Tumgik
#je suis fier de nous tous là c'est géant
elmaxlys · 10 months
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j'en reviens pas pour uta. vrai je suis trop content là
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #496 ~ ON NE DOIT PAS COMPTER SUR UN MIRACLE (juin 846) Mallory Vorster
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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J'aurais aimé que cette nuit dure plus longtemps ; je vois les premières lueurs de l'aube poindre à l'horizon. J'ignore ce qu'elles vont nous apporter, je suis prêt à tout.
A mesure que le paysage s'éclaircit, je vois aussi plus nettement les visages de ceux qui m'entourent. Cette lumière, qui met habituellement en joie ceux qui peuvent la contempler, colle sur leurs faces un masque de terreur. Nous savons tous implicitement ce que cela veut dire. Les titans vont se réveiller. Tout s'est passé admirablement depuis notre départ, et nos lignes ont parfaitement tenues sans aucun imprévu, mais les choses ne pouvaient pas rester ainsi. Je vérifie mes gâchettes, mes lames bien enclenchées et me prépare à partir à l'assaut s'il le faut.
Un cheval vient se coller au mien et je lâche un sourire à Ulrika. Elle est restée tout du long près du chariot de la chef d'escouade Hanji Zoe et je ne l'ai presque pas aperçue de toute la nuit. Pouvoir la voir après ces heures passées dans le noir me réconforte. Je passe ma main sur sa joue sèche et sale à force de chevauchée. Elle prend ma main et embrasse ma paume. Ecoute, reste à l'intérieur, d'accord ? S'il y a de la bagarre, c'est moi qui irai. Elle s'apprête à protester mais je l'arrête tout de suite. Tu sais que je suis meilleur que toi dans ce domaine. Certains des civils dans le chariot peuvent avoir besoin de toi. La vision d'un uniforme les rassurera. Tu as toujours les mots pour réconforter les autres et leur donner du courage. Fais-le pour eux. Moi, je vais surtout avoir besoin de force et d'un bon angle d'attaque. Et aussi de manger un peu.
Je fouille dans ma besace et sors une ration militaire. C'est la première fois que j'en vois une, auparavant nous avions des repas standards. Ca ressemble à une barre marron légèrement granuleuse, un peu levurée, et ça ne donne pas faim du tout. Mais je sais aussi que c'est un condensé nutritif. Alors je me force à l'avaler, tandis qu'Ulrika fait de même en grimaçant. Un peu de volonté ! Les explorateurs mangent ça si souvent que cela ne doit pas faire de mal ! Je bois une bonne rasade d'eau pour faire passer le tout, puis embrasse ma femme sur le front. Oui, ça veut dire que tu dois t'éloigner maintenant. Si des titans débarquent, je veux que tu sois hors de portée. Elle recule alors à contrecoeur et se mêle à la foule des autres soldats qui avancent en dernière ligne, près du coeur de la formation.
Je préfère la savoir là-bas plutôt que de m'inquiéter pour elle. J'aurais trop à faire ici. La seconde ligne est tenue par des membres de la garnison qui me semblent plutôt tétanisés ; si des titans se pointent, ils risquent plus de se faire dessus qu'autre chose. Bizarrement, je n'ai pas peur. Une partie de moi a même hâte de se mesurer à ces monstres. Je veux leur rendre la monnaie de leur pièce, pour ce jour funeste...
Je scrute l'horizon à l'ouest, et je ne tarde pas à voir de gigantesques silhouettes se déplaçant lentement sur la plaine. Elles se dirigent vers nous, c'est sûr. Notre odeur doit les allécher, je suppose. Qu'ils viennent ! Je remarque alors qu'aucun des hommes de l'escouade d'élite n'est dans le coin. Donc, ça va être pour nous.
Plus les titans se rapprochent, plus leur taille augmente. Ils paraissaient minuscules tout à l'heure, mais ils sont bien plus grands que prévu en fait... Je dirais que le plus proche fait bien dix mètres. J'entends un garde gémir près de moi en se cachant le visage dans la crinière de son cheval. J'ai un avantage sur ce gars : j'ai déjà vu des titans de près et je sais de quoi ils sont capables. On va pas compter sur celui-là. Donne-moi ta place, et va au centre, je vais m'occuper de ceux-là. Il hoche la tête sans se faire prier et je passe en deuxième ligne. Personne n'a rien vu, le capitaine Hanji Zoe semble trop occupée à regarder les titans approcher.
Ils sont là, tout proches. Les rayons du soleil les touchent à peine, pourtant ils semblent tout à fait éveillés. Mon voisin sort son pistolet pour lancer une alerte mais je l'arrête. Pas la peine, on va s'en occuper, il y en a que deux. Si ça se trouve, les vétérans sont pris ailleurs. On doit nous aussi participer à ce combat !
Oui, on nous le doit. J'ai attendu une année entière pour cette vengeance. Je vais savourer chaque coup, chaque giclée de sang. Si tu ne veux pas y aller, laisse-moi faire. Je vois déjà comment je vais m'y prendre.
J'ai à peine le temps de penser une minute de plus que des explorateurs de première ligne ont déjà décollé. Je peux me fondre dans leur groupe et tenter ma chance. Je talonne ma monture et les rejoins en moins de deux. Je les observe pour voir leur méthode et m'assurer que je fais les choses correctement. J'ai un peu de mal à m'accroupir sur ma selle mais ça ne devrait pas poser trop de problème. Je me sens galvanisé en chargeant avec ces soldats chevronnés ! Je fléchis les genoux, tire mes lames et lance mes grappins. Je touche juste du premier coup !
Je me contente de tourner autour du titan de tête, comme mes camarades, attendant une ouverture. Le géant se met à sautiller sur place, me ballottant dans tous les sens. Je me stabilise en tirant sur mon câble et en enclenchant le rembobinage. Je me rapproche très vite de ma cible - l'air me cingle le visage -, et tente de viser le cou. Mais je ne suis pas du bon côté ! Mes lames écorchent à peine son visage et ses gros yeux se fixent sur moi tandis que je me pose en catastrophe sur son épaule. Je vois sa grosse main se tendre vers moi... Je saute dans le vide, tire mes câbles en vitesse et parviens à m'agripper à sa hanche. Je tourne de nouveau, attendant de voir sa nuque...
Tandis que je reste en suspension dans les airs grâce à mes jets de gaz, les explorateurs parviennent à lui sectionner les jambes. Il est trop près de la colonne, il risque de tomber dessus ! Il est trop tard pour les jambes, il faut l'achever maintenant ! Heureusement, sa chute met à ma portée la cible que je vise. Je suis le seul en l'air, alors je fonce sur le cou à découvert en hurlant ! Je me sens si bien, si fier ! Je tombe sur la nuque musclée, les lames en avant, et parvient à trancher la minuscule zone mortelle qui a été le sujet de tant de nos cours théoriques. Le lambeau de chair vole dans les airs et retombe devant les yeux de mes camarades, médusés.
Restez pas plantés là, y'en a un autre ! Je vais pas tout faire non plus !
Je les laisse s'occuper du deuxième titan, tandis que je trône sur le mien, mon trophée. Je tape du pied sur sa chair qui commence à se désagréger, savourant les gerbes de sang que je fais jaillir sous ma botte. Alors, tu l'as senti ? T'as aimé ça ? J'espère bien, parce que moi j'ai adoré ! Je vais faire leur fête à beaucoup d'autres de tes copains ! Vous allez dégager de notre territoire, c'est chez nous ici ! Oh merde, cette vapeur est vraiment brûlante ! Je siffle mon cheval.
Putain, je veux encore cette sensation ! Cette victoire, que je crois définitivement possible ! Je sens une odeur familière, venue du sud... Le parfum des fleurs dans notre jardin... Il passe par-dessus Maria... Je peux nous voir, tous les trois, sous le porche...
La vision s'estompe alors que le corps sur lequel je me tiens s'évapore pour de bon. Je me laisse tomber à terre et remonte à cheval. Ils n'ont effectivement pas peur des titans, ce sont de braves bêtes. Tandis que je rejoins la colonne en marche, la tête d'Ulrika apparaît au-dessus de la foule et je lui fais le pouce de la victoire.
Tu m'as vu ? Mon premier titan ! C'était incroyable ! C'est pas si dur, finalement ! Beaucoup d'autres vont y passer, je te le garantis !
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iladyslupifanfichp · 4 years
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Iladys Jedusor: L’Enfant de Lord Voldemort
Dans le Poudlard Express:
Le jour du départ était enfin arrivé. Sa valise et la cage de Mio sur son chariot, Iladys marchait au côté de Hagrid. Elle avait oublié ses petits tracas au Chemin de Traverse, trop excitée qu'elle était par l'idée du départ. "Eh bien, je vais te laisser là. Je dois partir pour Poudlard tout de suite, sinon je serai en retard.", déclara le géant en tendant son billet à Iladys. Elle se stoppa à ses côtés, un peu surprise, tout en prenant son billet. Elle y lut "voie 9 3/4", et écarquilla les yeux. "Mais...Hagrid. Il y a une erreur, il y a écrit voie 9..." Le géant n'était déjà plus là. "...3/4.", termina t-elle en le cherchant du regard, tournant la tête de tous côtés. Mais Hagrid avait bel et bien disparu. Un peu inquiète, elle poussa pourtant son chariot à la recherche de la fameuse voie. Elle vit bien les 9 et 10, et tourna autour pendant un petit moment, mais ne vit à aucun moment la voie 9 3/4. "Allons, les enfants, vite, vite! Sinon nous allons être en retard! Le Poudlard Express part à onze heure précise!" Iladys tourna immédiatement la tête vers cette voix. Elle aperçut six têtes rousses, dont quatre qui poussaient des chariots devant eux. Décidée, elle les suivit à une certaine distance. Elle put voir une femme un peu rondelette, qui menait sa marmaille d'une voix ferme. D'une main, elle tenait une jeune fille, aux cheveux aussi flamboyants que le reste de la troupe. Derrière elles, des jumeaux avançaient en ricanant. Ils étaient suivis par deux autres garçons, dont un qui semblait avoir le même âge qu'Iladys. Ils se stoppèrent devant un mur. La femme jeta un œil autour d'elle, et aperçut notre jeune sorcière. "Je...Je ne sais pas comment rejoindre la voie 9 3/4...", balbutia Iladys. La femme rousse lui sourit instantanément en s'approchant d'elle. "Ne t'en fais pas. Percy entre en cinquième année.", déclara t-elle en lui indiquant le plus grand des rouquins, qui sourit à Iladys, tout en arborant un air assez fier."Fred et George en troisième année.", elle indiqua les jumeaux, qui sourirent franchement à la jeune fille."Et c'est la première année de Ron.", le dernier de la fratrie sourit à son tour."Il te suffit de les suivre." Iladys acquiesça, quoiqu'un peu inquiète. Mrs Weasley revint auprès de sa fille, tout en faisant signe aux garçons de se lancer. Ce fut Percy qui, sous les yeux ébahis d'Iladys, traversa le mur le premier. Il fut rapidement suivit de Fred et George, puis de Ron. Sous les encouragements de Mrs Weasley et sa fille, Iladys s'élança. Elle arriva bel et bien sur la voie 9 3/4, où elle put admirer le Poudlard Express, dans un rouge éclatant. Elle n'aperçut aucun des rouquins, et eut juste le temps de voir Mrs Weasley et sa fille à sa suite, qu'elle était déjà partie à la recherche d'une place dans le train. Elle finit par entrer par une porte au hasard, et trouva rapidement un compartiment vide. Elle installa sa valise, et délivra Mio de sa cage. Le chaton vint immédiatement s'installer sur ses genoux. Dans un premier temps, il posa ses pattes avant sur la vitre, et sembla observer ce qu'il se passait sur le quai, avec ses grands yeux verts, puis, il se mit en boule sur les genoux de sa maitresse, et ronronna. Cette dernière se sentait assez bien. Jusque là, les choses se déroulaient sans encombre. Elle était soulagée d'avoir pu trouver un compartiment vide. Il ne lui tardait pas de devoir se présenter à qui que ce soit ; elle craignait les réactions des élèves à l'entente de son nom. Pourtant, à peine le train démarra que la porte de son compartiment s'ouvrit, laissant apparaitre trois têtes rousses. "Pardon. Il n'y a plus de place. On peut se mettre ici?" A peine Iladys eut balbutié un "oui" inaudible que le jeune rouquin était poussé dans le compartiment par ses deux ainés, les jumeaux. Ils semblèrent tout juste remarquer la présence d'Iladys, et s'assirent face à elle. "Je m'appelle Ron Weasley. Et ça, ce sont mes frères, Fred et George.", déclara le jeune garçon en lui tendant la main. George avait donné une légère tape sur la tête de Ron, mécontent d'être considéré comme un simple "ça", avant de poliment saluer Iladys, tout comme Fred. "Iladys...Je...Jedusor.", prononça t-elle d'un ton inaudible, en s'emparant de la main de Ron. Ce dernier, tout sourire, lui serra tout simplement la main, au grand étonnement, mais surtout au grand soulagement d'Iladys. Malheureusement, elle remarqua les yeux ronds des jumeaux, qui semblaient tout à coup s'intéresser à elle. Iladys piqua un fard, alors que George donnait un coup de coude à son jeune frère. "Non mais tu es vraiment bête! Jedusor était le nom de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. C'est sa fille, andouille!", déclara t-il. Ron écarquilla les yeux à son tour, et se mit à rougir. Confus, il s'excusa, sous le regard ébahi d'Iladys. "Je n'ai pas très bien retenu l'ancien nom de Tu-Sais-Qui. Je suis ravie de te rencontrer. - Et nous de mêmes.", affirmèrent en cœur les jumeaux. Iladys, confuse, se contenta d'acquiescer. Elle ne s'était pas attendue à ce genre de réactions. Les Weasley ne semblaient absolument pas inquiets du fait qu'elle était la fille de Voldemort. C'était d'ailleurs assez étrange de l'entendre appeler "Tu-Sais-Qui", ou "Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom". Albus disait toujours Voldemort. "C'est ton chat?", demanda Ron, en indiquant Mio du doigt. Iladys acquiesça. L'animal en question releva la tête, et renifla le doigt tendu vers lui, avant de ronronner. "Il est mignon.", affirma le rouquin. Iladys sourit, alors que Ron sortait un gros rat de sa poche. "Ca, c'est Croûtard, mon rat. Enfin, avant, il était à Percy, mon autre frère. Il est très vieux et il sert pas à grand chose, mais bon." Le rat n'était certes pas très attirant, mais Iladys était trop heureuse qu'on lui parle pour y prêter attention. Silencieux, les jumeaux écoutaient la conversation des deux jeunes enfants. "Tu as...beaucoup de frères? - Oh oui! Il y a aussi Bill et Charlie. Et puis tu as vu notre petite sœur Ginny.", répondit Ron en acquiesçant vigoureusement. Iladys ne répondit pas, quoiqu'elle fût très intriguée. Elle aurait voulu savoir s'ils venaient d'une famille de sorciers. S'ils savaient qu'ils entreraient à Poudlard depuis toujours comme elle. En fait, elle avait des milliards de questions à leur poser, mais elle ne voulait pas paraître impolie. "Tu as été élevée par Dumbeldore, non?", demanda l'un des jumeaux. Iladys acquiesça, un peu surprise. "Il est comment?", demanda avidement Ron. "Très gentil. Et drôle.", répondit Iladys, que le souvenir de Dumbledore faisait sourire. Ron sembla rassuré, et lui rendit son sourire. "Excusez-moi...", dit-elle en s'adressant aux jumeaux."Je n'ai pas très bien compris qui était George et qui était Fred." Elle avait rougit jusqu'aux oreilles, alors que les jumeaux se nommaient chacun leur tour. "Ne t'inquiètes pas. Personne ne les différencie, et ils sont toujours ensemble. Il te suffira de toujours dire Fred et George." Le George en question donna un coup sur la tête de son frère, et Iladys ne put retenir un rire, ce qui sembla réjouir ses trois camarades. Tout à coup, la porte du compartiment s'ouvrit. "Ah bah vous êtes là!" Un garçon noir avec des rastas étaient apparu. Apparemment, ils connaissaient Fred et George, puisque tous trois se saluèrent. Les jumeaux firent les présentations, alors que leur ami Lee Jordan s'asseyait au côté d'Iladys. "Oh oui! C'est vrai! J'avais entendu dire que la fille de Vous-Savez-Qui entrerait à Poudlard cette année. Malheureusement, tu ne seras pas dans notre maison.", déclara Lee. Iladys écarquilla les yeux, tout comme Ron, alors que les jumeaux, à qui on semblait avoir rafraichit la mémoire, firent la moue. "Pourquoi?", demanda la jeune sorcière, un peu déçue. "Ton père était à Serpentard. Nous, nous sommes à Gryffondor. Et puis, tout le monde est sûr que tu iras à Serpentard.", répondit Lee. Iladys se renfrogna. Elle regarda par la fenêtre, soudain de nouveau inquiète. Elle n'avait aucunement envie de suivre les traces de son père. Déjà, avoir une baguette jumelle à la sienne, c'était largement suffisant, inutile d'en rajouter en faisant ses études dans la même maison que lui. Surtout si en plus les Weasley n'y étaient pas. C'était probablement les seules personnes qui daigneraient lui parler, elle n'avait pas envie d'être séparée d'eux. Ron devait ressentir approximativement la même chose, puisqu'il se mit lui aussi à regarder par la fenêtre, en boudant ses ainés. Cette mauvaise ambiance cessa lors de l'arrivée du chariot de friandises. Ron le fixa immédiatement avec envie, alors que les jumeaux et Lee prenaient quelques friandises. Iladys, chassant doucement Mio, se leva pour faire de même. Elle prit un peu de tout, et offrit la moitié de ses achats à Ron, voyant que les jumeaux n'avaient pas l'intention de partager. "Ne t'inquiète pas. Ils sont toujours comme ça avec moi.", déclara le jeune rouquin. "On n’a pas assez d'argent pour en prendre pour trois, et tu le sais très bien Ron.", déclara Fred. Iladys observa attentivement le jeune homme, alors que Ron marmonnait dans sa barbe, pendant que George et Lee ricanaient. "Fred!", cria t-elle brusquement en indiquant le jumeau du doigt. Tout le monde avait sursauté, particulièrement ce dernier, et ils la fixaient tous, surpris. "Je m'entraine pour vous reconnaitre.", déclara t-elle en arrachant un bout de Chocogrenouille. Fred et George, qui avaient sciemment échangés leur place pour l'embrouiller, se fixèrent quelques instants, et ne purent s'empêcher de sourire, amusés par cette jeune fille. "Tu sais, personne ne les reconnait.", déclara Lee. "Je sais. Même pas toi?" "Si. A force de les fréquenter. - Alors, j'y arriverai. - Mais tu... - Je n'irai pas à Serpentard!" Les jeunes hommes se regardèrent en silence, un peu surpris. On ne pouvait pas dire qu'ils s'étaient attendus à quoique ce soit de particulier, au sujet de la fille de Vous-Savez-Qui, élevée de surcroit par Dumbledore, mais elle les surprenait de plus en plus, et ce n'était pas pour déplaire aux jumeaux. Durant le reste du trajet, les conversations allèrent bon train. Iladys appris finalement que les Weasley étaient une famille de sang pur, plutôt pauvre, dont le père était fasciné par les moldus. Elle sut aussi que Fred et George faisaient partie de l'équipe de Quidditch, en tant que batteurs. De son côté, elle leur expliqua qu'elle avait majoritairement vécu auprès de moldus et qu'elle découvrait donc beaucoup de choses actuellement. Ils en furent un peu surpris, mais ils étaient ravis de répondre à ses questions. Lee Jordan se montrait tout aussi aimable, bavardant chaleureusement avec elle. Finalement, elle n'était pas aussi seule qu'elle l’aurait cru. Mais ils furent interrompus une seconde fois, lorsque la porte s'ouvrit à nouveau. "Excusez-moi, vous n'auriez pas vu un crapaud? Un garçon nommé Neville l'a perdu." Les garçons fixèrent quelques instants la jeune fille sans un mot. Elle avait un air assez hautain, malgré ses longs cheveux en broussailles. Iladys, elle, au nom de Neville, avait instantanément tourné la tête vers la fenêtre. Ils se contentèrent tous d'un non. "Très bien. Si vous le trouvez, demandez Neville Londubat, ou Hermione Granger. C'est moi." Un peu surpris, ils la fixaient en silence, s'attendant à ce qu'elle reparte, mais elle ne bougeait pas. "Vous êtes...?" "Lee Jordan.", déclara ce dernier, en souriant, sincèrement amusé par cette gamine. "Fred et George Weasley.", répondirent les jumeaux en cœur. "Ron Weasley." Les regards se tournèrent vers Iladys, qui fixait obstinément la fenêtre. "Et toi, au fond? Tu ne te présentes pas?" Les garçons lancèrent des regards glacials à Hermione, commençant à être un peu agacés par son ton impérial. Iladys, elle, daigna enfin la regarder. "Je suis Iladys...Jedusor." La jeune fille, toujours à la porte, écarquilla les yeux, et sembla réfléchir quelques instants. Les garçons, eux, la fixaient toujours aussi froidement. Ils semblaient attendre sa réaction, prêt à lui sauter à la gorge, à la moindre erreur. "Oh oui! Tu es la fille de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, c'est ça?" Iladys, gênée, acquiesça. Ce manège allait probablement durer pendant une bonne partie de l'année. "D'accord.", répondit la dénommée Hermione dans un sourire, avant de refermer la porte. Ils se regardèrent tous, un peu surpris par cette interruption. "Quelle fille désagréable!", déclara Ron. Les jumeaux se lancèrent dans une imitation, alors qu'Iladys ne pouvait qu'acquiescer en silence. Peu avant leur arrivée à Poudlard, leur compartiment était empli de fous rires. Les jumeaux ne cessaient de faire les pitres, uniquement pour faire rire Iladys. Elle était en général suivi de Ron et Lee, ce dernier accompagnant parfois les jumeaux dans leurs blagues. "On va devoir se séparer ici. On se retrouvera dans la Grande Salle.", déclara Fred. Les trois ainés quittèrent donc le train. Iladys, après avoir remis Mio dans sa cage, fit de même, accompagnée de Ron. Très vite, elle entendit la voix d'Hagrid. "Par ici les premières années! Par ici!" De loin, elle aperçut les silhouettes de Fred, George et Lee. Ils avaient été rejoints par une jeune fille noire, et Iladys en ressentit un étrange pincement au cœur. Mais elle n'eut pas le temps de s'en inquiéter, la foule de jeunes élèves la pressait vers son ami le géant.
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Chapitre 4 : Ma vie maintenant
PDV REYNOLDS LEYWIN :
Mon bébé !
J'étais tellement content que nous ayons un fils. Je me demande quand les bébés peuvent commencer à s’entraîner ? Quand ai-je commencé à m’entraîner ? Mon dieu, j'ai hâte d'apprendre la magie à mon bébé! J'espère qu'il se révélera être un augmentateur comme ses parents. Je connais peut-être les bases de la conjuration, mais je ne peux rien en faire de pratique, sauf l'utiliser comme une forme d'exercice mental. Alice, en revanche, est l'une des personnes les plus talentueuses que j'ai jamais vu. Même en tant qu'émettrice, elle est exceptionnelle. À l'époque, après avoir accepté de sortir avec moi, elle a rejoint mon groupe d’aventuriers et nous sommes partis en mission ensemble. Ses pouvoirs de soins étaient incroyables en soit, mais ce qui m'a le plus choqué, c'est quand elle a utilisé un sort à effet de zone, qui a guéri tous les alliés à l'intérieur. Dire que je parle d’une personne unique en son genre ! Et je suis son mari !
Hehe… Je ne me lasse toujours pas de dire ça.
Dans le bon vieux temps avant que nous ne nous installions, nous allions dans les Beast Glades et chassions les bêtes de mana. Les bêtes de mana étaient des animaux ou créatures uniques nés avec la capacité d'absorber le mana dans leur corps et de créer leur propre noyau de mana, que nous appelons les noyaux de bête. Les noyaux de bête ont une quantité illimitée d'utilisations, ce qui les rend très précieux et très recherchés. Bien sûr, plus les classes de noyaux de bêtes sont élevées, plus elles ont de la valeur. Les bêtes de mana sont classées par classe, de la classe E (par exemple le taureau domestique à crocs utilisé pour la viande et le cuir) à un monstre de classe SS. Je ne peux pas vous en dire beaucoup à ce sujet, simplement parce que je n'en ai jamais vu ni entendu parler, mais ils sont censés exister. En règle générale, vous devez toujours supposer que les bêtes de mana sont plus fortes que les humains de la même classe. Tout simplement parce que, même si nous retirons le mana de l'équation, le corps physique d'une bête était beaucoup plus fort que celui d'un humain moyen.
Alors que les Beast Glades étaient dangereuses, tant que vous restiez prudent et que vous ne vous perdiez pas, il était assez facile de se garder des ennuis. Les bêtes les plus fortes avaient tendance à vivre plus profondément dans les grottes souterraines ressemblant à des donjons, ou plus près du cœur des Glades. Les premières dizaines de kilomètres autour du périmètre des Beast Glades étaient plutôt bien cartographiées, et tant que vous étiez au moins un aventurier de classe C, tout allait bien. De temps en temps, il y avait des missions postées par la Guilde des Aventuriers qui nécessitaient quelques groupes d'aventuriers. Celles-ci étaient généralement destinées à essayer de nettoyer et de cartographier les donjons les plus difficiles qui n'étaient pas complètement explorés. Si une bête de mana avait le pouvoir de créer son propre repaire et d'avoir d'autres bêtes de mana à son service, alors vous pouviez être sûr qu'il y avait des trésors à gagner.
Je parle à mon fils Art de cette vie, en lui disant ceci et bien plus encore pour que je puisse faire du brainwa1… Je veux dire… le pousser à au moins acquérir de l'expérience en tant qu'aventurier quand il vieillira. Je ne sais pas ce que je ferai si le petit Art ne s'éveille jamais. Oh mon Dieu, peu importe le temps que cela prend, tant qu'il peut s'entraîner pour devenir n'importe quel type de mage, je serai un père fier et heureux.
Il est assez facile de dire quel type de mage sera quelqu'un quand il se réveillera, car lorsque les augmentateurs, les conjurateurs et les déviants forment une barrière translucide, le mana se comporte différemment autour d'eux pendant ce temps. Les augmentateurs, lorsqu'ils se réveillent pour la première fois, forment une sorte de force de répulsion autour de la barrière, ce qui signifie qu'ils ont des canaux de mana dominants dans leur corps. Les conjurateurs, d'un autre côté, forment un vide de mana autour d'eux, ce qui signifie que leurs veines de mana sont beaucoup plus dominantes. Bien sûr, les degrés de force de poussée et de force d'aspiration dépendent de leur talent dans l'une ou l'autre des catégories. Je ne veux pas me vanter, mais quand je me suis réveillé pour la première fois, à l'âge de douze ans,  je dormais et la force de poussée m'a fait léviter pendant  dix bonnes minutes ! Il y avait assez de force que pour soulever un corps humain.
Si ce n'était pas pour ce temps-là… Je suis sûr que nous ne nous serions pas installés aussi vite.
Bref, dès qu'il se réveillera, je vais le former. S'il finit par devenir un prestidigitateur, je pense que je peux lui trouver un tuteur de la ville principale puisque Alice et moi ne sommes pas assez habiles pour lui apprendre…
… C'est ce que j'ai dit mais…
*BOOM ! *
Actuellement, les 3/4 de la maison ont disparu…
Qu'est-il arrivé ?
Heureusement, j'étais avec Alice dans la cour, un peu après le dîner, mais… Art… Le petit Art était toujours dans la maison…
« ARTHUR ! »
Le visage d'Alice se vida de tout sang alors que je la voyais pâlir, les yeux écarquillés d'incrédulité et d'inquiétude. J'ai poussé ma femme vers le sol tout en la couvrant avec un bouclier temporaire qui durerait quelques minutes. Je me suis précipité vers la direction de l'explosion, protégeant mon corps d'une couche de mana sur ma peau.
Les débris étaient constamment projetés vers moi alors que j’approchais de la source de l'explosion. Après m'être frayé un chemin parmi les restes de ce qui restait de la maison et de plusieurs morceaux de roches, je l'ai vu.
Mon fils était entouré d’une barrière translucide presque visible qui scintillait autour de lui. Mieux encore, c'est la répulsion de ses pouvoirs éveillés qui avait provoqué cette explosion. Il flottait au centre d'un cratère qui a dégagé les 3/4 de notre maison, ainsi que toute notre arrière-cour.
Haha…
Mes jambes ont lâché et j'ai atterri sur mes genoux pendant que ma mâchoire pendait. Mon fils avait presque trois ans et il venait de s’éveiller. Seulement trois… Je ne savais pas s'il fallait rire ou pleurer
« Reynolds ! Chéri ! »
J'ai jeté un coup d'œil à ma femme, la bouche toujours ouverte suite au choc. Elle a réussi à se diriger lentement vers moi après que les restes de l'explosion se soient déposés au sol et qu'il n'y avait plus de danger. Elle avança d’un demi-pas vers moi, couvrant son visage avec ses bras pour se protéger de ce qu'elle pouvait et lutter contre la forte force de poussée qui émanait toujours de Art.
« Reynolds ! Que s'est-il passé ? Que se passe-t-il ? Où est Art ? »
Toujours incapable de trouver la force de parler, j'ai simplement indiqué la direction de notre fils. Tout en étant confuse, elle regarda la direction que je désignais et tout ce qu'elle put réussir à murmurer fut :
« Oh mon... »
PDV ARTHUR LEYWIN :
Wow je me sens bien !
Me sentant rafraîchi par ma percée, j'ai fermé les yeux pour sentir mon noyau de mana nouvellement formé. Mon doux petit noyau de mana !
« ART ! OH MON BÉBÉ ! Ça va ? »
J'ai vu ma mère se précipiter vers moi tandis que mon père était à genoux par terre. Qu'a-t-il fait cette fois ? Pourquoi mère l’a-t-elle puni ? Ma mère m'a soulevée et m'a serrée dans ses bras, presque au point que mes côtes de bébé de 3 ans ont cédé.
J'ai réussi à hurler un :
« Maman, pas de pleurs. Qu'est-ce qui va pas ? »
Elle ne m'a pas répondu et a continué à sangloter en me berçant. Mon père est arrivé à côté d'elle, lui tapotant le dos et me tapotant la tête aussi, me donnant un faible sourire. Après un bref moment de confusion, j'ai décollé ma tête du sein de ma mère et j'ai regardé autour de moi pour voir que nous nous tenions au centre d'un cratère géant, avec la plupart de notre maison disparue.
… C'est quoi ce bordel ? Qui a fait cela ? Qui a eu l'audace de détruire la maison d'un roi ?! Les auteurs vont regretter ce jour ! Je les traquerai jour et nuit et je ne me reposerai pas avant…
« Félicitations, Art chéri. Tu t’es éveillé, Champion. »
« … »
« … »
J'ai fait ça ?
Dans mon ancien monde, sur Terre, un phénomène similaire se produisait lorsqu'un jeune s'éveillait. Une barrière claire apparaissait autour de l'éveillé et une petite force de poussée entourait la barrière. Je suppose, cependant, que la force de répulsion dans ce monde était beaucoup plus forte à cause du mana dans l'atmosphère, quelque chose qui n'était pas présent sur Terre.
En tant que roi intègre, j'ai décidé de m'excuser pour cette… euh… situation.
« Je suis désolé maman, papa. Est-ce que j’ai des problèmes ? »
« Haha… Non Art chéri, tu n'as pas de problème. Nous étions juste inquiets pour toi. Je suis content que tu ailles bien. »
Ma mère a réussi à rire à travers ses yeux à moitié larmoyants. Mon père idiot, lui, était beaucoup plus excité.
« Mon garçon est un génie ! Éveillé avant ses trois ans ! C'est sans précédent ! Je pensais que j'étais rapide, mais merde ! »
Ainsi, les quelques instants de cette atmosphère parfaite ont été brisés quand un voisin a crié :
« Que diable ?! »
« Haha, nous ferions mieux de nettoyer ce bazar », dit mon père en souriant, se frottant l'arrière de la tête.
________________________________
Deux semaines se sont écoulées depuis. Nous avons décidé de garder mon éveil secret pour le moment. Mon père a réussi à contacter quelques-uns des anciens membres de son groupe d’aventurier pour aider à reconstruire la partie décimée de notre maison pendant que nous restions dans l'auberge voisine. Avec les prestidigitateurs soulevant le terrain pour les fondations et les augmentateurs faisant le gros travail, la maison n'a pas tardé à être comme neuve. La beauté de la magie ! Étonnamment, aucun des ex-membres du groupe de mon père ne semblait se demander pourquoi notre maison avait explosé. Cela semblait en dire long sur mon idiot de père.
Au milieu de la reconstruction de notre maison, mon anniversaire est arrivé (29 mai). Mes parents m'ont réveillé ce matin-là avec un cadeau, et ce qui semblait être une miche de… pain (?) Dans les mains. Ahh ! C'était un gâteau !… Il aurait été plus facile de le dire s'il n’avait pas été noir.
Ouvrant la boîte à cadeaux pour trouver une épée en bois soigneusement sculptée, j'ai serré mes deux parents dans mes bras, les remerciant pour le cadeau et le gâteau. Cela m'a surpris parce que mes parents n'avaient pas pris la peine de célébrer mes deux derniers anniversaires, alors j'ai supposé que ce monde ne célébrait pas vraiment une telle occasion. J'ai appris plus tard que les anniversaires sont célébrés à partir de l'âge de 3 ans en raison d'une tradition d'il y a longtemps, lorsque les bébés étaient plus susceptibles de mourir avant l'âge de trois ans.
Coutume médiéval.
Il y a une autre chose qui a piqué mon intérêt. En voyant des enfants, ainsi que des adolescents travailler dans des fermes avec leur famille et dans des forges comme apprentis forgerons, je me suis rendu compte qu’il n’y avait aucune forme de système obligatoire d’éducation structurée. L’éducation était plutôt rudimentaire et était dispensée par la famille, se limitant aux bases comme la lecture et l'écriture.
Dès que j'ai eu trois ans, ma mère a commencé à me donner des cours pendant quelques heures chaque jour, m'apprenant à lire et à écrire. Jouant le rôle d'un fils de génie, j'ai fait semblant d'apprendre rapidement, à sa grande joie, pour pouvoir lire des livres plus difficiles dans la bibliothèque sans attirer les soupçons.
Ces dernières semaines sont passées en un éclair. Après mon éveil, mon père m'a appris les bases de la manipulation du mana et comment commencer à m'entraîner du mieux qu'il le pouvait. Je suppose qu’il a essayé de le simplifier autant que possible pour qu'un enfant en bas âge puisse comprendre, mais sans mes capacités globales de niveau adulte, je ne pense pas que j'aurais compris grand-chose.
Les bases sont les suivantes :
Il est facile de connaître sa force car elle est déterminée par la couleur du noyau de mana. Au départ, le noyau de mana est noir, en raison du sang et des autres impuretés qui se mêlent aux particules de mana lorsqu'elles se regroupent pour former un noyau. À mesure que le mana à l'intérieur du corps se purifie et que les impuretés s’éliminent avec le temps, il prend une couleur rouge foncé. À partir de là, la couleur du noyau de mana s’éclaircira, passant du rouge foncé au rouge, puis au rouge clair.
L'ordre est le suivant : noir, rouge, orange, jaune, argent, puis blanc.
Du noyau de mana rouge au noyau de mana jaune, les couleurs se divisent en trois nuances (orange foncé, orange solide, orange clair). En règle générale, plus la couleur du noyau de mana est claire, plus le noyau de mana est pur et plus il a accès à de la puissance.
Alors que les cours avec mon père se sont avérés utiles, je devenais impatient du rythme auquel nous avancions. J'ai demandé à ma mère quelques jours plus tard :
« Maman, est-ce que je peux avoir des livres sur la magie ? »
Comme ma mère avait encore des relations dans la Guilde des Aventuriers, elle a réussi à acquérir une collection assez fournie de livres sur la manipulation de base du mana, ainsi que sur le combat avec différentes armes. Certains d'entre eux n'étaient que des livres avec des mots simples et principalement des images des bases sur la façon dont le mana était condensé, mais je les ai ignorés. Ma mère m'a jeté un regard étrange parce que les livres que je regardais étaient d'un niveau supérieur. Elle a supposé que je ne pourrais même pas comprendre la plupart des mots là-dedans et a essayé de m’inciter à lire certains des livres les plus simples, en disant que ce serait plus facile à comprendre, mais elle a finalement cédé.
Une journée typique impliquerait de prendre des cours de lecture et d'écriture de la part de ma mère et de pratiquer avec mon père. Après avoir couvert la théorie de base et l'application de l'augmentation, nous avons commencé l'entraînement physique. Voyant à quel point mon corps était trop petit pour commencer le combat, nous avons opté pour la course à pied et les entraînements corporels. Je pense que voir mon corps de trois ans essayer de faire des pompes était la chose la plus drôle, mais mon père a fait du bon travail en retenant son rire. Quand je ne prenais aucune de ces leçons, je restais généralement enfermé dans la bibliothèque nouvellement améliorée, lisant et méditant pour condenser et purifier davantage mon noyau de mana.
Au fur et à mesure que l'année passait et qu'il ne se passait pas grand-chose en dehors de mon emploi du temps habituel, mon père a pris la parole pendant que nous dînions un soir.
« Chérie, je pense qu'il est temps que Art ait un bon mentor. »
1Je suppose qu’il veut dire brainwashing (lavage de cerveau)
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calicot-zc · 8 years
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Tamatoa's « Shiny » French version translated
♫ Hi everybody ! I don't know if anybody made this little thing before, but as a French garl, I'm listening « Shiny » in two langages, English version for the great Jemaine Clement, and French version because let me tell ya it's a great song even in French. The two versions are a bit different in the meaning, so, I thought a little translation of the French version would be cool for some of ya !
♪ Original English Version (Bold)
♪ French Version (Italic)
♪ English translation of French Lyrics (Regular)
•••
Well, Tamatoa hasn't always been this glam, I was a drab little crab once
Non Tamatoa n'avait pas autant de charme, Il n'était qu'un petit crabe triste
No Tamatoa wasn't that charming, He only was a sad little crab
Now I know I can be happy as a clam,  Because I'm beautiful, baby
Aujourd'hui je peux enfin sécher mes larmes, Maintenant on m'appelle l'artiste
Today I can finally dry my tears, Now we're calling me the artist
Did your granny say listen to your heart, Be who you are on the inside
C'est ta grand-mère qui dit : n'écoute que ton cœur, Suis ta petite voix intérieure
That's your grandma' who says : listen to your heart, Follow the little voice inside you
I need three words to tear her argument apart : Your granny lied !
Mais désolé, la vérité tient en trois mots : Tous des menteurs !
But sorry the truth stand in three words : They're all liars !
I'd rather be... Shiny
Il vaut bien mieux... Briller
It would be better to... Shine
Like a treasure from a sunken pirate wreck
Comme le trésor d'un pirate abandonné
Like abandonned pirate's treasure
Scrub the deck and make it look... Shiny Bien frotter jusqu'à le voir... Briller
Scrubbing it until seing it... Shining
I will sparkle like a wealthy woman's neck
Scintiller comme un collier de perles nacrées
Sparkling like a peal necklace
Just a sec!
Attendez !
Wait ! Don't you know, Fish are dumb, dumb, dumb
Ils sont là, Ils tournent, tournent, tournent
Here they are, They turn turn turn
They chase anything that glitters (Begginers)
Cherchant tout ce qui est brillant (C'est navrant)
Searching everything that glitters (It's pathetic)
Oh, and here they come, come, come, To the brightest thing that glitters
Oh, ils viennent vers moi, moi, moi, Parce que je suis étincelant
Oh, they're coming to me, me, me, Because I'm sparkling
Mmm, fish dinners !
Mmm, appétissant !
Mmm, savory !
I just love free food... And you look like seafood (Like seafood)
J'aime les fruits de mer... Même un peu amers (Amers)
I love sea fruits... Even a bit bitter (Bitter)
Well, well, well
Tiens, tiens, tiens
Well, well, well,
Little Maui's having trouble with his look
Maui ne supporte plus son apparence
Maui can't stand his look anymore
You little semi-demi-mini-god
Le pauvre semi-demi-mini-dieu
The poor semi-demi-mini-god
Ouch! What a terrible performance
Aïe ! Encore une affreuse performance
Ouch ! What a terrible performance again
Get the hook (get it?) You don't swing it like you used to, man
Pas de chance ! (Eh oui !) On t'a connu plus agile, mon vieux
No luck ! (That's it !) We knew you more agile, man
Yet I have to give you credit for my start, And your tattoos on the outside
Il est vrai que tu m'as servi de modèle, J'ai adoré tous tes tatouages
That's true you were my model, I loved all your tatoos
For just like you I made myself a work of art - I'll never hide; I can't
Je suis comme toi, une oeuvre d'art, intemporelle - Je n'ai pas d'âge
I'm just like you, a piece of art, intemporal – I have no age
I'm too Shiny
Je suis fier d'être bling bling
I'm proud of being bling bling
Watch me dazzle like a diamond in the rough, Strut my stuff; my stuff is so... Shiny
Comme un diamant au milieu de l'océan, Admirez celui qui fait... Bling-bling
Like a diamond in the middle of the ocean, Admire the ones who's... Bling-bling
Send your armies but they'll never be enough, My shell's too tough
Je suis un géant invincible, effrayant, Et résistant
I'm an invincible giant, frightening, And resisting
Maui man, you could try, try, try, But you can't expect a demi-god,
Ton combat, ne sert à rien, rien, rien, Oui un demi-dieu, même à la mode,
Your struggle means nothing, nothing, nothing, Yes a demi-god, even fashionable,
To beat a decapod (Look it up)
N'est pas un décapode. (Sois raisonnable)
Is not a decapod (Be reasonable)
You will die, die, die, Now it's time for me to take apart, Your aching heart
Tu as mal, mal, mal, Je vais raviver la douleur, De ton pauvre cœur
You're suffering, suffering, suffering, I will make your poor heart's pain more vivid
Far from the ones who abandoned you, Chasing the love of these humans, Who made you feel wanted
Loin des personnes qui t'ont abandonnées, Tu cherches l'amour de ces humains, Pour qui tu te sens utile
Far from the ones who abandoned you, Chasing the love of these humans, for whom you're feeling useful
You tried to be tough, But your armour's just not hard enough
Ma force, tu en rêve, Mais ton armure, elle réclame la trêve
You're dreaming of my strengh, But your armour is claiming to rest
Maui, Now it's time to kick your... Hiney ! Ever seen someone so... Shiny
Maui !Tu ne seras pas l'héritier, Du seul crabe que l'on voit... Briller
Maui ! You'll not be the heir, of the only crab we see... Shining
Soak it in 'cause it's the last you'll ever see, C'est la vie mon ami
Regarde-bien le plus laid de nous deux c'est toi, C'est la vie mon ami
Look, the ugliest of us both is you, C'est la vie mon ami
I'm so... Shiny ! Now I'll eat you, so prepare your final plea... Just for me
Je peux briller ! Je t'informe que tu vas te faire dévorer... Et par moi
I can shine ! I inform you that you'll be eaten... By me
You'll never be quite as... Shiny... You wish you were nice and... Shiny !
Plus rien ne peux te sauver... À part être beau et briller !
Nothing can save you anymore... Except being beautiful and shining !
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Debuts.
Aujourd'hui c'était le jour. Aujourd'hui c'était son debutstage. Elle regardait autour d'elle et serra les  garçons dans ses bras. La chanson était sombre, la danse complexe, et Gabe, le consultant y avait incorporé une partie de danse de salon ou plus ou moins... Elle regarda son reflet dans le miroir. Un make-up noir, faisant ressortir ses yeux naturellement d'une couleur miel. Elle se tourna vers Haechan qui lui prit la hanche en souriant.
« ça va aller. » il sourit amusé
Elle inspira profondément et quand elle se tourna vers la porte, Leeteuk y était. C'était dur. Très dur. Elle secoua sa tête et soupira en regardant Haechan.
« J'aurais aimée que ma maman soit là. » dit-elle
« Et ton papa aussi ? » demanda Taeil « On a tous cette envie. »
« Tu parles jamais de ton père d'ailleurs. » nota Haechan
« Il a pas facile. » dit Lucie elle s'étira
« Oh Leeteuk-sunbaenim ! » Haechan sourit
« Bonjour. » Leeteuk s'avança un peu « Bon courage. »
« Merci » Lucie sursauta quand son téléphone sonna, elle attrapa son téléphone et décrocha « Allo ? » Elle lança la vidéo « MAMAN ?!! »
« Bonjour mon ange ! » Diana était hors d'haleine et transpirait, encore en tenue de scène « Comment tu te sens ma belle ? » elle but une gorgée d'eau
« J'ai un traque de monstre... » marmonna Lucie
« Passe le moi. » Diana s'essuya le visage et Lucie tendit le téléphone a Leeteuk
« Tu fais attention à elle ? » murmura Diana
« Toujours... » Leeteuk baissa les yeux « Tu rentres bientôt ? »
« Je rentre quand tu pars... » Diana sourit tristement « C'est la vie. Passe moi la puce. »
« Diana.. » Leeteuk soupira
« Je sais. » Leeteuk passa le téléphone a Lucie « Mon chaton d'amour, écoute ta vieille mère. Le traque on s'en bats les couilles, monte sur scène, amuse toi, et montre leurs ce que tu vaut. Mon chaton tu es née pour faire ça. Et Papa et moi on est si fier de toi. »
« Et si je me plantais ? » marmonnait-elle en coréen
« Chaton. » Diana soupira « Tu ne te planteras pas. Je dois y aller ma belle, le concert reprend. Je vous aime. » Et elle raccrocha
« ça va aller Lucie. » Haechan sourit « On est là ! »
« Hm ! » Lucie sautilla « Yep ! On va faire ça bien. »
Arriva le moment de monter sur scène, annoncer par Johnny et Yuta. Lucie prit sa place. Si la danse était déjà compliqué, elle devait le faire sur des talons. Les paroles étaient sombres, un mélange de Monster, Whiplash et Mirotic, sur une ambiance à la 7th sense et Boss. Vint la partie qui fit frisonner toutes les fans, vint sa partie solo chanter, ou elle passait des bras protecteur de Mark en douceur, aux mains traçant ses formes de Jaehyun, à caresser les mains de Johnny, a ''s'étrangler'' avec Taeyong, a se toiser avec Doyoung, de passer derrière Lucas sa main traçant ses épaules, puis elle caressa la joue de Taeil et enfin elle fut basculer dans une high note suivi par Haechan qui la soutint dans cette position classique de tango  avant de le redresser et qu'elle se viennent lui faire un backhug avant de s'en aller. La performance se termina et la salle applaudit. Elle descendit de la scène et rougit un peu quand Elrick, était là, adossé au mur avec un bouquet de fleurs.
« Parrain ! » elle courut vers lui
« Pas mal pour un petit cornichon. » Elrick lui tendit le bouquet 
« T'as pensé aux garçons ? » demanda Lucie
« Je paye a bouffer. Dans un bbq. Viande a volonté. » fit Elrick en souriant
« T'es le meilleur parrain ! » Lucie l'enlaça
« Je sais. » Elrick rit et fixa les jeunes « Je crois qu'ils ont planté. »
« Ahh ! » Lucie prit le bras d'Haechan « Je te présente mon parrain, Elrick, Elrick, my roommate. And Mark »  elle tira Mark avec elle « My other roommate »
« So you're their thirdwheel. » nota Elrick
« Yeah ! » Lucie sourit
« WHAT NO ! » Mark rougit « Nononono »
« oh boy. » Elrick rit « Au faite... t'as vu mon mari quelque part ? » demanda-t-il
« Il était chez Twice la toute à l'heure. » dit Haechan doucement
« J'vais l'buter. » Elrick s'en alla
« Il est intense ton parrain. » dit Jaehyun amusé
« Oui mais c'est le plus gentil du monde ! » dit Lucie
Le groupe se dispersa, y en avait qui n'avaient pas encore fini. Lucie elle déambula un peut dans les couloirs avant de croiser Jungkook, et BTS du coup... Hésitante elle lui fit un petit signe de la main et, devant la stupeur de BTS, Jungkook la rejoignit. Il fixa les fleurs puis Lucie et sourit.
« Un fan ? » demanda-t-il
« Mon parrain. » Elle sourit « Vous étiez géniaux ! »
« Merci. » Il sourit doucement « La danse était intense. » Il serra la mâchoire «  Surtout avec Jaehyun. »
« Aha » Lucie rit un peu « Jaloux ? » souffla-t-elle doucement
« Très. » siffla Jungkook, le regard brûlant
Lucie roula des yeux. Elle regarda Jungkook et secoua un peu la tête. De toute façon il n'étaient qu'amis non ? Mais la façon dont le regard de Jungkook parcourra son corps... elle cligna des yeux.
« Jungkook... ? » murmura Lucie
« Quoi ? » Jungkook leva les yeux
« On est amis pas vrai ? » Lucie leva la tête
« Oui. » Jungkook sera la mâchoire
« Alors... pourquoi tu me regardes comme si me voir nue est la seule chose dans ta tête ? » demanda Lucie doucement en marchant dans le couloir
« Lucie... » grogna Jungkook en regardant devant lui  « Tu l'as dis. On est amis. »
« Parce que tu le veux comme ça et pas autrement. » fit Lucie
« Ton père me tuerait. » dit Jungkook
« Et donc, si on enlève cette menace ? » demanda Lucie
« Lucie... tu sous-entends quoi ? » demanda Jungkook
« Je sous-entend rien. » dit Lucie « Soyons honnêtes juste un moment.. tu me veux, je te veux... » Elle posa son index contre ses lèvres « Si tes scrupules ou ta bienséance te retienne... je vais devoir faire quelque chose. » elle s'arrêta au milieu d'un couloir étrangement désert.
« Faire quoi ? » Jungkook leva un sourcil
Lucie ouvrit une porte avec une clef sortie de nulle part, menant à un débarras et poussa Jungkook dedans, elle ferma la porte à clef et poussa Jungkook contre la porte pour l'embrasser avec passion. Elle glissa ses mains sur la ceinture de son pantalon et Jungkook retint ses poignets.
« Je veux pas te faire ça ici. » siffla-t-il « C'est pas correct.. »
« Je suis pas correcte. » Lucie sourit et défit la ceinture.
« Et un poil de romantisme ? » souffla Jungkook entre ses dents.
« Plus tard... de toute façon. » elle glissa une main sur sa virilité durement dresser « Tu ne peux pas repartir comme ça. »
« Je veux pas te- oh putain Lucie... » grogna Jungkook.
Lucie était tombée à genoux et avait poser ses lèvres sur son membre. Ce qu'elle lui faisait était juste divin et Jungkook se mordait la lèvre... bordel de merde.. Lui qui ne voulait pas la toucher parce qu'elle était si pure, il venait de prendre une sacré claque. La pure et innocente Lucie Park était entrain de lui tailler une pipe dans un débarras. Et dieu que c'était bon. Il serra les poing et les dents quand vint la jouissance. Il baissa la tête et rougit furieusement en voyant Lucie se lécher les lèvres et avaler... bordel. Elle sortit un mouchoir d'entre ses seins et s'essuya les lèvres avant d'essuyer Jungkook et de le rhabiller doucement.
« Je suis pas pure et innocente. » Elle sourit et déverrouilla la porte
« Lucie. » Jungkook bloqua sa sortie « Tu sais pas dans quoi tu t'embarques. »
« Une relation avec toi ? » Lucie leva ses yeux de couleur miel sur le noisettes assombri par le désir
« Je suis pas quelqu'un de très sain. Si tu m'appartiens t'es à moi. » grogna Jungkook
« Et ? » Lucie attrapa son col pour doucement le remettre bien
« Je suis possessif, jaloux maladif.... Je supporte à peine de savoir que t'es dans un groupe majoritairement masculin... » Jungkook grogna
« Aucun risque. Mon oncle Siwon les a bien préparer. » Lucie sourit
« Lucie... » Jungkook leva son visage « There will be no way out. » marmonnait-il avec son anglais un peu bancale
« I don't want a way out. » Lucie l'embrassa avec tendresse « I want you. All of you. »
Jungkook soupira profondément et la laissa sortir. Il la fixa s'en aller et rejoignit son groupe. BTS n'était pas loin de NCT pour le coup et il observa Lucie discuter avec Heechul, Elrick et Jungkook soupira un peu.
« Hé Jungkook ? » Namjoon l'appela
« Quoi ? » demanda Jungkook
« Tu connais Lucie ? » Demanda-t-il
« T'en as pas peur ? » fit Jimin
« C'est nouveau ! » dit Taehyung
« Elle est mignonne » dit Jin
« Elle danse super bien ! » dit J-hope
« Je pense qu'il planifie votre meurtre. » dit Yoongi blasé
« Hei. » une voix grave fit sursauter tout le monde dans la salle de maquillage
« SORENN !!!!! » Lucie courut le rejoindre et sauta dans les bras du géant blond « AHAAAAAAAAAAA !!!! »
« B'jour. » Il serra doucement la petite demoiselle dans ses bras « c'tait bien. »
« Ahhhh !!! » Lucie embrassa les deux joues de Sören et sauta de ses bras pour l'entraîner vers NCT presque en sautillant « Les garçons !! » Elle secoua le bras de Sören « Voici Sören ! C'est un ami de la famille »
« Sören... comme dans Sören Ekstrøm ? » demanda Doyoung livide
« Lui-même. » dit Sören
« AH ! » Doyoung vira blanc « Y a... y a … ya …. »
« Tu connais beaucoup de monde Lucie ? » demanda Johnny amusé
« Maman connais des gens du coup... » Lucie rit « moi aussi. »
« D'accord... » Johnny rit « D'autres surprises ? »
« MOI ! » La voix chantante fit sursauter tout le monde pour voir une dame, toutes en courbes vêtue d'une robe verte pastel. Ses longues mèches noires tombant en cascade sur ses épaules « Hi baby. »
« Mona... » Lucie renifla et tomba dans les bras de la noiraude
« Baby... » Morganna caressa ses cheveux « I'm here. »
« Thank you so much... » marmonnait Lucie
« Wouldn't miss it ! » Morganna sourit à Sören « Diana nous a demander d'être là. »
-
La victoire alla évidemment à BTS mais NCT U avait gagner plus ! Un dîner avec des célébrités quand arriva Elrick avec BTS dans le restaurant entièrement privatiser.
« Dude, how much did this cost ? » marmonna Namjoon
« Did not ask.... » Elrick s'assit « My card said yes so fuck it ? »
« Your card will never fail you dingus. » Morganna rit « HEENIIIIM !! »
« MONA !! » Heechul enlaça Morganna « Ah ma douce tu as enfin succombé aux charmes de la Corée »
« Je vais avoir du mal à trouver deux hommes prêt à me partager mais, le pays est cool ! » Morganna rit « Oh holy macaroni, Malia Hart »
« Hi. » Malia s'assit sur les genoux d'Amber
NCT U mangea en posant des questions, aux quelles tout le monde répondit. Elrick ayant aussi invité Donghae, Leeteuk et Siwon... Arriva une question qui brûlait les lèvres des tous les membres de NCT U .
« Et ton père ? » demanda Johnny
« Quoi mon père ? » demanda Lucie
« Il en penses quoi ? » demanda Johnny « On a tous vu ta mère mais jamais ton père. »
« Il est très occupé. » dit Lucie
« Assez pour rater le grand jour de sa fille. » nota Johnny
« Hé ! » Lucie le fixa en se levant « Mon père fait ce qu'il peut il- »
« Lucie. » Leeteuk leva les yeux « assieds toi. »
Lucie se rassit et fixa Leeteuk. Il soupira avec un sourire fatigué et fixa Johnny.
« Son père est là. » dit Leeteuk « Parce que c'est moi. » dit-il calmement
Lucie se leva de sa chaise et alla s'asseoir sur les genoux de son père. Il la sera dans ses bras, les larmes aux yeux. 20 ans de mensonges, 20 ans a vivre dans le secrets, s'en était assez.
-
Le scandale avait éclaté, mais étrangement, tout le monde comprenait les raisons de ces mensonges d'avoir eu besoin de secrets.... majoritairement parce que c'était pour protéger une enfant. Alors tout super-junior ressortit des photos sur leurs instagrams. Yesung en avait poster une de lui et Lucie toute petite, à peine âgé de 6 ans a donner de la salade a des tortues, Eunhyuk en avait poster une des lui et Lucie en tutu rose, Donghae une d'une petite Lucie à l'aquarium au Japon avec Siwon juste derrière lui, Shindong en avait une de lui avec Lucie sur les genoux à la Radio, Ryeowook avait poster une photo de Lucie et lui prenant un thé miniature avec des peluches, Sungmin avait poster une photo de lui apprenant des arts martiaux à la petite, Kyuhyun en avait poster une de Lucie et lui au piano, Siwon en avait poster plusieurs, une de lui avec Lucie sur la Grande muraille, Lucie dans un de ses t-shirts avec Leeteuk mort de rire par terre, Lucie dans un petit maillot rose sur ses épaules, Donghae lui tenant les mains et enfin une de Lucie endormie sur le canapé sur le torse de Leeteuk, puis Heechul avait poster une photo de Lucie, toute fière dans une petite robe bleu portant un coussin avec des alliances. Même Hangeng avait poster une photo de la petite Lucie, elle était dans ses bras dans la cité interdite de Pékin. Et vint Leeteuk. Il posta une photo de lui, si jeune, avec un petit bébé dans ses bras, puis plus vieux à l'époque des coupes hasardeuse, avec une petite fille dans ses bras, puis une photo de lui, torse nu dans la piscine avec sa fille dans les bras. Une photo d'une petite fille endormie avec sa mère dans le canapé, une photo d'une petite ballerine et enfin une photo d'une jeune Idole enlaçant son père.
'Il y a vingts ans j'ai sur que tu serais une grande responsabilité. La jeunesse, la peur et la prudence m'ont vite fait comprendre que si je voulais te donner le plus bel avenir, il allait falloir que je reste caché dans ta vie. Tu es mon plus beau cadeau, ma plus merveilleuse réussite. Pendant des années j'ai tout fait pour que rien ne t’arrive, rien ne te blesse, je serais toujours là. Parce que je suis ton papa. Parfois tu me demandais si j'avais honte de toi... mais tu sais, j'avais pas honte mon ange, j'avais peur. Parce que c'est dans la nature d'un père, d'avoir peur pour son enfant. Je veux toujours te protéger du monde entier, je te protégerais toujours. Ma petite fille, ma grande fierté. Ma Lucie.'
Allongée dans le lit de Jungkook, Lucie renifla légèrement et se blottit dans les bras de son amant. Jungkook serra la petite demoiselle dans ses bras et l'embrassa...
« Soulager ? » demanda-t-il doucement
« Tellement... » Lucie essuya ses yeux « Désolée
« Ne le sois pas. » Jungkook rit un peu. « C'est normal. »
« Jungkook ? » Lucie se redressa
« Mh ? » Jungkook arqua un sourcil
« Ton groupe sait pour nous ? » demanda-t-elle
« Non. » Jungkook soupira un peu « Je préfère les laisser dans le noir pour l'instant. »
« Ils vont pas se poser la question de comment ton anglais est soudainement devenu bon, ainsi que ces jurons français ? » demanda Lucie
« J'aime tes jurons. » la main de Jungkook traça ses courbes « Surtout quand c'est à cause de moi. »
« Jungkook... » Lucie frissonna « Je suis sérieuse ! »
« Moi aussi. » Jungkook sourit « moins les gars en savent, mieux c'est. » dit-il
-
Arrivé dans le studio, Lucie sautilla, elle savait qu'elle avait beaucoup plus de libertés que d'autres chanteurs de Kpop, et quand Elrick arriva avec les BTS, Lucie secoua sa tête, en regardant Amber, Malia, Sören et Heechul.
« Euh ? » Lucie sursauta
« Welcome to the JUMP cover sessions. » fit Malia en souriant « Oh Ewan ! » Elle sourit
« Goodmorning. » Le roux s'assit au piano « So who's up for the first ? »
« Me. » Malia se leva  « Les gars, j'espère que vous êtes pas facilement choquer. » fit Malia en attrapant le micro.
« Is it raunchy ? » demanda Morganna
« Always lass, always. » Malia sourit « You see, my lovely fiancée did actually not believe me when I said that bedroom eyes had a lot of raunchy songs. »
« I love Bedroom Eyes ! » dit Lucie « But my uncle Siwon can not know that. »
« In the name of the father, the son and the holy Shisus. » commença Elrick
« Amen »firent Heechul et Lucie en chœur. 
« Siwon c'est ton parrain aussi ? » demanda Namjoon
« J'ai deux parrains et deux marraines » dit Lucie « Elrick, Siwon, Malia et BoA »
« Best of both worlds. » dit Elrick en dégainant sa guitare.  
« Jeez... » Malia rit « That's … right actually. »
« Come one M'lady, teach those innocent boys how we do. » dit Morganna en riant
Malia enleva sa veste en cuir et attrapa son micro. Elle donna une version très sensuelle acoustique de S&M. Sa voix grave offrit des frissons et Amber qui ne quittait pas Malia des yeux avait viré une jolie nuance de rouge pivoine. La jeune écossaise d'origine Néo-zélandaise termina sa chanson avec un sourire triomphant et s'assit sur les genoux d'Amber.
« So. 'Can't even level Fuck away the pain ?' » murmura Malia
« I was wrong... very very wrong. » marmonna Amber rouge
« Relax love, everyone in here, expect BTS because I don't know them very well, has a dirty mind. » dit Malia
« Lucie too ? » marmonna Amber choqué
« Love. She's my niece. » dit Malia « Of course I had to teach her the dirty ways. »
« Didn't need much help thou. » Lucie se leva « Heenim ? »
« Oui mon poussin ? » Heechul haussa un sourcil
« Tu diras rien a Papa et a Siwon ? » murmura-t-elle
« Promis. » Heechul sourit « Montre nous ce que t'as. »
Lucie prit la place et rougit un peu. Elle inspira profondément avant de commencer a chanter 'Casual sex' et Elrick à la guitare sourit, beaucoup, beaucoup trop fier. Il était bien trop fier de voir la petite Lucie si parfaite et si innocente chanter une chanson pas du tout innocente. Oh il se souvenait que Siwon l'avait traiter de démon et Elrick leva les yeux vers son Mari, Heechul était aussi fier que lui... Lucie termina sa chanson en riant sous les applaudissements des autres.
« You'll sell sex as good as your mom. » dit Elrick en s'étirant
« Good luck passing that through my dad. » dit Lucie en riant « Papa voudra jamais que je suive le répertoire de maman. Il a déjà du mal... »
« Mais il est fou d'elle. » dit Heechul
« Fou, c'est peu dire. » Mona sourit « Cet homme en est dingue. » dit Mona en souriant
« Oh Sören, lad... how you put your little baritone voice to use ? » dit Malia
« Let me be a ballad singer. » dit Sören
« Naaaaah » Elle rit en s'installant à la batterie
Sörent prit le micro et son regard glacier se plongea dans le torrent noir des yeux de Yoongi. Et il commença a chanter. 'The Greatest Show' faisant rire Ewan qui se leva pour chanter avec lui sur la fin. Sören tirait sur sa voix ressortant le rockeur sommeillant au fond. Comme Ewan en soi, les deux chanteurs de ballades   chantant du rock pur.  Si le regard glacier n'avait pas quitter Yoongi Ewan fixa Elrick à la fin de la chanson.
« Ballad for you. » dit Ewan
« My pleasure. »
Il sourit et prit une guitare classique pour faire une version acoustique de 'It's you' de Super-Junior. Heechul inspira profondément et fixa son alliance... ouais … il était marié à cette merveilleuse personne. Il était marié à Elrick... Et il venait de lui chanter une balade, d'une chanson de son groupe, en le regardant. Son alliance brillant sous les spots du studio.
« Alors. » Elrick leva la tête et posa sa guitare « Asse de b- Mhh..mh...  » il était coupé dans sa phrase par les lèvres d'Heechul et approfondit le baiser, une main dans le cou du coréen pour l'approcher plus de lui.
« Hem hem. » Ewan toussa en souriant
« Mh » Elrick lui fit un doigt en continuant de l'embrasser avec passion.
« Elrick. » soupira Jack en entrant
« Ah fuck. » Elrick se recula « C'est pas ma faute.... »
« Je connais la chanson. » Jack rit un peu et s'assit à côté de BTS « Jack Lincoln, navré d'être en retard, j'ai eu un empêchement. » Il sourit
« Il s'appelle comment ? » demanda Elrick
« Check-up. » soupira Jack « you should be next, yours is- »
« I know. » Elrick rit
« Check-up, are you sick sir ? » demanda Namjoon
« Oh boy, am I that old ? » Jack sourit « Call me Jack, or John. I'd respond eitherway. » Jack sourit et caressa les cheveux de Namjoon « Fun color. And no. » il sourit « I'm not sick anymore. I've been really sick. Some little thing called leukemia happened to me when I was 24. » dit-il « Got through it. » Jack sourit
« So why does Elrick need-»
« Assez de questions Namjoon. » grogna Heechul
« Hyung ? » Namjoon haussa un sourcil
« J'ai aussi eu un cancer. » dit Elrick « Sauf que cette pute est arrivée au moment ou mon cher mari à du partir faire son service civile et que moi j'étais cloué dans un hôpital suisse. »
« Oh... » Namjoon secoua la tête « Q- »
« Testicules. » Elrick sourit amusé « C'est soigné depuis. Sauf que je ne suis pas reproductible. »
« Oh... » Namjoon pâlit
« Moi non plus. » dit Jack en riant « Et … je pense pas que Faust se reproduira. »
« Il a fait une vasectomie a 21 ans. » dit Malia « En faite, les espoirs de Jump se reposent sur mes frêles épaules. »
« Frêles épaules. » Jack rit « Amber, please, make her shut up »
« Huh ? » Amber resta sans voix
« Heechul, démonstration. » dit Jack amusé
Heechul attrapa Elrick par le col et embrassa doucement son mari. Il se recula et Amber fixa Malia. Elle rougit et baissa la tête.
« Aaaah jeez. » Lucie rit « Zen Amber. » elle s'étira « Jungkook ? Tu veux chanter avec moi ? » demanda-t-elle
« Quoi ? » demanda-t-il
« Locked away ? » Lucie sourit en s'asseyant au piano
Jungkook s'assit à côté de lui et commença a chanter. Namjoon fronça les sourcils amusé, Jimin commença a se douter d'un truc et Yoongi semblait avoir craquer le code. La chanson était douce... les deux voix s'adoptant avec perfection. Quand la chanson se termina Elrick rit un peu.
« So how long have you guys been fucking ? » demanda-t-il
« ELRICK » Lucie toussa « Wh-what no ?! »
« Five months. » dit Jungkook
« Good. » Elrick se rassit
Et Lucie fixa Jungkook, en rougissant. Il inspira profondément et tendit la main vers elle.
« Faut que je le dise, sinon y en a qui pourrait avoir des idées » dit Jungkook en regardant Jimin.
« Possessive little boy. » murmura-t-elle
« I'm not. » Jungkook sourit « Just in love with you. »
« Do … you remember how to.. »
« Je t'aime. » dit Jungkook avec un accent assez conséquent mais tellement mignon
Lucie attrapa le col de la chemise de Jungkook et l'embrassa avec passion. Amber cligna des yeux et fixa Malia qui rit doucement
« Seee. » Malia rit un peu
« I see... » Amber embrassa tendrement Malia « Happy now ? »
« Very happy. »
« Verry sappy » dit Ewan
« Get fucked. » lança Malia en roulant une pelle a Amber
« Classe. » Elrick rit amusé
-
Sören avait finit par quitter le studio principal et avait prit sa guitare pour jouer tranquillement loin du vacarme. Soudainement la porte s'ouvrit et entra Min Yoongi à la recherche d'un endroit calme, qui ferma la porte à clef. Il fixa le suédois et s'assit près de lui à la console. Sören baissa les yeux et Yoongi leva la tête. Si le blond posa sa guitare contre le mur, le coréen lui s'installa directement sur les genoux du suédois. Pas un mot ne franchit leurs lèvres, le silence avait poser son épais manteau sur cette pièce. Les deux hommes n'avaient pas besoin de mots, car leurs corps réagissaient pour eux. Sören tira Yoongi à lui pour l'embrasser avec passion. Si le silence avait régner en maître, maintenant c'était leurs respirations erratique qui faisaient vibrer le studio. Yoongi avait ses mains dans les cheveux du suédois, et Sören les avait plaquer sur les fesses du plus petit. Affamé, désireux.... bientôt leurs hauts se retrouvaient sur le sol et Sören se leva, les mains sous les fesses du rappeur. Les bas tombaient bientôt eux aussi au sol. Et, il ne firent qu'un, leurs silence brisé par les gémissements de Yoongi qui s'accrochait avec désespoir a Sören découvrant assez durement la taille de cet homme hors norme. Mais ses baisers apaisèrent la douleur et son incroyable douceur couplé à sa tendresse lui firent tout oublier... L'extase les emporta dans un torrent violent et Sören garda Yoongi contre lui, un sourire amusé aux lèvres..
« Yoongi. » dit Yoongit amusé
« Sören. » répondit-il
« Tu crois au coup de foudre ? » marmonna Yoongi
« Pas avant toi. » dit Sören « Maintenant... » « On est d'accord... » Yoongi les montra « ça arrive pas pour rien »
« Non. » Sören posa Yoongi au sol « ça va ? » murmura-t-il
« T'es.... grand. » marmonna Yoongi « Je m'attendais pas... je m'attendais à rien en faite. »
« Déçu ? » Sören l'aida a s'essuyer et à se rhabiller.
« Que du contraire. Agréablement surpris » Yoongi leva les yeux « Tu as des limites à ne pas dépasser ? » demanda-t-il
« Dépend. » Sören se rhabilla et souleva Yoongi dans ses bras « De quoi ? »
« Sex. » dit Yoongi
« Tout est a considérer. Sauf le partage. » dit Sören
« Jaloux ? » demanda Yoongi
« Oui. » Sören rentra dans la salle ou tout le monde était
« Sören, deary, you have sexhair. » dit Morganna
« Just had sex. Kinda normal. » Sören s'assit avec Yoongi sur ses genoux « Tu veux bouger ? »
« Je suis très bien là. » dit Yoongi, avant de mordre le cou de son amant y laissant une jolie marque de dents « Mine. »
« Well. » Elrick rit « I'm married, no threat »
« I'm gay. » dit Malia « No threat »
« I'm not monogamous, and he's gay. » dit Morganna « No threat. »
« I'm with Jungkook. » dit Lucie
« Never been interrested. » dit Jack calmement
« Not my type. » dit Ewan
« I am married to Elrick Levine. » dit Heechul fièrement
« Yoongi ... Je plaisantais... » dit J-Hope amusé
« Moi pas. » Yoongi fixa Jhope « Sören est a moi. »
« Oui oui... » J-Hope rit  
Cette session avait été une bonne... au final.
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reseau-actu · 6 years
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Il y a un mois, personne ne le connaissait. Aujourd'hui, on entend des « Juan Jésus-Christ » sur son passage. L'opposant à Nicolás Maduro se confie au « Point ».
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C'est une rock star. En costard-cravate, le cheveu sage et blanchi en un mois, flanqué de sa souriante épouse tel un candidat américain à la présidentielle, mais une rock star quand même. Quand il entre dans le grand amphithéâtre de l'Université centrale du Venezuela, ce 8 février, avec 1 h 45 de retard, c'est une tempête de hurlements qui couvre le « Conquest of Paradise » de Vangelis, puis le « Te Deum » de Charpentier. L'opposition vénézuélienne nous avait habitués à la salsa et aux leaders, comme Henrique Capriles, en blouson de sport et casquette, la voilà qui puise dans le répertoire européen classique. Et ça marche. La salle de « la maison qui vainc les ténèbres », comme le dit l'hymne de l'UCV, contient 2 696 places, et elle est pleine à craquer. Les étudiants, en première ligne des mouvements protestataires du Venezuela depuis 2014, ont payé leur engagement au prix fort tant la répression s'est acharnée sur eux. Ils attendaient que l'opposition, qui n'a cessé de se déchirer, se rassemble. Pour eux plus que pour quiconque, pour l'instant, Guaidó incarne ce renouveau. Ils scandent : « Juan, mon frère, ta lutte n'est pas vaine ! »
« Un président avec qui on peut prendre des selfies »
Avant son intervention, la salle a été dûment chauffée. La rectrice a dénoncé « la misère, la violence, les atteintes aux droits humains, la défaillance des services publics », le « régime autoritaire et dictatorial » de Nicolás Maduro, « ce gouvernement qui méprise la Constitution », et a remercié l'Assemblée nationale (remportée en décembre 2015 par l'opposition et déclarée illégitime par Maduro) pour son travail. « Cette salle a été le lieu de nombreux débats sur la manière de rétablir la liberté, la démocratie et les droits humains », a-t-elle rappelé, avant de saluer « cette génération de 2007 qui continue le travail ». Guaidó et son entourage se sont formés à la politique en 2007 en infligeant sa première défaite électorale à Hugo Chávez. Le « Comandante » avait proposé un référendum pour modifier la Constitution, rendant notamment le président éligible à vie, et la mobilisation des étudiants fut déterminante. L'esprit de groupe se sent, dans le choix des références, des photos projetées sur l'écran géant.
Celle de Juan Requesens, accusé de la soi-disant attaque au drone d'août 2018, emprisonné et torturé, et la séquence vidéo de son discours du 28 avril 2017 où il dénonçait la violence des milices armées par le gouvernement contre les manifestants provoquent des acclamations. Le Venezuela a alors manifesté pendant quatre mois contre l'élection de l'Assemblée nationale constituante de Maduro visant à remplacer l'Assemblée nationale, d'opposition. « Vous pouvez continuer à nous persécuter, mais, avec ou sans nous à la tête de ce combat, ce peuple ne va pas rentrer chez lui avant d'avoir conquis le changement, la démocratie et la liberté que tous les Vénézuéliens attendent », disait-il. Non seulement Juan Requesens était député du parti de Guaidó, Voluntad popular, mais, en plus, il était un des leaders du mouvement étudiant de l'UCV. Sur la scène monte Lucho Mosqueda, figure des réseaux sociaux, qui souligne que Guaidó « est un président avec qui on peut prendre des selfies ». Puis Juan Andrés Mejía, autre député de la « génération de 2007 », qui rappelle que Maduro les a tous traités de « gamins » : « Oui, on est jeunes et fiers de l'être et on va lutter pour ce pays et reconstruire le Venezuela de manière digne et honnête ! » Miguel Pizarro, député de Petare, le plus grand bidonville de l'Amérique latine, s'enflamme : « Nous pouvons imprimer les billets de retour de tous ceux de nos familles qui sont partis ! Nous allons raconter comment est tombée la dernière dictature du Venezuela ! »
« Vous avez du pouvoir ! »
Enfin, c'est au tour de Juan Guaidó, pas encore le meilleur orateur mais déjà le plus applaudi. Il appelle à la création de petits groupes pour recevoir l'aide humanitaire, prêts à s'approcher de la frontière pour la réclamer si le gouvernement de Maduro persiste à l'empêcher d'entrer. « C'est maintenant, l'heure est venue ! » répète-t-il. « Il y a un guerrier de La Guaira et il s'appelle Juan Guaidó ! » l'interrompt un étudiant dans le public. En terrain conquis, Guaidó appelle à une mobilisation massive mardi 12 février, jour de la jeunesse. « C'est bien que l'opposition nous mobilise. L'an dernier, un meeting comme celui-là aurait été impossible, c'était une année délétère, assure Luis Marcano, 26 ans, étudiant en architecture. Les séquelles des manifestations de 2017 étaient là, beaucoup avaient quitté le pays et tout était comme éteint. » Guaidó mange les consonnes, il y a de l'écho et même une coupure de courant, de celles qui sont si fréquentes à Caracas (et ont plongé la conférence de presse de Maduro dans le noir le même jour), peu importe. « Vous avez du pouvoir ! » leur crie-t-il, et ils hurlent de joie. Un groupe de salsa monte sur scène, il refuse de danser, puis chante l'hymne national qui conclut toute manifestation vénézuélienne, « Gloire au peuple courageux », serre des mains, embrasse, sourit, s'engouffre dans un couloir, escorté de gardes du corps sur le qui-vive. Et répond à quelques questions, debout, toujours souriant, mais sérieux et concentré, le temps que sa voiture l'enlève à son fan-club.
Le Point : Il y a mois, personne ne vous connaissait. Et aujourd'hui, dans cet amphi, les filles vous crient « Juan, je t'aime ! ». On a même entendu un « Juan Jésus-Christ ! ». Comment vous sentez-vous ?
Juan Guaidó : (Il réprime un sourire.) Engagé. Ça m'engage dans ma tâche. Ma tâche est d'organiser l'opposition, de mener la stratégie que nous avons planifiée, nous, tous les artisans de l'union du pays. Ça m'engage encore plus. C'est ça qui est important, en ce moment, après des années de lutte. J'ai été parlementaire pendant neuf ans et je suis toujours jeune, mais tout ça nous a permis d'acquérir rapidement de l'expérience, des outils pour arriver rapidement à ce moment.
Hier, dans une interview à El País d'Uruguay, vous avez dit que l'intervention militaire était légalement justifiable si le gouvernement de Maduro refusait de laisser entrer l'aide humanitaire. L'envisagez-vous  ?
L'article 187 de notre Constitution dit que l'approbation d'une mission militaire vient du Parlement et à la demande du président. La question n'est pas de savoir si je l'ai dit ou pas : c'est un fait.
Mais est-ce un scénario sur lequel vous avez travaillé ou un scénario que vous voulez éviter ?
Bien sûr que personne ne veut un affrontement, évidemment, personne. Mais nous sommes en dictature, aujourd'hui, au Venezuela. Nous avons réuni des soutiens. D'abord locaux en construisant une majorité au Venezuela, en étant du côté de notre Constitution. Je parlais, tout à l'heure, du temps. Chaque jour où je suis libre est une démonstration du fait que nous sommes du côté de la Constitution, que le soutien populaire s'accroît, que le soutien international augmente et que la dictature se délite. Eux, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils ont joué à normaliser la crise, ce qui est totalement irresponsable quand, tous les jours, il y a des enfants qui meurent de faim. Notre travail, c'est de réunir assez de force, au moindre coût social, pour rendre le pays gouvernable et stable et restaurer les institutions du Venezuela. Et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour arriver à ce stade, au moindre coût social. Combien cela coûte-t-il à un pays que huit enfants entre 3 et 6 ans meurent comme ça  ? (Le bilan s'est alourdi : treize enfants sont morts en trois jours de diarrhées et de vomissements dus à la présence d'amibes dans l'eau dans l'État d'Anzoátegui, NDLR.) C'est impossible à comptabiliser. Ça, c'est un coût social. Combien cela coûte-t-il à un pays que l'on ait tué 70 personnes tout simplement parce qu'elles avaient osé manifester ? Combien cela coûte-t-il, en peur, en répression, en persécution ? Nous prenons toutes ces variables en compte.
Que répondez-vous à certaines gauches latino-américaine, nord-américaine et européenne qui disent que tout cela est le fruit d'un complot des États-Unis ?
Je crois que c'est un manque d'information. Je veux le voir comme ça. Quand ils tentent de montrer ce conflit comme une histoire de droite et de gauche, je veux penser que c'est un manque d'information. Parce qu'à un moment où 15 % de la population a émigré parce qu'elle ne voit aucune opportunité, à cause de l'insécurité, de la persécution, dans un pays où la liberté syndicale n'existe pas, où les hôpitaux publics ne peuvent pas soigner des enfants qui meurent de vomissements et de diarrhées…, je voudrais penser que c'est un manque d'information, qu'il n'y a pas d'intérêt là-dessous. Cette gauche ne sait pas ce qui se passe au Venezuela, elle doit comprendre que, s'il n'y a pas de liberté syndicale ici, si le droit de choisir n'existe pas, si tu ne peux pas créer de partis politiques parce qu'ils sont déclarés illégaux, s'il n'y a pas de santé publique, si la justice sociale s'est effondrée parce qu'on doit vivre avec moins de 3 ou 4 dollars par mois, s'il y a une inflation de 2 millions pour cent, c'est à tout le moins immoral de défendre (Maduro) à cause de son orientation idéologique. Il ne s'agit ni de la droite ni de la gauche. On parle d'humanité, on parle des valeurs fondamentales : la démocratie, les libertés, le respect des droits humains… Donc je crois qu'extrapoler en voulant faire de cela un conflit idéologique vient, au départ, d'un manque d'information. Quant à ceux qui persistent, c'est mesquin et pitoyable.
Le fait de venir de La Guaira, d'un quartier populaire, a-t-il aidé à établir ce lien avec les Vénézuéliens  ?
Oui, je crois que notre formation fait de nous ce que nous sommes. Et je viens d'un quartier très populaire, d'un quartier que je caractériserais comme particulièrement chaviste, et j'ai gagné là-bas en 2015, on a gagné la majorité. Parce qu'on a parlé aux gens, parce qu'on avait des propositions, des solutions. Parce que nous avons fondé des associations des droits humains. Bien sûr que cela aide, nous sommes toujours connectés aux gens.
Que diriez-vous à Maduro si vous l'aviez en face de vous en ce moment ?
Très simple : fin de l'usurpation (du pouvoir, NDLR), gouvernement de transition et élections libres. Tu as fait ton temps.
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run-run-renaud · 7 years
Text
Captain’ Mud
Situation
Mud Day Aix, 9 avril 2016 Départ 11h Peyrolle-en-Provence 13 km / 22 obstacles Tiède et quelques nuages
L'avant course
Pour la seconde année consécutive, on s'est retrouvé au Mud Day d'Aix avec la boite. Cette fois, c'était via l'asso OHC Olympique d'HighCo. Et cette fois, j'avais participé à l'organisation.
C'est Sabine qui a géré les inscriptions et toute l'avant course. Moi, j'ai aidé un peu par-ci, par-là. Mais Sabine ne participant à la course, il a fallu nommer un capitaine pour encadrer et s'occuper des dossards. Je me suis donc proposé pour l'être. J'avais envie de faire autre chose que suivre pour une fois.
Bon, le rôle de capitaine, c'est pas non plus exceptionnel. C'est pareil que le délégué de classe. Tu t'occupes d'aller voir les profs et distribuer les contrôles.
Physiquement parlant j'étais à peine sortie du marathon de Marseille. Mais j'étais en forme. J'avais une grosse envie surtout avec ce petit rôle supplémentaire.
Avant le jour J, on a fait trois séances d'entrainements OHC. On était pas nombreux, mais c'était bien sympa. Pour ma part, j'ai fait quelques séances sur les parcours habituels. Aucun repos après le marathon (ce qu'il ne faut pas faire) mais j'étais lancé et en forme.
Le jour J je suis allé en avance sur le rendez-vous pour les préparatifs éventuels. Je me suis garé sur le parking "VIP" grâce au macaron. Logiquement c'est pour ceux qui covoiturent, mais faut croire que ça marche si tu covoitures seul aussi. Arrivé sur le lieu de l'espace Commando je me suis fait connaitre comme capitaine de l'équipe d'HighCo. J'ai récupéré les dossards et les sacs de goodies et j'ai attendu les autres. C'était plutôt cool d'accueillir les gens à leur arrivée. Discuter avec eux, s'amuser et se préparer doucement. Il faisait pas trop chaud. Pas beaucoup de soleil. Il était encore caché par les nuages et un petit vent. On avait tous la veste ou quasi.
Plus les gens arrivaient, plus c'était sympa. Les connaissances débarquaient, les amis aussi. Je me sentais de plus en plus à l'aise et de plus en plus dans l'ambiance.
J'ai accueilli les photographes aussi qui allaient nous suivre pendant l'évènement. On a essayé de trouvé un plan de positionnement pour qu'ils soient le mieux placé pour voir le plus d'obstacle et les plus sympa.
On a fait deux belles photos d'équipe puis on est parti à l'échauffement.
L'équipe de choc
L'échauffement de ce genre de moment qui est plutôt très ludique et un aperçu de ce qui se fait parfois en cours collectifs. Quelques squats, quelques pompes, quelques sauts de gauche à droite et de droite à gauche, etc. ... On a fait un combat à deux, avec une personne sur le dos de l'autre. Et on devait foncer et passer à travers l'autre moitié de la foule. Et bien sûr pendant tout l'échauffement, tu cries, tu gueules (surtout moi) et tu réponds "LA BOUE, LA BOUE, LA BOUUUUUE" tout le temps.
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Sur la ligne de départ, on a eu le droit aux consignes de sécurité et un petit moment de calme avant de tous partir !
Le parcours de 2016
La course
0. Le départ
Le départ c'est souvent la folie. T'es gonflé à bloc par les mecs de l'orga. Plus le nuage de fumée pour faire genre "C'est la guerre !". Tout le monde part à fond ou presque. C'est un joyeux bordel.
1. Pailleramide
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Le premier obstacle est un obstacle plutôt ludique. trois bottes de pailles assemblées en pyramide à escalader. Les premières tu les fais en sautant parce que c'est fun et tu veux faire ton malin. Après c'est lourd. Parce que y'en a pas trois de pyramides mais une bonne douzaine. Donc à force c'est chiant. Du coup, tu les grimpes tranquillement.
2. Bain de boues
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Après quelques centaines de mètres de course, on a atteint le second obstacle. Ouai, à ce moment-là t'es encore chaud pour courir. C'est le premier obstacle avec de la boue ! La même que l'année dernière. Faut passer sous une palissade immergé dans de l'eau boueusse. Donc obligé de mettre tête sous l'eau. Enfin, y'a moyen d'éviter mais c'est pas du jeu.
On a failli perdre une GoPro dans le bain de boue. Heureusement Mathieu l'a retrouvé. Perso, j'avais abandonné l'idée de la retrouver. Mais il est têtu parfois. Et souvent ça fonctionne.
3. Géante échelle
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Ces échelles géantes n'étaient pas très compliquée à passer, pour moi. Bon faut pas avoir le vertige. Comme j'étais à l'aise sur cet obstacle, j'ai beaucoup aidé ceux qui avaient du mal. Y'en avait qu'une à passer en tout. Donc ce fût vite expédié. Surtout que ceux qui voulaient pas faire l'épreuve pouvaient passer à côté.
3,5. Aller-Retour
Entre les échelles et l'épreuve suivante, y'a eu environ 1.5 km de course. On était encore tous en forme et donc tout le monde courrait. De mon côté, je faisais des aller-retour afin d'être sûr que les groupes restent groupir (https://www.youtube.com/watch?v=I-OtCHUB_F8). Et je voulais être sûr, comme y'avait beaucoup de monde que personne ne reste seul.
4. L'énigme mystère
La quatrième épreuve n'était pas une épreuve physique. C'était la première épreuve intellectuelle. Et que les infos données ici seraient utiles pour une prochaine enigme. Mais voilà, c'est tout ce que je sais. Comme je vadrouillais dans tout les sens, je suis arrivé quand mon groupe avait eu les infos. Du coup, je suis passé sans avoir entendu la moindre info. Mais je comptais sur eux pour répondre aux prochaines.
4,5. Aqua & Cross pieds
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Après ça on est revenu vers le lac en courant/marchant. Après avoir pris un petit bain dans le lac, enfin, perso j'ai juste couru dans l'eau. Mais y'avait des gens qui aime trop l'eau dans mon équipe. Ils ont pas pu s'empêcher de piquer une tête. Moi j'aurais bien suivi, mais je préferai éviter de me mouiller maintenant pour pas voir trop froid ensuite.
Après ça, on est retrouné vers le centre du Mud Day, là où y'a le plus de spectateurs. On est passé par un terrain avec pleins de bosses. J'ai pas pu m'empêcher de faire le bruit d'une moto cross et sauter d'une bosse à l'autre comme un cabri.
5. Échelle horizontale
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Ensuite, y'a eu l'échelle horizontale. Cette année je comptais faire mieux que l'année précédente donc plus de ... trois barreaux. J'esperais fortement que l'année de muscu me servirait. J'étais assez serein et pressé de me lancer. J'y suis allé quand ce fût mon tour. Un barreau, puis deux, puis trois et ... quatre, cinq, etc. ... et puis j'ai enchainé.
Ma technique était peut-être particulière mais elle a fonctionnée. Déjà, je mettais les deux mains sur chaque barreau pour assurer le coup. C'est en essayant de faire une main par barreau que je m'étais manqué l'année dernière. Et je m'en souvenais bien. Mes jambes, elles, balançaient, un peu comme pour nager surplace mais dans l'air.
À l'arrivée, j'étais tellement content et fier d'avoir réussi que j'ai hurlé de joie !! C'était tellement le bonheur de réussir cette épreuve que j'avais complètement raté un an avant. J'était trop content. J'ai eu le droit à mon bracelet spécial. Certaines épreuves du parcours faisait partie de la catégorie "King of Mud". Il fallait en réussir trois sur quatre pour avoir une médaille spéciale. Du coup, j'avais eu la première, donc je me suis dit "Pourquoi pas ?! De toute façon faudra que j'essaye de faire les autres, ça donnera plus envie de les réussir !"
Tristan nous a rejoint en tant que spectateur-supporter-accompagnateur. Le pauvre nous a suivi en tenue de moto soit bottes, pantalons, veste et casque en main. Mais ça nous a fait un supporter et un reporteur. (Merci pour toutes les videos)
6. Cochon pendu
Ensuite y'a eu une épreuve assez particulière que j'ai nommé le "cochon pendu" de la technique que Julie a utilisé pour franchir cette épreuve. Mais son vrai nom c'était "Silly bars", les barres ridicules ou pour être rididule ?
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En fait, il s'agissait de s'appuyer sur deux barres. Une au niveau des mains et une au niveau des pieds. Au début les barres étaient en haut et en bas. Mais plus on avancé, plus les barres s'inversaient. Du coup, les mains descendaient tandis que les pieds montaient. Rapidement tu te retrouves donc à l'horizontale avant d'avoir la tête en bas.
L'effort n'était pas réeelement difficile. Suffisait de pousser une peu sur les bras et les jambes. Mais il fallait tout de même être assez grand pour toucher les deux barres en même temps. D'où la technique du cochon pendu quand on y arrive pas.
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Pendant que j'attendais mon tour, Tonton avait réussi à passer. Il était tellement content de ne pas être tombé qu'il s'est jeté dans le bassin en dessous des barres. Sauf qu'il y avait vingt centimètre de fond et pas un mètre comme il le pensait. Sur le coup, c'était ridicule et marrant. Mais en fait il s'est fait mal et ça c'était moins marrant.
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Arrivé à mon tour, j'y suis allé sans crainte et j'ai vite rattrapé la personne devant moi. Du coup, pendant que j'attendais que la personne atteigne le bout, j'ai fait trois ou quatre pompes. J'étais plutôt à l'aise donc.
6,5 Premières pertes
On est reparti tous ensemble vers la suite. Mais après quelques mètres seulement, Tonton avait trop mal et avait des difficultés à courir. Il a fallu qu'on insiste un moment avec Mag et Julie pour qu'il arrête. C'était dur pour lui de s'imaginer abandonner après seulement six épreuves. Mais après quelques tentatives pour repartir et beaucoup de mots pour lui faire comprendre que c'était mieux d'arrêter pour pas aggraver la situation, il a fini par capituler quand Mag a décidé d'abandonner avec lui pour pas le laisser seul.
J'étais tellement dégouté pour lui que je me suis même pas moqué de sa connerie. Ni même plusieurs semaines après. Bon, maintenant je me permets :D.
Pendant ce temps l'autre partie du groupe avait avancé. Et on a dû cavaler un peu avec Julie pour les rattraper.
7. Énigme énigmatique
Mais on est tombé sur une autre énigme, lié à la première. Comme j'avais était un mauvais élève, j'ai pu passer que grâce à mes amis qui m'ont soufflé la réponse. Je me souvient même pas de quoi il s'agissait tellement, j'ai répété bêtement.
7.5 Carrière, sa mère
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Après une pause au ravito, on a continué notre chemin. On a erré dans la carrière. Y'avait rien. Du gravier à gauche. Du gravier à droite. En haut ! En bas. C'tte carrière-là !
8. OOOooohhhh OOOooOOOOhhh OOOOOhhhhOOOOhh
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C'était l'épreuve dite "Tarzan style" (d'où le cri comme titre https://en.wikipedia.org/wiki/Tarzan_yell).
Comme c'était une épreuve "King of Mud", j'ai tenté de la faire sérieusement. Mais c'était trop compliqué pour moi. Il fallait attrapé des cordes et avancé de corde en cordes pour franchir l'obstacle. Malgré les noeuds c'était pas facile. Il fallait, en plus de forcer dans les bras, essayer d'attraper les cordes qui n'étaient pas très proches. Bref, c'était compliqué et je me suis bien merdé. Tant pis pour la médaille spéciale. Même si il restait encore deux épreuves à tenter.
C'était donc la première épreuve que je ratais et aussi la première où je n'ai pas pu éviter l'eau. Donc le début des "Brrrr, j'ai froid, putain".
9. Filet de colline
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Après ça, on est monté sur la colline. Enfin le tas de terre de trente mètre de haut environ. (J'en sais rien en vrai, je dis peut-être une énorme connerie mais ça donne une idée). C'était juste un filet de corde posé sur le flanc de la colline. Les cordes n'étaient même pas vraiment nécessaire. A quatre pattes sur les pieds, ça se fait facilement. En vrai, j'aime bien ce genre d'épreuve plutôt simple et fun, sans eau froide ni risque de se faire mal.
10. Échelles italiques
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En haut, il fallait passer les échelles obliques. Comme l'année dernière, mais pas au même endroit. J'ai plutôt bien réussi cette épreuve bien que ça reste compliqué de se retourner arrivé en haut de l'échelle. Vu que t'es à l'envers un peu. Et l'année précédente, j'en avais réussi qu'une sur deux. La seconde j'avais coupé sous le dernier barreau. Cette année, j'ai bien réussi les deux. C'était cool.
10,5. Clac de fin
Après on est descendu à pieds de la colline via une chemin. On a trotiné un peu pour se réchauffer. Et là, au milieu de la descente, Cédric qui se claque le mollet. Au début, on a pensé à une crampe, donc on a essayé de lui étirer le mollet comme on le fait sur un terrain de sport. Mais non, ça bougeait pas et il avait vraiment mal. Vu sa tête et ses cris ça pouvait pas être une crampe. Mais le niveau au-dessus. Claquage donc.
J'ai cavalé ma race pour remonter la pente pour aller chercher des secours. J'avoue que j'ai un peu kiffé ce moment parce que j'ai pu courir à mon rythme, même plus et j'en avais envie depuis le début. Je me suis pas porté volontaire pour rien. Pour ça et aussi parce que c'était mon rôle de capitaine !
En haut, je savais que y'avait des bénévoles avec un talkie. De là haut, je pouvais voir mon équipe autour de Cédric. J'arrivais même à voir son énorme mollet contracté comme jamais. Après avoir expliqué le problème, la bénévole est descendue avec moi.
Elle a appelé un transport pour pouvoir le ramener. Il pouvait pas se lever et encore moins marcher. On a voulu attendre avec lui le quad de secours. Mais il nous a fait le
Lui: Non, laissez-moi. Je vais vous ralentir. Moi: Ok, ciao
C'était pas méchant hein. Mais fallait être pragmatique et avancer. Et puis, y'avait la bénévole avec lui et le quad n'allait pas tarder à arriver.
11. Poutre de Pirlinpinpin
En bas, nous attendais l'épreuve des poutres. Des poutres en bois, large de dix centimètres, installée au dessus d'un bac d'eau boueuse. C'était pas si facile que ça. Les poutres n'étaient pas stable du tout et bougeaient pas mal. Ouai, ça veut dire pareil, et alors ?
Mon tour venu, j'y suis allé sereinement. J'étais concentré et quelque part, je pensais que mes chaussures à orteil me donnait un avantage. Prudemment, j'avancais. Doucement, je progressais. Tranquillement, je suis arrivé au bout. J'ai exalté de joie quand j'ai touché la terre ferme. J'ai levé les bras au ciel.
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Puis j'ai entendu un
Eh Tonton, on t'as tenu la poutre ah
qui venait d'un gros costaud qui était en train de serrer dans ses bras la poutre pour la stabiliser. J'avais pas vu qu'il avait fait ça. Ce qui est normal vu que c'était dans mon dos. Du coup, ça m'a calmé direct. J'étais moins content du coup. J'ai quand même pu récupérer le bracelet du "King of Mud". J'en étais à deux sur trois. Il restait une autre épreuve.
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Puis ce fut au tour de Julie. Elle se débrouillait plutôt bien. Elle était presque au bout. Mais tout d'un coup !! Le gars d'à côté qui était en train de perdre l'équilibre à sauté sur sa poutre pour prendre appuie et bondir sur la fin. Mais du coup, il a fait tellement bougé la planche que Julie n'a pas pu, et c'était impossible, garder l'équilibre et est tombée. C'était vraiment dommage pour elle. Mais le type, il a tellement bien joué le coup. C'était magnifique comme réflexe et comme technique.
11,5. Crampe par-ci
Comme si Tonton et Cédric c'était pas assez. Alan a commencé à avoir des crampes aux mollets. Heureusement après quelques secondes de pauses et d'étirements il pouvait reprendre.
12. Barbaba barbabelés
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Un peu plus loin, on a a dû ramper sous des barbelets. C'était pas vraiment dur ni dangereux vu que les barbelets étaient assez haut. Mais ça niqué les genoux avec les cailloux.
J'y suis allé bien après les autre. D'une pour les filmer et d'autres parce que j'attendais Alan qui s'étiré et pour pas le laisser derrière.
12,5. Crampe par-là
Le pauvre Alan avait de plus en plus souvent des crampes. Plus on avancait, plus il s'arrêtait souvent. C'était dur physiquement pour lui vu qu'il avait bien mal. Et nous, ça nous ralentissait.
13. Lapalissades
L'épreuve suivante c'était les palissades. On avait déjà fait ça l'année dernière mais pas au même endroit. Certains sont passé à côté, dont Alan qui pouvait à peine marcher donc sauter c'était compliqué.
Jenny est passée en première avec la technique de la courte échelle et de la chaise de Morgan. Morgan qui avait imaginé un plan tactique de fou et tout.
Ensuite, c'est P.BIS qui est passé. Et là, grand moment. Déjà, il a pris trois cent mètre d'élan. Il a couru d'une manière un peu ridicule et il a sauté trop tôt et pas assez haut. Il a attrapé le haut mais il pouvait pas se hisser. Morgan l'a aidé en lui poussant les fesses. Moi je rigolais trop. Mais j'ai rejoint pour aider rapidement. Au moment du saut de P.BIS, Morgan a simulé le bruit d'un choc contre le mur de bois.
POOOM !!
Genre comme si P.BIS c'était complètement manqué. C'était trop beau. J'en rigole encore. Et d'ailleurs c'est le seul moment que j'ai récupéré le lendemain pour en faire un extrait vidéo.
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Je suis passé juste après. J'ai pris un pas d'élan, fait un bond, attrapé le haut du mur. Puis je me suis hissé et je suis passé. Je n'ai pas eu besoin d'aide et j'en était plutôt fier. Morgan a coôté n'avait plus de force pour se hisser seul. Du coup, P.BIS a refait le tour pour l'aider.
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La seconde fut plus simple pour PBIS. Même si on l'a aidé. Moi comme pour la première, c'est passé, pas simplement, mais c'est passé. Le demi-tour en haut est toujours un peu délicat à gérer. Morgan n'a pas réussi seul non plus. Plus les bras pour.
13,5. Crampe de fin
Juste derrière, Alan s'est encore arrêté. Après avoir insisté fortement, il a fini par abandonner et donner son dossard à la Mud Friend (la bénévole).
On a pu continuer sans lui. Quelque part rassurer qu'il arrête et ne force plus. Mais j'étais quand même dég. C'était le troisième abandon de l'équipe. On a eu aucune blessure l'année dernière et là, trois !
14. M'a gravier
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Un peu plus loin, on a fait l'épreuve la plus inutile. Remplir des sauts de gravier, faire une boucle de deux cent mètre. Et revenir pour vider le saut pour que les suivant refassent pareil. Mais ça m'a pas empeché de faire mon malin et de remplir le saut à fond.
C'est vers là que Greg nous a rejoint et à dû faire comme Tristan. Oui, Tristan était encore là avec nous. Il faisait son propre Mud Day, enfin plutôt "Anti Mud" Day tant il devait trouver des chemins pour éviter la boue.
15. Monts de merdes
Les montagnes de boues sont arrivées ensuites. C'est un peu l'épreuve phare du Mud Day. De la boue bien liquide en bas, des monts de terre à escalader et beaucoup d'entraide. Quand tu passes cette épreuve tu finis marron de la tête aux pieds. On l'avait déjà fait l'année précédente, donc pas de surprise. Et on a pu prévenir les nouveaux.
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Y'avait beaucoup de monde sur le premier mont. Je l'ai passé pour pas me fatiguer et m'énerver pour rien. Et puis y'en a sept en tout, donc bon. Les autres sont passés par le côté facile, mais ils l'ont faites. On a essayé de faire les autres. Certaines totalement, d'autres en passant sur le côté car c'était moins glissant et moins haut.
Cette épreuve est l'une des plus interessante car elle colle parfaitement à l'esprit Mud Day. Mais y'a tellement de monde. Elle est rendue difficile à cause de la boue liquide qui monte un peu sur le premier mètre des collines. Du coup c'est hyper glissant. Je pense que les premiers concurrents doivent bien s'amuser à grimper ça. Ça glisse moins et y'a moins de monde.
Au final, on a dû faire 4 monts sur 7. On a ainsi pu s'amuser, galérer un peu. Mais on a coupé suffisament pour pas que ça nous gave complètement.
Avant / Après
16. Tube
Après ça, on a eu l'obstacle des tubes. Ce sont des gros tubes dans lesquel tu rentres allongé, voir à quatre pates et le but c'est de les traverser. C'est plutôt cool à faire, même si tu tombes dans de l'eau boueuse liquide à la fin.
17. Pente accordée
Plus loin, on a dû grimper une pente avec des cordes. Alors là, je sais pas trop comment, mais j'ai déchiré ! J'ai pris la corde, je me suis penché en arrière et j'ai tendu les jambes. Et j'ai marché. Et en deux-deux je suis arrivé au sommet. Le plus compliqué en fait c'est de franchir le sommet et passer de l'autre côté sans se viander. Mais tant qu'il faut grimer avec la corde, pas de problème.
18. Grimpe à la corde
Après quelques longues minutes de marche-course, on est arrivé à la dernière épreuve comptant pour le "King of Mud". Elle n'était pas vraiment obligatoire tant l'obstacle était posé au milieu de nulle part. D'ailleurs nombreux sont ceux qui n'ont pas essayé. Et d'ailleurs c'est plutôt bien comme ça. Si t'as pas envie, tu te sens pas, tu le fais pas. T'es pas obligé de finir trempé ou de te forcer.
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Pour ma part, j'ai tenté. J'était à deux sur trois pour le challenge. C'était la quatrième et dernière. Ma dernière chance aussi. J'ai sauté, j'ai attrapé la corde le plus haut possible. J'ai tenté de pincer la corde avec mes pieds. Mais j'avais trop de boues. Je glissait beaucoup trop. Et j'avais du mal à forcer sur mes bras pour me hisser. J'ai donc vite lâcher prise et abandonné. J'ai essayé et j'ai raté. Avec le recul, je me dis que j'aurais dû enrouler la corde autour de mes pieds. Mais j'y ai pas pensé sur le coup. C'était pas comme si je montais à la corde une fois par quart de siècle.
19. Ça fait tâche
Après plus de 3h de galère, on commencait à voir la fin. Il restait plus que quatre épreuve. En fait, l'épreuve qu'on a fait ensuite c'était le bassin de boue. Un bac de boue. Mais pas n'importe laquelle. Celle qui est légèrement gluante. Celle dans laquelle tu te sens un peu plus léger, literralement. Et surtout celle qui tâche bien et reste bien sur les vêtements et la peau. Mais ça reste marrant quand même.
C'est à peu près vers là que Nico nous a rejoint, lui aussi pour nous accompagner de loin. Sauf qu'il était en béquille. Ce con est venu dans la galère en béquille !! Mais c'était super sympa d'être venu. Mais c'était con. Mais sympa. Mais con. Mais sympa. ...
20. Tous à l'eau
Allez, plus que trois épreuves. On se mouille encore deux fois. Cette fois dans la rivière qu'il faut traverser à la nage en remontant à contre courant. Bon c'est pas un gros courant non plus. Et puis cette édition ils ont mis deux cordes pour baliser le chemin et qu'on puisse s'accrocher. Et cette année, pas le droit de sauter. Du coup, je me suis laissé glisser et mon pied a atterri sur un rocher dans l'eau et je me suis légèrement tordu la cheville. Une fois sortie on a pas trainé. On avait froid donc on a attendu tout le monde et on a tracé.
20,5. Le retour
C'est à ce moment-là que Alan nous a rejoint. Ce con avait gratté pour récupérer son dossard et nous avait rejoint en marchant. Même si j'étais un peu énervé qu'il revienne et prenne le risque de se faire mal, j'étais content de le revoir. Il allait pouvoir finir le Mud Day, avec nous !
21. Bac à glaçon
Voilà, on arrive dans la dernière ligne droite. L'avant dernière épreuve. Le bain de glace. Celui qui te fait bien sentir que t'as froid. Autant l'année dernière j'avais eu très froid avant et bizarrement moins après. Autant là, j'avais eu un peu moins froid avant et plus après. La relativité surement. Bref, on est entré dans le bassin. Le bac à glaçon, c'est litterallement un bac à eau boueuse avec des gros blocs de glace. Et il faut y entrer entièrement pour passer la tête dans l'eau sous une planche. Et quand tu te les gèles depuis deux heures, c'est pas agréable. T'as juste envie d'une chose finir et sortir de là. Enfin, je dis ça, mais j'ai aidé deux ou trois camarades à en sortir avant de faire de même. Ce qui veut dire que je suis resté volontairement plus longtemps ! Ouai, des fois je me demande si je suis pas complètement fada.
22. Chocs électriques
Enfin ! La voilà, la dernière épreuve. Le truc électrique. Cette fois, on l'a passé ensemble bras dessus, bras dessous. Et là, on a pris trois décharges. La première elle te fait mal, mais tu l'attendais avec crainte. La seconde fût plus forte et on a bien crié nos mères. La troisième ... je pensais avoir fini. Je pensais être sortie de la zone. Mais comme on se tenait encore, y'en a un qui touchait encore les fils. Et là, on a pris une décharge de fou. J'ai cru sentir que mon coeur bougeait. Il a failli sortir de ma poitrine. Le choc était tellement violent, j'en ai encore peur !
La prochaine fois, c'est chacun sa mère. Pas envie de perdre un coeur. C'est embêtant quand ça arrive.
L'après course
On était soulagé d'avoir fini. On a quand même mis encore quatre bonnes heures pour faire le parcours. On est pas les plus rapide. Mais on a pris notre temps et quelque part, au fond, bien au fond, on a kiffé. Et puis on est resté solidaire tout le long. Enfin, sauf avec les blessés, hihi.
On a récupéré nos médailles. Malheureusement, j'ai pas pu avoir celle du "King of Mud". Mais c'était pas trop grave. J'ai quand même fait un gros câlin à la dame qui distributait les médailles. Déjà pour la remercier mais aussi pour me réchauffer un peu. J'avais tellement froid.
On a pris notre bière aussi ! Oh oui, cette bière d'après course !! D'après Mud Day. Elle est si bonne.
On est rentré au camp. On était bien sûr les derniers. Certains étaient déjà rentré chez eux.
On a retrouvé Tonton, Mag et Cédric et on a pu prendre des nouvelles des blessés.
J'ai pris ma douche. Je savais que j'allais souffrir encore du froid et de l'eau. Mais je savais aussi qu'il fallait que je mette des vêtements propres et secs.
Après ça, j'ai mangé. Et comme y'avait des absents, y'avait des tickets repas en plus. Et comme j'étais en charge, c'est moi qui les avait. J'ai donc proposé à ceux qui en voulait. Même Tristan et Greg ont eu le droit à leur part. Et même qu'on a pu en reprendre. Bon c'était une box de pâte en sauces. Rien de super. Mais ça passe bien après les épreuves.
En partant, chaque membre de la grosse équipe de la boite est venu me dire au revoir. J'étais vraiment leur référent. Et c'était assez bizarre alors que d'habitude je suis plutôt suiveur, là, j'avais été le leader.
Le parcours de cette édition était un peu plus fun. La première baignade obligatoire était bien plus tard sur le parcours. Du coup, on a eu un peu moins froid.
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Mais on s'est, quand même, gelé. Et pourtant il faisait relativement beau. Un peu couvert mais il faisait chaud. Mais comme l'année dernière, enchainé les épreuves avec de l'eau et aucun moyen de te sècher ensuite c'est dur. Tu gardes tes vêtements trempés pendant très longtemps.
Conclusion
Cette année encore ce fût une excellente expérience.
On s'est régalé. C'était super de faire ces épreuves physiques (et intellectuelles, sic). C'était super d'être en compagnie de gens que t'appréciais déjà ou que t'as appris à connaitre.
Et puis cette année, j'étais le capitaine. J'avais un rôle particulier. Rôle que j'ai kiffé et que je pense avoir pas trop mal tenu.
Refaire le Mud Day une seconde fois, c'était cool. J'ai pu voir des progrès. Et même si on a encore mis plus de quatre heure, on était content. On y a mis ce qui compte vraiment. La solidarité, l'entraide et l'esprit d'équipe. J'aurais certainement fait moins de temps avec d'autres personnes ou en n'attendant pas les gens. Mais c'est pas comme ça que je vois le Mud Day et pas comme ça que je voulais le vivre. Encore moins en tant que capitaine. Mais peut-être qu'un jour, je le ferai pour le sport, pour la compète.
Je savais déjà que je n'allais pas le refaire l'année prochaine. Déjà parce que l'asso n'aurait pas le budget et qu'on a était beaucoup déçu par les gens (en général) qui se sont inscrit et on voulu arrêter dans les derniers jours. Et puis, je me suis inscrit pour le marathon de Paris deux jours après. Et ça tombe le même week-end chaque année.
Merci
Merci à tous ceux qui sont venu participer à cette journée de fou. Merci à ceux qui se sont entraider, qui ont aidé les gens mêmes ceux qui ne connaissait pas. Merci à ceux qui nous ont suivi. Merci à ceux qui nous ont souvenu. Merci à tous.
Signé: Le Capitaine 8-)
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Travestissement intime
Atelier “Les genres humains” à la Bibliothèque Hergé, animé par Anita Van Belle, printemps 2017
Clara devient Martin
On a terminé le jeu. On a exploré tous les recoins, regardé dans tous les coffres, amassé toutes les armes, tué toutes les araignés géantes et écouté à chaque fois la fée de lumière sans visage et sans voix qui est notre amie. Je ne sais pas vraiment si on a gagné. Je n’ai jamais trouvé le grand méchant pour le tuer.
La maison où nous avons grandi est vide. ça ne s’est pas fait de manière fluide (mais est-ce que c’est parfois le cas, dans la vie?). Les niveaux ont été durs à passer. Il a fallu sauter, sortir sa fronder, dégainer son épée, écouter les conseils de créatures surnaturelles et, faire des compromis. Mon frère et moi, on a essayé de ne pas être trop sentimentaux, de rester fiers et droits, courageux, pour les deux autres. Il n’y a pas de quoi pleurer puisque personne n’est mort. Tout le monde a encore des coeurs remplis d’élixir de vie. Chacun refait sa vie, c’est tout et voilà. C’est bon. C’est tout. Voilà.
Je n’aime pas jeter des trucs. Pourtant, pour être au maximum de ses capacités, et avoir les bonnes armes au bon moment pour tuer les méchants,  il faut se délester de l’inutile. La place de stockage est limitée. Mon frère et ma mère sont forts pour ça, alors je les ai laissé faire, dans mon ancienne chambre (Murs rouges, moquette noire, encore des traces de patafix et de vieux scotch, des relents de cendrier). Pendant que je regardais une à une les photos que mon père avait laissé pour moi dans le bureau, ils ont trié, jeté, emballé et m’ont enfin présenté un sac poubelle. Je n’ai même pas regardé à l’intérieur. Je suis allé au bout de l’allée et j’ai balancé le sac dans la poubelle. J’ai allumé une cigarette et j’ai regardé passé une twingo, ancien modèle. La maison d’en face aussi vient d’être vendue. Je ne sais pas si c’est parce que j’avais envie de me sentir encore comme une enfant qui cherche des indices, des armes et des vies dans des coffres magiques, mais j’ai réouvert la poubelle, sorti le sac que je venais d’y mettre et défait le petit lien orange. Ci-gît ma vieille console de jeux, la N64. Je sais très bien qu’elle ne s’allume plus depuis des années, mais je la prends quand même. je rentre dans la maison et je retourne aux photos.
Il y a des jeux où on peut choisir son personnage, être une fille, un garçon, un démon, une super héroïne, ou même un cheval. Mais dans celui-ci, non. J’incarnerai toujours Martin . Mes caractéristiques physiques changeront un peu avec l’âge (taille, carrure) mais au fond, je resterai le même. Il existe des options pour changer son apparence ( couleur des cheveux, taille des biceps, vêtements…) mais elle viennent avec les extensions payantes. Au commencement, après le chargement, il y a toujours une introduction, pour le contexte dans l’univers du jeu. Pour moi, l’intro est une photo dont les couleurs trahissent l’époque à laquelle elle a été prise.  Je suis le neuvième bébé garçon que Nadia tient dans ses bras. A ce stade, avant  que la ribambelle de cousines naissent entre 87 et 92, elle devait croire à une blague, ma chère Mamina. Sept garçons à elle (avec en bouquet final, des jumeaux), Arthur et puis moi, Martin Jean André. Le 12 octobre 1986, un jour après ma naissance, elle regarde d'un air entendu quelqu'un hors cadre, probablement ma mère, vu que je suis sûr et certain que c'est mon père qui a pris la photo.  Moi, j’ai les yeux fermés, collés, je suis tout rouge et franchement assez froissé, imperméable au fait que Nadia, résignée, attendra encore un an avant la première fille de sa lignée, personnage clé de la quête du jeu suivant.
Lorsque l’on prend possession du personnage, la première question à se poser est toujours “ que dois-je faire?” Il faut se déplacer doucement et voir ce que les différents objets et personnages proposent. Enfant, le choix est limité mais il existe. A qui faire plaisir? Quand dire non et quand dire oui? Sur cette photo en noir et blanc, je n’ai encore rien choisi. Je suis dans les bras de ma mère. Je dois avoir 18 mois. On est en coulisse d’un concert de mon père et ça se voit parce qu’on regarde vers la lumière, à gauche de la photo. Ma mère a encore sa coupe en brosse blonde décolorée, circa avril 88. J’ai l’air attentif, les yeux grands ouverts. Ca n'a probablement duré qu'une seconde, cette attention, le temps que le photographe anonyme prenne ce cliché un peu stylé, un peu rock, un peu flou - il en existe plein d'autres de l'époque dans les albums et dans les boîtes que mon père a déjà triées. Je me demande quand même ce qui a pu pousser ma mère à m’habiller comme ça, en total look années 80. A ce moment du jeu, j’ai un genre de casquette gavroche bouffante et une salopette à motifs géométriques, avec un mini perfecto BRILLANT. Ma mère me parlait encore hier de comment elle aimait m'habiller à cette époque: les petites chemises à motifs, les chaussures marrantes, les blousons flashy. Je me demande où sont passé tous ces  trucs maintenant.
Plus tard, le personnage part faire sa propre quête, délaissant son village et sa famille pour une plus noble cause. Ce déchirement le construit et fait de lui le héro dont l’intrigue à besoin. Dans mon cas, bien que la cause n’ai pas été noble, j’ai bien délaissé l’amour de poupée que me portait ma mère pour exprimer mon affection uniquement par l’affrontement constant des règles et de l’ordre. Ce cliché résume assez bien cette phase du jeu : je suis debout sur la table basse, en slip,  dans notre ancienne maison. Je lève les poings en l’air comme si j’avais gagné quelque chose. Je suis hilare. A mes pieds, il y a un bol renversé et de la purée un peu partout. Un verre ne va pas tarder à tomber, au bord de la table. Par terre, mon petit frère assis, pleure. Il a un bol sur la tête et ça lui dégouline dans les cheveux. Il doit avoir 3 ans et moi 8. L’âge de raison n’est pas encore atteint. Je n’avais pas encore trouvé la potion verte qui permet de contrôler ses émotions mais j’avais clairement fait mon choix entre faire plaisir à maman et être le héro de ma vie. Je ne sais plus très bien ce qui s’est passé ce jour là, mais globalement, c’était mon oeuvre, ce bordel. Dans le coin droit de la photo, on aperçoit le pieds de ma mère qui accourt et un peu plus haut, sa main qui arrive, armé d’une serviette. C'est donc mon père qui prend la photo, peut-être un peu fier que je ne me laisse pas faire, que je pratique mes coups pour le combat final, renversant les codes de bonne conduite à table. Ce n'était pas une identité très facile à gérer au quotidien.
La photo suivante est un moment clé de la saga, puisqu’il s’agit de l’époque où le premier but de la quête est enfin révélé. Exit les repas perturbés, les toilettes de l’école inondés, les tresses de filles coupées et mon petit frère torturé. C’est cette année là que j’ai découvert ma première passion, le premier  des trois cristaux qui me permettra plus tard de sauver le monde. Sur la photo, pourtant peu représentative, j’ai 12 ans. Cette année là, je suis allé en vacances avec ma tante et ma cousine aux Etats Unis. On me voit faire la gueule devant le sapin de Noël géant du plazza Hôtel, à NY, à côté de ma cousine Julia qui sourit jusqu'aux oreilles. Elle voulait y aller parce qu’il adorait Maman j’ai raté l’avion 2, moi je ne voulais pas venir ce jour là. Je me souviens très bien du moment où ma tante a pris la photo - elle venait de dire que non, on n’allait manger un deuxième hot dog.
Il faut savoir que je venais de découvrir la passion qui changerait l’ambiance de la quête à jamais:  La légende de Zelda : l’ocarina du temps. Jason, le cousin ado de Julia l’avait eu à Noël et y jouait toute la journée dans sa chambre. Les rideaux étaient toujours fermés malgré les injonctions de ses parents. Il avait recouvert les murs de photos de filles à gros seins sur des motos ou lavant des voitures en petite tenue. Bien que Zelda soit un jeu qui se passe en pleine nature, et dont le héros ne soit pas particulièrement masculin (cheveux longs, yeux en amandes), je ne me suis jamais autant senti homme que pendant ces deux semaines, à m’enfoncer âme et manettes dans le jeu de Jason, tout en lorgnant sur les posters. Parallèlement, j'ai confirmé mon amour pour les fast foods, et tout ce qui touchait de près ou de loin à la gastronomie américaine. Dans cette pré-adolescence tiède saveur sauce  Ranch, tout s’est codé pour moi, par niveau, par vies restantes, par pièces récoltés - entrecoupé de repas que je ne voulais jamais sauter. Jason mangeait souvent dans sa chambre, et je l’enviait terriblement mais on menaçait de donner ma part au chien si je ne venait pas à table. Une fois assis, vu que je ne pippais pas mot, et on me disait que je ne m'intéressais à rien. Noël 98, donc, après la coupe du monde qui ne m’a pas trop intéressé, je pars dans le New Jersey à Noël  sans mes parents, et je passe mon temps devant la console, entre des filles à poils sur le mur et un petit héro sur l’écran qui court dans la forêt, mariant à jamais mon excitation sexuelle avec  les jeux vidéo. Etrangement, il n’y a pas de photo.
La découverte suivante s’est réellement faite sous la forme d’un coffre que l’on ouvre et qui vous illumine le visage.
Ce coffre, bien qu’immatériel car je suis de la génération mp3, contenait des chansons, quelques livres de mythologie, des uniformes, une guitare et un peu de drogue. C’est le deuxième cristal, la deuxième clé, la pièce manquante. Il a fallu la chercher pendant de de longs trimestres scolaires en dessous de la moyenne, d’interminables étés à l’intérieur et de nombreuses interactions sociales plus qu’ inconfortables. D’abord, une émission tard le soir sur Canal Jimmy, puis un peu de temps sur Napster, et aussi à la médiathèque: deux ou trois lectures plus tard ( l’autobiographie de Marilyn Manson, L’aventure Punk, un livre sur les Ramones), j’étais converti. Je connaissais les dieux du rock et je serai leur servant. Et puis, j’ai trouvé ma tribu. Il existait en fait un certain type de personnes qui se délectaient de ne pas être comme tout le monde, qui n’écoutait rien de ce qui passait à la radio et qui n’avait pas envie d’aller en pécho en boîte. Si l’école ne les intéressaient pas, ils n’en était pas moins lettrés et pouvait se vanter  en cours de français d’avoir lu tout Bukowski.  Sur nos tables d’école se côtoyait les pentagrammes satanistes, les “A” anarchistes, “ We are the mods”, “la jeunesse emmerde le Front National”, entre autres  “ I hate myself and I want to die” surmonté d’un raffiné “ je ne connaît ni dieu ni maître, sauf maître Kanter”, hymne de nos soirées dûment alcoolisées. Bref, j’étais rebel à tendance rock n’ roll, début des années 2000.
Sur la photo, je suis au milieu une bière à la main, et je regarde vers l’objectif. A ma gauche, il y a Etienne et Mathieu et à ma droite, Sabrina et Guillaume se roulent une grosse pelle. On est devant une tente mal montée dans un sous bois et plusieurs cadavres de bouteilles jonchent le sol. On est partis en Bretagne, et ça doit être la fin d’après-midi car la lumière est assez belle, presque orange. On avait trouvé ce plan de camping semi-sauvage au dernier moment pour partir en septembre, tous contents d’être libres un mois de plus avant d’aller à la fac. J’ai inventé une histoire de maison de tante à Sabine pour mes parents, et on est partis. C’est la dernière fois que j’ai pris un appareil photo jetable avec moi. En 2004 on en trouvait encore plein et je n’avais pas encore touché mon premier salaire pour m’acheter un numérique. Grâce à ça, je tiens cette photo à présent. Ensuite, j’ai eu un appareil, puis un téléphone, et puis je n’ai presque plus eu de photo matérielle.
Quand je regarde la photo maintenant, je me dis que j’étais vraiment bien à ce moment là, quasi christique au milieu de mes potes, n’ayant pas encore vraiment eu le coeur brisé, pensant être le plus classe du monde avec mon look post punk qui allait bientôt devenir 60’s et mes références obscures pour “les autres”, et un usage encore très récréatif des drogues. ça se voit sur la photo, on est moches et heureux.
La structure du jeu et la métaphore filée qu’il représentait pour moi s’envole au moment où je repose la dernière photo. Les détails qui me reviennent ne permettent pas de créer un narration, une construction de mon identité, les images sont éparpillées sur des blogs aux balbutiement de la mise en abîme du numérique. Fini, la projection de soi dans le petit personnage qui court. Finis, les niveaux et les pièces. Fini la claireté des mouvements.  La console est là, près de moi, inerte. Il reste encore un cristal à trouver, peut être. Ou bien est-ce que c’est simplement de jeter cette foutue console? Je suis un homme maintenant.
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absolutunsa-blog · 7 years
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AbsolutUnsa - c’est nous
Avant tout et en cœur, nous te disons Merci, Ellen. 
AbsolutUnsa, on pourrait dire projet Franco/Allemand, le Nord de l’Allemagne et la france du sud qui se retrouvent à Cologne… mais avant tout, deux êtres humains qui ont regardé leurs existences et tentent de les transformer en substances. On adore nos contrastes, on s’en amuse beaucoup. Et parfois on ne se comprend pas du tout, deux êtres avec un point d’interrogation sur l’autre. Ça aussi c’est très drôle (presque toujours). 
Ce fut à la fois difficile et merveilleux, il nous a fallu beaucoup d'abnégation et de croyance, dix fois nous avons failli arrêter, toujours nous avons continué. Mais aujourd'hui nous sommes heureux, nous avons abouti notre projet à deux. Notre projet était simplement de faire des choses qui nous plaisent et qui nous plairont toujours à entendre. C'est gagné, nous aimons absolument notre son, nos directions.  C'est pourquoi nous le présentons en nous disant que si ça nous plait autant, ça peut aussi plaire ou intéresser d'autres.
Si c'est le cas, ce sera juste super, car nous avons envie de continuer. Quand nous voyons nos résultats de départ et ceux d'aujourd'hui, ça nous rend ambitieux. Bien entendu, tout n'est certainement pas impeccable et nous ne pouvons rivaliser avec des usines à sons parfaits, mais c'est aussi ce que nous aimons. Chez nous ça sent la colle et les ciseaux, la sueur et la passion. Il y a nous, une MPC renaissance au milieu, un clavier, un nouveau micro (le violet... notre gros investissement de 800 euros), nos voies, nos voix, nos pensées, nos rires, nos souffrances, nos espoirs... et c'est déjà tout là. Nous faisons tout de A à Z, de l'idée de départ, composition, harmonisation etc.  jusqu'au mixage final et c'est juste énorme de tout faire. Sans doute trop d'ailleurs. Mais là aussi nous sommes confiants car nous travaillons et nous voyons nos marges de progression possibles. Et notre base est là, elle est celle que nous voulions.
La plupart de notre travail se construit à base d'improvisations en piano chant. Souvent c'est Sara au piano, et parfois moi.
Notre première harmonie, grand  moment, là où nous n'étions plus qu'ensemble, sans nous poser de questions, juste un texte qui sort sur des accords qui nous plaisent, c'est avec « On ira ». Cette nuit d'écriture est l'essence même de ce que nous aimons. Un partage simple de nos différences, jusqu'à notre unisson.
Sara, qui était juste une bonne pianiste, comme d'autres, plus sur les notes que sur l'expression, n'a pas la patience pour vertu. Pourtant, en ce jour, elle a compris autre chose. Elle a compris qu'il ne faut pas toujours vouloir, mais parfois, juste travailler et laisser aller. Boum ça a fait dans sa tête. Elle qui ne savait que foncer... Il faut dire aussi qu'elle ressortait d'une formation sur l'écriture et l'harmonisation. Elle, la jeune fille venue pieds nus de son bled où on ne parle pas, où on n'exprime pas, se retrouvait au milieu d'artistes professionnels... pire, elle a adoré.. pire encore... elle pouvait le faire. Moi même, à son retour, j'étais bouche Bée.
Beaucoup plus tard, mais pour suivre la liste des titres, il y a eu "Merci". Bon... je commenterai peu le contenu, mais le but principal de cette chanson, c'est de se dire qu'il est toujours possible, y compris de nos plus grandes souffrances, de faire du positif. Donc Merci. Sara aime cette chanson. Moi, c'est un peu plus compliqué. Ça a été douloureux, fastidieux et je ne savais pas que cette chanson faisait partie des choses que je devais faire. Mais en même temps, je savais que ce que j'étais en train d'écrire avait une grande importance pour moi. Le genre d'acte qui rend plus fort après, qui te fait te dire que tu trouveras difficilement plus difficile à accomplir. Paradoxalement, en piano voix, là où je n'ai plus que l'interprétation pour  concentration, c'est beaucoup plus simple. Car oui, la plupart de nos chansons, nous les interprétons aussi en acoustique. 
Pussy man... rhalala... Pussy Man... Qu'est ce qu'on a pu s'amuser à écrire ce texte. S'amuser, mais sérieusement. À la base et sans se cacher, nous voulions écrire une chanson qui aurait une petite chance d’être écoutée… Ce ne sera peut-être pas le cas, on s'en fout, on verra, mais ceci ne nous retirera pas notre pleine conscience du potentiel de cette chanson. Si ce n'est pas nous, quelqu'un d'autre arrivera à faire résonner notre direction. Notre direction justement, elle va clairement à l'encontre de ce qui se fait, du phallus géant que tous les hommes possèdent et qui dirige, décide toujours tout de notre monde. Et y en a marre ! C'est trop "petit", trop restreint comme façon de penser et de se réaliser. Chacun a sa grandeur et elle ne se limite pas à un entre jambes. Mais il faut "saisir" le mâle, là où ça fait moins mâle.
À la question est ce que je suis moi-même un pussy man, je vais me faire plaisir à entretenir un flou. Mon point de départ sur cette chanson est bien loin de celui qui pourrait apparaître en premier plan. Mon point de départ vient d'une réflexion d'une personne proche de moi qui m'avait dit, parce que j'élevais mon enfant, que j'étais devenu une bonne femme... très sincèrement, à l'époque, je ne savais pas trop comment prendre cette réflexion. Surtout venue d'une femme... et féministe de surcroît... Mais je me dis aujourd'hui que si être un ou une pussy man  va dans ce sens, alors je suis fier d'en être un et une. 
Pour Sara, ça a encore été autre chose. Elle l'innocente... Au moins vous savez que si vous avez un grand coeur, c'est déjà beaucoup pour elle. 
"Echt" ma chanson préférée. Construite sur le mode de On ira, un vrai régal à faire et à entendre. Il y a beaucoup de tout ce que nous pensons dans cette chanson. En résumé, un monde vrai, un monde sincère... c'est un autre monde.  
Le Violet Flamingo... rhaaaaaaa, là je ne dis rien et encore moins la solution. Mais quelle éclate ! Surtout quand c'est fini et qu'il n'y a plus qu'à partir en voyage à Flamingo savane. De l'élektro pur nous en ferons encore et encore, parce que nous aimons ça, aussi, tout simplement. Encore un titre fondateur pour nous, qui place une bonne base de départ. 
Nur So, ça retourne aussi à nos débuts, lorsque Sara s’est mise à parler de sa région. Moi qui part du principe que les émotions, les sentiments sont faits, surtout quand ils sont bons, pour être partagés; elle qui vient d’un endroit où, au contraire, on en dit le moins possible… le grand écart est facile à voir. Ça n’y parait peut-être pas comme ça, sous des mots simples, un essai de poésie, c’est un événement fort pour Sara, que de dire ce qu’elle dit dans cette chanson. Elle n’a pas l’habitude la pauvre… Mais elle l’a fait et ça, c’est un cadeau pour la vie. Et même pour plus tard. 
Bon c'est vrai, on est pas des pros de la com, pour tout vous dire, un peu on le gomme. C’est notre premier album, on aime ce qu'on fait, on le partage. On a envie et on fait de nouveau titre. Avant hier on enregistrait les sons de nos vélos en vue d’en faire une chanson, hier on écrivait et posait une ligne de basse sur une nouvelle composition. On va plus vite, tout est plus fluide et efficace entre nous, on se comprend, on avance… et c’est pourquoi on n’est pas trop ici. Aber wir werden alles verbessern. On a envie que notre travail touche d'autres, mais sinon, peu importe, on ira. 
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iladyslupifanfichp · 4 years
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Iladys Jedusor: L’enfant de Lord Voldemort:
Le Chemin de Traverse:
Le lendemain matin, Iladys fut réveillée par des ronronnements, et de légers coups de têtes poilues. Elle ouvrit faiblement les yeux, pour voir les yeux verts de Mio grands ouverts. Le chaton, constatant que sa maîtresse était enfin réveillée, ronronna de plus belle, et se frotta contre son visage, avant de se mettre à la lécher. Iladys daigna sortir sa main de sous sa couverture pour caresser l'animal, qui se mit à lui lécher les doigts de sa langue râpeuse. La porte s'ouvrit, et la stature imposante d'Hagrid apparut. N'ayant pas vu qu'Iladys était réveillée, il alla directement ouvrir les volées. La jeune sorcière émit un grognement lorsque la lumière du soleil pénétra dans la pièce, et se recouvrit entièrement de son épaisse couverture. Ce geste provoqua les miaulements plaintifs de Mio, en manque de câlins et affamé. "Oh! Mais je vois que quelqu'un est venu te réveiller avant moi !", ricana le géant. Lentement, Iladys laissa apparaitre son visage, et le chaton revint instantanément s'y frotter. "Bonjour Hagrid.", dit-elle en se mettant sur son séant. "J'ai préparé le petit déjeuner. Je t'attend en bas." Sur ces mots, il quitta la pièce. Iladys contempla sa chambre quelques instants, en caressant son animal, qui ronronnait de plus en plus fort. Puis elle se décida enfin à se lever, dans un léger bâillement. Elle dévala les escaliers, suivit de son chaton. Elle ne se dirigea pas vers la table, où son bol de chocolat chaud fumant l'attendait, comme à l'accoutumée, mais plutôt vers les placards, où elle s'empara d'une poche de croquette pour Mio, et lui en versa dans sa gamelle. Le chaton se frotta contre ses jambes avant de se jeter sur sa pitance. Iladys, accroupie, le visage sur ses mains, l'observa quelques instants. C'était son premier animal, si on ne comptait pas les serpents avec qui elle parlait. Elle se demandait d'ailleurs si elle pourrait parler avec Mio. En tout les cas, elle tenait à bien s'en occuper. Elle allait probablement être son unique amie à Poudlard. "A ton tour de manger !" Elle se releva, et vit Hagrid, assis à la table, lui souriant. De sa grosse main, il lui indiqua son bol. Avec un dernier regard pour Mio, elle alla s'asseoir pour prendre son petit-déjeuner. "Tu as ta liste de fournitures? - Oui. Elle est dans ma chambre. - Bien. Dès que tu seras prête, nous partirons pour le Chemin de Traverse." Il n'en fallut pas plus à Iladys pour engloutir son petit-déjeuner et se précipiter dans la salle de bain. Jamais elle ne fut aussi rapide pour se préparer. Elle pesta même contre ses cheveux, agacée qu’ils soient si long. Elle mit un temps fou à faire une tresse correcte. Une fois prête, elle alla s'emparer de sa liste dans sa chambre, puis dévala de nouveau les escaliers. Hagrid l'attendait bien sagement dans le salon, une Mio ronronnante sur les genoux. "Je suis prête !", déclara-t-elle un peu essoufflée. Hagrid lui sourit, et se leva, le chaton dégringolant jusqu'au sol, un peu mécontent d'être ainsi chasser. "Allons-y alors !" Le garde-chasse se dirigea vers la porte d'entrée, mais Iladys restait plantée dans le salon, fixant le chaton qui la regardait de ses grands yeux verts, en poussant de faibles miaulements. "Qui y a t-il?", demanda Hagrid en faisant demi-tour. "On ne peut pas l’emmener?" Hagrid, fixant à son tour l'animal, sembla réfléchir quelques instants. "Il n'est pas dressé, il pourrait s'enfuir. - Mais on ne va pas le laisser seul !" Les londoniens n'avaient probablement jamais vu une scène aussi atypique. Un véritable géant, tenant dans sa grosse main celle d'une enfant, elle-même tenant dans son autre main, une laisse, au bout de laquelle un chaton marchait fièrement, la tête haute. De nombreux visages se tournaient vers eux, un peu effrayés par le géant, mais véritablement amusés par l'animal qui semblait très fier de se promener ainsi. C'était l'unique solution qu'Hagrid avait trouvé. Iladys ne semblait plus vouloir faire un pas sans son animal, et le chaton s'était mis à pousser des miaulements plaintifs, comme s'il était outré qu'on puisse le laisser en arrière. Ces trois individus arrivèrent donc au Chaudron Baveur. Iladys n'y avait jamais mis les pieds, et son regard parcourut chaque recoin. Mio tirait vainement sur sa laisse, embêté que sa maitresse n'avance plus. Cette dernière avait ralentit le pas, tout en suivant Hagrid, intriguée et apeurée à la fois. Tous les regards s'étaient tournés vers elle. "Bien le bonjour Hagrid ! La même chose que d’habitude ?" Iladys se tourna vers le barman, et le fixa quelques instants, avant de replonger dans la contemplation du bar. "Non, non. J'accompagne Iladys sur le Chemin de Traverse aujourd'hui, c'est tout." A l'entente de son prénom, le silence s'était fait. Iladys sentit tous les regards la scruter, et ne sut plus où se mettre. Plusieurs la regardaient avec insistance, certains avec curiosité, d'autres avec dégout, puis des murmures commencèrent à se propager dans la pièce. Iladys rougit fortement, honteuse d'être ce qu'elle était. Hagrid, réalisant son erreur, la poussa à l'extérieur. Elle ne vit même pas qu'ils étaient dans une impasse, tellement elle était bouleversée. Dans le monde moldu, au pire, les gens l'insultaient, au mieux, ils l'ignoraient. Mais elle n'avait jamais eu à subir de tels regards meurtriers. Hagrid toussota, et elle releva la tête pour le regarder. Il lui sourit, et tapota le mur face à eux avec son parapluie. Iladys oublia instantanément ce qui venait de se passer. Elle était face au Chemin de Traverse. Elle ne savait absolument plus où donner de la tête. Le monde de la sorcellerie s'étalait face à elle. Elle allait se faire un torticolis à force de tourner la tête de tous les côtés. "Nous allons d'abord chez Gringotts. Dumbledore a ouvert un compte pour toi, lorsqu'il t'a adoptée." Iladys acquiesça silencieusement. Elle était surprise, n'étant pas du tout au courant, mais elle avait tellement de choses à voir, qu'elle avait du mal à capter les informations qu'on lui procurait. Iladys vit des gobelins pour la première fois de sa vie. Elle ne les trouvait pas très beau, ils avaient un air méchant. Elle avait la sensation qu'elle ne pourrait jamais faire confiance à l'une de ces créatures. Hagrid s'approcha d'un comptoir, et parla avec l'un des gobelins. Iladys n'écouta pas vraiment. Elle regardait autour d'elle, à droite, à gauche, le plafond ; mais elle n'osait jamais poser ses yeux trop longtemps sur l'un des gobelins. Elle finit même par prendre Mio dans ses bras, malgré les protestations du chaton, qui aimait explorer. Elle suivit ensuite Hagrid et un autre gobelin, jusqu'à leur moyen de transport. Hagrid s'installa, et elle fit de même, les yeux de plus en plus écarquillé. Lorsque le véhicule démarra, Mio poussa un cri plaintif. Surprise par la vitesse, Iladys avait resserré son étreinte. Mais une fois habituée, elle pouvait dire qu'elle aimait ça. Sa tresse volait au vent, alors qu'Hagrid passait par toutes les couleurs. Ils s'arrêtèrent brusquement devant un coffre, et le gobelin l'ouvrit. Iladys resta figée de stupéfaction. "Voilà. On va prendre juste ça, ça devrait suffire pour ta première année." Le géant s'empara de quelques pièces, les mis dans une bourse, puis la donna à Iladys. Consciencieusement, sans lâcher Mio, elle mit la bourse dans une poche intérieure. Elle n'aurait jamais cru que Dumbledore avait mis autant d'argent de côté pour elle. Elle en aurait largement assez pour ses sept années à Poudlard. Au grand désespoir de Hagrid, ils remontèrent dans leur véhicule. A la grande surprise d'Iladys, ils ne se stoppèrent pas à la sortie, mais devant une autre porte. "Une petite affaire pour Poudlard. Attend là.", déclara Hagrid en descendant. Obéissante, quoique curieuse, Iladys ne bougea pas, se contentant de jeter un coup d'œil. Mais avec la masse d'Hagrid, impossible de voir quoique ce soit. Revenir à la lumière fut un plaisir, quoique ses yeux mirent un peu de temps à s'y réhabituer. Ils s'étaient d'ailleurs éclaircis, ils étaient passés du noir au marron. Les yeux d'Iladys changeaient régulièrement de couleur sans que cela n'étonne plus personne, et surtout pas elle-même. Elle ne se rendait de toute façon pas compte de ces changements. Ses yeux pouvaient être noirs, marron ou verts. Leur teinte naturelle semblant être le noir, avec de légers reflets verts. Sagement, elle suivit Hagrid de boutique en boutique. Chez Fleury et Bott, elle flâna quelques instants, parcourant les ouvrages du bout des doigts. C'est ainsi qu'elle bouscula un jeune garçon. "Pardon ! Je suis désolée!", balbutia t-elle. "Ce n'est pas grave.", répondit le jeune homme. Il avait un visage très rond, et semblait avoir son âge. Il lui sourit aimablement, et elle fit de même. C'était la première fois de sa vie qu'elle rencontrait un jeune sorcier. "Neville!" Le sang d'Iladys se glaça instantanément. Le jeune garçon se retourna à l'entente de son prénom, et Iladys put voir une vieille femme arriver vers eux. Paniquée, elle fit volte-face, et courut le plus vite possible à l'opposé. Elle s'arrêta auprès de Hagrid, qui tenait ses livres à la main. "Tu as fini? - Oui, oui.", répondit-elle, tout en sortant frénétiquement sa bourse. Elle sortit aussi vite que possible de la boutique, alors qu'Hagrid la suivait en portant ses livres. Mio n'avait pas trop apprécié la course folle de sa maîtresse, et elle dut tirer plusieurs fois sur sa laisse, pour que le chaton daigne de nouveau avancer. Ils se dirigèrent chez Mr Ollivander. De nouveau subjuguée, et préférant effacer le souvenir de sa rencontre avec Neville, Iladys entra dans la boutique, suivie d'Hagrid. La bouche grande ouverte, son regard parcourut la pièce. Un paradis de baguette. Il y en avait partout, dans des boites, empilés les unes sur les autres, et l'une d'entre elles allait lui appartenir. "Bien le bonjour Hagrid, et vous êtes...Iladys Jedusor je présume ?" Cette dernière sursauta, alors qu'elle s'apercevait enfin de la présence du vieil homme. "Enchanté mademoiselle.", dit-il en lui tendant la main."J'attend votre visite depuis bien longtemps !" Iladys acquiesça silencieusement, en serrant la main tendue. Puis l'homme disparut sous le fouillis des étagères, sous le regard bienveillant de Hagrid. Il revint avec une baguette, qu'il tendit à Iladys. Elle a prit. Rien ne se passa, et Mr Ollivander sembla grimacer. Il lui reprit la baguette des mains, et repartit. Ce manège dura une bonne heure. Iladys qui n'avait jamais vu de baguettes, ne pensait pas en voir autant d'un coup. Elle réalisait qu'il y en avait des milliers, de formes différentes, de couleurs différentes. Finalement, Mr Ollivander s'arrêta quelques instants, et sembla réfléchir. "C'est étrange...Et pourtant...Il y a un lien de parenté après tout. C'est fort probable." Iladys baissa la tête, alors qu'Hagrid fronça les sourcils. Mais Mr Ollivander ne s'en aperçut pas, il était déjà reparti à la recherche d'une nouvelle baguette. Il réapparut rapidement, et la donna de nouveau à Iladys. Cette fois, à peine ses doigts frôlèrent l'objet, son cœur fit un bond dans sa poitrine, alors qu'elle se sentait remplie d'un puissant bien-être. "Extraordinaire. - Qu'y a t-il ?", interrogea Hagrid. "Figurez-vous que cette baguette contient une plume de phénix. Et le phénix en question a fourni une autre plume, pour une autre baguette. Cette dernière n'étant autre que celle de votre père mademoiselle." Iladys frissonna, alors qu'Hagrid semblait de plus en plus contrarié. La jeune sorcière tendit la baguette au vendeur. "Je n'en veux pas. - Oh! Mais sachez que c'est la baguette qui choisit le sorcier, et non pas l’inverse ! Cette baguette vous veut !" Têtue, et malgré le sourire de Mr Ollivander, Iladys lui tendait obstinément la baguette, en faisant la moue. Hagrid lui tapota sur l'épaule, au point de la faire fléchir. "Allons, ce n'est pas grave. Ce n'est qu'un hasard." Vaincue, Iladys abaissa sa main, y gardant la baguette. "Je pense que vous ferez d'aussi grande chose que votre père.", affirma Ollivander. Totalement consterné, Hagrid paya, et ils prirent quasiment la fuite. Iladys n'était plus du tout émerveillée. Elle marchait désormais la tête basse. Le monde de la sorcellerie était merveilleux, mais il lui rappelait constamment qui elle était.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #418 ~ UNE PERSONNE IRREMPLACABLE (octobre 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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La diligence roule depuis un moment sur un chemin moins raboteux, j'en déduis que nous approchons de Trost. J'ai décidé de faire la route de nuit car je me languissais de revenir. Mais j'ai tenu ma promesse à Livaï : une semaine de vacances loin du bataillon.
Je suis fébrile à l'idée de rentrer. Je me demande ce qui s'est passé durant mon absence. Malgré moi, la vision d'un régiment sens dessus dessous, où règnent le désordre et le laisser-aller, me hante depuis le début. Cela ne m'a pas empêché de me détendre et de prendre du bon temps, mais l'inquiétude n'était jamais loin...
J'ai profité de ces congés forcés pour me rendre à certains endroits que je n'avais pas visités depuis longtemps. Investir de nouveau la maison familiale m'a fait un drôle d'effet. Des tas de souvenirs y sont demeurés attachés... Mais j'en ai aussi profité pour fleurir la tombe de mes parents. Je ne me souviens quasiment pas de ma mère, elle est morte peu de temps après ma naissance, mais le souvenir de mon père est toujours vivace... Je n'ai pu cesser de me demander, devant cette pierre tombale, s'il serait fier de ce que je suis devenu... Il vaut mieux peut-être que cette question demeure sans réponse ; pour l'instant... Je pourrais peut-être y répondre quand j'aurais atteint mon objectif...
J'ouvre la fenêtre et jette un oeil dehors. Il est encore tôt, les lumières de Trost-Nord viennent juste de s'éteindre. Quelques explorateurs doivent déjà être réveillés à cette heure. Les paysans matinaux se rendent aux champs avec leurs outils et leurs chevaux, en sifflotant avec insouciance. Tous ne sont pas si heureux ; les journaux de Stohess ont encore fait état d'une recrudescence de suicides dans le milieu rural car les prix ont dû être cassés pour nourrir l'afflux de réfugiés sans ressources venus de Maria. Obligés de vendre leurs produits pour presque rien, cela a mené nombre de familles à la ruine.
Même ceux qui ont choisi une vie simple et tranquille paient le contrecoup de cette catastrophe. Raison de plus pour reconquérir le territoire perdu. Tous les intérêts convergent vers cette unique option.
Mais toutes les blessures ne peuvent être réparées... toutes les fautes ne peuvent être pardonnées... même si nous y arrivons... Mais cela sera un pas de géant... Oui...
Un nid de poule fait tanguer la diligence et j'entends le cocher crier un "désolé, monsieur !" à l'extérieur. Je regarde par la fenêtre et aperçois le poste de garde précédant l'arche nord. Je prépare mes papiers d'identité et les présente au soldat en faction. Il s'incline très légèrement devant la diligence et la laisse entrer en ville.
La rue familière se déploie vers le sud et les hauteurs du QGR piquent le ciel qui se teinte progressivement d'orange et de rouge. Le bataillon et tous ses soldats semblent m'appeler à grands cris, me tendre les bras, et je me sens infiniment heureux d'être revenu. Finalement, c'est ici, parmi eux, que se trouve mon vrai chez moi.
Plus que quelques mètres et je serais réellement rentré. Je n'ai pris aucun bagage, car rien de ce qui se trouvait dans la maison de mon père n'aurait été utile ici. Enfin... j'ai tout de même eu envie d'emporter quelques-uns des livres qui restaient. Ceux-là ne sont pas jugés particulièrement hérétiques mais comme ils sont rares et intéressants, je me suis dit qu'ils plairaient à Livaï.
Ah.. il a bien réussi son coup. Et je ne peux lui en vouloir car je lui ai tendu le bâton pour me battre. Comment pourrais-je lui en vouloir d'ailleurs ? J'ai apprécié ces quelques jours à me promener au bord de l'eau, à marcher en forêt, à regarder les gens vivre leur vie normale... Si normale... Jamais je n'aurai pu me contenter d'une telle vie. Mais c'était agréable. Mon esprit n'a pas quitté les explorateurs, mais mon corps s'est réellement reposé.
Nous arrivons. La diligence se gare devant la cour du QGR. Je descends sans me presser, paie le cocher, et laisse le véhicule repartir sans regret. Je cherche des yeux un visage familier et ne tarde pas à en trouver. J'aperçois Berner et Emmerich dans un coin de la cour, avec leur courroies dans les mains. Apparemment, ils se sont levés tôt pour s'entraîner avant les autres. Bien, pas de laisser-aller à ce que je vois ! Ils m'aperçoivent à leur tour, et me saluent avec sur le visage une expression de surprise pas du tout dissimulée ! Berner, où se trouve Hanji ? Il m'indique les réserves et je m'y rends de ce pas.
Je la trouve effectivement dans l'entrepôt de matériel, et je la laisse terminer sa tâche avant de me faire remarquer. Elle donne des ordres de façon autoritaire et je suis très impressionné quand je vois les soldats lui obéir sans discuter. On dirait qu'elle a pris de l'assurance pendant mon absence... Je lui tapote l'épaule, elle se retourne et tombe presque à la renverse en me voyant. Ok, elle n'a pas tellement changé en fait... Et bien, Hanji, remet-toi ! Si ma présence t'indispose à ce point, je peux très bien repartir. Elle se met presque à pleurer en bégayant que mon retour était la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Je vois, cela a été dur pour vous ? Elle hoche la tête frénétiquement en répondant que Livaï l'a forcée à accomplir toutes les taches barbantes, qu'elle en a assez et qu'elle voudrait aller s'enfermer dans son labo. Je vois, ce Livaï, quel bourreau !... Tu as terminé ? C'est la réappro pour la prochaine expédition ? Elle se frappe la poitrine et me remet la longue liste de fournitures en main propre. Bien, je la lirai et la signerai comme il se doit tout à l'heure.
Je sors de la réserve, suivi d'une Hanji pas mécontente d'elle, et pénètre dans l'aile du bataillon. Les couloirs sont assez silencieux, même si j'entends des éclats de voix en provenance des salles de bain... Cette agitation me fait réagir, me procure un plaisir que je ne peux trouver ailleurs que dans le régiment. A l'étage supérieur, je croise Mike accompagné de Nanaba, devisant dans le corridor comme deux bons amis. Leur vue me donne le sourire et je leur fais signe en les appelant. Mike se précipite sur moi et me flanque une claque sur l'épaule. Nanaba n'est pas aussi démonstrative et me salue avec respect avant de s'éclipser. Et bien, vieux filou, tu as recommencé à la séduire en profitant de mon absence ? Plus rien ne fonctionne ici, à ce que je vois !
Mike rétorque que tout fonctionne très bien même s'il n'a plus d'idée pour les exercices. Je vois, c'est toi qui t'es occupé de ça ? Je dois donc en déduire que les explorateurs sont en forme et opérationnels ? Il lève le pouce et me lance que les troupes sont au top. Bien, c'est presque à se demander pourquoi je suis là... Je vais finir par me sentir inutile... Il me rassure en affirmant que ce n'est pas facile de faire mon boulot et qu'il s'en passerait bien. Je veux bien te croire ! Allez, va rejoindre ton escouade, tu as assez donné. Je passerai les explorateurs en revue dans l'après-midi, histoire de m'assurer des résultats. De retour... Devant la porte de mon bureau, j'ai presque du mal à me dire que c'est le mien. Mais quand elle se met à grincer familièrement, avec cette légère résistance dans la poignée que je connais bien, je me replonge immédiatement dans mon corps de militaire.
La première chose que je constate, c'est la propreté du lieu. Tout est parfaitement astiqué et les lambris brillent comme des miroirs. Mon lit a été refait au propre, les fenêtres sont translucides et laissent les rayons du soleil éclairer mon bureau ; mon bureau... occupé.
Je pends mon manteau dans l'entrée et reste fixé sur le fauteuil, dans lequel est assis - ou plutôt affalé - Livaï, le visage posé de côté sur la table. Il est toujours en uniforme, et je distingue que la plume s'est échappée de ses doigts détendus par le sommeil. J'essaie de ne pas le réveiller. Je devine ce qu'a dû être son calvaire pendant une semaine... Il s'est chargé lui-même du travail le plus pénible et le plus difficile pour lui, pour ne pas l'imposer aux autres. Il a assumé son choix jusqu'au bout.
Je me penche et observe son visage. Sa joue est écrasée sur un parchemin et ses sourcils sont froncés, signe que son sommeil n'est pas si paisible. J'écarte une mèche de cheveux de son front et le trouve plus pâle que d'habitude. J'espère qu'il n'a pas mis sa santé en jeu, je ne le permettrait pas... Je prends la plume de ses doigts et la replace dans l'encrier. Le léger bruit qui en résulte suffit à le faire émerger et je le vois s'étirer doucement sur le bureau comme un chat qu'on aurait dérangé. Il se redresse en se grattant la nuque, se frotte les yeux et me remarque enfin.
Son expression est indéfinissable. J'y discerne à la fois de la gratitude, de la surprise et un soupçon d'agacement. Et bien, tu n'es pas content de me revoir ? J'ai tenu mon engagement. Il saute du fauteuil en titubant et essaie de se rattraper en se tenant au bureau. Je le soutiens un moment à bout de bras. Doucement, qu'est-ce qui t'arrive, tu vas bien ?
Il se met à parler très vite. Il me dit que j'aurais quand même pu donner un jour précis pour mon retour, que ce bureau est trop petit, qu'il y fait trop chaud, qu'il aimerait sortir, voir du monde, que mon fauteuil est trop grand et dur, que ma plume fait mal aux doigts, et que si jamais il me prend l'idée de me faire la malle de nouveau, il faudra en discuter ! Livaï, tu es dur tout de même ! C'est toi qui m'a obligé à partir, je te rappelle ! Il grommelle que c'est vrai mais qu'il a fini par le regretter. Ah ? Pas moi, j'ai bien apprécié ces congés.
Son visage s'éclaire alors et il répond que c'est une bonne chose, et que finalement il ne regrette rien. Tu ne vas pas faire la girouette toute la journée, non ? Je suis content d'avoir pu me reposer, tu es satisfait ? Mais toi, tu n'as pas l'air d'aller bien. Et tu as... de l'encre sur la joue. Il se met à frotter son visage avec énergie mais la tache ne part pas. Il me semble à fleur de peau... Ca ne lui ressemble pas. Livaï, dis-moi ce qui ne vas pas ? Tu es malade ?
Il me signifie "non" de la tête en se dirigeant vers ma salle de bain pour se nettoyer le visage ; juste que mon absence a été plus dure à supporter que prévu. Apparemment, tenir mon rôle est fatiguant et il comprend mieux ce que je dois subir tous les jours. Je suis satisfait que vous en ayez tous conscience à présent. Il me promet de ne plus se moquer de mon travail administratif. Je vois la pile de papiers qui recouvre le bureau. Tu as signé à ma place ? Seulement les documents les moins importants, qu'il répond, les autres sont rangés dans mon tiroir de droite. Et bien... je ne sais pas si je dois te féliciter pour avoir joué le faussaire en mon nom pendant une semaine, mais je me doute que c'était inévitable. Et puis personne n'est obligé de le savoir après tout.
Livaï se détend en comprenant que je ne suis pas fâché. Je suis sûr qu'il a fait les choses proprement. Il ajoute que justifier mon absence tous les jours a été très compliqué et il pense que Nile a eu un doute. Je m'occupe de Nile, pas d'inquiétude.
Je le détaille un moment. Tu me sembles amaigri, tu n'as pas perdu l'appétit tout de même ? Il répond qu'il n'était pas dans son assiette ces derniers jours mais que là, maintenant, il a une faim de loup. Il a beau dire mais son état actuel ne me semble pas seulement lié au travail qu'il a dû abattre ici... Tu veux prendre ton bain avant ou après ton petit déjeuner ? Juste pour savoir si je peux aller me laver avant toi. Il écarquille les yeux. Et bien, oui, je reprends les bonnes vieilles habitudes, je ne les ai pas oubliées !
Il répond qu'il va aller se restaurer car il préfère me laisser me décrasser avant. J'ai l'air si sale que ça ? Je vais y remédier tout de suite. Il s'apprête à sortir mais souhaite me dire une dernière chose. Il annonce avec sérieux que si un jour j'ai besoin d'aide pour ce travail, ou si je veux simplement aller prendre l'air ou m'entraîner au lieu de rester cloîtré ici, je peux lui demander ; maintenant, il connaît bien cette routine et si je veux lui déléguer un peu d'administration, il ne refusera pas. C'est... très gentil, Livaï. Je n'y manquerai pas. Il ajoute que Mike et Hanji pensent la même chose, et que je devrais leur confier plus de taches de ce genre afin d'alléger mes journées.
Tu as raison. Je ne vous délègue pas assez les choses. J'ai une sale manie de vouloir tout faire tout seul... C'est un défaut, je sais... Shadis était pareil et je me suis juré de changer ça. J'ai tout à fait confiance en vous mais je ne vous l'ai pas assez montré. J'avais peur de... vous ennuyer en vous imposant des charges autres que celles que vous assumez déjà. Mais vous m'avez montré que vous en êtes tout à fait capables, alors... peut-être que vous pouvez vous passer de moi....
Il met les deux mains sur le bureau, furibond, et me fixe avec colère. Il s'exclame que je suis irremplaçable et que ce n'est pas parce qu'ils m'ont difficilement remplacé à trois que cela veut dire que je suis inutile. J'ai tout à fait compris, caporal ! Merci de me le rappeler !
Il se sauve dans le couloir cette fois et je médite sur ses derniers mots qui m'ont fait un bien fou. Irremplaçable ? Je ne sais pas si c'est vrai, mais l'entendre dire est toujours réconfortant...
Merci à vous trois, je ne serais pas grand chose sans vous.
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fallenrazziel · 6 years
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Les Chroniques de Livaï #337 ~ A TOUT DONNER, ON S'ABANDONNE (juin 845) Greta Elfriede
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Ils courent vers nous, en rangs dispersés. Leurs corps affreux ont l'air de se contorsionner de frayeur. Ils seront sur nous dans un moment.
Le major nous fait ralentir, puis bifurquer vers ce qui ressemble à une forêt de grands arbres, sans doute dans le but de nous faire disparaître à la vue de nos ennemis. L'obscurité nous recouvre alors et je ne me sens pas tranquille. J'entends des bruits inquiétants autour de nous, comme si des titans se dissimulaient entre les troncs, prêts à fondre sur nous. Je reste concentrée sur les ombres denses qui nous cernent, parée à toute attaque.
Se battre dans cette forêt risque d'être compliqué, les arbres sont peu espacés... Ils laissent aussi peu de place aux déplacements des titans, ce qui est une chance pour nous. Je regarde derrière moi : la trouée par laquelle nous avons pénétré s'éloigne. Je distingue la masse compacte des titans qui nous poursuivaient, agglutinée devant l'ouverture, comme s'ils rechignaient à nous suivre.
Je ne discerne plus les traits de Livaï, à côté de moi. mais je vois ses doigts, blancs dans l'obscurité, pianoter sur sa poignée de commande. Je dois me fier à lui, car il voit toujours les choses un quart de seconde avant moi. Mike est également aux aguets et je remarque que la tête d'Erwin, juste devant, est légèrement tournée vers lui afin de capter ses réactions. Nous galopons en phase deux pendant un moment. Je finis par me dire que cette forêt pourrait faire un refuge convenable avant de reprendre le cap, quand Erwin signale une cible à quatre cents mètres.
Le titan se découpe au milieu des arbres. C'est un quinze mètres mais il me paraît bien plus grand... On se demande comment il a pu avancer jusqu'ici. Erwin envoie l'équipe de Gelgar l'intercepter tandis que nous suivons le major. Nous devons traverser cette forêt au plus vite, elle n'est pas sûre du tout ! J'entends leurs grognements, leurs pas lourds... Livaï, regarde là-bas !
Un titan essaie de grimper à un arbre sans branches. Il s'accroche avec ses grandes mains au tronc lisse, une expression de terreur sur le visage. Il ne nous remarque pas tout de suite, ce qui nous laisse le temps de noter à quel point ce comportement est bizarre. A moins de vouloir attraper une proie, un titan n'a aucun raison de se donner autant de mal. Le monstre tombe du tronc, à la renverse, et s'écrase sur notre passage, stoppant net notre course.
Erwin ordonne à Mike et Steffen de s'en occuper tant qu'il se débat pour se relever, et bientôt le cadavre s'évapore pour nous laisser passer. Livaï crie "attention !" et c'est comme un signal. Des titans embusqués fondent sur nous depuis la forêt sombre ! Une véritable fureur, mêlée de peur et de faim, concentrée dans ces corps massifs qui se cognent partout sur les arbres, les déracinant, projetant sur nous des débris de bois qui nous aveuglent et nous entravent... Je vois ces mains géantes décharnées se tendre vers nous, pour nous agripper, nous déchirer...
Le chariot de réappro est pulvérisé par un poing rageur. Les restes sont balayés vers l'inconnu et un déviant de dix mètres se poste devant nous, brisant une fois de plus notre formation. Des cris retentissent du côté des lignes arrières et j'aperçois confusément des explorateurs ballottés dans tous les sens, prisonniers de mains enragées qui les fracassent par terre... Des mains au bout de bras isolés, sans corps visibles... Je transpire si fort que ma chemise est trempée...
Livaï s'appuie sur mon épaule et s'élance à l'assaut des monstres invisibles dans l'ombre. Ils ne sont pas invisibles pour lui car bientôt des gerbes de sang jaillissent sous l'action de sa lame, et des corps massif chutent au sol. Erwin ordonne aux équipes d'adopter une formation en cercle et chacun d'entre nous choisit une cible et s'élance du coeur de la formation. Le major est au milieu du cercle, son cheval piétinant sur place, ne pouvant que nous encourager avec sa voix. Mais cette voix est brisée ; elle monte dans des aigus surexcités avant de retomber dans des graves profondément abattus... Seule la voix d'Erwin semble pleinement assurée.
Mais tout ceci se dissout dans un brouhaha ambiant, fait des cris des explorateurs qui périssent dans l'ombre, des arbres abattus, et même des plaintes des titans. Jamais je ne les ai entendus produire des sons si pitoyables ! Ce ne sont pas des pleurs, mais de longs gémissements venus du fond de leur gorge...
Par Maria, mais que se passe-t-il ?! Qu'est-ce qui les a mis dans cet état ? Ce son si étrange qui a résonné sur la plaine... Ce serait ça qui... ?
Je m'abats sur la nuque de ma deuxième cible. Tandis que je tranche la chair et les nerfs, le profil du titan me révèle quelque chose de si inattendu que ma main en tremble : une traînée de larmes s'écoule de l'oeil gigantesque dont l'iris grise vacille en me fixant une dernière fois...
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reseau-actu · 6 years
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Une société américaine, Palantir, a un œil sur les données des services secrets français depuis un contrat passé en 2016. Ce marché est-il sans risque ? Pourquoi aucune société française n'a-t-elle pu rivaliser ? franceinfo a mené l'enquête.
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Le big data constitue aujourd’hui "le pétrole" des services de renseignements. Depuis 2016, une société américaine liée à la CIA, Palantir, travaille pour le renseignement intérieur français, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Existe-t-il un risque de fuite de données ? Enquête sur l’une des start-up les plus puissantes du monde.
Le mai 23 mai 2018, une cinquantaine de patrons de géants du numérique sont invités par le chef de l’État, Emmanuel Macron, lors d’une réunion baptisée Tech for Good. Parmi eux, figure Alexander Karp, le PDG de Palantir.
Alexandre Karp quitte l'Elysée après le sommet "Tech for Good" le 23 mai 2018. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)
Il a fondé sa start-up en 2004, et elle reste peu connue du grand public. L'entreprise d'Alexandre Karp est pourtant devenue l’un des leaders mondiaux du traitement massif de données. Grâce à des algorithmes, Palantir fait se croiser et analyse des milliers de données différentes. "La promesse de Palantir, c'est de rendre visible ce qui est invisible à l’œil nu, en moulinant des données et en leur donnant du sens, explique Olivier Tesquet, journaliste et spécialiste du numérique à Téléréma. Par exemple, ils vont deviner les zones de famine en étudiant l'évolution du prix du pain ou permettre à des entreprises de détecter des menaces internes en identifiant les fichiers partagés sur les ordinateurs."
Un nom inspiré du "Seigneur des anneaux"
Le nom de la société américaine n’a rien d’innocent. Il fait référence au palantír, la "pierre de vision" dans les romans de J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux ou le Silmarillion : une boule de cristal qui permet de tout voir, tout savoir. Les principaux clients de Palantir sont les banques, les assurances, mais aussi les services de renseignement, particulièrement intéressés par la puissance de ces algorithmes. "Cette technologie permet de traiter des données produites par les compagnies aériennes ou par les entreprises de télécoms, explique Alexandre Papaemmanuel, responsable sécurité et renseignement intérieur à la société Sopra Steria. On peut tracer les appels entrants et sortants, faire des graphes relationnels, savoir qui parle avec qui et quand."  
"Mathématiser les comportements humains"
Aux États-Unis, Palantir travaille pour plusieurs agences de renseignement, comme la NSA, mais aussi le FBI, certains secrétariats d’État comme celui la Défense, de de la Justice, ou encore plusieurs polices locales, notamment à Los Angeles ou à la Nouvelle-Orléans, comme le décrit le site The Verge (article en anglais). La "police prédictive" est un marché en pleine expansion, ainsi que l'avait relevé le quotidien Le Monde en janvier 2013 (article sur abonnement). C'est un secteur dans lequel est également actif une autre société baptisée PredPol. "Derrière ces sociétés, il y a l'idée qu'on pourrait mathématiser les comportements humains grâce aux données, analyse Philippe Vion-Dury, auteur du livre La nouvelle servitude volontaire, aux éditions Fyp. C’est ce qu’on appelle le machine learning. On retrouve les mêmes techniques chez Google, Facebook, ou Youtube."
Cela répond à un certain esprit de la Silicon Valley qui pense pouvoir réduire les grands problèmes sociaux et comportementaux de l'humanité à des équations.
Philippe Vion-Dury
à franceinfo
La technologie de Palantir a également été utilisée par le Consortium international de journalistes d’investigation, l’ICIJ, dont Radio France est partenaire. En revanche, plusieurs grosses entreprises comme Coca Cola ou American Express ont préféré se passer de ses services, notamment en raison d'un coût trop élevé. 
PayPal, le "laboratoire" de Palantir
Derrière Palantir, il y a un homme : Peter Thiel. Ce petit génie de la Silicon Valley, qui a investi très tôt dans Facebook, est un libertarien qui prône le rétrécissement du rôle de l’État. L’homme a aussi la folie des grandeurs : il veut repousser l’âge de la mort et il finance des projets de cités flottantes dans les eaux internationales, hors de la souveraineté des États. Peter Thiel s’est fait connaître en investissant avec Elon Musk, dans une autre société qui a beaucoup fait parler d’elle : PayPal, un système de paiement en ligne. "Palantir se trouvait déjà en germe à l'intérieur de PayPal, souligne l’expert en cyber sécurité Fabrice Epelboin. À l'époque, PayPal a gagné contre les banques, en s’attaquant à la fraude d’une manière très originale. Là où les banques, ses concurrents de l'époque, s'attaquaient à la fraude avec des systèmes automatisés, PayPal a introduit des opérateurs humains manipulant ces données avec des interfaces graphiques."  
Le monde selon Palantir
Le siège de Palantir est situé à Palo Alto, en Californie, au cœur de la Silicon Valley. La start-up pèse aujourd’hui 20 milliards de dollars et se veut incontournable dans de multiples secteurs d’activités. Peter Thiel est convaincu que Palantir va régler tous les problèmes de la planète, comme il l’écrit dans son livre De zéro à un. Comment construire le futur, paru en France en 2017, aux éditions JC Lattès. "En plus d’aider à repérer des terroristes, écrit l'entrepreneur, les analystes utilisant le logiciel de Palantir ont été en mesure de prédire là où des insurgés installent des engins explosifs improvisés en Afghanistan." La liste des atouts de Palantir est longue, selon l'auteur. Les analyses à partir du logiciel ont aussi permis "d’instruire des dossiers de délits d’initiés de grande ampleur, de démanteler des réseaux de pornographie infantile partout dans le monde, de soutenir les centres américains de contrôle et de prévention des maladies dans la lutte contre les épidémies d’origine alimentaire et de faire économiser des centaines de millions de dollars par an aux banques et au gouvernement [américain] grâce à un dispositif de détection avancée de la fraude".
Un circuit parallèle du renseignement
Palantir est également proche de la CIA. L’entreprise a été financée en partie par le fonds In-Q-Tel, lié au service de renseignements américain. "C'est la CIA qui a financé le développement de leur projet, dans toutes ses facettes, explique l’ancien directeur du renseignement à la DGSE Alain Juillet. Comme tous les services de renseignement du monde, l'agence américaine avait besoin d'avoir le maximum d'informations dans un minimum de temps. Les méthodes de Palantir ont semblé tellement intéressantes que la CIA a dit : 'Banco, on paye, vous y allez'. Palantir a réussi à créer un outil unique au monde."
Sans que l'on sache vraiment s’il s’agit d’une légende, Palantir laisse dire qu’elle aurait permis à l’administration américaine de localiser Oussama Ben Laden. "Nous n’avons pas d’informations à dévoiler sur cette opération, écrit Peter Thiel dans son livre, mais nous pouvons affirmer qu’à eux seuls, ni l’intelligence humaine ni les ordinateurs ne seront en mesure d’assurer notre sécurité." Contrairement à la plupart des patrons de la Silicon Valley, Peter Thiel est un proche de l’administration Trump, ainsi que le notait Le Figaro en novembre 2016. 
Peter Thiel, le fondateur de Palantir, à droite du président des Etats-Unis, le 14 septembre 2016 à New York, lors d'une rencontre avec les patrons des entreprises de technologies américaines.  (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)
Peter Thiel est devenu le conseiller numérique de l’actuel président américain. "Dans l'Amérique de Trump qui développe une défiance quasi-pathologique vis-à-vis des services de renseignement, Peter Thiel conseille à Trump de ne plus se fier à des services secrets qui ne seraient pas loyaux, commente le journaliste Olivier Tesquet. Comme si Palantir devenait une espèce de circuit bis du renseignement."  
Les "codes du jeu vidéo"
Depuis sa création, à plusieurs reprises, Palantir a cherché à décrocher des marchés en France. "Il y a dix ans, des équipes de Palantir sont venues chez moi en m’expliquant qu’il y avait des marchés publics qui les intéressaient, notamment avec la Direction générale des finances publiques, témoigne le vice-président du Conseil national du numérique, Gilles Babinet. Elles m’ont fait une démonstration. Leur technologie était impressionnante. Ils avaient rendus simples des choses complexes, en utilisant les codes du jeu vidéo."
En 2015, Palantir se porte candidat sur deux appels d’offres publics, notamment sur le traitement des données fiscales. "Je me suis ému de cette situation, se souvient la sénatrice UDI Catherine Morin-Desailly, spécialiste des questions numériques. J’ai alerté sur le fait qu’on ne pouvait pas confier la gestion de ces données ultra-sensibles à une entreprise américaine qui n'applique pas les mêmes règles que nous."
Un contrat avec la DGSI, signé "dans l’urgence"
Finalement, la société Palantir ne sera pas retenue sur ces marchés publics. Mais en mai 2016, la start-up de Peter Thiel et Alex Karp décroche un contrat de 10 millions d’euros auprès de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). "Nous étions après les attentats de 2015, rappelle Guillaume Farde de la société Risk and Co. Dans un contexte de menace extrêmement élevée, nos services avaient besoin, dans l’urgence, de capacités techniques de renseignement. Mais il n'y avait pas d'opérateur national capable de répondre à cette demande. Les services de renseignement n’avaient pas le choix."
En réalité, la DGSI a eu le choix entre un fournisseur américain et un israélien. C’est l’option américaine qui l’a emporté. "Nous ne manquons pas de données, ni de métadonnées, mais nous manquons de systèmes pour les analyser, déclare le patron de la DGSI, Patrick Calvar, devant la Commission de la défense de l’Assemblée nationale, le 10 mai 2016. Les entreprises françaises qui développent des systèmes ne sont pas encore capables de répondre à nos besoins, alors que nous devons acquérir ce big data immédiatement. Nos camarades européens sont dans la même situation." À l’époque, le directeur de la DGSI parle de solution temporaire.  
"Un risque majeur pour le renseignement"
"Peut-on avoir complètement confiance dans le fait que les informations qui vont être traitées par Palantir ne vont pas fuiter vers les États-Unis ?, s’interroge Serge Abiteboul, membre du collège de l’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep). Le fait que cette société soit proche des services secrets américains pose question." Autrement dit : y a-t-il un risque de porte dérobée, de back door, un peu comme un cheval de Troie qui serait caché dans le logiciel américain ? Du côté de la DGSI, on explique que le système est "efficace et parfaitement sécurisé". Une source proche du renseignement explique que "si Palantir a bien formé des agents français à l’utilisation du logiciel, l’entreprise n’a jamais accès directement aux données". 
"Au moment où nous avons passé ce contrat avec Palantir, des techniciens ont donné leur feu vert et nous ont garanti l’étanchéité du système", assure encore une source proche de la direction du renseignement, à l’époque. "Nos services ont des capacités de cyber-défense et de contre-espionnage qui sont très développées, ajoute l’ancien conseiller du garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, Floran Vadillo. Une porte dérobée ou un cheval de Troie seraient facilement repérés. Et puis, il n'est pas dans l'intérêt commercial de Palantir d'offrir des solutions minées à ses clients. Si on apprend qu'elle participe à un détournement de données, tout son system-business s'effondre."
"À partir du moment où Palantir ne donne pas le code source de son logiciel, qui est son secret de fabrication, il y a toujours le risque qu'une porte dérobée soit mise en œuvre et qu’elle recrache des données essentielles, sans contrôle, estime en revanche le représentant français des questions numériques auprès de la Commission européenne, Gilles Babinet. C'est un risque majeur pour le renseignement."
Un comité d’éthique payé par Palantir
Palantir n’a pas répondu à nos demandes d’interview mais l’entreprise assure qu’elle respecte l’éthique et la confidentialité des échanges. "Cela nous arrive souvent de refuser de gros clients qui pourraient nous faire gagner des millions parce que l'on considère que nos valeurs ne sont pas alignées avec les leurs", déclare le représentant français de Palantir, Gautier Cloix, lors d’un colloque sur le big data, en avril 2016.
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Une situation "hallucinante"
Palantir travaille également pour l’avionneur Airbus, un concurrent de l’américain Boeing. Là encore, on peut s’interroger sur les risques pris par l’un des fleurons de l’industrie européenne, étant donné la proximité de Palantir avec le renseignement américain. "Ils ont cinq ans d'avance sur la concurrence, déclarait au magazine Challenges Marc Fontaine, directeur de la transformation digitale d’Airbus. Leurs logiciels permettent d'harmoniser très rapidement des bases de données hétérogènes. Le tout avec un haut niveau de sécurité : chaque donnée affiche elle-même sa propre traçabilité, avec des droits d'accès différenciés en fonction des publics."
"Cette situation est hallucinante. Qu’est ce qui va se passer si Boeing récupère des données pour mieux concurrencer Airbus sur un appel d’offre ?", se demande Benjamin Sonntag, cofondateur de la Quadrature du net. La situation est d’autant plus délicate que depuis avril 2018, les Américains ont mis en place un nouveau dispositif : le Cloud Act (Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act). Cette loi oblige désormais les entreprises américaines à fournir leurs données à l’administration américaine… y compris en dehors du territoire américain. 
Le témoignage d’un lanceur d’alerte
L’ombre de Palantir apparait également en marge de l’affaire Cambridge Analytica, cette société britannique qui a siphonné les données personnelles de millions d’utilisateurs de Facebook au service de la campagne de Donald Trump. En mars dernier, un lanceur d’alerte, Christopher Wylie, a témoigné devant les parlementaires britanniques, en citant Palantir.
"L’un des tous premiers e-mails que j’ai reçu me demandait ce que je savais au sujet d’une société appelée Palantir, raconte Christopher Wylie, qui est alors directeur de recherche à Cambridge Analytica. Quand je suis arrivé, la première question a été : 'Est-ce qu’on peut faire quelque chose avec Palantir ? Qu’est-ce que vous en pensez ?' Nous avons eu plusieurs réunions avec Palantir, où j’étais moi aussi présent. Il y avait du personnel de haut niveau qui travaillait sur les données de Facebook. Il ne s’agissait pas d’un contrat officiel entre Palantir et Cambridge Analytica. Mais il y avait bien des employés de Palantir qui venaient dans nos bureaux et travaillaient sur les données."
De son côté, Palantir dément tout lien avec Cambridge Analytica. "On voit bien désormais que Palantir a travaillé pour Cambridge Analytica, s’insurge la sénatrice Catherine Morin-Desailly. Nous sommes au cœur du cyclone. Il ne faut pas être naïf et être très vigilant. Car nous sommes en perte de souveraineté numérique." La sénatrice UDI vient de remettre un rapport intitulé "Prendre en main notre destin numérique : l’urgence de la formation".
"Une guerre de la donnée"
Pour l’instant, il n’y a pas encore de véritable alternative française ou européenne à la technologie de Palantir. "Il y a eu une prise de conscience, estime Alexandre Papaemmanuel de la société Sopra Steria, qui travaille avec la Direction générale de l’armement dans un projet de traitement massif de données baptisé Artémis. Le terme 'souveraineté numérique' apparait dans la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale, ainsi que dans la loi de programmation militaire. Il y a une volonté d'autonomie, et même de coopération au niveau européen. Si on ne veut pas perdre la guerre de la donnée, il ne faut pas rater ce virage-là."
De son côté, la gendarmerie française a développé son propre algorithme, dans le cadre d’un programme d'aide à l’analyse décisionnelle. "Nous avons eu des offres de services de sociétés américaines comme IBM, explique le colonel Laurent Collorig, chef de la division du renseignement de la gendarmerie nationale. Mais nous avons fait le choix de garder la main sur notre logiciel, avec nos ingénieurs, programmateurs et 'data scientists'."
Sur cette carte dîte de chaleur, l'algorithme utilisé par la gendarmerie française détecte les zones de cambriolages à risques, au quartier près. (BENOÎT COLLOMBAT / RADIO FRANCE)
Ce logiciel d’"analyse prédictive de la délinquance", qui n’utilise aucune donnée personnelle, a été testé dans onze départements français avant d’être élargi à l’ensemble du territoire en septembre 2018. Il permet de cartographier précisément les zones à risque en matière de cambriolage. Mais la route vers une possible souveraineté numérique est encore longue. Depuis 2008, un contrat interroge, il lie l’armée française… à Microsoft. 
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Le double champion olympique, qui a pris une année sabbatique, annonce au Figaro qu'il relève le défi des JO de Paris.
Soirée sur les Champs Élysées en l'honneur des rugbymen de Clermont. Partageant le même équipementier - Under Armour -, l'icône du tatami échange avec les joueurs de l'ASM. Trois jours plus tard, Teddy Riner effectuera avec eux un entraînement. Leur délivrant de précieux conseils sur les attitudes au plaquage. Avant cette séance, le décuple champion du monde s'est longuement confié au Figaro. Révélant qu'il avait pris sa décision. Quoi qu'il arrive aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, il prolongera son immense carrière jusqu'aux JO de Paris. En 2024. Il aura 35 ans.
LE FIGARO. - Comment occupez-vous cette année où vous ne participez à aucune compétition officielle?
Teddy RINER. -Je la consacre essentiellement au travail physique et technique, tout en profitant de mes vacances. Quand j'ai envie, je vais sur les tapis pour produire mon judo, mais c'est vraiment à la carte. Le seul objectif, c'est un entraînement par jour obligatoire. Vous savez, après toutes ces années, on a fait un bilan avec mon staff. Je suis dix fois champion du monde et double champion olympique. Alors, oui, il y a le poids des années, mais j'ai encore envie, j'ai encore les jambes pour le faire. On va tout faire pour aller chercher de nouveaux titres. Pour arriver à mes fins, il faut savoir s'économiser, savoir se faire oublier un peu, prendre du temps pour soi et récupérer de toutes ces émotions mentales. On réattaquera en janvier 2019 jusqu'aux Jeux olympiques de Tokyo (du 24 juillet au 9 août 2020, NDLR).
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Après tous ces titres et cette série en cours de 144 combats sans défaite, où trouvez-vous la motivation pour écrire encore un peu plus votre légende?
Je crois que c'est en moi, et ça s'est forgé au fur et à mesure des années. Je n'aime pas perdre, surtout, et je fais tout ce qu'il faut pour ne pas perdre. Je m'entraîne comme un dingue et je me remets constamment en question. Quand on a goûté une fois à la victoire, on n'a pas envie de perdre. Très souvent, on me reproche de vouloir gagner dans tout, ce qui fait de moi un mauvais perdant, d'ailleurs (sourire). Quand on accepte les règles d'un jeu, il faut accepter de perdre.
«Je n'aime pas perdre, surtout, et je fais tout ce qu'il faut pour ne pas perdre.»
Parmi tous vos titres, si vous deviez en dégager trois?
D'abord, il y a le premier, c'est normal, Rio 2007. C'est le truc qu'on n'oublie jamais. C'est le premier titre. On ne s'y attend pas, en fait. Ce sont des années de travail pour des secondes de consécration. Quand on arrive à recevoir ce titre aussi tôt, à 18 ans, on est stupéfait. J'étais choqué et estomaqué, car, pour vous dire la vérité, je ne m'y attendais pas. Ensuite, je dirais les Mondiaux 2011, à Paris. C'est peut-être la meilleure de mes compétitions, celle où je me suis senti le mieux, devant le public français, en plus. Et, pour finir, forcément, mon premier titre olympique, en 2012, à Londres. J'entendais mon nom partout, c'était incroyable. J'étais très attendu et j'ai répondu présent.
Aucun athlète français n'a été triple champion olympique consécutivement. Le faire à Tokyo, dans le temple du judo, serait quelque chose d'extraordinaire.
C'est marrant que vous disiez ça, car je n'avais jamais pris ça en compte. J'aimerais bien, c'est un réel objectif pour moi. Forcément, cette médaille d'or me tient à cœur, en 2020, car j'ai envie de réaliser ça, non pas à Paris, mais à Tokyo. Pour l'histoire de mon sport, pour moi et pendant que je suis encore capable de le faire. Je pourrais même devenir quadruple champion olympique, car il y a les Jeux olympiques par équipe mixte, également. Si on arrive à le faire, ce serait quelque chose de grand.
Paris 2024 n'est donc pas une fiction mais bel et bien une réalité?
Ce sera la fin pour moi. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour terminer là-bas. Tout le monde pensait que j'allais arrêter, eh bien non, je n'arrête pas! Je finirai à Paris, en 2024, à la maison.
On vous a vu très impliqué dans la candidature de Paris 2024. Quel a été votre rôle dans cet aboutissement?
J'ai été coprésident de la commission des athlètes. Tous ces sportifs que l'on a rassemblés, tous ces événements que l'on a votés, toutes les idées d'application, eh bien, c'est nous. J'ai été vraiment impliqué dans cette candidature. J'ai été pas mal présent devant les médias pour défendre ce projet, j'ai fait un discours devant le président de la République, mais surtout devant 200 médias internationaux, ce qui n'est pas rien. À côté de ça, on est allés plusieurs fois devant tous les comités olympiques. Il fallait le faire, mais c'est bien, puisque ça a marché. On a réussi à leur montrer tout ce que l'on voulait faire. Maintenant, il n'y a plus qu'à. On a six ans pour préparer toute cette jeunesse. Tout commence maintenant.
«Tout le monde pensait que j'allais arrêter, eh bien non, je n'arrête pas ! Je finirai à Paris, en 2024, à la maison.»
Où en est la construction de la section judo au Paris Saint-Germain?
Je suis fier d'être à la naissance de ce projet. Beaucoup de jeunes demandent à intégrer ce club. Pour eux, c'est incroyable qu'il se soit remonté. On attend, désormais. Les premières fondations sont posées. Maintenant, c'est aux instances de prendre le relais.
On vous sait grand fan de football, et du PSG en particulier, mais êtes-vous également un amateur de ballon ovale?
Je ne suis pas le rugby, je suis tous les sports! Tous les matins, lorsque je me lève, la première chose que je fais est de regarder les pages sportives. Forcément, le rugby en fait partie, et j'adore ce sport. Je n'en vois pas d'autres où il y a autant d'adversaires dans les tribunes côte à côte. Ils s'encouragent et se charrient dans la bienveillance. Je crois que c'est l'un des seuls sports dans ce cas, et je trouve cela exemplaire, car on peut venir avec sa famille à n'importe quel moment. Je supporte l'ASM, forcément (équipé par Under Armour, comme lui), mais aussi Perpignan, qui est mon club de cœur. Étant parisien, j'apprécie également le Stade Français, qui a un très beau maillot (rires). J'ai beaucoup d'estime pour Max Guazzini, qui a laissé une belle image de ce club.
Que pensez-vous des difficultés du XV de France?
J'ai énormément vibré en 2011 lorsqu'ils terminent deuxième après une finale épique face aux All Blacks ; chez eux, en plus. Actuellement, c'est un groupe en reconstruction. Ils se cherchent. Cela leur laisse le temps pour la Coupe du monde 2023 en France. Le phénix renaîtra de ses cendres.
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