Tumgik
#comment mettre un homme à ses pieds
olympic-paris · 17 days
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saga: Soumission & Domination 258
Kamal et Eric, le diner chez Emma et courses.
Kamal se stabilise. Son programme chargé ne lui laisse plus le temps de se poser des questions.
Alexandre a retrouvé son p'tit " rat " des débuts, Maxou me rapporte qu'il bosse bien et que de lui-même, il a réquisitionné Victor pour le soutient en langues. Souvent avec Louis qui l'aide aussi, Ils se font Kamal. Il me dit que ce doit être aussi de faire toujours le passif qui doit le souler avec Alexandre. Avec eux, Kamal est recto verso, même si sa bite ne fait que 16, ses 6 cm de large sont efficaces.
Kamal lui-même est venu me parler d'Eric. Je ne lui avais rien dit le concernant.
Dès le premier contact, il a du sucer la grosse queue black d'Eric. Il me dit qu'il avait hésité mais qu'Eric lui avait dit que cela faisait parti du contrat. Comme c'était un ami à moi, il avait accepté ses avances. Il me dit qu'il n'avait jamais vu de bite aussi grosse, ni d'aussi noire. Cela me fait rire (j'avais eu la même réaction à ma première rencontre d'Eric).
Je lui ai demandé ce qu'il avait fait. Il m'a dit n'avoir réussi qu'à sucer son gros gland et à peu près la moitié de sa bite. Moi : ça t'a plut ? Lui : oui mais j'ai mal à la mâchoire Moi : va falloir t'y faire, t'es pas rendu au permis Lui : tu crois qu'il va me l'enfiler dans le cul Moi : c'est sûr ! Mais t'inquiète il sait y faire avec des p'tits culs comme le tien.
Il se colle à moi et me roule un patin tout en vérifiant de la main s'il me fait de l'effet. C'est évidement le cas ! Prenez un beau petit beur, ça fait monter la sève de n'importe quel homme normal ! Lorsque ses mains ont dégagées ma queue et mes boules de mon jeans, il glisse vers le bas et engouffre ma bite jusqu'aux couilles. Deux, trois fois je le laisse pomper puis l'écarte de moi. Il me dit qu'il faut bien qu'il s'entraine pour faire la place à Eric.
PH est entré alors qu'il replongeait sur mon gland. Je lui ai fait signe de me rejoindre et alors qu'on se roulait un patin, je dégageais son sexe pour qu'il profite aussi de la douceur de la bouche de Kamal. A nos pieds, il a vite compris et s'est mis à alterner sans qu'on lui demande.
Bien chauds, avec PH nous l'avons mis nu avant de, nous même, nous mettre dans le plus simple appareil. Sur le canapé du salon, nous l'avons embroché par les deux bouts façon agneau de méchoui. Je crois bien qu'il a kiffé de se faire baiser par nous deux. Mes coups de rein dans son cul enfonçait le gland de PH tout au fond de sa gorge. Après avoir échangé plusieurs fois nos places, je me réinstallais dans sa rondelle pour le final. Mes mains bien accrochées à ses hanches, je l'ai bourriné jusqu'à remplir ma kpote. Alors que je le plantais profond, PH s'est retiré de sa bouche pour lui recouvrir le visage de sperme. Dans ma main s'écoulait son propre sperme.
Comme il avait pris du retard, je téléphonais à Alexandre que nous lui renvoyions son petit minet. J'ajoutais que nous l'avions bien chauffé et qu'il était tout prêt à servir.  Il me demande comment je l'ai trouvé. Je lui dis que de voir plus de bite c'avait l'air de lui faire du bien ! De plus le coaching de Maxou faisait son effet. Là, il admet que j'ai eu raison. Les résultats de Kamal se sont améliorés et pas seulement dans les matières scientifiques. Je lui explique ce qu'avait mis en place Maxou avec l'aide d'un autre de mes petits gars. Il éclate de rire et me dit que c'est plus seulement une agence d'Escort-boys mais Acadomia ! Je lui renvoi qu'en attendant, je l'ai stabilisé son petit Kamal, même s'il le partage un peu maintenant ! Il l'admet et me dit qu'il le préfère maintenant.
J'ai eu Eric deux semaines plus tard. Il venait d'enculer notre Kamal et tenait à me faire savoir que c'était un réel bon coup. Il me remerciait de le lui avoir envoyé avant mes autres clients. Du coup sa rondelle était encore étroite pour son gros diamètre. Je lui demandais s'il avait quand même fait attention. Il m'a alors rappelé que j'y étais passé moi aussi et qu'il ne m'avait pas ruiné mon petit trou pour autant.  Il m'a dit que non seulement le petit avait aimé ça mais il s'était donné à fond et n'avait pas hésité à le chevaucher comme un malade. Je lui ai quand même demandé comment il se débrouillait sur une moto. De ce coté là aussi il progressait bien. S'il a son bac je me laisserais peut être aller à lui offrir sa première moto !
OK, OK ! Je sais que je suis protecteur. Un psy de bas étage dirait que ma condition de fils unique a provoqué des manques que je m'évertue maintenant à combler.
En attendant la vie continue en parallèle. Emma nous a tous invités pour ce premier diner réalisé par Pablo. Quand je dis tous, j'entends par la ses trois amants (PH, Ernesto et moi) plus leurs deux mecs, Marc et Hervé. Quand nous passons à table je remarque 7 couverts. Comme Pablo apporte l'entrée, elle lui demande de rester avec nous. Il refuse mais elle le convainc en lui disant que ce serait la seule et unique fois.
Pablo surveille donc de la salle à manger l'exécution de la suite de son diner par la vieille cuisinière, fière de montrer qu'elle peut suivre ses instructions sans faillir. Il nous régale et tous nous le félicitons pour l'association des saveurs et la finesse des plats. Au dessert, Emma nous dit qu'avec Pablo elle dispose maintenant du meilleur cuisinier privé qu'elle connaisse.
Pablo en rougit de plaisir sous sa carapace de macho ! Avant de repartir nous lui offrons les 3 tableaux, empreintes de nos corps nus. Emma trouve ça original. Elle reconnait qui est qui mais laisse Pablo essayer de nous trouver. Il devine surtout son frère et nous remercie. Nous les déposons dans son appart en partant.  Emma que nous n'avions " vus " depuis pas mal de temps demande si nous (les trois jeunes) pouvons rester jusqu'au lendemain. Marc et Hervé se regardent et acceptent. Après tout ils nous ont plus souvent qu'elle. Dès que nous nous retrouvons tous les 4, les vêtements volent et c'est à poil que nous traversons la maison pour un petit bain avant l'amour. En arrivant près du bassin, nous attrapons Emma et la faisons voler dans les airs avant qu'elle n'atterrisse dans l'eau. Nous plongeons vite pour la retrouver. Les jeux ne restent pas innocents très longtemps ! Emma se retrouve rapidement envahie par tous les orifices possibles. Je lui roule une pelle alors que les doigts de PH et Ernesto s'agitent à l'autre extrémité de son corps.
Nous la sortons de l'eau et la portons jusqu'à sa chambre. Puis commence la partie de plaisirs. Dans un premier temps nous nous concentrons sur Emma. D'abord nos langues entrent en action. Nous tournons sur ses trois orifices, bataille de langue, excitation de son clito et préparation de sa rondelle à la défonce, nous y passons tous les trois. Quand nous l'avons senti bien chaude, un orgasme clitoridien plus tard, nous avons commencé à user de nos bites. Comme pour nos langues, nous alternons les pénétrations. Bouche, chatte et cul en prennent pour leurs comptes. Ma position préférée et je pense celle d'Emma aussi c'est : PH dans sa bouche, Ernesto dans sa chatte et moi dans son cul.  Nous avons réussi à la mettre sur les genoux avant que nous même nous jouissions à notre tour. Les trois orgasmes que nous lui avons procurés pendant nos rotations y ont été sûrement pour quelque chose.  Alors qu'elle revenait du dernier, elle a pu nous admirer nous aimer entre nous. Elle est même venue nous rouler des pelles alors que je défonçais PH tout en me faisant mettre par Ernesto. C'est aussi une position que j'affectionne particulièrement. Se faire labourer le cul alors que sa propre bite est compressée par une rondelle bien serrée, c'est très bon. Et d'autant plus quand la queue qui te défonce fait 24 x 6 (même sous emballage)!
Alors que nous nous écroulons en tas après avoir enfin éjaculés, Emma nous cajole tout en nous laissant reprendre souffle.
Nous finissons la nuit tous les 4 serrés dans son grand lit.
Le matin, Pablo nous avait préparé un petit déjeuner à l'anglaise, ayant supposé à juste titre que nous aurions besoin de reconstituer nos forces. Comme il apportait le thé, je demandais à Emma si elle lui avait octroyé un créneau pour nager dans la piscine. Elle n'y avait pas pensé. Retenant Pablo, elle lui a demandé si l'accès à la piscine l'intéressait. A sa réponse positive, elle lui a permis d'y aller quand elle même ne l'utiliserait pas et dans ses plages de temps libre. Pablo lui a dit qu'il irait, dans la mesure du possible, tous les jours en début d'après midi.
Retour au Blockhaus. Marc et Hervé nous attendaient. Comme leurs voyages à l'étranger ne favorisent pas l'exercice, hors les quelques hôtels équipés de salle de sport et la baise, nous les attirons  au second pour deux bonnes heures de suée. Puis barbotage dans l'eau chaude de la piscine pour détendre nos muscles.
L'après midi, Hervé et Marc nous ont trainé dans les boutiques pour refaire nos vestiaires. Après avoir acheté de quoi remplir les tiroirs à chemises et pour eux deux un costume, ils se sont aperçu que nos gabarits particuliers : épaules larges, bustes bien développés et bassin étroit avec cuisses plutôt musclées, ne rentraient pas dans le standard du prêt à porter classique. Du coup nous avons fini dans la boutique Levi's où nous avons foutu un bazard pas possible. Je pense qu'à nous 5, nous avons accaparé plus de la moitié des vendeurs et essayé toutes les formes en stock. Avec PH et Ernesto, j'ai rendu fous nos jeunes vendeurs attitrés avec nos demandes de Jeans slims dans lesquels nos cuisses avaient du mal à rentrer. J'ai poussé le vice à demander à deux vendeurs de m'aider à enfiler le plus étroit. Chacun d'un coté de moi, tirant vers le haut le jeans par la ceinture alors que je détendais mes muscles pour facilité leur compression. Comme nous faisions beaucoup de bruit, PH et Ernesto sont venu à la rescousse et passant leurs bras autour des vendeurs sont venus les aider à " m'enfiler ". Cela n'a pas rendu l'essayage plus discret. Ils en pont profiter pour les coincer contre moi et pour frotter leurs braguettes gonflées contre leurs petits culs. Je ne sais pas s'ils étaient homos mais j'ai bien senti leurs bites gonfler contre mes cuisses. J'ai commencé à bander et là, c'est devenu carrément impossible de refermer les boutons !
Leur patron est arrivé pour gueuler que nous faisions trop de bruit, le plus jeune des vendeurs, joues rouge et braguette déformée, lui a montré la pile de jeans déjà mis de coté. Grands sourires et excuses pour nous avoir déranger, nous souhaitant bonne continuation.
Du coup, c'a cassé l'ambiance et nous avons fini nos sélections rapidement. Avant d'arriver en caisse, je donnais à mes deux petits vendeurs ma carte tout en les invitant à venir nous retrouver dès la fermeture de leur boutique. Comme le plus jeune allait s'excuser de ne pouvoir venir, son collègue l'a pris par le bras et nous a dit que sans problèmes ils nous rejoindraient tous les deux vers les 20h, la boutique ne fermant qu'à 19h30. Passage en caisse, remerciement du patron devant la 20aine de pantalons que nous lui prenions. Nous finissons les courses dans un magasin de vêtements de sport. Ils ne disposent que de Jocks Adidas et tous avec coquilles pour les sports de combat. Nous passons dans les rayons " sport indoor ". Rien de neuf en appareil de muscu. Je prends quand même une douzaine de paires de gants de différentes tailles pour notre salle privée. Coté vêtements, rien de plus intéressant que ce qu'on peut trouver par internet.
Retour à la maison. Je préviens Marc et Hervé que j'avais invité pour le soir même nos deux vendeurs. Hervé est surpris, pas encore complètement à l'aise avec mes façons de faire. Marc lui me souri, amusé comme d'habitude. Il sait que mes choix seront à même de satisfaire ses envies.
Quand ils arrivent, Marc me félicite. Mes deux jeunes vendeurs sont mignons comme tout. Ils sont un peu intimidés mais ça ne dure pas. Le plus âgé, 20ans maxi, porte son jeans comme une deuxième peau. Mais il se laisse rapidement dépouiller de son polo. Pas un poil sur le torse aux pecs bien dessinés avec des tétons plus gros que la normale. Quand j'en pince un, il réagit au 1/4 de tour. C'est du téton travaillé ça ! L'apprenti vendeur, plus jeune se laisse approcher par Ernesto et PH. Il se laisse embrasser et bientôt se retrouve nu comme un ver. Imberbe lui aussi, il se débride complètement et s'attaque aux boutons de leurs braguettes. Le plus âgé me dit alors qu'il ne faut pas que je m'inquiète, sous des dehors de garçon bien élevé son collègue est une véritable petite salope. Toujours une kpote en poche pour se faire baiser par un beau client. Quand il tombe sur les 24cm d'Ernesto son exclamation est sans équivoque, tout comme sa plongée pour se l'enfiler dans la gorge ! De mon coté, avec l'aide de Marc, j'ai fini d'éplucher mon vendeur.  Plein de bonne volonté, il se penche de lui-même sur nos bites et nous suce en alternance. J'aime bien sa bouche et sa mâchoire large qui nous laisse entrer dans sa gorge sans que nous ne sentions ses dents. Il joue de sa langue sur nos glands avec dextérité et la pointe même pour titiller nos méats. Marc aime bien et il bande encore plus dur. A nos coté, le jeune vendeur s'est attaqué à la queue d'Hervé. Ernesto, la main sur sa tête, dirige la pipe. PH nous rejoint. Il s'installe sous le vendeur pou r emboucher sa bite (correcte dans les 18 x 4/5). De mon coté j'écarte ses fesses et à la vue d'une belle rondelle serrée, je me penche pour la bouffer. Bien que bâillonné par les 22cm de Marc, il émet des borborygmes que nous traduisons comme des signes de bien être. Sous ma langue son anneau se desserre rapidement. Mes doigts plein de gel remplacent ma langue et j'en entre facilement deux. Ça l'air de lui plaire vu comme il tortille du cul. Au troisième doigt, je préviens Marc qu'il est prêt à être sailli. Dégagement de sa gorge, enkpotage et pénétration dans la foulée. Le vendeur apprécie la défonce. Il attend que Marc soit au fond de son cul pour agripper mes hanches et enfourner ma bite dans sa bouche. Il m'aspire et m'avale. Sa gorge serre bien mon gland et je dois faire un effort pour me retirer et le laisser respirer ! Bien chaud, je demande à PH de se tourner en 69 avec notre centre d'intérêt et quand il est en position, je m'assois sur sa queue. Ce n'est pas mauvais de se faire pomper le dard tout en se faisant ramoner le cul, tout ça sous les yeux de son mec en train d'enculer le suceur !
A nos cotés, Ernesto et PH font la fête au petit cul de l'apprenti vendeur. Après l'avoir baisé chacun à son tour, ils en sont à l'enculer ensemble. Vu les grimaces qui déforment son visage, l'apprenti prend grave ! Je décris à son collègue ce qu'il subit. Il est surpris au point de délaisser ma bite et de tourner la tête pour mater. Il nous dit qu'il le savait très salope mais pas à ce point là. Je reprends sa tête et plante ma bite dans sa bouche ! Faudrait pas qu'il m'oublie. Il s'étrangle plusieurs fois. Quand Marc pousse son sexe au plus profond de son cul ça le propulse sur mon sexe et mon gland pénètre au plus profond de sa gorge.
Quand je vois l'apprenti se juter dessus avec une force telle qu'il s'en fout dans les cheveux, j'explose à mon tour et mon sperme sert de gel au vendeur. Je sens au fond de moi, PH juter comme Marc se fixe au plus profond de notre invité pour remplir sa kpote.
Avachis dans les canapés, nous récupérons quand Samir et Ammed arrivent avec des serviettes tièdes et de quoi restaurer nos forces. Les deux nouveaux ouvrent de grands yeux devant leurs tenues minimales (rappel : shorty en cuir moulant).
C'est quand ils veulent partir que nous nous apercevons qu'ils ont bu un peu trop ! alors qu'ils veulent absolument rentrer chez eux, PH leur fait comprendre qu'ils sont trop " chargés " pour prendre le volant. Ils acceptent de se faire raccompagner. Ammed suivra Samir et les deux vendeurs pour le ramener au blockhaus.
Jardinier
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La banque de Savoie joue à cache-cache avec ses clients depuis plus longtemps que le plus vieux des habitants ne s'en souvienne. Le rideau de fer n'a pas été remonté depuis l'époque où l'on payait sa baguette en francs. — Tu vois cette relique, Roger ? dit Léo en gratifiant le mur d'un coup de pied nonchalant. On dirait le tableau d'un peintre maudit. — Mouais… Figure-toi que le vieux Marcel m'a dit qu'il y a encore du blé là-dedans. Un trésor que le banquier a oublié sous le comptoir avant de filer à l’anglaise. Léo, à la fois sceptique et amusé, allume une cigarette avec tout le soin d'un homme sur le point de résoudre le mystère de l'univers. — Et comment tu comptes entrer, Einstein ? Tu vas demander poliment au rideau de se lever ? — Nan, tu sais bien que la politesse, c'est pas mon truc. Par contre, j'ai un tournevis dans la poche. — Et après, qu'est-ce qu'on fait ? On s'achète un château ? demande Léo en expirant une volute de fumée. — Un château ? Pourquoi pas l'Élysée tant que t’y es ?! Non, on investit dans un truc sûr, un truc qui ne déçoit jamais. — Comme quoi ? Une appli pour les nostalgiques du Minitel ? Les deux compères éclatent de rire. Et alors qu'ils s'apprêtent à mettre leur plan à exécution, le rideau de fer se met à grincer, comme réveillé par leur audace. Ils se figent, le souffle coupé. Une voix sort de derrière le rideau, rauque et amusée. — Vous comptez vraiment cambrioler une banque avec un tournevis et un paquet de cigarettes ? Léo et Roger se regardent, mi-terrifiés, mi-intrigués. La banque de Savoie, apparemment, n'a pas encore dit son dernier mot.
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firebirdxvi · 8 months
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Fils du Feu 09 ~ Flamme retrouvée
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- "Apporte ceux-ci à l'Emissaire, Jote. Je les ai spécialement triés selon les thèmes qu'il préfère !"
La petite fille attrapa la pile de livres que lui tendait l'archiviste et fit en sorte de mettre un pied devant l'autre sans tomber. Heureusement, elle connaissait par coeur le chemin jusqu'aux nouveaux quartiers que Joshua s'était choisis. Se glissant entre les Immortels qui circulaient dans les couloirs, elle parvint enfin à la grande porte autrefois scellée, et qui, grâce au pouvoir de l'Emissaire de Phénix, demeurait toujours ouverte dorénavant.
Elle entendait la voix du jeune homme qui indiquait aux acolytes où poser ses nouveaux meubles. Jote ralentit le pas afin de ne pas gêner les aller et venues. Elle jeta un oeil dans l'alcôve élue par Joshua ; elle se situait un peu plus profondément dans le bâtiment céleste que le reste des pièces de vie, le garçon l'avait repérée durant son périple avec Adalia. Elle était assez spacieuse pour recevoir un grand lit, une table, trois chaises ainsi que le fameux fauteuil en velours rouge - que Joshua semblait tant aimer - et des étagères de livres en nombre. Cette pièce disposait également d'une vasque encastrée, presque semblable à celle du Nid. On était en train d'installer une armoire pour lui permettre de ranger ses vêtements.
La petite fille, essoufflée, posa les volumes sur le sol et s'accorda un moment de répit. Depuis que l'Emissaire avait "éveillé" la cathédrale, les torches n'étaient plus nécessaires. Une lueur bleue suintait de tous les pans de roche grise. Elle ne nécessitait aucune variation car, que ce soit pour la veille ou le repos, elle demeurait d'une intensité parfaite. Les Immortels avaient donc remisé les torches ou les cristaux lumineux, préférant cet éclairage optimal pour toutes les taches de leur quotidien.
Quand Adalia lui avait raconté dans le détail leur voyage souterrain, Jote s'effraya beaucoup ; puis elle regretta de ne pas les avoir accompagnés. Les lieux semblaient receler quelques dangers pour l'heure encore endormis, mais cela avait été rapporté à Cyril, qui avait défendu à quiconque de pénétrer plus avant dans la cathédrale. Joshua aurait aimé explorer les profondeurs encore davantage, mais son humeur était si changeante que ses projets étaient constamment modifiés.
Il avait pris part à la vie du refuge, et déambulait parmi les adeptes avec une certaine aisance, essayant de se rendre utile. Cela rendait les Immortels nerveux ; leur dieu n'était pas censé les aider, même si sa seule présence parmi eux les mettait ordinairement en joie. Joshua était le premier à se précipiter dès que quelqu'un faisait tomber quelque chose, ou se blessait. Il semblait ne plus se souvenir comment guérir les blessures, et il restait alors, interdit et comme muet, tenant la main du fidèle blessé au bord de la syncope, qui n'en revenait pas que le Phénix lui-même lui fasse la grâce d'un simple contact physique.
Jote ne doutait pas qu'il retrouverait cette faculté mais il s'agissait avant tout de canaliser son énergie. Joshua pouvait se montrer d'une folle témérité, puis l'instant d'après se plonger dans un livre et dans le silence pendant des heures. Il prenait des décisions audacieuses par lui-même pour certaines choses, mais se comportait comme un petit enfant timide pour d'autres, quémandant la permission de faire ceci ou d'aller là à chaque Immortel qu'il croisait. Il courait parfois dans les corridors avec une idée fixe en tête, puis s'arrêtait en pleine course, songeur, s'appuyant contre le mur pour réfléchir et faire demi-tour. Ses cinq années de sommeil semblaient avoir quelque peu affecté sa capacité à prioriser les choses et à prévoir les dangers.
Il aimait par-dessus tout revêtir la bure grise des Immortels - il avait réussi à s'en procurer une - et se glisser parmi ses fidèles incognito. Jote l'avait déjà vu faire. Un jour, il s'était assis avec les adeptes durant une de leurs séances de prières, et s'était assoupi, comme mis en transe par les paroles douces et monocordes de Maître Cyril. Mais quand il se déplaçait dans les couloirs, les fidèles finissaient par le reconnaître car il avait une façon bien à lui de marcher, du genre de celle qu'on apprend dans les châteaux. Jote s'en amusait souvent, quand il se faisait démasquer et que l'Immortel qui le houspillait une minute plus tôt comme un vulgaire apprenti se confondait en excuses en s'aplatissant presque par terre.
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- "Vous devriez traiter tous vos semblables de la même manière que vous me traitez", expliquait alors Joshua avec patience. "Ou alors traitez-moi comme un des vôtres, cela m'est égal."
Cyril savait tout ceci mais il avait décidé de laisser l'Emissaire agir à sa guise.
Une semaine passa ainsi depuis que Joshua s'était installé dans son nouveau décor. La petite fille prévoyait qu'il aurait de nouveau la bougeotte d'ici peu. Elle le vit soupirer, les yeux levés, quand elle lui amena les cristaux pour son bain. Elle les posa sur la table et demanda la permission de s'assoir.
- "Jote, est-ce que vous croyez que je pourrais sortir ?"
L'Immortelle prit quelques secondes avant de comprendre ce que le mot "sortir" signifiait vraiment ici.
- "Vous voulez dire... dehors ?"
- "Oui, hors du refuge."
Elle saisit alors tous les sens que cette question pouvait revêtir. Il était bien évident que Maître Cyril n'empêcherait pas l'Emissaire d'aller où il voulait ; mais quant à savoir si Joshua était "capable" de sortir à l'extérieur, au soleil, sous le ciel, de retrouver ses semblables, des individus qui ne seraient pas des Immortels dévoués, c'était une autre histoire. Il semblait se porter relativement bien sur le plan physique, même s'il manquait encore d'exercice pour retrouver une pleine forme. Ses pouvoirs d'Emissaire semblaient revenus mais il était difficile de juger de leur puissance et de l'aide qu'ils pouvaient lui apporter en cas de besoin. L'usage de la magie était de toute façon très contre-indiquée dans et en dehors du refuge ; cela attirait beaucoup trop l'attention.
Jote avait entrepris de suivre des cours d'escrime avec leur maître d'arme mais elle n'en était encore qu'au commencement. Elle ne serait d'aucune aide pour le jeune garçon s'il était en danger. Pour l'instant... Jote se gifla mentalement ; Joshua exprimait le souhait de retrouver la vie et elle imaginait déjà le pire !
- "Vous devriez en parler avec le Maître", se contenta-t-elle de dire.
- "Bonne idée. J'aimerais voir Dame Adalia, elle me dira si je vais assez bien pour me risquer dehors..."
De nouveau, il avait adopté son attitude de petit garçon indécis, peu sûr de lui, alors que la veille il avait encore évoqué son idée de redescendre explorer les ruines célestes. Pour l'heure, il se dirigeait vers les quartiers du Maître d'une démarche pas aussi assurée qu'il l'aurait voulu.
Jote, de son côté, courut chercher la soigneuse. Elle ne gravitait plus autant autour de l'Emissaire mais se montrait toujours disponible dès qu'il avait besoin d'elle. Adalia se trouvait dans l'infirmerie et rangeait des flacons quand la petite fille vint presque se pendre à sa robe.
- "Ma Dame, Jo... l'Emissaire ! Il veut vous voir ! Il est avec Maître Cyril !"
- "Que se passe-t-il ?"
Jote pensa la rassurer en l'informant que le garçon désirait seulement quitter le refuge mais cela ne fonctionna qu'à moitié... Les deux Immortelles se hâtèrent dans le couloir, éveillant de nouveau l'inquiétude des acolytes qui les regardaient passer. Qu'avaient-elles encore en tête pour mettre le refuge sans dessus dessous ?
Joshua était sagement assis dans la chambre de Cyril et le Maître se tenait à ses côtés, l'air soucieux. Quand le jeune homme vit Adalia, ses traits se radoucirent et il lui sourit.
- "J'espère que vous êtes remise de notre petite aventure..."
Il s'était rendu compte par la suite du danger qu'il avait fait courir à la soigneuse en la laissant venir avec lui mais l'Immortelle ne lui en avait jamais tenu rigueur, même si elle avait eu grand peur.
- "Vous souhaitez sortir, Votre Grâce ?" demanda-t-elle en croisant les mains.
- "Effectivement, le Phénix trouve peut-être cet endroit trop... étroit pour sa grandeur", prononça Cyril sans aucun sous-entendu. "Je suis particulièrement heureux par la perspective de le voir régner de nouveau sur Rosalia, mais c'est encore un peu..."
- "Oh ! je ne compte pas me rendre en ville !" s'empressa de rectifier Joshua. "Juste... marcher sous le soleil, sentir le vent, écouter les sons de la nature... Je crois que tout cela me manque."
- "Si vous ne comptez pas vous éloigner des marais, cela ne devrait pas être trop dangereux. Je peux vous adjoindre une escorte," décida Cyril. "Je vais quérir de ce pas celui qu'il vous faut. En attendant, examinez Sa Grâce afin de vous assurer qu'il est... apte à cette excursion."
Le Maître s'éclipsa, laissant le trio dans son bureau. Adalia se pencha sur Joshua et commença un examen sommaire. Elle lui demanda comment il se sentait, s'il avait du mal à dormir, s'il avait bien mangé ses carottes, ce qui fit sourire de nouveau le jeune homme.
- "Jote m'en a fait manger. Je n'aime toujours pas ça mais j'ai voulu lui faire plaisir..."
- "J'aurais préféré que vous ne me disiez pas la vérité...", se renfrogna la petite fille.
Adalia regarda leur échange avec tendresse puis prononça son diagnostic.
- "Vous avez surtout besoin de vous dépenser. Vous êtes si jeune ! Vous ne pouvez pas rester ici tout le reste de votre vie. Cependant, ne vous épuisez pas trop. Vous êtes encore fragile, même si vous n'en avez pas l'impression... Dans votre état, tout est une question de dosage ; vous devez apprendre où sont vos limites. Vous l'auriez appris naturellement si vous n'étiez pas tombé dans le coma durant la phase la plus importante de votre développement de futur adulte..." Adalia soupira. "Vous allez devoir faire avec et rattraper ce temps perdu, mais à votre rythme. Inutile d'aller trop vite ou de chercher les ennuis. Vous me promettez d'être prudent ?"
Joshua hocha la tête.
- "Je vous donne mon autorisation alors, en tant que médecin. Je me demande qui va vous accompagner..."
Elle n'eut pas longtemps à attendre. Le Maître revint accompagné d'un Immortel d'âge moyen, à la courte barbe brune grisonnante. L'homme portait une petite épée dans les mains, et une autre était ceinte à sa taille.
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- "Votre Grâce, voici votre escorte. Cet homme sera votre fidèle serviteur tant que vous vous déplacerez en dehors de ces murs. Et même davantage si vous le souhaitez."
Joshua jaugea l'homme d'un coup d'oeil, lui sourit et lui demanda :
- "Comment vous appelez-vous ?"
Les quatre Immortels échangèrent un regard un peu gêné, ne parvenant pas à s'habituer aux manières si désinvoltes de l'Emissaire qui brisait toutes leurs règles.
- "Votre Grâce...", commença l'homme, décidé à obéir. "Vous pouvez m'appeler comme vous le désirez..."
- "Donnez-moi un nom, n'importe lequel ! Ce sera plus facile pour moi d'être en votre compagnie si je peux vous appeler par votre nom."
L'homme sembla réfléchir mais Cyril prit les devants.
- "Nommez-le Baden, Votre Grâce."
- "Baden", répéta le jeune garçon en scrutant l'homme silencieux. Celui-ci hocha la tête. "Bien, Sire Baden. Menez-moi donc à l'extérieur par des chemins sûrs."
- "Avant que vous ne partiez, précisa Cyril, veuillez prendre ceci." Il lui remit dans les mains la courte épée que tenait Baden. "Vous n'avez pas de formation particulière même si on vous a enseigné les rudiments des passes d'armes dans votre jeunesse. Mais je me sentirais plus rassuré si vous portiez une arme."
- "Y a-t-il quelques dangers ?" demanda Joshua en passant la ceinture autour de sa taille.
- "Des bandits peuvent rôder dans les marais. Nous avons du nous débarrasser de quelques-uns trop curieux déjà..."
Il se rapprocha du garçon, peut-être un peu trop même pour son rang.
- "Je tiens à ce que personne ne vous voit pour l'instant. Restez à l'écart des foules", murmura Cyril. "N'utilisez pas la magie. Personne ne doit savoir que vous êtes vivant."
- "Comme je vous l'ai dit, je ne tiens pas à me rendre en ville", répondit Joshua en reculant, presque effrayé.
- "Que le Fondateur vous protège."
Le Maître les précéda dans le couloir vers la sortie. Jote et Adalia les suivirent un moment mais furent sommées de retourner à leurs occupations. Face à la porte circulaire qui le séparait encore du véritable monde des vivants, Joshua prit une grande respiration. Il connaissait cette émotion ; il avait eu la même quand son père l'avait officiellement présenté au peuple rassemblé comme l'Emissaire de Phénix. Son coeur avait alors tambouriné dans sa poitrine avec la même force qu'à présent.
Il n'avait pas besoin de clef pour actionner les battants. Plaçant sa main au centre du motif gravé, il attendit que le verrou céleste se débloque sous l'action de sa magie. Un souffle d'air frais faillit le renverser en arrière, tandis qu'il se protégeait les yeux des rayons du soleil, qui lui semblèrent alors d'une violence inouïe. Il plissa les paupières, mais il ne put empêcher ses larmes de couler devant l'assaut de la lumière. En même temps, il sentit une énergie naturelle envahir ses membres à mesure que l'astre du jour le touchait. Il avança en dehors du refuge, les mains toujours tendues devant lui, ne sachant trop où il allait. Il savait juste qu'il sortait pour aller quelque part.
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La main de Baden saisit la sienne pour le guider et petit à petit, sa vue s'accommoda. Le soleil ne brillait pas autant qu'il le pensait ; des nuages gris couraient dans le ciel et le disque lumineux ne faisait que quelques apparitions. Il se souvient confusément d'un chiot dont la fourrure avait la même couleur... Ses oreilles furent assaillies par un son qu'il reconnut comme étant un coassement de grenouilles. Il regarda où il mettait les pieds et vit des herbes hautes ainsi que des joncs se balançant tranquillement au vent. Un grand échassier s'envola en les repérant et le bruit de ses ailes parut extrêmement fort aux sens de Joshua.
Il avait l'impression de renaître réellement au monde, après une longue absence.
Baden lui laissa le temps de vaguer parmi les roseaux à la recherche de grenouilles dissimulées. Joshua remarqua alors que le refuge se trouvait sur une petite falaise au flanc d'une chaîne de montagnes basses. Vues de l'extérieur, les ruines ressemblaient aux pétales écartés d'une rose tranchante. Une petite forme blanche voleta jusqu'à la structure et se posa quelque part hors de vue.
- "Un stolas", annonça Baden. "Pour Maître Cyril, je suppose."
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En contrebas, Joshua vit la zone des marais rosaliens, qui se situaient au nord du pays. Ses notions de géographies étant rafraîchies par ses lectures, il savait qu'ils se trouvaient éloignés du village de Lestange ainsi que de Fort Phénix de seulement quelques kilomètres. De là où il était, il apercevait l'auberge du croisement, situé sur une éminence rocheuse, bien pratique pour prévenir les attaques.
Mais aucune position stratégique ne pouvait résister à l'armée impériale. Que restait-il de ce charmant petit bourg, dont il se souvenait à peine pour ne l'avoir traversé qu'une seule fois, pressé par le danger ?
Il se déplaça un peu plus en avant et la tour en ruines qui lui cachait la vue lui offrit un paysage plus dégagé. Il porta la main à sa poitrine de stupeur. Ce qui aurait du être un des projets les plus novateurs de son père exposait ses entrailles aux oiseaux et aux intempéries, comme un monstre abattu qu'on aurait dépecé. Le gigantesque aqueduc qui aurait du traverser le pays de part en part avait été abandonné. S'il avait été achevé, il aurait permit à nombre de Rosaliens de se passer des cristaux et des Pourvoyeurs pour leur approvisionnement en eau. Le coeur de Joshua se serra ; son père était mort avant de concrétiser ce rêve...
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- "Tout va bien, Votre Grâce ?" Joshua hocha la tête, comme absent. "Rosalia est toujours vivante malgré tout. Le souvenir des Rosfield ne s'effacera jamais. Les Sanbréquois ont bien tenté de le démonter, mais... ses pierres sont bien trop puissantes pour eux."
Il marcha en direction du rebord du plateau.
- "Voulez-vous descendre ? Faites attention, les marches sont traitres."
L'Immortel disparu alors de sa vue et le garçon se précipita en avant. Il vit Baden suspendu à la muraille, les mains accrochées à des entailles profondes creusées dans la roche le long de la paroi. Prenant son courage à deux mains, Joshua suivit son exemple et du beaucoup se concentrer pour coordonner ses mouvements. Arrivé en bas de la descente, il rata une marche et l'acolyte le rattrapa de justesse avant qu'il n'aille s'étaler piteusement dans une mare stagnante.
Il ne se formalisa pas de si peu, déjà accaparé par tout ce qui l'entourait. Il aspira une longue goulée d'air et expira lentement, ravi par les odeurs et les sons. Enfin, de vieilles sensations lui revinrent. La pleine conscience de la vie qui fourmillait tout autour de lui, même la plus infime, la plus invisible, celle qu'il avait toujours été le seul à percevoir, le renversa presque en arrière. Il tourna sur lui-même, laissant ses bottes neuves s'enfoncer dans le sol mou, comme saoulé par ce trop-plein d'émotions.
Il plongea ses mains dans une mare d'eau croupie avant que Baden ait pu l'en empêcher et regarda les lentilles d'eau se coller à ses doigts. Un crapaud sauta près de lui et Joshua se mit à rire en passant sa main mouillée dans ses cheveux blonds.
- "Attention, les crabes de vase sont particulièrement agressifs... et venimeux", s'inquiéta l'Immortel.
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Mais Joshua s'en moquait pour l'heure. Il écarquillait des yeux émerveillés sur chaque brins d'herbes, chaque petite créature, et écoutait attentivement tous les bruits de la vie sauvage comme si c'était la première fois. Comme repu, il indiqua du doigt l'aqueduc inachevé.
- "Je voudrais m'approcher des fondations. Est-ce possible ?"
- "Nous devons traverser la route et atteindre l'autre côté des Jonchères. Ce n'est peut-être pas très prudent..."
- "Nous ferons attention alors."
Laissant l'homme le guider parmi les mares, Joshua ne put s'empêcher de traîner en route, demandant le nom des oiseaux qui s'envolaient à leur passage. Baden lui répondait de son mieux avec une infinie patience, puis ils finirent par atteindre la route. Celle-ci montait jusqu'à l'auberge du croisement mais les deux explorateurs ne se rendaient pas là-bas. Ils se cachèrent dans des buissons afin de guetter une opportunité de traverser sans être vus.
Joshua vit passer des hommes, des femmes et des enfants, à pied ou à dos de chocobo ; des soldats aussi, à la livrée étrangère. Probablement des Sanbréquois. Ils n'hésitaient pas à rudoyer les voyageurs ; un Pourvoyeur isolé s'attira même leurs foudres en ne répondant pas assez vite à leurs questions. Le garçon serra les poings. La colère ne lui était pas familière mais une émotion nouvelle se fit jour en lui.
Ces gens étaient des Rosaliens, ses semblables, son peuple. Cette évidence lui fit perdre ses moyens. Pourquoi se sentait-il soudainement si lié à eux ? La vision de ces êtres simples, essayant de vivre leur vie quotidienne sous le joug d'un envahisseur qui ne faisait rien pour améliorer leur existence, le mit hors de lui. Mais il se contint en sentant la main de Baden étreindre son épaule.
- "Gardez votre calme, Votre Grâce. Un jour, nous leur ferons payer..."
Ils laissèrent passer la dernière cohorte et attendit qu'elle soit assez éloignée pour tenter la traversée. Les assises de l'aqueduc se rapprochaient et ils purent davantage apprécier l'audace de l'ouvrage.
De retour dans le marais, Joshua escalada de petits monticules immergés afin de toucher les vieilles pierres glorieuses. Son père lui avait si souvent parlé de cet édifice, mais il n'avait jamais eu l'occasion de le voir de près. Il lui disait toujours que ce serait sous son règne, à lui, que ce formidable outil serait achevé. Elwin Rosfield était un visionnaire, comme tous ceux de sa lignée ; peu lui importait de voir par lui-même les résultats de ses réformes ou de ses travaux monumentaux, tant que ses fils seraient là pour perpétuer ses idéaux.
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Un monument destiné à relier tout le monde... Oui, c'était tout à fait Elwin. Son père était un homme bon, épris de justice, et sa mort ignominieuse continuait de hanter Joshua. Cette image le poursuivrait jusqu'à sa propre fin.
Le garçon continua de marcher le long des arcades gigantesques, insoucieux de l'état de ses bottes. Un troupeau d'antilopes rayées se dispersa à son approche, s'égayant dans les hautes herbes et les mares. L'une d'entre elles, cependant, ne sembla pas pressée de s'enfuir. Elle se dirigea péniblement vers les deux hommes - car elle boitait - et s'immobilisa à un mètre de distance, la tête basse.
Joshua sentit comme un puissant appel. Se déplaçant vers l'animal, il perçut immédiatement sa souffrance. Sa source n'était pas difficile à deviner, car son sabot arrière refusait de se poser dans l'eau croupie et restait en l'air, forçant l'animal à rétablir son équilibre précaire à chaque instant.
- "Votre Grâce, cette bête est peut-être dangereuse. Quand ils sont blessés, ils peuvent..."
- "Non, elle veut de l'aide..."
Il tendit la main vers l'antilope et la laisser flairer ses doigts. Ses grands yeux noirs et doux, ourlés de longs cils, exprimaient une sensation que Joshua comprit parfaitement. Elle était épuisée et ne tarderait pas à se coucher pour mourir. La main de l'Emissaire glissa le long de son flanc, puis sur sa cuisse, enfin il se pencha pour examiner la blessure. Là, juste au-dessus du paturon, une plaie ouverte suintante répandant une mauvaise odeur. Pas bon signe... La chair avait commencé à se nécroser, l'infection était en marche. Si la blessure avait été causée plus haut sur le corps, la bête aurait pu s'en sortir, mais l'habitude des antilopes de marcher dans l'eau des marais ne lui en laissait aucune chance.
Il remonta sur le flanc et sentit la fièvre qui le faisait trembler. Il savait ce qu'il devait faire mais n'était pas certain d'y arriver... Il devait d'abord débarrasser la plaie des saletés qui s'y étaient accumulées afin de sauver les tissus. Il guida la petite femelle antilope vers un endroit sec - elle se laissa faire - puis commença à se concentrer. Il ferma les yeux et tenta de visualiser toutes les impuretés qui s'étaient insinuées dans la plaie. Cela lui demanda de faire appel au pouvoir du Phénix ; lui seul pouvait lui permettre de déceler ce qui était invisible à l'oeil nu. Laissant l'oeil du Primordial le guider, le feu guérisseur se mit alors au travail.
Baden n'osait pas prononcer un seul mot, captivé par le processus. Il se mit même à genoux et commença à psalmodier des prières au Phénix, comme pour aider Joshua. Celui-ci n'entendait rien d'autre que le bouillonnement du sang, les battements de coeur entêtés de la bête. Quand il rouvrit les yeux, la plaie saignait de nouveau ; mais le sang était clair et sain, il avait vaincu l'infection.
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Il devait maintenant reconstituer les tissus détruits. C'était le plus délicat. Il devait entrer lui-même dans l'organisme malade pour "copier" en quelque sorte le membre sain. Il s'assit par terre et se colla tout contre le flanc chaud de l'antilope. Celle-ci, en retour, s'appuya contre lui, comprenant parfaitement ce qu'il tentait de faire. De ses longs doigts fins, il caressa la jambe blessée de haut en bas, comme pour en modeler une nouvelle, et il sentit que cela revenait. Cette sensation familière de restauration, de reconstruction de ce qui avait été défait, démonté... Il en soupira de satisfaction. Il avait retrouvé la voie de la guérison, il se souvenait comment faire. Cela lui était si facile, jadis... Il passait alors par toutes ses étapes sans y penser, en quelques secondes...
Il ne fit qu'un avec la douleur de la bête en lui murmurant des "ccchhh" lents et doux. La blessure se refermait et les chairs se reconstituaient sous ses doigts habiles. Tous les gestes les plus infimes lui revinrent en un instant et il en aurait pleuré de joie. Il ne supportait pas la souffrance de l'innocent.
Perdu dans sa transe, il serait bien resté ainsi pendant encore un bon moment, la joue pressée contre le ventre de la bête. Celle-ci, reconnaissante, lui fourragea gentiment les cheveux de ses lèvres mobiles, le ramenant au temps présent. Il se leva et plongea dans le regard noir et velouté de l'antilope. "Merci", crut-il entendre. Elle ne lui avait pas parlé bien sûr, mais il comprit que c'était son sentiment.
- "Merci à toi...", lui répondit-il, les yeux dans le vague.
L'animal s'éloigna alors en sautillant vers son troupeau qui attendait à quelques mètres. Elle ne boitait plus du tout. Joshua leva les yeux vers l'aqueduc inachevé et soupira :
- "On peut toujours reconstruire les choses tant qu'il reste quelqu'un pour y croire, n'est-ce pas ?"
Baden avait fini sa prière et se relevait avec lenteur.
- "A vos côtés, je pense que rien n'est impossible, Votre Grâce."
L'Emissaire de Phénix se pencha en avant et toussa fortement. Un froid mordant le saisit alors ; une partie de sa force vitale l'avait quitté pour passer dans un autre être, et jamais plus ne lui reviendrait.
Mais il savait que cela était juste. Il était le Phénix, il ferait ce qu'il devait faire.
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selidren · 8 months
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Eté 1916 - Champs-les-Sims
1/15
Cher cousin Jules,
J'espère que cette lettre vous trouvera toujours en bonne santé et heureux avec votre famille. De notre côté, nous avons appris juste après notre dernière lettre que Félix, le mari de Juliette, a été porté disparu au front. La pauvre est inconsolable car trop lucide pour ne pas comprendre que cette formule ne laisse aucun espoir. C'est une femme pragmatique, alors pour tromper son chagrin, elle a entrepris de rejoindre une formation pour devenir infirmière à la Croix Rouge. Elle a rejoint Rose dans un hôpital de Compiègne.
La semaine passée, Rose est d'ailleurs venue se reposer à la maison pour sa permission. Elle est bien évidemment toujours la bienvenue au Domaine de Chastel, mais elle assure que depuis la mort de son mari, elle ne peut plus y mettre les pieds sans que cela lui fasse mal. Elle envisage d'acheter une maison plus à sa taille dès la fin des combats, et bien entendu, elle exclu de jamais se remarier. Elle a à peine trente ans, et la voilà déjà veuve.
Elle nous a donc raconté son quotidien derrière les lignes de front où elle se trouvait au début des hostilités. Malgré toute son angoisse, Madame Eugénie était très fière d'annoncer à toutes les autres mères du village que sa petite-fille était la deuxième femme médecin appelée par l'armée française durant toute son histoire. En effet, je ne sais pas comment cela se passe au Canada, mais il n'y a qu'une seule autre femme comme notre Rose quelque part dans un hôpital de campagne. Il faut dire qu'elles sont en substance encore assez rares à obtenir le diplôme. Après le décès de Zéphir, elle a demandé à être affectée en tant que civile dans une maison de repos de la Croix Rouge pour s'occuper des soldats gravement amputés, elle elle nous avait écrit alors qu'elle ne voulait plus voir un seul homme mourir sous sa garde. Elle a dès lors été affectée dans son un hôpital à Compiègne, installé dans une très belle résidence.
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ernestinee · 1 year
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Je suis un peu démunie par rapport à l'un de mes patients et surtout par rapport à ses parents, ou comment devenir maltraitant en essayant de "bien faire".
Ado, syndrome autistique et une notion bien particulière de ce qu'est "l'abstrait" bien sûr. Donc le calcul littéral en maths est presque impossible parce qu'il a du mal avec le fait qu'on fasse des opérations sur des lettres, qu'on puisse y mettre des exposants. En chimie il galère aussi parce qu'on utilise des symboles. La physique et l'utilisation de formules, pareil, il galère. Les autres matières sont assez bien intégrées mais comme il a ce truc un peu bizarre dans son attitude aux autres, il subit du harcèlement à l'école. Les profs sont au courant du diagnostic et c'est important pour la tolérance et la protection à son égard, les harceleurs sont sanctionnés, l'école gère comme elle peut mais H. a aussi dû frapper pour qu'on le laisse tranquille.
Il a 15 ans, l'âge où il pourrait choisir une voie sans les maths, aller vers ce qu'il souhaite "du travail dans un bureau tout seul". Il a des projets, il veut écrire, raconter et il est capable de faire pas mal de tâches répétitives, encoder des informations,etc. C'est un jeune homme capable et motivé.
Mais ses parents sont dans le déni. Ils multiplient les prises en charge pour que ce gamin rentre dans les cases. Ils délèguent en se disant "on a fait tout ce qu'il fallait et il n'y arrive pas" et ils lui font passer le message qu'il est nul en tout, bon à rien malgré "tout ce qu'on fait pour toi"
Alors là pendant les vacances, il me voit 2h par semaine pour de la méthodologie et des maths. Et il voit une absl de soutien scolaire 3h par semaine pour de la chimie et de la physique et il y a également une dame qui va chez eux 2h par semaine pour un mix de tout. Ça fait déjà 7h.
Ensuite, il a psy, 1h par semaine. Et il change de psy régulièrement parce que les psys comprennent vite que le problème ne vient pas de lui mais des parents, et les changements ne vont pas dans leur sens. Il se retrouve à raconter sa vie encore et encore à des psys différents.
Comme si ce n'était pas assez, il voit une personne 1h par semaine également pour avoir une belle écriture.
Ça fait 9h de suivi pour faire entrer un ado dans une case. Il est déjà en difficulté identitaire par le simple fait d'être ado et ses parents lui expriment de toutes les façons possibles qu'il n'est pas celui qu'ils veulent qu'il soit.
Lui il veut écrire, il ne veut pas des maths. Alors en secret on bosse l'implicite du récit, les étapes d'une fiction, la polysémie, les récits "à la manière de".
Sa mère entend ce que je dis, parce que bien sûr j'ai dit ce que j'en pensais, j'ai dit que c'était trop, que ça l'épuisait, que c'était nocif pour lui et que s'ils veulent le voir épanoui, il suffit de supprimer les maths de son emploi du temps et le laisser écrire , j'ai utilisé des mots durs pour des parents pour qu'ils sortent de leur déni. Mais rien n'y fait, ça sort aussi vite que c'est rentré et rien n'est fait des informations.
Aujourd'hui il m'annonce que le nouveau truc de son père c'est "il est mauvais à l'école, il doit faire l'armée". Le père est bizarre, malsain et toxique. Souvent absent et en conflit permanent avec son entourage. On ne sait pas ce qu'il se passe derrière les portes mais je me doute que la pression que mon patient subit vient en grande partie de son père. Je sais aussi que si je mets trop les pieds dans le plat, les parents cesseront de me consulter et la confiance est installée entre lui et moi, je n'ai pas envie de le forcer à s'habituer à une nouvelle personne, ça a déjà été très long pour construire cette confiance.
Je vois de l'acharnement, qui à ce niveau est une forme de maltraitance, je vois un ado qui ne parvient pas à être épanoui parce que les personnes qui devraient le soutenir ne le font pas. Et je suis démunie par rapport à tout ça parce que mon champ d'action n'est pas si large que je le voudrais.
C'est encore une fois une remise en question de mon rôle de praticienne et de la compréhension à avoir à l'égard des parents. Je sais que mon rôle est de protéger mon patient mais à partir de quel moment peut-on dire fuck au putain de déni des parents et leur enfoncer dans le crâne que ça ne sert à rien de s'acharner, leur gamin ne rentrera pas dans les cases. Où sont les limites de mon métier...
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manue-ringo · 4 months
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L'antidote partie 2
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Mulder ne perdit pas une minute. Son cœur battait la chamade tandis qu’il se rendait au domicile de Parker, à la recherche de ce précieux remède. Arrivé sur les lieux, il s’exécuta avec précaution, guettant chaque recoin, chaque pièce. Rien ne devait lui échapper, car ce qu’il cherchait semblait être le seul moyen pour la sauver. Les ombres dansaient sur les murs, et chaque bruit était amplifié dans le silence oppressant de la maison à présente vide. Mulder savait que le temps était compté, que chaque seconde comptait. Il fouilla les tiroirs, inspecta les étagères, les placards, sous le lit, derrière les tableaux… Rien. Pas la moindre trace de l’antidote. Mulder sentait la panique monter en lui. Où pouvait-il bien être caché ? C’est alors qu’il aperçut un petit coffret métallique sur l’étagère. Il le saisit et l’ouvrit fébrilement. À l’intérieur, un flacon en verre, étiqueté sobrement “Sérum X-23”. Mulder le contempla un instant, se demandant comment Parker avait pu mettre la main dessus et surtout pourquoi ? Mais peu importait, l’essentiel était qu’il l’avait trouvé. Ce fut presque trop facile. Pourvu que ça marche, se disait-il dans sa tête. Un espoir semblait renaître, mais il savait que le plus difficile à faire était de le lui administrer. Aussi, son optimisme fut de courte durée, car au même instant, des bruits de pas retentirent. Mulder sortit son arme de service par réflexe. Il le brandit devant lui tandis qu'il inspecta prudemment les alentours. Au bout de quelques minutes, les bruits s'arrêtèrent soudainement. Il sentit son pou s'accélérer brutalement, envahis par l'appréhension et la peur. Il tenta d'allumer les lumières pour y voir plus clair, mais le courant semblait s'être coupé. Mulder, entendu le bruit sec métallique d'une arme à feu tout près de son oreille gauche. L'obscurité qui y régnait ne fit qu’accroître l'angoisse du jeune homme. Il ravala avec difficulté sa salive avant de répliquer d'une voix mal assuré :
Qui est là ? Je suis un agent fédéral. Identifier vous !
Je sais parfaitement qui vous êtes agent Mulder. Navré, mais je ne peux pas vous laisser faire ça. Dit son assaillant.
Mulder osa se retourner pour lui faire face. Il vit avec horreur qu'il s'agissait de Raines. L’homme était plus sinistre que dans ses souvenirs, son visage émacié et ses yeux froids comme la glace lui procura des haut-le-cœur. Il reprit en le défiant d'un regard empli de haine :
Baissez votre arme où je vous loge une balle dans la tête. Menaça-t-il.
Le docteur Raines sourit, révélant des dents jaunies, il reprit :
Vous ne me faites pas peur agent Mulder. Cette affaire ne vous regarde pas ! Parker a toujours fait partie du Centre et elle le restera. Maintenant, donnez-moi l'antidote !
Je ne vous laisserez jamais plus lui faire du mal sale ordure ! Comment avez, vous fait pour vous échapper de cet institut hautement sécurisé hein ? Laissez-moi deviner. Vous avez marchandé avec ce fumeur, n'est ce pas ? Gronda-t-il, son poing se serrant involontairement.
Raines eut un rictus mauvais, il reprit :
Mêlez-vous de ce qui vous regarde petit insolant ! Je vous le demande une dernière fois. Donnez-moi ce flacon ! Exécution ! S'écria-t-il d'une rage folle.
Mulder sentit une colère incontrôlable monter en lui. Sans réfléchir, il se jeta sur l’homme, le plaquant contre le mur derrière lui. Le docteur Raines tenta de se débattre, mais Mulder était déterminé à lui faire payer son erreur. Il finit par atteindre sa gorge qu'il serra fermement entre ses mains. Mulder n'avait pas réalisé que son arme était tombée sur le sol durant leur altercation. Le jeune homme était à présent résolu à le tuer de ses propres mains. Le visage de Raines vira au rouge tandis qu'il étouffait sous la pression qu'il exerçait sur lui. Mulder afficha un air satisfait du fait d'avoir le dessus sur son ennemie aussi facilement. Il déclara, le regard fou :
Où sont donc passées vos capacités hors du commun ? Vous n'êtes plus qu'un vulgaire être vivant pitoyable et faible !
Mulder le tenait toujours aussi fermement pendant que Raines luttait comme il pouvait. Au bout de quelques secondes à peine, Mulder sentit son assaillant s'effondrer sous ses yeux, le regard vide. Pris de panique, le jeune homme recula de quelques pas avant de trébucher maladroitement contre un objet qui était tombé à terre pendant la bagarre entre les deux hommes. Il resta un petit moment à fixer le corps sans vie de Raines. Mulder ne parvenait plus à réfléchir de manière réfléchie. Après avoir vérifié que le flacon était toujours dans sa poche, Mulder regarda sa montre puis traîna le cadavre de Raines jusqu'à sa voiture en prenant soin de se faire discret. Il l'enferma dans le coffre avant de prendre la route vers un endroit plus sûr. Il s'arrêta près d'une rivière pour y jeter le corps. Mulder regagna sa voiture puis marqua une courte pause. Il tenta de reprendre ses esprits, le cœur battant à tout rompre, les mains tremblantes et en sueurs. Il contacta sans plus attendre le docteur Frost pour lui annoncer la nouvelle. Aussi, avant de reprendre la route vers l’hôpital, Mulder reçut un appel de l'agent Scully. Il décrocha en s'efforçant de garder un air posé :
Oui, qu'il y a-t-il Scully ?
Mulder ou est tu ? J'ai essayé de te joindre, mais sans succès. Je suis inquiète. Dit moi ce qu'il se passe ? Dit-elle d'une voix contrariée.
Mulder lui raconta toute l'histoire depuis sa venue dans cet hôpital à Georgetown, en prenant garde de ne pas mentionner sa brutale altercation avec Raines. Scully marqua une pause avant de répondre avec raison :
Je n'aime pas ça du tout Mulder. Tu sais tout comme moi qu'on ne peut pas se fier à cet homme. Réfléchie bien avant de faire quoi que ce soit. Mulder, il en est de la survie de notre amie.
Je suis parfaitement conscient des risques Scully ! Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autres ? C'est le seul moyen. Il nous faut agir et vite ! Chaque minute compte, nous n'avons plus le temps, je suis désolé. Il raccrocha après coup puis reprit la route.
Il se hâta de retourner à l’hôpital, le flacon toujours précieusement rangé dans sa poche. Le docteur Frost l’attendait, l’air grave. Mulder lui tendit le sérum, expliquant brièvement sa provenance. Le médecin hocha la tête, reconnaissant.
Nous devons agir vite, dit-il. Les effets du traitement s'amenuisent. Elle fait une importante rechute. Le système nerveux d’Andréa est déjà fortement atteint. Cette toxine a fini par prendre le dessus. Si ce sérum fonctionne, elle a une chance de s’en sortir. J'ai foi en vous Mulder.
Ils se rendirent dans la chambre de Parker. Elle était pâle, inconsciente, mais son souffle était encore régulier. Le docteur Frost prépara une seringue, aspirant le liquide du flacon. Mulder observait, le cœur serré. C’était leur dernier espoir.
Prêt ? Demanda le docteur avant de faire ce qu'il avait à faire.
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frisquette27 · 1 year
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Ben j'y crois pas j'ai fini une histoire qui aurait cru. Je partage le dernier chapitre d'UN PHILTRE SANS PHILTRE et du coup cela me rend un peu triste
UN PHILTRE SANS PHILTRE
Chapitre 5
La sécurité du château était un véritable désastre, la Reine avait pu se rendre aux écuries, emprunter un cheval et sortir du château sans croiser le moindre garde. D’habitude elle rencontrait des difficultés d’orientation pourtant cette fois elle arriva rapidement à se repérer et se rendit à la taverne sans le moindre encombre. Dans la précipitation elle n’avait pas pensé à prendre avec elle une cape pour dissimuler son identité, tant pis si on la reconnaissait, elle rentra la tête haute au culot. Toutes les têtes se retournèrent à son entrée, certains hommes se permirent même de la siffler cependant personne ne semblait la reconnaitre.
« Ben c’est pas commun ça, qu’est-ce que je lui sers à la petite demoiselle ? »
« La petite demoiselle ? » répondit la Reine légèrement choquée par la désinvolture du tavernier
« Pardon, la jolie petite demoiselle ! »
« Jolie ? Bah vous m’avez bien regardé ? »
« Alors ça oui je vous regarde et vous êtes sacrement jolie, ma mignonne »
«Vous allez pas bien, vous voyez pas que c’est la Reine » dit le seigneur Perceval depuis la table derrière Guenièvre « Qu’est ce vous faites là ma Reine ? C’est pas vraiment un lieu pour vous »
« La Reine ? Mais non c’est pas possible tout le monde sait qu’elle est moche comme un poux la Reine et la p’tite là, elle est à croquer »
Le tavernier fixa Guenièvre, il vit son petit sourire et il comprit
« Oh mon dieu vous êtes vraiment la Reine, je suis désolé votre altesse »
« Non mais laissez tomber c’est pas grave » dit-elle tout en s’installant à la table des deux chevaliers « Je veux bien un lait de chèvre s’il vous plait »
« Oui, oui tout de suite ma Reine, je suis navré, je … »
Le tavernier apporta rapidement la boisson à la table tout en continuant à s’excuser platement.
« Seigneur Perceval, j’aimerais m’entretenir avec vous. Pourrait-on s’isoler afin que je puisse vous exposer ma problématique »
A la vue du regard hébété du chevalier, la Reine reformula.
« Je voudrais vous parler seul à seul, allons sur une table à part. Si cela ne vous gêne pas seigneur Karadoc ? »
« Non, moi tant que je mange tranquille mais vous allez lui faire le coup de la cuisine ? Parce que moi je suis dispo pour un autre baiser si vous voulez »
« Non c’est bon ! NON MERCI »
Arthur cherchait désespérément sa femme dans tout le château, il était arrivé à se débarrasser de sa tante et de sa mère, les laissant à la charge de ses beaux-parents. Il retourna au laboratoire ou il trouvât les deux enchanteurs encore en pleine dispute.
« Je vous dis qu’il fallait mettre plus de camomille dedans ! »
« Mais j’en ai mis ! et ça c’est quoi ? »
« Ce n’est pas de la camomille, bon sang vous êtes sensé être un druide non et vous ne savez pas reconnaitre une plante »
Les deux enchanteurs n’avaient pas entendu le Roi rentrait dans le laboratoire. Arthur était agacé, il n’avait pas trouvé Guenièvre et avait espéré qu’elle était retournée auprès des deux imbéciles.
« Avez-vous vu ma femme ? »
Les deux hommes sursautèrent, surpris de voir le Roi à côté d’eux et surtout par le ton rude qu’il avait employé.
« Alors ! »
« On l’a vu plusieurs fois aujourd’hui »
« Mais non espèce de grande courgette, il veut savoir si on sait où elle est maintenant. Désolé sire, elle nous a dit qu’elle partait se reposer après avoir pris la tisane »
« Ce n’est pas ce qu’elle a fait puisqu’elle est venue nous rejoindre dans la salle à manger pour le repas mais depuis je ne la trouve plus »
 « Houlà comment s’est passé votre déjeuner » demanda Elias refrénant un fou rire.
« Disons que cela restera dans les mémoires de certaines » répondit le Roi avec un sourire qu’il ne pût cacher.
« Si elle revient, prévenez-moi »
En se dirigeant vers leur chambre, le Roi croisa des dames de la cour, elles étaient toutes en chemises de nuit, dans tout le château les bourgeoises étaient en tenue de nuit. Ils sont tous devenus fou dans ce château pensa le Roi. Arrivé dans sa chambre, Arthur tomba sur une servante figer au milieu de la pièce avec un plateau dans les mains.
« Qu’êtes-vous fichez ici vous ! »
« J’attends Monsieur ! »
« Quoi ! Mais qu’est-ce que vous racontez ! Vous attendez quel Monsieur ! »
« Le Roi ! »
« Vous m’attendiez ? »
Le roi trépignait sur place, il n’avait pas le temps avec les imbéciles aujourd’hui, pourtant le sort s’acharnait sur lui.
« Ah oui ! C’est vous Monsieur. Bonjour ! Petit déjeuner ! »
Elle posa le plateau sur le lit puis se dirigea vers la porte.
« Machine attendez ! Vous n’auriez pas vu ma femme ? »
« Laquelle ? »
« Comment ça laquelle ? Ma femme bon sang ! »
« Vous avez plein des femmes, non ? »
« Ma femme ! La reine Guenièvre ! »
« Ah Madame du coup ! »
« Oui si vous voulez. Alors vous l’avez vu ma femme ? »
« Oui »
« Alors, où est-elle ? »
La servante tourna sur elle-même tout en scrutant la pièce.
« Elle n’est pas ici ! »
« Non mais ça je le vois ! Vous avez dit que vous aviez vu ma femme et je vous demande où est ce qu’elle se trouve maintenant »
« Ah mais ça je sais pas. Je l’ai vu ce matin »
« Ok laissez tomber, dégagez »
« Angharad doit savoir »
« Oui vous avez surement raison. Et où se trouve Angharad ? »
Nessa se tourna à nouveau sur elle-même, allant regarder jusque sous le lit
« Elle n’est pas ici, non plus ! »
Furieux le Roi repartit en grommelant qu’il était entouré d’une bande de taré plus stupide les uns que les autres.
Par chance il ne mit pas longtemps a retrouvé la suivante de la Reine.
« Vous tombez bien vous ! Où est ma femme ! »
La suivante encore émue fût surprise par l’arrivé du Roi, elle ne lui répondit pas immédiatement ce qui agaça encore plus le Roi.
« Ne me dites pas une connerie du genre que vous n’êtes pas tombé. Où est ma femme ? »
« Veuillez m’excuser Sire, j’avais parfaitement compris votre question, la Reine est partie rejoindre mon fiancé »
« Votre fiancé ! Qu’est ce vous me baragouinez encore ! Vous êtes fiancé, maintenant ! C’est qui votre fiancé et pourquoi MA femme irait voir votre fiancé »
Arthur eut un coup de chaud, la jalousie lui tordit le ventre, pourquoi SA femme irait voir un autre homme.
« C’est le seigneur Perceval »
Arthur se détendit légèrement, ce n’était que le seigneur Perceval, il savait qu’il ne risquait rien, son chevalier lui était fidèle mais en y repensant le seigneur Lancelot avait été le plus fidèle fût un temps.
« Elle m’a dit qu’elle devait absolument lui parler après que je lui ai annoncé que nous nous étions fiancés »
« Et où se trouve votre fiancé ? »
« Il est parti en mission avec le seigneur Karadoc »
« D’accord à la Taverne du coup. QUOI !!ATTENDEZ ELLE EST QUAND MEME PAS PARTIE A LA TAVERNE TOUTE SEULE !! Oh mais c’est pas possible elle va me rendre chèvre celle-là. Elle va m’entendre !!! »
Et sans plus d’explication, Arthur planta la suivante dans le couloir partant comme une furie.
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« Vous avez raison ma Reine, je ne peux pas laisser le Roi comme ça, je suis un chevalier »
Le seigneur Perceval laissa la Reine seule à sa table, il devait discuter avec son acolyte. La Reine observait de loin les deux chevaliers discutaient, discussion qui semblait houleuse. La première étape de son plan se mettait en marche en espérant que la suite tournerait à son avantage. Elle n’avait pas l’habitude de faire des plans, elle n’aimait surtout pas manipuler les gens, d’habitude elle laissait les choses arrivait mais là c’était trop important pour qu’elle ne puisse pas intervenir.
La porte s’ouvrit dans un grand fracas, toute l’assemblée sursauta. Guenièvre fût choquée en voyant son mari débouler dans la taverne, les joues rouges et surtout avec son air renfrogné qui ne présageait rien de bon. Elle comprit tout de suite qu’elle avait des ennuis, elle se glissa discrètement sous la table espérant qu’il ne la verrait pas.  Arthur avait repéré immédiatement sa femme, en quelques enjambés il la rejoignit.
« Vous vous foutez de ma gueule ! Sortez de moi de là ! Ne me prenez pas pour un idiot !»
 Elle sortit toute penaude, et se plaça devant son mari avec un petit sourire mutin
« Qu’est ce vous faite ici ? »
« Non mais carrément ! C’est plutôt à moi de vous demander ce que vous fichez ici ! Dans une taverne pleine de soulard ! Mais vous avez tourné totalement de la carte ! Vous allez pas bien ma pauvre fille ! »
« Ne criez pas ! Je suis juste venu voir le seigneur Perceval »
« Et vous êtes dit tiens si j’allais à la taverne ! Et comment vous avez pu sortir du château sans que personne ne vous voit ? »
La Reine se rapprocha de son mari, s’arrêtant à quelque centimètre de lui. Ils étaient tellement proche que le roi sentait le souffle de sa femme sur son visage, la colère redescendit immédiatement laissant le trouble s’instaurer entre eux. Elle se rapprocha de son oreille et lui murmura :
« Je veux pas dire mais votre château c’est un moulin. Vous êtes ici parce que vous êtes inquiet pour moi. C’est trop mignon »
Elle lui sourit tendrement, Arthur rougit.
« NON, non pas du tout … »
Guenièvre parut déçue.
« Bon d’accord ! OUI j’étais inquiet »
Elle lui sourit posant sa main sur son bras, il lui rendit son sourire. Le cœur de Guenièvre rata un battement, que le sourire de son mari était beau, qu’elle était heureuse de voir ce sourire. Il ne souriait pas beaucoup et c’était vraiment du gâchis.
« Pourquoi vous vouliez absolument parler avec l’autre idiot, cela ne pouvait pas attendre qu’il rentre au château ? » 
« Désolé je me suis laissé emporter, je n’ai pas pu attendre, mais le seigneur Perceval a quelle que chose à vous dire. N’est-ce pas Seigneur Perceval ? »
« Hein ! Ah ouais je reste chevalier, Sire, avec tout le truc de la destinée, je peux pas vous laisser tomber »
« Oui mais moi je préférais que l’on fasse notre clan autonome ! »
«Mais c’est pas vrai vous ne comprenez rien c’est important de servir le Roi Arthur »
« Je suis pas trop chaud pour rester chevalier »
« Faite comme vous voulez mais moi je continu la quête du Graal ! »
« Justement c’est chiant ! Je crois que je vais quand même laisser tomber. Oh ça va ! Ne faites pas cette tête ! »
« Quand on est chevalier, on est chevalier ! »
Le seigneur Karadoc boudait, les deux hommes se toisaient du regard.
« Vous pouvez faire ce qu’il vous plait seigneur Karadoc » dit la Reine « Vous n’êtes pas chevalier »
« Ben si quand même ! »
Le Roi ne comprenait pas la conversation à laquelle il assistait mais il était touché que le seigneur Perceval reste à la table ronde. Il ne l’avouerait à personne mais il avait beaucoup de tendresse pour son chevalier même si parfois il était la raison principale de ses plus grosses migraines.
« Non vous n’êtes pas chevalier, Karadoc » dit la Reine en insistant sur son nom et ne le nommant pas volontairement Seigneur. « Vous n’êtes pas adoubé, vous n’êtes pas dans le registre »
« Hein comment ça adoubé ? »
« Oui c’est le nom de la chevalierisation ! » répondit son compère
« Comment ça il n’est pas adoubé ? Vous êtes sûre Guenièvre ? Vous avez pu louper son nom. »
« Je suis parfaitement sûre. Karadoc, Avez-vous eu une cérémonie avec mon mari ou un autre Roi du royaume de Bretagne ? »
« Le truc avec l’épée ? Ah ben non. Du coup je ne suis pas chevalier c’est ça ? »
« Donc vous pouvez rester à la taverne si vous voulez » insista Guenièvre.
L’homme parut réfléchir intensément, laissant un suspense si intense que toute l’assemblée se figea. En effet, toute la taverne avait suivi l’échange avec grand intérêt.
« Ok. Moi ça me va. En plus on pourra toujours se revoir ici »
« Attendez ! Si vous n’êtes pas chevalier, pourquoi on a fait l’échange d’épouse »
« Parce que vous vouliez épouser Dame Mevanwi » dit la Reine
« Mais NON ! Je ne voulais juste pas le tuer l’autre tâche » répondit le Roi en s’agitant et en pointant du doigt le non chevalier.
« Mais vous l’aimez ! »
« NON, enfin j’ai cru mais non je ne l’aimais pas vraiment »
« Ah donc elle peut donc quitter le château sans que cela vous peine »
« Mais bien sûr ! Je m’en contrefiche, elle peut aller où elle veut ! »
Sa femme se rapprocha à nouveau d’Arthur, elle passa une main dans ses cheveux le faisant soupirer.
« Plus problème alors ? »
« Non plus problème »
Guenièvre passa son bras sous celui de son mari, qui rougit immédiatement.
« On rentre ? »
« Oui on rentre »
De retour au château, Arthur prit la main de sa femme pour rentrer dans l’édifice.
« Que faite vous ? » demanda-t-elle surprise
« Je vous prend la main. Pourquoi je n’ai pas le droit ? »
« Si, si mais c’est que … »
« C’est que quoi ? ça vous gêne ? »
Il allait retirer sa main quand sa femme la lui rattrapa plus fermement.
« Non, non surtout pas »
Elle lui souriait, et quel sourire, il pourrait se damner pour son sourire. Ils se regardaient tendrement, perdu dans le regard de l’autre, ils n’entendirent pas la femme de Karadoc arrivait près d’eux.
« Sire vous êtes là » dit-elle presque affolée, elle fit semblant de fondre en larme
« Qu’est-ce qu’il vous arrive ? » dit Arthur en lâchant la main de sa femme
Elle lui tendit le mot que Guenièvre lui avait écrit, le Roi ne put réprimer un sourire en lisant le contenu de cette lettre, elle était définitivement très drôle sa femme. Il reprit la main de sa femme qui avait déjà reculait prête à partir. Il se tourna vers cette dernière.
« Qu’est ce qu’elle doit se mettre… hum enfin, qu’est-ce que vous lui avait rendu pour reprendre vos termes »
« Le jasmin jaune du jardin » répondit toute penaude sa femme
« Il a été déversé dans mes appartements, il y a des fleurs partout c’est un véritable cauchemar »
Le Roi comprit tout de suite pourquoi sa femme avait fait enlever tout le jasmin, il était d’ailleurs un peu honteux de repenser à la période où il avait fait planter ces fleurs. Il resserra la main de sa femme et répondit de façon désinvolte à la femme de l’ex-chevalier.
« Demander de l’aide auprès des serviteurs pour tout ranger. De toute façon, il faut que vous fassiez vos bagages pour rejoindre votre mari à la taverne »
« Comment …. »
« Votre mari n’est plus chevalier, il ne l’a jamais été d’ailleurs, sur ce, bonne journée et avec ma femme on vous dit aurevoir »
Sur ces mots Arthur entraina sa femme avec lui dans les couloirs, sans un regard envers son ex-amante. Laissé seule, Dame Mevanwi fulminait, elle aurait sa vengeance, elle ne laisserait jamais un tel affront sans conséquence.
Arthur avançait rapidement, toujours la main de sa femme dans la sienne, la trainant un peu. Il voulait s’éloigner au plus vite car il essayait tant bien que mal de retenir le fou rire qui était pratiquement impossible à réfréner.
« Vous marchez trop vite, j’ai dû mal à suivre »
Il l’entraina dans une alcôve, se retourna vivement et spontanément la prit dans ses bras. Choqué par leur proximité, Guenièvre vira au rouge. Son mari lui caressa doucement la joue.
« Vous êtes décidément bien impertinente aujourd’hui, vous lui avait carrément dit de se mettre ses fleurs où vous pensiez » dit-il en lui souriant franchement « D’ailleurs je serais très curieux de savoir à quel lieu vous pensiez »
« Ah mais vous savez parfaitement où ! …dans un vase voyons » répondit elle avec sourire coquin.
« Ah mais oui ! Suis-je bête. C’est comme mon éventuel complexe… »
Elle leva les yeux vers lui, un regard plein de désir, était-ce l’effet de la potion qui la troublait, non bien sûr que non c’était son mari. Elle n’avait pas attendu de prendre une potion pour réaliser que son mari était beau, désirable, au-delà de l’époux qu’elle aimait secrètement, elle le désirait mais avait bien conscience depuis longtemps qu’elle n’avait aucune chance avec lui. Pourtant son amour perdurait et se renforçait avec le temps.
« Finalement vous en avez un de complexe ou pas » lui murmura-t-elle de peur de gâcher la magie qui s’était installé entre eux.
Il la rapprocha de son corps jusqu’à être collé l’un à l’autre, se pencha pour humer le parfum de ses cheveux et tout doucement lui murmura à l’oreille.
« Vous voulez vraiment connaitre la réponse à votre question ? »
Elle trembla légèrement contre lui, posant sa tête sur son épaule.
« Disons que si cela vous intéresse je suis tout à fait dispo à vous montrer que je n’ai pas … »
« Ah mais vous êtes là, qu’est-ce que vous fichez tous les deux, trois plombes que je vous cherche ! Va falloir penser à récupérer votre charmante famille parce que les deux sœurs tape dure j’en ai plein le casque »
Surpris par l’arrivée de Dame Séli, ils avaient reculé vivement, les joues aussi rouges l’un que l’autre.
« Bon vous venez ou je vous fais envoyer une invitation par pigeon ! »
Arthur se ressaisit, se redressant prêt à suivre sa belle-mère.
« Et vous c’est quoi ce cirque aujourd’hui, alors le coup de la bouffe sur l‘autre tartignolle je dis pas, mais alors que vous vous déguisiez et que vous m’envoyer bouler c’est moyen moyen. Et Ah oui c’est quoi cette histoire que sur ordre de la Reine les femmes du château ne sont autorisées à ne porter que des tenues de nuit !!! »
« Ah parce que c’est vous ça aussi ?» demanda son mari en souriant 
La Reine leur fit un sourire à éclairer une pièce dans le noir, leur passant devant la tête haute et tout en partant.
« Et alors, je lance une nouvelle mode, je fais donc participer tout le château, d’ailleurs mère vous n’avez pas respecté le dress code et n’oubliez pas c’est un ORDRE de la REINE »
Cette fois Arthur ne put se retenir, il éclata de rire. Depuis quelques temps il était plus déprimé que d’habitude, aujourd’hui toute cette pression lui paraissait si futile. La potion avait eu un effet révélateur sur sa femme même si elle était totalement désinhibée, incontrôlable, elle montrait sa vraie personnalité, ce qu’elle avait toujours voulu faire ou dire. Ce qu’il voyait lui plaisait beaucoup, sa femme en plus d’être sacrement jolie, était drôle, spontané et surtout elle restait gentille, adorable même. Plus de doute, il décida de tourner définitivement la page de sa vie à Rome et de ce fait il renonçait définitivement au serment qu’il avait pu faire. Le poids lourd qu’il portait sur ses épaules s’envola à l’instant même où il avait formulé dans sa tête sa prise de sa décision.
« Et en plus cela vous fait rire, elle est incontrôlable ! Alors je dis pas, qu’elle s’affirme un peu la gamine c’est pas plus mal mais vous auriez dû voir la tête de votre mère quand elle a découvert les dames en chemises de nuit et surtout par ordre de la Reine. Je pense même qu’elles ont eu peur qu’on les oblige aussi à porter ce genre de tenue »
« Oh Belle maman vous venez de me donner la solution pour les renvoyer gentiment à Tintagel »
« Ah ! Vous devenez intéressant ! Je ne peux pas rater ça ! Monsieur Pendragon qui défi ENFIN sa mère, je ne sais pas qu’elle mouche vous a piqué à tous les deux mais c’est la journée des surprises »
« Allons-y rapidement ! Après je dois retrouver ma femme avant la prochaine catastrophe »
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Guenièvre avait rejoint Angharad, elle lui avait raconté toute sa journée, la prise de la potion et toutes les actions qui en avait découlé.  
« Très honnêtement, Madame, sans vouloir vous vexer mais vous devriez prendre cette potion plus souvent si elle vous libère à ce point »
« Je vais quand même éviter, je pense que le cœur d’Arthur n’y survivrait pas »
Les deux femmes partagèrent un fou rire en imaginant le Roi s’affairait à réparer les bêtises de sa femme.
« Cela a eu du bon cette histoire. Je suis fiancée, l’autre morue dégage du château et à priori d’après ce que vous me racontez, vous vous êtes rapproché de votre époux »
« Je me suis amusée comme une petite folle, mais nous devons nous concentrer sur l’organisation de votre mariage et surtout votre remplacement »
« Mon remplacement, que cela me semble étrange. Vous m’avez dit voir déjà une idée sur la question »
« Oui je pense que Nessa fera parfaitement l’affaire »
« Nessa ! Vous voulez vraiment dire Nessa, celle qui attendez bêtement dans votre chambre. Votre mari va s’arracher les cheveux »
« Oui je sais ! Disons que c’est un petit bonus »
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La journée s’achevait, enfin diraient certaines personnes. Mais pour Elias, quant à lui, il aurait voulu qu’elle dure éternellement, cette journée avait été magique jamais il n’avait autant ri. La Reine avait chamboulé tout le château, pourtant ce qui l’avait plus marqué c’était la réaction du Roi. Il avait quand même foutu dehors sa mère, en fin de journée il avait l’air de s’amuser de la situation. Il fallait absolument qu’il demande à Merlin sa « recette ».
« Dites ! Vous sauriez , comment vous l’avez faite votre potion »
« Laquelle ? »
« Ben voyons celle pour se changer en pigeon ! »
« Ah mais je ne sais pas la faire celle là »
« Mais non gros Dindon, la potion que la Reine à prise »
« Parce que ça intéresse Mooossieur Elias maintenant »
« Disons que cela pourrait être intéressant !!»
« Non mais, c’est que moi, j’ai rien noté »
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EPILOGUE
Dans la chambre royale.
« Je suis vraiment désolé pour aujourd’hui, je crois que je me suis un peu laché »
« Un peu c’est un euphémisme ! »
« Rho..ça vas !Il  y a pas mort d’homme quand même »
« Non mais vous êtes passez à ça de l’incident diplomatique »
Malgré son ton, le Roi ne pouvait réprimer un sourire. Elle lui rendit tendrement. Il pris sa main dans la sienne, le geste la fit immédiatement rougir. Il avait retrouvé sa femme, si timide, mais il sentait bien que la journée avait changé sa femme malgré tout. D’ailleurs cela avait clairement changé leur relation, il avait pris une décision qu’il était prêt à assumer.
« Vous avez vraiment mis votre mère dehors ? »
« Ouais ..mais ça aussi cela risque d’avoir certaines répercussions »
« Oh vous savez depuis le temps qu’elles sont méchantes avec vous, je pense que cela ne peut que leur faire du bien. Et de toute façon finalement qu’est-ce qu’elles voulaient ? »
« Comme d’habitude me faire des reproches mais je vais accéder à une de leur demande et cela vous concerne aussi »
«Moi ! Et en quoi je peux leur être utile ? »
« Disons que nous pourrions continuer ce que vous avez commencé dans le laboratoire »
« Comment ça dans le laboratoire…….Ah oui dans le laboratoire, je vois mais vous savez je connais pas vraiment la suite »
« Cela tombe bien, moi je la connais »
Il se pencha vers elle doucement, posant sa main sur joue tendrement, encore un peu rougissante Guenièvre se laissa guider par son mari, elle ferma les yeux. Alors que leurs lèvres allaient se toucher, il lui murmura.
« Vous me faites confiance ? »
« Plus que jamais »
Et c’est avec un sourire qu’il fondit sur ses lèvres avec l’intention de briser son serment à tout jamais.
FIN
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lilias42 · 11 months
Text
Acte 5 de “Tout ce que je veux, c'est te revoir…”
Bon, retour à l'histoire des Fraldarius avec la suite de cette histoire... et retour du running gag "j'avais dis dans le dernier billet que le prochain serait le dernier mais en fait non", il va encore avoir un autre billet car cette histoire fait maintenant 600 pages alors qu'elle était censée être courte. Je sais, moi aussi.
Enfin bon ! On reprend juste après les derniers évènements du dernier billet : Lambert est de plus en plus isolé avec Gautier qui s'allie à Sreng et fait sécession, Ivy et Oswald qui prennent les choses en main de leur côté tout comme Ludovic et les habitants de Fhirdiad, Lambert qui a ce qu'il mérite, et Félix qui a enfin retrouvé Rodrigue et Alix.
Comme toujours avec cette histoire, fans de Lambert, Rufus et Gustave, ou ceux qui voient le Royaume comme un gros bloc monolithique avec tout le monde qui suit le roi sans réfléchir, passez votre chemin. Ils sont très clairement antagonistes dans cette histoire, et Lambert va tomber encore plus bas dans la partie 6 alors, ne vous faites pas de mal en lisant cette histoire. Il y en a plein d'autres qui vous correspondront surement mieux ailleurs sur Tumblr et AO3.
Et comme toujours, coucou à @ladyniniane ! J'espère que ça te plaira !
Lachésis fit craquer sa nuque sur sa monture, épuisée alors que le soleil se couchait derrière Fhirdiad. Sa sœur et elle avaient passé des semaines à courir dans tout le domaine royal pour récupérer les ordinaires, et elles avaient dû arracher les sommes réclamées pièce de cuivre par pièce de cuivre !
« Déesse ! Quelle plaie ! Heureusement que nous étions en mission pour les Blaiddyd sinon, le nom de notre famille aurait été terni à jamais… encore plus chez les nobles qui ne veulent même pas mettre la main à la bourse… râla Thècle, épuisée. Et Déesse ! Quelle mauvaise gestion !
– Nous sommes d’accord, nos petits gèrent mieux leur argent de poche, marmonna Lachésis. Pour les baillis qui ont été nommé par Sa Majesté Ludovic ou quand Nitsa était encore là pour éviter les catastrophes, pas de problème, c’était propre, mais pour ceux nommés par Lambert, je préfère éviter de commenter de peur d’être impolie.
– C’était gérer avec les pieds oui… Nitsa serait morte de honte… comment elle a pu tomber amoureuse d’un homme pareil ? Maman n’avait pas tort quand elle disait qu’avoir donné Héléna en mariage à Lambert, c’était comme donner de la confiture à un cochon, sauf que le cochon à l’excuse d’être un cochon pour mettre ce qui est bon pour lui partout, pas Lambert.
– Fallait surtout demander à Myrina vu qu’elles ne se cachaient rien toutes les deux mais, si j’ai bien compris de mon côté, c’était surtout grâce à l’année à Garreg Mach où ils se sont beaucoup rapprochés… et puis, sur la fin, ça sentait mauvais leur mariage, même elle commençait à se détacher… elle lui a même interdit d’entrer dans sa chambre alors qu’elle accouchait, c’est Myrina qui lui a tenu les mains avec Effrosyni alors qu’elle mettait son fils au monde, ça veut tout dire…
– Ça aurait été mieux si Sa Majesté Ludovic avait pu mettre en œuvre son idée de monarchie élective… et si Nitsa avait eu le temps d’envoyer les papiers du divorce dans sa tête d’ahuri…
– Tout ce qu’il méritait si tu veux mon avis. Il l’a épuisée jusqu’à l’os, » gronda l’ainée, les mauvais souvenirs et la peur pour sa sœur refaisant surface, la voyant perdre des forces de jour en jour, comme une chandelle n’ayant plus ni cire ni mèche. « Nitsa avait toujours eu la santé de maman… je m’en souviens, elle n’était jamais tombée malade… pas une seule fois… mais quand elle s’est mariée… je ne sais pas, c’était comme si Lambert était un vampire et lui aspirait la moindre goutte de sang et de vitalité… elle était épuisée et affaiblie tout le temps… enfin, normal quand elle avait son travail et celui de son mari à faire car, elle devait toujours passé derrière lui…
– Quand on sait ça, ce n’est pas étonnant qu’elle ait eu autant de mal à mettre le petit prince au monde… elle qui voulait tant avoir un enfant…
– Et encore, il ne serait peut-être jamais né si Dame Félicia n’avait pas été aussi prévenante avec elle et Sa Majesté Ludovic aussi soucieux d’elle… enfin, on en reparlera plus tard, on doit retourner supporter « l’ahuri en chef » directement à Fhirdiad… les ramena à la réalité Lachésis.
– Je m’étais contenté de l’appeler « l’ahuri » mais, ça lui va bien aussi. En tout cas, je plains Rodrigue qui a dû le supporter tout ce temps ! Surtout qu’on ne peut pas l’ouvrir avec Rufus ! Râla Thècle.
– S’il croit que je vais la boucler sur la gestion de leurs comptes, il se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude et continue à s’enfoncer, grogna l’ainée de la fratrie. C’est un gosse immature et irresponsable mais, il va falloir le faire grandir à coup de pied au cul à ce stade. Autant l’un que l’autre.
– Si toi, tu commences à devenir grossière, c’est qu’ils sont fichus. Enfin bon, je propose qu’on passe à la taverne avant d’aller au palais, histoire de voir comment les choses ont évoluées à la capitale. En plus, il est tard, les enfants se couchent tôt.
– Hum… tu as raison, faisons ça, » accepta Lachésis. « Les citoyens de Fhirdiad seront surement plus bavards loin des larbins de Rufus. »
Les deux sœurs se turent en entrant à la capitale, se faisant discrètes, même si les gardes des portes les reconnurent tout de suite. Cependant, ils acceptèrent très vite de ne pas les annoncer – même trop vite – et les encouragèrent plutôt à aller à la taverne dit du père Mercier ce soir.
« On vous jure ! Si vous voulez avoir l’avis de la personne la plus lucide de tout Fhirdiad sur la situation du Royaume, il faut aller là-bas ! Lui assura le soldat avec un gros accent de Dominic, surement un qui avait été levé en masse par Rufus. Vous ne serez pas déçues, croyez-nous ! Et il faut que vous entendiez tout ce qui s’est passé ici ! C’est juste à peine croyable ! »
Les deux sœurs esquivèrent son insistance en jurant qu’elles allaient y réfléchir, même si elles se méfiaient de cette proposition. Vu les antécédents de Rufus, cela pouvait être un guet-apens… mais d’un autre côté, cette taverne était très fréquentée par des soldats de Fraldarius et de Charon, et le propriétaire serait fiable alors, peut-être… elles iraient peut-être avec quelques gardes… surtout qu’elles savaient se défendre, en particulier dans des espaces confinés… et quand elles virent l’état de la capitale, elles se dirent qu’elles n’avaient rien à perdre à connaitre l’avis des habitants…
Les rues étaient sombres et mal entretenues, avec des ordures qui bouchaient les égouts et transformaient la chaussée en mare de boue putride. Les seules personnes bien nourries étaient les rats festoyant au milieu des immondices, et les ratiers chargés de les chasser, même s’ils manquaient très clairement de chat pour tous les exterminer. Sinon, les faces étaient émaciées, creusées par la faim et la fatigue, les yeux vides d’usure après tout ce qui s’était passé ces dernières semaines… le terrain parfait pour le développement d’une épidémie…
« Un seul malade… un seul… et la peste est de retour… c’est pas vrai ! Enragea Lachésis. On avait dit et répété que la somme qu’on laissait à l’entretien des égouts ne devaient pas être utiliser pour autre chose ! On court à la catastrophe ! »
Les deux sœurs passèrent sur la place principale pour voir si rien n’y était placardé, n’espérant même plus que Rufus n’y fasse pas étalage de sa cruauté et de son incompétence. Une grande affiche s’y trouvait bien, juste à côté du gibet où se balançait un corps balloté par le vent, se décomposant déjà. Il aurait dû être dans une fosse commune depuis longtemps… même pas par compassion envers un criminel (et les Charon seraient curieuses de savoir si ce crime en était un aux yeux de la loi ou de ceux de Rufus), juste par mesure de salubrité public histoire que la pourriture ne contamine par l’eau ou les personnes qui passaient à côté… et à la lecture du placard, cela les étonna presque qu’il n’y ait pas plus de monde pendu au gibet… Déesse, Rufus était allé jusqu’à ressortir la réglementation de Clovis ! Heureusement que les juges ne devaient pas la respecter sinon, ce serait une véritable boucherie ! Comment Rodrigue avait pu laisser passer ça ?! Enfin, connaissant Rufus… et si…
« On y va ce soir ? Proposa Thècle.
– Ça me semble plus que nécessaire… » marmonna Lachésis.
S’équipant tout de même d’une armure sous leur manteau et leurs habits de fonctionnaires, ainsi que de gantelets rapides à mettre, les deux sœurs se rendirent à la taverne du père Mercier en compagnie de quelques gardes de confiance. L’établissement était plein à craquer, toutes les tables discutant vivement entre elles, même si le ton se fit plus bas quand leur groupe passaient à portée de voix. Le soldat de la porte les vit passer depuis sa table, sauta de sa chaise et les conduisit au bar où se trouvait le patron de l’établissement, le hélant sans hésiter.
« Eh ! Mercier ! Elles sont là !
– Ah ! Bonsoir mes dames. Je vous sers un verre d’eau ? Leur proposa-t-il simplement. Je n’ai plus rien d’autre.
– Bonsoir, et ne vous en faites pas pour cela, lui assura Lachésis. On aimerait surtout vous poser des questions sur ce qui a bien pu se passer à Fhirdiad, et ce n’est surement pas Rufus qui nous dira la vérité alors, on aimerait avoir la version des citoyens de la ville.
– Elle pourrait parler à l’albinois, il sait de quoi il parle. Et c’est les Charon, elles crachaient aussi sur le Lambert et le connard.
– Hum… je sais pas, il a pas mal toussé… et imagine si…
– Non, c’est bon, ne t’en fais pas, ça ira. C’est juste mes poumons qui sont fragiles… et l’air ambiant en ville ne m’aide pas…
Un jeune homme d’un peu moins de vingt ans sortit de l’arrière-boutique, enveloppé dans une couverture mais, la main qui la tenait était couverte d’encre. Au nom de la Déesse… c’était fou à quel point il pouvait ressembler à Sa Majesté Ludovic dans sa jeunesse ! Lachésis était petite à l’époque du coup d’État contre le roi Clovis mais, elle était sûr que ce jeune albinois aurait pu se faire passer pour le roi à cette époque… le père Mercier se tourna vers lui, le soutenant doucement, prévenant avec inquiétude.
– Fait tout de même attention Ludovic, l’air de Fhirdiad semble être encore plus mauvais pour toi que pour nous autres… ça doit te changer de celui d’Albinéa…
– Oui, il est bien meilleur là où je vivais avant mais, ne t’en fais pas, je peux tenir. On m’a prévenu de votre arrivée, j’imagine que vous êtes les filles de la matriarche Catherine Charon, Lachésis et Thècle, les salua-t-il. Ludovic Hange, albinois et scribe au palais, on m’a beaucoup parlé de vous.
– Enchanté Citoyen Hange, le salua Lachésis à la manière charonis. Nous aurions des questions à vous poser sur l’état de la capitale. Que s’est-il passé pendant notre absence ? On se croirait de retour à l’époque de Clovis ou d’avant les grands travaux d’assainissement.
– Une décision de Rufus, les sommes allouées à l’entretien des canalisations et des égouts ont été redirigés vers le maintien de l’unité du Royaume, et la future expédition punitive contre Gautier… déclara-t-il en s’asseyant face aux deux sœurs, ajoutant en les voyant écarquiller les yeux, elles n’avaient pas dû avoir de nouvelles de la capitale pendant plusieurs semaines. Enfin, commençons par le commencement avec ce qui s’est passé après votre départ…
Ludovic et les fhirdiadais résumèrent les derniers évènements aux charonis, détaillant seulement les éléments les plus importants. À la fin de leur histoire, Thècle passa sa main sur son visage, fatiguée rien qu’à entendre tout ceci…
– Déesse… quelle honte pour Faerghus… il est tellement incompétent qu’il vaut mieux être transformé en loup que de le subir ! Et pauvre Félix quand il va voir son père et son oncle arrivés devant lui en étant des loups ! Et ces méthodes de gouvernement… c’est pas le fils de son père, mais de son grand-père… autant pour Rufus que pour Lambert… c’est une honte d’aussi mal géré ses caisses et son Royaume… qu’est-ce que je dis, il ne doit même pas savoir ce qu’il se passe dans son propre palais alors, dans tout Faerghus, n’y pensons même pas ! Tu m’étonnes que les Gautier se soient barrés chez les srengs ! Et bien en plus si le nouveau margrave a accepté d’espionner le roi pour que leurs émissaires puissent mesurer à quel point il est incompétent ! Et pour qu’il admette nous avoir espionner, il ne doit plus en avoir rien à cirer de Faerghus ! On se retrouve avec le garde-frontière du côté ennemi à cause des conneries de Lambert et Rufus !
– Nous sommes bien d’accord… déclara Ludovic en hochant la tête. J’imagine que la situation dans le domaine royal n’est guère plus reluisante.
– Non… pour résumer rapidement, il n’a plus un sou en caisse dans une bonne partie du domaine royal et on a dû arracher la moindre pièce de cuivre à tous les commerçants et bourgeois vu que Rufus veut des espèces sonnantes et trébuchantes, pas des paiements en nature, sauf si c’est des fournitures militaires. Au moins, on a pu épargner les paysans les plus pauvres qui n’ont pratiquement jamais vu une pièce de monnaie de leur vie mais sinon, on a fait raquer tout le monde, du bailli au commerçant en passant par le curé. Autant vous dire que cela a encore plus sali l’image du roi…
– Et encore Lachésis, ça, c’est pour les ordinaires, image ce que cela aurait été si on avait dû récolter les extraordinaires dans tout le Royaume, lui rappela sa sœur. Là, c’est bon, tout le monde ressortait encore plus les fourches qu’ils ne le font déjà avec les levées en masses d’hommes et de vivres, et on reviendrait à l’époque des Grandes Jacqueries d’avant l’indépendance. On se dirige vers ça de toute manière… enfin, on devait déjà engueuler Lambert mais, on va encore plus lui arracher le crâne…
– Il invoque Héléna pour nous dire de nous calmer comme il l’aurait fait avec Sylvain, je ne réponds plus de rien… ajouta l’ainée. Tenter de le convaincre de parler en invoquant son ami Félix, alors que c’est Lambert lui-même qui a mis la famille de ce gosse en miettes. On va avoir du boulot pour relever le niveau de la capitale… au moins pour éviter que notre sœur soit la femme de l’homme qui a mené Faerghus à sa perte, il a déjà assez souillé sa tombe comme ça…
– Hum… si je puis me permettre, je crois que ce n’est pas la peine de vous démenez pour cette raison…
Les deux sœurs se tournèrent vers une femme de l’âge de Lachésis, proche de la cinquantaine, accoudée au bar alors qu’elle serrait son verre dans ses mains. Un jeune bucheron blessé à la tête s’approcha d’elle, posant sa main sur ses épaules.
– Que veux-tu dire maman ? Tu sais quelque chose en rapport avec la reine ?
– La question, c’est plutôt quelle reine… la femme tourna la tête vers les sœurs et Ludovic, l’air sombre et blasé quand elle annonça. Le roi s’est remarié, ça fait déjà des années à présent. Le petit prince avait trois ans quand c’est arrivé…
Lachésis et Thècle n’en crurent pas leurs oreilles quand cette femme leur annonça une nouvelle pareille. Non… c’était pas possible… leur famille gérait tous les papiers et l’administration du Royaume, ils étaient les gratte-papiers de la couronne depuis des générations ! Ils auraient forcément dû voir les papiers d’un maudit mariage ! Même morganatique !
– Quoi… ne put s’empêcher de lâcher la cadette avant de demander. Comment pourriez-vous être au courant ? Nous n’avons jamais rien vu qui allait dans ce sens ! Avez-vous une preuve de ce que vous avancez ?
– C’est parce que la Dame numéro deux vivait en recluse, même si elle apparaissait parfois officiellement. C’était Patricia Arnim, la « sœur » de Cornélia Arnim, marmonna-t-elle en faisant des guillemets autour du mot sœur. Hein… connerie, elles sont aussi sœurs que vous et moi. Tout ce qui existe dans le Royaume sur cette femme est faux. Je suis bien placé pour le savoir, j’étais une de ses servantes, et croyez-moi que si la paye était suffisamment généreuse pour que je ne révèle jamais son secret, vu le tempérament de chien de cette femme et comment le roi mène sa barque en ce moment, j’en ai plus rien à cirer. Et comme preuve, je dirais simplement qu’une nourrice normale n’a pas un carrosse attitré pour un voyage dans un autre pays, alors que toutes les autres s’entassent avec les autres domestiques. Elle avait eu le droit à une voiture pour elle toute seule car, elle a tanné le roi pour en avoir une afin de voyager avec plus de confort, et en privé, elle disait que c’était également pour donner plus de travail aux ducs de Fraldarius. Sa Majesté les avait mis dans la confidence pour avoir leur avis apparemment. Ils étaient contre mais, Lambert ne les a pas écoutés, évidemment… Patricia et eux ne s’appréciaient pas de base d’ailleurs, avant que cela tourne à la guerre ouverte après ce qui est arrivé au louveteau de la famille, quand il a failli être brûlé vif par Volkhard von Arundel.
– Patricia Arnim… marmonna Lachésis, pesant les arguments et informations qui arrivaient en essayant de ne pas se laisser influencer par son propre ressenti envers Lambert. Je voie de qui il s’agit et certes, le mariage avec une adrestienne de rang aussi modeste aurait pu être l’objet de contestation. Nous n’ignorons pas que nombre de grandes familles ont voulu succéder à notre sœur mais, malgré cette différence de rang, le mariage avec une roturière n’est pas interdit pour le roi. Cela aurait été d’un ridicule consommé quand le roi Loog lui-même était un fils bâtard ayant passé tout le début de sa vie à gagner sa pitance comme laboureur, et quand la quasi-totalité de ses proches alliés étaient également des enfants illégitimes ayant vécu comme des roturiers et étaient mariés à des roturiers. Même si nos relations avec l’Empire sont tendues, si cette Patricia Arnim a coupé tous les liens avec Adrestia et qu’elle a épousé tous les intérêts de Faerghus, il n’y aurait eu aucun problème à ce qu’elle convole avec le roi, surtout si elle est roturière, ce n’est pas la haute noblesse adrestienne, et Cornélia a rendu de grands services à la capitale et a une position considérable. Ils se seraient mariés de manière morganatique, certes, au moins pour éviter des problèmes de succession avec notre neveu mais, Dimitri restera toujours le premier-né du roi, avec un emblème et sa mère est la fille de la quatrième famille du Royaume en importance, et à octante-quatorze voix près, ça aurait été notre ancêtre Sybille qui aurait été élu reine à l’indépendance. Sa position d’héritier est donc complètement inattaquable, sauf si la nouvelle reine était une fille d’empereur, de roi ou de shah, ce qui ne semble pas être le cas, et qu’elle aurait eu un enfant avec un emblème majeur, ce qui n’est jamais arrivé, la Déesse soit louée. Quel intérêt a autant caché cette union ? Nous l’aurions certes mal pris sur le coup dans notre famille mais, la période de deuil était passé et si elle était digne de succéder à Héléna, nous l’aurions accepté, même si je doute qu’elle le soit si même les ducs de Fraldarius ne l’appréciaient guère. Et vous avez également dit qu’elle n’était pas vraiment la sœur de Cornélia Arnim, c’est exact ?
– Oui Dame Charon, elle prétend être sa sœur pour se cacher, et c’est justement là le problème, c’est qu’elle est une membre de la famille impériale d’Adrestia mais, pas par le sang, par alliance. C’était une ancienne concubine de l’empereur Ionius, Anselma von Arundel, ainsi que la mère d’une de ses héritières, la princesse Eldegard qui a l’emblème de Seiros. Cependant, Anselma a fui l’Empire suite à une crise et des tensions au sein du harem et elle est venue se réfugier auprès du roi. Ils se sont rapprochés et sont tombés amoureux l’un de l’autre, ce qui les a amenés à convoler ensemble. C’est pour ça qu’elle a défendu Arundel bec et ongle alors qu’il a failli brûlé vif un gosse, d’un parce que c’était son grand frère, et de deux parce qu’il avait ramené dans ses bagages la fille d’Anselma, Eldegard, pour la protéger d’une autre période de crise à Embarr et la ramener à sa mère. Sans cette sombre affaire, Sa Majesté aurait même souhaité qu’Eldegard reste indéfiniment à Fhirdiad pour faire plaisir à sa femme.
– Attendez… la coupa Thècle. Vous voulez dire que non seulement, Lambert est marié à une épouse de l’empereur et donc, c’est de la bigamie vue que ses concubines sont attachées à lui à vie, qui est aussi la mère d’une potentielle future impératrice… cinquième dans l’ordre de succession mais quand même, c’est tout à fait possible qu’elle le devienne étant donné que les empoisonnement sont monnaie courante dans le harem… qu’elle est la sœur d’un noble frontalier qui a été exilé à vie de Faerghus après une tentative d’homicide sur mineur avec circonstances aggravantes… qu’elle est ici sous un faux nom et avec de faux papiers, ce qui est complètement illégal… le tout pour la cacher de son premier mari, ce qui est compréhensible aux demeurants vu ce qu’elle a dû vivre mais, on n’aurait jamais pu nier être au courant de sa situation si sa véritable identité était découverte un jour, ce qui aurait été un casus belli de premier choix pour Ionius, encore plus si Lambert refusait de la renvoyer de l’autre côté de la frontière… et en plus, il voulait garder la propre fille d’Ionius, qui a les dents longues comme pas possible, qui ne nous a pas attaqué à son arrivée sur le trône uniquement parce qu’il avait peur de Sa Majesté Ludovic même s’il avait la tuberculose et a dû très vite faire face à de grandes oppositions en interne, dans le Royaume ? Dans son propre palais auprès de son fils qui plus est alors, si Ionius décide dans sa grande mansuétude de ne pas nous attaquer pour retenir sa fille en otage, il se contente de l’enlever, il pourrait enlever le fils de notre sœur au passage ? C’est bien ce que vous venez de nous dire ?!
– Oui, même si tout est au passé, elle est morte dans la Tragédie de Duscur… enfin, c’était bien mérité, elle poussait le roi à y aller… elle s’était éloignée de lui après qu’il ait exilé son frère pour tentative de meurtre…
– …Après qu’on lui ait mis la décision de justice dans les mains pour le forcer à prendre une décision vous voulez dire, la corrigea Lachésis en maugréant, comprenant mieux le bourbier où c’était enfoncé Lambert quatre ans auparavant. On ne l’aurait pas forcé à se décider, il serait encore en train de réfléchir si oui ou non, il fallait exiler un homme qui a tenté de tuer un gosse de neuf ans sans raison. Enfin, si c’était le frère de sa… de sa femme… pas étonnant qu’il ait autant hésité à le bannir, même si c’était une sentence extrêmement clémente pour son cas… nous qui croyons que c’était à cause de son habitude de détester mettre les mains dans la boue et se les salir, c’est encore plus pathétique qu’on ne le pensait… il délègue toujours ce genre de jugement, que ce soit aux Fraldarius ou nous… Déesse, Nitsa doit se retourner dans sa tombe ! Arundel mettait même son fils en danger ! Il aurait très bien pu recommencer et brûler vif Dimitri après avoir été à deux doigts de tuer Félix ! Tout ça pour les beaux yeux de cette femme ?! Et c’était quoi son rapport avec Duscur qu’on en finisse ?
– Et bien, elle a dit qu’elle voulait le suivre en Duscur, et que ce serait l’occasion de renouer ensemble pendant ce voyage… si j’ai bien compris, le seigneur Alix est venu lui voler dans les plumes à ce sujet et le seigneur Rodrigue a aussi tenté de le faire revenir à la raison concernant Son Altesse mais, rien à faire, le roi n’écoutait que Patricia et son frère… alors…
Le bruit du poing de Thècle qui s’abattit sur le comptoir la fit taire, son visage furieux éclairé par son emblème. Elle était hors d’elle… tout… tout…
– Tous ces morts… ma grande sœur… mon petit frère… ma propre fille… mes neveux et nièces, mes beaux-frères et belles-sœurs… nos citoyens… tous ces gens… tous ces gens sont morts parce que cet abruti voulait absolument renouer avec sa femme, femme qui est un risque pour la sécurité nationale au passage, qui a eu le culot de le pousser dans cette direction parce qu’elle n’était pas contente car pour une fois, Lambert a agi en roi et banni quelqu’un de dangereux et encore, uniquement parce que notre famille était sur ces talons avec une Myrina furieuse derrière l’épaule ! C’est ce que vous êtes en train de nous dire ?!
La servante hocha la tête, provoquant encore plus l’ire des deux sœurs. Se reprenant un peu, Lachésis demanda, même si elle ne se faisait guère d’illusion là-dessus, histoire de voir à quel point Lambert avait craché sur tout, autant son rôle de roi, de père et de mari.
– Au moins… est-ce qu’au moins, elle était digne d’Héléna ? Lambert, je n’en parle pas, seule une truie est digne de lui, et se serait insulté la truie de lui imposer un mari pareil mais, est-ce qu’au moins humainement, cette Patricia ou Anselma était digne de la grande reine qu’était ma sœur ? Est-ce qu’elle était digne d’être la belle-mère du fils d’Héléna et a été une aussi bonne mère pour lui que notre Nitsa l’aurait été ?
– Hélas non… au début, ça allait mais, je pense qu’elle était un peu intimidée et encore choquée par ce qu’elle avait fui, elle tentait même de se lier d’amitié avec les Fraldarius. Mais assez vite, sa vraie nature est ressortie… elle était capricieuse, il fallait sans cesse que tout ce qu’on faisait corresponde exactement à ce qu’elle voulait, même si c’était impossible à réaliser. Ça devait être pile ce à quoi elle pensait et ce qu’elle voulait sinon, elle n’acceptait rien, que ce soit sa nourriture, ses vêtements, la décoration de ses appartements ou même la réalité. Les Fraldarius lui disaient souvent non et la ramenaient sur le sol de Fodlan alors, elle ne les aimait pas, point. Et elle était aussi extrêmement jalouse, même des gens qui ne peuvent plus rien lui prendre… je pense que c’est une habitude qu’elle a pris au harem impérial mais, elle ne supportait pas que Lambert parle de sa première femme devant elle, même si c’était au prince, alors que Sa Majesté Héléna est sa mère. Un autre point de friction avec les Fraldarius d’ailleurs, ils ne se gênaient pas pour parler de Dame Héléna devant elle. Donc non, elle n’était pas digne de lui succéder à la place d’épouse de roi… c’est pour ça que j’en ai plus rien à secouer de balancer tout ça, j’ai été chassé sans salaire maintenant qu’elle est morte, c’était une patronne horrible et Lambert fait n’importe quoi, il ne mérite pas que je me taise !
– Cette femme est jalouse au point d’envier une morte ? Et au point d’interdire à son mari de parler à son enfant de sa mère qui ne l’a jamais connu ? Mais achevez-nous à ce stade d’indignité !
– J’ignorais également tout cela, marmonna Ludovic après Thècle, attentif sans rien laisser transparaitre. Enfin, en cherchant un peu, on devrait retrouver ce qui est lié à cette Patricia, Anselma ou peu importe. En tout cas, Lambert prouve une fois de plus qu’il pense plus à ce qu’il veut lui et son entourage proche, qu’à ce dont le Royaume a besoin. Il y a eu un conflit avec l’Empire autour du plateau de Brionnic, n’est-ce pas ? Alors, autant éviter un maximum de donner plus d’argument à Ionius pour convaincre son ministre des armées de nous attaquer, encore moins pour « sauver » une personne ou deux au détriment de milliers d’autres.
– Dans les deux cas, il aura de nos nouvelles dès demain, croyez-nous sur parole, menacèrent les deux sœurs, furieuses et humiliées.
Elles descendirent d’une traite leur verre qu’avait rerempli le père Mercier pour se calmer, puis les remercièrent pour ses informations et de repartirent, elles avaient une longue nuit qui les attendaient, surtout qu’elles avaient bien l’intention de prendre Lambert au saut du lit. L’élément crucial d’une embuscade était l’effet de surprise qui empêchait de s’organiser correctement et de se défendre, faute de renseignement ou de préparation insuffisante.
Cette caricature de roi avait envoyé leur famille à la mort dans une embuscade à cause de sa stupidité, il méritait de se prendre un retour de bâton équivalent.
De son côté, le père Mercier regarda Ludovic poser encore quelques questions à la femme, tout en prenant des nouvelles du bucheron avec qui il avait combattu au marché noir, Tristan, même s’il lui passa une tisane avec un peu de menthe forte trouvée à l’orée de la forêt. L’odeur fraiche lui débouchait bien les bronches, même si c’était mettre un bandage sur une jambe de bois. L’air même de la ville attaquait ses poumons sans pitié, comme s’il les pourrissait à l’intérieur même de son corps… ça devait le faire souffrir horriblement mais, Ludovic ne montrait rien et gardait la tête haute malgré tout…
« Le drame de Ludovic, c’est d’avoir un corps aussi fragile et d’être mal-né malgré son emblème… songea-t-il en lui donnant le breuvage tout chaud. Il serait né dans une grande famille, il aurait fait un excellent seigneur, même s’il aurait eu un règne court si sa santé ne suivait pas… »
Le jeune homme prit le verre en le remerciant, le tavernier décryptant son sourire si discret mais reconnaissant.
« Je vous rendrais votre gentillesse, je vous le promets, » souffla Ludovic une fois ses bronches dégagées.
Le connaissant, le père Mercier n’en doutait pas une seconde.
*
Quand il ouvrit les yeux, Lambert mit un peu de temps à comprendre où et quand il était. Il faisait sombre, la nuit ne devrait pas tarder à tomber et des nuages recouvraient le soleil, plongeant le ciel dans l’obscurité profonde et dans un torrent de pluie démentielle… on se croirait en plein milieu de la nuit…
Une petite flamme s’alluma dans le coin de ses yeux, éclairant tout son monde alors qu’il se rendait compte qu’il était dans la grande salle de Garreg Mach… Héléna la tenait dans sa main, illuminant une table où était assis Rodrigue et Alix côte à côte en se partageant un livre, faisant face à sa première épouse et Félicia ainsi qu’Ivy qui était assis à l’envers sur une chaise, les bras croisé sur le dossier et la tête dessus… c’était à la fois si proche et si lointain… à peine vingt ans pourtant et tant de chose avait changé… Lambert se souvient alors de ce jour-là, à l’académie des officiers… un orage de tous les diables les avaient obligés à passer leur dimanche à l’intérieur alors, en se perdant dans la bibliothèque en cherchant de quoi lire pour passer le temps, les jumeaux étaient tombés sur un recueil de chant de Faerghus. Ils s’étaient donc amusés à chanter les différents airs du recueil une bonne partie de l’après-midi pour tout le monde, une petite troupe finissant par se former autour d’eux pour les écouter. Leur voix avait toujours été magnifique…
La lumière de la flamme éclaira le visage halé d’Héléna, faisant revivre ses yeux d’aigue-marine et sa longue chevelure blonde tressée, notant avec nostalgie et regret qu’elle partageait sa crinière indomptable avec leur fils… son visage était à la fois si semblable et si différent de celui de Patricia… comme éclairé par une chandelle, on ne pouvait que voir son calme, son sérieux et son doux sourire à la fois si rare et si précieux… elle rayonnait force et de santé dans chaque morceau de son être…
« Héléna… »
Le veuf leva la main, la tendit vers sa première épouse, cherchant à se rapprocher de sa douce chandelle qui lui avait réchauffé les mains tant de fois, le guidant sur le bon chemin avec sa lumière rassurante…
Les jumeaux changèrent alors d’air, se mettant à entamer la « Supplique de Fraldarius », même si aucun des deux n’aimaient les hypothèses autour de cette chanson. Ils appréciaient la chanter pour toutes les émotions à l’intérieur mais, trouvait que l’interprétation des érudits autour ne collait vraiment pas à ce qu’ils ressentaient dans les paroles…
« Dans la nuit sans étoile, le vent mugit dans le noir,
Les ronces m’écorchent et m’enserrent en riant,
Les chaines cruelles boivent sans soif mon sang,
Ô dieux, à la lune je ne peux que hurler mon désespoir, »
La voix des jumeaux s’immisça dans ses pensées, les parasitant avec leurs paroles étranges et inquiétantes alors que la flamme dans les mains d’Héléna faiblissait…
Deux yeux bleus d’eau percèrent la pénombre, avant qu’en n’émerge une silhouette longiligne, forte et presque invisible dans l’obscurité, avant qu’il ouvre une gueule écarlate, remplie de longs crocs comme d’immenses croissants de lune, coupants comme des sabres… Lambert s’écria alors, même s’il le reconnut tout de suite, mort de peur pour son épouse.
« Héléna ! Attention ! »
« Dans le froid de l’hiver, la bise se moque de moi,
Tous mes os se figent un par un,
Ils se pétrifient jusqu’à la fin,
Ô dieux, à la lune je ne peux que hurler mon effroi,
Cependant, le loup se contenta de lui donner un petit coup de truffe à la jeune femme, attirant son attention avant de lui montrer un chemin. Sans hésiter malgré sa méfiance naturelle, peut-être parce qu’elle reconnaissait ses yeux d’eau, Héléna le suivit sans hésiter, s’enfonçant dans un couloir sombre avec lui.
Fou d’inquiétude et de peur que ça dégénère après sa crise de colère, Lambert les suivit en courant, essayant de les rattraper mais, quand il sortit du boyau, il n’était plus à Garreg Mach… non… non… il était de nouveau entouré des corps Duscur…
Héléna portait à présent sa longue robe blanche et bordeaux, brodé de son emblème et de l’astre céruléen, ses longs cheveux dénoués battant en silence dans le vent à la fois brûlant et glaciale, portant ses mots étranglés alors qu’elle se baissait vers les morts…
« Nia… Momon… »
Elle se releva, ses gestes saccadés faisant penser à ceux d’une poupée désarticulée, choquée en découvrant d’autres corps portant leur emblème, des visages d’adultes qu’elle n’avait connu que pendant leur enfance, des gardes et des fidèles de sa famille…
« Tous… tout le monde… »
Sa voix s’étrangla d’un coup alors qu’elle s’élançait vers la dernière personne que Lambert aurait voulu qu’elle voie, n’arrivant pas à la rejoindre avant qu’elle ne trouve la tâche bleu roi dans cet océan de blanc et de brun-rouge…
« Oh non ! Dimitri ! »
Héléna se précipita vers lui en enjambant les corps comme elle pouvait, le prenant tout de suite dans ses bras en utilisant la magie de soin, murmurant à leur fils, même s’il ne pouvait pas l’entendre, brûlé et étranglé de fumée…
« Dimitri… tient bon… tient bon… je vais te soigner… Mitsos… »
« Dans le noir des ténèbres, même le soleil cruel est ennemi,
Mes yeux déjà asséchés de larmes brûlent,
À sa vue dont ils ne supportent plus la férule,
Ô dieux, à la belle lune j’hurle, elle est ici ma seule amie. »
Le loup réapparut, s’asseyant à ses côtés en passant sa truffe sur les cheveux calcinés du blessé… Héléna se tourna vers lui, le fixant droit dans les yeux, telle qu’elle était avant sa mort. Sa peau semblait livide malgré son teint halé, des cernes sombres et profondes balafrant son visage, ses longs cheveux hirsutes et cassants comme de la paille… tel que la peste l’avait laissé…
« Tel que toi, tu l’as épuisée… susurra le loup sans qu’Héléna semble l’entendre, cette dernière lui demandant sans hésiter.
– Qui… qui a fait ça à mon fils ?
Sans un mot, le loup tourna alors son regard vers Lambert, retroussant ses babines dans un sourire satisfait quand Héléna se redressa, fixant son mari alors que son visage choqué changeait, s’enflammait de colère, le criblant du regard avec fureur.
« Ô Lune, grande lune si belle qui m’écoute toujours chaque nuit,
Ce soir, malgré les ronces qui m’étranglent et toujours me lacèrent,
Je te hurle mon désespoir, je te hurle ma rage, je te hurle ma prière,
Ô Lune, entend mon sort hurler au fond de cette prison de suie ! »
– Lambert… comment as-tu pu… comment as-tu pu emmener notre fils ici… comment as-tu pu emmener mon fils dans une expédition aussi dangereuse ?! Tu aurais dû le laisser au palais en sécurité ! Il n’avait rien à faire dans une expédition pareille !
– Héléna… je… je te jure que je ne pensais pas que ce serait aussi dangereux pour lui… lui promit-il en essayant de s’approcher d’elle, ouvrant ses bras. J’aurais su, jamais je ne l’aurais…
– Tout le monde t’a prévenu, le coupa-t-elle en se fermant, se mettant entre Lambert et Dimitri, comme pour le protéger. Myrina t’a dit et répété que ce passage était très dangereux et qu’il ne fallait surtout pas t’attarder dans ce piège à rat. Kimon t’a dit que tes lettres étaient mal faites et tes promesses irréalistes alors, il fallait travailler à nouveau avec les ambassadeurs pour trouver des accords plus réalistes mais que dans tous les cas, cela allait abimer nos relations avec Duscur, ce qui incitait à encore plus de vigilance. Lachésis t’a dit plusieurs fois qu’il fallait faire arrêter Kleiman et le mettre sous les verrous afin d’éviter qu’il n’aggrave encore plus la situation, et Thècle qu’elle avait besoin de plus de temps pour examiner son cas pour le juger. Tu as refusé et résultat, il continue à massacrer d’autres êtres humains sur la frontière sans que tu ne remarques rien et avec l’accord de Rufus. Rodrigue t’a répété plusieurs fois à quel point c’était dangereux pour Dimitri de l’emmener, et à quel point ils n’avaient pas le temps de tout préparer correctement pour assurer au maximum la sécurité de tout le convoi, Alix aussi te l’a encore répété avec force. Mais tu n’as écouté personne et maintenant, tout le monde est mort par ta faute ! Tu as le sang de notre propre enfant sur les mains !
– Héléna… je… je…
« Même si je suis prisonnier, je m’évaderai !
Même si je ne suis plus que mon désespoir, je m’en servirai !
Même couvert de chaines, jusqu’à la dernière je les lacérerai !
Ô lune ! Au pire des maléfices je me sacrifierai ! »
Il tenta encore de s’approcher malgré tout mais, sa première épouse enflamma ses mains avant de les serrer en poing, prête à frapper pour défendre Dimitri derrière elle, tout semblable à plusieurs représentations de la Flamme Passionnée, protégeant les siens en s’enflammant elle-même. La douce chandelle semblait être tombé dans l’huile, se propageant partout autour d’eux pour plonger la vallée étroite dans des flammes bleues, embrasant un grand bûcher funéraire pour les morts et un cocon protecteur pour Dimitri.
Lambert paniqua, sentit ses doigts fondre dans cette fournaise de plus en plus infernal, emportant Héléna à qui Dimitri s’accrochait à présent, le laissant seul. Il crut entendre la voix de Patricia au loin, l’appelant vers elle mais, ses appels ne firent que rendre les flammes encore plus fortes, plus cruelles, creusant sa peau alors qu’il tentait en vain de trouver une issue, un passage, une échappatoire… n’importe quoi qui pouvait le faire sortir d’ici !
« Que les dieux qui m’abandonnent me haïssent aujourd’hui,
Car moi la pauvre créature enfermée sort ses crocs acérés,
Même si devenir une bête est le pire des sorts à redouter,
Je suis prêt à en être une pour sortir de cette prison honnie ! »
En levant les yeux, suivant l’origine du chant qui résonnait tout autour de lui, l’homme vit à nouveau le loup le fixer depuis le sommet des ravins, la tête sur ses pattes, souriant toujours à pleines dents en le voyant se débattre, se tortiller dans les flammes en essayant en vain de s’échapper.
« Toi… ! »
Emporté par sa propre colère de la farce grotesque que lui imposait le loup qui avait remplacé son ami, Lambert arriva à trouver assez d’élan pour sauter, attraper le rebord de la falaise et à se hisser là où était la bête cruelle, rien que pour lui faire ravaler son sourire après avoir monté Héléna contre lui. C’était sa faute s’il cauchemardait à ce point ! C’était sa faute si elle était aussi en colère et fatiguée !
Cependant, quand il arriva à se hisser au sommet battu par le blizzard, le loup s’était un peu éloigné, riant toujours à la manière de Foa alors qu’il se relevait, un rire saccadé et malade, comme s’il se moquait de lui, le trouvait pathétique de tenter de l’attraper.
« Reviens ! Reviens et rends sa place à…
– Seulement si tu arrives à me rattraper ! Ghia ! Ghihi ! Ghihihi ! Que la Lune voie qui gagne ! »
Il repartit en riant, tâchant la blancheur éclatante des lieux avec sa noirceur de ténèbres, le forçant à s’enfoncer dans le blizzard. Lambert le suivit comme il pouvait mais, il était bien plus lourd que lui, ses pas s’enfonçant dans la neige épaisse, le noyant presque dans la poudreuse tranchante, alors que le loup courrait à vive allure sur le manteau neigeux et craquant, seules de légères traces de pattes vite recouvertes par le blizzard marquant son passage alors qu’il chantait à nouveau.
« La roue du destin tourne et tourne,
Les routes se mêlent et s’entremêlent,
Les saisons passent et vite trépassent,
On ne reconnait plus rien du tout !
Je cherche mon chemin ! S’écria le pauvre fol,
De quel chemin parles-tu ? Répondit la Lune
Le glorieux chemin que m’a destiné la fortune !
Qu’il est orgueilleux ! Ce pauvre fol est frivole !
Car notre chemin n’est jamais par un autre tracé,
Il est toujours fait de milles et milliers de pas bien décidés,
Il est toujours soigneusement pavé par notre seule volonté,
Tu as toi-même décidé par tes choix de te blesser !
Mon pauvre fol orgueilleux ! Ta pitoyable errance…
…n’est que le résultat de ta propre ignorance ! »
« Tais-toi ! C’est faux et tu le sais ! Je n’ai jamais décidé que tout tournerait ainsi ! Jamais je ne voulais que…
– Mais tu as tout de même décidé que tu mènerais le Royaume à sa perte.
Lambert s’arrêta net, figé en découvrant son père au sommet de la montagne, Areadbhar luisant dans ses mains, en grand habit de monarque, la couronne d’or de Loog ceignant son front, illuminé par la Lune… après avoir rencontré Blaiddyd en personne, Lambert ne pouvait que voir que Ludovic avait exactement les mêmes yeux que leur ancêtre… le loup était là aussi, allongé aux côtés de l’ancien roi, toujours aussi satisfait de lui-même, le narguant toujours… c’était encore plus cruel de sa part en sachant ce que son père allait lui faire remarquer…
– Regarde Lambert, lui ordonna son père en montrant la vallée en contrebas. Regarde le résultat de ton indécision et de tes décisions. Regarde les conséquences de tes actes.
Bien obligé d’avancer, l’homme obéit et regarda au bas de la colline. Tout était sombre, tout était plongé dans le noir sans aucun soleil à l’horizon… comme sans lendemain… il n’y avait personne aux alentours, juste des ombres indéfinis, comme vidé de toute vie…
– Non… il y a encore de la vie en Faerghus… on arrivera à se relever… on…
– Tu répares ce que tu as brisé toi-même, répliqua Ludovic avec sa voix froide, serrant Areadbhar entre ses mains. J’avais laissé derrière moi un Royaume sain, prospère après tant d’année de guerre et de terreur… toute ma vie, j’ai travaillé afin que le règne de mon père ne se répète pas… que tant de personnes ne subissent pas à nouveau de telles atrocités…
– Mais je n’ai jamais voulu faire le moindre mal à mes sujets ! Je ne les ai jamais entrainés dans des guerres sanglantes !
– Non, en effet. Mais tu méprises leurs vies tout autant que lui, bien que ce soit de manière différente. Clovis se moquait éperdument de la vie des autres, seule la sienne comptait, et il les envoyait à l’abattoir sans hésiter ou remord. Toi, à cause de ton inconscience et de ta naïveté, tu agis sans prendre en considération les risques qu’encours tout le monde, car tu es persuadé que tout se passera bien et que sinon, ce sera possible de réparer ce que tu as brisé, alors que rien ne peut rendre une vie perdue ou réparer cette absence… le tout en écoutant de moins en moins les voix qui s’élevaient contre toi et te conseillaient d’être plus prudent, et en n’écoutant que les personnes qui ne cherchaient qu’à profiter de la situation… souffla-t-il en passant sa main sur la tête du loup, avant de le fixer droit dans les yeux. Et vois où tout ceci t’a mené… mon plus grand regret est d’être mort aussi tôt, trop vite pour t’empêcher d’accéder au pouvoir. Tu n’as pas les épaules pour être roi, tu n’es pas fait ni digne d’une telle tâche, » sanctionna-t-il alors que du sang tuberculeux coulait de sa bouche, comme quand il retenait ses toux avant de mourir, mais il restait malgré tout droit et ferme, seuls ses poings tremblant de colère. « À cause de ma propre faiblesse, j’ai laissé le Royaume entre les mains d’un inconscient qui a tout détruit sur son passage en étant persuadé de bien agir, et cela l’a conduit à sa ruine. Le Royaume est meurtri par le deuil, la colère et le ressentiment, la faim le gangrène, la maladie guette dans la pénombre, attend son heure pour tourmenter encore plus notre peuple… il se délite même, Gautier est déjà en train de faire sécession vers Sreng où ils ne seront plus obligés d’obéir à tes ordres lunaires, et que crois-tu qui se passera quand Fraldarius apprendra ce que tu as fait à ses ducs ? Quand ils verront Rodrigue et Alix revenir sous la forme de loups tourmentés par le désespoir ? Que pensera Galatéa en voyant que Rufus les a déjà abandonnés ? Charon en voyant ta mauvaise gestion et quand ils apprendront l’affront que tu as fait à leur sœur ? Que penses-tu ce qui va arriver à Faerghus après tout ce que tu as fait et laissé faire ?
Lambert ne répondit pas, regardant son père sans savoir quoi dire… à part pour le fait que les Charon n’apprendront jamais pour Patricia, encore plus maintenant que… il avala sa salive en repoussant tout ce qui avait pu lui arriver…
– Et elle, elle est partie volontairement dans un voyage qu’elle a voulu. Elle n’a pas été arraché de force à ses proches.
L’homme jeta un regard au loup, à présent debout en regardant au loin, semblant chercher quelque chose dans les flammes. De près, on voyait ses côtes saillantes, des blessures sanguinolentes tachant sa fourrure de nuit, que ses grands yeux de chat étaient rougis de larmes… Ludovic se baissa vers le loup pour passer ses mains sur la tête du loup, doux et calme, moins froid avec lui qu’il ne l’avait jamais été avec presque personne d’autre… même si Lambert savait en son for intérieur que son père avait été chaleureux avec lui, souvent même avant que la politique et la question de la succession n’envenime leur relation, il ne put empêcher la jalousie de ronger son cœur, sachant à quel point Ludovic aurait préféré que ce soit ce loup son héritier plutôt que lui…
– Que de vies perdues et ruinées à cause de ton inconscience et de ma propre faiblesse…
Le loup passa un coup de langue sur la joue de Ludovic, avant que l’ancien roi ne se relève et le regarde dans les yeux, sa colère gelant Lambert sur place.
– Que pensais-tu accomplir en te comportant en tyran n’écoutant que ses ennemis ?
Lambert n’eut pas le temps de répondre, Ludovic disparut dans un tourbillon de neige, le lacérant de toute part alors que tout devenait de plus en plus sombre tout autour de lui… le plongeant dans les ténèbres les plus froides et terrifiantes…
Un fredonnement incompréhensible grouilla dans l’obscurité humide, le glaçant malgré sa familiarité…
Les ténèbres se dissipèrent à peine, alors que Lambert échouait dans une forêt noueuse et sombre… il faisait tellement humide, on se serait cru dans l’eau tellement l’air en était saturé… ces bois n’étaient pas éclairés par le soleil, seule la lune, l’Astre Céruléen et les étoiles tâchaient la nuit, éclaboussant les branches noires et emmêlées les unes les autres de leur lueur blafarde… ce n’était même pas ce qui illuminait vraiment sa vision, mais une forme blanche au fond du chemin, appelant encore et encore quelque chose mais, Lambert ne comprenait pas un seul mot de ce que disait la silhouette, floue comme un reflet dans une flaque… il s’approcha, hésitant avant de vraiment de retrouver le loup qui reprenait forme humaine en chantant toujours…
« Au clair de la lune, le vent chante,
Tu pleures dans cette forêt de cendres,
Les nuages vont alors tous descendre,
Pour que plus jamais, le mal te hante.
Au clair de la lune, les loups murmurent,
Sans un bruit, ils s’approchent de tes blessures,
Ils t’entourent, te réchauffent avec leur fourrure,
Cette protection si douce te rassure.
Au clair de la lune, la forêt te protègera toujours ici,
Aux hurlements des loups, la brise te réconforte,
Tous pansent tes blessures et au loin les emporte,
Dans leur rassurante étreinte, enfin tu t’endors guéri. »
Rodrigue était apparu face à lui, tout différent de celui qu’il était avant de se transformer. Ses joues étaient de nouveau pleines, ses gestes plus assurés et précis, ses pas bien plus stables, son dos bien droit, son maintien fier et royal… il semblait à nouveau en pleine santé, comme avant… une grande peau du loup recouvrait ses épaules comme une grande cape, cachant un peu son habit sarcelle et blanc pur, le rendant presque lumineux au milieu des ténèbres. Son chapelet était autour de son cou plutôt que sur son poignet droit, l’emblème de Fraldarius reposant sur son cœur, de nouveau en bon état alors qu’avec le temps, l’homme l’avait tout abimé à force de faire rouler les perles et de serrer les breloques dans ses prières… Un cercle d’argent orné de pierres de lune ceignait ses boucles noires, vibrant presque avec sa peau si pale… il avait l’air d’un meneur de loup, comme un être de légende sorti tout droit d’une chanson de geste… le roi de la forêt et de la nuit venant voir en personne qui avait osé franchir la frontière de son Royaume…
Ses yeux de chat se posèrent sur Lambert, profond comme le lac, illisibles… ce n’est qu’à ce moment-là que l’homme se rendit compte que le loup… l’homme face à lui… Rodrigue… peut-être… avait un foulard autour de lui, fait pour porter un enfant, vide, ainsi qu’une besace surement remplie de quoi soigner… il devait encore le chercher partout…
« Que… que veux-tu ? Demanda Lambert. C’est toi qui as provoqué tout ceci, n’est-ce pas… ?
– Quoi donc ?
– Tout ce qui vient de se passer ! Héléna ! Ludovic ! Duscur ! Dimitri ! Même la voix de Patricia ! C’est toi qui me les as montrés ! C’est toi qui les as amenés ici et les monter contre moi !
– Toi ou moi ?
– Qu’est-ce que tu veux dire ? Explique-toi à la fin ! Et pourquoi tu te riais de moi tout à l’heure ?!
– Est-ce tes actions ou les miennes qui les ont rendus furieux ? Personnellement, j’ai ma réponse, se moqua-t-il avec un sourire qu’il n’avait jamais vu sur le visage de Rodrigue. Dans tous les cas, c’est bien mérité. Ce mépris et ce rejet sont tout ce que tu mérites.
Lambert eut un mouvement de recul face à son ami. Même s’il était redevenu humain, tout son comportement ressemblait à celui d’un loup tournant autour de sa proie, l’épuisant avant de sauter sur elle et lui rompre le cou pour la dévorer…
Rodrigue voulait le dévorer… il attendait le moindre signe de faiblesse pour lui sauter dessus et finir de le décapiter, il en était sûr… !
– Comment as-tu pu changer comme ça… osa demander Lambert. Nous… nous étions amis…
– Amis… répéta-t-il en posant sa main sur son menton, l’étudiant avec un mélange de mépris et de sarcasme, jouant encore avec lui en le faisant attendre. Amis ou outils… tu n’as fait que m’utiliser pour faire ton travail à ta place, tout comme Rufus… m’épuiser jusqu’à la dernière goutte de force et d’espoir… comme tu l’as fait pour Héléna… puis tu m’as tout pris… tout… tu m’as pris tout ce qui comptait pour moi, le tout en souriant tout le temps et en étant persuadé de le faire pour le bien de tous, alors que tu ne faisais que satisfaire tes propres désirs et ton égocentrisme…
– Tu sais bien que je ne pensais pas à mal… marmonna encore Lambert en détournant le regard, ne pouvant pas supporter de voir ce qu’était devenu son ami, ce regard froid et cruel sur son visage d’habitude si gentil et chaleureux. Je ne pensais pas que je te faisais souffrir au point de te… !
– Allons, relève la tête, lui ordonna-t-il sur un ton amical et enjoué, encore plus terrifiant que tout le reste ici, comme si tout ceci n’était qu’un jeu pour lui. Ait au moins le courage de regarder tes victimes en face quand elle vienne te demander des comptes. Et tu ne savais pas que tu me faisais souffrir ? Répéta-t-il. Tu ne savais pas qu’emmener mon enfant et mon compère de force dans un voyage aussi dangereux me faisait souffrir ?
Il fit un premier pas de loup dans sa direction.
– Tu ne savais pas que nous forcer à tous la main d’envoyer nos sujets et nos proches à la mort nous faisait souffrir ?
Un autre pas.
– Tu ne savais pas à quel point être obligé de te laisser autant de pouvoir sur Glenn me faisait souffrir ?
Encore un autre pas.
– Tu ne savais pas qu’agir comme si la mort de son père n’était pas importante pour Dimitri, que tu traites la mort aussi à la légère me faisait souffrir ?
Malgré la menace, Lambert était incapable de bouger, happé par le tourbillon de question de l’entité face à lui, harponné par ses yeux si bleu posés sur lui.
– Tu ne savais pas que devoir tout faire pour encore réparer tes erreurs à ta place me faisait souffrir ?
Rodrigue était maintenant face à lui, posant encore et encore des questions avec ce sourire de loup, de plus en plus sombre et menaçant, semblant immense malgré sa plus petite taille.
– Tu ne savais pas que travailler pour l’homme qui a tué mon fils et mon compère me faisait souffrir ?
Rodrigue leva ses mains, armées de longs ongles semblables à des griffes, souriant toujours, la lune se reflétant sur ses crocs blancs.
– Tu ne savais pas que m’arracher mon louveteau et mon frère me faisait souffrir ?
Il enroula ses doigts griffus autour de sa gorge, le tirant jusqu’à ce qu’il soit front contre front en crachant la dernière question.
– Tu ne savais pas à quel point je te hais pour m’avoir tout prit ? À quel point je te hais de toute mon âme depuis ce jour où tu es rentré sans eux ? Que tu es naïf… c’est à vomir…
Il serra en grognant, son sourire et son masque abandonné, ne laissant qu’une émotion brute de haine, de dégout et de détestation gravé au plus profond de sa voix et de son être.
– Rends-les-moi… rends-les-moi ! Rends-moi tout ce que tu m’as volé !
– Rodrigue ! » Protesta Lambert en tentant de se libérer, accrochant ses propres mains à celles de l’homme en échouant à le faire lâcher prise malgré sa force… est-ce qu’il était vraiment devenu un être surnaturel pendant qu’il s’était transformé ?! Il semblait sortir d’un autre monde ! « Je t’en supplie ! Calme-toi !
– Rends-les-moi ! Je veux mes enfants ! Je veux ma famille ! » S’écria-t-il, tout croc dehors, en serrant encore plus fort, assez pour le griffer… du sang coulait le long de sa gorge… il était sur le point de l’égorger ! « Tu as répandu le sang de Glenn et de Nicola pour survivre comme le vampire que tu es ! C’est à cause de toi qu’ils sont morts ! Rends-les-moi tous les deux !
– Je ne peux pas ramener les morts !
– Il fallait y penser avant ! Tu nous demandes l’impossible alors, fait-le aussi ! C’est leur sang qui te permet de vivre aujourd’hui ! Rends-le-leur ! Rends-leurs tout le sang que tu leur as volé !
– Rodrigue… tu m’étrangles !
– Rends-moi Glenn ! Rends-moi Nicola ! Et surtout, rends-moi Félix ! Rends-moi mon louveteau ! Tu es allé jusqu’à me prendre mon seul enfant qui me restait ! La dernière personne que Félicia a rencontrée et aimée plus que sa vie avec Glenn ! Tu nous as pris notre dernier petit ! La personne que j’aime le plus au monde ! Tu as même osé m’arracher Félix par caprice après avoir tué Glenn par inconscience ! Je veux retrouver mon louveteau ! Rends-le-moi !
– Rodrigue ! Je… Lambert haleta, ayant du mal à parler, perdant de plus en plus d’air. Je ne peux pas le récupérer comme ça… Dimitri doit vou…
– Rends-moi mes fils ! Rends-moi le seul fils qui t’a échappé ! Rends-moi Félix ! Arrête de te comporter comme un enfant gâté et rends-moi Félix ! Je veux ma famille ! Lui, tu ne pourras pas me le voler ! Pas lui aussi ! Je ferais tout pour récupérer mon enfant ! Tout ! » Lui jura-t-il en serrant encore plus fort ! Il allait finir par faire sauter sa tête en déchirant son cou ! « Alors, rends-le-moi ! Maintenant !
– Rodrigue ! Par pitié ! Arrête ! »
Lambert se réveilla d’un coup en hurlant, reprenant son souffle à grandes bouffées sans pouvoir s’empêcher de presser ses mains contre sa gorge, s’attendant pratiquement à sentir du sang et des entailles profondes sous ses doigts… il sentait encore les mains de son ami la saisir et serrer… lui hurler de lui rendre sa famille… lui hurler sa haine… non… ce n’était pas possible… Rodrigue ne pouvait pas le considérer ainsi… le haïr avec autant de force… ce n’était qu’un cauchemar… rien qu’un cauchemar… rien de plus…
Pourtant, il entendait encore le cri, le hurlement du loup résonné dans la nuit alors qu’il s’échappait enfin de ce rêve étrange…
« Je te hais ! »
L’homme fit tout pour repousser ce mensonge… c’était un mensonge, c’était forcé… Rodrigue ne pouvait pas…
Malgré tout, le rêve continua à le hanter une bonne partie de la matinée, tellement qu’il finit par se résoudre par aller voir Rufus pour en parler malgré tout… il avait beau jurer qu’il n’avait rien à voir avec les exactions de Kleiman, que c’était juste un appui de circonstance pour une situation très tendue qui demandait tous les bras disponibles pour s’en sortir, Lambert ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine appréhension avec lui… comme si quelque chose dans ses mots sonnaient faux… cependant, Rufus restait son grand frère… son grand frère à qui il pouvait tout dire et tout partager, même les choses les plus inavouables ou gênantes… son grand frère qui l’avait toujours mis en confiance, pour le meilleur comme pour le pire mais, c’était déjà beaucoup quand on passait derrière un roi de la stature de Ludovic… il ne pouvait pas s’empêcher de lui faire confiance pour quelque chose d’aussi étrange qu’un rêve pareil… même si ça concernait Rodrigue et qu’il n’ignorait pas leur antipathie réciproque…
Lambert alla dans le bureau de son frère mais, en voyant qu’il n’était pas là, il décida de l’attendre, il ne devrait pas s’absenter bien longtemps… Rufus travaillait bien plus qu’avant la Tragédie, il avait aussi droit de prendre une pause de temps en temps…
« Même s’il aurait pu en accorder aussi à Rodrigue… enfin, c’est fait maintenant… »
Une petite cassette dans un coin du bureau attira l’attention de l’homme. Elle était tout simple, décoré de quelques vrilles végétales mais, il la reconnaitrait entre mille… Rufus y tenait beaucoup… la seule fois où il avait disputé Dimitri, c’était quand il avait voulu la récupérer pour qu’elle soit le coffre au trésor d’un roi maléfique dans un de ses jeux… même Lambert n’avait jamais vu ce qui avait à l’intérieur… il s’était toujours imaginé qu’il s’agissait de la correspondance intime de son frère, d’où son angoisse que qui que ce soit voit le contenu de cette cassette… même si Rufus avait aussi promis avec aplomb de lui montrer son contenu quand il reviendrait triomphant de Duscur… bon, pour le triomphant, c’était raté mais…
« Non… c’est à lui… c’est sa vie privée… il me le montrera quand il voudra… »
Mais c’était si tentant… et Rufus lui avait dit qu’il lui montrerait en plus…
Il ne perdait rien à juste la manipuler un peu…
La première chose qui étonna Lambert en la prenant dans ses mains était le poids de la boite. Elle semblait pleine à ras bord s’il se fiait à son poids, alors qu’elle semblait plus légère quand Rufus lui avait montré la dernière fois…
« Qu’est-ce qui a bien pu… »
Il ne put résister et força la boite, l’ouvrant sans souci avec sa force.
La cassette ne contenait que du papier, des lettres mêmes à première vue mais, ce qui étonna Lambert, c’était qu’il ne s’agissait pas de l’écriture soignée de Rufus… non… elle était bien plus biscornu, comme écrite par quelqu’un de plus jeune ou un gaucher étalant l’encre avec sa main en rédigeant… et il y avait plusieurs scriptes…
Même s’il se força à penser qu’il s’agissait des lettres de ses amants, des soupçons empoisonnèrent le cœur de Lambert alors qu’il dépliait une missive au sceau déjà cassé…
« Papa, pourquoi tu ne m’écris plus ?! J’ai plus de nouvelles de toi depuis des semaines ! Qu’est-ce qui se passe ?! »
« C’est l’écriture de Félix ! Mais qu’est-ce qu’une de ses lettres pour son père fait là ?! »
Lambert en sortit une autre, reconnaissant l’écriture d’Alix, le début de la lettre étant dans le même ton que la précédente.
« Rodrigue, je sais que tu ne vas pas bien, je le sens, je sens que tu es mal et que ça ne s’améliore pas… je ne sais pas pourquoi je n’ai plus de lettre de toi, est-ce que c’est à cause de ça ? »
Son sang se gelant de plus en plus, Lambert en sortit deux autres, portant cette fois l’écriture de Rodrigue, destinées à son fils et à son frère, également décachetées comme si elles avaient déjà été lues. Son ami parlait de ses mêmes inquiétudes, des lettres qui n’arrivaient pas et de son inquiétude… Même demande, même inquiétude… Déesse ! Qu’est-ce qu’elles faisaient là ?!
« Non ! On m’a volé mes lettres ! Alix a demandé à Ivy de lui faire passer une lettre de sa part où il disait qu’il n’en recevait plus de ma part, alors que je lui écris tous les jours et lui aussi ! Quelqu’un vole les siennes et celles de Félix ! C’est pour ça que je n’ai plus de nouvelles ! »
Il entendait encore le gémissement paniqué de Rodrigue, tout le désespoir qu’il n’avait pas perçu au départ dans sa voix, toute l’inquiétude et la peur qui se mêlaient ensemble à l’intérieur…
« Rufus ne peut tout de même pas être… »
Cependant, malgré tous ses efforts pour trouver des excuses à son frère, Lambert dut se rendre à l’évidence en se rendant compte que toute la correspondance volée de Rodrigue était là… les lettres qu’il avait envoyées, celles qu’il avait reçu… tout… tout était là ! Tout était ouvert ! Rufus n’avait tout de même pas tout lu ?!
Aucun doute, c’était lui le voleur de leur correspondance… mais… mais pourquoi ? Pourquoi faire ça ? Pourquoi faire quelque chose d’aussi cruel ?! Rufus détestait Rodrigue et Alix de toute son âme à cause de Ludovic mais, pas à ce point tout de même !
Lambert pensait ne pas pouvoir être plus horrifié mais, quand il vit des papiers roulés tout au fond de la cassette, semblant plus anciens et usés, même tâchés de sang pour certains, un doute noir lui dévora le cœur… non… non… non…
Il attrapa un rouleau et le déroula en tremblant…
« À mon Royaume, que j’ai toujours désiré servir au mieux… »
L’homme ne put que reconnaitre l’écriture de son père, la plume tremblante de Ludovic… le parchemin était même tâché de ses crachats de sang à cause de sa tuberculose…
Comme happé par le rouleau, Lambert ne put s’empêcher de continuer à lire les mots, même s’il se doutait du contenu… voir même le redoutait plus encore que les fantômes et les cauchemars…
« Malgré l’horreur, je n’ai jamais oublié le règne de mon père. Toute ma vie durant, je n’ai jamais oublié ces rues couvertes de sang, la terreur et la faim mais, ce qui me marqua le plus était son aplomb. Clovis était persuadé d’être dans son bon droit et ne le cachait pas. Même si ces actes étaient immoraux, il s’appuyait sur la loi en la détournant à son profit, devenant inarrêtable dans sa position de roi pour commettre toutes ses exactions. Dès lors, mon seul objectif fut de mettre Faerghus à l’abri d’un autre souverain tel que lui. « Protéger et servir le peuple du Saint-Royaume de Faerghus », tel a été la devise qui a guidé chacun de mes pas avec l’aide de mes proches pour que jamais, je n’en dévie un seul instant…
Lambert sentir son cœur battre à toute vitesse dans sa poitrine. Ce… ce parchemin… c’était le testament de son père… c’était le testament de Ludovic ! C’était Rufus qui l’avait pendant toutes ses années ?!
Cependant, une grande crainte demeurait : comment empêcher un autre Clovis d’arriver ? Comment empêcher qu’un autre souverain tel que lui ne monte sur le trône ? Ne soit imposer par le hasard cruel de la naissance ? Clovis était le fils ainé de sa mère et malheureusement pour l’orgueil de notre lignée, elle n’était guère plus recommandable que son fils. Elle était seulement qu’un peu plus discrète que lui mais, possédait les mêmes torts, centrant de plus en plus de pouvoir sur elle-même au détriment de ses contradicteurs mais, par ce geste, elle détruisait de précieux garde-fous qui pouvaient endiguer les exactions du pouvoir royal, soigneusement construit par Loog le Lion et sa fille Sophie la Sage. Ces deux souverains ont été élus avec peu d’avance, savaient qu’ils devaient composer avec l’ensemble de leur royaume et de leur peuple pour faire grandir Faerghus sans plus de violence après la guerre, que des contradicteurs n’étaient point des ennemis à anéantir mais, des personnes nécessaires à toute remise en question de chaque action, afin de peser le pour et le contre puis, changer d’avis ou camper sur ses positions une fois que nous ayons entendu tous les arguments.
Le passage à la succession filiale nous a assené un coup majeur, nous avons commencé à nous croire tel les Hresvelg, choisis par la Déesse pour régner et le pouvoir nous ait monté à la tête. Notre objectif n’était plus de servir notre peuple comme l’avait voulu le roi Loog, mais que notre peuple nous serve afin de gagner de plus en plus de pouvoir, centralisant toujours plus les fonctions de commandement sur notre propre personne et dépouillant nos adversaires des armes qui leur permettait de nous arrêter quand nos actions devenaient dangereuses pour notre peuple. Au comble de notre hubris, nous avons même commencé à traiter toute une lignée comme des objets jetables, des boucliers qui ne servent qu’à prendre les coups à notre place pour que nous puissions survivre, pendant que cette famille portait perpétuellement le deuil de tous ses membres sacrifiés aux Blaiddyd… Nos ancêtres doivent rougir de honte devant notre décadence…
J’aimerais dire que tout ceci s’est arrêté avec la mort de mon père mais, je ne me fais guère d’illusion. Le hasard fait qu’à chaque fois, à chaque naissance, à chaque génération, il y aura toujours un risque qu’à nouveau, un autre Clovis naisse. Je n’ai échappé à la décadence de ma famille que grâce à mon corps faible malgré mon emblème, inapte à la guerre et facilement malade, ce qui m’a permis de vivre au sein d’une famille aimante et normale, pour qui je ne ressent que de l’affection, et que je ne remercierais jamais assez pour leur accueil et leur amour, même si je les ai à mon tour meurtri d’un deuil dont je porte la responsabilité et la culpabilité chaque jour.
J’ai tout fait pour bien éduquer mes enfants, pour les emmener au plus loin des conceptions de leur grand-père et leur inculquer que ce n’est pas le peuple qui doit servir le roi, mais le roi qui doit toujours servir son peuple en premier lieu. Cependant, je me suis rendu compte que cela ne faisait pas tout… Mon fils Lambert est un homme au grand cœur, gentil et chaleureux, ainsi qu’un guerrier accompli à la force extraordinaire. Je suis fier de ses prouesses au combat et heureux d’être son père malgré notre relation compliquée. Il reste mon fils et je l’aime de tout mon cœur mais, cette amour ne peut masquer l’ampleur de ses défauts moraux.
Il est chaleureux mais, également négligent et naïf. Malgré tous mes efforts, jamais je ne suis arrivé à lui faire comprendre qu’on ne peut aider tout le monde, qu’il fallait choisir qui aider car, tout le monde n’a pas besoin d’aide de la même manière et qu’il fallait concentrer le soutien au plus faible mais, dans une vision naïve de l’égalité, il reste persuadé que le mieux à faire est d’aider tout le monde à part égale, sans se soucier du contexte de départ, ce qui le rend très inefficace et indécis dans des situations où il doit justement trancher un conflit sans pouvoir satisfaire tout le monde. Sa négligence envers ses proches combinée à cette naïveté et son entêtement pousse ces derniers à devoir ajuster tout ce qu’il fait, rattrapant avec les quelques pouvoirs que nous leurs avons laissés ou rendus ce qu’ils peuvent pour éviter de léser le Royaume.
La première victime de cette situation est malheureusement ma belle-fille, Héléna. C’est une femme brillante, avec un grand avenir devant elle, sachant convaincre même les plus entêtés comme son mari mais, cela est se fait au prix de grands efforts et de longues négociations qui ont malheureusement eu raison de sa santé. Puisse-t-elle me pardonner un jour de lui avoir imposer un tel époux, elle qui méritait de pouvoir monter bien plus haut que de se contenter d’être l’ombre balayant derrière le roi. Elle attend à présent leur enfant, et j’espère pouvoir vivre assez longtemps pour pouvoir rencontrer ce petit être que mon cœur sait déjà être exceptionnel, que j’aimerais de tout l’amour qu’il reste dans ma carcasse rongée par la tuberculose, mais mon esprit ne cesse de me rappeler à l’ordre, de me demander s’il ne risquerait pas d’avoir hérité des défauts de son père plutôt que des qualités de sa mère… et dans le même souffle, m’excuser envers lui et sa mère de leur imposer un père que je sais être aussi négligent. Je prie pour que la paternité le rende au moins responsable et prudent avec la santé de son enfant pour que jamais, il ne le mette en danger.
Au fil du temps, il s’est imposé à moi une chose : jamais mon fils ne doit monter sur le trône. Cette nouvelle position peut autant le rendre plus responsable, enfin lui faire prendre conscience des choses mais, je sais que cet optimisme n’est nourri que par mon affection, et je ne puis m’appuyer uniquement sur elle pour confier le destin de Faerghus à qui que ce soit. Ma raison ne peut que me rappeler à quel point le risque qu’il prenne encore plus confiance en lui ne le mène sur une pente glissante, une pente où il n’écoutera plus personne, même ses amis les plus chers à son cœur et ne se fassent manipuler par des ennemis qui sauront profiter de ses failles. Héléna s’épuise bien assez chaque jour pour éviter que cela arrive, je ne veux pas lui causer encore plus de tort.
Aussi trouverez-vous dans les papiers accompagnant ce testament la procédure complète à suivre pour que le prochain souverain soit élu, à la manière de Loog le Lion et de sa fille Sophie. C’est un projet qui me tient à cœur depuis des années et que je voulais mettre en place depuis mon accession au trône mais, mon corps me trahit avant que je ne puit l’organiser moi-même. Il est à peine fini mais, mes poumons me tuent lentement, rongent ma vie et l’absorbent pour nourrir la tuberculose qu’ils abritent. Je vous prie de pardonner mon inconscience et mon retard, tout le temps que j’ai mis avec mes proches à conclure ce système et de ne pouvoir le mettre en place moi-même. Ainsi, ce sera aux citoyens de Faerghus de choisir eux-mêmes le souverain qui leur convient, et ainsi, ils échapperont aux cruels hasards de la naissance, ainsi que de nouveaux garde-fous pour éviter tout débordement tel que le pays en a connu sous trop de mes ancêtres.
Ainsi, en mon âme et conscience, je me dois de l’admettre et reconnaitre que dans la situation actuelle, si je devais voter pour élire le prochain roi, ma voix irait aux jumeaux Rodrigue Achille Fraldarius et Alix Persée Fraldarius. Selon mon expérience, mon esprit et ma propre réflexion, ainsi que l’observation de leurs parcours et décisions antérieurs, ils sont les plus à même de prendre soin du Royaume pour le mener vers un jour meilleur.
Quant à mes fils, je me doute que Rufus ne me pardonnera surement jamais de refuser le trône à son frère. Lambert est de loin la personne qu’il aime le plus au monde, et je remercie la Déesse que mes fils s’entendent si bien mais, la raison doit l’emporter sur l’affection. Bien que je ne puisse pas arracher notre domaine à son contrôle, il sera au moins entouré par des conseillers et des baillis dont la fidélité est acquise à notre peuple et non à notre famille, et je ne doute point que les Charon sauront fournir des personnes compétentes et fidèles à Héléna. Je ne puis qu’espérer qu’elle trouvera quelqu’un qui l’aidera à échapper à tout ceci et si la situation s’empirerait encore, la force de quitter une personne ne lui apportant rien d’autre que de l’épuisement malgré ses sentiments pour Lambert.
Beaucoup diront sans doute que ces lignes ne sont que folies, nourries par la tuberculose qui me rongerait l’esprit mais, je jure devant la Déesse avoir encore toute ma tête. Toute ma vie, j’ai travaillé pour être digne des habitants du Saint-Royaume de Faerghus, digne de ce peuple fort et courageux qui s’est révolté contre l’injustice et la cruauté de l’empereur pour faire nation et vivre selon ses propres aspiration, digne de ce hasard qui m’avait élu roi d’un si grand peuple. Je suis conscient que l’élection du roi ne règlera pas tous les problèmes de notre pays, beaucoup de travail doit encore être fait avant que les sujets… que dis-je, les citoyens de Faerghus vivent dans un pays sain et absout des difficultés que nous connaissons à présent. J’ai commencé à tracer cette voie tout en reconstruisant le Royaume à partir des décombres qu’a laissé Clovis dans son sillage, je regrette de ne pouvoir plus avancer alors que mon corps me trahit. Je garde cependant l’espoir que les prochains souverains qui me suivront sauront tous avancer dans cette direction. Si tel que je l’espère, Rodrigue Achille et Alix Persée Fraldarius, sont élus, j’ai peu de doute sur le fait qu’ils sauront être dignes de cette mission.
Je vous souhaite une vie longue, heureuse et en sécurité à tous. J’espère de tout mon cœur que mes fils continueront à grandir et s’amélioreront avec le temps, bien malgré tous mes doutes. On dirait bien que ma raison ne peut pas complètement prendre le pas sur mon affection, et me pousse à croire à un avenir radieux pour eux. Je prie également pour que mon successeur connaisse un long règne de paix, une paix que mérite ce Royaume si résilient malgré toutes les difficultés qu’il a vécues.
En mon âme et conscience.
Ludovic le Troisième Clodomir Blaiddyd, dit le Prudent. »
Lambert se laissa tomber sur la chaise au fur et à mesure de la lecture, ne pouvant s’empêcher de relire plusieurs fois tout le rouleau. L’écriture était tremblante, saccadé comme si Ludovic s’était arrêté plusieurs fois à cause de ses toux, le parchemin tâché de sang témoignant qu’il avait encore dû en cracher, rendant la fin pratiquement illisible sous le sang, les tâches et l’encre baveuse, comme si on avait roulé le testament avant qu’elle n’ait fini de sécher…
« Ainsi, en mon âme et conscience, je me dois de l’admettre et reconnaitre que dans la situation actuelle, si je devais voter pour élire le prochain roi, ma voix irait aux jumeaux Rodrigue Achille Fraldarius et Alix Persée Fraldarius. Selon mon expérience, mon esprit et ma propre réflexion, ainsi que l’observation de leurs parcours et décisions antérieurs, ils sont les plus à même de prendre soin du Royaume pour le mener vers un jour meilleur. »
L’homme ne pouvait s’empêcher de relire ce passage encore et encore. Les noms étaient recouverts d’une énorme tâche de sang assez épaisse, ce serait surement illisible dans quelques années quand le parchemin aura encore vieilli mais, malgré tout, Lambert ne pouvait que les décrypter, les relisant encore et encore.
Son père l’avait complètement déshérité au profit de Rodrigue et Alix.
Des souvenirs parasites refaisaient surface, rappelant des séances de travail les réunissant tous, autant Héléna que les jumeaux. Lambert parlait beaucoup mais, se faisait souvent rappeler à l’ordre et réexpliquer les choses. Face à lui, Rodrigue analysait les situations en a rien de temps, devinant facilement l’origine des tensions, pendant qu’Alix proposait des solutions et Héléna le cadre pour les mettre en place. L’impression d’être à la traine malgré toutes les explications… le regard fier de son père qui couvait les jumeaux en disant qu’ils ressemblaient à leurs parents… même si Lambert n’avait jamais voulu ressembler à Ludovic à cause de leurs différences de caractère, encore moins à sa mère assoiffée de sang, il ne put s’empêcher de les envier… de vouloir entendre le même compliment sur son travail… comme eux deux… voir son père être fier de lui ainsi…
Ludovic lui faisait si peu confiance qu’il aurait préféré confier aux jumeaux de Fraldarius son précieux royaume, ce à quoi il tenait le plus au monde et pour lequel il s’était battu comme un lion depuis toujours… disait même qu’il s’excusait envers Héléna de l’avoir marié à lui… qu’elle aurait mérité mieux que balayer derrière lui…
À cette lecture, plusieurs souvenirs prirent une teinte différente, même les plus anodins. Même si Ludovic l’avait enlacé plusieurs fois pendant son mariage, Lambert ne put que noter qu’il l’avait aussi fait une fois avec Rodrigue et Félicia, leur souhaitant quelque chose qu’il n’avait pas entendu, même si le sourire de Rodrigue trahissait que c’était des vœux plutôt que des recommandations… sa proximité bien plus calme avec les jumeaux, ainsi qu’avec Héléna, les longues heures où ils pouvaient discuter tous les deux, alors que Lambert avait du mal à lui parler longtemps, cela finissait souvent en dialogue de sourd des deux côtés… même des souvenirs d’enfance prenaient un gout amer, les fois où son père se penchait vers eux pour leur parler, son regard attentionné…
Est-ce que… est-ce que Ludovic… est-ce que son propre père…
« Non… faut que je me reprenne… c’est la tuberculose… elle lui a fait perdre tous ses sens… Ludovic m’aimait aussi… il le dit dans son testament alors qu’il n’a aucun sens… et quand nous étions petit, c’était surtout de la culpabilité pour les jumeaux… Ludovic ne s’est jamais pardonné la mort de Guillaume. Il en a toujours pris la responsabilité… même ici, il le dit… ce qu’il ressentait, c’était surement de l’affection, mais aussi de la pitié et de la culpabilité… il s’en voulait pour la mort de leur père… »
« C’est ma faute… j’aurais dû être plus prudent et mieux anticipé les risques… Guillaume aurait survécu et les Fraldarius n’auraient pas été encore endeuillé par notre faute… à cause de mon inconscience, Guillaume est mort… lui avait déjà dit Ludovic sur la fin de sa vie, le visage encore plus sombre que d’habitude, son deuil ressortant encore vingt ans plus tard. J’espère que tu n’auras jamais à porter une telle responsabilité… autant ce deuil que la mort d’un de tes sujets. »
« Porter une telle responsabilité… le deuil d’un Fraldarius et d’un de mes sujets… si tu savais père… si tu savais ce que j’ai fait… »
Lambert relisait encore et encore le testament, ainsi que les autres travaux cachés dans cette cassette, presque compulsivement pour tenter de comprendre son père, l’entendre peut-être le sermonner pour ce qu’il avait fait, vouloir le faire parler même depuis sa tombe pour savoir quoi faire de ce testament dans une situation pareille, s’il devait le révéler et l’appliquer dès maintenant même si c’était évident que tout avait été écrit sous la dicté de la tuberculose mais, est-ce que cela ne ferait pas exploser le Royaume à un moment pareil ?! Enfer ! Il ne savait même pas s’il voulait que Rodrigue, Alix ou Héléna soient là pour en discuter vu comment Ludovic parlait d’eux ! Mais il avait tellement besoin de leurs bons conseils !
Cependant, la seule personne qui passa la porte n’était ni le Rodrigue qu’il connaissait qui saurait gérer la situation, ni Alix prêt à lui remettre les pendules à l’heure, ou Héléna lui présenter les différents chemins possibles en le conseillant pour le pousser vers le bon, mais c’était Rufus. Rufus qui avait…
Récupérant plus d’énergie que jamais depuis la Tragédie, Lambert se redressa d’un coup en montrant les lettres et le testament, fou de rage et de trahison.
« Rufus ! Tu peux m’expliquer ?! Qu’est-ce que ça faisait dans ta cassette ?!
– Tu l’as ouverte ?! Couina pratiquement son frère, pris au dépourvu par la question furieuse.
– Tu m’avais dit que tu me la montrerais après le voyage ! Et n’essaye pas d’esquiver la question ! Qu’est-ce que la correspondance de Rodrigue, Alix et Félix fait dans ta cassette ?! Et pourquoi le testament de notre père et ses travaux sur la monarchie élective y sont aussi ?! C’est toi qui as appelé les secours quand Ludovic s’est effondré à cause de sa tuberculose ! Est-ce que tu en as profité pour voler son testament et ses travaux ?!
– Calme-toi Lambert, je peux t’expliquer. Ludovic ne m’a pas laissé le choix… il ne savait plus ce qu’il faisait…
– Comment ça ? En quoi ? Et ça ne me dit pas pourquoi tu as cette correspondance ! Rodrigue l’a cherché partout !
– Ludovic allait te déshériter pour donner le pouvoir aux fils de Guillaume ! Il allait détruire notre famille pour préférer celle de son soi-disant grand frère ! Il n’avait aucun respect pour toi ! Il ne pensait qu’à ces foutus jumeaux qu’ils mettaient sur un piédestal en te dénigrant, car il aurait voulu qu’ils soient à ta place ! C’était pour te protéger !
Rufus l’avait pratiquement craché avec tout le venin, toute la haine qu’il ressentait pour Ludovic et pour les jumeaux. Il continua, incontrôlable.
– Ludovic te détestait ! Tu viens de le lire non ?! Il n’avait aucune confiance en toi ! Il te crache dessus dans tout ce foutu papier ! Tu es roi ! C’est toi qui devais devenir roi ! C’est ton héritage ! ça nous appartient ! Notre famille est la famille royale de Faerghus depuis le début du Royaume ! C’est Loog qui a mené la révolte des Bâtards et en a fait la guerre du Lion et de l’Aigle ! C’est lui qui a gagné ! C’est lui qui a été acclamé vainqueur ! Personne d’autre ! Et lui, parce qu’il a rencontré un mauvais roi dans toute sa vie, il en fait une généralité et il a voulu tout détruire sur son passage ! Et il a voulu donner le pouvoir à ces foutus jumeaux car c’était les fils de Guillaume ! Il se cachait derrière son petit doigt en disant qu’ils étaient plus compétents que toi mais, c’est de la connerie ! Il ne voyait que les fils de Guillaume en eux ! Rien d’autre ! C’était les fils de son grand frère alors, tout devait leur revenir ! Il ose même cracher sur ton mariage ! Soi-disant que tu avais épuisé Héléna et fait perdre la santé ! Il était malade et il a perdu l’esprit ! Tu n’as jamais fait ça ! Tu y tenais à Héléna même si elle était trop bien pour toi ! C’était juste la petite créature de Ludovic et de la matriarche Catherine là pour te faire faire ce qu’eux voulaient ! Et même si c’était sa créature, tu ne lui aurais jamais fait de mal ! Il délirait ! Et il a osé me dire de faire ce qui est bon pour le Royaume et pas pour moi-même ! C’était lui qui faisait tout avoir ce que lui voulait au dépend du Royaume ! Tout ce que j’ai fait, c’était pour te protéger ! …
Lambert le fit taire en posant ses mains sur les épaules, le regardant droit dans les yeux en lui demandant.
– D’accord pour le testament. Je veux bien comprendre ton raisonnement, même s’il est complètement faux. Notre père appréciait les jumeaux mais, pas plus que nous. On était ses fils et il nous aimait tous les deux, je le sais. Pour les jumeaux… c’était compliqué… tu sais bien qu’il s’est toujours senti coupable de la mort de Guillaume alors, il tentait de compenser envers eux mais, ce n’était pas de l’affection… juste de la culpabilité… rien de plus, j’en suis sûr… tout comme Héléna, il pensait juste qu’elle ferait une bonne reine pour Faerghus et il a vu juste, pas la peine d’en faire sa créature… mais, je te comprends aussi. Tu es mon grand frère, tu pensais que Ludovic voulait me faire du mal en me déshéritant, même s’il avait sans doute ses raisons à lui et que tu n’avais pas à voler son testament. J’aurais voulu le lire honnêtement, même si ça m’a fait très mal de voir à quel point il ne me faisait pas confiance vis-à-vis du Royaume, encore plus maintenant… je ne sais même pas si je l’aurais appliqué, c’est évident que c’est la tuberculose qui lui a fait écrire tout ça… je veux dire, regarde un peu l’état du parchemin ! Il est couvert de crachat de sang ! Il ne savait plus du tout ce qu’il faisait ! ça aurait été facile de le faire casser… Mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu as volé la correspondance de Rodrigue, Alix et Félix ? Pourquoi tu as fait ça ? Elle est même ouverte alors, tu l’as surement lu… pourquoi ? C’était inutile et cruel…
Le visage de Rufus s’assombrit, essayant d’éviter le regard de Lambert alors qu’il marmonnait.
– Il te conseillait mal et te poussait à prendre de mauvaises décisions, comme quand tu as envoyé Dimitri à Charon. Il aurait dû rester ici. Je pensais qu’il finirait par partir si je le fatiguais assez alors, je lui ai pris ces lettres, pour le motiver encore plus à rentrer chez lui.
– C’était mon idée d’envoyer Dimitri à Charon, et on a bien fait, il guérit bien mieux avec le bon air de la montagne qu’ici. Et si tu voulais le faire partir, pourquoi tu as dit que c’était une bonne idée qu’il se soigne ici ? Tu aurais plutôt dû l’encourager à partir, non ? Rufus… il soupira, n’en pouvant plus de tout ceci, trop de question tournant dans sa tête et voulant juste une réponse. Écoute… je t’ai toujours fait confiance et ta parole est vraiment très importante pour moi. Tu es mon grand frère et je sais que je peux toujours compter sur toi. C’est pour ça que je suis très souvent ce que tu me conseilles de faire, car je sais que je peux te faire confiance mais… mais en ce moment, j’ai l’impression que… que c’est plus compliqué. D’abord, il y a la manière dont tu as traité Rodrigue, puis tu as remis des peines de Clovis pour la justice, puis il y a Kleiman qui arrive au palais et prend part à tout alors que c’est lui qui a commencé toute cette histoire, puis on retrouve un sac rempli de têtes humaines dans leurs appartements et ils repartent en trombe, et maintenant, je retrouve la correspondance volée de mon meilleur ami et le testament de notre père dans ta cassette. Par pitié Rufus, dit moi la vérité, qu’est-ce qui se passe dans ta tête ? L’implora-t-il en redoutant le pire. J’aimerais te faire confiance mais, ça devient très difficile avec tout ça !
– Tu ne voyais pas le vrai visage Rodrigue… marmonna-t-il.
– C’est-à-dire ? Explique-toi à la fin !
– C’était un enragé lui aussi ! Toujours à faire ce qu’il voulait et à avantager son fief, toujours à te dire non, toujours à nous mettre des bâtons dans les roues, toujours à être apprécié de tous et de Ludovic le premier ! Je ne sais pas par quel maléfice il réussissait, autant lui qu’Alix mais, ils ont toujours eu la faveur de tous, ils ont toujours réussi partout et charmé tout le monde à tes dépends ! Alors qu’ils ont toujours été plus faible que toi et ce ne sont que des ducs ! Ce ne sont que des ducs et que fait cet imbécile de Jacque quand il leur demande de les prendre à leur service, pour réparer sa « faute » d’avoir laissé Félix seul avec Arundel sans imaginer qu’il pourrait l’attaquer ? Il s’agenouille devant eux en leur demandant à rentrer dans leur garde pour rattraper son erreur, alors qu’il est à ton service ! Ils se comportaient quasiment comme des rois ! C’est pas qu’ils sont devenus des loups, c’est que leur apparence ressemble enfin à ce qu’ils sont vraiment ! C’était tout ce qu’il méritait !
Lambert eu alors un mouvement de recul, comme si son grand frère c’était transformé d’un coup en monstre, comprenant d’un coup tout ce qui était arrivé à son ami et pourquoi il avait dû subir tout ceci, tout son corps fondant d’un coup comme neige au soleil.
– Tu leur as volé leurs lettres par haine… tu voulais le faire souffrir… c’est ça ? Tout ce que tu voulais, c’est faire souffrir Rodrigue… tout ça car… car…
Sans attendre de réponse et un nouveau mensonge de la part de Rufus, Lambert partit sans se retourner, ne voulant pas en entendre plus, serrant la cassette et son contenu contre lui, s’y accrochant presque comme à une ancre, même si elle le noyait par sa simple existence. Comment… comment son frère avait-il pu… comment avait-il pu être aussi ignoble juste parce que… parce que leur père appréciait beaucoup les jumeaux ? Tout ça pour ça ?! Pour un ressentiment envers quelqu’un de mort depuis quatorze ans et alors le Royaume était au plus mal ?! Toute cette souffrance pour ça ? Par haine ?! Qu’il ait vu ça comme une petite mesquinerie ne l’étonnerait même plus à ce stade !
« Alors, même mon propre frère peut me trahir… Rufus… alors qui… qui est encore… »
« Est… ta… faute… ! »
« Tu n’as écouté personne et maintenant, tout le monde est mort par ta faute ! Tu as le sang de notre propre enfant sur les mains ! »
« Que pensais-tu accomplir en te comportant en tyran n’écoutant que ses ennemis ? »
« Je te hais ! »
Seuls les cris et le jugement lui répondirent… les doigts des fantômes finissant le travail de cette hache en l’étranglant encore et encore…
En arrivant dans son bureau avec l’espoir de pouvoir se poser une seconde et réfléchir à tout ce qui c’était passé, il trouva Lachésis et Thècle, visiblement furieuses malgré la façade de froideur.
L’homme avait l’impression d’observer la scène de loin, comme s’il n’en faisait pas partie, spectateur de cette farce qu’il avait écrit lui-même.
Les deux sœurs l’informèrent que l’état des comptes était catastrophique et que les baillis qu’il avait choisis lui-même étaient des incompétents.
« Je comprends… je ferais plus attention…
– Il fallait le faire avant… »
Lachésis lui apprit qu’elles savaient tout ce qui s’était passé à la capitale pendant leur absence, à quel point c’était une honte pour tout Faerghus et qu’elles avaient donc décidé de retourner dans leur famille.
« Ce serait préférable pour le Royaume que vous restiez…
– Pour finir transformer en loup nous aussi et user jusqu’à la corde par votre incompétence ? Il en est hors de question. »
Thècle ajouta que comme le voulait la coutume pour les magistrats en fin de carrière, elles rapporteraient à Charon tous leurs documents, leurs notes et leurs archives de la capitale, ainsi que leurs hommes et une grande partie de leur vivre selon le précédent instauré par Sylvain le Renard.
« Les Gautier en ont eu le droit, je me voie mal vous le refuser…
– Bien. »
Et enfin, elles enfoncèrent un dernier clou dans son cercueil en lui crachant au visage qu’elles savaient pour Patricia, qu’elles savaient ce qu’il avait osé donner comme belle-mère à leur neveu, tous les dangers auxquels il avait exposé le Royaume en l’épousant, et que les Charon n’oublieraient pas cette insulte envers deux d’entre eux.
« Pourquoi ? Finit par demander Thècle, essayant de comprendre. Pourquoi avoir exposé le Royaume à de tels danger pour une seule femme indigne de succéder à notre sœur ?
– Je l’aimais… répondit l’homme dans un souffle sans énergie.
– Si vous l’avez traité comme Héléna, pauvre femme, cracha Lachésis. Et ce n’est guère une raison suffisante pour faire planer un risque d’invasion sur la tête de tous vos sujets. Notre sœur rougirait de honte en voyant votre déchéance. »
Et qu’est-ce qu’il pouvait bien répondre à ça ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien répondre d’autre ? Comment il pouvait se justifier ? Toutes ses décisions lui semblaient faciles, bancales et inutiles maintenant qu’on lui demandait des comptes sur chacune d’entre elles…
Devant son silence, les deux sœurs lui jetèrent à nouveau un regard mauvais avant de se détourner, partant en claquant la porte.
Lambert leva les yeux vers la chaise face à lui, même s’il savait qu’elle était complètement vide, espérant trouver quelqu’un, une âme bienveillante, un peu d’aide comme il en avait toujours trouvé à ses côtés.
Seul le Rodrigue de son cauchemar répondit à sa supplique, le toisant de haut avant de lui grogner au visage, le lacérant de ses griffes, gravant ses mots dans sa peau avec ses crocs à chaque souffle, chaque morsure…
« Il fallait y penser avant. »
Pour la première fois de sa vie, Lambert se sentit terriblement seul…
*
Rodrigue passa sa main sur sa fourrure, l’approchant pour la première fois depuis qu’ils s’étaient retransformés quelques jours auparavant. Alix et lui s’étaient reposé et avaient recommencé à prendre en main le duché, reconnaissant envers l’excellent travail de Loréa qui avait su le maintenir et résister aux insistances de Rufus. Mais depuis cette nuit, il ne l’avait toujours pas touché à nouveau, contrairement à son frère… ni même se regarder dans un miroir sans col, son cou à présent recouvert d’une grande marque sarcelle, l’entourant tout entier comme un collier… il n’avait pas trop de séquelle à part ses sens plus forts, surtout sa vue de nuit, son gout pour la viande encore plus prononcé, et il était encore plus dans la tête de son jumeau, plus souvent, même s’ils n’étaient pas sûr que c’était à cause de leur état d’esprit actuel ou si ce serait permanent… pour ce qui était positif…
La fourrure était douce sous ses doigts, épaisse et moelleuse, comme pour accueillir un petit voulant faire sa sieste dans un endroit chaud où il serait en sécurité… bien plus rassurante que ce collier gravé dans son cou, apparut un jour après qu’il ait retrouvé sa forme humaine… en regardant au niveau de la gorge de sa fourrure, il arrivait à distinguer le même motif que sur sa propre peau…
« Tu peux attendre encore un peu si tu ne te sens pas près, lui assura Alix, comme toujours à ses côtés. Ça n’a eu aucun effet sur moi mais, c’est toi le magicien et la source de la transformation. Tu es resté en loup bien plus longtemps que moi. On ne sait pas comment tu vas réagir avec ta magie…
– …je ne préfère pas… j’ai peur de la fuir si je repousse trop… les semaines qui ont passé sont déjà flous, je ne veux pas avoir l’impression que l’avenir le sera aussi à cause de cette fourrure… au moins, on sait comment me ramener si je me transforme à nouveau en l’ayant sur les épaules…
– Dans tous les cas, on va mettre un moment avant de se remettre complètement de tout ça mais, si c’est ce que tu veux, c’est toi qui te sens.
Le père lui serra la main en réponse, comme quand ils étaient petits pour ne pas se séparer, cherchant de la force dans sa présence avant de draper la fourrure noire sur ses épaules. Elle n’était pas très lourde malgré son ampleur, l’enveloppant complètement des pieds à la tête… malgré ses craintes, il y avait un côté… apaisant à ce poids, comme un bouclier qui le protégeait… mais, rien ne se passait, rien d’étrange, il restait bien humain… au moins, cela confirmait que cela ne ferait pas comme avec celle des selkies, il ne se transformerait pas dès qu’il mettait cette peau…
– Il n’y a rien… souffla-t-il de soulagement. Il n’y a rien…
– C’est déjà un bon début, lui assura Alix.
Voulant en finir aussi avec cette crainte, Rodrigue fit craquer un éclair dans sa main, faisant un exercice simple en le passant d’une paume à l’autre, avant de le faire disparaitre et de le remplacer par un sort de foi, le nosferatu brillant entre ses doigts avant qu’il ne l’étouffe. Rien non plus pour la magie de base… et il ne pourrait pas tester la magie de plus haut niveau aujourd’hui, Pierrick lui interdisait encore et son corps sortait d’une rude épreuve, il ne devait pas le maltraiter encore plus…
Ses épaules retombant de soulagement, l’homme s’autorisa un instant de répit, se laissant tomber sur son lit avec la fourrure. Alix mit aussi la sienne sur ses épaules, avant d’en mettre un pan sur celle de son frère, ce dernier faisant exactement la même chose avant de se laisser tomber épaule contre épaule côte à côte.
– Il ne s’est rien passé… la Déesse soit louée… il ne s’est rien passé…
– Ouais, on va rester humains pendant un bon moment on dirait… tant qu’on est tous les trois, on le restera…
– Oui… arriva à sourire une seconde l’ainé avant d’avouer, redevenant plus sombre. Je ne me souviens presque rien de ces dernières semaines… juste de quand je t’ai retrouvé, quand on a retrouvé Félix et mon envie de le revoir… de tous vous revoir… tous… souffla-t-il, le cadet comprenant que trop bien le « tous ». Le reste… impossible de le voir correctement…
– …Comme si c’était baigné de brume… compléta Alix. C’est pas bien plus net de mon côté… aucune idée si c’est une bonne ou une mauvaise chose… d’un côté, j’aimais courir partout avec toi mais, je n’ai pas envie de me souvenir de tout ce que j’ai déchiré avec les dents… bon, baffer Rufus, c’est pas mal comme souvenir mais, d’avoir le gout de son sang dans la bouche quand je lui déchiquetais le bras, moins … ni de quand je t’entendais pleurer et chanter tous les soirs en suppliant car, tu étais seul et qu’on voulait se revoir…
– Ça, c’est difficile à oublier… surtout tout ce qui s’est passé avant qu’on se transforme… Rodrigue se recroquevilla dans sa fourrure, comme si elle le protégerait à nouveau de cet homme. Ô Déesse et Lune… cela faisait si mal… je… c’était comme si cela les amusait tous de me déchiqueter le cœur… je n’en pouvais plus… cette transformation… c’était plus une cachette et un échappatoire qu’une vraie solution… juste pour ne plus souffrir…
– C’est normal… tout depuis des mois… c’était juste un cauchemar éveillé, autant en tant qu’humain que loup… enfin, c’est fini maintenant… on ne les reverra pas de sitôt… je ne les laisserais plus te faire plus de mal, c’est promis, lui jura Alix sans hésiter.
– Moi aussi, je te protégerais… d’eux tous et de leurs ordres absurdes… autant toi que Félix… plus rien ne vous arrivera… pas tant que je serais là…
Ils restèrent encore quelques instants l’un contre l’autre, quand ils flairèrent l’odeur du louveteau, arrivant à grands pas, une bonne odeur de groseilles fraiches avec lui… c’était la saison après tout et ils aimaient tous ces fruits dans la famille…
« Papa ? Alix ? Vous êtes là ? Demanda Félix en passant la tête dans la chambre de son père.
– Oui, entre Félix, » l’autorisa en souriant Rodrigue, toujours soulagé de le voir, son instinct lui répétant encore et encore de le garder auprès de lui, lui rappelant à quel point il avait été proche de le perdre, encore plus renforcé par la perte de Glenn si peu de temps auparavant… leur famille avait subi trop de chose en trop peu de temps…
« Il y a encore plein de groseilles dans la forêt, même si vous avez surement déjà deviné, anticipa-t-il, avant de se refermer un peu en voyant les jumeaux dans leur fourrure. Tu l’as mise ?
– Oui… je devais le faire… pour savoir… et pour le moment, rien n’a changé et cela n’a aucun effet sur moi, même quand j’utilise de la magie faible, ne t’en fais pas, lui jura-t-il. Pour le moment, je la contrôle…
– D’accord… mais fait attention quand même. »
Il les rejoignit et Rodrigue ne put s’empêcher de le tirer sur ses genoux, voulant juste rester au plus près de son fils… même s’il faisait tout pour ne pas devenir envahissant, il était devenu très collant une fois redevenu humain, cherchant toujours une trace récente du passage de ses proches, le simple fait de les savoir près de lui, qu’il pourrait arriver rapidement pour les aider et les protéger… heureusement que ses sens étaient devenus aussi aiguisés que ceux des loups, cela aidait dans ce genre de situation… pas plus tard que la semaine dernière, il n’avait pas vu Félix de toute la matinée alors, le père s’était mis à paniquer en l’appelant de toutes ses forces et à retourner toute la pièce où il était afin de trouver une trace de son petit… heureusement que Loréa avait pu vite lui remettre les idées en place, Rodrigue priant pour que Félix n’ait pas vent de ce qui s’était passé… il avait trop peur que son petit culpabilise comme quand il l’avait retrouvé… mais Félix avait senti que quelque chose n’allait pas et avait fait si attention au moindre de ses faits et gestes que Rodrigue lui avait avoué… tout le monde portait des pommes de senteurs avec un parfum spécifique à présent, histoire que l’odeur soit plus présente et que les jumeaux ne fassent pas une autre crise… c’était presque une obsession à ce stade, encore plus que pour Alix… d’après Pierrick, c’était à cause de la séparation trop violente avec sa famille, surtout aussi peu de temps après la mort de Glenn… il les avait déjà perdu une fois alors, son esprit refusait et craignait plus que tout que cela recommence…
« Là aussi, seul le temps vous permettra à tous les deux de guérir… »
Rodrigue priait pour que le médecin dise vrai… au moins, les pommes de senteur les avait un peu aidés, c’était un début…
Pour oublier son angoisse et plus profiter de la présence de son fils, le père croqua dans une des baies fraichement cueillies et passé à l’eau du lac, souriant en retrouvant le gout acide qu’ils aimaient tous.
« Elles sont très bonnes, merci beaucoup Félix.
– Avec tout ça, on avait manqué le début des fruits rouges ! On a du retard à rattraper ! En plus, depuis qu’on envoie plus rien à Fhridiad, étrangement, on a des rations plus grosses pour manger, qui l’eut cru ? Se moqua un peu Alix.
– Tout le monde, et tout le monde mange mieux maintenant, c’est mieux, répliqua Félix en avalant une baie. On est allé en chercher avec Cassandra avant qu’elle n’aille aider la patrouille aérienne…
Cependant, malgré tout, Rodrigue ne pouvait que voir l’air sombre sur le visage de son fils, un peu ailleurs.
– Il y a quelque chose qui ne va pas Félix ? Lui demanda-t-il alors, sachant que le laisser tout seul avec des pensées sombres n’apporterait rien de bon.
– C’est rien… c’est juste que… d’habitude… il fit une pause, cherchant ses mots avant de dire, ces mots si simples qui étaient aussi les plus difficiles. C’est avec Glenn…
Les jumeaux ne comprirent que trop bien, entendant presque l’ainé des deux louveteaux dire à quel point son petit frère était adorable de leur apporter des baies, juste pour le voir s’énerver à cause des taquineries, puis de le remercier en appréciant les fruits avec eux, même tous les jours… encore plus une fois revenu alors que du côté de Fraldarius, les choses commençaient à se tasser après la Tragédie, les gens étaient surtout remonté contre les dernières exactions de la capitale et tournaient toute leur rage contre la famille royale rendu responsable de tous les deuils, et même s’ils étaient dans une situation périlleuse de quasi révolte contre le pouvoir royal, les choses allaient mieux en interne. La disette s’éloignait de plus en plus de leurs foyers mais, les fantômes demeuraient, plus présent que jamais après le choc et les semaines mouvementés pour survivre… il devait encore plus hanté Félix… c’était la première fois qu’il vivait le deuil de quelqu’un d’aussi proche de lui… il était trop petit pour celui de Félicia… il l’était encore… la mort arrivait toujours trop tôt…
Rodrigue posa alors sa main dans son dos, protecteur, alors qu’il murmurait.
– Oui… il devrait y avoir Glenn…
– C’est pas juste… il devrait être là… pourquoi c’est sa chambre à lui qui est vide ?
– C’est toujours injuste, encore plus dans une situation comme celle-ci, souffla-t-il en lui frottant le dos, sentant que ses larmes n’étaient pas loin. C’est toujours dur et ça fait mal… il n’y a que le temps et le soutien qui peuvent guérir ce genre de plaie, même si elle reste toujours…
– Combien de temps ?
– Cela dépends des gens… et tu n’as pas besoin de ne plus avoir mal tout de suite… il faut que tu prennes le temps qu’il te faut pour guérir… pour ne pas être obsédé par la mort de la personne, et arriver à se raccrocher aux bons souvenirs…
– Mais ça fait mal… je veux Glenn… je veux qu’il revienne… mais je ne veux pas avoir mal… marmonna Félix en se serrant un peu plus contre son père, se cachant dans son étreinte, comme si la tristesse et le deuil ne le trouveraient pas à l’intérieur.
– Mais si tu bouches tes émotions ou fait tout pour ne pas être triste, ça va exploser un jour ou l’autre, ajouta Alix en passant sa main sur la tête de son neveu. On a mis un an avant d’accepter que notre père ne reviendrait pas, ça pourrait prendre plus de temps, et c’est pas grave. Le tout, c’est que tu ne te noies pas tout seul dedans, et que tu ne t’isoles pas sinon, ça va te dévorer aussi. Le tout, c’est que ton deuil ne te tire pas vers le bas et que tu arrives à aller mieux.
– Le principal, c’est de ne pas rester seul avec sa propre souffrance et sa tristesse, c’est le meilleur moyen pour sombrer. Tant que nous restons tous ensemble, nous arriverons à surmonter cette épreuve… qu’en penses-tu louveteau ?
– D’accord… moi aussi, je resterais avec toi papa… et avec toi aussi Alix… leur jura Félix, restant encore dans l’étreinte rassurante. « La meute est forte ensemble »… c’est ce que disait Glenn…
– Il avait bien raison, » sourit un peu Rodrigue malgré la tristesse, essayant de s’accrocher aux souvenirs de son fils ainé souriant alors qu’ils étaient en famille.
Ils passèrent un peu de temps ensemble, les jumeaux n’ayant pas encore retrouver assez de force pour travailler toute la journée, même s’ils avaient repris. Ils ne pouvaient pas laisser tout le travail de gestion du duché uniquement à Loréa, ils devaient le reprendre en main mais, Pierrick les mettait en garde contre le risque de rechute. Mieux valait éviter de trop forcer pour le moment.
Félix continuait de leur montrer les leçons qu’il avait pu faire pendant ces dernières semaines. Rodrigue sourit en voyant tout le travail de son fils, fier de voir qu’il s’était accroché malgré tout pour continuer à être assidu dans ses études. Tout ceci lui serait très utile quand il serait grand…
Ils entendirent tous un grondement sortir de sa poitrine.
Sur le coup, l’homme ne comprit pas trop, commençant à s’inquiéter de ce que cela voulait dire qu’il pouvait faire ce bruit et comment il avait pu le faire physiquement, jusqu’à ce qu’après avoir été étonné comme eux, son louveteau se mette à sourire en déclarant.
« Tu ronronnes comme un chat !
Il sourit alors, passant sa main sur la tête de son petit en soufflant, moins anxieux que tout à l’heure à cause de ce grondement.
– C’est parce que je suis très fier de toi… »
*
Quand les côtes de Kleiman sortirent de l’horizon, Ivy regarda tout autour d’elle, tentant d’évaluer encore une fois les forces en présence. Il y avait son navire autant fait pour le commerce que pour les combats maritimes, mais aussi tout un tas d’embarcations diverses et variées, autant de pêche en haute mer que de cabotage, de grands commerces ou fluviales qui avaient osé les suivre sur des eaux bien plus houleuses. Tout le monde savait que Kleiman était dangereux, c’était évident, et plus personne ne pouvait entrer dans sa ville sans que plusieurs marins ne disparaissent alors, entre ça, la colère générale contre l’inaction du pouvoir royal, et les talents d’orateur d’Oswald, les marins de toute la côte nord-ouest de Faerghus les avaient rejoints. Plusieurs langskips srengs glissaient à toutes vitesses devant eux, ayant même eu le temps de se rendre en Duscur pour rendre les têtes des morts à leurs frères afin qu’ils puissent avoir les hommages funéraires, mais aussi les informer de l’objectif de cet escadron de marine hétéroclite, autant pour avoir des renforts que pour éviter qu’ils ne croient à une autre invasion. Bon, officiellement, les duscuriens n’avaient rien répondu pour ne pas encore plus compliqué leurs relations avec Faerghus mais, plusieurs navires de grandes guildes commerçantes avaient pris la mer avec des cargaisons diverses pour les rejoindre, avec la complaisance discrète d’un chef local.
Même après une vie entière à parcourir toutes les mers, Ivy avait rarement vu une compagnie aussi hétérogène, une bonne partie parlant mal la langue des autres mais, le langage des ports permettait de se comprendre entre eux afin de manœuvrer efficacement tous ensemble.
Tout ce monde acceptait de coopérer dans un seul but : arrêter Kleiman et sa soif de sang, autant duscurien que des simples passants dans sa ville.
« Qui aurait pu croire que tout ceci pourrait arriver et qu’on serait entrainé dans une histoire pareille… marmonna Ivy.
– Recommencer est un meilleur mot qu’arriver…
Elle regarda Oswald, son regard sombre braqué vers la côte. Il était en habit simple d’archer, bien protéger par son armure, son carquois rempli de flèche, comme un soldat ordinaire, à l’exception de la capuche tout autour de sa tête pour éviter qu’on le reconnaisse. Elle ne l’avait jamais vu aussi renfermé sur lui-même, même si ses yeux restaient déterminés.
– Les cinq messagers ne sont pas revenus. Ils auraient dû revenir depuis au moins trois jours alors qu’on demandait juste à Kleiman de s’expliquer sur la disparition de vingt-sept personnes. Ma main au feu, nous retrouverons leur tête sur une pique au-dessus des portes du port… ou alors, il va nous les renvoyer couper en morceaux… c’était dans les « bonnes » habitudes de Clovis… j’espérais que tout ceci se serait terminé une fois que Clovis a été décapité et envoyé dans le caveau des criminels… Justine aussi disait que c’était terminé… qu’on aurait pu se dire que nos enfants ne vivraient jamais des choses pareilles, mais tout recommence encore… il serra le poing sur son carquois. Ludovic doit se retourner dans sa tombe en voyant la déchéance de son sang.
Ivy hocha la tête, comprenant le tourment qui l’habitait. Oswald avait surement vu plus de choses dans sa vie que bien des gens avec qui il avait grandi, leur avait même survécu pour la plupart, et il avait survécu au règne de Clovis sans que l’Alliance ne soit envahi avec Justine von Daphnel. Il aurait surement préféré finir sa longue vie sans devoir affronter tout ça.
– On a ça maintenant alors, mieux vaut le régler maintenant avant que ça n’empire et tant qu’on le peut encore. En plus, les espions srengs ne se sont pas fait repérer depuis qu’ils sont infiltrés et ils ont pu saboter les chaines qui protègent l’entrée du port. On est aussi arrivé à avoir une bonne idée d’à quoi ressemble l’intérieur des murailles avec les corbeaux des srengs, et comme vous l’avez dit, on voit d’ici que Kleiman est un seigneur mineur avec juste une grosse maison qui n’est pas construite comme une forteresse, ça devrait nous simplifier la tâche, même si on doit faire attention à ce qu’il nous réserve.
Oswald hocha la tête, arrivant à fendre un léger sourire.
– Vous avez raison. Si les messagers ne reviennent pas, raison de plus pour se dépêcher avant que les espions n’y passent aussi. Nous devons arrêter tout ceci, au moins en coupant la tête du pire, et je fais confiance aux faerghiens pour finir d’arracher les racines du mal. Pour le moment, concentrons-nous sur la bataille qui nous attend. Merci capitaine.
– C’est normal.
– Eh ! Les leicesters !
Oswald baissa la tête vers le navire duscurien juste en-dessous de lui, la capitaine leur hurlant que c’était l’heure. Ivy répondit qu’ils étaient prêts.
Les navires se mirent alors en ordre de bataille comme ils pouvaient malgré leurs différences de structures et d’expérience, celui d’Ivy et des quelques corsaires expérimentés menant les autres afin de les protéger, leur coque étant faite pour résister à des assauts. Entre eux, les navires srengs avaient rangé leurs voiles afin d’être plus discrets, se cachant pour que les défenseurs ne les voient pas foncer vers les chaines sabotées. Derrière, en seconde ligne, les navires plus fragiles se tenaient prêts. Dotés de rames, ils seraient chargés de tous les emmener dans le port, plus rapide et maniable que les grosses caravelles à voiles. Leur objectif était au moins d’atteindre le port, puis s’enfoncer en ville jusqu’à la maison seigneuriale. Une fois là-bas, il faudrait capturer Kleiman et ses hommes de confiances au plus vite et le mettre aux arrêts avant qu’ils ne puissent s’enfuir.
Ils devaient être rapide, précis et tout faire pour éviter de trop grosses pertes à cause de leurs forces limitées et très diverses. Il n’aurait droit qu’à un seul essai sinon, la corde tendue qui les tenait tous ensemble cèderait et ils se disperseraient surement sur le champ…
« Comme quand on a une proie qui ne nous a pas repérés dans notre ligne de mire… »
Oswald empoigna plus fermement son arc, faisant une prière aux Braves et à sa bonne amie Justine. Il ne louperait pas sa cible.
Les navires s’étaient approchés à portée de voix quand un homme leur hurla depuis le haut des remparts.
« Halte-là navires ! Que faites-vous ici !
– Nous sommes de la corporation des marchands de Faerghus et des navigateurs venus d’autres horizons ! S’écria la capitaine qui avait été élue pour les représenter, une pure faerghienne, afin de mettre les gardes plus en confiance que si c’était des étrangers qui arrivaient en masse sans aucun représentant faerghien. Nous avons envoyé cinq messagers auprès de votre seigneur afin de lui demander pourquoi des matelots et des civils disparaissaient aussi souvent dans ce port ! Etant donné qu’ils ne sont pas revenus depuis trois jours, nous sommes venus en masse lui demander de répondre à nos questions et de faire en sorte que ces disparitions cessent !
– Et notre seigneur les a envoyés paitre ! Nous n’avons à répondre que devant son seigneur Mateus et le roi !
– Mais un seigneur, aussi petit soit-il, se doit aussi d’assurer la sécurité sur ses terres ! S’il ne remplit pas ce devoir, nous pouvons venir directement lui demander des comptes ! En vertu de ce droit, nous voulons lui parler tous autant que nous sommes ! Et s’il les a repoussés, où sont passées ces cinq personnes ?!
– Ce n’est pas notre problème ! Foutez le camp maintenant ! Ou nous emploieront la force contre vous ! Que vous soyez faerghiens, leicesters, ou des meurtriers de duscuriens ! Nous sommes déjà très cléments de ne pas avoir incendié les navires qui transportent les assassins de nos frères !
Il eut quelques minutes de concertations entre les bateaux, autant pour vérifier que tous étaient prêt discrètement, que pour éviter que les défenseurs se méfient, ainsi que pour donner un peu plus de temps aux espions à l’intérieur de finir leur travail. La femme finit par hurler, en cœur avec tous les autres navires qui hurlèrent dans leur langue respective.
– Nous refusons !!! Nous rentrerons !!! Et nous libérerons nos camarades !!!
– Vous choisissez donc de finir par le fond ! Arbalétriers ! En position !
– Navigateurs du Midgard ! Cria Oswald en sreng. À vous !
– On a vu ! Que Thor combatte à nos côtés ! RAMEZ !!!
Tous les capitaines srengs abattirent le dos de leurs armes sur le tambour des rameurs, donnant le signal de départ.
Les navires cachés filèrent tout de suite vers les portes, glissant à toutes vitesses sur les eaux vers les dessous de la porte, s’attaquant tout de suite à la chaine qui le fermait. Normalement, des assommoirs étaient placés juste au-dessus des chaines pour contrer ce genre d’attaque sans devoir passer la tête au-dessus des créneaux mais…
– Les assommoirs ont été bouchés ! On a été saboté !
« Les espions srengs n’ont pas volé leur réputation d’être plus redoutables à dix qu’une armée de dix mille soldats ! »
Un énorme trait passa tout près d’eux, endommageant le bastingage. Le prochain tir atteindrait leur coque, c’était sûr ! Oswald repéra aussi vite qu’il put la meurtrière où devait être caché une arbalète de tour, prête à enfoncer leur pont. Il leva tout de suite son arc, se concentra sur la trajectoire qu’avait emprunté le trait, et tira sans hésiter. La flèche arriva à passer la meurtrière et étant donné qu’aucun carreau d’arbalète ne suivit le premier, il avait dû toucher le responsable de l’arme. Kleiman était officiellement un seigneur sans beaucoup de ressource, il ne devait pas avoir les moyens d’avoir plusieurs engins de guerre aussi puissant et couteux qu’une arbalète de tour, ni beaucoup d’homme aptes à la manier. Les assaillants devraient être tranquilles un moment avant que les défenseurs n’arrivent à trouver quelqu’un d’autre pour la réarmer et l’utiliser.
Au bout de quelques minutes, le cri rauque d’un cor se fit entendre.
– Le signal ! Aux navires à rames ! S’époumonna Ivy en quittant son poste en rassemblant ses hommes, Noce répétant ses ordres en volant de partout.
Oswald obéit, sautant lui-même dans le premier navire qui arriva avec la capitaine. Une fois la chaloupe pleine, les marins se mirent tous sur les rames, ramant au rythme du tambour pour s’harmoniser entre eux. Les minutes sans pouvoir rien faire d’autres qu’attendre paraissaient interminables, à la fois dans l’attente d’arriver et prêt à contre-attaquer dès qu’un ennemi était à portée de flèche.
Une fois les portes et les chaines passées, l’archer put mieux voir l’aspect de la ville. Effectivement, petite ville sans trop de moyens et avec des voisins pas trop agressifs… il n’y avait même pas de quais pour débarquer, seulement une jetée où s’échouaient les bateaux de pêche mais, ça les arrangeait.
Les marins attendirent à peine que la coque des chaloupes soient à terre, sautant sans hésiter au sol pour continuer à avancer vers la maison seigneuriale.
« Navires srengs ! Navires duscuriens ! Occupez-vous de tenir les rues ! » Leur rappela Oswald avant de descendre à terre. Les habitants sortiraient moins pour se défendre en voyant des ennemis occuper le terrain, ce qui éviteraient des heurts avec la population de la cité.
Suivant Ivy qu’il couvrait avec ses flèches et remerciant son emblème de l’empêcher d’être trop fatigué malgré ses os qui vieillissaient, Oswald et les autres fodlans s’élancèrent dans la rue principale avant d’entrer dans la maison seigneuriale, peu empêcher par la garde déjà occupée sur le port, et la quelque vingtaine d’hommes restant n’était guère suffisante pour arrêter une grosse centaine de marins déterminés.
Une odeur de cadavre et de corruption piqua les narines des assaillants dès qu’ils rentrèrent dans la cour.
« Cette odeur… Attention ! Les mages noirs sont ici ! Restez sur vos gardes ! Rappela le grand-duc alors que son emblème se calmait une seconde, ayant déjà prévenu tous les navires que Kleiman pourrait utiliser une magie interdite.
– Oswald ! Là-haut !
L’archer regarda dans la direction qu’Ivy lui disait, réagit au quart de tour quand il vit un éclat de magie noire se former et décocha une flèche dessus, la faisant exploser au-dessus d’eux avant que le sort ne touche qui que ce soit. Dans le même temps, Ivy passa sur le côté de l’archer, embrochant un ennemi fonçant sur lui sur le fil de son épée, surveillant derrière son épaule pendant qu’Oswald surveillait le ciel en ordonnant.
– Par ici ! Vite ! Ils sont surement à l’intérieur !
Après avoir enfoncé la porte, les marins entrèrent en trombe dans la grande salle où ils trouvèrent Kleiman, entouré de ses conseillers et de plusieurs mages étranges, avec des motifs qui disaient quelque chose à Oswald…
« Les mages noirs de l’époque de la guerre du Lion et de l’Aigle ! Ils portaient ses motifs-là ! Méfiez-vous des gens en noir ! C’est les plus dangereux ! »
Comme pour souligner ce qu’il venait de dire, une magicienne commença à charger un sort et le lança en vitesse, balayant un marin en un instant, puis un autre qui tentait de l’attaquer par derrière. Le sort ne toucha qu’eux mais, il ne laissa que des sortes de momie complètement desséchées, comme vidées d’eau, de sang et d’énergie vitale, tombant au sol dans un fracas d’os morbide, provoquant la panique et la fuite d’une partie d’entre eux pour éviter d’être le suivant.
Ivy tira Oswald derrière un escalier pour se protéger des sorts, l’aidant alors que la fatigue retenue par l’emblème commençait à l’engourdir et brûler ses muscles vieillissants… C’était pas vrai ! Pile au pire moment ! Sans l’Infaillible pour continuer à le stimuler même pendant un temps calme de la bataille, il disparaissait de plus en plus vite ! Il ne devait pas lâcher maintenant ! La magicienne noire s’approcha comme si elle ne craignait pas de se prendre une flèche ou un projectile, observant tout autour d’elle avec un petit sourire vicieux, les provoquant sans vergogne. Elle empestait la magie noire…
« Les insectes tentent de se débattre à ce que je voie… susurra-t-elle avant d’ajouter en regardant dans leur direction. Enfin, on a aussi un insecte plutôt rare… ça fait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’attraper un emblème majeur… allons petit emblème majeur… montre toi… »
« Merde ! C’est quoi cette femme ?! Enragea à mi-mot Ivy. Votre emblème a disparu avant qu’on entre ! Et elle a fait quoi à ces gars ?! C’est ça les effets de la magie noire ?!
– Elle porte les mêmes motifs que ceux du bataillon puant… haleta Oswald. Et c’est bien elle qui sent la magie noire…
– Ah ça pour puer, elle pue… elle comme tous les autres qui ont ce motif d’œil… »
« Allons… lequel d’entre vous est l’emblème majeur ? Honnêtement, il m’intéresse plus que vous tous réunis alors, on peut faire deux choses. Soit, je vous attrape un par un et je vous transforme tous comme les deux insectes qui tombent en poussière sur le plancher pour faire le tri, l’emblème majeur résistera mieux à mes sorts, soit vous me livrez et je vous laisse tous partir en vie.
Un silence retentissant tomba dans la pièce, juste occupée par Kleiman et ses hommes en train de se débattre contre la porte de la trappe qui devait leur servir à s’enfuir, bloquée par une hache qui avait volé quand les assaillants étaient entrés. Ivy et Oswald échangèrent un regard lourd alors que la femme continua, s’échangeant la même question ainsi que la même réponse.
– Cela me semble un marché correct. De toute façon, de misérables insectes tel que vous ne pourrez jamais battre un être qui vous est aussi supérieur tel que moi, vous venez de le voir par vous-mêmes alors, saisissez donc votre chance de survivre et de continuer votre pitoyable existence. Il suffit juste de me donner l’emblème majeur. Vous avez la parole de Bias, la Meneuse Érudite…
Elle fut exaucée quand Ivy poussa aussi violemment qu’elle put Oswald hors de leur cachette, le plus loin possible d’elle. Le vieil homme se recroquevilla sur lui-même, la face tournée vers le sol, sa capuche défaite laissant voir ses cheveux gris et sa fatigue rendant le moindre de ses mouvements tremblants et incertains, se tenant la poitrine comme si son cœur était sur le point de lâcher à cause de toutes ses émotions.
La femme eut un sourire carnassier, s’approchant du vieillard en déclarant.
– Évidemment, vous préférez vivre, c’est bien. Vous avez un minimum d’instinct de survie mais bon, c’est la base pour les bêtes. Et dommage, l’emblème majeur est décrépit et ancien, il ne va plus survivre longtemps et n’a sans doute plus la force de sa jeunesse… les bêtes de votre genre vieillisse si vite… marmonna-t-elle en se baissant vers lui. Enfin, c’est devenu si rare les majeurs à présent, on fera avec… vient donc…
Avant qu’elle n’ait pu finir sa phrase, Oswald se retourna d’un coup et lui envoya le pot minuscule autour de son cou en plein visage, libérant toute la poudre urticante qu’elle contenait, puis l’homme enfonça la pointe d’une de ses flèches en plein dans l’œil, lui transperçant surement le crâne. Bias siffla de douleur en se redressant mais, avant qu’elle n’ait pu s’en débarrasser ou attaquer à nouveau, une épée lui traversa tout le dos pour ressortir de sa poitrine.
– Pour un être supérieur, t’es aussi fragile que les « insectes » qu’on est, marmonna Ivy.
Elle serra le manche de son épée puis, la ressortit d’un coup du corps de la magicienne, laissa un sang rouge très sombre, presque noir s’écouler sur le sol alors que Bias s’effondrait, morte comme tout le monde le serait après une blessure pareille. Les autres mages avec les mêmes motifs qu’elles se mirent tous à paniquer, laissant le temps aux autres assaillants de les maitriser avec Kleiman et le reste de ses sbires.
Reprenant son souffle, Ivy s’approcha Oswald en lui demandant.
« Tout va bien ?
– Oui, ça va, même si ce genre de cabriole n’est plus de mon âge, répondit-il en cherchant un peu son équilibre à cause de la fatigue.
– Bah, pour un gars de quatre-vingts balais, vous vous en sortez plutôt bien, lui assura-t-elle en l’aidant à se rester debout avant d’avouer, même si j’ai eu peur que vous ne vous repreniez pas assez vite.
– J’ai encore quelques ressources on dirait… il eut un sourire en voyant Kleiman ligoté avec ses sous-fifres, alignés le long du mur et désarmés. Au moins, nous les avons attrapé… J’ai bien fait de vous faire confiance. »
*
Une fois Kleiman capturé, la plupart des gardes s’étaient rendus sans trop de difficultés, épuisés par les derniers évènements, même si une partie s’était battue jusqu’au bout en visant particulièrement les duscuriens ou toutes personnes avec une peau un peu sombre, soit à peu près n’importe qui qui passait son temps dehors. Ceux-là avaient refusé de se rendre et avaient préféré se faire tuer plutôt que capturer. Bon, au moins, c’était déjà un problème de régler pour le coup, aussi sordide la conclusion pouvait l’être. Leur patron était tout aussi loquace qu’eux, refusant de dire quoi que ce soit quand Oswald, Ivy et tous les autres le pressèrent de question, se murant dans le silence. On le menacerait de lui arracher la langue qu’il ne parlerait pas, même au sujet de cette Bias.
Et enfin, il restait le groupe de mages étranges avec ce motif d’œil sur eux, rendus inoffensif grâce à des menottes duscuriennes bloquant leur magie. Au début, Ivy crut qu’il faisait partie d’un peuple vivant à Morfis à cause de leur peau extrêmement pale, pratiquement cadavérique, combinée à leur couleur d’yeux et de cheveux très rares mais, ils ne parlaient pas la même langue qu’eux. Enfin, ils semblaient comprendre le fodlan mais, pas moyen de les faire parler eux aussi.
« Rrrrhhhaaaa… ! Pas moyen de les faire passer à table ! Enragea Ivy après une nouvelle tentative de les interroger. Soit ils restent muets comme des carpes, soit ils nous insultent en nous traitant d’insecte !
– C’est vrai qu’ils n’ont pas l’air de vouloir parler mais, restons patient, une partie semble plus se taire par peur que par défi. Ils sont tout maigre et dès qu’on les approche ou élève un peu la voix, ils se recroquevillent sur eux-mêmes quand on arrive comme des personnes battues, fit remarquer Oswald. Les deux qui nous insultent constamment semblent être les sous-chefs après cette Bias et encadrer les autres. Tant qu’ils seront là, ils ne diront rien.
– Hum… alors, autant les séparer et tous les séparer, au moins les chefs de file. Les langues devraient se délier un peu sans eux.
– Oui, et il faut également bien les traiter, cela les mettra en confiance pour qu’ils nous expliquent ce qui se passe ici et nous ouvrent les portes qui nous résistent encore… avec ce genre de personne, un bon repas et de l’attention est le meilleur moyen de les faire parler… »
Sans hésiter, ils isolèrent les chefs de file, puis firent attendre un peu les autres en leur donnant un repas maigre pour le midi. Ce temps seuls avec eux-mêmes et sans nouvelle les angoisseraient sans doute, ils se demanderaient ce qui allait arriver à leurs chefs d’un côté et à eux de l’autre, ce qui rendraient tout geste bienveillant à leur égard plus fort.
Le soir, Oswald leur fit apporter une miche de pain chacun, un grand bol de soupe et une pomme, tout en précisant à ceux qui leur donnerait d’être agréables avec eux. Le petit groupe de sept personnes se tenaient recroquevillés dans un coin, évitant la lumière du soleil couchant, fuyant même la lumière de la bougie en mettant leurs mains sur leurs yeux. Après tout ce qu’il avait vu ces dernières semaines, Oswald devait avouer qu’il serait presque prêt à croire qu’ils étaient comme les vampires des légendes craignant la lumière mais, s’il se fiait à leur réaction quand ils avaient été emmenés ici, c’était plus qu’ils étaient très sensibles à la lumière, comme des créatures des cavernes.
« Veuillez m’excuser, je ne voulais pas vous faire mal, s’excusa-t-il en soufflant sa chandelle, la remplaçant par une petite boule lumineuse plus tamisée. Cela vous convient mieux ?
– … oui… c’est pour nous ? Demanda un homme en montrant les plateaux avec méfiance.
– Oui, c’est votre repas pour ce soir. Vous pouvez manger à votre saoul, leur assura-t-il, ne vous gêner pas.
– De la nourriture d’inférieur, marmonna une femme, le nez retroussé de dégout.
– C’est ça ou vous sautez à la corde alors, fait pas la fine bouche, grogna Ivy, son poignard et son épée à sa hanche afin de dissuader le moindre soupçon d’attaque sur Oswald.
– Une bête qui n’a même pas d’emblème n’est qu’un insecte, rétorqua-t-elle avec bravache.
Cependant, à part ses deux-là, les autres prirent leur propre assiette, tremblant un peu d’appréhension avant de gouter leur soupe. Une d’entre elle eut l’air étonné, regardant son simple bol de brouet comme si elle tenait le plus grand festin de tout Fodlan entre ses mains, avant d’en reprendre une cuillère sans hésiter.
– Vous appréciez on dirait, lui sourit Oswald, affable. C’est encore meilleur si vous mettez du pain avec.
Elle le regarda avec des yeux ronds, se recroquevillant à nouveau quand il lui adressa la parole mais, elle l’écouta, plongeant sa miche dans sa soupe avant de le croquer, ayant à son tour un grand sourire en disant quelque chose dans sa langue qui devait se traduire par « c’est bon », avant de déclarer en fodlan.
– C’est bon.
Elle se fit cependant tout de suite reprendre par la femme qui avait traité Ivy d’insecte, la réprimandant sévèrement à son ton mais, l’homme à côté de celle qui appréciait son repas dû la défendre car, l’orgueilleuse se tut et se résigna à manger son propre repas en ronchonnant. Ils parlaient entre eux une langue étrange… ça ne ressemblait ni au fodlan, ni à l’almyrois, ni au sreng, ni au duscurien, ni à aucune langue qu’Oswald avait entendu pendant sa vie. Soit ils venaient vraiment de contrées reculées, soit ils avaient développé leur propre langage pour communiquer discrètement ensemble.
Celle qui les avait remerciés finit la première en savourant sa pomme après avoir demandé ce que c’était, puis déclara.
– Merci pour ce repas. C’était très bon…
– C’est normal. Je suis content que cela vous ait plu… est-ce que je peux vous demander votre nom ?
– … matricule 456.
– Un matricule ? Vous n’avez pas de prénom à vous ?
– Non, l’Agastya et les grands Meneurs nous interdisent de dire notre nom.
– Ah ? Et pourquoi donc ?
– C’est ainsi, ils nous l’interdisent. Ils sont les seuls à avoir le privilège d’en porter un. Les ouvriers comme nous ne portent qu’un matricule. C’est déjà un grand honneur pour des inférieurs tel que nous d’avoir un numéro attribué par le Grand Agastya…
– C’est débile, ça vous réduit à un numéro alors que vous êtes des humains, comme eux, marmonna la capitaine. Y a que les bagnards et les criminels qui ont des matricules, et c’est pour bien leur rappeler que leurs actes sont tellement horribles qu’ils sont à peine humains.
– Un insecte ne peut pas comprendre que l’on doit le respect aux esprits supérieurs tel que les grands Meneurs et surtout envers l’Agastya, grogna l’orgueilleuse en faisant mine de les regarder de haut, même si Ivy la reprit à nouveau.
– Alors, si nous, on vous appelle par votre matricule, on vous est supérieur étant donné que c’est les « esprits supérieurs » qui vous appelle par des numéros et on est leur ait supérieur car en plus d’avoir un prénom avec un titre, on a en plus un nom de famille alors qu’eux n’en ont pas. Si on est des insectes à ce point, on peut vous appeler par un prénom, et c’est plus agréable pour tout le monde.
– De plus, chez nous, c’est très impoli d’appeler quelqu’un par un num��ro, c’est comme ça qu’on parle des criminels comme vient de le dire le capitaine Drake. Par exemple, je m’appelle Oswald, enchanté de faire votre connaissance, déclara-t-il en levant sa main droite. Et vous ?
L’orgueilleuse foudroya la plus bavarde du regard, lui interdisant de parler mais, au bout de quelques secondes et hésitations, elle leva à son tour sa main pour la poser sur son front en déclarant, avant de serrer celle de l’homme.
– Alors… Pomme… ou Soupe… c’est bon… enchanté de faire votre connaissance Oswald.
– Moi de même. Et Pomme est un joli prénom.
L’homme qui l’avait défendu écarquilla les yeux en la voyant serrer la main d’Oswald, lui demandant quelque chose dans leur langue en paniquant, même si Pomme répondit en lui montrant sa paume.
– Bah non… y a rien, tu voies ?
Il eut l’air étonné, puis demanda, visiblement sans voix par cette simple poignée de main.
– Je… je peux aussi ?
– Bien sûr. Enchanté… ?
– Je ne sais pas… Ivy ? C’est joli… si deux personnes ont le droit de porter le même prénom…
– Bien sûr, on ne s’en sortirait plus sinon mais, c’est plus un prénom de femme mais, tu pourrais t’appeler Vivian ? Lui proposa la capitaine. On reste dans les mêmes sonorités comme ça.
Il hocha la tête avant de serrer à son tour la main d’Oswald avec appréhension, avant de la retirer avec étonnement en voyant qu’elle était toujours comme avant. Les trois qui n’avaient rien dit suivirent aussi en se présentant en utilisant apparemment des mots de leur langue, qui eurent la même réaction.
– On… on nous avait toujours dit que pour des ouvriers tels que nous, toucher une bête avec un emblème majeur nous brûlerait… surtout les tarés comme moi et matri… Vivian… avoua Pomme en regardant leurs mains à tous. Que le sang des enfants de la Noyeuse nous dévorerait les mains si on le faisait… quand c’est l’emblème mineur, ça piquerait comme du salpêtre mais, que les emblèmes majeurs brûleraient comme le soleil… que seuls les esprits supérieurs comme les grands Meneurs et l’Agastya étaient assez forts pour résister…
– Et bien, je dois avouer que c’est la première fois que j’entends une telle histoire ! Je vous rassure, je n’ai jamais brûlé personne en leur serrant la main ! » S’esclaffa Oswald, riant à moitié noir. Ces personnes avaient été maintenus dans l’ignorance, surement pendant des années afin de mieux les contrôler, comme dans les sectes les plus dangereuses. Qu’ils ne se rendent même pas compte de ce qu’ils faisaient ne l’étonnerait même pas vu ce qu’il avait devant le nez. Enfin, ça les rendrait plus facile à manipuler maintenant qu’ils voyaient de leurs yeux des preuves de ces mensonges.
Ils finirent tous de manger, le remerciant dans leur langue et en fodlan, avant que le grand-duc ne leur avoue, l’air sombre.
« Merci pour votre confiance. Je dois être honnête avec vous, l’heure en ville est très grave. Énormément de marins ont disparus dans ce port et nous avons des raisons de penser que votre employeur, Kleiman, est à l’origine de ses disparitions. À l’origine, nous sommes venus ici pour retrouver ces disparus et éviter qu’il y en ait d’autres. Après la démonstration de force de cette femme, Bias, nous sommes tous très inquiets pour eux. Étant donné que vous étiez en train de vous enfuir avec lui, nous avons toutes les raisons de penser que vous êtes leurs complices, et vous risquez d’être punis de la même façon qu’eux, même si vous n’étiez que des exécutants… leur apprit-il, voyant leurs joues blêmir de plus en plus au fil de ses mots. Cependant, si vous acceptez de nous aider, on pourra s’arranger pour vous éviter de finir comme lui. Par contre, il va falloir nous aider à retrouver les disparus et nous dire tout ce que vous savez.
Oswald les observa, voyant toute l’hésitation se peindre sur leurs visages anxieux. Pomme finit par ouvrir la bouche, tremblante comme une feuille.
– D’acc…
– Non !!! …
Celle qui les avait traités d’insecte s’énerva, reprenant violemment la jeune fille qui se décomposa, morte de peur mais, Oswald intervient, alors qu’Ivy faisait reculer la femme en colère.
– Cause correct aux tiens, c’est pas des chiens.
– La capitaine Drake a raison, on ne parle pas comme ça aux autres. Écoutez, je voie que vous avez peur et qu’elle vient de vous menacer mais, si vous nous aider et nous avouez tout ce qui s’est passé ici, nous vous aiderons et vous ne serez pas en danger, vous avez ma parole.
Pomme le dévisagea, demandant en tremblant, Vivian se tenant à elle en serrant leurs mains ensemble.
– Même contre l’Agastya ? Même contre l’être le plus puissant ? L’Agastya est l’Agastya, l’incarnation de la connaissance et de la puissance sur terre, le chef suprême des terres de la Grande Sphygi qu’il dirige… per… personne ne doit lui désobéir, le questionner ou lui résister…
– Oui, même contre lui s’il veut vous faire du mal ou vous forcer à faire des choses que vous ne voulez pas. C’est lui qui vous a raconté l’histoire que si vous touchiez quelqu’un avec un emblème mineur, vous serez brûlé ?
Pomme se mordit la lèvre avant d’hocher la tête.
– Pour quelqu’un qui sait tout, il vous a dit de sacrés mensonges, leur fit remarquer Ivy avec un air narquois après Oswald. Et s’il est aussi fort que cette Bias, on devrait s’en sortir, on a eu qu’à lui balancer de la poudre urticante dans la gueule et à l’embrocher avec une épée pour la battre. Même si votre Agastya est plus fort, on devrait arriver à le battre en faisant fonctionner nos neurones. Alors, faites ce que vous pensez être juste selon vous, pas selon votre Grand Con si génial qu’il est obligé de mentir en permanence pour se faire obéir car, un peuple qui réfléchit, c’est chiant à gérer.
– Agastya… crrrrétin… marmonna Noce sur son épaule.
La jeune femme finit par craquer, hochant la tête alors qu’elle prenait peut-être une des premières décisions de sa vie.
– Je vous montrerais et vous dirais tout… maintenant que la Meneuse Érudite est morte, sa magie ne devrait plus rien verrouiller… Juste… juste je ne veux pas retourner à Shambhala.
– Moi aussi, je veux bien vous aider, ajouta Vivian. Mais par pitié, ne nous renvoyez pas là-bas… ils nous tueront pour vous avoir parlés…
– Cela devrait pouvoir se faire, leur assura Oswald.
Les deux mages se levèrent, sous le regard effrayé des trois qui avaient serré la main du descendant de Riegan, et celui désapprobateur des deux derniers mais, ils restèrent fermes sur leur décision et les suivirent hors de la pièce. Les deux amis – peut-être… ça ressemblait à de l’amitié selon le grand-duc mais, il n’était pas sûr qu’ils sachent même ce que c’était… – les ramenèrent dans la grande pièce centrale, leur disant que leur « laboratoire » était sous la grosse dalle par où Kleiman et eux-mêmes avaient tenté de s’enfuir. Avec l’aide de plusieurs forgerons et tailleurs de pierre de la ville, ils arrivèrent à la forcer malgré les déformations, puis des hommes en armes descendirent les premier, suivit d’Ivy, Oswald, Pomme et Vivian.
Le boyau était assez étroit, à peine large comme un chevalier en armure, mais pour des personnes aussi maigres et de petite taille que les deux mages, cela restait praticable. Aucune torche n’éclairait l’endroit, remplacé par des sortes de longs rubans luisant, encastrés de chaque côté du couloir, indiquant le chemin dans la pénombre. Si c’était les lumières auxquels ils étaient habitués et qu’ils passaient beaucoup de temps sous terre, ce n'était pas très étonnant qu’une flamme leur fasse mal aux yeux, manque d’habitude… une odeur de plus en plus nauséabonde envahissait leurs narines alors que les deux mages baissaient la tête, gagnés par la honte… une odeur de cadavre et de fumée… de magie noire…
Le groupe marchait depuis quelques minutes quand Oswald commença à entendre les hoquets de stupeurs des hommes d’armes devant eux, avant qu’il ne voie le laboratoire de lui-même, ne pouvant contenir son incompréhension mêlée d’horreur à son tour. Le boyau débouchait dans une énorme cavité éclairée par des pierres semblables aux veines luisantes, éclairant un ensemble de table semblable à celle des chirurgiens mais, avec d’énormes attaches pour tenir les membres, l’odeur de sang séché et de chair putrifié rendant l’air pratiquement irrespirables prenant tout son sens en les voyant. Plus au fond, il y avait un couloir avec deux côtés bien distincts : à leur gauche, il y avait des rangées de dizaine de tubes transparentes comme du verre où flottaient des sortes de boules, et à droite, un damier de pressoirs énormes, de sorte de cuves surplombés de cheminé, et de grands casiers entre les deux.
C’était ordonné au cordeau… presque scientifiquement…
« Qu’est-ce qu’il y a dans les cuves et les casiers ? Osa demander Oswald, son sang se gelant de plus en plus en devinant ce qu’ils contenaient.
– Vos semblables qu’on a récupéré encore vivant au projet Delta qui a eu lieu quelques lieux plus à l’ouest, et des personnes sur le port, dont je m’occupe, répondit Pomme avec une toute petite voix, les yeux baissés, serrant sa tresse rose vif dans ses mains. Dans les casiers, c’est les corps des morts dont s’occupe Vivian. On est deux défaillants alors, on a la tâche de s’occuper de vos semblables, que ce soit pour les maintenir en vie pour moi ou se débarrasser des restes pour Vivian… c’est ce qui est le plus dégradant.
– Et qu’est-ce qui est pas dégradant pour vous ? » Demanda un soldat duscurien en regardant la scène avec horreur, conscient que plusieurs de ses frères et sœurs avaient dû passer par cette sale macabre. Au nom des Braves, heureusement que les murs ne pouvaient pas parler, même si le simple fait d’imaginer tout ce qui avait pu se produire ici rendait ce silence encore plus insupportable et dérangeant… c’était presque… bien trop calme…
« Assister la Meneuse Érudite… répondit difficilement Vivian.
– C’est-à-dire ? Demanda Ivy, tenant quelques minutes Noce contre sa poitrine pour qu’il se calme malgré l’odeur atroce et le manque de lumière.
– Projet Alpha… continua le mage. Endurcissement des corps et transformation des métabolismes… étude de sujets vivants pour comprendre leur fonctionnement interne et l’utiliser afin de faciliter les expérimentations des Meneurs…
– Attendez… vous êtes en train de nous dire que vous découpiez des gens vivants ?! Mais quel être humain peut être assez tordu pour faire une chose pareille à ses semblables ?! S’énerva-t-elle, Noce contre elle.
– Nous ne sommes pas humains… pas comme vous en tout cas…
– Oui, esprits supérieurs, inférieurs, insectes… tout ça, on connait, vos copains nous l’ont dit tout à l’heure, les coupa Ivy, furieuse et dégoutée, regardant de partout autour d’elle comme si elle cherchait quelque chose. Mais personne ne se sent mal de juste découper des gens encore en vie ?! Vous n’avez pas d’empathie pour eux ?!
– C’est quoi l’empathie ?
Ivy dévisagea Pomme, ne sachant pas si elle devait être en colère ou compréhensive. Aux yeux de cette mage, c’était une question parfaitement normale, elle la posait presque en toute innocence, ne sachant même pas ce que c’était alors que pour la plupart des gens, c’était tout de même la base les émotions et les sentiments. Vu le niveau, c’était même limite énorme qu’elle ait juste osée la poser sa question…
– L’empathie, c’est la capacité à se mettre à la place des autres pour les comprendre et agir en conséquence, expliqua-t-elle lentement en laissant Noce regagner son épaule. Par exemple, quand quelqu’un a mal, tu comprends ce que ça fait et tu tentes de l’aider normalement.
– Ah, c’est comme pour les défaillants comme nous deux alors, comprit Vivian. C’est pour ça qu’on s’occupe des… des « stocks »… c’est pour corriger nos défaillances et nos tares à force…
– Vous voulez dire que l’empathie, c’est pas normal chez vous ? Demanda une guerrière sreng, sans voix.
– Non, c’est les défaillants et les insectes qui s’en font pour les autres. Quand des ouvriers comme nous tombent, tu les laisses par terre, ils n’étaient pas dignes du Grand Plan de l’Agastya… même les Meneurs… nous avons échoué, on sera juste remplacés par d’autres matricules… en particulier ceux comme nous qui sont tarés…
– C’est-à-dire ? Vous avez des problèmes physiques ou mentaux ?
– Non, on serait inepte au travail, on serait déjà mort depuis longtemps, on ne servirait à rien à la cause, c’est notre âme notre problème… on ne sait pas pourquoi… juste… ça fait mal de voir tout ça… marmonna Vivian, complètement perdu, tordant ses longs doigts blancs ensemble alors qu’il secouait la tête, agitant ses boucles orange qui cachait ses yeux de la même couleur perdus dans le vague. On ne sait pas… on ne sait pas… mais, on ne peut pas s’en empêcher… c’est comme si on avait des épingles dans la poitrine… ça fait un peu moins mal quand on leur ferme les yeux et on les met correctement mais, ça fait toujours mal de les entendre… même quand on les entend depuis toujours… et on arrive pas à se concentrer uniquement sur le Grand Plan selon le désir de l’Agastya… on ne sait pas ce qui ne va pas chez nous… on est comme le Traitre Abominable dont on doit taire le nom… on arrive pas à être ce qu’on nous demande être…
– C’est pas une tare alors, c’est juste que vous n’avez pas été cassé par cet Agastya, répliqua Oswald sans hésiter. C’est normal de ressentir de l’empathie pour les autres et d’être mal quand des choses horribles leur arrivent comme… comme tout ce qui a pu se passer ici. Ce Traitre Abominable devait être comme vous et être capable de ressentir de l’empathie malgré tout ce qui lui était arrivé… au contraire, soyez fier de lui ressembler.
Pomme et Vivian échangèrent un regard, perdus, mêmes s’ils firent un signe de tête qui ressemblait à un acquiescement pour eux. Déesse… des êtres vivants incapables de ressentir de l’empathie ou faisant tout pour l’éliminer… c’était la première fois qu’il voyait une telle chose…
Une fois à peu près remis de ce qu’ils venaient d’apprendre, ils se mirent à prendre possession des lieux et à s’organiser pour sortir les rescapés de cet enfer au plus vite. D’après Pomme, le liquide où ils étaient les maintenait en vie et évitait que leurs blessures s’aggravent mais, elle comprit à peu près pourquoi c’était important pour eux de les extirper de ces bocaux.
« Quel était le but de ce « plan Delta » dont viennent toutes ses personnes ? Lui demanda Oswald pendant qu’Ivy et un soldat tiraient une des messagers qu’ils avaient envoyés auprès de Kleiman de sa cuve, étalant lui-même une couverture où l’allonger.
– Je ne connais pas les détails mais, si j’ai bien entendu ce que disait la Meneuse Érudite, ce n’était pas pour nous faire des stocks de cobaye… d’après elle, c’était pour plonger cette partie des protégés de la Noyeuse dans la discorde et le chaos, afin de mieux les infiltrer et de pouvoir faire avancer le Grand Plan. Une autre meneuse est dans votre capitale à vous alors, le chaos l’aidera à avoir plus d’influence… expliqua Pomme en déplaçant des pierres sur une surface rocheuse, semblant actionner des mécanismes par ses quelques gestes alors qu’elle ne pouvait toujours pas utiliser de magie.
– Et vous connaissez le nom de cette meneuse ? Son vrai nom je veux dire, comme Bias.
– … nous, nous l’appelons « Grande Savante » et son prénom, c’est Périandre mais, ce n’est pas sous ce nom que vous la connaissez… et qu’elle a pris la place de quelqu’un d’important… on peut prendre l’apparence des autres de… je vous expliquerait après mais, vous la prenez pour quelqu’un d’autre dont elle a volé le visage et l’identité… je n’en sais pas plus, je n’ai jamais été sous ces ordres, cela fait des années que je suis dévouée au service de Bias… la Meneuse Érudite ! La Meneuse Érudite ! Pardon !
– Allons, ne vous en faites pas, elle est morte à présent, elle ne pourra plus vous faire de mal car, vous l’appeler par son prénom. Et merci, c’est déjà beaucoup d’informations qui nous seront très utiles, » lui assura Oswald, déjà bien content d’avoir trouvé quelqu’un d’un peu plus bavard que Kleiman.
Ils continuèrent à avancer et à tirer les rescapés de Duscur et des enlèvements à Kleiman, quand Ivy se figea, regardant une cuve un peu plus loin.
« Ivyyyy… appela Noce, solidement accroché à l’épaule de son amie.
Elle courut alors d’un coup vers cette cuve, appelant tout de suite Pomme qui arriva sur ses talons avec Oswald.
– Il est en vie ? Par pitié, dit-moi qu’il est en vie et qu’il va vivre… déclara-t-elle, entre le grognement et la supplique, jetant des regards angoissés à celui qui dormait dans ce bocal.
Il s’agissait d’un jeune homme recroquevillé sur lui-même, ses bras forts entourant ses jambes pour les tenir contre sa poitrine pale et couverte de cicatrice de brûlures, surement mortelles si la technologie des « agarthans » – soit le nom de leur peuple ou de leur secte si Oswald avait bien compris – ne l’avait pas sauvé. Sa peau était très pale, contrastant avec ses longs cheveux noirs et bouclés, retenus dans une épaisse tresse qui flottait autour de lui. En le voyant, il comprit tout de suite la raison de la panique d’Ivy…
« C’est fou ce qu’il ressemble à son père… »
– Oui, il l’est. De peu mais, il vivra. Périandre et Myson avaient dit qu’on aurait bientôt d’autres membres de la même famille avec un emblème mineur et un emblème majeur alors, il fallait le laisser de côté pour comparer les trois alors, je l’ai mis au fond…
– D’accord, tu m’expliqueras en détail tout ce que tu sais après mais avant, il faut qu’on le tire de là !
– Bien sûr.
Pomme répéta la même série de mouvements sur la plaque que tout à l’heure, pendant qu’Ivy et l’autre soldat tiraient l’homme inconscient de sa prison de verre, enlevant dans un ordre bien précis les tubes qui le reliaient à sa cuve en trouvant heureusement une respiration qui agitait encore sa poitrine.
La capitaine l’allongea délicatement sur la couverture qu’avait étendu Oswald, l’installant bien avant de lui tourner la tête, comme un noyé pour éviter qu’il ne recrache le liquide de la cuve sur lui ou qu’il reste bloqué dans ses poumons. Puis, tout doucement, les deux leicesters le tournèrent sur l’épaule, l’aidant à vomir.
– Allez… grogna Ivy, tendu comme un cordage de navire. Crache…
– … k… kof ! Kof ! Kreuf !!! Kra…
Le jeune homme rendit tous le liquide bleu luisant présent en lui, crachotant encore alors qu’il essayait de parler.
– Attention, te presse pas trop, t’étouffe pas alors que tu as encore de l’eau dans les poumons…
– I… Ivy… c’est… mais que… les yeux de chat du jeune homme s’écarquillèrent encre plus, même si leurs iris bleu d’eau restaient encore floues, s’affolant à cause des dernières choses qu’il avait vu, surement induit en erreur par l’odeur de sang omniprésente. Non… non… tu dois… les flammes… le sort… Dimitri… tout… ce… krreeeuufff… ! Kof ! Kof !
– Eh ! Je t’ai dit de ne pas t’étouffer ! Le rappela-t-elle à l’ordre alors qu’il crachait encore. Déjà que t’es une vraie pierre, va pas t’étouffer même à terre ! Pour résumer très vite, même si ça c’est mal fini, Dimitri va bien, et même si t’as dû en voir, tu es en sécurité maintenant.
– En… mais… mais comment… ? Je… qu’est-ce… qu’est-ce qui s’est passé… ? Où… où est-ce qu’on est ? Mon… mon père est là ? Et… et Félix ? Tu sais s’ils vont bien… ? Et Alix…
– Là aussi, très longue histoire mais, on va tout te raconter mais pour l’instant, tu dois te reposer. Je te raconterais tout quand tu te seras un peu remis. D’accord Glenn ?
Les yeux du jeune homme rencontrèrent ceux de la meilleure amie de sa mère, cherchant quelque chose de familier et de rassurant… il voulait presque l’entendre raconter ces dernières anecdotes de voyage, leur décrire ses mésaventures dont elle se tirait toujours et si tout c’était passé comme ça l’arrangeait à Almyra… juste pour retrouver quelque chose de normal… tout était tellement flou dans sa tête… la dernière chose dont il se souvenait, c’était des flammes de partout, des cris, et des mages étranges qui le tiraient du mélange de boue, de suie et de sa propre mare de sang… de la sorte de potion immonde qu’ils lui firent boire… puis, plus rien, un grand noir vide et glaçant… il avait tellement de questions… mais Glenn n’arriva qu’à supplier Ivy avant de s’évanouir à nouveau…
– Je veux rentrer chez moi… je veux mon père… Félix… et Alix… je veux retrouver… ma famille…
– Bien sûr, je te ramènerais chez toi, je te le promets, lui jura Ivy en passant sa main sur sa tête.
Glenn se laissa alors happer à nouveau par le sommeil, assez confiant en Ivy pour savoir qu’elle tiendrait parole…
#fe3h#écriture de curieuse#route cf + divergente canon#plus ou moins#j'espère que ça vous plait surtout !#on reprend en douceur après la FE OC Week !#C'étais prêt depuis un moment mais je voulais faire que 5 billets à la base jusqu'à voir le nombre de page et oui...#mieux vaut faire ça en un billet supplémentaire... ce sera mieux et moins condensé en reblog#La distribution de claque recommence ! J'ai beaucoup aimé écrire la scène de rêve ! J'espère qu'elle vous plaira !#(c'est les scènes que je préfère en général : les scènes de rêve ou irréalistes où les persos sont en plein trip#On peut mettre la réalité au placard et y aller à fond sur les symboles et les choses irréalistes tout en gardant la logique propre des rêv#diatribe des avertissements inspirée par une conversation avec un ami hors Tumblr qui a passé +30 minutes à cracher sur un jeu#auquel il n'a pas joué depuis 20 ans et qu'il déteste mais qu'il ne peut pas s'empêcher de cracher dessus en disant que c'est de la m*#avec quelqu'un -moi- qui aime ce jeu vu que c'est sa série de coeur alors pas très agréable à vivre et ça donne envie de rappeler :#Eh... [nom censuré]... ou le dernier jeu est mal fichu. Et si tu n'aime pas cette licence on peut parler d'autre chose...#donc bref : vous aimez pas un truc ou vous n'adhérer pas à un truc soit ne lisez pas soit évitez de le tartiner à la figure de gens l'aiman#ou alors assumez que vous avez donné une chance à quelque chose que vous doutez ne pas aimer pour voir#Enfin fin du négatif bonne lecture à tous !
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flashbic · 1 year
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Leur premier duel! Avec un petit bout de one-shot/machin sous le read-more, for funsies
“Monseigneur, est-ce que je ne pourrais pas plutôt m’entraîner avec d’Argenson?” Louis du Châtelet sourit, frondeur. “Ce serait plus aimable de laisser un nouvel élève combattre d’abord quelqu’un de moins expérimenté, peut-être.”
Le comte de Mansur, qui pourtant avait l’habitude de considérer avec intérêt les propositions de son élève le plus doué, rejeta cette demande d’un simple petit geste de la main. Préférant ne pas insister, Louis alla donc rejoindre le nouveau, de fort mauvaise humeur et anticipant déjà un entraînement sans le moindre intérêt. Jaugeant du regard son coéquipier, peu impressionné par sa mine blafarde et sa carrure mince, il dégaina son épée et salua.
“Tu as un nom?”
“Nero Falconi,” répondit le jeune homme d’une voix qui s’éleva à peine plus haut qu’un murmure, et il salua à son tour, ses longs doigts pâles se crispant sur la poignée de son arme. 
À cette réponse, Louis fronça les sourcils. Il ne s’agissait pas là d’un nom de noblesse. Ce nouveau venu, contre toute attente, n’était qu’un vulgaire roturier. Comment le Comte pouvait-il le juger digne de mettre les pieds à son école? Digne d’affronter la plus fine lame parmi tous ses apprentis? C’était là un manque de respect, décida Louis sur-le-champ. Nero Falconi, qui qu’il fut, n’avait rien à faire ici.
“Très bien, Nero,” répondit-il, prononçant ce nom ridicule avec dédain, “Ne t’attends pas à ce que j’y aille doucement pour te laisser une chance.”
Falconi lui répondit d’un simple signe de tête, ses yeux noirs fixés sur Louis et observant le moindre de ses gestes avec une froide intensité qui le laissa mal à l’aise. Son visage anguleux avait quelque chose de dur, et Louis comprit soudain que ces silences et cette voix douce n’étaient pas indicateurs de crainte ou même de nervosité, mais bien de confiance. Cet imbécile croyait avoir la moindre chance. Cela aurait été risible si sa situation n’avait pas été aussi pathétique.
Alors que Louis se mettait en garde, imité par son adversaire, il résolut d’en finir rapidement avec tout ceci. Il attaqua donc le premier, réduisant en un instant la distance entre lui et Falconi en s’avançant d’un pas, étirant le bras en une fente impeccable qui visait le cœur de son adversaire…
Avant même qu’il n’ait eu le temps d’ajuster son geste, la lame de Falconi déchira l'air et dévia la sienne. Le coup fut sec et si inattendu que ses réverbérations dans le poignet de Louis lui firent presque lâcher son arme, et c’est de justesse qu’il bondit en arrière pour éviter d’être touché par la pointe de l’épée de Falconi. Ce dernier, pas désarçonné le moins du monde lorsque son attaque ne toucha rien, se contenta de charger à nouveau, multipliant les coups et les parades avec une agilité qui laissa Louis déconcerté. 
Il se ressaisit et riposta, mais sans parvenir à retrouver son aisance habituelle, forcé à rester sur ses gardes jusqu’à ce que, enfin, Falconi s’avance en une fente rapide qui le laissa vulnérable. Saisissant cette opportunité au vol, Louis attaqua à son tour, exaspéré par ce combat qui s’était révélé plus long que prévu, prêt à en finir.
Leurs épées s’entrecroisèrent et, avant même que Louis ait pu saisir ce qui s’était passé, son attaque fut déviée et il se retrouva avec la lame de Falconi sous la gorge, pantois. 
Falconi eut l’audace de lui adresser un sourire victorieux. Louis se promit de le lui faire regretter.
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simonrileyfiction · 8 months
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Inattendu - 1 (Simon Ghost Riley)
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Je tiens à préciser que cette fiction s'inspire de l'idée de départ de SigLoverofWords. Il s'agit d'une rencontre entre Simon et un personnage féminin fondée sur un échange de messages.
Le reste de l'histoire est bien évidemment écrit à ma sauce :) !
[0161765 4321] : Demain, 5h tapantes, ne soit pas en retard.
[Moi] : ?
[0161765 4321] : J’déconne pas Johnny, je t’attendrais pas.
Perplexe, je regarde l’écran en fronçant les sourcils. L’expéditeur de ce message s’est sans doute trompé de numéro. En tout cas, il ne semble pas de très bonne humeur.
[0161765 4321] : J’suis pas ton putain de baby-sitter. Si t’es pas là à l’heure j’te laisse rentrer à pied.
Je réalise qu’il s’agit sans doute de quelque chose d’important. Si ce fameux Johnny ne reçoit pas le message, il risque de passer une sale journée. Je décide alors d’appeler ce fameux numéro afin de prévenir l’expéditeur de ce sms.
L’inconnu décroche dès la première sonnerie, ce qui me prend un peu de court.
"Qu’est-ce que tu veux encore ?!" me répond une voix grave teintée d’un fort accent britannique.
"Euh… Excuse-moi… Je ne suis pas la personne que tu essaies de contacter", je balbutie en jouant nerveusement avec mes doigts, "tu as fait un faux numéro."
L’inconnu ne me répond pas mais il respire avec difficulté, ce qui m’interpelle instantanément.
"Je voulais m’assurer que tu n’attendes pas Johnny pour rien demain matin", je continue la voix tremblante.
"C’est gentil à toi", me répond-il en murmurant d’une voix rauque.
Cet homme ne semble pas aller bien.
"Est-ce que tout va bien ?"
L’inconnu ne répond pas mais je l’entends toujours respirer bruyamment.
"Monsieur ?"
"Oui."
"Je m’appelle Maya", je continue d’une voix qui se veut plus posée.
"Maya, je suis désolé de t’avoir dérangé."
"Tu ne me déranges pas !" Je m’empresse de répondre. "Comment tu t’appelles ?"
L’inconnu semble hésiter.
"Simon."
"Enchantée Simon ! Alors comme ça, tu fais le taxi ?" Je lance sur un ton plus léger.
Simon ne me répond pas tout de suite. Sa respiration est toutefois moins saccadée.
"Je dois prendre un de mes collègues devant chez lui pour aller au travail demain matin", m’explique-t-il, "sa voiture est au garage."
"Et ça arrive souvent à ton collègue d’être en retard ?" je demande, curieuse.
"Tout le temps, je passe ma vie à l’attendre", râle-t-il.
Je ne peux m’empêcher de retenir un petit rire : "Il a l’air d’être un sacré personnage."
"Ah ça… "soupire-t-il.
"Je peux te demander ce que vous faites tous les deux comme métier ?"
"Oui, tu peux, mais je ne peux pas te répondre."
Surprise, je hausse les sourcils.
"Pas de problème", je réponds rapidement. "Ça fait très James Bond comme réponse."
Simon lâche un ricanement étouffé et je souris, heureuse de voir qu’il semble aller un peu mieux.
"Et toi Maya ? ça t’arrive souvent de discuter avec des inconnus au beau milieu de la nuit ?"
"Eh bien non-figures-toi ! J’étais en train de travailler sur mon TD au moment où j’ai reçu tes messages. J’ai profité de la distraction pour penser à autre chose qu’à mon commentaire d’arrêt."
"Tu es étudiante ?"
"Yep !"
"Qu’est-ce que tu étudies ?" me demande-t-il avec curiosité.
"Le droit pénal et les sciences criminelles", je réponds en m’étirant sur ma chaise, "pour mettre les méchants en prison."
"Oh je vois, une âme de justicière donc", lâche-t-il sur ce que je comprends être un ton de plaisanterie.
"Venant de James Bond lui-même je prends ça pour un compliment", je rétorque en baillant.
"Il est 3h du matin, tu devrais dormir", souligne-t-il d’une voix plus douce.
"Pas de repos pour les justiciers !" Je lance sur un ton faussement enjoué. "J’ai travaillé toute la soirée pour gagner un peu d’argent alors je me retrouve à me pencher sur mes cours un peu tard, je l’admets."
"Qu’est-ce que tu fais comme boulot ?"
"Je travaille dans une station service."
"Je vois."
"Ouais, c’est moins passionnant que ton travail d’agent secret", dis-je en ricanant.
Un silence confortable s’installe, je baille de nouveau.
"Je suis désolée !" je m’exclame en réalisant, je te tiens éveillé !
"C’est pas un souci", me répond Simon.
"Mais tu dois récupérer Johnny à 5h ! Comment tu vas faire ?"
"Je ne vais pas dormir, je dois me lever dans peu de temps."
"Oh, je suis vraiment désolée", je balbutie.
"Ne t’excuse pas. Je vais devoir te laisser Maya. Repose toi bien."
"Merci Simon, bon courage pour ta journée."
Il raccroche.
Je prends le temps d’enregistrer son numéro et j’éteins la lampe qui se trouve à mon chevet.
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e642 · 1 year
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homme sweet homme ?
J'aimerais que ce jeu de mot soit réconfortant et non pas dénigrant. J'essaie de me détacher de la considération que j'attends des autres. C'est la seule chose à laquelle je suis attachée car c'est tellement complet comme manière de traiter quelqu'un. Considérer c'est aimer. C'est respecter. C'est écouter. Et bien d'autres. Je me persuade que ça n'a rien à voir avec le mérite. Que c'est normal. Cependant la raréfaction de ce comportement me laisse penser le contraire. Qu'est ce que ça me manque de me sentir autre chose qu'un objet. Je ne me rappelle que vaguement ce que ça fait tant ça remonte. Le rapport de force implicite que j'entretiens avec ce garçon me lasse. Qui sera le premier à craquer en montrant une once d'affection ? C'est la répercussion principale dans notre génération, cette protection viscérale de nos émotions. Les mettre sous verre, dans des boîtes bien trop étroites. On attend que ça éclate. Comment peut-on trouver l'amour dans ce chao ? Je ne m'y retrouve pas. Toutes ces forteresses causées par des humains pour se protéger d'autres humains. Pourquoi c'est si grave d'être sensible et surtout de le montrer ? Je dis ça mais je connais ma peur qu'on rentre dans mes failles armé de sel. J'ai peur que ça me brûle pourtant je sais que le moment venu, j'abaisserai mes barrières. Toujours si craintive d'être la seule à le faire, d'être là première, de le faire avec la mauvaise personne. Chaque personne me laisse emprunte du besoin de m'isoler, de rester seule, de me consolider. Tout ça me donne l'impression d'être faible face à la robustesse de certains. Solidifier encore plus les murs de mon cœur serait toutefois nocif pour moi. Le défaut qui m'a été attribué c'est la fermeture. Ils m'ont dit de manière unanime que rentrer dans ma vie était une tâche sévère et injuste. Ils ont raison. Ma tête est le videur de mon cœur, au moindre doute, tu ne rentreras pas. Quitte à ce qu'il n'y ait personne dans la boîte. Tant pis.
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selidren · 2 years
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Automne 1893 - Champs-les-Sims
5/9
Je me doutais que ma position était singulière, mais j’ignorais à quel point il aurait été facile de me mettre de côté pour nommer un administrateur à la tête de nos terres et en gestion de notre patrimoine. Vous le savez peut-être mais j’ai parmi mes oncles (le seul qui me reste d’ailleurs) un baron dont les terres rétrécissent comme peau de chagrin depuis des années et qui aimerait bien absorber notre domaine qui appartenait autrefois à sa famille. Il lui aurait été aisé de capter notre héritage pour en faire bénéficier ses fils. Je n’avais pas réalisé que durant une année entière, ma grand-mère et ma tante Daphné avaient bataillé pour tenir mon oncle à l’écart. Ma tante étant décédée, il n’est pas dit qu’il présentera des scrupules devant le tribunal à me disqualifier en ma qualité en de bâtard. Grand-Mère a mis au point un plan fort compliqué avec notre avocat afin de me faire officiellement administrateur des biens dont héritera Constantin à sa majorité : nos terres, notre commerce, et la coquette somme rassemblée par Oncle Maximilien au fil des ans. J’ai d’ailleurs appris lors de cette conversation que j’avais été écarté dès la naissance de tout droit de succession pour protéger les biens de la famille de mon odieux géniteur, qui n’aurait pas hésité à s’en saisir. Je n’en veux pas à mon oncle, il ne faisait que protéger sa soeur. 
Il est vrai que ma Tante Lucrèce, tant que nous ne savons pas ce qu’il est advenu d’elle, est toujours propriétaire. Mais heureusement, il y a de cela quelques années, elle avait rédigé une procédure testamentaire laissant comme héritier son frère ou, à défaut, ses enfants. Je réalise seulement que sans cela, il aurait suffit d’un claquement de doigt de mon oncle le baron pour tout s’approprier en vertu de ses liens de mariage avec Tante Daphné. Enfant, je l’ai toujours connu comme un homme bourru mais bienveillant. Poser un pied dans le monde des adultes et des lois m’a fait relativiser l’affection que je lui portais.
Transcription :
Eugénie : Nous devons arrêter d’attendre des réponses que nous ne voulons ni toi ni moi. Ton oncle Maximilien et ta Tante Lucrèce ne reviendront pas, j’en ai à présent l’intime certitude. Sans la moindre nouvelle, et bien que cela me fende le coeur, nous devons l’admettre pour enfin aller de l’avant. Je suis une vieille dame et Constantin est encore mineur, ce qui ne laisse malheureusement que toi pour prendre la tête de cette famille. Nous avons d’autant moins le choix que ton oncle Louis-Michel lorgne déjà sur la gestion de nos terres depuis une bonne année, et il est hors de question qu’il tente de spolier ce qui vous revient de droit, à toi et tes cousins.
Adelphe : Je vois.
Eugénie : Pour être parfaitement honnête, il n’est pas vraiment légal que tu administres nos biens alors que tu es toi-même encore mineur. Et il risque d’en jouer.
Adelphe : Alors comment allons-nous faire ? 
Eugénie : Les aspects juridiques ne sont pas ton soucis premier, je me charge de tout avec l’aide de notre avocat. Je voulais avant tout que tu réalise la place que tu t’apprête à prendre et m’assurer de savoir quelles sont les difficultés qui seront les tiennes.
Adelphe : Comme tenir tête à Oncle Louis-Michel, transmettre à Constantin un domaine en bonne santé financière et tant de choses encore.
Eugénie : Exactement. Cela a l’air lourd, mais tu ne seras administrateur que quelques années durant. A ses vingt-et-un ans, Constantin te remplacera. 
Adelphe : Cela n’arrivera jamais Grand-Mère. Vous et moi savons que cela n’arrivera jamais, c’est un sacerdoce que je m’apprête à prendre.
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shalomelohim · 2 months
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Shabbat Shalom au Peuple d’Israël et aux qehilot de la Diaspora
Bon Shabbat dans la joie familiale et l’amitié fraternelle au travers de Yahshua Ha Mashia'h / Jésus le Messie.
Que le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob vous bénisse et vous protège au nom de l’Adon Yahshua.
♥ ♥ ♥
Et une Revue de Presse MANUELLE des informations de la semaine qui nous impacterons à court, moyen ou long terme (n’hésitez pas à vous abonner si vous voyez une source d’information qui vous parait intéressante car je ne connais pas la durée de vie de ce blog)
Que Dieu bénisse au nom de Yahshua / Jésus toutes les sentinelles !
Guerres, armement, conflit, manifestations
Israël / Hamas-Gaza-Rafah / Hezbollah "Les otages souffrent, mais ne meurent pas" : la phrase de Netanyahou crée la stupéfaction dans les familles. [Article] - Netanyahou bientôt reçu au Congrès US ? Ce sera déterminant pour la succession dans ce pays et l’invasion du Liban La réception du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, par une session jointe du Congrès US, n’est pas une simple opération contre le président Joe Biden, c’est aussi un appui à la majorité parlementaire israélienne dans sa continuation du massacre à Gaza. En outre, compte tenu du forcing de Netanyahu pour entrer en guerre contre le Hezbollah, impliquer l’Iran, faire intervenir les États-Unis, ce sera un pas de plus dans la stratégie d’atomisation de la Perse.
[Vidéo : 3'06] - Olivier Berruyer à Sylvain Cypel (via Elucid) : " Il y a un passage assez bouleversant : vous expliquez comment on enseigne la cruauté aux jeunes soldats israéliens, comment on crée un tortionnaire. Pouvez-vous nous raconter cela ? " - Entretien complet A mettre en lien avec : [Vidéo : 3'04] - Témoignage glaçant - à voir absolument. L’armée israélienne a autorisé ses soldats à faire tout ce qu’ils veulent à Gaza : tuer, torturer, piller, incendier. Les soldats massacrent des civils palestiniens parce qu’ils s’ennuient ou juste “pour le fun” + [Vidéo : 1'31] - « Tous ceux qui resteront à Gaza ; vous allez tous mourir, chacun d'entre vous. » Il s'agit du major Mikito Shoshan de l'armée d'occupation israélienne. Il a publié cette vidéo sur son compte Facebook menaçant de mort les Palestiniens de Gaza s'ils ne quittaient pas leur terre. (Le salut n'est pas un privilège de naissance parce que juif, mais le fruit d'un travail de sanctification de son âme au travers de Yahshua en obéissant aux Commandements - dont "Tu ne tueras point" - lois, shabbat et convocations de sainteté, sans oublier "Tu aimeras ton prochain comme toi-même") + [Vidéo : 0'39] - Le soldat israélien David Shalita, rabbin de la colonie d'Yitzhar à Gaza : "Nous revenons de notre mission .. exploser la ville balnéaire de Nuseirat... un cadavre gît à nos côtés. Un juste se réjouira quand il verra la vengeance, il baignera ses pieds dans le sang du méchant."
(Ce n'est pas biblique, on ne peut pas être militaire et religieux en même temps. C'est incompatible ! On est soit l'un, soit l'autre. Pas de violence dans la continuité du pouvoir, pas de fanatisme. Lorsque des hommes sont doués d'un zèle religieux, la société devient violente. Rappelons le binôme Siméon et Lévi : l'un était militaire et l'autre religieux et ils ont été des instruments de guerre et ont manifesté de la colère et de la violence en vengeant le viol de leur soeur par le Prince du pays. L'épée physique de l'Ancien Testament deviendra une épée sur la langue de la bouche, La Parole de Yahshua / Jésus, raison pour laquelle Moïse devait "parler" au rocher et pas le frapper pour que l'eau puisse s'écouler. Proche de la Terre Promise, Moïse devait conduire différemment le peuple, ouvrir la voie avec La Parole dans le pays des promesses. Le bâton était réservé au désert et servait aux miracles visibles. Les temps avaient changé et la réalité de la Terre Sainte exigeait un nouveau comportement et ne plus frapper le rocher devait consacrer la réussite de La Parole. En Terre Promise, en Israël, c'est La Parole que l'on utilise, préfiguration du Ministère Terrestre de Yahshua / Jésus, La Parole faite chair qui donne la vie et la délivrance.)
Israël tue des enfants. Israël tue des enfants à Gaza. Israël tue des enfants en Cisjordanie. Israël tue des enfants au sud du Liban. Et les pays qui se réclament des droits de l’homme lui envoient des armes pour tuer ces enfants. - via @claudeelkhal
. Plus de 90 morts à Gaza : Israël dit avoir visé Mohammed Deif, cerveau des attentats du 7 octobre.
. Israël : la Cour internationale de Justice juge l’occupation de territoires palestiniens « illégale » L’avis n’est pas contraignant, mais il pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre qui se déroule dans la bande de Gaza. La Cour internationale de Justice (CIJ) a estimé ce vendredi que l’occupation israélienne de territoires palestiniens depuis 1967 était « illégale », ajoutant qu’elle devait cesser « le plus rapidement possible ». + "La Judée et la Samarie sont les terres de nos ancêtres" : le ministre israélien Eli Cohen répond à la CIJ " "La Judée et la Samarie sont les terres de nos ancêtres. Pendant 2000 ans, nous avons prié pour y retourner et aucune décision déformée d'un tribunal biaisé et antisémite ne nous fera bouger d'un millimètre", a répondu le ministre Eli Cohen à la Cour internationale de Justice. "Par le passé, certains nous ont appelés à quitter la bande de Gaza, promettant qu'elle deviendrait le Singapour du Moyen-Orient. Au final, nous avons obtenu un État du Hamas, et nous n'avons aucune intention de répéter la même erreur au centre du pays". (Cela se confirme, plus attachés à la terre qu'aux commandements de Dieu par le sacrifice de Yahshua / Jésus)
[Vidéo : 0'40] - "Frappe chirurgicale" de Tsahal [Vidéo : 0'22] - L’aviation israélienne largue une bombe d’une tonne sur un quartier résidentiel de Gaza avec un effet de souffle absolument dévastateur sur plusieurs centaines de mètres à la ronde.
[Vidéo : 5'36] - 1000 ultra-orthodoxes attendus à l'armée dès dimanche : "Mon rabbin m'a dit, n'y va pas"
[Article] - Le génocide à Gaza restera une tache indélébile dans la conscience humaine "Depuis le 7 octobre, plus de 38 000 personnes ont été tuées à Gaza et plus de 87 000 ont été blessées, selon le ministère de la santé de Gaza. Nombre d’entre elles ont subi des blessures qui ont bouleversé leur vie. Quelque 1,9 million de personnes – soit 90 % de la population – ont été déplacées ; beaucoup ont dû fuir plusieurs fois, car il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza. Il semble absurde d’utiliser le terme « conditions de vie » pour décrire les terribles circonstances auxquelles sont confrontés les Palestiniens de Gaza. Les gens ne « vivent » pas, ils survivent à peine. Nombre d’entre eux sont contraints de vivre dans des abris surpeuplés, dans des espaces de plus en plus réduits où ils sont autorisés à se réfugier. J’ai vu des tentes où jusqu’à cinq familles vivaient ensemble sous des feuilles de plastique ou des couvertures déchirées, soutenues par une armature branlante. La grande majorité des habitants de Gaza ne disposent pas du strict nécessaire à la vie, notamment la nourriture, l’eau, les médicaments et les produits d’hygiène. Il est de plus en plus courant de creuser des fosses de latrines près de sa tente pour éviter d’avoir à chercher et à attendre des latrines communes, qui sont désormais extrêmement rares."
[Article] - C’est officiel : l’État génocidaire a massacré ses propres citoyens le 7 octobre Israël a ordonné l’aplication de la « directive Hannibal » le 7 octobre, décidant ainsi du meurtre de soldats et de civils israéliens captifs. Mais les médias américains continuent de cacher la vérité. Il y a trois jours, le principal journal israélien, Haaretz, a publié les résultats de son enquête approfondie et complète sur ce qui s’est réellement passé lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre. Jusqu’à présent, les grands médias américains n’ont pas dit un mot sur les résultats choquants de cette enquête. Les critiques utilisent parfois l’expression « faute professionnelle des médias » pour décrire l’incapacité des grands médias américains à rendre compte avec précision de la situation en Israël/Palestine. Cette fois-ci, cependant, ce qui se passe est encore pire ; il s’agit d’une autocensure délibérée, destinée à cacher la vérité au public américain. (Le manque d'action d'Israël pour aller récupérer les otages avalise très fortement cette thèse crédible et argumentée avec d'autres articles tout aussi détaillés)
[Article] - L’alliance traitresse entre nazis et sionistes Même si d’aucuns auront du mal à l’admettre, les politiques d’apartheid de l’Israël d’aujourd’hui trouvent leurs racines dans la période qui a précédé l’Holocauste, lorsque l’Allemagne nazie et un petit groupe de sionistes bien placés ont conclu une alliance pour développer leurs états ethnonationalistes. Le 25 août 1933, les sionistes allemands et le gouvernement nazi ont apposé leur signature sur un accord qui permettait à quelques riches juifs d’émigrer vers Israël en échange de leur engagement à acheter des produits allemands pour les importer et les écouler dans la communauté juive en Palestine. L’accord ne s’arrêtait pas là. Les sionistes promettaient également d’influencer la communauté juive mondiale pour qu’elle renonce au boycott des produits allemands initi�� avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir.
. Des Palestiniens de Gaza « rejoindront la France prochainement », annonce le ministère des Affaires étrangères Le Quai d’Orsay a fait savoir que les demandes de visas de plusieurs Palestiniens de Gaza étaient « en cours d’instruction par les autorités », précisant que certains d’entre eux rejoindront « prochainement » la France.
Ukraine / Russie [Article] - L’Ukraine : Un proxy de la CIA depuis 75 ans Il faut être un artiste pour se frayer un chemin dans le marasme de la propagande afin d’éduquer les grands médias américains (MSM) sur la crise russo-ukrainienne et le rôle des États-Unis dans l’instigation de ce conflit à des fins néfastes. Les médias grand public ont construit un récit sans nuances sur “la guerre de Poutine” qui n’est fait que pour masquer l’expansion impérialiste de l’Amérique en Europe de l’Est. Il s’agit d’une tentative tout à fait orwellienne de projeter sur la Russie ce que les États-Unis et leur principal allié impérial, le Royaume-Uni (qu’un journaliste britannique a qualifié de “remorqueur de l’Amérique”), n’ont cessé de faire depuis 1945, voire depuis des siècles.
[Article] - Ukraine : Duda reconnaît que la guerre se déroule entre l'OTAN et la Russie Le Président polonais Duda vient de reconnaître publiquement, que la guerre qui se déroule actuellement n'est pas une guerre entre la Russie et l'Ukraine, mais bien entre l'OTAN et la Russie en Ukraine. C'est pourquoi, même si formellement l'Ukraine capitule, l'OTAN devra entrer sur le devant de la scène face à la Russie pour continuer sa guerre. Le discours politico-médiatique occidental tend à faire passer le conflit armé qui se déroule en Ukraine, comme un conflit strictement confiné à deux acteurs : l'Ukraine et la Russie, les pays de l'OTAN n'étant absolument pas concernés par la chose, sinon techniquement. Ceci implique donc que l'Ukraine soit un sujet, c'est-à-dire au moins un Etat souverain. Sinon de quelle autonomie politique peut-on parler pour en faire un acteur ? 
. Sommet de l’Otan : le président américain Joe Biden annonce l’envoi de cinq systèmes de défense antiaérienne à l’Ukraine afin de l'aider à faire face aux frappes russes.
[Article] - Le plan allemand pour déployer 800 000 soldats à l'Est en cas de conflit avec la Russie Berlin prépare en secret un effort logistique gigantesque qui vise à permettre le passage en quelques mois de 800 000 soldats de l'OTAN sur son territoire, en route pour défendre l'Europe de l'Est contre Moscou, selon le média allemand Der Spiegel.
. La Finlande donne aux États-Unis le contrôle de 15 bases militaires avec la possibilité de déployer des armes lourdes Il n’a pas été précisé de quel type d’armes et d’équipements il s’agit, mais il n’est pas difficile de l’imaginer. Les États-Unis tentent déjà d’entourer la Russie et la Chine de missiles de portée moyenne et intermédiaire, auparavant interdits, et c’est précisément pour cette raison qu’ils installent de nouvelles bases militaires dans toute l’Europe et la région Asie-Pacifique. Le dernier accord conclu avec la Finlande, baptisé « Accord de coopération en matière de défense » (DCA), « permettra aux États-Unis d’apporter des équipements de défense, des fournitures, du matériel et des soldats à la Finlande », selon des sources nationales.
. L’armée chinoise se rend en Biélorussie pour un « entraînement antiterroriste » conjoint près de la Pologne et de l’Ukraine L’ « entraînement antiterroriste » – connu sous le nom d’Eagle Assault – se déroule près de la ville de Brest, dans l’ouest du Belarus, conformément à un « plan annuel et à un consensus », a déclaré dimanche le ministère chinois de la Défense. Il a précisé que l’exercice se déroulerait entre le début et la mi-juillet et qu’il serait axé sur les sauvetages d’otages et les opérations antiterroristes conjointes. Le ministère biélorusse de la défense a déclaré samedi que des troupes chinoises étaient arrivées en Biélorussie pour les exercices, qui se dérouleront du 8 au 19 juillet. C’est la première fois que la Chine envoie du personnel militaire au Belarus pour s’entraîner. Leur dernier exercice conjoint connu était l’exercice Eagle Assault 2018, qui s’est déroulé dans la province de Shandong, dans l’est de la Chine. La Chine et le Belarus ont également participé à l’exercice militaire multilatéral conjoint Vostok organisé par la Russie en août 2022. - via revueconflits.com
[Article] - Le chantage des autorités militaires françaises aux veuves des soldats tués en Ukraine Il est clairement établi que des militaires français SONT en Ukraine et que d’autres SONT DÉCÉDÉS en Ukraine, malgré les affirmations contraires du gouvernement français. Nos services de renseignement ont avant hier déclassifié un document que nous vous avons présenté ici. Ce document a été diffusé dans les rapports quotidiens transmis au Président Poutine et son contenu ne peut être mis en doute. - via le blog de Boris Karpov
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. La Pologne se prépare à un "conflit de grande échelle" et va porter son budget défense à 5% du PIB La Pologne estime être en première ligne d'un "conflit à grande échelle" et s'y prépare depuis plusieurs années. Son budget défense représente déjà 4% de son produit intérieur brut, soit deux fois le seuil que préconise l'Otan dont elle est membre. Pour Radoslaw Sikorski, ministre des Affaires étrangères, ce n'est pas encore assez.
[Article] - Le missile hypersonique du Yémen, une révolution militaire au Moyen-Orient Le déploiement révolutionnaire par le Yémen du missile hypersonique Hatem-2 contre un navire israélien marque un changement radical dans la dynamique des pouvoirs régionaux, remet en question les stratégies des États-Unis et de leurs partenaires et met en évidence d’autres avancées militaires inattendues de Sanaa. Au début de l’année, des informations ont fait surface, suggérant que le Yémen avait mené des essais de missiles hypersoniques. Si le gouvernement de Sanaa est resté silencieux à l’époque, les événements récents ont levé toute ambiguïté sur ce développement. Le 25 juin, le Yémen a officiellement annoncé l’utilisation du missile balistique hypersonique Hatem-2 pour frapper un navire israélien, le MSC Sarah, dans la mer d’Oman. Cette révélation place le Yémen au sein d’un groupe d’élite d’États possédant des armes aussi avancées, soulignant les progrès inattendus de Sanaa en matière de technologie militaire malgré près d’une décennie de guerre. Le déploiement du missile Hatem-2 n’est pas seulement une démonstration de prouesses technologiques, c’est aussi un signal complexe adressé à divers acteurs internationaux.
[Article] - L’urgence de financer les industries de la défense L’industrie de défense nécessite des capitaux importants pour pouvoir se développer et ainsi mettre au point ses nouveaux projets. La plateforme SouvTech Invest a l’ambition de devenir l’un des outils de ces financements. Entretien avec Pierre-Elie Frossard, co-fondateur de Souvtech Invest.
. Le nouveau gouvernement wallon veut assouplir les règles de vente d'armes Dans le secteur de la défense et compte tenu du contexte géopolitique mondial et des investissements massifs que de nombreux pays réaliseront dans ce secteur, le gouvernement reverra le décret du 21 juin 2012 relatif à l’importation, à l’exportation, au transit et au transfert d’armes civiles et de produits liés à la défense. « Aujourd’hui, ce dispositif est parmi les plus contraignants du monde et il convient de ne plus pénaliser les industriels wallons dans leurs exportations au regard du cadre appliqué au niveau intrabelge et européen et en s’en tenant strictement à ce dernier » À la suite de ce changement de cap, Amnesty International « fait part de ses plus vives inquiétudes concernant le recul sans précédent en matière de droits humains que pourrait enregistrer la compétence régionale du contrôle des exportations d’armes ». « Si ce recul devait se confirmer, nous entrerions dans une période sombre pour les droits humains, avec des conséquences qui seraient dramatiques et vécues de manière très concrète par de nombreuses personnes qui pourraient être victimes de graves violations de leurs droits commises avec des armes wallonnes », prévient François Graas, coordinateur des campagnes et du plaidoyer de la section belge francophone d’Amnesty International.
. La Russie et la Chine mènent des exercices militaires conjoints dans un port militaire du sud de la Chine, alors que les tensions avec l'OTAN augmentent Les forces des deux parties ont patrouillé dans l'ouest et le nord de l'océan Pacifique, selon le ministère chinois de la défense. Il s'agit du quatrième exercice conjoint entre les deux parties depuis 2021. Le ministère a également précisé dans sa brève déclaration que l'opération n'avait rien à voir avec la situation internationale et régionale, et qu'elle ne visait pas à prendre une tierce partie pour cible. 
. Le crime organisé colonise l’Amazonie Le trafic de stupéfiants, d’or, d’essences rares, d’êtres humains, d’armes, notamment. Il est aussi très impliqué dans l’exploitation de jeux illégaux, la corruption des acteurs publics et d’agents privés, la production et la diffusion de fake news. C’est donc une véritable institution établie, profondément enracinée dans le tissu socio-économique, très active au sein même de la sphère publique. C’est une forme de tumeur maligne qui est née et s’est développée depuis des décennies au sein de la nation avec des pertes de vies humaines, appauvrissement collectif, pathologies diverses liées à l’insécurité, etc. En ce début du XXIe siècle, le crime organisé est en train de transformer l’Etat brésilien en un Etat criminel. Il prend chaque jour davantage le contrôle des institutions publiques et de nombreuses organisations privées. En Amazonie, nous sommes déjà en présence d’un narco-Etat. L’expression peut sembler exagérée. Elle ne l’est pas. Il suffit pour s’en rendre compte d’observer les données les plus sérieuses sur la mortalité, la violence, les territoires dominés par le crime. Le combat mené par l’Etat pour réduire l’influence et l’emprise du crime organisé est un véritable fiasco. Les raisons : l’incompétence, la priorité donnée à des plans spectaculaires mais inefficaces, la rigidité des structures bureaucratiques et… la connivence de responsables publics avec l’ennemi qu’ils sont censés éradiquer. Pour ces raisons, le Brésil court aujourd’hui le risque de perdre la guerre contre des organisations criminelles qui ne cessent de croître et d’étendre leur emprise, y compris hors du pays grâce aux partenariats noués avec des associés étrangers. - via revueconflits.com
. Birmanie : Implosion de la junte, révolution et balkanisation nationale au Myanmar En prenant le pouvoir en février 2021, l’armée espérait consolider son pouvoir et écraser la résistance. Au lieu de cela, la violence de la junte a poussé l’opposition populaire à se transformer en révolution et en guerre civile. L’emprise de l’armée sur la Birmanie se réduit alors que le pays subit une « succession de défaites humiliantes ».
L’extraordinaire courbe d’échec de l’armée birmane est passée du coup d’État et de la répression à l’effondrement du régime.
L’autorité croissante des groupes rebelles signifie que le gouvernement birman ne contrôle plus la plupart des frontières internationales du pays. La dictature militaire contrôle moins de 50 % du territoire. - via revueconflits.com
Crise financière, Monnaie, Dédollarisation du monde, effondrement, Revenu Universel, paupérisation
. La dette augmente de 344 millions... PAR JOUR ! Elle dépassera 3.300 milliards € en 2024. Dans le même temps, la France est championne d'Europe de la pression fiscale : 45,3% du PIB en 2022 (1er rang européen). - via @MoneyRadar_FR
. Bruno Le Maire estime que la France "doit passer d'un État Providence à un État protecteur" Si Bruno Le Maire passe ses derniers jours à Bercy en tant que ministre de l'Economie, la problématique de la dette et du déficit public ne quitte pas son esprit. Dans un entretien à La Tribune, le futur ex-locataire de Bercy livre quelques pistes de réflexion afin de rendre le modèle français moins dépensier et rétablir les finances publiques. + Bruno Le Maire bientôt professeur en Suisse ? L'Université de Lausanne confirme des "discussions".
[Vidéo : 2'56] - " La menace d’attaque sur la dette européenne de la part de l’Arabie saoudite en soutient à la Russie (avoirs gelés) ne peut pas s’expliquer par la détention de seulement 50M de dette euro. Il est probable qu’une quantité de dette soit stockée au sein de fonds non répertoriés par le FMI. " - par Tom Benoît
[Article] - « C'est la crise ! » : un mot dévoyé qui dissimule les impasses de notre système. Crise ou décadence ? La « Crise » si abondamment citée par le monde médiatico-politique dure depuis cinquante ans et englobe maintenant les domaines les plus divers. Le croisement de travaux de sociologues, de philosophes et d’historiens permet de comprendre en quoi l’usage dévoyé du mot dissimule la réalité d’une dérive. Il aide aussi à saisir comment cette notion, telle qu’elle est employée, détourne les yeux de la saturation du capitalisme.
[Article] - Votre argent peut être bloqué pour éviter les mouvements de “panique” appelés “Bank run. Explications. “En cas de crise, les retraits bancaires peuvent être bloqués sur les comptes courants ou certains produits d’épargne. Le « bank run », ou panique bancaire est un scénario plausible en cas de crise politique et économique.”
. L'épargne des Français représente de double de la dette publique ! Plus de 6 185 milliards d'€ d'épargne... C'est plus de 90.000€ par Français ! En face : 3 100 milliards de dette publique. De quoi donner des idées a notre (futur) gouvernement ?
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[Article] - Déficit, dette : le cri d'alerte post-élections de la Cour des comptes Les magistrats financiers ont attendu la fin de la période électorale pour dévoiler leur rapport sur les finances publiques. Leur jugement, à la fois sévère et alarmiste, constitue un avertissement pour le prochain gouvernement.
. Déficit public : les objectifs du gouvernement Macron jugés « peu réalistes » par la Cour des comptes D’après la Cour des comptes, la trajectoire budgétaire du gouvernement repose sur « des hausses importantes, mais implicites et non documentées, de prélèvements obligatoires » pour les deux prochaines années. Les magistrats financiers font par ailleurs état, dans un épais rapport présenté ce lundi, d’un bilan préoccupant des comptes publics et d’objectifs « peu réalistes » du gouvernement pour les assainir. Pendant ce temps-là : . La fortune des 500 Français les plus riches dépasse 1 200 milliards d'euros pour la première fois.
. La Grèce instaure la semaine de travail… de 6 jours ! Depuis le 1er juillet, une loi permet aux entreprises grecques privées de proposer à leurs salariés de travailler deux heures de plus par jour ou une journée supplémentaire de huit heures, moyennant une majoration salariale.
. Les Etats-Unis vont accorder des licences bancaires aux Fintech Une façon de réguler cette finance parallèle en plein boom depuis la crise de 2008. La FED se lance dans une transformation massive du système économique et financier mondial, en basant son nouveau système sur une cryptomonnaie.
. Bientôt vous ne pourrez plus faire vos courses avec un “Caddie” C’est la fin d’une époque. L’entreprise Caddie, située à Saverne, en Alsace, vient d’annoncer sa liquidation judiciaire. Vous ne pourrez donc plus jamais faire vos courses avec un “Caddie”. Ce mardi, le tribunal de Saverne (Bas-Rhin) a prononcé la liquidation de l’entreprise Caddie, faute de solution de reprise viable. Cette décision, annoncée par Me Pierre Dulmet, avocat du Comité social et économique (CSE), sonne le glas d’une saga industrielle qui aura duré près d’un siècle. “On a un délibéré cet après-midi et il n’y aura pas de repreneur. On se dirige vers une liquidation dure”, a déclaré Me Dulmet à la sortie de l’audience, visiblement ému par la situation. 110 salariés sont concernés.
. Saunier Duval veut supprimer 250 emplois dans son usine nantaise Les difficultés se font ressentir dans le bâtiment. En cette mi-juillet, Saunier Duval (groupe Vaillant) annonce un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant la suppression de 250 postes au sein de son usine nantaise, fabriquant des pompes à chaleur et chaudières gaz. - via batiweb.com
. Automobile : Valeo va fermer trois usines en France, un millier d'emplois en jeu Le plan social se poursuit chez Valeo. L'équipementier tricolore, qui avait déjà annoncé la suppression de 1.150 postes dans le monde en janvier, a indiqué vouloir se séparer de trois usines françaises. Il s'agit des sites de L'Isle-d'Abeau (Isère), de La Suze-sur-Sarthe (Sarthe) ainsi que du centre de recherche de La Verrière (Yvelines). Ils employaient un millier de personnes.
. JO-2024 : 400 verbalisations pour circulation sur des voies olympiques réservées 40 agents mobilisés pour surveiller le trafic routier. Butin : 54.000 €.
[Article] - Le ralentissement mondial, une menace à très court terme pour le Japon Les États-Unis ralentissent, tandis que l'Europe est engluée dans une contraction persistante dont elle n’arrive pas à sortir. En juin, l'indice PMI (Purchasing Managers' Index) allemand s'établit à 43,5, restant en dessous du seuil de contraction de 50. L'industrie allemande peine à redémarrer, les coûts énergétiques encore trop élevés l'empêchant de retrouver une situation normale. L'indice PMI en France replonge en juin. La stagflation persiste en Europe en ce début d'été 2024. Le PMI chinois recule également pour le deuxième mois consécutif. Mais c'est le Japon qui semble être le plus affecté par le ralentissement économique mondial. Le PIB japonais a reculé à un rythme annualisé de 2,9% au premier trimestre 2024, une révision à la baisse par rapport au chiffre précédent de -1,8%. Au cours des trois derniers trimestres, l'économie japonaise a subi une contraction marquée. L'économie japonaise mesurée en dollars a atteint son plus bas niveau en 30 ans.
[Article avec vidéo] - Trafic maritime toujours très pertubé en mer Rouge et c’est mauvais pour le commerce Vous pouvez voir sur cette vidéo impressionnante ci-dessous la dernière attaque des rebelle Houthis contre un navire en mer Rouge où les perturbations du transport de conteneurs se sont aggravées, selon la grand compagnie maritime Maersk. Les attaques des Houthis contre des cargos en mer Rouge, l’une des routes les plus fréquentées au monde, ont forcé Maersk et d’autres compagnies maritimes à détourner leur navires vers le Cap de Bonne-Espérance.
[Article] - Selon la DRSD, la Chine mène une campagne massive de débauchages dans les milieux scientifiques français Fin juin, devant la commission d’enquête du Sénat sur les ingérences étrangères, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait notamment révélé que 150 « atteintes physiques » [intrusions, cambriolages, sabotages, etc.] avaient visé des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] française entre 2021 et 2023.
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Union Européenne, Organisations mondiales, Grandes Puissances, Sommets internationaux, BRICS, Normalisation des relations, Monde politique et géopolitique, Processus de Paix
[Article avec vidéo] - Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS : "Macron est sous la coupe de Rothschild pour un projet eschatologique de la fin des temps. Il est le porte-flingue de David de Rothschild." Gaël Giraud, économiste, spécialiste en économie mathématique et directeur de recherche au CNRS, n’a pas mâché ses mots sur le plateau de Thinkerview ce 27 octobre 2022. Celui qui est aussi prêtre jésuite se voit accusé de propos conspirationnistes et antisémites en analysant le parcours du président de la République Emmanuel Macron.
« Macron a été pris sous la coupe de David de Rothschild qui en 1981 a perdu sa banque à cause de la nationalisation de 1981 et David de Rothschild a une revanche à prendre sur la nationalisation de 1981, qui a un grand projet eschatologique de la fin des temps. Qui est la privatisation absolue du monde et la médiocrisation de l’État de manière qu’un traumatisme comme les nationalisations de 81 ne soient plus possibles […] C’est mon point de vue sur l’information qui circule à Paris. Et donc Emmanuel Macron, d’une certaine manière, est le porte-flingue de David de Rothschild. Je crois que la personne Emmanuel Macron sur laquelle on est très très focalisé n’est pas très intéressante. C’est un garçon qui exécute un programme qui lui est dicté par d’autres, notamment David de Rothschild, et ce programme c’est la privatisation du monde et la destruction de l’État social. »
. RN [+ affiliées] et ambitions européennes Après la déception du Rassemblement national (RN) au second tour des législatives dimanche 7 juillet, le parti de Jordan Bardella a replacé ses ambitions européennes sur le haut de la liste. Dès le lendemain, lundi 8 juillet, celui qui espérait encore occuper le poste de Premier ministre de la France la veille, a pris la tête du groupe des Patriotes pour l’Europe au Parlement européen, fraîchement créé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban. [Vidéo : 0'24] - Marine le Pen sur LCI : “le front national a toujours été sioniste” + Livre “Jean-Marie, Marine et les juifs” de Paul-Eric Blanrue + [Vidéo : 6'35] - Conférence de Philippe Ploncard d'Assac, essayiste français appartenant à la mouvance nationaliste et traditionaliste française “Dernière déclaration de Marion Maréchal Auque au Cercle Audace : "La droite à laquelle j'aspire est celle qui est à la confluence du judaïsme politique et de Netanyahu”“ (L'extrême droite proposée sera du sionisme politique. Soutenir "Israël" ne signifie pas soutenir le mouvement politique sioniste, mais Israël spirituel prophétique selon la Bible.)
. Entre continuité et renouveau, le Parlement européen fait sa rentrée à Strasbourg sous la pression de l'extrême droite Cinq semaines après les élections européennes de juin, les 720 députés élus dans les 27 États membres se retrouvent cette semaine au siège du Parlement européen. L'extrême droite y arrive largement renforcée.
[Article] - Anne-Charlène Bezzina : « Face à l’obstacle, les partis et les blocs n’auront d’autre choix que de travailler ensemble » La constitutionnaliste et maître de conférence en droit public à l’université de Rouen Anne-Charlène Bezzina estime que « nous sommes revenus à la IVe République, mais en ne reprenant que ses défauts ».
. Tentative d’assassinat sur Donald Trump : l’ex-président légèrement blessé à l’oreille Beaucoup de questions sur ce qui s'est véritablement passé.
Séquences "émotion-manipulation" : Discours narratif : [Vidéo : 8'49] - Donald Trump : « Le sang coulait partout et pourtant, d'une certaine manière, je me sentais en sécurité, parce que j'avais Dieu à mes côtés Je ne suis pas censé être ici ce soir ». Cinq jours seulement après avoir failli perdre la vie dans un meeting de campagne, l’ancien président a accepté jeudi soir l'investiture de son parti à la convention républicaine de Milwaukee. (tout y est : le ton de la voix, un peu d'humour, le gros pansement sur l'oreille, l'inclinaison de la tête. Regardez comme les gens sont séduits dans le public. Que des idolâtres !) + Témoignage : [Vidéo : 2'48] - La petite-fille de Donald Trump, Kai Trump, âgée de 17 ans, vient de prononcer le plus BEAU discours sur son grand-père. "Même lorsqu'il est confronté à toutes ces affaires judiciaires, il me demande toujours comment je vais. "Il nous donne des bonbons et des sodas quand nos parents ne regardent pas." + Solidarité politicienne : [Vidéo : 1'40] - Après la tentative d'assassinat, Trump a appelé JFK JR pour discuter de la place qu'il pourrait occuper dans l'administration Trump, des vaccins et de l'appel téléphonique entre lui et Biden. - Ils ont discuté des vaccins et du trop grand nombre de piqûres administrées aux bébés... "Quand on voit 38 vaccins, on a l'impression qu'ils sont destinés à un cheval, pas à un bébé de 10 à 20 livres... Vous voyez que le bébé commence à changer radicalement". Ils ont discuté d'un éventuel poste pour lui dans l'administration Trump " J'adorerais que tu fasses des choses, et je pense que ce serait tellement bon pour toi, tellement important pour toi, et nous allons gagner." - Trump a raconté que Biden l'avait appelé après la tentative et qu'il lui avait dit : "Comment as-tu choisi de tourner la tête vers la droite ?" Je lui ai dit que j'avais juste tourné la tête pour montrer le graphique." + Produits dérivés : [Vidéo : 1'36] - Donald Trump, le poing levé, après la tentative d'assassinat : une image reprise et des produits dérivés (T-shirts, statuettes, figurines dans la crèche, tatouages...) C'est de l'idolâtrie ! + Supporters : Et quand les gens sont bien dans l'émotion pour laisser place à l'hystérie, faire entrer en scène : [Vidéo : 0'37] - Hulk Hogan déchire sa chemise sur la scène RNC : « LAISSEZ TRUMPAMANIA RENDRE L'AMÉRIQUE À NOUVEAU GRANDE ! » Et comme cela ne suffit pas, imitons Donald !
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+ Puis les belles promesses que tout le monde attend... [Vidéo : 0'32] - " Je n'autoriserai pas la création d'une monnaie digitale de banque centrale. " [Vidéo : ] - « Je mettrai un terme à toutes les crises internationales - la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et la guerre causée par l'attaque contre Israël, qui n'aurait jamais eu lieu si j'avais été président. »
" Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Eloignez-vous d'eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les coeurs des simples. " (Romains 16:17-18)
Ce n'est que du show, du théâtre ! Combien s'y laisse prendre ? (Jamais un véritable homme de Dieu ne peut susciter autant d'excès. Si on fonctionne en esprit, le comportement est pondéré, mesuré. Ici, on est uniquement dans le spectacle et la surenchère. Quand on est au service de Dieu, on ne fait rien de nous-mêmes, mais il agit au travers nous. C'est une manière de garder les gens sous son contrôle, dans le système alors que La Parole nous demande d'en sortir !)
La séduction à l'oeuvre, les gens n'en n'ont jamais assez et en redemandent.
"Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n'est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent. Toutes choses sont en travail au-delà de ce qu'on peut dire ; l'oeil ne se rassasie pas de voir, et l'oreille ne se lasse pas d'entendre. Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil." (Ecclésiaste 1:7-9)
. Réflexions à chaud sur l’attentat contre Trump, par Yves-Marie Adeline Certains hasardent une comparaison avec d’autres attentats contre d’autres présidents, mais c’est une erreur. Il faut d’abord en exclure les fous, comme celui qui a tiré sur Reagan. Il faut également en exclure les attentats commis contre des présidents en exercice : c’est probablement la première fois qu’un candidat, en pleine campagne électorale, en est victime. La comparaison avec Robert Kennedy est également erronée : les causes de son assassinat, comme celles de celui de son frère, ne sont toujours pas connues officiellement. - via lecourrierdesstrateges.fr + [Article] - Investiture de Donald Trump : « Il va très certainement prononcer le discours le plus important de sa vie » Actuellement en déplacement à la Convention nationale du Parti républicain à Milwaukee dans le Wisconsin, le président de Republicans Overseas Action (World) et France, la représentation officielle du parti républicain à l’étranger, Randy Yaloz répond aux questions d’Epoch Times sur la tentative d’assassinat dont a été victime Donald Trump et les élections américaines à venir. (C'est avec de telles phrases que l'on glorifie un homme, qu'on en fait une icône afin de séduire la multitude)
. Les dirigeants du monde entier condamnent la tentative d'assassinat de Donald Trump De l'Australie au Royaume-Uni en passant par la France, l'Italie ou encore l'Ukraine, les dirigeants du monde entier ont condamné la tentative d'assassinat contre l'ancien président américain. + [Vidéo : 0'38] - En ouverture du conseil des ministres, le Premier Ministre Benjamin Netanyahu réagit à la tentative d'assassinat contre l'ex-Président des États-Unis Donald Trump : "Nous avons tous été choqués hier par la tentative d'assassinat criminel contre l'ancien président et candidat à la présidentielle américaine Donald Trump. Il ne s’agit pas seulement d’un crime odieux, mais aussi d’une tentative d’assassinat de la démocratie américaine. Heureusement, Donald Trump a miraculeusement survécu. Il se remet maintenant, il semble être de retour parmi nous. Je voudrais lui adresser en mon nom, au nom de mon épouse Sarah, au nom des ministres du gouvernement israélien et au nom de tout le peuple d'Israël, nos meilleurs vœux de prompt rétablissement et de retour à une vie remplie de force."
[Article] - Ron Paul : Pourquoi nous ne saurons jamais ce qui s'est réellement passé à Butler Quelques jours seulement après la tentative d'assassinat de l'ancien président Donald Trump, les théories fusent de toutes parts. Nombreux sont ceux qui, après avoir ridiculisé les « théories du complot » des conservateurs, suggèrent aujourd'hui que l'événement était un coup monté pour faire remonter Trump dans les sondages avant l'élection. D'autres suggèrent que c'est l'« État profond » ou même des acteurs étrangers qui l'ont organisé.
. Revirement historique : pourquoi la Silicon Valley soutient subitement Donald Trump ? C’est inédit. Outre-Atlantique, des acteurs majeurs de la Silicon Valley tournent le dos au camp démocrate au profit de Donald Trump. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour le clan Biden. Dans la foulée de la tentative d’assassinat de Donald Trump, Elon Musk lui a apporté son soutien sans faille. Il s’est aussi engagé à verser 45 millions de dollars mensuels à un super comité d’action politique soutenant le candidat républicain. Aux États-Unis, ces entités peuvent collecter des sommes d’argent illimitées pour des dépenses indépendantes comme des publicités. Les déclarations du PDG de SpaceX et de Tesla, bien qu’elles ne soient pas vraiment surprenantes, ont fait des émules. Le comité bénéficiera également du soutien financier de plusieurs investisseurs de renom, notamment Shaun Maguire et Doug Leone, partenaires du géant du capital-risque Sequoia Capital, ainsi que l’ancien directeur de Tesla, Antonio Gracias. Ce n’est pas tout. Marc Andreessen et Ben Horowitz, les fondateurs de la puissante société de capital-risque Andreessen Horowitz, ont fait savoir qu’ils injecteraient des fonds personnels dans des organisations politiques pro-Trump. Airbnb, Facebook, Instagram, Pinterest ou encore Slack comptent parmi les sociétés dans lesquelles ils ont investi depuis la création de l’organisme en 2009. Jusqu’alors, la plupart de ces hommes d’affaires se revendiquait démocrate, assure le Wall Street Journal. - via presse-citron.net
[Article] - L’ascension des sociopathes dans la gouvernance américaine Le gouvernement américain a été envahi par le mauvais type de personne. C’est une tendance qui dure depuis de nombreuses années mais qui a désormais atteint un point de non-retour. En d’autres termes, une sorte de pourriture morale est devenue si répandue qu’elle est de nature institutionnelle. Il n’y aura donc pas de changement sérieux dans la direction dans laquelle se dirigent les États-Unis tant qu’une véritable crise ne renversera l’ordre existant. D’ici là, la tendance va s’accélérer. La raison en est qu’une certaine catégorie de personnes – les sociopathes – contrôlent désormais pleinement les grandes institutions américaines. Leurs croyances et attitudes sont insinuées dans tout le tissu économique, politique, intellectuel et psychologique/spirituel des États-Unis.
[Article] - Qu'est-ce que la grande inversion ? Pour comprendre la folie des événements géopolitiques actuels et à venir, il faut comprendre la Grande Inversion. Au cours de l'année écoulée, j'ai commencé à utiliser l'expression « la grande inversion » ou, plus simplement, le faux réveil. Je dois encore expliquer pourquoi j'utilise ce terme et ce qu'il signifie exactement, bien que je sois sûr que les lecteurs/téléspectateurs l'ont en grande partie compris maintenant. Je définis la Grande Inversion comme suit : " Un faux réveil par lequel les masses d'amoureux de la liberté qui se réveillent régulièrement sont dupées (une fois de plus) et tombent dans le piège de faux héros et messies, et sont furtivement manipulées pour soutenir leur propre asservissement." Essentiellement, je crois que la montée d'acteurs comme Elon Musk, Donald Trump, Tucker Carlson et d'autres figures fait partie d'un faux réveil en cours où de nombreux amoureux de la liberté à travers le monde se tournent vers ces figures comme la dernière ligne de défense contre la Classe des prédateurs et l'État technocratique. Malgré les attaques contre Trump et Musk, leurs actions révèlent leur véritable caractère. J'ai largement documenté les façons dont Donald Trump sert le marais et n'est pas un ami de la liberté. Au moment même où j'écris ces lignes, Donald Trump vient d'annoncer que son choix pour la vice-présidence se porte sur J.D. Vance, un sioniste dont l'ascension a été rendue possible grâce aux 15 millions de dollars versés par Peter Thiel, le tristement célèbre « tech bro » de PayPal et de la société de surveillance Palantir, et membre du comité directeur du groupe Bilderberg. Je sais que cela sera difficile à accepter pour certains à la lumière de la tentative d'assassinat, mais lisez la suite. Pendant ce temps, Musk promeut les puces cérébrales, le transhumanisme, utilise ses satellites Starlink pour soutenir la guerre en Ukraine et, de manière générale, promeut une vision du monde qui ressemble beaucoup à la 4e révolution industrielle du Forum économique mondial. Je pense que le tableau d'ensemble est que la Classe Predator veut que Donald Trump gagne les (s)élections américaines pour créer plus de faux espoirs chez les Américains désillusionnés, les conservateurs et les libertariens qui n'ont pas encore vu ce que Trump représente réellement. À partir de là, nous assisterons à une poussée vers plus de chaos avant que l'ordre ne soit mis en œuvre.
Les femmes . Yaël Braun-Pivet a été réélue à la présidence de l’Assemblée nationale au troisième tour du scrutin avec 220 voix . Kaja Kallas devient cheffe de la diplomatie européenne . Roberta Metsola réélue présidente du Parlement européen Les 720 députés du Parlement européen seront dirigés par Roberta Metsola pour les deux ans et demi à venir. . Ursula von der Leyen réélue présidente de la Commission européenne à une large majorité. (Les hommes ayant failli dans leur mission, Dieu va laisser des femmes - à fort caractère, autoritaires - gérer les affaires du monde. Et ce n'est pas fini !)
“Malheur au méchant ! Il sera dans l'infortune, car il recueillera le produit de ses mains. Mon peuple a pour oppresseurs des enfants [des jeunes hommes], et des femmes dominent sur lui ; Mon peuple, ceux qui te conduisent t'égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches. L'Eternel se présente pour plaider, Il est debout pour juger les peuples. ” (Esaïe 3:11-13)
[Article] - Sommet Otan : Europe en première ligne sous commandement USA contre Russie et Chine Le Sommet de Washington, par lequel l’OTAN a célébré le 75ème anniversaire de sa fondation, aurait dû se tenir le 4 avril mais Washington -qui depuis 75 ans détient les commandements clé de l’OTAN en commençant par celui du Commandant Suprême Allié en Europe, toujours un général étasunien nommé par le président des États-Unis- a décidé, pour des raisons aussi de politique intérieure, de le célébrer trois mois plus tard. L’histoire officielle de l’OTAN, présentée au Sommet de Washington, explique ainsi la naissance de l’OTAN : “En 1949, face à la croissante menace de l’Union Soviétique, 12 pays européens et nord-américains signèrent un Traité fondé sur le principe de la défense collective”. Le texte est accompagné de la première page d’un journal du 29 août 1949 avec un titre en gros caractères : “RUSSIA HAS ATOMIC BOMB”- “LA RUSSIE A LA BOMBE ATOMIQUE”. Un faux historique colossal. L’Union Soviétique sort de la Seconde guerre mondiale en grande partie détruite, après avoir été attaquée et envahie en juin 1941 par l’Allemagne nazie avec 201 divisions, comprenant 5,5 millions de soldats équivalents à 75% de toutes les troupes allemandes, 3500 chars d’assaut et 5000 avions, plus 37 divisions des pays satellites (dont l’Italie). L’URSS  avait de façon répétée demandé aux Alliés d’ouvrir un second front en Europe, mais États-Unis et Grande-Bretagne l’avaient volontairement retardé. Le prix payé par l’Union Soviétique est très élevé : environ 27 millions de morts, pour plus de la moitié des civils, correspondants à 15% de la population (par rapport aux 0,3% des USA pour toute la Seconde guerre mondiale ) ; environ 5 millions de déportés en Allemagne ; plus de 1700 villes et gros centres habités, 70 mille petits villages dévastés ; 30 mille usines détruites.
. La Wallonie a un nouveau cap, un nouveau chef et un nouveau gouvernement Le gouvernement wallon a prêté serment, lundi matin. Adrien Dolimont (MR), désigné ministre-président en charge en outre du Budget, a prêté serment devant le Roi. Âgé de 35 ans, ingénieur polytechnicien de formation, il devient le plus jeune ministre-président wallon, chargé du Budget, des Finances, du Bien-être animal, des Relations internationales et des Licences d'armes. A la vice-présidence, les libéraux ont désigné Pierre-Yves Jeholet qui revient au gouvernement wallon après avoir été ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. A la Région, il gèrera les portefeuilles de l'Economie, de l'Industrie, de la Formation et de l'Emploi. Cécile Neven, la patronne de l'Union wallonne des entreprises, a été nommée ministre de l'Energie, du plan Air-Climat, du Logement et des Aéroports. Anne-Catherine Dalcq prendra pour sa part le portefeuille de l'Agriculture et de la Ruralité. Docteure en agriculture, elle avait présidé la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA). Du côté des Engagés, la vice-présidence du gouvernement wallon sera occupée par François Desquesnes. L'actuel chef de groupe du mouvement au parlement régional sera ministre des Travaux publics, de la Mobilité, de la Sécurité routière, des Pouvoirs locaux, de l'Aménagement du territoire et des Zones d'activité économique. Il sera rejoint par l'épidémiologiste Yves Coppieters qui devra gérer pas moins de neuf compétences, allant de la Santé à l'Environnement en passant par l'Action sociale, l'Economie sociale, le Handicap, la Lutte contre la pauvreté, l'Egalité des chances, le Droit des femmes et les Familles. Troisième ministre des Engagés à Namur, Valérie Lescrenier s'occupera quant à elle du Patrimoine, du Tourisme et des Infrastructures de la petite enfance. Elle disposera d'une double casquette puisqu'elle sera également en charge de la Petite enfance, de la Jeunesse et de l'Aide à la jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles. Autre ministre à double casquette : Jacqueline Galant. La libérale qui signe son grand retour ministériel exercera les compétences des Médias et des Sports dans le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et celle des Infrastructures sportives au gouvernement wallon. A la Fédération, c'est Elisabeth Degryse, ancienne présidente de la Mutualité chrétienne et nouvelle recrue des Engagés, qui décroche la ministre-présidence. Elle sera en outre responsable du Budget, de la Santé, de l'Enseignement supérieur, des bâtiments scolaires, de la Culture, de l'Education permanente, des Relations internationales, de la Francophonie, de l'Egalité des chances et du Droit des femmes. Valérie Glatigny (MR), elle, sera vice-présidente du gouvernement de la FWB, en charge de l'Enseignement obligatoire. Si le gouvernement wallon sera paritaire pour la première fois de son histoire, celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles est à première vue composé entièrement de femmes (Elisabeth Degryse, Valérie Glatigny et les ministres à double casquette Valérie Lescrenier et Jacqueline Galant). En l'état, cette composition est anticonstitutionnelle, note le politologue Jean Faniel dans L'Echo. La Constitution prévoit en effet que "le Conseil des ministres et les gouvernements de communauté et de région comptent des personnes de sexe différent". - via .lavenir.net
[Article] - Chine : la marche vers un nouvel ordre mondial Initiatives diplomatiques (Ukraine, Palestine), multilatéralisme assumé, coopérations économiques internationales à marche forcée dans le cadre des Routes de la soie, soft-power influent, course à la technologie, regroupement du « Sud Global » sont autant d’initiatives avec lesquelles la Chine avance ses pions dans un jeu de go où elle tente de dominer l’économie planétaire (objectif 2049) et de promouvoir un nouvel ordre du monde sécuritaire.
Iran : Masoud Pezeshkian a remporté l'élection présidentielle anticipée.
7ème édition du Forum Eurafricain les 15 et 16 juillet à Cascais (Portugal) - Site Thème : "Afrique : le prochain chapitre - Partenariat pour la croissance"
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Le Forum eurafricain est une plateforme orientée vers l’action qui vise à renforcer la collaboration entre l’Europe et l’Afrique, à promouvoir une croissance verte et inclusive partagée, à dévoiler des opportunités innovantes d’investissement commercial et social à impact, ainsi qu’à générer davantage de synergies entre les deux modèles d’innovation.
Constitué de pionniers, de leaders d’opinion, de rêveurs et de francs-tireurs qui façonnent l’Afrique d’aujourd’hui, le forum rassemble le « Réseau de la communauté euro-africaine ».
Quelques sujets et intervenants : . Investissement et inernationalisation : voies pour le développement financier et la croissance économique Pedro Reis, Ministre de l’économie, Portugal Denys Denya, Vice-président exécutif – Finances, administration et services bancaires, Banque africaine d’import-export, Égypte José Miguel Cerdeira, Directeur adjoint de la Direction des finances et des affaires internationales (DFI), BFA, Angola . Energie et mines : accès à l'énergie et gestion des ressources naturelles pour le développement durable Maria da Graça Carvalho, Ministre de l’environnement et de l’énergie, Portugal Ana Fontoura Gouveia, Responsable du développement durable, Banque du Portugal et ancien secrétaire d’État à l’énergie et au climat, Portugal . Numérisation : sécurité, accès et innovation à l'ère numérique Mário Campolargo, Ancien secrétaire d’État à la numérisation et à la modernisation administrative, Portugal Julia Carvalho, Membre du Conseil de la diaspora portugaise et directeur général des marchés de croissance en Afrique, IBM, Angola . Santé : Renforcer l'efficacité des systèmes et favoriser la qualification de la main-d'oeuvre Silvia Lutucuta, Ministre de la santé, Angola Edwine Barasa, Directeur du programme de Nairobi du programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust, Kenya Hans Martens, Président de l’Association européenne pour les soins de santé basés sur la valeur, Belgique Marie-Ange Saraka-Yao, Directeur de la mobilisation des ressources et de la croissance, GAVI l'Alliance du vaccin, Suisse . Infrastructures et urbanisation : les défis et les opportunités du nouvel agenda urbain Neima Ferreira, Chargé principal du développement commercial et coordinateur par intérim de l’initiative du Pacte lusophone, Groupe de la Banque africaine de développement, Portugal José Rui de Carvalho Mendes Marcelino, PDG et responsable du design d’Almadesign, Portugal . Agro-industrie : investissements publics et privés pour la sécurité alimentaire Hailemariam Dessalegn, Ancien Premier ministre d’Éthiopie et président de l’AGRA Francisco Ferreira dos Santos, Membre du conseil d’administration, JFS Group, Mozambique
Bilan : Le ministre portugais des Affaires étrangères appelle l’Europe et l’Afrique à unir leurs forces « L’Europe et l’Afrique ne seront influentes dans le contexte mondial, compte tenu de la tendance vers l’Indo-Pacifique, que si elles agissent ensemble et sur un pied d’égalité ; la principale possibilité de créer une autre centralité mondiale, qui ne se limite pas à l’Indo-Pacifique, est de conclure une alliance claire entre l’Afrique et l’Europe », a déclaré Paulo Rangel. Les deux continents « sont sur la même longitude, ont le même fuseau horaire, ont une orientation géopolitique similaire, sont unis par des conditions géographiques naturelles qui font de leur coopération et de leur collaboration la seule voie pour équilibrer les relations du monde, afin qu’il y ait un théâtre multipolaire et non un scénario unipolaire où il n’y a qu’un seul théâtre ou qu’un seul centre politique pour le monde entier. Presque toutes les grandes menaces et opportunités auxquelles l’Europe sera confrontée au cours du prochain siècle nécessiteront une coopération avec l’Afrique, et vice versa »
10e sommet triennal des dirigeants des îles du Pacifique (PALM) du 16 au 18 juillet à Tokyo
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Des représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP) et du Japon participeront à la réunion.
Les membres du FIP sont : . Îles Cook, . États fédérés de Micronésie, . Fidji, . Kiribati, . Îles Marshall, . Nauru, . Niue, . Palaos, . Papouasie-Nouvelle-Guinée, . Samoa, . Îles Salomon, . Tonga, . Tuvalu, . Vanuatu, . Polynésie française, . Nouvelle-Calédonie, . Australie, . Nouvelle-Zélande.
Le Japon et les îles du Pacifique réunis en sommet ont durci leur position en matière de sécurité régionale dans une déclaration commune faisant référence à l'influence et à la capacité militaire croissantes de la Chine, sans toutefois la nommer. Tous les participants ont exprimé "leur ferme opposition à toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la menace ou l'usage de la force ou de la coercition, où que ce soit dans le monde". 
"Les dirigeants se sont engagés à garantir une région Asie-Pacifique stable et prospère, ont noté avec inquiétude le renforcement militaire rapide qui n'est pas propice à cet objectif", indique le communiqué. Les représentants ont "appelé à un engagement proactif, responsable et transparent pour maintenir la paix et la sécurité régionales".
Avec le soutien des Etats-Unis, le Japon a renforcé sa coopération en matière de défense dans l'espace Asie-Pacifique très disputé, où la Chine offre également son soutien en matière d'infrastructures et de sécurité. Les navires transportant des importations énergétiques vitales pour le Japon passent par les voies navigables entourant les membres du Forum, qui sont également d'importantes zones de pêche pour Tokyo. 
"L'environnement qui nous entoure a beaucoup changé depuis le premier sommet PALM et nous sommes confrontés à des défis complexes", a relevé le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
La Chine a notamment signé un pacte de sécurité, un temps tenu secret, avec les îles Salomon en 2022.
Et en janvier, Nauru, membre du FIP, a rompu ses liens avec Taïwan en faveur de la Chine. Il ne reste depuis plus que 12 Etats dans le monde qui reconnaissent Taipei sur le plan diplomatique, dont les Palaos, un autre membre du Forum.
"Les partenaires du PALM vont (...) renforcer les échanges en matière de défense par le biais d'escales dans le Pacifique pour des avions et des navires des Forces japonaises d'autodéfense mais je pense qu'il faut aussi dire que la plupart des Etats insulaires du Pacifique, voire tous, considèrent le changement climatique comme un défi bien plus important et "étant la plus grande menace existentielle" que la puissance militaire rapidement grandissante de la Chine"
Immigration, insécurité, délinquance, racisme antiblancs / antinoirs, Harcèlement de rue, antisémitisme, islamisme
[Vidéo : 1'01] - JO Paris : Les polices du Qatar, de la Slovaquie, d’Angleterre et d’Allemagne en patrouille dans les rues de Paris...
[Vidéo : 0'38] - Affrontement turcs contre maghrébins devant le kebab “la corne d’or” à Aubenas en Ardèche. Feu d’artifice annulé.
[Vidéo 1 - Vidéo 2] - Emeutes à Leeds (Angleterre) + [Vidéo : 0'39] - Londres "moderne"
. La ville de Metz, dirigée par François Grosdidier (ex-LR), va participer au financement de la construction de la future Grande Mosquée à hauteur de 490.000 euros.
. Pierre Bell-Lloch, maire de Vitry-sur-Seine : “Nous sommes tous d’accord pour offrir une belle mosquée à la communauté musulmane”
. Irlande : 280 migrants pour un village de 165 habitants, « Le gouvernement semble vouloir les sortir de Dublin et laisser la ruralité s'en charger. C'est pas une politique d'immigration, c'est un désastre »
. Marseille : un homme poignardé lors du vol de son scooter par une dizaine d’individus
[Article] - Afrique du sud : "La haine du blanc" - Alerte sur une épuration ethnique En Afrique du Sud la communauté blanche est menacée. Là-bas, les lois raciales et l’insécurité permanente font vivre à ces blancs un nouvel apartheid dont personne ne parle, aux cris de « Kill the Boers ». Pour eux, la seule chance de survie est la communauté. Une équipe de Frontières est partie à la rencontre de ces oubliés.
. Il y aura plus de Congolais que d’Américains sur la planète en 2100  La population mondiale augmente, mais pour combien de temps ? Dans quels pays africains la population va exploser ? Et à l’inverse diminuer ? Décryptage en infographie. La population africaine mondiale passerait de 1,5 milliard en 2024 à 3,8 milliards en 2100. Ainsi, la part d’Africains sur la planète passera de 18 % actuellement à 37 % à la fin du siècle.
. Pologne : les forces armées peuvent tirer sur des migrants sans responsabilité pénale La crise migratoire à la frontière avec la Biélorussie continue de s’intensifier. Cet été, le gouvernement a mis en place une zone tampon complètement militarisée le long de la frontière pour empêcher les migrants de pénétrer dans le pays. Ce vendredi 12 juillet, le gouvernement a élargi les prérogatives des forces armées. Elles ont désormais le droit de tirer sur les migrants sans en être tenues responsables pénalement. Une mesure qui inquiète les humanitaires sur place.
Église, Synagogue, Mecque, persécutions, miracles, apostasie, autres croyances
[Article] - Chabad-Loubavitch est un mouvement dont l’intégrisme se rapproche dangereusement du sectarisme, selon l’auteure Marguerite Rothe Avec son aimable autorisation, je partage avec vous un article de Marguerite Rothe, intitulé “Habad-Loubavitch : Poutine, Trump, et tous les autres”, publié le 29 juin 2024 sur son compte Substack. Cet article fait en quelque sorte suite à ma publication concernant le faux messie Menachem Mendel Schneerson et s’intègre à ma série d’articles concernant les Khazars. + [Article] - Justin Trudeau et Pierre Poilievre signent une résolution commune honorant la vie et l’œuvre du faux messie, Menachem Mendel Schneerson. (cet homme ou Rachi ou d'autres sont souvent cités et sont appelés Hommes Justes - "Tsadik". Ce n'est que lorsque Yahshua / Jésus aura instauré son royaume sur terre que nous saurons la véritable identité des gens. Ce n'est pas à nous humains de dire qui est juste ou pas.)
. La loi sur la vache rousse de la parachah de la semaine dernière 1. Est un décret de la Torah, celui qui résume et permet de comprendre toute la Torah. 2. Elle est la préfiguration de Yahshua / Jésus qui est la Torah accomplie : totalement homme dans sa nature humaine par le sang versé et parfaitement Dieu dans sa nature divine par l'eau.
" C'est lui, Jésus Christ, qui est venu avec de l'eau et du sang ; non avec l'eau seulement, mais avec l'eau et avec le sang ; et c'est l'Esprit qui rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage : l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord. " (1 Jean 5:6-8)
3. Le rituel de purification de la vache rousse reprend tous les détails du Ministère de Yahshua / Jésus, de l'oeuvre à la croix et sa résurrection. Il n'est donc pas nécessaire de procéder à nouveau au sacrifice de la vache rousse, puisque Yahshua / Jésus a tout accompli, ce que les juifs n'ont pas encore accepté.
" Car si le sang des taureaux et des boucs et la cendre d'une génisse, aspergeant l'impur, sanctifient pour purifier la chair, combien plus le sang du Messie, qui par l'Esprit éternel s'est offert sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes pour servir le Dieu vivant ? " (Hébreux 9:13-14)
[Article] - La séduction religieuse aux temps de la fin… et les autres formes de séductions qui nous détournent du Plan de Dieu + Quelques versets qu'il n'est pas toujours facile de vivre à lire et à relire régulièrement car la personnalité du serviteur / de la servante ne doit pas interférer avec la nature de sa mission ou de celle des autres. Il / elle ne doit pas s'essouffler malgré les nombreuses épreuves et continuer à espérer, garder la foi en Dieu et en sa capacité à nous aider. Ne jamais douter de Dieu dans la réalisation de son plan quelles que soient les circonstances.
" Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d'une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. " (1 Pierre 4:12-13)
" Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l'Eglise. " (Colossiens 1:24)
" L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui. J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous." (Romains 8:16-18)
" Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. " (1 Pierre 5:10)
[Podcast : 25 mn] - Les chrétiens d’Orient Nés avec le christianisme, porteurs d’une histoire bi-millénaire, d’une liturgie diversifiée, les chrétiens d’Orient ont contribué à façonner les pays arabes et à renouveler leur pensée politique. Victimes des drames géopolitiques des dernières décennies, ils sont de moins en moins nombreux dans la région où ils ont toujours vécu. Analyse de Marc Fromager qui est l’auteur de "Ukraine, Gaza et autres tracas. Les chrétiens d’Orient dans le nouveau grand jeu "(Salvator, 2024).
. Congrès 'Foi, Art et Mythe' : Tolkien, Lewis et Chesterton à l’honneur Le IIIe Congrès International « Foi, Art et Mythe » se tiendra prochainement à Buenos Aires, mettant à l’honneur trois grands auteurs chrétiens : J.R.R. Tolkien, C.S. Lewis et G.K. Chesterton. Cet événement est organisé par l'Association Foi, Art et Mythe Argentine en collaboration avec le projet numérique Sr. Bombadil. Il a pour but de proposer un espace de réflexion sur l'œuvre de ces auteurs marquants. Le congrès aura lieu pendant trois jours, du 19 au 21 juillet, et offrira la possibilité d'une participation en personne ou en ligne. . G.K. Chesterton, essayiste et philosophe, connu pour sa « plume prophétique et brillante » et sa quête de vérité qui l’a conduit à la foi catholique. . J.R.R. Tolkien, philologue et survivant de la Première Guerre mondiale, créateur d’œuvres épiques imprégnées d’amitié et d’espérance. . C.S. Lewis, don’t le cheminement spirituel l’a mené de l’athéisme à la foi chrétienne, et qui est reconnu pour ses écrits sur la joie et l’amour dans la vie chrétienne. - via lecatho.fr (Ecrits humanistes et mythologiques. Ou comment détourner les chrétiens de la Bible. Combien de croyants écrivent également des livres qu'ils vendent plutôt que d'inciter à lire et méditer les Saintes Ecritures ou à les enseigner gratuitement ?)
[Vidéo : 0'57] - Insolite-Etrange ! Sylvain Durif "Le Christ Cosmique" félicite les électeurs et donne ses consignes "royales".
[Article] - Niger : 350 familles chrétiennes refusent de renier Jésus Les habitants du village de La Tapoa, dans le Sud du Niger, ont découvert avec stupeur la nouvelle loi énoncée par les extrémistes islamiques sur la place du marché : tout homme de plus de 15 ans doit leur payer une taxe ou bien se convertir à l’islam.
. Colombie : une église qui résiste aux groupes armés L’église du pasteur Salomon fait face à une multitude de défis : violence, extrême pauvreté et présence de groupes armés. Elle se situe dans une zone difficile d’accès, sur la côte pacifique de la Colombie dans la région de Choco. Pour se rendre à son église depuis la ville la plus proche, il faut faire deux heures en bateau. Si la traversée n’est pas sans périls (présence de serpents venimeux), c’est bien à l’arrivée que se trouve le plus grand danger : les groupes armés illégaux qui considèrent l’église comme une menace pour le développement de leurs divers trafics. Rien qu’en 2023, plus de 200 personnes ont été tuées, parfois pour la seule raison d’avoir franchi une « frontière invisible » marquant le territoire d’un groupe criminel. Conséquence : Ils ne sont plus que 17 à se réunir. Des espions sont présents dans les églises pour vérifier que les pasteurs ne critiquent pas les activités des groupes armés. Si un pasteur entre en désaccord avec ces groupes, car sa foi lui interdit de se rendre complice de leurs méfaits, son église devient alors la cible de violences : menaces de morts contre les responsables, recrutement forcé des jeunes, viols des femmes, sorcellerie et magie noire dirigées contre l’assemblée… - via portesouvertes.fr
. France : la flamme olympique s'est invitée au défilé du 14 Juillet Douze jours seulement avant que la capitale française n'accueille les Jeux olympiques d'été de 2024, le relais de la flamme a rassemblé des milliers de soldats, de marins, de secouristes et de médecins à Paris dimanche, lors du traditionnel défilé du 14 Juillet. + [Photos] - La flamme olympique est également entrée dans la Grande Mosquée de Paris
Intelligence Artificielle, reconnaissance faciale, paiement avec la main, bio-informatique, censure des réseaux sociaux, liberté d'expression, automatisation du monde, 5G-6G, cyberattaque, Black-Out
. Trains, aéroports, chaînes TV... une panne informatique touche plusieurs pays simultanément Plusieurs aéroports, compagnies de trains et même des chaînes de télévision en Europe, mais aussi en Australie et en Afrique, affirment subir de graves pannes informatiques perturbant leurs services ce vendredi. Microsoft dit tenter d'améliorer la situation. Un "défaut" dans la mise à jour du logiciel Crowdstrike a provoqué une panne mondiale.
. Cette nouvelle IA est si puissante que Microsoft n’ose pas la lancer Connaissez-vous VALL-E ? Cette intelligence artificielle créée par Microsoft a beaucoup fait parler d’elle en 2023. Grâce à un enregistrement vocal de 3 secondes, ce modèle est capable de reproduire une voix avec une incroyable efficacité. Le géant de la Tech vient justement de lever le voile sur VALL-E 2 et il va cette fois encore plus loin. La société affirme en effet avoir atteint « la parité humaine pour la première fois ». En clair, il n’est pas possible de différencier ce deepfake vocal d’une vraie personne. Cette technologie est notamment capable de s’exprimer « même pour les phrases qui sont traditionnellement difficiles en raison de leur complexité ou de leurs phrases répétitives ». Mais à quoi cela pourra-t-il bien servir ? Microsoft affirme que son modèle pourrait être utilisé dans des domaines tels que « l’apprentissage éducatif, le divertissement, le journalisme, le contenu auto-écrit, les fonctionnalités d’accessibilité, les systèmes de réponse vocale interactifs, la traduction, le chatbot ».
[Vidéo : 3'59] - TEDx Paris - Il y a trois semaines, Olivier Véran a donné une conférence surprenante sur la neuroaugmentation, les interfaces cerveau-machine, et la neurochirurgie Il admet même qu'à l'avenir, il faudrait "être capable de moduler le cerveau des gens."
. Teradata et DataRobot : un partenariat pour accélérer l’adoption d’une IA de confiance à grande échelle.
[Article] - « ChatGPT ? Fait mes devoirs » : l'IA est-elle un outil de triche ou un copilote de l'apprentissage ? « J'ai arrêté de donner des devoirs à la maison, c'est peine perdue, la moitié des élèves me rendent un texte qui n’est pas de leur cru. Du coup, je réserve l'écriture de texte au travail en classe. J'essaie de faire plus d'évaluations qui demandent de la créativité, ou des évaluations orales. » Beaucoup de professeurs se questionnent sur « la confiance qu'on peut accorder à ses élèves ». Un coupable revient sans cesse : le grand modèle de langage ChatGPT gratuit pour tous, et donc pour les élèves, depuis novembre 2022. L'IA génératrice de texte est devenue la bête noire des professeurs de collège et de lycée, qui trouvent sa trace dans de nombreuses copies. Les étudiants génèrent un texte à la maison, l’apprennent par cœur, et le recrachent pendant le devoir en classe. Ce n’est techniquement pas de la triche, mais je ne suis pas certaine que l’élève ait compris quoi que ce soit au cours. » Les professeurs déplorent une forme de « standardisation » du travail des élèves. « Je constate un usage massif en classe d’anglais. C'est un outil technologique, mais qui bouscule les lignes et qui uniformise tout ce qui touche à la réflexion et au travail en autonomie. Auparavant, une recherche Google donnait suffisamment de résultats délirants pour au minimum forcer les élèves à creuser, donc à étudier la question et les réponses potentielles. ChatGPT et les autres outils IA crachent une réponse pondérée qui semble être la bonne. Que cela soit vrai ou non, le résultat est envoyé, généralement tel quel, et l'outil réalise une partie du travail de réflexion sans profiter à l'élève. »
[Article] - 4 milliards de cyberattaques en France : les menaces qui planent sur les JO de Paris Une vague de cyberattaques menace de s’abattre sur la France durant les Jeux Olympiques de Paris. La Russie devrait notamment profiter de l’occasion pour exercer sa vengeance. Par ailleurs, l’événement devrait aussi attirer l’attention des cybercriminels attirés par l’argent et d’hacktivistes…
. La Poste subit une panne informatique nationale Les opérations bancaires ne semblent pas impactées. Cela est tout de même parfaitement contraignant pour les personnes souhaitant retirer un colis. Apparemment, le problème est d’ordre national, même s’il touche principalement les bureaux de poste situés au sud de la France. Cette fois, la théorie de l’attaque informatique a été écartée et la situation est en train de rentrer dans l’ordre petit à petit.
. L’Union européenne met en oeuvre le volet du Chips Act sur l’innovation Un appel à proposition a été lancé depuis Bruxelles le 4 juillet pour plusieurs initiatives visant à stimuler le développement et l’adoption de technologies et systèmes de puces avancées en Union européenne (UE). Une enveloppe de 325 millions d’euros, potentiellement étoffée par les États membres, est à se partager.
. L’Australie et ses alliés exposent de nouvelles activités de cyberespionnage de la Chine Soutenue par de nombreux autres pays, l’Australie accuse la Chine de telles activités contre des acteurs privés et institutionnels alors même que les deux pays tentent de renouer leurs liens commerciaux.
. Comment les cadres du privé réinventent le travail Trois ans après une crise sanitaire ayant profondément transformé le monde professionnel, les cadres du secteur privé continuent de réévaluer leurs aspirations. L’épanouissement personnel, le respect des valeurs de responsabilité sociale des entreprises et l'Intelligence Artificielle émergent aujourd’hui comme les priorités dominantes. Les cadres réévaluent ainsi leurs priorités, en quête d’un équilibre plus satisfaisant entre leur vie professionnelle et personnelle. L’adaptation aux nouvelles technologies, notamment l’utilisation de l’intelligence artificielle, est un enjeu prépondérant, reflet de la nécessité d’innover et d’appréhender ce nouvel outil. Et c’est vrai que l’IA transforme le marché du travail puisqu’il privilégie les compétences technologiques : la nature du travail changera de manière significative, exigeant de nouvelles compétences et une agilité sans précédent. - via up-magazine.info
[Article] - Incroyable ! Cette IA peut recréer des images à partir de vos pensées En se basant sur l’activité cérébrale enregistrée d’une personne, cette IA peut recréer avec précision les images qu’elle voit.
. Japon : le ministère de la Défense présente sa 1ère politique de base sur l’utilisation de l’IA Le ministère japonais de la Défense a dévoilé le 2 juillet dernier sa première politique de base sur l’utilisation de l’intelligence artificielle. Celle-ci devrait lui permettre de faire face à la pénurie de main-d’oeuvre à laquelle est confrontée le pays et de ne pas se laisser distancer par des puissances mondiales comme la Chine et les États-Unis en matière d’applications militaires de l’IA. - via actuia.com
[Vidéos] - Xiaomi dévoile son usine futuriste où “100% des processus clés sont automatisés” Cette nouvelle usine est capable de produire 10 millions de smartphones par an, et celle-ci va produire les nouveaux smartphones pliants de la marque.
Pédophilie, Wokisme, LGBTQ, DragQueen, Trafic d’enfants, sacrifices, sorcellerie, transgenre
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[Vidéo : 1h01] - "Il y avait un complot général, la vérité avait été étouffée" : l'avocat de Marc Dutroux témoigne En 2004, Me Xavier Magnée prend la défense de Marc Dutroux lors du procès d'Arlon. Outre le fait que certains ne lui pardonneront pas d'avoir pris la défense du "monstre", Me Magnée découvre les tentatives réussies pour étouffer tout ce qui n'irait pas dans le sens de "Dutroux le pervers isolé". Si l'impression de n'avoir servi à rien demeure, Me Magnée ne désespère pas qu'un jour, toutefois, la vérité se fasse. Une interview exclusive, alors qu'en 20 ans aucun média n'a jamais accordé à l'homme autant de temps pour s'exprimer, librement. + [Vidéo : 2h10] - Interview du policier Aimé Bille qui a enquêté sur l'affaire Aimé BILLE est un gendarme belge retraité. Enquêteur au sein de la Brigade de Surveillance et de Recherche de Bruxelles de 1986 à 1998, il participa à diverses investigations liées à l’affaire Dutroux. Écarté sans explications, il a rassemblé une masse de documents troublants dans son livre.
[Vidéo : 3'02] - Violences rituelles, trafic humain : « Il y a 99,98 % de chance d'impunité. C'est le crime parfait. » – Michel Veuthey, Ambassadeur de l'Ordre souverain de Malte
[Vidéo : 0'53] - Alerte au SMS envoyé sur le portable de votre enfant en se faisant passer pour un parent ayant perdu son portable et le prévenant qu'une voiture va venir le chercher : enlèvement organisé.
[Vidéo : 0'35] - Drag Queen : Avant les jeux olympiques, c’était la promotion du sport, des valeurs athlétiques, du dépassement de soi etc… Maintenant c’est devenu un manifeste politique véhiculant l’agenda qu’on veut nous rentrer dans le crâne à coup de marteau.
Pass Carbone, fin de la voiture, transition écologique, fin de la propriété privée, Problème de logement, Great Reset, Dépopulation, Portefeuille numérique, Totalitarisme
[Article] - Vers la ville régénératrice Gagner en résilience et en durabilité, pouvoir faire face à la raréfaction des ressources et aux aléas climatiques… Est-ce que la ville peut devenir régénératrice ? De Singapour à Shangaï, de New York à Toronto, de Paris à Berlin, la mue écologique des métropoles est en cours. Mais malgré les efforts entrepris depuis plusieurs années pour faire baisser les émissions de CO2, ils apparaissent encore comme insuffisants. Les grandes agglomérations contribuent toujours à l'augmentation des températures et à la crise environnementale, et produisent massivement de la pollution et des déchets. Il y a urgence à faire évoluer le modèle actuel, et la ville régénératrice pourrait bien être une fort bonne option. L'objectif désormais n'est pas seulement de rénover l'existant, mais de régénérer des actifs obsolètes dans une visée écologique, sociale et humaine.
[Article] - Jeux olympiques : les restrictions de circulation à Paris Alors que ce 18 juillet, l'accès aux bords de Seine est très contraint en vue de la cérémonie d'ouverture, voici un point des principales restrictions de circulation à Paris pour les semaines à venir.
. Malgré l’incertitude politique, l’Alliance pour le logement appelle à un « sursaut » En ces temps de flou politique, l’Alliance pour le logement rappelle la nécessité d’inscrire la crise actuelle dans les priorités gouvernementales. La structure tend d'ailleurs à devenir un interlocuteur avec les pouvoirs publics en la matière. Même après l’« appel de la dernière chance » en janvier 2024, l’Alliance pour le logement - réunissant la FFB, l’USH, la FNAIM, la FPI, Pôle Habitat FFB, Procivis, l’UNIS, l’UNNE, l’UNSFA et l’UNTEC - persiste et signe : « Cette réalité frappe aujourd’hui de nombreux concitoyens, bloqués dans leur parcours de vie et/ou professionnel faute de logement adéquat. Elle frappe aussi durement toutes les entreprises du secteur dont les défaillances augmentent. Et elle inquiète nombre d’élus locaux qui constatent un tissu d’acteurs locaux abîmé, des destructions d’emplois et des difficultés croissantes des porteurs de projets à équilibrer leurs opérations pouvant aboutir à terme à des abandons purs et simples de celles-ci ». - via batiweb.com + La Fédération du Bâtiment estime que "le logement neuf est en train de couler" 25.000 emplois ont déjà été détruits dans le secteur du bâtiment au premier trimestre 2024, selon la Fédération française du bâtiment, qui anticipe au moins 150.000 suppressions de postes cette année.
[Article] - Les sombres origines de la grande réinitialisation et la fraude qu'est Klaus Schwab La Grande Réinitialisation de Davos n’est qu’un projet actualisé d’une dictature dystopique mondiale sous le contrôle de l’ONU, dont le développement a duré des décennies. Les acteurs clés étaient David Rockefeller et son protégé, Maurice Strong.
[Vidéo : 3'10] - François Lenglet évoque l’industrie naissante des batteries européennes : « tout ça commence à ressembler à un bon fiasco industriel... »
Surtourisme : une pratique qui se généralise . Corée du Sud : un couvre-feu contre les touristes, une première à Séoul En Corée du Sud, la capitale, Séoul, va instaurer pour la première fois un couvre-feu pour limiter la présence de touristes dans l'un de ses quartiers historiques. Cette mesure, effective au mois d’octobre 2024, vise à améliorer le quotidien des habitants, gênés par les millions de visiteurs, venus du monde entier pour déambuler devant leurs portes. (Le Mont Fuji et la ville de Kyoto au Japon, manifestation à Barcelone contre le tourisme de masse, Venise qui introduit une taxe de 5€ pour entrer dans la ville, le pass à l'ile de la Madeleine au Québec...)
Eau, Alimentation, Électricité, Énergie
[Article] - Sacrilège ? Cette start-up américaine développe un beurre… synthétique ! Fabriquer du beurre synthétique à partir d’air et d’eau, c’est le pari que s’est lancé la start-up Savor. Si le concept n’aiguise pas les papilles gustatives de prime abord, il a été validé par Bill Gates lui-même et le processus ne produit aucun gaz à effet de serre !
. Les microplastiques pénètrent profondément dans l’organisme des poissons Omniprésents dans l’environnement, les microplastiques pénètrent profondément dans l’organisme des poissons, jusqu’à se retrouver en grand nombre dans les filets que nous mangeons, révèle une étude canadienne publiée mercredi et réalisée près de Toronto. En analysant 45 poissons d’eau douce issus d’un lac d’une zone urbaine et industrielle de l’est canadien, des chercheurs de l’Université de Toronto et du ministère de l’Environnement de la province de l’Ontario ont constaté qu’ils contenaient en moyenne 138 microplastiques par individu, soit 17 fois plus que les estimations d’études précédentes.
. Scandale des eaux en bouteille : la fraude de Nestlé s’élève à plus de 3 milliards en 15 ans Dans le cadre de l’enquête judiciaire visant Nestlé sur les traitements interdits des eaux minérales naturelles, de nouvelles investigations révèlent que la multinationale trompe les consommateurs depuis plus de quinze ans.
. L’Europe toujours dépendante du gaz russe Malgré les volontés politiques, l’Union européenne importait 30% de gaz russe de plus en mai 2024 qu’en septembre 2022, selon les données du cabinet de conseil ICIS. Même si les volumes restent incomparables à la période précédant l'invasion de l’Ukraine, le sevrage reste compliqué, et l’absence de sanctions empêche la rupture des contrats de long terme.
. Uravu Labs, la start-up qui s’inspire de Star Wars pour combattre les pénuries d’eau Transformer l’air en eau comme sur Tatooine, c’est le pari de cette jeune start-up indienne. Alors que les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes, Uravu Labs a mis au point une technique pour transformer l’humidité de l’air en eau potable « 100 % renouvelable ». « L’air contient de l’eau équivalente à six fois toutes les rivières du monde réunies et se renouvelle naturellement tous les 8 à 10 jours. » Pour l’exploiter, Uravu Labs a conçu des générateurs d’eau atmosphérique. Ces derniers contiennent un dessiccant liquide qui absorbe l’humidité présente dans l’air. Cette substance est ensuite chauffée à 65°C en utilisant l’énergie solaire ou d’électricité renouvelable (biomasse et chaleur issue d’installations industrielles), ce qui provoque la libération de l’humidité absorbée. Celle-ci est alors condensée pour produire de l’eau potable. Selon Swapnil Shrivastav, le processus complet prend environ 12 heures, tandis que chaque unité produit environ 2 000 litres d’eau potable par jour.
. Face à la pénurie d’eau, la Grèce appelle à « fermer le robinet » A 200 km à l’ouest d’Athènes, le lac artificiel de Mornos, principal réservoir d’eau de l’Attique, la région qui entoure la capitale, affiche une diminution de 30% de ses réserves début juillet sur un an. La pénurie d’eau touche avec acuité des îles touristiques où existent pourtant des unités de désalinisation et de forage pour assurer les besoins d’une population qui grossit l’été.
[Article] - « Une civilisation industrielle écologique, ça n'existe pas » - Nicolas Casaux Une civilisation industrielle verte est une contradiction dans les termes. Nicolas Casaux, auteur de Mensonges renouvelables et capitalisme décarboné : notes sur la récupération du mouvement écologiste (Libre, 2024), souligne l’incohérence de la plupart des figures et des organisations associées à l’écologie radicale aujourd’hui, et éclaire sur l’ampleur des changements et des abandons (de l’industrie, des technologies, du confort bourgeois, etc.) à opérer pour avancer enfin dans la bonne direction.
. « Si tu protestes, tu meurs » : en Equateur, les pêcheurs sous la coupe des narcos Autrefois un havre de paix, l’Équateur est aujourd’hui en proie à la violence et les homicides sont passés de 6 pour 100.000 habitants en 2018 à un record de 47 en 2023. Les pêcheurs transportent les ballots de cocaïne vers le nord, le long des côtes vers des pays d’Amérique centrale où ils sont récupérés par des cartels mexicains et envoyés aux États-Unis.
. Eolien, solaire : la Chine installe plus que le reste du monde réuni Elle développe ainsi fortement ses capacités dans les renouvelables: elle construit actuellement pour 180 gigawatts (GW) d’énergie solaire et 159 GW d’énergie éolienne supplémentaires, selon l’étude de l’organisme américain Global Energy Monitor (GEM). D’après ce rapport, ce total de 339 GW « représente 64% de l’énergie solaire et éolienne » qui est « actuellement en construction » sur la planète, soit près du double du reste du monde combiné. La Chine est suivie par les Etats-Unis (40 GW), le Brésil (13 GW), le Royaume-Uni (10 GW) et l’Espagne (9 GW).
. Grand Inga : pourquoi le plus grand projet électrique au monde fait encore rêver le Sud global Cinq banques de développement se sont associées pour essayer de relancer le projet du plus grand barrage hydroélectrique au monde sur le fleuve Congo.  
. Indonésie : plus de 700.000 ha de forêts détruits par l’exploitation minière depuis 2001 L’activité minière en Indonésie, et en particulier l’extraction de charbon, a provoqué la destruction de quelque 721.000 hectares de forêts entre 2001 et 2023, selon une nouvelle étude s’appuyant sur des images prises par satellite. Diffusée cette semaine, l’étude de The TreeMap, une start-up spécialisée dans la protection de l’environnement, a utilisé des images à haute résolution prises par plusieurs satellites et deux décennies de données issues du programme américain d’observation de la surface terrestre Landsat, pour cartographier les mines et suivre la déforestation.
. Destruction mondialiste des ruches en Nouvelle-Zélande Le gouvernement néo-zélandais exige que les apiculteurs brûlent leurs ruches sous peine de poursuites pénales. Le producteur de miel Springbank Honey insiste sur le fait que les abeilles sont en bonne santé, mais le gouvernement prétend qu'elles sont atteintes de la loque américaine, une maladie bactérienne qui peut affaiblir et tuer les colonies d'abeilles domestiques. L'extinction des abeilles domestiques peut provoquer une crise économique avec le déclin de produits tels que les fruits et légumes. A mettre en lien avec : Vos choix de produits avec les abeilles / sans les abeilles
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. La plus grande centrale solaire du Chili inaugurée dans le désert de l’Atacama Le groupe énergétique Generadora Metropolitana a inauguré lundi dans le désert de l’Atacama (nord) la plus grande centrale solaire du pays, avec une capacité installée de 480 mégawatts (MW), pouvant alimenter près d’un demi-million de foyers en électricité. Ce parc de 882.720 panneaux photovoltaïques s’étend sur une superficie de 435 hectares, soit 370 terrains de football. - via goodplanet.info
. Tunisie : dans l’arrière-pays, un village en quête d’eau Devant une petite mosquée, une poignée de femmes bravent le soleil brûlant de l’été pour faire la queue devant un tuyau pour l’irrigation des cultures, l’une des rares sources d’eau restantes dans leur village du centre de la Tunisie. Après avoir aligné leurs bidons en chaîne, elles attendent la délivrance: que l’eau coule dans le robinet de fortune qu’elles ont relié au tuyau d’irrigation à Sbikha, un village proche de la ville historique de Kairouan. « Nous sommes marginalisés », explique l’une des femmes, Ribh Saket, 56 ans. « Nous avons juste besoin de quoi boire ». Le réseau national de distribution dessert la quasi-totalité des zones urbaines et seulement la moitié de la population rurale. L’autre moitié dépend généralement de puits creusés par des associations agricoles locales en lien avec le ministère de l’Agriculture. Sbikha, petit village qui compte environ 250 familles à une trentaine de kilomètres au nord de Kairouan,
Santé, Fin de vie, Manipulation
. PfizerGate  : Von der Leyen et la Commission européenne condamnées par la CJUE pour leur manque de transparence sur les contrats d’achat de vaccins La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) à publier de nombreux éléments sur les contrats d’achats des vaccins contre la covid-19. La CJUE s'est même fendue d'un communiqué de presse en plusieurs langues à ce sujet. Ce n’est pas une décision, mais deux qui sont tombées le même jour.  1. Procédure des députés européens des Verts – un hommage à Michèle Rivasi La première étant la requête portée par un groupe de députés européens des Verts dont feu Michèle Rivasi au nom de la transparence.  La CJUE leur donne raison sur la plupart des éléments, notamment sur le fait que la Commission n’a pas avancé d’arguments tangibles sur les motivations de cette non-transparence. La Cour a donc jugé que la décision de caviardage de la Commission sous présidence de von der Leyen était excessive, contenait de nombreuses irrégularités et s’est évertuée à protéger les intérêts des industriels plutôt que les citoyens en cherchant toutes les raisons valables pour justifier le caviardage excessif des contrats. La protection excessive des industriels avait été identifié dès septembre 2021 par le docteur en droit Olivier Frot : « un contrat aussi favorable à l’industriel, cela parait anormal ». Ceci avait conduit l’association BonSens.org a mener de nombreuses actions pour obtenir les contrats en France et aux États-Unis avec l’assistance de Me Protat. 2. Procédure de plus de 2000 citoyens dans le cadre d’une procédure collective Une seconde décision est aussi tombée ce 17 juillet. Attendu depuis de nombreux mois aussi, cette décision visait à obtenir la transparence sur les contrats, notamment sur les clauses sur l’indemnisation des victimes et des produits défectueux, ainsi que sur l’identité des négociateurs. Informations que la CE tenaient secrètes. La CJUE leur a aussi donné raison pour des motivations qui s’apparentent à celle de la première décision. Dans les faits, la Commission manquait de motifs pour caviarder les informations. La Commission est donc condamnée à faire transparence sur de nombreux documents, y compris les déclarations des liens d’intérêt des négociateurs. Cette décision est obtenue suite à l’action collective en justice conduite par la plateforme d’actions collectives Palace.legal autour de Maitre Durand et Maitre Saint-Martin. - via francesoir.fr
[Vidéo : 2'51] - L’ancien directeur du CDC, Robert Redfield, admet que les injections d’ARNm du MOD COVID-19 peuvent induire une très forte réponse pro-inflammatoire et que les effets secondaires ont été intentionnellement sous-estimés.
[Vidéo : 15'49] - Excellente intervention de Dr Louis Fouché avec Pr Perronne et Dr Ménat A écouter jusqu'à la fin. Conférence organisée par l'association Passerelles pour la vie.
[Article] - Risque d’accident vasculaire cérébral : les injections de COVID sont 200 fois plus susceptibles de provoquer des caillots sanguins dans le cerveau Les vaccins COVID-19 présentaient un risque de caillots sanguins dans le cerveau multiplié par plus de 1 000 par rapport au vaccin contre la grippe et par plus de 200 par rapport à tous les autres vaccins, selon une étude du Dr Peter McCullough et de ses collègues.
[Article] - Une censure sans précédent : Une étude d’autopsies établissant un lien entre les vaccins COVID et les décès est finalement publiée, après que Lancet l’ait supprimée Une étude systématique de la littérature relative aux autopsies pratiquées à la suite de la vaccination par le COVID-19 a révélé que 73,9 % des 325 décès étaient liés aux vaccins. Cette étude a été publiée le 21 juin dans la revue Forensic Science International, qui a fait l’objet d’un examen par les pairs.
[Article] - Le Maroc reconnaît la dangerosité des injections COVID Les injections anti-COVID ont il stoppé l’épidémie ? Non. Ces injections expérimentales ont pourtant été présentées comme efficaces, empêchant les formes graves de la maladie. Mais chaque jour, cette affirmation suscite des inquiétudes réelles du fait que les effets indésirables des vaccins sont largement sous-déclarés. Au Maroc, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a révélé dans une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia que de nombreux Marocains ont subi les effets secondaires du vaccin contre le Covid-19 AstraZeneca. 
[Article avec vidéo] - Des triplés devenus autistes le jour même de leur injection Il est totalement improbable que cela soit une coïncidence. Ce qui signifie que c’est bien la vaccination qui en est la cause.
[Vidéo : 11'41] - Obligation vaccinal : Nouvelle victoire de l'avocate Nancy Risacher Le Conseil de Prud’hommes annule la suspension de contrat de travail car "prise en violation de son consentement libre et éclairé face à cette vaccination mais également en violation du secret médical"
. Le Doliprane vendu à un fonds d'investissement étranger : quelles conséquences pour les consommateurs ? C'est un médicament que l'on trouve dans tous les placards, le Doliprane, et qui sera bientôt vendu par son propriétaire, Sanofi. Le géant pharmaceutique français veut s'en séparer et pourrait le laisser entre les mains d'un fonds d'investissement étranger, ce qui ne serait pas sans conséquences. 400 millions de boites vendues par an, 80 comprimés avalés chaque seconde. L’addiction des Français au Doliprane sera-t-elle menacée par le changement de propriétaire de ce médicament best-seller ? Ce n'est pas impossible. Car si le repreneur décide de rentabiliser au mieux son achat, il aura tendance à commercialiser le Doliprane en premier lieu à l’étranger.
[Article] - En Belgique, les médecins portent plainte contre leur propre Ordre Des poursuites ordinales incroyablement iniques ont frappé certains de leurs praticiens, dont le seul crime fut juste de tenter d’avertir leurs pairs et leurs patients, en temps de Covid, du danger encouru par l’ensemble de leurs compatriotes. Produits pharmaceutiques inconnus à la recherche bâclée et aux publications scientifiques frauduleuses, privations de liberté inadmissibles, masquage généralisé inepte, interdiction de soigner, corruption généralisée et pour finir censure systématique des opposants à la propagande officielle toujours en cours… Voici un dépôt de plainte qui devrait faire jurisprudence. La Belgique doit immédiatement cesser d’importuner ses héros, dont certains font depuis longtemps l’admiration de toute l’AIMSIB, pour se préparer à les décorer au plus vite.
. Arsenic et plomb dans les tampons : une menace invisible pour des millions de femmes Une étude récente révèle la présence de métaux toxiques dans les tampons de plusieurs marques. Ce sont des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley qui ont découvert le pot aux roses et ont publié les résultats de leur recherche dans la revue Environment International. Plusieurs études avaient déjà révélé la présence de substances toxiques dans les tampons (dioxines, furanes, pesticides, phtalates, parfums ou agents de blanchiment). Il faudra désormais rajouter à la liste certains métaux lourds, présents également dans le tabac, l’eau contaminée ou certains légumes.
. En Colombie, une usine à moustique pour lutter contre la dengue Bien qu’identiques aux insectes vecteurs de la dengue, ils sont pourtant inoffensifs et font partie d’une expérience ambitieuse menée en Colombie pour lutter contre cette maladie. Depuis près de dix ans, le World Mosquito Program (WMP) remplace la population locale de moustiques Aedes aegypti -le célèbre moustique tigre à rayures- par des individus biologiquement modifiés afin de prévenir la transmission de la dengue, qui a déjà causé 4.500 décès cette année en Amérique latine. « Nous utilisons la vie pour préserver la vie », explique à l’AFP le biologiste Nelson Grisales qui dirige ce laboratoire à Medellin. (une expérience similaire est actuellement en cours à Hawaï concernant le paludisme aviaire).
[Article - PDF 16 pages] - Propagande et hypocrisie sociale : comment le totalitarisme instrumentalise-t-il le dogme du « bien commun » ? Ce texte interroge le penchant au conformisme et à l'hypocrisie sociale qui forment le terreau indispensable de toute dérive totalitaire. Le pouvoir totalitaire dicte de nouveaux codes de conduite en société. L'idéologie fige les discours dans un délire collectif de type paranoïaque. Les réactions sectaires se font toutes au nom de « vertus » : le « bien commun », « l'altruisme », la « responsabilité », activant dans le psychisme humain l'idéal narcissique du sauveur. Toutes ces supposées vertus ont une seule et même fonction : culpabiliser le citoyen, qui n'est jamais assez responsable ou altruiste », qui ne se sacrifie jamais assez pour le « bien commun ». Le citoyen trouve ainsi son confort et sa gratification narcissique dans la gloire de participer à une « œuvre supérieure » pour lequel il se sacrifie. L'article analyse le rituel d'initiation pour cimenter la culpabilité commune et entraîner une aliénation à un délire collectif, dans lequel il s'agit de faire taire au nom de la vertu.
Climat, Espace, Animaux, Symbolisme, Ovnis, Découvertes
. Des vagues mortelles de chaleur balaient la planète Des dizaines de corps ont été découverts à Delhi au cours d’une période de deux jours cette semaine où même le coucher du soleil n’a pas apporté de soulagement à la chaleur et à l’humidité étouffantes. En Grèce, des touristes sont morts ou ont été portés disparus alors que le mercure grimpait en flèche. Des centaines de pèlerins ont péri avant d’avoir pu atteindre le site le plus sacré de l’Islam, terrassés par des températures atteignant 50 degrés. Au Japon, une vague de chaleur dépassant les 40 ° a fait 6 morts. Des alertes à la canicule ont été lancées à plus de 160 millions de personnes aux Etats-Unis, frappés hier encore, mardi, par une vague de chaleur extrême qui a entraîné des records de températures et fait plusieurs morts dans l’Ouest américain.
[Article] - L’ARCOM censure le climato-réalisme L’ARCOM vient de condamner CNews à payer une amende de 20.000 €, parce que son invité, l’économiste Philippe Herlin, avait déclaré, dans une émission de juillet 2023, qu’il n’y avait pas d’urgence climatique.
[Vidéo : 19'12] - Résumé des changements terrestres dans le monde - Juin 2024 Ce mois a été marqué par des précipitations et des inondations record dans le monde entier, accompagnées de chutes de neige inhabituelles à cette période de l'année dans les deux hémisphères. Au Bangladesh, au Laos, en Chine et en Inde, une violente mousson a bloqué les déplacements de millions de personnes et causé d'importants dégâts aux infrastructures. Certaines régions d'Allemagne, de Suisse, d'Italie, d'Autriche et de France ont également été touchées par des pluies torrentielles qui ont provoqué l'inondation de grands axes routiers et entraîné des évacuations. Sydney, en Australie, a été inondée à deux reprises par des pluies diluviennes sans précédent, nécessitant des évacuations massives de plusieurs banlieues situées en basse altitude. Dans le Midwest des États-Unis, les inondations ont entraîné la fermeture de plusieurs axes routiers et des évacuations, et l'accumulation rapide du volume d'eau a provoqué une rupture partielle du barrage de Rapidan dans le Minnesota, emportant dans son sillage un segment de berge, détruisant une centrale électrique et provoquant des coupures d'électricité dans quelque 600 foyers. Il s'agit de la deuxième inondation la plus importante de l'histoire du barrage qui a atteint l'équivalent d'une crue centennale. Des chutes de neige inhabituelles pour la saison ont recouvert l'ouest du Canada et certaines régions du nord-ouest des États-Unis. En Allemagne, 29 randonneurs ont dû être secourus en raison des 183 centimètres de neige qui se sont déversés brusquement sur la montagne Zugspitze. Le Cap Nord, en Afrique du Sud, a enregistré ses premières chutes de neige depuis une quarantaine d'années, tandis que certaines régions d'Argentine et du Chili ont été confrontées à des chutes de neige massives et à des avalanches qui ont isolé des dizaines de villes. Alors que les zones humides du Brésil ont été ravagées par des incendies de forêt sans précédent, la plus grosse vague de chaleur jamais enregistrée s'est abattue dans les lieux saints de l'Islam, entraînant la mort de plus de 1 300 personnes au cours du pèlerinage à La Mecque, en Arabie saoudite.
. Airbus et Thales étudient très sérieusement un rapprochement de leurs activités spatiales Les exigences de l'autorité de la concurrence européenne et l'Italie seront les deux clés de la réussite de cette opération.
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recueil-dhistoires · 2 months
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Le voleur déguisé et le ministre du cerveau
Dans les temps anciens, l'empire Vijayanagara en Inde était dirigé par le Maharaja Krishnadev Rai. Son ministre Tenaliram était une personne très intelligente et intelligente. Tenali Ram a utilisé son intelligence pour résoudre même les problèmes les plus difficiles en quelques instants. Le Maharaja Krishnadev Rai portait une bague ornée d'une pierre précieuse qui lui était très chère. Chaque fois que Maharaja apparaissait à la cour, il portait toujours la même bague. Les invités et les ministres qui venaient au palais faisaient également beaucoup l’éloge de cette bague.
Un jour, le Maharaja était tristement assis sur son trône. Puis Tenaliram vint et demanda la raison de la tristesse du Maharaja. Le Maharaja a dit que sa bague préférée avait été perdue. La sécurité du Maharaja était si stricte qu'aucun voleur ou homme ordinaire ne pouvait s'approcher de lui. Malgré cela, sa bague a été volée, le Maharaja a donc fortement soupçonné que sa bague avait été volée par l'un de ses douze gardes du corps.
Tenaliram a immédiatement dit au Maharaja de ne pas s'inquiéter, car ils allaient bientôt attraper le voleur. En entendant cela, Maharaja Krishnadevaraya fut très heureux et il appela immédiatement tous ses gardes du corps au tribunal.
Tenaliram a dit : La bague préférée de Maharaj a été perdue et nous soupçonnons que l'un de vous douze gardes du corps a volé cette bague. Je trouverai certainement le voleur caché parmi vous. Celui qui est innocent n’a pas à craindre, mais celui qui est voleur doit être prêt à subir le châtiment le plus sévère.
Tenaliram a ajouté: "Maintenant, venez tous avec moi, nous devons aller au temple de la déesse."
Maharaj a dit : « Qu'est-ce que tu fais Tenaliram, nous devons attraper le voleur, pas aller au temple de la déesse !
Tenaliram a dit: "Votre Majesté, soyez patient, le voleur sera retrouvé dans quelques temps."
Après avoir atteint le temple, Tenaliram se rendit chez le prêtre et lui donna quelques instructions en privé. Après cela, il dit aux gardes du corps : « Vous devez tous aller au temple un par un, toucher les pieds de l'idole de la déesse et sortir immédiatement. En faisant cela, la déesse me dira le nom du voleur d'anneaux dans mon rêve de ce soir lui-même."
Alors tous les gardes du corps entrèrent un à un dans le temple et commencèrent à toucher les pieds de l'idole de la déesse. Dès qu'un garde du corps sortait après avoir touché les pieds de l'idole de la déesse, Tenali Ram sentait l'odeur de ses deux mains et le faisait se mettre en rang. En peu de temps, tous les gardes du corps se sont mis un par un en ligne à l’extérieur du temple.
Le roi dit : "Le voleur ne sera retrouvé que jusqu'à demain matin, d'ici là, que faut-il faire de tous ?"
Tenali Ram a déclaré: "Non, Maharaj, le voleur a été retrouvé. Le garde du corps qui se tient septième en partant de la gauche est le voleur."
En entendant cela, le garde du corps a commencé à s'enfuir, mais les soldats présents sur place l'ont immédiatement rattrapé et mis en prison.
Le roi et tous les autres furent surpris de voir comment Tenaliram, sans rêver, découvrit que le garde du corps était le voleur.
Alors Tenaliram rassasia la curiosité de chacun et dit :  J'avais demandé au prêtre du temple de répandre un fort parfum sur les pieds de l'idole de la déesse. Pour que quiconque touche ses pieds, le parfum vienne sur ses mains.
Quel que soit le garde du corps qui touchait les pieds de la déesse, le même parfum entrait dans ses mains. Mais quand j'ai senti les mains du septième garde du corps, il n'y avait aucun parfum en elles, car c'était un voleur et il n'avait pas touché les pieds de l'idole de la déesse de peur d'être attrapé. Cela prouvait que le voleur était le même garde du corps. 
En entendant cela, Maharaja Krishnadev Rai a une fois de plus reconnu l'intelligence du ministre Tenaliram et l'a honoré en lui donnant mille pièces d'or.
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yes-bernie-stuff · 3 months
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Accueillis 22/06/2024
Son père l’aperçut et fut pris d’une profonde pitié pour lui. Il courut à la rencontre de son fils, se jeta à son cou et l’embrassa longuement. Luc 15.20
Qui n’a pas souffert un jour dans sa vie d’avoir été rejeté par les autres, à l’école, sur son lieu de travail, dans sa famille même… Nous sommes sensibles à la façon dont on nous accueille. Se sentir reconnu et accepté est un des besoins fondamentaux de l’être humain. Le petit bébé que sa mère rejette, le perçoit inconsciemment et en souffrira dans son développement. L’enfant qui n’a pas son compte d’amour, va chercher par tous les moyens à se faire remarquer.
Peut-être avons-nous l’impression que Dieu est lointain et indifférent, qu’il nous rejette même? Or, en Jésus-Christ, Dieu s’est révélé comme un Père qui s’approche de chacun, qui que nous soyons, et qui veut nous adopter. Les évangiles nous racontent comment le Christ a accueilli la Samaritaine à la vie tumultueuse, la femme adultère qu’on allait lapider, des lépreux dont le contact rendait impur, les infirmes, les mendiants, les enfants, les vieillards… Il les a accueillis avec amour, tact, respect, patience… Il les a invités à entrer dans la “maison de son Père” !
Dans la parabole du fils prodigue, Jésus nous montre l’émotion et la joie du père au retour de son fils repentant. Dieu veut aussi nous accueillir dans son amour paternel. Venons à lui, tels que nous sommes, et ouvrons-lui notre cœur. Il nous ouvre le sien !
Bernard Grebille
__________________ Lecture proposée : Évangile selon Luc 15:11-24
11 Il dit encore: Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père: Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
14 Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
15 Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
17 Étant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim!
18 Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
19 je ne suis plus digne d'être appelé ton fils; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
21 Le fils lui dit: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.
22 Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous;
24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
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christophe76460 · 3 months
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LORSQUE NOUS MENTONS, NOTRE CŒUR EST REMPLI PAR LES PENSÉES DU DIABLE
DIEU HAIT LE MENSONGE SOUS TOUTES SES FORMES
PROVERBES 6:16-19 il y a six choses que hait l’éternel, et même sept qu’il a en horreur; les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères.
LA VÉRITÉ EST ASSOCIÉE À DIEU COMME LE MENSONGE EST ASSOCIÉ AU DIABLE
JEAN 8:44 vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.
LE MENSONGE EST DESTRUCTEUR DES RELATIONS, LE MENSONGE DIVISE LES AMIS
ÉPHESIENS 4:25 c’est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres.
LORSQU’UN CHRÉTIEN MENT À UN AUTRE CHRÉTIEN, IL MENT DEVANT DIEU ET IL MENT À DIEU
ACTES 5:1-6 Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété, et retint une partie du prix, sa femme le sachant ; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres. Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ? S’il n’eût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après qu’il a été vendu, le prix n’était-il pas à ta disposition? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil dessein? Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira…
L’AMOUR DE NOTRE PROCHAIN, DEVRAIT NOUS POUSSER À LUI DIRE QUE LA VÉRITÉ
1 CORINTHIENS 13:6 elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité;
GLOIRE SOIT AU PÈRE 🔥 QUI NOUS A CRÉÉ, AU FILS ✝️ QUI NOUS A RACHETÉ, AU SAINT ESPRIT ✨ QUI NOUS SANCTIFIE
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