand elle a dit qu’elle avait la quarantaine et qu’elle s’appelait laura mon coeur s’est mis à battre un peu plus fort. avoir la quarantaine est placé très haut dans ma liste de turn-ons visiblement. après j’ai imaginé clio, presqu’aussi incongru que laura mais à cause de son calme lacustre diamétralement opposé à ma famille bruyante, et aussi le milieu social je pense. mais la plupart du temps j’imaginais une fille qui ressemblait à prichia de the voice, je sais pas pourquoi j’arrête pas d’y penser depuis hier soir quand elle a chanté avec mea la danseuse, je me demandais si elles étaient ensemble. je l’ai stalkée sur ig dans la voiture et elle dit que sa rencontre avec mea avait été un des moments les plus forts de sa vie et je sais pas, ça me fait rêver, j’adore les rencontres. elle dit que c’était un coup de foudre artistique et humain et qu’elles avaient tout de suite décidé de travailler ensemble et j’arrête pas d’y penser. je crois que c’est cette histoire de rencontre. de trouver son âme soeur amoureuse qui serait aussi mon âme soeur artistique. enfin je sais pas, a. n’était pas une artiste mais c’était mon âme soeur quand même. mais sa façon de voir le monde était déjà une forme d’art en soi. je lui ai écrit l’autre jour et elle m’a jamais répondu. elle était pas dans ma liste d’amantes imaginaires à emmener dans le grande maison.
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gentilavocat · 1 year
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Britannique
C'est un septuagénaire Britannique, à l’accent fort typique, qui coule tranquillement sa petite retraite dans le Ternois et qui, il y a 3 ans, accueille chez lui un jeune gars d’une vingtaine d’années rencontré dans la rue, par pure générosité et pour le dépanner quelques jours, parce que sa dégaine l’a ému.
Le jeune homme a une petite amie à Arras et puisqu’il a le permis, pour lui permettre de la voir, l’anglais, le cœur sur la main, lui propose même d’emprunter sa petite voiture toute simple.
Au bout de quatre jours, l'invité, parti une nouvelle fois avec le véhicule, cette fois ne revient plus et le lendemain, inquiet, en bon sujet de sa gracieuse Majesté, se rend à la Gendarmerie pour signaler la situation, des fois qu’un accident serait survenu.
L’ordinateur identifie cependant vite le jeune homme et le gendarme conseille plutôt le dépôt de plainte...
Il est retrouvé dans les quelques jours qui suivent, interpellé au volant de la petite Clio après une course poursuite dangereuse qui le mènera au Tribunal, poursuivi non seulement pour abus de confiance (pour n’avoir pas fait du véhicule l’usage qu’il était autorisé à faire) mais aussi pour les dégradations sur le véhicule et tant qu’à faire, pour outrages et menaces de mort à l’égard des Forces de l’Ordre qui l’avaient interpellé.
Mon brave britannique, qui avait ainsi pu récupérer sa petite voiture néanmoins fort abîmée, a reçu quelques temps après 3 avis de contraventions pour excès de vitesse dont l’une à 133 km/h au lieu de 90 et son air interloqué en me donnant ce détail suffisait à lui seul à comprendre que mon client est ce genre de personnes qui nous font tant pester quand elles roulent devant nous en dessous de la vitesse autorisée alors que la route est complètement libre.
Bref, il conteste évidemment les infractions et se retrouve plusieurs mois plus tard dans mon bureau car convoqué au tribunal de police.
Par chance, il me fournit le jugement rendu entretemps par le tribunal correctionnel qui a condamné l’indélicat ; facile dès lors de prouver qu’il n’était pas l’auteur des... ah mince... de deux seulement des trois contraventions qui avaient été commises dans la nuit précédant l’interpellation, la troisième ayant été commise deux jours avant le vol sur un trajet pour Arras.
Le dossier pénal m’est communiqué et là, par manque de chance cette fois, la photo du flash du radar ne permet pas d’identifier clairement le conducteur qui n’était évidemment pas mon brave anglais mais ça, ça ne pourrait pas être prouvé.
De cette façon, il entrait dans le pouvoir du tribunal de le sanctionner malgré tout, juste parce qu’il est détenteur du certificat d’immatriculation de la voiture et ça paraissait sûr, l’amende était au bout du chemin, même si j’espérais qu’elle serait modeste.
J’explique à mon client le problème pour cette troisième contravention et il me regarde un peu avec l’air pincé que pouvait avoir cet acteur, là... vous savez, David Niven je crois.
Vient le jour de l’audience et mon client comparaît, mal à l’aise mais très digne, avec sa veste certes élégante mais un peu démodée, élimée et devenue un peu courte, arborant un Bleuet du centenaire sur le revers.
Je n’espérais que la clémence du Tribunal en expliquant la situation lors de l’instruction du dossier et chers amis, il faut croire en la Justice tant qu’elle n’est pas encore gérée par des algorithmes : ce n’est pas le Juge qui m’a surpris ce jour-là mais l’officier du ministère public qui a immédiatement capté la situation et compris que condamner aurait été un mauvais tour à jouer au regard de la générosité certes un peu naïve mais réelle de cet homme âgé.
Les poursuites ont alors été abandonnées, mon britannique relaxé et quittant l’audience sans se départir de son flegme, après avoir remerci�� et salué très respectueusement le Tribunal, celui-ci m’a chaleureusement remercié, les yeux embrumés, ému qu’on ait écouté et compris son histoire.
Voilà, ce sont parfois de petites situations qui me rendent si heureux de faire ce métier mais ce n’est pas toujours comme ça car tant que la Justice restera humaine, les situations seront toujours traitées au cas par cas... avec parfois de la joie... et parfois aussi des déceptions.
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juristique · 2 years
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Modèle de lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance
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Modèle de lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance
Votre situation a changé ou alors, vous avez hérité d’un appartement déjà assuré et vous souhaitez résilier votre contrat d’assurance sans attendre son échéance. C’est possible, dans certaines situations, encadrées par le Code des assurances.
Sommaire
1 La règle de droit en matière de résiliation d’un contrat d’assurance avant l’échéance
2 Les démarches à accomplir
3 Exemple de lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance
3.1 Variante 1
3.2 Variante 2
4 Foire aux questions (FAQ) sur la résiliation d’un contrat d’assurance avant l’échéance
5 Autres modèles de lettre pour résilier ses contrats d’assurance
La règle de droit en matière de résiliation d’un contrat d’assurance avant l’échéance
Résilier un contrat d’assurance avant son échéance n’est possible que dans certains cas prévus par la loi : à l’occasion d’un déménagement, d’un changement de situation, de régime matrimonial, de profession ou encore si vous cessez votre activité professionnelle.
À une condition toutefois : il faut que le changement invoqué ait une incidence directe sur le risque couvert (par exemple, vous déménagez et souhaitez résilier votre assurance habitation).
Autre situation : lorsque vous héritez d’un bien ou achetez un bien, autre qu’une voiture ou un bateau, le contrat d’assurance couvrant ce bien vous est transféré.
Télécharger un modèle de lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance
Mais, vous n’êtes pas obligé de le conserver et vous pouvez demander à le résilier. Dernière possibilité : si le risque assuré a diminué, mais que votre assureur refuse de diminuer le montant de la prime (par exemple, vous avez changé de voiture pour un modèle plus ancien), vous pouvez résilier votre contrat. La résiliation prend effet 30 jours après votre demande. L’assureur doit vous rembourser la cotisation afférente à la période non garantie
Les démarches à accomplir
Adressez votre demande de résiliation par lettre recommandée avec avis de réception. Lorsqu’elle fait suite à un changement de situation personnelle, votre demande doit être faite dans les 3 mois qui suivent le changement. Vous devez préciser la nature et la date du changement et indiquer l’incidence directe sur le risque garanti. Si votre demande fait suite à un transfert d’assurance à votre profit, aucun délai ne vous est imposé.
Cependant, vous avez tout intérêt à envoyer votre demande à l’assureur avant le paiement de la prochaine cotisation. Si vous payez la cotisation, vous ne pourrez résilier le contrat qu’à l’échéance suivante.
Exemple de lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance
<Prénom et nom> <Vos coordonnées> <Téléphone fixe / mobile / courriel>
<Compagnie d’assurance>
<Coordonnées de la compagnie d’assurance >
À l’attention du responsable clientèle
<Ville>, le <Date du jour>
Par lettre recommandée avec accusé de réception, N° de l’AR : <A reporter>
Objet : résiliation du contrat d’assurance
Référence : <Numéro de contrat>
Madame, Monsieur,
Variante 1
Par courrier en date du <Date>, je vous ai informé de mon changement de voiture, passant d’un Espace <Modèle>, <Année d’immatriculation>, à une Clio <Modèle>, <Année d’immatriculation>.
En dépit de mes courriers datés du <Date> et du <Date> vous avez refusé de diminuer ma prime d’assurance alors qu’à l’évidence, la valeur de mon nouveau véhicule est bien moindre et le risque assuré a considérablement diminué.
En conséquence, et comme m’y autorise l’article L. 113-4 du Code des assurances, je vous notifie, par la présente, ma décision de résilier le contrat ci-dessus référencé.
Variante 2
Le <Date> j’ai déménagé pour aller vivre chez Madame <Nom et prénom>. Celle-ci est propriétaire de son appartement qui est assuré auprès de la compagnie d’assurance <Nom à compléter>.
En conséquence, mon contrat multirisque habitation n’ayant plus d’objet, je vous notifie par la présente ma décision de le résilier comme me le permet l’article L. 113-16 du Code des assurances.
Je vous remercie de me rembourser la portion de la prime que j’ai payée correspondant à la période allant de ce jour à l’échéance du contrat.
Par ailleurs, je vous serais obligé(e) d’accuser réception de la présente lettre.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’expression de mes sentiments respectueux.
<Prénom et nom> <Signature>
Foire aux questions (FAQ) sur la résiliation d’un contrat d’assurance avant l’échéance
"@context":"https://schema.org","@type":"FAQPage","@id":"https://www.juristique.org/assurance/modele-lettre-resiliation-contrat-assurance-avant-echeance","mainEntity":["@type":"Question","name":"Comment envoyer une lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant l’échéance ?","acceptedAnswer":"@type":"Answer","text":"Pour envoyer une lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance, il vous suffit de faire un « <em>Copier-coller</em> » du texte de la lettre proposée dans l’article dans votre traitement de texte (<a href=\"https://fr.wikipedia.org/wiki/Microsoft_Word\"><em>Microsoft Word</em></a><em> ou </em><a href=\"https://fr.wikipedia.org/wiki/Writer_(traitement_de_texte)\"><em>Writer d’Open Office</em></a>) et le personnaliser selon le contexte juridique.","@type":"Question","name":"Que faire si l’assureur refuse d’accepter votre demande de résiliation ?","acceptedAnswer":"@type":"Answer","text":"Si votre assureur conteste le bien-fondé de votre résiliation ou refuse de vous rembourser la fraction de la prime concernée, vous pouvez saisir le médiateur des assurances. Il vous suffit de lui adresser un courrier explicatif accompagné de la copie de toutes les pièces justificatives. Vous pouvez aussi saisir le tribunal compétent du litige (juridiction de proximité, tribunal d'instance ou tribunal de grande instance).","@type":"Question","name":"Faut-il envoyer la demande de résiliation du contrat d’assurance par lettre recommandée ?","acceptedAnswer":"@type":"Answer","text":"Oui, pour une résiliation d’un contrat d’assurance, il est fortement conseillé d’envoyer sa demande de résiliation par lettre recommandée. Pour rappel, la lettre recommandée avec accusé de réception vous garantit d’avoir une date certaine de votre envoi."]
Comment envoyer une lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant l’échéance ?
Pour envoyer une lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance, il vous suffit de faire un « Copier-coller » du texte de la lettre proposée dans l’article dans votre traitement de texte (Microsoft Word ou Writer d’Open Office) et le personnaliser selon le contexte juridique.
Que faire si l’assureur refuse d’accepter votre demande de résiliation ?
Si votre assureur conteste le bien-fondé de votre résiliation ou refuse de vous rembourser la fraction de la prime concernée, vous pouvez saisir le médiateur des assurances. Il vous suffit de lui adresser un courrier explicatif accompagné de la copie de toutes les pièces justificatives. Vous pouvez aussi saisir le tribunal compétent du litige (juridiction de proximité, tribunal d’instance ou tribunal de grande instance).
Faut-il envoyer la demande de résiliation du contrat d’assurance par lettre recommandée ?
Oui, pour une résiliation d’un contrat d’assurance, il est fortement conseillé d’envoyer sa demande de résiliation par lettre recommandée. Pour rappel, la lettre recommandée avec accusé de réception vous garantit d’avoir une date certaine de votre envoi.
Autres modèles de lettre pour résilier ses contrats d’assurance
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Modèle de lettre de résiliation d’un contrat d’assurance avant son échéance
Modèle de lettre pour résilier tous les contrats chez votre assureur
Modèle de courrier de résiliation de votre assurance à télécharger gratuitement
L’assurance emprunteur est désormais résiliable chaque année
Modèle de lettre de résiliation d’une assurance lors du décès d’un proche
Modèle de courrier de notification de décès à l’assurance
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"2016’da belediyenin müteahhitlere borcu 1 milyar 892 milyon iken, 2018 yılı sonunda 4 milyar 338 milyon lira oldu. 2019 yılına gelindiğinde belediyeden alacaklı firmaların 500’den fazla olduğu görülüyordu.
Bir tüccar yapsa kara listeye girer, 2018 yılı sonunda belediyenin kasasında 102 milyon lira varken, piyasaya verdiği çeklerin ve ödeme emirlerinin toplamı 508 milyon liraydı.
Dolardan bile zarar
İstanbul, bir şehirden fazla, neredeyse bir ülke. Düşünün İstanbul’un ekonomisi 130 ülkeden büyük. Peki, onu yönetenlerin kafası bu vizyonda mıydı?
Şöyle anlatalım…
2017 yılında, yani sadece 3 yıl önce, dolar bir anda 3 lirayı aşmıştı. Cumhurbaşkanı Erdoğan yine “dolar bozdurma kampanyası” başlatmıştı. İBB de bu kampanyaya katıldı. Kasasındaki 41 milyon doları bozdurdu. Ama şöyle bir sorun vardı. İBB’nin borcunun 6 milyar 400 milyon lirası o an itibarıyla döviz üzerinden dış borçtu. Bu kez yeniden dolar almaya başlayan İBB, aradaki kur farkı nedeniyle 18 milyon lira zarar etti.
Arabalarla kurulan saltanat
Kamu kaynaklarını har vurup harman savurma o halde ki...
Hazal Ocak’ın kitabından öğreniyoruz, 2019 yılına gelindiğinde belediyede çalışan sayısı 13 bin 655 kişi. Kiralanan araba sayısı ise 1717. Yani her 8 çalışana bir araba düşüyor. Belediyede 8 genel sekreter ve yardımcısı, 28 daire başkanı, 100 müdür, 29 müdür yardımcısı ve 478 şef bulunuyor. Toplandığında 643 “yönetici” sıfatlı insan ediyor. Bütün yöneticilere birer kiralık araç dahi verilse geriye binin üzerinde araba kalıyor.
Belediye, hem bol bol araç kiralama ile yandaş sermayeyi zengin etti. Öte yandan fazla arabaları protokol imzaladığı yandaş vakıflara, projelere göndererek milletin malını onlar için kullandı. Seçim sonrasında Yenikapı’da sergilenen araçlarla başlayan tartışma, kamu kaynaklarının nasıl heba edildiğinin resmiydi.
Üstelik...
31 Mart seçimlerinden tekrarının yapıldığı 24 Haziran’a kadar el çabukluğuyla 517 araç iade edilmişti. Sergilenen 730 araç eklendiğinde fazladan yıllık kira gideri 35 milyon 750 bin lira, yakıt gideri ise 13 milyon 750 bin liraydı.
Hazal Ocak, kitabında iki seçim arası apar topar elden çıkarılan araçların peşine de düşmüş:
“Tam 104 tanesi lüks kategorisindeydi. 31 tane Opel Insignia, 15 tane Skoda SüperB, 37 tane Volkswagen Passat ve 18 tane de Caravelle, listede sıralanıyordu. Arabaların modelleri 2015 ile 2018 yılı arasında değişiyordu. Listede lüks araçların dışında 175 tane Renault Clio Sport, 57 tane de Renault Megane vardı.”
Üretmeden yağmalanan ekonomi
Düşünün, belediye kaldırımları parsellemiş, araçları kiralayan İSPARK diye bir şirket kurmuş. Nasıl olmuş ise bu da zarar etmiş. Yani sokaklara araçlar bedavaya park etse kamu bütçesi daha rahatlayacak. Bu kadar akıldışına çıkmış bir sistemden söz ediyoruz. Hazal Ocak’ın İhanet kitabından İSPARK’ın arpalığa dönüşmesinin hikâyelerini okuyoruz. Her gün tıklım tıkış bindiğimiz metrobüslerin alımında bile iflas etmiş bir şirkete milyonlarca Avro kazandırıldığını okuyup öfkeleniyoruz.
Söylemek istediğim açık...
Türk ekonomisi masalları bir yana, 25 yıl aynı zihniyetin yönettiği İstanbul’un ekonomisinin nasıl batırıldığını hiç anlatmıyoruz. Oysa İstanbul’un hikâyesi, Türkiye’nin hikâyesi. Dürüst olsak, devlet mallarını sattık, kamu mülkiyetini yandaşlarımıza yağmalattık, millete ait varlığı kendimiz için kullandık, üretime dayanmayan bir ekonomiyle sürekli tükettik diyeceğiz. Ama “ah şu dış güçler” ya da “bize operasyon yapıyorlar” diye anlatmak işimize geliyor.
Dikkat edin, Külkedisi’ni uçuran sihirli ayakkabıyı çalan dış güçler masalını ya da Pamuk Prenses’i zehirleyen kötü kalpli lobiler masalını dinlerken uyumayın. Çünkü uyursanız, daha da yoksullaşırsınız."
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alemicihan · 5 years
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2020 Renault Clio 5′in Türkiye satış fiyatı belli oldu
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Renault Grubu’nun en çok satan global modeli ve B-HB segmentinin lideri Clio yenilendi. Türkiye tanıtımı yapılan Yeni Clio yüksek teknolojileri ve dinamik tasarımıyla bugüne kadarki “en iyi Clio" olarak öne çıkıyor. Peki 2020 Renault Clio 5′in fiyatı ne kadar?
Türkiye’nin en çok satan ikinci otomobil modeli Clio, yeni neslinde tasarım genetiğini korurken daha kaslı ve dinamik bir görünüme kavuşuyor. Yeni Clio’nun tasarımına dinamizm ve sportif bir görünüm kazandıran ayrıntılar aerodinamik performansı arttırırken daha iyi ses yalıtım imkanı sağlıyor. Otomobilin iç mekanında ise daha güçlü teknolojik donanım göze çarpıyor. 9.3 inç dikey tablet ekrana sahip otomobilde "Multisense Sürüş Deneyim Teknolojisi" ve "Auto-hold" fonksiyonlu elektrikli park freni, B HB segmentinde ilk kez Renault Clio ile birlikte pazara sunulan özellikler arasında yer alıyor. 
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Ayrıca 391 litre hacimli (dizel versiyonlarda 366 litre) bagajı segmentinin en iyisi olarak öne çıkıyor. Renault ürün gamında ilk kez Yeni Clio’da kullanılan 360 derece kuş bakışı kameranın yanı sıra "Smart Cockpit", "Eller Serbest Park Destek Sistemi", kablosuz şarj, akıllı telefon ekran yansıtma özelliği, 7" kişiselleştirilebilir sürücü ekranı bir üst segmente ait özellikler olarak dikkat çekiyor.
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Yeni Clio, Euro NCAP testinden elde ettiği 5 yıldız ile mükemmel güvenlik seviyesi sunarak beşinci neslinde de çağa uyum sağlama geleneğini sürdürüyor. Üstelik ADAS (Sürüşe Yardımcı Destek Sistemleri) sistemi ile en üst seviyede güvenlik ve konfor sunuluyor. Şerit takip sistemi, aktif acil fren destek sistemi, otomatik uzun/kısa farlar, trafik işaretlerini tanıma sistemi gibi özellikler sürüş güvenliğini artırıyor. 1.0 SCe, 1.0 TCe ve 1.3 TCe benzinli motorları da ürün gamına ekleyen Yeni Clio, Türkiye’de dört benzinli ve iki dizel olmak üzere zengin bir motor seçeneği ile müşterilerin beğenisine sunuluyor. 
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Renault’nun yeni tasarım dilinin öncü modeli olan 4. nesil Clio ise Türkiye’de pazara girdiği 2012 yılından bu yana 185 bin 731 satış adedine ulaşarak segmentinde en çok satılan model oldu. 2012 yılından bu yana Türkiye’nin en çok tercih edilen ilk 3 modeli arasında yer alan Clio IV, 2019 yılını ise 24 bin 213 satış adedi ile Türkiye model sıralamasında 2. sırada tamamladı.
2020 Renault Clio 5′in Türkiye satış fiyatları
12 Şubat 2020 tarihinden itibaren satışa sunulacak 2020 Renault Clio 5′in Türkiye satış fiyatları ise şu şekilde: 
1.0 SCe 72 bg - Benzin - 5 ileri manuel şanzıman - Joy paket = 111.000 TL
1.0 TCe 100 bg - Benzin - 5 ileri manuel şanzıman - Touch paket = 118.000 TL
1.0 TCe 100 bg - Benzin - 5 ileri manuel şanzıman - Icon paket = 132.000 TL
1.0 TCe 100 bg - Benzin - CVT şanzıman - Joy paket = 118.700 TL
1.0 TCe 100 bg - Benzin - CVT şanzıman - Touch paket = 131.500 TL
1.0 TCe 100 bg - Benzin - CVT şanzıman - Icon paket = 140.500 TL
1.3 TCe 130 bg - Benzin - EDC7 şanzıman - Icon paket = 154.900 TL
1.5 Blue dCi 85 bg - Dizel - 6 ileri manuel şanzıman - Joy paket = 140.900 TL
1.5 Blue dCi 115 bg - Dizel - 6 ileri manuel şanzıman - Touch paket = 149.900 TL
1.5 Blue dCi 115 bg - Dizel - 6 ileri manuel şanzıman - Icon paket = 159.400 TL
Alem-i Cihan
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capjuby · 6 years
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Le genre et l’habit. Figures du transvestisme féminin sous l’Ancien Régime Nicole Pellegrin 
Du langage français bizarre hermaphrodite, De quel genre te faire, équivoque maudite, Ou maudit ? car sans peine aux rimeurs hasardeux, L'usage encor, je crois, laisse le choix des deux. (Boileau, Satires, 1705, XII, vers 1-3)
Travestir [...]. Se déguiser en prenant d'autres habits. Il étoit sévèrement défendu par la Loy de Moyse de se travestir, de prendre l'habit d'un autre sexe. À Caresme-Prenant on se travestit pour aller courir le bal sans être connu. Les espions sont obligez souvent de se travestir pour entrer dans une place, pour traverser un camp ennemi [...] se dit figurément en choses morales, pour dire Déguiser ses mœurs, sa pensée. (Furetière, Dictionnaire universel, 1690)
1Les mots sont équivoques, qui essaient de donner voix (une voie ?), à celles et ceux d'entre nous qui, refusant les oppositions binaires du masculin/féminin, vivent et pensent autrement le monde et leur appartenance à un sexe. Cet « autrement » est lui-même un piège puisqu'il s'affronte à un référent qui ferait autorité et qui est ici l'hétérosexualité, mais il permet de jeter le doute sur la soi-disant « nature » des stéréotypes. L'équivoque – un substantif féminin, n'en déplaise à Boileau ! –, peut doter de significations doubles, mais aussi triples, voire plus encore, tous les mots (que ce langage soit verbal ou vestimentaire, collectif ou individuel), mots qui, aujourd'hui comme hier, structurent et légitiment tout système de valeurs, mots qui le font jouer et le dépassent1. Interroger ces paroles et leurs dialectes est sans doute le meilleur des moyens pour s'affranchir de la rigidité des catégorisations sexuelles modernes et rendre compte de pratiques plurielles, prétendument hors normes mais qui ont une histoire2.
2Pour cela le flou (angoisse et/ou plaisir) que génère l'adoption des habits de l'autre sexe, doit devenir un objet d'étude, fondé sur la recension comparative et la réflexion théorique. Le vêtement, qu'il soit costume ou habit, est le premier des langages et informe (donne forme et révèle) toutes les relations sociales3. Parce que le transvestisme4, dans un monde régi par la hiérarchisation des sexes, est un tabou et un fantasme, parce que surtout c'est une expérience exceptionnelle (socialement périphérique et symboliquement omniprésente), les divers usages qu'il implique, ont un enjeu politique que, faute de mieux5, quelques exemples français voudraient ici illustrer.
3D'un Ancien Régime à l'autre, de la culture des apparences6 aux codes informulés des modes dites unisexes, du patriarcat à l'égalité proclamée des femmes et des hommes, de la tolérance condescendante à l'homophobie violente ou latente, les formes et les significations du transvestisme féminin n'ont cessé d'évoluer et de se recomposer sans jamais cesser d'intriguer. Énigmatiques manipulations d'habitus(habits et habitudes confondus) qu'il faut décrire avant de les pouvoir comprendre. Commencer donc par une « collection soigneuse de parcelles d'actes »7 et l'examen successif de la force des interdits, de la multiplicité de pratiques contradictoires et de l'ambivalence de la subversion vestimentaire.
Respecter l'interdit ou les tabous du vêtir masculin
4C'est une banalité de dire que dans les sociétés façonnées par la religion chrétienne, la référence à Dieu et à un au-delà surnaturel fournit un outillage mental qui conditionne toutes les consciences individuelles et façonne l'ensemble des représentations collectives. Il est plus rare de lire dans les usages vestimentaires anciens et jusque dans ceux de notre temps, le poids des prescriptions bibliques8. Pourtant l'interdit religieux de l'inversion des habillements sous-tend et soutient toutes les formes de la division sexuelle qu'elle soit celle des apparences, des rôles, des fonctions ou des fantasmes.
5Le Deutéronome (22-5) est formel : « une femme ne portera pas un costume masculin, et un homme ne mettra pas un vêtement de femme ; quiconque agit ainsi est en abomination à Yahvé ton Dieu ». Il n'est sans doute pas anodin que Dieu ici, par la bouche de Moïse, s'adresse d'abord aux femmes, comme si pour elles une telle faute était à la fois plus probable et plus désirable. Lié intimement à la chair qu'il recouvre, le vêtement est dans la Bible le signe et la garantie de la distinction des corps sexués. Il définit l'autonomie des genres mais il peut plus encore – et c'est la lecture qu'en font les apôtres et les pères de l'Église – signifier des rapports de pouvoir. Le voilement peut bien être un geste de consécration et d'oblation (et la nudité avoir des implications pénitentielles ou maléfiques9), il déclare, au moins dans les assemblées, la sujétion des femmes et leur différence. « Si donc une femme ne met pas de voile, alors qu'elle se coupe les cheveux ! » dit avec ironie saint Paul dans la Première Épître aux Corinthiens (11, v. 6). La nécessité des signes distinctifs est pour lui intangible et s'il prescrit à l'homme de ne pas se couvrir la tête (et de garder ses cheveux courts), « c'est parce qu'il est l'image et le reflet de Dieu ; quant à la femme, elle est le reflet de l'homme » (v. 7).
6Les subtilités de ces textes (et de quelques autres) ont fait l'objet de commentaires infinis10 dès l'Antiquité tardive, mais c'est au pied de la lettre qu'ils sont compris au bas Moyen Âge et aux Temps modernes. Néanmoins s'ils sont réutilisés tels quels dans toutes les condamnations de la virilisation des femmes, ils s'accompagnent d'arguments théoriques d'ordre social et moral qui en accroissent le poids et en révèlent peut-être la contestation latente dans la pratique. Claude Noirot, par exemple, dans son Origine des masques, paru en 1609 à Langres, souligne le caractère sacrilège du transvestisme, mais aussi les risques de subversion politique et de destruction morale que sa pratique pourrait entraîner, et cela selon un ordre du discours qui, en recourant à l'autorité conjointe des philosophes et des pères de l'Église, semble ne plus donner la prééminence à l'interdit religieux.
7« 12. La nature a distingué l'homme de la femme ; la nature aussi qui, par ses lois salutaires, nous instruit à la décence et honnêteté digne d'un cœur viril, veut que cette différence soit gardée ; nature l'a introduit, le Créateur la confirme qui ne veult point l'homme être efféminé du corps, ni d'habits ni de faits, ni de paroles. [...] 16. [...] À plus forte (sic) donc est-il prohibé à l'homme de s'abaisser sous l'habit féminin, se souiller d'un vêtement externe, se manifester féminin, cinaede, infâme ; ou à la femme masquarader sous le parement viril, brelander sous l'accoutrement de l'homme, pour être telle folie contre le droit naturel, par le témoignage de Platon, droit divin et sanctions des anciens Pères qui appellent telles mommeries monstruosæ impuritatis signa, et execrandissimum nefas. »11. Bien que l'accent soit mis sur l'effémination masculine plus que sur la virilisation féminine, ce discours réitère avec violence la condamnation mosaïque de toutes les formes de transvestisme. Dans sa diatribe de tous les déguisements (y compris ceux de Carnaval), Noirot rappelle que toute transformation de notre apparence humaine est défiguration de l'œuvre divine. La gravité d'une telle atteinte est si grande que beaucoup d'auteurs du premier Ancien Régime se contentent d'ailleurs d'affirmer comme une évidence : « Quant à l'habit viril, il est totallement prohibé aux femmes de droict divin & civil. Femme ne le peult attempter, qu'elle ne ait perdu honte & vergongne, a laquelle peu serviront nos presentes remonstrances »12.
8Les femmes vêtues en hommes, comme celles d'ailleurs qui se fardent, concourent aux œuvres de Satan en détruisant l'ordre du monde voulu par Dieu. Pire encore, il semble bien qu'une partie de la société lettrée soit restée longtemps convaincue que la fin des temps sera préparée par la généralisation de telles pratiques. Un bourgeois parisien en 1446, reprenant les prophéties d'un clerc, affirmait déjà que l'Antéchrist « sera né de par le diable, en temps de toutes guerres, et que tous jeunes gens seront déguisés d'habit, tant femmes que hommes, tant par orgueil comme par luxure »13. La « sauvagerie », au temps des grandes découvertes, s'exprime d'ailleurs volontiers, aux yeux d'Européens non avertis, sous forme d'habillements sexuellement indifférenciés ou qui paraissent tels : les vêtements également amples des femmes et des hommes d'Amérinde et d'Orient enfreignent ainsi la loi divine qui « a nommé cet usage une chose abominable devant Dieu, au vingt-deuxième chapitre du Deuteronome »14. Et lorsque les voyageurs surprennent en Perse des porteuses de larges pantalons bouffants analogues à ceux de leurs compagnons, l'horreur est à son comble, au moins chez les auteurs du XVIIe siècle français (les réformistes au XIXe y verront au contraire une solution aux embarras du costume féminin). Cet exotisme est doublement impie : les femmes y peuvent enfourcher leurs montures comme les hommes et c'est pourquoi, dans les sérails, elles « ont des voies de contenter mutuellement leurs passions », ce qui rend particulièrement menaçante leur équivoque féminité15. Une féminité voilée, au propre comme au figuré, qui cache une dangereuse virilité latente.
9Les échafaudages maladroits auxquels ont dû recourir les défenseurs de Jeanne d'Arc (et d'autres porteuses d'habits masculins16) tout au long des temps modernes, rappellent mieux encore la longue durée de croyances liées au sacrilège d'une dénaturation par le vêtement. L'attrait méconnu et fort ancien de l'héroïne lorraine dans l'imaginaire féminin s'explique aussi sans doute par la radicalité de sa garde-robe de guerrier17. Sans revenir sur la place de plus en plus grande prise dans le procès de la Pucelle par ce qui fut le quatrième chef d'accusation18, il est bon de se souvenir qu'elle fut convaincue de transgresser « la loi divine, la sainte écriture et les ordonnances canoniques » en se vêtant en homme. Aussi les auteurs de sa réhabilitation comme beaucoup d'autres théologiens (Gerson, Richer, Barry19, etc.), doivent-ils argumenter sur la légitimité de son accoutrement (risques d'un viol, exemples antérieurs de saintes ermites et de femmes assiégées, volonté divine) et recourir à l'arbitraire tout puissant de Dieu, capable de confier le salut de la France aux soins d'un être qui est vil (une femme) et, qui plus est, a choisi de se vêtir durablement d'un habit usurpé (seconde vilenie). Ce malaise survit dans les œuvres de thuriféraires aussi divers que Christine de Pisan, Antoine Dufour ou François Vinchant20, il donne aussi beaucoup de sel aux différentes représentations plastiques de Jeanne d'Arc en combattante.
10L'enjuponnage et la coupe de cheveux des statues saint-sulpiciennes qui la représentent méritent d'être rééxaminés avec attention sur le long terme : ces traits sont en partie le fruit d'une quête nouvelle de vérisme historique (les tenues de parade des guerriers eux-mêmes), ils sont surtout l'expression d'une pudibonderie qui refuse aux femmes les insignes vestimentaires de la virilité et l'exhibition, même cuirassée, de leurs jambes (on y reviendra). Au XVIe siècle le graveur qui illustre l'ouvrage de Thevet pare Jeanne d'Arc (il n'en montre que le buste) d'une longue chevelure, celle des jeunes filles vierges, et ajoute deux esquisses de mamelons à sa cuirasse. Image littérale, si l'on peut dire, d'une monstruosité qui redouble le texte : « Dieu fait grandes choses par moyens fresles. Il n'y a celuy qui ne scache que Dieu choisit les choses viles, humbles et abjectes, pour s'en servir à confondre & dompter ce qui semble plus fort & puissant. Et ainsi par la conférence des escritures trouvons avoir esté pratiqué & observé qu'un sexe féminin, fragile & imbécile a maintesfois esté présenté pour secourir un royaume exposé à la fureur des ennemis [...]. Poinct sur lequel les Angloys fonderent la condamnation de la pucelle. [...] seulement luy fut objecté que contre les Loix et coustumes elle avoit vestu l'habillement d'homme. Mais à ce poinct je respond en un mot, que là où la divine vertu veult operer, sont quant et quant requis les moyens disposez à l'execution de la fin : & puisque par le vouloir de Dieu ceste pucelle, rendue virile & militaire faisoit actes militaires, il n'estoit aussi indecent qu'elle print les habits militaires »21. Comme la Rosaura de La Vie est un songe, Jeanne d'Arc pourrait dire :
monstruo de una especie y otra, Entre galas de mujer armas de varon me adornan 22
11Mais sa mission divine, preuve d'une exceptionnelle dilection, la lave tant bien que mal de sa monstruosité, alors que le péché subsiste pour toutes celles que de plus prosaïques tâches obligent à prendre l'habit viril. Quand les dictionnaires de cas de conscience ouvrent une rubrique « habit », ils évoquent obligatoirement le transvestisme féminin : preuve de la réalité de ce type de faute, preuve aussi d'un pardon nécessaire mais possible pour ce qui est cependant, dans l'absolu, un péché mortel.
12L'abbé Pontas est clair quand il fournit l'exemple d'une voyageuse « habillée en paysan » pour se rendre de Strasbourg à Paris en temps de guerre. Il n'y a « point de péché en cela [...], car quoiqu'il soit très défendu de changer les habits de son sexe, on le peut cependant dans le cas d'une juste nécessité ; celle qui est pour les femmes celle de mettre leur honneur à couvert du danger où elles pourraient tomber en portant l'habit de leur sexe ; ou lorsqu'elles n'ont point d'autre habit pour se couvrir, ou lorsqu'il s'agit de sauver leur liberté ou leur vie, ou celle de leur prochain. Voyez saint Thomas, 2, 2, q. 169, a2 »23. Pour les confesseurs d'Ancien Régime et leurs descendants (le clergé de l'entre-deux-guerres24) seul un danger de mort (ou son équivalent au féminin : la perte de « l'honneur » par le viol ou le dénudement) peut autoriser la transgression majeure que représente l'adoption du vêtement de l'autre. La référence conclusive à la Somme Théologique de saint Thomas d'Aquin rappelle qu'il y a péché mortel à « user d'habit viril quand on est une femme », mais l'absence de la citation elle-même (contrairement aux habitudes de Pontas) semble alléger la gravité de la condamnation et donner tout son poids à une résolution bienveillante du cas de conscience. Néanmoins il faut noter que cet accommodement avec le Ciel n'est admissible que s'il y a risque vital pour la femme ou son entourage. Aussi dans cette logique le gommage visible de la différence des sexes ne saurait être que temporaire et contraint. En cas contraire il est signe de malheur ou de folie25. Ce point est important. Il explique la violence des condamnations symboliques du transvestisme, la relative mansuétude des punitions effectives26 et le renversement des valeurs qu'esquissent au début du XIXe siècle des dispositions policières qui n'utiliseront plus de justification religieuse mais qui restent toujours en vigueur aujourd'hui.
13La force de l'interdit qui pèse sur le transvestisme, la spécificité de cette pratique quand elle est le fait des femmes, se mesurent peut-être mieux dans l'imagerie du monde à l'envers que dans les anathèmes de l'Église catholique. Le montreraient aussi d'autres formes d'expressivité « populaire », c'est-à-dire commune, mais pas toujours issue du peuple à proprement parler, comme les injures adressées aux femmes de/du pouvoir. Ce répertoire mériterait d'être relu. De nos actuelles apostrophes de « garçon manqué », « camionneur » ou « jules », aux formulations anciennes de « virago », « amazone », « hommasse », « jean-femme », l'allure masculine, réelle ou supposée, veut blesser celles qui sont ainsi interpellées pour avoir enfreint leur devoir de soumission aux règles masculines dominantes : féministes et sportives de tous les temps et de tous lieux, écrivaines abolitionnistes aux États-unis, méthodistes pro-jacobines d'Angleterre, reines et courtisanes des royaumes d'Angleterre, Russie, France, etc27. L'invective vestimentaire n'est jamais loin, et quand elle s'exprime par des allusions à la culotte masculine, sa connotation d'immoralité est extrême et fait rire (si l'on peut dire) ... aux larmes (!). Sait-on toujours que les femmes mariées étaient interdites non seulement de culottes de dessus – emblèmes essentiels de la masculinité – mais qu'elles l'étaient aussi de celles de dessous, et cela jusqu'à une date récente : milieu du XIXe siècle pour les plus fortunées, début de ce siècle pour certaines campagnardes28 ?
14Des témoignages de toutes sortes en font foi, et notamment les tableaux qui, aux XVIIe-XIXe siècles, ont nom L'Air, Les Bonheurs de l'escarpolette, Danger de porter des crinolines, etc. Un journaliste du Charivari en 1899 s'exclame encore : « Autrefois le vent mettait à nu les charmes les plus secrets. Aujourd'hui il met aux yeux de tous de véritables expositions de blanc et de dentelles »29. Le scandale du transvestisme ne prend toute sa force qu'au regard d'usages vestimentaires qui redoublent et renforcent (en découlent-ils ?) les interdits scripturaires : ce n'est que depuis un peu plus d'un siècle que les femmes occidentales ont cessé d'être au sens littéral du terme des sans-culottes (les hommes l'ont été pendant une bonne partie du Moyen Âge30). Jusqu'alors, et à quelques exceptions près (les caleçons réellement portés par Catherine de Médicis, la poétesse Louise Labé et certaines autres grandes « dames galantes » du XVIe siècle31 !), les porteuses de cottes ne pouvaient revendiquer que dans l'imaginaire (leur propre imagination ? l'imagerie produite par des hommes ?), un vêtement non ouvert. Encore ne le portent-elles que très rarement sur les œuvres figuratives qui subsistent.
15Gravures et œuvres sculptées sont nombreuses qui montrent l'ancienneté et la popularité de La dispute de la culotte où deux époux se disputent l'emblème de l'autorité masculine. Leurs variantes sont nombreuses, du XVe (miséricordes de la cathédrale de Rouen) au XIXe siècle (images d'Épinal du Monde à l'envers), mais il est curieux de constater qu'il faut attendre les derniers états de ces gravures pour voir une femme effectivement vêtue d'un pantalon d'homme32. Auparavant cette pièce, dotée assez comiquement de volumes marqués comme si, partie pour le tout, elle était un personnage à part entière, est au cœur de la scène. Les deux protagonistes tentent de s'en emparer mais la femme ne la porte pas, même quand elle est affublée d'une arme à feu ou d'un tricorne. L'interdit semble si fort, que même pour faire rire des viragos et les mettre en garde (elles et/ou leurs maris ?), les plasticiens ont eu scrupule à les masculiniser visuellement autrement que par ce qui nous paraît des détails33.
16Sur ces images, les hommes « faibles » ne sont pas davantage rhabillés avec les vêtements de leurs compagnes : au pire ils portent la coiffe quand ils filent ou bercent un bébé ! Mais leur position assise alors que « la Femme au mousquet » se tient debout, est signe d'une infériorisation radicale de l'homme-femme devant la femme-homme. Les démonstrations vestimentaires du monde à l'envers soulignent ainsi en creux l'inégalité des deux sexes et l'impossibilité à rendre visuellement d'autres types de relations. Dans « un monde qui va droit », on pourrait comprendre que les femmes veuillent porter la culotte, mais qu'à l'inverse un homme puisse vouloir prendre les habits de l'autre genre est une incongruité si improbable qu'un des plus célèbres travestis du XVIIe siècle, de surcroît tonsuré et hétérosexuel, l'abbé de Choisy, s'entendra dire : « N'avez vous point honte de porter un pareil habillement et de faire la femme, puisque vous êtes assez heureux de ne l'être pas ». Dans ce monde-là l'habillement en fille fut longtemps, ne l'oublions pas, une punition infamante pour les hommes couards ou, plus récemment, un déguisement burlesque pour temps de carnaval34 !
17La perception asymétrique du transvestisme n'est pas un fait réservé à l'Ancien Régime et sa longue durée s'explique par le maintien d'une stricte hiérarchisation des sexes et des vêtures et par les certitudes qui accompagnent la supériorité masculine : un état aussi enviable et les insignes vestimentaires qui en font l'exhibition ne peuvent qu'être désirés par celles qui en sont privées ! Preneuses de culottes et/ou de pseudonymes virils en ont elles-aussi été convaincues jusqu'à une date récente, tout comme celles qui se contentèrent d'adopter seulement un ou deux accessoires jugés masculins. Des détails de modes (une redingote boutonnée, des souliers plats, deux montres) suffisent aux écrivains de la fin du XVIIIe siècle pour parler d'une dangereuse masculinisation des femmes et affirmer, comme le polygraphe Mercier, que « plus une femme ressemblera à un homme, plus elle perdra à coup sûr »35.
18L'Église elle-même, tout en proclamant le caractère sacrilège du transvestisme au féminin, avait compris ce désir de promotion par le vêtement masculin qui caractérise toutes les périodes et tous les milieux où les femmes ont pu sporadiquement se faire entendre avec quelque efficacité (époque de la Fronde, années prérévolutionnaires, fin du XIXe siècle, etc). Ainsi au milieu du XVIIesiècle, certains écrivains catholiques reconnurent quelque grandeur à celles qui prirent, quand leurs raisons étaient légitimes, tout ou partie de l'habillement interdit. C'est alors que fut inventée l'appellation d'« amazones chrétiennes » pour justifier ces « femmes fortes » d'un type nouveau : Jeanne d'Arc mais aussi les plus pieuses des combattantes de l'âge baroque et classique, qu'elles aient ou non pris les armes, qu'elles aient traversé les mers ou/et fondé des couvents et des ordres nouveaux36. En effet le terme d'amazone eut alors de multiples usages métaphoriques et servit à désigner toutes sortes de femmes courageuses et pas seulement la célèbre madame de Saint-Baslemont37.
19Preuve du maintien, malgré le poids du tabou, d'une fascination persistante38, preuve aussi de l'existence concrète de femmes habillées en hommes dès l'Ancien Régime et plus tôt encore.
Passer pour un homme ou les plaisirs de l'habit masculin
20Le transvestisme est une réalité que les textes normatifs laissent soupçonner mais ne permettent ni de mesurer ni de comprendre. Faute de textes non répressifs et de documents autobiographiques (rares avant « la libération sexuelle », la chirurgie réparatrice et les revendications transgenres), il est difficile d'élucider les raisons d'une décision que tout rend condamnable et périlleuse : interdits, coût financier et spécificités physiologiques. Il faut se contenter momentanément d'informations disparates, et les comparer aux données infiniment plus nombreuses recueillies dans d'autres aires géographiques que la France39. Il faut aussi commencer par préciser les réalités concrètes, « genrées » et socialement catégorisées, des vestiaires anciens.
21Plusieurs traits caractérisent le costume féminin, c'est-à-dire un vêtement codifié (inscrit dans la coutume) que les particularités innombrables de l'âge, du statut, de la fortune, de la géographie, n'arrivent pas à modifier dans ses principes. Non seulement – comme il a déjà été dit – ce costume est « ouvert » (trait qu'il partage avec d'autres vêtements fétichisés hérités du passé comme les robes de justice et d'église, et de nos jours les produits de la haute-couture40), mais l'accessibilité du corps féminin qu'il autorise n'est pas le seul signe de la faiblesse permanente du sexe... faible. Elle est propre aux parures vite soulevées, celles des femmes, celles aussi des petits enfants, filles comme garçons, ces derniers ne faisant leur « prise de culotte » que vers l'âge de raison et cela jusqu'au début de ce siècle41. La pénétrabilité des tenues féminines s'accompagne d'une autre marque infantilisante de fragilité : l'absence d'attaches solides et le recours systématique à l'épinglage et, accessoirement, au laçage, comme modes de fixation de presque toutes les pièces vestimentaires.
22L'absence de boutons, qui a longtemps caractérisé les habillements féminins populaires (et ceux des femmes amish aujourd'hui), n'est pas un mince détail : le recours aux épingles explique nombre de rituels amoureux et magiques, mais surtout il fragilise un sexe et accroît d'autant l'assurance de l'autre. Grâce à leurs boutons, les hommes n'ont pas besoin de contraindre leurs mouvements ni de veiller à se rajuster sans cesse. Le pionnier de l'histoire des mentalités, Lucien Febvre, ne s'y est pas trompé en opposant la civilisation du drapé et celle du coupé-cousu même s'il n'en a pas mesuré toutes les conséquences pour la part féminine des sociétés occidentales : à l'intérieur du monde du cousu, une coupure trop oubliée oppose deux types d'ajustements qui redoublent la dichotomie sexuelle42. Les boutonnages des redingotes et des vestes portées par quelques « amazones » de la fin du XVIIIe (aristocrates à la promenade ou à la chasse, activistes féministes de fiction ou de chair comme Théroigne de Méricourt) firent sensation : certains y virent une curiosité érotique43, la plupart une menace de virilisation et donc d'usurpation. Parlant au nom des « dames », un pamphlet antiféministe du 4 mars 1789 propose d'enlever aux femmes l'exercice des tâches domestiques car « nous sommes en possession de porter, ainsi que ces Messieurs, des redingotes, des chapeaux, & des souliers plats, nous demandons aussi qu'il soit permis à celles d'entre nous qui auront la jambe bien faite, & qui ne seroient pas chargées d'embonpoint, de porter des culottes & des gillets (sic), sur-tout à la campagne »44. Partie pour le tout, le bouton, surtout s'il est de culotte, suffit à dire la masculinité occidentale. Un phallus de plus ?
23Le rêve de transvestisme, qu'il soit ou non le produit d'imaginaires masculins, qu'il fasse rire ou qu'il fascine, qu'il vise une modification vestimentaire de détail ou une réforme complète, est une manière de reconnaître une supériorité : la liberté que donnent des habits allégés, solidaires du corps et aptes aux activités de plein air. Le costume féminin est ouvert et fragile, il est aussi fort lourd et si embarrassant qu'il peut entraîner dans la mort celles que le hasard jette, ainsi vêtues, dans l'eau.
24Les récits de noyades (songeons à la Virginie de Bernardin de Saint-Pierre) le racontent de façon cruelle. Dans un conte drolatique du XVIe siècle il suffit à un mari d'assoiffer la mule de son épouse et de diriger vers une rivière monture et cavalière, pour que celle-ci, « surprise de peur, empeschée d'accoustrements » se noie45. Ces embarras « d'estoffes & de merceries » et autres « fatras & d'habits & de parures » sont doublement pernicieux : dangereux et coûteux, ils peuvent servir à justifier l'exclusion des femmes des affaires publiques. Un père jésuite, mêlant cause et conséquence, démontre que « la femme [...] porte un trop grand fardeau pour aller viste en besongne » et que, « comme un arbre sauvage qui n'est point esmondé, ce sont ces habits excessifs, qui luy occupent l'esprit et le corps, [...] qu'elle ne peut presque se remuer là-dedans : dont elle n'a ny moyen ny loisir de beaucoup entreprendre. Ce qui la rend forclose du maniment des affaires de dehors, & contrainte de garder la maison »46. La description est bien sûr celle des vêtures, particulièrement surchargées des femmes fortunées du temps d'Henri IV, mais jusqu'aux lourdes « tapisseries » des robes 1900, la mode fait réapparaître régulièrement ce modèle : ses contraintes, accrues par le port généralisé du corset, concernent toutes les classes de la société47.
25Le caractère proprement mortifère du costume féminin (il est dénoncé comme tel par quelques médecins dès le XVIIIe siècle) fournit, semble-t'il, une des raisons majeures (mais non suffisante) du transvestisme féminin : la commodité relativement48 plus grande des vêtements d'hommes pour qui veut se mouvoir sans perdre agilité et... dignité. D'autres facteurs d'ordre pratique doivent être mis en valeur, que George Sand fait découvrir et en partie comprendre lorsqu'elle explique pourquoi elle dut mener par deux fois une « vie de gamin » et comment elle fit ainsi l'expérience sociale de la différence des sexes49.
26L'impécuniosité de la jeune Berrichonne quand elle débarque à Paris à l'hiver 1830-1831 est le premier facteur qu'elle met en avant : sa garde-robe de femme, fragile et coûteuse, s'use trop vite sur le pavé de la capitale et, ne pouvant la remplacer (mais elle a les moyens de se faire faire une tenue masculine, ce que ne peuvent se permettre toutes les candidates au transvestisme), elle adopte redingote, pantalon, gilet, chapeau, cravate et bottes. La commodité de cette panoplie est invoquée en second lieu (« solide sur le trottoir, je voltigeais d'un bout de Paris à l'autre ») et l'exposé de cet argument laisse percer un plaisir physique. Mais c'est subrepticement qu'elle reconnaît sa jubilation, là où l'érotisme de tissus et de coupes autres redouble les jouissances de la transgression sociale50. Il est frappant en effet que le récit du changement d'habit soit suivi de longues considérations sur ce que représente cette performance (au sens premier de réussite comme au sens de mise en scène d'un geste esthétique). La fierté s'y mêle à une étrange volonté de banaliser sa prouesse. Sand affirme que « pour ne pas être remarquée en homme, il faut avoir déjà l'habitude de ne pas se faire remarquer en femme ». On ne passerait donc pour un homme quand on est femme que lorsqu'on a les qualités morales pour le faire et notamment de la modestie. Comme si l'impersonator ne voulait pas être taxée d'imposture et d'exhibitionnisme, deux reproches présents dans toutes les dénonciations adressées aux transvesties51.
27Minimisant volontairement, par prudence ou par coquetterie, le caractère scandaleux de son geste, George Sand tient d'ailleurs à souligner la brièveté de son adoption d'habits masculins (« un temps très passager et très accidentel, bien qu'on ait dit que j'avais passé plusieurs années ainsi »). Les plaisirs qu'autorise son « déguisement » ne sont invoqués qu'au terme de ce plaidoyer et par la réminiscence des salles closes de la vie littéraire parisienne : restaurants, salons et théâtre. Alors seulement sont décrites les satisfactions d'un incognito insoupçonné et les joies des multiples quiproquos qu'il suscite. Plus subtilement court dans cette reconstruction raisonnée (comme dans toute autobiographie), le regret sous-jacent d'une intégrité perdue, ici proprement androgyne, celle que lui offrit, au temps de l'enfance, un « travestissement » garçonnier, et qu'elle avait décrite dans un autre passage de l'Histoire de ma vie.
28Malgré là aussi des légitimations a posteriori (souci d'hygiène et excentricité de son précepteur, modèle donné par la fille d'un voisin), le rappel des premières années fait état du bonheur de galoper en garçon, libre dans ses habits. Mais il importe de noter que ce premier épisode de transvestisme, tout comme celui de l'âge adulte, n'a été possible que grâce aux femmes de la famille, femmes fortes s'il en est : la grand'mère, puis la mère. La première a laissé faire, en mémoire du fils perdu ; la seconde a suggéré un modèle de comportement qui avait été le sien quand, jeune mariée, elle allait au théâtre avec sa sœur et leurs maris. Les femmes de la famille Dupin font la preuve de traditions de transvestisme au féminin, que la médicalisation-martialisation propre à l'époque révolutionnaire, a certes encouragées, mais qui étaient assez vivaces pour autoriser, dans un monde de nouveau réfractaire à la virilisation des femmes, un spectaculaire passage à l'acte : fruit de la nécessité même pour Sand mais aussi sans doute d'un goût personnel dont œuvres et vie offrent d'autres exemples sans l'avouer toujours52.
29Est-il possible d'étendre à toutes les transvesties d'Ancien Régime, les conclusions d'un récit bâti par une intellectuelle d'exception et vivant au XIXe siècle ? Les exemples disponibles semblent le permettre, et ils sont parfois plus explicites que ce que dit l'auteure de Gabriel. Le transvestisme féminin n'a pas que des motivations circonstancielles et/ou matérielles et s'apparente ainsi, plus qu'on ne le croit, au projet identitaire des « travestis » au masculin. Car si des tactiques de camouflage ou de survie expliquent des habillages temporaires, des stratégies plus complexes sont à l'œuvre dans l'adoption définitive d'un costume masculin et notamment de l'uniforme militaire.
30Les tacticiennes du déguisement masculin ont peut-être été nombreuses, mais c'est accidentellement qu'on les découvre hors des œuvres de fiction53. Une relation de voyage de 1728 raconte que face à la menace d'une attaque de corsaires, les passagères d'une traversée transatlantique « s'habillèrent en hommes [...] pour augmenter le nombre de l'équipage ». Dès le XVIIe siècle (mais la littérature en fournit des exemples bien plus anciens), les voyageurs étrangers qui visitent la France s'étonnent, comme Locatelli en 1664, de rencontrer sur les routes, une cavalière avec chausses et « vêtement divisé », des « religieuses bottées », une princesse en livrée de laquais, tandis que d'autres détestent être trompés par « a genteel stripling » (en fait ce « tout jeune homme de bonne famille » est une femme déguisée en militaire, selon Thicknesse en 1777). Il en est cependant qui s'enchantent de ces faux cavaliers dont le charme, comme dans les pièces de Shakespeare, les trouble en les inquiétant (Rigby en 1789, Milran qui vêt sa fille en garçon quand ils voyagent ensemble)54. La documentation judiciaire (manuscrite et imprimée) ressuscite aussi ces voyageuses dont la masculinisation vestimentaire reste occasionnelle, mais rend leurs autres fautes, vols ou débauches, plus lourdes55. Une information criminelle du présidial de Poitiers en 1736 met ainsi en scène une personne « habillée en homme, en habit noir, une bourse à cheveux et une espée au costé » qu'un aubergiste et sa servante (sans doute prostituée) reconnaissent comme « La Berry ». En compagnie d'un(e) ami(e), ces jeunes femmes frappent les esprits par leur langage peu châtié et leur assurance qui accroissent le soupçon de n'être pas « bon compaignon », mais ne nous livrent pas les raisons de leur déguisement. Les documents fournis par les mémorialistes sont peut-être plus clairs.
31Ainsi Robert Challe rapporte les amours du dauphin, fils de Louis XIV, et d'une fille de cabaret qui, bien qu'exilée par le roi, revenait « une infinité de fois sous différentes figures pour voir son amant, tantôt en marchand, tantôt en religieux, tantôt en courrier, jusque là qu'elle s'est déguisée en garde du corps [...]. Elle était extrêmement grande pour une femme, d'une taille bien remplie, et d'une démarche hardie, ce qui faisait que l'habit d'homme lui seyait parfaitement ; outre cela, elle était très bien à cheval, et courait la poste aussi bien qu'un postillon ». Par delà l'anecdote, le commentaire louangeur du chroniqueur souligne une des raisons du transvestisme (le désir amoureux), mais il insiste aussi sur les aptitudes, physiques et morales, qui peuvent en faciliter la réalisation sans toutefois en épuiser le caractère prodigieux56. Le cas de Jeanne Baré est sur ce point exemplaire, puisque servante (et peut-être maîtresse) d'un des naturalistes de l'expédition de Bougainville, elle réussit à cacher son identité féminine jusqu'à l'arrivée de l'Étoile à Tahiti, l'île de Cythère, le 28 mai 1768. « M. de Commerson étoit descendu à terre avec Baré qui le suivoit dans toutes ses herborisations, portoit armes, provisions de bouche, cahiers de plantes avec un courage et une force qui lui avoient mérité de notre botaniste le nom de sa bête de somme. À peine le domestique est-il sur le rivage que les Cythériens l'entourent, crient que c'est une femme et veulent lui bien faire les honneurs de l'isle. Il fallut que l'officier de garde vint le dégager ».
32L'histoire est édifiante à plus d'un titre. Les Tahitiens, moins inhibés par l'identité que créent en Occident les apparences costumières du genre, surent faire preuve de plus de perspicacité que les marins européens ; malgré les soupçons de quelques-uns et l'effrayante promiscuité des navires anciens, Jeanne Baré avait su berner ses compatriotes, et cela pour deux raisons au moins. Elle savait trimer comme un vrai valet les seins étroitement bandés, mais surtout elle appartenait à une société, celle d'Ancien Régime, qui croyait en la coïncidence de l'être et du paraître et affirmait que « l'habit fait le moine », « la femme se reconnaît à sa cotte » et « le chapeau commande la coiffe ». Interrogée par Bougainville, Jeanne Baré sut d'ailleurs toucher ce dernier en lui confiant les raisons – les plus avouables ? – de son embarquement : « née en Bourgogne et orpheline, la perte d'un procès l'avoit réduite dans la misère, [...] elle avoit pris le parti de déguiser son sexe [...], au reste, elle savoit en s'embarquant qu'il étoit question de faire le tour du monde et que ce voyage avoit piqué sa curiosité ». Bougainville avoue lui-même son admiration et demande l'indulgence de la Cour pour cette « sage » personne de 25 ans, qui n'est « ni laide ni jolie ». Contrairement à Commerson ignominieusement débarqué avant la fin de la circumnavigation, Baré fit, si l'on peut dire, une bonne fin : mariée à un officier en garnison à l'île de France, elle bénéficia sur ses vieux jours d'une pension royale de 200 livres57. Sans doute que, comme le « chevalier » Baltazar et les centaines de femmes-soldats qui se sont enrôlées dans les armées européennes dès l'Ancien Régime, « elle se figuroit qu'un puissant sujet d'amour, d'intérêt ou de gloire l'avoit obligée à ce déguisement » et pouvait la justifier aux yeux de tous comme à ses propres yeux58.
33L'amour, la quête d'un gagne-pain et le goût, peut-être accessoire, de l'aventure font les bonnes soldates. Plus que leur nombre, à jamais inconnaissable mais dont de nombreuses études montre(ro)nt l'importance59, la capacité de ces transvesties à assumer des fonctions et des rôles d'hommes émerveille durablement. Les femmes peuvent tout, les pires misogynes l'ont pleinement démontré, et les historiennes de l'Ancien régime n'ont pas de mal à le prouver malgré le poids d'interdits multiples y compris dans le champ économique : les voyageurs ont souvent rencontré des tireuses de charrues, de bacs ou de soufflets de forge60. Mais il y a loin de ces activités professionnelles nées du besoin, à la décision de passer durablement pour un homme et d'y réussir. Importe davantage que la nécessité (sporadique mais fréquente) du camouflage, la reconnaissance de l'autre en soi, ce soi véritable refusé par les attributions données à la naissance mais intimement vécu et reconnu et que facilitent parfois (et parfois seulement) des traits physiques. Sans doute faut-il relire avec plus d'attention certains épisodes occultés par la plupart des récits et bien sûr par les plaidoyers des intéressées : que penser en effet des accusations de viol dont plusieurs seraient les auteures ? Reconnue « médicalement » incapable d'un tel crime, la Vendéenne Renée Bordereau dite Langevin est innocentée, tout comme la républicaine Thérèse Figueur et quelques autres soldates de France et d'ailleurs61. Ne peut-on imaginer cependant que certaines d'entre elles ont effectivement tenté de réaliser leur vraie « nature », celle de femmes amoureuses des femmes et ne pouvant encore le dire (le faire ?) qu'en habit d'homme ? L'expression d'un autre « genre »62 ?
34S'habiller en homme quand on est femme sous l'Ancien Régime, est encore moins qu'aujourd'hui un acte anodin : cette décision sacrilège ne relève pas du déguisement, elle est sans doute de l'ordre d'une trans-figuration proprement méta-physique.
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da-riya · 1 year
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kocaalihaber · 5 years
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reseau-actu · 5 years
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Deux personnes, dont l'imam de Brest, ont été blessées par balle jeudi devant une des mosquées de la ville, le tireur présumé ayant été retrouvé mort d'une balle dans la tête.
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Vers 16H00, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée Sunna, située dans le nord-est de la ville, blessant deux personnes dont l'imam Rachid El Jay, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources proches du dossier et le Conseil français du culte musulman (CFCM).
L'auteur présumé des coups de feu a été retrouvé mort après la fusillade, non loin de sa voiture, une Clio grise, à Guipavas, près de Brest. Il se serait suicidé d'une balle dans la tête, selon une source policière.
"L'imam a reçu quatre balles, deux dans l'abdomen, deux dans les jambes. Le fidèle a reçu deux balles dans les jambes. Ils sont pris en charge et leurs jours ne sont pas en danger", a indiqué le CFCM.
"Les deux blessés ont été conduits aux urgences, leur pronostic vital ne serait pas engagé", selon la préfecture. La police judiciaire a été saisie de l'enquête.
Selon une source policière, le second blessé, âgé de 26 ans, est également blessé aux mains.
D'après Trabelsi Hosny, adjoint au maire de Brest chargé du quartier de l'Europe qui englobe le quartier de Pontanézen, l'imam sortait de la mosquée avec l'un de ses amis lorsque "une personne s'est présentée voulant faire une photo avec l'imam, ce que l'imam a accepté".
Cette personne "lui a tiré dessus" et aussi sur son camarade qui était à coté, deux ou trois balles aussi", a-t-il raconté.
Les faits se sont déroulés dans la cour de la mosquée. Une tâche de sang était visible au sol, juste à l'entrée de la petite cour.
"Nous condamnons avec force et détermination le lâche attentat perpétré contre l'imam de la mosquée de Brest Rachid El Jay", a déclaré à l'AFP Abdallah Zekri, délégué général du CFCM et président de l'observatoire national contre l'islamophobie.
Selon le pharmacien brestois Thierry Ropars, qui a porté les premiers secours aux blessés, "tout s'est passé très vite". "J'ai entendu six ou sept coups de feu et quand je suis sorti de la pharmacie, j'ai vu deux personnes au sol, non loin de l'entrée de la mosquée, blessées aux jambes et à l'estomac", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Avec une cliente, nous avons fait des points de compression pour éviter qu'ils ne perdent trop de sang. Le blessé avec qui j'étais a reçu au moins deux balles", a-t-il ajouté.
Menacé
Selon une source policière, l'auteur présumé, qui a été identifié, a laissé des documents écrits près du lieu où il a été retrouvé mort. Il a par ailleurs posté une photo de lui sur les réseaux sociaux.
"Il est inconnu des services de police, n'est pas fiché, et n'est pas connu comme appartenant à un mouvement d'extrême droite", a précisé cette source policière.
"Rachid El Jay a déjà été menacé par Daech car il a des discours en phase avec les valeurs de la République. S'il était pour le fondamentalisme, Daech l'aurait félicité", a commenté le délégué général du CFCM.
Selon Romain Caillet, spécialiste du salafisme contemporain, Rachid El Jay "est aussi bien la cible de gens pro-jihad que de groupes d'ultra-droite avec ses vidéos qui ont défrayé la chronique".
Dans l'une d'elles, on le voit expliquer à des enfants que celui qui écoute de la musique risque d'être transformé en porc.
"Toutes les hypothèses sont possibles. Il y a 10 ans, cet imam était sur une ligne salafiste non jihadiste, mais pro-saoudienne, et il s'est rangé progressivement sur une ligne traditionnelle marocaine", a précisé Romain Caillet.
"Aujourd'hui il est dans une logique de pratique de l'islam qui n'est pas en rupture avec son environnement, sa barbe est de plus en plus courte et son style vestimentaire a changé", a-t-il ajouté, soulignant que "bien qu'il ait changé de discours, il était toujours assimilé aux yeux de l'opinion publique et dans les médias, à un islam radical, donc un ennemi de l'intérieur".
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canherguner · 7 years
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2017 Ege Rallisi
Sezona hızlı bir başlangıç yaptık. Hızlı derken yarıştaki zamanlarımızı kastetmiyorum tabi ki. Yoğun iş temposu ve yarış haftası öncesi yaşanan olaylarla uğraşırken bir anda İzmir’de buluverdim kendimi.  
Yarış Öncesi Geçen sezonda Murat Soyçopur ve Clio R3 ile 2 toprak yarış yapabilmiştik. Sezon sonu planlarımızda iyi bir hazırlık evresi geçirip sezona hızlı bir başlangıç yapmak vardı. Tabi evdeki hesap çarşıya uymadı. Yoğun iş temposu, projeler üstüne projeler derken antreman organizasyonunu yapamadık. Yarışmak için tek yapabildiğim şey 1 yıllık aradan sonra tekrar fitness yapmaya başlamak oldu. Pilotum Murat Soyçopur ile planladığımız asfalt testlerini yapamayınca Clio R3 ile ilk asfalt buluşmamız Ege Rallisi’nde yarış özel etabında oldu.
İzmir Yolculuğu Yarışa en başta uçakla gitme planım vardı. Can dostum Sercan Süerdem’in yarışa görevli olarak gideceğini öğrendiğimde kendisinden gelen teklifle planlar değişti. Ankara’dan İzmir’e gidecek olan görevli otomobili ile birlikte gitmeye karar verdik. Yolculuğumuzun detayları son haftaya kadar netleşmedi. Hangi gün, hangi saatte kimlerle gideceğimiz belirsizdi. Salı günü gelen sürpriz haberle son anda otomobil ile gitme işi riske girdi. Sercan’ın uçakla gitmesi söz konusu olmuştu. Ben ise çoktan uçak biletlerimi iptal ettirmiştim. Geriye kalan son seçenek olan otomobil kiralama senaryosunu kurgularken Sercan Çarşamba günü beni arayarak gece yola çıkacağımızı söyledi. Yolculuk çok keyifli geçti. Boran, Ahmet Abi ve Sercan ile keyifli bir yolculuk geçirdik. Yolculuk öncesi uykusuz geçen 3 günün etkisi ile yolun çok büyük kısmında uyumuş olsam da dönüş yolunda fazla uyumamı telafi ettim denebilir :)
Merhaba İzmir Sabahın ilk saatlerinde güzel İzmir’e merhaba dedik. Ralli merkeze gittiğimizde henüz sekreterya kurulum aşamasındaydı. Caddedeki büfeden aldığımız börek ve çay eşliğinde etapçı muhabbeti ile yaptığımız keyifli kahvaltı sonrası yarış koşuşturmacasına başladık. Yarışa bir gün erken geldiğim için elimden geldiğince bir şeylere yardım ederek yarışlarda görev aldığım eski güzel günleri kısa süreliğine de olsa tekrar yaşamış oldum. Özetle neler yaptık dersek; Öncelikle yarış cam numaraları için eksik olan transfer folyosunu almak için yola düştük. Aldığımız transfer folyoları ile 70 küsür kapı numarasına ait cam stickerlarını düzeltmeye yardım edip, sonrasında Servis Alanı Sorumlusu Ufuk Abi’nin otomobilinin deposunu doldurmak üzere anlaşmalı benzin istasyona ulaşmak için İzmir trafiği ile mücadele ettik. Bu görev de tamamlandıktan sonra yarışta görev alan bir gazeteci ekibi transfer ettik. Son olarak ise hava alanı tarafında uzak mesafede sayılabilecek bir yerden reklam materyallerini ve ahtapot görsellerini almak için 2 sefer git gel yaptık. Bu koşuşturmaca sonunda akşam oldu. İdari kontrol sonrası otele yerleşerek günü tamamladık.
Antreman ve Seremonik Start Cuma sabahı erken saatlerde etap yollarına düştük. Notlarımızı g��zelce çıkardık. Antremanda ertesi gün yaşanacakların sinyalini almıştık aslında. Deniz seviyesinde oldukça sıcak olan hava Spil Dağı’na tırmandıkça soğumaya başladı. Aşağıda 20 küsür derece olan hava Spil Dağı tepesinde 4 derece civarındaydı. Antreman sırasında yer yer yağmur yağışı olduğunu da eklemeyi unutmayayım.
Teknik kontrolün tamamlanmasının ardından seremonik start için hazırlıklara başladık. Bu sırada aldığımız üzücü haber ile Şırnak’ta canımızdan can gittiğini, şehitlerimiz olduğunu öğrendik. Bu acı olay ile seremonik start sonrası gerçekleştirilecek Fatma Turgut konserinin iptal olduğu bilgisi geldi. Zamanımız geldi, start aldık ve otomobilimizle servise geri döndük.
1.Gün Yarış öncesi Fransa’dan beklenen akslar gelmediği için özel etap kilometresi dolmuş ve hafif boşluklu olan akslarımızla tedirgin başladık yarışa. Ege Rallisi öncesi yapmayı planladığımız asfalt testini de yapamamıştık. Otomobille asfaltta ilk tecrübemiz bu yarış olacaktı.
Yarışın ilk günü yağmurlu başladı. Yağmur lastiklerimiz olmaması sebebiyle elimizdeki lastiklerden en yumuşak hamurlu olanları önlere takarak Spil Dağı’na doğru yola koyulduk. Etabın startında çiseleme şeklinde ince bir yağmur yağışı vardı. Biz start aldıktan sonra yağış artmaya başladı. Yağmur lastiğimiz olmaması nedeniyle oldukça yavaş tempoda temkinli start almıştık. Etabın ortalarına yaklaşınca kar yağmaya başladı. Sonlara doğru ise lapa lapa yağan kardan görüş mesafesi etkilenmeye başlamıştı. Finiş gördüğümüzde antreman tempomuzdan daha yavaş gittiğimiz konusunda hemfikir olarak ikinci etaba doğru yola koyulduk.
İkinci etabı da zamanlara bakmadan temkinli bir şekilde tamamlayıp Ülkü Pisti’ne doğru yola koyulduk. Pistte bizden önce start alan ekipleri izleme şansımız oldu. Kaygan zeminden yağmur lastiği olan ekipler bile sıkıntı yaşıyorlardı. Start alınca etaptan pek keyif alamayacağımızı anlamıştım. Zamanımız geldi, start aldık. 250 hp gücündeki  otomobilimizde gaza basabilmek mümkün değildi adeta. Alt devirlerde minimum patinajla yol almaya çalışıp bu etabı da tamamladık.
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Günün özeti şu şekilde oldu: Yarış öncesinden hatalı lastik seçimi + günü tamamlayabilme endişesi + kar!
İlk gün kaygan virajlardan birisinde durum şu şekildeydi:
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2.Gün İkinci gün hava güzeldi. İlk etap gerçek tempomuzda yarışmaya başlamıştık ki etabın son çeyreği fren merkezimiz bozuldu. Frenajda dibe inen fren pedalı birkaç pompalama sonrası kısmen tutuyordu. Bu şekilde ilk etabı tamamladık. İkinci etaba giriş zamanımızı beklerken motoru kapattık. Frenler soğuyunca kendine geldi. Etaba giriş zamanımız geldiğinde bir başka sürpriz yaşadık. Marş motoru çalışmıyordu. Dar köy içinde otomobili vurdurarak çalıştırma şansımız da yoktu. Son çare olarak otomobili viteste ivmeli şekilde ileri geri çalkalarken marşa bastık ve otomobil çalıştı. Son anda ceza yemeden ikinci etaba girerek start aldık. Renault’un kronik problemi marş motoru tekrar sorun çıkarmıştı. Marş motoru egzoz manifoldunun  1 parmak altında yer alıyor. Aşırı derecede ısınan egzoz manifoldu her yarış marş motorunu kavurarak çalışmaz hale getiriyor. Bu nedenle marş motorumuz her yarış revize ediliyor. Bu problem ilk başlarda marş motoru soğuyunca düzelse de yine de büyük risk taşıyor. Bu nedenle kalan kısmında riskli yerlerde otomobilimizi stop etmedik.
Günün ikinci kısmı tempomuzu biraz daha arttırdık. Normalde çıkarmamız gereken derece aralıkları yarışın sonunda gelmeye başladı. Yarışın son etabı olan Power Stage etabınıda sınıfımızda en iyi zamanı yaparak günü tamamladık. Yarışın sonunda sınıfımızda ikinci olduk. 
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Buradan da sınıfımızda Clio Ragnotti ile birinci olan ve güzel zamanlar yapan Hakan Ertarman ve Yunus Emre Bol’u tekrar tebrik ediyorum.
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Son olarak yarışın en çok eleştirilen kısmı hakkında fikirlerimi belirteyim. Normal etaplar çok uzundu. Özellikle son özel etaptan çıkıp Kemalpaşa önünden transit geçerek servise girmek ve tekrar geri dönerek Kemalpaşa’da finiş görmek, finiş sonrası tekrar servis alanına dönmek gereksiz uzundu bizler için. Özellikle mekanik ömürleri kilometre bazında ölçülen yarış otomobillerinin canından can gitti. Bunun yerine etap dönüşü Kemalpaşa’da yarış bitirilebilir, son servis Kemalpaşa’ya gelmeden uygun bir yerde aldırılabilirdi.  Ama her şeye rağmen güzel bir organizasyon ile keyifli bir yarış oldu bizler için. Yeni etaplar çok güzeldi. İkinci etaptan servise dönüş kısmındaki dağlık yollar da özel etap olsa diye iç geçirdik dönerken. Umarım önümüzdeki yarışlarda da bu şekilde ezber bozan yeni etaplar görebiliriz.
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