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#fête de la bière
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Comme d'hab la fête de la bière c'est bien déroulée
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perduedansmatete · 4 months
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Vas y j'ai pitié j'te raconte un peu ma vie. Mon lycée c'était un château. J'veux dire, littéralement. Y avait une grille immense à l'entrée, un château entouré de douves et nous on allait en cours dans des bâtiments qui, en soi, étaient construits sur ce qui devaient être les jardins du truc. Dans le château y'avait toute la partie administrative du lycée + quelques logements de fonction dont celui du proviseur du lycée. On passait sous le château pour passer de l'autre côté par une espèce de grande arche, et pour passer les douves on passait sur un pont qu'on appelait le "pont-bite" parce qu'il avait littéralement une forme de teub c'était hilarant. Le dernier jour de ma terminale, un gars s'est jeté dans les douves parce que c'était le dernier jour et que fallait marquer le coup (visiblement). Je crois qu'il a eu des plaques rouges quelques temps après ça, je sais plus. Y'avait des animaux aussi : des ragondins dans les douves, des renards parfois, un âne à un moment mais surtout des oies qui venaient nous bouffer le cul quand on s'approchait trop. Tous les ans les pions et quelques profs organisaient une fête de la musique c'était trop bien, j'ai participé à l'une d'elle à la batterie dans un groupe de covers rock aussi éphémère qu'éclaté. Y'avait un prof d'histoire il était trop bizarre. Entre nous on le surnommait "sans les mains" parce qu'un jour il est allé pisser aux pissotieres des élèves dans la cour et des élèves l'ont vu pisser les mains derrière la tête en mode détente en remuant le bassin wtf. J'ai eu un prof de physique, je crois qu'il était autiste. Meilleur prof ever. Il était A CHEVAL avec le calme et l'autorité, a commencé l'année en mode militaire en excluant élève sur élève. À la fin il faisait un basket avec nous dans la cours, incroyable. J'y ai rencontré mon ex et mon meilleur pote dans ce lycée. J'y ai aussi rencontré un gars avec qui je suis resté collé une année entière en mode amitié fusionnelle. On avait les mêmes délires, le même humour, je croyais avoir trouvé mon alter ego. Il est parti en S et moi en L et il m'a... Ignoré. On s'est perdus de vue. Encore aujourd'hui j'me dis que c'était un gros connard parce qu'on aurait pu vivre tellement de trucs ensemble. J'ai redoublé ma seconde, à ma demande. C'est une année que j'ai passé à esquiver les cours pour boire des bières sur le parvis du lycée avec mon meilleur pote. Avec mes facilités je devais avoir un genre de 11 ou 12 de moyenne générale donc on m'a dit ok passe en 1ere ça va, et j'ai dit non je veux redoubler sinon je vais rien piger l'an prochain j'ai trop rien foutu je suis juste une arnaque. J'ai aussi eu 0 à l'écrit à mon TPE pour le bac. En fait j'étais en binôme avec un gars qui glandait rien, et nos forces maléfiques se sont unifiées pour faire émerger une idée diabolique : l'épreuve est facultative, si on a 0, on perdra pas de point et on n'aura pas à faire ce truc de merde. Le 0 était pas encore éliminatoire à cette époque pour cette epreuve. J'ai eu mon bac avec mention assez bien en ayant fait ça et sans bosser spécialement pour avoir mon bac alors que mon ex et d'autres potes avaient bossé comme des taré.e.s pour décrocher une mention et l'ont pas eue (je suis une arnaque j'ai dit). Ha oui et je me suis aussi inscrit à l'option musique en facultatif parce qu'une pote suivait le cours. J'y suis jamais allé en me disant "je lirai ses cours et ça ira". Elle m'a filé ses cours, j'ai rien pigé, je suis allé à l'épreuve au culot j'ai eu 9/20 sans jamais rien apprendre. J'pense si je creuse j'ai encore d'autres choses mais j'ai plus le temps mdr, j'espère que ça t'aura divertie un peu (si t'arrives à tout lire). Bon courage pour tes douleurs quand même.
j'ai tout lu comme une nouvelle et j'ai adoré ça avait l'air très cool ces années lycée et tu étais trop fort surtout, merci merci!!! (et merci pour les douleurs mdr <3)
j'aimerais juste savoir quel était le sujet de votre fameux tpe à 0 ça m'intrigue...
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leparfumdesreves · 2 months
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LA PEINE ESSENTIELLE DES NON-ESSENTIELS...
LE LIBRAIRE
Il a toujours aimé lire mais il n'y arrive plus trop en ce moment. Trop d'angoisse. Les charges qui tombent, le propriétaire qui réclame les deux mois de loyer en retard, le conseiller bancaire qui est un peu plus sec. "Désolé mais je ne peux pas donner des crédits à la terre entière. Faites du click and collect." Son neveu lui a bricolé à toute vitesse un site Internet mais il paraît qu'il n'est pas bien référencé. C'est un métier de vendre sur Internet et ça n'est pas le sien. Lui, il aime faire des petites fiches manuscrites sur les livres et conseiller ses clients.
Il a mis son unique employée en chômage partiel, il a installé une table pour bloquer la porte de la librairie et faire comme un guichet. Parfois les visages s'éclairent : "Oh mais vous êtes ouvert." "C'est pour le click and collect", il répond. Puis, en baissant la voix : "Dites-moi ce que vous voulez et on va faire comme si vous l'aviez commandé." On lui dit "bon courage" en baissant la voix comme s'il avait une maladie grave.
Derrière son guichet toute la journée, il attend que le téléphone sonne puis va sur le site vérifier s'il n'y a pas de commandes.
Le quincaillier lui a pris quelques livres en dépôt. Avant tout ça, ils allaient parfois boire des bières le soir dans le petit café d'à côté. L'autre jour, le quincaillier a vendu un livre de Marcel Proust à quelqu'un qui venait acheter des clous. Il était tellement fier que le libraire a souri derrière son masque, il y a juste cette boule dans la gorge qui ne s'en va pas.
LA FLEURISTE
Comme la nuit elle ne dort plus, la journée elle ne tient pas debout, alors elle boit café sur café. Ses enfants ont dû s'apercevoir de quelque chose, quand ils rentrent de l'école ils jouent en silence et elle n'a même plus besoin de crier pour qu'ils rangent leurs affaires. Elle a déposé des bouquets à 17 euros à la boulangerie d'à côté. La boulangère vend cinq, six bouquets par jour, c'est déjà ça, mais ce n'est pas comme ça qu'elle va arriver à payer les charges. Les fleurs, c'est pour les fêtes, les anniversaires et les amoureux ; en ce moment il y a surtout des enterrements. Parfois, la fleuriste a des idées noires puis elle regarde ses enfants et elle se dit qu'elle doit tenir le coup.
L'INTERMITTENT
On lui a tellement répété qu'il était un privilégié qu'il a fini par le croire. C'est vrai qu'il fait un métier sympa avec des horaires sympas et des gens sympas. Pendant le premier confinement, il faisait des vidéos sur Internet, là il se demande comment il va payer son loyer. Parfois il a l'impression qu'il ne sert à rien.
LE RESTAURATEUR
Ça faisait longtemps qu'il rêvait d'avoir son restaurant. Depuis ses années d'apprentissage, quand il se levait à 4 heures du matin pour accompagner son patron à Rungis. Il a ouvert en janvier 2020 et tout de suite ça a cartonné. Au premier confinement, il apportait des repas dans les hôpitaux et disait en rigolant : "On pourra dire que j'ai bien choisi mon année." Là, il s'est inscrit sur Deliveroo, prépare des salades César en barquettes plastique à 9 euros et du chirashi saumon au quinoa à 11 euros : les gens dans les bureaux ne mangent que ça à Paris. Le ministre de l'Economie a annoncé qu'il y avait des aides, mais il y a plein de trucs à remplir en ligne. Le restaurateur a du mal, il manque toujours un papier. Il a dû aller aux impôts, la dame derrière le guichet a dit : "Eh ben, vous avez bien choisi votre année pour démarrer", et le restaurateur s'est mis à pleurer.
NE LES OUBLIEZ-PAS ! LEUR VIE NE TIENT QU'À UN FIL...
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roger taylor x french reader - fluff (sassy roger)
hi I wanted to post a snippet from a fanfiction we're writing on Queen with my best friend. but it's in french. (2205 words)
let me know if you'd be interested in me translating my work. :)
FR : pour ceux qui parlent français, j'avais envie de poster un extrait d'une longue fanfic qu'on écrit avec ma meilleure amie. Roger rencontre Jane pour la deuxième fois avant leur concert. (2205 mots)
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On se mit en route tout en appréciant le silence entre nous. Le truc avec Mac, c'est qu'on avait pas toujours besoin de se parler, on était pas gênées par le silence, il nous faisait du bien, surtout quand on passait beaucoup de temps ensemble. Après une dizaine de minutes, nous arrivions dans le quartier universitaire où nous croisâmes pleins d'étudiants marchant dans la même direction que nous. Le tumulte autour de nous, la musique qu'on entendait du bar, les gens qui parlaient dans un brouhaha , tout ça fit monter en moi une certaine excitation. On s'engouffrait dans le couloir étroit placardé d'affiches pour des fêtes et autres événements qui prenaient place sur le campus. Je croisais quelques personnes que je connaissais de vue et je leur fis signe avant de rentrer dans la salle d'où la musique provenait. À ma grande surprise, la scène était vide des musiciens de la veille. Je reconnaissais leurs instruments, surtout la batterie avec le sourire dessiné dessus, mais la musique provenait de hauts-parleurs.
Le pub universitaire n'était pas particulièrement rempli, il était encore un peu tôt. Molly m'entraîna jusqu'au bar où elle commanda deux bières qu'on trinqua ensemble. Accoudée au bar, une fille que je ne connaissais pas s'approcha d'elle et elle commencèrent à discuter. Je jetai un coup d'œil à la scène, puis dans la salle, mais aucun musicien en vue, pas celui que je recherchais en tout cas. Je posai ma main sur le bras de Molly pour lui faire comprendre que je m'éclipsais sans l'interrompre dans sa discussion et partis avec ma pinte en main.
Je présumais qu'ils ne devaient pas être bien loin et j'entendais une certaine agitation dans le couloir. En sortant, toujours aucune trace d'eux alors je m'approchai d'une des filles que j'avais croisée plus tôt.
- Est-ce que tu aurais vu le groupe, par hasard ? lui souris-je.
La fille aux cheveux châtains me répondit qu'ils trainaient souvent à l'arrière du pub, tout en me pointant une sortie au bout du couloir. Je la remerciais et me mis en route vers la sortie. J'entendais déjà des voix provenant de l'extérieur. Je pris une gorgée dans ma bière amère et poussai la lourde porte en bois qui me fit atterrir dehors où quelques personnes étaient en train de fumer et discuter sous les étoiles. Il ne me fallut pas longtemps pour trouver celui que je recherchais ; une tignasse blonde accoudée sur le capot d'un van, en train de lui-même fumer. Il discutait avec, je présumais, les deux autres membres du groupe.
Je m'avançais sans trop y réfléchir vers eux tout en prenant quelques gorgées. Ils étaient tous les trois en pleine discussion sur leurs chansons lorsque j'arrivai à leur hauteur. Sans m'attarder plus longtemps, je m'approchais du type debout, tout en posant ma main sur son bras, je levai la tête pour regarder le grand brun.
- Excuse-moi, tu n'en aurais pas une pour moi ? lui dis-je en pointant la cigarette à ses lèvres.
Il acquiesça gentiment et sortit son paquet pour m'en tendre une que je pris avec ma main de libre pendant que le guitariste continuait de parler avec animosité. Cigarette en bouche, bière dans ma main droite, je tenais la cigarette entre mes doigts pendant que le chanteur sortit son briquet pour en allumer le bout. Il bloquait le vent avec sa main pour que la flamme cesse de s'éteindre. Pendant ce court instant où il était pleinement concentré sur ma cigarette, mon regard dévia sur ma droite et je croisais les yeux de Roger, qui était déjà en train de m'observer. Accoudé sur le van, il expirait la fumée de sa bouche tout en maintenant le contact visuel, et ce fut moi qui le brisai lorsque le briquet s'éteignit et qu'en inspirant je ressente le tabac remplir mes poumons. Alors, je reportai mon attention sur le chanteur.
- Merci pour la cigarette, dis-je en expirant la fumée avant de me détourner d'eux, sentant toujours un regard brûler sur moi.
Je marchais avec l'intention de rentrer à l'intérieur, mais je ne pus m'empêcher de sourire lorsque j'entendis une voix derrière moi accompagnée de pas qui me rattrapaient.
- Excuse-moi, dit-il alors que je me retournais vers lui.
J'inspirais un coup sur le tabac et nos yeux se rencontrèrent une seconde fois. Il avait le même regard mystérieux et intrigué qu'il m'avait lancé à peine quelques secondes plus tôt. Je me rendais compte que c'était la première fois que je l'avais vraiment en face de moi. Il n'était pas très grand, on faisait sûrement la même taille mais je portais des talons aujourd'hui, cependant ça n'enlevait absolument rien à son charme. J'étais surprise de voir que sa chemise était boutonnée de façon conventionnelle. Ça me rappelait la veille et la façon dont il était assis sur la chaise à côté de moi, comme si elle lui appartenait, comme si le pub entier lui appartenait. Évidement, je n'avais pas oublié ses cheveux blonds qui lui arrivaient jusqu'aux épaules, la première chose que j'ai recherchée dans la foule aujourd'hui.
- Tu es bien rentrée chez toi hier ? me tira-t-il de mes pensées.
Je fronçais désormais les sourcils tout en esquissant un léger sourire, pas certaine de la raison pour laquelle il me posait cette question.
- Je crois bien, oui.
- Tu crois ? à son tour de hausser un sourcil. J'ai dû te supplier de prendre un taxi car tu ne voulais pas rentrer, ria-t-il sans méchanceté.
D'un coup, la chaleur me monta aux joues, je me sentis gênée et mes souvenirs s'éclaircirent enfin. Le pub fermait, on avait trainé longtemps. Je refusais de partir et c'est lui qui m'avait trouvé le taxi. Je n'aimais pas être aussi ivre, surtout quand je me rendais ridicule devant des inconnus. Je baissais les yeux et riais de gêne, ne sachant pas comment me comporter après avoir appris qu'il m'avait vue dans un état pareil.
- Désolée, j'étais venue avec une amie, mais on s'est perdues de vue, puis on a discuté et je n'ai pas vu le nombre de verres que j'ai-
- Hey, c'est rien, t'as pas à t'inquiéter, dit-il en posant sa main sur mon épaule pour me rassurer. Ça nous arrive à tous.
Je ressentais la chaleur de sa main sur celle-ci de longues secondes après qu'il l'ait retirée.
- Tu as quand même décidé de revenir ce soir, fit-il en souriant, incapable de garder son sérieux.
Il détendit immédiatement l'atmosphère et je me laissais aller à rire tout en relevant mes yeux vers le batteur.
- Merci en tout cas. Mais ne crois pas que je suis revenue pour toi, j'accompagne mon amie.
Il fit mine de regarder autour de moi.
- Tu parles de l'amie imaginaire d'hier soir ?
Il semblait amusé par ma mine à moitié agacée. J'eus un petit sourire en coin, lui aussi. Il rit un instant à peine et amena sa cigarette à ses lèvres.
- Je ne me rappelle pas que tu m'aies dit ton nom.
Pas un mensonge, puisqu'effectivement, je ne me souvenais pas l'avoir entendu me le dire.
- Alors, ça, ça m'étonne pas, ria-t-il, cette fois-ci plus fort.
Je le jaugeais du regard pendant quelques secondes. Il avait vraiment un beau sourire, mais je n'allais pas me laisser attendrir comme ça. Ne voulant pas réagir à sa moquerie, je tournai les talons pour marcher en direction de la porte. Je l'entendis marmonner, ce qui me fit bien rigoler et avant que je ne l'entende arriver, il me rattrapa et se posta devant moi, me bloquant le chemin et me tendant sa main.
- Roger Taylor.
- Enchantée Roger, lui répondis-je en serrant sa main. Jane Stonem.
Il hocha la tête, satisfait de ma réponse et lâcha ma main. On se regarda un instant, un instant où nos yeux étaient encore une fois braqués dans ceux de l'autre.
Du coin de l'œil, j'aperçus Brian arriver à notre hauteur et tapoter sur l'épaule de Roger pour lui faire signe que ça allait être à eux de jouer. Celui-ci lui répondit qu'il allait arriver.
- J'imagine que tu as mieux à faire que de venir nous écouter, alors.
- Si tu me vois dans le pub, c'est qu'on m'y a forcée.
Un autre rictus apparut sur son visage. Il me sourit une dernière fois avant de se retourner et de s'engouffrer à l'intérieur, en bousculant quelques personnes qui tentaient de rentrer. Je me souris à moi-même en pensant à l'échange étrange qu'on venait d'avoir en tirant une dernière fois sur ma cigarette. J'aperçus, au-dessus de ma tête, le ciel parsemé d'étoiles et j'écrasai le mégot sous mon pied pour rentrer à l'intérieur.
J'avais fini ma bière et je déambulais dans les couloirs avec une question en tête : où était Molly ? Mais je ne vis que quelques personnes accoudées au mur placardé d'affiches. La foule qui y était précédemment avait dû se réfugier à l'intérieur car, alors que je me rapprochais de l'embrasure de la porte, j'entendis des applaudissements, sifflements et encouragements, et l'instant d'après, le bruit de percussions qui résonnaient et une mélodie à la guitare électrique. En rentrant dans la salle tamisée, tous étaient tournés vers la petite scène, le son de la musique devint plus claire à mes oreilles. C'était une musique entraînante, mais pas agressive, qui jouait. Je fis balayer mon regard à travers le pub à la recherche de ma colocataire, mais elle n'était ni au bar, là où je l'avais laissée précédemment, ni dans la foule à priori. 
Appuyée contre l'embrasure de la porte, mon regard continuait à balayer l'endroit jusqu'à ce que je m'attarde sur le groupe sur scène. Je remarquais évidemment le guitariste et le bassiste qui étaient debout, mais mon regard était attiré par le batteur. Bien qu'il était en retrait, c'était sa présence qui était la plus remarquable. C'était lui qui menait la danse en réalité, le chef d'orchestre, celui qui dictait le rythme. Ça lui donnait beaucoup de charisme. En plus de ça, je remarquais la façon dont sa concentration se traduisait dans ses expressions faciales. Il avait l'air parfaitement à l'aise avec son instrument, mais il se mordait parfois la lèvre inférieure. Je le voyais froncer les sourcils tandis que le rythme de la musique s'accélérait, d'une part car il se concentrait, mais aussi par plaisir. Il vivait la musique jusque dans ses expressions. Il était encore plus séduisant lorsqu'il jouait.
Soudain, alors que j'étais en train de le fixer depuis quelques longues secondes, il tourna sa visage et posa son regard sur moi. Le fait que j'étais en train de le regarder le fit sûrement sourire car je remarquais un rictus prendre forme au coin de ses lèvres. Il avait l'air satisfait et reporta son attention sur sa batterie tout en lançant quelques regards aux musiciens et à la foule tandis que la musique se terminait. Le blond tapa une dernière fois sur son instrument et lança sa baguette en l'air avec sa main droite.
Après les applaudissements de la foule, je le vis faire un signe de tête au guitariste comme pour donner un signal et une musique qu'ils avaient interprétée hier se mit à jouer. Le rythme donnait envie de bouger et j'aperçus la foule se détendre et commencer à danser. Je voulais me joindre au public alors j'ai retiré ma veste pour la déposer sur une des chaises à ma droite, là où j'avais déjà laissé mon verre vide.
Je me frayais désormais un chemin entre les gens, voulant me rapprocher de ceux qui dansaient déjà afin de les rejoindre. La musique résonnait plus fort et le public au devant de la scène bougeait sur le rythme de la batterie. L'idée que c'était Roger qui contrôlait la cadence à laquelle nos corps bougeaient me donna envie de lui jeter un coup d'œil. Ma surprise fut plus grande lorsque je me rendais compte qu'il était déjà en train de m'observer, alors que j'étais en contre-bas de la scène, en train de laisser aller mon corps. Je soutins son regard tout en bougeant légèrement la tête. Son expression n'était plus joueuse, ni la mienne d'ailleurs. Il n'y avait pas l'ombre d'un sourire, juste une intensité dans son regard qui me rendait fébrile, bien que je continuais à le regarder comme si j'étais hypnotisée. Je fus la première à briser cet échange de regards en fermant les yeux, me laissant entrainer par la musique. Je sentais la chaleur des corps qui se bousculaient autour de moi et qui me donnaient encore plus envie de bouger. En rouvrant les yeux, son regard brûlait toujours sur moi, mais il le redirigea bien vite sur son instrument, tout en entre-ouvrant légèrement la bouche. La mélodie arriva à sa fin et mon corps, toujours bercé par la musique, ralentissait sa danse.
- Merci à tous d'être là ce soir ! dit le chanteur. Nous avons Brian May à la guitare, Roger Taylor à la batterie, et moi-même, Tim Staffel, à la basse !
Les cris et applaudissements furent francs. Je me souvins à l'instant que je n'avais toujours pas retrouvé Molly et je jetai un coup d'œil derrière moi. Je l'aperçus en train d'applaudir près du bar, un peu en retrait. Contente de la voir, je souris et me mis à marcher en sa direction, mais je jetai tout de même un dernier coup d'œil vers la scène, d'où Roger me regardait.
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alioversus · 1 month
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Vieux Piano endormi
Attention Fête | 2021
1. Grimper l’escalier, en s’agrippant tant bien que mal à la rampe. Est-ce la lumière du matin déjà ? Qui filtre derrière les persiennes… Il y a du tangage, inutile de le préciser. Et des pensées complètement décousues qui me traversent. Question de magie, d’énergie cosmique… Même pas vraiment dans ma langue maternelle. J’aurai vite fait de manquer une marche, si je ne me concentre pas. La connasse… Et l’autre connard dans le bar. Qu’est-ce qu’il m’a dit, déjà ? J'aurais mieux fait de lui casser la gueule ! Voilà la veilleuse ; et mes paupières lourdes, ma vision trouble. Bien sûr que non, il ne fait pas déjà jour. Voilà la porte. Le front en appui contre le judas, je cherche le trou de la serrure. D’habitude, je fais ça à l’horizontale. Connasse toutes portes ouvertes, mon œil ! Je vois double, c'est le troisième œil. Ça y est, ça rentre… Je peux me prendre les pieds dans le tapis, me taper les épaules dans le couloir et me jeter sur le lit, tout habillé. Oh là… Tu le sens, le passage dans un trou noir ? Effet spaghetti… J’aurais dû prendre une bouteille d’eau. J’aurais dû prendre la peine de pisser avant… C'est bien au-dessus de mes forces désormais. Je suis juste bon à ravaler cette colère — et cette nausée. Pour me sentir minable, j’aurai bien assez de demain, toute la journée. 
2. Non, je ne deviens pas religieux. Je suis beaucoup trop pessimiste pour ça. Il n’empêche que je peux mieux faire le break ici, dans ce monastère, que dans l’une de ces cliniques de merde, en cure de désintox avec d’autres gros cons matérialistes. Je vois bien tout l’intérêt qu’ils y trouvent, les frères : une vie reculée, rituelle, avec un peu de vin, un peu de bière, beaucoup de prière, aucune gonzesse. En camarades. Ils s’opposent à la magie, ils se fichent de l’énergie cosmique, ils se fichent des connasses et des connards. Ils s’en tiennent à leur horloge… Ils s’occupent bien de moi. J’épluche les patates, je fais la vaisselle, j’assiste aux offices, je dors seul comme eux tous, dans un petit lit. Le reste du monde n’existe pas, c’est beaucoup plus paisible comme ça. La journée passe sans qu’on y pense. C’est finalement festif, justement grâce au renoncement. Je me surprends à aimer contempler une assiette, un prie-Dieu, à apprécier l’odeur de la naphtaline, le gris bouloché de leurs chaussettes, le brillant des flageolets. 
3. Travail au potager. Frère Bernard me montre comment se débarrasser des pucerons, comment faire obstacle aux limaces avec des coquilles d’œuf. Il fait chaud. Je le vois suer dans sa bure distendue. Il a vraiment des mains de jardinier, frère Bernard, des mains brunes et cornues, avec le tour des ongles bien noir, comme un carrossier. Je vais chercher l’arrosoir. Frère Matthieu est en joie, planté sans rien faire devant le rosier. Il chantonne, du bout des lèvres, d’une voix haut perchée, androgyne, blanche comme un angelot peint par un pompier. Il est tout extatique, comme comblé par sa propre virginité. Je continue d’avancer, j’ouvre le robinet. Derrière le mur du cloître, il y a une chatte qui n’arrête pas de miauler. De détresse, il me semble. Ça se répète. Ce n’est pas mon problème. Frère Matthieu sait s’en soucier. Il revient un peu plus tard avec la chatte amaigrie et sa portée de chatons à moitié morts, dans un panier en osier. J’aurais laissé tout ça crever, jusqu’au dernier. Je suis une mauvaise personne. Je suis loin d’avoir guéri. Je ferais bien de prolonger cette retraite d’une semaine ou deux, voire même de toute une vie.
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johnny69150 · 7 months
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Fête de la bière à Munich du 15 septembre au 1er octobre 🤩🤩🤩
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magdalena-mojennarmor · 2 months
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Ces deux jours sont passés comme deux pages d'un livre qui glissent entre les doigts. A l'intérieur de ces deux pages, où des ornements blancs scintillent, se déroule notre longue errance, notre compagnonnage entre les rues qui cavalent. Lieu de notre véhémence, Rennes était à ces instants citadelle de silence, ville engloutie et solide sous nos mouvements liquides. Nos fêtes ont quelque chose de triomphant et d'échoué, de flammes assourdies. Je suis affamée de silence et de faste. Le voile angélique de l'hiver rend les rues plus réelles, elles étincellent en dehors de nous qu'elles bordent et égarent, mères distraites, oublieuses, pierres où claquent nos ennuis. Notre rythme clopine en spirale, on perd le fil, ce n'est pas la frénésie des engins qui foncent, c'est de la chansonnette un peu sale dont les aigus s'évaporent dans la mousse des bières.
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darefollowme · 11 months
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Midsommar — la fête suédoise par excellence
Les touristes errent dans les rues désertes de la capitale vidée de Stockholmois. Et pour cause, les Suédois sont tous partis se mettre au vert pour fêter midsommar. Attendue toute l’année par ceux que la rigueur luthérienne étouffe un peu, cette fête salvatrice où se lâcher est enfin accepté, est un savant mélange de traditions hédoniques, d’orgies païennes, de l’ancienne société paysanne et de l’été idéal avec « sill, sex and sol ».
Un peu d’histoire
Midsommar célèbre le solstice d’été, une cérémonie rituelle en l’honneur du soleil et de la Terre nourricière. Importée d’Allemagne, elle se fête autour du mât fleuri, symbole phallique érigé par les costauds du village, et de ses anneaux féminins, symboles d’abondance et de fertilité. Midsommar est la fête de la fécondité depuis le haut Moyen-Âge. Cette manifestation païenne fut récupérée par l’Église pour fêter Saint Jean-Baptiste et le mât se transforma en substitut de la croix chrétienne. Si jusqu’au XIXème siècle de nombreuses variantes régionales perdurent, de nos jours le mât de mai est relativement uniforme dans tout le royaume, mais ceux de Dalécarlie, les plus richement ornés et fleuris, attirent des touristes bien au-delà des frontières.
Midsommar, jour sans nuit, était une expérience entre le naturel et le surnaturel. Ainsi, les plantes, cueillies juste au moment de la rosée, possédaient des vertus médicinales décuplées, et se rouler nu dans la rosée le matin de midsommar assurait force et santé, tandis que quelques gouttes de cette rosée magique permettait à la bière de fermenter et à la pâte à pain de bien lever. On se méfiait du Näcken, une créature maléfique des eaux, particulièrement actif à la midsommar aux abords des lacs. Mais rester sage, choisir sept fleurs différentes et les placer sous l’oreiller, permettait aux jeunes filles à marier de voir l’élu de leur coeur en rêve.
De nos jours, midsommar se fête encore, de préférence à la campagne, en famille, avec les copains et les voisins autour du mât planté dans le jardin du hembygdsgården, maison des traditions populaires. Danser la tête ornée d’une couronne de fleurs et chanter « Små Grodorna » autour du mât est une tradition assez récente et permet d’inclure les plus jeunes à des festivités marquées par des activités davantage destinées aux adultes.
Des harengs à toutes les sauces et de l’eau de vie aromatisée : sill et nubbe
Le menu de midsommar comporte des valeurs sûres et incontournables : pommes de terre primeurs suédoises, de préférence en robe des champs, à l’aneth, et sill (harengs marinés) à toutes les sauces, senapsill (à la moutarde douce), skärgårdssill (crème, ciboulette, crevettes et oeufs de poisson) et le fransk löksill qui n’a de français que le nom et sa concentration en oignons et épices. Enfin, le grand numéro de parade, la tarte au sill (recette ci-dessous).
À midsommar, les boissons alcoolisées sont consommées en grande quantité, Systembolaget réalise une grosse partie de son chiffre d’affaire annuel à cette période-là. Chaque année, les revues spécialisées proposent une liste des meilleurs nubbe. Voici mon top 3 : Hallands fläder (aux fleurs de sureau), avec son petit goût de cumin et d’anis, OP Andersson est un grand classique et enfin mon nubbe à la rhubarbe (à préparer 3 jours à l’avance — recette également ci-dessous).
Midsommar, c’est aussi la fête du slip
Il fait beau (ou pas, le plus souvent !) mais la lumière fait grimper le taux de sérotonine, on se sent bien et toutes les bonnes choses ingurgitées donnent envie de pécho… ! Même si la vente des préservatifs est exponentielle, Statistiska Centralbyrån enregistre 24 % de naissances au-dessus de la moyenne mensuelle entre le 15 mars et le 15 avril et la date de naissance la plus répandue est le 22 mars, soit exactement neuf mois après midsommar…
Soleil, soleil, soleil, pluie et grêle
La météo de la midsommar est capricieuse ! Les écarts de température varient à Stockholm, de 38 degrés en 1970 à -11 degrés en 1987. Des ondées surprises, une soirée un peu fraîche… mieux vaut s’équiper d’un pull et d’un imper. Pour ré-interpréter les pubs de harengs et de bière, vous pouvez suivre le va-et-vient de la table de l’extérieur à l’intérieur et vice-versa.
Bonus 1 : La super recette de nubbe à la rhubarbe
Ingrédients : 6-8 tiges de rhubarbe  environ 2 cm de gingembre frais • 3 c. à s. de sucre semoule • 1 bouteille d’eau de vie (j’utilise Renat, mais la vodka convient également)
Laver la rhubarbe et le gingembre puis les couper en petits troncons.
Mettre dans un pot à couvercle hermétique, avec le sucre puis recouvrir  avec l’eau de vie.
Laisser reposer au réfrigérateur pendant au moins deux jours, de préférence plus.
Filtrer la préparation au chinois (ou à travers des filtres à café).
Servi très frais, ce nubbe à la jolie couleur rosée se consomme avec modération, bien sûr !
Bonus 2 : La silltårta de parade
Ingrédients : 2 pains kavring (env 600 g) • 80 g de beurre • une boîte de matjesill de 200 g et 1 c. à s. de son jus • des restes de poisson fûmé à chaud ou à froid • une boîte d’œufs de poisson (stenbitsrom car sans colorant) • 3 feuilles de gélatine • un bel oignon rouge ou des cébettes • un pot de kesella • un pot de crème fraîche • 1 c. à s. de moutarde • 1 cm de gingembre râpé • de la ciboulette et des radis pour la déco
Pour le fond de tarte :
Réduire le pain kavring en miettes et le mélanger avec le beurre en pommade.
Tapisser un moule à bord amovible avec cette préparation en aplatissant bien, puis laisser reposer au réfrigérateur pendant environ 15 minutes.
Pour l’appareil :
Faire tremper la gélatine dans l’eau froide pendant environ 5 minutes.
Égoutter le hareng mais garder le jus.
Hacher finement l’oignon et le hareng. Mélanger l’oignon, le hareng, le kesella, la crème fraîche, le jus de hareng, les oeufs de poisson et les restes de poisson fumé et la moutarde et le gingembre. Poivrer.
Faire fondre la gélatine à feu doux. Incorporer au mélange.
Verser dans le moule. Laisser reposer au réfrigérateur au moins 3 heures pour durcir avant démoulage.
Garnir de ciboulette et de rondelles de radis avant de servir.
Bonus 3 : Fläderblomschampagne, pétillant de fleurs de sureau
Ingrédients pour 3 litres de boisson :  env. 2,5 dl de sucre de canne • 1 citron bio coupé en tranches • 1 c.à.s. de vinaigre de cidre bio • 2, 7 l d’eau • 15 corymbes de sureau sans les tiges. Il s’agit bien sûr du sureau Sambucus Nigra.
Secouer les corymbes de fleurs pour éventuellement faire tomber les insectes, puis dans un grand bocal, mettre le sucre, les tranches de citron, l’eau, le vinaigre et les fleurs de sureau. Mélanger et recouvrir le bocal d’un linge fixé à l’aide d’un élastique. Laisser macérer 4 à 6 jours à température ambiante, des petites bulles vont apparaître. Filtrer et mettre en bouteilles à capsule mécanique. Conserver les bouteilles au frais et consommer après 2 semaines.
Si vous désirez conserver votre pétillant plus longtemps, on vous conseille de laisser échapper un peu de gaz de vos bouteilles.
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alain-keler · 3 months
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Samedi 15 septembre 2012.
Si la fête de l’Humanité est avant tout un rendez-vous politique, c’est aussi une grande fête populaire avec ses spectacles, ses guinguettes où l’on danse, ces espèces de gargotes où il fait bon dévorer des merguez frites avec de la bière ou du vin en écoutant jouer un orchestre cubain, ou un groupe venu des profondeurs de notre province et qui joue une excellente musique ou se succèdent des « Nini peau de chien », des valses et autres musiques populaires, tangos ou rocks accompagné d’une chanteuse à la voix suave et envoutante. Il y a beaucoup de débats politiques, mais dans la journée.
Samedi, pour beaucoup de monde, c’était pour Patti Smith qu’ils venaient. Mais se déplacer voir une vedette comme Patti Smith dans un lieu aussi vaste, c’est comme aller voir un match de football au stade de France alors que l’on a l’habitude de regarder le sport à la télé. Lorsqu’un but est marqué, au stade, point de « replay ». À la télé, l’action est remontrée sur toutes ses coutures, en ralenti, accéléré, du dessus, du dessous, on voit aussi les joueurs se sauter les uns dessus les autres. J’ai d’ailleurs toujours trouvé étrange que celui qui vient de marquer et qui se trouve en dessous de la mêlée ne meure pas étouffé par ses coéquipiers qui, j’en suis certain, aimeraient bien se débarrasser de lui pour être le prochain à marquer. C’est sans doute la raison qui pousse les propriétaires des équipes à les payer des fortunes pour qu’ils restent jouer malgré les dangers liés à ce que je viens de décrire… Mais il y a aussi l’ambiance, délétère pour le football, bon enfant pour le rugby.
Pour Patti Smith, point de mêlée violente et machiste, mais étant assez loin de la scène, je n’ai pu la voir que grâce à un écran géant installé à côté du spectacle. Elle est incroyable, à soixante-dix ans, elle tient pendant une bonne heure et demie, chantant de sa merveilleuse voix, jouant de la guitare et envoyant un message politique et écologique au monde. 
La journée aurait pu se terminer agréablement. À une heure du matin, point de navettes pour nous raccompagner au métro. Marche, comme à l’aller. Quarante minutes, pour arriver devant des wagons pleins à craquer et de subir l’humiliation d’insultes de la part d’une gamine hystérique et visiblement violente.
Oubliée Patti Smith et le message de paix et solidarité de la fête de l’humanité. Comme quoi, l’homme (et la femme) ne comprendra jamais au-delà du temps pendant lequel cela l’arrange, que nous sommes faits pour vivre ensemble.
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Dates de la Fête de la Bière 2023 à Munich du 16 septembre au 3 octobre 2023
L’Oktoberfest de Munich est le plus grand festival folklorique du monde, où chaque année des millions d’amateurs de bière se réunissent
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perduedansmatete · 11 months
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bon, du coup hier après midi, sans grande surprise mon ami platonique me dit qu'il veut aller dans mon bar préféré parce que c'est un squatteur et que c'était la meilleure soirée ce jour là, sous entendu "viens avec moi" ce à quoi je lui réponds à mon regret que j'y vais déjà avec ma cousine, sous entendu "on va devoir se regarder de loin" (elle le déteste, en fait tout le monde le déteste, et officiellement, on ne se voit plus mdr) on passe donc l'après-midi à parler, il me dit qu'il a envie de moi, on prépare des plans pour se voir et on en rigole bien que ça ne me fasse pas vraiment rire en soi. le soir je retrouve ma cousine et sa nouvelle voisine/copine, en chemin on entend de la musique et des applaudissement venant d'un parc on trouve ça étrange, on pense que c'est chez des gens mais non, il y avait un concert de vieux qui faisaient des reprises. on reste jusqu'à la fin car il faisait bon dehors et qu'on avait l'impression d'être à une fête de village en vacances c'était sympa, sauf le premier relou de la soirée que je soupçonne d'avoir faire exprès de déverser sa bière sur nous pour pouvoir nous parler et ne pas nous lâcher. pendant ce temps je guettais mes messages entre l'ami platonique qui était déjà arrivé et mon super pote qui voulait essayer de passer pour qu'on se voit un peu (au final il est pas venu snif mais j'étais tellement en bad que c'est pas plus mal) puis on bouge au bar et s'en suit des moments terribles, tout le chemin mes deux partenaires espéraient que l'ami platonique ne soit pas là en lui adossant de petits surnoms très peu élogieux tout en déversant leur haine. (je me pose quand même beaucoup de questions, j'ai trop tendance à être amie avec des gens que tout le monde fini par haïr) évidemment la première personne que j'ai vu en entrant, c'était lui, et elles n'ont pas tardé non plus à le repérer. j'ai su directement que nos plans tombaient à l'eau et que je ne pourrais même pas lui faire un petit bisou en passant. on monte au vestiaire, je croise le pote du dernier mec que j'ai pécho et qui avait fini par (entre autres) m'étrangler parce que je ne voulais pas coucher avec lui. toute la soirée est étouffante, je lui parle par messages, il me fait dire les choses que j'ai entendu dans la bouche de mes copines à son sujet, il est à bout de nerfs, je le suis aussi, on veut chialer tous les deux. un mec vient à notre table, veut faire son intéressant, nous dit qu'on a toutes les trois l'air littéraires (?) est méprisant quand ma cousine lui dit qu'elle est maîtresse d'école, quand je connais pas son sociologue sorti d'un fond de tiroir qu'il ne savait même pas épeler, et quand la copine de ma cousine lui dit qu'elle ne connaît pas dostoïevski. plus le temps passe, plus je suffoque, je m'amuse pas, j'en ai marre. je veux rentrer chez moi mais je peux pas. l'ami platonique m'envoie des messages me dit regarde moi, mes partenaires se plaignent de sa présence, je le regarde pas. ma cousine est trop mal, on décide de rentrer, le chemin n'est pas long mais on a le temps de se faire siffler deux fois par deux mecs en bagnole, un autre trop bizarre nous raconte je sais pas trop quoi à un feu vert pour lui, on passe devant un commissariat et un connard nous balance de l'eau d'une fenêtre du commissariat comme il l'avait fait sur les passants juste avant, mais privilège féminin oblige, on a en plus le droit à un doux sifflement. on gueule mais on continue de marcher, un groupe de mecs passe et l'un d'eux se pousse pas alors que je ne pouvais pas le faire, il me regarde profondément et me bouscule à moitié, et enfin juste avant d'arriver un gars nous regarde trop chelou avec un sourire dégueulasse et n'arrête pas de se retourner vers nous en nous disant encore une fois je sais pas quoi pendant qu'on l'insulte. je finis par m'endormir avec l'autre folle (le chaton de ma cousine) qui joue avec mon bras tordu comme si j'étais son griffoir et je me réveille avec cette même folle qui essaie encore de me téter alors qu'on pensait l'avoir sevré. bref pas ouf/20, mais je m'attendais étrangement à pire en vrai.
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alexisgeorge24 · 6 months
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24 octobre :
Arrivé à la capitale Inka à 14h30, je suis heureux de retrouver Pachacutec sur la plaza Mayor, il n'a pas bougé en 6 ans. C'est le principe d'une statue. Je me ballade dans la ville et me rappel pourquoi c'est ma ville préférée d'Amérique latine.
25 octobre :
Journée dédiée à la visite de la ville, j'ouvre le routard et fais (presque) tout ce qui y est indiqué:
Palacio Arzobispal, Museo de Santa Catalina, Museo del Convento de la Merced, Museo del Convento de San Francisco, Convento de Santo Domingo de Guzmán, Iglesia de la Compañía de Jesús.
Tout est d'une architecture espagnole mais construit sur les fondations inka qu'on aperçoit toujours. Les cloîtres des couvent sont sublimes. Même si la ville n'a pas été anéantie comme Mexico par Cortez, la Cuzco actuelle témoigne des horreurs de la conquista.
Je ne (re)-visite pas la Cathédrale qui coûte désormais 10€ (!!).
Le soir je me ballade vers San Blas et j'ai un flash back de l'endroit exact où j'avais dîner il y a 6 ans. Je n'avais pas manger de madeleines avec Proust mais l'effet est le même. Petit moment de nostalgie et prise de conscience du temps qui passe et de ce qu'on en fait.
26 octobre :
Excursion journalière vers Pisac et ses ruines Inca. Collectivo jusqu'au très charmant village puis 1h de monté vers les ruines. Avant d'y accéder il faut acheter un billet des ruines uniquement combiné avec d'autres sites touristiques qui ne m'intéressent pas (déjà fait en 2017), évidement il me coûte chère (17€) et je fais bien savoir au vendeur que je ne suis pas content de me faire (encore) voler mon argent. Ça a vraiment changé ce pays en 6 ans. Ils ont des dollars à la places des yeux.
Mais bref, le sites est magnifique, avec pas mal de vestiges et longe la montagne sur quelques km, je suis quasi seul loin des foules qui s'accumulent au Machu Picchu. Quelques photos avec des dames qui n'ont pas l'habitude de voir des gringos et retour au village où je mange chifa (chinois) dans un établissement qu'Etchebest aurait refusé de coacher, et dont mes intestins voudront intenter un procès.
Bilan: 8km, 600m d+
27 octobre :
2e excursion journaliere, cette fois pour visiter la "Montaña de 7 colores", ou Vicunca. Arrivé au début du sentier, après 3 heures de route, nous sommes 1000 mini-bus au parking, je sens que je vais étouffer. Je vois un fleuve de monde jusqu'à un col qui doit sûrement être une star sur Instagram. A mi-chemin un sentier devi vers un autre col que personne n'emprunte. C'est pour accéder �� la "valle rojo", dont j'avais entendu parlé et que je vois indiqué sur la carte. Étant bien plus rapide que tous le reste du monde je décide d'y aller avant de rejoindre le point Instagram. Arrivé au col, je me fais encore raquetté de 3€ (en plus des 8€ déjà payés à l'entrée du site), mais la vue est incroyable. La roche est rouge avec des teintes blanches, or, vert, gris (expliqué par la présence de divers minéraux) et on se croirait sur Mars. Je repaye 5€ parce que visiblement les drones sont interdits, mais le monsieur "de la communauté" ne veut pas me lacher. Il m'explique que c'est parce qu'il y a des condors (que je ne vois pas), mais après l'avoir payé il me laisse refilmer...
Je rejoins le spot Instagram qui est certes jolie mais beaucoup moins que l'endroit que personne ne visite. Je décide donc de monter vers un autre col qui donne une autre vue sur la vallée rouge avant de redescendre vers le bus.
Retour à Cusco, pendant le trajet je me fais un nouvel ami, il s'appelle Tourista et notre relation sera très fluide.
Bilan: 11km, 600m d+
28 octobre :
Je voulais faire le trek de 3 jours de Salkantay mais je décide de passer la journée avec Tourista qui a l'air de m'apprécier. Je glande un peu au hostel, me ballade dans la ville, monte jusqu'au point de vue du Cristo Blanco, prends une bière et m'occupe de la logistique du trek que je commencerai finalement le lendemain.
Le soir en rentrant vers mon hostel, sur la place principale, c'était la fête. Des gens c'était déguisés (en Incas ?) et portaient des taureaux en cartons sur lesquels étaient accrochés des feux d'artifice. Apres avoir mis le feu à la mèche, ils foncaient aléatoirement sur la foule avec des etincelles projeté dans tous les sens. Je me suis surpris en train de courir pour ma vie car c'était assez flippant. Sympas la corrida vegan.
29 octobre :
05h00 départ pour la laguna Humantay avec un groupe organisé mais que je vais vite abandonner pour continuer de mon côté sur un trek de 3 jours. Je monte toute de même vers ce lac de glacier, j'en aurais vu tellement d'autre que je ne suis malheureusement pas impressionné. Je poursuis vers le col du Salkantay et pose ma tente juste avant, dans une vallée paradisiaque. Je suis, seul, juste en bas du sommet / glacier Salkantay et le ciel est totalement découvert. Au couché du soleil le sommet devient orange. C'est beau.
30 octobre :
Réveil dans de la glace, mais 0 nuage à vue. Je vais au col et me fais un café en admirant les 2 vallées, le Salkantay sous un autre angle, ainsi que d'autres glaciers au loin. Puis j'entame une looonngue descente, la plus longue jamais réalisée en une traite: 28km, 2500m d-. Je passe ainsi de la haute montagne à la jungle montagneuse... et ses moustiques avec. Bivouac sur le jardin d'un hostel du bled où je passe, pas beaucoup d'autres solutions.
Je suis à 2200m, enfin une altitude où je peux m'endormir sans avoir l'impression de respirer comme Dark Vador, et en Sibérie.
31 octobre :
Dernier tronçons jusqu'à Hydroelectrica ou un minibus m'attend. Toujours dans la jungle, mais cette fois ça monte. Je pensais que la Guyane me manquait mais finalement pas tant que ça. J'ai tellement transpiré que la flore a commencé à me demander de l'eau. Sur la descente, pause sur une terasse naturelle juste devant le Machu Picchu (à une certaine distance tout de même mais je devinais les ruines). Plus loin sur le chemin, d'autres points de vue intéressants sur les montagnes bien poilus jusqu'à destination finales.
S'ensuivent 7 heures de minibus. Puis pizza, puis dodo. Dommage que je sois fatigué il y avait une bonne ambiance dans les rues à l'occasion de Halloween.
Bilan Salkantay : 54km, 2100m d+
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septendre · 4 months
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Récap de l'année ( horrible ) 2023
Février : Accident du travail.
Mars : J'apprends que mes cervicales sont dans un état d'usure trop avancé pour mon âge, avec de l'arthrose. Névralgie cervico-bracchiale en option.
Mai / juillet : Les crises de douleurs sont intenses. Je passe sous antalgiques plus puissants.
Août : Je signe une rupture conventionnelle.
Septembre : Je fête mes 30 ans, mon mec rentre pour la première fois à l'hôpital. J'apprends que je suis atteint du syndrome Ehlers-Danlos. J'obtiens une foule d'examens à faire.
Octobre : Mon compagnon enchaîne les allers-retours à l'hôpital entre occlusions et perforations des intestins. Je gère tout, tou seul chez nous mais je souffre de tout mon corps.
Novembre : Je ne dors plus, j'envisage de voir un médecin. Mon compagnon passe sur la table d'opération. On ramène ma grand-mère, avec qui je n'avais plus de contact depuis qu'elle m'avait traité d'erreur de la nature, sur le terrain où elle vit, terrain dans un état immonde. J'appelle le CCAS pour qu'ils nous aident à faire quelque chose mais lorsque les deux assistantes sociales s'y rendent, ma grand-mère les envoie chier. Je reçois la réponse de la MDPH, j'ai le droit à une reconnaissance et à une carte priorité mais pas de stationnement. J'envoie une demande de conciliation.
Décembre : Je ne dors toujours pas, je vois un médecin qui me passe sous anxiolytiques pour dormir. Mon compagnon rentre de l'hôpital. Ma tante est rapatriée d'urgence en France avec un pronostic vital engagé.
( Sur la même journée ) Ma mère me demande d'appeler les pompiers pour qu'ils aillent voir si ma grand-mère va bien ( 14h44 ). Les gendarmes m'appellent pour me prévenir qu'ils y vont ( 17h01 ). Les gendarmes rappellent mais cette fois-ci, ils contactent ma mère ( 19h23 ). Ma grand-mère est décédée dans sa caravane depuis des semaines, la mise en bière est immédiate. Ma mère m'appelle, je contacte les pompes funèbres pour elle. Je rappelle les autorités ( 21hxx ), le corps de ma grand-mère a été extrait de sa caravane. J'emmène mes oncles et ma mère le lendemain aux pompes funèbres. Nous passons sur le terrain où elle vivait. J'y récupère son maine coon dans un état de malnutrition terrifiant. En fin de journée, quand nous sommes retournés chez nous, saut d'urgence chez le vétérinaire, la petite chatte n'a aucune maladie, elle est " juste " dénutrie et en manque d'affection. Le samedi suivant, ma grand-mère est enterrée.
2023 aura été la dernière année où je me suis laissé autant souffrir, où j'ai pris autant de poids et de problèmes sur moi.
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homomenhommes · 5 months
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At the Bohemian Club Bar, 1977 Robert GUINAN
CNAP Centre National des Arts Plastiques, Paris
Dépôt au Musée des Beaux Arts de Lyon (France)
"Certains bars figurent dans l'annuaire sous leur numéro de rue ou sous les initiales de leur propriétaire. Mais les habitués appelaient le 751 Club 'Bohemian Club' à cause d'un néon publicitaire, dans la vitrine pour cette marque de bière. C'était un bar pour buveurs invétérés situé au 751 de North Clark Street, dans un quartier peuplé de vagabonds et de marginaux, et aucun de ses propriétaires n'avait jugé nécessaire de lui donner un nom attrayant. Le 'Bohemian Club' avait la réputation d'attirer une clientèle animée, beaucoup plus variée que la plupart des bars de quartier. On pouvait toujours s'attendre à y avoir une conversation intéressante : avec un journaliste cynique, un fou d'histoire introverti, un expert en anecdotes de cinéma, ou avec quelqu'un qui aurait découvert James Joyce quand il était en prison. De temps à autre défilaient de vieux gays plutôt riches à la recherche de jeunes matelots de la Marine marchande en goguette, des filles échappées de leur ferme de l'Indiana venues tout droit de la gare routière, ou quelque personnage resté toute sa longue vie en marge du show business, se lançant dans une danse impromptue. L'endroit, habituellement chaleureux, le devenait encore plus les jours de congé - surtout lors de fêtes familiales. Je me souviens très bien d'un dimanche de Pâques. L'un des barmen avait passé la nuit entière à décorer des oeufs durs et il les avait offert aux gens durant tout l'après-midi. Personne ne semblait les manger cependant, préférant les garder en souvenir. A mesure que la salle se remplissait, ces petites tâches de couleur s'accumulaient devant les buveurs - fragments tangibles de ces souvenirs de vacances passées. Le 'Bohemian Club' ferma définitivement ses portes en 1981."
 Robert Guinan. Lettre à Albert Loeb, Septembre 1990
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anxiouspotato · 9 months
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I apologize in advanced. Yes, it's french.
So first, July treated me decent? Like, it wasn't a terrible month, but I definately had a few days that were downers. So overall, I'll say it was decent. Now, onto July's song. This one is french (sorry), but it's too good to not share (it's so darn catchy and will livein your head rent free for months). July's song is Ca va ça va by Claudio Capéo. This is also formerly Monsieur Meyers' favourite song that our class single handedly ruined. If this song wasn't played at least twice in a 60 minute class period, it wasn't played at all. We even held a fashion show to it (you don't want to know). There are so many memories attached to this song, most created by a teacher who knew what he was doing, and you won't regret giving it a listen.
youtube
Lyrics:
A toi la fille qui me rend si
Dure et si tendre
Qui sait m'parler, quand j'suis barré
Je veux rien entendre
Quand j'ai le coeur souple
Quand j'ai le coeur lourd
Des pluies de peines
La lame trempée dans de l'acier
Quand j'suis paumé que tout m'enchaîne
J'ai parfois l'âme prise
Dans des filets qui me tourmentent
J'ai parfois l'âme grise
Et si ce soir, tu me demandes
Comment ça va, ça va, ça va, ça va
Sur ma planète
Je te répondrai ça va, ça va, ça va
Comme-ci comme-ça
Les bières, les vins que je bois
Ont maintenant pas le goût de la fête
Mais tant qu'on a le coeur qui bat, qui bat
Ça va, ça va
A toi l'ami
Le seul homme qui m'a tenu la main
Quand tous les jours j'en faisait
Pour les lendemains
Toi dont je sais que même blessé
T'es toujours là
Pour me porter
Pour abréger
Ma peine jusqu'à ce que je sois léger
J'ai parfois l'âme en crise
La joie de vivre qu'on me la rende
Mon bonheur me méprise
Et si ce soir tu me demandes
Comment ça va, ça va, ça va, ça va
Sur ma planète
Je te répondrai ça va, ça va, ça va
Comme-ci comme-ça
Les bières, les vins que je bois
Ont maintenant pas le goût de la fête
Mais tant qu'on a le coeur qui bat, qui bat
Ça va, ça va
A ceux que j'ai parfois négligé
Peut être un peu libre
Faut pas déranger
Moi le naufragé
Sur mon bateau ivre
J'ai pas de bouée
Pas de feu de détresse
Je suis pas doué pour les caresses
Mais si jamais vous me demandez
Quand tout me blesse
Comment ça va, ça va, ça va, ça va
Sur ma planète
Je vous répondrai ça va, ça va, ça va
Comme-ci comme-ça
Les bières, les vins que je bois
Ont maintenant pas le goût de la fête
Mais tant qu'on a le coeur qui bat, qui bat
Ça va, ça va
Comment ça va, ça va, ça va, ça va
Sur ma planète
Je te répondrai ça va, ça va, ça va
Comme-ci comme-ça
Les bières, les vins que je bois
Ont maintenant pas le goût de la fête
Mais tant qu'on a le coeur qui bat, qui bat
Ça va, ça va
P.S.
No english translation this time. I personally think the translation ruins this entire song. It's very... french? Just... I don't like how it translates, so I'm not doing it. Sorry...
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iamjustsonow · 2 years
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Ce qu'il reste des lieux
Jour 6
#30jourspourécrire
Je pourrais dessiner de mémoire la maison de mère-grand et son jardin, le poulailler et le potager. Le poèle, la poupée, immense, de fête foraine assise sur le lit, les fleurs du poirier dans les bouteilles en verre, le clou pour accrocher les lapins, le buisson de groseilles à maquereaux, la lessiveuse où on prenait le bain au soleil, les couleurs des fleurs. Celle de grand-mère aussi, le verger, le tonneau à chou, la chambre mystère, le grenier caverne d'Ali Baba, les photos figées portraits des aïeux sur les murs, la cuisine et la chaise où debout je l'aidais à faire les tartes, les floucs, les boulettes de riz. Les parfums de cancoillotte, de prune, de spaetzles, de saucisses et de jambons qui sèchent dans la cave.
La colline de mon enfance, défi à vélo pour mes petites jambes, ma mère disparaissait quand j'arrivais en haut, cachée par les hautes herbes. Frayeur d'un instant de ne pas la retrouver au virage suivant, toute petite dans sa robe à fleurs, la main en visière pour mieux me suivre.
La plage du Touquet, les embruns, l'immensité, la froideur de l'eau, les algues, la vitesse de mon char à voile, le ciel qui se confond avec la mer, mon épuisette et mon panier à crabes. Le bar de Stella plage, le picon bière et le mini golf. Ce bleu délavé dans les dunes. Et l'acreté grasse des barraques à frites.
New York et le vertige, le bruit des rues, des gens, la musique qui dégueule des énormes postes sur les épaules, les lumières partout, le spectacle à Broadway, les taxis jaunes, les street food mustard and ketchup, la foule bigarrée et pressée, ce ciel qu'on cherche en se tordant le cou, les ascenseurs qui n'en finissent pas de monter, les policiers à cheval. La démesure.
La costa Brava, les churros, le pan con tomato, le sable brûlant de l'après-midi et la mer d'huile au petit matin. La course de catamaran, le sel sur ma peau brunie, le sexe dans les criques. Les nuits fauves, le rhum coca, le petit village dans la montagne et le bain de minuit.
Granville et la chambre blanche. Le port, la vieille ville, le marché. La plage et le casino de Saint pair sur mer. Le silence et le vent d'octobre, la chaleur douce du mois d'avril. La solitude, le secret et le désir.
Nantes, l'île aux machines. Un éléphant géant de métal qui marche et crache de l'eau. Des spritz et un anniversaire, un parc, des sculptures, une manifestation, des rires, des merveilleux et du champagne. Des graffitis, des maisons colorées, des succulentes.
Il y en a tant des lieux.
Ce qu'il reste des lieux, c'est la vie.
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