Tumgik
#mais je ne suis pas motivé.
suguella · 6 months
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you know what.. fuck writing, fuck t*mblr, fuck proofreading. imma just imagine geto eating me out.
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hard--headed--woman · 6 months
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En train d'écrire un recueil de poèmes sur l'homosexualité féminine...J'espère pouvoir le faire éditer ! Je ne sais pas si ça ira très loin mais en tout cas je suis motivée. (Personne dans ma famille ne sait que je suis lesbienne mais... on verra ça plus tard)
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nvminnd · 5 months
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Je suis la seule à m'inquiéter pour Perceval dans la suite de Kaamelott ?
Pas dans le sens où j'ai peur qu'il meure dans les prochains films (honnêtement, je verrais pas l'intérêt sur le plan scenaristique) mais dans le sens où j'ai l'impression que son personnage prend les pires directions
De base, Perceval représente la pureté de l'enfance. Un personnage naïf et maléable, avec un fort potentiel, qui peut donc tout devenir. Et jusqu'au livre IV (en gros), Perceval se laisse parfois entraîner sur une mauvaise pente par Karadoc, mais il est surtout beaucoup influencé et motivé par Arthur. Il admire Arthur par dessus tout, et Arthur le tire vers le haut en l'éduquant, en validant ses passions et reflexions étranges, en le rassurant, etc.
À partir du livre V, Perceval suit Karadoc dans leur clan autonome. Il s'éloigne de l'influence bénéfique d'Arthur pour ne plus fréquenter que Karadoc. Et Karadoc, qui n'a jamais aucun recul sur lui-même, tire Perceval vers le bas. C'est Karadoc par exemple qui lui a appris sa botte-secrète, certes très marrante, mais complètement anti-pédagogique qui empêche Perceval d'enrichir son vocabulaire. C'est Karadoc qui "apprend" à Perceval qu'il vaut mieux paraître cultivé pour "pas passer pour un glandu" plutôt que d'accepter ses erreurs et évoluer.
Je comprends l'idée de vouloir faire prendre de l'indépendance à Perceval pour qu'il s'emancipe d'Arthur et qu'il devienne sa propre personne...mais là, sa propre personne commence sérieusement à ressembler à un comic relief chiant et bruyant. Et si en plus il suit les conseils de Karadoc, à couvrir son manque de culture à coup de bottes secrètes et de mots de vocabulaires pompeux dont il ignore le sens...disons qu'il se rapprochera plus de Loth que d'Arthur. Et j'avoue que je ne comprends pas du tout ce choix de développement de la part de AA ? J'ai l'impression qu'il privilegie le fan service pour les fans lourds (les fameux fans de Kaa mecs blancs trentenaires qui pullulent qur FB) qui s'arrêtent à "mdr Perceval et Karadoc ils sont cons" et qu'il met de côté toute la poésie qu'il y avait dans le personnage de Perceval.
Perceval devient juste un idiot comme les autres, et il perd de sa richesse et de son capital sympathie. Sachant qu'il n'y a pas vraiment eu de scène marquante entre Arthur et Perceval dans KV1, je crains que son personnage n'évolue plus du tout par la suite, ou pire qu'il évolue dans le mauvais sens...
(De manière générale de toute façon je trouve que le développement des personnages, à part quelques exceptions genre Arthur, Lancelot ou Bohort, c'est pas le fort de la série, sûrement parce que AA écrit un peu en mode cadavre exquis et que les personnages ont plus l'air de se coller au plot que l'inverse)
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tomub · 7 months
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À LIRE ABSOLUMENT
Ce billet de Mona Chollet:
"Comme tout le monde, je suis glacée par les récits et les images de l’attaque du Hamas. Dans ce contexte, ceux qui privilégient l’émotion pure passent pour les seules personnes humaines et sensées, et ceux qui tentent de contextualiser, de livrer une analyse politique, pour des monstres. Pardon, mais, en réalité, c’est l’inverse.
Les imbéciles bellicistes et fanatiques qui voudraient nous faire croire qu’« expliquer, c’est justifier », qui interdisent toute pensée en instrumentalisant de la manière la plus abjecte la peur existentielle créée par le génocide des juifs d’Europe, ne font que nous enfoncer un peu plus dans cet enfer. Ils veulent nous faire oublier cette vérité toute simple, que rappelle la cinéaste Simone Bitton dans un entretien à Télérama : « La solution existe, et tout le monde la connaît : il faut cesser l’occupation ! »
Même s’ils ont une vague notion de l’existence d’une occupation militaire et d’une colonisation, beaucoup de mes amis français n’ont pas vu comme moi défiler chaque jour sur leur fil d’infos, au cours des années et des mois passés, les démolitions de maisons palestiniennes en Cisjordanie, les familles de Jérusalem expulsées de celles où elles vivaient depuis des générations, les enfants et les adolescents jetés en prison ou tirés comme des lapins, l’avancée inexorable de la colonisation, les terres confisquées, le harcèlement et les attaques des colons, la situation intenable dans la gigantesque cage qu’est Gaza, les discours de haine d’un gouvernement d’extrême droite qui parle ouvertement d’annexion et de « transferts » de populations. Dès lors, l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre leur apparaît comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, une agression unilatérale et gratuite ; ils adhèrent à la lecture du « choc des civilisations », selon laquelle elle serait motivée par la haine de la démocratie, de la liberté, des « valeurs occidentales » dont Israël serait la pointe avancée dans l’Orient barbare. Cette lecture est une catastrophe. Elle nous laisse pour seul horizon la guerre totale et l’extermination"
➡️ la-meridienne.info/spip.php?artic…
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ernestinee · 9 months
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J'en ai déjà parlé ici, c'est la petite qui a appris à lire en 30 minutes alors qu'elle était en difficultés à l'école. Ça m'avait fait réfléchir sur ce besoin qu'ont certains enfants d'obtenir des explications au lieu de retenir simplement ce qu'on leur dit. C'est un besoin qui n'est pas assez pris en compte alors que chez les adultes c'est un peu la base du fonctionnement normal, de comprendre et d'être investi, de s'approprier les choses pour les retenir.
J'avais réfléchi aussi sur la chance que j'ai de les avoir en séances individuelles.
Ça va faire deux ans qu'elle lit, ce n'est pas encore totalement fluide, mais c'est probablement ma plus motivée. Celle qui croit à la magie. Sa confiance en moi me donne le tournis un peu. "Si tu dis que ça va aller, alors ça ira" "Si tu dis que c'est facile alors ce sera facile". Certains sont comme ça avec moi, leurs apprentissages se heurtent à des murs et puis je suis là pour casser le mur, mais en vrai je ne fais que reformuler, organiser, dédramatiser et leur donner confiance. Après je leur fournis les ailes pour y arriver sans moi.
Par contre c'est toujours compliqué de choisir parmi les autocollants à la fin de la séance.
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ivo-oz · 2 months
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❄❄❄
🄲🄾🄻🄳 🄷🅄🄶
『𝙿̷𝚊̷𝚛̷𝚝̷𝚒̷𝚎̷ 𝟸̷ 』
Le son grinçant des volets brisés par le vent me sort de mon sommeil glacé.
J'ai. . . froid.
Ainsi sont les mots qui me viennent chaque matin. Et ça bien avant d'avoir trouvé cette maison
Mademoiselle espace vital prend le malheureux plaisir me servir de réveil en me volant ponctuellement de la chaleur corporelle.
Cependant, aujourd'hui, j'ai beau avoir froid, ce n'est pas comme d'habitude. Elle n'est pas là, toujours pas là.
Deux jours déjà, seulement deux jours et le dégoût d'une routine de silence s'installe dans mes pensées. Deux jours sans qu'elle me dérange, deux jours sans ses interminables tirades, deux jours de vide.
L'ennuie et la curiosité me semble être de bonnes raisons pour résoudre la question de son absence.
Enfin motivée, je sors de la cave pour traverser le couloir transpercé de planches tombé du plafond et des murs. Le vent souffle et siffle entre les pièces et les lattes du plancher. La cave a beau être un frigo, au moins elle m'épargne du chant des nuages.
Les trous et les fissures jonchent les murs et les sol, mais le peu d'endroits où le vent ne s'engouffrent pas entièrement rend cette passoire préférable à la forêt.
Aussi tôt sorti de ma demeure, je me réengouffre dans l'épaisse forêt.
Perdre une journée alors que j'aurai pu me reposer après cette dure semaine de chasse. Elle ne se soucie même pas m'aider pour ça. Pourquoi ne voit-elle pas à quel point je travaille, que son absence est une meilleure compagnie que sa personne, que plus je la vois, moins j'ai envie de . . . . . Non, mais je vais rire
Et maintenant que je me suis habitué à cette nuisance, elle décide de disparaître.
Quelle hideuse ironie : en route pour chercher l'objet mes tourments, esclave de cette putain d'accoutumance.
Au détour d'un arbre, je la trouve adossée au tronc.
Quelle idiote elle do...
Immobile
Le dos de ces mains allongé sur le sol.
Couché sur le lit blanc de la forêt devenue boueux et rougeâtre.
Défigurée, la gorge et les côtes exposées au ciel.
Ce n'est plus qu'un corps inerte, il est réellement mort.
Mes jambes se retrouvent immobilisé par la dureté de cette image.
Son visage saccagé, ses yeux dérobés de vie
Elle n'est plus rien à présent, non si ça trouve, elle ne l'a jamais été et je suis juste confronté au mensonge de mon imagination.
Réminiscence, fantôme ou hallucination. J'aurais préféré ne jamais m'en rendre compte.
Que ce soit réelle ou dans ma tête son existence s'est éteinte.
Mes jambes rendant ma fuite impossible, mon dos glissa le long de l'arbre sur lequel elle est adossée.
Mes larmes se mêlent à la neige et au sang.
Faut croire que l'empathie ne m'a pas entièrement quitté.
Une voie hystérique transperce la forêt. Pourquoi crier ? Mes pleurs se fondent dans le sifflement du vent.
Wow qu'est que je suis pathétique, obligé de s'inventer de la compagnie pour plus sentir seul. Haha, je fais quoi maintenant, je n'ai plus rien maintenant.
- . . .
— hin ?
Un son, quelque chose émet de quelque part. Mes yeux balais la forêt.
- . . . .
Étant plus attentif, ma tête pivote vers l'origine du bruit, son cadavre. Je ne sais par quel miracle c'est possible, sa mâchoire tremble légèrement.
— tu . . . es encore en vie
- . . . onjour . . .
— Bonjour ? Bonjour ! T'es vivante !
- . . . .
— Fatigué ? Est-ce que je peux te soigner ? S'il te plaît dis-moi ce que je peux faire.
- . . . heuhin . . .
— quoi
- guehin
— Demain ? Hé répond ! demain ?
J'agrippe sa main désespérément
- . . . ouuuui . . .
— Mais non, je ne peux pas te laisser comme ça, tu tu ...tu ...
Apercevant sa mâchoire bougée de nouveau, j'approchai ma tête de son visage, ignorant l'état de celui-ci.
"Laisse. Attend demain" dit-elle.
Je ne sais que faire. Dois-je la prendre avec moi ? Ou je risquerai d'aggraver son état.
Sa voie était déformée par les multiples mutilations que contenaient sa gorge et sa mâchoire.
Sa main froide transperce la mienne. Je ne sens plus mes doigts, mais je sens de sa présence. Cette froideur unique, associable qu'avec un seul corps, une seule personne. La température qui me convient, celle que je ne veux plus perdre.
S'il te plaît parle-moi encore.
SUITE (un jour. . . peut-être) PRÉCÉDENT
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e642 · 7 months
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Perdre confiance en quelqu'un c'est un moment marquant car ça n'arrive jamais sans raison. La plupart du temps, on a une temporalité vague dans une relation, mais la perte de confiance, on sait toujours la situer, on sait toujours d'où elle prend naissance, ce qui l'a insufflée et fait grandir. Le changement de regard à l'égard de l'autre va avec. Quand tu ne regardes plus la personne comme ton égal mais bien comme un fautif, comme la victime de sa propre malveillance. Quand je perds confiance, et que je suis en présence de la personne, je sens mon regard froid, glacial, impartial, comme s'il examinait arbitrairement ce qui se déroule. Je mets un affect de façade mais au fond, je la regarde comme je regarderai n'importe qui, la déception ça fait perdre cette sorte d'étiquette "exceptionnelle" que tu attribues aux autres. Bien que motivée par l'admiration, et évidemment fausse, il n'y a pas de sur homme, on ne peut pas s'empêcher de penser que ceux qu'on aime sont spéciaux. Jusqu'au jour où ils agissent de manière triviale, de la même façon que les autres, comme si on n'avait jamais rien attendu d'eux. J'y crois pas tellement moi à la reconquête de la confiance. Je crois que ça fait partie des rares choses qui, une fois brisée, ne se retrouve plus. Ça n'existe qu'une fois, après c'est seulement articifiel. On essaie juste de se faire croire que c'est passé. Moi je le sens au fond de moi qu'il y a des personnes dans ma vie qui ont perdu leur statut auprès de moi, même tout ce qui faisait qu'ils pouvaient se démarquer et me laisser croire qu'ils étaient à la hauteur. Je me rends bien compte que c'est l'extrême ce que je pense, qu'une action ne devrait pas nuire forcément à l'identité de l'autre à mes yeux, qu'on ne peut pas résumer un être qu'à ses erreurs, pourtant, le dégoût me pousse à perdre le lien avec cette confiance. C'est si précieux. Je crois que je méprise ceux qui m'ont fait perdre ça, je leur en veux de casser des choses aussi belles et aussi rares.
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les-portes-du-sud · 9 months
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Le corps
15.08.2023
La torche éclairait le battement des secondes sur l'horloge, le jour se pointe, mon saut du lit est sans enthousiasme, un peu cassé. Le corps physique reflète probablement la déception émotionnelle... Je suis allé à 2 entretiens. Et c'est un fiasco. Dans le premier, on s'est fortement foutu de moi. Dans mon CV, il est indiqué ce que je veux, le détail du salaire dans leur offre manquait, mais la réponse au téléphone, disait pas moins que le vôtre. C'est une entreprise assez connue et je rêvais déjà que la rémunération y soit encore plus élevée. Néanmoins , je suis allée à l'autre bout de la ville. Nous avons parlé pendant une demi-heure et ils n'ont toujours pas abordé la question financière. Quand j'ai posé la question vers la fin de la discussion, il s'est avéré que le salaire était deux fois inférieur à celui porté sur mon CV. Dans ce studio de tournage, j'entendis le réalisateur vociférant : - "oh, on a tellement de boulot, des volumes de scènes à préparer Et nous ne gagnons que des centimes pour cela ... Je m'interrogeais : quelle est leur logique, je ne comprends pas? Dois-je être motivé par cela ? Ne sont-ils même pas intéressés par les avantages du demandeur, même en théorie ? ...Mais la deuxième interview a été épique. Le début est bon, après une conversation avec une autre fille, j'ai été emmenée en stage. Ils ont commencé à nous expliquer l'essentiel du travail, tout était clair et j'ai même pensé que je pourrais travailler ici, car les conditions semblaient me convenir, même si c'était un peu loin pour le trajet Mais, après un certain temps, une personne entre et, au milieu d'une phrase, interrompant le professeur, nous crie - partez ! On ne comprenait pas du tout ce qui se passait?? Mais on nous a fait sortir de la salle sans explication. Eh bien, vous n'êtes pas des salopes ?
Mais, le paradoxe est que le scénario "tu ne peux pas rester les bras croisés", a néanmoins été fixé - et puis j'ai beaucoup travaillé dans ma vie. Mais c'est pratiquement inutile. Car je n'ai toujours pas réussi à me retrouver dans le plan professionnel. Et je me cache derrière le fait que - je ne veux pas de travail au fond de moi-même, mais je dois travailler, et par conséquent, je peux faire presque n'importe quel travail jusqu'à ce que je sois déprimé. .... J'envie les artistes qui vendent leur travail... ou les chanteurs qui vendent leur voix.. Même si, ici, en plus du talent, il faut fouiller un peu plus dans les ventes et améliorer le "personal branding" pour se démarquer et vendre , et plus encore, vendre régulièrement. Mais ce n'est quand même pas la même chose que quand on n'a rien à vendre..... J'envie les belles personnes qui gagnent grâce à leur apparence... C'est à dire. tout vient d'une abondance fondamentale de quelque chose simplement accordé par la nature. Par exemple, une personne mince et plastique, engagée dans la danse, n'investit que son temps et sa force physique. Tandis qu'une personne sujette à la plénitude, inflexible, mais qui veut être danseuse, va investir toute sa vie, sa force, ses ressources, le rejet de tout autre plaisir, afin d'être au moins approximativement au niveau de ce premier. Autrement dit, leurs coûts pour le même niveau seront disproportionnellement différents. ....Quelqu'un dira qu'un talent ne suffit pas et qu'il faut des compétences supplémentaires. Eh bien, c'est compréhensible, seule une personne talentueuse, ayant des atouts physiques a une avance de cent pas sur celle qui a besoin de construire ce talent à partir de zéro. .... Et maintenant je cherche ces avantages en moi... mais bon sang, je ne les trouve pas. .... Cela signifie que la gamme de mes travaux est pratiquement quelconque, mais ils m'intéressent peu et sont très gourmands en ressources pour moi. ...Mais alors..?
Les-portes-du-sud
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mittwoch-addams · 6 months
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SLAVIA PRAGUE - OL : "UNE BELLE VICTOIRE AVEC LA MANIÈRE"
Voici les réactions de notre coach Sonia Bompastor et de nos joueuses après l'éclatante victoire face au Slavia Prague lors de la première journée d'UWCL.
SLAVIA PRAGUE - OL: "A BEAUTIFUL VICTORY WITH THE WAY"
Here are the reactions of our coach Sonia Bompastor and our players after the brilliant victory against Slavia Prague on the first day of UWCL.
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Sonia Bompastor: “On avait envie de marquer les esprits dans le contenu et dans l’efficacité. Les filles ont bien appliqué le plan de jeu. Sur cette rencontre on concède tout de même trop de situations défavorables. On n’encaisse pas de but mais le Slavia s’est présenté trop souvent dans notre surface. Avant la rencontre on avait parlé de nos valeurs, de collectif, ce sont des choses que j’aime dans l’état d’esprit et qui nous mettent sur une bonne dynamique depuis le début de saison. On sait qu’il y a de la concurrence en Europe mais on reste concentrées sur nous. On est focus sur la phase de groupe afin de terminer à la première place.”
SB: “We wanted to make an impression in content and effectiveness. The girls applied the game plan well. On this meeting we still concede too many unfavorable situations. We don't take a goal but Slavia has appeared too often in our surface. Before the meeting we talked about our values, about collective, these are things that I like in the state of mind and that put us on a good dynamic since the beginning of the season. We know that there is competition in Europe but we remain focused on us. We are focused on the group phase in order to finish in first place.”
Vanessa Gilles: "On voulait entamer la compétition de belle manière. On est contente de ramener cette victoire de l’extérieur avec beaucoup de buteuses. Cette victoire va nous donner de la confiance, on reste humbles. On va continuer à travailler et à progresser. J’ai tenté une frappe lointaine mais j'ai hésité car j'avais peur qu'on me crie dessus car ce n'est jamais drôle qu'une défenseure centrale frappe de loin… J'ai cadré et je suis assez contente mais la gardienne a fait un super arrêt. Une fois dans ma vie j'espère pouvoir marquer avec mes pieds."
VG: “We wanted to start the competition in a beautiful way. We are happy to bring back this victory from the outside with a lot of goals. This victory will give us confidence, we remain humble. We will continue to work and progress. I tried a distant strike but I hesitated because I was afraid that I would be shouted at because it's never funny that a central defender strikes from afar... I framed and I'm quite happy but the goalkeeper made a great stop. Once in my life I hope to be able to score with my feet.”
Daniëlle van de Donk: "Je suis très heureuse de ce résultat. C’est génial de marquer tous ces buts. On est là pour gagner cette compétition, on a montré de quoi on était capable. Je suis fiers d’être dans cette équipe. On a fait une très bonne performance collective. On est motivées pour entrer dans chaque match, on sait ce qu’on veut."
DVD: “I am very happy with this result. It's great to score all these goals. We are here to win this competition, we have shown what we are capable of. I am proud to be in this team. We made a very good collective performance. We are motivated to enter every game, we know what we want.”
Eugénie Le Sommer: “On ne savait pas trop à quoi s’attendre. On n’a pas pris cette équipe à la légère et on a répondu présentes. On a marqué des buts et respecté l’adversaire. C’est une belle victoire avec la manière. Je n’avais pas marqué depuis longtemps dans cette compétition, je suis très heureuse. On a l’ambition de gagner la compétition et ça commençait dès aujourd’hui.”
ELS: “We didn't really know what to expect. We did not take this team lightly and we responded present. We scored goals and respected the opponent. It's a beautiful victory with the way. I had not scored in this competition for a long time, I am very happy. We have the ambition to win the competition and it started today.”
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chifourmi · 1 year
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Ptdr rien ne va aujourd'hui. J'ai dû dormir genre 3h seulement, je me suis réveillée avec une big nausée et je crois que c'est parce que j'ai pris 2 pilules d'un coup parce que j'avais oublié d'en prendre la veille. Du coup je ne suis pas allée au cours de ce matin parce que j'étais trop mal. Je me suis quand-même motivée pour le cours de cet aprèm mais j'ai raté mon train finalement mdr. En vrai ça m'a saoulé parce que j'aime bien ce cours.
Donc j'ai commencé à bosser sur une présentation orale que je dois faire la semaine prochaine pour rentabiliser mon temps. Après j'ai voulu manger un truc et j'ai vu qu'on avait des framboises et tous les ingrédients pour faire un mojito framboise donc j'ai craqué et je m'en suis fait un. 🥴
(13/03/2023)
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luc3 · 8 months
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" Ce serait trop long à expliquer "
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Il va falloir se calmer. (et arrêter de nouveau le café. c'est ça devenir vieille.)J'en suis à un stade où, dès que je ne suis pas posée devant mes cours, je me regarde paniquée et honteuse, putain je bosse pas ! Alors je prends un Alprazolam qui pourrait largement être évité si je n'avais pas ingurgité 12 cafés. Café-armure, café-maison, café-béquilles (avec tout mon respect pour les dites béquilles) et du coup très rapidement on en arrive au café-prison. Soupir. Tous les matins et soirs, réveils et coucher avec une migraine cervicales, je commence à prier l'ostéo pas remboursé parce que je l'appelle pas, je regarde son numéro comme le saint des saints, mais aussi chaque fois que j'y vais c'est à la limite de l'initiatique alors faut être motivé
Et l'équinoxe ON FAIT QUOI POUR L'ÉQUINOXE BORDEL
PUTAIN JE ME LÈVE SUPER TÔT POUR RIEN JE BOSSE PAS JE MÉDITE PAS JE PRÉPARE PAS, VA TE JETER DANS LE FLEUVE T'ES BONNE À RIEN MEUF DÉCIDÉMENT.
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pensees-noires · 10 months
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29/07/23
Il est tard mais c’est rien. Aujourd’hui j’ai été chez mon copain. On ne s’était pas vu depuis 4 jours je crois et ces derniers jours n’étaient pas super pour nous. On a passé la journée dans le lit à regarder des vidéos et à jouer. Ca m’a fait du bien et à lui aussi je crois. A la fin on a un peu parlé de comment chacun allait et ensuite il m’a ramenée chez moi. C’était une belle journée, le type où on voit pas le temps passé et c’est rien si on a perdu du temps, on s’en fout. Quand j’ai eu fini de manger mon père a remarqué que ma soeur avait maigri et il n’a pas manqué de me faire remarquer que maintenant j’étais la grosse de la famille. Super chouette. J’en ai parlé à I. et je me suis confiée sur ce qu’il se passait dans ma tête. Il m’a rassurée de sa manière maladroite parce que c’est dur de gérer les tca pour les personnes atteintes alors imagine tumblr comment c’est pour les personnes qui n’en ont pas. Mais ça m’a fait du bien. Il m’a motivée et on va retourner à la salle demain.
En faite, je me suis rendue compte que je ne devais pas attendre d’emménager dans ma nouvelle ville dans 1 mois pour changer les choses. Nous n’avons pas de pouvoir sur l’extérieur mais sur l’intérieur. J’ai lu ça dans un livre et c’est tellement vrai. Je vais pas déménager et commencer à bien manger, lire, etre ordonnée, courir, aller à la salle, développer mes idées de projets. Je peux commencer maintenant. Peut-être pas tout parce que c’est sûr que certaines choses ne peuvent pas être réalisé ici mais je dois pas mettre trop d’attentes et surtout ne pas me trouver des excuses. Donc demain on va à la salle.
Il vaut mieux tomber et se relever que rester au sol, non ?
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amaelya · 1 year
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SOLUTION DIALOGUE LYSANDRE EPISODE 5
Coucou ! Voici la solution des dialogues ! Vous avez aussi la version anglaise ❤️
2 illustrations possibles : une avec Lysandre et une avec Castiel et Lysbaby (NSFW)
1° Castiel : C’est pas croyable. On te changera jamais, hein…
A. Oui, un jour, il oubliera sa tête ! 
B. C’est pas faute d’avoir essayé…
C. Pourquoi on voudrait le changer ? Il est parfait ! (+5 avec Lysandre)
2° Castiel : Du coup, je t’ai même pas fait la bise ! 
A. T’inquiète, c’est pas la peine. (-5)
B. Et ben, qu’est ce que t’attends alors ?! (+0)
C. Comment ça ? J’ai pas le droit à un câlin, moi aussi ? (+5)
3° Castiel : Même si dans ton cas, Sucrette, t’as pas vraiment le choix de refuser je crois…
A. C’est pas comme si je pouvais te mettre dehors maintenant que t’es là… (-5)
B. T’inquiète pas, je n’aurai pas refusé même si j’avais eu le choix (+0)
C. Tu plaisantes ! Tu peux rester autant de temps que tu veux. (+5)
4° Sucrette : (Je n’avais pas beaucoup travaillé… J’étais occupée à le regarder en rêvassant…)
A. (Une pensée en entrainant une autre, mon regard a glissé vers Lysandre) (POSSIBLE ILLUSTRATION AVEC LYSANDRE)
B. (Je me demande comment Castiel s’en sort…)
C. (Mais cette fois, ils sont deux… Deux fois plus de raisons de laisser mon regard s’égarer (+5 avec Castiel) (POSSIBLE ILLUSTRATION AVEC LYSANDRE ET CASTIEL)
5° Castiel : Si jamais ça redémarre pas avec Crowstorm…
A. Je suis sure que Lysandre serait ravie de t’avoir à la ferme ! Il a des plans pour l’avenir… (+0)
B. Tu veux en reparler ? (+5 avec Castiel) 
C. Ce serait cool que ça reparte pas ! (-5)
6° Castiel : Pour voir, si ça te plait, si ça te tente qu’on refasse des choses ensemble…
A. Ça ne t’engage à rien, Lysandre : ça peut être marrant d’essayer… (+5 avec Castiel et Lysandre)
B. Je pourrais le faire, moi ! 
C. Tu ne crois pas que ça serait plus simple de trouver quelqu’un qui est déjà motivé ? 
7° Castiel : Donc c’est l’occasion idéale de remonter sur scène tous les deux ! 
A.  T’aurais peut-être du commencer par là…? (+0)
B. C’est vrai que c’est l’occasion idéale… (+5 avec Castiel) 
C. Mais t’as un peu essayé de l’arnaquer en le prenant par les sentiments, là ? (-5)
Avant d’aller au Salon pour aider Lysandre et Castiel à préparer une chanson pour le concert, allez dans les Prés ! Tata vous donnera un mignon homme en paille ! 🍁
8° Castiel : C’est un peu…bizarre ? De mettre le nom du groupe dans une chanson ?
A. Je trouve pas. Au moins, c’est cohérent (+5 avec Lysandre)
B. Personnellement, je trouve ça un peu bizarre aussi, oui. (-5 avec Lysandre)
C. Ça s’est déjà vu…Pas souvent, mais ça s’est vu (-5 avec Castel) 
9° Sucrette : Attends, j’ai peut être quelque chose…
A. I hope Zack dies…So does Leo (j’ai tellement rigolé à celle à mddr SAVAGE)
B. I broke my ties…From a storm of crown
C. I heard the lies…But I kept my oath (+5 avec Castiel et Lysandre) 
10° Sucrette : (L’ambiance est complètement folle, la foule est déchainée) 
A. (Je ne peut pas détacher mon regard de Castiel.)
B. (Mon regard va sans cesse de Lysandre à Castiel) (ILLUSTRATION POSSIBLE AVEC CASTIEL ET LYSANDRE)
C. (Je suis incapable de lâcher Lysandre du regard) (ILLUSTRATION POSSIBLE AVEC LYSANDRE)
11° Castiel : Au final, j’en suis très content, quand je vous vois tous les deux. 
A. (Il y a eu un silence. Je devrais peut-être sortir) (ILLU CASTIEL/LYSANDRE)
B. (Bon, j’en ai assez entendu.) (ILLU LYSANDRE)
11.1° Si réponse A à la 11° : 
A. (Même s’il est hors de question qu’il se passe quoi que ce soit avec Castiel, évidemment) 
B. (Je n’aurais rien contre un rapprochement contre un…rapprochement. Si ça tente Lysandre…) (ILLU CASTIEL/LYSANDRE) 
11.2° Si B à la 11.1°  
A. (L’impression que c’est le moment idéal pour tenter quelque chose de nouveau ;  une nouvelle expérience) (ILLU CASTIEL/LYSANDRE)
B. (Mais ça me met un peu mal à l’aise aussi, il vaut mieux que l’on aille vite dormir) 
11.3.
A. (Et l’idée ne lui plait, pas, mieux vaut faire machine arrière)
B. (Et l’idée lui plait, et ça m’excite encore plus) (ILLU NSFW)
Lysandre : Je m’en souviens comme si c’était hier… Tu te souviens de ce que je t’ai dit, à ce moment là ? 
A. Tu m’avais dit quelque chose de particulièrement mémorable ? 
B. Tu m’as dit que tu étais ravi de me rencontrer (ILLUSTRATION LYSANDRE)
C. Tu m’as dit que tu n’étais pas un fantôme.
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bonheurportatif · 11 months
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En juin, j’ai séché
1er juin (Je me suis réveillé une heure trop tôt, et rendormi trop peu longtemps.) (Je n'ai pas maigri.) J'ai bouclé une année d'ateliers devant une classe de collégiens modérément motivés. Ma chérie m'a acheté deux croissants. (J'ai eu le souffle court tout l'après-midi à cause des allergies.) Cadette a été acceptée dans tous ses vœux d'orientation. Ma chérie m'a fait remarquer que j'avais encore interverti Cadette et Benjamine dans les notes du mois précédent. J'ai à nouveau tout corrigé. J'ai lu Dimensions variables, de Pierre Escot et Hubert Renard.
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2 juin (J'ai passé une nuit étouffante.) Ma chérie a obtenu l'affectation qu'elle souhaitait. Je suis arrivé à mon rendez-vous à l'heure, à la minute près (mais essoufflé). Sous l'insistance du pharmacien, j'ai inhalé ma première dose de poudre directement dans l'officine. J'ai reçu Dissonances dans la boîte aux lettres. J'ai rattrapé une petite heure de sommeil. (J'ai été ensuqué tout l'après-midi.) J'ai somnolé une petite heure de plus. J'ai lu ce mot, "habitudinaire", dans Les Perfections. (J'ai eu la goutte au nez et le goût du sang dans la bouche, à trop éternuer.) (Ça s'est engueulé dans la rue, pour des histoires de bagnoles touchées.) J'ai cuisiné des petits pois à la sauce tomate et aux épices, avec des lardons de tofu fumé et des patates sautées. J'ai fini Les Perfections, de Vicenzo Latronico. 3 juin J'ai enfin passé une nuit complète. J'ai accompagné Benjamine et Cadette à la marche des fiertés. Je suis tombé sur un vieux copain parti vivre à Tahiti. Avec ma marinière, mes lunettes et mon bob, des jeunes manifestants ont été tout contents d'avoir trouvé Charlie. Junior nous a rejoint pour un bout de marche. Malgré la crème solaire, j'ai eu le cou chaud en fin de soirée. On a pris un verre en famille dans notre ancien quartier. (J'ai reçu les photos pour finir la mise en page d'un journal de classe. Reflets, cadrages, lumières... la photographe ne s'est pas foulée.) Nous avons ri au souvenir des passages des enfants aux urgences. (L'odeur de clope des voisins s'est insinuée jusque dans le salon.) 4 juin Je me suis décidé à me mettre en short. (La caisse rapide a bugué et il a fallu scanner à nouveau tous mes achats après les gens que je pensais doubler.) (Pour leur fête, j'ai écouté en stéréo ma mère et ma belle-mère ressasser les lieux communs habituels.) J'ai écouté monter l'orage. (J'ai cassé un verre.) (J'ai chassé les moustiques à coup de revue.) 5 juin (Je me suis réveillé en pleine nuit avec la gorge en feu.) Ma chérie a acheté des rouleaux de printemps végétariens. Junior a validé son année universitaire. Je suis tombé sur un vieil enregistrement des filles chantant et s'accompagnant au ukulélé. Emmanuel a confirmé sa venue pour le festival de cinéma à la fin du mois. On a élaboré des mini-plans pour assurer sa présence éditoriale sur le site. (Je me suis mouché toute la journée.) (J'ai eu la tête dans le coton toute la journée.) Je me suis ajouté un sirop pour compléter ma collection de médicaments du soir. J'ai éclaté quelques moustiques sur la tête d'Yves Bonnefoy en couverture du Matricule. 6 juin J'ai presque bien dormi. Mes deux narines sont redevenues conjointement fonctionnelles. (J'ai coupé devant une cycliste que je n'avais pas vue au stop.) J'ai fini un premier état de mon récit de séminaire. La chaleur et l'absence du moindre souffle d'air m'ont mis à la peine. J'ai retrouvé toute prête ma préparation pour l'atelier du soir. (J'ai renseigné une touriste égarée et quelques instants plus tard, j'ai réalisé que je lui avais donné de mauvaises indications.) L'atelier a été paisible. (Tous les symptômes de ces derniers jours me sont retombés dessus sur la route du retour.) 7 juin J'ai passé une très bonne nuit, et me suis réveillé avec un nez et une gorge presque en état de fonctionnement. J'ai accompagné Benjamine à vélo. J'ai vite trouvé une bonne âme avec qui discuter pour ne pas me sentir seul en attendant la réunion. J'ai salué Catherine, Charlotte, Carole, Renaud, Céline. (Mon ventre s'est mis à gargouiller.) J'ai papoté avec C��line et nous avons été les derniers à sortir. Tandis que nous discutions, on voyait des nuées de pollen passer devant les fenêtres. J'ai salué Martine et j'ai salué Édouard. Je n'ai pas travaillé l'après-midi. J'ai essayé de déboucher ma tuyauterie nasale en suçant des petits bonbons à l'eucalyptus. J'ai reçu un appel de ma mère pour me dire qu'elle avait fait une sérieuse réaction allergique au pollen.
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8 juin J'ai mis du temps avant de me mettre au travail. J'ai attendu la pluie. (Un de mes commanditaires m'a informé de sa volonté de réduire son volume de "wording".) J'ai relu, repris et terminé la mise en page de mon récit. J'ai senti, enfin, l'odeur de la pluie sur le sol chaud, et des effluves de chèvrefeuille. 9 juin L'orage a rafraîchi l'air. J'ai retrouvé Raoul et Viki. Nous avons réfléchi à de futurs projets éditoriaux pour la rentrée prochaine. Je suis tombé de fatigue à la sieste. Cadette a décroché l'appartement qu'elle convoitait. 10 juin Un son lointain de trompette, depuis l'école de musique, s'est fait entendre toute la matinée. Les locataires allemands ont quitté la maison d'en face. (J'ai été indécis tout le matin, ne sachant pas si j'avais envie d'écrire, de lire, ou de m'atteler à d'inévitables tâches domestiques.) J'ai tenté de compléter un dossier en ligne. J'ai enfin réussi à associer l'imprimante à mon ordi. J'ai consacré du temps à redonner une nouvelle forme à la "liste de mes travaux passés". (J'ai lâché l'affaire au "catalogue des actions proposées".) Ma chérie a apporté un légume de l'espace. J'ai lu Faits, lecture courante à l'usage des grands débutants, de Marcel Cohen. 11 juin J'ai nettoyé mon dossier "téléchargements". J'ai imprimé une nouvelle série de cartes postales. (J'ai mis trop d'ail dans l'houmous, mais ma chérie m'a dit que non, au contraire.) J'ai lu La voix sombre, de Ryoko Sekiguchi. J'ai lu le nouveau volume des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf. 12 juin J'ai fait des vocalises dans la voiture pour clarifier ma voix éraillée. J'ai signalé l'erreur de cotation d'un bouquin de la bibliothèque universitaire. J'ai signé pour deux mois d'exposition et une journée d'études à l'automne prochain. J'ai mangé un flan de légumes tout seul au resto. J'ai trouvé une carte Pokemon très rare sur le quai de la gare. J'ai avancé d'une case plusieurs tâches distinctes : un peu de boulot, un peu de santé, un peu d'école. J'ai appris le nom de la maladie des couilles pas descendues. Junior a changé de dizaine. J'ai éclaté un moustique sur la tête de Maurice Pons. 13 juin J’ai été pris dans un embouteillage. J'ai dû appeler à six reprises pour prévenir de mon retard. La musique d'attente du cabinet médical était digne d'une cérémonie d'obsèques. Je suis passé immédiatement, malgré mes vingt minutes de retard. J'ai encore avancé d'une case sur pleins de petites merdasses. Benjamine a eu une révélation tardive. Je me suis aspergé de vinaigrette. J'ai vu les tâches disparaître sous l'effet de la terre de Sommières. (J'ai oublié de prendre mon antihistaminique.)
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14 juin J'ai dormi comme un loir, je me suis réveillé sans réveil (avec le souffle voilé). J'ai plié la couleur, étendu le blanc. J'ai envoyé un premier travail, un second. Une amie a proposé de venir nous visiter (avec sa mère !) J'ai créé la liste des centaines de secrets recueillis ces deux années et j'ai entrepris de les classer par grandes familles : amour, sexe, famille, santé, affirmation de soi, dépréciation, envie d'en finir, confessions tardives, messages à faire passer. J'ai complètement oublié le rendez-vous d'orthodontie de Benjamine, jusqu'à ce que l'alarme me le rappelle (Benjamine avait oublié elle aussi.) Nous sommes arrivés pile à l'heure. (J'ai oublié le dossier de prise en charge.) (Nous sommes restés 5mn.) Cadette et ma chérie ont décidé de rester une soirée de plus sur l'île. J'ai croisé la voisine et sa fille et on ne s'est pas forcé à parler. (Je me suis lancé dans une recette plus longue que nos appétits.) (J'ai pris la mauvaise poêle et mes patates ont collé dans le fond.) Je me suis souvenu de la formule du périmètre du cercle.
15 juin J'ai poursuivi mes diverses tâches à petits pas. J'ai pris mes premières marques pour les deux expos de la rentrée. J'ai suivi de loin la sortie d'appartement de Cadette. J'ai résilié les contrats. J'ai tenté d'intercéder auprès d'un prof pour Benjamine. (J'ai servi trop de chili.) Emmanuel m'a appelé en m'intimant de ne surtout pas poser de question et de lui rappeler sur-le-champ le prénom de Benjamine. Puis il a raccroché. 16 juin En moins d'une heure, j'ai successivement eu en tête la Symphonie n°3 de Brahms, Dancing Queen de ABBA, la vieille pub pour Skip "il a la formule" et Otto Box de Dominique A. J'ai joué au détective privé pour trouver l'identité d'un journaliste local. J'ai profité d'une opportunité pour reprendre contact avec une ancienne connaissance islandaise. Anne-James Chaton a mis en ligne deux nouveaux titres. (J'ai fait trois fois le tour du parking sans savoir si je devais en sortir.) J'ai trouvé une place dans une petite rue. (Dans le hall d'accueil, j'ai vu une femme emmerder un tout petit môme super sage et qui ne demandait rien, et lui reprocher ensuite d'être un pleurnichard.) (Le bureau de mon rendez-vous sentait fort le tabac froid.) J'ai saisi la perche que m'a tendue la connaissance islandaise pour un futur échange de maison. J'ai reçu confirmation de la résiliation de la box de Cadette, c'est la première fois que ça se passe aussi simplement. J'ai senti la terre trembler. (J'ai passé la soirée happé par des vidéos à la con.) 17 juin J'ai été réveillé à deux reprises, une première fois par le cacardement des voisines en goguette, une deuxième fois par la réplique du séisme. Je me suis levé avec Baby alone on Babylone, de Serge Gainsbourg en tête (la 3eme Symphonie de Brahms, mais avec des paroles). J'ai signalé un problème de lisibilité sur la newsletter de l'INA. J'ai fermé la baie vitrée au réveil des voisines. Au loin, j'ai entendu La Vie en rose joué par un duo de trompettes dissonantes. (Ça a été le va-et-vient des estivants locataires toute la journée.) J'ai lu L'amant, de Marguerite Duras, que je n'avais jamais lu. (À deux rues d'ici, un groupe amateur a joué Knocking on heaven's door.) J'ai regardé mon seul match de rugby de l'année. 18 juin (Le percolateur n'a pas percolé.) (J’ai projeté du café sur mon tee-shirt en soufflant dans la buse.) (Une tornade ménagère est passée.) J'ai lu Une trop bruyante solitude, de Bohumil Hrabal. Pour la troisième fois cette année, j'ai bu de l'alcool. 19 juin J'ai lu ce mot, "ébrieux", dans Mémoire de fille, d'Annie Ernaux, que j'ai fini au matin. J'ai eu une réponse de l'INA, qui va corriger son problème de lisibilité. Une matinée de lectures inspirantes, au gré du web. J'ai travaillé mollement, me contentant d'envoyer quelques mails. J'ai remonté la rue avec Benjamine en marchant au pas. J'ai fait quatre passages à la supérette. J'ai remonté la plage avec Benjamine en marchant au pas. Les filles ont fait des ricochets avec des méduses. (Nous avons passé la soirée à éclater des moustiques.)
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20 juin J'ai proposé d'organiser différemment les ateliers de l'an prochain au collège. J'ai récupéré Benjamine sous une pluie battante. Les orages nous sont passés dessus. J'ai travaillé (très laborieusement) assis sur une balle gonflable. (Le peu de réactivité de mes correspondants finit par me mettre lentement sous pression.) Je suis tombé à deux reprises, et dans deux textes distincts, sur ce mot, "corydrane", que je n'avais jamais lu auparavant. Je suis allé marcher sur la plage jusqu'au port. J'ai méticuleusement marché sur les coquillages pour les entendre craquer. J'ai mordu dans mon premier abricot de l'année, (encore trop acide). 21 juin (On m'a appelé pour m'engueuler sur le choix d'un sujet d'article. J'ai dû expliquer que ce n'était pas mon choix.) Je me suis endormi au soleil avant le déjeuner et ce n'était pas délibéré. En pensant ne survoler que les premières pages, j'ai lu d'une traite La Place, d'Annie Ernaux. J'ai (peut-être) levé un lièvre. J'ai rejoint les filles sur la plage. Je me suis endormi avant le dîner et ce n'était pas délibéré. Je me suis couché avec La Grenade, de Clara Luciani, dans la tête. J'ai sauté mon tour d'antihistaminique. J'ai été fatigué toute la journée. 22 juin J'ai voulu acheter Libé en kiosque -- pour la première fois depuis longtemps -- mais j'ai appris que le marchand n'en recevait même plus. Je me suis prêté à ce petit jeu, qui m'est toujours déplaisant, de l'interview face caméra. J'ai salué Raoul au loin qui prenait un café. J'ai emprunté un vélo dont les vitesses n'arrêtaient pas de sauter. J'ai aperçu André marcher avec une béquille. J'ai salué Isabelle depuis mon vélo. J'ai feuilleté, chez le libraire, deux livres repérés en ligne, mais ils m'ont finalement parus bien trop érudits pour que je les achète. J'ai arrangé le coup pour le dépôt de bouquins d'Emmanuel. J'ai salué Sandrine et Pascale depuis mon vélo. J'ai vu un peu trop tard, en m'engageant dans le rond-point, que le feu venait de passer au rouge. (Je suis passé au rouge.) J'ai vu un vieux monsieur en très chic pyjama de soie traverser la route à petits pas avec une bouteille de Coca dans les bras. Je suis tombé sur ce mot, "appondre", dans Finsternis. En lisant Finsternis, j'ai pensé que c'était un bouquin pour Oscar. (Les gars du chantier d'à côté ont poncé tout l'après-midi.) J'ai lu ce mot, "satiation", dans Finsternis et j'ai fini Finsternis, de Louis Loup Collet. Les contacts pour mes articles ne se sont manifestés qu'aujourd'hui. 23 juin (J'ai reçu un appel important pile au moment où je devais partir.) (Il y avait quelqu'un devant le QR code pour valider mon titre de transport sur le quai de la gare.) (Il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs reprises pour obtenir un scan net.) J'ai salué Anne qui ouvrait la librairie. J'ai déposé le bouquin d'Emmanuel chez l'autre libraire. J'ai salué Doria et Géraldine. J'ai interviewé une élue qui n'avait -- littéralement -- plus de voix. Anne m'a offert un bouquin. J'ai salué François à sa terrasse habituelle. J'ai foutu le bordel dans les marinières pour trouver ma taille. J'ai immédiatement changé de banc quand j'ai vu les pigeons au-dessus de celui sur lequel je venais de m'asseoir. J'ai bouquiné à l'ombre des grands pins. J'ai vu un homme imiter Kevin Costner imitant les bisons dans Danse avec les loups ("tatanka !"). Un homme remonter très lentement le mail sur une trottinette à bout de souffle. Nous avons pique-niqué dans le parc et c'était sympathique. J'ai accompagné Benjamine à une fête de village. Nous sommes rentrés à vélo, soleil couchant, marée haute. Toutes dynamos hurlantes. J'ai supprimé les réveils programmés du temps scolaire. 24 juin J'ai lu Les émigrés du fleuve Amour, de Patricia Chichmanova. J'ai remis un semblant d'ordre dans mes documents et dossiers. J'ai entendu la fanfare au loin. (Je me suis trouvé face à une longue série de sens interdits disposés temporairement pour l'animation du week-end.) (Je les ai tous pris.) On a fait entrer en une fois tous les meubles à déménager dans la voiture. Notre voisine est venue nous porter des herbes aromatiques exotiques. J'ai senti la petite feuille de basilic viet me piquer la langue. J'ai préparé une nouvelle salade avec des patates et des cœurs d'artichaut. (J'ai entendu la fanfare au loin jouer exactement le même répertoire que ce matin.) Je n'ai pas réussi à résoudre le problème de mise à jour du smartphone de Cadette. (Le smartphone n'a pas voulu s'éteindre.) 25 juin (Le problème du smartphone ne s'est pas résolu par magie dans la nuit.) J'ai pris mon premier bain de mer (tardif) de l'année. J'ai cuisiné le basilic viet dans une nouvelle salade. On a joué au Pendu en fin de repas. Je me suis installé dans le patio pour profiter du courant d'air. J'ai continué à mettre de l'ordre dans mes dossiers. J'ai essayé une nouvelle salade avec du tofu au citron confit et gingembre. (J'ai cassé coup sur coup un petit ramequin d'inspiration asiatique que nous possédions depuis des années et, presque aussitôt après, une petite soucoupe assortie.) (Je ne l'ai pas dit et j'ai repris ma vaisselle.) J'ai rigolé avec les enfants sur un jeu vidéo projeté sur le mur.
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26 juin J'ai mangé un croissant. J'ai remis tous mes articles à l'heure, in extremis. J'ai dû somnoler un peu en écoutant le podcast de Dominique A. J'ai accompagné Cadette de réparateur en réparateur pour son smartphone, en perdant en standing à chaque étape mais en gagnant incontestablement en compétences. J'ai visité le chantier voisin. (J'ai reçu entre-temps de nouvelles commandes.) (Pas le temps de souffler.) J'ai découpé des petits ronds dans la pâte à l'emporte-pièce. J'ai réussi de très bons chaussons ricotta-feta-menthe. J'ai fini le pot de ricotta. Le bruit des vagues de la marée montante a bercé ma chérie. J'ai lu Mon corps de ferme, d'Aurélie Olivier. J'ai éclaté l'abdomen d'une moustique femelle avec Pourquoi les filles ont mal au ventre, de Lucille de Pesloüan, le premier livre qui m'est tombé sous la main. 27 juin J'ai lu ce mot, "éristique", dans un article de Slate. J'ai rédigé la newsletter du festival et elle a été validée presque aussitôt. J'ai reçu les journaux réalisés par les collégiens pendant nos ateliers. Les gars du chantier d'à côté ont travaillé sur la façade et ils étaient bruyants. J'ai rédigé un article sur le car du futur, qui sillonnera bientôt la pampa locale sans chauffeur. J'ai accompagné Cadette chez le dépanneur pour récupérer son smartphone débloqué. On s'est serré à quatre dont deux compte-double dans la minuscule boutique. Le magicien nous a demandé 20 balles. (Il a oublié de nous rendre la carte SIM.) J'ai accompagné Cadette chez le dépanneur pour récupérer sa carte SIM. J'ai reçu des nouvelles du paiement de mes ateliers : il va bien, il est sur la route. J'ai joué de la mandoline à mon chou. On a mis une petite claque aux myrtilles. J'ai écouté ma musique au casque à fond dans le noir en éditant quelques nouvelles cartes. 28 juin Voiture ? Train ? Vélo ? Vélo. (J'ai fait demi-tour après deux minutes parce que j'avais oublié mon portefeuille.) Et demi-tour aussitôt après, me souvenant l'avoir mis au fond de mon sac. J'ai pédalé ardemment pendant 40 mn et suis arrivé avant le dernier coup de 11h. J'ai poireauté 10 mn en terrasse avant de découvrir que Charlotte m'attendait à l'intérieur du bar. J'ai reconnu Camille, très lointaine connaissance, qui m'a reconnu en retour. Je suis passé récupérer le livre d'Emmanuel à la librairie mais il n'avait pas encore été entré dans le système informatique. J'ai croisé Christine. Je suis passé chercher une salade mais il n'y avait plus de salade. J'ai demandé ce qu'il y avait comme wrap mais il n'y avait plus de wrap. J'ai cherché un îlot de fraîcheur pour manger ma tourte aux épinards mais je n'en ai pas trouvé. J'ai mangé dans le parc. J'en étais à lire, paisiblement, l'Éloge des vertus minuscules, dans un transat ombragé du parc, en attendant l'heure de mon rendez-vous, quand j'ai vu passer la silhouette ténébreuse d'un pilote de monoroue, harnaché de cuir, intégralement casqué. J'ai récupéré deux BD d'une autrice que je vais interviewer. Je suis reparti pour 40 mn de vélo sous le soleil. 29 juin J'ai vu une jeune danseuse faire des pointes en baskets à l'arrêt de bus. J'ai mangé mes croissants face aux tours du Vieux-port. J'ai consolé Benjamine dans le couloir de l'orthodontiste. J'ai tenté de m'isoler des bruits de chantier des gars d'à côté. Je n'ai pas vraiment lu, pas vraiment travaillé. Je me suis baladé virtuellement à Plymouth et j'ai retrouvé le pub près duquel un copain s'était fait chier dessus durant notre séjour linguistique. Je me suis baladé virtuellement à Paignton mais je n'ai pas retrouvé le salon de thé-cafétéria d'où notre petite bande d'ados français bruyants s'était fait virer. J'ai rédigé un article unique. J'ai chargé la voiture pour l'emménagement de Cadette demain. 30 juin (Il y avait un truc pas bon dans mon muesli.) (Je l'ai mangé quand même.) Je n’ai rien fait de la matinée, à part une lessive de draps. Ma demande pour proposer des ateliers a été acceptée. J’ai dérouillé freins et vitesses du vélo de Junior et regonflé ses pneus. L’odeur de la pluie sur le sol chaud m’a saisi en sortant de la supérette. Le train d’Emmanuel est parti avec 50mn de retard. (La malédiction du “Vendredi soir 17h” a encore frappé : j’ai reçu la matière brute de mon pensum délibératif mensuel alors que je me pensais en week-end.) J’ai retrouvé Emmanuel sur le parvis de la gare. Il est tombé une minuscule pluie fine. Je n’ai pas vu Mariane, Eric et Antoine, qui m’ont arrêté dans ma marche. Emmanuel nous a couverts de livres. J’ai dit que je serai présent à la copinade annuelle de ma chérie et je me suis coupé toute possibilité de retraite. (Je n’ai pas trouvé de photos pour la publication mensuelle de mon journal.) (Ni de titre.)
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Le but d'Eugénie était tellement BEAU j'en ai sursauté et fait peur à ma colloc ! Je bossais en même temps, j'ai jeté un coup d'oeil et je tombe sur un contrôle de balle tellement magnifique, une tueuse en ce moment.
Et je suis grave d'accord, le résultat final ne reflète absolument pas le bon jeu de Paris FC et Gaëtane l'explique bien dans l'interview d'après match je trouve, j'espère que ça va aller pour les prochains matchs parce que c'est quand même pas agréable une telle différence de score
Non mais le but est juste incroyable et je pense qu’on va être pas mal à le regarder encore et encore durant les prochains jours ! Rien que d’en reparler, je suis encore sur les fesses. Elle fait ça avec une telle aisance que ça parait simple mais au final ça ne fait que montrer son talent. Elle a toujours été une bonne joueuse mais dernièrement elle est incroyable.
D’un côté je m’en fais pas vraiment pour elles, si elles devaient perdre un match c’était celui là mais je suis certaine que pour les prochains elles vont se reprendre et vraiment prouver leur jeu. Elles sont tombées sur des lyonnaises collectives et motivées, mais ca ne veut pas dire qu’au match retour elles vont se faire surprendre à nouveau ! Le parcours du PFC jusque là est incroyable, la compétition entre les quatre premières équipes de D1 est fascinante cette année.
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ernestinee · 10 months
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Je suis un peu démunie par rapport à l'un de mes patients et surtout par rapport à ses parents, ou comment devenir maltraitant en essayant de "bien faire".
Ado, syndrome autistique et une notion bien particulière de ce qu'est "l'abstrait" bien sûr. Donc le calcul littéral en maths est presque impossible parce qu'il a du mal avec le fait qu'on fasse des opérations sur des lettres, qu'on puisse y mettre des exposants. En chimie il galère aussi parce qu'on utilise des symboles. La physique et l'utilisation de formules, pareil, il galère. Les autres matières sont assez bien intégrées mais comme il a ce truc un peu bizarre dans son attitude aux autres, il subit du harcèlement à l'école. Les profs sont au courant du diagnostic et c'est important pour la tolérance et la protection à son égard, les harceleurs sont sanctionnés, l'école gère comme elle peut mais H. a aussi dû frapper pour qu'on le laisse tranquille.
Il a 15 ans, l'âge où il pourrait choisir une voie sans les maths, aller vers ce qu'il souhaite "du travail dans un bureau tout seul". Il a des projets, il veut écrire, raconter et il est capable de faire pas mal de tâches répétitives, encoder des informations,etc. C'est un jeune homme capable et motivé.
Mais ses parents sont dans le déni. Ils multiplient les prises en charge pour que ce gamin rentre dans les cases. Ils délèguent en se disant "on a fait tout ce qu'il fallait et il n'y arrive pas" et ils lui font passer le message qu'il est nul en tout, bon à rien malgré "tout ce qu'on fait pour toi"
Alors là pendant les vacances, il me voit 2h par semaine pour de la méthodologie et des maths. Et il voit une absl de soutien scolaire 3h par semaine pour de la chimie et de la physique et il y a également une dame qui va chez eux 2h par semaine pour un mix de tout. Ça fait déjà 7h.
Ensuite, il a psy, 1h par semaine. Et il change de psy régulièrement parce que les psys comprennent vite que le problème ne vient pas de lui mais des parents, et les changements ne vont pas dans leur sens. Il se retrouve à raconter sa vie encore et encore à des psys différents.
Comme si ce n'était pas assez, il voit une personne 1h par semaine également pour avoir une belle écriture.
Ça fait 9h de suivi pour faire entrer un ado dans une case. Il est déjà en difficulté identitaire par le simple fait d'être ado et ses parents lui expriment de toutes les façons possibles qu'il n'est pas celui qu'ils veulent qu'il soit.
Lui il veut écrire, il ne veut pas des maths. Alors en secret on bosse l'implicite du récit, les étapes d'une fiction, la polysémie, les récits "à la manière de".
Sa mère entend ce que je dis, parce que bien sûr j'ai dit ce que j'en pensais, j'ai dit que c'était trop, que ça l'épuisait, que c'était nocif pour lui et que s'ils veulent le voir épanoui, il suffit de supprimer les maths de son emploi du temps et le laisser écrire , j'ai utilisé des mots durs pour des parents pour qu'ils sortent de leur déni. Mais rien n'y fait, ça sort aussi vite que c'est rentré et rien n'est fait des informations.
Aujourd'hui il m'annonce que le nouveau truc de son père c'est "il est mauvais à l'école, il doit faire l'armée". Le père est bizarre, malsain et toxique. Souvent absent et en conflit permanent avec son entourage. On ne sait pas ce qu'il se passe derrière les portes mais je me doute que la pression que mon patient subit vient en grande partie de son père. Je sais aussi que si je mets trop les pieds dans le plat, les parents cesseront de me consulter et la confiance est installée entre lui et moi, je n'ai pas envie de le forcer à s'habituer à une nouvelle personne, ça a déjà été très long pour construire cette confiance.
Je vois de l'acharnement, qui à ce niveau est une forme de maltraitance, je vois un ado qui ne parvient pas à être épanoui parce que les personnes qui devraient le soutenir ne le font pas. Et je suis démunie par rapport à tout ça parce que mon champ d'action n'est pas si large que je le voudrais.
C'est encore une fois une remise en question de mon rôle de praticienne et de la compréhension à avoir à l'égard des parents. Je sais que mon rôle est de protéger mon patient mais à partir de quel moment peut-on dire fuck au putain de déni des parents et leur enfoncer dans le crâne que ça ne sert à rien de s'acharner, leur gamin ne rentrera pas dans les cases. Où sont les limites de mon métier...
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