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#la chaise bleue
ecoleplonevez · 2 months
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Marley, CM est venu lire : La chaise bleue" de Claude Boujon.
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firebirdxvi · 5 months
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Fils du Feu 09 ~ Flamme retrouvée
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- "Apporte ceux-ci à l'Emissaire, Jote. Je les ai spécialement triés selon les thèmes qu'il préfère !"
La petite fille attrapa la pile de livres que lui tendait l'archiviste et fit en sorte de mettre un pied devant l'autre sans tomber. Heureusement, elle connaissait par coeur le chemin jusqu'aux nouveaux quartiers que Joshua s'était choisis. Se glissant entre les Immortels qui circulaient dans les couloirs, elle parvint enfin à la grande porte autrefois scellée, et qui, grâce au pouvoir de l'Emissaire de Phénix, demeurait toujours ouverte dorénavant.
Elle entendait la voix du jeune homme qui indiquait aux acolytes où poser ses nouveaux meubles. Jote ralentit le pas afin de ne pas gêner les aller et venues. Elle jeta un oeil dans l'alcôve élue par Joshua ; elle se situait un peu plus profondément dans le bâtiment céleste que le reste des pièces de vie, le garçon l'avait repérée durant son périple avec Adalia. Elle était assez spacieuse pour recevoir un grand lit, une table, trois chaises ainsi que le fameux fauteuil en velours rouge - que Joshua semblait tant aimer - et des étagères de livres en nombre. Cette pièce disposait également d'une vasque encastrée, presque semblable à celle du Nid. On était en train d'installer une armoire pour lui permettre de ranger ses vêtements.
La petite fille, essoufflée, posa les volumes sur le sol et s'accorda un moment de répit. Depuis que l'Emissaire avait "éveillé" la cathédrale, les torches n'étaient plus nécessaires. Une lueur bleue suintait de tous les pans de roche grise. Elle ne nécessitait aucune variation car, que ce soit pour la veille ou le repos, elle demeurait d'une intensité parfaite. Les Immortels avaient donc remisé les torches ou les cristaux lumineux, préférant cet éclairage optimal pour toutes les taches de leur quotidien.
Quand Adalia lui avait raconté dans le détail leur voyage souterrain, Jote s'effraya beaucoup ; puis elle regretta de ne pas les avoir accompagnés. Les lieux semblaient receler quelques dangers pour l'heure encore endormis, mais cela avait été rapporté à Cyril, qui avait défendu à quiconque de pénétrer plus avant dans la cathédrale. Joshua aurait aimé explorer les profondeurs encore davantage, mais son humeur était si changeante que ses projets étaient constamment modifiés.
Il avait pris part à la vie du refuge, et déambulait parmi les adeptes avec une certaine aisance, essayant de se rendre utile. Cela rendait les Immortels nerveux ; leur dieu n'était pas censé les aider, même si sa seule présence parmi eux les mettait ordinairement en joie. Joshua était le premier à se précipiter dès que quelqu'un faisait tomber quelque chose, ou se blessait. Il semblait ne plus se souvenir comment guérir les blessures, et il restait alors, interdit et comme muet, tenant la main du fidèle blessé au bord de la syncope, qui n'en revenait pas que le Phénix lui-même lui fasse la grâce d'un simple contact physique.
Jote ne doutait pas qu'il retrouverait cette faculté mais il s'agissait avant tout de canaliser son énergie. Joshua pouvait se montrer d'une folle témérité, puis l'instant d'après se plonger dans un livre et dans le silence pendant des heures. Il prenait des décisions audacieuses par lui-même pour certaines choses, mais se comportait comme un petit enfant timide pour d'autres, quémandant la permission de faire ceci ou d'aller là à chaque Immortel qu'il croisait. Il courait parfois dans les corridors avec une idée fixe en tête, puis s'arrêtait en pleine course, songeur, s'appuyant contre le mur pour réfléchir et faire demi-tour. Ses cinq années de sommeil semblaient avoir quelque peu affecté sa capacité à prioriser les choses et à prévoir les dangers.
Il aimait par-dessus tout revêtir la bure grise des Immortels - il avait réussi à s'en procurer une - et se glisser parmi ses fidèles incognito. Jote l'avait déjà vu faire. Un jour, il s'était assis avec les adeptes durant une de leurs séances de prières, et s'était assoupi, comme mis en transe par les paroles douces et monocordes de Maître Cyril. Mais quand il se déplaçait dans les couloirs, les fidèles finissaient par le reconnaître car il avait une façon bien à lui de marcher, du genre de celle qu'on apprend dans les châteaux. Jote s'en amusait souvent, quand il se faisait démasquer et que l'Immortel qui le houspillait une minute plus tôt comme un vulgaire apprenti se confondait en excuses en s'aplatissant presque par terre.
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- "Vous devriez traiter tous vos semblables de la même manière que vous me traitez", expliquait alors Joshua avec patience. "Ou alors traitez-moi comme un des vôtres, cela m'est égal."
Cyril savait tout ceci mais il avait décidé de laisser l'Emissaire agir à sa guise.
Une semaine passa ainsi depuis que Joshua s'était installé dans son nouveau décor. La petite fille prévoyait qu'il aurait de nouveau la bougeotte d'ici peu. Elle le vit soupirer, les yeux levés, quand elle lui amena les cristaux pour son bain. Elle les posa sur la table et demanda la permission de s'assoir.
- "Jote, est-ce que vous croyez que je pourrais sortir ?"
L'Immortelle prit quelques secondes avant de comprendre ce que le mot "sortir" signifiait vraiment ici.
- "Vous voulez dire... dehors ?"
- "Oui, hors du refuge."
Elle saisit alors tous les sens que cette question pouvait revêtir. Il était bien évident que Maître Cyril n'empêcherait pas l'Emissaire d'aller où il voulait ; mais quant à savoir si Joshua était "capable" de sortir à l'extérieur, au soleil, sous le ciel, de retrouver ses semblables, des individus qui ne seraient pas des Immortels dévoués, c'était une autre histoire. Il semblait se porter relativement bien sur le plan physique, même s'il manquait encore d'exercice pour retrouver une pleine forme. Ses pouvoirs d'Emissaire semblaient revenus mais il était difficile de juger de leur puissance et de l'aide qu'ils pouvaient lui apporter en cas de besoin. L'usage de la magie était de toute façon très contre-indiquée dans et en dehors du refuge ; cela attirait beaucoup trop l'attention.
Jote avait entrepris de suivre des cours d'escrime avec leur maître d'arme mais elle n'en était encore qu'au commencement. Elle ne serait d'aucune aide pour le jeune garçon s'il était en danger. Pour l'instant... Jote se gifla mentalement ; Joshua exprimait le souhait de retrouver la vie et elle imaginait déjà le pire !
- "Vous devriez en parler avec le Maître", se contenta-t-elle de dire.
- "Bonne idée. J'aimerais voir Dame Adalia, elle me dira si je vais assez bien pour me risquer dehors..."
De nouveau, il avait adopté son attitude de petit garçon indécis, peu sûr de lui, alors que la veille il avait encore évoqué son idée de redescendre explorer les ruines célestes. Pour l'heure, il se dirigeait vers les quartiers du Maître d'une démarche pas aussi assurée qu'il l'aurait voulu.
Jote, de son côté, courut chercher la soigneuse. Elle ne gravitait plus autant autour de l'Emissaire mais se montrait toujours disponible dès qu'il avait besoin d'elle. Adalia se trouvait dans l'infirmerie et rangeait des flacons quand la petite fille vint presque se pendre à sa robe.
- "Ma Dame, Jo... l'Emissaire ! Il veut vous voir ! Il est avec Maître Cyril !"
- "Que se passe-t-il ?"
Jote pensa la rassurer en l'informant que le garçon désirait seulement quitter le refuge mais cela ne fonctionna qu'à moitié... Les deux Immortelles se hâtèrent dans le couloir, éveillant de nouveau l'inquiétude des acolytes qui les regardaient passer. Qu'avaient-elles encore en tête pour mettre le refuge sans dessus dessous ?
Joshua était sagement assis dans la chambre de Cyril et le Maître se tenait à ses côtés, l'air soucieux. Quand le jeune homme vit Adalia, ses traits se radoucirent et il lui sourit.
- "J'espère que vous êtes remise de notre petite aventure..."
Il s'était rendu compte par la suite du danger qu'il avait fait courir à la soigneuse en la laissant venir avec lui mais l'Immortelle ne lui en avait jamais tenu rigueur, même si elle avait eu grand peur.
- "Vous souhaitez sortir, Votre Grâce ?" demanda-t-elle en croisant les mains.
- "Effectivement, le Phénix trouve peut-être cet endroit trop... étroit pour sa grandeur", prononça Cyril sans aucun sous-entendu. "Je suis particulièrement heureux par la perspective de le voir régner de nouveau sur Rosalia, mais c'est encore un peu..."
- "Oh ! je ne compte pas me rendre en ville !" s'empressa de rectifier Joshua. "Juste... marcher sous le soleil, sentir le vent, écouter les sons de la nature... Je crois que tout cela me manque."
- "Si vous ne comptez pas vous éloigner des marais, cela ne devrait pas être trop dangereux. Je peux vous adjoindre une escorte," décida Cyril. "Je vais quérir de ce pas celui qu'il vous faut. En attendant, examinez Sa Grâce afin de vous assurer qu'il est... apte à cette excursion."
Le Maître s'éclipsa, laissant le trio dans son bureau. Adalia se pencha sur Joshua et commença un examen sommaire. Elle lui demanda comment il se sentait, s'il avait du mal à dormir, s'il avait bien mangé ses carottes, ce qui fit sourire de nouveau le jeune homme.
- "Jote m'en a fait manger. Je n'aime toujours pas ça mais j'ai voulu lui faire plaisir..."
- "J'aurais préféré que vous ne me disiez pas la vérité...", se renfrogna la petite fille.
Adalia regarda leur échange avec tendresse puis prononça son diagnostic.
- "Vous avez surtout besoin de vous dépenser. Vous êtes si jeune ! Vous ne pouvez pas rester ici tout le reste de votre vie. Cependant, ne vous épuisez pas trop. Vous êtes encore fragile, même si vous n'en avez pas l'impression... Dans votre état, tout est une question de dosage ; vous devez apprendre où sont vos limites. Vous l'auriez appris naturellement si vous n'étiez pas tombé dans le coma durant la phase la plus importante de votre développement de futur adulte..." Adalia soupira. "Vous allez devoir faire avec et rattraper ce temps perdu, mais à votre rythme. Inutile d'aller trop vite ou de chercher les ennuis. Vous me promettez d'être prudent ?"
Joshua hocha la tête.
- "Je vous donne mon autorisation alors, en tant que médecin. Je me demande qui va vous accompagner..."
Elle n'eut pas longtemps à attendre. Le Maître revint accompagné d'un Immortel d'âge moyen, à la courte barbe brune grisonnante. L'homme portait une petite épée dans les mains, et une autre était ceinte à sa taille.
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- "Votre Grâce, voici votre escorte. Cet homme sera votre fidèle serviteur tant que vous vous déplacerez en dehors de ces murs. Et même davantage si vous le souhaitez."
Joshua jaugea l'homme d'un coup d'oeil, lui sourit et lui demanda :
- "Comment vous appelez-vous ?"
Les quatre Immortels échangèrent un regard un peu gêné, ne parvenant pas à s'habituer aux manières si désinvoltes de l'Emissaire qui brisait toutes leurs règles.
- "Votre Grâce...", commença l'homme, décidé à obéir. "Vous pouvez m'appeler comme vous le désirez..."
- "Donnez-moi un nom, n'importe lequel ! Ce sera plus facile pour moi d'être en votre compagnie si je peux vous appeler par votre nom."
L'homme sembla réfléchir mais Cyril prit les devants.
- "Nommez-le Baden, Votre Grâce."
- "Baden", répéta le jeune garçon en scrutant l'homme silencieux. Celui-ci hocha la tête. "Bien, Sire Baden. Menez-moi donc à l'extérieur par des chemins sûrs."
- "Avant que vous ne partiez, précisa Cyril, veuillez prendre ceci." Il lui remit dans les mains la courte épée que tenait Baden. "Vous n'avez pas de formation particulière même si on vous a enseigné les rudiments des passes d'armes dans votre jeunesse. Mais je me sentirais plus rassuré si vous portiez une arme."
- "Y a-t-il quelques dangers ?" demanda Joshua en passant la ceinture autour de sa taille.
- "Des bandits peuvent rôder dans les marais. Nous avons du nous débarrasser de quelques-uns trop curieux déjà..."
Il se rapprocha du garçon, peut-être un peu trop même pour son rang.
- "Je tiens à ce que personne ne vous voit pour l'instant. Restez à l'écart des foules", murmura Cyril. "N'utilisez pas la magie. Personne ne doit savoir que vous êtes vivant."
- "Comme je vous l'ai dit, je ne tiens pas à me rendre en ville", répondit Joshua en reculant, presque effrayé.
- "Que le Fondateur vous protège."
Le Maître les précéda dans le couloir vers la sortie. Jote et Adalia les suivirent un moment mais furent sommées de retourner à leurs occupations. Face à la porte circulaire qui le séparait encore du véritable monde des vivants, Joshua prit une grande respiration. Il connaissait cette émotion ; il avait eu la même quand son père l'avait officiellement présenté au peuple rassemblé comme l'Emissaire de Phénix. Son coeur avait alors tambouriné dans sa poitrine avec la même force qu'à présent.
Il n'avait pas besoin de clef pour actionner les battants. Plaçant sa main au centre du motif gravé, il attendit que le verrou céleste se débloque sous l'action de sa magie. Un souffle d'air frais faillit le renverser en arrière, tandis qu'il se protégeait les yeux des rayons du soleil, qui lui semblèrent alors d'une violence inouïe. Il plissa les paupières, mais il ne put empêcher ses larmes de couler devant l'assaut de la lumière. En même temps, il sentit une énergie naturelle envahir ses membres à mesure que l'astre du jour le touchait. Il avança en dehors du refuge, les mains toujours tendues devant lui, ne sachant trop où il allait. Il savait juste qu'il sortait pour aller quelque part.
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La main de Baden saisit la sienne pour le guider et petit à petit, sa vue s'accommoda. Le soleil ne brillait pas autant qu'il le pensait ; des nuages gris couraient dans le ciel et le disque lumineux ne faisait que quelques apparitions. Il se souvient confusément d'un chiot dont la fourrure avait la même couleur... Ses oreilles furent assaillies par un son qu'il reconnut comme étant un coassement de grenouilles. Il regarda où il mettait les pieds et vit des herbes hautes ainsi que des joncs se balançant tranquillement au vent. Un grand échassier s'envola en les repérant et le bruit de ses ailes parut extrêmement fort aux sens de Joshua.
Il avait l'impression de renaître réellement au monde, après une longue absence.
Baden lui laissa le temps de vaguer parmi les roseaux à la recherche de grenouilles dissimulées. Joshua remarqua alors que le refuge se trouvait sur une petite falaise au flanc d'une chaîne de montagnes basses. Vues de l'extérieur, les ruines ressemblaient aux pétales écartés d'une rose tranchante. Une petite forme blanche voleta jusqu'à la structure et se posa quelque part hors de vue.
- "Un stolas", annonça Baden. "Pour Maître Cyril, je suppose."
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En contrebas, Joshua vit la zone des marais rosaliens, qui se situaient au nord du pays. Ses notions de géographies étant rafraîchies par ses lectures, il savait qu'ils se trouvaient éloignés du village de Lestange ainsi que de Fort Phénix de seulement quelques kilomètres. De là où il était, il apercevait l'auberge du croisement, situé sur une éminence rocheuse, bien pratique pour prévenir les attaques.
Mais aucune position stratégique ne pouvait résister à l'armée impériale. Que restait-il de ce charmant petit bourg, dont il se souvenait à peine pour ne l'avoir traversé qu'une seule fois, pressé par le danger ?
Il se déplaça un peu plus en avant et la tour en ruines qui lui cachait la vue lui offrit un paysage plus dégagé. Il porta la main à sa poitrine de stupeur. Ce qui aurait du être un des projets les plus novateurs de son père exposait ses entrailles aux oiseaux et aux intempéries, comme un monstre abattu qu'on aurait dépecé. Le gigantesque aqueduc qui aurait du traverser le pays de part en part avait été abandonné. S'il avait été achevé, il aurait permit à nombre de Rosaliens de se passer des cristaux et des Pourvoyeurs pour leur approvisionnement en eau. Le coeur de Joshua se serra ; son père était mort avant de concrétiser ce rêve...
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- "Tout va bien, Votre Grâce ?" Joshua hocha la tête, comme absent. "Rosalia est toujours vivante malgré tout. Le souvenir des Rosfield ne s'effacera jamais. Les Sanbréquois ont bien tenté de le démonter, mais... ses pierres sont bien trop puissantes pour eux."
Il marcha en direction du rebord du plateau.
- "Voulez-vous descendre ? Faites attention, les marches sont traitres."
L'Immortel disparu alors de sa vue et le garçon se précipita en avant. Il vit Baden suspendu à la muraille, les mains accrochées à des entailles profondes creusées dans la roche le long de la paroi. Prenant son courage à deux mains, Joshua suivit son exemple et du beaucoup se concentrer pour coordonner ses mouvements. Arrivé en bas de la descente, il rata une marche et l'acolyte le rattrapa de justesse avant qu'il n'aille s'étaler piteusement dans une mare stagnante.
Il ne se formalisa pas de si peu, déjà accaparé par tout ce qui l'entourait. Il aspira une longue goulée d'air et expira lentement, ravi par les odeurs et les sons. Enfin, de vieilles sensations lui revinrent. La pleine conscience de la vie qui fourmillait tout autour de lui, même la plus infime, la plus invisible, celle qu'il avait toujours été le seul à percevoir, le renversa presque en arrière. Il tourna sur lui-même, laissant ses bottes neuves s'enfoncer dans le sol mou, comme saoulé par ce trop-plein d'émotions.
Il plongea ses mains dans une mare d'eau croupie avant que Baden ait pu l'en empêcher et regarda les lentilles d'eau se coller à ses doigts. Un crapaud sauta près de lui et Joshua se mit à rire en passant sa main mouillée dans ses cheveux blonds.
- "Attention, les crabes de vase sont particulièrement agressifs... et venimeux", s'inquiéta l'Immortel.
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Mais Joshua s'en moquait pour l'heure. Il écarquillait des yeux émerveillés sur chaque brins d'herbes, chaque petite créature, et écoutait attentivement tous les bruits de la vie sauvage comme si c'était la première fois. Comme repu, il indiqua du doigt l'aqueduc inachevé.
- "Je voudrais m'approcher des fondations. Est-ce possible ?"
- "Nous devons traverser la route et atteindre l'autre côté des Jonchères. Ce n'est peut-être pas très prudent..."
- "Nous ferons attention alors."
Laissant l'homme le guider parmi les mares, Joshua ne put s'empêcher de traîner en route, demandant le nom des oiseaux qui s'envolaient à leur passage. Baden lui répondait de son mieux avec une infinie patience, puis ils finirent par atteindre la route. Celle-ci montait jusqu'à l'auberge du croisement mais les deux explorateurs ne se rendaient pas là-bas. Ils se cachèrent dans des buissons afin de guetter une opportunité de traverser sans être vus.
Joshua vit passer des hommes, des femmes et des enfants, à pied ou à dos de chocobo ; des soldats aussi, à la livrée étrangère. Probablement des Sanbréquois. Ils n'hésitaient pas à rudoyer les voyageurs ; un Pourvoyeur isolé s'attira même leurs foudres en ne répondant pas assez vite à leurs questions. Le garçon serra les poings. La colère ne lui était pas familière mais une émotion nouvelle se fit jour en lui.
Ces gens étaient des Rosaliens, ses semblables, son peuple. Cette évidence lui fit perdre ses moyens. Pourquoi se sentait-il soudainement si lié à eux ? La vision de ces êtres simples, essayant de vivre leur vie quotidienne sous le joug d'un envahisseur qui ne faisait rien pour améliorer leur existence, le mit hors de lui. Mais il se contint en sentant la main de Baden étreindre son épaule.
- "Gardez votre calme, Votre Grâce. Un jour, nous leur ferons payer..."
Ils laissèrent passer la dernière cohorte et attendit qu'elle soit assez éloignée pour tenter la traversée. Les assises de l'aqueduc se rapprochaient et ils purent davantage apprécier l'audace de l'ouvrage.
De retour dans le marais, Joshua escalada de petits monticules immergés afin de toucher les vieilles pierres glorieuses. Son père lui avait si souvent parlé de cet édifice, mais il n'avait jamais eu l'occasion de le voir de près. Il lui disait toujours que ce serait sous son règne, à lui, que ce formidable outil serait achevé. Elwin Rosfield était un visionnaire, comme tous ceux de sa lignée ; peu lui importait de voir par lui-même les résultats de ses réformes ou de ses travaux monumentaux, tant que ses fils seraient là pour perpétuer ses idéaux.
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Un monument destiné à relier tout le monde... Oui, c'était tout à fait Elwin. Son père était un homme bon, épris de justice, et sa mort ignominieuse continuait de hanter Joshua. Cette image le poursuivrait jusqu'à sa propre fin.
Le garçon continua de marcher le long des arcades gigantesques, insoucieux de l'état de ses bottes. Un troupeau d'antilopes rayées se dispersa à son approche, s'égayant dans les hautes herbes et les mares. L'une d'entre elles, cependant, ne sembla pas pressée de s'enfuir. Elle se dirigea péniblement vers les deux hommes - car elle boitait - et s'immobilisa à un mètre de distance, la tête basse.
Joshua sentit comme un puissant appel. Se déplaçant vers l'animal, il perçut immédiatement sa souffrance. Sa source n'était pas difficile à deviner, car son sabot arrière refusait de se poser dans l'eau croupie et restait en l'air, forçant l'animal à rétablir son équilibre précaire à chaque instant.
- "Votre Grâce, cette bête est peut-être dangereuse. Quand ils sont blessés, ils peuvent..."
- "Non, elle veut de l'aide..."
Il tendit la main vers l'antilope et la laisser flairer ses doigts. Ses grands yeux noirs et doux, ourlés de longs cils, exprimaient une sensation que Joshua comprit parfaitement. Elle était épuisée et ne tarderait pas à se coucher pour mourir. La main de l'Emissaire glissa le long de son flanc, puis sur sa cuisse, enfin il se pencha pour examiner la blessure. Là, juste au-dessus du paturon, une plaie ouverte suintante répandant une mauvaise odeur. Pas bon signe... La chair avait commencé à se nécroser, l'infection était en marche. Si la blessure avait été causée plus haut sur le corps, la bête aurait pu s'en sortir, mais l'habitude des antilopes de marcher dans l'eau des marais ne lui en laissait aucune chance.
Il remonta sur le flanc et sentit la fièvre qui le faisait trembler. Il savait ce qu'il devait faire mais n'était pas certain d'y arriver... Il devait d'abord débarrasser la plaie des saletés qui s'y étaient accumulées afin de sauver les tissus. Il guida la petite femelle antilope vers un endroit sec - elle se laissa faire - puis commença à se concentrer. Il ferma les yeux et tenta de visualiser toutes les impuretés qui s'étaient insinuées dans la plaie. Cela lui demanda de faire appel au pouvoir du Phénix ; lui seul pouvait lui permettre de déceler ce qui était invisible à l'oeil nu. Laissant l'oeil du Primordial le guider, le feu guérisseur se mit alors au travail.
Baden n'osait pas prononcer un seul mot, captivé par le processus. Il se mit même à genoux et commença à psalmodier des prières au Phénix, comme pour aider Joshua. Celui-ci n'entendait rien d'autre que le bouillonnement du sang, les battements de coeur entêtés de la bête. Quand il rouvrit les yeux, la plaie saignait de nouveau ; mais le sang était clair et sain, il avait vaincu l'infection.
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Il devait maintenant reconstituer les tissus détruits. C'était le plus délicat. Il devait entrer lui-même dans l'organisme malade pour "copier" en quelque sorte le membre sain. Il s'assit par terre et se colla tout contre le flanc chaud de l'antilope. Celle-ci, en retour, s'appuya contre lui, comprenant parfaitement ce qu'il tentait de faire. De ses longs doigts fins, il caressa la jambe blessée de haut en bas, comme pour en modeler une nouvelle, et il sentit que cela revenait. Cette sensation familière de restauration, de reconstruction de ce qui avait été défait, démonté... Il en soupira de satisfaction. Il avait retrouvé la voie de la guérison, il se souvenait comment faire. Cela lui était si facile, jadis... Il passait alors par toutes ses étapes sans y penser, en quelques secondes...
Il ne fit qu'un avec la douleur de la bête en lui murmurant des "ccchhh" lents et doux. La blessure se refermait et les chairs se reconstituaient sous ses doigts habiles. Tous les gestes les plus infimes lui revinrent en un instant et il en aurait pleuré de joie. Il ne supportait pas la souffrance de l'innocent.
Perdu dans sa transe, il serait bien resté ainsi pendant encore un bon moment, la joue pressée contre le ventre de la bête. Celle-ci, reconnaissante, lui fourragea gentiment les cheveux de ses lèvres mobiles, le ramenant au temps présent. Il se leva et plongea dans le regard noir et velouté de l'antilope. "Merci", crut-il entendre. Elle ne lui avait pas parlé bien sûr, mais il comprit que c'était son sentiment.
- "Merci à toi...", lui répondit-il, les yeux dans le vague.
L'animal s'éloigna alors en sautillant vers son troupeau qui attendait à quelques mètres. Elle ne boitait plus du tout. Joshua leva les yeux vers l'aqueduc inachevé et soupira :
- "On peut toujours reconstruire les choses tant qu'il reste quelqu'un pour y croire, n'est-ce pas ?"
Baden avait fini sa prière et se relevait avec lenteur.
- "A vos côtés, je pense que rien n'est impossible, Votre Grâce."
L'Emissaire de Phénix se pencha en avant et toussa fortement. Un froid mordant le saisit alors ; une partie de sa force vitale l'avait quitté pour passer dans un autre être, et jamais plus ne lui reviendrait.
Mais il savait que cela était juste. Il était le Phénix, il ferait ce qu'il devait faire.
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pompadourpink · 10 months
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Sophie's Misfortunes - #1
Les malheurs de Sophie - la Comtesse de Ségur, 1858
Chapitre 1 - la Poupée de cire
« Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que papa m’a envoyée de Paris ; je crois que c’est une poupée de cire, car il m’en a promis une.
La bonne: Où est la caisse ?
Sophie: Dans l’antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie. »
La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l’antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise ; la bonne l’ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d’une jolie poupée de cire ; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d’un papier d’emballage.
La bonne: Prenez garde ! ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons.
Sophie: Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j’aie ma poupée.
"My maid, my maid!" Sophie said one day running into her maid's room. "Hurry up! Open this crate that daddy sent me from Paris. I think it's a wax doll, because he promised me one!" The maid: "Where is the crate?" Sophie: "In the antechamber. Come quick, please!" The maid set her work down and followed Sophie to the antechamber. A white wood crate was on a chair. The maid opened it. Sophie spotted the blonde and curly head of a beautiful wax doll. She let out a cry of joy and tried to grab the doll, which was still covered in wrapping paper. The maid: "Careful! Don't pull it yet. You'll break everything. The doll is kept in place by some cords," the maid said.
Sophie: "Break them, rip them. Hurry, my maid, so that I have my doll!"
La bonne, au lieu de tirer et d’arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu’elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec de petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie.
Sophie l’embrassa plus de vingt fois, et, la tenant dans ses bras, elle se mit à sauter et à danser. Son cousin Paul, qui avait cinq ans, et qui était en visite chez Sophie, accourut aux cris de joie qu’elle poussait.
« Paul, regarde quelle jolie poupée m’a envoyée papa ! s’écria Sophie.
Paul: Donne-la-moi, que je la voie mieux.
Sophie: Non, tu la casserais.
Paul: Je t’assure que j’y prendrai bien garde ; je te la rendrai tout de suite. »
Sophie donna la poupée à son cousin, en lui recommandant encore de prendre bien garde de la faire tomber. Paul la retourna, la regarda de tous les côtés, puis la remit à Sophie en secouant la tête.
The maid, instead of pulling and ripping, took some scissors, cut the cords, removed the papers, and Sophie was able to grab the most beautiful doll she had ever seen. The cheeks were pink with little dimples. The eyes were blue and bright. The neck, the chest, the wax arms, charming and chubby. The outfit was simple: a scalloped, percale dress, a blue belt, cotton stockings and black, patent leather boots. Sophie kissed her more than twenty times and, holding her by the arms, she started to jump and dance. Her cousin Paul, who was five years old, and who was visiting Sophie, ran to her cries of joy. "Paul, look at the lovely doll daddy sent me!" Sophie cried out. "Give her to me, I want a better look at her." "No, you would break her." "I promise you I'll be careful. I'll give her back right away." Sophie gave the doll to her cousin, telling him once again to be very careful not to drop her. Paul turned her around, looked at her from every side and then gave her back to Sophie, shaking his head.
*
Sophie: Pourquoi secoues-tu la tête ?
Paul: Parce que cette poupée n’est pas solide ; je crains que tu ne la casses.
Sophie: Oh ! sois tranquille, je vais la soigner tant, tant que je ne la casserai jamais. Je vais demander à maman d’inviter Camille et Madeleine à déjeuner avec nous, pour leur faire voir ma jolie poupée.
Paul: Elles te la casseront.
Sophie: Non, elles sont trop bonnes pour me faire de la peine en cassant ma pauvre poupée.
Le lendemain, Sophie peigna et habilla sa poupée, parce que ses amies devaient venir. En l’habillant, elle la trouva pâle. « Peut-être, dit-elle, a-t-elle froid, ses pieds sont glacés. Je vais la mettre un peu au soleil pour que mes amies voient que j’en ai bien soin et que je la tiens bien chaudement. » Sophie alla porter la poupée au soleil sur la fenêtre du salon.
« Que fais-tu à la fenêtre, Sophie ? lui demanda sa maman.
Sophie: Je veux réchauffer ma poupée, maman ; elle a très froid.
"Why are you shaking your head?" "Because that doll isn't solid. I'm afraid you're going to break her." "Oh, don't worry. I'll take such good care of her, so much so that I'll never break her. I'm going to ask mother to invite Camille and Madeleine to have lunch with us, so I can show them my beautiful doll." "They'll break her." "No, they're too nice to hurt me by breaking my poor doll." The next day, Sophie combed and dressed her doll, because her friends were supposed to come. While dressing her, she thought she was pale. "Maybe," she said, "she's cold. Her feet are freezing. I'm going to put her in the sun for a little bit so my friends can see that I'm taking care of her and keeping her nice and warm." Sophie went to put the doll in the sun in the sitting room's window. "What are you doing at the window, Sophie?" her mother asked. "I want to warm my doll up, mother. She's very cold."
*
La maman: Prends garde, tu vas la faire fondre.
Sophie: Oh non ! maman, il n’y a pas de danger : elle est dure comme du bois.
La maman: Mais la chaleur la rendra molle ; il lui arrivera quelque malheur, je t’en préviens. »
Sophie ne voulut pas croire sa maman, elle mit la poupée étendue tout de son long au soleil, qui était brûlant.
Au même instant elle entendit le bruit d’une voiture : c’étaient ses amies qui arrivaient. Elle courut au-devant d’elles ; Paul les avait attendues sur le perron ; elles entrèrent au salon en courant et parlant toutes à la fois. Malgré leur impatience de voir la poupée, elles commencèrent par dire bonjour à Mme de Réan, maman de Sophie ; elles allèrent ensuite à Sophie, qui tenait sa poupée et la regardait d’un air consterné.
Madeleine, regardant la poupée: La poupée est aveugle, elle n’a pas d’yeux.
Camille: Quel dommage ! comme elle est jolie !
Madeleine: Mais comment est-elle devenue aveugle ! Elle devait avoir des yeux.
Sophie ne disait rien ; elle regardait la poupée et pleurait.
Mother: "Be careful, she'll melt." Sophie: "No, mother, there's no danger. She's as hard as wood." Mother: "But the heat will make her soft. Something bad will happen to her, I'm warning you." Sophie didn't want to believe her mother. She laid the doll out in the sun, which was scorching hot. At that moment, she heard the sound of a carriage. It was her friends showing up. She ran to go meet them. Paul had been waiting for them on the front steps. They ran into the sitting room, talking all at once. Despite their impatience to see the doll, they first said hello to Mrs. de Réan, Sophie's mother. They then went to Sophie, who was holding the doll and looking at her with dismay. "The doll is blind. She doesn't have any eyes!" Madeleine said. "What a shame! How beautiful she is!" Camille said. "But how did she get blind? She was supposed to have eyes." Sophie didn't say anything. She was looking at the doll and crying.
*
Madame de Réan: Je t’avais dit, Sophie, qu’il arriverait un malheur à ta poupée si tu t’obstinais à la mettre au soleil. Heureusement que la figure et les bras n’ont pas eu le temps de fondre. Voyons, ne pleure pas ; je suis très habile médecin, je pourrai peut-être lui rendre ses yeux.
Sophie, pleurant: C’est impossible, maman, ils n’y sont plus.
Mme de Réan prit la poupée en souriant et la secoua un peu ; on entendit comme quelque chose qui roulait dans la tête. « Ce sont les yeux qui font le bruit que tu entends, dit Mme de Réan ; la cire a fondu autour des yeux, et ils sont tombés. Mais je tâcherai de les ravoir. Déshabillez la poupée, mes enfants, pendant que je préparerai mes instruments. »
Aussitôt Paul et les trois petites filles se précipitèrent sur la poupée pour la déshabiller. Sophie ne pleurait plus ; elle attendait avec impatience ce qui allait arriver.
La maman revint, prit ses ciseaux, détacha le corps cousu à la poitrine ; les yeux, qui étaient dans la tête, tombèrent sur ses genoux ; elle les prit avec des pinces, les replaça où ils devaient être, et, pour les empêcher de tomber encore, elle coula dans la tête, et sur la place où étaient les yeux, de la cire fondue qu’elle avait apportée dans une petite casserole ; elle attendit quelques instants que la cire fût refroidie, et puis elle recousit le corps à la tête.
Les petites n’avaient pas bougé. Sophie regardait avec crainte toutes ces opérations, elle avait peur que ce ne fût pas bien ; mais, quand elle vit sa poupée raccommodée et aussi jolie qu’auparavant, elle sauta au cou de sa maman et l’embrassa dix fois.
Sophie's mother said, "I told you so, Sophie. Something bad would happen to your doll if you insisted on putting her in the sun. Fortunately, the face and the arms didn't have enough time to melt. Come on, don't cry. I'm a very skilled doctor, I might be able to give her back her eyes." "It's impossible, mother. They're gone," Sophie cried. Mrs. de Réan took the doll with a smile and shook her a bit. They could hear something rolling around in the head. "Those are the eyes making the noise you hear," Mrs. de Réan said. "The wax melted around the eyes and they fell. But I'll try to get them back. Undress the doll, children, while I get my tools ready." Right away, Paul and the three little girls came upon the doll to undress her. Sophie wasn't crying anymore. She waited restlessly for what was going to happen. The mother came back. She took her scissors and detached the body sewn at the chest. The eyes, which were inside the head, fell onto her knees. She took them with some pliers and put them back where they were supposed to be. To prevent them from falling again, she poured some melted wax that she brought in a little pan on the place where the eyes were. She waited a little bit to let the wax cool down, then she resewed the body to the head. The little ones didn't move. Sophie watched this whole operation with fear. She was afraid it wouldn't work out. But when she saw her doll fixed up and as beautiful as before, she jumped to her mother's neck and kissed it ten times.
*
« Merci, ma chère maman, disait-elle, merci : une autre fois je vous écouterai, bien sûr. »
On rhabilla bien vite la poupée, on l’assit sur un petit fauteuil et on l’emmena promener en triomphe en chantant :
Vive maman ! De baisers je la mange. Vive maman ! Elle est notre bon ange.
La poupée vécut très longtemps bien soignée, bien aimée ; mais petit à petit elle perdit ses charmes, voici comment. Un jour, Sophie pensa qu’il était bon de laver les poupées, puisqu’on lavait les enfants ; elle prit de l’eau, une éponge, du savon, et se mit à débarbouiller sa poupée ; elle la débarbouilla si bien, qu’elle lui enleva toutes ses couleurs : les joues et les lèvres devinrent pâles comme si elle était malade, et restèrent toujours sans couleur. Sophie pleura, mais la poupée resta pâle.
Un autre jour, Sophie pensa qu’il fallait lui friser les cheveux ; elle lui mit donc des papillotes : elle les passa au fer chaud, pour que les cheveux fussent mieux frisés. Quand elle lui ôta ses papillotes, les cheveux restèrent dedans ; le fer était trop chaud, Sophie avait brûlé les cheveux de sa poupée, qui était chauve. Sophie pleura, mais la poupée resta chauve.
"Thank you, my dear mother," she said. "Thank you. Next time, I'll listen to you, for sure." They quickly redressed the doll, set her on a little chair and went for a triumphant walk while chanting: Hooray for mother! I cover her in kisses! Hooray for mother! She is our angel! The doll lived for a long time, well cared-for, well loved. But, bit by bit, she lost her charms. Here's how. One day, Sophie thought it was a good idea to wash dolls, since people wash children. She took some water, a sponge, some soap and started to clean her doll. She cleaned her so well, that she removed all her color. The cheeks and lips became pale as if she were sick and were forever colorless. Sophie cried, but the doll was still pale. Another day, Sophie thought she had to curl her hair. She put some foil in her hair. She ironed it so that it would curl better. When she removed the foil, the hair stayed within. The iron was too hot. Sophie had burned her doll's hair, she was now bald. Sophie cried, but the doll was still bald.
*
Un autre jour encore, Sophie, qui s’occupait beaucoup de l’éducation de sa poupée, voulut lui apprendre à faire des tours de force. Elle la suspendit par les bras à une ficelle ; la poupée, qui ne tenait pas bien, tomba et se cassa un bras. La maman essaya de la raccommoder ; mais, comme il manquait des morceaux, il fallut chauffer beaucoup la cire, et le bras resta plus court que l’autre. Sophie pleura, mais le bras resta plus court.
Une autre fois, Sophie songea qu’un bain de pieds serait très utile à sa poupée, puisque les grandes personnes en prenaient. Elle versa de l’eau bouillante dans un petit seau, y plongea les pieds de la poupée, et, quand elle la retira, les pieds s’étaient fondus, et étaient dans le seau. Sophie pleura, mais la poupée resta sans jambes.
Depuis tous ces malheurs, Sophie n’aimait plus sa poupée, qui était devenue affreuse, et dont ses amies se moquaient ; enfin, un dernier jour, Sophie voulut lui apprendre à grimper aux arbres ; elle la fit monter sur une branche, la fit asseoir ; mais la poupée, qui ne tenait pas bien, tomba : sa tête frappa contre des pierres et se cassa en cent morceaux. Sophie ne pleura pas, mais elle invita ses amies à venir enterrer sa poupée.
Another day, Sophie, who was busy with her doll's upbringing, wanted to teach her to do some amazing feats. She hanged her by the arms from a string. The doll, which wasn't holding on well, fell and broke an arm. The mother tried to fix her up. But, since some pieces were missing, she had to heat up the wax quite a bit. The arm ended up shorter than the other. Sophie cried, but the arm was still shorter. Another time, Sophie thought that a foot bath would be useful to her doll, since all great people had them. She poured some boiling water into a little bucket and plunged the doll's feet into it. When she pulled her out, the feet had melted and were in the bucket. Sophie cried, but the doll still didn't have legs. After all these misfortunes, Sophie didn't love her doll anymore. The doll had become hideous and Sophie's friends were mocking her. At last, one day, Sophie wanted to teach her to climb trees. She put her on a branch and sat her there. But the doll, who wasn't holding on well, fell. Her head struck some rocks and broke into a hundred pieces. Sophie didn't cry. Instead, she invited her friends to come bury her doll.
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satinea · 10 months
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J'avais dix ans. La Sorgue m'enchâssait. Le soleil chantait les heures sur le sage cadran des eaux. L'insouciance et la douleur avaient scellé le coq de fer sur le toit des maisons et se supportaient ensemble. Mais quelle roue dans le coeur de l'enfant aux aguets tournait plus fort, tournait plus vite que celle du moulin dans son incendie blanc ?
René CHAR
AU-DESSUS DU VENT (1959),
LA PAROLE EN ARCHIPEL.
Petites chaises bleues pour deux ...
© Astrid Svrs
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alexar60 · 1 year
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L’enfant des fées (2)
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Le premier épisode est disponible à ce lien
Sa moustache se dessinait parfaitement sur son visage. Louis venait de tailler les bords, cependant, ses pensées s’orientaient encore sur la petite Jeanne. Il revoyait sa visite médicale auprès d’un médecin appelé d’urgence. Le savant, un vieil homme d’une cinquantaine d’années, à la barbe blanche, restait sceptique face aux ecchymoses ainsi qu’aux brulures sur la peau de la fillette. Il avait beau poser des questions, il n’obtenait que des mots mal articulés dans des phrases incomplètes. Louis fut pris de colère en regardant le corps squelettique de Jeanne. Elle ne mangeait pas à sa faim, c’était évident.
Le docteur s’éloigna dans un coin du cabinet, emmenant le commissaire avant de murmurer à son oreille :
-          Vous me dites qu’elle vient d’un milieu aisé ? En êtes-vous certain ?
Les deux hommes observèrent silencieusement Jeanne. Ses cheveux décoiffés couleur paille, le visage bruni par la saleté, des traces noires et bleues visibles à l’œil nu sur les bras, elle ressemblait plus à un fragile épouvantail qu’à une petite fille modèle.
-          J’ai déjà vu des cas similaires dans les bas-fonds de Glasgow et de Londres, pendant mes études, de l’autre côté de la Manche. Mais ces enfants vivaient dans des taudis…pas dans un château, ajouta-t-il.
En fixant plus attentivement, Louis constata de nouveau la maigreur de la gamine. Ses côtes se dessinaient à travers la peau. Il soupira lorsqu’un cri le ramena à la réalité. Une femme intervint en haussant la voix. Une petite voix répondit en promettant de ne plus recommencer. Le commissaire passa ses bras dans un gilet avant de descendre et rejoindre sa famille.
Dans la cuisine, son ainée, Henriette ramassait les restes d’une assiette tombée sur le sol, pendant que son épouse nourrissait un bambin assis sur une chaise longue. L’enfant sourit en voyant Louis.
-          Papa !
Il ria de toutes ses dents. Peu après, il sortit sans avoir oublié d’embrasser tout le monde, sa femme et ses trois enfants. Il aimait énormément ses petits, même s’il ne les voyait pas souvent.
Ce matin-là, il ne faisait pas beau et il oublia son parapluie. Malgré le crachin, il faillit flâner dans le jardin des plantes. Cependant, il remonta l’Erdre à pieds, jusqu’au commissariat, son lieu de travail. Un agent affublé d’une cape et d’un képi, en garde devant l’ancienne caserne, salua Louis qui l’ignora totalement. Il remarqua la limousine de Dion dans laquelle il était monté trois mois plus tôt. Il reconnut son chauffeur qui attendait sagement, le moteur en marche. Soudain Léon, son second l’interpela :
-          On t’attendait ! affirma-t-il.
Et sans obtenir de réponse, il se retrouva dans la voiture qui démarra à toute trombe, faillant renverser un cycliste en sortant de la cours. Durant le trajet, Louis se remémora sa discussion avec le médecin. Il se souvint comment une nonne, travaillant comme infirmière, aida Jeanne à se rhabiller, lui donnant au passage quelques leçons de dictions. Son regard croisa celui de la fillette. Elle semblait triste et perdue, ne comprenant pas pourquoi on était gentil ; pourquoi elle était si seule. Puis elle sortit entrainée par l’infirmière vers une salle d’eau, avant de rejoindre un orphelinat.
-          Je crains qu’elle n’ait des séquelles, annonça-le médecin. Et pour la procédure ?
Le crachin laissa place à un rayon de soleil. Toutefois la route demeurait mouillée voire boueuse en certains endroits. Léon frotta sa casquette. Assis à côté du chauffeur, il se retourna pour distraire son chef de ses pensées. Il annonça une nouvelle pourtant énervante.
-          Joubert est déjà parti. Il devrait nous attendre !
Louis détestait ce magistrat de pacotille. Leur dernière discussion avait fini par l’humiliation du commissaire. Il se revoyait dans le bureau du juge qui, ne s’était pas retenu pour faire la morale. En fait, c’était un lèche-cul de première auprès des personnes de bonne société.
-          Enlever un enfant de sa famille est une honte ! avait-il hurlé. Ce n’était pas votre rôle de vous déplacer pour une histoire pareille ! Vous êtes au service de l’Etat pour nous débarrasser de la racaille, certainement pas pour discréditer des familles honorables et  exemplaires!
A la demande du père qui était revenu de voyage, Jeanne fut restituée à ses parents. Pour Louis, il était évident que ce fut une terrible erreur, mais son opinion ainsi que celle du médecin ne changèrent rien à la décision du juge Joubert ; Il voulut se faire mousser auprès d’une des plus grosses fortunes de Bretagne.
Le portail était grand ouvert, la voiture entra sans ralentir. Devant, plusieurs gendarmes saluèrent les passagers du véhicule. L’allée sembla plus longue qu’à sa première visite. Louis observa le château grandir, s’approcher. Enfin, le véhicule s’arrêta, il descendit sans attendre l’arrêt du moteur. Puis, il prit la direction du parc, vers les policiers visibles à l’orée d’un bois.
Il connaissait l’horreur de la nuit. Il savait ce qu’il s’était passé. Pourtant, il ne pouvait y croire. Il marcha cherchant des têtes connus. Il comprit en voyant la mine déconfite d’un homme qu’il s’agissait du père. Il était encore en robe de chambre. Le commissaire marcha plus vite. Il approcha du lieu du crime. Son regard s’agrandit. Il porta la main sur sa bouche ouverte. Il était devant l’horreur. Ce qu’il ne voulait pas croire. Joubert s’approcha, il gardait la tête basse sous un chapeau de feutre noir.
-          Je suis désolé, murmura-t-il. Si j’avais su…
Louis dévisagea le juge. La colère l’envahit, toutefois, il rangea le poing sans sa poche. Mais, il souhaitait avoir un moment de discrétion pour le cogner. Le bruit d’un appareil photographique ramena son attention sur le crime. Il avait envie de pleurer.
Les policiers regardèrent le tas de cendre sans savoir quoi faire. Ils demeurèrent impuissants, à la fois pris de dégout et de tristesse, devant le petit corps carbonisé de Jeanne au milieu du bucher improvisé. Ses doigts comprimés laissèrent à penser qu’elle était encore vivante quand elle prit feu. Un officier de gendarmerie, képi sous le bras se présenta. Il claqua les talons.
-          Apparemment, elle a été sortie en pleine nuit par sa mère. Cette dernière l’aurait aspergée de pétrole et l’aurait enflammée. La petite n’a pas pu se défendre.
Un sanglot envahit sa voix à chacun de ses mots. Il déglutit puis regarda au loin. Ecœuré, il cracha au sol pour maudire la femme qui sortait du manoir, encadrée par deux de ses hommes. Ses cheveux longs et bruns pendant le long de son corps et de sa figure, amplifièrent sa folie. A la demande de son mari, elle ne portait pas de menottes. Elle marchait lentement, recouverte d’une robe de nuit et d’un châle sur les épaules. Elle tenait dans ses bras une bûche. Quelques protubérances offraient au morceau de bois une forme de visage.
Louis courut vers elle. Il avait besoin de comprendre comment une mère pouvait tuer aussi sauvagement son enfant. Elle s’arrêta lorsqu’elle le vit. Son visage irradiait, ses yeux brillèrent, illuminés par le bonheur. Elle serra le rondin contre sa poitrine et soupira.
-          Elle est revenue ! Vous voyez, j’ai bien fait de m’être débarrassée du monstre. Ils me l’ont rendue, ma petite Jeanne.
Elle se mit à chanter une comptine, tout en berçant la buche. Les policiers demeurèrent effarés devant ses baisers sur le bois.
-          Je ne t’abandonnerai plus jamais, susurra-t-elle au morceau de bois.
Puis, elle partit emmenée par les gendarmes. Un corbeau vola au-dessus des cimes des arbres. Son croassement effraya les autres oiseaux qui s’envolèrent subitement. Au loin, on entendait une cloche ; le tocsin annonçait la guerre.
En ce trois août 1914, Louis Macé comprit qu’à l’image de Béatrice Grayo de Kersilly,  le monde devenait fou.
Alex@r60 – février 2023
Dessin de Rim Baudey
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whatsagirltoblogabout · 5 months
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Déçu
(English translation below the cut, but the pun only really works in French)
“Savez-vous que le mot ‘décevoir’ signifie deux choses différentes en anglais?”
La rue est bruyante en dehors du café parisien, mais la voix de Mozzie coupe à travers le son pour arriver directement dans des oreilles cachées en dessous d’un fedora. L’homme à qui ces oreilles appartiennent se retourne rapidement, ses yeux bleues grandissants avec surprise en voyant qui lui adresse.
“Ça peut être traduit comme ‘deceive’ ou ‘disappoint,’” Mozzie continue, “Mais toi, mon frère, t’as toujours été surdoué. Tu as réussi à me décevoir dans les deux sens en même temps.”
Neal fait semblant d’être un poisson hors de l’eau, ouvrant et fermant sa bouche plusieurs fois en silence. Finalement, il parvient à dire qu’un seul mot : “Moz.”
Son expression trahit une profonde culpabilité, plaignant pour être pardonné. Mais Mozzie garde sur son visage un masque de colère, même pendant que son cœur commence déjà à fondre en voyant son vieil ami debout devant lui, sain, sauf et vivant.
“Surprise de me voir? Tu ne croyais surement pas que tu pouvais te cacher de moi pour toujours.”
Neal secoue sa tête, résigné. “Bien sûr que non, Moz. Voulez-vous vous asseoir?” Il désigne une table dans le café qu’il vient juste de quitter.
“Oui, merci,” répond Mozzie, s’assoyant d’une façon glaciale. Il attend que Neal est assise incomfortablement dans sa propre chaise avant de se remette à l’attaque. “Comment pouvais-tu me laisser croire que t’étais mort pendant toute une année?!”
“Pour ta securité,” Neal essaie d’expliquer. “Les Panthères…”
“Tu m’as laissé de côté pendant toute l’opération pour cette raison exactement,” reproche Mozzie. “Nous étions prêts à échapper ensemble, mais tu m’as abandonné.”
“Non, Mozzie, ce n’est pas–”
“Quoi, alors? T’as voulu vanter ta supériorité dans le domaine de déception? Tromper un conspirateur paranoïaque pour ton dernier grand tour? Félicitations, Neal, t’as réussi. Tu m’as vraiment déçu cette fois.”
“Did you know that the French word ‘décevoir’ means two different things in English?”
The street is noisy outside the Parisian cafe, but Mozzie’s voice cuts through the sound to arrive directly inside a pair of ears hidden under a fedora. The owner of said ears turns around quickly, his blue eyes widening in surprise when he sees who’s talking to him. 
“It can be translated as ‘deceive’ or ‘disappoint,’” Mozzie continues, “but you, mon frère, you were always talented. You managed to leave me ‘déçu’ in both ways at once.”
Neal does an impression of a fish out of water, opening and closing his mouth in silence. Eventually, he manages to get out a single word: “Moz.” 
His expression betrays a deep guilt, pleading for forgiveness. But Mozzie keeps a mask of anger on his face, even as his heart has already started melting at the sight of his old friend standing in front of him, safe, sound and alive. 
“Surprised to see me? You didn’t really think you’d be able to hide from me forever.” 
Neal shakes his head, resigned. “Of course not, Moz. Do you want to sit down?” He gestures to a table in the cafe that he just left. 
“Oui, merci,” Mozzie responds, sitting down icily. He waits for Neal to be seated uncomfortably in his own chair before launching back on the offensive. “How could you let me believe you were dead for an entire year?!” 
“For your safety,” Neal tries to explain. “The Panthers…”
“You kept me on the outskirts of the operation for exactly that reason,” Mozzie interrupts reproachfully. “We were set to escape together, but then you abandoned me.”
“No, Mozzie, that’s not–”
“What, then? You wanted to show off your superior deceptive skills? Fool a paranoid conspiracist as your last big con? Congratulations, Neal, you did it. You really had me ‘déçu’ this time.”
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bonheurportatif · 1 year
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Quelques trucs bien en février
1er février Écrire Régler en deux mails un problème "urgent" Confier à son oncle quelques mots pour son père
2 février Inventer de nouveaux rythmes scolaires avec sa fille Passer à pied par la plage, entendre les cris d'oiseaux et ne pas les voir Passer à pied par le port pour aller à la librairie
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3 février Lire à haute voix plusieurs chapitres de son roman Manger des pizzas en tête-à-tête avec sa fille Découvrir après plusieurs décennies que l'air de la pub Playtex chantée à pleins poumons quand on était enfant est un morceau de Lalo Schiffrin
4 février Prendre une photo pour Scriptopolis Lire dans un café (une éternité !) Se projeter l'adaptation du livre qu'on vient de terminer, juste pour soi
5 février Lire presque toute la journée Apprécier la chaleur du soleil à travers la baie vitrée Boulotter une poche de M&M's
6 février Suivre un camion transportant du foin et rouler dans une pluie de paille Imprimer un deuxième jeu d'un texte qu'on est en train d'écrire Débarrasser le frigo de quelques fonds de pot périmés
7 février Finir les lessives Passer à la petite bibliothèque Se marrer tout seul dans son lit
8 février Retrouver femme et enfant à la gare Recevoir plus vite que prévu les photos commandées Entendre sa mère dire ce qu'elle veut
9 février Tenir son programme d'atelier Voir passer et repasser sous ses fenêtres un dragon du nouvel an lunaire Se perdre dans les rayonnage de la bibliothèque
10 février Observer un rouge-gorge timide s'approcher des boulettes Réceptionner un bouquin commandé Passer la soirée famille complète
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11 février Sortir les chaises de jardin Tomber sur trois occurrences du mot "pharmakon" dans trois lectures distinctes Envoyer un texte à une revue
12 février Trouver l'entrée dans le bouquin autour duquel on tournait depuis plusieurs jours Le lire à rebours dans la journée Ramasser une nacre sur la plage
13 février Découvrir son texte publié Graisser et gonfler les vélos Rouler le long de la promenade côtière
14 février Refaire son stock de lectures Prendre deux photos pour le Notulographe, et lui envoyer Papoter un brin avec Mme Patate
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15 février Aider sa fille pour ses lettres de motivation Faire le plein de gros bouquins de graphisme Bricoler une affiche acceptable pour une expo
16 février Finir la série d'affiches Grimper au dernier étage pour voir la ville éteinte Observer les étoiles
17 février Débloquer le renouvellement de sa carte bancaire Préparer ses ateliers tout en pliant le linge Voir s'éclaircir rapidement l'animation d'un prochain gros atelier
18 février Montrer à sa fille des liens entre le film vu la veille et des débats dans la presse. Reprendre un peu le sport Penser ne lire que quelques pages d'un bouquin et le finir dans la soirée
19 février Soigner son mal au dos Allumer un petit feu Remettre la main sur le bouquin que réclame la bibliothèque
20 février Recevoir les bouquins commandés Papoter avec la libraire ordinairement peu bavarde Pouvoir enregistrer l'entretien sur un sujet auquel on ne comprend pas grand chose
21 février Sortir à vélo Apprendre qu'on va pouvoir mettre la main sur un livre pas diffusé en France Cuire au feu de bois
22 février Sortir du lycée rasséréné Trouver des croissants mis là pour vous Prendre rendez-vous chez le dentiste
23 février Se faire attribuer un nouveau code de carte bleue super simple à retenir Faire réchauffer le tajine maison de la veille Faire un atelier sympathique, en tout petit comité
24 février Faire un crochet pour des croissants Pouvoir compter sur les copains pour résoudre un truc qui dépasse ses compétences Conduire sous un beau ciel
25 février Surmonter sa flemme et aller courir En profiter pour écouter une "lecture électrique" Prendre son temps à la médiathèque
26 février Lire pratiquement toute la journée Courir et ramer Préparer une tarte aux oignons
27 février Cuisiner une salade de chou-rouge repérée sur tumblr Repousser toute idée de travail Danser n'importe comment avec sa fille
28 février Acheter des merveilles Ne rien faire de la journée Faire un voyage dans le temps sur Google Map et tomber sur sa fille jouant avec sa mère dans le jardin huit ans plus tôt
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Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode.
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marie-swriting · 2 years
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Oui, Je Comprends - Dean Winchester
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Masterlist
Résumé : Dean, ton père, doit venir te chercher au centre commercial, car on t'a attrapé en train de voler. Vous devez maintenant avoir une conversation concernant ton comportement.
Warnings : Y/N a 15 ans, vol, mauvais amis, sentiment d'être exclue, dites-moi si j'ai oublié d'autres warnings !
Nombre de mots : 1k
Version Wattpad
Version anglaise
Prompt List : PL n°1, n°6"Cut the crap and tell me what happened." (Arrête tes conneries et dis-moi ce qu'il s'est passé.)
Assise sur la chaise, ta jambe tremble appréhendant le moment où ton père, Dean Winchester, va arriver. Dans ta tête, tu imagines tous les scénarios. Tu essayes de deviner toutes les réprimandes, te préparant à voir la déception et la colère sur son visage.
Tu joues avec tes mains quand tu entends la porte un peu plus loin s'ouvrir. La voix de ton père augmente ton anxiété. Il discute avec un vigile, s'excusant du désagrément causé par ton inconscience. Quand l'affaire est réglée, il te rejoint. Tu tentes de sourire innocemment, mais il n'y prête pas attention et te fait un signe de tête, t'invitant à quitter le lieu. Le silence de Dean te stresse un peu plus. Tu te dis que, peut-être, il attend juste d'être dans l'Impala pour te sermonner, mais ce n'est pas le cas. Il se met à rouler, sans rien dire. Il n'allume même pas la radio. Tu sais que tu es vraiment foutue. Tu avais peur de l'entendre crier, mais son mutisme te perturbe plus. Arrivés au motel, tu tentes de quitter la voiture mais il te retient en t'interpellant. Tu te tournes vers lui, sans le regarder. Il pousse un soupire avant de parler :
- Je t'écoute, qu'est-ce que tu as à dire pour ta défense ?
- Euh, je te jure que ce n'est pas si grave que ça a en l'air. C'est une histoire stupide et je suis sûre que...
- Voler dans un magasin tu appelles ça une histoire stupide ? t'interrompt-il, agacé de ton immaturité.
- C'est pas comme si je t'avais jamais aidé à pirater des cartes bleues.
- Change pas de sujet ! Mais enfin, qu'est-ce qui t'a pris de tenter de voler ce tee-shirt, Y/N ?! Tu en avais besoin ? Tu aurais pu me le dire au lieu de commettre un vol dans la première boutique venue.
- Ce n'est pas ça ! t'exclames-tu avant de marmonner : Je n'avais même pas besoin de ce tee-shirt, en plus.
- Alors, pourquoi tu l'as volé ?
- Bah, c'est pour ça que je te disais que c'était une histoire stupide, tu sais, dis-tu, essayant de minimiser ton action. Franchement, en y repensant, je me dis que...
- Arrête tes conneries et dis-moi ce qui s'est passé, s'énerve-t-il. Je veux la vérité, j'ai été assez patient !
- Après les cours, on est allés au centre commercial, commences-tu.
- Qui ça "on" ?
- Mes amis du lycée et moi. J'ai enfin réussi à avoir un groupe d'amis, pour la première fois de ma vie, alors je les ai suivis après les cours. Au début, ils ne volaient pas... Puis, ils ont commencé. Je voulais pas au début, je te le jure ! Mais ils m'ont dit que je pouvais me permettre de prendre ce tee-shirt, que c'était rien. Ils ont dit que rien n'arriverait.
- On voit le résultat ! Et comment ça se fait que tes amis étaient pas avec toi quand je suis venu ?
- Ils sont sortis avant moi de la boutique. J'appréhendais, j'avoue. Et quand je me suis décidée à partir, l'alarme s'est déclenchée et...
- Laisse-moi deviner, tes amis ont fait comme s'ils te connaissaient pas et t'ont laissé dans ta merde ?
- Ouais, on peut dire ça, réponds-tu, honteuse.
- Tu te rends compte qu'à cause de ta bêtise, on a dû arrêter notre chasse, avec Sam ?
- Je sais.
- En plus, pour une raison débile.
- Je sais ! t'exclames-tu, ne supportant plus ses réprimandes. Et je suis désolée, papa. Vraiment. Je savais que je ne devais pas le faire, mais je l'ai fait quand même. Je... Je voulais juste être intégrée dans ce groupe, d'accord ? avoues-tu en évitant son regard. C'est la première fois que j'ai réellement pleins d'amis. D'habitude, quand j'arrive dans un nouveau lycée, je n'en ai pas. Si j'ai de la chance, seulement un ou deux, mais pas un groupe entier. Je voulais qu'ils me trouvent cool, je voulais avoir une vie d'adolescente normale avec pleins d'amis, même si on reste ici que quelques semaines. Je sais que ce n'est pas une excuse, mais ça fait du bien de se sentir inclue pour une fois, tu comprends ?
Suite à ta tirade, tu passes ta main sur le visage, fatiguée de la situation.
- Oui, je comprends, dit Dean, te faisant tourner la tête vers lui. J'aurais voulu que tu n'aies pas à grandir comme ça. Ecoute, Y/N, ce que tu as fait aujourd'hui était totalement irréfléchi, mais je te comprends. Mais ça n'empêche pas que tu as tenté de voler et que tu as interrompu une chasse, te rappelle-t-il et tu te prépares à entendre ta condamnation. Je veux bien fermer les yeux pour cette fois si tu me promets deux choses.
- Lesquelles ? demandes-tu, surprise.
- La première, ne vole plus jamais.
- Donc, je ne peux plus t'aider à pirater des cartes bancaires ? questionnes-tu avec un léger sourire.
- Tu m'as compris, déclare Dean en roulant des yeux.
- La deuxième ?
- Arrête de traîner avec ces ados. Ils sont pas tes amis. Ils t'ont fait faire quelque chose de con et ils t'ont laissé tomber à la première occasion.
- Je te le promets. Merci papa, d'être aussi compréhensif.
Tu le prends dans tes bras pour montrer toute reconnaissance. Dean pose un baiser sur ta tête avant de s'éloigner et de racler sa gorge :
- Ouais, mais te réjouis pas trop vite. Tu vas faire la lessive, t'informe-t-il en quittant la voiture.
- Quoi ?! t'écries-tu en le suivant. Mais il y a au moins une semaine de vêtements à laver et les machines sont en panne. Je vais devoir le faire à la main !
- Tu veux la punition que je t'avais prévu à la base ?
- Non.
- Alors, on est d'accord. Allez, viens. T'as du boulot.
Dean rigole en te voyant lever les yeux au ciel face à son ordre. Malgré ton mécontentement, tu ne peux t'empêcher de te sentir chanceuse d'avoir un père à ton écoute.
Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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dominikruisinger · 1 year
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Vivre à Nice. Sur La Plage. Sur la Promenade des Anglais. Sur les chaises bleues. Tout le monde. Toute la journée Presque. #nice #niceplage #nizza #promenadedesanglais #chaisesbleues #travelnick #nicelover #baiedesanges (hier: Promenade des Anglais) https://www.instagram.com/p/Cqa1sF-MaHn/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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gedjub · 1 year
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281222 Je comprends pourquoi j'aime être malade la nuit. D'abord parce que je sais que je vais guérir. Il y a aussi la fierté de prendre soin de moi-même sans prendre de remèdes autres que du repos, du mouvement, de l'eau chaude et de bonnes choses dedans. Ensuite et surtout, c'est parce que mon corps est le laboratoire, je peux tout observer dehors et ressentir dedans, j'ai tout le temps et mon sujet sous la main et sous les yeux. Les nuits, comme cette nuit dans laquelle je suis encore, sont passionnantes, tout développement de la situation m'intéresse, la nuit il n'y a pas de différence entre gravir la montagne et la descendre. La nuit dernière je me suis retrouvé dans cette situation horrible où j'avais peur de bouger, sentant un endroit de mon cou bloquer tout mon corps, douleur de la tête aux épaules, et je dois dire que j'ai eu peur. Mais j'ai réagi et par la suite j'ai aimé respirer et me faire vibrer de sons graves, et voir le résultat, je savais où ça bloquait (cou-épaule côté droit, le classique pour moi), j'avais libéré mes bras les jambes et mon tronc du domaine de la peur et j'ai constaté que je pouvais dormir sur mon côté gauche, je l'ai fait et me suis finalement bien reposé.
Cette nuit-ci, réticentes à me placer dans le lit comme je le voulais, testé avec soin, sur le dos, sur les côtés, un coussin là entre les jambes, ma main fourré dans le drap, telle ou telle hauteur d'oreiller sous la tête, quand j'avais trouvé, je savourais grandement la position. Comme je savoure les sensations de mes rêves, que j'allonge, que je fais tourner en tête, que je lèche presque. Le temps est long, ou n'est presque pas, tout est attrapable. Les nuits sont savoureuses.
+ Le dernier rêve de cette nuit avait une esthétique remarquable: dehors il faisait sûrement tout blanc, mais ça se passait dedans, une histoire de relation se finissant, de cachets pour faire mourir ou mourir, dans un immeuble complexe, obscurité bleu, quelques éléments blancs comme du papier à découper au sol et un sofa marron. Une ambiance de stores mi-fermés, inquiétante mais connue, foule en intérieur des années '80, costumes stricts et larges. Ascenseur qui tombe en roulant, vécu de l'intérieur. Spectacle dans un coin de bureau, héroïnes en retard, on apporte une chaise. Nuit bleue intérieure, rehauts de lumières blanches.
291222 en marchant la tête en haut on perd dans une grande mesure le pouvoir d'apprécier la profondeur des ombres.
301222 Cette nuit, mon corps en rêve singeait les différentes positions de mon corps en lit, en changeait en même temps que lui mais prenait le style, les attributs du rêve courant. Ce n'est pas la première fois que j'observe ça.
31122 egocentric muses
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guilbertjj · 2 years
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                                            La chaise bleue
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ecoleplonevez · 6 months
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Simon CM2, nous lit : "La chaise bleue" de Claude Boujon
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catherine-geoffray · 21 days
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10–05–24 J’ai rendez-vous avec mon homéopathe. La salle d’attente est inhabituellement remplie. D’ordinaire je suis seule dans le cabinet hormis mon médecin. Pour être tranquille, je déplace dans l’entrée une chaise sur le dossier de laquelle je pose mes habits avant de m’asseoir. J’attends si longtemps que je finis par sortir prendre l’air dans la cour. Il y a là un jeune homme qui me parle des problèmes que rencontre son village d’ordinaire si paisible. Je lui prête une oreille distraite car j’ai peur de rater mon tour. C’est mon médecin qui vient me chercher pour m’installer dans son cabinet autour d’une très grande table où il n’y a ni ordinateur, ni fiche, ni stylo : rien. Mais à l’autre extrémité de cette même table, est assis un autre patient et derrière moi, également une femme.  Le crâne de l’homme dégarni est à moitié recouvert d’un postiche auburn. Il a l’air déprimé. Tandis que la médecin commence son interrogatoire, la femme déchiffre à voix basse, des phrases inscrites au dos de ma chemise que je croyais bleue avec des fleurs blanches. Mon médecin me demande des nouvelles de mon petit frère qu’elle a suivi pendant des années. Je lui réponds qu'il habite dans le 14ème arrondissement après avoir dit qu’il logeait à Verrières-Le-Buisson où il était dix ans auparavant. Le patient s’anime à l’évocation du 14e arrondissement qu’il connaît et apprécie. Difficile d’avoir une vraie consultation dans ces conditions. Mais soudain, mon médecin se reprend et me dit qu’on arrête tous mes traitements. Paniquée, je plaide ma cause. J’ai encore besoin de mon antidépresseur et de mon quart de Zopiclone que je promets de lâcher pour un Dodormyl moins addictif. C’est pareil, réplique-t-elle, tout ça est mauvais pour la santé. 
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le-mzungu · 4 months
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Oui, vraiment le paradis...
Parce que si ce l'était pas, j'aurais pas été obligé d'écrire plus d'un article sur la même journée. (Bon, y'a aussi la p'tite limitation sur le nombre de photos dans un même article... mais quand même)
J'ai pris une pause durant le mois de janvier, besoin d'une pause pour recharger mes batteries de rédaction. C'est tombé pile entre deux articles qui devaient se suivre... celui-ci est donc la suite de notre aventure du temps des fêtes.
La 6e île
Elle vaut peut-être pas un grand-titre à elle seule, mais un sous-titre, certainement. Et une p'tite histoire :
Avant que les îles ne soient retournées à leur état plus naturel, y'avait deux hôtels insulaires, qui avaient chacun leur singe.
Lorsque le Rwanda a rendu illégal la possession d'animaux sauvages comme les singes, les deux hôtels ont tour à tour été libérer le leur sur la même île inhabitée, où ils auraient suffisamment d'arbres fruitiers pour vivre une vie paisible.
Ben il se trouve que c'était un mâle et une femelle, qui n'ont pas tardé à peupler l'île d'autant d'habitants poilus, à face noire et à couilles bleues, que l'île peu vraisemblablement en contenir sans causer de famine.
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Et visiblement, le patriarche qui est venu nous visiter sur le bateau n'a l'entre-jamble bleu qu'au propre et pas au figuré : ils sont maintenant une douzaine à y habiter.
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Émilie et les singes, c'est une histoire d'amour depuis toujours. Moi, je crois que je l'intimide... y'avait aucun problème à prendre la banane dans ma main, mais y'avait pas trop envie que je le touche et il s'est pas gêné pour me le faire savoir.
Le château
Qui n'a jamais rêvé de vivre dans un château? Et bien y'a quelqu'un qui s'est fait plaisir à Kibuye et qui s'en est fait construire un sur le bord du lac, dans une petite baie. Un beau petit château français tout neuf. Ça change des gigantesques chalets de luxe très récents, avec leurs beaux petits domaines escarpés (car installés à flanc de montagne).
Car oui, ça c'est relativement plat, pour le secteur.
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Et parlant de beaux endroits, je crois avoir été visiter le plus bel hôtel (à un prix raisonnable) d'Afrique :
Le Cormoran
Bâti tout en bois sur un flanc de colline comme ses voisins, il se démarque assez bien du reste, puisqu'à la place du classique gros building qui brise le paysage très rustique du coin, c'est plutot un assemblage de jolis chalets, avec 1-3 chambres chacun, perchés sur de hauts pilotis, et rejoints les uns aux autres par des petits ponts suspendus, des balustrades et de beaux sentiers de pierre. Sans compter un restaurant chic-rustique qui sert des repas français, belges et rwandais délicieux.
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Et le reste du domaine suit la même logique, avec ses sentiers qui descendent en zigzag la pente terriblement abrupte jusqu'au petit plat, au bord de l'eau. Et ils n'ont pas manqué cette zone-là non plus: carré de sable avec des chaises longues, piscine, et quelques bancs ici-et-là, tous placés stratégiquement pour laisser place à la végétation et au décor magnifique qu'offre la baie et le lac Kivu.
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Mais si c'est si beau et extraordinaire, le prix "raisonnable" que je mentionnais plus tôt doit pas être donné non plus, vous vous dites sûrement.
Grossière erreur : c'est le prix de l'hôtel moyen en Amérique, à savoir ~150$/nuit. C'est terriblement cher, quand on sait que l'hôtel où on logeait nous a coûté 110$ pour les 3 nuits qu'on a passé en ville, mais la qualité (et le décor) ne se comparent pas. Et c'est sans compter que le restaurant est à la hauteur du décor époustouflant, et au même prix qu'un restaurant à peine chic dans la capitale.
Mais il doit bien y avoir une raison, une attrappe, qui explique qu'il y ait de l'hébergement magnifique, des villas incroyables et d'excellents restaurants, tous à des prix décents. Et vous auriez raison de vous dire ça.
Les routes sont pas toutes belles
Et la route entre Kibuye et Kigali, c'est la route nationale la plus moche qu'on ait parcouru ici. Pas qu'elle est si terrible, mais y'a une bonne heure de route où y'a presque autant de nids de poule que d'asphalte. Rendu là, j'aurais préféré une route en gravier.
Et j'aurai été servi de ce côté là aussi, c'est ça qui m'attendait juste après. Et c'était pas si mal, parce qu'elle, elle n'avait pas de nids de poule. Même qu'en fait, y'avait beaucoup de travailleurs qui s'affairaient à se préparer à y mettre de l'asphalte. Espérons juste qu'elle ne subisse pas le même sort que l'autre.
Mais à chaque extrémité de ce voyage, les routes étaient belles, pour ne pas dire parfaites, comme pas mal toutes les (autres) routes asphaltées du Rwanda.
Mais tout ça nous écarte du point central de ce voyage à moto : de belles routes sinueuses, offrant des paysages à couper le souffle à tous les instants.
J'ai essayé de rester sur le bord de la route pour simplifier la vie de la caméramane et c'est le mieux que j'ai pu faire. Régalez-vous!
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photos-car · 5 months
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stan-palomba · 6 months
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🔴⚫️ La Chaise Bleue, la fierté de Nice sur France tv 🙏 #villedenice #Promenadedesanglais #Nice06
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