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#il n’existe pas pire que ces soirées
clochardscelestes · 1 year
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Incapable de trouver le sommeil pour l’instant. Trop d’émotions refaisant subitement surface ce soir.
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bleucommemonstre · 4 months
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? ? 2023
J’ai regardé dans ses yeux et puis plus rien. Ça vient comme ça, un matin on se réveille, on marche, on prend sa douche, on lit ou on regarde une photo, et rien. Juste un individu, une personne. J’ai cherché dans ses yeux pourtant, j’ai pas réalisé sur le coup, j’ai pas voulu y croire, j’ai refusé. Mais c’est passé. Terminé.
« Je sais pas j’ai comme eu un déclic, mais genre je l’ai regardé et y avait plus rien. Je sais pas, pas de haine, de l’amour ou du dégoût. Juste rien. Et je sais pas si c’est permanent ou pas. Mais juste je ressens plus rien. Et pourtant on a vécu pire et ça ne m’a jamais fait ça. Une fois j’avais déjà ressenti du dégoût mais jamais rien. Et j’ai essayé de chercher, j’ai fait que le regarder pour comprendre pourquoi il me fait plus rien. Toute la soirée. Et bah je sais pas. Je le trouve M quoi, plus mon M. Venir chez lui ce soir, ça m’a libérée. Je sais pas comment expliquer. Tu comprends ? -Oui je comprends -Je sais pas c’est comme ci tout était redescendu - Oui je vois
- Y avait de la haine hier et encore en arrivant chez lui. Puis y a eu la fin de la discussion et j’ai réfléchi, et je sais pas bim. Et c’est reposant mais en même temps je culpabilise car il m’aime toujours beaucoup lui. Et peut être finalement demain ça recommencera je sais pas. - T’as pas à culpabiliser par rapport à ce que tu ressens ou pas pour quelqu’un, c’est pas toi qui choisit ça. - Je sais mais c’est bizarre. Et maintenant j’ai peur d’être comme avant. Alors que avant ça m’allait très bien d’être toute seule. Je voulais même pas être en couple. J’ai toujours dit non. Mais pas à lui. Et maintenant ça me fait peur de savoir que je vais repartir seule puis repartir de zéro avec quelqu’un. Devoir tout recommencer. Et ainsi de suite. - Tu vas pas redevenir comme avant c’est impossible » Il m’a changé. « Oui je ne pourrais pas vraiment je sais, mais seule en tout cas. Mais pas la bonne solitude comme avant. - Tu peux pas redevenir dans le même état. Tu n’es pas seule. - Mais tu vois moi je pensais pas que c’était comme ça l’amour - Comment ça ? - Je pensais que j’étais au dessus de ça, genre immunisée. Je sais pas pourquoi mais je prenais ça de haut. Que c’était que les autres ou dans les films. Et finalement de rien ressentir ça me brise le cœur étrangement. - Oui, c’est normal je crois. Une sensation de vide je suppose ? - Oui mais pas celle habituelle. J’ai l’impression d’avoir tout aspiré autour de moi. Me demande pas pourquoi. Voilà. »
Et c’est la première nuit où notre souffle s’est accordé.
Un bout de patafixe au mur, un goût de tabac dans ma bouche, assise en culotte sur le lit, je vis. Je n’en ai plus rien à faire, je fais , je ne pense plus. Hier soir tout allait bien, tout allait bien et j’ai été seule trop longtemps. Trop fatiguant. Je suis partie chez lui. Ce sont les autres qui me font vivre. C’est la seule chose à laquelle j’ai réfléchi dernièrement. Si j’ai peur d’être seule, c’est que seule je ne sais plus qui je suis. Je n’existe qu’à travers leurs yeux.
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alexar60 · 3 years
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L’hôtel particulier (39)
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Chapitres précédents
Chapitre 39 : L’inconnu aux roses bleues
Extraits du journal intime de Diane
« Depuis quelques jours, je trouve sur mon lit des roses déposées comme une offrande. Je n’ai pas encore trouvé leur origine et je suspecte un employé de la maison. Je sais que Jean, le barman en pince pour moi. Seulement, il nie toute implication et refuse d’admettre en être l’auteur. Cela ne peut pas être le pianiste qui est ouvertement attiré par les hommes. Tandis que les autres hommes ne vivent pas ici. Ils arrivent au matin et repartent en fin de soirée….
…Ce matin, j’ai encore trouvé une rose bleue sur mon lit. Je suis inquiète car j’avais fermé la porte à clé. Comment est-elle parvenue jusqu’à moi ? Et qui est-cette personne qui persiste à m’offrir des fleurs. Je me suis décidée à en discuter avec les filles. Avant, je n’avais aucune confiance parce que je ne voulais pas que ces cadeaux deviennent un prétexte à dispute. C’est vrai qu’elles sont magnifiques, d’un bleu éclatant. Aucune des filles n’a pu répondre et surprise, Jeannou et Féline ont aussi trouvé des roses à leur pieds au réveil. Féline me cache quelque-chose. Elle semblait inquiète. Je la connais. Elle qui, d’habitude rit tout le temps, sa figure est devenue blanche, elle avait une larme à l’œil comme si elle retenait un secret. Demain, je discuterai avec elle…
…Les fleurs m’intriguent de plus en plus. Elles ont un charme certain et je veux rencontrer celui qui les apporte. Je sais que c’est un homme ! Féline a à moitié craché le morceau. Elle m’a parlé de rêve. De plus, cet après-midi, j’ai vu une silhouette me regarder par la fenêtre de ma chambre alors que je faisais de la balancelle avec Marceline. Maintenant, je suis certaine qu’un inconnu vit caché quelque-part dans la maison…
…J’ai veillé tout la nuit pour surprendre mon inconnu aux roses bleues. Il était quatre heures passé lorsque je me suis endormie et au matin, une fleur rayonnait à mes pieds. Il est entré sans faire de bruit. Je ne crois pas qu’il m’ait touché parce que je portais toujours ma robe de nuit au réveil. C’est étrange mais les fleurs attirent de plus en plus mon esprit vers cet homme dont je ne connais même pas le visage…
…Je ne retiens jamais mes rêves. Pourtant celui de cette nuit me marque encore alors que j’écris ces mots avant de me coucher. En fait, je suis excitée par ce rêve et j’espère le revivre car j’ai eu cette sensation de l’avoir vécu. Je suis dans mon lit et je suis réveillée par un chant étrange. Cela provient de l’entrée. Je descends pour découvrir un groupe de personnages costumés comme dans les livres d’histoire. Les hommes aussi bien que les femmes portent des perruques, ils sont fardés de poudre, leurs lèvres sont d’un rouge vermillon éclatant. Ils rient dansent et discutent. C’est alors que je réalise qu’il n’y a qu’une immense salle à l’exception d’une cuisine. Je rêve tellement bien qu’une odeur de viande rôtie vient jusqu’à mes narines. J’ai soudainement faim. Alors, tout le monde se retourne vers moi. Ils arrêtent de parler et me regardent avec des sourires qui me glacent le sang. J’ai tout-à-coup peur. Mais, je ne devrais pas parce qu’en fait, ils regardent un homme qui se trouve dans mon dos. Je me retourne, il est beau comme un dieu. Son regard envoutant m’hypnotise. Il prononce quelques mots à l’assemblée puis me prend la main. A ce moment, je découvre qu’il vient de déposer une rose bleue. Je reste stupéfaite, subjuguée par cet homme au regard charmeur. Il y a un côté Rudolph Valentino dans son visage, en plus ténébreux. Il me sourit et m’invite à le suivre. Tout le monde s’écarte pour nous laisser passer. Il m’emmène dans une cave qui se trouve dans la cuisine. L’endroit est sombre malgré les torches allumées. A ce moment, il lâche ma main, me laisse comme paralysée au milieu d’une salle remplie de meubles glauques. Je me sens mal à l’aise. Brusquement il arrache le haut de ma chemise de nuit, pelote atrocement mes seins tout en embrassant mon cou. Je faillis et me laisse entrainer par ses baisers et ses caresses. Je me sens partir, je soupire, lui demande en vain d’arrêter mais je veux qu’il continue. Il profite de moi et de mon désir. Il profite de ma bouche et de mon sexe. Ensuite, il m’a allonge sur une table, m’attache et je constate des regards autour de moi. Il sort des instruments m’effrayant et il commence à entailler ma chair. Je me suis réveillé à ce moment…
…Je me suis réveillée en réalisant que je me masturbais en plein sommeil. J’ai encore rêvé de cet homme et quand j’ai ouvert les yeux, alors qu’il faisait toujours nuit, j’ai eu une sensation d’être épiée. Il y avait une ombre contre le mur. J’ai cru à une illusion, une tache d’humidité mais ce matin, la tache a disparu. J’ai encore trouvé une rose bleue…
…Ce soir, la patronne a organisé une fête. Alors, nous nous sommes habillées avec notre plus belle robe. J’ai rencontré un homme charmant. Un militaire borgne et amputé d’une jambe. Nous avons discuté. J’ai aimé ses manières délicates. Il savait que je suis une putain et pourtant, il m’a parlé comme à une femme du monde. Nous sommes montés dans ma chambre, nous avons fait l’amour et il s’est passé quelque-chose de curieux pendant nos ébats. En effet, il s’est retiré de moi, s’est assis au bord du lit comme s’il était fatigué. Cependant, il a vite reprit ses esprits et m’a proposé de me caresser. J’ai bien entendu accepté. Au moment où je m’attendais à être touchée par ses mains, il s’est levé, a pris une des roses dans le vase et alors que je gardais les jambes écartées, il s’est amusé à glisser la fleur sur mon corps. Je reconnais avoir pris plaisir quand la tige caressait mon sexe ou le bout de mes seins. Après avoir pénétré les pétales dans ma propre fleur, il s’est amusé à frôler ma bouche avec délicatesse tout en me demandant de lécher mon odeur. C’était agréable ! Ensuite, il s’est endormi comme une souche et ce matin, il ne se souvenait de rien…
…Pendant le déjeuner, Jeanne a raconté avoir fait un rêve étrange. J’ai de suite pensé aux miens surtout qu’elle a évoqué la présence d’un homme d’une grande beauté. Nous avons ri. L’une de nous a parlé d’un certain Freud qui interprète les rêves. Apparemment, elle refoulerait le désir de trouver le prince charmant. Si c’est cas, je serais aussi dans cette situation. Je n’ai pas trop compris mais nous avons ri comme des folles. Comme à ses habitudes, Louison nous a demandé de redevenir sérieuses. Je n’ai rien dit sur le rêve de cette nuit. En fait, il m’a fait peur. Cet homme est venu, il m’a baisée devant ses amis en perruque puis, il m’a torturé. J’ai senti les tenailles arracher mes tétons, j’ai senti le sang couler à chacune des coupures sur ma peau. J’ai senti le fouet arracher mon dos et mes fesses, j’ai senti un pique transpercer ma langue et le bord de mon sexe. Le pire, j’ai aimé ça ! Ce matin, mon lit était trempé…
…Encore cette nuit, Renaud est venu me chercher. Nous avons marché dans la maison. C’était un véritable labyrinthe tellement cela a duré une éternité. Pourtant nous sommes juste montés dans le grenier mais, les petites chambres aménagées pour les copines avaient été transformées en espèce de couloir interminable. Je l’ai suivi comme une fidèle dévouée à son être jusqu’à la chambre du fond. Elle est magnifique avec ses murs verts. Une fois dans la chambre, il a défait ma robe de nuit. Ensuite, je me suis assise sur le lit et il s’est approché en tendant son vit pour l’enfoncer dans ma bouche. Pendant qu’il tenait mon crane, il dirigeait son sexe en tortillant des hanches. Il me fascine, il m’attire comme jamais ! Cependant, il me fait peur parce qu’il se montre imprévisible. Par exemple, pendant la fellation, il a prévenu que s’il sentait mes dents, il me les arracherait et il en est capable. Alors, je l’ai laissé me prendre. Et j’ai joui…
…Mon maitre vient toutes les nuits me visiter. A chaque fois, je l’attends avec impatience. Je brûle de désir, je me retiens tellement je rêve d’être entre ses bras. Il entre, m’emmène pour aller soit dans le grenier soit dans cette cave qui n’existe que dans mes songes. Cette nuit, nous sommes partis dans la cave. Je me suis agenouillée et devant une ribambelle de personnes masquées, j’ai lapé du lait dans une assiette. Après, j’ai fait le tour de la cave à quatre pattes sous les regards libidineux et moqueurs. Puis, mon maitre a posé une selle sur mon dos, il s’est assis dessus. J’ai avancé et fait un second tour sous les coups de fouet sur mon fondement. J’ai promis de me montrer sage et de faire un troisième tour avec lui sur mon dos s’il arrêtait de me frapper. Alors, pour montrer sa confiance, il a enfoncé le manche du fouet dans mon anus. Ainsi j’avais une jolie queue. Son humiliation est terrible mais je ne résiste plus. C’est trop fort pour moi et j’en redemande. Je ne me comprends pas…
…Mon dieu, j’ai cru que c’était un cauchemar ! Cette nuit, je suis descendue de mon plein gré dans la cave. Il attendait assis sur une chaise. Je me suis agenouillée à ses pieds, j’ai léché sa main froide. Il m’a ordonnée de m’étendre sur la table de torture puis il m’a attachée. Allongée sur le ventre, je n’ai pas un homme entrer. Par contre, j’ai senti des griffures sur ma hanche. J’ai retenu mes cris, j’ai laissé les larmes couler tellement la douleur était insupportable. Cela a duré toute la nuit. Et quand il m’a relâché, il a dit que maintenant mon âme lui appartenait. Je me suis réveillée avec une douleur à la taille. En regardant dans le miroir, j’ai découvert ce tatouage. C’est une rose bleue. J’ai rêvé qu’on me faisait un tatouage et je me réveille avec ! C’est horrible ! J’ai envie de hurler, d’en parler aux autres mais mon maitre me l’interdit, sinon il me tuera… »
Alex@r60 – mars 2021
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hestiiaa · 3 years
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# 08 juin 2021
Il y a 2 jours de ça, j’ai fait une soirée où j’ai revu A, la fille que j’avais appelé en pleine nuit paniquée juste après mon viol.
Elle est le principal « témoin » de mon affaire et a dû être interrogée par le policier en charge de mon enquête. On n a parlé toutes les deux et elle m’a raconté ce que l’inspecteur lui avait dit.
J’aimerai juste vous poser une question avant de tout expliquer : croyez vous en la justice ? Croyez vous que qu’importe ce qu’il vous arrive on sera là pour vous aider, vous écouter et vous rendre justice ?
Depuis très jeune, et je ne sais pas vraiment pourquoi, j’ai une répulsion envers les forces de l’ordre et vraiment un gros manque de confiance en eux. J’ai toujours pensé qu’ils faisaient partie du décor de nos vies mais n’avaient pas grand intérêt.
Quand je me suis rapprochée d’associations et de psy après le viol, tout le monde m’a poussé à porter plainte. Je l’entendais tout les jours et je comprenais bien que c’était plus une sorte de mantra répété pour me convaincre qu’une vraie aide. Alors puisque tout le monde avait l’air de leur faire confiance, je l’ai fait à mon tour.
J’ai toujours détesté qu’on me dicte ce que j’avais a faire et pourtant à ce moment là, perdue et comprenant à peine ce qui se passait, je les ai écouté ces « professionnels ».
Je pense que le fait d’avoir porté plainte m’a fait énormément avancé même si de base je n’en avais aucunes envie. Toute la rage que j’avais contre mon violeur était enfin canalisée par une chose, la procédure. Je m’y suis jetée corps et âme en pensant sincèrement qu’on allait pouvoir me venger... Mais c’était sans compter sur le manque de tact et de formation de la totalité des policiers que j’ai rencontré.
L’inspecteur en charge de mon affaire m’a jugée tout du long de mon récit avec des haussements de sourcils outrés et des soupirs à peine dissimulés lorsque je m’effondrais en pleurant dans son minuscule bureau coincé sous l’escalier.
Devant moi, il n’a jamais eu ce que j’appellerai des «  paroles déplacées » mais en face de mon amie, il n’avait plus aucune retenue.
La première a été « Franchement, je ne comprends pas qu’elle inflige ça à ce pauvre garçon ! Une erreur de parcours ça arrive ! Et puis tout ce qu’il risque c’est 3 jours de garde à vu dans nos cellules et franchement vu leur état je ne le ferai même pas subir au pire des hommes »
« C’était pas grand chose, elle s’en remettra vite ! Je ne comprends pas pourquoi elle se met dans des états pareils ! »
J’avais envoyé à cette amie cet article qui pour moi expliquer parfaitement à une néophyte ce que je pouvais ressentir :
Lors d'une agression sexuelle ou un viol, il arrive que la victime soit en incapacité de réagir. Elle est comme paralysée. Elle fait alors face au mécanisme de sidération psychique.
Elles n’ont pas réagi. Ou ont arrêté de réagir à un moment donné. Pourtant, elles n’avaient pas envie. Elles donneraient tout pour avoir réussi à crier non, à se débattre pour échapper à cet agresseur. Elles n’ont pas réussi. Elles, ce sont en réalité 70% des femmes (d’après une étude suédoise datant de 2017) victimes de violences sexuelles (agression ou viol). Elles ont toutes fait face au mécanisme de sidération.
La sidération est « une impossibilité à contrôler le stress et y répondre ».
« C’était assez brutal, je me rappelle avoir essayé de me débattre avant, et au moment où il m’a pénétré, plus du tout, mon cerveau a complètement disjoncté », confie-t-elle. Mathilde, quant à elle, n’a eu aucune réaction, à aucun moment donné.
« Je n’avais qu’une envie, c’était de m’en sortir : je me suis dis ‘je vais me laisser faire et après on verra’ », assure-t-elle.
La dissociation traumatique, ou l'impression de se détacher de soi
Muriel Salmona insiste : « la sidération n’est pas liée à la personne mais au danger auquel elle fait face ». Elle n’existe pas seulement dans le cas des agressions sexuelles ou viols, mais pour tous événements traumatisants.
« Elle dépend de l’attitude de l’agresseur, de son comportement, de la menace mise en place », liste-t-elle. L’agresseur va observer la victime et en fonction de comment elle réagit, il va mettre en place une stratégie pour sidérer, ce n’est jamais une pulsion, il a pensé les choses ». Un regard, une parole, un geste, et la victime bascule.
Lors de ce court-circuitage, le cerveau a en réalité libéré des molécules, équivalentes de la morphine (oui, celle qui anesthésie les patients à l’hôpital) et de la kétamine. Il a permis au corps d’accepter l’inacceptable. Un état non sans conséquences : la victime entre dans une seconde phase, celle de la dissociation.
« J’ai vécu les choses sans vraiment les vivre, comme si je n’étais pas vraiment à l’intérieur de mon corps, j’ai plein de blancs, je ne sais pas exactement jusqu’où c’est allé, explique Julie. Je me suis détachée de mon corps pour survivre ».
Ce sentiment de ne plus être à l’intérieur de son corps est assez universel pour les victimes. « Quand le circuit intérieur disjoncte, on a l’impression qu’on est à l’extérieur de l’événement, on est robotisé, comme mort, on a l’impression de voir cela de haut », décrit Muriel Salmona.
Sortir de l'état de sidération : le début du traumatisme
Et sans comprendre pourquoi, elle a réussi à se dégager au bout d’un moment, « quand il a eu terminé ». Elle s’est mise à hurler « maman », sans pouvoir s’arrêter, et après des menaces, son violeur a fini par la jeter sur le bord d'une route au milieu d'une forêt.
Pourquoi je n’ai rien fait est la question que les victimes se posent à chaque seconde. Ainsi commence la culpabilité, donc elles mettront des années à s’en défaire, pour celles qui y arrivent.
Une culpabilité renforcée par la société. Quand Alexia a confié à sa mère des années plus tard son viol, les premières questions ont été : ‘Pourquoi tu n’as rien dit ?’, suivie de ‘Est-ce que tu t’es débattue ?’ « Comme si, parce que vous n’aviez pas été capable de le repousser, vous étiez consentante », lance-t-elle. La police ou la gendarmerie ont souvent cette question aussi, que l’on repose au cours du procès, quand procès il y a.
Ainsi, alors que seulement 10 à 20% des victimes portent plainte (sans même compter la chute des condamnations pour viol), celles qui le font se heurtent encore trop souvent à cette question, sans pouvoir l’expliquer. Muriel Salmona va encore plus loin : « mettre en cause la victime car elle n’a pas pu réagir, c’est mettre en cause quelqu’un qui saigne après un coup de couteau : c’est la négation d’un processus universel ».
Beaucoup passent par une phase de dépression. Et alors qu'elles ne seront plus jamais les mêmes, elles se heurtent à la difficulté de s'aimer elle-même, alors qu'elles n'ont pas eu le comportement qu'elles auraient attendu d'elles-mêmes. Mathilde, a développé des années durant des troubles du comportement alimentaire, très probablement renforcé par ce sentiment de culpabilité.
La sidération ne signe que le début du traumatisme. En effet, ce shoot d’hormones fait que le souvenir de cet événement horrible va être placé dans la mémoire traumatique. Cela va empêcher l’événement d’être intégré par l’hippocampe pour devenir une mémoire autobiographique.
« Cette non-intégration fait que les victimes revivent cet événement traumatique, ce qui est au cœur du traumatisme », explique Muriel Salmona. La sidération peut d’ailleurs elle-même être revécue. L’experte affirme : « en entendant un son, la musique diffusée pendant le viol, en sentant une odeur (Mathilde a mis un mois à ne plus sentir sur elle celle de son agresseur, ndlr), la victime peut être de nouveau paralysée ».
L’inspecteur a voulu lui aussi le lire pour « mieux comprendre » comme il dit, mais comment comprendre quand on est aveuglé par ses convictions ? Quand on considère la femme comme inférieure à l’homme ? Quand on défend l’agresseur plutôt que la survivante ?
Le violence policière ne se résume pas seulement aux coups, c’est aussi des haussements d’épaules et des regards accusateurs.
On ne pourra jamais changer tout le monde, je crois qu’il faut juste avancer en souriant avec toutes nos dents pour atténuer l’acidité des larmes qui nous labourent les joues.
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sojariel · 5 years
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🎶🌺🖤💎🍹: Conclusion Personnelle : 💚💙🖤💗💜
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...Eeeeh c’est bon vazy @Bee’tch’moov ranges tes armes ! Je t’ai annoncé mon Menu, tu m’as annoncé le tien. Donc en attendant : 💥 It’s Pop Corn Time ! 💥
Quand je me relis je me dis d’une part que oui, là vous aviez eu de la Provocation. Je devais donc être sanctionnée pour ça. Et j’assume toujours ! ...parce que ça s’est passé à NOËL x’) !!!! Il y a une différence entre péter un câble à NOËL parce qu’on t’a gâché Noël et dire ça dans une autre période.
Je pense juste que gâcher Noël en te bannissant deux semaines pour avoir été gentille envers une $alope devrait être un crime. A mes yeux ça l’est.
SIX ANS que j’étais sur Eldarya ! SIX ANS. Et JAMAIS en SIX ANS je n’ai rencontré de tels problèmes à cause d’un Maillon Faible dans la Modération.
...c’est pour ça qu’aujourd’hui je ne vais pas reparler de Synder. Ni de Loplo.
Je vais plutôt dire ce que je n’ai pas assez dit envers quelqu’un qui le mérite :
💙 MERCI @LaFéeBleue d’exister ! Aka : Chupalovely 💙
Je t’ai pas assez remercié, et pourtant tu mérites d’être remerciée, car moi en SIX ANS sur Le Jeu Eldarya (littéralement, sa section) je n’ai JAMAIS eu aucun problème avec Chupalovely ! Au contraire même, elle m’aidait à me démerder quand j’en avais besoin, moi, ainsi que plein d’autres personnes. 
C’est qui Chupalovely et qu’est-ce qu’elle fait ?! Chupalovely c’est juste la Meilleure Modératrice de tous, clairement. Il en faudrait une armée plutôt que des Cendrillons qui font de la merde devant toi ET derrière toi, et après ça fait l’étonnée parce qu’elle n’assume pas ses conneries. Breeef~ j’en reparlerai.
En six ans quand même, moi ça me choque de voir que “bizarrement” sur la section de Chupalovely, ma façon d’être ne semblait déranger personne (à part les wesh wesh de “Ma Découverte du Jour” et j’en reparle de suite !) mais par contre quand j’ai décidé d’aller m’aventurer ~dans d’autres Champs~ là j’ai affaire à une Cendrillon Discount qui n’a rien à voir avec La Fée Bleue.
Moi ce que je reproche au Champ des Ludi, c’est déjà la présence illicite de Synder, mais aussi le manque d’amusement. Sorry Not Sorry mais perso après une journée chiante moi j’ai juste envie de faire la folle sur un JEU !
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Donc d’où on vient me casser les couilles en fait... moi ça me casse les couilles concrètement de devoir “faire comme tout le monde” parce que “apparemment c’est mieux”, sorry not sorry clairement. Je t’ai épluché tes règles à la loupe, donc à toi d’accepter ma manière de jouer, et si t’es pas contente moi je vais voir tes Supérieurs et je leur répéterai en face ton Incompétence clairement.
Bref. Tout ça pour dire qu’il y a une énorme Différence entre Le Jeu Eldarya et Le Champ des Ludi, et moi ça m’a choqué. Et je ne trouve pas ça Normal. EN SIX ANS, je traînais surtout sur la section de Chupalovely - EN SIX ANS - mais comme j’ai vu que l’Activité commençait à manquer (malgré mes propres efforts) je me rend donc chez Synderella et là on veut me tuer. 
C’est quoi le délire ? ...car il n’y en a pas justement.
Ça c’est de la discrimination clairement. On sait tous qu’il y a des habitués des sections, et donc des “délires habituels”, moi je suis venue avec mes nouvelles idées, POSITIVES, histoire de varier les jeux...et on veut me tuer. 
Ya la Miss @RavenQueen-là par exemple qui me dit des trucs du style “eeeeuh ce n’est pas pertinent ce que tu dis, donc je répond pas x)” ...mais on est où ?! ...parce que perso je pensais être sur un Jeu pas dans ta salle de cours.
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Bref. A coté on a donc la section du Jeu Eldarya, il y a aussi les habitués - dont moi - mais bizarrement, moi je n’ai JAMAIS entendu dire que Chupalovely faisait de la merde dans sa façon de gérer sa section en SIX ANS.
Au contraire même ! Moi je vois bien tout ce qu’elle faisait dans sa manière de préserver l’Harmonie de sa section, et ce mot est super bien choisi :
Chupalovely c’est cette Modératrice qui, dès qu’on lui signale un truc, elle va pas sanctionner directement, voire pas du tout. Elle s’accorde un temps pour analyser le problème, et ensuite elle vient sur le topic, non pas pour sanctionner mais souvent pour rappeler les règles à la personne qui est problématique, et en SIX ANS, je n’ai jamais vu de sanctions. Il y en a forcément eu, quand un commentaire était trop négatif ça c’est normal qu’il soit supprimé... mais pas des trucs dingues du style “ouaaaais Cindy, ya le bonbon rose-là qui m’a donné de l’amour, mais comme je n’en veux pas, et que je ne lui ai JAMAIS dis que je n’en voulais pas (mais chuuut...elle a les screens !) tu peux aller lui gâcher Noël ?!” “Coucuuuuuuu...ouiii je fais ça de suite Loulou ♥”
x’) ...NON clairement. Je ne comprends pas qu’une Synder n’agisse pas comme une Chupalovely. Un jour on m’a signalé à cause d’un de mes posts sur “Ma Découverte du Jour”, j’ai directement contacté Chupalovely, et elle a fait exactement ce qu’elle fait toujours : Modérer avec Modération !
Parce que oui, logiquement si on avait le temps de s’expliquer plutôt que de “constater” que notre Noël a été gâché par une Princesse Discount et se prendre - EN PLUS - juste après un “Bonne Soirée” qui pue... ben si tous les Modérateurs agissaient comme Chupalovely, je pense qu’il y aurait moins de Dramas. Et la section de Chupalovely est LA preuve.
Jamais son pseudo n’a été associé à un truc dégueulasse. On est jamais venu me voir pour me dire “REGARDE CE QU’ELLE DIT SUR DISCORD !” on est jamais venu me dire que Chupalovely faisait-ci et ça, ça n’existe pas.
En six ans sur ce phoquing jeu, je suis cleane quelque part mais ailleurs ça passe pas. Nope, c’est clairement pas possible. Surtout que la Synderella en question, en plus de pas faire les choses bien, elle fait pire que ça derrière toi.
C’est donc pour ça que si vous relisez bien, je dis bien en rouge qu’il ne faut pas s’en prendre à Chupalovely, car le vrai problème c’est le Système.
📣 Donc merci encore à LA Modératrice qui m’a permis de m’amuser sur ce jeu, celle qui m’a compris, m’a accepté, moi, mais aussi tout le monde en fait : Chupalovely 💙
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Autant je peux enfoncer quelqu’un dans sa propre merde autant je suis aussi du genre à fée-liciter les gens qui le méritent. *clin d’oeil aux Miss Eldarya* x’) .!.
Fun Fact Littéraire : “Chupalovely” ça veut dire littéralement “Chupachups” (Chupa) ainsi que “aimable/joli” (Lovely) 💙 tout est dans le pseudo là encore.
Amen.
...dans le prochain épisode de Screen Queen The Remake, nous parlerons justement de "Ma Découverte du Jour”, où règne Le Grand Méchant Loup~
PS : Faites plus les étonnés. Je suis totalement ce genre de personne qui dit ce que tout le monde veut dire mais n’ose pas. Donc j’ose pour vous. @Balek.
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type-something · 3 years
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14 Février 2020
8 Septembre 2019
J’ai chaud et le souffle court. Je m’agite. Je vois un accident de la route. Je ne sais pas si c’est grave ou non mais j’ai peur. Le conducteur est mon ancien compagnon. Ma gorge se noue. Je n’ai pas vu ce qui s’est produit, je sais seulement que cela vient de se passer. La peur. Le silence. Le flou.
Heureusement, au réveil, je finis par chasser ce cauchemar de mon esprit. Je connais ma tendance à interpréter mes rêves et à vivre mes émotions à 200%. C’était donc seulement un mauvais rêve et pas un sombre présage. Point.
13 Septembre 2019
Je retrouve un ami, rencontré en voyage quelques années plus tôt. J’aime ces relations imprévisibles : devenir ami à 17 000 km pour se retrouver à la maison, en France, sans que rien ne change ; si ce n’est la liste des bons souvenirs. La soirée est bonne, nous rigolons tous ensemble.
Alors que tout le monde s’amuse, mon ami profite d’un moment bruyant pour me demander :
- Je sais pas si t’es au courant … T’as eu des nouvelles d’A. récemment ?
Ma gorge se noue comme dans mon cauchemar. J’ai chaud et des sueurs froides. J’ai beau ne rien savoir encore, je sais ce qu’il va m’annoncer. J’espère tellement me tromper, que les prémonitions et tous ces trucs à la con ça n’existe pas. Mais non, c’est pas possible. J’ai plutôt tendance à avoir un esprit cartésien, ce n’est donc tout bonnement pas possible.
- Bon euh … Vu ta tête, je pense que t’es pas au courant … Il a eu un accident de voiture.
- C’est arrivé quand ? Il va comment ? Il est où ?
J’entends les réponses de loin, tout se brouille dans ma tête. La réalité devient comme distordue. Les effluves de la fête semblent bien dérisoires face à la brume qui vient soudainement d’envahir mon esprit. J’ai envie de poser 1000 questions : pourquoi il ne me l’a pas dit ? Pourquoi personne n’a pensé à me prévenir ? Est-ce que j’ai fait ce « rêve » au moment où sa tête et son corps ont heurté un platane ? Pourquoi je n’ai pas demandé de nouvelles suite à ça ?
13 Février 2020
Après une semaine de travail bien chargée, je suis ravie que le vendredi soir s’annonce. Je dois retrouver un ami qui vient d’arriver en ville. Cela tombe à pic, je prévois de l’emmener dans un bar pour fêter comme il se doit sa venue et nos retrouvailles. A., mon ancien compagnon, doit nous rejoindre. Le soir même ou bien le lendemain matin.
Nous lui écrivons que nous sommes plus qu’impatients de se retrouver tous ensemble autour d’une bonne bière, alors le plus tôt sera le mieux. Il ne nous répond pas. J’insiste, en lui précisant que même s’il ne vient pas ce soir, qu’il nous prévienne afin que nous programmions un week-end de festivités.
Pas de réponse.
La soirée commence quand même pour nous. Cet ami, je l’ai lui aussi rencontré à 17 000 km d’ici et nous nous amusons de nous retrouver dans une ville qui n’est ni la sienne ni la mienne. Comme avant.
Nous passons un bon moment mais … Je passe vite de l’impatience à l’agacement. Quand même. C’est lui qui nous a dit qu’il allait venir. Il pourrait nous répondre au moins.
Les bières s’enchaînent et mon ami me suggère de profiter de la soirée au lieu de ruminer. Soit. Ce soir-là je boirais beaucoup trop. Parce que je veux déguiser la crainte et maquiller les doutes. Parce que je n’ai pas envie de gâcher l’ambiance. Et parce que l’ivresse est douce.
Le lendemain matin, toujours pas de réponses … Mon ami, qui est très rationnel me dit qu’il s’inquiète.
S’il n’avait pas pu venir, il nous l’aurait dit, c’est pas grave. Mais c’est bien lui qui nous a proposé ce week-end, il se doutait bien qu’on allait l’attendre. Alors pourquoi il ne répond pas ?
Nous essayons de ne pas paniquer mais face à l’absence d’explications logiques … Un accident de voiture ? Un problème de santé ? Un vol de téléphone ?
La magie malsaine des réseaux me permet de voir qu’il n’a pas été connecté depuis plusieurs heures. Des dizaines d’heures. A l’heure où nous sommes tous ultra connecté, je ne comprends pas pourquoi il n’a pas pu se connecter par un quelconque moyen. Ou plutôt si : je pense savoir pourquoi et j’ai peur.
La journée semble s’étirer à l’infini et nous essayons de chasser de nos pensées chacune de nos théories tordues.
Il abuse vraiment. On bloque un week-end pour lui et même pas il nous répond ! Vachement sympa le gars …
C’est plus facile d’être en colère que de ne pas savoir. Plus facile de lui en vouloir que de se connecter à ses tripes qui nous informent que rien n’est normal.
Mes messages restent sans réponse. La mort dans l’âme, nous allons nous coucher. Nous feignons l’humour histoire de se rassurer mutuellement :
A tout moment, il va sonner à la porte avec les chocolatines demain matin, pour se faire pardonner, tu vas voir !!
C’est clair, il a du oublier ce week-end en même temps que son téléphone … Ça serait bien son genre !!
Mais nos paroles sonnent faux. J’ai ce sentiment indescriptible que rien n’est normal. Pire, que c’est grave. Cette nuit là, j’ai du mal à mettre en veille les scénarios catastrophiques qui me passent par la tête.
Les yeux encore bouffis par cette courte nuit, j’arrache mon téléphone de ma table de nuit pour le consulter. Rien, évidemment. Pour la énième fois, je passe un appel et tombe sur sa boîte vocale. J’envoie de nouveau un message.
Ce dimanche est morose. Mon ami ne veut pas m’inquiéter plus que je ne le suis déjà mais me suggère de contacter un de ses proches.
- Nan mais t’imagines on se fait des films pour rien ? C’est la honte quand même, je vais passer pour une folle …
- Ben en fait nan. Ça va bientôt faire 48h qu’on l’attend et qu’il est injoignable … Donc si c’est un peu inquiétant tout de même. C’est légitime que tu envois juste un message pour demander si tout va bien.
18 Février 2020
La journée a été longue et je suis encore coincée dans les bouchons. Je me demande comment font ceux qui perdent autant de temps dans leurs véhicules chaque jour …
Je reçois un message sur mon téléphone que je consulte immédiatement, étant presque à l’arrêt :
Hey salut, t’es dispo pour que je t’appelle pas très longtemps ?
Dans ma tête, je réponds « ben carrément, je suis encore bloquée pendant un bon moment. Ça va m’occuper même ». J’écris « ok, quand tu veux ».
Le trafic a repris, mon téléphone sonne et je mets un écouteur pour prévenir que je suis quand même concentrée sur la route et que je n’entends pas très bien.
Je ne le savais pas encore, mais c’était les derniers moments de mon insouciance. Les dernières paroles futiles sur le manque de civilité des conducteurs. La vie banale.
Le ton de mon ancien compagnon est joyeux, tranchant totalement avec ce qu’il m’annonce :
Encore désolée d’avoir été injoignable la dernière fois. C’était pour te dire que je suis à T. J’ai fait une tentative de suicide il y a quelques jours et je viens juste de sortir des soins intensifs. Tu es la première personne à qui je voulais le dire.
A cet instant, je ne crois même pas réaliser ce que je viens d’entendre. Je me mets instantanément en mode pilote automatique. Les mots se bousculent dans mon esprit mais j’arrive seulement à dire :
- Je t’aime. T’es où exactement ?
- Ça fait un bien fou d’entendre ça, tu peux pas savoir … Je t’aime aussi. Je suis à l’hôpital de R. et je peux recevoir des visites si jamais ça te dit de passer un de ces jours, à l’occasion.
- Je peux venir ce soir. Je termine le boulot vers 19h. C’est jusqu’à quelle heure les visites ?
C’est fou comme une conversation de quelques minutes seulement peut bouleverser tout le reste de votre vie. Quand est-ce que l’on comprend que tout bascule ? Le comprend t’on jamais vraiment d’ailleurs, si ce n’est lorsque l’on a pris du recul ?
Devant les portes de l’hôpital, je prends une grande inspiration. C’est le mode pilote automatique qui m’a amené jusqu’ici. J’ai l’impression d’avoir le cerveau en ébullition, d’avoir trop pensé et, en même temps, je me sens totalement vide.
Comment cela va t’il se passer ? Il va me raconter ? On va se faire un câlin ? On va pleurer ? Le choc de cette nouvelle me bloque toutes mes émotions. Je ne sais rien et encore moins quoi faire. Je sais seulement où je dois être.
Je ne suis ressortie de cette hôpital qu’une semaine après. J’ai passée chacune de ces sept nuits à écouter les battements de cœur de celui que j’aime. Ce cœur qui avait failli ne plus battre, pour de bon. Les nuits entrecoupées de bip bip, de prise de constantes et de température. Les nuits à l’étroit dans un lit pour deux. Les nuits ponctuées par les bipeurs des infirmières et les urgences des chambres voisines. Les nuits dans cette odeur de mort que je déteste tant. J’ai passé chacune de ses 7 nuits avec lui, à refaire le film encore et encore. A essayé de comprendre l’incompréhensible.
J’ai passé chacun de ces sept jours l’esprit ailleurs. Ne rentrant que quelques minutes chez moi, tous les 2–3 jours, pour prendre du linge propre. L’esprit embrumé : pas tout à fait au travail, pas tout à fait auprès de lui. Nul part. Et ces larmes qui ne venaient pas, jamais. Pourquoi j’étais la seule à ne pas pleurer, bordel de merde ? Rien ne ruisselait sur mes joues non, si ce n’est l’amertume, la douleur et l’impuissance. Pardon mon amour, de n’avoir rien vu. De ne pas avoir compris.
Parfois, je croisais un ami qui avait appris la nouvelle. Abattu, il pleurait dans mes bras en me demandant :
Et toi ? Ça va ? Tu tiens le coup ?
A chaque fois, la question me fouettait le visage et je faisais mentalement la liste des besoins primaires que je n’avais pas rempli ces derniers jours. Je mettais toute mon énergie physique et psychique pour accompagner au mieux A. Il fallait tenir, pour lui. Il avait failli mourir, alors il allait falloir vivre.
Je me surprenais à être parfois agacée et envieuse. Agacée par ces gens qui n’avait pour seul problème à gérer que de trouver une idée de menu pour le soir ou des fringues à se mettre sur le dos. Envieuse de ces gens qui rigolaient dans la rue, le nez en l’air, leurs éclats de rire me tranchant la gorge.
Comme leurs vies semblaient simples … Pas d’hôpital, pas de questions existentielles, pas de pilote automatique. Que la mienne me semblait injuste !
Et pourtant, la vie des autres, elle, avait continué. Il y a avait les rendez-vous avec les amis, les soirées, les coloc’. Je ne savais pas comment faire pour revêtir ce masque social : discuter de banalités, rire, faire des projets.
Les connaissances que je croisais me demandaient :
Hey ça fait plaisir de te voir, ça fait longtemps ! Alors, quoi de neuf ? Tu vas bien ?
Ma tête de zombie, mes cernes et moi avions envie de répondre :
Ça va ouais … Mon mec est alité, branché de partout, il a subit une transfusion car il avait perdu plusieurs litres de sang et parfois, la nuit, il croit mourir tant la douleur est forte.
Du coup, à côté de ça, moi ça va ouais.
Bien entendu, je ravalais tout mon cynisme pour répondre des banalités et feindre la normalité. C’est beau la folie.
24 Février 2020
Après cette semaine intense, on était tellement content de sortir de l’hôpital. De retrouver un semblant de vie normale, comme pouvoir fermer sa porte de chambre et avoir de l’intimité. Ne pas prendre son café avec les infirmières le matin (aussi gentilles soient-elles).
Pourtant, on y est retourné bien vite. A croire que ça nous avait manqué. On a pas eu le temps de commencer notre première nuit chez moi que A. me dit que c’est étrange, il ressent des douleurs. Pas très fortes nan, juste suffisamment désagréables pour ne pas apprécier pleinement ce retour au calme. Très vite, les spasmes se rapprochent et la douleur amplifie. Il n’y a pas de temps à perdre, retour à la case départ.
Sur le trajet qui semble durer une éternité, A. agonise tellement la douleur est forte. Sérieusement ? Il vient tout juste de se « remettre » du pire et il faut qu’il meurt, là, dans ma voiture, sur le trajet pour aller aux urgences ? Non, je refuse catégoriquement cette éventualité.
A. m’explique précisément ses symptômes qui me font froid dans le dos :
Je sais pas si je serais conscient quand on y arrivera, alors tu pourras leur dire s’il te plaît ?
Mon cerveau ainsi que mon corps tout entier sont envahi par un mélange étrange de peur et de détermination. J’écoute, j’enregistre les info, je roule vite. Point.
Nous arrivons enfin, A. est pris en charge. Pendant les examens d’entrée, on me fait sortir du box. Là, dans le couloir, une infirmière me demande si ça va car je suis pâle … Je m’effondre, comme si j’avais voulu m’asseoir sur une chaise invisible. C’est le pilote automatique qui me lâche, il vient juste de terminer ses fonctions, prenant avec lui les restes d’adrénaline qui me permettait d’être encore debout.
Je retourne auprès d’A. qui a toujours mal mais qui est pris en charge. Assister, sans rien pouvoir faire à la douleur d’un proche est la pire des sensations. Assise sur une chaise inconfortable, en train de somnoler à moitié contre les barreaux de son brancard, je regarde l’heure pour la première fois. Dans quelques heures, je dois aller travailler …
Après que les antidouleurs aient fait leur effet, j’ironise :
Franchement, on aurait pu retourner un peu plus tard dire bonjour à l’équipe de soignants tu sais … Elle était aussi bonne que ça la bouffe, pour que t’ai envie d’y revenir si vite ?
A. esquisse un sourire dans une crampe de douleur. Je poursuis :
Tu sais que si on se sort de ça, on a tout gagné. A côté de ça, la vie, ça va être easy shit.
Passé ce tourbillon, cette gigantesque claque, c’est comment la vie en fait ? On fait quoi quand on sort tout juste de l’hôpital ? Comment on vit avec ses cicatrices ? Comment on se reconstruit ?
14 Février 2021
Cette histoire a marqué nos vies, différemment. Tu portes tes cicatrices chaque jour alors que les miennes sont invisibles. Je n’ai à porter que le poids de ses mots. Ce n’est pas mon récit mais le tien.
J’ai mis 365 jours à accoucher de ces mots. Il y 1 an mon bel amour, tu gisais dans une mare de sang. Rien n’est fini car tout commence. Je regarde la route qui s’étire au loin. Elle ne sera pas toujours simple, je le sais bien, mais elle est belle. Tu as réussis. On a réussi nan ?
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drkweaversm · 7 years
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  Désolé de vous emmerder avec ça. Mais il y ait un sujet dont on ne parle quasiment jamais. Pas même dans les espaces gay et lesbien, dans les associations LGBT et encore moins dans les médias : La biphobie.
 Sur son site, SOS Homophobie la définit ainsi : « attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers des personnes bi ». Ce n’est pas une mauvaise définition.
 Néanmoins, certaines personnes pensent que la biphobie n’existe pas. Qu’au fond, ce n’est qu’une autre forme d’homophobie qui ne mériterait pas nécessairement un mot à part entière. 
 Aujourd’hui, j’ai envie de montrer à ces personnes qu’elles ont tort. La biphobie existe. Et elle fait mal.
La fois la plus marquante où j'ai été confronté à la biphobie, c'était avec des membres de ma famille, je m'en rappellerais toute ma vie.
 Ces personnes étaient et sont toujours les personnes qui compte le plus dans ma vie. Ça rend la situation d’autant plus douloureuse...
Première fois qu’on en parlait à coeur ouvert depuis mon coming-out, c’etait bizarre et légèrement tendu... on en parlait tranquillement, j’ai eu le droit au questions d’usage : « mais pourquoi tu dis que tu es bisexuel ? », « mais t’es sûr que tu n’es pas gay ? », ect...
Et là la Phrase, avec un foutu P majuscule, « pour moi ça n’existe pas! »
C’etait clair, conci et sans appel... une simple accusation ! J’ai été pris de court, ne sachant quoi répondre... Ce « ça » insultant, l’injustice de l’accusation à peine voilée, l’inutilité de cette remarque frappante au détour d’une conversation qui devrait être anodine et simple...
Tous mes espoirs de leur faire comprendre mon orientation sexuelle, écrasés, pulvérisés par cette simple phrase... Ils reniaient ce que j’etais, trop campé sur leur position, sur leu vision « normale » des choses... une chose que j’ai appris ces dernières années : Inutile de vouloir raisonner quelqu’un convaincu d’avoir raison...
Après cette fois, d’autres ont suivi. Certaines plus marquantes que d’autres. Plus choquantes. Plus blessantes. Plus déprimantes.
 Vous savez, il n’y a aucune insulte spécifiquement bi. Forcément, la bisexualité n’est qu’une forme d’homosexualité, c’est bien connu. Je ne me suis donc jamais faite insulté parce que j’étais bisexuel. 
Par contre, je me rappelle de la soirée d’un ami, j’étais venue avec L. une de mes amies, bi elle aussi. On était tous regroupés autour de la table basse où s’entassaient verres, bouteilles, paquets de chips et cakes maison. Il y avait une douzaine de personnes présentes qui échangeaient dans un joyeux brouhaha. Je discutais avec L. que je n’avais pas vu depuis longtemps, on parlait de filles et de mecs et en particulier d’une fille qu’elle avait rencontré à la fac et qui lui plaisait beaucoup. Une conversation ordinaire... On n’avait aucune raison de se cacher, notre hôte était gay, la soirée friendly.
— T’es pédé toi ? Et elle ? C’est une gouine?
Voilà ce que m’a demandé un des mecs de la soirée en désignant mon amie et moi. J’ai avalé de travers, mes yeux me sont sortis de la tête. Il avait sorti ça avec un naturel effrayant, en souriant, comme il aurait pu demander de quelle fac on venait. J’étais tellement prise de cours que je n’ai pas su quoi répondre.
— Euuuuh, c’est quoi cette question ? 
— Pardon, je sais pas comment on dit.
— Je sais pas, utilise « lesbienne » et « gay » par exemple. Même si c’est pas le cas : on est tous les deux bi.
Il se fichait de nous...
Il ne connaissait pas d’autre manière de parler de femmes qui aiment les femmes ou d’homme aimant les hommes autrement qu’en utilisant des insultes. L'alcool que j'avais déjà ingurgité m'a fait perdre les répliques cinglantes que j'aurais aimé lui envoyer et je n’ai pas réalisé ce qui se passait sur le moment. Ce n’est que le lendemain matin que j’ai compris qu’on s’était vraiment fait insulter tous les deux, que j’ai pris conscience de la violence des propos qu’on m’avait tenu et de l’absurdité de la situation. 
 La biphobie s'immisce également dans les espaces gay-friendly...
 Je me souviens très bien d’un soir, sur la piste de danse d’un bar LGBT. Il y avait de la musique très forte, on était plongés dans la pénombre. Il faisait chaud. J’étais avec un groupe d’ami-e-s dont un très bon pote, bisexuel lui aussi, tout le monde savait très bien qu’il était bi et que cette fille l’était aussi. Ils flirtaient depuis un moment déjà, ce n’était pas vraiment un secret. Ils dansaient collé-serré, son bassin contre sien mien. Le courant passait ça se voyait. Ce soir-là, ils se sont embrassés pour la première fois. Naturellement, parce qu’ils etaient à l’aise. Ils n’imaginaient pas une seule seconde devenir le centre de l’attention.
— Wouhou les hétéros !
Il y a eu des rires. Pas de la part des anonymes autour de nous, juste de la part de nos ami-e-s. A côté, deux mecs se galochaient, ça ne faisait rire personne. La seule différence était qu’ ils étaient bi. Ici et maintenant, leur relation passait pour hétéro. Arrêtez de rire, ce n’est pas drôle.
Ce n'est pas drôle non plus la seconde, ni la troisième, ni la énième fois.
On avait envie de rentrer sous terre, et on savait que son flirt aussi rêvait de partir en courant. C’était gênant. J’avais rarement été aussi mal à l’aise de ma vie.
 En réaction à cette biphobie interne, j’ai décidé de créer un groupe bi et pan dans mon association LGBT avec un autre bi de l’asso. On était motivé, même si on avait un peu peur que l’idée ne prenne pas, que les concerné-e-s ne s’intéressent pas à notre projet.
Ce qui m’a le plus motivé, c’est la remarque d’un des mecs cis-gay de l’asso. Il prétendait encourager l’initiative. Pourtant sa seule réaction aura été :
— C’est mignon, mais entre nous, ça ne va intéresser personne !
Dans son esprit, il n’y avait pas de bi autour de lui. Ou pas suffisamment pour créer un groupe autour d’événements dédiés. La bisexualité, ça n’existe pas vraiment, après tout. Ou alors, ce n’est que transitoire. Un groupe ne peut pas se créer autour de tout ça, ça ne peut pas tenir. Impossible. 
Quelle n’a pas été ma joie lorsque j’ai pu lui annoncer qu’il y avait 20 personnes lors du premier événement, 30 au second ! 
Non, nous ne sommes pas seuls ! Oui, nous existons !
 N’étant pas intégrée aux espaces et groupes lesbiens, je ne pourrais pas vous parler de la biphobie en milieu lesbien. Par contre la biphobie en milieu gay, je commence à bien la connaître. 
Lorsque je me promène sur les sites gays, que je lis la presse gays, que je fréquente des lieux associatifs gays, un mot me sort par les yeux.
GAY. Il est partout.
Magazine 100% gay. Média gay. Radio gay. Soirée gay. Association gay. Cinéma gay. Archives gays. Romans gays. Porno gay. Rencontres gays.
Au début, ça ne me dérangeait pas. Je me disais que « gay» était tout simplement utilisé comme terme parapluie pour désigner les hommes qui aiment les hommes. J’étais naïf. Je me trompais. Parfois, on trouve la petite mention « Bisexuels s’abstenir » qui fait toujours plaisir. D’autres fois, c’est seulement sous-entendu. 
Ou pire, on considère que ce n’est pas nécessaire de citer explicitement les bi. Car ils seraient comprises dans « gays » dans le cas où ils seraient avec des hommes. Et si ils sont avec des femmes, de toute manière ils ne seraient pas concernés. 
Moi, ça me donne envie de chialer. Avant même d’avoir mis un pied dans ces communautés, je me sens exclu d’office. Illégitime. Non-concerné. Ignoré. Alors que bordel, je suis légitime, concerné et je dois être inclu ! 
Pourquoi la visibilité et l’identité gay devraient-elles se construire en piétinant celles des hommes bisexuels? Ne serions-nous pas plus forts ensemble ? 
Je ne comprends pas. 
Les gens pensent que c’est cool d’être bi, parce que ça fait deux fois plus de chances de pécho ou de trouver l’âme sœur. C'est sans compter sur la biphobie.
 J’ai tendance à parler de ma bisexualité très tôt quand je rencontre quelqu’un. Pour éviter les mauvaises surprises. Il y a deux ans, je fréquentais un fille, plutôt intelligente et cultivée.  On se promenait tous les deux dans les rues du quartier latin, discutant inlassablement de tout et de rien. Cela faisait plusieurs soirs qu’on se fréquentait ainsi. J’avais même mis ma chemise noire des grandes occasions en espérant lui plaire.
Pourtant un soir, au cours d'une conversation, j’ai réussi à glisser que j’étais bi. Comme ça, juste en passant, alors que je parlais de mes engagements en association LGBT. 
— Ça veut dire que tu sors à la fois avec un mec et une meuf ?
— Euh… non.
— Excuse, mais j’y connais rien à ces trucs là.
— Ouais non, ça veut juste dire que je peux être attiré par une fille ou un garçon, pas que je veux les deux en même temps.
Cette conversation m’a paru tellement surréaliste. Ce fille, elle avait dix-neuf ans, j’imaginais stupidement qu’elle connaissait au moins la définition de la bisexualité. En fait non. En même temps, où aurait-elle pu l’apprendre cette définition ?
Nous sommes passés à autre chose, avons lancé un nouveau sujet de conversation. Moins gênant. 
Je ne sais pas si c’est à cause de ça ou si c’est parce que finalement je ne lui plaisais plus, mais après cette soirée, elle ne m’a plus jamais rappelé. 
 Ayant pendant longtemps été l’une des seules personnes bi out dans mes groupes d’amis (avant que les autres osent faire leur coming-out), j’ai souvent été « le » référent bi. Sans doute comme des mecs hétéro vont voir leur ami gay* pour qu’il leur raconte comment c’est « les garçons », mes amis gays venaient me chercher pour parler de cette curiosité qu’était la bisexualité pour eux.  *(oups j’oubliait que c’était, hélas, quasiment inexistant...) C’est ainsi qu’au cours de conversations bienveillantes et pourtant très posées, j’ai eu droit aux remarques suivantes :
— Je ne pourrais jamais sortir avec un bi, c’est pas contre toi ou contre les bi. Mais mentalement, je pourrais pas supporter l’idée qu’il ait eu une meuf avant.
— Mon premier copain était bi, il m’a quittée parce qu’il n’assumait pas et il est sortie avec une fille . Malgré moi, j’ai toujours peur que ça se reproduise. Je ne pourrais plus jamais sortir avec un bi. 
Je n’ai jamais su quoi leur répondre. Ces garçons étaient pleins de bonnes intentions, vraiment très amicaux et ouverts d’esprit. Il n’empêche que dans les faits, c’est toujours la même chose. On ne veut pas de relation avec moi, parce que je suis bi. Et il paraît que c’est dangereux pour un couple.
Je préférerai mille fois être mis sur le côté sous prétexte d’être trop moche, trop con, trop chiant, plutôt que ce soit… juste parce que je suis bi. Vous en connaissez beaucoup des mecs hétéros qui ne sortent pas avec des filles parce qu’elles sont hétéros ? Ou des lesbiennes qui ne sortent pas avec des filles parce qu’elles sont lesbiennes ? 
Pourtant moi, c’est ce qui m’arrive. On m’exclue d’office parce que je suis bi. 
 Ça a l’air de rien, tout ce que je raconte. Je sais que je suis privilégié et que je n’ai pas vécu la moitié des horreurs que certaines personnes LGBT ont pu malheureusement rencontrer au cours de leur vie. Mais il n’en demeure pas moins que j’ai souffert de cette biphobie silencieuse, insidieuse, vicieuse qui m’oppresse partout où je vais.
C'est un peu comme si toute ma vie, on avait cherché à me faire douter de ma propre existence. J'ai passé des années à m'auto-persuader que ce que je ressentais n'existait pas, que je ne traversais qu'une phase et que de toute manière, je ferais forcément ma vie avec une fille. Il ne pouvait pas en être autrement. Mon attirance pour les garçons ne pouvait qu'être accessoire. Un bonus pour l'femme qui partagerait ma vie. 
On a essayé de me faire croire que ma bisexualité était un privilège. Car grâce à elle, on m'assurait que je ne subirais jamais d'homophobie et que j'aurais davantage de succès auprès de la gente féminine . QUE NENNI ! C'est un beau mensonge. Il n'y a aucun privilège. 
Juste cette peur qui me serre les entrailles à chaque fois que je dois parler de moi, de mon passé, de mes désirs. Peur de ne pas être compris. Peur d'être ignoré. Peur d'être ridiculisé. Peur d'être rejeté. Peur d'être insulté. 
"Honte. Rejet. Isolement. Dépression. Suicide."
Ces mots prennent aussi beaucoup trop de sens chez les personnes bi. Y compris chez moi. 
Parce qu’elles ne sont pas supposées exister. Alors pourquoi se donner la peine de les représenter ? 
Ou alors, elles ne font que suivre une mode. Alors pourquoi s’y intéresser ?
Et de toute manière, elles finiront par choisir. Alors pourquoi leur donner la parole ?
Vous savez quoi ? Je ne suis ni en recherche d’attention, ni un phénomène de mode, ni quelqu’un en questionnement, ni le symbole d’une société utopique où tout le monde serait ouvert d’esprit et donc bisexuel. 
Je suis seulement bisexuel. J’existe. 
Et la biphobie, je la subis.
Article dont je me suis inspiré:
http://petitsmensonges.canalblog.com/archives/2016/01/04/33160275.html
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journalanecdotique · 5 years
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Howdy howdy I’m feeling moody
Wowwwwowow.  Let’s circle back to these past couple of months.  Just kidding. Let’s not.  Voici un résumé cependant :  Punaises de lit. Nouvel appart ? Punaises de lit. Mémoire en retard, Arsène pas là mais j’habite chez lui. Breffff si tu me connais (ce qui est certainement le cas, puisque personne d’internet ne vient lire ce blocg), tu sais que j’ai eu des ultra-galères jusqu’à il y a peu.  Maintenant, tout est “réglé” en quelque sorte. Je suis dans mon nouvel appart (oui encore), mais cette fois y’a du parquet et des tomettes, et pas de punaises de lit mon gars. Arsène rentre (enfin !!!) ce soir, il a trouvé du taff et il commence lundi. Comme je dois réviser, j’ai évidemment fait une petite rétrospective et j’ai relu quelques articles du blog. J’ai aussi écrit une lettre à Arsène et beaucoup réfléchi à ce qu’il s’était passé ces 2 derniers mois.  Je sais que je devrais me sentir heureuse, là tout de suite. Après tout, de quoi je me plains ????? Mon mec revient ce soir et c’est vraiment la dernière “étape” qui manque pour que j’ai littéralement toutes les raisons d’être heureuse.  MAIS je me sens bizarre, pas triste (quoiqu’un peu) mais juste pas bien. J’ai l’impression d’avoir un peu perdu mon mojo, d’être cheum et agacer un peu tous les gens qui m’entourent. Arsène y compris.  Après, je sais que j’ai tendance à trop penser à ces choses et à me prendre la tête pour des raisons qui n’existent même pas dans la vraie vie. Mais même en essayant de me convaincre qu’il n’y a R, je suis toujours dans un genre de mal-être. J’ai l’impression de ne pas être à ma place, et pire encore de ne pas avoir de “place”. A quoi je sers ici ? Qui j’intéresse ? Qui en a réellement quelque chose à foutre du fait que j’existe ? Bon, je vais peut-être un peu loin, mais le fait est que là tout de suite, je me sens comme une coquille vide qui n’a rien à offrir à personne. Tu sais le genre de coquillage que tu ramasserais sur le bord de la plage, mais qu’en fait tu laisses tomber parce qu’il manque un bout de la coquille.  Et pourtant, hier j’ai passé une super soirée, j’ai rencontré des gens hyper cool, et un pote de ma classe m’a dit que j’étais “sa meilleure rencontre” de la classe. Bon mon Jéjé, t’étais un peu bourré mais ça fait plaiz. 
Je suppose que ça doit être le froid et le manque de soleil - et potentiellement de sommeil - qui me déprime. Je me retrouve dans une de ces phases où je ne crois pas en moi, où je me demande pourquoi je fais tout ce que je fais et si ça a vraiment une importance. Je me demande aussi si je vais trouver du taff en sortant de l’école et si le taff que je trouverai aura assez d’importance et de sens pour moi que j’arriverai à ne pas avoir envie de me reconvertir.  Bref, aujourd’hui ça va bof.  Demain ou dans quelques jours, je te parlerai du gars qui a essayé de m’envoyer une dickpic par airdrop en PLEIN COURS.  Allez la bise à toi, et surtout à Jéjé qui est beaucoup trop sympa. 
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wesh-impala · 5 years
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La vie est triste comme un fruit magique qui n’existe pas, le rêve est surprenant comme Moretti.
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1 Le fruit magique.
J’ai rêvé que je bouffais un fruit de dingue.
Une sorte de grosse prune. Dans mon rêve, c’était un raisin très rare (et très chère). Bon, faut pas trop me prendre pour un connard puisque ça avait le même noyau qu’une cerise et ça poussait sous la terre…
Que je sache, le raisin… Enfin, on s’en branle.
Tout ça pour dire que le goût était magnifique, je l’ai encore en mémoire mais c’est pas facilement descriptible. Le sucré et la fraîcheur du fruit rouge, sans l’acidité. Une fusion entre la prune , la mirabelle et la grenade.
Et puis là, je repense à ce fruit que j’ai jamais mangé et c’est comme si c’était le meilleur moment de ma semaine.
Sérieux ?!!!!
Je cherche un peu ce qui y’a eu de cool durant cette semaine… hm !
Ouais c’est ça, le meilleur moment de ma semaine, je l’ai rêvé.
Je rêvasse …
2. Eric Dupont Moriarty
Avant de me perdre dans mon mytho-gustatif, je lisais un truc sur Eric Dupont Moretti. Vous remettez ce gars ? Un avocat niveau ligue des champions. Le plus reuch et le plus doué.
La première fois que j’ai vu ce mec, j’ai cru voir la tronche abîmé et les yeux jaunâtres d’un alcoolo. Une tronche gonflée de prolo. Mon daron quoi. Mon daron ou un vendeur de Merlus à la criée de Capbreton, au choix.
Bon, il avait quand même un mouchoir rouge dégueulasse qui lui sortait de sa petite poche. C’est un signe distinctif. C’est pour prévenir qu’il ne faut pas se fier à sa tête de clochard. Il ne fait pas père noël intérimaire en décembre a Carrefour lui, non,  il a un petit carré hermès à la poche.  Ce tire-jus est là pour te dire : j’porte pas de cravate et j’accroche pas le dernier bouton. Ca me donne l’allure de ton oncle sympa passé 16h au repas de communion de la petite cousine, par contre, le prix de mon costume, c’est le prix de ta voiture.
Pourquoi je parle de ce mec ? Beh, j’ai sais pas. Je lisais sa défense sur Balkany et j’avais l’impression de voir un ami me trahir. Un poto qu’on pensait proche de nous, jusqu’à ce qu’on réalise qu’il n’est qu’un beau parleur.
Tentons l’analogie.
Tu a 15 ans, lorsque tu rencontres cette fille jolie dans le camping 2 étoiles de Dieppe.
Elle comme toi, saoulés d’avoir des parents tellement chiants qu’ils préfèrent passer leur vacances d’été en Normandie à 12° dans un camping qui prend l’eau. Ca rapproche.
Et en septembre, toujours love de cette pépite, tu deales quatre fois son prix,  une pauvre tête de beuh coupée aux herbes de Provence a un idiot de 12 ans pour te payer un billet de train.
Malheureusement,  en revoyant cette meuf, tu réalises que entourée de ses amies, c’est une autre personne. La remise en contexte donne une connasse qui va te rire à la gueule, comme savent être idiot les ados.
T’es déçu lourdement…C’est pire que si t’avais pris une amende dans le train, car des Kimberly idem, t’en avais à la maison, toutes aussi douloureusement laides mais qui ont l’économie d’un billet de train pour elles.
Même sa voix n’est plus même...
La musique douce de ces mots de fin soirée . Cette profonde intelligence face à la mer… Tués par tant de difformités adolescentes et de connerie de groupe. Brrrrh
MoMo, il m’avait joué cette berceuse de fin de soirée d’été. Je l’avais entendu défendre la veuve et l’orphelin. Il avait fait bouffer son mépris de classe raciste à tellement de fils de putes. Je le pensais  avec moi. Il semblait sincère, en colère. Il était dans mon camp, né pour me défendre contre plus fort que moi.
Aujourd’hui,  un goût de fruit irréel à la bouche, je pensais me rassurer dans la réalité heureuse de retrouver tonton joues rondes.
Je le retrouve, usant de cette même colère, de cette sincérité touchante, pour défendre ... Balkany.
Merde.
  « Humainement … c’est compliqué. Balkany à 70 ans, il est usé. Il trouve sa femme inanimée. Il l’a croit morte. Il s’en est fallu de rien pour qu’elle y passe. Elle a voulu mettre fin a ses jours. Moi, si je me retrouve dans cette situation, ça n’est pas sûr que j’aurais envie de plaider . Je connais peu de juges qui dans cette situation, auraient envie de juger. J’ai demandé, par humanité, le report de l’instruction»  
NON !
Bon, déjà, première chose, ma mère m’a bien élevé. J’ai de l’empathie et de la compassion. Une femme qui tente de se suicider et tout le tralala. C’est triste et je ne vais faire aucun commentaire minable dessus.
Le « non » c’est le plutôt le « noooon » gueulé par d’un cocus. Je vois Moretti se mettre en mode ** Pathos ON **  Et sortez les violons…  
Je comprends que ce que je prenais pour de la touchante sincérité n’est rien de plus qu’une arme rhétorique.  Cette touchante vérité qu’il déverse avec soin lors de ses sorties publiques, c’est du théâtre. Du moins il joue (bien, l’enfoiré)  une pièce écrite à l’avance.
Alors, oui, on va me dire mais Impala, espèce de naïf, c’est un avocat ! C’est son métier.
Désolé si j’ai mal au cul quand même. Car ce qui me fait le plus chier dans toute cette histoire, c’est de voir qu’il est grassement payé pour se compromettre avec nos bourreaux. Sa science, c’est nous chatouiller la glande lacrymal afin d’épargner son client. En somme, le client s’offre une arme de destruction massive. Il est complice de ça.  Et ne venez pas mes faire les perroquets en disant … « Mais tout le monde doit être défendu. C’est la gloire de notre justice ».
Moretti c’est pas l’unique avocat de la terre que je sache ? Il ne s’est pas dit : « Bon, je vais défendre Balkany, car si je ne le fais pas, qui le fera ? »
Mon cul, ils devaient être 1000 à sonner chez Balkany tous les jours, dans l’espoir de gagner l’Euromillion.  
...
Non, je ne remets pas en cause notre justice.
Je vous parle d’un pote qui vient me trahir et vous me répondez que faut bien qu’il mange.
Car Balkany, coupable ou peut être pas, a la fin de la fin, il va quand même s’offrir le top du top de la défense. Moretti viendra accuser la vindicte populaire et fera chialer la foule.  
Tout sera mis en œuvre pour le défendre, y compris la manipulation de mes petits sentiments précieux de petit troufion sensible
Et là, je réalise que Karim et son uniforme de Wesh-du 93, socialisé a la rude et aux étiquettes. Lui aussi, tout l’accuse dans la vindicte populaire. Lui, devant un juge, il va se bouffer le contrôle social, le paternalisme et la stigmatisation de sa race de jeune issus de la classe populaire, par une foule méfiante qui ne réclamera jamais rien d’autre que l’enfermement de lui ou sinon son frère, sans culpabiliser.
L’éternelle injustice … « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de la cour vous rendront blanc ou noir. » (Cassdédi RIP La fontaine)
Et moi cette injustice sociale, elle me fait chier.
Et voir Moretti se rendre complice de ça, c’est pas ça qui va faire avancer le monde dans la bonne direction.  J’ai cru Moretti pirate, il n’est qu’un corsaire.
Dans mes rêves, les fruits sont délicieux, dans la vie, ils sont amers !
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marlenecollineau · 5 years
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Et pourquoi n’installe-t-on plus les sound systems dans le centre de Nantes ?
Évidemment, écrire sur le sujet alors même qu’un homme est toujours porté disparu, peut paraître décalé. Mais voilà, je vois bien combien la pente est glissante et comment on risque de solutionner le drame de la Fête de la musique 2019, à Nantes. Parce que, entre nous, je ne crois pas du tout en l’IGPN pour établir les responsabilités policières. Parce que, depuis des mois, des années, en réalité, on assiste à une démission du politique face aux stratégies du maintien de l’ordre en France. Et si les femmes et les hommes politiques n’ont plus d’avis sur le type de maintien de l’ordre qu’il est souhaitable de déployer, s’il n’existe pas de discussion sur la force déployable à l’égard des manifestations en France, si aucun compromis social n’est discuté à ce sujet, alors on a des flics qui ont plein pouvoir et qui n’ont aucune raison de faire que les choses changent. On a un ministre de l’Intérieur surnommé « premier flic » de France là où il devrait être, en réalité, être leur premier interlocuteur et contradicteur...
Mais voilà, moi, je m’interroge sur les suites qui vont être données à ce drame. Parce que si les suites ne sont pas une remise en cause profonde du système de maintien de l’ordre -et je n’y crois pas, donc-, les suites risquent d’être au mieux la pose de garde-corps sur l’île de Nantes, au pire l’interdiction des murs de son à Nantes. Youpi.
Et je m’interroge. Pas plus tard qu’il y a une dizaine d’années, il était possible de poser de la musique électro au cœur de la ville. Square Mercœur. On y laissait les copains·ines qui n’avaient pas envie de rentrer dès minuit passé et ça dansait avec un sac Eastpack vissé sur le dos en écoutant du son jusqu’à tard.
Et l’énorme chantier de réaménagement de l’île Beaulieu a démarré. Cette dernière est devenue île de Nantes. Et une des fonctions affectées à la partie ouest de l’île, c’est-à-dire à la zone Parc des Chantiers / Prairie-au-Duc / Quartier de la Création, a été la concentration de bars de nuit, événements festifs et bruyants. Pratique, dans un quartier qui devait être la vitrine de l’attractivité de la Ville. Une ville qui ne s’arrête jamais. Qui bosse jour et nuit. Qui foisonne 24h/24. Jeune et enivrée.
D’abord, cela pose la question de la vie entre les quartiers et du choix délibéré d’affecter à des quartiers des fonctions. Ne nous leurrons pas, ce type de choix induit de l’homogénéité sociale et générationnelle. (Même avec des palliatifs volontaristes -et utiles- sur la production de logements.)
Ensuite, ça a apaisé un centre-ville plus historique, lui octroyant une fonction de journée, plus tourné vers le tourisme et le commerce. Ce qui n’empêche pas à la nuit d’exister. Mais ce qui, d’une certaine manière, rend les habitant·e·s plus exigeant·e·s. Exemple : « j’ai choisi d’habiter place Royale, pas près du Hangar à Bananes donc j’ai le droit au calme ». Mais comment dire ? Pourquoi imagine-t-on aujourd’hui que vivre en hyper centre devrait préserver de la ferveur populaire « Champions du Mooooonde ! », des manifestations sociales « Macron, t’es foutu ! La jeunesse est dans la rue ! » ou des concerts d’électro ?
En fait, les Nantais·e·s habitent Nantes, l’investissent et lui reconnaissent un centre, un cœur de ville. Peu importe les opérations d’aménagement : île de Nantes hier, Bas-Chantenay demain, les Nantais·e·s savent où est la vie. Comparez-le à n’importe quelle commune de 1 000 habitant·e·s qui ouvre un foyer des jeunes en dehors du bourg. Bien sûr, quand il y aura des activités organisées, ils s’y rendront. Parce que le lieu est beau, bien agencé. L’acoustique intéressante, les équipements sympas. Mais dès qu’il n’y aura rien, vous retrouverez les jeunes du village sous l’abribus, face à la mairie. Et c’est ça qui est beau. Le vide de politiques publiques, c’est aussi la part belle à l’émotion, au spontané, à l’envie. Ce sont ces jeunes qui, quand ils s’ennuient, quand ils veulent montrer qu’ils existent, font le piquet face à la mairie, sous l’abribus.
Si je le compare avec notre mur du son de vendredi dernier, c’est aussi parce que la musique électro, les teufeurs, ce sont des oublié·e·s des politiques publiques. Ils ne demandent pas grand-chose si ce n’est la possibilité, parfois, d’exister, de se retrouver et donc de pouvoir investir des lieux. Qui soient adaptés à ces rencontres. Je ne dis pas que le quai Wilson ne l’est pas. (Je rappelle que c’est la charge policière qui a provoqué la chute des personnes, pas l’absence de garde-corps.) Je dis que l’éloignement géographique de la Ville des passionné·e·s de musique électro, c’est aussi leur marginalisation sociale. Parce qu’évidemment, les curieux·ses ne découvriront pas cette manifestation par hasard. Parce qu’évidemment, les décideurs·ses ne feront aucun bain de foule quai Wilson. Parce qu’évidemment, cela conforte les habitant·e·s du centre-ville de la gêne occasionnée par la pose d’un mur de son -un soir par an... !- et donc de la nécessaire rétrogradation de celles et ceux qui kiffent le son électro plus loin, au bout d’une île. Voyez le symbole.
Alors qu’en fait, on s’en fout du bruit une fois par an. Mais genre vraiment. Je n’écris pas que c’est supportable pour toutes et tous ni que cela ne crée aucune souffrance mais je suis persuadée que pour vivre bien ensemble, il faut aussi laisser parfois notre confort se faire bousculer : par un concert de klaxons lors d’une belle victoire sportive, par des tessons de verre jonchant le sol le lendemain d’un apéro géant sur les quais de l’Erdre, par une route bloquée par le service d’ordre de la CGT. Vivre ensemble, c’est aussi accepter que notre quotidien vienne à frotter avec celui d’autres qui ne vivent pas comme nous. Ça ne signifie pas qu’il ne faut rien organiser. Au contraire, ça signifie qu’il faut discuter les moments où l’on fait entrer cette gêne dans la ville, notamment en imaginant comment une majorité de personnes peut découvrir cette gêne sous une autre forme : celle d’une pratique, d’une passion, d’un mode de vie pour d’autres. D’un plaisir. Et je crois que c’est là toute la grandeur de la Fête de la musique. Se frotter à ce qui n’est pas notre quotidien, brasser les gens, les cultures, les imaginaires. Vivre ensemble dans un bruit continu assumé. Une fois par an.
Et j’en reviens là à mes jeunes de communes rurales. J’ignore si vous connaissez cette tradition du 1er mai (que j’avoue réac au possible !). Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les jeunes s’introduisent dans les jardins, dans les cours et ramassent tout ce qui traîne : vélos, pots de fleurs, brouettes, poubelles... tout ! Et ils trimballent cela jusque sur la place de la mairie. Le lendemain matin, tout le monde se retrouve sur la place de la mairie pour récupérer ses affaires, dans un fatras assumé. La seule manière de faire perdurer cette tradition sans que les habitant·e·s ne se plaignent -ou qu’un chasseur amateur ne tire sur un jeune au milieu de la nuit-, c’est évidemment que cela se passe sur la place de la mairie. Au cœur de la vitalité démocratique. Au cœur de la vie. C’est évidemment que ce soit une manifestation qui brasse joyeusement les gens et les générations. C’est évidemment que le ou la Maire salue tout ce petit monde et qu’on rigole ensemble.
La seule manière de comprendre la musique électro, c’est de la mettre au cœur de la vie. C’est de ne pas marginaliser ces jeunes qui doivent se sentir franchement ignoré·e·s par le monde qui les entoure. C’est d’assumer qu’un mur de son est compatible avec la vie autour, comme la fête foraine est compatible avec la vie autour. C’est d’assumer qu’il n’est pas nécessaire d’éloigner les événements festifs des immeubles haussmanniens nantais. Pire, d’arrêter de trier les événements musicaux et de les distribuer géographiquement le soir où, justement, on est sensé être ensemble. Sans quoi on entendra toujours ci-et-là : « Ces jeunes sont tombés dans la Loire. Oui mais... ». Il n’y a pas de « Oui mais ». Il faut organiser la défense des manifestations populaires au cœur de la vie. Il faut proposer en cœur de ville, qu’il est à la mode de nommer « centralité » la rencontre du grand public, des gens, avec des sous-cultures, qui n’en sont pas, mais qui sont des cultures minoritaires, souterraines. Il faut se souvenir qu’il y a quinze ans le square Mercœur devenait le temps d’une soirée un lieu de rassemblement électro. Et que ce serait possible et souhaitable encore aujourd’hui, comme à Rennes où les sound systems sont installés plein centre, esplanade Charles de Gaulle et place des Lices -vous regarderez sur une carte. Il faut brasser les habitudes et que chacun·e prenne bien conscience que sans cela, demain, c’est sa propre pratique, sa passion, son mode de vie, qui pourrait être réprimé sévèrement et violemment par une police dont plus personne ne discute des contours d’intervention. Il faut favoriser la solidarité et l’empathie entre nous. À Nantes, tout le monde devrait être vent debout contre la charge policière de la nuit de vendredi à samedi. Tout le monde devrait soutenir avec évidence celles et ceux qui en ont été victimes. Et ça s’appellerait le vivre ensemble.
Une dernière chose. Vous vous dîtes « Elle exagère. Ce n’est pas parce qu’on éloigne géographiquement la musique électro qu’on la déconsidère socialement. » Alors pourquoi mettre la programmation musicale programmée la plus tard sur un site qu’un paquet de gens estime dangereux ?
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lesnotions · 6 years
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42 différences entre les gens ennuyeux et les gens intéressants
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Parce qu’il n’existe peut-être pas de pire impression en société que de se voir coller l’étiquette d’ennuyeux, découvrez la recette, non pas pour plaire à tout le monde, mais pour ne pas être confondu avec un robinet d’eau tiède.
  1. Les gens ennuyeux passent d’interminables heures à faire ce qu’on leur dit au travail. Les gens intéressants investissent leur temps dans un métier qui les passionne.
2. Les gens ennuyeux font toujours les mêmes choses au même moment. Les gens intéressants se laissent tenter par des activités nouvelles quand l’occasion se présente.
3. Les gens ennuyeux prétextent constamment le manque de temps. Les gens intéressants laissent une place à la spontanéité dans leur quotidien.
4. Les gens ennuyeux tendent à dire « non » en premier réflexe. Moins frileux, les gens intéressants sont eux tentés de dire « oui ».
5. Les gens ennuyeux privilégient leur petit confort. Les gens intéressants évoluent hors de cette zone de léthargie.
6. Les gens ennuyeux jouent aux faux-cyniques pour se donner un genre. Les gens intéressants n’ont pas perdu leur sens de l’émerveillement.
7. Les gens ennuyeux s’excusent « d’être ennuyeux par avance ». Les gens intéressants ne prennent pas ce risque.
8. Les gens ennuyeux parlent avec une voix monocorde. Les gens intéressants insufflent de la vie dans leurs récits.
9. Les gens ennuyeux affiche un langage corporel gauche et emprunté quand ils prennent la parole. Les gens intéressants se tiennent droits, regardent leurs interlocuteurs dans les yeux et s’expriment avec conviction.
10. Lors d’une première rencontre les gens ennuyeux posent des questions convenues (prénom, âge, activité…). Les gens intéressants sont ceux qui s’aventurent les premiers sur des sujets moins superficiels.
11. Les gens ennuyeux voient immédiatement la paille dans l’œil du voisin. Les gens intéressants voient les autres de la manière dont ils aimeraient être vus.
12. Les gens ennuyeux en soirée tiennent les murs et comptent les points. Les gens intéressants sont les premiers à débarquer sur la piste quand une chanson leur plaît.
13. Les gens ennuyeux parlent sans cesse d’eux et de leurs problèmes. Les gens intéressants se concentrent sur la valeur ajoutée de leurs propos.
14. Les gens ennuyeux ne prêtent aucune intention aux signes d’intérêt dans une conversation. Les gens intéressants savent changer de sujets de discussion ou redonnent la parole à l’autre si besoin est.
15. Les gens ennuyeux ne mettent paradoxalement pas beaucoup d’eux-mêmes dans leurs interactions. Les gens intéressants cherchent au plus tôt à créer une connexion en fonction d’éventuels points communs et valeurs partagées.
16. Les gens ennuyeux ne savent pas se raconter. Les gens intéressants maîtrisent les bases du storytelling qu’il s’agisse de parler d’eux ou de leurs expériences de vie.
17. Les gens ennuyeux ne s’intéressent au final que très peu à leur prochain. Les gens intéressants considèrent qu’il leur incombe d’impliquer les autres dans la conversation.
18. Les gens ennuyeux justifient leurs goûts avec des  « J’aime » et des « J’aime pas ». Les gens intéressants sont en capacité de verbaliser leurs préférences et de structurer leur réflexion.
19. Les gens ennuyeux accordent de l’importance aux opinions de personnes indifférentes à leur sort. Les gens intéressants ne se demandent pas plus que ça ce que les autres vont penser avant d’agir.
20. Les gens ennuyeux donnent aux gens intéressants l’impression d’être ennuyeux. Les gens intéressants donnent aux gens ennuyeux l’impression d’être intéressants.
21. Les gens ennuyeux fréquentent des gens ennuyeux. Les gens intéressants fréquentent des gens intéressants.                   
22. Les gens ennuyeux s’ennuient vite. Les gens intéressants ont toujours quelque chose à faire.
23. Les gens ennuyeux font défiler pendant des heures des pages internet. Les gens intéressants ne passent pas leur vie à regarder celle des autres.
24. Les gens ennuyeux consultent sans cesse leurs téléphones. Les gens intéressants privilégient les interactions aux notifications.
25. Les gens rêvent de vacances à Phuket, Dubaï ou Miami. Les gens intéressants ne cultivent que peu d’atomes crochus pour le tourisme de masse.
26. Les gens ennuyeux passent de longues heures à la piscine de l’hôtel. Les gens intéressants explorent la région et ses alentours.
27. Les gens ennuyeux vivent hors-sol. Les gens intéressants sont en phase avec leur environnement.
28. Les gens ennuyeux occupent leur temps libre avec des loisirs passifs (télévision, jeux vidéo, séries…). Les gens intéressants consacrent le leur à des loisirs actifs (sport, lecture, voyage…).
29. Les gens ennuyeux écrivent « musique, cinéma, football » dans la case loisir de leur CV. Les gens intéressants se targuent de passions moins communes qui les rendent uniques.
30. Les gens ennuyeux répondent « un peu de tout » quand on leur demande ce qu’ils écoutent comme musique. Les gens intéressants ne se baladent pas constamment avec un casque audio sur les oreilles.
31. Les gens ennuyeux aiment l’idée d’aimer quelque chose plutôt que la chose elle-même (le jazz, l’astronomie, Paul Auster…). Les gens intéressants creusent les sujets qui éveillent leurs intérêts, quitte à se rende compte qu’ils ne leur correspondent pas forcément.
32. Les gens ennuyeux ne lisent pas. Les gens intéressants angoissent de ne jamais arriver au bout de leurs listes de lectures.
33. Les gens ennuyeux regardent la télé à table. Les gens intéressants n’ont pas la télé
34. Les gens ennuyeux redoutent l’ennui comme personne. Les gens intéressants apprécient ces moments d’accalmie.
35. Les gens ennuyeux qui n’aiment pas le foot n’ont regardé aucun match de la Coupe du monde. Les gens intéressants qui n’aiment pas le foot ont quand même vibré pour la bande à Deschamps.
36. Les gens ennuyeux font semblant de s’amuser ou d’avoir de l’empathie. Les gens intéressants font de la sincérité une de leur valeur cardinale.
37. Les gens ennuyeux confondent légèreté et superficialité. Les gens intéressants se forcent à ne pas rester trop sérieux trop longtemps.
38. Les gens ennuyeux se nourrissent avec le tout-venant (plats préparés, grignotage, chaîne de restauration…). Les gens intéressants ont fait leur l’adage « ce que l’on mange c’est ce que l’on pense de soi ».
39. Les gens ennuyeux confondent popularité et talent. Les gens intéressants n’ont pas grand-chose à faire du plus petit dénominateur commun.
40. Les gens ennuyeux pensent ce que tout le monde pense. Les gens intéressants font l’effort d’aller frotter leur cervelle à des opinions qui ne sont pas les leurs.
41. Les gens ennuyeux vivent sous le signe de la routine. Les gens intéressants sous celui de la discipline.
42. Les gens ennuyeux se comportent passé un certain âge comme si la vie n’avait plus rien à leur apprendre. Les gens intéressants savent que plus ils en savent moins ils en savent.
  Aurélien
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page-a-pages · 7 years
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Roulez jeunesse! lectures en vrac
Le temps passe, la pile de livres grandit et avec l’envie d’en parler. Certains ont été de grands coups de coeur et il serait dommage de les laisser filer, même s’ils ont été largement remarqués ici et ailleurs. Alors, dans un désordre de genres, âges, années de parution, voici quelques livres jeunesse lus fin 2017.
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Si Magali Le Huche n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Et si elle n’avait pas été appelée à illustrer un texte de Elise Gravel, alors il resterait �� créer cet album. Pour notre plus grand plaisir, Valérie Cussaguet, l’éditrice des Fourmis Rouges l’a fait.
C’est une histoire d’orphelins, d’une bande d’enfants qui vit à poil dans la forêt en totale autonomie et en bonne intelligence avec les animaux, dans un système qui fonctionne à merveille.
On les appelle « la tribu qui pue » parce que comme tous les enfants normalement constitués, ils n’aiment pas se laver et ne le font donc pas. Pourtant, ils auraient de quoi en apprendre aux adultes qui jettent tout et n’importe quoi dans la rivière : la tribu trie et récupère de vieilles boîtes de conserve pour en faire des casseroles et des emballages de chips pour y apprendre à lire. Tout semble être bien dans le meilleur des mondes. Cela n’a pas toujours été aussi simple car au village, ça grenouillait. Et pire encore. Je vais vous raconter ce qui s’est passé il y a quatre ans quand Yvonne Carré s’est mis en tête de remplir son nouvel orphelinat avec les enfants de la Tribu qui pue.
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Et puis non, je ne vais rien vous raconter ; vous allez lire cette histoire à vos marmots, aux sages, aux propres, aux bien peignés; à ceux qui se mettent les doigts de nez et refusent de se baigner. Succès garanti.
La Tribu qui pue / Elise Gravel, Magali Le Huche. Les fourmis rouges, 2017
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  Comment parler de ce magnifique ovni dont l’humour est à chercher dans les détails qui ne sauront échapper à l’œil aiguisé des enfants ? Et qu’aurait pensé Horace-Bénédict de Saussure des dessins de cet album qui relate sa première expédition jusqu’au sommet du Mont Blanc ? Car le naturaliste, fondateur de l’alpinisme, s’il était soucieux de l’image qu’il donnait, l’était plus encore par la véracité, l’exactitude des informations qu’il souhaitait partager à travers le monde. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le petit film, récit animé de 8 minutes, « La conquête du Mont-Blanc, Horace-Bénédict de Saussure » réalisé par Daniela VAJ et Martin BERNARD (Viaticalpes, Unil, Lausanne, 2017) que l’on trouve facilement sur YouTube.
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Gravure au trait, coloriée à l’aquarelle de Henri Levêque (vers 1790-1810)
Cet album nous fait prendre la mesure du rêve de l’explorateur, - de Saussure avait alors 47 ans -, la folie ou la taille de cette expédition pour l’époque, même si lui et son équipe n’ont pas été les premiers à atteindre ce sommet.
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Et si vous voulez savoir pourquoi le narrateur, arrivé au sommet, en a plein les pattes, la solution vous attend à la dernière page. Quant aux enfants et leurs rêves d’explorateurs, ils ne seront pas prêts d’oublier cette aventure. A coup sûr lorsque par la suite, ils regarderont au loin une montagne, ils croiront deviner des petits personnages pas plus grands qu’une fourmi en gravir les pentes et Pierre Zenzius aura définitivement fait du beau travail !
L’Ascension de Saussure / Pierre Zenzius. Rouergue, 2017
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 Jusqu’à mes dix ans, j’ai cru que tous les enfants du monde avaient la même vie, partagée en deux mondes ; celui de la maison, avec ses petites particularités, et celui de l’école, avec ses règles de politesse, ses comportements à adopter. Je m’appelle Mo et je vis dans une famille nombreuse et bruyante. Avec nos voisins, les amis, les chiens, les chats, nous formons une petite communauté très vivante. Normal, quoi ! C’est à l’occasion d’un exposé à préparer à deux que j’ai réalisé que ma famille était à l’opposé de celle d’Hippolyte Castant. Et c’est peu dire ! Chez Hippolyte, il y a des portraits d’ancêtres, de « héros », accrochés aux murs et les règles semblent peu ou prou les mêmes qu’à l’école. C’est impressionnant. Dans ma famille, il n’y a que des zéros et là, ils me mettent franchement la honte. J’aimerais ne pas être leur fils. Ils pourraient par exemple m’avoir adopté.
Qu’il est attachant notre Mo ! Jo Witek a su trouver les mots, poser les bonnes questions ; elle embarque son lecteur dans un récit touchant, drôle et ce dernier en vient rapidement à se dire que ce roman est indispensable et devrait être lu par tous les enfants en âge de le lire.
Y a pas de héros dans ma famille ! / Jo Witek. – Actes Sud Junior, 2017
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Ce roman qui pourra être lu dès 11 ans m’a bouleversée et j’ai eu peine à le lâcher. Il prend place au tout début de la Seconde guerre mondiale. Peter, orphelin de mère, vit avec son père, un homme dur et peu causant et trouve du réconfort, de l’affection auprès de Pax, un renard qu’il a apprivoisé, à moins que ce soit le contraire. Lorsque le père s’enrôle dans l’armée, il confie Peter à son grand-père à 500 km de là. Il est hors de question de prendre avec le renard et la séparation est difficile. Dès lors, Peter qui n’a cesse de retrouver Pax dont il craint qu’il ne sache se débrouiller seul, décide de fuguer. De son côté, le renard est également inquiet pour son ami. Le récit à deux voix alterne le point de vue du garçon et celui du renard qui devient un personnage à part entière, avec toute son animalité et une part d’ « humanité » en ce sens que l’auteure lui prête des mots, des pensées. Sur sa route, Peter est hébergé, instruit, par un personnage féminin magnifique. Pax, lui, fait connaissance et apprend les règles de ses congénères renards, dont une jeune femelle.
Pax et le petit soldat / Sara Pennypacker, Jon Klassen, Gallimard, 2016
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  Autre chérie de l’année 2017, Vania Strudel, héroïne (malgré elle) et narratrice de ce roman où l’on rit beaucoup même si on est désolé pour cette jeune fille de quinze ans qui cumule tares et catastrophes ! Si ce n’était que son nom… mais Vania a aussi un père taxidermiste qui roule dans une Ouafmobile poilue, des ennemies jurées - accessoirement les plus populaires du lycée - et un œil qui tombe autant que celui de l’Inspecteur Colombo. Pour s’en sortir, une solution : garder son sens de l’humour et son franc parler. Ajoutons que Vania a un meilleur ami, Pierre-Rachid, Pirach pour les intimes, qui habite sur le même palier. Si ses parents l’ont doté de ce prénom étrange, c’est par souci d’intégration. Mais voilà-t-y-pas qu’un jour Pirach tombe amoureux et sort avec la pire ennemie de Vania. Cette dernière se retrouve isolée avec sa seule meilleure amie, Victoire, charmante jeune fille atteinte d’un fish-odor syndrom, qu’on appelle également triméthylaminurie. Cette maladie existe, je sors de Google ce nom savant à l’orthographe impossible. Pour faire bref, Victoire sent le poisson pourri. J’arrête là par crainte de vous voir tourner la page. Il faut lire ce roman qui aborde sous ses abords loufoques des thèmes importants. Vous y découvrirez une héroïne très attachante, intelligente, un père attentif qui cherche à chaque instant à palier à l’absence de la mère de Vania. Ce n’est que quand vous l’aurez terminé que vous l’offrirez à vos ados préféré.e.s.
La Fourmi rouge / Emilie Chazerand. Sarbacane, 2017
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 Dans un temps futur, le Nouveau Monde, où, nous dit-on, l’ancien n’existe plus, Jeb va subir le traitement qui annihile tout sentiment et pouvoir faire son entrée dans la Communauté. Drôle de rite de passage ! Car c’est environ à l’âge de 12 ans que filles et garçons avalent la potion avec l’assentiment de leur mère.  Mais Jeb qui est un garçon sensible ne veut pas perdre ses émotions, au péril de l’équilibre de la société et surtout de sa propre vie.
Aude fait son entrée dans un nouveau lycée de renommée. Elle y est mal accueillie et y subit des brimades dont elle n’ose pas parler à son père. Alors elle s’isole dans un couloir au dernier étage du bâtiment. Un jeune surveillant qui vient à passer s’intéresse à elle et devient rapidement son confident, le seul à la comprendre, la soutenir. Jusqu’à quand ?
 Les deux récits de vie de ces adolescents s’alternent, dans l’horreur d’êtres à briser ou qui l’ont été, comme la mère de Jed, et leur solitude. Quel est le lien mystérieux qui les unit, nous dit-on en quatrième ? Jusqu’à la chute, ce beau roman pour adolescents, mi-récit de vie, mi-dystopie, à l’écriture ciselée, parfois clinique quant elle n’est pas entachée de sang, est aussi sombre que sa première de couverture. Il a reçu la mention spéciale de la première édition du Prix Vendredi 2017.
Naissance des cœurs de pierre / Antoine Dole. Actes Sud Junior, 2017
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L’écriture s’est échauffée, a pris le temps de trouver son rythme. Plus j’avançais, plus je l’aimais. Bien documenté, respectueux du public adolescent à qui il s’adresse et de ceux qui le traversent, il est une ode à la liberté, à la jeunesse et à tous ceux qui aimeraient changer le monde ou juste vivre dans ses marges, en parallèle. Il pose de bonnes questions sans se voiler la face, sans idéaliser les combats et les non-combats. J’ai nommé  Dans le désordre de Marion Brunet, l’histoire de sept jeunes révoltés qui, à l’occasion d’une manifestation, vont se trouver, former une bande, une meute inséparable et s’installer dans un squat. Ils se soutiendront, s’aimeront, parfois très fort puisqu’il raconte aussi l’histoire de l’amour tragique entre Jeanne et Basile.
Dans le désordre / Marion Brunet. Sarbacane, 2016
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LE Prix Vendredi 2017 du roman adolescent, grandiose !
Tout y est. Anne-Laure Bondoux, de sa belle écriture, nous fait partager la nuit avec ses deux protagonistes, une mère et sa fille adolescente, dans une cabane isolée au bord d’un lac. Il fait froid, faim, humide, la forêt sombre est à la fenêtre. Nine boude, elle devait être en soirée, sa mère l’a kidnappée, il n’y a pas de réseau.  A l’intérieur, la nuit s’étire au rythme de secrets de famille que la mère souhaite transmettre à sa fille. Il est temps. Le poêle à bois est en route, le café se fait, les chaussons de laine sont enfilés, la tendresse s’installe. Il faut tenir jusqu’à l’aube, la fin du suspense, être prêtes le lendemain à la (re)construction d’une famille et pour Nine bientôt de son destin, comme avant elle sa mère et sa grand-mère l’ont tenté. Sur le lac, au matin, des hérons.
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L’Aube sera grandiose / Anne-Laure Bondoux. Gallimard Jeunesse, 2017
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strangears · 8 years
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Rétrospective Synthpop - Discographie Human League et Heaven 17 : Credo Vs Naked As Advertised (+ Bilan)
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(Deux ans de montages Paint pour en arriver à ça... Mon Dieu... Mais bon, c’est pour une fois à l’image de ces derniers albums...)           On sait qu'une formation Synthpop arrive à sa fin lorsqu'elle ne fait plus que jouer avec d'autres dans des tournées hommage (des tournées comme on a en France avec “Star 80” par exemple), lorsqu'un de leurs concerts a pour play-list un seul album, joué dans son entièreté ('Dare 2017') et lorsqu'elle ne sort plus que des albums best-ofs, de démos et autres raretés... Malgré tout ça, nos deux groupes ont décidé de tenter tout de même un dernier album... Parfois, il vaut mieux savoir se retirer à temps...      Surtout que Secrets, sorti dix ans avant, n'était pas un mauvais album d'Human League, succès critique à défaut de public... Pourquoi alors nous sortir ce Credo en 2011, qui, comme j'avais pu le lire à l'époque, est complètement hors des réalités de la production électronique moderne. Ce qui est d'autant plus fâcheux que cette production est assurée par I Monster, à l'origine de quelques pépites du genre durant les années 2000, dont le superbe album Neveroddoreven. Dès le premier single “Night People”, ça passe mal : l'instru sonne incroyablement creuse et dépassée,  les arrangements ne semblent faire que ressortir ce qui a de plus kitsch durant les années 80 du groupe et la compo est d'une pauvreté... Et ça sera ça tout le long ! Alors que pour une fois, leur nouveau label “Wall Of Sound” semblait avoir fait le boulot de promo...
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      On pourra éventuellement s'accrocher à quelques mélodies, quelques gimmicks, sur les singles suivants par exemple... J'apprécie notamment “Egomaniac” ou “Sky” qui auraient pu être d'excellents tubes... dans les années 80... D'ailleurs ils fonctionnent surtout par réminiscences, le second m'a fait penser à “Soundtrack to A Generation” sur l'album Romantic, d'autres titres m'ont fait penser à d'autres, etc... Bon, ce n'est pas non plus nouveau que le groupe s'imite et se pastiche... mais à ce point ! L'écriture d'Oakey se répète, les voix n'ont pas pris une ride, cet album aurait pu sortir entre Dare et Hysteria, seule la production sonnerait un peu trop brut et propre pour l'époque.
      Si Human League se loupe, que dire du Naked As Advertised d'Heaven 17 ! Pour capitaliser sur le semi-succès de Before After, la bande décide en 2008 de ressortir quelques uns de leurs meilleurs morceaux dans des versions retravaillées. Ceci se fait sans Ian Craig Marsh, qui prend sa retraite juste avant pour étudier à l'Université... à cinquante ans... oui il n'y a pas d'âge pour cela ! Ce dernier ne sera pas vraiment remplacé, si ce n'est par la chanteuse Billie Godfrey, semblant être devenu un membre à part entière depuis une dizaine d'années. Martyn Ware et Glenn Gregory essayent donc d'être modernes dans leurs nouvelles (re)productions, mais en vain. Aucun de ces reworks ne vaudra les originaux.
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      Parfois même, il m'est arrivé de grincer des dents... après tout, ils s'attaquent quand même à des morceaux que j'apprécie ! “Being Boiled” sonne ici moins hip-hop qu'en 80, “Penthouse and Pavement” et “(We Don't Need This) Facist Groove Thing” ne retrouvent pas la vibe funk de leur grande époque et ils n'ont toujours pas réussi à me faire réévaluer leur hit “Temptation”. D'ailleurs, quand ce n'est pas la voix de Gregory qui semble en décalage, c'est Billie qui en fait des tonnes. On trouve aussi une longue reprise inutile au piano de “Party Tears Two” d'un groupe appelé “Associates” en milieu d'album, qui ne semble là juste pour faire plaisir au chanteur. Autant préféré un véritable best-of... ça tombe bien, je vous propose le mien juste en dessous !           Il y a donc des questions que l'on peut se poser sur notre propre nostalgie des groupes Synthpop des années 80. Si on est fan de toute cette aura rétro-futuriste qu'eux et leurs musiques figuraient à l'époque, est-ce qu'on a encore envie de les voir faire la même chose au XXIème siècle ? N'y a t-il pas quelque chose de dégradant à les voir rater leur évolution, les en empêcher même !? Qu'est-ce qu'on attend vraiment d'eux ? Qu'ils nous rejouent les même titres, la même musique tombée dans le kitsch jusqu'à pu soif ou qu'ils nous proposent de réelles innovations (comme le “Secrets” d'Human League qui je le rappelle, a été un échec chez leur public) ? Et qu'en est-il de ces groupes comme Metronomy qui essayent constamment de retrouver cet esprit (souvent vainement) alors qu'ils pourraient à leur tour être les garants du futur de ce mouvement ?
      J'en profite pour y aller de mon petit bilan. Human League et Heaven 17 sont deux groupes importants, de par leur empreintes qu'ils laisseront dans l'histoire de la Synthpop et de la musique en général, de par leur influence qui continue à toucher des artistes modernes de La Roux à Little Boots en étant passé par Moby, Pet Shop Boys, Ladytron, j'en passe etc et de par leurs tubes bordel ! Tu mets “Don't You Wan't Me” encore en soirée aujourd'hui et la plupart reconnaissent et se mettent à danser sans déplaisir. Et leurs discographies respectives sont remplies de ça ! Ce que j'ai pris mon pied toute cette année en les écoutant ! Malgré les bas, c’est toujours intéressant de comprendre pourquoi des artistes finissent par chuter. Puis beaucoup de hauts, ce n'est définitivement pas pour rien que les foules continuent à se rendre à leurs concerts, sinon, ils se seraient déjà retirés depuis longtemps.
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      Alors bien sur, Human League a une discographie plus pop, aux productions plus fragiles d'un album à l'autre et qui sent assez vite la formule alors qu'Heaven 17, malgré des tentatives d'évolutions plus marquées et des prods plus originales et alambiquées, n'ont pas eu le même génie pop. Mais les deux sont à prendre pour ce qu'ils sont ; des innovateurs à leurs débuts sans qui le monde musical n'aurait sans doute pas été le même aujourd'hui, des machines à danser dans leur milieu de carrière qui continuent à en faire taper du pied plus d'un et des vétérans Synthpop de nos jours, qui continuent à donner du plaisir sur scène (même si j'avoue que pour ce que j'en ai vu, j'ai un peu du mal) et à faire rêver de jeunes nouveaux.       Je ne vous conseillerais pas non plus de tout écouter vu le nombre de fois où ils se sont ratés... mais quand on essaye et expérimente, on créé aussi du bon... Donc si vous êtes intéressés, voici tout d'abord mes albums préférés de chacun, du meilleur au pire, avec le lien vers leurs chroniques : - Reproduction et Travelogue sont à part dans la discographie d'Human League car ils sont à mettre aussi au crédit des membres d'Heaven 17... expérimentaux, darks, et peut-être les plus intéressants techniquement avec leurs premiers Eps. - Human League : Dare, Crash, Secrets, Hysteria, Octopus, Credo, Romantic? - Heaven 17 : Penthouse and Pavement, The Luxury Gap, How Men Are, Before After, Bigger Than America, Pleasure One, Teddy Bear, Duke & Psycho, Naked As Advertised. - On a également vu dans cette rétrospective deux albums à part, et plutôt très bons : la BO d'Electric Dreams ainsi que la collaboration Philip Oakey & Giorgio Moroder.      Et pour finir, pour ne pas vous ruer vers n'importe quel best-of, voici le mien, où j'ai fait un choix dans soixante-dix pistes que j’ai de côté pour ne vous en garder que vingt, dans l'ordre chronologique de sorties, où j'ai décidé de ne pas faire de distinctions entre les deux groupes, où il se trouve ni « Human », ni « Temptation », mais qui a quand même bien de la gueule ! A vous de choisir : Deezer ou Spotify.
     Bonne écoute à tous, restez curieux et n'oubliez pas ; le mauvais goût ne tue pas puisqu’il n’existe pas !
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grainedevagabonds · 5 years
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Vous partez pour un voyage sur la côte ouest des États-Unis et vous voulez visiter San Francisco à pied ? Il n’y a pas de meilleures décisions pour connaître la ville, même si vos mollets risquent d’en prendre un coup ! Voici un guide de San Francisco, clé en main, afin que vous puissiez visiter San Francisco en 3 jours et ne rien manquer !
Itinéraire ballade San Francisco
San Francisco est une très grande ville, mais finalement vous pouvez faire le tour des incontournables à voir à San Francisco en peu de temps si vous êtes bien organisé. Notre conseil est de réserver un hébergement dans le nord de la ville ou prés de Market street. Plus vous allez au sud, plus vous serez dans le downtown de San Francisco, qui n’est pas la vision idyllique qu’on peut avoir de la ville. En effet, il y a énormément de misères et de gens qui vivent dans la rue aux États-Unis en général et spécialement à San Francisco. Il n’est pas rare de voir des gens déments et drogués. La ville est pourtant sécuritaire malgré cela, pas d’inquiétude.
Jour 1 pour visiter San Francisco à pied
Grosse journée marche pour ce premier jour de visite San Francisco à pied. Armez-vous de vos meilleures chaussures et de votre meilleure gourde d’eau. Les rues à San Francisco montent et descendent avec un dénivelé assez impressionnant. Si vous voulez visiter San Francisco en 1 jour, nous vous déconseillons de faire plus de 2 quartiers.
Alamo square « Painted ladies »
Les fameuses maisons au style géorgien. Elles sont un des symboles les plus connus de la ville de San Francisco. Il est plus satisfaisant d’arriver tôt dans le parc face aux painted ladies San Francisco avant l’arrivée des cars de touristes. Vous pourrez ainsi prendre plusieurs photos, à différents endroits pour couvrir tous les points de vue possibles. L’endroit est très photogénique même si les couleurs des maisons sont aujourd’hui très pastel. L’endroit reste un incontournable à voir à San Francisco.
    Golden Gate park
Voici le plus grand parc en ville des États-Unis ! On a du mal à croire qu’on est en pleine ville ici : des pédalos, des canards, un musée botanique… il y a énormément de choses à faire dans ce parc, de très gros festivals gratuits à San Francisco y sont organisés. Chaque année, la ville met en place un festival de musique Bluegrass gratuitement.
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Haight Ashbury
Le quartier hippie le plus populaire de San Francisco ! Juste à la sortie du golden parc, c’est l’occasion parfaite de visiter ce quartier coloré, avec friperies, magasins de vinyles et tous qui fait la culture hippie. Si vous visitez San Francisco en 2 jours, ce quartier doit faire partie de vos priorités !
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The Castro
    Le quartier gai de San Francisco est petit, mais vaut vraiment le détour. Vous ne pouvez pas vous tromper, un drapeau multicolore trône à l’entrée de Castro et des plus petits sur toute la rue. Ici, on est libre de s’aimer comme on est et avec qui on veut.
  Dolores Park
Ce parc fait partie des nombreux sur la liste de San Francisco. Celui-ci a la particularité d’être un lieu de rendez-vous privilégié à San Francisco pour les locaux. Chacun vient comme il est, avec la musique qu’il aime et pour faire son activité favorite. Vous pourrez ainsi observer la vie des habitants de San Francisco, assister à un match de tennis, un football américain entre amis ou à un entraînement de football ce qui n’était pas fréquent avant la dernière coupe du monde féminine de foot (oui les Américaines sont très bonnes au foot).
C’est donc naturellement que les entraîneuses de football aux États-Unis sont des femmes^.
Jour 2 à San Francisco
Toujours autant de marche pour ce deuxième jour. Comptez en moyenne 18 km de marche par jour si vous voulez visiter San Francisco à pied. Il est possible de faire des portions avec le fameux « Cable car » de San Francisco, qui ressemble étonnamment à celui de Lisbonne tout comme le très populaire pont rouge.
    Lombard street
Quoi de mieux que de visiter San Francisco à pied en passant par une rue des plus connues de San Francisco. De très nombreuses scènes de films ont été tournées ici ; Ce point de vue est un incontournable visite de San Francisco. Vous aurez la possibilité, par temps dégagé, de voir la prison d’Alcatraz.
Fisherman’s warf et Pier 39
C’est l’endroit au nord de San Francisco, prés de l’océan et des quais. C’est intéressant de voir la vie « des pêcheurs » dans une ville comme San Francisco. Si vous voulez goûter des fruits de mer ou du crabe, c’est exactement la bonne place pour ça ! Il y a de nombreux quais comme on peut le voir sur la carte de San Francisco, le plus intéressant et sans aucun doute le quai numéro 39 qu’on appelle « Pier 39 ».
C’est ici qu’on peut observer les « sea lions », autrement dit les lions de mer. San Francisco est un sanctuaire sécuritaire pour eux, ils ont été réhabilités et sont protégés. Laissez-vous guider par leurs cris particuliers pour arriver jusqu’à eux, ils adorent se donner en spectacle^^. Si vous voulez visiter Alcatraz pendant votre voyage à San Francisco, c’est depuis les quais qu’il faut prendre un ferry. Sinon, vous pouvez voir la maquette de la prison et toute son histoire en restant à quai.
Chinatown San Francisco
Comment visiter San Francisco à pied sans passer par Chinatown. Le quartier asiatique de la ville vous donnera des impressions d’être passé dans un autre pays. Tout est extrêmement réel et surtout identique à la Chine. Tout ou presque, est écrit en chinois, tout le monde parle asiatique ou est asiatique à part les touristes. La porte d’entrée de Chinatown est vraiment impressionnante.
Jour 3 à San Francisco
Si vous vous demandez que faire de gratuit à San Francisco, vous êtes au bon endroit. Que ce soit à Twin peaks ou encore au Golden Gate bridge, il n’y a pas de droit d’entrée. Vous pouvez donc faire ces visites librement et rester autant de temps que vous le souhaitez.
Twin peaks
La plus belle vue de San Francisco en hauteur. Pour s’y rendre, il est mieux de visiter San Francisco en voiture, mais vous pouvez aussi prendre un bus. La vue d’en haut est incomparable, de l’est à l’ouest. D’un côté le Golden Gate de l’autre la ville. Un incontournable à San Francisco.
Golden Gate bridge
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On garde la vue la plus connue de San Francisco pour la fin de ce guide San Francisco. Si vous visiter San Francisco à pied, vous devrez passer par le X parc pour vous y rendre. Ou, louez des vélos. Il y a de nombreux endroits où on peut voir et photographier le pont. Vous pouvez aussi vous rendre plus facilement sur ce point de vue du Golden Gate bridge si vous visitez San Francisco en voiture.
Où manger à San Francisco ?
La ville de San Francisco est grande et regorge d’endroits où se restaurer. Si vous souhaitez savoir où manger à San Francisco, nous vous recommandons quelques adresses qu’on a testées et que nous apprécions pour la qualité des produits et l’originalité des plats aux classiques américains. Si vous passez une semaine à San Francisco, nous vous prévenons qu’il va falloir prévoir un très gros budget nourriture. La solution parfaite est de prendre un repas à l’extérieur par jour et ensuite de se faire des repas maison ou à emporter.
Honey honey et Homeskillet pour le breakfast
Shizen restaurant pour dîner. C’est un restaurant japonais traditionnel vegan. Nous vous recommandons de vous rendre sur place tôt, vers 17 h pour vous inscrire sur la liste d’attente du restaurant pour la soirée (en Amérique du Nord les très bonnes adresses ne prennent plus de réservation, mais fonctionnent par liste d’attente. Premier arrivé, premier servi)
Whole Foods pour les courses et manger sur place. Si vous nous suivez sur notre page instagram, vous savez sans doute qu’on est des fans de ce supermarché. Malheureusement, il n’existe pas en France. Alors quand on vient en Amérique du nord c’est la razzia. Vous trouverez ici, tous qui se fait de mieux aux États-Unis, du fromage français, des vins de qualités, de produits organiques locaux et de qualité et bien sûr toutes les alternatives vegan !
Budget San Francisco
On ne va pas vous mentir en vous disant que San Francisco fait partie des villes les plus chères aux États-Unis. Donc, forcément, visiter San Francisco demande d’avoir un certain budget. Des solutions existent pour voyager pas cher aux États-Unis et même à San Francisco ! Nous ne pouvons pas vous recommander des endroits où dormir à San Francisco, car nous sommes, la plupart du temps hébergés par des amis et des connaissances. Par contre, nous pouvons vous recommander de séjourner dans certains quartiers plutôt que d’autres. Voici les quartiers les plus au centre de San Francisco à préférer pour pouvoir visiter San Francisco à pied :
Mission District
South of market
Polk Gulch
Design District
Évitez le Downtown San Francisco, qui présentera des options moins chères qu’ailleurs, mais qui peut franchement être traumatisant. Nous allons à San Francisco depuis 5 ans et nous constatons que c’est de pire en pire dans les rues et spécialement dans le downtown, c’est-à-dire le sud de la ville. Les personnes vivant dans la rue sont nombreuses et surtout, elles sont souvent ravagées par la drogue. Ne vous étonnez pas de rencontrer beaucoup de personnes étranges à San Francisco, qui parlent toute seule, qui mettent le son très fort et font des actions étranges. C’est commun si vous visitez San Francisco à pied.
3 jours à San Francisco pour 3 personnes : 700 $ (635 €)
3 nuits d’hôtels/3 repas par jour/cafés, snacks et friperie compris
Nous espérons qu’avec ce guide San Francisco vous aurez plus d’éléments pour pouvoir visiter San Francisco à pied et découvrir des endroits intéressants de la ville en seulement quelques jours. N’hésitez pas à nous faire vos retours en commentaire sous l’article.
Bon vent, les vagabonds
Lucie & Johann-Grainedevagabonds —
      Visiter San Francisco à Pied : Le Guide Vous partez pour un voyage sur la côte ouest des États-Unis et vous voulez visiter San Francisco à pied ?
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diaryfromengland · 6 years
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Bilan premières impressions après un mois en Angleterre.
Alors! Je voulais vous faire un best of de tout ce que j’ai trouvé étrange depuis que je suis arrivée. Et croyez moi IL Y EN A!
La tuyauterie : je me dois de commencer avec ça parce que c’est ce qui est le plus génant au quotidien ( et surtout parce que c’est la première chose que j’ai remarquée!) Commençons par la douche ! OUI LA DOUCHE ! Est ce qu’un jour dans votre vie vous vous êtes demandé si  on trouvait les mêmes systèmes de douche dans le monde entier? Ben non, ça parait évident que la douche c’est un truc universel qu’un jour quelqu’un a inventé et a partagé au reste du monde ! ET BIEN NON. Ah ces anglais, il faut qu’ils ne fassent jamais comme les autres. Donc imaginez la naïve petite Morgane qui arrive, à poils ( c’est important parce que ça ajoute de la génance à la situation), dans sa douche le 25 septembre prete à laver toute la fatigue de sa journée. Et bien cette idiote elle se retrouve à avoir froid 20 minutes avant de comprendre comment il marche leur petit chauffeau à boutons. D’après google, ils utilisent des douches éléctriques.  (UN; je ne savais même pas que ça existait, et DEUX : C’est safe ça ? De l’eau et de électricité ?) Du coup j’dois vous avouer qu’à force de trifouiller les boutons j’ai réussi à avoir de l’eau chaude et à avoir de l’eau froide mais je ne pourrais pas vraiment vous expliquer comment ça marche. Parce que visiblement y’a un bouton pour la température et l’autre on sait pas trop. Sauf que pour avoir de l’eau froide c’est pas celui de la température qu’il faut bouger.... Voilà voilà.        Mais ça ne s’arrête pas là, non ce serait bien trop simple. Parce qu’ici, au lieu d’avoir un robinet qui donne de l’eau chaude ou de l’eau froide, ILS ONT DEUX ROBINETS. Un pour l’eau chaude et un pour l’eau froide. Ouais, jusque là vous pourriez être en train de vous dire qu’il y a rien de fou la dedans. SAUF QUE ces deux robinets sont à 15 cm d’écart. Donc l’eau tiède ici, ça n’existe pas. C’est soit de l’eau gelée soit de l’eau bouillante. Très très pratique.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                
Le code de la route (obvious one)                                                           Sur le coup j’ai été un peu déçue de voir que j’étais pas complètement chamboulée et perdue de voir les gens conduire de l’autre coté de la route. ( Bon à part pour traverser la route mais ça passe puisque même en France j’ai du mal). Donc j’étais déçue, que finalement ce soit pas SI différent qu’on pourrait le penser JUSQU’A ce que je vois une voiture sans conducteur. Bon vous devez avoir compris qu’il y avait un conducteur c’est juste que comme ils sont pas du même coté que nous et bah ça fait une drôle d’impression ! MAIS le plus drôle, c’est quand ce sont des enfants assis sur le coté passager hahaha                                      
La moquette                                                                                                   Clairement, je ne vais pas m’éterniser sur la moquette, mais il y en a absolument PARTOUT, dans toutes les maisons et presque toutes les pièces. ( sauf la salle de bain dieu merci!) C’est assez drôle, ça donne l’impression d’avoir voyagé dans le temps et d’avoir atterrie en 1900.                  
La politesse anglaise                                                                                  Ils sont assez particuliers parce que dans les magasins quand tu t’en vas ils vont te dire merci mais pas au revoir, et ne vont pas répondre. ( Note à moi même: Arrête de persister!) Mais alors PAR CONTRE, ils disent presque tous merci quand ils descendent du bus alors qu’ils viennent de payer 4 pounds pour un trajet de 2 min 30....                                                            
British fashion                                                                                               Ce point là, c’est celui qui me tue le plus au quotidien ! Comment expliquer ? Disons que vivre en Angleterre c’est redéfinir sa définition de jupe trop courte et surtout de pot-de-peinture. (pour les vieux ici présents, un pot-de-peinture est une personne beaucoup trop maquillée, qui donne l’impression qu’elle a foutu la tête dans le pot, littéralement.) Pour vous donner une idée, les anglaises se font un full-face-makeup TOUS les jours, mais en mode 100x plus que ce que nous on mettrait même pour aller en soirée. Alors des fois, c’est joli et c’est bien fait ! Mais la plupart du temps, (surtout dans cette ville je suppose) c’est horrrrrrible, genre au point ou je passe ma journée à me demander comment elles peuvent ne pas se rendre compte que c’est HIDEUX ?!                                                        Voici donc une série de tips pour être maquillée comme une anglaise :                - Un fond de teint orange et trop foncé tu choisiras.                                     - Ton contouring à la Kim kardashian tu n’estomperas pas.                         - Un marqueur NOIR pour tes sourcils tu choisiras. Et surtout le plus dramatique possible tu les dessineras. ( même si tu es blonde tu choisis du noir au fait, c’est une règle)                                                                       -  L’harmonie des couleurs tu ignoreras.                                                       - Et surement le plus important de tous : DANS LE NOIR ET SANS MIROIR TU TE MAQUILLERAS !!!!!!!!!                                                           - ( Ah et la Morgane de la relecture souhaiterait rajouter le point suivant: Dès 10 ans tu commenceras.. Et c’est surement le plus triste.....)
  Dans le même thème, je peux aussi ajouter que ça c’est en journée, mais j’ai fais la découverte lors de ma première sortie en boite cette semaine, que la nuit... c’est encore pire. (Je pensais vraiment pas ça possible croyez moi) En gros, on dirait des drag queens. Mais vraiment. Aucune exagération, promis! Et les vêtements, oh mon dieu les vêtements. C’est pas des jupes qu’elles portent c’est des culooooottes. Mais vraiment, c’est genre une longueur de jupes qui ne se vend MEME PAS en France. ( Dieu merci!) Elles sortent en boite en se disant que c’est leur moment. Et le plus ignoble, c’est qu’elles sont là uniquement pour chauffer du mâle (c’est très anti féministe de ma part, mais leur façon de danser en dit long, jvous jure) et que ces mêmes mâles ne font AUCUN effort. Mais ils ont aucun effort à faire, elles sont là à leur disposition. Littéralement. Ils sont debout, alignés autour de la piste à mater comme des chiens. Mais bon tant qu’elles “joueront le jeu" ces mêmes abrutits continueront à venir en pyjama et à choisir laquelle ils vont tenter d’emmener dans les toilettes. Voilà voilà oui j’ai adoré cette soirée.
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oalmorancais · 6 years
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   Éthique du bricolage, engagement politique et montée du néo-fascisme. La plupart des artistes promouvant un nouvel album ne prendraient pas le temps de parler de la manière dont le monde semble basculer au bord d’une guerre néo-fasciste.
      L'homme incarne un archétype du rock; un génie exceptionnellement créatif mais autodestructeur. Il a produit plus de 15 albums TBJM. "... ce que nous faisons, c'est que nous nous éloignons de tout le monde dans le monde. Je possède une maison de disques alors quand je parle aux gens de la musique, c’est important. Personne ne le comprend et ils essaient de faire une pochette de disque qu’ils aiment et je leur dis: «Vous n’achetez pas de disques? Si vous vous impliquez, vous devez être en dehors des sentiers battus, mais les gens n’ont pas ce genre de compétences en matière de communication universelle. Quand je joue en live, cela ressemble plus à un truc de jazz ou à ce truc folklorique où nous sommes tous ensemble. C’est comme si vous essayiez de rendre tout le monde heureux afin que vous soyez heureux aussi; C’est une chose éphémère qui va comme un bruit de fumée et ça ne marche pas toujours... Je veux juste faire de la musique, c’est infini, continuer à écrire des disques sans arrêt - je le fais tous les jours pendant 8 heures.       Je travaille aussi avec d’autres personnes, «Laissez-moi travailler sur votre disque et vous aider à remixer ce genre de choses». C’est parce que j’aime et que c’est infini. Tout comme les lego, si vous déchirez les instructions, vous continuez à construire ce que vous voulez avec les blocs si vous aimez jouer avec. Pour moi, le son est la même chose. Vous connaissez les vers de terre? Vous jetez vos déchets et les vers le mangent et le transforment en compost, un sol fertile qui est bon pour faire pousser vos plantes, les arts peuvent aussi être ça. Vous prenez toutes les conneries du monde, dans votre vie, dans l’histoire et vous les mangez. Les personnes intéressées ou appréciant ces choses ne font que regarder et n’ont pas à voir d’où elles viennent. Ils peuvent juste regarder et participer. C’est pourquoi j’ai toujours été dans la peinture et la sculpture; c'est ma façon face à ma colère de frapper les fascistes au visage. Vous avez dit quelque chose sur l’expression d’idées révolutionnaires, en particulier sur l’industrie de la musique.       J’ai essayé d’expliquer aux gens qu’il n’existe pas de nouvelle relation dans l’industrie de la musique qui offre toujours gloire, succès et richesse mais cela se termine toujours de la même manière - tout le monde est foutu. Aucune maison de disques ne dit «Oh, tu es tellement incroyable, je vais tout te donner». Personne ne reçoit rien. Lorsque j'essaie d'expliquer aux gens, voici ce que la révolution est en train de faire : si vous ne faites que jouer et leur offrir une fête, tout le monde va venir à vous. Donc, vous avez déjà du succès, vous avez déjà l’argent et vous pouvez dicter vos propres termes mais les gens ne le font pas. Quel mensonge séduisant que l’entreprise dirait toujours la vérité aux gens. J'essaie juste de parler aux gens : «Contrôlez simplement votre propre truc» mais ils ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas que faire un emprunt à une entreprise qui n’est pas une banque est encore pire en terme de pourcentage, et que c’est sans fin.      Ce que j’ai appris en 30 ans, c’est que la plupart des gens veulent baiser des mannequins et être invités à une soirée coca à Monaco, ils ne veulent pas vraiment jouer de la musique après 20 ans. Vous voyez des groupes comme The Strokes qui ont des femmes blondes identiques; 8 mois à la télé et toutes leurs petites amies se ressemblent, comme si ils allaient dans un magasin et disaient «Oh, vous en avez une, j'en veux une aussi».      Je souhaite que la vie soit comme un écosystème et que vous ayez intérêt à aider les gens à organiser une soirée, des spectacles, à partager des concerts et à s’entraider à faire des disques... L’éthique du travail et du bricolage ne surprendront pas les fans de TBJM qui ont suivi l’intensité du travail de Newcombe au fil des ans. Vous êtes connu pour votre résistance aux étiquettes et pour avoir développé une éthique du travail de bricolage, et j'ai interviewé Martha du Royaume-Uni qui a débuté dans la communauté du bricolage où il n'y a pas beaucoup d'argent. Vous avez déjà de l'argent qui peut le faire.       Mais ce n’est pas vrai, ce n’est vraiment pas vrai, le bricolage n’est pas la classe moyenne. Je n'ai rien foutu quand j'ai commencé et j'étais détesté; J'ai défié tout le monde, tous les groupes. Pour obtenir ma première guitare, j’ai fait une expérience médicale à l’université pour des médicaments contre l’asthme où ils m'ont injecté une overdose pour voir comment cela affectait un jeune homme en bonne santé. Je ne peux pas travailler pour qui que ce soit parce que je refuse d'être traité comme une putain de merde.       Je veux juste jouer de la musique et je n'ai pas besoin de permission ou de validation pour le faire, ou si c'est bon ou mauvais. Mais ce n’est pas le but de tout le monde; comme je l’ai dit, le but de la plupart des gens est de ne pas avoir à travailler et à baiser des mannequins.
L'omniprésence de la politique     La politique en général et la montée du néo-fascisme dans le monde, aux USA, géopolitique chinoise en Afrique ou néo-colonisation... Socialistes nationaux, fascisme italien, américain... La culture urbaine est une connerie; Si vous voulez parler de faiblesses, les gens peuvent être séduits par Nike et des tags sur un mur - «Quelle révolution»! Regardez l'illusion en Amérique et sa fausse conscience; "Nous avons un Obama", mais pensez-vous que la culture a changé... l'illusion a été provoquée par sa présence, c'est pourquoi ils lui ont décerné le prix Nobel de la paix avant que quelque chose ne se produise. C'était l'occasion de faire quelque chose et cela ne s'est jamais produit. Trump est arrivé logiquement.       La mentalité des gens est complètement foutue à cause de tout ce matériel numérique et personne n’a d’argent.
En Australie, la plupart des gens sont occupés par leur vie et n’ont pas remarqué que les choses ont changé. Ils n’ont pas de médias libres, les gens ne savent pas vraiment qu’il n’y a pas de médias d’opposition. Aux USA, la défense américaine a déclaré: «Les Chinois sont notre ennemi», avec ce  président dégueulasse vulgaire dans ses discours et ses manières. C'est effrayant. Il y a de plus en plus d'activités de droite. En Afrique; il y a un milliard de personnes et leur idée est de venir en Allemagne, en Suède et en Suisse et de gagner 20 € l’heure, sans autre plan. Il n’y a aucun plan pour construire une ville de New York en Afrique. Il y a 500 guerres du Vietnam en Afrique, mais d'autres choses sont en jeu. Dans le monde impérialiste traditionnel, l’Angleterre et l’Amérique ont juste dit «qui veut être le chef ou le roi», alors ils ont rendu une famille riche, alors qu’ils exploitaient toute la richesse. Ils ont rendu une famille et leurs amis incroyablement riches alors qu’ils étaient absolument pauvres ailleurs. Alors la Chine est venue et a dit: «Nous allons construire hôpitaux, écoles, routes, barrages pour l’hydroélectricité et faire des t-shirts, des tongs... Il suffit de nous échanger votre terrain et vos minéraux de haute technologie ». C'est tellement vulgaire.
   L’entretien débouche sur une discussion sur la politique qui nécessiterait un essai sur les théories néo-fascistes et nous nous référons plutôt à Twitter d’Anton pour d’autres discussions politiques. Le choix du t-shirt et ce que «Eat shit» signifie «Je ne veux vraiment pas que tu manges de la merde»
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