Tumgik
#mouettes de papier
krisis-krinein · 9 months
Text
Tumblr media
24 notes · View notes
J8▪️Duderstadt - Ebergötzen
15,8 km [166,1]▫️+145 m [+2 870]▫️21 °C
L'étape du jour a ceci de particulier que c'est moi qui l'ai créée intégralement. Le chemin “officiel” passe bien plus au sud, mais les rares villages traversés n'offraient pas d'hébergement. Le seul que j'ai trouvé était ici à Ebergötzen, bien plus au nord, trop au nord pour ajouter juste une verrue au tracé. Il a donc fallu être plus radical et imaginer un itinéraire fait de chemins de champs et de petites routes, en espérant que la carte soit à jour et ne cache pas quelques pièges. Nous verrons bien !
Le chemin se déroule sans encombres au milieu d’une campagne agricole et sous un ciel couvert qui laisse parfois tomber quelques gouttes mais en quantité insuffisante pour appeler ça de la pluie. Nous croisons par ordre d’apparition un vorace charançon, un sautillant chevreuil, un impérial milan royal et de placides cigognes, ce qui n’est pas si mal en termes de biodiversité (nous avons appris à nous contenter de peu).
De loin, l'hôtel à la façade peinte a fière allure. De près, un peu moins. Le restaurant est fermé depuis trois ans, m'avait informé le propriétaire lorsque je m'étais enquis si nous pourrions y manger le dimanche soir, mais le dernier menu est toujours affiché, s'effaçant lentement sous l'effet du soleil et du temps. C'est un peu la métaphore du lieu. Issue de la même imprimante mais un peu plus fraîche, une feuille nous indique un numéro à appeler. Quelques minutes plus tard, un vieux monsieur nous hèle d'un « Bonjour » malicieux avant de repasser en allemand. Nous le suivons. L’accès se fait par le côté. Nous entrons dans la salle de restaurant pour remplir la fiche. C'est sombre. Une grande table a été reconvertie en circuit de train électrique. Des outils traînent. Le propriétaire gravit difficilement les marches de moquette bleue qui mènent à notre chambre. Papier saumon, rideau vert, draps rouges, couette noire rehaussée de rouge, bureau gris et penderie blanche. De la recherche aussi à la salle de bain avec, au-dessus du carrelage, une bande de papier peint à motif de poissons et au plafond des vols de mouettes. Logique.
À 17 heures pétantes, nous quittons notre nid d’amour pour la Gästehaus du village qui vient d’ouvrir. Ne nous méprenons pas, elle vient d’ouvrir car ses horaires d’ouverture du dimanche sont 17:00-20:00. Sinon, elle est ouverte depuis longtemps et serait plus proche de fermer, si j’en juge l’âge et l’état de forme de ses propriétaires-serveurs-cuisiniers…et l’âge des clients. Les plus jeunes sont de bons cinquantenaires, tous les autres ont passé le cap de la soixantaine, voire plus. Et tout le monde mange à six heures du soir ! Mireille, on file un mauvais coton. Pour l’année prochaine, je crois que j’ai trouvé un chemin qui passe à Ibiza avec DJ rando !
4 notes · View notes
luciegarcon · 5 years
Text
AILES
Mon essai autour du film Ailes de Michel Nedjar, cinéaste, plasticien et collectionneur d'art brut, est publié dans le numéro 3 de la revue scientifique Déméter, "Michel Nedjar, regard sur le cinéma", sous la direction de Corinne Barbant et Géraldine Sfez.
Pour lire le texte en entier -> cliquez ici
Extrait :
Le regard de Leila apparaît bien porté vers l’infime, vers le bas. D’ailleurs, durant les premières secondes minutes du film, elle tourne le dos à la figurine de mouette que le cinéaste agite dans les airs. Il semblerait plutôt qu’elle coure après son ombre portée sur le sol devant elle, que ce soit cette ombre qui l’incite à se retourner pour s’en emparer, au bout de deux minutes de film. Ensuite, Leila s’accroupit pour ramasser de petits cailloux blancs sertis entre les rainures d’un trottoir cimenté, des feuilles mortes, des branchettes de bois et des morceaux de papiers d’emballage abandonnés sur le sol : minuscules, gisant aux pieds des promeneurs, ces éléments ne lui échappent pas, pourtant. Elle les inscrit dans un jeu à caractère social : elle les tend aux passants ainsi qu’à Michel Nedjar, puis les porte au bec de la mouette. Entre les piaulements d’oiseaux qui accompagnent toutes ces images, un babillage infantile trahit l’humeur impatiente, voire légèrement courroucée de Leila. Sans elle, qui donc aurait considéré ces débris indistincts qui piquettent le film à la façon de poussières ? Reconnaissons en Leila, comme nous l’avons reconnu en Michel Nedjar, l’humeur agitée, le souci du détail propre au collectionneur benjaminien, et plus encore, le caractère tumultueux et volontiers « maugréant » du chiffonnier auquel Walter Benjamin compare Siegfried Kracauer.
Tumblr media
1 note · View note
demaindemaitre · 2 years
Photo
Tumblr media
Mouettes, Felix Bracquemond (1822-1899). Nos reproductions rehaussées à la main apporteront à votre décoration d'intérieur un cachet unique. Elles feront également un cadeau de choix et original. D'abord imprimées sur du papier haute-qualité, nos reproductions sont ensuite rehaussées et colorisées à la main avec pastel, fusain, sanguine, pierre noire et même gouache selon les œuvres. Une déco sans pareil à un prix très abordable! 📐 Plusieurs formats 🖼 Possibilité d'encadrement 🚚 Livraison rapide dans le monde entier. 🇫🇷 Made in France Suivez-nous pour plus d'informations, promotions, offres spéciales, concours et plus encore. #homedecor #walldecor #oldmasters #decorationinterieur #drawing #dessin #art #cadre #artprint #interiordesign #decoration #oldmasterdrawings #wallart #classicaldrawing #dessinancien #decomurale #bracquemond #masterdrawing #tableau #frame #decohome #artmoderne #faitmain #paysage #affiche #ideedeco #marine #mouette #encadrement https://www.instagram.com/p/CnAU25ftbMP/?igshid=NGJjMDIxMWI=
0 notes
charlottelecomte · 2 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Vitrine sur le thème d’une spécialité Rochelaise “les crottes de mouettes” pour l’été.
0 notes
plumedepoete · 5 years
Link
Le temps est un sérial qui leurre, nous donnant l’illusion qu’avec ce temps, tout ira mieux. L’empereur nous l’a affirmé, nous l’a confirmé, nous à confiné.. Foudre aux yeux nous dit ZEUS, foutre aux pieux nous dit la goulue. Sous les ponts de Paris, le zouave se mire devant la scène, murmurant : suis-je la plus belle... Sous les yeux du fleuve qui répond, t’as de beaux yeux tu sais, embrasse-moi, et tu en auras jusqu’au genou. Je ne peux plus, lui répond le zouave, je n’ai pas de laisser passer et ce n’est pas une excuse de première nécessité. Depuis, la Seine se noie dans son chagrin. À Marseille, une bagarre à deux balles éclate au carrefour. Des noms d’oiseaux fusent : va donc fils de mouette, c’était à moi, voleur. Le fils de l’oiseau répond : fils de yack, je l’ai eu avant toi, il m’appartient corps et âme. Sur le trottoir gît, deux balles de papiers toilettes déchirées. Trésor de guerre, mieux que le trésor des templiers. Le fils du boulanger gît sur le sol une balle en pleine tête ressemblant à un sapin de Noël sous les insultes du fils du yack qui lui dit, normal tu étais un trou duc. Qui aurait cru un jour se battre pour du papier toilette. Le salon du survivalisme se tenant à la porte de la Villette du 20 au 22 mars, a été annulé. Il aurait fait un carton, quel dommage ! Lundi matin, l’empereur sa femme sont venus serrer la pince aux électeurs, tout va bien à bord du navire, c’est l’arche de Noé. Mercredi matin, rien ne va plus, les jeux sont faits. Le navire coule. Le Titanic resurgit des flots. L’empereur décide qu’après tout et vu les circonstances actuelles, que les choses ne sont plus ce qu’elles étaient ,et que si on se retourne, on aura l’avenir derrière, que de toute façon, on ne verra jamais la forêt car les arbres la cachent, il est préférable de rester confiné chez soi. Résultat des élections: LREM 12 %, EELV 10 % ,Moltonel 78 % .. Restons con- fine est chez nous. Les ordres sont donnés par l’empereur. Trier les cailloux mâles des cailloux femelles, les peindre en rose pour les femmes et en bleu pour les hommes et attendre qu’ils se reproduisent pour sortir de nouveau . Dehors Madame Rima, nous donne ses prédictions pour l’après.. Les divorces en hausse de 50 %. et la marmotte revient en courant. Notre-dame ; gilet jaune, attentats, coronavirus c’est de pire en pire je dirai même plus, le second en pire.. Il nous reste deux ans.. Je crains le pire . Nos rêves s'échouent dans la cour des miracles. Aller Quasimodo, raconte-moi une histoire, mais pas une histoire à deux balles...   ©Anne Cailloux
3 notes · View notes
mollymawkwrites · 5 years
Text
Tumblr media
Bones & feathers
Le bateau est parti tôt le matin. Le ciel et la mer sont d’un gris acier qui donne à tout un aspect monochrome. Même en restant sous la protection de la baie de Kaikoura, les vagues sont suffisamment grosses pour faire se soulever la petite vedette comme un simple bateau en papier dans les remous d’une baignoire. La proue fend à peine l’eau et s’écrase sur la surface dans une grossière imitation de montagnes russes. Une dizaine de minutes à peine après le départ et certains ont déjà nourri les poissons du contenu de leurs tripes. J’ai moi-même le cœur dans la gorge, plus par appréhension que par les mouvements chaotiques de notre embarcation.
Essayez de passer un an en Nouvelle-Zélande sans vous prendre d’amour pour ses oiseaux. On les croirait parfois sortis directement d’un Disney : il m’a fallu observer par moi-même le squelette d’un moa (l’inspiration derrière l’oiseau de paradis de Là-Haut) pour croire en son existence. Récemment, les ossements d’un perroquet vieux de 20 millions d’années ayant pu mesurer près d’un mètre de haut ont été identifiés. Des aigles aux ailes d’une envergure d’environ trois mètres pouvaient s’attaquer à des hommes adultes il y a moins de six cents ans. Les 200 espèces endémiques qui vivent encore aujourd’hui en Nouvelle-Zélande ne manquent pas d’originalité non plus, qu’il s’agisse du symbole national, le kiwi, ou de mon petit préféré, le kakapo.
Malgré tous les oiseaux colorés aux parades nuptiales excentriques des forêts vierges, j’ai toujours préféré les oiseaux marins. Sûrement en grande partie à cause des longs étés passés à bord du bateau de mon père à les dessiner par ennui, mais je pense, et j’en suis presque sûre maintenant, que m’être retrouvée avec Jonathan Livingston le Goéland dans les mains à un moment ou à un autre de mon enfance a dû jouer un rôle quelque part. Jonathan Livingston fait partie de ces livres qui, comme Le Petit Prince, ne nous quitte jamais vraiment. Est-ce une coïncidence si ils ont tous deux été écrits par des pilotes ? L’Humanité a toujours rêvé de conquérir le ciel. Certains l’accomplissent par la science, d’autres par les mots. Avec Jonathan Livingston j’avais appris à voler.
Une autre coïncidence a fait que ce soit le premier livre que j’ai lu en arrivant en Nouvelle-Zélande, dans la salle commune parcourue de courants d’air d’une auberge de jeunesse. Quelques jours plus tard, j’apprenais que l’on pouvait observer des albatros en liberté dans certains régions de l’île du Sud. C’est devenu un des buts de mon voyage, et après avoir quitté l’île du Nord, j’ai dépensé presque tout ce qu’il restait de l’argent gagné en travaillant dans les champs de kiwi pour me payer le tour en bateau qui me permettrait de les approcher.
Nous avions donc quitté la terre ferme depuis une dizaine de minutes, et je scrutais les alentours pour ne pas rater le premier albatros. Ma vue est terrible, et même avec mes lentilles j’avais peur de ne voir que des silhouettes lointaines et de devoir m’en contenter comme de ma première (et probablement unique) rencontre avec le géant des airs qui dans mon esprit avait toujours été symbole de liberté.
Mais le groupe s’agite, et je vois des gens pointer du doigt loin vers la traînée d’écume que laisse le bateau derrière nous. Et là, au détour d’une vague, je l’aperçoit, le premier albatros. Le capitaine nous apprend que c’est un albatros Royal, une femelle plutôt âgée, qui a déjà donné naissance à plusieurs petits. D’ailleurs, c’est l’un d’eux que l’on voit apparaître rapidement après. Ils nous suivent à distance, disparaissant de temps à autre derrière les vagues, semblant profiter des remous provoqués par notre embarcation comme d’un chemin tracé dans la neige. Leurs ailes sont tendues dans un arc quasi immobile, la pointe de leurs rémiges primaires effleurant parfois la surface argentée, comme pour jouer avec leur propre reflet. Je dois l’avouer, en les observant, quelques larmes me viennent aux yeux.
Les albatros sont des voiliers, c’est-à-dire qu’ils utilisent les différents courants aériens pour parcourir de grandes distances avec le minimum d’efforts. Ils planent dynamiquement en plongeant dans le creux des vagues, où le vent est presque nul, puis en remontant au-dessus de la crête pour s’exposer au vent arrière. Ces boucles se rapprochent de celles formées par les particules d’eau dans un mouvement de houle. C’est ce qu’on appelle le vol de gradient, une technique qui utilise les vitesses distinctes de deux masses d’air différentes en les traversant de manière répétitive pour gagner en énergie cinétique. Un tendon au niveau de l’épaule bloque l’aile pendant que l’oiseau plane, lui permettant de garder les ailes déployées à leur maximum sans forcer sur les muscles. Dans les mers du Sud, les albatros peuvent ainsi parcourir plusieurs milliers de kilomètres sans battement d’ailes notable, parfois jusqu’à une vitesse de 140 Km/h.
Les oiseaux reconnaissent notre bateau. Ils savent que sa sortie en mer signifie « nourriture gratuite ». Rapidement, les deux albatros sont rejoints par d’autres, des albatros hurleurs, les plus grands et les plus lourds de toutes les espèces, et des albatros de Buller, plus petits ; ainsi que des mouettes, des puffins, des pétrels. La vedette ralentit et s’arrête, la houle se calme. Des dizaines d’oiseaux nous entourent, leurs cris ne sont pas sans rappeler les meilleurs bruitages de Jurassic Park.
Le capitaine coupe le moteur puis lance un filet attaché à la rambarde rempli de graisse et de restes de poisson par dessus bord. Les oiseaux se jettent sur la nourriture, les albatros en premier, faisant régner l’ordre de par leur taille imposante et leurs cris d’avertissements. Les pétrels de Hall, qui sont presque aussi impressionnants avec leurs ailes approchant deux mètres d’envergure, s’aventurent parfois à les défier pour approcher la nourriture, mais n’osent pas attaquer directement. Les plus petits oiseaux se contentent des miettes.
Les voir d’aussi près est impressionnant. Ce qui est un peu moins impressionnant, c’est le décollage et l’atterrissage. On peut penser ce qu’on veut du poème de Baudelaire, il n’était pas loin de la vérité en décrivant la maladresse du « roi de l’azur ». Rien à voir avec l’animal qui inspire écrivains et ingénieurs de son vol gracieux. En même temps avec des ailes de près de 3,5 mètres de long, j’aimerais bien vous y voir.
Les albatros passent plus de 80 % de leur vie en mer, et un jeune qui quitte le nid pour la première fois ne reviendra pas sur la terre ferme pendant 3 à 5 ans. Ils sont si bien habitués aux voyages de longues distances qu’ils dépensent plus d’énergie au décollage et à l’atterrissage que durant le vol lui-même. Pour décoller, ils sont obligés de courir, ou même de frapper la surface de l’eau avec leurs pattes palmées, afin de permettre à suffisamment d’air de se déplacer sous leurs ailes pour créer de la portance. Cependant, ils sont dépendants des vents et des vagues pour se déplacer et, incapables de soutenir un vol battu par temps calme, ils sont obligés de se poser sur l’eau et d’attendre que le vent se relève à nouveau, comme un bateau à voiles.
Leur vulnérabilité dans cette situation peut parfois être fatale, par exemple lorsqu’un prédateur comme le requin tigre en profite pour se faire un petit en-cas, mais ça n’est qu’une cause minime de la mortalité des albatros. Le véritable danger est bien plus vicieux.
18 espèces d’albatros sur 22 sont en voie d’extinction, et on peut en citer les causes habituelles : la surpêche qui les prive de nourriture, la pêche à la palangre qui tue plus de 100 000 albatros adultes par an, l’introduction d’espèces invasives qui s’en prennent aux œufs ou aux poussins dans les aires de nidification… mais l’ennemi public numéro 1, le fléau des océans, le tueur en série qui empoisonne ses victimes et les achève à petit feu, c’est le plastique qui pollue chaque étendue d’eau de notre planète. Les albatros adultes ingurgitent des kilos de déchets en les méprenant pour leur nourriture habituelle, les bouts de plastique souvent recouverts des nutriments dont ils ont besoin. Pire encore, les albatros nourrissent leurs petits en régurgitant cette pêche empoisonnée, tuant involontairement les poussins. Vous avez sûrement déjà vu passer les photographies de Chris Jordan, images d’albatros au ventre ouvert révélant le contenu de leur estomac et la raison de leur agonie : le résultat du consumérisme. Si vous avez l’estomac bien accroché, je ne peux que vous recommander Albatross, son documentaire incroyable qui explore avec dureté et poésie la réalité injuste que l’on impose à ces muses ailées qui ont inspiré la science comme la littérature.
Au moment où j’essaye de stabiliser suffisamment mon appareil pour réussir à prendre quelques photos nettes, je sais déjà que le plastique détruit la faune et la flore marine de façon irréparable. Il faut être un ermite ou un sacré climatosceptique pour ne pas le savoir. Mais c’est le genre de connaissances qu’on garde en toile de fond, parce qu’il y a déjà tellement de valeurs à défendre, de causes pour lesquelles s’engager. Au final, c’est peut-être mieux, puisque ça m’a permis de faire de cette expérience une des plus belles de ma vie. Ça m’a également donné l’implication émotionnelle suffisante pour me sentir indéniablement concernée en faisant les recherches nécessaires pour cet article. On ne peut pas rester insensible à la douleur d’un être après l’avoir vu défier le vent et la mer avec une aise qu’aucun Homme n’a jamais pu imiter.
6 notes · View notes
blauesonnenblume · 6 years
Text
Dans un grand sac en papier j’ai mis tous mes dessins de mouettes peintes en rouge et je l’ai brûlé j’ai fait semblant de les voir s’envoler dans les flammes
Avec beaucoup d’imagination l’alarme incendie ressemble à ce qu’on entend au bord de la mer
12 notes · View notes
jbgravereaux · 6 years
Audio
Léo Ferré - La vendetta (Léo Ferré) - Ludwig, L’Imaginaire, Le Bateau ivre                                                                                                                                              LA VENDETTA de LÉO FERRÉ                                                                                                                                                                                                              C'est un tracteur pensant qui crache de l'avoine C'est la cadence de l'usine à l'Élysée C'est un cri de mouette au-dessus de la douane C'est l'illettré qui va corriger ta dictée C'est le chemin de croix dans une discothèque C'est la flagellation qui descend de ta croix C'est le champignon de Paris qui fait du grec C'est le pouvoir jaloux qui part aux syndicats C'est une contredanse à l'encre sympathique C'est la Constitution en bande dessinée C'est un chagrin organisé qui tient boutique C'est une clef des champs qui exige un ticket C'est le béton qui fait du gringue à Michel-Ange C'est la boussole qui se perd dans un flipper C'est le vin rouge au syndicat de la vendange C'est le parfum au syndicat des balayeurs C'est un paravent triste où se pare Venise C'est la chanson du vent qui rocke avec Mozart C'est le pétrole en trop qui fuit de ta valise C'est l'impair qui se prend pour deux fois deux trop tard C'est la fourrure qui regagne ses pénates C'est la panthère qui s'éclate à l'Opéra C'est un lièvre tranquille un revolver aux pattes C'est la neuvième fois et c'est toujours la Joie C'est l'addition qui se soustrait de ta machine C'est le quartz de ta montre où règne le hasard C'est la vivacité qui prend de la patine C'est l'orgueil de ta race en bas de ce trottoir C'est la Raison qui parie pour la Démesure C'est le ventre affamé qui écoute les sourds C'est la terreur au syndicat de la parure C'est le missile missionnaire au fond des cours C'est un marteau-piqueur qui fait de la dentelle C'est un ciseau gelé qui coupe les idées C'est une clef perdue au bord d'une pucelle C'est le jour qui se lève avec les yeux cernés C'est le sel qui se prend pour la mer en allée C'est le vent qui gémit dans ton aspirateur C'est l'étang qui attend la prochaine marée C'est l'infarctus bruyant du fusil-mitrailleur C'est l'automne transi qui règne sur Manille C'est le vendredi saint avec les percussions C'est le nazi au pas de l'oie sur des béquilles C'est ersatz de l'oubli aux souvenirs des cons C'est un papier perdu qui se souvient d'Homère C'est la géographie qui change à Stalingrad C'est un noeud de cravate au cou de la misère C'est le rouge qui prend de l'âge Camarades!                                                                                                                                                                                   Ferré - La vendetta                                                                                       Ludwig, l'Imaginaire, Le Bateau Ivre - Léo Ferré | Songs, Reviews …                   Léo Ferré, l'écrivain qui chantait – RFI Musique                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Marc Bubert, Léo Ferré et le démon de l’antithèse, revue LES COPAINS D’LA NEUILLE n°34, p5 : …Dans l’ode intitulée “La Vendetta”, Ferré présente une succession d’objets, de matériaux, d’êtres vivants et de concepts sous la forme d’un groupe nominal étendu antithétique ; un poème-liste de quarante-huit antithèses dans la veine d’un Mathurin Régnier ou d’un Michel Butor, dans “Mobile” !…                                                                                                                                                                                                                                         Les copains d'la neuille                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         « Mobile » de Michel Butor | La précarité du sage                                                  Michel Butor à propos de Mobile - Vidéo Ina.fr                                                                                                                                                                                  Mobile - L'Imaginaire - GALLIMARD - Site Gallimard :                                                                                                                                                                        Étude pour une représentation des États-Unis                                                                                                                                                                                «Respirez l'air de 50 États ! De ville en ville, de frontière en frontière, de la côte Atlantique à la côte Pacifique ! Des centaines de fleuves, des centaines d'oiseaux, des centaines de voix ! Les Européens, les Noirs, les Indiens ! Vivez aujourd'hui avec votre famille la rigolade, l'aventure, le drame du passé, du présent et du futur de l'Amérique ! […] Mobile ! Une orgie de surprise et de frissons !».                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    ��           Marc Bubert, LÉO FERRÉ ET LE DÉMON DE L’ANTITHÈSE, revue Les Copains d’la neuille n°34, p5 : …Dans sa poésie, inspirée du surréalisme, l’antithèse, c’est la chair du vers, sa substance, et non pas seulement son embellissement, son apparence. Ferré construit “La Vendetta” comme Hiéronymus Bosch structure un tableau.                                                                                                                                                                                                                                Il ne s’agit pas de l’accumulation chaotique d’éléments disparates, mais d’une “chaosmose” (: terme emprunté par Pierre Sterckx à Félix Guattari pour désigner la création d’un monde organisé par le désordre, dans “Jérôme Bosch ou la Fourmilière éventrée”), une cosmogénèse du chaos.                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Jérôme Bosch ou la fourmillère éventrée - Livre Histoire de l'Art - Cultura :      La peinture de Jérôme Bosch fascine tous les publics. Née autour de 1500, à la confluence d'un Moyen Age moribond et d'une Renaissance exubérante, elle n'a pas épuisé aujourd'hui la puissance de son imagerie fantastique. L'auteur tente une cartographie du “cas” Bosch selon son immersion dans le chaos et par le biais de son rapport à une certaine conception de la schizophrénie. Comment ce peintre a t il réussi à orchestrer une logique, des structures et une harmonie au sein d'un univers foncièrement chaotique ? La métaphore de la “fourmilière éventrée”, d'où fuit le temps incertain et les êtres qu'il engendre, renvoie ainsi autant à une tératologie qu'à une cosmogonie qui restent encore largement à explorer.                                                                                                                                                                                                                          Félix Guattari                                                                                                                                                                                                                              Chaosmose                                                                                                          PRÉSENTATION                                                                                                                                                                                                                                      « Dans les brumes et les miasmes qui obscurcissent notre fin de millénaire, la question de la subjectivité revient désormais comme un leitmotiv. Pas plus que l’air et l’eau, elle n’est une donnée naturelle. Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ?                                                                                                                                                                                                                                  La psychanalyse, l’analyse institutionnelle, le film, la littérature, la poésie, des pédagogies innovantes, des urbanismes et des architectures créateurs… toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de la barbarie, d’implosion mentale, de spasme chaosmique, qui se profilent à l’horizon et pour les transformer en richesses et en jouissances imprévisibles, dont les promesses, au demeurant, sont tout aussi tangibles. »                                                                                                                                                             F. G.                                                                                                                                                                                                                                           Chaosmose - Editions Galilée
6 notes · View notes
sexwiththepast-blog · 6 years
Text
En l'absence d'Aldiouma
Comment ça se dit, une image ? Est-ce que ça se raconte ? Est-ce que ça se lit ? Est-ce que ça se vérifie ? Et quel rapport avec la facture d'électricité ? Tu aimerais bien raconter, simplement raconter. Tu t'y évertuerais, si tu étais capable. Ce serait plutôt haut, une histoire exclusivement. Une histoire, toute une histoire, rien qu'une histoire. Ça défilerait comme dans une tête, les mots feraient image, les mots feraient son. Les images seraient, oui : ça tiendrait la route. On te dirait conteur, Dichter, narrateur, menteur, cinéaste, whatever. On ne te dirait pas, on se rendrait pas compte. C'est que l'histoire prendrait le dessus, bien le dessus sur toi, le dessus sur le reste, elle embarquerait l'autre. Avec bonheur, ta pomme n'aurait plus aucune espèce d'importance. Un maillon quelconque. Pas plus d'épaisseur qu'une feuille de papier à cigarette. Tu ne donnerais plus prise, ça raconterait seul et d'autant mieux que tu n'y serais pas. Personne ne prêterait plus attention au fait qu'à un moment tu fus dans la même barque qu'elle, que l'histoire qui prendrait forme là.
Il faudrait cependant retourner sur les lieux. Et retourner dans le temps. Car les images sont là, oui, mais les mots, non. Les mots se cachent. Les mots se planquent. Les mots se dérobent, ils se font la malle, ça ne date pas d'hier. Enfouis, enfouis, enfouis. Les souvenirs, non. Bittersweet memories. Mais les mots, si. Retirés, disparus, ensevelis peut-être, hors de portée à tout le moins. La mémoire ne flanche pas, ce sont les mots qui se refusent à l'entrée, les mots qui se rétractent, les mots auxquels tu n'as pas droit ou qui estiment à part eux que tu ne les vaux pas. Les mots te tournent le dos. Les mots, oui, te font défaut. Rétifs, ils manquent à l'appel. Les mots ne sont pas là. Ils te narguent même, on dirait ; ils te posent un lapin. Les mots te manquent, les mots manquent. Et les images, alors ? Elles sont là. Quelque part en tout cas. Elles ne manquent pas, non, mais, quoi faire pour autant ? Quoi en faire, quoi faire avec ? Les images là le sont à l'imaginaire, elles sont à l'esprit, peut-être pas qu'en toi mais pas partout non plus. Et le fait qu'elles ne semblent pas bien loin, est-ce que ça change quelque chose ? Et si oui, quoi ? Qu'est-ce que ça y fait ? Des images mentales, ça se cantonne tout de même, ça suinte un peu au mieux et puis c'est tout. C'est tout, voilà, y a rien à faire. Pour l'instant tu ne peux rien faire. Il va falloir attendre, attendre de nouveau. Attendre encore un bon paquet de temps résolument mauvais qui te semblera long comme le bras, qui te coûtera tout ce qu'il ne te rapporte pas. Et Dieu sait que tout ça ne te rapporte rien.
Il faudra faire un jour toute la nuit sur cette histoire. Pour cela, tu envisagerais de filmer. Filmer de près et de loin. Filmer par-ci et par-là. Avec opiniâtreté mais sans bouger de trop. Sans lumière ajoutée. Ou sous les phares d'une auto. Filmer en dépit de. Pas du bon sens, non, mais du reste. Filmer quoi qu'il arrive. La pelouse luisante. Les roches artificielles. Le dénivelé brut. Les grottes faméliques. Les nids de poule retors. Les ombres promenées. La vue panoramique mais voilée. Le livre abandonné sous le banc numéroté. Prendre aussi le bruit des graviers, tantôt un brin étouffé, tantôt plutôt amplifié, fonction du volume de la rumeur générale. Enregistrer le souffle dans les séquoias — le souffle des séquoias. Les bagnoles au loin, qu'on entend justement au loin, contrairement aux riverains de L'Eau-qui-dort, qui sourdent là, derrière vous. On pourrait faire ça avec le téléphone. La définition est correcte, la sensibilité idoine. Suffira d'y brancher le bon micro. L'absence de miroir est un miroir. On filmerait non pas la ville mais la nuit. Pas la ville de nuit mais la nuit même. On y cultiverait les tremblements d'obscurité. On en attraperait l'opacité prégnante. On y collecterait l'antiparticule du photon — à savoir le photon lui-même — et ce bien qu'un photon averti en vaille deux. (Sans parler de la chandelle sacrée que vaudrait la captation du faisant-trou.)
En attendant, tu descends l'avenue Bolívar sur un brancard. C'est le brancard du centre de rééducation où Aldiouma travaille. Elle y est infirmière. Elle vit chez son oncle. Tu n'en sais pas bien plus. Tu l'aurais rêvée, ce serait la même. Elle t'est comme apparue là. Ceci dit, elle est bien infirmière rue du Val d'Or et c'est bien elle qui t'inocule l'anticoagulant. À ce qu'on sache, tu n'es pas sous anesthésiant, analgésique, ni anxiolytique ou quoi. Pourtant tu sembles flotter comme dans un rêve. Autour de toi ça flotte aussi, comme si tu dormais. Réalité comme en sommeil. Mi-paradis, mi-enfer. (Et plus souvent enfer que paradis d'ailleurs ; un cauchemar, assurément.) Ça tourne, ça re-tourne. Léger et lourd à la fois. Un voyage à peu de frais et impossible, insupportable. Le tournis garanti. Un haut-le-cœur pénible. Une humeur malignement distillée. Le fruit triste d'un prurit intérieur. Bref, un état second. Cotonneux comme du plomb. Poisseux, terrible et froid comme, sinon la mort en personne, au moins l'angoisse en personne. – Eh ben v'là quoi, mon gars, tu redoutes le pire ? On ne te donne pas tort.
Qu'est-ce que tu fous en pleine rue à trois heures du matin à cheval sur un brancard ? Tu collapses ou tu fomentes un travelling ? Qui pour répondre à ces questions ? Qui pour arrêter le brancard, l'empêcher de rouler tout seul, de dévaler ainsi la pente, d'avaler au passage ce qui te reste de sauf ? Le goudron est si mat vu d'ici. Pas une mouette à l'horizon. Tu fonces sans t'en rendre compte. Y aurait de quoi flipper, mais non. Tu te tiens droit, pas vraiment comme un i, m'enfin. Comme tu peux, disons. En même temps, il faut bien que tu t'y accroches au brancard. Pas facile de rester debout dans ces conditions-là. Quoi qu'il en soit, c'est bien un aliéné qu'on voit débouler là à toute blinde dans le bas de Secrétan. Cet aliéné, c'est donc toi. La preuve, c'est qu'il n'y a personne pour le voir. (L'aliénation vaincra !) Ni pour le contredire. (Pas plus sain qu'une bonne aliénation !) Aucun doute, tu nages bien en plein délire. Tout à fait hors des lignes rouge et jaune de la piscine Pailleron.
C'est à la jambe qu'on t'a opéré. Au genou droit, pour être exact. Tu partages l'appareil de musculation avec un type sans cheveux qui, pendant que monte et descend la fonte, te parle de Maldoror. Précisément, préoccupé, tu n'as pas remarqué que tu sentais mauvais des pieds. C'est une patiente embêtée qui t'oblige à le constater. (Et force est de le constater.) Tu te rechausses derechef. Le type, lui, est tombé la semaine dernière de l'arbre dont il avait à tailler les branches, c'est son métier.
Quid de l'entreprise qui doit nous occuper ? Pour la mener à bien on finirait par n'utiliser plus que des infinitifs. Ça n'en finirait pas. De l'infinitif et quand même un peu de conditionnel. Infinitif, conditionnel. Conditionnel, infinitif. La paire gagnante à coup sûr. Comme Laurel et Hardy. Ou Buster et Keaton. Sinon, question lentille, va pour la focale fixe de marque suisse. On n'est pas près de se coucher. Avec de tels choix, on ne risque pas de se coucher. Tu vas voir ce que tu vas voir. Au lieu de quoi le brancard arrive à Jaurès. La plume en berne. La caméra tombée en rade. La ténèbre adéquate bien trop vite édulcorée. Tout roule et rien ne roule. Ça tourne mais pas comme il faut. Tu vas donc devoir continuer à appuyer sur la béance. Limiter la perte de sang. Contenir l'abus de dedans rencontré au-dehors. Ravaler le sang qui noircit — celui qu'on appelle mélancolie.
C'est toujours un arrachement. Un qui s'impose, on te l'impose, on se l'impose. À l'intérieur, ça fait un mal de chien. Une douleur, un cri de dogue. Est-ce une dent qu'on tire, est-ce un œil qu'on triture ? Qu'est-ce qu'on crève là, qu'est-ce qui y crève au passage ? Quelque chose crève en tout cas, ça t'en es sûr. T'en mettrais ta main à couper. Ça en crève et on continue — je me demande bien pourquoi quand même. Et puis c'est écarté d'un revers de main, tu t'écartes toi-même d'un revers de la main. Celle-là même que tu vas mettre à couper.
Le brancard continue sa course folle. Il en a pris, dis-moi, de l'assurance. Et de l'autonomie. Un brancard pareil, c'est pas commun, hein. Il file droit sous le métro aérien. Il lui fait la nique, même, on dirait. De là à dire qu'il persiste dans son être, faut pas non plus pousser Mamie dans les orties. (De toutes les façons, faut pas pousser Mamie dans les orties jamais !) Vraiment pas froid aux yeux, ce brancard-là. Tu paries que l'extravagance de son comportement va donner lieu à de nouvelles expressions ? Filer droit comme un brancard vide. Brave comme un brancard ensorcelé. Bringuebaler à brancard libre. Azimuté comme un brancard lancé pleine vitesse et de plein gré. Plein comme un brancard à jeun, pourquoi pas non plus. Bref. L'essentiel, c'est que ce soit bien le brancard, et le brancard seulement, qui attire l'attention. Passée la rampe d'escalier, pleins feux sur le brancard. Toi, maintenant, tu passes naturellement pour mort. Pour mort, tu passes crème, même. Et de mort naturelle. Ainsi, tu es tranquille. Enfin tranquille, enfin. Débarrassé enfin. Débarrassé de quoi ? De cette permanence noire qu'est la menace de mort. Ce sparadrap notoire. Tu ne seras plus obligé de raconter (la façon dont ça te collait, dont ça te poursuivait). Non, tu n'auras plus à te tordre. Maintenant que du point de vue de la mort te voilà mort. Mort aux yeux de la mort.
[Texte écrit dans le cadre de l’atelier de François Bon : construire la ville avec des mots #45 la nuit — cf. Je vous parlerai d”une autre nuit, Tiers Livre Éditeur]
2 notes · View notes
25/12/2021
Crayon à papier
Animation traditionelle d'une mouette qui vole (fait d'après une vidéo (j'ai trouvé une vidéo d'une mouette qui vole sur youtube, l'ai mise au ralenti et ai dessiné certaines des poses de la mouette)
0 notes
Text
“Correspondance avec la Mouette” Anton Tchekhov Lydia Mizinova traduction Nicolas Struve aux Editions Arléa
par Richard Magaldi-Trichet
Tumblr media
Irisation fragile...A l'instar de Julien Gracq qui reconnaissait aussitôt chez Stendhal et Alain-Fournier la « matérialisation d'une musique intérieure », on ne peut que percevoir à notre tour cette douce et délicieuse musique tchekhovienne dans cette Correspondance entre le célèbre dramaturge et la ravissante Lydia Mizinova.
Elle n'a que 19 ans lorsqu'elle le rencontre, il en a 29, il est médecin et déjà écrivain reconnu. Peut-être s'aiment-ils...
Leurs lettres, réunies et traduites - certaines pour la première fois - par Nicolas Struve, sont un comme un miroir magique où le reflet de La Mouette soudain nous apparaît dans sa magnifique solitude.
De « si » potentiels en conditionnels irréels, ce sont dix années qui se déroulent ainsi, de 1889 à 1900, rêves d'une autre vie et de passions impossibles, comme un ailleurs pour appui. Entre chamailleries affectueuses « Si vous craignez de trop dépenser en papier et en timbres, je peux vous en envoyer » et confessions intimes « J'ai peur de rester seule avec moi-même », se dessine le portrait de Nina, en repentir de Lydia, personnage théâtral dans toute sa fragilité et ses blessures.
Les lettres partent à intervalles plus ou moins réguliers, n'arrivent pas toujours, ou alors trop tard...On s'attend, se manque, se désire...Avec une pudeur sensuelle et délicate, tout se joue dans le silence, l'ellipse secrète entre chaque courrier, blancs narratifs aux nuances parfois très proches du gris mélancolique. La perte de l'enfant de Lydia n'y est même pas mentionnée. On tait et le bonheur et la tragédie.
Le temps est ralenti, aux rythme d'hivers où « le froid est féroce dehors comme dans mon coeur » et d'étés dans des propriétés avec « un jardin superbe, des allées ombragées...une petite rivière ».
La prose épistolaire, remarquablement littéraire, donne à l'ouvrage la forme d'une nouvelle qui se lit avec un plaisir extrême et gourmand, car on y parle aussi beaucoup de nourriture !
Nicolas Struve, lui-même comédien, a déjà mis en scène une sélection de ces lettres. Il sait ainsi nous offrir une différente mise en lumière du théâtre de Tchekhov, que l'on a hâte, après cette lecture, de retrouver, et qui nous révèle, pour reprendre Julien Gracq, ce pigment impalpable qui fait l'irisation fragile, unique, d'une époque...
« Correspondance avec la Mouette, Anton Tchekhov Lydia Mizinova » Traduit du russe, annoté et présenté par Nicolas Struve
Editions Arléa www.arlea.fr
0 notes
poesiecritique · 6 years
Text
environ six variantes de moi dans ma tête
Tumblr media
57. dans Last call les murènes, il y a 57 poèmes et à peu près autant de pages. 56. les poèmes de Maude Veilleux sont courts 55. mais j’ai l’impression que c’est une tendance générale dans la poésie québécoise contemporaine   54. ou alors aux éditions de l’écrou  53. encore que les poèmes de Maude Veilleux sont parfois une sorte de flow mais  “le flow est un état mental que les anxieux ne vivent pas full” (#46, p. 51)  52. disons plutôt que les poèmes de Maude Veilleux sont de moins en moins courts plus on avance dans Last call les murènes 51. comme si d’abord Maude Veilleux elle testait sa voix et qu’une fois placée, on y va, on plonge 50. flow, voix, transcription d’une oralité : une poésie facebook ? “au lieu, je passe mes journées devant mon ordi un document word ouvert dans un coin de l’écran  si tous mes poèmes ressemblent à des statuts facebook c’est sûrement parce que c’est tout ce que je fais de mes journées scroller down sur la vie des autres” (#48, p.54) 49. “ je descends tout juste de l'avion. j'ai la salive épaisse comme du sirop. j'ai montré mon passeport à tout le monde en France. je suis quasiment connue. voici mon nouveau poème sur Opuscules “  Maude V. Veilleux · 11 juin 15:45   48. “ j’aimerais que vous puissiez ne rien comprendre à mon travail je pourrais dormir parce que je m’en crisse un peu de vous mais non c’est une joke entendez tout cherchez le sens parce qu’il y a environ six variantes de moi dans ma tête et qu’elles ne s’entendent jamais sur une ligne directrice”  mouette totale, https://opuscules.ca/article-alire?article=197249    47. ça laisse du champ, ça permet une lecture moins tight de pas chercher une ligne directrice, de voir plutôt où ça s’emmêle, j’aime bien, par ex.   “(3h40 du matin en beauce j’écoute radio-can sur la télé le channel de vénus angel sur mon ordinateur et je me magasine des followers sur instagram me garder occupée pour chasser les fantômes hier, j’ai trouvé un boutte de papier collant dans mon vagin le flow est un état mental que les anxieux ne vivent pas full je ne suis plus autant déprimée qu’avant noël lorsque je pesais 112 livres  mais engraisser me fait capoter dites-moi mon vagin est-il lousse? checkez-moi maude vv deux v un vagin pas tight beaux cheveux  belles lunettes pas tight je lis et je relis ce poème sur mon entrejambe et la beauce une maison en clabord rose sale comme une tache de sexe  mon poème est confus, je sais les tiroirs de la chambre de mon père aussi collection de paquets de cigarettes, catalogue sears  lighter en forme de fusil, mèche de drill mitaine de four, bouteille de tylenol checkez-moi maude vv deux v poète pas tight pantoute pas tight du vag’ pas tight de la tête”   (#46, p. 51) 46. de la beauce à montréal à la beauce à montréal d’une province à une capitale et du beauçois (?) au québécois à l’anglais au beauçois (?) au québécois à l’anglais de quelle classe sociale à quelle autre et de quels corps à quels corps, tous ces allers-retours, de tous ces allers-retours, dans tous ces allers-retours, tout ce qui a été perdu, et tout ce qui a été trouvé, est-ce que c’est une des choses qui traduites s’emmêlent au reste ?  “l’amour tu’seuls dins toilettes j’di d’mande d’jinque de r’d’jien dire de r’d’jien dire pis de farmer sa d’jeule pis r’d’jien d’autre de dire r’d’jien” (#24, p.29) 45. il y a la nudité, se mettre à nu, se mettre à nu jusqu’à se dire que se mettre à nu ça suffit, dernier poème, allez vous faire foutre si ma mise à nu, la prochaine fois, jambon et déjeuner, non, encore non, même pas avec ironie, il y a la nudité et se mettre à nu 44. 
youtube
43. et s’en foutre, comme s’en foutre et pas du tout 42. pas s’en foutre comme savoir, parfois, l’importance de continuer à énoncer - énoncer quelque chose de soi, de ce qui fait soi quand ce qui fait soi, quand soi doit pour dire soi affirmer, c’est-à-dire lutter contre une, des dominances - celle patriarcale, celle hétérosexuelle, celle néo-libérale, celle des milieux, du savoir (...)  “nous avions crié libarté!”  (#32, p.37) 41. observer  “les mouches de l’année dernière  sont encore sur le rebord des fenêtres elles vont fondre à un moment donné  pis ça va faire une croûte noire  un lit de mort pour les mouches de l’année d’après” (#13, p17) 40. comme lister, paysager, comme lister les associations d’observidées  “frigidaire à liqueurs  grosse bleue clamato la gomme  le portefeuille le ciel ben chill bleuet un steak château motel lilas grande foi dans l’âme renaud longchamps j’ai barré mes clés dans le char” (#38, p.43) 39. j’aurais pu pê choisir d’autres poèmes, à l’appui de 41 et 40, observer et lister, par ex. le #2 38. sinon, il y a aimer, et souligner toutes les variations d'aimer, d’aimer teinté de  “vos choses  pisser dans la toilette la plus sale de saint-georges mélange de tristesse et de honte parce qu’elle appartient à quelqu’un qu’on aime” (#3, p.7)  “ils s’aiment assez pour faire l’amour les yeux ouverts  et penser juste à eux” (#17, p22) 37. peut-être une des cordes c’est l’oscillation, l’art de l’oscillation, et de la cassure “juste le trottoir pour s’aimer dessus pis nos lacets qui pognent dins craquent pis nos âmes, pis nos âmes ostie que c’est cliché l’âme
pir rien fin”  (#29, p.34)
Tumblr media
Nature morte au jambon, 1767, Anne Vallayer-Coster
4 notes · View notes
lecturesdefemmes · 6 years
Text
JOUR 120 - Handi-Gang, Cara Zina
Tumblr media
« Depuis toujours on nous méprise, on nous ignore : le monde appartient aux valides. Il va falloir désormais compter avec nous. Nous que vous ignorez, que vous contournez et évitez de regarder. Nous, handicapés polymorphes, autistes, sourds, aveugles, IMC ou à mobilité réduite, nous voulons plus de représentations dans les médias, le corps médical, la fonction publique et au gouvernement. Nous exigeons plus de considération et plus d’aménagements. Nous sommes une force vive et il ne faudrait pas l’oublier, sinon on pourrait bien tout faire péter ! » 
Premier communiqué de l’Handi-Gang.
Le ton est donné ! On suit une bande de lycéens, valides et invalides mais tous exaspérés par l’indifférence complète aux problèmes d’accessibilité qu’ils rencontrent au quotidien en France. Sam, le leader de la bande, en fauteuil roulant, est le seul élève handicapé de son lycée. Comme dans beaucoup d’institutions publiques, rien n’est pensé pour lui. Les travaux pour rendre la cantine accessible, s’ils ont été votés, n’avancent pas ; tout le monde se fiche de lui laisser la priorité pour l’ascenseur ou de savoir s’il doit faire un long détour pour atteindre ses salles de classe à défaut d’aménagements adéquats. Mais bon, la vie suit son cours, cahin-caha, entre Camille et Kévin, ses amis d’enfance et Djenna, sa mère ancienne prof devenue bloggeuse à temps plein et qui l’élève seule. 
Jusqu’au jour, un événement va être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ras le bol de demander poliment le respect de ses droits et de sa personne chacun dans son coin. Sam se réunit avec une bande pour décider de passer à l’action.
« - Il arrive un moment où on est trop en colère pour tendre la joue gauche ! 
- L’autre, “j’ai fait un rêve” là, continue Vincent, moi aussi j’en ai rêvé de l’accessibilité, mais je vois bien que la plupart des commerçants préfèrent payer des amendes que de se mettre aux normes, et encore, quand ils n’arrivent pas à obtenir une dérogation ! 
- Si on n’oblige pas les gens à voir que nous sommes là, conclut Paul, rien ne changera, jamais. 
Kevin signe : “Ils sont en colère, ils veulent faire la révolution”, et Joanes rigole avant de constater sur le visage de ses voisins que personne ne plaisante.”
On démarre sur le ton de la comédie avec le point de vue de la maman de Sam, Djenna, qui enchaîne les catastrophes avec un sens de l’auto-dérision bien campé. Dans un roman mené tambour battant, en alternant les points de vue de chapitre en chapitre, Cara Zina campe une galerie de personnages qui ont le point commun d’être, d’une manière ou d’une autre, exclus ou marginaux. Elle nous les présente en action, avec ce qu’il faut de background pour qu’on les comprenne et qu’on s’y attache rapidement. L’un est aveugle, plusieurs sont sourds, une autre encore autiste Asperger ; pour un autre, c’est sa petite soeur qui le lie à la cause, elle est retardée mentale. Quant à Camille, elle qui est valide, qu’est-ce qui la relie vraiment au groupe ? 
« Joanes Julian, avec ou sans batte de base-ball, est sourd profond, de naissance, comme ses parents. (...)
Dans leur jeunesse, ils ont découvert que, si en France on tentait à tout prix de faire parler les sourds et de les empêcher de communiquer entre eux, pour les intégrer de force à la population dominatne, aux États-Unis en revanche, leur communauté s’était érigée en représentante d’une culture parallèle. Ils ont alors dévoré Le Cri de la mouette, l’autobiographie d’Emmanuelle Laborit, qu’ils avaient admirée dans Les Enfants du silence, et le père a repris la photo et commencé à rêver d’une vie meilleure.
La loi Fabius de 1991 a reconnu la LSF comme une langue à part entière mais leur province n’a pas cessé de viser l’oralisation pour les sourds et l’apprentissage de métiers manuels enseignés par des professeurs entendants. » 
Les deux thématiques centrales sont d’une part la perception et la prise en compte des situations de handicap par la société (on ne s’attarde pas sur l’aspect médical du handicap, mais bien sur sa réception par la société) ; et d’autre part la question de l’engagement et de l’action directe. Former un groupe, jusqu’où aller, comment fédérer un mouvement, communiquer, qui intégrer ou exclure, comment définir les limites de sa cause. 
Les deux sont fils sont étroitement liés par la question incessante : comment changer les choses ? Interrogation menée avec brio et sens du rythme. C’est le roman d’un regard intense porté sur notre société, et notamment une frange d’entre elles qui a rarement voix médiatique au chapitre, et est encore plus rarement représentée de manière nuancée. Au-delà de la cause particulière de l’accessibilité, c’est une réflexion plus globale sur les modalités de la lutte citoyenne et politique qui est menée. Les mises en situations de dilemmes politiques et l’inclusion de nombreuses thématiques (racisme, féminisme, maltraitance, pauvreté, alcoolisme…) autant théoriques que pratiques, laissent la part à la complexité dans le discours.
« J’ai du mal à me concentrer sur le texte et Camille est obligée de hausser le ton pour me ramener à elle : 
- Même les sans-papiers ont droit à la CMU, pas les titulaires de l’AAH, faudrait le glisser ! 
À ces mots, Isaac lève la tête et réagit plus vite que moi : 
- T’as raison, on pourrait opposer les handicapés français aux valides étrangers et voir qui gagne aux yeux de l’opinion publique ! »
Sous couvert de roman, il s’agit de dresser un portrait vivant des conditions de vie des personnes handicapées en France aujourd’hui en évoquant les problèmes du quotidien, les attitudes des personnes valides - souvent désobligeantes, invisibilisantes, ou misérabilistes, l’inégalité des chances, la représentation médiatique… J’y ai lu un regard quasi-sociologique sur notre époque, et une intention citoyenne de sublimer un cri de colère sous la forme d’une fiction qui est en elle-même un manifeste. Cara Zina signe un livre qui offre la possibilité d’être une pierre vers la prise de conscience individuelle, elle-même premier pas vers un changement collectif. Trop rare, important. 
G.C.
Handi-Gang, Cara Zina. Editions Libertalia, 2017.
Cara Zina vit à Nancy, après de longues années passées à Lyon. Elle a publié Heureux les simples d’esprit en 2008 (Robert Laffont, édition poche en mai 2018 chez Libertalia). Sa plume est tantôt acérée, tantôt truculente, pleine d’autodérision. Dans ce nouveau récit, le héros est un adolescent handicapé qui vit seul avec sa mère. Avec sa bande de copains, valides ou non, il entreprend de régler le problème de l’accessibilité par l’action directe.
2 notes · View notes
polinexx · 4 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
53) Décembre 2020
Storyboard + recherches de personnages + prédécoupe de l’histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler de Luis Sepúlveda / graphite sur papier
Storyboard + character research + pre cut version of Luis Sepúlvedas Historia de una gaviota y del gato que le enseñó a volar / graphite on paper
0 notes
jfblamagieoiseaux · 4 years
Video
undefined
tumblr
Oiseaux aquatiques. Timbres vintage sur montage et tirage photo numérique. Une création signée JFB. ════════════ ❄❄
Ma page Facebook
☞ https://www.facebook.com/ArtTimbre/
════════════ ❄❄
La boutique sur un ETSY
☞ https://www.etsy.com/shop/jfbdecor/
════════════ ❄❄
La boutique sur un grand Marché☞ https://www.ungrandmarche.fr/boutique/au-royaume-du-timbre
════════════ ❄❄ Voici deux tirages de montages photos que vous ne retrouverez jamais, l'habitat de ces oiseaux aquatiques étant différent ; on retrouve des espèces qui n'ont en commun la proximité de l'eau : - vanneau huppé - gorge bleue à miroir - barge à queue noire - balbuzard pêcheur - héron cendré - mouette pygmée - canard souchet - plongeon arctique - grèbe huppée Ils sont présents sur les timbres oblitérés émis en 1964 par la Pologne. Ces timbres sont donc vintage et non utilisés : ils se retrouvent collés, grâce à leur protection individuelle, sur les deux tirages réalisés sur du papier photo A4 de qualité (280g au m2). Vous pouvez les voir dans l'article en vente sur la première vue. Pour mieux les mettre en valeur, j'ai fait une recherche sur le Web pour trouver une présentation originale ; vous pouvez découvrir mon choix sur la dernière image. Les critères recherchés : Cadre Cadre en bois Nithi, couleur moka avec passe-partout pour photo format A4 : 21x29,7 cm ( 8,26x 11.69 pouces) Bien sûr ce n'est qu'une suggestion, car il faut tenir compte de votre décoration existante, des couleurs d'encadrement qui vous conviennent, leur matière, leur forme et le budget que vous voulez y consacrer. Bref, le choix vous appartient, il faut prendre cette suggestion comme un début de piste à suivre. C'est pourquoi le 𝐂𝐀𝐃𝐑𝐄 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐏𝐀𝐒𝐒𝐄 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐎𝐔𝐓 𝐍𝐄 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐏𝐀𝐒 𝐅𝐎𝐔𝐑𝐍𝐈𝐒 ************************** Cadeau pour tous, pour les passionnés de nature, des oiseaux et les collectionneurs qui ne retrouveront cet article nulle part ailleurs : il est réalisé en un seul exemplaire, et signé. Cela peut servir de décoration dans une entrée, un salon, une bibliothèque, une salle à manger ou une chambre. Ce sera une œuvre d'art à prix raisonnable, que vous pourrez offrir ou vous offrir. Le tout sera mis dans des pochettes plastiques, puis dans une enveloppe en carton rigide pour vous être envoyé sous pli recommandé avec remise contre signature. Pour toute information complémentaire, vous pouvez bien sûr me contacter.
0 notes