Tumgik
#parce que c'est plein de plis
ernestinee · 1 year
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Tout quitter et devenir céramiste.
Une amie m'a offert un cours de céramique et ça se passait aujourd'hui et omg c'est beaucoup trop chouette l'ambiance était géniale, la prof était géniale et j'ai eu plein d'idées alors que j'avais très peur de ne pas en avoir. J'ai commencé facile avec une assiette à cookies et puis j'ai fait un bol à fraises. Personne ne connaissait ça là bas, j'en avais un quand j'étais petite, ça a la forme d'un bol déformé par une main pour avoir plus facile à le prendre, et des trous dans le fond, et on va avec le bol dans le jardin, on récolte les fraises et s'il y a un peu de terre, on passe le bol sous le robinet et ça s'égoutte et hop on déguste direct comme ça dans le petit bol de récolte ♥️ Bref j'en ai fait un parce que j'adore cette satisfaction du simple comme cueillir un fruit et le déguster immédiatement. Évidemment je vais l'offrir à ma mère parce que c'est une tradition dans ma tête, dès que j'apprends à faire un truc, j'offre la première création à ma mère. Et l'assiette à cookies aussi. Hommage à toutes les fois où elle a essayé de m'apprendre des trucs et que j'étais une idiote d'ado égocentrique.
C'était pas évident de faire le bol pcq ça se fait à partir d'un moule en plâtre, j'ai fait une plaque de terre avec un rouleau et puis il faut le mettre dans le moule mais bien sûr ça a une forme de bol donc ça fait des plis donc j'ai découpé des morceaux et puis il fallait égaliser pour avoir la même épaisseur partout et puis lisser avec une éponge. Le plâtre absorbe l'humidité de la terre donc c'est facile à demouler et puis j'ai donné la forme de bol à fraises, donc j'ai enfoncé mon pouce dans le bord pour le déformer. Après il y a eu un gros travail de lissage sur l'extérieur parce qu'évidemment avec les découpes au moment de mettre dans le moule, ça avait laissé des sortes de grosses gerçures, et il reste des défauts mais c'est joli aussi, et puis hop les petites lettres et tout le monde a trouvé ça trop chou (ou alors elles étaient toutes super sympas et polies)
Maintenant il faut encore cuire tout ça une première fois, puis émailler, ce qui demande de cuire encore pendant 24h, je ne sais pas du tout quelles couleurs je vais choisir, et puis y a plus qu'à manger des cookies et attendre le bon temps et les fraises ^^
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Et c'était vraiment une bonne journée pcq ce matin il y avait des petites fleurs dans les arbres et un rayon de soleil et je n'en peux plus de cet hiver, vite vite le printemps.
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Qu'importe si j'ai vingt ou cinquante ans, si je rougis encore d'un compliment, si je ris, plaisante et aime tout démesurément ? Si dans les méandres de l'âme je me cache et joue à cache-cache avec mes émotions ? Qu'importe si je suis un enfant devant un gâteau ou une femme quand je me sens aimé ? J'ai les yeux qui se protègent de la terreur et les mains pleines de plis du travail que j'ai fait. Parfois j'ai été brisé en plusieurs parties,mais j'ai réussi à me ressaisir et collé mes morceaux dignement sans rien perdre. Cicatrices ? Bien sûr, il y en a, mais aussi de nombreux souhaits et rêves à réaliser. J'ai enterré des souvenirs et des douleurs inutiles, J'ai arraché des larmes du ciel, quand, recroquevillé sur moi-même, J'ai crié ma douleur, J'ai déchiré mon âme plusieurs fois devant la froideur des autres coeurs et déchiqueté le mien dans l'indifférence totale de ceux que j'aimais. Je suis conscient de qui je suis, de ce que je veux, des années qui me traversent, qui glissent sur moi et de ceux que je vis pleinement. Je suis conscient que rien ne m'est dû, qu'il est parfois légitime d'espérer, mais se leurrer est nocif…et que je veux éviter la souffrance gratuite. je recommencerais parce que j'y ai cru et il y a l'empreinte de mon amour, parce que contrairement à certains, Je sais ce que signifie aimer. Peut-être que je ferais des choix différents pour être moins fatigué, moins fragile, moins méfiant. Cependant, je me demande ce que je serais si j'avais moins de cœur, moins de sensibilité, moins de douceur d'esprit quand je croise deux yeux qui me lisent, me cherchent et ne veulent pas. Si ce que je suis, si ce que j'ai vécu n'avait pas aidé, si je n'avais même pas laissé de souvenir, alors je m'en soucierais. Mais si j'ai vingt, cinquante ou soixante-dix ans, il importe seulement à qui la vie a été généreuse en gardant tout pour lui. Tout ce qui m'importe, c'est que quand on pense à moi, l'odeur de la mer arrive dans un rayon de soleil.
Emma Lambert
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lalignedujour · 1 year
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A la limite, je préfèrerais un monde où sur la page d'accueil de la CAF, on a plein de sollicitations :
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On temporiserait la consommation et on accélèrerait la redistribution.
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D'un certain côté, maire c'est classe parce que tu as la responsabilité de l'harmonie sur un territoire. Tu peux donner une ambiance à la vie des gens. Tu es en contact avec tout le monde. Tu as une compréhension organique de ce qu'est une société.
Mais, il faut faire des discours pour le 11 novembre, pour le 14 juillet, pour le Nouvel An, pour le 8 mai, pour la rentrée scolaire, pour la chandeleur, pour Octobre Rose, pour les vendanges, pour le 4 juillet, pour le 4 mai le jour de Star Wars, ... Et tous les ans, et pendant six ans. Et normalement, à 65 ans, t'en as plus rien à foutre de tout ça. Je pense que ça les tue. En fait, secrétaire de mairie, c'est pas mal.
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Des ami·es nous ont croisé·es au parc par hasard et il a fait la blague "attendez, on met la rallonge !" alors qu'on était sur une nappe à pique-nique. Et en fait, ça a marché parce que j'avais fait un pli au milieu de la nappe et il le savait pas. Ça a fait un effet impressionnant pour les ami·es. Et lui a fait semblant de faire que c'était calculé. Quelques années plus tard, on lui rappelle encore l'anecdote, et il a toujours pas avoué qu'il savait pas qu'il y avait un pli.
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unherocopain · 3 years
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Y'a des moments, on sait pas pourquoi, mais ça marche.
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traitor-for-hire · 3 years
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Les Quatre Filles March - Chapitre 25
Le premier mariage
Les roses de juin sur le perron étaient éveillées de bonne heure ce matin-là, et se réjouissaient de tout leur cœur sous le ciel sans nuage, comme les petites voisines amicales qu'elles étaient. Leurs visages rougeauds étaient tout empourprés par l'excitation, tandis qu'elles se balançaient dans le vent, se chuchotant de l'une à l'autre ce qu'elles avaient vu ; car certaines pointaient le bout du nez aux fenêtres de la salle à manger, où le festin était déployé, d'autres grimpaient pour saluer les sœurs et leur sourire comme elles habillaient la mariée, d'autres encore faisaient des signes à ceux qui allaient et venaient dans le jardin, sous le porche et dans le couloir, et toutes, de la fleur la plus épanouie au plus pâle des boutons nouveaux nés, offraient en tribut leur beauté et leur parfum à la douce maîtresse qui les avait aimées et s'était si longtemps occupée d'elles.
Meg elle-même était pareille à une rose ; car le meilleur et le plus doux du cœur et de l'âme semblaient s'épanouir sur son visage en ce jour, lui apportant lumière et tendresse, avec un charme plus éclatant que la beauté. Elle n'aurait ni soie, ni dentelles, ni fleurs d'oranger. «  Je ne veux pas avoir l'air étrange ou apprêtée, aujourd'hui, avait-elle dit ; je ne veux pas d'un mariage à la mode, mais seulement ceux que j'aime auprès de moi, et je veux pour eux paraître et rester mon moi habituel. »
Aussi avait-elle cousu sa robe de mariée elle-même, en mettant dans son ouvrage les tendres espoirs et les romances innocentes du cœur d'une jeune fille. Ses sœurs nattèrent ses beaux cheveux, et les seuls ornements qu'elle portait étaient les fleurs de muguet que « son John » préférait à toutes autres.
« Tu as tout à fait l'air de notre chère Meg, mais si charmante et adorable, que je te prendrais dans mes bras si je n'avais pas peur de froisser ta robe », s'exclama Amy en la contemplant avec ravissement, quand elle fut prête.
« Alors je suis satisfaite. Mais s'il vous plaît, venez dans mes bras et embrassez-moi, toutes, et ne vous souciez pas de ma robe ; j'entends bien la froisser de cette façon de nombreuses fois aujourd'hui » ; et Meg ouvrit ses bras à ses sœurs, qui la serrèrent, le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux, en sentant dans leur cœur que le nouvel amour n'avait rien changé à l'ancien.
« Maintenant je vais aller nouer la cravate de John pour lui, et puis passer quelques minutes avec Père, au calme, dans l'étude » ; et Meg descendit en hâte pour accomplir ces petites cérémonies, et pour ensuite suivre sa mère où elle irait, consciente qu'en dépit des sourires, il y avait un chagrin caché au fond du cœur maternel, à voir le premier oisillon quitter le nid.
Pendant que les cadettes mettent la dernière touche à leurs simples toilettes, le moment est idéal pour parler des quelques changements que ces trois ans ont apportés à leurs apparences ; car en cet instant elles sont toutes à leur avantage.
Les angles de Jo se sont adoucis ; elle a appris à se déplacer avec aisance, sinon avec grâce. Les boucles courtes ont poussé en une épaisse masse frisée, plus seyante au petit visage perché en haut de la haute silhouette. Il y a une couleur nouvelle sur ses joues brunes, un doux éclat dans ses yeux ; aujourd'hui sa langue acérée ne produit que des mots aimables.
Beth s'est amincie en grandissant, elle est pâle et plus calme que jamais ; les beaux yeux tendres sont plus grands, et en eux réside une expression qui attriste celui qui la perçoit, bien qu'elle ne soit pas une expression de tristesse. C'est l'ombre de la douleur qui touche ce jeune visage avec une patience si pathétique ; mais Beth ne se plaint que rarement, et parle toujours avec espoir d'aller « mieux, bientôt ».
Amy est véritablement considérée comme la « fleur de la famille », car à seize ans elle a les airs et l'allure d'une femme adulte - non pas belle, mais pleine de ce charme indescriptible qu'est la grâce, visible dans sa silhouette, dans les mouvements de ses mains, le froufrou de sa robe et le tombé de ses cheveux - inconsciente mais harmonieuse, et pour beaucoup, aussi attirante que la beauté même. Le nez d'Amy la désolait toujours, car il ne serait jamais un nez grec ; de même que sa bouche qu'elle trouvait trop grande, et son menton décidé. Les traits incriminés donnaient du caractère à son visage, mais elle ne s'en rendit jamais compte, et se consolait avec son teint merveilleusement clair, ses yeux bleus vifs, et ses cheveux bouclés, plus dorés et plus abondants que jamais.
Toutes trois portaient des ensembles légers, gris argent (leurs meilleures robes d'été), avec des roses pâles dans les cheveux et au corsage ; et toutes les trois avaient exactement l'air de ce qu'elles étaient - des jeunes filles aux cœurs joyeux et aux visages frais, qui marquaient une pause dans leurs vies actives pour lire d'un air songeur le plus doux des chapitres de la romance féminine.
Il ne devait pas y avoir de cérémonies ostentatoires ; tout devait se faire de façon aussi naturelle et agréable que possible ; aussi quand Tante March arriva elle fut scandalisée de voir la future mariée venir l'accueillir en courant pour la faire entrer, de voir le futur marié en train de rattacher une guirlande qui était tombée, et d'apercevoir le ministre paternel monter gravement les escaliers, une bouteille de vin sous chaque bras.
« Ma parole, en voilà des façons ! » s'exclama la vieille dame en s'asseyant dans le fauteuil d'honneur préparé pour elle, et en arrangeant les plis de sa soie moirée lavande avec un grand froufrou. « Tu ne devrais pas te montrer avant la dernière minute, mon enfant.
— Je ne suis pas un spectacle, tantine, et personne ne vient pour me contempler, critiquer ma robe ou évaluer le coût de mon déjeuner. Je suis trop heureuse pour me soucier de ce qu'on peut dire ou penser, et je vais avoir mon petit mariage exactement comme je l'entends. John, chéri, voilà ton marteau, » et Meg s'en fut aider « cet homme » dans son activité particulièrement peu correcte.
Mr. Brooke ne dit même pas « Merci », mais comme il se penchait pour prendre l'outil si peu romantique, il embrassa sa petite fiancée derrière la porte, avec un air qui fit soudain monter la buée aux yeux perçants de Tante March, qui sortit promptement son mouchoir de poche.
Un grand fracas, un cri, et le rire de Laurie, accompagnés de l'exclamation, « Jupiter Ammon ! Jo a fait tomber le gâteau ! », causèrent un chaos temporaire, qui était à peine calmé quand une bande de cousins arriva, et « la fête entra », comme le disait Beth étant enfant.
« Ne laisse pas ce jeune géant s'approcher de moi ; il m'inquiète plus que les moustiques », chuchota la vieille dame à Amy, comme la maison s'emplissait, et que la tête brune de Laurie dominait tout le reste.
« Il a promis d'être très sage aujourd'hui, et il peut être parfaitement élégant s'il le veut bien », répondit Amy, qui partit avertir Hercule de se méfier du dragon, avertissement qui l'incita à hanter la vieille dame avec une persistance qui faillit lui faire perdre ses moyens.
Il n'y eut pas de cortège nuptial, mais un silence soudain se fit quand Mr. March et le jeune couple prirent place sous l'arche de verdure. La mère et les sœurs vinrent se tenir auprès d'eux, comme réticentes à laisser partir Meg ; la voix paternelle se brisa plus d'une fois, ce qui ne rendit le service que plus beau et solennel ; la main du marié tremblait visiblement, et personne n'entendit ses réponses ; mais Meg avait les yeux rivés à ceux de son mari, et dit, « Je le veux ! » avec une telle confiance, une telle tendresse sur son visage et dans sa voix, que le cœur de sa mère se réjouit, et qu'on entendit renifler Tante March.
Jo ne pleura pas , mais elle en fut bien près, et n'évita de se donner en spectacle que parce qu'elle était consciente que Laurie était en train de la fixer, avec un mélange comique d'amusement et d'émotion dans ses espiègles yeux noirs. Beth cachait son visage contre l'épaule de sa mère, mais Amy était telle une gracieuse statue, son front blanc et les fleurs dans ses cheveux illuminés de manière charmante par un rayon de soleil.
Cela ne se fait pas du tout, j'en ai bien peur, mais à l'instant où elle fut effectivement mariée, Meg s'exclama, « Le premier baiser pour Marmee ! » et se tourna pour l'embrasser de tout son cœur. Durant le quart d'heure qui suivit elle fut, plus que jamais, semblable à une rose, car tous vinrent alors réclamer une part de son affection, de Mr. Laurence à la vieille Hannah, qui, parée d'une coiffe « étrange et admirable », l'intercepta dans le couloir, pleurant et riant, « Dieu vous bénisse, ma chérie, une centaine de fois ! Le gâteau n'a rien, et tout est très beau. »
Tout le monde se dispersa après ça, et dit quelque chose de profond, ou essaya, ce qui fit tout aussi bien l'affaire, car le rire est prompt à venir quand les cœurs sont légers. Il n'y eut pas d'étalage de cadeaux, car ils étaient déjà tous dans la petite maison, pas non plus de festin élaboré, mais un copieux déjeuner de gâteau et de fruits, ornés de fleurs. Mr. Laurence et Tante March haussèrent les épaules et échangèrent un sourire quand ils s'aperçurent que les seuls nectars offerts à l'assemblée par les trois Hébé étaient de l'eau, de la citronnade ou du café. Mais personne ne fit de remarque, jusqu'à ce que Laurie, qui avait insisté pour servir la mariée, apparut avec un plateau lourdement chargé, l'air perplexe.
« Est-ce que Jo a cassé toutes les bouteilles sans faire exprès ? souffla-t-il, ou est-ce que j'ai seulement rêvé en avoir vu quelques unes ce matin ?
— Non, ton grand-père nous a gentiment offert ce qu'il a de mieux, et Tante March en a envoyé quelques unes, mais Père en a mis un peu de côté pour Beth, et a fait parvenir le reste au Foyer des Soldats. Tu sais qu'il pense qu'on ne devrait boire de vin qu'en cas de maladie, et Mère dit que ni elle ni ses filles n'en offriront jamais à un jeune homme sous leur toit. »
Meg parlait sérieusement, et s'attendait à voir Laurie se renfrogner ou rire, mais il ne fit ni l'un ni l'autre, et après un bref regard, il dit, à sa manière impétueuse, « Cela me plaît ; car j'ai vu assez de malheurs arriver pour souhaiter que les autres femmes pensent comme vous !
— J'espère que ce n'est pas l'expérience qui te rend si sage ? » dit Meg avec une pointe d'inquiétude.
« Non, je t'en donne ma parole. N'aie pas non plus trop haute opinion de moi ; ce n'est pas une de mes tentations. Ayant grandi dans un pays où le vin est aussi commun que l'eau, et presque aussi inoffensif, je n'en ai cure ; mais quand une jolie fille en offre, on n'aime pas refuser, tu comprends.
— Mais tu refuseras, pour les autres sinon pour ton bien. Allons, Laurie, promets, et donne-moi une raison de plus d'appeler ce jour le plus heureux de ma vie. »
Cette demande si soudaine et si sérieuse fit hésiter un moment le jeune homme, car le ridicule est souvent plus difficile à supporter que l'abnégation. Meg savait que s'il lui donnait sa parole, il la tiendrait à tout prix, et, consciente de son pouvoir, en usait comme peut le faire une femme pour le bien de son ami. Elle ne dit rien, mais leva vers lui un visage rendu très éloquent par le bonheur, et un sourire qui disait, « Personne ne peut rien me refuser aujourd'hui ». Laurie, assurément, en était incapable, et avec un sourire il lui tendit la main, en disant chaleureusement, « Je promets, Mrs. Brooke !
— Je te remercie infiniment.
— Et je bois à ta résolution, Teddy », s'écria Jo en le baptisant d'une lampée de limonade, comme elle agitait son verre, rayonnante d'approbation.
Aussi le toast fut bu, le serment prêté, et loyalement tenu en dépit de nombreuses tentations ; car avec une sagesse instinctive, les filles avaient profité d'un heureux moment pour rendre un service à leur ami, pour lequel il leur fut éternellement reconnaissant.
Après le déjeuner, les invités se promenèrent, par deux ou trois, à travers la maison et le jardin, profitant du soleil. Il se trouva que Meg et John se tenaient ensemble au milieu de la pelouse, quand Laurie eut une inspiration qui ajouta la touche finale à ces noces démodées.
« Tous les couples mariés se prennent par la main et dansent en cercle autour des jeunes époux, comme le font les Allemands, tandis que nous autres célibataires dansons en couples à l'extérieur ! » s'écria Laurie, en galopant le long de l'allée avec Amy, avec une bonne humeur si contagieuse que tous les autres suivirent leur exemple sans un murmure. Mr. et Mrs. March, Tante et Oncle Carrol commencèrent ; d'autres se joignirent rapidement à eux ; même Sallie Moffat, après une hésitation, releva sa traîne et entraina Ned dans la ronde. Mais le meilleur vint avec Mr. Laurence et Tante March ; car quand le majestueux vieux gentleman s'approcha solennellement de la vieille lady, elle glissa sa canne sous son bras, et sautilla vivement pour venir donner la main aux autres, tandis que les jeunes gens envahissaient le reste du jardin comme des papillons un jour d'été.
L'essoufflement mit fin au bal impromptu, et les invités commencèrent à partir.
« Je te souhaite d'être heureuse, ma chérie ; de tout mon cœur ; mais je pense que tu le regretteras », dit Tante March à Meg, en ajoutant pour le jeune marié, quand il l'accompagna à sa voiture, « Vous avez un trésor, jeune homme, faites en sorte de le mériter. »
« C'est le plus joli mariage auquel j'ai assisté depuis longtemps, Ned, et je ne saurais dire pourquoi, car il n'avait pas une once de style », fit remarquer Sallie à son mari, comme ils s'en allaient.
« Laurie, mon garçon, si jamais tu veux te laisser aller à ce genre de choses, fais-toi aider par une de ces jeunes filles, et je serai parfaitement satisfait », dit Mr. Laurence en s'installant dans son fauteuil pour se reposer, après l'agitation de la matinée.
« Je ferai de mon mieux pour vous contenter, sir », fut la réponse inhabituellement docile de Laurie, tandis qu'il détachait soigneusement la fleur que Jo avait mise à sa boutonnière.
La petite maison n'était pas loin, et le seul voyage de noces de Meg devait être la calme promenade avec John, de l'ancienne maison à la nouvelle. Quand elle parut, telle une jolie quakeresse dans sa robe grise, avec son bonnet de paille noué d'un ruban blanc, tout le monde se rassembla pour lui dire « Au revoir », aussi tendrement que si elle partait de l'autre côté de l'océan.
« Ne crois pas que je me sépare de toi, Marmee chérie, ou que je t'aime moins parce que j'aime tant John », dit-elle, en prenant pour un moment sa mère dans ses bras, les larmes aux yeux. « Je viendrai tous les jours, Père, et je compte bien garder ma place dans vos cœurs à tous, même si je suis mariée. Beth sera souvent avec moi, et les autres filles passeront me voir pour rire de mes problèmes de maîtresse de maison. Merci à tous pour mon joyeux mariage. Au revoir, au revoir ! »
Ils la regardèrent, les visages empreints d'amour, et d'espoir, et de tendre fierté, tandis qu'elle s'éloignait au bras de son mari, les mains pleines de fleurs et le soleil de juin illuminant son joyeux minois - et ainsi débuta la vie d'épouse de Meg.
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feluz9 · 4 years
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La Vérité
La Vérité, lumière effrayée, astre en fuite, Évitant on ne sait quelle obscure poursuite, Après s'être montrée un instant, disparaît. Ainsi qu'une clarté passe en une forêt, Elle s'en est allée au loin dans l'étendue, Et s'est dans l'infini mystérieux perdue, Mêlée à l'ouragan, mêlée à la vapeur, Sombre, et de leur côté les hommes ont eu peur. Peur d'elle, comme elle a peur des hommes peut-être. Son effacement laisse obscure la fenêtre Ouverte dans notre âme et béante au milieu De l'ombre où l'épaisseur du temple cache Dieu. Maintenant il fait nuit, le mensonge est à l'aise. Cependant, par moments, sur la noire falaise, D'où l'on voit l'inconnu sans borne, et les roulis Du firmament tordant les astres dans ses plis, Sommet d'où l'on entend Dieu tourner son registre, Et d'où l'on aperçoit le modelé sinistre Des mondes ignorés, des vagues univers, L'un pour l'autre effrayants parce qu'ils sont divers, Faîte où les visions se confrontent entr'elles, Où les réalités, pour nous surnaturelles, Semblent avoir parfois la figure du mal, Du haut de cette cime appelée Idéal, Par instants un chercheur fait l'annonce sacrée, Et dit : — La Vérité, qui guide, échauffe et crée, Haute lueur par qui l'âme s'épanouit, Vivants, va revenir bientôt dans votre nuit ; Attendez-la. Soyez prêts à la voir paraître. — La terre alors se met à rire ; alors le prêtre, Alors le juge, alors le reître, alors le roi, Quiconque vit d'erreur, d'imposture et d'effroi, Dracon au nom des lois, Tibère au nom des hommes, Caïphe au nom du ciel, tout ce que les Sodomes Contiennent de plus sage et de plus vertueux, Tous les cœurs nés, ainsi que l'hydre, tortueux, Les frivoles, les purs, les doctes, les obscènes, Tout le bourdonnement de ces mouches malsaines, S'acharne ; un homme est fou du moment qu'il est seul. On rit d'abord ; le rire a fait plus d'un linceul ; Puis on s'indigne : — Il faut qu'un tel forfait s'expie ; L'homme osant n'être pas aveugle, est un impie ! Quoi ! celui-ci prétend qu'il voit de la clarté ! Il dit qu'il voit de loin venir la vérité ! Il sait l'heure, il connaît l'astre, il a l'insolence D'être une voix chez nous qui sommes le silence, D'être un flambeau chez nous qui sommes la noirceur ! Il vit là-haut ! il est ce monstre, le penseur ! Quoi ! sa prunelle est sainte, et serait la première Qu'éblouirait l'auguste et lointaine lumière ! L'abîme est noir pour nous et pour lui serait bleu ! Si ce n'est pas un fou, ce serait donc un dieu ! À bas ! — Et cris, fureur, sarcasme, affronts, supplices ! Les ignorants naïfs et les savants complices, Tous, car c'est l'homme auquel on ne pardonne point, Arrivent, et chacun avec sa pierre au poing. Ah ! tu viens annoncer la vérité ! prédire La fin de la bataille et la fin du délire, La fin des guerres, plus d'échafaud, le grand jour, Le plein midi, la paix, la liberté, l'amour ! Ah ! tu vois tout cela d'avance ! Plus d'envie, L'homme buvant la joie aux sources de la vie, Et la Fraternité, de ses larges rameaux Laissant tomber les biens en foule et non les maux. Pour avoir de tels yeux il faut être stupide ! À mort ! Et chacun grince, et trépigne, et lapide ; Avec tout ce qu'on a sous la main, fouets, bâtons, On frappe, on raille, on tue au hasard, à tâtons, Tant les âmes ont peur de manquer de ténèbres, Et tant les hommes sont facilement funèbres ! L'ennemi public meurt. Bien. Tout s'évanouit. Nous allons donc avoir tranquillement la nuit ! La sainte cécité publique est rétablie. On boit, on mange, on rampe, on chuchote, on oublie, L'ordre n'est plus troublé par un noir songe-creux ; On est des loups contents et des ânes heureux ; Le bonze met son masque et le temple son voile ; Quant au rêveur marchant en avant de l'étoile, Qui venait déranger Moïse et Mahomet, On ne sait même plus comment il se nommait. Et qu'annonçait-il donc ? La vérité ? Quel songe ! Au fond, la vérité, vivants, c'est un mensonge ; La vérité n'est pas. Fermons les yeux. Dormons. Tout à coup, au milieu des psaumes, des sermons, Des hymnes, des chansons, des cris, des ironies, Quelque chose à travers les brumes infinies Semble apparaître au seuil du ciel, et l'on croit voir Un point confus blanchir au fond du gouffre noir, Comme un aigle arrivant dont grandit l'envergure ; Et le point lumineux devient une figure, Et la figure croît de moment en moment, Et devient, ô terreur, un éblouissement ! C'est elle, c'est l'étoile inouïe et profonde, La Vérité ! c'est elle, âme errante du monde, Avec son évidence où nul rayon ne ment, Et son mystère aussi d'où sort un flamboiement ; Elle, de tous les yeux le seul que rien n'endorme, Elle, la regardée et la voyante énorme, C'est elle ! Ô Vérité, c'est toi ! Divinement, Elle surgit ; ainsi qu'un vaste apaisement Son radieux lever s'épand dans l'ombre immense ; Menace pour les uns, pour les autres clémence, Elle approche ; elle éclaire, à Thèbes, dans Ombos, Dans Rome, dans Paris, dans Londres, des tombeaux, Une ciguë en Grèce, une croix en Judée, Et dit : Terre, c'est moi. Qui donc m'a demandée ?
Victor Hugo
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lapaubleue · 3 years
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1915.
Petrograd ;; 22 octobre 1915 ; 05h00. à @Odile Jankowski, Ksenia.
je regarde mes mains. mes doigts raidis par le froid et la peau qui tire quand je les plie. elle est sèche et pèle par endroits. je regarde les jointures blanchir puis reprendre leur couleur normale, et les plis qui restent ; qui n'arrivent pas à disparaître. je gratte la saleté sous mes ongles. ça me prend du temps. ce n'est pas qu'il y en a beaucoup : c'est que je veux faire ça bien. nous amorçons un virage. les rails suivent un fleuve dont je ne me souviens plus le nom. ses eaux noires dévalent la pente pour se jeter un peu plus loin, et rejoignent peut-être ma ville natale, saint-pétersbourg, que l'on n'appelle plus ainsi depuis qu'on l'a renommée petrograd. parfois, j'oublie qu'on la nomme autrement, puisque je l'ai toujours connue ainsi : une sainte. c'est à cause de la guerre qu'elle a changé, et j'aimerais lui en vouloir, à la guerre, d'assombrir ainsi питер. mais j'ai entendu dans les rues la sourde colère qui se soulève ; et peu à peu, elle s'est frayée un chemin et a noirci à son tour mon propre cœur. j'observe les eaux qui sont trop calmes pour être celles de la neva, ce fleuve qui borde la rive de la capitale septentrionale et descend du lac ladoga qui chaque hiver, se recouvre de son manteau marbré. je me rappelle d'un temps où des familles venaient y faire du patin, mais maintenant, les familles, il n'y en a plus : les maris sont morts sur un front lointain et leur veuves s'abîment dans leur chagrin. les enfants, eux, grandissent et ont oublié ce lac où ils furent un jour heureux. certains sont même partis rejoindre leurs pères sur ces terrains boueux, j'ai entendu dire que certains étaient même très jeunes et qu'ils savaient qu'ils ne reviendraient pas. c'est là que je maudis la guerre, car elle sait très bien ravir les cœurs et elle n'a aucune pitié. elle en redemande toujours plus et j'aimerais savoir si un jour elle sera assez rassasiée ; si un jour elle se terminera, car j'ai peur que bientôt elle ait besoin de moi. novgorod. la gare n'est éclairée que par de faibles réverbères. j'ai perdu le fleuve de vue. quelques passagers descendent, le dos courbé, l'air fatigué. ils portent leurs valises comme on porte un fardeau. nous redémarrons, et aucun d'entre eux ne lève le visage pour regarder le train partir. je sais désormais que nous sommes encore loin de petrograd. la campagne est plongée dans une obscurité si épaisse que les lumières venant du train ne suffisent même pas à éclairer le bas-côté. et dans tout ce paysage, il y a mon reflet dans la vitre, à travers la crasse qui la macule. des cernes ont creusé mon visage et j'ai l'impression d'avoir vieilli. je n'ai pas dormi ; pourtant, j'avais le temps. je recoiffe mes cheveux gras. les mèches retombent sans cesse devant mes yeux. j'aimerais bien les arranger avant d'arriver. ça y est, j'ai tout enlevé. je disperse les saletés tombées sur mes genoux. on me prévient qu'on est bientôt arrivés. je me regarde à nouveau. cette fois, j'ai vraiment l'air vieux. ce n'est pas qu'une impression. j'ajuste mon col, enfile mes gants. j'attends que le train s'arrête. je descends. nous ne sommes pas beaucoup sur le quai, seulement les passagers qui étaient avec moi. je crois que c'est parce qu'il est encore tôt. les aiguilles de la grande horloge indiquent cinq heures treize. tu dois encore être endormie. après tout, la journée commence dans deux heures. j'avance dans les longs couloirs de la gare. nos pas résonnent dans le silence pesant, alourdi par la fatigue du voyage. nous formons des ombres qui s'évanouissent sous le rideau de pluie qui dégringole sur petrograd depuis plusieurs jours, à ce qu'il paraît. à moscou, il faisait beau, au moins. je m'enfonce dans la nuit épaisse à mon tour. l'air maritime persiste malgré le mauvais temps. ma valise me glisse souvent des doigts à cause du froid qui les tétanise et de l'air poisseux. je pense à mon violon sur mon dos, qui sera tout désaccordé quand j'arriverai à la maison. j'espère que j'aurai le temps de te voir un peu avant que tu partes, avant que je ne m'endorme. je me dépêche, dès lors. mes semelles laissent
des traces derrière moi là où le sol est sec, de plus en plus éloignées. je cours, maintenant ; j'aimerais rentrer, embrasser ma femme, et lui dire que je suis enfin arrivé. embrasser ma femme. ils sont combien, les hommes heureux qui peuvent dire cela ? le métal est glacé. je peine à tenir la clé. je l'insère, pourtant, dans la serrure. tourne en essayant de l'empêcher de faire du bruit. j'entre et dépose mes affaires, guette ton souffle régulier dans la torpeur de notre appartement. je t'entends, ça y est. j'ouvre ma valise. mes chemises pleines de pli surgissent de partout et je les écarte, cherchant à tâtons le paquet qui contient un foulard blanc que je t'ai rapporté de moscou. mes doigts atteignent le papier kraft miraculeusement préservé de l'humidité. je dépose le tout sur la table en espérant que tu l'ouvriras avant de partir au travail. j'enlève mon manteau trempé qui me tenait plus froid que chaud, manque de renverser la chaise sous son poids. je laisse la chaleur me gagner et remarque ton doux parfum qui flotte dans l'air. ces effluves d'été, comme si ta peau avait pris l'arôme du soleil. je l'avais oublié, depuis. je passe la tête dans l'entrebâillement de la porte qui mène à notre chambre. la pénombre m'empêche de bien te distinguer, je ne vois que ton cou et tes cheveux bouclés relevés en un chignon plein de nœuds. je voudrais courir l'embrasser, mais je me souviens de la crasse qui me recouvre, de mon allure dépenaillée et je me résigne à aller me nettoyer, ne serait-ce qu'un peu, avant de me coucher à tes côtés. j'ôte mon chandail - lui aussi a pris l'eau. je frissonne, nu face à mon miroir. j'ai maigri, je le vois bien. j'observe les marques nouvelles sur ma peau grise alors que l'eau chauffe. je passe le savon dessus, comme s'il pouvait les effacer. mais je sais bien qu'elles ne vont pas disparaître : la misère, ça n'efface pas d'un coup. je rince mon corps émacié, écarte mes cheveux sales pour en déloger les pellicules qui s'y logent depuis trop longtemps. je reste un moment allongé dans la baignoire, jusqu'à ce que l'eau finisse par refroidir. j'allume une cigarette. tire une bouffée. je ne pourrais, je crois, jamais m'en défaire tout à fait. je laisse la fumée remplir la pièce, puis je me rappelle que tu n'aimes pas ça. ça aussi, j'avais oublié, pardonne-moi. j'écrase le mégot, un peu paniqué, et enfile ma chemise de nuit. le tissu est froid sur ma peau tiède. je me glisse sous la couverture. son poids me rassure, c'est comme une étreinte. une étreinte chaleureuse pleine de sécurité. les draps sont déjà réchauffés par ta présence. j'avance mon bras pour t'enlacer, mais tu dors si bien que je m'en voudrais de te réveiller. tu es sur le ventre, ton visage tourné vers moi. j'essaye de voir si tu as changé en ces quelques mois, mais il fait trop sombre. j'essaye de t'imaginer. c'est plus difficile que ce que je ne le croyais, maintenant que tu es face à moi. pourtant, ton souvenir ne me quittait jamais vraiment quand j'étais là-bas, et ça m'attriste ; je voudrais qu'il fasse jour maintenant, et que je puisse te retrouver, pour de vrai.
j'ai fini par m'endormir sans m'en rendre compte. j'ouvre les yeux et contemple le soleil inonder la pièce. j'en déduis qu'il est presque midi et que tu es déjà partie. le matelas et les couvertures ont encore tes formes et je regrette de n'avoir pas pu te dire au revoir. en me levant, je remarque que tu as déballé le paquet et que le foulard n'est plus là. je souris en t'imaginant le porter. j’ouvre la fenêtre, le loquet coince et la peinture s’est écaillée à cause du mécanisme. le bruit de la ville résonne dans la pièce exiguë qui nous sert de cuisine, le froid s’engouffre et m’effleure comme s’il voulait me prévenir que l’hiver allait arriver, car déjà l’automne est parti : toutes les feuilles sont tombées en quelques jours. des balayeurs nettoient le trottoir où elles s’entassent, font des piles qui finiront tôt ou tard par se disperser. je regarde le mouvement de la foule et me demande à quelle heure tu rentreras. il me semble que c’est vers dix-neuf heures, mais cela a peut-être changé depuis. je me souviens, quand nous rentrions ensemble, avant. quand je t’attendais au carrefour de la boucherie chevaline et que nous étions tous les deux effrayés par la terrible vitrine. à moins que ce ne soit toi qui m’attendais, je ne sais plus - j’aurais aimé que ce soit moi. tu avais toujours un goûter avec toi et ta mère ne voulait pas que tu m'en donnes, mais nous partagions toujours car je n'avais jamais rien à manger. il y avait aussi ce petit bijoutier à l'angle de la rue. oh, ce n'était pas la plus belle des boutiques mais j'avais souvent regardé à l'intérieur. j'avais déjà remarqué cette petite alliance, en or, toute simple. on l'aurait dite d'occasion mais à force de l'observer il était évident qu'elle n'avait jamais été portée. le prix aussi, je l'avais retenu. neuf-mille roubles. cinq-cent en plus si on gravait l'intérieur. je m'étais dit que si je me passais de goûter pendant trente ans j'aurais peut-être un jour assez. je regarde dans mon porte-monnaie. dix-mille roubles. probablement le double d'ici la fin de la tournée. je pourrais, après cela, l'acquérir. j'irai voir s'ils peuvent me la mettre de côté, d'ici que je revienne. même si personne ne l'a jamais réclamée - c'est celle-là que je veux te donner. mais ça voudrait dire que je devrais repartir. un mois, deux, trois, ça dépendra. encore une fois. mais l'absence. est-ce qu'on pourra la supporter ? est-ce qu'on saura toujours s'attendre ? s'aimer de nouveau, comme les premières fois ? parfois je me demande si nous nous sommes un jour trouvés : c'est vrai, ça fait des années qu'on se quitte pour, soi-disant, mieux se reconquérir. je ne te le dis pas, mais il arrive que je ne rentre pas directement après certaines tournées. je reste chez des amis, passe même voir mes parents, je ne sais pas, je tue le temps. j'ai peur de te trouver dans les bras de quelqu'un d'autre ; en fait non, j'ai surtout peur que tu finisses par te lasser du vide que je laisse derrière moi et que tu ne me permettes plus de rester à tes côtés. parce qu'un amant c'est pas grave, mais m'empêcher de t'aimer comme je le fais, en pointillés, que tu ne veuilles plus de cette histoire d'amour qui a démarré trop tôt et n'arrive pas à se terminer... je le sais, c'est égoïste mais ksenia, il y a une chose dont je suis sûr : c'est que ma femme, c'est toi. et je m'en fous que personne ne le sache : moi, je voudrais qu'on se le promette, que même si on ne se voit plus on sera toujours ensemble. je voudrais être ton mari et qu'ils apprennent tous qu'au moins un homme à petrograd a quelqu'un qui l'aime et qui l'attend. je joue longuement. violemment. je ne joue même pas bien, j'ai l'impression que je joue comme je bois - plus pour oublier que par réel plaisir. les crins de mon archet finissent même par se détacher, épuisés par la longue course qui les a tenus en haleine pendant plusieurs heures. ce n'est que lorsque j'entends la poignée tourner que je cesse. je me retourne et te découvre, fatiguée. tu me souris et ouvre grand tes bras, je laisse tout tomber pour te rendre ton étreinte, dénouer le
foulard blanc, retirer le manteau qui fait s'affaisser tes frêles épaules. t'apporter un verre d'eau et te demander si ça va. puis je n'y tiens plus, je prends ton visage dans mes mains, laisse mes pouces caresser tes joues, mes doigts parcourir la courbe de ta nuque, les mèches perdues entre mes phalanges. j’embrasse les tâches de rousseur sous tes yeux, une fois, deux fois, puis j’arrête de compter. tes yeux se ferment et je les embrasse aussi, je t’embrasse partout. je presse mon front contre le tien, “ je t'aime je t'aime je t'aime ”. comment pourrais-je un jour douter de toi ?
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lalettrephoto · 3 years
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Qui regarde
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Certains espaces de la ville semblent ne pas poser question, non pas qu'ils en seraient indemnes, mais plutôt parce que personne ne semble les avoir formulées. Et ce n'est pas parce qu'il n'y pas de questions qu'il n'y a pas de réponses. Comment les faire advenir ?
Une phrase débute par une majuscule et se termine par un point. La présente prend pour objet un fragment de Nantes, s’ouvre à l’ouest et se clôt à l’est, on y navigue à contre-courant de la Loire. Qui la lit produit en lui-même une image des lieux, fruit de la juxtaposition ordonnée de ce qui paraît à l’image. À chaque lecture, un fragment de ville naît, c’est la force de l’imaginaire. Ce qui a pour nom Île de Nantes est une fiction, une marque que laisse sur son passage la main de l'aménageur, pourvoyeur de récits distribués pour combler les attentes, les lieux et les appétits. Et en matière de comblement, cette ville sait faire. Qui sait où est passée l'île Beaulieu ?
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D'une pointe à l'autre, un écho persiste. L'ouest, dans un moment d'avant, en attente de ce qui vient, met au jour les traces à peine effacés de qui fut, là. Un état éphémère, du nom même de ces bestioles accrochées aux lumières de la ville ; mais un éphémère persistant. À l'est, d'aspect beaucoup plus finit, on s'emploie à faire place, chaque mètre carré est investi par un dessin et une exécution pleine maîtrise. Le bâti se donne en objet, comme posé sur le socle de la chaussée, on en fait le tour. Le tout formant collection, avec ses pièces majeures, celles que l'on ne voit pas encore de la sorte, mais aussi celles qui manquent, et qui peuplent les archives.
Quelle force produirait l'inversion des pôles ? L'est en ouest et inversement ? À quel endroit exécuter le pli ? Où situer le point de bascule ? Et si ce n'est pas un point, peut-être est-ce un plan : l'est au miroir de l'ouest, plein de ruines en promesse.
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Le sens de lecture est posé, d'emblée. Une ligne de temps se déploie, et dresse un état des lieux au présent de celui qui se donne pour projet de faire paraître à l'image un agencement des formes aménagées. Pour produire la ligne, il est nécessaire de ménager un parcours. Entre chaque point, tracer un trait, la ligne apparaît. Chaque image désigne un point, une station d'exercice du regard, d'où regarder et vers quoi. Ce qu'il est commun de nommer paysage serait-il autre chose qu'une possible réponse à cet exercice ?
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Le point d'où s'organise la vue est une construction, objet négocié avec les découpes qu’autorisent les espaces de circulation, et avec l’épaisseur des strates constitutives de la ville. Ce qu'il est donné à voir, morceau par morceau, point par point, constitue le recueil d'actions de présence au lieu. Attester d’un être-là, une fois pour toutes. Avec cette particularité propre au médium d'en saisir l'éclat, aussi fugitif soit-il. La quantité et la qualité de lumière nécessaires à l'animation du décor sont des paramètres aux mains de qui opère, c'est ainsi qu'il ou elle manipule, que son geste s'effectue, qu'il ou elle se constitue en sujet. L’opération photographie est, présentement, le produit d’un rapport au lieu ancré dans le temps de sa saisie. L’image tangible est une occurrence de ce rapport, son inscription stable. L’agencement de ces occurrences en un itinéraire procède d’un énoncé dont l’articulation appelle la succession des regards : qui a vu, qui voit, qui verra. La temporalité comme condition du voir. Dans la Loire s'écoulent les jours, au rythme des marées. La fluidité des eaux n’admet que le sédiment, du lent dépôt des matières remontent quelques émanations. L’exposition à ces vapeurs permettrait de faire paraître, à l’image, la question qui – nous – regarde.
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Qui regarde, 2020, texte pour Philippe Piron, série Île Beaulieu - Île de Nantes (2013-2019)
Photographies Philippe Piron
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page-a-pages · 4 years
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Natali Fortier, un bonus entre exercices et figures de style
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Bonjour à vous, Pour mon premier salon virtuel avec la sensationnelle équipe du Centre de Créations pour l'Enfance - Maison de la poésie et Partir en livre 2020 - Refuge(s) d'été, mes crayonnés cherchent refuge dans vos pensées, sous le cygne de l'interrogation. A répondre nonchalamment ou à laisser passer comme un vol de moineaux sous vos têtes, selon la saison et le sens de l'orientation du vent. Ils ont des questions à vous poser. Le mensonge est chaleureusement recommandé. Natali
Je me suis prise au jeu que Natali a imaginé lors de ce salon virtuel - pandémie oblige - au mois de juillet. Voici mes réponses à ses drôles de questions. Natali y a parfois répondu (en italiques, mais pas en italien). Plus tard, quand je lui ai demandé si elle était d’accord que je le publie sur le blog, elle m’a répondu ceci: Ce qui me manque avec ce maudit virus, c’est, entre autres, l'émulation des cerveaux, l'excitation du jeu à plusieurs sans même s’en apercevoir. Rebondir... Je me bats contre l’inertie avec le covid et, là, la canicule. Etre affriolée de désir intellectuel et manuel pour ma p'tite cervelle, c’est ça que je veux!
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LUNE Malouna, je me réveille. Séraluna, je me couche. Hazalune parfois je suis. Et Lulu pour les intimes.
DEUX Je souris de vos regards, ris qu'on me voie si belle dans la nuit.
Lulu, si belle de jour, tu me réjouis.
Je t’embrasse ma Lili.
3 Mais je suis papillon! Je vole. Mes bras, mes jambes, je les agite. Virevolte. Et confesse avoir taquiné les étoiles.
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4 A ras le bol de cette couronne. L'ôter l'espace d'un instant pour changer de pas, de danse. Faire un bouquet de pâquerettes ou les tresser. Compère l'ours, que préfères-tu? Etre mon roi ou la mariée?
La mariée. J'ai toujours rêvé de porter une robe fleurie avec ma fourrure, j'aime les dorures.
Je tremperai des fleurs dans du givre, du sucre glace pour en garnir ta fourrure. Tu aimes les dorures? Je te prêterai ma couronne! Si tu veux, nous danserons la gigue.
SINK C'était en hiver. La journée avait commencé. Je m'étais réveillé avec un mauvais rhume. Le soir j'allais à l'opéra. Celui de la nuit dans une forêt enchantée. je crois qu'au milieu du troisième acte nous étions tous à sangloter. J'y ai perdu quelques plumes et un peu de gras. Toutefois, je me sens plus léger, agile. Et surtout, il y a cet air de flûte qui me fait danser. Regardez!
Tu danses drôlement bien!
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CISS Vous ne voyez pas que vous me dérangez?
Ben non, t'as l'air tellement à l'aise!
Une fois que j'en aurai terminé avec cette enfant, je m'attaquerai au temps.
Les enfants sont palpitemps et je dévore le jour en les trempant tranquillement dans mon café au lait.
A défaut de café, j'ai trempé l'enfant-croissant dans de la chicorée. Cela me mise en joie. De la soie?! Qu'est-ce?
Festin de roi.
Alors je goûterai la soie. 7 Le temps que j'ai brûlé ne pense plus ni ne passe.
Platon, a dit qu'une fois bien brulé, le temps repousse à foison comme une chevelure de jeune fille. (C'est une blague! J'sais pas du tout ce qu'il a dit Platon!) Haha! Ca donne de quoi rebondir, rebondir, rebondir... Et rire! Mais alors... ce diable qui avait brûlé le temps se serait-il emparé de l'enfant non pas pour la tremper dans son café, mais pour le retrouver? C'est ce que l'on peut espérer, derrière le diable se cache souvent une diablesse à l'âme pleine de faiblesse pour le garne ment pas toujours! C’est une énigme...
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HUIT HUIT Au menu du jour, d'entrée, je choisis l'entrée. Puis l'oiseau m'aide à picorer. Je fais semblant de le laisser choisir le dessert et je demande deux cuillères.
N’OEUF Qui vous dit que, là, je ne vole pas? Etes-vous bien sûre que mes pieds reposent sur le sol? J'ai volé l'oiseau. Devinez pourquoi. Je cherche encore et en perds mes plumes. J'ai volé cet oiseau dans une cage pour qu'il m'apprenne à voler.
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DISS Ce ressort, coquin de sort, me fait perdre la tête. Un coup à gauche, un coup à droite. Devant mes pieds, il me fait chuter. Je ramasse mon chapeau, me redresse et le jette pile poil en l'air. Au royaume des jouets, je suis le roi des bilboquets.
Tu me donnes le goût de faire un jeu, le chapeau qui val dingue! Tu pourrais l’appeler le « val dingue toi-même »
ONZZZZZZZZZZZ J’ai rêvé que je rêvais que j’étais la princesse au petit pois. Il y en avait deux et vingt-deux matelas.
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12 La nuit je flamme dans l'enfer des bas-fonds, la cour des miracles, les cloaques. A l'aube, je deviens agneau de Pâques, de lait, de pré-salé, un ruban rose autour du cou.
Même lorsque tu es agneau de Pâques, il reste une légère ivresse au fond de ta pupille et l'on devine le lendemain de fête éternel.
13 Hier à la gare, il était dix heures du soir, j'ai pris le métro en direction du centre ville. Les voyageurs y étaient très nombreux, pour la plupart des jeunes gens qui sortaient. Il y avait un couple de néo-punks, sans doute en révolte, mais qui semblait plus préoccupé par son look extraordinaire que par le mouvement. Une jeune fille très maquillée avait le ventre à l'air, le décolleté franchement impressionnant et les fesses avantageuses moulées dans un collant collant. Un toxicomane portait des tatouages sur le cou, les bras, les mains. Nous étions blancs, noirs, jaunes, cosmopolites, tous recouverts d'un masque. Certains étaient plongés dans leur téléphone portable, d'autres avaient un skate ou une bière à la main. C'était un vendredi soir normal. J'ai pensé à ma grand-mère. Ayant passé la majeure partie de sa vie à Paris, elle a croisé des clochards, des prostituées, la misère. Mais je me suis demandé comment elle aurait réagi hier soir à cette vision du 21e siècle, dans une rame sans conducteur.
Peut-être ta grand-mère était-elle justement le toxico tatoué... Ou alors la fourmi que tu n'as pas remarqué, se balançant sur ton sac. Je parie qu'hier elle était l'un de cette foule dans le métro ! Je ris aussi ...mais j'y crois un p'tit peu!
Il faudrait que ce soit quelque chose que je lui souhaite! Une fourmi sur mon sac, pourquoi pas. Qu'elle conduise sans permis la rame sans chauffeur, mais avec une casquette. Puis elle irait danser sur une place et boire un cocktail qui n'existe pas encore. Prendre une drogue, pourquoi pas, mais alors juste une fois, et que ce soit bien. Un tatouage, tiens. Caché entre ses seins comme le mouchoir qu'elle y plaçait avec un peu d'eau de cologne et qu'elle remettait ensuite à ma mère. Ou je l'imagine simplement assise sur une chaise pliante à la sortie du métro avec un verre de café sucré sur une petite table ronde. Elle aurait son éventail, reposerait ses jambes et ses pieds fatigués et regarderait la foule sortir sous la voûte étoilée.
Ta grand-mère est la jeune adolescente qui lit la bonne aventure, sur une table pliante avec sur ses genoux un p'tit gars au cheveux frisé qui lance des rires comme une fusée (lui, c'est ma grande tante, noyée dans les année 50 dans le grand incendie ...) Oui oui
Mais dis-moi, comment sais-tu tout cela ? Dans tous les cas, salue ta grande tante tout bas!
Sûr de rien dans la vie, mais ça ... C'est ta grand-mère qui me l'a chuchoté ce matin. Et elle, je l'a crois. Pas toi? On t'embrasse!
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14 A califourchon sur ce drôle d'animal, je lui cherche les puces, les poux, les classe et les répertorie. De temps à autre, je me redresse, les mains dans les poches ou sur les hanches. Je lève le nez et compte les feuilles des arbres, les moutons dans le ciel. Je regarde au loin, mesure l'ampleur de mon territoire. Car voyez-vous, j'habite le Parc Voisin, y travaille en salopette. Des enfants y jouent, des amoureux se bécotent, se quittent, se retrouvent. Un vieil habitué y joue du violon. La Ronchonne, les mains derrière le dos, ronchonne en rond dans sa barbe. Elle n'est pas bien méchante. Ici, le spectacle est chaque jour différent. Je vous y invite. Vous pourrez compter les feuilles des arbres si vous le souhaitez, vous étendre et rêver.
15 J'ai marché à quatre pattes, fait des pas en avant, des pas arrière, suis tombée sept fois et relevée huit. J'ai arrosé mes pieds nus dans la terre, ils n'ont pas poussé, mais c'était agréable. J'ai ôté mes bottines rouges pour ne pas les abîmer, les ai prises à la main et j'ai couru, couru dans la roue de la vie. Ainsi, j'ai fait trois fois le tour de la terre. Ai-je répondu à votre question?
Pourtant à tes pieds j'ai bien vu pousser des racines. C'est que tu les regardes de face, faut que tu te penches un peu plus en arrière... Même qu'ils bourgeonnent des boutons de fleur! Splendeur... Faut dire que c'est la saison.
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VIN Le pli La fronce La queue d'aronde La vague Le poil Le papillon Le champignon Une bien jolie liste pour une théorie: celle des 7 catastrophes. Ajoutons-y, dit la girafe, de la girofle, une pleuviote un tour de tarentelle et un verre de vingt.
VAINE ET 1 Vaine et une : Avez-vous une réponse? Vous tournez trois fois sur vous-même et reculez d'un pas, sautez et c'est toujours tout droit. Bonne journée! - La réponse. Peut-être court-elle sur ton pelage, belle girafe. J'y lis les cris et les tam-tam de l'Afrique. - Tu entends bien. - Permets-tu que je t'appelle "Allumette"? - Oui-da. Ce prénom me va du feu de dieu! - J'ai pensé à la finesse de tes pattes, à ta crinière et à l'humanité tatouée sur tes flancs. En flammes. - Rien n'est vain, belle girafe. Regarde-toi, oriflamme. Tu es une et libre, portant sur toi tatouée en étendard la Mémoire, les dessins au doigt au fond des cavernes. - Oui-da. Mais comment ça? C'est déjà fini? - Natali l'a décidé qui a cherché refuge dans nos pensées. - Alors au revoir Affabulée. Reviens me voir.
Natali a décidé, dont les dessins trouvent refuge dans nos pensées. Natali, nous dit de sauter. Elle le fait si bien qu’elle en a laissé le SEZE, le 17, le dix-houit et le dizn’oeuf.
A baker's dozen: Si ce n'est trop lui demander, je treizerai à la douzaine. Puis m'envolerai directement pour Sèze 17, à dix-houit dizn'oeuf heures. Qu'en pensera-t-elle? Me livrera-t-elle ses desseins?
©Natali Fortier pour toutes les images
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eglise22 · 4 years
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Mois de Marie : J25
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https://www.youtube.com/watch?v=x_5...
Enseignement de saint Thomas d'Aquin
Saint Thomas d'Aquin, (1225-1274), docteur de l'Église, prêtre dominicain et saint patron de l'enseignement catholique.
A chacun Dieu donne la grâce selon l'élection qu'il fait de lui. Et parce que le Christ, en tant qu'il est homme, avait été prédestiné et élu pour être le Fils de Dieu, doué de la vertu sanctifiante, il eut en propre une plénitude de grâce assez grande pour enrichir tous les hommes, selon ce qui est dit en saint Jean : « De sa plénitude, nous avons tous reçu. » Mais la bienheureuse Vierge Marie a reçu la plénitude de grâce qu'il lui fallait pour être la créature la plus proche de l'auteur de la grâce : devant recevoir en elle celui qui est plein de toute grâce ; et, par son enfantement, elle fit d'une certaine manière couler la grâce sur tous les hommes.Somme Théologique, IIIa Pars, q. 27, art. 5, ad 1.
C'est déjà une merveille pour les saints de recevoir une grâce qui sanctifie leur âme ; mais la grâce que reçut l'âme de la Vierge fut en telle abondance qu'elle rejaillit jusque sur sa chair, afin que dans cette chair Marie conçût le Fils de Dieu.
La grâce de Marie fut tellement abondante qu'elle a rejailli sur l'humanité tout entière. Qu'un saint possède assez de grâce pour suffire au salut d'un grand nombre, n'est-ce pas une grande chose ? Mais en posséder assez pour satisfaire au salut de tous les hommes de ce monde, voilà qui est la plus étonnante des merveilles. C'est le cas du Christ, et c'est aussi celui de la bienheureuse Vierge ; car dans n'importe quel danger, on peut obtenir le salut de la Vierge glorieuse.Super salut. angelic., trad. Synave, Vie de Jésus, t. I, trad. de la Somme Théologique, éd. de la Revue des Jeunes, 1927.
Prière
Prière de Saint Thomas d'Aquin
O bienheureuse et très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, pleine de toute bonté, fille du Roi des rois, Souveraine des Anges, mère du Créateur de l'univers, je jette dans le sein de votre bonté, aujourd'hui et tous les jours de ma vie, mon corps et mon âme, toutes mes actions, mes pensées, mes volontés, mes désirs, mes paroles, mes œuvres, ma vie tout entière et ma mort, afin que, par vos suffrages, tout cela tende au bien, selon la volonté de votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, afin que je vous aie, ô ma très sainte Souveraine, pour alliée et pour consolatrice, contre les embûches et les pièges de l'antique adversaire et de tous mes ennemis.
De votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, daignez m'obtenir la grâce qui me permettra de résister aux tentations du monde, de la chair et du démon, et d'avoir toujours le ferme propos de ne plus pécher à l'avenir, mais de persévérer en votre service et en celui de votre cher Fils.
Je vous prie aussi, ô ma très sainte Souveraine, de m'obtenir une vraie obéissance et une vraie humilité du cœur, afin que je me reconnaisse en vérité comme un misérable et fragile pécheur, impuissant non seulement à faire la moindre bonne œuvre, mais encore à résister aux attaques continuelles, sans la grâce et le secours de mon Créateur et vos saintes prières.
[…]
Obtenez-moi encore, ô très douce Souveraine, une charité vraie qui me fasse aimer de tout cœur votre très saint Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, et vous, après lui, par-dessus toutes choses, et le prochain en Dieu et à cause de Dieu, sachant me réjouir de son bien, m'affliger de son mal, ne mépriser personne, ne jamais juger témérairement, ne me préférer dans mon cœur à quiconque.
Apprenez-moi, ô Reine du Ciel, à toujours unir dans mon cœur la crainte et l'amour de votre très doux Fils ; à toujours rendre grâces de tant de bienfaits qui me viennent non de mes mérites mais de sa pure bonté ; à faire de mes péchés une confession pure et sincère, une pénitence vraie, pour mériter ainsi miséricorde et grâce.
Je vous supplie enfin, ô Mère unique, porte du ciel et avocate des pécheurs, de ne pas permettre qu'à la fin de ma vie, moi, votre indigne serviteur, je dévie de la sainte foi catholique, mais que vous me secouriez selon votre grande miséricorde et amour, et que vous me défendiez des esprits mauvais ; que par la glorieuse Passion de votre Fils béni, et par votre propre intercession, mon cœur plein d'espérance, vous m'obteniez de Jésus le pardon de mes péchés, de sorte que, mourant dans votre amour et le sien, vous me dirigiez dans la voie de la délivrance du salut.
Amen.
Le chapelet
Nous pouvons nous joindre au chapelet récité à Lourdes sur KTO ou à la radio sur RCF à 15h30.
Le lundi, les mystères joyeux sont caractérisés par la joie qui rayonne de l'évènement de l'Incarnation.
L'Annonciation
La Visitation
La Nativité
La présentation de Jésus au Temple
Jésus est retrouvé au Temple
Intention
Nous confions à la Très Sainte Vierge Marie qui est Mère de Notre Sauveur Jésus-Christ et notre Mère, nos frères et sœurs malades, nos frères et sœurs soignants, notre communauté humaine éprouvée. Nous Lui disons que nous voulons les aimer comme nous aimons Notre Seigneur Jésus-Christ, « le Fruit béni de ses entrailles » (Lc 1, 42), Lui qui a pris sur Lui nos souffrances et nos péchés.
Chant
ad dei gloriam
Illustration
Vierge à l'enfant entre saint Dominique et saint Thomas d'Aquin. Fresque de Fra Angelico.
Se trouvant initialement dans le couvent San Domenico de Fiesole, elle est aujourd'hui conservée au Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Elle date de 1435 (environ).
La fresque utilisée pour décorer le dortoir du couvent a été détachée du mur transférée sur toile et vendue à l'heure des suppressions napoléoniennes, lorsque la plupart des trésors artistiques ont été dispersés. Elle parvient au musée de l'Ermitage après son achat par les peintres florentins A. Mazzonti et K. Conti.
L'œuvre est une Conversation sacrée entre la Vierge et l'Enfant trônant avec les plus grands saints dominicains : saint Dominique (à gauche avec son lys) et saint Thomas d'Aquin (à droite, avec le livre des Psaumes et l'étoile d'or).
Les saints fondateurs sont placés en symétrie orientés vers le couple divin, en habit blanc aux plis droits de leur ordre et cape noire à capuche.
Le Jésus au centre sur un genou de sa mère tient la sphère du Monde dans la main gauche et lève l'autre.
Tous les personnages baissent les yeux sauf Jésus regardant le spectateur. Le style est encore médiéval : personnages hiératiques verticaux, auréoles circulaires sans perspective.
via Paroisse Saint-Tugdual de TREGUIER https://ift.tt/3bY5JiV
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BALI, INDONÉSIE ~ 25 DÉCEMBRE 2017
J'ai rencontré cette fille dans notre auberge à Bangkok. Quand on s'est installés elle dormait, et quand je suis revenue toute seule dans le dortoir, il n'y avait qu'elle. Elle dormait encore, sa couverture lui arrivait à la moitié du corps et son t-shirt était tellement descendu qu'on voyait totalement ses seins, dès qu'on rentrait dans la chambre, c'était le premier lit alors on tombait forcément nez à nez avec sa poitrine. Je me suis dit qu'elle avait dû bouger dans son sommeil et que son t-shirt s'était tourné. 
Comme le dortoir est mixte et que nous étions les seules filles, je me suis dit merde, si un gars rentre et la voit comme ça, ça peut être assez gênant pour elle ou pour lui. Elle peut même se faire agresser ou je sais pas. Du coup je prends la décision de la réveiller pour lui dire qu'elle est à moitié à poil, au cas où elle le savait pas et au cas où où ça la dérangerait.
Moment gênant, je lui tapotte le bras pour la réveiller, elle est dans le gaz et moi : "excuse me, I wonder if you know... you are half naked... we see your boobs... if someone comes... I dont know if it bother you..." j'essaie de trouver mes mots et en même temps j'au aucune légitimité, j'sais pas si ça la dérange. Elle me fait "oh it's ok, no problem, dont worry". Elle se réveille peu à peu. 
On finit par engager une conversation. Elle a de gros pansements entre la poitrine et les aisselles et un bandage. Je me dis qu'elle a sûrement eu un accident, qu'elle est blessée. Je lui demande, elle me répond qu'elle sort tout juste d'une opération. Je lui demande si c'était une opération des seins puis si c'était pour les réduire ou les grandir, parce que je sais que certaines filles ont très mal au dos à cause de leur trop grosse poitrine. Devant son air amusé je comprends très progressivement qu'elle n'avait tout simplement pas de seins avant cette opération. Je suis transsexuelle me dit-elle finalement au bout de cinq minutes. 
Elle m'apprend qu'il y a une clinique au bout de la rue avec un docteur très réputé et qu'elles sont plusieurs dans l'auberge a à avoir été opérées le même jour. Elle reste ici car tous les trois jours elles doivent changer leurs pansements, leurs bandages etc. Elle est super sympa, on se marre bien en parlant des seins, du corps, de plein de trucs. 
J'apprends qu'elle vient des Philippines. Que là-bas, les trans sont vraiment discriminées, ne peuvent parfois pas entrer dans les bâtiments publics, ne peuvent changer de genre sur leur papiers, exercer certains métiers. Quand elle marche dans la rue, les gens la harcèlent, lui crient "eh, la trans, la trans" dans leur langue. Comme s'ils allaient lui apprendre qu'elle a changé de genre, comme si elle le savait pas déja. Alors que ici en Thaïlande c'est beaucoup plus libre. Les trans peuvent faire tous les métiers au même titre que les autres personne, personne ne lui fait remarquer, personne ne la discrimine. Elle est traitée comme une personne, et pas une sous personne, tout simplement. 
Là-bas, et même ici en Thaïlande quand tu es trans, tout le monde le sait. Nous les européens on ne le voit pas forcément. D'ailleurs c'est fait pour et c'est tant mieux. En fait l'incision pour son opération n'a pas été faite sous le sein comme ça se fait souvent chez nous mais entre le sein et l'aisselle, vers le pli, parce que selon elle, quand elle fait l'amour, c'est la partie du dessus que le partenaire voit le plus, et elle ne veut surtout pas qu'il sache.
Elle a commencé à prendre des hormones à 14 ans. Elle a toujours su qu'elle était une fille. Elle me dit qu'elle a toujours joué à des jeux de fille et été intéressée par des trucs de filles. Sa famille l'accepte du bout des lèvres mais ne la soutient pas vraiment. D'ailleurs, ils ne savent même pas où elle est, à l'heure où elle s'est faite opérée il y a déjà deux semaines à Bangkok, loin de chez elle. Elle n'a que des frères. Trois. Un seul la reconnaît et la nomme vraiment comme femme, il a douze ans.
Certaines familles, les plus conservatrices, renient leurs enfants à cause de leur transsexualité, mais de plus en plus de familles acceptent et les mentalités évoluent quand même pas mal dans ce sens.
Elle me dit que la transformation est très liée à la prostitution dans en coin, mais l'un n'induit pas forcément l'autre. Elle veut être prof d'anglais et donner des cours particuliers parce qu'elle ne se voit pas parler à tout un groupe dont la moitié s'en tamponne le coquillard. 
Elle a 19 ans. Il en faut vingt pour pouvoir changer de sexe, alors elle va rester en Thaïlande pour attendre d'être en âge de faire l'opération. Elle n'arrête pas de me dire qu'elle envie son amie qui a déjà fait sa vaginoplastie. Elle me montre des photos de ses amies qui ont achevé leur transformation, rêveuse. Elle me confie qu'un jour elle voudrait être comme elles.
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lalignedujour · 2 years
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Et sur le chemin, il y avait ces deux frères d'une soixantaine d'années qui marchaient ensemble, l'un semblant faire découvrir Paris à l'autre ; 500 mètres plus loin, deux sœurs grandes pâles à lunettes.
Une terrasse pleine au coucher du soleil. Ce couple de jeunes, à dix centimètres l'un.e de l'autre, encadrant de leurs visages deux grosses pintes pleines aux verres lourds. Leurs regards sont tournés vers le téléphone du jeune homme. Ils brillent presque autant que leurs verres.
Plus loin, un homme noir d'une quarantaine d'années attend devant chez un coiffeur, le crâne emballé dans du papier d'aluminium, avec un pli au sommet style mèche de Titeuf.
Cette femme qui attendait l'ouverture des portes. A l'affiche : Vincent Delerm. Entre ses mains : un livre de Philippe Delerm.
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Il y a forcément une dimension égoïste à voir un artiste qu'on aime dans une si petite salle. Il y a toujours un moment où se tend un fil entre la personne sous la lumière et nous. Les autres ne sont que des arbres dans la forêt la nuit. Il joue pour nous.
Hier, je me suis installé pour voir Vincent Delerm, et j'ai reculé mes genoux pour laisser passer Renaud. J'ai envoyé un texto à mon père, parce que Renaud passait tout le temps dans sa voiture.
Le concert commence. Scénographie sobre et malicieuse. J'aime.
La toute dernière chanson, c'est Mistral Gagnant. On se retourne un peu vers Renaud. Delerm chante pour lui et moi. Renaud est avec son fils. Quelques larmes chez moi, parce que je pense au mien. Et la voix de Vincent se noue au dernier vers, peut-être parce qu'il pense aux siens. "Il faut aimer la vie, et l'aimer même si, le temps..." son visage se crispe. Le public réapparaît, termine la chanson et applaudit vers Renaud.
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Continuer à faire du bruit la nuit, après un avertissement : 150€.
Ouvrir la fenêtre en grand : 80€.
Fumer à l'intérieur : 170€.
Manger dans les chambres : 50€.
Sur le comptoir de la réception de l'auberge de jeunesse, la liste des interdictions continue. Chacune est associée à un amende.
Je trouve ça un peu idiot. Présenté comme ça, on dirait un menu d'expériences de luxe. Ça n'a pas l'air interdit, ça a juste l'air cher. Et encore, manger dans la chambre est meilleur marché que certains room service.
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Il n'y a pas beaucoup d'endroits où j'ai embrassé les trois femmes de ma vie. Mais entre les deux écluses du canal, je suis presque sûr d'avoir eu trois baisers de ces trois-là.
Dix ans et quelques centaines de mètres les réunissent. J'appelle la sensation de leurs lèvres ; je n'ai que les miennes à mordre pour ne pas pleurer.
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Il n'était pas censé être là, aujourd'hui. Moi non plus d'ailleurs. Il est aussi surpris que moi de me voir.
-Vous vous connaissez ?
A l'agence, presque tout le monde a changé depuis que je suis parti. Lui est parti la semaine dernière mais est passé faire un coucou. Nous sommes l'un pour l'autre une apparition d'il y a huit ans. On fait semblant avoir une conversation normale, mais on scrute nos visages, à la recherche du temps perdu.
-Et toi alors, tu rentres ce soir, c'est ça ?
-Ouais c'est ça.
-Tu rentres où, du coup ?
-Bah, en 2014, c'est de là que je viens, non ?
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plansexe · 4 years
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Histoire de sexe
Si je devais essayer de me définir avec une seule expression, je dirais que Linda n'a pas beaucoup de problèmes, elle est toute une masse de problèmes à marcher sur deux jambes : belles, heureusement, élégantes, minces et nerveuses, pleines comme il se doit et qui laissent passer un peu de lumière quand j'approche les genoux, comme il est dit dans tous les traités sur la beauté féminine ; et elles soutiennent des hanches harmonieuses, riches, rondes pour penser à un compas qui les a dessinées, avec des fesses pleines et légèrement poussées vers le haut, à la manière "brésilienne", je dirais, avec des fesses qui invitent à la caresse ; les seins sont abondants, peut-être très abondants (mais personne n'a jamais dit que c'était trop) avec des seins pleins et charnus, des auréoles émergeant d'une couleur marron vif et deux tétons qui ressemblent à des tétines de bébé : Beaucoup se sont attachés à eux pour sucer l'amour au lieu du lait pour se nourrir et même chose avec mon sexe !
Mon visage est celui d'une dame de la Renaissance comme celles que l'on voit dans les tableaux célèbres ; la sensation est également favorisée par les cheveux épais, libres et bougés, d'une couleur rouge, que j'aime souvent porter libres de bouger comme un nuage dans le vent et qui, lorsque je fais l'amour, devient un irrésistible instrument de luxure et de jouissance, lorsque je le passe doucement sur le corps de la personne que j'aime ou avec qui je ne fais que copuler.
Les problèmes ... je disais ; ils me sont presque inhérents ; les plus concrets, peut-être les plus graves, ont commencé à l'aube de ma vie, lorsque, jeune fille, j'ai commencé à aller à l'école, avec une énorme réticence, et au gymnase où je me comportais comme un garçon manqué, peut-être parce que mes parents s'attendaient à la naissance d'un garçon et se sont retrouvés face à un "poil de carotte" qui dépassait tous leurs désirs : me voir m'entraîner à la lutte et "écraser" des garçons encore plus âgés que moi était une source de fierté pour mon père.
Pour moi, c'était la racine de la douleur : tous mes camarades de classe, même les plus jeunes, avaient déjà eu leurs premières expériences avec des garçons et en parlaient en secret dans les toilettes ; je ne pouvais même pas imaginer la bite d'un garçon que je manipulais pour l'exciter comme elle résultait des histoires des autres, parce qu'aucun des garçons n'était prêt à s'engager avec celui qui "menavait" et m'échappait comme la peste.
J'ai comblé le vide très rapidement, étant "sevré" par le plus jeune des concierges, qui a mis très peu de temps à me saisir et a accepté de bon gré d'ouvrir le rabat ; de sortir une faute remarquable, du moins pour moi et mon inexpérience ; d'appuyer ma main dessus et de me guider dans les premiers mouvements de masturbation ; lorsque la rumeur s'est répandue que j'étais "vraiment divin" pour me masturber, je suis devenu le plus recherché de l'école et je pense que j'avais dépassé tous les garçons qui y assistaient.
Les choses n'allaient pas bien en classe et j'ai dû faire des sauts périlleux pour suivre les autres ; Au lieu de m'appliquer à ce que disaient les professeurs, j'étais plus disposé à passer de nombreuses heures au dernier blanc, en tenant les oiseaux des garçons dans ma main, qui s'alternaient dans mon bureau et me permettaient de mettre ma main dans une poche qui, opportunément découpée à l'intérieur, permettait d'accéder au phallus et à une masturbation souvent très longue et lascive, au terme de laquelle, ceux qui avaient déjà réussi, éjaculaient dans ma main et mon pantalon.
Les choses se sont aggravées juste avant que je n'entre au lycée, après avoir passé le collège avec d'énormes difficultés ; de façon inattendue, mon père a décidé que nous devions émigrer dans un autre pays, l'Allemagne, et que nous allions y créer une nouvelle entreprise, un restaurant italien pour lequel je ne comprenais pas où il avait obtenu le capital pour le lancer ; mais son regard sévère et l'acceptation de ma mère sur le dos ont bloqué toutes mes demandes.
Ainsi commença la deuxième phase de mon éducation, scolaire mais aussi et surtout sexuelle : Dans le domaine de la didactique, j'ai dû repartir de zéro parce que la langue ne m'a pas "pénétré" et m'a empêché d'avancer ; j'ai subi l'enfer, sous la menace d'être coupé de tout cours scolaire et réduit à l'analphabétisme le plus brutal ; mais j'ai réussi à me rattraper avec une grande ténacité et un engagement à lire pour mon propre compte, de sorte que j'ai pu également lire et parler couramment l'allemand ; pour l'écriture, les difficultés ont duré plus longtemps.
Mais c'est dans le domaine de l'éducation sexuelle que je me suis retrouvé à devoir faire une course-poursuite avec un handicap : les Allemandes étaient beaucoup plus évoluées et rusées que les Suisses, liées à une condition archaïque de la femme dans la société et liées par des normes religieuses, des coutumes ataviques et des enseignements de grand-mère ; Parmi les pairs allemands, j'ai trouvé ceux qui ont même ramené le garçon à la maison et copulé joyeusement dans leur chambre avec la bénédiction de leur père et de leur mère, sans compter les perversions dont j'ai eu vent lors des "consultations" qui avaient lieu presque tous les jours dans les salles de bains.
Je trouvai cependant l'habituel jeune concierge qui ne dédaignait pas, dans un premier temps, de se masturber et découvrit que j'avais un talent naturel pour la manipulation du phallus ; puis, il me fit faire une fellation avec tout le calme et la sensibilité dont il était capable, m'invitant doucement à poser mes lèvres d'abord, puis ma langue, sur son membre droit comme un obélisque ; Dès que je m'y suis habitué, il m'a persuadé de le prendre dans ma bouche et de le sucer avec délicatesse, comme si c'était un bonbon salé ; en deux semaines, je l'ai sucé, léché, avalé, et j'ai rendu sa canne folle, ses testicules gonflées de sperme, et son ventre tout entier, ce qui l'a fait exploser en orgasmes qui l'ont bouleversé.
Inutile de dire qu'en très peu de temps, la nouvelle s'est répandue que j'étais un criminel exceptionnel et naturellement doué ; tous les garçons du lycée, des plus jeunes aux plus doués, voulaient profiter des joies de mes lèvres d'amour ; un des anciens de l'école (qui avait répété presque méthodiquement toutes les classes du cours) m'a demandé si j'étais vierge de la vulve et de m'asseoir ; je lui ai dit avec un naturel extrême que personne n'avait essayé ; je n'avais que seize ans et même lui n'avait pas envie de risquer une accusation de pédophilie, s'il avait violé mon hymen : Il m'a donc demandé si j'étais prêt à me faire botter le cul avec son phallus : avec la plus grande imprudence, en pensant à un nouveau défi dont personne ne m'avait jamais parlé, je lui ai dit oui.
Le même après-midi, pendant une garde de récupération, nous avons disparu dans les toilettes ; il s'était préparé avec un gel lubrifiant avec lequel il a oint mon périnée et mon anus, pénétrant de quelques centimètres dans le canal rectal ; puis il a progressivement introduit un à trois doigts dans le rectum et a étiré les plis de l'anus en vérifiant la pénétrabilité ; Lorsqu'il a vu que j'étais disponible, avec quelques avertissements et recommandations, il a mis la massue dans mon rectum, et a fermé la bouche pour que mes cris n'éveillent pas les soupçons des concierges ; quand j'ai été habitué, j'ai bougé la main et l'ai invité à me monter ; le mouvement dans mon rectum m'a envoyé vers les étoiles : Au milieu d'une libido jamais ressentie auparavant, j'ai senti le sexe stimuler mon rectum et exploser en mille couleurs d'arc-en-ciel ; j'étais presque heureux.
À partir de ce moment, mon derrière est devenu le lieu merveilleux où tous les garçons du lycée sont venus chercher le Paradis d'Allah, déchargeant la violence de leurs tempêtes hormonales dans mes tripes ; et je me sentais presque complète en tant que femme, même si un minimum de remords naissait encore de la partie de moi qui était restée sédimentée en moi de l'éducation reçue dans l'enfance et de la situation familiale qui voyait encore mon père régner sur nous et se coucher devant quelqu'un en Suisse, ma mère prête à se faire une natte à ses désirs et mon frère, avec tout le personnel du restaurant, obéissant plus à un chef presque militaire qu'à un maître ou, encore plus, à un père ; je ne pouvais pas le faire du tout et les combats étaient quotidiens, presque.
Lorsque j'ai quitté l'école et que j'ai accepté de travailler avec mes parents à leur place, j'ai d'abord dû me plier aux dictats de mon père, qui continuait à être un Suisse dans un pays où certains costumes étaient pour le moins impossibles ; j'ai changé mes amitiés et mes connaissances, perdant de vue mes bandages sexuels personnels dans l'école, dans les salles de bain, dans les salles de classe vides, dans les laboratoires ou dans la cage des concierges ; Pendant une période qui pour moi était d'éternelle et inutile souffrance, je devais "rester au sec", me limitant à de longues et exaspérantes masturbations qui ne me faisaient jamais atteindre l'orgasme désiré, celui qui ne pouvait me procurer qu'une chauve-souris de chair plantée dans le rectum, qui solliciterait pendant quelques minutes les parois internes et ma sensibilité sexuelle pour ensuite exploser en un arc-en-ciel de plaisir venant de l'anus, du ventre, du cœur.
L'été de cette année-là, le dix-neuvième pour moi, nous avons décidé de le passer en Italie, entre le pays d'origine et la station balnéaire voisine ; l'occasion valait à mon père de rencontrer des gens, des personnages et des personnalités de son environnement et de son travail : je croyais aussi qu'il avait rencontré les responsables de la structure dont dépendait son restaurant ; mais ce n'étaient que mes pensées et je les ai chassées comme des pensées harcelantes.
J'ai plutôt essayé de profiter du soleil du Valais pour me régénérer un peu, après le froid du nord ; mais presque par malchance, je me suis retrouvé en contact étroit avec des jeunes qui avaient émigré, surtout en Suisse, et qui, comme nous, étaient venus reprendre contact avec la réalité d'origine, presque une sorte de "pèlerinage laïc sur les traces des pères" ; Pour eux aussi, je soupçonnais fortement que le voyage était une sorte d'hommage à un "parrain" ou à un "rappel à l'ordre" ; dans ce cas également, j'ai enterré les suspects sous un tapis de désintérêt et les ai laissés seuls.
D'autre part, je n'ai eu ni la force ni la volonté de refuser lorsqu'un garçon du groupe m'a invité à faire une promenade dans la pinède qui borde la plage, en l'accompagnant sur une courte distance : Bien que relativement peu d'années se soient écoulées, je ne me souviens même pas du nom du type qui a disparu dans le brouillard des souvenirs pour être effacé immédiatement après l'événement ; pourtant, c'est celui que j'ai embrassé pour la première fois avec une intensité différente, non pas avec le désir de sexe avec lequel je l'avais fait auparavant, ni avec l'intention de lui éclater le pénis dans son pantalon, pour la luxure, comme je le faisais souvent quand j'étais avec quelqu'un que j'aimais ; cette fois, le sentiment était que ce serait différent avec lui : Sans le savoir, je passais de la passion à l'amour ; et cela ne me dérangeait pas, mais cela m'excitait d'une manière différente et plus profonde, dans la tête, dans le cœur, avant le vagin.
Lorsque nous étions derrière un pin plus grand que les autres, je ne pouvais guère imaginer à quoi m'attendre ; je n'y pensais pas pendant que je l'embrassais avec un immense transport, prenant possession de sa langue, et l'utilisant comme un petit pénis pour le sucer jusqu'à ce qu'il ait une fellation anormale ; ni pendant que je sentais ses mains griffer mes fesses et pousser mon pubis sur les miennes pour les frotter jusqu'à ce que je me sente mouillée, et qu'il sentait sa tige gonfler jusqu'à ce qu'elle éclate contre ma monture de vénus.
Je ne sais pas et je ne veux pas me rappeler comment il a posé une grande serviette de plage sur le sol en aiguilles de pin : je me suis retrouvé allongé là, complètement détendu, incapable d'initiative, ouvert et à sa disposition : la seule chose qui me faisait sentir vivante était les palpitations de ma vulve qui semblait anxieuse de prendre à l'intérieur le bâton de chair qui battait contre et stimulait des plaisirs encore inconnus ; je me rendais à peine compte qu'elle enlevait mon bikini, d'abord le soutien-gorge puis le bas, et que j'étais complètement nue dans ses bras : C'était peut-être ce que je voulais depuis le moment où je l'ai rencontré ; j'ai senti avec une profonde participation qu'il m'embrassait passionnément, qu'il touchait mes seins, qu'il mettait une main entre nous pour titiller ma vulve : ce n'était pas une masturbation ni précise ni technique mais elle m'a exaltée aux limites du bonheur et m'a amenée à l'orgasme.
J'ai alors senti qu'il se détendait un peu, qu'il commençait à me caresser tout le corps avec moins d'agitation, continuant sans s'arrêter à m'embrasser et à sucer ma langue dans sa bouche, presque comme s'il mangeait mon clitoris ; puis sa main est passée de ma vulve à son phallus et l'a déplacée doucement pour appuyer la chapelle contre l'entrée du vagin ; un coup sec, presque violent, un pincement, une petite brûlure, et je ne me suis même pas rendu compte qu'il m'avait déflorée ; je l'ai remarqué plus tard, quand il s'est séparé de moi après avoir éjaculé, en se reprochant seulement maintenant de ne pas avoir utilisé de préservatif ; les traces de sang sur le mien et sur son ventre m'ont donné un plaisir supplémentaire, l'idée que j'étais vraiment une femme ; il a pris peur, puis seulement après il s'est rendu compte qu'il avait violé une vierge.
Je ne sais pas s'il était accablé par ce qu'il considérait comme une énormité, s'il avait peur des conséquences possibles, ou si on lui a simplement rappelé ses obligations : le fait est qu'il a complètement disparu de mon horizon et que je n'ai jamais eu la chance de le revoir : je n'avais aucun regret ; d'autre part, d'une part, je me sentais maintenant libre de copuler même dans le vagin, puisque l'hymen avait été éliminé ; et, d'autre part, je ressentais un sentiment de méfiance et de mépris pour tous les hommes : Jusqu'à ce moment, j'étais hostile parce que j'avais "lu" dans leur comportement une grande dose de bestialité obtuse et stupide, parce qu'ils profitaient de ma faiblesse supposée pour me posséder partout : plus je les trouvais bestiaux, plus j'aimais consommer leur férocité ; maintenant je pouvais ajouter la lâcheté face à quelque chose qu'ils avaient fait et dont ils ne laissaient que la responsabilité à moi ; le mâle commençait à devenir, pour moi, même une guirlande inutile.
Je m'en suis rendu compte avec plus de conscience lorsque, sur le chemin du retour, en Allemagne, j'ai regardé autour de moi et je n'ai pas vu un éclair de lumière entre les jeunes qui fréquentaient le restaurant et ceux que j'ai rencontrés dans les "gitans" que nous organisions entre amis et voisins fidèles, ceux à qui nous confessions tout, même l'indicible, sans craindre d'être jugés ou vus avec suspicion : ce détail même m'a amené à les regarder comme la seule référence possible.
Quelques fois, je m'étais laissé aller au restaurant, et je m'étais rendu dans les toilettes des beaux garçons, auxquels j'avais donné une copulation rapide, en me levant, par derrière, les obligeant à utiliser des préservatifs pour éviter tout danger ; une fois, en particulier, j'avais remarqué que mon père, en sortant des toilettes des hommes, m'avait vu sortir par hasard des toilettes des femmes avec une aventurière : le visage qu'il a fait n'était qu'un programme de menaces et de punitions, mais j'ai retenu son regard et je me suis éloigné ; peu après, j'ai vu que ma mère lui parlait avec animation et je me suis rendu compte que peut-être elle avait réussi à apaiser sa colère ; elle ne m'a rien dit et, après, n'a plus fait mention de l'épisode, signe qu'elle avait digéré la nouveauté que "sa fille copulait" et qu'elle n'avait plus de problèmes avec la façon dont je passais les soirées et les nuits : j'étais maintenant majeur et elle savait très bien qu'elle ne pouvait pas s'immiscer dans ma vie privée.
Au lieu de cela, pendant les fameuses "gitanes", un soir où nous étions restés pour boire un verre avec plus de passion que d'habitude, Joan, une des amies du groupe, une belle blonde très bien structurée, musclée mais aussi belle et féminine aux bons endroits, m'a pris dans ses bras en plaisantant et m'a soulevé comme une brindille : Je n'ai pas été impressionné par la grande force démontrée (je ne suis pas une brindille) mais plutôt par la sensation de chaleur que j'avais ressentie en sortant de son corps, jusqu'à ce qu'elle inonde le mien et me provoque des sentiments et des émotions très doux : pendant un instant, je me suis senti languissant, je me suis abandonné à elle et j'ai ressenti quelque chose que je n'avais ressenti que dans la pinède, en Suisse, lorsque j'ai laissé l'imbécile me déflorer : je ne sais pas si dans les deux cas c'était de l'amour, mais c'était certainement très proche.
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traitor-for-hire · 4 years
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Les 4 filles March - Chapitre 17
Disponible également sur AO3
Beth
L'espace d'une semaine , il y eut tant de vertu dans la maisonnée que l'on aurait pu en céder à tout le voisinage. C'était vraiment étonnant, tout le monde semblait dans une sorte de disposition céleste, et l'abnégation était la dernière mode. Soulagées de leur anxiété première quant à leur père, les filles relâchèrent insensiblement leurs louables efforts, et commencèrent à reprendre leurs anciennes habitudes. Elles n'oublièrent pas leur devise, mais garder espoir et se tenir occupées semblait plus facile, et, après tant de travail, elles estimèrent qu'Effort méritait des vacances, et elles lui en donnèrent plus qu'un peu.
Jo attrapa un mauvais rhume en négligeant de couvrir suffisamment sa tête tondue, et Tante March lui ordonna de rester à la maison jusqu'à ce qu'elle aille mieux, car elle n'aimait pas entendre lire des personnes enrhumées. Jo en fut fort aise, et après avoir retourné la maison de la cave au grenier, elle s'installa sur le sofa pour soigner son rhume avec de l'arsenicum et des livres. Amy se rendit compte que les travaux ménagers et l'art ne s'accordaient guère, et retourna à ses gâteaux de terre. Meg se rendait quotidiennement auprès de ses élèves et cousait à la maison, ou du moins pensait coudre, mais en vérité elle passait beaucoup de temps à écrire de longues lettres à sa mère ou à relire encore et encore les dépêches de Washington. Beth persévéra en ne s'abandonnant que quelques fois à l'inactivité ou au chagrin. Tous ses petits devoirs étaient accomplis chaque jour, ainsi que nombre de ceux de ses sœurs, car elles oubliaient facilement, et la maison lui semblait être une pendule dont le balancier aurait pris la poudre d'escampette. Quand son cœur se faisait lourd à force de languir pour sa mère, ou de craindre pour son père, elle s'en allait jusqu'à un certain placard, cachait son visage dans les plis d'une certaine chère vieille robe, et gémissait un peu, et priait tout doucement toute seule. Personne ne savait ce qui la réconfortait après un accès de tristesse, mais tout le monde sentait combien elle était douce et serviable, et prit l'habitude d'aller à elle pour chercher une consolation ou un avis.
Toutes étaient inconscientes du fait que cette expérience était une mise à l'épreuve de leur caractère ; et, quand l'excitation première fut retombée, elles pensèrent s'en être bien tirées et mériter des éloges. C'était bien le cas ; mais leur erreur fut de cesser de bien faire, et elles apprirent cette leçon avec beaucoup d'anxiété et de regrets.
«  Meg, j'aimerais que tu ailles voir les Hummel ; tu sais que Mère nous a dit de ne pas les oublier, » dit Beth, dix jours après le départ de Mrs. March.
« Je suis trop fatiguée pour y aller cet après-midi, répondit Meg, qui se balançait confortablement tout en cousant.
—  Peux-tu y aller, Jo ? demanda Beth.
—  Le temps est trop mauvais pour mon rhume.
—  Je croyais qu'il était presque guéri.
—  Je suis suffisamment bien pour sortir avec Laurie, mais pas assez pour aller chez les Hummel, » dit Jo en riant, mais un peu honteuse de son incohérence.
« Pourquoi n'y vas-tu pas toi-même ? demanda Meg.
—  J'y suis allée, tous les jours, mais le bébé est malade et je ne sais pas quoi faire. Mrs. Hummel part travailler, et Lottchen s'en occupe, mais il est de plus en plus malade, et je pense qu'Hannah ou toi devriez y aller. »
Beth était très sérieuse, et Meg promit d'y aller le lendemain.
« Demande à Hannah de préparer un petit quelque chose, et porte-leur, Beth, l'air te fera du bien, dit Jo, en ajoutant  en guise d'excuse : J'irais bien, mais je veux finir mon histoire.
—  J'ai mal à la tête, et je suis fatiguée, alors je pensais que peut-être l'une de vous irait, dit Beth.
—  Amy sera bientôt là, et elle ira pour nous, suggéra Meg.
—  Eh bien alors je vais me reposer un peu, et l'attendre. »
Et Beth s'allongea sur le sofa, les autres reprirent leur tâche, et les Hummel furent oubliés. Une heure passa, et Amy ne vint pas ; Meg alla dans sa chambre essayer une nouvelle robe ; Jo était absorbée par son histoire, et Hannah s'était endormie devant la cheminée de la cuisine, quand Beth enfila son capuchon en silence, remplit son panier de bricoles pour les pauvres enfants, et sortit dans le froid avec la tête lourde et un regard triste dans ses yeux patients. Il était tard quand elle revint, et personne ne la vit se glisser à l'étage et s'enfermer dans la chambre de sa mère. Une demi-heure plus tard Jo vint chercher quelque chose dans « le placard de Mère » et y trouva Beth assise sur le coffre à pharmacie, l'air très grave et les yeux rouges, une bouteille de camphre dans les mains.
« Par Christophe Colomb ! Qu'est-ce qu'il se passe ? » s'écria Jo, tandis que Beth levait les mains comme pour la repousser, et demandait rapidement,
« Tu as eu la scarlatine, n'est-ce pas ?
—  Il y a des années, quand Meg l'a attrapée. Pourquoi ?
—  Alors je vais te dire - oh Jo, le bébé est mort !
—  Quel bébé?
—  Le bébé de Mrs. Hummel, il est mort sur mes genoux avant qu'elle ne rentre à la maison, dit Beth en sanglotant.
—  Ma pauvre chérie, comme c'est horrible ! J'aurais dû y aller, » dit Jo en s'asseyant dans le fauteuil de sa mère et en prenant sa sœur sur ses genoux, l'air pleine de remords.
«Ce n'était pas horrible, Jo, seulement très triste ! J'ai vu tout de suite qu'il était encore plus malade, mais Lottchen me dit que sa mère était allée chercher le docteur, alors j'ai pris le bébé et laissé Lottchen se reposer. Il avait l'air endormi, mais tout d'un coup il a poussé un petit cri, et il a tremblé, et puis il n'a plus bougé du tout. J'ai essayé de lui réchauffer les pieds, et Lotty de lui donner un peu de lait, mais il n'a pas remué, et j'ai su qu'il était mort.
—  Ne pleure pas, ma chérie ! Qu'est-ce que tu as fait ?
—  Je suis juste restée assise et je l'ai tenu jusqu'à ce que Mrs. Hummel revienne avec le docteur. Il a dit qu'il était mort, et il a regardé Heinrich et Minna, qui ont mal à la gorge. "C'est la scarlatine, m'dame, vous auriez dû m'appeler plus tôt," il a dit, fâché. Mrs. Hummel lui a dit qu'elle était pauvre, et qu'elle avait essayé de soigner le bébé elle-même, mais maintenant il était trop tard et elle ne pouvait plus que lui demander d'aider les autres, et faire confiance à la charité pour le payer. Il a souri alors, et a été plus gentil, mais c'était très triste, et j'ai pleuré avec eux jusqu'à ce qu'il se tourne vers moi tout d'un coup, et me dise de rentrer à la maison et de prendre de la belladone tout de suite, ou j'attraperais le mal.
—  Oh que non ! » s'écria Jo, en la serrant dans ses bras, effrayée. « Oh Beth, si tu devais être malade je ne pourrai jamais me le pardonner ! Qu'est-ce qu'on va faire ?
—  N'aie pas peur, je pense que je ne peux pas l'avoir très forte ; j'ai regardé dans le livre de Mère, et j'ai vu que ça commence avec un mal de tête, de gorge, et des sentiments bizarres comme les miens, alors j'ai pris un peu de belladone, et je me sens mieux, » dit Beth, en posant sa main froide sur son front chaud et en essayant de paraître bien.
« Si seulement Mère était à la maison ! » s'exclama Jo en s'emparant du livre, avec le sentiment que Washington était immensément loin. Elle lut une page, regarda Beth, toucha son front, jeta un œil à sa gorge, puis dit gravement, « Tu t'es occupée du bébé tous les jours pendant plus d'une semaine, et tu as été avec les autres qui vont l'avoir, alors j'ai peur que tu ne l'aies aussi, Beth. Je vais appeler Hannah, elle sait tout sur les maladies.
—  Ne laisse pas venir Amy ; elle ne l'a jamais eue, et je ne voudrais pas la lui donner. Est-ce que Meg et toi ne risquez pas de la ravoir ? » demanda Beth avec inquiétude.
« Je suppose que non, ça m'est égal si oui ; ce sera bien fait pour moi, sale égoïste qui t'a laissée y aller et est restée ici à écrire des sottises ! » marmonna Jo en allant consulter Hannah.
La chère âme se réveilla dans la minute, et prit aussitôt la direction des opérations, assurant Jo qu'il n'y avait nul besoin de s'inquiéter ; tout le monde attrapait la scarlatine, et, si elle était traitée correctement, personne n'en mourait ; Jo la crut et se sentit bien soulagée tandis qu'elles montaient prévenir Meg.
« Maintenant je vais vous dire ce que nous allons faire, » dit Hannah quand elle eut examiné et interrogé Beth ; « Nous allons faire venir le Dr. Bangs, juste pour t'examiner, ma chérie, et pour s'assurer que nous faisons bien ; puis nous enverrons Amy chez Tante March quelque temps, pour l'empêcher d'attraper mal, et l'une de vous peut rester à la maison et amuser Beth pour un jour ou deux.
—  Je resterai, bien sûr, je suis l'aînée, » commença Meg, l'air anxieuse et mécontente d'elle-même.
«  Je resterai, parce que c'est de ma faute si elle est malade ; j'ai dit à Mère que je ferais ses commissions, et je ne l'ai pas fait, dit Jo avec détermination.
—  Laquelle veux tu voir rester, Beth ? Il n'y a pas besoin d'elles deux, dit Hannah.
—  Jo, s'il te plaît, » et Beth laissa reposer sa tête contre sa sœur avec un air satisfait, ce qui régla la question.
« Je vais aller le dire à Amy, » dit Meg, se sentant légèrement blessée, mais également assez soulagée, car elle n'aimait pas jouer les infirmières, contrairement à Jo.
Amy se rebella d'emblée, et déclara avec passion qu'elle préférait avoir la scarlatine qu'aller chez Tante March. Meg raisonna, supplia, et ordonna, en vain. Amy protestait qu'elle n'irait pas  ; et Meg désespérée la laissa pour aller demander à Hannah ce qu'il fallait faire. Avant qu'elle ne revienne, Laurie entra dans le parloir et y trouva Amy en train de sangloter, la tête entre les coussins du sofa. Elle raconta son histoire, s'attendant à ce qu'il la console ; mais Laurie se contenta de fourrer les mains dans ses poches et d'arpenter la pièce, en sifflant doucement, les sourcils froncés, plongé dans ses pensées. Puis il s'assit à côté d'elle et dit, de sa voix la plus enjôleuse, « Sois une petite femme raisonnable, et fais ce qu'on te dit. Non, ne pleure pas, mais écoute un peu la belle idée que j'ai eue. Tu vas chez Tante March, et je viendrai et t'emmenerai en promenade tous les jours, en voiture ou à pied, et nous passerons des moments formidables. Est-ce que ça ne sera pas mieux que de broyer du noir ici ?
—  Je ne veux pas qu'on me renvoie comme si je gênais, » commença Amy, vexée.
—  Pauvre petite ! C'est pour te préserver. Tu ne veux pas être malade, n'est-ce pas ?
—  Non, bien sûr que non ; mais je suis sûre que je vais l'être, je suis restée avec Beth tout le temps.
—  C'est pour cette raison que tu devrais partir tout de suite, pour y échapper. Un changement d'air et quelques précautions te préserveront, j'en suis sûr ; ou, si tu es quand même atteinte, ce sera plus légèrement. Je te conseille de partir dès que tu le peux, car la scarlatine n'est pas une blague, miss.
—  Mais on s'ennuie chez Tante March, et elle est si grognon, dit Amy, l'air effrayée.
—  Tu ne t'ennuieras pas si je viens tous les jours pour te dire comment va Beth, et pour t'emmener baguenauder. La vieille dame m'aime bien, et je vais lui être aussi aimable que possible, alors elle ne nous dira rien quoi que nous fassions.
—  Tu m'emmèneras promener dans le chariot avec Puck ?
—  Sur mon honneur de gentleman.
—  Et tu viendras tous les jours ?
—  Bien sûr, tu vas voir !
—  Et tu me ramèneras à la minute où Beth ira mieux ?
—  À la minute exacte.
—  Et on ira au théâtre, vraiment ?
—  Voir une douzaine de spectacles, si nous le pouvons.
—  Eh bien - je suppose - je vais y aller, dit lentement Amy.
—  Brave fille ! Appelle Meg, et dis-lui que tu cèdes, dit Laurie en lui donnant une tape approbatrice sur la tête, qui agaça Amy encore plus que l'idée de « céder ».
Meg et Jo descendirent en courant pour contempler le miracle qui s'était produit, et Amy, se sentant très précieuse et pleine d'abnégation, promit de partir si le docteur disait que Beth allait être malade.
« Comment va la petite chérie ? demanda Laurie ; car Beth était sa petite préférée, et il se sentait plus inquiet qu'il n'aimait à le montrer.
—  Elle se repose sur le lit de Mère, et elle se sent mieux. La mort du bébé l'a troublée, mais je crois pouvoir dire qu'elle a juste attrapé froid. C'est ce que dit Hannah, mais elle a l'air inquiète, et cela me rend nerveuse, répondit Meg.
—  Comme ce monde est impitoyable ! » dit Jo en hérissant ses cheveux, pleine d'agitation. « À peine se voit-on tiré d'affaire qu'un autre malheur arrive. Il semble qu'il n'y ait rien à quoi se raccrocher en l'absence de Mère, je me sens perdue.
—  Eh bien, ne te donne pas l'air d'un hérisson, cela ne te va pas. Arrange ta perruque, Jo, et dis-moi si je dois télégraphier à votre mère, ou faire quoi que ce soit d'autre, » dit Laurie, qui ne s'était jamais accommodé de la perte de l'unique beauté de son amie.
« C'est ce qui me trouble, dit Meg. Je pense qu'on devrait le lui dire, si Beth est vraiment malade, mais Hannah dit qu'on ne le devrait pas, car Mère ne peut quitter Père et cela va seulement les inquiéter. Beth ne sera pas malade longtemps, et Hannah sait exactement quoi faire, et Mère a dit que nous devrions l'écouter, alors je suppose qu'on le doit, mais ça ne me semble pas très bien.
—  Hum, eh bien, je ne sais que dire ; mais vous pourriez demander à Grand-père, après que le docteur sera passé.
—  Nous le ferons. Jo, va tout de suite chercher le docteur Bangs, commanda Meg, nous ne pouvons décider de rien tant qu'il ne sera pas venu.
—  Reste où tu es, Jo, je suis le garçon de courses de cet établissement, dit Laurie en prenant son chapeau.
—  J'ai peur que tu ne sois occupé, commença Meg.
—  Non, j'ai terminé mes leçons pour la journée.
—  Tu étudies pendant les vacances ? demanda Jo.
—  Je suis le bon exemple que me donnent mes voisines, » vint la réponse de Laurie, tandis qu'il s'élançait hors de la pièce.
« J'ai de grandes espérances pour mon garçon, » observa Jo, en le regardant sauter la barrière avec un sourire approbateur.
« Il est très bien - pour un garçon, » répondit Meg, quelque peu dédaigneuse, car le sujet ne l'intéressait pas.
Le docteur Bangs vint, dit que Beth montrait des symptômes de la scarlatine, mais qu'il pensait qu'elle en aurait une forme bénigne, quoiqu'il eut l'air sombre quand il entendit l'histoire des Hummel. Amy fut sommée de partir sur le champ, et munie d'un charme pour écarter le danger ; elle partit en grande pompe, escortée par Jo et Laurie.
Tante March les reçut avec son hospitalité habituelle.
« Qu'est-ce que vous voulez encore ? » demanda-t-elle en les regardant d'un œil vif par dessus ses lorgnons, tandis que le perroquet, sur le dossier de sa chaise, criait,
« Allez-vous-en, pas de garçons ici. »
Laurie se retira près de la fenêtre, et Jo raconta son histoire.
« Cela ne m'étonne pas le moins du monde, puisqu'on vous permet de vous mêler aux pauvres gens. Amy peut rester et se rendre utile si elle n'est pas malade, même si je n'ai aucun doute qu'elle le sera - ça m'en a tout l'air. Ne pleure pas, fillette, je déteste entendre les gens renifler. »
Amy était sur le point de pleurer, mais Laurie tira furtivement sur la queue du perroquet, et Polly poussa un croassement étonné avant de crier,
« Bénies soient mes bottes ! » d'une manière si drôle, qu'elle rit à la place.
« Quelles nouvelles de votre mère ? demanda la vieille dame d'un ton bougon.
—  Père va beaucoup mieux, répondit Jo en essayant de rester grave.
—  Oh, vraiment ? Bah, ça ne durera pas, j'en suis sûre ; March n'a aucune santé, » fut la joyeuse réponse.
« Ha, ha ! Ne jamais dire mourir, prenez une prise, au revoir, au revoir ! » scanda Polly en dansant sur son perchoir, et en griffant le bonnet de la vieille dame comme Laurie lui pinçait le derrière.
« Tiens ta langue, vieil oiseau irrespectueux ! Et Jo, tu ferais mieux d'y aller tout de suite, il n'est pas convenable de flâner si tard avec un garçon écervelé comme -
—  Tiens ta langue, vieil oiseau irrespectueux ! » s'écria Polly, sautant de la chaise et courant pour aller piquer les mollets du garçon « écervelé » qui tremblait de rire après la dernière tirade.
« Je ne pense pas pouvoir le supporter, mais je vais essayer, » pensa Amy, restée seule avec Tante March.
« Va-t'en, vilaine ! » cria Polly, et à cette méchante pique Amy ne put contenir un sanglot.
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luckynightmarecycle · 7 years
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12/11/2017. Extraits journal de jean.
12/11/2017. Extrait du journal intime de Jean. Hier soir nous aurons fêté dignement les vingt ans d'un ami. Dignement jusqu'au petit matin. Sommeil profond... Il s'y est passé tellement de dialogues improbables qu'il me faudra une semaine à en faire le tour. Au début, ça fait encore cacophonie avant que les discussions ne se détachent les unes des autres. Soirée tous azimuts à l'affût de tout, à l'écoute de tous. Soirée très agréable et détendue. Tres arrosée aussi. Et autres petites épices qui tournaient sur les tables. On a mis un peu de son. J'ai pu choisir Balthazar. Pas un hasard. Dansais dans ma tête. " Tes mots caresses me manquent, tes mots tendresse, la peau de tes fesses, la peau de ta bouche celle de tes lèvres. Tes regards aussi, tes plis, tes rires. Tes yeux. Les deux. Tes gestes, au dessus de ta tête, tes gestes, tes gestes pour tes cheveux. Et je ne veux qu'eux. Que dans le creux de ma main, des chansons de marins, des glissades en terres libres, en parc aquatique, des refrains. Partout. Au creux de ma main. Ton sourire et tes dents. De devant. Ton air timide, défensif, dès qu'on rentre dans la surface, comme je t'imagine, comme je te vois déjà, t'enrouler dans tes cheveux pour rosir, rosir des joues. Comme je te vois. Comme je t'imagine, là. Des gestes pleins de parfums féminins, comme des molécules fleurs sur nos chemins. Pour nous guider, nous donner la main. Je sais pas. C'est que des mots nan ? Mais les mots, si tu sais les regarder Et t'y attacher, les mots c'est tout déjà. Tu vois pas ? Qu'est ce qui me manque encore de toi à part tes mots, tes petits sparadraps. À part tes longs cheveux dans mes doigts si je veux ? Au pays des rêves l'imagination est reine. Au pays des princes et des rois. Des princesses et des reines comme en cette route ce tantôt, pénétrant comme dans un conte de fées, parmi les roux haletants, les hêtres au jaune de fée, et les bouleaux blancs et les noisetiers. Comme un rêve "pénétrant ". Un rêve que je me fais. Fées. B)(r)... Les amitiés.
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gedjub · 5 years
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261019
Je vis une vie où je suis trop seule, je voudrais être entouré d'autres femmes comme moi, mes amies, qui souffrent et en rient abondamment, toutes ensemble, là-bas, pas ici, dans de beaux décors, des drapés, des couleurs qui scintillent. Je voudrais des risques, il y a des risques de toute sortes, pas des risques de mort, mais déjà des risques de dire des choses fortes. Je veux cuisiner, danser, pleurer, chanter, crier, sortir un peu, et être entourée de regards et de voix amies. C'est pas moi, on vit seul, dans nos pays, dans ces manières de pays riche. On vit seul et on se cache, et on se ment avec insistance. Je veux pas ça, je coupe le temps, rebrousse chemin et prends la tangente.
*
Odeur
Kümmel: une école maternelle dans le désert.
271019
Une accélération
L'Humanité a pris pour coutume de s'écrire et de se lire, il y a des livres de son Histoire, des autobiographies, et des "story" en "live" de sa journée. Et l'on n'a pas attendu le futur pour s'écrire à l'avance dans des histoires de science-fiction.
Tweet de guerre 
*
Et si on s'entraînait à ne pas être là pour la fin, à ne pas être mentalement disponible pour comprendre la mort? La fatalité n'a rien d'évitable et les commentaires eux-mêmes distraient nos esprits de cet état d'indisponibilité que l'on veut se donner.
*
Les courbes des lèvres, et les plis, et les limites,
281019
Et comme ils font tomber les figues, les oiseaux font tomber les feuilles.
291019
Les radis de la nuit - histoire d'un bruit dans le noir
Tu vois quand c'est tout noir, tu vois ce que je veux dire? Eh bien, c'est là que j'étais. Où, je ne peux pas le dire, mais je m'y suis retrouvé. C'était dehors, ça, c'est sûr, je le sais parce qu'il pleuvait. Je n'ai pas de voiture, j'avais marché, marché, marché. Arrivé dans un champ, j'étais resté debout, un petit temps, les bras ballants, profitant de toute l'eau qui tombait du ciel à mon endroit, car il ne faisait pas froid, pas froid du tout, même pas frais. J'écoutais. Je me suis déshabillé, et nu comme un bébé j'ai marché sur la terre fondante. Glissante aussi, plusieurs fois je suis tombé et j'ai ri, ri, sali de la tête aux pieds. Sous mes doigts enfoncés dans la boue, je sentais des objets, parfois, des boules qui roulaient avec moi, je les attrapais: c'était des radis !   Feuilles râpeuses, tiges solides, queues de souris pour racines, et ce corps plein, dur comme un coude, qui ne craint pas d'être serré et roulé avec jeu et avec joie de la paume jusqu'entre et au bout des doigts... 
Crac
*
Lieber Sex
*
Elle qui se fait les joues trop basses.
301019
Tu portes du jaune en même temps que moi, les reflets dans la vitre te donnent des barreaux aux yeux et le t-shirt blanc sur ton torse est un tissu très-léger, tu me plais!
01119
Depuis la période du lycée, je n'ose plus acheter des biscuits au distributeur automatique. Aujourd'hui sur le quai du métro je l'ai fait et ma réaction m'a amusé : dès que j'ai eu attrapé le paquet de biscuits, je me suis éloigné de la machine et d'une femme qui m'avait observé, un animal qui se cache pour dévorer sa proie.
*
Un album toute variation et développement de la première musique; une phase revient avec les mêmes fioritures que dans l'autre morceau.
Prince Billy Jack Bitch
021119
Woah, "précipice" ! "La tête la première"
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