Tumgik
#avec les courants les bouteilles ne vont pas tellement loin
luma-az · 8 months
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Des milliers de bouteilles à la mer
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 30 août 
Thème : au revoir/écrire
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Chaque jour, elle allait jeter une bouteille à la mer. Une bouteille en verre, soigneusement scellée, contenant une feuille de papier chargée de mots.
Personne n’était censé les lire.
Ecrire, pour elle, c’était une décharge. Un moyen de se défouler, de se sortir de la tête des idées qui y trainaient trop, des pensées qui sentaient le rance, des rancunes et des regrets. C’était aussi un moyen de parler sans être interrompue. Et même si au final elle les destinait au grand large, elle se sentait écoutée, en écrivant ses messages, comme jamais elle ne l’était dans sa vie de tous les jours.
Au quotidien, c’était une gentille fille. Toujours positive. Toujours prête à aider. Un soutien, une oreille, une main secourable, un pilier.
Et elle aimait ça. Elle n’avait pas envie de le gâcher. Elle parlait, oui, et elle était même sincère, parfois. Mais elle ne disait jamais tout. Le reste, elle le gardait pour elle, dans un coin de sa tête, au fond de son cœur, elle le ruminait, le ressassait, avant de le régurgiter sur la feuille. L’acte d’écrire lui a toujours paru salutaire, jamais élégant. Peu importe. Les vagues ne s’en sont jamais plaintes.
Aujourd’hui, elle n’a écrit que deux mots sur sa feuille : Au revoir.
Je sais que personne n’était censé lire. Sauf que depuis tout ce temps, moi j’ai lu. Et j’hésite. J’angoisse. Que faire ? En réalité, je n’ai aucune idée de ce qu’elle compte faire, de ce que veulent vraiment dire ces mots. Sauf qu’au fond de moi, après avoir dévoré tous ses messages, je sais très bien ce qu’ils veulent dire. Je sais ce que voulait dire le geste, depuis le début, de jeter une bouteille à la mer. Ça a toujours été un appel à l’aide désespéré.
Ça me terrifie, mais j’ai pris ma décision. Tant pis pour elle, je suis trop inquiet pour ne pas m’en mêler.
Par contre, me rencontrer risque de lui faire un sacré choc.
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frenchwitchdiary · 3 years
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🌍 Pour une sorcellerie éco-responsable 🌏
La Terre est, de tout le système solaire et sans le moindre doute, ma planète préférée. C’est la plus magique d’entre toutes, le berceau de tous les miracles. Si complexe, tout en équilibre. Magnifique, 20/20. Et pourtant cet équilibre est menacé, comme vous devez déjà le savoir à moins d’avoir été dans le coma ces 50 dernières années. On s’accorde presque toustes à dire (enfin je pense ?) que la figure de la sorcière est intimement liée à la Nature, et a une sensibilité et un respect plus profonds envers les lois qui la régissent. Tantôt herboriste ou guérisseur.se, nourrissant les cultes païens liés à la Terre et vénérant ses cycles. Pour Michelet, dans son essai La Sorcière, c’est celle qui “a en main la baguette du miracle naturel, et pour aide et sœur la Nature”. A l’heure où notre planète est menacée de tous côtés, certaines sorcières élèvent la voix pour ceux de notre écosystème qui n’en ont pas. Et pourtant, je continue de voir passer régulièrement des conseils ou pratiques aberrantes en magie, et qui vont à l’encontre du bon sens écologique - par ignorance la majeure partie du temps. Alors comment être sûr.e de l’impact de sa pratique et de son mode de vie sorcier sur notre précieuse planète bleue ? C’est ce qu’on va expliquer aujourd’hui (et bien sûr si vous avez des points à souligner auxquels je n’ai pas pensé, vous pouvez venir en parler dans les commentaires ! ^^).
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🌱 Les gestes à bannir 🌱
Mettre du sel en nature : que ce soit pour tracer un cercle ou dans une préparation que vous versez ou enterrez dehors, arrêtez tout ! 😱 Le sel est toxique pour le sol et brûle les plantes, même une petite quantité qui vous semble négligeable pourrait suffire à ruiner l’équilibre naturel. N’oubliez pas que le sol est vivant, la biomasse qui le constitue est déjà suffisamment en danger comme ça, n’aggravez pas les choses avec du sel. Si vous souhaitez tracer un cercle en extérieur, utilisez plutôt les éléments naturels autour de vous, ou de la cendre ! Celle-ci fait d’ailleurs un très bon fertilisant.
Enterrer des choses en nature qui n’ont rien à y faire : bocaux en verre, sachets non-biodégradables, etc... Enterrer des objets pour les charger de l’énergie de la terre est une pratique courante en sorcellerie. Mais en sachant la propension de l’humain à polluer la terre sans même avoir recours à la magie, ne le faites pas non plus en enterrant vos bouteilles et sachets rituels non-biodégradables ! A défaut, vous pouvez garder de la terre dans un terrarium ou autre contenant pour y enterrer vos petits objets rituels le temps de les charger, ou si vous avez un terrain, consacrez un petit carré de votre jardin uniquement à cet usage, que vous laisserez vierge de toute végétation, ainsi, vous serez sûr.e de ne rien oublier dans le sol. Si vous souhaitez toujours enterrer quelque chose à un endroit précis (carrefour, cimetière, sous un arbre en forêt, etc.. assurez-vous alors que ce soit 100% biodégradable).
Acheter des ressources d’origine incertaine et non-éthique pour votre pratique. Je pense surtout à l’encens et aux cristaux. Assurez vous toujours de la provenance de vos achats. Vous avez un doute ? N’achetez pas tout simplement.
Utiliser des plantes qui sont des espèces menacées : renseignez-vous ! Certaines plantes sont protégées ou leur cueillette est tout du moins encadrée. Des espèces sont menacées tellement la demande du consommateur est grandissante : je pense notamment au Palo Santo et à la Sauge blanche (qui appartiennent en plus à des rites de cultures fermées de toute façon). Si vous récoltez en nature vos herbes, veillez à ce qu’elles ne soient d’abord pas protégées contre le ramassage, et ensuite veillez toujours à ne prendre pas plus d’un quart de l’étendue totale de la plante. N’allez pas décimer toute une espèce pour votre plaisir personnel, pensez aux abeilles et autres insectes qui en dépendent. Pour les champignons si vous les utilisez en magie, veiller à les secouer pour relâcher leurs spores au même endroit.
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🌱 Des pistes pour adopter une pratique éco-friendly 🌱
Ramasser ses propres pierres : Les cristaux sont parfois utilisés en magie, voire simplement collectionnés (parce que c’est magnifique voilà tmtc), sauf que très souvent, on ne connaît pas la source d’où ils proviennent. Et si la provenance n’est pas certifiée (par un label fair-mined par exemple), alors l’impact écologique et humain derrière est très certainement désastreux et peu éthique : rejet de produits chimiques dans la nature, destruction de l’écosystème environnant, recours à des travailleurs exploités dans les mines ou carrières (parfois même travail des enfants)... Comment éviter ça ? Plusieurs solutions : acheter ses cristaux de sources certifiées éthiques et écoresponsable (le prix n’est pas du tout le même d’un coup), les chercher soi-même (en rejoignant un club de minéralogie/géologie par exemple), ou bien ne plus en acheter du tout, et se contenter du pouvoir des pierres et cailloux qu’on ramasse sur sa route (et c’est souvent là qu’on a le plus de surprises d’ailleurs ! Bien moins instagrammable qu’une belle collection de cristaux rares et colorés certes, mais avec une aura puissante et une connexion plus personnelle, et c’est à la fois gratuit et de source locale 👌)
Récolter des plantes locales ou les faire pousser soi même : Un petit potager d’herbes magiques, même en intérieur ou sur des rebords de fenêtres, c’est possible ! En plus de vous faire travailler avec l’élément Terre, vous pourrez aussi produire vos propres ingrédients de base pour vos rituels et infusions personnelles, quoi de plus gratifiant ? Vous pouvez aussi les récolter vous même en nature (de façon responsable comme on a dit plus haut), ou encore vous fournir auprès d’un producteur local. (Et pourquoi pas du troc de plantes magiques avec des personnes de votre région qui cultiveraient des herbes différentes des vôtres ?)
Dégoter des outils de seconde main : Avoir un chaudron, une boline, un calice, un athamé, un encensoir, des bougeoirs, etc etc... tout ça a un coup, pour votre porte-monnaie comme pour les ressources de la Terre. Plein de nouveaux business s’emparent de la mode “witchy” pour offrir des produits hyper commerciaux, alors que trop de surproduction et de surconsommation nuisent à la planète. Pour réduire notre impact, pensons à chiner nos outils de travail dans des brocantes, vides-greniers, en récupérant des vieilleries dans les placards de nos grands-parents ou en trocant avec des gens proches de chez nous ! Les vieux objets ont une histoire, une âme, sont plastic-free, et méritent bien une nouvelle vie.  Si vous êtes créatif.ve.s, vous pouvez aussi créer vous-même vos outils ! 🤗
Recycler en magie : récupérez et lavez les bouteilles, fioles et bocaux alimentaires plutôt que d’en acheter des neufs si vous en avez besoin pour des sorts, gardez les restants de cire fondue de vos bougies pour les refondre et en faire de nouvelles... Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Tout en admettant que personne n’est parfait 100% du temps, aspirez au zéro déchet.
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Consommer moins mais mieux : Consommer mieux, dans le respect de la nature, amène forcément à reconsidérer ses besoins et envies. Ai-je vraiment besoin de ceci pour pratiquer ? Les produits éthiques et écoresponsables nous paraissent plus chers, mais c’est seulement car on est habitués à consommer des produits avec un prix qui ne rémunèrent pas bien les producteurs, ou dont la fabrication a coûté bien plus à la nature. Donc forcément, quand on décide de consommer mieux, on se met à consommer moins. Les deux sont les facettes d’une même pièce. On fait aussi attention à bien utiliser son stock d’ingrédients avant d’en racheter d’autres et au final de n’en utiliser aucun. Je vous met le lien de mon article sur la sorcellerie et le minimalisme si vous voulez allez plus loin.
En conclusion
Gardez à l’esprit qu’il est inutile de vous culpabiliser pour les erreurs de parcours, et de toujours faire de votre mieux, avec vos moyens. Vous avez déjà investi dans des cristaux qui sont très probablement de sources non écoresponsable ? Ce n’est pas la peine de vous flageller, ce qui est fait est fait. Vous pouvez quand même le garder à vie (pourquoi jeter ce qu’on a déjà si ça peut servir ?) ou éventuellement chercher à faire du troc avec, si par exemple il vous manque telle pierre et que vous n’avez pas le budget pour en acheter de manière éthique ; le troc et le seconde-main sont vos amis ! En faisant de la sorte, vous ne soutenez plus le système en place qui exploite et la Terre et les vies humaines. Peu importe les erreurs de parcours que vous ayez fait - on en a tous fait, moi aussi je vous rassure haha - ce qui compte à partir de votre prise de conscience, c’est votre envie de consommer mieux et d’aller de l’avant pour un avenir plus vert. 💪🏻 Rattachez-vous toujours à cette motivation.
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writing-feelgood · 6 years
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Livre d'essai - Octobre 2017
Suicide sociale programmé
Comment j’ai commencé à le fréquenté ?
Je l’ai croisé 3 fois à 3 soirées différentes dans le même weekend.
La première fois que je l’ai croisé, c’était un échange rien de plus banale dans une soirée Hardcore. Il m’a demandé mon Facebook, j’ai dit que c’était trop personnel. J’ai demandé son numéro, il m’a dit c’est trop personnel. Nous n’avons pas discuté plus. Ils y a des gens en soirée avec qui tu sympathise, puis avec un peu de chance tu récupère son numéro ou son Facebook mais au final ta plus envie de leur parler après. Je le sentais dans cette catégorie de personne.
Plus tard dans la soirée, dans une humeur encore plus festif, on se recroise. On s’échange quelque mouvement de danse au rythme de la musique et il me demande « tu es la demain à la soirée Trance » ; je hoche la tête. « On se recroisera alors, je serai plus dans mon élément » dit-il.
Soirée Trance, là où même mes amis je n’arrivais pas à les trouver, j’ai réussi à le recroiser. Cette fois-ci ce n’était pas devant le son mais à l’extérieur. Je marchais retourner devant le son, il se met devant moi et engage une discussion. Il me disait qu’il n’avait pas dormi de la nuit, qu’il n’a fait que pensais à moi, qu’il adorait les vietnamienne… Blablabla… et moi je le voyais comme un mec complétement bourré, ça me faisait rire puis il m’a vite agacé. Heureusement que j’ai vu mes amis au loin ; ils m’ont sauvé de ce mec trop collant. Ce mec trop collant m’a quand même rattrapé pour me demander mon Facebook, j’ai cédé pour plus qu’il insiste. Il me demande ce que je fais après je dis que je vais en teuf, il me répond « moi aussi ».
Sur le parking à la fin de la soirée on se recroise, il vient à moi pour discuter. Il y a beaucoup plus de lumière ici. Je le vois arrivé avec une dégaine et aussi un accoutrement de voyou. Il me faisait penser aux grands de cité, je n’ai pas peur d’eux mais j’évite de les fréquenté, ils ne m’intéressent pas. Enfin, vos mieux les avoir en ami qu’en ennemi. La discussion était bref, on s’est échangé les infos teuf et on s’est dit « à tout à l’heure ».
 A la teuf, je retrouve mon camarade de Drum and Bass. Je le voyais comme mon grand frère protecteur. On n’a pas passé la soirée ensemble. Puis je l’ai vu se bagarrer alors les rôles ce sont inversées. C’est moi qui me préoccupé pour lui. C’est l’ambiance teuf tout le monde s’occupe de tout le monde…
Mon état d’esprit à cette période n’était pas de rencontré des personnes pour avoir plus si affinité mais plutôt étendre mon réseau d’ami de teuf. C’est pour ça que je sympathise avec tout le monde mais s’ils n’ont pas les même délire soirée que moi, je ne donne plus de nouvel.
 Lundi, Justin me parle sur Facebook. Il avait une façon de penser sensée. Je n’ai pas discuté par message et quand je vois qu’avec quelqu’un ça marche bien, je préfère les voir en direct pour discuter. La conversation commençais à devenir longue, je lui demande alors de passer s’il a envie ; sans arrière pensé. Je suis comme ça avec mes voisins. Au lieu de discuter par message, j’invite toujours à se voir.
Mardi, je suis allée le voir au bateau. Le soir, je rentre chez moi seule. Je lui dis que je ne suis pas prête d’être en couple et je ne veux pas être avec lui. Mais j’aime ça compagnie car il me redonne confiance en moi. En vrai, je l’ai dit de manière plus subtile : « je pense que l’on peut s’apporté tous les deux quelque chose de positif. Lui pour la confiance moi pour lui la sagesse.
Mercredi, on est allé boire un verre à Darwin. On est allé au bateau se posé avec son pote, puis il a commencé à vouloir boire. Je lui propose de faire des crêpes chez moi. Il a vu ma supercherie car je n’ai même pas voulu faire les crêpes et il n’a pas bu. On a passé la nuit ensemble.
Jeudi, veille de mon anniversaire. Il y a un évènement à l’i boat. J’invite les copains prendre un verre chez moi avant. La soirée s’est vite écourtée, juste le temps de me souhaiter mon anniversaire. Ensuite, il m’a rejoint avec son meilleur ami. Ce dernier avais une bouteille au théatro alors nous y sommes allé. Je me suis mise sur mon 31 ce soir-là, un peu vulgaire mais en accord avec les deux personnages. Je me suis sentie comme une diva, bien escorté. Même lui me disait «  avec toi on n’a pas de soucis a ce faire ». Ce n’est pas le genre de soirée que j’aime, on n’y est pas resté longtemps. On est ensuite allé au bateau. Après la soirée chez moi puis en boite, j’étais joyeuse. On a mis de la musique, j’ai dansé. Il m’a demandé de twerker, je l’ai fait sur lui. Happy Birthday.
Après cet épisode, Il voulait me garder que pour lui seul. Je ne voulais pas être en couple, mais la situation me plaisait. Je ne ressentais pas encore le besoin d’aller voir ailleurs puisqu’il était constamment présent.
Après cette nuit blanche, il ne s’est réveillé que samedi. On alors programmé une soirée que tous les deux : sauna, teuf. Pendant la teuf, cetait géniale, j’ai pu écoute de la musique que j’aime, puis faire des pause bisous. Mais pour y aller et repartir, il nous ait arrivé plein de problème : petit accrochage, la police qui débarque au petit matin. La police pas de soucis j’ai pris mes couilles je suis parti devant eux. Malheureusement, je ne saurai que plus tard que cette aventure m’a couté une amende.
Partie devant la police, je décide d’aller à la dune du pyla. La teuf était à côté. Il a adoré, c’était la première fois qu’il y allait.  On est rentré vers midi, il m’avait changé la roue avant de partir. Il a conduit pour le retour. On est renté dormir, puis on est allé a la petit savoie et on a pris un hotel du dimanche soir pour être dans un lit confortable tous les deux.
Après ce weekend mouvementé, on était ensemble, il me le répété. Moi je n’assumais pas. Il était gentil. Il m’avait promis de faire le ménage dans ma voiture, Il l’a fait.
On a encore passé plusieurs nuit ensemble, il était mignon dans mon petit lit. J’ai cette image de lui qui répété « hippie, epis ». Un délire entre nous car je lui ai montré des musiques de relaxation. Je le revois sourire avec la tête a moitié dans l’oreiller. Il est si beau mais au fond de moi je ne pouvais pas accepter une personne comme lui. Je me souviens qu’on a fait l’amour dans son bateau. C’etait beau, il était beau.
 Ca faisait 2 jours qu’on ne s’était pas retrouvé tous les deux, car j’avais mes examens. Vendredi soir mes examens finis, je vais boire un verre avec mes copines. Je lui dis que je veux faire une soirée  tranquille tous le deux ce soir pour que demain on aille en teuf. Il en décide autrement. J’arrive pour le rejoindre, me montre son Jack. Il avait déjà bien bu. Il avait envie de faire la fête, pas moi. La soirée passe et j’ai envie de rejoindre mes amis, mais j’ai aussi envie de le retrouver cette nuit. Au final je reste avec à lui. Ils décident avec son ami d’aller chercher des cigarettes, moi non chalant, lui qui veut conduire, je ne discute pas. Il fait n’importe quoi sur la route, il fait des zigzag  conduit n’importe comment, ca reste jeux d’enfant au début. Mais plus il roule, plus ça connerie devient fort. On essaye d’aller dans une soirée asso, il nous refuse car il vont fermé. On déscide de renter. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas repris le volant a ce moment la. Il continue a faire le fou. Je commence pété un cable, je lui dit de se calmé, il ne le fait pas, je pleure je crie, il ne se calme pas. Je lui dit d’arreté vraiment il ne s’arrete pas. Je voulais jute rentrer chez moi.
Je voyais dans ses yeux qu’il avait changer de regard. Il avait des phase ou il reconnaissait que cetait ma voiture et qu’il devait se calmer. Ensuite, il reprenait sa folie.  
Il me demande d’indiquer la route car nos deux téléphones n’avais presque plus de batterie. Il roulait tellement vite. Il faisait noir, je ne voyais rien. J’étais en pleur, en panique déjà, j’en avais assez de lui. Il a pris un sens interdit, il a fait un demi-tour drift pour reprendre la route. A ce moment-là, je me suis dit, je rentre chez moi je ne lui adresse plus la parole. J’étais recroquevillé dans mon siège et je faisais la gueule. Il roulait vite. Tout à coup, je vois des gyrophares, c’était la police.  Il n’a pas voulu s’arrêté et a conduit encore plus vite. Il a voulu fuir la police avec ma petite voiture. Il est tellement fou. On était sur les quais de Bordeaux, j’étais déjà en larme et des qu’il a fait sont demi tour drift pour prendre les rail de tram, ca était le black out pour moi. Je n’ai que des flash, j’entandais eles deux ga crier pour savoir ce qu’il allait faire, j’entandait les girophare. on s’est pris plein de poteaus. il ne s’arreté pas. les air bag sont sortie. il ne s’arreté pas. J’ai entendu une exploision, il ne s’arretait pas. Jusqu’à arriver sur grand théatre, il a finis sa cours sur l’horloge et il est parti en courant avec son pote.
Je suis resté tétanisé sur la place du passagé. Un policié m’a braqué avec son arme. Je ne pouvais pas bougé. J’était en larme. Un autre policié m’a détaché, je ne pouvais pas bouger. Il m’a posé des questions, je n’arrive ni a le comprendre, ni a le répondre. Il me demandait qui était le conducteur, je n’ai pu dire que son prénom. Ils ont retrouvé son titre de transport. Je n’ai fait que oché la téte pour répondre a l’affirmatif. Ensuite les pompiers se sont occupé de moi.
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letheestencorechaud · 7 years
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j'ai accumulé tant de gaité
10 janvier
Nous avons posé nos sacs pour trois jours dans le Diois dans une maison en bois dont j'aime chaque détail, chaque lampe, le piano droit, la boîte à musique en guise de sonnette, le robinet de la salle de bains, le futon dans la chambre, la couleur de la brique au sol, l'immense bureau. Une bouteille de vin est ouverte et nous prenons les repas à la table devant la grande fenêtre. Nous la débarrassons ensuite et nous y installons nos ordinateurs et nos carnets, la petite vie des travailleurs volontairement délocalisés – chance immense, nous jonglons entre les beaux projets. C'est que 2017 s'annonce pleine, encore, du point de vue de la vie. L'après-midi, nous partons nous promener dans la vallée ou jusqu'au col, les pas dans la neige craquante tombée le matin ou dans les taches de soleil que le ciel bleu a semées. Plus tard, pendant que le lait de noisettes bout et que les carrés de chocolat y fondent pour le goûter, il faut remettre une bûche dans le poêle, réactiver les flammes, secouer les braises. Au petit matin encore endormie alors que le garçon d'à côté remonte se glisser dans le radeau, je lui dis, en fait, le feu, c'est comme un enfant, il faut s'en occuper tout le temps et je le sens rire contre moi. Un peu plus loin sur la piste, il y a une yourte, un tipi, une caravane, nous y imaginons les vies au dedans. Assise dans l'angle du canapé, je (me) dis que j'aimerais rester ici au bout de la route et loin de tout plus longtemps. À notre hôte qui nous proposait d'aller randonner ensemble, j'ai envoyé un message pour décliner, c'est que nous avions encore besoin d'être deux, juste ça, après l'intensité des semaines en familles, après les groupes en continu, être seulement deux les cœurs à nu. Demain, nous reprendrons nos sacs à dos et reviendrons à la vie avec des gens, des trains et des commerces dedans, une formation à donner et des ami.e.s à aller embrasser avant de rentrer dans la douce Bruxelles, un sourire pour ces va-et-vient qui, ah ça oui, nous vont bien.
Dans la nuit du 31 décembre, c'est en Bretagne que nous marchions, dans celle du 24, en Auvergne. Le mouvement tout le temps, comme à vélo, tu as beau mouliner, tu continues à avancer, comme ça tu tombes jamais. Pendant dix jours je n'ai pas touché à mon ordinateur et pas ouvert mes mails, déconnexion volontaire et adorée, et il y avait la poésie dingue de Lola Lafon dans un livre offert par Mam pour m'occuper. Et puis bien sûr des jeux de société, des retrouvailles, des boîtes à biscuits et des repas qui n'en finissent pas. Des rires des familles, l'amoureux de ma sœur et sa présence qui fait passer les discussions du français à l'anglais, et je m'amuse à observer ce que ça change et provoque. Des BDs lues dans un coin du canapé, des soupes de mille combinaisons différentes, des énigmes résolues à plusieurs voix, de grandes balades dans le vent et les rochers, et le thé bu toujours à l'abri. Marée haute marée basse, et tout ce qui se passe. C'est beau, c'est si beau tout le temps, mon téléphone ne fait qu'afficher mémoire insuffisante, eh bien si ça lui chante... Je garde les paysages incrustés dans mes paupières, comme les souvenirs dans cent recoins de ma tête – et à l'amoureux, raconte-moi quelque chose joyeux de vécu cette année à mes côtés, on pourrait ne jamais s'arrêter. Ce qui me manque à peine, c'est l'idée d'un bilan, je crois que j'aime bien ces discussions sur les choses à garder, celles à jeter. J'avais pris un carnet exprès, finalement je ne l'ai pas commencé.
À Lyon, je retrouve des amies avec une telle joie – ça fait si longtemps, et à chaque fois, c'est une chose qui me frappe, comme si en plus de les retrouver tout entières, il y avait ce trait spécifique tant aimé de chacune, le rire de K., l'odeur de C., la tendresse de Lou, les intonations de L. quand elle pose une question, les yeux d'AneCé et ses sourcils qui montent quand elle raconte, toutes ces choses minuscules qui me les feraient reconnaître entre mille, ces choses délicieuses que je cherche parfois chez les autres – d'autres que j'aime instantanément parce que justement, ils me rappellent ces douces avec qui j'ai vécu des voyages des études des projets il y a déjà des tas d'années. Alors c'est doux, ces apéros, ces restos, ces heures à bosser côte à côte et les récits pendant les pauses, ces apéros, ces marches dans le froid puisqu'on a dépassé le lieu de rendez-vous depuis longtemps – mais au moins ça laisse le temps de parler vraiment.
Parler vraiment, ne serait-ce pas un joli souhait pour l'année à venir, se dire les choses en bienveillance, s'accompagner les un.e.s les autres sur ce drôle de chemin qu'est l'enfilade des jours ? Parler vraiment, et écrire encore plus, avant que ça ne déborde partout, comme maintenant, le flot fou.
17 décembre
Bribes attrapées au temps et au sommeil – à chaque fois je voudrais faire court et souvent, à chaque fois ça finit autrement. Les mois se comptent à l'envers, je rebrousse chemin, ou je reprends là où, l'automne a été tellement dense quand on y pense.
Octobre – j'ai donné rendez-vous au garçon d'à côté à la gare mais finalement nous y allons ensemble, il a bien essayé de poser des questions – est-ce que je dois prendre mon passeport ? Et mon ordinateur ? – mais je n'ai rien dit, ma langue n'a pas fourché même si bien sûr j'en avais envie, mais non, une surprise c'est une surprise, quand même ! Nous montons nos vélos dans le train, ferme les yeux bouche-toi les oreilles tu ne dois pas savoir, et plus tard alors que je le fais pédaler le long de la nationale, je me dis qu'il doit se demander dans quel plan encore j'ai décidé de nous embarquer. C'est vrai que je me le demande un peu moi-même, alors que les voitures nous dépassent à grandes trombes et que la carte me dit que pourtant, le coin de paradis est si près d'ici. Finalement oui. Les forêts peuvent surgir au détour des chemins, il suffit de prendre à droite, derrière le grand portail rouge. Quand l'homme sort de la maison et nous tend la main, je dis en parlant du garçon d'à côté, il n'est au courant de rien, et nous le suivons sous les arbres. Et puis tout à coup au milieu des branches il y a la yourte, et surtout, surtout, le regard que le garçon d'à côté me lance à ce moment-là. Pendant deux jours, il y a ce feu, dehors, dedans, feu de poêle et feu de camp, des bougies d'anniversaire et des marshmallows grillés, et le crumble en kit que j'avais préparé. Nous pédalons jusqu'à Bruges à la recherche d'une ciste – en enquêtant sur internet quelques jours auparavant, je m'étais dit, ce serait si bien qu'il y ait à y trouver un objet qui pile, pour une raison ou une autre, nous parlerait. Et ce n'était même pas trop demandé. Assis par terre devant le poêle à boire du chocolat chaud, nous imaginons un lieu à habiter – et là, une grande fenêtre pleine de lumière. Dans les nuits, il y a comme la nature avec nous mais pas tout à fait, le feu qui s'éteint lentement, et les arbres en bruissements.
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Octobre – ma petite soeur et son amoureux débarquent à Bruxelles, quelle douceur, de pouvoir mettre un visage sur un nom, enfin, et de découvrir cette présence tranquille, et cette énergie qui émane d'eux deux. On a pique-niqué dans les bois et joué au backgammon dans un parc, on est allés chercher des châtaignes dans l'automne timide ; dans la nuit avec du vin rouge, L&L nous montraient la cabane sur pilotis qu'ils ont construite dans la forêt uruguayenne.
Octobre – l'heure d'une nouvelle travadrouille, travaille, vadrouille, écris ! À l'aube, un, deux, trois trains pour Nantes, et cette pizzeria qui est décidément la meilleure deux soirs d'affilée même si on n'assume ni l'un ni l'autre – mais le serveur se marre, non mais c'est plutôt bon signe, j'imagine ! Mais ce n'est pas que pour manger que nous avons poussé jusqu'ici, non, il y a l'atelier co-animé pendant deux jours, et le plaisir d'un chouette groupe à découvrir. Travailler ensemble, c'est le bonheur décuplé d'embarquer les gens avec nous, de les sentir nous suivre, et cette certitude de pouvoir se reposer sur l'autre aussi à certains moments, et sentir comme ce qu'on apporte chacun est différent.
Après, à Chalon, Mam m'attend au bout du bus. Souvent, nous ne prenons pas ce temps-là, quelques jours ensemble, et pourtant – c'est bien ! Faire le marché et réfléchir à ce qu'on pourrait faire à « un repas » comme s'il y allait en avoir cent, et puis écrire, et bavarder surtout, longuement, un martini et un risotto, une tarte au citron, une ou deux bouteilles de vin. Dans les vignes, nous pique-niquons, il n'y a d'octobre que le nom. La lumière est horizontale sur les pierres, plus tard quand celle du cinéma se rallume, j'ai encore quelques larmes à essuyer. Frantz, et les mots dans la voiture après avoir démarré.
Et puis Strasbourg, la ville qu'on ne connaît pas et la petite chambre d'hôtel – c'est un peu embêtés qu'on a rendu une des deux clés le premier soir au monsieur de l'accueil, en fait, on n'a besoin que d'une chambre, dire qu'on n'avait même pas imaginé qu'on nous en prendrait deux, mais il est vrai que dans la vraie vie du travail, qui sait ? Pendant trois jours, nous participons à cette école automnale, dix mille questions en tête, et je me sens un peu extraterrestre, c'est que ça parle avec beaucoup de mots qui m'échappent, j'essaie d'en faire des sonnets mais ça ne marche pas tout à fait. Avec le garçon d'à côté, on est un peu ceux dont on ne comprend pas complètement ce qu'ils font là, à une des expériences proposées, notre proposition passe pour sans doute trop fantaisiste, mais le sérieux avec lequel le garçon d'à côté expose nos résultats me laisse pantoise et complètement soufflée. Finalement, c'est le dernier jour que ça fait vraiment sens, quand on les emmène écrire, dehors d'abord et puis dedans, au dehors de soi et puis en dedans, même si on aurait voulu plus de temps pour montrer là où on pouvait s'emmener, ce que ça fait de pouvoir soi-même s'étonner.
Octobre – il est l'heure de rentrer, j'ai accumulé tant de gaité. Mais ça ne finit pas, puisqu'à peine arrivée, j'attrape M. pour un déjeuner avant que mes douces S. et A. arrivent de leurs suds respectifs. Tu as quand même un appartement à ciels, toi ! Et je n'ai jamais trouvé ça aussi joliment dit que dans cette formulation-là. Nous bavardons des heures, des heures, en faisant de la crème de châtaignes avec celles ramassées quelques semaines plus tôt. C'est si sensible de les avoir là, ici, la quatrième comparse manque, on lui envoie mille pensées comme si ça pouvait remplacer. Dans les mots, il y a des projets, des envies, des rêveries, de grands rires, des idées, des bonhommes de chemins qu'il fait bon rencontrer. Un soir, c'est A. qui vient manger avec nous, lui l'ami de Bruxelles qui la quitte pour de bon, je voudrais pleurer dans les escaliers – avec qui les verres de vin sur la terrasse, avec qui les discussions-qu'avec-lui, avec qui ? Pour ne pas qu'on l'oublie, il débarque à la maison avec une demi-douzaine de cartons, que nous installons dans la chambre en attente de mieux. Dans mon coeur, c'est le grand chambardement, dans les placards aussi, depuis qu'il a décidé de passer une dernière fois par là, bocaux partout plein les bras. Nous le chassons à minuit et quelques, ou plutôt, c'est lui qui part : vous avez une nouvelle érotique à écrire, je vous rappelle, la double consigne est tombée dans nos boîtes mail quelques minutes plus tôt et avec les filles, on se demande entre deux rires dans quoi on vient de se lancer ! Il faut envoyer les nouvelles avant 7h du matin alors c'est une drôle de nuit qui commence : toutes les trois installées dans les fauteuils et canapés à écrire, quelques verres de vin et quelques tablettes de chocolat – des mots lancés, des textes relus, des battements de main et l'adrénaline qui monte vers 6h du matin. Un peu plus tôt, nous débattons de la sieste : est-elle envisageable ou non ? Chiche. Et puis à 6h58, chacune appuie sur envoyer, chacune dont la nouvelle porte un titre qu'une des autres a trouvé, chacune avec la joie et la fierté – et maintenant, allons nous coucher. On se lit nos nouvelles pelotonnées sous les plaids ; par la baie vitrée le ciel se lève.
Quelques heures après s'être réveillées de cette drôle de nuit, il y a déjà le début du festival de poésie, et ce lieu de rendez-vous que je connais plein de fois par le travail mais où j'aime à retrouver des gens de mes étés. Pendant quatre jours, il y a des ateliers à animer (et à préparer !), une balade contée dans les Marolles et la grande émotion d'une balade en silence sur les plateaux du Heysel. Le soir, les spectacles m'émeuvent ou me mettent en joie, parfois les deux à la fois.
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Et puis, parallèlement à tout ça, novembre – c'est le début du Nanowrimo, toutes lancées dans les mots, on se décide à faire ça aussi. Mais c'est terrible, ce jeu, on a beau être à l'heure, on est déjà bientôt en retard. Je remets malgré tout les mains dans la matière du roman commencé il y a mille ans, toujours le même, je rattrape mes personnages, page après page.
Novembre – les filles partent au matin du dernier jour du festival et l'idée de rentrer à l'appartement vide et de me retrouver seule pour la première fois depuis longtemps me panique complètement. Je repousse ça en allant au restaurant avec les autres qui s'attardent, je prends encore une bouffée d'accent du sud de D. avant de le laisser repartir.
Novembre – souvent, je me répète qu'après des périodes denses comme celle-ci, de travail ailleurs, de festival, d'atelier à temps plein, je devrais m'aménager des sas, des moments de rien – « un week-end, en fait » dit quelqu'un qui me veut du bien, mais j'oublie à chaque fois et me maudis. Alors j'enchaîne sur un gros projetdossieratelier et l'actualité me rattrape, je travaille sur l'accession au pouvoir pile au moment des élections outre-Atlantique, le garçon d'à côté entre temps revenu me demande le matin en descendant qui a gagné ? et croit que je lui fais une blague encore plus mauvaise que celles auxquelles je l'ai habitué.
Novembre – des heures à écrire, des heures, des heures, des mots et le petit compteur bleu qui grandit ; les messages de R. et les défis, et comme à chaque novembre où je me lance, ah oui tiens mais donc, c'est possible de trouver le temps, quelque part. Et puis au milieu, mon ordinateur qui me lâche, alors pour ne pas céder à la panique, le temps passé à trier ce qui se trouve ici et là, à donner les choses aimées mais plus voulues, à aérer et à vider, est-ce qu'on range aussi son cœur en faisant ça ? C'est réfléchir à la place des choses en dehors et à l'intérieur de moi – le plaisir de confectionner de petits paquets qui serviront à d'autres. Au milieu du tri, je retombe sur une mind-map de mes envies et projets faite par Dom en juillet 2013, à Belgrade dans l'été fou, avant de venir habiter ici : ça m'émeut. C'est dingue comme tout a pris des proportions hallucinantes, les envies qui sont devenues des métiers, les rencontres à faire des amies. Se sentir à sa place est décidément une des meilleures choses du monde.
Novembre – mon père soudain à l'hôpital, les textos de ma soeur et les skype avec l'autre au bout du monde, ce que ça fait d'être loin. Novembre – les déjeuners avec les copines, au bout d'un trajet à vélo, je les kidnappe à leur travail, chacune à leur tour et j'aime ces rendez-vous volés sur le temps de midi. Novembre – des amis du garçon d'à côté sont là, le soir on a de longues discussions à voix basses collés l'un contre l'autre dans le radeau pour se rattraper des journées à côté mais séparés ; quelques bières, quelques jeux de société.
29 décembre
Maintenant c'est décembre en plein, décembre en presque fin ; par la vitre du train, le givre écrase les champs, il fait bon en dedans.
Novembre – on pourrait croire à la pluie mais en fait non, chaque jour sur mon vélo je m'étonne, je ne suis pas mouillée, matin après matin même si au bout de mes mitaines mes doigts sont gelés. J'aime les présences bienveillantes qui m'entourent – c'est R. l'oulipote fou, qui à la sortie de mon petit livre dont vous êtes le héros, demande : si je fais ta pub dans un message avec des lignes isocèles avec police à chasse fixe, tu es d'accord ?, c'est Ana&L qui écrivent le prénom du garçon d'à côté et le mien sur la page de leurs inspirations pour leur grand voyage, et n'est-ce pas les plus belles, ces relations d'inspirations mutuelles ?, c'est les trainings de clowns, la chorale activiste et le concert qui se prépare, l'énergie comme une claque à chaque fois. C'est Ce. qui va camper chez ma petite sœur d'Uruguay, et j'aime tant ces liens qui se font au-delà de moi.  
10 janvier à nouveau
Novembre – sur le marché, j'achète des patidous parce que ce nom est décidément bien trop mignon même si je ne sais pas vraiment les cuisiner après. En parlant de noms – et mon roman ne parle que de ça – on m'écrit pour me dire qu'en serbe, il y a un verbe pour dire "blesser l'autre et se faire du mal en même temps", et qu'en grec, un autre pour dire "faire quelque chose avec âme, amour et créativité" et je remercie la vie pour avoir des gens qui pensent à moi quand ils découvrent ces choses-là.
Novembre – à nouveau sur les routes, Montpellier mais la respiration s'emballe, la nuit aux urgences avec cette peur panique de quelque chose qui revient et puis finalement, non, rien. Depuis et plus tard,  il y a eu des prises de sang, des mots à décrypter, et des larmes dans les escaliers, ma douce Ce. débarquée un soir de semaine à 22h passées pour me remonter le moral et le réconfort que sont ses bras. Mais Montpellier donc, il tombe des cordes et à 9h du matin devant les portes coulissantes de l'hôpital, je serais prête à rejoindre S. à la fac pourtant, histoire de donner la formation prévue presque comme si de rien n'était, mais au téléphone, elle me dit non, et j'entends là une évidence qui souvent quand il s'agit de moi oublie de m'effleurer. Elle dit aussi, avance ton train et va dormir, et alors j'appelle Al. ma lumineuse chez qui je vais à Valence, elle me dit, les draps sentent bon et il y aura du chocolat chaud : arrive vite. Dans leur grand appartement de la place, on rencontre leur bébé et on se frotte à la douceur de ces trois-là ensemble, à leur façon d'être côte à côte, à leurs expérimentations culinaires et à leur vie pleine de grands jets de lumière et de gazouillis d'enfant. J'aime tellement la tendresse qui se dégage du bloc qu'ils forment, et plus loin dans la rue aussi, la jolie librairie, les heures à travailler contrebalancées par celles à bavarder, et la tarte au chocolat qu'on aura le droit de manger seulement quand j'aurai dépassé ces fichus 30 000 mots pour le NaNo.
Novembre – après Valence, c'est un bus qui nous emmène vers le week-end et cette autre maison tout aussi accueillante dans un autre genre, là-bas, c'est la bataille des gâteaux au chocolat, et le dimanche midi à tou.te.s manger dans un même plat, les premières mandarines, et dans le soleil de la Drôme des collines, F. sculpte un bâton pendant que M. dessine. Au milieu, il y a cette nuit de 13h30 (treize heures trente) qu'on n'avait pas vu venir et qui est là tout à coup. Dans le soir, soudain cet épisode si joyeux à faire flamber des sachets de thé pour en faire des lanternes et la vie qui se glisse délicieusement dans le roman. J'achète une pogne au nougat pour ramener du soleil à Lyon mais je crois que ça ne suffit pas, et c'est un peu collant comme passage, en moins agréable que le sucre sur les doigts.
Novembre – le retour à Bruxelles est toujours une petite claque, le contrecoup des jours trop joyeux ; l'appartement vide où il fait 12°C et la respiration qui semble encore bizarre. Ma médecin préférée me dit qu'elle me rappellera à 20h ou 22h, parce qu'entre, elle est au théâtre – finalement, il n'y a rien, mais peut-être juste une invitation à faire attention, à prendre plus de temps pour soi ? À ralentir ? Alors allons-y, je décide de prendre une demi-journée off pour aller au cinéma et du coup, je suis quatre fois plus efficace le matin. Les salles noires dans lesquelles je m'installe sont toujours vides à 95%, est-ce les films que je vais voir ou les horaires ?
Décembre – dans la nuit qui nous mène au premier, j'envoie un calendrier de l'avent au garçon d'à côté en ligne qui n'est presque pas là de tout le mois. J'y ai mis des clins d'œil à la pelle et de la tendresse en encore plus grande quantité, je triple-souris à chacun de ses mails qui vient me remercier.
Décembre – j'ai voulu emmener quelques livres en atelier et je n'ai pas réussi à choisir, j'en étale une quarantaine sur les tables, c'est que les autres savaient bien mieux dire les choses que moi sur le sujet. Quand des participant.e.s me disent que c'est leur premier atelier, quelque chose s'allume en moi, comme si tous les possibles tout à coup s'ouvraient, une joie, un battement de mains, une petite appréhension, mais je rosis des mots distribués à la fin.
Décembre – en l'espace de quatre jours, c'est trois personnes appréciées et estimées qui me parlent des jeux Thiagi, voici encore une des multiples choses que je pourrais creuser. En attendant, j'ai encore trop couru, trop fait passer d'oraux, trop animé, et me voici tout à coup arrêtée, la tête pastèque à grelotter. Un matin alors que je traîne un peu sous la couette, le garçon d'à côté remonte les escaliers jusqu'à la chambre et me dit, je vais rester deux jours de plus ; alors, sans doute, il y a dû avoir un sourire qui va presque jusqu'à me guérir – mais quand même pas. Deux jours de plus, ça doublait le temps ensemble de décembre, et deux jours, c'est aussi deux nuits, deux fois plus de peaux à peaux, comment cela ne pourrait-il pas être beau. Mais ces jours de convalescence m'agacent et me frustrent, je déteste : renoncer à des engagements, devoir me défaire de ce que j'ai promis ; alors je les passe à lire des romans graphiques dans le radeau et à chercher le corps du garçon d'à côté en croisant les doigts pour ne pas le contaminer.
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Décembre – des amies de Bruxelles et d'ailleurs un dimanche matin viennent confectionner des sablés et d'autres gourmandises d'hiver vegan dans mon salon, on fait du thé une sorte de perfusion, l'appartement est plein de passages et de présences lumineuses. Ça sent les sablés à la noisette et le beurre de coco, les boîtes en métal se remplissent, on en fera des cadeaux. Pendant plusieurs jours ensuite, ça sent le mélange à pain d'épices quand je pousse la porte.
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Décembre – En atelier, R. dont la langue chante écrit, il faut continuer à avancer même si la vie a de petits pièges, « c'est sage » je lui dis. Dans un atelier de cinq jours, nous fabriquons des livres dans des boîtes d'allumettes, et je raconte cette idée de faire surgir la poésie n'importe où. C'est exigeant, d'écrire, sélectionner, mettre en page, fabriquer, préparer une exposition et une lecture en une minuscule semaine avec des celles et des ceux qui n'écrivent pas, jamais, mais j'adore l'énergie qui se déploie soudain, leur confiance qui vient petit à petit, et le groupe qui tout à coup se tient. C'est un beau projet pour terminer l'année, des percussions des contes de la danse du théâtre et de la poésie en plein de langues un vendredi 23 décembre, que pourrait-on souhaiter de mieux ?
*
Voilà, octobre, novembre, décembre, janvier, j'essaie de raccrocher les jours pour ne pas tout à fait les perdre de vue. J'aime à me dire que ce sont des mots que je pourrai relire, si un jour ça tombe trop bas, les idées et la nuit. C'est qu'en attendant, cette vie me gonfle le cœur tout le temps ; le plus souvent je dois sélectionner les souvenirs plutôt que les chercher pour remplir les trois lignes de gratitude chaque soir. Pourtant, ça pose question, quand tout autour, il y a tellement d'autres vies qui claquent des dents. Un mardi de novembre en atelier, M. s'exclamait : « En fait, c'est bientôt le printemps ! », et j'avais aimé cette joie. Ce n'était pas une précipitation – il restait encore plus d'une saison, mais un regard sincère, un optimisme qui ne semblait jamais effarouché.
Pour les soirs à chercher les souvenirs plutôt qu'à les sélectionner, il n'est pas désagréable de penser que, dans et malgré le tumulte incessant du monde, déjà et quoi qu'il arrive, les jours ont recommencé à s'allonger.
À celleux qui passeraient encore ici, une douce année. :-*
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Fraser Island à pieds pour Noël - 4 jours et 3 nuits
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Fraser Island (ou K’gari) est l’île de sable la plus grande du monde. Et nous, parce qu’on est complètement fou, on s’est dit “même pas peur, on va la faire à pieds”.
Je vous rassure tout de suite, nous n’avons pas fait les 160km de l’île. Juste 83km à pieds, et 84km en stop. Ce qui n’était pas prévu (mais c’est ça l’aventure :) !).
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Logiquement, Fraser se fait soit en 4x4 soit dans un tour en “bus” avec des agences. Par curiosité nous avons demandé certains prix de location 4x4: pour le moins cher, 250$ par jour.
Impossible pour nous de débourser une telle somme, c’est aussi pour ça que nous avions fait ce choix. Nous sommes restés 4 jours et 3 nuits pour environ 84$ par personne comprenant le ferry, les nuits à la sauvage et la bouffe. Pas mal non ?
Mais par contre, petit bémol: si toi aussi tu prévois une randonnée sur Fraser Island entre Novembre et Février, sache que pour des raisons de sécurité (risque d’incendie), les sentiers de randonneurs: Great Walk et Walking Track, sont fermés ! Et bien sûr, c’est écrit nulle part !
Bref, nous avons du nous adapter, ça a été dur, fatiguant mais au final nous sommes tous les deux très fiers de ce que nous avons fait.
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François - en attendant le ferry à Kingfisher Bay
Jour 1 - Kingfisher Bay - Lake McKenzie - Central Station (28km à pieds)
Pour chaque jour on a fait un petit épisode “Vlog” où on nous voit bien en chier (surtout moi) parce qu’on s’est dit que vous amener avec nous ça serait le top !
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Pour ce premier jour, pas de repos ! Pour profiter un max et arriver le plus tôt possible au Lac Mackenzie, on prend la barge de 6h45 à Kingfisher Bay. Sur l’île une marche de 3h nous attend.
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Nous rencontrons Manon dans le Ferry (petite aventurière comme nous qui a décidé de faire EXACTEMENT le même parcours le premier jour). Le courant passe bien, même très bien, et on décide d’adopter Manon cette première journée.
Le début, nous avons décidé de marcher sur la plage, c’était magnifique. La mer était calme, nous avons suivi quelques traces de dingos, et sommes arrivés à la McKenzie Jetty. A partir de là, le plus fun commence: on s’enfonce dans la forêt, tous les trois. Complètement seul.
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Mackenzie Jetty - plage ouest de Fraser Island
3h30 plus tard, nous  voilà au Lac Mackenzie. Eau bleue turquoise et potable et en prime un petit dingo qui vient dire bonjour... Bref un régal !
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Ouais je sais, on est canon !
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Nous quittons ce petit paradis vers 15h, direction le camping à Central Station.
C’est là qu’il a fallut avoir un mental d’acier pour terminer: mal partout, fatigue, et au lieu de 6km nous en avons fait 12 !
Une fois arrivé, on plante la tente, on se mange nos noodles, et ni une ni deux on va se coucher dans la tente, sans matelas ni oreiller. Mais qu’importe, nous sommes tellement fatigué que nous nous endormons en deux trois temps mouvements.
Jour 2 - Central Station - Eurong - Poyungan Rocks (22 km à pieds / 15 km en stop)
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On se lève sous la pluie, on a mal partout et je suis particulièrement fatiguée. Mais on ne lâche pas, aujourd’hui on va sur la plage, et 6km nous sépare d’Eurong ! Enfin c’est ce que nous avons cru... Il s’agissait en réalité de 12km !
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Nous arrivons à Eurong pour le lunch. Nous nous reposons un peu après le repas le temps de me strapper les pieds de nouveaux (ah les ampoules...), et nous revoilà sur la route.
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Plus motivé qu’au départ, nous restons un moment devant le spectacle qui s’offre à nous: une plage immense dont on ne voit pas le bout, un océan déchaîné, et des 4x4 qui circulent sur le sable comme sur une autoroute.
Pour la première fois depuis notre arrivée en Aussie nous allons tester le célèbre “hitchhike”, autrement dit: on a fait du stop. Au bout, de 5 min, un vieux couple australien croise notre chemin et nous lift jusqu’à notre campement, 15km plus loin: Poyungan Rocks. Nous arrivons donc avec 3h30 d’avance sur nos projets !
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Nous nous installons, nous nous reposons et ni une ni deux la nuit tombe et il est l’heure de se coucher. Demain la journée la plus importante nous attend !
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Jour 3 - Poyungan Rocks - Eli Creek - Maheno - Lake Wabby - Eurong - Central Station (18 km à pieds / 50 km en stop)
Réveil matin à 4h. Ça pique un peu, mais ça vaut le coup: le soleil se lève, et qui peut se vanter avoir vu le soleil se lever sur l’océan pacifique ? En tout cas, nos tupers de petit déjeuner sous le bras, nous nous installons sur la plage et attendons les premières lueurs de ce 24 Décembre 2016.
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Malgré les nuages, le spectacle est très plaisant. Nous restons un petit moment à regarder les premiers 4x4 apparaître: sans doute les pêcheurs ! Relativement prometteur pour nous aujourd’hui: nous allons tester de faire plus que prévu grâce au “stop” !
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Lever du soleil du 24/12/16 - Poyungan rocks
7h: les affaires sont rangés, les sacs sont prêts, les pieds sont strappés ! C’est parti ! Prochain arrêt: Eli Creek.
4km plus loin: un jeune couple de suédois à Fraser pour la journée nous prennent en lift jusqu’à Eli Creek. Et puis, puisqu’ils vont un peu plus au Nord, ils acceptent de nous déposer même à l’épave Maheno Shipwreck !
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Eli Creek et son petit courant d’eau gelé !
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Maheno Shipwreck
Nous disons Aurevoir à nouveaux amis, puis reprenons la route cette fois ci: nous retournons à Eurong ! Tout en ayant conscience que si nous ne trouvons pas de lift: une marche de plus 30km nous attend.
Nous sommes à peine à 200m de l’épave que le policier de l’île s’arrête pour discuter avec nous. Il nous propose alors de nous amener jusqu’à notre prochain point ! AH BAH CA ! (Il faut savoir que le “stop” est interdit dans le Queensland, mais je crois qu’il s’agit d’une légende urbaine au final..!).
Vu l’heure (hyper tôt par rapport à ce qu’on avait prévu), nous décidons finalement de faire un arrêt au Lac Wabby pour voir ses dunes de sable digne du Sahara. En beaucoup plus petit bien sur !
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En allant au Lac Wabby
Notre ami policier nous laisse donc à l’entrée de la randonnée qui nous y amène. Après un peu plus de 2km, nous y sommes, et nous pouvons nous y prélasser un petit peu: le temps de manger, se baigner, se reposer et nous repartons en sens inverse. Nous ne sommes plus qu’à quelques kms d’Eurong.
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Désert du lac Wabby: dessus Maève, dessous François
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Arrivé à Eurong, le temps de recharger nos bouteilles d’eau, de trouver un nouveau lift avec des Russes et nous voilà arrivé à Central Station juste à temps pour faire la surprise à Manon et pour faire notre Eucalyptus de Noël ! :)
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Jour 4 - Central Station - Lac Mckenzie - Kingfisher Bay (16 km à pieds / 19 km en stop)
25 Décembre 2016: Joyeux Noël à tous !
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On ne dirait pas sur les photos, mais 30min après, il s’est mit à pleuvoir ! Nous avons du terminé de ranger nos affaires dans les toilettes des hommes, complètement trempés !
Heureusement, un de nos sauveurs passaient par là et prend pitié de nous: il nous propose de nous amener au Lac Mckenzie. Aux anges, nous embarquons dans son 4x4 familial 20min plus tard direction l’eau turquoise du lac !
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Avec Manon, matin de Noël 2016
Nous ne reprendrons notre chemin qu’après manger et qu’une fois que la pluie se sera de nouveau calmé.
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envadrouille · 7 years
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Episode 8: du Mékong à la Nam Ou
Sabaïdee! Une bonne grosse semaine vient de s'écouler! Comme prévu, le 20, nous avons embarqué sur le bateau pour deux jours de croisière sur le Mékong 😊 Ça commence bien: alors que nous étions en pleine manoeuvre pour quitter l'embarcadère, un autre bateau, également en manoeuvre, nous rentre dedans. Une petite frayeur et des bouts de bateau en moins (l'équipage les a transportés, sous nos yeux, de l'avant à l'arrière du bateau euhm) puis nous démarrons cette traversée. Nous observons ensuite le deuxième bateau en emboutir un autre, nous disant qu'on a choisi le bon capitaine! Nous sommes une septantaine et le bateau est plutôt petit. Les rives sont vraiment superbes. Des montagnes, des villages, la nature et parfois de gros rochers sur les bords. On ne s'attendait pas à ce genre de paysage. C'est très vert et c'est très beau. On fait quelques petits arrêts pour prendre ou déposer des locaux dans leur petit village. Le soir, nous passons la nuit dans l'un de ceux-ci, à Pakbeng (endroit qui se résume à une rue), mais totalement prévu pour les touristes: Guesthouses à gogo et restaurants. Ca n'empêche que l'endroit est vraiment charmant et très perdu. Nous partagerons notre souper sur une grande tablée avec un français et trois allemand(e)s. Le lendemain, c'est reparti pour une journée sur l'eau. Par contre, ce coup-ci, premier arrivé premier servi ET alors que le premier jour, deux bateaux étaient prévus pour transporter tout le monde, là on nous rassemble tous dans un seul bateau. Nous n'étions pas au courant. Nous voila donc séparés Max et moi et entassés comme des moules. On ne va pas le cacher, c'était moins agréable. Le paysage restera aussi surprenant mais nous nous réjouissons assez vite d'arriver. Nous arriverons vers 16h à Luang Prabang. Abordés dès la descente du bateau par la tuk tuk mafia, nous décidons de boycotter le système (nous avions lu des trucs là-dessus préalablement et ne voulions pas du tout participer à ca) et de marcher un peu pour avoir un tuk tuk moins cher et surtout pas issu de cette arnaque à touristes. Nous marchons donc exactement 5 minutes avec un groupe d'espagnols et, dès la grande route atteinte, nous trouvons directement deux tuk tuk pour la moitié du prix. Une fois au centre ville, nous cherchons une guesthouse puis allons nous promener sur le marché de nuit (qui est la seule activité nocturne de cette ville et donc de surcroit nous y passerons chaque soir durant notre séjour) sur lequel il y a de tout: des bijoux aux bouteilles d'alcool avec des serpents (ou des scorpions à votre convenance) et nous allons manger dans un grand buffet sur rue. Luang Prabang, c'est le Chiang Mai du Laos. Ville hypra touristique bien marquée par la colonisation française. Ça a ses points positifs: On y mange de super bonnes baguettes et du pain comme on en a jamais eu en Asie 😃 et négatifs: tous les touristes ne sont malheureusement pas respectueux (on a parfois bien honte d'être blanc). Mais sinon cette ville offre beaucoup de possibilités en terme d'activités et il est très facile d'y rester quelques jours. Pour notre part, le premier jour, nous y avons fait, comme on l'aime 😁, notre petit repérage de la ville. Balade à pieds et visite des temples. La ville n'est pas bien grande et début d'après-midi, nous en avions déjà fait le tour. Nous décidons, du coup, d'aller de l'autre côté de l'eau car nous avions lu qu'il y avait un village d'artisans. Pour aller de l'autre côté, nous traversons un petit pont en bambou tout mignon (et un peu casse-gueule) et profitons au passage de la vue imprenable sur le Mékong et son confluent. De l'autre côté, de l'eau, ce n'est déjà plus la ville. Nous marchons un peu puis arrivons dans le petit village. Tisserands et artisans du papier se succèdent. Ce qu'ils font est absolument magnifique et les voir travailler super intéressant (et en plus, nous ne croisons qu'un petit groupe de touristes, que demander de mieux). Retour en fin d'après-midi en ville, nous décidons d'aller voir le coucher de soleil au Mont Phousi qui surplombe la ville. On monte à pieds et voyons, comme d'hab, des petits temples, pagodes et bouddhas puis arrivons au-dessus. Nous y sommes restés exactement 4 minutes puisque tous les touristes de la ville ont eu la même idée que nous et qu'il n'y a même plus moyen de passer pour ne fut ce que prendre une petite photo. Nous redescendons donc et cherchons un restaurant. Nous mangerons ce soir-là un des meilleurs curry de notre vie! 😁 Le 23, après de nombreuses discussions (il y a beaucoup trop de choses à faire dans cette ville!), nous décidons de sortir de la ville et d'aller nous perdre dans le village de Chompet qui est de l'autre côté de l'eau (côté Mékong cette fois). Le passage se fait en bateau. Pareil que le jour avant mais en plus marquant, une fois sur l'autre rive, la ville est bien loin et très vite oubliée. Nous commençons la balade sur le chemin prévu (et bitumé) pour les touristes puis sortons des sentiers battus. C'est vraiment tout perdu et beaucoup moins développé. Nous nous retrouvons donc sur des petits chemins et traversons des villages (avec beaucoup d'enfants qui viennent nous trouver 😊 ). Nous faisons durer la balade jusque fin d'après-midi. De retour en ville, nous passerons la soirée à nous balader et manger (coréen cette fois 😁 ). Le lendemain, nous commencerons la journée par la visite du Musée Royal. Visite très très intéressante. Ils ont malheureusement oublié de raconter la fin de cette belle histoire royale, à savoir que toute la famille a été envoyée dans un camp de rééducation suite au changement de gouvernement en 1975 et y est morte mais propagande oblige, tout est beau dans le meilleur des mondes (et ils se font un max de thune sur leur dos). Ensuite, nous prenons un tuk tuk afin d'aller à la cascade Kuang Si. Une heure pour y aller, groupe sympa, ca papote pas mal! Une fois arrivés, on décide de ne pas aller de suite à l'eau car deux autres activités sont proposées: Une serre à papillon et un centre de secours pour les ours. La serre à papillon était juste supra magnifique et intéressante. Nous y avons vu des papillons énormes (euh vraiment grands) ainsi que des chrysalides surprenantes (on aurait dit des pierres précieuse!) et des chenilles méga bizarres (No a notamment nommé la "chenille dragon"). On a également vu des fourmis tellement grosses que de loin No les avait confondu avec des araignées ahah. On y a testé aussi les poissons "mangeurs de peaux mortes des pieds" 😁 c'était... une expérience ^^ à laquelle Max n'a pas beaucoup résisté. Direction après ca au "Bear rescue center". Donc oui, on a découvert qu'il y a des ours au Laos (euhm) et que ces pauvres bêtes sont braconnées afin d'être enfermées dans des mini micro cages pour leur prélever leur bile (alors oui on les maintient vivantes afin qu'elles en produisent continuellement). Ce centre a donc sauvé des ours de ça. Suite à ça, nous allons aux cascades qui sont juste ma-gni-fiques! Très grande cascade à l'eau turquoise transparente, juste ❤ Nous découvrons qu'il y moyen de monter tout au-dessus et notre frénésie de la marche nous pousse évidemment à y aller ^^ La montée est un "petit peu" difficile et la vue pas top mais par contre le bassin avant la cascade est vraiment joli. Nous redescendons vite fait car c'est la fin d'après-midi et le soleil décline. Max ira vaillamment se baigner alors que No le regardera de loin 😄 Retour ensuite en mini van (on arrive à négocier des prix de foufous avec des "chuut" des conducteurs et des petits clins d'yeux 😁). Ce soir-là, c'est préparation de la suite de notre voyage (de grands changements vont survenir mais ahaaaah nous vous en dirons davantage plus tard!) et empaquetage de nos sacs car nous quittons la ville demain pour le Nord. Le 25, nous quittons donc Luang Prabang pour deux bonnes journées de route vers le Nord du Laos. Notre destination: Phongsali. Il n'y a rien a dire de ces trajets en bus totalement inintéressants et bien chiants, mis à part que nous faisons la rencontre de Michel et Marie dont nos chemins vont se croiser un petit moment 😊 Le soir du 25, nous dormons dans la ville d'Oudomxay,baptisée par Max le "Fléron du Laos", à savoir une rue, des magasins et rien de bien intéressant. Comme on y arrive milieu d'aprèm, on y fait un rapide tour (mais ca ne nécessite pas plus) et c'est vraiment pour dire de ne pas rien faire. Le trajet continue donc toujours en bus le lendemain. Routes sinueuses dans les montagnes laotiennes. La vue est magnifique! On arrive à Phongsali fin de journée. Premier rapport à cet endroit: Il fait froid!! Nous avons pris nos collants de ski et nous allons les utiliser! (Bon... Ok... Rien à voir avec les températures hivernales que vous connaissez en Belgique pour le moment, mais quand même!). La ville en soit est très petite et elle n'a rien de particulier mis à part ces alentours à couper le souffle. D'ailleurs, nous sommes venus pour y faire un trek (à la base). Ce n'est, par contre, plus le Laos ici. La Chine est partout: les habitants, la langue, la nourriture et même les coutumes. Phongsali est la ville la plus au Nord que nous ferons au Laos. C'est la ville située en plus haute altitude du pays (environ 1400m) et du fait: de son éloignement, du temps qu'il faut pour l'atteindre et des températures, il y a très très peu de touristes (nous serons maximum 10 au cours de notre séjour). Le soir de notre arrivée, alors que nous cherchions un endroit où manger, nous nous faisons accoster par deux blancs en rue qui nous proposent de manger ensemble! Nous partagerons donc notre souper (littéralement puisque nous mangeons à la chinoise! Plateau tournant au milieu de la table avec tous les plats) avec ces deux garçons qui ont aussi bien voyagés! Nous sommes vite rejoint par deux françaises que l'on a invité à notre table. Échange d'expériences et partage de petits filons de voyage, repas bien sympa 😊 Nous apprenons, par là, que demain c'est le Nouvel An chinois! Ca risque d'être bien cool! Le 27. La nuit fut rude pour No. Les plats d'hier ne sont pas passés. Nouvelle indigestion, nouvelle journée au lit. Max parcourra donc la ville, seul (pauvre chou) et essayera de trouver des renseignements pour faire un trek. Mais les fonctionnaires Laos n'ont visiblement pas des horaires fixes puisque les bureaux sont systématiquement fermés ou la personne concernée n'est pas présente quand il y va. Max passera la soirée avec Marie et Michel. Le Nouvel An chinois, ce sera bien malheureusement pour une autre fois 😞 Nous assisterons néanmoins au mille feux d'artifices qui se répandent dans toute la ville à minuit 😊 (en même temps, il est très difficile de les rater ^^ ). Le lendemain, ca va un peu mieux pour No. Nous commençons la journée calmement puis décidons de louer une moto pour l'après-midi car on nous a vivement conseillé de parcourir les environs réputés pour leurs plantations de thé (le thé de Phongsali est apparemment reconnu comme l'un des meilleur au monde!! Joie dans nos papilles!). Nouvelle expérience: on nous loue une moto semi automatique 😅 Nous voilà partis pour sillonner les alentours. Nous avons une carte rudimentaire mais parvenons à nous tracer un chemin. Les routes sont cabossées, ca sautille (ou ca te défonce le dos, c'est selon). Nous passons par deux villages, un mariage 😏 puis atteignons notre objectif: des plantations de thé vieilles de 400 ans! C'est vraiment super joli. La vue surplombe les montagnes et les plantations. Les arbres, en comparaison aux arbres habituels (résumés à "un buisson"), sont vraiment impressionnants. Dommage que tout soit fermé (nous sommes samedi) car normalement tout est mis en place pour montrer la fabrication du thé... Nous restons donc assis face à la vue accompagné d'enfants du village (qui se foutent un peu de nous et de notre manière de parler ^^ ). En partant, une des petites filles nous proposent du thé à vendre: nous sautons sur l'occasion bien entendu 😃 Nous continuons ensuite notre tour pour terminer sur le mont Phu Pha qui nous offre une vue plus que parfaite sur la ville et les monts. Nous regardons tomber le soleil calmement en compagnie d'un couple de français avec qui nous parlons voyage et ils nous donnent le nom d'un gars qui partirait le lendemain en trek. Nous passerons la soirée avec Marie et Michel dont on vous a parlé plus haut. C'est un couple de français de la soixantaine qui font a peu près le même tour que nous dans le Nord (et donc que nous croisons pas mal) et avec qui nous nous entendons assez bien 😊 Eux sont en voyage pour deux mois. Nous parlons de plein de choses et en avons profité pour faire un échange de livres puisque nous étions tous arrivés à la fin de nos lectures. En repartant du resto, nous croisons totalement par hasard le gars 😃 alias LE gars du trek. Il nous donne quelques infos, ils partent demain matin à 07h00 mais ne sait pas nous en dire plus sur le trek mis à part que c'est un trek basé sur les tribus des montagnes. Il nous donne le contact du guide. Nous rentrons à l'hôtel illico et y passons le coup de fil. Le guide, très sympa, nous donne toutes les infos mais il s'avère que sur 3 jours de trek, nous en perdons 1 en transport. Nous ne sommes pas du tout emballé par ca, du coup, ayant entendu d'autres possibilités de trek dans nos stops suivants, nous repoussons ca à plus tard. Demain, nous démarrerons donc une descente en bateau avec 3 stops étalé sur quelques jours. Aujourd'hui, nous avons donc quitté Phongsali. Tuk tuk jusqu'à la gare des bus (qui accueille un bus par jour!) puis descente de la montagne jusqu'à la rivière Nam Ou. C'était juste magique. Les nuages étaient en-dessous de nous, cela ressemblait à une grosse étendue d'eau avec le soleil qui brillait au-dessus. Nous avons ensuite traversé les nuages et atteint la rivière (il faisait, par contre, bien plus froid). Notre tout petit bateau nous attend. Traversée sur une rivière aux abords trop beaux. Malheureusement, la suite du voyage sera moins chouette. À cause de la construction d'un barrage (bien moche en plus de détruire complètement l'environnement, merci les chinois!), nous ne pouvons pas aller jusqu'à notre destination en bateau. Nous (les touristes) sommes donc littéralement piégés sur la rive puisqu'on nous lache totalement au milieu de nul part. Nous devons attendre l'arrivée d'un tuk tuk qui est prévu 2h plus tard (et qu'on nous fait payer bien trop cher). On en profite pour aller manger puis nous retournons au lieu de RDV. Commence donc un trajet en tuk tuk de 2h dans les montagnes. C'était franchement pas gai entre les trous, le vide et les gens qui gerbent, on connait trajet meilleur. Mais nous arrivons (sain et sauf, pas de vomi pour nous 😁 ) à Muang Kha. Depuis notre arrivée, nous essayons vaillamment d'avoir des infos pour partir en trek mais cela semble encore être toute une affaire. Nous vous en dirons donc plus dans le prochain article! 😊
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