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#récupérer sa femme
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COMMENT RECONQUERIR VOTRE AMOUR PERDU?
Comment trouver un vrai marabout, envoûtement amoureux, rituel de retour affectif, faire revenir son ex, comment récupérer son mari ou sa femme, voyance en ligne, voyance sérieuse sans support, magie blanche d’amour, marabout amour durable Si votre relation est sur le point de prendre fin ou si votre proche s’éloigne ou s’est éloigné de vous. Vous avez des problèmes familiaux ? Je peux vous…
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paul123love · 3 months
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Conseils pour raviver la flamme et reconquérir son ex
Le marabout Jean Legbavinon  a des dons naturels qu’il a hérité de ses ancêtres également marabouts.En effet ces dons lui permettent de venir en aide à ces prochains. Il peut donc résoudre tous les problèmes pour les gens qui se posent les questions comme comment attiser la flamme pour recuperer ma femme. Il résout tous les problèmes que les personnes normales peuvent rencontrer dans tous les…
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maraboutdjemey · 4 months
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vrai marabout du retour d'affection
omme son nom l’indique, le rituel du cadenas d’amour est très simple , vous venez nous avec le nom et prénom de la personne que vous voulez attacher pour qu’il ou elle soit a vous pour toujours
Rituel du cadenas d’amour pour attacher l’être aimé Comme son nom l’indique, le rituel du cadenas d’amour est très simple , vous venez nous avec le nom et prénom de la personne que vous voulez attacher pour qu’il ou elle soit a vous pour toujours, il vous suffit de confié cette rituel au fétiche Gambada , vous allez acheter un cadenas et venir vers nous afin que le rituel se faire devant vous ,…
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Comment récupérer quelqu'un qu'on aime. Whatsapp ; +229 61 70 70 82 / Comment reconquérir son homme à distance - Comment faire pour qu'il revienne de lui même.
Comment récupérer quelqu'un qu'on aime. Whatsapp ; +229 61 70 70 82 / Comment reconquérir son homme à distance - Comment faire pour qu'il revienne de lui même.
Comment récupérer quelqu’un qu’on aime, si on veut faire revenir celui ou celle que l’on aime il faut faire qu’il revienne de lui même : reconnaitre qu’on n’est pas totalement innocent, le rituel pour faire revenir l’être aimé avez certainement une part importante de responsabilité dans la construction de votre relation avec votre ancien partenaire amoureux. Le départ de cette personne est…
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assogba · 1 year
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COMMENT UTILISER LA MAGIE POUR RECONQUÉRIR L’ÊTRE AIMER? MEDIUM D'AMOUR ROI ASSOGBA
COMMENT UTILISER LA MAGIE POUR RECONQUÉRIR L’ÊTRE AIMER? MEDIUM D’AMOUR ROI ASSOGBA Retour d’amour / Retour d’affectionVotre conjoint est parti avec un ou une autre ? Je réalise des travaux occultes dans les thèmes suivants : Amour / Retour de l’être aimé – Envoûtement d’Amour – Désenvoûtement – Protection – Chance – Travail.magie retour d’amourDepuis plus de 30 années je réalise des travaux…
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maraboutpuissant · 2 months
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Comment le grand maitre marabout peut vous aider ?
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Votre grand voyant iléwolé vous apporte des solutions à tous vos problèmes, il met tout en œuvre pour obtenir les meilleurs résultats et votre entière satisfaction. Les résultats des travaux affectifs sont visibles dans les 48 heures après qu’il commence vos travaux. Cependant, si vous êtes amoureuse de votre patron, du mari ou de la femme de votre frère, vous êtes amoureuse d’un homme marié n’hésité pas.
Alors, étant un des plus grands maîtres marabouts du monde entier, je peux vous aider à retrouver l’amour. Enfin, je vous assure la conquête amoureuse si votre partenaire vous délaisse, ne vous touche plus, vous ignore et vous abandonne…Vous êtes violenté(e)s, en pleins divorce et vous souffrez de la situation.
✓ Amour
Marabout Iléwolé saura vous aider à reconquérir l’être perdu ou trouver l’amour et vous sortir de votre solitude. Spécialiste des problèmes affectifs et sentimentaux et le retour de l'être aimé même dans les cas les plus désespérés.
✓ Chance
Transformer toute situation en votre faveur. Débarrassez-vous des ondes négatives qui font obstacles à votre réussite et crée autour de vous les conditions favorables à l’attirance de la chance dans tous les domaines : professionnels, affectifs familiaux, privés,...
✓ Travail
Vous êtes au chômage ? Vous avez des problèmes avec votre employeur ? Cheikh Sidina peut vous venir en aide afin de régler définitivement vos problèmes. Ces difficultés ne seront plus qu’un mauvais et lointain souvenir.
✓ Désenvoûtement
Puissant désenvouteur, Marabout Iléwolé vous débarrassera des méfaits et vous protégera à jamais de la personne malveillante responsable de ces soucis. Il purifie les lieux hantés et les débarrasse définitivement des forces malsaines.
✓ Protection
Marabout Iléwolé vous protégera vous et votre famille, et resserrera vos liens en cas de rupture familiale. Ne restez pas avec vos souffrances, consultez le marabout, il vous trouvera la solution et vous mettra sur le chemin de la réussite.
✓ Guérisseur
Génie de l'ésotérisme, marabout Iléwolé détient les secrets des bienfaits des plantes et racines thérapeutiques. Redoutable guérisseur africain, ses acquis thérapeutiques lui ont été transmis par ces aïeux et vous aide à retrouver le bien être.
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astuce pour faire revenir sa femme
astuce pour faire revenir sa femme La relation entre un mari et sa femme est une chose fragile. Une fois que la confiance et le respect sont perdus, il peut être difficile de les récupérer. Si votre femme est partie, il y a des choses que vous pouvez faire pour la faire revenir. Voici quelques conseils pour vous aider à récupérer votre femme : 1. La raison principale pour laquelle les femmes…
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mamadoutoulouse · 2 years
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Comment récupérer son ex après l’avoir fait souffrir ?
Comment récupérer son ex après l’avoir fait souffrir ? Après une rupture, il n’est pas toujours aisé de passer à autre chose, surtout si votre ancien partenaire comptait beaucoup pour vous. Parfois, on préfère revenir en arrière pour se remettre avec son ex. Mais il est difficile de recoller les morceaux quand vous êtes responsable d’avoir fait souffrir l’être aimé. Difficile à raisonner, ce…
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maraboutkadili · 2 years
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GRAND MARABOUT SPECIALISTE EN RITUEL D'AMOUR RAPIDE.
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Le retour affectif par magie blanche s’oppose à l’envoûtement de magie noire. Le rituel de magie noire oblige l’envoûté à penser à la personne qui a fait l’influence énergétique. Cette contrainte est inévitable, l’envoûté n’a pas le choix dans le cas de la magie noire. Le rituel de magie blanche, au contraire, fait appel à l’amour . Le retour affectif par magie blanche est une harmonisation des relations, similaire au processus qu’on appelle «faire tomber amoureux». Les rituels de magie blanche sont utilisés quand il fait donner un coup de pouce afin que les relations puissent évoluer progressivement.
Les rituels de la magie blanche se font lorsque la lune est croissante, comme n’importe quelle influence énergétique dont le but est la création, la progression et l’évolution. Le jour de la semaine est de préférence vendredi, qui est sous le contrôle de la planète Vénus. Le mois de préférence est septembre. Mais un mage professionnel n’a pas besoin de suivre les instructions à la lettre, car l’entraînement quotidien permet d’augmenter la force de sa parole, de ses mots et de ses pensées. vous pouvez trouver toute l’info nécessaire pour pouvoir faire gratuitement sans aide de spécialistes un retour affectif efficace et rapide.
MAIL: [email protected] APPEL/ WHATSAPP: +229 60205969
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CONSULTATION GRATUIT +229 55 50 59 33
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Bienvenue chez le maître marabout alorfahoun
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Il es nécessaire à l'homme ou la femme de faire au moins une fois sa consultation dans un mois, pour connaître sa vie (Connaître tes jours de chance, ton numéro de chance,ce que tu ne dois pas mangé, ce que tu dois fait pour avoir le succès)
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☆ Pour savoir tout sur votre vie
☆ Faites votre consultation sur votre relation amoureuse pour savoir si êtes destiné a resté ensemble de matin jusqu'au soir, et savoir comment ce comporter durant votre relations amoureuse pour le bien.
☆ Pour savoir le gens de travail que vous pouvez exercé pour avoir d'évolution dans votre vie.
☆ Faites votre consultation sur vos problèmes particuliers pour savoir la cause ou la source de vos problèmes
☆ Faites votre consultation pour savoir ce que votre Dieu vous réserves de bien et du bonheur dans votre vie et savoir comment ce comporter pour avoir tout ces bien.
☆ Faites votre consultation pour savoir ce qui ne vas pas votre vie, savoir sur une situation qui est compliqué pour vous.
NB: Écrivez moi en privé dès maintenant pour vos différents consultation.
Contact :+229 55 50 59 33
WHATSAPP : +229 55505933
QUE LES BÉNÉDICTIONS SOIENT
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abridurif · 8 months
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Il y a un mot qui commence sérieusement à me faire rire. C’est le mot solitude. Je ne l’entends plus prononcer qu’avec gaieté. C’est un mot, si vous voulez, dont je me souviens. Parce que voilà. Quand on est jeune, je veux dire jeune par l’âge, on croit à la vie ; que la vie, les hommes, les femmes, les autres, c’est dur. C’est du dur. Et on y va bravement, sans se casser la moindre dent, en général. Mais il est bien vrai qu’on souffre. C’est agréable de souffrir, quand on quelque chose à mordre, à briser, à faire souffrir. Puis peu à peu on s’aperçoit que non, c’est faux. C’est du toc. C’est mou. La vie est molle. Les hommes, les femmes, les autres, sont mous. Dans une certaine mesure ils ont bien raison de se foutre pas mal de vous. Mais dans une autre, on n’a pas tort de s’en rendre compte et d’aller chercher ailleurs le dur, l'indestructible. Le dur, le solide, je crois qu’il ne faut pas le demander aux autres hommes. Parce qu’ils sont aussi faibles que nous. Et que deux hommes face à face, voilà une sacrée faiblesse en pleine mer poétique. La poésie ridiculise la notion de solitude. Elle sauve Beethoven de sa surdité, Van Gogh de son vertige, elle sauverait tout le monde si le beau n’était pas l’apanage dérisoire des gens qui ont besoin de pisser dans de l’or. La poésie est dans la rue, dans le ruisseau, elle est tout à fait dénuée de hiérarchie, elle ne sait pas, elle ne sait rien. Elle est le chant de notre ignorance. Elle ne connaît pas son homme, ni ses amours, ni ses idées politiques, ni ses ambitions sociales. Elle est ce qui est toujours là, dans nos jours et nos nuits difficiles, et pourquoi rêvons-nous la nuit, sinon parce qu’elle ne nous lâche pas. Je ne sais évidemment pas si Dieu est mort. Non, je ne sais pas. Mais je me sens travaillé du matin au soir, et vice versa, par ce que j’ignore et qui m’ignore, que j’essaie de récupérer, pour ne pas mourir à moitié, pour que de l’homme qui est en moi ne subsiste rien. Pour ne pas mourir à côté de moi. Georges Perros, Papiers collés II, Éditions Gallimard, 1973, p. 159-160
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alexar60 · 1 year
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Un oeil fermé
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Quand Mattéo entra dans la bibliothèque, je me demandais s’il déconnait. Je regardais son air ahuri. Il paraissait complètement perdu comme s’il était choqué.
Il y a une dame dans la cours, dit-il.
Et ? réagis-je.
C’était normal de voir des gens se promener dans la cours. Le campus n’était pas fermé et il n’était que 20h. De plus, en hiver, la nuit tombe toujours tôt. Mattéo m’observait encore  avec un regard perdu. Il ne savait pas comment expliquer. Il cherchait les bons mots. Certainement pour ne pas nous choquer ou, pour qu’on interagisse au plus vite.
Elle a un œil qui pisse le sang et l’autre est fermé. Elle marche dans la cours. Je crois qu’elle a besoin d’aide.
Aussitôt, Sophie, ma collègue se précipita vers la porte d’entrée. Elle regarda à gauche puis à droite. Mais elle ne remarqua pas cette étrange femme. Dès lors, elle rentra en fronçant les sourcils.
Es-tu certain d’avoir bien vu ? questionna-t-elle.
Le jeune homme soupira. Il répondit qu’effectivement, il s’était surement trompé. Toutefois, son visage montrait une certaine inquiétude. Il retourna à sa place mais eut du mal à se remettre à étudier. Les autres étudiants ne s’intéressèrent pas à lui. Ils lisaient, prenaient des notes…Bref, ils préparaient leur examen partiel.
Je restais derrière mon bureau et enregistrais les livres rendus. Puis je les rangeais dans des casiers en fonction de leur classification. En même temps, je m’amusais à connaitre quelle catégorie avait le plus de succès dans la journée. Je me souviens que c’était l’histoire de l’art. Curieux, car il n’y avait pas de section histoire de l’art dans l’université.
Tout-à-coup, un cri retentit dans la salle. Je courus voir de quoi il s’agissait. J’entendais des ‘chuts’ des étudiants les plus proches de la porte. Seulement, tout le monde, c’est-à-dire, la vingtaine d’élèves restèrent muets en découvrant la femme dressée derrière la baie vitrée.
Elle portait un chignon. Sa taille longiligne et tordu déformait son corps. On aurait cru un mannequin fabriqué avec un grand cintre. Elle portait un bouquet de fleurs. Mais surtout, le plus horrible : du sang coulait de son œil gauche, tandis que le droit restait fermé. Le sang se mêlait à sa robe noire, son décolleté brunissait atrocement. Elle ne semblait pas avoir mal. Peut-être était–elle juste droguée ? Pendant que les étudiants la regardaient avec inquiétude, Sophie retourna vers la porte après m’avoir demandé d’aller chercher la trousse à pharmacie, et d’appeler des secours.
Je courus récupérer une boite contenant le minimum médical lorsque j’entendis hurler :
Elle n’a pas d’œil !
En effet, la jeune femme venait d’ouvrir sa paupière droite, dévoilant un trou béant. Les jeunes se sentirent mal, quelques filles hurlèrent. Et soudain, un énorme fracas provint en même temps qu’un hurlement glacial. J’entendais les bruits de verre rebondir sur le carrelage de la grande salle. Je restais dans la pièce utilisée comme salle de repos à me demander quoi faire.
La porte demeurait entre-ouverte. Cependant, je ne pouvais rien voir de ce qui se passait. J’entendais simplement quelques pas résonner dans la bibliothèque. Mais ce qui me choqua fut le silence long, pénible, angoissant. Un silence anormal car ils étaient encore nombreux à étudier dans cette salle. J’avais soudainement froid. Et plus je tendis l’oreille, plus j’entendis une voix douce, une voix de femme triste :
Et un…et deux.
Elle se tut tout en claquant ses talons sur le carrelage, puis elle recommença :
Et un…et deux.
Personne ne réagissait, personne ne parlait. Je n’osais pas signaler ma présence. Il y avait quelque-chose d’horrible dans sa façon de marcher. De même, il y avait de la terreur dans sa façon de parler et de toujours répéter :
Et un…et deux…Et un…et deux…Et un… et deux.
Sans faire de bruit, j’approchai de la porte. Je voulais voir. Je voulais comprendre. Et je l’ai vue. La dame marchait entre les étudiants. Sa figure rayonnait de grâce malgré son atroce blessure à l’œil. Elle gardait toujours le droit fermé. Cependant elle savait où elle avançait, évitant de marcher sur les corps étendus.
Je regardais les étudiants. Ils ne bougeaient plus. Ils ne remuaient pas. Je n’arrivais pas à voir s’ils respiraient, si leur poitrine gonflaient et dégonflaient. La dame se positionna devant une jeune fille. Elle sortit une des fleurs de son bouquet avant de l’enfoncer dans l’œil gauche.
Et un…
Puis, elle se pencha, et à l’aide de ses doigts longs et pointus, elle arracha le second œil en disant :
Et deux…
Elle marcha vers une nouvelle victime. Et elle recommença son manège :
Et un…et deux.
Je ne pouvais rester. Cette chose à l’apparence humaine avait réussi à tuer les étudiants d’un seul cri terrifiant. Je ne me voyais pas intervenir pour la combattre. Je fermais la porte le plus doucement possible afin de l’empêcher de grincer. Malheureusement, il n’y avait pas de fenêtre. Alors, je me cachais bêtement sous la table dans le noir complet. C’était le seul endroit possible. J’espérais qu’elle n’entrerait pas, qu’elle ne remarquerait pas ma présence. Et toujours cette douce voix pourtant horrible :
Et un…et deux…et un…et deux…
Plus j’écoutais, plus je réalisais qu’elle approchait. Je sentais mon cœur battre à cent à l’heure. Je sentais sa présence derrière la porte. Hélas, je ne voyais rien, si ce n’est une silhouette sous la porte, à cause de la lumière du hall. La poignée bougea…la porte s’ouvrit dans un silence absolu. Une lumière apparut rapidement cachée par une longue forme noire. Je me sentais paralysé par sa présence dans la pièce.
Le spectre marcha en claquant ses talons. Il s’arrêta brusquement devant la table. Je restais assis, les jambes recroquevillées pour protéger mon visage. Je ne voulais pas lever la tête. Je fermais les yeux, je retenais ma respiration et attendis. Mon sang se glaçait soudainement. Elle demeurait immobile telle une statue de glace. Puis elle sortit en fermant la porte.
Je restais toute la nuit, sans dormir dans le noir complet, et dans cette position fœtale. J’avais peur de l’entendre revenir ou de la revoir. J’avais peur qu’elle me crève les yeux. Le silence dura jusqu’au matin.
Il y eut d’abord des cris. Puis, il y eut des sirènes. Il y eut des voix, de nombreuses voix. Et la porte s’ouvrit, la lumière s’alluma. Un homme vêtu d’un uniforme de policier me regarda avant de m’adresser la parole. Je n’ai pas répondu à sa question. Je suis resté muet, le visage blême, les yeux remplis de fatigue et de peur. Avec un de ses collègues, il m’aidèrent à me relever. Puis, des pompiers m’ont assisté et installé sur un brancard
J’ai juste eu le temps de voir, les yeux posés sur la table. Tous les yeux arrachés me regardaient, ils me dévisageaient comme s’ils cherchaient à me culpabiliser d’être le seul survivant. Et lorsque je sortis de la bibliothèque j’entendis un policier dire à son collègue :
Il est bon pour l’hôpital psychiatrique. Mais comment et pourquoi a-t-il fait tout ce carnage ?
J'ai mis longtemps avant de fermer l'oeil et d'arrêter de répéter: 'et un...et deux'.
Alex@r60 – août 2023
Histoire très légèrement inspirée d’une légende urbaine coréenne appelé : one two, one two.
Artwork par Josephine Cardin
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firebirdxvi · 9 months
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Fils du Feu Seconde Réminiscence
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Le petit garçon attrapa la balle en cuir dorée qui roulait vers lui dans sa main potelée. Il l'examina sous tous les angles, la passant d'une main à l'autre avec intérêt, et la laissa échapper. Avec une plainte sonore, il se déplaça à quatre pattes de quelques centimètres sur le tapis précieux qui recouvrait le sol de la chambre d'enfant et parvint à la récupérer avant qu'elle ne soit hors de sa portée. Il la fit rouler un instant sur le sol, puis avec toute la force dont pouvait faire preuve un enfant d'un an, l'envoya en direction de son grand frère qui se trouvait à quelques mètres.
- "C'est bien, Joshua !"
Son petit frère ne savait pas viser juste et Clive dut s'allonger de tout son long par terre pour attraper le jouet, ce qui fit rire le bébé. Clive aimait particulièrement ces fins d'après-midi ensoleillées, quand les rayons du jour commençaient tout juste à baisser et teintaient de feu tout ce qu'ils touchaient. C'était le moment où on le laissait jouer avec son frère sans rien lui demander d'autre. Il ne ratait pas un seul progrès de Joshua. Tout à l'heure, ils iraient prendre une collation légère, et ensuite ce serait le dîner. Insoucieux de tout sauf de s'amuser avec son frère, il renvoya la balle, pas trop fort pour que le bébé puisse l'attraper. Ce qu'il fit avec brio en étendant à peine le bras.
Ils n'étaient pourtant pas seuls dans la pièce. Une gouvernante les surveillait de loin, occupée à astiquer les meubles, un sourire aux lèvres. Sourire qu'elle perdit en se rappelant qu'à quelques mètres d'elles, l'archiduchesse Anabella était occupée à un travail d'aiguille, assise dans un fauteuil de velours rouge. Elle ne regardait pas ses fils, et restait concentrée sur son ouvrage. La broderie était l'une des rares activités auxquelles une femme de son rang pouvait s'occuper sans s'attirer de moqueries.
Le motif représentait un phénix doré, les ailes déployées, sur fond rouge sang. Il était destiné à être cousu sur une courtepointe pour le jeune Joshua. L'enfant n'avait encore manifesté aucun pouvoir particulier, mais l'espérance d'Anabella ne faiblissait pas.
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L'archiduchesse avait fait montre de la plus grande patience depuis qu'elle avait épousé son cousin Elwin. Il n'avait jamais été question d'amour entre eux. Le but de leur union avait toujours été, depuis le début, de redonner vie au Phénix. Depuis que le père d'Elwin, le précédent Emissaire, avait connu une mort précoce - ce qui semblait le lot de tous les élus du Phénix -, on avait guetté avec attention les signes du Primordial chez un de ses deux fils. Mais ni Elwin ni Byron n'en avait manifesté le moindre. Les Emissaires ne découvraient leurs pouvoirs que dans leur jeunesse, rarement après quinze ou seize ans. Passé cet âge, on devait se résigner à attendre la prochaine génération.
Elwin avait accepté d'assurer la régence jusqu'à ce que l'un de ses enfants se révèle le prochain Emissaire. Ce n'était pas la première fois que cela se produisait, mais les Rosaliens étaient attachés au Phénix et préféraient que leur archiduc soit aussi leur Emissaire. Cependant, le peuple adorait Elwin ; pour ses positions que l'on qualifiait de progressistes sans doute. Anabella était loin de partager toutes ses vues, notamment au sujet des Pourvoyeurs. Elle estimait que chacun devait demeurer à sa place dans le monde et pour éviter des querelles avec son mari, elle n'avait pris aucune Pourvoyeuse à son service personnel.
L'archiduchesse piqua de nouveau son aiguille et leva les yeux vers les deux enfants cette fois. La balle roulait entre eux, accompagnée des babillements de Joshua et des encouragements de Clive. Elle se demandait bien pourquoi son aîné trouvait ça si amusant... Elle n'avait eu aucun attrait pour ces jeux avec Clive, et n'en ressentait toujours aucun aujourd'hui. Pourtant, la naissance de Clive lui avait procuré une grande joie. Etant le fruit de l'union de deux Rosfield, il avait toutes les chances de devenir le futur Phénix. Sa fierté d'avoir accompli le devoir pour lequel elle pensait être née l'avait sans doute fait trop anticiper le résultat...
Six ans s'étaient écoulés et Clive restait un enfant des plus ordinaires. Ressemblant trait pour trait à son père cependant. Anabella détestait l'ordinaire. Elle voulait donner naissance à un dieu, pas à un petit garçon sans intérêt. Bien qu'elle ne désespérât pas que son aîné se révèle être le Phénix plus tard, Joshua lui semblait plus prometteur. Peut-être parce qu'il lui ressemblait davantage, à elle, avec ses cheveux d'or et ses yeux clairs. Elle avait lutté pour qu'Elwin pense à son devoir conjugal... Le Phénix, le Phénix, lui répétait-elle sans cesse. Il fallait que le Phénix revienne. Et surtout, qu'elle en soit la mère. Elle n'accepterait jamais que son mari la répudie si elle échouait. Même si Elwin passait davantage de temps auprès de ses soldats, dans les casernes ou les écuries, qu'auprès d'elle dans la chambre maritale... Elle ne doutait pas que si on avait le moindre doute sur son capacité à donner naissance au prochain Emissaire, on la forcerait à partir. Elle savait qu'un certain ordre occulte, lié au Phénix, attendait le retour de leur dieu et qu'il disposait d'un certain pouvoir politique, même si Elwin prétendait le contraire... Un de ses fils devait absolument devenir l'Emissaire de Phénix au plus vite ; Anabella était capable de patience mais seulement jusqu'à un certain point...
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Elle était encore jeune et belle, si elle devait enchaîner les grossesses jusqu'à ce que cela arrive, elle le ferait. Quitte a rappeler à Elwin ses devoirs d'époux le plus souvent possible...
- "Oh ! Vous le taquinez beaucoup trop, messire Clive !" s'exclama la gouvernante, qui se rattrapa aussitôt en se rappelant que sa maîtresse l'écoutait.
Anabella lui lança un regard courroucé avant d'observer de nouveau les deux enfants. Son aîné jouait à lancer la balle en l'air et à la rattraper ; le petit Joshua scrutait, fasciné, le mouvement du jouet de haut en bas, mâchonnant son propre pouce. A un moment, Clive tendit la balle vers son frère, ponctuant son geste d'un amical "allez, viens, la chercher, Joshua !", sachant bien que son petit frère n'avait pas son pareil pour évoluer à quatre pattes. Il donnait souvent bien du tracas aux gouvernantes qui devaient aller le chercher sous les tables ou les lit dès qu'il lui prenait l'envie d'explorer une nouvelle pièce.
Anabella soupira d'ennui et retourna à son ouvrage minutieux. Une maille après l'autre, l'oiseau de feu prenait forme... Elle sourit pour elle-même. Bientôt, très bientôt...
Cependant, les deux Rosfield continuaient de s'amuser. Ayant fini de mâchonner son doigt, et comme hypnotisé par son frère qui lui tendait les bras pour l'inviter à le rejoindre, le petit Joshua fronça les sourcils et serra ses petits poings sur ses yeux. Il contracta ses bras, les lança en avant et se prépara à avancer grâce à son moyen de locomotion favori... Joshua se pencha en avant et son frère cru un instant qu'il allait faire une simple galipette, et voulu se précipiter pour le retenir, mais ce ne fut pas ce qui se passa.
Le petit tendit les jambes et resta dans cette position, la tête en bas pendant un moment, avant de pousser sur ses mains. Ce faisant, il parvint à se redresser sur ses jambes flageolantes, piétinant un moment sur place pour trouver son équilibre. Clive n'en croyait pas ses yeux.
- "Joshua, tu es... hey ! tu t'es mis debout, je rêve pas ?!"
Le petit garçon tourna sur lui-même, comme un peu perdu par cette nouvelle perspective sur le monde autour de lui, puis fit de nouveau face à son grand frère dont les yeux étaient tout à fait écarquillés de surprise. Clive, fou de joie, ouvrit les bras vers Joshua et se mit à l'encourager comme il le pouvait, mais sans faire un pas vers lui. Il resta assis sur le tapis à quelques mètres, attendant ce que son frère allait faire.
Il n'attendit pas plus longtemps. Retirant son pouce de sa bouche, décidé à affronter la situation dans laquelle il s'était mis, Joshua posa un pied devant l'autre. Ecartant les bras pour assurer son équilibre, il sembla comprendre la manoeuvre à effectuer.
- "Oh, par le Fondateur ! Ma Dame !..." cria de nouveau la gouvernante qui avait abandonné son chiffon.
Anabella leva encore les yeux et faillit lâcher son ouvrage de surprise. Elle vit son cadet, âgé d'à peine un an, debout sur ses courtes jambes tremblantes, avançant à petits pas vers son aîné, qui ne cachait pas sa joie. Son visage était radieux, ses paroles à fois douces et énergiques, et Joshua y répondait avec empressement. Trop peut-être. Il se prit les pieds dans un pli du tapis et tomba du haut de sa petite taille face contre le sol. Clive retint son réflexe premier de voler à son secours, car l'enfant ne s'était apparemment pas fait mal, le tapis étant bien assez épais pour amortir sa chute. Au lieu de cela, il redoubla de conseils de bravoure :
- "Allez, Joshua ! Il faut te relever ! Il faut toujours se relever quand on tombe ! Ca fait pas mal, tu es plus fort que ça ! Tu peux le faire !"
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Le petit garçon, le visage tordu par la déception qu'avait causée sa chute, une petite larme au coin de l'oeil, regarda de nouveau son grand frère, et, bien décidé à l'atteindre, réitéra la même opération délicate que quelques minutes plus tôt. Il raidit ses jambes, prit appui sur ses mains, qu'il frotta un peu comme si elles étaient sales une fois debout, mais ne tourna pas sur lui-même ; cette fois, il se dirigea droit vers Clive sans y réfléchir. Il levait bien ses petits pieds pour ne pas tomber une nouvelle fois. Clive était aux anges ; son frère avait parcouru la moitié de la distance.
Anabella contemplait cette scène sans oser intervenir. Mais ses doigts étaient crispés sur sa robe... Inconsciemment, elle espérait que Joshua se lasse de ce jeu, se laisse tomber à terre pour rejoindre son frère, ou même mieux encore : qu'il retourne à sa place loin de Clive et que celui-ci cesse de sourire bêtement... Une rage sourde qu'elle n'avait encore jamais connue lui fit bouillir les veines. Elwin aimait tellement Clive... Si Joshua se mettait aussi de la partie, elle n'allait pas pouvoir le supporter...
Cet enfant osait lui voler un moment qui aurait du être le sien. C'était vers elle que Joshua aurait du marcher. Elle était sa mère. Ses premiers pas auraient du être pour elle. Pas pour... lui.
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Elle se força à rester calme et à attendre la fin de cette humiliation en silence. Lorsque les doigts de Joshua touchèrent ceux de Clive, le petit, épuisé, se laissa tomber dans les bras de son aîné, qui l'entraîna au sol avec lui, ivre de joie pure. Les deux enfants se roulèrent sur le tapis, comme deux vulgaires garçons de ferme, Clive pressant son petit frère contre son coeur.
- "Tu l'as fait, Joshua ! T'es le plus fort ! Je suis si fier !"
Joshua gloussa de plaisir en tâtonnant le visage de Clive de ses doigts curieux.
- "Claaaaa... Claaaa," répéta-t-il en attrapant l'oreille de son frère.
Ce n'était pas la première fois que Joshua essayait de prononcer son nom mais Clive se sentait beaucoup trop heureux aujourd'hui.
- "Oui. Encore. Vas-y : Claaaaa-iiii...", prononça l'aîné, tenant son petit frère attentif sur ses genoux.
L'archiduchesse n'en supporta pas davantage. Elle se leva et ce fut à ce moment que Clive se rappela de sa présence.
- 'Mère ! Il... il marche !" osa-t-il dire en limitant son enthousiasme.
- "Vraiment ? Merveilleux."
- "Père devrait le savoir, c'est un jour important..."
- "C'est un jour comme les autres. Quand il aura manifesté le pouvoir du Phénix, ce jour-là sera un jour important."
Elle quitta la chambre sans un mot de plus, ni aucun geste maternel envers ses fils, suivie de sa servante.
Elle s'était sentie trahie, mise de côté par ses propres rejetons. Elle n'était pas prête de l'oublier. Mais si Joshua se révélait être l'Emissaire, elle pourrait peut-être lui pardonner.
Peut-être...
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Quelques trucs bien. Octobre 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode. 
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme. 
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Accueillir ma fille, mon gendre et mon petit M. pendant les quelques jours de leur déménagement. Rassembler la famille  
Profiter des vacances d’automne. Se laisser bercer par l’arrière-saison avant l’hiver 
Écrire un poème sur la fin de l’été. Ode à septembre 
Reprendre les ateliers d’écriture avec les ados 
Récupérer mon petit M. après sa journée de garde. Le bercer, inventer une chanson pour le faire patienter en attendant le retour de sa maman. L’écouter pleurer pour évacuer le stress de sa journée puis le sentir se calmer dans mes bras
Bouquiner dans mon fauteuil jaune de lecture 
Dénicher deux bd romans graphiques chez mon bouquiniste 
Préparer une brioche maison pendant une insomnie. Me recoucher en pensant au délicieux petit déjeuner qui sera tout chaud 
Faire la grasse matinée après une longue insomnie 
Acheter une robe de soirée pour l’anniversaire déguisé de ma sœur. Soirée folle en perspective 
Visiter le prochain appartement de ma fille, tout près de chez moi. La sentir heureuse de se rapprocher et de faire des projets 
Bricoler avec mon fils. Trier, ranger, nettoyer. Réorganiser la vie 
Accueillir un rouge-gorge qui vient m’annoncer personnellement que l’été est fini et que l’hiver est en chemin 
Recevoir des nouvelles baskets. Plaisir des pieds 
Commencer à rassembler le groupe de de peinture, petit à petit. Laisser s’exprimer et s’apaiser les craintes. Séance en atelier la semaine prochaine 
Aller au restaurant et au cinéma entre filles. Passer une belle soirée à rire de bon cœur. La vraie vie comédie 
Passer tout un week-end avec mon petit M. faire encore une insomnie mais l’écouter dormir à poing fermés
Avancer sur les démarches administratives. Espérer que ça aboutisse vite maintenant 
Aller à une lecture d’un jeune poète syrien réfugié de la guerre et exilé en France. Écouter son témoignage en français, langue de la raison et ses poèmes en arabe, langue du cœur 
Aller à un événement en soutien aux femmes iraniennes et afghanes. Me laisser submerger par l’empathie à l’écoute des témoignages et l’émotion des chants orientaux. Sentir les larmes aux yeux de tristesse et de colère 
Aller à un spectacle de Résistances poétiques de Cyril Dion, vibrer de sa voix grave et des accords de guitare de Sébastien Hoog. Apprécier son humour et l’ironie du sort 
Recevoir des photos de mon petit M. dans la journée. Savoir qu’il s’adapte bien à son mode de garde chez ma sœur 
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a-room-of-my-own · 1 year
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Ruben Rabinovitch, psychologue et psychanalyste, a reçu dans son cabinet des jeunes qui allaient passer en jugement ou qui sortaient de prison (pour braquage, violence, viol…). Il tente de percer à jour, avec les outils de la psychologie, les ressorts de la violence.
Le manteau de destructions et de pillages qui a recouvert la France ces dernières semaines a produit un effet de sidération sur la société et l’a laissée en état de choc. Le choc est un état provoqué par la surprise, mais à combien de reprises peut-on être successivement surpris par le même phénomène ? Le traumatisme actuel réside plutôt dans l’impossibilité de continuer à ignorer ce que l’on savait déjà.
Chacun cherche alors des explications comme naguère les sourciers l’eau souterraine à l’aide de leur baguette : la précarité, le manque d’autorité, le racisme, l’absence des pères, les violences policières, l’échec de l’intégration, le capitalisme, le gauchisme, etc. De bonnes causes bien grasses et bien empaquetées qui doivent permettre de prolonger le déni encore un peu.
DEUX YEUX : UN D’AMOUR ET UN DE HAINE
« Pour voir une chose entièrement, écrivait Nietzsche dans Humain, trop humain, il faut avoir deux yeux : un d’amour et un de haine. » La jouissance de détruire n’a pas de cause, mais des occasions dont elle profite. Les êtres humains sont tous frères, certes. Mais ils ne le sont pas moins par la fraternité que par le fratricide.
Ce que j’ai pu apprendre du fonctionnement psychique de ces meutes ultra-violentes, de leurs caves et de leurs clans, de leur jouissance et sa destructivité, de leur organisation familiale et de leurs fantasmes inconscients, je le dois à ma rencontre avec ces individus eux-mêmes, à leurs enfants, aux mères de leurs enfants, et à certaines de leurs sœurs qui les ont fuis comme elles l’ont pu, quand elles l’ont pu, dès qu’elles l’ont pu.
Durant mes premières années d’exercice, je recevais à mon cabinet de psychanalyste des jeunes gens qui allaient passer en jugement ou qui sortaient de prison (braqueurs, tabasseurs, violeurs). Ils ne venaient pas faire une analyse, ils n’en avaient ni l’envie ni les capacités psychiques. Ils venaient récupérer un courrier tamponné de ma main attestant de leur suivi psychologique exigé par le juge comme preuve de leur bonne volonté à se réinsérer. Contre ce précieux sésame, il leur fallait bien me parler un peu. J’ai également reçu, cette fois à leur propre initiative, des réchappées, exclusivement des femmes. Elles avaient grandi auprès d’eux et malgré eux, s’étaient débrouillées pour obtenir les diplômes qu’elles pouvaient et, dès leurs premiers salaires, avaient cessé d’espérer et quitté les « quartiers » pour pouvoir commencer à vivre.
L'ABSENCE DES PÈRES ?
J’ai reçu enfin, adressés par un généraliste d’Aubervilliers, des enfants, des femmes et des ex-femmes des membres de ces groupes ultra-violents. Le premier petit garçon que j’ai reçu devait avoir sept ans. La mère avait amené son fils parce qu’au retour d’un moment avec son père, l’enfant s’était mis à flamber d’hallucinations plus terribles encore qu’à l’habitude. Il faut dire que le père, parti des années auparavant et qui n’en continuait pas moins à terroriser la mère, avait emmené son fils le week-end précédent chez un imam de cave d’immeuble qui avait pratiqué sur l’enfant un effrayant rituel d’exorcisme. Car au risque de gâcher l’enthousiasme actuel, l’absence des pères dans les « quartiers » est souvent moins délétère que leur présence.
Voici, en vrac, quelques constatations que j’ai pu faire depuis le poste d’observation qui est le mien.
La première chose que je puis dire c’est que penser que la pauvreté engendre la violence est une considération de bourgeois. La bourgeoisie se flatte en supposant chez ceux qui ne bénéficient pas des mêmes conditions matérielles qu’elle une détresse qui pousserait légitimement à tous les crimes. La pauvreté aggrave bien des situations, à n’en pas douter, mais elle n’en est pas à l’origine, jamais. Les enjeux de la violence sont plus complexes, plus profonds, plus inquiétants aussi. Rappelons au passage ce que Baldassare Castiglione, écrivain et diplomate italien de la Renaissance, avait consigné dans son Livre du courtisan : « En pardonnant trop à qui a failli, on fait injustice à qui n’a pas failli. »
VIOLENCE
La seconde chose est que les enfants que j’ai pu voir n’étaient pas nécessairement tous battus mais que tous étaient des enfants qui avaient vu leur mère prendre des coups. La violence envers les femmes est pour ainsi dire consubstantielle à la mentalité de ces meutes ultra-violentes. C’est même une condition d’appartenance et de reconnaissance entre pairs. Précisons tout de même que par violence, on ne désigne pas ici celle des « stéréotypes de genre » mais bien celle des insultes, des menaces et des coups. Des menaces qui en restent rarement au stade de la menace et des coups qui sont parfois mortels.
Les pères ensuite, venons-y donc. Ils ne sont pas si absents qu’on veut bien le dire. Les enjeux sont autres. Les pères n’ont souvent pas souhaité l'être. Ils voulaient des relations sexuelles et refusaient de mettre des préservatifs parce que leur plaisir doit toujours l’emporter sur toute autre conséquence. Il leur arrive certes d’être absents, mais il leur arrive plus souvent encore de faire de leurs enfants les complices de leurs activités illégales. Un certain nombre ne s’identifie pas psychiquement comme des pères pour leur fils mais perversement comme les grands frères caïds de leurs petits frères apprentis caïds. Je me souviens d’un autre petit garçon dont le père avait volé devant lui à d’autres enfants leurs jouets pour les lui offrir. Le petit garçon lui avait répondu interdit : « Mais c’est à mon copain ? » En l’insultant, le père lui avait répondu que ce n’était plus à son copain puisqu’il venait de le lui prendre et avait cassé le jouet devant son fils pour ne pas avoir pris immédiatement part à son association de malfaiteurs.
Le petit garçon avait bien reçu le message : à l’avenir, il aurait le choix entre être le complice ou la victime de son père. Les pères ne désirent pas que leurs fils s’en sortent et dévient du chemin de la brutalité et du gangstérisme qui est le leur. À l’inverse, toute émancipation de leur progéniture serait vécue comme un désaveu personnel et une offense faite au groupe auquel ils appartiennent. Ce n’est pas que « l’ascenseur républicain » soit « en panne » mais que l’école, méprisée et haïe, n’est pas un lieu par lequel leurs enfants pourraient s’émanciper, mais l’enclave insupportable d’un clan rival sur leur territoire : le clan de l’État. L’organisation familiale de ceux dont l’impulsivité n’a aucune barrière est montée psychiquement sur le modèle du clan et non sur celui de la famille nucléaire (papa, maman et les bambins). Ne pas prendre la mesure de la différence entre ces univers mentaux serait jeter la discipline anthropologique et le legs de Maurice Godelier aux ordures.
LE GHETTO ET LE CLAN
Ces meutes ne sont pas composées de communautés rassemblant des individus mais de clans dont les membres forment un même corps, un même organisme. Le clan est travaillé par des fantasmes de fusion. Dès lors, comme l’a lumineusement décrit le psychiatre Maurice Berger, ceux qui en font partie ne sont pas libres de s’éloigner physiquement, géographiquement ou intellectuellement. Toute séparation serait vécue pour le membre comme pour le clan lui-même comme une amputation intolérable et une trahison insupportable. J’ai entendu une patiente raconter comment, dans « sa » cité, un jeune homme avait été laissé pour mort par un gang d’une autre cité parce qu’il entretenait une liaison avec une fille de chez eux, une fille à eux. De cela, il faut bien en déduire qu’il ne s’agit pas de « ghettoïsation », mais de séquestration. Dans un ghetto, on est enfermé de l’extérieur. Dans un clan, on est séquestré de l’intérieur.
Cela permet de rendre un peu plus lisible les phénomènes auxquels nous avons récemment assisté. Tout détruire et nuire aveuglément à ceux qui n’ont pas commis de crime ne peut être considéré comme une faute morale que si chaque individu est tenu pour l’unique responsable de ses actes. Puisqu’il n’y a pas d’individus dans la mentalité de ces meutes, ce qui est fait au membre d’un clan est fait à l’ensemble du clan. Réciproquement, ce qui est fait par le membre d’un autre clan (gang rival d’une autre cité, forces de l’ordre, État) l’autre clan en est tout entier responsable, sans discrimination. La haine de la police est une haine a priori et non une haine a posteriori. Ajoutons à cela que la perte d’un de leurs membres n’est pas vécu sous la modalité du deuil, du chagrin et de la tristesse mais sous la modalité de la haine, de la colère et de la vengeance. Ces clans ne sont pas structurés autour de la culpabilité, mais autour de l’honneur et de l’humiliation.
On dit de ces destructions et de ces pillages qu’ils ne sont pas politiques, parce qu’on n’y voit pas de banderoles peinturlurées de revendications sociales. Ces émeutes sont pourtant éminemment politiques. Les gangs ultra-violents savent très bien ce qu’est la République, son modèle d’organisation sociale, son projet et sa substance. Sans doute même mieux que le camp républicain lui-même, empêtré dans sa tétanie, sa lâcheté et son hébétude. Ils ont d’ailleurs très bien su identifier tous les symboles et les postes avancés de la République puisqu’ils ont brûlé ceux qui se trouvaient sur leur territoire à eux. L’école, le commissariat, le centre des impôts, la mairie, les policiers et la famille du maire : tout cela est ou appartient au clan d’en face qui a tué un des leurs.
Les « solutions », comme on dit, sont aussi simples qu’irreprésentables actuellement. Car ces gangs ne sont pas forts, ils sont seulement ultra-violents. Ils n’ont de puissance que celle qui leur est concédée et de pouvoir de nuisance que celui que la République jouit d’essuyer. Ces gangs ne sont pas la cause mais le symptôme de la désintégration républicaine. Pourtant, le pessimisme est un luxe que nous ne pouvons pas nous offrir. Le philosophe russe Nicolas Berdiaev écrivait dans un article paru en 1936 : « La liberté n’est pas un droit, c’est un devoir. »
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kamomille9 · 1 year
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 6
Bonjour à toutes et tous !!
Je sais j’ai tardé à poster ce nouveau chapitre mais grâce à @ladychoco je me suis mis un bon coup de pied aux fesses ! Et le voilà 😉
J’espère qu’il vous plaira, j’ai hâte de lire vos commentaires.
Bonne lecture.
Chapitre 6 : La Réalisation
Arthur Pendragon n’était pas connu pour être un homme patient. Que ce soit pour attendre des nouvelles de son ex-femme, ou pour tolérer le nombre incalculable d’abrutis étant venus demander sa main à Léodagan, c’était tout bonnement pareil. Le Roi de Bretagne avait les nerfs à vifs. Une semaine sans aucune nouvelle, pas une lettre pas un mot… Il pensait que Guenièvre aurait au moins pris la peine de rassurer ses parents… Cela dit, cela ne devrait pas le surprendre puisqu’elle ne les avait même pas informés de son départ. Alors, quand Angharad vint le voir pour lui dire qu’elle avait des nouvelles, il se dit qu’il était bien bête de ne pas avoir pensé à elle plus tôt.
_ Le seigneur Perceval m’a envoyé une lettre, dit-elle, la porte de la chambre du Roi juste ouverte.
_ Entrez !
_ Il dit qu’il se trouve chez la tante de Madame …
_ La sœur de Léodagan ?
_ Il semblerait… Le seigneur Perceval ne sait pas écrire, c’est l’oncle de Madame qui l’a aidé à la faire… Je doute que Madame soit au courant de cette initiative…
_ Vous avez sans doute raison… Elle sait que si elle révélait sa position, tous ces idiots qui frappent ici depuis quatre jours iraient directement la voir.
_ Et en quoi cela dérange Monsieur que Madame ait des prétendants ?
Arthur lança un regard noir à Angharad. La jeune femme avait toujours eu la langue bien pendue, il ne devrait pas en être surpris. Pour autant, il n’avait pas de conseil à recevoir d’une femme même pas foutue de faire comprendre ses sentiments à Perceval. Il préféra donc ignorer sa question et la congédia sans ménagement.
_ Monsieur devrait bien réfléchir… car s’il veut récupérer Madame, il ferait mieux de le faire pour les bonnes raisons et pas simplement parce que d’autres hommes se sont, eux, aperçus que Madame était digne d’être aimée et non trompée et humiliée à longueur de temps.
La servante prit alors ses jambes à son cou, n’attendant pas la réponse du roi. Elle savait qu’elle avait dépassé les bornes mais il fallait qu’il comprenne qu’il ne pouvait plus jouer comme il le faisait… S’il voulait vraiment refaire de Guenièvre sa reine, elle devait s’assurer que les choses seraient différentes pour sa maîtresse. Elle ne devait pas revenir si le Roi comptait ne rien changer à son comportement.
-o-
C’était difficile à admettre mais Angharad avait raison. Le Duc d’Armorique était venu rencontrer Léodagan afin de lui demander la main de Guenièvre. Un de plus ou un de moins, après tout quelle importance, son ex-beau-père les avaient pratiquement tous fait fuir. Seulement, cette fois, Léodagan avait reçu poliment le jeune homme d’environ trente ans. Grand, des cheveux châtains et des yeux verts, il aurait pu charmer n’importe quelle dame du royaume. Toutefois, ce n’était pas n’importe quelle dame du royaume qu’il voulait courtiser mais bel et bien l’ancienne Reine… et cela faisait du mal à Arthur de le reconnaître mais il était un parti tout à fait convenable. Le roi de Carmélide devait être du même avis car il avait reçu le prétendant avec une politesse qu’il ne lui connaissait pas… En effet, attiré par l’appât du gain et par l’idée d’emmerder royalement Arthur, Léodagan avait pris soin d’écouter attentivement la demande de ce duc bien sous tous rapports. Ne rester maintenant qu’à savoir où se cachait Guenièvre… Une information qu’Arthur décida finalement de garder pour lui…
Après tout, n’avait-il pas le droit de faire comme bon lui semblait ? Il était le Roi non d’un chien ! C’est alors qu’au détour d’un couloir désert, il entendit une conversation des plus instructives :
_ Elle est enfin partie, nous devons en tirer avantage ! chuchotait Démétra, face aux autres maîtresses du Roi.
_ On est bien d’accord mais maintenant que c’est fait qui serait en droit de prendre sa place ? demanda Aelys sur le même ton.
_ Nous avons œuvré pendant trop longtemps pour exacerber tous ses défauts auprès du Roi ! Il nous faut agir sans perdre de temps ! Pour ma part, je suis celle ayant été avec le Roi le plus longtemps donc je suis la mi…
_ Attendez un instant ! Pourquoi devriez-vous passer en priorité ?
_ C’est vrai ça ! Si vous étiez vraiment aussi forte que vous le prétendez le Roi n’aurait jamais pris d’autres maîtresses après tout ! s’exclama fermement Tumet, soutenant sa sœur.
_ Je ne vous permets pas ! Et puis, je n’en ai rien à faire de votre avis ! Je suis persuadée de gagner et puisque vous ne voulez pas l’admettre, lorsque je serais Reine j’aurais le pouvoir de me débarrasser de chacune d’entre vous !
_ Comme l’ancienne Reine vous voulez dire ? demanda sarcastiquement Azénor, sous le ricanement des autres pintades de mes deux.
_ Non pas comme l’ancienne Reine puisque nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que jamais il ne la touche ! Nous avons eu de la chance qu’elle soit conne comme une chaise et que lui préfère notre compagnie à la sienne ! On a juste eu à maintenir la situation en l’état… Mais quand je serais Reine, je m’assurerai qu’il reste bien dans mon lit comme j’ai toujours su le faire malgré votre présence à toutes !
Sur ces dernières paroles, Démétra s’éloigna de ses « amies », passant juste à côté d’Arthur sans le voir…
_ Va falloir la jouer serrée… On ne peut pas la laisser faire…
_ Arthur aura toujours besoin de maîtresses, même si elle arrive à ses fins. Elle est bien trop sûre d’elle ! Rien ne dit qu’elle gagnera cette guerre…
_ J’ai entendu dire qu’Arthur voulait récupérer Guenièvre…
_ Pfff… Alors ça, je n’y crois pas une seule seconde ! Elle l’a toujours dégoûté ! Cela n’aurait aucun sens qu’il veuille la récupérer !
Tour à tour, elles acquiescèrent. Sachant pertinemment que, de toute manière, elles avaient tout fait pour entretenir ce dégoût. 
_ Et bien mesdames, que la meilleure gagne !
-o-
En retournant à sa chambre, Arthur était mortifié. Comment avait-il pu s’enticher de toutes ses hypocrites, sournoises et mesquines ? Des opportunistes, voilà tout ce qu’elles étaient ! Il savait que quand d’autres auraient mené la vie impossible à ses maîtresses, Guenièvre n’avait eu envers elles que de la bienveillance… Jamais elle n’avait mal parlé de ou à ses maîtresses… Elle aurait été en droit de le faire… Mais elle ne leur avait offert que de la gentillesse et en retour elle n’avait le droit qu’à leur hypocrisie et leurs moqueries…
Non, il ne pouvait pas tolérer cela. Il n’avait pas besoin de ça, d’elles dans sa vie. Elles se croyaient indispensables et irremplaçables. Il comptait bien leur montrer qu’il n’y avait qu’une seule personne dans ce cas : celle qui était déjà partie.
Angharad avait raison. S’il voulait récupérer sa femme, il fallait le faire pour les bonnes raisons et il devait procéder à certains changements afin de mériter son retour. Il devait tout d’abord se poser toutes les bonnes questions. La première : que voulait-il de Guenièvre à présent ? Sa présence, sa gentillesse, sa compréhension… Il y avait autre chose mais il n’était pas prêt… Était-il seulement capable de l’aimer…
La deuxième : était-il en mesure de renoncer à la promesse faite à Aconia ? Voulait-il faire évoluer sa relation avec Guenièvre et lui accorder enfin la seule chose qu’elle avait jamais voulu ? Aimerait-il avoir un héritier avec elle ?
Il se souvenait parfaitement des mots qu’elle avait prononcé avant de partir : « Je ne peux plus accepter d’être humiliée jour après jour, année après année en sachant que jamais vous ne m’aimerez comme moi je vous aime. »
Les choses avaient-elles évoluées pour lui ? Était-il réellement sûr de pouvoir et vouloir changer son comportement ne serait-ce que vis-à-vis d’elle ?
Ses paroles résonnaient dans sa tête depuis plus de six jours maintenant : « J’ai besoin d’être aimée mais aussi d’aimer en retour ! ».
Il ne pouvait pas changer du jour au lendemain. Il le savait mais pouvait-il fournir des efforts et considérer cette femme pour ce qu’elle était : un trésor précieux et inestimable, la seule personne de tout ce foutu pays à n’avoir jamais voulu profiter de son statut et à avoir fait l’erreur de tomber amoureuse de l’homme et non du Roi qu’il est ?
La réalisation le frappa alors aussi soudainement qu’un éclair. La réponse à toutes ces questions était définitivement bien trop simple : Oui. Car elle en valait la peine. Elle méritait qu’il se batte pour elle comme il aurait toujours dû le faire dés le premier jour. Ce ne serait certainement pas facile. Il devrait se jeter corps et âme dans la bataille mais il était prêt. Il la voulait, la désirait mais surtout souhaitait l’aimer comme il aurait toujours dû l’aimer.
-o-
Le lendemain, Arthur convoqua chacune de ses maîtresses dans la salle du trône. S’il voulait prouver sa détermination, autant commencer par cela. Il avait convié Léodagan, Séli, Bohort, Karadoc et Mévanwi à assister au spectacle qu’il allait donner, ceci dans un seul et unique but : faire comprendre à chacun que sa décision était sincère mais surtout irrévocable.
Démétra, Aélis, Azénor, Tumet et Azilis entrèrent ensemble dans la salle. Elles arboraient toutes un grand sourire qui ravie Arthur. En effet, afin de leur donner la leçon qu’elles méritaient, il avait fait en sorte que les personnes ayant été les prévenir leur fassent miroiter une nouvelle de la plus haute importance pour chacune d’entre elles.
_ Bien. Je pense qu’il est inutile de vous faire patienter plus longtemps. Je vous ai fait venir afin de vous annoncer une nouvelle de la plus haute importance. J’ai pris une grande décision.
Les cinq femmes le regardaient avec un immense intérêt et une impatience à peine contenue, tandis que les autres personnes conviées se demandaient dans quelle merde le Roi allait-il les mettre ce coup-ci.
_ Je souhaite ardemment que… Toutes les cinq… Vous vous cassiez d’ici en vitesse !
Dire qu’ils étaient surpris serait un doux euphémisme.
_ Mais Sire… Je ne compr…
_ Vous n’avez absolument pas besoin de comprendre Démétra ! J’ai simplement décidé que la comédie avait assez durée. Vous n’êtes pas à votre place ici. Vous ne l’avez jamais été et ne le serez jamais. Il est grand temps que je cesse de repousser la seule et unique femme digne de siéger à mes côtés. J’en profite pour demander solennellement au roi et à la reine de Carmélide la main de leur fille. Et pour que ce soit bien clair, si par malheur Guenièvre décide de refuser ma requête, ce dont elle aurait tout à fait le droit, je ne veux aucune autre femme. Ce sera Guenièvre de Carmélide ou personne. Je tiens à ce que tous soient au courant, je n’accepterai aucune autre proposition de mariage. Maintenant, je ne le répèterai pas une autre fois : cassez-vous et ne revenez pas !
Sous les regards médusés de toutes les personnes conviées, le Roi Arthur Pendragon se leva de son trône et sortit de la salle les laissant comme des glands. Les anciennes maîtresses n’en menaient pas large et se demandaient comment elles avaient pu en arriver là… Elles n’avaient pas vu venir ce retournement de situation. Personne ne l’avait vu, pas même Mévanwi qui tâchait de se faire aussi discrète que possible. Elle ne l’avait pas cru lorsqu’il disait vouloir récupérer sa femme… Elle allait certainement regretter la lettre qu’elle avait envoyée à peine deux jours auparavant…
Au moins, les choses étaient on ne peut plus claires.
Seule une servante s’étant cachée dans un renfoncement de la pièce esquissa un fin sourire. Angharad était enfin rassurée. Il avait enfin compris… Il restait maintenant à la convaincre elle…
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