Tumgik
#pincette
soyluiscorona · 1 year
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Me llama la atención el color.
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"Il ne faut prendre le livre qu'on va lire ni avec des pincettes, ni avec des gants. Il faut le saisir à pleines et chaleureuses mains, comme du bon pain ou une belle étoffe. Le respecter, c'est entrer en lui avec curiosité, attention, intelligence, sensibilité. lui faire cadeau de son temps. N'avoir d'autres égards envers lui que ceux du commerce de l'esprit."
🖊️ Bernard Pivot
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e642 · 2 days
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Mdrrr ya l'élection des représentants de la promo et j'ai envie de me proposer. Faut faire une profession de foi, genre écrire ce qu'on veut améliorer et comment. Je veux tout changer mais je sais que ça reste la fac et que rien changera et que je vais me faire bully parce que j'aurai rien changé comme les représentants que je dénigre depuis jsp combien d'années. En vrai, j'arrive pas à savoir si je vais me mettre des bâtons dans les roues en me rajoutant ça ou pas. Chaque année ce sont des gros tocards qui osent pas parler aux profs des problématiques réelles de la fac et je veux pas devenir comme ça. Mais en même temps je sais que j'ai une grande gueule qui plaît pas forcément, fin', j'ai pas le temps de prendre des pincettes pour des mecs qui s'en balancent de nous bz en cours et en partiels. À côté de ça, je vais être confrontée à une ribambelle de 2006 angoissés par les études et franchement débiles par moment et je sais pas si je vais le supporter longtemps. Des fois, je lis des messages de gens dans le discord et je m'exaspère, j'ai peur de perdre la boule s'ils viennent me dm pour me raconter des absurdités. En fait, j'en ai tellement rien à foutre de tout que j'ai peur d'en avoir rien à foutre des gens de la fac, des réunions et des profs qui essaient de se justifier alors que c'est juste des grosses merdes. Fin' bref, je vais voir.
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claudehenrion · 7 months
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Au fond... pourquoi plus rien ne marche ?
En parcourant la Presse –c'est-à-dire avec des pincettes, pour tenter d'approcher une vérité que ''le système'' (quoi que l'on mette derrière ce mot) se donne un mal de chien pour triturer et rhabiller ''comme le veut la doxa''--, on est frappé par une chose : par un effet ''boule-de-neige'', les choses qui fonctionnent vraiment mal entraînent dans le sillage de leur échec des pans entiers qui pourraient aller bien... sans les efforts que font nos ''meneurs'' pour tout déglinguer... (le cas-type, ce sont c'est les efforts absurdes dépensés pour mettre la France en iso-état de guerre de facto avec la Russie.).
La désaffection générale, qui touche toutes les classes sociales, tous les secteurs de l'activité, tous les âges, n'est une bonne nouvelle pour personne. L'impuissance profonde de l'Etat régalien, la désintégration des corps intermédiaires, l'épuisement des institutions, la décrédibilisation des élus, l'épuisement des institutions et l'aberration qui confond ''transparence à tout prix'' et ''démocratie au rabais'', dégoûte tous les citoyens de s'intéresser à la ''Res Publica'', ce qui explique sans doute pourquoi, au moment où se préparent des ''élections européennes'', on voit les partis hostiles à ce qu'est devenue l'Europe caracoler loin devant les tenants de la ''doxa'' –dont personne ne semble vouloir. Et au lieu de chercher à oblitérer les angoisses de nos concitoyens, les partis au pouvoir ne savent qu'insulter tous ceux qui ne partagent pas leur fantasme-repoussoir : sentant se lever (enfin) le vent libérateur de sa défaite, attendue par tant de braves citoyens, le ''système'' ne sait que se répandre en haine primaire contre tout ce qui n'est pas lui.
En fait –et à ce jour-- une campagne européenne digne de ce nom, devrait séparer la politique politicienne, ''macrono-court-termiste'' et ''européo-von der machinée'', des vrais problèmes, qu'ils soient immédiats ou à plus long terme. Conseils aux candidats : interdisez-vous de ne parler que de faux problèmes... et évitez la dialectique puérile qui semble être devenu le seul ''savoir faire'' de la majorité actuelle. (NB : je propose le néologisme ''savoir-ne-pas-faire'', pour désigner... la seule chose que savent faire les nuls en place : rien !).
A ce jour, les deux seuls sujets autorisés sont le droit des femmes et l'Ukraine, mais qui ont perdu en chemin le vrai sens de chacun des mots employés, pour ne plus signifier, contre toute raison  : ''des divagations tous azimuts autour d'un sancti-sacralisé ''Droit des Femmes'' privé de tout sens raisonnable et rationnel''... pour l'un, et, pour l'autre : ''des considérations de comptoir autour du désir –jamais démontré et pour cause, mais rabâché ''H24'', pour faire peur aux foules-- de Poutine d'envahir le monde entier... alors qu'il n'arrive déjà pas à arraisonner l'Ukraine''
(NDLR : On en profite pour rappeler que cette ''crise'', bien au delà des chiffres officiels de l'aide française, grossièrement sous-estimée à 7 ou 8 milliards d'Euros, vole à nos contribuables pressurés, à nos paysans contraints au suicide, à nos industries, à nos ménages, à nos finances, à notre inflation, à nos fins de mois et à notre dette --''excusez du peu'' !-- un fardeau qui dépasse déjà les 20 milliards, soit 1 point de PIB. C'est gigantesque ! On n'aura pas besoin que Macron arrive à nous foutre réellement en guerre contre son fantasme puéril –ce qu'il appelle ''Poutine''-- pour que notre pays entérine son état d'exsanguination. On aura l'air encore plus malin que maintenant, et ce n'est pas peu dire !).
''On'' nous répète sans arrêt qu'une des définitions du ''Populisme'', c'est d'évacuer toute nuance, de surjouer l'affrontement ou la menace d'affrontement, de caricaturer l'adversaire qui doit être présenté comme un ''diable'', ou un fou, un gâteux, un grand malade ou un aliéné, et d'inventer des adversaires imaginaires...Eh ! Bien, il serait temps de se demander sérieusement qui ''rentre'' le mieux dans cette définition : est-ce vraiment Trump, Poutine, Orban, ou Javier Milei –après Bolsonaro, juste à côté), qui sont présentés, quoi qu'ils fassent, comme des réincarnations de Belzébuth ou de Méphisto... ou ne serait-ce pas plutôt les quelques grands malades qui mènent à sa ruine un Occident de plus en plus abandonné par tous les autres pays du monde, l'un après l'autre ? Ça fait un drôle d'effet de nous retrouver, nous, dans la posture ridicule de Khomeini qui accusait les USA d'être ''le grand satan'' dans les années '80 ! (Pour Macron et von der Truc, c'est Poutine qui est l'incarnation du Vilain).
(NDLR - 2 : Curieusement, on peut noter au passage que ''conservateur'', cette si enrichissante qualité, correspond au mal absolu, dans le jargon ésotérique de la ''Gôche''... cela seul justifiant qu'on la rejette ! Car le vieux ''catho'' qui sommeille en moi (et qui se réveille, parfois !) ne peut pas s'empêcher de citer Saint Jean : ''La lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises et que celui qui fait le mal refuse la lumière, de peur que ses œuvres ne soient vues pour ce qu'elles sont'' (Jn2, 13-25). Une bien belle idée, rendue éternelle en peu de mots ! ).
Pour être complets sur ce sujet, il faut dire que deux sujets connexes (con-nexes serait meilleur, puisque le suffixe ''nexe'' veut dire ''qui ressemble à''... ) vont sans doute être autorisés dans cette campagne de désinformation ''à propos de l'Europe (?)'' : (1)- La vision –totalement dépassée, mais prédominante chez… ceux qui la partagent-- d'une Europe-déïté, que l'on peut adorer, mais pas critiquer... et (2)- La marotte périmée (et sortie des préoccupations de la science) des menaces sur le climat qui auraient la préséance sur tout autre sujet (souvenez-vous de l'avalanche des ''La maison brûle'', il y a trois ans, à propos du CO² !).
Depuis... je n'ai pas remarqué que l'incendie en question ait changé quoi que ce soit, sur qui que ce soit, où que ce soit : on parle d'autre chose ! De toutes les idéologies destinées à ''foutre la panique'', il ne reste que leur néfaste, coûteuse et inutile ''transition climatique'' dont l'économiste David Thesmar, Professeur au prestigieux MIT, écrivait hier (le Figaro) : ''La Cour des Comptes estime que le coût supplémentaire de leur ''transition écologique'' représente un surcoût équivalent à 5 % du PIB, et est en croissance''. Que de problèmes sérieux, vrais et graves, ne seront jamais résolus, par la faute de cette ponction insane !
Je ne crois pas inutile de préciser que les faits et les chiffres rappelés dans les paragraphes qui précèdent ne sont pas sortis de mon cerveau indigent (que je verrais très bien affublé, par la ''nullo-cratie'' au pouvoir, des insultes habituelles de nos ministres, y/c le premier, pour camoufler leurs échecs dans à peu près tous les domaines : ''Ah ! Non, M'sieu l'Agent ! C'est lui qui me provoque : il fait rien que de dire ce que je veux pas qu'il dise !''. Je leur propose de m'accuser d'être, en vrac... de droite, extrémiste, conservateur, complotiste, ''tradi'', et islamophobe, raciste, ''me too'', xénophobe, voire féminicide... et que sais-je encore ! Que d'honneur ils me feraient : il n'est plus grande gourmandise que de se faire insulter ''à contre-rôle'' par quelqu'un que l'on méprise !
Mais revenons à notre sujet : franchement, vous avez envie, vous, de vivre, de voter, de ''vous crever la paillasse''... dans le pays qu'ils ont salopé en détruisant tout ce qui valait la peine d'être français, et en remplaçant tout ce qui faisait qu'il faisait bon y habiter par des dystopies dont aucun esprit sain ou simplement normal ne voudrait envisager jusqu'à l'existence ? Le titre de cet éditorial est : ''Au fond... pourquoi plus rien ne marche ?''. Et... la réponse est : ''C'est, en grande partie, parce que... EUX !''.
H-Cl.
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chroniquesrapdz · 1 year
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Fada Vex - Dystopia (chronique)
Artiste : Fada Vex
Album : Dystopia
Date de sortie : 11 Aout 2023
Direction artistique : Dprod
Producteur exécutif : Fada Vex
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Chronique rédigée par : Momo Genius.
L’époque où j’égrainais minutieusement les sorties du rap dz une par une a malheureusement révolu, d’ailleurs ma dernière chronique remonte à 2016 (cf. le FIM d’Azpak) ; cependant, il faut admettre qu’il est quasi impossible de rester indifférent - bien que l’on vive au fin fond d’une contrée - aux échos d’un nouvel album réalisé par un pionnier comme Fada Vex, qui plus est, s’avère être un double album, concluant sa longue carrière de 27 ans (retenez bien ce nombre !). Alors, le caverneux que je suis est enfin sorti de sa tanière le temps de déguster ce repas copieux qui sent le classique à mille lieux !
Vous cherchez l’avis d’un outsider ? Vous en serez bien servi.
Des doubles albums on en voit rarement dans le rap dz, non par manque de productivité, loin de là, mais pour des soucis plus techniques qu’artistiques, en raison notamment des supports physiques disponibles à l’époque qui ne permettaient pas de telles sorties (les K7), s’en rajoutait l’avarie des éditeurs et leurs stratégies de distribution ; même avec l’arrivée d’internet, les albums étaient toujours en format standard et tout le monde s’y était déjà accoutumé et y trouvait son compte. Pas si longtemps que ça, Sofiane Hamma a ouvert le bal avec son Ghir Wladhoum/Houkouma Hardcore, et en ce jour si spécial qu’est le 11 Aout 2023 marquant le 50eme anniversaire du Hip Hop, Fada Vex délivre à son tour ce qui semble être son dernier projet sous forme d’un double album. Vraiment son dernier ? La règle stipule qu’il faut prendre ces annonces de retraite avec des pincettes car les retours sont fort probables, et les exemples sont légion ! En tout cas, le fan égoïste en moi espère que l’œuvre Fada Vexienne ne s’épuise guère, et que le rap rime avec le melhoune �� jamais.
Si l’expérience Fada Vex-One Der a bien marché au point de nous offrir l’un des meilleurs albums dans le rap algérien (cf. Ramz El Mektoub, 2010), alors pour le suivant on prend les mêmes, pardi, la même formule et on recommence. En effet, Vex confie exclusivement les clés de la réalisation artistique au génie de l’écurie Black Soul Team : Monsieur Dprod, une sorte de carte blanche qui ferait réjouir tout producteur acharné.
Le projet est d’une longueur moyenne d’une heure vingt-six minutes, avec 25 tracks dont une intro et un interlude, il en résulte un album long mais loin d’être dense à un Djrouh Bla Dmou3 par exemple, tout le contraire, il est aéré et bien mis en ordre, et surtout scindé en deux parties distinctes : la première moins accessible, et la deuxième plus grand public.
Le concept
La dystopie est un sujet préoccupant qui a l’air d’obséder Fada Vex au point de créer le concept de l’album autour de lui. En effet, certains romans phares du genre reviennent à mainte reprise comme références : le ‘’V for Vendetta’’ d’Allan Moore et David Lloyd, ‘’451 Fahrenheit’’ de Ray Bradbury ou encore ‘’1984’’ de George Orwell dont quatre titres y sont inspirés. Le monde dystopique imaginaire d’antan, est en cours de devenir bien réel de nos jours ; la surveillance de masse et les violations de liberté en sont les exemples. Et vu les évènements récents - pandémiques, conflictuels - qui ont accompagné la genèse de l’album, tout porte à croire que les idéologies totalitaires finiront par s’affronter, car « qui détient le passé détient le futur, et qui détient le présent détient le passée ». (citation de ‘’1984’’, traduite par Vex dans le track 19).
Les autres Dystopiens
Les deux albums précédents (cf. El Facteur", 2004 et Ramz El Mektoub, 2010) ont été marqués par la présence de certains vieux de la vieille comme L’infect, Xenos, Imohar, Naili ou encore le frère de sang Banis, c’est plus le cas dans Dystopia ! Le choix des feats s’est plutôt tourné vers les ténors actuels incluant le tiers des invités d’honneur de Moussiqti : Ilyes, Artisan et Red L’Alerte. D’ailleurs, de ce casting, peu survivent encore, entre ceux qui ont pris prématurément leur retraite et ceux qui ont pris doucement la poudre d’escampette. On retient surtout la disparition des rookies tant prometteurs comme Abderrahmane et Didotchi. Revenant aux autres invités, pas de grande surprise, déjà l’expérience inattendue avec Fifo (cf. "PEC") a démontré que Vex était prêt à prendre des risques et à s’aventurer sur des terrains domptés par les nouvelles têtes d’affiche. Ainsi, les Dassi (07), Nirmou (16), Largo (04), Adlene / Dee (31), Youpi (10), Sif Elklam et Soldat West (13) font partie du décor, Sadek Democratoz et Houari Bouabdallah sont les seuls chanteurs, bien que leur présence ait été légère. Ah si, un certain Cheb Malik s’essaie au chant, et c’est loin d’être raté !
La plume
Je me souviens vaguement d’une expression utilisée par un membre d’IAM (Akhenaton ou Kheops) pour décrire leur expérience enrichissante dans Revoir un Printemps en parlant d’une sorte ‘’d’intellectualisation de musique’’ tant la recherche artistique était si poussée et le processus de création si complexe.
Ceci dit, dans le monde Dystopique de Malik, le mot intellectualisation ressurgit mais dans un contexte beaucoup plus lyrical. En effet, le digne héritier de Lakhdar Bekhlouf reste fidèle à son écriture ralliant poésie de melhoune et poésie moderne ; le tout accouchant d’un style authentique et d’une signature lyricale bien propre à lui. En se penchant de plus près sur l’ensemble des textes de Fada Vex post-Almou3ahada, l’auditeur pourrait s’apercevoir que cette noble démarche de donner second souffle aux mots vieillis, contribue à lui valoir par excellence le titre du ‘’rappeur algérien au vocabulaire le plus varié’’, en y omettant bien sur les mots étrangers, même si les détraqués les plus sceptiques n’y verront que du pédantisme et sur étalage de savoir livresque, alors qu’en réalité ; le rap algérien ne s’est jamais bien porté littérairement qu’en présence de lyrics alambiqués de Fada Vex ; de ce fait, l’auditeur est constamment poussé à s’immerger dans le monde du melhoun en fouillant soi-même dans les œuvres d’un Ahmed Amine Dellai ou d’autres analystes des trésors enfouis de la poésie lyrique datant du 16eme siècle. Après tout, se cultiver en écoutant de la musique, n’est-ce pas le graal pour un auditeur, qu’il soit initié ou forcené ?
A titre d’exemple, la plume du Father atteint une nouvelle dimension sur le bijou "Dahqani", quatrième volet d’une tétralogie entamée 11 ans auparavant par le freestyle de "Fatima". L’auteur veut son vieux personnage imaginaire atteint d’ectrodactylie, métaphoriquement, pour mettre en avant ses qualités et fondements. "Dahqani" est une œuvre poétique bien atypique qui s’inscrit dans la lignée de "Rap Qsayed", "El Mahrez" ou encore "Fraten el Dijour", chacune d’elles mérite d’être étudiée à l’école, en toute humilité, au même titre que La Volonté de vivre et autres poèmes de la littérature arabe.
La production
Comment se racheter auprès des fans frustrés suite à l’incident de Skyzof’Red qui leur a privé de ce qui aurait du être le premier et unique album tant attendu de Red L’Alerte ? Tout simplement, mettre les bouchées doubles et se rattraper avec un poids plus lourd encore du rap oranais, et surtout plus établi sur le trône et affirmé sur scène depuis belle lurette. Résultat des courses, Dprod s’en sort à merveille, d’abord avec la mixtape appétissante El 3arboun, ensuite sur Dystopia où il livre une production musicale des plus abouties de sa carrière. Le travail de recherche et la diversité des univers ne peuvent qu’être salués, tandis que la volonté de donner aux sonorités une couleur algérienne est largement respectée et, surtout, bien exploitée. A l’heure où d’autres se contentent bonnement de mettre en boucle la flûte de Aissa Djermouni, Dprod n’en fait qu’une partie infime de sa création en y ajoutant un jeu d’instruments éclectiques, synonyme d’une maîtrise incroyable. Ce qu’offre Dprod est loin du sampling basique des classiques Chaabi par les anciens, ou même, nouveaux Algérois, longtemps défenseurs de la théorie de l’authenticité.
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L’une des réussites majeures de la production de Dystopia, c’est que Dprod a su mener Fada Vex loin de sa zone de confort, sans complexe ni aucune crainte, ainsi, on découvre des nouvelles facettes du rappeur et des choix variés et inédits, mêlant son style classique et des prises de risque accompagnées par des beats taillés sur mesure.
Vue de prés
V (feat. Dee)
Chronologiquement, l’album s’annonce avec la version originale de ‘’V’’ sortie en Décembre 2019, en plein Hirak, avec comme invité le producteur Dprod déguisé en MC le temps d’un couplet timide et simpliste dressant la barre un peu plus bas en comparaison aux prestations stratosphériques de Dassi, Youpi et les autres. La présence microphonique de D.A.L.I.W, aujourd’hui Dee tout court, constitue l’un des rares temps faibles de l’album, heureusement qu’il sauve brillamment les meubles avec des refrains entraînants sur les deux ‘’V’s’’, ‘’Tsunami 31’’, ainsi que "Winston", nous rappelant que le second registre dans lequel il excelle est bel et bien le chant. "Nejma ou Hlel" en est le - lointain - parfait exemple.
Moment de fantaisie : Pour scier, et au thème, et au cadre spatio-temporel du morceau, il aurait été plus judicieux de faire appel à un rappeur dont l’engagement est son terrain de prédilection ; on se serait pris une véritable claque si Rabah Donquishoot était l’invité, tant les rumeurs de l’époque présageaient un featuring entre les leaders de TOX et MBS après la réconciliation. Ce feat qui n’a jamais vu le jour au grand dam des fans des deux écoles. Serait-ce enfin sur Al-Muqawama ? Ou bien les Hirondelles sont-elles destinées à ne jamais survoler avec les Théoriciens ?
Vayna (feat. Illyes)
Les retrouvailles entre Fada Vex et Ill-Yes se font sur un champ hostile. Le beat guerrier sample une chanson du folklore russe "When We Were at War" écrite par David Smoylov. Quant au texte, les deux rappeurs s’arment férocement d’une allitération interminable en guise de Chachka. Dans le clip, le chef des Cossacks – Fada Vex – intronise le nouveau venu – Illyes – et le valide au sein de sa tribu. Tout ça est symboliquement beau, mais qu’en est-il de l’alchimie finale ? On a eu comme impression que les artistes étaient tellement obnubilés par le visuel d’un côté, et la technicité du texte de l’autre, qu’ils avaient mal apporté de la cohésion entre l’image, l’écriture et le son. Même le flow est basique, et lorsque le beat se minimise aux drums ça fait vraiment tache. L’ensemble des trois éléments unis laisse un sentiment d’aurait pu mieux faire, tant au niveau du flow qu’à l’atmosphère du clip. Mais bon, ça reste quand même une bonne collaboration avec Ill-Yes, l’un des techniciens de rimes les plus doués que le rap algérien n’ait jamais connu.
Orwell (feat. Dassi)
Parmi les rencontres inédites sur Dystopia, figure l’excellent "Orwell" avec Dassi, anciennement Brut Son.
N’en déplaise à "Dahqani", le rappeur anglophone exilé en Autriche dresse son troisième doigt bien haut pour nous peindre un portrait comique d’une drôle d’époque où les individus sont téléguidés tels des moutons depuis la naissance. Si le flow fluide est l’une des qualités de Dassi, les refrains chantés en sont une autre, et il le fait bien sur Orwell, seul bémol, l’usage excessif du code switch, souvent non justifié. Quoique, il est triste de constater que le rappeur biskri  n’a toujours pas réalisé un projet palpable depuis le temps où j’ai certifié son compte sur Genius en 2014. Cela fait 10 ans qu’il est égaré artistiquement, entre la quête d’atteindre un nouveau public et les disstracks qui lui bouffent autant d’énergie et énormément de temps. La Psychose a eu raison de lui à ce qu’il parait.
L’impression que Dassi vole la vedette à Fada Vex plane jusqu’au moment d’écouter le couplet de ce dernier qui remet les pendules à l’heure avec des propos à faire dresser les cheveux sur la tête.
Loom
En matière d’introspection, Fada Vex a l’art de coucher sur papier ses analyses et états d’âme comme personne d’autre ; "Ana 3yit", "Chouf Ljor7" ou "Gouli 3lech", pour ne citer que ceux-là, sont des références dans le genre. Vient s’ajouter l’excellent "Loom", sur une prod mi optimiste mi mélancolique, avec un lot de réflexions pandémiques. A noter que c’est le deuxième single de Dystopia, remplaçant le non retenu "Laghrib" ; sage décision de l’écarter d’ailleurs.
Tourné en période de confinement, le clip auto réalisé est des plus simplistes, centré sur une action redondante, et devant une caméra figée sur un seul personnage au quotidien. Suffisant pour accompagner le mood du morceau.
Bizarrement, une réécoute post-dystopique du morceau permet d’offrir une meilleure vision critique et de déceler les nuances variées du thème principal qu’est le reproche, c’est comme une lecture synoptique d’un livre qui consiste à lire d’autres œuvres pour mieux saisir le sens du sujet en question.
Petit détail linguistique : au-delà de la signification du verbe ‘’loom’’ en anglais, l’orthographe du titre ‘’Loom’’ au lieu de ‘’Loum’’ n’est surement pas un hasard, comme si pour rimer loom et loop, car un reproche a souvent la caractéristique de se répéter ‘’en loop’’ ou en boucle.
Nizar (12 Janvier 2019- 17 Juin 2022)
Sur le très touchant ‘’Nizar’’, le papa désemparé pleure son ange envolé trop tôt, un 17 Juin 2022, lui qui pourtant célébrait jovialement Kenz et Ilyes dans ‘’Hadak li 3andi’’ en 2010. Étrange fatalité !
Cette élégie funèbre voit Fada Vex ressortir en lui le côté Khansaa pour livrer un texte plus poignant encore que "Machi Ki Mdari", sur une boucle mélancolique accompagnée de vibrato et claquements des mains, rappelant un air de gospel. Inconsolable, l’artiste endeuillé s’adonne même au chant sur le refrain, tout seul.
Baba (feat. Sif Elklam & Soldat West)
Un morceau des moins emballants pour un bonus track, où le maître des céans, très généreux, fait juste le minimum pour laisser à ses invités – Soldat West & Sif Elklam - l’occasion de confirmer leur place suite au concours gagné de "Laghrib". L’ont-ils saisie ? Peut-être, mais pas pleinement. Les couplets faits à l’arrache et les refrains saupoudré d’autotune ne collent pas avec le bijou de beat concocté par un intru du nom de Oua Lid, rien à voir avec notre Walid a.k.a. Dprod. Quoiqu’on en dise, les invités de "Baba" pourront se targuer un jour d’être figurés sur la liste prestigieuse des invités de Dystopia, le dernier projet du légendaire Fada Vex.
Ksar (feat. Largo)
A défaut d’avoir Souad Massi en featuring, One Der sample ‘’Dar Djedi’’, l’un de ses classiques issus de son troisième opus Mesk Elil. A travers son titre, la Raouia déplore l’état délabré de la maison de son grand père, qui jadis, apparaissait comme un château.
"Ksar" est donc une allégorie de l’Algérie actuelle ; autrefois, l’empire qui s’étendait d’Oran à Ain Beida n’est plus qu’une infime puissance, et la décadence est aussi humaine que matérielle.
L’apport de Largo est précieux tant au texte poignant qu’au phrasé bien distinct et à l’accent diamétralement opposé à celui de l’oranais qui rappelle la diversité phonétique et la richesse culturelle des habitants du Ksar.
Riguel : Regulate Sahbi !
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Incontestablement, le banger de l’album, et l’une des meilleures productions de Dprod dessus. Un petit sample des Aurés suffit pour créer la magie ! Pour les aficionados, le choix, intentionnel ou pas, du titre est un clin d’œil à "Regulate", le classique de Warren G et Nate Dogg et l’hymne indémodable de la West Coast Californienne, bien que "Riguel" soit un morceau purement égotrip.
Paria (feat. Youpi) & Tripallium (feat. Nirmou)
Dans la catégorie harcèlement textuel et kickage démentiel, "Paria" et "Tripallium" sortent du lot. Les deux figures de proue du rap algérois-bouiri honorent leur présence comme il se doit.
D’abord, la connexion Nir-Vex est juste nirvanesque, portée par un beat ciselé aux couleurs de Mille et une nuit. Toutefois, "Tripalliuim" peut diviser, car paradoxalement, le style raffiné de Fada Vex est aux antipodes de celui de Nirmou, dont l’écriture est dominée par un usage abusé d’une alternance codique - qualité pour les uns, carence pour les autres – qui ne date pas d’hier. A titre d’illustration, si la rafale de rimes en ‘’ité’’ tout au long de son couplet, témoigne sur la forme de la facilité, le fond quant à lui, dénote la technicité mais surtout l’agilité de Nirmou.
De l’autre côté, quand Youpi met en branle sa machine de rimes ça devient difficile de le suivre. Pas de soucis pour l’hôte quadragénaire qui tient le coup aisément avec un flow toujours flexible à son âge. La production est marquée par les claquements de Karkabou qui fait à lui seul office de trompette, tambour et autres instruments de guerre, tant l’énergie qu’il dégage est impressionnante. On est loin de l’usage classique des qraqebs sur des sons à caractère invocateur ; depuis 2015, Vex en a fait un instrument à hit et une pièce maîtresse dans la création de certains de ces sons les plus populaires ces dix dernières années.
Tsunami 31 & HWM (feat. Red L'Alerte)
L’unique rappeur pistonné sur Dystopia avec deux présences n’est que Red L’Alerte, et ça se comprend !
D’abord sur le morceau sombre ‘’HWM’’, acronyme de Mort ou Vivant. Les deux rappeurs abordent un état proche du syndrome de Cotard, Reda de par ses punchelines profondes, et Vex de par une plume maussade, limite dépressive, comme si l’ombre d’un certain 17 Juin planait sur son écriture, rappelant un classique du genre :  Casey et sa ‘’Chanson du Mort-Vivant’’. Le troisième couplet est une co-projection sur le rap actuel, qui n’a pas l’air d’être trop vif non plus. A noter l’excellent choix de sampler cette citation tirée de Shutter Island ainsi que ce vers de Darwich qui viennent appuyer la pensée des auteurs.
Moment drôle : On aurait cru qu’Adel Sweezy s’était incrusté dans la place tant sa voix ressemble à celle de Reda autotunée, tout au début.
Précédé par un vibrant hommage à Blaha, l’autre morceau ‘’Tsunami 31’’ est un hymne à la ville d’Oran où les deux complices, bien à l’aise sur leur 31, mettent la lumière sur son patrimoine culturel si riche et varié, du Rai de Hasni et Khaled au théâtre de Aloula et Sirat Boumediene, en passant par les œuvres immortelles de Bila Houdoud. Tsunami 31 est un véritable hymne comme on en voit plus de nos jours.
Reda prouve encore une fois qu’il jouit d’un talent de serial punchliner extraordinaire, or, il lui manque toujours l’album de l’accomplissement à travers lequel il gravira son nom à jamais sur la scène du Hip Hop oranais.
Bghit (feat. Sadek Democratoz)
« Malik est le rappeur number one en Algérie… et de loin ».
(Youss, samplé dans "In-Tropia")
Que dire après cette reconnaissance qui vient d’un précurseur comme Youss ; ex Darkman d’Intik ? Objectivement, si le nom du leader de TOX est souvent relaté par des artistes de taille, que ce soit de l’ancienne ou de la nouvelle génération, c’est parce qu’il a su parfaitement s’adapter durant 27 ans, tout en gardant l’essence du Hip Hop d’un côté, et de l’autre sans se courber aux exigences d’une industrie agonisante ou aux attentes d’un public exigeant, comme il le crie sur le retentissant "Bghit". La longévité du parcours d’un rappeur n’est à prendre en considération sauf si elle est accompagnée de quatre critères importants : l’évolution artistique, la présence continue, l’emprunte marquée et l’influence qualitative/quantitave. Beaucoup jouissent encore du statut de l’ancienneté mais il n’y a que Vex qui remplit mieux que quiconque ces cases, d’où le constat de Youss.
"Bghit" est un morceau si important tant il permet de lever toute ambiguïté quant à la vision du rappeur sur l’état du rap actuel, des beefs jusqu’à ses propres choix. On y retient notamment cette qualité humaine qui fait de lui un rappeur si apprécié : l’humilité. Car comme tous les G.O.A.Ts, il est préoccupé davantage d’être un meilleur homme que d’être le meilleur artiste dans sa catégorie, laissant humblement le débat à ceux qui savent mieux juger son art.
Seul bémol : le rôle de Sadek mis au second plan, tout comme était le cas avec Houari sur "Dahqani". Peut être une volonté de les avoir comme accompagnateurs plus qu’autre chose. Hé on te voit Dee, personne ne te fait de l’ombre, hein.
El Goual
Dans l’intro de sa Révélation des Quarante (H3W, 2016), on pouvait déjà déceler l’esquisse d’El Goual. 7 ans plus tard, le personnage prend enfin forme sur la pochette, comme sur le morceau éponyme, et sur tout l’album d’ailleurs.
Jadis, El Facteur transmettait les messages, aujourd’hui il s’est mué en Goual lui-même diseur de messages.  La transition marque la progression du rappeur, toujours dans le bon sens, tant sur l’écriture, la vision vis-à-vis du mouvement et l’adaptation au fil des années.
El Goual est indéniablement la quintessence de Dystopia, le résumé exaltant qui incite à scruter le contenu avec excitation. La réussite du morceau se doit notamment à cette osmose quasi-parfaite ressentie entre le visuel, la prod et la performance vocal/lyricale du Ruskov. De une, la mise en scène d’El Goual entouré de son cercle maléfique est juste sublime, en outre, l’usage de la symbolique, une technique récurrente qui revient dans les deux autres clips majeurs ("Novlangue" et "Vayna"), accentue le message véhiculé au-delà du texte lui-même et redonne une esthétique pragmatique à l’image. De deux, Dprod et Shcnod font preuve d’imagination abondante en employant une palette d’instruments brillamment arrangés pour dicter cette montée en puissance remarquable du couplet au refrain jusqu’à l’outro. De trois, Vex sort le meilleur de lui-même pour retracer le parcours sensationnel du dernier des Gouals tout en gardant sa pâte authentique et exploitant un registre de langue encore plus recherché que le soutenu : le registre du sublime.
Dahqani, ses deux Doigts, et son héritage
Les deux acomptes évadés de la mixtape El 3arboune refont surface sur Dystopia sous forme de préludes marquant un retour aux fondamentaux, et ouvrant la voie au grandiose "Dahqani". Le jeu dans la numérologie de la tracklist n’est pas un simple délire, car si 3 + 7 égale justement 10, dans le monde orwellien de "1984" les additions telles que 2 plus 2 égale 5 à dessein ; un concept du Big Brother auquel s’oppose clairement le rappeur et tient à le préciser.
De retour à "Dahqani", et comme pointé un peu plus haut, la poésie de Fada Vex atteint un autre stade sur ce morceau, après avoir gravi les différents échelons des registres de la langue, pour enfin embrasser le plus haut de tous, celui réservé aux grands dramaturges et poètes : le registre du sublime ou du noble. Et il ne peut qu’en être fier !
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Maintenant, reste à savoir, quand est-ce que cette idée de créer la saga ‘’Dahqani’’ a germé dans la tête de Vex. Était-ce planifié depuis le début de "Fatima" en 2011 ? Ou bien l’histoire s’est-elle développée au fil du temps ? Car très peu d’auditeurs auraient tissé un lien entre les différentes parties jusqu’au dévoilement de la fin, notamment dû au manque d’indices suffisants.
D’un point de vue critique, la tétralogie de "Dahqani", appelant la "Fatima Bent Dahqani" ou ‘’FDB’’ tout court, a rarement d’égal dans les œuvres majeures de storytellings de la scène locale, et même internationale. Elle s’inscrit plutôt entre ‘’Luv(sik)’’, l’héxalogie romantique de Nujabes, et ‘’Jane’’, l’heptalogie charnelle d’EPMD, ça n’est pas une histoire narrative à proprement parler où les évènements se succèdent comme dans une série classique, plutôt c’est de l’écriture descriptive à travers laquelle l’auteur présente ses deux personnages atypiques et peint l’environnement dans lequel ils s’illustrent. Le recours à l’égotrip sur "Fraten Dijour" fait croire que "FDB" peut être aperçue comme un croisement entre un récit fictif et un récit réel de la vie de Malik. Ce dernier, laisse libre cours à l’imagination du public afin de tirer ses propres conclusions.
Great
La référence implicite à la West Coast dans le titre de "Riguel" devient explicite sur l’instru de "Great". En effet, rien de nouveau sous le soleil Calif-oranien, Vex et Dprod détendent l’atmosphère chacun à sa façon, nous éloignant un tantinet de l’ambiance cafardeuse qui règne sur l’ensemble des tracks. C’est du Great tout court.
El Maya (feat. Artisan)
Bien qu’invité, le rappeur de Souk Ahras a fini par attirer son hôte à son univers, en même temps, le thème exploré a pour terre d’accueil la capitale du Rai et le berceau de Fada Vex, d’où la fusion ahurissante des deux styles. Finalement, c’est la vibes qui va mettre le duo sur la même longueur après leurs feats précédents post "Moussiqti", qui auraient laissé les plus chauvins sur leur faim.
Tout de même, l’impact d’"El Maya" sur une tranche d’un public hésitant risque d’être influencé par la tournure de carrière observée chez l’Artisan depuis "Mad’Art", sa street crédibilité vacillante et les choix artistiques les plus bizarres, notamment les accolades avec le tireur de canon enrayé. Quoique, en faisant abstraction de ces taches, le résultat d’’El Maya’’ est loin d’être décevant, au contraire, cette expérience inédite vient s’ajouter fermement au catalogue diversifié d’Elgoual. Après tout, pour un dernier coup d’éclat, les prises de risques sont souvent tolérables, surtout si elles sont maîtrisées.
451 Fahrenheit & Novlangue (feat. Adlene)
Le rap engagé à la Fada Vex est tout autre chose de ce que l’on a l’habitude d’entendre chez la majorité de ceux qui prétendent faire du rap en prenant position. Les écrits de Vex ont tendance à faire cogiter, analyser et investiguer plutôt qu’à se victimiser, provoquer ou s’attaquer bêtement au système. Le comble c’est qu’il le fait en étant poétiquement incorrect !
Si les deux morceaux ‘’Fahrenheit 451’’ et ‘’Novlangue’’ traitent quasiment le même sujet qu’est la dichotomie liberté d’expression/censure, la forme quant à elle est différente : le premier  est un condensé de réflexions socio-politiques, quant au second, il oscille entre egotrip et dénonciation, et se distingue nettement par le style, même si le fond est particulièrement préservé par la symbolique dans le clip. En effet, le diamant incarne entre autres la libre pensée que les autres veulent confisquer.
Novlangue est sans doute une réussite de plus à Dystopia, mijotée en compagnie d’Adlene, cette valeur montante du rap oranais, qui a prêté sans vergogne sa voix rauque et ses propos saignant en contraste avec le violoncelle de Bach ressuscité par Nasro El Bey.
Winston
A première vue, il n’y pas de liens directs entre le titre du morceau qui fait référence à l’héro de "1984", et le contenu égotrip, mais en creusant un peu, on s’aperçoit grossièrement de quelques similitudes : le côté rebelle de Winston partagé par Fada Vex, le bloc-notes aux écrits insoumis fait écho au cahier de lyrics; et le petit recoin caché loin du télécran observateur n’est que le champ d’expression (la musique) qui permet au rappeur de révéler ses pensées, ou commettre son crime de penseur.
Passant au morceau en question, c’est juste un pur régal ! Autant par la qualité du flow tout terrain de Fada Vex qui se remanie à chaque fois, que par la nostalgie du sample de Goodie Mob mêlé à une ambiance Jazzmatazz propulsée par le jeu du saxophone exquis de BenSax qui aura finalement le droit à un couplet à lui seul pour exposer son talent d’instrumentiste. Le refrain douillet de Dee vient compléter le dernier puzzle de ce chef d’œuvre.
Hia (Julia)
La dernière perle de l’album est bien sûr Hia (Julia). En apparence, il s’agit d’une mise en exergue de l’histoire d’amour époustouflante entre Winston Smith et l’autre protagoniste de ‘’1984’’, mais là où ça diffère des "Julia" de Rick Wakeman, Eurythmics et d’autres artistes sous inspiration orwellienne, c’est son alter ego Hia. Une lecture plausible suggère que Vex nous refait le coup d’"Erawja" et profite pour y glisser en douce une belle ode à la musique Hip Hop – le jour même de son 50eme anniversaire – avec laquelle il s’est farouchement engagé pendant 27 ans, ce nombre représente également l’âge de Julia dans le roman prophétique, détail ô si important ! La personnification du Hip Hop est appuyée notamment par l’air repris de Grandmaster Flash & The Furious 5 en fin de chaque couplet, ainsi que dans le titre lui-même : Hia. Vous l’aurez compris, le choix du double intitulé n’est pas fortuit, car Hia est la traduction en arabe de "H.E.R.", le suprême hommage d’un certain Common sense, il y a déjà 30 ans.
Enfin, Julia/Hip Hop ou tout simplement Hia ? Chacun y va de son interprétation, mais ce qui est sûr, c’est que ce morceau est l’apothéose de la connexion Fada Vex et Dprod, là où sensualité et musicalité s’associent et acheminent l’auditeur vers un sentiment d’extase ineffable souvent éprouvé en écoutant les classiques du Rai.
youtube
Comme dans les contes de fées même les plus dystopiques, les meilleures histoires d’amour ne durent pas éternellement. Winston et Julia ont commis le crime de s’aimer et par conséquent ont été séparés brutalement par le Big Brother. Aujourd’hui, au grand désespoir de son public, Fada Vex tourne la page à l’un des chapitres les plus tumultueux qui l’aura vu se sacrifier et se donner à fond rien que pour l’amour de cette musique.
Il est vrai que malgré quelques petits bémols ne concernant pas directement l’artiste, Dystopia frôle le sans faute et peut aisément prétendre à une place sur le podium des classiques du rap dz aux cotés des éponymes de MBS et Intik.
Si par ce dernier projet le Father vient apporter sa pierre à l’édifice du Double H algérien ? Non, plus que ça, il vient ériger, en compagnie de son producteur fétiche, un étage entier à son honneur, tout en haut, baptisé fièrement « Rap et Melhoune : rimes éternelles, signé : Fada Vex ».
(Momo Genius, 25/09/2023)
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Truc que j'avais vu à propos des tours jumelles. Les fenêtres très étroites à l'intérieur des tours auraient été conçues pour que les personnes qui travaillaient dedans ne ressentent pas le peur du vide, l'architecte ayant lui-même cette phobie. C'est une info à prendre avec des pincettes cependant pour une raison évidente on a peu d'études sur les tours et leur architecte
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perduedansmatete · 1 year
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d'ailleurs en ce moment c'est quand même un peu compliqué, j'y pense souvent et j'essaie de savoir comment gérer tout ça. dois-je tout rayer, tout refuser ? puis-je garder le positif ? (y'en a-t-il ? oui je le crois mais comment faire quand il est entaché de crasse ? peut-on en faire abstraction ?) faudrait-il compartimenter ? car je n'arrive pas trop à me faire à l'idée qu'il ait pu être cette personne, dans toute cette douceur. je ne sais pas si c'est supportable de laisser place au plus grand ressentiment, qu'est-ce que ça voudrait dire de moi, de ce que j'ai vécu dans la plus grande des normalités, pendant ces mois (années!!) ? c'est dur de se sentir naïve d'avoir trouvé tout ça sympa. un an est passé mais avec le temps je me rends compte qu'une année c'est bien court, qu'accepter certaines choses se fait sur le temps long, j'en ai déjà eu la preuve. puis j'ai encore trop envie de garder ça pour moi même si je l'éructe au plus au point dernièrement, mais je n'ai pas encore assez de recul pour savoir si oui, tout est à jeter. ou si non, je me suis monté le crâne toute seule. je sais que j'aurai les réponses plus tard (et en vérité je pense déjà les avoir) mais c'est vraiment pas évident. j'ai peur que les souvenirs s'en aillent et que je sois encore plus perdue, je crains qu'il reste un bon souvenir, mais encore plus de me rendre compte que oui, c'était pas normal à plusieurs égards. je sais juste qu'il a vraiment fait de la merde à la fin, que tout le monde s'accorde à le dire, et pour ça je lui dis merci car j'ai bien pu le dégager définitivement sans prendre de pincettes comme j'essayais de le faire des mois durant.
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aurevoirmonty · 6 months
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«L’UE ne mourra pas pour le Donbass»: Borrell désavoue publiquement Macron et calme (un peu) le jeu face à Moscou
Le supérieur hiérarchique d'Emmanuel Macron a haussé le ton pour faire rentrer dans le rang son élève turbulent, qui joue un jeu très dangereux (https://t.me/kompromatmedia/5141):
«J'ai entendu certaines voix dire que la guerre était imminente», a-t-il lancé en visant très clairement le président français avant de mettre les choses au point: «Dieu merci, la guerre n'est pas imminente. Nous vivons en paix.»
Nous ne participons pas à cette guerre, nous soutenons simplement l'Ukraine
Après avoir expliqué que les sponsors occidentaux du régime n'enverraient pas de troupes mourir en Ukraine, le chef de la diplomatie européenne a mis le holà sur la rhétorique guerrière:
«L'appel lancé aux Européens pour qu'ils soient conscients des défis auxquels nous sommes confrontés est une bonne chose, mais nous ne devons pas non plus exagérer.»
Autrement dit, la pseudo menace russe sur les pays de l'OTAN et l'UE est à prendre avec des pincettes. Elle doit tout juste servir à engraisser un peu le complexe militaro-industriel européen…
…et à justifier le vol d'un milliard d'euros du produit des actifs russes gelés, prévu début juillet (https://tass.com/world/1763551).
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coquillevide · 9 months
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Je n' arrive pas a dormir..
Il est 23h26 et impossible de trouver sommeil.
Cela me soule car demain j' aimerais me lever tôt, c est a dire être en forme a 6h.
Depuis que je suis partie à l' étranger j ai beaucoup de problème avec le sommeil.
Si il y a des gens qui ont des conseilles..
En attendant je vais rendre utile ces heures.
Je vais continuer de lire le livre de Simone de Beauvoir, le deuxième sexe tome I.
Je me sens paumé dans cette lecture, j essai de faire un peu d esprit critique mais je ne suis pas très doué pour ça, je pense qu il faudrait que je lise des livres qui contredisent ses propos et me faire un avis mais c est dure pour moi je n ai pas confiance en moi, en mes pensées.
Ses propos historique il faut que je les prennes avec des pincettes.
Pareil pour la biologie la psychologie.
J ai l impression que ce livre est fait pour des personnes qui ont déjà quelques connaissances général, pour l aspect biologie et psychologie.
C est un livre pour moi ou il faut faire plus de recherches de son côté.
Il y a certains passages où il faut avoir des connaissances en philosophie comme par exemple quand elle fait référence a la dialectique de l esclavage.
Et j ai été deçu, je m attendais a autre chose de ce livre, j attendais un texte qui expliquait celon l auteur ce que cela signifie pour elle être une femme.
Avec bien-sûr sa vision de la chose sur ses propos historiques et autres, mais au lieu de ça je n' ai eu que des propos de pourquoi la femme est autre, pourquoi elle se définit a travers l homme. Que sans homme elle n a pas d unité.
Ok mais comment faire par la suite ?
J ai malgres tout un propos qui m a marqué et qui reste au fond de ma tête.
Celui que finalement on pourrait expliquer le fait que la femme est un humain et comme l homme elle a besoin de faire ce monde soi, de se l appartenir de le modifier, de découvrir des choses, mais malheureusement par sa réalité biologique qui est celui d enfanter elle n a pas pu se réaliser comme l homme dans l humanité. ( C est un passage qu elle explique dans la période prehistorique )
Ce qui peut expliquer pourquoi la femme veut tant être comme un homme.
Et là on pourrait revenir à mon propos précédent et dire que j' ai la réponse pour devenir ce qu est l autre. Une humaine qui ne se réalise pas car sa réalité biologique qui l'appelle a enfanter.
Mais dans tout les cas même si ce que je dis est vrai, avec tout ces années il doit bien y avoir une façon de se voir en tant que femme ?
Et je pensais que Simone allait apporter une pensée là dessus.
Alors que finalement elle ne fait que victimiser la femme sur ce qu elle ne peut pas être.
Je ne veux pas définir la femme que par la maternité et je pense qu il y a une façon de définir la femme sans que se soit du copier coller sur un homme mais je n ai toujours pas trouvé cette définition.
Il me reste la fin du livre a lire a voir par la suite.
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patriciavetinari · 1 year
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You know how in hoity toity restaurants in real hifalutin michelin star molecular cuisine eateries the chefs arrange like flavor foams and microgreens on a fancy dish using pincette tweezers and such
That's how carefully I arrange the letters in every keysmash
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onvaretarderdemain · 10 months
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Je suis assez embêtée. Je suis arrivée sur mon poste actuel en même temps que ma collègue. Et assez rapidement je me suis demandée si sa posture professionnelle ne faisait pas décompenser des adolescents. Puis je suis passée à autre chose.
Et la en l'espace d'une quinzaine de jours j'ai eu quelques retours "négatifs" sur ses consultations, notamment d'un partenaire qui nous oriente des adolescents. Je sais bien que c'est à prendre avec des pincettes, que les patients peuvent parfois grossir les choses etc mais ça commence à faire beaucoup.
Du coup je me retrouve avec ces informations délicates + des patients qui veulent être réorienté + un partenaire qui veut orienter principalement vers moi.
Heureusement que la supervision existe, comme ça je vais réfléchir tranquillement à la posture à adopter face à ça.
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Si tu veux faire parti de ma vie, il va falloir que tu prennes en considération, mes défauts, mes restes de rêves...
Mes folies sans ailes, mes amies en fées, mes amours en trophées.
Va falloir que tu saches que mes failles sont aussi grandes que mes qualités.
Que mes blessures aussi profondes que mon cœur.
Va falloir que tu ne me fasses jamais souffrir. Jamais.
Faudra me comprendre, alors que souvent je ne me comprends pas moi même.
Faudra pratiquer le silence, la patience, la résilience.
Faudra accepter mes erreurs, mes débordements, mes éclats et mes questions...
Je sais ce n'est pas facile.
Je sais, je suis dure à aimer, et encore plus dure à ne plus aimer je crois.
Mon coeur est un lieu chargé en sentiments.
Il faut un laisser passer,
Et quand on en sort c'est qu'on m'a blessé.
En plus il n'y aucun règlement intérieur, et pas de limite visible.
Tout est à l'aveugle.
Je suis un labyrinthe sans carte.
Si tu veux faire partie de ma vie, ne crois jamais que c'est acquis.
À portes ouvertes, je sais aussi tout verrouiller.
Si je dois prendre des pincettes, alors je préfère m'en aller.
J'ai quelques zones d'ombres avec turbulences.
Quelques endroits sombres sous mes paillettes savamment déposés.
Si tu veux faire partie de moi,
Apprends à réapprendre sans cesse, je ne suis jamais la même.
Mais en vrai, toi non plus.
La dame aux bons mots.
Cyrielle Soares
©️copyright
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cogito-ergo-absens · 1 year
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« Apprendre à se connaître - existe-t-il quelque chose de plus extraordinaire ? »
Kodo Sawaki est considéré comme l'un des plus grands maîtres zen du 20e siècle. Certains de ses disciples, notamment Taisen Deshimaru, ont eu une grande influence sur le zen en France et dans toute l'Europe.
Fidèle à lui même, Kodo Sawaki s'adresse directement au lecteur avec un son franc parler si caractéristique. Il ne prend pas de pincettes pour mettre l'homme face à ses responsabilités, à ses contradictions, à ses illusions... mais au fond avec beaucoup de bienveillance et de bon sens ☀️
Belle découverte à tous 🙏
#developpementpersonnel #zen #kodosawaki #bouddhisme #spiritualite #zazen
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e642 · 9 months
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J'ai revu une amie. On ne se voit que 2 fois par an, aux vacances d'hiver et celles d'été, quand je vais dans ma famille maternelle. Ça va faire presque 10 ans qu'on se connait, et qu'on s'est suivies au collège, puis au lycée et on s'est séparées à la fac. Ça a toujours été une âme torturée, fragilisée. Quand moi j'allais mal au lycée, elle, je sentais que ça se collectait. En effet, ça a éclaté il y a un an. Elle est tombée aussi dans la mutilation. Hier, je l'ai vue se déshabiller. Ça m'a fait un mal de cœur. Profond. Je me prends souvent comme référentiel de gravité, ou du moins d'ampleur, pour ça et je me rassure toujours de ne pas voir pire ou pareil. Là, j'ai trouvé. Déjà cet été, elle ne s'était pas changée devant moi et j'avais su. Mais le voir... Ça m'a brisée le cœur. Je m'en veux de ne pas avoir été là pour elle mais je sais que ça n'aurait rien changé. Ça peut paraitre la facilité mais elle est aussi taiseuse que moi pour ça, elle met devant le fait accompli. Et c'est dur de lui en parler, j'ai pris des pincettes hier mais je faisais tellement attention à mon ton, mon regard, mes mots, ses maux. Et dans la nuit, j'ai eu un instant de trigger un peu dans le sens où j'ai senti que ça me manquait la mutilation. En être sortie de force me donne l'impression qu'un jour, ça recommencera et ce sera pire. Quand je vois mes cicatrices blanchir, j'ai la sensation que tout s'efface, que j'ai tout inventé, que ça n'existe plus. Pourtant je ne me sens pas mieux. Des fois, j'ai aussi l'impression d'avoir précipité des gens dans un gouffre duquel ils ne sont toujours pas ressortis, de les avoir influencés dans le mal être. Je me demande ce que ça aurait fait si elle n'avait jamais vu jusqu'à où elle pouvait aller dans la mutilation ? Si elle n'avait jamais vu mon corps déchiré.. je ne peux pas m'empêcher de me dire que je l'ai peut-être indirectement "inspirée" pour faire ça. Et ça me fait mal. Son mal être a toujours été si flagrant qu'elle n'y a pas échappé au final.
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thebusylilbee · 2 years
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" Lorsque les Etats-Unis décidèrent d’envahir l’Irak, en 2003, sur la foi d’un mensonge d’État (les armes de destruction massive inexistantes qu’était censé posséder Saddam Hussein), le camp atlantiste se rassembla comme un seul homme autour du président américain George W. Bush. Tony Blair et José Maria Aznar, alors Premiers ministres du Royaume-Uni et d’Espagne, y allèrent de leurs encouragements. D’autres montèrent dans l’armada en se faisant plus ou moins discrets. Un seul chef d’État occidental osa dire « Non » avec courage, fermeté et détermination : Jacques Chirac.
Gaullisme ?
Fidèle en cela à la geste gaulliste, le président de la République de l’époque sut percevoir les dangers inhérents à une invasion qui allait anéantir un pays et déstabiliser une région déjà transformée en baril de poudre. Nul n’oubliera le discours mémorable alors prononcé à l’ONU par Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères, salué par des applaudissements, fait unique dans cette enceinte.
Vu avec le recul du temps et de l’expérience, on pourrait avoir le sentiment qu’une telle prise de position allait de soi. Il n’en est rien. Au contraire, c’est à cette époque qu’est né un nouveau sport que l’on pourrait appeler le « french bashing » de l’intérieur, par référence à ce dénigrement antifrançais qui avait alors fleuri des deux côtés de l’Atlantique.
En 2003, nombreux ont été ceux qui ont pris la réaction élyséenne avec des pincettes. La liberté de ton dont ils aiment se réclamer a les limites de l’atlantisme flamboyant. Critiquer la Russie, que l’on n’oublie jamais d’assimiler à son passé soviétique, oui. Décrire la Chine comme le futur impérialisme dominant, pas de problème. Mais dénoncer l’Amérique, fût-elle néoconservatrice et empêtrée dans les conséquences guerrières des théories fumeuses sur le « choc des civilisations », cela vaut illico presto l’accusation d’«anti-américanisme primaire », pour reprendre une formule chère à Bernard-Henri Lévy. [...]
Dans la famille politique de Jacques Chirac, l’embarras fut de mise. A preuve, la gêne exprimée par Nicolas Sarkozy. Du jour où il devint à son tour président, relayé par ses séides intellectuels, il fit tout ce qui était en son pouvoir pour se démarquer, persuadé que son prédécesseur avait commis le pire des crimes : s’affranchir de l’Amérique. A croire que le simple fait de critiquer les États-Unis revenait d’office à être un suppôt de Ben Laden et un coresponsable des attentats du 11-Septembre. Un peu comme si l’on avait accusé de francophobie les penseurs américains, ou britanniques, ayant pris fait et cause contre la guerre d’Algérie.
Atlantisme
Ce raisonnement absurde visait à faire oublier que Nicolas Sarkozy était entouré d’une camarilla de petits soldats qui ont cru à la fable des prétendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, à l’image d’un Bernard Kouchner, ou d’un André Glusksmann (le père de Raphaël), à une époque où Barack Obama, lui, n’y croyait pas.
Pour ces gens-là, Jacques Chirac avait donc tout faux en 2003. André Glucksmann, Pascal Bruckner et le réalisateur Roman Goupil avaient publié une tribune commune dans Le Monde où ils écrivaient : « Que Saddam parte, de gré ou de force ! Les Irakiens, Kurdes, chiites mais aussi bien sunnites respireront plus librement et les peuples de la région en seront soulagés ». De son côté, BHL était un peu plus hésitant, avant de dire lors d’une intervention aux Etats-Unis : « J'étais opposé à l’administration Bush quand elle a décidé d’entrer en guerre contre l’Irak. Mais aujourd’hui, nous y sommes, nous devons désormais finir le travail ». Des personnages susnommés, seul Pascal Bruckner fera son mea culpa.
Pour nos amis atlantistes, il était évident que la France s’était « mise hors jeu », qu’elle s’était« ridiculisée ». Tony Blair, en revanche, était salué comme un « véritable chef d’État ». A de rares exceptions, la plupart des partis politiques français critiqueront le choix de Jacques Chirac, certains n‘hésitant pas à dénoncer un « nationalisme des imbéciles ».
Grâce à Wikileaks, on apprendra ensuite que des dirigeants du Parti socialiste s’étaient rendus à l’ambassade américaine à Paris pour exprimer leurs désaccords avec la position officielle de la France. Le 29 mai 2006, Pierre Moscovici, chargé à l'époque des relations internationales du PS, promit qu'un gouvernement socialiste se montrerait plus proaméricain que celui de Dominique de Villepin. Quelques jours plus tard, le 8 juin, Hollande, premier secrétaire du PS, regrettait devant l'ambassadeur des États-Unis que Chirac ait fait de « l'obstruction gratuite » face au président américain. Quand il s’agit de sombrer dans l’atlantisme, certains sont imbattables. "
ptdr le Parti Socialiste ???? Putain de vendus heureusement qu'ils ont crevé ceux là
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kalyria1674-blog · 2 years
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L'Oppression de l'Empire Eldien face à la propagande Mahr
En général, quand je parle de l'oppression eldienne de jadis que les Mahr utilisent comme justification pour leurs actes actuels, je prends toujours garde à utiliser des termes comme ''prétendument'', ''probablement'', ''potentiellement'' ou ''possiblement''. Non pas parce que je suis assez naïve pour penser une seule seconde que les eldiens de l'époque étaient de pauvres victimes innocentes mais bien car tout les récits que nous avons de l'époque viennent de la propagande Mahr, ce qui me pousse à prendre cette déclaration avec beaucoup de pincettes.
Je l'ai déjà expliqué dans un post précédent mais, pour moi, cette idée d'Eldia comme force oppressive est à prendre de façon réaliste mais très circonstancielle. Ce n'était pas la même chose à toutes les époques et devaient répondre à des évolutions économique, politique et idéologique. De même, je doute que ça ait été le monde entier en même temps mais plus probablement certaines régions de temps à autres, au gré des rebellions, luttes de pouvoir, extensions territoriales ou tensions diverses et variées surtout aux lieux (comme les frontières) intéressant personnellement les Fritz.
Certaines nations ont sans aucun doute été annexées de force, que ce soit par la guerre, le sabotage ou l'exploitation du manque d'éducation. Peut-être était-ce même là la politique d'action majoritaire. Mais peut-être que ce n'était pas le cas, peut-être que certaines ont rejoints de leur plein grés pour obtenir une stabilité économique, un soutien politique, un enrichissement culturel, une amélioration technologique... etc.
Au final, le manga ne nous le dit pas. Personnellement, je crois que c'était les deux à la fois selon la nation visée et les circonstances derrière l'annexion. Je pense aussi que, quand c'était possible, les eldiens d'autrefois ont procédés à des annexions pacifiques. Ou plutôt, j'ai beaucoup de mal à imaginer une sorte d'empire maléfique qui userait de destruction comme premier recours et s'en délecterait.
Parce que, quand on y réfléchit, c'est complètement stupide.
Non pas par égard pour leurs voisins qui étaient certainement vu comme des ''sous-citoyens'' comparés aux eldiens dit ''Purs'' (à ne pas confondre avec le Peuple d'Ymir bien que j'en parle plus bas), ce qui fait que le sort de leur peuple doit désormais paraître délicieusement ironique pour les autres nations, mais pace qu'une guerre coûte cher en argent, en hommes et en ressources matérielles en plus de détruire le territoire adverse et compliquant son exploitation ultérieure. Surtout avec la nécessité de déployer des forces militaires sur une longue période de temps pour favoriser l'assimilation culturelle, la pacification de la population (ou, avec de moins jolis mots : empêcher toute organisation rebelle de voir le jour) et la redéfinition des nouvelles frontières. Pas quelque chose que l'on voudrait faire à la légère, donc... encore moins de façons répétées et systématiques.
Cela n'excuse rien. Et cela ne le fera jamais. Car, toujours en prenant ce point de vu plus réaliste, il est indéniable que l'empire Eldien n'a pas survécu aussi longtemps en hésitant à recourir à la force et puisqu'ils prennent leurs racines tant chéries (avec Ymir) dans l'esclavagisme, à la fois pour des raisons culturelle et économique, je ne serais pas surprise d'apprendre que celui-ci était toujours pratiqué dans leur société. Bien que ce ne soit qu'une possibilité. Mais, pour citer Kruger, si des purges ethniques implacables avait été menés par les anciens eldiens pendant près de 1 800 ans, il ne resterait plus la moindre trace d'un autre peuple qu'eux.
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Et c'est sans parler de la façon dont les nobles eldiens ne peuvent être contrôler par l'Originel, sous-entendant l'existence possible d'une caste eldienne supérieure (il est mentionné qu'ils étaient déjà nobles à l'époque où Karl Reiss, ne pouvant effacer leur mémoire, leur a octroyer des avantages supplémentaires contre leur silence) qui était eldienne sans faire partie du peuple d'Ymir (qui était donc une minorité - sociale ou chiffrée - d'une minorité... wow !) et qu'ils nommaient si charitablement ''sang d'esclave'', complexifiant davantage encore une situation déjà très incertaine.
EDIT : En fait, il semble que le manga confirme ce que je pensais n'être qu'une hypothèse hasardeuse de ma part. Comme quoi la relecture est toujours utile :
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C'est au chapitre 89 page 26 pour les curieux.
Un autre point que j'aimerais faire remarquer, c'est l'usage du mot ''frange'' dans cette traduction. Je ne sais pas si c'est pour le style ou non-intentionnel mais, dans la langue française, je tiens à rappeler que ce mot désigne ''une minorité d'une population plus ou moins marginalisée''.
Donc oui, à coup sûr, la situation est beaucoup plus compliqué que ''les eldiens ont jadis asservit le monde et maintenant, le monde se venge''. D'autant qu'avec tout au plus 9 Primordiaux et la nécessité de la présence de l'Originel pour user des Purs au combat, j'aimerais bien voir comment le Peuple d'Ymir a pu remporter la victoire guerrière (s'ils l'ont fait) sur des peuples usant de montures de guerres comme des éléphants. A méditer...
Voilà pourquoi je pense que cette oppression existait certainement (parce que c'est dans la nature humaine de vouloir marcher sur autrui pour se sentir supérieur) mais pas au niveau génocidaire que les Mahr le prétendent... et ont plus tard adopté eux-mêmes tout en refusant de reconnaître leur hypocrisie à ce sujet.
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