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#livre épisodique
voxtrotteur · 1 year
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Si vous vous demandiez si la deuxième saison de Good Omens allait explorer le passé de l'ange Aziraphale (Michael Sheen) et du démon Crowley (David Tennant) ou progresser dans le présent avec leur relation, la réponse est oui. La saison 2 de Good Omens se déroule après les événements de la première saison (et le livre sur lequel elle est basée), Aziraphale et Crowley s'installant dans une nouvelle normalité après avoir reporté l'apocalypse. Mais il comprend également de longues séquences de flashback étendues dans ces scènes actuelles, appelées «minisodes». Maintenant, la plupart d'entre eux ne sont pas réellement "mini" (en fait, le plus long occupe la majeure partie de son temps d'épisode). Tous se déroulent dans le passé et n'ont pas grand-chose à voir avec le scénario principal des temps modernes, où l'archange Gabriel (Jon Hamm) s'est présenté à la porte d'Aziraphale, les fesses nues et sans mémoire. Photo : Mark Mayence/Prime Video En fait, ils ont presque l'impression de provenir d'une version distincte de Good Omens saison 2, une version composée d'aventures épisodiques à travers le passé d'Aziraphale et de Crowley (peut-être étaient-elles autrefois des idées approximatives que Neil Gaiman a décrites avec le co-auteur Terry Pratchett) . Si tel était le cas, ces minisodes seraient très agréables. Mais dans la structure de la saison, ils ont tendance à s'éloigner trop longtemps de l'intrigue principale au point où l'intrigue principale passe à peine. C'est particulièrement frustrant – alors que je veux les regarder et passer plus de temps avec ces personnages, je trouve aussi que cela enlève à l'intrigue centrale, qui est convaincante en soi. Aziraphale et Crowley ne sont que des personnages fascinants, donc tout temps d'écran avec eux est un délice. Je veux juste voir plus d'entre eux interagir, en particulier à travers leurs milliers d'années de mésaventures. Sheen et Tennant les incarnent si parfaitement, avec une chimie facile qui rend merveilleuse toute interaction banale. Et puisqu'ils sont un démon et un ange, ce qui est banal pour eux est fantastique pour nous, qu'il s'agisse d'orchestrer les événements du Livre de Job ou de déterrer des corps en Écosse. Ces flashbacks nous éclairent sur des moments cruciaux qui ont affecté la relation de Crowley et Aziraphale et l'ont façonnée en ce qu'elle est. Photo : Mark Mayence/Prime Video Mais Good Omens saison 2 a plus d'intrigue allant au-delà de ces aventures d'épisodes singuliers. Il y a encore une fois le destin de l'univers, alors qu'Aziraphale et Crowley essaient de comprendre de quoi diable (ha) Gabriel essaie de les avertir, tout en le cachant des regards indiscrets du paradis et de l'enfer. Et, à cause de hijinks artificiels, ils doivent également faire correspondre deux commerçants de l'autre côté de la rue. C'est en soi une configuration amusante, mais elle continue d'être embrouillée par les minisodes, qui ajoutent rarement, voire jamais, quoi que ce soit à l'épisode lui-même, à part un aperçu d'un petit moment ou deux. En tant que personne qui aime ces personnages et acteurs ainsi que les décors historiques, ces minisodes sont tellement amusants et j'en veux une saison complète. Mais aussi, je continue d'oublier pourquoi nous nous soucions même de l'intrigue globale de la saison si nous n'en obtenons que 10 minutes dans un épisode. Si vous êtes dedans pour l'Aziraphale et Crowley (comme j'imagine que beaucoup de fans de Good Omens le sont), alors ces flashbacks construisent leur histoire et établissent des moments dans leur relation. Mais ces minisodes ne font pas grand-chose pour faire avancer cette relation, et l'intrigue principale qui se déroule de nos jours n'a pas assez de temps pour le faire non plus. Ils sont la partie la plus amusante de la saison – mais limitent également le potentiel de l'intrigue moderne. Je veux plus, mais aussi je veux moins. Surtout, je veux juste voir plus de ces personnages, cependant, et si cette façon étrange est ce qui est actuellement disponible, je le prendrai, même s'ils méritent plus.
La deuxième saison de Good Omens sortira sur Prime Video le 28 juillet.
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Homos@ïc & Cognurture
La critique que fait Quinn des postmodernes, expose clairement l'erreur dans laquelle sont tombés les anthropologues qui ont fait une lecture directement «représentationnelle» des activités métarepresentationnelles, discours auxquels on se livre sur soi et les autres.
Au début de ce chapitre, j’ai expliqué pourquoi il me semble que beaucoup d’anthropologues affirment qu’il existe deux types d’humains dans le monde. Je crois qu’ils parlaient en réalité de quelque chose de beaucoup moins fondamental. Ils distinguaient les gens que Strawson appelle les diachroniques et ceux qu’il nomme les épisodiques. Pour le dire autrement, les gens qui ont contracté l’habitude…
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chocolali · 2 years
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Compte-rendu de l'article Pour une esthétique de la pop culture par Matthieu Letourneux
Les films produit par des grands blockbusters sont-ils des créations culturelles ou des objets de consommation. Aujourd’hui qu'est-ce qu'on peut appeler << pop culture >> ?
La Culture pour vivre est un essai écrit par Jacques Rigaud sorti en 1975. Il était directeur de cabinet du ministre de la Culture sous Pompidou. Pour lui << Consommer, c'est consumer ; mais cultiver, c'est faire naître ; c'est travailler. >> que peut-on dire de cela aujourd'hui.
La culture a pu évoluer grâce aux personnes qui on pu sortir des stigmatisations culturelles. c'est pourquoi les blockbusters, la musique pop, les jeux vidéo se sont démocratisés au fil du temps pour constituer le cœur de notre culture actuel.
Depuis la fin du XIXe siècle le modèle moderniste avait servi de socle idéologique, sur lequel reposait la représentation de la culture. Entre la haute culture et la culture de masse, entre culture savante et culture populaire ce ne sont plus que des fantômes resurgissant de temps à autre mais plus personne n'y croit sérieusement.
Pourtant dans les années 70 la bande dessinée était considérée comme une production pour enfants et adolescents attardés. La littérature de genre (science-fiction, polar, fantasy), comme de la sous-littérature, les séries télévisées aussi n'était pas très bien vu cela vaut aussi pour le rock et la musique pop. Ceci n'étaient pas considérer comme la culture. Il y avait une frontière assez clair entre la culture de consommation et de divertissement et la haut culture. Cette classification décrit par Bourdieu avait sa hiérarchie. De nos jour lire des BD ou encore regarder des séries télévisées est devenu commun tout, comme écouter de la musique pop ou du rap ou encore jouer à des jeux vidéos. La question des valeurs et des hiérarchies de goûts, varie selon les contextes sociaux.
Il y a un changement de vision. Avec la montée en puissance d'une culture de consommation, l'esthétisation des marchandises, et une mise en avant médiatique. Ces mutations majeure on prit de l'ampleur avec l'absorption du vocabulaire, l'intégration globale de la pop culture dans la sphère artistique. La nature des objets, ce que nous considérons comme << artistique >> a changé, nous le considèrerons plus de la même manière, nous n'attendons plus la même chose de leurs auteurs.
On peut voir ses transformations au travers d'exemples tel que des séries, constitué de 3 piliers de la création : L’œuvre, l'auteur, et le jugement esthétique. Afin de déterminer concrètement l'intégration dans le champ esthétique des productions des industries culturelles.
Il y a eu un changement dans la relation aux productions de la culture de masse et ce peu importe le média de diffusion (que celui-ci soit un roman, un film, ou une bande dessinée) il y a désormais des personnages récurant tel que tintin, James Bond ou encore Sherlock Holmes avec des cycles romanesques prolongeant la quête des héros avec une structure épisodiques. Ces univers de fiction sont aussi devenu des produits dérivés (livres, jouets, goodies).
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theotterbooks · 5 years
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Le Sorceleur livre I - Le dernier vœu, Andrzej Sapkowski
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“ Geralt de Riv est l’assassin parfait. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est bien plus qu’un guerrier ou un mage : c’est un sorceleur. “
Après avoir joué aux jeux, après avoir vu la série Netflix, je me suis enfin attaqué à la saga littéraire. 
Je sais que j’avais dit que je détestais les éditions avec les photos des adaptations mais impossible de trouver le tome 1 des éditions Bragelonne quand je le voulais du coup voilà ! 
Pour une fois que je lis une saga qui intéresse mon entourage j’ai pu en parler longuement et j’ai l’impression de ne plus avoir grand chose à dire ici. 
Je peux commencer par dire que dans l’ordre de mes préférences je mettrais le Geralt des jeux en premier, puis celui des livres et enfin celui d’Henry Cavill (même si il est vraiment stylé faut pas cracher dans la soupe ! ) 
Plus sérieusement en commençant par les points négatifs parce qu’il y en a peu j’ai envie de parler de certains choix “linguistiques” fait par le traducteur. Je me suis retrouvée à tiquer plusieurs fois sur des expressions employées par les personnages ( souvent des absences de négations et autres trucs pas terrible grammaticalement parlant ) mais aussi des choix de mots. Dire que Yennefer porte un leggings me fait me demander si c’est vraiment le mot choisi par Sapkowski. je ne veux pas être médisante vis-à-vis du travail du traducteur donc je vais partir du principes que c’est comme ça dans la version originale mais j’ai un doute, si quelqu’un à lu les versions polonaises et souhaite me corrigé je vous en supplie ne vous gênez pas.  Et c’est à peu près tout, j’ai vraiment aimé ce livre de bout en bout même les histoires que je connaissais grâce à la série ont apporté des éléments nouveaux. Je n’ai pas sauté de nouvelles lorsque je savais ce qui allait se passer comme je mettais dit que je ferais peut-être ni ne les ai lu “en travers”. 
Sur le positifs j’ai aimé la nouvelle “ la voix de la raison” qui coupait en partie faisait un forme de liaison au sein de celui-ci. J’ai toujours un peu peur de me plonger dans des recueilles parce que souvent les auteurs ne font pas de file conducteurs entre les nouvelles. Ici ce n’étais pas le cas, déjà parce que l’on suit toujours Geralt et parce que l’univers et toujours le même, ce n’ai donc pas un problème de suivre ses aventures de façon épisodique. Je me suis même dit que j’avais l’impression de suivre des quêtes secondaires du jeu. 
Le Geralt de ce livre est moins taciturne que celui de la série, même si on ne peut pas dire que ça soit un bout en train il ne faut pas abusé. J’ai aimé lire ses interactions avec les personnages et l’aspect qui m’a fait attendre si longtemps avant de lire à savoir “la crainte que ça ne soit pas “mon” Geralt, c’est à dire celui dont je décide les actions” ne m’a finalement pas déranger. J’ai eu l’impression de découvrir le “vrai” Geralt. Bien sûr ils sont tous vrais mais comme j’ai tendance à dire que le créateur original est celui qui a le plus raison, mon ressentie est donc influencé. 
Savoir que c’est en fait lui qui a demandé un enfant surprise en sachant parfaitement ce qui l’attendait et avec un projet de former à son tour un sorceleur m’a plu. J’aime plus cette idée plutôt que de le voir avec Ciri dans les pattes à cause du “Destin”. J’ai vraiment hâte d’en lire plus à propose de ça.
De manière général j’ai hâte de lire la suite. 
P-S : Triss me manque, elle m’a déçu dans la série j’espère que le livre rattrapera ça. 
 Lecture finie le 18 février 2020
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claudehenrion · 5 years
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Une vie, hier et aujourd'hui…
  “On oublie, normalement, à quel point le monde était différent, au lendemain de la guerre !”, écrivai-je il y a peu… Cette phrase et les nouveaux “dérapages” de notre Président autour de ses fantasmes “mémoriels” m'ont donné l'idée de faire un “retour sur images’‘ : quelles tranches de mon histoire personnelle ont encore un sens, en 2020 ? Les 2 tomes et les 750 pages de mon livre ’'Les trois portes” (1995- épuisé) foisonnaient de souvenirs parfois riches en couleurs, mais qui étaient présentés sous une forme plus auto-biographique que “à valeur historique”. Suis-je capable de faire une telle synthèse sans tomber dans le mythe de “l'Age d'or”, si tentant, le temps passant ? En tout cas, je suis prêt à tenter l'expérience.
Je suis né dans un univers aujourd'hui oublié par tous ceux qui n'en ont pas été partie intégrante : le monde “colonial”. Cette caractéristique me condamne, si l'on peut dire, à ressentir toute réalité d'une façon “différente’’ : la manière de ’'celui qui sait’’ ! Car même si le Maroc n'était pas une colonie au vrai sens du terme mais un ’'Protectorat” (c'est comme une mise sous tutelle  demandée par un Pouvoir local en place, et c'est donc théoriquement réversible sans trop de drames… ce qui a effectivement été le cas), il n'en reste pas moins vrai que c'est tout un édifice multi-séculaire qui est passé, en très peu d'années, de la lumière à l'ombre… au point de devenir, pour ceux qui en parlent sans rien en savoir, une condamnation a-priori, sans procès et surtout sans témoins à décharge. (NDLR : je pense particulièrement à notre actuel Président ou à ses ministres, qui récitent, comme si cela n'avait pas des conséquences dramatiques, des chapelets de contre-vérités éhontées qui sont autant d'insultes à l'histoire, d'atteintes à notre cohésion nationale et d'incitations au passage à l'acte pour ceux à qui on a fait croire qu'il serait dans le sens de l'histoire de haïr la France, les français, leurs mœurs et leur culture. Ou l’Occident).
Contrairement à la plupart des pays qui ont été soumis à un phénomène de colonisation (pour leur plus grand bien, le plus souvent, mais il est mal vu de le rappeler), le Maroc était un pays de vieille civilisation dont les populations autochtones, fières et irrédentistes, les Chleus Amazighs (= les hommes libres), n'ont été soumis, dans leur Histoire, qu'une seule fois : entre 698 et 718, sous les Idrissides, par les cavaliers d'Allah qui ne sont jamais repartis. La seule colonisation qu'ait connue ce pays a donc été (à l'opposé de ce que racontent les ignares et la Gauche  -c'est tout un !) la colonisation arabe, ce qui est un soufflet mérité à tous les cuistres qui croient aux mensonges politiquement corrects  -les pires.
Quant à la présence française, on peut (on doit !) dire qu'elle a été on-ne-peut-plus respectueuse de la culture marocaine, au point de relancer les racines de l'art marocain, en ressucitant les “ma'allemine”,  (un peu comme nos “compagnons”) –Lyautey y tenait par dessus tout. L'osmose entre le colonisateur et le “colonisé” a été telle que si l'histoire a retenu que le Maroc a été colonisé par le France pendant près d'un demi-siècle (1912 – 1956), c'est en réalité la Maroc qui a doucement colonisé le cœur de tous les français qui ont fréquenté ce pays !
Comme la majorité des victimes volontaires de ce “syndrome de Stockholm inversé”, je ne me suis jamais complètement guéri des années que j'ai passées dans ce pays qui reste à jamais une “seconde patrie” pour moi (cf. le billet “Vacances enrichissantes” -9 mai 2019). Je dois avouer qu'il m'arrive encore souvent de regretter, pas tellement pour moi que pour tous mes “frères en humanité” plus jeunes, un monde aujourd'hui bien oublié, mais qui, malgré les guerres et les horreurs, était plein d'espoirs de futurs améliorés, de desseins à accomplir, de rêves à réaliser et d'ambitions à concrétiser… et de chansons, toutes choses qui ont abandonné, de nos jours, l'imaginaire de tout un chacun.
On ne peut que le déplorer : le monde, alors, était “tout autre” jusque dans les détails, et il est faux qu'il ait pu être intrinsèquement moins bon pour quelque communauté que ce soit : il était “autre”, c'est tout. Cependant, s'il faut vraiment ajouter un qualificatif, je n'hésite pas à affirmer qu'il était “meilleur”, pour tous également, contre les faux gourous qui font mine de croire que le “pire” peut être une solution et présenter un quelconque intérêt pour faire avancer les problèmes de l'humanité. Cependant, ce n'est certainement pas sous le mauvais prétexte qu'il est défendu de dire “ce qui a été” qu'il faut jeter un voile (un tchador ?) sur la vérité.
Il est mal vu d'évoquer ce temps et l'harmonie entre les Hommes qui était alors de fait, au lieu de n'être que “de droit” comme dans le monde actuel. Par exemple, les trois grandes religions monothéistes vivaient le plus souvent en harmonie (même imparfaite, parfois, mais la violence était épisodique et accidentelle), ce qui est aujourd'hui impensable. On aurait pu espérer que le communisme et le nazisme, ces deux horribles pandémies qui ont ravagé le XX ème siècle, auraient dégoûté à jamais l'humanité de suivre les rêves fous de théoriciens inhumains et haineux, des vrais ennemis de toute civilisation autre que la barbarie et la violence absolue, mais il n'en a rien été. Décidément, l'homme est toujours prêt à suivre n'importe qui lui raconte n'importe quoi (nous reparlerons bientôt de la mortelle tentation “écologiste” qui apparaît pour les prochaines élections municipales).
Si seulement “les choses étaient restées en cet état” partout, comme elle le font encore au seul Maroc, l'humanité aurait eu une référence possible pour aspirer à des coexistences pacifiques entre les grandes religions, ce qui est une autre manière de dire “entre les grandes civilisations”. Mais pour notre plus grand malheur, c'est l'inverse qui s'est produit : quelles qu'en soient les raisons –toutes mauvaise– c'est “la détestation de l'autre” qui semble avoir prévalu et c'est une profonde incapacité démontrée à vivre ensemble qui est devenue la règle, l'islam lui-même ayant été déformé en profondeur par l'islamisme… Cette double erreur d'aiguillage est une différence fondamentale avec l'univers –pourtant pas si éloigné– évoqué ici. Est-ce pour autant un motif de désespérance pour l'avenir ?
Pour nous qui sommes les victimes de cette grave pathologie de la pensée, comme pour le futur prévisible du monde, seule l'aspiration à reconnaître l'autre, à l'admettre et à le comprendre (NDLR - “Effeta”, disait le Christ) identifie, pour toute société humaine le passage de la barbarie à la civilisation. Ce que l'on voit, ce que l'on lit ou ce que l'on entend quotidiennement ressemble à un virage qui aurait été résolument pris dans le plus mauvais sens. Est-il temps encore pour revenir à ces “fondamentaux’’ ? Le comportement insensé de la quasi-totalité des leaders actuels du monde ne plaide guère en faveur d'un excès d'espoir…  
H-Cl.
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editions-nous · 5 years
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Lettres d'Italie de Friedrich Nietzsche, par Stefano Palombari
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Si le séjour de Nietzsche à Sils Maria, en Suisse, est notoire, y compris parmi ceux qui s’intéressent de façon distraite et épisodique à la philosophie, en revanche ses nombreux voyages et ses longues permanences au sud des Alpes ne sont connus que d’un public plus averti. Et pourtant, c’est justement à l’occasion de l’un de ces voyages, à Rome, que le philosophe rencontra son grand amour malheureux, Lou Salomé, et c’est au cours de son séjour à Turin qu’il écrivit ses dernières grandes œuvres.
La transcription des lettres du philosophe allemand est précédée par une longue préface de Pierre Parlant, qui permet au lecteur d’apprécier les missives de Nietzsche à leur juste valeur. Ces lettres, en tant que telles, sont un matériel brut. Elles ne peuvent pas êtres lues comme un texte organique, cohérent, car, tout en couvrant une longue période, de 1872 à 1888, elles présentent des sauts temporels et des périodes plutôt étendues de silence. Sans compter que nous n’avons que les lettres écrites par Nietzsche, donc un seul versant du dialogue avec ses correspondants.
Cette deuxième partie du livre acquière donc toute sa valeur après la lectures du texte de Pierre Parlant qui crée une sorte de « tissu conjonctif » essentiel. Les différentes lettres du philosophe allemand deviennent ainsi intelligibles. Nietzsche se réfugia en Italie à la recherche d’un peu de répit, d’un lieu où apaiser ses maux de têtes et ses troubles digestifs. Le Sud pour lui, c’est «  la trilogie de la joie (...) du calme, de la grandeur, du soleil ». A chaque nouvelle étape ses lettres expriment son illusion d’avoir trouvé le lieu idéal. Cette âme agitée ne sut se poser nulle part de façon définitive. Par ailleurs, grand marcheur (« j’ai besoin de mes 6-8 heures de marche en pleine nature »), il a fait de son nomadisme une règle de vie.
Les dernières lettres coïncident avec la dernière période de la vie du grand philosophe. A Turin, ville qui lui convenait particulièrement (« en toute chose, je trouve qu’ici la vie vaut la peine d’être vécue ») il écrivit Le Cas Wagner, Crépuscule des Idoles, L’antéchrist, Ecce Homo, Nietzsche contre Wagner… et ce fut à Turin début 1889 qu’il sombra dans la folie.
Source : L’Italie à Paris
https://www.italieaparis.net/actualite/news/lettres-d-italie-de-friedrich-nietzsche-17167/
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Je vous invite à découvrir mon dernier projet. Un roman au format épisodique que je publis sur @wattpad Un récit d'aventure dans un monde aquatique. Une histoire d'aventure et de piraterie. Suivez les aventures de la petite Rima dans cet Océan-Monde. J'attends vos réactions. #auteur #bookaddict #bookstagram #booktime #booklove #booklover #booking #book #bookworm #bibliotheque #bibliophile #livre #livres #livreaddict #livrestagram #instabook #instalivre #roman #sciencefiction #anticipation #read #reader #lire #wattpad https://www.instagram.com/p/Bt0H7Hnn1aT/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=19d28sw4mc4pv
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cap-au-sud · 6 years
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Mi-temps
C'est à La Paz que nous avons atteint la date marquant la moitié de notre séjour, l'occasion pour nous de faire un post un peu plus pratique sur notre façon de voyager - et d'adresser de chaleureux remerciements à nos sponsors !
Logement : on dort la plupart du temps en auberge, avec de temps en temps des nuits en tente (notamment pendant les treks) et de manière épisodique des bus de nuit. On remercie d'ailleurs les ex-collègues de Naval Energies qui ont contribué à l'achat de la tente, sachez qu'elle sera bien rentabilisée (on prévoit en gros 25 nuits en tente sur la durée du voyage) ! Merci également aux ex-collègues de la banque d'un monde qui change, ainsi que JA & C. qui ont participé aux duvets de compétition, si on n'est pas morts de froid en dormant à plus de 4000 m c'est grâce à vous.
Transport : le bus. Les trains sont quasiment inexistants ici (ou alors très chers, comme celui du Machu Picchu) donc on voyage comme les locaux : les cars pour les grands trajets et les mini bus (appelés collectivo) pour les distances plus courtes. La traversée des Cordillères en bus n'est pas toujours de tout repos, avec des lacets qui n'en finissent pas et pour peu que la conduite du chauffeur soit un tantinet vigoureuse, le marin le plus aguerri finit par comprendre ce que signifie le mal des transports sur le plancher des vaches ...
Nourriture : on fréquente beaucoup les marchés, pour acheter des fruits et légumes (on ne compte plus les bananes, avocats et mangues ingurgités), ou pour y déjeuner (à midi beaucoup de stands proposent une soupe et un plat pas mauvais du tout pour une bouchée de pain). Le petit déjeuner est souvent pris à l'auberge ou dans une boulangerie (les pains sont en général très bons!) et on cuisine très régulièrement le soir (pour varier un peu du riz).
Espagnol : muy bien, on bouquine des classiques dans la langue de Cervantès (enfin on essaie)
Poids des sacs : ça a été le principal souci lors de la préparation du voyage et on y pense encore souvent... C'est assez frustrant de ne rien pouvoir ramener ni de lourd ni de trop volumineux (impossible d'acheter une bouteille de pisco par exemple). Ça peut virer à l'obsession, comme lorsqu'on se réjouit démesurément de finir un livre qu'on peut laisser dans une auberge, abandonner un Routard en passant une frontière, voire finir ce satané tube de crème solaire XL (car il y en a un deuxième qui suit). Il faut nous comprendre, on passe une partie non négligeable de notre temps avec les sacs sur le dos, et puis on veut ramener plein de cadeaux !
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und100 · 3 years
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[Test] Undercover Turbo Duckies, Men In Pizzas
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Undercover Turbo Duckies
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1-5 joueurs
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Phil Vizcarro
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10 ans
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Armand Texier
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30 minutes
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Cosmo Duck
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chifumi, campagne, cartes, coopératif
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Space Opera
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27€ chez Cosmo Duck et dans
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Financé le 13 mars 2020 sur Ulule, Undercover Turbo Duckies me fait de l’œil depuis un an et demi. Quand Phil a annoncé sa sortie en boutique, il fallait que je le teste. J'ai tout de suite été attiré par les illustration d'Armand, certes qui ne plairont pas à tout le monde, mais qui m'ont parlé. Le ton décalé du titre et les multiples références à la pop culture des années 90-2000 ont fini de me séduire. A peine arrivé, je déballe le jeu, je lis les règles et on enchaîne 4 parties d'affilé. Undercover Turbo Duckies est addictif, les parties courtes et l'envie de découvrir les éléments supplémentaires vous pussent à rejouer, puis rejouer puis rejouer. Allé, encore une dernière ? Dans Undercover Turbo Duckies les joueurs incarnent des chasseurs de prime intergalactiques qui vont traquer les pires criminels de l'espace, à bord de leur food truck spatial qui leur sert de couverture. 5 Turbo Duckies seront alignés à chaque partie, et les joueurs en incarnent un ou plusieurs en fonction du nombre de joueurs. Grâce à une mécanique de Pierre-Feuille-Ciseaux, les joueurs vont commencer par éliminer des vagues de sbires avant de se frotter au boss qui ne se dévoilera qu'au dernier moment. Contenu de la director's cut : - 220 cartes à découvrir progressivement - 5 cartes légendaires (exclusif) - 2 nouveaux personnages jouables (exclusif) - 1 livret de règles - des sachets zip pour sauvegarder la progression
Comment on joue à Undercover Turbo Duckies ?
On commence par dévoiler carte par carte la pioche aventure jusqu'à tomber sur la prochaine carte épisode. On place ensuite 5 Duckies en ligne dans l'ordre de son choix. On place en dessous de chacun une carte burger correspondant aux points de vie du personnage (attention, un personnage ne guérit pas automatiquement entre chaque partie, on place le nombre de burgers égal aux points vies qu'il avait à la fin de l'épisode précédent) On place la pioche de cartes action à proximité des joueurs et on en distribue un nombre variable selon le nombre de joueurs. Face aux héros, on dévoile aléatoirement 5 colonnes de sbires correspondant au chiffre indiqué sur la carte épisode. On place l’excédant des cartes sbires face seedz visible et on place des cartes burgers en dessous de manière à montrer autant de burgers qu'indiqués sur la carte épisode. Un épisode se joue en 3 phases : - Phase sbires - Phase boss - QG Dans la phase sbires, les personnages vont attaquer les sbires qui sont en face d'eux. Les joueurs commencent par décider s'ils permutent ou non des personnages. Puis ils vont poser jusqu'à 3 cartes devant les héros qu'ils contrôles, dans l'ordre croissant des numéros. Chaque carte qui correspond à la préférence du héros augmentera son attaque. On révèle ensuite une carte devant chaque colonne de sbires. On compare alors les cartes qui se font face et on détermine l'attaquant et le défenseur de chaque colonne en regardant la dernière carte posée devant chaque héro et la carte devant chaque sbire. C'est le personnage (héro ou sbire) qui remporte le chifoumi qui devient attaquant. On additionne les points présents sur chaque carte pour chaque personnage qu'on additionne avec l'attaque pour l'attaquant, la défense pour le défenseur. Si c'est l'attaquant qui gagne, il inflige un point de dégât au défenseur. Si c'est le défenseur qui gagne, rien ne se passe. Une fois tous les sbires vaincus (ils ont tous 1 point de vie seulement), ou si le compte tours est vide, on passe à la phase boss qui se déroule de la même manière à part que le boss est considéré comme étant en face de chaque héro et qu'il a plusieurs points de vie. Une fois le boss vaincu, on passe à la phase QG qui au début de la campagne est quasi vide, mais qui se remplira au fur et à mesure de la campagne. Il y a 20 épisodes, et donc 20 boss à affronter pour arriver au terme de la campagne. Si un héro perd tous ses points de vie, il est retiré définitivement de la campagne. Si les joueurs sont incapables d'aligner 5 héros dont au moins un duckie de l'équipe originale, la campagne est perdue, il faut recommencer à zéro. https://youtu.be/wM7gc_YsdtM - Le ton décalé d'Undercover Turbo Duckies - Les références - L'humour - Les dessins d'Armand Texier - La durée des parties qui incitent à en refaire une - L'aspect évolutif qui permet de découvrir tout le contenu au fur et à mesure - Le système de sauvegarde, simple et efficace - Le système de combat... - ... un peu simple pour des joueurs experts - Les premières parties vraiment simples, mais ça se corse par la suite - Les objets qu'on utilise peu finalement
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Design
J'aime bien le design d'Undercover Turbo Duckies. Je suis conscient que les dessins d'Armand peuvent être clivants, mais j'aime bien ce style BD un peu crade qui me rappelle les comics pulp des année 90. La symbologie est claire et explicite, on comprend vite ce que ça veut dire. On reconnait bien les types d'attaque et les numéros se lisent bien. Toutes les couleurs sont doublées d'un symbole, aussi Undercover Turbo Duckies est daltonien friendly. Dans l'ensemble Undercover Turbo Duckies est plutôt agréable à regarder selon mes goûts, il m'a donné envie d'y jouer.
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Qualité du matériel
Le matériel d'Undercover Turbo Duckies est de qualité standard. Les cartes sont de la bonne épaisseur, sans le linen finish. La boite et l'insert semblent de bonne qualité. Il n'y a que des cartes dans Undercover Turbo Duckies, il n'y a donc pas grand chose à fore de plus au niveau matériel
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Thème
J'adore le thème d'Undercover Turbo Duckies ! Il reprend tous les codes du space opera, avec beaucoup de clins d’œils à la pop culture. C'est agréable de deviner ces easter eggs tout en élaborant sa stratégie. Le space opera ou feuilleton spatial est un sous-genre de la science-fiction caractérisé par des histoires d'aventure épiques ou dramatiques se déroulant dans un cadre géopolitique complexe. Suivant les œuvres, le space opera rime avec exploration spatiale à grande échelle, guerres intergalactiques ou rigueur dans le réalisme scientifique. Apparu formellement au début des années 1940, le genre devient très populaire à partir des années 1960 et 1970 avec notamment Star Trek et Star Wars. Parmi les premiers livres de proto-science-fiction que l'on considère comme appartenant au space opera, on compte Star ou Ψ de Cassiopée (1854) de Charlemagne Ischir Defontenay et Lumen (1872) de Camille Flammarion. Le genre se développe également à la fin de l'ère victorienne, mais de manière épisodique (tel que The Struggle for Empire: A Story of the Year 2236 de Robert William Cole). Le terme « space opera » fut tout d'abord une expression péjorative, utilisée pour la première fois par l'écrivain Wilson Tucker dans son fanzine Le Zombie en 1941. Il entendait ainsi désigner, par analogie avec les expressions horse opera (Western opera) et « soap opera » (littéralement : feuilleton-savon), ce qu'il qualifiait de « the hacky, grinding, stinking, outworn space-ship yarn », autrement dit des clichés du récit d'aventure ou du western transposés dans l'espace, tels qu'on peut les trouver par exemple dans la série des John Carter de Mars de l'écrivain américain Edgar Rice Burroughs. Cette définition fut entérinée par l'une des premières encyclopédie de SF, Fancyclopedia, en 1944 ainsi que dans sa réédition de 1959. Ce sens péjoratif perdure encore parfois de nos jours. Une certaine nostalgie pour le space opera des origines amène à une réévaluation du terme. Il est ensuite utilisé pour désigner un récit d'aventures dans l'espace, avec des personnages complexes et bien campés, une dramaturgie et une action spécifiques. Les chefs de file de ce nouveau space opera sont E. E. Smith (avec ses séries Skylark et Lensman), Edmond Hamilton, Jack Williamson et plus tard Leigh Brackett. Les premiers écrivains ne disposaient d'aucun modèle sur lequel se baser : leurs premières histoires doivent énormément aux récits d'aventure et aux pulps des années 1920 à 1940, notamment les westerns et les récits exotiques situés en Afrique ou en Orient. Il y a de nombreux points communs entre les récits maritimes et les voyages spatiaux, les explorateurs de l'Afrique et les explorateurs interstellaires, les pirates des mers et les pirates de l'espace.
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Mécanique
Reprendre la mécanique du chifumi dans un jeu de société moderne, c'est osé. Phil Vizcarro a relevé le défi avec succès. Bien sûr cette mécanique n'est qu'une partie du tableau, mais il fallait oser. A chaque tour, on reprend la litanie : les frites font fondre la glace, qui gèle le soda qui ramolli les frites. Heureusement, pour les premières parties, une aide de jeu est présente dans la boite, mais la logique fait son oeuvre et on retient vite la roue. Pour le reste de la mécanique globale du jeu, c'est très simple et accessible, il suffit de savoir additionner et comparer les symboles. Les joueurs très experts seront un peu déroutés par la simplicité de la mécanique et les stratégies sont assez simples à élaborer. Si les joueurs coopèrent bien, les parties s’enchaîneront facilement même si le niveau augmente drastiquement à partir du 4ième-5ième boss. Il faudra bien s'entendre, avec une communication un peu limité pour poser les cartes devant le bon canard et dans le bon ordre puisqu'on doit poser les cartes dans l'ordre croissant des numéros. A chaque partie, on jouera 5 personnages qui seront répartis entre les joueurs et leur positionnement face à la colonne de sbires est primordiale car certains canards se voient buffés s'ils sont en face d'un certain ennemi. C'est bien vu, et cela fait partie de la stratégie. Si tel ou tel joueurs n'a que des glaces en main, il sera plus efficace s'il contrôle un canard qui aime les glaces. L'entente entre les joueurs se fait donc au niveau des placements des personnages et dans la pose des cartes, un personnage pouvant être contrôlé par plusieurs joueurs. Dans l'ensemble, Undercover Turbo Duckies est un jeu bien huilé, qui introduit son contenu et donc se complexifie au fur et à mesure des parties. Le jeu conviendra parfaitement à des joueurs néophytes qui pourront ainsi découvrir l'univers des jeux de société modernes.
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Simplicité des règles
Les règles sont très simples, les éléments sont introduits au fur et à mesure te le livret de règles est très bien fait. Il se lit au fur et à mesure qu'on avance dans la campagne et les pages de BD sont les bienvenues pour développer l'histoire des canards auxquels on s'attache finalement. Undercover Turbo Duckies convient donc à tous types de joueurs et à tous niveaux de jeu.
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Undercover Turbo Duckies se met en place rapidement et de manière fluide. Il se range tout aussi vite pourvu que vous fassiez bien attention aux étapes de sauvegarde. Cette dernière est très bien vue et on retrouve l'avancement de la campagne très facilement par la suite. Des sachets zip sont prévus pour cette opération. Undercover Turbo Duckies est un super jeu coopératif avec un thème très sympa et des illustration qui m'on beaucoup plu. On enchaîne les parties pour découvrir le contenu supplémentaire, les nouveaux boss et l'issu de la campagne. L'histoire se développe au travers des pages de BD présentes dans le livret, c'est bien vu ! Au final, la campagne se fait bien en 2-3 séances et de nouveaux modes se débloquent à ce moment là. Si vous aimez les jeux coopératifs accessibles qui se déroulent dans un univers SF, je vous conseille vivement Undercover Turbo Duckies !
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le-nid-du-poete · 4 years
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Sixième partie - Le quadragénaire
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La première partie de notre récit englobe environ quinze ans de la vie de Jaromil, mais la cinquième partie, qui est pourtant plus longue, à peine une année. Donc, dans ce livre, le temps s’écoule à un rythme inverse du rythme de la vie réelle; il ralentit. La raison en est que nous regardons Jaromil à partir d’un observatoire que nous avons érigé là où, dans le courant du temps, se situe sa mort. Son enfance se trouve pour nous dans les lointains où se confondent les mois et les années; nous l’avons vu s’avancer avec sa mère, depuis ces lointains brumeux, jusqu’à l’observatoire à proximité duquel tout est visible comme au premier plan d’un tableau ancien, où l’oeil distingue chaque feuille des arbres et, sur chaque feuille, le tracé délicat des nervures. 
De même que votre vie est déterminée par la profession et le mariage que vous  avez choisis, de même, ce roman est délimité par la perspective qui s’offre à nous depuis notre poste d’observation, d’où l’on ne voit que Jaromil et sa mère, tandis que nous n’apercevons les autres personnages que s’ils apparaissent en présence des deux protagonistes. Nous avons choisi notre observatoire comme vous avez choisi votre destinée, et notre choix est pareillement irrémédiable. 
Mais chacun regrette de ne pouvoir vivre d’autres vies que sa seule et unique existence; vous voudriez, vous aussi, vivre toutes vos virtualités irréalisées, toutes vos vies possibles (ah ! l’inaccessible Xavier !). Notre roman est comme vous. Lui aussi il voudrait être d’autres romans, ceux qu’il aurait pu être et qu’il n’a pas été. 
C’est pourquoi nous rêvons constamment d’autres observatoires possibles et non construits. Supposez que nous placions notre poste d’observation, par exemple, dans la vie du peintre, dans la vie du fils du concierge, ou dans la vie de la petite rousse. En effet, que savons-nous d’eux ? Guère plus que ce sot de Jaromil qui, en réalité, n’a jamais rien su de personne ! Comment aurait été le roman, s’il avait suivi la carrière de cet opprimé, le fils du concierge, où son ancien camarade d’école, le poète, ne serait intervenue qu’une ou deux fois, comme un personnage épisodique ! Ou bien si nous avions suivi l’histoire du peintre et si nous avions pu enfin savoir ce qu’il pensait exactement de sa maîtresse, dont il ornait le ventre de dessins à l’encre de Chine !
Si l’homme ne peut nullement sortir de sa vie, le roman est beaucoup plus libre. Supposez que nous démontions, promptement et clandestinement, notre observatoire, et que nous le transportions ailleurs, même pour peu de temps ! Par exemple, bien au-delà de la mort de Jaromil ! Par exemple, jusqu’à aujourd’hui où plus personne, mais personne (sa mère aussi est morte, il y a quelques années) ne se souvient du nom de Jaromil ...
Milan Kundera, La vie est ailleurs, Paris, Éditions Gallimard, 1973, 463 pages. 
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utopiedujour · 5 years
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Mémoires d’outre-tombe, par Juannessy
Ouvert aux commentaires.
Bonjour Paul Jorion,
j’essaie de trouver l’énergie qui me fuit, mais qui me permet encore de suivre épisodiquement le blog, pour vous écrire en ce moment assez particulier que j’aurai eu la chance de connaître encore avant le grand saut.
Je suis un peu navré de la dérive d’actualité de beaucoup de commentateurs (les commentatrices semblent de plus en plus en retrait *) qui prennent leurs réflexions ou ressentiments pour vérités opérationnelles et se regardent plutôt dans la glace. Dans le flot des « réactions » à l’actualité grave et aux actions des « responsables », j’ai retrouvé pas mal des grandeurs et désespérantes bêtises auxquelles j’ai pu être confronté en une vingtaine d’occasions en situation de crises dans ma vie professionnelle, avec des dilemmes étrangement comparables par leur nature sinon par leur intensité, à ceux qui se révèlent à l’échelle nationale et internationale aujourd’hui. il y a toujours des juges là où l’urgence exige des acteurs et de la symbiose bienveillante.
Mais la prière que je souhaite vous adresser aujourd’hui, et que vous avez heureusement commencé avec Vincent Burnand-Galpin, à « labourer », c’est effectivement de ne pas céder aux discours bavards prétentieux du moment, pour saisir toutes les opportunités (y compris les bonnes intentions affichées d’Emmanuel Macron), pour forger vraiment l’avenir souhaitable sans céder aux facilités de récriminations de comptoir. De ce point de vue la prise de connaissance anticipée des chapitres forts de votre livre à paraitre est absolument nécessaire et potentiellement positive et reçue. Vous avez commencé cette démarche et cela est bon.
Ma demande est que les prochains jours soient essentiellement consacrés à la valorisation opérationnelle de ce travail. C’est LE moment, même si le respect de relations avec votre éditeur peut y faire un certain obstacle.
C’est un « confiné  » depuis bientôt 10 mois qui vous fait cette ultime requête, pour que ces années de réflexions du blog n’aient pas été vaines, et surtout que je puisse léguer à mes enfants et petits enfants, non pas une assurance vie, mais une espérance de vie de femme et d’homme dignes.
Entre deux pertes de forces, j’ai pu relire certains de mes commentaires dont celui que vous aviez relayé concernant les « derniers espoirs d’un père et grand père » et un autre concernant « l’écroulement ». Ma propre urgence ne me les fait pas renier .
Je vous embrasse ainsi que Vincent Burnand-Galpin pour avoir accepté de lier son destin à celui d’un  » vieux », je fais un petit clin d’œil à Dundee, et je retourne au sommeil.
Juannessy
* P.J. : Juannessy, ne vous fiez pas trop au genre apparent des pseudos, moi je vois les vrais noms par l’adresse mail
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arnaudecours · 7 years
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extrait de Julien...
Paris, Le 22 mars 1990, 22h00
 Maman,
Julien m’a demandé de t’écrire. C’est toi qu’il réclamait. Après tout ce qui s’est passé, je le fais pour lui, un peu forcé par le destin.
Mon frère est mort.
Je veux te dire ici quel être lumineux il a été jusqu’au bout. Je l’ai aidé à partir en paix, je crois. Ces derniers temps nos discussions revenaient à l’enfance. C’est normal dans son état, je suppose. Tu sais, il vous avait pardonné, au fond, il s’en foutait. C’est comme s’il avait gommé les rancœurs ; il voulait garder un coté lisse des choses. J’en étais un peu surpris au départ, puis je l’avais encouragé à retrouver cette voie du bonheur perdu.
Mais je t'écris surtout sous l'impression du moment ; une impression complexe où toute mon énergie s'engouffre dans l'urgence du besoin vital d'écrire. Car Julien est parti en me laissant le plus beau des cadeaux ; il savait quel serait mon découragement et mon impossibilité à communiquer après sa disparition, tant les épreuves traversées ces derniers mois furent âpres. Alors, il a trouvé le moyen de transcender la mort et d'une certaine façon de rester présent. Après ce que je viens de lire et de relire la journée durant, J'éprouve ainsi le sentiment profond de prolonger le vivant de mon frère, et je me dis que c'est la vie qui compte.  Ce matin, comme je finissais de vider la chambre de Julien, j'ai découvert un petit trésor glissé entre deux livres. C'est un cahier bleu assez mince qui s'intitule : "coffee break, souvenirs de vie". Après l'avoir feuilleté, stupéfait, je me suis d'abord demandé comment il avait pu dissimuler pareille entreprise. Ces derniers mois je voyais mon frère tous les jours à heures plus ou moins régulières et je n'ai pas eu le sentiment de le déranger une fois ou l'autre. Ensuite, ces pages récentes tranchent avec sa souffrance et sa déchéance ; le style enjoué assume une autre identité, celle de la jeunesse passée, ce moment où l'on est en train de devenir un homme, sans avoir encore basculé dans la tragédie qui fut la notre. Ce n'est donc pas vraiment un journal intime. Quelques dates y figurent. Mais c'est plutôt le recueil pelle mêle des impressions et souvenirs heureux de Julien depuis l'enfance. Je suis bouleversé par son courage et suis assailli par une multitude d'émotions. Comment de si jolies pages peuvent remonter alors que la jeunesse continue de saigner. Je ne peux me l'expliquer, dans ce contexte, que par la souffrance du manque de l'enfance à une heure aussi grave, plutôt que par une quelconque volonté d'ignorer ou feindre d'ignorer ce qui allait lui arriver.
Comme il serait honteux de ma part de ne pas t'écrire. Et puis, être seul avec Julien et le voir jour après jour est une expérience extraordinaire qui va me faire un bien fou. Je tiens près de moi son petit cahier bleu. Je ne le perds pas de vue ce petit miracle ; je sens que je dépends totalement de ces effusions de pensée qui me viennent en relisant mon frère. Paradoxalement, si la souffrance que me cause la disparition de Julien est incalculable, inacceptable et inexplicable sur le papier, le petit cahier bleu compose dans mon esprit une fête ininterrompue depuis ce matin qui se mue pour moi en bonheur. Mais assez de jérémiades, d'abord parce que je n'y vois plus clair et que ma main tremble.
Ce soir, j'entreprends cette lettre avec détermination mais j'en ignore le déroulement de bout en bout. Et si l'ensemble de sa vérité m'est encore caché, je me dis qu'elle n'a de raison d'être que dans cette frange d'incertitude. Elle me permettra en tout cas de dépasser le coté morbide et désastreux de la situation, et surtout mon plus ardent désir est qu'elle réhabilite Julien dans ton amour maternel le plus sincère, ainsi qu'aux yeux du monde entier.
Julien a encaissé en même temps une rupture et le choc de sa maladie ; Romain est sans doute à l’origine des deux. Romain est touché lui aussi mais s’en tire plutôt bien jusqu’à présent. Il a une nature robuste. J’aime bien ce grand gaillard un peu dadet, qui tient plus du jeune bucheron cévenol que du titi parisien. Un gars franc et entier, tout d’une pièce. Comment imaginer notre Julien, frivole et rêveur, aux mains puissantes de cet Hercule.
Il y a près d'un an, peu après sa rupture avec Romain, mon frère a appris qu’il était malade. Il était abattu, perdu, et serai bien revenu à la maison chercher du réconfort. Il sortait éperdument. Son dernier emploi en tant que barman lui offrait des opportunités. Il écumait les bars, les boites, en quête de l’aventure d’un soir. Il évitait désormais tout attachement. Dans ses confidences, subsistaient des morceaux de souvenirs hachés liés à ses pulsions, des gouttes de sueur perlant sous une aisselle, des cheveux couleur d’ébène tombant dans des yeux trop bleus, une peau cuivrée, des mots sales, des parfums, pas grand chose.  
A cette époque, Julien venait épisodiquement chez moi. Quand j’ai appris pour lui, je savais ce que cela signifiait ; mon premier réflexe a été immédiat, instinctif et silencieux, m’emparer de lui, le garder dans mes bras, l’emprisonner, l’étreindre à n’en plus finir. Je l’ai senti frémir contre moi. Il m'a regardé. L’imminence de son visage, de toute sa jeunesse est plantée devant moi. En particulier, je me souviens de la jeunesse incroyable de son rire et j'entends les mots de son enfance : « Eh oh ! Doucement Abel, tu m’écrases, il est fragile le petit ! ». Oui, fragile et éphémère comme le parfum de sa peau. Quel bonheur! Mélange frais et suave, subtil, essence d’une vie exubérante et pressée. Depuis ce jour, j’ai pris le plus grand soin de lui.
Bien entendu, notre exil parisien nous avait déjà considérablement rapprochés ; le mot est faible. Je t'en reparlerai plus tard. Mon propos vise le début de sa maladie ; nous savions tous les deux ce que cela recouvrait, les conséquences et les échéances. Le nom de cette épidémie avait commencé à circuler dès 1981 et de nos jours le processus pathologique était bien cerné. Mais entendre sonner ces deux syllabes nous épouvantait toujours autant. Aussi, sans attendre, il y a un an, j'ai décidé instantanément de nous octroyer des moments de grande liberté et de grande intimité ; une sorte de rituel s’est donc instauré chez moi tous les mercredis soir et les dimanches midi. Il détestait les dimanches, tu te souviens ?
Julien arrivait une bouteille à la main. On la sirotait autour d’un bon plat de pâtes, le plus souvent accommodé avec courgettes et pistaches, celles qu’il te réclamait tout le temps. Il n’a pas quitté sa sale habitude de piquer dans les plats encore au feu. Bref, c’est là qu’il se laissait aller à remonter le temps, avec une précision et une mémoire du détail admirables. Bavarder ainsi me ravissait d'autant plus que je retrouvais toute mon enfance. De nouveau, il m'entrainait dans le paradis des vacances lointaines où les fantômes d'hier semblaient maintenant nous faire des signes d'amitié.
Il a toujours eu ce penchant pour la rêverie. Il faut dire que toute sa petite enfance a été placée sous l’influence du rêve. Tout jeune, les « voyages de Sindbâd le marin », « Les Mille et Une Nuits » ou « Aladin et la lampe merveilleuse » le fascinaient et le plongeaient dans un vaste firmament imaginaire. Mais il ne se contenta pas longtemps de cette rêverie passive. Une fois absorbée, Julien eut le courage de l’assumer et de la vivre. Et je retrouve dans son carnet des preuves de ce temps merveilleux. En lisant, je suis surpris d'entendre raisonner sa voix dans l'écrit aussi clairement que si mon frère était assis à mes cotés. Son style est saisissant, direct, jeune et vigoureux. Je savoure au hasard l'un des premiers passages où mon jeune fou, âgé d'une dizaine d'années songe au rêve d'Icare. Il ne m'en a jamais parlé, mais à la lecture je suis troublé et incapable de dire s'il a simplement retranscrit son rêve ou bien s'il a vécu son rêve. Et je ne comprends pas tout de suite qu'il puisse écrire avec tant de jubilation et force détails au moment le plus douloureux de sa vie perdue, d'une douleur que personne ne peut comprendre, d'une douleur qui ne se partage pas. Ce qui me rassure un peu est de pouvoir partager ici avec toi ces morceaux choisis, cet extrait que je trouve intense et poétique :     
"Je me réveille au beau milieu de la nuit. La maison est endormie. Dehors le ciel est clair, d'une clarté nouvelle. L'air vif balaie le haut de la colline et frissonne dans les herbes. J'avance nu face au vent. Je ne cherche pas à lui résister. Je suis jeune et frêle. Lui, est couleur du temps, celui qu'on espère ou qu'on redoute plus que tout. Sous ma peau, s'aiguisent, palpitent, tressaillent, mes sens alertés. Il redouble à ma vue ; je m'incline, il retient son souffle. Aucune pensée ne me retient. Je me sens libéré de mon enveloppe fragile. Je suis la feuille détachée de l'arbre. C'est le moment que j'attendais et je suis capable de tout. Je m'élance ; il se presse aussitôt dans mon dos. Plus bas, j'abandonne. Mes forces me lâchent, je défaille et me contente de glisser au dessus de lui. Il m'enlève comme un rien puis me précipite très haut sans jamais me lâcher. Il se contracte, je cabriole. J'ai soif, il m'envoie gouter à la rosée des nuages. Enfin je pique pour aller caresser les graminées. Je reviens à moi. Ma frénésie de vitesse et sa puissance m'enivrent, je chavire dans la verdure, je ris, je vole. Personne ne saura. A demain, c'est promis."
Comme j’aurai aimé que ces moments ne finissent jamais. Et comme tu aurais aimé l’écouter. Il mettait tant de cœur et de vie à tout ce qu’il faisait. Tout y passait ; il alternait entre passé et présent, joies et souffrances. Je te raconterai plus tard le Julien que tu ne connais plus, le Julien devenu homme, le Julien humble et digne que j’ai accompagné jusqu’au bout.
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ongallery · 7 years
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This Night Inside#1 Demain samedi 24 juin de 17h à 22h au 111 bis, boulevard de Ménilmontant 75 011 Paris Signature / Projection / Concert Dream Rock Polly Say Phalle & the Peacefulls 17h/19h Retrouver les artistes pour les signatures de livres avec : Gala Fur Galène LeFur pour le dictionnaire du BDSM Frederic Fontenoy pour ses monographies en coffret Joel Person pour son livre de dessin et les Les Cahiers dessinés Damien MacDonald pour son livre L'extemporain avec également les publications et les oeuvres de Liu Tao, Ren Hang , Odie Chaavkaa, Stigmate Noir et Wang Kaicheng 19h/20h Projection documentaire et court-métrage de Frederic Fontenoy 20h/22h concert de Dream Rock de Polly Say Phalle avec Caroline Lauzain et Philippine Shaefer L'évènement est organisé par @ONgalleryON et La Galerie épisodique en partenariat avec Prép'art et Revue Point contemporain avec le soutien inconditionné de Alina Alamorean __ #thisnight #neverdown #ThisNightNeverDown #LaNuiQuiNenFinitPas #fredericfontenoy #renhangrenhang #joelperson #liutao #damienmacdonald #wangkaicheng #odonchimegdavaadorj Davaadorj #stigmatenoir __ @ongalleryon #ongallery #ongallerybeijing #chinesephotography #chineseart #chineseartist #contemporaryart #beijing #china
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frantzfanonarchives · 7 years
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Fanon hier, Fanon aujourd'hui : Regards croisés Fanon yesterday, Fanon today: converging views ENGLISH VERSION BELOW
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La Genèse du projet
L’idée d’un documentaire sur Frantz Fanon a émergé début 2015, quelques mois avant le 90eme anniversaire de sa naissance, à l’occasion d’une rencontre à Paris avec la Fondation Frantz Fanon . Cette idée a été nourrie par la disponibilité d’archives et de quelques interviews brutes de personnalités ayant connu Frantz Fanon. Ces interviews originales n’ayant jamais fait l’objet de diffusions antérieures.
Frantz Fanon
On sort de la lecture de sa bibliographie avec une réelle frustration . La brièveté de l'existence de Frantz Fanon et ses accomplissements nous donnent un soupçon de ce que son œuvre et sa pensée auraient pu être s'il avait vécu  quelques années, quelques décennies de plus.
Comment ne pas regretter ce temps qui a manqué à ce visionnaire généreux, ce qu'il aurait pu produire. Combien ce regard nous manque aujourd'hui, mais sa clarté demeure intacte tout comme la puissance de l’analyse. La pensée de Fanon reste omniprésente dans toute son incandescence dans l’actualité des luttes pour la liberté et la désaliénation de l’humanité.
Présentation du film
Fanon émerge de ces témoignages comme un être vivant sans autre certitude que celles de la désaliénation et de la liberté. Loin des idées reçues, Fanon apparait dans ses dimensions les plus humaines et les plus politiques : nuancé, radical et mesuré.
Nous avons eu la chance de rencontrer et d’échanger avec des femmes et des hommes qui ont croisé Frantz Fanon, qui ont eu de longues conversations avec lui. Aucun de celles et ceux qui ont eu ces moments de partage avec Fanon n’a oublié l’homme et la passion qui l’habitait. Ces regards humains, sensibles et très divers esquissent les contours vivants d’une personnalité complexe, riche, nourrie de contradictions mais lucide et l’esprit toujours en éveil. Ces évocations permettent de brosser le portrait d’un homme engagé, vibrant à mille lieues de l’embaumement ou de l’iconification que les hagiographies finissent par produire. « O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge »
Ousmane DAN GALADIMA : Membre du mouvement Sawaba au Niger. Il joint le FLN lors de l'ouverture du Front Sud à la frontière malienne où il rencontrera Frantz Fanon. Ils se rencontrent régulièrement à Accra au Ghana.
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Lilian KESTELOOT : Ancienne professeure à l' UCAD (Université Cheikh Anta Diop) et ancienne directrice de l'IFAN (Institut Fondamental d'Afrique noire) de DAKAR. Elle rencontre Frantz Fanon lors du deuxième Congrès des écrivains et artistes noirs à Rome en 1959 et partage de longues discussions avec lui.
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Marie-Jeanne MANUELLAN : Assistante sociale au CNPJ de l'hôpital Charles Nicolles de Tunis. Elle Travaille avec Frantz Fanon, devient une amie de la famille. Elle tape à la machine à écrire plusieurs livres sous sa dictée.
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Abdelhamid MEHRI : Ancien Ministre du GPRA en exil à Tunis de 1958 à 1961. Il rencontre Fanon à Blida et le retrouve à Tunis quelques années plus tard dans le cadre de leurs activités militantes.
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Jacques LADSOUS : Ancien résistant et éducateur au CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active) de Chréa, près de Blida en Algérie. Il rencontre régulièrement Frantz Fanon dans le cadre de leurs activités professionnelles et se lient d’amitié.
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Arnoldo PALACIOS : Écrivain engagé colombien, rencontre Frantz Fanon lors du deuxième congrès des écrivains et artistes noirs à Rome en 1959.
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Pourquoi Fanon aujourd’hui : Les analyses de Fanon tant sur le racisme que sur la décolonisation et les évolutions post-indépendances des pays libérés du colonialisme apparaissent aujourd’hui dans toute leur pertinence. Que ce soit en Occident où l’approfondissement de la crise générale du capitalisme mondialisé libère des forces que l’on croyait reléguées dans les poubelles de l’histoire ou dans ce qui se nommait hier le tiers-monde ou des dictatures absurdes ont effacés le leg des insurrections libératrices.
« Le gouvernement national, s’il veut être national, doit gouverner par le peuple et pour le peuple, pour les déshérités et par les déshérités. Aucun leader quelle que soit sa valeur ne peut se substituer à la volonté populaire et le gouvernement national doit, avant de se préoccuper de prestige international, redonner dignité à chaque citoyen, meubler les cerveaux, emplir les yeux de choses humaines, développer un panorama humain parce qu’habité par des hommes conscients et souverains. » CHAPITRE 3 Les Damnés de la Terre, 1961, rééd., La Découverte, 2002
Fanon sans jamais verser dans le dogme ou une théorisation rigide apporte un regard toujours novateur sur la jonction des luttes politiques et la désaliénation des individus. C’est sans doute à ces différents égards que le renouveau de l’intérêt pour les œuvres de ce grand militant panafricain de la libération de l’Algérie, ce résistant français et ce psychiatre martiniquais. Fanon retrouve toute son originalité dans le contexte des luttes antiracistes et postcoloniales dans un monde ou la contre-révolution néoconservatrice impose un ordre global sanglant et radicalement inégalitaire. « Ne payons pas de tribut à l’Europe en créant des états, des institutions et des sociétés qui s'en inspirent. L'humanité attend autre chose que cette imitation caricaturale et dans l'ensemble obscène. Si nous voulons transformer l'Afrique en une nouvelle Europe, l'Amérique en une nouvelle Europe, alors confions à des Européens les destinées de nos pays. Ils sauront mieux faire que les mieux doués d'entre nous. Mais si nous voulons que l'humanité avance d'un cran, si nous voulons la porter à un niveau différent de celui où l'Europe l'a manifestée, alors il faut inventer, il faut découvrir. Si nous voulons répondre à l'attente de nos peuples, il faut chercher ailleurs qu'en Europe. Davantage, si nous voulons répondre à l'attente des Européens, il ne faut pas leur renvoyer une image, même idéale, de leur société et de leur pensée pour lesquelles ils éprouvent épisodiquement une immense nausée. Pour l'Europe, pour nous mêmes et pour l'humanité, camarade, il faut faire peau neuve, développer une pensée neuve, tenter de mettre sur pied un homme neuf. » Conclusion de Les Damnés de la Terre, 1961, rééd., La Découverte, 2002
Etat des lieux : les 26 minutes base d’un documentaire plus long
Tenu par des délais réduits et sans autre budget qu’une dotation de 5000 euros (dont trois milles euros  de la Fondation Frantz Fanon et deux milles du réalisateur, une ébauche de 26 minutes a été préparée pour le 9 décembre 2015 et a été projetée à l’Institut du Monde Arabe lors de la première journée des Rencontres sur Frantz Fanon.
Le parti-pris méthodologique a consisté à présenter les différents aspects de la vie professionnelle et politique de Fanon uniquement à travers le regard de ceux qui l’ont connu au cours des différentes phases de sa brève existence.
Pourquoi cette extension ?
Réalisé avec des moyens rudimentaires dans des délais très réduits, ce très court métrage a néanmoins rencontré un public intéressé et qui a exprimé une frustration certaine devant la brièveté des interventions et du film en général. Le film a été applaudi mais beaucoup de spectateurs ont souhaité qu’il soit plus exhaustif. Nous disposons de nombreuses heures d’enregistrement de témoins qui ont côtoyé Fanon à différentes étapes de sa vie et dans les moments les plus exaltants comme les plus incertains. Enrichir le film préexistant en développant les aspects les plus révélateurs de ces entretiens tout en illustrant les diverses phases historiques contribuerait certainement à mieux faire connaître l’homme et à appréhender son œuvre avec davantage de précision et de profondeur. Soit un documentaire de 52 minutes.
Pourquoi le financer ?
Trois voyages ont été effectués en Algérie, en Tunisie et au Niger afin de réaliser interviews, plans de coupe et prises de contacts. Tout cela s'est effectué en auto production par la Fondation Frantz Fanon et le réalisateur en fonds personnels. Votre participation est aujourd'hui sollicitée pour la dernière ligne droite menant à la post-production : achats d'images d'archives, montage, étalonnage, mixage, création du Master de diffusion (DCP), édition de DVD et support de communication.
Détail du budget « Fanon hier, Fanon aujourd'hui : Regards croisé » de 11 000€
L’achat d'images d'archives avec les frais de déplacements à l'étranger compris.
Le Montage
L’étalonnage cinéma et le mixage son : étapes indispensables de la post-production. L'étalonnage consiste à régler la luminosité et les couleurs des différents plans du film et des différentes caméras pour les harmoniser. Au mixage tous les réglages des sons du film ont lieu, afin de les harmoniser. On y incorpore la musique et des sons d’ambiance. Dans les deux cas, cela nécessite la location d’une salle équipée d’un certain type de matériel et le travail de professionnels. Une fois ces deux étapes achevées, il est indispensable d'obtenir une sortie sur un Master DCP (Digital Cinema Package) , format de diffusion des salles de cinéma.
Le sous titrage en anglais, espagnol et arabe
Création de DVD et affiches
Que ferons nous de votre argent si la collecte dépasse 11000€ ? Au-delà de 11000 €, vos dons permettront de remplacer quelques équipements techniques utilisés lors de la prise de vue documentaire (camera, ordinateur ...) et être prêts pour de nouveaux projets!
Présentation de l'équipe
Réalisation : Hassane Mezine
Images et sons  :
Hassane Mezine
Saïd Mekki
Diana Paola Gómez Mateus
Tomislav Jancar
Montage : -Oriane Brun-Moschetti
Traduction français/anglais : Fatimata Vetu
HASSANE MEZINE Hassane Mezine, Photographe professionnel est né en 1972. Après un passage à l'AFP photo et France soir, il devient photographe Freelance. Il est également formateur en photographie numérique et multimédias à Paris. Il suit l'actualité sociale en France et à l'étranger. En 2004 il enrichit son expérience de photographe sur le tournage du film «Algérie Tours/Détours» de Leila Morouche et Oriane Brun, en compagnie de René Vautier, l'indomptable cinéaste anti colonial. Cette expérience sera un tournant photographique. En 2016 il travaille au Niger sur le tournage de la série «Delou» en langue hausa en 52 épisodes en tant que Directeur de la photo. En 2015 il entame la réalisation de son premier documentaire vidéo sur Frantz Fanon.
LA FONDATION FRANTZ FANON La Fondation Frantz Fanon entend rester fidèle aux valeurs et aux formes d’engagement qui ont marqué la vie de Frantz Fanon, à sa liberté de propos et à sa rébellion contre le colonialisme sous toutes ses formes. Elle sera à son image, multidimensionnelle en étant :
Un lieu de mémoire, d’archives et d’édition
Un lieu de rencontre et de réflexion
Un lieu de partage et de construction de solidarité
Un lieu de formation, d’éducation populaire et d’information
Un lieu de résistance et de proposition
FRANTZ FANON EN QUELQUES REPÈRES
Né en 1926 et mort en 1961, Frantz Fanon n'a vécu que 36 ans. Pour beaucoup il est l'homme d'un seul combat universel et de deux livres. Pourtant sa vie tumultueuse est riche de rencontres et de découvertes. Son engagement, c'est la liberté et l'émancipation des hommes. Ses deux livres : Peau noire, masques blancs écrit en 1952 et Les damnés de la Terre écrit peu de temps avant sa mort en 1961.
C'est l'histoire d'un homme qui très tôt se rebelle contre l’injustice. Très jeune, il refuse le fascisme, quitte sa Martinique natale en 1943 et rejoint les Forces Françaises libres. En combattant le nazisme en Europe il rencontre dans toute sa brutalité le racisme de ceux qu’il croyait libérer. Dans une lettre à ses parents il relate sa stupéfaction de découvrir le racisme et l’ingratitude blanche, il avoue avec amertume s’être trompé de combat.
En 1947, Fanon entame des études de médecine à Lyon. Il fréquente également les cours de philosophie à l’université. Il se familiarise ainsi avec les débats intellectuels de l’époque et rencontre la pensée politique et contemporaine, de Marx à Merleau-Ponty, de Freud à Sartre. Sa thèse de doctorat devait être initialement son œuvre première, Peau noire, masques blancs. Mais au vu du contenu très peu conventionnel du texte, ses professeurs lui demandent de produire une thèse plus conforme aux usages de la faculté. Il s’exécute et obtient ainsi son diplôme de médecin. Peau noire, masques blancs sera publié en 1952 et tant par sa contribution décisive aux débats sur les pathologies du racisme que par un ton novateur, il suscite un intérêt que ne s’est jamais démenti depuis.
A l'hôpital de Saint-Alban, il rencontre François Tosquelles, un psychiatre républicain espagnol, qui va l'initier à de nouvelles formes de traitement de la folie : la psychothérapie institutionnelle. C'est l’enseignement de Tosquelles qui contribue à faire converger son analyse politique et sa pratique en tant que psychiatre et médecin.
En 1953, il est muté à sa demande en Algérie à l'hôpital de Blida-Jointville où il va révolutionner les méthodes en place, largement marquées par des pratiques inspirées des thèses raciales de l'école psychiatrique d'Alger du professeur Porot de sinistre mémoire. C’est à Blida qu’il rencontre des militants indépendantistes et rejoint la Révolution algérienne. Après avoir démissionné avec fracas de son poste, il rejoint Tunis et le FLN, puis tout en exerçant son métier, il devient l’un des cadres militants de la Révolution et l’un des théoriciens d’avant-garde de la libération Africaine. En 1961, quelques jours avant sa disparition, paraît son livre testament, Les damnés de la Terre, ou entre éthique de l’engagement et principe de réalité, Frantz Fanon compose un hymne à la libération et à l'émancipation de l'homme. Loin de tout dogme, la lucidité et la clairvoyance caractérisent cette œuvre ultime. L’héritage de Frantz Fanon, le « guerrier silex » selon la belle formule de Aimé Césaire, est vivant, porté et renouvelé par tous ceux qui s’inspirent de son œuvre et de son parcours pour éclairer leur combat.
ENGLISH VERSION
Fanon Yesterday, Fanon Today: Converging Views
The Genesis Project
The idea of creating a documentary about Frantz Fanon emerged in early 2015, a few months prior to the 90th anniversary of his birth, I had the opportunity to meet with the Frantz Fanon Foundation in Paris. The idea was nourished by the access to archives and interviews of people who knew Fanon. The following original interviews were never released before.
Frantz Fanon
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What comes out after the reading of his biography is really frustrating: the brevity of the existence of Frantz Fanon and his accomplishments give us a hint of what his work and his thoughts could have been if he had lived a few more years, a few more decades.
How not to regret the time that this generous visionary lacked and what he could have produced. How much we miss his view today, even though its clarity remains intact as much as the power of its analysis. The thought of Fanon remains pervasive in all its incandescence in the news of the struggles for freedom and the disalienation of humanity.
Film introduction
Fanon emerges from these testimonies as a human being without any other certainty than that of disalienation and freedom. Far from common beliefs, Fanon appears in its most human and political dimensions: nuanced, radical and measured.
We had the chance to meet and share with women and men who met Fanon, who had long conversations with him. None of those who have been sharing these moments with Fanon have forgotten the man and the passion that inhabited him.
These human eyes, sensitive and very diverse sketched the lively outlines of a personality: complex, rich, nourished by contradictions, but lucid, and with a mind always enlightened. These evocations allow to draw the portrait of a man engaged and vibrating a thousand miles away from embalming or from the iconification that hagiographies end up producing.
“O my body, make me always a man who questions!”
Ousmane DAN GALADIMA
: Member of the Sawaba movement in Niger. He joined the F.L.N during the South front opening at the Malian border, there he met Frantz fanon. They met regularly in Accra, Ghana.
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Lilian KESTELOOT
: Former professor at l’U.C.A.D (University Cheikh Anta Diop) and former director of l’I.F.A.N (Institut Fondamental d’Afrique Noire) of Dakar. She met Frantz Fanon during the second Congress of Black Writers and Artists in 1959 in Rome and shared with him long discussions..
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Marie-Jeanne MANUELLAN : Social worker at the CNPJ of Charles Nicolles hospital in Tunis where Frantz Fanon was psychatrist. She became a family friend and under his dictation typed several of his books with a typewriter. 
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Abdelhamid MEHRI : Ancien Former minister of the GPRA in exile in Tunis from 1958 to 1961. He met Fanon in Blida and they met again in Tunis several years later during militant activities.
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Jacques LADSOUS : Former resistant and educator at the CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active/National Movement of New Education) in Chrea near Blida in Algeria. He met with Frantz Fanon regularly during their professional activities and they developed a friendship. 
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Arnoldo PALACIOS : Colombian activist and writer, he met Fanon during the second Congress of Black Writers and Artists in 1959 in Rome. 
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Why Fanon today ?
Today, Fanon’s analyses about racism, decolonization, and the post-independence evolution of the countries liberated from colonialism, appear in all their relevance; rather it is in Occident where the depth of capitalism’ global crises frees up forces that we thought relegated to the dustbin of history, or rather it is in what we commonly called yesterday “the third world”, where absurd dictatorships have erased the legacy of freedom insurrections.
“The national government, if it wants to be national, ought to be governed by the people and for the people, for the outcasts and by the outcasts. No leader, however valuable he may be, can substitute himself for the popular will; and the national government, before concerning itself about international prestige, ought first to give back their dignity to all citizens, fill their minds and feast their eyes with human things, and create a prospect that is human because conscious and sovereign men dwell therein.” (Chapter 3: The Wretched of the Earth)
Fanon, without ever falling into dogmas, or rigid theorization, provides an innovative gaze to the junction between political struggles and individual disalienation. It is most likely from these various perspectives that the renew of interest for the work of this great pan-african activist of the Algerian liberation, this French resistant, and this Martiniquan psychiatrist comes from. Fanon’s originality is found in the context of the antiracist and postcolonial struggles, in a world where the neo-conservative counter-revolution imposes a bloody and radically unequal global order. « So, comrades, let us not pay tribute to Europe by creating states, institutions, and societies which draw their inspiration from her. Humanity is waiting for something from us other than such an imitation, which would be almost an obscene caricature. If we want to turn Africa into a new Europe, and America into a new Europe, then let us leave the destiny of our countries to Europeans. They will know how to do it better than the most gifted among us. But if we want humanity to advance a step further, if we want to bring it up to a different level than that which Europe has shown it, then we must invent and we must make discoveries. If we wish to live up to our people' expectations, we must seek the response elsewhere than in Europe. Moreover, if we wish to reply to the expectations of the people of Europe, it is no good sending them back a reflection of their society and their thought with which from time to time they feel immeasurably sickened, For Europe, for ourselves, and for humanity, comrades, we must turn over a new leaf, we must work out new concepts, and try to set afoot a new man » (Frantz Fanon in The wretch of the Earth, Conclusion)
The 26 minutes basis for a longer documentary :
Restrained by limited time and with for only budget a 5000 Euros donation (of which 3000 Euros received from the Foundation Frantz Fanon), we’ve created a 26 minutes draft that was presented in Paris, on December 2015, at the Institut Du Monde Arabe during the first days of Fanon’s event.
The methodology bias we chose consisted in presenting different aspects of Fanon’s professional and political life, but only through the eyes of those who knew him during various phases of his short existence.
Why this extension ?
Produced with very limited tools and within a very tight deadline, this very short-film nonetheless received the public interest; a public who also expressed a relative frustration in regard to the brevity of the testimonies and of the film in general. The film was applauded and many viewers wished it was more comprehensive.
We have access to numerous hours of recording with witnesses who spent time with Fanon at various moments of his life: some during the most exhilarating times, some during the most uncertain.
We are extending to a 52 minutes documentary so as to enrich the pre-existing film by developing the most revealing aspects of the testimonies and illustrating the diverse historic phases. This would certainly contribute to better know the man and to present his legacy with more depth and precision.
Why this funding ?
We made three trips: in Algeria, Tunisia, and Niger in order to do interviews, cutaways, and create contacts. All has been auto-produced with private funds by the Frantz Fanon Foundation and by the film director. Today we ask for your participation for the last straight line before post-production: to buy archival images, for editing, calibration, mixing, the creation of the DCP (Digital Cinema Package), for the edition of the DVD and other communication medium.
Budget detail “ Fanon yesterday, Fanon today: converging views” 11.000Euros
to buy archival images with the cost to travel abroad included.
the Editing.
Image Calibration and Sound Mixing: necessary steps in post-production. The calibration consist in adjusting brightness and colors of the various shots of the film from the different cameras in order to harmonize. During the mixing, all sound mixing takes place in order to harmonize as well; we bring music and other ambient sounds. In both cases the work requires to rent a well equipped studio as well as the work of professionals. Once these two steps are accomplished, it is necessary to obtain a broadcast master/DCP: the format used to diffuse in movie theaters.
the subtitles in English, Spanish, and Arabic.
creation of a dvd and posters
What will we do with your money if the donations exceeds € 11,000?
Beyond 11000€, your donations will allow to replace some technical equipments used during the documentary shooting (camera, computer...) and be ready for new projects !
The team
Director
Hassane Mezine
Images and sound
Hassane Mezine
Saïd Mekki
Diana Paola Gómez Mateus
Tomislav Jancar
Editor
Oriane Brun-Moschetti
Translation french/english -Fatimata Vetu
HASSANE MEZINE Hassan Mezine is a professional photographer born in 1972. After a brief transition at the AFP photo and France Soir, he became a freelance photographer. He is also an educator in digital photography and multimedia in Paris. He follows the social news in France and abroad. In 2004 he enriched his photography experience during the filming of “ Algérie Tour detour” by Leila Morouche and Oriane Brun, with René Vautier, the indomptable anticolonial film-director. This experience will be a photographic turn. In 2016 he worked in Niger as Director of photography for the tv series “ Delou” in Hausa language and 52 episodes. In 2015 he starts his first video-documentary on Frantz Fanon.
FRANTZ FANON FOUNDATION
The foundation Frantz Fanon aims to hold on to the values and the form of activism that have marked Frantz Fanon’s life, his freedom of speech, and his rebellion against colonialism in all its forms and aspects. The foundation will match his multidimensional image in being:
A place of memory, archives and edition
A place to meet and reflect
A place to share and build solidarity
A place for training, popular education, and information
A place for resistance and proposal
A FEW HIGHLIGHTS FROM FRANTZ FANON'S LIFE
Born in 1926 and died in 1961, Frantz Fanon only lived 36 years. For many he is the man of a single universal struggle and two books; yet his tumultuous life is full of encounters and discoveries.
His commitments were freedom and human emancipation. His two landmark books are: Black Skin, White Masks written in 1952 and The Wretched of the Earth written not too long before his death in 1961.
This is the story of a man who very early rebelled against injustice. At a young age he refused fascism, left his native Martinique in 1943 and joined the Free French Forces. While fighting Nazism in Europe, Fanon met, in all its brutality, the racism of those he believed he was freeing. In a letter to his parents he recounted his amazement discovering white racism and ingratitude. He bitterly admitted that he fought for the wrong struggle.
In 1947, Fanon began studying medicine in Lyon. He also attended philosophy college courses. He became familiar with the intellectual debates of the time and met with the political and the contemporary thoughts from Marx to Merleau-Ponty, from Freud to Sartre.
His doctoral thesis was originally intended to be his first work, Black Skin, White Masks. But given the very unconventional content of the text, his teachers asked him to produce a thesis more consistent with the purpose of the faculty. He complied with the demand and thus obtained his medical degree. Black Skin, White Masks was released in 1952 and both its decisive contribution to the debate on the pathologies of racism and its innovative tone produced an interest that since has never been denied.
At Saint-Alban hospital, Fanon met with François Tosquelles, a Spanish Republican psychiatrist, who introduced new forms of treatment for insanity : institutional psychotherapy. Tosquelles’ teachings contributed to converge Fanon’s political analysis and his practice as a psychiatrist and as a doctor.
In 1953, he requested to be sent to Algeria in Blida-Jointville hospital where he revolutionized the local methods, largely marked by practices inspired by the racial theories of Professor Porot, a sinister memory from the psychiatric school of Algiers . It is in Blida that Fanon met independence activists and joined the Algerian Revolution. After he publicly resigned from his position, he left to Tunis and joined the NFL (National Front of Liberation), and while practicing his profession, he became one of the senior Revolutionary activist and one of the vanguard theoretician of the African liberation.
In 1961, a few days before his death, he published his last book, The Wretched of the Earth, where between ethical commitment and principles of reality, Frantz Fanon composed a hymn to liberation and to human emancipation. Far from any dogma, lucidity and clairvoyance characterize his final work. Frantz Fanon’s legacy, the "flint warrior" according to the beautiful formula by Aimé Césaire, is alive, and brought renewed by all who are inspired by his work and his journey to illuminate their struggle.
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revuedepresse30 · 4 years
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Vie d’une starlette brisée des années 80 dans un roman d’Eric Laurrent
Il est bien connu qu'un écrivain, quelle que soit la quantité de ses livres, œuvre toujours à la même tâche : réécrire ce qu'il a déjà écrit. Il est moins fréquent qu'un nouveau livre soit textuellement le même, ou presque, qu'un roman précédent. Quatre ans après Un beau début, Eric Laurrent remet apparemment le même couvert avec Une fille de rêve. Revoilà donc Nicole Sauxilange, dite Nicky Soxy, jeune fille ravissante propulsée à la une des magazines de charme, puis bientôt starlette épisodique au fil des années 1980.
La folie des eighties
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azveille · 5 years
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La mobilité des personnes dépendantes influe sur leurs réseaux de sociabilité
Les problématiques de la mobilité, tout particulièrement des plus âgés et personnes en situation de handicap, posent question notamment lorsque le phénomène d'isolement s'y greffe. Le Credoc apporte son analyse.
Trois ans après son étude sur l'isolement social des Français pour la Fondation de France, le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) livre un nouveau volet. Côté définition, il considère comme isolées "les personnes ne rencontrant jamais physiquement les membres de tous leurs réseaux de sociabilité (famille, amis, voisins, collègues de travail ou activité associative) ou ayant uniquement des contacts très épisodiques avec ces différents réseaux : quelques fois dans l'année ou moins souvent" (lire l'encadré de méthodologie).
Isolement et mobilité vont de pair
Cette fois le Credoc a choisi de confronter l'isolement et la mobilité pour analyser les liens entre ces deux situations. Les résultats de son enquête (à télécharger ci-dessous) confirment, données chiffrées à l'appui, que les individus dits isolés sont moins mobiles que la moyenne des Français. "Les personnes isolées affichent des taux de mobilité inférieurs de 15 à 22 points aux mobilités les plus importantes, affichées par les personnes qui ont plusieurs réseaux de sociabilité avec des contacts denses." Les auteurs soulignent que les contraintes médicales ou les situations de handicap peuvent même assigner à domicile. "La douleur, la fatigue et les difficultés de déplacement constituent des facteurs de limitation, voire d'empêchement dans les déplacements et les possibilités d'entretenir un réseau de sociabilité."
Difficile relation aidants-aidés
Autre constat, la relation aidant-aidés est spécifique. Dans ce cas "les liens sociaux qui subsistent sont caractérisés par une relation [particulière] dont la qualité est altérée par l'asymétrie et la dépendance de la personne aidée". Une personne âgée de 73 ans vivant seule à domicile témoigne : "Mes seules sorties sont l'hôpital, soit avec les pompiers, soit avec un taxi. Je n'ai pas d'autres occasions de sortie. Donc c'est handicapant le fait de ne pas pouvoir sortir. Depuis ma dernière hospitalisation en septembre 2018, à la suite d'une chute, je ne suis pas sortie de chez moi." Un autre évoque "des difficultés pour se rendre à la pharmacie tous les mois, ou encore chez son médecin traitant qui ne pratique pas de visite à domicile". Il y a aussi cette personne (également à domicile) qui a "dû renoncer à faire un scanner prescrit par son médecin généraliste car les horaires de travail de sa fille ne lui ont pas permis d’être accompagnée en voiture aux horaires d'ouverture des centres médicaux de santé".
Par ailleurs, les personnes interrogées ont suggéré quelques pistes d'actions pour remédier aux problématiques d'isolement et de mobilité comme par exemple le développement de systèmes de navette pour des déplacements à la carte notamment le cadre des suivis médicaux. Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) ont aussi été cités. Les professionnels qui interviennent rompent en quelque sorte l'isolement des personnes qui en bénéficient. Une personne interrogée émet un bémol évoquant ses attentes d'une relation construite, mutuellement nourrie... choses que ne peuvent, selon elle, lui apporter les professionnels intervenant à domicile.
Méthodologie d'enquête
De décembre 2018 à janvier 2019 un échantillon représentatif de 2 976 personnes, âgées de 15 ans et plus a répondu à une enquête en ligne. Les questions ont notamment permis d'identifier les réseaux de sociabilité famille, amis, voisins, association et univers de travail pour les actifs mais aussi les mobilités (moyens de transport utilisés). Ces données ont été complétées par des entretiens téléphoniques auprès de personnes en situation d'isolement relationnel.
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