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#la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules
ayanna-tired · 2 years
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La Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules
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Petite lecture offerte par ma grande soeur pour Noël
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Parfois on dit : "On aurait presque pu..." Là, c'est la phrase triste des adultes qui n'ont gardé en équilibre sur la boîte de Pandore que la nostalgie.
Philippe Delerm- (La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules)
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La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules - Philippe Delerm 
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La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ?
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joaniepencil · 3 years
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L’île de l’amour
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Chapitre 5
Résumé : La vie de Rosie à changer du tout au tout.
Avertissement :18 ans et plus! Consommation d’alcool, sexe sans protection. Angst un peu fluff aussi. Les images ne m'appartiennent pas, je l'ai trouvé sur Google.
Enjoy.
Les semaines et les mois qui suivirent furent pour la jeune femme horriblement éprouvants.
En plus d’avoir rompu avec un homme merveilleux, elle perdit son père juste après.
Pour ne rien arranger, à se retour du Canada après les funérailles de son père, elle eut la mauvaise surprise d’apprendre que la succursale de la Desjardins où elle travaillait allait fermer ses portes. Elle allait devoir se trouver un autre travail ou repartir pour Londres.
Un après-midi du mois de mars, Rosie était assise au petit Pub du village appartenant à Sarah.
Le « Rivers Shack » était petit et charmant dans le genre pub de village. Rosie regardait les petites annonces dans le journal en sirotant un café.
Sarah ne la portait pas dans son cœur pour ce qu’elle avait fait à Marshall mais Rosie vivait tellement de malheur qu’elle ne pu s’empêcher de lui demander en lui reversant du café.
-Qu’est ce que tu vas faire? Tu cherche un nouveau travail?
Rosie soupira et regarda Sarah qui venait de s’asseoir devant elle.
-Je n’en ai aucune idée. Perdre mon emploi ne faisait pas partie de mes plans.
Elle prit une gorgée de café.
-Est-ce que tu vas retourné au Canada ? Ou à Londres?
Rosie regarda par la fenêtre les champs de pommes de terre qui commençait à fleurir.
-J’aime cette ville. Je ne veux pas retourner à Londres et je n’ai plus rien qui me rattache vraiment au Québec. Même si tu veux que je parte comme la plupart des gens du village.
-Je ne veux pas que tu partes même si je t’en ai voulu beaucoup.
Rosie soupira. C’était de notoriété publique que Marshall avait eu le cœur brisé. Toute la ville en avait parlé.
Marshall était retourné à la fête après avoir reconduit Rosie et avait littéralement hurlé sur Madeline.
-Je sais. Ton frère n’est pas le seul à avoir eu le cœur brisé. J’ai brisé le mien aussi.
Elle sourit tristement au dessus de sa tasse de café. Rosie c’était montré très discrète durant les derniers mois et personne ne soupçonnait à quel point elle avait souffert. Et elle souffrait encore. Elle avait tellement pleuré qu’elle n’avait plus de larmes. Elle remit son blouson et laissa un billet sur la table.
-À la prochaine Rosie. Bonne chance dans tes recherches.
-Bye Sarah. Merci, dit-elle en franchissant la porte.
Elle marchait le long de la rue principale et passa devant la salle d’entrainement. La camionnette noire était là. Elle ne s’entraînait plus, elle ne voulait pas voir Marshall. Elle s’efforçait le plus possible de l’éviter, de toute façon, elle n’avait pas les moyens de payer son abonnement au gym.
La banque avait fermé ses portes la semaine d’avant et elle gardait son argent le plus possible.
De façon générale, on ne la voyait presque plus au village.
Avril se montra le bout du nez et Rosie finit par se décrocher un emploi. Entre temps, elle avait du déménager sa maison de location lui coûtait trop cher. Elle louait maintenant un minuscule studio dans le grenier d’une ville maison centenaire. Le seul avantage de ce studio ridicule était son prix abordable.
Elle était maintenant guide touristique sur les magnifiques plages de Jersey. Les châteaux du Moyen-âge attiraient les touristes.
Ce travail ne lui rapportait pas une fortune mais au moins elle pouvait rencontrer des gens sympathiques et en prime elle avait fini par perdre les kilos donc elle avait tellement honte.
Elle avait également changée ses cheveux, elle avait coupée ses longs cheveux blonds qui cascadaient jusqu’au milieu de son dos avaient fait place à de jolies boucles rouge flamboyante. Tous juste aux épaules. Elle s’était métamorphosée littéralement.
Rosie faisait tournée les têtes, les hommes la regardaient différemment maintenant.
Elle en profitait bien, elle ne souhaitait pas de relation sérieuse mais elle avait du plaisir. Juin vit arrivé la première récolte de pomme de terre de l’île et tout le village était en fête. Plus de la moitié du village travaillait de près ou de loin dans la culture de la pomme de terre. Rosie prenait son déjeuner au pub quand Marshall entra.
Comme toujours, le cœur de Rosie débattait furieusement dans sa poitrine à la vue du beau brun. Elle fit comme si elle ne l’avait pas vu, le nez dans son livre. Elle continua de manger au bar. Sarah fit la bise à son grand frère. Marshall s’assit au bar également, beaucoup plus loin.
-Comment tu vas? Tu as fini tes récoltes?
Marshall jeta un œil à Rosie qui était la seule autre personne dans le bar.
-Les récoltes sont finies. Je commence l’engrais demain ou après demain.
-Super, viens-tu ce soir? Tout le village va être là.
Marshall dit quelque chose que Rosie ne comprit pas.
-Allez quoi! T’éclater un peu ça te ferait du bien! Ça fait combien de temps que tu n’as pas … rencontré quelqu’un.
Rosie aurait certainement fondu sous le comptoir si elle avait pu.
-Un bout de temps.
Même penchée sur son livre, elle sentit son regard sur elle. Mal à l’aise, elle en profita pour aller aux toilettes. Quand elle revint, Marshall était partit. Avec un pincement au cœur et un peu de soulagement, elle retourna à sa place pour finir de manger.
-Tu viens ce soir Rosie? Lui demanda Sarah. Rosie hésita.
-Je ne sais pas trop. Je ne pense pas, non. Dit elle finalement en remettant son coupe vent de guide touristique.
-Aller Rosie! Tout le village va être là.
-Justement! Il y a beaucoup de gens qui se porte beaucoup mieux quand je ne suis pas dans le décor.
Sarah saisit une bouteille et l’observa à la lumière.
-Tu as tords Rosie. Certaine personne se porte beaucoup mieux quand tu es là.
Rosie regarda Sarah qui faisait comme si de rien était.
-Je verrais. Bye Sarah.
-Bye Rosie.
Rosie hésita tout l’après midi. Elle téléphona à son ami Antoine pour l’invité à venir avec elle.
-On se bourre la gueule ? Tu ne travaille plus à la banque même si tu es complètement torché ce n’est pas grave.
-D’accord.
C’est ainsi que Rosie arriva au bras d’Antoine vers 22h déjà un peu éméchée. Sa robe moulante noire lui allait comme un gant, épousant son corps comme une seconde peau. Elle avait également reteint ses cheveux encore plus flamboyants. Elle était sublime.
Quelques têtes se retournèrent. Au fond de la salle, Marshall s’étouffa avec sa gorgée de bière. Rosie fit comme si elle ne l’avait pas vu et salua les gens qui étaient content de la voir.
Rosie bu un peu trop et s’amusait follement. Quand Madeline lui rentra dedans elle renversa une partie de son verre sur sa robe.
-Oups, je ne t’ai pas vu petite naine. Heureusement ta robe est noire.
Rosie lui fit un grand sourire.
-Connasse si tu peux crever. Elle regarda la grande blonde se frayer un chemin vers la table de Marshall et ses frères.
Apparemment, Marshall lui avait pardonné parce qu’elle minaudait accrochée à son bras.
Les yeux de Marshall croisèrent ceux de Rosie. Elle détourna les yeux et prit un autre verre.
-On dirait que ta copine Madeline est retournée avec lui… Lui dit Antoine en regardant vers la table des Syverson. Rosie reprit un shot suivit d’un autre et haussa les épaules.
-Tant mieux pour lui. Je m’en fiche.
Elle prit plusieurs autres verres et bientôt elle se ramassa en état d’ébriété.
Elle se déhanchait sur la piste de danse improvisée au milieu du pub et s’amusait beaucoup en aguichant des charmants touristes. Elle s’en donnait à cœur joie et se foutait totalement des imbéciles qui ne l’aimaient pas. Madeline entre autres. La grande blonde faisait exprès de la faire enrager. La grande blonde dansait aussi mais elle avait la coordination et la sensualité d’un bébé orignal qui venait de naitre. Et lui cognait dans le dos à tout bout de champs.
Rosie finit par en avoir assez. Elle se commanda une vodka jus de canneberge et décida qu’elle allait prendre sa revange sur la grande connasse avec ses jambes de 14 kilomètres de long. Elle était retournée s’asseoir près de Marshall qui n’avait même pas l’air de l’avoir vu.
Pour aller à la salle de bain, il fallait passer derrière Madeline. Rosie feint de trébucher et renversa son verre en entier dans le dos de la blonde. Celle-ci hurla en se relevant. Tous le monde les regardaient. Sa robe fleurit était complètement trempée et collante.
-Salope ! Tu l’as fait exprès.
-Oups désolée je ne t’ai pas vu, vraiment désolée. Elle tentait d’éponger vainement la robe de la blonde.
-Tu l’as fais exprès j’en suis sûre…
Derrière elle, Marshall avait un petit sourire en coin.
-N’importe quoi.
Rosie exultait de fierté et souriant encore quand elle sortit de la salle de bain. Sans savoir pourquoi, elle se retrouva face à face avec Marshall dans l’embrassure de la porte.
Elle releva les yeux vers lui et plongea son regard dans le sien. En un battement de cil, il prit son visage entre ses mains et l’embrassa à pleine bouche.
La porte claqua quand il la ferma du talon. Il releva le bas de sa robe et déchira sa culotte de dentelle en la plaquant au mur. Rosie haletait et tremblait en essayant de détaché sa ceinture. Il la souleva et l’adossa brutalement au mur en lui mordant la lèvre du bas. Ses gestes n’avaient rien de doux, c’était frénétique, hargneux et désespéré. Les dents se cognant, les nez aussi. Rosie tremblait en cherchant sa peau sous sa chemise. En un mouvement sauvage du bassin, il la pénétra facilement et profondément. Rosie renversa la tête en arrière en se cognant sur le mur.
-Fuck. Il lui mordit le cou et elle gémit si fort qu’il dû mettre une main sur sa bouche pour assourdir le son. Elle mordit sa main et tira sur ses cheveux. Il grogna sauvagement et la prit plus vigoureusement encore en la serrant plus fort contre lui. C’était son point faible, elle jouit rapidement ainsi prisonnière de ses bras. En deux poussées de plus, il grogna sa jouissant en l’embrassant. Elle le serra contre elle le plus fort qu’elle pu.
Il appuya le front contre le sien alors que leur corps se calmaient enfin.
-Rosie…
Elle l’embrassa encore avant qu’il ne parle. Tendrement et doucement, elle caressa sa langue avec la sienne. Il rompit le baiser le premier et la déposa au sol.
-Tu me manque ma chérie…. Dit-il tout bas alors qu’elle se rhabillait dos à lui. Rosie s’arrêta de bouger une seconde mais ne dit rien. Elle entra dans une cabine pour nettoyer les dégâts. Elle appuya la tête sur le mur.
-C’était une erreur on aurait pas du faire ça. Elle marqua une longue pause. Tu me manque aussi…
Elle ouvrit la porte, il était appuyé sur le lavabo les bras croisés, quelqu’un cognait à la porte.
-Hé ho vous avez bientôt fini?
Rosie remit de l’ordre dans ses cheveux.
-Oui ça va! Une seconde. Elle lissa sa robe, Marshall l’a regarda dans le miroir.
-Il faut qu’on se parle Rose...
Rosie essuya du mascara sur sa joue.
-Pas maintenant, elle ouvrit la porte. Je suis saoule et j’ai mal au vagin!
Elle bouscula Madeline qui attendait devant la porte.
-Dégage, grande conne.
Madeline vit Marshall dans la salle de bain et péta en plomb en comprenant ce qui s’était passé.
-Viens ici, petite garce. Tu me vole encore mon homme? Salope! Elle criait de rage en l’agrippant par le dos de sa robe. Rosie faillit tombée à la renverse et se rattrapa sur le cadre de la porte.
-Madeline! Ça suffit! Tonna la voix grave de Marshall. Il prit le bras de Madeline qui lâcha Rosie et l’entraina dans la salle de bain, furieux. Il claqua la porte. Rosie l’entendit crier par-dessus la musique.
-Combien de fois il faut que je te dise qu’on n’est pas ensemble? Laisse Rosie tranquille…
-Mais Marshall…
Rosie en avait assez entendu en souriant, elle décida de retourner chez elle. La journée avait été assez longue et en plus elle avait vraiment mal au vagin!
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jcfeuillarade · 4 years
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Ma grand-mère avait les mêmes 
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Les dessous affriolants des petites phrases Philippe Delerm décrit comme personne les instants familiers à chacun de nous, et restitue, presque intacts, nos petits agacements, nos plaisirs furtifs, les grands moments de solitude et les émerveillements… 
Au fil de ces petites phrases toutes faites, faussement anodines, il démasque les sentiments enfouis et met à nu l'émotion. 
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Philippe Delerm est l'auteur de divers recueils de poèmes en prose dont La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Gallimard, 1997) qui connut un immense succès
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nicolas-millot · 4 years
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Philippe Delerm écrit, en 1997, un livre regroupant les plaisirs minuscules et silencieux de nos quotidiens.
Il commence par le plaisir d’avoir un couteau dans la poche.
Ensuite, le paquet de gâteau du dimanche matin, ou encore aider à écosser des petits pois.
L’odeur des pommes, le croissant du trottoir, celui qui nous ralentit sur le retour de la boulangerie.
Le “On pourrait presque manger dehors”, qui ne serait rien sans le presque.
L’autoroute la nuit.
Lire sur la plage (à Oostende si les frontières ne rouvrent pas...).
Le trottoir roulant de la station Montparnasse.
Le jardin immobile.
Mouiller ses espadrilles.
La pétanque des néophytes.
Et surtout, la première gorgée de bière (titre de l’ouvrage) :
C’est la seule qui compte. Les autres, de plus en plus longues, de plus en plus anodines, ne donnent qu’un empâtement tiédasse, une abondance gâcheuse. La dernière, peut-être, retrouve la désillusion de finir un semblant de pouvoir...
Mais la première gorgée ! Gorgée ? Ça commence bien avant la gorge. Sur les lèvres déjà cet or mousseux, fraîcheur amplifiée par l’écume, puis lentement sur le palais bonheur tamisé d’amertume. Comme elle semble longue la première gorgée ! On la boit tout de suite, avec une avidité faussement instinctive. En fait, tout est écrit : la quantité, ce ni trop ni trop peu qui fait l’amorce idéale ; le bien-être immédiat ponctué par un soupir, un claquement de langue, ou un silence qui les vaut ; la sensation trompeuse d’un plaisir qui s’ouvre à l’infini... En même temps, on sait déjà. Tout le meilleur est pris. On repose son verre, et on l’éloigne même un peu sur le petit carré buvardeux. On savoure la couleur, faux miel, soleil froid. Par tout un rituel de sagesse et d’attente, on voudrait maîtriser le miracle qui vient à la fois de se produire et de s’échapper. On lit avec satisfaction sur la paroi du verre le nom précis de la bière que l’on avait commandée. Mais contenant et contenu peuvent s’interroger, se répondre en abîme, rien ne se multipliera plus. On aimerait garder le secret de l’or pur, et l’enfermer dans des formules. Mais devant sa petite table blanche éclaboussée de soleil, l’alchimiste déçu ne sauve que les apparences, et boit de plus en plus de bière avec de moins en moins de joie. C’est un bonheur amer : on boit pour oublier la première gorgée.
La première gorgée de bière - et autres plaisirs minuscules - Philippe Delerm (1997)
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instantannees-blog · 4 years
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En abolissant les frontières entre la poésie et l'actualité politique, sans pour autant sacrifier la beauté de l'écriture et la majesté de la bienveillance sur l'autel de la tentation du militantisme intellectuel, Philippe Delerm offre un puissant témoignage d'humanité. La fulgurance de l'instant saisie pour l'éternité sous sa plume de Philippe Delerm illustre la primauté et la postérité de la littérature sur l'instantanéité et la vacuité de la communication digitale générale de tous par tous pour tous.  À l'heure où l'impétueuse nécessité de convaincre inonde la toile d'une farandole de violents ��léments de langage manipulateurs dont certains semblent tout droits issus d'un ouvrage de Georges Orwell ou de Franz Kafka, ce court récit s'offre comme la promesse délicieuse d'une humanité perdue puis retrouvée à la lumière d'une conscience eveillée et apaisée désireuse de fraternité.  Aux opinions, tribunes et autres billets d'humeurs dont la vocation est de chahuter les esprits et dont la lecture est parfois nécessaire, je voue une fidélité quotidienne à la littérature. Elle offre un réconfort et une consolation dont je souhaite à chacun, dans l'intimité de sa lecture et de sa vie, de faire l'expérience.  ....  C'est un luxe paradoxal. Communiquer avec le monde dans la paix la plus parfaite, dans l'arôme du café. (...)  Il ne se passe rien, dans le journal du petit déjeuner et c'est pour ça qu'on s'y précipite. On y allonge la saveur du café chaud, du pain grillé. On y lit que le monde se ressemble, et que le jour n'est pas pressé de commencer. Le journal du petit déjeuner, La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm, L'arpenteur, 1997 #bonjour #debonmatin #presse #journal #litterature #lire #sinformer #media #politique #actu #livre #instabook #avislivresque #journal #2020  (à Dijon, France) https://www.instagram.com/p/B_twIukAoOJ/?igshid=17wkdgrndfont
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boutsdelivres · 7 years
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Parfois, on dit :"On aurait presque pu..." Là, c'est la phrase triste des adultes qui n'ont gardé en équilibre sur la boîte de Pandore que la nostalgie
Philippe Delerm,  La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules
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cliviaminiatis-blog · 7 years
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Маленькое большое счастье
Куку!
В этот раз я представляю Вашему вниманию еще одну книгу французского писателя Филипа Делерма «Первый глоток пива и прочие мелкие радости жизни» (Philippe Delerm “La première gorgée de la bière et autres plaisirs minuscules”). Может быть, кто-нибудь с этим автором уже знаком? Но речь в данном посте пойдет не только о самой книге :)
Как Вы сразу же могли догадаться по названию, книга повествует о жизненных мелочах, доставляющих человеку радость. Например, автор описывает первый глоток пива, (именно первый!), т.к. последующие глотки уже не считаются. Причем описывает он его так живописно, ярко и скрупулезно до мельчайших деталей, что даже у человека, равнодушного к этому напитку, может появиться желание испытать на себе это удовольствие. Приведу для примера маленький отрывок:
« Mais la première gorgée ! Gorgée ! Ça commence bien avant la gorge. Sur les lèvres déjà cet or mousseux, fraîcheur amplifiée par l’écume, puis lentement sur le palais bonheur tamisé d’amertume. Comme elle semble longue, la première gorgée ! On la boit tout de suite, avec une avidité faussement instinctive… »
«Но первый глоток! Глоток! Он начинается еще задолго до того, как дойдет до горла, уже на губах чувствуешь прохладу золотистой пенки, затем, медленно, нёбо окутывает блаженство, затененное горечью. Каким он кажется долгим, первый глоток! Выпиваешь его сразу же с наигранной жадностью».
По-моему, отличный текст для рекламы какого-нибудь пива. Побуждающий эффект срабатывает мгновенно. Помимо этого, в набор маленьких радостей жизни Делерма входят также запах яблок, поход в булочную по утрам за свежими, тепленькими круассанами, чтение книги на пляже, а также утренней газеты за завтраком, покупка нового свитера осенью и другие милые сердцу мелочи. Наверное, нужно быть очень счастливым и умиротворенным в душе человеком для того, чтобы суметь усмотреть в суете жизни скрытые за этими мелочами прелести. А с другой стороны, умение видеть красоту в обыденном, и испытывать радость от простых вещей, делает нашу жизнь счастливее.
На самом деле, я думаю, что в каждой стране, культуре, а точнее даже у каждого человека, имеется такой набор вещей, делающих его жизнь уютнее, наполняя смыслом и счастьем. И совсем не обязательно речь должна идти о дорогих, материальных вещах, но как раз таки, наоборот, о кажущихся, на первый взгляд, обыденными, сущих пустяках, приглядеться к которым у нас зачастую не хватает времени. Но из этих мелочей и строится наша жизнь, как мозаика. Прелести и удовольствие можно найти в чем угодно. Для кого-то, это может быть прогулка под дождем, для другого – нет ничего лучше жаркого летнего солнца. Ведь все знают, как в случае неимоверной жажды в жару, каким невероятным удовольствием может стать глоток воды!
У французов есть такое понятие как «petit bonheur» или «маленькое счастье», что означает быть счастливым среди «маленьких вещей». Известный немецко-американский философ и профессор Ханна Арендт в своей книге «Condition de l’homme moderne» («Ситуация современного человека»), что французы «являются мастерами в искусстве быть счастливыми среди «мелких радостей». Будучи в четырех стенах, между кроватью и тумбочкой, креслом и столом, собакой, кошкой и цветком в горшке, распространяют на все это заботу и нежность. В эпоху ускоряющейся индустриализации, убивающей предметы прошлого, ради производства будущего, все это может оказаться тем, что осталось чистого гуманного в этом мире»[1].
Очень модное в последнее время слово «хюгге», как раз таки не что иное, как маленькие прелести жизни датчан, или вернее, образ жизни, наполненный этими мелочами. Однако, неверно было бы думать, что для того, чтобы ощутить и примерить на себя этот образ жизни и почувствовать себя счастливым, необязательно становиться датчанином и ехать за тысячи километров. Все, что нужно для счастья, уже есть. Оно рядом. Это то, что тебя окружает. Надо лишь лучше присмотреться. Наверное, весь смысл заключается именно в том, КАК начать это видеть. Очень важно находить и замечать в жизни эти порой недоступные взгляду вещи, учиться получать истинное удовольствие и радость от мелочей, вот что может украсить нашу жизнь. Если бы были такие очки, надев которые, можно было бы смотреть на мир через призму радости и удовольствия. Но это совсем не обязательно..
Сейчас, я понимаю, что у меня есть практически все, для того, чтобы чувствовать себя счастливой.  В моей комнате всего в несколько квадратных метров, есть стол, кроватка, тумбочка. Есть мой цветок, подаренный моей любимой бабушкой. Со мной мои книги, фотографии и открытки моих друзей, прикрепленные на стене, на которые я могу взглянуть в минуты грусти и пуститься в дальнее плавание по моим воспоминаниям. Я чувствую счастье всякий раз, когда принимаю душ по утрам, пью горячий чай и собираюсь на работу. Когда выхожу на улицу задолго до рассвета, вдыхаю свежий, бодрящий морозный воздух, иду в темноте под светом фонарей. Заходя в метро, сливаюсь в единый поток со спешащей толпой, уносимой под силой неведомой волны. Вечером, когда возвращаясь, домой, уставшая и немного обессиленная, могу присесть и вспомнить свое детство. Вспоминаю тот зимний уютный вечер, когда за окном мела метель, а дома было так тепло, пахло гречкой, которую готовила нам бабушка. Весело трещала печка, медленно тикали часы. Мы с сестрой, добравшись до заветной шкатулки с разноцветными пуговицами, увлеченно перебирали их. Для нас это были не просто пуговицы, а настоящие сокровища. Пуговиц было много-много, всяких разных, стеклянных, металлических, с разноцветными узорами, фигурками, размером от маленьких до крупных, по форме круглых, квадратных и овальных. Помню до сих пор запах этой шкатулки, тот звук, когда опускаешь в нее ладошку и мешаешь эту звонкую кучу. Потом - невероятное удовольствие отыскать в этой куче ту единственную, самую лучшую, самую красивую пуговицу и безмерное чувство радости, вызванного таким мелким счастьем!
[1] Hannah ARENDT, Condition de l’homme moderne.
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Il y a des jours où l'on cueille le jour au moment flottant des possibles, au moment fragile d'une hésitation honnête, sans orienter à l'avance le fléau de la balance. Il y a des jours où l'on pourrait presque.
La Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (L'Arpenteur) » par Philippe Delerm
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laffranchiposts · 5 years
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Mondiaux d’athlétisme : «C’est glacial et artificiel», regrette Philippe Delerm
Philippe Delerm, auteur notamment de « La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules », est un grand amateur d'athlétisme depuis … Plus d'infos sur Mondiaux d’athlétisme : «C’est glacial et artificiel», regrette Philippe Delerm
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C'est lundi! Que lisez-vous? #19
C'est lundi! Que lisez-vous? #19 #bière #fakenews #kevinrazy #ménopause #bibliothérapie #art-thérapie #lecture #lire #cestlundiquelisezvous #bienvivre #developpementpersonnel #mieuxsavoirbienvivre #rolfdobelli #editionssolar #editionsmama #jeunesse #ado
Contente de vous retrouver pour ce 19e rendez-vous du C’est lundi, que lisez-vous?!
Comme tous les lundis, ou presque, je vous propose de vous faire découvrir mes dernières lectures qui peuvent vous aider à lire en vous pour vous (re)trouver et agir. Parmi elles: Les plaisirs de secrets de la ménopause du Dr Christiane Northrup, La première gorgée de bière et autres plaisirs minusculesde…
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cloelahelec · 6 years
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“ Le dimanche soir “
Recherches autour du texte de Philippe Delerm,La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, “Le dimanche soir”.
2018, A4
Cloé L’ahelec ©
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perifeerique2017 · 7 years
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Périf’ #4. Cap au Sud Loire, par Claude Gaugain
Merci à l’initiateur et au pisteur de cet itinéraire à contre sens, au non sens réjouissant. Encore une fois du plaisir à ces péri-facéties,  un muscle joyeux à pédaler dans un détournement des cheminements et trajets utilitaires.
 Une belle dérive, dans le sens que lui donnait Guy Debord dans les années 60 :
« La dérive se présente comme une technique du passage hâtif à travers des ambiances variés (…)
           Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux, aux loisirs qui leur sont propres pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. »…  (Internationale Situationniste)
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  Photo: Olivier Guitard
Encore une fois des rencontres surprenantes, des contrastes, des hauts de passerelle, des bas de déchèterie dans cette traversée hors sentiers battus le long de ce fil rouge, le périf, qu’on frôle sans y toucher, un périf à jamais interdit.
 Petites impressions à chaud, avant que cela ne s’évapore
 Lumières
Il commence à faire noir, nous finissons le pique nique face à l’aéroport. A retenu notre attention un feu d’artifices  d’atterrissages et de décollages, à chaque avion un grondement qui monte crescendo,  crescendo et pfuit ! perd sa respiration comme un gros ballon qui se dégonfle. Et puis,  plus rien, silence.  Les avions se couchent comme les poules, on les distingue à peine dans une demi pénombre. Le spectacle est fini ? On pousse presque un soupir de déception.
Alors, sans prévenir, comme par magie, toutes les lumières, lampadaires, projecteurs et même quelques vers luisants s’allument en même temps dans l’aéroport. C’est un petit Versailles, un Puy du flou en minuscule ! Il est 22h, oui 10h du soir, bonnes gens ! Nous voilà regonflés d’émerveillement.
Mais pourquoi, pourquoi pensent à part eux-mêmes certains esprits jamais contents
pourquoi ils n’ont pas synchronisé leur  Son et Lumière
  au grand spectacle du Château Bougon ?
  Dans l’obscurité qui s’installe l’aéroport reste silencieux sous ses projecteurs, on fait place nette, on range dans les sacoches de vélo, c’est pépère, ou dans les sacs à dos, ça fait plus  jeune ; retour au centre ville.
T’as une lumière avant ? Non mais  j’ai un feu rouge ! Lui il a une frontale qui éclaire ! Oui j’ai une frontale ! Qui l’aime le suive. Branle bas de lumières. Joyeux désordre, on essaye de mettre les sans feux au milieu. Des cumulards ont feu avant et en plus un feu arrière, et  même certains portent de ces casaques jaunes taille unique bibendum à bandes réflectorisées, ce sont des vieux, c’est bizarre comme ces vieux qui ont leur vie derrière eux y tiennent tellement, comme c’est bizarre que ces jeunes pleins de vie à venir font comme si la vie était éternelle !
Sur la route une caravane de lucioles qui clignotent, qui s’embrassent, se séparent, jouent de l’accordéon.
Au loin une guirlande de lumières s’envole très haut, les voitures sur le pont de Cheviré nous font de l’oeil.
Parfois on roule dans un noir de forêt, parfois les lampadaires de ville à notre passage se mettent au garde à nous, une voix dans le groupe pense haut et fort que le saumon rêve d’être une sardine, transportée luxueusement en avion de Nantes à Paris comme dans les années 60, d’autres, sans doute des freudiens, soutiennent que la sardine n’est en fait qu’un saumon refoulé
… de Trentemoult on voit l’enfilade des anneaux de Buren qui mettent la ville en couleurs, et un court moment, par un effet d’alignements de planètes, on ne voit plus que la bouche d’un seul tuyau coloré tout proche, prêt aspirer son monde, et nous avec, dans son ventre d’Alice au pays de l’arc en ciel.
Il est plus de onze heures du soir, un mardi de demain on travaille, plus grand monde et voitures dans les rues, les lumières de la ville commencent à briller pour les  étoiles. Il n’y a plus qu’un peloton de petits phares blancs et de feux rouges qui s’éparpillent comme les dernières étincelles d’un feu qui va dormir ou boire une dernière bière.
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 Photo: Olivier Guitard
 Sons
            Bruit continu du périf, bruit de fond qui enveloppe le paysage d’une ouate sonore, d’un brouillard sonore, c’est confortable on n’entend plus les mouches voler ni les moustiques vrombir … pour parler,  il faut parler haut,  projeter sa voix comme au théâtre autrefois … et avoir quelque chose à dire ….ou se taire…. A-t-on vraiment quelque chose à dire ? ……En attendant d’avoir vraiment quelque chose à dire …. Oui … se taire.
           On prend la petite passerelle au dessus du périf, qui sort de la Rue des Canuts, _les canuts ? que viennent-ils faire là ?_  pour aboutir de l’autre côté dans la Rue Jean Baptiste Clément, c’est lui qui a écrit les paroles du « Temps des cerises », et aussi « La semaine sanglante » au lendemain de la répression de la Commune. Jean Baptiste Clément, un parolier engagé,  était un frère des canuts qui allaient tout nus. Un baptiseur de rues, au fond d’une commission municipale de Bouguenais l’ouvrière s’est  fait ce secret plaisir de faire se rencontrer ces deux chansons révolutionnaires, au dessus du périf, sur cette passerelle piétonne.
On reste là, nous et nos vélos à prendre « un bain de périf », à regarder et entendre passer les voitures des « commuters » qui chaque jour font la navette, vont et viennent de chez eux à Nantes et de Nantes à chez eux. De nouveaux canuts dont la trame de vie est tissée de ce trajet quotidien, des « navetteurs » c’est comme cela qu’on les appelle en Belgique.
« Le temps de transport, comme l’a bien vu Le Corbusier, est un sur-travail qui réduit d’autant la journée de vie dite libre ….Il nous faut passer de la circulation comme supplément du travail à la circulation comme plaisir ….L’urbanisme ne doit certes pas ignorer l’automobile, mais encore moins l’accepter comme thème central. Il doit parier sur son dépérissement. »
Oui, toujours Guy Debord dans l’Internationale Situationniste. On est penché sur la rambarde de la passerelle, tu nous fais bien rire Debord avec ton « dépérissement de l’automobile », écoute un peu, sors de ta tombe, viens donc faire un tour au-dessus du périf. Le bruit du périf devient ici musique orchestrale, chaque moteur passe avec sa note particulière, ses graves et ses aigus, un orchestre de musique concrète en moteur majeur avec de temps en temps des coups de klaxons. Tiens ! c’est pour nous, une voiture nous fait un salut de reconnaissance !  Enfin il passe des gens, il passe des vélos sur  cette passerelle sans passants. Il se passe quelque chose sur cette passerelle sous laquelle cette voiture passe 200 fois par ans, petit coup de klaxon, bonsoir les vélos, bonsoir les gars, les filles, vous qui n’avez nulle but à atteindre, vous qui avez le loisir de vous arrêter.
On écoute ….. et comme un bonheur esthétique ne vient jamais seul, tout en écoutant le chant du périf, on peut simultanément contempler un magnifique coucher de soleil  qui s’assoit en plein dans l’axe de la 4 voies, c’est somptueux, le soleil qui se met en boule juste au bout  du périf, à faire honte aux cartes postales de coucher de soleil sur la mer à Tharon plage.
On l’a enfin notre « Son et Lumière sur le Périf ».
             On est gens du voyage,  on s’arrache, Thibault devant donne le tempo nous mène au bouquet final du  Pique-nique. On longe une banale Rue du Tertre, qui flirte serrée avec un petit bois, brusque  petit chemin obscur  sur la gauche, le paysage s’ouvre alors tout d’un coup comme un éventail : plaine de béton et de gazon, on est le nez sur la piste de l’aéroport, aux premières loges.
« Pique-nique à l’aéroport ! »
Un avion c’est comme un obus, on le voit pas, mais on l’entend, un bruit effrayant qui enfle, qui tonne et vous résonne dans le plexus, on a peur, on se jette pas par terre à cause des autres qui veulent tous mourir debout, on décide de se pétrifier,  bon, il n’explose pas, se pose et on entend un soupir de moteur qui s’éteint. Et silence, silence. On se remet à mâcher son sandwich, on essaye de parler, mais un autre avion vient saccager nos interrogations inquiètes : Qu’est-ce que je vais mettre sur mon post-it ? Où est le décapsuleur ? Dieu existe-t-il ? Où as-tu mis le stylo ? OU IL EST LE STYLO ? Est-ce qu’il y a des sardines dans l’avion ?
 Ca siffle, ça vibre, ça re-tonne, on retient sa respiration, ça n’explose pas, on se  reprend une gorgée de bière. On est pris dans l’orage.
« Pique-nique à l’aéroport ! »
Un vrai final wagnérien.
 A l’intérieur du cercle bourdonnant du périf il y a des maisons, des maisons de lotissement enfermées en rond dans leur cul de sac,
des maisons posées là depuis au moins deux générations le long des anciennes routes, elles jouent encore  à être chaise longue solitaire au milieu de leur pelouse et ferment les yeux pour ne pas voir les nouveaux immeubles à niveau 5 juste en face,
il y a aussi des maisons d’une autre époque, du temps qu’il n’y avait pas de numéro, des maisons qui avaient chacune leur nom, qu’on connaissait par leur nom. Il y a une petite maison ancienne, à qui on a laissé son nom, écrit en bleu éclatant sur la façade, un nom des origines,  qui ne veut rien entendre, qui persiste et signe,  la petite maison s’est appelé, s’appelle  et s’appellera   « Le Chant des Oiseaux ». On l’écoute ce nom.
  Centre commercial Océane
On y arrive par une route de campagne qui soudain bifurque et s’emberlifiquote dans une danse de ronds-points.
Il est déjà tard, c’est après la fermeture.
On tombe sur le parking du, si joliment nommé, Centre Océane. Une grande plage de macadam à marée basse.
Un grand vide
…. à part quelques voitures,
oubliées là par leur voleur, par  l’amnésique,
abandonnées par celui qu’a perdu la clef, celle qu’est repartie dans la voiture de la copine, celui qui croyait qu’il était venu à pied, et cet  autre : « je reviens, attends-moi là,  ma cocotte, disait-il le jeune homme à sa Twingo hors d’âge, je vais juste acheter un paquet de cigarette »
et il y a,  dans la presque nuit,   celle qui s’est enfermée dans les toilettes avec les clefs de sa voiture,  parce que, là, il y a un miroir et c’est indispensable pour détecter les vampires …
A la tombée de la nuit,  connaissez-vous quelque chose de plus déprimant, de plus inquiétant  qu’un parking de centre commercial de périphérie ?
Rangée de solitaires pompes à essence qui montent la garde,  pas un chat noir, personne, y’a plus d’humains. Comme si les martiens venaient de faire une descente et une rafle totale
Le parking vide, quadrillé de petites cases en bleu,  comme de grandes pierres tombales muettes, c’est aussi absurde qu’un échiquier vide, qu’un peigne sans  dents, qu’un pubis sans poils, qu’une plage sans sable, que … (cherchez par vous-même …. Et vous trouverez).
Ca donne la nausée ; ça baigne dans le néant
On va se métamorphoser petit à petit en cafard existentialiste.
On pédale en silence, pour ne pas réveiller les ombres, et en pédalant je pense au film « Zombie, le crépuscule des morts vivants », des flashs, des scènes couleur sang,  on est exactement dans la même situation, y’a le Centre Océane, là tout près
et ça sent fort le vivant mort.
Ne jamais traverser un centre commercial de la périphérie la nuit, souvenez-vous en ! C’est comme ça qu’un périféérique peut se transformer en périlfreak.
 Avant le réveil des spectres de la nuit noire, on trouve une route, on s’expulse par un rond point de sortie, on franchit la frontière, on sait maintenant que la ville a aussi ses déserts,  le désert n’est pas cette terre de sable exotique sous un soleil de plomb, le désert c’est d’abord un espace délaissé, un lieu qu’on déshabite,  une terre sans homme, un espace inhumain. On le découvre, les villes modernes, les villes où il pleut ont leurs déserts de nuit, là où il n’y à rien, rien de vivant à dormir. Il y a aussi des déserts de jour, plus secrets, si évidents qu’ils restent invisibles,  mais cherchez…
 La Résidence
On laisse derrière nous ce bout de désert urbain, on tombe sur un terrain triangulaire, cerné d’un côté par le  parking du centre commercial, d’un autre par le périphérique rugissant et enfin fermé par une route de desserte sans avenir ; sur ce terrain a été construit un solitaire bâtiment improbable, avec des fenêtres et des rideaux aux fenêtres ;  qui voudrait habiter là ? Des  bureaux ? Un hôtel d’étape pour voyageur pressé de retrouver le périf ?
Non que me répond quelqu’une qui a de meilleurs yeux que moi, dessus il y a écrit « Résidence ».
Résidence, c’est beau, c’est riche, c’est luxe.
Jamais on pourra chanter « Ah putain qu’elle est blême ma Résidence ! »,  mais « Ah ! Jésus quelle brillance Ma Résidence » ça conviendrait. En fait grattez un peu, Résidence est une EHPAD, vous savez pas ce qu’est une PAD ? C’est une Personne Agée Dépendante, PAD.
Résidence s’appelle « Jardin du Vert Praud », Le pas Jardin du pas vraiment Vert du Praud est une Résidence où l’on peut postuler dès après 60 ans. De leur fenêtre les assignés à Résidence peuvent contempler la circulation sur le périf, ou compter les voitures qui arrivent sur s le parking Océane, ils peuvent sans doute aussi lancer leur déambulateur dans une intrépide et parfois espérée suicidaire  traversée de la petite route.
C’est bien pensé ce coin, après être passé au drive in Océane tu  peux aller voir tes vieux à la Résidence du Jardin du Vert Praud…
parlons clair … à la Maison de Retraite Au Coin Du Périf  pour les vieux qui n’ont plus toute leur tête.
En vélo pas loin de la Résidence, à une croisée de chemin, il y avait une pancarte « Cimetière paysagé ». Le cimetière, paysager s’entend, comme le Centre Océane, comme La Résidence, fait partie des lieux  collectifs et de convivialité sociale qui rassemblent fraternellement et égalitairement maigres et gros, habitant de pavillon et  habitant d’immeuble. Et n’oublions pas le convivial Practice l’Ebaupin où nous nous sommes arrêtés (Le Practice c’est le golf du pauvre pour  banlieue sud, pour le 18 trous, allez au nord).  Le Practice l’Ebeaupin jette une grande tache de vert et d’air dans l’urbain construit. Il s’étend sous la ligne à haute tension ; pratique le practice ! ça met du vert là où personne ne voudrait habiter. Par ailleurs Golf et Cimetière Paysagé se tiennent par la main, ils font partie de la révolution verte que nous espérons tous et que nous promettent les discours municipaux : « Le nouveau cimetière(…) est implanté sur la route de Vertou, dans un site rural dont il a conservé la topographie générale, les alignements d’arbres et quelques chênes solitaires, le caractère enherbé et l’ouverture au paysage environnant. L’espace est conçu à la fois comme un lieu de promenade et de recueillement. ». On ne chantera plus « Promenons-nous dans les bois, pendant que loup n’y est pas », il y a de moins en moins de bois à l’intérieur du périf où se promener,  mais  on pourra chanter « Promenons-nous dans le Cimetière paysager, pendant que …..».
Petite note 1, pour les communicateurs diplômés payés pour peindre la vie en vert ou en rose. Quand on parle des morts, des vieux, des maisons de retraite (le mot hospice n’existe plus) qu’on s’interdise radicalement les mots artificieux ! Et dans les cimetières il faudrait fusiller les fleurs artificielles, si belles et pourtant si indifférentes. Quand on parle des morts, des vieux, des PAD, des maisons de retraite, pas de fioritures, on sait que souvent  la vie est en pleurs, la vie est en noir.
Petite note 2 pour le lecteur : pour écrire sur Résidence je suis allé surfer dans Internet à « Résidence », « EHPAD », « Cimetière » et dans mon mail, le lendemain, est-ce un hasard, est-ce le plus grand des hasards, ou _est-ce que je deviendrai pas parano ?_  j’ai trouvé une pub pour un investissement lucratif dans les résidences pour seniors (lecteur un peu trop junior, « senior » ça veut dire « vieux »).  Le Groupe Réside Etudes, qui fait aussi dans l’étudiant, est leader des résidences avec services ; il fait miroiter l’avenir, les rendements et les avantages fiscaux d’un tel investissement : 
« Alors que les seniors représentent actuellement 25% de la population, ils dépasseront, selon les prévisions, le tiers de la population française en 2050. Investir dans des logements dédiés aux retraités s'avère pertinent et porteur sur le long terme. ….  Dans le cadre des dispositions de la Loi de Finances en vigueur. Cette économie d'impôts est applicable pour toute acquisition en 2016 d'un logement neuf dans une résidence étudiantes ou seniors avec services gérée par le Groupe Réside Études et éligible à ce statut. Économie d'impôts équivalente à 11% du montant HT de votre investissement plafonné à 300 000€. »
Si la Résidence Jardin du Vert Praud, un établissement à but non lucratif, coûte 1800€ par mois ( avec une petite retraite et les aides on peut y arriver), dans les structures à but lucratif, vendez les bijoux de famille, ne comptez pas moins de 2500, 2800€ par mois….Vous le jeune, il n’est jamais trop tôt, investissez dans le vieux ! Et dans 30 ans, vous serez enfin riche et vieux.
Le MIN
On prend un pont pour sortir du périf vers la campagne, on tombe sur un chantier : terrassements, soubassement et  plots de béton déjà coulés, petits murets bas, tranchées diverses.
C’est le prochain MIN, c’est immensément horizontal
en train de naître en rase campagne.
Au milieu de rien on peine à imaginer dans ce plat paysage les hangars, les frigos, les allées et venues, les laitues par milliers, les canards par centaines, les poireaux, les carottes, les bœufs entiers, les oranges, les bananes par pleins cageots exotiques, bananes où  parfois, dit la légende, un serpent minute dort encore,  et les fleurs, les roses aussi qui ont volé des milliers de kilomètres pour chaque chérie de chaque Saint Valentin ou pour  maman, on n’a jamais qu’une unique maman, à qui on fait sa fête, une fois l’an. 
On n’y croit pas, pour vraiment y croire il faudrait  voir et entendre la noria de camions dans les petits matins frénétiques, venus de partout en France, d’Espagne, d’Italie,  voir le néon des restaus,  et tout le grouillement qui s’agite autour des MIN, et aussi quelque part … ici ou plus loin … savoir où est le  bistro à tête de veau à 5 heures du mat ou celui où on peut manger sa douzaine d’huîtres pour effacer la brume d’un nuit trop arrosée.
C’est le futur ventre de Nantes qu’on délocalise, le MIN à venir, qui quitte le centre, abandonne  l’intérieur du périf, qui dit adieu à ses habitudes et à ses habitués, mais qui dit   à bientôt, qui dit ce n’est qu’un au revoir à ses  habitués de toujours,   il va s’installer ici au milieu d’une fleuraison de rondpoints, ici juste à la sortie du périphérique, juste à l’entrée du périphérique.
 Emmaüs
 (...)
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mividayyo · 7 years
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Philippe Delerm. (1997).  La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules
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