#ligne aimant

[chicinsilk]

A rare photo of Brigitte Bardot in a Dior dress before attending a ball, 1957. Christian Dior Haute Couture Collection Fall/Winter 1956-57. Brigitte Bardot wears the “Concerto” evening dress. "Aimant" Line.

Une photo rare de Brigitte Bardot dans une robe Dior avant d'assister à un bal, 1957.

Christian Dior Collection Haute Couture Automne/Hiver 1956-57. Brigitte Bardot porte la robe du soir "Concerto". Ligne "Aimant"

[art-vortex]

(via Coussin avec l'œuvre « "Magnetic Harmony" » de l'artiste Art-Vortex-fr)

[lisaalmeida]

Ils ne sont pas tous les mêmes.

On m'a demandé l'autre jour si j'étais une féministe, j'ai répondu que non j'écris pour toutes les personnes qui méritent qu'on écrivent des lignes en leur faveur.

Aujourd'hui j'aimerais justement écrire pour une certaine catégorie d'hommes.

Ces hommes braves, acharnés de travail sans jamais se plaindre, ambitieux, visant la lune et arrivant à la décrocher.

Ces hommes qui ne se laissent pas perturber ni par les événements ou les tentations, qui ne perdent jamais de vue leur objectifs.

Ces hommes qui savent ce qu'ils veulent et ne veulent pas, ne perdent pas leur temps et n'en font pas perdre aux autres.

Ceux qui n'ont ni le temps ni la patience et encore moins le niveau de faire défiler les conquêtes car ils sont rassasiés et ont faim de stabilité et de sérénité.

Ces hommes respectueux qui ne sont pas médisants au sujet des autres ou du passé, qui s'assurent de ne jamais faire de mal ou du moins essayent.

Ces hommes intégres et honnêtes qui feront de bons pères et de bon maris ainsi que des exemples à suivre.

Ces hommes formidables qui vont au bout de leur rêve sans détruire ceux des autres, qui voient loin et finssent par y arriver à force de patience et de persévérance.

Ces hommes droits, qui ne se fient pas aux comerages et aux qu'en dira t-on, qui préfèrent se faire leur propre opinion.

Ces hommes aimants, capables de couvrir d'un amour sans limite une femme, une soeur, une mère, un enfant.

Ces hommes qui nous font écrire des lignes d'amour et d'espoir, qui allument des étoiles dans nos yeux, ces hommes qui donnent envie aux femmes d'être meilleures et de se surpasser.

Messieurs on croise rarement des textes dédiés à la gente masculine, je voulais donc vous rendre hommage, vous les exceptions qui cassez la récurente phrase : "ils sont tous les mêmes", c'est vrai que nombreux sont décevants mais heureusement que d'autres changent totalement la donne.

Source Lis Moi L'esprit

[profenscene]

Samedi 9 septembre

(NB : L'image du fragment dans ce billet vient en droite ligne du dernier roman de Chloé Delaume, Pauvre Folle)

J'enseigne à des élèves privilégiés.

Depuis la rentrée, lundi, je tourne le terme entre mes doigts. Il est dense, mince, un peu coupant sur les bords. Je ne l'ai jamais manipulé. Ma carrière m'a plutôt amené vers des établissements dits "en difficulté". Je ne m'en plains pas. Je m'y suis épanoui, bien plus que ce que je pensais, et m'y suis forgé la petite légende que je sors parfois d'un tout suffisant en salle des profs : "Tu sais, moi quand j'enseignais en REP+, dans le 91..."

Donc, ce label d'élèves privilégiés, je m'en méfie un peu. Et comme tout ce qui m'inquiète, je tente de le définir. Au début, je pensais que cet adjectif, "privilégié", ça voulait dire qu'ils avaient évacué les difficultés. Qu'ils jouaient la partie en mode facile, avec les cheat codes : famille disponible et aimante, argent, relations. Quelque part, c'est vrai. Mais pas pour tous, pas tout le temps. En quelques jours, ma définition s'est transformée.

Être un élève privilégié, c'est être plus haut dans la pyramide des besoins. Ni plus ni moins.

Et c'est énorme. Les élèves de Keves et d'Agnus ne connaîtront pas des nuits blanches parce que les forces de l'ordre font le siège de leur cité, à la recherche de dealers. Dans leur immense majorité, ils mangent à leur faim, on du matériel pour travailler.

Ça ne leur épargne ni la souffrance, ni les difficultés.

Elles commencent déjà à se dessiner, petites épées de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Au début de l'année, j'avais envie de les trouver dérisoires. J'utilisais la réplique - qui me fait toujours autant rire - de Daria : "Vous voyez, même les top models ont des problèmes, alors accrochez-vous jeunes gens !" Seulement ça n'est jamais dérisoire. Une grande partie des rancœurs que trainent les adultes - l'expérience des réseaux sociaux est assez éloquente là-dessus - vient des cassures qu'ils se sont pris dans le passé et dont ils ont l'impression qu'on ne tient pas compte. Il ne s'agit pas de faire de la calinothérapie. Ni de se montrer complaisant sous prétexte qu'on souffre. J'ai eu des élèves capables de se comporter comme de sacrés connards en Essonne, indépendamment de leurs conditions de vies. Et ils pouvaient se montrer tout aussi géniaux, généreux et doux. Nul doute que ce sera le cas à Keves et Agnus.

Oui, il y a aussi des gueules qui les mordent, des voix qui murmurent du néant à leurs oreilles. Refuser d'en tenir compte, ça me semble aussi néfaste que de se rendre compte qu'ils ont vachement de chance, par rapport à nombre de leurs semblables.

Des élèves privilégiés. Dans ma main, les angles aigus s'adoucissent. Un peu.

Il est encore tôt.

[sublimationleblog]

#SublimationIsBack remplit l'Ancienne Belgique (gratuitement)

Quand le podcast #SublimationIsBack a été téléchargé 150 fois, nous nous sommes dit que c'est comme si le show avait été joué dans une salle de la taille de la Rotonde du Botanique, remplie. Ou du Beurschouwburg. Deux lieux de Bruxelles où nous avons beaucoup usé nos souliers toujours impeccablement cirés par nos femmes aimantes. Ce n'était déjà pas si mal, vu comme cela, la Rotonde blindée… Et de se souvenir de concerts carrément fous en cet endroit, comme le tout premier “riot-gig” des Kaiser Chiefs en Belgique, avec The Cribs, en 2004. A l'instar des groupes rock belges émergents pour qui c’est un passage obligé, nous visions, dès lors, légitimement le palier suivant : l'Orangerie (400 personnes). Bien des groupes locaux ayant bénéficié de subventions et d'un certain soutien médiatique n'ont jamais atteint ou dépassé ce stade, pas même à l'occasion de concerts gratuits (avec tout le village d’origine en guest-list…). Lorsque nous avons vu le compteur afficher ce chiffre, nous ambitionnions d'équivaler l'assistance du Cirque Royal sold-out : une salle de mille sièges. Et puis, que restait-il ? Tout d'abord l'Ancienne Belgique évidemment : l'AB à guichets fermés, 2 mille auditeurs, le rêve de bien des artistes "alternatifs". Depuis quelques jours, c'est fait : Sublimation a été téléchargé autant de fois qu'il y a de personnes un soir de grande affluence à l'AB, balcons et gradins garnis.

Certains diront que cela reste très peu dans l’absolu, ils auront raison. Mais la parabole de l’AB est intéressante. Le premier podcast, Episode 1 - "Le Retour" a été diffusé sur Spotify le 9 mars. Nous fêtons donc à peine deux mois d'existence et nous rassemblons autant qu'un bon groupe "indie" de passage un soir à Bruxelles.

Surtout, cela se produit sans le moindre support médiatique : pas une ligne dans la presse culturelle (subventionnée ou non), pas un mot dans les émissions de radio consacrées au web, pas un billet sur un gros blog, rien... Il est vrai que nous n’avons pas démarché, mais nous sentons une défiance de l’establishment journalistique face au retour inattendu de Sublimation, le média mélomane insolent. Même Marcel Sel n’ose pas retweeter nos contenus pour ses 16 mille abonnés pourtant avides de culture, et ce de peur que cela lui soit reproché.

Seuls la réputation de Sublimation, de son auteur, et le bouche-à-oreilles des auditeurs peuvent donc expliquer ces chiffres encourageants.

(La preuve, sinon on va dire qu’on ment, ou qu’on exagère, mais on laisse les romans et la fiction à d’autres.)

Brève explication relative aux chiffres en question : ceux-ci proviennent de l'hébergeur du podcast et regroupent les téléchargements via les différentes plateformes clientes (Spotify, Deezer, Apple Music, Google Podcasts...). Il s'agit de téléchargements uniques et non de statistiques de streaming. Les auditeurs qui streament via leur app sans télécharger (et c'est bien leur droit) n'entrent pas dans ces chiffes, et ils sont nombreux. Il nous est possible de collecter des stats de streaming plateforme par plateforme mais, faute de temps, nous n'avons pas encore commencé cet exercice. Ce début prometteur se doit maintenant d'être confirmé. #SublimationIsBack doit ambitionner de remplir l'AB deux fois de suite, comme l'a fait Front 242 pour ses vingt-cinq ans. Et puis, viser Forest National (un peu plus de 8 mille personnes)... Et ensuite ?

Pour y parvenir, une seule solution : continuer à enregistrer du contenu de qualité et faire évoluer #Sublimation, le concept, la marque. Nous allons nous y atteler concrètement dès ce soir (le nouveau podcast “Chroniques New Wave” va être parachevé).

Qu'à cela ne tienne, nous savons que nous ne serons jamais le Tomorrowland du podcast, et c’est tant mieux. Notre objectif premier est d'obtenir un auditorat fidèle et curieux, et surtout une qualité d'écoute.

#SublimationIsBack est un podcast qui s'écoute vraiment, on ne le joue pas - idéalement - en fond sonore lorsque l'on reçoit des amis (seule exception : #SublimationDancing - "Live in Brussels"). C'est d'ailleurs son principal point commun avec l'album Low de David Bowie : il faut vraiment l’écouter.

[yes-bernie-stuff]

◀ 10 AVRIL ▶ 365 jours pour ranimer la flamme

Le Seigneur ton Dieu est avec toi : Il est fort et t'assure la victoire, Il rayonne de bonheur à cause de toi, Son amour te donne une vie nouvelle, Il pousse des cris joyeux à ton sujet. Sophonie 3.17 (BFC)

Dieu rayonne de bonheur

J’aime ce verset parce qu’il nous montre un visage de l’Éternel dont on ne parle pas souvent, ou pas assez à mon goût. Pouvons-nous imaginer que le Créateur de l’univers rayonne de joie à cause de nous et qu’Il pousse des cris joyeux à notre sujet ? Bien que le Seigneur Jésus nous ait montré que Dieu souhaitait être notre Père aimant, notre Papa du ciel, nos esprits sont trop souvent empreints encore de l’image d’un Dieu lointain et sévère, exigeant et intransigeant. Pourtant le prophète nous dévoile ce Père qui a le cœur plein de joie et de réjouissance à cause de Ses enfants ! Ce verset contient aussi une très belle promesse. L’Éternel est avec nous, Il est fort et Il met cette force en action pour nous assurer la victoire. Son amour passion pour Ses enfants se manifeste par le don gratuit et désintéressé d’une vie nouvelle. Pas seulement la promesse d’une vie meilleure dans l’au-delà, mais une vie nouvelle qui commence dès aujourd’hui ! Dans le verset 18, Il dit : « Je supprimerai le malheur, dit le Seigneur, j’enlèverai la honte qui pèse sur vous. ». C’est toute la beauté de la Bonne Nouvelle que nous annonce l’Évangile. Trop d’enfants de Dieu se battent avec une image tronquée d’eux-mêmes. Ils se sentent sales et désespérément pécheurs, se privant finalement eux-mêmes de cette relation intime père-fils ou père-fille que Dieu désire tellement ardemment. Ces quelques lignes sont pour toi bien aimé, ton Papa céleste t’attend ! Il est prêt à te donner cette vie nouvelle et passionnante, Il est prêt à se battre pour t’assurer la victoire sur tout ce qui te tient esclave, Il est prêt à avoir des transports d’allégresse parce qu’Il peut te faire du bien. L’Éternel est un Dieu de fête et Il éprouve une joie immense à te bénir, te restaurer, te pardonner, te guérir, te démontrer son affection paternelle... - Lire plus ici :

[couteausuissedigital]

Couteau Suisse Digital - "Comment améliorer le contenu de votre site grâce au content rank"

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[chicinsilk]

Christian Dior Haute Couture Collection Fall/Winter 1956-57. Kouka Denis wears the “Concerto” evening dress. Photo Georges Saad.

"Aimant" Line.

Christian Dior Collection Haute Couture Automne/Hiver 1956-57. Kouka Denis porte la robe du soir "Concerto". Photo Georges Saad.

Ligne "Aimant"

[lefeusacre-editions]

ELLIOT RODGER, ICARRIE, par Ulrich Conrad

"La Bête", le nouveau film de Bertrand Bonello sorti en salles le 07 février, fait remonter à la surface, dans l'une des époques que traverse son récit, un spectre vieux de dix ans : celui d'Elliot Rodger, l'adolescent responsable de la tuerie d'Isla Vista en mai 2014. L'occasion pour le Feu Sacré de revenir sur la dernière vidéo postée par le tueur juste avant sa virée sanglante. Portrait et analyse de ce Carrie au masculin.

Assis confortablement au volant de son coupé BMW 328i noire, funeste studio motorisé de ses vlogs en série, Black Maria de 193 chevaux au point mort, garée en ce 22 mai 2014 face à la plage de Santa Barbara, Californie, où il attend que le soleil finisse de s’évanouir derrière l’horizon, Elliot Rodger enclenche la prise de vue sur l’écran tactile de son iPhone dernier cri qu’il vient de poser sur le tableau de bord. Venait-il de répéter dans les grandes lignes les principaux points de son oraison filmique avant de lancer l’enregistrement ? Ou bien avait-il si religieusement potassé son script, My Twisted World, ce « manifesto » mis en ligne dix minutes avant son carnage (141 pages de démence misogyne), qu’il avait toute confiance en le flonflon de son flow erratique d’improvisateur guindé et maladroit ?

Pour son dernier prêche, l’image full HD restera légèrement floue : décidément sa patte visuelle – son volant en amorce ayant toujours déréglé la mise au point automatique de l’appareil. Son ultime trouvaille de mise en scène, logique pour ce spectateur privilégié et complaisant de son propre malheur de gosse de riche : un crépuscule dorée digne d’un spotlight géant d’Hollywood – où son père travaille, du reste – qui, à travers le pare-brise, surcadre et irradie le visage de l’adolescent, qui a dû penser, cette veille de son passage à l’acte, que le soleil complice et révérencieux s’éclipsait juste avant lui.

Les ombres des voitures et des passants au loin qui se projettent sur sa bouille de mauvais acteur arrogant forment un obturateur urbain intermittent du plus somptueux effet, épousant son tempo particulier : lent, serein, souverain. Le dispositif de sa vidéo (lui en pleine lumière, les autres réduits à des silhouettes noires) ne laisse plus aucun doute : jusque dans sa résolution meurtrière, Rodger aura infléchi le paysage à ses soliloques de grand prince charmant psychotique. Il aura été au bout de cette victimisation de l’homme bon, doux, raffiné, aimant et oublié qu’il s’ingéniait à modeler ; au bout du revers brutal de son romantisme pleurnichard et châtié qui, arrivé à bout de patience, sera celui du châtiment sans pitié : Elliot Rodger’s Retribution, intitulera-t-il son pamphlet. Sept minutes de monologue sur fond orangé, réitérant l’incompréhension dont il dit avoir été l’objet depuis de trop nombreuses années, et qui devaient l’amener à la nuit rouge et sanglante d’Isla Vista où il fera parler la poudre. Roger, Elliot Rodger !

Ce retournement, seul un homme pathologiquement esseulé en était capable, pour qui son monde, LE monde, pour lui permettre un temps d’y subsister, et au final de lui donner la force de faire périr ses semblables, devait lui donner l’impression qu’il ne tournait que pour lui. S’il s’était détesté avec une répugnance aussi farouche que celle qu’il vouait à la terre entière, il n’aurait jamais commis ses crimes. Contrairement à ce qu’il n’a eu de cesse d’haranguer, ce n’est pas sa haine incommensurable des autres qui lui a fait prendre les armes, mais bien son amour immodéré de lui-même. En marge des coups de feu tirés au hasard au volant de son corbillard bling-bling, de sa mission punitive à la sorority house de l’Université, sa Christine entre les mains, il percutera une dizaines de piétons, de cyclistes, de skateboarders, avec la même inconséquence aveuglée d’ego divin qu’un joueur de GTA. « Well, now I will be a god compared to you, you will all be animals », disait-il d’ailleurs au climax de son selfie d’adieu.

Comme toutes les vidéos qu’il avait publiées jusqu’ici sur sa chaîne YouTube, il avait commencé son laïus plaintif par un sempiternel : « Hi, Elliot Rodger here ! » – sorte de « This is the Zodiac speaking » du tueur anonyme le plus célèbre du nord de la Californie – puis, comme souvent là aussi, ce fut la beauté toxique du monde environnant qui l’avait incité d’abord hypocritement à ouvrir la bouche. Un panorama luxuriant, au choix, d’un parking VIP, d’une vallée, de son quartier, d’un cour de golf, d’un parc ou d’un coucher de soleil – parfois un délicieux vanilla latte de Starbucks en main, et une paire de lunettes Giorgio Armani, elle, invariablement accrochée au col de sa chemise. En une dizaine de complaintes filmées, Rodger a circonscrit la topographie paradisiaque de son grand alibi.

Car son excuse, bien qu’il n’en fit mention nulle part, c’était donc justement son train de vie d’enfant de star pourri gâté qu’il étalait à tout bout de champ. Il faut avoir vu le contenu de son compte Facebook (depuis clôturé) : un autel mégalo et clinquant asphyxiant ; une pornographie narcissique et huppée débridée. Dans son esprit, ce devait être parce qu’il ne lui manquait strictement rien qu’il pouvait alors légitimement s’ériger avec intransigeance et sévérité en chantre du manque, faire de l’amour son caprice suprême ; et parce que sa vie de rêve n’intéressait personne voudra-t-il transformer celle des autres en un cauchemar macabre. Que les autres puissent s’accommoder de vivre sans lui, voilà sans doute ce qu’il leur enviait tant, ce qui lui était invivable – ce qu’il appelait à tour de spleens vidéographiés « a better life ». « Indeed, a too much wonderful life ! » Un scénario digne de Capra filtré par le prisme du ressentiment, ce film préféré des fêtes de Noël aux États-Unis dans lequel un homme sur le point d’en finir (interprété par James Stewart) se voit offrir l’opportunité d’assister à la vie de ses amis s’il n’était pas né. La chance du premier devint l’injustice du second ; le miracle de l’individu, un individualisme destructeur. Au renoncement à la suppression du personnage de Stewart se substitua l’imposition violente de Rodger. L’hiver new-yorkais fit place aux vents chauds de la côte ouest. A l’ombre des palmiers s’écrivait un nouveau chapitre du mariage du Ciel et de l’Enfer…

Son drôle de biopic est dorénavant un spectre qui hante depuis maintenant dix ans les tréfonds de la grande Toile – son compte YouTube ayant été conservé, amputé seulement de son apothéose ; un film éculé, rébarbatif, segmenté en séquences brouillonnes et pseudo-méditatives, encadré par deux ponants, laissant à loisir de se replonger en boucle dans cette tournée d’adieu d’éphèbe gâteux, de son improvisation sans pudeur à l’improviste de son geste criminel. Un mélo soigné qui doit son carton post-mortem à son dénouement bâclé, amateur et suicidaire.

La seule compagnie que l’on a pu croiser dans l’une des vignettes de son ego-trip, c’était celle de son demi-frère : Jazz. iPhone à la main, il le suivit occupé à dessiner au sol avec un bout de roche calcaire du haut d’une colline surplombant leur quartier, l’Overlook (sic !), puis, sur son consentement, à jeter l’ustensile rudimentaire en direction des habitations. On entend qu’il lui parle, sans que l’on puisse toutefois distinguer ses mots, le vent qui soufflait en rafale ce jour-là faisant crépiter la membrane du micro intégré de son portable, tel un bruitage naturel et modulable de mitraillette semi-automatique sur cette toile d’ennui pavillonnaire, rendant quasi-inaudible ce moment intime d’une exception, du coup, presque douteuse. Jazz s’éloignait et Elliot le laissait partir dans le fond du plan, panoramiquant plein cadre vers le soleil au zénith au-dessus d’eux pendant une poignée de secondes avant, ébloui et les pixels grillés, d’interrompre la prise. Un malaise sourd, depuis, en revoyant les images… Peut-être ses allers-retours rapides de caméra subjective sur le paysage… Réflexe de tueur inquiet d’être épié… Un côté Hitchcock à la petite semelle : la scène dans Soupçons où Cary Grant veut faire admirer le récif vertigineux (où, endetté, il planifie en réalité de s'y jeter en voiture) à une Joan Fontaine déjà bien suspicieuse… Et ce Icare, n’aimant pas les happy-ends, de confirmer plus tard sur son laptop, dans son mémoire, qu’il prévoyait effectivement après la tuerie de supprimer ce concurrent qui, un jour ou l’autre, lui aurait fait de l’ombre.

S’il prétendait diriger sa vindicte sur tout ce qui l’entourait, le cercle gynophobe étroit de Rodger avait bien un centre, un foyer où bouillait en silence sa rage revancharde, une fillette de dix ans à l’époque qui, à ses yeux, se sera rendue bien plus coupable qu’il ne se le rendra lui-même : il s’agit d’une certaine Monette Moio, mannequin dont le père, comme le sien, officie également à Hollywood. Son père, Peter Rodger, réalisateur de seconde équipe sur le premier volet de la série Hunger Games, en a filmé des ados et leur compétition féroce déguisée en fable bien proprette, leur âme de matamore prête à tout édulcorer en jeu de cirque insurrectionnel. L’élève a dépassé le maître. Le fils a dépassé le père. Et les monstres égotistes, s’ils font une priorité absolue (et impossible à assouvir) qu’on les aime plus qu’ils ne s’aiment déjà eux-mêmes, ne sont en revanche jamais avares d’imputer la faute de leur monstruosité à ceux qu’ils désignent comme plus monstrueux qu’eux. Le véritable monstre est d'abord un incurable irresponsable. C’est pourquoi tout ce qui est innocent lui retourne les tripes. L’innocence est une humiliation qu’il reçoit comme une moquerie indélébile, une provocation permanente. La rivalité entre Rodger et les femmes découle de ce schéma-là. Avec sa peau lisse, l’orbe poupin de son faciès, ses lèvres charnues, à la croisée des genres et des sexes, imberbe comme une fille, combien il devait lui être extatiquement insupportable de contempler son visage dans la glace ! Que cherchait-il en le scrutant et le photographiant sous tous les angles pour ensuite l’archiver minutieusement ? L’horreur de l’hormone… Ce miroir qui devait lui renvoyer une image en creux de l’ennemi et qu’il portait sur sa figure comme une filiation irréversible. La Mort qui prend la relève de la puberté pour lui façonner son masque orgueilleux et psychopathe de minet efféminé. Cette Mort qui travaillait à le faire ressembler à ce qu’il détestait. Si « awesome », « magnificent », « sophisticated », « superior » ! Ce sera son verdict… Le brun corbeau comme couleur de l’eugénisme chic ! Toutes ces blondes crâneuses, pulpeuses, superficielles et grotesques de Californie… Lui aussi, l’« alpha male », revendiquait au fond le droit à être une pétasse comme les autres ! « Quick, un Glock 34, un SIG Sauer P226 pour me refaire une beauté ! » COUIC ! Plus fleur bleu que ces fleurs du Mal dont le soleil semble être passé dans les cheveux, qui lui faisaient dresser la tige ; la reine de bal a toujours une cartouche supplémentaire à jouer, il faut le savoir désormais, dans la chambre de son flingue 9 mm… « Elle m’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout… PAN ! »

Pour la postérité, ce bully badigeonna de jaune son dernier autoportrait, à mi-chemin entre un fond de teint à la carotène de soleil trop mûr et un Bonnard effrayant. Il avait dû préparer toute la journée, encore et encore, son petit rire démoniaque, sa marque de fabrique surjouée qu’il se plaisait à glisser en conclusion de ses punchlines les plus aguerries. Assurément, son rictus stylé devait toujours se lire sur son visage quand on retrouva sa gueule de puceau angélique étalé sur le revêtement pur cuir de son auto cabossée. Le sang avait remplacé la feuille d’or. Les cavalières ne dansaient plus mais gisaient sur le sol. La palabre s’était finalement interrompue. Ce soir-là, la drague avait été mortelle.

Elliot Rodger, ça aura été Carrie au pays du Spring Break.

Illustrations : Guillemette Monchy.

[culturevsnews-blog]

Visions De Yann Gozlan Avec Diane Kruger, Mathieu Kassovitz, Marta Nieto

Pilote de ligne confirmée, Estelle mène, entre deux vols long-courriers, une vie parfaite avec Guillaume, son mari aimant et protecteur. Un jour, par hasard, dans un couloir d’aéroport, elle recroise la route d’Ana, photographe avec qui elle a eu une aventure passionnée vingt ans plus tôt. Estelle est alors loin d’imaginer que ces retrouvailles vont l’entraîner dans une spirale cauchemardesque et…

[christophe76460]

SOLA GRATIA: LES CHRÉTIENS SONT SAUVÉS PAR LA SEULE GRÂCE DE DIEU

"Grâce incroyable ! Comme c'est doux le son qui a sauvé un misérable comme moi !" "Grâce merveilleuse de notre Seigneur aimant, grâce qui dépasse notre péché et notre culpabilité." « Merveilleuse grâce de Jésus, plus grande que tout mon péché ; comment ma langue la décrira-t-elle, où commencera sa louange ? »

Les chrétiens aiment chanter la grâce salvatrice de Dieu – et à juste titre. Jean nous dit que « de la plénitude de Jésus, nous avons tous reçu grâce sur grâce » (Jean 1 : 16). De nombreuses lettres du Nouveau Testament commencent et se terminent par les auteurs exprimant leur désir que la grâce de Jésus soit avec son peuple. Les tout derniers mots de la Bible disent : « Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous. Amen » (Apocalypse 22 : 21).

Les réformateurs ont compris l'importance de la grâce de Dieu pour l'enseignement biblique sur le salut. En fait, l'un des slogans qui sont venus définir l'enseignement de la Réforme était sola gratia, qui signifie en latin « par la grâce seule ». Les chrétiens sont sauvés par la grâce de Dieu seule.

Parmi les protestants, il existe une incompréhension et une fausse représentation de l'enseignement de l'Église catholique romaine sur la grâce. On dit parfois : « Rome enseigne que nous sommes sauvés par les œuvres, mais les protestants enseignent que nous sommes sauvés par la grâce. » Cette déclaration, aussi courante soit-elle, est une calomnie contre l’Église catholique romaine. Rome n'enseigne pas qu'on est sauvé par des œuvres sans la grâce de Dieu. Elle enseigne en effet qu’on est sauvé par la grâce de Dieu.

Alors, contre quoi Rome s’opposait-elle à l’enseignement des réformateurs ? Où se situe la ligne de différence entre Rome et la Réforme ? Cela tient en un seul mot : sola (« seul »). Les réformateurs soutenaient que le pécheur est sauvé par la grâce de Dieu, sa faveur imméritée, seule. Cette doctrine signifie que rien de ce que fait le pécheur ne le recommande à la grâce de Dieu, et que le pécheur ne coopère pas avec Dieu pour mériter son salut. Le salut, du début à la fin, est le don souverain de Dieu à ceux qui ne sont pas dignes et qui ne le méritent pas. Comme Paul l'écrivait aux chrétiens de Corinthe, qui étaient enclins à se vanter : « Qui voit quelque chose de différent en vous ? Qu'avez-vous que vous ne l'ayez pas reçu ? Si donc vous l'avez reçu, pourquoi vous vantez-vous comme si vous ne l'aviez pas reçu ? " (1 Cor. 4:7). Personne ne pourra jamais se tenir devant Dieu et dire : « Regardez-moi et ce que j'ai fait ! » Dieu n'est débiteur de personne, notamment en matière de salut (Rom. 11 : 35).

Un passage de l’Écriture dans lequel la doctrine du salut par la grâce seule brille avec éclat est Éphésiens 2 : 1-10. Paul a écrit aux Éphésiens après avoir exercé leur ministère parmi eux pendant environ trois ans (Actes 20 : 31). Il ressort clairement des Actes des Apôtres que Paul s’était profondément consacré à leur prêcher et à leur enseigner la Parole de Dieu (19 :8-10 ; 20 :20-21).

La lettre aux Éphésiens nous donne un aperçu de la fête de l’enseignement que Paul avait proposée à cette église. Dans le premier chapitre, Paul nous emmène dans les « lieux célestes » (1 : 3). Il nous montre le plan du Père pour sauver les pécheurs par l'œuvre de son Fils, une œuvre appliquée et garantie par l'Esprit. Ce plan est un plan somptueux : le Père « nous a bénis en Christ de toute bénédiction spirituelle » (v. 3). Surtout, Paul souligne combien ce projet de rédemption aboutit à la louange de la grâce glorieuse de Dieu (v. 6, 12, 14).

Après s’être arrêté pour remercier Dieu et intercéder pour les Éphésiens, Paul applique les réalités célestes de 1 :3-14 à nos vies chrétiennes individuelles dans 2 :1-10. Il souligne à deux reprises que c'est « par grâce que vous avez été sauvés » (2, 5, 8). Comment la grâce de Dieu est-elle évidente dans le salut ? Nous voyons la grâce de Dieu se manifester, dit Paul, lorsque Dieu rend les morts vivants en Christ. Pour apprécier pleinement la grâce de Dieu, considérons dans Éphésiens 2 : 1-10 ce que signifie être « mort » et ce que signifie être « vivant ».

Qui sont les « morts » ? Ils incluent les Éphésiens. (« Vous étiez morts par… vos offenses et vos péchés », v. 1.) Ils incluent Paul et ses compagnons juifs. (« Nous avons tous vécu autrefois dans les passions de notre chair », v. 3.) En fait, ils incluent chaque homme, femme et enfant en Adam. ("[Nous] étions par nature des enfants de colère, comme le reste de l'humanité", v. 3.) Les "morts" incluent des gens comme vous et moi.

Que signifie être « mort » ? Paul souligne trois choses dans ce passage. Premièrement, cela signifie être condamné. Avant Christ, nous étions « morts par les offenses et les péchés dans lesquels [nous] marchions autrefois ». La mort, dit Dieu à Adam dans Genèse 2, est la punition du péché. Lorsque nous violons la loi de Dieu, nous sommes coupables devant ce Dieu saint, responsables devant sa justice. Deuxièmement, être mort signifie que nous étions sous le joug. Nous avons servi trois maîtres : le monde (« suivant le cours de ce monde », 2 : 2), la chair (« nous avons tous vécu autrefois dans les passions de notre chair, accomplissant les désirs du corps et de l'esprit », 2 :3), et le Diable (« suivant le prince de la puissance de l'air, l'esprit qui est maintenant à l'œuvre dans les fils de la désobéissance », 2 :2). Troisièmement, être mort signifie que nous étions en colère. Nous « étions par nature des enfants de colère, comme le reste de l’humanité » (2 : 3). Nous étions à juste titre soumis au saint mécontentement de Dieu à cause de notre péché. Nous étions ainsi « par nature » – en d’autres termes, nous sommes nés dans cette condition.

Beaucoup n’acceptent pas cet enseignement. En dehors de l’Église, beaucoup pensent que les gens sont fondamentalement bons. Ils ont tendance à croire, du moins implicitement, que si nous donnons aux gens la bonne éducation, les bons exemples ou les bonnes lois, alors ils suivront le bon chemin. Des lois justes, de nobles exemples et une éducation appropriée sont inestimables, mais ils sont impuissants à changer un cœur engagé dans sa rébellion contre Dieu. A l’intérieur de l’Église, beaucoup ont dit et disent encore que les gens sont malades, voire désespérément malades. Cependant, on dit que ces malades ont toujours les moyens de répondre et de coopérer avec la grâce de Dieu. Mais Paul ne dit pas que nous sommes malades. Il dit que sans Christ, nous sommes morts. Spirituellement parlant, nous sommes des cadavres sous terre sans Jésus. Nous ne pouvons pas plus nous approcher de Dieu qu’un cadavre ne peut rassembler la force de sortir de sa tombe. Voilà à quel point notre situation est mauvaise en dehors du Christ.

Heureusement, Paul ne s'arrête pas là. À partir du verset 4, Paul se détourne de nous vers Dieu, du mal que nous avons fait vers le bien que Dieu fait en Christ. Il souligne trois choses sur la grâce de Dieu dans le reste de ce passage :

Tout d'abord, il nous montre l'œuvre de Dieu dans les versets 5 et 6 : « Dieu nous a rendus vivants avec Christ — c'est par grâce que vous avez été sauvés — et il nous a ressuscités avec lui et nous a fait asseoir avec lui dans les lieux célestes en Jésus-Christ. Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts et l’a fait asseoir à sa droite (1 : 18-20), et il nous a fait quelque chose d’incroyable dans notre union avec Christ. Dieu, dit Paul, a rendu les morts vivants. C'est ce qui évoque l'exclamation de Paul : « C'est par la grâce que vous avez été sauvés » (2, 5).

Deuxièmement, Paul nous montre les motivations de Dieu. Pourquoi Dieu a-t-il rendu les morts vivants ? Ce n’était pas à cause de nos œuvres, dit Paul au verset 9, ni des œuvres que nous avons faites avant de devenir chrétiens, ni des œuvres que nous avons faites après être devenus chrétiens. Autrement, nous pourrions avoir des raisons de nous « vanter » (v. 9). Au lieu de cela, dit Paul, Dieu nous a rendus vivants à cause de sa « miséricorde », de son « grand amour dont il nous a aimés » (v. 4). Paul fait tout son possible pour nous faire comprendre que l'amour et la miséricorde de Dieu sont la source de notre salut.

Troisièmement, Paul nous montre le dessein de Dieu. Dans quel but Dieu a-t-il rendu les morts vivants ? C'était, dit Paul au verset 7, pour que nous puissions manifester, maintenant et dans l'éternité, « les richesses incommensurables de sa grâce en bonté envers nous en Jésus-Christ ». Comment fait-on cela? Nous le faisons en manifestant dans notre vie le chef-d’œuvre de notre Créateur et Rédempteur : nous avons été « créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous marchions dans elles » (v. 10).

Nous sommes donc sauvés, sola gratia, par la grâce de Dieu seule. Loin de nous conduire à adopter une vie de licence et d’insouciance morale, la grâce de Dieu dans l’Évangile nous conduit à poursuivre une vie de consécration et de sainteté. Pourquoi cela est-il ainsi? Le grand auteur d'hymnes Isaac Watts a bien saisi le point de Paul lorsqu'il a écrit dans son hymne « When I Survey the Wondrous Cross » : « Si tout le royaume de la nature était à moi, qui était un cadeau bien trop petit, l'amour si étonnant, si divin, exige mon mon âme, ma vie, mon tout." Pensez-y la prochaine fois que vous chanterez la grâce de Dieu.

- Guy Waters

[entomoblog]

#NoTwitterDay : un collectif appelle à une journée sans tweet sur X, devenue "une plateforme inquiétante, toxique et dangereuse"

See on Scoop.it - Au fil des Associations

Le collectif dénonce une visibilité accrue des contenus toxiques sur X (ex-Twitter) depuis la mise en place de la certification payante, et ce un an après la prise de contrôle du réseau social par Elon Musk.

  France Info - Lou Ines Bes

Radio France

  Publié le 26/10/2023 17:51

  ""Nous appelons les utilisateurs de X [ex-Twitter] à engager, le 27 octobre, une grève du tweet, un #NoTwitterDay". La tribune, publiée dans Le Monde lundi 23 octobre, est à l'initiative de Tristan Mendès France, maître de conférences associé à Paris Cité, Julien Pain, rédacteur en chef de "Vrai ou faux" sur franceinfo canal 27, et Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch.

à lire aussi Du rachat au changement de nom, l'année où Elon Musk a transformé Twitter en cinq actes

Les signataires appellent à une prise de conscience sur les dérives du réseau social X (ex-Twitter), depuis son rachat par Elon Musk, il y a un an, presque jour pour jour, le 28 octobre 2022. "Montrons que notre engagement pour une plateforme respectueuse des faits et de la dignité des personnes est plus fort que notre besoin quotidien de 'scroller'".

Le collectif dénonce une visibilité accrue des contenus toxiques, notamment depuis la mise en place d’un système de certification payant, Twitter Blue, depuis avril 2022. "Le dispositif des pastilles est devenu une sorte de signal d'adhésion à la politique d'Elon Musk, explique Tristan Mendès France, qui anime avec Rudy Reichstadt "Complorama", un podcast  de franceinfo. Cette mesure a agi comme un repoussoir pour les personnes n'adhérant pas à la philosophie d'Elon Musk et comme un aimant pour ceux qui y adhèrent. Le résultat que l'on a pu constater, c'est que beaucoup des grands influenceurs d'extrême droite de la complosphère internationale se sont rués vers la pastille bleue pour bénéficier d'une survisibilité algorithmique". 

"La visibilité de ces communautés marginales d'extrême-droite dépasse largement la réalité de ce qu'elles représentent dans la société".

Tristan Mendès France, animateur du podcast Complorama,

à franceinfo

Ensuite, les créateurs du hashtag #NoTwitterDay appellent à une prise de conscience sur ce que pourrait devenir le réseau social si une modération sérieuse n'est pas mise en place. "La tendance générale de la plateforme nous semble inquiétante, toxique et dangereuse, prévient Tristan Mendès France. X est atteint de cette maladie propre aux réseaux sociaux au sens très large, qui fait que si les plateformes ne modèrent pas suffisamment, elles sont phagocytées par leurs communautés extrémistes."

Ainsi, la volonté ardente d'Elon Musk d'assurer une plateforme de liberté d'expression totale sans modération accrue amènera inévitablement, selon Tristan Mendès France, à un "entre-soi d'extrémistes". C'est ce qui est arrivé selon lui aux réseaux 4Chan, Gab ou Truth Social, des réseaux sociaux marqués à l'extrême droite.

Des alternatives comme Mastodon ou BlueSky

Enfin, la tribune alerte sur le risque de désinformation provoquée par la "réduction de la visibilité des médias d’information classiques et d’amplification de l’empreinte numérique de médias ouvertement propagandistes" et s'inquiète du retrait de X (ex-Twitter) du code européen de bonnes pratiques contre la désinformation en ligne, "qui contient des engagements visant à priver de publicité les sites de désinformation".

N'oublions pas que c'est nous tous qui faisons la richesse de Twitter. Il n'y a pas de fatalité à ce que cette plateforme se transforme en l'égout qu'il est en train de devenir. Vendredi 27 octobre, ce sera donc #NoTwitterDay ! pic.twitter.com/zwRLzPSqGa

— Rudy Reichstadt (@RReichstadt) October 24, 2023

Si pour le moment, X (ex-Twitter) est incontournable "en raison d'un effet de volume", des plateformes comme Mastodon ou Bluesky pourraient être des alternatives, mais pas dans l'immédiat. Les initiateurs du #NoTwitterDay appellent d'ailleurs à s'y rejoindre virtuellement le vendredi 27 octobre. Néanmoins, "les réseaux sociaux ne sont pas éternels et peuvent mourir, notamment à cause de ce phagocytage de comptes d'extrême droite, analyse Tristan Mendès France. Seul Thread de Meta aurait pu avoir les épaules pour accueillir une bonne partie des utilisateurs de Twitter, dont la moitié est européenne, sauf qu'il n'a pas encore rempli les conditions imposées par l'Union européenne"."

  [Image] Le collectif #notwitterday dénonce une visibilité accrue des contenus toxiques depuis le rachat du réseau social par Elon Musk en 2022. (CHRIS DELMAS / AFP)

[margueriteb]

Séance 7 - Ce que la culture participative offre à la photographie

Auparavant, la photographie était réservée aux professionnels possédant des équipements coûteux. Ceci dit, être photographe, maintenant, requiert tout simplement un iPhone ou un google pixel. La culture participative et la démocratisation du savoir ont permis aux amateurs de photographie de s'insérer dans l’univers vaste de la photo. 

Par l’accessibilité qu’offre le contenu diffusé en ligne, pratiquement tout le monde peut aspirer à devenir un photographe hors pair. Quand je suis sur Instagram, je tombe souvent sur des vidéos courtes expliquant comment prendre une photo de meilleure qualité. En fait, je me rends compte que tout le monde offre à sa communauté en ligne les connaissances qu’ils possèdent afin de leur en apprendre davantage. 

La culture participative se reflète extrêmement dans le domaine de la photographie. Elle permet à un grand nombre d’amateurs de s’enrichir et de développer ses capacités tout en pouvant les partager au monde entier en les publiant sur leurs plateformes numériques personnelles. Grâce aux médias sociaux, il est beaucoup plus facile qu’avant d’exposer nos créations et d’en recevoir des retours tels que des likes, commentaires, etc. Instagram est une plateforme très représentative de ce phénomène de démocratisation de l’expertise. Désormais, des amateurs fraîchement sortis du placard peuvent rivaliser avec des professionnels seulement par une meilleure visibilité sur les réseaux. De surcroît, ces amateurs peuvent parfois se développer à un niveau technique comparable aux experts. Je pense à Alex Strohl comme exemple de photographe amateur devenu professionnel. Ce photographe français commence jeune à publier ses photos d’aventure et de plein air sur Instagram. Rapidement, on qualifie ses photos de remarquables et son talent attire l’attention d’un public aimant tout autant que lui l’aventure et la nature. Instagram aura été pour lui une plateforme très significative, car elle lui aura donné la reconnaissance d'un professionnel. Aujourd'hui, il est l'un des photographes d'aventure les plus suivis au monde avec un total de 2 millions d'abonnés (Leaders, 2023, paragr. 2).

Ce qui distingue les professionnels des amateurs s'estompe peu à peu. Cependant, l’originalité et l’authenticité qu'offrent les amateurs et les techniques ou conventions que proposent les professionnels créent une osmose fascinante. Cette démocratisation de l’expertise dans le domaine de la photographie a permis à une multitude d’amateurs d’atteindre un niveau à couper le souffle. Le monde de la photographie a été renouvelé par la culture participative. Elle a permis à un grand nombre d'amateurs de transposer leur passion en une profession. 

Bibliographie

Alex Strohl. (2023). Leaders. https://leaders.com/rankings/person/alex-strohl/

Bourdaa, M. (2019). Qu’est-ce que la culture participative ?. La revue des médias. https://larevuedesmedias.ina.fr/recherche?q=la+culture+participative&sort=pertinence&order=desc

Kaufman, N. (2019) How Photographer Alex Strohl Snapped Surfers on a Frozen Canadian River. Condé Nast Traveler. https://www.cntraveler.com/story/how-i-got-this-shot-alex-strohl

Strohl, A. (s.d.)About. Alex Strohl Studio. https://www.alexstrohl.com/

Définition de démocratiser. (2023). Dictionnaire Larouse. Édition Larousse. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/d%C3%A9mocratiser/23433

[omagazineparis]

Le grand guide des chaises pour embellir votre salle à manger

On y passe de précieux moments en famille, entre repas festifs, dîners entre amis et parfois même, en espace de travail improvisé : oui, nous parlons bien de la salle à manger. Un élément clé de cette pièce ? Les chaises ! C'est pourquoi nous allons vous aider à découvrir les différents styles de chaises pour votre salle à manger qui s'harmoniseront à merveille avec votre déco intérieure. Le charme intemporel des chaises style campagne Un grand classique qui n'a pas son pareil pour créer une ambiance chaleureuse : les chaises de salle à manger de style campagne. En bois massif, elles évoquent la robustesse et l'authenticité. Les teintes naturelles et les lignes simples font de ces chaises le choix idéal pour ceux qui apprécient les valeurs du passé tout en aimant le confort moderne. L’indémodable chaise Windsor Elle est la star incontestée du style campagne. Avec son dos arrondi et ses lattes verticales, la chaise Windsor offre un confort inégalé et un design charmant. Véritable déco à elle seule, elle s'insère parfaitement dans une salle à manger au style rustique. Une pointe de modernité avec le style scandinave Vous rêvez d'une salle à manger au look épuré et contemporain ? Les chaises de style scandinave seront vos alliées. Leur design minimaliste, souvent composé de bois clair et d'assise en tissu ou en cuir, donnera une touche élégante et moderne à votre espace. Le confort avec la chaise coque Parmi les modèles scandinaves, la chaise coque se démarque par son confort. Son assise moulée et enveloppante est idéale pour les longs dîners entre amis. La déco de votre salle à manger n'en sera que plus accueillante ! A lire aussi : Découvrez le secret des canapés confortables : matériaux & confort Osez le style industriel avec des chaises en métal Le style industriel apporte une touche audacieuse à la déco de votre salle à manger. Les chaises de salle à manger de ce style, souvent en métal ou en cuir, offrent une esthétique robuste qui contraste joliment avec des éléments plus doux de votre décoration. La tendance chaise Tolix Les chaises Tolix, en métal patiné ou coloré, sont une véritable icône du style industriel. Elles ajouteront un cachet indéniable à votre salle à manger tout en apportant une note de couleur pour égayer votre espace. Alors, prêtes à donner un coup de neuf à votre salle à manger avec ces différents styles de chaises ? Rappelez-vous, chaque déco est unique et reflète votre personnalité. N'hésitez pas à mélanger les styles pour créer une ambiance qui vous ressemble. Bon shopping déco ! Read the full article

[leblogdemarinaetjeanmarie]

SAMEDI 30 SEPTEMBRE 2023 (Billet 1 / 3)

L'Exposition actuellement présentée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris sur Nicolas de Staël ne manquera pas de séduire les amateurs d'art contemporain.

Nous y sommes allés mercredi en milieu de matinée.

Nous avons été frappés par la diversité des œuvres exposées. Des croquis sur le vif aux dessins à l’encre de Chine, des tableaux à l'huile aux gouaches, des natures mortes aux paysages méditerranéens, en passant par les portraits, l'Exposition offre un aperçu complet de l'évolution de l'artiste au fil des années. La variété des styles et des techniques utilisées par de Staël au cours de sa carrière est vraiment impressionnante, et permet de mieux comprendre sa genèse artistique.

L'accrochage des œuvres est très bien pensé. Les toiles sont disposées de manière à créer une progression fluide et logique à travers les différentes périodes de la vie de l'artiste. On peut ainsi observer son évolution artistique, depuis ses premières œuvres plus sombres et abstraites jusqu'à ses créations plus lumineuses et figuratives. Cette approche chronologique permet aux visiteurs de suivre au plus près le cheminement de l'artiste.

C’est une rétrospective complète de l'œuvre de ce grand peintre, permettant aux visiteurs d'explorer son évolution artistique, sa palette de couleurs vibrantes, ses compositions riches en nuances et en contrastes (ses paysages en particulier), de découvrir de grands… et de tout petits tableaux mais toujours avec de puissants jeux de lumière, un hommage à un artiste inclassable, à mi-chemin entre abstraction et figuration.

Elle nous a BEAUCOUP plu (même si nous gardons un merveilleux souvenir de l’Exposition « Nicolas de Staël en Provence », en 2018, à l’Hôtel de Caumont d’Aix en Provence, nouvellement restauré). Nous ne pouvons que vous la recommander chaudement. Elle est proposée jusqu'au 21 janvier 2024. Vu le succès qu’elle rencontre, la réservation est quasi obligatoire.

Nous n’avons volontairement pas voulu indiquer les noms des tableaux que nous avons sélectionnés, la plupart d’ailleurs n’en ont pas. A noter que beaucoup de ces tableaux sont dans des collections particulières. Nous envions leurs heureux propriétaires…

NB La vidéo ci-dessus dure moins de 30 secondes.

Informations pratiques

Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris : 11 Avenue du Président Wilson 75116 Paris

Métro : ligne 9 - Arrêt Alma-Marceau ou Iéna

Bus : lignes 32 (Iéna), 42 (Alma-Marceau), 63 (Iéna), 72 (Musée d'Art moderne), 80 (Alma-Marceau), 82 (Iéna) et 92 (Alma-Marceau)

Plein tarif : 15 €

Horaires d'ouverture

Du mardi au dimanche de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h15).

Nocturne le jeudi soir jusqu'à 21h30 (fermeture des caisses à 20h45) et ouverture prolongée le samedi soir jusqu'à 20h (fermeture des caisses à 19h15), uniquement pour l'exposition Nicolas de Staël.

D’habitude, aimant bien mêler les plaisirs de l’esprit à ceux de la chère, en sortant d’une Expo nous trouvons toujours un petit resto sympathique dans le coin pour déjeuner mais ce jour-là il y avait beaucoup trop d’attente dans les deux qui sont sur l’esplanade (entre le Musée d’Art Moderne et le Palais de Tokyo). Et puis leurs tarifs sont hors de prix !

Alors nous sommes rentrés à la maison et comme il faisait beau, nous avons mangé sur la terrasse. Marina a préparé deux méli-mélo de tomates-Mozzarella di bufala-huile d’olive-citron et JM, de simples cuisses de poulet badigeonnées d’huile d’olive et d’herbes de Provence (avec un peu de piment d’Espelette), cuites à la Plancha. Nous nous sommes régalés.