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#la première gorgée de bière
ayanna-tired · 2 years
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La Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules
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Petite lecture offerte par ma grande soeur pour Noël
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Parfois on dit : "On aurait presque pu..." Là, c'est la phrase triste des adultes qui n'ont gardé en équilibre sur la boîte de Pandore que la nostalgie.
Philippe Delerm- (La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules)
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sanstatouage · 1 year
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Jeux Érotiques
Le jeu avait simplement commencé par quelques regards, négligemment échangés lors des cours magistraux. Au début, Lila avait cru à un hasard, elle fixait naturellement les professeurs et les professeurs, eux, promenaient leurs yeux dans toute la salle, lorsqu'ils parlaient. Ces échanges subtiles se faisant de plus en plus nombreux, la jeune femme fini par croire à un intérêt purement professionnel de la part de sa professeure. Elle excellait en lettres modernes et avait déjà été de nombreuses fois félicitée, grâce à ça. Les yeux noirs de Madame Francés n'étaient donc qu'un encouragement à l'écouter un peu plus, ou encore un compliment pour son assiduité ? Naïve et encore jeune, Lila y croyait. Jusqu'à ce soir-là.
Comme beaucoup de jeunes adultes, Lila aime sortir, danser, boire. Le tout jusqu'à en oublier la vie, jusqu'à en perdre le souffle, jusqu'à en perdre la tête. Chaque vendredi soir, elle sort avec ses amis, chaque samedi matin elle dit « plus jamais ça » et chaque samedi soir, elle recommence. Ce samedi-là ne fait pas exception. La jeune femme fait face une dernière fois au miroir, le minois ravi. Il fait chaud, déjà, alors elle porte un short ridiculement court, un petit crop-top au crochet blanc. Ses longs cheveux sont lâchés dans son dos, de longues boucles rousses roulant contre ses reins. Un petit perfecto en simili-cuir, quelques bijoux et elle prend sa voiture, récupère quelques uns de ses amis.
C'est une petite troupe déjà bien échauffée qui arrive dans un des bars les plus branchés de la ville, situé sur un bateau et flottant dans l'immense cours d'eau qui traverse la ville. Sur le pont, des tables et des serveurs et serveuses qui voguent entre elles, des cocktails très colorés sur leurs plateaux. Dans la cale est aménagée une pièce immense où viennent danser les gens fatigués de boire. Un endroit dépaysant, où Lila vient s'évader tous les week-end... sans se douter que ce voyage-là sera sans doute d'autant plus exotique.
Sur place, ils retrouvent encore quelques potes de fac, un petit groupe déjà attablé autour d'une bonne bière fraîche ou d'un mojito alléchant. Lila s'assied parmi eux, commande à son tour un Blue Lagoon. Les conversations débutent, les esprits s'échauffent... Lila, elle, reste pleinement maîtresse d'elle-même. Force est de constater que ses petites soirées lui ont donné une certaine résistance et heureusement. A une table non loin, viennent de s'installer deux femmes. Et la présence de l'une d'elle... vient de déposer un sacré poids dans l'estomac de Lila. Madame Francés, Celene de son prénom, est installée juste à côté de la fenêtre, les coudes posés sur la table. C'est la première fois que Lila la voit... hors de la fac. La professeure a laissé tomber son chignon pour rassembler son incroyable chevelure noire sur l'une de ses épaules. Oubliée la sage tenue chemisier-jupe fourreau-chaussures à petits talons, la belle et tranquille femme est désormais vêtue d'une robe d'un rouge provoquant, moulante, fendue sur sa cuisse. Sa poitrine généreuse est pleinement offerte au regard, un collier doré roulant sur le moelleux de la chair bronzée. Machinalement, elle repousse une mèche de cheveux ébène, échange quelques paroles avec son amie, rit... Lila déglutit. Madame Francés est belle, libérée des carcans scolaires, femme parmi les femmes... Une nouvelle gorgée de son cocktail et elle tente d'en revenir à la conversation, s'empêchant de regarder à nouveau sa professeure. Perdue, elle ne remarque pas que c'est à son tour d'être regardée... désirée.
« Et voilà pour vous un autre Blue Lagoon, de la part de la dame en rouge, près de la fenêtre. » Lila fixe un instant le serveur, stupéfaite. Il a posé le verre devant elle, chuchotant quelques mots juste à côté d'elle pour qu'elle soit seule à les entendre. La dame en rouge... Lila relève la tête. Madame Francès est là, le menton appuyé sur son poing, observant son élève avec un sourire doux aux lèvres. Son amie parle au téléphone, lancée dans une discussion visiblement passionnante, laissant la liberté à la belle espagnole de séduire qui elle veut. Elle semble si assurée, c'en est presque provoquant. Lila l'observe un instant sans sourire, histoire de bien lui faire comprendre qu'elle n'est pas amusée par la situation... Quand la professeure se lève, lui jette un dernier regard en coin, une invitation on ne peut plus clair. Lila repousse le verre, sourcil froncé. Alors c'est comme ça ? Elle s'imagine gagner avec cette technique si simple ? La jeune femme se lève aussitôt, traversant la foule pour pousser la porte précédemment traversée par sa professeure. Elle mène à des escaliers qui descendent dans la cale, direction... les toilettes. Tellement, tellement prévisible...
Lila les descend rapidement, le battement de la musique la faisant vibrer, son pas rendu plus léger par l'alcool. A peine assez, elle a encore toute sa tête, et toute sa volonté. Ce n'est que pour faire payer à cette femme qui ose tout qu'elle est venue et elle le sait. La porte s'ouvre à la volée, Madame Francés est appuyée sur le lavabo, visiblement amusée.
« Je peux savoir ce que vous me voulez ?! »
Le ton de Lila est sec, son visage sérieux. On dirait une fillette qui joue mal la comédie. Celene s'approche, riant discrètement.
« Ces vêtements te mettent en valeur, Lila. »
Lila fait la moue.
« Vous pouvez parler, vous avez vu votre robe ? »
Un pas et Celene brise la distance entre elles. Lila regarde en haut, à droite, à gauche... tout, pour ne pas voir l'arrogante poitrine de sa professeure.
« J'en déduis qu'elle te plaît ? Regarde moi, Lila... c'est pour toi que je l'ai mise. »
La professeure prend doucement la main de son élève et la pose sur ses propres hanches, où l'on sent le tissu délicat de son vêtement et... rien d'autre. Ici, on aurait dû sentir la couture de son string, de sa culotte... peu importe, mais on aurait dû sentir quelque chose.
« Et ça aussi, c'est pour toi. »
Lila a les joues rouges et le cœur battant la chamade. Sa professeure... l'invite explicitement à partager un moment, là tout de suite. Un moment intime. Ses doigts se referment sur le tissu, elle sent la peau chaude au travers. Elle pourrait l'enlever, la repousser, foutre le camp de ces toilettes où elles sont seules, loin de la réalité. Elle pourrait... elle pourrait. Celene noue ses bras autour de sa taille, se rapproche, petit à petit. Ne se voyant pas repoussée, la professeure se fait de plus en plus téméraire. Une seconde et elle est blottie contre elle. Une seconde de plus et elle embrasse son cou, y laissant de petites traces rouges, sensuelles. Encore une seconde et leurs respirations s'accélèrent, leurs mains hâtives cherchent les limites de leurs vêtements. Le petit top en crochet est repoussé pour laisser les seins de Lila nus. La robe rouge si provocante est remontée sur les fesses de Celene, désormais offertes aux caresses, aux griffures... et même à une petite fessée qui fait couiner de surprise la femme. C'est à deux mains que Lila prend son fessier superbe, l'agrippant fermement. Leurs lèvres se joignent dans un baiser furieux, la jeune étudiante repousse sa professeure contre les lavabos. Ses doigts se baladent, s'enfoncent dans la chair souple, s'en vont même jusqu'à caresser ses cuisses, puis entre elles, là où poussent quelques petits poils aussi noirs que ses cheveux.
« Depuis combien de temps... ? »
Celene ricane, saisit une poignée de cheveux roux vifs.
« Depuis la première fois où mes yeux ont croisé les tiens. »
Alors c'est ça... ? Ça a toujours été plus que ça, plus qu'un regard venu d'une professeure fière d'une de ses élèves ?! Presque trahie, Lila la repousse encore, la soulève brutalement pour l'asseoir sur le dessus du lavabo, les fesses nues sur le marbre glacial. Madame Francés la voulait depuis le début, n'attendant visiblement que la bonne occasion pour lui faire part de son attirance. Le moment est là, enfin, intense et brutal... enivrant. La colère ne s'attarde pas, chassée par l'envie charnelle, si difficile à contrôler, à repousser. Les yeux dans les yeux, les deux femmes mènent une danse rythmée par la musique, pourtant si lointaine. Lila met un genou à terre, puis l'autre. L'une des mains de Celene se perd dans ses boucles, l'autre tient le tissu de sa robe relevé, s'offrant au regard de sa jeune élève. Lila n'a jamais embrassé entre les cuisses d'une femme et ses amants étaient toujours médiocres dans ce même acte. Mais entre femmes... elle ressent instinctivement là où embrasser, là où mordre... ses paupières se ferment, elle inspire profondément son parfum, ses lèvres courant sur la peau douce de ses cuisses. La poigne de la professeure se referme sur ses cheveux, l'incitant à venir un peu plus près, un peu plus intimement. Pour la forme, Lila y résiste, faisant soupirer Celene de dépit.
« Viens, s'il te plaît... Lila... »
Jugeant le ton assez suppliant, la jeune femme lui accorde un baiser sur le pubis, puis un autre, encore un, sa bouche caressant les petits poils drus, puis son clitoris, ses lèvres gonflées par l'excitation. Un soupir plus fort au-dessus d'elle et elle s'autorise à glisser sa langue le long de la fente trempée, les plaisirs féminins gouttant sur le marbre du lavabo. La belle robe rouge risque d'être souillée... Ses doigts qui crissent contre le vêtement, qui le repoussent, qui découvrent le ventre de Madame Francès... Et la femme qui gémit, les cuisses grandes ouvertes, la tête renversée en arrière, une cascade de cheveux noirs lui tombant contre les reins. Lila entend son prénom une fois, deux fois, cinq fois... puis cesse de compter alors qu'elle l'embrasse à pleine bouche, qu'elle dévore son intimité, qu'elle boit ses sucs à même la source. C'est délicieux, un nectar bien plus sucré, bien plus doux que la semence masculine, que Lila a toujours si peu aimé. Encouragée par les mouvements de sa désormais amante, elle la déguste jusqu'à la conduire royalement sur le chemin d'un orgasme bruyant, violent. Lila relève la tête, les yeux luisants, le menton trempé. C'était pour elle... c'était par elle.
Madame Francès remet pied à terre, tremblante sur ses talons hauts. Elle attire sa jeune élève dans une étreinte, échange avec elle un baiser encore mouillé de ses plaisirs. Lila l'enlace, presse ses fesses, la dévore de baisers... elle aussi en veut, sa culotte lui colle à la peau, son ventre la brûle terriblement.
« A toi, ma Lil... »
Des bruits de pas dans le couloir et la jeune femme cache sa poitrine découverte, sa professeure redescend tant bien que mal sa robe avant de l'attirer dans l'une des cabines. Les deux amantes se cachent en riant, comme deux adolescentes découvrant les plaisirs de la chair, ainsi que tous ses secrets. L'une intime à l'autre le silence, alors que la cabine d'à côté se fait occuper. Les jeux reprendront quand elles seront à nouveau seules... et en attendant, pourquoi ne pas se couvrir de baisers ?
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marie-swriting · 1 year
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Il Sera Là | Dans Ma Vie À Nouveau - Bradley "Rooster" Bradshaw [2/2]
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Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
Partie une - deux (version anglaise)
Résumé : dix ans plus tard, Bradley veut s'excuser pour la façon dont ça s'est terminé entre lui et toi.
Warnings : se passe après Top Gun Maverick, Mitchell!reader, angst, fin heureuse, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.6k
Chanson qui m'a inspiré : The Last Time (Feat. Gary Lightbody of Snow Patrol) (Taylor's Version) par Taylor Swift
Après avoir passé plusieurs heures à travailler sur l’avion P-51 Mustang de Pete, ce dernier et Bradley vont se rafraîchir dans la cuisine de Pete. Bradley s’assoit pendant que Pete ouvre le frigo à la recherche de deux bières. Les yeux de Bradley se posent sur une photo accrochée au mur. Il regarde avec nostalgie le cliché de son huitième anniversaire, son gâteau en face de lui et toi à ses côtés. Tous les deux, vous avez un grand sourire aux lèvres, ignorant ce que le futur vous réserve. Son cœur se serre quand Bradley se rappelle qu’il n’aura plus jamais l’occasion de voir ce sourire radieux sur ton visage quand il est à tes côtés. 
Pete posant une bière en face de lui le sort de ses pensées. Il le remercie et prend une gorgée, les yeux retrouvant leur chemin sur la photo, malgré lui. 
-Tu sais, commence Bradley en attirant l’attention de Pete, ce jour-là, il y a un moment où Y/N n’était plus à mes côtés alors je suis allé la chercher. Je l’ai retrouvée cachée dans mon placard, les larmes aux yeux. Quand je lui ai demandé ce qui lui arrivait, elle m’a juste dit de ne pas m’occuper d’elle, que je devais rester avec mes autres amis. Je lui ai dit que je m’en fichais d’eux, surtout parce qu’elle avait besoin de moi à ce moment-là. C’est là qu’elle m’a avoué qu’elle avait peur de me perdre, car j’avais rencontré des amis de mon âge qui allaient la remplacer. J’arrivais pas à croire qu’elle avait osé penser à ça ! s’exclame-t-il en ouvrant grand les yeux. Dans ma tête, c’était une évidence que jamais je ne l’aurais remplacée, peu importe à quel point je m’entendais bien avec mes amis donc je lui ai assuré qu’elle ne me perdrait jamais, que je serais toujours à ses côtés. Quoiqu’il arrive. Je lui ai fait la promesse et ça fait dix ans que je brise cette promesse, murmure Bradley en regardant en bas. 
-Tu as essayé de lui reparler ? demande Pete après quelques secondes. 
-Ouais, pleins de fois au fil des années. La première fois, c’était un an après notre séparation. Je n’étais pas loin de sa fac, alors je suis allé la voir. Pour te la faire courte, elle m’a envoyé balader. La dernière fois date d’il y a une semaine quand elle est revenue. J’ai eu le droit à la même réaction.
-Je suis sûr qu'elle a juste encore besoin d’un peu de temps, le rassure Pete en posant sa main sur l’épaule de Bradley. Je pensais que jamais tu ne me reparlerais et regarde nous ! Les choses peuvent s’arranger. Le lien que vous aviez était fort, Bradley, affirme-t-il.
-J’ai du mal à y croire, elle me hait. Et n’essaye même pas de me dire le contraire, ajoute Bradley en voyant Pete sur le point de parler.  Elle me déteste et c'est compréhensible, admet-il, tristement. Elle n’avait rien à faire dans cette histoire et pourtant je l’ai autant tenue pour responsable. Et le pire, c’est qu’elle m’avait prévenu, précise-t-il en prenant une nouvelle gorgée. Il y a pleins de fois où elle m’avait dit que je devais me reprendre et arrêter de ruiner notre relation à cause de ma colère envers toi et je ne l’ai pas écoutée. Je l’avais prise pour acquise donc j’ai continué à merder jusqu’à ce qu’elle en ait marre et j’en paye le prix depuis dix ans, s’exclame Bradley amèrement. Tu sais, j’ai fini par accepter le fait que je n’aurai jamais son pardon, mais j’aimerais pouvoir m’excuser correctement. Je veux juste lui dire à quel point je regrette comment c’est fini notre relation, peu importe si elle me répond ou si elle m’insulte. C’est peut-être trop tard, mais elle mérite que je répare mes erreurs, peu importe si elle me pardonne.
-Je peux lui parler si tu veux. Je peux la convaincre de t'écouter. 
-Non, ne lui dis rien, refuse Bradley après avoir bu. Si elle doit m'écouter, je veux que ça soit de son plein gré et pas parce que tu lui as demandé. 
-Comme tu veux, concède-t-il, à contrecoeur. 
Les deux hommes restent silencieux pendant un moment, appréciant leur boisson. Bradley arrive enfin à détacher son regard de votre photo, regardant dans le vide.
-Tu l’aimes toujours, n’est-ce pas ? demande Pete, ramenant les yeux de Bradley sur lui.
-Je l’aimerai toujours. Elle était ma première amie et mon premier amour. Elle aura toujours une place dans mon cœur, même si je n’ai plus ma place dans le sien depuis longtemps. Elle me manque tellement, Mav’, si tu savais, confesse Bradley, les larmes aux yeux.
-Elle ne l’avouera jamais, mais tu lui manques aussi. Bradley, je te promets que les choses s’arrangeront entre vous deux. 
Bradley prend une dernière gorgée de sa bière, espérant faire redescendre les larmes et le nœud qu’il a dans la gorge. Au même moment où il repose sa bouteille, la porte d’entrée s’ouvre. Il sait que c’est toi alors il se dépêche de se lever. Il ne veut pas te donner plus de raison de le détester par conséquent, il essaye de ne pas trop te croiser, même si son coeur ne demande que ça. Tu rentres dans la cuisine en parlant de ton après-midi avec Penny et Amelia à ton père jusqu’à ce que tu découvres Bradley. Instantanément, tu te braques et lances un regard noir à ton ancien meilleur ami. Bradley vous salue rapidement avant de partir. Pete lève les yeux au ciel face à ton comportement.
-Quoi ? Je ne lui ai rien dit, te défends-tu en cherchant quelque chose à boire dans le frigo.
-C’est tout comme.
-Ecoute, ce n’est pas parce que tu lui as pardonné que je dois être sympa avec lui, rétorques-tu en fermant le frigo, n’ayant rien trouvé d’intéressant. Contrairement à toi, je n’ai pas oublié la façon dont il nous a traités, la façon dont il nous a coupés de sa vie.
-Je n’ai pas oublié non plus.
-Ah bon ? Parce qu’on dirait. On dirait que tu as oublié toute la douleur qu’il nous a causée, qu’il m’a causée, toutes les nuits où j’ai pleuré à cause de lui, toutes les nuits où tu as dû me tenir dans tes bras pendant que je versais toutes les larmes de mon corps. 
-Je m’en rappelle très bien, admet Pete en essayant de rester calme, mais Y/N, il a changé, d’accord ? Et puis, il était en plein deuil, il était blessé, énervé et jeune…
-Jeune ? l’interromps-tu, outrée.  Il avait vingt-cinq ans ! C’était un adulte, il savait très bien ce qu’il faisait. 
-D’accord, il a ses torts également, mais il s’en veut vraiment pour la façon dont il t’a blessé. Tu pourrais au moins l’écouter, suggère-t-il et tu lèves les yeux au ciel.
-Et il t’a écouté quand t’avais essayé de t’expliquer ? Il t’a envoyé balader. Je vois pas pourquoi je ferais un effort. Et puis, en tant que mon père, tu ne devrais pas plutôt me dire que je dois rester loin de lui ?
-Pas quand je sais ce que vous représentez l’un pour l’autre.
-Il ne représente plus rien pour moi. Et ce depuis longtemps, affirmes-tu. 
-Ce n’est pas vrai et tu le sais. 
-Je ne comprends pas pourquoi tu insistes autant. 
-Je suis responsable de votre dispute. 
-Il a merdé de lui-même, corriges-tu, les larmes te montant aux yeux. Il est celui qui a laissé sa colère déteindre sur notre relation. Il est celui qui s’est éloigné de moi. Il a tout ruiné de lui-même. 
-C’est vrai, mais tu ne peux pas nier que si je n’avais pas bloqué ses papiers, vous seriez encore ensemble. Ça se trouve, à l’heure actuelle vous seriez même mariés avec un gosse !
-Wow, on va pas aller jusque là quand même, déclares-tu, choquée. Si, lui, il n’avait pas tout ruiné, on serait sûrement encore ensemble, certes. Le fait est que tu n’es pas responsable. Ecoute, je suis contente de voir que vous avez réglé vos différends, mais ça ne sera pas le cas pour moi. Bref, on va en rester là, ordonnes-tu en croisant les bras sur ta poitrine. Je ne veux pas me disputer avec toi, il ne me reste que deux semaines avant de rentrer chez moi.
-Ce que tu peux être têtue ! soupire-t-il.
-Je tiens ça de mon père, lui souris-tu.
-Parfois, j’aimerais que ça soit pas le cas. 
Tu lèves les yeux au ciel en lâchant un petit rire et commences à quitter la pièce. 
-Il est revenu pour moi, confesse Pete, t’arrêtant dans ton mouvement.
-De quoi tu parles ?
-A ma dernière mission. 
-Je croyais que c’était Hangman, dis-tu, les sourcils froncés. 
-Hangman est venu nous sauver quand on allait rentrer. Bradley, quant à lui, avait pour ordre de m’abandonner quand je me suis sacrifié pour lui. Mais il est revenu. Il n’a pas écouté et il est revenu. Sans lui, je n’aurais sûrement pas pu quitter le territoire ennemi. 
-Pourquoi tu ne m’as pas dit ça avant ? demandes-tu doucement.
-Bradley m’a demandé de ne pas le faire. Il ne voulait pas que tu penses qu’il avait fait ça par intérêt. 
Tu restes silencieuse pendant quelques instants, assimilant la nouvelle information. Tu ne peux t’empêcher de ressentir de la reconnaissance envers Bradley, même si ta colère est toujours présente. 
-C’est bon à savoir qu’au moins, dans les airs, il couvre tes arrières, déclares-tu en quittant les lieux.
Pete soupire en te voyant partir. Il sait qu’il a promis à Bradley de ne pas s’en mêler - même Penny lui a dit de rester en dehors de votre histoire, mais c’est plus fort que lui. Toi et Bradley étiez amis depuis ta naissance. Il n’aurait jamais imaginé qu’un jour, vous auriez arrêté de vous parler, surtout à cause de lui. C’est pourquoi il n’arrive pas à rester silencieux. Il a peut-être été la cause de votre conflit, mais il veut être la raison de votre réconciliation. De plus, il sait qu’il peut te raisonner et avec cette dernière information, il espérait pouvoir te faire changer d’avis. Pete ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en comprenant que ça n’est pas le cas.
Cependant ce que Pete ne sait pas, c’est que votre discussion t’a effectivement affecté. Cette nuit-là, il t’est impossible de t’endormir. Les mots de ton père et ton histoire avec Bradley se rejouant sans cesse dans ta tête. Tu n’arrêtes pas de te retourner dans ton lit, espérant désespérément que ton cerveau se mette sur pause. 
Quand tu n’en peux plus, tu allumes ta lampe de chevet et te lèves de ton lit. Tu marches jusqu’à ton placard et l’ouvres. Tu prends une grande inspiration avant de décaler une pile de vêtement dans le coin du placard jusqu’à trouver une boite. Tu ne l’as pas ouverte depuis des années. Quand tu as commencé à faire le deuil de ta relation avec Bradley, tu as mis toutes les photos, lettres ou autre objet te rappelant ton ancien petit ami dans cette boite. Tu étais encore trop attachée à lui pour tout jeter, mais trop blessée pour tout garder à tes côtés.
La boîte en main, tu t’assois par terre et l’ouvres. Les larmes te montent aux yeux quand tu tombes sur la photo de ton bal de promo - si ton cœur ne te faisait pas aussi mal, tu rigolerais de ta robe. Sur cette photo, vous vous regardez amoureusement. Tu aimerais retourner à ce moment où tout était plus simple. Tu poses la photo à côté de toi et continues à regarder les autres clichés d’anniversaire, de sorties, de voyages que vous avez faits à différents âges. Tu arrives à garder les larmes aux yeux jusqu’à ce que tu relises la lettre qu’il t’a écrite pour ton dix-huitième anniversaire. À ce moment-là, ça devient trop pour toi alors prestement, tu ranges tout et retournes dans ton lit. 
Bien évidemment, tu souffres encore de votre rupture. Bradley était la personne la plus importante pour toi, mais tu ne peux pas passer au-dessus de la façon dont tout c’est fini. Avec ce que ton père a pu te dire, Bradley a l’air d’être redevenu le Bradley que tu aimais, mais tu ne veux pas risquer une nouvelle déception. 
Pour la première fois depuis dix ans, ton cœur semble partagé entre rester en colère contre Bradley et l’écouter. Tu tentes de te raisonner, en te remémorant pourquoi tu lui en veux, mais ça devient compliqué. 
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Assise au restaurant proche de Top Gun, tu finis de dire ta commande au serveur. Quand il s’en va, tu récupères ton téléphone et envoies un message à ton père pour le prevenir que tu as commandé. Tu es censée manger avec Pete qui a plus de trente minutes de retard et honnêtement, tu commences à avoir faim. Tu ne t’inquiètes pas de voir que tu n’as pas de réponse, sachant qu’il n’a sûrement pas encore fini de travailler. 
En attendant ton plat, tu continues de regarder ton téléphone jusqu’à ce que l’hôtesse vienne vers toi. T’attendant à voir ton père, tu poses ton téléphone en souriant. Toutefois, ton sourire disparait en voyant Bradley. La femme vous souhaite de passer un bon repas avant de vous laisser seuls. Bradley est mal à l’aise à cause du regard que tu lui lances.
-Qu’est-ce que tu fiches ici ? questionnes-tu, séchèment. 
-Euh, je suis censé manger avec Mav’.
-Non, je suis censée manger avec lui et…, commences-tu avant de comprendre la situation, j’arrive pas à croire qu’il ait fait ça, soupires-tu, faisant froncer les sourcils de Bradley. Il nous a piégé pour être sûr qu’on se voie. Ecoute, j’ai déjà commandé et je suis sûre qu’il ne te reste pas beaucoup de temps avant de reprendre donc on peut manger ensemble.
-Ça ne te dérange pas ?
-C’est juste pour un repas, dis-tu pendant qu’il s’assoit. En tout cas, tu es toujours ponctuel, commentes-tu, sarcastiquement et Bradley te regarde, perdu. Je devais retrouver mon père à midi. Tu as trente minutes de retard, informes-tu en regardant tes notifications de téléphone.
-Il m’a dit qu’il avait reservé pour et demi.
-Il a vraiment pensé à tout.
Le serveur te donne ton plat puis prend la commande de Bradley avant de retourner en cuisine. 
Tu commences à manger ta nourriture silencieusement. Bradley n’arrête pas de bouger sur son siège, ignorant comment agir avec toi. Tu n’aimes pas la tension palpable non plus, tu es dans la même situation que lui. Autrefois, vos conversations n’avaient jamais vraiment de fins, un sujet faisait toujours son apparition naturellement. Maintenant, tu tournes ta langue sept fois dans ta bouche, ne voulant pas créer un moment encore plus embarrassant. 
Vous restez dans ce silence pesant jusqu’à ce que le serveur apporte le plat de Bradley. Bradley soupire de soulagement, ayant enfin quelque chose à faire au lieu de rester mal à l’aise. Quand tu as fini de manger, tu prends une gorgée de ton verre d’eau avant de parler. 
-Mon père m’a dit ce que tu as fait pour lui lors de votre dernière mission. Merci d’être revenu pour lui. 
-Tu n’as pas à me remercier. Je n’aurais jamais pu abandonner Mav’ là-bas, déclare Bradley, sincèrement. 
Tu lui souris rapidement et Bradley considère ce début de conversation comme une petite victoire. Il est reconnaissant envers Pete pour son aide, même s’il ne l’a pas écouté. Bradley se dit que ce moment est peut-être sa seule opportunité pour réparer ses torts avec toi alors il finit de mâcher le bout de viande qu’il a en bouche et éclaircit sa gorge pour attirer son attention.
-Y/N, est-ce que je peux te parler ? Tu n’as pas besoin de dire quoique ce soit. Je serais heureux si tu m’écoutais tout simplement.
-Vas-y.
Bradley prend une profonde inspiration avant de plonger ses yeux dans les tiens et de commencer à parler : 
-Ecoute, je sais que j’ai merdé avec toi. Je m’en voudrais toujours pour la façon dont on s’est séparés. J’aurais dû venir à ton anniversaire et...
-T’es sérieusement sur ça ? questionnes-tu, de manière incrédule. Bradley, c’est pas ce qui m’a le plus…
-Je sais que ce n’est pas le pire, t’interrompt-il, sachant ce que tu allais dire. Je sais que ton anniversaire n’est pas ce qui t’a le plus blessé, le fait est que c’était ton point de non retour. Si j’étais venu, peut-être qu’on aurait pu trouver une solution, peut-être qu’actuellement on ne serait pas dans cette situation. Je suis désolé pour ce soir-là, je sais que je t’ai blessé en ne venant pas. Je sais également que je t’ai brisé le cœur en vous ignorant, toi et ton père, après qu’on se soit séparés ou encore avec les mots que j’ai pu dire. Je sais que ce n’est pas une excuse, mais j’étais tellement dans une mauvaise passe que j’avais besoin d’extérioriser ce que je ressentais et quand Pete a bloqué mes papiers, ça a été sur lui, puis sur toi. Je n’aurais jamais dû me déchainer sur toi, car notre relation en a pris un coup jusqu’à en détruire notre amitié et pour ça, je m’en voudrais toute ma vie. J’aurais dû te mettre en priorité. Je déteste savoir que je t’ai fait pleurer. Jamais je n’aurais pensé être la raison de ta souffrance. Je suis sincèrement désolé pour tout. Mais surtout, je suis désolé d’avoir brisé ma promesse. Si je le pouvais, je retournerais dans le passé, je ferais tout pour ne pas te perdre, pour ne pas briser ma promesse. Et peut-être que je vais aller trop loin en disant ça, mais tu m’as écouté jusqu’ici alors autant te le dire. Si tu acceptais de me donner une nouvelle chance, j’adorerais refaire partie de ta vie. Tu comptes toujours pour moi.
Bradley reprend son souffle quand il a fini de parler. Son ventre se tord, appréhendant ta réaction. Avant, il pouvait prévoir ce que tu allais dire ou faire avec juste un regard. Il n’aime pas la façon dont vous êtes devenus des inconnus. Il te faut quelques secondes pour assimiler tout ce que Bradley t’a dit avant de lui répondre.
-Merci pour tout ce que tu viens de dire. J’apprécie tes excuses, mais j’ai besoin de temps, confesses-tu avant de regarder l’heure sur ton téléphone. Je dois y aller. Je vais payer.
-Je peux très bien…
-J’insiste. Prends ça comme un remerciement pour mon père. Au revoir, Bradley.
Contrairement à il y a dix ans, ton au revoir est rempli de nostalgie et non d’amertume. Bradley reste statique quelques instants, les yeux fixés sur la porte du restaurant que tu viens de traverser. Certes, rien n’est encore réglé. Tu n’as pas dit que tu le voulais dans ta vie à nouveau, mais tu l’as écouté jusqu’au bout et c’est tout ce qui compte. Il n’a plus qu’à espérer que cette victoire soit assez importante pour te ramener à lui.
Pendant que tu rentres chez toi, les mots de Bradley ne cessent de résonner dans ta tête. Tes sentiments sont conflictuels. Tu ne sais pas si tu devrais être contente, triste, énervée ou indifférente. Entendre Bradley te devoiler ce qu’il ressentait a détruit la narrative que tu avais en tête ; il tient à toi et il regrette ce que vous êtes devenus. 
Les jours et nuits suivants, tu restes perdue dans tes pensées qui ont pour objet la même personne : Bradley. Tu repenses à ses mots et surtout à la façon dont vous étiez avant toute cette histoire. Vous étiez biens, fusionnels et amoureux. Les mois après votre rupture, tu voulais retrouver tout ceci avant que ta peine ne se transforme en colère. Si Bradley avait essayé de te faire ses excuses à ce moment-là et non pas un an après, tu lui aurais pardonné en une seconde. 
Maintenant, tu hésites. Tu as peur qu’un autre conflit éclate et que Bradley décide de vous couper de sa vie à nouveau. Tu ne le supporterais pas si ça devait arriver. Cependant, tu aimerais avoir Bradley dans ta vie à nouveau.
Pendant ta réflexion, tu as l’occasion de recroiser Bradley quand il vient chez toi. Vous ne vous parlez pas, mais tu l’observes et une partie de toi n’a qu’une envie, être proche de lui. Pete continue également de plaider en la faveur de Bradley, plus ou moins discrètement. Tous ces éléments te font changer d’avis et brisent la carapace que tu as créée pour ton cœur. 
Après une nouvelle nuit à rester éveillée, tu te dis que tu dois parler avec Bradley. Tu ne peux plus rester dans cette situation. Alors, dès que le soleil est levé, tu prends ton courage à deux mains et appelles Bradley. Tu lui donnes rendez-vous chez toi en fin d’après-midi, sachant que Pete sera avec Penny donc vous serez seuls.
Ton stress à son paroxysme, tu es assise sur ton canapé et joues avec les bords d’un coussin. Malgré la télé allumée, tes yeux dérivent en direction de la porte d’entrée puis, l’heure sur ton téléphone. Une boule se forme dans ton ventre en ayant une impression de déjà vu. 
Tu as l’impression d’avoir vingt-trois ans à nouveau, dans ta maison de l’époque avec ta robe et ton rouge à lèvres, à attendre désespérément Bradley sauf que cette fois, il arrive à l’heure, comme il te l’avait promis. En effet, cinq minutes plus tard, tu entends une voiture se garer devant chez toi avant que quelqu’un frappe à la porte. En un mouvement, tu es debout après avoir éteint la télé puis, tu ouvres la porte, découvrant Bradley replaçant sa chemise hawaïenne comme il faut. Tu l’invites à entrer et vous retournez dans le salon.
Quand vous êtes assis l’un à côté de l’autre, ton anxiété devient un peu plus forte. Est-ce vraiment une bonne idée ? Et si maintenant, c’était trop tard pour lui ? Et s’il en avait marre d’avoir attendu autant ? Du côté de Bradley, son esprit n’est pas plus tranquille : “peut-être qu’elle veut juste me dire face à face qu’elle ne veut plus jamais me revoir ? Ou peut-être qu’en plus de sa vie, elle veut aussi que je ne fasse plus partie de celle de Mav’ ?”. Finalement, c’est toi qui coupes court au suspense : 
-J’ai bien réfléchi, commences-tu en évitant son regard, à ce que tu m’as dit et à nous, déclares-tu en posant tes yeux sur lui. Et bien que j’apprécie tes excuses, une partie de moi ne peut s’empêcher de repenser à toutes les fois où tu t’es excusé pour que finalement tu finisses par me faire mal à nouveau, continues-tu et le coeur de Bradley se serre. Mais j’ai envie de croire que cette fois ça sera différent. Après tout, si tout a pu s’arranger entre toi et mon père, pourquoi pas avec nous ? J’ai envie de te pardonner, mais c’est la dernière fois que je te pardonne, je n’aurai pas la force de revivre ça une nouvelle fois. Je ne sais pas si on pourra retrouver ce qu’on avait avant et peut-être que notre amitié ne sera plus jamais aussi forte, mais tu me manques tellement. Mon meilleur ami me manque, confesses-tu, les larmes aux yeux. 
-Tu me manques tellement aussi, Y/N. 
-Si ce n’est pas trop tard pour toi, je te veux encore dans ma vie, chuchotes-tu en évitant son regard.
-Tu as toujours été celle que je voulais, ça n’a jamais été trop tard pour moi, affirme Bradley d’une voix déterminée, en posant une main sur ta joue. Je te promets que c’est la dernière fois, je ne te blesserai plus jamais et tu ne me perdras plus et je tiendrai réellement ces promesses. 
Sans réfléchir, tu sautes dans les bras de Bradley et serres contre toi la personne qui t’a le plus manqué ces dix dernières années. 
Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
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bibliobouc · 1 year
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Whisky
Le Marquis de Sade
est à la première gorgée de whisky
ce qu'est Philippe Delerm
à la première gorgée de bière
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maisondesbieres · 2 months
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Nouveautés 10 Août
La fin de semaine va bien ce passer :
@brasseriemilleiles
- 350 LAGER BLONDE
La bière idéale pour célébrer vos victoires et vos accomplissements, des plus modestes aux plus glorieux. Qu'elle soit partagée entre amis ou en famille, cette bière plaira à tous par ses arômes distingués de malt, ses saveurs citronnées et sa finale sèche.
- JUICY PALE ALE
D’un jaune éclatant, cette pale ale offre des arômes et des saveurs tropicales comme la noix de coco et les agrumes. Une légère amertume se présente en finale, le tout enrobé d’un corps soyeux.
- SURE FRAMBOISE & LIME
Voici notre interprétation libre d'une berliner weisse où la fraîcheur des framboise et la vivacité de la lime s'entrelacent harmonieusement. Dès la première gorgée, les arômes de framboise fraîches dominent, tandis que les notes citriques qui suivent laissent une sensation de fraîcheur.
Brasserie Dieu du Ciel
- TalusBonus
IPA trouble de style Nouvelle Angleterre, houblonnée à froid. Arômes d’agrumes et de pamplemousse, notes tropicales et résineuses.
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kenovele · 4 months
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Bog's blog 52
Hello Hello, je reprends contact. Je réémerge après deux bons mois de silence. Je suis au lac actuellement. Je profite de la quiétude lié à la vie de vacancier à Tarawera pour me poser et m’exprimer. Mon blog est la première chose que j’entreprends sur ma liste. En général, j’ai plein de plans en tête dès que je descends ici mais j’ai du mal avec l’exécution. Je finis par faire du ski nautique et boire des bières sur la terrasse. L’atmosphère ne se prête pas trop à l’exigence et la discipline. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on va amener les parents ici dès qu’il atterrisse en NZ. Il n’y pas de meilleur endroit pour faire passer le décalage horaire. Au moment où j’écris, Sparrow (le chien de Jamie) est roulé en boule sur son lit et ronfle paisiblement. Jamie est en position horizontal sur le canapé à ma gauche et vient de commencer un livre hérotique que son amie lui a filé (par curiosité). Ça parle d’une cowgirl qui fait du stop aux États-Unis je pense. On verra s’il le recommande… Il m’a préparé un petit bol de doritos épicé au Thai sweet chili. Il a mis une ligne à l’eau pour essayer d’attraper une truite pour diner. Je jette un œil dessus de temps en temps depuis mon fauteuil. Kate vient de repartir vers Auckland. Elle n’a pas pris la semaine malheureusement. Il faut qu’elle garde ses congés pour la fin de l’année quand maman et papa sont là. Elle n’avait pas envie de partir et nous non plus comme vous pouvez le deviner. Mais elle revient vendredi prochain pour un long weekend avec des amis. Ce sera le troisième weekend d’affilé qu’elle fera le trajet. La semaine passée c’était pour l’anniversaire de Jamie. Ce weekend, j’avais invité mes deux collègues pour fermer le chapitre de la cultivation de pastèque en beauté. Et le weekend prochain sera avec notre groupe d’ami festivalier (et majoritairement ami de Jamie à la base). On est content que Jamie ait bien voulu nous introduire dans son cercle social. Ça a rendu notre réintégration avec la NZ un peu plus facile.
On a fait un weekend de 4 jours avec eux à Waihe beach (sur la cote est), il y a quelques semaines pour fêter les 30 ans d’une amie. On a décidé avec Kate d’être moteur et d’organiser des activités sportives pendant la journée pour ceux intéressés. L’inertie des grands groupes et le désire de planifier quelque chose qui plait à tous quelque chose peut constituer une résistance assez grande que pour rester bloqué sur place. On a donc adopté la méthode « Benoît et Mylène » qui consiste à construire sa journée égoïstement et de n’emmener que ceux qui manifestent un réel désir d’être là.  Notre marche d’une vingtaine de Km sur des chemins le long de la cote n’a motivé personne mais le lendemain, on a quand même inspiré Jamie à venir surfer. Nous avons tous les trois réussi à prendre une vague avant qu’elle se transforme en mousse. Kate, alors qu’elle était toujours sur sa planche, nous a regardé, fait le signe du surfeur avec sa main et a poussé un petit cri de plaisir. Puis, elle s’est rendu compte qu’elle était toujours en train de surfer et qu’elle ferait bien de se concentrer.
 A la nuit tombée, C’est avec notre âme gorgée de nature et de soleil qu’on se retranchait à l’intérieur auprès d’un bon feu pour notre moment social de la journée. Tout le monde avait pris la responsabilité d’un repas, par paire (Brunch ou diner). Chacun a eu l’occasion de partager sa spécialité à un public ouvert à toutes expériences gustatives. Kate, Jamie et moi (c'était une paire de trois dans notre cas) avons fait un petit déjeuner Marocain. Pas exactement le même que celui qu’on peut apprécier à Braissoux avec Vinz et Ylias mais une variante. Ça ressemble plus au déjeuner Marocain à l’époque de « la colloc » (de Pab, Vinz, Ylias et John). L’idée de basse consiste à vider les légumes du frigo et les frire avec des épices. Combien de fois je suis arrivé là-bas dans la matinée alors qu’il y avait une forte odeur d’épice qui émanait de la cuisine avec Pab ou John qui s’affairait à la tâche. Je vous révèle le secret de la recette de John : Il cuisait ses légumes avec un cubes de bouillon. La plupart du temps, les ingrédients de bases sont des oignons et des carottes parce que ce n’est pas cher. En accompagnement, il y a des dizaines de variante mais pour cette fois-ci, on avait de l’houmous, fallafels, pain grillé, œufs, bacon, patates au four, confiture d’aubergines et mayonnaise (tout fait maison). Après avoir été sustenté (aussi bien la faim que la soif), on passait aux jeux de société. On a joué à des jeux tel que time up étant donné qu’on était une douzaine. Tout le monde participait et était à fond. Le jeu stimule et facilite les interactions. Les états d’esprits s’harmonisent sur une tâche avec certaines contraintes (les règles) pour coopérer ou s’affronter. Même les plus timide ont l’occasion de briller un peu. C’est mon type de soirées préféré en hiver. Parfois j’aime les assaisonner avec un peu d’herbe pour avoir le rire facile. On s’est tellement bien amusé qu’on s’est dit qu’on allait remettre le couvert une fois que Jamie serait en train de construire la terrasse au lac (c’est-à-dire, le weekend prochain).
A part ça, comme évènement notable, nous sommes allés à un spectacle de fire spinning avec Kate et mes collègues, il y a quelques weekend de cela. Un de nos amis du groupe mentionné ci-dessus est un « fire spinner ». Malheureusement, il ne performait pas ce soir là parce qu’il s’est fait opéré de l’épaule récemment et est en rémission. Il était dans le public et était tout excité qu’on ait fait le déplacement. C’était dans un parc à Auckland. Il y avait un cercle bien délimité pour les performances avec approximativement deux cent personnes assisent tout autour. Le show commence à la tombé de la nuit pour des raisons évidentes. Le fire spinning est une discipline assez niche qui dérive sûrement du cirque avec les jongleurs et cerceaux enflammés (ceci est une pure spéculation). Le performeur s’engage dans une danse endiablée avec un objet imbibé de kerozaine. Il joue avec le feu, littéralement. Le niveau de maitrise est époustouflant. Chaque objet à sa dynamique propre et requière une nouvelle panoplie de technique. C’est une de ces activités qui sont relativement facile à prendre en main mais difficile à maîtriser. Les deux objets les plus classiques sont le bâton avec les bouts enflammé ou une boule au bout d’une corde d’une grosse trentaine de centimètre dans chaque main; Mon objet préféré à voir en action est le « dragon staff ». C’est un baton avec 4 boules enflammées qui sortent à 90° des extrémité. Quand le baton entre en rotation dans le sens de son axe longitudinal, on dirait qu’il y a des roues enflammées aux extrémités. La baton roule sur toutes les parties du corps tout en tournoyant. La difficulté sur deux niveaux et l’esthétique de l’objet en fait mon préféré !
Les danseurs exécute leurs prestations avec de la musique en arrière-plan qui dicte le tempo. Les premières fois que j’ai eu le plaisir d’expérimenter ce genre de spectacle était à un festival. En tant qu’observateur j’ai trois points de facolisation. Tout d’abord, la coordination de l’artiste et de son objet est la perception la plus logique. L’œil se concentre sur la difficulté apparente de chaque mouvement. Plus il enchaine sans flancher, plus la tension monte et la personne doit être dans « sa zone » mentalement pour continuer à performer. C’est inspirant. Le second niveau de lecture est moins cognitif. Il se concentre exclusivement sur les points lumineux qui s’agitent, subjuguent et hypnotisent. C’est un peu comme observer un feu de bois ou les vagues qui s’écrasent sur la plage. Ils absorbent l’attention et vident l’esprit. Après un temps d’observation, le cerveau n’essaie plus de construire un modèle de logique physique de ce qui est en train de se passer. Ce sont tout simplement des points lumineux en mouvement. Et finalement, le danseur peut être vu indépendamment aussi. Son corps et visage passent successivement dans la lumière puis l’obscurité ce qui donne un aspect dramatique à la scène. Chacun a son style propre et mérite une petite examination (surtout les jolies filles). Par exemple, les filles sont gracieuses alors que les hommes sont carrés et solide dans leur prestation, type soldat. À la fin, la vingtaine de performeur ont tous allumé leurs objets et ça avait un peu des allures de rituel satanique ou un rassemblement du KKK. Je vous mettrais une photo. Un passant aurait pu penser ça mais nous, on était juste impressionné. Tout le monde était content d’être venu.
Kate et moi avons décidé d’investir dans un baton avec des LED aux extrémités. L’idée de devenir des spinners tombait bien parce qu’on ne savait pas trop quel sport on pourrait faire pour occuper nos soirées d’hiver. Notre temps disponible est assez restreint. Ça nous permet également de travailler notre haut du corps.  Kate court sur le temps de midi et moi je vais au boulot en vélo donc nos jambes ont l’occasion de bien chauffer mais pas nos bras. Maintenant, après le repas, on pratique à tour de rôle tout en papotant. Je pense que pour la première fois c’est un sport d’où on démarre à 0 ensemble et avec aucune différence en termes de potentiel lié au sex. Bref, nous sommes excité de continuer à parfaire la maitrise de notre nouveau hobby.
La saison de la pastèque a finalement touché à sa fin. La communauté, après avoir rempli la tâche qui lui avait été assigné, s’est dissoute. Ryan mon collègue de 18 ans s’apprête à partir pour les UK et a commencé un boulot dans l’usine de son père pour le mois qui lui reste ici. Il déteste trop le travail dans la « pack house » que Wilcox lui propose pour accepter de rester me tenir compagnie même pour quelques semaines (plus d’info sur la « pack house » plus bas). Hamish, le collègue que je n’aime pas trop, a eu du mal à être casé dans l’entreprise à cause de ses antécédents (il a fait beaucoup d’accidents pendant la saison). Normalement il ne peut plus conduire quelque engin à moteur que ce soit mais le seul boulot disponible pendant la basse saison est conducteur de Clark. Il a un contrat à durée indéterminé donc ils sont obligés de la garder et de le caser. On prend parfois notre temps de midi ensemble mais son attention est toujours gluée à son GSM tout en mangeant machinalement des crasses (chips, chics et énergie drink) que je m’en passe bien. Ewan, mon boss (il a 25 ans), prépare stratégiquement la nouvelle saison. Il lance aussi des projets au sain de l’entreprise comme un jardin potager participatif et renouvelable. Il va essayer de faire une culture hybdride entre l’agroindustriel et le petit producteur. Toutes les récoltes reviendront aux employés de l’entreprise. Il est bourré de savoir donc je crois en sa capacité de réussite et d’inspirer les gens à venir l’aider. Je lui souhaite bonne chance pour cette chouette idée !! Je le croise peu parce que mes pauses sont courtes et son bureau à une centaine de mètres.
Moi, je travails dans la « pack house » en attendant mon équivalence de kiné. J’ai reçu un mail pour me dire que l’équivalence avait avancé à la deuxième étape et que quelqu’un l’examinait ! enfin du positif de ce côté-là. La pack house est assez terrible pour le moral. Je passe d’un boulot à l’extérieur avec beaucoup de valeur ajouté (je produis la nourriture) à un boulot répétitif où je suis dans un grand hangar brouillant à emballer de la nourriture. J’ai l’impression d’être tombé en bas de l’échelle social de la qualité de travail. Les heures sont énormes en plus. Je commence à 7 heure et finis vers 18h. Le lundi matin a de quoi faire pleurer, surtout quand je suis dans la pièce avec la machine qui épluche les oignons. Pendant 30 min j’ai les yeux qui pique puis je m’habitue. C’est particulièrement brouillant parce que, en plus de tous les engrenages, il y a un souffleur qui pèle les oignons. Mais je survis. Je sais que c’est court terme. Ça m’aide à me mettre un petit coup de pied dans le derrière pour trouver autre chose. J’ai du respect mêlé à de la pitié pour mes collègues de galère. Ils sont majoritairement indien mais il y a des asiatique, maori ou fijiens. Je vous tiendrai au courant de ma santé mental dans un mois mais pour l’instant ça va. J’ai fait deux petites semaines et puis j’ai eu 10 jours de congés. Il faut que je me rappels de remercier Kate encore une fois de me laisser prendre des vacances pendant qu’elle trime.
Je suis à moitié en vacances étant donné que j’aide Jamie à construire la terrasse, mais vraiment pas de quoi se plaindre. Je me réveils un peu avant 8h, je bois un café après être allé faire un plouf dans le lac et que Jamie pêche un peu. Vers 9h, on commence dans la bonne humeur et à notre rythme. On peut voir l’avancement de notre travail et en être fier. Je m’arrête quand Jamie décide qu’il est temps de faire autre chose. Pour le repas, j’ai préparé un grand morceau de viande au four avec une marinade et entouré de patates, carottes, oignons et potiron. C’est succulant, facile, sain et pas cher. On vit bien quoi. Jamie a décidé d’arrêter complètement l’alcool pendant la semaine et je l’encourage dans ses décisions. Il a encore de grosse difficulté à y aller calme lorsque l’ambiance est à la fête le weekend mais il fait des pas dans la bonne direction et je suis fier de lui. On s’entend vraiment bien. Il nous manque juste Kate pour avoir l’équipe de choc de Nouvelle-Zélande au complet.
De notre côté avec Kate, on essaie de réduire l’alcool à zero. Il y a trois semaine de cela, Kate a eu une grosse soirée en ville pendant que je faisais une grosse soirée à Pukekohe avec des collègue saisonnier de Vanuatu. J’avais vraiment l’impression d’être de retour à mes beuveries d’adolescent. Premièrement, on était chez les 4 gars de Vanuatu qui vivent dans une maison sans aucune décoration sur le lieu de travail. On dirait un peu un squat. C’était très propre mais complètement dénudé. La lumière était blanchâtre. Ils adorent la pop musique donc on s’est retrouvé à écouter du Chris Brown, Pitbull et Justin Bieber toute la soirée avec les clips vidéo en grand sur la TV. Haaaa que c'était bon de revoir la coupe de cheveux de Justin. Les chansons plus traditionnelles de Vanuatu qu’ils mettaient étaient pire. Pour vous donner une idée, c’est une mélodie du type Reggae pop chanté comme un dessin animé Disney et avec une voix auto tune. Les gars étaient allés filer un coup de main à quelqu’un et avait été payé en KFC. (Un jour, le politiquement correct nous empêchera de payer des noirs avec du poulet). J’ai ramené des pizzas de supermarché type traiteur (pas les congelées). Ryan (qui a 18 ans et que j’ai évoqué plus haut), était chaud faire des jeux à boire. Donc imaginez la scène : maison dénudée, seau de KFC au coin de la table et pizza sur le canapé (pas assez de place sur la table parce qu’elle était utilisée pour nos jeux à boire), afonage de bière autour d’un jeu de carte et une douce mélodie dans nos oreilles. Pendant ce temps, Kate sirotait des cocktails offerts par le travail dans des bars fancy du centre ville. Beau contraste. On était malade le lendemain tout pareil par contre. Depuis, on compte notre consommation d’alcool sur les doigts d’une main, même si les deux derniers weekends se prêtait bien à la picole. J’ai de plus en plus une obsession pour être en bonne forme physique. J’imagine que la sur compensation n’est pas trop problématique dans ce cas-là.
Je pense vous avoir fait une belle petite dégustation de la palette de saveurs que ce dernier mois en NZ a pu m’apporter. En bref, la vie a ses petites difficultés mais rien d’insurmontable.
Bisouss
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sobriday · 4 months
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DAY 5 OF SOBRIETY
J’écris depuis longtemps au sujet de l’alcool. A vrai dire, j’ai commencé à écrire lorsque ma mère m’a acheté ma première machine à écrire. J’avais 15 ans, c’était en 2014, et je venais d’avoir mon vrai premier chagrin d’amour, qui m’avait dévasté et qui m’avait d’ailleurs amenée sur le chemin de l’alcool, et surtout de l’alcoolisme. Ma mère, qui savait que j’avais un goût pour l’écriture et une plutôt belle plume, s’était dit que ce serait l’exutoire idéal. Ca m’a en effet beaucoup aidé à extérioriser les choses. A l’époque, je savais que j’avais plus ou moins un problème d’alcool, mais mon plus gros problème, c’était mon cœur brisé.
Après cette rupture amoureuse qui fut le point de départ de beaucoup de choses déterminantes dans ma vie d’ado et d’adulte, je me suis mise à boire seule régulièrement pour ne pas avoir à ressentir la douleur, le chagrin. Je buvais des gorgées d’alcool fort dans les bouteilles de mon père, j’achetais des canettes de 8.6 à l’épicerie du coin qui me connaissait bien et acceptait de vendre de l’alcool à des mineurs. J’achetais même des flash de Poliakov que je buvais pur parfois seule dans ma chambre, dans le noir. Quand j’y pense, certains développent des problèmes d’alcoolisme sur le tard à cause de l’alcool mondain, mais il ne m’a pas fallu longtemps pour tomber dans le piège alors que je n’avais même pas 16 ans. J’ai essayé de me convaincre pendant longtemps que je pouvais faire partie de ceux qui savaient se modérer.
C’est seulement en 2021-2022 que j’ai commencé à considérer l’abstinence totale, tout en percevant ce type de vie comme impossible et inatteignable. J’aimais imaginer cette version sobre de moi-même, je l’idéalisais, je la faisais vivre à travers mes pensées, et surtout je l’enviais. Je voulais lui ressembler. Mais il a fallu attendre 2023 pour que je tente mon premier Dry January, et que je le réussisse. Le mois de janvier 2023 marqua la première fois de ma vie en 10 ans où je n’ai pas ingéré une goutte d’alcool pendant un mois. 10 ans sans pause. Enfin, 10 ans avec des pauses d’une semaine peut-être, mais pas plus. Mon foie était constamment au charbon. Une partie de moi se demande aujourd’hui comment j’ai pu penser que je pourrais avoir une consommation modérée, lorsque je buvais déjà des flash de Poliakov pur à l’âge de 15 ans. J’ai longtemps pensé « tu étais jeune, tu vivais ton premier chagrin d’amour, tu as pris ce que t’as trouvé pour échapper à la douleur, mais ensuite tu as grandi et les choses ont changé ». Le problème, c’est que les choses n’ont que partiellement changé. Je n’ai jamais vraiment réussi à me débarrasser de cette mauvaise habitude, celle de boire seule pour faire face à la souffrance, à l’ennui, à la solitude. Depuis tout ce temps, j’étais déjà différente des autres. Je ne me contentais pas de boire trop en soirée, je buvais seule, souvent. J’ai tellement bu seule dans ma vie qu’à un moment, sortir des cours et aller au premier supermarché du coin pour m’acheter ma dose était devenu mon rituel quotidien. Il n’y avait pas besoin de réfléchir, c’était une évidence, comme aller aux toilettes ou manger à midi. C’était un mécanisme ancré que mon cerveau avait assimilé. Et puis après les cours, le même mécanisme s’est mis en place avec le travail. J’allais choper mes bières en sortant de stage, puis en sortant d’alternance, puis en sortant de mon travail en CDI d’adulte à 25 ans.
Les choses n’ont pas changé. Peut-être que par moment je buvais moins, je ne buvais que deux bières. Peut-être même que par moment, je ne buvais pas. Mais la plupart du temps, la majeure partie du temps, je buvais. Et j’ai continué ce rituel pendant des années. Aujourd’hui, je me demande si des gens l’avaient soupçonné. Je pense qu’ils savaient que j’avais un problème, parce qu’ils me voyaient en soirée, complètement incapable de contrôler ma consommation. Parce qu’ils me voyaient recommander une bière à minuit alors que j’avais déjà du mal à aligner deux mots. Parce qu’ils me voyaient en lendemain de soirée, boire dans un verre de la veille comme si c’était normal. Mais est-ce qu’ils savaient que le soir en semaine, il m’arrivait de boire seule dans ma chambre en pleurant sans savoir pourquoi ? Peut-être pas. Est-ce que ça les aurait surpris ? Est-ce qu’ils en auraient quelque chose à foutre ? Je dis ça parce que la question de l’alcool est souvent assimilée à la honte, et au regard des autres. On boit souvent pour se conformer à un mode de vie à la française, pour faire comme tout le monde, et lorsqu’on arrête de boire, on craint le regard des autres, de sa famille et de ses amis, car on n’est plus dans la norme. On n’est plus comme les autres, et souvent on doit le justifier.
On est le 17 mai 2024 et j’en ai des frissons que de penser à tout ça. Je viens d’imaginer une bière, en canette, posée sur mon bureau. J’ai imaginé son goût, son effet. J’ai pensé à la facilité avec laquelle je pourrais me racheter une bière et retomber dans mes travers. Reprendre ma vie d’avant, sans rien changer. Qu’est-ce que ce serait facile. Mais je sens aussi que quelque chose est en train de se tramer. Un changement. Un ras-le-bol. Une volonté. Je ne dis pas que je ne boirai plus jamais d’alcool. J’ai arrêté de vouloir me dire ça. J’ai compris qu’il fallait vivre au jour le jour, dans l’instant présent, et dans l’instant présent, je décide de ne pas boire. Dans l’éventualité où je finirais par vivre à Lisbonne pendant un an, et toucher du bout des doigts mon objectif de vivre à l’étranger, même de courte durée, et surtout proche de la mer, j’idéalise encore ce moment où je boirai une bière fraîche sur la plage. Mais peut-être que d’ici à ce que ça arrive, beaucoup de choses autour de moi, et en moi, auront changé. Pour l’instant, je veux continuer d’être la meilleure version de moi-même, et cela implique de ne pas boire. Je sais aussi que les premiers jours, premières semaines, premiers mois peuvent être particulièrement difficile. Le souvenir de l’alcool est encore frais, et le cerveau conditionné. C’est difficile d’instaurer un tel changement, et surtout de se convaincre qu’il en vaut la peine quand on n’a pas encore pu en voir les bénéfices.
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laperditudedeschoses · 10 months
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Pierrot mon poto, tu me tiens chaud
Pour se sentir bien, il est très important de prendre conscience de la chance qu’on a. Même quand beaucoup de choses ne vont pas et même si bien sûr le niveau de chance n’est pas le même pour tous. L’injustice existe, mais il y a toujours une manière de voir le monde, de voir son monde, comme un filtre coloré qui teinte et donne un air aux choses. Enfilez une paire de lunettes aux verres jaunes et votre rythme cardiaque ralentit. Mettez plein de contraste et un effet vignette sur une photo et vous vous croyez trente ans en arrière. Activez le filtre « jeunesse » sur Snapchat et comme par magie … bref.
Voir et dire qu’on a de la chance peut vraiment faire du bien. Les yogis appellent ça la gratitude.
Sur certains aspects et en particulier lorsque j’ai bien dormi, j’ai l’impression d’en avoir beaucoup. J’ai notamment le loisir, depuis que je suis enfant, d’aller passer mes vacances sur un petit caillou dans l’Atlantique d’où ma grand-mère était originaire. Dans cet endroit merveilleux dont je cacherai le nom parce qu’il est déjà beaucoup trop fréquenté, le prénom « Pierre » est partout. Beaucoup d’Antoine et de Nicolas bien sûr et peu de prénoms moins gaulois, on va pas se mentir. Des Pierre il y en a tellement qu’il n’y aurait pas assez de Jeanette à qui pouvoir chanter « ne pleure pas, tu auras ton Pierre ».
Mais d’ailleurs, qu’est-ce que ça signifie « avoir son Pierre » ? Eh bien moi, j’ai la chance de le savoir, parce que j’ai mon Pierre, j’ai même mon Pierrot. Avec Pierrot, c’est une histoire qui date. Je l’ai connu quand j’avais 12 ou 13 ans et j’ai été amoureuse de lui tout un été. A l’époque, je le suivais partout. Nous étions trop jeunes pour que puisse être évoqué ici le concept de « tension sexuelle » mais je me souviens que j’avais envie d’être avec lui le plus possible et que pour pouvoir l’approcher l’air de rien, je lui proposais sans cesse de le coiffer. « Pierre tu veux que je te coiffe ? ».
Il avait 18 mois de moins que moi – il prétend aujourd’hui que c’est ce qui a causé l’échec de notre idylle – et par docilité, ou par amour réciproque qui sait, il répondait oui. Notons que c’est la seule fois de ma vie que j’ai eu un tant soit peu d’autorité sur un homme pour qui mon cœur battait.
Cet amour est resté chaste et, par la magie de l’adolescence et des réinventions perpétuelles, s’est dissipé les étés suivants. Nous sommes devenus des amis d’enfance, qui se retrouvent chaque année, se voient grandir et passer les étapes clefs de la vie, de qui on se sent proche même si on se voit peu, parce qu’on s’est connus jeunes, un peu comme des cousins.
J’en ai d’autres des amis d’enfance, mais avec Pierrot s’est toutefois installé un rituel un peu étrange vers 18-19 ans. En toute fin de soirée, quand nos verres étaient vidés et nos esprits brouillés, on se mettait à s’embrasser pendant un long moment, pas toujours avec classe, puis chacun rentrait chez soi. Ce rituel, ou l’ambiguïté qu’il a créée, est resté au fil des années, uniquement quand lui et moi sommes célibataires, cela va sans dire.
Pierrot a une manière bien à lui de me manifester son amitié, qui varie selon son niveau d'alcoolémie. Trois verres de vin et sans demander il pose ses mains sur mes seins. Deux gorgées de bière et il me prend la main pour me dire "Quand je t'épouserai, je te ferai une bague" (je ne l'invente pas, c'est son métier). Certains de mes amis qui ont surtout vu la première version le prennent pour un perv’ et s’en méfient. Pour ma part je ne me pose pas trop de questions et je profite de cette sécurité affective et sensuelle vers laquelle je peux me tourner à l'envi, un peu comme un lieu de vacances qu'on retrouve chaque année, justement.
Le concept de « case pote » (ou friendzone), bien que très décrié aujourd’hui pour les représentations sexistes qu’il renvoie, a un vrai sens pour moi. C’est là que je range mes amitiés masculines asexuées, avec un gros cadenas et en balançant la clef par-dessus bord. Quand on y est, on y est pour toujours.
Le concept de Pierrot est plus flou, mais dans mon esprit, rien ne serait jamais consommé, on s’arrêterait toujours au bécotage habillé pas très élégant.
Mais v'la t'y pas qu'un été ça a pris une autre tournure ! Je ne sais qui de nous deux a mis un coup de canif dans le contrat, mais tout à coup ça n'était plus un p'tit bisou par-ci qui repassera par là mais des chopes bien franches au moins deux soirs de suite, avec un crescendo.
Et comme nous ne sommes plus des enfants, la potentialité d'aller plus loin s'est concrétisée dans mon esprit. La panique : coucher avec Pierre ? Le sortir de la case pote ? Le voir tout nu ? Malheur ! Un gouffre s'est ouvert devant moi. D’un coup j'étais tétanisée, à nouveau adolescente, curieuse mais coincée. Tout cela était-ce bien sérieux ? Que se passerait-t-il ensuite ? Serions-nous gênés ? La foire aux questions était lancée.
Le troisième soir et après mon troisième tipunch je décide de lui en parler. La litanie démarre : "Non mais tu comprends, est-ce que tu penses que c'est vraiment une bonne idée d'aller plus loin, parce que tu comprends (oui deux fois comprendre), on se connaît depuis longtemps, je ne veux pas que ça change quelque chose entre nous et puis moi je cherche le père de mes enfants et je ne crois pas qu'on veuille la même chose dans la vie toi et moi, bien sûr c'est rigolo mais y a pas que le rire dans la vie il faut bien considérer les choses et je crois que je me cherche encore un peu même si de plus en plus je sais ce que je veux et un jour peut-être tu en seras là." J'ai dû parler pendant au moins trois minutes sans interruption.
Pierrot ne s’attendait sans doute pas à cette attaque et son regard perdu me fait l’effet d’un miroir : qui est cette cinglée qui pose mille questions et parle de chercher le père de ses enfants entre deux verres et deux pelles ? Poli, il cherche tout de même une réponse à apporter à ce chaos : « Moi quand j’avais 10 ans j’étais amoureux de toi ». Ah bah voilà pourquoi il se laissait coiffer le bougre !
Cet échange ne donne pas lieu à grand-chose et deux jours plus tard Pierrot quitte l’île, me laissant avec mes interrogations. Au gré des baignades et de l’été qui passe, je m’apaise. Et Pierrot revient sur l’île finir son mois d’août ! Nous nous retrouvons comme si de rien n’était mais après trois verres de beaujolais, les allusions reprennent. On rit de nous, c’est léger, alors j’en profite pour lui partager mes états d’âme, lui dire que je ne sais pas si je me sentirais capable d’aller plus loin que nos fricottages, que je sais en rire mais que je ne suis pas si légère. Je lui demande ce qu’il en est de son côté et riant nerveusement il me répond « Je pense que je serais terrorisé ».
L’alignement des planètes le voilà ! Le vrai moment de complicité, la connexion intense qu’on recherche toute une vie, ce sentiment partagé qui nous lie Pierre et moi dans cet instant suspendu : LA TROUILLE.
C’est peut-être ça, avoir son Pierre : avoir quelqu’un qu’on n’arrive pas trop à ranger dans une case, sans que ce soit grave, avec qui un lien étrange persiste, qui reste au fil du temps mais qui au final nous fait plus de bien que de mal. Comme un gros rocher lisse chauffé par le soleil sur lequel on peut s’allonger sans s’écorcher et qui nous tient chaud.
Dans Chanson pour Pierrot, Renaud parle à son fils imaginaire, avec qui il se voit jouer au football et aller au bistrot. Mon Pierrot à moi est bien réel, avec sa veste en jean et ses Santiago. Entre nous c’est toujours un peu bizarre, mais je sais que j’ai de la chance de l’avoir.
Et vous, avez-vous votre Pierrot ?
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cimhon · 1 year
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Un jour. Un jour particulier, forcément. Mais pas tant que ça. On va pas vous la faire à la france inter, à la première gorgée de bière. Mais je pense que peu de gens de gens connaissent bien la ruralité. Et je me déteste à employer ce mot. Mais comme je me déteste, je m'en fous. Ecole de campagne: 28 en classe double cm1 cm2. La Mythe arrive au collège: 1600 élèves, un internat, dans les chiottes il ya des seringues usagées, des présos remplis, des tags qui insultent ta mère. Ca il le verrait plus tard, mais dans le même village, subitement, il y a le monde entier.
Avec peu d'appréhension, parce qu'il ne se doute de rien, dans un jogging de paysan, La Mythe se fait emmener par son père en voiture à la rentrée de sixième. Il n'a pas peur. Il n'a pas pas peur. C'est autre chose. Mais il ne se doute pas que ce jour va changer sa vie. La voiture, qui a toujours senti le tabac froid, bergerac blond-brun, clopes roulées épaisses dès le petit dèj, s'arrête devant les grilles. Le collège, il le voit: c'est une colline. Un village.
La R5 s'arrête à peine, son père n'a pas le temps de prendre plus de temps, ou sa pudeur campagnarde fait qu'il ne dit rien et qu'il n'a pas le temps. Devant la grille, il y a tous les gitans: les Chambo, les autres. Tous connaissent son père et tous le saluent chaleureusement. Ils sont là, à huit heures, un pack de bière entre leurs jambes. Ou deux. Il y a beaucoup de jambes, beaucoup de bières. La mythe, dans son jogging de rentrée qu'il a porté toute son année de CM2, ouvre la porte de la Renault. Un regard à son père qui lui dit ces simples mots: « c'est aujourd'hui que ça commence ». Il sort de la voiture, et même si tout lui semble étrange et hostile: tout est trop grand, les gens de son âge, massés avec leurs parents pour attendre l'annonce de la constitution des classes, ont des chemises, des jeans, des baskets de riches, ils se jaugent... l'accueil des Chambo fait qu'il n'as pas peur. Il est prêt. Il est protégé. Et tous les autres, tous le regardent. Oui La Mythe ne ressemble à rien. Mais il boit une bière à huit heures du matin le jour de la rentrée de sixième et derrière lui il y a tous ceux que les gens détestent mais dont ils ont peur.
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La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules - Philippe Delerm 
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mogkiompmovieguide · 2 years
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The Beach Bum
Harmony Korine, U.S, (2019)
Harmony Korine a passé une grande partie de sa carrière cinématographique à guider son public dans les profondeurs de l’enfer dans des films comme le pathétique Gummo, le cauchemar schizophrène Julien Donkey-Boy, et son opus millénaire surréaliste, drame décalé de 2007, Mister Lonely, sur une communauté de sosies sociopathes.
Dans son dernier film, The Beach Bum, l’artiste, écrivain, poète, réalisateur Korine a peut-être enfin trouvé ce qu’il cherchait depuis le début : un peu de paradis.
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Le récit et l’intrigue ne se suivent pas, comme dans aucune des œuvres de Korine, encore moins dans The Beach Bum ; son récit du poète hédoniste bizarre Moondog (Matthew McConaughey) sa quête pour finir son grand roman américain pour l’amour de son épouse, Minnie (Isla Fisher), se déploie doucement comme des nuées de fumée d'herbe qui s'évaporent de la bouche grisonnante d’un écrivain cramé / vagabond céleste. Korine est heureux de laisser son film naviguer, se prélasser dans des moments particuliers, se remémorer elliptiquement le passé, ou éclater brièvement dans le futur. Si Trash Humpers s'adressait à un public adepte de cringe et found footages absurdes, il pouvait être comparé structurellement à morceau délétère de Brainbombs mélangé au Rock lo-fi et maladif de Daniel Johnston, The Beach Bum est plutôt un disque de Jimmy Buffett repris par les Butthole Surfers. Le paysage change en cours de conversation, et le film supplie un écrivain de sortir le mot "hallucinogène" pour décrire sa relation au temps et à l’espace. C’est une approximation agréable, dynamique, joyeuse, avec un Moondog bouillonnant d’une histoire à l’autre, sans jamais ruminer.
Vêtu de robes à fleurs ou d'une chemise jaune canari surdimensionnée mal boutonnée, McConaughey puise facilement dans l’attitude hippie-dippy de Moondog. Rien à voir avec le réel surréaliste, clochard, Louis Hardin, le célèbre viking de la 42eme rue et compositeur de génie aveugle errant à travers les rues glacées de New-York.
Ici Moondog est un pitre Gonzo, défini par un goût pour l’excès enraciné dans la bienveillance et un véritable désir de trouver le peu de bonne vie qui lui reste à offrir. Il navigue autour de Key West et Miami, flottant presque dans les airs, il ne trébuche pas comme un crabe sur terre. Il jette des bières et brûle les fumes comme un pro, se frotte à Snoop Dog et Martin Lawrence, Whack le fana des dauphins (propriétaire d’un perroquet bourré de coke), émettant un rire de hyène infusée d’euphorie et de bonté naïve. Le personnage se dandine, prêt pour la suite, même lorsqu’il décide d’aller en cure de désintoxication.
La marque inhabituelle de Korine de film abrasif et provocateur (il a été le premier réalisateur américain à prendre le "Vœu de chasteté" et faire un film Dogme 95 - le manifeste danois appelant à une approche de retour à la base à la forme), il emploie de véritables armes à feu, et sème les détritus pour signifier un rêve américain atrophiant. Pour ceux qui connaissent son travail, la première dizaine de minutes de The Beach Bum va déstabiliser, une comédie, le film est imprégné d’une tendresse et d’une sentimentalité réfléchie. Mais bientôt, une extase gorgée de soleil se répand dans la cinématographie saturée de Benoît Debie, tout comme une manière détournée d’explorer le processus créatif de Moondog.
Peu importe si la poésie du Moondog est bonne, selon les normes conventionnelles. La façon dont il négocie son art (il est souvent, à juste titre ou autrement, appelé un génie) se fait en évitant les tropes d’artiste-film et autre subvertit ; la qualité sinueuse du film ne cède jamais à la trajectoire typique de montées-et-chutes pour Moondog et son œuvre. Au contraire, il lui permet de se délecter de sa méthode, de se livrer à "l’excès total" pour débloquer ses jus créatifs. Le meilleur ami de Moondog Lingerie (Snoop Dogg) lui offre une souche d’herbe très forte qu’il appelle "le serein blanc-bec ." Moondog fume, il baise, se saoule, écrit ; rincer, répéter. Mais contrairement à d’autres portraits d'artiste dépeints comme 'jeunes' génies, Moondog sait que l’horloge tourne, à la recherche de son héritage. Aussi déterminé qu’il soit à compléter son livre, il est moins obsédé par sa propre pertinence ; il valorise les plaisirs sensuels de base plutôt que la richesse.
Korine offre des moments à Moondog pour réfléchir aux conséquences de ses actions. Ce n’est pas vaniteux, il y a une insolence dans la brève détermination du personnage à se repentir; il ne se débarrasse pas de l’excès, la transformation émotionnelle qu’il est invité à subi le libère, et devient une ode touchante à l’amour et l’art. Le film de Korine est un baume inhabituel mais nécessaire, un guide sauvage et merveilleux pour trouver la compassion et la beauté dans les endroits les plus étranges : la Floride.
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Moondog et Minnie jouent la ballade pop existentielle de Peggy Lee "Is That Only There Is?" en dansant, en fumant en buvant le corps et les émotions de l'autre, leur passion, offrant une sorte d'euphorie que les drogues ne peuvent que substituer. Cette combinaison vertigineuse, drôle et émouvante ; leur amour l’un pour l’autre offrant une sorte de high que les drogues ne peuvent qu'accompagner, sans en restituer la vraie nature. Cette combinaison vertigineuse, drôle et émouvante d’un amour pour le processus créatif, et l’amour pour les corps autour d’eux, suggèrent que Korine a finalement trouvé dans ses films le Ciel que ses personnages ont toujours poursuivi. Un rêve américain présenté comme perverti, et en décomposition, mais éclaboussé par un rayonnement néon, trempé dans le soleil, l’étreinte brillante de corps, de plaisir et d’art de The Beach Bum se ressent comme un paradis.
Le film > ICI
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johanfaitsoncinema · 2 years
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Aftersun : « Je trouve ça super qu’on partage le même ciel » 
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La mémoire aussi fascinante soit-elle, s’avère par moment aussi troublante que complexe. Dans son podcast « secret de la mémoire », de Tiphaine Chatonnier, on apprend que l’on peut souffrir de paralysie cognitive quand les émotions sont si fortes, qu’elles bloquent le cerveau. 
De Memento (de Christopher Nolan) où l'on se confronte à l’amnésie du personnage principal, au dystopique Minority Report (de Steven Spielberg), on l’on enquête en 2054 dans la peau de Tom Cruise sur son futur crime, à l’aide de bribes de mémoires fabriquées par un système permettant de prédire les meurtres. 
Nombreux sont les films à arborer la question de la mémoire. Avec ces productions, le plus souvent, les souvenirs et les moments du passé s’illustrent à travers des flash-back, agrémentés d’effets visuels ou sonores pour les séparer de l’intrigue principale. 
Avec Aftersun, votre mémoire vous jouera des tours. Aussi subtile soit-il dans sa réalisation, les enjeux intimes des personnages ne seront pas prémâchés. Laissant place à la suggestion et la contemplation de ces personnages, Charlotte Wells, pour son premier film, prend le pari de faire confiance à ses spectateurs pour (dé)construire ses personnages. 
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Aftersun raconte l’histoire d’un jeune père (Calum) et de sa fille (Sophie) qui partent en vacances en Turquie. On pourrait dire qu’il s’agit d’un film où rien ne se passe mais tout se joue. Sophie, coincée dans cette période charnière de la pré-adolescence, découvrira ses premiers émois sentimentaux, mais aussi, sans y apposer un seul mot, subir le profond mal-être de son père qui tait une tempête. 
Dès son introduction, Aftersun rembobine l’enregistrement des vacances d’été de ces protagonistes, par le biais d’une caméra, objet qui les reliera pendant toute la durée du film(1h42), promenant ainsi les spectateurs et Sophie entre le moment présent et une rétrospective de leurs vacances d’été 97 avec son père. 
Entre excursions au bord de la Méditerranée et baignade dans la piscine de l’hôtel, le programme des deux personnages laisse peu de place à de la mélancolie, du moins, c’est ce que le scénario s’expose à nous faire croire, puisque l’intrigue s'oriente autour de moments intimes et privilégiés, dans une ambiance affectueuse.  
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La réalisation pleine de pudeur de son auteure nous offre des plans où l’on observe le reflet des personnages à travers une table, une télévision, une vitre. Toujours avec un rythme langoureusement lent, afin d'attirer le spectateur sur des détails ou des changements d’attitude et ainsi, comprendre ce qui se déroule en surface… 
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…Mais en profondeur, ce sont nos moments, nos souvenirs qui s’entremêlent avec l’objet devant nos yeux. On pense alors à nos vacances d’été, en compagnie de nos parents, arpentant pour les plus chanceux les campings et les hôtels de nos destinations. Nos rencontres, nos amourettes d’été et ces moments uniques pleins de complicités avec nos parents. On se souvient de cette première gorgée de bière avec son père, ces parties de tennis ou de raquette au bord de la mer… Ces moments musicaux en voiture pour se rendre à une partie de pelote basque, à ce cornet de glace dégusté près de l’océan.   
Dans une scène du film, le cultissime morceau « Losing my religion » de R.E.M est utilisé dans une scène de karaoké magnifiée par la douceur de Sophie voulant partager CE moment unique avec son père afin de le graver dans sa mémoire. 
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La chanson interprétée par la jeune enfant de 11 ans aura un sens triptyque pour son père qui vit une totale déconnexion mentale à ce moment-là. « That's me in the corner (c’est moi dans le coin) That's me in the spotlight (c’est moi sous le feu du projecteur) , Losing my religion (perdant ma religion), (Trying to keep up with you), (essayant d'être à ta hauteur) And I don't know if I can do it (et je ne sais pas si je peux y parvenir)… » .
D’un côté sa fille qui essaie de communiquer tant bien que mal avec son père. Lui entendant à travers ces paroles, son histoire avec sa mère. Puis nous spectateurs, constatant que ce père de famille perd foi en sa personne. 
Aftersun parle de ce regard inavoué que l’on porte à nos pères cassés. À travers un caméscope regardant un miroir, Calum et Sophie se reflètent en nous, leurs souvenirs deviennent alors similaires aux nôtres. Aftersun s’adresse à notre nostalgie, celle construite par notre mémoire.
À nos fantômes et nos souvenirs heureux que l’on espère retrouver à un anniversaire, en famille, un dimanche dans un disque dur, pour se remémorer ces moments.  
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Aftersun est un film sur les non-dits de nos parents, ces silences qui en disent énormément. Comme un puzzle, les plans du film se joignent à nos souvenirs.
Avec un dernier plan à 360 degrés, Charlotte Wells rassemble d’une manière inédite le passé et le présent, donnant au spectateur un sentiment que tout amoureux du cinéma rêve de voir à chaque projection : une envie de rembobiner la pellicule et s’élucider une fois de plus, en compagnie de ses personnages. 
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wolfsnape · 2 years
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Je m'en remettrai jamais
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marie-swriting · 1 year
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Tu Aimes L'automne - Carol Danvers
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Marvel Masterlist
Résumé : l'histoire de toi tombant amoureuse de Carol Danvers.
Warnings : se passe avant Captain Marvel, mention de misogynie, professeur de merde, fluff, fin heureuse, consommation d'alcool (l'alcool est à consommer avec modération), dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.2k
Version anglaise
Prompt utilisé : "A's car breaking down as they're driving to their destination, so instead of that nice play they were going to see, they spend the night with their heads buried in the hood of the car and fixing the engine." (La voiture de A tombe en panne alors qu'iels roulent vers leur destination donc au lieu de voir cette piece de théâtre intéressante, iels passent la nuit la tête dans le capot de la voiture à la réparer) 3ème prompt de cette prompt list faite par @novelbear
Chanson qui m'a inspiré : We Fell In Love In October par Girl In Red
Le mois de septembre ayant enfin commencé, tu as repris ton travail étudiant au bar proche de ton école de médecine. Tu es en train de nettoyer un verre quand tu entends la porte s’ouvrir. Tu tournes la tête et vois deux femmes que tu ne connais pas entrer. Elles balayent le lieu des yeux avant de venir au bar, face à toi. Tu poses le verre à sa place puis regardes les deux femmes avec un sourire amical. 
-Vous êtes nouvelles ?
-Qu’est-ce qui te fait dire ça ? te questionne la femme aux cheveux blonds. 
-Je travaille ici depuis un an, je connais les clients réguliers et vous n’en faites pas partie.
-Pas encore. Je m’appelle Carol.
-Je suis Maria, répond son amie avec un sourire.
-Enchantée. Je m’appelle Y/N.
-On vient d’entrer à l’United Air Force Academy. Devant toi, tu as deux futurs pilotes de l’armée américaine, déclare Carol avec une expression confiante.
-Félicitations ! Qu’est-ce que je vous sers ?
-On va prendre deux bières, s’il te plait.
-Tout de suite, dis-tu avant de préparer leurs boissons et de les poser devant elles. Tenez.
-Merci Y/N.
Tu fais un dernier sourire à Carol puis avec Maria, elles vont s’installer à une table au fond du bar. Tu les regardes faire, intriguée par les deux femmes, plus particulièrement Carol. Vous n’avez pas beaucoup échangé, mais tu as tout de suite accrochée avec sa confiance. 
Tout le long de ton service, tu continues de servir tes autres clients et à en re-servir certains, dont Carol et Maria. Sans le vouloir, tu te surprends à les regarder une fois de temps en temps, surtout Carol. Tu la trouves jolie avec ses boucles blondes et son tee shirt Gun N’Roses et tu adores totalement la vue qu’elle t’offre. Tu n’as qu’une hâte que Carol devienne rapidement une cliente régulière.
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Au bout de quelques semaines, tu as eu l’occasion de revoir Carol et Maria. Parfois, elles consomment et parlent tranquillement. D’autres fois, elles jouent à certains jeux disponibles dans le bar. Un soir, elles ont également participé à la soirée karaoké du mois. Ce soir-là, tu n’as pas pu détacher tes yeux de Carol, te forçant à commettre quelques erreurs de commandes. C’est à ce moment-là que tu as réalisé que Carol a tout doucement commencé à prendre de l’importance dans ton esprit. Maintenant, tu attends sa venue avec impatience. 
Derrière le bar, tu laves les quelques verres dans l’évier en attendant un nouveau client. Tu termines de rincer le dernier verre quand quelqu’un entre. En relevant la tête, tu découvres Carol marchant vers toi, seule. Elle te fait un sourire avant de s’adosser au bar.
-Hey ! Comment ça va aujourd’hui ?
-Plutôt bien, c’est assez calme, étonnement, lui réponds-tu avant de froncer les sourcils. Et toi, où est ton acolyte aujourd’hui ?
-Elle est malade alors elle n’a pas pu venir. 
-Pareil que d’habitude ? questionnes-tu, prête à la servir. 
-Oui, s’il te plaît. 
Quand sa boisson est prête, tu la lui donnes. Elle te remercie et tu pars t’occuper d’un autre client pendant que Carol prend une première gorgée de sa boisson. Une fois la commande servie, tu reviens vers elle avec un sourire.
-Tu finis à quelle heure ton service ? demande-t-elle.
-A onze heures, autrement dit pas encore.
-Ça te dit de boire un verre avec moi quand t’as fini ?
-Je… Je ne vais pas te faire attendre trois heures, bégayes-tu, prise au dépourvu.
-Ça ne me dérange pas et puis, on pourra enfin faire connaissance. Ça fait presque un mois que je viens ici et je ne sais presque rien de toi. Je veux changer ça. Si ça te va, bien sûr, déclare Carol avec un sourire que tu lui rends.
-Je suis partante.
-Parfait, je vais te laisser travailler, alors, informe Carol.
Elle te fait un petit clin d'œil avant de s’éloigner de toi et de se rendre à sa table habituelle. Tout le reste de ton service, tu essayes de te détendre et de ne pas stresser à ton futur moment avec Carol. Vous avez déjà parlé quelques fois, mais jamais vous ne vous êtes posées toutes les deux pour réellement discuter. Tu as peur de dire quelque chose de travers ou pire encore qu’elle se rende compte que tu es ennuyeuse. Tu tiens à elle, tu ne veux pas ruiner tes chances dès ta première grande discussion avec Carol. 
Quand onze heure arrive, alors qu’elle commence à boire son troisième verre, tu la préviens que tu vas chercher tes affaires dans ton casier avant de revenir. Quand tu récupères ton sac, tu te diriges vers les toilettes des employés et tu te regardes dans le miroir. En voyant ton reflet, tu ne peux t’empêcher d’ouvrir grand les yeux : “Je ressemblais à ça toute la soirée ?!”, t’orrifies-tu. Rapidement, tu essayes de rattraper le coup, comme tu le peux. Tu prends ton rouge à lèvres dans ton sac et tu en appliques légèrement, espérant que la couleur naturelle donne un peu moins l’impression de tout juste sortir du travail. Tu mets également du déodorant avant de tout ranger dans ton sac et te dire une rapide phrase d’encouragement et d’aller retrouver Carol.
En te voyant arriver, elle te fait un grand sourire. Quand tu la rejoins, tu poses ton sac à terre avant de t'asseoir en face d’elle.
-J’aime beaucoup ton rouge à lèvres, remarque-t-elle et tu sens tes joues chauffer.
-Oh, merci. 
-Je nous ai commandé un cocktail. En attendant que ça arrive, dis-moi en plus sur toi. Qu’est-ce que tu fais quand tu n’es pas barmaid ? s’enquiert Carol avec un regard interrogateur. 
Tu vois à ses yeux qu’elle est sincèrement curieuse, ce qui t’enchante. Tu n’attends pas avant de lui expliquer que tu es actuellement en deuxième année de médecine car tu as toujours rêvé d’être chirurgienne et que le bar te permet de payer tes études. Carol enchaîne tout de suite avec une nouvelle question sur tes passions et tu lui réponds avec joie. De fil en aiguille, vous apprenez un peu plus à vous connaître et vous rigolez. Sans vraiment pouvoir l’expliquer, vous ressentez au plus profond de vous qu’un lien vous unissant est en train de se créer. Tu bois ton cocktail doucement, appréciant une boisson que tu n'as pas eu à faire pour une fois, alors que Carol en commande une autre. Petit à petit, Carol devient de plus en plus pompette. Tu l'écoutes sortir plusieurs phrases qui n'ont pas réellement de sens et tu rigoles à gorge déployée. Au bout d'un moment, tu as besoin d'aller aux toilettes alors tu t'excuses avant de t'y rendre. A ton retour, Carol n'est plus à votre table, mais au fond du bar, un micro en main en train de chanter Bohemian Rhapsody de Queen. Tu la regardes faire de drôle tête alors qu'elle essaye de chanter plusieurs voix en même temps. Quand elle te remarque, elle t'invite à venir à ses côtés. Tu es d'abord réticente, mais Carol te prend ta main et t’oblige à la suivre. Elle te tend son micro et vous commencez à chanter ensemble alors que tes collègues et ton patron rigolent face à ta performance. 
Quand vous avez fini, tu reprends doucement ton souffle. Carol cherche une nouvelle chanson quand tu regardes l'horloge du bar et que tu vois minuit quarante. 
-Allez, Freddie Mercury, c'est l'heure de rentrer, annonces-tu et elle fait la moue. 
-Juste une dernière ! Viens, on fait Killer Queen. 
-Demain, tu as cours, je te rappelle.
-Rabat-joie ! s’exclame-t-elle, faussement. 
-Tu me remercieras demain. En plus, ta coloc est malade, tu devrais pas la laisser seule aussi longtemps.
Finalement, tu arrives à la faire quitter le bar. Une fois dehors, la fraîcheur de la nuit vous attaque de plein fouet. Vous sentez que l’automne se rapproche de plus en plus. Carol vient se coller à toi, ses mains frottant ses bras. Elle continue à dire des choses qui n’ont aucun sens te donnant une idée de son taux d'alcoolémie qui est assez élevée pour qu'elle ne conduise pas
-Clés, ordonnes-tu en tendant ta main.
-Mais ma voiture !  proteste Carol, mais tu insistes. 
-Maria t'accompagnera demain pour venir la récupérer. Tu ne vas pas conduire, ordre de la future médecin, ordonnes-tu et elle finit par te donner son trousseau. Allez, viens.
Avec une moue boudeuse, Carol accepte de te suivre. Quand vous êtes installées dans ta voiture, tu mets un peu de chauffage avant de quitter le parking du bar et de rouler jusqu'à chez Carol. Tout le long du chemin, vous continuez à faire connaissance, parlant de vos enfances respectives. 
Quand tu arrives chez elle, tu te mets à l'arrêt pendant que Carol sort ses clés de son appartement étudiant. Elle s'apprête à partir quand tu la retiens.
-Tu veux que je t'accompagne jusqu'à ta porte ?
-Non, t'inquiète. Je suis entraînée pour me débrouiller dans toutes les situations, t’assure-t-elle. 
-Comme tu le sens. Attends ! t’exclames-tu en prenant un papier et un stylo traînant dans ta voiture, il me faut environ une quinzaine de minutes pour arriver chez moi alors appelle moi, continues-tu en tendant le papier avec ton numéro, et si je n'ai toujours pas ton appel, je comprendrai que tu n'as pas trouvé ta porte et je viendrai t'aider.
-Est-ce que j'ai officiellement mon médecin personnel ? rigole Carol en prenant le papier.
-Seulement si tu acceptes le risque que je ne te guérisse pas comme il faut car je ne suis pas encore diplômée.
-Je l'accepte. 
Carol te fait un dernier sourire avant de quitter ton véhicule. Tu la regardes partir jusqu'à ce qu'elle soit hors de ta vue. Tu redémarres et vas chez toi, satisfaite de ta soirée. Définitivement, Carol et toi vous vous entendrez très bien.
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Alors que le mois d’octobre s’écoule doucement, Carol et toi passez souvent des soirées ensemble, autant qu’entre vous deux qu’avec Maria. Vous êtes devenues des amies proches et tes sentiments pour Carol deviennent de plus en plus forts.
Un soir où Maria n’est pas venue, car elle a préféré se reposer, tu as retrouvé Carol à votre table au fond du bar après ton service. À peine installée sur ta chaise, tu pousses un grand soupir, fatiguée de ta journée.
-Dure journée ? interroge Carol avec un regard compatissant.
-Tu n’as pas idée ! L’école de médecine est en train de me tuer, soupires-tu en mettant ta tête entre tes mains. 
-Tu vas y arriver, j’en suis sûre. Tu es intelligente, affirme-t-elle en caressant ta main.
-Va dire ça à monsieur Stevens. 
-Qui ?
-C’est un de mes profs. Il ne fait que de me rabaisser, je n’en peux plus, commences-tu à expliquer. J’ai beau me donner à fond, ce n’est jamais assez bien pour lui. Il nous a rendu un devoir aujourd’hui et j’ai eu une mauvaise note. Il s’est pas géné pour utiliser certaines parties de mon devoir pour montrer le mauvais exemple aux autres. Heureusement, il n’a pas dit que c’était moi, mais j’ai quand même été mal à l’aise.
-Wow, c’est le prof de l’année ! s’exclame Carol ironiquement. 
-Tu n’as pas idée. Je l’avoue, j’ai fait des erreurs dans mon devoir, mais je suis ici pour apprendre, c’est normal que je me trompe ! Je ne suis qu’en deuxième année, je ne sais pas tout sur tout ! Je pourrais faire la plus petite des erreurs et pour lui, c’est la fin du monde. Je  ne serai jamais médecin et si je le deviens, il ne viendra surtout pas me voir pour se faire consulter, comme il le dit si bien. Et le pire, c’est qu’il y a George, ce mec, qui a à peu près le même niveau que moi et pourtant, quand il fait une erreur, alors là, il lui lances des : “c’est pas grave”, “tu feras mieux la prochaine fois”, “tu apprends encore”, “t’inquiète pas, tu seras un bon médecin, j’en suis sûr”. Franchement, je ne sais pas ce que je lui ai fait pour mériter ce traitement ! t’indignes-tu. 
-C’est juste un con. Tu verras à quel point il se sentira stupide quand tu seras un grand médecin reconnue ! 
-Si je finis l’école de médecine. Je t’avoue que j’ai de moins en moins de motivation, admets-tu avec une petite voix. J’ai monsieur Stevens pour la matière la plus importante du semestre, autrement dit si j’échoue à son examen, je vais devoir redoubler, sauf que je l’aurai encore l’année d’après, si c’est le cas. Je ne sais pas quoi faire pour le mettre dans ma poche. Ça m’agace car, à part sa matière, je m’en sors plutôt bien ! Je suis souvent dans les premières, mais ce prof ne fait que me décourager. Parfois, j’ai vraiment envie d’abandonner.
-Hey, tu ne vas pas abandonner ! rétorque Carol d’un ton déterminé. Tu as travaillé dur pour entrer dans cette école. Tu me l’as dit toi-même. Tu as dû travailler à seize ans pour pouvoir mettre de côté, tu révises tout le temps, même pendant les vacances. Tu ne peux pas abandonner maintenant. Il te reste encore plusieurs années, mais tu es faite pour être médecin, c’est ce que tu m’as dit le premier soir où on a bu un verre ensemble. Tu ne peux pas tout laisser tomber à cause d’un prof. Prouve lui que tu peux y arriver, malgré lui. Non, mieux ! Prouve toi que tu peux y arriver. 
-C’est plus facile à dire qu’à faire, lâches-tu, toujours démotivée.
-Je sais, crois-moi ! Si tu savais le nombre de personnes qui m’ont dit et qui me disent encore que je ne serai jamais pilote d’avion ! Ils disent que je n’ai pas la force physique ou morale, que jamais ils ne laisseront une femme combattre. Ça me décourage parfois aussi, c’est vrai, mais je me dis que je ne peux pas laisser ces personnes fermées d’esprits détruire mes rêves. Et tu ne peux pas laisser ton prof ou n’importe qui d’autre détruire les tiens non plus. Promets-moi que tu n’abandonneras jamais tes études, déclare Carol en mettant son petit doigt en face de toi. Je veux pouvoir dire que ce médecin qui a guéri le cancer était celle qui me servait des verres et qui a bossé comme une dingue pour arriver jusqu’ici. 
Tu regardes Carol avec tendresse. Malgré tout ce qui a pu t’arriver ce jour-là, elle a réussi à te remonter le moral. Encore mieux, elle a réussi à te donner l’envie de te surpasser. Tu lui souris déterminée avant de poser ton coude sur la table et de mettre ton petit doigt en évidence.
-Très bien, mais que si tu me promets de venir vers moi pour guérir tes blessures suite à une mission, car tu seras la plus grande pilote de l’armée américaine. La nouvelle Amelia Earhart. Je veux pouvoir dire que celle qui a brisé tellement de records dans l’aviation américaine était une de mes clientes pendant mes études et que tu as toujours eu une force de caractère.
-Deal, sourit Carol en accrochant son doigt au tien.
-Deal.
Et à ce moment-là, à la même vitesse à laquelle les feuilles jaunissent, tu réalises que tu es en train de tomber amoureuse de Carol Danvers, si ce n’est pas déjà fait. Ton petit doigt enlacé autour du sien, tes yeux plongés dans les siens, tu sais qu’elle est tout ce que tu souhaite. Sa personnalité, sa détermination, son entêtement et sa confiance sont ce que tu veux auprès de toi pour toujours. Tu veux qu’elle soit auprès de toi pour toujours. Tu veux qu’elle soit ta petite amie. 
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Quelques semaines plus tard, Carol t’a enfin proposé un rendez-vous. Le jour-J, tu passes ta journée à trouver la tenue parfaite jusqu’à l’arrivée de Carol. Quand tu la retrouves adossée à sa vieille voiture, tu ne peux t’empêcher de penser qu’elle est magnifique. En te voyant arriver, Carol se rapproche de toi et t’embrasse la joue, te donnant des papillons dans le ventre, avant de t’inviter à monter dans sa voiture. 
Vous avez prévu d’aller au cinéma puis de vous rendre dans un restaurant un peu en dehors de la ville. Pendant le trajet, il n’y a pas de silence gênant. Vos conversations se font comme à l’habitude, ce qui te rassure. Tu ne voulais pas perdre votre lien spécial car vous avez organisé une sortie plus officielle. 
Tu es en train de lui raconter tes attentes concernant le film que vous allez voir quand la voiture commence à faire des bruits bizarres et à fumer avant de s’arrêter totalement. Carol lève les yeux et grogne un “pas encore” alors que tu lui lances un regard interrogateur. 
-Ça arrive souvent ?
-Ouais, je vais enfin l’amener au garage dans deux semaines. Bouge pas, je sais ce qu’il faut faire.
Carol quitte le véhicule et ouvre le capot. Tu attends sur ton siège en regardant les alentours. Après quelques minutes, Carol te demande d’essayer de démarrer la voiture. Tu te décales sur le siège conducteur et tournes la clé, mais rien. Elle te dit de réessayer une nouvelle fois, mais ce n’est toujours pas un succès. Tu entends Carol soupirer de frustration et jurer. Tu sors de la voiture et la rejoins.
-Logiquement elle devrait repartir, se lamente-t-elle.
-J’aimerais bien t’aider, mais je t’avoue que je n’y connais rien.
-Je comprends pas ce qu’il se passe, d’habitude ça fonctionne.
-T’inquiète pas, quelqu’un va sûrement passer, dis-tu avec un petit sourire. 
-Presque personne roule ici.
-On peut marcher jusqu’à trouver une cabine téléphonique.
-Il faut marcher au moins une trentaine de minutes pour en trouver une. Et le temps qu’un dépanneur arrive, on va peut-être louper plus de la moitié du film si ce n’est tout le film, informe Carol en passant ses mains dans ses cheveux. Argh ! 
-C’est pas grave, Carol, lui assures-tu en prenant ses mains dans les tiennes.
-Mais tu voulais absolument voir ce film ! 
-On peut toujours aller à une autre séance. 
-C’est vrai, mais on va sûrement aussi perdre notre réservation au restaurant. J’avais tout prévu ! Pourquoi est-ce qu’il faut que cette maudite voiture fasse des siennes aujourd’hui ?
-Maria a raison, tu dois la changer, déclares-tu, en espérant détendre l’atmosphère. Carol, t’en fais pas. 
-Je sais, mais je voulais que tout soit parfait pour ce soir. J’avais un espoir que…, commence-t-elle, mais elle s’arrête, laisse tomber.
-Un espoir que quoi ?
-Rien, maintenant, c’est sûr que tout est perdu vu comment notre premier rendez-vous est en train de se passer.
-Carol, souffles-tu, mais elle ne t’écoute pas.
-J’avais prévu d’essayer de t’embrasser quand je t’aurais ramené chez toi.
Suite à sa phrase, Carol évite ton regard pendant une seconde, trop peur de subir un rejet. Cependant, l’entendre dire qu’elle veut goûter à tes lèvres te donne assez de confiance pour poser tes mains sur ses joues et l’embrasser. Les mains de Carol trouvent leur chemin sur tes hanches, te rapprochant un peu plus. Le baiser est doux et rempli de tendresse. Le contact des lèvres de Carol sur les tiennes est officiellement ta nouvelle sensation préférée. Vous vous embrassez jusqu’à ce que vous manquez d’air.
-Pas besoin d’attendre aussi tard, murmures-tu contre ses lèvres. Je rêve de t’embrasser depuis notre rencontre.
-On est deux, alors. J’ai vraiment cru pendant une seconde que c’était fichu.
-Il m’en faudrait plus pour que je te fuie, assures-tu avant de l’embrasser chastement. Bon, on va téléphoner au dépanneur ? Je t’avoue que j’ai pas envie de finir dans les faits divers des journaux.
-T’inquiète pas, je suis capable de nous protéger, affirme Carol en prenant une pose de superhéros.
-Je n’en doute pas. 
Ta main dans celle de Carol, vous commencez à marcher en direction de la ville d’à côté. Sur le chemin, vous continuez à parler avec un grand sourire sur vos visages. Souvent, vous faites quelques arrêts pour échanger des baisers sous la fraîcheur du mois de Novembre. C’est officiel, tu aimes l’automne.
Marvel Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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alexar60 · 3 years
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De l’autre côté de la rue
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Bien que sa famille habitât un appartement huppé, elle vivait toujours la même rengaine depuis la naissance de son deuxième enfant. C’était le classique métro-boulot-dodo en passant par s’occuper des gosses. Elle n’avait plus de temps pour elle, plus de temps pour l’amour car son mari rentrait à des heures impossibles à cause de son job ; faut assumer lorsqu’on est cadre. Enfin, elle s’en sortait mais il manquait un petit quelque-chose de piquant à sa vie.
Ce quelque-chose arriva un mercredi après-midi. Elle venait de débarrasser la table de la cuisine et au moment de déposer les assiettes dans le lave-vaisselle, elle aperçut par la fenêtre une silhouette sur un balcon de l’immeuble en face. D’habitude, il n’était jamais dehors, il n’ouvrait jamais la fenêtre. Elle ne pouvait pas le savoir mais il venait d’emménager. Elle fut de suite attirée par son visage à la fois sérieux, angélique et candide. Son regard se perdait dans la foule qui marchait dans la rue piétonne les séparant. Il s’égayait à habiter ce deux-pièces loué. Il ne leva pas la tête, autrement il aurait croisé ces yeux intrigués. Il se retourna, étira les bras et rentra tout en laissant la porte du balcon ouvert. Elle essaya de mieux épier cet homme à l’apparence parfaite. Elle voulait qu’il ressorte mais il n’en fut rien. De plus, elle devait amener les enfants à leurs habituelles activités sportives ; la première à la danse, le second au football et le troisième au baby machinchouette avec le fils des voisins qui a le même âge.
La deuxième fois qu’elle vit cet homme arriva plus tard dans la soirée. Il venait de ranger ses affaires et buvait une bière en regardant la vie défiler sous ses yeux. Elle sentit une étrange sensation au bas-ventre en découvrant son jeune corps bien fait. Il était loin le temps où son mari avait ce même corps. Maintenant, il prend plus sur les hanches à trop manger sans faire le moindre exercice. Il est déplumé alors que celui-ci, quoi que le crane entièrement rasé, présente mieux. Cependant, elle ne profita pas longtemps de ce moment d’égarement car il rentra subitement pour discuter avec une ombre présente dans l’appartement.
Il était devenu comme une drogue. C’était impossible pour elle de vivre sans, au moins, voir sa présence. Par moment, il sortait sur le balcon afin de fumer une cigarette ou juste pour profiter du soleil. Très souvent, elle ne voyait qu’une silhouette, aspect humain défiler chez lui. Elle avait remarqué où sa chambre se trouvait ainsi que la salle de bain et le salon. Elle arrivait à le voir cuisiner car elle avait vue sur une partie de la kitchenette. Elle imaginait qu’il cuisinait pour elle, ce que son époux n’avait plus fait depuis si longtemps…Elle ne se souvenait même pas l’avoir vu cuisiner.
Quand la porte du balcon restait ouverte, il lui arrivait d’entendre de la musique. Par rapport à sa génération, c’était trop récent pour qu’elle reconnût les interprètes, mais trop ancien pour ses enfants notamment sa fille qui se passionnait pour les chanteurs du moment. Parfois, elle ouvrait la fenêtre dans le but d’essayer de sentir son parfum. Elle l’imaginait musqué avec une touche de citron et de cannelle ; quelque-chose à goûter.
Plus le temps passa, plus il envahissait son esprit. Elle ne pouvait plus oublier son visage, ni son torse qu’elle découvrit un matin. Il avait oublié de fermer les volets et se promena entièrement nu. Cependant, elle ne vit rien du reste et se contenta de deviner son ventre apparemment plat. A travers ses pantalons et ses shorts, elle avait déjà une idée de la fermeté de son fessier. Dès lors, en pensant à sa beauté, elle ressentait souvent des chaleurs comme cela arriva pendant une réunion ennuyeuse de travail. La tête posée sur le poing, elle pensa à lui. Heureusement, ses collègues ne remarquèrent pas le bouton de son chemiser défait par ses doigts car ils avaient besoin de contact ni le bout de sa langue caressant la lèvre supérieure et encore moins ses jambes se croisant et décroisant perpétuellement.
Jusqu’à ce jour, il n’avait jamais regardé dans l’immeuble d’en face. Il apercevait de temps en temps des fenêtres ouvertes, des ombres ou des lumières allumées la nuit. Mais jamais, il n’avait eu envie de regarder la vie des voisins. Pourtant ce jour, il remarqua une forme derrière la porte d’un balcon. Il plissa les yeux et découvrit une femme plus âgée d’une dizaine d’années. Au début, il ne prêta pas vraiment attention mais par la suite, il réalisa qu’elle était souvent à ses fenêtres et semblait observer dans sa direction. Dès lors, par curiosité, il s’amusa à changer certaines habitudes. Il ne ferma plus les volets, se promena souvent en petite tenue mais surtout, il accepta cet espionnage amateur.
Elle ne décela rien de son petit jeu, continuant à scruter sa vie qu’elle imaginait heureuse. Toutefois, il levait de plus en plus souvent la tête, observant la façade de son immeuble. A ce moment, elle s’éloignait d’un pas ou se cachait derrière les rideaux ouverts pour ne pas être vue. Et quand elle osait de nouveau regarder dans sa direction, il avait disparu ou s’occupait d’autre chose.
Son mari pas plus que ses enfants, ne réalisa pas son changement d’état. Elle maigrissait, se maquillait différemment. Même quand elle ne travaillait pas, elle s’habillait magnifiquement comme si elle avait prévu de sortir. Un dimanche, elle prétexta une fatigue pour ne pas aller à un repas familial. Elle resta seule chez elle, observa régulièrement chez lui et fut ébahi de le surprendre en train de faire l’amour avec une jeune femme. Alors, la chaleur des désirs enflamma son corps prenant possession de son sexe qui réclama un contact. Et naturellement ses doigts vinrent caresser son entre-jambe à la fois brûlant et humide. Elle ferma les yeux et imagina être à la place de cette fille apparemment une étudiante. Par moments, elle ouvrait les paupières cherchant à synchroniser son plaisir avec le sien. Ils étaient fougueux, ils étaient heureux. Soudain, alors qu’il était sur le dos, son regard croisa le sien. Dès lors, elle sut qu’il savait. Elle se cacha derrière le mur et continua de se masturber. Elle était honteuse mais aussi heureuse d’avoir été remarquée.
Le soir, quand il fut de nouveau seul, il attendit sa présence au balcon. Bien qu’elle n’eût pas d’horaire fixe, c’était plus fort qu’elle, elle viendra.  D’ailleurs, il n’attendit pas longtemps. Sur le coup, elle fut surprise de le voir si calme une bière à la main. Il but une gorgée comme si de rien n’était puis leva la bouteille pour la saluer. Elle rougit, mais ne se cacha pas. Son sourire répondit à son salut. Puis, il écarquilla les yeux dans le but de dire qu’il était désolé de la situation. Elle répondit en haussant les épaules. Lors, une discussion par gestes interposés suivit et ils sympathisèrent jusqu’à se rencontrer un soir. Elle rentrait du travail, il rentrait de ses cours. Elle apprit qu’il était encore étudiant, en thèse d’archéologie. Dans sa jeunesse, elle rêvait de devenir archéologue. Il apprit qu’elle était cadre dans une agence de comptabilité, mariée et trois enfants. Elle cassa un préjugé car il croyait que les femmes perdaient leur beauté après plusieurs grossesses.
C’est dans un bistrot qu’il osa faire le premier pas. Ils s’étaient croisés derrière l’université. Elle était passée pour essayer de le voir pourtant c’est lui qui l’a reconnue. Ils discutèrent de tout et rien. Ensuite, il engagea la conversation sur un objet qu’il avait vu à travers la fenêtre. C’était une assiette fabriquée par son second enfant et contenant l’empreinte de sa main. Elle était moche mais son cadeau la toucha énormément. Il rit en se souvenant qu’à son âge, il avait offert la même chose pour la fête des mères et que la sienne ornait encore le mur du salon de ses parents. En le voyant rire, elle rit aussi. Il la trouva encore plus belle, alors, il posa sa main sur la sienne. Elle rougit, ne dit rien ; elle se contenta de parler avec les yeux. Il lut qu’elle souhaitait un baiser, il s’approcha.
Leurs premières relations eurent lieu dans différents hôtels parce qu’elle ne voulait pas être vue en train d’entrer dans son immeuble. Elle connaissait trop de monde dans le quartier pour risquer de divulguer son secret. Au début, Il se montra naïf ; cela lui plut. Puis, il déploya sa fougue emportant son désir comme une tornade. Elle tomba amoureuse de lui, de son corps, de sa vigueur ainsi que de son humour. Elle retrouvait cette jeunesse perdu depuis son mariage. Elle trouvait un second souffle dans ses bras. Alors, ils continuèrent de se fréquenter.
Et le soir ou durant la journée, elle continua de l’observer. Il s’en amusa encore plus, la provoquant en se promenant nu ou avec quelques gestes obscènes. De son côté, elle n’en faisait qu’un seul, celui de montrer sa cuisse parce qu’il aimait caresser sa cuisse avant de faire l’amour. Ainsi, il savait qu’elle lui donnait rendez-vous, ou au moins, qu’il lui manquait un peu beaucoup.
Alex@r60 – mai 2021
Photo : Eva Green.
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