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#sous le soleil exactement
ernestinee · 22 days
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J'ai remis les pieds dans mon level 10, ça faisait longtemps. Les domaines que je veux faire évoluer sont le boulot et la santé. Les autres sont moins urgents.
Du coup boulot je me mets 6/10 et je veux monter à 7.
- Mon patient bègue évolue super bien ! C'est très technique mais il adhère totalement à ce qu'on fait et il met en pratique. Il réussit de mieux en mieux à prévoir qd il va bégayer et il réussit à court-circuiter puis réfléchir au deuxième son, ce qui lui permet d'adoucir l'attaque sur laquelle il bute. Il nous reste pas mal de boulot sur le rythme et la respiration mais c'est génial déjà. Et sa fierté quand il y arrive 🤍
- Ma patiente avec de l'anxiété sociale progresse bien aussi. C'est une anxiété liée à son trouble développemental de langage. Elle a réussi en moins d'un mois son premier objectif, qui était de réussir à lâcher sa maman dans un magasin pour aller chercher qqchose dans un autre rayon. Elle a 13 ans. Ça semble automatisé, dans le sens où elle a moins envie d'être invisible dans ces moments là. Son prochain objectif est d'acheter un pain dans une boulangerie. On a travaillé la puissance vocale et les phrases de chaque étape, on a visualisé et répété ensemble. Sa maman va lui montrer plusieurs fois, avec les étapes sous les yeux puis ce sera à son tour. Aujourd'hui elle a été spontanée deux fois et m'a regardée dans les yeux quand elle m'a parlé. Première fois que ça arrive en 8 ans.
- Les tâches se cochent les unes après les autres et mon nouveau système pour ne plus procrastiner fonctionne assez bien. Je ne suis plus débordée, je ne culpabilise plus quand je me repose le weekend.
Pourquoi seulement 6/10? Parce qu'au bout de 8 ans comme indépendante, c'est encore difficile financièrement par moments, car:
- congés scolaires= beaucoup d'absents
- automne hiver = beaucoup de malades = beaucoup d'absents
- retour du soleil = on va en profiter, c'est si rare, on va aller se balader, à la semaine prochaine
Résultat : à l'année, je dois compter 40% d'honoraires qui sont passés à la trappe. On enlève les taxes, le carburant et les entretiens, le prix du bureau qui ne change pas même quand les enfants sont quasi tous en vacances, etc. etc. Il ne reste pas beaucoup.
Cette année-ci ça s'est encore plus senti car l'ado a été énormément malade, j'ai dû rester avec lui régulièrement, puis j'étais malade à mon tour et j'ai plusieurs patients assez fragiles, qui sont ko plusieurs semaines avec un rhume, parce que ça évolue rarement bien chez eux, sans compter qu'ils le refilent à toute la fratrie et que j'ai de l'empathie pour les parents qui vont devoir gérer ça. Et puis "choper les microbes de la logopède = beaucoup d'absents"
Du coup, sur les périodes où ils sont plutôt présents, je dois bosser beaucoup plus.
Du coup je vais augmenter mon nombre de patients.
Voilà donc le challenge de l'année c'est d'augmenter le nombre de patients tout en continuant de bien gérer mes tâches et mon temps pour ne pas être débordée, et augmenter le chiffre d'affaires à l'année.
Santé : 4/10. Explications :
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Je me fissure d'un coup. C'est scientifique, il y a de vraies études sur le coup de vieux de 44 ans.
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Je ne sais pas encore bien comment (ni quand) prendre soin de ma santé pour avoir moins l'impression de me fissurer de partout. Mais cette image de la façade est exactement ce que je ressens depuis quelques mois.
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chapeau-cowboy · 15 days
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À quoi ressemblait la vie d’un cow-boy ?
Ah, la vie de cow-boy ! C’est un mythe qui fascine encore aujourd’hui, des films western de John Wayne aux romans inspirants de l’époque. Mais qu'en était-il vraiment ? Entre l’image romancée du cow-boy des western classiques et la réalité plus terre-à-terre, découvrons ensemble à quoi ressemblait la vie d’un cow-boy.
Une journée dans la vie d’un cow-boy
Le cow-boy typique passait ses journées dans les grands espaces du Far West, travaillant sur des ranchs pour s’occuper du bétail. La journée commençait tôt, souvent avant le lever du soleil, avec des tâches comme le rassemblement des troupeaux ou la vérification des clôtures. Travailler dans le canyon ou les prairies demandait une équitation habile et une endurance à toute épreuve.
Les chevauchées fantastiques étaient fréquentes, avec des trajets qui pouvaient durer des heures pour trouver de l’eau ou surveiller les bovins. La selle et le chapeau de cow-boy étaient des accessoires indispensables, offrant protection et style dans un environnement rude.
Les défis de la vie de cow-boy
Contrairement à l'image du cow-boy dans les films américains, la vie réelle était souvent difficile et monotone. Les cow-boys travaillaient jusqu'à 20 heures par jour, en se protégeant non seulement des prédateurs mais aussi des tempêtes et des bousculades nocturnes. Les salaires étaient modestes, oscillant entre 25 et 40 dollars par mois, malgré le dur labeur.
Les rassemblements de printemps et d'automne étaient des moments cruciaux. Les cow-boys marquaient les veaux, castraient les bêtes, et préparaient le bétail pour les longues conduites vers les villes de l'élevage de bétail. Ces chemins comme la piste Chisholm étaient souvent semés d'embûches et de risques.
La diversité des cow-boys
L'image du cow-boy blanc et solitaire est largement véhiculée dans les western modernes, mais la réalité était beaucoup plus diverse. Au Texas, par exemple, un tiers des cow-boys étaient afro-américains ou mexico-américains. La répartition raciale variait selon les régions, et chaque cow-boy apportait sa propre histoire et ses compétences à ce métier exigeant.
Les équipements et la tenue vestimentaire
La tenue d’un cow-boy était avant tout fonctionnelle. Des bottes hautes, un chapeau de cow-boy pour se protéger du soleil, et des vêtements robustes étaient essentiels. Les éperons et le lariat faisaient aussi partie de l’équipement standard. En effet, le cow-boy devait être prêt à affronter tous les éléments de la nature tout en gérant le cheptel et les bovins.
Vie sociale et culturelle
Le cow-boy vivait dans un monde où les relations sociales étaient souvent aussi rudes que le travail lui-même. Les soirées dans les saloon étaient un moment de détente, parfois accompagné de danses country et de musique. Cependant, la vie en ville n’était pas sans conflits. Les portraits des cow-boys variaient entre l’image du héros courageux et celle du voyou de la frontière.
L'héritage du cow-boy
Malgré la rudesse de la vie de cow-boy, le métier a laissé une empreinte durable dans la culture américaine. Les récits de cow-boys ont inspiré des films westerns, des bandes dessinées comme Lucky Luke, et même des festivals de country. Le cow-boy est devenu un symbole de liberté et d’indépendance, même si la réalité était parfois bien différente de la légende.
En conclusion, la vie d’un cow-boy était loin d’être une simple aventure à cheval dans les grandes plaines américaines. C’était un métier exigeant, souvent sous-estimé, mais toujours empreint d’un esprit de liberté et de courage. Que ce soit en équitation western ou en rodéo, le cow-boy continue de captiver notre imagination et de définir une partie importante de l’histoire de l’Ouest américain.
FAQ : À quoi ressemblait la vie d’un cow-boy ?
1. Qu'est-ce qu'un cow-boy exactement ?
Un cow-boy est un ouvrier agricole spécialisé dans l’élevage du bétail, principalement dans les vastes espaces du Far West américain. Contrairement aux images romantiques véhiculées par les films et les romans, les cow-boys étaient souvent des travailleurs mal payés, engagés dans des tâches épuisantes et difficiles. Le terme cow-boy est apparu au début des années 1830 au Texas et désignait à l'origine des pillards de bétail avant d'être attribué aux ouvriers agricoles après la Guerre de Sécession.
2. Quelle était la vie quotidienne d'un cow-boy ?
La vie quotidienne d'un cow-boy était centrée autour des grands rassemblements de bétail et des longues conduites vers les marchés. Les journées étaient marquées par des heures de travail intenses, souvent jusqu’à 20 heures par jour. Les cow-boys s'occupaient de tâches variées telles que marquer les veaux, castrer les animaux et gérer les troupeaux. Ils faisaient face à des défis comme les conditions climatiques extrêmes, les prédateurs et les bêtes sauvages.
3. Quels étaient les défis majeurs auxquels les cow-boys étaient confrontés ?
Les cow-boys faisaient face à de nombreux défis, notamment :
Conditions climatiques extrêmes : chaleur brûlante, froid intense et tempêtes.
Risques liés au bétail : bétail errant, bousculades nocturnes et attaques de prédateurs.
Travail difficile : tâches lourdes et salissantes avec des salaires souvent bas.
4. Les cow-boys étaient-ils tous des hommes blancs ?
Non, loin de là ! Bien que les cow-boys les plus connus dans les récits populaires soient souvent décrits comme blancs, la réalité était beaucoup plus diverse. Au Texas, par exemple, environ un tiers des cow-boys étaient afro-américains ou mexico-américains. La répartition raciale variait considérablement selon les régions.
5. Comment les cow-boys étaient-ils perçus à l'époque ?
Les perceptions des cow-boys étaient très variées. Certains les voyaient comme des aventuriers courageux et loyaux, tandis que d'autres les décrivaient comme des voyous sans foi ni loi. Les descriptions négatives venaient souvent de ceux qui les observaient en ville après une longue période sur les sentiers, tandis que ceux qui passaient du temps dans les pâturages les voyaient comme des travailleurs acharnés et courageux.
6. Quelle était la tenue vestimentaire typique d'un cow-boy ?
La tenue des cow-boys variait en fonction du climat et du terrain. Les éléments essentiels comprenaient :
Chapeau de cow-boy : large pour se protéger du soleil.
Chemise et pantalon : souvent en flanelle pour la chaleur.
Bottes à éperons : pour faciliter l'équitation et le travail avec le bétail.
Gilet et ceinture : pour porter des outils comme les cordes et les révolvers.
7. Les cow-boys utilisaient-ils des armes à feu ?
Oui, mais leur usage était souvent exagéré dans les récits populaires. Les cow-boys portaient des révolvers et des pistolets, mais la plupart d'entre eux n'étaient pas particulièrement habiles avec ces armes. Dans la réalité, les armes étaient principalement utilisées pour se défendre plutôt que pour des duels spectaculaires.
8. Comment la vie des cow-boys a-t-elle évolué avec le temps ?
Avec la clôture des pâturages et l'expansion des voies ferrées dans les années 1890, le cow-boy classique a commencé à disparaître. Le travail est devenu plus structuré et les grandes entreprises ont remplacé les petits ranchs. Cependant, l'image du cow-boy romantique perdure dans les films, les livres et les festivals western.
9. Quelle est l'héritage des cow-boys aujourd'hui ?
Aujourd'hui, l'esprit des cow-boys continue de vivre dans la culture populaire, les festivals western et les événements comme les rodéos. Les valeurs d'indépendance, de courage et de travail acharné associées aux cow-boys sont encore célébrées, et leur image reste un symbole emblématique de l'Ouest américain.
Si tu as d'autres questions sur la vie des cow-boys ou si tu souhaites explorer plus en détail cet univers fascinant, n'hésite pas à nous le faire savoir !
À voir aussi : D'où vient le nom "Cowboy" ?
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cheruib · 3 months
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philoursmars · 3 months
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Marseille, sur la navette maritime Vieux-Port - Pointe-Rouge -
dans le Vieux-Port, une barquette sous Notre-Dame de la Garde
La passe du Vieux-Port, entre le Pharo à bâbord et la Tour Saint-Jean à tribord. Sous le Soleil exactement, comme chantait Gainsbourg...
idem : une barquette
Endoume et le petit port de Malmousque
l'île Degaby et la Bonne Mère
le Vallon des Auffes, son port et son viaduc
la corniche Kennedy et la Marina olympique
Pointe Rouge : un des deux bâtiments jumeaux, au dessus du port
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skambigbang · 1 year
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With only two weeks left in the Skam Big Bang 2023 ongoing fics are wrapping up soon but we're not done yet. We have still two more new fics coming! Show them some love everyone!
In the Cracks where Flowers Bloom by 112ance with art by Vantablack (new this week)
Take a Chance on me by Akira14 with art by niccolofares
Interns by HedwigsTalons with art by Northpole21 (just completed)
I finally feel the universe expand by Anastasia with art by weirdlittle_world
All the things we lost, the universe reminds us by AltErLove2021 with art by mazarin
The Breaking of a Neutral by onyourradar with art by you_can_call_me_Katy
A Familiar Stranger by Ayesha with art by Argo
The Lost Apprentice by Parallelcurtains with art by Grace
And the Elephant Sings by Beulaugh with art by Moments_au_crayon_22
Glücksbringer by Evakuality with art by dummerjan (just completed)
Sous le Soleil Exactement by Lael88 with art by Denvou
A Safe Place in all Universes by viola_player1 and anna_driesen2121 with art by Yeduo Volturin (just completed)
We Can Make No Anthem by Prevalent_Masters with art by eirabach
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contremineur · 7 months
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Jean-Luc Billet, Sous le soleil...exactement
from here
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sergedehaes · 5 months
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Le ciel de Paris était bleu et la température plus qu'agréable, je me suis posé, j'ai pris mon carnet et comme trop souvent, j'ai zappé de nom du lieu. Je pense que c'est dans Le Marais, mais où? Sous le soleil exactement me répondrait Serge Gainsbourg.
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militarywifeluvr · 9 months
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sous le soleil exactement
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mariepascaleremy · 6 months
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8 AVRIL 2024 NOUVELLE LUNE (NL) EN BÉLIER ET ÉCLIPSE SOLAIRE TOTALE
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Le Soleil devient noir ce 8 avril sous une éclipse solaire totale du Nœud Nord, invisible en Europe mais visible dans certaines parties du Mexique, des États-Unis et du Canada, à 19° Bélier. Il s'agit d'une éclipse longue durant plus de 4 minutes. La lumière du Soleil temporairement cachée affecte les champs électromagnétiques, les champs de torsion de la Terre et de nos corps. La nature entière devient complètement silencieuse pendant une éclipse solaire totale. La Lune occultant le Soleil symbolise un moment d’ombre sur notre moi, favorisant une conscience de soi atténuée donc sujette à erreur et confusion. Profitons de cette NL pour nous intérioriser afin de surmonter l’éclipse de notre conscience… une invitation à faire le point, à se recentrer sur ses aspirations profondes, loin de l’agitation extérieure. La comète-astéroïde Chiron est en conjonction exacte avec le Soleil et la Lune. Chiron, le centaure mythologique, nous aide à prendre conscience de nos blessures (et à les guérir aussi) : blessures liées à l'acceptation de soi pour la conjonction au Soleil (le père ou la figure paternelle); mélancolie en lien avec ce qui nous a blessé dans le passé ou dans notre rapport à la collectivité pour la conjonction avec la Lune. Chiron est l'âme sage qui a connu l'abandon et a su se libérer de sa douleur. Nous avons tous fait l'expérience du rejet, de l'abandon et de la trahison. La question n'est pas de savoir si cela va arriver, mais plutôt de savoir comment nous allons réagir. Vivons-nous de nos blessures ou trouvons-nous un moyen de les traverser ? Dans le thème de cette NL on observe que Mars et Saturne sont conjoints en Poissons à un degré près. Et la puissante conjonction Jupiter/Uranus en Taureau (exacte les 20 et 21 avril) est en vigueur. Ces aspects sont incroyablement intenses mais étrangement porteurs d'espoir. Le Bélier, premier signe du zodiaque, porte la promesse d'un nouveau départ. Cette énergie est spontanée, enthousiaste, insistante et confiante. Son message est un "Je suis" fort et affirmé. Au niveau collectif nous nous trouvons à un moment difficile de notre évolution. Nous pouvons continuer ainsi et en subir les conséquences ou décider de créer un monde différent. Une transformation qui ne sera pas facile. Il se peut que nous n'y parvenions pas. Mais aujourd'hui, malgré le tumulte qui nous entoure, il y a des signes d'espoir. Nous pouvons guérir. Nous pouvons nous ouvrir à une nouvelle façon d'être, débarrassée des pièges qui nous ont maudits pendant si longtemps. Respirons profondément et franchissons le portail pour entrer dans la lumière.
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poeticdramagirl · 3 months
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Le soleil commençait à se coucher sur les toits de Rome, plongeant la ville dans une lueur dorée qui semblait presque irréelle. T/P, une étudiante étrangère fraîchement arrivée en Italie pour un échange universitaire, se dirigeait vers le café où elle devait retrouver ses nouveaux amis. Depuis son arrivée, elle n'avait pas encore eu l'occasion de rencontrer Brando, le fameux Brando dont tout le monde parlait avec autant de fascination que de mépris.
En entrant dans le café, elle le vit immédiatement. Brando, adossé nonchalamment au bar, un sourire arrogant aux lèvres, discutait avec une bande de garçons tout aussi charismatiques que lui. Ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse lorsqu'il la remarqua. Il n'avait pas besoin de dire un mot pour que toute l'attention de la pièce soit dirigée vers lui, comme s'il était le centre de l'univers.
T/P s'approcha, se sentant étrangement attirée par cet aura magnétique, bien qu'elle ait entendu parler de ses manières de charo et de son attitude de connard. Elle s'assit à une table non loin du bar, essayant de ne pas trop attirer l'attention.
"Tu dois être la nouvelle," lança Brando en s'approchant, ses yeux scrutant chaque détail de son visage. "T/P, c'est ça?"
Elle hocha la tête, tentant de masquer son trouble sous un sourire poli. "C'est bien ça."
Il s'assit sans invitation, son sourire se faisant plus provocateur. "Alors, comment trouves-tu Rome? As-tu déjà succombé à son charme?"
"Rome est magnifique," répondit-elle, essayant de ne pas se laisser déstabiliser par son regard perçant. "Mais je pense qu'il y a encore beaucoup à découvrir."
"Ah, il y a tant de choses à découvrir ici, en effet," murmura-t-il en se penchant légèrement vers elle, réduisant la distance entre eux. "Et je serais ravi de te les montrer... si tu es prête à suivre le rythme."
Sa voix douce et séductrice avait un effet presque hypnotique, mais T/P savait qu'elle devait rester sur ses gardes. "Merci pour la proposition, mais je pense que je préfère explorer par moi-même," répliqua-t-elle avec un sourire défiant.
Brando éclata de rire, un rire franc et moqueur. "Tu as du cran, j'aime ça. Mais fais attention, Rome a une manière de te séduire avant de te dévorer."
"Je suis capable de me défendre," rétorqua-t-elle, refusant de se laisser intimider.
"Je n'en doute pas," dit-il en se levant. "Mais parfois, il vaut mieux savoir à qui se fier. On se reverra, T/P." Il s'éloigna, laissant derrière lui un parfum de provocation et de danger.
Les jours suivants, T/P croisa souvent Brando, toujours avec ce même sourire arrogant et cette attitude provocante. Chaque rencontre était un jeu de tensions et de défis. Brando aimait la pousser dans ses retranchements, et elle refusait obstinément de lui céder du terrain.
Un soir, alors qu'elle se promenait seule sur les bords du Tibre, Brando apparut soudain à ses côtés. "Tu es toujours aussi indépendante, hein?" dit-il en lui tendant une rose rouge, symbole à la fois de passion et de danger.
"Je n'ai pas besoin d'un guide," répliqua-t-elle en prenant la rose avec un sourire.
"Non, mais peut-être d'un compagnon de jeu," rétorqua-t-il en la fixant intensément.
Leurs regards se croisèrent, et T/P sentit une vague de chaleur envahir son corps. Peut-être qu'au fond, elle n'était pas totalement insensible à son charme toxique. Peut-être que ce jeu dangereux était exactement ce dont elle avait besoin pour se sentir vivante.
"Tu penses vraiment pouvoir me suivre?" murmura-t-elle, un sourire défiant sur les lèvres.
Brando éclata de rire. "Oh, T/P, je pense que c'est toi qui devrais te préparer à suivre le rythme."
Et c'est ainsi que leur danse de provocation et de tension continua, chaque jour un peu plus intense, un peu plus dangereuse, comme une flamme qui refuse de s'éteindre.
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Journal de bord de la 35e Horde :
Jour 3 de la traversée du désert Patagonien. Nous continuons de contrer un vent sec et sournois, sifflant et s'engouffrant dans les interstices des portières de Patochimbo. Il s'accompagne ce matin d'une neige pluvieuse collant aux essuie-glaces et aux rebords des vitres de notre van. Celui-ci continue bravement d'avaler les kilomètres, nous rapprochant chaque minute de l'extrême sud, dernier bout de terre avant l'Antarctique. 
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Les guanacos pullulent aux abords de la route, mâchouillant pensivement sans prendre garde au climat repoussant, tout en contemplant les carcasses de leurs frères, empalées sur les barbelés des barrières. On m'a empêché d'aller récupérer un crâne. 
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De temps à autre, nous apercevons un unique buisson ayant poussé tel un champignon en plein milieu d'un champ. Agglutinés derrière, une petite dizaine de moutons rachitiques, grelottant les uns contre les autres, rêvent de vertes plaines plus amicales. Un condor, énorme poule sombre à l'ombre menaçante, nous a survolés un instant avant de fondre sur une proie. Nous n'avons pas non plus été épargnés de notre côté, puisque la veille, le vent à englouti une tong d'Aneth. 
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Ce midi, nous avons tenté de manger à l'abri des éléments, mais un pignouf au cœur aussi aride que notre environnement nous a éjectés sans ménagement de sa station essence. C'est tels les moutons précédemment décrits que nous nous sommes rassasiés.
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L'après-midi se passe sous un soleil timide, à peine suffisant pour permettre à la température de dépasser le zéro fatidique. Mes acrobaties de la veille, ou plus exactement mes 10 minutes de lutte avec la bâche de la valise du toit, tout en me faisant ballotter par le vent et arracher mes lunettes à chaque bourrasque, semblent avoir porté leurs fruits.
Lentement, les plaines défilent dans un nuage de poussière, au gré des tressautements de Patochimbo sur les routes de terres de la sinistre Maldite 73.
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Au détour d'un tournant, le lago Cardiel nous surprend de son turquoise éclatant.
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Le soir venu, nous atteignons enfin notre destination, le majestueux massif de Fitz Roy.
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dalstudy · 2 years
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22.03.23
Ce mercredi, j'ai étudié français!
I studied French today, and this language caught me off guard by how much I have enjoyed it. My grammar is always my weakest point in my studying journey; even if it has never stopped me. I think once you move past caring if you get something wrong, it becomes so fun. Learn, work, and get better each study session. It's important to remind ourselves that in our own languages we say things grammatically incorrect everyday. It's supposed to be fun, so make sure it is!
🎵 Anna Karina - Sous le soleil exactement
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satinea · 2 years
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Noël d’ailleurs Noël de Provence.
Dans quelques heures nous célèbrerons la fête de Noël.
Que d’évocations dans ce mot ! Messe de minuit, bûche, dinde, réveillon, veillée, émerveillement des enfants devant le sapin illuminé et les cadeaux du Père Noël dans les souliers devant la cheminée.
Nulle fête n’est plus populaire, c’est aussi la seule qui parvient à réconcilier dans la même allégresse ceux pour qui elle commémore la naissance du Christ et ceux pour qui elle n’évoque rien sinon des images de fois gras, huîtres, boudin blanc et autres festins copieusement arrosés.
La tradition de Noël
On ne peut savoir exactement à quelle époque remonte la célébration de cette fête, aucune tradition ne permet de fixer le jour de la nativité. La liturgie primitive fut toute concentrée autour de la mort et de la résurrection du Sauveur. L’Eglise Chrétienne soucieuse de s’implanter remplaçait parfois les fêtes païennes les plus populaires par ses propres solennités : c’est ainsi que l’antique fête du solstice d’hiver fut remplacée par la fête de la naissance du Christ. «  Notre calendrier écrit René Dussaud, dans son introduction à l’histoire des religions, repose sur un compromis… La naissance de Jésus, fixée au 25 décembre recouvre une date astronomique : le « Natalis Solis Invicti » .
 Le Messie était nommé « Soleil de Justice », «  Lumière des Gentils », « Soleil Nouveau ».  En l’absence de documents fixant la naissance du Christ avec précision, il apparaît naturel que l’on ait fait coïncider celle-ci avec la renaissance du soleil. La fête chrétienne de Noël aurait été célébrée à Rome aux confins des 3ème et 4ème siècles.
Quant à la représentation de la Nativité, elle apparut quelques siècles plus tard, une crèche aurait existée à Rome dans la Basilique de Sainte Marie du Transtévère au 7ème siècle.
On a trouvé dans le trésor du Sancta Sanctorum, au Latran un tissu de soie représentant dans un médaillon, la scène de la Nativité : la grotte est figurée par quelques rochers, Marie et Joseph sont auprès de l’enfant que le bœuf et l’âne réchauffent de leur haleine tandis qu’une étoile brille.
Avec le temps, la représentation et la célébration du mystère de Noël s’adaptèrent aux goûts de chaque peuple. Chacun les adapta selon ses mœurs et traditions.
Si dans notre région, on privilégie le sapin, la Provence elle, est restée fidèle à la représentation ancienne de la crèche et des santons.
Les santons
La naissance des santons remonte donc aux premiers siècles du Christianisme. Le mot santon est tiré du provençal « santoun »,  petit saint que l’on donne à ces petits personnages.
Le Moyen-Age les a exaltés dans les retables, sous les porches des églises mais nul ne peut dire quelle était la matière utilisée pour leur fabrication. On sait seulement qu’au 16ème siècle, il furent taillés dans le bois. Au 17ème siècle, on en trouve quelques rares spécimens en argile et en verre filé.
Au début du 19ème siècle, on commence à voir des santons d’argile non cuite, tels qu’ils le sont de nos jours.
Le vrai santon populaire ( dont la hauteur peut varier de 6 à 10 centimètres) est toujours en argile crue. Il est en général l’œuvre d’artisans et d’artistes divers souvent sculpteurs autodidactes.
Fabrication des santons
«  C’était aux approches de Noël. Les arbres ne perdaient plus de feuilles, mais comme le ciel restait beau, des oiseaux chantaient dans les buissons… Mon père me dit : il faut faire des provisions de terre grasse. De cette façon, tu auras,  quand viendra le moment des crèches, quelques beaux santons neufs pour remplacer ceux qui se sont brisés…
Nous allâmes jusqu’aux ravines et jusqu’à la veine d’argile qui court à travers des marnes bleues. Près de la fontaine mon père se mit à pétrir et je m’émerveillais de voir l’argile s’amollir ainsi en une pâte onctueuse et souple dont il modela d’abord, histoire de m’amuser, un âne, une chèvre, que l’on fit sécher au soleil et dont il mit le reste dans des moules, précieusement concernés, d’où sortaient comme par miracle et prêts pour le coloriage, des paysans et des bergères vêtus à la mode de l’ancien temps. » ( Paul Arène, 1895)
L’argile abondante dans ces régions et simplement séchée était la matière la plus économique et la plus indiquée pour une fabrication de ce genre.
Les santonniers ont pour la plupart une collection de modèles qu’ils se transmettent de père en fils ou fille et leur réalisation est souvent artisanale et familiale.
Les moules en plâtre étaient et sont restés rudimentaires. Ils sont séparés en deux moitiés dans lesquelles on fait pénétrer, par la pression des doigts, dans le creux de chaque partie un peu d’argile rouge pétrie. Après avoir accoler ces 2 parties et un court moment de séchage, le moule est ouvert, une moitié du santon se trouve détachée et avec l’aide du pouce et d’un ébauchoir on libère l’ensemble. Encore malléable, pendant les quelques instants où le santon se trouve entre les mains de son créateur, son allure définitive va se fixer. Un petit coup de doigt ou d’outil en déterminera la réussite. Puis posé sur une planchette, le santon est mis au séchage, et après quelques jours, il sera peint avec des couleurs solubles à l’eau que l’on aura légèrement gommée : c’est le procédé dit à la « détrempe ».
L’âme des santons
A partir de cette technique relativement simple, les santonniers s’attachèrent à donner à leurs petits personnages, par le modelé et le coloris quelque chose d’eux-mêmes. Les santons ont une âme et telle est la cause de leur succès auprès des esprits distingués.
Joseph BOYER obtient par l’expression des visages et l’attitude souple de ses santons, le miracle de vie que PASTOUREL réussit par le jeu des couleurs.
Les santons de GUICHARD sont des provençaux de physionomie, d’attitude et l’on pourrait dire de parole, d’accent : son « rémouleur » en bras de chemise est Marseillais comme son « chasseur » qui vise, sans jamais l’atteindre un gibier imaginaire.
Le santonnier BOSCO spécialiste des pauvres gens, veut surtout exprimer le sentiment. Ses statuettes sont créées pour parler davantage au cœur qu’aux yeux.
Jean TRUFFIER est le poète des moutons qu’il reproduit dans toutes les attitudes possibles.
VOLAIRE, quant à lui, trouve le secret de la vie de ses petits sujets par la simplification extrême des lignes.
Tous ces santonniers est bien d’autres se sont efforcés au fil du temps et s’éfforcent encore de nos jours à travers leurs petits personnages de pénétrer plus avant dans l’âme de la Provence et … d’en révéler quelque peu l’inépuisable richesse. On peut dire comme cette brave Marseillaise, «  il ne leur manque que la parole à ces pitchoun » ( avec l’accent bien sur !!!!)
Les santons ont aussi leurs historiens et collectionneurs, le Chanoine Arnaud d’AGNEL, Elzéard ROUGIER. Ils ont leur peintre David DELLAPIANE qui leur a consacré une grande partie de son œuvre.
Ils ont enfin leurs poètes, dont les plus illustres sont André ROUMANILLE et Frédéric MISTRAL, l’immortel chantre des beautés de la Provence.
La crèche
La crèche a sa place, à partir du 24 décembre et jusqu’au 2 février, jour de la Chandeleur dans toutes les familles provençales, pour la plus grande joie des enfants.
Elle comprend l’Etable Sainte avec les personnages essentiels, l’enfant Jésus, la Vierge, Saint Joseph, le bœuf, l’âne, les Rois Mages et leurs présents et aussi les Bohémiens, le mitron avec ses pains, le meunier enfariné et son âne, l’aveugle et son fils, la laitière, la poissonnière, la fileuse, les bergers et leurs troupeaux de moutons, le chasseur, … , et bien sur « Lou Ravi » qui marque son étonnement joyeux en levant les bras… et bien d’autres.
Le fond est parfois constitué par une colline au creux de laquelle dévale un ruisseau, tandis qu’un chemin monte en lacets vers un hameau lointain.
 La veille de Noël, après le Gros Souper, on inaugurait la Nativité. A l’heure dite on allumait tous les cierges. Il fallait voir les enfants bouche bée, mains jointes d’admiration et l’air attendri des anciens…
Dès la Chandeleur, ils reprenaient place dans leur boite sur un lit de lavande.
Toute la Provence aime l’humble grâce des santons mais depuis longtemps leur popularité a passé ses frontières et même celles de la France…
Alors pour nous Francs-Comtois, traditionnel sapin ou crèche provençale ?
Pourquoi pas les deux, pour ceux qui au cours de leurs vacances en Provence ont été séduits par ces charmants petits personnages et en ont rapportés dans leurs valises. 
En tous les cas JOYEUX NOEL à vous tous…
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skambigbang · 1 year
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It's the last week of the Skam Big Bang 2023 and we're celebrating with two new fics and wrapping up even more. So many writers, artists and betas have worked hard over the last year so please show some love, kudos and comments to all the fics in our collection.
Maree Haute by C with art by Zee (new)
Next Destination: Live by Yasmin Christina with art by You_can_call_me_Katy (new)
In the Cracks where Flowers Bloom by 112ance with art by Vantablack
Take a Chance on me by Akira14 with art by niccolofares
I finally feel the universe expand by Anastasia with art by weirdlittle_world
All the things we lost, the universe reminds us by AltErLove2021 with art by mazarin (just completed)
The Breaking of a Neutral by onyourradar with art by you_can_call_me_Katy
A Familiar Stranger by Ayesha with art by Argo
The Lost Apprentice by Parallelcurtains with art by Grace
And the Elephant Sings by Beulaugh with art by Moments_au_crayon_22
Sous le Soleil Exactement by Lael88 with art by Denvou
We Can Make No Anthem by Prevalent_Masters with art by eirabach
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les-portes-du-sud · 1 year
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Vulgaire
19.08 2023
Je ne sais pas vraiment quand le fantasme m'est venu à l'esprit. Comment je suppose. Comme tous, elle s'est glissée dans un rêve, s'est révélée furtivement dans une chanson paresseuse, a chevauché un rayon de soleil par un après-midi d'été. Elle a apporté avec elle des visions d'une autre vie. Une liberté presque illimitée et indomptée, une liberté obscène en effet. Sa profondeur m'a à la fois intriguée et dégoûtée. Oui, je pensais, je serai libre. Et l'imagination sera libre. Mon pouvoir créatif et ma pensée, mes paroles et mes actions sans barrières. Et le fantasme, bien sûr, devait prendre une forme humaine, comme toutes les obsessions. Bien qu'indéterminée, elle dansait autour de moi les soirs et les matins sans sommeil, comme une elfe. Une forme exotique et fluide. Quelque chose entre, à la fois et jamais, ensemble, homme et femme, saint et pécheur, amant et ennemi, objet de désir et de passion. Un petit enfant innocent et un vieil homme vulgaire. La forme a pris des noms et des formes. Il a pris de la chair et des os dans les phrases et les regards et s'est affiné dans la pensée dans les touchers et les personnes de ma vie. Chacun d'eux se dressait comme un obstacle et la clé de sa réalisation, changeant sans cesse d'image et d'existence, selon sa volonté mystérieuse...
Parce que, bien sûr, elle avait ses propres intentions qui m'étaient insondables. Enfant de riche gâté, il exigeait tout et ne se satisfaisait de rien. Il demandait des danses endiablées, des amours désespérées, une paire d'yeux – parfois deux – et deux lèvres à rencontrer. D'autres fois, il demandait l'obscurité. Isolement. Une dépression profonde qui nous a beaucoup plu à tous les deux. Mais il a toujours voulu ce que je voulais aussi, c'est important. Et plus important encore que cela, il a toujours demandé de la compréhension. Une bouche pour me dire exactement ce que je voulais entendre. C'est-à-dire ce que nous voulions entendre. Une paire de jambes pour nous accompagner à notre danse. Une main pour fermer le volet, nous enfonçons dans les ténèbres. Une entreprise pour nous entraîner dans la décadence avec des enseignes au néon, des excursions nocturnes inutiles et des conversations nocturnes encore plus inutiles. Une existence qui ne se soucie pas de qui nous sommes. Qui comprend que nos désirs et nos vérités changeront constamment. Comment le futur n'existe que pour accueillir toutes ces possibilités improbables qui ne rentrent pas dans le présent. Que l'amour n'est pas limité par les délires des gens, par leur stupide possessivité, qu'il est plus grand que tout principe et toute règle et qu'il débordera dans nos baisers, peu importe à quel point ils essaient de la faire sécher.
Ce fantasme, cependant, c'était moi. Et il ne m'a pas fallu longtemps pour m'en rendre compte. Il ne m'a pas fallu longtemps pour réaliser que ce que j'imaginais, c'était moi, sous toutes mes formes.
Les-portes-du-sud
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luma-az · 1 year
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Elle s'appelle Blanche
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 15 août 
Thème : Le corps/six mois dormir
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C’est… perturbant.
Le corps est là depuis longtemps, il est impossible qu’il en soit autrement. Il n’a pas été enterré, il a été posé dans la forêt, et la terre, les feuilles mortes et les plantes se sont accumulées dessus petit à petit. Sans oublier qu’on sait très bien que la demoiselle a été assassinée il y a six mois. Une avalanche de preuves le démontre, dont une vidéo. Il ne manquait que le cadavre.
Le cadavre est frais comme une rose.
L’inspectrice s’accroupit tout en mettant sur sa main un gant en latex. Elle a beaucoup de choses à examiner sur ce corps, mais sa première impulsion est de chercher le pouls. La victime a l’air si vivante…
Sous ses doigts, la peau est douce et élastique. Tiède.
Son propre cœur bat à tout rompre. Non, ce n’est pas possible que la jeune fille soit vivante, qu’elle n’ait fait que dormir six mois, à même le sol, dans cette forêt si…
Une forêt si enchanteresse, et si calme à la fois. Pas un bruit, ni un pépiement d’oiseau, ni un bourdonnement d’insecte. Le corps repose dans une clairière, exactement où il faut pour qu’un rayon de soleil doré l’illumine. L’endroit a des allures de cathédrale végétale.
L’inspectrice ne trouve pas le pouls, bien sûr, quelle idée absurde. En attendant elle a trouvé le corps signalé par le promeneur, et en dépit de ses bizarreries il est temps d’enclencher la procédure. Appel au poste, protection du périmètre, envoi de la police scientifique… Elle a hâte d’avoir l’avis du légiste sur ce cas. Vraiment très étran...
Elle était en train de saisir sa radio quand une chouette fond sur elle et lui laboure la main de ses serres. Ah, d’où elle sort, cette saleté ? Ça fait un mal de chien ! Et depuis quand les chouettes se pointent en plein jour ?
En regardant autour d’elle pour chercher son agresseuse à plumes, l’inspectrice s’aperçoit que chaque branche de chaque arbre est recouverte d’animaux. Oiseaux, écureuils, chauve-souris. En-dessous, les buissons sont remplis également de lapins, de renards, de blaireaux, de daims et de cerfs – sans oublier toutes les bestioles de la forêt qu’elle serait incapable d’identifier. Tout ce petit monde reste là, sans un bruit, se contentant de la fixer des yeux d’une manière qui la terrifie.
Lentement, prudemment, elle amorce à nouveau le geste d’attraper sa radio. Toutes les têtes bougent au rythme de sa main.
Une voix bourrue la fait sursauter :
« Allons, ce n’est pas la peine de faire ça, mademoiselle.
Elle se retourne. Personne. Ah, non, son interlocuteur est nettement plus bas. C’est une personne atteinte de nanisme – si c’est comme ça qu’on dit pour être politiquement correct aujourd’hui, en tout cas il ne donne pas envie de l’appeler « personne de petite taille ». Rien chez lui n’a l’air très petit, à part bien sûr la hauteur. Il est très large, très fort, et sa voix ressemble au bruit d’une avalanche de pierres.
Plus que nerveuse, l’inspectrice passe en mode automatique et lui répond d’une voix sèche :
 — Inspectrice Zenigata, police criminelle. Je vous prie de dégager la zone, ceci est une scène de crime dans une enquête en cours.
— Non, répond tout simplement le nain. Ceci est un lieu de recueillement pour nous tous. Vous voulez la voir ?
— De recueill… Monsieur, vous savez qu’il y a un cadavre là ?
— Elle s’appelle Blanche, et elle n’est pas morte.
— Vous la connaissez ! Vous allez avoir de nombreuses questions à répondre au poste…
— Non.
Il s’avance. Il n’a rien de menaçant dans son attitude, si on ignore le fait qu’il ressemble à une force de la nature, et que l’inspectrice n’est absolument pas certaine qu’elle pourrait le maitriser s’il le fallait. Comment peut-on humainement être aussi large que haut ? Elle ne va quand même pas lui tirer dessus !
Mais elle se sent très seule dans cette forêt, sous le feu du regard des animaux dont au moins un a l’air d’avoir la rage, et la situation n’est plus sous son contrôle depuis beaucoup trop longtemps. Elle attrape enfin sa radio et appelle du renfort.
Elle n’entend rien en retour. Pas même en crachotement. Comme si l’appareil était éteint, ou mort.
En attendant, l’homme a presque atteint le cadavre. Il se penche devant et soupire :
— Mes frères et moi voulions lui créer un cercueil de verre. Vous savez, pour la protéger de la terre. Mais elle aimait tellement la nature. Elle aurait voulu sentir les racines des plantes pousser sur elle, vous comprenez ?
— Reculez ! Dernier avertissement ! Reculez tout de suite ou je tire !
— N’est-elle pas magnifique ? ajoute le nain en se tournant vers l’inspectrice. N’avez-vous pas envie de la sauver ?
Elle sort son arme de service de son étui. Elle ne s’en est jamais servi et ne voit pas par quel miracle toute cette histoire ne finira pas en bavure, mais il est hors de question qu’elle laisse s’échapper cet homme. Même si ce n’est pas lui l’assassin – c’était un chasseur, qui lui a arraché le cœur au couteau de survie, un meurtre horrible – il est sans aucun doute un complice.
Et un taré. Il s’agenouille devant le cadavre et commence à nettoyer délicatement la terre qui recouvre son visage.
— Arrêtez ça ! Levez les mains en l’air, ou je tire !
— Vous êtes sûre, mademoiselle Zenigata ? Vous ne préféreriez pas la sauver ? Vous auriez dû la connaître. Elle était si gentille. Vous seriez si heureuses, toutes les deux.
— Je…
Quelle histoire de fous. Du début à la fin. Comment est-ce qu’elle peut se sortir de…
— N’insiste pas, dit une autre voix aussi rocailleuse que la première.
Un autre nain est arrivé, au moins aussi massif que le premier. Et un autre. Combien sont-ils en tout, et d’où sortent-ils à la fin ? Elle n’a entendu aucune voiture !
Le premier lui répond :
— Elle pourrait être la bonne. Elle pourrait la réveiller.
— Non, mon frère. Tu ne vois pas qu’elle est terrifiée ? Elle n’a pas ce que nous cherchons. Il faudrait le cœur d’un prince…
— Les princes n’existent plus. Elle a un cœur de chevalier protecteur, c’est déjà beaucoup. Ça pourrait marcher…
L’inspectrice balaie la clairière du regard, pistolet en avant. Ils sont sept, puissants, barbus, massifs, qui semblent avoir émergés de la terre elle-même. Et ces satanés bestiaux qui n’arrêtent pas de la fixer…
Un nain à la longue barbe blanche prend la parole – sa voix ressemble au grondement d’un tremblement de terre et il est à peine compréhensible :
— Si elle avait voulu le faire, elle l’aurait fait. Patience, mes frères. Le temps n’est pas encore venu. »
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Lorsque l’inspectrice se réveille, il fait nuit, et il ne reste personne – ni corps, ni nains, ni animaux. Rien que la vague sensation d’être passé très près de quelque chose d’extraordinaire, et de l’avoir manqué.
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