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#mouvement pour la france
vincentreproches · 1 year
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Patrick ressemble quand même vachement à Christine Boutin
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the-bibrarian · 1 year
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Paris, yesterday (03/23/23). This is an excerpt from a video by journalist Amar Taoualit posted on twitter
This is what they’re doing to a peaceful, registered-with-the-proper-authorities march.
You can hear protesters shouting “children! there are children!” and “that’s my grandfather! my grandfather is on the ground!”
I think some families felt safe going because traditionally, union-backed, “registered” marches are peaceful and the riot police waits until they officially end, when only the more radical protesters are left, to attack. Not saying that is fine, but there was a tacit agreement for peace during the first hours of a protest. (That’s exactly what happened in Lyon yesterday, and there were also a few kids among protesters. It ended up being fine but it made me very anxious to see them, and it looks like I was right to worry.)
Things turned extremely violent in the night. I don’t feel like chronicling it, but suffice to say there were more that 900 fires in Paris. I don’t know what to think of the overwhelming silence from international media on the subject.
Anyway, I know that in principle we should all be able to protest and the police shouldn’t attack, and we’re supposed to be a democracy and we shouldn’t bow down to wanna-be autocrats that want to suppress our voices, etc.
La réalité c’est que pour quelques temps en tout cas, il faut laisser nos enfants à la maison, et que si vous êtes âgé, malade (asthmatique !), déjà blessé, personne handicapée, etc. il vaut peut-être mieux passer votre tour pour ces manifs-là. Il y a d’autres façons d’agir.
Notamment, je suis sûre que les syndicats ont besoin d’aide logistique et d’argent, et LFI, dont les députés sont sur le terrain, sur les piquets de grève, a certainement toujours besoin de plus de militants (j’ai pas ma carte chez eux pour être claire, mais je pense que c’est le parti qui soutient le plus sincèrement le mouvement).
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Les députés LFI Louis Boyard (au centre) et Carlos Martens Bilongo (à droite), dans une manifestation le 20 mars. Photo de @teamroscoes (merci !!)
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La député LFI Mathilde Panot au piquet de grève des éboueurs de Vitry-sur-Seine le 16 mars (photo de son twitter)
^ these are pictures of lawmakers from the leftist France Unbowed party participating in protests.
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chic-a-gigot · 4 months
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La Mode nationale, no. 52, 29 décembre 1906, Paris. Toilette de soirée. Bibliothèque nationale de France
Robe de bal ou de soirée pour jeune femme. — Cette toilette est exécutée en éolienne ou crêpe de Chine orange clair. Jupe montée au ras de la taille devant, mais remontant au milieu du dos afin de donner un peu le mouvement Directoire. Au bas de la jupe, large entre-deux brodé surmonté d'une petite couronne de velours très souple. Le bas de la jupe est entièrement en velours d'un ton plus soutenu que celui du tissu de la robe. Le corsage brodé à même le tissu devant seulement blouse dans une haute ceinture drapée. Le décolleté est contourné d'une draperie formant fichu. Manche drapée ornée d'un entre-deux brodé. Sur l'épaule, couronne de velours semblable à celle de la jupe.
Ball gown or evening dress for young women. — This toilet is made of light orange windscreen or crepe de chine. Skirt fitted flush with the waist at the front, but rising to the middle of the back to give a bit of the Directoire movement. At the bottom of the skirt, large embroidered insert topped with a small crown of very soft velvet. The bottom of the skirt is entirely in velvet in a more intense tone than that of the dress fabric. The bodice embroidered on the fabric in front only blouse in a high draped belt. The neckline is surrounded by a drapery forming a fichu. Draped sleeve decorated with an embroidered insert. On the shoulder, velvet crown similar to that of the skirt.
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joselito28-1 · 25 days
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La Russie a placé le « mouvement international LGBT » sur sa liste des personnes déclarées “terroristes et extrémistes” selon une notice du service russe des renseignements financiers consultée vendredi dernier par l’Agence France-Presse.
Vladimir Poutine, qui vient d’être reconduit à la tête de la Russie pour six ans, a insisté sur la promotion de “la famille et la religion” face à un Occident décrit comme “décadent” et “sataniste”.
Mercredi dernier, les autorités ont annoncé avoir placé en détention provisoire les gérants d’un bar dans l’Oural, qui risquent à présent jusqu’à dix ans de prison pour “extrémisme” LGBTQ (Source Paint.media)
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lounesdarbois · 6 months
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Pierre Fournier
Tradition: n. f. Transmission de faits historiques, de doctrines religieuses, de légendes, d'âge en âge par voie orale, sans preuve authentique écrite.
Le Littré
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Le détaillant et modéliste de vêtement Pierre Fournier a dirigé les magasins Globe dans les années 1970, Hémisphères dans les années 1980, Anatomica depuis 1993. Toujours actif de nos jours il est âgé de 80 ans cette année.
La création de vêtement repose sur l'esthétique et le fonctionnel, deux critères qui renvoient respectivement aux métiers de styliste et de modéliste. Oiseau rare, monsieur Fournier additionne les deux compétences et a bâti le renom de ses magasins sur des vêtements "anatomiques" les mieux pensés possible, adaptés au corps, résistants à l'usure. Un sens du modélisme concentra dès l'époque de Globe son attention sur les vêtements de base, les "basiques" auxquels il conféra le plus de classicisme possible dans le but de les rendre indémodables, au-dessus des modes. La chemise d'ouvrier aura des coutures, des poches, des lignes les plus adaptées à la morphologie et aux mouvements requis par le travail, critères qui ne sont pas à chercher dans un "techwear" futuriste ni dans un "vintage" caduque mais dans la partie de la culture occidentale qui traverse les époques, la Tradition. Savons-nous combien de vêtements ont-été réellement inventés au 20ème siècle ? 4... Et combien de boissons? Une seule (le coca). Il n'y a pas de créateur de vêtement, tant mieux!
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Pierre Fournier appliquera les principes traditionnels aussi en matière de chaussure, lorsqu'il fera faire par la firme Alden une gamme spécifique. Le critère étant ici le "chaussant", Fournier va au fond de questions que ni les artisans ni les clients ne se posent plus en matière de confort et de maintien, et ose prescrire aux clients un nouvel étalonnage des pointures appuyé par un argumentaire fruit de 30 ans de pratique du métier. Les clients chausseront désormais 2 à 3 pointures au-dessus de leur taille usuelle. Libérant de l'espace derrière le talon et devant les orteils la chaussure est conçue pour serrer davantage le cou-de-pied, notamment dans la largeur, et demeurer plus lâche sous les contreforts et trépointes. Cette manière de chausser supprime les frottements et soutient la voûte plantaire, et au plan esthétique elle donne une chaussure étroite et longue qui est l'idéal en la matière.
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Produire une chaussure pensée pour s'adapter à la forme du pied, un vêtement pensé pour suivre les lignes du corps, aboutissent à une forme définitive à laquelle tout ajout devient un excédent et tout retranchement une amputation. La tradition populaire française s'est toujours tenue à équidistance de deux écueils : d'abord de la mode qui spécule sur une suspension du jugement des masses abruties par le prêt-à-porter (soumission par pression horizontale), ensuite du sartorialisme qui est au contraire l'expression tapageuse d'élites visant à se singulariser (snobisme par les musts).
La qualité suppose l'appelation d'origine contrôlée, qui elle même suppose un terroir protégeant une fabrication locale par un prolétariat choyé. Lorsque l'on comprend le modèle économique que suppose le Made in France on veut relire les théoriciens des modèles économiques durables, organisés au bénéfice des producteurs et des consommateurs compris comme un seul et même peuple.
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Le sujet du vêtement de qualité ouvre tant de perspectives : esthétiques certes mais encore économiques et politiques. Quand nous comprenons la quête esthétique de Pierre Fournier nous percevons que ce standard de qualité renvoie, pour des raisons de coût de fabrication aux thèses de William Morris (L'art et l'artisanat, Comment nous vivons) et à celles de tous les syndicalistes français transcourant : George Sorel, Joseph Proudhon, Charles Maurras, Joseph Fourrier, Edouard Berth. C'est-à-dire le retour aux sujets sérieux, aux questions fondamentales : comment produire dans le pays, par le peuple du pays, pour le peuple du pays. Comment produire local, qualitatif, en circuit court, sans gaspillage, en rémunérant correctement les travailleurs locaux? Quelles sont les pré-requis qu'un Made in France généralisé suppose au plan de l'émission de monnaie, au plan fiscal, au plan des prix de l'immobilier ? Une ébauche de réponse tient dans le discours de George Marchais (PCF) à Montigny en 1981 : protection du prolétariat, arrêt de l'invasion migratoire et éviction des clandestins (xénélasie), hausse des salaires par une baisse des charges sur les entreprises. Mesures de bon sens pourtant déclaration de guerre à la Bourse qui a besoin d'un sous-prolétariat invasif pour abaisser les salaires et le niveau de conscience du prolétariat du pays… Mais mesures nécessaires pour que la veste en flanelle de chez Anatomica qui dure 20 ans vous coûte 80 euros et non pas 750 euros comme aujourd'hui.
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Dans un Made in France bien pensé, l'ouvrier a les moyens d'acheter pour lui-même les produits de qualité qu'il fabrique par son savoir-faire et c'est justice: voiture, maison, vêtement, sont à lui non parce qu'il est un consommateur interchangeable mais parce qu'il en est le producteur exclusif.
Voila l'un des fruits de l'idéal syndical, ou chrétien, ou corporatiste, ou libertarien, ou fasciste, ou socialiste, appelez le comme vous voudrez: vêtir le peuple avec intelligence, avec des pièces sobres, élégantes, fonctionnelles, vêtir un peuple mis en mesure de discerner le vrai du faux, ayant recouvré sa propre tradition que les marchands de drouille lui avaient confisqué, et lui offrir des garde-robes réduites en quantité mais haussées en qualité donc en durabilité. Opposer au trop-plein des armoires, au côté malsain de l'accumulation, la saine épure de quelques pièces très pensées que l'on portera 30 ans, rapées jusqu'à la doublure. Charme d'une patine qui raconte une histoire, la nôtre.
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(écriteau de porte d'entrée du magasin Anatomica)
La création de vêtement est un sujet propice aux transpositions et analogies: stylisme morphologique,  modélisme anatomique, sont la recherche non d'une forme éternelle, mais de l'esprit éternel d'une forme idéale, la plus exacte, la plus fonctionnelle, la mieux ajustée, une forme adaptée tant au mouvement qu'à l'immobilité. "Il n'existe pas de voiture éternelle, le mythe de la 2 CV n'est pas intemporel du tout" me dit un jour Pierre Fournier. Il existe toutefois selon l'usage et le mode de production disponible, une voiture la plus fonctionnelle possible à un moment donné. La différence entre Anatomica et The Kooples par exemple, est la même distance qui a séparé Gabriel Voisin d'André Citroën au début du 20ème siècle: d'un côté l'aristocratie ouvrière où chaque travailleur maîtrise la totalité du travail à accomplir, de l'autre côté l'assembleur de pièces précalibrées dont le modèle industriel repose sur la division des tâches, la parcellisation, le contrôle panoptique, qui aboutira au Fordisme.
Enfin Pierre Fournier a fait montre d'une certaine attitude devant la vie. Nous aimons ces paris tenus, ces investissements risqués, l'insolence d'ouvrir Avenue de la Grande-Armée en 1980 un magnifique magasin racheté à un monsieur de 1900. Nous aimons le goût très sûr pour le vêtement français ancien vendu aux "branchés" de l'époque, pour cette manière de chercher dans le passé les meilleures pièces et de les replacer dans le sens du temps présent. Nous aimons que Fournier n'ait jamais fait de marketing mais que le seul bouche à oreille l'ait placé comme la référence du style français à l'étranger, notamment en Angleterre et surtout au Japon où il est aujourd'hui abondamment distribué (3 magasins là-bas contre 1 seul en France).
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Un vrai tailleur étudie l'anatomie puis le modélisme aussi sûrement qu'un séminariste étudie la philosophie puis la théologie. L'un s'occupe du corps, l'autre prend soin de l'âme. Mais si la philosophie est la servante de la théologie, c'est bien le vêtement qui est au service du corps... Dans un temps où le monde inverti proclame l'exact contraire, Pierre Fournier est l'un des seuls détaillants à avoir cru en la Tradition et à l'avoir mise en pratique. Merci monsieur Fournier!
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lours-postal · 3 days
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sous-france · 3 months
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Sous France : Mémoire d'un quartier populaire
Mon cheminement photographique a débuté par des captures du quotidien dans un quartier populaire de France, celui de mon enfance, la Plaine d'Ozon : des scènes de vie, des sourires d'habitants, des enfants qui jouent, des bâtiments témoins d'une époque révolue. Chaque cliché est imprégné de souvenirs, teinté de nostalgie. Depuis les années 90, j'ai évolué dans le milieu associatif et l'éducation populaire, aux côtés de militants engagés contre le racisme et l'extrémisme. La photographie est ainsi devenue mon vecteur d'engagement, un moyen d'exprimer mon adhésion à ces combats. C'est à travers ma passion pour la photographie que j'ai trouvé une voix, une manière d'exprimer souvent l'inexprimable. Je n'ai jamais cherché à être un porte-parole, mais simplement à donner voix à mes convictions à travers mes images. Parfois, ma démarche a été mal comprise … Néanmoins, l'une de mes plus grandes fiertés reste la présence d'une de mes photos dans un manuel scolaire d'histoire géographie d'un collège. C'est très honorifique de savoir que cette photo permet de sensibiliser des collégiens à la lutte contre le racisme. Au cœur de mon travail, je mets aussi en lumière une jeunesse vibrante, multiculturelle, invitant chacun à s'élever, à respecter autrui, à valoriser ses talents. Après plus de 15 ans derrière l'objectif, je réalise que je suis devenu le témoin d'une histoire, celle d'un quartier en mouvement, en évolution. Ma passion demeure intacte, et j'espère continuer à contribuer à la mémoire collective de mon quartier, à sensibiliser, à inciter à l'action. Chaque image est une pierre apportée à l'édifice d'une société plus juste, plus inclusive.
📷 𝑀𝐾 | ©
☞ 𝑺𝒐𝒖𝒔-𝑭𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆
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« Le chant des canuts » est une sculpture de Georges Salendre (1890-1985), un artiste originaire de l’Ain. Elle représente des amoureux qui chantent une chanson lyonnaise célèbre, écrite par Aristide Bruant en 1894. Cette année-là, à Lyon, se tenait une exposition internationale où le président Sadi Carnot devait être tué. Mais il fut finalement assassiné dans la rue de la République par l'anarchiste italien Sante Geronimo Caserio, qui voulait venger ses camarades condamnés à mort : Ravachol (juillet 1892), Auguste Vaillant (février 1894) et Émile Henry (mai 1894). La chanson des canuts de Bruant fait référence à la révolte des canuts de 1831. La révolte des canuts est le nom donné à plusieurs soulèvements ouvriers qui ont eu lieu à Lyon au XIXe siècle. La première révolte a éclaté le 22 novembre 1831 sur la colline de la Croix-Rousse, où travaillaient les canuts. Les canuts, dont le nom vient du mot canette, ou bobine, étaient des artisans qui tissaient la soie à domicile sur leur propre métier à bras. Ils travaillaient pour le compte des soyeux (les patrons négociants) qui leur fournissaient la matière première et récupéraient le produit fini. Les canuts se sont révoltés contre leurs conditions de travail très dures et la baisse de leurs salaires imposée par les fabricants. Les insurgés ont pris pour emblème le drapeau noir et la devise : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ». Ils ont pris le contrôle de la ville pendant plusieurs jours, avant d’être réprimés par l’armée. La révolte des canuts est considérée comme l’une des premières luttes du mouvement ouvrier en France. La statue a été installée en 1984 dans le square Déjean, près de la mairie du 4e arrondissement de Lyon. Mais elle a été déplacée en 2014 place des Tapis, au début du boulevard des Canuts. C’est un hommage à la culture et à l’histoire des canuts, qui ont façonné l’identité de la Croix-Rousse, le quartier des soyeux.
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aurevoirmonty · 5 months
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Le gouvernement Darmanin, après avoir embastillé injustement des militants qui réclamaient simplement la France aux Français il y a quelques jours, avance encore dans l'ignominie qu'il revêt pour ligne directrice, en annonçant la dissolution du mouvement Academia Christiana (https://t.me/academiachristiana). En s'attaquant à eux, ils s'attaquent aux défenseurs des valeurs traditionnelles, de notre patrie charnelle, et de nos familles actuelles et futures. Cette vague de répression qui déferle sur nous ne doit avoir qu'un seul effet : renforcer notre détermination, mais aussi notre implication, et par la même occasion, accroître notre vigilance. Quand ils touchent à l'un de nous, ils touchent à nous tous.
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plaidetchocolatchaud · 2 months
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France 5 : diffuse un documentaire avec des personnes souffrant d'arthrose qui font des cours de gym adapté
Moi à mon daron : Ah la dame elle utilise des élastiques pour ses étirements et ça en fait on dirait pas comme ça mais c'est hyper dur ça une résistance pas possible et tu sais quoi, j'ai carrément vu une fille en cours faire une planche avec ! Mais oui tu sais l'équilibre ! Ah pour le cerceau la diff qu'elle fait c'est un mouvement de base, mais ça peut être très joli si c'est chorégraphié ! Et pour les diffs au cerceau le poignet doit toujours avoir une position spécifique "en dehors" un peu, rien que le fait de garder cette position pendant 1'30 c'est chaud. Alala et je te raconte pas, on dirait pas comme ça mais les dessins de base au ruban, ça détruit le poignet un truc de ouf ces dames sont courageuses tu imagines même pas et je ne te parle même pas des moulinets avec les massues et je ne te parle même pas des roulés au ballon, ton bras bouges d'une micro millimètre c'est foutu
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a-room-of-my-own · 6 months
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Je répond dans un billet séparé parce que Tomblère me laisse pas poster en reblog
Pour commencer, le télescopage de grilles de lecture qu’elle présente est au moins incomplet, sinon historiquement faux. 
Pour faire simple, si les US soutiennent effectivement Israël de manière inconditionnelle – et encore, c’est beaucoup moins vrai depuis 15 ans, il suffit d’ouvrir les infos pour le constater - c’est beaucoup moins le cas de l’Europe, et encore moins de l’ONU. La France a la même position depuis des années, qui est de ménager la chèvre et le chou, en ménageant ses relations diplomatiques avec Israël en sous-main, tout en étant dans le discours public plutôt pro-arabe. Nos politiques locaux ont bien compris depuis des années que ce conflit posait un problème de sécurité sur notre propre sol, et les positions prises concernent bien moins le conflit en soi que de la politique intérieure.  
Il suffit d’allumer la radio de service public pour voir d’ailleurs que nos journalistes-fonctionnaires sont à 90% de gauche ou d’extrême-gauche, et que l’information financée par l’Etat et nos impôts est bien loin de diffuser massivement l’idée qu’Israël est un pays héroïque. Au contraire, on a des médias qui reprennent en cœur les chiffres du Hamas sans les vérifier.  
De l’autre côté, la vision qu’elle dit arabe - la réalité des opinions publiques est bien plus nuancée en réalité, surtout dans des pays où la liberté de manifester n’est pas du tout établie - présentée comme “prosaïque” est tout sauf prosaïque. Elle est historiquement fausse.  
“Israël est un état fondé sur le colonialisme et l’expulsion, et qui mène une politique d’apartheid” 
Tous les états du Moyen-Orient sont “fondés sur le colonialisme” si on va par-là, puisque tous ont été créés par les puissances occidentales réunies par l’ancêtre de l’ONU, la SDN, après le démantèlement de l’Empire Ottoman, suite à la Première Guerre Mondiale.  
D’autre part, Israël s’est construit en opposition au titulaire du mandat de Palestine, à savoir l’Angleterre, qui avait certes soutenu l’idée de la création d’un foyer national juif dès 1917, mais qui soutenait par ce biais l’immigration de populations juives sur le territoire qu’elle administrait, et pas la création d’un état juif indépendant. Les précurseurs de l’état d’Israël se sont littéralement battus contre les Anglais, qui s’opposaient radicalement à l’installation de juifs réfugiés après la seconde guerre mondiale, et à la création d’un état juif. C’est donc le comble pour un “état colonial” d’être fondé après une lutte armée contre...l’administrateur de la colonie. 
Israël n’est pas plus un état “fondé sur l’expulsion". Après sa création, l’état a vécu 3 guerres en 25 ans, qu’il a toutes gagnées, et ces guerres ont redessiné les frontières à plusieurs reprises. Le rapport de force, pendant les trois, était en totale défaveur d’Israël, puisque le jeune état était attaqué sur plusieurs fronts par plusieurs pays mieux équipés et avec une armée bien plus nombreuse. Il y a bien eu des expulsions et des violences, comme dans n’importe quel conflit, mais les plus gros mouvements de population ont été une conséquence directe de ces guerres, notamment la première, où c’est littéralement les pays voisins qui ont conseillé aux populations locales de fuir les combats parce qu’ils étaient sûrs de gagner.  
Le fait qu’ils aient perdu – et perdu des territoires par la même occasion – puis que des cellules armées d’obédience palestinienne en Jordanie, en Egypte, au Koweit et au Liban aient tenté de renverser les gouvernements en place a très largement contribué au fait que les relations avec Israël se soient normalisées par la suite, et aussi au fait que ces pays ne veulent plus accueillir de réfugiés palestiniens. C'est surtout à ce moment-là que le rapport de force s’est inversé en faveur d’Israël, car même si les pays voisins instrumentalisent le conflit dans le cadre de leur politique intérieure, aucun n’attaquera Israël militairement / ouvertement. Ils n’ont concrètement rien à y gagner.  
Quant à dire qu’Israël mène une politique d’apartheid, c’est faux aussi. Israël compte 20% d’arabes israéliens. Je mets quiconque au défi d’aller essayer de trouver ce que représentent les communautés juives dans les pays arabes. Concrètement plus grand-chose, parce qu’elles ont été expulsées de chez elles – par la force, la loi, ou par pression - après l’indépendance d’Israël. La Tunisie ne compte plus que 2000 juifs et compte faire passer une loi pour envoyer quiconque a des liens avec “l’entité sioniste” en prison pour plusieurs années.  
A moins de considérer que les populations arabes de Gaza et de Cisjordanie font de facto partie d’Israël, je ne vois pas comment on peut parler d’apartheid. 
Au-delà des arguments historiques qui pêchent par leurs omissions (*tousse* on va rester polie), l’autrice enfile des perles argumentatives qu’elle n’étaye jamais par des faits ou des sources. En vrac on a 
* Des arguments pseudo-psychanalytiques > l’Occident souffrirait d’un “refoulé colonial” qui ressort dans son soutien à Israël.  
* Des arguments pseudo-sociologiques > Le racisme anti-arabes serait “phénoménal” (preuves? Chiffres? Comment on quantifie quelque chose de phénoménal? On le fait pas mais ça claque) 
* Des arguments pseudo-politiques / historiques > l’occident justifierait “l’écrasement” des palestiniens (qui? Quand? Comment? Dans quelles proportions? Suite à quel événement?) 
Le tous en citant bien sûr les chiffres de victimes donnés par le Hamas. 
On est ici - après tout moi aussi je peux faire de la psycho de chez Gifi – dans le chantage émotionnel le plus basique qui soit. On déroule une liste très approximative de faits qui omet 90% du contexte historique, avant de faire tenir une argumentation bancale à coup de gros mots, racisme phénoménal, humiliation, écrasement. Bref à ce stade de l’article si vous n’acquiescez pas avec Mona vous êtes MECHANT. 
"Prouver qu’un enfant est un enfant” 
Je ne vais pas m’attarder dessus, mais on est encore dans le chantage affectif, saupoudré d’une belle dose de malhonnêteté quand on a vu le négationnisme à l’oeuvre immédiatement après les massacres du 7 octobre, qui a obligé les autorités israéliennes �� montrer à une sélection de journalistes les images des civils assassinés par les commandos du Hamas. 
Encore une fois, Mona Chollet avance sans preuve et sans citation. Elle décide que quelqu’un - j’imagine encore la personnification de cet “Occident” soudain tellement uni et homogène - considère que la publication de photos d’enfants victimes des bombardements est “le signe d’une fixation antisémite et une volonté malsaine de diaboliser Israël”. Qui a dit ça? Quand? On ne le saura pas mais on est tenus de la croire, et surtout de croire que c’est une opinion majoritaire. De l’esstrème droite certainement. 
On continue dans le registre émotionnel, avec encore des mots forts attribués à...personne encore. Les palestiniens sont “diabolisés”, vus comme “une horde indistincte et barbare congénitalement violente et terroriste”. Par qui Mona? Par qui? A part essayer de susciter chez le lecteur une réaction de rejet immédiat pour le rallier à l’argumentation de l’article, je ne vois pas à quoi ça sert? 
On est littéralement dans le “les gens qui ne pensent pas comme moi sont démoniaques croyez-moi sur parole j’ai pas l’intention de prouver ce que je dis”.  
"Starhawk et l’effacement complet des palestiniens” 
Là j’atteins le moment où je me roule par terre de rire. On parle de quelqu’un qui se définit comme sorcière néo-païenne. Soyons sérieux cinq minutes. J’attends l’avis des reptiliens illuminatis du FBI. Dans le même paragraphe elle tente de maladroitement prouver qu’Israël entreprend un génocide sur la population palestinienne... tout en admettant que c’est l’état hébreu qui fournit eau et électricité. En revanche elle ne précise pas qu’avant la guerre, bien des habitants de Gaza travaillaient sur le territoire d’Israël et que beaucoup d’entre eux s’y font soigner. Pas plus que Tsahal a passé plusieurs jours à essayer de convaincre les civils d’évacuer.  
La source c’est “trust me bro” et “y’a des gens qui sont d’accord avec moi”. OKAY. 
« Les mêmes éléments de langage repris ad nauseam »
Merde alors, et sans sources en plus ? Mais qui ferait un truc pareil. Hem. 
Là notre amie Mona découvre... La communication. De guerre. Le fait que les pays en guerre communique positivement sur les actions qu’ils entreprennent et essaient de convaincre de leur bien-fondé l’opinion internationale. Ah mais c’est du jamais vu. Personne n’a jamais fait un truc pareil. Ouh là là. (pardon je fatigue) 
(aussi, parenthèse professionnelle, déterminer des éléments de langage et les répéter c’est euh, la base de toute campagne de com, pas une preuve de démoniaquisme effréné) 
“La vision des Gazaouis en Occident, un “effet Homeland” 
Bon déjà c’est triste pour Mona parce que l’effet Homeland existe, mais ce n’est pas ça. C’est tout simplement l’engouement pour les séries d’espionnage après Homeland, avec plus ou moins de succès. Après, que les américains soient fans de filtre sépia et autres décors de studio dignes de Tintin au Pays de l’Or Noir, c’est pas exactement nouveau. 
Mona nous explique par la suite que les Occidentaux – cette masse informe -  se sentent plus proches des Israéliens parce qu’ils ont un mode de vie moderne. Basé sur quoi? Rien comme d’habitude, à part un exemple issu de cette fameuse série dont j’ai oublié l’existence depuis 2013, comme je suppose 90% de gens.  
“Si les Etats-Unis avaient forcé Israël à mettre fin à l’occupation il y a 30 ans” 
Mince alors moi je pensais que l’influence américaine était un problème, faudrait savoir. 
On repart sur la psycho de chez Lidl avec le fameux refoulé colonial qui ne sera jamais défini ou étayé et on enchaîne avec les US qui auraient dû “forcer” Israël à cesser l’occupation il y a 30 ans, soit en 1993. 
Du coup on ouvre un autre chapitre d’imprécisions historiques (encore une fois je suis polie) puisque Madame se réfère aux accords d’Oslo qui ont foiré, certes, mais par rejet des *deux* côtés de la barrière. Du côté palestinien parce qu’Arafat et consorts à l’époque ont clairement admis que si l’OLP avait le contrôle de la Cisjordanie, ce n’était qu’une étape avant la reconquête totale du territoire, enterrant de fait l’idée d’une future solution à deux Etats, et du côté israélien parce que la droite considérait que la “Judée-Samarie” conquise après la guerre des 6 jours, faisait de toute façon partie de l’Israël biblique et devait rester sous son contrôle. Le tout dans un contexte fait d’attentats et attaques diverses.  
On termine sur une nouvelle comparaison merdique, cette fois-ci avec les natifs américains, histoire d’ajouter encore une louche de chantage émotionnel sans rien étayer. 
Je conseille à l’autrice de faire ce qu’elle a l’habitude de faire : plagier un ouvrage ou un article écrit par quelqu’un de compétent, et y ajouter une anecdote perso sur sa copine Myrtille, sorcière technopagan, et de laisser la politique aux gens qui s’y connaissent un minimum, ou qui au moins essaient de lire des trucs avant d’écrire.  
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raisongardee · 3 months
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"[…] tout faire pour que les prochaines, et inévitables, révoltes des classes populaires (dont il y a tout lieu de penser, les mêmes causes produisant les mêmes effets, qu’elles trouveront à nouveau dans la France périphérique – celle des "ronds-points" – leur berceau de prédilection) réussissent enfin à préserver jusqu’au bout leur précieuse et indispensable autonomie organisationnelle. Et par là même à déjouer les innombrables tentatives de récupération politique et "universitaire" (songeons, entre autres, au ralliement aussi tardif que grotesque d’un Geoffroy de Lagasnerie à ce mouvement de Gilets jaunes qui constituait la négation la plus absolue de son propre néolibéralisme foucaldien) dont elles seront forcément l’objet. Sachant, de surcroît, que le principal danger qui guette, depuis toujours, toute révolution ou révolte authentiquement populaire – l’histoire est malheureusement là pour le confirmer -, c’est de se voir progressivement confisquée et détournée de son sens politique initial (on disait jadis "récupérée") par les fractions les plus remuantes et les plus assoiffées de pouvoir de l’élite sociale en place, et notamment de son ambitieux clergé médiatique et intellectuel."
Jean-Claude Michéa, Extensions du domaine du capital, 2023.
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icariebzh · 3 months
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Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d'un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s'annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes. 
Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.
Nous sommes un mouvement, d'habitant·es des villes et des campagnes, d'écologistes et de paysan·nes, installé·es ou en installation. Nous refusons la polarisation que certains essaient de susciter entre ces mondes. Nous avons fait de la défense de la terre et de l'eau notre point d'entrée et d'ancrage. Ce sont les outils de travail des paysans et des milieux nourriciers. Nous nous mobilisons depuis des années contre les grands projets d'artificialisation qui les ravagent, les complexes industriels qui les empoisonnent et les accaparent. Soyons clair·es, le mouvement actuel dans son hétérogénéité même, a été cette fois initié et largement porté par d'autres forces que les notres. Avec des objectifs affichés parfois différents, et d'autres dans lesquels nous nous retrouvons absolument. Quoi qu'il en soit, lorsque que les premiers blocages ont commencé, nous avons, depuis différents comités locaux, rejoint certains barrages et certaines actions. Nous sommes allé·es à la rencontre de paysan.nes et d'agriculteurs.rices mobilisé·es. Nous avons échangé avec nos camarades de différentes organisations paysannes pour comprendre leurs analyses de la situation. Nous nous sommes retrouvé·es nous-mêmes dans la digne colère de celles et ceux qui refusent de se résigner à leur extinction.
    Nous ne pouvons que nous réjouir que la majorité des agriculteurs.rices bloquent le pays aujourd'hui. Qu'ils et elles soient représenté·es par la FNSEA et des patrons de l'agrobusiness dans les instances de négociation avec le gouvernement est consternant, à l'heure où les cadres du syndicat majoritaire sont copieusement sifflé·es sur certains blocages et où ce dernier ne peut plus retenir ses bases. De nombreuses personnes sur les barrages ne sont pas syndiquées et ne se sentent pas représentées par la FNSEA. 
"Les deux tiers des entreprises agricoles n'ont pas, en termes économiques, de raison d'être. Nous sommes d'accord pour réduire le nombre d'agriculteurs" - Michel Debatisse, secrétaire général de la FNSEA, 1968
    Fondé après guerre, ce syndicat hégémonique a accompagné le développement du système agro-industriel depuis des décennies, en co-gestion avec l'État. C'est ce système qui met la corde au cou des paysan·nes, qui les exploitent pour nourrir ses profits et qui finalement les poussent à s'endetter pour s'agrandir afin de rester compétitif·ves ou disparaître. En 1968, Michel Debatisse, alors secrétaire général de la FNSEA avant d'en devenir le président, déclarait [1] : "Les deux tiers des entreprises agricoles n'ont pas, en termes économiques, de raison d'être. Nous sommes d'accord pour réduire le nombre d'agriculteurs". Mission plus que réussie : le nombre de paysan.nes et de salarié.es agricoles est passé de 6,3 millions en 1946, à 750 000 au dernier recensement de 2020. Tandis que le nombre de tracteurs dans nos campagnes augmentait d'environ 1000%, le nombre de fermes chutait lui de 70% et celui des actifs agricoles de 82% : autrement dit, ce sont plus de 4 actifs sur 5 qui ont quitté le travail agricole en seulement quatre décennies, entre 1954 et 1997. Et la lente hémorragie se poursuit aujourd'hui...
    Alors que la taille moyenne d'une exploitation en France en 2020 est de 69 hectares, celle d'Arnaud Rousseau, actuel dirigeant de la FNSEA, ancien courtier et négociant tout droit sorti d'une business school, s'élève à 700 hectares et il est à la tête d'une quinzaine d’entreprises, de holdings et de fermes, président du conseil d'administration du groupe industriel et financier Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.), directeur général de Biogaz du Multien, une entreprise de méthanisation, administrateur de Saipol, leader français de la transformation de graines en huile, président du conseil d'administration de Sofiprotéol... 
    Les cadres de la FNSEA tout comme les dirigeants des plus grosses coopératives agricoles - abondamment représentés par la "Fédé" et ses satellites - se gavent [1] : le revenu moyen mensuel des dix personnes les mieux payées en 2020 au sein de la coopérative Eureden est de 11 500 €. 
       Les revenus moyens des agriculteurs brandis sur les plateaux et le mythe de l'unité organique du monde agricole masquent une disparité de revenus effarante et de violentes inégalités socio-économiques qui ne passent plus : les marges des petits producteurs ne cessent de s'éroder tandis que les bénéfices du complexe agro-industriel explosent. 
    Dans le monde, le pourcentage du prix de vente qui revient aux agriculteurs est passé de 40 % en 1910 à 7 % en 1997, selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). De 2001 à 2022, les distributeurs et les entreprises agroalimentaires de la filière lait ont vu leur marge brute s'envoler de respectivement 188% et 64%, alors même que celle des producteurs stagne quand elle n'est pas simplement négative. 
    Une des raisons qui poussent le monde agricole à bloquer les autoroutes, à ouvrir des bouteilles de lait à Carrefour (Epinal-Jeuxey) ou à bloquer les usines Lactalis (Domfront, Saint-Florent-le-Vieil, etc.), à labourer un parking (Clermont-l'Hérault), à bloquer le port de la Rochelle, à vider des camions venus de l'étranger, à asperger de lisier une préfecture (Agen), à retourner un Macdo (Agens), à osrtir c'est que les industriels  intermédiaires de l'amont (fournisseurs, vendeurs d'agroéquipements, semenciers industriels, vendeurs d'intrants et d'aliments) et de l'aval des filières (les coopératives de collecte-distribution comme Lactalis, les industriels de la grande distribution et de l'agroalimentaire comme Leclerc) qui structurent le complexe agroindustriel les dépossèdent des produits de leur travail.
    C'est ce pillage de la valeur ajoutée organisé par les filières qui explique, aujourd'hui, que sans les subventions qui jouent un rôle pervers de béquilles du système (en plus de profiter essentiellement aux plus gros) 50% des exploitant·es auraient un résultat courant avant impôts négatif : en bovins lait, la marge hors subvention qui était de 396€/ha en moyenne entre 1993 et 1997 est devenue négative à la fin des années 2010 (-16€/ha en moyenne), tandis que le nombre de paysans pris en compte par le Réseau d'information comptable agricole dans cette filière passe sur cette période de 134 000 à 74 000 [2]...  
    Les accords de libre échange internationaux (que dénoncent et la Confédération paysanne, et la Coordination rurale) mettent en concurrence les paysanneries du monde entier et ont accéléré ces déprédations économiques. Nous savons bien que, aujourd'hui, lorsque l'on parle de "libéralisation", de "gains de compétivité", de "modernisation" des structures, c'est que des fermes vont disparaître, que la polyculture élevage va régresser (elle ne représente plus que 11% des exploitations actuellement), ne laissant plus qu'un désert vert de monocultures industrielles menées par des exploitant-es à la tête de structures toujours plus endettées de moins en moins maîtres d'un outil de travail et d'un compte en banque qui finit par n'appartenir plus qu'à ses créanciers.
    Le constat est sans appel : moins il y a de paysan·nes, moins ils et elles peuvent gagner leur vie, sauf à agrandir toujours et encore leur surface d'exploitation, en dévorant au passage les voisin·es. Dans ces conditions, 'devenir chef d'entreprise' comme le promet la FNSEA, c'est en réalité se trouver dans la même situation qu'un chauffeur Uber qui s'est endetté jusqu'au cou pour acheter son véhicule alors qu'il dépend d'un donneur d'ordres unique pour réaliser son activité... Ajoutons à cela la brutalité du changement climatique (évènements climatiques extrêmes, sécheresses, incendies, inondations...) et les dérèglements écologiques entraînant dans leur sillage la multiplication de maladies émergentes et autres épizooties, et le métier devient presque impossible, invivable, tant l'instabilité est grande.
    Si nous nous soulevons, c'est en grande partie contre les ravages de ce complexe agro-industriel, avec le vif souvenir des fermes de nos familles que nous avons vu disparaître et la conscience aiguë des abîmes de difficultés que nous rencontrons dans nos propres parcours d'installation. Ce sont ces industries et les méga-sociétés cumulardes qui les accompagnent, avalant les terres et les fermes autour d'elles, accélérant le devenir firme de la production agricole, et qui ainsi tuent à bas bruit le monde paysan. Ce sont ces industries que nous ciblons dans nos actions depuis le début de notre mouvement - et non la classe paysanne. 
    Si nous clamons que la liquidation sociale et économique de la paysannerie et la destruction des milieux de vie sont étroitement corrélées - les fermes disparaissant au même rythme que les oiseaux des champs et le complexe agro-industriel resserrant son emprise tandis que le réchauffement climatique s'accélère - nous ne sommes pas dupes des effet délétères d'une certaine écologie industrielle, gestionnaire et technocratique. La gestion par les normes environnementales-sanitaires de l'agriculture est à ce titre absolument ambigüe. À défaut de réellement protéger la santé des populations et des milieux de vie, elle a, derrière de belles intentions, surtout constitué un nouveau vecteur d'industrialisation des exploitations. Les investissements colossaux exigés par les mises aux normes depuis des années ont accéléré, partout, la concentration des structures, leur bureaucratisation sous contrôles permanents et la perte du sens du métier.
    Nous refusons de séparer la question écologique de la question sociale, ou d'en faire une affaire de consom'acteurs citoyens responsables, de changement de pratiques individuelles ou de "transitions personnelles" : il est impossible de réclamer d'un éleveur piégé dans une filière hyperintégré qu'il bifurque et sorte d'un mode de production industriel, comme il est honteux d'exiger que des millions de personnes qui dépendent structurellement de l'aide alimentaire se mettent à "consommer bio et local". Pas plus que nous ne voulons réduire la nécessaire écologisation du travail de la terre à une question de "réglementations" ou de "jeu de normes" : le salut ne viendra pas en renforçant l'emprise des bureaucraties sur les pratiques paysannes. Aucun changement structurel n'adviendra tant que nous ne déserrerons pas l'étau des contraintes économiques et technocratiques qui pèsent sur nos vies : et nous ne pourrons nous en libérer que par la lutte. 
    Si nous n'avons pas de leçons à donner aux agriculteur·rices ni de fausses promesses à leur adresser, l'expérience de nos combats aux côtés des paysan·nes - que ce soit contre des grands projets inutiles et imposés, contre les méga-bassines, ou pour se réapproprier les fruits de l'accaparement des terres - nous a offert quelques certitudes, qui guident nos paris stratégiques. 
    L'écologie sera paysanne et populaire ou ne sera pas. La paysannerie disparaîtra en même temps que la sécurité alimentaire des populations et nos dernières marges d'autonomie face aux complexes industriels si ne se lève pas un vaste mouvement social de reprise des terres face à leur accaparement et leur destruction. Si nous ne faisons pas sauter les verrous (traités de libre-échange, dérégulation des prix, emprise monopolistique de l'agro-alimentaire et des hypermarchés sur la consommation des ménages) qui scellent l'emprise du marché sur nos vies et l'agriculture. Si n'est pas bloquée la fuite en avant techno-solutionniste (le tryptique biotechnologies génétiques - robotisation - numérisation). Si ne sont pas neutralisés les méga-projets clés de la restructuration du modèle agro-industriel. Si nous ne trouvons pas les leviers adéquats de socialisation de l'alimentation qui permettent de sécuriser les revenus des producteurs et de garantir le droit universel à l'alimentation.
    Nous croyons aussi à la fécondité et à la puissance des alliances impromptues. A l'heure où la FNSEA cherche à reprendre la main sur le mouvement - notamment en chassant de certains des points de blocage qu'elle contrôle tout ce qui ne ressemble pas à un agriculteur "syndiqué fédé" - nous croyons que le basculement peut venir de la rencontre entre les agriculteur·ices mobilisé·es et les autres franges du mouvement social et écologique qui se sont élevées ces dernières années contre les politiques économiques prédatrices du gouvernement. Le "corporatisme" a toujours fait le lit de l'impuissance paysanne. Comme la séparation d'avec les moyens de subsistance agricoles a souvent scellé la défaite des travailleur-ses.
Peut-être est-il temps de faire céder quelques murs. En continuant à renforcer certains points de blocage. En allant à la rencontre du mouvement pour celles et ceux qui n'y ont pas encore mis les pieds. En poursuivant ces prochains mois les combats communs entre habitant·es des territoires et travailleur·euses de la terre.
Les Soulèvements de la Terre  - le 30 janvier 2024  source
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chic-a-gigot · 3 months
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La Mode nationale, no. 3, 21 janvier 1905, Paris. (8) — Tailleur élégant pour jeune femme ou jeune fille. (9) — Robe de visite pour jeune femme. (10) — Chapeau pour fillette de 1 à 2 ans. (11) — Corsage élégant pour jeune femme ou jeune fille. Bibliothèque nationale de France
(8) — Tailleur élégant pour jeune femme ou jeune fille, en lainage feuille morte.
Jupe à plis piqués suivant un mouvement remontant.
Boléro écourte et ouvert sur un dessous de grose soie soufre.
Col de velours amande et liséré amande à la manche un peu bouffante du haut. Ceinture amande.
(8) — Elegant suit for young women or girls, in dead leaf wool.
Skirt with quilted pleats following a rising movement.
Short, open bolero with a coarse sulfur silk underside.
Almond velvet collar and almond edging on the slightly puffed top sleeve. Almond belt.
Matériaux: 6m,50 de lainage; 4 mètres de soie soufre; 1 mètre de velours amande.
(9) — Robe de visite pour jeune femme, en diagonale de deux tons de violet. Le tablier est un panneau de plis. Un biais piqué contourne le bas de la jupe et remonte de chaque côté du devant.
Jaquette genre Louis XV, pas très longue, ajustée par des plis piqués, ¡a basque retroussée de chaque côté pour laisser voir une pointe de satin violet clair et un biais piqué.
La jaquette ferme par des liens drapés sur un plastron de mousseline de soie et guipure; elle s'orné d'un col découpé en velours violet liséré d'un biais piqué.
Manche bouffante du haut, plate du bas et terminée par un poignet de velours.
(9) — Visiting dress for a young woman, diagonally in two tones of purple. The apron is a pleat panel. A stitched bias goes around the bottom of the skirt and goes up on each side of the front.
Louis XV jacket, not very long, fitted with stitched pleats, the peplum rolled up on each side to reveal a touch of light purple satin and a stitched bias.
The jacket closes with ties draped over a silk muslin and guipure bib; It is adorned with a cut collar in purple velvet edged with a stitched bias.
Sleeve puffed at the top, flat at the bottom and finished with a velvet cuff.
Matériaux: 7 mètres de lainage; 1 mètre de velours.
(10) — Chapeau pour fillette de 1 à 2 ans, en velours miroir blanc, tout fanfreluché de liberty blanc.
(10) — Hat for girls aged 1 to 2 years, in white mirrored velvet, all frillyed with white liberty.
(11) — Corsage élégant pour jeune femme ou jeune fille, en voile ivoire, drapé et orné de velours vert, ou rubis, ou ciel, selon le goût et le carnation. Le drapé remonte devant et se fixe sous un gros nœud double. Le haut du corsage est froncé et rayé de petits biais de velours disposés en V. Même garniture sur la manche très bouffante que termine un double volant de dentelle. Ceinture assortie avec boucle riche.
(11) — Elegant bodice for a young woman or girl, in ivory veil, draped and decorated with green, ruby, or sky velvet, depending on taste and skin tone. The drape goes up in front and is fixed under a large double knot. The top of the bodice is gathered and striped with small velvet bias arranged in a V. Same trim on the very puffed sleeve which ends with a double lace flounce. Matching belt with rich buckle.
Matériaux: 2m,50 de voile; 1 mètre de velours.
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"Il est interdit d'interdire !"
En revisionnant la série, je note de nouveaux petits détails qui m'avaient échappés.
Comme cette phrase prononcée par Chat Noir dans l'épisode Sangsure (saison 4) :
"IL EST INTERDIT D'INTERDIRE".
Cette boutade prononcée à l'origine par l'humoriste Jean Yanne est devenue l'un des slogans les plus marquants des évènements de Mai 68.
Mais qu'est-ce que c'est, Mai 68 ?
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Ce mouvement de révolte sans précédent aux allures de révolution a éclaté en France en mai-juin 1968 dans les universités.
Le contexte : la France sort tout juste des Trente Glorieuses, une période de forte croissance économique et d'amélioration du niveau de vie qu’a connue la grande majorité des pays développés entre 1945 et 1975. Malgré tout, tout le monde ne profite pas de cette croissance économique : 2 millions de travailleurs en France sont payés au SMIG ("Salaire minimum interprofessionnel garanti", remplacé par le "salaire minimum interprofessionnel de croissance" (SMIC) en 1970), et le pays compte 500 000 chômeurs. Les travailleurs s'inquiètent pour leurs conditions de travail, et côté étudiant, la massification de l'enseignement supérieur cause d'innombrables problèmes (locaux peu adaptés à cette croissance rapide, manque de matériel, problèmes de transports...).
Au centre de Paris, la révolution gronde. Les étudiants s'inquiètent pour leur avenir. Des débats, des prises de paroles et des assemblées générales ont lieu dans les rues, les entreprises, les administrations et les universités.
Lorsque la police lance une intervention brutale le 3 mai 1968 pour disperser un meeting de protestation tenu par les étudiants dans la cour de la Sorbonne, la riposte est instantanée : de violents affrontements ont lieu dans les rues du Quartier latin, le point culminant étant atteint lors de la nuit désormais symbolique du 10-11 mai 1968 où les combats de rues ont donné lieu à bon nombres d'interpellations et a même fait plusieurs de victimes.
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S'en suit la plus importante grève générale sauvage de l'histoire le 13 mai 1968 : la révolution étudiante s'est muée en crise sociale, et une vague de grèves s'enclenche. Le mouvement s'étend, et la France se retrouve totalement paralysée pendant des semaines.
Il y a encore énormément de choses à dire sur cette période qui a révolutionné l'histoire, je ne suis pas forcément la meilleure personne pour aborder le sujet.
Toujours est-il que Mai 68 reste à ce jour le plus important mouvement social de l'histoire de France du XXe siècle : en quelques semaines à peine, la France a fait bouger ses limites au delà de tout ce qui semblait possible. Et malgré l'échec apparent du mouvement de Mai 68, ses retombées sont énormes : cette crise a largement contribué à la modernisation de la société française. Ne serait-ce que pour les jeunes, les femmes, et les ouvriers qui ont réclamé et ont eu plus de pouvoir, plus de parole, plus de liberté. Bon nombre de leurs rêves sont devenus notre quotidien.
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equipe · 6 months
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