Tumgik
#Créateurs et Enseignants de la. Musique
valardynasty · 4 months
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Fanfiction; Histoire Original Modifié.
Ma version du Maïa Mairon.
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"Mairon était un des Maiar les plus puissants, il fut créé par Ilúvatar avant la Musique des Ainur. Au début des temps, il devient l'un des Maiar d'Aulë, considéré comme puissant et surpassé seulement par Eönwë en personne."
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"La vertu de Mairon était son amour de l'ordre, de la planification et de la coordination, et il n'aimait pas la confusion et le chaos. Il était le forgeron le plus talentueux sur Arda. Fin créateur, il était nommé Mairon l'admirable. Mais ses obsessions pour le pouvoir et l'ordre entraîneront sa chute lorsqu'il commença à admirer la capacité de Melkor à réaliser ses créations rapidement et magistralement. Avant l'avènement de Sauron, Mairon eut une vie de bonheur dans le printemps éternel et eut même une épouse."
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"Lorsque l'enfant des Valar vint sur Ea, les Maïar les plus prestigieux avaient pour rôle de lui enseigner leurs talents. Silfmadriel possédait des pouvoirs de création par la simple volonté de l'esprit, car son esprit était relié à celui d'Erù et que sa volonté ne pouvait être compromise. C'est lors de ses nombreuses rencontres avec l'enfant des Valar, que le Maïa commença à la convoité. Son pouvoir sans limite, mais bien qu'encore limitée par son manque d'expérience, Mairon l'admirait et l'enviait au plus haut point. Mais Sílfmadrìel user volontiers de ses talents pour aider Mairon dans ses créations. Plus ils pratiquaient, plus les pouvoirs de Silfmadriel augmentaient et les créations de Mairon forcé le respect de tout le royaume. Au fil du temps leurs relations se développa et un amour naquit entre la Vala et le Maïa. Mairon avait un caractère possessif mais un cœur qui pouvait être extrêmement tendre et protecteur. Quand Silfmadriel ne passait pas son temps à perfectionner ses pouvoirs auprès des Maïar et des Valar, c'est avec Mairon qu'elle le passait. Après des années, Mairon demanda sa main a Manwë en personne, ainsi Silfmadriel devint son épouse."
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"Ils eurent des années de bonheur durant les années des lampes. Parfois Mairon déplorait le fait que Silfmadriel refuse d'user de ses dons pour obtenir plus. Mais elle avait acquis la sagesse de savoir que ses dons étaient pour œuvrer à contré Melkor et les ténèbres créée sur Arda, et non pas pour son intérêt. Il n'y avait que Silfmadriel pour canaliser les mauvais côtés de Mairon, mais il fut pris au piège par Melkor et devint malgré lui, son espion sur l'île d'Almaren."
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"Melkor ruina les Deux Lampes, et quand Almaren fut également détruit, les Valar se déplacèrent vers le Royaume Béni d'Aman. Aveuglé par l'amour, Silfmadriel ne percevait toujours pas la trahison de Mairon. Avant de quitter le Royaume Béni pour la terre du milieu, Mairon tenta de convaincre Silfmadriel de le suivre dans les ténèbres, lui insufflant que leurs pouvoirs n'auraient aucune limite et qu'ils pourraient même défaire Melkor. Mais quand elle comprit sa traîtrise, elle le rejeta et il perdit la seule personne qu'il aimait réellement."
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"Dans une période sombre où Melkor dominait sans limites, Mairon s'agenouilla devant lui en tant que son plus grand et plus fidèle serviteur. Ainsi, il fut connu sous le nom de Gorthaur par les Sindar de Beleriand et Sauron par d'autres. Au départ, Sauron n'était pas aussi méchant que Morgoth, car il servait quelqu'un et non lui-même et contrairement à Melkor, qui voulait défaire et corrompre le monde, Sauron souhaitait le gouverner et récupérer celle qui lui était la plus précieuse..."©
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Création par Intelligence Artificielle.
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christophe76460 · 5 months
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DIEU NE DONNE QUE LUMIÈRE ET BEAUTÉ À SA CRÉATION 🔥❗
Jacques 1 (16 -27)
16 Nous vous y trompez pas, mes frères bien-aimés:
17 toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation.
18 Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures.
19 Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère;
20 car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu.
21 C'est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de malice, recevez avec douceur la parole qui a été planté en vous, et qui peut sauver vos âmes.
22 Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements.
23 Car, si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel,
24 et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt commentl il était.
25 Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l'oeuvre, celui-là sera heureux dans son action même.
26 Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine.
27 La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde.
Le Seigneur nous montre à quel point nous lui ressemblons parce que nous créons, nous jouons de la musique , nous peignons , nous écrivons , nous admirons un beau paysage : c'est la nature magnifique de Dieu qui vibre en nous ! 🔥
Dieu ne songe qu'à nous élever vers le beau !
Mais Dieu déteste l'iniquité, le désordre, la colère et la médisance qui sont des souillures et sa Parole a été plantée en nous pour nous libérer , encore faut -il l'écouter !
L'homme sans son créateur est vain, c'est Dieu qui lui donne de son Reflet.
Dans la Parole est notre vraie liberté, un enseignement parfait qui nous permet de faire exactement ce que Dieu attend de chacun d'entre nous .
Ne pas se laisser abuser par
de faux raisonnements ( pour cela nous avons le discernement du Saint Esprit 🔥),
Brider sa langue qui peut être une arme mortelle ,
C'est une sagesse de ne pas répondre à des accusations souvent mensongères et au contraire rester courtois et bienveillants ( ce sont des flèches de l'ennemi que nous brisons ).
Dieu insiste sur la bonté de coeur afin de Lui plaire .
De refléter la " Bonne odeur de Christ " en rependant sa Parole mais surtout en aimant son prochain et compatissant à ses malheurs .
Un enfant de Dieu doit donner de son temps et tout ce qu'il peut offrir à ceux qui en ont besoin , son sourire oui ! Mais parfois partager de ses avoirs .
Avoir une disponibilité de coeur ❤️ comme Christ l'a fait pour nous et Il est notre modèle parfait .
Laissons l'Esprit de Vérité agir en nous, Il nous guide toujours dans les voies de Dieu et nous épargne bien des égarements.
Soyez bénis mes Biens-aimés Amis ❤️ dans le Nom précieux et parfait de JÉSUS-CHRIST DE NAZARETH notre Sauveur et Roi ✝️❤️ 🔥 AMEN
Ghislaine Wackenier
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yes-bernie-stuff · 1 year
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Transmettre ! 11/06/2023
“Ce que tu m’as entendu annoncer en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes de confiance, qui seront eux-mêmes capables de l’enseigner encore à d’autres.” 2 Tm 2. 2
L’œuvre musicale de Jean Sébastien Bach est impressionnante, et certaines de ses compositions transportent l’âme dans la contemplation ou dans l’exaltation depuis maintenant plusieurs siècles. En 1717, le compositeur quitte les portées musicales pour écrire autre chose que des notes. Il se met à rédiger “Le petit livre de l’orgue” destiné à l’étude de l’instrument. Aujourd’hui, ce serait “L’orgue pour les Nuls”. En tant que musicien, il avait le souci de partager son art et souhaitait ainsi transmettre une belle façon d’honorer son Dieu, avec ce don extraordinaire de traduire en musique son amour du créateur. Dans son recueil, il inscrit cette dédicace : “Au tout-Puissant pour L’honorer ; au prochain pour l’enseigner”. Avec son art et son talent, Bach transmet ce qu’il a reçu de Dieu via Luther. Bien avant lui, l’apôtre Paul, qui lui aussi voulait partager ce qu’il avait reçu de Dieu, a désiré transmettre ce trésor en le confiant à Timothée – notamment – espérant qu’à son tour, Timothée le transmette à des hommes fidèles et ainsi, de génération en génération. La mission du disciple est d’en faire d’autres, en partageant et en enseignant tout ce que Jésus a dit. Pour remplir cette mission, Dieu donne à chacun des capacités, des talents et de l’imagination. Quel est votre talent pour transmettre ce que vous avez reçu ? Des paroles, des écrits, de la musique, de la peinture… Il vous faut trouver votre meilleure expression pour dire ce que vous avez reçu de meilleur, pour vos enfants, vos proches, peut-être même vos admirateurs. Bien des gens cherchent à laisser une trace de leur passage ici-bas ; la trace que le chrétien doit laisser, c’est celle que Dieu a imprimée en lui, et qui lui a donné de marcher droit dans ce monde souvent bien tordu.
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Vendredi 20 mars 2020
Cinquième jour de confinement.
Nous sommes descendus à la plage à pied. Il faisait humide, mais nous n’avions pas peur.
Quelques rayons de soleil se trouvaient là pour nous rassurer, jouant des coudes parmi les nuages avec courage, comme nous avions joué des coudes, quelques jours plus tôt, pour nous extirper de Paris.
Il nous a fallu croiser un certain nombre de gens, mais encore une fois nous n’avions pas peur. Nous n’avons pas cherché à croiser leur regard, ne souhaitant pas y lire de jugement. J’ai horreur des gens qui sont dans le jugement.
Nous avons décidé de faire preuve de la même insouciance que les petits, avec leurs bottes en caoutchouc qui battaient la mesure sur les planches, leurs petites mains nues qui s’agrippaient aux poignées des agrès de l’aire de jeux près du manège et de la piscine, tristement fermés.
J’avais vraiment besoin de cette sortie à la plage.
Car j’ai encore très mal dormi la nuit dernière. Henri s’est mis à pleurer en plein milieu de la nuit. Cela m’épuise. Il est grand pourtant, il a cinq ans, et il lui arrive encore souvent de se réveiller ainsi alors que tout va bien. Et là, en plus, Dolores s’est cogné le pied dans la grosse commode du couloir en se précipitant à son chevet, alors ça m’a réveillée pour de bon et j’ai mis un temps fou à me rendormir.
Quand je me suis réveillée le matin, Victor dormait à poings fermés à côté de moi. Un rayon de soleil venait lécher le grain de beauté que j’aime tant sur son épaule gauche. Dans le jardin, les enfants jouaient à se courir après, et le bonheur d’entendre leurs rires compensait à peine l’angoisse permanente qui m’habite désormais.
J’espère que je parviendrai à m’en défaire lorsque tout cela sera derrière nous.
Mais les mots de mon bien-aimé Camus me reviennent en mémoire. En écoutant les cris d’allégresse de mes enfants qui montaient du jardin de la résidence, je me sentis un instant dans la peau du docteur Rieux, ne pouvant m’empêcher de penser que cette allégresse serait désormais à jamais menacée. Le bacille du Covid-19 peut-il, comme celui de la peste, rester des années dans nos iPads, nos vestes en cuir vegan et nos trench coats, nos montres automatiques et nos fripes de créateurs chinées dans les ventes privées du VIème arrondissement ?
Nul ne peut le dire. Moi, en tout cas, j’ai emmené Albert avec moi, ainsi que toute une pile de livres pour avoir de quoi lire. Samedi dernier, quand j’ai senti que les librairies ne rouvriraient pas lundi, je m’y suis ruée.
Certains sont allés goûter une dernière fois au soleil dans les parcs envahis de gentils enfants sales, d’autres sont allés s’entasser, dangereux inconscients, dans des endroits sordides pour s’enivrer d’alcools bon marché, d’autres, enfin, ont acheté du papier hygiénique.
Moi, j’ai acheté du papier intelligent.
En prenant mon temps, déjà consciente, avant les autres, que ce serait la dernière fois avant longtemps. En contemplant les illustrations des couvertures, en écoutant la musique des titres, en passant mes doigts sur les couleurs et les pages, en épluchant les quatrièmes de couverture.
Lire de la vraie littérature, pour moi, c’est comme écrire. Ou sentir l’odeur des embruns.
C’est vital.
J’ai été tellement émue de voir les gens supplier que les librairies restent ouvertes pendant le confinement ! Oui, monsieur le Président. Oui ! Les librairies sont des commerces de première nécessité. Les librairies sont indispensables à la santé intellectuelle, morale et récréative du pays, une santé primordiale, si ce n’est plus, que la santé physique.
Nous sommes descendus à la plage et nous n’avions pas peur, car nous avions nos livres avec nous et qu’avec un livre, on a la certitude que tout ira bien. Avec Victor, nous avons marché main dans la main sur les planches, à contempler l’horizon en riant de nos esprits rebelles, comme si nous avions encore dix-sept ans, cet âge où l’on n’est pas sérieux.
Puis nous nous sommes posés dans le sable pour lire un peu, emmitouflés dans nos parkas, face à la mer, cette mer dont nous pensions qu’elle nous engloutirait la première, bien avant les pandémies. Victor était plongé dans le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre, et moi, dans L’Élégance du hérisson de Muriel Barbery, ce chef d’œuvre que j’étais heureuse de pouvoir enfin relire.
Pendant ce temps, les enfants prenaient leur goûter et s’amusaient tranquillement à faire des pâtés. À clapoter des bottes dans les petits bains de pied. À passer du sable ou de l’eau dans un récipient puis dans un autre. Je suis sûre qu’il y a quelque chose de hautement éducatif à cela, bien plus que dans les salles de classe sombres où des enseignants incultes leur imposent des exercices étriqués. Avec leurs poignées de sable, leurs seaux d’eau, leur soleil bienveillant dans le ciel, ils sont à la fois Newton, Archimède et Thalès.
Matières.
Éléments.
Gravité.
Géométrie.
Mécanique des fluides.
Que de poésie dans les connaissances humaines.
Les enfants – les miens en tout cas – en apprendront bien plus pendant ces quelques semaines à la maison qu’à l’école. Il n’y a rien de tel que l’école de la vie.
De retour, quand nous avons poussé le grand portail du jardin, ma mère était sur un transat à profiter soleil. Évidemment, les garçons ont couru vers elle pour lui sauter dans les bras.
J’ai hurlé.
Ils se sont stoppé net.
Elle avait l’air désolé mais je suis sûre qu’elle l’a fait exprès. J’ai pris sur moi. Discrètement, j’ai fait des exercices de respiration pour me calmer. Heureusement que je suis là pour la protéger. Je me dis qu’il faut que je la pardonne, car elle ne sait pas ce qu’elle fait.
Dans la maison, Dolores avait préparé le dîner, et faisait du ménage “tout en écoutant un podcast”, me dit-elle, avec son fort accent Colombien et son sourire irrégulier. C’est drôle, cette génération qui ne lit pas. Enfin Dolores a vingt-huit ans, donc on est quasiment de la même génération.
Mais moi en tout cas, je ne l’ai jamais vue lire. C’est peut-être culturel.
Est-ce qu’il y a des librairies, en Colombie ? Je ne sais pas. En France, on parle très peu, sûrement pas assez, d’un pays comme la Colombie. Quand on parle de la Colombie, on parle des FARCs. Quand on parle de Colombie, on parle des prises d’otages, des problèmes de drogue.
D’où cette question : est-ce qu’il y a des librairies, dans son pays ? Bien entendu, je suppose que oui. Mais est-ce qu’on lit, en Colombie ?
Et je pourrais poser la question de la même façon en France. Est-ce qu’on lit en France ?
Aujourd’hui, on répond : de moins en moins.
Et je pense que le Covid-19, cette pandémie qui nous aura pris par surprise, aura sur la lecture une influence majeure, dans un sens ou dans l’autre. Soit notre population en aura repris le goût et ne la quittera plus, soit, à cause de la fermeture des librairies, elle l’aura abandonnée à jamais.
Je suis à peu près sûre d’avoir raison. —Ludivine de Saint Léger
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mrlafont · 5 years
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Très cher fils, Parmi les dons, grâces et prérogatives dont le Souverain Créateur Dieu Tout-puissant a doté et paré l'humaine nature à ses débuts, la précellence qui me semble caractéristique, c'est le pouvoir donné à l'homme d'acquérir, bien que mortel, une forme d'immortalité, et, au cours de sa vie transitoire, de perpétuer son nom et sa semence : ce qui se réalise par notre lignée issue de nous en mariage légitime. C'est ainsi que nous est rendu en quelque sorte ce qui nous fut enlevé par le péché de nos premiers parents, à qui il fut dit que, parce qu'ils avaient désobéi au commandement de Dieu le Créateur, ils mourraient, et que la mort réduirait à néant la forme magnifique que Dieu a donnée à l'homme en le créant. Mais, par ce moyen de propagation séminale, se perpétue dans les enfants ce qui était perdu chez les parents, et dans les petits-enfants ce qui périssait chez les enfants, et ainsi de suite jusqu'à l'heure du Jugement dernier, quand Jésus-Christ aura rendu à Dieu le père son royaume pacifié, libéré du danger et de la souillure du péché, car alors cesseront toute génération et toute corruption, et les éléments auront échappé à leurs transmutations perpétuelles, puisque la paix tant désirée sera achevée et parfaite, et que toutes choses seront fixées en leur phase définitive. Ce n'est donc pas sans juste et légitime raison que je rends grâce à Dieu, mon Protecteur, de m'avoir donné la possibilité de voir ma vieillesse chenue refleurir en ta jeunesse ; en effet, lorsqu'il plaira à Celui qui commande et règle tout que mon âme laisse cette habitation humaine, j'estimerai que je ne meurs pas totalement, mais plutôt que je passe d'un lieu en un autre, attendu que, en toi et par toi, cette image de moi fait que je demeure dans ce monde sous une forme visible, vivant, voyant et fréquentant des gens d'honneur et mes amis, tout comme auparavant. Dans ces fréquentations, je me suis montré, avec l'aide de la Grâce divine, non sans péché, je le confesse (car nous pêchons tous, et sans arrêt nous demandons à Dieu d'effacer nos péchés), mais sans reproche. C'est pourquoi, tout ainsi qu'en toi demeure l'image de mon corps, si les qualités de mon âme ne brillaient pas également en toi, on ne saurait juger que tu es gardien et trésorier de l'immortalité de notre nom ; et le plaisir que je prendrais serait bien piètre, si je voyais que c'est la moindre partie de moi, à savoir le corps, qui subsiste, alors que la meilleure, à savoir l'âme qui permet à notre nom de demeurer et d'être béni parmi les hommes, est en train de dégénérer et de s'abâtardir ; je ne dis pas cela parce que je doute de ta vertu, dont tu m'as déjà donné des preuves, mais je te le dis pour t'encourager avec encore plus de force à progresser du bien vers le mieux. Et si je t'écris cela maintenant, ce n'est pas tant pour que tu vives de cette façon vertueuse, mais plutôt pour que tu te réjouisses d'avoir vécu et de vivre ainsi, et pour que tu raffermisses ton coeur en cette pensée, pour l'avenir. Pour parfaire et achever cette entreprise, je n'ai rien épargné, tu as toute raison de t'en souvenir ; mais je t'ai aidé en cela comme si je n'avais d'autre trésor en ce monde que l'espérance de te voir une fois dans ma vie accompli et parfait, aussi bien en vertu, en noblesse de coeur et en sagesse, qu'en tout savoir digne d'un homme libre et noble de coeur, et ainsi formé de te laisser après ma mort comme un miroir me représentant, moi, ton père, excellent et conforme à mes désirs sinon dans tes actes, du moins dans tes intentions. Mais encore que feu mon père, Grandgousier, présent dans toutes les mémoires, eût consacré tout son soin à me voir progresser en perfection et savoir politique et que mon travail et mon application correspondissent tout à fait à son désir, et même allassent encore plus loin, toutefois, comme tu peux bien le comprendre, le temps n'était pas aussi favorable et propice à l'étude des lettres qu'à présent, et je ne disposais pas d'autant de précepteurs que toi. Les temps étaient encore ténébreux, se ressentant du malheur et des calamités causés par les Goths, qui avaient mis à sac toute bonne littérature ; mais, par la bonté divine, prestige et dignité ont été, de mon vivant, rendus aux lettres et j'y vois une telle amélioration qu'à présent je serais difficilement admis dans la classe élémentaire des jeunes potaches, moi qui, en mon âge mûr, étais réputé (non à tort) le plus savant du siècle. Je ne dis pas cela par vaine gloriole — encore qu'on puisse trouver méritoire de me vanter auprès de toi dans une lettre, si tu en crois Cicéron en son livre De la vieillesse, et d'après la sentence de Plutarque au livre intitulé Comment on peut se louer sans encourir de blâme —, mais pour te donner le désir de viser plus haut. Maintenant toutes les disciplines sont rétablies, et l'étude des langues instituée : le grec, sans lequel c'est une honte qu'on se prétende savant, l'hébreu, le chaldéen et le latin ; l'imprimerie, qui fournit des livres si élégants et si corrects, est en usage, elle qui a été inventée de mon vivant par une inspiration divine, alors qu'au contraire l'artillerie l'a été par une suggestion diabolique. Le monde entier est plein de gens savants, de précepteurs très doctes, de bibliothèques très importantes, au point que, me semble-t-il, ni au temps de Platon, ni en celui de Cicéron, ni en celui de Papinien, on ne pouvait étudier aussi commodément que maintenant, et désormais on ne devra plus se montrer en public ni en société, si l'on n'a pas été bien affiné dans l'atelier de Minerve. Je vois les brigands, les bourreaux, les mercenaires, les palefreniers d'aujourd'hui, plus doctes que les docteurs et les prédicateurs de mon temps. Que vais-je dire ? Les femmes et les filles ont aspiré à cette gloire et manne céleste que sont de bonnes études. C'est au point qu'à l'âge où je suis, j'ai été contraint d'apprendre le grec, qui je n'avais pas méprisé comme Caton, mais que je n'avais pas eu le loisir de découvrir en mon jeune âge, et je me délecte volontiers à lire les Oeuvres morales de Plutarque, les beaux Dialogues de Platon, les Monuments de Pausanias, et les Antiquités d'Athénée, en attendant l'heure où Dieu, mon créateur, voudra m'appeler et m'ordonner de quitter cette terre. C'est pourquoi, mon fils, je t'engage à employer ta jeunesse à bien progresser en savoir et en vertu. Tu es à Paris, tu as ton précepteur Epistémon : l'homme par un enseignement direct et de vivre voix, la ville par de louables exemples, ont pouvoir de te former. J'entends et je veux que tu apprennes parfaitement les langues : premièrement le grec, comme le veut Quintillien ; deuxièmement le latin ; puis l'hébreu pour les saintes Lettres, le chaldéen et l'arabe pour la même raison ; et que tu formes ton style sur celui de Platon pour le grec, sur celui de Cicéron pour le latin. Qu'il n'y ait pas d'étude scientifique que tu ne gardes présente en ta mémoire et pour cela tu t'aideras de l'universelle encyclopédie des auteurs qui s'en sont occupés. Des arts libéraux : géométrie, arithmétique et musique, je t'en ai donné le goût quand tu étais encore jeune, à cinq ou six ans ; achève le cycle ; en astronomie, apprends toutes les règles, mais laisse-moi l'astrologie et l'art de Lulle, comme autant de supercheries et de futilités. Du droit civil, je veux que tu saches par coeur les beaux textes, et que tu me les mettes en parallèle avec la philosophie. Et quant à la connaissance de l'histoire naturelle, je veux que tu t'y adonnes avec zèle : qu'il n'y ait mer, rivière, ni source dont tu ignores les poissons ; tous les oiseaux du ciel, tous les arbres, arbustes, et les buissons des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les pierreries de tous les pays de l'Orient et du Midi, que rien ne te soit inconnu. Puis relis soigneusement les livres des médecines grecs, arabes et latins, sans mépriser les Talmudistes et les Cabalistes et, par de fréquentes dissections, acquiers une connaissance parfaite de cet autre monde qu'est l'homme. Et pendant quelques heures du jour, va voir les saintes Lettres : d'abord, en grec, le Nouveau Testament et les Epîtres des apôtres puis, en hébreu, l'Ancien Testament. En somme, que je vois en toi un abîme de science car, maintenant que tu deviens homme et te fais grand, il te faudra quitter la tranquillité et le repos de l'étude pour apprendre la chevalerie et les armes afin de défendre ma maison, et de secourir nos amis dans toutes leurs difficultés causées par les assauts des malfaiteurs. Et je veux que, bientôt, tu mettes à l'épreuve tes progrès ; cela, tu ne pourras pas mieux le faire qu'en soutenant des discussions publiques, sur tous les sujets, envers et contre tous, et qu'en fréquentant les gens lettrés qui sont tant à Paris qu'ailleurs. Mais — parce que, selon le sage Salomon, Sagesse n'entre pas en âme malveillante et que science sans conscience n'est que ruine de l'âme — tu dois servir, aimer et craindre Dieu, et mettre en Lui toutes tes pensées et tout ton espoir ; et par une foi nourrie de charité, tu dois être uni à Lui, en sorte que tu n'en sois jamais séparé par le péché. Méfie-toi des abus du monde ; ne prends pas à coeur les futilités, car cette vie est transitoire, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Sois serviable pour tous tes proches, et aime-les comme toi-même. Révère tes précepteurs, fuis la compagnie des gens à qui tu ne veux pas ressembler, et ne reçois pas en vain les grâces que Dieu t'a données. Et, quand tu t'apercevras que tu as acquis au loin tout le savoir humain, reviens vers moi, afin que je te voie et que je te donne ma bénédiction avant de mourir. Mon fils, que la paix et la grâce de Notre-Seigneur soient avec toi. Amen. D'utopie, ce dix-septième jour du mois de mars, Ton père, Gargantua.
Rabelais, Pantagruel (Comment Pantagruel, à Paris, reçut de son père Gargantua une lettre reproduite ci-dessous).
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unepommeverte · 5 years
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Mon agenda de Mai
La saison des festivals commence ! Je suis super excitée de la venue de ce mois de Mai, j’en ai les pépins qui palpitent. Cette sélection a été difficile, et je suis sûre que plein de belles choses vont venir se rajouter au calendrier... Stay tuned comme on dit !
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2 mai - Chants afro-colombiens Le temps d’une soirée, le groupe Zumaya Verde nous emmène vers d’autres horizons, avec des chants croisant les styles d’Amérique du Sud et d’Europe. Pour cette soirée, le duo présente la vie des indigènes de la côte Pacifique et Atlantique de la Colombie, l’arrivée des Espagnols, et les luttes des esclaves noirs pour s’affranchir.
> 20h30, entrée libre > Remue-Méninges, 43 rue Michelet
2 au 22 mai - Le Mai de la typo Pendant trois semaines, découvrez la typographie dans tous ses états ! Au programme, des expositions, des ateliers, des livres, des bières...
> Divers lieux
3 mai - Vernissage de l’exposition Climate Canary Découvrez l’exposition d’Aurélie Menaldo du 4 mai au 1er juin. Inspirée par le passé stéphanois, elle pose un regard présent sur un monde proche, un univers charbonneux s’inscrivant dans une faille sensible.
> Entrée libre > L’Assaut de la Menuiserie, 11 rue Bourgneuf
4 mai - La Sociale #2 Deuxième soirée de bienfaisance pour ce collectif composé de Néodemos, Syndrome Odyssée, Poto Feu Events et Positive Education. Avec La Sociale, ils apportent leur soutien aux habitant.e.s de la Maison Bleue.
> 5 euros / entrée gratuite contre denrées alimentaires > F2, rue de la Ville
5 mai - De parc en parc Journée à vélo pour découvrir les chants des oiseaux avec un ornithologue de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), encadrés par l’association Ocivélo. Une balade de parc en parc à Saint-Etienne !
> Prix libre : inscription obligatoire via le Framadate (cliquez) ou par téléphone au 04 77 21 18 29.
10 & 11 mai - Les Fanfaronnades Le fil et le Château du Rozier s'associent pour un week-end collaboratif, participatif et surtout festif autour de la fanfare ! Avec TOO MANY ZOOZ ; Parquet ; La Fanfare de la Touffe ; Les Monstros.
> Pass 2 jours : 20 euros > 10 mai Château du Rozier / 11 mai le fil
11 mai - Limbo Jet #2 « MAYBE LIGHT » de Marie Kaya & Carole Nosella + invité.e.s Limbo Jet est une soirée unique à vocation festive, présentant une exposition accompagnée d’une proposition sonore et d’une proposition gustative. Limbo Jet est un projet annexe de l’espace Les Limbes. La prochaine : Limbo Jet #3 le 18 mai : Alain Barthélémy + invité.e.s.
> Les Limbes, 7 rue Henri Barbusse
14 mai - L’esprit Le Corbusier Projection du film documentaire de Gilles Coudert. Autour du film, rencontre animé par des enseignants de l’ENSASE et le site Le Corbusier
> Le Méliès, place Jean Jaurès
15 mai - Concerts Ne pas rester dans sa zone de confort et aller voir Binidu et Borja Flames à l’Entre Pôts, c’est bon pour la santé !
> 5 euros > Entre Pôts, place Jules Guesde
18 mai - La Fuchine des Lulu Une journée 100% nature qui fait du bien, organisée par les Lulu ! Salon des vins natures, conférence avec Dominique Hutin, concerts avec Lion in Bed - Cavalerie - Ratel et dédicaces de Fleur Godart et Justine Saint-Lô avec la librairie Lune et l’autre. Du beau !
> Salon 10h-19h : 5 euros   Concerts 20h-1h : 5 euros   Toute la journée : 8 euros > Ursa Minor, 11 rue de l’Egalerie
19 mai - Marché de la création Huitième édition du Marché de la Création, organisé par l’asso Tisser des Liens. Peintres, graphistes, photographes, sculpteurs, céramistes, créateurs de bijoux, de vêtements, de mobiliers… Il y en aura pour tout le monde !
> 8h - 17h30, place Jacquard
20 au 22 mai - Pint of Science 2019 Le concept ? Apprendre en buvant une bière ! Fini la conférence compliquée, bienvenue dans la science festive ! Venez rencontrer des chercheurs dans l’ambiance détendue des bars, pour parler de sujets aussi divers que les neurosciences ou l’astrophysique…
> 2 euros par soirée > Café Les Jardins - Méliès Café, place Jean Jaurès
23 au 25 mai - Fest’U Le Fest'U 2019 c'est plus de 50 spectacles pour découvrir presque 500 artistes ! Le festival de la création étudiante stéphanoise est de retour avec des concerts, de la danse, du théâtre, des chorales, du cirque, des démonstrations d'arts martiaux et même de l'hypnose. Programme complet en pdf (cliquez ici)
> Entrée libre > Université Jean Monnet, Campus Tréfilerie
24 & 25 mai - Faut qu’ça brasse Festival de la bière artisanale, Faut qu’ça brasse c’est une trentaine de brasseurs artisanaux présents, des food-trucks, des ateliers-dégustations animés par le biérologue Cyril Hubert, des animations, des jeux et deux grandes soirées ! Horaires : vendredi 17h - 00h et samedi 15h - 00h.
> 1 jour : 5 euros (prévente) / 7 euros (sur place)    2 jours : 10 euros (uniquement en prévente) > Parc expo (Hall B)
24 au 26 mai - Complètement Gaga ! Le festival d’arts de rue revient ! Musique, danse, théâtre, arts du cirque prennent possession de divers lieux de la ville pour une programmation éclectique pour petits et grands.
> Prix libre > (Dans l’ordre) Amicale Laïque Crêt de Roc ; La Cartonnerie ; Puits Couriot
24 mai au 1er juin - Festival Trax Sixième édition du festival de danse hip hop de Saint-Etienne, organisé par la Compagnie Dyptik. Toute la programmation en pdf (cliquez ici)
> Tarifs en fonction des jours > Divers lieux
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jbgravereaux · 6 years
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Une certaine idée de la musique dans l’œuvre de Fellini
Rétrospective : Federico Fellini (Federico Fellini) - critikat.com - le site ...                                                                                                                                            Qui est Nino Rota ?                                                                                                                                                                                                                                  Le nom de ce compositeur est pour le moins célèbre ; associé de façon durable à celui du cinéaste Fellini, son patronyme exhale un parfum d’italianità qui renvoie aux images, presque d’Épinal, de l’univers du rythme napolitain, du chant exubérant, de la clameur solaire des harmonies latines.                                                                                                                                                              Étrange couple que celui formé par l’« hénaurmité » de Fellini et la science musicale de Rota, qui parfois empêche de discerner clairement les idiosyncrasies de l’un et de l’autre : rappelons quelques faits sur le compositeur, à même d’éclairer son œuvre foisonnante, une des plus belles contributions de l’antique art musical au moderne art cinématographique.                                                                                                                                        Nino Rota a le profil du «parfait compositeur» : né en 1911 dans une famille de musiciens, il étudie au conservatoire de Milan, centre névralgique de l’univers opératique (l’opéra, genre proto-cinématographique, qui permit de faire le lien entre le théâtre et la pellicule !) et démontre sa précocité en composant un oratorio, L’Infanzia di San Giovanni Battista, à l’âge de douze ans ; cette œuvre sera représentée, y compris en dehors de l’Italie, à Paris. Âgé de 18 ans, il entre au prestigieux conservatoire Santa Cecilia de Rome, et il fait la connaissance d’un génie lui aussi doté d’une personnalité telle qu’il en deviendra de son vivant même légendaire, le maestro Arturo Toscanini, familier de Verdi et de Puccini, au sens propre du terme, puisqu’il les connaissait : ces deux compositeurs seront déterminants dans l’évolution du style de Rota, qui jusqu’à la fin de ses jours n’aura de cesse de rendre hommage à ces deux compositeurs dont la musique, rappelons ce fait, est aujourd’hui encore la plus jouée au monde.                                                                                                                                                                                                                                      Par ailleurs, ne peut-on pas deviner, en dépit de son caractère ouvertement allemand, dans le personnage du chef d’orchestre de Prova d’Orchestra, l’ultime collaboration entre Rota et Fellini, un portrait, une allusion simplement, aux colères frénétiques et aux éclats rugissants de Toscanini ? Sans doute plus qu’intéressé par le talent de ce jeune homme, Toscanini lui conseille de rejoindre les États-Unis, et notamment Philadelphie, autre ville célèbre dans le monde pour son enseignement musical. Rota a le privilège d’apprendre en Amérique, outre la composition, la direction d’orchestre sous la conduite de Fritz Reiner, célèbre chef de l’époque. Gageons que son expatriation lui dicta, peut-être inconsciemment, le superbe thème du Parrain II de Coppola, lorsque le jeune Corleone franchit la baie d’Hudson et débarque en ce nouveau monde porteur d’espérance et de misère.                                                                                                                                                                                                      Rota mène parallèlement une carrière d’enseignant et de compositeur (on lui doit, parmi ses nombreuses œuvres, dix opéras, presque autant que Puccini !), et jusqu’à sa mort en 1979, ses collaborations avec de célèbres cinéastes sont légion : Visconti, Coppola, Verneuil, Comencini, Young, Zeffirelli, et bien sûr, Fellini, dès son premier film en solo derrière la caméra, Lo Sceicco Bianco en 1952. Les musiques du Parrain, de Rocco et ses frères, du Guépard, sont devenues des classiques, et sont parfois jouées en concert. L’orchestre philharmonique de la Scala, sous la direction du célèbre chef d’orchestre Riccardo Muti a enregistré une partie de ces musiques, qui s’écoutent sans le soutien des images.                                                                                                                                                                                                                                Et voilà le cœur du problème : parler de la musique de film, et plus précisément de la musique dans les films de Fellini, implique de définir le champ d’investigation. Ce ne sont pas les images qui donnent leur qualité aux notes, et de la même manière, aussi belle que soit la musique, elle ne change rien à la pellicule ! Quant à parler d’interaction… c’est là que le bât blesse !                                                                                                                                              Quelques réflexions sur le style de Nino Rota                                                                                                                                                                                      Nino Rota n’est pas un novateur : sa musique, on l’a dit, est un hommage constant aux maîtres italiens (la musique du Guépard utilise un matériau issu d’une musique inédite de Verdi) et d’un point de vue strictement historiographique, elle apparaît comme « figée » dans un classicisme, voire un académisme certain. Que ces mots ne paraissent pas méprisants ! Il est un fait dans l’histoire des arts, que tous les créateurs qui ont eu l’insigne honneur de laisser leur empreinte dans le cours du temps n’étaient pas forcément des génies visionnaires : ceux que l’on nomme avec, hélas, une certaine condescendance, ‘les petits maîtres’ sont nombreux, et celui qui ferait abstraction de leur existence serait condamné, au-delà d’un manque d’empathie et d’humanité certain, à faire preuve d’une mauvaise foi évidente. Rota a un style mélodique, essentiellement, et très marqué par une conscience rythmique énergique, que l’on appellera simplement la pulsation (ce que les Américains nomment «drive»). Il est notable d’observer l’influence du jazz dans son œuvre. En vérité, et là encore, que l’on ne voit aucune animosité dans ces paroles, Rota écrit comme un compositeur italien, avec le chant au bord des lèvres, et la passion au bord du cœur. Mais cette simplicité fera sa force dans le travail qu’il accomplit auprès des cinéastes.                                                                                                                                                                                          En effet, Rota est un artiste « opératique » ; il n’est pas étonnant que le cinéma lui ait permis d’accomplir ce qu’il n’a pu faire sur la scène théâtrale. Là où ses opéras, certes presque aussi nombreux que ceux de Puccini, mais sans l’once du génie transcendantal du maître Puccini, ont échoué, ses musiques de film ont triomphé. L’opéra est le genre de la caractérisation mélodramatique parfois, dramatique, au sens grec, toujours. La musique de Rota, tracée au cordeau, nerveuse, aux thèmes immédiatement catharsique (que l’on écoute de près Le Parrain ou Amarcord et l’on y découvrira des trésors d’inventivité dans la simplicité) est évidemment propice à la rapidité nécessaire du geste musical dans un film. L’image est immédiate, et son illustration musicale ne peut s’encombrer d’un développement cérébral trop long. Et pour ajouter à ce génie de l’effet, que possédait Rota, il n’est pas inutile de rappeler que des cinéastes comme Zeffirelli ou Visconti se sont illustrés dans le genre de l’opéra, soit filmé (avec plus ou moins de bonheur, mais il s’agirait là d’un autre sujet d’étude !), soit théâtral (la mise en scène de Don Carlo de Verdi par Visconti à Covent Garden figure au firmament des merveilles de l’opéra, tout en restant très classique). Et Coppola fait la part belle à l’opéra Cavalleria Rusticana de Mascagni dans Le Parrain III lors d’un final mémorable. Rota apparaît donc comme un choix naturel pour illustrer les images de ces cinéastes.                                                                                                                                            Également, l’orchestration de Rota est singulière : il sépare sciemment les pupitres, faisant ainsi sonner les familles de l’orchestre avec un certain goût pour l’effet de masse (on entendra ainsi les cordes seules, puis les bois, avant de goûter à une fanfare cuivrée bien sentie). Il serait facile de qualifier ces procédés de didactique ou de simpliste. Rota trace des lignes musicales bien définies, claires, parfois denses comme peuvent l’être des esquisses ou même des œuvres picturales tracées à grands traits de pinceau ou de crayons à la pointe épaisse.                                                                                                                                                                                                                                    Enfin, mentionnons le goût de Rota pour les musiques de fête ou de cirque, et pour la musique populaire (il utilise une chanson sicilienne, ou inspirée par la tradition sicilienne, pour Le Parrain au son de la mandoline et des guitares) : voilà un style qui résume ses intentions musicales ; des thèmes aisément mémorisables, et tournoyant indéfiniment (ah, la tension faussement innocente dans la musique de «la passerella di addio» de 8 ½ ! Que l’on nous pardonne d’offenser peut-être Fellini, mais son film ne serait pas le chef d’œuvre qu’il est sans cette musique, ou plutôt, il n’aurait pas la cohérence et les sous-entendus émotionnels qui donnent le vertige à la vision de ce monument !).                                                                                                                                              Répétons-le, ce rapide examen du style de Rota pourrait paraître peu flatteur. Il n’en est rien. Chaque compositeur a sa propre place dans l’histoire de la musique, et Rota fait honneur à la sienne. Sa simplicité, son manque d’audace (mais il n’en avait peut-être rien à faire !), son immédiateté, son incroyable saisissement de l’instant dramatique, achèvent d’en faire un compositeur majeur, que Fellini a bien fait de solliciter ! La simplicité est un art difficile, et même les plus grands génies de la musique le savent : à un élève qui lui demandait des conseils pour composer, Verdi répondit qu’il devait commencer par composer une mélodie a capella qui sonnât par elle-même avant d’envisager la lourdeur d’une composition d’orchestre. Gageons que Rota eût passé cet examen avec succès...
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beapurplecow-blog · 6 years
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Sharing Trip
ACTE 1 - La marque
“74% des consommateurs déclarent avoir déjà dépensé plus, en raison de la qualité de l’expérience client proposée par une enseigne “– American Express
     L’expérience représente une vraie valeur ajoutée pour la marque, c’est pourquoi nous avons choisi d’en faire un des principes clés de notre entreprise. Notre agence de voyage nommée “Sharing Trip” innove en proposant l’expérience d’une vie local par nos guides finement sélectionnés. Le deuxième point fort de notre projet sont les rencontres. Nous proposons à nos clients voyageant seuls ou en groupe de voyager tout en faisant de nouvelles rencontres. Sharing-trip vous propose plus qu’un voyage, des moments de vie inoubliables. L’agence se situe au coeur de Bordeaux à deux pas de la célèbre place des Quinconces. Unique et innovante, elle se différencie des autres par son originalité. Nous proposons différents packs de voyages tout en sachant s’adapter à vos besoins, vos envies et vos budgets.
Chez Sharing-trip vous avez le choix entre trois types de voyages :
Europe experience (access) est une proposition de voyage qui a pour but de mettre en relation les voyageurs entre eux (au préalable choisis selon nos critères et leurs attentes). Il s’agit plutôt d’un voyage simple et basique avec au choix 28 destinations européennes à prix accessibles. L’agence s’occupe intégralement de l’organisation du voyage et assure la sécurité de ses voyageurs. Pour ce type d’excursion, les étudiants font partie de notre coeur de cible.
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The big discovery (classique) est assimilé à un voyage “classique”. Ce pack reprend l’offre “Europe expérience” tout en ouvrant ses frontières au delà de l’Europe. L’objectif pour nous est de toujours mettre en relation les voyageurs entre eux et/ou avec les locaux du pays en question. Les personnes voyageant en groupe ou de manière autonome sont encouragées à venir découvrir de nouveaux horizons à l’international.
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The trip of your dream (premium) semble le voyage idéal pour les clients. Cette offre est dans la continuité de nos deux autres types de voyages mais s’y ajoutent plusieurs services supplémentaires. Nous personnalisons votre voyage du début à la fin en fonction de votre recherche et vos envies. Sharing trip met à votre disposition tous types de services : all inclusive, vols, hôtel, transport, activités, visites … pour rendre votre voyage parfait.
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ACTE 2 - Son positionnement
Johana et Emma étudiantes de 20 ans témoignent :
“Mes voyages me permettent de découvrir la ville mais pas la vie locale”
“Je voyage seule ou avec des amis mais j’aimerais faire de nouvelles connaissances”.
Voici notre réponse :
Une agence de voyage d’un nouveau genre
Au coeur du triangle d’or de Bordeaux, Sharing trip est une agence de voyage d’un nouveau genre. Nos experts du tourisme proposent à travers trois gammes de service une expérience de vie unique. Notre motivation ? faire voyager nos clients autrement. Au programme ? se mettre dans la peau d’un habitant local le temps d’un voyage. Entre moments d’échanges, de convivialité et de découvertes, Sharing-trip vous offre plus qu’un voyage mais un style de vie. Notre agence innovante, installée sur le marché du tourisme répond aux envies des étudiants, des jeunes actifs et familles urbaines, en quête d’une nouvelle expérience de vie.
En quoi sommes-nous différents ?
Sharing trip ne se contente pas de vous proposer uniquement un programme de voyage sur mesure. Nous vous offrons une nouvelle vision du voyage : celle du partage. Nos guides locaux finement sélectionnés vous font découvrir la ville comme si vous étiez un habitant.
Pour enrichir cette expérience, nous vous proposons d’échanger via notre plateforme en ligne vos moments de découverte, vos anecdotes et vos retours d’expériences. Nous voulons créer une réelle communauté riche en valeurs humaines.
ACTE 3 - Branding
Notre vision ?
Être reconnus comme les créateurs d’une nouvelle façon de voyager.
Notre mission ?
Éduquer et sensibiliser à cette nouvelle vision du voyage.
Qui sommes nous ?
Sharing trip est une agence de voyage d’un nouveau genre. Notre motivation ? faire voyager nos clients autrement. Au programme ? se mettre dans la peau d’un habitant local le temps d’un voyage. Entre moments d’échanges, de convivialité et de découvertes, Sharing-trip vous offre plus qu’un voyage mais un style de vie. Nous avons créée une plate forme de communication digitale afin de permettre aux voyageurs internautes d’échanger à propos de leurs expériences au sein de Sharing-trip.
Nous répondons à de véritables problématiques :
Johana et Emma étudiantes de 20 ans témoignent :
“Mes voyages me permettent de découvrir la ville mais pas la vie locale”
“Je voyage seule ou avec des amis mais j’aimerais faire de nouvelles connaissances”.
Notre promesse ?
Vous assurez une expérience de vie unique,  
En vous proposant une immersion culturelle totale grâce à nos guides locaux qui vous font rentrer dans la peau d’un habitant.
Mais aussi favoriser les rencontres de nouveaux partenaires de voyage grâce au réseau social “sharing trip” de mise en relation de voyageurs.
Notre ADN en quelques mots :  
Nouvelle vision du voyage
Expérience de vie
Immersion culturelle
Rencontres, partage et échanges
Communauté
Plate forme de communication digitalisée
Notre brand statement ?
Rentrez dans la peau d’un local avec sharing trip.
Une question ?
Est ce qu’il vous ai déjà arrivé, après un voyage de vous rendre compte que vous avez visité la ville mais vous n’avez pas découvert la vie locale ?
C’est là qu’intervient Sharing-Trip !
C’est beaucoup plus qu’un voyage, c’est devenu une véritable expérience de vie.
Au programme, une immersion culturelle totale et de nouvelles rencontres, cela fait rêver n’est ce pas ?
Alors convaincus ?
ACTE 4 - Scénario BC 
C’est l’histoire de deux personnes venant de pays et de milieux différents.
Pierre jeune parisien de 25 ans, musicien au conservatoire de Paris et Omar jeune londonien de 35 ans père de la petite Mia.
Dans la première scène on suit des moments de la vie quotidienne de ces deux hommes. D’un côté nous avons Pierre, qui joue un morceau au piano rempli d’émotion dans son bel appartement parisien. Puis, Omar qui va chercher sa fille à l’école tout en se mettant à rêver de voyages extraordinaires. Dans le deuxième plan, nous voyons successivement leur chemin vers l’aéroport. Nous sommes au petit matin, le jour ne s’est pas encore levé, le temps est froid, ils prennent le métro, la musique dans les oreilles.
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Ils se retrouvent à l’aéroport de Chennai, c’est le début de l’aventure. Les deux hommes apprennent à faire connaissance et à tisser des liens. Nous les suivons ensuite à la découverte du pays au milieu de leurs rencontres et de leur immersion culturelle.
Ce film comprend plusieurs moments plein d’émotion : la fête, des couleurs et des repas traditionnels plein de complicité.
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UGBC
Découvrez maintenant le take over de chez Sharing Trip !
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Chaque mois, pendant 1 semaine, Sharing Trip mettra à disposition son compte Instagram entre les mains de 6 voyageurs faisant partie de notre communauté ! Ils publieront sur la page officielle Instagram de notre agence leurs photos, vidéos, stories et commentaires de leurs voyages aux quatres coins du monde en live ! Chaque mois, un pays différent sera présenté par exemple, le premier mois ce sera l’Inde puis le Brésil et enfin l’Afrique du Sud.  
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En échange, Sharing Trip offre des activités aux voyageurs afin qu’elles aussi soient  partagées sur notre réseau social. A travers ce moyen de diffusion, le consommateur sera immergé au coeur du voyage à travers son smartphone.
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michelgrimard-blog · 3 years
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Un Cesar Groges Badieu ici qui revient à la charge comme une cheval fou avec ce titre:
Titre: Parlalala
Déloger César GB de sa suprématie ...quelle idée saugrenue!
Adaptation et animation
MG
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Un point commun revient souvent avec moi, c'est d'avoir contact avec une source qui elle, représente une variété.
Comme avoir un logiciel de musique avec 1000 instruments!
D'autre vont dire leur carré de sable , moi c'est ce lien qui pointe vers tout ça.
Dans un studio d'animation par exemple, j'avais parfois l'impression de faire la pieuvre à cause des différentes tâches à accomplir dans plein d'expertises. Avec comme créneau la vulgarisation scientifique, animations jeunesses, publicités, corporatifs pis l'armée!
Plus le studio est petit et plus y a de pieuvres!
Lettreur pour un circuit de F1, c'est machinerie lourde, outils de la construction, gym, peintre en bâtiment ... et lettreur!
Les femmes qui l'ont fait avaient du bras pis de la cuisse pis ça se voyait! Richard lui, y était fait comme un tank pis moi, jadis souple comme quelque chose de souple! Le plus intellectuel de la job, on le retrouvait dans les niaiseries!
Que un de mes créateurs inventés, fasse référence à la signalisation qui est la partie zen minimaliste des enseignes, ce n'est pas pour rien car il y a un lien.
Dans le monde des enseignes lumineuses, l'ingénierie donne les instructions aux artisans du métal, peintres, souffleurs de verres, menuisiers, architectes, électriciens, coffrage et camion de ciment, ouvriers pour l'installation... Forcément, il y a eu discussions avec ces départements pour tout les problèmes habituels d'erreurs, contraintes, ajouts... et de l'info sur leurs spécialisations.
(En écrivant sur les enseignes, je préparais le terrain pour cette archive recherchée depuis quelques posts. Ça se complique...le lecteur est dans le banc de neige!)
Parfois comme en signalisation, ça devient une direction artistique car il est question ici, d'une suite graphique fabriquée en série et le choix des matériaux peut aussi faire partie du message. En général, c'est l'ensemble ainsi que l'intégration qui donnent l'esprit au design.
On a toujours affaire à du monde en mouvement comme pour un événement sportif ou culturel. L'intérêt est de trouver ce qui peut être beau avec le moins d'éléments possibles pour passer un message en utilisant la sémiotique.
Icônes faisant référence au monde matériel et les signes abstraits jumelées au savoir culturel du client.
C'est l'aspect perception qui est l'enjeu de la partie graphique. T'as mis trop de détails, y vont juste voir une tache stie!
Le ''less is more'' des peintres minimalistes, transposé dans le design.
Et le malin Cécar GB, il a retourné le design aux arts en utilisant un pictogramme pour dire...
?
On sait juste que ça indique une direction!
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Actualités miniatures
3 février
Moi si je perds un vingt, je suis triste.
D'autres, c'est une perte de 200 milliards en un jour!
Deux cents, milles millions partis d'un coup!
Comme un genre de quitte ou double surréaliste.
Peine à imaginer l'immensité de la tristesse!
On nommera pas de noms!
Les mondes parallèles.
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C'est plus fréquent les représentants des médias asteur. Bah, j'ai un peu de vacheries là dessus comme tout le monde sans plus.
Je changerai pas mes propos ha ha!
Mes liens avec tivi, c'est via contrats et de tonalité Télé Québec.
C'était car y a l'ordi, le web, les moyens ...
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Aussi un peu d'anthropologie dans les profils!
Encore les clans!
Quand c'est pas Jésus, c'est des fans de Kiss!
Ferai pas le procès des idoles car suis aussi fan de mes références.
Juste que j'en ai plusieurs pis c'est pas fermé à mieux.
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Si j'ai passé au travers du rap sans trop de grafignes...
On dit quoi à un fan de Kiss?
Kiss tu fais?
Kiss!
Mixt de bouffons de la lutte pis guitare électrique!
Kiss c ça?
Mais le personnage pis le rock ça va ensemble.
Vais pas renier le ludique!
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J'ai demandé à Cesar Groges Badieu une version Toys“R”Us de sa réalisation afin d'être représentatif de ce que je vois aussi dans les miniatures.
Je dois faire des montages pour contourner ces identités réelles ou trafiquées.
Je vous ai trouvé une utilité avec cette oeuvre!
Titre: L'embarras du choix!
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Je remarque aussi une constance chez les fans de métal, pour aimer les illustrateurs de hauts niveaux avec entre autre avec la fameuse tête de mort et le Satan cornu.
Les fans de Ozzy ou pour les drums, je les vois souvent mais en nombre variable alors je zieute ici et là.
L'illustration fait partie des arts visuels mais en est pas une représentation. Un peu comme la chanson et l'instrumental pour représenter la musique.
Pour moi, les arts visuels sont plus proches d'une équivalence de la science fondamentale.
On sait pas son utilité pragmatique mais on veut savoir.
L'art visuel trouve des pistes et le design les utilise.
Par exemple, le flat design des cellulaires et tout l'esprit minimaliste qui vient avec. On a aussi affaire à du monde en mouvement ici.
Moins t'en dis sur quelque chose et plus c'est rapide à comprendre alors si vous comprenez pas mes propos, vous avez malheureusement un bonne excuse!
C'est rapide à comprendre car tu as gardé juste les formes de ce qui définie ton idée.
L'exercice de la schématisation.
On retrouve dans l'origine de cette pensée, l'illuminé qui a peint, carré blanc sur fond blanc! Plus simple que lui, c'est tu fais rien!
Le peintre savait juste que c'était intéressant mais y savait pas que ça se retrouverait dans du design de cellulaire.
Et le design de cellulaire était plus rare à la renaissance alors on dit contemporain à ceux de notre temps.
Mon Iphone éteint moi, c'est cercle noir sur fond noir.
Sa contribution aura été d'avoir trouver un bon moyen pour marquer les esprits de son faire blanc, sur une école de pensée en art.
Il indiquait ainsi une direction!
MG
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Beaucoup de mes réalisations sous Ron Random sont inspirées de cette attitude minimaliste.
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omagazineparis · 4 months
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Le chansigne ou la musique en langue des signes
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Chanter en langue des signes ? En fin de compte, la syntaxe gestuelle peut interpréter un rythme et les paroles d’une chanson. Dans la musique, il n’est pas donc obligatoire d’avoir une voix. Les mains et le corps sont des très bons outils musicaux. D’ailleurs, on peut prendre l’exemple de l’artiste Ichon qui a sorti récemment son clip poétique Litanie. Nombreux sont les interprètes du chansigne venant de la culture sourde à s’investir dans cet exercice. Découverte d’un vaste territoire musical mise en lumière par les signes.  Focus sur l’histoire de la langue des signes Une langue gestuelle très plurielle Bien qu’on ne connaisse pas les véritables créateurs, la langue des signes a toujours existé depuis la naissance de l’humanité. En revanche, cette langue gestuelle n’est pas universelle puisque chaque pays possède sa propre langue : une interprétation, une grammaire et un vocabulaire. D’ailleurs, elle est reconnue comme une langue à part entière par la loi et dans la constitution dans certaines nations. Par exemple, aux États-Unis, on pratique l’American Sign Language (ASL), au Brésil, on utilise la Língua de Sinais Brasileira (LBS) ou la Deutsche Gebärdensprache (DG) en Allemagne. Comme dans la langue vocale, la communication gestuelle est propre à un pays ou à une communauté vis-à-vis de son histoire ou même sa conception linguistique.    À gauche, Bill Vicars, professeur en langue des signes américaine (ASL) enseigne des mots à ses élèves en plein cours. (Source Photo : la chaîne YouTube de Bill Vicars) La langue des signes en France   En France, la langue des signes a été mise en valeur par le grand travail de l’abbé de l’Épée. En 1771, cet homme religieux, précurseur de l’enseignement de la langue gestuelle, fonde la première école ouverte pour les personnes atteintes de surdité et de mutité. Néophyte de la langue des signes française (LSF), il l’apprend en compagnie de la communauté sourde. À partir de là, il a l’idée de concevoir des « signes méthodiques », qui suivent à la lettre la structure syntaxique du français écrit. Cependant, le français signé créé par l’Abbé de l’Épée ne rencontre pas un énorme succès auprès des sourds. Charles-Michel de L'Épée (1712-1789), précurseur des méthodes d'enseignement pour les personnes sourdes. (Source photo : Wikipédia) Effectivement, ces derniers ont des difficultés à intégrer à la fois leur langue naturelle et populaire, celle du professeur et la structure du français écrit. En plus, Ferdinand Bertier, une des personnalités fortes et fédérateur de la culture sourde, conteste cet enseignement qui dénature la langue des signes. Néanmois, il reconnaît l’effort de l’abbé de permettre aux sourds issus de la pauvreté de se sociabiliser par les échanges et avoir un travail à la sortie de l’école. Après la mort de l’abbé en 1789, son projet a inspiré d’autres pour mettre en valeur la culture sourde. On peut citer Pierre Desloges, premier écrivain sourd, Auguste Bébian, enseignant entendant qui s’est battu contre l’oralisme, Jean Massieu ou encore Laurent Clerc qui a aidé Thomas Gallaudet à créer la première école pour les sourds aux États-Unis.  De l’ombre à la lumière  À la fin du XIXe siècle, la langue des signes subit une traversée du désert. Lors du Congrès de Milan en 1880, on décide l’interdiction de la LSF dans l’enseignement en faveur des méthodes orales. Entre la fermeture des écoles spécialisées, le renvoi des enseignants sourds, la langue des signes disparaît du paysage éducatif pendant près d’un siècle. Par contre, la communauté sourde, qui est marginalisée et méprisée, utilise toujours sa langue populaire pour communiquer malgré la proscription. Il faut attendre "le réveil sourd" pour que la langue des signes revienne à la lumière. Dès le début des années 70, l’émancipation des sourds se manifeste fortement par de nombreuses initiatives pour redonner de la lumière à leur identité.   Auteur de l’ouvrage Le réveil Sourd, André Minguy raconte, lors d’une conférence, cette évolution historique pour la langue des signes. Il mentionne la création de la fédération mondiale des sourds en 1971, le retour de la LSF dans l’enseignement et même la mise en place de formation pédagogique. D’ailleurs, la LSF est reconnue sous l’influence de la loi Fabius et comme une langue offcielle, le 11 février 2005. En outre, l’indépendance des sourds est favorisée grâce à son développement dans l’art culturel. En effet, leur culture, via la langue des signes, apparaît dans la littérature (ex : Deux mains pour le dire de Jean Zad), au théâtre (ex : Dévaste-moi de Johanny Bert) et même au cinéma (ex : Marie Heurtin de Jean Pierre Amaris). Actuellement, elle s'investit, depuis quelques temps, dans le 4e art : la musique.  Le chansigne : au cœur de la langue des signes en chanson   https://www.youtube.com/watch?v=N131V6GZ7ok Le rappeur Ichon sort son clip du morceau « Litanie » issu de l'opus Pour de vrai avec un visuel sensible et poétique. (Source Vidéo : la chaîne YouTube d'Ichon) Un travail d’interprétation, de traduction mais aussi de création  Un corps expressif mais silencieux pour chanter ! Le chansigne est l’art d’interpréter ou de traduire la musique avec des gestes corporels. Cette forme d’expression permet de faire ressentir le rythme et les vibrations d’une chanson auprès les personnes sourdes ou malentendantes. Suivant la tonalité et le style de jeu d’une chanson, l’interprète des signes doit non seulement mettre en valeur la dimension sonore mais aussi celle visuelle. Dans un reportage de 20 minutes, Laëty explique la traduction en signes de l’univers d’un artiste. Elle transcrit les mots d’une chanson par des signes en mouvement en suivant le rythme. On peut la voir s’exercer notamment sur le son Graver dans la roche du groupe de rap Snpier. Autrement dit, c’est un travail complexe et exigeant qui requiert une extrême assise et compétence dans le champ musical.   Le chansigne s’apparente à une danse. Pour ressentir l’ambiance musicale, l’initiative chorégraphique va être prise en compte. Traduire en signes c’est bien, mais le transcrire par une sensibilité musicale devant les spectateurs, c’est mieux. Effectivement, le chansigneur construit son expression scénique par l’émotion gestuelle du visage et du corps en fonction du texte proposé et de la fréquence (aigüe ou grave) du morceau. Par ailleurs, l’interprète est capable aussi proposer sa propre création musicale en langue des signes accompagnée d’un texte oral, de bruitage ou d'une musique. Que ce soit sourd ou entendant, tout le monde peut pratiquer cette forme d’art en respectant l’identité de cette langue culturelle. De plus, il existe quelques types de composition.  4 types de chansigne Un chansigne communautaire à universel ...  La diversité est présente dans le chansigne. Du fait de la manière particulière de signer, on ne s’adresse pas au même public. C'est pourquoi, on peut distinguer 4 formes de chant en langue des signes selon le mémoire de Charles Despeyroux au sujet des pratiques artistiques. D’abord, il a le chansigne « pi-sourd » ou « a cappella » créé par et pour la communauté sourde afin de renforcer son identité culturelle. Par conséquent, les chansons fondées sur la répétition des signes et le lyrisme, sont entièrement en LSF populaire. Ensuite, on parle de la catégorie « iconique » visant un panelle plus large. En effet, avec une création d’un vocabulaire simplifié, les interprètes des signes permettent aux sourds étrangers et aux entendants de comprendre les paroles d’une chanson. Cette universalité linguistique s’avère un vecteur positif pour une facile accessibilité. https://www.youtube.com/watch?v=Y2rqwRxqs9g Les chansigneurs espagnoles Noelia et Héctor interprêtent la chanson Tu Canción d'Amaia et d'Alfred très plébliscitée lors de l'Eurovision 2018. (Source Vidéo : la chaîne Youtube Noelia Héctor) … et « engagé » au « bilinguisme » Signer est aussi transmettre un message. Parfois, on vise à mettre en valeur le texte au dépit du rythme musical. Le chansigne « engagé » consiste à aborder un thème de société ou défendre une cause importante. Cette catégorie dénonciatrice du chansigne se matérialise sur la rapidité d’exécution des signes. En même temps, le corps du chansigneur impose la colère avec des mouvements agressifs pour capter l’attention. De plus, on peut harmoniser les gestes et la voix. En réalité, l’artiste (entendant ou sourd sachant parler) fait preuve de polyvalence en mêlant la langue parlée et signée dans une chanson. Dans ce chansigne « bilinguisme », les variations vocales et les mouvements corporels doivent être à l’unisson pour comprendre les paroles. Je vole de Louane dans la Famille Bélier en est un parfait exemple.  Un art gestuel qui se marie avec tous les genres de musique Que ce soit le rap, la pop ou le rock, le chansigne s’adapte à tous les styles. Les chanteurs de signes se mettent en scène avec l’utilisation de leur propre langue sur différents univers musicaux. La chansigneuse d’ASL, Holly Maniatty se consacre à la traduction des paroles des rappeurs tels que Snoop Dog ou Eminem comme Signmark en SVK. En Espagne, le duo de la chaîne YouTube Noelia Héctor interprète en LSE de nombreux morceaux espagnols. Hormis Laëty, les chansigneurs français se montrent de plus en plus : Clémence Colin, Haut les mains LSF, la chorale « Les Mains pleines de voix" ou encore Sign Events. Certains artistes néophytes de la langue des signes ont eu l’occasion de réaliser un clip musical comme Noir Désir (Comme elle vient) Florent Pagny (Savoir Aimer), Vald (Bonjour) et aussi Ichon.  Donc, la musique présente une pluralité de facettes. Dans ce champ auditif, on y touve le chansigne. De manière culturelle et artistique, les chansigneurs donnent à la langue gestuelle ses lettres de noblesse. De l'abbé de l'Epée en passant par Laëty, la langue des signes a traversé des montagnes russes pour mettre en avant la culture sourde. Lire aussi : Manga : la place de la musique dans l’animé japonais Le phénomène K-pop expliqué 10 bonnes raisons d’aller au Fnac Live ! Read the full article
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christophe76460 · 2 years
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ETRE OPTIMISTE... Et si c'était plus facile qu'on ne le pense....
Et si j'essayai...
Chaque matin, mon premier sourire, mon premier regard c'est pour mon Créateur.🙏
La gratitude conduit sur ce chemin de l'optimisme...
Je muscle mon optimisme en utilisant les difficultés rencontrées pour les surpasser...
J'opte pour l'amour, la bienveillance, le non jugement, c'est le meilleur moyen pour se dépasser...
Je ne me laisse pas envahir par les éléments négatifs ramassés par les médias, etc... mais j'écoute de la musique ou des enseignements qui vont m'encourager...
Je m'entoure de personnes positives, et si je rencontre des personnes négatives, j'essaye de leur communiquer la joie de vivre, de les entraîner dans cette danse joyeuse de la vie...
Au lieu de critiquer, je me mets à la place de l'autre, je le valorise, je regarde à ses qualités parce que moi même je suis un vase qui a besoin d'être façonné...
Je suis réaliste, rationnelle, mais je choisis l'optimisme pour avancer, et communiquer cette pétillante humeur à mon prochain....
Bien imparfaite, je choisis l'optimisme, j'apprends au quotidien à developper cette vertu bienfaisante...
C'est un état d'esprit qui perçoit le monde différemment, et qui nous fait découvrir les jolies couleurs de la palette de la vie...
♥️douceur matinale de Mirella
#aimerlavie
#jour
#eleganza
#richesse
#pauvrete
#journal
#merci
#networkeuse
#Bienvenue
#home
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yes-bernie-stuff · 4 years
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Pourquoi je suis déçu du chrétien que je suis…
Pourquoi je suis déçu du chrétien que je suis…
Si lorsque tu pèches tu te sens honteux, alors c’est un très très bon point.
Non pas le fait que tu pèches on est d’accord mais ce ressenti est la preuve que l’Esprit est en toi.
Mais c’est vrai que lorsque l’on accumule les péchés, et que ce sentiment n’est plus quelque chose de rare mais de présent chaque jour dans notre cœur, il est temps de faire une pause dans sa vie et regarder ce qui ne va pas.
Tu peux être chrétien et vivre dans le monde. Continuellement. Sans vouloir en sortir…
Mais tu passes à côté de quelque chose.
Dieu.
N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui. 1 Jean 2v15
C’est fort !
Lorsque Jean déclare cela, il ne parle pas forcement de péchés que l’on qualifieraient de graves.
Car le chrétien a tendance à se rassurer lorsqu’il sait les choses qu’il ne fait plus comparer aux autres comme ne pas de prendre de la drogue, de ne pas aller voir des prostituées ou ne pas regarder du porno…
C’est déjà bien si tu ne fais aucune de ces choses on est d’accord.
Mais parfois on pratique des péchés dont on ne fait même plus attention.
Ce sont notamment ce genre de choses qui te font te sentir mal.
Tu ne sais pas ce qui ne tourne pas rond dans ta vie chrétienne ? Tu n’arrives plus à avoir une relation forte avec Dieu ?
Alors il est bon de s’examiner soi-même pour se rappeler toutes ces petites habitudes que l’on devrait stopper pour qu’enfin on se sente bien dans notre coeur et en accord avec notre foi.
Ces blagues méchantes entre potes, Cette cigarette avant de débuter ta journée, Cette insulte au volant de ta voiture, Ce petit mensonge de rien du tout, Ces pensées sexuelles envers cette fille de ta classe, Cette jalousie envers ton voisin, Ces musiques dans tes oreilles qui parlent de sexe, drogue, violence…
Il existe un tas de petites choses que l’on répète tous les jours et qui entravent notre bonne relation avec Dieu.
Et avoir un lien spécial avec son créateur revient à obtenir plus de réponses à ses questions, plus de paix, plus de confiance… Bref cela revient à complètement changer sa vie.
Notre but sur terre est de remplacer toutes les mauvaises choses par la présence puissante du Christ.
La foi c’est une raison formidable d’être heureux, c’est une vie incroyable qui mérite d’être recherchée chaque jour que Dieu nous donne.
C’est vivre dans la lumière chaque seconde.
Alors à la suite de ce message prends simplement quelques minutes pour réfléchir à ce que tu acceptes dans ton quotidien mais qui n’est pas vraiment en accord avec les enseignements de Jésus.
(Et n’oublie jamais, Dieu voit tes efforts et il est fier de toi)
Que ta journée soit inspirante.
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cristinagooge · 4 years
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À la mémoire d’un ardent ambassadeur de la culture sépharade, Solly Levy Z.’L.’
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Solly Levy s’est éteint à Toronto le 10 avril, à l’âge de 80 ans, après avoir combattu avec dignité et courage l’impitoyable maladie qui l’affligeait depuis plusieurs années.
Éducateur très dévoué et créateur culturel passionné, il a été l’un des plus fervents ambassadeurs de la culture sépharade au Québec et au Canada.
Durant sa longue carrière d’enseignant à l’École De Roberval, il a transmis avec entrain à ses nombreux élèves sa passion de la langue française et son amour du Théâtre. Chaque fois que l’on évoque son nom avec l’un de ses anciens élèves, il se souvient avec une vive émotion des pièces de théâtre mémorables, adaptations de grands classiques des littératures française et québécoise, que Solly Levy a mises en scène avec brio. Des productions théâtrales d’une grande qualité qui ont été pour de nombreux jeunes ayant eu la chance de côtoyer cet éducateur hors pair leur baptême d’acteur ou d’actrice sur les planches d’une scène. Plusieurs d’entre eux ont gardé un souvenir impérissable.
C’est le cas du célèbre humoriste et comédien Gad Elmaleh, qui a fait ses premiers pas sur une scène artistique en 1992 sous la direction de Solly Levy. Il interpréta le rôle de Mozus Benonfoirus dans la pièce “La Bsalade imaginaire”, une adaptation magistrale de Solly Levy en judéo-arabe du grand classique de Molière, “Le malade imaginaire”, présentée dans le cadre Festival Séfarad de Montréal.
“Solly Levy est un metteur en scène très exigeant qui m’a initié aux rudiments du métier d’acteur. Les conseils forts judicieux qu’il m’a prodigués m’ont grandement aidé dans la suite de ma carrière professionnelle. Quand j’ai rencontré ensuite des metteurs en scène très “tough“, je me suis dit : ce n’est rien à côté de Solly Levy, qui a toujours exigé de ses acteurs plus que de l’excellence », m’avait confié Gad Elmaleh au cours d’une entrevue à l’été 2016. 
Sa grande rigueur, son exigence incessante et son plein investissement dans tous les projets culturels qu’il entreprenait ont permis à Solly Levy d’exceller sur le plan artistique et d’atteindre des sommets.
LIRE AUSSI:  “EL LIBRO DE SELOMO » DE SOLLY LEVY
En 2017, à l’approche des célébrations du 100ème anniversaire de la Fédération CJA, l’institution centrale de la communauté juive de Montréal rendit un vibrant hommage sur une page Web à des personnalités éminentes de la communauté juive montréalaise ayant notoirement contribué à l’essor du Québec et du Canada dans divers domaines. On me demanda de brosser les portraits de personnalités sépharades s’étant particulièrement distinguées dans le domaine culturel au Québec et au Canada. Le premier nom qui émergea dans mon esprit fut celui de Solly Levy. Voici quelques moments marquants du parcours professionnel et artistique de ce Tangérois “pure laine” qui aimait profondément le Québec, sa langue, sa culture et ses écrivains —extraits du texte hommage que la Fédération CJA lui a dédié:     
“Enseignant, écrivain, comédien, metteur en scène de nombreuses pièces de théâtre, fondateur et directeur de deux Chorales musicales —la Chorale Kinor de la communauté sépharade de Montréal et la Chorale liturgique Hallel Vezimra du Sephardic Kehila Centre de Toronto—, Solly Levy est un brillant créateur culturel.
Il a mis à profit ses nombreux talents pour tisser des liens entre la communauté juive de Montréal et la culture québécoise.
Il est un éminent spécialiste de la Hakétia, judéo-langue vernaculaire parlée jadis par les communautés juives qui vivaient dans les localités du Nord du Maroc, à laquelle il a consacré plusieurs livres. Il a été membre de l’ensemble musical Gerineldo, fondé en 1981 par Oro Anahory-Librowicz, spécialisé dans l’interprétation de la musique judéo-espagnole des communautés juives du Nord du Maroc.
Solly Levy a adapté en judéo-arabe et mis en scène plusieurs grands classiques de Molière et de dramaturges québécois et canadiens francophones renommés, dont Gratien Gélinas, Michel Tremblay et Antonine Maillet. Des pièces de théâtre hilarantes qui ont connu un grand succès.
Le travail théâtral et artistique de Solly Levy a grandement contribué à bâtir des ponts interculturels entre la communauté juive du Québec et les Québécois de souche francophone.
Au cours de sa carrière d’enseignant à l’École De Roberval de Montréal, il a mis en scène plusieurs classiques du théâtre québécois, dont la très populaire pièce “Ti-Coq” du réputé dramaturge Gratien Gélinas.
Michel Tremblay, Gratien Gélinas, Antonine Maillet et d’autres grands auteurs québécois ont assisté personnellement aux premières des adaptations de leurs oeuvres en judéo-arabe mises en scène par Solly Levy. Ils ont élogieusement encensé le travail théâtral de ce dernier.
Après sa carrière d’enseignant, Solly Levy a été jusqu’à sa retraite, en 1998, conseiller pédagogique auprès de la Protestant School Board of Greater Montreal.
En 2001, le prestigieux magazine français L’Express l’a désigné comme l’une “100 personnalités qui font bouger le Québec “.
En 2008, dans le film-documentaire Les Juifs du Québec: une Histoire à raconter, Solly Levy a interprété brillamment le rôle de Haïm, un vieux antiquaire juif qui raconte à une jeune Québécoise les 400 ans d’histoire de la communauté juive de Québec.
En 2014, il a été l’un des conférenciers de marque du Colloque international consacré aux langues judéo-espagnoles organisé par l’U.N.E.S.C.O. —Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture-, à Paris…”
Nous partageons pleinement avec son épouse Madeleine, ses enfants, Claire et Eddy, et les autres membres de sa famille leur peine immense.
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alagrandepasserelle · 7 years
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Ça se passe en février 2018
Exposition « Sous vitrines, collection hiver » Jusqu'au dimanche 11 mars, Espace Patrimoine/Mer marine de la médiathèque
Le Pôle Patrimoine poursuit la valorisation saisonnière de ses collections.Cet hiver, les trois vitrines thématiques dans les espaces Patrimoine et Mer Marine dévoilent une nouvelle sélection de documents conservés dans les réserves :
Vitrine patrimoine "Saint-Malo à travers les yeux d'écrivains"
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Vitrine patrimoine artistique "Le Tour de Bretagne"
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Vitrine mer marine "Grand froid aux Pôles"
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Accès libre
Jeudi philo « L’interprétation découvre-t-elle le sens ou l’invente-t-elle ? » Jeudi 1er février à 18h au 4e lieu
Avec le concours de professeurs de philosophie, l’association Les Rencontres de l’Ilissos vous propose, une fois par mois, d’apprendre à construire des pensées exigeantes en compagnie de quelques grands auteurs...                      Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
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Festival japonais Kinotayo Du vendredi 2 au dimanche 4 février au Vauban 2
Le Vauban 2 propose une sélection de films inédits issus de la programmation du festival parisien au tarif unique de 5€ par projection (tickets d'abonnement acceptés).
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Après-midi jeux à La Grande Passerelle Dimanche 4 février de 14h30 à 17h30 au 4e lieu
L'univers des nouveaux jeux de société est beaucoup plus vaste, riche et varié que vous ne pouvez l'imaginer. Partant du principe que l'on n'arrête pas de jouer parce qu'on vieillit, mais qu'on vieillit parce qu'on arrête de jouer, les animateurs du Corsaire Ludique proposent de vous le confirmer, une fois par mois au 4e lieu.
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Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Qui lit rêve à la passerelle Mercredi 7 février à 15h30 à la médiathèque
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Coffee & Biz « Traiter et prévenir les impayés » Jeudi 8 février à 8h30 à La Cambuzz
Atelier animé par Michel Bellon, administrateur et chargé d'accompagnement, Elan Créateur.
Vous êtes indépendant, freelance, entrepreneur ? Vous travaillez dur mais quelques clients mauvais payeurs peuvent mettre votre structure en difficultés.
En partenariat avec Elan Créateur, La Cambuzz vous propose de participer à un atelier pratique d'aide pour récupérer votre argent dans le cas où un client ne vous aurait pas payé.
Après un échange de bonnes pratiques pour éviter les impayés, nous vous proposerons des mises en situation pour améliorer vos démarches de relances.
Niveau : Débutant / Intermédiaire
Atelier gratuit pour les adhérents de Digital Saint-Malo et les membres d'Elan Créateur.
Sur participation financière de 8€ pour les personnes extérieures. Petit-Déjeuner compris.
Inscriptions
Les conférences Histoire de l’art de l’Académie Malouine d’Arts Plastiques « L’artiste et le monde, Pascale Marthine Tayou et Gabriel Orozco » Jeudi 8 février à 18h30 au 4e lieu
Conférence animée par Benjamin Bonhomme, professeur agrégé d’Arts Plastiques au lycée Jacques Cartier de Saint-Malo.
Participation gratuite, sur inscription au Guichet culture (02 99 40 78 04)
Conférence « Géopolitique des Balkans » Vendredi 9 février à 14h au Vauban 2
Conférence proposée par l’Université du Temps Libre du Pays de Saint-Malo et animée par Laurent Hassid, enseignant en relations internationales à Paris XIII et spécialiste de la Slovénie.
Les Balkans génèrent souvent des représentations négatives : une transition démocratique inachevée, de piètres performances économiques, un niveau de vie encore très bas, un niveau de corruption très élevé, des tensions ethniques qui perdurent entre les différentes communautés...
Pourtant au cours de ces dernières années, la perspective pour plusieurs Etats de la région d'intégrer l'Union européenne a permis d'apaiser les relations entre les différents peuples.
L'intervention comportera beaucoup de cartes et de photos, issus de nombreux séjours de terrain.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Lèche-vitrines Samedi 10 février à 11h à la médiathèque
Venez flâner et profiter d’un instant privilégié lors d’une visite personnalisée de la collection d’ouvrages anciens présentée cet hiver dans les trois vitrines des espaces patrimoine et mer marine.
Participation gratuite, sur inscription à la médiathèque (02 99 40 78 00)
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Spéciale Saint-Valentin Mercredi 14 février de 14h à 18h à la médiathèque
L'amour et le romantisme revisités par l'équipe de votre médiathèque ! 
Venez vérifier si les histoires d'amour finissent vraiment mal en général, avec des quizz cinéma, des blind tests musicaux, des lectures musicales et autres animations pour tous : doublage décalé, concours de déclaration… Un après-midi de découvertes et de plaisirs sous l’égide de Cupidon !
Tout public. Participation gratuite, sur inscription aux horaires d’ouverture de la médiathèque (02 99 40 78 00).
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Jeudi 15 février à 18h au Vauban 2 Les rencontres littéraires de L’Encre Malouine : Aline Schulman
Aline Schulman revient, non point pour don Quichotte, mais pour une femme, cette fois, Thérèse d'Avila, dont elle a fait une traduction remarquable qui tranche, par sa beauté et sa modernité, avec toutes celles qui l'ont précédée. Entre oraison et action, elle nous fera découvrir cette femme qui disait : Moins je comprends les choses, et plus je les crois.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
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Les conférences musicales du Conservatoire Claude Debussy « La modernité dans l’art musical » Jeudi 15 février à 18h30 au 4e lieu
Perspectives historiques et philosophiques
La séance abordera la naissance des avants gardes, parlera de modernité historique et placera l’idée du Beau comme enjeu d’écriture à toutes les époques. Elle vient alimenter une réflexion globale en proposant un débat autour de quelques questions.
Saisir l’essence des choses, faire ressentir l’âme, développer des émotions chez l’auditeur, l’art moderne doit inventer, innover, suggérer, instaurer de nouvelles valeurs. Mais qu’est-ce la modernité ? Toute nouvelle œuvre est-elle moderne ? Sur quels critères notre jugement esthétique peut-il se fonder ? Est-ce que notre perception du « Beau » et nos ressentis peuvent être influencés par des normes ?  La recherche effrénée de la modernité dans l’œuvre est-il un enjeu majeur de notre civilisation ? Qu’est-ce le Beau en musique ?
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Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Conférence « Les drones, machines des airs » Jeudi 15 février à 18h45 à La Cambuzz
Conférence gratuite et ouverte à tous.
Inscriptions
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Festival des libertés numériques à La Grande Passerelle Vendredi 16 et samedi 17 février
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Les petites oreilles de la passerelle Samedi 17 février à 10h30 à la médiathèque
Le rendez-vous des tout-petits et des adultes les accompagnant : parents, grands-parents… Un bain de lecture et de partage en quelques mots, quelques notes et une petite pause en douceur dans le monde de l'imaginaire.
Accessible aux enfants âgés de 0 à 3 ans et accompagnés d’un adulte. Participation gratuite, sur inscription à la médiathèque (02 99 40 78 00).
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Les ateliers Oodaaq « Atelier Lego » Samedi 17 février de 14h à 17h à la médiathèque
Le stop motion est une technique d’animation, donnant l’illusion de voir des objets animés d’une vie propre et doués de mouvements.
Pendant cet atelier vidéo, animé par l’association rennaise L’œil d’Oodaaq, nous donnerons vie aux Legos !
Après quelques exercices de manipulation afin de maîtriser cette technique, nous réfléchirons aux effets spéciaux possibles. Viendra ensuite l’écriture d’une grande histoire… Amenez vos Lego !
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Accessible aux adultes et aux enfants âgés de plus de 8 ans. Participation gratuite, sur inscription à la médiathèque (02 99 40 78 00).
Présentation du livre « Ni vue ni connue », du collectif Georgette Sand Samedi 17 février à 16h à la médiathèque
Venez découvrir des portraits de femmes peu ou mal connues : de Joséphine Baker à la reine Hangbé, de Rosa Parks à la navigatrice Laskarina Bouboulina ou l'impératrice Cixi. Sans oublier George Sand (qui a inspiré le nom du collectif auteur de cet ouvrage : “Georgette Sand”.)
Auteure de plusieurs textes dans le recueil, Charlotte Renault co-animera la rencontre et présentera le projet du livre en général.
"En décortiquant les mécanismes qui ont fait tomber les 75 femmes de ce livre aux oubliettes, le collectif Georgette Sand met en lumière sur un ton décalé ce qui a été occulté, spolié ou fantasmé. Il révèle également que ce qui rend invisible n'est pas une fatalité et peut même être désamorcé très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues." (Extrait de la quatrième de couverture de l'ouvrage).
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« A la rencontre des réseaux, Femmes de Bretagne et Digital Saint-Malo » Mardi 20 février à 18h45 à La Cambuzz
Poursuivant son souhait de fédérer les réseaux et organiser des événements en collaboration avec d'autres structures et associations, Digital Saint-Malo et Femmes de Bretagne ont signé une convention de partenariat. Une belle occasion de se présenter au plus grand nombre et répondre à toutes les questions sur ces deux associations. Cette soirée sera aussi un moyen pour que nos membres se découvrent, se connaissent et travaillent ensemble.
Conférence gratuite et ouverte à tous.
Conte musical « Monsieur Jean de La Fontaine » Mercredi 21 février à 15h et 16h30 au 4e lieu
Miraculeux condensés de sagesse et de malice, trésors littéraires et poétiques, nourritures spirituelles, les Fables de La Fontaine vous sont interprétées et illustrées musicalement par les élèves de la classe de flûte traversière du conservatoire Claude Debussy, sur des musiques originales de Pascal Proust.
2 séances : 15h et 16h30
Accessible aux enfants âgés de plus de 7 ans. Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
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Les conférences Histoire de l’art de l’Académie Malouine d’Arts Plastiques « Gauguin, créateur de mythes » Jeudi 22 février à 18h30 au 4e lieu
Conférence animée par Maryse Lavocat, diplômée de l’École du Louvre et agrégée d’arts plastiques.
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Participation gratuite, sur inscription au Guichet culture (02 99 40 78 04)
Conférence « Une petite histoire de la harpe traditionnelle » Samedi 24 février à 15h au 4e lieu
Conférence proposée par le Centre Culturel Breton et animée par Lili Cardoso, musicienne, professeur de musique et présidente des Rencontres de harpe celtique (Dinan). Avec la participation des élèves de l'atelier de musique traditionnelle du conservatoire Claude Debussy. Découvrez la harpe, ses origines, ses déclinaisons et ses cousines.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
La semaine du retrogaming Du mardi 27 février au vendredi 2 mars à la médiathèque
Les jeux vidéo dans tous leurs états ! Les dernières consoles côtoieront des consoles et des jeux historiques qui ont marqué plusieurs générations de joueurs. Graphisme, scénarios, jouabilité : partez à la (re)découverte de l’histoire du jeu vidéo.
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Accès libre.
Atelier « Enlumine ton initiale ! » Mardi 27 février de 14h30 à 16h30
L'enluminure consiste à décorer des textes et des lettres-initiales. Au Moyen Âge, les moines utilisaient cette technique pour mettre en valeur les textes religieux. Très minutieusement peintes, ces enluminures devenaient de véritables œuvres d'art. Venez découvrir cet art grâce aux ateliers encadrés par Danielle Lécrinier, animatrice de l’atelier enluminure de l’association AVF Accueil.
Participation gratuite, sur inscription à la médiathèque (02 99 40 78 00)
Atelier destiné aux enfants âgés de 8 à 12 ans.
A noter : Atelier pour les enfants âgés de 12 à 15 ans programmé le mardi 6 mars de 14h30 à 16h30. Inscription possible dès à présent à la médiathèque.
Billetterie disponible au Guichet culture
-       Saison musicale du Conservatoire Claude Debussy
Les nourritures, samedi 3 février 2018
-        Saison musicale La Nouvelle Vague
-        Saison culturelle des théâtres de Saint-Malo
-        Concerts jazz proposés par l’association La fabrique à concert
                             Laurent de Wilde Trio, samedi 24 février 2018
                             Marc Guiliana quartet, samedi 24 mars 2018
-        Festival international du cirque de Bretagne, samedi 10 mars 2018 à 20h45 à l’Hippodrome de Marville
-        En vente également : le catalogue de l’exposition “Contemplations”, accueillie du 14 octobre 2017 au 7 janvier 2018 à la Chapelle Saint-Sauveur, et le 2ème numéro de la revue littéraire de L’Encre Malouine.
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audreylebloch · 5 years
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CLAP de fin et point d’étape
Au vu des circonstances sanitaires actuelles, notre projet ne prend pas fin mais va se poursuivre à distance puisque nous ne pourrons participer aux portes ouvertes qui avaient lieu à la fin du mois de mars...
Néanmoins, Clément, Damien et moi-même préparons à distance nos documents écrits de médiation pour les parents d’élèves et enseignantes.
Cette mise en place de projet m’a permis de me mettre à la place d’un médiateur ce qui n’a pas été pour me déplaire. J’ai pu me rendre compte qu’un enseignant est lui- même médiateur lors des séquences menées avec ses élèves puisqu’il va permettre une rencontre entre l’élève et l’artiste ou l’élève et l’oeuvre selon le cas. D’ailleurs, il n’en n’a peut-être pas conscience. 
Ce projet m’a ouvert les yeux sur l’importance d’une culture riche pour le plaisir et la satisfaction personnels de s’ouvrir au monde mais surtout, pour proposer en tant qu’enseignant, une médiation adaptée. 
J’ai aimé la tournure que ce projet a pris, le voir grandir petit à petit grâce à de nombreuses réflexions communes ou individuelles. 
Il fut riche humainement et culturellement. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice. 
Je terminerai ce Tumblr avec une citation assez évocatrice résumant bien ces derniers mois : 
“L'Art est Evolution, l'Art est Révolution qui commence par une lettre de l'alphabet, une note de musique, une touche de peinture, un trait de crayon, un coup de burin, un coup de ciseaux. Puis, transforme en poésie littéraire, en symphonie musicale, en fresque de maîtres, en sculpture royale, l'expression des généreux créateurs.” Jaholela wembo
Merci à mes camarades Clément et Damien d’avoir accepté de mener ce projet ensemble. 
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Regards sur la créativité – Entrevue avec Graham Singh, révérend - St Jax
Par Myriam Jézéquel
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Qu’est-ce qu’être créatif dans le monde d’aujourd’hui? Coup de projecteur sur l’église St Jax Montréal. L’intention de cette chronique: faire circuler les énergies créatives et insuffler des idées d’innovation en donnant la parole à l’hôte des événements de Creative Mornings Montréal (MTLCM), la vaste communauté créative de Montréal. Ce mois-ci, je rencontre Graham Singh, révérend de l’église St Jax, située au 1439 rue Ste-Catherine Ouest à Montréal.
L’église St Jax de Montréal est à l’image de son révérend Graham Singh. Les deux contrastent singulièrement dans le décor environnant. L’église anglicane toute en pierres grises tranche avec les boutiques colorées du Centre-Ville. Quant à Graham Singh, il a plus l’apparence d’un homme formé à l’entrepreneuriat et au marketing que le style d’un homme de l’Église. Dans son bureau aux tons austères et aux objets nobles, il souffle comme un vent de renouveau. Enthousiaste, porté par sa foi, inspiré par le mouvement Londonien Holy Trinity Brompton, le révérend nous transmet sa vision de la créativité au service de l’Église pour réunir les communautés et grandir ensemble spirituellement.
«Tous créatifs et créatures de Dieu»
Graham Singh ne pense pas que les gens sont créatifs, il en est convaincu. Il croit en l’instinct créatif comme en la nature même de l’être humain. «Comme homme spirituel, je crois vraiment que cela fait partie de notre création, comme partie de Dieu. C’est notre mandat de continuer le travail de créativité de Dieu et de l’univers.» Créatures de Dieu, les êtres humains sont tout autant créateurs du monde, selon le révérend. «Comme êtres humains, il faut prendre la responsabilité d’être les maîtres du monde ici-bas.» Ainsi, des parents sont créatifs en donnant naissance. Selon lui, la créativité est partout et non réservée à quelques métiers à part. Source d’inspiration, la créativité épanouit les êtres. «Quand les gens n’ont pas conscience de leur créativité, ils sont très frustrés. Comme mobilisateur de communautés, une grande partie de mon rôle est d’identifier la créativité en chacun» souligne-t-il.
Homme de foi et mobilisateur de communautés
Et quelle est la place de la créativité dans ce rôle de « mobilisateur de communautés »? «On réunit différentes croyances et différentes communautés. La vision d’un "host communautaire", c’est de faire cohabiter toutes ses croyances, lesquelles ne sont pas en conflit, même si elles traitent de différents sujets comme l’environnement, les droits humains…». Pour lancer la discussion, j’ose me faire l’avocate du Diable (jeu de mots mis à part) : cette cohabitation des communautés ne risque-t-elle pas de diluer les croyances religieuses dans un flou de croyances éparses? La réponse est catégorique. «La réalité de Dieu n’est pas entamée par la diversité des croyances.» Graham Singh prend l’exemple (et le modèle) de Jésus laissant venir à lui les gens, le questionnant, l’interrogeant. «Jésus n’a jamais exclu; il a invité ceux qui étaient exclus» souligne-t-il. Il estime que sa manière d’être «jamais sur la défensive, ni offensive» est une leçon pour l’Église dans son ensemble. «L’histoire de la Bible, c’est toujours l’accueil de Dieu.» Cette attitude d’ouverture et d’accueil dévoile le fond de la foi en Dieu. «Comme père, mari et employeur, je veux être un rassembleur ni offensif, ni défensif» souligne-t-il. Comme un code de conduite.
La rencontre de la technologie et de la spiritualité
À l’heure où les églises se désemplissent, faut-il être plus créatif aujourd’hui pour attirer les fidèles? «Après mes études de master, j’ai travaillé dans une grande agence de publicité à Londres. L’industrie créative peut nous apprendre sur la façon de créer des communautés». Résolument de son temps, Singh œuvre à intégrer les moyens technologiques au monde spirituel. «Pourquoi ne pas utiliser les réseaux sociaux, les vidéos, le jeu vidéo pour exprimer ses croyances?» Créatif jusqu’à l’expression de sa foi, le révérend n’hésite pas un instant à se mettre lui-même en scène pour attirer l’attention des fidèles. Comme ce jour de Pâques où il s’est déguisé en lapin devant son Église pour les besoins d’une courte vidéo intitulée « Pâques, c’est plus qu’un lapin ». «Le lapin est triste parce que l’église est vide, raconte-t-il. À l’ouverture des portes de l’Église, la population défile joyeusement. La raison? Le film a été réalisé pendant le Festival de la St-Patrick…» Au montage de la vidéo, il a fallu couper beaucoup de séquences sur lesquelles apparaissaient 10 ou 15 cannettes de bières se souvient le révérend en riant.
Restituer l’art au cœur du temple
Au-delà des outils de communication, c’est à remettre l’art au cœur du temple qu’œuvre ce révérend décidément atypique! Son ambition: faire épanouir toutes les formes artistiques sans rien perdre de la vocation ecclésiaste. Ainsi, «à Pâques, cette année, est-ce que nos amis du cirque peuvent expliquer la résurrection de Jésus? On pense que cela ne va pas ensemble. Or, chaque religion a utilisé des formes d’art pour expliquer les croyances». Au moment de l’entrevue, un spectacle d’acrobatie est au programme des activités de l’église St Jax. Je dévoile ma surprise devant ce curieux mélange des genres qui mêle, avec bonheur, hautes voltiges et pensées transcendantes. À travers ce don d’un spectacle du Cirque «Le Monastère» à la population locale, Singh exprime l’ouverture de son église aux manifestations artistiques. Un appel aux créatifs ET aux artistes de toutes disciplines. Toutes les formes d’art ont droit de cité, affirme-t-il. Comme cette récente pièce de théâtre réalisée par une association oeuvrant auprès des réfugiés syriens, laquelle raconte leur long et difficile parcours migratoire.
Faites entrer les artistes !
Si l’Église offre un « espace propice » aux performances artistiques, c’est plus par l’esprit qui anime les lieux que ses hauts plafonds. La gageure, c’est d’offrir aux artistes, une vision ouverte, accueillante et moderne de l’Église. Or, cela commence par changer les perceptions. «Les Québécois, entre 40 et 60 ans, ont en mémoire de discuter de la nouvelle culture québécoise sur le perron de l’Église pendant que leur grand-mère était à l’intérieur». Graham Singh déplore cette image d’une Église enfermée sur ses préjugés et balisée par le poids des hiérarchies sociales. En invitant les artistes à réinvestir ce lieu sacré, il désire ardemment renouer avec la longue tradition ecclésiastique alliant art et spiritualité. Il cite les œuvres d’art sublimes à la base de la théologie chrétienne dans tous les domaines: musique, tapisseries, peintures, sculptures… Un modèle du genre : le Temple de Salomon, également connu comme le premier temple de Jérusalem, où 20 000 musiciens étaient employés à temps plein. «C’était la maison de Dieu créée par des créatifs et remplis d’artistes. Quand on parle de l’Église catholique orthodoxe d’Europe, on parle des plus beaux bâtiments d’une ville. Aujourd’hui, on veut reconstruire et reremplir ces bâtiments avec les meilleurs artistes d’aujourd’hui. Cela fait partie de notre mission».
Les parcours Alpha
Une autre mission qui lui tient à cœur: faire de l’Église un espace de dialogue pour tous. Ainsi, l’église St Jax multiplie les initiatives pour créer ces rencontres où les langues se délient, les inquiétudes et les questionnements s’expriment. «Les gens ont peu d’espaces pour parler. S’ils ont perdu un enfant de maladie, les amis les incitent à aller de l’avant. Ils ont besoin d’un lieu pour exprimer leur colère envers Dieu… Ils veulent pouvoir poser leurs questions. Comment le créateur peut accepter cela ?» observe Graham Singh. À cette fin, l’église St Jax offre le Parcours Alpha, initié par le révérend Nicky Gumbel de l’Église Holy Trinity Brompton de Londres, et proposé dans plus de 165 pays. Destiné à favoriser les échanges, le Parcours Alpha aborde tous les sujets clé du christianisme, tels que compris par toutes les confessions partout au monde...et invite la discussion libre. Ces soirées intitulées "Vivre la plus grande aventure" sont une invitation multiconfessionnelle à aborder le sens de la vie sur une période de 10 semaines. Autre préoccupation actuelle: comment se construit une relation amoureuse à l’heure du "dating" éphémère encouragé par des applications comme Tinder? «Les gens ont peu d’enseignement sur les relations à long terme. Beaucoup ne savent pas comment construire et consolider une relation amoureuse» observe-t-il. Le cours “Date Night” enseigne aux couples mariés ou non, les moyens de renforcer les liens de l’amour et faire durer leur couple, au cours de 7 dîners aux chandelles. Encore un autre pas vers l’autre…
À PROPOS DE L’ÉGLISE ST JAX
L’Église St Jax est une communauté bilingue et multi-ethnique au coeur de Montréal qui cherche à réinventer la vie chrétienne moderne pour le Québec. Le bâtiment de St Jax est aussi un centre communautaire, accessible aux OBNL séculiers, souhaitant partager ces espaces.
QUELQUES MOTS SUR GRAHAM SINGH
Le révérend Graham Singh est diplômé du prestigieux London School of Economics en diplomatie et de l’Université de Cambridge en théologie. Il travaillait en marketing à Londres avant de découvrir la foi en Jésus et devenir pasteur dans l’Église anglicane. Il est aussi PDG de la Fondation des Centres Trinité, créée pour connecter le monde d’investissement d’impact avec les projets de conversion des bâtiments de l’Église en centres communautaires.
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