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#Celui qui nique ma mère
lolochaponnay · 6 months
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Toto surprend ses parents dans leur chambre en train de faire l`amour. Aussitôt, il fonce dans la chambre de sa grand-mère, lui saute dessus et commence à la déshabiller. Le père attiré par les cris de la grand mère arrive affolé : "Mais Toto, que fais-tu ?!" "Celui qui nique ma mère, j`lui nique sa mère !"
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catherine-geoffray · 1 year
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09–06–23 La nuit commence à tomber. Le bateau se dirige vers la plage. À une dizaine de mètres du rivage, il coupe son moteur pour glisser sur son aire après avoir ouvert sa porte avant, pour libérer le flot des passagers. J’ai le sentiment de courir sur l’eau sans m’enfoncer pour franchir les quelques mètres qui me séparent du sable. La dernière fois j’étais trempée en arrivant sur la plage. Cette fois seules mes plantes de pied sont mouillées. Je suis partagée entre l’euphorie de cette traversée magique et le léger regret de ne pas m’être immergée dans cette eau noire qui ne me paraissait pas si hostile. Au moment de me mettre au volant de ma voiture, le simple fait de m’imaginer me contorsionner sur le siège pour me débarrasser de mes vêtements dégoulinants si je m’étais trempée, amenuise ce regret. J’ai promis à ma cousine qui arrive demain avec ses enfants par le même bateau, de venir les chercher.  En effet, la présence d’enfants très petits risque de complexifier leur débarquement. Pour les accueillir, je prépare des sandwiches avec les restes : du riz froid et des frites mélangés à des bouts de jambon dont je fourre la mie d’une demie-baguette. Assis autour d’une table de pique-nique, les enfants attrapent les frites et les bouts de jambon et boudent le reste, alors je verse sur la table le riz froid et saisis une petite cuillère en bambou, abandonnée par d’autres pique-niqueurs, pour leur donner la becquée. Ils ouvrent grand leur bouche. L’amie qui me prête sa maison m’a demandé de baisser les stores en partant en laissant un petit jour. Je bloque celui du salon avec un vieux parapluie en plastique transparent, le même qu’utilisait ma mère sur l'île.  
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iamjustsonow · 4 years
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Je rampe sous ma peau. La chair est faible mais les os solides. Je suis, à l'aveugle, la cartographie de mon coeur. J'essaie tant bien que mal de rattraper le fil de toutes ces vies qui s'échappent. Je viens de là où l'on chante son chagrin et ses chaînes, je viens de là où l'on danse ses joies et ses orages, où l'on écrit pour ne pas se perdre.
J'ai mis des années à devenir la fille de ma mère. Le sang qui coule dans mes veines vient-il seulement du coeur quand il charrie sa peine. Il me tue cet amour. Je pince doucement le fil de mon enfance afin qu'il vibre aux couleurs pastels de l'insouciance et de l'innocence, un souffle, une caresse, un baiser, une mèche derrière l'oreille, mon visage entre ses mains "ne pleure pas, je ne veux pas que tu pleures...". Elle ne me prend plus dans ses bras, c'est moi qui l'étreins pour la retenir encore un peu. Je lui réapprends ce qu'elle m'a appris, elle l'oubliera demain. Mettre du sens, sur ce qu'elle dit, sur ce qui est en vain. Tirer le grain de l'ivraie, je n'aurais jamais été aussi proche d'elle que pendant qu'elle s'éloigne. J'ai beau me dire que j'agis pour elle, au fond, c'est pour moi que je le fais. Un égoïste altruisme, c'est moi qui ne dois pas oublier.
Un fil après l'autre...
D'un mouvement de poignet, j'enroule celui du désir. C'est peut être lui qui me rattrape puis court le long de mon corps. Ne rien contrôler, c'est là, l'alchimie parfaite entre le corps et l'esprit. Qui mène qui? L'idée que l'on se fait du plaisir ou l'appel de la peau, ce frisson qui mêle les mots et les émotions dans une confusion exquise. Pourquoi maintenant, pourquoi Toi, pourquoi ta voix ou ce subreptice mouvement de ta bouche qui déclenche cette vague incontrôlable et ce manque immédiat, se sentir incomplète si tu ne me touches pas. C'est un fil mouvant, électrique et diffus, qui se rappelle à moi aux heures bleues, celles de la nuit où le vide et les draps pèsent autant que ton absence.
Un fil après l'autre...
De mon coeur Gorgone s'agitent, s'enfuient et reviennent, ceux que je ne peux laisser tout à fait partir et que je sais ne pouvoir, ni vouloir retenir. Trois fils tressés d'or et d'argent qui m'ont élevée au rang de mère, m'ont nourrie, grandie et construite autant que j'ai pu le faire pour eux. Partout est leur empreinte, dans ma chair meurtrie, dans mon coeur exsangue, dans ma tête riche de souvenirs, dans mes larmes, mes rires et mes sourires. Et un jour, on les regarde de loin, même si ils sont à côté, avec une tendre fierté de les avoir fait naître. Le reste du temps leur appartient et on tremble de leur laisser la totale responsabilité de leur vie. Est-ce qu'on les a suffisamment armés, leur a-t-on assez ouvert l'esprit, vont-ils savoir rendre au monde ce qu'on leur a donné, les a-t'on rendu curieux des autres, bienveillants, reconnaissants de porter ce qui est beau et précieux, appris à toujours apprendre, toujours s'émerveiller, à se révolter contre ce qui est injuste, à partager même si ça semble frugal?
Un fil après l'autre...
Toutes ces vies qui font qui nous sommes, qui nous ont portés, ou qu'on a portées, parfois à bout de bras, qui nous ont traversés, transformés, élevés. Même celles qui nous ont transpercés, abattus, abandonnés, piétinés. Ces oiseaux de passage qu'on a aimés, ceux qui ont fait leur nid au creux de nos ailes et qui sont toujours là sont autant d'histoires à entrelacer pour se vêtir d'humanité et d'humilité. On n'est pas si différent, on est ce que nos rencontres ont fait de nous, parfois avec plus ou moins de chance, plus ou moins de lucidité ou d'acceptation, plus ou moins d'amour, de renoncements.
Un fil après l'autre...
Et ce petit brin tout tendre qui prend déjà tellement de place, je ne veux pas le laisser filer sans qu'il sache que je me ferai garante de sa liberté tout en ayant toujours une main tendue au cas où il tomberait, afin de lui apprendre à se relever.
Un fil après l'autre...
On n'est pas si différents, on est ce que les rencontres font de nous. Ce qui nous rapproche c'est l'Autre, les autres. Un patchwork coloré, chaleureux et qui pique un peu. Je veux pouvoir m'y endormir, quand viendra mon hiver, nichée dans mes souvenirs. Un peu comme dans ce plaid qui traîne dans le coffre de la voiture qu'on sort à chaque aventure et qui sent les pique-nique au soleil, les paysages incroyables, les nuits et les étoiles, les moments uniques, la terre, l'herbe mouillée et l'amour.
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Le spacieux VUS Kia Seltos, les 24 Heures de Daytona et le Salon de New York
Le 20 janvier 2021
Décidément, nos amis sud-coréens sont vraiment occupés de ces temps-ci, autant Kia que Hyundai et même Genesis. Dévoilé l’année dernière au Salon de Montréal (pour le marché canadien), le VUM Seltos de Kia est certes un des meilleurs coups de ce partenaire commercial du groupe Hyundai. Incidemment, le nom Seltos est inspiré du nom Celtos, un des fils d’Hercules dans la mythologie grecque. Sa mère, Celtine, aurait été la fille du roi des Celtes. Les designers de Kia ont cru bon de changer la première lettre C pour S afin d’inspirer la vitesse (Speed en anglais).
Évidemment, comme vous avez pu le voir, le Seltos est un autre VUS/VUM de Kia qui rejoint les Soul, Sorento, Telluride et autres de ce même constructeur et comme d’habitude, je le répète, il est le cousin d’un produit de la compagnie parente, Hyundai. Dans ce cas, lors de la présentation, on m’a dit que le Seltos reposait sur une plateforme semblable à celle du Hyundai Kona mais allongée, ce qui est très visible à l’œil nu! Par contre, le dessin du Seltos n’a rien à voir avec celui de la Kona. Il semble plus robuste que cekui de la Kona, voire même que ses concurrents directs avec une allure qui se rapproche plus de celle d’un VUS que celle d’une compacte sur stéroïdes. Le Seltos a même des airs de famille évidents avec les autres VUS de Kia.
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Le tout récent Seltos de Kia. (Photo Éric Descarries)
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Même de l’arrière, le Seltos affiche des airs de robustesse. (Photo Éric Descarries)
Donc, le Seltos est disponible en diverses versions dont celle de base mue par un moteur à quatre cylindres de 2,0 litres qui fait 146 chevaux. Celui-ci vient avec une boîte automatique à variations continues (CVT) et la traction avant ou intégrale. Dans le cas de ma voiture d’essai, une version SX élaborée à traction intégrale, celle-ci était mue par un plus petit moteur de 1,6 litres mais turbocompressé. Dans son cas, il s’agit plutôt de 175 chevaux avec 195 li-pi de couple. Toutefois, la boîte automatique était plutôt une version à double embrayage à sept rapports plus efficace.
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Le plus petit moteur du Seltos est ironiquement son plus puissant. Dans ce cas, il s’agit du quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre. (Photo Éric Descarries)
Si l’on jette un coup d’œil à l’intérieur, on constate immédiatement que la carrure de la ligne permet des portières plus hautes qui aident au dégagement de la tête. Une fois derrière le volant, on fait face à un tableau de bord de design plutôt simple mais bien conçu. Dans le cas de cet SX d’essai, il y avait un grand écran sur le tableau de bord, une vraie petite télévision de plus de 10 pouces de large, qui servait autant à l’infodivertissement qu’au GPS et d’écran pour la caméra de marche arrière. Bien assis dans les fauteuils d’avant, force nous est d’admettre que, malgré un beau dessin de la finition, les passagers doivent se contenter de ce qui semblerait une sellerie de cuir mais qui est en vérité une pâle imitation moins agréable au toucher (on la sent trop moelleuse). En bon québécois, ça nous donne un «feeling un peu cheap». Mais, tout de même, la confection est de bon goût. Et surtout, il y a de la place. En fait, on se penserait dans un véhicule plus grand.
Pour en revenir au tableau de bord, celui-ci est simple à consulter avec des commandes faciles à manipuler. Certaines sont dédoublées au volant mais notez qu’il n’y a pas de palettes pour passer les rapports ou rétrograder. Toutefois, ces manœuvres sont possibles au levier à la console. Le Seltos SX qui me fut confié avait aussi l’affichage à tête haute mais celui-ci ne se faisait pas au pare-brise mais plutôt à un petit panneau vitré qui se soulève de la planche de bord en mettant le contact. La version SX avait des portières déverrouillable par télécommande ou en pressant un petit bouton à la poignée (le conducteur ayant la télécommande dans ses poches). Ce que j’ai aimé? Les sièges avant chauffants et ventilés et le volant chauffant. Fantastique en hiver. Dire que certaines marques de luxe offrent le volant chauffant qu’en option sur des voitures deux et trois fois plus chères. Ah oui! J’ai tendance parfois à oublier la radio mais celle du Seltos combinée à une sonorisation Bose vaut la peine d’être mentionnée.  
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Le tableau de bord du Seltos peut sembler modeste, il est néanmoins bien conçu et il est aussi agréable à l’œil. (Photo Éric Descarries)
Évidemment, les places arrière sont plus grandes et accueillantes à l’arrière que pour la Kona. Et les sièges sont chauffants! Les passagers jouiront aussi d’un meilleur débattement pour la tête alors que l’accès aux places est facilité par de grandes portières. Mentionnons ici que l’espace de chargement arrière est certes plus important sur le Seltos que pour bien des VUM de cette catégorie.
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On voit très bien que les places arrière du Seltos sont accueillantes. La visibilité y est aussi très bonne. (Photo Éric Descarries)
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Le coffre du Seltos est un des plus vastes de son segment. Vous aurez aussi compris qu’en rabattant les dossiers des sièges d’arrière, l’utilisateur aura droit à encore plus de volume de chargement. (Photo Éric Descarries)
Enfin, pour ceux qui pourraient en avoir besoin, Kia spécifie que la capacité de remorquage du Seltos est de 2000 livres, que ce soit avec le 1,6 ou le 2,0 litres.
Sur la route
Dès que j’ai mis la main sur le Seltos, je me suis dirigé vers les Laurentides avec ma conjointe. Auparavant, j’ai eu le temps de prendre certaines mesures dont celles d’accélérations avec des temps tournant autour des huit secondes pour passer du point mort à 100 km/h. Plus tard, j’aurai aussi constaté que les performances de dépassement étaient plus convaincantes avec des temps d’environ quatre à cinq secondes pour passer de 80 à 120 km/h.
Première constatation, la cabine manque d’isolation sonore sur certaines routes plus rugueuses comme l’autoroute des Laurentides. Malgré la qualité des pneus d’hiver montés sur le Seltos, des Michelin X-Ice 3, la conversation entre ma compagne et moi était plutôt difficile autour des 100 km/h. Il fallait aussi monter le son de la radio pour pouvoir entendre la musique. Toutefois, sur les autres revêtements, la situation était nettement moins pénible. Cependant, le Seltos s’est avéré très agréable à conduire affichant une tenue de route respectable pour un petit VUM ! La direction est vraiment plus précise que prévu et la suspension, quoiqu’un peu ferme, s’est avérée bien tolérable. Le Seltos n’est certes pas aussi silencieux que le plus luxueux (et plus coûteux) G80 de la semaine dernière mais le niveau sonore dans l’habitacle est bien tolérable (sauf sur du béton rugueux, je le répète). Incidemment, je me suis arrêté au même petit restaurant (Cal’s Pizza) de Val-David et encore une fois, ma femme et moi avons fait un petit pique-nique assis à l’avant du véhicule. En reculant les sièges, nous avons eu suffisamment d’espace pour casser confortablement la croute ce qui devrait plaire à certains voyageurs qui doivent composer avec les restrictions actuelles de la pandémie…
Le trajet que j’ai pris pour mon petit «road trip» m’a conduit de Val David à Saint-Donat en passant par la 329 puis vers Laval par la 125 et l‘autoroute 25 ce qui m’a donné un bon échantillon du comportement routier du Seltos. Pour le reste de la semaine, le VUM a fait de la ville ce qui m’a permis de vérifier la facilité de stationner le petit véhicule. Petit défaut qui peut être désagréable, les freins arrière émettent un son de friction des plaquettes sur les disques rouillés si le véhicule n’a pas bougé depuis deux jours (ce qui me fait douter un peu de la qualité des pièces sur le système de freinage).
 En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 9,2 l./100 km (calcul à la pompe, une donnée qui se rapproche plus de la consommation urbaine seulement telle qu’affichée par Kia)  malgré les déplacements dans la neige et le froid qui commençait à s’installer. Ajoutez à cela certains petits temps de réchauffement lorsqu’on laisse tourner le moteur. L’ordinateur de bord m’indiquait 7,7 l/100 km ce qui prouve que ces indicateurs ne sont pas toujours fiables. Ces résultats sont un peu surprenants car, d’habitude, j’obtiens de bons résultats avec les produits Kia/Hyundai.
Enfin, en ce qui concerne les prix, ceux que Kia annonce partent de 23 095 $ (ou moins) pour une LX de base à traction avant avec le moteur de 2,0 litres jusqu’à 34 590 $ pour la SX Turbo haut de gamme comme celle discutée ici il faut ajouter ici les frais de livraison et de préparation et les 100 $ de la (toujours aussi ridicule) taxe d’accise fédérale pour le climatiseur. Une version EX (intermédiaire) à traction intégrale mue par le 2,0 litres tourne autour de 30 000 $ ce qui pourrait représenter un bon achat pour un VUM de ce gabarit. La garantie de 5 ans/100 000 km (1 an pour les pièces de consommation telles que les ampoules, les fusibles, les essuie-glaces…) me semble avantageuse.
Le Seltos n’est pas une voiture sportive mais pour ceux qui aiment profiter d’un peu plus d’espace intérieur et d’un compartiment de cargo utile, voilà un VUM à considérer. Seule la question de valeur de revente reste à déterminer. Mais gageons qu’avec le temps, grâce à une réputation de fiabilité et de satisfaction initiale qui gagne en popularité, il y a de fortes chances qu’elle prenne de l’importance avec les années.
Les 24 Heures de Daytona
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Pour les amateurs de course automobile qui n’ont rien eu à se mettre sous la dent depuis les quelques derniers mois, surtout en ce qui concerne les épreuves de niveau international (les mordus de terre battue aux États-Unis ont eu droit au Chili Bowl le weekend dernier), sachez qu’il est temps de s’intéresser aux 24 Heures de Daytona, une longue course d’endurance qui sera transmise en direct à NBC Sports (que l’on pourra peut-être voir à Discovery Velocity (703 chez Videotron) ou à TSN) et qui met aux prises des autos de course et de production dans quatre catégories. Qui plus est, de nombreux pilotes de calibre international (dont certains de Formule Un et de NASCAR dont l’ancien 7-fois champion Jimmy Johnson et le nouveau champion Chase Elliott) se joignent aux pilotes réguliers de la série WeatherTech pour cette épreuve de haut niveau. Notez que quelque 50 autos sont inscrites à l’évènement Rolex 24 at Daytona qui se tiendra du 28 au 31 janvier prochain. Mais il y aura des épreuves préliminaires dont le Scouts of America 145 pour les autos de la catégorie prototype durant les essais Roar Before 24 ce samedi qui vient, le 23 janvier et, pour la première fois, une course de qualification le lendemain, le dimanche 24 janvier.    
Le retour du Salon de New York?
Avec la pandémie, il est plutôt difficile de prévoir quand les Salons de l’auto reviendront. Toutefois, un récent communiqué du Salon de l’Auto de New York nous indique que cet évènement international pourrait se tenir du 20 au 29 août prochain. En espérant que les États-Unis aient enfin le contrôle sur cette épidémie (et que les frontières soient ouvertes), voilà une bonne nouvelle. Pour le moment, il semble que le Salon de l’Auto de Detroit soit repoussé en novembre 2021 alors que celui de Los Angeles se tiendrait en mai 2021. Toutefois, je ne me fie pas beaucoup à cette date parce que, déjà, des experts ne croient pas à une amélioration de la situation avant avril ou mai. L’organisation de Los Angeles retombera-t-elle sur ses pieds avant mai? J’en doute.  
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traitor-for-hire · 4 years
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Châteaux en Espagne
Par un chaud après-midi de septembre, Laurie se balançait voluptueusement dans son hamac, en se demandant ce que pouvait bien faire ses voisines, mais trop paresseux pour aller voir ce qu'il en était. Il était de mauvaise humeur, car la journée n'avait été ni satisfaisante, ni profitable ; et il aurait souhaité pouvoir la reprendre de zéro. Le temps chaud l'avait rendu indolent ; et il avait négligé ses leçons, éprouvé à l'extrême la patience de Mr. Brooke, contrarié son grand-père en jouant du piano la moitié de l'après-midi, fait une peur bleue aux servantes en insinuant avec malice qu'un de ses chiens devenait enragé, et, après un échange animé avec le valet d'écurie au sujet d'une négligence imaginaire de son cheval, il s'était jeté dans son hamac pour ruminer sur la stupidité du monde en général, jusqu'à ce que l'atmosphère paisible l'ait calmé malgré lui. Le regard perdu dans les branches vertes des marronniers au dessus de lui, il faisait des rêves de tous genres, et il s'imaginait justement en train de prendre la mer pour un voyage autour du monde, quand des voix le ramenèrent au rivage en un éclair. À travers les mailles de son hamac, il vit les March sortir de chez elles, parées comme pour une expédition.
« Qu'est-ce qu'elles peuvent bien être en train de fabriquer ? » se demanda Laurie, ouvrant tout de bon ses yeux ensommeillés pour les observer à loisir, car l'apparence de ses voisines était des plus singulière. Chacune d'elles avait un chapeau à large bord, un sac de lin brun sur une épaule, et un grand bâton à la main ; Meg portait également un coussin, Jo un livre, Beth un panier et Amy un carton à dessins. Toutes marchaient tranquillement à travers le jardin, jusqu'à la petite porte du fond, et commencèrent à grimper la colline qui se trouvait entre la maison et la rivière.
« Eh bien ! se dit Laurie. Ce n'est pas très aimable, elles font un pique-nique et ne m'ont pas invité. Elles ne peuvent pas y aller en canot, puisqu'elles n'ont pas la clef. Peut-être l'ont-elles oubliée. Je vais la leur amener, et voir ce qu'il se passe. »
Bien que possédant une demi-douzaine de chapeaux, il lui fallut quelque temps pour en trouver un ; puis vint une quête pour la clef, qu'il finit par découvrir dans sa poche ; aussi les filles étaient déjà hors de vue quand il sauta la barrière et partit après elles. Prenant le raccourci jusqu'au hangar à bateaux, il attendit qu'elles apparaissent, mais personne ne vint, et il monta sur la colline pour observer les alentours. Un bosquet de pins en occupait un versant, et du cœur de cette verdure montait un son plus clair que le doux soupir des pins ou le chant languide des criquets.
« En voilà une vue ! » pensa Laurie en jetant un œil au delà des buissons, l'air alerte et de bien meilleure humeur.
C'était un charmant petit tableau, car les sœurs étaient assises ensemble dans un recoin bien abrité, l'ombre et le soleil jouaient sur leurs visages, le vent parfumé soulevait leurs cheveux et rafraîchissait leurs joues, et tous les petits habitants de la forêt vaquaient à leurs occupations comme si elles étaient de vieilles amies plutôt que des étrangères. Meg était assise sur son coussin et cousait gracieusement, de ses blanches mains, aussi jolie et fraîche qu'une rose dans sa robe claire au milieu de la verdure. Beth triait les pommes de pin qui jonchaient le sol, car elle savait en tirer de jolis ouvrages. Amy dessinait une gerbe de fougères, et Jo tricotait tout en lisant à voix haute. Une ombre traversa le visage du garçon tandis qu'il les regardait, avec le sentiment qu'il devrait s'en aller, puisqu'il n'avait pas été invité. Pourtant il s'attarda, car la maison lui paraissait bien solitaire, et cette réunion tranquille dans les bois plus attrayante pour son esprit agité. Il se tenait si immobile qu'un écureuil, occupé à ses récoltes, descendit d'un pin tout proche, le vit soudainement, et bondit en arrière avec un glapissement si aigu que Beth leva la tête, aperçut le visage pensif derrière les bouleaux et lui fit signe d'approcher avec un sourire rassurant.
« Puis-je venir, s'il vous plaît ? Ou cela vous dérangerait-il ? » demanda-t-il en avançant lentement.
Meg haussa les sourcils, mais Jo lui fit les gros yeux et dit aussitôt, « Bien sûr que tu peux venir. Nous aurions dû te le demander avant, mais nous pensions que tu ne t'intéresserais pas à un jeu de filles comme celui-là.
—  Vos jeux me plaisent toujours, mais si Meg ne veut pas de moi, je m'en irai.
—  Je n'ai pas d'objection, si tu fais quelque chose. Il est contre les règles de rester inactif ici, dit Meg, gravement, mais avec grâce.
« Merci infiniment. Je ferais n'importe quoi si vous me permettez de rester un moment, on s'ennuie autant que dans le Sahara à la maison. Dois-je coudre, lire, trier des pommes de pin, dessiner, ou le tout à la fois ? Faites de moi ce que vous voulez, je suis prêt, » dit Laurie en s'asseyant avec une expression d'obéissance qui faisait plaisir à voir.
« Termine cette histoire pendant que je couds mon talon, dit Jo en lui tendant le livre.
—  Oui M'dame, » vint la docile réponse, et il commença à lire, faisant de son mieux pour prouver sa reconnaissance de la faveur qu'était son admission dans la « Société des Abeilles Diligentes ».
L'histoire n'était pas longue, et, une fois qu'il l'eut finie, il s'aventura à poser quelques questions en guise de récompense.
« S'il vous plaît, M'dame, puis-je demander si cette institution à la fois charmante et hautement instructive est de nature récente ?
—  Voulez-vous bien le lui dire ? demanda Meg à ses sœurs.
—  Il va rire, les avertit Amy.
—  Qu'est-ce que ça peut faire ? dit Jo.
—  Je pense que ça va lui plaire, ajouta Beth.
—  Bien sûr que oui ! Je vous promets que je ne rirai pas. Dis-moi, Jo, et n'aie pas peur.
—  Quelle idée, comme si j'aurais peur de toi ! Eh bien, vois tu, nous avions l'habitude de jouer au Voyage du Pèlerin , et nous avons continué pour de vrai, depuis l'hiver jusqu'à l'été.
—  Oui, je sais, dit Laurie avec un hochement de tête.
—  Qui te l'a dit ? demanda Jo.
—  Des esprits.
—  Non, c'était moi ; je voulais le distraire un soir où vous étiez toutes absentes, et qu'il n'avait pas le moral. Ça lui a plu, alors ne te fâche pas, Jo, dit doucement Beth.
—  Tu ne sais pas garder un secret. Pas grave, ça m'évite d'avoir à tout raconter.
— Continue, s'il te plaît » dit Laurie, tandis que Jo s'absorbait dans son travail, l'air mécontente.
« Oh, elle ne t'a pas raconté notre nouveau plan ? Eh bien, nous avons essayé de ne pas gaspiller nos vacances, mais de nous donner chacune une tâche à accomplir, et d'y travailler de toute notre volonté. Les vacances sont presque finies, nos travaux sont terminés, et nous sommes on ne peut plus satisfaites de ne pas avoir paressé.
—  Oui, j'imagine, » et Laurie pensa avec regret à ses propres journées d'oisiveté.
« Mère aime que nous passions autant de temps que possible à l'extérieur, alors nous amenons notre travail ici, et passons un bon moment. Pour nous amuser nous portons nos affaires dans ces sacs, mettons nos vieux chapeaux, utilisons des bâtons pour grimper la colline, et jouons aux pèlerins, comme nous le faisions étant petites. Nous appelons cette colline "la Montagne des Délices", car nous pouvons voir au loin le pays où nous espérons vivre un jour. »
Jo tendit le doigt, et Laurie se redressa pour regarder, car à travers une brèche dans les bois l'on pouvait voir au delà de la large rivière, des prairies de l'autre côté, et bien au delà des limites de la grande ville, jusqu'aux collines vertes qui montaient à la rencontre du ciel. Le soleil était bas sur l'horizon, et les cieux brillaient de toute la splendeur d'un crépuscule d'automne. Des nuages de pourpre et d'or reposaient au sommet des collines, et hauts dans la lumière rouge s'élevaient des pics d'un blanc argenté, qui étincelaient comme les flèches d'une Cité Céleste.
« Comme c'est beau ! » dit doucement Laurie, qui était très sensible à toute beauté.
« Ça fait toujours cet effet, et nous aimons à regarder ce paysage, car il n'est jamais le même, mais toujours splendide, » répondit Amy, qui aurait aimé pouvoir le peindre.
« Quand Jo parle du pays où nous espérons vivre, elle parle de la vraie campagne, avec des cochons et des poulets, et du foin. Ce serait agréable, mais j'aimerais que ce beau pays dans les airs soit vrai, et que nous puissions y aller, dit Beth, rêveuse.
—  Il y a un pays encore bien plus beau, où nous pourrons aller, le moment venu, si nous sommes assez bonnes, répondit Meg d'une voix douce.
—  Cela semble si long d'attendre, et si difficile ; je voudrais m'envoler tout de suite, pour me rendre à la porte merveilleuse.
—  Tu t'y rendras, Beth, tôt ou tard, n'aie crainte, dit Jo. C'est moi qui vais devoir me battre et travailler, et escalader et attendre, et peut-être bien ne jamais rentrer après tout.
—  Tu m'auras comme compagnie, si cela peut te réconforter. Je vais devoir faire un long voyage avant d'arriver en vue de votre Cité Céleste. Si je suis en retard, tu diras un mot en ma faveur, n'est-ce pas, Beth ? »
Quelque chose dans l'expression du garçon troubla sa petite amie, mais elle dit joyeusement, ses yeux calmes fixés sur les nuages changeants, « Je pense que ceux qui veulent vraiment y aller, et font de leur mieux pendant toute leur vie, pourront entrer ; car je ne crois pas qu'il y ait de verrous sur la porte, ou de gardes à l'entrée. Je l'imagine toujours comme dans l'image du livre, celle où les anges resplendissants tendent la main pour accueillir le pauvre Chrétien quand il sort de la rivière.
— Est-ce que ça ne serait pas amusant, si tous nos châteaux en Espagne pouvaient prendre forme, et que nous pouvions y vivre ? dit Jo après une courte pause.
—  J'en ai rêvé de telles quantités qu'il serait difficile de choisir le mien, » dit Laurie, qui était étendu sur le sol, en train de jeter des pommes de pin à l'écureuil qui l'avait trahi.
« Tu devrais choisir ton favori. Duquel s'agit-il ? demanda Meg.
—  Si je te dis le mien, me diras-tu le tien ?
—  Oui, si les filles en font autant.
—  Nous le ferons. Allez, Laurie !
— Après avoir parcouru le monde à ma guise, j'aimerais m'installer en Allemagne, et  écouter autant de musique que j'en aurais envie. Je serais moi-même un musicien célèbre, et la création toute entière se précipiterait pour m'entendre ; et je ne serais jamais troublé par des questions d'argent ou d'affaires, mais m'amuserais et vivrais comme il me plairait. Voilà mon château favori. Quel est le tien, Meg ? »
Meg semblait trouver un peu difficile de le dire, et elle se saisit d'une fougère qu'elle tint devant sa figure, comme pour disperser des moucherons imaginaires, tandis qu'elle disait, lentement, « J'aimerais avoir une jolie maison, pleine de toutes sortes d'objets luxueux ; de la bonne nourriture, de jolis vêtements, un beau mobilier, une compagnie agréable et des tonnes d'argent. Je serais la maîtresse de tout ça, et l'administrerais comme je l'entends, avec de nombreux domestiques, pour que je n'aie jamais à travailler. Comme j'en profiterais ! Car je ne serais pas inactive, mais je ferais le bien autour de moi, et me ferais aimer de tous.
—  Ne voudrais-tu pas qu'il y ait un maître, dans ton château en Espagne ? demanda Laurie, taquin.
—  J'ai parlé de "compagnie agréable", tu sais, » dit Meg tout en rajustant soigneusement sa bottine, pour que personne ne voie son visage.
« Pourquoi ne dis-tu pas que tu aurais un mari beau, sage et bon, et d'angéliques petits enfants ? Tu sais que ton château ne serait pas parfait sans cela, » dit carrément Jo, qui n'avait rien de fleur bleue et méprisait plutôt la romance, excepté dans les livres.
« Tu n'aurais rien que des chevaux, des encriers, et des romans dans le tien, répondit Meg avec pétulance.
—  Sûrement, oui ! J'aurais une écurie pleine d'étalons arabes, des pièces remplies de livres, et j'écrirais avec un encrier magique, pour que mes œuvres soient aussi renommées que la musique de Laurie. Je veux faire quelque chose de splendide avant d'aller dans mon château - quelque chose d'héroïque, ou de merveilleux -, qui ne sera pas oublié après ma mort. Je ne sais pas quoi, mais je guette l'occasion, et je compte vous étonner tous un de ces jours. Je pense que je vais écrire des livres, et devenir riche et célèbre ; cela me conviendrait, voilà mon rêve favori.
—  Le mien est de rester à la maison avec Père et Mère, et d'aider à prendre soin de la famille, dit Beth avec satisfaction.
—  Ne souhaites-tu rien d'autre ? demanda Laurie.
—  Depuis que j'ai mon petit piano je suis parfaitement satisfaite. Je souhaite seulement que nous restions tous en bonne santé, et ensemble ; et rien d'autre.
—  J'ai de nombreux rêves, mais celui que je préfère est de devenir une artiste, et d'aller à Rome, et de peindre de beaux tableaux, et d'être la meilleure artiste du monde entier, était le modeste désir d'Amy.
—  Nous sommes une petite bande bien ambitieuse, n'est-ce pas ? Nous voulons tous être riche et célèbres, et formidables en tous points, sauf Beth. Je me demande si l'un de nous verra son souhait se réaliser, » dit Laurie, qui mâchonnait un brin d'herbe, comme un veau pensif.
—  J'ai la clef de mon château en Espagne, reste à voir si je pourrais en ouvrir la porte, déclara mystérieusement Jo.
—  J'ai la clef du mien, mais je n'ai pas le droit de l'essayer. Fichue université ! marmonna Laurie, avec un soupir impatient.
—  Voici la mienne ! dit Amy en agitant son crayon.
—  Je n'en ai aucune, dit tristement Meg.
—  Bien sûr que si, dit aussitôt Laurie.
—  Où donc ?
—  Ton visage.
—  Ridicule, c'est parfaitement inutile.
—  Attends un peu et tu me diras si cela ne t'apporte rien qui en vaille la peine, » répondit le garçon, riant à la pensée d'un charmant petit secret dont il avait la connaissance.
Meg rougit derrière la fougère, mais ne posa pas de question, et regarda de l'autre côté de la rivière avec la même expression qu'avait eue Mr. Brooke en racontant l'histoire du chevalier.
« Si nous sommes tous vivants dans dix ans, réunissons-nous, et voyons combien d'entre nous ont exaucé leurs souhaits, ou combien nous nous en serons rapprochés, dit Jo, qui avait toujours un plan de prêt.
—  Doux Jésus ! Que je serai vieille, vingt-sept ans ! » s'exclama Meg, qui à tout juste dix-sept ans se sentait déjà très adulte.
« Toi et moi nous aurons vingt-six ans, Teddy. Beth en aura vingt-quatre, et Amy vingt-deux, quelle vénérable société ! dit Jo.
—  J'espère que j'aurais accompli de quoi être fier ; mais je suis si paresseux, j'ai bien peur de lambiner, Jo.
— Mère dit que tu as besoin d'un but, et elle est sûre quand tu l'auras, tu feras de l'excellent travail.
—  Vraiment ? Par Jupiter, je n'y manquerai pas, si seulement j'en ai l'occasion ! » s'écria Laurie en se redressant dans un sursaut d'énergie. « Je devrais être satisfait de contenter mon grand-père, et j'essaie de l'être, mais c'est contre ma nature, et ça me coûte. Il veut faire de moi un marchand des Indes, comme il l'était, et je préfèrerais mourir ; je déteste le thé, la soie et les épices et toutes les saletés que ramènent ses vieux bateaux, et je me moque qu'ils aillent par le fond quand je les possèderai. Aller à l'université devrait le satisfaire, après tout, si je lui donne quatre ans de ma vie il devrait me laisser en dehors de ses affaires ; mais il est décidé, et je dois faire comme il dit, à moins de partir pour faire comme il me plaît, ainsi que l'a fait mon père. S'il restait une seule personne pour prendre soin du vieux gentleman, je partirais demain. »
Laurie avait parlé avec animation, et semblait prêt à mettre sa menace à exécution à la moindre provocation. Il grandissait vite, et en dépit de ses manières indolentes, il avait en lui cette haine qu'éprouvent les jeunes hommes envers la soumission - et le même désir d'éprouver le monde par lui-même.
« Je te conseille de prendre la mer dans un de tes bateaux, et de ne pas revenir avant d'avoir fait tes preuves à ta façon, » dit Jo, dont l'imagination s'enflammait à la pensée d'un tel exploit, et dont la sympathie était exacerbée par ce qu'elle considérait comme « de l'injustice envers Teddy ».
« Ce n'est pas bien, Jo, tu ne devrais pas parler de cette façon, et Laurie ne devrait pas écouter ton mauvais conseil. Tu devrais faire ce que ton grand-père souhaite, mon grand, dit Meg de son ton le plus maternel. Fais de ton mieux à l'université, et quand il verra combien tu travailles dur pour lui faire plaisir, je suis sûre qu'il ne sera ni dur ni injuste envers toi. Comme tu l'as dit, il ne reste personne pour prendre soin de lui, et tu ne te pardonneras jamais si tu pars sans sa permission. Ne sois pas maussade ou impatient, mais fais ton devoir, et tu seras récompensé, comme l'est Mr. Brooke, en étant respecté et aimé.
—  Qu'est-ce que tu sais de Brooke ? » demanda Laurie, reconnaissant du bon conseil, mais opposé à la leçon, et heureux de détourner la conversation de lui-même, après sa sortie inhabituelle.
« Uniquement ce que ton grand-père a dit de lui à Mère : comment il a pris soin de sa propre mère jusqu'à ce qu'elle meure, et a refusé d'aller en Europe comme tuteur d'une gentille personne parce qu'il ne voulait pas la quitter ; et comment il subvient maintenant aux besoins d'une vieille femme qui a élevé sa mère ; et comment il n'en parle jamais à personne, mais est simplement aussi généreux, et patient, et bon qu'on peut l'être.
—  C'est bien lui, le cher homme ! » dit Laurie avec chaleur comme Meg s'interrompait, le feu aux joues et l'air grave. « Et c'est bien de Grand-père de tout découvrir sur lui, sans qu'il en ait connaissance, et de dire aux autres tout le bien qu'il fait, pour qu'ils l'apprécient. Brooke n'arrivait pas à comprendre pourquoi votre mère était si bonne pour lui, l'invitait avec moi, et le traitait à sa manière si amicale. Il pensait qu'elle était juste parfaite, et parlait d'elle pendant des jours et des jours, et de vous toutes, dans un style flamboyant. Si jamais j'obtiens mon souhait, vous verrez ce que je ferai pour Brooke.
—  Commence par faire quelque chose maintenant, en évitant de le tourmenter, dit vivement Meg.
—  Comment sais-tu ce que je fais ?
—  Je peux toujours le dire, à son expression, quand il s'en va. Si tu t'es bien conduit, il a l'air satisfait, et marche d'un bon pas ; si tu l'as contrarié, il est grave et marche lentement, comme s'il voulait revenir en arrière et faire mieux.
—  Eh bien ! C'est du joli. Ainsi vous tenez un registre de mes bonnes et mauvaises notes grâce à la figure de Brooke, hein ? Je le vois saluer et sourire quand il passe devant votre fenêtre, mais je ne savais pas que vous aviez convenu d'un code.
—  Ce n'est pas le cas, ne sois pas fâché, et oh, ne lui raconte pas ce que j'ai dit ! Ce n'était que pour te montrer que je me soucie de toi, et ce qui se dit ici est dit en confidence, tu sais, » s'exclama Meg, fort alarmée en pensant à ce que ses paroles pourraient entraîner.
«  Je ne commère pas, » répondit Laurie, avec cette expression de « grand seigneur », comme Jo la qualifiait, qu'il arborait parfois. « Mais si Brooke doit servir de baromètre, je dois prendre garde à ce qu'il reste au beau fixe.
—  S'il te plaît, ne te vexe pas ; je n'avais pas l'intention de te sermonner ou de commérer, ou de parler en l'air ; j'ai seulement pensé que Jo t'encourageait dans une voie que tu finirais par regretter. Tu es si bon pour nous, nous te voyons comme notre frère et disons ce qui nous passe par la tête ; pardonne-moi, je ne voulais que ton bien ! » Et Meg lui offrit sa main dans un geste aussi affectueux que timide.
Honteux de son accès d'humeur, Laurie serra la gentille petite main, et dit avec franchise, « C'est moi qui devrais me faire pardonner, je suis désagréable, et j'ai été de mauvaise humeur toute la journée. Je suis heureux que tu me dises mes défauts, et que tu sois comme ma sœur ; aussi ne m'en veux pas si je suis parfois grincheux, je te suis tout de même reconnaissant. »
Désireux de montrer qu'il n'était pas offensé, il se fit aussi agréable que possible ; embobina du fil pour Meg, récita de la poésie pour faire plaisir à Jo, fit tomber des pommes de pin pour Beth, et aida Amy à dessiner ses fougères ; et se prouva être une personne apte à rejoindre la « Société des Abeilles Diligentes ». Au milieu d'une discussion animée sur les mœurs des tortues (l'une de ces amicales créatures étant montée depuis la rivière pour leur rendre visite), le son lointain d'une cloche les prévint qu'Hannah avait mis le thé à infuser, et qu'ils auraient juste le temps de rentrer avant le souper.
« Pourrais-je revenir ? demanda Laurie.
— Oui, si tu es sage, et que tu aimes ton livre, comme il est dit dans le manuel, dit Meg en souriant.
—  Je vais essayer.
— Alors tu pourras venir, et je t'apprendrai à tricoter comme les Écossais, il y a grand besoin de chaussettes en ce moment, » ajouta Jo en agitant la sienne comme une grande bannière bleue comme ils se séparaient devant la porte.
Ce soir au crépuscule, quand Beth vint jouer pour Mr. Laurence, Laurie écouta depuis l'ombre le jeune David dont la musique simple apaisait toujours son esprit tourmenté, et observa le vieil homme qui était assis, sa tête grise entre ses mains, en train de penser avec tendresse à l'enfant morte qu'il avait tant aimée. Se rappelant la conversation de l'après-midi, le garçon se dit, avec la résolution de faire ce sacrifice avec joie, « J'abandonnerai mon château en Espagne, et resterai avec le cher vieil homme tant qu'il a besoin de moi, car je suis tout ce qu'il a. »
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Je n'ai pas peur de la pénombre car la Nuit est une Femme et nous sommes la Vérité .
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Je n'ai ni peur des ondulations de Serpents aux regards catacombes 
Je n'ai pas non plus peur des Araignées ou des Vagins qui saignent dans la liberté 
Les Chauves souris ont le Sourire de la Nuit et leur souffles aiguës sont aussi beaux que la Pluie 
J'aime le Orange ringard ,non honorable car il crie et jouïe si franchement la Vie
Je n'aime pas le Bleu et son regard indémodable dont le vide manque de Folie
Le Feu qui dérange plutot que les cieux 
J'aime les anges tordus plutôt que les saints imbus de leur pureté 
Je préfère l'Éternité inquiétante à la brillante normalité 
Je n'aime pas les dauphins ,je préfère les clandestins 
J'aime l'enfant autiste et les étranges pistes 
J'aime le schizophrène ,la puanteur ,les gueules cassés et les vitres brisées 
J'aime la tristesse, le sinistre,la joie trop  dépravée 
J'aime le Rose des pétasses et des coincées 
Je préfère les sales filles plutôt que les gris banquiers 
Je n'ai pas peur de la mort car elle est le ventre de ma mère 
Je n'ai pas peur de l'eau qui dort car elle fait naître l'antre des artères 
Je me demande d'ailleurs si vivre n'est pas pire que de mourir 
Je préfère un désir sale franchement dit plutôt que des faux sourires
Je crie : Nique les Rois ,Vive les Rats  
Je préfère les fractures et ratures aux murs dorés et aux mumures 
Je n'ai pas peur de celui qu'on appele étranger car si Jésus renaît il sera fou ou réfugié 
Je n'ai pas peur des fenêtres menant aux trous et je comprend l'absurdité 
J'aime les corbeaux, pas les corps botoxés ou trop beaux ,plutot les accords faux ,malaxés aux bords des échos
J'aime les putes et l'Art brut
J'aime être trop prude et trop brute 
J'aime le Cri de Munch et pas le sourire de la Joconde
Je préfère la pluie qui mange au soleil qui gronde 
La liberté dégoûtante à la stabilite ragoûtante 
Qui suis je ?
Je suis le cri refoulé de l'humanité 
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Nébuleuse. M
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lanuitlennuie · 2 years
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Me reviennent dans la poussière qui se dépose des bribes du voyage. Les énormes coquerelles pullulant sur un bout de tarte aux myrtilles au milieu du terre-plein entre Greenpoint et la 48ème avenue, la main de Billie qui me serre pour que nous courrions, celle de ma mère que nous avons essayée de tirer pour passer sur le trottoir où venaient de filer trois gros rats. Encore et encore, le voyage avorté à Creedmoor, mais aussi celui bien huilé malgré tout émouvant à Ellis Island, Brighton beach et les magasins russes cheapette, l’armée du salut et ses trésors, le poulet aplati du restaurant colombien. Pas d’art, pas d’art, pas envie d’art. Quelques livres, la biographie de Kafka par Max Brod, empreinte de son affection pour son tortueux ami. Les récits de mon enfance : le pique-nique dans la forêt de Chinon où les adultes font braiser un gigot au cognac, moi toujours noire de poussière que mon père rince tête aux pieds dans la fontaine, les esprits convoqués avec les collègues de l’hôpital, leurs doigts sur un verre retourné et Louise Michel qui répond. Ma mère qui rit.
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lecturesdefemmes · 6 years
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JOUR 293 - Fifi Brindacier, Astrid Lindgren
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C’est pas une madeleine de Proust, mais plutôt une crêpe au sucre de Lindgren.
Je venais de demander au librairie Marelle de Cortazar, d’hésiter entre un Colette et un bouquin de théorie féministe pour finalement ajouter les Lettres à sa fille de Calamity Jane sur ma pile près de la caisse. Et je me suis exclamée : « Je sais ! Vous auriez des Fifi Brindacier ? ». Le libraire m’a regardée une seconde avec un air indéchiffrable ; mi-amusé mi-incrédule ? Mais il a vérifié, il en avait deux. J’ai pris le premier et l’ai feuilleté avec gourmandise : « Ça fait tellement longtemps que je n’en ai pas lu. » Je crois que Cortazar, Calamity Jane et Fifi Brindacier, c’était un combo un peu inattendu. Par contre c’était une très bonne lecture-crêpe-au-sucre du dimanche. 
Elle est super, Fifi Brindacier. Je l’avais oubliée, dans mes héroïnes d’enfance.
Sa mère est morte, son père disparu en mer. Elle vit dans une grande maison meublée avec son singe et son cheval. Elle ne va pas à l’école mais a un coffre au trésor plein de pièces d’or. Elle a des nattes rousses et des taches de rousseur, une robe qu’elle s’est cousue elle-même dans un patchwork bleu et rouge, un nez en petite pomme de terre, et des chaussures trop grandes pour elle. Elle a aussi un nom incroyable :
« Je m’appelle Fifilotta, Provisiona, Gabardinia, Pimprenella Brindacier, fille du capitaine Éfraïme Brindacier, ex-terreur des océans, désormais roi des Mers du Sud.”
Espiègle, joueuse, menteuse, ingérable, sans aucune conscience des bonnes manières, et très très attachante.
« - Bon d’accord, c’était un mensonge, répondit-elle, désolée. - C’est vilain de mentir, dit Annika qui avait enfin retrouvé sa langue. - Oui, c’est très vilain, ajouta Fifi, encore plus désolée. Mais tu comprends, il m’arrive parfois de l’oublier. Et comment peux-tu exiger d’une petite fille comme moi qu’elle dise toujours la vérité ? Ma maman est un ange, mon papa est le roi des Mers du Sud et j’ai passé ma vie à naviguer, alors comment veux-tu que j’y arrive ? »
Mais surtout, elle est forte. Très très très forte. Alors on savoure très fort :
« - Il a dit que celui qui parviendra à casser la gueule à ce gros lard empochera cent balles, traduisit Tommy. -  Moi je peux, dit Fifi. Mais ça me fait de la peine, il a l’air si gentil. - Mais… mais… Fifi, tu ne peux pas, ajouta Annika, c’est l’homme le plus fort du monde ! - Oui, j’entends bien, l’homme. Mais n’oublie pas que, moi, je suis la petite fille la plus forte du monde. »
Dans son univers cocasse, fantaisiste, décapant, elle entraîne ses petits voisins Tommy et Annika. Qui adorent Fifi, même si leur mère déplore un peu l’état de leurs vêtements quand ils reviennent à la maison. Par exemple, ça ne loupe pas : s’ils partent en pique-nique avec Fifi, un taureau s’en prend à Tommy. Il ne fait pas long feu, le pauvre taureau cela-dit : Fifi lui casse les cornes et grimpe sur son dos pour le laisser s’essouffler tout seul.
« - Regardez-moi danser, avec mon p’tit ami, chantonnait Fifi, toujours juchée sur l’animal. Pour finir, le taureau épuisé s’allongea, ne rêvant que d’une seule chose : qu’il n’y ait pas d’enfant dans ce monde. Du reste, les enfants ne lui avaient jamais paru bien nécessaire. »
C’est un personnage unique - elle me fait un peu penser à un avatar enfant du Docteur de Dr Who, pour ceux qui situent... : vibrante d’énergie, n’ayant aucun intérêt (ou connaissance) des convenances, trouvant toujours une aventure dans laquelle s’embarquer, gentil mais impoli sans le vouloir ; sauvant la mise sans même y penser ; courant devant tout le monde en entraînant deux compagnons ébahis dans son sillage. 
G.C.
Fifi Brindacier, Astrid Lindgren. Traduit du suédois par Alain Gnaedig. Illustrations d’Ingrid Vang Nyman. Editions Le Livre de Poche jeunesse, 2007. Traduction et illustrations de 1995. Édition originale, 1945.
Astrid Lindgren, née dans une ferme suédoise en 1907, commence à écrire en 1944. Elle apporte alors à la littérature pour les enfants fantaisie et chaleur. Elle marque encore aujourd’hui la littérature suédoise et internationale. En 1958, elle a reçu le prix Andersen. Elle est décédée en 2002.
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vistavision · 4 years
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Spectateur devant l’écran des possibles - Réflexions sur A.I. ARTIFICIAL INTELLIGENCE
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Je suis sous le choc. Comme à chaque vision de A.I. ARTIFICIAL INTELLIGENCE (Spielberg, 2001). Je crois que ce film me bouleverse un peu plus à chaque visionnement. Il a pourtant mis du temps à se frayer un chemin jusqu'à mon coeur. Au premier contact, le film n'embrassait pas autant l'émotion que voulu, comme les autres films de Spielberg. Le regard y était plus observateur, plus clinique. On y trouvait une forme de poésie qui ne criait pas sa beauté. Et la forme était bien loin de l'imposante émaillerie des films de Kubrick (à la tête du projet avant son décès). Mais c'est pour cette discrète brillance que le film ne s'est pas épuisé aujourd'hui et qu'il m'émeut toujours. Après maintes révisions au fil des presque 20 dernières années, je peux maintenant dire qu'il est devenu mon film préféré.
C'est ce mois-ci, en pleine pandémie, que A.I. m'a fait chavirer. Cette fois plus que coutume. La situation actuelle le fait percuter plusieurs cordes je crois. Surtout dans la dernière partie qui se déroule 2000 ans dans l'avenir, alors que l'humain n'existe plus, que le monde s'est figé dans une ère de glaciation après un réchauffement climatique. Rarement le cinéma m'a montré la fin de l'humain d'une manière aussi bouleversante (à travers le regard de robots explorateurs flottant tel des dieux au-dessus d'espaces froids et désolés, cherchant la preuve d'une vie passée sous la glace). Ces images frigorifient! Elles nous renvoient douloureusement à notre fragilité, à ce qui nous attends. Les robots et les disques durs survivront peut-être, mais pas nous. De ce choc naît la beauté de ce film, celle de chercher les restes de l'humain dans cette désolation, de fouiller dans cet avenir potentiel ce que l'on aura semé d'humanité à l'intérieur de données informatiques. Il est difficile d'encaisser ce dénouement sans éclater en sanglot en ce moment de confinement. Le constat est aussi tragique que beau. Et il pointe ce qui est déjà en cours... L'orgie des données numériques de ce monde est la seule façon de retrouver l'humain en son absence.
Il y a aussi cette image fantomatique d'un New-York passé, bizarrement visible dans cette évocation de l'avenir; celle des deux tours du World Trade Center figées dans la glace d'un Manhattan submergé (ces deux tours resteront les seules disparitions tragiques que le film n'a pu prévoir à sa sortie, quelques mois avant la tragédie du 11 septembre 2001). Cette image est bouleversante car elle rappelle, dans une sorte de croisement morbide, deux grands bouleversements qui ont touché directement l'occidental dans son confort des 20 dernières années: l'idée de la pandémie mortelle (et celles à venir reliés aux changements climatiques), et l’effondrement des deux tours.
Le film se fait aussi doucement dystopique en nous montrant de façon très juste la prise de contrôle de l'avenir par le monde des hommes, comme si cela était valeur d'utopie. Et la vision fait froid dans le dos. Par peur d'imposer des changements nécessaires dans un monde ou les ressources s'amenuisent, l'homme impose une restriction des grossesses aux femmes, et fait "naître" des robots pour pallier au manque de main d’œuvre. Les robots ne consommant pas de nourriture, l'humain peut continuer à consommer sans compter.
Mais l'homme perd le contrôle au fond. Le film nous démontre à quel point il fléchit devant les défis de plus petite échelle, ceux que posent l'intime. Et il fléchit dans le mauvais sens. Plutôt que de regarder à l'intérieur, il s'épand. On le voit à travers ce personnage de scientifique en deuil de son fils, que son incapacité à affronter le deuil poussera à créer des modèles d'enfants-robots à l'effigie du fils, dotés d'émotions humaines et d'une capacité à aimer. Comme si notre incapacité à affronter directement l'émotion poussait à la faire naître chez les autres, ces autres, ces êtres mécaniques (dont on peut disposer quand bon nous semble parce qu'il ne sont pas réels). Poussant l'immonde jusqu'à industrialiser le modèle, multipliant les copies de fiston dans une sorte de proxénétisme robotique visant à apaiser d'autres parents endeuillés. Plutôt que le vide, la multiplication d'un fils. Le pouvoir plutôt que la fragilité.
Il y a aussi cet autre père du film, celui dont le fils est comateux, impuissant à soutenir sa femme dans l'épreuve, et sous-estimant la force intérieure de cette dernière, il voit tout à coup chez l'enfant-robot un achat réparateur, l'acquisition susceptible d'atténuer la charge émotive dans la famille. Pour l'homme, c'est la libération. Pour la femme, c'est le cadeau empoisonné qui la contraindra de jouer son rôle de nounou à la perfection (l'amour inconditionnel du robot ne peut être activé que par la personne qui en a besoin et qui le choisit. Et une fois le lien profond établi, déclenché par une série de mots cryptiques articulés par la mère, il devient irréversible. Le robot aura soif d'un amour éternel). Dans ces segments, le film pose des questions extrêmement troublantes sur l'humain, mais aussi sur la responsabilité parentale et les automatismes de genre.
Et puis, il y a cette fameuse scène d'abandon à faire stopper le sang... papa restant au pas de la porte, instigateur de cette mise à mort, lorsque maman entre dans la chambre de l'enfant-robot et l'invite à son pique-nique fatal en forêt. Ironie cruelle de donner à une femme un enfant de substitution dans l'espoir d'apaiser sa douleur, mais de la laisser faire la sale besogne au moment où le véritable enfant sort du coma et qu'un comportement compétitif se développe chez l'enfant factice. Comme si le rôle de l'homme était de pourvoir la femme d'un enfant, et que tout ce qui relevait de l'émotif était hors de son champ de compétence.
Je trouve que Spielberg réussit quelque chose de très fort avec ce film. Quelque chose qu'il n'avait jamais tenté, et qu'il n'a pas retenté depuis. En tout cas, pas avec la même justesse, pas de façon aussi dédiée. Il traite pourtant une fois de plus des luttes de pouvoir et de classes (ici, les méchas contre les orgas), comme il l'a fait si bien de Sugarland Express à Ready Player One, mais cette fois il trouve le courage de questionner notre rapport aux émotions. Pas seulement le nôtre, mais le sien. Celui de son cinéma, dans lequel il s'est souvent lancé en quête d'une émotion factice qui soit juste. C'est donc dans un film sur l'intelligence artificielle qu'il en observe les mécanismes, les engrenages. Ceux qu'il a mis sur pied au cours de sa carrière, dont cette "Spielberg Face" caractéristique de son cinéma (procédé qui consiste à inviter le spectateur à s'émouvoir par le biais d'un visage réagissant à un contre-champ inconnu). Ce visage, c'est celui de David, l'enfant-robot doté de réactions humaines élaborées pour émouvoir l'humain. Symbole parfait du cinéma de Spielberg. Et ce visage amène donc à cette question: à partir de quand un visage s'illumine t-il sur grand écran. À quel moment un corps devient-il un personnage de cinéma bien réel? Est-ce lorsque ce corps ressent tout simplement? Ou bien est-ce lorsqu'on ressent avec lui. Suffirait-il donc de créer une émotion pour qu'une création soit considéré comme digne de la réalité? On ne sait plus si le robot David a été abandonné parce qu'il rappelait trop la réalité, ou parce qu'il n'était pas assez réel...
Malgré le simulacre de ce personnage, nous sommes toutefois invité à le suivre jusqu'à la fin du récit. Quelle force nous attire vers la fin de l'histoire malgré le statut immuable de cet enfant-robot qui ne sera autrement qu'un mécha rejeté pour n'avoir été de chair? Fascination morbide, ou espoir de trouver une manifestation d'humanité dans un monde où l'être artificielle est traqué, brûlé, déchiqueté? Peut-être parce que le film nous renseigne sur l'échec du réel? L'échec d'une réalité où l'environnement est dépouillé d'âme et apporte peu de réconfort aux souffrants. Frères dans la douleur, mais ennemis par l'enveloppe charnelle, l'humain et le robot sont donc prédestinés à se construire des quêtes croisées pour rendre la vie plus tolérable, avec ce que ça implique d'abus ou de merveilleux. Comme David hérite des limites neuronales de ceux qui l'ont bâti, il niera la réalité comme l'homme avant lui, se centrera sur lui en nourrissant l'espoir de retrouver ce qu'il a perdu. Voué à être éternellement traumatisé par la séparation d'avec une maman que son programme s'était juré d'aimer jusqu'à la fin des temps, le salut du robot dépendra d'un conte de fée. C'est ici que le récit basculera dans la mélancolie mais touchera aussi à une sorte de troublante beauté, car la quête du robot le mènera jusqu'au fond d'un Coney Island englouti, à la recherche d'une fée bleue, celle de Pinocchio, celle qui pourra faire de lui le véritable petit garçon que sa mère aurait aimé qu'il soit. Et c'est au fond de la mer qu'il la trouvera. Une statue de pierre pour parc thématique enfouie dans un monde marin évoquant l'imaginaire. Sauf qu'elle est bien réelle pour lui. Et c'est confiné dans l'habitacle d'un véhicule sous-marin qu'il restera là à l'implorer. Il l'implorera pendant des années, des décennies, et des siècles, jusqu'à ce que l'océan se fige dans une nouvelle ère de glaciation. Pour moi, cette image est le symbole de ma cinéphilie. De toute cinéphilie, je ne sais pas, mais de la mienne en tout cas. Une cinéphilie quasi religieuse dédiés aux images qui n'ont aucune vie propre, mais qui sont chargées de sens, apportant l'espoir ou l'émotion qui nous comblent. Confinement oblige, j'ai l'impression que cette position religieuse de David l'enfant-robot est aussi un peu la nôtre en ce moment. Celle du spectateur devant l'écran des possibles... espérant toucher un bout de réel. Devenir réel. Internet se substituant à la fée bleue, prometteuse d'exaucement.
À revoir de toute urgence en ce moment de confinement au milieu des océans...
Mathieu Lefèbvre
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tar-one · 6 years
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Bars at the Bar 05
Images de Gaetan Lino et François Goblet avec l’aide de Naqibullah et Anandi, Montage et Mix de Gaetan Lino, merci à eux.
Plus de 20 ans de Rap. Jamais tu ne m’as entendu lâcher un truc wack. Jamais de truc de vendu. Jamais de compromission. Jamais de pompage. Jamais de glorification de trucs pourris. Jamais de tentatives foireuses d’être dans la tendance du moment. Jamais d’exigence au rabais. De la légèreté mais jamais de facilité. Jamais de démagogie. Enfin, peut-être bien que si, de la naïveté plutôt que de la démagogie d’ailleurs, mais toujours avec sincérité. Jamais de rôles, de bluff, de supercherie. Mon Rap c’est moi, à prendre ou à laisser même si plus souvent laissé que pris !
Se casser la tête pour dire des choses, pour soigner la plume, pour varier les techniques, pour être versatile, pour multiplier les références et les bons mots, pour jongler entre réflexions sur le monde qui m’entoure, introspection, punchlines et autres shiznits qui selon moi valent la peine d’être écrits.  Mettre ces écrits en flows, faire de ces flows de la musique. Ma musique. Tellement d’amour que je mets dedans…
Alors que je semble en passe de sombrer pour de bon aux oubliettes au vu de mes misérables stats, que ces couplets de 96 à aujourd’hui sont oubliés ou carrément méconnus et alors que je reste fier d’eux, je me suis dit qu’ils méritaient d’être reposés pour être accessibles aux quelques supporters et curieux que ça pourrait intéresser. Alors sers toi un verre du breuvage de ton choix et rejoins moi au bar pour savourer mes bars… Peace.  
  La classe – 2014
Petit track présent sur ma mixtape fleuve Loser Magnifique qu’il n’est pas trop tard pour découvrir et de bon ton d’écouter au plus vite que ça soit pour la première ou la millième fois. Gratos pour votre plus grand plaisir ici : http://www.strikt-minimum.net/album/tar-one/loser-magnifique-mixed-by-dj-bust-dj-koss/  Avec un super Tumblr contenant tous les lyrics, les infos et de l’enchantement permanent ici : http://losermagnifique.tumblr.com/  Je suis bien fier de ce texte et l’ai interprété lors de moult Lives. Si j’ai une petite scène qui tombe du ciel ça et là de nos jours, ya de bonnes chances pour que ce track fasse partie de la setlist aussi courte soit-elle. Comme vous n’êtes pas des dizaines de milliers à avoir assisté au Loser Magnifique World Tour et à ses suites, il est peut-être judicieux de partager ici ce moment de bravoure rapologique.
C'est la classe comme respecter les femmes, éviter les drames
Déposer les armes et poser des raps trop frais
Ou bien reconnaître ses torts, dans l'adversité rester fort
Fair-play, sport, fier mais noble, humble même quand t'as l'trophée
Aider pour une cause sans s'en vanter, apporter
Son soutien, son temps pour ceux qui se battent sur le bas-côté
Assumer ses actes, rendre ce qui lui revient à César
Pas passer sa vie à courir après de sales trucs accessoires
Comme un puissant qui traite bien ceux qu'ont rien à qui l'équité convient
Qui compte bien agir sans demander “Combien ?”
Comme un gars qu'a rien mais s'laisse pas écraser comme un acarien
Baisse pas la tête, fait ce qu'il doit, pas à tes pieds comme du Dactarin
Comme un père, une mère qui pense aux siens comme les miens
Tout faire en restant vrais même si les lendemains sont incertains
Comme écouter, rester soudés, pas s'plaindre, s'astreindre
A rester fidèle à ses valeurs, avoir des buts, les atteindre
Comme rester digne dans la défaite, se relever et s'y remettre
Céder sa place aux petites vieilles, pas faire l'obsédé malgré l'ivresse
Un peu d'élégance, de prestance, en toutes circonstances
Sur le bon Funk petit pas de danse, rendre les gens conquis, contents
Pas perdre le sourire, s'ouvrir, jamais perdre son sens de l'humour
Savoir se monter subtil, pudique, jamais être le relou du jour
Tirer sa révérence sans regrets comme mon arrière-grand-mère
Que ce panache vous donne de la chaleur dans le coeur le jour où on m'enterre
Ma merde c’est Hip Hop – 2002
Dans nos jeunes années, nous rappions uniquement sur des Faces B avec le Dope Skwad. En 2001, nous avons commencé à bosser avec Aral comme beatmaker principal. Nous débutions dans l’aventure de la création de morceaux originaux, totalement autodidactes. Parmi notre première salve, le morceau Hip Hop. On s’était bien pris la tête pour celui-là… Nous en étions très fiers et l’avons longtemps joué en Live. Chacun des 4 MCs rappait sur une discipline : Daex pour le graff vu que lui-même un pied dans le monde du graffiti, Negro Raï pour le breakdance puisque connaisseur et frère de Paulo, le premier danseur HH de Verviers et fondateur du crew Break Control, Double A pour la faussement simple tâche de parler de sa propre discipline, le Emceeing et moi, amateur de DJing et de Beatmaking, décortiqueur de crédits sur les pochettes, passionné boulimique de sorties… Aral, en plus du Beat, s’était chargé de scratcher un million de phrases en lien avec nos verses, fruit d’un digging et d’une science sans pareils. Le résultat, malgré les maladresses et l’amateurisme qui saute aux oreilles, a été récemment exhumé des profondeurs du HH belge et peut s’écouter ici :  https://www.youtube.com/watch?v=TQ-iGJWc26Q
Ma merde c’est Hip Hop comme les vrais DJs
Qui passent du son plus fat que les seins de CJ
Si j’ai pas ma dose de basses grasses
De passe-passes, de phases classes, j’manque d’espace !
Hip Hop comme une pure sélection
Qui met l’accent sur l’bon et il y a éviction
Des AV8 et RnB, nique les merdes !
Hip Hop comme une bonne tape en fumant mon joint d’herbe
Ou comme Herc, Flash, Bambaataa
Quand je dis à Sauzé ou Aral : « Sois bon, bats toi ! »
Comme fouiller les bacs, LPs, maxis, bootlegs, compiles
Acheter nouvelles plaques, être amoureux de ses vinyles
Un 3 doigts, une bonne boucle, un putain de break
Les tueurs en compèt’ qui font dire : « Comment fait ce mec ?!?! »
Hip Hop comme un bon vieux beat de Primo
Faire bouger les têtes prime, d’autres me font avec brio
Pris au piège, accro, moi et ma horde
Quand le DJ passe Youngstaz, Souls Of Mischief, les Lords
Hip Hop comme une MK2, une vieille Tony Tocca
Car ça défonce pire que la K2 mélangée à la vodka
Décadence – 2009
Je pourrais redire pratiquement la même chose que pour les texte « Ils Nous Donnent » dans les Bars At The Bar 04 : C’est « marrant », ça fait bien longtemps que des problématiques telles que « l’effondrement » et ses flippantes conséquences me taraudent… Entre mes introspections et l’observation des gens autour du mois ou du monde d’un point de vue plus macro, les constats ne sont pas souvent brillants et les intuitions pas souvent sereines… La triste impression d’avoir vu un peu trop juste un peu trop tôt même s’il n’était pas nécessaire d’être devin pour sentir que la direction prise nous conduisait tout droit là où nous en sommes aujourd’hui. Le lot de consolation (et v’là le lot de consolation !), c’est que mes vieux textes restent d’actualité et pourraient pratiquement avoir été écrits à une manif pour le climat…  
Bébé des 80s nourrit au tube cathodique
Acteur pas trop actif d’un parcours chaotique
Mais pas de couteaux sur carotide, d’harcèlement de salauds de flics
Quelques saloperies comme l’air en cette ère atomique
Cette terre agonise, on y pousse comme des mauvaises herbes
Qu’on fume en croyant qu’elle est plus verte ailleurs, merde !
La vingtaine dans ce monde post-11 septembre, déconcertant
D’haine on s’éprend quand on se méprend
Je suis de ceux dont les illusions s’usent mais refuse l’usine
Lis Noam Chomsky, Jean Ziegler ou Howard Zinn
Hostile à la machine, sensible aux thèses altermondialistes
Mais aux sappes faites en Chine, d’autres contradictions sur ma liste
Ya du spleen mais c’est speed comme l’ADSL
Les masses sont assez dociles d’après ce que je décèle
Faut volonté et chance pour pas se consumer
Quand tout de l’Amour à la Violence est à consommer
R.
Système dont le centre n’est pas l’Homme… Décadence !
Esprits appauvris comme l’Uranium… Décadence !
Problèmes écologiques menaçants, ça pète dans tous les sens
Ou quand on danse sur des champs de mines en totale inconscience (x2)
Retrouve mes trucs passés et présents ici :
tar-one.tumblr.com/ (NEW shit)
 dopeadn.tumblr.com/tagged/tar-one (Archives)
 losermagnifique.tumblr.com/ (Mixtape gratuite 27 tracks, dope shit only)
 taroneledopeemcee.tumblr.com/ (HH/musique US-Fr-B-UK et autres trucs divers que je kiffe)
 www.instagram.com/thomastarone/ (selfies de pute, matérialisme-fétichisme de geek et pics de wannabe photographe)
 tontoncause.tumblr.com/ (articles, billets d'humeur, saintes paroles etc)
 et www.facebook.com/taronedope (réseau social aussi relou qu'incontournable)
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doggyny · 6 years
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Hello les oursons
Je sais ce que vous allez me dire , il était temps . Je vais pas vous mentir , c’a été dur pour moi de vous mettre par écrit ce que j’ai ressenti lors de ce voyage car il représente beaucoup pour moi , il y a énormément d’émotions et de détails qui ce bousculent dans a tête, ça va être dure de les retranscrire mais je me lance , j’espère que vous être prête , prenez de quoi grignoter ça va être toute une aventure (article en deux partir ) .
Commençons par le début.
Pour commencer , faute de budget j’ai du me résoudre à Édimbourg et Sitriling, vive les dépenses imprévues qu’ils disaient , l’annulation n’étant pas une option j’ai fais ce que d’autre avant moi on fait et dont je me sentais pas capable, j’ai réservé dans une auberge de jeunesse , enfin deux , la 1er : The Baxter , j’ai tourné deux fois autour avant de trouver l’entrée, quand je vous dit que je suis un boulet LOL , il vous faudra monter 2 étage et bien sur le tout sans ascenseur , sinon c’est pas drôle, ne vous fiez pas à l’aspect de l’escalier , car une fois arrivée dans l’auberges tous y est super jolie , la déco est jeune est branché je vous la découvert sur leur site .
Je suis un petit loup solitaire , ma mère a l’habitude de dire que je me suffit à moi même depuis toute petite  SPOILER ALERT   j’aides amies rassurez vous mais parfois la solitude c’est bien aussi , vous n’êtes pas d’accord ?
Malgré ça j’ai eu comme un Home Sick , il y avais beaucoup de monde dans l’auberge et du bruit dehors , le faite d’être 9 dans une petite chambre et le faite que j’étais levé depuis 3h du matin ma fait passé une première nuit assez désagréable mais je rassure ça n’a pas duré . Ah oui la ville était en plein festival.
Le quartier de l’auberge est bien situé , vraiment bien , il est derrière Prince street et quand on sors on y vois l’Hôtel Le Balmoral (Fun Fact : c’est l’hôtel où JK Rowling a écrit le dernier tome de Harry Potter ) . Prince Street est idéal pour le shopping , toutefois j’ai préféré les petits rues plus haut dans la ville pour marche et faire du shopping .
Pour mon 1er jour je suis allé au Château d’Édimbourg , comme vous dire que c’étais comme un jour de solde, j’y étais de bonne heure , il devait être 10h et j’ai du ressortir vers 13h , il y a beaucoup à voir mais j’ai pris mon temps , après tous j’étais en vacances , non ? donc pas la peine de le faire au pas de course hihi lol .
L’entrée étais de 17£50 si je me souviens bien , (rajouter 3£50 pour un audio guide , que je n’ai pas pris). Après je suis allé manger un morceau et je suis repassé à l’auberge pour me reposer un peu.
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Le 2éme jour , comme je l’ai dit plus haut la nuit ne fut pas meilleur que la précédent , mais un petit coup de téléphone à la famille , et c’est repartie pour un tour. J’ai décidé d’aller visiter le Scottish National Gallery , j’adore les musées , au royaume Uni ils sont gratuits sauf pour les expositions temporaires, désoler je n’ai pas fais de photos de celui la .
Ensuite je suis allé à la Cathédral St Gilles , mais mon gps c’est tromper et/ou je suis pas doué mais il m’a fais prendre les petits chemins de traverses , heureusement que j’aime bien me perdre , comme ça on passe par des endroits dont on ne soupçonnais même pas l’existence, mais je vous laisse chercher 2 secondes ( pour ceux qui savent) pour trouve par où Google décide de me faire passe …. (roulement de tambour ) THE WINNER IS Les escaliers Édimbourg , ce sont eux qui auront ma peau (faut dire que j’avais mes 13kg qui depuis sont partis il m’en reste 15kg  a perdre donc pas evident ^_^ )
Pour le goûter ( je le répéterai jamais assez , LE GOÛTER C’EST IMPORTANT ) , je suis aller au Scottish National Muséum , sans vous mentir je suis reste sur le cul si je puis dire,  il est tellement grand , tellement somptueux , en ayant fait celui de Londres , je peux dire que celui d’Édimbourg est de loin mon préféré , mais les photos parlerons d’elles mêmes , désolé je pensais en avoir fait plus .
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En fin de journée j’ai fais le Scottish National Portrait Gallery , coup de chance je suis arrivé à 16h30 , une heure avant la fermeture de l’accès au visiteur, j’ai eu le musée pour quasiment a moi toute seule , c’est quelque chose que j’aime car on a le temps d’apprécier le moment présent  , d’ailleurs dans ce musée s’entremêlent passé présent. Si vous êtes de passage je vous le conseille ,j’y est pus voir une expo photo super
, d’ailleurs en commentaire dite moi si vous aussi et pourquoi vous aimez être seuls dans un musée.
Le soir je suis aller voir le feu d’artifice qui cloture le festival fringe et qui fête leur 70 ans il étais mangifique dur pour moi de vous mettre que une photo tellement j’en est pris.
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3éme jour,  il fut assez dur car je me suis attaquer a Arthur’s Seat petit colline de 251m de haut  , mes avant de m’attaquer a notre amie Arthur, je suis aller a Colton Hill ou il y a l’Observatoire d’Édimbourg qui étais entrain de ce refaire une petit beauté , la vue doit y être magnifique avec du soleil pour ma pars c’étais plus tôt un ciel tous gris une bonne partie de la journée mes la vue est quand même super par ce temps si aussi 🙂 il offre différent point de vu super on peut aussi y voir notre amie Arthur et le palais de Holyrood ,
  Moment coup de gueule
      par contre je voulais dire que les gens sont vraiment pas propre car j’ai trouve le parc très sale dans le sens ou les poubelles étais pas ramasser et changer mes que les gens laisse leur pique nique un peut partout sa dois être compliquer de le garde avec soi et de le mettre dans une poubelle moins plein car j’ai vraiment trouve la ville bien équipe pour enfin bref ….
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Avant de m’attaque a notre amie Arthur, je fais un arrête pipi et gourde chez babeth lol , car oui tu peux accéder a des toiletter gratuit et un petit restaurent pour mange un petit bout ou boire un cup of thé et voir les tarifs .
Vous n’avez jamais remarqué que quand le guide vous mets une estimation de temps à l’instar de Google Map il se trompe toujours , donc d’un 45 min tout à fais anodin ça se transforme en 1h30 car ils n’ont pas prit en compte qu’il y a avais des personnes moins sportives et bien portantes lol , car mes kilos et moi même n’avons pas fait de sport depuis 5 semaines à causes d’une opération , au moment des faits vu que j’étais interdit de sport , le médecin nétant pas là alors le vielle adage prends tout son sens ” pas vu pas pris ”
Il faut savoir qu’il y a plusieurs accès pour monter au sommet tous depend par ou vous arrivez moi je suis partir du palais et la il y a deux options un simple et un difficile, je vous laisse deviner quelle option j’ai choisi , si vous avez bien remarqué je suis un petit boulet donc la réponse et je vous le donne en mille le plus dur , bah oui je me suis dit que les escaliers seront plus faciles , je vais pas vous mentir les amies j’ai pris mon temps pour faire des photos et apprécier la vue et en option reprendre mon souffle ,
  Je vous conseille d’avoir de bonnes chaussures , basket voir chaussure de randonné sont apprécié , j’en ai vu y monter en petite tongue tranquille et talon et pas le talon de 5 cm, plutôt celui de 15cm , à une fois à l’arrive vous y verrez des écosses y faire leur run avec leur chiens , je ne pus m’empêcher de me dire intérieurement “quels crâneurs ” et oui après cette ascension j’étais fière de moi et je me suis félicité lol .
Ce jour là il y avais un vent très fort autant vous dire que votre brunching était foutu d’avance lol . Une fois redescendu et remonté à pieds jusqu’à mon quartier je suis aller me prendre un chocolat chaud, là ce fut le choc des cultures , j’ai mis un moment à me faire comprendre, puis le serveur a enfin compris ce que je voulais , un HOT CHOCOLATE LOL ça et commander un milk shake c’est quasi mission impossible , je le reconnais j’ai un accent pourri mes j’essaie de faire un effort , bref après un bon repas je suis rentrée me reposer , je ne suis pas ressorti car mes jambes me supplier du repos.
On ce retrouve dans la partie 2
Edinburgh partie 1 Hello les oursons Je sais ce que vous allez me dire , il était temps . Je vais pas vous mentir , c'a été dur pour moi de vous mettre par écrit ce que j'ai ressenti lors de ce voyage car il représente beaucoup pour moi , il y a énormément d'émotions et de détails qui ce bousculent dans a tête, ça va être dure de les retranscrire mais je me lance , j'espère que vous être prête , prenez de quoi grignoter ça va être toute une aventure (article en deux partir ) .
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joliefolieordinaire · 8 years
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Ni dieu, ni maître Darwiniste, peut-être, accompli Mais j'respecte tous ceux qui prient et m'adresse aux extrémistes Moi, j'ai aucun parti pris, ni d'idéaux Simplement je fais partie du parti des oiseaux Et si les mots que j'argumente sont une attaque envers les cieux Est-il possible pour vous d'entendre que je ne puisse pas croire en Dieu ? [Couplet 1] Tout bébés on jouait à la guerre au milieu du yard Notre territoire encerclé par des éclats d'verre À défendre un drapeau noir planté sur un tas d'terre Accompagnés d'un tas d'frères, musulmans, chrétiens ou juifs Armés tous d'M16 en plastique Le temps passé, les armes devenues automatiques On les a posées puis changé nos cibles Aucun de nous n'a pris part aux génocides "Anti, t'es pas comme moi alors t'as tort puisqu'avec nous Dieu est d'accord" Pff... On peut plus parler alors Ah si, au fait j'ai vu ton dieu, j'me suis engueulé avec lui Au nom des jeunes filles qu'on excise, ou qu'on lapide Enfin j'm'en rappelle plus Toi dis-moi c'est dans quel passage de la Bible ou d'la Torah ou du Coran Ah oui c'est vrai, tu sais pas lire T'énerve pas, j'devine, vous êtes tous excusés du fait d'une loi divine Enfin plutôt par la traduction qui va dans le cadre de la cause Et Dieu vous protège... Ou bien est-ce le Kalashnikov ? Quand t'exécutes ceux qui protestent et qui ont pas l'même dieu que le tien T'aimerais bien être un martyr parce qu't'es un déchet en humain Ça fait quoi le sang des enfants sur les mains ? Moralité : écoute bien la prochaine strophe Peu importe ta peau et si ça choque... Vous êtes les descendants d'Adolf [Refrain] Moi j'représente pour tous ceux qui prient un dieu d'amour Celui qui fait qu'on s'aime dans les cages en bas des tours J'représente pour tous ceux qui prient un dieu d'amour Celui qui fait qu'on s'aime dans le monde et les alentours [Couplet 2] Et celui qui condamne mon texte devra s'poser la question Est-ce que lui-même respecte alors ma liberté d'expression ? Non soi-disant, il est tellement bridé et victime Ça m'rappelle les nazis qui décimaient ceux qui dessinent Si j'me destine à l'enfer en caricaturant Allah C'est moi seul que ça concerne, la foi ne regarde que soi Et sur l'moral, bien souvent la religion n'est qu'une identité sociale Moi j'kiffe la liberté même si l'humanité m'fait mal J'suis d'ces gosses sans avenir C'est intelligent de dire "C'est pour les types qui mangent pas d'porc" Puis montrer ton gun dans le clip comme si c'était la classe d'avoir une arme Sans parler des amalgames Le jour où ton gamin se prend une balle on en reparle Tu crois être un rebelle avec BM et Lacoste Mais t'es qu'un outil du système avec tes deux gardes du corps Aucun souci pour elle, la religion marchera Tant qu'se sentiront spirituels grâce à elle trop d'types sans personnalité J'crois qu'personne n'a idée Le premier commandement était : aimez-vous les uns les autres On est tous frères Pourtant la religion est la cause des plus grands massacres sur Terre C'est indéniable Nique sa mère alors, j'suis l'diable [Refrain] [Couplet 3] Puisqu'ils parlent tous d'amour Tous les humains du monde pourraient croiser leur religion en un carrefour Et p't-être que là j'croirais en Dieu et la paix au Darfour Mais en attendant que les guerres cessent J'me mettrais pas à genoux pour une hypothèse qu'engendre la haine Vous êtes tous les mêmes, différemment habillés J'ai pas oublié, il est écrit aux USA "Je crois en Dieu" sur les billets Alors c'est normal que les bombes en Palestine résonnent P't-êt' que c'est moi l'Sheitan Autant qu'Israël est le paradis fiscal de Washington En tout cas moi j'ai tué personne, j'rappe pour que c'refrain résonne J'rappe pour les dieux d'amour (génocide au Darfour) J'représente un dieu d'amour (Hutus et Tutsis au Rwanda) J'rappe pour les dieux d'amour (catholiques, protestants d'Irlande) Tolérance J'rappe pour les dieux d'amour (musulmans, chrétiens au Kosovo) J'représente un dieu d'amour, qu'est-ce tu veux ? Même si j'crois en rien, ce morceau est dédicacé à mes frères tibétains Qui sont morts pour un dieu d'amour Sans s'défendre... En silence...
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oli-w-p · 5 years
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La toxicité est une affection mentale, comportementale, héréditaire et contagieuse. Je lutte depuis l’adolescence, avec nombre échecs et quelques victoires contre celle infligée par ma mère, elle même souffrante et largement empoisonnée par son père, et me refuse à subir ou voir les miens subir ce type d’outrage sans réagir. Pas pour blesser ni faire la leçon, simplement pour transmettre mon expérience et affirmer que la chaine peut être brisée.
préambule ambulatoire
Années 30/40/50 : La Denise quitte une prison pour s’enfermer dans l’autre. La destinée terne et infligée par une mère (enfant abandonnée puis recueillie sur le seuil d’une église) décédée deux ans après sa naissance, tuberculose honnie, et plus concrètement par un père alsacien pro germanique mécanicien sous-marinier (!!!) entre deux missions, basé à Toulon. 1936 => 39 => Les deux grand frères restent à Albertville en pensionnat et la petite sœur est “adoptée” par sa tante, Élise qui vit à Wasselonne dans le Haut-Rhin. Le mari d’Élise est plus qu’autoritaire, ce qui semble nécessaire pour cadrer cette brunette qui se voit comédienne au théatre à Paris. Coup de règles et fouet pour dresser la Denise qui (hérite et) commence à développer son pouvoir de nuisance, merci Édouard W.
Années 60/70/80/90/00/10 !!! : 4 mômes et plus d’une dizaine de TS plus tard, elle continue à mener sa quête, la souffrance par procuration, la mort sur ordonnance, la dépendance aux “zoïdes et niques” : opioïdes, morphiniques, nicotinoïdes, alcooliques onymes (non-anonymes), néo’s & archéo’s … Cependant, la vie est plus forte, l’instinct est plus fort alors coupée des proches elle est parfois tentée de nuire encore à autrui, personnel soignant (respect), assistant.e.s de vie, infirmièr.e.s. Les seuls qui échappent à la curée sont : les médecins et les agents d’entretiens. Il y a une explication assez tordue pour mériter une aparté que voici :
Médecin je vous aime. Merci la sécu. J’ai été élevé dans le culte du recours à l’allopathie prescrite par : le médecin de famille, le médecin qui lui succède, l’urgentiste, le spécialiste et, au summum, le psychiatre. Aspirine, paracétamol, tramadol, morphine, anxiolytiques et antidépresseurs. J’en passe et des épiques, me contacter pour une liste plus complète et détaillée. Oui mais alors pourquoi continuer à souffrir de moult pathologies ? Parce-que aimer ne veux pas dire obéir à, suivre les conseils de, accepter la cure, car qui serai-je au sortir de cette aventure “rehab” ?
Femme, Homme de ménage, je vous aime. Parce que j’ai été homme de ménage (et chauffeur), parce que ma mère faisait des ménages à Paris dans des hôtels et chez les MEYER fin 50’s début 60’s, puis a souvent essayer de renouer avec ce métier au salaire nourricier. Sans succès, les maternités, les varices et les psychotropes avaient fini par la détruire prématurément, la rendre inapte. Alors par dépit, contrainte par la souffrance ou comme un éternel appel à l’aide, par se suicider, par rater son énième suicide. Aujourd’hui avant de mourir, progressivement, dégénérative elle oublie. Pour ma part, il aura fallut 45 ans pour faire le ménage. Un suicide lent (j’ai été à bonne école comme on dit) qui, comme un moindre mal, aboutira à écourter de quelques années mon parcours terrestre, pour le pire et pour le meilleur, tant de belles rencontres, l’amour et l’age de raison à 60 ans.
Venons en au cœur de cette publication, comment ai-je vaincu ?
de 15 à 35 ans [liste non exhaustive et dans le désordre] :
à la recherche du mélomane, détournement de l’attention, vie d’artiste, premiers amours, à la recherche de la solutions dans les livres, débuts de graphomanie, évitement, fuite, vers la maîtrise de savoir faire professionnels et alimentaires, sports, drogues, jeux mortels, sexe. Naissance de ma fille. Consultation des psy, à la recherche de, désespérément.
de 36 (chandelles alias bougies) à 59 ans [idem] :
Dépression => cures d’antidépresseur => arrêt des traitements => Dépression => cures d’antidépresseur => arrêt des traitements => Dépression => cures d’antidépresseur => arrêt des traitements => Dépression => cures d’antidépresseur => arrêt des traitements => Dépression => hospitalisation => arrêt des traitements => => Dépression => hospitalisation => arrêt des traitements => Dépression => hospitalisation => arrêt des traitements => (…) Naissance de mon fils et ma fille cadette (…) Dépression => hospitalisation => arrêt des traitements => Dépression => hospitalisation => arrêt des traitements => Rencontre de Pierre L. psychiatre et mise en place d’un traitement efficient. Retour à la musique, par étapes et tâtonnements. Mise en ligne des ébauches de nouvelles et romans (*) voir ci-dessous et sur ce blog, utilisation abusives de réseaux “sociaux”
(*) autrement dit déversement dans la matrice de productions et autres élucubrations de (rayer les mentions menteuses) graphomane [ adj., subst. « (Celui, celle) qui est atteint de graphomanie ». Faguet adulait Brunetière, car Faguet, graphomane et grippe-sou, a toujours de la copie à placer (L. Daudet, Entre-deux guerres,1915, p. 214) cf. graphomanie, subst. fém.Synon. de graphorrhée (Méd. Biol. t. 2 1971) cf. graphorrhée, subst. fém.« Impulsion irrésistible à écrire, en utilisant n’importe quel support dans un but de démonstration (…), de libération (…) ou par exaltation » (Pel. Psych. 1976). Je souffre sans doute de cette affection incurable que l’on nomme graphorrhée (Arnoux, Roy. ombres,1954, p. 197)
Dégâts collatéraux, victimes innocentes, extension aux souffrants qui s’ignorent :
Un mal (plusieurs) pour un bien (nombreux). Il va sans dire alors je vais l’écrire #graphomane #graphorrhée : victimes collatérales = famille et proches, conjoint.e.s, frères et sœur, enfants, ami.e.s, collègues, inconnus. A ce stade pas de mort, à ma connaissance, en contrepartie de la souffrance infligée, les collatéraux développent de l’empathie et des forces insoupçonnées. Ciblés directement [ cf. récemment “à mon grand dam” un proche “rapporté” victime d’une ascendance nocive comparable à la mienne et accentuée pas une carrière à l’insu de son plein gré chez S…A] ou indirectement du fait de la proximité affective et/ou géographique, je suis, comme “ils” disent, coupable mais pas responsable, irresponsable dira mon avocat Me Luci, finalement, ultimo devant Saint Pierre
Conclusion avant développement dans le bestseller à paraître
A tour de rôle victime, persécuteur ou sauveteur il convient de travailler sur ces notions psychanalytiques pour comprendre, choisir de changer, se faire accompagner et soigner. Des explications sur l’image ci-contre qui schématise en partie mes dysfonctionnement, mais pas complètement, loin de là, je n’ai pas abordé le second traumatisme advenu entre mes 5 et 7 ans, alors let’s go fishing.
Oui les relations interpersonnelles sont complexes, peuvent être source de plénitude comme néfastes, toxiques
Non, je ne suis pas pour toujours victime ou persécuteur, et j’ai autre chose à faire que mettre une casquette de sauveteur. Si vous éprouvez le besoin, consulter un.e thérapeute est mon conseil, le fruit de mon expérience
Oui je, nous sommes responsables de nos paroles et de nos actes
Non, il n’y a pas de fatalité, tout problème a une solution
Oui cela prend du temps, beaucoup de temps et d’énergie
Non, rien de rien, je ne regrette rien
à suivre ©® Ω.Λ.Ι ω.ρ
extrait d’un article ” Y a t-il une personne toxique dans votre vie? Quelqu’un de toxique fait du mal, blesse et fait souffrir une autre personne. Elle ne reconnaît jamais ses torts, ni n’éprouve aucun regret des gestes qu’elle pose. Une personne toxique fait du chantage affectif et est insensible à sa victime. Pour arriver à ses fins, elle peut mépriser, jalouser, rabaisser, juger, faire du harcèlement ou manipuler de toutes sortes de façon sa victime. Elle fait en sorte que tranquillement sa victime perde l’estime de soi et devienne son bouche-trou, afin de garder l’emprise sur elle. La plus grande peur d’une personne toxique est de perdre le pouvoir qu’elle exerce sur sa victime. Elle ne souhaite aucunement la voir s’épanouir et réussir sa vie. Alors, elle sabote les efforts que cette dernière fait pour mener une vie heureuse et productive. On peut avoir une relation toxique avec un parent, un ami, un collègue de travail, un conjoint (conjointe) ou même nos propres enfants. C’est difficile de croire que ce sont les gens qui vous sont les plus chers, qui abusent de vous…
(*) liste de liens vers les articles repris en bas de page
[l’instant lexicologique] pithécoïde : -oïde, élém. terminal empr. au gr. -ειδη ́ς, lui-même tiré du gr. ειδος « forme, apparence », et entrant dans la constr. de nombreux mots savants; pithéc-, du gr. πι ́ θηκος « singe »). « Qui rappelle les singes; qui a l’aspect extérieur d’un singe »
  extrait 1 https://www.sain-et-naturel.com/deuil-personne-toxique.html
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#zoïdes et #niques, intime toxicité, comment j’ai vaincu La toxicité est une affection mentale, comportementale, héréditaire et contagieuse. Je lutte depuis l'adolescence, avec nombre échecs et quelques victoires contre celle infligée par ma mère, elle même souffrante et largement empoisonnée par son père, et me refuse à subir ou voir les miens subir ce type d'outrage sans réagir.
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reseau-actu · 6 years
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L'humoriste, par ailleurs nommé par Emmanuel Macron au Conseil présidentiel des villes, est accusé par Bruno Gaccio de menaces de mort et par une jeune femme de "harcèlement moral au travail". Contacté par Marianne au sujet de ces deux plaintes que nous révélons, Yassine Belattar répond.
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C’est un balaise, Bruno Gaccio, un bon mètre quatre-vingt affuté que l’ancien chef de file des Guignols de l’info, la soixantaine venue, entretient méthodiquement. Une « grande gueule » aussi, habitué de longue date aux échanges vifs des plateaux télé comme aux rudes « battle » si prisées sur les réseaux sociaux. Le 24 janvier dernier pourtant, celui qui fut un peu anar dans sa jeunesse et plutôt proche de la gauche de la gauche aujourd’hui, s’est rendu au commissariat du 5ème arrondissement de Paris, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, pour déposer deux plaintes : l’une pour menaces de mort et l’autre pour diffamation, visant un garçon de 24 ans son cadet, Yassine Belattar, « humoriste » très médiatique et défenseur autoproclamé de la cause des banlieues et des musulmans.
Belattar vs. Gaccio
Il y a quelques jours, Gaccio, une des figures emblématiques des années Canal+ pré-Bolloré, a raconté à Marianne les raisons qui l’ont poussé à entreprendre cette démarche, pour lui, plutôt inhabituelle. « Tout a commencé par une série d’amabilités échangés sur les réseaux sociaux. Alors que nous n’avions plus de relations depuis un bail,Yassine Belattar a tweeté "trop triste pour l’ami @GaccioB qui a failli devenir Président de sa République sans bouger de St Germain des Prés". Rien de grave mais, n’ayant pas l’habitude de laisser passer les attaques, j’ai aussitôt réagi : "Me cherche pas petit. Je te connais. T’as pas le niveau. Tu peux faire le malin avec les autres. Moi je te connais, joue dans ta catégorie. Bonne journée." Après, tout a dégénéré… ». Nouveau tweet de Yassine Belattar : « Bruno vu que tu es un pointeur avec les femmes, j’aime l’idée que tu deviennes un homme politique de premier plan. Veux-tu vraiment ouvrir la boîte de Pandore ? Tu sais bien que non, Nono… » Cette fois, l’ex-plume des Guignols voit rouge. « Pointeur, explique-t-il, ce n’est quand même pas un terme anecdotique, on l’utilise pour ceux qui se livrent à du harcèlement sexuel et, plus particulièrement, les pédophiles. Moi, évidemment, je sais que je ne suis pas un "pointeur" mais pour mes proches, j’ai décidé de le poursuivre en diffamation. »
L’échange entre les deux hommes est alors loin d’être terminé. A en croire Gaccio, il se poursuit avec un texto de Belattar (« Nique ta mère, ça te fera du bien petit tapin ») puis un appel téléphonique qui le décide à ne pas en rester là. « Il s’est mis à hurler, a promis de venir me tuer, ainsi que ma femme et mes gosses avant d’ajouter : "Je vais enculer ta pute de mère à Saint-Etienne." » Un tweet de Bruno Gaccio datant du 24 janvier, à 8h37 du matin, évoque cette ultime saillie de Belattar : « Merci pour ton coup de fil plein de tendresse à base de sodomie sur ma maman. Je vais déposer une main courante. » Presque deux mois plus tard, l’ancien animateur de Canal+ assume pleinement le dépôt des plaintes. « J’accepte les insultes, les noms d’oiseau, mais là un seuil insupportable a été franchi. »
En réalité, la furie déployée par son interlocuteur vient de loin, une collaboration avortée remontant à 2015. A l’époque, aux côtés de Claire Basini, directrice des chaînes thématiques de Canal+, et Marie Toublanc, directrice de la production flux et divertissement, Gaccio est chargé de relancer la Grosse Emission de la chaîne Comédie+, créée à l'origine en décembre 1997 par Dominique Farrugia. Il faut trouver un animateur. Le nom de Belattar vient très vite sur la table. Son humour réputé clivant lui assure déjà une réelle notoriété dans la génération montante des comiques et stand-uppers apparus depuis une dizaine d’années. Et ce, en dépit d’expériences professionnelles souvent houleuses.
"Des filles se plaignent d’un comportement agressif, il ne respecte pas les plannings, ne travaille pas assez…"
Car avant Comédie+, il y eut le Mouv’, la station « jeune » de Radio France, en 2010. Il a pour mission de booster la matinale. Mais il en est presque venu aux mains avec le directeur de l’époque, Patrice Blanc-Francard, une figure majeure et respectée de l’audiovisuel depuis plus de quatre décennies. Ce dernier lui reprochait son manque de professionnalisme et de « s’enfermer dans une forteresse ». Réponse de Belattar : « A l’occasion d’un débat sur le halal, il m’a renvoyé de manière insultante à mon arabité… » Une défense victimaire dont il n’a cessé depuis d’abuser à chaque polémique le concernant. De son passage ensuite à France 4, l’ex-directeur des programmes de la chaîne, Bruno Gaston, contacté par Marianne, a retenu « une franche mésentente professionnelle, surtout sur la fin. »
Mais le Belattar 2015 semble moins irascible et séduit rapidement son monde, dont Bruno Gaccio qui n’a apparemment pas gardé un trop mauvais souvenir de quelques collaborations du temps des Guignols. « Je le trouvais plutôt amusant, il avait le profil que nous recherchions. » La petite équipe se met au travail sur les pilotes de l’émission mais assez vite, les choses se gâtent. « Des filles se plaignent d’un comportement agressif, il ne respecte pas les plannings, ne travaille pas assez, fait un peu ce que bon lui chante. Et je n’ai peut-être pas réalisé tout de suite qu’il y avait un gros problème avec lui. » Lors d’une réunion précédant le lancement de l’émission, Bruno Gaccio plaide pour une autre solution et propose même, dit-il, d’assurer l’intérim de l’animation mais, au mois de septembre 2015, la Grosse Emission démarre avec Belattar en Monsieur Loyal. L’aventure s’achève au mois de janvier 2016 quand Cyril Hanouna, protégé de Vincent Bolloré, le nouveau big boss de Canal+, prend les rênes de l’émission. « Pour moi, il n’était pas question de continuer dans cette configuration, explique Gaccio, mais il m’est revenu d’annoncer à un certain nombre de gens que c’était fini, Belattar compris. Il ne l’a pas supporté, m’a insulté et reproché de ne pas l’avoir soutenu. Ses attitudes de pseudo petite caillera ne m’impressionnent guère mais d’autres, moins blindés, en ont souffert et il faut que ça s’arrête. »
Une comédienne entendue par la police
Parmi ces « autres », il y a Maud Givert, une jeune comédienne de théâtre et de télévision, pressentie pour l’écriture de chroniques. Les premiers jours, elle aussi tombe sous le charme d’un Belatar enjoué et farceur, tant et si bien qu’elle accepte un jour son invitation à la ramener chez elle. Mise en confiance, Maud Givert se livre et accepte de répondre à des questions intimes. Elle lui révèle ainsi que son père, alcoolique, est décédé quelque temps auparavant, un événement qui l’a fragilisée et qu’elle tente d’oublier dans le travail. Deux semaines avant le lancement, Bruno Gaccio invite l’équipe à un dîner au domicile qu’il partage avec sa compagne Anne-Laure Gruet, elle-même actrice et metteuse en scène. « L’ambiance était chaleureuse, se souvient Maud Givert, on a tous un peu bu, deux, trois verres. Pas Yassine. J’étais vaguement pompette, rien de plus,il a entamé la causette et, à un certain moment, m’a glissé à l’oreille : "Tu sais que tu es excitante quand tu es bourrée." Je ne m’en suis pas plus formalisée que ça et on en est resté là. »
Mais dès la réunion du lendemain, c’est la douche glacée. « Il ne me regarde pas et ne m’adresse pas la parole, mais déconne avec tout le monde. Même chose, les jours suivants. Devant les autres, il me donne du "Je t’adore Maud", mais m’exclut peu à peu du groupe, sur lequel il exerce une véritable emprise. J’avais l’impression d’être une merde, je ne comprenais pas son attitude et je l’ai appelé pour crever l’abcès ». La conversation finit de l’assommer. « Il m’a expliqué qu’il avait un problème avec moi, qu’il ne pouvait pas travailler avec une fille qui buvait et m’a demandé si je voulais finir comme mon père alcoolo… ». Passées les larmes, Maud Givert se remet pourtant à la tâche mais, de plus en plus isolée, elle raconte ses déboires à Bruno Gaccio avant de lui annoncer qu’elle jette l’éponge. « Des semaines plus tard, Bruno m’a téléphoné, un peu désolé. Il a reconnu que j’avais raison sur toute la ligne. Belattar est une personne profondément venimeuse, c’est aussi un manipulateur et les gens ne s’en rendent pas toujours compte immédiatement ».
"J'ai bien eu une courte et traumatisante collaboration avec Yassine Belattar." Béatrice
A la suite des plaintes déposées par l’ex des Guignols, plusieurs autres comédiennes et animatrices ont été entendues par la police. Contactées par Marianne, certaines ont demandé que leur anonymat soit strictement respecté mais elles nous ont confirmé avoir eu pareillement à subir un comportement brutal et intimidant dans le travail. Sous des prénoms d’emprunt, voici quelques-unes de leur réaction, dûment consignées. Isabelle : « De manière générale, je vous confirme que je ne souhaite pas offrir la moindre seconde de mon cerveau, de mon énergie ni de mon temps à parler de ce triste personnage et n'ai aucunement envie d'être associée de près ou de loin à son nom ». Florence : « J'estime que j'ai fait ce que j'avais à faire pour aider les victimes passées et futures et je ne veux plus en parler ni ruminer ni y penser. J'attends les conséquences des plaintes. Yassine Belattar est un homme imprévisible et méchant, je ne veux pas pour l'instant en dire et en faire davantage ». Béatrice : « J'ai bien eu une courte et traumatisante collaboration avec Yassine Belattar ».
D’autres témoignages recueillis par les services du commissariat du 5ème dans le cadre d’une enquête préliminaire vont dans le même sens. D’après nos informations, l’un d’entre eux émane d’un ancien proche, et porterait aussi sur des menaces de mort. Il serait accompagné d’un enregistrement établissant la matérialité des faits.
Yassine Belattar également attaqué pour "harcèlement moral au travail"
Bruno Gaccio n’est pas seul à avoir déposé plainte contre Yassine Belattar. Si nombre des personnes entendues n’ont pas osé ou voulu franchir ce pas, Jessie Claire, une jeune animatrice de radio et télévision, s’y est résolue. Pour « harcèlement moral au travail. » Bien avant d’être recrutée sur la tranche musicale (l’émission « Top Streaming ») de la chaîne CStar ou, épisodiquement, dans l’équipe de « Touche pas à mon poste » sur C8, à l’été 2015, cette ancienne étudiante en communication et publicité, passée par le Studio Ecole de France à Paris, cherche du travail. Un soir du mois de juillet, des amis humoristes lui proposent de se joindre à un dîner dans une brasserie, en compagnie de Yassine Belattar, lequel cherche à l’époque une co-animatrice pour son émission sur Radio-Nova. « Nova, c’est une radio que j’adulais depuis des années, a expliqué Jessie Claire à Marianne. Et Bellattar était une personne dont j’admirais le talent et respectais les engagements, contre le racisme notamment, que je croyais sincères. J'avais trouvé son spectacle éloquent et bien interprété, il y parlait, entre autres, de sa femme, de ses enfants et de son vécu avec cœur et passion ». Elle lui soumet donc sa candidature et, ne voyant rien venir les jours suivants, le relance sur Facebook.
C’est le début d’une dizaine de jours d’échanges incessants via la messagerie privée de Facebook, des SMS ou des appels téléphoniques. « Ma pire expérience de harcèlement professionnel à ce jour, dit-elle, même si, comme de nombreuses femmes, j’avais déjà été confrontée à des avances et des comportements déplacés ». Apparemment peu convaincu par leur premier contact à la brasserie, Belattar lui demande de se « livrer plus », arguant qu’il privilégie « l’humain », le « temps passé » plutôt que les titres sur des C.V. Jessie connaît la réputation « cynique et provoc’ » de son interlocuteur et, ajoute-t-elle, « il faut l’avouer : le monde des médias est un milieu à part ». Elle accepte donc de rentrer dans le jeu, persuadée au début que l’humoriste cherche juste à tester sa « résistance » aux vannes et le sens de la répartie dont elle devra faire preuve pendant l’émission. « Dans ma tête, nous étions toujours dans une procédure d’embauche, je ne voulais pas croire qu’il était malsain, même si aujourd’hui quand je relis ses mots, je me demande comment j’ai pu tolérer aussi longtemps ses attaques ».
"Ça va la grosse"
Très vite, selon elle, les échanges dérapent sur un registre très intime. Belattar, assure Jessie, l’appelle ou lui envoie des SMS à toute heure, même au milieu de la nuit et éventuellement plusieurs fois par jour. Ayant perdu son portable de l’époque, elle n’en a pas gardé trace mais a remis en revanche aux policiers leurs conversations sur la messagerie de Facebook. Elles sont édifiantes. Belattar emploie ainsi régulièrement des qualificatifs désobligeants : « madame not sexy », « la coincée à deux balles », « la nonne », « ça va la grosse ». Il la rabaisse systématiquement : « Tu n’es pas drôle en fait », « tes jugements sont limités », « tes limites sont incompréhensibles », « vraiment grande gueule », « petite joueuse va », « t’es nulle en provoc .». Arrivent les questions privées. « T’as quelqu'un ? », « tu frappes tes mecs ? ». Jessie Claire fait l’erreur de répondre du tac au tac à ce qu’elle prend encore pour du bizutage un peu lourd : « Je déteste la violence. Et toi tu frappes ta femme, je te retourne la question ? ». Belattar : « Non, je ne frappe personne ». « Mais je suis violent ».
A en croire la jeune femme, au téléphone, il l’invite à détailler ses goûts sexuels. Un des échanges Facebook montre qu’il est dans ce registre. « Tu dois avoir des copines folles et marrantes (…) Présente moi les plus barrées. Celles qui foncent (…) Tu nous fileras les michtos (terme d'argot désignant des femmes intéressées par l'argent, ndlr) ». De guerre lasse, et après avoir maintes fois tenté de ramener l’humoriste sur le sujet initial de son éventuelle embauche, elle tente à nouveau d’obtenir un rendez-vous. Yassine Belattar semble céder, suggère qu’il se fasse à minuit et lui demande son adresse personnelle. Elle lui propose plutôt le métro Commerce, dans le 15ème arrondissement de Paris. Il ne dit ni oui, ni non, mais : « Tu as donc trouver un adversaire à ta taille, Jessie tu craqueras la première » avant de lâcher un « Moche cette fin ». Il n’y aura évidemment pas de rendez-vous. Après deux semaines qui l’ont laissée « usée » et « salie de [s’être] livrée autant à cet usurpateur », Jessie Claire lui envoie un dernier SMS pour lui dire le fond de sa pensée, en particulier sur ses allusions salaces. La réponse viendra sur Facebook, illustrant, dit-elle, « la psychologie inversée dont Belattar se sert pour déstabiliser les gens » : « Tu parles à qui comme ça. Tu mesures qui tu es et ce que tu fais. Tu crois vraiment que mes plans étaient ceux-là ? Mais tu te prends pour qui ? Pour quoi ? (…) Si tu oses encore prétendre que j’attendais du physique avec toi ça m’énervera d’autant plus. (…) Et arrête de tout ramener au cul ».
Aujourd’hui, Jessie Claire s’interroge sur la suite de sa carrière et envisage un départ momentané hors de France. Quand elle a crée un groupe Facebook pour relater son expérience malheureuse, nombre de ses amies lui ont conseillé de se faire discrète. Mais, conclut-elle, « l’idée qu’il puisse continuer à infliger sa perversion en usant de son pouvoir hiérarchique sur d’autres femmes m’est insupportable ».
Belattar surfe sur le communautarisme
Fin 2017, le 15 décembre très exactement, Marianne avait publié un article très critique, d'aucuns diront à charge, le concernant. Sa réaction sur Facebook fut cinglante et, comme toujours, un brin menaçante : « Chers amis racistes. Vous voulez ruiner ma carrière, me faire passer pour ce que je n’ai jamais été, faire de moi votre nouveau Dieudonné… Pour faire une guerre il faut être deux, mais sachez que j’ai une putain d’armée… Elle est métissée et il y a de tout… Il y a des limites à ne pas franchir. Vous allez perdre, ce n’est pas une menace mais une promesse. PS: je ne craquerai pas ». Si la rédaction de Marianne n’a pas eu depuis à affronter la « putain d’armée » en question, Belattar a persisté dans ce qui semble être son mode de communication préféré avec quiconque ose s’opposer ou simplement lui déplaît, pour une raison ou une autre. Ses démêlés avec le journaliste du Figaro Alexandre Devecchio et l'ancienne compagne de celui-ci, la journaliste Noemie Halioua, tous deux l’accusant de les avoir menacés « d’égorgement » lors d’une dispute - ce qu’il nie - ont agité la Toile en mars 2018.
Nombre de ceux qui considèrent que la critique de l’islam est légitime ont appris à leurs dépens ce qu’il en coûte d’entrer dans la ligne de mire de « l’Ingérable » (le titre de son spectacle) pour qui tout cela n’est que racisme. Après des critiques virulentes contre lui, postées sur Facebook, Albert Chennouf-Meyer, le père d’un militaire exécuté par le terroriste Mohamed Merah en 2012 à Montauban, a eu droit à une mise en garde qu’il n’a toujours pas digérée. En avril dernier, le joignant à quatre reprises via Messenger, Belattar lui aurait lancé : « L’islamophobie est un délit et vous risquez de le payer très cher ! ». Avant d’ajouter : « Vous avez perdu un fils tué par un terroriste. Il y a des milliers d’autres jeunes qui meurent et pourtant on n’en parle pas ! ». Les avocats d’Albert Chennouf-Meyer ont alors adressé une lettre de protestation au président de la République, dont Belattar est proche, dans laquelle ils s’inquiétaient « d’un double discours particulièrement intimidant ». Courrier resté à ce jour sans réponse.
Dans l’article de Marianne de décembre 2017, nous évoquions aussi les messages injurieux et belliqueux adressés à Amine el-Khatmi, le président du Printemps républicain, d’origine marocaine et conseiller municipal à la mairie d'Avignon. « Je te connais, Amine. Tu crois que le roi [du Maroc] cautionne le comportement d'humiliation qui est le tien vis-à-vis des musulmans ? Aaah ». « Même au Maroc ils sont au courant de ce que tu fais ». Le tout clos par un « Amine, t'es foutu » et « Tu vas en chier grave ». Membre lui aussi du Printemps républicain, et ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme de 2015 à 2017, Gilles Clavreul eu droit à la qualification de « colon». Nassim Seddiki, membre du bureau fédéral du Parti socialiste de Paris, de « tocard » puis de « rebeu inutile ». Manuel Valls ? Un « Premier ministre sordide » qui serait moins français que lui. Thierry Ardisson ? « Une chemise brune » (sous-entendu, un nazi). Co-fondatrice de Viv(r)e la République, l’enseignante et essayiste Fatiha Boudjahlat a, elle aussi, eu maintes fois maille à partir avec lui. Elle n’accorde néanmoins aucun crédit à ses positions en faveur des « quartiers », de la « diversité » ou du respect de l’islam. « C’est du vent. Il ne faut pas le combattre pour ce qu’il n’est pas. Ses flirts avec le CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France, association proche des Frères musulmans dont Yassine Belattar présenta le gala en 2015, ndlr), Tariq Ramadan ou divers représentants des Frères musulmans relèvent avant tout de l’opportunisme d’un type qui roule pour lui. Belattar n’est pas un islamiste. Je ne sais même pas s’il est croyant. C’est un entrepreneur identitaire, un fou de pouvoir qui surfe sur la vague communautariste pour arriver à ses fins. Il ne représente que lui-même ».
Macron s'éprend de Belattar
Malgré ce lourd passif, en mars 2018, Emmanuel Macron lui fait part de son intention de le nommer parmi les 25 membres du Conseil présidentiel des villes, organisme destiné à alimenter sa réflexion sur les quartiers prioritaires. La nomination sera effective deux mois plus tard. Les deux hommes se sont connus pendant la campagne, par l’intermédiaire de Julien Denormandie, futur secrétaire d’Etat puis ministre chargé de la Ville et du Logement. Un ami, un « vrai » pour l’humoriste si décrié. Ceux qui, dans l’entourage présidentiel ou au sein de la République en marche, se montrent sceptiques sur les compétences ès banlieues d’un Bellatar qui passe une bonne partie de son temps dans le très tendance« So-Pi » (South-Pigalle), comprendront plus tard son « utilité », voire son influence réelle sur les choix présidentiels en la matière. Au moment où Belattar intègre le Conseil, à la demande du chef de l'Etat, l’ancien ministre centriste Jean-Louis Borloo, assisté de quelques fidèles, planche depuis des mois sur un « plan banlieue » intitulé « Vivre ensemble, vivre en grand. Pour une réconciliation nationale ». Remis à Edouard Philippe fin avril, le document final fait 164 pages, regorge de propositions concrètes et bénéficie du soutien de nombreux élus, présidents de régions, dirigeants d’agglomérations, d’écrivains et d’artistes.
La suite a été racontée dans une enquête fort documentée par notre consœur Marie-France Etchegoin, de Vanity Fair. Le 22 mai, lors d’une sorte de happening géant organisé dans la salle des fêtes de l’Elysée où plusieurs centaines d’habitants des quartiers ont été conviés, Emmanuel Macron « doit rendre son verdict. » En quelques phrases cruelles, le président atomise des mois de travail. « Quelque part ça n’aurait aucun sens que deux mâles blancs, ne vivant pas dans ces quartiers, se disent l’un et l’autre : "On m’a remis un plan. Je l’ai découvert". Ce n’est pas vrai. Ça ne marche plus comme ça ». Borloo est effondré. Les « mâles blancs » (de « plus de soixante ans ») est une expression chère à Belattar. « Ils sont la clé du problème aujourd’hui », aime à répéter l’humoriste tout en récusant être le moins du monde « racialiste ». Ce 22 mai, il anime la cérémonie à l’Elysée et jubile. Depuis des semaines, comme le détaille Marie-France Etchegoin, il s’emploie à contourner l’initiative de Borloo au profit d’un discours supposément plus audible par les « vrais gens » des quartiers où il a grandi mais ne vit plus : « L’État n’est pas un guichet automatique. Il a déjà déversé des centaines de milliards d’euros depuis quarante ans... Ce qui marche en banlieue, c’est le libéralisme. L’argent n’est pas raciste. Regardez, Uber... ». Peut-être a-t-il lui-même un plan bis à proposer à des mairies ? En tout cas, pour l’entourage de Boorlo, cité dans Vanity Fair, la cause est entendue : Macron a « préféré complaire aux communautaristes pour mieux faire oublier l’enterrement d’un plan de bataille qu’il a lui-même promis ».
"Contrairement à lui, je n’aime pas le conflit permanent"
Fort du soutien de ce dernier - son « frère », comme il l’appelle - Bellatar, lui, se sent pousser des ailes et ne rate jamais une occasion de peaufiner son statut de chantre de l’anti-racisme, prêt à dégainer à la seconde contre les « populistes » et les « islamophobes » de tout poil. Quand Decathlon, sous la pression de critiques émanant d’horizons très divers, décide de retirer de la vente son « running hijab », il appelle à un « rassemblement de la dignité », place de la République à Paris. Eric Zemmour est-il annoncé sur LCI qu’il décide avec fracas de quitter la chaîne et suggère aux gens des « quartiers populaires » le boycott de la redevance télévisuelle « si les choses n’évoluent pas ». A l’occasion du conflit qui l’oppose à Fatiha Boudjahlat, sur le même ton comminatoire, il a promis de harceler les services de l’Education nationale… tant que l’enseignante conserverait son poste. Enfin, à la suite d’un tweet injurieux du directeur marketing de Nocibé, Alain Bizeul, le traitant de « pourriture d’islamiste », il réclame indirectement son licenciement faute de quoi, dans ce cas aussi, la marque de cosmétique est menacée de boycott « tant qu’il sera chez vous ».
Parallèlement à cette activité de coupeur de têtes qui ne lui reviennent pas, Yassine Belattar a des tas de projets apparemment plus sympathiques et créateur d’emplois. Aux journalistes du Point qui l’interrogent longuement en janvier dernier, il confie ainsi son intention de transformer Pigalle et ses sex-shops en nouveau Broadway. « J’ai le théâtre de Dix-Heures. Je veux rénover le quartier comme il a pu l’être il y a un siècle ». En réalité, il ne possède pas le moins du monde cette salle historique ouverte en 1890 mais simplement une participation très minoritaire, comme nous l’a confirmé Roméo Cirone, le principal propriétaire et gérant de la société d’exploitation depuis 2015. « Belattar est juste associé. Il voudrait certes acheter le théâtre, d’autant que je veux m’en défaire, ayant d’autres activités prenantes, mais n’a pas été en mesure jusqu’alors de présenter une offre financière sérieuse ». La négociation continue mais comme tant d’autres, Roméo Cirone, qui a été pareillement auditionné par les policiers du 5ème, entretient des relations compliquées avec l’humoriste. « Je ne peux pas nier que nos rapports sont très tendus car contrairement à lui, je n’aime pas le conflit permanent. Disons qu’il a des hauts et des bas… ». Sous le couvert de l’anonymat, des employés du théâtre évoquent « un type qui gueule beaucoup et dont on redoute les esclandres ». Certains ne se laissent pas faire. Ce serait, selon nos informations, le cas d’un technicien avec lequel Belattar a eu de sérieuses prises de bec. « Entre eux, cela a faillit mal tourner », témoigne une des comédiennes entendues. Il reviendra à la justice de décider si ces faits relèvent du « harcèlement au travail » ou juste du caractère impétueux d’un garçon qui prétend incarner le « vivre ensemble… ».
(1) Collectif contre l'islamophobie en France, association proche des Frères musulmans dont Yassine Belattar présenta le gala en 2015
Belattar nous répond
Dire que Yassine Belattar tombe des nues quand on l’appelle pour évoquer les plaintes déposées contre lui serait mentir. Manifestement, l’humoriste est depuis un certain temps au courant des faits qui lui sont reprochés par Jessie Claire et Bruno Gaccio et il s’apprête d’ailleurs à être convoqué par la police. Pour tout nier en bloc. Le harcèlement professionnel. Les menaces de mort. Dans le premier cas, c’est la nature même de la plainte qu’il conteste.
« Pour qu’il y ait harcèlement professionnel, faudrait-il encore que j’aie fait travailler cette personne, a-t-il expliqué à Marianne. Or la seule fois où je l’ai rencontrée, c’était dans une brasserie avec des amis, en 2015 effectivement. J’ai trois témoins qui peuvent assurer que tout au long de la soirée, il n’a jamais été question de boulot, de Radio Nova et d’une quelconque embauche. Et si cela avait été le cas, je peux vous assurer que je n’aurais pas donné suite. Devant mes amis, cette Jessie Claire s’est livrée à des allusions sexuelles marquées et, franchement, comment prendre au sérieux quelqu'un comme ça… ». En revanche, l’humoriste admet les échanges Facebook que la jeune animatrice de radio et télévision a remis à la police. « Qu’y trouve-t-on ? De la dragounette entre deux personnes adultes dans un cadre privé. Rien de plus. Vous voulez que j’aille en prison pour ça ?! ».
"Ce sera parole contre parole"
Evoquant le « lourd contentieux » qu’il a avec notre journal, Yassine Belattar annonce qu’il portera plainte contre la jeune femme, lancée, selon lui, dans une « entreprise de destruction » bien tardive : « Pourquoi aujourd’hui, c’est la vraie question ? ». Pour ce qui est de la plainte de Bruno Gaccio, il récuse plus mollement les affirmations de l’ex des Guignols de l’info dont le but serait avant tout de faire le buzz alors que sa notoriété est en baisse. « Il y a entre lui et moi un gros litige et j’ai certainement dû dire que si je le croisais, je me battrais à mort avec lui. Mais sa femme, sa mère, ce sont des conneries ».
Le litige en question est bien celui que Bruno Gaccio a détaillé à Marianne : la préparation de la Grosse Emission sur Comédie+. Mais Belattar inverse les responsabilités : « C’est moi et mon équipe qui avons eu à souffrir de Gaccio, il nous a fait du mal, beaucoup de mal et, là aussi, j’ai des témoins. Par ailleurs, aujourd’hui, il joue les effarouchés mais devrait se souvenir des confidences sur sa vie qu’il nous faisait à l’époque… Ce sera parole contre parole ».
Pour le reste, Yassine Belattar s’insurge contre l’idée que son comportement dans le travail serait répréhensible et puni par la loi. « Si vous faites un article à chaque fois que j’ai un conflit avec quelqu'un, vous n’avez pas fini… Dans 90% des cas, ça se passe bien, dans 10% des cas, on ne s’entend pas. Où est le problème ? ».
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annaholahalan · 6 years
Text
LEDE : Chapitre 1
J’ai toujours été persuadée que le lieu dans lequel se jouait une histoire n’avait pas d’importance. Pourquoi un premier rendez-vous serez mieux dans un parc en fleur que prêt de la benne à ordure d’un snack ? Pourquoi l’endroit symbolique de deux amoureux devrait être une falaise « pour réfléchir » et pas une simple plage bondée de monde les jours de soleil et pleine de coureurs les dimanches matin ? Pourquoi un premier baiser serait plus romantique sous un coucher de soleil qu’à l’arrière d’un bus scolaire ? Ce qui compte vraiment, c’est la magie qui se dégage des moments importants. N’est-ce pas ?
Evangeline
 Je sortis de la salle de bain en m'attachant les cheveux. Mon frère, Carter, attendait, exaspéré, de l'autre côté de la porte.
 « Bon sang ! Evangeline ! J'ai cours moi aussi ! s'exclama-t-il.
- Bienvenue au club ! »
 Il soupira avant de pénétrer dans la salle de bain. Mon frère était grand, au moins vingt-cinq centimètres de plus que moi, blond avec des yeux bleus tirant vaguement vers le vert. D'un an mon ainé, il avait maintenant décidé de se comporter comme le frère le plus protecteur au monde suite aux évènements de l'année dernière, franchement inutile. Plutôt large d'épaule, puisqu'il appartenait à l'équipe de football américain du Twin Hills Middle School de Sébastopol, sa copine, Lindsey, devait bien faire une ou deux jalouses. Je rentrai dans ma chambre, me penchai sur ma chaine hifi et lançai "That's not my name" de The Ting Ting. Pas tout neuf, mais entrainant. J'ouvris mon armoire et regardai les vêtements. Je serais restée en pyjama toute la journée avec plaisir si je mon frère n'insistait pas pour que je sois présentable aujourd'hui. Je pris donc une paire de jeans, un simple t-shirt blanc et un long gilet gris. Je devais faire des efforts, pour mon frère. Ce qui s'était passé l'année dernière l'avait beaucoup plus marqué que je n'aurais pu le penser. Je me changeai rapidement et lâchai mes longs cheveux blonds ondulés. Je ne pourrais définir si j'étais jolie ou pas. Je me regardai dans mon miroir et jetai un coup d'œil à l'étiquette que j'avais collé dans un coin de celui-ci.
 « Warning : Reflections in this mirror may be distorted by socially constructed of 'beauty' »
 Ce n'était ni amusant, ni marquant. Je n'aimais juste pas ce que je voyais dans ce miroir. Je ne me plaisais pas, c'était aussi simple que ça. Ce n'était pas une question de me trouver belle ou pas, ou ce genre de chose, je n'aimais juste pas ce que je voyais. Mes yeux bleus n'avaient rien de bien spécial, c'est juste une couleur. Mes sourcils étaient plus sombres que mes cheveux, rien de spécial là non plus. Mon nez, ma bouche, mes joues, là non plus rien d'extraordinaire ! Finalement ce n'est pas que je me plaisais pas, je n'avais juste rien de spéciale. Ni jolie, ni moche, ni mignonne, j'étais juste un membre de la foule. La mille soixante-dix-septième habitante de Bodega Bay.
Bodega Bay était une petite ville située sur la côte Ouest à un peu plus d'une heure et demi de San Francisco. Comme je l'ai dit précédemment la ville en bord de mer comprenait mille soixante-dix-sept habitants, au moins quatre bars et restaurants mais aucun lycée. Nous étions donc forcés à nous rendre au Tomales High School de Tomales ou Twin Hills Middle School de Sébastopol. L'année dernière, j'étais à Tomales, mais suite aux évènements, je fais cette année ma rentrée auprès de mon grand frère à Sébastopol. Il y était depuis qu'il s'était fait virer du Tomales HS lorsqu'il était en quatrième et moi en cinquième. Je pris mon sac à dos noir et sortit de ma chambre et descendis en bas. Mon frère sortit quelques secondes plus tard de la salle de bain et dévala les escaliers en provoquant un vacarme assourdissant. Il lança son sac gris sur le tas de chaussures. J'allais dans la cuisine et récupérai mon portable que j'avais mis à brancher près du grille-pain. Mon père passa et déposa un baiser sur mon front.
 « Bonne journée les enfants ! s'exclama-t-il avant de se tourner vers moi avec un regard compatissant. Tout ira bien ma chérie. »
 J'hochai la tête et mon père sortit de la pièce tandis que mon frère rentrait.
 « Cette année tu seras avec moi et tout ira bien.
- Je vais très bien Carter ! »
 Il me fit un faible sourire pas vraiment convaincu.
 « Allez viens. On va être en retard. »
 J'hochai la tête puis sortis de la pièce pour mettre une paire de chaussures à lacets blanches. Nous sommes en septembre, alors forcément la température dépasse encore les vingt et un degrés. Je pris mon sac. Dehors, il faisait jour. Le soleil se levant à l'est, les rayons venaient éclairer le côté gauche de mon visage. L'air était frais et la brume finissait à peine de se lever. C'était l'un de ces matins californiens comme je les aime ! Mon frère déverrouilla la vieille Honda gris métallisé et ma mère sortit de la maison encore en pyjama. Elle travaillait à la boulangerie/pâtisserie de Bodega Bay, aussi elle ne travaillait pas le lundi. Elle ouvrit ses bras afin que je lui fasse un câlin et me serra fort contre elle.
 « Tout ira bien. Ton frère veille sur toi. »
 J'hochai la tête, même si je commence à ne plus supporter que l'on me répète cette phrase à tout bout de champs. Ma mère l'utilisait plus pour se convaincre elle que moi.
 « Maman, j'étouffe ! »
 Elle me lâcha, m'adressa un faible sourire puis me laissa monter en voiture.
 « Carter, tu la surveilles bien !
- Oui maman ! râla-t-il. A ce soir !
- Bonne journée ! »
 Mon frère s'installa à la place du conducteur puis balança sa veste de l'équipe de football américain de l'école à l'arrière avant de démarrer. Twin Hills avait pour couleurs le violet et le jaune. Les manches, le col, les bordures et l'écusson étaient donc jaune et le reste violet, tout comme l'uniforme des cheerleaders, des basketteurs et des footballeurs. On a certes déjà fait plus viril, mais personne ne semblait s'en plaindre. Il y avait au moins vingt minutes de trajet entre le lycée et Bodega Bay. Nous habitions au 2053 Dubloon Court, tout au bout de la rue, au fond d'une impasse. On voyait l'océan de chez nous, comme d'à peu près toutes les maisons du quartier résidentiel de Bodega Bay.
 « Je vais te présenter à mes amis.
- Je ne sais pas si ça va être aussi merveilleux de passer la pause du déjeuner avec une bande de terminales parlant football...
- Il y a aussi des secondes et des premières dans l'équipe et puis les cheerleaders. Et aussi des gens qui ne font pas de sport Eva ! Sors du cliché !
- De toute façon je ne connais personne d'autre... »
 J'appuyai ma tête sur mon poing et regardai le paysage par la fenêtre. C'était différent du paysage californien que vous pourriez vous imaginer. Nous n'étions pas du côté d'Hollywood et compagnie. Nous traversions des champs, des forêts, ce genre de choses, l'Amérique banale quoi ! Mon frère ne cessait de m'expliquer le fonctionnement des cours, le déroulement de la journée, les horaires et les professeurs à éviter. J'écoutais, n'ayant rien d'autre à faire et voulant que cette année soit à tout prix différente de la précédente. Nous arrivâmes enfin et je fus tétanisée en voyant tous les étudiants. Mon frère le remarqua et il posa sa main sur la mienne.
 « Eva, ça va aller. Au moindre problème tu viens me voir. Tu ne seras pas seule. »
 J'hochai la tête en inspirant un grand coup.
 « Tu me fais un sourire ? »
Je levai légèrement le coin droit de ma bouche. Il soupira tout en continuant de me fixer.
 « Aller ! Courage ! »
 Nous sortîmes de la voiture. Je regardai autour de moi tandis que mon frère récupérait sa veste à l'arrière. Non, nous n'étions pas dévisagés par des dizaines de visages inconnus ! C'est la vraie vie, alors les gens nous regardaient rapidement avant de revenir à leur vie passionnante ou ne nous calculaient même pas ! Je serrai un peu plus fortement la bretelle de mon eastpack.
 « Evan m'a dit qu'ils étaient près des casiers, m'informa mon frère.
- D'accord. »
 Je regardai autour de moi.
 « C'est où les casiers ?
- Suis moi ! rit-il. »
 Je le suivis jusqu'au bâtiment principal. Il n'entra pas mais le contourna pour arriver à l'espace libre où il y avait diverses tables de pique-nique peintes en bleu ou en jaune. Là, le bâtiment était longé par des casiers bleus, protégés par un auvent. Puisque c'était la rentrée, je n'avais pour l'instant aucun livre à récupérer, pas d'emploi du temps et j'allais recevoir le code de mon casier plus tard.
 « CARTER ! »
 Un grand garçon brun nous faisait signe, assis sur une table de pique-nique. Oui, il n'était pas sur le banc, mais sur la table ! C'était Evan, le meilleur ami de Carter, la seule personne que je connaissais ici en dehors de mon frère et de sa petite amie, ils étaient également parmi les rares personnes qui savaient ce qui m'était arrivé l'année dernière. Ils avaient pour ordre de ne pas m'en parler. Il était en terminale lui aussi et était également membre de l'équipe de football américain. Mon frère lui répondit par un signe de la main avant de me faire signe de le suivre. Nous avançâmes jusqu'à la table à laquelle étaient assis deux filles et trois garçons en comptant Evan.
 « Salut ! »
 Il les salua tous en leur faisant la bise pour les filles et en tapant dans leurs mains pour les garçons.
 « Je vous présente ma sœur, Evangeline. Tu connais déjà Evan.
- Je suis content de te voir parmi nous ! »
 Il me fit un sourire compatissant. Evan était plutôt pas mal, très grand, brun aux yeux bruns et musclé, puisqu'il faisait lui aussi partie de l'équipe.
 « Je te présente Lindsey, Daryl, Yann, Lily... »
Le brun montrait en même temps les personnes à la table qui m'adressaient des petits signes de la main et un sourire. Lindsey, la copine de mon frère, avait des cheveux châtains qui encadrait un visage au contour et à la peau parfaite. Ses yeux bleus tirants vers le verre la rendaient d'autant plus belle. Daryl était châtain lui aussi, aux yeux bruns et était, d'après ce que j'ai entendu, membre de l'équipe de baskets. Les cheveux de Yann étaient châtains foncés et ses yeux verts. Il était capitaine de l'équipe de football si je ne me trompe pas. Lily était une jolie brune aux yeux bruns. Mon frère parle souvent d'eux.
 « Et voici mon petit frère, Roy. Il est en première lui aussi. »
 Il me montra un jeune garçon assis sur une table derrière, sûrement une manie de famille. Il se retourna à l'entende de son prénom. Roy était beaucoup plus petit que son frère, d'un brun plus clair avec des yeux gris tirant légèrement sur le vert et le bleu. Tout aussi agréable à regarder que Evan, il portait lui aussi le blouson de l'équipe. Encore un truc de famille apparemment. Il me regarda de haut en bas avant de s'arrêter quelques secondes sur mon visage. Je déteste être regarder ainsi. Mon frère me poussa vers la table sur laquelle était assis Roy avec d'autre adolescents, deux filles et deux garçons.
 « Je vous présente Evangeline, ma petite sœur. Vous serez sympas de lui faire visiter le lycée et de ne pas la laisser toute seule ! D'accord ?
- J'adore ton interprétation de "je resterai avec toi" ! commentai-je.
- On va lui faire visiter, ne t’inquiète pas Carter ! Moi c'est Tamy, se présenta une jolie brune. »
 Elle portait l'uniforme des cheerleaders. Ses cheveux bruns étaient attachés en une queue de cheval haute. Des tâches de rousseurs constellaient sa peau laiteuse. Elle était très jolie et lorsqu'elle souriait, ses pommettes ressortaient.
 « Et voici Claire, Damien et Sébastien ! »
 Claire était une jeune fille typée asiatique avec de longs cheveux noirs ondulés et des yeux bruns. Elle était assise sur les genoux de Damien, un jeune homme aux cheveux bouclés bruns et aux yeux noisettes, plutôt grand, ça ne m'étonnerais pas qu'il soit dans l'équipe de basket. Sébastien était un rouquin à la peau diaphragme avec de nombreuses tâches de rousseurs. Ses yeux bleus clair semblaient presque translucide.
 « Enchantée, bredouillai-je.
- Tu es nouvelle. Comment ça se fait que tu arrives à peine alors que ton frère est là depuis plusieurs années ? me questionna Sébastien.
- Avant nous étions tous les deux à Tomales mais il s'est fait viré et je suis resté là-bas.
- Dans ce cas je te souhaite la bienvenue à Twin Hills ! »
 Je souris. Ils me regardaient tous, c'était stressant. Heureusement la sonnerie retentit, ce qui dissipa le malaise. Tamy me prit le bras.
 « Je vais te guider aujourd'hui si tu le permets ! »
 J'hochai la tête et elle me conduisit dans le bâtiment, suivie par les autres.
 « Tu as eu le temps de chercher ton nom sur les listes ? »
Je fis non de la tête et elle nous arrêta devant un grand panneau avec des dizaines de listes.
 « C'est quoi ton nom de famille ? Je suis bête ! Shelton ! Comme ton frère ! Alors voyons voir... »
 Les autres se mirent aux aussi à chercher sur les listes.
 « T'es en première B, avec Seb et moi, déclara Roy. »
 Je me tournai vers lui tout en resserrant ma bretelle de sac à dos. Il détourna les yeux, pour je ne sais quelle raison.
 « Très bien ! C'est donc ici que nos chemins se séparent ! On parlera ensemble à la pause, assura Claire.
- A tout à l'heure ! »
 Ils nous firent un signe de la main avant de partir avec la foule. Les deux garçons se tournèrent vers moi.
 « Suis-nous ! C'est en salle 301. »
 J'hochai la tête puis suivis le rouquin et mini-Evan à travers les couloirs.
 « Donc tu es la sœur de Carter ? me questionna Sébastien.
- Oui.
- Je ne savais pas qu'il avait une petite sœur !
- Je le savais, il m'en avait parlé."
 Je me tournai vers Roy. J'espérais qu'il ne lui avait pas parlé de ce qui s'était passé l'année dernière !
 « C'est là ! »
 La salle de classe était tout à fait banale. Il y avait une trentaine de table individuelles tournées vers le tableau vert et le bureau du professeur. Ce dernier écrivait son nom au tableau.
 « Installez-vous ! ordonna le professeur, M. Jemlins si j'en crois le tableau. »
 Je m'installai à un bureau à côté de Roy qui se trouvait entre Sébastien et moi. J'étais au beau milieu de la classe, au troisième rang. Quand tous les élèves furent installés, M. Jemlins se retourna.
 « Jeunes gens, que l’année commence ! »
 Que l’enfer commence…
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raynalmarion · 6 years
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Bonjour guys ! Des fleurs et du rose dans cet article alors qu’en ce moment même il pleut averse. Orage qui gronde et éclairs qui foudroient le ciel. Bienvenue en mai, mois du printemps, de l’éclosion des plantes, la saison des amours, des piques niques, des balades… Mouais, on repassera ! Marre de cette météo catastrophique, je me languis du soleil et de voir tous ces vêtements légers prisonniers de mon placard, sans parler de mon teint blafard. Un jour guys, je vous le dis, je m’exilerais au soleil, en Provence, un aller sans retour ni détour. En attendant, rien ne sert de se plaindre, ça ne changera pas les pronostics d’Evelyne Dhélia. Malgré tout, ce mois-ci j’ai connu des petits plaisirs, faut compenser comme on peut hein, dont je vous parle dans cet article.
-Le gel douche Le Petit Marseillais à la pivoine et à la framboise : 
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“La douche crème framboise & pivoine lave en douceur votre peau. Sa mousse onctueuse et facile à rincer libère un parfum étonnant et gourmand. Ses notes fruitées, fraiches et aromatiques, éveillent les sens, comme une invitation sous le soleil du sud. Votre peau est douce, hydratée et nourrie. Cette douche crème au pH neutre pour la peau et sans paraben, est faite à partir d’une base lavante d’origine végétale dont les ingrédients sont facilement biodégradables. Elle est testée sous contrôle dermatologique.” Niveau description du produit, je suis tout à fait d’accord. J’ai l’impression d’avoir des pétales de pivoines écrasés sur le corps, sans le côté fort et âpre, fleuri ce qu’il faut, contrebalancé par l’aspect fruité de la framboise, mais pas du tout sucré. En fermant les yeux, je me revois à Grasse, la ville des parfumeurs. Un voyage olfactif garanti, et bien entendu ce produit ne fait pas que sentir bon, il lave le corps en douceur et laisse la peau douce.
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La texture douche crème est vraiment très bien, ils ont sorti toute une gamme, je vous invite à vous rendre sur le site de la marque pour la découvrir  : http://bit.ly/2wVHzGC
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-Le fond de teint “Ultra wear” de Lancôme : 
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“Faites l’expérience d’un teint parfait avec Teint Idole Ultra Wear, le premier fond de teint fluide longue tenue de Lancôme. 24 heures de tenue pour un teint sublime sans retouche. Une formule haute couvrance sans transfert pour un fini mat et un teint unifié, sans défaut. Sa texture fondante et fraîche est divine et laisse le teint parfaitement velouté, mattifié sans effet poudré. Teint Idole Ultra Wear est irrésistiblement confortable. 40 teintes adaptées à toutes les carnations.”
Je n’ai pas testé ‘expérience de rester maquillée 24, mais j’ai fais du sport en portant ce produit, et je vous assure qu’il tient. Je trouve aussi cela très bien qu’il soit décliné en 40 teintes car c’est toujours compliqué de mettre la main sur un fond de teint adapté. Trop clair, trop foncé, trop orange… j’ai trouvé la teinte parfaite.
COMMENT APPLIQUER TEINT IDOLE ULTRA WEAR : • Appliquez une petite quantité de Teint Idole Ultra Wear sur une peau bien hydratée, en commençant par la zone-T, puis le front, les ailes du nez, les joues et le menton. • À l’aide d’un pinceau ou du bout des doigts, étalez le fond de teint vers les cheveux et vers la mâchoire pour un rendu naturel, sans défaut.
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Je mélange une goutte avec ma crème hydratante et je l’étale à la main pour un fini naturel. J’ai horreur des textures épaisses et trop couvrante, j’ai l’impression d’étaler du plâtre sur mon visage et de boucher tous les pores de ma peau. Je ne porte d’ailleurs pas du fond de teint au quotidien, juste de l’anti-cernes et du touche éclat d’YSL qui est un de mes produits préférés de tous les temps. Ces derniers jours, ma peau n’a aucune imperfection donc je ne porte presque rien sur le teint, mais celui-ci de Lancôme donne un fini lisse à la peau, n’est pas comédogène, unifie le teint sans obstruer la peau. En plus, il y a un indice SPF 15 qui est non négligeable. Vous le trouverez au prix de 46E sur le site Lancôme : http://bit.ly/2IyAo8C. Le prix est élevé, cette, mais la qualité est là. D’autant plus qu’une goutte suffit, un pot vous durera des mois voire des années si vous le rebouchez bien et que vous le conservez dans un endroit ni trop chaud ni trop humide et à l’abri de la lumière. Un peu de poudre, du blush, de la terracotta et de l’highliter et voilà un teint parfait en deux minutes !
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-La série ” L’espionne de Tanger” : 
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Synopsis : “El tiempo entre costuras“ (L’Espionne de Tanger en français) est une série télévisée espagnole produite par Boomerang TV d’après le roman de María Dueñas qui raconte l’histoire de Sira Quiroga, une jeune couturière madrilène qui va devenir espionne à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. La série a été diffusée sur la chaine espagnole Antena 3 à partir du 21 octobre 2013. La série a été traduite en 25 langues et se compose de 11 épisodes dans sa version originale recoupés en 17 épisodes pour la version internationale.
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Mon avis : Au début un peu mou, cliché, la fille naïve et innocente, pas très intelligente, tombe sous le charme d’un profiteur manipulateur. Heureusement, les personnages évoluent et le scénario aussi. Dans un seul épisode, les choses avancent beaucoup. Parfois même il y a des sauts dans les temps d’1 année. Au contraire, certaines scènes durent quelques minutes alors qu’à mon sens cela n’a pas d’intérêt. D’autres scènes sont tirées par les cheveux, voire ridicules ( du genre le mec s’échappe pile au moment où… ) Malgré ses faiblesses, cette série m’a rendue addict. Les personnages sont bien incarnés, les paysages très beaux ( l’équipe s’est vraiment rendue à Tanger, Tétouan, Madrid ), sans parler des costumes qui jouent un rôle à part entière. N’oublions pas que l’héroïne est couturière.
  Amitié, amour, mensonges, tromperies, enquête, espionnage, faux-semblants, manipulation, crime, guerre, famille, loyauté, destin, argent, histoire, talent, totalitarisme, dévouement, choix, courage, féminisme… tout ou presque est abordé. Ce que j’ai le plus aimé dans cette série est le parcours de Siera, incarnée par la magnifique Adriana Ugarte. Au début niaise et obéissante, elle s’émancipe, devient autonome, se forge une armure, se bat, se cache mais se se dévoile en même temps. Aris n’a plus rien à voir avec Siera ( vous comprendrez ), et pourtant elle reste fidèle à ses racines, ses origines, ses valeurs. Se battre pour sa patrie, pour ce en quoi on croit être juste, résister, se révolter, se lever, ne jamais abandonner. Etre une femme durant la seconde guerre mondiale, ou plutôt devenir une femme, est tout l’enjeu de cette histoire car bien que romancée, la vie de cette jeune espagnole est, je pense, assez réaliste. Certes nous ne sommes pas dans la résistance anti-fasciste, mais les sentiments, émotions, situations… sont profondément humains et plus ou moins re-connus de tout un chacun. On retrouvera également dans un petit rôle Alba Flores, Alias Nairobi dans “La casa de papel“, pour ceux qui comme moi sont accro à Netflix. Je me suis attachée au personnage de Rosalinda Fox, la belle blonde British, que je trouve touchante et toujours souriante. La matrone de la pension m’a souvent fait sourire, aves ses grands gestes, son dévouement, son rôle de seconde mère, ses discours énervés mais justes.
  Ce qui m’a le plus plu je pense, restent les costumes. Ils changent au fur-et-à-mesure que les personnages évoluent, en particulier Siera. Au début en robe banale, col boutonné jusqu’en haut, peu maquillée, coiffée / décoiffée, elle se vêtit peu à peu avec des tissus de qualité, des souliers à talons, de chapeau, s’attache les cheveux, porte du khol, de la fourrure, des dos nus et des décolletés, du vernis, du rouge à lèvres… Sensuelle mais jamais vulgaire, charmeuse et insidieuse, elle sait jouer de ses atouts pour abattre ses cartes. Je vous recommande donc cette série malgré quelques lourdeurs. N’abandonnez pas en cours de route, laissez vous transportez de l’autre côté du détroit de Gibraltar avant de revenir à Madrid et de faire un crochet par le Portugal, vous ne regretterez pas les voyages.  La série est disponible sur Netflix en VF sous le format de 17 épisodes durant en moyenne 50 minutes, elle est aussi disponible en DVD.
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-Le livre “Origine” de Dan Brown :
Résumé : Robert Langdon, le célèbre professeur en symbologie, arrive au musée Guggenheim de Bilbao pour assister à la conférence d’un de ses anciens élèves, Edmond Kirsch, un éminent futurologue spécialiste des nouvelles technologies. La cérémonie s’annonce historique car Kirsch s’apprête à livrer les résultats de ses recherches qui apportent une réponse aux questions fondamentales sur l’origine et le futur de l’humanité. Mais la soirée va brusquement virer au cauchemar. Les révélations de Kirsch risquent d’être perdues à jamais. Contraint de quitter précipitamment Bilbao, Langdon s’envole pour Barcelone en compagnie d’Ambra Vidal, la directrice du musée. Ensemble, ils vont se lancer en quête d’un étrange mot de passe qui permettrade dévoiler au monde la découverte de Kirsch. Mêlant avec bonheur codes, histoire, science, religion et art, Dan Brown nous offre avec Origine son roman le plus ambitieux et le plus étonnant.
  Mon avis : Il s’agit du 4ème livre de Dan Brown que je lisais, j’adore les aventures du professeur Langdon, en particulier celle du livre “Le symbole perdu“. Cet ouvrage est le dernier en date de l’auteur et ma mère l’a offert à mon papi pour Noël. Ayant très envie de le lire, il me l’a gentiment prêté. S’il apparait dans cet article, c’est que je l’ai aimé, la plume de l’auteur et la personnalité de Robert Langdon me plaisent toujours autant. Symboles, codes, décodages, une pointe d’humeur, rebondissements, tensions, une femme loin d’être une potiche, des gens mal attentionnés, la religion, l’ésotérisme… J’ai retrouvé ce qui m’a plu en premier lieu chez cet auteur. En revanche, les histoires de francs-maçons me plaisent plus que celles d’intelligence artificielle et de robot, bien que cela soit fascinant et surtout inquiétant.
En effet, nous sommes en plein dedans et j’ai peur peur pour l’avoir de l’humanité, que nous soyons remplacés par des robots, qu’ils sachent imiter les sentiments, les simuler, nous détruire alors que nous les avons créer. Il n’y a déjà presque plus de contact humain entre nous, nous sommes assis à côté mais devant des écrans, voitures autonomes, membres robots, robot de ménage, de cuisine, robots sexuels, intelligence artificielle qui joue aux échecs, écrit des livres, des scénarios… Où allons-nous ? Telle est la question… Que va-t-il advenir de l’humain ? Le savoir est le pouvoir mais aussi le désespoir. C’est toutes les interrogations  qu’il pose qui m’ont conquise dans ce livre car il fait réfléchir et remet en questions nos certitudes. Néanmoins, j’avoue avoir lu en diagonale les passages trop approfondis sur la robotique et l’IA, car certes cela m’intéresse mais ne me passionne pas pour autant. Certains passages n’aidaient pas dans l’avancée de l’intrigue et ressemblaient plus à des extraits d’articles, de bouquins ou de thèses sur le sujet, ce qui me barbait à la longue. Je regrette aussi le peu de suspens contrairement aux précédentes péripéties du professeur. Par exemple dans “Anges et Démons”, on craint vraiment pour la vie du héros, la tension est à son comble. Ici, il ne risque pas grand chose, l’enquête n’est pas autant haletante que je l’aurais souhaité. C’est que Dan Brown nous a habitué à tellement que là, je suis un peu déçue. Mais j’ai malgré tout apprécié cette lecture qui en plus de divertir donne des connaissances, nous cultive et enrichit notre cerveau, qui en a besoin tant qu’il est encore là. A quand une IA dans nos boites crâniennes ? Jamais de mon vivant j’espère ! Est-ce-que vous aussi vous êtes inquiet(e)s de l’avenir de l’humanité ? Vous pouvez trouver le livre au prix de 23E sur le site de la Fnac : http://bit.ly/2GxmSjO
  Et vous, quels ont été vos favoris ce mois-ci ? Si vous connaissiez déjà une ou plusieurs des choses dont j’ai parlé, n’hésitez pas à partager vos avis. J’espère que la météo sera plus clémente en juin sinon je ne connaitrais jamais la sensation de la chaleur du soleil sur ma peau… Positive attitude : en juin, jamais je ne me plains, du soleil il y aura, j’y crois ! Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite le meilleur.
Bisous, Ada. 
Favoris de mai Bonjour guys ! Des fleurs et du rose dans cet article alors qu'en ce moment même il pleut averse.
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