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#mais le monde doit savoir
jade-curtiss · 1 year
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Le liban, parlons-en.
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thedenmdy · 7 months
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Accessibilité, design, codage… : par où commencer pour le (re)design de mon forum ? (2/2)
Ceci est la suite de mon premier post disponible ici ! (je suis en galère sur la mise en page, bear with me KLJDHSD) -- Suite aux différents questionnements qui viennent nourrir ton processus de design, on passe à un peu plus tangible.
Conceptualisation : Comment ?
Comment est-ce que tu peux atteindre les objectifs que tu t’es fixé dans les questions précédentes ?
Ça peut passer par une liste des templates que tu veux revoir en priorité, ça peut passer par des checklist de fonctions à intégrer à ces templates pour ne rien oublier.
Personnellement, je recommande de passer par une étape de wireframe pour ne pas partir trop à l’aveuglette et garder le cap sur la quantité de travail à venir !
Qu’est-ce qu’un wireframe ? En gros, dessiner des grosses boîtes pour symboliser tes fonctions, et bricoler un squelette de page avec pour savoir comment structurer ton nouveau design sans rien oublier ! Un wireframe prend n’importe quelle forme, du gribouillis sur papier au Figma collaboratif en passant par des post-its, c’est toi qui décides ce qui te parle le plus !
Voici une liste de petits conseils en vrac à garder en tête lorsque tu t’approches de la construction tangible de ton nouveau design :
Concentre-toi sur les fonctions qui font vivre le forum en priorité 🔥
Tu veux donner l’espace à tes membres pour écrire et construire leurs histoires et leurs personnages, pour échanger entre joueur.se.s en paix ! Contrairement à ce qu’on a laissé s’installer comme standard, il vaut mieux parfois éviter de se disperser et de trop en faire au risque de non seulement rendre l’expérience trop complexe pour tes membres, mais aussi de te mettre une pression énorme en tant que staff.
Le coeur de nos forums, c’est le RP sans distraction (écriture comme lecture), mais aussi la création d’univers avec les médiums que chacun.e préfère ! Ça passe aussi par le confort que tu peux apporter en proposant une interface claire qui les mettra en confiance pour créer. Par exemple, passer 75% du temps d’écriture à débuguer un code de fiche n’est pas très motivant pour la créativité (sauf pour les bouffeurs de cartes graphiques de ce monde, je me compte dedans 🤡). De même, perdre du temps pour retrouver X ou Y information parce que la navigation est trop complexe ou les annexes peu lisibles dissuadent également de potentiels nouveaux arrivants !
N’aie pas peur de jeter tout ce qui est superflu - promis, ça va aller ! 🙆‍♀️
As-tu réellement besoin de ce champ “inventaire” dans le profil des membres ou est-ce que ça peut simplement être une liste dans un post dans la gestion des personnages ? Est-ce que toutes les informations affichées sur ma page d’accueil sont-elles utiles au quotidien et/ou très nécessaires ? On l’a tous.tes rencontré, ce problème…
Retirer ce qui n’est pas utile, c’est non seulement un gain de place et d’espace pour améliorer la lecture de ton forum, mais aussi un gain de temps et d’énergie pour toi, codeur.se, graphiste, admin qui doit maintenir ton forum, que de ne pas s’embêter avec 20 différents champs de profil dans un mouchoir de poche, ou des citations vagues pas toujours très claires ni très utiles dès qu’il y a un blanc à combler.
C’est un peu la technique Marie Kondo, mais pour les interfaces web, et peut-être en un poil plus radical. If it does not spark joy (ou si ça ne vous est pas utile au quotidien), alors tu peux jeter - ça ne te manquera probablement pas ! Et rien n’est définitif. Si finalement, ça s’avère important, tu le verras très vite !
L’accessibilité web, c’est tout d’abord pour les utilisateur.rices en situation de handicap, évidemment. C’est très important, c’est le but prioritaire de l’initiative. Mais si tu peux et veux aller plus loin, ça ne s’arrête pas là !
C’est aussi rendre ton forum utilisable et inclusif pour des membres qui n’ont pas forcément les moyens de posséder du matériel dernier cri, c’est le rendre accessible aux potentiels membres qui ne vivent pas dans une grande ville et/ou avec une connexion internet datée…
L’accessibilité web au sens large englobe tout profil d’utilisateur pouvant être défavorisé.e d’une manière ou d’une autre (par des troubles physiques, neurologiques, par leur milieu social, par leur localisation géographique…) qui l’empêcherait de pouvoir venir s’amuser avec d’autres joueur.se.s…
À titre d’opinion plus personnelle, j’aime aussi penser que l’accessibilité web dans sa mission la plus large devrait également englober l’inclusivité ; parce qu’un espace, une communauté ou un produit qui discrimine d’une quelconque manière n’est à mon sens, tout simplement pas accessible par définition.
Commence ton nouveau design avec les best practices courantes en tête, et tiens-toi y au maximum !
C’est peut-être plus facile de commencer de quasi-zéro, plutôt que de repasser balise par balise sur un code déjà créé (peut-être par d’autres personnes, peut-être ayant vu passer de nombreuses modifications au fil du temps… un casse-tête en perspective).
La base du Blank Theme de Geniuspanda propose une bonne base propre si tu es découragé.e par les thèmes de base de Forumactif (as you should, c’est un joli bazar).
Parmi les conseils et best practices plus techniques à garder en tête lorsque tu construis ton design d’interface, en voici quelques-un (mais mes collègues créateur.rices ont déjà beaucoup écrit à ce sujet, quelques liens sont dispo en fin de post !)
➡️ Tu connais le laïus des tailles de typo… on reste à 14px minimum pour le texte courant, et des interlignes de 150% de la taille du texte !
Le choix des typographies également est important - garde les zigouigoui fancy pour des gros titres seulement, et fais dans la simple sans-serif/sans empâtements (de type Helvetica/Arial) pour le corps de votre texte !
Les typographies serif/à empâtements (de type Times) sont faites pour l’imprimerie, pas le web… si tu y tiens, elles peuvent cependant faire de très bons titres, si la taille de caractère est suffisamment grande !
➡️ Le gras, l’italique, les couleurs, les paragraphes clairement définis… sont des éléments indispensables à la lecture de ton contenu, surtout s’il devient long.
Ils ancrent l’oeil lorsqu’on parcourt la page et nous aide à lire plus rapidement et sans s’épuiser, et attirent notre attention pour mieux se concentrer !
Attention aux choix de couleurs : outre le contraste et les potentiels membres atteint.e.s de daltonisme, n’oublie pas non plus le changement entre light et dark mode, par exemple ! Cette teinte de rouge bordeaux sera très bien sur fond clair, mais si la moitié de tes membres utilisent le dark mode, c’est foutu…
➡️ VIRE MOI CE TEXTE JUSTIFIÉ DE LÀ ! (je rigole zéro I will die on this hill .) (vas-y, je regarde .) (👁️ 👁️)
Trève de clowneries, pour le web en particulier, même si beaucoup trouvent ça visuellement “satisfaisant”, la justification est un désastre de lisibilité. Les espaces entre les mots d’une police de caractères sont précisément calculés pour faciliter la lecture et le mouvement de l’oeil ; par défaut, la justification dérègle et déséquilibre ce travail.
C’est un mode d’alignement qui est fait pour des paragraphes de texte aux largeurs précisément calculées (du genre : colonnes dans un journal) et donc fait pour l’imprimerie, et pas pour des écrans et des interfaces responsive à largeur variable !
➡️ Le scroll interne, c’est (pour la majorité des cas) démodé : dit comme ça, c’est un peu sensationnel, mais c’est réel.
Autrefois, on voulait tout caler dans une seule page au maximum, avoir toutes nos informations dès le premier chargement. Certes, avoir les informations importantes en haut de page et même above the fold (avant de commencer à descendre dans la page au-dessus de la bordure du bas de la page) est bien, mais ce n’est plus aussi important qu’avant. Dites merci aux smartphones et aux réseaux sociaux aux scroll infinis, qui nous ont clairement fait accepter le geste comme partie intégrante de notre expérience web !
N’aie pas peur d’avoir des longues pages : si le contenu est clairement lisible et structuré, ce n’est plus un problème. Il vaut mieux être transparent.e sur la vraie longueur de tes pages d’emblée et la montrer à tes membres dès le chargement de la page, plutôt que de tout planquer dans des petites pochettes-surprise au scroll interminable et souvent très étriquées.
➡️ Optimise tes images dès que possible : une image devrait idéalement peser moins de 500Kb, 1MB peut-être maximum si il s’agit d’une image importante (par exemple, un header ou un fond). Limite l’utilisation de gifs animés au minimum, et veille à ce qu’ils ne soient également pas trop lourds. Pour optimiser tes JPEG ou tes PNG, compresse-les sur Photoshop ou similaire à l’export d’abord, puis tu peux également les passer à la moulinette Tinypng pour diminuer encore leur poids !
➡️ Less is more : laisse respirer ton forum !
C’est important pour la hiérarchie des informations, et pour pouvoir lire le contenu sans se fatiguer. Un espace vide n’est pas une mauvaise chose !
Alternativement et débat peut-être parallèle, j’aimerais pouvoir déconstruire cette idée reçue qui s’est établie au fil du temps que plus il y a de choses, mieux c’est. Les forums rpg sont victimes d’une course au toujours plus pour se démarquer, qui est très “naturelle” d’un point de vue social, concurrentiel et au fil de l’évolution des modes. Ça a aussi toujours été au détriment de l’accessibilité - ce n’est pas nouveau (fallait voir la gueule des trucs en 2005 je vous jure, on se rend vraiment pas compte du chemin parcouru KDJSHD).
Mais en 2024, non seulement on a des voix pour se rendre compte qu’on peut et doit mieux faire, mais aussi les outils pour ! C’est difficile à intégrer et ce sera une idée pré-concue qui risque de durer encore longtemps, mais un forum simple et épuré n’est pas un mauvais forum ! Il y a d’autres moyens de construire un univers original, créatif et visuel que par l’accumulation et le maximalisme ambiant qui s’est installé au fil des années, au détriment de beaucoup d’autres choses importantes (perte de temps de construction/maintenance, pression de la surenchère, diminution des performances techniques/augmentation des temps de chargement, et, évidemment, le manque de lisibilité et accessibilité).
Si nos parents (et même nous encore) étions capables de nous projeter dans des jeux de rôle sur table sans rien d’autre qu’un MJ et une fiche de personnage gribouillée sur un bout de papier, je suis persuadée qu’on n’a pas besoin de tout ça pour créer et écrire sur Internet !
Disclaimer de fin
Celleux qui connaissent mes projets pourraient me jeter la pierre du “faites ce que je dis et pas ce que je fais” là dessus, je plaide coupable. Personne n’est parfait, aucun forum n’est parfait !
Le mien comme tout autre a son lot de problèmes et de points à améliorer dont le staff est conscient, pour diverses raisons pour la plupart historiques, et est victime d’une tendance très personnelle à vouloir être toujours trop exhaustive (mais je me soigne… un peu… vous pouvez constater la longueur de ce post, c’est compliqué LOL). Et pour chaque problème réglé, peut-être que de nouveaux apparaîtront ailleurs.
Mais avec le temps, ça se corrige ! Tous ces points sont des choses que l’on peut améliorer petit à petit, en remettant nos choix en question régulièrement après un peu de recul.
À titre d’exemple, on travaille (lentement) en ce moment sur une grosse refonte du code et du design (le gros de la version actuelle datant de l’été 2022), avec une nouvelle revue de la typographie et de l’utilisation de l’espace qui se fait évidemment toujours trop tarder, mais aussi avec une emphase particulière sur l’optimisation des scripts additionnels du forum. Ajoutés récemment dans une phase initiale de test pour juger de leur accueil dans la communauté, ils sont cependant mal optimisés (tournent à vide sur des pages sur lesquelles ils ne sont pas utiles, demandent trop de ressources…). Ils sont même aujourd’hui sont une très grosse cause de nos problèmes de performance actuellement, et posent souci à plusieurs membres dont le matériel a du mal à suivre, ce qui n'est franchement pas viable. Avec cette refonte, on essaie de nous recentrer sur le “où”, “quand” et “comment” : sur quelles pages et à quel moment de mon utilisation du forum ces gros scripts sont-ils nécessaires ? Comment puis-je les réorganiser avec les outils que Forumactif me propose ?
En conclusion…
Si le débat ou la démarche de refaire toute ton interface te fait peur, c’est normal !
Déjà, Forumactif n’aide pas (trop - pour mettre le nez dans du vrai webdev quotidiennement, ça pourrait être bien pire, honnêtement. Le service proposé a un potentiel immense pour quelque chose de 100% gratuit !), notre matériel de base n’est pas optimisé ni facile à comprendre pour les plus novices. Et bordel, un forum, c’est pas juste une page statique, c’est une interface super complexe, quand on y pense !
Mais aussi, il s’agit d’un hobby, et il n’y a pas vraiment de “bon” moyen universel pour essayer d’améliorer l’accessibilité et l’usabilité de son forum. On fait avec notre temps libre et nos connaissances, et si vous n’avez pas le temps et les capacités de pousser plus loin que des tailles de police ou d’interligne, eh bien, au risque de me répéter, j’ai envie de dire que c’est déjà mieux que rien.
Toute initiative peut être une bonne initiative, tant que tu la prends ! La première étape est d’être conscient.e des améliorations possibles et d’accepter qu’on devrait mieux faire quand on le peut.
Je ne saurais que vous encourager à entamer la démarche, le reste viendra en temps et en heure - que ce soit en termes de temps libre, d’énergie ou de connaissances !
Et surtout : demande-toi toujours “pourquoi” 🫶 Merci d'avoir lu jusque là et : courage, tu peux le faire !!
Quelques ressources utiles
Pour se renseigner
Le manifeste du W3C sur l’accessibilité web
The ultimate UX Design Thinking par Annie Dai (en Anglais)
Overlay Fact Sheet partagée par @brunswicked
Tutoriels et conseils
La section tutoriels du forum du Blank Theme par @code-lab
Rendre vos forums plus accessibles par @noxeternam
Conseils d’accessibilité graphique par @andthesunrisesagain
Tips d’optimisation de votre design par @aeroplvne (la bise !)
Installer un dark/light mode par @decrescxndo
Mon petit plaisir du lot pour l’inspiration…
Je vous conseille de lire la série de posts de @code-lab sur le développement du design de What Remains (1 - 2 - 3 - 4)
Même si ça peut paraître être une dose de travail et de recherche assez énorme pour quelque chose que vous faites dans votre temps libre, c’est simplement très intéressant pour observer la démarche de design dans ses phases de construction et avec des visuels à l’appui !
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hedgehog-moss · 1 year
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Bonjour, Mon rêve absolu est d'habiter à la campagne, dans un endroit très isolé et sans voisins. Mais j'ai la phobie des chasseurs, et je ne sais pas comment je vais faire pour les supporter. Je randonne beaucoup en campagne, et j'en croise énormément, ou bien je me retrouve au milieu de battues (je suis pourtant sur des circuits de rando). Je vois des amorces de cartouche près des maisons, aussi. Bref, je me demandais : comment fais-tu avec eux ? Merci pour ton blog, si beau et reposant ! <3<3
Salut :) Je compatis vraiment, la chasse est une plaie... Ils sont censés disposer des panneaux 'battue en cours' mais pareil je croise souvent des chasseurs & chiens en forêt sans avoir vu le moindre panneau. (Une fois j'ai vu un chasseur en train d'installer tranquillement son panneau à 100m de chez moi – j'ai été le voir en mode faudrait peut-être songer à pas se foutre du monde et il a dit qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il était si près, alors qu'on voyait ma maison depuis l'endroit où il mettait le panneau...)
Ils aiment bien prétendre être l'ultime rempart entre l'honnête citoyen et une incontrôlable invasion de sangliers mais j'ai dû batailler pendant un an pour qu'ils arrêtent de poser des tonneaux pleins de maïs dans mes bois pour attirer les sangliers, donc bon. Arrêtez de les gaver déjà ? Ils élèvent aussi des faisans pour les mettre en liberté la veille d'une battue, les pauvres pitchouns n'ont aucun instinct de survie (se laissent approcher sans problème, errent au milieu des routes d'un air paumé...), ça doit être aussi gratifiant que de chasser des poulets de batterie. C'est vraiment le sketch des Inconnus où ils arrivent avec leur propre galinette et se mettent à quatre pour lui tirer dessus dès qu'elle sort de sa cage.
Bref je n'ai pas vraiment de solution, j'imagine que les options se résument à : 1. Parler de ta problématique aux maires des communes quand tu en seras à prospecter, pour savoir s'il y a des espaces protégés ou plus sûrs — sur les hauts plateaux derrière chez moi il doit y avoir peu de gibier par rapport aux coteaux boisés, je n'y vois jamais de chasseurs par ex 2. S'adapter comme les chevreuils pour devenir un animal nocturne et faire ses balades la nuit. Bon personnellement j'adore me balader la nuit, il y a plein d'animaux sauvages et de beaux ciels étoilés, mais c'est vrai qu'on ne profite pas trop des paysages ! 3. Ne se balader que chez soi de septembre à mars, si on possède un terrain avec quelques champs ou une parcelle de forêt, puisqu'on peut faire interdire la chasse dans les terrains privés (c'est pas foolproof mais à force de râler on y arrive...), et ne s'aventurer plus loin que hors saison :/ 4. j'allais ajouter : s'installer à proximité d'un parc naturel ou une forêt protégée, mais je viens de vérifier et apparemment la chasse est quand même autorisée dans la plupart de ces zones >< J'ai une forêt protégée près de chez moi où chasse & exploitation sont interdites, mais ça doit être au cas par cas pour savoir ce qui est autorisé ou pas dans une forêt donnée, et les autorisations peuvent changer (comme dans le parc naturel du Vercors je crois où ils avaient interdit puis ré-autorisé puis ré-interdit la chasse en l'espace de 3 ans...)
Pandolf a horreur des chiens de chasse et il entend les battues bien avant moi et ça le fait grommeler, donc avoir un chien peut aider, au moins pour être alertée de la présence de chasseurs à proximité, surtout les jours de mauvaise visibilité. Je me souviens d'une fois où il s'était mis à grogner sans que je sache pourquoi (on était chez nous), je vais voir au fond du pré et au bout d'un moment j'entends un coup de fusil au loin et c'était un jour de brouillard épais où on ne voyait pas à cinq mètres, faut vraiment être un branquignol pour chasser dans ces conditions... Mais même si on arrive à mettre la main sur un interlocuteur auprès de qui se plaindre on reçoit en gros le message "ah oui c'est pas très autorisé ça mais bon ma bonne dame faudra vous y faire, vous êtes à la campagne, y'a des chasseurs"
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perduedansmatete · 3 months
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j'ai l'impression que tous mes efforts seront toujours vains, j'ai erré en cette fin d'après-midi dans les couloirs du métro et dans la foule dans l'espoir de faire passer cette boule au ventre d'une manière ou d'une autre. je me sentais très seule et le bruit du monde couvert par mon casque était trop fort, les larmes me montaient mais c'est si facile de les retenir, de canaliser le nœud en moi, d'attendre que ça passe. je me dis que ça doit être ça l'impact d'avoir régulé toute mon enfance mes émotions dans le petit recoin entre le mur et mon lit en boule par terre comme un chat se cache pour mourir en paix, d'avoir serré les dents et les poings si fort, de m'être retenue si longtemps de pleurer pour ne pas énerver ou ne montrer aucune trace de vulnérabilité. mais j'aimerais savoir à quel moment tout ça a commencé ? quand est-ce que j'ai commencé à croire que ce que je ressentais n'avait aucune légitimité et pourquoi je n'arrive toujours pas à exprimer mes émotions au moment où je les ressens par peur de blesser ou d'être en tort ? aujourd'hui le petit recoin entre le mur de ma chambre et mon lit n'existe plus mais je finis toujours par imploser en silence roulée en boule derrière ma porte ou sur le carrelage de la salle de bain.
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fieriframes · 8 months
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[I am the hunter, and the hunted, joined together.]
XI - Les Esprits
À ce stade, je ne savais pas pourquoi je pensais que toute nouvelle information m'aiderait. Au lieu que je me rapproche d'une réponse, le labyrinthe venait de recevoir une nouvelle aile nommée d'après ce Trithemius.
En fait, je savais exactement quelle amie appeler.
Salut Snow, ça va ?
Snow: Ça va ! Et toi ? Comment était ton voyage à Londres ?
C'était trop bien ! Quoi de neuf ? Comment se passent les études ?
Snow: Honnêtement, je suis fatigué. J'ai vraiment hâte la fin du semestre. Je vais voir les darons pendant une semaine puis partir en vacances dans un endroit exotique et chaude aussi longtemps que possible. 
En parlant d'exotique; j’ai une question pour toi. Je me retrouve dans un mystère qui est récemment devenu obscur et je savais que tu étais la seule personne qui pouvait m'aider. Le nom Trithème, ça te dit quelque chose ?
Snow: Johannes ? Le mec qui a inventé la cryptographie et communiqué avec les esprits ? 
C’est lui. Je suis tombé sur une étrange maison d'édition qui réédite ses livres et j'ai voulu en savoir plus.
Snow: Réédite ses livres ? Bizarre, autant que je sache, aucun de ses livres n'a même été traduit. Mais je suppose qu'il y a toujours des gens qui connaissent le latin.
Dit moi un peu plus de sa cryptographie, je pensais que tu avais besoin d'un ordinateur pour ça. 
Snow: Le mec était un ordinateur. Certains des chiffres secrets étaient si compliqués qu'ils n'ont été décodés qu'il y a environ 20 ans.
Peut-être qu'on peut commencer avec des chiffres un peu moins compliqués ?
Snow: Le chiffre Ave Maria est probablement le plus drôle. Chaque lettre qu'on veut décoder a un (et parfois deux) mot latin correspondant. Par exemple, pour la lettre "E", les mots sont "dominus" et "magnus". On peut choisir entre les deux, en fait. Donc, si on veut décoder le mot "secret", le texte décrypté devient "Omnipotens dominus conditor fabricator magnus pacificus". Si on traduit ça en français, ça veut dire "Le Tout-Puissant, le Seigneur, le Faiseur, le Grand Pacificateur", une phrase qui pourrait facilement être une vraie prière latine, bien que peu créative. Son deuxième livre Polygraphie comprenait des centaines de pages de ce type d'écriture.  
Les gens ont dû penser qu'il était fou.
Snow: Oui, probablement même après son premier livre Stéganographie. 
Ah, c'est ça. Stéganographie est le livre que Mars Éditions a réédité.
Snow: Vraiment ? Pour moi c'est encore plus bizarre. Stéganographie se compose de trois parties. La dernière partie est incroyablement compliquée et contient des tableurs de données planétaires. Quelqu'un découvrait récemment que les nombres dans ces tableurs cachaient les messages secrets. Je n'arrive pas à comprendre moi-même.
Et les deux premières parties ?
Snow: Elles proposent des méthodes pour communiquer avec les esprits. En fait, les esprits spécifique ce qui Trithème mentionné par nom. Pamersiel, Padiel, Camuel, etc. Chacun régnant sur une différente partie du monde (sud, nord, etc.) et combien d'esprits subordonnés ils dirigent pendant le jour et pendant la nuit.
Quoi ? 
Snow: Oui, c'est vraiment quelque chose d'une autre planète. Chaque esprit a même son propre symbole, un sceau. Et, bien sûr, des instructions pour l'appeler.
Appeler les esprits ?
Snow: J'oubliais exactement comment, mais caché dans le livre sont des instructions pour appeler les esprits. Par exemple, si on veut convoquer l'esprit Pamersiel, on doit chanter une expression précise. Quand Pamersiel apparaît, on peut lui donner un message à transmettre à n'importe quoi. Mais, et c'est important: ce message doit être crypté avec des règles spécifiques pour cet esprit. Pour Pamersiel, on garde juste la première lettre de chaque mot. 
Si je veux transmettre le mot "secret", j'écris quelque chose comme "soudain, elle crie, ravie et triomphante"?
Snow: Exactement.
Et pour Padiel ?
Snow: C’est un peu plus compliqué. On doit prendre chaque deuxième lettre de chaque deuxième mot. Très différent que Pamersiel. Donc, si tu reçois un message, pour le décoder, tu dois savoir quel esprit l'a délivré.
Encore une fois, pour le mot "secret" avec Padiel, tu peux par exemple écrire "c'est assez, tu écartes or et argent". 
Snow: Tu es incroyablement doué pour ça. C'est correct. Une phrase un peu absurde mais aussi parfaitement Trithème-esque. Ce livre est une sorte d'annuaire téléphonique spirituel. Les gens ne savent toujours pas ce qui était le plus important pour Trithème : le spiritisme ou la cryptographie. 
Je pense que pour lui, les deux sont liés. Évidemment même l'astronomie si tu inclus le dernier partie de Stéganographie.
Snow: C'est vrai. Il a suscité l'intérêt de nombreux astronomes et mathématiciens de renom et même de linguistes, c'est ainsi que je suis tombé sur son travail. Mais je ne suis jamais allé trop loin dans le terrier du lapin.
Je pense que c'est exactement là où je vais aller maintenant.
Snow: Bonne chance. Fais attention, et dis moi si tu as besoin d'aide. 
Bien sûr ! Je te tiens au courant.
Snow: Parfait. A tout à l'heure !
Ciao !
Avec cet homme excentrique frais dans mon esprit, j'ai attrapé le livre Nuit Sans Fin et l'ai recouvert avec des yeux neufs.
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moafloribunda · 1 month
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la mécanicienne et le glaçon ll ft. sunghoon
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Quand on me demande ce que je fais dans la vie, j'aime me décrire comme une mécanicienne de l'être humain. Dit comme ça, ça pouvait paraître bizarre mais je n'étais pas très loin de la vérité. Après tout, mon travail consistait techniquement bien à réparer les gens.
Là où ils avaient des clés à molette pour démonter des carrosseries, je n'avais que mes deux mains pour retaper des squelettes endoloris. Mais pas besoin de clé de douze quand on avait de l'huile de coude et qu'on connaissait les deux-cents six os qui composaient notre corps sur le bout des doigts. Néanmoins, j'aimais définir mon métier comme celui d'une garagiste pour humains. Faire rouler les mécaniques internes d'un seul geste, dénouer les tensions avec quelques mouvements précis. Dans un sens, c'était presque un art. Savoir où se trouvaient exactement les organes qui nous remplissaient et pouvoir les manipuler sans même les voir n'était pas donné à tout le monde. Et plus que ça, j'aimais pouvoir me dire que j'étais capable d'apaiser la souffrance des autres, que je pouvais les accompagner sur le chemin de la guérison.
Les véhicules dont je m'occupais étaient divers et variés, chacun avec leurs propres soucis. Parfois, ce n'était qu'une simple pièce à remonter ou à bouger pour la remettre à son emplacement d'origine. Un moteur à faire ronronner plusieurs fois et à différentes vitesses pour le décrasser et lui permettre de rouler à nouveau, en toute sérénité. D'autres fois, c'était plus compliqué et il fallait soulever le capot pour vérifier s'il n'y avait pas d'autres problèmes en profondeur. Réitérer les séances de mécanique pour trouver où se trouvait la faille et la réparer en douceur, un outil après l'autre. Et ce n'était pas toujours facile. Au contraire. Néanmoins, s'il y avait bien un mot pour me décrire c'était la persévérance.
Même si parfois, il y avait des engins plus complexes à diagnostiquer.
Comme le jeune homme qui me faisait face et m'observait intensément depuis bien cinq minutes. Le tout, sans avoir ouvert la bouche une seule fois depuis qu'il avait mis un pied dans le cabinet.
« Il ne parle pas ? » je m'enquiers auprès de l'homme qui l'accompagne, les lèvres étirées par une grimace. Celui-ci laisse échapper un rire avant de donner un léger coup d'épaule au plus jeune. « Sunghoon ? » Oh. La statue de glace qui se trouvait dans la chaise à ses côtés s'appelait donc Sunghoon. « Il n'est pas muet. A vrai dire, il est même plutôt bruyant quand il s'y met. » C'est à mon tour de pouffer, une main couvrant ma bouche. L'objet de notre discussion fronce les sourcils avant de croiser les bras sur son torse. « Je vous entends, vous savez. » bougonne-t-il à voix basse et mes lèvres frémissent à nouveau. Je pose mon menton sur le dos de ma main, mes yeux parcourant les contours de son visage. Il semblait comme taillé à la serpe, avec des traits délicats mais indubitablement masculins. « Enchantée, Sunghoon. » je souffle, avec un sourire avenant. Il me jette un coup d'oeil furtif avant de porter son attention sur l'aquarium installé dans un coin de la pièce. « Dr Eu-nil n'est pas là ? C'est lui s'occupe de moi, d'habitude. » m'interroge-t-il du bout des lèvres, observant le mouvement des poissons dans leur cage de verre.
Je vois. Il avait décidé de jouer les récalcitrants. Très bien. S'il pensait que ça allait m'atteindre, il pouvait se fourrer un doigt dans l'oeil. Même si je pratiquais pas depuis longtemps, j'en avais connu des plus coriaces. « Il est en arrêt maladie pour une durée indéterminée. C'est moi qui reprends ses rendez-vous pendant son absence. Pourquoi ? Ça pose un problème ? » je demande avec un rictus amusé. Tout en le fixant sans ciller. Il doit sentir le poids de mes iris dardés sur lui parce qu'il se risque à une nouvelle œillade dans ma direction avant de plisser les lèvres. « Aucun. » Je souris plus franchement, me redressant sur ma chaise avant de taper mes mains l'une contre l'autre. « Alors c'est parfait ! D'ailleurs, je ne me suis pas présentée. Je suis Y/n. » Il ne bronche pas et ça ne fait qu'approfondir mon amusement. « Tu permets que je te tutoies ? Il paraît qu'on va passer un bon moment ensemble, toi et moi. » Ses yeux sombre croisent à nouveau les miens, insondables. « Si vous...Si tu veux. » Mes paupières se plissent et je me demande un instant s'il y a quelque chose chez moi qui le gêne. Il ne semblait pas mal à l'aise à proprement parler, mais j'avais l'impression qu'il restait sur la défensive sans savoir quelle en était l'origine. J'allais avoir largement le temps de creuser, de toute façon.
Je baisse enfin les yeux sur le dossier ouvert sur mon bureau. Park Sunghoon. Né le 8 décembre 2002. Activité : patinage artistique de compétition. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale et je ferme les yeux une seconde avant de reprendre ma lecture. Syndrome fémoro-patellaire et élongation de la cuisse gauche après une chute. Antécédents d'abutement à la hanche. Des termes qui m'étaient familiers et qui me tirent une nouvelle grimace. « Ça ne doit pas faire du bien. Tu peux encore marcher ? » je lance à son intention, penchant la tête sur le côté. À priori, je n'avais pas remarqué de béquilles quand ils étaient entrés dans la pièce mais ça ne voulait pas dire qu'il ne peinait pas à mettre un pied devant l'autre. Il était très facile de faire comme si tout allait bien. J'en étais le premier exemple. Sunghoon hausse les épaules, le dos bien droit. Il se trouvait de profil et je note la présence d'un grain de beauté sur le côté de son nez pointu. Il hoche la tête pour acquiescer et je note quelques informations sur mon calepin.
Charmant mais pas très bavard. Doit souffrir le martyr mais ne laisse rien paraître.
Je continue de l'interroger sur ses antécédents pour obtenir le plus de données possibles, cochant des cases ou non sur mon dossier en fonction de ses réponses. J'aimais avoir une estimation générale du patient qui se trouvait en face de moi avant toute autre chose et ça me permettait de le cerner avant d'en arriver à la partie pratique. De pouvoir agir en prenant tout en considération, pour que la séance se passe le plus mieux possible pour tout le monde. De toute façon, peu importe que les mots puissent être manipulés, le corps finissait toujours par dire la vérité. Alors autant que l'on parte sur une base de confiance, vu que nous allions nous revoir à de nombreuses reprises.
« Très bien, je crois que j'ai tout ce qu'il me faut. » je reprends, en tapotant mon calepin sur le bord de la table avant de le repousser en son centre. Puis je lève les yeux vers son entraîneur. « À priori, je pense qu'on en aura pour moins d'une heure. Je vais faire un examen global pour voir s'il n'y a pas autre chose qui se cache là-dedans et je vous le rends. » j'explique, en désignant Sunghoon d'un geste de la main, le tout additionné d'un clin œil malicieux. « Après ça, on pourra établir un diagnostic et voir ensemble pour programmer les prochaine séances. » Il hoche la tête avant de me confier le jeune homme et de prendre la sortie pour effectuer des achats pendant que je m'occupe de son poulain.
Nous nous retrouvons tous les deux seuls et je recule dans ma chaise, la faisant rouler sur le sol pour contourner mon bureau. Enfin, le bureau d'Eu-nil. Qui était devenu le mien, pour le moment. Lui n'avait pas bougé d'un pouce. Ses mains étaient nonchalamment posées à plat sur ses cuisses mais son regard n'était pas aussi détendu que le reste de son corps. Je sentais ses yeux me suivre au moindre mouvement et je m'arrête en plein milieu de la pièce. « Je vais me laver les mains et on pourra commencer. Tu peux aller t'installer tranquillement sur la table, en attendant. » Je me lève de mon siège, grimaçant à la sensation lancinante qui tiraille ma hanche gauche. Elle était devenue familière, avec le temps mais ça ne voulait pas dire qu'elle n'en était pas moins douloureuse. L'instant d'après, mon visage a retrouvé son expression habituelle et je disparais dans la pièce de l'autre côté pour me désinfecter.
Je reviens une poignée de minutes plus tard, les manches de ma blouse désormais relevées au niveau des coudes et je constate qu'il en a profité pour suivre ma directive. Il se tenait toujours aussi droit et je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il y a quelque chose de profondément princier chez lui.
Ce n'était pourtant pas quelque chose d'inhabituel quand on pratiquait le patinage artistique. Les entraînements portaient autant sur la pratique des figures et la maîtrise de la glace que sur la prestation scénique. Savoir effectuer un triple axel était, certes, impressionnant mais ça n'avait jamais autant d'effet que lorsqu'il était réalisé avec grâce. Ceux qui réussissaient n'étaient pas les plus doués au niveau technique, mais ceux qui avaient compris qu'il fallait allier celle-ci avec une élégance certaine pour éblouir tant le public que les juges.
Et Sunghoon semblait l'avoir intégré. Ou peut-être que ça faisait simplement partie de sa personnalité. Je n'en savais pas suffisamment à son propos pour pouvoir affirmer quoi que ce soit.
J'approche, attrapant mon tabouret à roulettes pour me rasseoir dessus et je me poste à côté de la table. « Je vais commencer par la partie inférieure, vu que c'est la raison pour laquelle tu es là. Si tu ressens une gêne, une douleur ou quoi que ce soit d'inconfortable, fais moi signe, d'accord ? » je déclare à son intention, la tête penchée sur le côté. Il hoche la sienne, acquiesçant à mes paroles. « Pardonne-moi mais ça risque d'être un peu frais. En tout cas au début. » je rajoute, avec une grimace. Ses yeux se dirigent vers mes mains, les miens suivant sa trajectoire et je ne peux pas m'empêcher de serrer les poings par réflexe. Mais je secoue la tête, me redressant sur ma chaise. « Est-ce que tu peux te remettre debout un instant ? » Il s'exécute, toujours sans un mot.
Je débute mon inspection, mon cerveau repoussant aussitôt toutes les questions que je me posais à son sujet pour se concentrer sur l'essentiel. Aussi intrigant soit-il, mon objectif principal était de déterminer s'il n'y avait pas autre chose à traiter, en plus du reste. J'accompagne mes gestes de commentaires pour le prévenir de mes intentions ou pour le faire se mouvoir d'une manière précise, afin d'observer ses mouvements. Je gardais néanmoins un œil sur son visage, à l'affût de la moindre crispation.
Une fois allongé sur la table, je survole ses jambes et je prends le temps de tester toutes ses limites. Flexion, extension, torsion. Quand je me penche pour vérifier qu'il n'y a pas de fissure quelconque au niveau du bassin, plusieurs choses se produisent simultanément.
Mes doigts se posent sur sa taille, effectuant volontairement une pression plus forte sur le côté droit et mon souffle se coupe aussitôt lorsque quelque chose rentre en collision avec mon sternum. Je recule de quelques pas à cause de la puissance de l'impact, les yeux écarquillés et j'ai l'impression de manquer d'air. Mes mains se posent sur ma poitrine et j'essaye d'inspirer tant bien que mal. Mais tout ce que j'arrive à faire, c'est imiter le poisson hors de l'eau, des larmes de douleur perlant au coin de mes yeux. « Doc ? Doc ?  » La voix de Sunghoon me paraît lointaine, comme étouffée. Il s'était redressé sur la table de massage, les yeux écarquillés et une profonde inquiétude s'affichait sur son visage. « Je suis désolé, je ne voulais- » Je secoue la main devant lui, ma tête suivant le même mouvement. J'aimerais lui dire que ce n'est pas grave, que ce n'était qu'une réaction de son corps face à la douleur mais je suis incapable de lui répondre par des mots en cet instant. Calme toi, y/n.
Je ferme les yeux, pinçant les lèvres et je pose une main sur mon ventre. « Qu'est-ce que- » Sans le regarder, je lui fais signe de ne pas bouger de l'autre main. Puis j'essaye de faire redescendre le peu d'air contenu dans mes poumons vers mon diaphragme avant d'inspirer un court instant et de répéter le processus jusqu'à ce que mon souffle revienne à la normale. Ce qui se produit après de longues secondes, mes paupières se rouvrant d'elles-mêmes lorsque je retrouve enfin la paix. « Est-ce que...ça va ? » m'interroge Sunghoon, le visage plissé par la culpabilité. Je déglutis, avançant pour m'appuyer contre le bord de la table. « Je... » je débute, la voix enrouée après avoir manqué si subitement d'air. « Ça va. Enfin...Je crois. » Puis je ris, sans pouvoir m'en empêcher. Le jeune homme qui me fait face m'observe comme si une corne s'était mise à pousser sur mon front et ça fait redoubler mon hilarité, mes gloussements pareils à des bris de verre. J'essuie les larmes qui étaient venues naître au coin de mes yeux avant de reprendre mon souffle une seconde fois. « Désolée. Je me disais simplement que notre rencontre aura été percutante. » je plaisante, levant le nez dans sa direction. Il rougit aussitôt, déviant les yeux avant de plisser les lèvres. « Je... Je suis désolé. Pardon. » Je souris devant son air profondément gêné, tapotant gentiment son tibia. « Ce n'est pas grave, Sunghoon. C'est même un très bon indicateur de ta condition, dans un sens. » Si il avait réagi comme ça, c'est que la blessure était importante. « Mais je crois que je vais quand même éviter de réitérer l'expérience. Question de survie. » Une fois suffisait. Si ça avait été plus brutal, je n'étais pas sûre d'avoir tenu sur mes deux jambes. « On va y aller plus doucement, d'accord ? N'hésite pas à me dire si j'appuie trop fort. » Il hoche la tête et je lui fais signe de se rallonger. Puis nous reprenons la séance en douceur, mes doigts se faisant plus légers contre sa peau.
Néanmoins, je sens ses muscles se tendre ici et là sur mon passage. « Est-ce que tu peux enlever ton haut ? » je demande, en le faisant se rasseoir sur la table après un certain temps. Il se raidit et je vois ses pommettes rosir. « Mon quoi ? » demande-t-il, les yeux légèrement écarquillés et je retiens de justesse le petit rire qui menaçait de passer la barrière de mes lèvres. « Ton haut. Est-ce que tu peux l'enlever ? Ça sera plus facile pour moi, pour travailler. » Il mâchonne sa lèvre intérieure pendant un instant et j'en profite pour étudier son profil de plus près. Puis il marmonne de manière indistincte avant de relever les bords de son pull fin pour le passer au-dessus de sa tête. Je ne peux pas m'empêcher d'admirer les muscles sec qui roulent sous sa peau pâle à mesure de ses mouvements. Comme la plupart des patineurs, il était tout en longueur et il avait été affûté pour le mouvement et la vitesse. Préparé à subir des sauts et diverses pirouettes, à retomber sur ses pattes avec élégance et à ne faire qu'un avec le mouvement de balancier qu'imposait ce sport.
Sunghoon avait posé ses mains sur ses cuisses, ses yeux regardant absolument partout sauf dans ma direction. Et je n'arrivais à le décrire autrement que comme adorable. « Respire, Sunghoon. » je souffle, non sans dissimuler mon amusement. « Je vais juste vérifier l'équilibre de ta colonne. Histoire de voir s'il n'y a pas quelques vertébrales ou des dorsales qui se sont déplacées. C'est assez fréquent à cause des réceptions à répétition. » je lui explique, avant de contourner la table pour me placer dans son dos. « Je vais partir des épaules et descendre petit à petit. » Mes gestes suivent aussitôt mes paroles et je suis le chemin indiqué, débutant par la haut de son torse avant de presser mes doigts le long de sa colonne, disque après disque.
Il devient raide quand je m'attaque aux lombaires et je me stoppe aussitôt, avançant ma tête au-dessus de son épaule pour apercevoir son visage. « Tu as ressenti quelque chose ? » je demande, les sourcils froncés. Mais il secoue imperceptiblement la tête et je fais la moue, dubitative. « Alors qu'est-ce qu'il y a ? » Il gigote et j'aperçois ses poings désormais serrés. « Tes mains. » murmure-t-il et je hausse un sourcil. « Mes mains ? Qu'est-ce qu'elles ont ? » je l'interroge, en baissant les yeux sur mes dix doigts. Il semble vouloir dire quelque chose avant de se raviser, d'essayer encore et de ravaler ses paroles à nouveau. « Elles sont...froides. » finit-il par lâcher après un certain temps et je pouffe, frottant mes paumes l'une contre l'autre. « Désolée. » Il secoue les épaules sans un mot et j'attends d'avoir les mains plus chaudes pour reprendre mon inspection. « C'est mieux comme ça ? » Il marmonne une réponse dans sa barbe et j'en conclus que ça devait faire l'affaire parce qu'il ne bronche pas davantage.
Je termine l'auscultation de son dos avant de le faire se rallonger pour m'occuper de la partie cervicale. Assise sur mon tabouret, je glisse sur le parquet pour me retrouver au niveau de sa tête et je glisse mes deux mains sous celle-ci pour la prendre en coupe. Ses cheveux soyeux chatouillent ma peau et je pose mes pouces à la naissance de sa mâchoire. « Tout va bien ? » je murmure, en baissant la tête vers lui. Ses yeux croisent les miens une seconde et il hoche la tête sans un mot. « J'imagine que oui. » je réponds, avec un léger sourire. Je poursuis alors mon travail en commençant par sa nuque, ses paupières se fermant très vite sous la sensation.
Un frisson le traverse lorsque j'entame le haut des cervicales, disque après disque et mes lèvres frémissent à cette vue. Puis sa voix brise le silence qui s'était instauré jusqu'à présent, mes mouvements s'arrêtant presque aussitôt.
Tu as pratiqué le patinage artistique ?
Le temps semble se figer. Ou s'allonger. Je n'arrivais pas vraiment à le savoir. Sa question semble résonner encore et encore dans la pièce, rebondissant entre les quatre murs. Et je prends une profonde inspiration, mes doigts immobiles entre les mèches épaisses à la base de son cou. « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » je demande, en passant ma langue sur mes lèvres. « Tu as l'air d'en connaître beaucoup sur cette discipline. Plus qu'une simple kinésithérapeute, en tout cas. »
Son ton était égal mais sans le moindre jugement. Et je sentais une pointe de curiosité dans sa voix, des questionnements simples et désintéressés. À mon plus grand étonnement, ça suffit à apaiser la morosité qui pointait le bout de son nez à chaque fois que j'évoquais cette partie de ma vie. Il ne me connaissait pas. Encore moins celle que j'avais été avant et ça avait quelque chose de rassurant, dans un sens. « J'en ai fait pendant quasiment onze ans. » je finis par confier, mes dents triturant ma lèvre inférieure. « Pourquoi est-ce que tu as arrêté ? » m'interroge-t-il, après une poignée de secondes. Un triste sourire étire le coin de ma bouche et je regarde fixement le mur devant moi. « Si ça ne tenait qu'à moi, je serais encore sur des patins. » je débute, avant de laisser échapper un rire que j'aurais aimé moins cynique. « Mais la vie a décidé que ce n'était pas fait pour moi. Alors je fais du mieux que je peux pour aider ceux qui en ont encore la possibilité. »
Je me rends compte à cet instant des cheveux sombres entortillés autour de mes doigts et je déglutis avant de leur rendre leur liberté. L'instant d'après, mes yeux croisent ceux de Sunghoon.
Débordants de nouvelles questions, de réflexions et de tant d'autres choses encore. Il n'était pas bavard mais son regard exprimait tant d'émotions à la seconde qu'il était facile de s'y perdre.
« Est-ce que ça te manque ? » Son interrogation apporte avec elle son lot de souvenirs et je soupire. « Parfois, pas du tout. Mais il y a des jours où c'est douloureux de ne plus pouvoir faire ce que j'aimais le plus au monde. » J'avais rarement remis les pieds dans une patinoire, depuis mon accident. Parce que ça aurait été comme se trouver devant la vitrine d'une pâtisserie sans pouvoir goûter le moindre gâteau. Et que je n'avais pas la moindre envie de m'infliger ce supplice. « Comme si j'avais perdu l'un de mes membres, tu vois ? Une sorte d'extension de moi-même. » je poursuis, avec un air très certainement nostalgique. « Après, il y a des choses plus graves au monde. J'ai fini par l'accepter, avec le temps. Et mon métier actuel me convient très bien. » je termine, en haussant les épaules. « Je fais des rencontres étonnantes et je me prends des coups de genou dans le sternum ? Que demander de plus ? »
L'humour, ma marque de fabrique pour changer subtilement de sujet. Enfin, je n'étais pas certaine que ce soit si subtil que ça mais il a la délicatesse de ne pas rebondir dessus, se contentant de plisser les lèvres à la suite de ma remarque.
Son entraîneur réapparaît à la porte un peu avant la fin de mon examen et nous le rejoignons une fois que celui-ci est terminé, Sunghoon rhabillé et toujours assis aussi droit sur sa chaise. Je fais un résumé de mes observations suite à la séance et elles ne sont pas bien longues. Outre les problèmes indiqués au préalable sur son dossier, il n'y avait pas grand chose à remettre en place. Mais le plus important allait mettre un certain temps à être traité correctement, s'il voulait pouvoir gambader à nouveau sur la glace. « Tout s'est bien passé ? » me demande le plus âgé et je pouffe, une main devant la bouche. Nous échangeons un regard avec Sunghoon, qui ne passe pas inaperçu de son accompagnateur et celui-ci fronce les sourcils. « Comme sur des roulettes. » je réponds, en retenant une furieuse envie d'exploser de rire. À la place, je m'accoude au bureau et je pose mon menton sur mes mains entrelacées. « Je dirais même que c'était à couper le souffle. » je rajoute, avec un large sourire. Sunghoon, lui, m'envoie des éclairs avec les yeux avant de reprendre une expression tout ce qu'il y a de plus composée en apercevant le regard suspicieux de son entraîneur. « Je ne sais pas si j'ai envie de savoir ce qui s'est passé, en fin de compte. » Je presse mes lèvres l'une contre l'autre, amusée. « Rien dont vous n'avez à vous inquiéter, promis. » Petit clin d'oeil en direction de mon patient, qui fronce les sourcils et croise les bras sur son torse. « On a terminé ? » lâche-t-il avec une moue contrite. Je pousse le planning que j'ai griffonné à la main dans leur direction, élaboré en fonction du nombre de séances que j'estime nécessaires pour le soigner correctement. « Je vous laisse coordonner ça avec son emploi du temps et me contacter pour poser les prochains rendez-vous. »
Je me lève de mon siège avec une grimace, m'appuyant imperceptiblement au bord du meuble pour soutenir mon poids. Puis je désigne Sunghoon d'un geste du menton. « Si vous constatez la moindre aggravation dans sa démarche, ligotez-le et amenez-le moi, d'accord ? » Nouveau regard meurtrier de la part du concerné et je glousse devant son air contrarié. « Ou passez-moi un coup de fil et je me débrouillerai pour faire le déplacement. » Son entraîneur hoche la tête, complice et ils se redressent à leur tour, rejoignant la porte de mon cabinet. Je contourne le bureau pour aller à leur rencontre.
Et mon cœur tressaille involontairement en sentant une nuance dans la poignée de main de Sunghoon. Celle que j'avais reçu à son arrivée avait été froide et vite expédiée. Là, ses doigts étaient tièdes contre les miens et ils restent plus longtemps que la première fois, insufflant une douce chaleur sur ma peau. Nos regards se croisent à nouveau et je vois des choses que je n'arrive toujours pas à interpréter dans ses sombres iris. Sa main effleure la mienne en se retirant, faisant naître un frisson à la base de mon dos. Sa haute stature se détournant pour quitter la pièce à la suite de son entraîneur, s'éloignant petit à petit le long du couloir.
Mais la sensation de ses doigts pressés contre les miens persiste bien après son départ. Et je me dis qu'en fin de compte, « percutante » était peut-être bien la définition adéquate pour définir ma rencontre avec Park Sunghoon.
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Jacques Lacan a parlé. Pourquoi?
Pour le savoir, faut-il écouter ceux qui, depuis sa mort, parlent moins de lui que de leur propre position par rapport à lui? Ce n’est pas le bon moyen.
Ce qu’il faut, c’est rappeler qui il était. Il était un homme ; cet homme cherchait la vérité ; le chemin qu’il ouvrait pour la chercher était la parole.
L’HOMME
Les sciences de l’homme sont sans doute ainsi désignées parce qu’elles nous enrichissent d’un savoir sur diverses fonctions de l’homme ; ce faisant, elles nous permettent de masquer et d’oublier notre ignorance de l’homme lui-même, notre inattention au fait que chaque homme est un mystère. Un mystère qui reste insondable.
Jacques Lacan, c’est d’abord un homme, attentif à l’homme, à sa réalité toujours inaccessible, à son désir dont le caractère propre est de ne jamais pouvoir être satisfait.
Dans le monde intellectuel, il était classé tantôt comme psychanalyste, tantôt comme philosophe, voire comme poète, ou encore comme structuraliste, surréaliste, acteur… la liste pourrait s’allonger. Or il est avant tout un homme, dont il ne suffit pas de dire qu’il était humain.
Sa contribution à la psychanalyse, si importante qu’elle soit, ne permet pas de dire qui il était. Bien au contraire, c’est parce qu’il était cet homme unique, nommé Jacques Lacan, qu’il a pu mettre en valeur la découverte inaugurée par Freud : celle de l’inconscient. Mise en valeur telle que le monde des psychanalystes ne l’a pas accueillie sans émoi.
Mais qu’est-ce donc que l’inconscient? En entendant ce mot, chacun se soucie de le définir. Que révèle un tel souci? Il indique le plus souvent moins une recherche de la clarté, que la fuite d’un mystère qui inquiète et qui, cependant, caractérise la vie psychique dans sa réalité.
L’inconscient échappe à toute définition ; il désigne l’homme lui-même dans cette dimension de son mystère qui ne donne aucune prise à sa conscience.
Parler à l’homme de l’inconscient, c’est lui rappeler ce qu’il s’applique à oublier ; c’est le sauver de cet oubli que tout est organisé pour favoriser en cette fin du vingtième siècle. C’est lui rappeler en effet que son centre est ailleurs qu’en lui-même. C’est lui faire découvrir que le chemin à suivre n’est pas celui que Descartes a inauguré.
«Je pense, donc je suis.»
Cette déduction sur laquelle Descartes prend appui va-t-elle lui permettre de connaître ce «Je pense» qui pense ? Lacan réplique: «Je ne suis pas ce que je pense.» La vérité ainsi formulée jaillit de la découverte de l’inconscient, autrement dit de l’homme lui-même. La reconnaissance de l’inconscient permet à l’homme d’avoir accès à sa réalité; loin de s’enfermer dans les limites de sa vie consciente, il doit s’ouvrir à une relation qui le constitue, à une relation avec l’Autre.
Une telle relation suscite une recherche: la recherche de la vérité, de la vérité sur l’Autre et inséparablement, de la vérité sur l’homme, constitué par sa relation à l’Autre.
LA VERITÉ
Jacques Lacan: un homme; donc un chercheur de vérité.
La vérité. Ce que désigne ce mot fait peur. Chacun, comme Pilate, réagit en disant: «Qu’est-ce que la vérité ?» et s’en allant, sans attendre la réponse.
Lacan a découvert, grâce à Freud, le moyen d’entendre la réponse. «Freud, écrit-il, a su laisser, sous le nom d’inconscient, la vérité parler.»
Laisser parler la vérité. Voilà le moyen, le seul, de la connaître. Aucun savoir ne donne accès à cette connaissance. Écouter la vérité est l’unique nécessaire. Si la conscience peut entendre la vérité, elle s’y ferme souvent. L’inconscient est la voix de la vérité refoulée; plus précisément, il est la voie, c’est-à-dire le chemin par lequel elle passe, lorsque l’homme a refusé de l’entendre.
Ici prend place l’intervention du psychanalyste. Il se tait, mais il invite à parler, pour chercher à entendre la vérité qui va passer par des chemins inattendus, la vérité dont va peut-être accoucher l’homme qui parle, non sans douleur.
Ce que Lacan invite le psychanalyste à écouter, est-ce le malade? C’est bien plutôt la vérité que celui-ci a refoulée la vérité de son désir. C’est ce type d’écoute qui fonde sa méthode de psychanalyste.
Il s’agit d’écouter la vérité pour la dire. Mais Lacan sait «qu’il est impossible de dire toute la vérité c’est par cet impossible que la vérité tient au réel.»
Le réel est en effet inaccessible dans sa plénitude. Nous le réduisons à ce que nous en savons, mais nous pouvons nous ouvrir à la connaissance du réel et répondre ainsi au désir profond qui nous constitue. Mutiler ce désir nous rend malades, psychologiquement, ou spirituellement. La santé, comme la sainteté exige que nous cherchions la vérité, et, pour cela, que nous l’écoutions parler.
LA PAROLE
Nous pouvons répondre ici à notre question initiale, «Pourquoi Jacques Lacan parle-t-il?» Car il parle encore depuis sa mort.
On lui a reproché son style, et l’obscurité qui le caractérise. Il réplique: «il suffit de dix ans pour que ce que j’écris devienne clair pour tous.»
En effet chaque fois qu’un homme est porteur, non d’un savoir à communiquer, mais d’une parole invitant à chercher la vérité et, pour cela, à l’écouter, il se heurte à un refus qui se masque souvent derrière une accusation: «Ce qu’il dit est impossible à entendre.» (Évangile selon Saint-Jean 6,60)
Lacan n’a pas parlé pour autre chose que pour ouvrir la porte à la Parole qui vient d’ailleurs, qui est la Parole de l’Autre et dont l’inconscient atteste la présence; cette présence est réelle et elle est manifestée dans sa réalité par la peur qu’elle provoque, et le refus d’écouter qui est le fruit de cette peur.
À travers l’œuvre écrite de Lacan, que faut-il donc chercher? Un enseignement oral inachevé et figé? Nullement, Ce qu’il faut découvrir, c’est un homme en quête de vérité, vérité qui est le trésor évoqué dans la fable: il fallait creuser le champ pour y trouver un trésor caché. Le trésor appartient à ceux qui apprennent par expérience que ce trésor n’est rien qu’on puisse posséder.
Car le bonheur de l’homme, c’est de désirer s’ouvrir à la Parole de l’Autre. Ce désir est suscité par une présence sans laquelle l’homme n’est plus lui-même et grâce à laquelle jaillit de lui une parole qui rend témoignage à la vérité, une parole qui exprime son désir toujours nouveau de la source de sa vie d’homme.
La parole de Jacques Lacan inquiète les hommes qu’elle oblige à sortir de leur fausse paix, en posant la vraie question, la question que voici. Je n’ai pas à me demander en effet: «Que posséder ou que savoir pour devenir un homme?» La vraie question, c’est:
«Qui m’appelle à trouver dans sa recherche le sens de ma vie?»
(Sermon prononcé par Marc-François Lacan, moine bénédictin, à la mémoire de son frère, le 10 septembre 1981 en l’église Saint Pierre du Gros Caillou)
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lilias42 · 1 month
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20, 10 et 13 pour le "violence ask game"!
Salut ! Merci pour les questions ! Bon bah, de nouveau, on va partir sur du FE3H ! On a encore des choses à se dire avec ce jeu !
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10 - La pire partie du fanon ?
Alors... pas où commencer... je dirais que la pire partie du fanon, c'est de penser que CF est une bonne fin et une route de héros alors que c'est clair et nette que c'est une route des méchants. C'est évident que les développeurs puis la traduction américaine (et donc la traduction française parce que, qui est l'idiot qui a pensé que c'était une bonne idée de faire une traduction de traduction et pas de prendre le texte original ?!) font tout pour cacher le plus possible que c'est une route des méchants mais, il reste des indices par-ci par-là (en plus du contexte ajouté par toooouuut le reste du jeu + le fait qu'on envahisse 2 nations neutres et qu'on finisse un génocide par pur racisme tout en étant aidé par un peuple de taupe maléfique fabriquant des armes à partir de restes humains) alors, ça me semble assez normal de l'écrire comme une route de méchants.
Mais nopes ! Une grosse minorité très (trop) bruyante est persuadée que c'est une route de héros, avec des héros très gentils et des méchants (les gens qui défendent leurs maisons d'une invasion) sont très méchants alors qu'on ai aidé par un peuple de taupe qui est méchant et fait des expérimentations humaines mais, on les aide à finir l'extermination de leurs ennemis qui sont des méchants colonisateurs (soit un peuple de dragons restant tranquillement à Zanado à se faire dorer au Soleil ou partageant leurs technologies pour aider les autres sans rien demander aux autres, à part qu'on les laisse prendre des bains de soleil tranquille) MAIS, ne vous en faites pas braves gens, on les poignardera dans le dos après la guerre et on les exterminera car ils sont méchants, même si on les a aidé à atteindre leur objectif ultime de brûler Fodlan... franchement, à part que l'amour (factice vu qu'El n'existe pas) d'un tas de pixel rend aveugle et qu'ils sont d'accord avec le fait de tuer tout le monde pour régler les problèmes, je comprends pas... c'est même une des raisons pour lesquelles j'ai commencé à écrire des fanfics que je postais sur Tumblr : je voulais écrire ma propre route CF (paix à son âme de cette fic, nous ne t'oublierons jamais) mais avec ma propre vision du canon et en assumant que c'est la route des méchants (et vu qu'on est chez moi, avec une El grosse gamine car j'aime les méchants immatures, c'est comme confier le bouton de l'arme atomique à un enfant de 5 ans et attendre de voir ce qu'il va faire).
Pour aller avec le point précédent, il y aussi la transformation des agarthans comme de pauvres petites victimes par cette partie du fandom car, Sainte Delagarde doit être aussi immaculée que les plumes de la blanche colombe (et ses cheveux après les expériences agarthannes) et donc, elle ne peut pas s'allier au mal absolu. Encore, qu'on montre les agarthans muets, le peuple sur lequel règne Thalès et les petites mains comme des victimes, pourquoi pas, ils n'ont rien demandé ou n'ont fait que suivre sinon, c'est la mort (même si c'est un énorme débat moral de savoir si oui ou non ceux qui ont "juste" obéis à des ordres horribles sont responsables ou non, je vais pas trancher ici), je veux bien et je le fais moi-même MAIS, avec des agarthans originaux qui n'ont jamais rien fait de mal à l'écran et volontairement. Mais, pas Thalès qui est littéralement le chef qui a décidé de tout, Solon qui tue volontairement Kronya pour le bien de leur plan et est responsable de l'épidémie rendant les gens complètement fou à Remire, ou Kronya qui prend plaisir à tuer tout le monde et a volé l'identité de Monica pendant des mois. C'est eux qui ont décidé de tellement bombarder une région à coup d'armes atomiques que ça a créé Ailell ma parole ! Evidemment que leurs actes doivent avoir des conséquences et que ce ne sont pas que des pauvres petites victimes !
Est-ce qu'ils avaient leur raison aussi ? Peut-être mais je m'en cogne. Ils ont transformé une région entière en enfer de lave, ont créé un monstre, ont génocidé une espèce entière et ont utilisé leur sang et leurs os pour créer des armes surpuissantes pour installé leur monstre comme maitre de Fodlan afin de tout faire brûler parce qu'ils n'étaient pas content qu'on leur tape sur les doigts pour avoir ravagé Fodlan, je vais pas les plaindre, même si ça se sent que leur traitement de faveur vient de leur association avec El.
13 - La pire blorbofication ?
La manière dont Delagarde est vu comme une pauvre pitchoune toute triste, faut la prendre sur tes genoux pour lui caresser la tête et la consoler comme un gros bébé ? Oui, c'est de loin le pire cas de blorbofication que j'ai jamais vu ! Et il est dans le jeu lui-même ! Les développeurs ont blorbocifier leur propre personnage ! (mais bon, c'est leur chouchoute après tout)
Sinon, à part Delagarde dont j'ai déjà pas mal parlé, je dirais que les pires blorbofications que j'ai vu dans FE3H, c'est pour les pères pourris / persos masculins pourris alors que les persos féminins n'ont pas le droit à cette indulgence.
Prenons Rufus, même avant que Nopes en fasse un pauvre miaou miaou parce que "les emblèmes sont le maaaalll !!!". Qu'on le prenne en pitié, d'accord, je veux bien comprendre qu'on le trouve pitoyable car il a perdu son frère de manière horrible donc, logique qu'il soit dans un sale état... mais d'un autre côté, il est quand même régent, c'est lui qui tient la barque et c'est lui qui a laissé le royaume pourrir sur place et de ce qu'on en sait, il n'a rien fait pour empêcher le massacre des duscuriens. Et dans tous les cas, frère mort ou pas, il est aussi un coureur de jupons de niveau olympique, avec toutes les potentiels conséquences que ce type de comportement implique (genre, grossesse accidentelle et possible bâtards bien planqués dans la nature et vivent dans la honte de leur statut de bâtards).
Dans tous les cas, il a laissé son pays à l'abandon, son neveu tout seul dans son coin avec sa maladie mentale, laissé les duscuriens se faire massacrer et a préféré se noyer dans l'alcool ou le foutre. S'il ne voulait pas de son rôle de régent et n'était pas intéressé par le pouvoir (point que je trouve bien plus intéressant et moins classique que "frère A envie le pouvoir de frère B" en n'ayant quelqu'un qui ne veut pas du pouvoir et est très content d'échapper à ses responsabilités), il aurait surement pu confier les rênes du pouvoir à Rodrigue ou quelqu'un d'autre, ce serait surement possible (surtout pour d'aussi grande famille et même le jeu aurait pu faire son ouin-ouin en disant "il a donné le pouvoir à quelqu'un à emblème car, tout le monde ne pense qu'à ça !!!"). Même s'il ne voulait pas le pouvoir, il est fils de roi, frère de roi, oncle de roi alors, ses privilèges de naissance s'accompagnent de devoirs et il se doit de servir le Royaume, pas ses propres intérêts (encore une fois, sans vouloir faire ma rouge de service, selon moi, le dirigeant doit servir ses sujets avant lui-même, pas le contraire). Rodrigue aussi a vécu la même perte, a même dû la subir sans pouvoir rien faire et en devant obéir au roi mais, il arrive à tenir malgré tout et à continuer à être un être humain décent et à s'en faire pour son peuple, sa famille et même la famille des autres avec Dimitri.
Alors, je ne comprend pas le côté "pauvre miaou-miaou Rufus, il est kro triste, sombre et torturé TT_TT" qu'on retrouve à gauche à droite. Je sais pas, on a une horde de stans prêts à tout pour nous enfoncer leur Bible et leur Sainte Parole hurlant que soit Rhéa est trop intervenu dans les affaires humaines si ça les arrange, soit qu'elle n'a pas assez fait pour encadrer les humains qui faisaient n'importe quoi quand ça les arrange plus mais, pour Rufus, c'est le calme plat et pauvre miaou miaou alors qu'il a vraiment la responsabilité des faerghiens et les laissent dans la panade jusqu'au coup... vraiment, je comprends pas.
Ces remarques peuvent également s'appliquer à Ionius en dix milles fois pires et avec la même vénération de la part des fidèles de sa fille alors que des personnages de pères biiiiien meilleurs se reçoivent des tomates pourries (voir mes réponses précédentes à ce jeu de questions) et des femmes (quand elles ont la chance de pouvoir exister dans le cadre) qui se reçoivent aussi les condamnations du monde entier pour avoir fait bien moins pire (Tiana mise à part mais, elle est décrite comme étant plus masculine que féminine et a l'image de la "maman cool et badass" vu que Claude en parle en bien et qu'elle a "vaincu" Nader en combat singulier [car évidemment, c'était un combat "juste, à la régulière et sans aucune pression" entre la reine de son pays et un général qui ne risque pas du tout sa place s'il gagne et humilie donc la reine, bien sûr])
20 - une partie du canon que vous avez trouvée fastidieuse ou ennuyeuse ?
Hum... encore une fois, c'est surement prévisible mais, je dirais que c'est toute la surcouche de "au mon Dieu, pauvre El ! C'est trop injuste de la combattre !!! 😭😭😭" et tout le parasitage de l'intrigue et de l'univers que cela implique. ça va aussi avec le fait que le jeu use et abuse de la technique des narrateurs non fiables alors, c'est très facile pour les gens de hurler que toutes les versions se valent (enfin la leur plus que les autres), alors qu'on a des preuves qui démontre par A + B que les choses se sont déroulés d'une telle manière et pas d'une autre.
L'univers de 3H est ultra intéressant, il aurait pu faire un monde et un lore très fourni et intéressant entre les nabatéens, les agarthans, les origines de Sothis, les rapports entre les différentes factions internes et pays à l'extérieur de Fodlan, l'Eglise... mais, vu que tout doit se concentrer sur Delagarde, ses petits problèmes de petite princesse pourrie gâtée qui fait un caprice parce que son pays ne règne plus sur le continent et que ça fait bobo à son égo biberonné à la propagande nationaliste de son papounet, et que le monde entier se plie sous elle afin de soutenir son discours même quand des éléments objectifs le démonte entièrement, le tout en devant aussi en faire une waifu toute gentille et fragile qui a tellement besoin d'aide pour conquérir le monde, afin que le joueur veuille en faire sa poupée vivante à câliner tout en devenant le chevalier blanc de sa demoiselle en détresse (car honnêtement, c'est ce qu'elle est dans CF, une demoiselle a sauvé de ses propres décisions pour que son chevalier servant qui vaincs tous ses ennemis et la "délivre" d'un "méchant" dragon, on pourrait presque le rapprocher d'une version corrompu du mythe de Saint George qui vainc un dragon / mal mais, où c'est le démon qui a forme humaine et la foi et le bien qui ont une forme draconique [et la comparaison avec une histoire chrétienne va encore mieux vu la manière dogmatique dont ses stans répandent la bonne parole de leur idole, on dirait vraiment des prêcheurs d'une religion ou d'une secte genre témoin de Jéhovah mais évidemment, ils sont anti-religion et ultra athés et indépendant d'esprit, ne vous en faites pas, c'est juste qu'ils n'aiment pas celle qui n'est pas la leur]) et avoir une sensation / fantasme de puissance car, il arrive à conquérir le monde alors que le texte lui dit qu'il est l'out-sider (là où la réalité des faits internes à Fodlan est qu'il arrive, Delagarde se réveille après avoir passé 5 ans à se lamenter en griffonnant son portrait et en se gavant de bonbons, et balaye le monde entier avec l'armée la plus puissante du continent. Clairement, il n'aurait pas fallu d'ellipse pour CF, ça rend Delagarde encore plus incompétente et pathétique qu'elle ne l'ait déjà dans cette route).
(et vous voyez les gens qui hurlent à "MARY SUE !!!" dès qu'il voie Ray dans Star Wars [dans les deux films de la postlogie... quel 3e film ?], ça c'est une Mary Sue : l'univers se tord autour d'elle pour la servir et n'existe plus pour lui-même comme une entité indépendante où le personnage évolue et s'adapte à lui)
Honnêtement et c'est très triste à dire, si l'antagoniste avait été un homme, on n'aurait eu bien moins de problème : le jeu aurait assumé que c'est un méchant, il n'aurait pas tout fait pour nous faire regretter de le combattre ou l'aurait fait d'une manière plus raisonnable / subtile avec de bien meilleur raison que juste "on est triste parce que c'est Delagarde et osef de toooouuuut ce qu'elle a fait comme assassiné des gens ou qu'on la connait à peine. Tu dois être triste de la combattre parce que ça doit être ta waifu... comment ça on a des femmes / des hommes gays / des aroaces / des gens qui n'aiment pas El car c'est une sale pourriture de conquérante impérialiste dans le public ?", et l'univers aurait sans doute pu se déployer sans devoir prendre en compte la donné "Delagarde" à chaque instant et à chaque élément, ce qui aurait moins donné cet aspect "univers en carton pate qui n'existe que pour l'histoire". Voir CF n'existerait tout simplement pas et on aurait pu garder le budget pour améliorer le reste du jeu vu que bon, il en aurait bien eu besoin pour s'améliorer techniquement, ou pour faire d'autres cartes, ou pour avoir plus de cinématique (mort de Rodrigue / scène sous la pluie / aveux de Rhéa...) ou pour donner une vraie histoire indépendante à VW.
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dazeofcoral · 2 months
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ça va partir dans trois milles directions là parce que j'ai les nerfs à vif et 10 000 choses à dire sur le sujet... on va se plaindre qu'il n'y a plus assez de personnages hétéros sur les forums... vous êtes sérieux....
on va pas se mentir parce que j'aime rester sincère dans mes publications, c'est vrai sur certains forums c'est limite impossible de trouver un lien love si on fait un perso hétéro, t'as même des forums ou c'est mal vu /non je plaisante pas, j'aimerais bien pourtant parce que peace and love accepter tout le monde c'est aussi les hétéro, n'en déplaise à certains être hétéro c'est pas être fermé d'esprit c'est seulement avoir une préférence, soit /
mais de là à en faire un CDG ouin ouin il y a trop de gay et à lancer des débats sur les serveurs discord ? :OO: c'est quoi qui est trop difficile, cliquer deux fois sur présentation => fiches validées => puis sur plusieurs fiches, de quoi se faire une idée? non parce que c'est ce que font les gens intelligents et si tu vois 15 fiches de présentation et pas un seul perso qui pourrait potentiellement se mettre en couple avec un perso hétéro, va voir ailleurs ou accepte de te lancer et de pas faire tourner ton personnage autour d'un lien love, à croire qu'on sait pas vivre sans ou le temps qui faut pour trouver un partenaire rp pour le jouer, sérieux en passant ; je suis pan et j'ai eu des relations avec des hétéros, on y est pas allergique leul. va falloir revoir la def de pan je pense pour certains, on doit vous passer des liens ? :/oo\:
je cite une autre connerie que j'ai lu il y dix minutes : "tout le monde joue des gay on sait plus se trouver un mec pour son personnage féminin" :/\: / =>> c'est grave qu'en plus ce soit que les personnages masculins qui sont visés. comme par hasard tiens ! ces même joueuses qui sont en train de se plaindre et qui sont les premières à faire des perso hommes pan/bi qui sont jamais mais alors j-a-m-a-i-s en couple avec une femme ? et quand il y a une ex c'est pour construire un drama de la femme outrée et qui a une dent contre le mec qui l'a laché pour un autre mec? ces mêmes joueuses qui se plaignent que leur personnage féminin trouve pas de mec loooool? et vous pensez pas faire partie du problème là ? ah non pardon, vous au moins votre perso il est pas /que/ gay. vous jouez pas /que/ des gay. sur papier, pour un peu mettre de /diversité/ et pouvoir pointer du doigts ceux qui jouent des perso 100% gay, parce qu'en pratique on vous voit jouer des perso 100% gay aussi LEUL zéro représentation pendant des décennies et maintenant ça vous plaît pas d'en voir partout, pour citer une autre belle andouille sur un serveur discord. vous inquiétez pas hein, si c'est ce que vous pensez on veut pas de vous sur nos forums trop /gay/ à votre goût.
restez loin, très loin.
et éduquez vous aussi, parce que j'ai vu de ces conneries sur un discord je me suis demandé.e d'où sont sortit ces cas du 19ème siècle je précise que j'emploie presque uniquement le terme /gay/ parce qu'à priori après avoir lu une heure des conversations à gerber là dessus sur discord je me rends compte que la commu rp ne comprends que ce terme là, à les lire les pan on couche avec tout le monde bah bah bah, les bi c'est des indécis lol lol lol et tous les autres termes ils connaissent pas vraiment, c'est mis pour faire stylé d'après certaines. chouette on se casse les bourses pour faire des perso nuancés ou s'autoriser de jouer un perso à notre image et non non on fait ça que pour se faire remarquer LEUL je vais gerber et rester loin de l'écran pendant trois jours, merci, à part ça on doit se sentir safe dans la commu rp j'aimerais bien savoir où vous voulez que les gens se sentent safe !
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e642 · 2 months
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Du coup, j'ai plus de téléphone, genre plus du tout. J'ai mon ordi en guise de connexion et pour échanger avec certaines personnes de manière brève. C'est bête parce que ça fait même pas trois jours que je n'ai plus de téléphone mais j'ai l'impression que je n'avais pas autant réfléchit depuis des années. J'avais lu un super article sur le "google effect" qui en gros met en lumière le fait qu'on fait tellement aucun effort pour absolument tout qu'on a tendance à oublier certaines choses et perdre certaines aptitudes. Exemple tout bête: google maps. On l'utilise tellement souvent que le jour où on ne l'a pas c'est un vrai dédale même lorsqu'il s'agit de notre ville. On est vite désorienté car on a perdu notre capacité à l'être. Mais ça marche aussi pour les dates, ou le savoir, avoir accès à l'information nous donne le sentiment qu'on peut l'oublier car elle est stockée dans un endroit facile, accessible, et stable. Je n'en prends pas conscience aujourd'hui, je suis pas débile non plus, seulement c'est vrai que je me rends compte que c'est dur sans téléphone de faire des choses triviales. Et ça me donne un autre degré de compréhension vis à vis des personnes âgées, ça doit être pénible d'être dans un monde auquel on n'est plus adapté ni à la page. Je pense même qu'il peut y avoir une réelle souffrance car plus rien n'est fait pour les personnes désireuses de ne pas avoir de matériels électroniques ou pour les personnes dont ce n'est pas l'époque. Mais je dois dire que ça fait du bien de pas regarder des vidéos creuses, de ne pas être exposée à des contenus et des vies de merde, ni à l'injonction de discuter avec n'importe qui. C'est reposant en quelque sorte mais je sais que ça ne pourrait pas être durable.
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professeur-stump · 3 months
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Le pouvoir est compris comme une machine à faire fonctionner. Celui qui détient de fait l'autorité (le souverain) a pour seul but de maintenir son pouvoir. Pour ce faire, il ne se contente pas d'imposer publiquement la loi, qui est la norme objective valant pour tous, mais il manipule en secret la société. Le souverain doit donc tout savoir sur le monde, par les moyens de l'espionnage et de la délation. L'exercice du pouvoir se réduit ainsi à une technique, de nature policière et totalitaire. Sachant ce que sont les passions des hommes, il suffit de jouer de la carotte et du bâton. Un tel pouvoir absolu finit par paraître naturel, car le gouvernement des hommes y prend la forme du gouvernement des choses selon les lois nécessaires de la nature.
(Dominique Folscheid, Les grandes dates de la philosophie antique et médiévale) sur [v. 250-233 av. J.-C. ? — Chine : Han Feï (né v. 280 av. J.-C. ?)]
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didierleclair · 3 months
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PAUL AUSTER, VOUS ÊTES DANS MES PENSÉES
L'écrivain Paul Auster me manque beaucoup. Il est décédé le dernier jour d'avril 2024. J'ai adoré certains de ses livres mais ce vide mérite une explication.
Permettez-moi de commencer par dire que comme la plupart des lecteurs qui aiment son travail, j'ai commencé avec « La Trilogie New Yorkaise » (1987). Je l'ai lue quand j'étais étudiant. J’ai trouvé l'œuvre mystérieuse. Toutes ces coïncidences inexpliquées, le pastiche d'un roman policier et la venue d’un personnage appelé Paul Auster. Tout cela m’a donné une bonne idée de l’homme derrière le livre. C’est un écrivain audacieux et curieux.
Cependant, je ne l'ai jamais suivi dans les labyrinthes qu'il a souvent créés dans plusieurs de ses livres. Par exemple, « Voyages dans le Scriptorium » est un livre dans un livre. La spirale a un effet claustrophobe sur moi et je n’aime pas une pièce pleine de miroirs.
Pourtant, j’ai adoré « A Man in the dark », « The Brooklyn Follies », « Moon Palace » et quelques autres dans une certaine mesure.
Maintenant, ce que j’ai le plus apprécié chez lui, ce sont ses interviews. L’homme était un magnifique communicateur. Il donnait tout ce qu’il pouvait à chaque fois qu’un micro était allumé. La franchise, l'honnêteté et la simplicité m'ont conquis. J'écoutais ses interviews sur ses livres, sur la vie ou la politique depuis des années.
Ses conseils aux jeunes écrivains n'ont pas de prix. « Oubliez votre ego ». J’aurais pu utiliser ce conseil dans ma jeunesse. « Ne soyez pas trop attachés aux choses que vous jugez intelligentes dans ce que vous faites. N'attendez rien de personne car le monde ne vous doit rien. »Il le dit avec affection, avec tendresse.
Lorsqu'on lui demande ce qui l'empêche de dormir la nuit, il admet que c'était autrefois savoir s’il pouvait payer le loyer. Est-ce quelque chose que de nombreux écrivains ont vécu ? Bien sûr. Il avait une manière simple de transmettre ses idées, ses pensées. C’est ce qui me manque chez lui et pour très longtemps. La capacité de viser l’essentiel de la vie et de vous le donner directement et sans méchanceté.
Je redoute le discours alambiqué des auteurs, le discours de vente du type égoïste ou celui de l’intellectuel torturé. Ils existent tous, mais Paul Auster n’en fait pas partie. Je suis toujours impressionné quand il parle des parties complexes et mystérieuses de la vie. Son écriture est louable. Mais ses conversations sont mémorables.
Grâce à la technologie, je peux reculer le temps, l'écouter et apprécier son approche humble de la vie. Humble mais audacieuse à la fois. Il partageait sa curiosité de la vie avec tous ceux qui voulaient bien l'écouter.
Dans le roman « Moon Palace », il dit : « Et maintenant, nous arrivons à la partie la plus difficile. Les fins, les adieux et les fameux derniers mots. Si vous n’avez pas souvent de mes nouvelles, n’oubliez pas que vous êtes dans mes pensées.
Vous êtes aussi dans les miennes, Paul.
Didier Leclair, écrivain
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downhill-rp · 8 months
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“ Un espace liminal c'est quelque chose de tangible et de familier comme un chemin, un passage, ou un portail. Ils existent pour être traversés, lorsqu’on se dirige vers l'ailleurs. Mais si on s'arrête trop longtemps dans l'un d'entre eux, la transition à tendance à devenir une destination. —————
Tu ouvres les yeux. Réveillé par la sensation désagréable d’un vent froid et glacé qui se faufile sous ta fenêtre et vient te mordre la peau. Tu l’avais fermée, cette fenêtre, pourtant. Le petit moment de doute qui s’installe dans tes entrailles est rapidement remplacé par un dépit habituel, tu te dis que tu as sans doute oublié, malgré ta certitude initiale. Ce sont des choses qui arrivent, après tout. Un pas hors du lit, le sol glacé de ta chambre vient t’arracher un frisson désagréable tandis que tu cherches dans le noir tes précieux chaussons qui viendront te tenir compagnie le temps de te réveiller. Une main glissée sous le lit, pour essayer, à tâtons, de les retrouver. Parce qu’ils ont forcément glissé par là.
Et dans le noir complet, sous ce lit, tu passes d’un bout à l’autre, pas moyen de les retrouver. Agacé, tu t’abaisses, puis tu te penches. Tu croises le regard avec cette chose qui se cache sous ton lit, créature aux grands yeux blancs et aux dents pointues. Et finalement, tu les retrouve ces chaussons. Tu te relèves, ignores ce que tu viens d’apercevoir sous ton lit. C’est ton imagination qui te joue des tours, comme d’habitude, regarder un film d’horreur la veille ce n’est jamais une bonne idée, tu devrais le savoir. Ton imaginaire finit toujours par invoquer ce qui ne devrait pas l'être. Ces choses qu'on doit garder enfermée dans nos cauchemars les plus profonds.
Ici, plus qu'ailleurs. Tu le sais si bien, l'imagination n'est pas quelque chose qu'il faut encourager. Dans ce petit coin de paradis où tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes, et où l'on ne rêve pas de monstres et d'entités malfaisantes. Downhill, ce petit endroit à l'écart de tout, où l'on se sent si bien. Il ne faudrait pas venir tout gâcher avec ces histoires extravagantes.
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firebirdxvi · 10 months
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Fils du Feu 02 ~ Flamme d'Espoir
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Maître Cyril avait rassemblé tous les Immortels après que l'agitation générale se soit calmée. Dans la grande salle de réunion, celle qui leur servait à méditer ou à communier ensemble, les murmures allaient bon train. Cette ambiance était tout à fait inhabituelle, et il du attendre un moment pour obtenir le silence. Lui-même se sentait gagné par une fébrilité nouvelle, et il se força à garder le ton calme et monocorde que tout le monde lui connaissait. Son rôle allait devenir encore bien plus important...
Il tendit les mains et commença à parler :
- "Vous savez tous que le grand jour que nous attendions est arrivé : le sérénissime Phénix, flamme de vie, de mort et de renaissance, nous a fait la grâce de s'éveiller et de nous bénir de sa divine présence." Il ressentait un plaisir coupable à prononcer enfin ces mots. "Cependant, son voyage fut long et son retour dans son vaisseau charnel peut s'accompagner de quelques difficultés que nous devrons aider Sa Grâce à surmonter. Bien des années se sont écoulées, notre archiduché est détruit, la famille Rosfield anéantie, mais l'espoir de tout reconstruire perdure."
Des soupirs se firent entendre autour de lui.
- "Le secret absolu doit demeurer. Aucun d'entre vous ne doit évoquer le Phénix hors de ses murs. Celui qui s'en rendra coupable sera exécuté sur le champ. Tel est la loi de notre ordre dont je suis le garant."
Après ce rappel intimidant, un adepte leva la main avec révérence pour demander la parole.
- "Allons-nous le laisser sortir ? Il voudra sûrement découvrir comment le monde a changé en son absence... Comment se porte-t-il ?"
Cyril prit le temps de choisir ses mots.
- "Sa Grâce se remet à peine de son long coma. Des traumatismes physiques et mentaux semblent l'affecter, mais rien que nous ne pourrons surmonter. Si le Phénix est puissant, la chair est faible ; nous devons nous en accommoder. Pour le moment, sa guérisseuse attitrée" - il désigna la concernée - "continuera de s'occuper de sa santé."
- Vous avez parlé de problèmes... mentaux...", risqua un autre adepte sans avoir levé la main.
Il coupa court à sa question en notant le regard courroucé que Cyril lui lançait de dessous sa capuche. Le Maître consentit malgré tout à répondre :
- "Il est inutile de vous cacher la vérité : son esprit a été abîmé par la terrible expérience de Fort Phénix. Sa mémoire semble défaillante et il peine à se souvenir de ce qui s'est passé." Il attendit quelques instants avant de reprendre. "Nous faisons face à un autre problème que nous n'avions pas envisagé. Si son corps a changé, son esprit est toujours celui d'un enfant de dix ans... En plus de cela, il paraît avoir oublié beaucoup des usages de la vie quotidienne. Même parler lui est difficile. Il doit réapprendre tout ce qu'un enfant est censé assimiler en l'espace de plusieurs années. Il restera dans le Nid encore un moment je crois."
- "Mais c'est terrible !...", se plaignit une adepte prête à fondre en larmes.
- "Ses pouvoirs d'Emissaire semblent intacts, n'est-ce pas l'essentiel ?" répondit Cyril, sur la défensive. "Ce n'est qu'une question de temps avant que Sa Grâce ne retrouve toutes ses facultés. Il pourra marcher au milieu de vous quand le moment sera venu." Les adeptes joignirent les mains et quelques-uns tombèrent à genoux. "Continuez de le servir comme il se doit, et la meilleure manière pour vous de le faire, c'est de suivre mes ordres. Retournez à vos taches."
Il mit fin à la réunion et les Immortels se dispersèrent. Seuls restèrent dans la pièce Cyril, la soigneuse du Phénix et la jeune Jote. Elles avaient assisté à tout ce qui s'était passé et même à certaines choses qu'il n'avait pas révélées aux adeptes.
- "Il va sans dire que je vous ordonne le silence sur ce que j'ai moi-même tu", annonça-t-il. "Ils n'ont pas besoin de tout savoir. Et de toute façon, tout ceci passera. Il lui faut du temps..."
- Oui, Maître. Sa Grâce est restée endormie cinq ans...", soupira la soigneuse. "Imaginez le choc qu'il a eu en se levant de son lit et en voyant son image sur la surface polie du mur de sa chambre..."
- "Il vous l'a dit ?" s'étonna Cyril.
- "Pas vraiment. Il ne prononçait pas encore des sons... articulés quand je l'ai quitté. Mai je pense l'avoir deviné. Il se tenait tout près de ce miroir improvisé quand nous l'avons trouvé. Il sanglotait et essayait de se... déchirer le visage..."
- "Vous me l'avez déjà dit, ne prenez pas cet air dramatique", lui intima le Maître. Il détestait par-dessus tout les démonstrations de sensiblerie. "Vous lui avez donné des sédatifs ?"
- "Oui, même si je pense pour ma part qu'il a assez dormi. Mais je ne voulais pas qu'il se fasse du mal..."
- "Evidemment, ce serait désastreux. Il vaut mieux ne rien révéler de la détresse mentale de Sa Grâce aux adeptes. Je compte sur vous pour remédier à ce problème."
- "Je sais soigner les maux physiques, mais ceux de l'esprit me sont plus obscurs... Le savoir des Immortels n'inclut pas..."
- Je suis sûr que vous y arriverez, vous vous occupez de lui depuis longtemps." Il baissa les yeux sur Jote, qui avait écouté en silence jusque-là. "Il serait sans doute bon pour lui d'avoir à ses côtés la compagnie d'une jeune personne..."
La petite fille se raidit et son regard se fit déterminé.
- "C'est un grand honneur, Maître..."
- "Pas de familiarités avec Sa Grâce, cela va de soi. Vous n'êtes pas son amie mais sa servante. S'il vous demande l'impossible, vous obéissez ; s'il vous demande de mourir, vous le faites. Et il est inutile de le rappeler : personne ne doit lui parler de ce qui est advenu de sa famille. Pour l'instant. Quand la mémoire lui reviendra, nous aviserons."
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Jote hocha la tête machinalement, comme hypnotisée par le regard pénétrant du Maître des Immortels.
- "C'est ce que nous sommes tous disposés à faire, moi y compris. Nos vies ne servent qu'à son usage. Ne l'oubliez jamais : vous n'existez que pour permettre au Phénix de déployer à nouveau ses ailes."
Il leur indiqua de disposer, ce qui signifiait retourner au Nid. Les deux adeptes seraient même sans doute forcées d'y demeurer la plupart du temps, pour surveiller les moindres faits et gestes de l'Emissaire. Cependant, le Maître exprima son désir de les accompagner.
- "Je veux me rendre compte par moi-même de son état et lui rendre hommage, même s'il est inconscient", expliqua-t-il avant de les précéder dans le couloir.
Arrivés devant la porte en forme d'anneau, la soigneuse présenta de nouveau la clef et la chambre s'ouvrit. Une forte chaleur régnait dans la pièce, et ce qui ressemblait à de minuscules plumes de fin duvet blanc flottaient dans les airs... Cyril balaya l'espace devant lui de la main pour les écarter, se demandant bien d'où elles pouvaient venir...
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Joshua Rosfield ne dormait pas. Il était allongé dans son lit, le corps recouvert de son draps, et contemplait sa main au bout de son bras tendu vers le plafond. Il ne faisait pas attention à eux. Il tournait et retournait sa main tout en bougeant les doigts, de longs doigts fins et délicats... qui devaient lui apparaître comme tout à fait étrangers. Puis, il ramena sa main et en posa le dos sur son front en gémissant faiblement. La soigneuse eu de nouveau un mouvement de réconfort en se portant vers lui. Cyril l'arrêta.
- "Pas d'apitoiements inutiles, vous n'êtes pas sa mère."
- "Je devrais peut-être l'être si vous voulez que je guérisse son esprit", rétorqua-t-elle, avec un ton de défi à peine dissimulé.
Cyril ne répondit pas mais se dirigea vers le lit de son seigneur. S'arrêtant à une distance respectueuse, il s'inclina profondément devant l'Emissaire, qui se mit à le regarder sans comprendre ce qui se passait. Son regard faisait penser à une page vide...
- "Je suis Cyril, le Maître des Immortels. Permettez-moi, illustre Phénix, de vous rendre l'hommage que je vous dois. Sachez que ma vie et celle de tous les adeptes sont vôtres. Ordonnez, nous obéirons. Vous n'avez qu'un seul mot à dire..."
Mais Joshua ne dit rien, et le bleu-vert de ses yeux sous sa frange de cheveux blonds le transperça, comme s'il pouvait sonder son âme. C'était un regard d'enfant qui venait de naître, mais dans le visage émacié d'un adolescent qui s'éveillait d'un très long rêve. Cyril fut presque tenté de le plaindre... mais se reprit immédiatement. Il s'éloigna de la couche.
- "Prenez bien soin de lui. Je veux un rapport quotidien sur ses progrès. Dès qu'il sera capable de comprendre et de parler de façon correcte, je veux le savoir."
- "A vos ordres, Maître", s'exclamèrent ensemble les deux adeptes.
Cyril quitta alors la pièce, non sans un dernier regard et une ultime révérence vers Joshua qui avait entreprit à présent d'examiner la plante de ses pieds en dérangeant tout à fait l'agencement de ses draps. Il semblait avoir bien du mal à utiliser ses longs membres filiformes... Enfin, il laissa les deux adeptes avec leur patient.
La soigneuse se porta au chevet de l'Emissaire et l'invita à se couvrir de nouveau de son draps. Joshua obéit machinalement, comme un enfant grondé, et croisa sagement ses mains sur ses genoux. Mais on voyait bien qu'il était au bord des larmes. La soigneuse le rassura et balaya les mèches folles et humides de son front avant de l'observer plus attentivement.
- "N'ayez aucune crainte...", souffla-t-elle doucement. "Personne ici ne vous fera le moindre mal..."
Si elle était parvenue à conserver intactes ses fonctions vitales, l'Emissaire était très amaigri et sa peau avait pris la blancheur de la craie et la fragilité du papier. Ses cheveux blonds-roux avaient aussi considérablement poussés et lui tombaient dans le bas des reins. Elle n'avait pas eu le coeur de les couper car elle ignorait alors s'il désirerait les garder à cette longueur... Ils méritaient par contre un bon nettoyage.
Joshua ne fuyait pas devant elle, comme s'il la reconnaissait en quelque sorte. Mais il la laissa examiner le moindre recoin de son anatomie avec appréhension, d'abord ses cicatrices sur le torse, sur les cuisses, les bras ; puis celle sur son crâne, qui avait causé bien du souci à la soigneuse. Enfin, elle osa lui poser une question :
- "Avez-vous mal quelque part, Votre Grâce ?"
Elle avait parlé dans un doux murmure, comme une mère l'aurait fait pour son petit garçon malade. Il pencha la tête, comme s'il entendait un son familier et tenta à son tour de communiquer.
- "Grr.... rrr... aaaa..."
Cela resta coincé dans sa gorge et la soigneuse adopta alors un type de langage universel : celui des signes. Il sembla comprendre ce qu'elle lui demandait et indiqua son propre visage.
- "Il n'y a rien sur votre visage. Il a certes changé mais il n'a rien de laid... Aucune cicatrice n'y est restée, j'ai fais tout mon possible pour ça." Elle lui expliqua par signes.
Le patient se mit alors en tête d'attraper les plumes duveteuses qui semblaient avoir envahi la pièce. Il en saisit une et la regarda avec intérêt, puis la souleva dans les airs pour la voir flotter de nouveau. Comme effrayé par le phénomène, il se cacha le visage sous son draps. La soigneuse lui sourit.
- "C'est vous qui générez ces jolies petites choses douces et légères", lui expliqua-t-elle avec patience. "C'est votre pouvoir d'Emissaire. Vous ne le contrôlez plus très bien mais cela vous reviendra petit à petit."
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Joshua semblait un peu apaisé mais la fatigue le gagna. Avant de s'allonger de nouveau sur ses oreillers, il mima des signes dont la signification était évidente, même pour la petite Jote, qui observait tout avec intérêt.
- "Il a soif, c'est ça ?" s'exclama-t-elle.
- "Je crois que oui. Il faut dire qu'il fait une chaleur ici... C'est comme si l'essence du feu elle-même avait envahi la pièce. C'est sans doute bon signe, il n'a pas perdu le Phénix...", soupira la soigneuse, comme si elle avait vraiment craint que cela n'arrivât. "Va lui chercher de l'eau fraîche. Et ensuite, Votre Grâce, je vous ferais prendre un bon bain. Vous aimerez ça, vous verrez."
- "Je reviens vite !", s'écria Jote, toute heureuse de cette mission. "Je ne ferais pas tomber la cruche cette fois !"
Et elle sortit presque en sautillant, insoucieuse qu'on puisse la voir. Le Phénix apportait enfin dans sa vie le changement dont elle avait bien besoin. Elle avait hâte d'apprendre à le connaître.
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nos-nouveaux-espoirs · 10 months
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"You were my easiest hello, and my hardest goodbye"
J'ai lu cette phrase un jour et je n'ai pu l'enlever de mon esprit, car elle reflète parfaitement ce que je ressens pour toi depuis tout ce temps. Il a été si simple pour moi de te laisser rentrer dans ma vie. En quelques semaines seulement, tu avais attisée ma curiosité et me donnait envie de te découvrir alors même que j'avais le coeur brisé. Je t'ai ouvert la porte de mon appartement, comme s'il était le tien avec une telle facilité qu'aujourd'hui encore, je me demande ce que tu m'as fait ce jour-là. Ce jour où j'ai décidé de me laisser porter par toute la chaleur et la joie qui émanaient de toi. Et ce jour-là, ma vie a considérablement changé. Tu l'as changé, pour être honnête. Pour la première fois de ma vie, je me sentais pleinement heureuse et surtout, je me sentais vivante. J'avais un sentiment de légèreté, comparable à aucun autre. Plus que n'importe qui, je découvrais enfin le bonheur et la joie de vivre en se sentant aimée et aimant si fort en retour. Tu le sais, notre relation a eu des hauts et des bas, et dans chacun d'eux, j'y mettais toute mon âme. Il était dur de nous voir souffrir, mais il était tellement bon de nous voir heureuse. Aujourd'hui encore, il m'arrive de rire lorsque je me souviens de toutes les conneries qu'on faisait, lorsqu'on courrait autour de la table, lorsqu'on suçait nos pouces ensemble, quand on jouait aux échecs ou a la bonne paye… Tous les souvenirs, quels qu'ils soient, me rappellent à quel point nous ne formions qu'un. A quel point tu étais vitale et à quel point tu donnais du sens à mon existence.
Je ne minimiserai jamais ce qui s'est passé entre nous. Les bas, les disputes, la tristesse et la peine. Nous en avons souffert toutes les deux, et je te l'accorde, ça n'a pas été simple. Parfois, je me demande si nous avons bien fait de rompre. Si c'était la seule solution. Car je me souviens de nos aurevoirs déchirants et de l'incompréhension de nos parents. Après tout, deux êtres qui s'aiment doivent-ils réellement se quitter ? Pourtant nous l'avons fait, et je peux t'assurer que souvent, je me demande si nous n'avions pas abandonné trop vite. Malheureusement, les choses sont ainsi. Si cette rupture n'a pas permis de me libérer de notre histoire, peut-être que c'est le cas pour toi, et dans ce cas-là, tout va bien.
Je ne sais pas comment tu réagiras à ce message. Peut-être que tu me bloqueras dans l'instant car tu as refait ta vie dans laquelle tu ne souhaites pas que j'existe, peut-être que tu auras de la peine de me savoir toujours accrochée à nous, peut-être que tu seras en colère parce que je te réécris à nouveau. Sache qu'en aucun cas, je ne souhaite que ce message ait des répercussions négatives sur toi ou ta copine. Car tu auras peut être du mal à le croire, mais si ton bonheur est loin de moi, auprès d'une autre, je le comprendrai. Il n'est pas facile d'aimer une âme comme la mienne, mais tu l'as fait avec beaucoup de passion et d'amour et pour ça, je t'en remercie.
Aujourd'hui, l'air me manque, tu sais ? Parce que je te vois de partout, et pourtant tu n'es pas là. A chaque endroit que je découvre ou que je revisite, je te vois. A l'autre bout du monde, vivant mon plus grand rêve, mon coeur était serré de ne pas t'avoir près de moi pour vivre ce que j'étais entrain d'accomplir. Les sons passent en boucle dans ma playlist et ils ne me rappellent que toi. Chaque page de livre que je tourne ne me mène qu'à toi.
J'ai essayé, comme tu me l'as demandé, comme on se l'était promis, d'avancer et d'être heureuse. De reconstruire, de ne plus attendre après nous. Mais la réalité, Chloé, c'est qu'il n'y a que toi que j'attends. Je n'y arrive pas. Après plus d'un an et demi, je ne parviens toujours pas à passer à autre chose. A me dire que cette histoire est terminée et qu'elle doit appartenir au passé. Pourtant, et je te jure que c'est vrai, je l'ai espéré et prié si fort. Réussir à tourner la page. Réussir à accepter ton départ. Accepter de retomber follement amoureuse. Accepter de tout recommencer à zéro. Mais je n'y arrive pas. Quelque chose s'accroche à toi comme on s'accroche à la vie. Une partie de mon être est restée auprès de toi, et je crois que tu l'as pris et gardé pour toujours. Malgré tout mon travail de thérapie, malgré l'hypnose à laquelle j'ai succombé pour te sortir de ma tête, malgré la relation que j'ai tenté de construire, mes proches qui m'encouragaient à être patiente car la peine passerait, je n'y suis pas parvenue. Il m'est impossible de t'oublier, de te laisser t'en aller pour toujours et à jamais. Je n'y arrive pas. Parce que personne au monde, autre que toi, ne m'avais permis de me sentir aussi vivante…
Ce message est très malvenu et je suis vraiment désolée de devoir encore te contacter. Mais je pense qu'il est nécessaire que je lise ce que mon coeur refuse d'admettre. Tu es même venue jusque dans mes rêves pour me dire de ne plus rien attendre de toi, pour me dire à quel point tu l'aimais, à quel point elle te comblait et à quel point je ne représentais plus rien. C'est terriblement triste, tu ne trouves pas ? Même mon inconscient a tenté de me dissuader de continuer de t'aimer… Et pourtant…
Chloé, je sais que la vie doit faire les choses, mais la vie n'a jamais été très belle avec moi. Plus j'évolue, plus j'apprends des choses terribles qui me font perdre confiance en ce qu'on nomme le "destin". Je t'avoue que je n'y crois pas, que je n'y crois plus… Aujourd'hui, c'est KAIROS. L'instant présent, l'instant que je choisi pour changer le cours des choses. Car il y a eu un long avant, et il y aura un après… Ma vie doit changer, elle ne peut pas rester sur pause en attendant l'âme que mon coeur a choisi d'aimer…
Avant de te poser cette question, je veux que tu saches que je ne peux plus me rattacher à l'idée qu'on "pourrait" se retrouver dans plusieurs années. Parce que ce sont ces paroles qu'on s'est prononcé tant de fois, qui me font tant souffrir aujourd'hui. Parce que mon coeur a gardé l'espoir qu'un jour, tu reviendrais. Et tu as eu beau me dire de ne plus rien "espérer", mon coeur a gardé l'espoir que tu continuais de l'aimer et que c'était pour cette raison que tu me disais de cesser d'espérer. Peut-être pour me préserver, parce que tu vis une relation qui te comble et dans laquelle tu te sens bien actuellement, peut être parce que tu sens que ce n'est pas le moment pour toi… Mais mon coeur se rattache à mille et une excuse pour justifier le fait que tu voudras peut être retenter une nouvelle histoire. Tu as été mon plus simple bonjour, tu es mon plus douloureux au revoir.
Tu m'as souvent répondu que tu ne pouvais rien prédire, mais je pense qu'il y a une chose à laquelle tu n'as jamais donné de réponse, et je crois que cela me permettra d'avancer, quand bien même je souffrirai surement de la réponse. C'est la dernière chose que je te demande de faire pour moi, même si je sais que tu ne me dois plus rien. Mais pour la relation qu'on a vécu, et pour l'amour qui réside toujours en moi…
Chloé, ton coeur aime-t-il toujours le mien ? Ou doit-il accepter de te laisser partir pour toujours ?
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Débile Gates, philanthropathe…
En 2021, Gabriel (11 ans) me demandait:
– Papa, c’est qui Bill Gates?
– Un débile mental qui est devenu l’homme le plus riche du monde en exploitant un système informatique dégueulasse, et qui maintenant veut inoculer le monde entier en fourguant des "vaccins" à des milliards de gens...
– Comment est-ce qu’il a pu devenir si riche si son système informatique est "dégueulasse" comme tu dis?
– C’est ce que les capitalistes appellent "loi du marché": d’une part ce ne sont pas les meilleurs produits qui rapportent le plus d’argent, mais ceux qui coïncident avec les goûts du plus grand nombre, autrement dit ceux qui collent le plus à la médiocrité d’une époque, et d’autre part l’enrichissement c’est surtout une question de distribution, la qualité d’un produit entre pour très peu dans ses chances de succès commercial, regarde le Coca c’est vraiment de la merde liquide sucrée et c’est la boisson la plus bue dans le monde après l’eau... Et en plus, ce qui a rendu Bill Gates richissime c’est le système de rémunération de ses licences, un système de perception de loyers à vie que ses experts financiers ont mis en place, c’est du calcul...
– Pourquoi tu dis qu’il est débile, s’il est devenu le plus riche du monde, c’est quand même qu’il doit être très intelligent puisqu’il a réussi à gagner des milliards...
— Je dis qu’il est débile parce que c’est vrai, il est débile au sens psychanalytique du terme, on appelle ça un grand débile calculateur, cela n’a rien à voir avec l’intelligence, qui signifie "lire entre les lignes", l’intelligence convoque le rapport de l’homme au langage, les subtilités du passage de l’oral à l’écrit et de l’écrit à la parole, or contrairement à ce qu’on dit, il n’y a pas de "langage informatique", l’informatique ce n’est pas du langage, c’est du code...
– Oui mais quand même, de là à dire qu’il est débile...
– C’est la véritable définition de la débilité mentale, c’est dû au fait du "mentalement". C’est un jeu de mots, le mental ment... L’homme ment, il se ment à lui-même en mentant aux autres, c’est inhérent au fait de parler, le débile ne veut rien en savoir, nous sommes tous débiles, plus ou moins...
– C’est toi qui l’a trouvé le jeu de mots Débile Gates?
– Non c’est Fred, mon ami graphiste chez qui on est allé manger dans le 18e, il me l’a servi sur un plateau...
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