Tumgik
#et J’arrive quand même pas à être un minimum fier de moi
yeeiguess · 2 months
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I stress so much about work, I constantly have to remind myself that I'm ok. I work hard, I work a lot, I work well. I do my best to keep everyone satisfied. I'm never falling behind for long. I've been keeping up to date on every client files for half a year+ and I was absent the last five weeks.
Sometimes I'm a little lazy, but I follow all the million always-changing rules. I ask too many questions but I also spend a lot of time looking for answers on my own. No one has ever told my manager they were dissatisfied with me. I was told directly that some people like working with me because they know I do my job well.
I work well, and I work hard, and I do my best like have always done in every job and it pays off. It's okay. I'm okay. I don't like the job, and it's draining and tiring, and all the collegues I like keep leaving and I want (need) to leave to, but for now I am okay. It pays shit but it pays the bills. I should be proud of myself because I keep going even when it's sucking my soul dry.
Ça va aller. Je ne finirais pas ma vie ici.
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nicolashmln · 4 years
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1000km à vélo, fracture de la côte et tartes citron meringuées
L’aventure et les calories illimitées
Quitter la Nouvelle Calédonie pour Sydney ne m’a pas laissé indifférent, j’étais assez triste pour tout dire, mais le job me plaisait toujours alors j’ai sauté le pas. Pour occuper mon esprit je me suis mis en quête de projets pour le futur. Depuis longtemps je fais de vélo, mais jamais vraiment en mode sportif. J’ai pu avoir un petit aperçu en Calédonie avec quelques sorties sur mon VTC, rien d’extraordinaire comme vélo mais le principe me plait bien.
Quel vélo acheter ? Je commence à creuser et je me rends compte que je n’y connais pas grand chose au final. S’en suit des heures de vidéos Youtube à apprendre les différents types de vélos, matériaux, dérailleurs, freins, pneus et j’en passe. Un type de vélo m’intéresse particulièrement, le gravel. C’est assez versatile pour être rapide et passer à peu près partout. Ça sera parfait pour l’utiliser sur les trajets du travail (16km par jour) et aussi pour partir à l’aventure.
À la base je pensais prendre un électrique mais pour minimiser mon impact écologique j’y renonce. En effet la production de batterie est polluante et il faut la recharger. Et puis si je pars à l’aventure je n’aurai pas de soucis de recharge, il faudra juste quelques tartes citron.
Je me fais à l’usage du vélo, j’adore, maintenant quand est-ce qu’on part à l’aventure ? De nouveau des heures à regarder Youtube et lire des articles pour en apprendre plus. Les sacs de bikepacking seront ce qu’il y a de mieux pour mon vélo (et pour le style aussi). J’achète aussi le minimum de camping qui ira dans ces sacs, petit et léger pour ne pas trop galérer sur le vélo. Mi-janvier je suis paré.
Malheureusement les feux en Australie et le COVID-19 m’empêcheront de sillonner les chemins avec mon attirail.
De retour en France fin juin sans emploi et avec du temps, c’était le moment ou jamais de me lancer dans une grande aventure de bikepacking. Étant amateur de surf, longer la côte ouest de Vannes à Biarritz sera parfait pour faire des pauses à la plage.
1000km ça se prépare. Il me manque encore un peu d’équipement, je me professionnalise avec des chaussures automatiques, un cuissard et un GPS. La plus longue distance journalière que j’avais faite était de 70km, complètement rincé et irrité de partout. Avec le nouvel équipement je monte petit à petit la limite. 50, 70 et 100km… ça passe, je peux me lancer.
Test de chargement. Est-ce que je prends mon appareil photo ? Ça fait tout de même 3kg en plus sur le dos et je n’ai pas vraiment d’endroit où le ranger de manière sûre dans ma tente. C’est sûr que si je ne le prends pas je regretterai d’avoir loupé ces magnifiques shoots, il sera donc sur mon dos. Est-ce que je prends mon iPad ? J’hésite mais oui, ça me permettra de sauvegarder mes photos et vidéos, de lire des livres et regarder des vidéos le soir sous la tente.
Vendredi 24 juillet, jour J, c’est le début de l’aventure.
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Note : Vous pouvez voir toutes mes étapes au mètre près ici : https://www.komoot.fr/collection/1006382/-2020-07-vannes-biarritz
Pénestin, 87.24km
Tout est encore nouveau, j’essaye d’empaqueter mes affaires de différentes manières pour que ça prenne le moins de place possible. Dernier pesage, le vélo fait 26kg au complet et le sac à dos 8. 10h30, c’est parti !
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Je me fais petit à petit à pédaler avec tout l’équipement, le temps n’est pas ouf mais il ne pleut pas. N’ayant jamais fait de longue distance, je ne sais pas comment mon corps va réagir ni ce qu’il me faut comme quantité de nourriture. J’arrive à Muzillac et vois une boulangerie, ça sera mon stop déjeuner avec ma première tarte citron meringuée !
Arrivée à 16h30 au camping, c’était dur sur la fin avec tout le chargement, heureusement que je n’ai pas fait 100km. J’élabore mon plan d’arrivée dans un camping. En premier j’installe la tente et toutes les affaires de camping. Ensuite je me lave et fais la lessive de mon cuissard et tee shirt. Je finis avec les étirements (parce que les muscles sont bien raides).
Il y avait un SPA, ça aurait été pas mal pour mes jambes mais le temps de faire tout mon schmilblick il était presque 18h et ça allait fermer, dommage.
La faim arrive à grand pas, c’est l’heure de manger comme un ogre. 21h je commence à comater dans ma tente, il ne m’aura pas fallu longtemps pour m’endormir.
Saint-Brevin-les-Pins, 84.51km
Première nuit (de 10h) dans la tente et premier test de tout l’équipement. Plutôt content de mes choix, pas eu de problème mais quelques ajustements à faire pour les prochaines nuits.
Après le petit dèj c’est l’heure de tout remballer, la procédure est encore balbutiante, ça prend du temps et de l’énergie mais j’arrive à tout faire rentrer dans les sacs. Là encore il y aura quelques ajustements à faire.
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Pause déjeuner à Guérande et deuxième tarte citron meringuée avec un peu de framboise, pas mal !
Avec tous les trucs à traîner c’est dur quand même. Sur un groupe de bikepacking il me conseillait de ne rien mettre sur le dos, mais je n’aurais plus de place pour mettre mon gros appareil photo. Je vois mes parents et ma marraine pour un resto le soir, du coup je vais en profiter pour leur refiler quelques trucs. Mettre le moins de kilos possible sur le dos et répartir sur le vélo. Je vais enlever le seul pantalon, le tee shirt sport de rechange, la polaire de rechange, le pyjama et l’iPad (aie, je vais devoir parler aux gens). Ça devient vraiment le minimum du minimum.
C’est quand même cool de voir tous ces paysages qui défilent et cette sensation de liberté sur le vélo.
Mes parents m’attendaient de l’autre côté du pont de Saint Nazaire, plus que quelques kilomètres avant le camping. Sur celui-ci il y avait des emplacements spéciaux pour vélo, trop cool ! Re-belote avec tout le matos, le métier commence à rentrer.
Machecoul, 68.38km
Pas trop de kilomètres à faire aujourd’hui, la fatigue commence à apparaitre et une petite flemme de se lever par la même occasion.
Il a plu pendant la soirée et la nuit, du coup mes affaires de vélo sont encore trempées. Je vais attendre le dernier moment pour les mettre.
Pas de petit dèj de dispo au camping, je mangerai à la boulangerie un peu plus loin après avoir tout empaqueté. Mauvaise idée, flemme + rien dans le ventre avant de commencer la journée me mettront dans le mal jusqu’au début d’aprèm.
11h c’est parti, les vêtements mouillés ne me gênent pas plus que ça au final, ils sèchent vite et il ne fait pas trop froid.
Le temps est au beau fixe, la côte jusqu’à Pornic est magnifique mais pas l’énergie de m’arrêter pour y faire des photos. Pas mal de douleur au genou et de fatigue musculaire.
Pause déjeuner au port de Pornic (très mignon), pas de tarte citron meringuée disponible dans la boulangerie (scandale). Je repars avec la pèche et plus aucune douleur malgré le manque de tarte.
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Parcours toujours aussi sympa mais qui fini avec 5km sur une départementale, un peu stressant toutes ces voitures qui te frôlent à 90km/h quand même. J’ai le vent dans le dos, je peux tracer pour que ça dure le moins longtemps possible.
Arrivée chez ma marraine, pas de tente à monter, accueilli comme un roi avec un festin. Bonne soirée.
Olonne sur Mer, 107.80km
2km après le départ, départementale barrée, fuck. Je regarde les itinéraires alternatifs mais comme c’est plus ou moins des marais ça me rajoute 15km dans la vue. Déjà que je ne suis pas parti en avance et que mon itinéraire fait 101km, tant pis je tente le coup par la route barrée. Grande ligne droite, personne sur la route, parfait. Je distingue des camions sur les deux côtés de la route à environ 2km, bon. J’arrive sur place, un camion était parti, rien de spécial, je passe tranquille, cool ! Virage et re-grande ligne droite avec d’autres camions sur la route au loin. J’avance un peu et un vélo de route passe dans le sens contraire et me dit que c’est bouché, fuck ! J’hésite, demi tour ? Je tente ? C’était qu’à 500m du coup je tente. La route a été gratée, y’a les gros engins pour refaire l’asphalte au loin, ça s’annonce mal. La route semble être mouillée, soit. J’arrive au niveau des travaux, je vois avec les gars si je peux passer, sympa, ils me disent que ça le fait sur l’herbe. Par contre ils me disent que le mouillé dans lequel j’ai roulé c’était de la colle, ah ! Je passe les travaux sur l’herbe (heureusement que je peux aller partout avec mon vélo) et m’arrête voir les dégâts que la colle à fait. Effectivement y’a plein de tâches blanches et noires sur le cadre et les sacoches, fuck ! Je me dépêche d’en enlever une grosse partie avec mon chiffon à vélo avant que ce soit sec. Ça ira comme ça, j’ai déjà pris 30 min dans la vue, c’est qu’il y a de la route !
Je continue, gros vent de face, fait pas très beau, paysage moyen.
Arrivé en dessous de Noirmoutier, ça se dégage, toute la piste cyclable dans la forêt et la côte jusqu’à mon camping est magnifique, je recommande !
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Pause boulangerie avec tarte citron meringuée, enfin, j’étais en manque !
17h14, 102km dans les jambes, fier de moi, enfin le repos mérité, jacuzzi et massage ! Étant prévoyant j’avais appelé dans la journée pour voir s’il y avait de la place. J’arrive à la réception, oui bonjour j’ai appelé tout à l’heure et vous m’avez dit qu’il y avait de la place. Étonnée et ne se souvenant pas de la conversation elle me dit qu’en fait le camping est plein, ah ! Je retourne sur le site web et lui montre... et bien en fait il y a plusieurs camping « bois soleil » et j’ai pris le mauvais, Jean Michel Boulet. Bon j’ai pas envie de refaire du vélo, j’appelle les campings à côté, tous complets. J’élargis le champ de recherche et y’en a un à 5km qui a des places, ouf ! Du coup je reviens sur mes pas et peux installer ma tente pour dormir 12h au moins.
Bon, sur ce camping y’a la plage pas trop loin avec possibilité de louer des planches de surf ! Je vais rester 2 nuits mais je repartirai sans mon jacuzzi et mon massage.
Jour 2
Après seulement 11h de sommeil je peux commencer ma journée. Une fois le petit dèj englouti je me balade sur la plage et me renseigne sur la location de surf, ils ont juste des planches en mousse mais ça fera l’affaire. Je continue ma balade et reviendrai cette aprèm pour surfer. Le vent souffle assez fort et il fait frais, étant pas mal fatigué la mise à l’eau risque de me rendre malade. Même après le déjeuner et une petite sieste je sens qu’aller surfer ne le fera pas, il me reste encore 8 étapes jusqu’à Biarritz. J’assure le coup et rentre par les dunes pour être moins exposé au vent, en plus c’est très joli. J’aurai d’autres occasions d’aller à l’eau.
Le soir je retourne sur la plage et mange dans un petit snack. Le coucher de soleil arrive, la lumière est magnifique. J’en profite pour faire quelques photos mais je rentre avant que le soleil ne croise l’horizon car il faisait trop froid. 
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Avant de glander dans la tente j’enlève mes lentilles pour mettre mes lunettes de vue. Impossible de les retrouver, je retourne toute la tente et toujours rien. J’ai sûrement dû les oublier aux sanitaires mais rien non plus. Je vais au resto, qui allait bientôt fermé, et demande s’ils n’avaient pas trouvé des lunettes. Sauvé ! Je suis soulagé car j’aurai bien été embêté (et j’ai bien fait de ne pas être resté jusqu’au coucher de soleil sinon j’aurais trouvé porte close). Première fois que ça m’arrive en une vingtaine d’année, faut croire que j’étais bien fatigué.
Aiguillon sur Mer, 75.27km
Cette journée de repos m’a fait du bien, je repars un peu plus frais et je sens que ça devient de plus en plus facile sur le vélo. Les pistes cyclables sont toujours aussi jolies. C’est fou le monde qu’il y a ! La plupart sans valises sur le vélo mais quand même. Toujours du beau temps et que du vent dans le dos aujourd’hui, c’est pas mal ! Malheureusement pas de tarte citron disponible non plus aujourd’hui, est-ce qu’une boulangerie à le droit d’exister sans tarte citron meringuée ?
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Je me rends compte que je carbure pas mal en vélo en fait, je dépasse pratiquement tout le monde. Et y’a pas un gen avec des valises comme moi qui m’a dépassé. Depuis le début la moyenne est à 20,45km/h, instant fierté.
Châtelaillon-Plage, 79.16km
C’est reparti, ils annoncent la canicule pour aujourd’hui, on verra bien. Les kilomètres défilent et il n’y a rien d’intéressant à se mettre sous la dent. C’est plat, longues lignes droites dans les champs, le soleil commence à taper, bref, c’est chiant. J’arrive à Marans, ma ville étape du déjeuner. Je pars à la recherche d’une boulangerie, première fermée et dans la deuxième rien à manger de végétarien, super ! J’achète quelques fruits au marchand d’en face et retourne au resto que j’avais repéré le long de la rivière. C’était assez bucolique et ça sera une galette. Ça me permettra aussi d’être un peu au frais à l’heure du midi.
La route n’est toujours pas très interessante et il fait vraiment chaud, je m’arrête toutes les 30 minutes pour me mettre de l’eau sur la tête. J’arrive à La Rochelle, centre ville très mignon mais je ne m’y attarde pas, j’ai hâte de poser ma tente. Quelques kilomètres plus tard j’arrive au camping. Avec 32°C de moyenne et des pointes à 40, cette journée m’a bien tuée, je passerai 2 nuits sur place. Je suis toujours mon petit rituel de pause de tente, douche, lessive et étirements, ça marche plutôt bien.
Je me lance en quête du diner, il fait toujours très chaud. Je trouve un resto qui a une salade végétarienne bien garnie et variée, j’en ai un peu mare de manger tout le temps des pizzas et ou des quiches. Les options végé sont peu nombreuses et je me retrouve souvent à manger la même chose.
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Je reste sur la plage jusqu’au coucher de soleil, il est magnifique et c’est le premier que je vois depuis que je suis revenu en France, il était temps !
Jour 2
Bien reposé je m’en vais me balader dans le centre ville, ça tombait bien ce jour là il y avait le marché ! J’en profite pour acheter à manger aux producteurs du coup et me pose sur la plage pour l’aprèm. Premiere baignade depuis de le début du trip ! Il n’y a pas de vague ici mais c’est quand même plaisant.
Marennes, 79.44km
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Je reprends la route, les jambes vont vraiment bien.
Pause déjeuner à Rochefort, je trouve une boulangerie (avec tarte citron meringuée) et les gérants voient ma tunique et mon vélo puis commencent à discuter avec moi. Ils me disent qu’ils font le même genre de trip à voyager léger sur leur moto. Je leur montre mon itinéraire et ils me conseillent de faire un crochet à Brouage (mais pas de papier), une ville fortifiée très sympa apparement. Je verrai si je suis dans les temps et ai encore assez de jus tout à l’heure.
Je me pose pour manger au bord de la Charente et à côté du bateau l’Hermione. Une autre personne vient discuter avec moi et pause des questions sur mon vélo. Il est de la vieille école et a fait du cyclocross, de la route etc. Le type de vélo Gravel n’existait pas encore et s’interroge là dessus, très sympa.
J’aurais pu couper par le pont Transbordeur mais je décide de suivre la piste cyclable qui fait le détour. Je n’ai pas tant que ça de kilomètres à faire aujourd’hui et peut être que je tomberai sur des coins sympas. Bon, c’était des longues lignes droites dans les champs et rien d’intéressant mais au moins j’étais dans la nature sans voiture à me frôler.
Je suis en avance sur le programme je fais donc une encoche à Brouage. Et bien c’est très mignon ! Je laisse mon vélo dans un coin et fait le tour des remparts à pied.
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Arrivée au camping, j’installe ma tente. Le spot pour les vélos est à moitié sur une dune sous les arbres, très sympa. Je fais quand même mes étirements mais ça ne me tire plus vraiment dans les jambes.
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Je trouve un très bon resto le long de la mer avec des plats qui sortent de l’ordinaire, impec !
Demain j’arrive dans les Landes, j’attends impatiemment ce moment, ça sera parfait !
Montalivet les bains, 76.77km
Aujourd’hui je passe donc de l’autre côté de la Garonne, je n’ai pas pu surfer à Olonne sur mer, cette fois-ci je vais prendre plus de jours off pour profiter des vagues et du surf. Après tout c’est aussi le but de mes vacances.
Je prends le bac de Royan au Verdon, les kilomètres s’enchainent facilement, mes jambes sont rodées maintenant.
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À Soulac, j’avais loupé la piste cyclable du coup je voulais la reprendre à l’entrée suivante. Je vois de loin un petit trottoir à monter, tranquille. Plus je m’approche et plus je m’aperçois qu’il y a en fait beaucoup de sable entre la route et le trottoir... j’arrive trop vite, ma roue avant n’a pas aimée, elle se bloque dans le sable et c’est le vol plané au dessus du vélo. Une famille ayant vu la chute, apparemment impressionnée par la violence du choc, me demande si ça va. Rapide check up, je me relève, tout à l’air de fonctionner, je leur réponds donc que tout va bien. J’examine mon vélo, la selle n’était plus dans son axe, quelques égratignures, les roues ne sont pas voilées, rien de méchant, tout va bien. Check up un peu plus complet de mes blessures, je suis tombé sur l’épaule droite et la tête. J’enlève mon tee-shirt, en effet sur l’épaule droite c’est bien égratigné, un peu sur le coude et sur la main. Je désinfecte de suite avec du gel hydroalcoolique, aie, ça pique. Le casque à pris cher, heureusement que je l’avais !
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20km avant 2 jours de repos, ça ne fera pas de mal après cette chute. Je remets la selle droite et c’est reparti. J’arrive toujours à pédaler mais je suis toujours un peu sonné d’être tombé sur la tête. Lorsque que j’avance un clic se fait entendre à chaque tour de pédalier, n’y prêtant pas attention au début, je me rends compte que le grand plateau est tordu et touche le dérailleur, d’où les cliquetis. C’est pas trop gênant pour le moment, j’ai ramené mes outils de MacGyver, je devrai pouvoir réparer ça une fois arrivé au camping.
Il y a toujours des places, on m’accompagne à mon emplacement. Première chose, réparer le plateau. Je sors ma pince et essaye de le tordre dans l’autre sens. Après plusieurs essais j’arrive à le remettre plus ou moins droit, c’est pas parfait mais j’ajusterai ça plus tard.
C’est reparti pour planter la tente, maintenant c’est les doigts dans le nez, je connais la procédure. Un fois que tout est installé je me penche dans la tente pour prendre mes affaires de toilettes, oula, petite douleur à la côte, rien de méchant mais à surveiller.
L’estomac gargouille, je pars en quête d’un festin. J’en profite pour me balader un peu dans la ville et trouve un bon resto.
Jour 2
Bon cette chute m’a mis un coup au moral quand même. Les douleurs disparaitront pas du jour au lendemain. Je la joue soft pour aujourd’hui, repos, plage et baignade mais pas de surf.
Après plusieurs essais je finalise la réparation de mon grand plateau, ça n’est pas tout à fait droit mais ça fera l’affaire. Je vais faire quelques kilomètres jusqu’à la plage pour tester et au pire j’irai au magasin de vélo.
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Je pars au centre ville, le grand plateau ne fait plus de bruit, parfait ! Ayant marre de manger tout le temps la même chose dans les boulangeries (sauf la tarte citron bien sûr), je pars à la recherche d’alternatives. Je trouve dans les supermarchés des céréales / quinoa / whatever précuit à réchauffer. Ça pourrait être pas mal équilibré et apporter une bonne quantité de calories, mais je n’ai pas de micro-ondes… je tente quand même. Et bien même si ça doit être meilleur chaud ça se mange bien, je pense que je vais adopter cette stratégie pour les prochains jours et me ferai une boulangerie de temps en temps.
Repus je m’en vais à la plage. Dans les vagues je sens qu’il y a quelque chose qui bloque au niveau de la côte. Je ne peux même pas faire de body surf. Bon, ça ne me fait pas plus mal que ça, mais on ne va pas trop forcer.
La nuit et la fatigue arrive de même que la psychose. Dans la tente avec des interrogations sur l’état de ma côte je me fais des films. Est-ce que c’est grave ? Et si je dois voir le docteur ? Faire des radios ? Arrêter mon trip ? J’établis un plan pour un éventuel scénario catastrophe du lendemain (si je dois aller voir le médecin, qui appeler, où aller étapes par étapes, etc.) et arrive enfin à me calmer puis à m’endormir.
Jour 3
Les douleurs sont toujours là mais le moral est remonté et la fatigue a diminuée. À mon plus grand regret j’abandonne l’idée de faire du surf pour me reposer, j’espère que dans 3 jours, quand je serai au Vieux Boucau, mon état se sera amélioré et que je pourrai aller à l’eau.
Le soir je pars faire des photos du coucher de soleil sous les pins et sur la dune, magnifique !
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Le plan catastrophe n’a pas été utilisé.
Andernos-les-Bains, 93.19km
Maintenant que les automatismes sur le vélo et au camping sont acquis, je vais pouvoir utiliser l’énergie supplémentaire pour faire plus de photo et vidéo, et pourquoi pas un vlog avec des gens rencontrés sur la route ?
À part quand je respire profondément je ne sens pas la côte, ces deux jours de repos m’ont fait du bien. Les jambes sont de plus en plus facile, je passe par des tous petits chemins sinueux dans la forêt, le ciel est bleu, il y a l’odeur des pins que j’adore, c’est pour ces moments là que ça vaut le coup d’en chier pendant des heures !
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Mon camping est juste au bord du bassin d’Arcachon, la journée continue d’être belle, j’en profite pour prendre des photos du coucher de soleil.
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Sainte-Eulalie-en-Born, 98.30km
La pire journée.
Malgré une bonne nuit je sens ma côte dès mon réveil, ça ne me fait pas plus mal que ça mais c’est embêtant. Ils annoncent canicule aujourd’hui mais je me dis qu’en m’hydratant bien ça devrait le faire.
La forme n’est pas au rendez-vous à cause la côte mais je gère quand même. Je passe par la dune du Pilat, ça monte et ça descend, la pause déjeuner un peu après est la bienvenue. De retour sur la piste cyclable, malgré l’ombre des pins on sent le vent chaud.
Arrivé à Biscarosse mon itinéraire planifié me fait passer par la route, je regarde celui de la piste cyclable. Ça me rajoute une petite dizaine de kilomètres, ça grimpe pas mal mais ça a l’air super joli. Après avoir hésité quelques minutes, l’idée de rouler à côté des voitures ne me fait guère envie et mes jambes tiennent toujours, je choisis donc la piste cyclable dans la nature. Je traverse la forêt, le parcours est magnifique comme promis mais je ne suis pas mécontent d’arriver au lac pour une pause, c’était dur avec cette chaleur.
Pas le temps de se baigner il me reste encore 30km. Fini la forêt on passe en plaine avec des longues lignes droites. C’est chiant, il fait entre 38 et 40°C, le vent est brulant, c’est la souffrance. Je m’arrête régulièrement pour m’hydrater, l’eau est brûlante, je pourrais y mettre une tisane nuit tranquille sans problème. 10km, j’en vois pas le bout. Exténué j’arrive au camping, vient maintenant la question : est-ce qu’il reste de la place ? Oui, heureusement sinon je me serais écroulé par terre. Instant fierté, même dans la souffrance je suis arrivé à faire presque 100km à 21,70km/h de moyenne, plutôt pas mal.
Je m’installe, je m’hydrate et une fringale monumentale arrive, j’ai jamais mangé un paquet de pistaches aussi rapidement. Je vais au resto pour le diner, ça va mieux.
Le coucher de soleil est magnifique sur le lac. Pas de vent, l’eau comme un miroir. Dilemme, je vais me coucher ou je vais prendre des photos ? C’est vraiment trop joli, je ne peux pas louper ça.
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J’avais prévu de faire 70km jusqu’au Vieux Boucau le lendemain mais après cette journée ça ne sera pas possible, je change mon plan décide de n’en faire que 36. Du coup je ferai mon voyage en 13 étapes au lieu de 12.
Enfin arrive l’heure de dormir, ma côte me fait très mal, la douleur se propage sur tout le côté gauche du thorax, est-ce que le coeur est touché aussi ? Tellement au niveau zéro des batteries que je me fais une psychose XXL. J’en suis arrivé à en avoir peur de m’endormir car je n’étais pas sûr de me réveiller le lendemain matin. J’établi un nouveau plan catastrophe et arrive à me calmer. Je m’endors après plus d’une heure à tergiverser. Deux heures plus tard je me réveille pour aller aux toilettes #hydratation. J’ai repris quelques forces, je suis soulagé, mon heure n’est pas encore venue.
Bizarrement j’ai rêvé que je me mariais, je sais pas avec qui, c’était une galère sans nom mais il faisait beau, le lieu était magnifique, sur le bord de mer rocailleux avec l’eau bleue pétante et j’avais le sourire. Soit.
Jour 2
Vers 10h je sens que même 36km seront de trop. Je me dirige vers la réception pour savoir si je peux prolonger d’une nuit mais je trouve porte close. Quelques minutes plus tard la réceptionniste arrive et je peux étendre mon séjour, je suis soulagé.
Il fait toujours chaud, du coup pendant toute la journée je reste au bord du lac et fait l’étoile de mer sous les arbres, immobile. Ça tombe bien ma côte ne se fait plus sentir sans bouger. Une petite baignade pour se rafraichir est pas mal aussi. Aux heures de repas j’avale des quantités astronomiques de nourriture, ça fait du bien.
Le coucher de soleil est moins bien que la veille, j’ai bien fait de faire des photos hier.
Contis plage, 36.73km
Journée test.
Après les dernières péripéties une courte journée sera la bienvenue. Pas trop de kilomètres et je pourrai profiter de l’océan l’après-midi avec toujours un espoir de surfer.
Les jambes vont toujours bien mais la côte c’est de pire en pire. Le parcours est sympa. Pendant 5km j’ai roulé avec un groupe de cycliste. Je me suis cru dans le Tour de France, c’était cool.
Une fois installé je m’en vais pour visiter les lieux et me baigner. Un petit test en body surf pour voir l’état de la côte, et bien non, ça fait trop mal. Je fais donc la crevette sur la plage le reste l’après-midi et abandonne définitivement l‘idée de surfer durant mon séjour. J’suis dégoûté.
Les douleurs ne s’amenuisent pas j’étudie donc les possibilités pour écourter le voyage, je ne prends plus vraiment de plaisir. J’aimerai bien abandonner mais il me faut une housse pour mettre mon vélo dans le train (que je n’ai pas) et les magasins les plus proches sont à Biarritz, 100km.
De toutes les options et la moins pire est de finir mon parcours. Je me motive en me disant que ce sera un bon test pour savoir si je suis capable d’endurer des os surement cassés si dans une future aventure je suis vraiment coincé au milieu de nul part. Là au pire, si ça ne va vraiment pas, je peux toujours appeler une ambulance à la rescousse.
Encore un coucher de soleil magnifique, forcément je fais des photos.
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Jour 2
Ici également j’arrive à prolonger mon séjour d’une nuit pour m’accorder un dernier jour de repos avant les deux dernières étapes jusqu’à Biarritz. Je me repose au maximum en faisant le minimum de mouvement. Je suis dans ma bulle, concentré sur mon objectif final. Là aussi je fais une croix sur la possibilité de faire des rencontres et partager des moments. Toute mon énergie part dans la récupération et je ne peux pas me permettre d’en perdre (ça me demande beaucoup d’énergie à rencontrer des gens).
Labenne, 71.97km
Cette nuit c’était les orages qui grondait, j’ai aussi entendu ma côte craquer, y’a définitivement quelque chose. J’ai repéré la position dans laquelle ça craque, je vais l’éviter histoire que le peu de rétablissement que j’ai soit maintenu. Je sens assez fortement ma côte pendant 3/4h - 1h et puis ça devient acceptable. La nuit passe, j’ai toujours des douleurs et j’espère que ça tiendra pour la journée.
Je me lance, 70km à faire sans avoir la certitude d’arriver au bout mais je suis concentré sur mon objectif. Les jambes vont bien, 25km/h de moyenne sur les 30 premiers kilomètres. Je sais qu’il ne faut pas que je traine pour limiter l’impact sur ma côte mais je deviens impatient et commence à faire n’importe quoi sur la route. À être méchant avec les gens sur la route quand ils ne suivent pas les règles. Je fais donc une pause avec encas pour me calmer.
J’arrive à Léon pour me restaurer et refaire le stock de doliprane au cas où la côte me fasse trop mal. Une fois repus et je fais une petite sieste/méditation pour recharger les batteries. Bonne idée.
L’heure n’est pas à faire le touriste, ni prendre des photos ou vidéos. Je vois défiler toutes ces plages que je ne pourrai pas fouler…
Deuxième petite sieste/méditation sous les pins, cette fois-ci j’ai vraiment dormis tout en ayant l’impression d’être resté conscient, soit. Les batteries ont eu un bon coup de charge.
Je m’arrête sur le passage à Hossegor pour acheter le diner et le petit déjeuner. Comme ça je minimise l’énergie dépensée et une fois arrivé au camping tout sera organisé, j’aurai juste à planter ma tente, prendre une douche et manger.
23,7km/h de moyenne, j’ai réussi mon paris et ai même fait mieux de ce que je pouvais imaginer. Plus qu’une étape, 30km restant. Je prévois un départ à 10h pour arriver à la gare dans les délais, mon train est à 13h56. L’heure n’est plus à faire le touriste (même si j’aurais bien aimé), là j’ai juste envie de rentrer et ne plus rien faire.
Biarritz, 33.68km
Mardi 11 août, je donne mes dernières forces, je remballe tout le matériel et je pars à 10h pétante. J’ai 21km jusqu’au Décathlon pour acheter la housse, 10 de plus pour aller à la gare. Je passe quand même à la grand plage pour respirer l’air marin et faire une photo pour la postérité. Je retrouve le trafic routier et le stress de la ville, j’étais quand même mieux sous les pins.
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13h, j’ai la gare en vue, je fais un stop à la boulangerie pour mon déjeuner et achète une tarte citron meringuée pour fêter mon exploit (tous les prétextes sont bons). Spoiler, elle était pas très bonne. Je foule le carrelage de la gare, j’ai réussi ! Quelques larmes de soulagement s’échappent mais tout n’est pas encore terminé, transporter mon vélo démonté avec une côte mal en point ne sera pas une partie de plaisir.
Pour minimiser les efforts de portage je rentre dans le TGV avec le vélo monté est compte le mettre en pièce une fois à l’intérieur. Le contrôleur me voit et me dit que ça ne sera pas possible de monter avec mon vélo car il n’y a pas de place. Je lui explique la situation en lui disant que je le démonterai une fois rentré et que j’ai la housse dans mon sac. C’est bon je suis autorisé à aller à bord. Quelques sauts de sueur plus tard le vélo est dans sa housse au niveau des emplacements bagages, je suis en règle monsieur l’agent.
Il faudrait que je me repose mais je n’arrive pas à fermer l’oeil, je suis concentré sur mon prochain objectif, changer de TGV à Paris. Quelle sera la solution utilisant le moins d’énergie possible ? Ma première idée est de remonter le vélo dans le train une trentaine de minutes avant l’arrivée, ça sera plus facile à transporter et le poids des sacoches restera sur le vélo. Un peu après le départ le contrôleur annonce que nous auront 30 minutes de retard à cause des fortes chaleur. Fuck, comme s’il fallait que le destin en rajoute une couche, ça me laissera moins de 10 minutes pour changer de train. J’abandonne l’idée de remonter le vélo, il va falloir que je sois vif et j’aurai plein de gens dans les pattes pour le ré-assembler. Après un peu de réflexion je trouve le plan. Je vais accrocher les sacoches sur mon sac à dos pour avoir les mains libres (mais bonjour la souffrance de la côte) et je porterai le vélo dans la housse… en courant vers l’autre TGV.
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Dernier effort, je n’ai pas vraiment envie d’attendre encore 1h30 de plus à Montparnasse pour le prochain train, je tente le coup. Le terminus est à l’approche, je me prépare largement à l’avance histoire d’être dans les premiers à sortir. Le vélo est à côté de la porte, les sacoches sont attachées au sac, en le mettant sur mon dos je sens que la côte est prête à lâcher. Je change de position et l’enfile doucement. Paris, ici Paris, je sors et me précipite vers la voie 4, par chance c’est juste à côté. Je passe les portiques tant bien que mal, le sac est lourd, les sacoches bougent dans tous les sens mais j’arrive à ma voiture dans les temps. Je rentre à l’intérieur du train, ce n’est pas ma place mais je vois un carré libre à l’entrée. Il n’y a pas de place dans la zone bagage, je pose donc mon vélo sur un côté du carré et moi de l’autre. Je suis exténué et ai encore remplis quelques sauts de sueur. Le train part déjà.
Le but n’est plus très loin. Je n’arrive toujours pas à dormir mais j’ai deux beaufs à côté qui font le spectacle pendant le trajet. Vannes, ici Vannes. J’aperçois mes parents et mon parrain (qui est venu faire une petit tour en Bretagne), je peux enfin lâcher du leste. Au sens propre comme au sens figuré, je n’ai plus tout à gérer tout seul, enfin !
Vannes, 0km
Mercredi 12 août, c’était la canicule, 30°C dans la chambre toute la nuit. C’était pas top pour se reposer. Heureusement que j’ai plus trop à pédaler.
Maintenant j’aimerai bien savoir ce qu’il y a à ma côte. Je vais donc voir le médecin et il me fait une ordonnance pour une radio. Impossible d’avoir un rendez-vous avant fin août, what ? J’élargis le champ de recherche des cabinets de radiologie et trouve une place libre le mardi à Hennebont. Ça fait une peu de route et est encore dans une semaine mais c’est le mieux que je puisse faire.
Pendant ce temps là je me repose. J’ai vraiment une grosse fatigue et je ne peux pas dormir autant que j’aimerai. À cause de la côte je ne peux m’allonger que sur le dos, autrement c’est trop douloureux. Au bout d’un moment, à force d’être tout de le temps dans le même position j’en ai marre et il faut que je me lève.
D’habitude je suis tout de suite à remonter mon vélo, mais ça attendra le jeudi après-midi le temps de récupérer des forces. De même pour refaire mes petits plats végé et trier mes photos, je n’aurai la motivation que le lundi, 6 jours après être rentré. Ce même lundi j’ai enfin pu dormir sur un côté, je sens que la forme revient petit à petit.
Mardi, l’heure de vérité. Verdict du radiologue : fracture non déplacée de l’arc antérieur de la 9e côte gauche. Content de mettre des mots sur cette douleur, j’aurais fait 350km avec une côte cassé quand même.
1 mois et une dizaine de jours plus tard, une chute supplémentaire et un rhume je suis enfin remis de ce voyage. Ça n’aura pas été une mince affaire !
Bilan
C’est dur mais ça vaut le coup.
Les 6 premières étapes m’ont permis la montée en puissance de mon corps sur les longues distances. J’ai aussi testé mon matériel de camping et trouvé les arrangements qui conviennent le mieux. Car c’était une première pour pratiquement tout en fait. Malheureusement la chute a plombée toute la deuxième partie de mon voyage et toutes mes attentes de surf et de rencontre. Mais je suis quand même fier d’avoir réussi mon principal objectif dans ces conditions.
Les autres choses que j’ai remarqué :
Très important pour moi de manger un petit dèj avant de faire quoi que ce soit et ne pas avoir de coup de mou
Pas évidant de trouver la bonne dose pour la nutrition. Les jours de pauses j’avais toujours aussi faim, mais pas simple de trouver des bons trucs végé sans partir sur la grosse couche de fromage. À la fin j’avais trouvé un compromis pas trop mal avec ces sachets végé, un peu de fruits et de graine.
Le camping c’est bien mais à monter et démonter le matériel chaque jour + lavage des affaires, tu te prends 2h dans la vue à chaque fois. Ça fait comme si tu faisais 30km de plus. À prendre en compte dans le calcul de l’itinéraire
Je suis toujours le dernier des vélos à partir du camping
C’est assez épuisant de changer ses repères tous les jours, retrouver un endroit pour manger (mon pire ennemi), nouvelles têtes, appeler les campings (j’aime pas appeler) et redéfinir le parcours en fonction des disponibilités, cuvette des chiottes différentes, etc.
C’est formidable cette sensation de liberté à pédaler en plein milieu de la nature avec des paysages magnifiques
Le vélo c’est génial
Pour la prochaine
Faire une vraie vidéo du trip, peut être faire moins de kilomètres pour pouvoir avoir le temps et l’énergie de tout tourner
Avec d’autres gens, se répartir les tâches inhérentes au voyage, partager des moments et profiter du paysage
Choses que je n’ai pas utilisé
Le maillot de bain pour piscine. Dans tous les campings il y avait des piscines mais au final ça ne m’attire plus vraiment, je préfère l’océan
Le trépied. Ça aurait pu être utile pour prendre des photos et/ou vidéos de moi avançant sur le vélo, mais je n’avais plus assez d’énergie pour élaborer tout ça
Photos
J’avais hésité à prendre mon reflex pour mon petit trip, pour des raisons de poids (3kg en plus sur le dos) et de sécurité (pas vraiment d’endroit où le ranger de manière sûre). Et bien je ne regrette pas, d’une part j’ai toujours l’appareil photo et j’aurais regretté de ne pas avoir pu prendre toutes ces photos : https://lilomoino.fr/evenement/bikepacking-de-vannes-a-biarritz-ete-2020 (et d’autres sont à venir !)
Équipements
Durant tout le voyage je n’ai eu aucun problème d’équipements. Voici la liste pour les intéressé·e·s :
Vélo : Cannondale Topstone Carbon Ultegra RX 2 https://www.cannondale.com/fr-fr/bikes/road/gravel/topstone-carbon/topstone-carbon-ultegra-rx-2
Premier vélo “pro”. J’ai senti directement la différence avec ceux que j’avais utilisé auparavant. Très satisfait de mon investissement.
Pédales : SHIMANO XT PD-T8000 https://bike.shimano.com/fr-FR/product/component/deorext-t8000/PD-T8000.html
Un côté automatique un côté plate. Comme j’utilise aussi mon vélo dans la vie de tous les jours, je n’ai pas besoin de changer les pédales ou de mettre les chaussures automatiques pour aller chercher du pain
Cuissard : LEBRAM AGNEL http://www.lebram.fr/portfolio-item/cuissard-homme-agnel-noir/
Pas vraiment d’expérience avec d’autres cuissards mais celui m’a permis de faire les 1000km sans problème
Chaussures : SHIMANO SH-XC500SL
Pareil, pas vraiment d’expérience avec d’autres chaussures mais celle là me permettent aussi de marcher quelques kilomètres tout en ayant du orange
Sac à dos : Ortlieb Atrack 35L https://www.ortlieb.com/atrack+R7052
Un peu lourd mais parfait
GPS : Wahoo Elemnt Bolt https://fr-eu.wahoofitness.com/devices/bike-computers/gps-elemnt-bolt
Parfait compromis entre poids, taille, prix et fonctionnalités. Il me permet d’aller partout où je veux sans avoir le super écran LCD de la mort qui tue
Préparation des itinéraires : https://www.komoot.fr
Site web (pour la préparation) et app mobile (sur la route pour rectifier les itinéraires si besoin) avec synchronisation automatique sur le GPS
Sac de selle : Ortlieb Seat Pack 16.5L https://www.ortlieb.com/seat-pack+F9901
Pour mettre tous les vêtements
Sac de cadre : Ortlieb Frame pack 4L https://www.ortlieb.com/frame-pack+F9971
Pour mettre tous les outils du vélos et pièces de rechange, un peu de nourriture de temps en temps
Sac de guidon : Ortlieb Handlebar Pack 15L https://www.ortlieb.com/handlebar-pack+F9921 + Ortlieb Accessory Pack https://www.ortlieb.com/accessory-pack+F9951
Toutes les affaires de camping
Sacoche tube : Restrap BOLT-ON TOP TUBE BAG https://eu.restrap.com/products/bolt-on-top-tube-bag
Parfait pour mettre le téléphone, le masque, le gel hydroalcoolique et quelques snacks
Tente : Big Agnes Copper Spur HV UL2 Bikepack https://www.bigagnes.com/Copper-Spur-HV-UL2-Bikepack + Big Agnes Copper Spur HV UL2 Bikepack Footprint https://www.bigagnes.com/Copper-Spur-HV-UL2-Bikepack-Footprint
Facile à installer une fois qu’on connait un peu la procédure, plein d’espace et de rangement. Je n’ai pas eu l’occasion de la tester sous une forte pluie, peut être que l’eau passe si ça dure longtemps. Le footprint est bien pratique, ça permet de poser les chaussures et autres en dehors de la tente sans que ce soit sur le sol. Plus ça rajoute une épaisseur si le sol est mouillé
Matelas : Sea To Summit Ultralight Insulated Regular https://seatosummit.com/product/ultralight-insulated-mat/
Je n’ai pas pris la taille au dessus pour économiser un peu de poids et de place, mes pieds dépasse un peu mais ça ne m’a pas dérangé. Malgré la finesse du matelas j’ai bien dormis pendant ces 18j de voyage. À regonfler chaque nuit mais se fait très facilement et rapidement.
Coussin : Sea To Summit Aeros UL Deluxe https://seatosummitusa.com/collections/inflatable-camping-pillows/products/aeros-ultralight-deluxe-pillow
Rien à redire
Sac de couchage : Sea to Summit Spark 1 SpI Down Long https://seatosummit.com/product/spark-sleeping-bag-spi/
Là j’ai pris ma taille, très bien, très compact par contre je transpire pas mal dedans
Batterie externe : X-Moove Powergo Flash 15000 http://www.x-moove.com/Powergo-Flash-15000
Avec ses multiples port, parfait pour recharger simultanément le téléphone, le GPS, les lumières et l’appareil photo sans avoir à recharger la batterie tous les jours (Heureusement que je ne dois pas recharger l’appareil photo tous les jours car il pompe la moitié)
Bisous
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veganevasion-blog · 6 years
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Sébastien Kardinal, by Veganevasion
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Il pleut, j’enfile mon jean noir, ma flanelle verte et mes boots vegan à talons. Je m’arme nerveusement de mon backpack photo et de mon large cabas en tissus pour les grandes choses qui n’entraient pas dans le sac à dos.
C’est à Paris, sur les bonnes suggestions d’Eva, que je rencontre le deuxième invité de ma série Veganevasion : le dandyesque Sébastien Kardinal. J’ai rendez-vous chez lui, où il habite avec sa compagne et binôme Laura Veganpower, un Mercredi soir en ce froid mois de Décembre.
Deux métros, et quelques flaques plus tard, j’arrive en bas de l’immeuble, il fait nuit. Il pleut toujours. Mais cette météo frisquette n’entame pas mon moral qui se réjouit de cette nouvelle aventure. Je sonne à l’interphone.
- C’est au cinquième !
Annonce-t-il sympathiquement en guise de salut.
Il me semble qu’une seconde s’écoule entre le moment où j’entre et puis sors de l’ascenseur, où je suis immédiatement accueillie par un joli sourire coiffé d’une moustache impeccablement bouclée. Je fais un pas que je déchausse aussitôt dans l’entrée et j’aperçois Laura, confortablement assise dans son fauteuil de bureau, nappée de vêtements d’intérieur larges et douillets et légèrement éblouie par l’écran de son grand ordinateur. L’ambiance est tamisée, relevée par un fond de Transe Goa, présente et discrète à la fois.
Je lève les yeux et là je découvre une profusion de décoration végétale: des plantes partout, du salon à la cuisine. Une immense bibliothèque, une belle table à manger, et surtout, les pièces maîtresses du salon: leurs bureaux respectifs, côte à côte. Sans aucun doute, Sébastien et Laura sont deux énormes bosseurs. Un petit coucou à Choupinou, leur petit chinchilla qui se demande bien qui je suis et ce que je fais là.
Aurélie : Sébastien, qu’est-ce que tu nous as préparé de bon pour la photo ?
Sébastien : Un hamburger … vegan ! Je vais le faire maintenant. Tu veux du café ?
Quelqu’un qui m’offre du café est inévitablement quelqu’un de bien.
[Nous buvons, discutaillons, bref.]
Sébastien: Voilà. Le guacamole maison est prêt. Je passe au steak végétarien.
Aurélie : Ah ! Tu n’as pas préparé le steak toi-même ?
Sébastien (en train d’ouvrir un paquet acheté dans le commerce) : tout à fait ! J’aime acheter des produits tout faits végétaliens. Je trouve ça bien qu’ils existent. Les simili carne ou fromages végétaux ont un rôle essentiel dans la mutation de l’alimentation de M. Tout le monde. Parce que l’idée, c’est pas de se compliquer la vie, c’est de manger mieux et plus éthique. Si on veut que les gens mangent végétal, c’est déjà beaucoup de leur demander de changer leurs habitudes, on va pas en plus leur demander de prendre plus de temps pour cuisiner. Donc le fait de pouvoir acheter des nuggets, saucisses ou steack végés tout fait et sous vide, c’est très important. C’est du remplacement immédiat. C’est pour ça que j’encourage et que j’achète ces produits. Et ça m’arrange bien aussi. Et c’est très bon. Pour le reste, je l’agrémente de produits frais comme le guacamole et la salade. Ça reste un plat frais.
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Aurélie : Tu es très médiatisé, et ton discours sur le veganisme me paraît orienté vers le plaisir. Tu mentionnes ton engagement contre la souffrance animale mais l’accent est mis sur le goût. Est-ce volontaire ?
Sébastien : Complètement ! En fait, il y a plusieurs façons de militer. Et j’ai l’habitude de dire que ”toutes les raisons sont bonnes [de devenir vegan]”. Quand certains montrent des vidéos d’abattoirs, d’autres s’intéressent à l’écologie et manifestent dans la rue, j’en passe, moi je milite pour le goût, le plaisir gustatif. C’est ma façon de militer. Et pour moi, ça représente 50% du problème.
Aurélie : J’ai l’impression que le veganisme évolue très vite dans la société. Tu en penses quoi ?
Et à ton avis pourquoi ?
Sébastien : C’est tout à fait vrai. Il y a une accessibilité croissante depuis environ 5 ans en France. Il ouvre un nouveau resto vegan presque tous les mois. Il y a énormément de produits, on en trouve même dans les surfaces type Monoprix sans plus avoir à se déplacer dans des boutiques spécialisées vegan, végé, bio. Que ce soit des simili carne, des laits végétaux de toutes les variétés, même des glaces ! Alors qu’il y a quelques années, c’était encore inenvisageable. Avant, être vegan à Monoprix, ça s’arrêtait à un paquet de pâtes et un sachet de carottes bio. Aujourd’hui, ça a bien évolué. C’est un signe extrêmement positif. Donc cette accessibilité simplifie les choses et permet à plus de gens de franchir le cap [du véganisme].
Aurélie : Quel est ton simili préféré ?
Sébastien : Les merguez de chez Weaty, elles sont vraiment épicées, elles ont une mâche ferme et souple. J’adore.
Aurélie : Être vegan, c’est ton identité ?
Sébastien : Je ne cherche pas une identité, ou à faire partie d’une communauté ni à me reconnaître dans un mouvement. Ma démarche est avant tout personnelle, même si elle a une résonnance sur les animaux avant tout, sur la planète et le reste de l’humanité. Donc oui, ça fait partie de mon identité car je suis vegan au quotidien, mais j’ai passé le cap du T-shirt avec marqué Vegan sur le torse, parce que c’est un choix que j’ai fait, que j’assume pleinement dans mes actes, mais j’en fais pas une fierté, parce que pour moi, c’est normal. C’est normal d’être vegan. J’ai pas à être fier. C’est le minimum.
Aurélie : Dans quel pays aimerais-tu manger ?
Sébastien : J’ai une formidable envie de retourner à Berlin. Cette normalisation dont je te parlais à l’instant est très présente là-bas: on peut manger vegan partout. On est passé devant un Turc [avec Laura], un vrai, où leur plat vegan était mis en avant, marqué en plus gros que les plats de viande. Ils ont même une alternative vegane à leur emblématique Currywurst.  C’est le côté très alternatif de Berlin qui doit permettre cette profusion d’offre vegan. On nous a beaucoup vendu Berlin et on avait peur d’être déçus, donc on avait prévu que 5 jours au cas où… sauf qu’à la fin, on avait bien envie de rester. Donc j’ai hâte d’y retourner.
Aurélie : Être vegan, c’est pas que de la bouffe ! Tu m’as l’air crueltyfree jusqu’au bout de ta moustache ?
Sébastien: Exactement ! Pour les produits cosmétiques du quotidien, on utilise que des produits majoritairement bio, uniquement certifiés vegan, non testés sur les animaux, c’est une évidence. Les chaussures, c’est pareil: plus de cuir, et il ne faut pas oublier qu’il y a des petits vices cachés dans certains modèles sans cuir, ils peuvent avoir recours à de la colle de poisson !
Sinon, moi jsuis un gros fan de Doc Martens et ils ont une vraie gamme vegan.
Pour les vêtements, pareil, je n’ai plus rien avec des matières animales.
Aurélie : Surprise ! J’ai une question de la part d’Eva : Quelle est la critique culinaire que tu préfères qu’on te dise ?
Sébastien: ”J’ai joui”. (rires) Mon but c’est de donner du plaisir, un orgasme bucal. Ça veut pas dire que je réussis à chaque fois, mais quand j’atteins mon objectif, ça se voit dans le regard des gens, et là je suis au climax !
Aurélie : Une dernière petite question : ton conseil pour les nouveaux vegans (comme moi) ?
Sébastien: De réapprendre à lire absolument tout: les étiquettes de tout. Ne pas partir sur le principe que c’est forcément vegan, il faut lire et vérifier et comprendre ce qu’on lit. Ne pas ”supposer” qu’un produit est vegan parce qu’il en a l’air. Il faut toujours vérifier. Les pièges sont nombreux. Et aller se renseigner sur internet. Toutes les questions ont déjà été posées par d’autres, vous trouverez beaucoup de réponses aujourd’hui. Il y a 10 ans, c’était pas la même chose. Il existe aujourd’hui de l’information officielle, vérifiée, certifiée. Par exemple, il y a ”L’Association Végétarienne de France”, il y a notre site ”vg-zone.net” aussi, il y en a plein.
Un grand merci à Sébastien et Laura pour le chaleureux accueil et leurs deux bouquins en cadeau!
Suivez-le de très près car je sais (et j’ai vu!) en avant-première une de ses prochaines nouveautés ;) Je n’en dis pas plus ! Suivez cet homme et cette femme ! Ils sont super productifs.
Et merci d’avoir pris le temps de lire cette interview dans le cadre de ma série Veganevasion.
Pour la série photo Veganevasion, ça se passe aussi sur Instagram @veganevasion
Pour toute personne souhaitant intégrer le trombinoscope “Veganevasion”, c’est possible ! Envoyez-moi un mail à [email protected] avec une petite présentation en une dizaine de lignes et dites-moi depuis quand vous êtes vegan, une anecdote sympa sur vous, dans quelle ville vous habitez et si vous êtes d’accord pour que je vienne vous prendre en photo chez vous !
#GoVegan
Aurelie
instagram @veganevasion
© Aurélie Viau - Tous droits réservés
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Keep calm and...
Trois ou quatre matins (à 13h30) par semaine, j’ouvre mon petit cinéma. Je descend dans la première cabine, celle qui est équipée en numérique, tout marche tout seul, c’est pas pour ces machines là que je suis fier. C’est quand je remonte après avoir pris le temps de ranger mes affaires que je suis fier.
Donc je suis descendu en arrivant, j’ai allumé mon projecteur, mon serveur, mon processeur son, les amplis... En gros j’ai allumé un gros PC, rien de formidable. Donc une fois que cette formalité est passée, je remonte par cette escalier où il est écrit “D_SC__N_E _NT__DI_E” et là j’arrive devant la machine qui me rend fier. Un vieux coucou, c’est comme ça qu’on dit. Une machine faite de rouages et d’huile et qui n’a besoin de rien de plus pour fonctionner. Rien de plus si ce n’est mes bras et c’est justement ça qui me rend fier. Sans moi, aussi imposante cette machine soit elle, ça ne tourne pas. Le secret est entre mes doigts. Je sais précisément tirer la bobine émettrice pour que mon amorce soit suffisante ; je sais charger cette amorce en la faisant passer dans ce qui parait etre un dédale pour les profanes mais qui me semble, à moi, être d’une logique et donc d’une simplicité implacable. Pendant que les lumières de la salle se sont éteintes et que la lampe du vieux coucou s’est allumée, cette amorce tire de la bonne façon (la mienne bien sur) sur sa bobine réceptrice le film qui se déroule au fur et à mesure jusqu’à ce que celle ci soit pleine et la première soit vide. Là le temps presse et je dois rembobiner le film. Personne ne doit savoir que j’existe. Tout doit etre reglé. Personne ne sait que j’existe. Tout est reglé. Le film se relance à l’heure.
Je raconte tout ça parce que pour que la magie du cinéma opère et pour que je sois fier, c’est beaucoup de stress et de sueur. J’ai 24 ans, Le stress et la sueur ont déjà commencé à avoir ma peau. Un film, c’est minimum 15/20 kilos enroulés sur ce qu’on appel un carter. Un carter n’a pas de poignées, il n’est pas fait pour etre transporté et pourtant il est trimbalé en permanence. Cet âne mort qu’est le film nous arrive un petit morceaux. A nous de les recoller. Sur une table de montage. Pour travailler correctement, le montage se fait debout. le film se déroule et s’enroule à hauteur du thorax.
Donc le montage est fait. C’est donc un âne mort et sans aucune prise qu’il va falloir décrocher et reposer doucement sur le sol. Une fois au sol, ce sacré mulet doit etre monté dans la cabine du haut en passant par l’escalier à hiéroglyphes. Une fois cet exploit accompli, je dois poser le film sur son dérouleur correctement et la suite vous la connaissez, je vous l’ai raconté.
Seulement voilà ensuite il faut tout refaire à l’envers. Et ça c’est tous les jours. Donc vous comprendrez facilement que lorsqu’en rentrant chez moi un soir, une violente douleur m’a pris de l’omoplate au plexus en n’oubliant pas de compresser toute ma poitrine en passant, je ne me suis pas plus inquiété que ça. Des mal de dos j’en ai régulièrement, ce lui là me semblait juste un peu violent.
J’ai trainé ce mal pendant deux bonnes semaines. Jusqu’à ce que je commence vraiment à m’inquiéter du fait que la douleur semblait m’empêcher de respirer. J’ai donc finit aux urgences pour un pneumothorax, un beau en plus. Le genre qu’ils voient dans leurs livres et rarement en vrai.
Est ce que se sont tous ces efforts répétés et routiniers qui ont décollé mon poumon de ma cage thoracique? Impossible à savoir. Est ce que sans tous ces efforts répétés et routiniers une telle douleur m’aurait inquiété? Oui. Est ce que mon état aurait été moins grave? Absolument. Pour soigner un pneumothorax il faut du repos et un minimum d’effort physique. C’est la seule prescription. J’ai stressé et j’ai fait des efforts physiques.
Puisqu’en racontant tout ça je me rend compte qu’il faut bien une morale : Je suis payé au smic (9,71€/H), je fais des journées de 10h sans réelle pause et le port des charges lourdes n’est plus considéré comme une situation pénible. Je vous laisse décider de la morale vous mêmes.
Quoi qu’il arrive, j’aime mon métier.
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Je ne sais pas ce que je veux.
Depuis quelques mois, je sens que je suis à la lisière d’exploser et pourtant, ça n’arrive pas.
J’attends qu’il se passe quelque chose, que la pression soit tellement énorme et que je n’en puisse plus, que je finisse par tout dire à tout le monde 
Parce que j’en aurais plus rien à faire de ce que les gens pensent
Parce que ça me bouffe tellement tout le temps
Dans mon quotidien, dans ma concentration, dans ma manière d’être avec les autres.
Plus j’attends et plus mon état mental se détériore.
Je suis déjà en dépression depuis plus d’un an maintenant, ça passe tellement vite, vous vous rendez-compte ? Une dépression, comme ça, à 18 ans, juste après le bac, là où tu devrais avoir l’impression que ta vie commence, où tout devrais te sembler possible.
Et bien moi, non, ça a été tout l’inverse. Mais je n’ai pas explosé, au contraire, j’ai tout gardé pour moi
C’était pareil les années d’avant avec l’anxiété et d’autres passages dont je n’ai pas envie de parler ici. (Bizarrement il n’y a que le harcèlement de seconde dont j’ai réussi à parler et résoudre ?)
Est-ce qu’on va faire une petite psychanalyse de comptoir et dire que, oui, il y a probablement un problème avec la manière dont on traite les secrets dans ma famille, et le scandale, deux éléments souvent liés.
C’est Vincent qui me l’avais fait remarquer mais c’est vrai que ma mère à toujours l’impression que tout est un drame, même les choses les plus futiles.
Alors forcément, les choses que mes parents considèrent “graves”, “anormales”, ça été pire et ça continue à l’être.
En ce moment même, je continue à me détruire à petit feu
Et j’ai juste l’impression de ne pas être acteur, de simplement être au-dessus de moi-même et de me regarder être dans cet état
Ne rien faire, rester dans mon lit toute la journée, sécher les cours, ne pas répondre aux message (surtout ceux qui me mégenrent), manger des nouilles instantanées, ne pas regarder les cours une seule fois de la journée, ne pas arriver à faire la vaisselle et donc à tout empiler un peu partout dans ma chambre de 8m², parfois ne même pas réussir à aller prendre une douche.
Et je ne dis rien, je ne fais rien pour m’aider.
Je sais que c’est ok de demander de l’aide, je sais que j’ai le droit à du soutien, je le sais tout ça
Mais je n’y arrive pas avec les gens autour de moi à cause du mégenrage, de la dysphorie que ça va me provoquer, de l’anxiété et donc de l’épisode dépressif dans lequel ça va encore me plonger
Je suppose que faire mon coming out à ma famille et à mes proches, ça arrangerai pas mal le problème, déjà j’aurai sûrement moins de soucis avec le mégenrage.
Mais je suis si démotivé, je suis fatigué, ça me paraît tellement un effort énorme que je ne vois pas comment je pourrai y arriver
Je pense à tout ce qu’il va devoir se passer ensuite, aux rejets qu’il va falloir surmonter, aux papiers administratifs qu’il va falloir remplir, aux moments gênants qui devront arriver.
Je voudrais seulement qu’on m’ignore, ou en tout cas qu’on ne pense pas qu’être trans ce soit quelque chose d’aussi spectaculaire que ce à quoi s’attendent les personnes cis, ce serait déjà tellement plus simple, ça réduirait amplement mon anxiété.
En attendant, j’attends et je souffre tellement. Je souffre mais je ne dis rien.
C’est quand même fou de s’être autant abandonné sois-même 
C’est comme si je m’étais dit : j’abandonne, ce projet, être heureux, être soit, c’est trop compliqué, autant arrêter tout espoir maintenant et se regarder se détruire.
Alors, qu’est-ce que je vais faire ?
Quelqu’un à une idée ?
J’étais dans une licence de Cinéma, dans la magnifique ville de Toulouse. Les cours, ce n’étais pas le top, mais j’y ai connu le travail universitaire, les heures passées dans la B.U au rayon des livres de cinéma qu’on devait emprunter pour nos cours et qui étaient souvent écrits par nos profs, celles dans la cuisine de la cité universitaire de Chapou à essayer de faire du guacamole avec Amaia et puis finir par se commander des sushi, celles passées à la cinémathèque à découvrir la cinéma de Kurosawa ou encore celles passées avec des gens rencontrés à l’asso Jules & Julie avec qui je suis aller deux fois en boîtes -les deux seules fois de ma vie- gay non pas pour les boîtes elles-même mais pour le flunch les précédaient, nos tentatives de Pina Colada chez Seb, le kebab -qui était en fait un sandwich de falafels puisque nous étions quasiment toustes vegan- tardif et les deux heures à dormir chez quelqu’un de random en attendant le premier bus.
Pourtant, j’ai réussi à tout faire foirer, à dire que ce n’était pas mon truc, que ce n’était pas ce dont je voulais, qu’il y avais trop de théorie dans les cours, que ce qu’il me fallait c’était de la pratique.
Je suis donc parti encore plus loin. Finalement, c’était ce que je voulais faire après mon Bac donc une année de plus ou de moins, ça ne fait pas la différence. Peut-être que c’était une décision à l’arrache, je n’avais même pas dit à mes parents que j’avais mis Tarragone dans mes vœux. Mais la Catalogne, c’est mon environnement, c’est ce que j’aime par dessous tout, ce sont une partie de mes origines, celles dont je suis autant fier qu’un Breton défendant la Bretagne. En plus, je fais de la pratique et les cours théoriques sont intéressants, ils apportent à la pratique, on sent qu’on est pris au sérieux, qu’on veut nous former pour faire de nous des professionnels de la télé, du journalisme et de la publicité. L’ambiance est pas mal, même si je n’ai pas crée de lien profond avec des gens, j’ai un groupe de potes sympa. J’apprends le catalan et le castillan (pas l’espagnol, attention), c’est tout ce dont je pouvais rêver de mieux.
Et pourtant, je réussi encore à tout faire foirer. Je dors peu ou alors je me couche tard et me réveille minimum à midi, je n’arrive pas à manger sainement, je vais à peine plus de trois jours par semaine en cours, je reste dans mon lit, je ne fais rien, je pleure, je erre. Les rares heures où je suis en cours, je me retiens de pleurer, d’exploser, alors souvent, je fais une crise d’angoisse. Quand je n’arrive pas à cet extrême, j’arrive à peine à me concentrer sur les cours.
Le pire dans tout ça, c’est que je n’arrête pas de penser au fait que ce sont mes parents qui payent pour ça. Iels payent pour voir leur enfant triste, dépressif, ne pas aller en cours, rester chez lui, être loin d’elleux et ne pas prendre soin de lui-même.
Je ne sais pas quoi faire. Ni pour mon coming out, ni pour l’année prochaine.
La vérité, c’est que mes ami.e.s me manquent. Que mes parents, mon frère, mes chats me manquent. 
J’aimerai pouvoir me dire, tiens ce week-end je vais dans telle ville pour rendre visite à telle personne parce que c’est une ville qui est à moins de 3 heures en train, ce week-end je rends visite à mes parents.
Je ne peux pas faire ça et c’est de ma faute. J’ai l’impression d’avoir et de continuer d’être un gamin capricieux. C’est moi qui ai décidé de partir et maintenant je veux rentrer. J’ai fait des pieds et des mains pour partir loin du Mans, loin de la France (enfin je suis juste en Espagne mais bon) mais ça ne va toujours pas.
C’est sûrement parce que ce n’était pas la bonne solution, de partir, même si ça a été assez bénéfique, notamment sur ma relation avec mes parents.
Je ne sais pas, je ne comprends pas, je suis totalement perdu, je veux juste que ça s’arrête
Je ne veux pas que les doutes s’arrêtent, ça à la limite je peux comprendre qu’on en aura tout le temps, c’est juste cette sensation d’être complètement perdu depuis presque deux ans, de ne plus être soit, de ne plus rien maîtriser et de ressentir du chaos en permanence.
J’aimerai avoir plus de discutions avec mes ami.e.s à coeur ouvert mais je suppose que je les dérange et qu’iels n’ont pas le temps. Et en plus, c’est tellement égoïste : j’aimerai à voir des discutions avec elleux pour qu’iels m’aident, pour trouver des solutions.
Je suis tellement dans une impasse.
Je ne sais même pas si un jour je pourrai m’en sortir.
C’est quand la dernière fois que je me suis senti bien ?
J’ai besoin d’aide mais j’ai l’impression de trop en demander.
Ma vie me paraît déjà fichue, qu’est-ce que je vais faire maintenant ?
De toute façon, à quoi bon vous poser ces questions ? Dans la majorité des cas, je vous mets très mal à l’aise et vous ne savez pas quoi faire, ne vous inquiétez pas, même mes parents, des profs de lycée et l’infirmière scolaire m’ont dit qu’iels ne savaient plus quoi faire pour m’aider.
Alors c’est ça la vérité ? Peut-être que je me voile la face. Il n’y a sûrement aucune solution et je vais rester toute ma vie de cette manière, à errer, à ne pas savoir quoi faire, à souffrir et à ne pas pouvoir être aidé, à ne pas pouvoir aller mieux
Je ne sais pas comment aller mieux par moi-même et les adultes autour de moi ne savent pas non plus comment m’aider à aller mieux 
Je suis sûrement tout seul au final.
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