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#sort de séparation
medyumhoca88 · 2 months
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toffavoyance · 11 months
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Jeter un sort pour séparer un couple rapide, grand maitre professeur TOFFA, Whatsapp: +229 91 72 86 02
Autre rituel de magie noire pour faire rompre un couple, vengeance pour séparer un couple, faire rompre un couple n’est par un travail d’un simple marabout. Il faut de l’expérience; de l’efficacité et de la compétence pour faire le rituel pour rompre un couple ou une relation amoureuse. C’est ce qui explique le bon nombre de clients insatisfaits qui ne trouvent pas le bon maître marabout…
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assogba · 2 years
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Comment Réaliser pour briser un couple a distance- briser 1 couple a distance.
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La mélancolie qui nous habite tous vient de cette séparation initiale, impensable, cette déchirure a un reste en nous, inentamé. Une sorte d’accident radical qui nous fait chercher à l’intérieur de l’amour, la réminiscence de cet espace matricielpremier, ce refuge absolu ou « je » n’existais pas encore. Cette recherche-là est assoiffée, incapable des jeux de l’érotisme où la différence déploie ses chatoiements. L’exil n’est qu’une répétition de cette expérience première fondatrice que nous oublions. Et la nostalgie qui l’accompagne. Il était une fois…
Anne Dufourmantelle. En cas d’amour. Psychopathologie de la vie amoureuse. 2009
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seduisantes · 1 month
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Briser les Chaînes : Un Voyage Vers Soi
Mettre un terme à une relation amoureuse, c’est un peu comme arracher une page d’un livre. C’est douloureux, mais parfois nécessaire pour écrire un nouveau chapitre. Pourtant, la décision de se séparer n’est jamais facile. Les liens qui nous unissent à l’autre sont souvent plus forts que nous ne le pensons.
Les Liens Invisibles de l’Amour : Un Piège Emotionnel
L’amour, c’est un peu comme une drogue. Il crée une dépendance, une addiction à l’autre. Les neurotransmetteurs libérés lors des moments de complicité renforcent ce lien, créant une sorte de cocon sécurisant. Sortir de ce cocon peut être éprouvant, mais il est essentiel pour retrouver sa liberté.
La Peur de l’Inconnu : Un Abîme à Franchir
Après une séparation, c’est un peu comme se retrouver seul sur une île déserte. L’inconnu fait peur, et l’on se demande souvent si l’on sera capable de retrouver le bonheur. La peur de la solitude, l’incertitude quant à l’avenir, autant d’émotions qui peuvent paralyser.
La Culpabilité : Un Poids Lourd à Porter
La culpabilité est un sentiment tenace qui peut nous empêcher d’avancer. On se demande si l’on aurait pu faire mieux, si l’on est responsable de l’échec de la relation. Ce poids peut nous empêcher de voir les raisons objectives de la rupture.
La Pression Sociale : Le Regard des Autres
La société valorise le couple, et la séparation est souvent perçue comme un échec. Les regards des autres, les questions indiscrètes, peuvent renforcer le sentiment d’être jugé et d’avoir échoué.
La Reconstruction : Un Nouveau Départ
La séparation est une épreuve difficile, mais elle est aussi une opportunité de se retrouver soi-même. C’est le moment de faire le point sur ses besoins, ses désirs, et de se recentrer sur ses projets personnels.
Accepter ses émotions : La tristesse, la colère, la peur sont des émotions normales après une rupture. Il faut les accepter pour pouvoir les dépasser.
Prendre soin de soi : Le corps et l’esprit sont étroitement liés. Pratiquer une activité physique, une activité créative, ou simplement passer du temps avec des amis peut aider à se sentir mieux.
Fixer des objectifs : Se projeter dans l’avenir permet de donner un sens à cette nouvelle étape de vie.
Entourer-vous de personnes positives : Le soutien de l’entourage est précieux pour se relever.
Consulter un professionnel : Un thérapeute peut vous aider à comprendre vos émotions et à développer des stratégies pour surmonter les difficultés.
La séparation est une épreuve, mais elle est aussi une opportunité de grandir et de se découvrir. C'est le début d'une nouvelle aventure, un voyage vers soi.
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mauvais--sang · 6 months
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« La mise au travail collective, exigée par l’agriculture et le commerce, impose à chaque être humain une redistribution de son espace et de son temps. C’en est fini du nomadisme et de la gratuité des jours et des nuits. Les heures consacrées aux activités de production refoulent la satisfaction des pulsions naturelles dans une sorte de parenthèse occupée par le repos réparateur et située dans une marge temporelle où la productivité ne domine pas : la nuit, la fête, les lieux secrets, l’imaginaire, le rêve. Telle est la séparation fondamentale: le travail nécessaire jette l’interdit sur les désirs, qui ne connaissent d’autre loi que leur jouissance, et les condamne à se satisfaire dans la honte de l’inutilité, dans l’occulte, à la sauvette et au revers de la vie qu’ils drainent initialement.
Avec l’intrusion du travail, le corps perd sa totalité sensuelle, il se scinde en deux principes: la tête, élément dirigeant, dont la pensée contrôle et réprime l’énergie libidinale, et le corps, élément dirigé, réduit à une musculature lucrative, à la main servile.
J’appelle “perspective inversée”, ou “perspective marchande”, l’état de choses où la jouissance est réprimée comme force hostile au travail et à sa civilisation, où la vie se racornit en survie, où les plaisirs, frappés par l’interdit, ne s’affirment jamais que déchirés en une blessure mortelle. Une civilisation où la gratuité de la vie, traitée comme un mal absolu, est refoulée dans la nuit du négatif, chargée d’angoisse et de culpabilité, et débusquée dans un défoulement où elle paie tribut à la mort. La nécessité de sacrifier la quête de la jouissance gratuite à l’obligation sociale de travailler a imprimé, il y a quelque dix mille ans, un mouvement d’inversion globale à l’évolution de la vie humaine telle qu’elle se dégageait lentement de la nature, à la façon de l’enfant se développant dans le ventre maternel. Nous le savons d’autant mieux qu’en chaque naissance se révèle aujourd’hui à la conscience la distorsion qui s’empare identiquement de l’enfant pour l’étirer jusqu’à la mort dans une existence qui est la négation de toute existence humaine.
Aucune illusion céleste ou terrestre ne peut désormais le dissimuler: la voie artificiellement tracée à l’humanité, c’est la vie séparée de soi, devenue étrangère à elle-même et condamnée – elle qui ne peut exister quelque part sans affirmer sa volonté d’être partout – à s’objectiver dans un monde de choses jusqu’à la perfection de l’objet inerte, jusqu’au cadavre, modèle social achevé de l’homme enfin confondu avec la marchandise qu’il produit.
Comment la malédiction où le désir se punit de n’être pas rentable n’aurait-elle pas tiré de l’étrangeté où chacun devient étranger à soi-même l’image d’un Dieu de terreur et de consolation, d’un Dieu qu’il faut payer et qui paie en retour? Il n’y a pas de Dieu dont le pouvoir ne soit assis sur la négociation de la vie, sur l’inversion des plaisirs, sur l’ignoble et épuisant travail du refoulement et du défoulement. »
— Raoul Vaneigem, Le Mouvement du Libre-Esprit : généralités et témoignages sur les affleurements de la vie à la surface du Moyen Âge, de la Renaissance et, incidemment, de notre époque, 2005
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juke-box67 · 7 months
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Discographique 45 tours France Gall de 1965
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Le 20 mars 1965, France Gall remporte l’Eurovision de la chanson à Naples avec « Poupée de cire, poupée de son » (PMD : 5,00€) . Sa collaboration est à son apogée avec Serge Gainsbourg qui lui écrit ses textes et ses musiques . La même année, elle sort également « Attends où va-t-en » du même Serge Gainsbourg (PMD: 8,50€) ainsi que « L’Amérique », écrite par Guy Magenta et Eddy Marnay (PMD: 4,45€). Le 45t « Dis à ton capitaine » aura un succès modeste . ( PMD: 29,99€)
« Poupée de cire, poupée de son » révèle France Gall au monde entier . C’est un morceau écrit par Serge Gainsbourg à partir du 4eme mouvement prestissimo de la 1ere sonate pour piano de Beethoven. Elle représentait le Luxembourg qui gagnait ce concours pour la seconde fois . Ce 45 tours sera numéro 2 au hit parade français, numéro 3 en Belgique mais numéro 1 en Espagne et en Norvège . Il sera vendu à 250000 exemplaires en France mais a 2000000 d’exemplaires dans le monde . France Gall entretient alors une relation secrète avec un certain Claude François qui lui jalouse son succès grandissant , allant jusqu’à rompre leur relation lors de l’annonce de sa victoire à l’Eurovision, expliquant les larmes de France Gall sur le podium de la remise de son sacre. La séparation entre France Gall et Claude François va inspirer à celui-ci, la composition de la chanson « Comme d’habitude » qui sera ensuite reprise par Frank Sinatra sous le titre « My way ».
Serge Gainsbourg démontre une nouvelle fois qu'il est le roi de la métaphore et, en quelques paroles insérées dans cette chanson, il traduit le mal-être ressenti par France Gall à cette époque-là , mais décrit également le merveilleux avenir de chanteuse qu'elle finira par connaître.
Autour de moi j’entends rire Les poupées de chiffon Celles qui dansent sur mes chansons […] Elles se laissent séduire Pour un oui pour un nom(...)
Mais un jour je vivrai mes chansons Sans craindre la chaleur des garçons...
« Poupée de cire, poupée de son » devient un succès international, notamment au Japon . Une version allemande est également écrite et ce morceau devient « Das war eine schöne party » . En Italie, il devient « Lo si, tu no ». Serge Gainsbourg devient riche et décide de se consacrer uniquement à la composition. La chanson sera reprise de très nombreuses fois , y compris par des groupes punk rock ou plus récemment par Calogero ou encore Jennifer dans son album «  Ma déclaration » .
En 1965 , France Gal devient « L’égérie » d’une marque de coloration de cheveux , la marque Polycolor , en sortant un 45 tours commercial ou est repris le titre « L’Amérique » en face A et «  On se ressemble toi et moi » en face B . Ce vinyle, devenu rare et recherché par les collectionneurs, reprend des photos de France Gall avec une évolution de sa coloration capillaire. ( PMD: 15 € )
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marie-swriting · 1 year
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Il Sera Là | Dans Ma Vie À Nouveau - Bradley "Rooster" Bradshaw [2/2]
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Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
Partie une - deux (version anglaise)
Résumé : dix ans plus tard, Bradley veut s'excuser pour la façon dont ça s'est terminé entre lui et toi.
Warnings : se passe après Top Gun Maverick, Mitchell!reader, angst, fin heureuse, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.6k
Chanson qui m'a inspiré : The Last Time (Feat. Gary Lightbody of Snow Patrol) (Taylor's Version) par Taylor Swift
Après avoir passé plusieurs heures à travailler sur l’avion P-51 Mustang de Pete, ce dernier et Bradley vont se rafraîchir dans la cuisine de Pete. Bradley s’assoit pendant que Pete ouvre le frigo à la recherche de deux bières. Les yeux de Bradley se posent sur une photo accrochée au mur. Il regarde avec nostalgie le cliché de son huitième anniversaire, son gâteau en face de lui et toi à ses côtés. Tous les deux, vous avez un grand sourire aux lèvres, ignorant ce que le futur vous réserve. Son cœur se serre quand Bradley se rappelle qu’il n’aura plus jamais l’occasion de voir ce sourire radieux sur ton visage quand il est à tes côtés. 
Pete posant une bière en face de lui le sort de ses pensées. Il le remercie et prend une gorgée, les yeux retrouvant leur chemin sur la photo, malgré lui. 
-Tu sais, commence Bradley en attirant l’attention de Pete, ce jour-là, il y a un moment où Y/N n’était plus à mes côtés alors je suis allé la chercher. Je l’ai retrouvée cachée dans mon placard, les larmes aux yeux. Quand je lui ai demandé ce qui lui arrivait, elle m’a juste dit de ne pas m’occuper d’elle, que je devais rester avec mes autres amis. Je lui ai dit que je m’en fichais d’eux, surtout parce qu’elle avait besoin de moi à ce moment-là. C’est là qu’elle m’a avoué qu’elle avait peur de me perdre, car j’avais rencontré des amis de mon âge qui allaient la remplacer. J’arrivais pas à croire qu’elle avait osé penser à ça ! s’exclame-t-il en ouvrant grand les yeux. Dans ma tête, c’était une évidence que jamais je ne l’aurais remplacée, peu importe à quel point je m’entendais bien avec mes amis donc je lui ai assuré qu’elle ne me perdrait jamais, que je serais toujours à ses côtés. Quoiqu’il arrive. Je lui ai fait la promesse et ça fait dix ans que je brise cette promesse, murmure Bradley en regardant en bas. 
-Tu as essayé de lui reparler ? demande Pete après quelques secondes. 
-Ouais, pleins de fois au fil des années. La première fois, c’était un an après notre séparation. Je n’étais pas loin de sa fac, alors je suis allé la voir. Pour te la faire courte, elle m’a envoyé balader. La dernière fois date d’il y a une semaine quand elle est revenue. J’ai eu le droit à la même réaction.
-Je suis sûr qu'elle a juste encore besoin d’un peu de temps, le rassure Pete en posant sa main sur l’épaule de Bradley. Je pensais que jamais tu ne me reparlerais et regarde nous ! Les choses peuvent s’arranger. Le lien que vous aviez était fort, Bradley, affirme-t-il.
-J’ai du mal à y croire, elle me hait. Et n’essaye même pas de me dire le contraire, ajoute Bradley en voyant Pete sur le point de parler.  Elle me déteste et c'est compréhensible, admet-il, tristement. Elle n’avait rien à faire dans cette histoire et pourtant je l’ai autant tenue pour responsable. Et le pire, c’est qu’elle m’avait prévenu, précise-t-il en prenant une nouvelle gorgée. Il y a pleins de fois où elle m’avait dit que je devais me reprendre et arrêter de ruiner notre relation à cause de ma colère envers toi et je ne l’ai pas écoutée. Je l’avais prise pour acquise donc j’ai continué à merder jusqu’à ce qu’elle en ait marre et j’en paye le prix depuis dix ans, s’exclame Bradley amèrement. Tu sais, j’ai fini par accepter le fait que je n’aurai jamais son pardon, mais j’aimerais pouvoir m’excuser correctement. Je veux juste lui dire à quel point je regrette comment c’est fini notre relation, peu importe si elle me répond ou si elle m’insulte. C’est peut-être trop tard, mais elle mérite que je répare mes erreurs, peu importe si elle me pardonne.
-Je peux lui parler si tu veux. Je peux la convaincre de t'écouter. 
-Non, ne lui dis rien, refuse Bradley après avoir bu. Si elle doit m'écouter, je veux que ça soit de son plein gré et pas parce que tu lui as demandé. 
-Comme tu veux, concède-t-il, à contrecoeur. 
Les deux hommes restent silencieux pendant un moment, appréciant leur boisson. Bradley arrive enfin à détacher son regard de votre photo, regardant dans le vide.
-Tu l’aimes toujours, n’est-ce pas ? demande Pete, ramenant les yeux de Bradley sur lui.
-Je l’aimerai toujours. Elle était ma première amie et mon premier amour. Elle aura toujours une place dans mon cœur, même si je n’ai plus ma place dans le sien depuis longtemps. Elle me manque tellement, Mav’, si tu savais, confesse Bradley, les larmes aux yeux.
-Elle ne l’avouera jamais, mais tu lui manques aussi. Bradley, je te promets que les choses s’arrangeront entre vous deux. 
Bradley prend une dernière gorgée de sa bière, espérant faire redescendre les larmes et le nœud qu’il a dans la gorge. Au même moment où il repose sa bouteille, la porte d’entrée s’ouvre. Il sait que c’est toi alors il se dépêche de se lever. Il ne veut pas te donner plus de raison de le détester par conséquent, il essaye de ne pas trop te croiser, même si son coeur ne demande que ça. Tu rentres dans la cuisine en parlant de ton après-midi avec Penny et Amelia à ton père jusqu’à ce que tu découvres Bradley. Instantanément, tu te braques et lances un regard noir à ton ancien meilleur ami. Bradley vous salue rapidement avant de partir. Pete lève les yeux au ciel face à ton comportement.
-Quoi ? Je ne lui ai rien dit, te défends-tu en cherchant quelque chose à boire dans le frigo.
-C’est tout comme.
-Ecoute, ce n’est pas parce que tu lui as pardonné que je dois être sympa avec lui, rétorques-tu en fermant le frigo, n’ayant rien trouvé d’intéressant. Contrairement à toi, je n’ai pas oublié la façon dont il nous a traités, la façon dont il nous a coupés de sa vie.
-Je n’ai pas oublié non plus.
-Ah bon ? Parce qu’on dirait. On dirait que tu as oublié toute la douleur qu’il nous a causée, qu’il m’a causée, toutes les nuits où j’ai pleuré à cause de lui, toutes les nuits où tu as dû me tenir dans tes bras pendant que je versais toutes les larmes de mon corps. 
-Je m’en rappelle très bien, admet Pete en essayant de rester calme, mais Y/N, il a changé, d’accord ? Et puis, il était en plein deuil, il était blessé, énervé et jeune…
-Jeune ? l’interromps-tu, outrée.  Il avait vingt-cinq ans ! C’était un adulte, il savait très bien ce qu’il faisait. 
-D’accord, il a ses torts également, mais il s’en veut vraiment pour la façon dont il t’a blessé. Tu pourrais au moins l’écouter, suggère-t-il et tu lèves les yeux au ciel.
-Et il t’a écouté quand t’avais essayé de t’expliquer ? Il t’a envoyé balader. Je vois pas pourquoi je ferais un effort. Et puis, en tant que mon père, tu ne devrais pas plutôt me dire que je dois rester loin de lui ?
-Pas quand je sais ce que vous représentez l’un pour l’autre.
-Il ne représente plus rien pour moi. Et ce depuis longtemps, affirmes-tu. 
-Ce n’est pas vrai et tu le sais. 
-Je ne comprends pas pourquoi tu insistes autant. 
-Je suis responsable de votre dispute. 
-Il a merdé de lui-même, corriges-tu, les larmes te montant aux yeux. Il est celui qui a laissé sa colère déteindre sur notre relation. Il est celui qui s’est éloigné de moi. Il a tout ruiné de lui-même. 
-C’est vrai, mais tu ne peux pas nier que si je n’avais pas bloqué ses papiers, vous seriez encore ensemble. Ça se trouve, à l’heure actuelle vous seriez même mariés avec un gosse !
-Wow, on va pas aller jusque là quand même, déclares-tu, choquée. Si, lui, il n’avait pas tout ruiné, on serait sûrement encore ensemble, certes. Le fait est que tu n’es pas responsable. Ecoute, je suis contente de voir que vous avez réglé vos différends, mais ça ne sera pas le cas pour moi. Bref, on va en rester là, ordonnes-tu en croisant les bras sur ta poitrine. Je ne veux pas me disputer avec toi, il ne me reste que deux semaines avant de rentrer chez moi.
-Ce que tu peux être têtue ! soupire-t-il.
-Je tiens ça de mon père, lui souris-tu.
-Parfois, j’aimerais que ça soit pas le cas. 
Tu lèves les yeux au ciel en lâchant un petit rire et commences à quitter la pièce. 
-Il est revenu pour moi, confesse Pete, t’arrêtant dans ton mouvement.
-De quoi tu parles ?
-A ma dernière mission. 
-Je croyais que c’était Hangman, dis-tu, les sourcils froncés. 
-Hangman est venu nous sauver quand on allait rentrer. Bradley, quant à lui, avait pour ordre de m’abandonner quand je me suis sacrifié pour lui. Mais il est revenu. Il n’a pas écouté et il est revenu. Sans lui, je n’aurais sûrement pas pu quitter le territoire ennemi. 
-Pourquoi tu ne m’as pas dit ça avant ? demandes-tu doucement.
-Bradley m’a demandé de ne pas le faire. Il ne voulait pas que tu penses qu’il avait fait ça par intérêt. 
Tu restes silencieuse pendant quelques instants, assimilant la nouvelle information. Tu ne peux t’empêcher de ressentir de la reconnaissance envers Bradley, même si ta colère est toujours présente. 
-C’est bon à savoir qu’au moins, dans les airs, il couvre tes arrières, déclares-tu en quittant les lieux.
Pete soupire en te voyant partir. Il sait qu’il a promis à Bradley de ne pas s’en mêler - même Penny lui a dit de rester en dehors de votre histoire, mais c’est plus fort que lui. Toi et Bradley étiez amis depuis ta naissance. Il n’aurait jamais imaginé qu’un jour, vous auriez arrêté de vous parler, surtout à cause de lui. C’est pourquoi il n’arrive pas à rester silencieux. Il a peut-être été la cause de votre conflit, mais il veut être la raison de votre réconciliation. De plus, il sait qu’il peut te raisonner et avec cette dernière information, il espérait pouvoir te faire changer d’avis. Pete ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en comprenant que ça n’est pas le cas.
Cependant ce que Pete ne sait pas, c’est que votre discussion t’a effectivement affecté. Cette nuit-là, il t’est impossible de t’endormir. Les mots de ton père et ton histoire avec Bradley se rejouant sans cesse dans ta tête. Tu n’arrêtes pas de te retourner dans ton lit, espérant désespérément que ton cerveau se mette sur pause. 
Quand tu n’en peux plus, tu allumes ta lampe de chevet et te lèves de ton lit. Tu marches jusqu’à ton placard et l’ouvres. Tu prends une grande inspiration avant de décaler une pile de vêtement dans le coin du placard jusqu’à trouver une boite. Tu ne l’as pas ouverte depuis des années. Quand tu as commencé à faire le deuil de ta relation avec Bradley, tu as mis toutes les photos, lettres ou autre objet te rappelant ton ancien petit ami dans cette boite. Tu étais encore trop attachée à lui pour tout jeter, mais trop blessée pour tout garder à tes côtés.
La boîte en main, tu t’assois par terre et l’ouvres. Les larmes te montent aux yeux quand tu tombes sur la photo de ton bal de promo - si ton cœur ne te faisait pas aussi mal, tu rigolerais de ta robe. Sur cette photo, vous vous regardez amoureusement. Tu aimerais retourner à ce moment où tout était plus simple. Tu poses la photo à côté de toi et continues à regarder les autres clichés d’anniversaire, de sorties, de voyages que vous avez faits à différents âges. Tu arrives à garder les larmes aux yeux jusqu’à ce que tu relises la lettre qu’il t’a écrite pour ton dix-huitième anniversaire. À ce moment-là, ça devient trop pour toi alors prestement, tu ranges tout et retournes dans ton lit. 
Bien évidemment, tu souffres encore de votre rupture. Bradley était la personne la plus importante pour toi, mais tu ne peux pas passer au-dessus de la façon dont tout c’est fini. Avec ce que ton père a pu te dire, Bradley a l’air d’être redevenu le Bradley que tu aimais, mais tu ne veux pas risquer une nouvelle déception. 
Pour la première fois depuis dix ans, ton cœur semble partagé entre rester en colère contre Bradley et l’écouter. Tu tentes de te raisonner, en te remémorant pourquoi tu lui en veux, mais ça devient compliqué. 
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Assise au restaurant proche de Top Gun, tu finis de dire ta commande au serveur. Quand il s’en va, tu récupères ton téléphone et envoies un message à ton père pour le prevenir que tu as commandé. Tu es censée manger avec Pete qui a plus de trente minutes de retard et honnêtement, tu commences à avoir faim. Tu ne t’inquiètes pas de voir que tu n’as pas de réponse, sachant qu’il n’a sûrement pas encore fini de travailler. 
En attendant ton plat, tu continues de regarder ton téléphone jusqu’à ce que l’hôtesse vienne vers toi. T’attendant à voir ton père, tu poses ton téléphone en souriant. Toutefois, ton sourire disparait en voyant Bradley. La femme vous souhaite de passer un bon repas avant de vous laisser seuls. Bradley est mal à l’aise à cause du regard que tu lui lances.
-Qu’est-ce que tu fiches ici ? questionnes-tu, séchèment. 
-Euh, je suis censé manger avec Mav’.
-Non, je suis censée manger avec lui et…, commences-tu avant de comprendre la situation, j’arrive pas à croire qu’il ait fait ça, soupires-tu, faisant froncer les sourcils de Bradley. Il nous a piégé pour être sûr qu’on se voie. Ecoute, j’ai déjà commandé et je suis sûre qu’il ne te reste pas beaucoup de temps avant de reprendre donc on peut manger ensemble.
-Ça ne te dérange pas ?
-C’est juste pour un repas, dis-tu pendant qu’il s’assoit. En tout cas, tu es toujours ponctuel, commentes-tu, sarcastiquement et Bradley te regarde, perdu. Je devais retrouver mon père à midi. Tu as trente minutes de retard, informes-tu en regardant tes notifications de téléphone.
-Il m’a dit qu’il avait reservé pour et demi.
-Il a vraiment pensé à tout.
Le serveur te donne ton plat puis prend la commande de Bradley avant de retourner en cuisine. 
Tu commences à manger ta nourriture silencieusement. Bradley n’arrête pas de bouger sur son siège, ignorant comment agir avec toi. Tu n’aimes pas la tension palpable non plus, tu es dans la même situation que lui. Autrefois, vos conversations n’avaient jamais vraiment de fins, un sujet faisait toujours son apparition naturellement. Maintenant, tu tournes ta langue sept fois dans ta bouche, ne voulant pas créer un moment encore plus embarrassant. 
Vous restez dans ce silence pesant jusqu’à ce que le serveur apporte le plat de Bradley. Bradley soupire de soulagement, ayant enfin quelque chose à faire au lieu de rester mal à l’aise. Quand tu as fini de manger, tu prends une gorgée de ton verre d’eau avant de parler. 
-Mon père m’a dit ce que tu as fait pour lui lors de votre dernière mission. Merci d’être revenu pour lui. 
-Tu n’as pas à me remercier. Je n’aurais jamais pu abandonner Mav’ là-bas, déclare Bradley, sincèrement. 
Tu lui souris rapidement et Bradley considère ce début de conversation comme une petite victoire. Il est reconnaissant envers Pete pour son aide, même s’il ne l’a pas écouté. Bradley se dit que ce moment est peut-être sa seule opportunité pour réparer ses torts avec toi alors il finit de mâcher le bout de viande qu’il a en bouche et éclaircit sa gorge pour attirer son attention.
-Y/N, est-ce que je peux te parler ? Tu n’as pas besoin de dire quoique ce soit. Je serais heureux si tu m’écoutais tout simplement.
-Vas-y.
Bradley prend une profonde inspiration avant de plonger ses yeux dans les tiens et de commencer à parler : 
-Ecoute, je sais que j’ai merdé avec toi. Je m’en voudrais toujours pour la façon dont on s’est séparés. J’aurais dû venir à ton anniversaire et...
-T’es sérieusement sur ça ? questionnes-tu, de manière incrédule. Bradley, c’est pas ce qui m’a le plus…
-Je sais que ce n’est pas le pire, t’interrompt-il, sachant ce que tu allais dire. Je sais que ton anniversaire n’est pas ce qui t’a le plus blessé, le fait est que c’était ton point de non retour. Si j’étais venu, peut-être qu’on aurait pu trouver une solution, peut-être qu’actuellement on ne serait pas dans cette situation. Je suis désolé pour ce soir-là, je sais que je t’ai blessé en ne venant pas. Je sais également que je t’ai brisé le cœur en vous ignorant, toi et ton père, après qu’on se soit séparés ou encore avec les mots que j’ai pu dire. Je sais que ce n’est pas une excuse, mais j’étais tellement dans une mauvaise passe que j’avais besoin d’extérioriser ce que je ressentais et quand Pete a bloqué mes papiers, ça a été sur lui, puis sur toi. Je n’aurais jamais dû me déchainer sur toi, car notre relation en a pris un coup jusqu’à en détruire notre amitié et pour ça, je m’en voudrais toute ma vie. J’aurais dû te mettre en priorité. Je déteste savoir que je t’ai fait pleurer. Jamais je n’aurais pensé être la raison de ta souffrance. Je suis sincèrement désolé pour tout. Mais surtout, je suis désolé d’avoir brisé ma promesse. Si je le pouvais, je retournerais dans le passé, je ferais tout pour ne pas te perdre, pour ne pas briser ma promesse. Et peut-être que je vais aller trop loin en disant ça, mais tu m’as écouté jusqu’ici alors autant te le dire. Si tu acceptais de me donner une nouvelle chance, j’adorerais refaire partie de ta vie. Tu comptes toujours pour moi.
Bradley reprend son souffle quand il a fini de parler. Son ventre se tord, appréhendant ta réaction. Avant, il pouvait prévoir ce que tu allais dire ou faire avec juste un regard. Il n’aime pas la façon dont vous êtes devenus des inconnus. Il te faut quelques secondes pour assimiler tout ce que Bradley t’a dit avant de lui répondre.
-Merci pour tout ce que tu viens de dire. J’apprécie tes excuses, mais j’ai besoin de temps, confesses-tu avant de regarder l’heure sur ton téléphone. Je dois y aller. Je vais payer.
-Je peux très bien…
-J’insiste. Prends ça comme un remerciement pour mon père. Au revoir, Bradley.
Contrairement à il y a dix ans, ton au revoir est rempli de nostalgie et non d’amertume. Bradley reste statique quelques instants, les yeux fixés sur la porte du restaurant que tu viens de traverser. Certes, rien n’est encore réglé. Tu n’as pas dit que tu le voulais dans ta vie à nouveau, mais tu l’as écouté jusqu’au bout et c’est tout ce qui compte. Il n’a plus qu’à espérer que cette victoire soit assez importante pour te ramener à lui.
Pendant que tu rentres chez toi, les mots de Bradley ne cessent de résonner dans ta tête. Tes sentiments sont conflictuels. Tu ne sais pas si tu devrais être contente, triste, énervée ou indifférente. Entendre Bradley te devoiler ce qu’il ressentait a détruit la narrative que tu avais en tête ; il tient à toi et il regrette ce que vous êtes devenus. 
Les jours et nuits suivants, tu restes perdue dans tes pensées qui ont pour objet la même personne : Bradley. Tu repenses à ses mots et surtout à la façon dont vous étiez avant toute cette histoire. Vous étiez biens, fusionnels et amoureux. Les mois après votre rupture, tu voulais retrouver tout ceci avant que ta peine ne se transforme en colère. Si Bradley avait essayé de te faire ses excuses à ce moment-là et non pas un an après, tu lui aurais pardonné en une seconde. 
Maintenant, tu hésites. Tu as peur qu’un autre conflit éclate et que Bradley décide de vous couper de sa vie à nouveau. Tu ne le supporterais pas si ça devait arriver. Cependant, tu aimerais avoir Bradley dans ta vie à nouveau.
Pendant ta réflexion, tu as l’occasion de recroiser Bradley quand il vient chez toi. Vous ne vous parlez pas, mais tu l’observes et une partie de toi n’a qu’une envie, être proche de lui. Pete continue également de plaider en la faveur de Bradley, plus ou moins discrètement. Tous ces éléments te font changer d’avis et brisent la carapace que tu as créée pour ton cœur. 
Après une nouvelle nuit à rester éveillée, tu te dis que tu dois parler avec Bradley. Tu ne peux plus rester dans cette situation. Alors, dès que le soleil est levé, tu prends ton courage à deux mains et appelles Bradley. Tu lui donnes rendez-vous chez toi en fin d’après-midi, sachant que Pete sera avec Penny donc vous serez seuls.
Ton stress à son paroxysme, tu es assise sur ton canapé et joues avec les bords d’un coussin. Malgré la télé allumée, tes yeux dérivent en direction de la porte d’entrée puis, l’heure sur ton téléphone. Une boule se forme dans ton ventre en ayant une impression de déjà vu. 
Tu as l’impression d’avoir vingt-trois ans à nouveau, dans ta maison de l’époque avec ta robe et ton rouge à lèvres, à attendre désespérément Bradley sauf que cette fois, il arrive à l’heure, comme il te l’avait promis. En effet, cinq minutes plus tard, tu entends une voiture se garer devant chez toi avant que quelqu’un frappe à la porte. En un mouvement, tu es debout après avoir éteint la télé puis, tu ouvres la porte, découvrant Bradley replaçant sa chemise hawaïenne comme il faut. Tu l’invites à entrer et vous retournez dans le salon.
Quand vous êtes assis l’un à côté de l’autre, ton anxiété devient un peu plus forte. Est-ce vraiment une bonne idée ? Et si maintenant, c’était trop tard pour lui ? Et s’il en avait marre d’avoir attendu autant ? Du côté de Bradley, son esprit n’est pas plus tranquille : “peut-être qu’elle veut juste me dire face à face qu’elle ne veut plus jamais me revoir ? Ou peut-être qu’en plus de sa vie, elle veut aussi que je ne fasse plus partie de celle de Mav’ ?”. Finalement, c’est toi qui coupes court au suspense : 
-J’ai bien réfléchi, commences-tu en évitant son regard, à ce que tu m’as dit et à nous, déclares-tu en posant tes yeux sur lui. Et bien que j’apprécie tes excuses, une partie de moi ne peut s’empêcher de repenser à toutes les fois où tu t’es excusé pour que finalement tu finisses par me faire mal à nouveau, continues-tu et le coeur de Bradley se serre. Mais j’ai envie de croire que cette fois ça sera différent. Après tout, si tout a pu s’arranger entre toi et mon père, pourquoi pas avec nous ? J’ai envie de te pardonner, mais c’est la dernière fois que je te pardonne, je n’aurai pas la force de revivre ça une nouvelle fois. Je ne sais pas si on pourra retrouver ce qu’on avait avant et peut-être que notre amitié ne sera plus jamais aussi forte, mais tu me manques tellement. Mon meilleur ami me manque, confesses-tu, les larmes aux yeux. 
-Tu me manques tellement aussi, Y/N. 
-Si ce n’est pas trop tard pour toi, je te veux encore dans ma vie, chuchotes-tu en évitant son regard.
-Tu as toujours été celle que je voulais, ça n’a jamais été trop tard pour moi, affirme Bradley d’une voix déterminée, en posant une main sur ta joue. Je te promets que c’est la dernière fois, je ne te blesserai plus jamais et tu ne me perdras plus et je tiendrai réellement ces promesses. 
Sans réfléchir, tu sautes dans les bras de Bradley et serres contre toi la personne qui t’a le plus manqué ces dix dernières années. 
Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
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havaforever · 9 months
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PAST LIVES - Il y a des œuvres dont on sait qu’elles vont nous plaire dès les premiers instants. Past lives, nos vies d’avant est clairement de cette catégorie. Mieux, elle nous cueille dès le départ pour ne plus jamais nous lâcher. Et il faut souligner que c’est un premier film, ce qui rend cet essai poétique et parfaitement maîtrisé encore plus louable, et plus touchant.
La réalisatrice et scénariste Céline Song a bien sûr mis beaucoup de son expérience dans cette histoire presque autobiographique, ce qui est souvent l’apanage des premières œuvres. Cette immigrée nord-américaine (ou émigrée sud-coréenne selon d’où on se situe) a donc réalisé un film qui lui ressemble. Elle y fait un parallèle fort avec sa propre histoire, nous la fait presque partager, et nous gratifie d’une passionnante et sublime histoire d’amour pas comme les autres. Elle se caractérise par un amour d’enfance qui se transforme en une sorte de relation manquée qui s’étire sur près de trois décennies. Et que c’est beau, que c’est juste, sensible et intelligent, tout en nuances et en délicatesse.
On sort du film plein de baume au cœur. On n’a pas vu le temps passer (hormis quelques minuscules petites longueurs au milieu du film) et on a assisté à quelque chose de presque magique. Quelque chose qui nous fait encore croire à l’amour sous toutes ses formes même quand il n’est pas consommé.
Le titre fait référence à une sorte de légende bouddhiste prônant les âmes liées à travers la réincarnation mais n’a pour autant rien de surnaturel, de spirituel ou de métaphysique. Ce qui est impressionnant, c'est que cette histoire nous fait rêver, mais justement parce qu'il n’y a pas plus terre à terre. C’est juste l’hypothèse invoquée par les personnages, comme une sorte d’espoir ou la promesse de se retrouver dans une autre vie qui suffit à faire décoller le récit, à sublimer la relation inaboutie.
Song déjoue tous les clichés propres aux films sentimentaux en choisissant le réalisme et la justesse de ton et de point de vue. C’est doux comme une caresse, tendre comme une étreinte et souvent beau à se damner. Elle parvient même à rendre les échanges virtuels de la seconde partie intéressants et cinégéniques. Le trio de de comédiens qui incarne ce film sublime est dans la même harmonie. Sans leur précision de jeu, le long-métrage n’aurait pas le même impact...
Mais au-delà de la puissance des sentiments qu’elle convoque, à travers de simples discussions et la dissection d’un amour qui ne dit pas son nom et ne se réalisera pas, Song nous met une claque de mise en scène encore plus impressionnante puisqu’il s’agit d’un coup d’essai. Sans jamais être prétentieuse ou ostentatoire, sa réalisation est dans la même lignée que le fond de son film : belle, pudique, sobre tout en étant parfois majestueuse.
Un plan sur une flaque de pluie à la magie éthérée, un autre d’une pureté aseptisée où on voit le personnage principal assoupi tandis qu’en second plan flouté arrive un homme qui deviendra son mari ou encore celui qui voit deux enfants prendre deux ruelles différentes, symbole d’une séparation qui les marquera à vie. Même sa façon de filmer New York est pleine de goût.
La séquence initiale est aussi fûtée et originale que le film est bon. On y voit nos trois personnages principaux dans un bar tandis que la discussion de deux personnes qu’on ne verra pas tente de savoir quelles sont leurs liens, ce qui amorce un petit suspense en plus bien vu en plus d’être une idée judicieuse.
Et, enfin, cette fin déchirante de simplicité, bouleversante de tristesse et flirtant avec la nostalgie et la mélancolie des plus grands films romantiques achève de nous convaincre. «
NOTE 16/20 - Past lives, nos vies d’avant est un grand film d’amour du même niveau que N’oublie jamais ou In the Mood for love. Un moment privilégié, où quelque chose de fort et de profondément sensible parvient à se dire et à se faire entendre en chacun de nous.
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femmedesannees2020 · 1 year
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Partie 1: Les racines
L'expérience sentimentale, sociale, psychique, familiale, déroutante que je vis depuis quelques mois me donnait envie d'écrire dessus. Une expérience si commune, banale même, partagée par la plupart des gens, et en même temps, une telle traversée du désert, me paraissait, depuis son commencement, un bon sujet pour m’essayer à l'écriture autobiographique. A l'écriture tout court d’ailleurs… Cette expérience, je vous la donne en mille (comme dit ma mère) : une rupture.. 😭
LA rupture! Celle qui fait mal. Rien à voir avec les petits ecueilles de la jeunesse, - en tout cas de la mienne, j'avais beaucoups de mal a m’engager sur ce terrain - les ruptures qui font, certes, mal à l’égo et pour lesquels on verse une petite larmes car on avait investi du temps et de l’énergie pour cette relation.
Non! Je parle de celle où on y croyait. Le grand amour, celui qui survivra à tout, qui leur montrera à tous... La rupture qui te laisse non pas le cœur en mille morceaux mais plutôt comme un plaie béante, avec un lambeau de chaire qui pandouille. Cette rupture, qui ressemble plus à une dégringolade qu'à une séparation.
Dégringolade, oui, voilà le bon mot pour exprimer ce que j’ai vécu. Mais comme je suis têtu, ou tenace - certains disent forte, comme ils sont gentils, d'autres disent conne - plutôt que de rester à terre j’ai tout tenté pour ne pas accepter la réalité. Je me suis bien débattu avec elle.
Il m’aura fallu 4 mois, quelques centaines d’euros de plus a mon budget réel, généreusement offert par ma famille, - l’argent ne fait pas le bonheur mais aide à soigner le malheur à mon avis - un long voyage en Espagne avec une de mes meilleures amies et quelques soirées à toucher le fond pour accepter cette réalité : ce qu’il y avait entre Axel et moi, c’était fini. 😭
C’est cette histoire que je voulais raconter, mais un tel chaos d’émotions et de pensées s’entrechoquant à l’intérieur d’un être, demande une plume experte et un esprit organisé. Et le malheur, on n'a pas trop envie de le partager.
Mais là je sais. Je vais tenter de commenter en “real-time”, comme une sorte de blog a la Sexe and the city, la re-rencontre avec Axel.
Depuis une semaine, l'idée de créer un nouveau genre de relation entre nous est née. Une relation libre autrement dit. Pas forcément libéré de la fidélité, mais libéré des carcans, des modèles, des injonctions. Vaste programme. En tout cas c’est intéressant.
Donc, plutôt que de raconter un épisode triste , commun et où j’ai pas vraiment été au plus haut de ma gloire, - 4 mois c’est long ou pas pour se remettre? - je veux parler de notre envie de tout envoyer promener pour réécrire les règles à notre avantage. Changer le monde quoi! Un petit peu quoi... Ça commence par changer mon monde intérieur je crois, et c’est en ça que c’est stimulant.
Intellectuellement cette idée me séduit directement. Ces derniers mois j’ai écouté pas mal d'émissions de radio sur le sujet du couple et de sa réinvention. Presque toutes menées par Ovidie.😅 Et ça faisait du bien d’apprendre que ce piège du couple qui finit par se faire du mal, dans lequel nous étions tombés, était partagé par beaucoup et pas seulement mon entourage. Des fois je me demandais si c'était pas nous le problème. Moi et mes amis biscornus. Mais j'en suis venue à penser que le problème venait plutôt du couple, selon le modèle actuel généralisé, issu d’une époque révolue, en total inadéquation avec les aspirations des personnes modernes aujourd'hui.
Mais... “pas intellectuellement”, j’avoue que ca me fait mal “je sais pas trop où”. Certainement là où il y a mes rêves de princesse et de prince charmant et de famille bruyante mais unie à la “Malcom”.
Ma fierté en prend un coup aussi. Un homme qui m’aime, enfin qui a “des sentiments” comme il dit prudemment, et qui ne veut pas tout laisser tomber, ses choix et son épanouissement pour moi… Ah quelle douleur!
Putain les rêves qu’on a dans la tête sont tenaces! C’est vrai que j’ai regarder beaucoup de films. Des bons et des moins bons. Le cinéma nous colle des modèles de vie lissés, pimper, inatteignables. Et même si je ne suis clairement pas la caricature de la midinette qui attend son homme pour exister et que j’ai les ressources culturelles pour qu’on s’attende de ma part à une femme indépendante, le fantasme d’un homme qui prendrait soin de moi car je serai une petite fleur fragile malgré ma grande gueule persiste en moi.
Le problème des fantasmes c’est que ça entre vite en collision avec la réalité. La réalité c’est que je ne supporte pas qu’on me dise ce que je dois faire même si c’est pour prendre soin de moi - le comble c’est que je suis une championne pour faire cette ingérance dans la vie des autres 😑- et que je suis pas si fragile que ça. (4 mois c’est long ou pas pour s’en remettre?).
Enfin bref, voilà mon premier billet sur ce blog. Je dévoile ici les racines de mes futurs réflexions et souffrances.
Le désir de sortir de cette rupture avec quelque chose en plus plutôt qu’en moins, l’envie candide de faire parti du changement, ces deux motivations seront les sujets que j’aborderais le prochains billet. (Il y a aussi le grand amour que je porte à Axel, mais l’amour ça fait pas tout).
😽
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soulthom · 8 months
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Entre ce qu’on appelle « rêve » et « réalité » il n’y a finalement qu’une question de degré de séparation apparente, donc de tromperie en quelque sorte…
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toffavoyance · 11 months
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Rituel pour briser un couple, professeur TOFFA; Whatsapp: +229 91 72 86 02 .
Comment briser un couple rapidement, magie noire pour briser un couple, séparer un couple avec une photo, si vous pensez que votre relation ne répond plus à vos attentes, vous pouvez y mettre un terme par le mysticisme. Nous ne voulons jamais de rupture soudaine, tout le monde aime une séparation en douceur. C’est pour cette raison que je vous propose ce rituel gratuit de magie rouge pour être…
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assogba · 2 years
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Rituel de séparation avec photo,rituel pour rompre une relation a distance.
RITUEL POUR BRISER UN COUPLE RAPIDEMENT RUPTURE SORT ENVOÛTEMENT DE MAGIE NOIRE VAUDOU SÉPARATION Grace à ce Puissant Rituel Vaudou du Grand Maitre Marabout ASSOGBA , provoquer une rupture devient un jeu d’enfant avec le rituel de séparation avec photo. Il n’est pas question ici d’une simple cassure qui peut se raccommoder. Il s’agit d’une rupture franche et nette sans possible retour en…
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antoinepatrelle · 1 year
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Le speedrun, entre entraide et compétition 
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1993, Doom sort sur PC et offre à ses joueurs la possibilité d’enregistrer ses parties sous la forme d’un fichier spécifique nomme “démos”, un type de fichier plus aisément partageable qu’un fichier vidéo. Dès lors, il est ainsi plus facile d’attester de l’authenticité des performances réalisés par les joueurs. Un serveur spécifiquement dédié à l’accueil de ses fichiers “démos” sera ainsi mis en ligne par l’étudiante Christina Norman puis en 1994 Simon Widlake met en ligne le premier site de l’histoire dédié au speedrun: COMPET-N qui recense les meilleurs scores réalisés sur le jeu Doom. Ce n’est pas la naissance de la compétition en tant que tel, mais bien celle d’un élément primordial du speedrun: son aspect communautaire. 
Car réduire la pratique (et la réussite) du speedrun à la seule victoire d’un individu serait une façon d’ignorer cet aspect communautaire, si chère à la communauté speedrun. Car le speedrun est avant tout, un rare mélange de compétition et d’intelligence collective. 
1996, après le succès de Doom, Id Software publie un nouveau FPS survolté : Quake. Ce dernier sera mis à l’épreuve par de nombreux speedrunners et une vidéo rassemblant plusieurs speedruns réalisés par des joueurs différents (le meilleur score à l’époque sur chaque niveau) sera postée en ligne sous le nom Quake done Quick. Deux ans plus tard nait le site Speed Demo Archives, d’abord utilisé pour héberger et partager des runs de Quaker, il a ensuite ouvert ses portes à d’autres jeux.
youtube
Un moyen de partager ses prouesses mais aussi les techniques utilisées pour effectuer de tels scores. Ainsi, chaque membre de la communauté speedrun se nourrit des expériences des autres, ici il n’est pas question de garder pour soi la technique que l’on vient de découvrir mais au contraire de la partager pour en faire profiter toute la communauté. Une vision du partage de connaissances qui n’est pas sans rappeler la célèbre encyclopédie en ligne Wikipedia, d’ailleurs c’est à travers différents wikis que les speedrunners ont partagé leurs astuces. Ainsi, si vous décidez de débuter dans le speedrun, vous profiterez de l’expérience accumulée de plusieurs centaines de joueurs avant vous, une sorte de die and retry collaboratif.
L’autre élément important du speedrun est sa propension à casser le jeu pour arriver à ses fins, c’est d’ailleurs cet aspect qui marque la séparation entre speedrun et ce que l’on appelle jeu compétitif plus proche de l’e-sport. Dix ans avant la mise en ligne de COMPET-N, existait déjà un site nommé Twin Galaxies qui recensait le tableau de scores de plusieurs bornes d’arcades. Sur son site, il était précisé que l’utilisation de glitches est prohibée et qu’il faut jouer dans l’esprit du jeu. Rien à voir avec le speedrun où casser le jeu est indispensable pour gagner de précieuses secondes. On n’hésitera alors pas à détourner les lois physiques du jeu pour accéder plus rapidement à une zone spécifique. Là où l’e-sport sacralise et met en valeur le jeu jouée en louant sa difficulté notamment, le speedrun dévoile les coulisses du jeu et expose ses limites techniques. 
Cette manière de concevoir un jeu non pas comme une oeuvre parfaite et finie mais bien modulable selon nos envies, rapproche la communauté des speedrunners de celle des modeurs dans cette volonté de s’approprier les œuvres, de les faire sienne,quitte à les transgresser. Le jeu devient alors un simple support pour un acte de création autre, à mi chemin entre une compétition sportive et une performance artistique. 
Pour aller plus loin :
Le mémoire de Vincent Bézaguet dédié au speedrun :
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raisongardee · 2 years
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“Quant à la phrase :"Depuis que j’ai réalisé l’unité je ne crains plus la séparation, etc.", elle signifie : j’ai vu l’unité dans la multiplicité, de sorte que je ne crains plus de voir la multiplicité dans l’unité, comme je le craignais avant que je ne contemplasse mon Seigneur en chaque chose. Sans aucun doute, il n’y a de réalité hors Dieu ; ce n’est que l’imagination (wahm) qui Le voile à nos yeux, et l’imagination est vaine. En ce sens, le vénérable maître, le saint Ibn ‘Atâï-Llâh, dit dans ses Hikam : "Si le voile de l’imagination se déchirait, la vision essentielle aurait lieu, annihilant toute vision individuelle, et la lumière de la certitude voilerait, en se levant, toute existence relative".”
Al-‘Arabî ad-Darqâwî, Lettres d’un maître soufi, trad. Titus Burckhardt, (1737-1823).
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moon-girls-stories · 2 years
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~ Call Of Duty ~ William Pierson X F!Reader
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Point de vue omniscient : 
-William ?
Casey entre doucement dans la chambre du môtel de Paris. Refermant la porte derrière elle, elle observe la pièce sombre, remarquant alors la forme assise de son ami et collègue au sol, aux pieds du lit.
-William ?
Un gémissement rauque lui répond enfin, elle marche silencieusement vers lui, s’accroupissant alors qu’elle pose une main sur l’une de ses larges épaules.
-William…
Elle le secoue légèrement avant qu’elle ne s’approche plus près. L’odeur pestilentielle de l’alcool et la cigarette lui monte au nez, lui faisant monter la bile alors qu’elle hisse son nez de dégoût.
-Merde mais t’as encore bu comme un trou… ! Se plaint-elle en chuchotant. 
Elle lui retire sa casquette de soldat, la jetant sur un fauteuil abîmé par le temps avant d’essayer de lui retirer sa veste kaki. Il grogne des choses incompréhensibles, comme un enfant que l’on dérange dans son sommeil. A cela, elle ne peut s’empêcher de sourire légèrement. Qu’est-ce qu’il peut être groggy.
-Casey…
-Je suis là William, file moi un coup de main pour te coucher.
-Laisse-moi… Sors de ma chambre..Maintenant.
-William, au lit. C’est un ordre de ton lieutenant.
Le grand homme se plaint à nouveau, murmurant cette fois-ci des insultes. Il la laisse lui retirer ses nombreuses couches de vêtement supérieur jusqu’à ce qu’il soit torse nu. Elle l’aide à se relever avant de l’allonger lourdement sur le matelas. Elle s’éloigne de lui, se dirigeant dans la petite salle de bain. Elle fouille un peu, trouvant une petite cuve et une serviette. Elle remplit la cuvette d’eau chaude et prend du savon de marseille, emmenant le tout vers le lit. 
-Tu bois trop. Lui a-t-elle reproché.
-Peu importe… Tu t’en moques bien, non ?
-Imbécile. Ce n’est pas parce que nous sommes séparés que je me fiche de ton sort. 
-Qu’est-ce que tu fais là ?
-Je m’occupes de toi, tu ressembles à une épave.
Elle trempe la petite serviette dans l’eau savonnée avant de commencer à le laver silencieusement. William ne dit plus rien, acceptant seulement la situation bien que son cœur tambourinant dans sa poitrine n'ait jamais été aussi douloureux depuis leur séparation après Kasserine. Il sait pourquoi elle l’a laissé seul, il en est pleinement conscient, il sait que c’est de sa faute. Il l’a blessé, l’a effrayé, l’a fait pleurer. Il sait qu’il n’est plus méritant de son cœur. Mais pour l’amour de dieu qu’est-ce qu’il aimerait embrasser sa peau une dernière fois. Presque un an de séparation et la douleur est toujours aussi lancinante.
-Arrête de boire autant Will, c’est mauvais.
-Va te coucher. Arrête de faire ça, tu es mon lieutenant, rien d’autre. Va-t-en. Soupire-t-il pris d’un mal de tête.
Il se tourne finalement dans le lit, lui tournant le dos alors qu’il tente vainement de retrouver son sommeil. Victoria l’observe longuement, une bataille intérieure faisant rage dans sa tête. Elle continue finalement de le nettoyé, gardant le silence le plus complet.Elle sait qu’il ne pense pas ce qu’il dit, elle a bien remarqué tous les regards qu’ils jettent aux autres soldats, ses yeux inquiet se posant sur elle à chaque fois qu’elle s’éloigne de son peloton. Ou encore toutes les fois où il la suit, couvrant ses arrières alors que sa place est à côté de ses hommes. Mais une petite voix dans sa tête ne peut s’empêcher de lui chuchoter que cela fait longtemps depuis qu’ils se sont séparés. William n’est pas quelqu’un de sentimentale, il ne l’a jamais vraiment été, sauf avec elle lors de quelques instants de tendresse. Mais même ces moments ont été rares hors de la maison. Et s’il avait vraiment fini par passer à autre chose ?
-Toi aussi tu me manques… Lui murmure-t-elle alors qu’elle passe le tissu mouillé sur son épaule, frottant doucement pour enlever la crasse incrustée dans sa peau après tant de temps dans la saleté et la poussière.
Pierson ne lui répond, ouvrant simplement les paupières, comme si cela l’empêcherait de s’endormir et de rater la déclaration de son ex-compagne. Voyant qu’il ne réagit pas, elle se ravise et ramasse ce qu’elle a sorti. Elle se penche tout de même sur son corps allongé, embrassant tendrement sa tempe. Elle dépose la cuve sur une commode et s’apprête à quitter la chambre. Mais avant de passer la porte, elle se tourne vers le lit, le distinguant difficilement dans l’obscurité.
-J’étais en colère contre toi. Et j’avais peur. Tu n’étais plus l’homme que je connaissais, je ne pouvais pas non plus t’aider aux vues de mon état après Kasserine… Et j’ai encore peur, j’ai peur de te perdre dans cette guerre, physiquement ou psychologiquement. Je suis partie mais je… Je ressens toujours ces sensations débiles près de toi. Je… Je te souhaite bonne nuit, repose toi maintenant…
Elle ferme finalement la porte, s’appuyant dessus, totalement remué par toute ces émotions et ces sentiments de merde. Quant à William, il s’allonge lentement sur son dos, observant silencieusement le plafond abîmé. Il expire bruyamment l’air de ses poumons, réfléchissant à comment ils pourraient réparer leur relation, ensemble. La nuit allait être longue.
Le Lendemain : 
Victoria rejoint les troupes plus tard que d’habitude, elle n’a presque pas dormi, son esprit tournant autour de ses souvenirs de sa relation avec le sergent. Ce qui fait qu’elle est plutôt irritable. Zussman et Daniels saluent joyeusement leur supérieur mais elle ne répond que par un grognement 
-Elle a l’air aussi bien grattée que Pierson. Fait remarquer Zussman avec un sourire moqueur.
Daniels lui donne un regard préventif mais il est déjà trop tard, le lieutenant est d’hors et déjà de retour face au soldat d'origine allemande. 
-Quelque chose à dire soldat ?
-Non, lieutenant. 
-Je suis pourtant sûre de t’avoir entendu parler dans mon dos. Tu te crois malin peut-être ? Continue de faire le clown Zussman et tu finiras avec une balle entre les deux yeux, c’est bien clair ?
-Toutes mes excuses, lieutenant. Ça ne se reproduira plus. 
Turner et Collins arrivent alors au niveau des trois militaires. Lizzie échangent un regard inquiet de la situation à Daniels alors que Zussman reste concentré sur Victoria. Turner pose une main sur l’épaule de sa sœur d’arme, l’éloignant du son soldat.
-Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Un problème en particulier ?
-Apprend à tes cabots d’arrêter de japper sur mon passage. 
-Hé, surveille tes mots, Casey. 
-Quand t’auras éduqué tes hommes, on pourra reparler de mes paroles. 
Elle quitte simplement la rue, s'engouffrant dans une brasserie pour prendre un petit déjeuner léger qui consiste à du pain et un café bien fort. Turner la suit, laissant Collins s’occuper des garçons. Il s’installe à côté d’elle au bar, posant une main sur son avant bras. 
-Quelque chose s’est passé depuis hier ? Tu es partie tôt des festivités, tout le monde te cherchait.
-Je n’ai pas la tête à la fête, c’est tout. 
-Qu’est-ce qu’il se passe, Vic ? Insiste-t-il, sa voix laissant entrevoir toute l'inquiétude qu’il lui porte et cela ne fait qu’énerver la jeune militaire.
Elle n’est pas encore contre lui, non loin de là, mais elle est en colère contre elle. Putain de sentiments. Comment cela se fait même qu’elle n’arrive même pas à en faire abstraction en temps de guerre ? Ces gens ont besoin qu’ils les aident à récupérer leur pays et elle ne fait que penser à cet abruti au cœur de pierre. 
-Hey, parle moi, je vois que quelque chose ne va pas. C’est avec Pierson ? Il t’a dit quelque chose hier soir ?
-Il était saoule, Joseph. Complètement à l’ouest, comme après Kasserine. Lui a-t-elle murmuré, posant son front dans sa paume de main alors qu’elle le regarde avec des yeux fatigués.
Turner humidifie ses lèvres, il sait bien que son bras droit boit bien trop pour son propre bien mais que pouvait-il y faire ? Il n’était pas le meilleur placé pour lui dire quoi que ce soit. C’est en partie à cause de lui s’il en est là à présent. 
-Nos hommes meurent tous les jours, Joseph, et je ne peux pas m’empêcher de penser au vide que je ressentirai en moi si je le perdais lui. 
-C’est un homme fort, très fort. Tu le sais, il s’en sort toujours d’une manière où d’une autre. A bien ou à mal, il s’en sort toujours en un seul morceau.
-Je suis fatiguée de tout ça, Joseph. Je ne sais pas si je pourrais en supporter plus.
Il l’observe longuement, restant silencieux. Elle ne parle plus de sa situation avec Pierson, il le sait, elle parle de la guerre, de la vie et de la mort qu’elle voit se perdre de jours en jours. Lui aussi, il la voit mais il a une approche plus positive à tout cela, d'autant plus qu’il a Collins et Pierson qui l’ont toujours épauler lorsqu’ils baissent les bras. Mais jamais elle n’a osé baisser les bras, jamais elle n’a voulu abandonner si rapidement. C’est vrai qu’elle ne se repose pas souvent sur eux, elle encaisse et gère les choses à sa manière. C’est toujours mieux que de tout noyé dans l’alcool comme le fait Pierson mais ce n’est pas plus sain pour son esprit. 
Il exerce une pression sur son épaule, lui accordant un faible sourire d’encouragement avant de se lever de son tabouret. 
-Tiens bon, nous allons y arriver. 
-Je sais que vous allez le faire, ce n’est pas le problème. C’est que je ne suis plus sûre de pouvoir tenir le rythme.
-Non, nous allons le faire, nous allons repartir tous les quatres chez nous. 
Il ne lui laisse pas le temps de répondre qu’il quitte la brasserie, recherchant activement Pierson. Il est en pleine conversation avec Collins. Il se dirige vers ses deux amis, l’air grave à présent collé à son visage.  Lorsque Pierson le voit il fronce les sourcils, Collins fait de même.
-Comment elle va ? Demande Lizzie. 
-Elle m’inquiète. William, tu restes ici avec elle, empêche la de quitter Paris.
-Quoi ? Hé, on a pas le temps pour des conneries pareilles, on a une guerre à gagner. S’enquit directement le sergent, maintenant mécontent.
-C’est un ordre ! Je ne la laisserai pas se faire volontairement tuée !
-Elle n'abandonnera pas comme ça, Joseph ! Ne sois pas stupide, elle nous fait juste une petite baisse de morale, elle va vite reprendre du poil de la bête et tout sera réglé !
Turner pince ses lèvres, ce type peut vraiment être aveugle quand il s’y met. Elizabeth s’interpose alors entre les deux hommes qui se font face, si un regard pouvait tuer, ils seraient sûrement déjà morts tous les deux. 
-Je peux rester avec elle, si tu veux. 
-Non, toi tu viens avec moi. Victoria et William vont rester ici et régler leurs problèmes. Je veux que vous soyez totalement opérationnelle, à 100% de vos capacité de réflexion et motivée pour écraser ces allemands !  
-Hey, comment ça je dois rester ici ? Intervient alors la voix de Victoria, les faisant tous se tourner vers elle. 
-C’est un ordre. Obéissez bon sang. Râle Turner avant de partir, appelant Collins pour qu’elle le suive. 
William et Victoria se font face, un mélange de gêne et d’agacement se fait ressentir en eux. Victoria est la première à détourner le regard, partant direction du môtel, rejoignant à grandes enjambées la pièce qui leur sert de bureau. Le sergent la suit à la trace, ignorant royalement les soldats se mettant sur son passage pour lui demander les ordres. Il ferme à clé la porte derrière lui, voulant avoir une réelle conversation avec son ex-petite-amie. 
-Qu’est-ce que tu veux, William ?
-Turner nous a parlé.
-Le contraire m’aurait étonné de lui. Et tu vas faire quoi ? Me botter le cul parce que je suis fatiguée de toute cette merde ?
-C’est la première option qui m’est venue en tête.
-Et la seconde ?
-Te traîner dans cette guerre avec moi de force s’il le faut.
-Que de tendresse avec toi, c’est incroyable. Ironise-t-elle en sortant des cartes mais William les ramasse aussitôt déposer sur la grande table, les mettant derrière lui sur une commode.
-Qu’est-ce que tu fais ? Demande-t-elle alors qu’il s’approche d’elle à pas confiant.
-Je refuse que tu te laisses mourir. Tu n’as pas le droit d’abandonner maintenant.
Il pose une main sur l’arrière de sa tête, l’autre sur ses côtes avant qu’ils ne reposent leurs fronts l’un contre l’autre. Il reste là, silencieux pendant quelques secondes, les yeux fermés alors qu’il réfléchit aux bons mots à employer. Vic le détaille autant que la situation le lui permet, finissant par poser ses mains sur son torse tonique. 
-Ca me tuerait de te savoir morte. Murmure-t-il, comme si les mots lui arrachait la mâchoire. 
-C’est juste que…
-Tu comprends ce que j'essaie de te dire, Vic ? Je mourrai pour toi s’il le fallait. Je me prendrai une ribambelle de balles dans le corps et pourtant je continuerai de me relever jusqu’à ce que tu sois en sécurité. Je ferai tout pour toi. 
-Arrête de boire, reste connecter à la réalité, reste avec moi William. 
William reste silencieux un long moment, l’attirant simplement contre lui dans une étreinte serré. Il hume l’odeur propre de ses cheveux bruns, content de pouvoir la reprendre dans ses bras.
-Ok, je vais moins boire. 
-A partir de quand ? 
-Dès maintenant si tu me promets de ne pas abandonner. 
-Je te le promets. 
-Bien… Soupire-t-il à présent rassuré puis il se sépare d’elle. Reprenons le travail. Turner veut qu’on reste ici, très bien mais qu’est-ce qu’on fait ?
-Les bosh se sont peut être retirés de la zone dans laquelle on est mais il doit en rester à certains endroits, bien planqués. 
-Ok, alors mettons en place des patrouilles. Il faut vérifier chaques rues, chaques maison, chaques voitures, chaques lieux abandonnés. Il faut tout passer au crible. 
-Faisons ça, il te reste qui de ton escouade ? Turner est parti avec tout le monde ?
-Ouais, il les a tous embarqués. Mais il nous reste ton escouade. 
-Ok tu pars avec mon escouade.
-Et toi ?
-Je vais partir avec d’autres hommes, t'inquiète pas.
-A tes ordres. Sois prudente. 
-Va chercher Crowley, Vivian et Rousseau. C’est à leur tour de nous filer un coup de main. 
-Très bien lieutenant. 
William s’éloigne alors, déverrouillant la porte avant de quitter la pièce à la recherche des membres de la résistance française. Victoria s’appuit contre la table, la tête tombant vers le sol alors qu’elle fait au mieux pour gérer le flot de larmes qui monte en elle. Elle peut tenir, elle peut supporter cette guerre, ce sera la dernière de sa carrière dans l’armée sûrement mais elle va le faire. C’est son devoir envers sa famille et sa patrie mais aussi en l’honneur de son frère, le premier sergent, Jules Casey, décédé trop tôt à Kasserine l’an précédent. Elle doit le faire en sa mémoire. Et pour William, elle ne serait rien sans lui mais il en est de même pour lui, il serait à nouveau seul sans elle. Non, elle ne pouvait définitivement pas tous les abandonner et partir car elle est fatiguée, ils ont besoin de sa présence. Et elle allait être là pour eux, elle va les épauler, les guider et les rendre fiers. C'est pourquoi elle s’est engagée avant tout autre chose. 
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