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#hiver de campagne
toutplacid · 2 years
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Pluie devant cerisiers des oiseaux, les Galannières, Corbon — stylo-bille 8 couleurs, carnet nº 135, 8 mars 2023.
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jhesite · 2 years
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brilag · 6 months
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Un coin de ferme et son pigeonnier par brigitte lagravaire Via Flickr : 2016-03-08-Prayssas (48)
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shotsonsight · 5 months
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Neige de campagne
Sorel Tracy, Québec, hiver 2019. Photo : © Julien Rouvel on • Threads • Instagram • Behance • Dribbble
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L'Égypte annonce des mesures pour promouvoir le tourisme culturel
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Lors de sa réunion de mardi, présidée par le ministre du tourisme et des antiquités Khaled Al-Anani, le Conseil suprême des antiquités a adopté des mesures visant à encourager le tourisme culturel en Égypte.
Selon Mostafa Waziri, secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, l'une des décisions les plus importantes a été l'octroi d'une réduction de 50 % sur les billets d'entrée dans les musées et les sites antiques que les Égyptiens peuvent visiter grâce à nos forfaits de voyage en Égypte.
Le musée égyptien du Caire abrite l'une des plus vastes collections d'antiquités égyptiennes au monde. Vous pouvez y voir des momies, des bijoux, des statues et d'autres artefacts grâce à nos voyages en Égypte qui offrent un aperçu de l'ancienne civilisation égyptienne.
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Le Grand Musée Égyptien (GEM) est un musée archéologique en construction à Gizeh, en Égypte. Situé à côté des pyramides de Gizeh, le musée abritera plus de 100 000 objets appartenant à l'ancienne civilisation égyptienne, dont la collection complète de Toutânkhamon, et devrait être le plus grand musée archéologique du monde. De nombreuses pièces de sa collection seront exposées pour la première fois. Vous pouvez le visiter grâce à nos excursions d'une journée au Caire.
Il existe de nombreux circuits d'une journée en Égypte que vous pouvez envisager. Quels que soient vos centres d'intérêt, vous trouverez certainement quelque chose à apprécier en Égypte.
Cette promotion, a-t-il poursuivi, s'inscrit dans le cadre de la campagne "Profitez de votre hiver en Égypte" du ministère du tourisme et des antiquités. Elle se déroulera en janvier et février 2021. Vous pouvez profiter de l'hiver grâce à nos circuits de Noël en Égypte. Cette campagne a été lancée en collaboration avec la Chambre des établissements hôteliers et le ministère de l'aviation civile.
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Les participants au championnat du monde de handball masculin de 2021 en Égypte bénéficieront également d'une réduction de 50 % sur l'entrée aux musées et aux sites historiques. Ces billets seront valables pour le championnat entre le 13 et le 31 janvier 2021, ainsi que pour tous les lieux ouverts à la visite dans les gouvernorats du Caire, de Gizeh et d'Alexandrie, que vous pourrez visiter grâce à nos circuits classiques en Égypte.
En outre, nos circuits courts au Caire comprennent des visites des pyramides de Gizeh, du Sphinx, du musée égyptien, du Caire copte, du Caire islamique et d'Alexandrie, une ville magnifique située sur la côte méditerranéenne.
Pour les fans de l'événement qui venaient en Égypte depuis l'étranger, le ministère du tourisme et des antiquités a proposé plusieurs programmes logistiques et touristiques.
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Le ministère a également demandé à tous les musées et sites archéologiques de continuer à prendre des mesures préventives, telles que le maintien d'une distance sociale entre les visiteurs, le port de masques faciaux et la limitation des groupes de touristes à un maximum de 25 personnes - vous pouvez essayer l'un de nos circuits en groupe en Égypte. Ces mesures s'ajoutent au respect du nombre maximum de visiteurs autorisés à l'intérieur des musées à un moment donné.
Waziri a déclaré que le Conseil a également décidé d'accorder à toutes les cafétérias et à tous les bazars situés dans les musées et les sites archéologiques affiliés au Conseil une exemption totale du paiement des droits de location.
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sabinerondissime · 2 years
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Question n°2. Plage, Campagne ou Montagne ?
Hésitation. Je suis née au bord de la mer alors j'aime cette atmosphère, l'odeur de la mer, le bruit des vagues. Mais je ne vais quasiment jamais sur les plages l'été, trop de monde.
Donc je choisis la campagne, où j'aime aussi les odeurs, les animaux, la végétation, les villages, la nature.
La montagne, moins. Et surtout pas en hiver !
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Photo by moi-même !
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yannlyr · 1 year
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Réflexion autour de trois œuvres: Time Machine (H.G. Wells, 1895), The invisible Man (H.G. Wells, 1897), I am Legend (Richard Matheson, 1953)
Tout le monde connaît La Machine à explorer le temps, L’Homme invisible, Je suis une légende. Pourtant, personne n’a lu ces romans. On connaît soit le titre, soit une expression populaire liée à ces titres, certains en auront vu des adaptations cinématographiques. En définitive, personne ne connaît ces trois romans. La plupart du monde joue l’imposture.
Une preuve de ce que je prétends? Quel est le patronyme du souffre-douleur de l’Homme invisible? (Réponse en fin de ce billet).
La Machine à explorer le temps a toujours été trahie par les scénaristes du grand écran. La dernière trahison date de 2002 et a été signée par Simon Wells, un arrière-petit-fils du romancier qui n’aura fait aucune ombre au génie de son aïeul avec son adaptation médiocre de l’œuvre. Souvent, on pense que la morale de l’histoire est qu’on ne peut rien changer au temps. Une telle conclusion ne ressort pas de l’ouvrage. Les êtres que l’Explorateur, pour reprendre le terme employé par le narrateur, rencontre ne parlent pas, ils ont à peine une conscience: ils réagissent instinctivement. Cependant, on décrypte parfaitement la sensibilité socialiste de H.G. Wells dans son roman où l’exploitation des uns par les autres y est décrite férocement. Il est à parier que cette tendance du vrai socialisme de la fin du XIXe siècle n’aura pas plu à Hollywood.
L’Homme invisible, paru deux ans plus tard, ne présente aucun super-héros, mais un chercheur dépassé par sa découverte qu’il aura expérimentée sur lui sans jamais avoir une once de sens pratique. Il parvient à la réalisation de sa transformation presque totale en plein hiver, en Angleterre, où pour échapper à ses poursuivants, il n’a comme solution que de se dévêtir totalement et d’aller dans les rues enneigées de la ville puis à travers la campagne. L’homme aura ainsi aussi inventé l’atteinte aux bonnes mœurs parfaite: pas vu pas pris! L’affaire est cocasse et tourne vite en chasse à l’homme, sans qu’aucun rebondissement extraordinaire ne vienne émailler la narration.
Quant à Je suis une légende, dont l’adaptation la plus connue et la plus rentable date de 2007, si certains éléments sont conformes au roman comme l’épisode dans le grand magasin ou lorsque le personnage non infecté s’en va donner le coup de grâce à des dizaines de « monstres », la fin de l’ouvrage n’a rien à voir avec celle du film où le héros se sacrifie après avoir confié son sang, antidote au virus qui a transformé toute l’humanité à part lui-même et deux rescapées sorties de nulle part, le roman n’offre pas la même perspective à ses lecteurs. En réalité, Robert Neville est bien le dernier être humain de l’ancien genre, et dans le nouveau monde, il est un intrus que la totalité des nouveaux humains veut exterminer afin que l’ère ancienne soit définitivement close. Robert Neville est une légende car il est le dernier, une absurdité subsistante, une anomalie résistante quand tout a changé, quand un genre humain en a remplacé un autre. Il sera exécuté par le nouveau genre humain. En cela il demeurera une légende.
Tout cela a plus de sens que ces adaptations qui se veulent plus intelligentes que les originaux. Lisez! C’est une démarche d’honnête homme.
Quant au souffre-douleur de l’Homme invisible, son patronyme est Marvel, un nom de famille que les adeptes des films de la marque éponyme n’auraient pas manqué de se souvenir, s’ils savaient encore lire. Étonnant, n’est-ce pas?
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antonknightsblog · 2 years
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Les 30 meilleurs films coréens à regarder en 2023, des films d’horreur populaires aux films d’action
Il est temps de plonger plus profondément dans le monde du cinéma sud-coréen.
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Minuit (2021)
Vous avez aimé Squid Game? Ce thriller coréen de 2021 met en vedette Wi Ha-Joon (l’acteur qui a joué Jun-Ho, le policier, dans la série Netflix) et présente une histoire intense, de vie ou de mort, sur un tueur en série impitoyable qui traque une femme sourde dans les rues de Corée du Sud.
Printemps, été, automne, hiver... Et printemps (2003)
Pour ceux qui préfèrent une montre plus sentimentale et émotionnelle, vous ne regretterez pas d’avoir essayé ce film magnifiquement méditatif de 2003. Il suit la vie d’un moine bouddhiste vivant dans un temple flottant isolé, car chaque saison qui passe symbolise une étape de sa vie.
Peppermint Candy (1999)
Réalisé par le célèbre réalisateur coréen Lee Chang-Dong, Peppermint Candy est un drame puissant et émouvant qui explore les thèmes du destin, du temps et de la mémoire à l’aide d’une narration unique et intrigante. L’histoire est racontée à l’envers, ramenant les téléspectateurs en arrière à travers 20 ans de la vie d’un homme condamné.
Little Forest (2018)
Si jamais vous avez besoin de quelque chose d’apaisant et de relaxant, allumez simplement Little Forest. Avec l’histoire réconfortante d’une jeune femme qui s’échappe de la ville pour retourner dans sa ville natale à la campagne, c’est vraiment un film simple et calme avec beaucoup de cœur.
The Villainess (2017)
Envie d’un bon film d’action coréen? Ce thriller de vengeance élégant et exaltant sur une assasine entraînée en train de se déchaîner pour échapper à son passé offre toutes les séquences d’action énergiques que vous pourriez souhaiter. Préparez-vous au gore!
The Good, The Bad, The Weird (2008)
Oui, il y a aussi des films occidentaux coréens ! Préparez-vous à beaucoup de rires - et d’aventure - dans ce western d’action comique hilarant (inspiré du western spaghetti classique de Sergio Leone Le Bon, la Brute et le Truand) sur un chasseur de primes, un gangster et un voleur de train qui se lancent dans une croisade épique pour découvrir un trésor enfoui.
Right Now, Wrong Then (2015)
Right Now, Wrong Then is a great pick if you're in the mood for a more quiet, contemplative drama. This highly acclaimed film from celebrated director Hong Sang-Soo tells the story of a chance encounter between a celebrated art film director and a young painter.
Train to Busan (2016)
Un thriller coréen incontournable, Train to Busan présente une vision fraîche et originale de l’un des genres cinématographiques les plus classiques - le film d’apocalypse zombie - en suivant un homme luttant pour sa survie dans un train à grande vitesse qui est dépassé par une épidémie de zombies. Préparez-vous à être sur le bord de votre siège tout le temps tout en regardant celui-ci!
Peninsula (2020)
Après avoir regardé Train to Busan, vous aurez certainement envie de le suivre avec Peninsula, sa suite très attendue. Se déroulant quatre ans après les événements du premier film, un ancien soldat et son équipe combattent des zombies pour récupérer un camion plein d’argent dans les friches de la péninsule coréenne.
Minari (2020)
Un drame tendre et émouvant sur une famille d’immigrants sud-coréens qui prennent le rêve américain dans l’Arkansas rural des années 1980, ce film très acclamé du réalisateur américano-coréen Lee Isaac Chung a reçu six nominations aux Oscars (y compris pour le meilleur film!). Vous voudrez probablement garder une boîte de mouchoirs à portée de main pour celui-ci.
My Sassy Girl (2001)
My Sassy Girl est peut-être l’un des films de comédie romantique coréens les plus connus de tous les temps - en fait, c’était la comédie la plus rentable en Corée au moment de sa sortie. Avec une histoire d’amour délicieuse sur un étudiant qui rencontre un partenaire de lutte, il est facile de voir pourquoi ce joyau est devenu un tel succès à succès.
Parasite (2019)
Il y a une raison pour laquelle ce thriller comique noir a gagné tant de renommée internationale et a atteint l’histoire oscarisée. Avec une intrigue captivante et captivante, Parasite captive avec une narration à suspense tout au long du film et offre un point de vue vraiment intrigant sur les thèmes de la classe, de la violence et de l’inégalité sociale.
Memories of Murder (2003)
Si vous avez aimé Parasite et que vous voulez explorer davantage les œuvres du réalisateur Bong Joon Ho, Memories of Murder est un excellent point de départ. Combinant le genre du thriller policier avec la satire sociale et la comédie absurde, ce film suit deux détectives enquêtant sur une série de meurtres (vaguement basé sur l’histoire vraie des premiers meurtres en série confirmés de Corée qui ont eu lieu dans les années 1980).
The Beauty Inside (2015)
Si vous êtes à la recherche d’un bon film coréen romantique à regarder, ce 2015 fantaisie rom-com - qui est basé sur le 2012 film social américain du même nom - raconte l’histoire d’un homme qui se réveille dans un corps différent tous les jours. (De plus, il y a aussi une adaptation K-drama du film que vous pouvez regarder par la suite!)
The Wailing (2016)
Le cinéma sud-coréen a longtemps excellé dans le genre de l’horreur - et The Wailing, qui bénéficie d’une note de 99% sur Rotten Tomatoes, en est certainement la preuve. Pas pour les âmes sensibles, ce film d’horreur-thriller largement loué se concentre sur une série de meurtres mystérieux dans un village coréen rural.
Space Sweepers (2021)
Vous aimez les films d’aventure de science-fiction? L’un des films coréens les plus récents de Netflix - et également présenté comme le premier blockbuster spatial coréen - se déroule en 2092 lorsque la Terre est devenue presque habitable. Space Sweepers suit l’équipage d’un vaisseau collecteur de déchets spatiaux appelé The Victory, alors qu’ils découvrent un robot humanoïde enfant et se lancent dans une aventure spatiale épique.
Burning (2018)
Basé sur la nouvelle Barn Burning de l’auteur japonais Haruki Murakami, ce drame de mystère psychologique acclamé par la critique de Lee Chang-Dong raconte l’histoire tranquillement obsédante d’un jeune homme qui fait face à un secret mystérieux après que son ami d’enfance revienne d’un voyage et amène un homme avec un passe-temps étrange.
Pirates: The Last Royal Treasure (2022)
Un autre film coréen récemment sorti est ce film d’aventure d’époque sur une équipe de pirates de la dynastie Joseon qui partent à la recherche d’or royal perdu en mer. Actuellement l’un des meilleurs films coréens sortis en 2022, Pirates: The Last Royal Treasure a une histoire passionnante et trépidant et beaucoup d’aventure.
Oldboy (2003)
Peut-être l’un des films coréens les plus connus de tous les temps, ce film de vengeance sombre et viscéral de Park Chan-Wook - l’un des réalisateurs les plus célèbres de Corée - suit un homme qui part en mission de vengeance après avoir inexplicablement été emprisonné pendant 15 ans. Avertissement: Celui-ci n’est certainement pas pour les faibles de cœur!
The Handmaiden (2016)
Un autre film magistral du réalisateur Park Chan-Wook est ce thriller psychologique érotique et ce film d’amour inspiré par le roman de 2002 Fingersmith de Sarah Waters. Situé dans la Corée coloniale des années 1930 et le Japon, il suit l’histoire fascinante d’une héritière japonaise et de sa servante coréenne qui est impliquée dans un complot élaboré avec un escroc pour séduire la femme riche de son héritage.
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bachassclub · 2 years
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  Le document ci-dessus représente les élus putschistes de l’automne 2021, réunis chez Robert Barde (maillot rayé, à droite) dans la salle de réunion de son entreprise de Bourg-de-Péage : issu.e.s de la majorité de Lysiane Vidana, élu.e.s avec elle en juin 2020 à la mairie de Chabeuil, ils créent ici un groupe d’opposition, Agir pour Chabeuil et convoquent la presse pour l’annoncer. A ce moment de leur aventure politique, ils veulent rester au Conseil municipal, et ne comptent pas en démissionner : Ils souhaitent ainsi pousser la maire de Chabeuil à la porte, pour...mettre l’un des leurs à sa place, sans élection générale, sans passer devant les électeurs. Mais Lysiane Vidana n’a pas cédé : il leur a donc fallu in fine démissionner du Conseil, provoquant mi-décembre son effondrement par une dissolution préfectorale qui appelait de nouvelles élections, en février 2022. ©Marlène Honorat. On reconnait sur sa photo (Drôme-Hebdo du 18 novembre 2021), de gauche à droite : Jean-Emmanuel Grégorio (à gauche, lunettes, grimace), Alban Pano (écharpe blanche), Thérèse Merit (doudoune, pull rayé) et Robert Barde, tous finalement co-listiers d’Alban Pano, tous élus avec lui en 2022, seuls bénéficiaires, électoralement parlant du putsch. Au centre (moustache), on reconnait le désormais tristement célèbre Patrice Courthial, maître d’oeuvre du coup d’état, ‘proclamé leader du groupe’ dans cette conférence de presse ; il n’aura cependant pas le courage de se (re)présenter devant les électeurs. 
UN AN DE PANO, ÉPISODE 1 : TOUT A COMMENCÉ PAR UN POUPOUTSCH, SAUCE CHABEUILLOISE...
Cet hiver, la mi-décembre marquait le premier anniversaire de la publication de l’arrêté préfectoral du 16 décembre 2021 qui signifiait la fin brutale du mandat de Lysiane Vidana, élue seulement 16 mois plus tôt, en juin 2020. La préfète de la Drôme convoquait par la même occasion les ‘électeurs de la Commune de Chabeuil en vue de l’élection partielle intégrale de 29 conseillers municipaux’ les 6 et 13 février qui allaient suivre. Épilogue lapidaire d’un sinistre coup d’état manoeuvrier conduit par une camarilla d’élus regroupée autour de Patrice Courthial, adjoint à l’urbanisme et caïd du régime Vidana. Un an plus tard, on peut reconstituer le déroulé des faits, au regard de nouveaux documents, et de nouveaux témoignages. Parce qu’il faut connaître mieux ce passé récent -et violent- si l’on veut comprendre bien la situation politique actuelle à Chabeuil, où la vie publique semble baignée d’une béatitude surjouée, témoin d’un irénisme absurde. L’élection dégagiste de février 2022 qui s’en est suivie, tenue après une campagne fébrile qui a raclé les fonds de tiroirs du personnel (exception pour la tête de la liste Pertusa) politique local, et la première année de gestion d’une équipe Pano toute nouvelle et inexpérimentée, feront l’objet d'un épisode 2, à paraître bientôt, quand on pourra marquer correctement l’anniversaire de l’élection d’Alban Pano à la mairie de Chabeuil et bien lire le ‘panotisme’ dans tous ses attendus. Dans ces deux articles, on entendra entre autres la voix de Lysiane Vidana, qui jugera de tout ça, sans concession pour les putschistes. Et avec une lucide sévérité quant à ses propres erreurs et manquements avant et pendant la crise.
L’ARRÊTÉ DU 16 DÉCEMBRE, précisait très utilement les contours des dates des nombreuses démissions qui avaient mis à mal le Conseil Municipal de Chabeuil dans les semaines qui avaient précédé : ‘vu les démissions successives des conseillers municipaux de leur mandat (…), effectives dès leur signification au maire et intervenues entre le 29 octobre et le 11 décembre et considère que ‘le conseil municipal, d’un effectif légal de 29 conseillers municipaux, a perdu, par l’effet des vacances survenues, plus du tiers de ses membres et [ne] compte  [plus que] 14 membres’. On était enfin fixé. Parce qu’entre le 26 octobre en fin de matinée où Patrice Courthial avait rendu ses délégations (urbanisme, etc...) et tonitruait publiquement cette annonce sur sa page FaceBook et la date de cet arrêté, Chabeuil avait vécu une période sinistre de ragots et de désinformation, d’enfumage et de rumeurs, sans que jamais les frondeurs ne donnent vraiment leurs raisons sur le fond, sans informer les chabeuillois de leurs désaccords avec la maire de Chabeuil. Drôme-Hebdo titrait même (4 novembre) : Démissions, un silence assourdissant. Une sale période de brouillard marécageux s’était ouverte, maussade, quand Chabeuil devait s’habituer aux coups de boutoirs désordonnés du clan Courthial. La presse locale jouait plutôt bien son rôle et égrenait tant bien que mal les démissions des uns, des unes et des autres, dressait la liste de leurs délégations abandonnées, pendant que Chabeuil s’enfonçait dans la crise politique, au rythme de ses informations. Point culminant mi-novembre avec la création d’un groupe fantoche, Agir pour Chabeuil, (voir donc photo ci-dessus) issu du groupe majoritaire, fort de 18 membres (sur 24 composant le groupe majoritaire élu en 2020) mais qui se plaçait par cette manoeuvre en opposition à Lysiane Vidana. Mais la date de la nouvelle élection était connue depuis qu’au début de la semaine du 6 décembre, Lysiane Vidana avait prévenu son entourage : ‘C’est fini…c’est fini…ça va aller vite…les imbéciles…’ Elle venait en effet de recevoir enfin les lettres officielles de démissions (du Conseil) et pouvait faire le total de celles qui étaient nécessaires pour effondrer le conseil municipal, et son mandat par la même occasion. Sur un ton triste et dépité, abattu, c’étaient bien sûr les patrons de la fronde en cours qui étaient visés, ‘les imbéciles...’,Patrice Courthial en tête, son instabilité, ses intermittences, épaulé par Pierre-Marie Dieval, adjoint à l’environnement, récemment rallié (issu d’une troisième liste, maintenue au 2e tour en 2020, siégeant d’abord dans l’opposition, il avait rejoint dès avril 2021 la majorité de Lysiane Vidana en dépit du bon sens des engagements pris auprès de ses électeurs). Et par Alban Pano, qui venait d’être élu conseiller départemental, qui s’était joint plus tardivement à l’intrigue. Pas un meneur celui-là, mais à tout le moins un suiviste prudent, moins brutal que le premier nommé, plus discret et plus constant que le second, attentiste pour tout dire, sorte de passager clandestin de la mutinerie. ‘Imbéciles’ parce que, quand ils ont lancé leur manoeuvre, ils ne mesuraient très visiblement pas jusqu’où ça mènerait la Commune : il leur semblait au début que Lysiane Vidana allait dégager tout simplement, par intimidation, laissant la place à son éphémère bras droit, Patrice Courthial, qu’ils allaient vaincre par brigue, voilà tout, par une sorte de déploiement factieux, à l’effet mécanique simple, comme un tapis roulant vers la sortie. Simpliste. “Ils sont paniqués, insistait-elle alors, dépassés par la situation, une situation qu’ils ont créée. Quel gâchis…” Elle n’avait pas cédé ; il leur faudrait démissionner du Conseil ; il faudrait donc de nouvelles élections générales. Ce qu’ils n’avaient pas prévu. Examinons ce qu’on sait maintenant, à la lumière des différents courriers que tout ce petit monde a échangé pendant la période de crise, et qui ont depuis refait surface.
[MAIS IL FAUT RAPPELER tout d’abord l’étrange situation où était rendu l’exécutif chabeuillois depuis le printemps 2021. Les départs du premier adjoint d’alors, Pierre Pellissier, accompagné notamment de celui d’Élodie Chambron, adjointe au Cadre de vie (les deux jeunes gens constituant à l’exécutif de Lysiane Vidana un fort pôle Environnement) ont seuls rendue possible la montée en puissance de l’adjoint à l’urbanisme, aspiré vers le haut, bouche-trou es fonction, par nécessité. Le dispositif décidé alors par le tandem Vidana-Courthial est lunaire, irréel. Dans leur système bricolé, Pierre Pellissier était censé rester premier adjoint en titre, mais remplacé ‘de fait’ (dans une réunion du groupe majoritaire dont on connait maintenant le détail, Lysiane Vidana avait dit : ‘vous vous adresserez à Patrice comme premier adjoint’). Refus évident de Pierre Pellissier, qui démissionne sans attendre, mais sans invoquer publiquement non plus les raisons qu’on vient de voir. Et pendant quelques mois, jusqu’au clash final, Patrice Courthial s’impose bien comme l’homme fort de la mairie, dans l’exacte mesure où Lysiane Vidana l’a imposé comme tel, proclamant même à ceux qui voulaient bien l’écouter encore des blagues du genre : ‘heureusement que je l’ai...’. Pierre Pellissier parti, c’est Chrystelle Bouvier qui va accepter, elle, de se prêter à cette pauvre comédie : Courthial en costaud des Batignolles, situation protocolaire que, dépassée, par les événement, elle accepte sans trop comprendre les enjeux ni les conséquences de la manoeuvre : elle couvre Patrice Courthial  de son faux nez de première adjointe en place. Rien de toutes ces extravagances n’a tenu, évidemment, comme on va le voir.] TOUJOURS EST-IL QU’AU DÉBUT DE L’AUTOMNE FATIDIQUE, notre caïd voudra aligner son titre sur sa situation de pouvoir ; il exigera le titre de premier adjoint, assorti d’un remaniement profond de l’exécutif, forçant la main de Lysiane Vidana. En effet, dans un mail du 10 octobre 2021, Patrice Courthial allait jusqu’à faire la liste de ses exigences, à savoir : ‘travailler avec Alban [Pano] sur les associations’, une ‘vue sur la police municipale’, ‘création d’un 8e poste d’adjoint’ et une très brouillonne ‘remise à niveau de l’ordre des adjoints’. Sans compter évidemment, ‘un vrai premier adjoint que tu n’a (sic) toujours pas et ce depuis 16 mois’. Avant de conclure  par un ultimatum : ‘j’ai besoin d’avoir des certitudes et des engagements de [ta] part (...) dans le cas contraire, je me verrai (sic. Décidemment...) dans l’obligation de rendre mes délégations. C’est à ce moment que ça craque. Lysiane Vidana réagissant tout aussitôt et déclarant (en substance) devant son groupe majoritaire que si Patrice Courthial n’y est pas arrivé avec les ‘pleins pouvoirs-SANS le titre’, il ne peut pas s’en sortir avec les pouvoirs ET le  titre de premier adjoint, qu’il revendique pourtant, et une charge de travail accrue. Vexé, il envoie alors tout péter, très vite. Le drame est noué : emportement brouillon du caïd versatile contre raideur et intransigeance de l’élue en place. Témoin ce compte rendu de réunion des adjoints du 22 octobre, rédigé par Patrice Courthial lui-même, où l’on peut lire les positions des deux parties, très clairement retranscrites, et maintenant irréductibles. On y voit que Lysiane Vidana n’a pas cédé aux exigences de son adjoint. Citations : -’j’ai pu constater le soutien que vous pouvez me porter les adjointes et les adjoints, encore une fois merci’ ; -’j’ai été profondément affecté au sujet de la conversation téléphonique entre Lysiane et Pierre-Marie (Vidana et Dieval) à savoir : mon incertitude, un coup je pars un coup je reste (effectivement je voulais rendre mes délégations en juin) ; -’mon mauvais caractère, soupe au lait’ ; -’mon échec dans le rôle de premier adjoint’.
Voilà, tout était dit, Patrice Courthial se disait ‘affecté’, il ne supportait pas ‘le doute porté sur (ses) compétences, ni l’évidence de son ‘échec’ dans le rôle de premier adjoint. Il s’agit donc bien d’une vexation. On note au passage l’aveu très explicite de cette situation ubuesque où Patrice Courthial avait été promu premier adjoint de fait. Il écrit bien en effet : ‘mon rôle de premier adjoint’. Et il devait conclure, mortifié : ‘[face au] doute porté sur mes compétences ne m’assurant pas une suite sereine dans la continuité de ma présence dans l’exécutif, j’ai pris la décision de rendre mes délégations, sans attendre la prochaine réunion’. Et cette mortification allait amener la catastrophe qu’on connaît et l’annonce de ce lâchage de Lysiane Vidana, avec les conséquences politiques, puis directement électorales, qu’on connaît maintenant. Par ailleurs, il se confirme à l’examen de ces courriers que la crise couvait depuis juin 2021. Patrice Courthial, insiste là-dessus et révèle qu’il a commencé dès cette date son chantage au départ . Textuellement : ‘ce mal être à commencer (sic) fin juin. La faute à qui ?’ Parmi toutes les raisons qui ont entravé la bonne marche de la Commune dans la délégation de Patrice Courthial (on pense au plantage du Plan Local d’Urbanisme), il faut donc ajouter celle-là : il avait depuis longtemps la tête ailleurs, à son ‘mal-être’, à ses intrigues, et à ses menaces. A sa fatigue, comme on verra plus bas.
DE SOURCE TREMPIL. Autre source, qui montre la lente maturation de la colère courthialiste, très en amont de la crise de l’automne 21. Ça provient de l’entourage  de Cécile Trempil, qui était, à ce qu’il apparaît maintenant, au courant, dans les grandes lignes, des démarches destructrices de Patrice Courthial. A tout le moins de ses embardées. [Rappel : Cécile Trempil avait été de l’aventure dievaliste et tenait souvent la plume de Pierre-Marie Dieval ; elle lui tenait lieu de cerveau gauche, côté rationalité technocratique (mais on ne l’appelait pas encore WikiTrempil, ça allait venir...) en tous cas  dans l’affaire du recours contre le règlement intérieur que voulait instituer Lysiane Vidana. Son mari Patrice Trempil, était quant à lui dans le haut de la liste Cultivons Chabeuil de juin 2020). Et puis, quand Dieval  avait rallié la majorité de Lysiane Vidana, les Trempil avaient quant à eux rejoint le groupe de gauche-écologiste, Le Chemin des possibles.] Rembobinage rapide : dès la fin du printemps, Cécile Trempil se flatte des demandes d’explications de Patrice Courthial concernant le budget communal  : il l’avait fait venir en mairie pour savoir ce qu'il fallait penser des arguments de la maire, concernant les difficultés financières, réelles, fabriquées ou controuvées de la Commune (on sort d’un fameux audit des finances de la Commune…) La confiance règne, comme on dit. Devant témoins, Cécile Trempil se gausse ; on rit franchement de la naïveté des questionnements de l’adjoint à l’urbanisme, et on s’interroge surtout : le recours, pour des conseils, à une opposante déclarée à Lysiane Vidana ne présage rien de bon. Présent à la réunion en mairie : Alban Pano, dont Cécile Trempil a surtout retenu qu’il ne comprenait pas grand chose au ‘plan pluri-annuel d’investissement’ qu’il venait pourtant de voter. Puis début juillet. Là, c’est plus net encore : Cécile Trempil montre à qui veut bien les voir les textos de Patrice Courthial qui arrivent sur son téléphone, qui s’interrogent sur la manière de faire : démissionner, rendre ses délégations et à combien ? Que dit le code (c’est le domaine Trempil) des Communes ? Elle explique : le tiers du Conseil municipal...bla-bla, et déroule les textes, et détaille réglementairement blabla...la préfète. Réponse de Patrice Courthial : ‘j’en ai déjà cinq ou six’. La formule est franche et brutale : ces cinq ou six-là sont les conjurés de la première heure. Cécile Trempil se marre. Jaune. Et tout son entourage se demande s’il faut y croire, si ce n’est pas un coup de sang,  un de plus...En tous cas : printemps, été : Patrice Courthial travaillait bien contre l’équipe en place, ou en tous cas contre Lysiane Vidana. Et bien sûr : pas pour la Commune, quoiqu’il en ait dit par la suite. On comprend également à la lecture des courriers cités plus haut que, pendant toute la période de crise aiguë, notre homme distribuait l’argent comme s’il était en campagne, dans un budget communal dont il n’avait pourtant pas la maîtrise. Par exemple : ‘j’inscrirai au budget 50 k€ (pour une étude à Cuminal’). Et encore : ‘50k€ pour le Canal des Moulins (qui) seront à prévoir dans le budget environnement’. Je peux rapporter ici une rencontre personnelle avec Patrice Courthial sous le porche de la porte monumentale, le jeudi 28 octobre, qui confirmait très volontiers les chiffres ci-dessus et ces affectations budgétaires à l’emporte-pièce.  L’ÉPISODE DES DÉPARTEMENTALES. Pendant tout son début de mandat, le tandem Vidana-Courthial (avant de se déchirer comme on vient d’examiner) a raté une autre marche, d’importance, ratage qui laissera des traces profondes dans la déception de Patrice Courthial et dans son attitude pour la suite. Cet épisode de ratage supplémentaire est peu connu des chabeuillois dans la saga politique mouvementée de notre ‘homme fort’ ; il s’agit de l’élection départementale de juin 2021, pour laquelle il était candidat, avant de se prendre les pieds dans le tapis et de laisser la place à Alban Pano, beaucoup plus habile à s’imposer. Nous sommes en décembre 2020, donc, très tôt dans un mandat où tout est encore à peu près en place dans l’équipe de Lysiane Vidana, qui a toujours dit qu’elle ne cumulerait pas les mandats (hors agglomération de Communes où elle est vice-présidente de Nicolas Daragon), et qu’elle ne se présenterait donc pas au Département. Patrice Courthial annonce donc un beau matin au Groupe majoritaire qu’il compte ‘y aller’, ce qui ne pose problème à personne ; il est sans soutien extérieur, a très peu de contacts à Valence et n’a pas préparé son affaire mais il se lance. Début décembre 2020, il crée un compte FaceBook, dont il s’assure qu’un des tout premiers contacts est justement Nicolas Daragon, puis démarre ses premières consultations : les départementales ne se gagnent pas seul, jamais, il y faut en effet des soutiens larges, et pour tout dire un réseau politique, partisan le plus souvent, qui fait défaut dans les grandes largeurs à un Patrice Courthial qui n’était connu jusqu’alors que de quelques boulistes locaux. Qu’à cela ne tienne, il fonce, c’est sa marque de fabrique. Et se casse les dents, quasiment tout de suite : les forces politiques en présence et leurs états-majors ont déjà chacun une idée derrière la tête : d’une part Pascal Pertusa évidemment, conseiller départemental sortant qui va demander très logiquement l’investiture LaREm, et l’obtenir. Et, d’autre part les forces de gauche, qui vont s’avancer groupées (hors LFI) et qui commencent à tâter le terrain chabeuillois. Et qui resteront sur leur premier casting : Pierre Pellissier, qui est alors toujours le premier adjoint de Chabeuil et qui restera ce candidat, même après sa démission de la majorité vidaniste. LaRem et la gauche ont donc des candidats ? Manque quelqu’un. De poids. Manque LR, une paille dans le contexte daragonien local. Début décembre, Patrice Courthial, qui s’est fait expliquer les gravures et les mystères d’un positionnement politique fantaisiste, rencontre à sa permanence chabeuilloise Célia de Lavergne, qui est encore députée, et se dégage fissa de ses appartenances nouvelles, en même temps que de ce réseau politique. Il rencontre au même moment, dans son bureau de la mairie, un membre du groupe de gauche et écologiste Le Chemin des possibles, qui vient de se former à Chabeuil, qui lui réaffirme que lui, Courthial, issu d’une famille de gauche et implanté comme tel à Chabeuil ne peut aller à l’élection dans un combat électoral entre LaRem et la gauche. Illisible politiquement. Qu’à gauche, c’est un écolo qui sera désigné puisque le PS a déjà dit qu’il s’effacerait dans le canton de Chabeuil, et que cet écolo, il se pourrait bien que ce soit Pierre Pellissier. Courthial découvre l’Amérique. D’autant que Les Républicains locaux ne restent pas inactifs. A ce point qu’un beau jour, très peu de temps après, Alban Pano déclare dans le bureau de Lysiane Vidana que lui, Pano...’ben...il se verrait en candidat contre Pascal Pertusa. Et que d’ailleurs, il a vu ça avec...Nicolas Daragon...et que ben...ça va se faire.’ Ben tiens. Ne reste plus à Patrice Courthial qu’à renoncer, une main devant, une main derrière, lui qui voulait tout bouffer. Dans le même bureau, pendant la même discussion, il cède très facilement. Lysiane Vidana analyse maintenant cette candidature ratée très sévèrement, bien sûr : ‘ça a beaucoup compté dans la déception de Patrice Courthial, qui se voyait tout gagner, et siéger au conseil départemental et à la mairie, comme sa famille avant lui. C’était important pour lui, cette place dans l’histoire locale. Ce ratage, ajouté aux autres, l’a très sûrement marqué. Il s’est fait blouser par Alban Pano qui n’était rien à ce moment, qui était au chômage, qui n’y connaissait rien en politique (il n’avait pas voté aux sénatoriales, quelques mois auparavant), qui n’avait jamais discuté d’un brin de politique. En revanche, il était tous les jours en contact avec Nicolas Daragon, et s’en vantait.’
Et son soutien à elle, Lysiane Vidana (ex-PS), à une candidature Pano soutenue bientôt par tout l’appareil LR dans le canton ? ‘Avec le recul, c’était une erreur. Alban Pano était mon adjoint, il me semblait logique de le soutenir. Et puis je ne voulais pas du maintien de Pascal Pertusa au Département, alors que je venais de le battre à Chabeuil...J’ai comme qui dirait ‘inventé’ Pano...Ça a fini par me coûter très cher.’
ÉCHOUÉE DE PARTOUT, la barcasse de Patrice Courthial se met à la cape : fin octobre 2021, il rompt avec le groupe majoritaire : retour à cette période où, porté par son actualité personnelle, il tient table ouverte dans la presse. Le Dauphiné Libéré du 27 octobre était amené à titrer : ‘Patrice Courthial quitte la majorité, deux autres élus l’imitent (Dieval et Dieuleveut)’ et démarre son article par une formule choc : ‘C’est une bombe qu’a lâchée Patrice Courthial’. Avant de confirmer ce qu’on vient de voir plus en détail : le pourrissement ancien de la situation : ‘son départ aurait dû avoir lieu en juin’ et de conclure par une prédiction assez juste : ‘la bombe lâchée par Patrice Courthial pourrait bien être à retardement’. Toujours prompts à tourner casaque, Pierre-Marie Dieval et Hélène Dieuleveut venaient quant à eux d’emboîter le pas au désormais ex-premier adjoint, sans attendre, sans précautions excessives, ‘par solidarité et conviction’ [rires dans la salle. Histrionisme] Et en effet ça s’agglomère, et ça fait boule de neige autour de lui, l’avalanche Courthial se forme : Pierre Clutier et Robert Barde tout d’abord, en charge respectivement des services et du tourisme-commerce, à qui s’adjoignent tout de suite Véronique Recouras-Massaquant et Edwige Derbuel (issues des familles Courthial et Barde). Second couteau : Jean-Emmanuel Gregorio (voirie, et surtout...Société de pêche), qui glisse naturellement vers où ça penche. Chacun à son tour dans la presse et/ou sur les réseaux sociaux annonce qu’il rejoint Patrice Courthial à cette place qu’il s’était réservée, ‘seul au Conseil Municipal, en bout de table’. Pas si seul, comme on voit. D’autant que les courthialistes du premier cercle font pression sur les indécis, les plus nombreux finalement, naïfs ou éloignés de la combine, inexpérimentés et/ou peu présents en mairie. Clutier, Grégorio, Courthial sont trois chevaux de réforme, issus des mandats anciens de Jean-Pierre Badois ou de Pascal Pertusa : pour les deux derniers cités, ça s’est mal passé, ça s’est terminé en eau de boudin ; il n’empêche : il apparaissent à leurs jeunes collègues comme des élus d’expérience, dont il convient de prendre l’avis. Les rossinantes se font insistantes. Ainsi de C.M... une adjointe qui, jusqu’au bout tente de rabibocher son monde et déclare par courrier (25 octobre) à Lysiane Vidana qu’il ‘est urgent de redevenir une équipe soudée (oui, naïve...) qui va dans la même direction et pour cela nous avons besoin de Patrice’. Pour elle, Patrice Courthial reste ‘un pilier et une référence’. Mais qui met l’accent sur un moment fort de la crise : Lysiane Vidana a eu ‘des paroles envers Patrice (...) très dures et blessantes’. Retour donc à l’hypothèse de la vexation, qui reviendra fréquemment dans les explications des protagonistes du putsch qui était alors en cours. Le Dauphiné Libéré du 16 décembre confirmera ainsi, à propos de Patrice Courthial lui-même, qui déplorait, en plus de désaccords politiques, ‘des propos blessants dont il a été victime lors d’une réunion de groupe.’ Confirmé dans le même article par Lysiane Vidana : ‘il a été vexé parce que je lui ai dit simplement les choses’. Vexation encore. Ainsi de C.G...conseillère municipale, plutôt effacée et discrète en début de mandat qui décrira plus tard, tout en regrettant amèrement ce qui s’est passé, un Patrice Courthial lui rendant visite chez elle, agité, ‘les larmes au yeux,’ lyrique, qui en appelle à l’avenir de la Commune, qu’il s’agissait de sauver. Elle cèdera et rejoindra l’équipe des conjurés, avant de s’effacer de la vie publique locale. Et qui regrette maintenant sa décision. Pareil pour B.P...qui quitte la majorité en quelques heures alors que rien ne présageait de son revirement, et qui manifeste maintenant lui aussi des regrets. ‘Les  larmes aux yeux’...l’expression était déjà dans le mail de Patrice Courthial, déjà cité ici, celui  qui relate la réunion de crise du 22 octobre : ‘...et c’est les larmes aux yeux que j’en termine ce mail’. Eh oui...la violence politique aussi a ses raisons, et ses bons sentiments, ses larmoiements. Mais elle reste la violence. LE TÉMOIGNAGE RÉCENT DE LYSIANE VIDANA va dans le même sens, celui d’une pression panique pendant cette Toussaint sanglante, insistante : ‘ils sont passés, chez les uns et les autres avec assiduité, c’était pesant, ça n’arrêtait pas, il fallait rejoindre leur groupe, pour me pousser dehors. Ils disaient alors que ‘le blocage’, c’était moi, parce que je ne laissais pas la place assez vite’. Elle rassemble alors ses souvenirs, à vif, de la période et raconte : ‘ils sont même passés chez moi, à la maison, pour me convaincre de lâcher la mairie. C’était odieux. Incessant. Mes soutiens anciens, même les grenouilles de bénitier qui oubliaient leurs bonnes manières, qui me lâchaient, qui insistaient...chez moi...je n’en reviens toujours pas...’ Le mot ‘trahison’ revient dans sa conversation, comme une hantise : ‘je leur avais donné ma confiance, et en retour, j’ai été trahie’. Lysiane Vidana  se remémore : ‘Et encore, je me souviens de Pierre Clutier, par exemple, vautré, à l’aise dans un fauteuil de mon bureau, me déclarant avec une vulgarité appuyée que je devais partir. Il venait de passer dans l’opposition, mais il souhaitait garder ses délégations, et ses indemnités, fallait pas se gêner. Ils ont tout tenté pour me déstabiliser. Ça a duré de longues semaines. Et Robert Barde qui me disait, tranquille, candide : ‘pour la mairie, je préfère Patrice Courthial’. A qui je répondais : ‘mais enfin, les chabeuillois nous ont élus, ce sont eux qui décident. Pas toi ou quelques-uns autour de Patrice Courthial...’Pendant tout ce temps où ils espéraient que je leur cède la place, on me rapportait qu’ils se réunissaient, très régulièrement, et que Courthial, leur chef, leur garantissait : ‘elle va démissionner, ce n’est pas possible autrement. restons groupés.’ Pour l’anecdote, les nombreux interlocuteurs de Robert Barde qui cherchaient des explications à l’attitude de Patrice Courthial à ce moment de la crise chabeuilloise rapportent qu’il confiait avec une inquiétude sincère : ‘Patrice est en burn-out’. Toujours au rang des anecdotes, celle-là, qui provient du carnet de notes du président d’une association chabeuilloise amenée à rencontrer l’adjoint à l’urbanisme. On y lit, à la date du 4 octobre 2021, porté dans un style télégraphique : ‘Courthial correct. A bout de fatigue. (Malade ou +grave)’. Burn-out, ou grosse fatigue, on comprend l’état de nerfs où était alors notre ‘homme fort’, pas si fort que ça... MAIS IL Y A EU PIRE. Bien sûr. En matière de trahison, il y a toujours pire...On parle ici de deux tracts pestilentiels, affichés au centre-ville de Chabeuil, anonymes évidemment, grossiers et insultants, vulgaires là encore. Ils sont de même origine, même graphie, même ton dégueulasse, même dénonciations ignominieuses. Premier libelle pourri, toute fin novembre 2021, format A4, affiché au centre-ville de Chabeuil, agrémenté d’une photo de Lysiane Vidana tirée d’un document de campagne officiel, montée-collée sur une publicité pour le cirque ‘Variety’. Le tout orné d’un formidable commentaire politique : ‘APRÈS LA GUERRE/SON RÊVE/DEPLIER LE TAPIS/ROUGE A PERTUSA/ET JOUER LA POM POM/ GIRL. Deuxième affichette, de même parfum, quelques jours plus tard, pas piquée des hannetons non plus, même feutre noir, mêmes lettres capitales : VIDANA /DEMISSION/ÊTRE LA MAÎTRESSE/DE MEUNIER/C’EST LOYAL?’. Lysiane Vidana parle maintenant, quand elle évoque cet épisode de la vie locale, de  ‘tracts sexistes’, pour insister sur le caractère fondamentalement misogyne de ces documents. ‘C’était fait pour me déstabiliser, ça aussi. Ils n’ont pas hésité à taper bas.’ Elle explique également le ‘loyal’ du deuxième document : ‘j’étais à l’Assemblée Générale d’un club sportif, quelques jours auparavant. Ce club est animé par un ami, qui m’est resté loyal pendant la crise. J’ai prononcé ce mot à son endroit. Des proches de Patrice Courthial étaient présents dans cette assemblée. Ils l’ont rapporté au corbeau, qui l’a écrit dans son tract, qui n’est pas seulement resté affiché mais qui a circulé dans Chabeuil. On a fini par le retrouver sur le parvis de la mairie, disposé en évidence’. Ces deux pauvres pamphlets de caniveau ont fait l’objet de deux plaintes en diffamation, recueillies par la gendarmerie de Chabeuil au tout début décembre 2021, l’une par la maire de Chabeuil, l’autre par moi-même, rédacteur de cet article, visé nommément par le deuxième placard. L’enquête a été menée par la brigade de Crest, où a été déportée l’affaire, qui a interrogé Patrice Courthial. Mais la justice ne s’est pas saisie de ces plaintes : infection ou pas, diffamation ou pas, personne ne veut en savoir plus, c’est bien commode : le corbeau court toujours. Ces deux tracts témoignent de la vulgarité et de la bassesse morale de leur auteur, certes, mais aussi d’une des angoisses des putschistes : en cas de démission collective, il faudrait de nouvelles élections, pour lesquelles...Pascal Pertusa partait favori. Le retour de l’ancien maire de Chabeuil les obnubilait, jusqu’à prétendre que Lysiane Vidana pourrait ‘dérouler le tapis rouge’ à celui qu’elle avait battu. L’OPINION CHABEUILLOISE était en effet en train de tourner : elle attendait l’exposé des raisons des putschistes, qui ne venait toujours pas ; elle avait assimilé de plus la position de la maire de Chabeuil, qui n’allait pas céder. Mais elle commençait à comprendre aussi que ça peut durer longtemps ce genre de blocage institutionnel, que les choses peuvent rester en l’état un grand moment, qu’on peut comme cela gérer les affaires courantes, bref, Chabeuil avait compris que le putsch avait foiré. Principaux vecteurs de ce basculement de l‘opinion : les réseaux pertusistes, qui restaient puissants et actifs en ville, et qui le sont encore. Et organisés puisqu’ils siégeaient au Conseil municipal, dans l’opposition. Or, Pascal Pertusa appelle à de nouvelles élections, qui pourraient se tenir après démission massive d’au moins un tiers des Conseillers municipaux. Il va donc offrir par voie de presse, de démissionner avec tous ces co-listiers, espérant provoquer ainsi une rupture décisive. L’activation de ces réseaux, appuyés bientôt par un tract public issus des rangs pertusistes exposant ces mêmes arguments, mettent les malheureux putschistes dans la seringue, en porte-à-faux avec les chabeuillois. Le groupe Le Chemin des possibles réclame la même chose, au même moment, par un tractage efficace sur la place du marché : il demande de nouvelles élections, avec les mêmes arguments : pas d’arrangement en bout de table du Conseil, dans le dos des électeurs de 2020. Pendant que le samedi un groupe informel et disparate de citoyens se réunit pour réclamer des explications, à grands coups de banderoles ironiques. Ça finit par faire beaucoup, ça finit par peser : le putsch apparaît enfin pour ce qu’il est : une combine de petite politique locale, inexplicable, mal préparé.   Tout ça aboutit au changement de pied de Patrice Courthial, un de plus : il démissionne et fait démissionner les conjurés qui l’entourent. Titre du Dauphiné Libéré du 8 décembre : ‘Patrice Courthial démissionne...et appelle les autres élus à l’imiter’. Il s’exprime alors en patron de clique. Ça ne va durer. Thibaud Carage, qui a suivi toute l’affaire pour ce journal baisse le rideau, très à propos : ‘[ils] espéraient, depuis début novembre, que la maire démissionne. Cette dernière avait rapidement coupé l’herbe sous le pied des frondeurs, indiquant qu’elle assumerait jusqu’au bout sa fonction, d’où cette (...) vague de départs quelques peu forcés’. ‘Forcés’ en effet : il leur faudrait passer devant les électeurs, ce qui serait une autre affaire, autrement compliquée, qui ne pourrait se régler par les quelques claquages de talons d’un ‘sous off’ irascible. En tous cas, c’est l’échec du poupoutsch des conjurés d’Agir pour Chabeuil.
MAIS TOURNEZ ROTATIVES, crépitez telex, la presse publie alors à tour de bras : les 7 et 8 décembre 2021, Courthial, et Dieval-Dieuleveut quittent le Conseil, avant que les journaux relèvent, le 10 décembre, une ‘pluie de démissions’. Faut ce qu’il faut : le Conseil municipal de Chabeuil est à terre, et Le Dauphiné Libéré du 10 décembre peut alors titrer : ‘les chabeuillois devront retourner aux urnes’. Et nous voilà rendus au début de cet article, quand madame la préfète de la Drôme tire les conséquences de ces inconséquences, et appelle à de nouvelles élections. Revenus par la même occasion à la triste sentence de Lysiane Vidana’...c’est fini, les imbéciles...’
La conclusion des déclarations publiques revenait alors à Lysiane Vidana, dans une interview du 16 décembre 2021 où elle exposait ses raisons, avec la raideur intransigeante qu'on lui connaît, pénible, qui n’a jamais varié pendant son court mandat et qui lui a coûté si cher. Elle livre une analyse précoce : [Patrice Courthial] a été vexé parce que je lui ai simplement dit les choses’. Dans ce rude article au ton vitriolé, la maire de Chabeuil se montre plus critique encore envers Alban Pano, qu’elle allume sans ambages : ‘ la palme d’or revient à Alban Pano, lui c’est une trahison.’  Elle insiste : ‘c’est un gros gâchis.’ Et n’oublie pas de se mettre des claques : ‘cet échec, je me le dois pour ne pas avoir su animer ce groupe. Pour ne pas avoir mesuré le bourbier dans lequel j’ai entraîné mes colistiers’. Thibaut Carage, qui prend l’interview ajoute alors, vachard : ‘Et Chabeuil avec’.
Plus d’un an plus tard, Lysiane Vidana ne varie guère dans l’examen de ses responsabilités : ‘je n’étais pas faite pour ça. Pour gérer la Commune, les dossiers, le budget, l’Agglo... oui, j’étais à la hauteur. Mais pour travailler avec des gens comme ça, leur raconter des salades, leur dire qu’ils sont les meilleurs, les flatter, toute cette hypocrisie qui semble nécessaire, ça, je n’ai pas su faire. C’est sûr. Je ne saurai jamais faire’. 
Fin du set le 14 décembre 2021 pour Patrice Courthial, quand il déclare finalement  au Dauphiné libéré, comme éreinté : ‘à ce jour, je ne suis pas candidat’. Le quotidien fait alors le portrait d’un homme ‘usé, (...) dégoûté par ce qu’il s’est passé et conclut par un clou dans le cercueil politique de notre héros : ‘raillé par certains commentateurs de la vie politique chabeuilloise [il] affirme avoir besoin de souffler.’ Tout ça pour ça : moqué, lessivé, épuisé par un putsch qu’il n’a pas su conduire, Patrice Courthial laisse filer l’élection à venir, laisse la place à un Alban Pano (une habitude !) qui n’a pas perdu de temps (appel à une liste d’union d’action municipale dès le 10 décembre), et... retourne jouer aux boules. Dans les premiers mois du mandat Pano, il demandera bien à siéger dans quelques Comités consultatifs, avant de se voir contenu dans celui voué à l’urbanisme. Alban Pano, conscient alors de la mauvais réputation de Patrice Courthial va s’employer à digérer son ancien collègue, à le bordurer, lui laissant de moins en moins de place dans les dossiers en cours.
LE CAS PANO POUR FINIR, qu’on doit traiter à part, eu égard à son statut nouveau de maire de Chabeuil, qui a fini par remporter l’élection de 2022. Et aussi parce que, durant toute l’opération des branquignols, il n’a pas fait comme les autres et semble s’être tenu à l’écart. A en croire le témoignage tout récent de Lysiane Vidana : ‘Alban Pano est resté avec moi assez tard ; il n’a rendu ses délégations qu’au dernier moment’. On lui a visiblement conseillé d’être prudent dans cette affaire’. Elle accepte de tempérer son jugement de l’an dernier, sur la ‘palme d’or de la trahison’ : ‘ Alban Pano ne s’est pas aussi mal conduit que les autres, pas aussi violemment, et jamais aussi vulgairement. Il n’a rien précipité, lui, puisque c’est moi qui lui ai retiré ses délégations (Sport et associations), après qu’il ait réclamé ‘une nouvelle gouvernance’. Ce n’est qu’après ce retrait, en effet qu’Alban Pano avait lâché ses coups : ‘elle poursuit sa politique de la terre brulée’, ou bien encore dénonçant publiquement ‘l’aveuglement et l’entêtement’ de Lysiane Vidana (Dauphiné Libéré du 18 novembre 2021) Plus discret donc, il est aussi plus véloce : on a vu comment il a grillé, comme aux départementales, la politesse à un Courthial dépassé par les événements. Mais Lysiane Vidana est sans illusions sur l’habilité de son jeune adjoint d’alors : ‘bien sûr Alban Pano était coaché, c’est une évidence pour ceux qui l’ont connu au tout début de sa carrière, où il était plutôt léger. ll ne doit pas ses succès à sa seule expérience politique personnelle, c’est sûr. Il prend ses conseils à Valence’.
Discrétion d’Alban Pano pendant le putsch, et vista ensuite, confirmées dans cette notation du Dauphiné Libéré du 10 décembre 2021, qui déboucle la conjuration : ‘plutôt discret dans les différents feuilletons qui animent la vie politique de Chabeuil depuis quelques mois, le conseiller départemental Alban Pano (...) imagine désormais la suite des événements, ajoutant finalement : ‘notre responsabilité est de proposer le choix de l’union.’ En route donc vers une liste, très vite  : ‘Alban Pano va travailler en ce sens, pour constituer une liste d’union d’action municipale.’
UNE CONVERSATION AVEC VALÉRIE MACQUAIRE. Rapportons pour finir un témoignage précieux, sous la forme du souvenir d’une troublante et franche conversation avec Valérie Macquaire. Précieux parce que la dame est d’un naturel discret et sévère, rare à la confidence. Elle a été avec Patrice Bouchet et Monique Barnasson la seule à ne pas lâcher Lysiane Vidana et à siéger jusqu’au bout à ses côtés, jusqu’au tout dernier Conseil municipal du 14 janvier 2022. Elle est à ce moment 6e adjointe, en charge des services, du participatif et de la Communication.
Nous sommes à la veille de la Toussaint 2021, entre averses dominicales, bourrasques et éclaircies ensoleillées, attablé.e.s dans un beau jardin de la ville. Valérie Macquaire ouvre son grand cahier rouge à spirale et donne un récit détaillé, devant témoins. Elle a voulu cet entretien (je demande si je peux prendre des notes : oui...), et s’est préparée : elle raconte par le menu, avec un soin très précisément documenté (et chiffré, budgété, pour tout dire...) l’impéritie, et l’immaturité de Patrice Courthial. ‘Immaturité’ reviendra à plusieurs reprise dans l’entretien, bien pointé, utile à la compréhension du personnage et de la situation. Ce vocabulaire choisi accompagne un diagnostic qui avait échappé jusqu’alors aux observateurs : ‘Patrice Courthial ne supporte pas qu’on lui impose des limites, même quand ces limites sont tracées par le groupe auquel il appartient, et votée par lui. C’est très grave’. À l’entendre dans le détail : école de musique, MJC, budget des associations sur tous ces dossiers, Patrice Courthial, Lysiane Vidana et leur groupe sont au diapason, d’accord notamment pour réduire de 30 %, pour cette année là, le budget des subventions aux associations. Réduction qui avait fait du bruit. Au diapason du programme. Valérie Macquaire insiste : ‘il fallait revoir les subventions après le Covid, et après des années de clientélisme. tout le monde était d’accord, Courthial, Pano dont c’était la délégation. C’était très net, il fallait revoir, pour redistribuer ensuite, sur des bases revues, plus équitables. Le Groupe s’était mis d’accord là-dessus [On trouve confirmation de cet agrément de Courthial à la diminution des subvention dans le courrier du 10 octobre 2021, cité plus haut, où l’on peut lire : ‘...ta vision sur l’équité était juste’]. Oui mais voilà, en ville, auprès de ses amis et de certains groupes de pression, Patrice Courthial ne pouvait assumer cette position. En ville, il tenait un tout autre discours, contradictoire.’
Et on comprend enfin que, dans toute cette histoire, les putschistes ne se sont décidés pour aucune raison de fond, aucun dossier qui bloquait, aucune orientation contradictoire. Pas le gymnase départemental, pas Cuminal et sa putative école de musique, pas la situation financière, pas le budget des associations (on vient de le voir...). Rien de tout ça, rien au fond : ...le crash de la Commune, ce n’est pas une affaire d’orientation politique, pas une affaire de dossier échoué ou mal bouclé, non c’est une affaire de susceptibilité, juste l’impuissance et les faiblesses d’un homme qui s’y croyait, et d’un petit groupe qui y croyait avec lui.’ On vérifie un point avec Valérie Macquaire : ...’et Pierre Pellissier ?’ Elle n’hésite pas une seconde : ‘Patrice Courthial l’a poussé dehors.’
Revue très récemment en présence de Lysiane Vidana, Valérie Macquaire confirme volontiers ses premières analyses, que le recul, à son sens, n’a pas modifiées : ‘une personne immature, un notable, que Lysiane Vidana avait mis en place et qu’elle s’apprêtait à rétrograder devant ses échecs, explose. Ça peut arriver. Un petit groupe le suit, construit par affinité (même génération, culture machiste : Grégorio, Clutier, Barde). C’est plus rare. Mais là, ça a tout emporté, c’est ça qui est injuste. Mais que tous les autres aient suivi, c’est toujours un mystère...Un mystère de la nature humaine : faiblesse, versatilité, peur, bons sentiments...Ç’aurait pu être tellement différent...’Et elle conclut : ‘Ce qui caractérise Lysiane Vidana, c’est l’intransigeance. Pas l’autoritarisme, non l’intransigeance. L’intransigeance d’une femme, qui s’est trouvée opposée à l’immaturité de celui qui s’était pris pour un ‘homme fort’. TOURNER LA PAGE. Les efforts de chacun pour ‘tourner la page’ sont compréhensibles ; personne à Chabeuil ne veut revenir à la sinistre période de dynamitage qu’on vient de décrire, et se mettre à nouveau sous la mitraille. Chabeuil doit gouverner de manière harmonieuse, c’est une affaire entendue. Les allusions très fréquentes, appuyées et rebattues d’Alban Pano dans ses discours publics, ses invitations à ‘tourner la page’, à ne plus ‘regarder dans le rétro’, ses appels à une ‘sérénité retrouvée’, à ‘l’écoute’, sont nécessaires, et semble-t-il assez bien comprises des chabeuillois. Certes, tout cela est très bel et bon, et très sympathique et ça va mieux en le disant et encore ces jours-ci (Dauphiné Libéré du lundi 13 février 2023) dans un article très convenu et paresseux d’un Thibaut Carage qui fait dire à Pano : ‘les règlements de compte, c’est derrière nous.’ Dans cet article, premier volet d’un polyptique plus équilibré et plus riche vers la fin [On signale une interview de Lysiane Vidana, ‘au franc parler historique’. En tous cas, l’ensemble, publié tout au long de la semaine s’avère utile pour comprendre l’état politique où est rendu Chabeuil. Comme quoi on ne peut rien y comprendre si on examine pas ce qu’il s’est passé. CQFD.], on trouve une formule distrayante du jeune maire de Chabeuil. À la question : ‘la vie municipale est plus apaisée aujourd’hui. Comment avez vous fait ?’ Alban Pano a l’estomac de répondre : ‘en étant nous même (...) Alban Pano (il parle de lui à la troisième personne, relève tout de même le journaliste) reste celui qui est né ici, qui parle à tout le monde, qui n’a pas d’histoire avec les autres’. Tourner la page ne se fera pas en usant de telle tartarinades : ‘en étant nous même’, non mais...
Les règlements de compte ne sont pas derrière nous (et qui ça, ‘nous’ ?), bien évidemment : ils ne sont pas derrière nous, puisque les comptes des putschistes n’ont jamais été examinés, pesés, exposés et que les explications de fond et de détails n’ont jamais eu lieu. Et qu’un certain nombre d’entre eux sont encore en place. Sans oublier un détail :  le corbeau chabeuillois court toujours. L’élection de 2022 n’est précisément pas ‘un solde de tout compte’, puisqu’elle n’était pas faite pour ça, et heureusement. Les chabeuillois ont fait leur boulot, plutôt finement : sortir de la crise sans repasser par la case Pertusa,, se doter, par défaut peut être, d’une nouvelle équipe. Soit. Mais le mandat Pano sera très court : à qui la faute ? Chabeuil aura du mal à se remettre de ce crash politique. Qui est responsable ? L’urbanisme de la ville est hors de contrôle. Pourquoi ? Comment penser qu’on sortira de cette situation difficile sans répondre à ces questions ? Et comment penser que l’avenir de Chabeuil sera peint à la gouache épaisse du déni et de l’oubli, en se racontant des histoires à la troisième personne, les histoires du pays joli où la fiction tintinomaniaque et infantilisante occupe toute la bibliothèque, la fable pour tout dire, des habits neufs de l’empereur ? Et c’est bien pour ça, qu’avant de faire le bilan de la première année Pano, il fallait en passer par le récit de cette automne pourri, dont les conséquences ont rendu possible son élection.                                                                              claude meunier.
Ne descendons jamais dans ces lâches intrigues/n’allons point à l’honneur par de honteuses brigues. Boileau, L’Art poétique, IV.
 Le présent article sera complété par un second chapitre, présentant un bilan de la première année Pano. On attendra pour ce faire le vote de son deuxième budget, pour mieux comprendre les orientations de fond de la nouvelle équipe. Ça sera donc vers la mi-avril...On ne pourra faire l’économie d’un portrait politique du jeune maire de Chabeuil, très occupé à enjoliver Chabeuil. Titre provisoire : Alban Pano est de droite, oui, mais laquelle ? Et le sait il vraiment ?...’
D’ici là , le Bachass’ Club vous aura présenté un portrait de Jean-Marc Chevallier, peintre fameux, chabeuillois de fort tonnage, mort il y a tout juste dix ans.
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selidren · 2 years
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Printemps 1901 - Champs-les-Sims
5/6
Elle a heureusement pour elle un caractère un peu fantasque mais très loin de celui de Constantin, même si on peut observer des similarités. Elle s’est d’ailleurs fait un ami cet hiver, le jeune Clément Beauvais, neveu du Monsieur Hautbourg dont je vous ai déjà parlé. Je crois qu’il est un peu plus âgé qu’elle, mais ce sont encore des enfants, et je suis contente de voir ma cousine devenir plus sociable.
Transcription :
Clément : Oh, vous savez, il n’y a vraiment rien de si incroyable de vivre à Paris. C’est bien trop grand, gris plein de fumées nauséabondes pour un peu qu’on s’aventure un peu loin et, Grand Dieu, qu’est-ce que c’est bruyant ! Imaginez vous être réveillé toujours si tôt par les crieurs de rue ?
Juliette : Les crieurs de rue ? Qu’est-ce que c’est ?
Clément : Les charbonniers et autres vendeurs ambulants. Ils commencent à travailler avec l’aube.
Juliette : Vous n’aviez pas des activités intéressantes ? Vous sortiez dans des cafés ? Avez vous déjà été au théâtre ?
Clément : Si bien sûr, mais je préfère de loin la campagne. C’est apaisant de plus avoir cette effervescence autour de soi en permanence.
Juliette : Et vous allez rester longtemps ? Vous ne rentrez pas à Paris ?
Clément : Mes parents ne comptent pas bouger de sitôt, et mon oncle souhaite y installer sa résidence française avant de retourner en Egypte. Nous pourrions nous revoir qu’en dites vous ?
Juliette : Alors vous me parlerez encore de Paris ? J’aimerai tant y aller, mais Adelphe ne veut jamais m’emmener...
Clément : Vous ne ratez rien je vous jure. Tous les jours je découvre quelque chose que je ne connaissais pas en ville. Que faisiez vous d’ailleurs ?
Juliette : Vous n’avez jamais vu de bonhomme de neige ?
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iufrance93 · 2 years
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IU fait don de 10 millions de wons pour les frais de chauffage aux personnes vulnérables de Yangpyeong-gun
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[Yangpyeong=Newsis] Le journaliste Lee Ho-jin = Yangpyeong-gun, Gyeonggi-do, a annoncé le 2 que la chanteuse IU avait fait don de 10 millions de won (7 500€) pour collecter des briquettes d'amour pour la classe à faible revenu et vulnérable de Yangpyeong- arme à feu.
La campagne Love Briquette Collecting est un projet qui fournit des briquettes, du mazout et des fournitures de chauffage aux familles à faible revenu qui ont du mal à payer les frais de chauffage, comme l'achat de briquettes en hiver.
Depuis 2020, IU a continué à faire des dons pour soutenir les frais de subsistance des grands-parents et des familles monoparentales à Yangpyeong-gun et les frais de chauffage des familles à faible revenu.
Jeon Jin-seon, maire de Yangpyeong-gun, a déclaré : "Merci à IU pour ses dons constants à Yangpyeong
Traduit par IUFrance.
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Salla 24 octobre 2022, la ville la plus froide de Finlande, les -40° étant fréquemment atteints en hiver, a lancé une fausse candidature pour les Jeux olympiques d'été 2032 afin d'alerter sur le réchauffement climatique et mettre en lumière la vulnérabilité particulière de cette région du monde. Une rivière gelée deviendrait un spot idéal pour les compétitions de surf et la toundra enneigée un magnifique terrain de beach-volley. Une campagne de sensibilisation réalisée par Save Salla
Salla October 24, 2022, the coldest city in Finland, -40° being frequently reached in winter, launched a fake bid for the 2032 Summer Olympics to raise awareness of global warming and highlight vulnerability particular to this region of the world. A frozen river would become an ideal spot for surfing competitions and the snowy tundra a magnificent beach volleyball court
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brilag · 1 year
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Monsieur Winter, go home !
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Monsieur Winter, go home ! par brigitte lagravaire Via Flickr : 2013-03-05 Monbran (19n)
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mmepastel · 2 years
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Quel bonheur de retrouver la plume malicieuse de Malika Ferdjoukh et de régresser délicieusement en cette période pour lire un roman jeunesse de « cosy mystery »…!
C’est un excellent opus que celui-ci. Cela se passe à la fin du XIXe au nord de l’Angleterre, dans une petite bourgade en plein hiver ; nous avons donc le cadre idéal pour une enquête (des meurtres sont commis !) aux accents gothiques (la brume hivernale de la campagne anglaise), du mystère (un crime est commis dans une chambre fermée de l’intérieur !). Ajoutez à cela une voyante, un taxidermiste, des amoureux contrariés, des secrets de famille, une jeune fille perspicace et mutine ainsi que deux détectives de Scotland Yard et vous avez la recette magique d’un roman haletant et drôle.
Avec ces ingrédients, on pourrait avoir un roman fade et convenu calibré jeunesse. Mais non, avec Malika Ferdjoukh, on frémit et on s’amuse. Les dialogues entre Flannery (l’héroïne futée) et le jeune assistant du superintendant, Pitch, à la chevelure flamboyante, sont excellents de drôlerie et de vivacité. Il faut dire que la jeune Flannery est tout bonnement irrésistible.
Cette lecture m’a fait un bien fou après des choses plus dures et complexes ou éprouvantes.
Ici, c’est comme un bonbon -pas trop sucré, c’est d’autant plus appréciable- qu’on regrette d’avoir fini !
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Campagnes sauvages de Marc Ollivier
Le Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle présente l’exposition « Campagne sauvages », photographies de Marc Ollivier, du 18 novembre 2024 au 31 août 2025. “Des champs. Partout des champs. De vastes étendues ternes en hiver. Devenant une alternance de cultures à la belle saison. Des bosquets, des haies, des petits chemins, un maigre cours d’eau pour parsemer le tout. Un territoire rural…
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suisse-ch · 5 days
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Louer une voiture pour la première fois en Suisse peut sembler complexe, mais avec les bons conseils, vous pouvez facilement trouver le véhicule adapté à vos besoins. Voici quelques recommandations pour vous guider dans votre première expérience de location chez Donilocation.
1. Déterminez vos besoins en fonction de votre itinéraire
Avant de choisir une voiture, réfléchissez à votre parcours et à vos besoins spécifiques :
Conduite en ville : Si vous prévoyez de rester dans une grande ville comme Genève ou Lausanne, optez pour une petite voiture compacte comme une Renault Clio ou une Fiat Stilo. Elles sont faciles à manœuvrer et à garer.
Conduite en montagne ou hors des sentiers battus : Si vous prévoyez de visiter des régions alpines ou des routes de campagne, un véhicule plus robuste comme un SUV Hyundai Tucson ou une Jeep Cherokee sera plus adapté pour assurer confort et sécurité.
Voyage en famille ou en groupe : Si vous voyagez avec plusieurs passagers, choisissez un véhicule spacieux comme une BMW X1 ou une SAAB 9-5, qui offre assez de place pour les bagages et le confort des passagers.
2. Choisissez la bonne taille de véhicule
La taille de la voiture est un facteur important :
Petite voiture : Parfait pour les déplacements en ville ou pour des courts trajets. Moins gourmande en carburant et plus facile à garer.
SUV ou berline : Recommandée pour des trajets plus longs ou des vacances en famille, avec plus de confort et d’espace.
3. Comparez les options de carburant
En Suisse, le coût du carburant peut être élevé. Chez Donilocation, nous proposons des véhicules économiques qui consomment peu. Si vous prévoyez de conduire beaucoup, choisissez un modèle économique pour réduire vos frais de carburant.
4. Pensez à la transmission
Boîte automatique : Idéale pour une conduite plus détendue, surtout si vous n'êtes pas familier avec les routes sinueuses des Alpes suisses.
Boîte manuelle : Si vous préférez avoir un contrôle direct sur la voiture et êtes à l'aise avec la conduite en montagne, une transmission manuelle peut être plus économique.
5. Assurez-vous d’avoir une assurance adéquate
Donilocation propose plusieurs options d’assurance pour vous couvrir en cas d’accident ou de dommages au véhicule. Nous vous recommandons fortement de souscrire une couverture complète, surtout si vous êtes nouveau dans la location de voitures. L’assurance peut couvrir les dommages causés à la voiture, ainsi que la responsabilité civile.
6. Réservez à l'avance
La Suisse est une destination touristique prisée, et les voitures de location peuvent être demandées, surtout en haute saison (été et hiver). Pour être sûr d’obtenir le modèle de voiture que vous souhaitez, il est conseillé de réserver à l’avance sur notre site ou par téléphone.
7. Comprenez les règles de conduite suisses
Avant de prendre la route, il est essentiel de connaître les lois locales :
Limites de vitesse : En général, la limite est de 50 km/h en ville, 80 km/h sur les routes secondaires, et 120 km/h sur l’autoroute.
Vignette autoroutière : Si vous prévoyez de conduire sur l’autoroute, assurez-vous que la voiture de location est équipée d’une vignette autoroutière, obligatoire en Suisse.
Stationnement : Faites attention aux zones de stationnement payant et aux restrictions. Les amendes peuvent être élevées.
8. Services supplémentaires chez Donilocation
En tant que première location, vous pourriez avoir besoin de certains services supplémentaires :
GPS intégré : Pour naviguer facilement, surtout si vous n'êtes pas familier avec les routes suisses.
Siège enfant : Si vous voyagez avec des enfants, assurez-vous de réserver un siège enfant adapté.
Assistance 24h/24 : Donilocation propose une assistance en cas de problème technique ou d'urgence.
En suivant ces conseils, vous pourrez profiter pleinement de votre première expérience de location de voiture en Suisse avec Donilocation, que ce soit pour explorer les villes, les montagnes ou les routes pittoresques de ce magnifique pays.
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