Tumgik
#s'évader
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Tourbillons (jour 13)
C'était la fin avant alors même que ça commençait. Le monde continuait de tourner tout autour de moi et j'abandonnais le jour, me contentant de ces soirs sans lune. Eveillée malgré moi et m'assommant de mes peines afin de veiller jusqu'à l'aube, j'apprivoisais la nuit jusqu'à ne faire plus qu'un avec elle. Faisant en sortes de sortir lorsque le soleil se couchait et de libérer le peu de vie qu'il restait en moi lorsque tous les regards étaient ailleurs. Cherchant un endroit où les étoiles étaient suffisamment visibles, je m'allongeais dans l'herbe, à l'écart de la ville. En oubliant que la Terre me portait, je me retrouvais perdue dans cet infini ciel étoilé. Persuadée d'être l'une d'entre elles, je me demandais ce que je faisais ici. Pourquoi devais-je être condamnée à vivre ici, alors qu'elles avaient le privilège d'être celles dont les rêveurs rêvent et que les astronomes admirent ? Moi, personne ne me regardait comme je pouvais les observer elles. Mais celle que j'aimais le plus était la lune, particulièrement lorsqu'elle était pleine. Astre féminin qui illumine le monde lorsque la nuit tombe. Le son de l'eau près de l'herbe brûlée par la sécheresse m'apaisait et me rappelait ma solitude. Sauf que celle-ci était délibérée. La seule que j'arrivais encore à tolérer. Et lorsque je fermais les yeux, j'écoutais la nature. Je me sentais en sécurité quelques secondes, avant de songer à ce qui me faisait le plus peur. La nature ne m'effrayait pas. Ce sont les Hommes qui me terrifient. Alors, perdue dans mes pensées mais totalement libre de corps, je ressentais en moi comme une envolée de tourbillons qui faisaient frapper mon sang contre mes veines et mon coeur contre ma cage thoracique. Mouvement de panique à l'intérieur de mon organisme et envie de me relever pour sauter dans l'eau, me laisser face au danger et seule au milieu de nulle part. Parce que même lorsque ce lieu était peuplé, je savais que je pouvais me noyer sans que personne ne le remarque. Sans que personne ne me voit. Alors, peut-être valait-il mieux ne pas leur offrir ce spectacle et me laisser tester mes propres limites. Quelle est la limite entre la Terre, l'eau qui m'en sépare et le ciel ? Car même si je pense que le feu ne peut pas m'atteindre d'où je suis, il brûle plus que jamais en moi. Il me consume. Car je pourrais mourir, où que je sois.
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epidoxos · 2 years
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vhscorp · 1 month
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S'évader, fuir ce monde hostile et implacable, rêver, rêver chaque jour, rêver sans cesse, rêver toujours…
V. H. SCORP
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coolvieilledentelle · 7 months
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Un pique-nique d'automne en amoureux... une élégance décontractée..Parfois, il suffit de s'évader dans un endroit calme de la nature et de s'abreuver. Surtout à l'automne, lorsque Dame Nature est particulièrement voyante dans sa robe. Le repas le plus simple peut être délicieux si vous sélectionnez les bons ingrédients. Nous avons donc rempli notre panier de pique-nique en osier de pains artisanaux fraîchement sortis du four, de pommes fraîchement cueillies dans le verger , d'un assortiment de fromages gastronomiques et de champagne bien frais.... en dessert les baisers les plus doux...
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klimt7 · 2 months
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Un film d'Evasione
da premio Oscar
ANDIAMO A VEDERE COSA C'È DIETRO :
I "picconatori" dello Stato Italiano siedono tutti quanti sui banchi del Governo, e già edificano il MONDO A ROVESCIO teorizzato dal Generale Vannacci.
Miglior attrice Protagonista:
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Il meraviglioso mondo di Giorgià, degli evasori fiscali e dei loro complici seduti in Parlamento.
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Da ascoltare il Podcast
"Circo Massimo" :
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Chi sta minando il Bilancio del nostro paese pur di favorire le principali categorie di evasori?
Chi ?
Chiedere la Delega Fiscale per partorire una riforma fiscale che aiuta chi, già oggi, non paga le imposte, è un atto terroristico e folle che danneggia le stesse fondamenta della nostra Repubblica e rischia di mandare in pezzi in modo irreparabile la coesione sociale del nostro amato belpaese.
Nella mente della Meloni c'è questa visione folle: lasciare il peso delle imposte sulle spalle di lavoratori dipendenti e pensionati, e per tutte le altre categorie trasformare le IMPOSTE in una scelta facoltativa:
Volete Voi, fare beneficienza a favore delle casse dello Stato?
È vostra la scelta. Vostra la benevolenza.
Siete liberi di versare un piccolo obolo per le finanze italiane, oppure andarvi a spendere quelle somme in supercar Lamborghini, Ferrari, in barche da diporto, o in attici superlusso da intestare a società di comodo da costituirsi appositamente.
Oppure potete devolvere quelle somme a società off-shore basate nei paradisi fiscali quali le isole Cayman!
Contattate al più presto il vostro Commercialista di fiducia per i dettagli e le modalità da seguire per mettere in atto la vostre benemerite volontà.
Per voi, "Facoltà e Volontà", a discrezione
Per i lavoratori dipendenti: OBBLIGHI !!!!
Le gouvernement de Giorgia Meloni fait exploser l'équilibre financier de l'État italien en criant :
" Mesdames et Messieurs, jouez à votre jeu, vive la liberté et le plaisir de s'évader !!! "
Povera patria
( FRANCO BATTIATO )
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Altro che "FRATELLI D'ITALIA" !
In realtà, i veri patrioti siamo noi!
Noi, lavoratori dipendenti che paghiamo fino all'ultimo euro di Imposte e finanziamo tutti i servizi statali ( Scuola, Sanità, Infrastrutture, Forze dell'ordine, Università, Pubblica Amministrazione ed Enti Locali e (In) Giustizia, ), che poi utilizzano tutti quanti, senza averne titolo.
Apriamo gli occhi su quale film sta andando in onda oggi in Italia.
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firebirdxvi · 4 months
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Fils du Feu 08 ~ Flamme exploratrice
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Joshua tournait en rond depuis une semaine, ne sachant pas s'il était prêt à retrouver le monde extérieur. Cela l'effrayait et l'attirait tout à la fois. Il avait besoin de se changer les idées, de quitter cet espace confiné aux murs étouffants. Ayant élu son nouveau domicile dans la bibliothèque, au milieu du mobilier familier et des milliers de livres, les Immortels ne pouvaient plus guère s'y rendre sans effectuer de multiples révérences pour marquer leur respect. Joshua comprit qu'il allait devoir trouver un autre endroit pour se terrer ; il détestait embêter les gens et voir tous ces inconnus défiler.
Ils étaient tous d'une prévenance sans faille envers lui. Il y'en avait toujours un pour lui apporter à boire ou à manger, un coussin pour son confort ou un livre introuvable sur un sujet à propos duquel personne ou presque n'avait pensé à écrire. Il était resté des heures pelotonné dans le grand fauteuil rouge, à la lueur des bougies, à lire des ouvrages sur l'armée rosalienne, la cour sanbréquoise, les moeurs du désert, la puissance des Primordiaux, les Cristaux-Mères et même les quelques passages sur le mystérieux royaume de Valoed, que peu avaient visité ; des contes et légendes sur les Célestes et ce qui avait causé la chute de leur civilisation... On lui avait déjà enseigné les connaissances les plus basiques à leur propos, mais plus il en apprenait, et plus il comprenait qu'on en savait en vérité très peu. Les Célestes eux-mêmes n'avaient laissé aucune archive qui soit consultables par les moyens actuels. Joshua se demanda alors ce que recélaient les entrailles de cet édifice vieux sans doute de plus de mille cinq cents ans...
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Quand il restait assis, à lire et à s'évader, il oubliait une partie de son chagrin. Quand il cessait, ce chagrin revenait à la charge. Il se souvenait de nouveau de son frère, la conscience qu'il l'avait quitté définitivement lui tordait les entrailles et il sanglotait encore en silence. Il ne parvenait à sourire de nouveau que lorsqu'Adalia ou Jote se montraient pour venir lui parler ou le réconforter ; sourire qui disparaissait souvent quand l'heure venait de prendre sa potion.
- "Allons, Votre Grâce", claironnait la soigneuse. "Les meilleurs remèdes n'ont jamais bon goût. Votre toux peut s'aggraver. J'ai amélioré la recette de celle que l'on vous administrait à Rosalith. Elle n'est plus aussi mauvaise..."
Le jeune homme se forçait alors à l'avaler, sachant bien qu'elle avait raison. Et il aurait tout fait pour lui être aimable. Il se rendit compte alors qu'il voyait Adalia comme une image de sa mère, dont il avait quêté l'amour et l'approbation à chaque instant, même après qu'elle lui eu montré un visage plus sombre... Il lui en coûtait d'admettre qu'elle lui manquait... Adalia le soulageait de cette culpabilité.
Il en profitait aussi pour lui poser des questions.
- "Avez-vous exploré cet endroit ? Il a l'air immense..."
- "Non, seuls les premiers corridors et salles sont exploités par les Immortels, le reste de la structure nous demeure étranger. Certaines portes ne peuvent également être ouvertes que par un Emissaire. Il n'est jamais très prudent de s'aventurer dans les bâtiments célestes. Après tout, s'ils ont disparu, il y a une bonne raison, n'est-ce pas ?"
- "J'aimerai bien savoir ce qui leur est arrivé réellement...", prononça innocemment Joshua.
- "D'autres que vous ont eu cette curiosité, cela ne leur a pas été bénéfique..."
- "Mais je peux pénétrer où je veux." Joshua regarda sa main. "Grâce à mon pouvoir, je peux actionner les dispositifs célestes. Je ne sais pas pourquoi, mais vous, le savez-vous ?"
- "Les Immortels en savent bien plus que la plupart des gens, et en ignorent encore beaucoup cependant."
- "J'ai envie d'en connaître plus, pas vous ?"
Joshua s'était levé et étirait ses membres avec énergie. Adalia se prépara à ce qu'il s'apprêtait à faire.
- "Je voudrais aller explorer un peu."
- "Maître Cyril voudra sans doute d'abord connaître vos intentions...", commença la soigneuse.
- "Allons le voir dans ce cas," décida Joshua.
Joshua et l'Immortelle se glissèrent hors de la bibliothèque, remontant d'un pas rapide le corridor vers les quartiers du Maître. Ce faisant, ils passèrent devant la porte circulaire qui, Joshua le savait, menait au monde extérieur. Mais ce monde-là devrait attendre encore un peu. C'était un univers plus mystérieux qui l'attirait présentement.
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Le Maître s'inclina à l'entrée de l'Emissaire. Ils ne s'étaient plus revus depuis le funeste jour où Joshua avait appris qu'il était le dernier Rosfield ; Cyril avait accepté de le laisser seul face à lui-même, attendant qu'il se décide à revenir vers lui le moment venu. Le jeune homme arborait une démarche ferme, un regard déterminé et un esprit affûté par ses récentes lectures.
Le jeune homme ne prit pas la peine de s'asseoir et attaqua d'emblée le vif du sujet.
- "Cyril", prononça-t-il poliment. "Je compte aller explorer les méandres du refuge si vous le voulez bien. Comme j'ai retrouvé une certaine maîtrise de mes pouvoirs, je peux me frayer un passage dans des lieux que vous n'avez pas découverts."
- "Pourquoi m'en informer ? Vous êtes le Maître des maîtres ici." Il s'inclina de nouveau. "Je vous remercie cependant de votre prévenance. Vous êtes libre de circuler où vous le voulez. Mais certains dangers pourraient entraver votre chemin... Si une escorte vous accompagnait..."
- "Adalia viendra avec moi", proposa aussitôt Joshua. La femme s'avança d'un pas volontaire. "Enfin, si elle le désire..."
Les deux Immortels parurent choqués par ces mots. Quand l'Emissaire ordonnait, il était obéi, rien ne leur était plus naturel. Qu'on puisse faire appel à sa seule bonne volonté laissa Adalia interloquée. Joshua ne cessait de bousculer leur credo...
- "J'irai où vous le voudrez, Votre Grâce. Si ma présence vous semble utile... Je ne voudrais pas vous être un poids..."
- "Ne vous inquiétez pas, je vous protègerai", répondit-il en lui touchant l'épaule.
- "Hum hum, Votre Grâce, c'est à... Adalia de vous protéger...", soupira Cyril.
- "Je suis l'Emissaire de Phénix, c'est à moi de protéger les autres", annonça Joshua sur un ton qui ne souffrait aucune contradiction. Il avait parlé comme un monarque.
Sans perdre de temps, il quitta la pièce, la soigneuse sur ses talons. Ils enfilèrent immédiatement un corridor que Joshua savait peu emprunté par les Immortels, avide de découvrir de nouvelles pièces. Après quelques coudes, ils arrivèrent bientôt devant un portail rectangulaire qui semblait inerte. Des symboles compliqués en ornaient la surface. Adalia jugea bon d'intervenir.
- "Nous n'avons pas réussi à ouvrir celui-ci", expliqua-t-elle. "Si la plupart des portes peuvent être actionnées grâce aux artefacts adéquats, d'autres ne le peuvent que par... le pouvoir d'un Emissaire."
- "Et nous en avons un, n'est-ce pas ?" répondit Joshua en indiquant sa poitrine du pouce. Son espièglerie se communiqua à la soigneuse.
- "En effet, mais... nous ignorons ce qui se trouve au-delà."
- "Que pourrait-il y avoir ?"
- "Les Célestes étaient dotés d'armes... peu conventionnelles. Elles pourraient encore être actives... Depuis que nous sommes installés ici, l'énergie a été en partie rétablie, mais certaines sections sont encore inactives..."
- "Vous en avez déjà vues ?" Le jeune homme leva les yeux pour déterminer la hauteur du portail.
- "J'en ai entendu parler en tout cas. Si une d'entre elles nous attaque, je ne pourrais pas vous..."
- "N'ayez crainte, si je peux entrer ici, je peux également maîtriser ce qui s'y trouve, ce serait logique."
- "Vous êtes vraiment téméraire...", souffla Adalia en souriant.
- "J'ai surtout besoin d'action... et de réponses à des questions."
Le jeune homme se plaça face à la porte monumentale et fit jouer ses articulations. Tâtonnant des doigts la surface, il comprit bien vite où il devait poser la main. Exercant une pression légère, une intense chaleur embrasa alors son bras tandis qu'une lueur bleutée illuminait la surface de pierre gravée. La chaleur se résorba immédiatement et Joshua scruta de nouveau sa main ; il n'y décela aucun changement mais le battant sculpté ne s'en ouvrit pas moins devant lui. Les motifs de pierre s'écartèrent, révélant un passage étroit et encore plus obscur. N'hésitant qu'un bref instant, l'Emissaire et l'Immortelle s'engagèrent dans le corridor.
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L'obscurité risquait cependant de les faire trébucher à chaque pas. Joshua fit signe de s'arrêter.
- "Je vais faire un peu de lumière..."
Mobilisant sa mémoire musculaire, Joshua parvint à produire une sphère de feu, un peu moins grosse que sa propre tête, et la fit s'élever dans les airs à quelques mètres. Adalia, intimidée par les lieux, se rapprocha de lui afin de profiter de la clarté. Quand ils reprirent leur marche, la sphère les précéda, voletant comme un feu follet.
Avançant dans une pénombre moins épaisse, Joshua réalisa qu'ils se trouvaient sur une légère pente descendante. Ils s'enfonçaient sous terre, même si à bien y réfléchir, il ignorait à quel niveau du sol se situait le palier supérieur. Adalia gardait une main sur son épaule, et elle tremblait légèrement. Joshua n'était pas très rassuré lui-même et la présence de la femme lui apporta du courage. Il avait inconsciemment envie de l'impressionner...
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Il envoya la sphère illuminer les parois de pierre autour d'eux, et ils virent que les murs montaient bien plus hauts que d'ordinaire. On ne décelait aucun plafond et la sphère ne pouvait monter au-delà d'une certaine hauteur. L'édifice ressemblait plus que jamais à une cathédrale souterraine, ou à une tombe monumentale. Joshua se demanda si c'était si loin de la vérité ; ces lieux étaient peut-être une nécropole céleste. Après tout, on avait jamais retrouvé aucun de leurs restes ni aucun cimetière...
- "Vous sentez que nous descendons ?" chuchota le garçon.
- "Oui... on ne respire pas très bien, l'air est très sec..."
Elle toussa légèrement.
- "Que cherchez-vous exactement ?"
- "Je ne sais pas trop. J'ai l'impression de devoir continuer à avancer, comme si on m'appelait... C'est étrange, n'est-ce pas ?"
- "Êtes-vous sûr d'avoir encore toute votre tête ?" plaisanta Adalia pour détendre l'atmosphère.
- "Non, pas vraiment. Je vous le dirais quand nous auront trouvé quelque chose d'intéressant."
Ils arrivèrent bientôt à une pièce circulaire, un peu semblable au Nid. La sphère de feu balaya le périmètre, et ils comptèrent alors trois portes qui semblaient fermées. Joshua paru indécis.
- "Quelle direction devons-nous prendre ?"
- "Votre Grâce, nous risquons de nous perdre dans ce dédale. Je vous avoue que cette perspective ne m'enchante guère..."
La sphère alla se poser près de l'épaule d'Adalia et des ombres vinrent danser sur son visage inquiet. Joshua l'indiqua du doigt.
- "Je peux lui faire retracer notre route quand nous rebrousserons chemin. Nous ne nous perdrons pas. Alors dites-moi, dans quelle direction préférez-vous aller ?"
- "C'est vous le Maître..."
- "Mais vous avez votre intuition féminine. On m'a toujours dit que cela fonctionnait très bien pour prendre de bonnes décisions."
Adalia comprit qu'elle allait devoir choisir avec soin. Elle indiqua la porte en face d'eux.
- "Je propose de continuer tout droit."
- "La voie du milieu. Vous avez raison, c'est le meilleur choix !"
L'Immortelle avait surtout escompté éviter les détours inutiles. Non pas qu'elle ne fasse pas confiance au guide du Phénix, mais... on était jamais trop prudent. Joshua s'approcha du battant sculpté et, comme pour la première fois, il s'ouvrit sous sa main en s'illuminant d'une lumière bleutée. Ils passèrent le seuil et cette fois le couloir s'inclina fortement, les emmenant encore davantage dans les profondeurs.
Tout était silencieux autour d'eux. Aucune des sentinelles redoutées par Adalia ne se présenta pour leur barrer la route. Cependant, ses craintes n'étaient pas infondées. Se dirigeant vers une petite alcôve, la sphère révéla ce qui ressemblait à une statue d'une forme vaguement animale, mais aux contours tout à fait artificiels. Quand Joshua tendit la main vers elle, de subtils rais de lumière bleue se mirent à luire à sa surface. Ils se détournèrent vivement, comme effrayés par l'idée qu'elle aurait pu s'éveiller...
- "Il vaut mieux ne pas toucher à ça, Votre Grâce ! Je ne suis pas une guerrière, et vous-même, malgré votre témérité, n'êtes pas encore en état de livrer un combat quel qu'il soit..."
- "Vous avez raison, j'imagine... Mais je suis sûr que ce n'était pas une statue...", souffla Joshua en passant dans la pièce suivante. "Il y avait... une vie à l'intérieur... comme en sommeil..."
- "Comme vous, pendant cinq ans..."
- "Peut-être bien... Je... je ne veux pas y penser..."
- "Voulez-vous retourner en arrière ?"
- "Non. Continuons encore un peu. Si votre instinct ne vous a pas trompée, nous devrions trouver quelque chose d'intéressant plus loin..."
Ils continuèrent en choisissant toujours les voies les plus droites chaque fois qu'un carrefour se présentait. Ils rencontrèrent encore d'autres alcôves abritant des sentinelles immobiles de formes et de tailles diverses, recroquevillées ou enroulées sur elles-mêmes. Adalia avançait vaillamment derrière Joshua, bien décidée à l'accompagner jusqu'au bout. Elle en retirait une certaine fierté malgré sa crainte. Et l'idée de le laisser déambuler seul dans ces couloirs morts lui était insupportable.
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La sphère déboucha dans un espace plus vaste. Joshua la fit augmenter d'intensité afin d'éclairer plus largement ce qui les entourait. Avançant avec précaution jusqu'au centre de la pièce, ils remarquèrent alors de curieux globes lumineux encastrés dans le sol ; ils semblaient dessiner un motif précis mais qui échappait à leur compréhension. Joshua examina chacun d'eux, puis se mit à tourner sur lui-même en regardant en l'air. Là encore, un abîme vertical pesa sur leur tête...
- "Votre Grâce, faites attention, vous avez..."
Elle ne termina pas sa phrase. Au moment où le pied de l'Emissaire était entré en contact avec l'un des globes lumineux, le sol se mit à trembler sous eux. Adalia se retrouva jetée au sol tandis que le jeune homme gardait son équilibre de justesse. Il aida la soigneuse à se relever. Les murs se mirent alors à défiler vers le haut, lentement d'abord puis plus rapidement. Ils se trouvaient sur une plate-forme descendante. Ils s'enfonçaient encore plus profondément dans les entrailles de Valisthéa.
Quand elle le comprit, Adalia fut prise de nausée. Elle eut tout à coup la frayeur viscérale de rester prisonnière avec tous ces kilomètres de maçonnerie au-dessus de sa tête. Ils ne retrouveraient pas leur chemin ; cela avait été de la folie de venir ici. Elle s'écroula dans les bras de Joshua en sanglotant.
- "Nous ne sortirons pas d'ici, nous sommes condamnés !"
- "Ayez confiance en moi, je vous ramènerai, je vous le promets."
Elle se rappela alors qu'elle était avec le Phénix. Le Primordial du Feu, le dieu qu'elle vénérait. Et un instant, la simple vêture de chair mortelle qu'arborait l'Emissaire sembla disparaître sous ses yeux et elle vit une entité d'une sagesse infinie, levant un regard confiant et plein de savoir caché vers l'inconnu qui la terrifiait. La main qu'il posait sur elle était chaude et réconfortante... Elle reprit courage, se demandant bien alors comme elle avait pu le perdre.
Le Phénix était avec elle. Quoi qu'il puisse arriver, elle se trouvait précisément là où elle devait être.
La plate-forme s'immobilisa soudain. Ils avaient atteint un nouvel étage souterrain et l'air se fit encore plus rare. L'architecture changea également sensiblement. Ils continuèrent d'avancer, gravirent un long escalier et empruntèrent le seul portail disponible.
Ils pénètrent dans ce qui ressemblait à l'ultime salle de l'édifice. Une énième pièce circulaire jalonnées d'arches à moitié brisées. Les yeux écarquillés, insoucieux de la toux qui menaçait d'exploser dans sa poitrine, Joshua se précipita avec émerveillement vers ce qui ressemblait à un long pupitre couvert de symboles étranges. Il promena ses mains dessus et aussitôt, de nouveaux rais lumineux répondirent à ses sollicitations. Une véritable danse de lumière, ponctuée de sons presque joyeux dans le silence de nécropole, se promena sur la table de pierre, et Adalia sentit alors qu'elle respirait mieux.
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Un souffle d'air frais les balaya tandis que les murs de la pièce s'allumaient les uns après les autres, se gorgeant d'une énergie qui était restée endormie pendant des siècles. Les parois autour d'eux, au-dessus d'eux, vibraient avec force et Joshua regardait tout ça avec ravissement. Il semblait très content de lui.
Soudain, un son qui semblait provenir de partout autour d'eux se mit à résonner dans la pièce étrange :
"Acti... tititi... tion... Reeedém... rrraa... sys..."
- "Je crois que j'ai... remis quelque chose... en marche...", prononça-t-il avec stupeur.
Il se mit alors à scruter plus attentivement ce qui se trouvait autour de lui et poussa un soupir déçu.
- "J'aurai préféré trouver des livres, ou des documents quelconques..."
- "Je ne pense pas que les Célestes aient eu de livres. On a jamais retrouvé un seul écrit de leur main..."
- "Ils archivaient les choses de façon différente sans doute, et nous n'avons pas trouvé comment ils s'y prenaient..."
- "Si je puis me permettre, Votre Grâce. Il me paraît malvenu de chercher à connaître ces choses. Vous savez ce qu'on raconte à leur sujet, et pourquoi ils ont disparu..."
- "J'en sais à peu près autant que tout le monde. Leur orgueil les a perdu, les dieux les ont punis. Mais est-ce vrai, tout cela ?"
Joshua regarda sa main et la promena de nouveau sur le pupitre scintillant. De nouvelles formes apparurent devant lui, réagissant à ses gestes.
- "Si tout cela est vrai, je me demande bien de quelle manière j'y suis lié. Moi et le Phénix..."
- "Pourquoi pensez-vous que..."
- "Nous ne serions pas arrivés jusqu'ici autrement. Croyez-vous que tout ceci soit un hasard ?"
Joshua se déplaça dans la salle et se mit à tourner sur lui-même, le nez en l'air, les bras écartés, comme s'il cherchait à attraper un sens caché à tout ce qu'il avait accompli pour parvenir jusqu'ici.
Adalia soupira. Il n'y avait probablement aucun hasard. Si l'Emissaire de Phénix était capable de se frayer un chemin parmi les ruines célestes, et d'éveiller leur magie ancestrale par son seul toucher, alors tous les autres Emissaires devaient en être capables. Et cela avait nécessairement un sens.
- "Venez, Dame Adalia ! Essayons de déterminer d'où venait cette étrange voix que nous avons entendue ! Ca m'a l'air passionnant !"
L'Immortelle haussa les épaules, plus confiante, et sourit en suivant l'Emissaire. Son enthousiasme était communicatif, et tant qu'il durerait, le jeune homme ne replongerait pas dans la mélancolie.
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calpurnia612 · 17 days
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Pieds nus
elle marchait pieds nus, l'hiver comme l'été sans cesse connectée à l'humus des ancêtres enterrés sous ses pas qui nourrissaient son être sa démarche était douce avec lasciveté
chaussée de simple peau de la sobriété elle avançait ainsi on la voyait renaître en liberté sans dieu sans supérieur sans maître mais avec le mystère aux plantes connecté
l'oiselle qui pourrait s'évader d'un envol apprivoisait ainsi la poussière du sol elle marchait pieds nus au printemps en automne
adulez-la sans fin vous qui restez chaussés léchez les orteils de la reine sur son trône à travers ses petons nos rêves exaucés
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frenchlitclub · 1 year
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s'évader
/Ss'éVahDé/
-> to escape, either mentally or physically
~ Elle adore s'évader dans son monde intérieur.
~ She loves to escape into her inner world.
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s'évader de l'obscurité
jours d'automne
© Manoel T, 2022
https://manoelt-finisterrae.tumblr.com/archive
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leparfumdesreves · 9 months
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Elle aimait l'Été, car elle ressentait comme une liberté inexpliquée. Son corps rêvait de s'évader et de revêtir enfin une totale nudité.
Elle s'offrait ainsi, sans retenue, à celui qui lui réveillait ses envies de balayer du revers de sa main, toutes les convenances, source d'ennui.
Elle s'allongeait ainsi, où bon lui semblait, avec nonchalance et son corps alangui, frissonnant d'une profonde impatience, se laissait caresser par le souffle brûlant devenu obsessionnel de cet amant immortel au charme sans pareil, qu'était le Soleil.
Le PDR
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morphinedoutretombe · 6 months
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Laissez la dormir pour l'éternité... Là où elle est paisible... Sans amour, elle a réussi à grandir... S' épanouir dans la pénombre en compagnie qu'avec elle même... Elle se couche enveloppée de ronces et de roses séchées... La mort lui va si bien au teint... Porcelaine fissurée telle une poupée abîmée par l'absence et le temps... Elle pleure toujours pendant ses rêves... Des cauchemars aussi effrayants que ses pensées... Oubliez la dans le passé... Là où sa vie s'est brisée... Enterrée la par respect pour son âme... Sa tombe la gardera en sécurité... Loin de la cruauté des hommes... Derrière le miroir sa réalité se nourrit de son imagination... Nul besoin d'un corps pour s'évader dans l' irréel... Quittez la en ayant conscience de ses cicatrices... Des plaies que vous lui avaient infligées...
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Akène get no 📷 @sebastien_blomme 🇫🇷 Quelle satisfaction que de voir ces petites graines s'accrocher ainsi alors qu'elles auraient pu s'évader comme des pierres qui roulent. Sans doute un petit signe d'Angie, qui n'a aucune sympathie pour le diable ! Mais j'ai peur que le monde ne se peigne en noir et que cet équilibre ne soit rompu par le passage du bondissant Jack Flash 🇬🇧 What satisfaction to see these little seeds hanging on like this when they could have escaped like rolling stones. Probably a small sign from Angie, who has no sympathy for the devil! But I'm afraid the world will paint it black and that balance will be upset by the jumping Jack Flash. https://ift.tt/RokWi3T
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profenscene · 8 months
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Dimanche 10 septembre
Cette année, comme à chaque fois, on profitera des dimanches pour s'évader et parler d'autre chose que de boulot
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Pour inaugurer cette saison, voyage en compagnie de Clotilde Mélisse, l'avatar, le véhicule, l'alter ego de Chloé Delaume. Lors d'un voyage en train, elle se livre à un délicat et casse-gueule exercice de sorcellerie : l'autopsie (l'autopsy, même) de ses souvenirs. C'est que la situation est grave : Clotilde fait le deuil d'une histoire d'amour.
Une histoire sublime, une histoire ridicule, une histoire gênante, une histoire fabuleuse. Dans cette reconstitution du puzzle du tendre, l'affection passe par tous les états possibles. Pas seulement l'affection pour celui qu'elle appelait le Monstre, d'ailleurs : Clotilde examine ses sentiments pour sa mère, ses amis, son passé... En définitive et fatalement, bien entendu, sur elle-même.
Parce qu'elle a changé, Clotilde, elle a dû s'adapter. Le féminicide de sa mère par son père ne s'appelait pas comme ça quand il lui est arrivé, alors qu'elle était enfant, et c'est aussi un chemin qu'elle doit parcourir : celui d'un passé, d'une lutte féministe qui a dû changer de mots.
Parce qu'en fin de compte, et comme toujours pour Chloé Delaume, c'est une histoire de mots. De langues. Nous ne sommes plus dans l'âge d'or. Ovide est resté à quai, avec ses héros aux exploits légendaires. Et tout au bout de la ligne, de l'autre côté, au XXIe siècle, il y a Chloé Delaume. Qui nous rappelle que nous sommes désormais dans l'âge de glaise : nos actes n'ont plus d'importance, il y en a tant eus. Tout ce qui nous reste à faire de nos vies, c'est d'en modeler les événements, pour nous fabriquer des sculptures qui nous conviennent. C'est ce que fait Clotilde avec cette histoire d'amour. Il ne s'agit pas d'en faire le procès, ça n'aurait aucun sens. Juste de la fixer en mots. Lentement, méthodiquement, en se trompant et en réessayant.
Pauvre Folle constitue une sorte d'alchimie de tous les thèmes dont Chloé Delaume a tissé son œuvre, depuis ses premiers écrits. Une alchimie un peu usée par le temps et les cycles qui se répètent. Une alchimie toujours aussi rigoureuse, toujours aussi importante. Et qui ne promet rien d'autre que ça : modeler en mots ce qui advient. Avec beaucoup d'humilité, de colère, et de persévérance.
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coolvieilledentelle · 4 months
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Samedi... le week-end d'avant Noël , profitons en pour s'évader... s'aérer... avec complicité
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La peinture : un loisir qui permet de s'évader...
Source : Pinterest
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sanstatouage · 9 months
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Jeux Érotiques
Le jeu avait simplement commencé par quelques regards, négligemment échangés lors des cours magistraux. Au début, Lila avait cru à un hasard, elle fixait naturellement les professeurs et les professeurs, eux, promenaient leurs yeux dans toute la salle, lorsqu'ils parlaient. Ces échanges subtiles se faisant de plus en plus nombreux, la jeune femme fini par croire à un intérêt purement professionnel de la part de sa professeure. Elle excellait en lettres modernes et avait déjà été de nombreuses fois félicitée, grâce à ça. Les yeux noirs de Madame Francés n'étaient donc qu'un encouragement à l'écouter un peu plus, ou encore un compliment pour son assiduité ? Naïve et encore jeune, Lila y croyait. Jusqu'à ce soir-là.
Comme beaucoup de jeunes adultes, Lila aime sortir, danser, boire. Le tout jusqu'à en oublier la vie, jusqu'à en perdre le souffle, jusqu'à en perdre la tête. Chaque vendredi soir, elle sort avec ses amis, chaque samedi matin elle dit « plus jamais ça » et chaque samedi soir, elle recommence. Ce samedi-là ne fait pas exception. La jeune femme fait face une dernière fois au miroir, le minois ravi. Il fait chaud, déjà, alors elle porte un short ridiculement court, un petit crop-top au crochet blanc. Ses longs cheveux sont lâchés dans son dos, de longues boucles rousses roulant contre ses reins. Un petit perfecto en simili-cuir, quelques bijoux et elle prend sa voiture, récupère quelques uns de ses amis.
C'est une petite troupe déjà bien échauffée qui arrive dans un des bars les plus branchés de la ville, situé sur un bateau et flottant dans l'immense cours d'eau qui traverse la ville. Sur le pont, des tables et des serveurs et serveuses qui voguent entre elles, des cocktails très colorés sur leurs plateaux. Dans la cale est aménagée une pièce immense où viennent danser les gens fatigués de boire. Un endroit dépaysant, où Lila vient s'évader tous les week-end... sans se douter que ce voyage-là sera sans doute d'autant plus exotique.
Sur place, ils retrouvent encore quelques potes de fac, un petit groupe déjà attablé autour d'une bonne bière fraîche ou d'un mojito alléchant. Lila s'assied parmi eux, commande à son tour un Blue Lagoon. Les conversations débutent, les esprits s'échauffent... Lila, elle, reste pleinement maîtresse d'elle-même. Force est de constater que ses petites soirées lui ont donné une certaine résistance et heureusement. A une table non loin, viennent de s'installer deux femmes. Et la présence de l'une d'elle... vient de déposer un sacré poids dans l'estomac de Lila. Madame Francés, Celene de son prénom, est installée juste à côté de la fenêtre, les coudes posés sur la table. C'est la première fois que Lila la voit... hors de la fac. La professeure a laissé tomber son chignon pour rassembler son incroyable chevelure noire sur l'une de ses épaules. Oubliée la sage tenue chemisier-jupe fourreau-chaussures à petits talons, la belle et tranquille femme est désormais vêtue d'une robe d'un rouge provoquant, moulante, fendue sur sa cuisse. Sa poitrine généreuse est pleinement offerte au regard, un collier doré roulant sur le moelleux de la chair bronzée. Machinalement, elle repousse une mèche de cheveux ébène, échange quelques paroles avec son amie, rit... Lila déglutit. Madame Francés est belle, libérée des carcans scolaires, femme parmi les femmes... Une nouvelle gorgée de son cocktail et elle tente d'en revenir à la conversation, s'empêchant de regarder à nouveau sa professeure. Perdue, elle ne remarque pas que c'est à son tour d'être regardée... désirée.
« Et voilà pour vous un autre Blue Lagoon, de la part de la dame en rouge, près de la fenêtre. » Lila fixe un instant le serveur, stupéfaite. Il a posé le verre devant elle, chuchotant quelques mots juste à côté d'elle pour qu'elle soit seule à les entendre. La dame en rouge... Lila relève la tête. Madame Francès est là, le menton appuyé sur son poing, observant son élève avec un sourire doux aux lèvres. Son amie parle au téléphone, lancée dans une discussion visiblement passionnante, laissant la liberté à la belle espagnole de séduire qui elle veut. Elle semble si assurée, c'en est presque provoquant. Lila l'observe un instant sans sourire, histoire de bien lui faire comprendre qu'elle n'est pas amusée par la situation... Quand la professeure se lève, lui jette un dernier regard en coin, une invitation on ne peut plus clair. Lila repousse le verre, sourcil froncé. Alors c'est comme ça ? Elle s'imagine gagner avec cette technique si simple ? La jeune femme se lève aussitôt, traversant la foule pour pousser la porte précédemment traversée par sa professeure. Elle mène à des escaliers qui descendent dans la cale, direction... les toilettes. Tellement, tellement prévisible...
Lila les descend rapidement, le battement de la musique la faisant vibrer, son pas rendu plus léger par l'alcool. A peine assez, elle a encore toute sa tête, et toute sa volonté. Ce n'est que pour faire payer à cette femme qui ose tout qu'elle est venue et elle le sait. La porte s'ouvre à la volée, Madame Francés est appuyée sur le lavabo, visiblement amusée.
« Je peux savoir ce que vous me voulez ?! »
Le ton de Lila est sec, son visage sérieux. On dirait une fillette qui joue mal la comédie. Celene s'approche, riant discrètement.
« Ces vêtements te mettent en valeur, Lila. »
Lila fait la moue.
« Vous pouvez parler, vous avez vu votre robe ? »
Un pas et Celene brise la distance entre elles. Lila regarde en haut, à droite, à gauche... tout, pour ne pas voir l'arrogante poitrine de sa professeure.
« J'en déduis qu'elle te plaît ? Regarde moi, Lila... c'est pour toi que je l'ai mise. »
La professeure prend doucement la main de son élève et la pose sur ses propres hanches, où l'on sent le tissu délicat de son vêtement et... rien d'autre. Ici, on aurait dû sentir la couture de son string, de sa culotte... peu importe, mais on aurait dû sentir quelque chose.
« Et ça aussi, c'est pour toi. »
Lila a les joues rouges et le cœur battant la chamade. Sa professeure... l'invite explicitement à partager un moment, là tout de suite. Un moment intime. Ses doigts se referment sur le tissu, elle sent la peau chaude au travers. Elle pourrait l'enlever, la repousser, foutre le camp de ces toilettes où elles sont seules, loin de la réalité. Elle pourrait... elle pourrait. Celene noue ses bras autour de sa taille, se rapproche, petit à petit. Ne se voyant pas repoussée, la professeure se fait de plus en plus téméraire. Une seconde et elle est blottie contre elle. Une seconde de plus et elle embrasse son cou, y laissant de petites traces rouges, sensuelles. Encore une seconde et leurs respirations s'accélèrent, leurs mains hâtives cherchent les limites de leurs vêtements. Le petit top en crochet est repoussé pour laisser les seins de Lila nus. La robe rouge si provocante est remontée sur les fesses de Celene, désormais offertes aux caresses, aux griffures... et même à une petite fessée qui fait couiner de surprise la femme. C'est à deux mains que Lila prend son fessier superbe, l'agrippant fermement. Leurs lèvres se joignent dans un baiser furieux, la jeune étudiante repousse sa professeure contre les lavabos. Ses doigts se baladent, s'enfoncent dans la chair souple, s'en vont même jusqu'à caresser ses cuisses, puis entre elles, là où poussent quelques petits poils aussi noirs que ses cheveux.
« Depuis combien de temps... ? »
Celene ricane, saisit une poignée de cheveux roux vifs.
« Depuis la première fois où mes yeux ont croisé les tiens. »
Alors c'est ça... ? Ça a toujours été plus que ça, plus qu'un regard venu d'une professeure fière d'une de ses élèves ?! Presque trahie, Lila la repousse encore, la soulève brutalement pour l'asseoir sur le dessus du lavabo, les fesses nues sur le marbre glacial. Madame Francés la voulait depuis le début, n'attendant visiblement que la bonne occasion pour lui faire part de son attirance. Le moment est là, enfin, intense et brutal... enivrant. La colère ne s'attarde pas, chassée par l'envie charnelle, si difficile à contrôler, à repousser. Les yeux dans les yeux, les deux femmes mènent une danse rythmée par la musique, pourtant si lointaine. Lila met un genou à terre, puis l'autre. L'une des mains de Celene se perd dans ses boucles, l'autre tient le tissu de sa robe relevé, s'offrant au regard de sa jeune élève. Lila n'a jamais embrassé entre les cuisses d'une femme et ses amants étaient toujours médiocres dans ce même acte. Mais entre femmes... elle ressent instinctivement là où embrasser, là où mordre... ses paupières se ferment, elle inspire profondément son parfum, ses lèvres courant sur la peau douce de ses cuisses. La poigne de la professeure se referme sur ses cheveux, l'incitant à venir un peu plus près, un peu plus intimement. Pour la forme, Lila y résiste, faisant soupirer Celene de dépit.
« Viens, s'il te plaît... Lila... »
Jugeant le ton assez suppliant, la jeune femme lui accorde un baiser sur le pubis, puis un autre, encore un, sa bouche caressant les petits poils drus, puis son clitoris, ses lèvres gonflées par l'excitation. Un soupir plus fort au-dessus d'elle et elle s'autorise à glisser sa langue le long de la fente trempée, les plaisirs féminins gouttant sur le marbre du lavabo. La belle robe rouge risque d'être souillée... Ses doigts qui crissent contre le vêtement, qui le repoussent, qui découvrent le ventre de Madame Francès... Et la femme qui gémit, les cuisses grandes ouvertes, la tête renversée en arrière, une cascade de cheveux noirs lui tombant contre les reins. Lila entend son prénom une fois, deux fois, cinq fois... puis cesse de compter alors qu'elle l'embrasse à pleine bouche, qu'elle dévore son intimité, qu'elle boit ses sucs à même la source. C'est délicieux, un nectar bien plus sucré, bien plus doux que la semence masculine, que Lila a toujours si peu aimé. Encouragée par les mouvements de sa désormais amante, elle la déguste jusqu'à la conduire royalement sur le chemin d'un orgasme bruyant, violent. Lila relève la tête, les yeux luisants, le menton trempé. C'était pour elle... c'était par elle.
Madame Francès remet pied à terre, tremblante sur ses talons hauts. Elle attire sa jeune élève dans une étreinte, échange avec elle un baiser encore mouillé de ses plaisirs. Lila l'enlace, presse ses fesses, la dévore de baisers... elle aussi en veut, sa culotte lui colle à la peau, son ventre la brûle terriblement.
« A toi, ma Lil... »
Des bruits de pas dans le couloir et la jeune femme cache sa poitrine découverte, sa professeure redescend tant bien que mal sa robe avant de l'attirer dans l'une des cabines. Les deux amantes se cachent en riant, comme deux adolescentes découvrant les plaisirs de la chair, ainsi que tous ses secrets. L'une intime à l'autre le silence, alors que la cabine d'à côté se fait occuper. Les jeux reprendront quand elles seront à nouveau seules... et en attendant, pourquoi ne pas se couvrir de baisers ?
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