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#sauver son couple quand tout semble perdu
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mediumhounkpe · 2 years
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Comment améliorer son couple?, Booster sa vie amoureuse grâce au voyant africain HOUNKPE
Comment améliorer son couple?, Booster sa vie amoureuse grâce au voyant africain HOUNKPE
Booster sa vie amoureuse grâce au voyant africain HOUNKPE Vouloir trouver l’amour ou améliorer sa vie sentimentale est l’une des raisons premières qui motivent de nombreuses personnes à opter pour une consultation en voyance de l’amour. Celle-ci leur permet en effet de résoudre un certain nombre de problèmes et de trouver plus facilement l’âme sœur. Elle est notamment pratiquée par des voyants…
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Comment reconstruire son couple après une rupture ? Rituel retour affectif puissant
Comment reconstruire son couple après une rupture ? Rituel retour affectif puissant
Whatsapp: https://wa.me/message/ISCY5 Faire revenir l’être aimé: Le travail d’envoûtement d’amour est un rituel hautement spirituel invocation pour séparer deux personnes, L’envoûtement d’amour consiste à appeler l’esprit de la personne à envoûter et effectuer le rituel sur son esprit. Parfois ce travail de rappel peut s’avérer compliquer lorsque la personne bénéficie d’une protection mystique…
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michel66toffa · 3 years
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valeriehervo · 4 years
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Vivre dans l'angoisse perpétuelle de la rupture ne consolide pas le relation amoureuse, bien au contraire. La peur de l'abandon parasite et surtout paralyse le couple, dont l'histoire n'avance plus. Entre peur de la solitude, du rejet ou l'incapacité de certains et certaines à croire au bonheur, cette peur est souvent le déclencheurs de disputes ou de jalousie, parfois maladive.
Des femmes, concernées par ce malêtre constant, ont accepté de raconter leur histoire.
Trop beau pour être vrai
C'est par exemple le cas d'Anna, 34 ans, pour qui l'amour n'a jamais été un long fleuve tranquille. "J’ai longtemps ramé avec les hommes, confie-t-elle pour commencer. Chacune de mes histoires apportait son dénouement sordide et déprimant. Et moi je m’empêtrais à essayer de comprendre – parce qu’évidemment, si ça ne marchait pas c’était de ma faute… "
Mais tout a changé quand elle a rencontré Christophe. "Je l’ai vu débarquer sur son cheval blanc mais, même si la magie a tout de suite opéré, j’ai décidé de brandir mon bouclier pour guetter l’arnaque qui allait forcément arriver", continue-t-elle. Après deux ans de vie commune, la trentenaire continue de la guetter. Même après tout ce temps, elle n'arrive pas à prendre confiance. "Je m’attends toujours à recevoir un coup de couteau dans le dos. Comme si j’allais me réveiller et réaliser que cette histoire n’était qu’un rêve, parce que cette perle dans ma vie, c’est trop beau pour être vrai", craint-elle.
Je pense aussi que je suis terrifiée par la sensation de devenir dépendante. Au fond, par-delà la mauvaise estime de soi, il se joue aussi quelque chose de l’ordre du rapport de force
Pire que tout, elle a peur aussi que Christophe finisse par réaliser qu'il est trop bien pour elle. "Il a beau essayer de me rassurer, j’ai encore cet amer sentiment d’illégitimité. J’essaie de ne pas trop lui montrer combien je suis jalouse et secrètement persuadée qu’il va, un jour ou l’autre, me quitter pour une fille plus belle, plus intelligente…"
Ce manque de confiance en soi a démarré dès la première année de leur histoire : Anna a rivalisé d'imagination pour paraître telle une femme parfaite. "Je me relevais la nuit pour me maquiller en douce et paraître belle au réveil. Je m’inventais des amis et m’éloignais d'autres personnes, pour lui. J’ai fini par craquer et demander de l’aide à un psy", confie-t-elle, aux bords des larmes.
Si le fait d'abord ses complexes était douloureux pour la jeune femme, il était urgent pour elle de comprendre d'où venait cette peur. "Aujourd’hui, malgré mes doutes qui sont toujours là, j’arrive à formuler mes envies, mes goûts, même s’ils sont parfois aux antipodes de ceux de Christophe. Me révéler m’aide à prendre confiance et à réaliser qu’il m’aime peut-être pour ce que je suis", conclut-elle, en partie apaisée.
Quitter avant d'être quittée
Mathilde, 38 ans, vit également dans la peur d'être quittée. C'est d'ailleurs pour celui que depuis son adolescence, elle a toujours fait en sorte de rompre la première. "Enfant du divorce, j’ai beaucoup souffert de voir ma mère idéaliser celui qui l’avait plaquée pour une femme qui ne lui arrivait pas à la cheville. Et je me suis fabriquée en femme volage, refusant la prison du couple et les grandes déclarations bidons. Je m’interdisais l’amour", raconte-t-elle. Jusqu’au jour où Cupidon lui a présenté Marc, face à qui et pour la première fois, elle se retrouvait sans défense.
Très vite, elle est devenue accro à cet homme, bien qu'elle était toujours terrorisée à l'idée de se laisser aller. "Cela fait plus d’un an que j’aime Marc avec passion. Et que, malgré ses paroles rassurantes, je vis dans la hantise qu’il ne mette fin à notre histoire. Qu’il ne se lasse", confie-t-elle. Alors elle vit aux aguets, à la recherche du moindre signe de lassitude. Face à toutes ses angoisses, Marc semble désarmé.
Face à la douleur qu'elle éprouve, Mathilde en vient une nouvelle fois à anticiper la rupture. De plus en plus, lors de disputes, elle lâche des "on arrête, on n’y arrive pas", qui brisent le coeur de son compagnon. "Il y a quelques semaines, pour la première fois, il m’a répondu que j’avais raison", confie-t-elle en un sanglot.
Ce jour là, Marc est parti après la dispute. Lorsque la porte s’est refermée, Mathilde a senti mon cœur s’arrêter. Ce qu'elle redoutais le plus était en train de se produire. Après plus de mille messages envoyés et deux jours de silence, les deux amants ont fini par se retrouver en se promettant de ne plus jamais se faire du mal. "Depuis, je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je sais que je dois apprendre à ne plus le contaminer par mes doutes. Ce n’est pas à lui de payer mes blessures d'enfant, ni à notre couple", conclut Mathilde encore inquiète.
De l'amour ou des preuves d'amour
Même cas de figure pour Nathalie, 44 ans, qui ne sait pas profiter du moment présent quand elle est en couple. Une intonation de voix différente, un texto qui ne répond pas à ce qu'elle attendait, une phrase pas lue de la bonne manière... Et c'est comme si l'autre était déjà parti. Cette vie de terreur empêche Nathalie d'aimer.  
"J’ai pu le vérifier il y a quelques années  : une histoire d’amour, arrivée un peu comme un cadeau. Je n'avais jamais fait entièrement confiance à cet homme, et cette fois-ic n'a pas dérogé à la règle. J’ai passé mon temps à interpréter le moindre signe, à tester son amour, à chercher des preuves d’amour, à demander la lune et… je l’ai perdu", raconte-t-elle.
On ne peut jamais être sûr(e) de l’amour de l’autre. Anticiper la rupture revient à préférer la certitude qu’on va dans le mur à l’inconnu de ce qui nous attend
Nathalie ne sait pas d'où sort cette peur viscérale de perdre l’autre. ans doute de très loin dans son inconscient. D'autant qu'elle n'est même pas liée à la personne qu’on a en face de soi, c’est comme un tic nerveux. Un truc qui vire à l’obsession et ne laisse pas de place à l’autre.
C’est tout le contraire de l’abandon, de l’écoute, de l’attention à l’autre, de la réception. Le contraire de l’amour. "Je pense aussi que je suis terrifiée par la sensation de devenir dépendante. Au fond, par-delà la mauvaise estime de soi, il se joue aussi quelque chose de l’ordre du rapport de force. On refuse le risque de perdre, et cette quête de réassurance permanente est une façon de vouloir domine l’autre", ajoute la quadragénaire.
Heureusement, avec les années, et beaucoup de réflexion, elle a découvert peu à peu le bonheur de lâcher prise, d’accepter que l’autre puisse juste passer et repartir. D'ailleurs depuis quelques mois, elle vit une jolie histoire et pour le moment, elle reste calme.
Peur de la rupture : la demande a remplacé le désir
Marie Claire  : La peur est-elle forcément liée au sentiment amoureux ?
Sophie Cadalen* : La peur traverse toujours l’amour. Par définition, s’attacher c’est risquer de perdre. On peut craindre l’abandon, la trahison, la mort. On peut aussi avoir peur de ne pas être à la hauteur et que l’autre cesse de nous aimer. Comme on peut avoir peur de ne plus aimer…
Marie Claire  : L’amour est-il possible sans la confiance ?
Sophie Cadalen : Ces femmes qui doutent tant ne sont plus dans le désir mais dans la demande. Il s’agit d’une position de repli sur soi : " Donne-moi des preuves, et après je me risquerai peut-être à t’aimer". Or il est impossible de répondre à cette demande. On ne peut jamais être sûr(e) de l’amour de l’autre. Anticiper la rupture revient à préférer la certitude qu’on va dans le mur à l’inconnu de ce qui nous attend.
Marie Claire  : Certaines sont-elles prédisposées à ces doutes ?
Sophie Cadalen : Oui, celles qui s’accrochent à une idée trop précise qu’elles ont d’elles-mêmes : mal aimées, toujours quittées ou en quête d’un amour idéalisé après avoir été adorées dans l’enfance… Elles redoutent de perdre leur schéma. Or l’amour est une remise en cause de l’image que l’on a de soi. C’est une surprise, du dérangement. L’attente obsessionnelle de preuves est une façon de contrôler. A la question : « Est-ce le bon ? », ces femmes préfèrent : « Suis-je la bonne ? » Elles sont dans une position passive. Elles oublient de s’écouter.
Marie Claire : Comment sortir du doute systématique ?
Sophie Cadalen : Il faut distinguer les histoires où le doute n’est pas infondé (l’amour de l’autre n’est pas satisfaisant) et celles où on est dans le schéma récurrent du « je ne suis pas aimable ». Dans ce cas, il faut faire un retour sur soi. Quitter la position de passivité. Et se confronter à une question essentielle : « Ai-je envie d’y être, moi, dans cette histoire ? » Se risquer à aimer c’est risquer de perdre l’autre. Il faut arriver à se réconcilier avec cette vérité et renoncer au fantasme de l’amour, cet idéal d’un lien qui comblerait tout. Et d’un autre capable de nous sauver.
La peur de l'abandon entraîne des relations amoureuses tumultueuses. Si une personne accède au libertinage avec sa ou son partenaire amoureux , pour éviter d'être quitté-e-, sa  sexualité et son couple risquent d’être en souffrance.
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claudehenrion · 6 years
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Il semble exister deux méthodes... dont une seule est bonne !
 Nous parlerons du ''G7'' un autre jour : il y a tant à dire ! Mais pour aujourd’hui constatons seulement qu'il est mal vu en France de ne pas taper, par principe, sur Trump, ce dynamiteur de l'OMC, ce ''tweeteur'' compulsif, ce ''fouteur de m... au G7'', ce Harvey Weinstein en pire.... Les ayatollahs du ''microcosme'' disent tant de mal de Poutine et de lui qu'ils finissent par croire à ce qu'ils racontent :''Calomniez, il en restera toujours quelque chose'' prévenait Francis Bacon (lui écrivait plutôt : ''Audacter calumniare, semper aliquid haeret'', mais bon...). Alors... Staline, Mao, Lénine, Pol Pot... on n'en parle plus ! Petits joueurs, petits bras : des ''détails de l'histoire'' !  Seuls les 2 ennemis publics n°1 du moment méritent condamnation et damnation.  Mais puisque comparer n'est pas juger (disait Goethe), comparons...  
  Sous les huées et les ‘’lazzis’’ de tout ce que la planète compte de belles âmes et d'intelligences supérieures, et malgré (ou : grâce à ?) son comportement souvent insupportable de narcissisme, d'impulsivité, de vulgarité, d'impression de ''faire n'importe quoi''...), Donald Trump est en train de réussir un numéro de haut vol que tout observateur impartial devrait reconnaître (ce qui ne veut pas dire ''partager'').
  En une petite année, l'économie américaine, qui était gravement obama-isée, est repartie à la conquête de ses parts de marchés perdues ; le taux de chômage est tombé à 3,8 %, et jamais les hispano- et les afro-américains n'ont compté aussi peu de chômeurs ; il a arrêté l'immigration ''sauvage'' (notre rêve !) et, last but not least, il a convoqué Kim Jong Un, l'ex-dingo en passe de devenir agneau, qu'il a contraint, à coups de ''tweet'' menaçants, à dénucléariser son Goulag... Devant cet étonnant palmarès, qu’est-ce qu’un ''Blogservateur'' qui se rêve sans préjugés et à l’abri des diktats’' de la bobosphère peut dire aux chers amis-lecteurs de son Blog ?
  Il doit reconnaître que Donald Trump n'a pas attendu pour baisser le taux de l’impôt sur les sociétés de 35% à 20% (soit le double, tout de suite, de ce qui est annoncé en France, pour ''après 2022'' !). Et que cette baisse va de pair avec la suppression de nombreuses complications fiscales pour les entreprises, enfin traitées comme elles le méritent ! Nous en sommes à des années-lumière, et avec toutes les idées de génie des mauvais génies de Bercy, on en est même à 180° !
  Il doit dire que Donald Trump a réduit l'imposition maximale applicable aux actionnaires de sociétés ''transparentes'' - les pass-through businesses-  de 39,6% à 25%, soit une autre baisse de 15 points... Il doit dire, a contrario, qu'Emmanuel Macron ''parle de baisser'' le taux nominal de l’IS de 8 points au lieu de 15 (Une paille, dans la compétitivité des entreprises !), mais que ce taux ne sera atteint… qu’en 2022 : on est en France, et... ''plus ça change, et plus c'est la même chose'' !
  Il se doit de remettre en mémoire à ses lecteurs que notre fringant Président a ré-instauré, en 2017, la contribution dite ''exceptionnelle'' concoctée (en un ou deux mots ?) par Hollande, ''jusqu'en 2013, foi d'animal''. Tu parles ! Compte tenu de la disette à laquelle est confrontée l’Etat, cette super-imposition ne devrait pas disparaître, alors qu' il est vital  qu'elle le fasse. Mais expliquez ça à un Lemaire et à un Darmanin, dont l'incapacité à comprendre le monde réel est un cas d’école !   (NDLR : cette contribution, initialement prévue pour 2012/2013 seulement, a été prorogée jusqu’en 2016. Son taux initial à 5% a ‘’flambé’’ à 10,7%. On a gagné sur tous les tableaux, et ça n'est pas fini, c’est sûr ! En attendant, elle fait exploser le taux marginal de l’IS pour les grandes entreprises à 38%, voire 45% pour celles dont le chiffre d’affaires dépasse 3 milliards d’euros. Vive la compétitivité !).
  Notre ''Blogueur'' doit dire aussi que les profits réalisés à l’étranger et rapatriés aux Etats-Unis seront bientôt passibles d'un taux réduit à 12 %, voire même de 5 % s'ils sont réinvestis. (Goldman Sachs estime à environ 3,1 trillions de dollars le montant des profits hors des Etats-Unis de sociétés US. -Chiffre fou, quand on y pense !).       Ce réalisme permet à Trump de supprimer la stupide ''alternative minimum tax'' d’Obama (janvier 2013), qui frappait ’’les contribuables censés ne pas être assez taxés’’ (Comme quoi il n’y a pas qu’à Bercy qu’on a des idées à la c... !)  
  Donald Trump a une ambition de vrais progrès (et c’est sans doute cela qui  entraîne les colères de notre énarque-de-service). Par exemple, il veut rendre plus simple l’impôt sur le revenu américain, en réduisant le nombre de taux de 7 à 4 tranches, à 12, 25, 35 et 39,6 % ) et en doublant l’abattement forfaitaire non soumis à imposition (à 12.000 $ pour un célibataire et à 24.000 $ pour un couple).
En revanche, Emmanuel Macron n’opère aucune remise à plat du maquis de l’impôt sur le revenu des français : plus de la moitié des Français en restent exonérés, ce qui est démagogique mais scandaleux, et le taux dit ‘’marginal’’ d’imposition caracole à 45%, sans compter la surtaxe de 3 ou 4% sur les hauts revenus ni les prélèvements sociaux à partir du 1er janvier 2018 (9,7 et 17,2 % sur les revenus d’activités et du capital)... Pas plus que la ponction extravagante sur la CSG des retraités (que le Président défend bec et ongles, pour ne pas avoir à dire qu'il a tort !) et la folie maniaque des vols à main armée (c'est à peu près ça !) sur les automobilistes et les motards... Certains pays ont plus de chance que d'autres !
  Et en ce qui concerne le patrimoine, Emmanuel Macron dit qu’il a réinventé le prélèvement forfaitaire unique (30 %) ? Ce n'est pas la révolution fiscale glorifiée mais un simple retour au statu quo ante : jusqu’en 2012, plus-values et dividendes avaient droit à un ''prélèvement forfaitaire libératoire'' au taux de 31,3 %.                       La suppression du scandaleux et imbécile ISF a été un point positif, hélas vite atténué par un Impôt sur la Fortune Immobilière, l’IFI. Et comme on est en France, royaume de l'égalitarisme le plus primaire, de la jalousie et de la petitesse, les ''signes ostentatoires de richesse'' (yachts et belles bagnoles) vont être surtaxés, et les résidences secondaires vont être ‘’taxe-d’habitationnisées’’, taille XXL !).                 En revanche, rien n’est prévu pour les droits de succession : des taux exagérés encouragent les détenteurs de gros patrimoines à se sauver, alors que, à l'opposé de ces concepts tellement périmés, Donald Trump va supprimer tous les droits de succession. Tout est dit, en une seule ligne : les réformes fiscales de Donald Trump sont cohérentes et très ambitieuses :  le montant des baisses d’impôts envisagées est colossal (1.500 milliards de dollars), ce qui devrait avoir un impact  formidable sur l’économie américaine.  Par comparaison, les réformes d’Emmanuel Macron, même encourageantes pour certaines, sont très insuffisantes et dérisoires face aux montants prélevés. Il y aura forcément un vainqueur, et... un qui le sera moins !
  Si un observateur impartial, depuis la planète Mars par exemple, regarde notre terre et pèse les comportements de ces deux dirigeants, je pense que je devine ce qui se passe dans sa grosse tête en poire verte surmontée d'antennes (jaunes ?).  Et soudain une angoisse me saisit : serais-je en train de devenir martien ?
H- Cl.
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cequilaimait · 7 years
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CdV4 – 5. Les reliques des Aar’ons et les souvenirs d’un chaton
À l’origine, il n’y avait rien. Enfin… que des choses peu intéressantes dont nous avons fini par perdre la trace. Puis un beau jour naquit le premier Aar’on… et cela ne changea pas grand-chose. À vrai dire, la légende raconte que, malgré son intelligence, le premier de sa lignée était plutôt un enfant difficile.
Puis il rencontra son Kili’an, et la face de l’univers s’en retrouva à jamais transformé.
Depuis cette époque, les Aar’ons et les Kili’ans se sont succédés. Le brun régnant sur toutes choses, le blond cassant les pieds du brun entre deux baisers idéalement placés. Tel devint l’ordre naturel et inflexible de Vojolakta.
Du premier Aar’on, il ne nous reste presque plus rien. Seules quelques reliques, transmises de brun en brun, subsistent toujours et nous prouvent que cette légende possède un fond de vérité. L’existence de ce premier couple mythique n’est d’ailleurs aujourd’hui plus remise en cause par les historiens. Mais la vie des deux garçons, elle, semble condamnée à stagner à jamais dans les méandres de l’ignorance et du fantasme. Comment croire, par exemple, que le premier Kili’an ait mené si près de la perfection son art de la gâterie qu’il pouvait obtenir ce qu’il voulait de la part de son bien-aimé d’un simple coup de langue ? Aujourd’hui, ce fait n’est qu’un exemple des nombreuses fables qui circulent encore au sujet de cette époque lointaine et mal connue.
Extrait tiré de « L’Histoire de Vojolakta et des Aar’ons » du professeur Mathuz
*****
– Mais j’en ai marre, moi, que mon cul soit plus sacré que ma tronche ! C’est vrai, quoi, c’est vexant à la longue…
Fidèle à son habitude, à peine Kili’an avait-il posé un pied à terre qu’il s’était mis à bouder. S’il s’asseyait très souvent sur son meilleur profil, c’était aussi parce qu’il en avait d’autres qui, à ses yeux, valaient la peine d’être salués. Et même les « miaou ? » étonnés de Stin qui le regardait à quatre pattes en penchant la tête sur le côté n’y changèrent rien. Quand le Kili’an était contrarié, il lui fallait autre chose qu’une simple dose de choupinetude pour arrêter de grogner. Non, il lui fallait au moins une « énorme » dose de choupinetude. Heureusement, d’ailleurs, pour le bon déroulement de cette mission que le Néko avait de la ressource en réserve. Pour arracher un sourire au blond, puisque les miaulements ne servaient à rien, Stin adapta sa méthode et se mit à marcher en faisant le poirier avant de se ramasser la tête la première sur le sol. La scène, drôle et adorable, fit trembler la lèvre inférieure du jeune blond, qui dut bien se retenir pour ne pas s’émouvoir.
Lutter était peine perdue. Stin était trop fort. La manière dont il attrapa dans sa mâchoire sa souris en peluche préférée et la ramena au Kili’an pour lui montrer à quel point il était un bon chasseur était trop mignonne et émouvante. N’en pouvant plus, l’adolescent craqua et se jeta sur lui pour lui faire un câlin. L’incident était clos. Accompagné d’Éduan, A’dan, Mart-0, Mathuz et de son chaton, il put ainsi se diriger vers le lieu le plus sacré du sanctuaire : la salle des coffres, et ce malgré les mises en gardes du professeur.
– Si votre Aar’on apprend que vous avez fouillé dans ses affaires sans son autorisation, il va vous punir. Croyez-moi, j’ai étudié d’on ne peut plus près l’histoire de la ligné brune, et je peux vous le dire, de manière irrémédiable : à la fin, c’est presque toujours le Kili’an qui se fait gronder.
L’adolescent n’en avait cure. S’il venait ici, c’était avant tout pour rendre la mémoire à Stin et sauver l’univers. Alors même si, au final, il recevait une fessée, le jeu en valait largement la chandelle. Par contre, pas né de la dernière pluie, il ne pouvait que se montrer dubitatif devant cet homme qui les avait accueillis. Que faisait-il là ? Que voulait-il ? Pourquoi savait-il autant de choses ? Tout cela était bien louche. Peut-être même trop pour être honnête. Profitant de l’angle d’un couloir, l’adolescent attrapa Mathuz par le col, lui plaça la pointe de son fleuret sous le menton et lui demanda de justifier sa présence s’il ne voulait pas finir en pâté pour chat. Pas impressionné pour un sou, l’Humain répondit avec un calme olympien.
– Oh, ça, vous pouvez toujours essayer de me tuer, d’autres se sont cassé les dents bien avant vous, jeune homme. Je n’en ai pas l’air comme ça, mais je suis plutôt âgé, voire même très âgé, et il me reste encore de longues années à vivre. Les Kili’ans ne m’ont jamais fait trembler, et c’est uniquement par respect par certains que j’appréciais ainsi que par goût des traditions et du folklore que je me suis prosterné plus tôt devant votre divin fessier. J’en suis à mon neuvième Aar’on, vous savez, et j’en ai fréquenté personnellement plusieurs, dont j’étais même particulièrement. Éduan en a bien connu certains d’ailleurs, vous pouvez lui demander. C’est au nom de notre vieille amitié qu’il m’a ouvert les archives du sanctuaire Swiss, dont il est le gardien.
– C’est la vérité… – confirma le Galos en se grattant l’interstice du crâne du bout de la griffe. Dites, il est toujours aussi nerveux, votre blond ?
– Miaou ! – acquiesça Stin en hochant la tête de haut en bas.
– Là, ça va, il est encore calme… – rajouta Mart-0. C’est un Kili’an très irascible, surtout quand son brun lui manque
– Je ne le connais que depuis peu. – compléta A’dan. Mais en effet, c’est un vrai casse-pieds.
– NON MAIS ÇA VA, LÀ ? C’est bon, j’m’excuse, rho ! Ça va, j’pouvais pas savoir, excusez-moi de faire mon travail ! Vous êtes chiants, aussi, à rien me dire et à critiquer après… J’devine comment, moi, que les gens sont gentils ? Vous croyez que c’est marqué sur leur front ? Donc moi, voilà, quand j’sais pas, je tape. Simple principe de précaution.
Si dans une mêlée, la technique avait de sérieux avantages, elle s’accompagnait malheureusement de quelques petits inconvénients le reste du temps. Tuer des alliés dans la précipitation en était un des principaux. Enfin, cela restait un moindre mal. Après tout, on ne pouvait pas prétendre vouloir sauver l’univers sans commettre quelques bavures. C’était comme la fameuse recette du gâteau au Nutella. Avant de trouver l’équilibrage parfait entre les saveurs, il fallait accepter d’intoxiquer la moitié des gouteurs. C’était comme ça. Et on n’en faisait pas tout un plat.
Heureusement pour Mathuz, sa gorge ne fut pas tranchée. Le vieil homme put tranquillement donner quelques explications supplémentaires sur sa présence en ce lieu parfaitement protégé. Pris dans la rédaction d’un ouvrage de référence sur l’histoire des Aar’ons, il avait bien du mal à trouver des sources historiques fiables sur les six premiers d’entre eux, à son plus grand désarroi. C’était comme si quelqu’un ou quelque chose avait tout fait pour effacer les évènements avant l’avènement du septième. Si lui-même était parfaitement au courant du « grand mensonge » et s’était engagé à ne jamais rien révélé à ce propos, ne pas pouvoir se mettre sous la dent quelques anecdotes et faits véridiques l’ennuyait. Ce n’était pas que son ouvrage en préparation était un monument à la gloire de la lignée brune, mais pas loin quand même, et il était important qu’il ait quelques petites choses à raconter sur ceux dont l’Histoire n’avait retenu que les épithètes et de maigres détails. Du coup, parcourir les archives swisses lui avait semblé être une bonne idée. Malheureusement, les divers écrits accessibles ne concernaient que peu son sujet d’étude. Et pour le reste, il n’avait de toute manière pas le droit d’ouvrir le coffre de l’Aar’on. Seul un brun ou son petit blond l’avait.
– Voilà, nous y sommes… – murmura-t-il en se caressa sa barbe hirsute. Derrière cette porte se trouvent toutes les reliques amenées par le Fondateur de notre Fédération, l’illustre septième. Lui-même les tenait en héritage de ses prédécesseurs et les a transmises à ses successeurs. La majorité de ces biens appartenait au premier Aar’on, c’est un trésor inestimable. Je n’étais encore qu’un enfant la dernière fois que je les ai vues. J’accompagnais ici-même notre Seigneur en compagnie de son plus fidèle compagnon d’armes, l’homme à qui je dois ma… particularité. C’était lui, d’ailleurs, qui avait protégé soigneusement une bonne partie de ces merveilles lors de la chute du sixième. Je ne sais pas ce que vous recherchez, mais soyez précautionneux en manipulant ces précieux objets. Ils n’ont pas de prix !
Enfin, Kili’an touchait à son but. Pour lui, ce qui dormait depuis des siècles derrière ces murs avait une valeur toute particulière. Certaines de ces reliques avaient sans aucun doute appartenu au premier de son genre. C’était toute son histoire personnelle qui se cachait au fond de cette planète reculée. Peut-être même y retrouverait-il les quatre-vingts premiers tomes légendaires de son manga préféré, perdu depuis des lustres. Si le premier Kili’an avait du goût, il en avait forcément fait la collection. C’était obligé. Ah, et il y avait aussi la clé des souvenirs de Stin, ce qui n’était pas non plus négligeable. Ne restait plus qu’une seule chose. Pénétrer en ce lieu sacré. Il se lança la tête la première.
– AIIIIIIIIIIE ! Putain, c’est pas une porte automatique ? Mais merdouille, me la suis pris en pleine face, ça douille !
– Bah non… – se lamenta Mathuz en observant le blondinet pleurnicher en se massant le front. Elle est blindée, ce n’est pas comme si elle s’ouvrait à chaque coup de vent. Un peu de sérieux, quand même… Seul un Aar’on ou son Kili’an possèdent le pouvoir de la déverrouiller, par apposition de leur être sur le petit boitier à côté, là…
– Mais… Je croyais qu’elle me reconnaitrait automatiquement, moi… – se lamenta l’adolescent en baissant son froc et en présentant son arrière train à l’étui.
– … On peut savoir ce que vous faites ? – hésita le vieil homme en s’appuyant sur son bout de bois.
– Bah… Je déverrouille la porte ! – s’étonna Kili’an, le derrière en l’air. Attendez, si mon cul est si sacré que ça, c’est bien qu’il a une utilité, non ? Enfin, ça me paraitrait super logique que ça soit ça la clé de la chambre forte. C’est toujours comme ça dans les jeux vidéo pour ouvrir la salle du boss, faut récupérer un objet que tout le monde s’arrache. Et moi, tout le monde s’arrache mes fesses. CQFD !
Se lamentant, Mathuz plaqua sa main sur son visage.
– Putain, mais qu’il est con… Avec ta main, niquedouille ! C’est un lecteur d’empreintes-digitales, c’était à la mode à l’époque des premiers Aar’on ! Mais c’est pas possible d’être aussi kilianesque ! J’vous jure, c’est pas possible.  Il se comporte encore plus comme un parfait blondiniais que tous les Kili’ans que j’ai pu croiser dans ma vie. Et j’peux vous jurer un truc : des kilianiaiseries, j’en ai vu, et un paquet !
– C’est quoi un blondiniais ? – demanda le concerné en posant ses doigts sur le boitier et en gonflant ses joues de contrariété.
– C’EST UN BLOND QUI EST NIAIS ! COMME TOI ! – hurla Mathuz. Nan mais c’est pas possible ce manque de culture ! Blondiniais, c’est quand même le titre honorifique que le premier Aar’on a décerné à son Kili’an en l’honneur de toutes ses conneries ! Tous les historiens un tant soit peu informés savent ça !
– Mais… J’suis pas historien, moi ! J’suis blond !
– Ça, ça va ! Merci, on avait remarqué !
Vexé, Kili’an détourna le regard de son interlocuteur et poussa la lourde porte qui le séparait de son Graal, en faisant exprès de ne pas y aller trop vite pour rajouter un peu de tension à ce moment rarissime. Un coup de pied dans les fesses de la part de Mart-0 qui en avait assez d’attendre, salué d’un « aïe » sonore, poussa l’adolescent à accélérer la cadence. Enfin, la petite troupe put pénétrer le saint des saints et poser un regard bienveillant sur le précieux trésors.
L’émerveillement se fit aussitôt. Plongés dans une faible lueur, ces objets anciens témoignaient d’un passé illustre qui n’étaient plus. Pêle-mêle se trouvaient entassés des biens ayant appartenu au premier brun et à son premier blond : des tonnes de dessins du Kili’an originel réalisés par un artiste au trait presque parfait ; quelques photos des deux amoureux ; la recette inratable du gâteau au Nutella ; une poupée de Koala, animal légendaire souvent associé avec la panthère à la force brune ; un fleuret rouillé au bout arrondi comme si le rôle n’était pas de blesser mais simplement de toucher l’adversaire ; une mèche blonde ; un 20/20 en math ; un collier tressé ; une partition de piano ; des objets allongés en plastique à même de faire rougir un Kili’an ; des feuillets d’écritures ; et même un étrange petit poème qui semblait avait été déposé là dans l’attente qu’un jour, des yeux verts ne se posent dessus.
S’en saisissant, Mart-0 le lut à l’assistance :
 Ode à mon Kilian
Toi qui es ma perfection Toi que j’aime comme un lion Toi pour qui je conquerrai l’univers entier Laisse-moi juste t’embrasser.
Te chuchoter à l’oreille des mots doux Te déposer des baisers dans le cou Sache que rien ne me ferait plus plaisir Que dans l’infini éternel, te voir rire
Ici, aujourd’hui, demain Je te caresserai de mes mains Et sur ton dos poserait un simple voile
 Celui de mon tendre et passionné amour Qui durera, crois-moi, jusqu’à la fin des jours Dussé-je, pour toi, me réincarner dans les étoiles.
– Putain, c’est trop beau… – constata, ému, le robot. Tu te rends compte, Kili’an ? Ce poème, c’est un peu l’acte de naissance de ta réincarnation ! Une des clés de l’énigme de l’existence de l’amour éternel des bruns pour les blonds ! Eh, tu m’écoutes Kili’an ? Arrête de tout balancer dans tous les sens, ça va faire désordre après, tu cherches quoi, là ?
– Hein ? Heu oui, très beau poème, oui oui… Bon… Où sont ses PUTAINS DE MANGAS ! Nan mais c’est pas possible, quoi ! Les biens les plus précieux du Kili’an originel sont dans cette pièce, et je trouve pas ses mangas ? Vous vous foutez de ma gueule ? Tout ce chemin pour rien, c’est ça ? C’est comme ça qu’on récompense mon épopée ? Quoi le chat ? Tais-toi le chat, et aide-moi à chercher ! Regarde, y a un autre carton là-bas, va voir ce qu’il y a dedans pendant que je m’occupe de refouiller ce coin-là !
À la décharge du jeune blond, il était vrai que la situation était un peu décevante. Franchement, il y avait de quoi être un peu contrarié : c’est qu’il en avait fait, des kilomètres. Heureusement, les explications de Mathuz le rassurèrent un peu. Les précieux ouvrages n’étaient peut-être pas forcément perdus. Sans doute se trouvaient-ils encore sur Canaan, le lieu légendaire où tout avait commencé et où aucun Kili’an depuis le premier n’avait jamais remis les pieds. Mais c’était malheureusement impossible à vérifier. S’y rendre remettrait en cause le Grand Mensonge, et cela, l’historien n’en avait aucune envie. En plus, il ne savait même pas comment faire. Seuls les Aar’ons savaient, et ils étaient très tatillons à ce sujet dès qu’on leur en parlait. Rouspétant que ce n’était pas cool du tout, l’adolescent aux yeux verts abandonna ses recherches personnelles. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que l’expédition soit un véritable fiasco. Heureusement, il y avait toujours les souvenirs de Stin. Et là, pour le coup, il en était sûr, il y avait forcément dans cette pièce un objet capable de déverrouiller la mémoire du chaton et de sauver l’univers. Ce qui, il fallait l’avouer, sonnait comme un lot de consolation plutôt cool.
D’ailleurs, le Néko prenait son rôle de recherche très au sérieux. À genoux, il passa délicatement en revue tous les éléments présents dans le petit carton dont Kili’an lui avait confié la responsabilité et sur lequel était inscrit au feutre une étrange inscription « miaoudesalpes » à moitié effacée. Certaines choses lui semblèrent assez familières. Une toute particulière produisit chez lui un effet insoupçonné.
Un simple petit bracelet éponge blanc un peu usé, décoré d’une tête de chat noir.
Dès qu’il le prit entre ses doigts, une douleur infinie lui parcourut le corps et le fit hurler à la mort. Dans sa tête, d’ignobles images se mélangèrent et lui brulèrent le cerveau. Hurlant et se tenant le crâne en écarquillant les yeux, il les vit toutes défiler en quelques secondes.
L’innocence. La joie. Un brun. Une cassure. Un homme. Un monstre. Un sourire cynique. Une main. Une caresse. Un baiser. Une odeur de tabac froid. La nausée. Un corps chétif d’adolescence. La peur. L’obéissance. Un ordre. La douleur. La souffrance. L’humiliation. La honte. La haine. L’abandon. Le désespoir. La colère. Les cris. Les gifles. Des gestes. Encore et encore. Des attouchements. La langue. Le sol. Des coups. Des ordres. Des ordres. Toujours des ordres. Des punitions. Des insultes. Des menaces. Encore des coups. La soumission. Le désespoir. Les larmes. Le dégout. L’envie d’en finir. La décision. La lame. L’apaisement. La mort. Le précipice. Le vide. Le noir. Rien. La lumière. Aaron.
Les bras le long du corps et des larmes du fond des yeux jusqu’au cou. Stin se souvenait. Il se souvenait de tout. De ce qu’il était vraiment. De ce qu’il avait vécu. De ces souvenirs scellés en lui depuis la nuit des temps. Ses hurlements créèrent une tempête qui balaya toute la surface de Lug. Ses cris déchiquetèrent ses vêtements en lambeaux ainsi que ceux de Kili’an qui avait essayé de l’approcher. Enfin il se souvenait de ce dont il n’aurait jamais voulu se souvenir. Ce bracelet opalin qu’il tenait entre ses doigts était le plus puissant symbole. De sa véritable nature, avant de devenir un Néko. Avant que le premier de tous les bruns ne lui passe la main sur les yeux pour effacer toutes ses souffrances de sa mémoire et n’use de son Regard pour lui offrir une nouvelle existence. Cette souffrance qui lui raclait la gorge lui était insoutenable. Il voulait mourir, à nouveau. En larmes et le nez chargé, il tourna sa tête vers Kili’an et lui sourit, avant de s’écrouler inconscient au sol. Il était beau.
– Finalement, je n’étais pas un vrai chaton, miaou… Je suis vraiment un petit garçon.
Se jetant à son cou, Kili’an essaya coute que coute de le réanimer en hurlant à ses camarades de faire quelque chose. C’était peine perdue. Avant même qu’il n’ait le temps de secouer Stin, une lame lui transperça le ventre. Elle appartenait à A’dan.
Se tenant sournoisement le visage, le Kiché hurla de rire et de satisfaction. Tout autour de lui, des centaines de monstres surgirent de l’obscurité. Des Ashtars, mené par le duo de l’ombre qui avait profité de la pénombre pour envahir les lieux.
– ENFIN ! – jubila-t-il ! Je n’en pouvais plus de supporter ce stupide blond. Dieg’o, Soh’an… Tuez-les tous sans exception sauf le Néko. Nous devons le ramener vivant à notre maître.
L’adolescent aux iris verts n’arrivait pas à en croire ses yeux. A’dan, un traître ? Rampant sur le sol en direction du fleuret du premier Kili’an, il le héla, avant de se prendre un coup de pied à la figure.
– Toi… après tous ce que les Ashtars ont fait subir à ton peuple ? Comment tu peux ? Comment
Regardant avec mépris la pauvre créature qu’il tenait par les cheveux, le Kiché répondit d’un air dégouté.
– Les Ashtars ? Mais ce sont les gentils, dans l’Histoire. Ceux qui ont fait souffrir les miens, ce sont les Kekchis. Il y a bien longtemps que j’ai prêté allégeance au Bottel’ron, il nous a sauvés de l’extermination, pauvre imbécile ! Tu vis dans ton monde, dans ta petite station orbitale de rien du tout ! Tu ne sais rien du mal que ton existence a provoqué. Ton brun et toi n’êtes rien ! Et ce n’est pas une trahison. Dès le début, notre souhait n’avait jamais été de tuer le chaton de l’Aar’on avant qu’il ne retrouve sa mémoire. Tu es tellement naïf que ça en devient ridicule. Même envoyer mes alliés après vous deux n’était rien d’autre qu’un artifice censé faire chuter ta vigilance. Je savais que tu ne viendrais jamais ici si tu avais le moindre doute. Et moi, j’avais besoin que tu m’ouvres ce coffre-fort pour que se réalise la prophétie.
– La prophétie ? – hurla Mathuz, paniqué. Ne me dites pas que… Non… Personne n’en connait la fin, elle est perdue, c’est imposs…
Avant même de finir sa phrase, le vieil homme tomba au sol, transpercé par la main de Soh’an. Au goût de l’Ashtar. Il était quand même un peu trop bavard pour un vieillard. Cela ne l’empêcha pas de se révéler, ni au monstre de le re-perforer. Trois fois.
– Mais merde, pourquoi il ne veut pas crever, celui-là ? – s’étonna l’Ashtar.
– Bah, j’voudrais bien, mais j’peux point… – répondit l’Humain. Une sorte de malédiction m’empêche de mourir tant que la lignée brune ne s’est pas éteinte. Au début, c’était plutôt cool, mais là, je commence à trouver le temps un peu long. Enfin, comme qui dirait… On vit avec.
– Et t’assommer, ça on peut ?
– Oui, je crois, si on tape assez fort sur mon crâne.
– Bah dors, alors !
Fracassant ses deux poings sur la tête du vieil homme, So’han se tourna vers Dieg’o. Plutôt occupé, son camarade de l’ombre s’amusait à démembrer un robot après avoir taillé en pièce le pauvre Éduan qui s’était jeté sur Kili’an pour le protéger des coups de ses adversaires. Le Galos lâcha son dernier souffle, non sans avoir emporté avec lui une grande partie des sous-fifres présents. Un sourire au bec, il se mira une dernière fois dans les yeux verts du jeune héros.
– Je… je ne regrette rien. Je suis heureux de mourir pour un Kili’an… J’aurais déjà dû le faire il y a de cela deux générations. Je pars en paix. Occupez-vous bien de votre Aar’on, jeune Humain.
À terre, le blond pleura sur la dépouille du Galos, comme si la peine et la souffrance de ses prédécesseurs coulaient dans ses veines. Sa tristesse était profonde. Mais il y avait plus grave. Encerclé par une horde de monstres avec tous ses alliés hors-jeux, il ne pouvait plus rien faire. Les restes de ses vêtements déchiquetés s’étaient trop tintés du rouge de son sang pour qu’il utilise Chlorophyli. La lame d’A’dan était empoisonnée et le limitait gravement dans ses mouvements. Sa défaite était éclatante. Profitant de son impuissance, les derniers soldats Ashtars encore en vie le couvrirent de chaînes et le jetèrent à côté de Stin, inconscient, qui avait subi le même sort. Prisonnier de ses pires ennemis et immobilisé à genoux devant le traitre qui lui plaquait la tête sur le sol à l’aide de son pied, Kili’an grinça des dents. S’il ne comprenait pas tout, il avait la ferme impression de s’être fait avoir en beauté.
– Qu’elle est la réelle prophétie ? Qu’est-ce qui va se passer après que Stin ait retrouvé la mémoire. RÉPONDS !
– Tout doux, le blond… – ironisa A’dan. Profite donc de ta dernière nuit, au lieu de braire. Demain, tu seras mort.
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mercredi-world · 8 years
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Guide Pratique pour tomber du hipster à Paris
Tu as décidé de venir vivre à Paris malgré le prix des loyers et le danger des micro-particules. On ne peut pas se tromper sur tes motivations : tu es venue ici pour trouver l’aventure ou plutôt, des aventures. Un peu de fantaisie et de témérité t’ouvriront les portes de ce temple des joies qu’est la Capitale, pour peu que tu acceptes de pénétrer le mode de vie complexe et raffiné de cette nouvelle proie pour toi, belle provinciale : le hipster parisien.
Ta situation
La scène se répète inlassablement. Il est 21h, tu sors enfin de ton travail pour aller ‘’boire un coup’’  dans un joli café avec des tables colorés ‘’typiquement parisiennes’’, selon toi. Tu as l’impression d’être dans un décor de cinéma, c’était le but :  tu te prends un peu pour Amélie Poulain avec ces fringues dénichées dans l’armoire de ta grand-mère. Tu attends depuis un moment, seule à ta table, que le serveur vienne t’apporter ton monaco, quand le sosie de Louis Garrel s’approche et te demande sensuellement : « Excusez-moi, tu es seule ? » Ton sang ne fait qu’un tour, tu te vois déjà parcourir les quais de Seine sur son bagage à vélo vintage. Sans attendre ta réponse, le beau gosse s’empare de la chaise qui est en face de toi et s’en va soulager le derrière du sosie de Léa Seydoux, deux tables plus loin. Te voilà définitivement abandonnée sur un îlot de solitude. Lassée d’être irrémédiablement abonnée à un rôle de figuration, tu t’en vas donc chercher des plans cul via internet. Mais c’était sans compter tous ces Kevin qui te proposent des massages avec dix fautes d’orthographes par phrase, comme un sale goût de tes années collèges au fin fond de la campagne alsacienne.
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Agir
Tu as fini par te dire que ton idéal de vie romantique était bien au-dessus de tes moyens et tu t’apprêtes à rejoindre, le pas agressif et l’oeil vide, la horde des gens mal lunés qui ont renoncé à leurs rêves trop vite. Et pendant ce temps là, les différents sosies d’Adèle Exarchopoulos te  remplacent dans le long-métrage de ta vie parisienne idéale. Ne leur laisse pas usurper ton beau rôle une minute de plus. Passe à l’action, que diable. Et tout en brûlant ta robe à pois rouges plus d’actualité depuis 1999, commence par appliquer ce conseil de Pôle emploi qui vaut aussi dans la vie sentimentale : définir sa cible.
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Le nouveau rockeur
Toi qui, nostalgique du Paris de la fin des années 1980, vénère secrètement des posters de Jacno et de Daniel Darc, sache que tu n’as plus besoin de te réfugier dans le grenier de ta mère : la réplique d’un musicien rock d’avant la chute du mur est disponible dans bon nombre de lieux stratégiques à Paris. Choisis de te promener, à partir de 21h ou plus, dans les rues animées des 10 ou 20 ème arrondissement avec le plus de badges possibles autour du cou. Pour réussir ta carte de presse officielle, fais donc boire ton oncle journaliste de chez France 3 Normandie et surtout, n’oublie pas cet accessoire indispensable : l’appareil photo reflex que tu brandiras à la moindre occasion. Au minimum, tu pourras laisser supposer sur Facebook que tu as passé une nuit de rêve et si tu suis bien ces précieux conseils, il est tout à fait probable que Daniel Darc Jr s’approche de toi. Si c’est pour te demander ce que tu fais dans la vie, n’attends pas une seconde pour lui proposer une interview, dans sa petite chambre de bonne et à une heure tardive. Si c’est pour te demander où sont les toilettes, pousse-le énergiquement dans la Seine et dis-toi qu’il avait besoin d’un bon bain de toute façon.
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Il a une copine
Tu l’as repéré depuis longtemps mais vraiment, rien à faire, il sort définitivement avec Adèle Exarchopoulos. Ils sont fiancés, c’est officiel. Tu ne les vois jamais l’un sans l’autre et parfois même tu te demandes s’ils utilisent la même feuille de papier toilette. C’est un fait récurent : le hipster est souvent en couple et ça ne va pas en s’arrangeant avec l’âge. Il va bien falloir qu’il se décide à regarder dans ta direction, pourtant, les friandises, ça se partage, entre copines. Dans ce cas des plus extrêmes, tous les coups sont permis, mais la technique de l’enlèvement sous drogues est encore la plus appréciée, à condition de choisir la substance adaptée aux goûts de la victime et une voiture avec un très grand coffre. Plus tard, vous pourrez raconter à qui voudra l’entendre votre escapade d’un mois en solitaire dans les collines du Mont Valérien, les stratégies pour éviter le pistage informatique d’Adèle Exarchopoulos, la survie à base de canettes de 86 alors qu’il ne boit que de la bière bio et son incapacité à digérer votre recette de macaronis au poivre qui l’a poussé à partir en courant pour aller se réfugier dans les bras de sa mère. Euh non, pardon, de sa future femme. Bonne chance et surtout n’oublie pas de mettre un stérilet.
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Il ne peut pas décoller de son Macintosh
Il semble avoir passé un contrat de 8 heures par jour avec la société Macintosh et les espaces de  coworking. Qu’il soit graphiste, journaliste, universitaire ou fan de Witch and Warcraft, peu importe. Entre lui est toi, le rival le plus sexy qui soit par les temps qui courent : son ordinateur et son casque anti-bruit. Autant attirer l’attention d’un pilote dans son cockpit. La plus petite mini-jupe de Britney Spears n’y fera rien et, à moins qu’on affectionne le port de maillot de bain customisé, le déguisement en pokémon rare ne suscite  guère des élans de désir brûlant. Dans des cas pareils, le mieux est encore de s’inspirer des méthodes de nos grands-mères, qui abandonnaient nonchalamment leurs mouchoirs aux pieds de l’homme de leurs rêves. Perdu dans ses pensées édifiantes, le bel officier interrompait un instant sa marche voluptueuse et s’empressait de secourir la pauvre demoiselle en détresse. S’il ne te reste plus aucun kleenex propre, tu peux toujours prendre ce qui te passe par la main, comme une tasse de café par exemple. Dans l’écran subitement noirci de son appareil, l’homme de ta vie pourra enfin apercevoir ton joli minois. Et si cela n’a rien pour le réjouir, un bon conseil : cours.
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Les artistes plasticiens, les universitaires, les tatoueurs et leurs tatoués, les brunchers et leur tartines ne figurent pas dans cet inventaire qui n’a pas vocation à ratisser large, mais à décrypter les comportements les plus déconcertants pour une belle âme romantique telle que la tienne. Comme dirait ma grand-mère, les macaronis sans sels ne sont utiles qu’à boucher le lavabo, le meilleur moyen de se sauver d’une situation ennuyeuse étant d’y ajouter ce qu’il faut de piment et de situations rocambolesques pour en faire un scénario tout à fait bankable. Au pire des cas, Jean-Pierre Jeunet t’engage pour son futur film.
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laurent-bigot · 5 years
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La renommée de Raoul Walsh est essentiellement basée sur ses films d’action et d’aventure. Mais They died with their boots On (La Charge fantastique), White heat (L’Enfer est à lui), The Roaring twenties, They Drive By Night (Une Femme dangereuse) et High sierra, présentent aussi des études intéressantes de personnages bien construits qui se battent soit à l’intérieur, soit à l’extérieur du système. Les protagonistes de Walsh sont des lutteurs, prêts à foncer pour vivre une vie libre dont ils maîtriseraient les règles. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
High Sierra est peut-être le film de Walsh où cette quête individuelle de la liberté est exprimée avec le plus de force, ce qui, par ailleurs, l’écarte du cycle noir. Le soleil brille généreusement, les personnages ne sont pas enfermés dans des pièces étroites et sombres mais se promènent dans des paysages vastes et verdoyants sous un ciel où brillent les étoiles et non les néons. La prodigalité de la nature renforce, par opposition, la vision sombre que Walsh donne de l’existence humaine. Perdu dans cette luxuriance, l’homme est misérable. Les superbes sommets de la Sierra se moquent de son insignifiance et sont comme des monuments élevés à la gloire de ses aspirations illusoires. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Le sentiment qu’a Walsh de la cruauté inexorable du destin, exposé avec un humour particulièrement caustique dans High Sierra, est aussi caractéristique de la sensibilité noire. L’abandon de Velma, une fois que Roy lui a changé la vie, la mort de Big Mac survenant au pire moment et le billet emporté par le vent où Roy disculpe Marie, lui enlevant toute responsabilité dans ses crimes, ressemblent à des farces cruelles du sort. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Mais les personnages de Walsh sont bien autre chose que des victimes pathétiques. Condamnés dès le départ (Roy, avec son visage qui semble marqué par la mort et Marie, avec ses allures d’ange déchu), ils se battent néanmoins ; à une Velma insensible, Roy en contemplant le ciel étoilé, fait remarquer que la terre lui semble être “une petite boule tournoyant dans la nuit avec nous qui sommes accrochés dessus”. Et en effet, Roy s’accroche, mais avec une noble ténacité. Sa dernière fuite le mène tout droit à un sommet montagneux, vers son dernier ciel étoilé, et finalement jusqu’à la mort. High Sierra a, en fait, une sorte d’enthousiasme inhabituel, presque mystique. Quand Roy est abattu, Marie, traumatisée, se tourne vers un policier et lui demande ce que voulait dire Roy avec son désir réitéré de “s’arracher”. Cela signifie être libre, répond l’autre et Marie murmurant plusieurs fois le mot “libre”, lève son visage baigné de larmes vers le ciel. Dans le gros plan suivant, elle ne pleure plus et exprime cette fois une exaltation joyeuse. Roy est libre et bientôt, peut-être le rejoindra-t-elle. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
High Sierra est resté célèbre pour avoir hissé Humphrey Bogart au rang de star. Acteur de cinéma depuis une dizaine d’années, Bogart est d’abord engagé par la Fox qui lui confie des petits rôles, puis entre en 1936 à la Warner Bros, où il est cantonné à des rôles subalternes. Le public le connaît grâce aux films de gangsters dans lesquels il joue des rôles de lampiste, c’est-à-dire de méchant sans scrupule qui tombe sous les balles du héros. Pour High Sierra, il n’est pas pressenti d’emblée pour jouer le premier rôle. Ce n’est que parce que George Raft, James Cagney et Edward G. Robinson, les grands “gangsters” des studios, refusent de jouer Roy Earle, que Bogart saisit sa chance et accepte le rôle. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Dans ce film signé Raoul Walsh, Bogart n’interprète pas seulement un personnage sympathique et complexe, il peut également donner enfin la mesure de son talent, de sa capacité à maîtriser la scène avec une économie de moyens, que ce soit par le biais de gestes et de regards laconiques ou par des répliques affûtées. Grâce à la mise en scène rectiligne de Walsh, mais aussi au jeu de Bogart tout en retenue, ce film mélodramatique ne tombe jamais dans le kitsch. L’acteur joue les durs avec sérénité, faisant apparaître ses adversaires comme des gangsters à la petite semaine. Bogart est en outre convaincant en personnage intègre qui se comporte tout aussi loyalement envers son chef qu’envers l’attachant petit chien qui, jusqu’ici, a toujours porté malheur à ses propriétaires. Et il est honnête avec Marie, interprétée par Ida Lupino, qui est le pendant féminin d’Earle. L’actrice restera d’ailleurs comme l’une des partenaires les plus dignes de donner la réplique au monstre sacré. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Derrière le masque de l’homme cynique, le gangster se révèle être un moraliste vieillissant. Bogart accepte ici un rôle qui va déterminer son image.  Mais contrairement aux films qui suivront, son personnage paraît ici sympathique car victime des circonstances. On prétendra que le légendaire bandit John Dillinger aura servi de modèle et l’on sait qu’au début des années 1930, celui-ci jouissait d’une réputation de héros auprès des paysans américains  pauvres. Parce qu’il explique le parcours criminel d’Earle par son expulsion de la ferme familiale lorsqu’il était enfant, le film de Walsh se rattache aux drames de gangsters sociocritiques des années 1930. High sierra clôt la phase classique du genre et anticipe avec son ambiance fataliste le pessimisme existentiel du film noir. On devine déjà qu’Earle va à la rencontre de son destin lorsqu’il traverse en voiture le désert sauvage des hauts plateaux californiens pour rencontrer ses partenaires. Walsh donne à ce voyage une longueur inhabituelle tandis que la musique et la caméra lui confèrent une atmosphère mystérieuse incertaine. C’est donc tout doucement qu’une dimension irrationnelle s’invite dans le film, lequel prend petit à petit des allures de récit romantique et atteint son apogée dans le pathos de la scène finale. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Ce n’est que durant leur fuite qu’Earle se rend compte de ses sentiments pour Marie. Mais le couple n’a plus d’avenir depuis bien longtemps. lorsque la situation s’aggrave, Earle abandonne sa bien-aimée et tente, en vain, de fuir dans les montagnes. Encerclé par la police, il se réfugie dans une faille de la falaise. Marie, qui a appris les événements par les journaux, accourt pour l’aider mais ne fait que précipiter sa fin : lorsque le petit chien, en lui échappant, se retrouve dans la ligne de mire des policiers, le gangster quitte sa cachette pour le sauver et tombe, criblé de balles. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
L’histoire
Un criminel notoire, Roy Earle dit “Doc” (Humphrey Bogart), obtient sa grâce avec l’aide de Big Mac (Donald MacBride), un vieux truand qui projette, pour lui, un hold-up dans un hôtel californien. Sur la route, Roy rencontre les Goodhues, un vieux couple, accompagné de leur petite-fille Velma (Joan Leslie), envers qui Roy se sent immédiatement attiré malgré son pied bot. Roy arrive à destination, et se cache dans un chalet de montagne, comme prévu. Il y trouve Red (Arthur Kennedy) et Babe (Alan Curtis ), deux hommes de main qu’on lui a alloués, mais ils sont accompagnés d’une danseuse de cabaret, Marie (Ida Lupino). D’abord très opposé à sa présence, Roy finit par avoir confiance en elle. Marie tombe amoureuse de lui mais il ne pense qu’à Velma. Roy organise le holdup avec l’aide d’un complice, Mendoza (Cornel Wilde), qui travaille à l’hôtel, puis va rendre visite à Velma et lui offre de l’argent pour qu’elle puisse faire opérer son pied. Lors du hold-up, Roy et Marie s’enfuient, Babe et Red sont tués dans un accident de voiture. Mais Mendoza parle et la police se lance à la poursuite de Roy qui va chercher l’aide de Big Mac. Il le trouve mort. Roy va alors voir Velma qui est maintenant guérie, grâce à lui, de son infirmité, mais elle l’a oublié et aime un autre homme. Roy offre à Marie la bague qu’il destinait à Velma et tous deux s’enfuient ensemble. La police se rapproche. Roy fait monter Marie dans un car avant d’aller se cacher dans un col des Hautes Sierras mais il est pris au piège. Marie, apprenant que Roy est en mauvaise posture vient le retrouver et arrive juste au moment où il se fait abattre.
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Les extraits
Interrogé sur ce qu’il pensait de High Sierra dont il avait écrit le scénario, John Huston avouait : « Je l’aime beaucoup. Oui, beaucoup… Walsh avait vraiment… il avait “quelque chose”: un instinct formidable. Le livre de Burnett était remarquable. Il a écrit un grand nombre de livres excellents qui ont été massacrés à l’écran et que l’on devrait refaire : The Iron man, par exemple… On a dit que High Sierra était influencé par le film de Fritz Lang, You only live once (J’ai le droit de vivre), mais je pense que c’est une coïncidence. Je suis très fier de ce film, et c’est comme ça. que je l’aurais mis en scène. » C’est le producteur Mark Hellinger qui s’enthousiasma le premier pour le roman de W. R. Burnett, poussant Jack L. Warner et Hal B. Wallis à en acheter les droits alors que l’un et l’autre pensaient que l’époque des films de gangsters était révolue. HelIinger choisit, contre l’avis du studio, Ida Lupino et décide de confier la mise en scène à Raoul Walsh. Ce dernier offre le rôle de Roy Earle à George Raft qui refuse, bien que Walsh l’ait déjà dirigé dans Manpower et They drive by night. Raft ayant refusé, Paul Muni, également pressenti, décline à son tour la proposition. James Cagney et Edward G. Robinson aussi. Reste Bogart, qui accepte. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Mark Hellinger s’oppose à plusieurs reprises à Hal B. Wallis, jugeant que ce dernier ne le tient pas au courant des modifications envisagées. Jack L. Warner tente vainement de calmer Hellinger qui, furieux de la manière dont il est traité, quittera définitivement la Warner en mars 1941. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Dès les premiers plans, il est évident que Roy Earle n’est pas le tueur décrit par la presse mais un homme brisé par huit années de détention, usé et désormais anachronique. À peine sorti de prison, il n’a qu’un souhait, aller se promener dans le parc pour voir si “l’herbe y est toujours verte”. Comme Dix Handley, le héros de The Asphalt jungle, mis en scène par John Huston d’après un autre roman de W. R. Burnett, Roya la nostalgie de la ferme qui lui rappelle son passé. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
Tous ses camarades sont – comme le rappelle son vieil ami Big Mac – “partis, morts ou à Alcatraz”. Big Mac lui-même ne survivra que peu de temps à sa rencontre avec Roy. Pour celui-ci, le casse qui lui est proposé est tout à la fois l’occasion de “rembourser” Big Mac de sa dette et de se prouver, ainsi qu’aux autres, qu’il n’est pas un homme fini, mais, comme autrefois, un vrai professionnel. Opposé à Babe Kozak et Red Hattery, symboles d’une jeune génération de malfrats inexpérimentés, nerveux et instables, Roy Earle – surnommé “Mad Dog” par la presse – représente au contraire la rigueur et la technicité de la génération précédente… Que Bogart ressemble ici, plus que jamais, à John Dillinger n’est certainement pas le fait du hasard. Traqué par la police, trahi par ceux qui lui devront leur futur bonheur – c’est le cas pour Velma, prompte à oublier tout ce que Roy a fait pour elle -, blessé par un ex-flic dont il se méfiait – « un flic demeure toujours un flic », disait-il -, il ne reste plus qu’une solution à Roy : fuir avec celle qu’il aime, Marie, et le petit chien, Pard, auquel ils se sont attachés… [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
La Warner produira deux remakes de High Sierra. Le premier, Colorado Territory (La Fille du désert) est réalisé par Raoul Walsh lui-même en 1949. Le scénario est attribué à John Twist et Edmund H. North, plus aucune référence n’étant faite au roman de Burnett. L’intrigue a d’ailleurs été transposée dans un cadre de western et l’interprétation réunit Joel McCrea, Virginia Mayo, Dorothy Malone, Henry Hull – qui joue donc dans les deux versions sans tenir pour autant le même rôle – John Archer, James Mitchell, Basil Ruysdael, Frank Puglia et lan Wolfe. Les noms des personnages ont tous été modifiés. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart
En 1955, c’est Stuart Heisler qui met en scène le second remake I Died a thousand times (La Peur au ventre). L’atmosphère est redevenue celle d’un film policier, cette fois-ci en Cinémascope et en couleurs, et les personnages ont retrouvé leur nom d’origine, W. R. Burnett étant crédité au générique comme auteur du scénario et du roman original. Les acteurs sont Jack Palance (Roy Earle), Shelley Winters (Marie), Lori Nelson (Velma), Lee Marvin (Babe), Lon Chaney Jr. (Big Mac), Earl HoIIiman (Red), Perry Lopez (Louis Mendoza), James Millican (Kranmer). [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
Fiche technique du film
    La renommée de Raoul Walsh est essentiellement basée sur ses films d'action et d'aventure. Mais They died with their boots On (La Charge fantastique), White heat (L'Enfer est à lui), The Roaring twenties, They Drive By Night (Une Femme dangereuse) et High sierra, présentent aussi des études intéressantes de personnages bien construits qui se battent soit à l'intérieur, soit à l'extérieur du système. Les protagonistes de Walsh sont des lutteurs, prêts à foncer pour vivre une vie libre dont ils maîtriseraient les règles. High Sierra est peut-être le film de Walsh où cette quête individuelle de la liberté est exprimée avec le plus de force, ce qui, par ailleurs, l'écarte du cycle noir. Le soleil brille généreusement, les personnages ne sont pas enfermés dans des pièces étroites et sombres mais se promènent dans des paysages vastes et verdoyants sous un ciel où brillent les étoiles et non les néons. La prodigalité de la nature renforce, par opposition, la vision sombre que Walsh donne de l'existence humaine. Perdu dans cette luxuriance, l'homme est misérable. Les superbes sommets de la Sierra se moquent de son insignifiance et sont comme des monuments élevés à la gloire de ses aspirations illusoires. La renommée de Raoul Walsh est essentiellement basée sur ses films d'action et d'aventure. Mais They died with their boots On (La Charge fantastique)
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Mon lieu de travail étant à équidistance pédestre d’une FNAC et d’une librairie Furet du Nord, il m’est presque impossible de ne pas passer en magasin au moins une fois par semaine…
Du coup, voici quelques jolies couvertures que j’ai repéré. Est-ce que vous en avez lu certains? Je n’ai pas craqué (merci ma PAL) mais cela ne veut pas dire qu’ils ne vont pas finir sur ma wish-list !
L’ivresse des libellules de Laure Manel
Quatre couples d’amis dans la quarantaine décident de s’octroyer des vacances sans enfants dans une villa de rêve. Mais l’ambiance qui se voulait insouciante et idyllique ne tarde pas à se charger d’électricité. La faute aux caractères (et petites névroses) de chacun, aux modes de vie différents, à l’usure et la routine qui guettent les amoureux quand s’invite le quotidien, et à des parents qui ont oublié ce qu’était leur vie lorsqu’ils ne l’étaient pas encore… Quand débarque une jeune et jolie célibataire, le groupe est plus que jamais au bord de l’implosion.
La librairie des nouveaux départs de Jen Mouat
Emily a toujours rêvé de posséder sa propre librairie. Mais le rêve est bien différent de la réalité : sa boutique est une vieille échoppe humide avec des livres empilés au hasard, dans un petit village du fin fond de l’Ecosse… Déjà terrassée par un divorce douloureux, la jeune femme est sur le point de craquer. Désespérée, elle envoie un message à Kate, sa meilleure amie d’enfance, qu’elle n’a pas revue depuis des années. En souvenir du passé, Kate n’hésite pas et vient la rejoindre. Mais au-delà de la petite librairie à dépoussiérer, c’est leur amitié qui a grand besoin d’être restaurée. Pourquoi se sont-elle éloignées brutalement six ans plus tôt ? Maintenant que les deux anciennes amies travaillent ensemble pour sauver la librairie, elles vont pouvoir oublier les blessures et écrire un nouveau chapitre de leurs vies…
Ma chérie de Laurence Peyrin
Née dans un village perdu du sud des États-Unis, Gloria était si jolie qu’elle est devenue Miss Floride 1952, et la maîtresse officielle du plus célèbre agent immobilier de Coral Gables, le quartier chic de Miami. Dans les belles villas et les cocktails, on l’appelle « Ma Chérie ». Mais un matin, son amant est arrêté pour escroquerie. Le monde factice de Gloria s’écroule : rien ne lui appartient, ni la maison, ni les bijoux, ni l’amitié de ces gens qui s’amusaient avec elle hier encore. Munie d’une valise et de quelques dollars, elle se résout à rentrer chez ses parents. Dans le car qui l’emmène, il ne reste qu’une place, à côté d’elle. Un homme lui demande la permission de s’y asseoir. Gloria accepte. Un homme noir à côté d’une femme blanche, dans la Floride conservatrice de 1963…Sans le savoir, Gloria vient de prendre sa première vraie décision et fait ainsi un pas crucial sur le chemin chaotique qui donnera un jour un sens à sa nouvelle vie…
Les orphelins du bout du monde de Harmony Verna
Au début du XXe siècle, une somptueuse histoire d’amour à l’atmosphère ensorcelante, avec pour toile de fond les vastes plaines de l’Ouest australien, terres ancestrales du peuple aborigène.
Abandonnée par sa famille dans le désert australien, Leonora est une miraculée. Confiée à un orphelinat, la fillette tisse une amitié aussi forte qu’éphémère avec un petit irlandais rebelle, James O’Reilly. Mais leurs chemins se séparent lorsque Leonora est adoptée par les Fairfield, un couple d’industriels américains. Des années plus tard, c’est une belle héritière qui débarque sur les terres australes, au bras de son époux, le séduisant et ambitieux Alex Harrington, chargé de gérer la mine des Fairfield. Mais alors que le couple s’installe dans sa nouvelle demeure de Wanjarri Downs, Leonora croise le chemin de James, embauché pour diriger le ranch. Les retrouvailles sont délicates : leur amitié, toujours aussi forte, doit rester secrète car Alex ignore tout du passé de Leonora. Mais comment résister à cette force qui semble pousser Leonora irrémédiablement dans les pas de James ? Leonora veut divorcer, cesser cette mascarade ; ses sentiments pour Alex sont morts. Mais ce dernier mis au défi par sa femme, harcelé par les mineurs qui se mutinent contre lui, va bientôt laisser éclater une violence folle, terrible, dont personne, pas même James, ne sortira indemne…
Trois filles d’Eve d’Elif Shafak
Peri est mariée à un riche promoteur. Au cours d un grand dîner dans une somptueuse villa du Bosphore, chacun commente les événements dramatiques que vit la Turquie. Peri, elle, se remémore sa jeunesse, les affrontements entre son père laïc et sa mère très pieuse, puis entre ses deux amies lorsqu elle était étudiante à Oxford : Shirin, Iranienne émancipée, et Mona, musulmane pratiquante et féministe. Elle repense aussi à Azur, le flamboyant professeur de philosophie qui les a réunies. Au fil des souvenirs, cette soirée fera surgir les impasses dans lesquelles se débat la société turque, coincée entre tradition et modernité.
La chambre des merveilles de Julien Sandrel
Louis a douze ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, sûrement encore à son travail. Alors il part avec son skate, fâché et déçu, et traverse la rue à toute vitesse. Un camion le percute de plein fouet. Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a répertorié toutes les expériences qu’il aimerait vivre un jour : la liste de ses « merveilles ». Thelma prend une décision : une par une, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Et les lui raconter. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut-être que ça l’aidera à revenir. Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Underground Railroad de Colson Whitehead
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir pour gagner avec lui les États libres du Nord, elle accepte. De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves, elle fera tout pour conquérir sa liberté. Exploration des fondements et de la mécanique du racisme, récit saisissant d’un combat poignant, Underground Railroad est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
Bon dimanche !
Un petit tour en librairie Mon lieu de travail étant à équidistance pédestre d'une FNAC et d'une librairie Furet du Nord, il m'est presque impossible de ne pas passer en magasin au moins une fois par semaine...
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reseau-actu · 6 years
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Gangrenée par le trafic de drogue, en proie à une délinquance en pleine expansion, la ville est devenue une gigantesque zone de non-droit. Reportage.
Elle a installé un trépied et fixé un appareil photo. Le téléobjectif est braqué depuis la fenêtre de sa chambre sur le squat en contrebas, au 38 de la rue d'Alembert. Isabelle Devigne n'est pas de la police, mais, depuis bientôt trois ans, elle documente la vie du quartier et accumule les preuves. De jour, comme de nuit. « De toute façon, j'ai perdu le sommeil. » Elle s'arrête. Corrige. « Disons plutôt que ce n'est plus possible de dormir. » Elle voudrait faire la sieste en pleine après-midi pour récupérer que ce ne serait pas davantage envisageable. Aujourd'hui, c'est atelier vélo. Dans la cour du « 38 », des punks à chiens, des clandestins, une famille de Roms tambourinent sur du métal, rafistolent des épaves à coups de clé de 12. La veille, « c'était couscous-partie, barbecue, jusqu'au bout de la nuit». Ou quelque chose du genre. Un concert. Une séance de cinéma en plein air, selon les jours de la semaine et l'humeur des occupants.
Ses plaintes et celles de deux autres riverains s'accumulent sur le bureau de la directrice de la Police nationale de Grenoble. Mais Isabelle Devigne est souvent trop lasse de composer le 17 pour s'entendre dire : « Courage, madame ! On est de tout cœur avec vous, mais nous, on ne peut rien faire. » Éric Piolle, le maire écologiste de la ville, qui a racheté cette ancienne école à l'abandon, n'a pas daigné répondre à un seul de ses courriers et n'entend pas évacuer ce squat. Les autres habitants du quartier Saint-Bruno préfèrent se murer dans le silence, se terrer chez eux, volets fermés, plutôt que de risquer des représailles. Comme s'ils s'étaient « résignés à l'enfer » .
Pourtant, si l'on s'en tient à la communication officielle de la plus grande ville des Alpes, Grenoble, ainsi que l'indiquent les panneaux à l'entrée de la municipalité, serait une « métropole apaisée ». Dans le centre-ville, les voitures voient leur vitesse limitée à 30 kilomètres-heure, mais les jeunes circulent à scooter sans casque et s'adonnent volontiers, cours de la Libération, à des rodéos furieux, sans craindre d'être inquiétés. L'écologie, la lutte contre le réchauffement climatique sont une priorité. La sécurité beaucoup moins, sorte de trou noir dans la couche de neurones des édiles. Élisa Martin, la première adjointe d'Éric Piolle, n'est-elle pas responsable de la « tranquillité publique » ? Terrible euphémisation de la réalité pour une ville qui, en quelques années, est devenue la capitale française des faits divers. Cet aveuglement doctrinaire exaspère les Grenoblois autant que les forces de l'ordre. « Il pense quoi, Éric Piolle, que Grenoble est une cité balnéaire ? », s'emporte Yannick Biancheri, du syndicat Unité SGP Police.
Une sorte de « Chicago français »
Selon les chiffres du parquet de Grenoble, les atteintes aux personnes ont augmenté de plus de 18 % et les violences non crapuleuses de près de 22 % sur les premiers mois de l'année. Tant et si bien que la délinquance générale est aujourd'hui de 53 % plus élevée que dans les autres agglomérations de taille similaire. Cette insécurité n'est pas le propre de certains quartiers qu'il faudrait éviter. Lorsque, quelques jours avant de partir en reportage, nous demandons à Alain Carignon, ancien maire de la ville, de nous préciser quelles seraient les zones de non-droit où enquêter, la réponse fuse, presque définitive : « Grenoble n'est plus qu'une immense cité. » Matthieu Chamussy, à la tête de Réussir Grenoble, liste d'opposition au maire écologiste, aimerait être plus mesuré. « On peut encore se promener dans la ville, tempère-t-il. Nous ne sommes pas à surveiller en permanence nos portefeuilles. Et pourtant, la violence peut frapper partout et tout le temps. Pas forcément à Mistral, Teisseire ou La Villeneuve. Et pas forcément entre 21 heures et 4 heures du matin. »
Le 6 septembre, c'est un ingénieur de 47 ans qui a eu droit de figurer à la rubrique fait divers du Dauphiné libéré après s'être fait « fracasser la tête, pour rien » , par un cycliste alors qu'il courait dans un parc à proximité de la mairie. Des agressions gratuites pour un regard. Des agressions crapuleuses pour un « bifton » ou une montre qui brille. Denis Setboune, qui travaille dans le milieu associatif, en est témoin. Il a été contraint de faire déménager sa mère de 90 ans qui vivait dans un quartier réputé calme de la ville pour Fréjus où vit son frère. « Elle était systématiquement rackettée lorsqu'elle sortait faire son marché. » Sur Twitter, le compte de la police de l'Isère, @PoliceNat38, relaie régulièrement des messages pour dissuader les habitants de sortir avec des bijoux afin de prévenir l'arrachage de colliers en ville, devenu monnaie courante.
La mort s'invite parfois. Le 29 juillet, Adrien Perez, un jeune garçon de 26 ans, a perdu la vie à la sortie d'une boîte de nuit de Meylan pour avoir voulu porter secours à un couple d'amis qui se faisait agresser. Ce qui a fait dire à Philippe Lepagnol, du syndicat Alliance Police nationale, que Grenoble était devenu une sorte de « Chicago français » . La formule a fait le buzz. Un rien exagérée. Destinée à frapper les esprits et réveiller les pouvoirs publics. Chicago, c'est deux homicides par jour. Mais la situation dramatique de cette ville de 165 000 habitants fait qu'elle n'a rien à envier à Marseille.
Plus de 90 tirs de balle recensés depuis janvier
Comment en est-on arrivé là ? En 2010, Nicolas Sarkozy, alors président, était venu au chevet de la ville pour promettre, dans le fameux discours de Grenoble, qu'il allait engager « la guerre contre les trafiquants et les délinquants ». « Ce n'est pas un problème social, ce qui s'est passé, c'est un problème de truands, ce sont des valeurs qui sont en train de disparaître. Il faut marquer un coup d'arrêt », déclarait-il déjà. À l'époque subsistait encore une volonté politique de régler le problème. Éric Piolle le minimise quand il ne le nie pas. La vidéosurveillance n'a pas été développée. Sur les 68 caméras que compte la ville, 40 sont en état de fonctionnement. Et quand ce ne sont pas les truands qui détruisent les éclairages publics pour être plus libres d'agir en toute impunité, c'est le maire qui, de manière aléatoire, plonge les quartiers dans le noir pour faire des économies de bouts de chandelle et sauver la planète. Les délinquants sont à la fête. « À la mafia des Gitans et des ritals sont venus s'ajouter plein de petits groupes. De jeunes Maghrébins qui jouent aux caïds. Des familles de Roms, nous explique un policier. Chacun grignote des petits bouts de la ville. » Parfois il y a des frictions pour un coin de rue. Une guerre de territoires qui se règle à la kalach entre gangs. Les forces de l'ordre ont recensé plus de 90 tirs de balle depuis janvier.
« C'est open bar partout » , résume un autre, en écho aux propos de Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble, qui tirait la sonnette d'alarme en juillet dernier, confessant : « Je n 'ai jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue. » « Aucun quartier n'est épargné. Il suffit de secouer une poubelle pour trouver des stups », observe Valérie Mourier, secrétaire départementale du syndicat Alliance Police nationale.
L'hypercentre n'échappe pas à la violence. Philippe Taylor, un grand gaillard d'origine écossaise, bâti comme une barrique de whisky, achète avec son fils une petite affaire à proximité de la chambre de commerce et d'industrie de Grenoble et d'un complexe cinéma. L'emplacement semble idéal. C'est compter sans les petits trafiquants qui dealent devant leur vitrine. Menaces, intimidations, vitres cassées, agression au couteau. Taylor ne plie pas et décide avec son fils de résister. Ils dorment dans leur restaurant pour veiller sur leurs murs. Une nuit, les trafiquants poussent à 4 h 30 une poubelle en feu contre l' Indochina . Les 110 000 euros qu'ils avaient investis partent en fumée. En décembre 2017, c'est un essieu de sa voiture qui est sectionné. Il perd une roue à 110 kilomètres-heure sur l'autoroute entre Grenoble et Bourgoin-Jallieu. La Mairie promet de leur venir en aide. Mais en réalité, « le problème, c'était nous , affirme aujourd'hui Taylor. Pour que le problème cesse pour la municipalité, il fallait que nous partions » . Abandonnés des pouvoirs publics. Exilés de l'intérieur. Citoyens de seconde zone.
Pour échapper à cette violence et ne pas risquer un coup de cutter ou de couteau à proximité de la place de deal, les étudiants, nombreux dans cette ville universitaire, adoptent ce qu'ils décrivent eux-mêmes comme « des stratégies d'évitement » pour continuer à sortir le soir. « On contourne certains quartiers, quitte à se rajouter des kilomètres », nous confie l'un d'eux à la terrasse du Verre à Soi , un bar à vin branché de la ville. Ces secteurs, touchés par les trafics, dépérissent. Les magasins ferment tandis que les baux à céder ne trouvent pas preneur. Les propriétaires voient leur bien se déprécier.
Les dealers recrutent leurs guetteurs sur Facebook et Snapchat
Mais la cité du Mistral, véritable supermarché de la dope, et celles de La Villeneuve et de L'Arlequin décrochent la palme de l'hyperviolence. Ici, les dealers se sentent tellement puissants qu'ils n'hésitent plus à défier les forces de l'ordre. À la violence verbale s'ajoute la violence physique. Les menaces de mort. À La Villeneuve, une bouche d'égout a fracassé le pare-brise d'une patrouille. « Avant , raconte Valérie Mourier, ils se contentaient d'insultes, tournaient en scooter, mais restaient à distance. Aujourd'hui, ils nous encerclent, viennent au contact, foncent sur nous. Au point qu'un policier s'est fait fracasser une bouteille sur la tête. » Surtout, ces délinquants sont de plus en plus jeunes. Le nombre de mineurs connus des services de police a explosé. Ils ne respectent plus rien. Ils ont incendié le collège Lucie-Aubrac. Mis le feu à une piscine de quartier. Place des Géants, des petits caïds qui ont à peine trois poils sous le nez vous toisent pour bien signifier qu'ils sont les maîtres. Impossible de songer à faire une tournée de maraude avec des médiateurs à la nuit tombée. Les gamins qui tiennent les cages d'escalier, squattent les parkings ne tolèrent que les têtes connues. Ici, les pompiers interviennent accompagnés de la Bac ; les infirmières renoncent souvent à faire des soins à domicile et les pizzerias ne livrent pas dans certaines barres d'immeubles. L'État de droit a déserté. Un autre droit s'est imposé. Celui du plus fort.
La Police nationale, elle-même, l'admet. Les délinquants mettent beaucoup moins de temps à occuper le terrain qu'eux à le reconquérir. « Quand ils mettent quinze jours pour mettre un quartier sous leur coupe, installer leur place de deal, il nous faut entre sept et huit mois pour espérer reprendre la main , explique Yannick Biancheri. Eux, c'est le PSG et nous, c'est Nîmes. On joue sur le même terrain, mais pas avec les mêmes moyens humains et financiers. » Signe de l'impunité et du sentiment de toute-puissance dont ils jouissent, les délinquants n'hésitent même plus à lancer des campagnes de recrutement sur Facebook et Snapchat pour enrôler de nouveaux guetteurs. L'endroit pour les « choufs » est même renseigné, carte à l'appui. À l'inverse, la police nationale peine à embaucher. À ce jour, 33 postes budgétés ne sont pas pourvus.
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reussir-sa-vie · 7 years
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Voici comment sauver son couple quand tout semble rerdu
Comment sauver son couple au bord de la rupture ou après une infidélité ? Comment sauver son couple quand tout semble perdu et plus rien ne va plus ? Faut-il vraiment se battre pour sauver son couple ? Autant d'incertitudes, de questions et de doutes légitimes que vous vous posez sûrement si vous lisez cet article. Nous allons vous expliquer ici et maintenant comment et pourquoi sauver son couple, s'il faut se battre ou pas. via Love Coach http://ift.tt/2tpF5gX
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valeriehervo · 5 years
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On la sent, comme une présence palpable, insidieuse et dévastatrice, l’infidélité, et, dans son sillon, l’autre, la rivale. Liaison ou accident de parcours ? Notre crocodile émotionnel ne fait pas la différence, celui que nous aimons nous a trahie, et cela nous expédie au bord du gouffre. Toujours. Toutes. Même si certaines affirment le contraire, peut-être pour se protéger, ou parce que leur couple repose sur un autre contrat... Il y a eu un avant, où l’on conjuguait liberté de chacun avec confiance, et puis il y a aujourd’hui, qui semble dire : "Au-delà de cette limite, votre idéal de couple n’est plus valable."
"L’insupportable, c’est que l’autre jouisse et désire ailleurs. A ce moment-là, c’est comme si l’on n’existait plus pour lui. D’où ce sentiment de mourir, écrasée de souffrance", explique la psychanalyste Sophie Cadalen.
Et puis, la rivale hante désormais notre espace vital, elle consume notre air, depuis que, même pour un instant seulement, elle nous a remplacée auprès de lui : "Elle a pris ma place, elle incarnait ma peau, elle jouait mon rôle, souffle Stéphanie. En plus, la ressemblance physique entre nous deux était si frappante qu’elle était le double parfait, cela donne le sentiment d’être effacée, d’être tuée…" Vertigineux, forcément.
La douleur de l’infidélité
Adulte, nous reprenons notre rôle affectif là où nous l’avons laissé enfant, avec l’intention, cette fois, d’en sortir vainqueur, décode la sociologue Patricia Delahaie. C’est ainsi que certaines femmes, habituées, par exemple, à faire des pieds et des mains pour amadouer leur père, choisissent des hommes inaccessibles ou qui les mettent en concurrence avec d’autres femmes." Pour elles, l’infidélité marque au fer rouge un nouvel échec.
Être une femme trompée, c’est aussi prendre de plein fouet ses rêves déçus : non, on n’est pas tout pour lui ; non, on n’est pas la femme idéale capable de lui rendre fade toute tentation et de l’empêcher de succomber dans d’autres draps ; oui, il y avait des faux-semblants accrochés à notre idée du couple : "On peut se revendiquer femme libérée, avec à l’intérieur du couple, chacun ses moments à soi, mais la douleur de l’infidélité révèle que notre discours n’était peut-être qu’une façade, souligne Sophie Cadalen. Nos certitudes et notre raisonnement construit s’effondrent, et c’est une déchirure." Blessure si insupportable que, dans le kit de survie, on dégoupille le clash. Ce vacillement éclair qui flanque à la porte une histoire d’amour. "Le clash permet de ne toucher à rien dans la relation, de ne pas fouiller. Il évite de mesurer sa part de responsabilité", complète la psychanalyste. Finalement, la douleur est à tous les étages émotionnels de l’infidélité. Avec le temps, chacune bricole sa guérison. Pour sauver sa peau et se reconstruire. Certaines pardonnent, d’autres pas. Pour oser croire encore et se donner la chance d’un nouvel amour. Avec lui ou sans lui.
Comme une fissure en soi
Delphine, 44 ans, se souvient comme si c'était hier du moment où son mari s’est planté devant elle pour lui déclarer : “Une femme que j’ai connue il y a longtemps m’a téléphoné au bureau ce matin. Quand on s’est quittés, elle ne m’avait pas dit qu’elle était enceinte. Sa fille, qui a 17 ans aujourd’hui, veut me connaître. Elle m’affirme qu’elle est ma fille.” Plus il parlait, moins elle entendait ce qu'il était en train de lui dire. En réalité, elle calculait : leur fille aussi allait avoir 17 ans. Cela voulait dire que l'amour de sa vie, son homme, avait fait l’amour à une autre alors qu'elle était enceinte.
"Au bout de vingt ans, qu’il donne un coup de canif dans le contrat, j’aurais pu le mettre sur le compte de la lassitude, ça m’aurait peut-être fait moins mal", se dit-elle, pensive. Elle était KO, anesthésiée. Elle n'arrivait même pas à extérioriser sa souffrance. "En fait, je crois que j’ai voulu jouer à la femme trompée digne, lui prouver qu’il avait eu raison de me choisir, moi, la femme classe, au-dessus d’une histoire de cul datant de presque vingt ans", se souvient-elle.
Nous avons décidé de faire un break de quelques semaines pour repartir sur de nouvelles bases : jour et nuit, j’ai réfléchi, j’avais des flambées de haine, mais il me manquait
Sauf que, lorsqu’il a semblé prêt à classer le dossier, presque certain qu'elle allait passer l’éponge, quelque chose s’est brusquement fissuré en elle. "J’étais épuisée, ma souffrance a éclaté, la rage avec, et il a presque pris le cendrier à la tête. J’avais envie de violence, de le frapper, de grossièretés, de lui faire plus mal encore qu’il me faisait mal. Je lui ai balancé à la figure et j’ai jeté contre les murs les cadeaux qu’il m’avait faits, ça ne tapait jamais assez fort pour me libérer", raconte Delphine, encore excédée.
Elle s'est déchaînée, puis littéralement effondrée. "Mon couple n’avait été qu’un leurre. Depuis des années, je revendiquais haut et fort notre bonheur familial, alors que j’étais la cocue qui s’ignore, j’étais la conne qui n’avait pas su voir", déplore-t-elle. Cette infidélité remettait en cause la légitimité de leur union, ses sentiments pour elle, et le respect qu'il était sensé avoir. Il avait menti, pendant des années.
Delphine a dû alors faire le deuil de ses illusions, de ses projections aussi. Elle a cherché à savoir ce que cette femme, à qui elle n'en voulait pourtant pas puisque c'était lui le traître, avait de plus qu'elle, et pourquoi ils avaient rompu. "Il prétendait que c’était vieux, et je savais que c’était vrai. Il m’assurait qu’il n’avait aimé que moi. Là aussi, je l’ai cru. Nous avons décidé de faire un break de quelques semaines pour repartir sur de nouvelles bases : jour et nuit, j’ai réfléchi, j’avais des flambées de haine, mais il me manquait. Il venait toutes les semaines à la maison voir nos enfants; un soir, il est resté dormir et il n’est plus reparti", raconte-t-elle en conclusion.
Engager un détective
Maeva, 40 ans, a elle aussi connu l'infidélité. Une part d'elle est morte ce jour-là. C'était il y a six ans. Cette double trahison, de son partenaire et de sa confidente, l'a meurtrie. "Elle, c’était mon amie. Je lui demandais conseil, vu que j’avais le sentiment que mon mari ne me regardait plus, et elle s’est jouée de moi en me consolant d’abord, et en répétant ensuite mes états d’âme sur l’oreiller. Jamais je n’ai soupçonné qu’elle était sa maîtresse", débute-t-elle.
Pourtant, ils allaient souvent faire des virées ensemble, sans Maeva, qui en tout naïveté se réjouissait même de ce lien entre son époux et sa meilleure amie. La vérité, elle l'a apprise le jour où "soi-disant", ils se sont retrouvés par hasard à l’étranger, au même moment. "Pour faire diversion, elle m’a alors dit qu’elle avait vu mon homme avec une autre, qui n’a jamais existé... Mon mari aussi a toujours nié. J’ai fini par engager un détective, qui a confirmé mes soupçons. J'étais une femme trompée", déplore Maeva, blasée.
Puis l'histoire est devenue sordide. Son mari et son amie ont commencé à accuser Maeva d'affabuler. Puis, ils se sont mis à colporter des ragots sur elle, auprès de leur entourage, remettant en cause jusqu'à la paternité de son premier enfant. Tout s'effondrait autour d'elle. "Cette trahison m’a détruite et m’a plongée dans un désespoir si profond que j’ai fait trois tentatives de suicide. Qu’il parte, j’aurais pu l’accepter, mais pas avec une amie. Trompée sur les valeurs qui me sont fondamentales – la confiance, la loyauté, l’engagement, la sincérité –, j’ai fini par ne plus croire en rien", raconte la femme, démolie.
"J’en ai perdu toute estime de moi, j’ai eu besoin de me salir, je ne savais plus qui j’étais. Inconsciemment, je me suis mise à la place à laquelle il m’avait cataloguée : rien. Je me suis guérie en collectionnant les aventures, j’ai voulu m’enivrer de plaisir charnel pour me rassurer, mais je me suis fait très mal, en réalité. Je m’en veux aussi de ne pas avoir masqué ma tristesse et mon désarroi intenses. C’est plus facile de remonter la pente sans le regard des autres, qui vous renvoie la honte de celle qui a été trahie et qui a été si naïve", explique Maeva, encore atteinte par cette épreuve.
Désormais, elle sait qu’il faut savoir écouter, ce que les autres essayent de nous dire. "Si je l’avais fait, j’aurais su à l’avance, car il s’était déjà comporté ainsi avec d’autres femmes. Et surtout, ne croyons pas, à tort, qu’avec nous, ce sera différent", se dit-elle. Aujourd'hui, elle ne sait plus vraiment si elle croit en l'amour, mais elle se laisse le droit de vivre pleinement ses aventures, sans y porter trop d'espoirs tout de même.
Des visions pornographiques à en avoir la nausée
Camille, 35 ans, est elle-aussi une femme trompée. Cela faisait un peu plus de deux ans qu'elle filait le parfait amour avec Jean. Mais un jour, alors qu'ils rentraient de week-end, son instinct l'a poussé à demander à ce dernier ce qui le stressait depuis quelques semaines. "Il s’est assis sur le lit pour me dire qu’il avait couché avec l’une de ses collègues. J’ai cru mourir. Il avait posé ses mains sur une autre. Il avait pénétré une autre. J’avais des visions pornographiques à en avoir la nausée", se souvient-elle.
C’est son corps qui a parlé en premier : elle a eu mal partout, comme si l’on l’avait tabassée, une douleur qui venait des tripes. Elle avait des spasmes dans le ventre. Il a alors voulu s’installer chez un copain, le temps que la situation se calme, et Camille a sombré. "Pendant un mois, il n’a pas téléphoné et n’a pas non plus répondu à mes appels. Je l’imaginais coucher avec cette femme encore et encore", continue-t-elle.
Cela m'a détruite de me dire qu'il pouvait jouer la comédie et faire comme si de rien n'était. Comme un coup de poignard d’être à la fois trahie et dupée. D'autant qu'elle se rendait compte alors qu'il ne l'aimait pas assez pour lui être fidèle. "Tout avait été bidon, ses mots et ses promesses. Il avait balayé notre histoire, sans chercher à se faire pardonner.
Pourtant, elle était prête à accepter l’inacceptable. "Je l’aimais tant que, malgré tout, j’aurais pardonné pour que continue notre histoire. J’avais la naïveté de croire que je parviendrais à capter ses sentiments pour moi seule, sans qu’il n’ait plus de désir pour d’autres. J’ai cru que j’allais mourir une seconde fois quand il m’a dit qu’avec moi, ça ne l’intéressait pas. C’est comme s’il m’avait fusillée", sanglote-t-elle.
Aujourd'hui, elle se dit tristement qu'elle n'avait qu’une femme de plus dans sa vie, alors que, pour elle, il était l’homme de la sienne.
Femme trompée, pourquoi ça fait si mal ?
Claude Halmos, psychologue, décrypte pour nous le syndrome de la femme trompée, entre douleur et remise en question totale.
Marie Claire : L’infidélité est-elle forcément douloureuse ?
Claude Halmos : Oui, elle l’est forcément, toujours, car être une femme trompée revient à faire face à une rupture amoureuse, même si c’est pour une heure. En couchant avec une autre, celui que l’on aime quitte la relation, l’amour et le désir qu’il avait pour nous, pour le donner à une autre. Il déserte sans prévenir le lieu de l’intimité à deux. Si cela mène certaines au désespoir ou à la dépression, c’est parce que cela renvoie à la solidité du narcissisme que l’on a construit depuis la toute petite enfance, c’est-à-dire à l’image que l’on a de soi-même. Les bases remontent probablement déjà à la façon dont on a été voulue très profondément par nos parents, et notamment par notre mère. Ensuite, s’ajoute ce que l’on a représenté pour nos parents : un enfant qui sent qu’il est une source de joie et que ses parents seraient infiniment malheureux s’il n’était pas là, ou plus là, sait qu’il a une valeur et qu’il compte. Par ailleurs, est-on considéré comme une personne intelligente, intéressante, ayant une parole qui compte ou pas ? De tout cela dépend l’image que l’on a de soi adulte. Or, être trompée vient précisément frapper dans tout cela, car l’inconscient ne connaît pas le temps, et c’est l’enfant en nous qui souffre.
M. C. : Quelles blessures de l’enfance peuvent être réactivées ?
C. H. : Le sentiment d’abandon quand un petit frère est arrivé – "Maman ne m’aime plus, elle aime l’autre" –, la préférence pour un autre de la fratrie ou encore le sentiment d’être un individu à qui il manque quelque chose : "Mon père n’aimait que les garçons..." Si l’enfant sent qu’il n’est pas aimé, parce qu’à un moment de sa vie, la mère ne le peut pas, parce que son histoire l’empêche d’avoir les fils de la maternité suffisamment branchés pour être totalement là avec lui – parce qu’elle est perdue, submergée par ses problèmes ou dépressive –, l’enfant interprète : "Je ne suis pas aimable." Et il cherchera désespérément tout ce qu’il peut faire pour être, par exemple, la petite fille idéale, selon l’idéal supposé de la mère.
La femme abandonnée rejoue dans le couple cette douleur : "Là aussi, j’ai essayé d’être la femme qu’il aimait, d’avoir la silhouette qu’il voulait, d’avoir telle attitude au lit, etc., mais il est allé vers une autre." Et cela renvoie à l’idée : "Un autre enfant, ma mère l’aurait aimé."
M. C. : Est-ce pour cela que même une nuit sans lendemain peut faire cruellement souffrir ?
C. H. : Le rapport à la sexualité est différent d'une personne à l'autre. Pour certains, la sexualité n’implique pas forcément les sentiments et ne remet pas en cause ceux qu’ils ont pour leur partenaire. Mais d'autres, une aventure ou une liaison de l'autre ouvre une blessure identique : "Il a été attiré par une autre, quelque chose chez elle lui a fait signe, tandis que moi, je ne faisais plus signe ou plus assez." Cela peut renvoyer à l’indifférence de la mère ou du père, par exemple. Et puis, on réalise aussi que l’on n’est pas tout pour lui, qu’il nous échappe, alors que nous sommes des anciens enfants qui veulent être tout pour l’autre.
M. C. : Mais alors, comment expliquer que certaines disent ne pas souffrir ?
C. H. : Ces femmes le disent sans doute pour se persuader elles-mêmes. En réalité, elles veulent se protéger, parce que reconnaître qu’elles souffrent serait infiniment plus douloureux encore. En effet, certaines personnes se sont comme anesthésiées parce qu’elles ont vécu dans l’enfance des souffrances telles que si elles les avaient ressenties, elles en seraient probablement mortes ou auraient basculé dans la folie. Il existe aussi des femmes qui déconnectent la sexualité de tout affect (bien que ce soit surtout masculin). Elles ne se sentent pas trompées, puisque, pour elles, il n’y a pas vraiment de lien à l’autre. C’est le cas de celles qui pratiquent l’échangisme, par exemple, et qui peuvent y trouver une source d’excitation. Mais à ce moment-là, on ne peut plus parler de tromperie, on est dans un autre registre. Elles vivent une organisation différente du rapport à l’autre et de la sexualité. Mais, pour la plupart des femmes, aimer implique l’exclusivité à la fois du sentiment, du désir et de la sexualité.
M. C. : Qu’est-ce qui se joue dans la comparaison avec la rivale ?
C. H. : L’homme sert de mètre étalon pour mesurer la féminité, la séduction, la capacité à susciter l’amour, etc. La rivale est ainsi celle qui a, imaginairement, tout ce que l’on n’a pas, selon l’histoire de chacune. Par exemple : "Malgré tous mes efforts, ma mère ne m’aimait pas parce qu’elle trouvait toujours que j’étais trop ceci ou pas assez cela... Or, puisque cette autre femme parvient à se faire aimer, c’est bien parce qu’elle possède tout ce que je n’ai pas, et que je ne suis pas grand-chose."
M. C. : Comment arrive-t-on à pardonner et à se reconstruire ?
C. H. : Cela dépend de comment on a été trompée. Il y a des hommes qui trompent "correctement", si l’on peut dire, ils continuent à aimer, à respecter et à désirer leur femme malgré tout. Même s’ils en désirent une autre, ils ne la mettent pas à n’importe quelle place, remplaçable par n’importe qui. Et puis, il y a ceux qui trompent avec perversion : la femme est un objet que l’on consomme, et peu importe ce qu’elle pense. A l’occasion d’une tromperie, on peut ainsi réaliser que l’on n’a été rien d’autre qu’un objet assez interchangeable pour l’autre, et cela ruine le narcissisme.
Pleurer, se morfondre Ou embraser le monde... Et si ce n était pas si grave ?
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valeriehervo · 6 years
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Lorsqu’un couple divorce, même le Ciel pleure, dit-on. Un divorce, y compris s’il s’avère être parfois la seule issue, est un déchirement, celui de deux âmes qui auraient dû n’en former qu’une jusqu’à la fin de leurs jours.
Jacob Azeroual, psychothérapeute spécialisé dans le couple, l’enfant et l’anxio-dépression, ne sait que trop bien les ravages que peuvent causer les problèmes conjugaux et un divorce. Par-dessus tout, il ne peut se résoudre à accepter que certains couples n’aient pas été sauvés alors que cela aurait été possible. C’est ce qui l’a poussé à écrire “Couple, clefs pour le réussir” (Maxima, 2016). Désormais disponible en version audible, il accompagne les lecteurs y compris dans leurs déplacements, et devient un guide disponible à tout moment.
Ce professionnel nous donne au-delà des clefs pour le couple, celles de la pensée positive, du bon œil et finalement du bonheur et de la sérénité.
Le P’tit Hebdo: Cet ouvrage est le dernier d’une trilogie: le premier, ”L’amour de soi commence par l’amour des autres”, le second ”Prendre l’enfant par la main” et enfin ”Couple, clefs pour le réussir”. De psychothérapeute à auteur: quel a été votre cheminement?
Jacob Azeroual: Après plusieurs années d’exercice avec comme spécialité, le couple, l’enfant et l’anxio-dépression, je me suis aperçu que le meilleur support pour véhiculer des idées positives était le livre. J’ai commencé par traiter de l’amour, suite à la canicule de l’été 2003 en France. Le fait que 15000 personnes aient pu mourir surtout d’indifférence, m’a choqué. Et quand on met cela en perspective avec l’effet des nouvelles technologies, de ce que l’on appelle très justement les ”écrans”, on s’aperçoit que les gens ne sont plus connectés entre eux, ni avec eux-mêmes. Ce sujet se retrouve aussi dans notre rapport aux enfants et au conjoint. Il m’a paru important d’écrire sur ces sujets. Mes ouvrages sont une sorte de compilations de pensées qui ont aidé des patients à s’en sortir, à aller mieux, et être heureux et sereins.
L’objectif est d’essayer de répandre à travers ces livres des messages d’espoir, de réconciliation, comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour réparer, reconstruire…révéler l’humain qui sommeille en tout homme….
Lph: Les chiffres des divorces sont en constante augmentation. Est-ce lié au fait que cet acte se soit ”libéralisé” ou au fait que dans nos sociétés, il est devenu difficile de maintenir son couple?
J.A.: Nous vivons, en effet, dans une société qui favorise l’individualisation. Il existe bien un égoïsme sain, que je suis le premier à défendre. Celui-ci nous enseigne que pour bien s’occuper des autres, il faut d’abord prendre soin de soi. Mais, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Les problèmes de couple se sont aggravés ces dernières années, y compris au sein de la communauté juive. Nous sommes confrontés à des problèmes de communication, de reconnaissance, de respect de l’autre. Tout est dans la confiance que l’on place dans notre conjoint. A l’origine, le titre de mon livre était ”Je, tu(e), nous”. Ce qui compte c’est le passage du ”Je” au ”Tu” puis au ”Nous” et le piège est quand le ”Je” tue le ”Nous”. Le mariage c’est entretenir un territoire commun. Il est plus facile de détruire que de construire, plus facile de rompre que de souder. Apprendre à se relier, à se rapprocher de l’autre demande en revanche de l’énergie, de la patience, de la créativité, de l’humour, de l’abnégation de soi. Mais c’est dans cet apprentissage que réside le véritable trésor.
Lph: Le divorce semble aussi être parfois la bonne décision.
J.A.: Le divorce est toujours une souffrance, il entraine une dislocation familiale, met en jeu des êtres humains: homme, femme, enfants. Les dégâts sont énormes, c’est pourquoi, il fait faire tout ce qui est possible pour sauver le couple. Mon expérience me permet d’affirmer que, bien souvent, ce que l’on ressent ou que l’on pense être inéluctable, est erroné. On pense que l’absence de lois, de cadre, faire ce que l’on veut, est synonyme de liberté. Une femme ou un homme peuvent penser ne jamais avoir aimé leur conjoint, qu’il ou elle ne changera jamais. Et lorsque l’on frotte un peu, on s’aperçoit que la couche de ressentiments ou de mauvais sentiments s’efface pour laisser la place à la force et la beauté du couple.
Lph: Où est la limite dans ce qui est acceptable pour sauver son couple?
J.A.: Dans mon ouvrage, un chapitre entier est consacré au pardon. Pour moi, l’expression populaire, ”chassez le naturel, il revient au galop” est une bêtise. On peut changer, à condition de le vouloir et de persévérer dans sa volonté de réparer. Je commence, dans le livre, par traiter de l’impardonnable. Oui, certains comportements sont impardonnables, on ne peut pas demander pardon dans tous les cas. Chacun a ses défauts et ses qualités, parfois même un seul défaut peut annuler toutes les qualités.  Tout le reste devient possiblement pardonnable.  Depuis que j’exerce, je me souviens avoir une fois dit à une patiente de divorcer dès la première séance. Sinon, très peu de couples passés par mon bureau en sont arrivés au divorce.
Lph: La plupart du temps, les divorces se transforment en ring. Les conjoints se déchirent, les enfants sont pris en otage et parfois même, l’homme retient le guett. Vous avez écrit un ouvrage pour réussir son mariage, peut-on réussir son divorce?
J.A.: J’ai toujours considéré que l’on pouvait juger la classe d’un homme à sa manière de rompre. Tous ceux qui ont voulu se venger pendant leur divorce, se sont surtout perdus eux-mêmes, ont détruit leur propre vie. Lorsque la thérapie de couple n’a pas fonctionné, alors on doit être capables de se séparer comme des adultes et ne pas utiliser les enfants comme boucliers humains. Il n’est jamais dans son intérêt de casser son conjoint. On ne peut pas revendiquer être une bonne personne quand on adopte ce type de comportement.
Dans notre tradition, le divorce est supérieur au mariage. En effet, le mariage est synonyme de plaisir alors que le divorce demande de l’altruisme pour affranchir l’autre. C’est pourquoi c’est aussi une mitsva de donner le guett. Cet acte est grand parce qu’il témoigne d’un acte d’amour envers l’humain: l’autre doit exister, il doit être respecté en tant qu’être humain. Lui refuser le guett c’est le déshumaniser.
Lph: Quels sont les points principaux pour entretenir voire sauver son couple, que vous traitez dans votre ouvrage?
J.A.: Mon livre sur une vision positive du couple. Il engage à se demander comment réussir son couple, comment se placer dans une dynamique de construction. J’y traite de tout ce qui concerne le couple, depuis la recherche de son conjoint, la vie conjugale (le ”je”, le ”tu”, le ”nous”),  jusqu’à la relation avec l’entourage (voir le chapitre ”Belle-mère”), les enfants et la relation à l’argent.
Lph: Quelle est la force de ces facteurs extérieurs sur le couple ?
J.A.: J’avais un professeur de français qui disait: ”la défaite vient de l’intérieur”. C’est vrai dans les grandes batailles, c’est vrai aussi sur le plan individuel. Si le couple est solide, il sera moins vulnérable aux pressions extérieures. Ceci étant, les couples aujourd’hui doivent faire face, là aussi, à une nouvelle tendance: avant, l’entourage, que ce soit les amis, la famille ou les voisins se mêlaient des histoires conjugales surtout pour réparer; de nos jours, ils poussent le plus souvent à la zizanie. J’explique donc comment se protéger de ces influences, le plus important étant de savoir les gérer sans couper les ponts avec notre environnement familial et social.
Lph: Vous abordez également en profondeur la recherche du conjoint. Finalement ne serait-ce pas l’unique clé de la réussite? Tout se joue-t-il à ce stade?
J.A.: En effet, c’est là que l’on peut trouver la bonne clé. Mais si vous ne la tournez pas dans le bon sens ou si vous ne la mettez pas dans la bonne serrure, elle risque de se casser. En parallèle de mon métier de psychothérapeute, je suis un passionné de chant. Et je sais que si l’on place bien sa voix dès la première note, alors le chant sera, a priori, réussi. Les débuts sont primordiaux. C’est pour cela que je considère aussi de la plus grande importance, le fait de réjouir les mariés. Pour cette raison, aussi, j’encourage les personnes en quête de l’âme sœur à faire le ménage en elle et à penser à ce qu’est l’amour.
L’énergie que l’on insuffle au décollage est déterminante. Ceci étant dit, j’insiste sur le fait que rien n’est irréversible. On peut toujours rattraper beaucoup de choses.
Lph: Finalement, ”Couple, clefs pour le réussir” est-il une thérapie ou un guide?
J.A.: C’est un guide. Son organisation par chapitre, par thème, permet au lecteur d’aller vers ce qui l’intéresse le plus, vers les problématiques qui le préoccupent. Je souhaite donner de l’espoir, montrer que les situations, même lorsqu’elles paraissent insurmontables sont réparables. Si je n’avais pas écrit ce livre, je me serais rendu coupable de non-assistance à personne en danger. Gardons à l’esprit que sauver son couple, c’est se sauver soi-même.
Merci à l’auteur pour ce livre passionnant et plein de bon sens.
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