Hier je suis passé voir des potes à moi, un petit couple trop meugnon. Le gars je l'aime bien parce que c'est un rasta antisocial sur les bords qui nique des mÚres avec ses 10 ans de full contact. Et la meuf elle est extraordinaire aussi, elle est tellement badass sérieusement j'ai jamais vu ça.
On discutait autour d'une petite pression, je leur racontait mes derniÚres péripéties, et mon pote me dit "mais gros tu sais y a que toi qui me raconte des trucs comme ça sérieux il t'arrive tout le temps des trucs de fou" et quand j'y pense ça me fait cogiter un peu.
Je sais pas si c'est juste ma façon de raconter les choses ou si ma vie c'est vraiment un film d'action tragicomique à petit budget, un bon nanar avec des trucs qui explosent, du sang, du sexe, des larmes et tout le bordel (bientÎt dans les salles tkt).
Parce qu'aprĂšs je lui ai dis Ă mon pote "mais tu sais c'est pas volontaire hein, mĂȘme si on dirait quand mĂȘme que c'est de ma faute si toutes ces galĂšres me tombent sur la gueule". Ce trou du cul Ă rien trouver de mieux Ă me rĂ©pondre "Mais c'est toi le problĂšme" et si ça n'avait pas Ă©tĂ© vrai je lui aurai bien mis une petite claque sous le coup de l'Ă©motion parce que ça picote un peu ce genre de remarque totalement pertinente mais que j'essaie Ă tout prix d'esquiver tellement elle me remet direct le nez dans le caca de ma propre impuissance.
Quand j'y repense, j'ai dĂ©jĂ eu tellement d'embrouilles Ă la con, alors que je dĂ©teste chercher la merde. C'est le soucis quand on est un Vegeta avec un corps de lĂąche : quand t'es un gars et que t'es galbĂ© comme une crevette thaĂŻlandaise, t'as de grandes chances que des gros connards qui pĂšse plus que toi viennent t'emmerder parce qu'il s'imagine que tu vas rien dire ou faire contre eux parceque tu parais plus faible. Et quand t'as en plus de ton petit corps d'endive, une fiertĂ© trĂšs trĂšs mal placĂ©e et une susceptibilitĂ© qui te fais dĂ©marrer au quart de tour, tu finis souvent avec des embrouilles pour de la grosse merde (je vous jure j'en ai tellement Ă raconter je vais faire des chroniques juste sur ça, ça me fait toujours rire quand je repense Ă ces actions). Mais alors comment je calme ça ? Je prend sur moi et je me laisse faire comme un lĂąche parceque "la violenz ne raizou ri1" et je me condamne Ă une vie de lĂąche qu'on pourra bolossĂ© comme on veut ? Jamais de la vie. (Vous voyez c'est de ça dont je parle quand je dis que bah des fois, le chaos que j'ai dans la gueule, bah je l'aime quand mĂȘme bien et j'ai pas envie de m'en sĂ©parer)
Mais quand je repense aussi Ă toute la merde que j'ai pu faire sur un coup de tĂȘte, les bornes que j'ai bouffĂ©e juste parceque j'avais envie de bouger, le nombre de CDI que j'ai lĂącher parceque le taff me prenait la tĂȘte, le nombre de thunes que j'ai claquĂ© dans des merdes qui me servent Ă rien, le nombre de meufs avec qui j'aurai pu me poser, le nombre de relations que j'ai brisĂ©s, qu'elles soient amicales familiales ou autres. Je me dis que le bordel c'est vraiment une partie intĂ©grante de moi mĂȘme, des fois j'aimerai bien la foutre en l'air cette partie lĂ , je me met Ă la tĂąche et je me rends compte qu'essayer de changer de ce cotĂ© lĂ , en fait ce serai renoncer Ă qui je suis vraiment, au moins un petit peu. Et vu la pile Ă©lectrique de 5000V que je suis, je pense pas que me forcer Ă vivre comme ça, Ă l'inverse de mes valeurs et de mes envies, ça me rĂ©ussisse trĂšs longtemps.
Ah bordel, en fait un des gros soucis chez moi c'est que je sais pas du tout ce qui est bon pour moi, je suis attirĂ© par tout ce qui va me faire du mal, mais je laisse PERSONNE me guider, alors que bon honnĂȘtement ça me ferait pas de mal.
Au fond est ce qu'un trou de balle qui porte sa croix, mais qui ne veut surtout pas qu'on lui file un petit coup de main, est ce qu'il mĂ©rite qu'on l'aide quand mĂȘme ?
Moi je dirais non.
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CdV7 â 2. Sur les traces du chaton au pelage pĂąle.
Sous le dixiÚme Aaron⊠Le Néko projeté dans le temps
Pendant plusieurs gĂ©nĂ©ration, Ukas voyagea, seul, Ă la recherche dâun foyer, dâun Aarâon. Des plaines glacĂ©es de Tsukiyomi jusquâaux montagnes abruptes de Lug en passant par la jungle de Varaha⊠Partout oĂč sâarrĂȘtaient des voyageurs, le NĂ©ko se glissait dans leur vaisseau pour parcourir lâespace avec eux, avec toujours la mĂȘme volontĂ©, celle de combler le vide dans son cĆur et de retrouver quiconque Ă aimer.
Au cours de son pĂ©riple, il rencontra une multitude dâespĂšces. Il connut la paix du septiĂšme, la coopĂ©ration du huitiĂšme et la guerre du neuviĂšme. Il se faisait des amis, puis les perdait tout aussitĂŽt. Il vivait de folles aventures, mais nâeut aucune oreille comprenant ses miaulements pour les raconter. Plusieurs fois, le vide sâempara de lui, accompagnant une pĂ©nible envie dâen finir. Souvent, le dĂ©sir dâavancer chassait ses mauvaises pensĂ©es. Peut-ĂȘtre parce quâil Ă©tait naturellement candide, sans doute parce que lâespoir ne lâavait jamais quittĂ©, il chercha et chercha encore ce qui lui avait Ă©tĂ© enlevĂ©, sans mĂȘme savoir exactement oĂč il devait aller. Puis il oubliait, pris bien malgrĂ© lui par la simple existence quâil menait.
Mais un jour, alors quâil flĂąnait au milieu de ses amis Tigrs et Washs, une Ă©trange sensation parcourut son corps, du museau jusquâau bout de la queue, et fit trembler ses coussinets. Une Ă©nergie quâil connaissait. Une existence qui lui Ă©tait familiĂšre⊠Un NĂ©ko aux plumes noirs semblait proche de lâĂ©veil.
GuidĂ© par son instinct et par cette lueur dans son cĆur, Ukas voyagea Ă nouveau. Ses pĂ©rĂ©grinations le menĂšrent jusquâau systĂšme Soldane, oĂč il plongea dans Pozidono, fut aspirĂ© par Clito et sâĂ©choua sur Ris, un simple astĂ©roĂŻde oĂč lâanti-humanitĂ© avait construit sa base. LĂ , ses yeux sâilluminĂšrent de joie. Ă portĂ©e de pattes, il avait retrouvĂ© KĂ©mi, accompagnĂ© dâun brun. Mais avant mĂȘme quâUkas ne puisse miauler en leur direction, les pouvoirs du chaton aux plumes noirs se rĂ©veillĂšrent. Ce dernier avait revĂȘtu une bien Ă©trange apparence, si humaine malgrĂ© ses cĂŽtĂ©s fĂ©lins, ce qui ne changeait rien Ă celui quâil Ă©tait vraiment. Une explosion silencieuse enlaça lâunivers tout entier. Ukas se retrouva projetĂ© au milieu de cette Ă©trange vague, happĂ© par le temps lui-mĂȘme.
Endormi, il ne se réveilla que bien plus tard.
Extrait du roman « LâĂ©trange errance du chaton au pelage pĂąle », de G.E.B
*****
â Bon, alors, reprenons le cours⊠Stin, arrĂȘte de miauler steuplait, tu empĂȘches les autres de se concentrer. KĂ©mi, arrĂȘte de mordiller lâoreille de Stin, ça ne se mange pas ! PoupĂ©e Kiliâan, arrĂȘte de miauler aussi, câest complĂ©tement ridicule, tâes pas un chat, tâes une poupĂ©e humanoĂŻde. Et mets des vĂȘtements sâteuplait. Câest sĂ©rieux. Ah et lâAarâon, mets-en aussi ! Je sais bien que tu es kilianisĂ© et que cela joue sur ta pudeur, mais câest chiant pour les autres... Et arrĂȘte de lĂ©cher les fesses de ta poupĂ©e. Ăa fait mauvais genre devant tes chatons. Bref, oĂč en Ă©tais-je ? Ah oui, la lĂ©gende des trois NĂ©kosâŠ
Seul fiĂšrement habillĂ© avec sa baguette et ses craies au bout des doigts, devant un tableau noir quâil venait dâinstaller au milieu des appartements aaronesques â il avait heureusement facturĂ© un supplĂ©ment pour cet ajout â, Gabriâel essayait tant bien que mal de faire classe Ă son assistance dissipĂ©e. Entre les fĂ©lins qui passaient leur temps Ă faire des trucs de chats â genre ĂȘtre adorablement kro meugnon â, et la poupĂ©e blonde qui faisait non non non non dĂšs que le brun sâen approchait en bavant mais disait oui oui oui oui dĂšs lors que ce mĂȘme brun lui rendait une visite intime, lâartiste avait bien du mal Ă se concentre sur son cours. Dâautant plus que tous ses ChĂ©rubs qui travaillaient bĂ©nĂ©volement sur le chantier â lĂ , il les avait bien arnaquĂ©s â sâĂ©tait mis en tĂȘte lâidĂ©e stupide de faire grĂšve si on ne revalorisait pas leur repas dâune Ă deux cuillĂšres de Nutella par jour. Gabriâel avait dĂ» accepter de rencontrer les principaux reprĂ©sentant syndicaux au cours dâune rĂ©union qui sâĂ©tait terminĂ©e par quelques bosses sur le haut du crĂąne des faignants. Le travail avait pu reprendre, mais la leçon, elle, nâavait pas avancĂ©e.
Pointant le tableau du bout de sa baguette, le garçon aux yeux bleus essaya de faire comprendre Ă son assistance les fondamentaux de cette science. Ă lâorigine, un Aarâon, un Kiliâan, la premiĂšre rĂ©sonnance, les vorticos, le Regard, la rĂ©incarnation de lâamour Ă©ternel entre le blond et le brun, la sainte trinité⊠les bases quoi. Enfin, aprĂšs une premiĂšre interro surprise pour voir si tout le monde avait bien suivi, Gabriâel fut un peu déçu. Certes, le 02/20 de la poupĂ©e Kiliâan Ă©tait encourageant vu son niveau de blondeur, mais seulement 09/20 pour un brun qui Ă©tait censĂ© avoir reçu lâĂ©veil le mois dernier, câĂ©tait assez lĂ©ger, mĂȘme avec lâexcuse de sa mĂšche qui le rendait naturellement plus niais que ses prĂ©dĂ©cesseurs. Lâartiste ne put mĂȘme pas se remonter le moral avec les NĂ©kos. Stin et KĂ©mi nâavaient fait que rĂ©pondre « miaou » et « nya » Ă toutes les questions. ZĂ©ro pointĂ©. Lâavenir de Vojolakta Ă©tait quand mĂȘme bien mal barrĂ©.
â Bref, les trois NĂ©kos. Bon, pour faire simple, faut que vous compreniez que le premier Aarâon, il Ă©tait sensible. DerriĂšre son cĂŽtĂ© un peu dur et grognon, il avait un cĆur gros comme ça, et il craquait facilement pour les choses mignonnes⊠MalgrĂ© son air faussement mĂ©chant, câĂ©tait vraiment un type bien⊠Le meilleur de tous ! Oui poupĂ©e Kiliâan ? Tu lĂšves le doigt, tu as une question ?
â Il tâa payĂ© combien pour dire ça ?
â Ouais, bon, ta gueule. Mais si je commence mon cours en disant que câĂ©tait un con aigri Ă©goĂŻste qui a crĂ©Ă© cet univers simplement parce quâil avait peur de perdre lâamour de sa vie, ça briserait un peu la lĂ©gende. En plus, tout nâest pas faux. Il y avait vraiment des gens qui lui Ă©taient trĂšs importants. Et quand son amour pour son Kiliâan a donnĂ© naissance Ă Vojolakta, bah plusieurs entitĂ©s garçonesques Ă qui il tenait plus que tout au monde se sont retrouvĂ©es embarquĂ©es dans lâaventure. Et paf, ça a fait des NĂ©kos⊠PurĂ©e, STIN, arrĂȘte de faire le poirier ! Rha ! Câest trop mignon⊠Viens ici toi !
Un « giligili » plus tard sur le ventre de lâadorable animal, la leçon put reprendre son cours normal.
â Donc, dans le processus, les NĂ©kos ont perdu leur souvenir et leur forme originelle, mais en compensation, ils ont gagnĂ© dâimmenses pouvoirs, peut-ĂȘtre encore plus grand que ceux de lâAarâon lui-mĂȘme. Bon, pas aussi stylĂ© que les miens, parce que dans le deal oĂč je devais continuellement dire du bien du premier brun, il mâa promis que je serais celui qui aurait le plus la classe de tous, mais quand mĂȘme, ça reste du haut niveau⊠Non, KĂ©mi, sĂ©rieux, me fais pas le coup des yeux tout ronds⊠câest horrible là ⊠Rhaaaaaaa, je craqueâŠ
Un deuxiĂšme « giligili » plus tard, Gabriâel continua son exposĂ©Â :
â Du coup, pour que ça soit plus digeste, on sâest mis dâaccord pour raconter ça sous la forme dâune lĂ©gende. La LĂ©gende des trois chatons. Oui, parce quâil y en a bien trois, et comme vous pouvez le voir, je les ai dessinĂ©s sur le tableau. Avouez, ils sont trop chou !  Mais vous faites pas avoir, hein, ils sont aussi trop badasses quand ils le veulent ! Bref, si je me souviens bien, ça donnait un truc du genre : Stin, le NĂ©ko au pelage bleu est nĂ© avec la capacitĂ© de dĂ©truire lâespace. KĂ©mi, le NĂ©ko au pelage noir avait en lui la possibilitĂ© de figer le temps et Ukas, le NĂ©ko au pelage pĂąle pouvait⊠euh⊠Bah jâai complĂ©tement oubliĂ© en fait. Mais en mĂȘme temps, ça remonte Ă super loin. Bon⊠PoupĂ©e Kiliâan, arrĂȘte de remuer la queue en espĂ©rant obtenir une caresse, câest crade et tâes pas un chaton, ça marche pas avec toi⊠Rha, ok, viens iciâŠ
Une paire de gifles et une Ă©norme bouderie plus tard, Gabriâel poursuivit ses explications :
â Bon, je ne me souviens plus du pouvoir de ce troisiĂšme NĂ©ko, mais il existe, câest une certitude. Il trainait avec les deux autres jusquâau sixiĂšme Aarâon ! Ensuite, euh, on va dire que jâai un peu merdĂ© et que je lâai paumĂ©, mais il est toujours en vie. LâĂ©toile que poursuivait le quatorziĂšme Ă la fin de sa vie en est une preuve ! Pauvre quatorziĂšme dâailleurs, il Ă©tait persuadĂ© que câĂ©tait le signe quâun nouveau Kiliâan Ă©tait nĂ© pour lui ! Genre, comme si un Aarâon pouvait avoir deux Kiliâans ! Non mais je suis sĂ»r de moi pour le coup, jâai enquĂȘtĂ© sur le sujet et dâailleurs⊠Eh lâAarâon, jâpeux savoir ce que tu fais ? Le cours nâest pas terminĂ©, pourquoi tu te casses ?
â Bah ! Jâvais chercher mon troisiĂšme chaton, tiens ! â rĂ©pondit le brun en haussant les Ă©paules, comme si câĂ©tait lâĂ©vidence mĂȘme. Chercher des trucs quâil aime Ă travers tout Vojolakta, câest pas le propre dâun Aarâon ? Allez, câest dĂ©cidĂ©, tout le monde sây met ! On y va ! Et en plus, je trouve ça super cool ! Bon, par contre, je peux le trouver oĂč, cet « Ukas », moi ?
ĂnervĂ©, Gabriâel cassa nerveusement en deux sa petite baguette et jeta avec violences les morceaux sur les ChĂ©rubs alentours qui rigolaient au lieu de bosser. Tant pis, puisque câĂ©tait ainsi, il garderait pour lui la vĂ©ritĂ© qui liait lâAarâon aux trois NĂ©kos. AprĂšs tout, avaient-ils tous besoin de savoir que câĂ©tait un amour teintĂ© de culpabilitĂ© et dâimpuissance qui avait transformĂ© lâĂąme de ces adorables garçons en chatons ? Les regrets du premier face Ă son incapacitĂ© Ă protĂ©ger pleinement ces trois anges avait Ă©tĂ© la cause de tout, et câĂ©tait sur ces sentiments que reposait lâĂ©quilibre de Vojolakta.
â JâLE TROUVE OU BORDEL ? â insista lâAarâon en observant Gabriâel se perdre dans ses pensĂ©es.
â Hein ? Heu, pour reprendre lâhistorique, Ukas vivait Ă lâĂ©poque du sixiĂšme Aarâon sur Susanoo, maisâŠ
Le chĂątain nâeut pas le temps de terminer sa phrase et de prĂ©venir le brun que câĂ©tait une connerie dây aller. Stin et KĂ©mi lui avaient dĂ©jĂ sautĂ© sur les Ă©paules en miaulant de joie face Ă lâidĂ©e de faire partie de cette aventure, et la poupĂ©e Kiliâan sâĂ©tait mise Ă sucer la poignĂ©e de porte, comme ça, parce quâelle avait une forme rigolote. Et encore, câĂ©tait sans parler de lâarmĂ©e de ChĂ©rubs qui voletait tout autour de lui en soufflant dans des trompettes pour fĂȘter la mise en place de cette grande mission ainsi la petite pause quâils venaient de gagner dans leurs travaux de peinture.
Avec tout ce petit monde entassĂ© dans le Space force one, le voyage fut plutĂŽt compliquĂ©. Ă chaque fois que Gabriâel voulait lâouvrir pour donner quelques prĂ©cisions, il se retrouvait coupĂ© ou obligĂ© de gĂ©rer les facĂ©ties de ses camarades. AprĂšs avoir ligotĂ© et enfermĂ© tous les ChĂ©rubs dans la cale, il dut courir dans tous le vaisseau pour empĂȘcher KĂ©mi et Stin de lĂ©cher le fond dâun pot de Nutella. Trop dangereux pour lâunivers tout entier. Puis une fois les chatons calmĂ©s, il dĂ»t gronder et rhabiller la peluche Kiliâan, qui sâĂ©tait rĂ©fugiĂ©e dans la calle pour coucher avec tous les ChĂ©rubs, puis rĂ©conforter lâAarâon jaloux qui pleurait parce que « son » Kiliâan Ă lui Ă©tait mĂ©chant et ne lâaimait pas. Alors que ce nâĂ©tait pas Ă proprement parlĂ© « son » Kiliâan mais une simple peluche, vu quâil Ă©tait lui-mĂȘme son propre Kiliâan. Du coup, vexĂ©, lâAarâon essaya de faire comme la peluche et de coucher avec tout ce quâil trouvait sur son chemin. Ă commencer par les jolies pierres de Susanoo.
â MAIS ESPECE DâIMBĂCILE⊠â hurla Gabriâel. CâEST UN CAILLOU, ĂA ! CâEST PAS FAIT POUR ! MĂȘme⊠MĂȘme les anciens Kiliâans Ă©taient pas aussi stupides et sâĂ©taient trouvĂ© des trucs sympas avec qui forniquer sur cette planĂšte ! Non, poupĂ©e Kiliâan, lĂąche ce garde sâil te plait ! Il ne tâa rien fait ! Laisse-le vivre sa vie tranquille ! Et⊠merde, oĂč sont les chatons ? STIN, KĂMI, AU PIED ! Rha, ils courent vite ces cons !
Un peu vexĂ©, le dix-huitiĂšme renifla lourdement et se retrouva rapidement au bord des larmes. Ătait-ce sa faute Ă lui si cette pierre avait une forme rigolote qui avait tout Ă©moustillĂ© sa mĂšche ? Enfin, voyant que personne ne tenait Ă le rĂ©conforter, il chercha Ă retenir le positif dans cette histoire. Vu quâil Ă©tait sur Susanoo Ă deux pas des ruines du vieux chĂąteau, il pouvait maintenant sâadonner Ă une de ses activitĂ©s favorites : le tourisme.
â Ah oui, tâes vraiment super kilianisĂ© en fait⊠â murmura Gabriâel, essoufflĂ©, en retrouvant le brun en train dâacheter un manga dans une boutique souvenir aprĂšs avoir coursĂ© Stin et KĂ©mi dans les rues et les avoir retrouvĂ©s Ă patauger dans des sources chaudes.
Toujours chiffonnĂ©, le dix-huitiĂšme sâĂ©nerva. Le traiter de kilianisĂ© en public, mĂȘme si câĂ©tait vrai, Ă©tait considĂ©rĂ© comme un crime de lĂšse-majestĂ© envers la puissance brune. Du coup, il se mit Ă bouder. Puis demanda Ă ce quâon lui fasse une visite guidĂ©e des ruines et quâon lui dise oĂč Ă©tait son chaton.
â Mais il nâest pas lĂ , triple buse ! â sâĂ©gosilla le chĂątain en fumant de colĂšre. Si tâavais un peu rĂ©visĂ© ton histoire, tu saurais que le septiĂšme Aarâon a reconstruit le chĂąteau Ă lâidentique sur les ruines de lâancien aprĂšs la reconquĂȘte de Susanoo, pour montrer Ă lâunivers tout entier que câĂ©tait lui le chef et quâil ne fallait pas le faire chier ! Les ruines que visitent les touristes, câest un dĂ©cor en papier mĂąchĂ© crĂ©Ă© de toutes piĂšces pour les besoins dâun film rĂ©alisĂ© sous le huitiĂšme, Ă la gloire du septiĂšme ! Je le sais bien, câest moi qui lâait rĂ©alisĂ©, câĂ©tait super bien payĂ© en plus !
Ah oui. Dis comme ça, maintenant, le dix-huitiĂšme se souvenait peut-ĂȘtre en avoir dĂ©jĂ entendu parler. Et pour cause, il avait le DVD. Un film trĂšs sympathique, dâailleurs, qui mettait bien en avant le cul du Kiliâan. Cela avait Ă©tĂ© une riche idĂ©e dâutiliser celui du huitiĂšme pour jouer le rĂŽle de celui du septiĂšme. Mais câĂ©tait aussi fondamentalement triste. Surtout pour les bruns condamnĂ©s Ă ne jamais trouver leur Kiliâan Ă eux. LâAarâon en titre avait beaucoup pleurĂ© en regardant ce film, et nâen avait jamais rĂ©ellement vu la fin, pour cause dâassoupissement en suçant son pouce et en serrant fort contre lui son doudou avant le gĂ©nĂ©rique. Attention, normalement, un Aarâon ne suçait jamais son pouce, et ne suçait presque jamais rien ! Mais lui, il Ă©tait kilianisĂ©. Du coup, il avait une excuse.
â Ah oui, dâaccord, mais du coup, faudrait quâon aille oĂč, du coup ?
â Si tu me laissais parler, aussi⊠â grommela Gabriâel. Bref, oubliĂ© et abandonnĂ© sur Susanoo, il parait que le petit Ukas a rĂ©ussi Ă voyager seul dans lâunivers. On lâaurait aperçu sous le dixiĂšme Aarâon sur Varaha puis sur Ris, maisâŠ
Lâartiste Ă©ternel ne termina pas lĂ non plus sa phrase. Et pour cause, lâimbĂ©cile qui lui servait dâAarâon avait fait malencontreusement fait tomber sa peluche Kiliâan dans les douves du chĂąteau et hurlait pour quâon la lui ramĂšne tandis que la peluche en question pataugeait joyeusement dans trente centimĂštres dâeau. Seul capable de faire quelque chose de ses dix doigts â lâAarâon pleurait et les chatons avaient des coussinets â Gabriâel dut se rĂ©soudre Ă sây coller, non sans rouspĂ©ter. Une fois le faux Kiliâan rĂ©cupĂ©rĂ©, sĂ©chĂ© et puni, le Space Force One redĂ©colla puis atterrit quelques heures plus tard sur Ris, oĂč il nây avait pour ainsi dire rien Ă faire depuis que la base de lâanti-humanitĂ© avait Ă©tĂ© dĂ©truite. Heureusement, un glacier avait ouvert Ă la place pour permettre aux visiteurs de passage de se rafraichir un peu. Du coup, ce fut double ration de glace au Nutella pour Gabriâel et lâAarâon, et triple de glace Ă la vanille pour les NĂ©kos. Le Nutella Ă©tant connu comme Ă©tant bien trop fort pour eux et donc dangereux pour le reste de Vojolakta.
â Câest sympa ici. â songea le dix-huitiĂšme Ă haute voix. Mais moi, jâai toujours pas mon Ukas ! Câest important. Je veux ĂȘtre un grand Aarâon. Je veux quâon se souvienne de moi comme de lâAarâon qui a rĂ©uni la sainte triade miaouesque. Comme ça, les gens ne poseront pas trop de questions sur ma mĂšche blonde. Câest important, la lĂ©gende, tu sais ? Il faut la construire avec soin, si on ne veut pas finir avec une rĂ©putation de merde comme le onziĂšme ou le douziĂšmeâŠ
Ăa, Gabriâel le savait bien. Il sâĂ©tait tuĂ© Ă le rĂ©pĂ©ter Ă tous les bruns quâil avait croisĂ©s, mais tous nâavaient pas la grĂące du septiĂšme ou la classe du quinziĂšme, malheureusement. Enfin, il fallait parfois faire contre mauvaise fortune bon cĆur. Et maintenant que tout le monde Ă©tait calme, il pouvait enfin en placer une :
â Si tu mâavais Ă©coutĂ© un peu, aussi, au lieu de te jeter sur tous les lieux oĂč sâest retrouvĂ© ton chaton sans rĂ©flĂ©chir ! â grogna-t-il en terminant de lĂ©cher sa cuillĂšre. AprĂšs Ris, Ukas a Ă©tĂ© aperçu pour la derniĂšre fois sur Baldr par un de mes vieux copains, certain dâavoir vu un truc dorĂ© se balader dans le coin⊠Tout ça Ă lâĂ©poque du treiziĂšme Aarâon, maisâŠ
Une fois encore, Gabriâel fut coupĂ© avant la fin de son explication. La cause cette fois-ci ? Une simple mutinerie de lâensemble des ChĂ©rubs, furieux de ne pas avoir eu droit, eux aussi Ă leur glace rĂ©glementaire. Le temps de punir les leaders en les privant de dessert et de resserrer les cordes qui servaient Ă attacher tous ces satanĂ©s rebelles, Space force one atterrissait sur la lune Baldr, en plein milieu de la quinziĂšme Ă©dition du festival interstellaire du mal, de la mĂ©chancetĂ©, du stupre et de la bĂȘtise, co-organisĂ© par les Ashtars â toujours maĂźtre du systĂšme Solgad â, les FrĂ©cheurs â  espĂšce endĂ©mique de la planĂšte voisine, Frigg â et les Pleugs â rĂ©sidents vĂ©gĂ©taux mais non moins coquins de Baldr. Certes, ces derniers nâĂ©taient pas animĂ©s de conscience, mais les FrĂ©cheurs les aimaient tellement quâelles les considĂ©raient presque comme des Dieux et avaient donc insistĂ© pour quâils puissent eux aussi ĂȘtre reprĂ©sentĂ©s au comitĂ© dâorganisation.
ForcĂ©ment, devant autant dâadversaires naturels aussi puissants, le combat sâengagea immĂ©diatement. Avec son armĂ©e de ChĂ©rub, Gabriâel dĂ©cima un grand nombre dâAshtars, avant de se retrouver submergĂ© par les revendications sociales de ses propres soldats.
ApeurĂ©s par les FrĂ©cheurs et leurs ongles griffus, Stin et KĂ©mi allĂšrent se rĂ©fugier en tremblant derriĂšre lâAarâon. Ce dernier, plutĂŽt sĂ»r de lui, voyait dans cette affaire lâoccasion de briller un peu en duo avec sa peluche Kiliâan, comme les couples lĂ©gendaires dâantan. Seul problĂšme : sa peluche Kiliâan ne maĂźtrisait pas Chlorophyli, le RP des blonds permettant de contrĂŽler tous les organismes verts et de sâen servir comme armes. Du coup, sa ©VĂ©gĂ©scratch que lui avait imposĂ© de porter Gabriâel ne lui servait plus Ă rien. PrĂ©fĂ©rant sâen sĂ©parer pour ĂȘtre plus Ă lâaise dans ses mouvements, il laissa malheureusement sa plus sensible extrĂ©mitĂ© Ă dĂ©couvert, ce dont profitĂšrent immĂ©diatement un troupeau de FrĂ©cheurs. Sa peluche congelĂ©e par le bout, le dix-huitiĂšme chouina et se roula par terre. CâĂ©tait complĂ©tement injuste ! Pourquoi devait-il ĂȘtre le seul Aarâon Ă avoir un faux Kiliâan inutile au combat et Ă devoir se dĂ©merder tout seul par lui-mĂȘme ?
Toujours aux prises avec ses ChĂ©rubs revendicatifs, Gabriâel lui hurla dâenfiler au plus vite la ©VĂ©gĂ©scratch de sa peluche. En tant quâAarâon kilianisĂ©, il possĂ©dait un double Regard et pouvait de fait utiliser Chlorophyli. La preuve Ă©tait Ă la fois dans ses cheveux, mais aussi dans ses yeux. Si son iris gauche Ă©tait dâun noir de jais, celui qui ornait la droite de son visage brillait dâun vert plus lumineux que celui dâune Ă©meraude. Mais ça, le dix-huitiĂšme nâen avait cure. Il Ă©tait bien trop peinĂ© pour se battre. LĂ , il avait surtout envie de pleurer et de bouder. Ce quâil fit, dâailleurs, vu que rien ne lâen empĂȘchait.
Ce fut ainsi que toute la petite troupe se fit capturer et enfermer dans une prison isolée au sommet du plus vieux glacier de la planÚte voisine, Frigg.
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