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#oui j'ai la haine et je sais même pas si je dois lui dire tout ça parce qu'elle va encore me dire qu'elle aime pas ce climat de tension
chifourmi · 11 months
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En ce moment tout va bien dans ma vie sauf avec ma meilleure amie. Depuis que je suis revenue du Canada en janvier, notre relation a complètement changée. On a déjà eu 2 grosses discussions pour qu'elle puisse m'expliquer pourquoi elle m'en voulait. Suite à ça, j'ai bien compris ce que j'avais mal fait et j'ai tout fait pour me racheter. Je ne venais pas assez lui proposer qu'on se voit? Ok. Je lui ai proposé pleins de dates. Elle m'a dit qu'elle trouvait dommage qu'on ne se parle plus autant qu'avant par messages? Je comprends, moi aussi. Du coup j'ai commencé la conversation presque tous les jours ces temps ci.
Sauf que de son côté, elle ne fait plus AUCUN effort. Quand je lui propose de faire quelque chose elle me dit directement "je ne suis pas là tel jour et après 15h les autres jours 😅", genre AUCUN signe de joie ou d'envie, c'est direct je te balance mon horaire avec cet emoji de la mort (elle sait très bien que je le déteste en plus).
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Mais le pire c'est que je n'ose plus rien lui dire parce qu'à chaque fois que j'essaye de comprendre si c'est à cause d'un de mes comportements qu'elle agit de telle ou telle manière, elle dit que je me victimise??? Mais frérot j'essaye de comprendre pourquoi t'es aussi froide avec moi, tu veux que je fasse comment autrement?? Si tu me parles mal et que tu me traites comme de la merde c'est logique que je me demande si j'ai fait quelque chose de mal PTDR. Mais le PIRE c'est qu'avant elle m'avait dit "bah t'avais pas remarqué qu'on était distantes?? Tu faisais exprès de rien voir?" parce qu'elle essayait clairement de me faire comprendre qu'elle avait un problème avec moi. Mais après elle ose me dire que je me victimise parce que je me remets en question?? Alors que c'est elle qui me pousse à me remettre en question??
Puis la dernière fois elle m'a sorti "oui si c'est pour qu'il y ait à chaque fois un climat de tension, j'ai pas trop envie d'aller au concert avec toi" mais meuf oui y a des tensions mais on est obligé de se dire les choses pour avancer et moi j'en ai marre que tu me parles trop mal donc j'ai besoin de te dire les choses, c'est pas de ma faute si tu ne veux pas les entendre et les accepter. Ok oui j'ai fait des erreurs mais moi au moins j'accepte d'entendre les reproches, je me remets en question et j'essaye vraiment de m'améliorer??
Donc je ne comprends pas. Est-ce que notre amitié est totalement fichue pour elle? Est-ce qu'elle avait déjà tiré un trait sur moi avant nos discussions??
J'en ai trop marre qu'il reste ce gros point négatif dans ma vie. Je deviens complètement FOLLE, quoi que je fasse c'est jamais ce qu'elle veut. En plus notre amitié compte beaucoup trop pour moi, c'est vraiment une des rares personnes pour qui je pourrais donner corps et âmes pour sauver notre relation mais j'ai l'impression que c'est absolument pas réciproque pour elle. En plus là dit comme ça on dirait que c'est une meuf bien toxique mais elle n'était pas comme ça avant!! Je ne sais pas quoi penser de tout ça, je ne comprends RIEN et ça m'énerve.
(17/06/2023)
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dustanddisquiet · 1 year
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Lift Your Head
Quatre ans sans avoir écrit ici. Je me demande bien pourquoi. Ah si, je sais pourquoi. J'avais quelqu'un à qui parler. Pendant six ans, j'ai vécu la plus belle histoire d'amour qu'il m'ait été donné de vivre. Cet été, tout s'est arrêté, violemment, brusquement. Elle m'a quitté pour un tocard qui passe sa vie à faire de la musique et à lutter pour ne pas retomber dans la drogue dure, qui vit à Los Angeles et compile à lui tout seul tous les clichés que ça implique. un sac à merde comme on en fait plus. Ils se sont revus cet été quand j'étais là, ils se sont embrassés, ça l'a perturbée, elle m'a quitté. J'ai ressenti une haine viscérale pour ce mec et je doute que ça s'estompe un jour, et je déteste cette sensation. Et ça, ça m'a fait bcp de mal de le penser. Elle emporte avec son départ tous nos projets d'avenir, nos futurs enfants et le parcours compliqué qu'a impliqué tout ça (il y a des cas de maladies génétiques orphelines dans ma famille) : remuer des souvenirs très douloureux, patienter en attendant les résultats, et pendant ce temps-là, se rassurer en envisageant la couleur des murs de leurs chambres, leurs prénoms, imaginer à quoi ils vont ressembler. Vont-ils prendre les allergies de Maman ? Vont-ils naître avec la nature de cheveux de Papa ? Il est parfaitement plausible qu'on ne le sache jamais à l'heure où j'écris ces lignes. Ces futurs enfants, ils n'ont même pas été conçus que je dois déjà en faire le deuil. Leurs prénoms, mes espérances. Tout. Et pour ça, pour la première fois de ma vie, j'ai eu envie de mourir. Subir une telle souffrance, je ne le souhaite à personne. Et j'ai eu envie que tout s'arrête. Plusieurs fois.
J'ai perdu un ami en 2020 et ça m'a retourné. Il est mort violemment, brusquement. On ne saura jamais pourquoi. C'est comme ça, et puis c'est tout. Ce deuil a réveillé chez moi un trouble anxieux généralisé qui rôdait depuis ma plus tendre enfance. Il a pointé le bout de son nez et est une des raisons pour lesquelles je suis seul aujourd'hui. Et je le comprends. Je ne le comprends que trop bien : je vis avec moi-même depuis toujours. J'ai vu une psy qui m'a aidé à comprendre mon trouble et ses origines mais ne m'a au final jamais aidé à lutter contre. Je ne la remercie qu'à moitié du coup. Je n'ai pas de ligne conductrice à ce texte et j'écris même sans musique (chose que je ne fais jamais) donc si c'est décousu tant pis (et puis plus personne ne me lit ici depuis longtemps alors tant pis). J'ai compris quelque chose sur les idées noires. Parce que oui, j'en ai. Mais c'est peut-être pas aussi alarmant ou dramatique que ça en a l'air. Quoique. Bon. J'ai compris qu'avoir des idées noires, ça voulait pas dire "se demander quel type de corde utiliser pour se pendre" ou "quelle est la dose létale de Doliprane". C'est plus subtil. En tout cas chez moi. Je m'explique : Aujourd'hui, la mort s'invite dans mes décisions, dans mes choix, mes rencontres. Elle ne se tient jamais très loin, comme si elle avait un droit de regard sur tout ce qui faisait ma vie aujourd'hui. J'en ai pris conscience récemment, lors d'un concert. Je savais que j'y croiserais des copains.copines, mais aussi que je risquais d'y croiser certaines connaissances de longue date ou non. Et ce fut le cas. Sauf qu'au lieu de me dire "Oh, ça faisait longtemps que j'avais pas vu cette personne, c'est dommage, il faudrait qu'on se voit plus souvent", je me suis dit "Ah, une personne de plus à qui je vais manquer si je venais à disparaître". Et ça, ça m'a fait bcp de mal de le penser. Je sais que je dois aller voir quelqu'un mais mon problème majeur est que j'envisage aucun avenir pour moi. J'en avais un, je ne l'ai plus. Et je suis incapable d'en formuler un autre. Les ténèbres m'entourent et s'approchent. Je pense de plus en plus à ce que diront les gens de moi quand je ne serais plus là. J'ai peur de ce que je suis en train d'écrire mais c'est la vérité. On s'imagine tous qui viendra à son enterrement. Je suppose. Moi je le fais un peu plus souvent ces derniers temps qu'à l'accoutumée. Voilà. Je suppose que personne ne lira ça mais je tenais à laisser une trace dans cette petite capsule temporelle qu'est ce blog. Prenez-soin de vous.
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anaisbahadi · 3 years
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L’homo et l’homophobe
"Scott attrape", je me retourne, faisant un bond en arrière, c'est encore Damen avec ses potes. Jamais, ils ne me laisseront tranquilles. Il ne le sait surement pas, mais cela fais des années que je suis attiré par lui. Mais voilà, les jours passent puis les semaines mais je ne peux me résoudre à lui parler, j'ai quand même du quitter sa sœur sans aucune explications... Un jour, je décide de lui écrire une lettre, pour que ce soit plus romantique, dans une enveloppe bleue, bien sur, en étant anonyme. Je le lui est déposée dans son casier et attendit, jusqu'au jour, ou par hasard, j’entendis Damen" Et les gars, vous savez quoi, y a un mec, qui m'a écrit une lettre d'amour, et vous savez pas le pire, dans une enveloppe bleue". Et là, je compris, Damen se foutait de moi, je lui ais enfin avoué tous mes sentiments et lui, trouvais cela drôle. Et d'un seul mouvement, je courus le  voir pour lui dire ce que je ressentais.
" A mon Scott, qu'est ce que tu  veux et pourquoi tu te précipite vers moi, je crois que tu n'as pas compris, ne me parle pas, si je rigole avec toi, c'est uniquement pour te faire souffrir."
Au fond de moi, je devinais qu'il ne me supportait plus et pour la deuxième fois, je décida d'aller lui parler :
-Damen, faut que je te parle.. - Je crois que tu ne m'as pas entendu tout à l'heure, je ne veux plus te voir, après ce que tu as fait à ma sœur, comment as tu osé ?! - ÉCOUTE, je ne pouvais plus faire souffrir ta sœur, pas après ce que j'ai découvert sur ma propre personne. - A oui, et bien je t'écoute, qu'as tu découvert pour que tu quittes ma sœur sans explications ! - J'ai compris que j'étais gai, tu ne vas quand même pas me le reprocher, si ? -QUOI !!? - Écoute, je l'ais découvert qu'après ta sœur, je ne lui aurais jamais fait ça.. -Ne m'approche plus, ni moi, ni ma famille, je ne supporte pas les gens comme toi, avec toutes leurs manières, j'aurais du me rendre à l'évidence plus tôt. Toutes les personnes comme toi ne devrais pas exister, tu es une erreur de la nature, et tu ne mérites pas de vivre.
Sur ces mots, je me sentais triste, humilié, je lui est enfin dit ce que je ressentais et il a préféré me montrer à quel point, il ne supportait pas les "homo", à quel point, il était homophobe, et je ne pouvais me résoudre à la supporter...
Je commençais à me replier sur moi même; lorsque je le voyais me regarder avec tant de haine sur son si beau visage. Et puis un jour, je reçu une lettre dans mon casier qui exprimer à quel point on m'aimait, on me donna un rendez-vous, qui était ce soir au café du centre ville( mon préféré). Je suis heureux, enfin une personne qui m'aime, qui m'admire, qui m’apprécie tel que je suis. Mais malgré cela, je n’oublie pas Damen et tous ce qu'il m'a dit, mais peut-être que c'est lui qui m'a donné cette entrevu, pour s'excuser, je l'espère....
Arrivé au café, je l'attendit 5,10,15 minutes puis il se daigna à arriver et là je le vis, Damen, il était venu, c'est lui qui avait écrit cette lettre où il exprimait son amour pour moi, ses sentiments étaient réciproques. Il s'approcha de moi puis commença a discuter avec moi :
- Salut, j’espère que ce café n'est pas trop voyant... - Hey, qu'est ce que tu fais là ? Je croyais que je te dégoutais, que tu ne me supportais pas et que je devais vous laisser tranquille toi et ta famille et que je devais plus jamais te parler alors pourquoi venir maintenant et ici ? - Et si on allait dehors pour qu'on s'explique calmement, j'ai des choses à te dire... Une fois arrivé dehors, toute la bande de Damen était là, je ne compris pas tous tout -de-suite,jusqu’à ce qu'il s'avance et me dit en toute franchise : -Tu croyais vraiment que j'allais t'accepter tel que tu es, moi et mes potes , on est venu te faire comprendre que cela ne te sers à rien d'essayer de m'approcher par des lettres ou des contact, j’espère que tu as bien compris ce que je t'ai  dis tout-à-l'heure. -Et la lettre alors, c'était faux, tu ne ressens donc rien pour moi, à part de le haine, mais pourquoi me détestes tu tant ? -Tu n'as toujours rien compris, hein, je ne te supporte pas, les "homo" sont des erreurs et tu vas regretté d'être né, parce qu'ici, on ne veux pas de gens comme toi, qui polluent notre planète. Et pour information, la lettre n'était qu'un prétexte pour te ramener ici, dans ce café, il n'y a jamais trop de monde, c'est-à-dire que moi et mes potes, on vas te tabasser.
Je n'eus même pas le temps de réagir, ils étaient tous sur moi, et je vus Damen, avec son regard triomphant. Je ne pouvais pas me débattre, j'avais trop honte, trop peur et je me sentais trahis, soudain...Je perdis connaissance.. Je me réveillai et je me souvins de tous, je suis encore là, étalé sur le bitume, je ne peux me relever, je ne sens plus que mon pauvre corps tiraillé pas tant de douleur, comment est ce possible, je devrai peut être arrêter de vivre... Si je plais à personne, pourquoi suis-je ici, dans ce monde, face à tant de colère sur ce que je suis. Mais je trouvai le courage et la force de me relever, je sais que je dois aller de l'avant, prouver que malgré mon homosexualité,  je ne suis pas plus faible qu'une personne autre...                                                                
Anais
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syruppawnao · 4 years
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Story Obey me FR 11-17
Une relation amour-haine
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Voix inconnue – Je n’y crois pas… Me voici en compagnie de trois démons, dont je connais tous les noms, et pourtant… Quelle tournure vraiment misérable du destin. Mammon - D'accord, MAINTENANT, qu'est-ce qui se passe ? Satan (luci) -… Attends. Je connais cette voix ... Lucifer (satan) - Grisella… c'est toi ? Satan (luci) - En fait, Grisella est morte. Ce serait son esprit. Grisella -… Oui. Malheureusement, il semble que vous ayez raison. Mammon - Vous semblez avoir raison ? Comme… tu es une sorcière ! Tu es censé pouvoir voir l’avenir et savoir quand tu meurs. T'as même pas pris la peine de vérifier? Grisella - Je savais que je mourrais à un moment donné pendant mon voyage dans ce train, oui. Mais je ne savais pas comment je mourrais… seulement que je le ferais… Quand il est temps de mourir, il est temps de mourir. Il n'y a pas de changement à cela. On ne peut pas tricher avec la mort. J'accepte mon destin… Cependant, j'aimerais au moins savoir pourquoi j'ai été tué avant de me reposer. Satan (luci) - Et tu nous dis ça parce que… ? Grisella - Parce que je sais pourquoi vous êtes venu ici. Satan (luci) - Ah. Je vois… Mammon -… Quoi ? Satan (luci) - Nous allons découvrir qui a tué Grisella. Mammon - Quoi? Ca semble à être un travail chiant ! Pourquoi on devrait faire quelque chose comme ça ?
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Satan (luci) - MC, explique à cet idiot pourquoi nous devons coopérer avec Grisella. Mammon - Hé ! Qui s’est que tu traîte d'idiot ? MC - Nous le faisons parce que nous nous sentons mal pour elle. / Nous le faisons parce que nous voulons lever la malédiction. / Parce que nous lui devons une faveur. Satan (luci) - Exactement. Tu comprends parfaitement. Lucifer (satan) - Mammon, as-tu oublié pourquoi nous sommes venus dans le monde humain en premier lieu ? Mammon - Oh ouais, c'est vrai. C'était pour lever la malédiction qui vous a fait changer de corps. Je viens juste de me souvenir. Donc, en échange de trouver la personne qui l'a tuée, elle va lever votre malédiction… En y réfléchissant bien, le tueur doit être l'une des trois autres personnes qui étaient dans la pièce avec elle pendant la séance, non ? Je veux dire, ça ne pouvait être personne d’autre. Grisella - Exactement. Le premier des trois s'appelle Noah. C'est quelqu'un que je connais bien. Il espérait devenir mon apprenti. Et c’était aussi lui qui m’a présenté aux personnes qui demandaient la séance d’aujourd’hui. Quant aux deux autres… je ne les avais jamais rencontrés auparavant. Leurs noms sont Lucas et Sophia, et ce sont des frères et sœurs. Ce sont eux qui ont demandé la séance. Ils espéraient parler avec l'esprit de leur sœur cadette décédée. Lucifer (satan) - Alors, je suppose que nous devons seulement torturer chacun d'eux séparément jusqu'à ce que nous trouvions notre réponse. Satan (luci) - Oui, cela ne devrait pas prendre longtemps. Mammon - D'accord, alors ! Alors, lequel de ces humains devrions-nous torturer en premier ?
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J'aimerais vraiment trouver un moyen un peu moins violent de résoudre ce mystère… MC – Questionner Grisella. Grisella - ... Eh bien, qu'avons-nous ici ? Vous êtes un humain, n’est-ce pas ? Alors, il y a quelque chose que vous aimeriez me demander ? MC - Vous vous souvenez avoir été poignardé? Grisella - Oui, je devrais m’en souvenir ! Je me souviens de la douleur que j'ai ressentie lorsque le couteau est entré ... c'était comme s'il avait été poussé d'en bas. Il m’a brûlé comme le feu… Je n'oublierai jamais, jamais ce sentiment. Mais c’est tout ce dont je me souviens. Je ne sais pas qui l’a fait. MC - Questionner  Mammon. Mammon - Hein ? Moi ? MC – Qu'as-tu vu lorsque tu es entré pour la première fois dans la pièce? Mammon - Euh… Au début, je pensais que c'était noir. Mais ensuite, j'ai regardé plus longtemps et j'ai vu qu'il y avait en fait une bougie allumée sur une table au milieu de la pièce. Grisella était la personne la plus proche de la porte que je franchissais. C’est pourquoi tout le monde a fini par m'en vouloir. Derrière elle se trouvaient les deux gars… et la fille était assise le plus loin. Oh ouais, et l'un des gars portait cette chemise au look fou. C'était super flashy et super débile. Grisella - Ah, ce serait Noah. Il aime être unique et faire une sensation. Mammon - Ouais. Eh bien, il est resté assis là sur sa chaise tout le temps. Peut-être était-il si effrayé que tu sois poignardé qu'il ne pouvait même pas se tenir debout ? Heheheheh. MC - Hmmm ... en prenant ce que j'ai appris de Mammon et de Grisella, et en mettant tout cela ensemble… MC - J'ai découvert qui est le tueur. Lucifer (satan) - Vraiment ? Satan (luci) – Tu est sérieux ? Mammon - Alors, d'accord ! Allons trouver cette personne et allons la torturer ! MC - Non… je veux faire ça à la manière humaine. Mammon - Quoi…. la manière humaine ? Satan (luci) - ... Très bien, alors. D'accord, nous le ferons à ta façon. Grisella -… Satan (luci) - D'accord. Alors, que faisons-nous en premier, MC ?
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Satan (luci) - Satan et Mammon, vous deux allez chercher Noah. Je vais chercher les deux frères et sœurs et les amener ici. Lucifer (satan) - Compris. Mammon - Ouais, ouais ... Lucifer, Satan et Mammon partent chercher les trois personnes qui étaient dans la pièce avec Grisella. Grisella -… Vous là-bas. MC, c'est ça ? Je dois dire que je suis surpris. Je ne m'attendais pas à ce que Lucifer de tous les démons écoute un humain, mais c'est ce qu'il a fait. Il vous fait clairement confiance, n'est-ce pas ? … Mais sachez que rien ne dure éternellement. Dans un proche avenir, il perdra la moindre once de confiance qu'il vous accorde maintenant. Que vous me croyez où non, cela dépend de vous. Je vous dis simplement l’avenir que je vois pour vous. Soyez prudent. MC -…
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leslie-red · 4 years
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Ô Davy Jones
Mon nom est Davy Jones. Je suis un pirate. Le capitaine d'un équipage les plus réputés .Du moins je l'étais...Les années ont passée depuis l'effondrement de mon bateau .J'ai perdus tout mes hommes .Je me suis perdu moi- même. Je ne suis plus que l'ombre d'un homme surpuissant. Mon visage a changé du à une malédiction causé par une prétendue "Oracle". Elle m'a jeté ce sort à cause de ma façon d'être avec les femmes .Que je les traitais mal. Je suis un pirate. Les femmes m'aiment et veulent être avec moi. Et je les aimes et je veux les combler d'or .Ou es le mal? Maintenant suite à cette malédiction je suis enfermé dans cette cage perdu au milieu de l'océan. Alors que je pensais être seul je sens une présence. Comme quelqu'un qui m'observe. Je me retourne et découvre deux magnifiques yeux verts me regardant avec dureté. Une sirène..Oui une belle sirène avec sa longue queue brillante ses cheveux dorés cette peau si claire et encore une fois ses yeux si verts tel deux émeraude .Elle a beau me jeter ce regard méprisant je la vois prête à pleurer. -Que veux tu ma jolie? -Je serais la prochaine c'est ça ?La prochaine à qui tu profitera. Tu me combleras de cadeau..Avant de me tuer. Même après la malédiction, tu ne pense qu'a ça. -Comment je pourrais t'avoir ma douce? Je suis en cage. Enfermé. Prisonnier. Tout ce que je peux faire..C'est imaginer ce que je pourrais t'offrir...Et surtout me rappeler des bon moments passé avec tes amies regrettées. -Elle n'était pas que de simples amies. Nous étions comme des soeurs. Tu m'a pris toutes mes soeurs! Tu paieras encore plus que ça. Etre juste enfermé ici ressemblant a un monstre...Non tu mérite de souffrir encore plus! -Et c'est toi qui me fera souffrir? Comment? -Je trouverais un moyen...Je n'abandonnerais pas..... -Très bien avant que tu trouve ce moyen ,j'aimerais t'expliquer quelque chose.....Quelque chose à propos de tes soeurs. Elles étaient toutes consentante! Je ne les forçais a rien! Chacune d'elle venaient me rendre visite. Tous les soirs. J'étais sur mon bateau et je les voyais au loin .Allant à la surface. Toujours heureuse de me voir. Elles savaient ce qu'elles risquaient. Elles savaient toutes que j'étais dangereux .T'as du bien voir qu'elles cachaient quelque chose .Cette façon de toujours de partir a une vitesse affolante rien qu'a l'idée de me retrouver..Que je les comble de bijoux...Et d'autre choses. -Tu en a bien profiter pourriture! -Haha! Non non j'ai fait ce que je devais faire. C'est mon but .Les rendre heureuse..Avant de les tuer. Ca y est elle se met à pleurer. Si belle et si dévasté .Les femmes sont comme ça. Soit elles sont heureuse au dela de l'excitation, soit elle pleure à chaude larmes comme des enfants. Et les sirènes ne font pas l'exception. Bien au contraire. Elles ont ce coté fleur bleue bien plus facile à toucher. -Pourquoi? Pourquoi les avoir tués?? -Parce que je suis comme ça petite sirène!!j'ai la réputation d'un beau salaud !je le sais très bien!!tout le monde le sais!!!Je te le répète! tes soeurs savaient qu'elles allaient mourir et elles étaient tellement sous mon charme qu'elles s'en fichaient !Elles me voulaient moi !Si tu m'avais vu quand j'étais humain. Toi aussi tu aurait voulu de moi. Mais voila! Tu as de la chance .La malédiction t'as sauvé de mes griffes. -C'est une menace? -C'est un fait. Arrive alors un long silence. J'entend juste le "bruit" de l'océan .Cela devenait même a force étouffant étant donné que j'étais enfermé dans cette cage au fin fond de la mer avec cette sirène qui continue à me fixer. -J'ai trouvé ça. Elle me montre avec sa main droite un pendentif doré...Un peu rouillé. Serait ce plutôt du cuivre. Des souvenirs me reviennent. Je n'ai jamais vraiment fait attention à ce pendentif. Je souris .Enfin si avec ces tentacules sur mon visage, je peux montrer un sourire. -Tu le reconnais n'est ce pas? Et cette musique..... Effectivement je me rappelle de tout .En ouvrant le pendentif se fait écouter une douce mélodie. -Il appartenait à l'une de mes soeurs....C'était ce qu'elle avait de plus précieux.... -Bien sur je me souviens..Je me souviens de tout. C'était la plus forte et ce pendentif. Elle me faisait écouter souvent cette musique. Elle espérait que je ressente quelque chose... -Que s'est t-il vraiment passé? Je veux savoir. -Thelxinoé était une sirène très particulière. Et très douce cela se voyait sur son visage. Comme toi. Flash Back C'était à l'Ile de Groix. J'avais enfin atteint mon but. Avec mon équipage, nous voulions trouver cette mine d'or. Remplis également de pierre précieuse. Mais bien sur je voulais garder tout pour moi. Nous cherchions une grotte qui se trouvait au beau milieu de l'ile et une mélodie se faisait entendre. Je voulais découvrir d'ou cela venait. -Vous restez la! Je ne disais pas un mot de plus à mes hommes et sans les regarder j'entrais dans la grotte me rapprochant plus en plus de la musique. J'entrais dans une sorte de monde magique. Tant de couleur, tant de lumière. Et je découvrais un pendentif sur le sol. Et cette musique qui en émanait .J'allais le prendre quand une voix m'interpellai: -Davy Jones? Une jeune femme sortait de cette eau cristalline. Une sirène. Encore une. Il y a en a partout! -C'est à toi ça? -Je savais que tu viendrais...Je t'attendais et que tu serais attiré par cette mélodie. Oui c'est à moi. Je m'appelle Thelxinoé. Je suis la sirène enchanteresse ,muse et fille de Zeus. -Rien que ça...Et comment sais tu mon nom douce muse? -Je t'ai sentis arrivé..J'étais attiré également par ta voracité a chercher et trouver de l'or. -De l'or...Oui....Ou est t-il? -C'est moi l'or.
Elle me plaisait. Elle savait ce qu'elle voulait. Comme les autres sirènes que j'ai croisé et comblé. -Une légende disait que vivais ici un or des plus précieux. Et ce serait toi? Je caressais son visage. Sa peau est si douce. Son teint laiteux me donner envie de l'embrasser. -Et vous existez vraiment Davy Jones. Je suis un peu effrayée de vous voir en face de moi mais je me sens toujours attirée. Je n'attendais que ça..... Elle m'embrassais langoureusement. Je n'ai jamais ressentis un baiser aussi profond. Aucune sirène ne me faisait cet effet la. Thelxinoé était unique... Fin du Flash back -Vous aimiez Thelxinoé? -Je ne l'ai pas tué. Je ne suis responsable de sa mort. -Vous.....Vous n'avez rien fait? Que s'est t-il passé? -Elle a eu vraiment le coup de foudre. Moi je dois dire que j'avais vite un attachement. C'était surement du a sa musique. Et sa façon de m'aduler. J'étais obligé de partir. Et continuer mon chemin. Je ne l'ai pas tué car j'avais peut être de la pitié. Ou de la sympathie.... -Elle ne sait plus montrer depuis si longtemps. Et je savais que vous étiez la dernière personne qu'elle est vu .C'est pour ça que....Elle ne sait plus montrer. Elle est resté cachée au fin fond de cette grotte et elle s'est laissée mourir...De chagrin car vous étiez partis. -Elle savait qu'on ne se reverrait plus. -Pourquoi ne pas l'avoir tuée? Comme vous avez fait avec mes autres soeurs.....Et vous disiez être comme ça. Un monstre envers les femmes...Pourquoi avoir caché votre attachement à elle? -Je ne sais pas...J'étais trop fier. Et je ne prenais jamais ça au sérieux .Mais comme je l'ai dit Thelxinoé était unique par son regard....Je ne peux l'expliquer. -Ce pendentif...Je l'ai retrouvé dans la grotte quelques temps après sa mort. -Vous l'avez vu? Thelxinoé! Vous l'avez vu ...Morte? -J'ignore si vous méritez a ce qu'une femme se laisse mourir à cause de vous....Mais je ressent votre peine Davy Jones.Ca n'excusera en rien de ce que vous avez fait! -Oh je le sais ma chère .Je sais que je passer l'éternité enfermé ici! et qui vous allez y prendre du plaisir!...Vous ressentais ma peine. Malgré toute votre haine pour moi comment le ressentez vous? Elle sourit. Fièrement ou apaisée. Je la sens prendre du plaisir a me voir enfermé et maudit à jamais. Si je pouvais sortir d'ici je lui montrerais ce que c'est la souffrance d'être humiliée. -Mon nom est Peisinoé .Je suis plutôt persuasive sur les gens qui ressentent comme de la culpabilité. Et vous ne m'aurez jamais eu .Je vous le laisse. Elle me tend le pendentif. Il est assez rouillé. -Je sais que Thelxinoé tenait a ce que vous le gardiez. Cela devait être un cadeau. Il vous tiendra compagnie. Sans un regard et une parole de plus elle part rejoindre son royaume me laissant seul au beau milieu des abimes. La musique du pendentif se met a marcher lentement. Je me laisse aller dans ma cage fixant le bijoux. Je ne sais plus quoi penser .Je ressens peut etre un sentiment de regret envers ses sirènes...Et surtout Thelxinoé. Mais jamais je ne regretterais qui je suis vraiment .je resterais reconnu .Davy Jones le pirate maudit.
https://www.youtube.com/watch?v=5fe9W1gZPUs   Pour un ami.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Aventures d'Erwin & Livaï #7
Recueil d'OS EruRi, constitué de petites scénettes qui me trottent dans la tête et que j'écris quand l'envie est trop forte^^ Ils seront donc écrits et publiés selon mes émotions du moment. Bien que je place ces OS dans un contexte canon, ils ne font pas partie des Chroniques de Livaï, mais de mon headcanon. Ils ne sont pas non plus publiés dans l'ordre chronologique. Certains épisodes peuvent se suivre mais tous peuvent être lus séparément. Ces OS peuvent être tour à tour romantiques, comiques, tristes, émouvants, coquins ou drôles (pas de sexe explicite).
Ce one-shot est plus introspectif que les autres. J'ai voulu aborder quelques sujets philosophiques à travers une discussion entre Erwin et Livaï, dans le contexte de SnK bien sûr. Il comporte un peu moins de récit et plus de dialogues car je voulais qu'on puisse le lire réellement comme un échange entre eux, sans trop d'interférences. Même s'il est narré en externe, on se place tout de même uniquement du côté des sensations d'Erwin.
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L'horizon était encore voilé de brumes matinales. Les rayons du soleil au zénith tentaient de les disperser avec difficulté, mais c'était comme si la terre, montant à la rencontre du ciel, n'en faisait qu'à sa tête. Ces deux forces de la nature, que l'on pouvait presque distinguer physiquement, se livraient bataille sur les plaines de Maria, indifférentes au danger d'un tout autre type qui arpentait ces espaces redevenus territoire de l'ennemi.
Erwin Smith, assis sur le parapet, les jambes dans le vide, observait les titans en mouvement cinquante mètres en dessous. Il n'avait jamais su déterminer le réel sentiment que ces créatures lui procuraient. Leur apparente humanité le perturbait, mais pour lui, ils n'étaient qu'un obstacle à franchir pour atteindre son but. Ce qui le mettait si mal à l'aise, c'était le nombre de sacrifices qui seraient nécessaires afin de les abattre et de reconquérir le Mur Maria. Il s'efforçait toujours de ne pas y penser, mais quand il baissait la garde la nuit, ses songes en profitaient pour venir le tourmenter.
En tant que major du bataillon d'exploration, il devait prendre des décisions douloureuses et mettre en place des stratégies audacieuses afin de faire avancer l'armée humaine. Il n'avait jamais ordonné à qui que ce soit de mourir pour la réussite de ses plans, mais malgré tout, cette culpabilité le taraudait chaque jour davantage. Il ne pouvait protéger tout le monde ni garantir la sécurité des soldats sous ses ordres. Il avait pris la tête du régiment quatre ans auparavant, et le poids de cette charge ne cessait de s'alourdir.
Il se savait capable d'y faire face, de la supporter autant que son corps le lui permettrait. Il était prêt à s'attirer la haine des civils, la méfiance des aristocrates, et même les foudres royales si cela lui permettait de mener les explorateurs à leur objectif.
"Leur objectif ? Ou le mien ?", ne pouvait-il s'empêcher de se demander.
La réponse à cette question lui paraissait encore inaccessible. Même dans les tréfonds de sa conscience, il ne parvenait pas à la trouver. Beaucoup de choses se mêlaient dans son ambition de mener le bataillon au combat. La seule chose qui continuait à le maintenir sur le bon cap, c'était la confiance inébranlable de ses subordonnés. Ils étaient de bonnes personnes, des êtres dont la moralité lui paraissait irréprochable ; s'il se fourvoyait, ne l'auraient-ils pas déjà abandonné ?
"Suis-je une bonne personne ?"
Pourquoi ces considérations morales venaient-elles le tourmenter maintenant ? Il avait soigneusement enterré dans un coin de son cerveau, et pendant des années, ces tiraillements dont il ne savait que trop qu'ils étaient un poids pour un soldat. Il avait vu trop de gens mourir pour ne pas comprendre que la vie n'était finalement qu'un état plus ou moins proche de la mort. La différence entre les morts et les vivants, à quoi tenait-elle ? A la capacité de respirer ? De penser ? De rêver ? D'aimer ?
Erwin coupa une autre tranche de la pomme qu'il était en train de manger en essayant de chasser ces voix qui revenaient le hanter chaque fois qu'il essayait de se montrer sentimental. Elles lui criaient toujours "Tu n'as pas le droit d'être heureux. Pas plus que tous ceux qui sont morts par ta faute. Souffre en silence et n'en laisse rien paraître ou ils te laisseront tous tomber." Ces voix étaient peut-être finalement ses seules vraies amies, les seules à savoir ce qu'il ressentait réellement, contrairement à ses subordonnés. Elles ne lui mentaient jamais, lui disaient toujours la vérité. Combien de fois avait-il décidé de leur révéler cette vérité avant de se dégonfler comme un couard ? Cette blessure était l'élément le plus intime de sa personnalité, et il ne pouvait pas se résoudre à la partager. Même avec...
Un chuintement métallique se fit entendre derrière lui, puis des bruits de pas. Il se retourna à demi et aperçut le caporal Livaï qui venait vers lui sans se presser, les mains dans les poches de sa veste. Le major s'était quant à lui délesté de son dispositif pour se sentir plus léger, et il gisait à quelques pas de là, en désordre. Livaï ramassa les pièces éparses et les rassembla dans un coin avant de le toiser de haut.
- "Tu prends ta pause, major ?"
- "Comment as-tu su que j'étais là ?"
- "Je patrouillais dans le coin, c'est Hannes qui m'a dit que t'étais là."
Livaï se débarrassa lui aussi de son imposant matériel, s'assit à côté de son supérieur et laissa son regard vagabonder au loin. Il observa les titans qui se pressaient contre la porte de Trost et un frisson de dégoût et de colère le parcourut.
- "Tu penses à un autre plan de route pour la prochaine sortie ?" demanda-t-il. "La dernière a pas été fameuse..."
- "Effectivement, nous emprunterons une autre route, moins risquée, cette fois."
- "Mais elle sera plus longue, je suppose."
- "C'est à craindre. Mais si je peux ramener davantage de gens chez eux..."
Livaï se pencha et regarda son supérieur par en-dessous.
- "Je vois bien que t'es pas dans ton assiette."
- "Nous revenons d'une énième cérémonie en mémoire des morts, je peux me sentir un peu exténué..."
- "Ouais, mais il faut pas baisser les bras, tout le monde compte sur toi."
Erwin soupira en regardant son subordonné.
- "Tu n'en as pas parfois... un peu assez de tout ça ?"
La question prit le caporal tout à fait au dépourvu.
- "Qu'est-ce que tu veux dire par là ?"
- "De perdre tous ces vaillants soldats, ces jeunes gens... De tous les cailloux et les insultes..."
- "Si c'était le cas, je serais plus là, non ?" rétorqua Livaï. "Et puis, ça changera quoi si je pars ? Des soldats continueront de mourir, bouffés par ces monstres. Il faut bien qu'on s'en charge."
Ces paroles donnèrent à Erwin un peu d'assurance.
- "Il suffirait de dissoudre le bataillon et plus personne ne serait tué. Il nous suffirait de vivre bien tranquillement derrière les Murs..."
- "Connerie", répondit son subordonné. "Ces pourritures nous ont pris notre territoire, nos foyers. Ils sont venus nous attaquer. On va pas en rester là sans réagir."
- "..."
- "Tu sais, là d'où je viens, quand on vient t'asticoter, on est pas du genre à rester sans rien faire. Ca me ferait mal de pas leur rendre la monnaie de leur pièce, à ces mochetés. Ca irait à l'encontre de mes principes."
- "Mais tu vivais sous terre", répondit Erwin, hésitant. "Tu n'as pas de passé à la surface, pas de famille à venger, pas de maison à reconstruire. Tu as moins de raison de te battre que beaucoup d'autres..."
Livaï lui fila une bourrade sur le bras.
- "Eh ! Ma raison de me battre, c'est éviter que d'autres meurent. Tant que les explorateurs iront dehors, je dois être là pour veiller au grain. Et puis... j'ai tout de même des camarades à venger. Me battre en leur nom, c'est le moins que je puisse faire..."
- "Désolé de t'avoir blessé...", murmura Erwin.
- "Ca va, je comprends pourquoi tu pensais ça. Mais tu te poses beaucoup trop de questions. Tu n'as pas créé le bataillon, ni mis les titans là où ils sont. Faut pas te sentir coupable de faire ce boulot. Il faut que quelqu'un le fasse."
Mais Erwin baissa la tête tristement, apparemment écrasé par la culpabilité. Livaï se blottit contre lui un moment.
- "Tu n'es pas seul pour le faire, on est là..."
- "Je sais, mais je m'en veux de vous imposer une telle charge..."
- "On est là pour ça. Faut pas te sentir si mal. Si tu te confiais un peu plus à nous, on pourrait t'aider mieux que ça..."
Erwin perçut la supplique tacite dans le ton du caporal. "Il sait que j'ai des secrets qui me rongent, mais fait semblant de les ignorer", pensa-t-il, soudain paniqué. Non, il ne fallait pas que Livaï sache ; surtout pas lui, lui qui avait rejoint le bataillon sur la base de son engagement envers l'humanité. Et pourtant, le désir de parler de tout ceci avec lui le tenaillait, surtout les soirs où il venait le rejoindre dans ses quartiers pour dîner avec lui.
"Je te fais confiance mais je ne peux pas tout miser là-dessus. Ton estime m'importe plus que tout le reste du monde."
Mais Erwin avait besoin de se confronter à certaines choses. Aussi amena-t-il la conversation sur un sujet un peu différent...
- "Livaï, crois-tu au paradis et à l'enfer ?"
Le caporal leva les yeux en réfléchissant.
- "Tu peux me rappeler ce que c'est ?"
- "Tu as dû en entendre parler. Ce sont paraît-il des lieux où les humains se rendent après leur mort..."
- "Ah ouais, ça me dit un truc. Je crois qu'un corbac a déjà évoqué ça. Les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, c'est ça ?"
- "A peu près, oui", souffla Erwin. "Penses-tu que cela existe ?"
- "Je crois pas. Ca me paraît débile, comme système."
- "Pourquoi donc ?" interrogea Erwin en levant un sourcils.
- "C'est trop... comment tu dis ? Puéril, de penser comme ça. On peut pas résumer un être humain à des concepts aussi... tranchés."
- "Tu penses les humains trop complexes ?"
- "C'est juste la vie qui est trop compliquée", rétorqua Livaï en balançant ses jambes au-dessus du vide. "On doit parfois faire des choix et même si on est quelqu'un de "bien", on peut faire des conneries."
- "Toi, tu es quelqu'un de bien, je le sais."
Les yeux d'Erwin brillaient de détermination quand il prononça ces mots et cela n'échappa pas à Livaï.
- "T'as l'air très sûr de toi", répondit-il en le regardant en coin. "J'ai fait des trucs douteux dans le passé."
- "Comme quoi ?"
- "J'ai dû voler pour vivre. Crois-le ou non, mais ça m'a posé des problèmes moraux pendant une partie de ma vie. Après tout, ces gens dans la misère trimaient eux aussi pour s'en sortir. Alors de quel droit je leur prenais leur fric ?"
- "Et comment t'en es-tu sorti ?"
Livaï comprenait qu'Erwin n'allait pas bien et cherchait du réconfort. Mais il n'avait pas l'intention de lui mentir.
- "C'est simple : c'était eux ou moi. J'ai jamais tué quelqu'un pour du fric, seulement pour me défendre, mais faire les poches, c'était une question de survie. Je volais jamais en excès, juste ce qu'il fallait..."
- "C'est vrai qu'à part pour le thé, tu n'aimes pas particulièrement nager dans le luxe !" plaisanta Erwin.
- "Mais je me sentais mal parfois. Ce putain de monde ne fait de cadeau à personne, alors il faut savoir se faire son trou, tu vois ce que je veux dire."
- "Je crois..."
Réaliser que son subordonné avait pu, comme lui, être confronté à ce genre de dilemme, le rassurait un peu, mais n'étouffait pas pour autant ses pensées tristes.
- "Selon mes actes passés, crois-tu que j'irais avec les gentils ou les méchants ?" demanda le caporal.
- "Tu ne pourrais pas aller en enfer pour ça. Tu l'as fait pour survivre..."
- "Mais si on m'avait chopé, j'aurais été exécuté. Si tu m'avais remis aux brigades spéciales, je serais mort sans doute. Pour eux j'étais un criminel, un "méchant"..."
- "Non... impossible..."
- "Et pourtant, c'est bien vrai. Tu me prends pour un ange, mais selon les points de vue, je peux être un "méchant". Et même un vrai taré. Tu vois que c'est pas simple !"
Livaï sentit une pointe de fierté à énoncer de telles vérités à Erwin.
- "Et moi, où crois-tu que j'irais ?" demanda le major. "Enfer ou paradis ?"
- "C'est... tout aussi compliqué...", énonça lentement Livaï, gêné.
"Il me juge. Il se rend bien compte que je ne suis pas un "gentil"..."
- "J'ai envoyé beaucoup de gens à la mort, et de mon plein gré. Cela excède de beaucoup tes propres actes...", souffla le major.
Erwin détourna la tête afin de ne pas voir la réaction de son subordonné.
- "Que veux-tu que je te dise ? Tu les as pas obligés, non ? Tu veux faire quoi, leur raconter des histoires et les border dans leur lit ?"
- "Mais..."
- "Arrête de te tourmenter. Je sais que c'est pas facile, pour moi non plus, mais on doit rester concentrés sur notre objectif final. C'est ce que tout le monde attend de toi. De nous."
Il s'interrompit un instant, baissa la tête et s'adressa à l'inconnu :
- "Si tu vas en enfer, j'irai avec toi. Car je le mérite tout autant..."
Erwin tressaillit et eut envie de lui prendre la main. La simple idée qu'il puisse emmener Livaï en enfer avec lui le terrifiait. Il avait besoin de se noircir pour évacuer cette pensée de sa tête. "Je suis pire, bien pire que toi..." Il se décida alors à évoquer ce qui le faisait le plus souffrir.
- "J'ai peut-être... fait des choses bien pires que ça..."
- "Pas depuis que je te connais."
- "Mais avant cela... tu ne sais pas tout sur moi..."
- "Et bien, vas-y, balance."
Erwin hésita un instant, un tout petit instant suspendu pendant lequel il se sentit prêt à parler, à raconter comment sa blessure la plus grave, la plus douloureuse et la plus enracinée lui avait été infligée... Non, comment il se l'était infligée à lui-même. Mais alors, la vision ancienne d'une pierre tombale froide et indifférente, qui lui apparaissant toujours gigantesque malgré le temps passé, s'imposa à lui et il renonça. Car le nom sur cette pierre, ce nom... c'était bien toujours le même.
Le nom de son père.
Il refusa de recouvrir Livaï de cette ombre, même si tout en lui lui hurlait de tout dire, de tout avouer, de révéler la véritable raison de son engagement dans l'armée, de sa détermination à éliminer les titans et à découvrir la vérité sur le monde. Le visage de Livaï tendu vers lui, dans l'attente d'une révélation, lui faisait de la peine. Il voulait tout lui dire, il le désirait plus que tout, mais une voix plus forte encore se fit entendre en lui  : "Je ne suis qu'un lâche", disait-elle. "Je ne pourrais jamais assumer cette faute devant toi..." Peut-être avait-il tort, mais il ne voulait pas prendre le risque de perdre Livaï en lui disant la vérité. "Je peux encore vivre dans le déni si cela te fait rester près de moi. Même si cela me tue chaque jour davantage..."
Au lieu d'accéder à la demande de Livaï, il préféra lui poser une autre question.
- "Si je quittais le régiment... me suivrais-tu ?"
Livaï sursauta presque sur le parapet, et manqua tomber dans le vide.
- "T'es pas sérieux ?! Tu vas pas..."
- "Non, bien sûr que non. Mais si je le faisais... ?"
Livaï songea un instant, les yeux au ciel.
- "Il faudra bien que quelqu'un veille sur ton petit linge..."
Les pensées noires d'Erwin se dispersèrent d'un coup comme des nuage d'orage chassés par le soleil. Il sourit avec sincérité.
- "Tu ne pourrais pas te contenter de ce genre de vie..."
- "Toi non plus alors pourquoi en parler ?"
- "Très bien, n'en parlons plus."
Erwin découpa une autre tranche de pomme et la proposa à Livaï en le taquinant. Le caporal se pencha et goba le morceau de fruit à même ses mains, ce qui surprit beaucoup le major.
- "La vie, c'est comme ce morceau de pomme : faut la croquer à pleines dents et pas attendre qu'on te la donne gentiment."
- "C'est... très profond, Livaï."
- "Mais non, je me fous de toi", répliqua Livaï en mâchant le fruit. "Un dernier truc : si tu te mets à faire du sentiment envers les soldats, ça mènera nulle part. Faut leur faire confiance et se dire que ça va bien se passer. Ils ont choisi d'être là. En tout cas, si tu te mets à chouiner, je me barre. Je vais pas suivre un chouineur au combat."
Erwin fut stupéfait de cette apparente froideur que Livaï exprimait. "Il a besoin d'un leader fort et inflexible à suivre. Il a besoin que je le guide fermement et avec confiance. Je dois reprendre courage et me montrer digne de lui."
- "Et la liberté, tu y crois ?" continua le major.
- "Le simple fait de me trouver ici, avec le soleil et le vent, c'est une énorme liberté pour moi..."
- "Mais tu cherches autre chose..."
- "On cherche tous autre chose. On a tous conscience que cette chose nous manque. On sait pas ce que c'est, mais je pense que c'est pour ça qu'on "sort"..."
- "A l'extérieur des Murs..."
- "Ouais, un jour on comprendra peut-être réellement ce qu'on cherche..."
Livaï se pencha en arrière sur ses mains.
- "La vraie liberté, c'est le choix. Qu'ils soient bons ou mauvais, tant qu'on a le choix, alors on est libres."
- "Tu crois vraiment que cela suffit ?"
- "Pas pour tout le monde, je suppose. Mais pour moi, c'est déjà important..."
- "Qu'est-ce qui te rendrait plus libre encore ?"
- "Choisir ma mort."
Erwin cligna des yeux en lui proposant un autre morceau de pomme. La conversation prenait un tour plutôt morbide mais il voulait que Livaï lui révèle le fond de sa pensée.
- "Quelle mort voudrais-tu avoir ?" demanda le major avec un trémolo dans la voix.
- "Une mort utile. Je voudrais qu'elle serve à quelque chose ou à quelqu'un..."
Livaï le regarda avec des yeux languides.
- "Je veux dire... si tu me demandais de me sacrifier à des fins utiles, je le ferais, je suppose."
- "Vivant, tu m'es bien plus précieux..."
- "Arrête, je suis remplaçable."
- "Je ne suis pas d'accord."
"Tu n'es pas remplaçable pour moi."
- "Et toi alors, quelle mort voudrais-tu avoir ?"
Erwin réfléchit bien moins longtemps qu'il ne l'aurait cru.
- "Je veux... mourir auprès des personnes qui me sont chères", prononça-t-il d'une voix lointaine. "Ne pas être seul... T'avoir, toi, et Mike, et Hanji, auprès de moi quand je rendrais mon dernier souffle..."
- "Compte pas là-dessus, mon vieux."
Erwin arbora un air interloqué, ne sachant pas quoi comprendre de cette réponse.
- "Pourquoi cela... ?" eut-il peur de demander.
- "Parce qu'il est hors de question que tu meures avant moi."
Le major sentit des larmes lui picoter les yeux mais elles ne sortirent pas. Livaï se jeta presque sur lui et captura son visage dans ses mains.
- "T'as compris, Erwin Smith ? Interdiction de mourir sans ma permission. Et comme je te la donnerai jamais, t'as plus qu'à vivre éternellement."
La naïveté de cette supplique toucha beaucoup le major blessé. Il serra Livaï dans ses bras.
- "Je vais essayer, mais je ne te promets rien !" s'exclama-t-il, un rire dans la voix.
Livaï se dégagea en tempêtant pour la forme et se releva en époussetant ses vêtements. Erwin l'imita, et pendant un instant, il vacilla au bord du parapet. Le vide l'hypnotisa, le charmant d'un appel presque tentant... mais il se détourna de lui et se força à ne plus l'écouter. Quand il eut repris ses esprits, il découvrit que deux bras crispés enserraient sa taille et il sentit le visage de Livaï plaqué contre son dos. Il se retourna vers son subordonné.
- "Livaï, je... ça va, tu peux..."
Il dégagea le front du caporal des mèches d'ébène qui y étaient collées.
- "Tu as vraiment eu peur ?" s'étonna le major.
- "Tu n'as pas ton dispositif, j'ai cru que t'allais tomber !" s'écria Livaï en attirant Erwin loin du bord.
- "Tu as pensé que... je me précipiterai en bas ?"
En prononçant ces mots, il fit deux pas en arrière et sentit de nouveau la chute l'appeler, très proche, et la voix du vide ricaner de plus belle derrière lui.
- "Toi non plus tu n'as ton dispositif..." nota Erwin. "Si je me laissais tomber en bas... tu sauterais avec moi pour tenter de me sauver ?"
Livaï le tira par le bras, légèrement paniqué.
- "Hey ! Arrête avec tes bêtises ! Ca servirait à quoi qu'on meure tous les deux ?!"
- "Tu as raison. Après tout, je suis remplaçable."
- "N'importe quoi !"
Livaï ne pouvait accepter cette conclusion.
- "Moi, je le suis, mais pas toi !" s'insurgea-t-il.
- "Non, c'est faux. Je peux être remplacé, pas toi."
- "Tu as fini avec ce petit jeu ?! Et éloigne-toi du bord !"
Erwin se décida enfin à prendre le large et le vent cessa de siffler à ses oreilles.
- "Ecoute, cessons de nous poser ces questions, d'accord ?" proposa le major.
- "Ouais, nous sommes tous les deux indispensables au bataillon."
- "Toi... moi..."
- "Nous deux, quoi."
- "Nous deux, ensemble."
- "C'est ce que je dis."
Erwin le prit dans ses bras et le caporal se laissa faire.
- "Tant que nous serons ensemble, nous avons toutes les chances de mener le bataillon vers la victoire", susurra-t-il à l'oreille de Livaï.
- "Heureux de voir que tu es redevenu toi-même."
Le major et le caporal, ces deux hommes vers lesquels convergeaient tant d'espérance, d'attente et de menaces, se chargèrent à nouveau du fardeau de leur dispositif de manoeuvre ; sans se plaindre, sans verser une larme, sans penser à vivre une autre vie. Combien de gens en ce bas monde pouvaient se vanter d'avoir trouvé un réel objectif à atteindre ? Combien de gens pouvaient se réjouir d'avoir découvert leur âme-soeur, et le savoir sans l'ombre d'un doute possible ?
Erwin et Livaï avaient tout cela pour eux, et c'était bien plus que tout ce qu'ils avaient espéré obtenir dans leur existence.
Ils quittèrent le Mur Rose, et le vent continua doucement à souffler là où deux anges s'étaient posés.
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perdueentoi · 5 years
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23:43
Salut toi,
Oui je t’écris, encore, une lettre. Tu sais très bien que c’est pas mon truc les monologues dit à voix haute, les yeux dans les yeux digne des films romantiques dont je raffole. Là dessus j’ai jamais été doué, je dirai même que j’étais une poule mouillée. Tu sais que je suis bien plus habile avec les lettres sous les doigts, avec les mots couchés sur du papier ou plutôt tapé au clavier en l’occurrence. Alors peut être que cette fois ci j’arriverai à tout te dire dans cette énième lettre.
Comment tu vas ? C’est idiot, comme si tu pouvais me répondre à travers l’écran. J’espère que tu vas bien, que tu avances, que tu ne te noies pas trop dans le boulot, que tu sors la tête de l’eau un peu. J’espère que tu es heureuse, peut être est ce trop tôt pour employer ce terme ? Alors je reformule, j’espère que tu vis réellement, que tu te sens vivante chaque jour. J’espère que tu souris pour de vrai, que tu ris à plein poumons sans te forcer.
J’espère que tu ne vis pas ce que je vis.
Moi ? Ce que je ressens ? La plus part du temps, rien. Je ne ressens absolument rien. En fait je suis vide à l’intérieur ou plutôt c’est la sensation que tout mon corps m’envoie à la figure chaque minute de chaque jour. Je me sens seule, je me sens vide, je me sens incomplète, je me sens banale, je me sens merdique, je me sens horrible, moche, grosse, pathétique, ignoble, misérable, chiante, ennuyante, pitoyable et bien d’autres adjectifs tous aussi négatifs et dégradants les uns que les autres. Je sors autant que je peux. Ça me permet d’oublier le temps de quelques heures ton absence, ma décadence et tout le bordel qu’il y a dans ma tête. La musique à fond pour m’éviter de penser de trop, l’alcool pour m’anesthésier le cœur, la danse en boite de nuit avec divers inconnus pour effacer ma solitude. Je sais que ce ne sont que des solutions éphémères. Mais je me dis que peut être, à force de faire tout ça, de faire semblant au quotidien, peut être que ça finira par aller mieux.
Je dois t’avouer un truc, tu vas pas être fière et je vais même sans doute te décevoir, mais je me suis remise à boire. Pas autant qu’avant certes mais j’ai recommencé. Pas d’alcool fort je te rassure, et au vu de ma tolérance à l’alcool, je me dis que c’est tant mieux. Mais il y a pas un soir où je n’ai pas un coup dans le nez. Et je sais qu’au fil des jours mon corps va s’y habituer et il m’en faudra toujours plus. Mais quand je suis un peu éméchée, je me sens « bien », je veux dire que j’ai le cœur plus léger, ça me soulage un petit temps.
Je suis retombée sur des photos de mon avant bras gauche avec toutes ces coupures dessus et pendant une minuscule seconde je me suis dis que je devais recommencer, que peut être ça m’aiderait à tout extérioriser, que je méritais un peu aussi que je m’inflige une douleur physique pour tout le mal que je t’ai fais, pour toute la souffrance que j’ai causé à mon entourage. Je me suis dis ou plutôt cette petite voix dans ma tête m’a dit que je méritais de retomber aussi bas qu’il y a cinq ans. Encore ce soir j’y ai pensé, prendre ce taille crayon dans ma trousse, le démonter, récupérer la lame, la poser sur ma peau et tracer ces lignes représentant une partie de mes souffrances, une partie de mes plaies à vif qui sont cachées en moi. J’aurai pu me laisser tenter de ressentir de nouveau le sang couler sur ma peau, ce sentiment de satisfaction, ce sentiment que je le mérite et bien plus encore, cette sensation se purger de tout ce qui me ronge à l’intérieur. Ouais tu dois me prendre pour une folle mais je ne sais pas comment te l’expliquer autrement. Mais ne t’en fais pas je ne l’ai pas fais, ou du moins pas encore. Je lutte je te jure pour pas retourner au même état dans lequel j’étais il y cinq ans et demi. C’est pas facile de ne pas retomber dans tous mes comportements autodestructeurs. Je fais de mon mieux, en fin j’essaye.
Certains diront que c’est parce que je ne veux pas réellement m’en sortir, mais pourtant c’est que je veux. Sortir de cette foutue dépression, sortir de ce mal être permanent, mais ils ne se rendent pas compte à quel point c’est fatiguant et épuisant surtout au bout de plusieurs longues années où les galères s’enchaînent sans que tu saches pourquoi ni comment les arrêter. Ce mal être, ce dégoût de soi, ce viol, ces attouchements, cette rupture, cette haine envers soi, cette pression. Je coule, je ne sais pas comment sortir la tête de tout ce merdier. Je ne mange plus grand-chose d’ailleurs. Je n’ai pas trop d’appétit.
Parfois tard le soir, je pleure, je chiale comme une fillette qui a perdu sa poupée préférée. Et durant ces minutes j’ai l’impression que mon corps va exploser. Je ressens de la tristesse, de la nostalgie, du manque, de la haine, de la colère envers moi, de la rancœur. Dans ces moments là j’ai envie de crier, de frapper dans les murs, de retourner toute ma chambre, de partir, de prendre ma bagnole et une bouteille, de me retrouver face à la mer et de lui hurler toute la douleur, toute ma peine, de lui hurler ton prénom, tout ce dégoût que j’ai pour moi, de boire et de mourir échouer sur ce sable gelé. Triste fin n’est ce pas. A vrai dire je sais pas encore pourquoi je suis là. Sans doute pour mes parents. Tout le monde est parti, comme à chaque fois finalement. Même moi il va falloir que je m’en aille d’ici. Je peux pas rester ici, entouré de tous ces souvenirs. A certains endroits ils me reviennent comme des flashs, des brides d’instants du passé. Je revis les scènes, mon cœur se serre, ça pince. Puis je passe mon chemin. Je vais descendre dans le sud, au moins là bas je m’y sens bien.  Et puis je pourrai repartir à zéro. Si je m’écoutais je partirai dans un mois. Mais je sais que ce n’est pas raisonnable. Donc je me laisse entre un et trois ans. Mais j’ai peur de descendre, d’être loin de tout, ou plutôt surtout de toi.
Désolée je me perds dans cette lettre.
Tu sais j’ai l’impression que je ne serai plus jamais heureuse après toi, que je ne connaîtrai plus jamais la sensation des papillons dans le ventre, du cœur qui bat la chamade et du feu d’artifice dans la tête, que je ne serai plus jamais amoureuse.Tu me manque, enfin je sais pas si c’est vraiment toi qui me manque ou si c’est ton souvenir et le reste qui me hante. Je suis nostalgique, nostalgique de nos souvenirs si nombreux, de nos sourires puant le bonheur, de notre complicité, de nos fous rires endiablés, de nos baisers brûlants, de ces heures passées enlacées l'une contre l'autre, de tous ces mots prononcés sur l'oreiller, de ces regards, de ces promesses auquel j'y croyais dur comme fer, de cette symbiose, de ce nous si fusionnel. Et je me dis ou plutôt je réalise que ce nous n'est plus, que ce nous fait parti de mon passé à présent. Tout ce que j'entreprends n'est qu'un semblant de substitut pour effacer cette sensation de vide, pour me faire oublier ton absence. Car la vérité c'est que j'ai perdu ma confidente, ma meilleure amie, ma moitié, mon amour, mon âme sœur.
Je ne sais plus à qui parler, je ne sais plus à qui me confier. Avant c’était simple, c’était toi. Mais maintenant ? Comment je fais ? C’est simple, je fais comme avant toi, je ne parle plus. Jusqu’à que j’explose.
Bref j’espère que tu ne vis pas la même chose que moi.
Je ne sais pas trop comment finir cette lettre de mes deux..
Et qui doit se retrouver se retrouvera. Ou peut être pas.
A bientôt, adieu, salut.
1 note · View note
autoanalyse · 3 years
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Ça l'atteind pas quand va me blesse quand je dis un truc ,il s'en fou totalement .
Il a la haine tout le temps contre moi
Il sescuse pas et c'est toujours de ma faute
Jsuis quoi une grosse merde ?
Non mais a un moment faut réfléchir
Je demande un petit truc mais non c'est la mort alors que lui je fais toujours tout pour lui évidemment quand il me demande un truc .
Faut que ça vienne de lui à chaque fois .
Ah oui d'ailleurs il ressent pas d'amour .
Il est la comme ça , les câlins pour lui c'est ken , une meuf c'est chiant et je dois être faconner pour lui .
Il me dit que je dois le faire changer mais mdr ya rien qui change enfaite jsuis une merde pour lui .
Genre il me voit en mal.
Je comprend pas pourquoi il veut une copine c'est fou .
Il veut de la compagnie .
Bref je m'énerve encore pour l'instant mais après jen aurais rien a foutre c'est sur .
Il veut faire sortir ma " face sombre " pour que je sois plus résistante et plus femme indépendante .
Mais la je suis femme au foyer mdr
J'ai un taff le goss c'est le chien .
J'ai envie de rester au taff plutôt que d'être ici .
Je préfère être seule .
Putain tu sais que j'aime pas dormir enerver parce que j'ai du mal .
Et t'as failli me quitter pour un nom de chat..
Et pourquoi je l'aime d'après moi
Parce qu'il parle bien et qu'il sait dire les bonnes choses ou qu'il manipule peut être .
Parce que on rigole bien ensemble.
Parce qu'il est beau enfaite aussi il a un charisme .
Parce qu'il peut être très attentionné quand il veut .
Qu'il peut nous faire évoluer .
Qu'on a une relation spécial.
Mais plus je l'aime plus il me montre des coter de merde .
J'ai l'impression qu'il a même pas envie d'être avec moi .
J'ai l'impression qu'il sera jamais vraiment heureux .
Qu'il me fait même pas confiance .
Je sais pas on dirait qu'il est dans une secte .
C'est en habitant avec quelqun qu'on le connaît mais ce que j'apprends et terrible .
J'ai plus peur de lui .
Je commence à le comprendre et je sais pas si c'est bien .
Je sais pas on fait aucune activité ensemble c'est ultra platonique.
Ça raison de vivre c'est la thunes et avoir des gosses.
Et le pire c'est que tout ça je le sais depuis le debuttttt
Mais mon cerveau il était en mode maisss nonnn c'est pas possible lol on va lui faire croire qu'on comprend rien plutôt.
Fin bref c'est chiant .
Jsuis fatiguée j'ai envie de chialer .
En + quand lui dit un truc je dois l'écouté mais a l'inverse non bien sûr que non .
Et c'est pas une escuse la fatigue c'est le vrai lui
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toclic · 4 years
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Ethalia - Chapitre 2
Paire : Jongin x OC (Yo Jeong)
Genre : Fantasy AU, Surnaturelle AU, Academy AU
Nombre de mots : 1719 mots.
Chapitre : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 12 ; 13
A/N : Voici le chapitre 2, je ne sais pas combien de personnes ont lu le premier chapitre, même si je doute qu’énormément personnes l’ait lu, surtout parce que j’écris en français et j’ai bien l’impression qu’il n’y a pas énormément de français ici... Mais je m’en fiche ! Tant que je partage mes écrits aux personnes qu’il soit français, ou d’une autre nationalité je suis quand même contente :D.
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Crédit au propriétaire du gif
Chapitre 2
Nous voici maintenant le matin de la fête d'orientation, mais aussi le matin de ma liberté, il y a à peu près une heure, j'ai rendu visite à Man Yeo et lui ai expliqué mon plan, heureusement pour moi, elle me comprend énormément, même si au début, elle refusait catégoriquement, avec la même justification que grand-mère, le fait que la loi l'interdit, mais disons que j'ai réussi à la convaincre, avec mes rêves de liberté, à vrai dire Man Yeo était comme moi avant, il y a plusieurs années elle m'avait raconté, qu'elle nous plaignait de ne pas pouvoir sortir de notre prison de ronces.
Et disons que j'ai touché la corde sensible.
Puis elle m'a expliqué les potions qu'elle va utiliser sur moi, vu qu'elle est une sorcière solaire, sa potion de changement d'apparence marchera peut-être mal la nuit, d'après ce qu'elle m’avait expliqué il y a quelque temps de ça, il existe deux types de sorcière, les sorcières lunaires et les sorcières solaires, cela viendrait d'une vieille légende datant de la création de notre monde, elle raconte qu'il y a plusieurs années de cela existe deux sœurs, l’aînée s'appelait Sol, et la cadette Nox, elles étaient inséparables et s'occupait du cycle jour / nuit de notre terre, Sol s'occupait du jour et Nox de la nuit, seulement un jour Sol est tombée amoureuse d'un jeune homme humain et ne pouvant se passer de lui, elle n'arrêtait pas de regarder, de parler de lui, elle ne faisait plus d 'attention à sa sœur qui était devenue jalouse du jeune homme.
Prix ​​par la jalousie, Nox tua le jeune homme dans son sommeil avec un poison, espérant à retrouver l'attention de sa sœur, seulement celle-ci tombant dans un chagrin sans fin, elle ne pouvait même plus s'occuper du jour , puis un jour leur père, le dieu du ciel découvrit ce chagrin, mais aussi les effets néfaste qu'il provoquait sur la Terre, les plantes ne poussaient pas, les humains ne se réveillaient pas, il découvrit aussi que la sœur cadette était originaire de ce meurtre, il la bannière alors du ciel pour toujours, l'emprisonna dans la grotte la plus sombre qu'il pouvait exister, lui enleva ses pouvoirs et les donna tous à sa cousine aînée qui avait tout appris et commenta elle aussi à la haïr .
Nox éprit de vengeance, commença à créer tous les genres de sorts et de potions qu'elle pouvait avec ce que lui donnait la grotte, puis un jour un homme est entré dans sa grotte sombre, la découvrit sur le sol de la grotte, et l'amena chez lui pour pouvoir la soigner, puis plus les années passèrent plus ils étaient tombés amoureux de l'autre, jusqu'à ce qu'ils aient tout les deux une petite fille, sa mère lui avait appris tous les sortes et toutes les potions sombres qu'elle avait créé pour qu'elle puisse se défendre plus tard mais aussi qu'il lui restait quelque chose d'elle quand elle sera morte.
Malheureusement, un jour, Sol apprit que sa sœur était tombée amoureuse et avait eût un enfant, alors qu'elle décida de se venger, et de tuer à son tour l'homme qu'elle aimait tant et lui dit qu’elle allait tuer sa fille le lendemain à l'aube, incapable de faire après son mari à cause de la tombée de la nuit et que ses pouvoirs n'auraient aucun effet la nuit, remplie de tristesse, mais aussi de peur, Nox demanda à sa fille de partir le plus loin d' ici, pour qu'elle puisse se sauver, elle lui donna un grimoire et une cape ensorcelée pour la protection de tous les types de sort nocturne qu'il existe, et Nox s'enferma une nouvelle fois dans sa grotte sombre et pleura toutes les larmes de son corps, d'inquiétude pour sa fille mais aussi de colère contre sa sœur.
Elle mourra alors dans l’humidité et la noirceur de la grotte, l'ayant abrité pendant les longues années de sa vie.
Depuis ce jour, les descendants de Nox ont appris que les sortes de nuit, et les descendants de Sol les sortes du jour, et se sont tous haïs comme on fait les deux sœurs.
Cette légende expliqua alors le fait que les sortes de Man Yeo ne marchent pas la nuit, mais aussi la haine entre les deux types de sorcière.
Heureusement pour moi, ce qui allait me permettre de m'échapper de ma prison n'était pas un sort mais une potion.
Je repartis alors de la cabane de Man Yeo, sous son conseil de faire mes bagages maintenant pour que je puisse profiter des derniers moments avec mes amies.
J'étais maintenant devant la haute arche indiquant l'entrée de notre village, les elfes étaient déjà en train de mettre en place la fête d'orientation, elles avaient toutes le sourire, et rigoler ensemble, leurs voix claires retentissant dans notre petit village , je passai mon regard sur celui-ci, celui qui m'avait abrité pendant les seize longues années de ma vie, celui qui m'avait tant fait sourire, celui où je suis née, celui où j'ai grandi, celui qui m'a appris l'amitié, l'entraide, la famille, et celui qui m'a fait ressentir tant de sentiment, j'allais le quitter aujourd'hui le jour où il sera le mieux décoré, je me sentais vraiment mal de devoir le quitter le jour où il sera le plus beau.
'' Yo Jeong! '' Mes pensées ont été soudainement interrompu par une belle voix, je dirigeai mon regard vers celle-ci et vit l'une de mes meilleures amies, Hi Jin. A sa vue, je souris, et lui fis un signe de la main, tout à coup elle courut le plus vite qu'elle pouvait vers moi, et me sauta dans les bras serrant de toutes ses forces. '' Yo Jeong! Ça fait tellement du bien de te revoir! ''
'' Ah bon ? On s'est pourtant vues hier. '' rigolai-je m'éloignant pour regarder son visage souriant. Depuis que l'on se connait je n'ai jamais arrêté de la trouver magnifique, elle avait de beaux cheveux blancs soyeux se finissant au-dessus de ses hanches, elle avait toujours une tresse sur le côté de sa tête, elle ouvrit soudainement ses les yeux apparaissent de brillantes pupilles vertes survolaient par de longs cils noirs.
'' Oui, mais ça fait quand même longtemps ! '' répondit-elle en me serrant encore plus fermement contre son petit corps.
'' Hé Jin, calme-toi, si elle va finir par suffoquer '' déclara soudainement une voix provenant de derrière nous.
'Qu'est-ce que tu racontes Geom Jeong? Je ne ferai jamais ça Yo Jeong! ''
'' Dois-je te rappeler ce qui est passé la dernière fois que tu as dit ça? ''
'' C'était un accident! Je n'ai pas fait exprès! '' rétorqua-t-elle en me lâchant et s'exprimant à taper sur le bras Geom Jeong, mais celle-ci ne semblait pas du tout blesser par les frappes d’Hi Jin et  posa sa main facilement sur le front de la blanche, et la fit s’éloigner d’elle. '' Aissh tellement méchante! ''
'' Calmez-vous les filles! ''
'' Ahh d'accord! '' déclara enfin Hi Jin en s'espaçant de la noire. '' Alors les filles vous êtes prêtes pour ce soir? '' demanda soudainement la blanche, j'ai toujours été surprise par la capacité de changement de sujet de Hi Jin, elle a toujours réussi à changer l’atmosphère du conversation sans trop la rendre encore plus gênante et trouvait toujours le sujet de conversation adaptait à la situation.
'' Oui ça va. '' a répondu Geon Jeong en replaçant une de ses mèches noires derrière son oreille.
'' C'est aussi le jour fatidique, Yo Jeong? Le jour de la liberté? '' me demanda Hi-Jin en me souriant tristement, j'acquiesçai ne faisant pas confiance à mes mots. Mes deux amies savaient depuis longtemps de mon envie de liberté, et elles m'ont toujours encouragée, dans ce projet, et juste pour ça je ne les remplacerai jamais.
'' Alors ça y est, tout est prêt? '' demanda à son tour Geon Jeong.
'' Oui, je suis allée à la cabane de Man Yeo, elle m'a tout expliqué. '' répondis-je mon regard perdu dans le vide.
'' Ça va être tellement bizarre sans toi! Ça changera tellement! '' ajouta Hi Jin '' Mais si c'est ton rêve de sortir d'ici alors je t'encourageai ! Non ! Nous t'encouragerons ! Pas vrai Geon Jeong? '' Celle-ci acquiesça doucement en souriant.
Tout à coup, je sentis mes larmes coulaient le long de mes joues, ça faisait tellement du bien d'entendre ça, entendre quelqu'un dire qu'il m'encourageait dans mon projet si important pour moi, je sautai dans leurs bras en larmes, les remerciant de tout mon cœur.
Après plusieurs minutes de pleurs communes, nous étions obligés de nous séparer par l'urgence d'aller faire mes bagages, je partis alors vers la maison de ma grand-mère, j'ouvris la porte en bois doucement sans faire de bruit, je n'avais pas trop envie de croiser grand-mère après l’événement d'hier soir. Je montai les escaliers en bois, sans faire de bruit, menant directement vers ma chambre.
Arrivée à l'intérieur, je pris le gros sac de voyage en tissu de ma mère, elle me l’a donné après son retour de voyage, ça a été la première fois que je l’ai vu et pour l’instant la dernière, je le caressai de la pulpe de mes doigts, tant de souvenirs à travers un si petit objet comme celui-ci ...
Je secouai ma tête, chassant ses souvenirs de ma pensée et commençai à mettre des vêtements à l'intérieur, et diverses affaires: ma brosse à cheveux, mes livres de botanique, d'alchimie et d'études des plantes, ma boîte à lunettes et le carnet de voyage de maman , je mis bien sûr mon propre carnet de note, il ne me manquait plus qu'une seule choisie.
Je tournai mon regard vers ma table de chevet en bois. Dessus y restait quelques livres, ma lampe chevet, et une photo, cette petite chose était sûrement l'objet le plus précieux que je pouvais posséder, dessus on pouvait voir: ma grand-mère, Geom Jeong et Hi Jin, et enfin moi dans les bras de ma mère, cette femme absolument incroyable, celle qui m'avait donné la vie, celle que j'ai aimé, mais aussi la première elfe des bois à avoir réussi à sortir de ce dôme de ronces, la femme écrite dans notre histoire à jamais. Celle qui m'a donné envie de m'enfuir de cette prison, celle qui m'a donné l’envie de liberté, celle que je veux rejoindre dehors, je passai ma main sur le verre protégeant mon trésor de toutes menaces.
'' Maman, mon rêve va enfin devenir réalité. ''
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omblea-blog · 6 years
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L'amour engendre la jalousie ... Et la jalousie parfois donne naissance à un autre amour
Bonjour, je voudrais avoir un avis sur une fanfictions, c'est juste un brouillon pour le moment certaines choses risquent d'être modifiées. Je voudrais savoir si les dialogues sont compréhensibles et si on comprend qui parle sans trop chercher ainsi que si vous relevez des incohérences, sur ce bonne lecture :) et merci d'avance ^^
▶◀-> titre des chapitres
▶Cœur brisé et rencontre ◀
-PDV Frisk-
Cela fait plus de deux semaines que la barrière est détruite, mais les monstres ont décidé de rester dans l'underground devenu leurs maisons depuis des centaines d'années ... Tous le monde est heureux, dans mon cas je suis tombée amoureuse de cet idiot de Sans, avec ses stupide blague nul mais tellement rigolotes, cet idiot de Sans qui ne semble pas le remarquer malgré tous les signes que je lui envoie, cet idiot tellement mignon ... Protecteur... Doux...ma seule peur est sa proximitée entre lui et Maman Toriel... J'espère que c'est juste de la paranoïa... enfin bref je m'égare ! Aujourd'hui j'ai rendez vous avec Sans chez Grillby je suis tellement contente que je ne tiens plus en place !
J'entra donc et remarqua que maman était également présente, à rigoler avec lui... J'aime pas ça... Je veux partir ... Mais je ne peux pas ! *DÉTERMINATION*
Ils ne m'avaient même pas remarqué trop occupé à rigoler... Si seulement elle n'existait pas ... Allez ... inspire, expire et c'est partie !
-Bonjour Gillby !
L'homme de feu me salua ,Sans et Maman me remarquèrent ENFIN ... mais se lancèrent des regards doux en se tenant pas la mains... Pitié... Tous mais pas ça ... essayons de garder un aire joyeux...
- Bonjour mon enfant ! Dit Toriel qui semblait rayonnante
- ‎sup' kiddo, ça va ?
- ‎hey! :) Bien et toi ? tu voulais me dire quelque chose Sans ?
- nous oui ... Mais tu es sur que ça va gamine ?
Rah! Pourquoi Sans arrive à tous déceler ?! Attention "nous" ? je ne me suis adressée qu'à toi Sans ! Mon sourire devint de plus en plus forcé.
- mouais... En faite on voulait t'annoncer que ta mère et moi on allait ...
- ‎SE MARIER! Finir les deux en cœur en se lançant des regards amoureux.
Et voilà j'en étais sûr ... Mon sac tomba dans un bruit sourd de craquement, surment mon téléphone ... Mais actuellement cela ne m'inporte peu... Les larmes menaçaient de couleur à tous moments, mon regard se chargea de haine quand cette sale b*tch me regarda à nouveau heureuse... Si seulement elle n'avait jamais existée... Si seulement elle pouvait MOURIR ! Il semblerait que mon regard ai bien refroidit l'ambiance car ceux qui avaient commencé à féliciter le couple se turent et ce f*cking couple me regarda inquiét. Seul le barman qui connaissait mes sentiments pour le squelette ,ne faisant que regarder depuis le début, me faisait par moment des regards qui se voulait rassurant.
- ho... Je vois... alors je vous souhaite le bonheur, maintenant si vous le permettez j'ai un truc dernière minute à faire avec papyrus ...
J'eu du mal à dire un mot en retenant ma haine et ma tristesse, puis je partie en courant vers là où me guidera mes jambes, derrière je pouvais les entendre dire mon nom mais je ne pris même pas la peine de me retourner.
Après avoir fuit Snowdine j'arrivai à Waterfall, puis me posa contre un mur pour reprendre mon souffle, avant de m'écrouler au sol... Sans... Aime maman... Sans aime maman, sans aime maman ... non c'est pas possible ! Ça doit être un cauchemar ! Une larme commença à couler... doucement... Mais sûrement. Puis une deuxième suivi par une troisième. Je fis de mon mieux pour ne pas fondre en larme. Soudain des bruits de pas ... Et mon nom hurlé... Sans, Maman,Papyrus et ...Undyne? À ouais c'est vrai que papyrus été en plein entraînement avec Undyne... Sans ... À sa simple pensée les larmes préfère ma piètre détermination actuelle... Malheureusement au lieu de s'éloigner les pas se rapprochèrent...je pus entendre une bride de leurs conversations
- Sa-sans ... Qu'est-ce que je dois faire ? Elle est peut être blessée! Où alors pire elle pourrait se faire tuer ! Essaya d'articuler maman entre deux sanglots
- ‎hey hey ! Calme toi tori ! La gamine va bien j'en suis sur ! On va la retrouver ! La rassura Sans
La cupabilité commença à me ronger jusqu'à la dernière phrase de Sans qui me ramena officiellement à la réalité
- mais pourquoi est-elle parti ? Est-ce qu'elle me déteste ?! Paniqua Toriel
- ‎Mais non voyons ! Tu as toujours été là pour elle ! Je t'assure que tout va bien mon cœur ! D'abord calme toi !
"Mon cœur"... Alors ce n'était pas un cauchemar ... Mince ! Ils sont justes à côté ! Dans la panique je regarda autour de moi et remarqua une porte qui n'avait jamais été là dans aucun des resets précédent. Sans réfléchir je passa la porte, ne pouvant me retenir plus longtemps je fondi en larme en appelant désespèrément Sans ... personne ne vint...mais quelqu'un m'observais silencieusement.
▶ L'homme qui parle avec les mains◀
-PDV ???-
Alors que je passais mon temps comme d'habitude le bruit d'une porte claquante derrière mon dos me fit sursauter, puis des sanglots... Attend ... Des sanglots ? Ici? Je me retourna et vit une personne repliée sur elle entraîne de pleurer, alors que j'allais m'approcher la personne releva la tête le visage rougit par les larmes... Mais je la connais elle ! C'est l'humaine qui possèdent la détermination ... Que fait-elle ici ? Comment est-elle entrée? Elle me regarda apparement choquée de voir quelqu'un ici ... Juste de la surprise et de la confusion dans ses yeux... Aucune peur , intéressant ...
- heu... Escusez moi ... De vous avoir dérangé je vais repartir...
Elle se releva et s'approcha de la porte mais je la bloqua
- ☠⚐☠ ☠⚐☠ 👍–
Je me tus en me disant qu'elle ne comprenez peut être pas le Wingdings... Bon ça va faire longtemps que je n'ai pas parlé normalement...
-‎Non non ce n'est rien jeune fille que se passe-t-il pour qu'autant de larme coule sur votre visage ?
- ‎ho ...heu ...rien !
Elle essuya ses larmes et me sourie timidement, hum... Surment un chagrin de cœur ...
- Puis-je vous poser une question ?
- ‎Tu viens juste de m'en poser une jeune fille. *ricane*
- ‎A oui en effet ! *Petit rire gêné*
- ‎Mais sinon qu'y a t-il ?
- ‎Où somme nous?
- ‎Actuellement dans le void mais dit moi comment à tu fait pour entrer ici ?
- ‎J'ai passer une porte, répondit-elle naturelle .
- ‎Une porte? Aussi simplement ? *Rigole* quel est ton nom?
- ‎Frisk Dreemur ! Et vous monsieur ?
- ‎Moi? Hum ... Appel moi Gaster
- ‎D'accord monsieur Gaster !
- ‎Gaster ira très bien jeune fille
- ‎D'accord Gaster.... Hum? Gaster ? Gaster ....
La dénommée Frisk semblait dans une intense réflexion
-oui?
-‎ho ! Heu escusez moi c'est juste que je suis d'avoir déjà entendu votre nom quelque part ... D'autant plus que vous êtes également un squelette tous comme Papyrus et Sa-Lui.
Au moment où elle a prononcé le nom de Sans son expression s'est assombri, comme si elle allait à nouveau pleurer. Je ne sais pas ce qu'il me prit, mais je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras, ce qui sembla la surprendre aussi mais contre toute attente au lieu de chercher à s'échapper elle se lova contre moi et recommença à pleurer... Bon bah je suppose que je vais devoir attendre qu'elle se calme...
- I-il est parti avec ELLE ! Je le connais depuis beaucoup plus longtemps qu'elle !!! C'est à moi qu'il a souris en premier ! S'est moi qu'il a protéger en premier ! Je l'aime depuis plus longtemps qu'elle !! J'aurai préféré quelle ne soit pas la ! Qu'elle n'ai pas existé ! QU'ELLE MEURE!!!!! Pour lui je suis juste une enfant ... Je ne suis pas une enfant... MERDE ! j'ai quasiment 17 ans !
Hum... Donc c'était bien un problème de cœur... Elle doit vraiment l'aimer ... Stupide Sans ... Je poussa un soupir de désespoir et lui caressa doucement les cheveux pour l'aider à se calmer, ce qui marcha apparemment car elle s'endormit rapidement. On dirait un bébé ... C'est mignon.
Pour plus de confort je comptais la poser au sol, mais apparemment la miss à décidé de ne pas me lâcher, après un certain temps je dus finalement me résoudre à la réveiller
- Debout jeune fille tu dois partir ... Le temps s'écoule différents entre ici et ton lieu d'originew ici le temps ne s'écouler pas, tu as passé trois heures de chez toi ici, tu dois rentrer maintenant
- D'accord... Fit elle d'une voix endormie
Voyant qu'elle ne bougeait pas je du me résoudre à bouger, une fois devant la porte je la déposa.
- Allez ! Cette fois tu dois vraiment y aller !
- ‎Dites Gaster ... Je pourrais revenir ?
- ‎Je suis pas sûr que ce soit bon de perturber plus que ça cette Time line mais si cela te fait plaisir ...
- ‎Dans ce cas je reviendrai, à la prochaine fois...
En disant cela elle m'offrit un beau sourire à moitié endormi, avant de passer la porte
- C'est ça, à la prochaine fois...
Mais quand sera la "prochaine fois" ?
-PDV Frisk-
Alors que les larmes coulaient abondement le long de mes joues un bruit me fit sursauter ils y avait quelqu'un ?!
Je relevait la tête et je remarqua enfin la grande pièce vide et blanche avec une personne au milieu me regardant curieux ... Mince ! Il y avait quelqu'un ! Quelle honte !!! Quelqu'un m'a vu pleurer !
- heu... Escusez moi ... De vous avoir dérangé je vais repartir...
Je me releva en vitesse vers la porte mais une masse noir se plaça devant la porte.
- ☠⚐☠ ☠⚐☠ 👍-
Hein? C'est quoi ces mot bizzare ? Il me semble familier pourtant...
- ‎Non non ce n'est rien jeune fille que se passe-t-il pour qu'autant de larme coule sur votre visage ? Fit une voix dans mon dos.
Ne pense pas à Sans, ne pense pas à Sans ...
- ‎ho ...heu ...rien ! Dis-je en essuyant les larmes restante avant de lui sourire
Mais enfaite... Je suis où moi? Il n'y a que du blanc ici ... C'est juste une grande salle vide...
- Puis-je vous poser une question ?
- ‎Tu viens juste de m'en poser une jeune fille *ricane*
- ‎A oui en effet ! *Petit rire gêné*
- Mais sinon qu'y a t-il ?
- ‎Où somme nous?
- ‎Actuellement dans le void mais dit moi comment à tu fait pour entrer ici ?
Le quoi ? ... je demanderai à Alphys plus tard ...
- ‎J'ai passer une porte répondis-je naturelle .
- ‎Une porte? Aussi simplement ? *Rigole*
Bah quoi ? J'ai dit une bêtise ?
3 notes · View notes
drkweaversm · 6 years
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  Désolé de vous emmerder avec ça. Mais il y ait un sujet dont on ne parle quasiment jamais. Pas même dans les espaces gay et lesbien, dans les associations LGBT et encore moins dans les médias : La biphobie.
 Sur son site, SOS Homophobie la définit ainsi : « attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers des personnes bi ». Ce n’est pas une mauvaise définition.
 Néanmoins, certaines personnes pensent que la biphobie n’existe pas. Qu’au fond, ce n’est qu’une autre forme d’homophobie qui ne mériterait pas nécessairement un mot à part entière. 
 Aujourd’hui, j’ai envie de montrer à ces personnes qu’elles ont tort. La biphobie existe. Et elle fait mal.
La fois la plus marquante où j'ai été confronté à la biphobie, c'était avec des membres de ma famille, je m'en rappellerais toute ma vie.
 Ces personnes étaient et sont toujours les personnes qui compte le plus dans ma vie. Ça rend la situation d’autant plus douloureuse...
Première fois qu’on en parlait à coeur ouvert depuis mon coming-out, c’etait bizarre et légèrement tendu... on en parlait tranquillement, j’ai eu le droit au questions d’usage : « mais pourquoi tu dis que tu es bisexuel ? », « mais t’es sûr que tu n’es pas gay ? », ect...
Et là la Phrase, avec un foutu P majuscule, « pour moi ça n’existe pas! »
C’etait clair, conci et sans appel... une simple accusation ! J’ai été pris de court, ne sachant quoi répondre... Ce « ça » insultant, l’injustice de l’accusation à peine voilée, l’inutilité de cette remarque frappante au détour d’une conversation qui devrait être anodine et simple...
Tous mes espoirs de leur faire comprendre mon orientation sexuelle, écrasés, pulvérisés par cette simple phrase... Ils reniaient ce que j’etais, trop campé sur leur position, sur leu vision « normale » des choses... une chose que j’ai appris ces dernières années : Inutile de vouloir raisonner quelqu’un convaincu d’avoir raison...
Après cette fois, d’autres ont suivi. Certaines plus marquantes que d’autres. Plus choquantes. Plus blessantes. Plus déprimantes.
 Vous savez, il n’y a aucune insulte spécifiquement bi. Forcément, la bisexualité n’est qu’une forme d’homosexualité, c’est bien connu. Je ne me suis donc jamais faite insulté parce que j’étais bisexuel. 
Par contre, je me rappelle de la soirée d’un ami, j’étais venue avec L. une de mes amies, bi elle aussi. On était tous regroupés autour de la table basse où s’entassaient verres, bouteilles, paquets de chips et cakes maison. Il y avait une douzaine de personnes présentes qui échangeaient dans un joyeux brouhaha. Je discutais avec L. que je n’avais pas vu depuis longtemps, on parlait de filles et de mecs et en particulier d’une fille qu’elle avait rencontré à la fac et qui lui plaisait beaucoup. Une conversation ordinaire... On n’avait aucune raison de se cacher, notre hôte était gay, la soirée friendly.
— T’es pédé toi ? Et elle ? C’est une gouine?
Voilà ce que m’a demandé un des mecs de la soirée en désignant mon amie et moi. J’ai avalé de travers, mes yeux me sont sortis de la tête. Il avait sorti ça avec un naturel effrayant, en souriant, comme il aurait pu demander de quelle fac on venait. J’étais tellement prise de cours que je n’ai pas su quoi répondre.
— Euuuuh, c’est quoi cette question ? 
— Pardon, je sais pas comment on dit.
— Je sais pas, utilise « lesbienne » et « gay » par exemple. Même si c’est pas le cas : on est tous les deux bi.
Il se fichait de nous...
Il ne connaissait pas d’autre manière de parler de femmes qui aiment les femmes ou d’homme aimant les hommes autrement qu’en utilisant des insultes. L'alcool que j'avais déjà ingurgité m'a fait perdre les répliques cinglantes que j'aurais aimé lui envoyer et je n’ai pas réalisé ce qui se passait sur le moment. Ce n’est que le lendemain matin que j’ai compris qu’on s’était vraiment fait insulter tous les deux, que j’ai pris conscience de la violence des propos qu’on m’avait tenu et de l’absurdité de la situation. 
 La biphobie s'immisce également dans les espaces gay-friendly...
 Je me souviens très bien d’un soir, sur la piste de danse d’un bar LGBT. Il y avait de la musique très forte, on était plongés dans la pénombre. Il faisait chaud. J’étais avec un groupe d’ami-e-s dont un très bon pote, bisexuel lui aussi, tout le monde savait très bien qu’il était bi et que cette fille l’était aussi. Ils flirtaient depuis un moment déjà, ce n’était pas vraiment un secret. Ils dansaient collé-serré, son bassin contre sien mien. Le courant passait ça se voyait. Ce soir-là, ils se sont embrassés pour la première fois. Naturellement, parce qu’ils etaient à l’aise. Ils n’imaginaient pas une seule seconde devenir le centre de l’attention.
— Wouhou les hétéros !
Il y a eu des rires. Pas de la part des anonymes autour de nous, juste de la part de nos ami-e-s. A côté, deux mecs se galochaient, ça ne faisait rire personne. La seule différence était qu’ ils étaient bi. Ici et maintenant, leur relation passait pour hétéro. Arrêtez de rire, ce n’est pas drôle.
Ce n'est pas drôle non plus la seconde, ni la troisième, ni la énième fois.
On avait envie de rentrer sous terre, et on savait que son flirt aussi rêvait de partir en courant. C’était gênant. J’avais rarement été aussi mal à l’aise de ma vie.
 En réaction à cette biphobie interne, j’ai décidé de créer un groupe bi et pan dans mon association LGBT avec un autre bi de l’asso. On était motivé, même si on avait un peu peur que l’idée ne prenne pas, que les concerné-e-s ne s’intéressent pas à notre projet.
Ce qui m’a le plus motivé, c’est la remarque d’un des mecs cis-gay de l’asso. Il prétendait encourager l’initiative. Pourtant sa seule réaction aura été :
— C’est mignon, mais entre nous, ça ne va intéresser personne !
Dans son esprit, il n’y avait pas de bi autour de lui. Ou pas suffisamment pour créer un groupe autour d’événements dédiés. La bisexualité, ça n’existe pas vraiment, après tout. Ou alors, ce n’est que transitoire. Un groupe ne peut pas se créer autour de tout ça, ça ne peut pas tenir. Impossible. 
Quelle n’a pas été ma joie lorsque j’ai pu lui annoncer qu’il y avait 20 personnes lors du premier événement, 30 au second ! 
Non, nous ne sommes pas seuls ! Oui, nous existons !
 N’étant pas intégrée aux espaces et groupes lesbiens, je ne pourrais pas vous parler de la biphobie en milieu lesbien. Par contre la biphobie en milieu gay, je commence à bien la connaître. 
Lorsque je me promène sur les sites gays, que je lis la presse gays, que je fréquente des lieux associatifs gays, un mot me sort par les yeux.
GAY. Il est partout.
Magazine 100% gay. Média gay. Radio gay. Soirée gay. Association gay. Cinéma gay. Archives gays. Romans gays. Porno gay. Rencontres gays.
Au début, ça ne me dérangeait pas. Je me disais que « gay» était tout simplement utilisé comme terme parapluie pour désigner les hommes qui aiment les hommes. J’étais naïf. Je me trompais. Parfois, on trouve la petite mention « Bisexuels s’abstenir » qui fait toujours plaisir. D’autres fois, c’est seulement sous-entendu. 
Ou pire, on considère que ce n’est pas nécessaire de citer explicitement les bi. Car ils seraient comprises dans « gays » dans le cas où ils seraient avec des hommes. Et si ils sont avec des femmes, de toute manière ils ne seraient pas concernés. 
Moi, ça me donne envie de chialer. Avant même d’avoir mis un pied dans ces communautés, je me sens exclu d’office. Illégitime. Non-concerné. Ignoré. Alors que bordel, je suis légitime, concerné et je dois être inclu ! 
Pourquoi la visibilité et l’identité gay devraient-elles se construire en piétinant celles des hommes bisexuels? Ne serions-nous pas plus forts ensemble ? 
Je ne comprends pas. 
Les gens pensent que c’est cool d’être bi, parce que ça fait deux fois plus de chances de pécho ou de trouver l’âme sœur. C'est sans compter sur la biphobie.
 J’ai tendance à parler de ma bisexualité très tôt quand je rencontre quelqu’un. Pour éviter les mauvaises surprises. Il y a deux ans, je fréquentais un fille, plutôt intelligente et cultivée.  On se promenait tous les deux dans les rues du quartier latin, discutant inlassablement de tout et de rien. Cela faisait plusieurs soirs qu’on se fréquentait ainsi. J’avais même mis ma chemise noire des grandes occasions en espérant lui plaire.
Pourtant un soir, au cours d'une conversation, j’ai réussi à glisser que j’étais bi. Comme ça, juste en passant, alors que je parlais de mes engagements en association LGBT. 
— Ça veut dire que tu sors à la fois avec un mec et une meuf ?
— Euh… non.
— Excuse, mais j’y connais rien à ces trucs là.
— Ouais non, ça veut juste dire que je peux être attiré par une fille ou un garçon, pas que je veux les deux en même temps.
Cette conversation m’a paru tellement surréaliste. Ce fille, elle avait dix-neuf ans, j’imaginais stupidement qu’elle connaissait au moins la définition de la bisexualité. En fait non. En même temps, où aurait-elle pu l’apprendre cette définition ?
Nous sommes passés à autre chose, avons lancé un nouveau sujet de conversation. Moins gênant. 
Je ne sais pas si c’est à cause de ça ou si c’est parce que finalement je ne lui plaisais plus, mais après cette soirée, elle ne m’a plus jamais rappelé. 
 Ayant pendant longtemps été l’une des seules personnes bi out dans mes groupes d’amis (avant que les autres osent faire leur coming-out), j’ai souvent été « le » référent bi. Sans doute comme des mecs hétéro vont voir leur ami gay* pour qu’il leur raconte comment c’est « les garçons », mes amis gays venaient me chercher pour parler de cette curiosité qu’était la bisexualité pour eux.  *(oups j’oubliait que c’était, hélas, quasiment inexistant...) C’est ainsi qu’au cours de conversations bienveillantes et pourtant très posées, j’ai eu droit aux remarques suivantes :
— Je ne pourrais jamais sortir avec un bi, c’est pas contre toi ou contre les bi. Mais mentalement, je pourrais pas supporter l’idée qu’il ait eu une meuf avant.
— Mon premier copain était bi, il m’a quittée parce qu’il n’assumait pas et il est sortie avec une fille . Malgré moi, j’ai toujours peur que ça se reproduise. Je ne pourrais plus jamais sortir avec un bi. 
Je n’ai jamais su quoi leur répondre. Ces garçons étaient pleins de bonnes intentions, vraiment très amicaux et ouverts d’esprit. Il n’empêche que dans les faits, c’est toujours la même chose. On ne veut pas de relation avec moi, parce que je suis bi. Et il paraît que c’est dangereux pour un couple.
Je préférerai mille fois être mis sur le côté sous prétexte d’être trop moche, trop con, trop chiant, plutôt que ce soit… juste parce que je suis bi. Vous en connaissez beaucoup des mecs hétéros qui ne sortent pas avec des filles parce qu’elles sont hétéros ? Ou des lesbiennes qui ne sortent pas avec des filles parce qu’elles sont lesbiennes ? 
Pourtant moi, c’est ce qui m’arrive. On m’exclue d’office parce que je suis bi. 
 Ça a l’air de rien, tout ce que je raconte. Je sais que je suis privilégié et que je n’ai pas vécu la moitié des horreurs que certaines personnes LGBT ont pu malheureusement rencontrer au cours de leur vie. Mais il n’en demeure pas moins que j’ai souffert de cette biphobie silencieuse, insidieuse, vicieuse qui m’oppresse partout où je vais.
C'est un peu comme si toute ma vie, on avait cherché à me faire douter de ma propre existence. J'ai passé des années à m'auto-persuader que ce que je ressentais n'existait pas, que je ne traversais qu'une phase et que de toute manière, je ferais forcément ma vie avec une fille. Il ne pouvait pas en être autrement. Mon attirance pour les garçons ne pouvait qu'être accessoire. Un bonus pour l'femme qui partagerait ma vie. 
On a essayé de me faire croire que ma bisexualité était un privilège. Car grâce à elle, on m'assurait que je ne subirais jamais d'homophobie et que j'aurais davantage de succès auprès de la gente féminine . QUE NENNI ! C'est un beau mensonge. Il n'y a aucun privilège. 
Juste cette peur qui me serre les entrailles à chaque fois que je dois parler de moi, de mon passé, de mes désirs. Peur de ne pas être compris. Peur d'être ignoré. Peur d'être ridiculisé. Peur d'être rejeté. Peur d'être insulté. 
"Honte. Rejet. Isolement. Dépression. Suicide."
Ces mots prennent aussi beaucoup trop de sens chez les personnes bi. Y compris chez moi. 
Parce qu’elles ne sont pas supposées exister. Alors pourquoi se donner la peine de les représenter ? 
Ou alors, elles ne font que suivre une mode. Alors pourquoi s’y intéresser ?
Et de toute manière, elles finiront par choisir. Alors pourquoi leur donner la parole ?
Vous savez quoi ? Je ne suis ni en recherche d’attention, ni un phénomène de mode, ni quelqu’un en questionnement, ni le symbole d’une société utopique où tout le monde serait ouvert d’esprit et donc bisexuel. 
Je suis seulement bisexuel. J’existe. 
Et la biphobie, je la subis.
Article dont je me suis inspiré:
http://petitsmensonges.canalblog.com/archives/2016/01/04/33160275.html
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blue-lumen15 · 7 years
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Un Jardin pour deux
Chapitre 16 Echanges amicaux
Le courage manquait au prince, il devait pourtant se décider à parler à ses compagnons. Il les avait ressemblé dans la salle du conseil dès le matin mais il fut interrompu par des visiteurs inopinés : Etoile accompagné d'un jeune homme ayant des marques semblables à celle d'Alfreed. Il se trouva que c'était son frère, Merlein, qui était à sa recherche depuis la mort de leur père. Etoile s'agenouilla autant à cause de la fatigue que pour la demande qu'elle allait faire.
« Prince Arslan, pouvez-vous sauver notre roi ? »
Tous restèrent abasourdis par la demanda mais elle ne s'en préoccupa pas. Elle expliqua la situation de la capitale. Le roi Innocentis avait failli être assassiné et le duc Ghisqâr ne savait pas que son propre frère avait été emprisonné dans la tour. Cela lui paraissait peu probable mais Narsus enregistra ses nouvelles informations qui pourraient très certainement leur utile. Il questionna Etoile : pourquoi était-elle venue ? Pourquoi se tourner vers l'ennemi et leur demander de l'aide? Les réponses furent étonnantes, Narsus comprit que le caractère et le naturel du prince avaient touché le chevalier lusitanien.
Ils l'invitèrent sur une terrasse pour discuter, Arslan l'écouta avec attention. Etoile promit que les lusitaniens se retireraient s'il sauvait le roi, mais Narsus la coupa car elle n'avait pas le pouvoir de faire une telle promesse. Cette proposition pourtant attira l'attention du prince. Il voulait éviter de nouveaux bains de sang et de toute manière il n'avait pas l'intention d'éliminer tous les soldats lusitaniens. Il voulait les laisser partir sans heurt, seulement il faudrait trouver le moyen pour éviter que les lusitaniens ne recommencent ces massacres. Et pour le coup Hilmes pourrait les aider, ayant été à leur service il devait bien les connaître.
Arslan demanda à ses compagnons de se réunir à nouveau dans la salle du conseil. Cette fois il était bien résolu à leur parler. Narsus le comprit lorsque le prince s'assit sur le trône avec une mine déterminée.
« Mes amis, j'ai beaucoup réfléchis pour trouver un moyen d'éviter cette guerre qui se profile entre le roi et mon cousin Hilmes, commença-t-il. J'ai cru que seule la force pourrait régler ce problème seulement… En tant que prince héritier du trône de Parse je ne peux tolérer de voir mon peuple s'entretuer à cause de rancœurs personnelles… D'une part, il y a mon cousin qui souhaite réclamer ce qu'il juge lui revenir de droit, et de l'autre mon Père qui aurait été jusqu'à tuer son propre frère et tenter de tuer son neveu, un enfant, pour obtenir le trône alors j'imagine qu'il n'aura aucun scrupule pour garder son trône… J'ai eu cette idée totalement folle, j'en conviens, dit-il en regardant Narsus. Je l'ai d'abord rejeté car elle était pour moi totalement invraisemblable et impossible à réaliser mais je n'arrive pas à me l'enlever de l'esprit car si, par miracle elle fonctionnait, elle pourrait éviter une guerre fratricide. Je… Ce n'est pas évident à dire… - Votre Altesse, vous commencez à nous inquiéter, déclara Ghîb. - Vous savez votre Altesse, nous vous suivront quoi qu'il arrive, déclara Daryûn. - Je ne suis pas sûr qu'après ce que je vais annoncer vous le souhaitiez toujours, mais je vous préviens tout de suite : ce n'est qu'une proposition et si nos opinons sont beaucoup trop divergentes cela ne se fera pas, d'accord ? - Nous avons du mal à vous suivre là ! Déclara Alfreed perplexe. - Ce que son Altesse veut dire, c'est qu'il souhaite que vous l'écoutiez jusqu'au bout avant de vous insurger. - Vous savez de quoi il s'agit Sir Narsus, dit Arihas. - En effet, j'ai d'abord consulté Narsus pour savoir si cela était quelque chose qu'on pouvait au moins tenter… Il s'agirait de conclure un accord qui conviendrait à la fois à mon Père et à mon cousin, puisqu'il permettrait au roi de conserver son trône et à Hilmes d'en hériter… - Vous voulez lui céder votre place d'héritier ? S'exclama Daryûn. - À la base en tant qu'oméga je n'ai pas le droit d'hériter de toute manière… Et puis je ne lui cède pas ma place, je… Je lui donne la possibilité de la revendiquer en tant que conjoint. »
Ça y est, il l'avait dit. Maintenant il craignait les réponses qu'il allait recevoir. Le silence s'installa dans la pièce. Arihas le fixa les yeux écarquillé de même qu'Elam mais il savait que tous les deux ne le jugeraient pas sévèrement car il avait l'aval de Narsus. En revanche ce ne serait pas pareil pour Daryûn, Alfreed ou même Ghîb.
« Conj- Votre Altesse vous vous êtes mal exprimé, n'est-ce pas ? Commença Daryûn. - C'est une plaisanterie ? S'énerva Alfreed. Vous vous moquez de nous ? Narsus ! S'exclama-t-elle. Ce n'est pas ça, pas vrai ? - Calmez-vous tous les deux ! Les réprima Faranghîs. Son Altesse a demandé à ce qu'on l'écoute jusqu'à la fin avant de parler. - Comme je l'ai dit ce n'est qu'une idée, dit-il tremblant. Je n'ai pas l'intention de m'allier à lui comme cela, sans rien demander avant. Je souhaiterais qu'on ouvre d'abord la conversation. Je ne veux pas que Parse redevienne comme elle était avant la guerre et je n'ai pas l'intention non plus d'abandonner le décret pour abolir l'esclavage. Donc cet accord ne se fera que si nos visions de Parse sont compatibles et converges. - Donc si les négociations ne sont pas possibles ou qu'il pense de la même manière que sa Majesté, il ne se passera rien, c'est ça ? Demanda Arihas. - Exactement. - Mais si jamais vous concluez ce mariage et que votre père est contre ? Demanda Faranghîs. - Dans ce cas je combattrais mon Père et si cela doit arriver je serais jugé pour trahison, répondit-il. - Donc vous êtes prêt à cette éventualité ? Questionna Narsus. - Oui ! J'affronterais mon Père s'il le faut ! - Etes-vous aussi prêt à passer l'éponge sur le fait qu'il ait aidé les lusitaniens à envahir son propre royaume ? Demanda Ghîb avec mépris. - Au vu de la situation ces connaissances sur nos ennemis pourraient être utiles, non ? Etoile a dit qu'il n'était plus à leur service mais peut-être pourrait-il servir d'intermédiaire entre le roi Innocentis et nous pour qu'ils quittent le pays? - Comment pouvez-vous lui pardonner ? Cria Alfreed. Et vous autres ! Ça ne vous fait rien de nous allier à nos ennemis ? Votre Altesse, je ne comprends pas comment vous pouvez ne serait-ce que penser à l'épouser ? - Cela ne me plaît pas plus qu'à toi ! Je le fais pour le bien de mon peuple, mes sentiments n'ont pas influencé cette décision, répondit-il sans la moindre hésitation. - Il a tué mon père ! Je ne pourrais jamais lui pardonner ! - C'est pour éviter cette animosité que je veux éviter la guerre ! Comment notre pays pourra se reconstruire si tout le monde se déteste ? Dit-il plus calmement. En guerre il faut savoir faire des compromis. - Je suis désolée votre Altesse mais c'est au-dessus de mes forces. Je ne peux vous suivre si vous faîtes ça… »
Alfreed s'inclina avant de quitter la pièce. Le prince cachait difficilement sa tristesse face à ce départ. Il ne croyait pas que cela puisse arriver. Alfreed venait de partir et aussi bien se serait la dernière fois qu'il la voyait.
« Daryûn tu ne dis rien, déclara Narsus, qu'en penses-tu ? - Je répète ce que j'ai déjà dit : je suivrais le prince quoi qu'il arrive ! Je ne crois pas que son Altesse prenne cette décision à la légère… Et puis rien n'est décidé tant qu'une rencontre n'aura pas eu lieu. »
L'ambiance resta lourde, même si la majorité de ses compagnons c'était ralliée à sa cause. Le départ d'Alfreed les affectait malgré tout. Narsus lui parla pour la convaincre de rester mais elle ne l'écouta guère. Elle avait pris sa décision. De toute manière elle n'avait pas d'obligation envers le prince et puis elle devait prendre la tête de son clan. Le moment de la séparation était venu même Narsus ne pouvait la retenir. Elle ne pouvait pas combattre aux côtés du meurtrier de son père même si Narsus, son (futur) mari, le lui demandait.
Le soir même elle retourna voir le prince pour lui parler. Elle ne reviendrait pas sur la décision de son départ.
« Tu es sûr ? Demanda-t-il. - Oui votre Altesse ! Je fus heureuse de pouvoir vous servir et vous être utile ! Je comprends le parti que vous défendez mais je sais que je ne pourrai pas vous servir au mieux dans ses conditions. C'est pourquoi je préfère partir maintenant… Et puis… Mon clan aussi compte sur moi ! J'espère que vous comprenez mon choix. - Je comprends mais je suis triste que nous séparions maintenant… Je tiens à te remercier même si je n'ai pas grand-chose à t'offrir pour le moment, j'espère que cela vous sera utile cheffe du clan Zot ! Sourit-il. »
Il lui donna une grosse bourse en cuir, Alfreed fut surprise par son poids. Elle put cependant discerner des pièces sous ses doigts.
« Votre Altesse… Vous n'étiez pas obligé, dit-elle gênée. - Ce n'est qu'un modeste dédommagement pour ton aide, je te remercie de m'avoir suivi jusqu'à maintenant, sourit-il. - Je dois y aller maintenant, dit-elle non sans difficulté. »
Elle le salua respectueusement avant de s'éclipser. Elle ne voulait pas qu'il la voit sourire. Elle avait réussi sa sortie mais un pincement au cœur l'empêcher d'être totalement satisfaite. Narsus lui avait confié une mission et elle la réaliserait sans embûche. Le prince aurait droit à une sacrée surprise. Elle quitta le palais en compagnie de son frère et lui expliqua la suite des évènements.
Dès le lendemain ils décidèrent d'envoyer un messager à la rencontre d'Hilmes. Ghîb se proposa pour accomplir cette tâche. Le départ d'Alfreed avait laissé un gout amer en bouche à Arslan mais il se confortait dans l'idée que cela restait la meilleure solution.
Prince Hilmes,
Sachez que j'ai à cœur le bien être de mon peuple et je pense qu'il en va de même pour vous. Je comprends la haine que vous vouez à mon Père mais j'espère que vous serez capable de passer au-dessus et ce pour le bien de notre peuple. J'aimerais vous soumettre une idée et je n'irais pas par quatre chemins : que penseriez-vous d'un mariage entre nous deux ?
La demande doit vous paraître étrange mais est on ne peut plus sérieuse. Si nous nous marions vous obtiendriez le trône sans avoir à verser de sang, de plus cela permettrait de faire une transition sans effusion de sang ! Je ne souhaite pas voir des frères s'entretuer car ils ne sont pas dans le même camp. Cependant j'ai aussi des conditions. Vous le savez peut-être : j'ai promulgué un décret pour abolir l'esclavage et je souhaite qu'il soit mis en place seulement si je vous cède le pouvoir de Shah je ne peux le faire. Donc je vous demanderais de le défendre pour moi. Je pense qu'il y a matière à discuter avant de conclure un tel accord, si vous le souhaitez aussi. J'aimerais donc que nous puissions nous rencontrer si cet accord vous intéresse.
J'attends donc votre réponse.
Prince Arslan.
Hilmes ne savait pas trop quoi penser de ce message. Déjà que l'apparition subite de ce ménestrel sorti de nulle part l'avait étonné. Alors découvrir qu'il portait un message du prince Arslan l'intriguait davantage. Maintenant qu'il avait lu son contenu il se trouva déboussolé, il s'attendait à tout sauf à ça. En entendant de donner à une réponse, il fit de Ghîb un « invité » bien qu'il soit surveillé en permanence. Ghîb fut surpris de recevoir un « bon » accueil de la part d'Hilmes (surtout après leur dernier affrontement) mais il ne s'en plaint pas.
Hilmes se retira dans sa tente pour montrer la lettre à Sahm et Zandé qui furent aussi perplexes. Zandé était persuadé que c'était un piège des Usurpateurs, Sahm était plus partagé. La lettre ressemblait bien au prince : sincère et pleine de bonne volonté. La proposition paraissait on ne peut plus sérieuse et Hilmes la considéra comme telle. Bien qu'il ne sache pas quoi y répondre. Ghîb patienta plusieurs jours avant qu'on ne lui donne la réponse.
Après plus d'un mois d'attente, Ghîb réapparut à Ghiran avec le message d'Hilmes. Avec beaucoup d'appréhension Arslan ouvrit la lettre, les mains tremblantes. La longueur interpella le prince, était-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
Prince Arslan,
J'ai été très surpris de recevoir votre message, et peut-être plus encore d'y répondre. Il paraît difficile de parler d'une affaire comme celle-ci par messages surtout qu'aux dernières nouvelles Andragoras se prépare à me combattre et attaquer la capitale. J'accepte de vous rencontrer dans un lieu neutre et dégagé en petit comité. Je vous laisse le choix de l'endroit et de la date.
Prince Hilmes.
La rencontre put alors être arrangée entre les deux camps et le mois de novembre arrivait déjà. L'hiver commençait à s'installer bien qu'il fasse toujours chaud à Ghiran. Ils purent constater que le froid se répandait lorsqu'ils remontèrent vers le nord à l'endroit où ils avaient prévu la rencontre.
Arslan était très tendu. Cette entrevue représentait beaucoup pour l'avenir de son pays ainsi que pour son futur. Plus ils avançaient, plus il se remettait en question. Si cela fonctionnait il devrait l'épouser et cela le terrifiait. De plus qu'il l'avait choisi de son plein gré. Si cela se passait mal il ne pourrait pas se plaindre, il l'avait choisi. Arihas s'inquiétait pour le prince. Il ne lui parlait pas et gardait tout pour lui. Depuis qu'il avait fait son annonce il refusait de lui parler de ce qui le tracassait. Il évitait le sujet et se contentait de lui sourire afin de le rassurer mais cela ne faisait que l'inquiéter plus.
Au bout d'une dizaine de jours, ils arrivèrent au point de rendez-vous mais ils n'y trouvèrent personne. Jaswant et Elam partirent en éclaireur dans les environs pour vérifier si Hilmes et ses hommes ne c'étaient pas arrêtés plus loin. Ils revinrent tous les deux le soir sans nouvelles à donner au prince. Ils devaient patienter. Au bout de trois jours insoutenables de la poussière s'éleva derrière les montagnes et un petit groupe de cavaliers apparut au loin : déjà ils respectaient la contrainte du petit comité. Un des cavaliers se détacha du groupe, en se rapprochant ils reconnurent Ghîb qui venait à leur rencontre mais le reste de groupe s'arrêta à une centaine de mètres.
« Ravi de vous revoir Altesse ! Sourit Ghîb. Les soldats là-bas préparent une tente pour la rencontre… Il vous demande de bien vouloir patienter quelques minutes, expliqua-t-il. - D'accord, j'imagine que nous avons encore un petit moment… - Combien sont-ils ? Demanda aussitôt Daryûn. - Les seigneurs Sahm et Zandé avec cinq autres soldats, donc huit en tout. Et personne ne nous a suivis. - Bien… Penses-tu qu'ils soient favorables à cette alliance ? Demanda Narsus. - Je crois qu'ils hésitent mais Sir Sahm y semble très favorable : il veut éviter la guerre. Zandé n'y croit pas, il est persuadé que c'est un piège. Quant au Masque d'argent… Je veux dire le prince Hilmes, il n'a pas vraiment donné d'avis mais il a réagi sur l'abolition de l'esclavage. Il ne croit pas que cela puisse se faire aussi directement que vous le souhaitiez. - Mais il n'a pas exprimé d'avis opposé ? Demanda Arslan. - Pas directement en tout cas… »
C'est déjà ça, pensa-t-il. Plus la rencontre se rapprochait plus il angoissait. Arihas essaya de le rassurer mais cela n'y changeait rien. Un des soldats vint les voir, il s'inclina respectueusement avant d'inviter le prince à les rejoindre. Il prit une grande inspiration avant de partir, cette entrevue serait décisive.
Hilmes les scruta avec méfiance. Et Arslan évita consciencieusement son regard. Hilmes tentait de rester calme mais sans trop savoir pourquoi la présence de Daryûn l'agaçait au plus haut point. Certainement parce qu'ils s'étaient déjà combattu. Sahm alla à leur rencontre et salua le prince respectueusement.
« Je suis heureux de vous savoir en vie, déclara sincèrement le prince. »
Sahm ne répondit pas. Il craignait de paraître hypocrite pourtant il était réellement heureux d'avoir appris que le prince était en vie et avait pu rejoindre Peshawar sans embûche. De plus, il était entouré d'une sacré équipe bien plus redoutable qu'une armée. Il se réjouissait intérieurement du message qu'avait envoyé le prince. Il espérait secrètement que cela puisse fonctionner et qu'ils arriveraient à un accord. Il n'avait rien contre Arslan, ni contre d'Andragoras, certes ce n'était pas un roi très amical ou proche de ses hommes mais en tant que seigneur et marzbâhn il devait obéir aux règles fondamentales de Parse. Il prêta serment en devenant marzbâhn, celui de toujours servir le roi légitime et dans le cas présent c'était Hilmes.
Arslan se retrouva en face d'Hilmes. Il avait eu peur de ce premier contact mais étonnamment il se calma en une fraction de seconde. Il se sentit même plus détendu en arrivant près de lui, un peu trop d'ailleurs. Une douce aura et un étrange parfum l'enveloppèrent tel des langues de soie. Il fut comme hypnotisé lorsqu'il croisa son regard. Impossible de s'en détacher. Il commençait à se sentir mal-à-l'aise, la sensation était vraiment bizarre et s'amplifiait au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient. Il se demanda s'il devait avancer. Il avait l'impression que s'il continuait il ne pourrait plus faire demi-tour mais il n'arrivait pas à stopper ses pas. Il sentit le regard d'Arihas devenir plus insistant sur sa nuque mais il ne s'en préoccupait plus. Il ne voulait plus que se rapprocher encore et encore. Juste un peu plus.
Un bras le retint et le charme se brisa d'un coup. Etonnamment une scène similaire se déroula en face, il aperçut du coin de l'œil Sahm interpeller Hilmes. Arslan ne comprit pas ce qui venait de se passer, il jeta un coup d'œil à Arihas qui semblait angoissé. Il constata que tous ses compagnons affichaient les mêmes mines interrogatives. Après ça il n'osa plus croiser le regard d'Hilmes.
Sahm et Arihas se lancèrent un regard entendus. Ils comprirent tous les deux ce qui venait de se passer. D'un accord tacite ils se mirent tous les deux de parts et autres de leurs seigneurs pour calmer le jeu. Arihas se pencha vers Daryûn pour lui demander de se mettre en retrait. Il voulu protester mais voyant la mine sérieuse d'Arihas il obéit à contre cœur.
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plexussolaire · 7 years
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Je rêvais d’un autre monde
Il s'agirait aujourd'hui d'écrire ma frayeur, l'angoisse qu'il nous est donné de vivre, garder une trace de cette période de l'année où l'on se retrouve tout droit plongés dans les années 30, voyant partout les gens dire haut et fort qu'ils vont donner leur voix à la haine, ou à l'escroquerie aggravée, nous dirigeant dans les tranches noires des prochaines années, balayant les acquis du Conseil National de La Résistance, écrasant ceux qui ne peuvent pourtant plus être écrasés davantage. Je voulais faire une longue phrase, un long déroulé automatique des éléments qui palpitent dans mon cerveau depuis des mois, mais mon souffle est coupé.
-24 mars 2017.
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Et maintenant voilà. Je pourrais écrire sur tout ce qui s'est passé, en prenant un air faussement outré, faussement révolté, en hurlant contre la menace FN, comme je l'ai toujours fais. J'aimerais pouvoir le faire, ce soir. Oui, bien sûr, il faut l'éradiquer de la vie politique et républicaine auxquelles elle n'appartient pas, parce qu'elle est le système dans sa plus grande réussite, la haine de la République et la haine de la Démocratie. Oui. Il faut la faire partir, par les urnes si possibles, par le souhait des plus mauvaises augures à son égard. Car que peut-on de plus ? Moi, je ne peux rien, je n'ai, finalement, jamais rien pu.
Et puis, maintenant, voilà. Je suis blasée à 23 ans. Blasée de n'avoir jamais eu, comme ma génération, d'autre choix que d'accepter le moins pire. Que d'accepter cette fatalité, selon laquelle mon choix sera toujours dicté par le raisonnable et le pragmatisme. Et voilà que j'aligne ce soir les tous les choix que j'ai fais dans ma vie engagée, en me demandant comment j'en suis arrivée là, jusqu'à ce soir, où la gauche fut remplacée par une sorte de droite, une espèce de moulin à vent, pour qui il faudrait, la fleur au fusil, que j'aille de bon coeur, donner ma parole, mon accord, mon acceptation, ma franchise, mon respect, à quelqu'un qui représente ce que j’exècre, ce que j'ai souvent combattu, parce qu'il faut, au nom de je ne sais plus quelle valeur, j'en ai perdu la trace, dans le brouillard lancinant des idées transpercées, il faut que j'aille apporter mon soutien, il faudrait, monsieur, madame, que je lui donne ma voix. Ce vote est à l'image de la courte vie politique qui fut la mienne : un tas de concessions, un tas de votes utiles, en disant, mais oui, il faut voter contre, parce que tu comprends, tes idées, c'est bien beau, mais il faut résister à la menace. Mais alors, pourquoi la menace se présente-t-elle aujourd’hui à nos portes, comme les loups dans Paris ? Pourquoi a-t-elle le visage d'un ange, une sainte sauveuse pour ses précieuses brebis (galleuses) quand en 2002 son père était le diable ?
Ma génération s'est toujours contentée du peu qu'on lui donnait. Quinze ans. Tu devrais faire telles études. Penser à gagner de l'argent. Choisir le moins pire. La voie tiède, celle qui te permet de te sustenter. Tant pis pour le bonheur. Tant pis pour les rêves. De toute façon, on crèvera tous du cancer. Et dans pas longtemps. De toute façon les idéologies sont mortes. Tous pourris, plus rien à récupérer. Il faut voter utile, il faut voter contre. Voilà l'un des drames de notre génération. Mange les miettes. Espère pas mieux. J'ai cru rêver cinq minutes. J'y ai même peut-être cru. A la semblance d'un temps où l'on y avait droit : croire, croire en un avenir plus chaleureux, où on ne t'explique pas que tu dois en chier, bosser jusqu'à la mort, te serrer la ceinture, courber l'échine, te contenter de ce que tu as, parce que c'est déjà pas mal. Que tu devrais être content ! ingrat. Je suis blasée. On m’a pris mon droit d’espérer, d’aspirer. Et je n’ai d’autre choix que de ravaler ça.
Je rêvais d'un autre monde... Je rêvais d'un autre monde...
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J'ai très vite compris que ça ne sera jamais fini, je ne cesserai jamais réellement de l'aimer et de ressentir un manque, il a pris une énorme partie de moi durant cette relation, un trou qui se compresse dans mon corps en criant : « C'est Thibaud qui a fait ça ». Et l'amour que je ressens pour lui s'est transformé, je ne suis plus amoureuse de Thibaud comme on aime vraiment quelqu'un mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir cet amour d'une façon différente, il était tout ce que j'avais pendant plus d'un an, alors je ne peux pas éjecter ça de moi aussi facilement, tout s'est transformé d'une façon différente. Et surtout, je ne ressens plus aucune douleur physique de la part de Thibaud mais la douleur psychologique qu'il m'a laissé est indescriptible, j'ai mis énormément de temps à retrouver qui j'étais.
J'ai tellement honte de tout ce qu'il s'est passé, je peux très facilement parler de Thibaud mais pas de ce qu'il m'a fait, j'ai l'impression qu'on ne peut pas me comprendre et qu'on ne peut pas imaginer à quel point tout ceci a détruit ma vie et à quel point c'était violent, et je ne supporterais pas d'entendre des : « On te l'avait tous dis Chrystal ! » Mais je ne comprends pas, si vous saviez tous ce qu’il m'arrivait, alors pourquoi m'avoir tous laissé tomber ? Je me suis sentie tellement abandonnée...  Je voulais tellement que les autres voient Thibaud de la même façon que je le voyais, je voulais qu'ils aient tous confiance en lui, je voulais qu'ils croient en lui comme moi je croyais en lui. Pour moi il était une personne incroyable, exceptionnelle et si je racontais à tout le monde ce que je vivais, alors ils verraient en Thibaud un monstre et ils ne feraient même pas attention à toutes les qualités qu'il avait.
Mais je n'avais jamais pensé à faire l'inverse, c'est moi qui n'arrivais pas à me rendre compte de ce qu'il était vraiment.
Parfois le soir quand je ne fais rien, que je n'occupe pas mon esprit alors je repense à Thibaud, je ne vois plus les bons moments que je passais avec lui, tout ce que je vois c'est Thibaud penchait au dessus de moi, à attraper mes piercings avec une pince coupante et me menaçant de tirer si mes réponses ne lui convenaient pas, je revois son regard à la fois vide et rempli de haine.
J'en garderai des séquelles toute ma vie, je me sens incapable d'aimer à nouveau, de refaire confiance à quelqu'un, j’ai depuis peu seulement cesser de pleurer avant de dormir, ou d'écouter des chansons qui me font penser à lui, les musiques qu'il écoutait, celles qu'il chantait, jouait ou aimait. 
Quand je pense à lui je suis tellement sur les nerfs que j'ai mes jambes qui tremblent, et je suis incapable de réussir à détendre mon corps, je sens tous mes muscles qui se contractent.  Il m'est arrivé de vouloir la mort de Thibaud, et je m'en veux d'avoir été capable de penser ça.
Ces deux années aux côtés de Thibaud m'aura appris beaucoup, sur les autres, sur l'amour et sur moi-même. Je crois que c'est Thibaud qui m'a construit, il a fait une grosse partie de ma personnalité, de mes buts, de ma façon de penser et c'est aussi ce qui me bloque pour avancer. Je me souviens de chaque détails de nos moments passés ensemble, je ne sais pas comment c'est possible mais mon cerveau a tout enregistré. T'imagines ? Devoir supprimer chaque détail de ma vie pendant plus de deux ans et demi ? Je n'arrive pas, ce n'est pas possible, c'était Thibaud ma vie.
Avec Thibaud, j'attendais sagement qu'il me détruise. C'est assez étrange cette sensation de vouloir oublier quelqu'un, alors que dès qu'on sent que l'on commence doucement à passer à autre chose, on se remet à regarder toutes les photos, ressasser tous les souvenirs et les moments passés ensemble, se rendre compte qu'on ne veut pas oublier cet amour qu'on porte parce qu'on sait qu'une fois que cet amour partira alors ça sera réellement la fin, dès qu'une part de moi commence à l'oublier, mon cerveau ne l'accepte pas et j'ai comme des alertes qui me disent : « Ne l'oublie pas ! ». C'est comme si toutes ces dates de "lui et moi" étaient gravées sur mon cerveaux, comme si en plus de m'avoir infliger un million de blessures physiques et psychologiques, il avait fait de moi un zombie, un mouton qui pensait "Thibaud, Thibaud" et rien d'autre.
Comment ça se passe quand t'as aimé quelqu'un de toutes tes tripes et que tout à coup tu dois vivre sans lui ?! Et qu'en plus de ça, tu dois le détester. Qu'est ce que je pourrais dire à mon entourage ? Oui il m'a frappé, humilié, rabaissé, détruite mais je l'aime ? Non, n'importe quoi, ils ne comprendraient pas et d'ailleurs comment peuvent-ils comprendre cela alors que moi-même je suis incapable de comprendre ce qu'il se passe chez moi.
Je voyais en Thibaud quelqu'un qu'il n'était pas. J'ai toujours cru aimé ce que je voyais au fond de lui, mais j'aimais ce que je pensais qu'il était, j'aimais ce que je voulais qu'il soit.
J'ai compris trop tard que je me trompais, parce que j'ai fini par tomber amoureuse de notre vie à deux, de nos habitude, de nos souvenirs. J'ai même fini par tomber amoureuse de cette image exécrable qu'il donnait de lui. Oui, j'ai fini par aimer ce que je détestais. Pas par choix, c'est venu comme ça avec le temps, comme si je faisais partie de sa secte, qu'il était le gourou et que je finissais par admirer chacun de ses gestes, chacune de ses paroles ou de ses actions.
A quel moment j'ai pu croire qu'il était quelqu'un de bien ? Et à quel moment j'arrêterai de le croire ? Comment est-ce possible après tout ce qu'il s'est passé, après tout ce qu'il m'a fait que je continu à essayer de lui trouver des excuses pour pardonner son comportement ou tout ce qu’il a pu me faire ?
Chaque nouvelle relation que j'entreprends, ou plutôt que j'essaie d'entreprendre fini par foirer, clairement, je n'ai pas d'autre mot. Je cherche un nouveau Thibaud, je cherche quelqu'un qui lui ressemble, qui me regardera de la même façon, je veux trouver une relation avec la même passion et aimer quelqu'un comme je l'aimais. C'est malsain, je le sais.
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toncoeurbat · 7 years
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E, Ceci sera mon ultime message. Mon dernier d'une longue liste. Je me dois et je te dois ce dernier message, et sans lui j'ai peur de ne pas pouvoir avancer. Encore une fois je me retrouve devant cette note blanche et vide. Est-ce que c'est synonyme d'une nouvelle page de ma vie? Ça veut dire que j'ai tourner la notre? Si seulement. Je me sens si loin mais pourtant si près de nous, si tu savais.. Ce soir, j'ai plus trop la force, ni la foi.. Et tout ces souvenirs qui tournent dans ma tête et qui me maintiennent la tête en dehors de l'eau. Tu sais j'ai mal, un peu, ça me pique le cœur. Je me suis toujours battue pour toi, alors pourquoi? Tu dois certainement te poser la question. Je vais t'expliquer comme je peux. Non je ne compte plus chercher à nous réparer Emma, et j'ose espérer que toi aussi tu savais qu'au fond c'était la fin. Ce ne sera pas court, loin de là. Alors assieds toi, mets toi à l'aise, écoute rappelle là s'il te plait. Je vais faire une introduction, tu sais comme dans les textes de français. Tu sais je tiens à m'appliquer dans ce message autant que dans une rédaction notée. «je repense parfois, même souvent, pour ne pas dire tout le temps, à ces soirées à se parler et plus j'me souviens, plus je me demande ce qu'il nous a pris, comment on a fait pour tout gâcher.» Question de ce message : Est-ce que quand on s'aime trop, on s'aime mal? Bon je me lance. Est-ce que tu te souviens du début, l'époque de nos promesses et de nos espoirs d'inconscientes. L'époque du tout est possible. Rappelle toi comme c'était bien, pur et beau. On y croyais fort hein. Et toi t'étais tout pour moi. Quand j'y repense, c'est idiot comment j'étais aveuglée par mon bonheur. Quand je repense à ces moments, mon cœur ne fait plus qu'un sinistre bruit. Le bruit d'un cœur qui se serre, se fragilise, se fissure. Si je continue à tout garder, j'ai peur qu'il ne se brise.On étaient fusionnelles, à cette époque hein? Repense y, repense à tout ce que tu me disais. Repense à nos derniers instants. Les choses ont bien changées. Il ne reste plus grand chose de cette époque et c'est aberrant. Tellement aberrant. J'me sens tellement bête. Mais si tu savais, tout me manque. Ces instants, cette soirée. Ces nuits, ces journées ou rien d'autre ne comptait. Emma dis moi que je vais avancer. Que je retrouverai une attache au bonheur, autre que ta petite personne. Tu sais je t'en veux. Mais moins qu'à moi. Tellement moins qu'à moi. Après cette époque est venu le temps du «je crée des disputes pour vérifier qu'on va encore quelque part, que tu tiens encore à moi», tu sais ce que tu voyais comme un salut, notre salut, tu veux savoir la vérité? C'est devenu notre perte. Ça nous a perdues, même brisées. Moi du moins. Emma, toi même tu le sais que je t'aimais plus que tout. Mais sais tu aussi que je t'ai haïs? Oui, je t'ai haïs. Haïs car tu me détruisais, que tu ne voyais rien, que j'étais incapable de réagir. On dit “Ne laisse jamais la même flamme te brûler 2 fois.” Moi je n'ai même pas fais ça. Je l'ai touchée une fois et je l'ai regarder me consumer. J'ai vu notre histoire, ce qu'elle allait en advenir si on continuait. J'ai tout vu, mais je n'ai rien dis. J'ai trop longtemps refusée d'admettre qu'entre nous c'était le bordel. Un coup tu me suppliais en pleurant de ne pas partir, un coup tu me criais toutes les erreurs que j'avais pu commettre. Mais tu sais dans ces moments là, mon regard ne trompait pas; j'étais vraiment triste. Tu brisais mon cœur, mais tu savais qu'au fond tu brisais le tien avec. On ne pouvait pas rester comme ça je le sais. Il fallait qu'une de nous deux s'en aille, dans le fond tu le sais aussi. Je l'ai fais pour moi, mais aussi pour nous Emma. Tu te souviens des moment ou je baissais réellement les bras, c'était des S.O.S comme pour te dire “Tu vas trop loin Emma, arrête toi, tu vas tout gâcher, tu vas me perdre.” Bien entendu mon message caché n'a jamais été compris. Les mots comme les silences n'arrangent rien. Rien ne répare les actes. Emma, je vais prendre du temps, beaucoup de temps avant de réussir à penser à toi sans avoir mal. Parce qu'il y a des blessures qu'on n'oublie pas, jamais. On n'oublie encore moins la personne qui les a créé. Surtout quand cette personne c'était aussi celle qui te donnait ta joie de vivre. On n'oublie rien, on s'habitue. Toi, la créatrice de mes blessures, et le pilier de ma vie. T'as comptée tu sais, et tu compteras toujours. Je n'ai plus de place pour la haine Emma. Et au fond qu'espérais-je? Un amour parfait? Sans doute. Mais ça n'existe pas. Mais moi Emma, je voudrais toujours l'impossible.. Voilà aussi pourquoi j'abandonne. “Rien n'est impossible dans la vie, il suffit juste d'y croire.” Tu m'avais dis que cette phrase était pour moi. Croire en quoi Emma? En notre histoire? Sur quoi nous étions nous bâtis? Sur des disputes et des réconciliations? Dis moi qu'espérais tu? Que voulais tu? Alors si Emma, il y avais quelque chose d'impossible. D'effacer mes cicatrices. Même en y croyant très fort. Plus le temps passait plus je doutait de tout. Mais j'étais incapable de t'avouer mes effrois et mes angoisses. Je te connaissais mieux que personne Emma, mais me connaissais tu si bien? Oui et non. Je t'ai cachée beaucoup de choses, je le sais. Je te demande pardon Emma. Je me voilais la face, en lisant cette phrase Emma. Notre histoire était un tout qui ne m'apportait rien, alors bien sûr que si c'était impossible. J'aurais du te le dire. Mais Emma je t'aimais tellement. Tellement, que j'ai refusée de voir la vérité pendant si longtemps. Tout ce que j'éprouvais, ça m'a poussée à tout remettre en question. Même en réalisant, je n'ai pas su te le dire. J'attendais sans doute que tu le vois de toi même.. Le destin s'en est chargé. Et Emma je tenais tellement à toi, que ça altérais mon jugement. Encore aujourd'hui tu es tout pour moi, et tu le resteras longtemps. Mais Emma. Mais Emma, dans la vie il faut ouvrir les yeux, quitte à devoir cligner plusieurs fois des yeux, à cause de la lumière. Je l'ai fais pour toi et pour moi. J'espère t'avoir ouvert les yeux. Voilà pourquoi aujourd'hui je t'écris ce message. Tu te souviens de ta lettre? Je ne sais même pas pourquoi je l'ai gardée. C'est ce jour là, que tu as le plus brisée mon cœur je crois. Je crois que c'est ce jour là, que j'ai acceptée de voir que toi aussi tu souffrais. Quand je suis tombée sur cette lettre, je suis partie. Partie loin de tout. Dans ces rues ici bas, celles des blessures qui ne s'effacent pas. À ce qu'il parait, un cœur ne se brise qu'une fois. Je crois que le mien c'est réellement brisé ce jour là. Quand j'ai lu ta lettre, j'ai cru que tout s'effondrais. Toutes mes certitudes. Tu sais encore aujourd'hui, je me cache derrière tes mots. Ta lettre je la relis souvent. Quand j'y repense, dans le fond qu'est-ce qu'on cherchais? Le bonheur non? N'est-ce pas le rêve commun de tous dans cette vie, même à notre âge? Je crois bien que si. On étaient pas différentes des autres Emma. On étaient juste destinées à s'aimer trop, à s'aimer mal. Pourquoi nous? Ce jour là j'ai détestée le monde d'avoir fait tout ça. Je me suis détestée d'avoir fait tout ça. Tes mots, m'ont éloignée de toutes les peurs que j'avais de nous. Tu m'as aussi écris : “Heureusement que t'es là toi hein. T'es mon unique espoir de devenir quelqu'un. Je me base que sur toi à présent. T'as toujours été cette personne qui ne m'a jamais jugée, qui m'a toujours soutenu coûte que coûte. Alors je t'attends, j'veux pas cesser de t'attendre car tu es la personne qui m'a sauvée quand j'avais besoin de l'être et que j'savais plus bien que j'étais. T'es cette personne que j'aime de toutes mes forces. T'es la personne qui me fait oublier mes problèmes. Je t'aime vraiment plus que tout Eloane. Tu te souviens le 25 décembre 2015? C'est le jour où j'ai vraiment pris conscience que tu rentrais dans mon cœur pour prendre une place qu'on ne donne pas à n'importe qui. Je t'aime 2526668473646547777 fois plus que ce jour.” Tu me disais que je devais sourire en la lisant, mais pourquoi, dis moi pourquoi maintenant elle me fait si mal? Ça commence à faire quelque jours que je ne suis pas retournée voir ton profil Instagram, parce que tu sais voir que le temps court encore malgré notre séparation ça m'déchire, malgré que je sois déterminée pour m'en sortir. En y pensant, celle de mon profil est pour toi : ‘Cos you said jump and i went first but fallings always been my downfall’;'Tu m'as dis “saute” et j'y suis allée en première, mais la chute à toujours été ma ruine.’ C'est tellement triste mais c'est vrai. Je ne peux pas fermer les yeux et t'oublier mais.. Il faut continuer à vivre, s'accrocher. Il y a un adage qui dit qu'on fait du mal à ceux qu'on aime, mais on oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal. C'est un détail futile, mais qui est pour moi tellement important. Je ne mets aucun mot sur ma peine, sincèrement. Tu me manques, chaque jour, chaque soir j'y repense. Des fois j'ai envie de pleurer. Les gens me disent “tu sais quand tu fais un deuil d'un amour, pleurer ça apaise.” Mais j'arrive pas à pleurer, j'arrive pas. J'en ai envie pourtant, mes les larmes ne veulent pas couler. Est-ce que c'est parce que j'ai déjà passée des nuits et des nuits à pleurer en pensant à toi? Je sais pas, peut être. Enfin bon, j'ai décidée de ne plus pleurer pour rien. Rien, comment je peux dire ça? Tu n'es pas rien, tu es mon tout. La douleur disparaîtra-t-elle réellement? Je veux dire devoir n'être plus rien, après tant, c'est si triste. Il y a un temps où notre histoire était si simple, si belle que je ne m'étais pas rendue compte que le bonheur était si fragile. J'ai le cœur malmené d'avoir tant misée sur nous deux. Naïvement, j'ai laissée mon destin s'accrocher au tien. Aujourd'hui je paye le prix de t'avoir trop aimée. Aimée, à presque t'en détester, et à devoir m'en aller. “On dit adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où on dit adieu à ceux qui restent.” Je ne m'étais jamais imaginée à cette place, me reconnaître dans cette phrase, je ne pensais pas qu'un jour je le ferai. N'y-a t-il pas un guide Emma? Ou bien, une brochure. Comment se comporter quand on part? Ohlala. Moi je suis triste. Je suis triste pour cet amour que j'ai tant chéri, mais que j'ai abandonné. Je suis triste pour nos appels, nos messages, qu'il n'y aura plus. Je suis triste pour le bonheur autour de moi, et surtout pour toi ma moitié, mon amour perdu. Tout compte fait dans un départ ou un abandon, il n'y a pas de deuil, ni d'oubli, ni de page tournée. Chaque jour on y pense, envahi par le manque et l'absence. L'acception ne connaît pas le temps, on apprends à vivre avec l'absence de l'autre. J'apprendrais à vivre sans toi. Pas maintenant. Mais j'y arriverais. Je refuse de continuer à vivre avec un trou à l'intérieur de moi. Parfois j'ai envie de revenir. Quand je suis triste, énervée, frustrée. Mais après je me dis que demain, tu ne seras plus rien. Que ta gentillesse j'en rirai, et nos souvenirs j'en penserai quoi, hein? C'est tellement faux. J'ai peur que tu me manques toujours.. Je me suis beaucoup égarée dans mon message mais.. Je suis partie parce que j'étouffais, parce que j'ai tout fait. Je suis partie avant de réellement ne plus ressentir de bonheur en pensant à toi Emma, avant le point de non-retour. On m'a dit qu'avec ou sans toi, le monde continuera de tourner. C'est terrible mais c'est vrai. Demain, avec ou sans toi je me lèverai. Mais sans doute avec moins d'envie, sans doute avec moins de force… On m'a dit que je me comportais comme si tu étais ma raison de vivre, je crois que tu l'as réellement été, mais c'est la vie Emma. Tu sais je me sens aussi coupable que toi de notre chute. Pourtant le plus important c'était toi, le reste je m'en foutais tant que tu souriais. Mais je n'arrive plus à y croire. Je ne veux garder que le meilleur, oublier le pire. Je veux que tu reste un de mes meilleurs souvenir. Un doux souvenir. Je suis jeune, toi aussi, ont a la vie devant nous et je nous souhaite le bonheur Emma. Tu reste la personne qui compte le plus, j'ai tant apprit du passé, de toi, mais je veux faire abstraction du passé et avancer. N'oublie pas que je t'aime, que j'espère qu'un jour tu t'aimeras autant que je t'ai aimée. Je croirais toujours en toi. 10.02.2016, ou autrement dit la plus belle chose qui me soit arrivée.🔓 Et chaque jour, sans ton rire. Et chaque jour, tu vas me manquer. my only one, je pense fort à toi. T'as tout mon amour sache le. Je te dois en grande partie la personne que je suis aujourd'hui. Tu m'as appris beaucoup de choses, beaucoup de leçons dont la plus importante était que je devais pardonner à un être humain d'être humain. Merci pour ça. À tout nos orages, à toutes nos tempêtes, à tout nos ouragans. J'ai toujours acceptée tes silences, toujours essayée de te comprendre. J'voulais te voir sourire, sécher tes larmes, entendre tes rires et protéger ton âme. Promis, qu'un jour tu trouveras quelqu'un qui sera prêt à tout pour toi, comme je l'ai été. Moi aussi d'ailleurs. Cet amour que je ne voulais pas briser, fera bientôt partie du passé. Alors je suis mille fois désolée pour tout ce que je n'ai pas su faire Emma. Et mille merci, pour tous ces moments de bonheur. J'espère qu'à 310 kilomètres de moi tu es heureuse, que tu souris, que tu rigole. J'espère qu'on prend bien soin de toi. Tu mérites tout ce qu'il y a de meilleur. Tu as été une évidence pour moi, et je t'en remercie. Ma plus belle force & ma plus belle faiblesse. X.II.MMXVI, c'est gravé dans mon cœur. ( et j'espère pas sur tes poignets. ) Et n'oublie pas que je t'aime de toutes mes forces. ‘En te perdant, j'ai perdue un amour et une sœur. C'est un long deuil à faire. Que la vie te soit belle. Je sais que quelque part, dans ce monde ou je me promène, tu respire et c'est déjà beaucoup.(…)’ Je te souhaite des t'as d'beaux yeux tu sais, des yeux revolver et un regard qui tue, des pour un flirt avec toi je ferais n'importe quoi, des mots tendres un peu artificiels, quelques fois, des j'irai ou tu iras, des je vais t'aimer, des m'asseoir sur un banc 5 minutes avec toi et regarder des gens tant qu'y en a, des entendre ton rire qui lézarde les murs et qui sais surtout guérir mes blessures, des dreams are my reality, des vas-y, fonce, sur un malentendu ça peut marcher, des emmène moi au bout de la terre, des fabuleux destins, des premiers jour du reste de ta vie, des partenaires particuliers, des ce n'est rien tu le sais bien, des je t'aime moi non plus, des on s'est connus, on s'est reconnus, on s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue, des non je ne regrette rien, des résiste prouve que tu existes, des love me please love me, des amitiés for me formidables, des copains d'abord, des dîners de cons, des grandes vadrouilles, des laisse moi t'aimer, des je t'aime à mourir, des si tu me quitte je pars avec toi, des please don’t go, des i see you monsters, i see you pain, des emmène moi quelque part, écris moi une autre histoire, invente moi un monde à part, des tout ce que je te promet c'est un nouveau départ, des j'ai besoin de toi comme une infirmière, des mais vaux mieux avoir des remords que des regrets, des je pense à toi tout le temps même quand j'ai pas le temps, des allez viens je t'emmène au-dessus des gens, des je voudrais que tu te rappelle que notre amour est éternel et pas artificiel, des je n'ai vécu que pour te rencontrer, des là où on s'aime il ne fais jamais nuit, des merci d'être ma lumière dans l'obscurité, des je te souhaite tout ce qu'il y a de plus beau, des tu as un beau sourire et tu es la seule personne qui compte pour moi, des si un jour tu vas mal, et que t'es anéantie je voudrais que tu sache que je serais prêt à voler un rayon de soleil pour illuminer ta vie, des quoi qu'il en soit j'te laisserai plus jamais marcher seule dans le noir, des laisse moi dessiner ton futur. (et rien ne changera ça, tu le sais.)
102.💛
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #357 ~ LES HEROS SONT CEUX QUI MEURENT (juillet 845) Filibert Leberecht
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Il est temps que je m'exprime car tout ceci tourne au combat ; et il y'en a déjà eu bien assez. Je me tiens bien droit devant Erwin Smith et son regard clair tombe sur moi sans aucune haine. Je comprends à présent pourquoi ma petite-fille avait pour lui une telle admiration ; du temps où j'étais soldat, j'aurais sûrement suivi cet homme au combat sans hésitation.
Je hoche la tête à l'intention de Steffen, qui n'en mène pas large. Tout va bien, mon garçon. Ton grand-père est là pour réparer les choses, comme toujours. Tu sais comment est ta tante ; elle souffre beaucoup, et quand elle souffre, elle hurle. Et là voilà qui recommence, abreuvant ces explorateurs en deuil de sa colère.
Cela suffit, Karoline. Tu dois te taire maintenant.
Ma réponse a dû la surprendre car elle fait silence immédiatement. Oui, tu m'as bien entendu. Je lui fais face un moment, les sourcils froncés, comme j'ai l'habitude de le faire quand je la réprimande. J'aime ma fille mais elle n'a pas toujours fait les bons choix dans sa vie. Notamment en ce qui concernait Greta. Je dois le lui dire, une bonne fois.
Je frappe le sol de ma canne, envoyant voler des gravillons. Tu as le droit d'être triste et en colère ; mais ces hommes ne doivent pas en faire les frais. Ils étaient les camarades de Greta. Ils méritent notre respect. Elle me scrute avec des yeux ronds, n'en croyant pas ses oreilles. Je ne suis pas sénile, je sais ce que je dis. Ecoute bien.
Greta s'est beaucoup confiée à moi ; à la maison, j'étais le seul à prêter attention à ses récits d'expédition, de combats et de fraternité avec ces gens. Toi et ton mari, vous ne vous y êtes jamais intéressés. J'ai mieux connu ta fille que toi, Karoline. Et quand ses yeux brillaient de fierté et de joie pendant qu'elle racontait, je réalisais, à chaque fois toujours un peu plus, qu'elle menait la vie qu'elle désirait ; que c'était celle qu'il lui fallait. Je connais notre position familiale au sujet des militaires. Cela ne m'a pas empêché de faire mon service. Et je savais de quoi elle parlait. Toi, tu ne l'as jamais su. Pire encore : tu n'as jamais voulu savoir. Ton seul souci était de la couvrir de robes et de bijoux, surtout quand elle n'en avait pas envie. Au lieu de te montrer fière que ta fille serve l'humanité, tu cachais à tout le monde qu'elle était exploratrice, car tu en avais honte ! Cela lui faisait beaucoup de peine et elle n'a jamais pu te le dire. Aujourd'hui, je le dis pour elle !
Maintenant, elle est morte. Elle a choisi cette mort. Peu d'entre nous en aurons le privilège. Ces hommes ont fait tout leur possible pour la soutenir et la sauver, je n'en doute pas. Ils l'estiment autant que nous. Et tu ne peux pas leur interdire l'accès à ce mémorial.
Karoline s'apprête à protester, mais je l'en empêche en frappant trois fois ma canne par terre. Non, non, arrête, tu ne m'auras pas ! J'ai lu le testament de Greta, que crois-tu ?! Elle a été très claire : elle veut que ses camarades puissent la visiter quand ils le veulent, que son corps soit présent ou non. Tu ne peux pas aller contre les dernières volontés de ta fille, Karoline ! Tu n'as jamais respecté ses choix dans la vie, fais en sorte de respecter cela au moins !
Elle s'écroule dans les bras d'Emil, comme vaincue et terrassée par la douleur. Mais je la connais, elle le fait dès que quelque chose ne va pas dans son sens. Pardonne-moi, ma fille, mais cela devait être dit. Nous aurons tous le loisir de pleurer Greta une fois rentrés chez nous, mais ici, reste digne. Je me tourne vers Steffen. Je t'ai déjà donné beaucoup de conseils, mon petit, et tu feras ce que tu juges bon. Ton avenir t'appartient et personne ne te dira quoi en faire... Je...
Pendant un instant, je ne trouve pas mes mots. Ils me fuient... Mais la vue d'Erwin Smith m'inspire. Cet homme est un visionnaire, un génie, si j'en crois Greta. Devant lui, j'essaie de me grandir un peu plus, et dans un geste maladroit, d'une main tremblante et marquée par la vieillesse, je plaque mon poing droit sur mon torse, comme je l'ai appris dans les brigades d'entraînement. Un geste que je n'ai pas fait depuis des années... Un geste que l'on n'apprécie peu dans la famille... mais qui a tant de sens aujourd'hui, à présent que...
Monsieur Smith, nous endurons de sombres heures. Je ne pensais pas vivre assez vieux pour voir tomber la divine Maria - et pour pleurer la mort de ma petite Greta -, mais cela est arrivé. Tous les hommes et femmes valeureux doivent donner leur coeur. Si Greta était vivante, elle marcherait encore sur ce chemin, plus que jamais. Si vous, et vos soldats, peuvent contenir les vagues de cette nouvelle menace, si vous avez la volonté de le faire, alors je serais derrière vous. Je ferais un don au bataillon d'exploration s'il peut réussir à vaincre un jour les titans ! Ah ! si j'étais plus jeune, je me battrais même sous vos ordres !
Il me répond qu'il n'est pas le major du bataillon et qu'il ne lui appartient pas de décider du sort de ce régiment. Foutaises ! Que vous soyez ou non leur leader, les explorateurs vous suivent. Il suffit de constater la façon dont ces hommes vous entourent et vous regardent pour le deviner ! Greta vous aurait suivi en enfer, les autres le feront. Croyez-moi, vous êtes l'homme de la situation.
Mais en attendant, ma fille, laisse ces gens passer et déposer leurs fleurs.
Emil éloigne Karoline de la tombe et les autres membres de la famille se perdent en messes basses sur les propos que j'ai tenus. J'ai toujours été vu comme un original parmi eux, une tête brûlée qui n'a peur de rien et qui a des opinions controversées. Mais je suis  encore le patriarche et je sais me faire respecter. Jasez autant que vous voulez, maintenant j'ai vidé mon sac. Et je ferais ce don, à mon nom, vous pouvez en être sûr.
Les explorateurs s'approchent de la pierre et s'agenouillent ; leurs fleurs inondent la dalle mortuaire... C'étaient ses fleurs préférée, même ça ils le savaient... Chacun embrasse sa propre main et en caresse la surface froide en un dernier adieu fraternel.
Tu te trompais, Karoline. Ils ne l'oublieront pas.
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