Tumgik
#ça colle au contexte
soeurdelune · 2 years
Note
Boooonsoir à toi !
Bon... Allez je me lance parce que sinon demain je suis encore dans mes analyses et questionnements!
Alors alors. Tu dois te dire : "c'est qui? elle veut quoi elle?" Et t'aurais bien raison; j'me sens comme un alien depuis mon arrivée ici.
Passer du RP libre au RP forum+discord+graphstyléTumblr c'est comme me demander de passer des équations aux équations différentielles du jour au lendemain : autant le dire, c'est impossible si tu cherches pas un peu. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait ! Oui oui. Avant de ramener ma fraise dans le truc j'me suis dit (après une longue phase de : OULALALALA!!!!HELP) que j'allais pas faire chier le monde et plutôt observer.
Dans l'idée si j'ai bien observé, ici les gens créent des forums / discord / avec un scénario et libre aux intéressés de faire un choix sur la liste des personnages. L'avatar peut être imposé ou non. Et une fois sélectionné, il faut faire une fiche.
J'ai compris ça jusqu'ici. Maintenant ce que j'ignore c'est si les RPs forums sont à rédiger directement sur un espace prévu à cet effet sur forum, ou sur Discord? (ou ailleurs d'ailleurs)
Puuuuuuuuis, je voulais aussi savoir comment ça se passe? Il y a des RPs groupés ? Ou les jeux se font essentiellement à deux? Ou tous les cas de figure?
Voilà. Je me suis dit après analyse de ton petit monde (et de deux trois autre Tumblrs) que ce serait intéressant de poser les questions avant de me lancer. Puis, je me suis aussi dit que ça pourrait aider ceux qui arrivent du RP libre (où l'écriture n'est qu'un vieux souvenir) de trouver les réponses aussi à ces questions.
Déjà merci d'avoir pris le temps de lire puis, j'espère avoir le plaisir de lire une réponse !
Hello!
Alors, d'habitude je répondrais à ce genre de message en pv, mais comme ça peut potentiellement servir à d'autres, je me permets de le publier – n'hésite pas à me dire si tu préfèrerais que je supprime ceci dit!
Je ne joue sur les forums que depuis un peu plus d'un an, MAIS c'est vraiment pas sorcier, et pour avoir tenté toutes les plateformes de rp existantes, les forums sont les meilleurs pour écrire avec d'autres personnes.
J'essaie de répondre à tes questionnements le plus clairement possible mais je ne suis pas ce qu'on appelle une reine de la pédagogie, alors si tu as d'autres questions ou incertitudes n'hésite pas à repasser! (en ask ou message privé d'ailleurs)
FORUMS & DISCORD
Déjà, il y a les rpg sur forum et les rpg sur discord. Deux choses différentes, les fonctionnements ne sont pas les mêmes! Mais certains forums s'accompagnent d'un serveur pour discuter/blablater/poster des bêtises (≠écrire), donc attention à ne pas confondre entre un serveur discord flood et un serveur discord rpg.
SCÉNARIOS ET PRÉLIENS
Il existe en effet des scénarios et des préliens sur les forums, ce sont des esquisses/idées de personnages plus ou moins précises qui permettent au rpgiste qui les créent de partager ses propres envies (puisqu'en général, on créer un scénario/pl pour rp avec et pas juste pour la déco mdr)
MAIS!! il n'est aucunement obligatoire de prendre un scénario ou un pl pour s'inscrire sur un forum. Si tu as ta propre idée de personnage et que celui-ci colle au contexte, fonce et amuse-toi!! c'est toujours une bonne surprise sur les forums de voir des personnages totalement nouveaux débarquer
Les pl sont utiles si tu veux venir sur le forum et avoir déjà des liens avec d'autres personnages, mais ce n'est pas une obligation et on s'en sort très bien sans!
FAIRE SA FICHE
En vrai, la plupart des forums possèdent un "guide" pour t'aider et t'y retrouver, sinon les étapes à suivre en t'inscrivant figurent souvent dans le règlement.
En général, les étapes à suivre sont:
réserver le pl/scénario/avatar ou dieu sait quoi si tu veux éviter que quelqu'un te passes devant et te prenne le rôle convoité (la résa dépend des forums et n'est pas toujours obligatoire)
faire ta fiche (il y a souvent des délais, genre 10 jours pour poster et finir sa fiche, du coup je ne recommande pas de s'inscrire les mains dans les poches mais plutôt de venir avec une idée déjà bien construite du personnage que tu veux écrire – histoire d'éviter d'écrire ta fiche en speed et en stress la veille de la fin de ton délai)
faire valider ta fiche (quand elle est terminée, tu postes dans le sujet adéquat pour demander à un admin de vérifier que ton perso colle bien au contexte, et une fois que c'est validé, hop, tu peux aller t'amuser)
LES RP FORUMS
Du coup, j'ai un peu abordé la chose quelques paragraphes plus haut mais forums ≠ discord!!!
Si tu t'inscris sur un forum rpg, tes rp seront forcément postés sur le forum!
(Alors que si tu t'inscrivais sur un rpg discord, tu posterais tes réponses dans les salons consacrés sur le serveur)
Sur les forums souvent, t'as des espaces (sous-forums) qui sont 99% du temps intitulés selon les quartiers/zones de la ville dans laquelle se déroule contexte du rpg.
genre:
Rue des Canards Boulevard de la Marguerite Esplanade des Cactus
tu vois le genre.
Et c'est dans ces espaces que tu peux créer un "nouveau sujet", où se déroulera ton rp!
Les rp peuvent se dérouler de façon "classique" entre deux personnes: ton personnage et un autre. Mais des rp groupés à trois voire plus, ça se fait beaucoup aussi! Tout se discute, à toi de voir avec tes partenaires de jeu et vos préférences.
Genre, il y a les "topics communs", quand pas mal de personnages participent à un seul rp qui se déroulent le plus souvent au cours d'un évènement spécifique (genre, une famille à l'enterrement de quelqu'un)
CONCLUSION
J'espère avoir un peu aidé à t'aiguiller dans la bonne direction!
Si je puis me permettre, il faut pas trop se prendre le chou avec les fonctionnements des forums, si l'un d'eux présente un contexte que tu adores et que tu te vois bien rp dans ces univers, fonce!
Je trouve que tout est assez instinctif, et il y aura bien un admin ou un camarade de rp pour t'aider si tu galères vraiment.
Je t'encourage aussi à aller explorer en fond en large et en travers les forums rpg sur lesquels tu peux tomber (je t'enverrais des liens si tu n'en connais pas encore), parce que juste arpenter l'un d'eux suffit à comprendre comment tout ça fonctionne!
Bonne chance, en espérant te voir rejoindre la commu (:
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nowayout-rpg · 2 years
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NO WAY OUT | CONTEXTE
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Extrait journal de bord | 19 septembre 2038 "Quand il n’y aura plus de place en enfer, les morts fouleront la terre". C’est ce que grand-mère me racontait toujours, sa voix rythmée par le vieux tourne disque du salon. C’est aussi comme ça que la fin du monde a commencé. La mort a marché sur terre sans que personne ne puisse rien faire. Personne n'avait rien vu venir. Depuis 16 ans le monde avait implosé. Des météorites étaient tombées sur Terre, loin des pluies d'étoiles filantes qui faisaient briller les yeux des gosses... la radioactivité avait attaqué les cellules des hommes, ils avaient muté et plus rien n'avait été sous contrôle.
Extrait journal de bord | 7 janvier 2039 Les sirènes bourdonnent dans mon crâne dès que le silence gagne mon cœur. Inori se colle toujours à moi dans ces moments-là et mes doigts qui s'emmêlent dans sa fourrure me raccrochent à la réalité. Survivre est la seule chose qui compte. Notre zone de quarantaine a été envahie il y a trois mois. Il n'y a plus que des âmes sans vie qui errent là-bas. Nous avons fui le seul refuge que nous avions avec un petit groupe. Eux aussi sont tous morts il y a quelques jours... merde je pleure encore... nous étions pris au piège dans un entrepôt... je n'ai même pas pu les enterrer...
Ce que nous sommes et ce que nous devons faire pour survire sont deux choses bien différentes. C'était eux ou moi. Les inoculés sont partout. Leurs chairs putréfiées et leur agressivité me font oublier qu’ils étaient humains avant, peut-être que ce n'est pas plus mal après tout...
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Extrait journal de bord | 18 janvier 2039 Nous sommes tombés sur d'autres survivants, il y a un daemonien. Quelqu'un comme nous, son âme personnifié en un animal qui ne le quitte jamais. Deux êtres qui n'en forment qu'un. Un lien inaltérable. Il n'en fallait pas plus pour mettre un peu de baume au coeur à Inori, le petit renard avait trouvé du réconfort auprès de Calliope, une louve silencieuse et meurtrie par ce qu'elle avait vécu. Le monde d'avant n'existe plus, il est flou, fantomatique, une chimère qu'on affectionne et qu'on espère revoir un jour... Inori est le seul de nous deux qui a encore envie de se battre et d'y croire.
Extrait journal de bord | 3 février 2039 "A tous les survivants. Si vous nous entendez, rejoignez-nous. Charlottetown vous accueillera. 46 degré nord..." Un message radio que nous avons capté hier anime chacune des discussions du groupe. Nous sommes à quelques jours de marche. S'il n'y a rien là-bas, je pense que ma dernière balle mettra fin à ma souffrance... Inori pleure... lui se raccroche à la vie... Il faut que j'aille avaler ma gélule d'iode. Le monde est pourri, radioactif, peuplé de morts. Charlottetown... Quelques étincelles qui ont rallumé un brasier d'espoir.
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Une nouvelle aube se lève. Nous sommes en 2043. Cela fait 21 ans aujourd'hui que nous survivons. Nous sommes les enfants du monde d'après. Les survivants du monde d'avant. Nous sommes le dernier rempart.
nowayout.forumactif.com
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michelgrimard-blog · 2 years
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Je me devais de porter secours à Yoko Yoyo qui s'est faite tasser sur la page deux avec les nombreuses propositions de Vladimir Tachisky, Dudodadierdida, Groges Badieu et Bob Bouette...
... et un peu moi!
Un peu beaucoup mais c'est aussi à cause de vous! Veux dire les sujets, ça pousse pas dans les arbres!
Tout le monde a tassé Yoko Yoyo sur la page deux!
Mais! La re voilà!
Yoko Yoyo ... le retour!
Titre: Halloween gold
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Tech: Le monochrome dans les arts visuels est très utile pour changer le chaos, en harmonie! La liste est longue pour les variations possibles d'utilisation.
Un lien avec mon vécu en milieu scolaire à propos de l'uniforme qui fait la même fonction...uniformiser des variations trop grandes dans ce groupe d'âge. Je trouve ça utile dans un contexte social. Ça veut dire, chez-vous c'est pas de mes affaires mais ici on focus sur autre chose.
Après, sexisme masculin et féminin avec les stéréotypes, c'est pas mon propos.
Avec ce genre de remarques, faut ajouter Bernard Werber aux 3 autres cités plus loins en ce qui trait aux influences pour la mise en page.
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Rétro action asie!
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Je lis ''Wan Chai'' ....Hong Kong!
Cherches ''Shawinigan'' asteur!
Mot d'origine Autochtone de la tribut des ''Cris''! Mot en Cris qui veut dire...Shawinigan!
Mon origine!
Car je lis les lieux, plus de 70% je connais pas! Souvent des villes aussi, faut dire.
De temps en temps, une référence autochtone car ça fait partie de mon univers depuis presque toujours. En plus concentré à l'enfance, ce qui en fait aussi un marqueur temporel.
Ma meilleurs plug pour les indiens c'est, Alex Janvier.
Ce qui est typique dans cet art est au niveau d'une capacité de l'humain à s'adapter et Alex Janvier a gobé comme un ours les concepts occidentaux de l'art contemporain sans pour autant renier ses racines authentiques.
Au contraire, ça leur donne comme une tribune de visibilité de par la virtuosité de l'artiste. Comme une importée qui a assimilé votre langue et la maîtrise autant sinon mieux que vous!
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Shawinigan c'est aussi une rivière, la St-Maurice .
Si vous n'êtes pas pêcheurs vous pouvez pas comprendre!
C'est concernant les nombreuses photos d'histoires de pêche.
Socialement, c'est une transposition des rapports sociaux hiérarchiques, venant du sub conscient qui affectent les comportements élémentaires du libre arbitre à savoir qui a la plus grosse!
La plus grosse prise, je veux dire!
Et je ne trouve pas le moyen d'intégrer mon histoire de pêche pour au moins donner une réplique acceptable, sous peine de fausse représentation, car le touchant témoignage de la capture, date du siècle dernier!
Mais quand m'a trouver la case...!
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Une note sur la calligraphie orientale.
Celui qui en a le plus fait part dans sa transposition occidentale, c'est Gorges Mathieu. Encore ici l'angle droit 90 degrés avec des variantes mais en plus fluide que Mondrian.
La calligraphie vue comme exotisme est le même genre de source que les masques Africains. La vision autre que celle de la culture apporte parfois des trouvailles.
Le lien cubisme et masques Africains, c'est la schématisation mais le mouvement artistique ratisse plus large. Il y a tout le volet perception multi facettes que j'escamote car c'est moins lié au design .
L'angle droit est une structure ''safe'' pour ''barbouiller'' autour et que ça reste relativement articulé. Car on a deux références universelles du monde réel. La ligne d'horizon et les innombrables variantes de la verticale... arbres, poutres, poteaux, cadrage ....
Comme un vieux pattern de blues, usé à corde, sur lequel un Bob Walsh ou Steeve Hill, peuvent faire des délires!
Et les masques, c'est l'idée d'extraire l'adn de la représentation. Comment représenter ce qui définit la forme et l'identité de l'objet avec le moins de moyens possible ou pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?
Soit le contraire d'un ancien slogan de Linux qui était ... pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!
Qui leur colle encore parfois au c... !
Me rappelle un logiciel de courriel ''Évolution'' ... en 5 ans toujours aussi compliqué pour les configurations courriels, pis y a pas bougé et rien changé!
C'est quoi ton nom déjà?
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Un doublé pour Yoko Yoyo ici avec ce titre.
Titre: La princesse moutarde.
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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué dans un autre contexte, ça passe mieux!
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Et ici, c'est l'été indien!
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Animation et adaptation
MG
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Note
j'ai l'impression de pas conformer dans mon genre de naissance. j'ai été harcelé à l'école pour être étrange. j'ai une attirance pour les hommes et les femmes mais personne n'aime les filles trop garçonnets surtout si elles refusent de se "doll up" pour quand il y a l'heureux ou l'heureuse elu/e.
m'identifier en tant que homme ca m'aide à mieux accepter mes différences. le fait que je n'arrive pas à conformer à mon genre et à me détacher des attentes des autres. notamment sur le "oh cest quand que tu te laisses pousser les cheveux ?" "tu auras une superbe robe de mariage".
j'ai que 20 ans et j'ai déjà eu mon médecin me demander c'est pour quand, les enfants.
oui je suis lâche de fuir le patriarcat mais je déteste cette étiquette de femme qu'on m'a collé à la naissance. autant être un homme.
j'essaie de passer sans jamais dire que je suis transgenre et souvent ça me colle des monsieurs sans que j'essaie. il faut savoir que j'ai des origines maghrébines, des cheveux très courts et une voix trop aiguë pour un homme mais trop grave pour une femme.
j'ai essayé d'etre plus feminine et j'avais l'impression de me travestir plus que quand je m'habille comme un homme.
j'ai pas de traitement testostérone et je fais énormément de sport. je veux juste qu'on me laisse tranquille et c'est impossible quand on est une femme de l'être.
quand on me demande si je suis une femme je dis "biologiquement, oui" mais je suis juste détaché de cette identité.
j'ai essayé de m'informer à l'idéologie feministe radicale, mais c'était dans un contexte de répression de soi, vraiment.
depuis la rupture avec mon ex en plus, je n'ai aucune raison de me rattacher à cette étiquette. et crois moi, je sais bien que mes tendances de trav sont liées au traumatisme de quand j'étais enfant et du patriarcat.
je veux juste survivre.
bonjour, j'aimerais premièrement te remercier pour ton témoignage. il m'a beaucoup touchée et tu as beaucoup de courage pour en parler.
crois-moi, je sais ce que tu vis. j'ai toujours été un garçon manqué également, même si j'alterne régulièrement entre look féminin, look masculin et look androgyne. j'ai toujours été la fille bizarre, trop masculine, trop bruyante, sans maquillage, aux vêtements de garçon, aux intérêts étranges. on m'a harcelée, on s'est moqué de moi toute ma vie. aujourd'hui encore, je sais que beaucoup de gens autour de moi aimeraient me voir changer. c'est à un point, en fait, où j'ai passé mon enfance et mon adolescence à dire que j'aimerais être un garçon, à trouver que le pronom "elle", ça faisait bizarre sur moi.
je connais également le sexisme et la misogynie. je vais faire 20 ans en janvier - on me parle déjà de mariage et d'enfants. on me demande de laisser pousser mes cheveux, de porter des talons, de m'épiler, de prendre soin de mes ongles, de me maquiller. on me demande d'être plus féminine, moins bruyante. on me siffle dans la rue. on me traite de pute et de gouine, d'hystérique et de salope. j'entends des propos sexistes à longueur de journée. à six ans, j'ai été touchée contre mon gré. alors, ça aussi, je sais ce que c'est.
là encore, c'est très courageux de ta part d'admettre que c'est la société et la mysoginie qui te poussent à changer d'étiquette. je ne suis personne pour te dire ce que tu dois faire, pour juger tes choix, et même pour les commenter. je vais simplement te donner les conseils que j'ai moi-même suivis - ne prends pas cela pour une leçon de morale, je t'en prie. je vais simplement te raconter comment moi, je m'en suis sortie.
je m'en suis sortie quand j'ai compris qu'être une femme n'était pas une identité. quand j'ai compris que le genre était une construction sociale qui n'avait aucun sens, qui était basé sur des clichés sexistes. quand j'ai compris que je pouvais être une femme et être masculine. quand j'ai compris que pour que les choses changent, il fallait que des gens commencent à les faire changer, et qu'en acceptant qui j'étais, je participais à ça. j'ai échappé au terme transgenre parce que j'ai compris assez tôt que de toute façon, cela ne me libérerait pas de la mysoginie, que j'allais toujours la subir, que de toute façon, je ne serais jamais perçue comme un homme, que cela n'allait rien faire d'autre qu'ajouter un poids sur mes épaules. je m'en suis sortie quand j'ai appris à m'aimer, quand j'ai compris que la société allait toujours m'oppresser quoique je fasse, que les gens allaient toujours parler sur moi quoique je fasse, et que la seule solution était de m'aimer moi-même, être mon alliée.
rien ne te force à faire la même chose, tout comme rien ne te force à te définir comme un homme car tu n'entres pas dans les clichés sexistes de ce que la société estime être une femme ou non. tu n'es pas la seule personne à vivre ce que tu vis, et il y a des solutions. je l'ai fait, d'autres l'on fait. à toi de choisir maintenant. je n'écris pas ceci pour te convaincre de renoncer à ne plus t'appeler femme, ou quoique ce soit. je veux simplement te dire que tu as beaucoup de choix, et surtout, de temps.
dans tous les cas, je t'envoie tout mon courage. j'espère sincèrement que tu iras mieux, et mes messages sont ouverts si tu veux encore parler <3.
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dagss · 3 years
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je crois pas que quelqu'un l'ait déjà fait donc :
traduction des répliques de wulfstan dans kv1 hihihi
(disclaimer: je suis pas bilingue saxon, j'ai juste fait une fac de lettres donc je vois à peu près la logique de trad pour les vieux trucs comme ça, le reste est complété par les recherches google : j'ai trouvé la plupart du vocab en recoupant An English-Anglo-Saxon Vocabulary de Walter W. Skeat et le Old English Aerobics Glossary de l'université de Virginia. La méthode étant douteuse, j'ai pu me gourer donc venez brainstorm dans les notes ♥)
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ne for þis caemon wē to kaamelott! = nous ne sommes pas venus à kaamelott pour ça !
ne : adverbe de négation for : préposition (pour) þis : pronom personnel, le þ c'est le son "th", donc c'est basiquement "this" (ceci) caemon : du verbe "cuman" (venir) ? je retrouve pas cette forme avec le ae mais l'infinitif passé se dit "cōmon". (être venu) wē : pronom personnel pluriel (nous) to : préposition (à, vers)
littéralement : non pour ça être venus nous à kaamelott. celle-là a beaucoup de mots transparents en anglais moderne donc c'est assez facile de capter quand on a l'orthographe sous les yeux ksjksjksj articule mieux, jehnny
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bet us geriht nu! [il vaudrait] mieux [nous donner] notre dû, tout de suite !
bet : "better" (mieux) dans sa forme adverbiale (dans le sens "il vaut mieux") ? us : pronom personnel "wē" (nous) dans sa forme accusative/dative (donc en COD ou en COI, ici ce serait plutôt un COI vu le contexte) geriht : soit un adjectif (juste) soit un nom (ce qui est juste, vrai) au nominatif (donc sujet de la phrase) nu : adverbe (maintenant)
littéralement : vaut mieux (?) ce qui est juste à nous maintenant j'ai tellement galéré à traduire vu que y'a pas de verbe </3 c'est clairement un ordre qu'elle donne ; il y a l'idée d'une menace et le fait que le "juste" dans le contexte c'est ce que kaamelott leur doit en termes pécuniaires donc je trouvais + logique de parler de "dû".
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horsa! Þu scyle awiht dōn! = horsa ! tu dois faire quelque chose !
þu : pronom personnel, basiquement "thou" (tu) (oui je les fais se tutoyer vous allez faire quoi) scyle : du verbe "sculan" ? (devoir, être obligé) conjugué au subjonctif présent (que tu doives) awiht (ou ōwiht) : soit un pronom (quelque chose, n'importe quoi/"anything"), soit un adverbe ("du tout" dans le sens "rien du tout"), ici ça a l'air d'être plutôt un pronom à l'accusatif (donc COD) dōn : verbe "dōn" (faire, mettre, prendre) à l'infinitif
littéralement : horsa, que tu doives quelque chose faire la forme subjonctive me paraît chelou mais j'vois pas trop ce que "scyle" peut être d'autre et ça colle pas mal dans le contexte so 🤷
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wuldor = prestige
c'est évidemment donné directement dans kv1 mais j'le renote, comme ça ce post devient aussi un petit lexique du saxon dans l'univers de kt ~
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hésitez pas à proposer des meilleures trads que les miennes (surtout pour le "bet us geriht nu" la mienne me chiffonne de ouf) je mettrais à jour le post si on arrive à mieux ♥
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pas-de-la-kaamelott · 2 years
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à la demande du public (pas du tout), on va essayer de finir le livre v aujourd’hui. allez hop c’est parti pour l’épisode 4
- bohort je te comprends. en tant que mec chiant qui, parce qu’il a le pas léger, arrive en silence derrière les gens et leur colle des crises cardiaques, je suis désolé
- pieds froids nation rise
- le duc d’aquitaine est l’homme le plus poli du continent
- kaamelott without context
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- blaise méritait pas forcément de se faire gueuler dessus
- « bon eh ben les copines » j’aime cette phrase
- duc. je vous aime. vous êtes pur
- « racontez moi un peu comment se passe cette puberté » girl il a bientôt 24 ans
- eh oui yvain tu as raison la femme de bohort elle s’appelle berlewen
- elias qui se rétame la gueule dans la neige
- mevanwi un p’tit taquet dans ta tronche
- GALESSIN
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il est beau il est triste il est bien habillé
- MELEAGANT TA GUEULE
- « oh, l’irlande ! » yvain mon amour
- à toujours lui demander s’il fait la gueule, on peut en conclure que calogrenant a la resting bitch face
- galessin qui crie. je dirais bien mes pensées mais c’est pas très catholique
- « d’après le message, il serait passé pour un gros tagazou. c’est à prendre au conditionnel » calo t’aurais dû faire diplomate plutôt que chevalier
- le duc et bohort. trop de pureté dans une même pièce
- est-ce qu’on en parle que le gobelet de bohort c’est le seul qui ressemble le plus au millier de représentations du graal
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- « bon allez gros bâtard, poussez-vous » yvain, why
- blaise qui se réveille que quand on mentionne le fait de coucher avec un homme
- arthur qui fait des cours de répartie au duc d’aquitaine
- comment meleagant connaît le big bang
- « il veut un coup dans le pif de la part de la p’tite gonzesse personnelle ou il a ce qu’il faut ? » les disputes lancelot/galessin c’est incroyable mais les disputes calo/galessin c’est pas mal non plus
- le fait que galessin soit obligé d’y retourner pour essayer parce que loth lui laisse aucune liberté
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- lancelot si t’avais pas dit ton nom les choses auraient peut-être été différentes
- ygerne c’est pas la mère de l’année mais elle gueule sur des pécores que son fils c’est le meilleur
- monsieur hénon les p’tits demi-sourires comme ça c’est illégal
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- putain je déteste le coup de la marionnette
- arthur putain. je sais pas si je devrais lui mettre des claques ou pas pour refuser de reprendre excalibur
- bohort et leodagan les deux darons d’arthur
- je pleure beaucoup parce que je sais comment se termine ce putain de livre
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decrescxndo · 3 years
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Prise de commande de header
Hello tout le monde !
Je prends une commande de header en ce moment. 
UPDATE : j’ai décidé de prendre une commande pour @jacquelyn-creations​
Merci pour vos reblog/like, ça m’a surpris et fait très plaisir !! <3
Mes seules conditions / contraintes :
-- ne pas m’obliger à mettre une célébrité (ou plusieurs), je préfère généralement ne pas en mettre du tout (même si il se peut que j’en utilise une)
-- je préfère les formats qui sortent du cadre standard, même si je ne dis pas non aux header “normaux” (je parle des header genre 900*500px).
-- j’avoue j’ai une grosse appétences pour les forums qui ne sont pas city/university (mon univers colle moins au city jpense?? jsais pas mdr)
-- si c’est un projet NON CITY, je peux peut être vous aider en “consulting” sur le reste de votre design (codage etc, en vous donnant des conseils / avis, si ça vous intéresse, ça me chauffe grave de tenter ce genre d’expérience, je coderai à priori pas pour vous, ou assez peu, mais je peux vous aiguiller quoi).
----> pour commander, envoyez moi un message ici ou sur discord si vous m’avez sur discord, si j’en ai plusieurs je choisirai celle qui m’inspire le plus (en privilégiant les projets). En gros vous m’expliquez rapidos le contexte et votre demande (univers, ce dont vous avez besoin).
Quelques exemples (cliquez pour agrandir) 
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alicencieuse · 3 years
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Trois ans de prépa et beaucoup de joie
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TW : Cet article est LONG. Allumez votre bouilloire et prenez votre temps, ou prenez ce qui vous intéresse. Bonne lecture !
L'expérience
Février 2018. J'ai de bonnes notes en Terminale L, je suis passionnée par tout ce que j'apprends et encore bien indécise dans mes choix d'études supérieures. C'est simple : j'aime toutes les humanités que l'on me présente. La philosophie, l'histoire, les langues, la littérature. Quand je rentre chez moi je ne travaille pas, je me fais plaisir. Mais Parcoursup me presse et je dois me dépêcher de trouver une voie qui serait la plus à même de me correspondre. Je me destine au départ pour la LLCER Anglais - je viens de découvrir Jane Austen et les soeurs Brontë, et je m'oppose farouchement à l'idée de mes parents qui est de m'inscrire en prépa littéraire. Dans ma tête, je ne veux pas m'accabler de travail dans les années à venir, ni mettre en péril ma santé et ma vie sociale. Pourtant, quelques rencontres me font flancher, réfléchir. Je prends conscience que la pluridisciplinarité me plaît énormément et que je ne vois pas abandonner l'étude de la littérature française, ni celle de la philosophie. Un peu au hasard et peu confiante, je rentre donc mes voeux dans la prépa la plus proche...Et surprise, je suis acceptée du premier coup. Septembre 2018, je rentre en hypokhâgne.
L'hypokhâgne (première année de CPGE A/L. Langue ancienne choisie : Latin. Option : Histoire des Arts).
L'hypokhâgne, c'est un peu le coup de vent puissant que l'on prend face à l'océan. On est décoiffé, presque déshabillé devant la force de l'immensité qui nous fait face. Mais alors, quand le vent tombe, on est heureux, pleinement heureux. En quelques mois, j'ai l'impression que toutes les (maigres) connaissances que j'avais jusque là en littérature sont remises en cause. J'apprends de nouveau à écrire, à "vraiment écrire", comme dit mon professeur de français. Celui-ci exige de nous une quizaine de lignes quotidiennes, sur le sujet qui nous plaît. J'apprends à choisir les mots exacts, à prêter attention à ma syntaxe, à différencier les synonymes selon les nuances. L'exercice me plaît. Dans les autres matières, l'exigence est similaire : la philosophie me plonge directement dans Plotin dont je n'ai jamais entendu parler, en Histoire, le prof ne répète pas deux fois les dates d'écriture des livres apocryphes de la Bible dans le cours sur le Christianisme Antique, et je dois redoubler d'effort pour mémoriser déclinaisons et conjugaisons latines en peu de temps. Pourtant, tout m'étonne et tout me passionne. Chaque jour apporte son lot de découvertes et de surprises et je me dis "C'est bien là que je dois être". De petits détails me paraissent immensément beaux : mon professeur de français n'utilise jamais deux fois le même mot dans un cours, celle de latin nous déclame du Racine et du Camus dès que l'envie lui prend, et celui d'Allemand connaît aussi bien le grec que l'hébreu. En histoire des arts, je me réjouis à chaque colle passée. La prof nous laisse choisir nos oeuvres. Je lui parle des Nymphéas de Monet, de la Marquise de Pompadour de Delatour, et du travail de Robert Doisneau, le photographe. Nous partons chaque mois au musée. La prof de culture antique nous emmène au cinéma. Je rencontre des auteurs chaque semaine, toujours avec la même ardeur. Mes camarades de classe, eux, sont tout aussi fascinants. Nulle compétition dans cette prépa de province et pour cette première année. Chacun d'entre eux est pleinement engagé dans un loisir, une beauté qu'il aime plus que les autres : le cinéma, la photographie, certains font de la musique, d'autres apprennent la langue des signes en parallèle, certains sont sportifs, et d'autres engagés dans des associations caritatives. Au déjeuner, au self, nous parlons et échangeons beaucoup. Néanmoins, cette frénésie culturelle n'est pas vierge de toute douleur. De l'hypokhâgne, je retiens surtout de longues soirées passées en ma seule compagnie devant mes fiches d'histoire. Des invitations déclinées, des week-ends ensoleillés enfermée dans ma chambre, des passions qui peu à peu s'éloignent. La violence de la nécessité liée à la rigueur me frappe de plein fouet. Quelques uns de mes camarades partent dès le début, d'autres attendent la fin de l'année. Je pleure plusieurs fois en cours. D'autres fois encore à la fin de mes colles. Je m'épuise, je ne vois plus personne, et les mauvais résultats n'ajoutent rien de bon. Je tombe malade. La fin de l'année s'achève sur un doute. Je me suis fait si mal, cette année. Est-il bon de continuer ? La question se pose, je ne veux pas mettre ma santé en danger. Finalement, je me décide à poursuivre, mais en gardant en tête des principes simples : Je ne veux pas ce concours, je ne travaillerai donc pas d'acharnement pour lui. Je ne me refuserai rien et verrai du monde. Si je veux partir, à n'importe quel moment, je partirai.
La khâgne (deuxième année CPGE A/L. Langue ancienne : Latin. Spé : Lettres modernes).
Durant la khâgne, je reste attachée à cette mentalité. Et heureusement pour moi : avec le concours en vue, le rythme de travail demandé me cravache l'esprit. Les professeurs redoublent d'attentes. Plus de sortie au musée organisée ni de séances de cinéma. Chaque semaine, l'on répète le même slogan "Il faut avancer". La réduction des effectifs est aussi particulièrement pesante. De 37 élèves en début d'hypokhâgne, nous sommes une vingtaine le premier jour de septembre. Les mois suivants, je vois mes amis partir, et d'autres souffrir de graves dépressions, que, le plus souvent, les professeurs ignorent volontairement. Cette attitude me dégoûte au plus profond de moi-même. Je prends peu à peu conscience du microcosme dans lequel je suis enfermée, et des implicites sociaux dissimulés derrière la jolie étiquette de "CPGE". Je me refuse à reproduire ce schéma et me décide à ne tirer de cette année que ce que j'ai envie. Je ne travaille donc jamais le week-end et la semaine, je m'occupe du strict nécessaire. Je prends des verres, je ne lis que du hors-programme, je regarde des séries, je reprends le scoutisme que j'avais abandonné plus tôt et dont je me rends compte de la nécessité, je rencontre une flopée d'hypokhâgnes tout aussi drôles les uns que les autres. En Novembre, je pars à Berlin avec ma classe d'allemand. Je tombe amoureuse de la ville et me promet d'y retourner le plus rapidement possible. Je passe des moments incroyables avec ma coloc que j'aime de tout mon coeur. Nous riions de nos journées, nous nous soutenons mutuellement, regardons Netflix et écoutons les vidéos INA tous les soirs. En février, je tombe amoureuse. Pour de "vrai", cette fois. Le confinement est marqué par de multiples échanges de lettres, d'appels, et lorsque l'on se retrouve en mai, je comprends qu'il y a bien plus grand, bien plus beau, certainement bien plus important que ces études. Je me rends au concours sans trop de conviction, ma tête est ailleurs.
Cependant, alors que j'étais certaine de quitter cet enfer quelques mois plus tôt, la question se pose de nouveau. Que faire l'an prochain ? Ai-je vraiment choisi ma filière ? Avec le contexte sanitaire, je pressens une année de cours à distance pour les élèves d'université. Alors je me lance, encore une fois, dans une "L3 vécue en prépa".
La khûbe (redoublement de la deuxième année. Même langue ancienne, même spécialité).
Tout change cette année. Je suis acceptée à l'internat de mon lycée, avec des amis qui débordent de blagues et d'énergie. Des amis qui font de grands gestes quand ils parlent, rigolent sans prendre peur, et osent être eux-mêmes. Pendant l'année, certains ne manquent pas d'avoir de porter de faux et mauvais jugements à notre égard. Nous sommes le groupe que personne n'aime, et pourtant, nous nous aimons tellement, tellement. Ça court dans les couloirs, ça crie en-dessous des fenêtres, ça danse dans les chambres et la nuit, ça explore les caves du lycée. Je travaille de moins en moins et passe la majeure partie de mes week-ends à courir en forêt, à faire des feux de camps ou à faire de la randonnée. Mon amoureux me fait découvrir un nombre incalculable de films. Nous nous échangeons des livres, faisons du sport et du yoga ensemble. Il nous arrive aussi d'écrire à deux. Après les cours, je passe le plus souvent prendre un café chez une copine, un café qui s'étire, s'étire, pour rentrer avant que ne ferme l'internat. Bref, je vois de plus en plus de monde et mon coeur me remercie. Mes résultats ne sont pas si mauvais. Plus encore, j'arrive dans le premier tiers et rapidement, dans le "top 3" (cette idée de classement me RÉPUGNE, mais c'est peut-être plus significatif pour certain.e.s). Je m'entends bien avec mes professeurs et me retrouve souvent interrogée pour un exposé de plus, une colle supplémentaire, à cause de ce redoublement. En parallèle, je suis déléguée de classe, et fait tout mon possible pour apporter mon soutien à ceux qui se sentent fléchir en cette deuxième ann��e. Je me répète : "Si tu ne vas pas bien, va t-en. Ne va pas mettre ta santé en danger pour eux". J'ai une chance immense à suivre l'ensemble de mes cours sur place, alors je persiste, et fais des choix. Je commence à distinguer les matières qui me plaisent le plus. Je me détache des personnes qui ne me font pas profondément du bien. Je passe le concours avec une once d'espoir. Une sous-admissibilité, peut-être, pour l'ego ? Mais rien, et cela me va très bien. Mes professeurs ont plus espéré en moi que je n'y ai cru, c'est ainsi. Je ne suis pas faite pour cette école, c'est tout ! À partir d'avril, le trop-plein se fait sentir. Il me devient insupportable de croiser certains visages ou d'entendre certaines réflexions. J'ai besoin de concret, d'autonomie, et surtout, de banal, de trivial. Je n'en peux plus de cette prise de sérieux générale et je suffoque. Cette prétendue supériorité intellectuelle me repousse de plus en plus. Heureusement que je suis bien entourée mais malgré tout, j'attends la fin de l'année avec impatience. Et quand elle arrive, je suis libre, enfin LIBRE !
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Les questions
L'organisation
Elle a considérablement changé durant trois ans ! Je suis une vrai girouette en manière de planification. Néanmoins, je gardais une certaine habitude. Adepte des to-do lists, je me faisais une liste par semaine dans un carnet, et des listes plus restreintes pour chaque jour où je répartissais en même temps les tâches de la semaine. Pour une dissertation, j'écrirai le I) le lundi, le II) le mardi, et ainsi de suite. J'y ajoutais des révisions de vocabulaire, quelques lectures de cours, des exercices plus concrets, des préparations de colle, et surtout, des temps de sport ! En hypokhâgne, cette liste quotidienne était hachée par heures. Cela marchait plutôt bien, mais plus je sortais les années suivantes, plus l'emploi du temps se voyait modifié. Je travaillais tout la semaine, et me reposais complètement le week-end. Je vidais mon esprit et dormais beaucoup, beaucoup. Pour maintenir ce rythme, je ne repoussais aucune échéance. Dès que l'on me donnait une dissertation à faire, je commençais à y réfléchir pendant la semaine, un peu chaque jour. En fin de semaine, j'avais mon plan, et dès le lundi suivant, je commençais à rédiger. J'essayais de calculer à chaque fois mon temps de travail. En temps réel, une dissertation n'excède pas les 6 heures. Je m'attelais donc à respecter cet horaire. Pas besoin de se fatiguer plus qu'il ne le faut. En général, chaque jour, je travaillais deux à trois heures par soir. Je privilégiais mon sommeil. Si non, je ne tenais pas la journée. Par exemple, si je terminais à 16h, je travaillais jusqu'à 19h sans trop de pauses et après, me relâchais complètement pour prendre du temps pour moi. Je sais que certains prennent une coupure en sortant des cours. Personnellement, j'aime bien continuer sur ma lancée.
En ce qui concerne l'organisation par matière :
Histoire : Je tapais mes cours à l'ordi. J'attendais la fin de la leçon pour faire une lecture complète et réduire au maximum mon cours pour ne retenir que les informations TRES importantes. J'enlevais plein de chiffres, ne gardais qu'un exemple. S'il fallait expliquer, reformuler ou faire des liens, je faisais quelques ajouts. Si la leçon faisait une trentaine de pages, mon but était de la réduire à 15, voire 10 si c'était possible. Sur mon document, je mettais beaucoup de couleurs et d'images. Ensuite, de l'apprentissage, par coeur par coeur. Pour moi, la récitation à haute voix marche parfaitement : je prends mes feuilles et les répète, les crie, les explique comme si je me parlais à moi-même. En parallèle, j'écoutais des podcasts, regardais des émissions. J'avais aussi une grande frise chronologique qui m'a beaucoup aidée en fin d'année, et si je faisais des fiches, celles-là étaient thématiques, afin de croiser les leçons. La religion, le commerce, le système scolaire...
Français : Le français, c'est un grand plongeon dans les oeuvres du programme il me semble. Je passais du temps dans les bouquins et dans les autres livres des auteurs choisis. Je relisais mes cours, apprenais des éléments plus théoriques, et mémorisais surtout des citations. Pour Bérénice, j'ai adoré réviser les vers à haute voix. En plus des oeuvres au programme, je fichais aussi d'autres exemples. Le thème de cette année était "Le lyrisme" : je ne me suis pas gênée pour étudier avec amour Louise Labé, Desnos ou Marceline Desbordes-Valmore. À mon sens, le français se travaille de manière très personnelle. Il s'agit surtout d'assimiler certains concepts et de retenir des références précises. La langue compte pour beaucoup aussi !
Philosophie : Peut-être la matière que j'ai le plus travaillé cette dernière année puisque j'étais une véritable BOUSE. Pour la philosophie, j'étais très méthodique, histoire de me donner envie d'apprendre. Je mettais en forme et réduisais mon cours, que je relisais de temps à autres, je tenais un carnet conceptuel (Pour "La Politique", une page pour la loi, une pour la démocratie, une pour le droit...), et remplissais des fiches de référence, c'est-à-dire de livres, avec des citations, des exemples... Tout au long de l'année, je complétais aussi des flash-cards, dont je me souviens encore très bien aujourd'hui.
Latin : "Sans le petit latin, point de salut", répétait formellement ma prof. Le latin, c'est du travail régulier et de l'application, malgré tout. Je me suis rendue compte que je ne m'améliorais que lorsque je bossais vraiment. Le latin est une langue très logique : il est impératif d'en connaître donc les fondements pour pouvoir ensuite mettre en place cette logique. Chaque jour, je faisais une dizaine de minutes de petit latin : j'empruntais un livre au CDI, tentais de traduire quelques phrases en faisant simplement la construction dans ma texte, et regardais ensuite la traduction. Après les cours, je m'appliquais également à retraduire l'extrait étudié et lorsque j'avais le temps (et la motivation), j'apprenais du vocabulaire. Mon professeure nous faisait retraduire au début de chaque cours, et ré-expliquer les points de grammaire vus. Parfois, nous récitions les conjugaisons ou déclinions des groupes nominaux à haute voix. On ne peut plus stressant, mais on ne peut plus efficace.
Allemand : Je n'ai jamais été excellente en allemand, et pourtant Dieu seul sait combien j'aime cette langue, sa culture et sa littérature. Pour l'allemand, je révisais les versions et les thèmes, et essayais, comme le latin, de retraduire. Je tenais aussi un carnet avec des photos, des images, où je mettais des couleurs et du joli scotch pour les éléments plus culturels, les mouvements littéraires, quelques biographies d'auteurs. Je remplissais ce carnet à l'année quand l'envie me prenait. Si non, Quizlet marchait vraiment pour moi. Nous nous échangions nos listes avec mes camarades et j'apprenais le vocabulaire de chaque jour. Quand je l'oubliais une à deux semaines après, je la reprenais. J'écoutais aussi beaucoup de musique (surtout du rap) allemande, la radio de temps en temps, je lisais des contes de Tieck ou de la littérature plus contemporaine et regardais des séries. Druck, la version germanique de Skam, est SACRÉMENT chouette pour ça. J'adore l'allemand. Vraiment.
Spé Lettres modernes : La plus passionnante de mes matières. En particulier cette année, avec Ronsard, Laclos et Aragon au programme. Les lettres modernes, c'est de la relecture, de la relecture, et encore de la relecture des oeuvres (ce que je n'ai pas vraiment fait, si ce n'est pour Aragon). Il faut connaître en profondeur les intrigues, les personnages, et le système d'écriture de chaque auteur. Après, c'est surtout la maîtrise de l'exercice qui fait la chose. En lettres modernes, c'est un commentaire de texte, mais les attentes sont très hautes. Même au concours je n'ai pas dépassé la moyenne (à ma plus grande tristesse, j'avoue).
2. Par rapport au lycée ?
Il y a bien-sûr quelques ressemblances. La prépa garde une structure très scolaire avec une classe, un corps enseignant défini, un système de notes et de bulletins, des conseils de classe...D'un côté, cette structure est un avantage. Certains des professeurs s'attachent à la personnalisation du parcours, et l'on créé facilement de belles amitiés, avec notre filière ou celle des autres. J'ai eu la chance de nouer également de fortes relations avec le personnel de mon lycée, surtout la dernière année en internat : les cantiniers, les pions, la documentaliste...Tout un tas de gens qui connaissent votre situation et qui restent disponibles pour vous. Après, selon moi, la prépa reste tout même radicalement différente du lycée. Parfois, on en vient même à se demander si l'on étudiait les mêmes matières...Plus revêches et vieilles écoles que d'autres, certains professeurs n'attendront pas si vous êtes en retard, ne répèteront pas deux fois et vous donneront une large part d'autonomie ; on reste dans un cadre d'étude supérieur. Rapidement, cela peut devenir "chacun pour soi" si des liens ne se créent pas entre élèves. Le rythme de travail est bien-sûr beaucoup plus soutenu, et même si une pause s'impose, vous savez pertinemment qu'elle ne peut durer éternellement. Ce n'est plus votre travail qui dépend de votre quotidien, mais l'inverse. (En tout cas, si vous tenez vraiment à suivre la rigueur type concours !). Il faut s'attendre également à de "mauvaises" notes par rapport au lycée, mais qui sont en réalité très bonnes en prépa. J'ai dit au revoir aux notes supérieures à 15/16 dès l'hypokhâgne et l'on s'y fait rapidement, je vous assure. De plus, acharnement dans le travail ne signifie pas nécessairement réussite. J'avais beau apprendre par coeur certains cours, mes notes restaient médiocres. On le dit assez peu, mais la prépa, c'est quand même une LARGE part de réflexion et de compréhension. Certains réussissent très bien sans être scolaires ! L'un de mes amis avait une moyenne de 11/20 au lycée. En prépa, il est devenu l'un des meilleurs de la classe car sa capacité à raisonner était exceptionnelle. Tout peut changer.
3. Et la compétition ?
Dans ma classe, durant trois ans, elle était quasi absente. Bien peu d'entre nous visaient l'ENS et comme chacun avait son projet dans sa tête, il n'y avait aucun besoin de se comparer aux autres. Néanmoins, il n'est pas rare que certains soient encore très attachés aux notes, le lycée nous formate de cette manière. Comme je n'avais pas envie que ces personnes influent sur mon moral, je ne regardais jamais mes notes en cours et ne les partageais à personne d'autre que moi. Après tout, j'avais mon parcours, ils avaient le leur, point barre. Si quelques uns vivaient en effet d'un esprit un peu plus compétitif (il y en a eu peut-être deux ou trois, dans toutes mes années), je préférais les ignorer, n'étant pas intéressée par l'ENS.
4. Réussir en prépa
À mes yeux, la plus grande réussite que l'on puisse avoir est de passer par la prépa. Il faut le dire : c'est une filière difficile, extrêmement rude pour la confiance en soi, impardonnable et violente. Bon nombre ne peuvent suivre car leur corps le refuse. Si vous êtes en prépa, ou que vous vous arrêtez, bravo. Et si vous n'y êtes pas, bravo aussi ! Il n'y a pas de parcours plus important que d'autre.
Cela dit, si vous voulez réussir, hé bien il me semble qu'il faille déterminer votre objectif. Pour ma part, je voulais simplement obtenir mes équivalences en licence de Lettres. Il me suffisait d'être présente tout au long de l'année et de me présenter au concours. Étrangement, c'est quand j'ai cerné cet objectif que mes résultats ont augmenté car j'ai évacué le stress et repris passion pour ce que j'étudiais. La réussite est déjà énorme si vous venez en cours, maintenez une moyenne honorable (oui, 9 de moyenne en prépa c'est BIEN, sérieusement) et rendez les devoirs demandés. On ne vous en demande pas plus si vous ne présentez pas de concours particulier.
Si votre but est d'obtenir l'ENS, je n'ai qu'un mot : accrochez-vous. C'est un travail de longue haleine. Je ne peux parler que maladroitement de ce cas, étant donné que je ne suis absolument pas concernée. Néanmoins, une amie qui a intégré l'an dernier m'a dit la chose suivante : "Je travaillais toute la journée, tous les jours de toutes les semaines. Même dans la pause entre midi et deux. À la fin de l'année, si un cours était moins intéressant que d'habitude, je séchais pour travailler autre chose. Et surtout, bosser toutes les matières en profondeur, sans en négliger une seule. Une mauvaise note au concours peut faire chuter toutes les autres car les coefficients sont les mêmes partout".
5. Du temps pour soi
Il en faut. En tout cas, je n'aurai pas pu continuer sans. Ma réflexion ne vaut rien si je ne suis pas apaisée et de bonne humeur. La prépa m'a permis de me rendre compte que j'ai besoin d'être entourée, et surtout d'être entourée de personnes joyeuses. J'ai besoin également de temps de solitude, j'ai besoin de camper de temps à autre dans la nature, de me dépenser dans le sport, de voir ma famille, de lire du YA sans culpabiliser, et d'avoir une vie spirituelle. J'ai besoin de toutes ces choses qui font du bien à mon coeur pour affronter la difficulté. Je me sens plus forte, et surtout, ce temps pour soi me permet de prendre du recul sur ce que je vis en prépa ! C'est tellement important de prendre de la distance avec cet univers : vous valez tellement plus que ce que disent vos bulletins. Je suis heureuse, aujourd'hui, d'être autant sortie cette année et d'avoir rencontré autant de monde. Car je me sens pleine : autant sur le point de vue social que mental et intellectuel. Alors on ne se refuse rien. On part courir, on regarde un film, un épisode, on va à un concert. Ne vous arrêtez pas de vivre pour quelque chose que vous ne voulez pas.
6. Le concours
Je l'ai beaucoup plus ressenti lors de ma khûbe. Ménageant une grande espérance dans mes capacités (que je n'avais pas du tout, perso), mes profs me rajoutaient des colles et me demandaient plus d'entretiens personnels. Évidemment, cette surcharge a légèrement augmenté ma dose de stress. Pourtant, comme l'an dernier, j'abordais les choses avec beaucoup de distance. La même évidence venait à moi : Je ne veux pas ce concours. Je n'ai que faire de réussir ou non ! À la limite, il m'était un peu plus important d'avoir de bonnes notes dans les matières qui comptaient vraiment pour moi et que je voulais approfondir par la suite, c'est-à-dire la littérature, le latin et un peu l'allemand. Les multiples DS et concours blancs préparent suffisamment à l'épreuve pour qu'il n'y ait pas de surprise lors du concours, je vous assure. Alors pas de stress. Pendant les semaines de révisions, je me suis autorisée quatre jours de marche en montagne avec mon copain pour prendre l'air : j'en avais besoin, et encore une fois, cette sortie m'a offert un élan et une motivation nécessaires aux dernières séances de travail. Ce concours, c'est un simple bulletin de notes, une fois dans votre vie, sur vos capacités lors de cette année A durant ce mois d'avril précisément. Entre autres, ce n'est pas VOUS entièrement.
7. Les débouchés
Alors là, étonnement. Je ne pensais pas qu'il était possible de faire tante de choses après une A/L. Évidemment, la PACES ou l'école d'ingénieur sont peut-être un peu plus éloignés, mais enfin. Si vous aimez les humanités de manière générale, vous trouverez votre compte. Je pense donc :
aux métiers de l'enseignement, évidemment (professeur des écoles, de collège, lycée, d'université) , et même l'enseignement à l'étranger !
aux métiers du livre (éditeur, libraire, auteur, illustrateur...)
au journalisme
aux écoles de commerce (oui oui, elle recrute des littéraires, sans passer les maths ou statistiques)
aux écoles d'art et de cinéma (Le Louvre par exemple)
aux écoles de management
aux écoles de mode, de marketing, de communication et d'information
aux Instituts d'Etudes Politiques
aux écoles de traduction
aux métiers relatifs aux ONG, à l'aide humanitaire
aux écoles militaires (Saint-Cyr par exemple)
8. Comment s'y préparer ?
En se reposant. L'année qui va suivre va être chargée. Si vous arrivez en hypokhâgne et encore plus si vous vous lancez dans la deuxième année, donc cet été, pensez à vous avant tout. S'il y a des livres nécessaires à lire pour la rentrée, lisez-les, et si un devoir est à rendre, faite-le. Si l'on vous demande des révisions précises et que vous souhaitez vous y mettre, prenez-le temps et assimilez en profondeur mais ne vous surchargez pas avant que l'année commence ! Vous aurez le temps de travailler dès le mois de septembre. Pour ma part, je ne lisais les oeuvres de français au programme que pendant l'année : les cours venaient éclaircir ma lecture et j'assimilais beaucoup mieux le contenu. Si vous tenez à être tout à fait prêt, faites ce que l'on vous demande mais REPOSEZ-VOUS. Lisez également des classiques, petits ou gros peu importe, auteur français ou étranger peu importe, mais lisez tant que cela vous donne du plaisir. J'ai relu mes déclinaisons et conjugaisons la vieille de ma rentrée de khâgne, et tout allait bien.
9. Le bilan personnel, le ressenti général et l'enrichissement
Quelles montagnes russes ! Quand je repense à mon entrée en hypokhâgne et à mon état actuel, je me dis que l'attraction fut longue et périlleuse, mais tellement enrichissante. Certainement que je ne m'attendais pas à autant changer en "si peu" de temps. La prépa m'a apporté beaucoup de choses, de différentes manières c'est certain, mais enfin, je ne regrette pas mes choix, et notamment celui d'avoir suivi une troisième année. J'insiste une fois encore : j'ai poursuivi parce que j'avais la force mentale de le faire, mais la santé est une priorité inaltérable sur tout le reste. Je termine ce parcours plus heureuse et épanouie que je ne l'ai rarement été. Je me suis découverte et je sais désormais exactement ce que je veux. Ce que je veux faire de ma vie, ce que je veux devenir et ce que je veux entreprendre.
L'enrichissement intellectuel/culturel : Une explosion de feux d'artifices ! J'ai énormément appris au cours de ces trois ans et la pluridisciplinarité fut une vraie aubaine. Croiser une notion que l'on retrouve en latin, plus en allemand et en littérature, c'est terriblement stimulante. La prépa m'a ouvert sur l'histoire et l'étude de l'histoire. Le travail de mémoire, le recul, et avec, l'ouverture au monde et aux civilisations. Je suis incollable sur la Chine du XIXème siècle et croyez-le ou non, cela m'est plus utile qu'on ne le pense. J'ai considérablement enrichi ma connaissance des cultures grecques et latines et de leurs mythologies, ma maîtrise de l'anglais et de l'allemand, et mon amour de l'art, sous toutes ses formes. Quel plaisir de pouvoir aller à Orsay, se mettre devant un tableau, et le décrire en pensant aux heures de cours. Ou encore d'aller au cinéma et d'apprécier un film, vraiment. La prépa m'a également ouvert à la géographie, à la sociologie, et même à la politique. Mes premiers cours de français en hypokhâgne me restent encore en mémoire et je reste assez rigoriste quant à l'utilisation de certains mots (c'est peut-être un défaut, oupsiiii). À l'oral, je suis passée de la plus grande timide de ma classe de terminale à la comédienne de théâtre de mes colles. J'ai acquis une assurance que je pensais absolument inatteignable et une large confiance malgré mes peurs et appréhensions, qui restent présentes.
L'enrichissement mental : La prépa, ça forge. Ça forge un moral de béton pour avoir le courage de se dire "Oui, ça fait la cinquième fois que j'ai 2/20 en français. Mais c'est pas grave. Je vaux tellement mieux que ça". C'est un gain de confiance, une prise de recul sur la réalité, et paradoxalement, une prise de recul sur ce qui vous paraît important et sur ce qui ne l'est pas. J'ai découvert, par exemple, que le jardinage était mille fois plus important à mes yeux que la philosophie. La prépa oblige également à faire des sacrifices et des choix qu'il faut assumer dans les moments les plus chargés, où les doses de travail se remplissent brutalement. C'est apprendre à prendre du temps pour soi et à s'aimer malgré les mauvais commentaires que l'on peut recevoir au quotidien.
L'enrichissement moral, relationnel : L'enrichissement est aussi passé par tous ces yeux, ces visages avec lesquels j'ai passé tant de temps. Ces soirées à se remonter mutuellement le moral, à pleurer dans les bras les uns des autres, à danser jusqu'à une fatigue extrême, ces journées à hurler de rire au CDI et à se tordre sur nos traductions en allemand. J'ai rencontré de multiples personnalités qui m'ont toutes apporté quelque chose de particulier, sans le vouloir. Le meilleur d'elle-même, le meilleur qu'elles avaient à donner. J'ai partagé des voyages et échangé de longues discussions, j'ai été à la plage et en maraude, j'ai sauté sur les toits du lycée et aie dîné au restaurant. J'ai rencontré des personnes en dehors de la prépa, avec lesquelles j'ai noué des liens très forts. J'ai rencontré mon copain, sans qui, au moment où j'écris cet article, je ne serais rien, tout à fait rien. (C'est niais mais vrai). J'ai osé assumer ma passion pour la littérature et celle du latin. Je n'ai désormais plus peur de dire que je fais des études de lettres, que je vais avoir un métier que j'aime, et que je me sens bien. J'ai appris à me séparer des personnes qui me faisaient du mal. J'ai réussi à me détacher d'un genre de soirée qui ne me correspondait plus, dans lequel je ne me reconnaissait pas. Je suis parvenue à m'habiller comme j'aime réellement : avec les longues jupes de mon arrière grand-mère et les casquettes/bretelles de mon oncle. J'ai retrouvé ma vie spirituelle, mes croyances, mes heures de méditation et ma pratique du yoga. Le sport est aussi devenu une activité beaucoup plus fréquente, comme l'écriture, dans laquelle je m'épanouis de jours en jours. Je redécouvre les mondes imaginaires de mon enfance avec mon copain, je dessine des sirènes et des elfes sans honte, on pense des aventures, des histoires et des personnages hauts en couleurs.
Cet été, je compte bien profiter du mieux que je le peux de la route. Partir seule ou à deux ou à trois et fouler les chemins qui se présentent à moi. Il y a tant de choses à voir en dehors des livres, et j'aime tout autant les lignes d'un poème que les lignes d'horizon.
J'espère que cet article vous aura été utile. Si vous avez des questions, je vous invite à me les poser en commentaires. Portez-vous bien.
Bien à vous,
Alice.
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claraluciani · 3 years
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PORTRAIT : Clara Luciani, montée victorieuse.
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Extirpée du mal-être provincial, la chanteuse défend un premier album féministe, tout en veillant à faire la part des choses.
Au milieu de la conversation, Clara Luciani aurait aimé glisser une citation de Flaubert, y renonçant faute de s'en souvenir avec exactitude et d'avoir son portable à portée de la main pour servir d'antisèche. Non que la musicienne pousse le fantasme romanesque jusqu'à se projeter en Bovary des années YouTube et Spotify. Mais, plus sobrement, car l'auguste Gustave a parfaitement su transcrire, selon elle, cette atonie de la vie en «région» - selon le vocable désormais homologué - qui aura tant plombé sa prime jeunesse. A défaut, la Méridionale se souviendra en revanche de la Chanson des jumelles des Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy : «Mais j'en ai jusque-là, la province m'ennuie / Je veux vivre à présent de mon art à Paris.»
Sitôt dit, telle la Zazie de Queneau, voici donc l'inspirée aspirante - jadis fan de l'interprète homonyme d'Un point c'est toi, premier concert de sa vie, où l'emmènera son père - qui gagne la capitale en 2011, «la guitare sur le dos»… Au grand dam de parents nourrissant pour leur progéniture «l'espoir d'une vie stable et d'un travail correct» (sic), dans le prolongement d'une scolarité rectiligne jalonnée de bonnes notes, jusqu'à des études d'histoire de l'art conséquemment abrégées à Aix-en-Provence. Mais, à propos d'ex, c'est une rupture amoureuse après deux années d'idylle qui va inciter Clara Luciani, au seuil de la vingtaine et au bord du précipice, à prendre la tangente. Et modifier le cours d'une existence qui la voit désormais épousseter les contours crédibles d'une chanson francophone pleine d'allant, où les filles (Juliette Armanet, Angèle…) squattent le haut du panier.
Sorti début avril, son premier album au relief vigoureux, Sainte-Victoire, porte jusque dans l'énoncé la promesse d'une pop altière, où le cachet d'un timbre grave dénué de fioriture transmue le chagrin d'amour en résilience crâne. A l'instar du titre d'ouverture, qui fait office de sésame radiophonique - la Grenade : «Hé toi, qu'est-ce que tu regardes ? / T'as jamais vu une femme qui se bat ? / Suis-moi dans la ville blafarde / Et je te montrerai comme je mords / Comme j'aboie.»
De fait, Clara Luciani a du chien, grande brune à frange aux cheveux aussi longs et lisses, que le regard se coordonne à un franc-parler suffisamment avenant pour inciter à mettre les poncifs («en sortant une chanson, il faut accepter qu'elle nous échappe»… «je reçois beaucoup d'amour et vis les choses intensément…») sur le compte du noviciat. Avec un père employé de banque (et fan des Beatles, William Sheller, Jacques Higelin) et une mère aide-soignante, évoqués du bout des lèvres, la Provençale ne s'encombre guère, de toute façon, des artifices de la bienséance people, elle qui pousse dans la méritocratie d'un milieu «très modeste» où, aux fringues et au cinéma qui «coûtent cher», on préfère une fréquentation assidue de la bibliothèque, avec Colette et Virginia Woolf pour vade-mecum.Pourtant, même complété par une sœur aînée également versée dans la musique, le contexte familial a beau sembler stable, le quotidien à Septèmes-les-Vallons, localité limitrophe du nord de Marseille, n'en est pas moins perçu comme pesant par Clara Luciani. «La lecture, l'écriture et la guitare m'ont bien aidée, resitue-t-elle aujourd'hui. Car à 11 ans, je mesurais déjà 1, 76 m, et les moqueries dont je faisais l'objet ont laissé en moi des séquelles dont, même parvenue à l'âge adulte, il n'est pas évident de se défaire. Dès que j'entrais quelque part, je percevais ma taille comme un handicap, tout comme je détestais ma voix. Jusqu'au moment où, ces "singularités" enfin admises, la scène m'a aidé à surmonter mes fragilités.»
«Il existe une dimension mélancolique et torturée chez Clara qui, de par son physique et son statut social, en a bavé pour faire sa mue, complète Pierre Cornet, le patron de son label, qui la connaît depuis plusieurs années. Mais, fondamentalement travailleuse dans un milieu artistique où tant de jeunes prétendants sont issus de la petite et grande bourgeoisies, elle a su, parallèlement à des jobs de boulangère, de serveuse de pizzeria ou d'hôtesse lui permettant de joindre les deux bouts, révéler un potentiel qui ne doit rien à personne.»
Vivant aujourd'hui en colocation - mais pas à la colle, nuance - avec son claviériste, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, Clara Luciani a accroché le bon wagon en sympathisant avec le chanteur du groupe dans l'air du temps, la Femme, qui, de passage dans le Sud, lui a confié son numéro de téléphone. La civilisation byzantine, qu'elle a commencé à étudier sans conviction à la fac, n'y survit pas. Empoignant le micro comme une bouée de sauvetage, Clara Luciani collectionne alors les rencontres et collaborations, avec la Femme, donc, mais aussi Nekfeu, Calogero, Raphaël et surtout Benjamin Biolay, qui la chaperonne. Dégoupillé en plein hourvari féministe, l'album de l'auteure-compositrice d'ascendance corse et sicilienne est perçu par certain(e)s comme la bande-son de cette Drôle d'époque, titre d'une des chansons, qui dit : «Où sont passés tes seins ? / Ta cambrure de félin ? / Tantôt mère nourricière, tantôt putain vulgaire / Conduis-toi, conduis-toi, conduis-toi / Comme une femme, une femme.» L'admiratrice de Françoise Hardy ne rentre cependant qu'à pas feutrés dans la mêlée. «Avant tout autobiographique, mon disque détaille des sensations physiques et émotionnelles très personnelles. Après, si on élargit la considération, je possède bien sûr une fibre engagée et souhaite que le débat survive aux hashtags, punchlines et récupérations commerciales du moment, tels les flocages "girl power" de Zara. Mais le fond de ma pensée reste qu'il faut savoir nuancer son propos en refusant de banaliser les frotteurs, comme de diaboliser les hommes à la première occasion.»
A part ça, Clara Luciani concède changer d'état d'esprit comme de tee-shirt («un jour, je trouve tout le monde magnifique, et le lendemain, tout me paraît insurmontable !») ; voter à chaque élection - sans daigner préciser la nature du bulletin ; ne souscrire à aucun dogme religieux ; et espérer «construire une famille, le jour où la musique ne sera plus une priorité absolue».
Illustré par un large sourire, c'est un vibrant et spontané «trop cool !» qui ponctue la rencontre. Sans qu'on comprenne exactement à quoi l'envolée se réfère.
Article par Gilles Renault, photo Yann Rabanier pour Libération (10 juin 2018)
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jadhors · 4 years
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crocodile
   (contexte..dans un bus remplie. Un mec colle une femme et lui met la main au fesse.)
hey... vous avez vu !!!
il lui a mis la main au fesse / mais n’a pas fais que ça il l’agresse
il l’agresse.
ses gestes là ne son pas des caresses/ lui c’est pire qu’un animal de la pire espèce
pire espèce.
un abominable prédateur en campagne /attention à l’alcool il castagne
il castagne.
une bête pourri en dedans castré / qui ne pense en dehors qu’à chasser
qu’à chasser.    (solo)
quand à mes amis mots ils ne sont pas comme lui comme lui
question sexe ils nous parle d’amour de douceur de tendresse
de plaisir partagé. plaisir partagé.
Mes amis mâle me respecte. 
pas qu’a demi mots  mais laissé moi vous dire.
la beauté naturelle de la vie ou deux être qui fond l’amour
Partage et puis s’aime partage et puis s’aime.
sèmes des fleurs et des étoiles dans leur jardin
aux couleurs diapré au couleurs diapré
comme un arc en ciel aux crayons de soleil
ou traverse la lumière dans un lit ou ailleurs dans un lit ou ailleurs
au delà de la nuit au delà de la nuit
jusqu’au bout de la vie. au bout de la vie.
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luma-az · 4 years
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Page blanche
Bon. Au bout de combien d’essais doit-on admettre qu’on n’a pas d’inspiration aujourd’hui ?
Autrefois, l’auteur frustré roulait en boulet la feuille où il avait commis ses mauvais départs et la balançait à la corbeille. On pouvait ainsi mesurer l’étendue de sa détresse.
Aujourd’hui, on écrit, on se relit, on blêmit, on maudit et on efface, encore et toujours, sans laisser la moindre trace. Aucune différence entre trois heures d’essais et trois heures de rêvasseries sans placer un mot de plus sur son brouillon. Comme si les mauvaises idées ne comptaient pas, au moins pour l’effort.
C’est décourageant.
Mais tout est décourageant lorsqu’on manque d’inspiration.
Mais si, diront les autres, l’inspiration est partout ! Inspire-toi du réel !
Pauvres malheureux. Comme si le réel n’était pas le pire ennemi de l’art. Toujours brouillon, sans début ni fin, sans arrière ni avant plan, sans logique, sans sens. Un casse-tête éternel qui ne fait même pas l’effort d’être intéressant.
Non, pour faire entrer le réel dans son œuvre, l’artiste doit procéder avec précautions, distiller soigneusement goutte après goutte ce dont il a besoin exactement, pas plus, pas moins. Ensuite il va bâtir tout le reste. Ce qui est la meilleure partie du travail, pour être honnête.
Ici, nous avons un artiste de la pire espèce : un écrivain de fantasy. Tellement loin du réel qu’il l’aborde par l’autre bout : il lui arrive parfois, accidentellement, de glisser un bout de réalité par-ci par-là. Le lecteur étonné va retrouver, au milieu de l’éternelle guerre entre deux peuples qui n’existent pas sur une terre qui n’existe pas dans un temps qui n’existe pas, un comportement très, très réel. Dépouillé de tout le contexte et les connaissances que le lecteur a emportées dans ses bagages, ce petit fait, déguisé grossièrement d’une fausse moustache, ne manquera pas d’être reconnu et compris. Comme quoi il ne faut pas s’inquiéter pour le réel. Il trouve toujours un moyen de se glisser là où il n’est pas attendu.
Ce qui ne résous pas le problème d’inspiration de notre auteur. Il peine, il planche, il tente et retente, en vain.
Il finit par lâcher son écran et regarde autour de lui les autres livres, désabusé.
Dans son bureau, il n’y a que des livres qu’il a choisies lui-même pour les mettre aux meilleures places – oui, il y en a aussi dans le salon, dans le couloir et même dans les toilettes. Ce sont des livres qu’il a lus et aimés, parfois passionnément. Des refuges face à la vie, des portes d’entrée vers des mondes fantastiques, des milliers de personnages fascinants dont il se sent plus proche que de certains membres de sa famille. Aujourd’hui, pourtant, l’écrivain se sent jugé, toisé du haut des étagères par les livres qui l’entourent. Tout petit. Indigne.
Il proteste. Il en a écrit, quand même, des livres, qui trônent fièrement au milieu des autres. Il n’a pas à rougir. Une panne d’inspiration, ça arrive à tout le monde, même aux meilleurs. Le résultat n’en sera pas moins bon. Les lecteurs ne sauront jamais à quel point il a peiné sur ce passage.
Oui, mais…
Et si c’était foutu ? souffle son angoisse. Et si je n’y arrivais plus jamais ?
Qu’y  a-t-il de plus terrifiant pour un artiste que de perdre l’inspiration ? C’est incontrôlable et insaisissable. Oui, normalement ça vient tout seul, ou du moins le travail n’est pas conscient, l’idée semble avoir germé dans le crâne sans avoir eu besoin de graine. Mais si on ne sait pas d’où ça vient, on ne sait pas où aller le chercher en cas de besoin. Et on garde la peur qu’un jour, tout puisse s’arrêter.
L’écrivain se prend la tête – littéralement, une main sur chaque tempe. Des graines. Tout est question de graine. Il y en a forcément, son cerveau en collecte en permanence, à droite, à gauche, dans la fiction comme dans la réalité, tout peut être utile même si tout ne sera pas utilisé. C'est un peu l'instinct d'une pie. Il stocke d’abord, il fera le tri ensuite. Pour l’instant, des idées il en a même trop, c’est juste qu’aucune ne colle, pire, aucune ne lui plait, aucune ne l’enthousiasme !
Mais si…
Et s’il imaginait un écrivain génial, qui débarquerait ici pour écouter son problème, comment est-ce qu’il le résoudrait ?
Lentement, puis de plus en plus vite, l’écrivain se remet à écrire.
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uniqueivresse · 4 years
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Je ressens le besoin de t'écrire ces quelques lignes. Elles ne serviront peut être à rien mais t'écrire ces mots est un pas de plus pour te montrer que je t'aime.
Cette semaine quotidienne passée à tes côtés m'a montré maintes choses. Je sais que nos modes de vie sont compatibles et même si nous sommes dans un contexte de vie difficile avec la crise sanitaire je sais déjà que ça colle. J'ai aimé partager ce petit de bout de chemin qui ressemblait au "Nous" du futur.
J'ai aimé nos silences car il y avait aucun gêne. Je ne me suis pas dit "il faut que je comble le vide" non. C'était juste normal. J'avais le droit d'être enfin moi, sans prise de tête, sans être jugée. A vrai dire tes habitudes de vie je les avais déjà analysées avant et savais qu'il n'y aurait aucun problème.
J'ai pu même si c'est peu, prendre du temps pour moi (lire, jouer du piano) et toi tu as fait la même. J'ai trouvé ça bénéfique pour les 2 d'avoir un petit monde à soi. Cela fait encore plus de choses à échanger par la suite.
J'ai aimé sortir Jedy, se perdre sur les routes, flânant avec ce beau et gros chien. J'ai ainsi apprécié la vie un peu plus tranquille et reposante (ce n'est pas pour ça que j'habiterai dans un village, je reste une citadine ahah).
J'ai aimé partagé tes taches quotidiennes, comme le ménage, la vaisselle, la cuisine. Oui se sont de petites choses je te l'avoue mais je suis fière de t'aider dans ton quotidien même un temps soit peu. Je n'ai pas vu cela comme une corvée, mais plutôt comme un engagement de ma part. Si je ne me sentais pas bien je n'aurais rien fait et n'aurais su comment aider.
J'ai aussi adoré nos moments ensemble même quand tu étais fatigué. Je te trouve tellement mimi.
J'ai aimé, bien plus que tu ne le l'imagines, nos moments intimes, la sexualité que l'on a. (dis comme ça, c'est très bateau) pour moi c'est beaucoup. La derniere fois où j'ai pris plaisir à dire ouvertement que j'avais du désir pour quelqu'un, je ne m'en rappelle point. Ou le fait que j'ai ouvert la porte de la salle de bain et t'avoir regardé 2 minutes. De grands pas sont franchis pour moi, ma reconstruction. Merci pour ta douceur, ton respect et ta bienveillance.
J'ai apprécié et très surprise que tu me donnes aussi la clé de chez toi. Je suis très touchée par ce geste même si cela ne s'est pas vu ou du moins je n'ai pas trop voulu que tu le vois.
Sache que tout ce que je fais, je le fais avec le cœur.
Je ne suis pas parfaite, loin de là, mais une chose est sûre, je t'aime et ça, rien ni personne ne pourront changer le regard que je porte sur toi, ni mes sentiments à ton égard, sois en sur.
Je finirai en répondant à ces questions posées que oui je suis amoureuse. Oui je t'aime, oui je ferai tout pour nous. Oui oui oui et re oui.
Tu es merveilleux, tu es et restera mon trésor, mon N'amoureux ♥️✨
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sinniel · 4 years
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Pour le fanfic ask game : G, I, K, P, S, W et Y :D
Merci pour les question :D ! Alors
G: Do you write your story from start to finish, or do you write the scenes out of order? J’ai plutôt tendance à écrire les scènes dans l’ordre, vu que j’écris plus souvent à l’instinct et au feeling qu’à me concentrer sur un plan. Du coup, ça m’empêche d’écrire des scènes à l’avance, de peur de devoir tout réécrire pour que ça colle mieux au chapitre précédent écrit par la suite.
I: Do you have a guilty pleasure in fic (reading or writing)? J’ai la sale manie d’écrire plus de tragédie et d’histoire douce-amère qu’autre chose. J’aime beaucoup trop jouer avec le drame et la mélancolie, au grand dam de mes lecteurs je crois.
K: What’s the angstiest idea you’ve ever come up with? Oula, vaste question... J’aime vraiment beaucoup l’angst, mais beaucoup de mes idées restent des idées et ne vont jamais jusqu’au stade de l’écriture. Au niveau des fanfics, je suppose que le “pire” doit être dans Fleurécho (fanfic Undertale où mon OC essaie tant bien que mal de délivrer les monstres alors que ces derniers sont très hostiles envers elle ET qu’à chaque réinitialisation une fleur éclot sur elle, la fragilisant un peu plus). En écrit original, je dirai que c’est d’avoir rendu deux amantes immortelles mais, dans le même temps, de les avoir séparées à jamais en les liant à deux plans d’existence opposés.
P: Are you what George R. R. Martin would call an “architect” or a “gardener”? (How much do you plan in advance, versus letting the story unfold as you go?) Alors, je suis presque une “jardinière” pur jus. La plupart de mes écrits sont fait au feeling et au fil du stylo. Généralement j’ai le contexte, le début et la fin, et roule ma poule ! Je n’arrive jamais à faire un plan et à m’y tenir, et du coup mes publications sont fortement liées à mon inspiration.
S: Any fandom tropes you can’t resist? La mort de personnages et les AU m’attirent de manière irrésistible. 
W: Do you like more general prompts, or more specific ones? Je n’ai pas de préférences, mais si je devais choisir, je prendrai les généraux, je trouve qu’ils laissent plus de liberté d’interprétation.
Y: A character you want to protect. Asriel d’Undertale. 
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extrabeurre · 5 years
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2019 : C'pas la chienne qui va nous arrêter
J’ai vu une centaine de nouveaux longs métrages en 2019, ce qui est à la fois beaucoup et peu. Car cela inclut un grand nombre de productions vues en vidéo sur demande, sur DVD/Blu-ray ou via les différentes plateformes de streaming. Bref, au cours de la dernière année, je suis moins allé au cinéma que j’en ai l’habitude. Entre autres parce que l’expérience en multiplexe ne va pas en s’améliorant. Heureusement, c’est toujours un plaisir d’aller dans les festivals et dans des endroits comme le Cinéma Moderne, le Cinéma du Parc ou la Cinémathèque québécoise, où l’on sent encore qu’on est en présence de cinéphiles. Le fait demeure que, peu importe le contexte de visionnement, j’ai eu de nombreux coups de cœur au cours de la dernière année. Assez pour qu’il ait été assez ardu d’écrémer mon palmarès pour en arriver à...
MON TOP 10 DE 2019 
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1 - ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD (Quentin Tarantino)
C’est de plus en plus rare que je voie un film plus d’une fois en salle, alors quand je vais en voir un à trois reprises, c’est qu’il a vraiment fait vibrer une corde sensible en moi. Je l’ai adoré la première fois, je n'ai pas arrêté d'y penser pendant une semaine, puis mon deuxième visionnement a été encore plus satisfaisant. Il y a la capsule temporelle de 1969, les pastiches de feuilletons télé et de films, les fabuleuses scènes de char avec la meilleure radio de tous les temps, et cette si belle bromance entre Rick Dalton et Cliff Booth, incarnés par deux des leading men les plus charismatique de notre époque, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt. Puis il y a l'hallucinant climax sur fond de Vanilla Fudge, du Tarantino à son plus tordu et jouissif. Et cette fin inusitée, touchante, parfaite. C’est le genre de film dans lequel j’aimerais vivre — ou au minimum, que je vais revoir toute ma vie, remarquant assurément toujours de nouvelles subtilités. À cet égard, c’est le film qui a inspiré les analyses les plus fascinantes de l’année, de la part de critiques telles que Priscilla Page et Kim Morgan, témoignant de la richesse de l’œuvre.
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2 - UNCUT GEMS (Josh & Benny Safdie)
Le film le plus anxiogène de l’année, propulsé par une puissante performance d’Adam Sandler en bijoutier juif avec un sérieux problème de jeu (mais avec quand même de bons instincts à propos du basketball) qui joue littéralement sa vie pendant une semaine. Les frères Safdie sont des pros pour crinquer la tension à son maximum, construisant un film à la fois hyper concret et pratiquement surréaliste, nous plongeant dans un microcosme finement observé, mais néanmoins savamment perforé de moments délirants, qui impliquent souvent des personnalités jouant leur propre rôle (entre autres, Kevin Garnett et The Weeknd). Il y a une urgence ahurissante dans Uncut Gems comme on en a rarement vu, alors que les magouilles s’empilent les unes sur les autres et que tout le monde court après son argent, au rythme de la musique hypnotique de Daniel Lopatin, avec le grand Darius Khondji à la direction photo. Une pure dose de cinéma.
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3 - THE IRISHMAN (Martin Scorsese)
Voici un nouveau chef-d’œuvre de Martin Scorsese, un autre captivant film de gangsters épique dans la lignée de GoodFellas et Casino, sur fond d’histoire du XXe siècle, mais aussi un bouleversant film sur le vieillissement et la mort, avec possiblement la meilleure performance en carrière de Robert De Niro, aux côtés d’Al Pacino et Joe Pesci, eux aussi extraordinaires. Scorsese, un des plus surdoués raconteurs d’histoires de Hollywood, épaulée de sa fidèle monteuse Thelma Schoonmaker, nous maintient rivés à nos sièges pendant 3 h 30, savourant chaque plan de caméra, chaque réplique, chaque détail de cette fresque qui multiplie constamment les lieux et les personnages, tout en faisant adroitement des aller-retour entre les époques. The Irishman est un époustouflant festin cinématographique, débordant d’images fortes, de dialogues mémorables, de tronches de truands impossibles… C’est un film incroyablement divertissant, mais aussi une œuvre profonde et empreinte de gravité qui impose de lourds silences et qui hante le spectateur longtemps après le générique de fin.
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4 - PARASITE (Bong Joon-ho)
Le cinéaste sud-coréen cosigne un scénario d’une ingéniosité machiavélique sur les inégalités économiques et la division des classes (cette ligne qu’il ne faut pas franchir). Bong s’impose par ailleurs plus que jamais comme l’un des meilleurs réalisateurs au monde, calibrant parfaitement chaque scène, chaque plan pour communiquer des idées et transmettre des émotions. Parasite défie toute catégorisation simpliste, passant harmonieusement d’un genre à un autre tout le long de ce qui est tour à tour une comédie satirique, un drame social, un thriller hitchcockien et carrément un film d’horreur, et ce, toujours dans l’optique de raconter son histoire du mieux possible. C’est à la fois une métaphore fascinante et tout simplement un formidable divertissement, un film drôle, intelligent, sournois, déchirant, intense… La réputation de ce film n’était pas surfaite : cette Palme d’Or était véritablement un événement incontournable de l’année cinéma.
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5 - DRAGGED ACROSS CONCRETE (S. Craig Zahler)
De plus en plus, la culture devient un test de moralité ou un référendum politique pour certains. Les qualités artistiques deviennent secondaires à la question de si une œuvre correspond aux valeurs du spectateur. Il ne s’agit plus de raconter une bonne histoire, mais plutôt de véhiculer le bon message. Dans ce contexte, il est immensément rafraîchissant de regarder un film de S. Craig Zahler, un cinéaste aussi talentueux que provocateur, qui sait pertinemment que ce qu’il présente sera considéré comme « problématique », mais qui n’hésite néanmoins pas à aller au bout de ses idées, quitte à repousser les limites de ce qui est acceptable. Bref, vous êtes avertis : Dragged Across Concrete est violent, cruel, nihiliste. C’est l’opposé d’une petite vue réconfortante. C’est l’équivalent cinématographique d’un coup de poing en pleine face ou d’un couteau dans le ventre. C’est une histoire noire comme le goudron où il n’y a pas de véritables héros, certainement pas les policiers au cœur du récit.  C’est le genre de film sombre, troublant et nullement consensuel qui était plus courant dans les années 1970. En 2019, c’est un miracle de découvrir quelque chose comme ça.
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6 - MARRIAGE STORY (Noah Baubach)
J'étais déjà admiratif du film, mais c'est avec une scène, une ligne de dialogue en fait, vers la toute fin, que j'ai été submergé par une vague d'émotion qui m'a accompagné jusqu'en dehors de la salle, jusqu'à l'extérieur de la Cinémathèque, jusque dans le métro, jusqu'à chez moi. Vous saurez laquelle quand vous verrez Marriage Story, qui porte bien son titre. Car même si c'est superficiellement l'histoire d'un divorce, le cœur du récit demeure le mariage qui a précédé la séparation. Au-delà des frustrations, de l'amertume, des désaccords, de l'exaspération causée par le processus judiciaire, au-delà de tout ça, il y a un homme et une femme qui se sont aimés, assez pour vivre ensemble, se marier, avoir un enfant. Le brillant scénario de Noah Baumbach est assaisonné de touches satiriques, mais il est avant tout profondément sincère, émotionnellement intelligent, nuancé. Personne n'est tout à fait un ange, personne n'est complètement un vilain, pas même les avocats joués par les formidables Laura Dern, Alan Alda et Ray Liotta. Et on aime également Charlie et Nicole, tels qu'incarnés par Adam Driver et Scarlett Johansson, qui n'ont jamais été meilleurs.
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7 - A HIDDEN LIFE (Terrence Malick)
Après quelques films ayant eu moins d'impact (To the Wonder, Knight of Cups, Song to Song), le mythique Terrence Malik nous revient avec une œuvre magistrale qui revisite certains éléments de Days of Heaven (le milieu agricole), The Thin Red Line (la Deuxième Guerre mondiale) et The Tree of Life (la chronique familiale). On y retrouve tout la poésie et la spiritualité du cinéaste (souvent en voix hors champ bien sûr), ainsi que son amour de la nature, aussi sinon plus importante que les hommes à l'image, sauf lors des longs passages en prison, où l'on ressent cruellement son absence. A Hidden Life se démarque de ses prédécesseurs en étant probablement le film le plus engagé de la carrière de Malick. Racontant l'histoire de l'objecteur de conscience Franz Jägerstätter (August Diehl, qui a des airs de Klaus Kinski), un fermier autrichien qui fut l'un des rares à s'opposer publiquement à Hitler et aux nazis, ce drame historique souligne l'importance de ne pas accepter le fascisme et le Mal, même (surtout) s'il provient des figures d'autorité. Un message qui est évidemment encore tristement d'actualité, alors que nombre de chefs d'État imposent des politiques injustifiables moralement à travers le monde. La résistance a toutefois des conséquences, autant pour Franz que pour son épouse Frani (Valerie Pachner), laissée seule et ostracisée dans la majestueuse vallée où ils vécurent jadis heureux... 
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8 - JOKER (Todd Phillips)
Porté par une performance magistrale de Joaquin Phoenix, presque de la trempe de celles dans The Master et You Were Never Really Here, Joker est un autre grand film sur la folie, celle des hommes et celle de la société. Tel qu’incarné par Phoenix, le célèbre clown criminel de Gotham City rit souvent de façon incontrôlée, mais est profondément mélancolique, souffrant de diverses maladies mentales (dépression, schizophrénie, psychopathie, etc.), en plus d’être apparemment intimidé, malmené, persécuté. Du moins, de son point de vue pas nécessairement fiable… Le scénario de Todd Phillips & Scott Silver colle constamment à la peau du Joker, alias Arthur Fleck, inventoriant chaque revers, chaque malaise, chaque humiliation, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Excessivement bien réalisé, maintenant une atmosphère glauque et tendue qui est accentuée par la puissante musique de Hildur Guðnadóttir, Joker est longtemps inconfortablement intime et personnel, nous forçant à être témoins de la souffrance vécue par le protagoniste et de celle qu’il inflige aux autres en retour. Puis peu à peu, c’est apparemment tout Gotham City qui pète les plombs et qui sombre dans le chaos, au grand plaisir du Joker.
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9 - COLOR OUT OF SPACE (Richard Stanley)
Il y a de ces cocktails cinématographiques qui sont irrésistibles : le grand retour de Richard Stanley à la réalisation d'un long métrage de fiction, adaptant la nouvelle The Colour Out of Space de H.P. Lovecraft, avec nul autre que Nicolas Cage dans le rôle d'un père de famille obsédé par ses alpagas (!) dont l'existence devient surréaliste après l'écrasement d'une météorite. Cet hallucinant film d'horreur cosmique forme un genre de diptyque avec Mandy, la performance particulièrement excentrique de Cage étant égalée par la vision fantasmagorique de Stanley, la sublime direction photo de Steve Annis qui fait des merveilles avec la lumière et la couleur, la musique anxiogène de Colin Stetson. Des tonnes d'atmosphère, d'étrangeté, de terreur, de grotesque et de folie. J'ai adoré chaque instant.
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10 - GLASS (M. Night Shyamalan)
Si certains de ses films ont été plus difficiles ou carrément impossibles à défendre, Shyamalan demeure un de mes cinéastes préférés pour la richesse thématique de son œuvre, particulièrement du phénoménal The Sixth Sense au sous-estimé Lady in the Water, alors que l’objectif des divers protagonistes était toujours de comprendre la vraie nature de leur existence, d’apprivoiser leurs pouvoirs, de retrouver la foi et ainsi de suite. Dans Glass, Shyamalan explore à nouveau ces idées, de façon moins limpide que dans ses meilleurs films, mais toujours avec cette ambition d’utiliser le cinéma de genre pour atteindre des vérités sur les êtres humains, leurs traumatismes et leur résilience. En plus d’être un scénariste inspiré et ambitieux, Shyamalan est un brillant réalisateur qui se distingue notamment par l’imprévisibilité de son langage visuel, privilégiant souvent les angles et les points de vue inusités. Glass, son film le plus méta, est rempli de caméras, d’écrans et de mises en scène. Du cinéma dans du cinéma. Ce n'est pas parfait. Ce n'est certainement pas pour tout le monde. Mais c'est une proposition aussi foisonnante que fascinante dont je ne peux que saluer l'originalité et l'audace.
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drunkenpenpen-blog · 5 years
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Ghost In The Shell
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Les années 90 ont été un tournent important dans le domaine de l’animation japonnais, les œuvres sont devenus beaucoup plus matures et plus sombres. Akira de Katsuhiro Ōtomo en 1988 avait déjà lancé ce mouvement, puis plus tard le mangas Gunnm marqua les esprits et lança véritablement la publication de manga mature chez nous. Cependant, ce n’est qu’en 1995  que l’animation japonaise est vraiment pris au sérieux et n’est plus vu comme de simple « dessin animé » et c’est en partie grâce à Ghost In The Shell de Mamoru Oshii. Le film sort dans un contexte plutôt particulier en France, les animés étaient très mal perçus dû à des politiciens et à la Télévision, souvent considérés comme trop violent et sans queux, ni tête.
Cependant, le film eu un sacré écho au niveau international, impressionnant Steven Spielberg et James Cameron,ce dernier dira même qu’il s’agit du «  premier film d’animation pour adultes à atteindre ce niveau d’excellence », de la part du mec derrière Terminator 2 et Aliens le Retour, ça en jette !
Ce film inspira des films comme Matrix des Frères (ou plutôt des sœurs maintenant) Wachowski ou des jeux vidéo comme la série Deus Ex.
Ghost In The Shell a aussi été décliné en série, jeux etc.…. et continue encore d’être adapté de nos jours. Considéré encore de nos jours comme une énorme source d’inspiration, je vous propose de plonger votre Ghost dans cette univers !
D’Ailleurs, c’est ce que mon Ghost me murmure
La première chose à dire avant tout est que Mamoru Oshii n’a pas créé Ghost In The Shell.
« Comment !? » me direz-vous ? Oui, j’ai très souvent l’impression que tout le monde confond le réalisateur du film et le créateur de la franchise.
Mamoru Oshii a adapté Ghost In The Shell en film,par contre, il a créé les Panzer Corps, c’est à dire l’univers de Jin-Roh (il était scénariste sur ce film) et a réalisé The Red Spectacles et Stray Dogs qui ont lieu dans le même univers qu’on nomme la Saga Kerberos.
The Red Spectacles et Stray Dogs sont des films lives, je n’ai vu que The Red Spectatcles qui est un film expérimental et donc très spécial mais pas mauvais. Je vous conseillerai Jin-Roh pour débuter les films sur les Panzer Corps et mériterait un article tellement j’adore ce film !
Il a réalisé Patlabor (1989), Patlabor 2 (1993), L’œuf De l’Ange ou encore Dallos, le tout premier OAV de l’histoire ! (il était sympa sans plus)
Le dernier film est intéressant car on y voir déjà le style des Panzer Corps, sauf que c’est avec des chiens.
Mamoru Oshii aborde souvent les thèmes de la condition humaine,de la technologie et de son influence ainsi que la dystopie.
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Mais alors qui à créé Ghost In The Shell ? Il s’agit de Masamune Shirow  qui est d’ailleurs un pseudonyme. Il a réalisé Applessed qui est un de ces manga les plus connus et a lui aussi eu droit à ces adaptations.
On y trouve beaucoup de similitudes avec Mamoru Oshii dans ses thèmes, à la différence que Masamune Shirow explique beaucoup son univers avec des annotations…beaucoup d’annotation ! C’est un auteur qui montre une volonté de créer un univers réaliste car il se base sur des expériences et des thèses scientifiques plausibles.
Pour ce qui est de Ghost In The Shell, la version manga est identique par rapport au film pour ses thèmes mais différent dans le ton.
La version de Masamune Shirow est beaucoup plus drôle, pour ne pas dire décalée. Le Major Kusanagi est une héroïne qui aime faire des conneries, boire du saké ou faire de nouvelle pratique sexuel (c’est dans le manga mais supprimé par son auteur dans les éditions de nos jours).
Elle s’en prend aussi plein la face avec son équipe qui lui font voir de toutes les couleurs, sans oublier les Tachikoma, des robots mobile avec une IA perfectionnés mais qui se comportent plus comme des gamins que des soldats.
Tout ça donne un aspect comique à l’œuvre mais qui est absent dans le film, ambiance qui ne correspond pas au style de Mamoru Oshii qui se veut beaucoup plus sérieux dans ses propos.
Cependant la série Stand Alone Complexe se veut être un bon compromis entre l’aspect comique du manga et le sérieux du film, même si le manga est un minimum sérieux, il aime beaucoup déconner, preuve que Masamune Shirow est un homme qui a beaucoup d’humour dans ses œuvres.
On pourrait faire le lien avec Appleseed qui possède beaucoup de similitude avec Ghost In The Shell avec son héroïne forte entourée d’êtres cybernétiques et qui se remet en question, le tout dans une ambiance cyberpunk.
Je ne parlerai pas de la chronologie de Ghost In The Shell qui est un véritable foutoirs avec tout les déclinaison qui sont sorti (Mangas, Films, Séries et OAV).
Le film sort donc en 1995 dans les salle de cinéma et comme vous vous en doutez, à eu un énorme succès, même chez nous alors que beaucoup de films avaient fait un énorme bide.
D’ailleurs, Masamune Shirow aimera beaucoup cette adaptation et parlera même d’univers alternatif à son manga.
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       Le major Kusanagi dans le manga est très différente de la version du film !
Une Multitude d’ingrédients composent le corps et l’esprit
L’intrigue du film met en scène le major Kusanagi, une cyborg qui travaille à la section 9, une section privée de la police qui ont tout les droits. Elle se retrouve dans une enquête d’espionnage qui va la mener à la traque d’un cybercriminelle nommé le « Pupper-Master » ou le « Marionnettiste » en français.
Le cybercriminelle est capable de prend l’esprit d’un humain (appeler Ghost), de le manipuler ou de le faire croire qu’il a une vie différente. Pour ce faire, il utilise un réseau mondial, un réseau équivalent à internet pour pirater le Ghost des gens.
Ajouter à cela la présence du secteur 6 qui cherche aussi le Puppet-master mais pour des raisons obscures.
Tout le film va tourner sur deux questions : Qu’est ce qu’un être humain et qu’est ce qui le définit ? Le major Kusanagi est une cyborg, une invention de l’homme pour les soutenirs dans la lutte contre la criminalité. Elle se pose beaucoup de questions durant tout le film.
C’est assez typique des héros de Mamoru Oshii, pour parler vulgairement je dit souvent que ce sont des héros ‘blasés’. Ce sont des héros qui n’expriment pas beaucoup d’émotions, qui sont fatigués, perdus, se demandant qu’est ce qu’ils font là.
Il serait tentant de faire le lien  de ces héros avec Rei Ayanami dans Evangelion (sorti d’ailleurs avec quelques mois de différence après Ghost In The Shell) mais ce serai une erreur car Rei à un lien avec le monde, malgré que plus tard sera faussé mais elle a lien.
Ici, le Major Kusanagi n’a aucun lien avec le monde car elle n’existe que pour faire son boulot et elle prévoit même une mise en arrêt possible par ses supérieurs le jour où elle sera obsolète, signifiant la mort pour elle. A quoi sert-on de vivre si ce n’est que pour suivre des ordres ? Plus l’intrigue va avancer dans le film, plus sa vision pessimiste se confirme. Elle lutte alors pour trouver un sens dans sa vie alors qu’elle n’est pas humaine et c’est ce qui fait la beauté du film.
Il est difficile de croire qu’il s’agit d’un cyborg mais le Major Kusanagi comporte des sentiments humains, se rapprochant du spectateur qui se pose les même questions existentielles, nous rappelant alors à notre propre condition. De plus, le cyborg étant proche de l’homme visuellement ne fait que de renforcer les mêmes questions du Major Kusanagi: Qui je suis vraiment ? Est ce que je suis différents des humains ou semblable à eux ? Etc…
On peut le dire, la philosophie est le point fort du film et même tout l’intérêt de le regarder. Contrairement à ce que j’ai pu lire sur des critiques professionnels (du moins, prétendu professionnels), l’intrigue n’est pas le point faible du film car il accompagne les propos du film. Cependant, le film est quand même difficile à comprendre une première fois et nécessite plusieurs visionnages mais reste accessible à tous ceux qui font l’effort de comprendre, à moins bien sûr d’être habitué à regarder ce genre de film pour le comprendre une première fois…Je vous rassure, ce n’était pas mon cas ^^
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L’ambiance du film se veut très posé, angoissante parfois et propice à la réflexion
Tu utilise toujours ce fichu révolver ?
Après avoir parler philosophie, je vais vous parler technique.
Un autre point fort du film est sa beauté graphique qui en a bouche bée plus d’un, même encore de nos jours, ce film est beau !
La vision pessimiste de Kusanagi se reflète dans une ville qui reflète l’angoisse sublimement. L’intro du film aussi qui montre la naissance du Major Kusanagi est mémorable ou encore les scènes de combats, très peu nombreux mais magnifiques.
D’ailleurs, cela m’amène à la question de l’animation : pourquoi ne l’a t-il pas fait en film live ? Tout simplement parce qu’à l’époque, L’animation  permettais de rendre Ghost In The Shell plus fluide qu’un film live malgré les débuts de la 3D, la maitrisé était un exploit à l’époque.
Mais c’est surtout les cellulose qui posent problème pour Mamoru Oshii et il voulait dépasser les limites techniques. Pour se faire, il a utilisé l’informatique, il dira même « un film ne peut gagner en réalité que s’il fait référence à du connu », montrant sa détermination à dépasser les limites. Il a utilisé ce qu’on appelle « animation stand », une table spéciale qui permet de faire les travelling et les gros plan, le tout en pouvant faire des mouvement de 360°, bref une technique peu commune.
En tout cas, pour Mamoru Oshii, seul l’animation permet de rendre le film graphiquement fluide et beau, est autan vous le dire, c’est un sacré tour de force à l’époque. Cette même année, le film Toy Story était au cinéma en matière de 3D mais en tant qu’animation traditionnel, il n’y avait pas vraiment de concurrence,du moins sur le plan technique pour les animés.
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             L’animation Stand…qui n’est pas un stand dans un Jojo !
Un autre point fort du film est la B.O qui colle superbement au film. On le doit à Kenji Kawai qui a beaucoup collaboré avec Mamoru Oshii auparavant et qui fera la B.O de la première série Fate/Stay Night.
Il est considéré comme l’un des compositeur les plus connu au monde et son travail sur Ghost In The Shell n’a fait que d’accroire ses talents. Son thème le plus connus reste Making of Cyborg , il s’agit de la musique lors de la ‘naissance’ du Major.
Personnellement, on pourrait faire le lien avec Vangelis, le compositeur de Blade Runner dont la B.O est très reconnaissable. La musique contribue énormément à l’ambiance du film comme par exemple la scène où Makoto voit son double en civile en plein milieu du film, le tout dans une seconde version de Making Of Cyborg.
Tout ça pour dire que la B.O est indissociable de l’image dans beaucoup de film est c’est le cas pour Ghost In The Shell.
En parlant de Blade Runner, ce film a eu une forte influence pour Ghost In The Shell car les même thèmes sont abordés et l’ambiance cyberpunk y est assez similaire.
Quand au doublage Français, il est génial ! Le major est doublée par Tania Torrens, la voix de Seygourney Weaver dans Alien ; Daniel Berreta pour Batou, soit la voix d’Arnold Schwarzenegger; Pour finir Pascal Renwick pour Togusa, qui est la voix de Laurence Fishburne (Morpheus dans Matrix).
Le point commun entre ces trois voix ? Ils sont tous connu pour leurs doublages dans des films de Science Fiction, un choix qui ne pouvait que marcher. La V.O est aussi excellent : la voix du major est celle de Caster dans Fate/Stay Night et Batou est celle de Solid Snake dans la série Metal Gear Solid.
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On a piraté mon Ghost !
Pour réaliser ce film, il a fallut beaucoup de travail à l’équipe de Mamoru Oshii, ils ce sont impliqués pendant un an sans chaumés, même Mamoru Oshii en était épuisé et ne fera pas de film avant 5 ans ! Le film a malheureusement était mal compris pendant longtemps, les critiques et le spectateur de l’époque n’ont rien compris.
Certains ont vu une critique de la technologie (cyborg, internet, etc.…) mais c’est plutôt faux. La technologie a du bon comme du mauvais et le film pèse le pour et le contre par le personnage du major Kusanagi, observatrice de son propre univers.
On ne remet à aucun moment la question du cybernétique ou des implants technologique dans ce film, on remet juste en question le sens de la vie, question philosophique que se pose Mamoru Oshii dans chacun de ses films.
Ce film à donc aucun défaut ? Et bien, comment dire, très peu de défauts, si on considère ce que je vais dire comme des défauts. Personnellement, je ne lui en trouve pas mais il y a des points qui peuvent tachés ce chef d’œuvre .
Premièrement, ce film est court, Je ne suis pas le genre de personne à critiquer la durée d’un film mais ce film ne dure que 1h17, c’est quand même court, non ? Mamoru Oshii aurait pu prolonger son film avec d’autres éléments du manga mais le projet était long et laborieux, je peux comprendre que c’était suffisant pour lui. De plus, il a résumé le manga en allant qu’à l’essentiel est c’est quand même un exploit.
Un autre point à dire est l’aspect trompeur du film, on croit qu’on va avoir a faire à un film d’action mais non ! La couverture peut mettre en erreur, c’était pareil avec Jin-Roh mais ça aurait était bête d’en faire un film purement d’action alors qu’on parle de philosophie. Par conséquence, le film est plutôt propice à la poésie futuriste plutôt qu’à de l’action, ça peut déplaire du monde mais ce serait dommage de ne pas faire l’effort d’accepter ce que le film veut être, surtout que les scènes contemplatifs sont magnifique de beauté et de sens.
La scène où le major voit un autre cyborg avec la même tête qu’elle résume bien la mentalité du film: Makoto semble choquée et perdue dans un monde cruelle et glacial.
Enfin, le film pourrait être dur à comprendre une première fois, l’intrigue s’enchaînant assez vite et paraît compliquée alors qu’en faite, ce n’est juste qu’une course poursuite entre le major et le Puppet master. Par contre, il y a la fin qui est une autre histoire parce que il suffit que vous n’être plus concentré pendant le film pour ne pas comprendre la fin.
Un conseil, éteignez votre portable, aller faire vos commissions au toilette et enfermer vous pendant 1H20 et vous serez en condition pour tout comprendre, sauf si vous vous endormez mais le ne faite pas, je le saurez 🙂
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Conclusion
On est d’accord, ce film est un classique qu’il faut voir une fois dans sa vie tout simplement, surtout si vous aimés la Science-Fiction avec une ambiance Cyber Punk.
Il s’agit d’un des meilleurs film de Mamoru Oshii. Ce film est en faite l’un des rares adaptations qui a permit à une licence d’être beaucoup plus populaire que son format initial, les nombreux autres adaptations ne dirons pas le contraire. Je pense que ce film à été le fer de lance du renouvellement des mangas/Anime par rapport à son approche beaucoup plus mature. Des séries comme Neon Genesis Evangelion, Cowboy Bebop, Trigun ou encore Serial Experiments Lain ont suivis le mouvement des animes matures.
Certains animés ont été le précurseur de ce genre d’animé mais Ghost In The Shell est celui qui a marqué au fer rouge le talent de l’animation japonais mature, fermant le bec à tout les détracteurs de manga (oui, Ségolène et Zeymour, c’est à vous que je m’adresse).
Le film bénéficie aussi d’une autre version appeler Ghost In The Shell 2.0, une version restauré du film graphiquement.
Quand au film de 2017…on va dire que c’est une autre histoire ^^
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Alors, ou va aller la nouvelle née ?
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fallenrazziel · 5 years
Text
Les Aventures d’Erwin & Livaï #5
Recueil d'OS EruRi, constitué de petites scénettes qui me trottent dans la tête et que j'écris quand l'envie est trop forte^^ Ils seront donc écrits et publiés selon mes émotions du moment. Bien que je place ces OS dans un contexte canon, ils ne font pas partie des Chroniques de Livaï, mais de mon headcanon. Ils ne sont pas non plus publiés dans l'ordre chronologique. Certains épisodes peuvent se suivre mais tous peuvent être lus séparément. Ces OS peuvent être tour à tour romantiques, comiques, tristes, émouvants, coquins ou drôles (pas de sexe explicite).
Une réécriture romantiqueruri (ça y est, j'ai inventé un nouveau mot XD) d'un des chapitres des Chroniques^^
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Erwin Smith et le caporal Livaï s'étaient entraînés toute la journée afin d'être prêts le jour dit. Le major avait eu du mal à enseigner l'étiquette des réceptions en haute société, mais son subordonné avait fait de son mieux et il espérait qu'aucun faux pas ne viendrait ruiner la soirée chez Zackley.
Les deux hommes se tenaient en haut des marches de l'escalier de la tour et regardaient Nanaba qui rejoignait l'étage inférieur ; elle les avait aidés en tenant le rôle d'une dame aristocrate, ce qui l'avait amusée mais aussi un peu effrayée. Les exploratrices vivaient dans un tout autre monde que les femmes qu'Erwin et Livaï allaient côtoyer bientôt.
La maladresse du petit caporal l'avait parfois fait rire, et le souvenir de leur première rencontre dans les bas-fonds lui était revenu en mémoire. Il se rappelait de son regard fuyant et ombrageux, allié à sa parfaite maîtrise du dispositif de manoeuvre. Erwin avait été ébloui ce jour-là et n'avait plus pensé qu'à lui jusqu'à ce qu'il réussisse à l'arrêter. Après avoir compris que Livaï n'avait suivi aucune formation militaire, il avait réalisé qu'il s'agissait d'un spécimen rare, capable d'assimiler des processus très complexes par lui-même, comme par instinct.
Mais cela n'avait pas été le cas avec les exercices d'aujourd'hui. Erwin lui avait imposé d'aller contre sa nature et Livaï n'aimait pas ça. Ses efforts pour contenter son supérieur n'en étaient que plus louables ; Livaï savait quand quelque chose était suffisamment important pour se faire violence.
- "Je crois que ce sera tout pour aujourd'hui", annonça Erwin. "Tu as bien travaillé, je sais que tu feras ton maximum chez Zackley.
- "Mmoui... mais tu n'as pas dit qu'il serait plus prudent de m'apprendre à danser ? Si jamais ça doit arriver, je veux être paré."
- "Nous n'aurons pas le temps, je pense, il faut espérer que cela n'arrivera pas."
Pendant qu'ils revenaient vers leurs chambres en devisant des détails de la réception, Hanji déboucha à l'angle d'un couloir, les mains chargées de papiers. Moblit la suivait à pas prudents, presque recouvert de cartes et de schémas techniques dessinés à la main. Elle leur fit signe.
- "Eeh, d'où vous venez, vous deux ? Je te cherchais, Erwin. Je voulais que tu jettes un coup d'oeil à..." Elle se mit à farfouiller dans la pile de papiers que tenait Moblit. "... ça ! C'est trois fois rien mais je voudrais ton avis avant la prochaine sortie."
- "Donne-moi ça, j'y jetterai un oeil avant d'aller me coucher."
- "T'en rates pas une, la bigleuse", grinça Livaï. "Pour une fois qu'Erwin pouvait aller se coucher tôt."
- "Je ne suis pas fatigué, je peux m'en occuper."
- "Aaha, tu vois ! Il est pas fatigué !" se réjouit Hanji.
- "J'suis sûr qu'il fait semblant. M'apprendre à ouvrir des portes et à faire la révérence, ça a dû le crever."
- "Ah ? Erwin, tu as essayé de lécher un peu Livaï pour qu'il soit présentable pour votre petite fête ? J'aurais bien aimé être là, ça devait être marrant !"
- "Nous avons vu presque tout", répondit le major. "Il reste quelques détails, mais ça devrait aller."
- "Quels détails ?"
- "Si quelqu'un m'invite à danser, je suis mort", répondit Livaï.
- "Qui voudrait danser avec un nain désagréable comme toi ?" s'exclama Hanji.
- "Quoi que t'en penses, c'est un problème. Erwin dit que c'est sans importance, mais..."
- "Erwin, il a raison. Il vaudrait mieux lui montrer au moins quelques pas, juste pour voir s'il a le sens du rythme."
Le major leva les yeux du document que lui avait remis Hanji puis les rabaissa sur le caporal. Livaï le regardait en coin et il ne put déterminer s'il le suppliait de lui apprendre à danser ou non. Il arborait une petite moue à la fois impertinente et charmante, et il se surprit à penser qu'il pouvait paraître attirant pour n'importe qui, même pour des dames de la haute société.
- "Eh bien, si Livaï est d'accord..."
- "Je veux bien, mais je te préviens, je vais te marcher sur les panards."
- "Il vaut mieux que ce soit les miens ! Ou ceux de Hanji, si elle veut..."
Erwin n'avait pu s'empêcher de trouver une échappatoire. En vérité il mourrait d'envie de danser avec Livaï, mais il ne voulait pas que cela se voit. La réponse de la scientifique le rassura en ce sens.
- "Moi ? Impossible, je déteste ça. J'dois être encore plus nulle que lui."
- "Ca m'étonne pas tant que ça", répondit Livaï. "Bon, Erwin, on s'y colle ou pas ?"
Le major réfléchit une minute, tentant encore de percer les pensées de son ami sur la question. Puis il se décida.
- "Très bien, nous allons faire quelques pas juste pour voir ce que ça donne. Hanji, je suis désolé, mais je vais devoir remettre la lecture de ton rapport à plus tard."
- "Aucun problème ! Si tu me laisses assister au spectacle, je serais remboursée !"
Erwin aurait préféré danser seul avec le caporal mais la présence d'Hanji lui permettrait sans doute de garder les pieds sur terre.
- "Avant tout, il nous faut de la musique."
- "Pixis a un phonographe dans son bureau, je peux aller le chercher !" s'écria Hanji.
- "Il doit être rentré chez lui à cette heure..."
- "Je peux crocheter les serrures", proposa le caporal. "Je laisserai pas de traces."
- "Alors... vas-y, mais prudence !" lui ordonna Erwin.
Hanji et Erwin regardèrent Livaï s'éloigner d'un pas alerte dans le couloir. Il en aurait sûrement pour quelques minutes. Les deux soldats se dirigèrent alors vers la salle inutilisée qui avait servi aux exercices de Livaï et se mirent en devoir de pousser un peu le mobilier afin de faire de la place. Moblit posa sa masse de papiers dans un coin, et s'essuya le front. Hanji lui demanda malgré tout de rester lui aussi afin de l'aider à ramener tout ça dans son bureau quand le cours de danse serait fini.
Erwin suait un peu lui aussi mais pour une toute autre raison...
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Livaï courut presque jusqu'au bureau du commandant Pixis ; quelque chose lui disait que s'il prenait trop de temps, Erwin finirait par partir, et il ne le voulait pas. Depuis que le major avait évoqué la possibilité de lui apprendre à danser, il n'avait pu penser à rien d'autre. Il avait dû résister pour ne pas montrer à quel point il y tenait. Mais il avait un peu peur aussi.
"Est-ce que je vais le faire bien ?" pensa-t-il. "Si ça se trouve, ce sera catastrophique. Et Hanji arrêtera pas de me chambrer après ça. Faut que je fasse de mon mieux."
Il n'avait jamais été attiré par la danse. C'était plus le côté... intime qui l'intéressait. Il aimait être près d'Erwin, sentir son regard posé sur lui, sa proximité physique... Il eut presque envie de remercier Hanji pour ne pas avoir accepté de danser à sa place. Que le major ait pu le suggérer le peinait un peu ; il ne voulait peut-être pas danser avec lui... Il devait faire en sorte qu'il ne le regrette pas.
Il se baissa devant la porte du commandant Pixis, sortit une épingle qu'il gardait toujours dans une de ses poches, comme une vieille manie, et se mit à triturer la serrure selon des angles bien précis. Elle s'ouvrit avec un clic discret et Livaï se mit à chercher du regard le phonographe. Il savait à quoi cela ressemblait et ne tarda pas à le dénicher près de la fenêtre. L'entonnoir métallique de l'appareil ressemblait à une trompette un peu bosselée et Livaï dut déplacer les papiers qui recouvraient la table pour s'en saisir. Il ouvrit le petit tiroir à la base du socle et remarqua que plusieurs cylindres de bakélite s'y trouvaient.
- "Il doit bien y avoir une musique sur laquelle danser là-dedans."
Il souleva l'appareil et sortit de la pièce, en prenant soin de refermer à clef derrière lui grâce à son épingle. Ni vu, ni connu.
Il revint au plus vite dans le couloir et entendit la conversation venant du débarras. Il y entra et vit Erwin et Hanji dévisant tranquillement, tandis que Moblit patientait sagement dans un autre coin de la pièce. Tous semblaient l'attendre et, à son arrivée, Hanji se précipita vers lui.
- "Donne, je vais le faire tourner. Mais il faut d'abord trouver une musique adéquate."
Elle se saisit d'un cylindre et l'inséra dans l'appareil, puis orienta le pavillon vers le centre de la salle. Livaï vint se poster près d'Erwin. Il craignait de le regarder, par peur de lire chez lui le même trac qu'il ressentait. Erwin ne laissait jamais paraître ce type d'émotion, et pour une fois, il aurait apprécié que ce fut le cas, afin de ne pas se sentir seul. Il eut même envie de renoncer pendant une minute. Mais le major lui serra l'épaule en lui souriant et il reprit immédiatement confiance.
- "Que dirais-tu d'une valse ? C'est ce qui se fait le plus dans la haute société."
- "J'y connais rien du tout, alors fais comme tu veux."
Plusieurs sons nasillards envahirent la pièce tour à tour jusqu'à ce que Hanji trouve un cylindre adapté pour la valse. Quand ce fut le cas, elle enroula le ressort au maximum, puis indiqua à ses deux camarades qu'elle était prête. Erwin toussota et se dirigea vers le centre de la pièce en invitant Livaï à le suivre. Le caporal posa sa main dans la sienne et se sentit prêt à aller au bout du monde avec lui...
Ils se placèrent l'un en face de l'autre et tout de suite Livaï s'inquiéta de leur différence de taille. Mais apparemment Erwin connaissait la parade à tous les problèmes. Il adopta une position fléchie pas trop inconfortable pour lui et son partenaire se contenta de poser la main sur son bras au lieu de son épaule. A en croire le silence de Hanji, cela ne devait pas paraître ridicule.
La scientifique compta trois secondes et lâcha le ressort du phonographe. La musique s'éleva et Erwin commença alors à avancer à petits pas, entraînant Livaï avec lui. Le caporal ne connaissait pas les mouvements d'usage, aussi se laissa-t-il guider au début un peu maladroitement ; et, comme il s'y était attendu, le bout de son pied écrasa avec dureté celui de son partenaire.
- "Merde, je suis désolé !"
- "Ce n'est rien", le rassura Erwin. "Reprenons, sois plus souple, détends-toi."
Il suivit le conseil, et respira lentement avant de se remettre en mouvement. Son corps se mit à suivre celui d'Erwin avec plus d'harmonie. Il ne pouvait s'empêcher d'observer ses pieds, ce qui le gênait beaucoup, et le major le remarqua. Celui-ci interrompit la danse un instant.
- "Tu dois me regarder dans les yeux, pas tes pieds."
- "Je sais, mais j'ai peur de te marcher dessus."
- "Si tu me regardes, tu ne marcheras pas sur mes pieds. Il te suffit de me faire confiance et de te laisser aller à ton instinct."
- "Ok, on peut... reprendre ?"
Hanji s'était mise à giguer dans la pièce comme une sauvage sans grâce avec le pauvre Moblit, mais ni Erwin ni Livaï ne s'en rendirent compte. Les yeux dans les yeux, ils continuèrent à valser lentement, et bientôt le caporal comprit la technique ; une technique qui relevait plus de la sensation que d'autre chose. En fixant Erwin, il arrivait à deviner à l'avance quel mouvement il s'apprêtait à effectuer, et bientôt, leurs pieds tourbillonnèrent sans aucune gêne, leurs jambes se croisèrent et se frôlèrent sans aucun faux pas. Livaï sentait la main d'Erwin dans son dos, qui le serrait contre lui sans doute plus étroitement que ne l'exigeait ce type de danse...
Après encore quelques minutes de valse, leurs doigts s'entrelacèrent tendrement. Le major imprima à leurs corps des mouvements plus amples, presque lascifs, et Livaï eut le tournis un moment. C'était comme voler avec le dispositif ; l'afflux d'oxygène provoquait parfois une euphorie passagère, mais ici, elle durait encore et encore. Erwin se détacha de lui, l'envoyant virevolter au bout de sa main, pour le faire revenir dans ses bras, l'enlaçant encore plus étroitement. Le major avait sur le visage un sourire ravi et Livaï le lui rendit avec complicité.
Erwin le fit tourner sur ses pieds et la douce pression du corps du caporal contre le sien lui donna un plaisir intense. Livaï se laissait faire, ne luttait pas contre lui et accompagnait chacun de ses mouvements sans aucune opposition. Il songea un instant que cela illustrait parfaitement leur relation dans le travail. Il était la tête pensante de leur duo, et Livaï acceptait de le suivre par conviction, aspiration et peut-être aussi... autre chose. Il voyait cette chose dans le gris métallique de ses iris fixées sur lui, et il ne put se résoudre à la nommer. Il souhaita plus que tout être à la hauteur de ce sentiment, ne jamais le décevoir...
Emporté par l'ivresse de la valse, il balança le corps souple du caporal en arrière dans ses bras et resta un instant courbé sur lui, les yeux brillants, la peau en feu, fixé sur les lèvres frémissantes de son ami, qui semblait totalement à sa merci... Il attrapa la jambe de Livaï et la drapa autour de sa hanche. Le caporal s'accrocha à ses épaules, passa sa main dans ses cheveux langoureusement... Ils étaient si proches, et Erwin avait totalement oublié la présence de Hanji et Moblit... Mais il ne put se résoudre à s'abandonner ainsi, et redressa Livaï avec douceur et regret, le laissant ainsi retrouver son équilibre et son souffle.
La musique s'était arrêtée depuis au moins deux minutes. Hanji et son subordonné les regardaient avec curiosité et se demandaient sans doute à quoi ils venaient d'assister. Erwin devait admettre qu'il s'était laissé un peu aller sur les pas, et que la danse n'avait pas dû ressembler à une valse traditionnelle ! Il s'en moquait. Il avait partagé un instant magique avec Livaï, et toute cette histoire de leçon de danse n'avait jamais été qu'un prétexte pour l'obtenir.
Il dit en soufflant :
- "Tu es loin d'être mauvais en valse !"
- "C'est parce que tu es un bon prof, sans doute...", répondit le caporal, le souffle court lui aussi.
Erwin apprécia particulièrement le rouge qui lui montait aux joues, et sa respiration saccadée.
- "C'était pas mal, ouais, mais c'est Livaï qui aurait dû faire l'homme dans toute cette histoire !" s'écria Hanji. "Tu as dansé avec lui comme si c'était une fille, ça lui sera pas très utile !"
Le major reconnu cet impair mais ne regretta rien du tout. Ce fut Livaï qui vint à son secours.
- "T'inquiète pas, j'ai compris le principe : c'est l'homme qui mène la danse et la femme suit le mouvement, c'est ça ?"
- "Oui, à peu près."
- "Je t'avoue que j'ai eu du mal à imaginer que je dansais avec une femme..."
"Pas moi", pensa Erwin. "Mais je n'ai pas eu besoin d'imaginer que tu étais une femme..."
- "Imagine une nana grande, baraquée, avec des énormes sourcils, et ça devrait aller !" lança la scientifique joyeusement. "Vous voulez qu'on remette ça, avec les formes cette fois ?"
Hanji s'apprêtait déjà à retendre le ressort, mais le major l'arrêta.
- "Je crois que ça suffira. Livaï s'en sortira."
- "Comme vous voulez. Livaï, tu viens ? On va rapporter le phonographe chez Pixis. Moblit, remonte à mon bureau avec tout ça", ordonna-t-elle en indiquant le tas de papiers.
Le pauvre Moblit soupira de plus belle mais obéit sans discuter comme toujours. Il essaya de saluer le major en sortant mais finit par renoncer, de peur de tout faire dégringoler par terre.
Erwin n'avait pas lâché les mains de Livaï depuis la fin de la valse. Le caporal se détacha de lui à regret, ne pouvant le quitter des yeux jusqu'à la porte.
- "Nous nous verrons demain, passez une bonne nuit, vous deux", lança le major à ses subordonnés.
Hanji et lui remontèrent le couloir jusqu'à l'aile de la garnison, mais le coeur de Livaï battait toujours aussi vite. Pendant la valse, il n'avait pas du tout imaginé qu'il dansait avec une femme ; il n'avait pensé qu'à Erwin et l'idée qu'on put les voir valser ainsi à une soirée mondaine ne l'avait pas du tout dérangé. Il avait été très naturel pour lui de laisser Erwin le guider, lui imposer son rythme et sa chorégraphie, il y avait pris un plaisir presque insensé. Même la musique avait été éclipsée, seuls le mouvement de leurs pieds en harmonie, la main à la fois sûre et souple d'Erwin tenant la sienne, et la sensation d'être tout à fait en sécurité l'avaient fait se mouvoir.
Il trouverait le moyen d'amener Erwin à danser avec lui de nouveau. En privé cette fois. Son major se laisserait peut-être aller à des gestes plus... audacieux que ce soir !
- "J'aurai jamais cru me découvrir une telle passion pour la danse...", prononça-t-il juste assez fort pour que Hanji l'entende.
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