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#Cave Poésie
loeilafaim · 1 year
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Ce qui s'est (vraiment) passé à la Cave Po
dimanche 17 septembre 2023 ? Une lecture à deux voix d’extraits de Dâh, Dans la nuit khmère de Christophe Macquet. C. Macquet lui-même, accompagné par la comédienne Karine Monneau. Je les avais évoqués dans un billet antérieur. Alors, pour les lecteurs de Dâh, pour ceux qui voudraient découvrir ce recueil formidable, je mets en ligne, avec l’accord des intéressés, un extrait de ma captation…
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timriva-blog · 1 year
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Sentimientos de gato viejo
Los mundos cinematográficos de Tom Waits Escrito por Andrés Nazarala Hay actores condenados a tener un único e interminable papel en el cine. Tom Waits (de paso por nuestra cartelera con Siete Psicópatas) que en estricto rigor es más un músico que actúa que un actor propiamente tal, tiene un personaje tan asumido como cantautor que en cada papel, aparición o cameo que ha hecho en la pantalla…
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Tag de @flo-nelja et de @calimera62, en tant que bibliothécaire je pouvais pas NE PAS répondre
1) Le dernier livre que j'ai lu: Sign tome 1, de Ker (webtoon BL +18)
2) Un livre que je recommande : Life of melody, de Mari Costa (j'adore Mari Costa et ses BD romances lgbt+ 🥰 - celui-ci n'a pas encore été traduit)
3) Un livre que je ne pouvais plus reposer : Contes des royaumes oubliés, (tome 1) Le prince au bois dormant, d'IIsabelle Lesteplume
4) Un livre que j'ai lu 2 fois (ou plus) : Seule la mort attend la vilaine (tome 1), de Suol (adapté du roman de Gwon Gyeo Eul)
5) Un livre dans ma Pile à Lire : La chose dans la cave : et autres nouvelles, de David Keller
6) Un livre que j'ai abandonné : L'association des femmes africaines (tome 1), de Swann Meralli et Clément Rizzo
7) Un livre sur ma wish list : Faut-il en finir avec les contes de fées ?, de Jennifer Tamas
8) Un de mes livres préférés de mon enfance : Les enfants de Frankenstein (en 3 tomes) de Richard Pierce
9) Un livre que tu pourrais donner à un ou une ami.e : je donne pas mes livres wesh !!!!! 🤪😆
10) Un livre de poésie que tu possèdes : Les Illuminations, d'Arthur Rimbaud
11) Un livre de nonfiction que tu possèdes : Présentes - ville, médias, politique...quelle place pour les femmes ?, de Lauren Bastide
12) Qu'est-ce que tu lis en ce moment : Phallers, de Chloé Delaume
13) Qu'est-ce que tu prévois de lire ensuite : Le Grand Maître de la cultivation démoniaque (tome 3), de Mo Xiang Tong Xiu
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mrlafont · 1 year
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Petit tour à Rennes, où j’ai déposé mon vélo pour une révision... Je m’y remets, enfin. Il était en train de moisir dans la cave. Je vais le récupérer demain, flambant neuf, j’espère. Et je partirai. Je roulerai. Enfin. On reprendra les choses là où je les avais laissées. Mon dieu... La vie est tout ce qu’on imagine qu’elle soit. J’écris ceci en écoutant un vinyle de Chopin, mis comme ça, au hasard, sans conviction. Et tout de même... tout de même ! Il y a quelque chose. On écoute du classique et... tout de suite... dans la silence de la solitude on sent quelque chose qui point, qui émerge d’un fond très lointain... les idées nobles. Et on sent que cette musique nous donne l’idée d’une vie qui ne peut être vécue. On a des envies de vivre en chuchotant... Mais lundi boulot ! et vas-y que j’te ! La musique classique, comme la littérature, c’est des trucs trop beaux pour être vrais... Tout de même cette petite poésie intime... que c’est bon ! Je m’y revois, à l’époque où j’y croyais, moi gros naïf ! J’étais pas loin de penser qu’à la simple force du désir j’allais pouvoir remonter le temps du monde... La bonne blague... Bref, Rennes... Aller-retour... Je suis allé aux bouquinistes, j’ai trouvé quelques livres, bien chouette ! Quelques faceux gauchistes regardent les livres à côté de moi. Ils sont ridicules... J’étais comme eux à leur âge, moins pire quand même... j’étais fait pour être intelligent moi, malgré tout. Eux ?... Ils sont là, ils atterrissent, ils flottent, ils ne savent rien du tout... Ce sont des bébés... “Ha ! tiens ! “Le communiste” ! Ha ! tiens ! Camus ! Oh ! C’est bizarre les pages sont pas décollées sur ce livre là !... Ils savent pas ce que c’est... Et ces jeunes sont plein de convictions, revendications, idées, révoltes, valeurs !... Leur naïveté, leur inconscience, leur bonne volonté peut-être... malgré tout... a fait naître en moi un mélange de mépris ironique, d’orgueil bienveillant et irrité à la fois... Je me suis presque vu en eux, à leur âge... Au temps de la jeunesse où l’on ne fait que rêver d’Idéal ! L’Idéal ! Beauté ! Idéal ! Ha ! Poésie, Vérité, Majuscules ! Au temps où la vie ne nous a pas encore humilié ! Au temps où la vie avec une cruelle malice nous laisse enfanter des espérances avec des majuscules... Au temps où elle nous laisse être jeune et bête, où elle nous laisse faire en nous regardant, lèvres narquoises et œil ironique. Quelques années plus tard elle rangera son sourire, reniflera un coup, frappera d’un grand mouvement ample et nonchalant ses mains sur ses cuisses et s’y aidant se lèvera et viendra nous mettre à terre sans aucune pitié, nous rouler dans la merde... le temps qu’il faut... Après quoi seulement on commence véritablement à discuter avec la vie. Après quoi seulement on a le droit de parler et d’avoir un début d’idée sur les choses...
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mediathequecarcosa · 2 years
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Entremorts chez les Troglodytes
Les ambitions démesurées n’étaient pas dans ma nature. Ni l’économie, ni la littérature et encore moins la politique ne m’intéressait foncièrement. Je n’avais pas envie de devenir riche, ni connu et encore moins important. Des responsabilités ? À quoi bon donner de l’énergie à un monde qui ne m’avait pas attendu pour courir et qui attendrait de moi ma mise au pas ? Je ne suis ni un chien, ni un soldat et encore moins l’un des futurs rouages d’une termitière au bord de l’explosion.
Évidemment, je faisais des études de géologie, la seule discipline à mes yeux qui cherchait la Beauté, la vraie. La géologie, c’était une beauté naturelle, sans apparat, un sublime naît des entrailles de la Terre, un sublime qui ne trompe pas et qui n’a jamais été entravé par l’Homme. En faisant ces études, je m’assurais un apport en bourses gouvernementales mensuel afin de financer mes activités extra-scolaires, si je puis les nommer ainsi. Je n’allais jamais à l’université, de toute façon mon rythme de vie n’était pas compatible avec les horaires que ce milieu me demandait. Je me couchais généralement à cinq heures du matin, pour me réveiller à dix-sept heures. Je ne vivais pas en journée, d’ailleurs, je détestais cela, la journée. Prendre le métro avec des femmes en tailleurs, garçons en chemises, noyés dans les effluves d’eau de parfum, de déodorant et de dentifrice. Manger à midi avec tous ces travailleurs affamés, faire la queue à la boulangerie pour grignoter un panini sans âme, et retourner s’affairer jusqu’à dix-huit heures pour le compte d’une multi-nationale tentaculaire, ou pour des professeurs oubliables, recrachant des cours oubliés afin d’accéder à un diplôme inutile ; tout cela, je le refusais catégoriquement. Je ne comptais pas m’inscrire dans la continuité de ce monde, préférant la flânerie aux problématiques sociales de mon époque. Ce que j’aimais, c’étaient les gens. Les gens qui se trémoussent, les gens qui discutent un peu éméchés, les gens qui suent sur une piste de danse, les débits de boisson, la musique qui sonne les oreilles, les sols qui collent et les murs qui vibrent. J’aimais ce que la nuit, en ville, offrait comme étrange poésie. Ceux qui le matin sentaient le dentifrice, puaient la bière quand le soleil avait tourné. C’est ce que la nuit offrait comme intimité à tous les peuples de la Terre que je chérissais le plus. Inconnus les uns aux autres dans les bus, dans les bureaux ou les salles de classe ; amis pour la vie, amoureux foudroyé et ennemis jurés la nuit. Je vivais dans l’obscurité pour l’authenticité sociale qu’elle offrait, la journée était un monde sans beauté, sans vérité, sans âme, et c’est bien cela que je lui reprochais à la journée : son mensonge en plein jour. Plus il faisait clair, moins l’on était soi-même, et je ne pouvais supporter de parler à des acteurs ou à des menteurs. J’aimais que l’on me prenne à part en soirée et que l’on me raconte toute sa vie, sans voile, totalement déchiré. J’écoutais le monde qui chuchote, le monde d’en dessous, celui qui ne se dévoile que sous les étoiles, ce monde que l’on veut tant faire taire et qui parle le plus franchement.
Je séjournais dans un minuscule appartement, aux toilettes sur le pallier et aux draps sales. Je m’y effondrais en rentrant et m’y réveillais en sueur. Un local d’appoint, ou je contrôlais mon style vestimentaire, mon hygiène et ma faim. Je ne faisais que m’y préparer ou décuver, je n’y vivais presque jamais. C’est dans la rue que je passais le plus clair de mon temps, dans les caves des bars ou sur les comptoirs ; dans le regard de mes amis ou les paroles des filles. Cette vie noctambule me ravissait et une sensation d’excentricité me parcourait quand je rentrais en zigzags dans mon local moisi, comme le sentiment d’être en adéquation avec ce que je voulais faire du monde dans lequel l’on m’avait projeté il y a de cela vingt ans déjà.
Agnès m’avait appelé à seize heures pour discuter de la soirée passée. J’avais la tête au fond de mon cul et le cul au fond de mon lit ; je décuvais d’une soirée masquée au Café des Cimes où j’avais roulé des patins à un inconnu et refait le monde avec deux SDF qui passaient quand je fumais une cigarette.
"T’étais aux Cimes hier soir non, tu portais quoi comme masque ?" J’ai répondu y avoir été avec Elsa et Fanfan, tous les trois masqués en Guy Fawks. J’ai continué en lui disant avoir passé une excellente soirée, ce qui était vrai, puis j’ai pris une dizaine de minutes pour lui expliquer à quel point ces dernières semaines avaient été agréables et comment assumer mon style de vie m’avait fait du bien, ce qui était partiellement faux, brodant ma vie en omettant les angoisses existentielles. Elle se montra ravie de me sentir dans cet état-là sans poser plus de questions, et me proposa rapidement une soirée techno dans les catacombes de la ville.
"Ça ne te fera pas de mal de danser dans les profondeurs après avoir parcouru les cimes !" M’avait-elle dit, ce à quoi j’avais ricané et lui avais demandé ce qui la motivait à aller crapahuter dans la poussière.
"Le son mec. C'est les "Enter the Trix" qui posent ce soir; qu’est-ce qu’ils sont bons, ça va taper à mort, on va s’éclater, j’ai pas mieux à te dire !" Sur quoi j’avais accepté sans broncher. Attiré par les vagues détails qu’Agnès m’avait fourni, je me suis préparé en conséquences : tout de noir vêtu et chaussures de sécurité. Pas friand de ces soirées en général, j’avais accepté parce que rien de mieux ne m’avait été proposé. J’ai mangé un steak congelé et avalé d’un coup un grand verre de lait, ce qui m’avait, d’un coup sec, allègrement retourné l’estomac.
Nous avions rendez-vous aux abords de la Place des Oubliés, à deux stations de métro de chez moi. Agnès avait un chapeau de cow-boy entortillé de leds, signe distinctif afin de reconnaître les dealers des non-dealers. Devant les monolithes de sons, le dealer se faisait phare impétueux et illuminait par ses drogues ces si festifs rassemblements. Je ne croyais pas vraiment que la drogue ait été le centre des soirées illégales comme celle-ci, mais forcé de constater qu’elles constituaient le cœur de la pratique, en tout cas une part importante. C’était arrangeant de sortir avec Agnès, elle m’offrait de la drogue et savait, par sa douceur d’âme, tenir une conversation enrichissante et gérer les accros en manque. Nous partagions une philosophie commune, celle du monde nocturne et de cette authenticité dont je vous ai déjà parlé.
Place des Oubliés, nous avions fumé une clope alors que je lui expliquais ma discussion passionnée avec les deux SDF d’hier, les problèmes qu’ils m’avaient raconté et notre accord sur le mensonge général que le monde de la journée reflétait. Notre porte d’entrée était un compteur électrique tagué par une certaine "Arkéron", pseudonyme de l’organisatrice, et quand on l’ouvrait s’avérait être un passage secret vers les catacombes. Nous entrâmes dans les entrailles de la ville à 21 heures.
Pendant que nous avancions à tâtons dans les tunnels, ma camarade m’expliqua le chemin de retour : " D’abord à droite, puis tu fais gauche gauche, droite, tout droit et au fond du tunnel à gauche. T’as capté ?" À ce moment, j’ai acquiescé, tout en sachant que je resterais collé aux basques d’Agnès toute la soirée et qu’elle me sortirait de là sans sourciller, habituée comme elle était. Plus on s’enfonçait entre les ossements, plus la musique se faisait forte et réveillait les morts par cette techno tant anachronique. Arrivé à destination, la salle s’est ouverte à nos yeux : un vaste espace poussiéreux ou des dizaines de personnes tapaient du pied devant un mur noir de sub. Surélevés, les DJs surplombaient l’attroupement, mais en scrutant bien, les platines cachaient un couloir, un couloir sans fond. Ce couloir m’a intrigué dès notre arrivée.
Agnès arriva comme le messie, un petit groupe se détacha de la foule et ayant reconnu la signification des lumières sur son chapeau, se jetèrent à son cou pour lui acheter des taz. Je ne faisais plus attention à la musique, et encore moins à la peuplade gigotante, mon regard était inexorablement attiré par ce tunnel, ce tunnel si sombre et sans fin, comme si au bout de cette noirceur se trouvait mon salut. La clé de ma curiosité s’offrit à moi sans même que je le demande : Arkéron était une amie du lycée, nous venions tous les deux d’une banlieue, et elle se trouvait justement sur le piédestal, devant l’entrée du tunnel. Dans le tumulte des camés, je réussis à placer à Agnès que j’allais checker Sharon (Arkéron) et que je revenais en vitesse ; je ne sus jamais si elle m’avait entendu. J’ai traversé la foule doucement, en essayant de déranger le moins possible tous ces gens galvanisés par la musique, et après quelques regards mécontents, j’arrivai à côté des marches de l’estrade. Sharon me repéra instantanément et me fit signe de monter. L’on se serra dans les bras en haussant le ton pour s’entendre entre les lignes de bass et l’on se raconta rapidement nos vies.
J’ai ramené la conversation autour du tunnel à l’arrière, ce qui la fît bien rire. "T’es toujours attiré par les plans foireux toi c’est pas possible !" Me dit-elle en riant. "Tu peux y aller, je vais pas t’en empêcher, mais personne ne sait ce qu’il y a derrière, c’est la première fois qu’on pose ici. Prends une lampe et surtout, si tu commences à te sentir perdu, tu reviens sur tes pas et tu ne t’enfonces pas plus." C’est sur ces maigres précautions que je m’engouffrai dans le tunnel.
Plus j’avançais, plus la musique faiblissait, plus l’obscurité était épaisse. La noirceur d’un monde sans lumière, d’un univers inconnu et enivrant, ou seule la nuit règne. Tout n’était plus que silence, et je me sentis fondre dans cette obscurité, me confondre avec elle. Je respirais un air chargé en putréfié, un air qui transpirait la seule vérité de ce monde, un air de mort. Voilà où se trouvait la Beauté que je cherchais tant, dans le noir monochrome des souterrains. Alors que j’avançais sans lumière, défiant les conseils d’Arkéron, ce même sentiment qui m’animait en rentrant torché tous les soirs me vint, celui d’avoir enfin trouvé ma place. Comme un passereau sur sa branche, je sifflotais de bonheur, accélérant le pas dans ces couloirs, errant sans but dans ce lieu dégueulant la peur. J’empruntais un couloir, puis un autre, en chantonnant l’air d’une chanson de Sam Cooke. Je ne sus quelle chanson me vint sur le moment, mais après coup, je pus en déterminer son titre : A Change is Gonna Come.
Brusquement, mon chant se fit plus ample, résonnant dans un espace infini. J’étais tombé sur une salle gigantesque et ça, grâce à Sam Cooke. J’ai allumé la lampe de mon téléphone à ce moment là, je m’en souviens. La salle m’apparut en partie, une voûte titanesque où la lumière se perdait dans la hauteur et dans la profondeur. Une pièce aux murs lisses, en béton ciré. Je foulais le sol jonché de pierres d’une pièce dénotant drastiquement par son architecture du reste des goulots que j’avais traversé. En m’avançant, quelque chose de grand m’attirait, quelque chose sans fin, attirant comme l’odeur d’un gâteau sortit du four. Ce qui se cachait dans la pénombre, c’était un puits, un puits circulaire et sans fin.
Qui avait pu creuser une chose pareille, une chose si parfaite, d’une circulaire sans défaut que seule une machine était capable de faire, ou les nains des meilleures mines de Tolkien ? Beaucoup de choses éveillaient ma curiosité, mais l’atmosphère m’empêchait de faire des liens, d’avoir peur ou même de fuir.
Je me suis souvenu que dans Voyage au centre de la Terre, un des explorateurs jetait un caillou dans un trou pour en déterminer la profondeur : ce que je fisse. Le caillou ne me renvoya pas de bruit pendant cinq bonnes minutes, puis un "plouf" lointain m’affirma que le fond de ce puits était aqueux, ce qui me rassura au cas où j’y glisserais.
Vous me sentez venir, une histoire pareille n’annonce qu’une chose : que je glisse dans le puits. C’est exactement ce qu’il se passa, mais d’abord, je me mis à rebrousser chemin. Ma raison s’était éveillée à la vue de ce puits, une telle perfection concentrique me mettait mal à l’aise. Sans rire, qui était capable, ici dans ces catacombes oubliées, de construire un puits si profond et si lisse ? En y pensant, mes jambes sans que je leur demande d’agir se mirent à reculer, en toute autonomie, pour m’éloigner du trou. C’est en me mettant à me perdre dans les couloirs qu’un faible pépiement m’interpella. En me dirigeant vers le bruit, je reconnus distinctement le chant d’un petit oiseau. J’étais sauvé, un oiseau me tenait compagnie et m’aiderait à retrouver mon chemin. Je suivis ses gazouillis et lorsqu’au détour d’un tunnel saturé d’obscurité, je fis une pause, le passereau apparu dans le champ de ma lumière. Un tout petit oiseau brun et tout perdu, posé sur une pierre. Quand il me vit, il se figea, et s’envola sans attendre en passant par-dessus mon épaule. C’était ma chance, je devais suivre son instinct animal, il devait sentir le courant d’air en provenance de la surface. Je me mis à détaler derrière l’oiseau qui piaillait, me narguant par son impressionnante rapidité. À court de batterie pendant la course, mon téléphone s’éteignit, me projetant dans le noir le plus complet, ne pouvant désormais me fier qu’à mon ouïe pour suivre le passereau. C’est alors qu’après une course effrénée, le chant du petit oiseau se perdît dans l’écho d’une salle gigantesque, et qu’il se jeta dans le puits que je ne voyais plus.
Et c’est ainsi que j’y glissai, dans ce puits sans fond.
La terreur de la mort me transi et je fis une chute interminable de plusieurs secondes. L’air glaciale qui nichait dans les catacombes disparues, et avant que je puisse me demander "pourquoi", j’étais au fond de l’eau. À ma grande surprise, l’eau était tiède, presque agréable de s’y baigner. Une eau si plaisante que la peur s’évanouit, laissant place à cette même curiosité qui m’avait attiré dans les tréfonds. Il ne faisait pas noir ici, le bassin était éclairé par le fond d’une myriade de roches qui m’étaient inconnues : des rouges, des bleu et des vertes, comme de l’agate luminescente. Je flottais dans une eau clair "comme de l’eau de roche", c’était le cas de le dire. Il faisait calme, et c’est dans ce bassin que je me sentais le mieux, mieux qu’à la soirée techno, qu’en compagnie d'Agnès ou de Sharon, comme chez moi. J’ai barbotté quelques minutes dans la mare souterraine, scrutant, benêt, ébloui par la splendeur du lieu. Une caverne au plafond ondulé, taillé dans la roche, et en son centre ce bassin lumineux à l’eau tiède, ou de petits axolotls souriaient à la vie, jouant entre les algues. L’atmosphère de la pièce était humide et tiède, la même lourdeur qu’une grosse douche chaude en plein hiver, où les miroirs sont tout embués, où l’on se rase en sifflant. Trempé comme un nourrisson au sortir de sa mère, j’essayait de me sécher sans y arriver ; en face de moi, j’eus remarqué une petite sortie en voûte, percée dans la pierre, de la lumière en son fond. En y pénétrant, le couloir fit résonner mes pas. Il était lui aussi éclairé par de petits amas d’agates rouges vert et bleu. En essayant de deviner de quelle espèce était ces roches, des voix distinctes se firent entendre au fond du couloir.
"Quelqu’un se baigne ? J’ai cru entendre des clapotements dans le bassin." Ces voix étaient sans nul doute humaines ! Ils parlaient distinctement la même langue que moi, j’étais sauvé et j’avais quelques questions à poser à ces gens vivants dans les entrailles de la ville. J’eus la présence d’esprit d’appeler dans le couloir, que l’on me vienne en aide :
"Aidez-moi ! Je me suis perdu et j’ai glissé dans le puits, vous savez comment remonter ?" Puis un grand silence s’installa, et les voix qui se rapprochaient pouffèrent de rire :
"Qu’est-ce qu’il dit celui-là, la surface. Je ne reconnais pas ta voix, mais tu dois être un sacré rigolo ! C’est l’heure des Mélopées, qu’est-ce que tu fais à barboter aux Laveries ?"
Sentant que quelque chose ne tournait pas rond, je pris une pause, entendant les voix se rapprocher de plus en plus. Qui c’étaient ces habitants des cavernes, des troglodytes ?
C’est alors qu’ils apparurent. Ce n’était pas des humains, rien de cela. Pas de nez, pas d’yeux, pas de cheveux ni de poils. Ces êtres étaient blancs, d’un blanc diaphane, comme les axolotls du fond du bassin. Ils étaient humanoïdes, se tenaient sur leurs deux jambes et remuant leurs deux bras pour marcher certes, mais ils étaient semblables, presque clones. Deux bonshommes blancs, à la peau translucide, une bouche fendant leur tête toute ronde. L’on aurait dit ces personnages qu’un enfant de maternelle dessinerait, les personnages bariolés de Keith Haring, lisses et sans expression du visage. Ils étaient nus, mais n’avaient pas de parties génitales, du lisse et du plat, voilà ce qu’était leur corps. Je restais figé, transi d’incompréhension. Ils se marraient tous les deux, visiblement très amis. Ces êtres parlaient mon dialecte, et pourtant, ils n’étaient pas mes contemporains. Ils étaient aveugles, mais marchaient droit, sans s’aider d’une canne ou de quoi que ce soit d’autre, voyant sans yeux. Quand ils m’approchèrent, ils marquèrent une pause aussi, à quelques mètres de moi. "Toi, tu n’es pas de chez nous, ça, c’est sûr. Décline ton identité étranger !" En parlant, il dévoila de son sourire plusieurs rangées de petites dents pointues ; dans sa voix traînait un semblant d’assurance. Il avait aussi peur que moi, je le sentais, il ne riait plus du tout malgré son vaste sourire figé.
"Qui êtes-vous ? C’est quoi cet endroit ? Je suis où bordel !"
Il est vrai qu’avec le recul que j’emploie pour raconter cette histoire, je m’en veux d’avoir réagis si brusquement, mais que voulez-vous, l’on ne rencontre pas des êtres surnaturels si souvent. Pourtant des monstres j’en avais croisé plus d’une fois la nuit, mais des êtres de ce genre, c’était bien la première fois. Ils étaient terrifiés aussi, et se mirent à courir dans le sens inverse. Ils détalèrent et je ne sais pas pour quelle raison, je les suivis, les poursuivant comme une bête avide d’explications. Je beuglais :
"Qui êtes-vous ? Ou je suis ? C’est quoi ce délire ?" Et eux, ils courraient. Nous filions les uns derrière les autres dans ces étranges grottes. De la roche lisse et noire au mur, sillonnée, comme taillée par la tête d’un grand pinceau, le tout toujours baigné par les lueurs de ces étranges pierres colorées. Ils tentaient de me perdre dans les tunnels, contre-tunnels et sous-tunnels de la caverne, mais j’avais des yeux, contrairement à eux, et il m’était simple de les repérer lorsqu’ils m’échappaient. L’habitude de courir leur manquait, ils se blessaient à chaque foulée. Je croisais dans ma folle chevauchée de nombreux lambeaux de peau, sans compter les gouttes de sang de plus en plus importantes.
C’est alors que l’un d’eux trébucha violemment contre une pierre du chemin tandis que l’autre continua à s’enfuir, disparaissant dans le labyrinthe. Je m’arrêtais alors aux abords du blessé qui me supplia de ne pas le tuer. Ce à quoi je rétorquais que je n’étais pas ici pour le tuer, que je cherchais mon chemin, que j’étais perdu. Il ne se releva pas, et je m’accroupis près de lui sans qu’il ne le remarque. Je pus voir de plus près sa blessure. Une entaille d’où émergeait une Beauté sans pareille. Sa jambe svelte, blanche comme la neige, était ouverte de part et d’autre. Une jolie déchirure qui baillait sur les muscles de son mollet. De la fissure, s’écoulait un liquide orange blafard, qui giclait de sa plaie.
"Laissez-moi regarder cela" Lui dis-je. "Regarder ?" Me répondit-il. "Oui, vous ne pouvez pas le savoir, mais je ne suis pas fait comme vous, j’ai ce qui s’appelle des "yeux", ce sont deux petits organes au milieu de mon visage, comme vous votre sourire, qui me permettent de regarder, de voir ce qui m’entoure. Comment faites-vous pour ne pas vous perdre dans ce labyrinthe sans yeux ?" Il souffrait, mais se montra incrédule face à ma compassion.
"Voir, voir, voir… Comme les Anciens…" Je ne saisis pas bien ce qu’il voulait dire et avant même que je puisse lui poser une question, il reprit.
"Et bien… Et bien les cristaux ! Vous avez eu la délicatesse de m’expliquer votre condition, vais-je faire de même. Vous savez à quoi ressemble ces cavernes, vous devez sûrement les voir, si c’est comme ça que vous le dîtes. Ces roches froides qui sont partout dans ces caves. Et bien, ce sont elles qui nous permettent de nous repérer. Nous ne voyons pas comme vous, mais nous sentons. Nous sentons leur rayonnement, et selon leur emplacement nous sentons un rayonnement différent. Par exemple, je sais que nous sommes dans le couloir menant aux dortoirs externes, car le rayonnement est disons, plus tropical, vous me comprenez. Vous parlez mon langage, donc devait aussi avoir une bouche pour le faire ? Je me trompe ? Il n’attend pas que je lui réponde pour continuer. Représentez vous cela comme le goût, vous sentez sur votre palais les ondes que cela procure en vous, et bien, c’est ainsi que nous sentons ces cristaux. Ce sont comme des goûts, mais plus… Spatialisé."
Cet être était d’une impressionnante courtoisie, et me calma tandis que je l'écoutais. Je pris de ma poche un tissu que j’avais mis là pour me protéger (dans le cas où la police viendrait à gazer la soirée techno), avec lequel j’ai embaumé sa blessure. Il sursauta et posa sa main sur la mienne, action qui le rassura instantanément. Il faisait naître entre nous une tendresse distraite et naturelle.
"Vous avez un prénom, quelque chose ?" Lui demandai-je. "Je ne vois pas, mais je me nomme : je suis Étang, de la tribu des Troglodytes. Et vous qui êtes-vous ?" Ils s’appelaient eux-mêmes les Troglodytes, et cette question du langage m’interpella de plus en plus. "Je suis Mathias, de la surface." Son sourire revint, je l’aidais à se relever, le soutenais par l’épaule en direction de ce que je compris après être leurs pénates.
Désormais, la techno semblait si lointaine ; à la surface, muette et invisible aux Troglodytes. Étang était un être charmant. Au cours de la longue marche dans les tunnels, il m’en apprit plus sur son monde. Selon lui, ses ancêtres s’étaient enterrés, il y a de cela plusieurs "sencé" d’années (des millénaires pour nous), parce que la surface devenait trop dangereuse. Ils s’étaient construit un réseau de cités souterraines et générations après génération, au contact des cristaux de ces galeries, leur morphologie changea.
Ils avaient remplacé la vue par des sensations plus intérieures, et ressentaient plus qu’ils ne verraient jamais. Ils sentaient la lumière, et se reconnaissaient par le timbre de leurs voix, mais surtout par leurs personnalités et réactions langagières. Lentement, ils arrêtèrent de se reproduire, préférant des formes de reproduction plus spirituelles, qui marchaient ici dans les profondeurs. Il n’osa pas entrer dans les détails, alors que les questions ne faisaient qu’affluer dans mon caisson. La chaleur se fit de plus en plus intense et l’humidité de plus en plus dense. Étang me fît remarquer que nous approchions du centre. Nous passâmes une voûte noire qui ouvrît le tunnel sur une salle immense en forme d’œuf et creusant dans la pierre sur une bonne centaine de mètre de hauteur. La salle en œuf était baignée par un puits de cristaux, toujours les mêmes, mais cette fois de la taille d’un baobab, pendant du plafond et éclairant toute la voûte caverneuse. Des balcons, des terrasses, des ponts creusés dans les parois et des fenêtres concentriques, l’architecture de cet espace était d’une remarquable splendeur. Tout était élégamment relié, sans fioritures ; de la roche lisse ondulée, des lucarnes çà et là, pointillant les prodigieuses parois. Je me perdais dans le détail.
J’en oubliais la surface.
Outre l’armée de Troglodytes qui nous attendait, tous transi de peur, ces êtres ne dégageaient aucune forme de violence, dans un environnement complètement aseptisé. Des mousses placardées sur la roche les empêchaient de se faire mal pour protéger leurs peaux de veau. Collée contre les falaises, des bulles mandarines d’à peu près toute les tailles, et certaines accrochées au sol comme des mauvaises herbes. Ce lieu était un oasis écrasant de grandeur qui faisait l’effet d’une merveille apaisant. Je n’étais qu’ébahi, rien que médusé de stupéfaction.
Étang leur expliqua la situation en haussant le ton pour que la majeure partie de la tribu entende. Rapidement et sans trop de présentations, je fus appelé dans le quartier des Longéins (les sages), pour discuter. Nous prîmes un dédale d’escaliers et de couloirs humides ruisselants d’eaux chaudes, pour enfin accéder à une salle matelassée et très haute, recouverte par de millions de banderoles de couleurs partant du plafond et tombant à hauteur de bras. Les livres textiles d’une civilisation ne comprenant qu’en touchant. C’est ici que je trouvais la seule trace de technologie de ce pays : un mur semblable à la soirée que j’avais laissé, des enceintes jonchées çà et là sur le sol et dans la roche, branchées à quelques "lecteurs de cristaux", comme ils appelaient cela ici. L’on m’expliqua que les Sages gardaient ici les reliques du passé de ce monde, archives qu’ils avaient cousu dans de la toile de cristaux pour pouvoir les écouter pour toujours.
Ce lieu, la douceur de ces gens, la chaleur de cette ville, tout ici réparait mes blessures et rien ne me déplaisait. Ni bus, ni dentifrice et pas même d’université. Pas de nuit, pas de jours que des aveugles se protégeant des malheurs de la surface. Ils n’étaient pas laids, au contraire, ils étaient la définition d’une forme de pureté, l’essence d’eux-mêmes. Ils étaient déchargés de la vue, et donc déchargés du regard et de ses aprioris. Ils se reconnaissaient par leur humour, par leur sensibilité. Ils s’aimaient pour ce qu’ils ressentaient les uns envers les autres, et rien chez eux ne cherchaient à la déliaison, à la contradiction ni à la méchanceté. C’est ce que le Sage m’expliqua, visiblement ravis de parler à un être de la surface :
"En creusant ces cités, nous avons fait le vœu de laisser au ciel la cruauté et la souffrance, en s’enfonçant dans les entrailles de notre Terre-Mère nous avons découvert que le Paradis ne se trouvait pas, ne se méritait pas, mais qu’il se creusait." Je frissonnais. "Nous avons laissé la nécessité et les besoins en surface, ici notre peau "sucrénize " (photo-synthétise.) la lueur de ces orbes qui jonchent notre cité, et nous ne dormons quand nous le voulons. Il n’y a ni contrainte de temps, ni d’espace puisque que nous n’avons rien d’autre à faire que de creuser selon nos envies. Les enfants passent la journée à jouer entre eux, dans les nappes phréatiques, les adultes arrosent les mousses, écoutent les archives du passé et discutent. La vie est simple, ni métier, ni fonction, chacun a la place pour être pleinement lui-même, se comprendre et sonder les merveilles de sa conscience. Nous méditons, nous pleurons les malheurs de notre tumultueux passé, et nous nous baignons."
La vie que les Troglodytes menaient était sensiblement celle qui me faisait rêver : ils n’avaient pas à se battre pour se faire une place, ils étaient accueillis pour eux-mêmes, pour leurs êtres et pas pour l’emploi qu’ils faisaient de celui-ci. Ils ne se lavaient pas, ne mangeaient pas et passaient leur temps à discuter, tordre et retourner les problèmes de l’existence ensemble, dénouer les situations amicales et amoureuses complexes, se faisaient des amis et se prélassaient ensemble.
Ils me firent visiter la cité. Me montrèrent les nappes phréatiques, d’immenses bassins où de longs silures aveugles nageaient paisiblement entre les fougères aquatiques. Des eaux chaudes et claires remplies par de longs ruisseaux coulant depuis les rochers ou de hautes cascades s’écrasant dans de profonds puits. Ils m’amenèrent aussi aux salles de Hasphass (rêveries), des cavernes aux plafonds de milliers de cristaux arc-en-ciel, et de sols molletonnés d’une tiédeur sans pareille. Ces êtres étaient retournés dans le ventre de leur mère et y avaient trouvé la paix : enfin, je saisissais le but de mon existence, il fallait que je vienne vivre ici, les étudier, montrer à la surface que la paix avait été possible quelque part dans ce monde. Il existait ici une forme d’authenticité sans pareille, et si la vérité avait logé quelque part dans ce bas-monde ce devait être sûrement ici.
Je leur parlais de mon monde, du brouhaha, de l’argent, concept qu’ils eurent du mal à comprendre ; des filles, des garçons, du jour et de la nuit, sujet lui qui les fascina. Mon monde leur parut "froid", un monde sans douceur, sans amour, ou les gens n’étaient que des outils employés par la nécessité aux services de plus puissants, de plus possédants. J’étais d’accord avec eux, mais avant qu’ils figent leurs opinions, je leur ai parlé de la fête. De cet espace libre ou chacun cherche son plaisir et le partage avec d’autres. La fête était une enclave protégée, régulièrement attaquée, mais qui fleurissait un peu partout, comme de la mauvaise herbe. La musique accompagnait ces moments, et ils en déduisirent que la musique et la fête étaient une seule et même chose. Rétissant à l’exploration de la surface, ils m’invitèrent néanmoins à ramener un jour une "fête" chez eux, que je les fasse danser. C’est la larme à l’oeil que je m’imaginais dans ce rêve éveillé : tous mes amis réunis dans ce pays merveilleux, partageant la boisson et la discussion avec ces êtres si doux. Je nous voyais investir les balcons et les cascades, nous baigner et chanter en cœur.
Ils m’invitèrent ensuite à me baigner avec eux, avant qu’ils m’aident à repartir. Nous nous baignâmes et jamais je ne me sentis aussi bien. Ils étaient d’une intelligence fulgurante. En barbotant dans les bassins chauds, nous discutâmes de l’âme et de son existence, de l’amour entre les peuples, de la puissance énergétique de la conscience, de la friabilité du langage, puis l’on se lança dans une grande explication de nos sensations, eux de leurs ressentis, et moi des miens. Jamais, je dis bien jamais je ne m’étais senti aussi compris, aussi respecté et aussi chéri, personne en surface n’avait leur sensibilité ni leur amabilité. Ils avaient développé toute une grammaire de la sensation, me sortant des mots comme "Élitrise" ou "Monadorés" qui signifiaient successivement la chaleur dans le crâne lorsque l’on est fier de ce que l’on fait, et le serrement du cœur quand l’on sait qu’une époque bénie touche à sa fin. Ils lisaient en moi comme dans un livre ouvert, comprenant chacun de mes états, et ne remettant jamais en question ce qui pouvait se tramer en mon for intérieur. Ils me rassurèrent sur l’existence, en me prouvant qu’elle n'était pas une suite de souffrances ponctuées de brefs moments de bonheur, mais bien l’inverse pour celui qui se permet de le sentir ainsi. Ils avaient la vie simple, mais l’esprit complexe, et leurs inter-relations me paraissaient être un mystère.
Certains s’étaient aimé profondément par périodes, me trouvant toujours un mot différent pour qualifier l’amour qu’ils avaient eu, d’autres étaient amis depuis plusieurs années sans jamais se parler et d’autres encore chérissaient comme leurs enfants des êtres plus âgés qu’eux. Des amours pluriels, différents en fonction du temps, du lieu et du moment, une espèce qui fonctionnait non pas sur l’édification et la ruine, mais bien sur l’approfondissement et la pérennisation. Leur cité était gavée de mémoires et de souvenirs, les parois des galeries étaient toute gravées de petits mots, qu’ils reconnaissaient par le toucher.
Après un temps qui parut durer une semaine comme une petite heure, ils me raccompagnèrent, Les Longéins, Étang et quelques autres qui étaient devenus mes amis, au bassin où j’étais tombé en arrivant. Ils avaient construit une échelle dans la roche qui remontait dans les catacombes pour moi, et je sentis la tristesse que leur provoquait cette séparation. Après moultes embrassades, Étang me tendît un cristal bleu luminescent et pris la parole :
"Mathias de la surface, ta rencontre a, à jamais, changé la figure de notre monde. Tu nous as aujourd’hui prouvé que dans la différence, une forme de ressemblance existe, celle de l’amour entre les peuples, et qu’une entente est possible entre nos deux mondes, si froid semble être le tiens. Nous t’accueillerons avec plaisir si tu veux revenir jeter tes yeux dans notre humble cité, ou d’y convier la Fête pour que nous la rencontrions en personne. Ces grottes sont magiques, et quand l’amour anime un être, elles sont capables de le changer, même physiquement. Si un jour, tu veux nous rejoindre, il te faudra perdre tes yeux, comme nous, pour être des nôtres. Rien de plus simple. Reviens-nous, Mathias de la Surface, reviens-nous aveugle et le cœur ouvert à la rencontre. Nous avons hâte de te revoir. Rentre dire adieu à ceux que tu aimes, et quitte définitivement ton monde glacial. "
Sur ses paroles, j’ai pleuré, de mes yeux pleurés et l’ai enlacé de toutes mes forces, comme l’on embrasse une cause, comme l’on retrouve une maîtresse à la gare. Je saluais mes camarades Troglodytes, et me mis à monter à l’échelle qui devait me ramener à la surface.
Plus je remontais, plus je quittais la chaleur maternelle des entrailles de la cité, plus mon choix se confirmait : j’irais vivre chez les Troglodytes. En arrivant dans la noirceur polaire de la salle toute en voûte, je pris mon cristal pour me repérer.
J’avançais sans me soucier de mon chemin, et au fil de ma course, je semblais reconnaître les tags et les tombes. En débarquant dans la salle où la musique grondait, je ne fus pas surpris de la voir déserte. Combien de temps étais-je resté dans les entrailles de la Terre à me prélasser ? Je le saurais en sortant des catacombes, j’espérais qu’Agnès ne s'était pas trop inquiétée pour moi. Je devais me rappeler ses indications pour remonter : à droite, puis à gauche, encore à gauche, à droite, tout droit et au fond du tunnel à gauche. C’était cela ? Non, je me trompais sûrement, ça commençait par "gauche", oui voilà, à gauche, puis à droite, encore à droite, à gauche, tout droit et au fond du tunnel à droite, j’avais inversé le sens avec toute ces histoires. Que je pouvais être bête parfois !
Donc je pris à gauche, puis à droite, à gauche et il n’y avait pas de tunnel. Un croisement, pas de tunnel. Bon, je m’étais sûrement trompé, je rebroussais chemin comme Sharon me l’avait conseillé. Deux heures après, j’étais perdu et mes yeux souffraient du manque de lumière. J’étais desséché, crevant de froid et de faim, courant comme un passereau perdu dans les mines. Je ne reconnaissais plus rien, la gauche et la droite n’avait plus de sens pour moi. Je me fondais dans la pénombre, peinant à apercevoir la lueur du cristal que je tenais en main. Je devenais fou, entendais la musique techno que j’avais perdue en quittant la soirée, j’entendais Agnès rire et Sharon mixer. Je ne verrais bientôt plus la lumière, aveuglé par la noirceur des ténèbres de ces maudites catacombes.
Et puis quelques heures après, presque aveugle, hystérique et en pleurs, j’entendis que mes cris de terreur résonnaient d’une bien étrange façon, comme si j’étais tombé sur une salle en voûte, au plafond immense. J’eus craché de soulagement : je ne remonterais jamais à la surface, ne reverrais jamais mes amis, non mon salut se trouvait dans les entrailles de la Terre, chez les Troglodytes.
J’irais les rejoindre de ce pas, sans passer par la case "Adieu Maman, adieu Papa." Avant même de trouver le puits, je me suis empressé d’employer le cristal luminescent pour me crever les yeux, afin de ne jamais plus revenir dans ce monde que je haïssais tant, avec ce dentifrice et ces chemisiers. Après une courte hésitation, je me transperçais le globe oculaire et m’époumonant de douleur. Mon globe me gicla dans les mains et j’eu à peine le temps de m’enfoncer le pieu cristallin dans l’autre que la douleur me coucha sur le sol. Avec mes dernières forces, je me traînais jusqu’au puits. Ramper, ramper, ramper jusqu’au paradis, jusqu’au vrai, jusqu’au monde qui m’attend, jusqu’à l’amour, jusqu’à la beauté. J’étais arrivé sur le puits. Mais quel puits ?
Pas de puits. Plus de puits. Du béton ciré, mais pas de puits. Avais-je rêvé ?
Avais-je été drogué ? Où étais-je ? Je les ai vu ces êtres blafards, nous avons passé la nuit ensemble, je le sais, je les ai enlacés, je le sais : je l’ai vu ! Où était ce puits ? Pas de puits. Pas de puits. Rien que du béton froid. Rien. Rien que du béton, du béton froid. Et le puits alors ? Où le puits ? Où est le puits ? Et le puits alors ? Le puits ? Là, il était ! Le puits, le voilà. Non, du béton. Du béton ciré, du béton ciré et froid. Donc pas de puits ? Et le puits alors ? Je l’ai vu ce puits, il était là, juste là, de mes yeux… Mes yeux… Mes yeux…
Je me vidais de mon sang sur le béton froid, suffocant de douleur.
Putain de monde de merde. Putain de froid de merde. Putain de connerie de merde. Putain de chemisiers, putain de réalité de merde, putain d’idéal, putain de genres de merde, putain de putain de putain de putain…
Étendu dans une gigantesque salle, Mathias de la surface tenait l’arme qui l’avait aveuglé dans la main droite, et grattait le sol de ses ongles avec la gauche. Mathias chercha le puits, mais le puits s’était rebouché. Personne ne retrouva le puits, et l’on retrouva le jeune homme 24 heures après, les ongles en poussière, les deux yeux crevés, un bout de rocher badigeonné de sang dans les mains. Agnès et Sharon avaient appelé les secours après la soirée, à onze heures du matin. Une équipe de pompier habituée aux catacombes avaient parcouru le dédale, et été tombé sur Mathias, étendu dans une salle couverte de mousses. Il s’était crevé les yeux. Les journaux mirent cela sur le compte de la drogue, des "free party", de la jeunesse, que des conneries.
- Entremorts chez les Troglodytes, Vincent Hatem, 09/12/22, 13:35.
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xpoken · 30 days
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“Alyosha”, Alena Kucher, est une chanteuse célèbre avec une voix incroyablement vivante
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La célébrité elle-même écrit de la musique et des paroles de chansons, travaille comme auteur de compositions musicales avec d'autres interprètes.  Dans ses œuvres, l'artiste aborde des sujets sérieux et les présente de manière émotionnelle et lumineuse.  La manière expressive de chanter et l'image lumineuse de l'interprète sont appréciées par ses fans.
La biographie d'Alyosha a commencé dans la ville ukrainienne de Zaporozhye.  Alena Kucher est devenue la troisième enfant de la famille.  Le père de la fille travaillait comme agent de la circulation et sa mère travaillait dans une usine d'avions.  La future star a grandi en compagnie de frères aînés, qui ne l'appelaient autre que Lyoshka, Le ou Lelka.
À l'âge de 11 ans, Aliocha a commencé à écrire de la poésie. À l'école, elle a fréquenté une chorale d'enfants.  La musique a captivé Alena après les premières leçons et elle s'est rendu compte que c'était pour toujours.
Le plus grand rêve d'enfance d'Aliocha était le piano, la jeune fille maîtrisait la notation musicale par elle-même, puisant ses connaissances dans un vieux manuel.  Bientôt, papa a offert un cadeau à sa fille - un synthétiseur, à l'aide duquel la jeune chanteuse a commencé à améliorer ses compétences.
La passion musicale s'est poursuivie dans le studio "Jeunesse" de la Maison de la Culture "Dneprospetsstal".  Les cours de chant et de piano ont été dispensés par Vladimir Artemiev, chef du studio.  Plus tard, la chanteuse y enregistrera ses premières chansons.  La cave même où Alena Kucher s'entraînait 8 à 9 heures par jour restait un lieu de prédilection à Zaporozhye.
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le-lieu-du-doute · 8 months
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poésie #4
enfant de la nuit on apprend à cacher ses peurs sous un tapis
tout le monde le voit que tu as peur mais personne n’a la mesure de sa grandeur
la montagne se cache dans un tiroir de la chambre
ni la cave ni le grenier juste là sous l’oreiller
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darkpalmor · 11 months
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8 NOVEMBRE 2023
Programme démasqué.
Échauffement rapide : Amorce pour une histoire en 6 lignes et 6 minutes. « Il était comme ça, beau et sensuel. »
Il était comme ça, beau et sensuel. C’est ce qu’elle avait dit au début de sa « confession ». elle n’avait pas pu résister à cette impulsion, elle s’était laissée emballer dans cette aventure qui avait tout brisé autour d’eux. Mais c’était un vrai salaud, et elle avait vite ouvert les yeux sur son erreur. Maintenant c’était fini. Elle se repentait. Elle voulait reprendre la vie commune. L’accepterait-il encore ?
1°) L’œil expert de l’enquêteur (10-15 minutes) : Photo mystérieuse. Voici une photographie sans légende : il s’agit d’écrire un récit explicatif de ce qui se passe sur la photo, comme si on l’avait prise soi-même.
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Je lui avais demandé l’autorisation. Le vendeur de cacahuètes se tenait raide sur une chaise paillée, au coin d’une ruelle assez passante, dans son costume d’un autre âge. Il semblait avoir froid, et sa posture timide n’avait rien de très commercial. Il avait simplement hoché la tête, sans sourire. De toute façon, il était inutile de lui dire de prendre la pose : il attendait je ne savais quoi, les yeux vers la foule qui défilait devant lui, comme si vendre ou ne pas vendre sa marchandise ne faisait aucune différence. Dans cette ville touristique, loin de tout marché aux fruits et aux légumes, ce grand panier de cacahuètes était incongru. Je lui demandai d’où il venait, combien cela coûtait, le prix au kilo, essayant de faire la conversation, mais il ne répondait rien, comme s’il ne comprenait pas mes questions. Alors je l’ai photographié. Il a semblé me remercier d’un signe de tête, puis s’est levé, comme s’il n’avait rien attendu d’autre que ma venue. Il a pris chaise et panier, et il est parti, lentement, les pans de son grand manteau battant derrière lui.
Vendedor ambulante de maníes en 1912 (Colporteur de cacahuètes en 1912) Image X, du compte « Buenos Aires en el recuerdo ».
2°) Caviardage (10 minutes) : Poésie vinicole. Voici un prospectus qui vante les produits d’une cave alsacienne. On en fera le caviardage, de manière à ne laisser lisibles qu’un nombre limité de mots, entre 20 et 30, ni plus ni moins. On essaiera de produire un micro-poème, qui ne parlera pas nécessairement de vigne ou de vin.
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Le poème des caviars :
Cette fin d’année descend dans l’hiver. La région réserve une surprise dans la colline brûlée, terroir puissant et moelleux. Aussi, si vous voulez passer commande, tournez ! L’Alsace a déployé son feu sur la colline brûlée. Son clou rose, moelleux, épanoui, affiche des poissons de mer au citron. Fin d’année de feu, sève de l’hiver 1931, vendanges à point ! À l’horizon rose la colline est parfumée : puissance, minéralité, honneur ! Le feu sur la sève, l’été a commencé derrière la cave. La surprise est présente, aromatique, festive. La colline brûlée touche son voisin à table… L’hiver le plus chaud est désormais derrière nous. 2023 nous réserve une surprise à l’horizon : délicieux nectars, roses, riches et moelleux, aux arômes de bergamote et de citron.
3°) Compartiment suicide ? (15 minutes) : Une situation de départ et des mots obligatoires. Votre personnage prend le train, entouré d’hommes en chemise-cravate et de femmes en tailleur, tous très occupés avec leurs smartphones, et se sent soudain très déprimé. Dix mots à utiliser : élégance, superflu, lasser, piège, agacer, question, hurlement, journal, contrôleur, fenêtre. Forme obligatoire : récit au passé, et fin inachevée.
Il avait réservé une place au hasard du site Internet de la SNCF, et trouva assez vite la place qui lui était assignée. Il commença mal sa matinée en s’installant, bousculant une executive woman au brushing travaillé et à l’élégance impeccable, et en déposant son sac à dos rebondi à côté de lui il lui heurta la jambe, ce qui lui valut un regard noir. Son voisin, occupé à la fois sur son ordinateur et son smartphone, le regarda avec mépris, comme si la présence d’un plouc grossier l’agaçait. Sur les autres rangées du TGV Lyon-Paris, il n’apercevait que journaux financiers, cravates serrées, gueules fermées à clef. Pas un seul visage avenant. Il avait tout de même la fenêtre pour lui, mais cela le lassa vite : paysage fuyant et incompréhensible, lignes floues, vitesse perturbante, non, il préférait observer la faune qui l’entourait. Un homme en gris ne cessait de poser la même question à une dizaine d’interlocuteurs successifs, et leurs réponses ne semblaient pas lui plaire. Deux cadres sans doute très supérieurs parlaient actions, primes, ressources humaines, employés superflus, plan de carrière. Il faudrait dégraisser, disait sa voisine à un correspondant tout en tapant sur son clavier et il voyait les lignes de calcul s’ajouter à grande vitesse, sans doute sur un bilan comptable. Peu à peu il se sentit déplacé au milieu de ces gens. Il était tombé dans un piège mobile, il aurait dû tenter l’auto-stop ! Comment allait-il tenir pendant plus de deux heures ? Il ne pouvait même pas se lever et marcher dans l’allée centrale pour se dégourdir ou se donner une contenance, avec tous les attachés-cases et les coudes pointus qui dépassaient des fauteuils, il allait provoquer des incidents. Un contrôleur passa, et ses voisins, indifférents à sa personne, tendaient leur carte d’abonnement sans le regarder, la tête penchée sur leur travail. Alors, à bout de résistance, il poussa un long hurlement, dressé au milieu de cette foule anonyme, et…
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loeilafaim · 1 year
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Ce qui s'est passé à la Cave Poésie, dimanche
de Toulouse, ce week-end, c’est un tirage de tarot poétique par Madame Sarah, alias Sarah Freynet, metteuse en scène d’En Compagnie des barbares. Tarot des fétiches, dessiné par Karine Marco, écrit par Sarah Freynet et Ana Tod. Sarah Feynet qui a aussi mis en scène cri & co de Christophe Macquet… Ce qui s’est aussi passé, ce sont les retrouvailles avec l’auteur de cri & co et de Dâh, dans la…
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mysteriis-moon666 · 1 year
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SUNBEAM OVERDRIVE - Diama
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La mer est furieuse, les vagues mugissent Et s'écrasent de toute leur énorme puissance Sur le rivage désert, dans la nuit noire. Extasiée, j'écoute la rumeur du camp, La voix du bien-aimé parvient à mon oreille, Lui, le magnifique, l'homme fort!
Empress Elisabeth of Austria, T
Le quartet Marseillais de metal progressif / Rock alternatif, après un premier E.P 3 titres intitulé « Advanced » en 2019 présente « Diama »,son premier long format tenant lieu de refuge rayonnant et de trip sonique bouleversant tout à la fois, pour 54 Min 13 d'extase ascensionnelle.
SunBeam Overdrive nous fait voyager, son trip est une élévation, savant alliage de technicité que l'on constate mais qui ne se voit pas, d'une émotion feutrée toujours venu du fin fond pour s'élever, d'une chaleur enrobée de mille parfums et qui éclate de milles feux. Les compositions ne laissent pas tomber dans l'oubli la sainteté musicalité des profondeurs telluriques qui vit à l'intérieur de chacun.ne, car elle respire et marche dans un fracas sacré Luciférien, des abysses de Lovecraft, de contraste salvateur, poétique, sauvage, explorateur.
Composé de Tom Abrigan (Chant, Guitare),    Karim Arnaout (Chant), Laurent Duclou (Batterie) et de Bruno Morgana (Basse), enregistré et mixé par Tom Abrigan (chant, guitare), le mastering est de  Brett Caldas-Lima au Tower Studio (Devin Townsend Project, Megadeth, Cynic, Pain of Salvation, etc.), « Diama » démontre un opus mirifique, constellé de pépites incroyables. Les mélodies sont articulées dans la poésie d'Alice In Chains, Deftones et le Opeth des débuts, une sensibilité à fleur de peau, une puissance de feu à la douceur ineffable, et une profondeur de ton apportant une épaisse émotion, où se déploient des tonnes de spleen, de fièvre, de joutes soniques, de cris, d'extase. La densité des rythmiques et des breaks transportent l'ensemble des compositions au diapason de plusieurs atmosphères, les solos sont superbes, le chant s'accorde, s'accouple à toutes les densités proposées (clair, growl).
“Ce disque parle d'altitude, de voyage, d'aventure et d'énergie. Il est destiné à vous élever tout en vous faisant endurer la tempête à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de vous-même. Bien que n'étant pas conçu comme un concept album, Diama s'avère néanmoins être traversé en filigrane par une ligne cohérente, qui nous est apparue une fois l'album terminé. Cette ligne est celle des crêtes des sommets, plus précisément une notion d'ascension, d'élévation, extérieure comme intérieure. Cela se traduit par la succession quasi-cinématographique de morceaux formant un parcours initiatique tout au long des 10 chansons." (SUNBEAM OVERDRIVE)
Sur le titre “Out Of Plato’s Cave”, le groupe développe : “Ce premier single est un titre très énergique aux accents djent et progressifs pour évoquer l'allégorie de la Caverne de Platon, décrivant à quel point il est difficile de détourner le regard des illusions qui nourrissent facilement notre esprit, de tenir bon quand tout le monde autour de soi pense que l'on est perdu, de chercher la lumière, l'élévation et la vérité, en ayant la force de garder les yeux et l'âme ouverts quand elle vous frappe."
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ouri-tatoueur · 2 years
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●●●●FLASHDAY ALERT●●●● Les 17 & 18 mars @eloula.tattoo + @___ouri___ seront présents à La Rochelle pour vous tatouer.  Si vous ne connaissez pas le travail d' Eloula et que vous êtes amatrices (teurs) de floral fin et délicat je ne saurai que trop vous encourager a jeter un œil (ou deux) a son travail…Eloula tatoue également sous un autre nom dans un autre style @wabab.tattoo ou il explore l'abstraction et le travail des matières, le tout se fondant très harmonieusement dans les lignes du corps...de la poésie à l'état brut !  Je suis évidemment extrêmement heureux qu'il ait accepté mon invitation et ce sera son premier Flashday à La Rochelle.  Pour ma part (Ouri) je suis présent à chaque Flashday puisque je les organise…c'est l'occasion pour mois de passer du temps, échanger,travailler auprès de mes amis et d'artistes talentueux qui  deviennent des amis au fil du temps…je le fait pour mon plaisir et je l'espère le vôtre également… projets + flashs bienvenus. Contacte directement  @eloula / @wabab.tattoo ou @___ouri___   >> Dm/mail pour réserver ton créneau et ton tattoo ou nous parler de ton projet. Les horaires seront  : 11h  >>  19h  Le lieu : @lajoieduvinlm (La Joie Du Vin - Les Minimes) 16 rue de la Bonette 17000 LR Vous pouvez également passer pour déguster d'excellents vins et spiritueux, consulter nos books, réachalander votre cave, passer un bon moment avec nous, voir d'un peu plus près ce lieu extraordinaire ou nous avons la chance de pouvoir vous recevoir. A très vite ! Ça va être bien… #tatouage #tattoo #flashday #tatoueur #tatouages #tattooflash #tatouagefemme  #flashtattoo #flashtattos #tatouagebordeaux  #tatouageparis #tatoueurparis #tatouagepopculture #ouritattoo #tatouagegeek #tatouagegraphique  #paristattoo #paristatouage #bordeauxtattoo #tatoueurparis #flashdaylarochelle #larochelletattooflash #tatouageangouleme #angoulemetatouage #tatouagepau #pautatouage #tatouagelarochelle #larochelletatouage #tatoueurbordeaux #tatoueurangouleme (à La Rochelle, France) https://www.instagram.com/p/CoZGfCwN0Zg/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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srbachchan · 3 years
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DAY 4831
Jalsa, Mumbai                   May 20,  2021                 Thu 9:14 PM
Birthday  - Ef Gopi Sheth .. Ef Aish TVM .. Friday, May 21 .. our greetings and love on this special day .. be safe be well and be protected .. ❤️🌹
A dear friend sent me this article .. I thought it was a very good read and so thought of putting it here :
Write Tight
What is poetry? Etymology provides more questions than answers.
T. S. Eliot, who once famously called National Poetry Month the cruelest, was also one of many to point out the hopeless semantic tangles that ensue because “poetry” has two opposites. Poetry can be the lined stuff, often with rhymes, as opposed to sentences and paragraphs; poetry can also be the good stuff, as opposed to the plodding or simply informational. But if good prose can be poetic, a novel can be “pure poetry,” and poems can be prosaic, then it’s not clear what anyone is talking about, really. Or rather, it’s clear except to theorists trying to come up with definitions. Poetry is what’s thrilling, while a poem is that poor thing with eleven readers, eight of them members of the poet’s extended family.
Etymology doesn’t help—it only highlights that the apples and oranges here are how the thing is made and how it moves. Poetry is from the Greek poiein, “to make”: a poem is something made, or in English we would more naturally say crafted. Yet everyone agrees good prose is well crafted, too. Prose means, literally, “straightforward,” from the Latin prosa, proversus, “turned to face forward” (whereas verse is all wound up, twisty and snaky, “turned” in every direction except, apparently, forward). Yet we all know that poems can be clear and direct, too, especially when they’re songs.
Sidelining sonnets and quarantining quatrains in the poetry ghetto does produce a certain clarity. But of course it also creates problems when translating from languages that gerrymander poetry differently. In German, for example, writer is a word even more literal than the English “someone who writes”: it’s Schriftsteller, a put-down-on-paper-er (Schrift = “writing,” stellen = “to place, to put”). Autor is a word used a bit less often for pretty much the same thing, unlike in English, where there’s a difference: author expresses a professional and financial identity (there are no “unpublished authors,” unless maybe the manuscript is finished and the contract is signed), while a writer is someone pursuing an activity (published or not, paid or not, read or not).
And then there’s a Dichter, usually translated “poet” but meaning a creator of poetry in the grand sense. The verb dichten means “to write poetry, ” and a poem is a dichten-ed thing, a Gedicht, but dichten means more generally to write poetically and well. The good stuff. The writer as hero of the spirit. How do you say that in English? We don’t have heroes of the spirit.
At least not according to Grimm’s German Dictionary—the equivalent of the Oxford English Dictionary, and started by those same Brothers Grimm who brought us “Little Red Riding Hood.” It gloats that dichten means “to create poetically, filled with a higher intelligence,” and that “the word does not exist in French and English: they work around it with s’adonner à la poésie, faire des vers; to compose a poem, to make verses, to versify.” The OED can fire back all it wants—pleading that dight had “an extraordinary sense-development” in Middle English from its original “senses of literary dictation and composition,” to become “one of the most widely used words in the language”—but its efforts are in vain. From that whole extraordinary range of meanings we use exactly none anymore.
“To understand the word,” Grimm’s poetically goes on, “we must go back to an earlier time …” Dichten originally meant to write something down so it could be read or sung, something that had already been worked out in the mind (from the Latin dictare, “to say, to dictate”). It swerved into meaning the mental working-out, too, the originating creative act. A sixteenth-century saying already plays on the same double meaning that causes ambiguity in English: “A good enough rhyme-smith, but hardly a poet” (Reimschmiede genug, aber wenig Dichter). But from there, the word left the confines of verse. In German, you can still call someone a poet in the grand sense without consigning him to the poetry ghetto.
So what is a Dichter in prose? I have caved on occasion and translated Dichter as “poet,” in cases where the character in question may or may not be a poet (e.g., Robert Walser’s story “Letter from a Poet to a Gentleman”), or happens to be a poet even if that’s not really the point. Goethe was a poet, so the title of his autobiography, Dichtung und Wahrheit, can be translated as it usually is, Poetry and Truth, even though the book is not particularly about verse as opposed to other forms. His topic is actually Imagination and Truth, but imagination set down on paper. To put it anachronistically: Creative Writing and the Truth.
Sometimes, though, “poet” risks being downright misleading. A twentieth-century German writer named Uwe Johnson, known as the Dichter der beiden Deutschlands (the Dichter of both East and West Germany), wrote only prose. Call him the “poet of both Germanies” and people will think he’s a poet. He is more like “the voice of divided Germany,” or even “the bard,” despite being neither a songwriter nor Shakespeare. In English, we can get the grandeur (voice) or the job (writer, author, novelist), but not both.
There are cognates of dichten, from the same Latin dictare, but they never took on the same soaring spirit in English, at least since the demise of dight. Very much on the contrary. Our closest cognate, indite, “to put into words, write, compose, give literary form to,” was more or less completely swamped by what was once the same word, indict, “to write up charges, bring legal action against.” (Probably under interference from indicare, “to indicate, give evidence against”; and indicere, “to declare publicly,” compare Italian indicere, “to denounce.”) To translate Dichter as “inditer” won’t do. Even our least sarcastic Dichter is sarcastic about that: “Perhaps my best moments I never jot down; when they come I cannot afford to break the charm by inditing memoranda”—Walt Whitman.
Coincidentally, dicht in German also means “tight,” as in watertight or airtight (from Old Norse þéttr, apparently completely unrelated etymologically to dictare), and the verb dichten is also “to seal, caulk, make impermeable,” as well as “to make more dense or compact.” Ezra Pound played on the pun in his second most well-known slogan for what poetry does (after “Make it new”): dichten = condensare. An imagist manifesto in twenty characters: to write poetry is to condense and supercharge language. (Pound attributed the equation to the poet Basil Bunting “fumbling about with a German–Italian dictionary”; actually, Bunting knew what he was doing, and wasn’t exactly fumbling. Pound = condescendere.)
This may not be a less ambiguous definition of poetry, but it is a good challenge for the Dichters in our midst, in poetry or prose. Don’t just make it new: make it tight.
with admiration for the ones that read and feel read ..❤️
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Amitabh Bachchan
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christinesgsblog · 3 years
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Cave Poésie mercredi 12 janvier Charles Pennequin lit aussi les voix du venir #nuitsindormies #charlespennequin https://www.instagram.com/p/CYqnBMSK2NQ/?utm_medium=tumblr
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mybarricades · 4 years
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Patrizia Vicinelli | Ce poète menteur a fait le point. Si j’aime...
Ce poète menteur a fait le point. Si j’aime l’aube* enfin et au bistrot dis-moi, homme véritable, est-ce que l’épouse est enceinte ? ... je sais ! Ne m’en parle pas je connais la jalousie. Occupe-toi bien de lui il est quand même de ta femme. Tu fais le peintre et tu aimes, non ? Avec l’ami : nous ferons la Troisième république ... le poète menteur a fait le point... – Si je te dis que je comprends que je communique... – Toi tu te fous du bon homme*, cher. JE ME FOUS MOI DU PROLÉTAIRE ET DE MARX AUSSI. IL ÉTAIT LE PREMIER. LUI LE HÉROS. Aujourd’hui j’ai envie de parler. Même si je souffre un certain mal. – Eh, toi, bon homme* ! (s’approche) Je vous parle monsieur : je sais que vous rendrez puissant le parti. Mais.. Maisdîtesmoi : qu’est-ce que l’art ? – L’art est l’essence de l’amour. – mai 1962 ** À la table d’une femme qui possédait l’auberge et un capital dans la cave c’est – telle quelle – l’équivoque. Mon ami, sais-tu comment refuser ? RIMBAUD N’EST PAS VENU CHEZ NOUS Et là naît ce doute de dire – mais enfin c’est vrai – mes mots des affirmations et le prolétaire. Qui est-ce ? On ne peut pas le choper comme si c’était x – y = z « j’ai approché la femme ivre sans tentations. Et la vieille – FERMEZ LE PORTAIL ! – Qui n’a pas une ardoise de plus de cent lires ». On se réconciliera dans les Trade Unions et parmi nous il y aura un Rimbaud. juin 1962 ** C’est l’heure maintenant d’arrêter cette combustion rouge méprisante qui ne bâtit pas les maisons et pénètre les milieux et corrode les petites boules de craie des cerveaux les lobes couillés tournés comme un rectangle tandis que la communion des boules est dans l’équivalence la partie dans les parties la partie dans la Part La langue que tu parles est une langue fourchue et on va découper la tienne en bandelettes ainsi que le langage de tout le monde souviens-toi que le point va cogner trembler au contact du point qui est autre et il voudra le nier et ce sera une puanteur de boules serrées et notre mouvement sera celui d’un atome, universel viens avec moi ami, et toi aussi mon ami, et vous tous messieurs : on va essayer d’être une nuée de moucherons. octobre 1962 Patrizia Vicinelli rejoint le en 1966 et, entre 1967 et 1988, elle publie donc plusieurs livres de poésie. Mais aucun n’est traduit en français. Avec Fabiana Bartuccelli, nous traduisons deux livres pour commencer : Ils ne se souviennent pas toujours (1985) et à, a, A, (1967). Les trois poèmes que nous avons traduits pour Remue.net étaient restés inédits de son vivant . Luc Bénazet (Photo : Patrizia Vicinelli, extrait du film Errore di gruppo, réalisé par Mario Gianni, Elio Rumma, Patrizia Vicinelli)
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leskoobclub · 4 years
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LOIN DES HOMMES (2015)
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LOIN DES HOMMES - Drame - Sortie le 14 Janvier 2015 - 01h41 -  Avec : Reda Kateb, Viggo Mortensen, Djemel Barek
** SYNOPSIS ** 1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien. Au coeur d’un hiver glacial, Daru, instituteur reclus, doit escorter Mohamed, un paysan accusé du meurtre de son cousin. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons revanchards, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
Basé sur une nouvelle d’Albert Camus (L’Hôte, du recueil L’Exil et le Royaume, 1957), LOIN DES HOMMES est une vision captivante d’une aventure humaine sur fond historique de la guerre d’Algérie. Bien que le film prenne place en 1954, au tout début des événements et des bouleversements politiques, la guerre ne prend pas le dessus sur l’histoire et est utilisée comme fond. Elle permet uniquement de montrer comment elle a pu affecter la vie de personnes aussi « normales » qu’un instituteur pied noir et un berger algérien. C’est une traversée, une épopée profondément humaniste qui raconte l’histoire du voyage de deux âmes solitaires. Le film pose beaucoup de questions, notamment sur la remise en cause de chaque personnage, ce qui fait de chacun un Homme, et le chemin à parcourir pour arriver à l’acceptation de soi. David Oelhoffen (Nos Retrouvailles, 2007) réalise un film dont le scénario ne présente pas beaucoup de dialogues. Il privilégie les expressions de visages de ses acteurs aux monologues et discours interminables pour laisser passer un flux d’émotions variées et poignantes. Le rendu est très beau et très poétique. On retrouve le long du film un côté Western. Aussi bien dans cette loi du plus fort, où les armes sont reines et dictent le déroulement de la vie de chacun, mais également dans cette relation entre l’homme blanc et l’aborigène local. Les décors s’y prêtent aussi. On admire des paysages arides à perte de vue. On ne rentre cependant pas dans le cliché : on ne s’attend à aucun moment à voir arriver des tumbleweed. Au contraire, les paysages sont d’une telle beauté qu’ils deviennent presque un personnage à part entière.
On compte cependant quelques longueurs. Elles servent parfaitement le long métrage, mais si la fatigue s’empare de vous, vous ne résisterez pas, comme il est impossible de résister à une belle berceuse. 
Viggo Mortensen (Le Seigneur des Anneaux, Les Promesses de l’Ombre…) interprète Daru, un instituteur reclus. Sa solitude est mise en abîme par l’isolement de son école au fin fond de l’Atlas algérien. Son interprétation est incroyable. On le sait très grand acteur , mais il ne cesse de nous surprendre. Après le russe et l’elfique, il joue maintenant en français et en arabe. Son accent assez prononcé lorsqu’il parle français mais ne dérange pas et ne pose pas le moindre soucis quant au réalisme du film. Il construit un personnage rassurant et émotionnellement très fort. On pense particulièrement à une scène où il redécouvre ce qui fait de lui un homme. On a l’impression d’assister à une re-naissance, et c’est absolument magnifique.
Reda Ketad (Un Prophète, Zero Dark Thirty) est tout aussi fantastique dans le personnage de Mohamed. Il est le miroir émotionnel de ce que peut nous offrir Viggo Mortensen. Il est très crédible dans son interprétation. Il traduit parfaitement cette guerre intérieure entre le devoir, l’honneur, et l’amour de soi et de la vie. Sa palette de sensibilité, notamment dans sa dernière scène à l’écran, est bouleversante.
La bande originale du film est composée par Nick Cave et Warren Ellis (La Route, L’assassinat de Jesse James par le Lâche Robert Ford). La musique est belle, très mélodieuse. Cependant, le réalisateur fait le choix de ne pas l’employer tout le film durant. A une époque où nous sommes habitués à ce que le cinéma nous dicte chaque émotion à travers sa musique, c’est libérateur. Nous sommes soudain aptes à juger de nos émotions et nos ressentis par nous même.
Le deuxième long métrage de David Oelhoffen est une petite merveille. Il arrive à porter une grande poésie à l’écran. Les acteurs sont fabuleux ! Les studios Pathé nous offrent un voyage qui vous transportera !
8/10
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mariemirakle · 8 years
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Happy InternationalWomensDay
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