Tumgik
#J'ai jamais aimé rester chez lui
jjeremysstash · 1 year
Text
"T'as trouvé une date en commun avec ton parrain?"
Meuf j'étais censé'e trouver une date avec le gars????
C'est toi qui est venue avec l'idée qu'on se voit tout les trois wsh
Genre sérieusement le message disait juste que ça serait bien qu'on se voit tout les trois donc genre si tu proposes c'est toi qui gère ???? Jlui parle pas au gars
3 notes · View notes
tournesolaire · 9 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Hier en sortant d'espagnol je devais voir Jay mais enfait il est jamais venu, ni à 17h ni dans la soirée, c'est un peu dommage mais tant pis
C'était prévu que je passe la soirée avec Nathan de toute façon a la base, on devait regarder The Age of Innocence en buvant du vin comme on adore le faire hehe
Du coup à 17h j'ai rejoint Nath, il s'est préparé un peu, on a tous les deux retouché un peu notre make-up et puis on a été faire les petites courses avec une vraie dégaine de punk, c'était marrant. Finalement on a décidé de changer un peu du vin alors on a juste pris une bouteille de blanc pêche, mais du coup a côté on a pris une grosse bouteille de Martini et une bouteille de Pina colada
On est rentrés chez lui et on a commencé à boire tranquillou devant le film mais au final on parlait trop, tellement qu'on suivait plus du tout le film alors on a décidé de couper le film et de profiter de la soirée
On a dansé et ça m'a fait beaucoup de bien
Et puis à un moment il me dit "OH MAIS C'EST LA MUSIQUE DE THEO" alors comme j'étais bourrée, ni une ni deux je lui demande un partage de connexion et j'envoie des vocaux a Théo alors que la dernière fois qu'on s'est parlé c'était genre 2 jours après le festival mais C'EST PAS GRAVE
Au final on s'est envoyé des vocaux quasiment toute la soirée c'était super marrant et apparemment ça lui faisait plaisir d'avoir des nouvelles :) et puis je lui ai parlé des photos sur le site et il a été voir et il en a même trouvé d'autres hahahaha
J'ai réussi à motiver Nathan à sortir pour qu'on aille se promener un peu alors on a été se poser sur les quais et ça m'a rendue nostalgique, ça me rappelait les soirées de cet été
Je sais pas trop ce qui m'a motivé à le faire (enfin si: l'alcool) mais du coup j'ai aussi envoyé des vocaux à Jesse
Et il m'a répondu quasiment du tac au tac
On a parlé toute la soirée jusqu'à ce que j'aille me coucher et ça m'a fait super plaisir et puis j'étais trop touchée de voir vraiment à quel point il se rappelle des détails les plus insignifiants
Il m'a dit que finalement il laissait tomber avec Justine, que c'était trop compliqué et qu'elle était pas assez réceptive
Il m'a aussi dit que vendredi (donc demain) il devait voir une nouvelle fille au bar alors j'espère que ça se passera bien
(J'ai vraiment envie que ça se passe bien pour lui mais j'aurais encore plus envie que ça se passe bien pour nous, mais ça c'est mal)
J'ai hâte d'être à la pendaison de crémaillère
Ce matin le réveil était pas facile facile, j'avais l'impression d'avoir encore un peu la tête qui tourne à cause de l'alcool, et puis il faisait encore très sombre dehors à cause des gros nuages, j'aurais aimé pouvoir rester encore un peu au lit
C'était bizarre ça aussi
De me réveiller dans l'appartement sans lui
De me réveiller sans que le volet soit fermé complètement
De me réveiller et de devoir me préparer directement à partir sans pouvoir traîner des heures au lit
De pas regarder petits secrets entre voisins
De pas préparer de café avec l'odeur qui emplit l'appartement
De pas allumer l'enceinte pour écouter du rock
De pas lui dire d'aller se doucher en premier
De pas allumer mes cigarettes en sous vêtements pendant qu'il répond à ses copains
De pas préparer des pâtes une énième fois pour le repas du midi
C'était bizarre
C'était tout vide
Quoi qu'il en soit je suis allée en cours et y aller a pied m'a fait beaucoup de bien, j'aime bien marcher les matins frais
Ce midi j'ai mangé avec Nathan au Resto Universitaire c'était chouette, je suis rentrée juste après
1 note · View note
lemondeabicyclette · 2 years
Text
Tumblr media
« J'ai consommé de l'héroïne pendant dix ans. Ce n'était pas une très belle vie, comme on peut l'imaginer. Mon fils m'a été enlevé. J'ai perdu mon travail à l'usine Fiat. J'ai passé tout mon temps à essayer de trouver de l'argent, de trouver des revendeurs et de rester à l'écart de la police. « Je me détestais. Je ne pouvais affronter personne. Puis un jour, le chien de mon ami a eu des chiots. Je n'avais jamais eu de chien auparavant, mais j'ai toujours aimé les animaux, alors je lui ai dit de me donner le plus petit et le plus laid qu'il avait. « Celui que personne d'autre ne voulait. « Et c'est comme ça que j'ai eu Joe. Joe fut l'ange de ma vie. Nous nous sommes compris. Il n'y avait pas besoin de mots. Il me suivait tout le temps. Il a dormi à côté de moi dans la rue. Au moment où j'ouvrais les yeux le matin, il me léchait le visage. « Il m'a donné l'estime de soi. J'étais complètement nul mais au moins je pouvais m'occuper de Joe. Je pouvais l'amener au parc. Je pouvais l'amener chez le vétérinaire. Je pouvais amasser assez d'argent pour obtenir ses médicaments. « C'est grâce à lui que j'ai finalement pu arrêter l'héroïne. « Parce que si quelque chose m'arrivait, que lui arriverait-il ? Alors j'ai cessé la drogue. C'était dur, mais je me suis abstenu. Joe a vécu encore treize ans. Il a eu une tumeur en 2012 et a tenu encore quelques mois. « J'y ai à peine survécu. J'ai pu éviter la drogue, mais je me suis promis que je n'aurais jamais un autre chien. « C'était juste trop douloureux. Mais il y a deux ans, j'ai trouvé Leica sous un mobile home. Elle n'avait que la peau et les os. Elle avait été abandonnée. Je n'avais pas le choix. « Les premiers mois, je l'ai appelée Joe. Mais j'ai dû arrêter. Parce que Joe est parti. Et le nom n'a pas vraiment d'importance, de toute façon. Il importe juste que je l'aime.
humansofnewyork.tumblr.com L'histoire du projet Humans of New York ici.
2 notes · View notes
christophe76460 · 4 months
Text
Tumblr media
👉 Un message d'espoir !
J'ai appris une leçon ce soir, ce samedi 17 février 2024.
Après le repas, nous, (mon fils et moi), avons fait une partie d'échecs, comme tous les soirs où je dîne chez lui.
Avant, c'était il y a quelques années, je le battais systématiquement, chaque fois que nous jouions ensemble. Mais, depuis quelques temps, peut-être deux trois ans, il joue tous les jours, sur Internet, aux échecs et il a fait de gros progrès : il me bat très régulièrement.
Ce soir, la partie a très bien commencé pour lui. Sur un coup admirablement monté, il a réussi à me prendre deux pièces et je me suis dit que j'avais déjà perdu. Mais, j'ai continué. Ça ne se fait pas d'abandonner : ça a l'air de dire que l'on joue uniquement pour gagner alors qu'il faut jouer pour jouer, pour le plaisir de construire quelque chose et surtout pour ne pas enlever à l'adversaire la joie de la victoire, SA victoire.
J'ai donc essayé de jouer le mieux possible en pensant retarder au maximum le moment où il annoncerait : "échec et mat".
Finalement, bien qu'il n'ait fait aucune erreur, j'ai fini par gagner.
J'ai compris que, dans la vie, il ne faut jamais considérer qu'une situation est désespérée et perdue.
Il faut lutter jusqu'au bout, sans se décourager, en essayant de donner le maximum de soi-même.
C'est une leçon pour moi et pour tout le monde.
Aujourd'hui, dans cet univers dans lequel nous vivons, l'oligarchie financière semble en train de gagner et d'imposer sa logique inhumaine de rentabilité !
C'est le côté diabolique de son inhumanité : un portefeuille à la place du cœur et du cerveau !
Alors que nous, nous sommes du côté de Dieu. Et, j'ai la certitude que Dieu va nous permettre de gagner.
Nous devons rester "calme et confiant". C'est ce que le prophète Esaïe nous dit dans son chapitre 30 au verset 15 : "Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël: C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C'est dans le calme et la confiance que sera votre force..."
Mais, à la fin de ce verset, le Prophète ajoute de la part de Dieu : "MAIS VOUS NE L'AVEZ PAS VOULU ! "
Je dis et je répète à tous ceux qui citent seulement le début de ce verset : il faut VOULOIR être dans le calme et la confiance que Dieu nous donne. Si nous n'avons pas fermement cette volonté, nous ne pourrons pas bénéficier de ce calme et de cette confiance.
Tout cela pour dire que le combat contre les forces du Mal n'est pas perdu d'avance et qu'avec l'aide de Dieu nous en sortirons vainqueur.
"Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés."
(Romains 8, 37)
Jean-Marc Tartar, 18 février 2024
0 notes
jesaispassssss · 6 months
Text
bientôt quatre ans ^^'
Dans quelques semaines ça fera quatre ans que t’es morte. Lol ça va devenir routinier de t’écrire un truc pour ces moments clés et en même temps c'est une façon d'encore te faire exister. Pour être honnête je commence à m’habituer aux dates qui étaient difficiles avant, même si dans celle-ci il y a quelque chose de différent. Quand t’es décédée ça faisait quatre ans qu’on se connaissait alors le calcul est vite fait, ce 9 janvier marquera les quatre années de tes cendres dans l’univers mais aussi le fait que je te connais depuis plus longtemps morte que vivante. C’est du détail mais c’est toujours aussi bizarre de voir que l’univers continue de tourner sans toi. Il y a quelques jours c’était ton anniversaire. Le matin je suis sortie et j’ai voulu acheté du sirop de violette pour l’occasion donc je suis allée dans un magasin hyper luxueux hyper cher mais y’en avait plus alors j’ai pleuré dans le rayon en mode drama queen avec Dalida dans les écouteurs c’était maxi intense niveau main character je mets un 10/10.
Ça fait quatre ans et j’ai toujours peur d’être vue comme la glauquitude en personne dès qu’il s’agit de parler de trucs comme ça. Mais franchement parfois je me dis que quand même, je serais prête à payer pour qu’on me demande de parler de toi.
J’ai jamais réussi à parler de la première des premières pensées que j’ai eu quand j’ai appris ta mort, où je me suis dit que t’allais survivre parce qu’à cette période je regardais une série maxi pétée avec un groupe de lesbs (t’aurais trop aimé) et dans l’un des derniers épisodes y’en a une qui s’était faite renverser mais par miracle elle avait survécu et que pendant une heure au moins j’ai espéré te voir ressusciter comme à la télé.
J’ai jamais réussi à parler de ce que j’ai ressenti quand j’ai dû prendre ma voiture pour aller à l’hôpital voir ton corps mort alors que quelques jours auparavant t’étais assise à côté sur le siège passager.
J’ai jamais réussi à parler d’à quel point c’était dur de choisir u n e musique pour ta cérémonie et j'ai mis tellement longtemps à pouvoir l'écouter à nouveau sereinement.
J’ai jamais réussi à parler du fait que ta copine a dû courir sur 4km à 1h du matin en plein mois de janvier du lieu de l’accident jusqu’à l’hôpital parce que quand elle a vu les pompiers et le samu en bas de chez vous qui étaient là pour toi, ils lui ont dit qu’elle n’avait pas le droit de monter dans le camion pour t’accompagner parce que « seulement les proches et la famille sont autorisés » et qu’une fois arrivée à l’hôpital elle a à nouveau dû attendre des heures parce qu’une nouvelle fois « seulement les proches et la famille sont autorisés ». J’ai une rage folle de penser à l’homophobie qu’elle s’est ramassée dans la gueule cette nuit là parce que personne ne l’a considérée malgré le fait qu’elle avait beau gueuler qu’elle et toi vous vous aimiez. Un peu égoïstement moi maintenant je m’imagine à vos places et je suis terrorisée à l’idée que ça puisse m’arriver. Terrorisée à l’idée que mon amoureuse se retrouve à devoir justifier de la place privilégiée qu’elle occupe dans mon cœur pour avoir le droit de rester à mes côtés alors qu’au même moment ma boîte crânienne pisse le sang sur le bitume cinq mètres plus loin.
Voilà, ça va faire quatre ans que tout ça s’est passé et c’est presque exorcisant de savoir qu’ici on me lira. Dans la vie je galère pas à parler de toi et au contraire j'adore ça, mais ces moments-ci j'imagine qu'ils passent mieux à l'écrit. Peut-être qu’à travers un écran ça fait moins morbide, en plus j’écris sur un ordi qui a pour fond d’écran des dauphins alors en vrai ça passe tranquille
0 notes
exutoiredepenser · 9 months
Text
Comment peut-on faire confiance à une personne sur qui on apprend plus de choses par les autres et non par la personne en question ?
Tu n'es pas une personne de confiance et tu le sais. Moi, je prends ça à la rigolade maintenant, vue que je compte te dégager de ma vie.
Tu aurais pu choisir de soigner la personne que tu es, tu as préféré choisir l'image que tu reflètes.
Tu me dis qu'il était parano, mais on a tous des manières différentes de réagir face à quelqu'un comme toi. Et d'ailleurs, je vais le prévenir de tout ça. Comme j'aurais aimé qu'on me prévienne. Je vais lui envoyer un beau message dans quelque temps, je te laisse donc le temps de prendre les devants et de lui annoncer les couleurs de notre amour ou relation. Comme tu préfères. Qu'elle soit finie ou non, histoire que tu ne sois étonnée de ce qu'il reçoit. Et que tu fasses la fille avec l'air surprise et étonnée de ce que je pourrais lui apprendre.
Tu aurais pu choisir d'être digne au moins dans ton départ, mais même là, tu ne l'as pas été.
Je n'ai abandonné personne. Je n'ai rien à me reprocher dans cette histoire. Peut-être que je le suis, par rapport à moi-même de ne pas avoir tenu cette promesse de ne plus me faire avoir, mais je vaux mieux que ça. Je vaux mieux que toi. J'étais juste un trophée de chasse finalement, sur ta revanche de la jeune fille que tu as été, celle qui croit que les gens l'ont délaissée par rapport à son physique et toutes ces choses. Je m'en veux tellement de m'être ouvert à toi.
Le fait de croire que tu as un temps d'avance. Le fait de croire que c'est ce qui te procure ce sentiment de contrôle sur la relation, mdr. J'ai voulu te laisser une chance en espérant que ce serait temporaire. Mdr, mais quelle âne je suis. Ce n'est pas mon image à moi qui m'inquiète, c'est ton image à toi qui t'inquiète. Mouahaha, tous ces efforts pour juste donner une image qui n'est pas la personne que tu es, ça me fait rire.
Des fois, j'aimerais être un peu plus débile pour ne pas comprendre toutes ces choses.
Ça m'handicape. Et on va me reprocher de comprendre trop vite les choses qui ne devraient pas être sues. Je n'ai pas à m'excuser. Les gens n'ont qu'à être moins flagrants sur leurs actions qu'ils veulent garder secrètes. Quand j'aime, je m'intéresse aux gens dans leur entièreté. Ça doit sûrement leur arriver rarement qu'on s'intéresse réellement à eux pour ce qu'ils sont. Moi, je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme moi. J'aimerais bien que ça m'arrive un jour.
Et moi, je n'ai pas eu à travailler pour devenir la personne que je suis. Pourquoi chez moi ça s'est fait naturellement. J'avais tellement de choix entre les différents chemins qu'il y avait sur ma route. Tellement d'embûches. Pourquoi j'aime la vie au point de me relever à chaque fois, quelles que soient les blessures et leur temps de guérison. Je passe mon temps à parler du mal. Mais je crois que de tous les gens que je côtoie, je suis encore l'une des rares personnes à profiter du peu de bien qu'il reste encore dans ce monde.
Je ne cherche pas à bien faire sonner les rimes cette fois, je m'exprime juste sur ce que je ressens. Je suis heureux d'enfin pouvoir donner des réponses aux questions que je me pose. Ça me fait chier d'avoir encore idéalisé une des personnes que j'estimais droites et fiables. Je ne crois pas aux coïncidences, et le poids de tes mensonges fait que même en étant aveugle, je me rendrais compte de ta supercherie. Je ne me suis jamais menti à moi-même quand on parle de nous. J'ai juste attendu en pensant qu'un jour tu aurais compris que tu avais vraiment une personne près de toi, prête à accepter toutes les casseroles que tu traînes. Je t'aurais élevé si haut. Mais tu as préféré rester dans cette bulle nocive pour toi et inconsciemment pour les gens qui t'entourent.
Je me pose souvent les pires questions quand mon cœur me fait ressentir les énergies qui se déversent d'un corps, autant que je me pose des fois les bonnes. Tout est une question d'énergie et de vibrations. J'insiste souvent sur les mauvaises comme si je croyais avoir le pouvoir de les sauver. Mais à notre époque...
Tu diras que je suis responsable, et maintenant j'en suis d'accord, car tu m'as envoyé tous les signes pour me faire comprendre que tu ne voulais plus de nous. Et comme à mon habitude, j'ai tout donné pour sauver quelque chose de déjà mort. Moi, j'étais plus que prêt, j'ai mis du temps parce que je ne pensais pas que tu l'étais, et effectivement, c'était le cas. Dans 6 mois, ce sera mort. Tant pis pour toi et tant pis pour nous.
J'emmerde les clichés de la société, et je défie peut-être l'autorité comme tu dis, mais qui fixe les règles ? Et dans quel but ?
Je commence à ne plus te désirer, et il sera bientôt trop tard pour ramasser les pots cassés. Tu avais raison. Tu ne me mérites pas. Et je ne sais pas pourquoi je voulais que tu m'en parles, vu que tu m'as donné toutes les réponses pour répondre à cette question. Je ne t'abandonne pas. Tu l'as fait toute seule.
0 notes
Text
LE PROPHÈTE MOHAMMED EN TANT QU'ÉPOUX ET PÈRE : Partie 1.2
Le choix que le Messager de Dieu donna à ses épouses
Il offrit à ses femmes de rester avec lui ou de le quitter:
Ô PROPHÈTE! DIS À TES ÉPOUSES: "SI C'EST LA VIE PRÉSENTE QUE VOUS DÉSIREZ ET SA PARURE, ALORS VENEZ! JE VOUS DEMANDERAI [LES MOYENS] D'EN JOUIR ET VOUS LIBÉRERAI [PAR UN DIVORCE] SANS PRÉJUDICE. MAIS SI C'EST DIEU QUE VOUS VOULEZ ET SON MESSAGER AINSI QUE LA DEMEURE DERNIÈRE, DIEU A PRÉPARÉ POUR LES BIENFAISANTES PARMI VOUS UNE ÉNORME RÉCOMPENSE. (33:28-29)
Certaines de ses épouses avaient souhaité jouir d'une vie plus prospère et avaient demandé: «Ne pourrions-nous pas vivre dans un peu plus de confort comme d'autres musulmans font? Ne pourrions-nous pas au moins avoir un bol de soupe chaque jour, ou quelques vêtements plus jolis?» Au premier abord, de tels désirs peuvent sembler compréhensibles et justes. Toutefois, ces femmes étaient membres de la famille qui allait être un exemple pour toutes les familles musulmanes jusqu'au Jour dernier.
Le Messager avait réagi en faisant une retraite. Quand la nouvelle se propagea, tout le monde se rua à la mosquée où il s'était retiré et se mit à pleurer. Le moindre petit chagrin qui affligeait leur Prophète bien-aimé suffisait à les faire fondre tous en larmes et le moindre petit incident dans sa vie les touchait profondément. Abou Bakr et Omar, regardant l'événement sous un autre angle parce que leurs filles étaient directement impliquées, se ruèrent à la mosquée. Ils voulurent le rencontrer, mais il avait décidé de ne pas quitter sa retraite. Finalement, après leur troisième tentative, ils obtinrent le droit d'entrer chez lui et se mirent à réprimander leurs filles. Le Messager vit ce qui arrivait, mais son seul commentaire fut: «Je ne peux pas me permettre ce qu'elles demandent.» Le Coran déclara: Ô femmes du Prophète! Vous n'êtes comparables à aucune autre femme. (33:32)
D'autres pouvaient peut-être trouver le salut simplement en remplissant leurs obligations, mais ceux qui étaient au centre de l'islam devaient se dévouer corps et âme afin qu'aucune faiblesse n'apparaisse au centre. Il y avait certes des avantages à être les épouses du Prophète, mais ces avantages apportaient avec eux des responsabilités et parfois des risques. Le Prophète les préparait à être des exemples pour toutes les femmes musulmanes de leur temps et du futur. Il s'inquiétait surtout qu'elles puissent jouir des récompenses de leurs bonnes œuvres uniquement en ce bas monde et ainsi être comprises dans ce verset: Vous avez dissipé vos [biens] excellents et vous en avez joui pleinement durant votre vie sur terre. (46:20)
La vie dans la maison du Prophète manquait de confort. C'est pour cela que, de façon explicite ou implicite, ses épouses firent quelques modestes requêtes. Or leur statut étant unique, elles ne devaient pas s'attendre à s'amuser et à jouir des choses de ce bas monde. Certaines saintes personnes ne rient que quelques fois durant toutes leurs vies; d'autres ne remplissent jamais leurs estomacs.
Par exemple, Foudhayl ibn Iyad n'avait jamais ri. Il n'avait souri qu'une seule fois. Surpris de le voir ainsi, certains lui demandèrent la raison de son sourire. Il leur dit: «Aujourd'hui, j'ai entendu que mon fils Ali venait de mourir. J'ai été heureux d'entendre que Dieu l'avait aimé, c'est pourquoi j'ai souri.» S'il existait de telles personnes en dehors de la Maison du Prophète, alors ses épouses, qui étaient encore plus pieuses et qui étaient considérées comme les «mères des croyants», devaient certainement être d'un plus haut rang.
Il n'est pas facile de mériter la compagnie du Messager de Dieu aussi bien dans l'ici-bas que dans l'au-delà. Ainsi, ces femmes spéciales avaient été mises à une dure épreuve. Le Messager leur permit de choisir entre son pauvre foyer et le luxe de ce monde. Si elles choisissaient Dieu et Son Messager, elles devaient se contenter de ce qu'elles avaient. Cela était une particularité de sa famille. Puisque cette famille était unique, ses membres devaient aussi être uniques. Le chef de famille avait été élu, de même que les épouses et les enfants.
Le Messager appela d'abord Aïcha et dit: «Je veux discuter de quelque chose avec toi. Tu ferais mieux d'en parler avec tes parents avant de rendre ta décision.» Puis il récita les versets susmentionnés. Sa décision fut exactement celle qu'on aurait pu attendre de la fille véridique d'un père véridique: «Ô Messager de Dieu, qu'ai-je besoin de parler avec mes parents? Par Dieu, je choisis Dieu et Son Messager.»
Aïcha nous raconte elle-même ce qui se passa ensuite: «Le Messager reçut la même réponse de la part de toutes ses épouses. Aucune n'exprima une opinion différente. Elles dirent toutes ce que j'avais dit.» Elles agirent ainsi car elles ne faisaient qu'un avec le Messager. Il ne pouvait en être autrement. Si le Messager leur avait demandé de jeûner durant toute leur vie sans arrêt, elles l'auraient fait et l'auraient supporté avec plaisir. Ainsi endurèrent-elles la pauvreté jusqu'à leur mort.
Certaines de ses épouses avaient joui d'un style de vie prodigue avant leur mariage avec le Prophète. L'une d'elles était Safiyya, qui avait perdu père et époux, et avait été faite prisonnière durant la Bataille de Khaïbar. Elle avait dû être très en colère contre le Messager, mais lorsqu'elle l'aperçut, ses sentiments changèrent complètement. Elle endura la même destinée que les autres épouses. Elles l'endurèrent parce que l'amour du Messager de Dieu avaient pénétré leurs cœurs.
Safiyya était juive. Un jour, elle fut consternée quand ce fait lui fut mentionné sur un ton sarcastique. Elle en informa le Messager et lui exprima sa tristesse. Il la réconforta en disant: «S'ils répètent cela, dis-leur: 'Mon père est le Prophète Aaron, mon oncle est le Prophète Moïse, et mon époux est, comme vous le voyez, le Prophète Mohammed, l'Elu. Qu'avez-vous de plus que moi dont vous pourriez vous vanter?'»
Le Coran déclare que pour les croyants, ses épouses sont leurs mères. (33:6) Bien que quatorze siècles se soient écoulés, nous éprouvons toujours du plaisir à dire «notre mère» quand nous nous référons à Khadija, à Aïcha, à Oumm Salama, à Hafsa et à ses autres épouses. Nous ressentons cela à cause de lui. Certains ont plus d'amour pour ces saintes femmes qu'ils n'en ont pour leurs propres mères. Sans aucun doute, ce sentiment a dû être plus profond, plus chaleureux et plus fort à l'époque du Prophète.
Le Messager était le chef de famille idéal. Il réussissait à s'occuper parfaitement de ses nombreuses épouses, à être l'amant de leurs cœurs, l'instructeur de leurs esprits, l'éducateur de leurs âmes, sans pour autant négliger les affaires de la nation ni compromettre ses devoirs.
Le Messager excellait dans tous les domaines de la vie. Les gens ne doivent pas le comparer à eux-mêmes ni aux prétendues grandes figures de leur époque. Les chercheurs doivent le regarder - lui envers qui les anges sont reconnaissants - en se rappelant toujours qu'il excellait en tout. S'ils veulent découvrir Mohammed, ils doivent le chercher dans ses propres dimensions. Notre imagination ne peut l'atteindre car nous ne savons même pas comment l'imaginer correctement. Dieu lui accorda, comme une faveur spéciale de Sa part, la supériorité dans tous les domaines.
0 notes
pivoineprune · 1 year
Text
Initiation II
Bon je me dis qu'après la lecture de ce bouquin je n'étais pas dans le faux, pas tant que cela. Les conclusions que j'en tire sont que la honte et surtout la peur sont de mauvaises conseillères sur le long terme. Ces émotions sont de très bon prof, mais elles amènent les angoisses, la tristesse, à se couper du monde et vouloir se faire dû mal. Avec des drogues, l'alcool, ou tout ce qui permet d'engourdir ses sens et son mental. Je pense que cela est dû à la nostalgie et à l'attachement aux souvenirs, un passé phantasmé, embellie par l'oubli. L'être humain aime courir après le passé et quand il a été mauvais il n'y a pas de mystère on finit souvent par sauter à pied joint dans la douleur. Je suis mon passée et c'est tout.
Ce que je voudrais dire à Elisabeth, c'est de ne pas avoir honte de ses erreurs, je lui dirais de rester droite et fière, il y a de la beauté dans la laideur d'une cicatrice et il n'y a rien de mal à cela. La honte fragilise et nous rend plus facile à manipuler et torturer. Une artiste ça assume.

Une chose que j'ai trouvé drôle, elle adorait son travail de prêtresse, mais elle avait hâte de rentrer chez elle. On est tous les mêmes.
Le jour où j'ai écris ces lignes, j'étais allée au Louvre. Mes pieds m'ont emmenés dans la galerie égyptienne. Cette époque ne m'a jamais intéressée et je prenais bien soin de l'éviter. Je n'ai jamais compris ce qui fascinait/fascine autant. Je n'ai pas aimé y mettre les pieds, à cause de la lecture Initiation. S'y trouvaient des sarcophages disposés en rang d'oignon. Des cadavres, des gens morts étaient présentés en pâture aux regards des touristes. Où est le respect?! Avec ce qui est arrivé à Elisabeth, j'en suis encore plus dégoûtée. Ce ne sont pas des œuvres d'art, mais des cercueils vidés du corps qui devait être protégés. Des gens sont peut-être encore attachés à leur dépouille, et on les dérange, alors qu'ils sont obligés d'attendre qu'on les sorte de là. Ce que veulent les scientifiques qui les ont ramenés est de l'or et de la gloire. Je n'aime pas ça du tout.
Bref, il faudra que je relise ce livre d'ici quelques mois, histoire de voir ce que j'ai retenue et voir ce qui se clarifie.
J'ai toujours pensé que je n'avais pas besoin de règles religieuses ou religion, Dieu selon moi était déjà en moi tout le temps, pas besoin d'un livre sacré, ou de baptême. Pas besoin.
PS: Une femme qui a peur de son feu fini par se consumer. D'où la nécessité de ne pas avoir honte, et encore moins de se laisser dominer par la peur.
0 notes
Text
Mardi 7 mars 2023
Oh Caroline !
Encore une fois il a fallu que je me mette un coup de pied au cul pour me forcer à écrire ce soir. Ce n'est pas comme si je n'avais rien à dire mais la motivation n'est pas au rendez-vous. J'ai ouvert mon bloc notes virtuel et j'ai jeté un coup d'oeil à mes notes. Ca concerne essentiellement le concert auquel j'ai assisté il y a un peu plus de deux semaines lors du bond que j'ai fait à Paris.
Alors voilà, comme prévu, j'ai pris un train pour Paris où je ne devais rester qu'une journée pour voir ce fameux concert de Caroline Polachek et rentrer le lendemain après avoir passé une nuit à l'hôtel.
Le voyage en train s'est bien passé, j'avais de quoi lire, j'avais de la musique, aucun souci, en général j'apprécie les voyages en train et les trois heures et demi séparant Clermont-Ferrand de Paris sont passés plutôt vite.
Une jeune fille était assise à côté de moi durant tout le trajet. Elle avait un look intéressant et je me suis dit que j'aurai aimé faire sa connaissance, mais nous nous sommes échangés que quelques mots (je lui ai dit que si elle avait besoin d'utiliser la prise qui se situait de mon côté, elle n'avait pas à hésiter à me faire signe) et ce fut tout.
Arrivé à Paris, je suis allé acheter des tickets de métro (hors de prix) après avoir fait la queue pendant une demi heure interminable (je déteste attendre et j'ai aucune patience pour ces choses là). Puis ce fut direction l'hôtel, le même que celui dans lequel j'avais séjourné quelques mois avant. J'aime bien avoir mes marques, ce qui explique que j'ai choisi de séjourner encore dans cet hôtel relativement modeste.
Le soir venu, je me suis rendu à la salle de concert (salle Pleyel) après des trajets interminables en métro (j'exagère un peu).
J'ai immédiatement constaté qu'il y avait une queue importante devant l'entrée et je m'y suis mis, tout au bout. J'ai dû encore patienter relativement longtemps, ce qui est un peu idiot de ma part, puisque j'avais une place assise et numérotée, alors, nul besoin d'arriver avant tout le monde. Whatever...
Ce qui m'a sauté aux yeux, en voyant tous ces gens venus assister au concert, c'est la nature flamboyante de ces jeunes gens. Ils avaient presque tous des tenues extraordinaires, parfois complétée par un maquillage du même acabit, chez les filles comme chez les garçons. J'ai alors réalisé qu'il s'agissait d'un public essentiellement queer. Naïf comme je suis, je n'avais alors pas encore réalisé que Caroline Polachek était une sorte d'icône gay !
Ce public, je n' l'oublierai jamais parce qu'il était vraiment intéressant, complètement différent de celui que j'ai l'habitude de côtoyer lorsque je vais à mes habituels concerts de rock composés essentiellement de mâles hétérosexuels de plus de 50 ans au look tout ce qu'il y a de plus convenu.
Le fait seul de regarder tous ces jeunes gens extravagants était un divertissement en soi, mention spéciale à ce grand Noir au blouson de moto en cuir qui portait d'immenses platforms shoes, très impressionnant ! Et à côté, il y avait moi, me sentant comme un con dans mon vieux jean et avec mes vieilles Converses... Heureusement, en haut, j'étais vêtu d'un sweat-shirt à l'effigie de David Bowie : l'honneur fut sauf !
En entrant dans la salle Pleyel, j'ai encore eu le loisir d'observé encore un peu plus la faune locale et j'ai même pu croiser Pi Ja Ma, la chanteuse... Je suis très observateur, et il n'est pas rare que je repère des personnalités lorsque je me rend à des concerts parisiens (souvenir de cette fois où à l'Olympia j'avais repéré Pénélope Bagieu).
Ce fut ensuite le moment pour moi de me rendre à ma place située au premier balcon. J'étais en avance et j'ai eu tout le temps d'assister à la prestation de la première partie, une dj mixant de la musique électronique pendant un bon moment. Ca allait, c'était relativement agréable, même,  j'avais vu pire, comme premières partie.
Et le moment qu'on attendait tous est arrivé, Caroline Polachek a fait son entrée en entonnant le titre qui ouvre son nouvel album sous les acclamations d'un public complètement fou de joie. L'album était sorti il y a moins d'une semaine avant et les gens connaissaient et chantaient les paroles par cœur, ce qui m'a bluffé.
J'ai vraiment beaucoup aimé le concert et j'ai pris un pied pas possible au moment ou Caroline a chanté So Hot You're Hurting My Feeling (et je n'étais pas le seul). Je dois même avouer qu'au cours de la chanson, un frisson a parcouru mon corps, chose qui m'arrive rarement, en concert (la fois précédente c'était en écoutant Pete Townshend chanter « don't cry, don't raise your eye, it's only teenage wastland »). Après tout, cette chanson était la chanson que j'avais le plus écoutant depuis quasiment quatre ans, alors, de l'entendre comme ça en live, ça m'a fait quelque chose (je suis un être sensible, vous savez).
Le concert s'est achevé et, comblé, j'ai filé très vite prendre un Uber pour rentrer à l'hôtel (il n'était pas question pour moi de faire le trajet en métro, vous comprenez, j'aime avoir mon petit confort et le taxi est le genre de luxe que je m'octroie à l'occasion).
Je n'ai rien à ajouter concernant ce séjour rapide à la capitale, si ce n'est que j'ai hâte de m'y rendre à nouveau.
Il faut que je prenne le temps d'adresser un clin d'oeil à Gladys qui est une fidèle lectrice (il m'en reste une poignée, je crois) et qui est la seule à me faire part de son attente lorsque je ne poste rien pendant une certain temps : Gladys, merci de me lire !
A la fin de la semaine, je suis censé voir Morrissey à Lyon en compagnie de Justine, alors je suppose que mon prochain récit sera consacré à cet événement.
Bande son : The Fine Art Of Self Destruction, Jesse Malin
0 notes
fallenrazziel · 2 years
Text
Les Chroniques de Livaï #536 ~ SAVOIR, C'EST SE SOUVENIR (juillet 846) Hanji Zoe
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le  personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
Tumblr media
Elle se met à s'agiter, mais elle ne parviendra pas à défaire ses liens. Ses mains et ses pieds sont solidement attachées à la chaise. Elle doit bien se rendre compte que c'est inutile. Peut-être a-t-elle une envie pressante... Tant pis pour elle, elle ne quittera pas cette pièce avant d'avoir parlé.
Elle tient le coup depuis quatre bonnes heures, c'est plus que ce que j'escomptais. Tout ce temps passé ici, dans le noir, sous terre, totalement isolée, liée à cette chaise elle-même rivée au sol, sans aucun espoir d'être entendue... Elle a un moral d'acier, cette femme. Je suis descendue de temps en temps pour vérifier son état mais elle m'a rembarrée à chaque fois. Même quand je me suis mise à manger une délicieuse tarte aux cerises devant elle.
Mais là, je sais pas... on dirait qu'elle flanche. Elle n'a pas décroché une seule réponse à mes questions, et elle doit se mettre à table si elle veut s'en sortir. Je vais devoir la cuisiner un peu plus, et j'ai amené des amis cette fois. Livaï et Mike restent dans l'ombre près de la porte, tandis que Moblit se tient derrière notre captive rebelle, attendant mes directives. Il a pas l'air super à l'aise...
Erwin a vraiment un instinct de dingue, car il s'agit bien ici d'un des suspects qu'il avait pointés. Ada Barrett. Elle vient de la Garnison apparemment, mais rien chez elle ne justifiait son enrôlement dans le bataillon. Elle a une famille à ce que je sais, mais la paie d'un explorateur ne justifie pas de prendre de tels risques. Elle doit avoir d'autres motivations, et je dois les apprendre. On va recommencer l'interrogatoire...
Je me plante devant elle, et constate qu'elle a commencé à se déshydrater. Il fait très sec ici. Erwin a réussi à me dégoter cet endroit bien tranquille - une des anciennes caves du QGR - pour mener mon entretien. On y entrepose plus de vin, ni d’armes. C'est la discrétion assurée, quoiqu'il se passe, personne au-dessus n'en saura rien.
Eh ! Tu es toujours de ce monde ? Bien ! On va pouvoir continuer notre danse ! J'ai autre chose à faire de ma journée, tu sais ! Et rester seule ici toute la nuit, j'imagine que ça t'enchante pas. Je suis sûre qu'il y a encore des rats qui courent ! Mais ce ne sont pas d'eux que tu devrais avoir peur...
Elle  lève le visage et éructe que je ne lui fais pas peur, que je perds mon temps et qu'elle n'a rien à dire. Arrête tes bêtises, nous savons bien ce que tu trafiques ! La seule chose que nous ignorons, c'est qui t'a envoyée. Tu dois le savoir, je suppose. Et tes complices aussi ; on veut des noms. Tu n'es pas seule à agir, on le sait.
Elle affirme ne rien savoir de tout ça, ni de prétendus espions infiltrés. Que faisais-tu devant le bureau du major ? Tu venais lui demander quoi ? Vas-y, invente une histoire ! Discrètement, je fais signe à Mike d'approcher, et il se penche sur elle. Elle ne s'en rend pas compte et commence à monter un immense baratin que j'aurais pu déceler comme faux même sans Mike. Il secoue la tête négativement. Ah ! arrête de mentir, mon camarade ici présent renifle le mensonge comme pas deux ! Tu peux pas le tromper ! Si tu redis un seul bobard, je te garantis que tu vas le sentir passer...
Elle me crache que je ne suis qu'une sadique, que tout notre régiment est un ramassis de monstres sans coeur qui aiment torturer les gens. D'ordinaire, nous préférons charcuter des titans, mais les temps difficiles nous obligent à changer de cible. Ne te méprend pas ; je peux devenir un monstre si tu veux. Quand le bataillon est menacé, je ne réponds plus de rien. Et Livaï est du même avis, pas vrai ?
Il s'avance à son tour mais je sens bien qu'il n'est guère motivé. Je lui ai demandé de venir pour frapper un peu notre captive, et je sais que ça ne l'enchante guère... Allez, cesse de faire ton gentleman et donne-lui sa leçon ! Frappe aussi fort qu'il faut, mais ne lui démonte pas la tête !
La prisonnière se débat un peu mais ne peut pas s'éloigner. Livaï arme son bras, ouvrant et fermant le poing ; son mouvement est hésitant... Moblit tire une tronche de six pieds de long ! Vas-y, quoi, une bonne fois ! Elle aura si mal qu'elle parlera pour pas que tu recommences !
Enfin, il se décide, et envoie son poing fermé dans la figure de Barrett. Une dent vole près de ma joue et va tinter sur le sol. Livaï secoue la main, comme s'il s'était brûlé, et je comprends bien que ce qu'il vient de faire le dégoûte. Mais c'était nécessaire, la survie de notre régiment en dépend. Il le sait. Peut-être recommencera-t-il si je le demande... mais de toutes façons, j'ai d'autres armes en réserve.
Le nez de la femme est éclaté, sa lèvre ouverte et le sang se met à couler sur sa chemise. Elle suffoque, bafouille, et je distingue dans ce bafouillement comme une moquerie. Elle affirme que le caporal n'est qu'une lopette qui ne sait pas faire mal. Eh ! il s'est retenu ! Il peut y aller bien plus fort, cherche pas les ennuis ! Livaï, venge cet affront, remets-lui une beigne !
Il reste près de la porte et déclare qu'il ne recommencera pas et que je dois me débrouiller. Ok... merci du soutien. Mais t'inquiète pas, j'ai d'autres idées. Je vais la faire parler. Donc je lui repose mes questions. Qui t'a engagée et qui sont tes complices ? Réponds, c'est ta dernière chance. Après ça, je garantis plus rien. Tu m'as pas vue en colère... A ces mots, Moblit se raidit, tout en jetant un coup d'oeil dans l'ombre derrière moi.
Elle parvient encore à rire... Bien. Je vais devoir employer la manière forte. Je fais un pas en arrière, hors de la lueur des torches qui éclaire le centre de la pièce, puis revient vers elle en poussant devant moi un véritable chariot de torture. Il y a là-dedans tout ce qu'il faut pour faire parler quelqu'un. Si elle ne me supplie pas d'ici un instant de l'épargner, alors rien ne le fera.
La lumière joue sur les lames polies, les aiguilles, les pincettes, et cette fois, je vois un réel éclair d'inquiétude passer dans ses yeux. Elle voit que je ne joue plus. Je me poste tout près d'elle, lui laissant bien le temps de regarder. Tu vois, il y a ici un tas considérable de réjouissances... De quoi m'occuper pendant des heures. J'ai déjà disséqué des cadavres ; mais je n'ai jamais oeuvré sur un vivant. Tu seras la première...
Pendant que je prononce ces mots, je me demande si je suis toujours bien moi-même... Il y a à la fois de la répugnance et une curieuse excitation qui s'éveillent en moi à l'évocation de ces actes barbares... Mes mains tremblent... Pourtant, je parviens à m'emparer d'une longue aiguille pointue. Elle ne doit pas voir mon trouble ; mais j'aimerais qu'elle parle avant que...
Mmh, tu as de jolis yeux... Mais ça n'est pas si indispensable, des yeux, non ? On peut s'en passer, au moins d'un... T'es pas d'accord ? Moblit, tiens-lui la tête. Le pauvre semble terrifié par ce que je m'apprête à faire. C'est pour le bien du bataillon. Je n'ai pas le choix...
J'approche l'aiguille de son globe oculaire et elle se met enfin à supplier ; tout en affirmant qu'elle ne sait rien de son commanditaire car tout s'est passé par intermédiaire. Ah ! enfin, tu avoues ! Dis m'en plus. Je suis sûre que tu as des tas de trucs à raconter. Quels méfaits as-tu commis ? C'est toi qui a volé la liste des donateurs ? Parle ! J'approche de nouveau la pointe acérée de son visage...
Elle gémit qu'elle ne sait rien de cette liste car elle n'est pas parvenue à entrer dans le bureau. Mike confirme que c'est vrai. Que leur as-tu donné alors ? Nous avons été attaqués en ville. C'est de ta faute ? Elle pleure enfin franchement, bégayant qu'elle a une famille à nourrir, qu'on l'a fait chanter pour participer à ce complot, qu'elle n'a rien contre notre régiment, qu'elle voudrait juste s'en aller mais ne le peut tant qu'elle n'aura pas donné d'autres infos à son maître chanteur. D'autres infos ? Lesquelles leur as-tu déjà données ? Réponds !
Elle tremble de tout son corps mais reste muette. J'appuie la pointe de l'aiguille sur sa paupière, égratignant la peau fine. Tu veux le perdre ? Ca m'empêchera pas de dormir, moi ! Elle pleurniche de nouveau, et entre deux sanglots, je parviens à discerner quelque chose comme "je leur ai dit... quand vous deviez vous rendre à Mithras..." Oh ! Je vois ! Alors c'est à toi que je dois d'avoir failli mourir dans les Murs ! La prise de Moblit se resserre  sur sa tête et je le vois grincer des dents de colère. Comment as-tu su ? Qui te l'a dit ? Personne, qu'elle répond. Elle a entendu des membres de mon escouade en parler tandis qu'ils se croyaient seuls. La vache, je vais devoir les briefer mieux que ça !
Moblit relâche son étreinte - comme à regret - et la tête de Barrett s'affaisse sur sa poitrine. Mike reste tout à côté, à peine ébranlé par tout ce qui vient de se passer. Réveille-toi, on a pas fini. Je veux des détails sur ton... intermédiaire. Un nom ? Au moins un signalement ? Tu en a déjà trop dit, de toutes façons, autant tout déballer, non ? Elle rétorque que si elle fait ça, sa famille et elle sont mortes. Tu ne t'en sortiras pas mieux si je m'occupe de toi. Regarde, j'ai encore plein d'outils sympas...
Je lui montre un brodequin qui a déjà bien servi en lui expliquant que ça sert à péter lentement les os des jambes. Elle sursaute sur la chaise tandis que je fais le geste de lui retirer sa botte. Tu y es ? Penses pas un seul instant que je peux pas m'en servir. Tu me connais vraiment pas. Décris-nous ton commanditaire.
Je balance la botte au loin ; son pied tente de m'échapper. Je coince sa jambe sous mon bras et attrape le brodequin. J'entends sa respiration accélérée emplir la pièce, tandis que je glisse son tibia entre les deux planches de bois renforcées d'acier. Je vais te montrer comment ça marche, tu veux ? Regarde, on actionne cette molette et grâce à ces vis, ça se resserre petit à petit... C'est très simple comme mécanisme mais il fallait y penser...
J'exerce une autre pression sur la manivelle... Elle crie une fois. Encore un tour, et je suis sûre d'entendre un craquement... Elle s'étrangle de douleur. Parle ! Encore deux tours et ta jambe sera réduite en bouillie ! Allez !
Le souffle court, elle nous donne enfin un signalement. Grand, la voix nasillarde, un long manteau et un large chapeau noirs. Attends, c'est sûr ? Tu l'aurais pas lu dans les journaux par hasard ? La coïncidence serait trop belle... Elle semble ne pas comprendre - elle ne lit peut-être pas la presse après tout - et confirme qu'elle ne ment pas. Mike approuve de la tête. Et apparemment, il doit être au service de quelqu'un de puissant. C'est très intéressant, pas vrai, Livaï ?
Il s'est rapproché, visiblement perturbé par le témoignage. Je comprends à son expression que son cerveau marche à plein régime. Dans quel but ? Je l'ignore. Je retourne à ma captive. Tu l'as rencontré où ? Près de sa caserne, quand elle était dans la garnison. Apparemment, le type a su pour ses magouilles et il a utilisé ça contre elle. Pauvre fille... Tu n'as eu affaire à personne d'autres, sûre ? Elle acquiesce frénétiquement, et affirme qu'elle connaît au moins deux autres espions parmi nous. Et bien, voilà que tu déballes tout ! Il faut dire que le brodequin... je dois bien avouer...
Ok, on va te garder au frais pour l'instant, le temps de vérifier tes dires. Elle réclame de l'eau, et aussi de pouvoir aller uriner. Je suppose qu'on peut faire ça... Mais si tu as menti, tu reviendras ici. Et tu feras connaissance avec mes autres copains. Si j'en crois Mike, notre fin limier, tu as dit la vérité, mais sait-on jamais...
Mike délie Barrett de sa chaise et il la porte presque à bout de bras, tellement elle n'en peut plus. Moblit les suit hors de la pièce et je souffle un peu. Bon, ça s'est pas si mal passé, on a pas commis l'irréparable. J'avoue être soulagée... Tu lui as bien refait le portrait, tu t'es vraiment retenu ou elle déconnait ? Livaï ne m'écoute pas, toujours plongé dans ses pensées. Eh, Livaï ? Qu'est-ce que t'as ? On a plein d'infos à donner à Erwin ! Ca reste mince, mais le type qui m'a poignardée semble mêlé à toutes ces affaires. Erwin va nous relier tout ça !
Il marmonne que c'est très probable et qu'il doit nous voir tous au plus vite car il a un truc à nous dire. Attends, tu essaies de me faire croire que tu as résolu tout ce mystère ? Te fous pas de moi ! Erwin et moi sommes les cerveaux dans ce régiment ! Reste à ta place, petit !
Il ne relève même pas et me laisse sur place en bas des marches. Ouhlà... Ca doit être sérieux...
14 notes · View notes
helshades · 3 years
Note
Je serais fort curieux d'entendre un échange entre feu Brassens et flamme Pratchett. J'ai l'idée qu'ils trouveraient en l'un et l'autre une malice toute respectivement nationale, mais commune.
Vous savez qu'il s'agit d'une idée merveilleuse ? Brassens eût sans doute aimé la lecture d'un remarquable ouvrage à quatre mains concocté par Terry Pratchett soi-même avec Jacqueline Simpson, chercheuse en littérature anglaise (aujourd'hui retraitée, j'imagine, elle est née en 1930) assez connue là-bas, spécialisée dans l'étude des contes et légendes locales, membre éminent de la Folklore Society, fondée à cet effet à la fin du XIXe siècle par des érudits victoriens attachés à la préservation de la sagesse populaire. À ce propos, c'est l'un de ses premiers participants, l'écrivain William Thoms, qui a sans doute inventé le terme de folk-lore. « Lore » désignant des savoirs et traditions transmises à travers les âges par l'éducation ou l'expérience, sachant que le mot vient du vieil anglais lār, issu d'une racine proto-germanique signifiant « enseigner », apparentée à l'anglais contemporain to learn, « apprendre ».
Terry Pratchett a rencontré le professeur Simpson à une séance de dédicace en 1997 ; il était alors en pleine rédaction de Carpe Jugulum et ce jour-là, il demandait à chaque personne parvenue à son bureau combien de vers elle connaissait pour la célèbre comptine anglaise One for Sorrow, où le chanteur compte des pies un peu comme en français on effeuille les marguerites :
One for sorrow, Two for mirth Three for a funeral, Four for birth Five for heaven Six for hell Seven for the devil, his own self (une des plus anciennes versions publiées, qui date de 1846. Il y en a énormément. On peut traduire celle-là comme suit : « Une pour du chagrin, deux pour du bonheur, trois pour un enterrement, quatre pour une naissance, cinq pour le Paradis, six pour l'Enfer, sept pour le Diable soi-même »)
Quand vint le tour de Jacqueline Simpson, la folkloriste se mit à en réciter tellement que l'écrivain la pria de rester, et ce fut le début de leur collaboration. Ils publièrent ensemble The Folklore of Discworld en 2008 chez Doubleday, ouvrage amusant et passionnant qui donne un bon aperçu de la construction d'une œuvre de fantasy non pas inspirée par des récits de chevalerie (Le Seigneur des Anneaux est une chanson de geste qui a eu bien des imitateurs) mais par la magie « ordinaire » qui abonde dans les récits traditionnels saxons et celtiques.
Pratchett, de son propre aveu, ne parlait pas un mot d'une langue étrangère, mais si tant est que l'on pût traduire Brassens en lui rendant justice, je pense qu'il aurait beaucoup ri et applaudi. Il y a chez eux deux un amour sincère de l'humanité qui n'en est pas moins lucide. Pratchett n'est pas seulement un formidable conteur, c'est un excellent juge de la nature humaine, tout en profondeur et jamais en apesanteur au-dessus de la mêlée. Il est évident qu'il s'intéresse aux racines des évènements, raison pour laquelle ses personnages sont si authentiques.
« Ceux qui se rangeaient dans le camp du Peuple finissaient toujours par être déçus, de toute manière. Ils trouvaient que le Peuple était rarement reconnaissant, élogieux, prévoyant ou obéissant. Le Peuple était souvent étroit d'esprit, conservateur, pas très malin et même méfiant envers l'intelligence. Les enfants de la révolution étaient ainsi confrontés au problème ancestral : on n'avait pas le mauvais type de gouvernement, c'était évident, on avait le mauvais type de peuple. »
Ronde de Nuit est probablement l'un des essais politiques les plus finement écrits sur la nature des révolutions, à compléter avec l'inénarrable Les Tribulation d'un mage en Aurient où l'on parodie la Révolution culturelle maoïste (dans une séquence hilarante, un personnage finit par demander à un paysan qui depuis le début du livre se contente de mener son bœuf paissant et bousant dans son champ boueux ce qu'il attend, vraiment, de l'existence – cependant qu'une révolution « populaire » gronde un peu plus loin – et le péquenaud de lui répondre, après délibération interne : « une corde plus longue ? ») et l'excellent Va-t-en guerre, ou dans un vrai moment de comédie vengeresse, un policier arrête deux armées.
Quant à nos trépassés, s'ils ont tous l'âme en peine, C'est pas d'être hors d'état d'mourir d'amour, cré nom de nom, Mais de ne plus pouvoir se faire occire à la prochaine. Au monument aux morts, chacun rêve d'avoir son nom.
Brassens, Les Patriotes.
Bon, je philosophe sur la guerre et ça n'est pas bien rigolo, mais faut comprendre, aussi :
« On peut pas s'amuser à bâtir un monde meilleur pour les gens. Seuls les gens eux-mêmes peuvent se faire ça. Sinon, c'est qu'une cage. »
Ce doit être de Mémé Ciredutemps, dans Mécomptes de fées. On ne peut pas se contenter de dire, il faut le lire, combien Pratchett était un écrivain féministe. Il a créé en 2003 le personnage de Tiphaine Patraque, apprentie sorcière, pour une série de cinq romans (le dernier parut à titre posthume et l'auteur se sachant proche de la mort, il contient un hommage discret mais déchirant à son œuvre) destinés à un public plus jeune que pour le principal des Annales du Disque-Monde. Tiphaine est petite fille dans Les Ch'tits hommes libres et toute jeune femme dans La Couronne du berger, mais son monde est rude, complexe, parfois injuste et frustrant, mais c'est un récit initiatique puissant, drôle et émouvant, qui parle de filiation, de transmission, de tradition, dans un contexte résolument paysan, terre-à-terre, populaire, ouvrier, artisan – parce que chez Pratchett, la magie se fabrique, se bricole, elle se tisse et se concocte. Et elle a un prix. La première et la dernière leçon, c'est que la meilleure chose qu'on ait à faire avec un pouvoir pareil, c'est de ne pas l'exercer.
Une des obsessions de Pratchett, que je partage, c'est le complexe de la rédemption chez ses héros ; très exactement, beaucoup de ses meilleurs protagonistes passent leur temps à s'imaginer que s'ils ne se surveillent pas, ils « vireront méchants », comme diraient les sorcières, qui ont toutes peur de finir au four. Le policier Vimaire lutte d'abord contre lui-même parce qu'il veut empêcher la rage accumulée devant tant d'injustice d'éclater autour de lui, et une vieille citation latine le hante : quid custodies custodiet ? Et l'ancien escroc devenu ministre (!) Moite von Lipwig doit régulièrement se rappeler qu'il peut arrêter d'être honnête quand-il-veut.
À ce sujet, je pense Pratchett moins anarchiste que Brassens, et je dirais que là où Brassens fait preuve d'un certain fatalisme latin, Pratchett est plus influencé par cette idée très anglaise de la common decency chère à George Orwell. Pratchett est un écrivain des Lumières, sans aucun doute.
13 notes · View notes
baron-alexbarnes · 3 years
Text
Bucky x reader (in french)
La peur de l'abandon
Attention: énorme doute de soi; Fin heureuse; Angoisse
(chemin 1)
Résumé : Tu demandes à Bucky de jouait le rôle de ton rendez-vous au bal des anciens camarade. Tu veux marquer les esprits car tu étais la personne timide que personne ne remarquer étant adolescent. Sauf qu'il te fait comprendre que c'est non et il s'en veux après. Il découvre ensuite tes énorme manque de confiance.
Masterlist (in french):
Masterlist (in english):
-----
'' S'il te plaît Bucky ! '' Tu le supplia alors qu'il se dirigea vers la cuisine '' Non [Y/N], pourquoi tu mentirais comme ça ? '' Pourquoi mentirais-tu ? Tu n'étais pas du genre faire ça. Mais tes années de lycée ont été les pires, tous tes amis qui sont restés avec toi se sont mis en couple tandis que les autres sont parti dans d'autres établissements. Tu t'es retrouvé souvent seule. Au début c'était rien, tu t'es dit qu'ils avaient le droit de passé du temps avec leur partenaire. Mais ils sont jamais revenus. Bucky était déjà parti. Et tu étais encore seule ici. Tu soupiras et parti vers ta chambre pour t'habiller. Tu essaya pratiquement toute les tenues que tu avais mais même bien habiller, tu n'avais personne. Tu te laissas tomber sur ton lit et regardas le plafond. Personne ne voulait y aller avec toi et tu n'avais rien d'extraordinaire à te mettre. Alors tu décidas de ne pas y aller. Tu retira tes vêtements et te mit plus confortable.
Bucky parla avec Steve quand il t’aperçut sur le canapé. Il fronça les sourcils surpris que tu sois là. '' Bucky ? '' Il regarda son ami '' Oui ? '' Steve suivit son regard pour tomber sur toi. '' Elle ne devait pas être à sa réunion ? '' Le soldat de l'hiver hocha la tête '' Qu'est ce qu'elle fait encore là '' Il hausse les épaules sans te quitter des yeux. Il décida de se rapprocher de toi. '' [Y/N] ? '' Il demanda en se posant à côté de toi '' Oui ? '' Tu le regarda rapidement avant de reporter ton attention sur ta série. '' Tu n'es pas à ta réunion '' Tu baissas les yeux quelques instants '' Je n'avais pas envie d'y aller '' Bucky était un peu décontenancer. '' Tu avais envie d'y aller il y a même pas 1 heure '' Tu soupiras '' Je n'ai rien à faire la bas, je préfère être ici '' Bucky insista '' Tu as pas des amis que tu peux retrouver là-bas ? '' Il voulais que tu y ailles mais tu ne savais pas pourquoi. Et puis, tes amis sont bien mieux sans toi là-bas te dis tu '' J'ai pas envie Bucky '' Il soupira '' Tu veux que je vienne ? '' Tu réfléchit. S'il vient, tout le monde te regardera, mais ça ne sera pas sincère. Bucky avait raison, il ne faut pas mentir '' J'ai pas envie James '' Il tressaillit. Tu ne l'avais jamais appelé James. '' D'accord '' Il regarda la série avec toi avant de partir et de te laisser seule. Encore.
Il retrouva Steve, qui était parti s'entraîner avec Natasha. Quand elle le vit arrivée, un peu choquée, elle laissa sa place contre Steve. '' ça va ? T'as l'air d'avoir vu un fantôme '' Il regarda son ami '' Je pense que j'ai fait quelque chose de mal avec [Y/N] '' Steve était intrigué '' Comme quoi ?'' Le soldat hausse les épaules '' Je lui ai demandé pourquoi elle n'a pas été à sa réunion mais elle était froide, distante et elle m'a appelé James '' Steve était surpris. Tu donnes toujours des surnoms aux gens, tu les appelés par leur prénom que quand ils ont fait quelque chose de mal '' Qu'est ce que tu as fait ? '' Il demanda curieux ''J'ai pas voulus aller avec elle à sa réunion '' Le blond ne comprit pas. Jamais tu n'aurais fait la tête pour quelque comme ça, tu n'as jamais forcé les gens '' Tu es sûr d'avoir rien dis d'autre ? '' ''Je lui ai demandé pourquoi elle mentirait mais elle ne m'a jamais répondue '' Steve haussa les épaules, c'est peut-être une mauvaise journée et tu as besoin de temps.
Le lendemain. Tu as raté l'entraînement avec Natasha. Ça les avait inquiétées. Que ce soit Natasha ou Bucky, même Tony était un peu inquiet pour toi, même s'il ne disait rien. Bucky décida d'aller te voir pour te trouver allonger sur ton lit à regarder le plafond. ''[Y/N] ? '' Tu le regarda surpris '' Bucky ? Qu'est-ce que tu fais là ? '' Tu te redressa. '' Tu as raté l'entraînement '' Tu fronça les sourcils. Tu n'en as jamais raté, à part quand tu étais malade mais tu avais toujours prévenue. Tu regardas l'heure sur ton réveil qui indiquait 10 heures 30. Tu soupiras et retombas sur ton lit. '' ça va ? '' Il s'assit sur ton lit et te regarda. Tu hochas la tête. '' Elle est toujours en train de s'entraîner ? '' Il secoua la tête. '' Elle est parti avec Clint et Wanda faire du shopping'' Il jouait avec ces mains clairement nerveux '' Ecoute... Je suis désolé pour hier, je savais que c'était important pour toi, mais... Je n'avais pas envie que les gens me voient avec toi '' Pas envie qu'il te voit avec lui ? ça te fit mal au cœur. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Que tu n'étais pas assez bien pour lui ? Qu'il aurait eu honte ? '' Je comprend '' Bucky regarda tes yeux remplis de douleur et de tristesse. '' Je ne suis pas sûr '' Il se lève et te prends la main pour que tu puisses te lever aussi. Arrivé face à face, tous les deux debout. Il soupire pour se donner du courage tenant ta main dans la sienne. '' Je suis le soldat de l'hiver, j'ai tué beaucoup de monde et même si je m'en veux... Les autres me voient comme un assassin et je peux les comprendre, mais je ne voulais pas t'infliger ça. Imagine-toi '' Il sourit clairement en train d'imaginer la scène dans sa tête '' Toi, dans les plus beaux vêtements que tu as pour paraître encore plus belle alors que tu l'es déjà. '' Il arrêta de sourire petit à petit, pensant à ce que penseraient les gens de toi s'il te voyait avec lui '' Mais, je ne supporterais pas que les gens te fasse des remarques parce que tu sors avec moi, même si c'est un faux rendez-vous '' Tu étais abasourdie '' Bucky '' Tu pris sa joue et lui sourit '' Tu es le seul homme à qui j'ai demandé de venir pour une raison. Je m'en fou des remarques si je suis avec toi '' Il sourit et te prit dans ses bras et tu le serras aussi. '' Tu ne m'en veux pas ? '' Il s'éloigna. '' Je ne voulais pas y aller '' Elle s'éloigna.
'''Tu avais l'air de vouloir y aller '' La peur de te voir seule jusqu'à la fin était une de tes pires peur '' Je n'avais plus envie c'est tout '' Il te regarda douteux. '' Pourquoi ? '' Tu te sentis toute suite mal, c'est un peu honteux de lui avouer que tu avais peur de veillir seule. Mais les sentiments remonta plus vite que ton sang froid. '' Je serai seule... comme je l'ai toujours été depuis le lycée, ! Si j'y serai allé, tout le monde verra que j'ai pas évoluer, que j'ai pas d’intérêt, que je suis toujours seule '' tu le regardais droit dans les yeux, il était en train de réfléchir à se que tu disais. Comme s'il refléchissait à pourquoi tu dis ça '' Même si j'y serai allé avec toi. Je n'aurai pas été seule, mais... Ça aurait pas été sincère donc peut-être que les personnes m'aurai vu accompagné mais le sentiment reste le même pour moi '' Il ne comprit pas vraiment comment tu pouvais dire que tu te sentais seule, tu étais avec les Avengers. C'était ta famille, tout le monde t'aimais et te soutenais. Il ne comprit pas que tu ne parlais pas de famille, mais plutôt d'ami avec qui passait du temps sans penser à sauver le monde. Tu voulais arrêter de t’inquiète pour tout le monde quand ils partaient en mission. Tu voulais une pause et surtout, tu voulais être aimé comme tes amis étaient aimés par leur partenaire. Tu voulais être dans une relation. Mais ta faible estime de soi t'a toujours bloqué. Tu as eu quelques petit-amis, bien sûr, mais ça n'a jamais dépassé les 2 mois. Tu étais toujours abandonné. Tu as essayé de changer de paraître plus confiante et c'est grâce à ça que tu as rejoint les Avengers, mais tu n'as plus jamais été en couple après ça. Ça va bien faire plus de 5 ans. '' Comment tu peux dire ça ? Tu as les Avengers ! '' Tu soupiras, bien sûr qu'il n'allait pas comprendre. '' Laisse tomber, je vais prendre ma douche '' Quand tu commenças à partir vers la salle de bain il te prit par le bras '' Non, explique moi s'il te plaît '' Il te suppliais. Il voulait t'aider, tu as toujours été gentil avec lui et il commençait à développer des sentiments pour toi. Tu soupiras et te retournas vers toi. '' J'ai jamais eu une relation de plus de 2 mois ! On m'a toujours fait passer en deuxième, sois je n'étais pas assez bien sois il jouait avec moi '' '' [Y/N] tu es très bien, ces gens-là, c'était juste des connards d'accord ? '' Il prit une de tes mèches de cheveux et la plaça derrière ton oreille. '' Tu ne dois jamais douter de ça '' Il prit ta main '' Et il y a une personne qui t'aime ici, d'accord '' Elle le regarda avec confusions '' Qui ? '' Il déglutit, il avait tant envie de te le dire, il voulait t'aider. '' C'est pas grave si c'est pas réciproque, je comprends mais je t'aime depuis longtemps. Tout chez toi est parfait, ton humour, ta beauté, ton intelligence, ta gentillesse '' Tu le regarda avec surprise avant de sourire. La vérité c'est que tu l'aimais aussi mais tu t'es dis que tu n'avais aucune chance, c'était Bucky, un héro de guerre des années 40. Il était parfait à tes yeux, poli, drôle, beau. '' C'est vrai ? '' Il hocha la tête '' Est ce qu'on peut rester ami ? ''Il était persuader que tu ne l'aimais pas en retour '' Bucky ? '' Il te regardant '' Je t'aime aussi '' Il fut tout aussi surpris. Steve lui a fait remarquer plusieurs fois que tu le regardais souvent, que tu l'écoutais toujours quand il parlait, que tu t’inquiétais toujours plus pour lui quand il partait en mission. Steve t'a aussi fait remarquer que Bucky parlait souvent de toi. Il te complimentait sur ta tenue ou sur tes performances à l'entraînement avec Nat ou Wanda.
Quand il reprit ces esprits, il se pencha vers toi, pris ta joue dans sa main. Tu le regardas. Ça fait si longtemps que tu as rêvé de ça. Il fit durer le moment en te regardant dans les yeux, te laissant du temps pour reculer ce que tu ne le fis pas. Il te rapprocha donc de lui. Vos poitrines se collaient. Tu plaças tes mains contre son cou, n'en pouvant plus attendre, le tirant vers toi et plaça tes lèvres sur les siennes. Vos lèvres s’emboîtent parfaitement menant une danse ensemble. Il laissa tomber ses mains sur ta taille te rapprochant encore plus. Vous étiez à fond dans le baiser oubliant ce qui y était autour de vous. C'était comme un rêve. Tu te demandas quand tu allais te réveiller. Vous avez tous les deux reçu la marque d'amour que vous attendiez depuis longtemps. Il posa son front sur le tien, reprenant votre souffle. '' Je t'aime '' Dit il à nouveau. '' Je suis désolé pour hier '' Elle sourit '' Je préfère être avec toi sincèrement devant personne que d'être avec toi pas sincèrement devant tout le monde '' Il s'éloigna de toi, toujours ses mains sur tes hanches en souriant
12 notes · View notes
claudehenrion · 3 years
Text
Un monde disparaît...
  Mon ''voisin du dessous'' est mort, la veille de Pâques, à 96 ans, et même pas du covid. Vous me direz que cela ne change pas grand chose, dans votre vie, et vous aurez raison. Quoique... Ce gentil homme (dans tous les sens du terme, puisqu'il était Marquis), répondait au nom inhabituel de Charles Pégulu de Rovin, dont il disait en être l'ultime détenteur mais qui a pourtant eu son heure de gloire : avant la guerre, son père, Raoul Pégulu, marquis de Rovin, fut un constructeur de motos de compétition et de voitures (marque ''Rovin''. Je m’en souviens, au Salon de 1948)...
La raison pour laquelle je voulais vous parler de cet homme gentil, poli, discret, modeste, élégant et très ''vieille France'', est liée à sa vie et à son temps : il avait 15 ans lorsqu'il est entré dans la Résistance. A la Libération de Paris (il en avait 17), il a été le premier à pénétrer dans l'Hôtel de Ville où il a décroché le drapeau nazi et planté le premier drapeau français. C'est donc lui qui a accueilli la jeep du célèbre Capitaine Dronne... qui l'a aussitôt enrôlé dans la 2 ème DB et lui a confié la protection de De Gaulle pendant le Te Deum à Notre-Dame, puis pendant le trajet de la Cathédrale aux Invalides. On a alors vu partout des photos de lui, mi-assis, mi-vautré sur le garde-boue avant de la magnifique  Hotchkiss ''686 - Biarritz'' décapotable qu'on avait réussi à dégotter pour De Gaulle. Cramponné à un phare d'une main et à sa mitraillette de l'autre, on voit mal comment il pouvait protéger quoi que ce soit, dans cette posture peu enviable. Mais qui suis-je, pour en juger !
Il était donc l'un des derniers survivants de ''la fin de la guerre'', cette page de notre histoire qui paraît si éloignée aux plus jeunes générations. A la 2 ème DB, il s'est très vite imposé par son courage et son esprit de corps, et il a donc été choisi par Leclerc lui-même pour devenir son ''porte fanion'' personnel (NB : la ''Flamme'' du Maréchal Leclerc veillait sur lui, entourée de la famille de Hautecloque, pendant la messe de ses funérailles). Ayant participé aux batailles (lire : ‘’aux victoires’’) de l’avance de Leclerc, c'est à Bertchesgaden, ex-paisible station de sports d'hiver où était le Berghof, le ''nid d'aigle d'Hitler'', que l'a trouvé l'armistice du 8 mai 1945.
Et là, intervient un facteur qui a facilité notre amitié : à quelques jours près, il a dû croiser, là-haut, mon frère aîné, arrivant par la ''route su sud'', si j'ose : mobilisé à 18 ans à l'arrivée des américains au Maroc, il a fait deux années de guerre dans la 4 ème Division marocaine de Montagne du futur Maréchal Juin (responsable d'un Half-Track, au 4 ème Spahis marocains). Campagnes de Tunisie, de Corse (il a libéré Corte) et d'Italie --Garigliano, Cassino et la Ligne ''Gustave''--, débarquement au Dramont, libération de Marseille puis, 900 km d'escarmouches plus loin, du Vorarlberg , en Autriche... avant de terminer cette épopée, dite ''Rhin et Danube'', à Bertchesgaden. Mon frère n'étant plus là, hélas, je n'ai jamais pu savoir si ces deux jeunes hommes s'étaient rencontrés, en ces lieux d'une telle intensité historique...
Avec la mort du Prince Philip d'Edimbourg, c'est --mutatis mutandis-- tout un monde qui s'éloigne, sans doute à jamais. Ce monde, j'ai aimé ''en être'', en partie : il rendait les rapports entre humains tellement plus agréables que tout ce qu'on nous propose maintenant, et il était fait pour permettre à l'homme de s'épanouir, d'être ce qu'il avait la possibilité d'être (''on devient ce qu'on admire'', disait alors un proverbe qu'avait repris Lamartine, ce qui est, de nos jours, devenu  impossible : notre temps bouffi d'orgueil croit que c'est s'abaisser qu'admirer. Quelle triste époque !). 
Courage, abnégation, patriotisme, réserve, respect, pudeur, charité et amour de ''l'autre'', discrétion, et ce qu'on appelait alors le ''quant-à-soi'' --en fait, des ''gestes-barrière'', mais justifiés et ''de bon goût'', eux, allant jusqu'à l'élégance et à être ''bien élevé'' en toute circonstance... toutes ces qualités dont j'ai pu éprouver la réalité et la solidité chez mes parents, mes grands-parents et ceux de mes arrière-grand parents que j'ai eu la chance de connaître et... d'admirer. Le ''struggle for life'' du temps, ou la simple difficulté de rester en vie avaient fait d'eux de vrais Hommes, de vraies Femmes dans toute la richesse et la puissance de l'Etre... ce qui ne semble plus être un but en soi. ''Dans le confort,  s'étiole toute vertu'', disait Gide.
Ce ''confort'' a dessiné un univers virtuel, ''en creux'', sans colonne vertébrale, sans direction et sans structure, où chacun s'octroie à lui-même le droit de proférer, hic et nunc, n'importe quelle grosse bêtise, en l'affublant du qualificatif de ''la vérité'' --une vérité qui n'est que son opinion du moment, évanescente et inconsistante. Nous vivons dans un univers cauchemardesque où les rapports entre les humains sont marqués par une brutalité qu'ils appellent ''franchise'', ''sincérité'', ''naturel'' ou ''authenticité'' --ce qui n'est évidement vrai ni pour les uns, ni pour les autres. Pire encore, l’attristante pauvreté du vocabulaire rend ''dans le ton'' d'affirmer : ''je suis cash'' --ce qui n'a pas la moindre signification. Mais se dire ''cash'' est réputé donner aux cuistres le droit de confondre pensée, réflexion, intelligence et profondeur avec logorrhée, le logos cédant d’ailleurs souvent la place à un ''dia'' qui divise et éclate. 
L'époque qui nous abandonne, comme dégoûtée par notre superficialité, laisse la place à une perte du sens des mots et à la perte du respect d'autrui et de son ''territoire'', deux crimes qui ont rendu possible l'effondrement de notre civilisation, ce qui est un autre crime, regrettable entre tous, que notre refus de nous amender avant ''la chute finale'' est en train de rendre irrattrapable. Comme il faut regretter ces temps où parler avait un sens et où, suivant Fontenelle, il était bien vu de dire (et d'appliquer) ''si j'avais la main pleine de vérité, je me garderais bien de l'ouvrir''...
En ces jours où le chef de l'Etat a osé dire (''Père, pardonnez-lui : il ne sait pas ce qu'il dit'' !) ''nous sommes en guerre''  pour désigner une situation qui n'est ''foireuse'' que parce que ni lui ni son prédécesseur n'ont anticipé une pandémie que les statistiques (et tant d'hommes doués de ''vista'') prédisaient inévitable (on ne savait ni le jour, ni l'heure... mais on pouvait à peu près imaginer ''quoi'' !), il faut se souvenir de ces vies brisées... Je n'ai oublié ni ces noms ni, souvent, ces visages qui ne sont pas revenus : ils étaient les amis de mes frères. Ils ont appris à tuer ou à être tués à un âge où leurs descendants trouvent dramatique qu'un bug les perturbe au moment de cocher les cases de ''Parcours Sup'' ! Lorsque mes frères sont revenus de la guerre, heureux parmi les chanceux de s'en être tirés vivants (mon autre frère a eu un talon abîmé légèrement par la chenille d'un char... qui a évité, par chance, le principal et s'est contenté d'une partie de sa semelle !), ils avaient parcouru l'Europe sous la mitraille, vu des horreurs absolues, connu le froid, la peur, l'inconfort total et la folie des hommes... Et ils avaient 20 ans !
Charles Pégulu de Rovin a bien mérité les nombreuses décorations qui ornaient le petit coussinet amarante (du nom de ''la fleur qui ne fane jamais'') posé sur son cercueil, les drapeaux de ''sa'' Deuxième DB  et ''son fanion de son Maréchal'' qui s'inclinaient devant lui, les discours des Généraux, le détachement du ''Bataillon de Marche du Tchad'' : c'est toute une époque, qui s'en va. Personne ne peut la regretter tant elle fut inhumaine et terrible... et pourtant, une légère nostalgie --celle de la jeunesse enfuie ?--  étreint ceux qui l'ont connue : trop de choses ont trop changé... et leur perte n'a pas été un progrès pour l'humanité. Et nos lendemains semblent vides des espoirs, des promesses et des richesses potentielles qui étaient celles que contemplait alors un monde certes blessé mais qui avait un horizon... ce que je ne suis pas certain que le nôtre ait aujourd’hui, dans sa ligne de mire...
H-Cl.
8 notes · View notes
traitor-for-hire · 4 years
Text
Les quatre filles March - chapitre 19
Egalement disponible sur AO3
Le testament d’Amy
Pendant que tout ceci se déroulait à la maison, Amy passait des moments difficiles chez Tante March. Son exil l'affectait profondément, et, pour la première fois de sa vie, elle se rendait compte à quel point elle était chérie et chouchoutée chez elle. Tante March ne chouchoutait jamais personne ; elle n'approuvait pas cette façon de faire ; mais elle voulait être gentille, car la petite fille si polie lui plaisait beaucoup, et Tante March avait une tendresse particulière pour les enfants de son neveu, bien qu'elle juge déplacé de l'avouer. Elle faisait vraiment de son mieux pour rendre Amy heureuse, mais, mon Dieu, quelles erreurs elle faisait ! Certaines vieilles personnes gardent un cœur jeune en dépit des rides et des cheveux gris, et peuvent sympathiser avec les petits soucis et les petites joies des enfants, les mettre à l'aise, et cacher de sages leçons derrière des jeux amusants, partageant avec eux une amitié de la façon la plus douce. Mais Tante March n'avait pas ce don, et elle ennuyait Amy à mourir avec ses règles et ses ordres, ses manières guindées, et ses longs discours pompeux. Comme elle trouvait la fillette plus docile et aimable que sa sœur, elle pensait qu'il était de son devoir d'essayer de contrer autant que possible les mauvais effets de l'indulgence et de trop de liberté. Aussi elle prit Amy en main, et se mit en œuvre de l'éduquer comme elle avait été éduquée soixante ans plus tôt ; une méthode qui affligeait l'âme d'Amy, et la faisait se sentir comme une mouche dans la toile d'une araignée très sévère.
Elle devait laver les tasses tous les matins, et polir les cuillères anciennes, la grosse théière en argent, et les verres, jusqu'à ce qu'ils brillent. Puis elle devait épousseter, et quelle tâche éprouvante c'était ! Pas un grain de poussière n'échappait au regard de Tante March, et tous les meubles avaient des pieds ornementés et de nombreuses sculptures, impossibles à essuyer complètement. Puis il fallait nourrir Polly, brosser le chien de manchon, et faire une douzaine de va-et-vient dans les escaliers, pour aller chercher des objets ou transmettre des ordres, car la vieille dame était bien impotente et ne quittait que rarement son grand fauteuil. Après toutes ces corvées fatigantes elle devait apprendre ses leçons, qui étaient une mise à l'épreuve quotidienne de toutes ses vertus. Puis il lui était accordé une heure pour faire de l'exercice ou jouer, et elle en profitait pleinement. Laurie venait tous les jours, et amadouait Tante March jusqu'à ce qu'Amy soit autorisée à sortir avec lui, pour se promener à pied ou en chariot, et ils passaient d'excellents moments. Après dîner, elle devait faire la lecture et rester assise pendant que la vieille dame dormait, ce qui durait généralement une heure, car elle s'endormait dès la première page. Puis du raccommodage ou des serviettes apparaissaient, et Amy cousait, avec une docilité apparente et une révolte intérieure, jusqu'au soir, où elle avait le droit de s'amuser comme bon lui semblait jusqu'à l'heure du thé. Les soirées étaient le pire moment de la journée, car Tante March était d'humeur à raconter de longues histoires de sa jeunesse, qui étaient si insupportablement ennuyeuses qu'à chaque fois Amy était prête à aller se coucher avec l'intention de pleurer sur son triste sort, mais s'endormait généralement avant d'avoir pu verser plus qu'une larme ou deux.
Amy pensait que sans Laurie et la vieille Esther, la femme de chambre, elle n'aurait jamais pu supporter ces jours sombres. Le perroquet à lui seul lui causait bien du souci, car il comprit bientôt qu'elle ne l'admirait pas, et se vengea en étant aussi méchant que possible. Il lui tirait les cheveux dès qu'elle l'approchait, renversait son pain et son lait quand elle venait de nettoyer sa cage pour la tourmenter, faisait aboyer Mop en lui donnant des coups de bec pendant que Madame sommeillait ; il l'insultait quand il y avait des visiteurs, et se comportait en tout point comme un vieil oiseau très désagréable. Elle ne pouvait pas non plus supporter le chien, gras et méchant, qui grognait et jappait quand elle lui faisait la toilette, et qui se couchait sur le dos, les quatre pattes en l'air et avec une expression tout à fait idiote, chaque fois qu'il voulait quelque chose à manger, c'est à dire une douzaine de fois par jour. La cuisinière avait mauvais caractère, le vieux cocher était sourd, et Esther était la seule qui prêtait jamais attention à la jeune demoiselle.
Esther était une Française, qui vivait avec « Madame,* » comme elle appelait sa maîtresse, depuis de nombreuses années, et qui avait tendance à tyranniser la vieille dame, qui ne pouvait se passer d'elle. Son vrai nom était Estelle, mais Tante March lui avait ordonné de le changer, et elle avait obéi, à la condition qu'elle ne lui demande jamais de changer sa religion. Elle se toqua de Mademoiselle, et l'amusait beaucoup, avec d'étranges histoires de sa vie en France, quand Amy s'asseyait auprès d'elle tandis qu'elle rangeait les dentelles de Madame. Elle lui permettait aussi d'explorer la grande maison, et d'examiner les jolies curiosités stockées dans les grandes penderies et les vieux coffres, car Tante March, comme une pie, accumulait toutes sortes de trésors. L'endroit préféré d'Amy était une armoire chinoise pleine de curieux tiroirs, de petits casiers et de recoins secrets dans lesquels étaient rangés toutes sortes d'ornements, certains précieux, d'autres simplement étranges, tous plus ou moins anciens. Examiner et ordonner ces objets était une grande source de satisfaction pour Amy, en particulier les écrins à bijoux, dans lesquels reposaient, sur des coussins de velours, des accessoires qui avaient paré une belle, quarante ans plus tôt. Il y avait la parure de grenats que Tante March portait quand elle avait fait son entrée en société, les perles que son père lui avait données à son mariage, les diamants de son bien-aimé, les bagues et les broches de deuil en jais, les étranges médaillons, qui contenaient les portraits d'amis défunts et des saules pleureurs faits de mèches de cheveux, les bracelets de bébé que son unique petite fille avait portés ; la grosse montre d'Oncle March, avec le cachet rouge que tant de mains enfantines avaient manipulé, et, dans une boîte à part, reposait l'alliance de Tante March, trop petite maintenant pour ses doigts épais, mais soigneusement mise de côté, comme le plus précieux de tous les joyaux.
« Que choisirait Mademoiselle si elle en avait le droit ? » demanda Esther,  qui restait toujours à côté d'Amy pour surveiller et refermer les casiers à clé.
« Les diamants sont ce que je préfère, mais il n'y a pas de collier, et j'aime bien les colliers, c'est si seyant. Si je le pouvais, je choisirais ceci, » dit Amy, en regardant avec une grande admiration un fil de perles d'or et d'ébène, auquel pendait une lourde croix des mêmes matériaux.
« Je le convoite, moi aussi, mais pas comme un collier. Ah, non ! Pour moi, c'est un rosaire, et je l'utiliserais en tant que tel, comme une bonne catholique, dit Esther en observant pensivement l'objet.
—  Est-ce qu'il est fait pour qu'on s'en serve de la même façon que vous vous servez des perles en bois qui sentent bon, accrochées au dessus de votre miroir ? demanda Amy.
—  En vérité, oui, pour prier avec. Les saints seraient bien contents que quelqu'un se serve d'un aussi beau rosaire, au lieu de le porter comme un bijou inutile.
—  Vous semblez trouver un grand réconfort dans vos prières, Esther, et vous avez toujours l'air tranquille et satisfaite, après. J'aimerais pouvoir faire comme vous.
—  Si Mademoiselle était catholique, elle trouverait le vrai réconfort, mais comme ce n'est pas le cas, il serait bon que vous vous isoliez tous les jours pour méditer, et prier, comme la bonne maîtresse que je servais avant Madame. Elle avait une petite chapelle, et y trouvait consolation de ses chagrins.
—  Est-ce que j'aurais le droit de faire pareil  ? » demanda Amy, qui, dans sa solitude, ressentait le besoin d'être aidée, et trouvait qu'elle avait tendance à oublier son petit livre, maintenant que Beth n'était pas là pour le lui rappeler.
« Ce serait excellent et charmant ; et c'est avec joie que j'arrangerai une petite chambre pour vous, si vous le souhaitez. Ne dites rien à Madame, mais quand elle dort, venez vous asseoir toute seule un moment pour penser à de bonnes choses, et demander au bon Dieu de préserver votre sœur. »
Esther était véritablement pieuse, et sincère dans ses conseils, car elle avait un cœur affectueux, et beaucoup de compassion pour les sœurs si anxieuses. Amy trouva l'idée bonne, et lui permit d'arranger le placard près de sa chambre, espérant que cela lui ferait du bien.
« J'aimerais bien savoir où vont aller toutes ces jolies choses quand Tante March mourra, » dit-elle, tout en remettant en place le rosaire et en refermant lentement les boîtes une à une.
« À vous et à vos sœurs. Je le sais, Madame se confie à moi. J'ai été témoin de son testament, et il en sera ainsi, souffla Esther avec un sourire.
—  Quel bonheur ! Mais j'aimerais qu'elle nous laisse les avoir maintenant. Ce n'est pas agréable de pro-cras-ti-ner, remarqua Amy en jetant un dernier regard aux diamants.
—  Il est encore trop tôt pour que vous portiez ces choses. La première à se fiancer recevra les perles - Madame l'a dit ; et j'ai comme dans l'idée que la petite bague de turquoise sera pour vous quand vous partirez, car Madame approuve votre bonne conduite et vos charmantes manières.
—  Vous croyez ? Oh, je serai douce comme un agneau, si je peux seulement avoir cette jolie bague ! Elle est bien plus jolie que celle de Kitty Briant. J'aime bien Tante March, après tout, » et Amy essaya la bague bleue avec un air réjoui, et la ferme résolution de la mériter.
À partir de ce jour elle fut un modèle d'obéissance, et la vieille dame admira avec satisfaction le succès de son éducation. Esther aménagea le placard avec une petite table, devant laquelle elle plaça un escabeau, et au dessus un tableau pris dans une des chambres fermées. Elle pensait qu'il n'avait pas grande valeur, et l'avait emprunté, le trouvant approprié, et sachant bien que Madame ne serait jamais au courant, ou ne s'en soucierait pas. C'était, toutefois, une copie d'un tableau fameux, d'une valeur certaine, et Amy, si sensible à la beauté, ne se lassait jamais de contempler le doux visage de la madone, tandis que de tendres pensées de sa propre mère emplissaient son cœur. Sur la table elle posa son petit Testament et son livre d'hymnes, et garda un vase toujours plein des plus belles fleurs que Laurie lui portait, et elle vint tous les jours pour « s'asseoir seule, penser à de bonnes choses, et prier le bon Dieu qu'il préserve sa sœur. » Esther lui avait donné un rosaire de perles noires avec une croix d'argent, mais Amy, doutant qu'il convienne à des prières protestantes, préféra le suspendre.
La fillette était très sincère dans sa démarche ; seule hors de la sécurité de son foyer, elle ressentait le besoin d'une main à laquelle se tenir, aussi elle s'était tournée instinctivement vers l'Ami le plus cher et fort, qui enveloppe Ses enfants de son amour paternel. L'aide de sa mère lui manquait pour comprendre et se contrôler, mais ayant appris où regarder, elle faisait de son mieux pour trouver son chemin et l'arpenter avec assurance. Mais Amy était une jeune pèlerine, et son fardeau en ce moment lui paraissait très lourd. Elle faisait de son mieux pour s'oublier, rester gaie, et se satisfaire de faire ce qu'il fallait même si personne ne le voyait ou ne l'en félicitait. Dans son premier effort pour être très, très bonne, elle décida de faire son testament, comme l'avait fait tante March. Ainsi, si elle tombait malade et mourait, ses biens seraient répartis de manière généreuse et juste. Cela lui pinça le cœur de seulement penser à abandonner ses petits trésors, aussi précieux à ses yeux que les joyaux de la vieille dame.
Durant l'une de ses heures de loisir elle rédigea l'important document aussi bien qu'elle le put, avec quelque aide d'Esther pour les termes légaux ; et, quand la gentille Française eut signé de son nom, Amy se sentit soulagée et mit le papier de côté pour le montrer à Laurie, qu'elle souhaitait avoir pour second témoin. Comme c'était un jour pluvieux, elle monta à l'étage pour s'amuser dans l'une des plus grandes chambres, et prit Polly avec elle pour l'accompagner. Il y avait dans cette pièce une armoire pleine de costumes à l'ancienne mode, avec lesquels Esther l'autorisait à jouer, et c'était là son jeu favori que de se parer des brocarts fanés pour parader devant le grand miroir, faire des révérences majestueuses et exhiber sa traîne dans un froufrou qui la ravissait. Elle était si occupée, ce jour là, qu'elle n'entendit pas Laurie sonner, ni ne remarqua son visage dans l'encadrement de la porte tandis qu'elle se promenait gravement, agitant son éventail et hochant la tête, sur laquelle elle avait placé un grand turban rose qui contrastait étrangement avec sa robe de brocart bleu et son jupon jaune molletonné. Elle était obligé de marcher avec prudence, car elle portait des chaussures à talons hauts, et, comme Laurie le raconta par la suite à Jo, c'était un spectacle comique que de la voir minauder dans ses atours chamarrés, avec Polly qui marchait et se pavanait juste derrière elle en l'imitant de son mieux, et s'arrêtait occasionnellement pour rire ou s'exclamer, « Ne sommes-nous pas élégants ? Va-t'en, vilaine ! Tiens ta langue ! Embrasse-moi, trésor, ha ha ! »
Ayant contenu à grand peine une explosion de gaieté, de peur d'offenser sa majesté, Laurie toqua, et fut accueilli avec grâce.
« Prends un siège et repose-toi pendant que je range tout ça ; après quoi je veux ton avis sur un sujet très sérieux, » dit Amy, quand elle eut fait étalage de sa splendeur et conduit Polly dans un coin. « Cet oiseau me rend la vie insupportable, » poursuivit-elle en ôtant la montagne rose de sa tête, tandis que Laurie s'asseyait à cheval sur une chaise. « Hier, quand Tante s'est endormie, et que j'essayais d'être aussi discrète qu'une souris, Polly a commencé à crier et à s'agiter dans sa cage ; alors je suis allée le faire sortir, et j'y ai trouvé une grosse araignée. Je l'ai poussée pour la faire sortir, et elle s'est glissée sous la bibliothèque ; Polly est allé après elle et s'est baissé pour regarder sous le meuble, en louchant et en disant de sa drôle de voix, « Sortez vous promener, très chère. » Je n'ai pas pu m'empêcher de rire, ce qui a fait jurer Polly, et tante March s'est réveillée et nous a grondés tous les deux.
—  Est-ce que l'araignée a accepté l'invitation du vieux bonhomme ? demanda Laurie en baillant. 
—  Oui, elle est sortie, et Polly s'est enfui, mort de peur, et a grimpé sur le fauteuil de Tante March en criant, "Attrape-la ! Attrape-la ! Attrape-la !" pendant que je chassais l'araignée.
—  C'est un mensonge ! Oh, Seigneur ! s'écria le perroquet, en piquant du bec les orteils de Laurie.
—  Je te tordrais le cou si tu étais à moi, vieil oiseau de malheur, » s'exclama Laurie en agitant le poing dans la direction du volatile, qui pencha la tête sur le côté et croassa gravement, « Alleluia ! Bénis soient vos boutons, mon cher ! »
« Maintenant je suis prête, » dit Amy en fermant la penderie, et en tirant un papier de sa poche. « Je voudrais que tu lises ceci, s'il te plaît, et que tu me dises si c'est légal et comme il faut. J'ai pensé que je devais le faire, car la vie est incertaine, et je ne veux pas de ressentiment sur ma tombe. »
Laurie se mordit les lèvres, et se détournant un peu de la fillette pensive, lit le document suivant, avec une gravité digne d'éloges, étant donné l'orthographe :
« MES DERNIÈRES VOLONTÉS ET MON TESTAMANT
« Moi, Amy Curtis March, saine d'esprit, donne et laigue tous mes biens terrestres, c.-à-d., à savoir, 
« À mon père, mes plus beaux tableaux, dessins, cartes, et œuvres d'art, y compris les cadres. Aussi mes 100$, pour faire ce qui lui plaît.
« À ma mère, tous mes vêtements, sauf le tablier bleu avec des poches, et aussi mon portrait, et ma médaille, avec beaucoup d'amour.
« À ma chère sœur Margaret, je donne ma bague de turkoise (si je l'obtiens), et aussi ma boîte verte avec les colombes dessus, et aussi mon bout de vraie dentelle pour son cou, et mon dessin d'elle comme souvenir de sa "petite fille."
« À Jo je laigue ma broche, celle qui a été réparée avec de la cire à cacheter, et mon encrier en bronze - elle a perdu le couvercle - et mon lapin en plâtre le plus précieux parce que je suis désolée d'avoir brûlé son histoire.
« À Beth (si elle vit après moi) je donne mes poupées et le petit bureau, mon éventail, mes cols de lin et mes nouvelles pantoufles si elle n'est pas trop mince pour les porter quand elle ira mieux. Et ci-joint je lui laisse mon regret de m'être jamais moquée de la vieille Joanna.
« À mon ami et voisin Theodore Laurence je laigue mon portefeuille en papier macher, ma sculpture de cheval en argile même s'il a dit qu'il n'avait pas de cou. Et en retour de sa grande gentillesse dans ces temps d'affliction n'importe laquelle de mes œuvres lui plaira, Noter Dame est la meilleure. 
« À notre vénérable bienfaiteur Mr. Laurence je laisse ma boîte pourpre avec une loupe dans le couvercle qui ira bien pour ses plumes et lui rappellera la petite disparue qui le remercie pour ses faveurs envers sa famille, surtout pour Beth.
« Je souhaite que ma camarade préférée Kitty Bryant aie le tablier de soie bleue et ma bague en or avec une perle, avec un baiser.
« À Hannah je donne le carton à chapeau qu'elle voulait et tous les travaux de couture que je laisse en espérant qu'elle se souviendra de moi en les voyant.
« Ayant maintenant réparti tous mes biens de valeur j'espère que tous seront satisfaits et n'en voudront pas à la défunte. Je pardonne tout le monde, et espère que nous nous retrouverons tous quand les trompes sonneront. Amen.
« À ces volontés et testamant j'appose ma signature et mon seau en ce 20 Nov. Anni Domino 1861.
« AMY CURTIS MARCH
« Témoins : ESTELLE VALNOR
      THÉODORE LAURENCE »
Le dernier nom était écrit au crayon, et Amy expliqua qu'il devait le réécrire à l'encre, et sceller le tout proprement pour elle.
« Qu'est-ce qui t'a mis cette idée en tête ? Est-ce que quelqu'un t'a parlé de quand Beth a donné ses affaires ? » demanda gravement Laurie tandis qu'Amy déposait devant lui un encrier, un bout de ruban rouge, de la cire à cacheter et une chandelle.
Elle lui expliqua, puis demanda anxieusement, « Quelle est cette histoire avec Beth ?
—  Je suis désolé d'en avoir parlé, mais puisque je l'ai fait, je vais te dire. Elle s'est sentie si mal un jour, qu'elle a dit à Jo qu'elle voulait donner son piano à Meg, à toi son oiseau, et la pauvre vieille poupée à Jo, qui l'aimerait en son nom. Elle était navrée d'avoir si peu à donner, et a laissé des mèches de cheveux au reste d'entre nous, et tout son amour à Grand-père. Elle n'a jamais pensé à un testament, elle. »
Laurie avait signé et était en train de sceller tout en parlant, les yeux baissés jusqu'à ce qu'une grosse larme tombe sur le papier. Amy avait l'air très troublée, mais elle dit seulement, « Est-ce que les gens ne mettent pas parfois des genres de post-scriptum à leur testament.
—  Oui. On les appelle des "codicilles."
—  Mets-en un dans le mien alors - que je souhaite qu'on coupe toutes mes boucles, et qu'on les distribue à mes amis. J'ai oublié, mais je veux que ça soit fait, même si ça va m'enlaidir. »
Laurie l'ajouta, en souriant au dernier et au plus grand des sacrifices d'Amy. Puis il joua avec elle pendant une heure, et se montra très intéressé par ses épreuves. Mais quand vint le temps de partir, Amy le retint pour murmurer, les lèvres tremblantes, « Est-ce que Beth est vraiment en danger ?
—  J'en ai bien peur ; mais nous devons espérer que tout ira bien, alors ne pleure pas, ma chérie. » Et Laurie passa un bras autour d'elle dans un geste fraternel, très réconfortant.
Quand il fut parti, elle se rendit dans sa petite chapelle, et, assise dans le crépuscule, elle pria pour Beth, le cœur gros et avec force larmes, avec le sentiment qu'un million de bagues de turquoise ne la consolerait pas de la perte de sa douce petite sœur.
1 note · View note
Text
Mardi 8 septembre 2020
Ca fait un moment que je n'ai pas écrit. Est-ce nécessaire ? Ce soir j'écris pour l'habitude, pour ne pas perdre le rythme et puis j'aurais aimé approcher les 100 pages avant la fin de l'année. Alors me voilà sur mon lit, en train de me demander qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire, avec un live de the Cure en fond (clairement mon groupe de l'année 2020).
Il y a de l'argent sur mon compte, alors me voilà reprit par la maladie de l'achat compulsif... j'ai acheté pour 60€ de bandes dessinées et puis j'ai payé l'accès à deux applications de rencontres (vous pouvez rire, oui). Et encore, je me retiens : il y a une heure j'étais à deux doigts de me commander une paire de sneakers Nike personnalisées (elles sont magnifique, rouge et or, avec mon prénom écris derrière en doré. Clairement l'oeuvre d'un personnage à l'ego gigantesque). Finalement, j'attendrais le mois prochain pour ça. Et puis, souvenez-vous, il y a le piano. Je ne l'ai toujours pas acheté. Il coûte 540 balles. C'est pas énorme mais je n'arrive jamais à mettre suffisamment de côté...Allez ce mois-ci je me démerde pour mettre 150€ sur mon compte épargne, comme ça peut-être que d'ici deux mois j'aurais assez d'argent pour ce fameux piano. C'est un achat qui me tient vraiment à cœur. Je compte tenter de composer dessus. Ca me changera de la guitare. Ce n'est pas la même approche, peut être que le piano m'emmènera dans des territoires inconnus. J'aime jouer sur un clavier. Ce que je recherche c'est le toucher lourd. Mon synthé a des touches en plastique et c'est pas très agréable à jouer, tandis que le piano que je convoite a des touches semblables à celles d'un vrai piano. Il est beaucoup plus commode de jouer sur de telles touches. Vous comprenez pourquoi ce piano m'est précieux, c'est peut être par lui que je trouverais le salut, rien de moins. Quoi, j'exagère ? (Je me demande si ces considérations intéresseront les 2 lectrices qu'il me rester, à propos, coucou, maman)
En parlant de musique, il y a quelques semaines une jeune fille à répondue à mon annonce (« cherche partenaire de songwriting »), j'étais assez content à l'idée de peut-être rencontrer quelqu'un avec qui jouer de la musique et chanter, jusqu'au moment où la petite morveuse me demande mon âge... vous imaginez la suite : je lui ai donc dit que j'avais 35 ans et là, elle me répond qu'elle préférerait jouer avec des gens de sa tranche d'âge... c'est officiel, je suis désormais trop vieux. Je n'ai plus qu'à attendre la mort, je suppose.
Concernant mes pérégrinations sur les applis de rencontres, rien de bien nouveau, j'ai rencontré quelqu'un et après le rencard elle m'a ghosté sans aucune pitié. Bon, je n'étais pas amoureux d'elle, elle ne me plaisait même pas plus que ça mais c'est elle qui a insisté pour qu'on se voit vite et voilà, à la fin elle m'efface de sa vie, je n'avais guère besoin de subir ça, ça n'arrangera pas mon manque de confiance en moi. Et vous savez quoi ? Je n'ai malgré tout pas encore de haine envers les filles : je continues d'espérer en rencontrer une, la bonne, avec un peu de chance. (ne riez pas).
Depuis une semaine, ça fait officiellement un an que je suis membre du fameux club des célibataires. Entre temps je n'ai connu aucune forme de relation. Le désert. Ce n'est pas nouveau pour moi, j'ai quand même passé les 28 premières années de ma vie sans approcher de filles, alors j'ai l'habitude !
Aujourd'hui je peux à nouveau poster sur Facebook : figurez vous que j'y ai été banni pendant toute une semaine parce que j'ai commis le crime d'avoir posté une photo un peu olé olé.Il s'agissait d'une photo en noir et blanc représentant un couple s'enlaçant, nu. Le mec était blanc et la femme noire, le contraste de leur peau rendant la photo assez magnifique, si bien que j'ai voulu la partager mais je crois que c'est le bout de seins que l'on aperçoit qui m'a valu de subir un bannissement. Ah, qu'ils sont puritains, chez Facebook !
Je crois que j'ai assez écrit pour ce soir. J'espère que cette lecture ne vous aura pas parut trop chiante, mais que voulez-vous, je mène une vie de moine, alors il ne se passe jamais grand-chose dans mon quotidien. Mais, promis, dès que j'arrive à conclure je vous raconterais tout !
A plus, les potes !
Bande son : The Cure, Bestival Live 2011
1 note · View note
toclic · 4 years
Text
Ethalia - Chapitre 1
Paire : Jongin x OC (Yo Jeong)
Genre : Fantasy AU, Surnaturelle AU, Academy AU
Nombre de mots : 1016 mots.
Chapitre : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 12 ; 13
A/N : Voilà le premier chapitre de ma première fanfiction que je publie sur Tumblr, je ne vais vous mentir que j’ai un peu peur de savoir si elle sera aimée ou non. J’ai déjà écrit des chapitres en avance, 11 pour être précise, mais je ne sais pas s’il faudrait mieux que je finisse toute la fanfiction et que je publie tout d’un seul coup comme ça vous pourrez les lire tout d’une seule traite sans attente, ou si je publie ce que j’ai déjà écrit mais que vous devrez attendre pour la suite. Pour être franche je ne pense pas qu’énormément de personnes va lire cette histoire, parce qu’il y a tellement écrivains talentueux sur ce site que j’en suis presque jalouse ! Surtout que je vais dans le domaine de la K-Pop, un monde où il y a ENORMEMENT d’histoires incroyables et peu de place pour les écrivains comme moi qui viennent juste d’arriver,mais bon tant que ça plait aux gens qui la lisent, alors je suis contente ! ^^ Bref apprécier la lecture, je sais c’est pas très long mais les prochains le seront, promis ! 
Tumblr media
Crédit au propriétaire du gif.
Chapitre 1 :
Nous voici dans la forêt la plus reculée de tout le pays, aucune personne de l'extérieur n'avait réussi à y pénétrer, à cause de l'énorme dôme de ronce barrant la route aux voyageurs et aventuriers assez courageux pour l'approcher.
De dehors, pleins de rumeurs y courent, comme quoi une sorcière maléfique y habite et la hante, elle anéantirait toute personne ayant réussi à se faufiler parmi les épaisses ronces du dôme, certaines même racontent qu'une magnifique princesse ne vieillissant pas, est emprisonnée à l'intérieur à attendre à son sauveur depuis des milliards d'année.
Eh bien en vérité, rien de tout ça n'est vrai ...
En fait cette forêt, c'est ma maison.
Enfin pas que la mienne, c'est celle aussi à ma race: les elfes des bois, une race isolée du monde. Depuis seize longues années de ma vie, je ne suis jamais sortie de ce bois, à cause du dôme de ronces qui entourent notre chez nous.
Dans les quelques souvenirs que j'ai de ma mère, elle m'avait raconté la fois où elle a réussi l'impossible, sortir des ronces, elle m'avait décrit le monde extérieur, et les courses qui s'y trouvaient, elle me disait qu'à l'extérieur des énormes lézards cracheur de feu chevauchés par de vaillantes personnes volaient dans les airs librement et sans hostilité, que de magnifique femme ayant une queue de poisson plongeaient dans les plus grosses profondeurs de l'océan, des créatures de l'ombre aux crocs pointues, vivaient dans les profondeurs de la terre, des personnes aux ailes d'oiseaux, possédaient une intelligence incalculable habitaient dans les hauteurs des montagnes.
Mais parmi tous ces endroits magiques et singuliers, le plus beau de tous, était l'académie de magie, Ethalia, on y apprenait tout là-bas! Même le combat!
Plus tard, je veux devenir une médecin réputée dans le monde entier, je veux sauver les gens grâce à mes capacités médicales, je veux réussir à soigner toutes les maladies au monde mais pour ça il faut que j'aille étudier à Ethalia, ou au minimum être dehors.
Pour pouvoir réaliser mon rêve j'ai étudié pendant toutes mes journées, j'ai appris grâce aux notes de ma mère dans son carnet, à l'intérieur elle a noté tout ce qu'elle a vu et appris.
Aujourd'hui nous sommes la veille du vingt-quatrième jour du sixième mois de l'année, demain sera très spécial voiture comme la tradition l'exige que toutes les elfes de 16 ans demandera de choisir leur futur, c'est-à-dire quel domaine dans lequel elles se spécialisent, et sera ce jour où je quitterai cette forêt, où j'irai étudier à l'Académie Ethalia.
Vous vous rappelez quand je vous ai conté certaines rumeurs sur notre forêt, n'est-ce-pas ? Eh bien l'une d'elle est vraie, enfin à moitié, celle de la sorcière qui hanterait nos bois, en effet il y a une sorcière dans notre forêt mais elle ne la hante pas du tout, au contraire elle la protège, j'ai énormément parlé avec elle auparavant, elle m'a expliqué qu'elle s'était installée ici, pour vivre une vie tranquille et paisible loin de l'agitation du monde extérieur, on la prénomme Man Yeo, malheureusement pour elle, petite, elle s'est faite abandonner par ses parents juste après sa naissance, c'était encore à l'époque où le dôme n'existait pas, elle s'est alors faite recueillir par l'ancienne doyenne des elfes des bois, mais à cause d'une tradition des sorcières,elle devait partir à la recherche de la fontaine de jouvence, pour enfin réussir à concocter les potions irréalisable avant sa trouvaille.
Puis quand elle a trouvé l'endroit de la fontaine de jouvence, prit de l'eau à l'intérieur, elle est revenue juste avant que le dôme de ronce ne soit créé, s'est installée dans la forêt et a promit de protéger notre village.
Je veux donc lui demander de me faire une potion qui pourrait changer mon apparence d'elfe, le temps de mes études à Ethalia et aussi une capable de me faire devenir totalement traversable le temps de franchir le dôme de ronces.
Je me levai du sol, je dépoussiérai mon pantalon, et fermai mon propre carnet de note, il y a plusieurs années j'ai commencé à écrire un carnet, où à l'intérieur j'ai noté toutes les notes et ma mère et mes expériences et hypothèses de médicament.
Je soufflai un bon coup, et partis vers le village en marchant tranquillement à travers les arbres.
Enfin arrivée au village, je me dirigeai directement chez ma grand-mère, depuis que ma mère nous avait quitté pour partir à l'aventure, elle m'a laissée sous la charge de ma grand-mère, l'actuelle doyenne de notre village.
J'ouvris la porte en bois, et quittai mes bottes.
'' Grand-mère! Je suis rentrée ! '' m'exclamai-je en entrant dans notre salon, j'y aperçus ma grand-mère en train de boire son habituel thé.
'' Yo Jeong, tu es enfin là. ''
Je m'assis en face d'elle.
'' Que se passe-t-il? ''
'' Tu sais quel jour nous serons demain? ''
'' Oui bien sûr. ''
'' Je sais que tu n'as pas envie de rester comme notre destin en tant qu'elfe le veut '' Le sourcil autrefois sur mon visage disparut complètement, sachant déjà où elle voulait en venir. '' Mais je t'interdis ceci. ''
'' Grand-mère, arrête de me saouler avec ça. ''
'' Yo Jeong, je t'interdis de me parler comme ceci ! '' elle me réprimanda, je soupirai.
'' Ecoute grand-mère, je ne veux pas rester ici tout ma vie ! Je veux sortir ! Découvrir le monde ! Rencontrer de nouvelles personnes ! Je ne veux pas rester prier de ma liberté, en restant dans ce foutue dôme ! Je veux être comme maman et les autres habitants de ce monde, je veux être libre !  '' dis-je en claquant du poing sur la table basse.
'' Yo Jeong, c'est pour la paix de notre monde. ''
'' La paix, hein ? Tss, je n'appelle pas ça la paix '' Sur ce, je me dirigeai vers ma chambre fulminant littéralement de colère, ne voulant plus écouter ce qu'elle avait à me dire de plus,je sortirai d'ici que cela plaise ou non.
2 notes · View notes