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#je me demande combien de temps je vais tenir
iranondeaira · 4 months
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Combien j’ai apprécié chaque moment passé avec toi ...
Pardon .
J’aurais voulu avoir une autre chance de te dire combien je t’aime quand bien même il est trop tard maintenant que l’histoire n’est apparemment plus à suivre ...
Notre histoire ...
Je me réveille la nuit, une douleur liquide qui coule dans tout le corps, cherchant l’erreur que j’ai pu commettre... les jours sont restés les mêmes, ils se suivent ... les nuits se sont transformées en vertige, ton absence est trop présente pour que je puisse tenir ton souvenir hors de moi , la vie est courte mais lente et donne à espérer ...
je ne te cherche pas ... tu es là ... oui certains soirs tu me fais mal ... je m’imagine marchant dans les rues, nos rues ... à la recherche de ton fantôme ... Je sais qu’une part de ma vie d’homme vient de marquer le pas, elle restera là... longtemps... à ne plus pouvoir passer la porte de ces lieux ... à attendre que le temps efface les traces ... à attendre ... de sentir imperceptiblement l’indifférence atténuer la douleur ... avec le temps ...
Je sais que je ne pourrais plus dire je t’aime, je me sens étranger à moi-même, une part de moi est partie avec toi ... je t’ai laissé aller là où personne n’avait trouvé le chemin ... j’en étais moi-même heureux de la surprise de me découvrir à travers tes yeux, sentir mon corps devenir vivant sous ta chaleur... j’y ai cru si fort ...
Toi seule pouvait te faufiler là où j’étais ... Toi seule pouvait trouver le chemin de ce jardin que la vie m’avait donné à fermer ... j’y ai cru à cette promesse ... nous étions amants ... j’y ai cru à nos cœurs à corps ... j’y ai cru à cet amour, il venait de tellement loin ...
je porterai le deuil de cette histoire, un bout de mon histoire ... ce sont les choses de la vie paraît-il ... je vais apprendre à vivre sans toi, je me souviendrai de ton goût de pommes de cerise et de lilas, je me souviendrais du parfum de verveine, de vanille de ce petit bonheur tout doux ... Je dois vivre sans tes bras, avec le souvenir de ton sourire, de tes yeux ... Ma raison renoncera mais je sais que ma mémoire est marquée au fer rouge tel le tatouage qui coure sous ma peau ... oui je t’ai dans la peau , les jolies danses sont rares , tu étais, tu es ma plus belle danse ... notre histoire est, était ... un moment ... bien.
Il me faudra du temps pour ne plus être frappé par cette panique de la raison si je devais te revoir même par hasard ... Je te vois danser sur les quais dans cette petite robe noire ... je sais que je n’aurai pas la force et pourtant je voudrais te revoir .
Avons-nous bien vécu la même histoire ? Oui, parfois je reste immobile les yeux dans le vide et de me demander si ce n’était pas un rêve, juste un joli rêve .
Mon amour est abîmé ... tu n’aurais qu’à ouvrir les bras pour tout recommencer... tout reconstruire ... une nouvelle histoire ... Nôtre histoire ...
Toi sinon personne
.. .’ ....
🎨 : Gleb Gloubetski
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etoilementeuse · 26 days
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diabolik lovers : haunted dark bridal — ayato ; dark 04 [traduction française]
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——La scène débute dans une salle de classe.
Yui : (On nous a donné tellement de devoirs aujourd’hui...)
(Je n’arrive pas à me concentrer à la maison, alors je vais rester un peu ici pour travailler.)
——Ayato arrive.
Ayato : Yo ! Viens, la planche à pain, on rentre.
Yui : Ayato-kun... Je t’ai demandé de ne plus m’appeler comme ça.
Ayato : Le problème, c’est que je me rappelle pas de ton prénom.
Par contre, quand je te regarde, “planche à pain”, ça me vient tout seul. Genre : planche-à-pain.
Yui : … … !
(I-Ils ne sont peut-être pas très gros, certes, mais tout de même...!)
C’est Yui, Komori Yui ! Rappelle-toi en, s’il te plaît...
Ayato : Bref, qu’est-ce que tu fais, de toute façon ?
Yui : (I-Il ne m’écoute même pas...)
… Tu ne vois pas ? Ce sont les devoirs qu’on nous a donné aujourd’hui.
Ayato : Tch, sérieux !? Personne ne fait ces trucs !
Yui : Tu es l’une des rares personnes à ne pas les faire !
Ayato : Sérieux, pourquoi tu les fais pas à la maison ? Allez, viens, on rentre.
Yui : Je ne peux pas me concentrer quand je suis à la maison à cause d’une certaine personne, alors je les fais ici.
Ayato : J’ai faim. Allez, rentrons pour que je puisse manger !
——Ayato lui vole son cahier.
Yui : H-Hey ! Rends-le moi !
Ayato : Pas moyen ! Je te le rendrai une fois à la maison.
Yui : (… Il n’est pas croyable !)
… Ah ! Une jolie fille avec une grosse poitrine vient de passer dans le couloir !
Ayato : Quoi !?
Yui : Je t’ai eu !
——Yui reprend son cahier des mains d’Ayato.
Ayato : Argh...! La peste !
Yui : Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même d’avoir été si crédule~!
(C’est toujours lui qui m’embête d’habitude, alors je peux bien lui rendre la pareille, non ?)
(Ça me donne un peu l’impression qu’on est des camarades de classe ordinaires.)
(… Ayato-kun, si tu n’avais pas été un vampire... Je me demande si on aurait pu bien s’entendre.)
Ayato : T’as du cran pour faire ce genre de choses au grand Ayato¹...
Yui : (Uhh... Il est en colère ? Malgré tout, je ne dois pas flancher !)
➛ Je n’ai pas peur ! (♥) Yui : M-Même si tu fais cette tête, tu ne me fais pas peur ! Ayato : Hmm ? Voyons voir ça. Yui : Huh...!? ——Ayato frappe ses mains sur le bureau. Ayato : Dans ce cas... Je vais devoir redoubler d’efforts pour te terroriser.
➛ Si tu veux rentrer, rentre seul ! Yui : Je ne partirai pas avant d’avoir fini. Si tu veux rentrer, rentre seul. Ayato : … … … … Yui : (J-Je l’ai dit, ça y est !) Ayato : Fait chier. Yui : Huh...!? —— Ayato frappe ses poings sur la table. Ayato : Je ne déteste pas les femmes qui ont du caractère... Mais celles qui vont trop loin m’insupportent. Yui : A-Attends... Ayato : Je vais faire en sorte que tu ne puisses plus te rebeller.
Yui : Kya...!
—— Ayato défait le noeud de l’uniforme de Yui.
Yui : A-Ayato-kun !?
Ayato : Tu ne veux pas rentrer, j’ai compris. Je ne peux rien y faire.
Alors j'ai qu’à te mordre ici.
Yui : A-Attends ! Il y a encore des élèves ici...!
Ayato : Qu’est-ce que tu racontes ? Regarde, il n’y a que toi et moi ici.
Yui : I-Il y a des gens dans le couloirs... Ils pourraient nous voir...!
Ayato : C’est bien ! Ça rend les choses encore plus excitantes.
——Ayato mord Yui.
Yui : Ah...!
(J-Je ne dois surtout pas faire de bruit ! Quelqu’un pourrait entendre !)
Ayato : Haha... ton cou est sensible, hein ?
Yui : … !
Ayato : C’est ça, j’aime cette expression. Tu peux faire du bruit, ça m’est égal.
Yui : Ah... Nn...
Ayato : Hehe, hey, retire tes mains de là. Ne couvre pas ta bouche.
Yui : … C-C’est bon, j’ai compris, j’ai perdu ! Rentrons à la maison !
Ayato : Hm, trop tard.
Je me demande combien de temps tu peux tenir sans faire de bruit. Voyons voir !
——Ayato mord Yui de nouveau.
Yui : … … !
Ayato : [bruits de succion]
Yui : … Gh...
(J-J’ai vraiment mal... J’ai l’impression qu’il mord plus fort que d’habitude.)
Ayato : Haha, tu fais vraiment de ton mieux.
Yui : T-Tu n’en as pas déjà assez ?
Ayato : Haa ? Tu fais la courageuse maintenant ? Ça me donne encore plus envie d’entendre ta voix.
Yui : Kya...! M...Mm—!
Ayato : [bruits de succion]
Yui : (Ah, ma tête... J’ai la tête qui tourne...)
Ayato : [bruits de succion]
——Yui s’écroule.
Ayato : Mince. J’en ai trop bu ?
J’ai bien aimé cette situation. On devrait le refaire une prochaine fois.
Yui : (Mon corps est faible... Je ne peux plus bouger...)
Ayato : Bon, comme je suis repus, je vais rentrer. À plus, planche à pain !
Yui : Huh...!?
(Il va vraiment me laisser seule ici !?)
(C’est cruel...)
Ayato : En fait... J'ai pas vraiment envie que tu te fasses attaquer par un de ces vampires bas de gamme.
——Ayato se rapproche.
Yui : Hein...?
Ayato : Tu es ma proie. Ne vas pas tituber comme ça alors que tu saignes encore.
L’odeur de ton sang est dangereuse. On ne sait pas quel genre de personne il peut attirer.
Yui : (“Ne vas pas tituber comme ça”... À qui la faute ?)
Ayato : Je t’escorte personnellement jusqu’à la maison. Tu devrais te sentir honorée.
Yui : (C’est frustrant... Mais... Ce n’est pas si désagréable, pour une fois...)
(Je ne sais pas trop quel genre d’expression je devrais afficher...)
¹ Pour ceux qui n'ont pas accès aux dialogues du jeu, Ayato se réfère souvent à lui-même comme “Ayato-sama”. Le suffixe -sama est utilisé lorsque l'on s'adresse à quelqu'un que l'on respecte énormément. On l'utilise notamment pour s'adresser à des divinités, ou à l'Empereur du Japon et sa famille. Il est difficile de traduire en français toutes les subtilités de ses dialogues, mais sa manière de s'exprimer est très arrogante et supérieure.
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ㅤ ← [dark 03]ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ[dark 05] → 
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tournesolaire · 8 months
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Ce midi je suis rentrée (enfin il était un peu plus de 13h), je pensais qu'il serait réveillé comme on s'est couchés tôt mais au final non il faisait encore dodo
J'ai essayé de manger un petit peu, alors j'ai pris un peu du reste de ratatouille
J'ai pleuré à chaudes larmes en mangeant, à cause de la nourriture, à cause de la situation actuelle et à cause de mes pensées
Il avait l'air apaisé, allongé dans le lit, et moi j'étais sur le canapé
Je pouvais pas m'empêcher de l'imaginer allongée avec lui
Hier pour la première fois depuis qu'elle était venue et que j'étais là (quand j'allais vraiment super mal mdr) on a fait un peu de sexe
Et même la ma tête ne s'arrêtait pas
Je l'imaginais elle a ma place
Je l'imaginais lui, penser à elle
Je perds les pédales
Hier soir j'ai réussi à prendre vraiment sur moi et à manger, j'ai rejoint Loane et Fred au five alors j'ai pris 2 parts sur leurs pizzas. Après je me sentais mal, lourde, ballonnée, et ce matin j'avais l'impression d'être malade
Cependant je suis fière de réussir à faire l'effort
Fred a fini par se réveiller un peu avant que je reparte en cours et je l'ai prévenu que ce soir j'étais pas là, que je finissais a 17h et que je devais juste repasser en quittant prendre mes affaires et que j'allais chercher mon frère à 18h
Constat n°1: que ce soit à ce moment là où ce soir j'ai pu constater qu'il attend la seconde ou j'ai fermé la porte pour lui envoyer des messages
Constat n°2: un connard avait encore fermé les portes d'en bas alors j'étais littéralement coincée dehors, j'ai appelé/envoyé des messages à Fred pendant je sais pas combien de temps mais il me répondait pas, et quand on a finit par s'avoir au téléphone (il était a la douche apparemment) et que je lui ai demandé de venir m'ouvrir IL A MIS SIIII LONGTEMPS À DESCENDRE
Constat n°3: il a promis de faire plus attention, d'essayer de me rassurer, de me tenir au courant de ce qu'il fait/qui il voit pour que j'angoisse pas trop. En repartant il m'a serré fort fort fort dans ses bras, il m'a fait des bisous et il m'a promis de me dire ce qu'il ferait ce soir quand il saurait. Il savait déjà qu'il va voir Estelle. Il me l'a pas dit, seulement qu'il allait chez le coiffeur. J'ai toujours pas de nouvelles depuis plus d'une heure alors que je lui ai envoyé des messages qui attendent une réponse, par contre il fait que d'envoyer des vocaux à Estelle
:))))
Ce soir ils passent la soirée ensemble
:))))
Et il a mal compris ce que je lui ai dit mardi
:))))
(ET IL A EU LE CULOT DE ME DEMANDER SI JE VENAIS LE VOIR A LA CALANQUE CE WEEK END ???? PTDRRRRR bien évidemment mon coeur que je vais venir dans la boîte de nuit ou tu travailles, payer mon entrée pour venir seule te voir te taper Estelle ta super collègue sous mes yeux, BIEN ÉVIDEMMENT QUELLE BONNE IDEE POURQUOI J'Y AI PAS PENSÉ PLUS TÔT)
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solistaire · 1 year
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diabolik lovers: haunted dark bridal — ayato [dark 04]
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——La scène débute dans une salle de classe.
Yui : (On nous a donné tellement de devoirs aujourd’hui...)
(Je n’arrive pas à me concentrer à la maison, alors je vais rester un peu ici pour travailler.)
——Ayato arrive.
Ayato : Yo ! Viens, la planche à pain, on rentre.
Yui : Ayato-kun... Je t’ai demandé de ne plus m’appeler comme ça.
Ayato : Le problème, c’est que je ne me rappelle pas de ton prénom.
Par contre, quand je te regarde, “planche à pain”, ça me vient tout seul. Genre : planche-à-pain.
Yui : … … !
(I-Ils ne sont peut-être pas très gros, certes, mais tout de même...!)
C’est Yui, Komori Yui ! Rappelle-toi en, s’il te plaît...
Ayato : Bref, qu’est-ce que tu fais, de toute façon ?
Yui : (I-Il ne m’écoute même pas...)
… Tu ne vois pas ? Ce sont les devoirs qu’on nous a donné aujourd’hui.
Ayato : Tch, sérieux !? Personne ne fait ces trucs !
Yui : Tu es l’une des rares personnes à ne pas les faire !
Ayato : Sérieux, pourquoi tu les fais pas à la maison ? Allez, viens, on rentre.
Yui : Je ne peux pas me concentrer quand je suis à la maison à cause d’une certaine personne, alors je les fais ici.
Ayato : J’ai faim. Allez, rentrons pour que je puisse manger !
——Ayato lui vole son cahier.
Yui : H-Hey ! Rends-le moi !
Ayato : Pas moyen ! Je te le rendrai une fois à la maison.
Yui : (… Il n’est pas croyable !)
… Ah ! Une jolie fille avec de gros seins vient de passer dans le couloir !
Ayato : Quoi !?
Yui : Je t’ai eu !
——Yui reprend son cahier des mains d’Ayato.
Ayato : Argh...! La peste !
Yui : Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même d’avoir été si crédule~!
(C’est toujours lui qui m’embête d’habitude, alors je peux bien lui rendre la pareille, non ?)
(Ça me donne un peu l’impression qu’on est des camarades de classe ordinaires.)
(… Ayato-kun, si tu n’avais pas été un vampire... Je me demande si on aurait pu bien s’entendre.)
Ayato : T’as du cran pour faire ce genre de chose au grand Ayato...¹
Yui : (Uhh... Il est en colère ? Malgré tout, je ne dois pas flancher !)
➛ Je n’ai pas peur ! (♥) Yui : M-Même si tu fais cette tête, tu ne me fais pas peur ! Ayato : Hmm ? Voyons voir ça. Yui : Huh...!? ——Ayato frappe ses mains sur le bureau. Ayato : Dans ce cas... Je vais devoir redoubler d’efforts pour te terroriser.
➛ Si tu veux rentrer, rentre seul ! Yui : Je ne partirai pas avant d’avoir fini. Si tu veux rentrer, rentre seul. Ayato : … … … … Yui : (J-Je l’ai dit, ça y est !) Ayato : Fait chier. Yui : Huh...!? —— Ayato frappe ses poings sur la table. Ayato : Je ne déteste pas les femmes qui ont du caractère... Mais celles qui vont trop loin m’insupportent. Yui : A-Attends... Ayato : Je vais faire en sorte que tu ne puisses plus te rebeller.
Yui : Kya...!
——Ayato défait le noeud de l’uniforme de Yui.
Yui : A-Ayato-kun !?
Ayato : Tu ne veux pas rentrer, j’ai compris. Je ne peux rien y faire.
Alors je n’ai qu’à te mordre ici.
Yui : A-Attends ! Il y a encore des élèves ici...!
Ayato : Qu’est-ce que tu racontes ? Regarde, il n’y a que toi et moi ici.
Yui : I-Il y a des gens dans le couloirs... Ils pourraient nous voir...!
Ayato : C’est bien ! Ça rend les choses encore plus excitantes.
——Ayato mord Yui.
Yui : Ah...!
(J-Je ne dois surtout pas faire de bruit ! Quelqu’un pourrait entendre !)
Ayato : Haha... ton cou est sensible, hein ?
Yui : … !
Ayato : C’est ça, j’aime cette expression. Tu peux faire du bruit, ça m’est égal.
Yui : Ah... Nn...
Ayato : Hehe, hey, retire tes mains de là. Ne couvre pas ta bouche.
Yui : … C-C’est bon, j’ai compris, j’ai perdu ! Rentrons à la maison !
Ayato : Hm, trop tard.
Je me demande combien de temps tu peux tenir sans faire de bruit. Voyons voir !
——Ayato mord Yui de nouveau.
Yui : … … !
Ayato : [bruits de succion]
Yui : … Gh...
(J-J’ai vraiment mal... J’ai l’impression qu’il mord plus fort que d’habitude.)
Ayato : Haha, tu fais vraiment de ton mieux.
Yui : T-Tu n’en as pas déjà assez ?
Ayato : Haa ? Tu fais la courageuse maintenant ? Ça me donne encore plus envie d’entendre ta voix.
Yui : Kya...! M...Mm—!
Ayato : [bruits de succion]
Yui : (Ah, ma tête... J’ai la tête qui tourne...)
Ayato : [bruits de succion]
——Yui s’écroule.
Ayato : Mince. J’en ai trop bu ?
J’ai bien aimé cette situation. On devrait le refaire une prochaine fois.
Yui : (Mon corps est faible... Je ne peux plus bouger...)
Ayato : Bon, comme je suis repus, je vais rentrer. À plus, planche à pain !
Yui : Huh...!?
(Il va vraiment me laisser seule ici !?)
(C’est cruel...)
Ayato : En fait... Je n’ai pas vraiment envie que tu te fasses attaquer par un de ces vampires bas de gamme.
——Ayato se rapproche.
Yui : Hein...?
Ayato : Tu es ma proie. Ne vas pas tituber comme ça alors que tu saignes encore.
L’odeur de ton sang est dangereuse. On ne sait pas quel genre de personne il peut attirer.
Yui : (“Ne vas pas tituber comme ça”... À qui la faute ?)
Ayato : Je t’escorte personnellement jusqu’à la maison. Tu devrais te sentir honorée.
Yui : (C’est frustrant... Mais... Ce n’est pas si désagréable, pour une fois...)
(Je ne sais pas trop quel genre d’expression je devrais afficher...)
¹ Pour ceux qui n'ont pas accès aux dialogues du jeu, Ayato se réfère souvent à lui-même comme "Ayato-sama". Le suffixe -sama est utilisé lorsque l'on s'adresse à quelqu'un que l'on respecte énormément. On l'utilise notamment pour s'adresser à des divinités, ou à l'Empereur du Japon et sa famille. Il est difficile de traduire en français toutes les subtilités de ses dialogues, mais sa manière de s'exprimer est très arrogante et supérieure.
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fuckuuufuckingfuck · 1 year
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Aventure, tome 3 : jour 14
Aujourd’hui j’ai dû porter le kit intercom de Nas et j’espère qu’elle sera pas fâchée ahaha mais il est trop mignon non??
Nas est russe, c’est la seule fille en lumieres (et la plus forte)
Aujourd’hui, j’ai taffé que 5h. Je voulais TELLEMENT revenir ce soir pour le concert. Vraiment quel plaisir de faire mes premiers pas à l’opéra avec des artistes arabes qui jouent des musiques arabo-andalouses. Mais si je rentre avec mon badge, je vais me faire engueuler parce que je ne suis pas censé être là, et j’ai oublié de demander le num des collègues qui pourraient me faire rentrer. Shit
Sinon, la sncf vous êtes des grosses merdes à changer vos prix toutes les heures. Je vous pisse dessus dsl mais il n’y a pas d’autres termes.
Sinon, je m’entends super bien avec mes colocs et j’ai l’impression que ça c’est apaisé dans mon ventre. Je suis plein d’énergie et d’idées et waw ça fait vraiment du bien.
Je ne sais pas combien de temps je vais réussir à tenir mon journal d’aventure.
Que dire d’autres, je pense que je suis vraiment bon dans mon taff et ça me fait plaisir.
La semaine prochaine je voulais retourner à Lille mais j’irai peut-être en Espagne finalement.
Je suis monté sur le toit de mon immeuble tout à l’heure, c’était génial.
Je me sens libre, je me sens vivre.
Faites que ça dur, faites que ça dur.
Il faut que je fasse en sorte que ça dur.
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silhouettesofu · 1 year
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Cette nuit n’a pas été une nuit, ou du moins pas une bonne nuit. Je dirais comme une sieste. J’ai dû dormir 3h voir 3h30. Je ne sentais aucune fatigue, sommeil. Là, j’attends à la gare pour rejoindre Nicolas à Taisniere. J’avoue que passer un week-end là-bas ne me tente pas vraiment, mais c’est comme ça. Je prends sur moi. S’il fait beau peut-être que du soir je verrai les étoiles. Ça, c’est cool.
J’ai fait des choses ces jours-ci. Comme m’inscrire au permis, j’attends la date du début pour commencer du coup les conduites.
C’est dur en ce moment, j’ai l’esprit vide, ou alors tellement rempli que j’oublie tout. Pourtant c’est bizarre, je ne me sens pas stressée ni angoissée. J’ai pensé et j’ai appelé pour prendre un nouvel rendez-vous avec le psychiatre, pour faire un point. Mais « il n’y a pas avant septembre ». Donc ouais.
J’aimerai partir, et revenir bien. Revenir pleine d’énergie, il faut me charger. Je vais tomber. Mais voilà, y’a le travail, et surtout j’ai rien. Pas l’argent pour partir faire quoi que ce soit, et même pas le transport. J’avais déjà regardé pour aller à la mer toute seule, c’est chaud. Très chaud. Donc motivation en plus pour avoir le permis.
Sauf que, je veux tout arrêter. C’est triste, de penser que c’est ma solution finale, surtout qu’il faudrait juste demander de l’aide. Mais je n’arrive pas. C’est juste trop dur pour moi, parce que c’est ma merde que j’ai crée alors c’est à moi de résoudre ça. De cette manière je sais que j’y arriverai jamais. C’est ce qui me fait penser à tout abandonner.
La chose que j’avais réussi à tenir jusque là, c’était de ne pas me ronger les ongles. Pepette m’a pissé dessus en pleins nuit, je me suis énervée et j’ai arraché tous mes ongles. Mes doigts ne ressemblent plus à quoi que ce soit. Ça me rend mal, et je m’énerve. Pour une fois que je réussissais quelque chose, qui me faisait du bien au moral. Maintenant quand je regarde mes doigts, mes ongles. C’est juste degueulasse.
Pourquoi la vie est si difficile pas forcément pour moi mais pour tout le monde. J’ai eu du mal à trouver ma place et encore aujourd’hui, mais j’avance petit à petit. Je rentre dans le vie active quand tout augmente, j’ai vraiment aucune chance de m’en sortir. Et j’ai nul part aller. Je ne peux pas retourner chez mamie, y’a déjà trop de monde, je peux pas non plus aller chez mes sœurs, c’est impossible. Aller chez Nicolas ? Pas de permis et rien derrière comme « assurance » pas de boulot, rien. Je dois encore du coup rester ici, et juste accepter. Sauf que je sais pas combien de temps ça va tenir.
Ce mois-ci ça sera soupe, encore plus triste. Mais je peux vraiment pas me payer à manger, quasi déjà dans le rouge, et toutes les charges ne sont pas passées. J’ai un stock de soupe ça suffira. Quand je vais au travail, quelque fois il y a des petites choses à manger en salle de pause, ça fait plaisir et je peux manger. Certes ce ne sont pas des repas mais ça rempli un peu le ventre. J’en ai besoin, pour la journée. Marcher pendant plus de 6h demande de l’énergie et c’est pas de l’eau qui va me suffire.
J’ai honte de parler de ça, je peux pas l’expliquer, c’est ce que je ressens. Honte de devoir demander de l’argent pour manger. Honte de dire que j’ai des problèmes financiers. Que je n’arrive pas quand je suis seule. Je me sens encore comme une enfant.
Sauf qu’il faut que je grandisse. Que je devienne une adulte bordel. Je veux être indépendante. Forte. Responsable. Confiante. Mais comment on devient tout ça ? Y’a pas de livres ni de tuto. Je suis lâchée comme ça. Je démarre très très mal ma vie active. J’ai besoin de changement. De quelque chose qui me rendrais heureuse. J’ai envie d’être heureuse. Mais je n’y arrive pas. Surtout pas en ce moment.
Je suis triste. Et j’ai peur.
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lemoutardier · 2 years
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Efface...N’effacera pas.
Revenir ici après une si longue période me laisse toujours un drôle de sentiment. J’en viens à me demander ce que je pourrais bien en faire de ce cher Tumblr. Lui, mon (ancien) fidèle compagnon à l’icon inchangé. Parce que faut le dire, il en a supporté des crises d’ado, de mal-être, de Kpop en tout genre, de photos à la con et j’en passe. Oui, un tendre ami que je ne parviens pas vraiment à lâcher, dont je ressens toujours l’envie time to time de venir y coucher quelques mots. Je n’ai guère pris le temps de venir squatter les lieux depuis mon retour de Corée, mais je me sens de lui accorder une dernière chance ; celle de narrer ma nouvelle aventure à venir en Asie. Comme dit il y a des mois de cela, je veux, je sens, que 2023 sera de nouveau mon année et Dieu sait que je mets tout en oeuvre pour que cela se fasse.  Dire adieu à 2022 n’a pas été pénible, au contraire. La routine a prit le pas sur ma vie de façon déprimante. Boulot - révisions - soirées, et ce dans un ordre précis. Mais ça, c’est l’éternelle râleuse en moi qui ne peut s’empêcher de se lasser des schémas tout fait, qui se répètent inlassablement (à vouloir toujours plus, je vais surtout finir seule, enfermée dans une vie que je trouverai quoiqu’il advienne, ennuyeuse). Cependant, de belles rencontres sont venues changer la donne par moment, ainsi qu’un nouveau lieu de travail qui me permet un renouveau aussi éphémère et plaisant soit-il. On y ajoute une coloc’ sympathique, où les résolutions n’ont jamais leur place mais où seul les bouteilles d’alcool, le salon qui se transforme à l’occasion en piste de danse ou en salle de musculation et les délicieux repas nous font tenir sans encombre ; la loi de la camaraderie avant tout. Bien évidemment, ma bibliothèque et son merch (parce que oui, je m’y suis ENFIN MISE à collectionner mes petits bébés tout droit sortie des BL, à y vendre un organe pour avoir avec ça seulement un coffret de 2 livres et son acrylique phare... =.=) continue de prendre de l’ampleur, tout comme le nombre de mes paires de vans. On conclue l’année avec des vacances à New York avec le bro’ (qui à ce jour demeure être le meilleur compagnon de voyage), le mariage de la Didi et tout un tas de bons souvenirs dans Paris et je peux donc conclure que malgré le fait que je rouspète, c’était quand même une chouette année.  Alors oui, préparer de nouveau un séjour à l’étranger est toujours aussi excitant que stressant. Devoir quitter une fois de plus le boulot, remballer les affaires pour les stocker Dieu sait où pendant je ne sais combien de temps, essayer (tant bien que mal) d’économiser... ce n’est pas une mince affaire. Sauf que, sans rancune ma gueule, “je le veux et je l’aurai” comme disait Joe (oui je sais, ce n’est pas le bon continent mais same same) ! ✌️ 
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #505 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je pousse mon étalon en avant, la lame au clair. Je ne suis pas censé aller au combat, mais savoir que mes hommes, à l'arrière, livrent bataille sans pouvoir les rejoindre me fait grincer des dents... La garde de brigadiers qui m'entoure n'a pas prononcé un seul mot depuis que le signal a été donné, et je me sens de plus en plus seul dans cet enfer qui se déchaîne.
Je ne peux pas me retourner, mais j'entends les hurlements des civils, le claquement des jets de gaz, le hennissement des chevaux... Je sais qu'ils sont tous terrifiés, mais je dois rester ferme et continuer droit devant. A encore quelques kilomètres, il y a un avant-poste qui pourra nous abriter et donner aux explorateurs plus de possibilités pour défendre et attaquer. Nous devons l'atteindre...
Combien sont déjà tombés ? Nous filons si vite qu'il est impossible que les réfugiés arrivent tous à destination. Je le savais, j'ai décidé de passer outre, de relever ce défi déraisonnable, et maintenant, tant de gens sont sans doute morts de façon si vaine... Mais je continue d'avancer. Je ne peux pas encore me résoudre à faire autre chose, je ne peux m'avouer vaincu. Je décide de fermer mes sens au vacarme qui règne sur la plaine - dans mon coeur aussi - et de galoper encore en avant, sans un regard en arrière. Notre refuge ne doit pas être loin... au bout de cette route. Je la connais bien, pour l'avoir empruntée d'innombrables fois. Notre ancienne forteresse est toute proche...
Des titans, droit devant ! Ils nous attendaient, et se jettent sur nous ! Aucun moyen de les déborder... Un brigadier s'élance alors vers nos ennemis afin de tenter de les arrêter, mais ils sont trop nombreux. Il se fait bientôt capturer par plusieurs mains décharnées et affamées qui se disputent alors son corps gigotant... Il faut y aller ! Suivez-moi ! Je m'éjecte à mon tour, suivi des autres soldats, vers le malheureux qui ne crie même pas grâce ; c'est peine perdue face aux titans... Je sectionne une des mains, et évite de peu des mâchoires béantes qui claquent juste derrière moi.
Ne perdez pas de temps, tranchez les nuques ! Mes camarades obéissent, et bientôt, trois géants tombent face contre terre. Nous parvenons à arracher le brigadier aux crocs d'un douze mètres, avant qu'il ne l'engloutisse. Ses jambes sont sérieusement blessées. Nous nous replions, quand je comprends enfin que la situation est sans issue.
Devant nous se dresse un rempart titanesque, marchant au pas vers nous. Leur lenteur est terrifiante ; comme s'ils savaient qu'il n'est pas nécessaire de se presser... Nous sommes les proies qu'ils ont décidé de dévorer, et aucun de nous ne passera cette ligne. C'est la mort assurée qui nous attend là-bas... Et aussitôt, un souvenir pas si lointain me revient à l'esprit. Je me vois, tentant d'empêcher Keith de mener nos hommes vers la mort, vers les titans qui nous encerclent... Ce jour-là, j'ai pris la bonne décision, elle a sauvé de nombreuses vies. Puis-je en sauver au moins quelques-unes aujourd'hui ?
Je me retourne sur ma selle et contemple enfin la plaine vers le nord, le chemin parcouru au prix de nos dernières forces. Il n'y a presque plus personne. Nos rangs ont été quasiment décimés. Quelques fuyards courent pour leur vie, tentant de se cacher derrière des arbres, des rochers, ce qui ne les mènera nulle part. Les vétérans se sont dispersés dans la forêt qui me semble à présent si loin, mais quelques recrues livrent encore bataille sur le terrain, protégeant de petits groupes éparpillés...
Je dois décider... La plainte sonore du brigadier blessé me ramène à la réalité brutalement. Il faut battre en retraite. Nous n'avons aucune chance. Je dois... sauver ce qui reste. Nous rentrons à Valburga ! Mon ordre résonne sur la plaine déserte, et je sens mon coeur se soulever face aux pertes humaines innombrables... Nous devons récupérer ceux qui restent, les rassembler... Faites-le ! Je vais envoyer un signal de rassemblement, en espérant que les explorateurs le voient. Demi-tour, vite !
La rangée de titans est déjà sur nos talons. J'ai pris trop de temps à réfléchir... Ils sont si nombreux ! Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je atteindre Maria !? Seront-ils toujours entre moi et mon but ?!
Je lève le bras et les brigadiers restants se dispersent afin de retrouver les survivants et les regrouper. Je relance ma monture à bride abattue, sentant la chaleur habituelle qui émane des corps des titans juste derrière moi. Livaï, Mike, Hanji, vous tous... Êtes-vous toujours en vie, ou vous ai-je infligé la mort la plus inutile qui soit ? De nouveau, mon coeur se serre à cette pensée. Aucun de vous ne méritait ça... Vous m'avez fait confiance, vous m'avez suivi, et je vous ai trahis...
Quelque chose fonce alors sur moi, venant du nord. Une chose qui ressemble à un grand oiseau noir aux ailes déployées... Il ne s'écoule qu'une seconde jusqu'à ce que je comprenne que c'est un explorateur. Je n'ai pas besoin de me demander de qui il s'agit, sa manière de voler est inimitable. Un poids énorme quitte alors mon coeur et je me retiens de crier son nom. Il me survole sans me regarder un instant, et je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'est jeté sur les titans qui me poursuivent. Le son des lames qui vrombissent comme des scies fouette mon étalon qui redouble encore de vitesse. Je croise sur la route la petite jument noire qui attend son cavalier, fidèle et patiente comme à son habitude. Elle se met à galoper un peu à mon côté, et je me prends à lui parler, comme pour me calmer moi-même. Il va revenir, il revient toujours...
Les brigadiers me rejoignent et m'informent qu'ils n'ont pas trouvé beaucoup de monde. Ils sont peut-être déjà en route pour Valburga, allez après eux ! Ils écarquillent les yeux en constatant ce qui se passe derrière moi. Ne restez pas là, vous voyez bien que le renfort est arrivé ! Vous ne feriez que le gêner ! Dispersez-vous ! Ils disparaissent de nouveau de mon champ de vision, et me laisse seul ; je tente alors de me concentrer sur la présence de cette force de la nature qui se déchaîne derrière moi... La violence de chacun des coups qu'il donne me parvient à travers la terre et le vent, par des vibrations qui font trembler mes muscles, et envoie des jets d'adrénaline dans mes membres qui me font redoubler de vitesse.
Un poids s'abat furieusement sur la croupe de mon cheval mais il vacille à peine. Je sais que c'est lui. Pourquoi ne remonte-il pas en selle s'il en a finit ? Mais je n'ai pas le temps de lui poser des questions. Il s'arc-boute face à moi, sans un mot, et je remarque alors que ses lames sont brisées. Ce sont ses dernières, son fourreau est vide. Il n'a pas besoin de m'expliquer quoi que ce soit, nos regards se croisent rapidement, et il fait sauter ses lames inutilisables. Je dégage mes bras pour lui laisser le champ libre jusqu'à mes fourreaux. Il enclenche ses poignées dans chacun d'eux et les ressors avec des lames neuves, prêt à retourner combattre. Comme à chaque fois, je suis subjugué par son endurance. Il déploie tant de puissance que l'air paraît crépiter autour de nous.
Il n'a rien besoin de me dire, je sais ce qu'il va faire. Alors, je contracte les muscles de mes épaules afin de le soutenir le mieux possible, et lorsque son pied s'appuie sur ma clavicule, c'est comme si tout mon corps essayait de le projeter, vers les titans, le danger, la mort qu'il a choisi d'affronter. Je ne peux pas encore l'en empêcher, tout ce que je peux faire, c'est l'aider du mieux possible à leur faire face. Et lorsque son poids quitte mon corps, envoyant une onde douloureuse dans chacun de mes os, je ne peux m'empêcher de lâcher un sourire.
Nous allons survivre, Livaï. Nous devons survivre, pour tous les morts, pour le bataillon, pour tout ce que cela représente. Je dois nous ramener à Rose.
Je constate que d'autres cavaliers nous ont rejoints. Il y a également deux chariots qui ont survécu à l'attaque. J'aperçois au loin des civils à pieds qui courent vers le nord ; si nous parvenons à garder les titans sur nos traces, ils ont peut-être une chance de s'en tirer. Je porte mon regard au loin et les silhouettes noires des ferries sur le fleuve me paraissent en difficulté. Mike... fais ce que tu peux pour sauver ce qui peut l'être...
De nouveau, mon cheval sursaute suite à l'atterrissage brutal de Livaï sur sa croupe ; cette fois il s'accroche à moi et attend que je lui donne mes ordres. Fais attention, il ne vas pas tenir longtemps si tu continues de t'en servir comme perchoir ! Il ne répond pas, et reste tourné vers le sud, les lames déployées, prêt à y retourner si nécessaire. Je te fais confiance, je suis sûr que tu as fait ce qu'il fallait là-bas. Il me dit qu'il en reste encore qui viennent de l'est, et qu'ils ont l'air d'avoir faim. De l'est ? Bon sang, je dois aller aider Mike ! Toi, tu retournes auprès de tes hommes ! Ils doivent livrer bataille dans les bois ! Va te ravitailler et ordonne-leur le repli ! Pas de discussion !
Il me scrute un instant, cherchant tout au fond de mon âme à savoir comment je me sens, mais je lui oppose un regard ferme et déterminé. Je ne vais pas m'écrouler maintenant... alors va ! Ils ont besoin de toi ! Sans y penser, je serre sa main agrippée à mon torse - cette main si forte constellée de durillons - comme pour lui communiquer ma conviction, et il accepte de se détacher de moi. Il saute sur le dos de sa jument au moment où de nouveaux titans se présentent pour nous attraper, mais les recrues sont déjà en train de s'en charger. Il a un instant d'hésitation...
Va-t-en d'ici, tu en as assez fait ! Nous allons nous en charger en déviant vers le fleuve ! Rejoins-les, vite !
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lillenta · 4 years
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L’amortelisia
Un nouveau texte pour @drew-winchester, avec le soutien secret de @haleth qui m’a encouragée à écrire un petit quelque chose plein de fluff. Fluff it is, then!
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Cher Neville,
Comment vas-tu ?
J’ai bien reçu l’échantillon. Il est parfait ! Je pense que je pourrai passer d’ici peu pour commencer les premiers prélèvements. Encore tous mes remerciements pour avoir accepté de t’occuper du bois de saule. Je suis certaine qu’il produira de merveilleuses baguettes.
Moi et Olivier vous embrassons.
Thalie
P.-S.: Tous nos vœux pour votre anniversaire de mariage !
Figé, Neville relisait la lettre pour la troisième fois. Pendant ce temps, la chouette de Thalie choisissait un des arbres du jardin pour y piquer un petit somme. Elle voleta un peu trop près d’un bosquet de fleurs violettes qui tentèrent de l’asperger de pollen, et poussa un hululement indigné en s’échappant juste à temps. Neville n’avait toujours pas relevé la tête.
Leur anniversaire de mariage ! Comment avait-il pu l’oublier ? Accablé, il se laissa tomber par terre, son arrosoir encore à la main. Qu’allait dire Rey ? Il n’avait même pas de cadeau !
Il jeta un coup d’œil furtif vers la maison. Il était encore bien tôt. Il s’était levé à l’aube pour prendre soin de plusieurs plants délicats, et avait pris toutes les précautions du monde pour ne pas réveiller sa femme - y compris se retenir de pousser un cri de douleur quand il s’était cogné le pied dans un meuble.
Combien de temps avait-il devant lui pour préparer quelque chose ? Peut-être une heure ? Il posa son arrosoir, retira ses gants, et plia la lettre de Thalie pour la glisser dans sa poche. Rey se réveillait souvent plus tôt que d’habitude quand il n’était plus là ; il n’avait même peut-être que vingt minutes. Il se précipita vers la cuisine.
***
-Bon anniversaire !
Rey bâilla en se redressant dans le lit.
-Mais… Nous ne sommes pas en août…? marmonna-t-elle en se frottant les yeux.
-De mariage ! ajouta précipitamment la voix de Neville.
Rey ouvrit de grands yeux. Il avait enfilé sa plus belle robe de sorcier et lui tendait un grand plateau. A côté d’une rose fraîchement coupée, il avait disposé du thé, du café, des gâteaux encore chauds, de la confiture et du pain grillé.
-Oh, murmura Rey en sentant ses yeux s’embuer. C’est adorable… Bon anniversaire à toi aussi !
Il s’approcha d’elle à pas très lents pour ne rien renverser et posa le plateau sur la couverture. Rey, un grand sourire aux lèvres, étala de la confiture sur un petit pain et croqua dedans.
-C’est bon ? s’enquit-il avec inquiétude. C’est la première fois que j’essaie les recettes du livre que nous a offert la mère de Ron.
“Très bon !” tenta d’articuler Rey - mais elle avait la bouche pleine. A la place, elle lui planta un baiser collant sur la joue, ce qui le fit rosir.
-J’ai failli oublier, confessa-t-elle en goûtant le thé. Je m’en suis rappelé il y a tout juste quelques jours. Tu veux voir ton cadeau ?
-B-Bien sûr ! dit Neville en déglutissant.
Rey le regarda.
-Tout va bien, Nev ? Tu as l’air un peu nerveux.
-Je vais très bien !
Il tenta de détourner l’attention de sa femme.
-J’ai reçu une lettre de Thalie… Tu veux la voir ?
-Bien sûr. Tiens, va voir ton cadeau pendant que je lis ça. Il est caché sous le lit. Je ne savais pas où le mettre.
Rey pouffa de rire et Neville s’empressa de lui tendre la lettre, puis de s’agenouiller pour regarder sous le matelas. Un paquet était effectivement présent, qu’il tira vers lui. Il avait une grosse boule dans la gorge, et défit les cordons autour du papier d’un air absent. Rey commentait la lettre de Thalie, mais il ne l’entendait pas.
-Qu’est-ce que tu en penses ? finit-elle par lui demander.
-Pardon ?
Rey pencha la tête sur le côté, l’air partagée entre l’inquiétude et la curiosité.
-Je te proposais de les inviter la semaine prochaine.
-Ah ! Oui ! s’exclama Neville d’une voix un peu tremblante. Formidable ! Faisons ça !
Rey fronça légèrement les sourcils. Dans sa robe de velours, Neville semblait transpirer. Il ouvrit enfin le paquet et souleva lentement à hauteur d’yeux le bocal qu’il contenait. A l’intérieur, une petite plante bleue s’agitait doucement, déployant des feuilles très fines.
-Le vendeur m’a assuré que la plante pouvait tenir le coup plusieurs jours dans le paquet cadeau, dit Rey un peu anxieuse à présent. Elle te plaît ? C’est une amortelisia. On raconte qu’elle fleurit là où on s’aime. Je… Je trouvais ça romantique. Je sais que tu avais adoré l’article écrit dessus dans le…
Neville pinçait les lèvres, les yeux pleins de larmes. Rey s’interrompit, posa la tartine qu’elle tenait encore à la main et sortit immédiatement du lit, la gorge nouée.
-Qu’est-ce qu’il y a ? Ça ne te plaît pas ? Je peux sûrement la changer…
-Si, si ! couina Neville. C’est… C’est parfait, c’est… C’est juste moi qui ne suis pas à la hauteur.
Rey s’agenouilla à côté de lui pour le prendre dans ses bras.
-Ne dis pas une chose pareille ! C’était un merveilleux petit-déjeuner, et tu es un merveilleux mari. Pourquoi n’aurais-tu pas droit à un cadeau ?
Mais Neville renifla et posa délicatement le bocal devant lui. Il hésita, mais devant l’inquiétude de Rey, se décida à avouer.
-J’avais… J’avais oublié la date. Grand-mère a raison de dire que je suis horriblement tête en l’air, regarde un peu ce que j’ai oublié. C’est…
Mais il ne put terminer sa phrase - Rey avait résolument tourné son menton dans sa direction pour l’embrasser. Se souvenant vaguement qu’il y avait une plante très fragile sur le côté, Neville se contorsionna pour enlacer sa femme et lui rendre son baiser. Quand elle rompit le contact, elle posa ses mains de chaque côté de son visage.
-Qu’est-ce que je dis toujours sur ta grand-mère, Neville ?
-De ne pas l’écouter aveuglément, répondit-il dans un soupir. Reconnais tout de même qu’elle a raison sur ce point.
-Elle a tort sur le fait que ce soit horrible. Je t’aime comme ça. Je ne suis pas fâchée, ni triste, sauf si tu l’es. Alors ne t’en veux pas, d’accord ? C’est la seule chose qui pourrait me gâcher la journée.
Neville finit par sourire, et la reprit dans ses bras.
-D’accord.
A côté d’eux, dans son bocal, l’amortelisia écarta quelques feuilles, dévoilant une fleur rose.
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claudehenrion · 4 years
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Ayez pitié de moi : je suis blanc et (c'est presque pire) hétérosexuel !
  Il m'a fallu 86 ans pour réaliser que le seul fait que j'existe constitue une pollution insupportable pour la planète entière : je suis même responsable de la mort horrible de George Floyd ! Et ce n'est rien, à côté des horreurs à quoi se résumeraient tous mes ancêtres, depuis la nuit des temps : tous ces blancs, des faces de craie, donc des criminels avérés, n’avons commis que des horreurs, à travers l'histoire ! Et en plus, sans même nous en rendre compte ! En ces jours où l'oubli, la prescription et le pardon n'ont plus cours, il y a de quoi... broyer du noir ! (Aïe ! J’aurais pas dû ?)
  Il y a longtemps qu'on sentait venir ce prurit dévastateur : en gros, depuis que l'homme blanc, prenant comme vérité la rancune de ses ennemis (parfaitement haineux, totalement incultes, et malhonnêtes au delà de tout dans leur réinvention de l'Histoire), s'est mis à ''se la jouer'' dans le registre de l'auto-flagellation non-motivée, comme si une telle attitude pouvait déboucher sur autre chose que sur une ''cata'' totale. La Gauche, enfermée dans ses dadas pervers, à joué un rôle certain, et ce qu'on appelait par anti-phrase une ''Intelligentzia'' (mais elle n'était qu'inintelligence, la suite l'a démontré) l'a suivie bêtement : c'est dans ses gènes.
  Puis tout ce microcosme a fini par tomber dans le grand trou d'où il n'aurait jamais dû sortir. Mais leur descendance, trotskyste, gramsciste, stalinienne, ou  maoïste... (incontrôlée puisque conçue pour être incontrôlable), a recopié, en mal, leurs pires analyses, en les mêlant à trois pincées de coucous, de chicha, de rap, et de haine. Les sectateurs de cette néo-idéologie de mort kalachnikovent dès qu'on caricature leur Dieu (ce qui est incontestablement de très mauvais goût), mais ils caricaturent sans vergogne tout ce qui passe à portée de leur venin... Cherchez l'erreur !
  Dans ''L'imposture décoloniale, science imaginaire et pseudo anti-racisme'' (Ed Observatoire)  Pierre-Henri Taguieff explique et démontre que la pratique de cette pseudo-idéologie (en fait, une vraie pandémie) permet à ses militants d'obtenir des postes dans un enseignement supérieur délabré où sont sur-sur-représentées les ''gender, racial et décolonial studies'' (en anglais dans le texte évidemment), dont le but est de souligner la domination épistémologique, artistique et culturelle des hommes-blancs-hétéro-sexuels. Il s’agit seulement d’établir comme ‘’norme’’ une maladie qui ne veut voir que le mal ici et le bien partout ailleurs. Etre hérérosexuel, par exemple, vaut condamnation pour un blanc, mais pas pour aucun des autres terriens, au contraire. Ou encore : une ''journée sans blancs'' correspondrait à un grand pas en avant, mais sa copie-collée symétrique n'est même pas concevable.
  Et notre Président, qui erre dans la perpétuelle confusion que lui donnent d'une part son intenable ''et en même temps'' et d'autre part son éducation marquée par la fin des années 70 (qui ne peut ''tenir la route'' plus de deux minutes dès qu'elle est confrontée avec la vraie vie), est né trop tard pour avoir connu un monde où un Mahatma Ghandi, un Jawaharlal Nehru, un Nelson Mandela, un Mohammed V, un Léopold Sédar-Senghor, un Martin Luther King croyaient encore en l'Homme et en l'Humanité majuscules et pardonnaient sans restrictions à leurs oppresseurs qui avaient, comprenaient-ils, œuvré dans des contextes et des référentiels différents. Eux avaient compris que la haine, le ressentiment, la vengeance, ou la mortification (surtout sans objet) ne pouvaient mener à rien, jamais, nulle part, en aucun cas : l'anachronisme est un véritable crime contre la pensée. Lui en est réduit à être, comme l’écrivait ce matin Arnaud Bénédetti dans info@news ''un sous-traitant de la propagande algérienne'', lui qui est, comme aurait dit Claude Nougaro, blanc de peau. Peut-être serait-ce là son plus grand regret, son ''traumatisme de trop'' ? 
  Aujourd'hui, tout est plus simple : les peuples qui ont été colonisés par des arabes, des chinois, des turcs, des perses, des mongols...  (tout, sauf des européens) ont eu de la chance. Les peuples non européens qui ont été des colonisateurs féroces (ô combien plus !), sont pardonnés ou s'auto-exonèrent (on pense aux turcs et... aux arabes !). Les asiatiques sont priés de rester à l'extérieur de ce brouhaha : ils seraient étrangers à toute l'histoire de la colonisation (quand je vous dis que c'est n'importe quoi !). En revanche, les barbaresques et leurs millions d'esclaves (noirs à 90 %, razziés par d'autres noirs dans toute l'Afrique où jamais un seul ‘’blanc’’ n'avait pénétré), les cruels ottomans et leurs janissaires, les ''Hachischim'' du vieux de la montagne, les rezzous, la mise à sac des côtes nord de la Méditerranée, et même les terroristes actuels... tout cela n'a jamais existé : ce sont des inventions de l'homme blanc, pour cacher sa laideur, sa violence, son manque d'humanité... 
  Vous comprenez que je me sente un peu seul, au moment où on reproche à l'Europe, continent ''blanc'' s'il en fut, d'avoir organisé un ''privilège blanc'' (cette énormité est signée Macron, en plus !) comme s'il n'y avait pas un ''privilège jaune'' en Chine ou au Japon, un ''privilège noir'' en Afrique sub-saharienne ou un ''privilège arabe'' (parfois turc, plus au nord) dans la totalité des pays soumis à la théocratie de l'Islam ! Le monde est devenu complètement fou... et la folie érigée en modèle !
  Car pour notre plus grand malheur, quatre ou cinq déplorables caricatures de la pensée (le néo-féminisme mortifère, l'antiracisme pathologique, le décolonialisme systémique mais sans cause, les dérives de l'esprit que sont ''le genre'' et ses conséquences inclusives et, depuis peu, le ''sanitarime-religion'') ont uni leurs forces antagonistes, incompatibles et qui se haïssent (c'est une alliance de circonstance qui ne peut durer, étant contre nature. Les lendemains du covid vont être terrifiants de violence !) contre la civilisation qui a fait d'eux 100 % de ce qu'ils sont, et sans la bienveillance et l'ouverture de laquelle pas un seul d’entre eux n'existerait. 
  Mais cette embuscade survient à un moment où le monde blanc, usé d'avoir tant donné, se trouve en position de faiblesse... et doit faire face à des adversaires sans foi ni loi, dans un rapport de forces parfaitement décrit par Corneille dans Horace : ''Trop faible pour eux tous, trop fort pour chacun d'eux''... Il suffirait, au fond, de si peu de choses : dix grammes de courage, un soupçon d'intelligence, un peu de vista, un sursaut d'orgueil... et ’’quatre grains d'ellébore'', si on en croit la Fontaine.
  Pour clore cette complainte du pauvre blanc hétérosexuel, cible des décoloniaux et des ''féministes-canal hystérique'', je vais demander un coup de main à Vigny qui, dans ''la colère de Samson'' (1864) écrivait ces vers sublimes... et prémonitoires :  
''Donc ce que j'ai voulu, Seigneur, n'existe pas.                                                         Une lutte éternelle en tout temps, en tout lieu,                                                           Se livre sur la terre, en présence de Dieu :                                                               Celles à qui va l’amour et de qui vient la vie,                                                             Celles-là, par orgueil, se font nos ennemies.                                                             La Femme est, à présent, pire que dans ces temps                                                     Où, voyant les humains, Dieu dit : ''Je me repens !''                                                     Bientôt, se retirant dans de hideux royaumes,                                                         La Femme aura Gomorrhe et l'Homme aura Sodome.                                               Et se jetant de loin des regards irrités,                                                                       Les deux sexes mourront, chacun de son côté...''
No comment, disent nos amis anglo-saxons. Mais... que de regrets il faut avoir...
H-Cl.
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fauvelienne · 4 years
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Cette lettre est adressée à la personne qui me manque le plus au monde...son prénom c’est Mélanie. J’ai travaillé avec elle pendant 9 mois. Elle est medecin Je cherche a tout pris à la retrouver. Si jamais mes mots vous font penser a elle...dites le moi...
Le 16/11/2020
Mélanie,
Alors déjà salut, j’espère que tu vas bien et surtout que tu te rappelles de moi (j’aurais l’air débile d’écrire un pavé pareil sinon). Je m’appelle Clémence j’étais en stage à l’IES à la ville de C entre avril et décembre l’an dernier. Je sais que ça fait longtemps mais je suis pas trop du genre à écrire aux gens, alors euh bon voilà. Mh je ne sais pas trop comment introduire ce que je t’écris là. Je ne suis pas une grande écrivaine et j’en suis désolée, cette lettre ne sera pas parfaite, pas hyper bien écrite mais dis toi que j’ai rédigé ça avec la plus grande sincérité du monde c’est bien déjà non ?
Si je t’écris, pour te résumer c’est pour te dire combien tu es une personne géniale. Je ne suis pas du genre à dire ça aux gens mais sache le. En d’autres termes quand tu es partie de l’IES ça m’a rendue triste un peu. Et dans un sens je m’en suis voulue mais après coup. Parce-que même si j’ai rarement des regrets envers les gens qui sortent de ma vie pour quelque raison que ce soit, bah...faut croire qu’envers toi c’était le cas un peu. Pourquoi ? Parce que j’aurais voulu simplement te dire merci. C’est un peu bizarre écrit comme ça mais merci pour ta gentillesse, ton calme, ta patience. Ce que tu ne sais (peut-être) pas et que j’aurais aimé te dire c’est que j’ai vécu l’enfer absolu sur mes 9 mois de stage à l’IES. J’ai vécu 9 mois de harcèlement moral et j’ai mis longtemps à en prendre conscience. Le mot semble fort et pourtant il n’en est que réalité. J’ai entendu des trucs horribles sur mon dos...des jugements sur mon physique, sur ma manière d’être, des «elle est grosse » « elle est chelou » « on peut pas lui faire confiance » et je t’en passe. Et bref je te dis pas tout ça pour rien, en fait ce que je te dis là j’aurais tellement voulu prendre mon courage à 2 mains et te le dire avant...j’ai essayé pas mal de fois parce que c’est un peu bateau dit comme ça mais j’avais toute confiance en toi. Je suis quasiment certaine que tu aurais su l’entendre avec toute la bienveillance du monde. Mais tu sais...tu as beau avoir confiance en les gens, avouer qu’on subit quand on te met en tête que tout est de ta faute c’est pas évident. Je voulais aussi te demander pardon de t’avoir toujours répondu avec un grand sourire que ça allait quand tu me posais la question alors que je pensais le contraire. Pardonne moi aussi pour toutes ces fois où je t’ai volontairement fuie, tu sais je ne voulais pas que tu te rendes compte un jour que je n’étais pas la personne forte que je prétendais être, et je voulais encore moins trop m’attacher à toi...parce que je n’aime pas être trop attachée aux gens, par peur de leur faire du mal ou par peur de me faire trahir par la suite ou de moi même blesser les gens. Je suis désolée, désolée de n’avoir pas réussi à te dire toutes ces choses que j’avais sur le coeur. Mais j’ai essayé tellement de fois, de prendre un instant pour tout te dire, et je n’en ai jamais été capable.
C’est pas évident de t’écrire ce que je t’écris là, ça fait déjà quelques temps que je planche sur cette lettre...j’aimerais tellement arriver à enchaîner les mots et les phrases beaucoup plus simplement, que tout soit fluide dans mon esprit, parce-que comme dirait une amie « j’ai des choses à raconter, des émotions à exprimer », en fait...j’aurais mille miliard de choses à te dire et bizarrement ça me demande un effort surhumain. Ça fait revenir beaucoup de ´
souvenirs et ça réveille pas mal d’anxiété pour moi de faire ça. Je me suis longtemps dit que c’était de ma faute, que c’était moi le problème que c’était pour ça que tout le monde disait du mal de moi dans mon dos, que c’était normal si j’entendais rigoler les gens quand je passais devant eux, que c’était purement logique qu’on se moque de moi à chaque fois que j’ouvrais la bouche, que tout le monde est un peu angoissé en venant au travail le matin, que rentrer chez moi et me mettre à pleurer sans raisons tous les soirs c’était juste la fatigue et que c’était pas grave. Et à la finale aujourd’hui je doute de moi un peu tout le temps, je me suis mise en tête que je redoublerai à la moindre de mes erreurs parce que c’est ce qu’on m’a dit « si ça se passe aussi mal qu’ici à l’avenir hésite pas à redoubler ou à changer de voie hein », j’ai mis quatre mois à réaliser que ce que j’avais vécu n’était pas normal. Tu te souviens la fois où je suis venue te voir en te disant que j’avais mal au dos et que je savais plus quoi faire ? Et que tu m’as demandé si je savais ce qui pouvais faire que et que je t’ai répondu « non j’en ai aucune idée » d’un ton assuré ? Bah en fait je savais très bien que c’était parce que je poussais mon corps à bout, que le mental ne suivait absolument plus...j’ai failli te dire « bah oui bien sûr que je sais c’est parce que je me fais harceler ici et que je tiens plus » et j’ai choisi la solution de facilité...et puis j’avais peur des conséquences quand même. Tout le monde n’allait-il pas croire que j’étais une petite menteuse ?
En fait là où j’ai commencé à comprendre que quelque chose clochait c’est au moment où tu es partie...parce que j’ai commencé à comprendre que je bossais dans une institution qui avait de gros problèmes qui dépendait d’une association qui avait de gros problèmes. J’ai mis du temps à comprendre tout ça, sûrement autant de temps que j’ai mis avant de t’écrire cette lettre. Ça prend du temps de connaître la désillusion, ça prend du temps d’admettre qu’on est perdu, (et ça fait mal à la fierté), ça prend du temps de régler des choses avec le monde entier puis avec soi-même avant de se décider à écrire à quelqu’un pour s’excuser de n’avoir jamais rien osé lui dire.
Tout ce que je te dis là est super confus je suis désolée, j’ai mis beaucoup de temps à finir cette lettre (plus ou moins 6 mois) j’ai dû faire la paix à moi même et ne plus rien avoir à voir avec l’IES, j’ai dû prendre du temps, dans les transports, dehors, à la maison. Quand les idées venaient.
Vraiment j’aurais voulu avoir le courage de tout te dire en face, je veux que tu saches que tu es une personne absolument magnifique, que je ne te remercierai jamais assez (pour les enfants que nous avons accompagné) d’avoir essayé de maintenir un minimum de bon sens alors que nous bossions dans une institution où des gens, des professionnels étaient capables d’avoir des attitudes maltraitantes envers des enfants. Et surtout surtout surtout, peut-être sans t’en rendre compte, merci pour la bienveillance dont tu as fait preuve à mon égard j’avais besoin de m’accrocher à quelqu’un pour tenir bon et tu me l’as permis, alors que j’angoissais avant d’aller au travail, je savais au moins que tu serais possiblement là, avec ton grand sourire et ta « tournée de bisous », tes regards en réunion, ton « tu vas bien Clémence ? » dit tout gentilment, ta main sur mon épaule quand tu me disait bonjour et ta gentillesse avec tout le monde. Aujourd’hui je suis en troisième année, mon stage 3 se passe bien, je garde des enfants depuis la rentrée de septembre, quelques soirs par semaine, ça se passe très bien. J’ai regagné de la confiance en moi. J’essaye d’avancer et j’espère avoir mon diplôme. Mes évaluations de stage a l’IES n’ont pas étés très bonnes et ne prennent pas en compte la réalité du terrain et tout ce que j’ai pu vivre mais ce n’est pas tant un problème, aujourd’hui j’essaye de me donner à fond pour prouver que je suis capable, que je serai une bonne éducatrice spécialisée.
Aujourd’hui on est le lundi 16 novembre 2020. J’ai officiellement mis plus de 6 mois à rédiger cette lettre. J’ai choisi de ne rien modifier. De garder chaque phrase telle quelle au moment où je l’avais écrite Cet après-midi je vais aller récupérer mes derniers écrits à l’IES et après je n’aurais plus rien à voir avec eux et tu ne peux pas savoir combien j’en suis soulagée. Il a fallu presque 1 an pour que je puisse tout récupérer. J’ai eu mes sources pour savoir que c’est et c’était bien pire que tout ce qu’on a connu là bas. Il paraît et je n’ai aucun doute là dessus que c’est devenu très très très violent pour les pros qui travaillaient là bas.
En un an je ne t’ai pas oubliée. Je voudrais que tu saches qu’aujourd’hui je vais mieux. Que je me bats chaque jour un peu plus. Que je vais obtenir mon diplôme. Et je veux que tu saches que je te remercie pour tout. De m’avoir aidé à tenir bon. D’avoir eu tant de bienveillance à mon égard. Parce que j’en avais besoin.
J’espère ne pas te déranger, que ma lettre n’était pas trop longue ni trop décousue. J’espère sincèrement que tu vas bien, que tu as trouvé un poste dans lequel tu t’épanouis. Que tu prends soin de toi et que tu diffuses toujours autant de douceur et de bonne humeur autour de toi.
Je te le redis,tu es une personne exceptionnelle et je ne t’oublierai jamais. Je te suis reconnaissante pour tout ce que tu m’as apporté.
J’espère croiser de nouveau ton chemin un jour qui sait. Je t’envoie des miliards de bonnes ondes
Clémence
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inukag9 · 5 years
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Confinement
Disclaimer: Les persos ne nous appartiennent pas!
 Mo dao zu shi, mon coup de cœur du moment. Comme j’ai perdu l’habitude d’écrire, j’espère que ça ne sera pas trop mal écrit. Je vais à mon tour ajouter un petit OS dans ce fandom ^^
 J’y avais pensé le jour 3 du confinement, puis le temps que je me dise qu’il fallait l’écrire, le jour 6 venait de passer. Et l’écriture n’a commencé que le jour 7.
 Et surtout, durant le confinement imposé dans votre pays, pour aider tout le personnel médical, RESTEZ CHEZ VOUS! Le plus possible. On ne le répétera jamais assez. Faites donc comme Lan Zhan et Wei Ying par exemple!
 Bonne lecture à tous! ^^
┬┴┬┴┤・ω・)ノ├┬┴┬┴
Confinement
 Le gouvernement avait annoncé le confinement pour faire face au virus qui sévissait dans le monde entier, et dont la situation empirait dans le pays. Ceux ayant séjourné dans un pays à risque ou qui avaient été en contact avec une personne contaminée devait rester en confinement durant deux semaines. C’était le cas de Lan Zhan qui avait dû faire un petit voyage professionnel à l’étranger. Pour éviter tout risque à son cher petit ami Wei Ying, il avait décidé de rentrer chez son oncle pour séjourner dans son ancienne chambre, isolé du reste du clan Lan.
 L’isolé en avait profité pour travailler sa musique, sa méditation, approfondit ses lectures, copié les règles de son clan en faisant le poirier… Mais son aimé lui manquait. Terriblement. Malgré son visage inexpressif, il se faisait violence pour rester dans sa chambre et ne pas courir vers son appartement pour revoir sa moitié. Et il ne savait même pas combien de temps allait durer ce confinement puisque le pays entier ne pouvait plus sortir insouciamment. Au départ, il avait en tête de tenir deux semaines mais c’était avant le discours du Président de la République. Pouvait-il se dire qu’il rentrerait chez lui après les deux semaines et risquer de rencontrer un porteur du virus sur le chemin? Non. Mieux valait s’abstenir de tout comportement à risque. Bien que cette décision lui brisât le cœur. Il se devait de respecter les règles. Pour le bien-être de celui qu’il aimait.
 De son côté, Wei Ying était aussi confiné dans leur appartement, leur petit nid d’amour. Mais l’habitation semblait bien trop grande pour lui seul. Dire que lorsqu’ils étaient ensemble, la place manquait presque. Le jeune homme tout habillé de noir et coiffé d’une queue de cheval avait passé ses journées à regarder la télévision, visionner des films, lire quelques recueils d’image pour adulte gentiment prêté par l’un de ses amis et jouer aux jeux vidéos. Il fit même un visio-apéro avec son ami Jiang Cheng qui avait finit par couper la caméra, agacé d’entendre ses plaintes. Wei WuXian était quelqu’un qui aimait bouger. Aussi l’ennuie ne tarda pas à le rattraper dès le troisième jour de confinement.
 Au septième jour, alors qu’il mangeait seul dans son immense salon, le confiné à la queue de cheval finit par attraper son portable et appela sa moitié. La première tonalité n’eut même pas le temps de finir de résonner que la voix de Lan WangJi se fit entendre.
- Wei Ying. - Lan Zhan! Pleurnicha l’homme au pyjama noir. Je m’ennuie! Tu me manques! Rentre à la maison~ - Wei Ying, soupira le petit ami au pyjama blanc. C’est impossible. Patiente encore quelques jours. - Mais c’est long! Et qui te dis que c’est quelques jours et pas quelques semaines ou pire, quelques mois? Se plaignit l’ennuyé. - Je le fais pour ton bien, Wei Ying. Alors sois sage, d’accord? - Alors…je te rejoins! Je veux rester en confinement avec toi! - Non. - Mais- - Non.
 Wei Ying bouda en tenant le téléphone dans une main et en serrant un oreiller dans l’autre. Ces «non» bien trop incisifs lui pinçaient le cœur. Qu’y avait-il de mal à voir rester ensemble pour faire face à cette pandémie? Et si Lan Zhan était vraiment malade, celui-ci pensait vraiment qu’il était le genre d’homme à rester sans rien faire enfermé dans leur appartement? Il soupira. Sa tête se posa sur le coussin retenu en otage. Il pouvait encore sentir l’odeur de son amoureux dessus. Bien que légère, elle restait réconfortante pour lui. Assis sur leur lit, certaines activités nocturnes lui revinrent en mémoire. Et entendre la respiration du petit ami absent ne l’aidait pas à calmer ses ardeurs.
- Lan Zhan… Je t’aime.   - … Moi aussi, Wei Ying.
 Une petite fièvre s’empara du corps du noir. Sa chair et son sang réclamait sa drogue quotidienne. Et l’homme robuste habituellement à ses côtés n’était actuellement pas à proximité. Depuis tellement longtemps. Il ressentait un vide incommensurable en lui qu’il avait absolument besoin de combler. Une partie basse de son anatomie se réveilla. Sachant que son petit ami ne verrait rien, il glissa une main dans son pantalon.
- Lan Zhan…. Tu avais dit tous les jours… Menteur… - Wei Ying. - Lan Zhan, continue de me parler… J’ai besoin d’entendre ta voix.
 A l’autre bout du téléphone, le confiné recouvert de blanc ne savait pas quoi raconter. Ses journées n’étaient pas des plus excitantes entre la méditation et l’écriture. Puis, il crut entendre une respiration irrégulière. Il se rappela des symptômes de la maladie qui menaçait chaque personne dans le pays.
- Wei Ying? Tu vas bien? S’inquiéta Lan Zhan. - Hn? Ah, oui, oui, ça va, pourquoi? - Ta respiration. Tu as du mal à respirer? - Hm… Si je te le dis, tu vas te mettre en colère. - … Pourquoi?
 Celui qui s’amusait seul lâcha un petit rire et rajouta d’une voix langoureuse. Finalement, il avait trouvé un nouveau jeu pour taquiner son interlocuteur. Puisque leur corps était physiquement séparé, il pouvait bien trouver autre chose pour les rapprocherait. Et leur seul lien pour l’instant était ce téléphone.
- Parce que je me touche en pensant à toi. - Qu- Wei Ying?!
 Lan WangJi rougit instantanément en imaginant son petit ami s’occuper de sa partie inférieure seul, au téléphone, s’excitant en écoutant sa voix. L’image qui s’était installé trop vite dans son esprit réveilla également une partie de lui qu’il avait réussi à maintenir en veille jusqu’ici. Et la suite détruisit la dernière barrière de raison qu’il possédait encore.
- Eh! Lan Zhan… tu ne veux pas m’aider? - Que- Ne dis pas n’importe quoi. Tu ne viendras pas ici.
 Wei WuXian ria. Son amoureux, qui savait être un gros pervers lorsqu’ils étaient ensemble, était aussi très innocent sur certain point. Il allait avoir l’occasion d’apprendre quelques petites choses à son chéri un peu trop rigide.
- Tu sais, même à distance, on peut passer un agréable moment ensemble.
 Le joueur de flute s’installa plus confortablement dans le lit commun, profitant des dernières odeurs de son amant. Il devait l’inciter à participer à son petit jeu. Il décida de provoquer un peu plus l’animal. Depuis qu’ils se sont mis en couple, le joueur de guqin élargissait ses connaissances sur ce qui se passait en dehors du clan Lan et découvrait petit à petit le monde extérieur en compagnie de sa moitié.
- Là, je suis couché dans notre lit. Et mon entrejambe commence à me faire mal, Lan Zhan. Aide-moi~ - … Tu n’as pas honte de me dire tout ça? - Ahah, tu ne dis pas ça quand je te supplie au lit de me labourer le derrière. C’est même ce genre de discours qui t’excite, non? Il est vrai que je t’implore aussi de t’arrêter assez vite mais tu aimes mes discours cochon, non? Allez! Tu ne veux pas faire plaisir à ton pauvre petit copain esseulé que tu as abandonné à la maison? - … Wei Ying… - Hn? - … - … - … Comment?
 Ayant réussi à amener la conversation là où il le voulait, Wei Ying cliqua plusieurs fois sur son téléphone et mit le haut-parleur. Il le posa ensuite à côté de lui. Il ne savait pas ce que cela allait donner mais il sentait qu’il ne le regretterait pas.
- Mets-toi à l’aise et pose ton téléphone quelque part à côté de toi. J’ai mis le haut-parleur. Fait pareil pour avoir les mains libres.
 Lan Zhan, qui était assis à son bureau, se décala légèrement et posa son smartphone sur la table en face de lui. Il savait que sa chambre était assez éloignée des autres bâtiments du clan mais connaissant la nature espiègle de son amant, le blanc prit des écouteurs assez longs et les brancha à son appareil.
- Voilà. - Ok. Tu peux fermer les yeux pour t’aider. Maintenant, dis-moi ce que je dois faire. Imagine que je te sois offert sur un plateau d’argent, devant toi, et que là, j’ai très, très envie de toi. Tu peux faire ce que tu veux de moi. Tu n’as qu’à m’en donner l’ordre et je l’exécuterai. - … - Ahah, je vais t’aider un peu au début, mais j’espère que tu apprendras vite, d’accord, Lan Zhan? - Hn. - Alors…commençons. Est-ce que tu m’autorises à me toucher? - … Hn. - Regarde-moi bien, d’accord? Je descends ma main droite jusque dans mon pantalon. Je glisse mes doigts sur mon ventre en suivant la ligne que tu aimes lécher. Je passe sous l’élastique de mon boxer. Tu me vois? - Hn.
 Wei Ying effleura enfin son membre dressé et lâcha un gémissement. Ne voulant pas aller trop vite, il caressant lentement sa verge et continua son rôle de guide.
- Toi aussi, Lan Zhan, tu peux libérer ta bête. Tu commences à être serrer, non? Que veux-tu que je fasse de ma main gauche?
 Suivant la demande de l’initiateur de ce jeu, l’isolé baissa légèrement son pantalon en même temps que son boxer pour libérer sa «bête». Il reprit sa visualisation d’un Wei Ying à sa merci en train de se faire plaisir tout seul devant lui. Ses oreilles étaient extrêmement rouges en réalisant où menait ses fantasmes. C’était une chose de les imaginer, de les appliquer lui-même et de les dire à haute voix à travers un petit appareil.
- Allez, Lan Zhan~ Ne me laisse pas m’amuser tout seul~ Joue avec moi, d’accord? - Wei Ying… - Je suis tout à toi, Lan Zhan. En-ti-è-re-ment-à-ta-dis-po-si-tion~
 Depuis le temps qu’il connaissait son amant, Lan WangJi avait compris où cela allait les mener. Et il savait aussi que Wei Ying prenait un malin plaisir à l’embarrasser de la sorte. Il rouvrit les yeux pour observer la pièce vide autour de lui, à la rechercher d’un éventuel voyeur. Le silence régnait dans et en dehors de cette pièce. La seule oreille qui pouvait l’entendre était également seul dans leur appartement. Il inspira profondément, ne pouvant croire qu’il cédait à un tel caprice.
- …T-ta main…passe…sous ta chemise. - Hn. - Re-remonte…les lignes de ton-ton…ton torse…pour t-toucher ton t-t- - Mon «t»? Taquina malicieusement le noir. Héhé, tu bégayes beaucoup~ - … - Désolé, désolé, continue, continue. Qu’est-ce que je dois toucher? - … Ton téton, souffla le blanc. - Lequel? - … Le droit.
 Suivant les instructions, l’initiateur du jeu se remémora la sensation des grandes mains de son homme parcourant son torse pour s’amuser avec son téton droit. Dire qu’au téléphone, celui-ci faisait son timide alors qu’il lui avait fait subir bien pire sur ce matelas.
- Ah! Ah! Je sais que tu ne contentes pas de simplement les toucher. Tu aimes aussi les lécher, les sucer, les mordiller. - Wei Ying! - Ah… Je dis simplement ce que tu refuses de dire~ Toi qui joue habituellement avec~ - … - Lan Zhan… Lan Zhan… Je ne vais pas m’amuser seul, n’est-ce pas, Lan Er-gege~ - … - J’imagine que tu es déjà complètement rouge, ria le jeune Wei. Je m’occuperai bien de ton épée dressée. Tu dois souffrir là, non? Hn! Imagine mes mains parcourir de haut en bas ton sexe. Lentement. Ah! Avec juste assez de force pour la sentir palpiter dans ma paume. Mon pouce s’attarde un peu sur ton bout sensible.
 Le confiné à la queue de cheval arrêta de se toucher, de peur de venir trop vite alors qu’il ne faisait que commencer leur petit jeu coquin. Sa respiration restait néanmoins un peu court.
- Ah, je vois déjà un petit liquide blanc sortir. Mais ça ne suffit pas à te faire venir, n’est-ce pas? Dommage que je ne puisse pas le prendre en bouche. Je me serais amusé à te lécher, de tes bourses jusqu’au gland. Tu aimes quand je te prend totalement en bouche jusqu’à la gorge, n’est-ce pas?
 Un déglutissement ainsi qu’un souffle irrégulier lui répondit. Satisfait, le joueur de flûte voulut passer à l’étape supérieure. Sachant que son amoureux n’oserait jamais utiliser un tel vocabulaire, il fallait qu’il le dirige. Pour une fois qu’il en avait le contrôle, autant en profiter, non?
- Eh, Lan Zhan… mon trou se sent seul. Ne te touche plus jusqu’à ce que je te le dise et dis-moi comment m’en occuper, d’accord? - …Hn… Il faut…te préparer, Wei Ying. - Avec quoi? Du lubrifiant? Ma salive? Ou bien j’y vais directement? - Non! Tu vas te blesser.
 La réponse était bien trop précipitée. Mais cela fit plaisir à Wei WuXian qui pouvait sentir tout l’amour de son Lan envers lui. Même lorsqu’ils le faisaient tous les jours, son amant prenait toujours grand soin de lui et le préparait avec soin.
- Ahah, Lan Er-gege, tu vas me faire languir encore longtemps? Je t’attends là. Je te veux en moi le plus rapidement possible. - … Ce sera plus facile avec le…lubrifiant. - Ok.
 A travers le petit appareil, Lan WangJi entendit un tissu glisser, sans doute son petit ami qui retirait son pantalon pour être plus à l’aise. Puis, une bouteille se fit décapuchonner suivi d’un liquide pressé hors de son contenant. Il entrevit la main de l’espiègle se couvrir d’huile et la porter vers son intimité.
- J’y vais, Lan Zhan. - Hn. Fait attention, Wei Ying. Commence par un doigt. - Je sais~
 N’oubliant pas de positionner son téléphone un peu plus bas, Wei Ying entreprit sa préparation. Il commença par insérer un doigt et laissa entendre les bruits de va-et-vient que faisait son majeur. Il essaya tant bien que mal de reproduire les mouvements qu’il ressentait en général à l’intérieur de lui mais quelque chose manquait. Peut-être qu’un seul n’était pas assez? Ou était-ce l’angle de la pénétration?
- Ah, ah… je peux mettre le deuxième, Lan Zhan? - Non. Pas encore. - Hein? Mais ça a commencé à s’élargir. - Non. Tu vas te faire mal. Attend encore un peu. - Hn…ah…
 Il faisait de son mieux mais ce n’était pas assez. Peu à peu, le noir sentit que son doigt n’était plus aussi à l’étroit qu’au début.
- … Tu peux maintenant. - Ah! Tu avais raison! Ah, ah! Quel timing! Tu me connais vraiment par cœur~ Je suis même encore un peu étroit. - Vas-y doucement, Wei Ying.
 Son entrée s’était détendue mais cette sensation tant recherchée n’était toujours pas là. Serait-ce une différence de taille dans ce cas? Les longs doigts fins du joueur de guqin était bien plus agréable que les siennes.
- Tiens? C’est bizarre… - Quoi? - Ce n’est pas tout à fait pareil que quand tu me le fais. Je sens direct que ce n’est pas toi qui me touches. - … Ton… - Mon? - Ton…point sensible… - Oui? - Il…il est…un-un peu plus…profond…et-et… un peu plus…à gauche… - Eh~ j’arrive pas à aller plus loin~ se plaignit le pénétré. - Fait…des mouvements…en-en… - En quoi? - Comme des…ciseaux…et…détends-toi…pour y-y mettre…trois…doigts…
 Wei WuXian effectua les gestes et se mit à chercher au fur et à mesure. Il tenta d’aller un peu plus profondément en lui, soulevant un peu ses fesses pour en faciliter l’accès, juste un peu plus, et tâtonna sur sa gauche. Il palpa son intérieur encore et encore. Le bout de ses doigts frotta sa paroi jusqu’à atteindre sa destination. Sa voix libéra soudain un petit cri de surprise.
- Tu l’as trouvé, Wei Ying, félicita l’isolé. - Ah-ah, oui! Ahah, tu me connais vraiment par cœur, Lan Zhan! Lan Zhan!
 Celui qui découvrait son corps gémit de plus en plus. Il pouvait presque sentir le regard intense de son amoureux glisser sur son corps débauché par la luxure. Il voyait son membre viril qui n’avait qu’une hâte, le pilonner jusqu’à assouvir tous ses désirs.
- Lan Zhan! Je ne veux pas venir seul avec mes doigts. Aide-moi! Tu veux me pénétrer, non? Allez! Viens en moi! S’il te plaît! - …J’arrive.
 Lan Zhan contempla cette entrée offerte devant lui qui pulsait de lubricité. Sa main s’activa sur son membre dressé comme s’il était entré dans l’orifice de son cher et tendre. Quant à Wei Ying, il continua son exploration en ayant en tête son magnifique male au-dessus de lui, avec ce visage irrésistiblement sexy qui avait du mal à se retenir en faisant ses aller-retours en lui. Chacun pouvait sentir la présence de l’autre et sentir la peau de l’autre sur la sienne. Ils ne pouvaient penser à rien d’autre qu’à la démonstration de leur amour par cet acte passionnel.
 Le bruit des mouvements qu’ils faisaient avec leurs mains s’harmonisait, renforçant la sensation de présence de leur partenaire absent.
- Ah-ah! Je t’aime, Lan Zhan! Tu me manques! - Hn. Moi aussi, Wei Ying. Je t’aime. - Ah! Je-je vais jouir! - Ah… Retiens-toi. - Mais… Je peux pas… - Wei Ying… Attends-moi… ensemble… - Dépêche-toi, Lan Zhan! Vite! - Wei Ying! - Lan Zhan!
 Leur souffle se faisait de plus en plus lourd, les gémissements traversaient le combiné pour atteindre les oreilles de l’autre. Sentant que leur souffle commençait à se synchroniser, ils savaient qu’ils étaient sur le point de jouir ensemble. Encore quelques mouvements de va-et-vient et ils se libérèrent en même temps.
 Il s’en suivit d’un silence où chacun reprenait son souffle. Le confiné chez les Lan prit un mouchoir et essuya la semence épaisse qui avait inondé ses mains tandis qu’il prêtait attention aux sons sur un éventuel geste de son amant.
- Lan Zhan… - Wei Ying… - La prochaine fois, on peut le faire par visio si tu veux. T’auras de vraies images en face de toi~ - Wei Ying! - Reviens vite, d’accord? - Je reviendrai après le confinement.
 La fin du confinement fut annoncée après des semaines bien difficile pour chacun. A la seconde où elle a été levé, Lan WangJi avait déjà embarqué ses affaires rangées dans sa valise et se précipita pour rentrer chez lui. Chez eux. Au moment où il passa le pas de la porte, il allait prononcé le doux nom de son amour dans il entendit des gémissements et…sa voix?
 Le blanc marcha silencieusement jusqu’à sa chambre où il put voir le noir amusé en écoutant en boucle l’enregistrement de leur premier appel téléphonique érotique. L’homme qui retournait enfin chez lui ouvrit violemment la porte, surprenant le dominé.
- Lan-Lan Zhan! - Wei Ying!
 Lan WangJi réduisit la distance en moins d’une seconde et jeta le téléphone dans un coin pour s’occuper de cette bouche au vocabulaire obscène et glissa sa main vers cette partie inférieure indécente qui le réclamait depuis des semaines.
- Att-attend Lan Zhan!
 Les yeux dorés rencontrèrent ses homologues noirs. Ils étaient remplis d’impatience et d’amour. Comment pouvait-il garder un visage aussi sérieux avec de tels yeux?
- Bon retour. - Hn. Je suis rentré.
 Sans plus de cérémonie, Lan Zhan entreprit d’imprégner sa présence sur le corps de Wei Ying qu’il avait quitté depuis bien trop longtemps. Et pour cela, il fallait d’abord occuper cette bouche qui l’avait réclamé corps et âme depuis des semaines.
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J’espère que ça vous aura plus, n’hésitez pas à l’aimer et/ou la partager! Vous pouvez retrouver cet OS sur ffet!
N’oubliez pas RESTEZ CHEZ VOUS et appliquez les gestes barrières!
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iranondeaira · 4 years
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Combien j’ai apprécié chaque moment passé avec toi ...
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Pardon .
J’aurais voulu avoir une autre chance de te dire combien je t’aime quand bien même il est trop tard maintenant que l’histoire n’est apparemment plus à suivre ...
Notre histoire ...
Je me réveille la nuit, une douleur liquide qui coule dans tout le corps, cherchant l’erreur que j’ai pu commettre... les jours sont resté les mêmes, ils se suivent ... les nuits se sont transformées en vertige, ton absence est trop présente pour que je puisse tenir ton souvenir hors de moi , la vie est courte mais lente et donne à espérer ...
je ne te cherche pas ... tu es là ... oui certains soirs tu me fais mal ... je m’imagine marchant dans les rues, nos rues ... à la recherche de ton fantôme ... Je sais qu’une part de ma vie d’homme vient de marquer le pas, elle restera là... longtemps... à ne plus pouvoir passer la porte de ces lieux ... à attendre que le temps efface les traces ... à attendre ... de sentir imperceptiblement l’indifférence atténuer la douleur ... avec le temps ...
Je sais que je ne pourrais plus dire je t’aime, je me sens étranger à moi-même, une part de moi est partie avec toi ... je t’ai laissé aller là où personne n’avait trouvé le chemin ... j’en étais moi-même heureux de la surprise de me découvrir à travers tes yeux, sentir mon corps devenir vivant sous ta chaleur... j’y ai cru si fort ...
Toi seule pouvait te faufiler là où j’étais ... Toi seule pouvait trouver le chemin de ce jardin que la vie m’avait donné à fermer ... j’y ai cru à cette promesse ... nous étions amants ... j’y ai cru à nos cœurs à corps ... j’y ai cru à cet amour, il venait de tellement loin ...
je porterai le deuil de cette histoire, un bout de mon histoire ... ce sont les choses de la vie paraît-il ... je vais apprendre à vivre sans toi, je me souviendrai de ton goût de pommes de cerise et de lilas, je me souviendrais du parfum de verveine, de vanille de ce petit bonheur tout doux ... Je dois vivre sans tes bras, avec le souvenir de ton sourire, de tes yeux ... Ma raison renoncera mais je sais que ma mémoire est marquée au fer rouge tel le tatouage qui coure sous ma peau ... oui je t’ai dans la peau , les jolies danses sont rares , tu étais, tu es ma plus belle danse ... notre histoire est, était ... un moment ... bien.
Il me faudra du temps pour ne plus être frappé par cette panique de la raison si je devais te revoir même par hasard ... Je te vois danser sur les quais dans cette petite robe noire ... je sais que je n’aurai pas la force et pourtant je voudrais te revoir .
Avons-nous bien vécu la même histoire ? Oui, parfois je reste immobile les yeux dans le vide et de me demander si ce n’était pas un rêve, juste un joli rêve .
Mon amour est abîmé ... tu n’aurais qu’à ouvrir les bras pour tout recommencer... tout reconstruire ... une nouvelle histoire ... Nôtre histoire ...
Toi sinon personne
.. .’ ....
🎨 : Gleb Gloubetski
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traitor-for-hire · 4 years
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Les 4 filles March - Chapitre 17
Disponible également sur AO3
Beth
L'espace d'une semaine , il y eut tant de vertu dans la maisonnée que l'on aurait pu en céder à tout le voisinage. C'était vraiment étonnant, tout le monde semblait dans une sorte de disposition céleste, et l'abnégation était la dernière mode. Soulagées de leur anxiété première quant à leur père, les filles relâchèrent insensiblement leurs louables efforts, et commencèrent à reprendre leurs anciennes habitudes. Elles n'oublièrent pas leur devise, mais garder espoir et se tenir occupées semblait plus facile, et, après tant de travail, elles estimèrent qu'Effort méritait des vacances, et elles lui en donnèrent plus qu'un peu.
Jo attrapa un mauvais rhume en négligeant de couvrir suffisamment sa tête tondue, et Tante March lui ordonna de rester à la maison jusqu'à ce qu'elle aille mieux, car elle n'aimait pas entendre lire des personnes enrhumées. Jo en fut fort aise, et après avoir retourné la maison de la cave au grenier, elle s'installa sur le sofa pour soigner son rhume avec de l'arsenicum et des livres. Amy se rendit compte que les travaux ménagers et l'art ne s'accordaient guère, et retourna à ses gâteaux de terre. Meg se rendait quotidiennement auprès de ses élèves et cousait à la maison, ou du moins pensait coudre, mais en vérité elle passait beaucoup de temps à écrire de longues lettres à sa mère ou à relire encore et encore les dépêches de Washington. Beth persévéra en ne s'abandonnant que quelques fois à l'inactivité ou au chagrin. Tous ses petits devoirs étaient accomplis chaque jour, ainsi que nombre de ceux de ses sœurs, car elles oubliaient facilement, et la maison lui semblait être une pendule dont le balancier aurait pris la poudre d'escampette. Quand son cœur se faisait lourd à force de languir pour sa mère, ou de craindre pour son père, elle s'en allait jusqu'à un certain placard, cachait son visage dans les plis d'une certaine chère vieille robe, et gémissait un peu, et priait tout doucement toute seule. Personne ne savait ce qui la réconfortait après un accès de tristesse, mais tout le monde sentait combien elle était douce et serviable, et prit l'habitude d'aller à elle pour chercher une consolation ou un avis.
Toutes étaient inconscientes du fait que cette expérience était une mise à l'épreuve de leur caractère ; et, quand l'excitation première fut retombée, elles pensèrent s'en être bien tirées et mériter des éloges. C'était bien le cas ; mais leur erreur fut de cesser de bien faire, et elles apprirent cette leçon avec beaucoup d'anxiété et de regrets.
«  Meg, j'aimerais que tu ailles voir les Hummel ; tu sais que Mère nous a dit de ne pas les oublier, » dit Beth, dix jours après le départ de Mrs. March.
« Je suis trop fatiguée pour y aller cet après-midi, répondit Meg, qui se balançait confortablement tout en cousant.
—  Peux-tu y aller, Jo ? demanda Beth.
—  Le temps est trop mauvais pour mon rhume.
—  Je croyais qu'il était presque guéri.
—  Je suis suffisamment bien pour sortir avec Laurie, mais pas assez pour aller chez les Hummel, » dit Jo en riant, mais un peu honteuse de son incohérence.
« Pourquoi n'y vas-tu pas toi-même ? demanda Meg.
—  J'y suis allée, tous les jours, mais le bébé est malade et je ne sais pas quoi faire. Mrs. Hummel part travailler, et Lottchen s'en occupe, mais il est de plus en plus malade, et je pense qu'Hannah ou toi devriez y aller. »
Beth était très sérieuse, et Meg promit d'y aller le lendemain.
« Demande à Hannah de préparer un petit quelque chose, et porte-leur, Beth, l'air te fera du bien, dit Jo, en ajoutant  en guise d'excuse : J'irais bien, mais je veux finir mon histoire.
—  J'ai mal à la tête, et je suis fatiguée, alors je pensais que peut-être l'une de vous irait, dit Beth.
—  Amy sera bientôt là, et elle ira pour nous, suggéra Meg.
—  Eh bien alors je vais me reposer un peu, et l'attendre. »
Et Beth s'allongea sur le sofa, les autres reprirent leur tâche, et les Hummel furent oubliés. Une heure passa, et Amy ne vint pas ; Meg alla dans sa chambre essayer une nouvelle robe ; Jo était absorbée par son histoire, et Hannah s'était endormie devant la cheminée de la cuisine, quand Beth enfila son capuchon en silence, remplit son panier de bricoles pour les pauvres enfants, et sortit dans le froid avec la tête lourde et un regard triste dans ses yeux patients. Il était tard quand elle revint, et personne ne la vit se glisser à l'étage et s'enfermer dans la chambre de sa mère. Une demi-heure plus tard Jo vint chercher quelque chose dans « le placard de Mère » et y trouva Beth assise sur le coffre à pharmacie, l'air très grave et les yeux rouges, une bouteille de camphre dans les mains.
« Par Christophe Colomb ! Qu'est-ce qu'il se passe ? » s'écria Jo, tandis que Beth levait les mains comme pour la repousser, et demandait rapidement,
« Tu as eu la scarlatine, n'est-ce pas ?
—  Il y a des années, quand Meg l'a attrapée. Pourquoi ?
—  Alors je vais te dire - oh Jo, le bébé est mort !
—  Quel bébé?
—  Le bébé de Mrs. Hummel, il est mort sur mes genoux avant qu'elle ne rentre à la maison, dit Beth en sanglotant.
—  Ma pauvre chérie, comme c'est horrible ! J'aurais dû y aller, » dit Jo en s'asseyant dans le fauteuil de sa mère et en prenant sa sœur sur ses genoux, l'air pleine de remords.
«Ce n'était pas horrible, Jo, seulement très triste ! J'ai vu tout de suite qu'il était encore plus malade, mais Lottchen me dit que sa mère était allée chercher le docteur, alors j'ai pris le bébé et laissé Lottchen se reposer. Il avait l'air endormi, mais tout d'un coup il a poussé un petit cri, et il a tremblé, et puis il n'a plus bougé du tout. J'ai essayé de lui réchauffer les pieds, et Lotty de lui donner un peu de lait, mais il n'a pas remué, et j'ai su qu'il était mort.
—  Ne pleure pas, ma chérie ! Qu'est-ce que tu as fait ?
—  Je suis juste restée assise et je l'ai tenu jusqu'à ce que Mrs. Hummel revienne avec le docteur. Il a dit qu'il était mort, et il a regardé Heinrich et Minna, qui ont mal à la gorge. "C'est la scarlatine, m'dame, vous auriez dû m'appeler plus tôt," il a dit, fâché. Mrs. Hummel lui a dit qu'elle était pauvre, et qu'elle avait essayé de soigner le bébé elle-même, mais maintenant il était trop tard et elle ne pouvait plus que lui demander d'aider les autres, et faire confiance à la charité pour le payer. Il a souri alors, et a été plus gentil, mais c'était très triste, et j'ai pleuré avec eux jusqu'à ce qu'il se tourne vers moi tout d'un coup, et me dise de rentrer à la maison et de prendre de la belladone tout de suite, ou j'attraperais le mal.
—  Oh que non ! » s'écria Jo, en la serrant dans ses bras, effrayée. « Oh Beth, si tu devais être malade je ne pourrai jamais me le pardonner ! Qu'est-ce qu'on va faire ?
—  N'aie pas peur, je pense que je ne peux pas l'avoir très forte ; j'ai regardé dans le livre de Mère, et j'ai vu que ça commence avec un mal de tête, de gorge, et des sentiments bizarres comme les miens, alors j'ai pris un peu de belladone, et je me sens mieux, » dit Beth, en posant sa main froide sur son front chaud et en essayant de paraître bien.
« Si seulement Mère était à la maison ! » s'exclama Jo en s'emparant du livre, avec le sentiment que Washington était immensément loin. Elle lut une page, regarda Beth, toucha son front, jeta un œil à sa gorge, puis dit gravement, « Tu t'es occupée du bébé tous les jours pendant plus d'une semaine, et tu as été avec les autres qui vont l'avoir, alors j'ai peur que tu ne l'aies aussi, Beth. Je vais appeler Hannah, elle sait tout sur les maladies.
—  Ne laisse pas venir Amy ; elle ne l'a jamais eue, et je ne voudrais pas la lui donner. Est-ce que Meg et toi ne risquez pas de la ravoir ? » demanda Beth avec inquiétude.
« Je suppose que non, ça m'est égal si oui ; ce sera bien fait pour moi, sale égoïste qui t'a laissée y aller et est restée ici à écrire des sottises ! » marmonna Jo en allant consulter Hannah.
La chère âme se réveilla dans la minute, et prit aussitôt la direction des opérations, assurant Jo qu'il n'y avait nul besoin de s'inquiéter ; tout le monde attrapait la scarlatine, et, si elle était traitée correctement, personne n'en mourait ; Jo la crut et se sentit bien soulagée tandis qu'elles montaient prévenir Meg.
« Maintenant je vais vous dire ce que nous allons faire, » dit Hannah quand elle eut examiné et interrogé Beth ; « Nous allons faire venir le Dr. Bangs, juste pour t'examiner, ma chérie, et pour s'assurer que nous faisons bien ; puis nous enverrons Amy chez Tante March quelque temps, pour l'empêcher d'attraper mal, et l'une de vous peut rester à la maison et amuser Beth pour un jour ou deux.
—  Je resterai, bien sûr, je suis l'aînée, » commença Meg, l'air anxieuse et mécontente d'elle-même.
«  Je resterai, parce que c'est de ma faute si elle est malade ; j'ai dit à Mère que je ferais ses commissions, et je ne l'ai pas fait, dit Jo avec détermination.
—  Laquelle veux tu voir rester, Beth ? Il n'y a pas besoin d'elles deux, dit Hannah.
—  Jo, s'il te plaît, » et Beth laissa reposer sa tête contre sa sœur avec un air satisfait, ce qui régla la question.
« Je vais aller le dire à Amy, » dit Meg, se sentant légèrement blessée, mais également assez soulagée, car elle n'aimait pas jouer les infirmières, contrairement à Jo.
Amy se rebella d'emblée, et déclara avec passion qu'elle préférait avoir la scarlatine qu'aller chez Tante March. Meg raisonna, supplia, et ordonna, en vain. Amy protestait qu'elle n'irait pas  ; et Meg désespérée la laissa pour aller demander à Hannah ce qu'il fallait faire. Avant qu'elle ne revienne, Laurie entra dans le parloir et y trouva Amy en train de sangloter, la tête entre les coussins du sofa. Elle raconta son histoire, s'attendant à ce qu'il la console ; mais Laurie se contenta de fourrer les mains dans ses poches et d'arpenter la pièce, en sifflant doucement, les sourcils froncés, plongé dans ses pensées. Puis il s'assit à côté d'elle et dit, de sa voix la plus enjôleuse, « Sois une petite femme raisonnable, et fais ce qu'on te dit. Non, ne pleure pas, mais écoute un peu la belle idée que j'ai eue. Tu vas chez Tante March, et je viendrai et t'emmenerai en promenade tous les jours, en voiture ou à pied, et nous passerons des moments formidables. Est-ce que ça ne sera pas mieux que de broyer du noir ici ?
—  Je ne veux pas qu'on me renvoie comme si je gênais, » commença Amy, vexée.
—  Pauvre petite ! C'est pour te préserver. Tu ne veux pas être malade, n'est-ce pas ?
—  Non, bien sûr que non ; mais je suis sûre que je vais l'être, je suis restée avec Beth tout le temps.
—  C'est pour cette raison que tu devrais partir tout de suite, pour y échapper. Un changement d'air et quelques précautions te préserveront, j'en suis sûr ; ou, si tu es quand même atteinte, ce sera plus légèrement. Je te conseille de partir dès que tu le peux, car la scarlatine n'est pas une blague, miss.
—  Mais on s'ennuie chez Tante March, et elle est si grognon, dit Amy, l'air effrayée.
—  Tu ne t'ennuieras pas si je viens tous les jours pour te dire comment va Beth, et pour t'emmener baguenauder. La vieille dame m'aime bien, et je vais lui être aussi aimable que possible, alors elle ne nous dira rien quoi que nous fassions.
—  Tu m'emmèneras promener dans le chariot avec Puck ?
—  Sur mon honneur de gentleman.
—  Et tu viendras tous les jours ?
—  Bien sûr, tu vas voir !
—  Et tu me ramèneras à la minute où Beth ira mieux ?
—  À la minute exacte.
—  Et on ira au théâtre, vraiment ?
—  Voir une douzaine de spectacles, si nous le pouvons.
—  Eh bien - je suppose - je vais y aller, dit lentement Amy.
—  Brave fille ! Appelle Meg, et dis-lui que tu cèdes, dit Laurie en lui donnant une tape approbatrice sur la tête, qui agaça Amy encore plus que l'idée de « céder ».
Meg et Jo descendirent en courant pour contempler le miracle qui s'était produit, et Amy, se sentant très précieuse et pleine d'abnégation, promit de partir si le docteur disait que Beth allait être malade.
« Comment va la petite chérie ? demanda Laurie ; car Beth était sa petite préférée, et il se sentait plus inquiet qu'il n'aimait à le montrer.
—  Elle se repose sur le lit de Mère, et elle se sent mieux. La mort du bébé l'a troublée, mais je crois pouvoir dire qu'elle a juste attrapé froid. C'est ce que dit Hannah, mais elle a l'air inquiète, et cela me rend nerveuse, répondit Meg.
—  Comme ce monde est impitoyable ! » dit Jo en hérissant ses cheveux, pleine d'agitation. « À peine se voit-on tiré d'affaire qu'un autre malheur arrive. Il semble qu'il n'y ait rien à quoi se raccrocher en l'absence de Mère, je me sens perdue.
—  Eh bien, ne te donne pas l'air d'un hérisson, cela ne te va pas. Arrange ta perruque, Jo, et dis-moi si je dois télégraphier à votre mère, ou faire quoi que ce soit d'autre, » dit Laurie, qui ne s'était jamais accommodé de la perte de l'unique beauté de son amie.
« C'est ce qui me trouble, dit Meg. Je pense qu'on devrait le lui dire, si Beth est vraiment malade, mais Hannah dit qu'on ne le devrait pas, car Mère ne peut quitter Père et cela va seulement les inquiéter. Beth ne sera pas malade longtemps, et Hannah sait exactement quoi faire, et Mère a dit que nous devrions l'écouter, alors je suppose qu'on le doit, mais ça ne me semble pas très bien.
—  Hum, eh bien, je ne sais que dire ; mais vous pourriez demander à Grand-père, après que le docteur sera passé.
—  Nous le ferons. Jo, va tout de suite chercher le docteur Bangs, commanda Meg, nous ne pouvons décider de rien tant qu'il ne sera pas venu.
—  Reste où tu es, Jo, je suis le garçon de courses de cet établissement, dit Laurie en prenant son chapeau.
—  J'ai peur que tu ne sois occupé, commença Meg.
—  Non, j'ai terminé mes leçons pour la journée.
—  Tu étudies pendant les vacances ? demanda Jo.
—  Je suis le bon exemple que me donnent mes voisines, » vint la réponse de Laurie, tandis qu'il s'élançait hors de la pièce.
« J'ai de grandes espérances pour mon garçon, » observa Jo, en le regardant sauter la barrière avec un sourire approbateur.
« Il est très bien - pour un garçon, » répondit Meg, quelque peu dédaigneuse, car le sujet ne l'intéressait pas.
Le docteur Bangs vint, dit que Beth montrait des symptômes de la scarlatine, mais qu'il pensait qu'elle en aurait une forme bénigne, quoiqu'il eut l'air sombre quand il entendit l'histoire des Hummel. Amy fut sommée de partir sur le champ, et munie d'un charme pour écarter le danger ; elle partit en grande pompe, escortée par Jo et Laurie.
Tante March les reçut avec son hospitalité habituelle.
« Qu'est-ce que vous voulez encore ? » demanda-t-elle en les regardant d'un œil vif par dessus ses lorgnons, tandis que le perroquet, sur le dossier de sa chaise, criait,
« Allez-vous-en, pas de garçons ici. »
Laurie se retira près de la fenêtre, et Jo raconta son histoire.
« Cela ne m'étonne pas le moins du monde, puisqu'on vous permet de vous mêler aux pauvres gens. Amy peut rester et se rendre utile si elle n'est pas malade, même si je n'ai aucun doute qu'elle le sera - ça m'en a tout l'air. Ne pleure pas, fillette, je déteste entendre les gens renifler. »
Amy était sur le point de pleurer, mais Laurie tira furtivement sur la queue du perroquet, et Polly poussa un croassement étonné avant de crier,
« Bénies soient mes bottes ! » d'une manière si drôle, qu'elle rit à la place.
« Quelles nouvelles de votre mère ? demanda la vieille dame d'un ton bougon.
—  Père va beaucoup mieux, répondit Jo en essayant de rester grave.
—  Oh, vraiment ? Bah, ça ne durera pas, j'en suis sûre ; March n'a aucune santé, » fut la joyeuse réponse.
« Ha, ha ! Ne jamais dire mourir, prenez une prise, au revoir, au revoir ! » scanda Polly en dansant sur son perchoir, et en griffant le bonnet de la vieille dame comme Laurie lui pinçait le derrière.
« Tiens ta langue, vieil oiseau irrespectueux ! Et Jo, tu ferais mieux d'y aller tout de suite, il n'est pas convenable de flâner si tard avec un garçon écervelé comme -
—  Tiens ta langue, vieil oiseau irrespectueux ! » s'écria Polly, sautant de la chaise et courant pour aller piquer les mollets du garçon « écervelé » qui tremblait de rire après la dernière tirade.
« Je ne pense pas pouvoir le supporter, mais je vais essayer, » pensa Amy, restée seule avec Tante March.
« Va-t'en, vilaine ! » cria Polly, et à cette méchante pique Amy ne put contenir un sanglot.
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jeunefilleenveille · 4 years
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Nouvelle :  Après les abysses, partie 1
“ Une barque flottante au milieu d'une mer calme, le soleil caresse le bois, sèche peu à peu les gouttes d'eau s'y trouvant, laissant derrière elles de petites tâches blanches de sel microscopique. Le rivage n'est plus visible, le soleil est presque à son zénith. Au creux de la barque de bois, un amas gris, sous lequel on devine quelques mouvements.
Je m'amuse souvent à imaginer la situation de façon objective, comme un oiseau qui passerait et qui analyserait la situation. Les vagues sont douces et je me sens bercée comme dans un rocking-chair un peu bancal. Le mal de mer s'est dissipé, depuis combien de temps suis je sur ce bateau de fortune ? Aucune idée, car si la notion des jours reste intacte grâce au parcours du soleil, celle des semaines devient dure à suivre. Combien de temps s'était il écoulé depuis que le bateau avait sombré dans les abysses, emportant avec lui presque tous mes effets ? Pourtant, le capitaine m'avait assuré qu'il tiendrait la route, au moins jusqu'en France, où il trouverait peut-être des personnes pour l'aider à le remettre complètement sur pieds. Combien de temps vais-je encore tenir, seule, au milieu de la mer méditerranée ?
Dans un mouvement lent, de ceux qu'on prête aux réveils difficiles, je décide de m'asseoir, toujours emmitouflée dans ma couverture grise. Il me reste trois boîtes de maïs, deux de raviolis au boeuf, et une boite entamée de thon. Je décide de m'emparer de la boîte de thon, et de manger ce qu'il reste à l'intérieur. Quel comble, la mer était sa maison de fortune depuis la Fuite, il y a quelques semaines, et je mangeais ses anciens habitants dans des boîtes confectionnées par l'Humain, destructeur de sa propre civilisation et de sa propre maison. J'ai essayé de pêcher, avec une canne fabriquée à partir de bois, de fil dentaire et d'un clou pour appât, en vain évidemment. Je ne sais pas si il reste des poissons dans ces eaux, et s'il en reste ne serait ce qu'un seul, il ne se fera pas berner par un clou tordu à quelques centimètres de la surface.
Mes activités de la journée se résumeront à lire une énième fois le seul livre que j'avais réussi à emporter avec moi, La nuit des temps d e Barjavel. Un livre merveilleux que j'adorais, mais qui commence à me lasser, maintenant que je connais presque toutes ses phrases par cœur. J'ai beaucoup maigri, je le sens, je le vois. Malgré l'absence de miroir au milieu de la mer et malgré les obstacles que j'impose à mes pensées, je n'arrête pas de me demander jusqu'à quand je resterai en vie. Je sens les larmes commencer à inonder mes yeux et la peur gagner du terrain. « N'y a t'il pas assez d'eau salée autour de moi ? » Dis-je à voix haute, comme pour m'imposer un humour malheureusement lourd de sens. Et si c'était les larmes de toutes les âmes perdues qui étaient à l'origine de ce bassin planétaire ? Cela ferait beaucoup trop d'âmes tristes.
En balayant mes yeux humides sur l'horizon infiniment plat qu'offrait la nappe brillante, j'aperçois une forme, lointaine, marron. Maudits soient mes yeux myopes, maudites soient mes lunettes tombées au fond de l'eau ! Je décide d'aller à la rencontre de cette forme, au pire ce ne sera qu'une déception de plus, au mieux un bateau inoccupé avec quelques vivres. “
Partie 2, demain à 20h ! Stay tuned !
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #482 ~ MONDE, JE TE FAIS MES ADIEUX (mai 846) Mike Zacharias
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Faudrait penser à vous réveiller, parce que les titans vous feront pas de cadeaux dehors ! D'après ce que je vois, la moitié d'entre vous se fera bouffer en moins de deux ! Vous avez voulu porter l'uniforme ; maintenant il faut assumer !
Les recrues, penchées en avant et le souffle court, ne me répondent pas. Ils ont beau être encore jeunes, ils ont pas l'endurance des explorateurs. Quand je repense aux tests d'équilibre, je suis étonné que tant d'entre eux soient là. Mais Erwin a tenu à ce que nos critères soient abaissés afin de leur laisser une chance. Autrement, ils auraient été presque tous recalés. Il y'en a quelques-uns qui sortent du lot, mais dans l'ensemble, ils ont pas le profil. C'est la volonté de récupérer leurs terres qui les fait tenir.
Je leur accorde une courte pause, que je peux à peine me permettre. Nous avons si peu de temps et avec eux, il faut voir les bases les plus élémentaires ! Le planté de grappin a déjà été toute une histoire, j'en suis à leur apprendre à atterrir et à pas se fracasser contre les parois. Je compte plus les contusions et les bobos mineurs, mais j'ai pas de gros blessés à déplorer encore.
Je lève les yeux et aperçois un escadron de novices en train de voler dans les arbres. Et le nain à leur tête. Il leur montre déjà les changements de direction ? Il va pas un peu vite en besogne !? Mon groupe est en retard, on dirait ! J'ai à peine le temps de me dire que je dois me filer un bon coup au train quand j'entends un gémissement plaintif quelque part au-dessus. Eh, Livaï, je crois que l'un de tes protégés s'est pris un arbre ! Tu devrais faire gaffe, ils ont pas le niveau encore !
Livaï vient se poser à côté de moi et les autres tentent de l'imiter avec beaucoup moins de grâce. Ils se rentrent dedans ou se retrouvent les quatre fers en l'air, et je sais pas si c'est une bonne chose, mais j'ai presque envie de rire. Livaï ose même pas regarder, il reste face à moi, les traits crispés, uniquement occupé à écouter les jérémiades de ses recrues jusqu'à ce que tout le monde se taise.
Je sais, vieux, c'est la merde. On pourra pas faire grand chose d'eux mais ils sont motivés... Alors autant donner tout ce qu'on a, non ? J'entends une fille s'extasier sur la sensation du vol et réclamer un nouvel essai. Tu vois, ils sont pleins de bonne volonté. Avec un peu de chance, ils nous gêneront pas. J'ai un autre groupe à entraîner après celui-ci, donc j'y retourne. Le nain soupire bruyamment, actionne ses gâchettes et emmène avec lui la nuée de recrues qui parvient difficilement à décoller.
Bon, vous avez vu ? Vos copains ont de l'avance, si vous voulez leur montrer de quoi vous êtes faits, il va falloir accélérer ! Ils produisent un salut militaire convenable, mais une jeune femme reste courbée, la main sur son ventre. Qu'y a-t-il, le mal de l'air ? Elle me répond que non mais qu'elle doit s'arrêter pour aujourd'hui car elle a mal quelque part ; demain ça ira mieux, qu'elle dit. C'est une journée de perdue, ça ne se rattrape pas dans ces circonstances. Elle lève les yeux vers moi et j'y lis une détermination à toute épreuve. Je la reconnais ; c'est elle qui m'a interpellé avec son homme le premier jour de tout ce merdier. Ils ont été les premiers à réclamer de rejoindre le bataillon. Je l'imagine mal jeter l'éponge maintenant...
Ok, tu auras double entraînement demain. Va te reposer. Ah... je sais que les femmes ont de ces indispositions contre lesquelles ont ne peut rien faire, si c'est pour qu'elle se tue, c'est pas la peine. Elle s'éloigne alors, la tête basse et la main toujours pressée sur son abdomen. Je me demande où est son compagnon... Les groupes ont été formés un peu rapidement et personne n'a protesté. Il est peut-être dans le suivant, j'essaierai de le repérer et de lui dire de s'occuper un peu de sa femme.
Je réalise que je suis un peu crevé moi-même... On enchaîne les exercices tous les jours avec Livaï depuis un moment, sans compter les réunions tous les soirs avec Erwin. Mais je vais pas me laisser distancer par le nabot ! Je vais lui montrer que je suis pas encore si vieux que ça ! Allez, les bleus ! On y retourne ! Pas de plaintes ni de protestations ! Vous allez me réussir vos atterrissages de façon impeccable, et vous ne partirez pas d'ici tant que chacun d'entre vous ne m'aura pas contenté ! Ici, on mérite sa pitance et son lit quand on a donné tout ce qu'on a !
Ils ne râlent pas, et se dispersent pour se mettre en position parmi les arbres. Demain il faudra leur apprendre la manipulation des lames ; ensuite les mannequins... Y a encore tant à faire... Ils n'auront qu'une très vague idée de la véritable terreur qu'un titan peut procurer à des novices. Ces gens n'avaient pas comme projet de vie de devenir soldats. Ils voulaient une vie simple et tranquille, élever leurs enfants, tenir leur commerce, labourer leurs champs... Tout a basculé pour eux ce jour-là.
Et j'ignore combien d'entre eux survivront. Je préfère même ne pas y penser...
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