Tumgik
#arrêter les maris et femmes de nuit
bahabaki · 2 years
Text
COMMENT ARRETER LES MAUVAIS REVES ET LES MARIS DE NUIT.
Il y a certaines personnes qui font des rêves pas possibles dans leur sommeil. Il y en a même qui sautent de peur dans leur sommeil à cause des mauvais. Cela est très grave pour certains c'est-à-dire ils voient ces mauvais rêves devenir une réalité dans leur vie.
Tumblr media
Le grand maitre marabout BAH ABAKI vous dit que c'est une chose très grave et cela peut à coup sûr avoir des répercussions négatives sur leur personne physique ou dans leur vie.
Quels rêves appelle-t-on MAUVAIS REVES?
Notez simplement que les mauvais rêves, il y en a plusieurs tels que:
-Rêver et être en train d'être poursuivi par le chat, le chien…
-Rêver et être en train de planer ou voler comme un oiseau
-Rêver et être en train de mourir par noyage c'est-à-dire dans l'eau
-Rêver et en train de faire rapport sexuel dans le sommeil
-Rêver et en train de caresser une femme ou un homme
-Rêver et en train d'être poursuivi par une personne déjà morte….
Si vous êtes dans ce cas ,le mieux est de vite contacter le plus grand marabout du monde ABAKI pour vous séparer définitivement de cela. Grace à ses forces mystiques, talisman, bagues et bien d'autres produits, qui que vous soyez, vous ne ferez plus jamais de mauvais rêves. BAH ABAKI est d'abord le seul marabout reconnu qui résout ces genres de problèmes.
Nom: Bah Abaki Mail: [email protected] Site: https://retourdamour.me.ma/ Tél/ WhatsApp: +229 69553390
0 notes
soccerwag · 1 year
Note
hello I hope you're fine 💕
J'ai une demande à propos de Hakim Ziyech, il est marié au lecteur depuis 2/3 ans maintenant et elle est aussi marocaine et musulmane et Hakim a beaucoup de crises de colère mais il rejette constamment sa femme et cette fois il y a la mère de Hakim qui est chez lui à Londres depuis une semaine et un jour Hakim rentre (d'un match ou d'un entraînement ou ailleurs comme vous voulez) et il ne dit bonjour à personne et monte dans la chambre conjugale avec un regard fâché et le lecteur va le voir essaie de comprendre ce qu'il a mais il la rejette et lui crie tellement dessus qu'il fait peur au lecteur et il la compare à son ex petite amie Aja narie et elle décide de ne plus lui parler et dort dans la chambre des amis quoi rend son mari furieux il essaie d'entrer dans la chambre mais sa femme est enfermée et pleure toute la nuit elle a pris la décision de ne pas parlerà Hakim et qu'ils ne doivent pas montrer la mère à Hakim que cela ne va pas à leur mariage et que la fin dépend de vous
Oui! J'espère que vous apprécierez la façon dont j'ai écrit ceci et j'espère qu'il est assez bien écrit pour votre demande! 🫶🏼
Tumblr media
derrière la façade
le couple: Hakim Ziyech x Lectrice
Résumé: Pour tout le monde, vous et Hakim avez un mariage parfait et heureux. Ils ne savaient pas que tout cela n'était qu'une façade et qu'ils devaient vivre avec encore plus lorsque sa mère venait lui rendre visite.
avertissements: mauvais mariage
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Vous et Hakim êtes mariés depuis un certain temps maintenant. La relation était bonne au début. À un moment donné entre le début et maintenant, Hakim est devenu mécontent. Tu n'as jamais su pourquoi et quand tu as essayé de lui en parler, il t'a rejeté et repoussé.
Tu mentirais si tu disais que ce n'était pas comme un coup de poing dans l'estomac. Vous l'aimiez sincèrement, mais il ne semblait pas partager les mêmes sentiments. Il était difficile de mettre un numéro devant les poparazzi et les amis. C'était dur de prétendre que toi et lui aviez raison. Derrière cette façade se cachait une dure réalité. La réalité de la merde que votre mariage était devenu. Chaque jour, il y avait au moins une allumette hurlante entre les deux. C'était difficile de faire face à toutes les mauvaises choses qu'il disait à votre sujet. Tout ce que tu voulais, c'était que lui et toi soyez heureux.
Un jour, sa mère est venue lui rendre visite, toi et lui. Sa mère t'aimait. Elle aime la façon dont vous avez traité son fils. Elle vous avait rencontré lors d'une séance de prière. Toi et elle étiez dans le même immeuble et elle trouvait que tu étais beau. Elle avait parlé à vos parents, ce qui a ensuite conduit à vous présenter, vous et Hakim.
De nos jours, vous étiez à la maison en train de nettoyer et de cuisiner, comme vous le faites tous les jours, en attendant que votre mari rentre à la maison. vous finissiez de nettoyer la cuisine quand vous avez entendu le bouton de la porte tourner. Votre mari est entré. Il semblait être de bonne humeur mais à la seconde où ses yeux ont rencontré les vôtres, c'était comme si son humeur avait complètement changé. il est passé devant vous vers la chambre. vous l'avez suivi, lui demandant comment était sa journée et s'il allait bien.
"Pouvez-vous simplement arrêter de parler. J'ai été très clair sur le fait que je ne suis pas intéressé à entamer une conversation avec vous." Dit Hakim durement avant de te repousser et d'aller s'asseoir sur le canapé. Il a allumé la télé et t'a pratiquement ignoré pour le reste de l'après-midi.
Tu sais qu'il te repousserait mais tu étais assez choquée qu'il ne te crie pas dessus cette fois.
"Ma mère vient me rendre visite pendant une semaine, alors comporte-toi du mieux que tu peux." dit Hakim sans même te regarder.
tout ce que vous pouviez dire était ok.
Quelques jours passèrent et sa mère était arrivée. C'était bizarre qu'Hakim t'ait si bien traité la semaine où elle était ici. Pendant une seconde, vous avez pensé que peut-être sa mère lui avait parlé de bon sens. Vous aviez très tort.
Après que sa mère vous ait dit au revoir, la façade s'est levée. Les combats reprennent. Cette fois, les combats vous font plus mal que jamais.
"JE NE PEUX PAS CROIRE QUE JE T'AI MARIÉ. TU ES COMME MON EX, ENNUYEUX ET TELLEMENT DIFFICILE À GÉRER. AU MOINS ELLE ÉTAIT BELLE ET JE N'AI PAS ÉTÉ MALADE D'AVOIR L'AMOUR AVEC ELLE. JE NE COMPRENDS PAS CE QUE MA MÈRE J'AIME MÊME CHEZ VOUS." cria hakim.
vous ne vous souveniez même pas comment le combat avait commencé, tout ce à quoi vous pouviez penser était ce que vous ressentiez à ce moment-là. À cause de votre religion, il a été le seul homme à vous voir pleinement. Te voir nue et te faire prendre ta virginité. Tu te sentais dégoûté, honteux de ne pas lui suffire. Tu n'as pas pu t'empêcher de pleurer.
Cette nuit-là, vous avez dormi dans la chambre d'amis, ainsi que les nuits suivantes. Vous avez refusé de lui parler, refusé de vous approcher de lui. Quand sa mère t'appelait, les gars remettaient la façade. Tu étais fini mais tu ne pouvais pas le quitter.
Ces jours étaient les pires. Hakim, que cela lui plaise ou non, se sentait mal. Ces derniers mois, il a été stressé. Il a laissé tomber son stress sur vous, ce qu'il savait être mal. Derrière sa propre façade, il t'aimait. Il avait juste peur. Tous ses coéquipiers et tout le monde autour de vous vous aimaient. Il avait peur que s'il se rapprochait trop, il se retrouverait dans la même position qu'il était avec son ex, la position où il a été laissé pour compte.
Cela fait maintenant deux semaines que vous avez échangé. il était actuellement 20 heures. et tu étais assis sur le canapé. Hakim était dans la chambre à faire ce qu'il faisait tous les soirs et tu regardais une émission. tout à coup, vous avez senti des bras autour de vous. Ils n'étaient pas agressifs, ils étaient étonnamment doux.
"Je suis désolé ma chérie." est ce qui sortait de la bouche de hakim.
Tu as senti des gouttes de larmes couler sur ta chemise, mais ce n'étaient pas les tiennes.
"Je t'ai si mal traité. Je suis désolé. Je suis désolé de t'avoir fait du mal et je suis désolé de m'être débarrassé de mon stress, de ma colère et de mes insécurités. Je comprendrais si tu ne me pardonnerais jamais, mais derrière la façade, je je t'aime."
————————————————————————
Note de l'auteur: Je sais que c'est court mais j'ai fait de mon mieux, j'espère que vous avez apprécié l'intrigue, je sais aussi que c'est un peu un cliffhanger mais si vous voulez la partie 2, demandez.🫶🏼
Aussi j'espère que ma grammaire n'est pas trop mauvaise, le français est ma deuxième langue donc s'il y a des fautes de grammaire je suis désolé.
24 notes · View notes
Text
JAMES BOND 007 CONTRE DR.NO (1962)
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
En 1962, dans la capitale jamaïcaine, Kingston, le chef de la section jamaïcaine du MI6, John Strangways, est assassiné par un trio de faux aveugles connus sous le nom de Three Blind Mice. Après s'être introduits dans la villa de Strangways et avoir assassiné sa secrétaire Mary, les assassins subtilisent deux dossiers, respectivement intitulés Crab Key et Doctor No.
À Londres, l'agent secret James Bond, de matricule 007, est convoqué dans le bureau de son supérieur, M. Bond reçoit pour ordre d'enquêter sur la disparition de Strangways et de déterminer si elle est liée ou non à une affaire sur laquelle il travaillait avec la CIA, portant sur la perturbation par ondes radio de lancements de fusées depuis Cap Canaveral. Pour cette mission, l'agent voit son arme Beretta remplacée par le Walter PPK (Bond ayant été blessé dans sa précédente mission).
À son arrivée à l'aéroport de Kingston, une photographe tente de le prendre en photo, et il est aussitôt pris en filature par deux hommes. D'autre part, un conducteur suspect lui propose ses services alors qu'il n'avait demandé aucun chauffeur. Bond lui intime de quitter la route principale et, après un bref combat, l'homme refuse de révéler le nom de son employeur avant de se suicider avec une cigarette au cyanure.
Au cours de l’enquête à la villa de Strangways, Bond remarque la photo d'un pêcheur avec Strangways. Après avoir repéré le dénommé Quarrel, Bond discute avec lui mais le trouve peu coopératif. Bond le reconnaît comme étant le conducteur de la voiture l'ayant pris en filature la veille. Il le suit et commence à se battre avec lui et un ami lorsque le combat est interrompu par le second homme ayant attendu Bond à l'aéroport : il affirme se nommer Felix Leiter, agent à la CIA, et explique que non seulement les deux agents travaillent sur la même mission, mais aussi que Quarrel l'assiste dans sa tâche. Il informe Bond que la CIA a réussi à remonter le brouillage jusqu'à la Jamaïque, mais que les reconnaissances aériennes n'ont pas permis de localiser sa provenance. Quarrel révèle alors qu'il a emmené Strangways sur les îles proches afin de collecter des échantillons de minéraux. Il parle également du Dr No, qui possède l'île de Crab Key sur laquelle se trouve une mine de bauxite : l'île est activement protégée des intrus par une force armée de sécurité, assistée d'un radar.
Pendant la fouille de la maison de Strangways, Bond avait trouvé un reçu signé du professeur Dent. Après avoir survécu à une tentative d'assassinat de la part des Three Blind Mice, Bond se rend aux laboratoires Dent : selon le professeur, les échantillons apportés par Stragways ne valaient rien. Sur ce, Dent se rend immédiatement sur Crab Key, où le Dr No lui fait part de son déplaisir quant à sa venue sur l'île en plein jour et son échec à tuer Bond. Il lui ordonne d'essayer de nouveau, cette fois-ci avec une tarentule. La nuit, Bond parvient à tuer l'araignée. Le lendemain, il sympathise avec la secrétaire à la maison du Gouvernement, Mlle Taro, qui est également complice de l’organisation secrète avec Dent. Elle lui donne rendez-vous chez elle.
Mais en cours de route, l'espion est pourchassé par un corbillard conduit par les Three Blind Mice qu'il arrive à les conduire à leur propre enterrement en les sortant de la route et arrive chez la secrétaire. Cette dernière, très surprise, couche avec lui. Mais l'espion, sûr de sa culpabilité, la fait arrêter et tend un piège au professeur chez elle, qu'il parvient à capturer, interroger et qu'il élimine froidement de deux balles, alors que le pistolet du docteur Dent est vide, illustrant ainsi sa licence de tuer, rappelée par M lors de leur entrevue avant la mission.
Ayant détecté des traces de radioactivité des échantillons de Strangways dans le bateau de Quarrel, Bond persuade le Jamaïcain réticent de l'emmener sur Crab Key. Il y rencontre Honey Ryder, une jeune femme cherchant des coquillages et seulement vêtue d'un bikini blanc. Malgré un accueil hostile, elle accepte d'aider Bond et emmène les deux hommes dans les marais intérieurs de l'île. Après la tombée de la nuit, ils sont attaqués par le faux dragon du Dr No, qui terrorisait l'île de Crab Key. Pris d'assaut par Bond et Quarrel, l'engin est responsable de la mort de ce dernier pour voir 007 et son amie être faits prisonniers. Bond et Honey sont décontaminés,ils apprennent que l'eau des marais est contaminée. Puis ils sont emmenés dans une prison dorée puis drogués.
À leur réveil, ils sont escortés jusqu'à la salle à manger du Dr No. Il révèle alors qu'il est membre du SPECTRE (SPecial Executive for Counter-intelligence, Terrorism, Revenge and Extortion) et prévoit de perturber le programme Mercury de Cap Canaveral grâce à un faisceau d'ondes atomiques. Après le dîner, Honey est emmenée et Bond frappé par les gardes.
Emprisonné dans une cellule, Bond parvient à s'évader par le système de ventilation. Déguisé en technicien, il se rend dans la salle de contrôle, une salle pleine d'instruments high-tech dotée d'un réacteur atomique enfoncé dans le sol, le tout supervisé par le Dr No en personne. Bond parvient à dérégler le réacteur nucléaire alors que la fusée américaine est en train de décoller. Il engage un combat au corps à corps avec un garde qui l'a repéré, puis avec le Dr No alors que la salle est en cours d'évacuation : poussé dans le bassin nucléaire en ébullition, le scientifique meurt ébouillanté, incapable de s'agripper à l'échelle métallique avec ses mains humides. Bond réussit à trouver Honey et à s'enfuir en bateau avec elle juste avant que la base n'explose.
James Bond et Honey se retrouvent donc sur le bateau. Alors qu’ils commençaient à se faire des câlins, la marine anglaise les aperçoit, et décide de les aider en les traînant derrière leur bateau, avec une corde. Mais James retire cette dernière assez rapidement, laissant les deux compagnons perdus en mer, continuant à se faire des câlins, sous le regard amusé des marins.
2 notes · View notes
Text
Dans le noir
Bougie éteinte, plongé dans le noir, Arthur est paralysé par la peur.
--
La dernière bougie. Il souffla sur la flamme vacillante et tout devint noir. Un frisson le parcourut alors qu'il essayait en vain de distinguer la forme du corps en cire à quelques centimètres de lui. C'est comme si l'ombre de la nuit avait tout englouti. Il n'y avait plus rien. Plus de bougie. Plus de mur. Plus de chambre. Plus de bas ni de haut et plus de chaleur.
Arthur serra les dents, il y avait quelque chose dans le noir avec lui. Il pouvait sentir une ombre dans le coin de la pièce, prête à allonger une main squelettique pour l'enrouler autour de son cou afin de l'étrangler. Incapable de bouger, Arthur attendait. Il était seul, il était aveugle, il était perdu. Son cri de secours se perdit loin au fond de sa gorge, mort avant même d'être né et il se mit à trembler.
C'était une mauvaise idée. La lumière. Il lui fallait la lumière. Rallumer la bougie. Mais il ne pouvait pas bouger. Ses bras restaient balans le long de son corps tandis que la forme se rapprochait. Une main vint se poser sur son épaule et un murmure dans le creux de son oreille.
Il ne sursauta même pas, trop occupé à lutter contre l'envie de se recroqueviller sur lui-même. Les yeux fermés, les mains crispées sur les pans de sa chemise, Arthur Pendragon était tétanisé par la peur. Des doigts fins et froids se posèrent sur sa nuque et une plainte infime, aiguë, un sanglot étranglé, lui échappa. La sensation disparut aussitôt.
"Pardon, j'ai les mains froides. Attendez..."
La voix de Guenièvre le ramena à la réalité. Il était dans sa chambre, à Kaamelott. Mais ça me changeait rien. Il était toujours dans le noir.
La jeune femme à côté de lui bougait, faisait du bruit. Il l'entendit souffler, frotter ses mains l'une contre l'autre et quelques secondes à peine plus tard, elle reposa sa main sur sa nuque, maintenant chaude.
"C'est mieux ?"
Avec un petit gémissement d'affirmation, il sentit ses muscles se décontracter sous la caresse de ses doigts, tout doucement. Guenièvre saisit le bras de son mari pour en attraper l'extrémité. Patiemment, elle desserra les phalanges crispées du tissu et enroula ses doigts autour des siens sans jamais arrêter les caresses sur sa nuque.
"Tout va bien Arthur. Respirez."
Le soulagement faisait trembler ses lèvres. Il laissa sortir l'air qu'il retenait prisonnier dans ses poumons et prit une grande inspiration. Guenièvre tira un peu sur sa main et il la suivit sans protester, la laissant les guider tous les deux vers la sécurité de leur lit.
9 notes · View notes
livresderomance · 5 days
Text
Tumblr media
📕L'ex-femme muette du milliardaire📕
Kallie, une muette qui a été ignorée par son mari pendant cinq ans depuis leur mariage, a également subi la perte de sa grossesse à cause de sa cruelle belle-mère.
Après le divorce, elle a appris que son ex-mari s'était rapidement fiancé à la femme qu'il aimait vraiment. En tenant son ventre légèrement arrondi, elle s'est rendu compte qu'il ne s'était jamais vraiment soucié d'elle.
Déterminée, elle l'a laissé derrière elle, le traitant comme un étranger. Pourtant, après son départ, il a parcouru le monde à sa recherche. Le jour où ils se sont croisés à nouveau, Kallie avait déjà trouvé son amour.
Pour la première fois, il l'a suppliée : « S'il te plaît, ne me quitte pas… » Mais la réponse de Kallie était ferme et méprisante, « Va-t'en ! », anéantissant tous ses espoirs.
youtube
𝙘𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚𝙯 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙣 𝙨𝙖𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙥𝙡𝙪𝙨👉https://reurl.cc/g6r18b
Chapitre 1 Ivresse sous la pluie
Pendant une nuit d'orage, des vents incessants projetaient la pluie contre les portes-fenêtres.
Dans la grande villa, la lumière était allumée dans une seule chambre à coucher.
Kallie Cooper était appuyée contre la tête de lit, ses yeux parcourant un livre tandis que la somnolence s'installait.
La porte de la chambre s'est brusquement ouverte.
Surprise, Kallie a levé les yeux pour découvrir son mari, Jake Reeves, dans l'embrasure de la porte.
Jake était là, vêtu d'un costume impeccable, ses traits séduisants marqués par un air renfrogné.
Avant que Kallie ne puisse prononcer un mot, Jake a pressé ses lèvres contre les siennes, l'odeur de l'alcool se mêlant à la fraîcheur de la pluie. Il a glissé sa main froide sous sa jupe et l'a pressée fermement contre sa jambe qui résistait.
D'un ton épais et persuasif, Jake a ordonné : « Ne bouge pas. »
Kallie a cessé de se débattre, la douleur s'intensifiant. Elle ne pouvait s'empêcher de produire des bruits faibles et déformés.
En entendant ses sons, Jake a froncé les sourcils et a mis la main sur la bouche de la jeune femme.
Réduite au silence, Kallie s'est accrochée au bras musclé de Jake, sa poigne désespérée comme pour s'ancrer dans une mer tumultueuse. Elle était submergée lorsque Jake l'a relâchée et s'est dirigé vers la douche.
Quelques instants après que Jake a disparu derrière la porte de la salle de bains, son téléphone sur la table de nuit s'est allumé.
Par réflexe, Kallie y a jeté un coup d'œil et a vu un nouveau message s'afficher à l'écran. « Jake, je suis désolée, d'accord ? Peux-tu arrêter de retrouver ta femme muette à chaque fois qu'on se dispute ? Ça me fait vraiment mal. »
La lumière a disparu des yeux de Kallie. Elle a compris qu'elle ne pourrait jamais prononcer les réprimandes enjouées ou les tendres griefs échangés doucement dans le calme de la nuit.
À la suite d'une maladie infantile, Kallie avait été privée de sa voix, ce qui l'avait rendue muette. Elle ne pouvait produire que des sons fragmentés, que même son propre mari trouvait insupportable d'entendre.
À travers le verre dépoli de la fenêtre de la salle de bains, Kallie a pu apercevoir la grande silhouette de Jake. Elle a rapidement détourné le regard.
Jake séchait négligemment ses cheveux humides et la regardait d'un air dédaigneux. « Tu as regardé mon téléphone ? », a-t-il demandé.
Kallie s'est crispée et a secoué la tête rapidement pour nier instinctivement. Elle voulait préciser qu'il s'agissait d'un coup d'œil accidentel.
Mais Jake a perdu patience et a dit froidement : « Ne touche plus jamais à mon téléphone. »
Kallie s'est forcée à sourire, se mordant la lèvre en acquiesçant. Elle ne pouvait pas revendiquer l'amour de Jake. Leur mariage était arrangé par le grand-père de celui-ci. Jake avait déclaré sans ambages qu'il l'avait épousée uniquement parce qu'elle était la fille adoptive de la famille Reeves, et qu'il ne voulait pas défier les souhaits de son grand-père.
Pendant cinq ans, Kallie n'avait jamais dépassé les bornes, parfaitement au courant des affaires de Jake, mais elle est restée silencieuse, craignant qu'il ne la trouve gênante.
Après avoir pris une profonde inspiration, Kallie a fait le geste d'aller chercher un verre de lait pour lui. N'ayant pas le courage de croiser le regard indifférent de Jake, elle est sortie précipitamment de la pièce.
Derrière elle, Jake a pris son téléphone et a effacé dédaigneusement le message sans même en vérifier le contenu.
Kallie s'est levée tôt.
Jake, connu pour ses habitudes alimentaires difficiles, avait un estomac fragile.
Depuis des années, Kallie lui préparait méticuleusement le petit-déjeuner tous les matins.
Lorsque Jake a descendu les escaliers, la première chose qui a attiré son attention a été Kallie, qui s'affairait dans la cuisine.
Les ficelles de son tablier accentuaient la taille mince de Kallie, tandis que de légers suçons subsistaient sur son cou depuis la nuit précédente. Elle était l'incarnation de la délicatesse, toujours sereine et évitant de faire des histoires, vraiment une épouse exemplaire.
Un subtil adoucissement a touché les traits habituellement impassibles de Jake. Il a brisé le silence. « Prenons le petit déjeuner ensemble. »
Ravie, Kallie a acquiescé vigoureusement et a signé sa gratitude. Elle a enlevé son tablier et s'est assise avec précaution à côté de lui, plus près qu'ils ne l'avaient jamais été.
Jake lui a passé un sandwich, que Kallie a accepté avec un sourire prudent et reconnaissant.
D'un air nonchalant, Jake a mentionné : « Demain, c'est la fête du centième jour du bébé de mon frère. Tu devrais venir avec moi. »
Kallie a failli laisser le sandwich lui glisser entre les doigts, stupéfaite. Il l'invitait rarement à des rassemblements publics. Pourtant, il était là, à lui demander de se joindre à lui pour une telle occasion. Ses yeux ont tremblé d'hésitation et de conflit.
Une trace de réticence a traversé l'expression de Kallie, sans que Jake s'en aperçoive.
Nonchalamment, il a ajouté : « Je demanderai à mon assistant de déposer des vêtements demain et je viendrai te chercher à midi. »
Kallie n'avait d'autre choix que d'accepter.
La famille Reeves jouissait d'une immense influence à la ville d'Arcpool, et Dean Reeves, le fils aîné, célébrait le centième jour de son fils aîné par une fête somptueuse.
Dean avait réservé un hôtel de prestige pour l'occasion, qui bourdonnait d'excitation.
Kallie, habillée d'une robe beige complétée par un maquillage subtil, était splendide. Ses traits fins et ses yeux brillants faisaient d'elle le centre de l'attention.
Cependant, les regards qui se sont posés sur elle étaient critiques, et non admiratifs.
« Quelle chance elle a ! Elle est née sans pouvoir parler, et pourtant elle s'est si bien mariée. Pourquoi n'ai-je pas une telle chance ? Est-ce parce que je sais parler ? »
« Et à quoi cela sert-il de parler ? Peux-tu susciter la sympathie comme elle le fait ? »
« Que veux-tu dire ? »
« Rappelle-toi, elle semblait si malheureuse que Roderick Reeves l'a prise comme fille adoptive et l'a mariée à Jake. Quelle pitié ! »
« Les gens appellent ça de la chance, mais tout est calculé. Tu devrais prendre exemple sur elle ! »
Kallie a intérieurement protesté, voulant argumenter que Roderick avait simplement sympathisé avec elle. Pourtant, elle savait que sa réfutation silencieuse ne pouvait pas être entendue.
« Kallie, tu es là ! Nous t'attendions. »
𝙘𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚𝙯 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙣 𝙨𝙖𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙥𝙡𝙪𝙨👉https://reurl.cc/g6r18b
0 notes
christophe76460 · 2 months
Text
Tumblr media
** **🟥🟥**MESSAGE DU SEIGNEUR POUR TOI **🟥🟥
__________________________
NE PASSE PAS, ARRÊTE-TOI ET LIS ATTENTIVEMENT CE MESSAGE DU DÉBUT JUSQU'À LA FIN SANS RIEN SAUTER.
__________________________
ABONNEZ-VOUS À NOTRE CHAÎNE YOUTUBE :
https://youtube.com/@jesuslaparolevivante1?si=9MjrfMoYgpi2SC1f
La Soeur Linda Rika de Siera Leone
👉**Toi enfant,** pour tous les vols, les bagarres à l’école, les commérages, les mensonges que tu as faits, maintenant confesse ces péchés et repens-toi ; car si tu meurs sans que tu ne changes, tu iras en enfer.
👉**Toi jeune fille,** qui vit avec un homme dans une maison en te prenant pour son épouse alors qu’on ne t’a pas dotée, le Seigneur m’a ordonné de te dire que si tu meurs dans ces péchés, tu iras en enfer (Gén 34 :12).
👉 **Toi, jeune homme non marié** qui a le travail de séduire les filles en leur promettant le mariage, alors que tu ne les aimes pas, tout ce qui t’intéresse c'est coucher avec elles comme tu veux ; repens-toi (Apoc 21 :8).
👉**Toi jeune homme,** qui entre dans des boites de nuit (Psaum 1 :1), qui tresse les cheveux (1Cor 11 :14), qui consomme de l'alcool (Prov 20 :1 ; Eph 5 :18), qui fume de la cigarette ou de la drogue (Ezéch 8 :17),
👉**Toi qui porte des vêtements collants** exposant la nudité afin de séduire les filles (Sophonie 1 :8), le Seigneur m'a ordonné de te dire que, si tu ne te repens et n’arrêtes cela, le jour de ta mort, tu iras en enfer.
👉**Toi commerçant ou commerçante **qui augmente le prix dix fois (par exemple un article qui coûte 1000 francs, vous le vendez à 10000francs), sache que DIEU t’appelle voleur ou voleuse (1Cor 6 :10). Si tu ne te repens et n’arrête cela, au jour de ta mort, tu seras jeté en enfer.
👉**Toi, sorcier ou sorcière** qui consomme de la chair et du sang humains, DIEU m'a ordonné de te dire : repens-toi et confesse tes crimes. Car si tu meurs, tu seras jeté en enfer et condamné à manger ta propre chair (Déut 18 :10 à 12).
👉**Toi qui vis avec un homme **parce vous avez un, ou des enfants ensemble, et vous vous justifiez en disant : « nous sommes en train de chercher de l'argent pour aller payer la dot », le Seigneur m'a ordonné de te dire que, si tu ne te repens pas et n’arrêtes pas de t’accoupler avec ce dernier (homme) dans le péché, vous deux serez jetés en enfer au jour de votre mort ; car DIEU a créé le rapport sexuel uniquement pour le cadre du mariage légal (Eccl 9 :9). Toute personne qui commet cet acte sans être mariées, commet un péché devant Le Seigneur.
**Toute femme et fille** qui entretient des rapports sexuelles avec un ou plusieurs hommes **sans être mariée **est appelée par le Seigneur :** ‘‘prostituée’’.** Il m'a ordonné de dire à ces genres de femme que, si elles meurent sans se repentir et sans arrêter cela, elles seront jetées en enfer (Apov 21 :8).
👉**Toi femme qui met de la poudre sur ton visage**, des mascaras, du fard,… pour prétendre embellir ton visage, le Seigneur m’a ordonné de te dire que, si tu ne te repens et n’arrêtes cela, le jour de ta mort, tu iras en enfer. Le Seigneur t’appelle à arrêter cela, car il t’en a parlé dans Jérémie 4 :30, Esaïe 3 :18 à 24.
Toi qui hais les gens sans raison (1Jean 2 :11), toi qui a une mauvaise langue (Col 4 :6), Toi qui salis les noms des gens (Col 3 :8), qui détruis des foyers par tes commérages (1Pierre 2 :1),
👉**Toi qui utilises ta langue pour maudire** en souhaitant les malheurs aux autres, même à tes propres enfants (Rom 12 :14), le Seigneur m'a ordonné de te dire : « Repens-toi, car si tu meurs, tu seras jeté en enfer. Le mari et la femme doivent confesser leurs péchés l’un à l’autre et ils doivent se pardonner réciproquement (Jacques 5 :16, Col 3 :13) ; sinon ils n’entreront pas au ciel quelle que soit leur spiritualité.
👉**Toi qui es dans des pratiques occultes** pour charmer, pour bloquer quelqu’un, tu dois te repentir et libérer les enfants de Dieu (Apoc 21 :8).
Vous, servantes de Dieu qui mettez des bijoux, des faux cheveux, vous qui défrisez vos cheveux, qui portez **les boucles d'oreilles, des mèches**, qui défrisez vos cheveux, ainsi que vous qui **décapez votre peau** par des produits cosmétiques (savons, lotions,…).
REPENTEZ-VOUS !
________________________
S'IL TE PLAÎT, PARTAGE MASSIVEMENT CE MESSAGE POUR GAGNER D'ÂMES À JÉSUS-CHRIST.
0 notes
vetej · 4 months
Text
Tumblr media
Koh Khsach Tunlea, Koh Memeay ou l’île des veuves sur le Tonlé Bassac
Koh Khsach Tunlea, Koh Memeay ou l’île des veuves sur le Tonlé Bassac
Avant 1975, Koh Khsach Tunlea était une île luxuriante et fertile située sur l’affluent du Mékong et du Tonlé Sap, la rivière Bassac, à une vingtaine de kilomètres au sud de Phnom Penh dans le district de Sa'ang, province de Kandal. L’endroit abritait une communauté agricole paisible qui vivait dans de petits villages de la culture des légumes, du riz et de la pêche.
Camp d’internement pour les femmes
Sam Chang vivait à Koh Khsach Tunlea avec son mari Eang Heang qui exerçait la profession d’avocat. Lors de la prise du pouvoir par les troupes de Pol Pot, la jeune épouse venait d’accoucher. Avec l’arrivée des Khmers rouges sur l’île, Eang Heang a choisi de fuir sachant que son métier le condamnait à une mort certaine. Mais, il n’a pas pu résister à revenir voir son fils âgé d’un mois seulement. C’est alors que les Khmers rouges l’ont emmené. Chang les a suppliés de la laisser partir avec son mari, mais ils ont refusé. On ne lui dira pas où il fut transféré et elle ne le reverra jamais.
L’Angkar, l’organisation politique toute puissante qui dirigeait le Kampuchéa démocratique expulsa presque toutes les familles et y créa un camp d’internement pour les épouses dont les maris avaient été exécutés, car accusés d’être des « traîtres ». Des milliers de femmes en deuil venant du district environnant ont été rassemblées avec leurs enfants et transportées dans l’île.
Conditions de vie
Koh Khsach Tunlea
Exceptions
Une poignée de familles de « personnes de base », c’est-à-dire celles issues d’un milieu agricole pauvre et sans éducation que le régime communiste extrémiste considérait comme non corrompu, ont été autorisées à séjourner, mais ont été séparées du reste de l’île. Chang est restée contre sa volonté, mais a été forcée de déménager de l’autre côté de l’île avec sa mère malade. Sa maison est devenue une « prison sans murs ».
Aujourd’hui âgée de 72 ans et vivant toujours sur l’île, Chang est une femme bienveillante au sourire accueillant qu’on pourrait trouver apaisée. Cependant, alors qu’elle parle de ses expériences entre 1975 et 1979, le chagrin d’avoir perdu son mari, la faim, le travail forcé et la peur d’une surveillance permanente l’ont rendue renfermée et peu loquace. Plus de 40 ans après, les souvenirs restent encore très douloureux. Elle raconte qu’en raison de la position et de l’éducation de son mari, elle avait reçu l’un des traitements les plus durs sur l’île. Elle et les quatre plus jeunes de ses six enfants se nourrissaient exclusivement de bobor et de tiges de banane agrémentées parfois d’un peu de maïs. Chang travaillait plus que de raison, de 7 h à 21 h dans les champs de légumes et de riz avec une heure de pause à midi pour le déjeuner.
Elle raconte qu’elle vivait dans la peur constante de se faire emmener comme son mari, des cadres khmers rouges ou des informateurs rôdaient chez elle pour savoir si elle ne critiquait pas le régime :
« La nuit, ils espionnaient les familles pour voir si elles faisaient ou disaient quelque chose de mal », dit-elle.
Sans aucune installation médicale sur l’île, les Khmers rouges laissaient mourir ceux qui sont tombaient malades ou souffraient de grave malnutrition. Chang raconte qu’elle n’a jamais vu les Khmers rouges tuer ou torturer quelqu’un sur l’île, mais de nombreuses veuves avaient été emmenées, une à la fois, et probablement exécutées ailleurs.
« C’était un endroit difficile à vivre, je n’avais plus d’émotions, je ne réfléchissais plus, j’essayais simplement de survivre »
Éviter la rébellion
« Lorsqu’ils m’ont dit qu’il avait été arrêté, j’ai perdu l’espoir de le revoir un jour », confie-t-elle
« J’étais bouleversé et je pleurais en permanence. Ensuite, les Khmers rouges sont venus et m’ont maltraitée pour avoir pleuré, alors j’ai dû arrêter ». Tout comme Chang, elle raconte que le plus éprouvant sur l’île à l’époque était le manque de nourriture et le travail forcé. « Je travaillais dans la cuisine à décortiquer du riz plusieurs heures par jour », dit-elle, confiant également qu’aucune des veuves ne tentait de s’échapper par crainte que les Khmers rouges ne tuent leurs familles.
Youk Chhang, directeur exécutif du Centre de documentation du Cambodge (DC-Cam), raconte que les Khmers rouges avaient peur de la rébellion et que les veuves ont probablement été envoyées sur l’île parce qu’elle était isolée du reste de la société.
« Si vous regardez les fosses communes des prisons à Kandal, vous verrez que de nombreux meurtres ont eu lieu — laissant derrière eux de nombreuses veuves », dit-il. « Ils les gardaient à Koh Khsach Chunlea pour s’assurer qu’elles n’aient aucun moyen de révolter ou de se venger ».
Travail de recherche
La Cambodgienne Kalyanee Mam, réalisatrice et productrice du documentaire « A River Changes Course », a réalisé il y a une quinzaine d’années un projet de recherche sur Koh Khsach Tonlea au cours duquel elle a interviewé plusieurs veuves envoyées sur l’île : « Je me souviens avoir été particulièrement choquée que les femmes qui avaient récemment accouché aient été forcées de servir d’infirmières communes pour d’autres femmes », dit-elle.
« J’ai également été horrifiée que, peut-être pour apaiser les jalousies des femmes “de base”, les veuves étaient forcées de se remarier »
Il est difficile de savoir combien de veuves ont été envoyées sur l’île au total. Certaines d’entre elles prétendent qu’il y en avait plusieurs milliers. Cependant, Youk estime qu’il n’y en avait probablement que « quelques centaines ». Il est également difficile de dire combien de femmes ont été violées et assassinées à Koh Khsach Tunlea. Theresa de Langis, chercheuse et écrivaine sur les droits humains des femmes dans les zones de conflit et d’après conflit, qui compila une histoire orale des survivantes des Khmers rouges, pense que la situation sur l’île exposait les veuves à un risque élevé de violence sexuelle. « Elles étaient considérées comme des ennemies, donc sexuellement “disponibles” ainsi, certaines ont été forcées d’épouser des soldats khmers rouges handicapés ; elles se trouvaient dans une situation carcérale sous le pouvoir absolu des cadres de l’Angkar sans aucun recours », conclut-elle.
Violences
Youk Chhang raconte qu’à la fin des années 1990, alors qu’il enquêtait sur des allégations faisant état d’agressions sexuelles commises par les Khmers rouges, il a interviewé des femmes qui avaient été violées après avoir été emprisonnées à Koh Khsach Tunlea.
Il explique : « Les gardiens de prison n’avaient pas de vie sociale et l’île est très isolée »
En 2012, Sam Oeurn, qui avait été envoyée à Koh Khsach Tunlea en 1977 après l’exécution de son mari, a déclaré au tribunal khmer rouge qu’elle avait vu au moins une femme brutalement assassinée. « Un soir, une femme a volé un fruit, puis elle a été exécutée en étant frappée avec une perche et jetée dans une fosse », confie Sam Oeurn. « Et je me suis dite que mon jour viendrait bientôt ».
Catégorisation
Craig Etcheson, auteur de « After the Killing Fields: Lessons from the Cambodian Genocide » et ancien enquêteur en chef du bureau des co-procureurs du Tribunal khmer Rouge, s’est rendu à Koh Khsach Tunlea il y a près de 20 ans alors qu’il travaillait sur le projet de cartographie des fosses communes de DC-Cam. Il explique que des endroits comme l’île des veuves ont été créés pour deux raisons.
« Premièrement, si un individu était identifié comme un “ennemi”, on supposait souvent que les autres membres de la famille de cet individu étaient également des ennemis, dans un type de culpabilité par association », dit-il.
« Deuxièmement, les Khmers rouges étaient préoccupés par la possibilité pour les survivants de la famille d’un ennemi de se venger, une éventualité qui pourrait être atténuée par l’opportunité d’emprisonner et/ou d’exécuter tous les membres de la famille »
Les conditions dans ces prisons étaient bien pires que celles vécues par la population dans son ensemble : des rations alimentaires plus petites, des exigences de travail plus ardues et une discipline beaucoup plus sévère, raconte-t-il. Selon Craig Etcheson les prisonnières étaient divisées en catégories et certaines étaient mieux traitées que d’autres. Les prisonniers de première catégorie étaient identifiés comme des ennemies et rapidement exécutés, les prisonnières de catégorie deux étaient constamment évaluées pour être classées dans la première catégorie tandis que les prisonniers de catégorie trois n’étaient pas considérés comme une menace et pouvaient même être libérés dans certains cas.
« Les prisonniers de catégorie trois pouvaient également bénéficier de plus grosses rations et d’exigences de travail un peu moins lourdes que les deux autres catégories »
Meilleur traitement
Sa famille recevait suffisamment de nourriture et même si le travail était dur et interminable, de tôt le matin jusqu’à 17 heures, c’était supportable.
« Je n’ai pas eu une vie si terrible qu’au début du régime. J’avais déjà vécu sous une discipline stricte donc je savais que je ne pouvais pas me plaindre, sinon j’aurais été emmenée et tuée »
Em Kan dit avoir vu des personnes âgées tomber malades et mourir, mais personne n’est mort de faim et elle affirme que les seules veuves emmenées pour être exécutées étaient « vietnamiennes ou chinoises ». Son fils Em Poul, qui avait environ 12 ans à l’époque, raconte que Koh Khsach Tunlea était « le paradis » par rapport au camp de travail pour enfants où il se trouvait auparavant. Poul, qui prétendait être handicapé mental pour pouvoir rester avec sa mère, passait ses journées à ramasser de la bouse de vache pour l’engrais ou à aider le cuisinier.
Quitter Koh Khsach Tunlea
Les veuves ont finalement été autorisées à quitter Koh Khsach Tunlea après l’arrivée des Vietnamiens en 1979. Kan se rappelle qu’elle cueillait du riz un jour lorsqu’elle a remarqué de la fumée et des bruits d’explosion venant de Phnom Penh. Au cours des jours suivants, les veuves avec leurs enfants et les cadres ont commencé à disparaître et il n’y avait plus personne pour préparer le repas commun. Un seul cadre khmer rouge âgé était resté. Après lui avoir dit de préparer le repas, il est parti et Kan a décidé de retourner dans son village natal.
Chang et Ly ont découvert que les Khmers rouges avaient été vaincus lorsque leurs voisins ont commencé à retourner sur l’île. Bien que la vie soit restée difficile les années suivantes, leurs familles et elles se sentaient relativement heureuses. Les six enfants de Chang ont survécu aux Khmers rouges et lui ont donné 16 petits-enfants.
« Nous étions heureux de retrouver nos enfants même si nous avions du mal pour nous nourrir », déclare Chang.
Environ 1400 familles vivent sur l’île aujourd’hui. Alors qu’évoquer les souvenirs est encore douloureux, la famille de Chang semble avoir presque oublié, vivant aujourd’hui de la culture du gingembre, des oignons, des bananes, des mangues, du jacquier et du chou, la même activité qu’ils exerçaient avant l’arrivée des Khmers rouges.
« Il fait beau et le sol est fertile. C’est aussi un bon endroit pour vivre », conclut Em Kan.
0 notes
if-you-fan-a-fire · 1 year
Text
Tumblr media
"UN ETRANGE ENLEVEMENT RUE FABRE!" La Patrie. May 22, 1933. Page 3. ---- Une jeune fille aurait été attaquée et enlevée par deux inconnus voyageant en auto. ---- Une jeune fille, dont on ne mit ni le nom ni l'âge aurait été enlevée par deux inconnus voyageant dans une automobile peu après minuit cette nuit. Le drame se serait déroulé sur la rue Fabre au dire de doux femmes qui racontérent à la police en avoir été témoins.
Peu après minuit Mme J. L Tremblay et Mlle Tanguay, 4456 rue Garuler, passaient sur la rue Marie-Anne près de Fabre, quand elles virent une automobile routière, dont les toiles étalent baissées, arrêter près du trottoir de la rue Fabre où passait une jeune fille. L'auto filait du nord au sud rue Fabre et s'arrêta en face du numéro 4390.
Deux hommes descendirent de l'automobile et se jetèrent soudain sur la jeune fille qu'ils entrainerent dans l'automobile, malgré les cris qu'elle poussait.
Des que la jeune fille fut dans l'automobile, dirent les deux femmes témoins, le véhicule démarra à toute vitesse vers le sud de la rue Fabre et s'engagea dans le parc Lafontaine où elle disparut.
Le sergent Nadeau envoya immédiatement des agents dans parc et l'automobile de l'escouade radiophonique du district 25 s'y rendit, mais on ne retrouva aucune trace de l'auto mystérieux ou de la jeune fille. La Sureté fit également enquête.
0 notes
r3d-spirit · 1 year
Text
Il était 18 heure. Son copain allait bientôt rentré. Il lui avait dit, il y bien une semaine qu’elle était comme sa femme. Et qu’il voulait qu’elle devienne. Elle trépignait d’impatience, elle avait tellement hâte qu’il rentre. C’était sûr maintenant, elle était amoureuse de lui. 
Elle était addicte.
Tout avait commencé il y a pratiquement deux ans, quand, sous l’urgence elle avait dû partir vivre chez lui. Et les câlins et l’affection l’avaient petit à petit charmée. Il était l’homme de sa vie. Elle pensait constamment à lui. 
Il était même dans ses cauchemars, surtout dans ses cauchemars.
Ce soir il allait lui ramené un cadeau, il lui avait promis. Car aujourd’hui c’était la Saint Valentin. Alors, après voir nettoyé la maison, rangé les affaires, repassé les habits et décoré le salon. Elle s’était fait belle, une petite jupe et un peu de mascara et de gloss. Elle avait même mis, malgré la gêne et la pudeur, la lingerie qu’il lui avait offert. Une culotte de dentelle blanche qui laissait apparaître ses fesses et un petit soutien gorge qui, même si elle n’avait pas beaucoup de poitrine, mettait son corps en valeur. Elle était tremblante mais excitée à l’idée qu’il la voit avec ça. 
Elle était une si belle poupée. Une poupée qui dit toujours oui.
Elle entendit la porte s’ouvrir et un peu timide, elle s’approcha de l’entrée. Il était là, l’homme qu’elle aimait. Avec sa barbe mal rasée et ses cheveux bruns peut-être un peu trop long. Son sourire charmeur. Ses yeux marrons qui semblaient si chaleureux. Mais surtout sa carrure impressionnante, parce qu’à défaut d’être très grand il était large, bâti comme un ours. Il avait bientôt 40 ans et malgré leur différence d’âge elle était persuadée ce n’était pas ça qui devait arrêter l’amour.
Il avait 30 ans de trop. 
En la voyant il la prit aussitôt dans ses bras et l’embrassa longuement. Elle était sur un petit nuage. Il s’installa et raconta sa journée mais elle ne l’écoutait pas, elle admirait plutôt ses mains larges et chaudes. Elle les adorait, la nuit caressant son corps, elle en était folle.
Des mains immondes et sales. Telles les griffes d’une bête, lacérant sa peau. Déchirant son âme.
Elle alla s’asseoir ses genoux et se blottit contre son torse. Elle sentit les battements de son cœur. Elle était contre l’homme qui l’avait sauvé. Et aussi contre celui qu’il l’aimait.
Il passa ses mains sur ses hanches, allant jusqu’à ses cuisses, effleurant sa peau. Elle eut des frissons d’exaltation. Elle sentit quelque chose se durcir contre ses fesses. Quelque chose qu’elle devait admettre qu’elle aimait.
Quelque chose qui la détruisait.
- Regarde ce que je t’ai acheté.
Elle attrapa le cadeau qu’on lui tendait et sans pouvoir attendre, elle le déballa. 
C’était un collier. 
Un joli collier en cuire. Ras de coup. Avec un anneau. 
Accroché à cet anneau, il y avait une laisse. 
Pour qu’elle fasse la chienne.
- Tu aimes ?
Elle hocha la tête timidement. C’était un cadeau de celui qui serait bientôt son mari, elle ne pouvait que aimer.
- On jouera cette nuit avec. 
Elle hocha de nouveau la tête. Elle sentit couler quelque chose sur ses cuisses, et des légers spasmes lui firent bouger le bassin. Il la fixait des yeux, un sourire de plus en plus grand sur son visage.
Un sourire sadique. Il allait la faire souffrir cette nuit. Puis elle ferait semblant d’être heureuse la bouche complètement remplie.
- C’est bien, crevette. Il ne faudra pas se coucher trop tard par contre, demain tu as école.
- Je sais Papa.
0 notes
verver · 2 years
Text
SANS MOBILE APPARENT
EXTRAIT 42
Pas difficiles les fêtards se servirent des sorbets.
Ray et Blotin partent écœurés.
Résultat, l'enquête n'a pas avancé d'un pouce pense Ray.
Il dormit chez Blotin.
Le lendemain les deux collègues sont déjà au commissariat après la nuit agitée qu'ils ont passé à la pêche aux renseignements.
La sado-maso a été embarquée , elle hurle enfermée dans une cellule.
Elle a redoublée de vigueur quand elle aperçu Bloblote venu lui faire un petit signe de la main doublé d'un air narquois.
Ils font le point un peu découragés , quand sur la radio ils entendirent : chef on a trouvé un cadavre de femme.
La communication continue, Ray n'attend pas , il coupe la parole :
- Où ça ?
Une réponse leur parvient mais ils n'eurent pas le temps d'enregistrer.
Santenax arrive furieux , comme un ouragan.
- Vous n'irez nulle part ! occupez-vous de l'affaire qui vous concerne, je vous le conseille vivement, sinon c'est la sanction !
Il quitte brusquement le bureau. Ray et son adjoint restèrent silencieux.
- Les sanctions vont tomber dit Blotin.
Ray reste muet.
- Tu viens on va faire un tour en bagnole ça nous changera.
Ils quittèrent leur bureau dégoûtés.
Un peu plus tard Ginette n'ayant pas réussi à joindre Ray, explique à Santenax les faits .
Avenue Marcel Sembat chez un couple de chômeurs qui était en pleine engueulade en se battant vigoureusement ont cassé quelques meubles.
Les voisins ont appelé la police, elle ajoute : ils picolent chef ! ils dont connus des services sociaux.
Elle reprend son compte rendu en disant que le mari a balancé une bouteille de vin sur sa femme puis un autre projectile plus lourd qui s'est éclaté, heureusement, contre une cloison. Ginette que plus rien ne peut arrêter continue, surpris le couple s'est calmé , ils ont arraché le reste de la cloison et ont fait la macabre découverte.
- Ils sont là ? demande Santenax.
On les attend dit Ginette.
Plus tard sous l'impulsion de Santenax le couple donne même version .
Manifestement ce couple n'a pas tué cette femme.
1 note · View note
drawnecromancy · 2 years
Text
Quand Fan était tombée enceinte, Shill avait été fou de joie. Père ! Il allait être père, il aurait un petit prince ou une petite princesse !
Il avait passé neuf mois à faire des plans pour le futur, l'éducation de l'enfant, la chambre, sous l'oeil amusé de sa femme. Il fallait que tout soie parfait pour accueillir le bébé, leur bébé, au monde.
Et vint le jour de l'accouchement. Il avait été long, douloureux pour Fan, et Shill avait utilisé toute l'énergie magique qu'il possédait pour essayer de le rendre plus doux. Enfin, après des heures de cris et d'attente, l'enfant était là.
Kira poussa ses premiers cris sous les yeux émerveillés de Fan de Shola, et ceux abasourdis de Shill.
Elle n'avait rien à voir avec les autres bébés qu'il avait vus, mais il devait y avoir une explication. Fan était fatiguée, elle devait se reposer, ce fut donc lui qui donna son premier bain à Kira. Et, malgré son choc en voyant une enfant violette aux yeux si étranges, il fut instantanément charmé. Sa fille ronronnait alors qu'il s'occupait de la laver, et après cela, il ne la lâcha pas jusqu'à ce que Fan se sente assez bien pour pouvoir la nourrir. La petite lui semblait si fragile, si minuscule. Ses yeux étaient déjà incroyablement curieux et observaient tout autour d'elle.
Il fallut six mois à Fan de Shola pour dire la vérité à son mari.
Qu'elle avait vu un futur dans les étoiles, et qu'elle avait été lire d'anciennes prophéties pour tenter de décrypter ce futur, et ce qu'elle avait fait pour qu'il se réalise. Elle avait été sur Irianeth. Elle l'avait trompé.
Kira n'était pas la fille de Shill.
Pour la première fois de sa vie, lorsqu'il regarda Fan dans les yeux, il ne tomba pas sous le charme de la magicienne de Shola. Il ne vit qu'une femme déterminée à sacrifier son mari, son pays entier, pour un futur hypothétique.
"Et Shola ? Et nos sujets ?" "Lorsqu'il voudra la récupérer, ils mourront." "Tous ?" "Tous. Moi aussi."
Il l'attrapa par les épaules, résistant à peine à l'envie de la secouer.
"Tu n'es pas sérieuse ? Tout ça pour une prophétie qui n'est jamais qu'une possibilité ?" "Shill, je vous en prie. Le futur d'Enkidiev..." "Je me fiche du futur de ce putain de continent s'il implique que mon pays entier meure !"
Il se força à la lâcher, de peur de faire quelque chose qu'il regretterait toute sa vie, et sortit en courant de la pièce. Tuer un pays entier pour une prophétie.
"Vous ne pourrez pas arrêter le destin, Shill !"
La voix de Fan résonnait à ses oreilles alors qu'il courait jusqu'à la chambre de Kira. Non, lui ne pourrait pas. Mais l'enfant... Kira était née il n'y avait que six mois et l'avait charmé dès le premier instant. Elle ne méritait pas un futur tout tracé par les choix de sa mère. Surtout s'il impliquait de tuer tant de gens.
Il prit le bébé dans ses bras, et elle sourit en le voyant.
Un sentiment de désespoir le parcourut. Il s'était occupé d'elle. Rien que pour cela, c'était sa fille. Jamais il ne lui ferait de mal. Il lui déposa un baiser sur le front, lui promettant qu'elle aurait une vie différente de ce que Fan comptait lui offrir. Pas une vie d'orpheline meurtrie par la vie. Il voulait qu'elle soie heureuse, et pour cela, il allait faire quelque chose d'impulsif et stupide. Comme lorsqu'il avait suivi son père en exil à Shola, quelque part.
Prenant soin de ne pas croiser Fan, il prit un manteau, et emmitouffla sa fille dans de chaudes couvertures, avant de partir discrètement du château. Par précaution, il cacha même son empreinte magique et celle de la fillette.
Il disparut dans la nuit avec son bébé.
21 notes · View notes
yumeka-chan · 3 years
Note
Hello hello!
Est ce possible d'avoir un fluff sur la base suivante : un soir, un orage éclate et Arthur va toquer à la chambre de Guenievre pour la rassurer ; il est tout penaud (il veut rester dormir avec elle pour qu'elle n'ait pas peur mais il sait pas s'y prendre). S'il y a des kissous, kissous, je suis pas contre 👉👈
Si ça te tente pas, pas de souci hein 😉
Légèrement modifié, mais il devrait répondre à ta demande (j'espère)
L'orage.
A y réfléchir, Arthur avait attendu la saison des orages depuis qu'il était rentré. Depuis qu'il avait embrassé sa femme, dans cette tour sordide. Depuis qu'ils étaient rentré en Carmélide, qu'il avait affronté Lancelot, et qu'il était revenu.
Ils faisaient chambre à part. Il se demandait tous les jours pourquoi il ne lui proposait pas.
Et chaque fois, Guenièvre semblait attendre qu'il fasse le premier pas. Lorsqu'ils se disaient bonne nuit, elle mettait toujours beaucoup de temps à fermer la porte, elle le regardait jusqu'au bout. Comme si elle espérait.
Ce soir, il s'était installé à la fenêtre de sa chambre, regardant le ciel couvert. Il attendait. Lorsque le premier éclair barda le ciel, il se releva aussitôt, et avança d'un pas décidé jusqu'à la porte qu'il reconnaissait pour s'y arrêter toutes les nuits, au moins dix minutes, pour entendre Guenièvre ronfler quand elle était enrhumée, s'assurer qu'elle ne pleurait pas, ou qu'elle ne faisait pas de cauchemars.
A peine s'était-il approché que la porte s'ouvrit, dévoilant Guenièvre, les yeux grands ouverts, ses yeux de biche apeurés rencontrant les siens.
il s'était imaginé la prendre directement dans ses bras, l'embrasser une nouvelle fois, comme il en avait tant envie. Au lieu de ça, il était resté immobile, gêné. Il était beau le Roi Arthur, incapable de faire un pas vers sa femme.
Le coup de tonnerre qui fit trembler les pierres eut le mérite de faire plonger Guenièvre dans ses bras. Il l'accueilli, surpris du geste qu'il pensait devoir initier. Il avait les bras en l'air, presque à ses épaules, sans pour autant la toucher. Jusqu'à ce qu'il la sente trembler. Il referma ses bras autour de sa femme, lui enfouissant la tête dans son torse.
- Tout va bien. Il ne vous arrivera rien. Je suis là.
Il enfouit sa tête dans son cou. Elle tremblait comme une feuille, son cœur battant la chamade. Arthur la pressa un peu plus contre lui. Elle lui manquait. Elle était près de lui tous les jours, mais ils n'étaient pas ensemble. Ils n'avaient pas reparlé de leur baiser.
- Est-ce que vous voulez que je reste avec vous, cette nuit?
Les mots avaient enfin fini par sortir. Guenièvre releva lentement la tête, pour croiser à nouveau le regard de son mari.
- Est-ce que vous, vous en avez envie?
Arthur lui jeta un regard surpris, avant de pencher un peu plus la tête vers elle.
- Vous pensez que je me suis précipité devant votre chambre en entendant l'orage pour vous laisser seule?
Guenièvre pressa rapidement ses lèvres sur celles d'Arthur, avant de recommencer en ne sentant aucune réticence. Des petits baisers, qui se transformèrent en baiser passionné lorsque un nouveau de tonnerre lui fit ouvrir la bouche de peur. Arthur resserra sa prise et fit reculer Guenièvre jusqu'à la chambre. Elle touchait à peine le sol. Arthur et elle se regardèrent, avant de s'enfoncer sous les couvertures. Arthur tendit le bras, pour inviter Guenièvre à s'installer contre lui. Elle entendait toujours le tonnerre quand il éclatait, mais les battements du cœur d'Arthur était plus bruyant pour elle. Son être aimé lui était revenu. Il était venu la délivrer. Il était revenu la sauver de ses peurs irrationnelles. Il s'en souvenait, dix ans après. Il avait accouru jusqu'à sa chambre.
- Est-ce que ça vous convient, si je reste dormir avec vous, à partir de maintenant?
Pour toute réponse, Guenièvre se contenta de l'embrasser à nouveau. Ils avaient des années de tendresse à rattraper. Arthur laissa échapper un soupir de soulagement, avant de regarder sa femme s'endormir contre lui. La saison des orages de l'Ile de Bretagne lui avait manqué, finalement.
53 notes · View notes
Text
TAIS-TOI ! (2003)
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Quentin « de Montargis », braqueur maladroit et simple d'esprit, se fait arrêter et se retrouve en prison. Mais à peine en cellule, il a rendu fou de rage son codétenu en quelques instants. Le directeur de la prison veut l'envoyer à l'asile, mais le psychiatre, après l'avoir examiné, refuse de le prendre en charge car il est simple d'esprit. Pendant ce temps, Ruby, un criminel, recherché par la police, est emprisonné après avoir volé l'argent de son ancien patron Vogel. Il souhaite venger la mort de la femme qu'il aimait et que Vogel, mari de celle-ci, a tuée.
En prison, le criminel ne parle plus à personne. Apprenant que Quentin a rendu fous plusieurs détenus pendant les dernières semaines, le commissaire Vernet voit là la façon de faire parler Ruby. Mais Ruby tente de se suicider, Quentin pensant avoir trouvé un ami en fait de même pour le retrouver à l'hôpital, puis le suit jusqu'à l'asile de fous, où il contacte un ancien collègue du bâtiment, Martineau. Pendant ce temps, Ruby obtient de l'aide d'un infirmier pour organiser un rendez-vous avec Vogel dans le but de s'évader. Mais l'évasion n'est pas aussi discrète que prévue, car c'est finalement Quentin qui s'évade de l'asile avec Ruby grâce à la grue dirigée par Martineau.
Quentin et Ruby se retrouvent alors en pyjama d'hôpital au milieu de la ville, avec les hommes de Vogel à leur poursuite. Quentin aide Ruby à leur échapper et à voler une voiture, mais malgré cela Ruby soupçonne Quentin de travailler pour le commissaire Vernet. Ruby découvre la vraie nature de Quentin : un con certes, mais quelqu'un de très attachant et doté de vraies qualités humaines. Après avoir fait des échanges de voitures involontaires avec les hommes de Vogel, plusieurs fois rossés par les deux évadés, tout en fuyant la police et s'en prenant à plusieurs passants, les deux hommes se retrouvent dans un bistrot abandonné pour passer la nuit. Ils ne sont pas seuls, une étrangère sans papiers y a trouvé refuge. Durant la nuit, Quentin parle à Ruby de son projet de monter un bistrot avec lui une fois l'histoire terminée.
Le lendemain, Quentin a appelé Vogel pour lui livrer Ruby afin d'aider son ami. Découvrant tardivement le plan de Quentin, Ruby l'approuve en l'améliorant un peu, ce qui leur permet de s'introduire chez Vogel. Vogel blesse par balle Ruby. Quentin tue Vogel pour protéger Ruby. La police arrive sur les lieux quelques instants après. Quentin est pressé d'être libéré avec Ruby pour monter son bistrot avec lui (ce qui déplait à Ruby néanmoins)...
1 note · View note
alexar60 · 4 years
Text
Tous les enfants perdus
Tumblr media
Noel se préparait doucement avec ses décorations sur les maisons et ses guirlandes sur les arbres publics. Je venais d’acheter ma première voiture et avec ma copine, nous décidâmes de partir à Amiens visiter le marché de Noel. Il n’avait rien de spécial, c’était juste pour le plaisir de conduire et de voir la ville, sa cathédrale, son quartier Saint Leu ainsi que ses hortillonnages s’il ne faisait pas trop froid. Mais nous doutâmes de le faire car même s’il ne neigeait pas ce matin-là, il faisait un terrible froid de canard. Mon amie apprécia le chauffage dans le véhicule d’occasion. Il fonctionnait bien, le moteur ronronnait normalement, il n’y avait aucun problème là-dessus.
Il n’y avait pas grand monde sur la route pourtant habituellement très fréquentée. Nous traversâmes plusieurs petites villes, il était plus facile de prendre la nationale que l’autoroute. De plus, nous profitâmes d’un joli paysage malgré son aspect triste : Des maisons en briques, des champs à perte de vue, des arbres morts sans leurs feuilles, quelques petites forêts perdues. Toutefois le soleil d’hiver était au rendez-vous nous accompagnant vers la capitale picarde.
C’est après Breteuil que nous vîmes trois loustics marcher sur le bord de route. Les enfants étaient encapuchonnés sous une cape démodée. Leurs habits trop grands apportaient à leur physique une apparence plus vielle. D’ailleurs, je crus qu’ils s’agissaient de nains. En fait, deux garçons et une fille nous regardèrent la bouche grande ouverte comme s’ils venaient de voir une voiture pour la première fois de leur vie. Mon amie me posa simplement deux questions qui me décidèrent de stopper peu après les avoir dépassés : « Que font trois gamins en pleine campagne à dix heures du matin ? On est mardi, il y a bien école, aujourd’hui ? »
Les petits observèrent la voiture faire marche-arrière jusqu’à leur hauteur. Je baissai la vitre en tournant la manivelle et leur demandai s’ils avaient besoin d’aide. Les deux plus jeunes regardèrent la fille plus grande et apparemment l’ainée. Ils ne répondirent pas, continuant à nous regarder avec de gros yeux ronds. Ma compagne demanda où ils allaient et de quel endroit il venait car aucune demeure n’était visible. Une seconde fois, ils se regardèrent, étonnés. La grande murmura quelque-chose et le petit groupe repartit.
« Il faut les arrêter, me dit mon amie. Cette route est dangereuse, tu imagines s’ils rencontrent une voiture en excès de vitesse ou dans un virage ? ». Je reculai encore ma petite FIAT pour rejoindre les enfants. Ils s’arrêtèrent encore pour écouter nos questions : « Ou allez-vous ? On peut vous emmener ? Qui êtes-vous ? Ou habitez-vous ? On peut vous aider ? » Mais nous n’obtînmes aucune réponse. Cependant, alors qu’ils discutaient entre eux, mon amie entendit ce que je discernai aussi. Ils s’exprimaient en allemand.
Dès lors, nous prononçâmes les mêmes questions avec un grossier accent français en fonction de nos connaissances de cette langue. « Können wir dir helfen ? Wohin gehen sie? » En entendant nos mots familiers, les trois enfants sourirent. Ils se sentirent soudainement rassurés et se mirent à parler en même temps si bien que nous ne comprimes rien de leurs explications. Mon amie calma les enfants, proposa à la fille de parler au nom des trois. Seulement, son langage étant trop sophistiqué, il était difficile de comprendre quoi que ce soit. Nous parvînmes à les convaincre de nous accompagner.
Ils ne parlaient qu’entre eux dans la voiture. Un des garçons caressait le siège en cuir. Il tapotait aussi sur le carreau de la vitre arrière. Lorsque nous arrivâmes à la gendarmerie la plus proche, nous fûmes surpris de voir trois autres enfants accompagnant un couple se dirigeant dans le bâtiment. En effet, Après avoir franchi la porte, j’aperçus le mari en train d’expliquer qu’il venait de trouver ces trois garçons sur le bord d’une autre route. Le gendarme de l’accueil appela de l’aide car six enfants trouvés par hasard et qui semblent parler une langue étrangère, ce n’est pas courant.
A cette époque, le service militaire était obligatoire et il ne fut pas difficile de trouver un futur enseignant pratiquant facilement les langues. Après quelques échanges, le jeune troufion annonça que ce n’était pas de l’allemand mais une sorte de cousin. Quelques mots comme ’Helfen, ‘tag’ ou les sujets étaient proches. Seulement, le gendarme n’arrivait pas à comprendre clairement leurs propos. Les six enfants appréciaient un chocolat chaud lorsque la porte s’ouvrit. Une femme d’une cinquantaine d’année entra avec trois nouveaux enfants habillés de la même façon avec une capuche et des vêtements trop grands. Les deux filles et le garçon qui semblait être le plus jeune de tous, saluèrent leurs amis. La jeune fille que nous avions transportée parla tout-à-coup avec une extrême vitesse auprès de ses copines qui répondirent dans la même euphorie. L’affaire prit une autre tournure quand un message radio annonça la découverte de nouveaux enfants par une patrouille de gendarmerie.
Nous étions toujours à attendre qu’on prenne notre témoignage au moment où des assistantes sociales arrivèrent. L’une d’elle, interprète, ne comprit pas grand-chose aux explications données. Pendant ce temps, les trente-six enfants perdus attendaient gentiment au milieu de la cours du poste. Une gendarme les surveillait tout en essayant de parler avec eux. Ils se ressemblaient tous dans leur manteau en forme de capeline. Certains étaient plus grand, plus âgés, d’autres plus petits. Déjà, ils avaient réussi à recomposer quelques fratries. Des noms, des prénoms furent récupérés, tous à consonance germanique. Mais il ne s’agissait pas de prénom et nom courants comme Muller, Maier ou Neumann. Enfin, un agent nous reçut. Il tapa difficilement notre témoignage sur une machine à écrire, puis après avoir signés, nous quittâmes la gendarmerie transformée en succursale d’école primaire.
Au moment d’entrer dans la voiture, une panique monstrueuse envahit le bâtiment de police. Les cris stridents des enfants résonnèrent jusqu’à nos oreilles, inquiétant les passants sur le trottoir. Les gendarmes devant le poste entrèrent après un sursaut d’étonnement. Puis, ils sortirent reprenant leurs occupations, l’un d’eux dit à son collègue avec soulagement: « Maintenant, on peut être sûr qu’ils ont tous peur des souris.». Juste après, trois nouveaux mômes traversèrent la rue en compagnie d’un facteur.
Les actualités parlèrent de cent trente enfants perdus dans la campagne de l’Oise, faisant de Breteuil, un important épicentre de phénomène paranormal. On rechercha activement un bus scolaire ou de voyage égaré quelque-part. Les polices allemandes et autrichiennes ne signalèrent aucun cas de disparition massive. Même l’Allemagne de l’est, qui était encore indépendante, s’émut de cette situation étrange. Petit-à-petit, quelques mots furent compris. Ils disaient tous venir d’une grotte au milieu d’un bois à quelques kilomètres au nord. Seulement, la grotte ne fut jamais retrouvée. Sans identité officielle, sans pays de naissance, les enfants vécurent ensemble dans un foyer avant d’être recueillis ou adoptées.
Par la suite, ils apprirent le français, et s’adaptèrent à leur nouveau cadre de vie. Leur récit interrogea beaucoup de personnes. Ils racontèrent tous la même histoire. Celle d’avoir été réveillé en pleine nuit par une jolie musique. Elle était si belle, si attractive qu’ils s’habillèrent et sortirent pour voir le joueur de flute. Celui-ci les envouta au point de les emmener dans une grotte dont l’entrée se referma derrière eux. Le joueur de flute disparut brusquement, les abandonnant dans le noir après leur avoir dit de marcher tout droit. Ils traversèrent la grotte et virent une lumière leur permettant de sortir. Mais sans savoir pourquoi, ils furent séparés en petits groupes. En faisant des enquêtes à Hamelin sur d’éventuelles disparitions liées à la légende du joueur de flute, aucun nom ne correspondait avec la généalogie historique de la ville. De plus, les enfants connaissaient les voitures mais différentes des nôtres. Ils connaissaient la France comme un pays de légende. Ils n’avaient jamais entendu parler de l’Allemagne ni de la Germanie. Ils disaient venir d’un pays appelé Weropa. Dans la campagne, quelques-uns avouèrent ne pas se sentir perdu et étaient persuadés qu’ils étaient sur le bon chemin pour rentrer chez eux. Par ailleurs, la plupart développèrent très tôt des maladies infantiles comme s’ils n’étaient pas immunisés.
Tout cela parut étrange. Surtout que dans la semaine qui suivit leur arrivée. On entendit quelqu’un jouer de la flute dans les rues d’une petite ville du nord de l’Italie et de nombreux enfants disparurent subitement après son passage.
Alex@r60 – août 2020
Photo de Willy Ronis – Lorraine, 1954
17 notes · View notes
graine-de-courge · 4 years
Text
Un jour comme un autre
Quelqu’un frappe à la porte, il fait nuit noir. Je réussis tout juste à souffler un « Entrez ». Lorsque la porte s’ouvre, je ne distingue pas grand-chose, je cherche mes lunettes à tâtons sur ma table de chevet, alors qu’une voix douce et enjouée m’annonce :
« Bonjour Me C. ! Attention les yeux, je vais allumer la lumière. »
L’action suit les mots, j’ai à peine le temps de fermer les yeux, que l’aube éclat du néon de ma chambre m’éblouit presque. Je sens quelqu’un me toucher gentiment l’épaule, j’entrouvre les yeux et vois une jeune femme me tendre mes lunettes. Elle m’aide même à les mettre. Assise au bord de mon lit, elle me regarde un sourire angélique sur un beau visage anguleux, tiré par la fatigue. Je la connais, je suis sûre de l’avoir déjà vue. Mais où ?.. Elle me fait un petit signe de la main et ouvre les volets, je ne sais pas comment, car elle est toujours assise sur mon lit.
« - Nous sommes le 26 Août, c’est la saint… Elle retire la petite feuille de l’éphéméride sur ma table de chevet. Thérèse de Jésus. Il est huit heure trente. Vous voulez vous levez maintenant ou dormir encore un peu ? Me demande-t-elle poliment.
- Je vais me lever, balbutiais-je la voix encore ensommeillée. »
J’essaye péniblement de me relever de mon lit, mon corps entier me fait mal. Un peu plus chaque jour. Par un habile procédé la jeune femme m’aide à me sortir de mon lit, elle me fait un peu mal malgré elle, je le sens bien. Malgré ses attentions et sa gentillesse, comment ne pas faire souffrir un corps aussi esquinté que le mien. Elle m’accompagne à la salle de bain et m’installe sur les toilettes. Je suis gênée de sa présence, à demi-nue en chemise de nuit, je fixe le vide devant moi pour ne pas y penser et pourtant, sans un mot, elle semble comprendre. Elle sort et je l’entends farfouiller dans la chambre, je n’aime pas qu’on touche à mes affaires, d’aussi loin que je m’en souvienne, je n’aime pas ça. Quelques secondes ? Minutes ? Une éternité ? Je me suis perdue dans mes pensées. J’ai froid. Plus tard, j’entends un petit frappement à la porte, la jeune femme un peu rougit, passe sa tête dans l’entrebâillement.
« - Je peux entrer ? Vous avez terminé ? »
J’hoche la tête. Elle entre les bras chargés de vêtement et linge de toilette et m’explique qu’elle va m’aider à faire ma toilette. Comme si j’en étais incapable seule ! Installée sur une chaise, elle me tend le gant de toilette imbibé d’eau chaude : je dois me laver le visage. Je ne comprends pas. Je la regarde. Elle me répète plus doucement. Le visage… Je connais ce mot. Je le sais. De quoi me parle-t-elle ? Alors je la vois passer sa main devant son visage et répéter sa phrase. Je regarde mon gant de toilette et l’imite. Elle sourit. Je comprends alors. J’ai oublié le mot « visage »… Un mot simple et enfantin… Je me sens triste, j’ai peur. Elle me tend le linge et je m’essuie. Tout le reste de la toilette se passe ainsi, elle m’explique par des gestes, chaque chose que je dois faire et que je ne comprends pas. J’ai oublié beaucoup de chose…
Ma peur grandit, qu’ai-je bien pu oublier d’autre ? Mes enfants ? Où sont-ils ? A l’école ? A la ferme ? Et où suis-je d’ailleurs ? Qu’est-ce que je fais ici ? Je dois rentrer m’occuper de mon ménage ! A chacune de mes questions, sa voix douce me rassure en répondant calmement, elle a réponse à tout. Qui est-elle d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle fait chez moi ?
« - Ne vous inquiétez pas Me C., je suis Lucie, je suis une aide-soignante. Je vous aide à vous préparer pour le petit-déjeuner, il est important de prendre soin de soi avant les autres, prenez soin de vous et vous vous occuperez du reste après. »
Elle m’aide à m’habiller, me met de la crème sur le visage et du parfum, elle me parle du temps, de la chaleur, me demande ce que je fais dans la vie, combien j’ai d’enfant. Elle me fait presque oublié que je suis à demi-nue face à elle. Alors qu’elle me coiffe, je sursaute brusquement, il y a quelqu’un que je ne connais pas dans la pièce. Une vieille femme ! Que fait-elle ici ?! Je l’observe attentivement, je ne la reconnais pas. Elle a le visage marqué de ride, les cheveux blanc et le visage fatigué. On dirait Maman.
« - Maman ? l’appelai-je. »
Pas de réponse. Je vois juste ses lèvres bougées mais sans qu’aucun son n’en sorte. La jeune fille est là. Comment s’appelle-t-elle ?
«- Vous vous appelez comment ?
- Lucie, répondit-elle en souriant.
- Qui est cette femme ?! »
Lucie me regarde attentivement et regarde ensuite l’inconnue face à moi. Un sourire triste se dessine sur son visage, elle a quelque chose d’étrange dans les yeux, de la douceur, de la gentillesse,  mais aussi un peu de douleur. Elle se place alors derrière moi et je la vois apparaître derrière l’inconnue.
« - C’est vous Me C.
- Moi ?! »
Je ne la crois pas ! Et je regarde en face de moi. Je peine à me lever et m’approche de l’inconnue, elle en fait de même. Je la regarde avec insistance et j’approche ma main pour la toucher. Le bout de mes doigts touche une surface plane et froide, je touche son visage… C’est un miroir… Je touche mon visage… C’est moi. Je ne me reconnais pas. Je regarde la jeune fille présente dans la pièce avec moi.
« - C’est Moi... »
«  - Oui, c’est vous Jeanne. »
Jeanne. Elle connaît mon prénom. Quel âge j’ai ? Ca ne peut pas être moi ! Hier encore, j’étais avec mes enfants à la maison… Comment ai-je atterrit ici ?!
Lucie me prend par le bras et m’accompagne hors de la chambre. Ce n’est pas chez moi, je ne reconnais rien. Où suis-je ?! Elle me tient par le bras, elle est bien brave cette petite, j’ai bien du mal à marcher, mes genoux me font souffrir. Il faut que je me repose, je travaille trop ces temps-ci et il faut encore que je prépare à manger pour mon mari, qui va rentrer de la ferme. Elle est à mes côtés dans un dédale de couloir, c’est grand ici et il fait froid. Alors que je lui pose une multitude de question, elle ne perd jamais son sourire, elle rit même parfois et me regarde. Elle m’explique que j’ai fais une mauvaise chute, il y a quelques temps en arrière et qu’après mon hospitalisation, par sécurité mes enfants m’ont emmené ici, pour que je me repose. Je ne comprends pas, ça n’a pas de sens. Mes enfants sont encore jeunes ! Je la traite de menteuse, mais elle ne semble pas atteinte, elle semble juste soucieuse et me sourit tristement.
Nous arrivons dans une grande salle, quelques personnes sont déjà présentes et mangent tranquillement. Ils sont tous vieux ou très vieux. Je ne sais pas ce que je fais là, je dois rentrer faire à manger pour mon mari. Elle finit par me dire d’accord, mais me demande de déjeuner auprès d’eux, le temps qu’on vienne me chercher. J’accepte. Elle me dit qu’ils ont du bon café. Elle m’aide à m’installer et me sert gentiment, après m’avoir demander ce qui me ferait plaisir.
Je la regarde partir au pas de course après une dernier signe. Elle s’arrête vers une dame en blanc aux cheveux courts et grisonnant, lui dit quelques mots et reprend sa course. Elle vient vers moi, le visage tout aussi souriant, elle me tend un petit gobelet avec des pastilles blanches.
« - Bonjour Me C, je vous apporte vos médicaments.
- Il est quel heure Madame ? Lui demandais-je, savoir si mon mari pourrait venir me chercher.
- Il est neuf heure moins cinq. Tenez. »
Sur ces mots, elle me tend une cuillère avec les pastilles blanches, que je prends et un jus de pomme.
«- C’est pour quoi ces remèdes ?!
- La douleur et votre tension. Répondit-elle gentiment. »
Je déjeune tranquillement et, une fois terminée, je regarde autour de moi. Je vois plusieurs femmes vêtues de blanc entrer et sortir de la pièce accompagnée ou non. Parfois elles s’arrêtent discuter et rire ensemble. C’est beau la jeunesse ! Elles ont toutes l’air fatiguée, au fur et à mesure, leur cheveux tirés en arrière, s’échevellent. Certaines ont même d’énorme cerne. J’entends quelques fois leurs articulations craquées. A chaque fois qu’elle passe à côté de moi, elles me demandent si je vais bien lorsque je l’ai regarde. Ma voisine d’à côté me fait la conversation, elle est sympathique. Elle me parle de sa ferme dans le village voisin du mien, elle me parle de la dernière messe. C’est vrai qu’elle n’était pas bien joyeuse. D’autres personnes vont et viennent, certaines ont même le culot de ne pas répondre quand on leur parle ou qu’on les interpelle. J’ai cru voir mon fils tout à l’heure, lorsque je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu ce voyou, je vais lui apprendre la politesse quand il va rentrer, ma voisine est bien d’accord avec moi.
Le repas de midi vient de se terminer, je n’ai même pas vu la matinée passée. C’est fou comme le temps file à toute allure. Je me lève pour essayer d’interpeler une des jeunes filles en blanc, elles s’affairent de tout les bouts, mais je dois tout de même rentrer, mon mari doit se faire du soucis et par dessus le marché, je ne retrouve plus mes clés de voiture.
Je réussis à en arrêter une, je lui attrape la main de peur qu’elle ne s’envole avant de m’avoir donner mes réponses. Elle a les mains brûlantes. Je lui explique ma situation, elle soupire légèrement et réfléchit un peu.
On s’assoit les deux sur des chaises, qui traînent dans le couloir, sans me lâcher la main. Elle me répond que ce n’est pas elle, qui s’occupe des taxis ou des voitures. Que tout ce qu’elle peut faire c’est se renseigner auprès de sa supérieur et me tenir au courant dès qu’elle en sait plus. Je sens sa bonne volonté et je lui fais confiance, j’attendrai alors.
J’entends du brouhaha au loin, j’ouvre un œil puis l’autre, difficilement. Les gens parlent fort entre eux, qu’est-ce qu’ils sont bruyant ici ! Je me suis assoupie dans mon fauteuil et ils sont en train de servir le café. J’ai du dormir longtemps ! J’attends que les deux jeunes filles en blanc arrivent à ma hauteur, j’ai mal partout.
« - Bonjour Me C., on ne s’est pas encore vu aujourd’hui. Comment allez-vous ?
- Je me réveille, j’ai un peu mal partout. J’ai dormi longtemps ? Mes enfants ne sont pas encore venu me voir ? Je ne les ai pas raté ?! M’enquis-je. Cela fait longtemps qu’il ne sont pas venu voir leur vieille mère.
- Oh vous vous êtes endormi peu de temps après mon arrivée, je dirais deux bonnes heures. On n’a pas vu vos enfants… Son regard semblait triste. Mais vous savez, on est en semaine, ils sont grands , ils travaillent. Ils ont des enfants ?
- Oui, j’ai quatre petits enfants, ca demande du travail.
- Voilà, mais ne vous inquiétez pas, dès qu’ils auront le temps, ils viendront vous rendre visite, j’en suis sûre ! Me rassure-t-elle, un magnifique sourire aux lèvres, qui me réchauffe un peu le coeur. Vous voulez un café ?
- Oui, s’il vous plaît. Avec du sucre. »
Je sirote mon café, un peu chaud et je regarde toujours autour de moi, certains ont l’air vraiment malade, je n’ai pas à me plaindre. Je pense à mes enfants, j’espère qu’ils vont bien. Si longtemps sans nouvelle, c’est terrible, ils ne pensent plus à moi. Ils ont leurs enfants maintenant. Comment s’appellent-ils déjà ? J’oublie tout en ce moment… Ça m’énerve, j’ai l’impression de ne plus savoir ce que je fais. Tiens, revoilà, les jeunes filles avec leur chariot. L’une d’elle s’installe à côté de moi et m’offre une madeleine, que j’accepte volontiers. Elle en prend une pour elle. Elle discute avec l’autre, elles parlent de leurs enfants. Elles semblent si jeune, si insouciante et pourtant leur visage ont l’air si fatigué. L’une d’elle se tourne vers moi.
« -Et vous ? Comment s’appelle vos enfants Me C. ?
- Joseph, Marie, Étienne et… Je réfléchis. Je ne me souviens plus du dernier. Mon dieu ! »
Je les regarde désolée, les larmes aux yeux, j’ai oublié le nom de mes propres enfants. Quelle mauvaise mère je fais ! Je cherche mais, aucune réponse ne me vient. Elles me regardent toujours souriante. Comment font-elles pour sourire autant ?! Celle à côté de moi, me prend la main.
«- Je ne me souviens plus, avouais-je, vaincue
Ce n’est pas grave, Me C., la première lettre n’est-ce pas R ? »
Je réfléchis, R… R… Mon mari s’appelait Roger et il voulait qu’un de nos enfants porte son prénom, je me souviens, c’est si loin.
« - Roger, lui réponds-je enfin.
- Vous voyez que vous vous en souvenez, il vous faut juste un coup de main ! »
Je souris à mon tour, elle a raison. Elle me sert gentiment la main et se lève d’un bond.
« - Bon, c’est à notre tour d’aller boire un café. A tout à l’heure. »
Et je ne la revis jamais.
1 note · View note
christophe76460 · 4 months
Text
Tumblr media
191 Avertissement dans la nuit !
Au milieu de la nuit, un pasteur rentrait chez lui en voiture, avec sa femme et ses deux filles. Il faisait sombre et pleuvait abondamment, à tel point que le pasteur pouvait à peine voir la lumière de ses propres phares. Sur le chemin, il devait traverser un très grand pont, à l'entrée duquel des panneaux signalaient : "NE PAS S'ARRÊTER", car l'endroit était dangereux.
En effet, de méchants criminels rodaient régulièrement sous le pont. Ils semaient souvent la terreur et ceux qui tombaient dans leur piège s'en échappaient rarement. Cette nuit-là, alors que le pasteur s'approchait lentement du pont, un homme apparut soudainement dans la lumière de ses phares. Trempé, debout au milieu de la route, il agitait frénétiquement sa chemise au-dessus de sa tête en hurlant. L'épouse du prédicateur avertit son mari : "Oh, s'il te plaît ne t'arrête pas, essaie de le contourner". La voiture étant trop proche, l'homme était inévitable, à moins de s'arrêter ou de l'écraser. Dès que le prédicateur s'arrêta, l'homme frappa de sa main le capot de la voiture et, bien qu'à bout de souffle, continua de crier, sans relâche. Le pasteur regarda sa femme et lui dit de verrouiller les portières derrière lui en attendant son retour. Toute sa famille, très perturbée, pleurait en le suppliant de ne pas sortir de la voiture. Il ouvrit néanmoins la portière et sortit sous la pluie... Il fût alors totalement trempé.
Tandis qu'il s'approchait de l'homme qui criait, il comprit soudainement ses paroles : "Arrêtez -vous, LE PONT A CÉDÉ ! LE PONT A CÉDÉ ! UN BUS REMPLI D'ENFANTS EST DÉJÀ TOMBÉ ! Ils sont sûrement tous morts !" Alors que ces mots s'imprimaient dans son esprit, le pasteur se retourna vers sa voiture dans laquelle se trouvaient sa femme et ses deux filles. Il prit l'homme dans ses bras et pleura de reconnaissance. Tous deux restèrent là une partie de la nuit, agitant leur veste au-dessus de leur tête et criant pour avertir les autres automobilistes qui venaient. "Arrêtez ! LE PONT A CÉDÉ, LE PONT A CÉDÉ !"
Pour un monde perdu et mourant, "LE PONT A CÉDÉ". Pour un peuple qui se dirige vers une éternité sans Christ, "LE PONT A CÉDÉ". Où sont les hommes et les femmes qui se tiennent au milieu de la route et permettent aux gens de ne pas périr ? L'ENFER A OUVERT SA LARGE GUEULE ET BEAUCOUP VONT S'Y RENDENT À TOUTE VITESSE.
Où sont ceux qui se tiennent à la brèche, dans les rues, sur les routes et les chemins, pour les arrêter dans leur élan? Où sont les vrais croyants qui annoncent l'Évangile de JÉSUS-CHRIST pour avertir les autres, pour les empêcher d'aller en enfer pour toujours, dans l'endroit le plus terrifiant qui soit. Je vous en supplie, répandez l'Évangile aujourd'hui. Rappelez-vous que JESUS nous aime tous et ne veut qu'une chose pour l'être humain : qu'il soit sauvé. Avertissement dans la nuit envoyez-le à la fois à ceux qui sont sauvés comme à ceux qui ne le sont pas, car le temps s'écoule si vite ! QUE LE SEIGNEUR VOUS BÉNISSE, Amen.
0 notes