Tumgik
#st sans visage
emblazons · 3 months
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"What if I'm not good? What if I'm the monster?"
STRANGER THINGS SANS VISAGES S04E03 - The Monster & The Superhero
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swedesinstockholm · 7 days
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8 avril
au bar l. était collée à moi et parfois quand on parlait tout le monde nous écoutait et ça me changeait de d'habitude puisque d'habitude je disparais dans un coin parce que j'arrive pas à ouvrir la bouche. r. m'a dit que lui non plus n'ouvrait pas la bouche en situation de groupe. ça m'a surprise. quand il m'a parlé de ses névroses j'ai pensé à ludvig, un jour dans sa chambre à umeå on avait dit qu'on pourrait faire un concours de qui est la/le plus névrosé.e mais que ce serait sans doute moi qui gagnerais. à la fin il m'a demandé si je trouvais qu'il avait trop parlé. j'ai pensé oui mais j'ai dit non. j'ai dit que j'avais l'habitude d'être celle qui écoute. mais même quand on parlait de moi j'arrivais pas à m'ouvrir comme lui. j'arrive pas à échapper à la force d'attraction du silence. c'est un peu comme cette histoire de gravité. je suis attirée par le néant. au moment où il s'apprêtait à partir un type m'a abordée pour me dire qu'il avait beaucoup aimé mon texte et puis il a vu r. et il a dit eh mais je te connais! t'es un super musicien toi! et ils ont commencé à discuter de musique et j'en ai profité pour m'échapper et rejoindre d. et c. qui discutaient d'écriture dans la cour.
je vois l. dans une heure mais tout ce que j'ai envie de faire c'est lui parler de r. pourquoi je suis comme ça. j'ai l'impression qu'on est restés assis sur cet accoudoir de canapé pendant des heures hier soir alors que tout le monde discutait en groupes dehors et que le bar se vidait petit à petit et l. et d. sont passés plusieurs fois pour nous dire qu'ils sortaient et lucie me disait d'aller chercher ma salade poke truc dans le frigo mais moi je restais clouée sur cet accoudoir de canapé à côté de r. qui me parlait de ses psys et de son père et de sa fille, le ventre trop rempli d'émotions pour manger quoique ce soit, j'ai même pas utilisé mon ticket boisson. il m'a dit qu'il buvait quasiment pas d'alcool non plus et à mesure qu'on discutait on se rendait compte qu'on avait vraiment un milliard de trucs en commun mais surtout j'avais bien le temps de regarder son visage rasé de près, sa fossette sur le menton, ses yeux qui me regardaient bleu-gris foncé comme la mer en tempête à la tombée du soir, hier matin avant que le jour se lève dans la voiture pour aller à l'aéroport j'ai aperçu un phare dans la pénombre. un vrai phare qui tournait en faisant des ronds dans la nuit. j'ai aussi vu la lueur rouge gigantesque de plusieurs éoliennes invisible qui devaient être tout, tout près de nous.
finalement j'ai pas osé parler de r. à l. ce soir. j'ai trop honte de mon comportement. de comment je m'accroche. de comment il est devenu mon monde. tout à l'heure l. a acheté des oeufs dans une épicerie et je l'attendais dehors avec son amie n. qui me montrait où prendre le tram pour rentrer et en regardant sur google maps je me suis rendu compte qu'on était à deux rues de la rue de r. et j'ai du faire une tête pas possible parce que quand l. est sortie avec les oeufs elle m'a demandé de quoi je m'inquiétais comme ça et j'ai dit rien et elle a dit c'est un secret? et j'ai dit oui. je me demande si elle a remarqué hier soir que j'étais amoureuse cul par dessus chaise. j'ai remonté la rue jusqu'au tram en chantonnant it's all for you de janet jackson, c'est devenu mon occupation préférée depuis hier, arpenter les rues de st. gilles qui sont dans un mouchoir de poche avec celle de r. en chantonnant.
hier matin j'ai marché plus d'une heure pour rentrer de la gare du midi en me chantant you're gonne be okay you're gonna be fine sur l'air d'une chanson de carole king parce que r. venait de me dire qu'il avait une journée chargée et je me préparais déjà mentalement à ne pas le voir, me sentant abandonnée sur tous les fronts parce que m. ne répondait pas à mes messages parce qu'elle était encore en train de dormir avec son copain après leur rave, et donc j'étais à la rue avec mon double denim et mon sac à dos rouge, lâchée par tout le monde, engloutie par les hipsters à mullet de flagey qui sortaient bruncher au soleil, déjà en train de regretter les retraités du grau d'agde. quand ils se sont enfin réveillés j'ai pu passer faire pipi et déposer mon sac avant que je sois de nouveau mise dehors parce qu'ils devaient se doucher, et puis en redescendant vers flagey je discutais avec r. qui m'a dit qu'il viendrait et m. et son copain m'ont rejoint pour aller bruncher dans un café rue lesbroussart et tout est rentré dans l'ordre. même si j'ai juste pris une babka au chocolat parce que tout était trop cher. de là je suis allée à la maison poème pour les répèts et quand j'ai rigolé en disant que je savais pas comment on prononce fjällräven une voix venue du noir m'a aidée et j'ai cru reconnaitre la voix de l. de paris mais j'étais pas sûre et j'étais tellement contente de la voir après.
9 avril
moins on fait de choses, plus elles sont grandes. j'avais noté ça sur mon téléphone dimanche matin. dimanche matin quand je suis arrivée à bruxelles je pensais à la plante devant la vitre de la salle d'embarquement de l'aéroport de perpignan, tranquille dans son coin avec la vue sur les avions garés sur le tarmac et les gens qui font la queue pour monter dans les avions et les agents de l'aéroport avec leurs habits orange fluo qui se tiennent en petit conciliabule sur le côté, chacun avec sa personnalité, y en avait un qui riait beaucoup à gorge déployée en se penchant en arrière, celui de la sécurité qui boitait légèrement et qui s'énervait contre des gens qui faisaient mal leur travail, le pilote de notre avion qui disait au revoir de la main au pilote de l'avion de paris qui démarrait sur le tarmac. je me suis dit que ça devait être bien d'être pilote. mais j'avais surtout envie d'être la plante de la salle d'embarquement.
oh oui être une plante et ne plus jamais tomber amoureuse d'un être humain. je vais jamais m'en sortir. ce matin je me suis réveillée avec une chanson douce de bob dylan qu'il m'envoyait, je l'ai écoutée au lit avec mes écouteurs en serrant ma couette contre moi et puis je lui ai écrit que si jamais il avait envie de se changer les idées ce soir j'étais là et quand il m'a répondu qu'il aurait trop aimé mais qu'il avait sa fille et une montagne de travail j'ai senti mon moral tomber comme une pierre. je me suis préparée pour rejoindre l. et c. au wiels en faisant la gueule et puis j'ai attendu le tram pendant douze minutes en faisant la gueule et j'ai fait la gueule en passant à son arrêt et puis l. et c. m'ont sauvée. je veux être plus comme l. et oser dire aux gens que j'ai envie de les voir. oser leur poser des questions. elle a posé plein de questions à r. et à la fille du bar de la maison poème par exemple. et elle a réussi à me faire parler avec c. b. je lui ai avoué que quand on s'était rencontrées à la soirée et caetera l'année dernière je l'avais trouvée trop intimidante pour lui parler. je lui ai parlé des choses qui m'empêchaient de venir vivre à bruxelles et j'avais pas envie de m'écrouler de honte parce qu'elle avait pas du tout l'air de me juger, elle avait même l'air de tout à fait me comprendre, je me sentais presque normale.
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« Il était très sage, très gentil. C’était un bon vivant. »
Sourire triste au visage, Richardson Charles Alida se remémore ses quelques souvenirs de Fritznel Richard. Tout comme une quarantaine d’autres personnes, il s’est rendu devant le complexe Guy-Favreau, dimanche après-midi à Montréal, pour lui rendre hommage. Les deux hommes s’étaient rencontrés à quelques reprises dans le quartier St-Michel, où ils résidaient tous les deux.
Le 4 janvier dernier, Fritznel Richard, demandeur d’asile d’origine haïtienne âgé de 44 ans, est décédé d’hypothermie à proximité du chemin Roxham, à Saint-Bernard-de-Lacolle. Il tentait d’atteindre les États-Unis.
Les personnes présentes à la mobilisation, dont beaucoup d’origine haïtienne, ont honoré dans une ambiance solennelle la mémoire de ce père de famille, bougie à la main, en écoutant quelques orateurs se succéder. Pour plusieurs des groupes présents à la mobilisation, le décès de M. Richard soulève des enjeux plus larges de sécurité et de gestion des frontières.
« Nous voulons dire au gouvernement canadien [qu’il] a tué quelqu’un à cause de ses politiques migratoires », dénonce Frantz André, porte-parole et coordonnateur du Comité d’Action des Personnes sans Statuts.
En vertu de l’entente sur « les tiers pays sûrs », signée en 2004, une personne qui arrive au Canada ou aux États-Unis doit obligatoirement faire sa demande de statut de réfugié dans le premier pays où elle est arrivée. Les personnes en provenance des États-Unis qui souhaitent malgré tout faire une demande de réfugié au Canada doivent donc passer par des chemins non officiels, dont le chemin Roxham.
Frantz André affirme qu’il est en contact avec la famille du défunt. Sa veuve et l’un de ses enfants, âgé d’à peine 19 mois, se trouvent présentement en Floride. C’est en tentant de les rejoindre que M. Richard a trouvé la mort. Son autre enfant, âgé de 11 ans, serait demeuré en Haïti afin de s’y faire opérer. Selon M. André, l’enfant « n’est toujours pas au courant » du décès de son père.
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froggyoyabun · 2 years
Note
Salut, je viens de découvrir ton tumblr et je suis déjà fan de ta façon d'écrire 😍 Est-ce que tu peux ecrire un scénario sur Osomatsu-san, avec la reactions des Matsu qui reçoivent de la part de leur crush des chocolats à la st-valentin ? 🙏 (séparement si possible)
Tout d'abord merci infiniment pour ton scénario ça me fait trop plaisir ! Ma première request sur Osomatsu-San ? AVEC PLAISIR !!
Désolé pour le délais, je ne m'attendais pas à recevoir une request alors je ne vérifiais pas mes notifs 😭😭
Bonne lecture <3
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ღ [FR] Les frères Matsuno recevant des chocolats de la part de leur crush pour la Saint-Valentin (séparément) ଘ(੭ ˊᵕˋ)੭ ღ
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TW : None
Tous les personnages sont majeurs /!\
Genré neutre :)
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Osomatsu
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ღ Osomatsu est le plus direct des frères. Là où Karamatsu fait semblant d'être confiant ou Ichimatsu feint l'indifférence, le cadet des Matsuno reste lui-même.
ღ Avant ce fameux jour de février, Osomatsu t'avais déjà invité à plusieurs reprises histoire de passer du temps avec toi, mais jamais sans rien tenter. Votre amitié était si forte qu'il ne pouvait pas risquer de l'altérer si jamais tes sentiments n'étaient pas réciproques :(
ღ Le plus âgé des frères fut surpris lorsque tu as accepté une nouvelle sortie avec lui... le jour de la Saint-Valentin !! Mais la surprise fut encore plus forte lorsque tu arriva au point de rendez-vous avez des chocolats !! :0
ღ Il est choqué mais se reprend vite, un large sourire sur le visage. Alors depuis tout ce temps tu l'aimais aussi ?? Osomatsu se sentait un peu bête de n'avoir jamais rien tenté.
ღ " Merci, Y/N. Je t'aime aussi ! "
ღ Ce qui s'annonçait comme une énième sortie entre amis devient alors votre premier rencart ;) L'image de ta silhouette lui tendant non sans crainte la jolie boite de chocolats dansait en boucle dans son esprit. Il en devenait euphorique, et tout au long de votre rendez-vous tu l'a surpris en train de t'admirer en souriant comme un idiot ♡
ღ Les chocolats seraient emballés simplement dans un petit sac assorti à la couleur dominante du garçon : le rouge.
ღ Concernant le chocolat en lui-même, ce serait du chocolat fait par Y/N lui/elle/iel même !!!! Peu importe si ils sont bons ou pas, si ils ont une jolie forme ou ressemblent à des blocs difformes : Osomatsu a l'impression que son cœur va exploser ! Trop d'émotions fortes soudainement, toi qui l'aime, toi qui lui fait des chocolats avec tes propres mains... c'en est trop pour lui !!
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Karamatsu
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ღ La Saint-Valentin, LA journée de la séduction selon la définition de Karamatsu. Tu fus donc loin d'être surprise de le trouver marchant dans la rue, accostant diverses personnes pour les supplier inviter à devenir ses Karamatsu girls/boys/lovers T^T
ღ C'est en apprenant à le connaitre que tu réalisa que cette histoire de fanclub était sa manière à lui de combler le vide qu'il sentait, cet échec en amour qui semblait le suivre comme son ombre. Tout le monde le trouvait ringard, mais pas toi.
ღ Le cœur battant tu t'étais subtilement approché de l'homme, et il s'était figé en remarquant la boite que tu lui tendais.
ღ Plutôt confiant, il accepte le présent alors qu'un sourire fier vient habiller son visage.
ღ Mais il a beau se la jouer et se vanter que ce n'est "qu'un cadeau parmi tant d'autres qu'il a reçu", il cesse bien vite d'être égocentrique et de faire comme si cela ne l'atteignait pas. Comment continuer de se la jouer quand des yeux si intimes, si profonds guettait votre réaction ?? Sérieusement il se sentait tout faible devant toi, et il n'avait pas l'habitude d'être tant déstabilisé.
ღ " M-Mouais... j'imagine que... que c'est pas si mal comme cadeau... mmh merci Y/N. "
ღ Karamatsu a beau se la jouer mais il a si peu l'habitude de recevoir de l'attention qu'il sent le besoin de te montrer qu'il t'aime.
ღ Pour se faire il est très probable qu'il se mette à te jouer une musique avec sa guitare, dans laquelle il met des mots sur ses sentiments... mais la manière dont il te regarde alors que ses doigts pressent les cordes te fait frissoner. Quelque chose dans ses yeux te donne l'impression que cette musique a été écrite rien que pour toi.
ღ Une boite décorée de manière extravagante et décalée lui plairait grandement ! Il aime attirer l'attention, et un cadeau à son image serait parfait :)
ღ Pour le chocolat, une boite pleine de chocolat à l'alcool ou de chocolats noirs serait un rêve pour lui. Ce sont ses chocolat préféré : l'amertume de ses deux saveurs est un délice pour son palais <3
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Choromatsu
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ღ Tu as longuement réfléchis à l'endroit idéal pour lui offrir les chocolats, et tu as décidé qu'un endroit assez calme et simple ferait l'affaire !
ღ Choromatsu est doublement surpris : non seulement il reçoit des chocolats pour la Saint-Valentin, et en plus c'est sa waifu/husbando/crush qui les lui offre !!!
ღ En tant qu'Otaku qui se respecte, Choromatsu a imaginé une multitude de scénario où la fille/garçon/personne de ses rêves lui déclare sa flamme de toutes les manières possibles.
ღ Et pourtant toi lui offrant cette boite de chocolat dépassait tout ce qu'il avait bien pu imaginer. C'était si réel. Tu étais si réel.le devant lui. La chaleur de ton corps si proche du sien, la sensation de tes mains effleurant avec pudeur les siennes alors qu'il prenait les chocolats.... il avait du mal à réaliser que tu es là, devant lui, et que toute ton attention lui est destinée 0\\\\0
ღ Il est 100% le genre de gars à aussitôt vouloir t'offrir quelque chose en retour pour te remercier ♡
ღ Il est ému, et se considère si chanceux d'être celui qui a attiré ton attention ! Pour lui tu es l'héros/l'héroïne d'un shojo mystérieux, et lui est l'otaku trop bizarre pour oser rêver d'un jour t'adresser la parole et que tu lui répondes !
ღ Pardonne moi, Y/N, mais tu lui offrirai -et j'insiste sur le fait que j'en suis PERSUADÉ- des chocolats de l'une de ses idoles. Une édition de chocolats super kawaii spéciale Saint-Valentin de Nyaa Hashimoto ?!?! Ça y est, Y/N. Je t'annonce que tu as définitivement achevé Choromatsu. Paix à son âme.
ღ Je pense que les chocolats seraient variés, noir, au lait, blanc, praliné, même fourrés au fruits, pour plaire à tous les fans qui suivent la merveilleuse idol *V*
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Ichimatsu
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ღ Tu avait trouvé le quatrième frère Matsuno dans cette petite ruelle derrière chez-lui bondée de chats. C'était sa deuxième maison. Un peu stressé.e tu t'étais avancé.e vers le garçon aux cheveux ébouriffés d'un pas incertain.
ღ Ichimatsu est très inexpressif et réservé. Il ne cesse de prétendre froidement qu'il n'a besoin de personnes, et, bien que vous ayez passez pas mal de temps ensembles, rien dans son comportement aurait pu te faire penser qu'il avait un crush sur toi !
ღ Et pourtant, Y/N, et pourtant ! Si tu savais. Tu l'ignores mais en ta présence il arrive tellement à détendre... tu arrives à le mettre à l'aise et à chaque fois, il se maudit de sentir son cœur se voiler d'insatisfaction quand il est l'heure pour toi de le quitter.
ღ Il te fixe avant de prendre la boite sans rien dire : il est blasé mais un millions de questions l'assaillent d'un coup. Son crush. La personne a laquelle il ne cesse de penser... en train de lui offrir des chocolats pour la Saint-Valentin....
ღ Son manque de réaction te déçoit. Certes il reste lui-même, mais ce qu'il se passe est si important pour toi. Tu t'apprêtais à partir lorsque sa voix te fit sursauter.
ღ " T'en vas pas. Y/N... "
ღ Et à ta plus grande surprise ; se dresse devant toi un Ichimatsu tout troublé et rougissant ! Il se gratte la nuque, les mots lui manquent pour exprimer à quel point c'est une vraie claque qu'il se reçoit chaque fois que tu poses les yeux sur lui ♡
ღ N'importe qu'elle marque de chocolats lui plairait. Mais si JAMAIS, si JAMAIS il s'avérait que les chocolats que tu lui as offerts soient en forme de chats, il y a de tes fortes chances que tu vois ses lèvres soudainement trembler : signe qu'il fait un effort surhumain pour ne pas rire comme idiot ;)
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Jyushimatsu
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ღ Il est le plus enjoué de la fratrie. Son comportement enfantin et hyperactif a tendance à repousser les autres, et malgré les apparences Jyushimatsu en est parfaitement au courant :(
ღ Il est donc plus que RAVI quand il te vit avancer vers lui pour lui offrir des chocolats !! Bravo Y/N, tu viens de lui faire un combo : le cœur de la personne qu'il aime ET des chocolats !
ღ Il plonge aussitôt dans tes bras dans une étreinte qui paraîtra durer... une éternité <3 Il est si content, et pourtant il n'était pas au courant que c'était la Saint-Valentin. Il est souvent à côté de la plaque comme ça, mais c'est ce qui fait qu'il est lui et c'est pour cela que tu l'aimes ;)
ღ Il disparaît soudainement et pendant une fraction de seconde le doute t'envahis. Venait-il de te poser un lapin ?? Un peu déçu.e, tu remarques cependant non sans surprise qu'il est en réalité parti montrer les chocolats à littéralement TOUS LES PASSANTS !!! Il est juste si heureux qu'il ne pe s'empêcher de sautiller partout, montrant fièrement sa boite pleine de chocolats.
ღ Partage les chocolats avec toi, malgré le fait que tu ais insisté pour qu'il les garde. Vous passez donc un moment super mignon à parler de tout et de rien tout en dégustant les chocolats.
ღ Attention ! Jyushi est assez perdu par rapport à tout ce qui touche à l'amour. Il faut que tu lui expliques ce que ces chocolats signifie ! De son côté, il ne s'est jamais dit qu'il était "amoureux de toi". Il sait qu'il aime passer du temps avec toi, chaque fois qu'il pense à toi il devient euphorique mais également tu sembles être le.a seul.e à pouvoir canaliser son énergie. Et quand tu assistes à ces matches de baseball sa détermination n'en est que décuplée. Ce sont pleins de petits signes évidents de son amour, et c'est avec une discussion entre vous-deux qu'il le réalise enfin.
ღ Encore plus heureux. Il vient de réaliser qu'il t'aime et que tu l'aimes. Et quand tu lui as expliqué que cela voudrait dire que vous passerez encore plus de temps ensemble a l'avenir il est aux anges <3
ღ Je pense que les chocolats que tu offrirai à Jyushi serait en rapport avec l'une ses passions. J'imagine Y/N offrir une boîte de forme carré d'apparence simple, mais contenant une multitude de chocolat en forme de battes de baseball !
ღ Pour le chocolat, ce serait du chocolat au lait ou praliné : doux comme la personne à laquelle ils sont destinés. C'est ses préférés, il adore comme ces deux types de chocolats fondent dans sa bouche !
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Todomatsu
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ღ Bien qu'il soit le plus jeune de la fratrie, Todomatsu est le seul à avoir de l'expérience en amour. Il a déjà fréquenté quelques personnes, mais c'est en te voyant qu'il a compris ce qu'était réellement "aimer".
ღ Quand il t'a vu t'approcher doucement de lui, et lui tendre une jolie boite en forme de cœur il a cru que le sien allait exploser ;)
ღ Tu a été un peu surpris.e quand il n'a pas directement prit ton cadeau. Il gardait les bras dissimulés mystérieusement derrière son dos.
ღ " Y/N chan~ On est vraiment fait l'un pour l'autre, regarde UwU "
ღ C'est alors qu'il te montre enfin ses mains, et ce que ces dernières tenaient : un bouquet de fleur et une lettre !! Vous aviez tous les deux préparés quelque chose pour l'autre aujourd'hui !
ღ Totty est vraiment touché par ton cadeau. La manière dont ses yeux se mettent à briller lorsque ton image se reflètent dans ses iris veut tout dire. Il t'adore tout simplement !!
ღ Le garçon en rose est quelqu'un qui aime recevoir et attirer l'attention, considère donc le fait qu'il t'offre également quelque chose comme sa manière de te montrer à quel point tu comptes pour lui.
ღ Vous vous retrouvez donc tous les deux plantés là, chacun les joues cramoisies alors que vous contemplez vos cadeaux de Saint-Valentin <3
ღ Il postera 100% une tonne de photos des chocolats sur ses réseaux sociaux !
ღ Connaissant Totty, la boite que tu lui as offerte a un design à la fois mignon et glamour <3 Le Matsuno fond littéralement en voyant l'effort que tu as fais pour lui !
ღ Pour les chocolats, ils ont une forme assez simples, des cœurs ou une forme géométrique, mais ce sont des chocolats de marque, et plus précisément du chocolat blanc, son préféré.
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The end ~
Prenez soin de vous et buvez de l'eau : la chaleur monte ces derniers temps :)
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life is good
Pêle-mêle: Annecy, ton souvenir et ta bague; Paris Blz, Noémie et l’anarchisme chrétien; Portbou et Walter Benjamin à la tombe fleurie, toi qui es certes mort seul mais dont le souvenir habite tant de tes camarades; Madrid, les baleines ; Gibraltar, le sublime, l’intense désir de mourir face à cette beauté étouffante; Tarifa, le ferry et le souvenir du premier clip que tu m’as jamais envoyé; Tanger, les larmes, enfin au Maroc ; le film de Jarmusch et la chanson de Dylan; Casablanca, quatre plus tard, enfin devenu moi-même; les cousins et cousines, leurs enfants; ana fi dar; ANA FI DAR; le thon frais au petit déjeuner; les ongles sans vernis et les mains dénuées de bagues; les matchs avec les kuul kids de Casa, ces passantes cybernétiques; la plage, les rires, les jeux d’enfants; le darija qui revient; ces visages marquants, touchants sur lesquels j’aimerais tant écrire; ces traits partagés qui me rassurent dans ma marocanité; les souvenirs du mondial; le chaabi; le bled et khalti; Amina et Mahjoub; le puzzle infini; la PS3 et Proust; ton souvenir qui revient ça et là quand je vois la valée du Draa; le regret de ne jamais avoir pu te présenter; la tombe de jaddi; Mahjoub qui recommence à boire; l’ennui, celui que je connais depuis 20 ans, celui qui m’a aidé à imaginer, celui qui m’a permis de me conter tant d’histoires; le souvenir de papa, mentir à tout le monde sur sa maladie; se dire que papa reste un mystère, un secret et une énigme; se dire que le temps presse et qu’il faudra connaitre son histoire, la seule qui vaille la peine d’être racontée; Zakaria, plus qu’un cousin, un frère; Khalti et une dernière photo, la dernière? les larmes et Sufjan stevens; chaque au revoir est un déchirement car on ne sait jamais s’il s’agissait plutôt d’un adieu; Marrakech, Jamaa El Fnaa, les Gnawa, les larmes à nouveau, la vie est belle; Ziyad et Salma, des pestes géniales; Casa encore, Fatna mama dial bled; dima khout fi ftar; Aicha, ses larmes, Abdel est malade; le Tour de France, encore et toujours; Dai, Anna, Gatien, Audrey, Léo; l’Aid et Mountassar; du mouton trois fois par jour à en tomber malade; Malika et la Gandoura; Fatna et le foulard; déjà le 3 juillet, les larmes toujours les larmes; toujours chez moi sans jamais vraiment l’être, condamner à être ni d’ici ni d’ailleurs; Tanger encore, le taxi qui me parle arabe et refuse de m’arnaquer; le ferry; les douaniers racistes; Madrid et Tafouqt; le Prado et Fra Angelico; les tinto de veranos; Reina Sofia Deleuze et Guattari; le souvenir de Tianmo; la Suisse, le festival de la cité, Léo et Audrey, Val et Tridel, les mêmes tenues sans faire exprès, demander aux autres si l’on voit que je vais mieux; la pluie et les rires; sommeil trop court; le Valais, grand-mère, mon être humain favori; la Cité avec Leila, Lolo et Val; Valentino Vivace, les larmes à nouveau, la vie est belle, je suis reconnaissant; Berlin le dimanche, arrivée à 16h30 et berghain à 18h00 avec Loïc, c’en devient aisé; la glace, les bières, les gens, l’émotion et encore les larmes; vive les hétérotopies; Berlin, ne rien faire et voir des gens; Asha, Noah, Katerina et Max; se retrouver dans un local par hasard avec des napolitains et danser des heures durant; Copenhague, Nathalie et Rasmus; Louisiana et William Kentridge; Katrin et la pizza sous la pluie; Morten et Rasmus à Props; un repas avec Kierkegaard; le Tour de France; un restaurant italien, plastiquer des avions et faire la grève des loyers; Mélisandre St Gilles et les frites; des vins natures; les amis stylés de Rasmus; i’m doing so great 9,5/10; les rumeurs les plus folles sur des toilettes; un burger king chelou mais une vraie complicité; un début d’idylle; un tour en voilier; le tour de France encore et toujours; une parmigiana, un souper entre amis; une bodega et de la tuborg; des cafés fancy, une dernière balade; un sandwich pour la route; un dernier au revoir; la Suède, Camila et Leandro, mom & dad; les parents de Leandro, cette mélancolie quand je vois un couple mixte qui s’aime; du sommeil et de la lecture; la horde du contrevent; les balades en forêt; le bord de mer et les méduses; Vingegaard et Pogacar; kalmar et les larmes de Camila; Copenhague encore, Autopoul et Freddy 7 ans plus tard; le portrait de Jonas et le vol raté; Berlin, Noah et une Augustiner; Nathalie, Mikkel et Michelle, Admiralsbrücke et Bayreuther; bateau ivre qui n’est plus; Alice et Luke; la pride internationaliste; des marocain.e.x.s queer; je fais ça pour toi; les émotions encore et toujours; ich liebe mein leben; berlin hat mich verdorben und verführt und ich werde dich bis zum ende lieben; Hélène Cixous et Frantz Fanon; des philosophes non-binaires qui travaillent sur l’ambivalence dans les performances trans; des drapeaux palestiniens n’en déplaisent aux anti-deutsch ; on marche, on marche, on marche; des tenderqueer et leur gramme de c; on se fait bg; herrensauna, 2h30 de queue mais en bonne compagnie; Nene H et la videuse, danser alors que je n’en peux plus; dormir deux heures; flâner; retourner à Herrensauna; appeler Noah et le convaincre de venir; ne pas prendre de drogue, ne pas trop boire, juste danser danser et danser; danser avec des inconnus au point que les autres nous regardent impressionnés par notre énergie; les au revoirs à Nathalie; continuer la soirée avec Noah; ne jamais cesser d’être émerveillé par le délire berlinois; rentrer à 1h du matin; des dernières pâtes à la tomate; le train à 5h26; se dire que c’était nos meilleures vacances :) P.S. J’avais l’espoir romantique de tenir un journal de bord, une sorte de carnet de voyage dans lequel j’aurais inscrit à tout jamais mes souvenirs, mes impressions, mes émotions, mes péripéties bref tout ce qui constituait cette aventure en train. Évidemment, je ne l’ai pas fait; je pourrais faire valoir que l’on écrit que quand l’on pris par la spleen ou comme Casey le dit: “quand ça va bien, je le vis; quand ça va mal, je l’écris” mais la vérité étant que je n’ai pas pris le temps de le faire, assurément pour vivre les évènements mais surtout par flemme. Toutefois les souvenirs de ces 8 semaines sur la route, ou plutôt sur les rails, sont encore vifs et c’est l’occasion de vous les conter autrement que par vlogs et messages instantanés. Il est d’autant plus nécessaire de laisser une trace non pas pour faire le point, mais plutôt pour faire la ligne et garder le souvenir aussi vif que se peut. Par où commencer? Que dire? Comment le dire? À qui le dire? Toujours les mêmes questions, toujours les mêmes insatisfactions… Plutôt que de rédiger, pourquoi pas balancer des noms, des lieux, des choses, des actions qui comme une carte serviront d’entrées à des histoires que je vous conterai quand nous nous reverrons?
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areyouelectric · 13 hours
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Chanson politique en période d'élection ...
Avant-propos
Au bourgmestre, ce héros des temps modernes,
Qui contre les nez rouges se dresse et s'obstine.
"Un scandale !" clame-t-il, "Une atteinte à l'image !"
Mais avouons-le, ces nez donnent du visage.
Dans la grisaille des campagnes, quelle éclatante surprise,
De voir ces politiques en clown, quelle entreprise !
C'est un cirque électoral, une parade sans pareille,
Où chaque affiche nous invite à la merveille.
Alors, rions ensemble de cette farce municipale,
Où le sérieux se perd, dans une blague géniale.
Car un nez rouge vaut bien, dans ce monde si sérieux,
Un sourire éclatant, un instant merveilleux.
Mise en demeure
Après la lecture de cette chanson, il est fort probable que vous me considériez comme complètement fou, car cette petite chanson ne veut absolument rien dire, ne vous mène nulle part, n'a aucun sens, et vous avez l'impression d'avoir perdu votre temps. De plus, le refrain est ridicule, les rimes sont tirées par les cheveux. Enfin bref, voilà comment je vois les politiciens, qu'ils soient de gauche ou de droite, au milieu, en bas ou en haut, sauf peut-être Madame Thatcher.
Magnette, ne sait nin canter, s'il n'a pas une novel chemis
* Couplet 1 par Helmout Lottery goes a pied
Zéphyr nocturne, murmure cryptique, éveille les chimères,
Aurore boréale dans un désert de givre, mirage éphémère.
Sphères inversées, quand l'aquilon converse avec l'abysse,
Chronostase élastique, le temps s'effiloche et se plisse.
* Refrain, par les Coeur de l'armée Rouge
Virevolte, kaléidoscope céleste, dans ce ballet stellaire,
Ondes prismatiques, réfraction d'une éclipse solaire.
Éclats d'antimatière, fusion des paradoxes en lumière,
Déambule dans ce labyrinthe, où chaque pas est une frontière.
* Couplet 2, par Frederique Anchois
Catharsis quantique, l'horizon s'entortille en fractales,
Échos d'une symphonie sidérale, notes spectrales.
Méandres de l'irréel, flottement des constellations,
Palimpseste cosmique, rédigé en équations.
* Pont, par Carrefour Leonard
Cryptogramme d'un firmament en dissonance,
L'azur s'habille d'opalescence et de réminiscences.
Tissage d'arcs électriques, ballet de photons insouciants,
Dans ce cosmos ambivalent, l'ordre naît du chaos constant.
* Refrain, Vlaamsbelang koor
Virevolte, kaléidoscope céleste, dans ce ballet stellaire,
Ondes prismatiques, réfraction d'une éclipse solaire.
Éclats d'antimatière, fusion des paradoxes en lumière,
Déambule dans ce labyrinthe, où chaque pas est une frontière.
couplet 3, par le peuple furieux d'etre une nouvelle fois dupé
...
Note en bas de page, 
"Merci Badelaine, Badelaine ne viendras pas.
Badelaine, c'est mon amour à moi."
Avis non partagé
Avant d'écrire cette merveilleuse chanson il me restait encore quelques lecteurs, peut-être un ou deux admirateurs je crois qu'après celle-ci tout espoir ne m'est plus permis, dorénavant j'écrirai pour les grenouilles et les cactus et ne me demandez pas pourquoi les grenouilles et les cactus parce que je n'ai aucune réponse et je n'ai pas envie d'en donner sur ce je prends le train plutôt que d'aller à pied*
* non je ne bois pas, je ne me drogue pas, je ne m'appelle pas Kendji Chirac, ni Pierre Palmade, ni Amy ... (et oui j'aime *Cocaine* mais chanté par JJ Cale ou Dillinger)
©Al St Gery 2024
 
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antigonegone · 22 days
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Avant le décalage puis le décollage de notre avion pour un port d’Italie, sous influence Austro-Hongroise, un petit détour par le centre Pompidou et son exposition du côté du sculpteur Brancusi. L’atelier de l’impasse Ronsin y est reconstitué pour partie en particulier ses outils et son établi. C’était un grand collectionneur d’œuvres d’art, de disques et il a reçu des cartes postales de Calder, Satie… des cartons inventifs, et délicieux pour les yeux et le reste. Je recommande chaudement l’exposition, il sculptait de mémoire, dans le matériau. Il s’est affranchi des moulages après un apprentissage par les ateliers de Rodin. Marcel Duchamp, Man Ray comptaient parmi ses amis. Le 1er lui a payé son loyer un certain temps. Parmi ses voisins, Tinguely et Niki de St Phalle. Ces ateliers d’artistes qui donnaient sur la rue de Vaugirard ont été détruits dans les années 1970… Il reste ses œuvres, son baiser, sa colonne sans fin, son poisson, son envol, ses visages, son coq, ses carnets, sa correspondance. Et o chance pour nous, il a tout conservé et légué !
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chezveronalice · 2 months
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Trèfle visage Fête de la St Patrick
Le trèfle Visage fête st Patrick
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La St Patrick est une fête Irlandaise qui se célèbre le 17 mars. La Saint Patrick est également fêtée partout dans le monde y comprends en France dans certain pubs Irlandais et pas seulement... Le principe est de porter quelque chose de vert. Le trèfle qui est l'emblème de l'Irlande. Le jour de la st Patrick tout le monde porte un trèfle sur sa poitrine et de nombreuses personnes se coiffent d’un chapeau de leprechauns (petit être, habillé de vert et d’un tablier de cordonnier, issu du folklore irlandais). n'hésitez pas à cliquer sur la pub, c'est un moyen de participer à la vie du site chez veronalice. MERCI Voilà pourquoi je vous propose ce trèfle pour la fête de la St Patrick en 3 versions - La version avec un visage et gommettes - La version avec un visage simple - La version du trèfle simple Vous pourrez proposer différentes activités avec les versions simples comme : - peinture verte de la façon que vous aurez choisi (bouchon, pinceau, coton tige, éponge) - vous pourrez lui coller différentes textures vertes - vous pourrez rajouter des yeux sur la version sans visage - vous pourrez coller des gommettes vertes - etc.. Pour télécharger le fichier format pdf la version visage gommettes cliquez sur l'image ci-dessous.
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Pour télécharger le fichier format pdf la version visage simple cliquez sur l'image ci-dessous.
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Pour télécharger le fichier format pdf la version simple cliquez sur l'image ci-dessous.
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N'hésitez pas à venir nous rejoindre sur le groupe de bricolage et activités pour les tout-petits et partager vos réalisations avec mes gabarits que je rajouterai sur le site avec votre prénom. à très vite Veronalice Read the full article
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omagazineparis · 3 months
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Invitation au voyage : la Bretagne en 7 escales inoubliables !
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La Bretagne regorge d'Histoire, de légendes et d'une multitude de paysages tous plus somptueux les uns que les autres ! Falaises découpées, montagnes séculaires, plages romantiques ou cités médiévales... Vous n'avez que l'embarras du choix. Alors cet été, embarquez pour un voyage unique entre terre et mer ! Ô Magazine vous propose de découvrir la Bretagne en 7 escales inoubliables... Brocéliande, le pays des légendes Tout d'abord, entamons notre voyage en parcourant la Forêt de Brocéliande, terre d'Histoire et de Légendes... Si vous souhaitez renouer avec la nature lors de promenades en forêt, vous serez immédiatement séduit par la quiétude et la beauté des lieux. La forêt légendaire se révèle aux randonneurs dans toute sa splendeur estivale, nimbée de lumière et de magie : laissez-vous guider par le murmure de la Fontaine de Barenton, par l'éclat improbable de l'Arbre d'Or. Du Val Sans Retour aux Menhirs de Monteneuf, découvrez les trésors cachés au cœur de cet écrin de verdure. N'oubliez pas de faire halte au Centre de l'Imaginaire Arthurien basé au Château de Comper et laissez-vous conter les Quêtes aventureuses du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde. Expositions, balades thématiques, marchés médiévaux... De nombreuses animations se déroulent chaque année entre les murs de cet ancien manoir breton et sur les rives du lac qu'il surplombe... Forêt de Brocéliande © Yvon Boelle Rennes, une capitale aux mille visages Maintenant, détour urbain en Ille-et-Vilaine ! Souvent appelée "le petit Paris", la préfecture bretonne vous séduira par la richesse et la variété de ses architectures ! En effet, les amoureux de vieilles pierres pourront se perdre dans le dédale de ruelles pavées du vieux centre. Et pourquoi ne pas aller se restaurer dans l'une des nombreuses crêperies à colombage qui agrémentent les places ? Quant aux amateurs du style Haussmannien, ils longeront avec plaisir les quais bordant la Vilaine et iront flâner du côté de l'Opéra pour boire un café en terrasse. Envie de calme et de verdure ? Le Parc du Thabor vous accueillera pour une balade romantique, à l'ombre de ses arbres et de ses statues endormies. Enfin, pour plus de modernité rendez-vous sur les Champs Libres pour une expo, un concert ou encore une conférence. Sinon, allez simplement vous perdre dans les rayons de l'étonnante bibliothèque, digne d'une œuvre d'Art Contemporain ! À lire également : 7 lieux insolites à visiter en France cet été La côte d’Émeraude, entre terre et mer Crédit-photos : CRTB / Emmanuel BERTHIER Située entre Cancale et le somptueux Cap Fréhel, la Côte d’Émeraude doit son nom aux incroyables reflets verts de la mer qu'elle épouse. Reconnue pour sa biodiversité exemplaire, cette partie du littoral breton est considérée à l'échelle européenne comme site Natura 2000. Autant vous dire que vous trouverez difficilement plus spectaculaire et sauvage que cette succession de falaises majestueuses, de dunes verdoyantes et de plages sans fin... Profitez aussi de votre séjour pour explorer les nombreuses îles bordant la côte : Cézembre - dite l'île interdite, ou encore l’île du Grand-Bé qui abrite le tombeau de Chateaubriand. Prolongez votre séjour pour visiter St Malo et arpenter les remparts de cet ancien bastion des corsaires... La Pointe St Mathieu, aux portes de l'Atlantique Au bout de la Bretagne, à la pointe même du Finistère, se dresse un phare. Balayé par les vents, il surplombe fièrement les ruines de l'ancienne abbaye. Plus bas encore, les vagues viennent s'écraser sur les falaises abruptes... Ce décor étrange et fascinant, ou la civilisation se mêle aux éléments, c'est la Pointe St Mathieu. Au loin, on peut apercevoir Molène et Ouessant. D'ailleurs, une navette rejoint les îles depuis le port du Conquet, à quelques kilomètres au nord. Cette escale pleine de charme placera vos vacances sous le signe de l'évasion ! Mais avant de partir, découvrez l'Histoire de la Pointe bretonne en consultant cet article du site Bretagne Bretons. Fougères, témoin des siècles Poursuivons notre périple en explorant l'un des joyaux du patrimoine historique de Bretagne : Fougères ! Cette cité médiévale trouve ses origines très tôt dans l'Histoire, au 1er siècle avant J-C. Elle a traversé les Âges, immuable, et se dresse aujourd'hui plus belle que jamais, bordée de sa forêt domaniale. De nombreux sentiers permettront aux randonneurs de flâner jusqu'au Cordon des Druides - un très bel alignement mégalithique. En outre, vous pourrez arpenter le lieu-dit des Vieux-Châteaux pour examiner les restes d'un ancien tumulus... C'est donc un voyage dans le temps que vous entreprendrez ici, dans un paysage authentique de granit et d'arbres centenaires ! Huelgoat, le bijou des Monts d'Arrée À présent, laissez-vous charmer par la beauté naturelle d’ Huelgoat ! Niché au cœur des Monts d'Arrée, cet ancien chef-lieu de canton rassemble à lui seul tous les critères pour vous séduire. Il y a un an, la commune a obtenu le label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne ». Pour cause ? La richesse exceptionnelle de son patrimoine architectural et paysager. On raconte même que sa forêt serait le vestige occidental de l'ancienne et vaste Brocéliande. Il est vrai que la magnificence de ses Chaos et l'aspect séculaire de sa végétation foisonnante rappelle étrangement la magie de Brocéliande. Et pour profiter pleinement de ce cadre féérique, nous vous conseillons un petit détour par L'Autre Rive. Vous serez chaleureusement accueillis dans ce café-librairie perdu dans la forêt aux abords de Berrien. Carnac, au cœur des menhirs Alignements megalithiques © Yvon Boelle Enfin, direction le Golfe du Morbihan pour admirer les plus célèbres monuments mégalithiques de Bretagne : des milliers de menhirs qui se dressent fièrement sur une quarantaine de sites, dessinant un paysage déroutant et mystique ! Pour mieux apprécier le caractère exceptionnel de ces alignements, faites le plein d'Histoire et d'Archéologie au Musée de préhistoire de Carnac ! Découvrez également notre sélection d'articles pour connaitre les plus belles destinations en France et à l'étranger ! - 7 lieux insolites à découvrir en France cet été - Tour d'horizon des plus belles plages françaises - Top 10 des pays à visiter en 2020 Read the full article
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notesjournalieres · 4 months
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31 Décembre 1823
J’ai vu Pompièrres qui m’a dit : « Vous êtes plus utile que moi à la Chambre. S’il y a partage à St-Quentin entre nous deux, je voterai pour vous ». Cette candeur du vieillard patriote m’a fait rougir de ce qu’on veut m’opposer à lui. J’ai été bien aise d’avoir en ce moment le dos tourné à la fenêtre pour qu’il ne vit pas l’impression qui se peignait sur mon visage. — Mme de Souza m’a parlé de son procès. Celle-là fait pour ainsi dire parade de son égoïsme. II est vrai que cet égoïsme n’a rien d’offensif. Le pauvre M. de Souza, que je n’ai pas vu, a un lumbago, et trouve que les affaires de Portugal vont à merveille. Mme de Bérenger me parle de mes enfants et jamais de ma femme. J’irai moins, afin de cesser tout à fait d’y aller.
Mme de Broglie est toujours pleine de mouvement et de noblesse. Elle dit que notre cause est plus éclatante que jamais parce que nous sommes malheureux, et que le malheur donne ce je ne sais quoi d’achevé. Trommelin est venu avec une plaque de la Légion d’honneur rapportée d’Espagne. On l’en a plaisanté. Il a dit pour son excuse qu’il allait passer la soirée chez le ministre de la guerre. Lord Howickt était là, le fils aîné de Lord Grey. C’est un très jeune homme blond, ressemblant un peu à ce jeune allemand qui logeait rue de Verneuil dans la même maison que nous, celui que Deprey appelait « la fausse couche de Benj. Constant », son nom me revient : Schäffer.
Le général Lafayette m’a ramené dans sa voiture. Il me racontait son voyage à Paris avant le 10 août. Il l’a fait de son propre mouvement, sans s’être concerté avec personne. En sortant de l’Assemblée, il alla chez le roi. On devait le lendemain faire une grande revue de la garde nationale. Lafayette proposa au roi de l’accompagner. Le roi décommanda la revue. Je disais au général : « Aviez-vous combiné quelque chose? Que vouliez-vous faire? » — « Je n’en sais rien. Mais il me paraissait impossible que je me présentasse à quatre mille hommes rassemblés de la garde nationale, sans qu’il en résultât un événement quelconque. Il faut convenir que cela était un peu vague pour courir tant de chances. Le roi refusa parce qu’il consultait ses amis de l’ancien régime, et que ceux-ci ne voulaient pas que le roi fut sauvé par un patriote ».
L’année 1823 est finie. J’ai éprouvé un malheur dans ma fortune à cause de la perte définitive que me causera l’emprunt d’Espagne. Mais qu’est ce malheur comparé aux désastres de la cause de la liberté et de l’honneur national à laquelle j’ai voué ma vie. Vivrai-je assez pour voir la France libre, heureuse et ayant retrouvé sa position en Europe?
Ma santé, quoiqu’aussi bonne que l’année dernière, est bien loin de ressembler à ce qu’elle était avant mon accident. Je ne regagnerai plus l’embonpoint et la force de tête que j’ai perdus. L’âge vient, qui se met en travers d’une restauration complète. Ma Lise a été bien portante toute l’année. Depuis deux mois, elle est moins bien. C’est son malaise de tous les ans. Le printemps reviendra et avec lui la jeunesse et le mouvement de ma Lise. Nos enfants sont florissants. Ils n’ont fait aucune de ces maladies qui portent l’effroi dans l’âme des parents. Je prie Dieu de les conserver et surtout leur mère, et de faire qu’ils soient bons et vertueux.
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ry-reviews · 5 months
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L a v e n d e r H a z e (Maxime's Version)
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M a s t e r l i st - m i d n i g h t s
Résumé : Jeune apprenti-journaliste, Maxime vit une vie mouvementé par les études et sa copine. Mais au détour d'une soirée dans laquelle il a été embarqué de force, Maxime va, après une énième dispute, faire la rencontre d'un inconnu. Accoutumé à une vie banale, cet inconnu va lui faire découvrir une nouvelle manière d'appréhender une liaison.
Cette nouvelle fait partie d'une collection de nouvelles, la Midnights Collection, qui regroupent des nouvelles de différents styles, inspirées par le dixième album studios de Taylor Swift, Midnights.
TW : Scène de sexe implicite
Extrait :
Il empoigne cette main tendue, et les deux jeunes hommes rentrent dans la boîte de nuit. Au départ, mal à l’aise – car il ne s’agit pas de son monde – Maxime se laisse aller, suit les mouvements de son compagnon. Celui-ci se mêle à la foule, danse et saute partout. Il a l’air d’être dans son élément, comme un poisson dans l’eau dans cette mer lavande. Autour de lui, personne ne resplendit. Une brume de fumée se masse alors que la musique se fait de plus en plus forte. Les vibrations du son, les sauts répétés de la foule, rien ne le déstabilise plus que les mouvements corporels de l’inconnu. Il joue avec la fumée, les couleurs violacées, le rythme endiablé du son. Et Maxime le suit, se laisse tenter à quelques pas maladroits.
Cette fiction peut aussi être lu sur Wattpad, bonne lecture :)
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Meet me at midnight – Lavender Haze
            Le monde des boîtes de nuit ne lui a jamais plu. Qu’on soit clair sur ça, il aime la fête comme il adore boire. Mais cet univers dégage une aura si particulière, si spéciale, qu’il s’y sent étranger. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Mais il faut croire que l’espace étroit de la piste de danse, la musique forte, d’un style qui ne lui plait pas, et les cris de sa copine qui frappent ses tympans, ne l’aideront définitivement pas à se familiariser avec le milieu. Il passe une main dans ses boucles brunes, transpirantes, et commence à s’expliquer avec la fille qui lui fait face.
            L’alcool a des effets à double tranchant. Vous êtes heureux, alors la bière que vous avez bue vous rendra euphorique. Mais vous êtes malheureux, et voilà que les mélanges de whiskey-coca que vous avez enchainés vous déprime. Lise se trouve dans ce deuxième cas. Elle se plaint auprès de lui, auprès de Maxime qui, comme à son habitude, n’arrive pas à se détendre lors de ses soirées importantes. Il n’y peut rien, la sphère de la célébrité et des paillettes n’est pas celle qui lui est destinée. Lui, il adore l’actualité, mais elle préfère en être le sujet. Lorsqu’il passe un coup de fil, il parle avec Monsieur et Madame Tout-Le-Monde. Lorsqu’elle décroche un appel, elle se retrouve à discuter avec une actrice renommée, un modèle d’une marque de luxe, le porte-parole d’une association bienfaitrice. Ils vivent dans deux mondes qui tout oppose. Pourtant, ils sont en couple.
Tristement en couple.
            Il fait des études, elle est occupée à gérer sa boîte tout le temps. Eh oui, cette soirée à Monte-Carlo fait partie de son emploi du temps ô combien chargé. Maxime se perd dans ses explications, Lise se confonds en accusations. Il discerne à peine son visage dans cette lumière violette émise par les projecteurs et les néons de la boîte de nuit. Elle entend à peine ses soupirs à cause du brouhaha éthylique et musical. Cette discussion ne mène nulle part, un dialogue de sourds dans un endroit sans lumière. Il hésite, mordille sa lèvre inférieure. Ce n’est pas le genre de Maxime d’hésiter, une réminiscence de leur première rupture. Cela ne fait qu’un an qu’ils se sont remis ensemble, et il regrette. Parce qu’elle n’a pas évolué. Parce qu’elle n’a pas changé d’attitude. Parce qu’elle est restée cette même fille qui ne comprend pas son monde, qui le force dans le sien. Alors, solution soutenue par l’alcool, par cette dispute, il amorce une bombe :
            « Tu sais quoi, Lise ? »
            Elle le regarde avec une telle colère dans ses yeux bleus, froids, glaciales. Son visage lisse laisse deviner son exaspération. Ses lèvres, repliées sur elles-mêmes, forment une moue boudeuse à la manière d’une enfant. Peut-être que l’immaturité est aussi un motif de rupture. Dans tous les cas, la décision de Maxime est prise :
            « J’crois qu’on aurait jamais dû se remettre ensemble »
            Et, une fois ces mots prononcés, Maxime quitte le comptoir et part loin de Lise, ne posant pas le moindre regard sur le visage qu’il imagine décomposé de son ex. Il se précipite dehors, loin de tout ce bruit, loin de tout ce monde. Désormais, seule la musique étouffée et les complaintes des quelques passants atteignent ses oreilles. Il perçoit même les battements de son cœur, erratiques. De sa bouche sort de la buée à un rythme irrégulier, l’hiver mordant les morceaux de sa chair nue. Il frissonne. Il doit y retourner, non pas pour s’excuser, mais pour récupérer ses affaires. Il ne le veut pas. Et son souffle erratique l’empêche d’avoir une pensée logique. Il se perd dans son monde, un défaut que lui attribue souvent Lise.
            Attribuait.
            Usage d’un passé révolu, Maxime se rend compte de ses actions. Merde. Il vient vraiment de larguer sa copine ?
            « Putain… » lâche-t-il alors qu’il s’accroupit, les mains sur les genoux, essoufflé.
            Est-ce qu’il a pris la bonne décision ? Il l’ignore. Son esprit, embrumé par l’alcool, ne trouve pas de réponse à sa question. C’est une équation qu’il ne parvient pas à résoudre. Et encore, il vient de quitter sa copine. Il pense à la liberté que cela lui offre. Puis la peur, la crainte, les représailles sur les réseaux. Il vient de quitter une célébrité. Il vient de se libérer du poids de ce monde ; il a froid. Il tourne la tête vers la boîte de nuit, trop chic pour son univers.
            Il doit y retourner.
            Ça fait combien de temps qu’il est dehors ? Machinale, sa main fouille sa poche. Vide. Il soupire. Il devra se confronter à la foule, se perdre dans cet endroit assombri, seules les lumières violettes éclairant sa voie. Il se frotte les mains, tentative vaine de se réchauffer. Puis, ses oreilles captent le bruit métallique d’un Zippo. Ses narines sentent l’odeur âcre et chaude de la nicotine. Il se tourne vers ce bruit, cette odeur.
            À ses côtés, se dresse une figure. La blondeur de ses cheveux est dévoilée par la maigre lueur de sa cigarette. Il peine à distinguer sa coupe courte, une touffe mimant un style coiffé/décoiffé. Et, quand une voiture passe à leur côté, ses phares dévoilent le visage, masculin, et les yeux, d’un bleu perçant, de l’inconnu. Maxime tente un sourire, transformé en grimace à cause du froid hivernal. La fumée de la cigarette atteint à nouveau ses narines, réchauffe son visage.
            « Tu devrais rentrer » avertit le jeune homme à ses côtés.
            Il a une voix grave, graveleuse.
            « Je peux pas… » répond Maxime, plaintif.
            Il entend l’inconnu pouffer de rire. Adorable.
            « Rude soirée ? » demande-t-il alors qu’il tend sa cigarette.
            Maxime hoche de la tête. Ses doigts, délicats, frôlent ceux chauds de son interlocuteur tandis qu’il prend le bâtonnet de nicotine. Il ne fume pas. Mais, après une dispute, il pourrait y trouver du réconfort. Alors, il porte cette cigarette à ses lèvres et en extrait ses bienfaits. Son corps se relaxe, ses épaules s’affaissent et un premier sourire se dessine sur son visage. Il opine du chef comme geste de remerciement et rend l’objet récréatif à son propriétaire. Un bref mouvement de tête, le temps passe. C’est quoi les paroles de cette vieille chanson déjà ? Maxime ne s’en rappelle plus, ce vieux souvenir qui le fuit à cause de l’alcool emmagasiné dans ses veines. Toujours est-il que cette pensée lui a ôté la parole un court instant, juste ce qu’il faut pour que le fumeur finisse ce qu’il a entamé. Et, dans un mouvement taciturne, il lui tend sa main.
            « On y va ? » demande-t-il avec un sourire que l’obscurité tente de dissimuler.
            Il veut y retourner.
            Et il a une excuse parfaite.
            Il empoigne cette main tendue, et les deux jeunes hommes rentrent dans la boîte de nuit. Au départ, mal à l’aise – car il ne s’agit pas de son monde – Maxime se laisse aller, suit les mouvements de son compagnon. Celui-ci se mêle à la foule, danse et saute partout. Il a l’air d’être dans son élément, comme un poisson dans l’eau dans cette mer lavande. Autour de lui, personne ne resplendit. Une brume de fumée se masse alors que la musique se fait de plus en plus forte. Les vibrations du son, les sauts répétés de la foule, rien ne le déstabilise plus que les mouvements corporels de l’inconnu. Il joue avec la fumée, les couleurs violacées, le rythme endiablé du son. Et Maxime le suit, se laisse tenter à quelques pas maladroits.
            La soirée s’ensuit, mais rien ne le sort de cette transe dans laquelle il a été embarqué. Il ne se rend pas compte du temps passé sur la piste. Cette notion, il l’a perdue à force de danser, chanter et de discuter avec l’inconnu. Il ignore son prénom, cette distinction qui semble insignifiante alors que son corps, dangereux, s’approche de l’autre. Et peut-être qu’il a un peu trop bu, mais une envie soudaine lui prend. Et un sourire échangé suffit pour comprendre.
            C’est réciproque.
            Alors, Maxime tente un mouvement. Torse contre torse, ils arrêtent de se mouvoir. Le temps se stoppe à cet instant précis où, timorées, leurs lèvres se rencontrent. Et Maxime se laisse aller, se détend alors que le blond intensifie le baiser. Leurs mains trouvent leur corps, s’attachent comme ils peuvent et poursuivent leur union. Ils s’embrasent alors qu’ils se perdent dans cette mer de fumée, cette marée humaine. Ils n’y prêtent pas attention, trop affairés à se découvrir. Jusque-là inconnus, ils se sont trouvés dans cet univers qui n’est pas celui de Maxime. Et pourtant, il tente cette aventure, plonge dans ce regard azur et sourit. Il oublie que, quelques instants plus tôt, dans ce même endroit, il s’est disputé avec sa copine, trop obnubilé par la personne de ses désirs.
Et il en veut plus, beaucoup plus.
Un murmure à ses oreilles, un accord passé, un baiser échangé et ils se séparent, juste le temps pour Maxime de retrouver son téléphone et ses affaires. Puis, une fois dehors, il retrouve la chaleur corporelle de l’inconnu. Ils discutent, se prennent bras-dessus bras-dessous et déambulent dans les rues monégasques. Cet endroit, inconnu, ne l’est pas pour son compère. Il apprend d’ailleurs son prénom après un baiser échanger. Un prénom aux sonorités hispaniques qui révèlent ses origines.
« Pedro… » murmure Maxime, profitant des syllabes qui ronronnent sous sa langue.
Puis, il rit d’un rire éthylique. Émerveillé par un rien, Maxime se présente alors qu’ils s’arrêtent devant un immeuble. Et ils discutent, discutent, discutent, s’échangeant des banalités encombrantes lors de leur ascension. Les escaliers sont interminables, de quoi provoquer des cloques dans ses chaussures trop serrées, une obligation de Lise. Sans s’en rendre compte, un soupir outrepasse ses lèvres, très vite évanoui dans la bouche de Pedro. Un sourire nait sur ses lèvres tandis qu’il pousse son compagnon contre le mur d’un étage. Celui-ci fouille dans ses poches, un cliquetis pressé résonnant dans l’immeuble entier. Enfin, il dégaine des clés qu’il insère dans la serrure de la porte à côté d’eux.
Enfin, ils trouvent une chaleur confortable.
À l’abri des regards d’une foule indiscrète.
Ils poursuivent leur parade nuptiale, découvrent ce qui se cachent sous leur couverture de tissus. Ils troquent le confort de leurs vêtements contre celui de leurs mains. Ils se cherchent, s’observent, se touchent dans une maladresse propre aux premières fois. Sous des caresses, ils se dévoilent l’un à l’autre, leur peau nue en proie à la froideur de leur toucher. Froideur frictionnée en chaleur à mesure qu’ils prennent l’habitude de ce contact, ils explorent leur peau, leurs courbes timides tandis qu’ils se caressent. Et du bout de sa langue, Maxime explore le moindre recoin de ce monde. Soif de découverte, l’aventurier apprend et masse les connaissances. Mais il a tendance à oublier qu’il n’est pas le seul dans cette épopée. Alors, on le lui rappelle d’une pression délicate, puis plus intense vers son bas-ventre, trouvant un contact contre son fessier : un accord tacite passé dans un hochement de tête simultané.
Ils se séparent, le temps de se préparer. Un préservatif, du lubrifiant, et ils ne s’arrêtent plus. Les coups de reins s’enchainent à un rythme irrégulier, juste le temps de se réguler. Le plaisir est décuplé à chaque coup, alors que le sexe libre du brun se trouve vite empoigné par le blond qui le masturbe tout en pénétrant son derrière. Et ils continuent, encore et encore, les râles et soupirs occupant l’espace auditif alors que la sueur s’accumule sur leur torse. Enfin, dans un pénultième baiser, une dernière union, un ultime va-et-vient, Pedro jouit en même temps que Maxime. Et le plaisir prodigué par cet instant complice les pousse à la fatigue, non sans échanger un baiser qui vient clore leurs ébats et leurs yeux.
.*.*.
Le lendemain, les premières notes désagréables de son réveil résonnent. Irrité au départ, Maxime tend sa main fatiguée pour éteindre son téléphone. Par malheur et inconvénient, il ne le trouve pas à sa place habituelle, sur son chevet. Puis, en ouvrant un œil, les lueurs faiblardes d’un soleil d’hiver dévoilent l’endroit inconnu. Stupéfait, il constate sa nudité sous les draps, constate l’odeur particulière d’un déodorant masculin, entend les rues se réveiller dans ce paysage trop dense pour sa petite Nice. Mais la carence d’une personne le force à puiser dans ses souvenirs épars de la veille. Il visualise ce visage aux attraits ineffables, à l’allure masculine, loin des carcans féminins dont il s’était accoutumé à force de côtoyer Lise.
Et il se rappelle, les maux et la dispute de la veille qui l’avaient mené dans ce lit. Des regrets ? Il n’en nourrit que peu, libéré des chaînes d’une relation vouée à l’échec. À la place, un tendre sourire se fend sur son visage alors que, rêveur, il se défait des draps, récolte ses vêtements éparpillés au sol et s’apprête à partir. L’homme de la veille, il aurait laissé leur histoire au passé, devenir un souvenir périssant en anecdote juvénile, si un post-it n’avait pas retenu son attention. Accroché à la porte d’entrée, des boucles et des lettres irrégulières y sont inscrites, captivant son intérêt. Un mot, un remerciement, une suite de chiffres, un numéro de téléphone démarrant par +377 : un Monégasque pur souche. Maxime sourit, prend la note avec lui et s’éclipse de l’endroit.
Il ne connait que trop bien la ville-État. Habitant à côté, le temps de sa vie estudiantine a suffi pour qu’il passe ses soirées dans l’endroit. Ce sont des escales rares - le Christ s’évanouirait en voyant les prix des vins – néanmoins toujours charmantes. Il apprécie la petitesse et la chaleur qui émanent toujours de l’endroit. Les voitures de luxe se massent dans les rues alors que des bateaux au loin profitent de la tranquillité maritime. L’air frais donne des airs estivaux, le printemps donne des signes avant-coureurs. Les rossignols, messagers de Proserpine, récoltent les premiers éléments de leur nid naissant. Maxime se laisse aller, emporter au gré des vents. Le matin lui dépeint un paysage pittoresque aux couleurs roses. Puis, il se rappelle qu’il a rendez-vous, ce samedi. C’est aujourd’hui, non ? Un rapide coup d’œil, téléphone encore muet, constat : samedi, huit heures du matin. Sa voiture l’attend sur le parking d’un hôtel aux prix mille fois trop cher. Le jeune homme soupire et entame sa route pour récupérer son véhicule.
Au détour d’une allée, d’une rue, en plein centre de Monte-Carlo, il retrouve enfin sa voiture. La ville a eu le temps de s’animer. Des passants aux accoutrements loufoques, des terrasses pleines malgré la saison, des baguettes tendres dressés dans des sachets en papier : son premier matin à Monaco. Dommage qu’ils doivent retourner à Nice. Mais il doit honorer sa parole, son rendez-vous avec Leah. Alors, il entre dans la voiture, enclenche le moteur et entame sa conduite.
Sur la route, il pense à Lise, à sa relation avec elle. Il craint les médias, la presse. Lui-même sait comment elle peut être cruelle. Il se rappelle ses cours de communications, de l’insistance de sa professeure sur la pression qu’il faut mettre et sur le tranchant des questions. Il la plaint, cette vie de star du web. Il n’était que son compagnon lors de cet instant, de cette durée qu’elle mettait en scène sur les réseaux. À un feu rouge, signe d’une pause dans sa course, il regarde son téléphone et va sur Instagram. Les stories de la veille défilent.
Il y a de tout. Des potes de son école qui révisent, d’autres qui passent leur soirée au restaurant, des célébrités qui affichent leur quotidien, des posts partagés, des mèmes. Puis, Maxime arrive à la story de Lise : elle a montré sa soirée, son sourire médiatique, des photos des diverses boissons qu’elle a bues ; le jeune n’apparait pas. Peut-être que leur couple n’était pas digne des réseaux, le feu passe au vert.
Sur la route, alors qu’il arrive presque à destination, il reçoit un message vocal de Leah. Il l’écoute et sourit à la fausse voix plaintive qu’elle prend. L’humour se mêle à son accent, le second degré et le sarcasme devient son idiome que les caisses sonores font résonner dans l’entièreté de sa voiture. Il rit à gorge déployée alors qu’il arrive enfin dans sa petite ville.
La mer teint de bleu l’atmosphère chatoyante de Nice. Moins urbaine que sa cousine monégasque, la petite ville semble plus lente, plus tranquille. Le luxe s’efface derrière un écran de banalité que les passants arborent, fiers. Des drapeaux français flottent en haut de certaines bâtisses. Il se gare non loin de l’une d’entre-elle. Des lettres flottent sur une banderole, indiquant le nom du lieu : « Le Petit Niçois. » C’est là qu’il a l’habitude de réviser, son appartement trop petit et sa colocataire trop bruyante le poussant dehors. Il aperçoit de son siège la baie vitrée. De là, il voit l’endroit s’activer, clients comme employés se pressant. Cela donne des airs de fourmilière à ce café d’habitude si calme. Maxime patiente un temps, juste de quoi naviguer sur les différents réseaux. Twitter lui offre bon nombre de débats, Snapchat divers quotidiens de personnes qu’il n’a pas revu depuis si longtemps et WhatsApp des anecdotes partagées sur le groupe de famille – il devrait recontacter sa mère qui est restée en Suisse.
C’est un nouveau message de Leah qui le sort de sa contemplation. Un message ironique accompagne une photo de lui dans sa voiture, pianotant sur son téléphone. En relevant le regard, il remarque une jeune femme qui lui sourit. Maxime lui fait un doigt d’honneur avant de sortir du véhicule et d’entrer dans le café. Son entrée enclenche une petite sonnette et Leah le salue depuis une table, proche du comptoir. Elle se lève, ses bras prêts à accueillir une étreinte. Le brun montre ses dents dans un sourire franc, nostalgique. Puis, il accepte le câlin, le cliquetis des bijoux de Leah se manifestant dans son mouvement.
Il sent contre son cou le métal doré de son collier, tandis que le contact froid contre sa joue dévoile la chaîne qui entoure son oreille. Des aveux de manque mutuel sont échangés dans ce court échange et un parfum de luxe émane de son cou dans lequel il a enfoui son visage. De l’extérieur, on pourrait croire aux retrouvailles d’un couple. Mais leur relation n’est caractérisée que par une grande amitié qui remonte à l’enfance, dans ce petit village suisse, perdu dans le Canton de Vaud. Ils en ont fait du chemin, leur déplacement en France et leur carrière prometteuse étant témoins de leur progrès. Puis, une petite fille, qui tire sur la robe de Leah, met fin à leur retrouvaille.
« Excusez-moi… » tente-t-elle avec un air chétif alors que les adultes la couvent d’un regard attendri « Je pourrais avoir un autographe ? »
Maxime jette une œillade à la principale intéressée alors qu’un sourire joueur couvre son visage. Elle lui fait un bref mouvement de la tête, l’envoyant balader tandis qu’elle s’accroupit, les motifs de sa robe se ployant. Leah fait son affaire, ce qui provoque un éclat euphorique chez la petite fille qui la remercie. Ils prennent une photo ensemble, le tout surveillé par un Maxime hilare. Il ne s’est pas habitué à la célébrité de son amie d’enfance. Non sans être accoutumé à ce genre de scène – Dieu sait à combien il en a assisté avec Lise – il reste impressionné par l’assurance de son amie. Elle qui, à l’époque, était si timide, renfermée dans son petit monde, qu’il a peiné à intégrer pendant qu’ils étaient encore jeunes et innocents, se retrouve aujourd’hui à signer des autographes et à faire rêver une jeune génération au travers des personnages qu’elle joue dans ses séries et films.
Leah salue la petite fille qui part à pas clocher.
« Je vois que le succès te sourit toujours autant, se moque Maxime.
- Ferme-la un peu, tu veux ? » rit-t-elle alors qu’elle se relève.
Ils finissent par s’asseoir, se faisant face. Un serveur à la peau métis vient prendre sa commande, un simple café au lait avec une chocolatine. Leah poursuit en lui demandant un muffin. Le serveur hoche de la tête tandis qu’il griffonne leur commande sur son bloc-notes. Il finit par s’absenter et lance une promesse d’un service rapide.
« Merci Ricardo ! » déclare Leah.
Ainsi, ils échangent, prennent des nouvelles de chacun.
« Alors, avec Lise ? commence-t-elle.
- C’est fini avec Lise.
- Ah ? »
Maxime hoche de la tête, un soupir las sortant de ses lèvres.
« T’avais raison, j’aurais jamais dû me remettre avec elle, déplore-t-il.
- En même temps, tu m’écoutes jamais. »
Il s’apprête à répliquer, mais ses cordes vocales ne s’activent pas. Il finit par hausser des épaules pour toute réponse. Il s’étire alors qu’il raconte comment la relation s’est dégradée. Comment ils en sont arrivés à se disputer dans une boîte de nuit. Comment elle l’a encore forcé dans une de ses soirées mondaines pour le travail. Comment la fatigue et le malaise l’ont envahi tandis qu’il enchainait les verres. Et comment il a décidé, après une énième prise de tête, de couper les ponts avec Lise. Leah écoute tout cela avec une oreille attentive, opinant du chef et en faisant des commentaires de temps en temps. La conversation s’interrompt quand Ricardo apporte leur commande.
            « Merci » lance Leah.
            Ricardo tente un sourire qui ne lui sied pas avant de repartir. Un sourcil s’arque au-dessus d’un des yeux de Maxime.
            « Encore en train de courir après un cas désespéré ? demande-t-il.
            - Si seulement c’était ça… »
            Ce sujet est vite balayé par Leah qui raconte des anecdotes de tournage. C’est ce qui la différencie de Lise. Quand elle parle de son travail, Leah parait authentique, humaine. Elle discute avec les techniciens, les maquilleurs. Elle ne cherche pas la célébrité ni même le pouvoir, elle effectue juste son travail. Et il faut croire que c’est la clé de son succès. Maxime pense à un article du Monde, celui sur lequel il a travaillé et qui lui a permis de trouver un stage.
Ils étaient alors dans ce même café, à échanger sur la carrière de l’actrice dans une atmosphère professionnelle. C’était loin de leurs habituelles boutades et de leurs tranchants sarcasmes. C’était plutôt une session de question-réponse durant laquelle Leah parlait de sa carrière et Maxime prenait des notes sur son IPad. À la fin, ils avaient troqué leur tenu professionnel par celle de la vie de tous les jours, l’humour reprenant le pas dans leur conversation, similaire à leur échange d’aujourd’hui.
            Maxime fixe Leah, une touche euphorique rayonnant son iris dans une teinte ambré qui resplendit. Sa robe propre contraste avec la chemise froissée qu’il porte. Tandis qu’elle porte la pâtisserie à sa bouche, un bracelet d’or glisse sur son poignet clair. Des miettes s’échappent de sa bouchée, s’infiltrant entre ses bagues précieuses. Maxime, d’un geste inconscient, frotte le bracelet brésilien qu’il porte à son poignet gauche ; un cadeau de Leah quand ils étaient enfants. Il ne l’a jamais enlevé, les marques du temps se traduisant dans des bouts effilochés.
            Il tapote dans sa poche, sentant une gêne au niveau de son genou. Le brun finit par entrer sa main dans la poche de son chino Levi’s et trouve un papier froissé. Il ne peut retenir son sourire quand il voit la suite de nombres. Cela n’échappe pas à Leah qui feigne une quinte de toux pour attirer son attention.
            « Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça ? » demande-t-elle.
            Maxime remonte le regard, apercevant la malice dans le regard brun de son amie. Il vient de commettre une erreur, et elle ne va pas le lâcher s’il ne crache pas le morceau. Alors, autant tout confier.
            « Après ma dispute avec Lise, j’ai baisé avec un gars. »
            Un peu cru, certes, mais ç’a le mérite d’être honnête. Trop peut-être, à tel point que la mâchoire de Leah semble se déboiter quand elle l’ouvre. Maxime sent le rouge lui monter aux joues alors qu’un petit cri s’échappe des lèvres de sa comparse.
            « Petit cachotier ! » s’exclame-t-elle. « Et tu comptais pas me le dire ?! »
            Sa parole est ponctuée par des frappes répétées contre son épaule. Une plainte exagérée résonne dans le café, moins peuplé, néanmoins témoin de la scène de ménage. Le brun arrête l’un des coups tout en riant. Ils se calment, les rires se tarissent dans des soupirs exténués et enfin, ils reprennent la discussion. Maxime ne rentre pas dans les détails, il explique le nécessaire pour comprendre l’histoire : une cigarette échangée, des heures de discussions dansantes, un baiser, puis deux, trois jusqu’à en perdre le compte pour terminer avec ce numéro de téléphone.
            « J’peux voir ton papier ? » demande-t-elle d’un air innocent.
            Son jeu d’acteur est bon, du moins assez pour berner Maxime qui lui tend la note. Il boit la dernière gorgée de son café, refroidi par la discussion. Il s’en délecte néanmoins, profite de la douceur du lait qui attendrit l’amertume naturelle de la boisson. Mais très vite, sa béatitude se trouve tronquée par de l’inquiétude quand il entend le bip d’un téléphone. En face de lui, Leah, accoudée à la table, son cellulaire porté à son oreille, lui lance un sourire aguicheur. Il s’apprête à se jeter sur elle pour lui arracher l’objet des mains, mais le son d’une voix masculine le coupe dans son élan.
            « Oui allô ? »
            Maxime tressaillit. Médusé, il ignore quoi faire quand Leah lui tend le téléphone. Il ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort. Leah soupire et reprend l’appel.
            « Bonjour, Leah Grassi à l’appareil, j’vous appelle parce que l’idiot qui me sert de meilleur ami n’ose pas vous parler.
            - Qui ça ? »
            Maxime, le pouce et l’index joint, intime la brune de se taire d’un geste de la main. Pour toute réponse, elle lui tire la langue.
            « Maxime, je sais pas si ce nom vous dit quelque chose. »
            Elle s’humecte les lèvres alors que Maxime rougit à vue d’œil.
            « Et bien, passez-le-moi. »
            Elle hoche de la tête et passe le téléphone au concerné.
            « Allô ? articule Maxime, cachant sa gêne derrière un air sérieux.
            - Alors comme ça, je t’intimide ? »
            Il enlève le haut-parleur et s’éclipse en-dehors du café.
            « J’ai pas trop eu le temps de réfléchir à comment t’aborder, vue que mon idiote d’amie ne m’a pas laissé le temps.
            - Et ton idiote d’amie est une actrice reconnue en France. »
            Il la connait. Évidemment.
            « Ouais, j’espérais te la présenter d’une autre manière.
            - Parce que tu voulais me la présenter ? »
            Il peut entendre de l’autre bout du fil un sourire se former sur ses lèvres. Il l’imite alors que ses yeux verts se perdent dans le vague.
            « Si tu veux me revoir, bien sûr ! »
            Il s’est peut-être trop excité. Mais il n’a pas le temps de douter qu’un rire enjôleur balaye ses inquiétudes.
            « J’t’ai laissé mon numéro, c’est pour une raison ! »
            Maxime se gratte l’arrière de la tête, tourne un peu son corps, juste assez pour que ses yeux croisent ceux de Leah qui doit l’observer depuis tout à l’heure.
            « J’t’envoie un message ce soir ? »
            Un silence plane, un accord tacite, agréable.
            « À ce soir Maxime… »
            Il ne réplique pas, profitant des sonorités de cette voix, ce murmure familier tandis que les bips indiquent la fin de l’appel. Un sourire béat se dessine sur ses lèvres, alors qu’il se retourne. Leah lui tend un pouce, son regard interrogateur demandant confirmation. Maxime hoche de la tête avant de rentrer dans le café.
            « La prochaine fois, préviens quand tu m’fais un coup comme ça, s’indigne Maxime.
            - T’allais jamais l’appeler, j’te connais Max. »
            Il lève le doigt, prêt à répliquer.
            « Sérieux » coupe-t-elle « Après Lise, t’as le droit de t’amuser un peu, non ? »
            Il ne peut pas lui donner tort. Il ne s’était jamais senti aussi vivant que lors de cette fin de soirée, à discuter et découvrir une nouvelle personne. Cette relation, il n’en attend pas grand-chose. Mais peut-être…peut-être qu’il pouvait faire confiance à Leah.
            « Merci, soupire-t-il en se rasseyant.
            - C’est rien, répond-elle en souriant »
.*.*.
Les semaines passent, les cours continuent, les articles s’enchainent et les discussions futiles animent son quotidien. Maxime, affalé contre le mur du couloir, relit sa pige de la veille. Il s’agit d’un article sur l’arrivée prochaine du Grand Prix de Monaco. Les travaux ont commencé dans la principauté voisine, et le Monde l’a chargé de couvrir l’information. Il doit aller sur le terrain demain, mais pour l’instant, il fignole son article, corrige les éventuelles fautes d’orthographe laissées par la fatigue ou la flemme, tandis qu’il attend son prochain cours. Une notification extirpe l’apprenti-journaliste de sa besogne. Il sort son téléphone de sa poche et sourit à la vue du message : c’est Pedro.
Ils se sont reparlé, appelé de temps à autre alors que leur rencontre remonte à un mois deçà. Maxime ignore la nature de leur relation, les messages à caractère sexuel jonchant les banalités qu’ils échangent. Autant, leur discussion WhatsApp reste propre, autant Snapchat est témoin de leur excitation tardive. C’était casuel, c’était simple : ils s’amusent à la manière d’adolescents qui expérimentent leurs premières relations. Mais ils n’en étaient pas, ils ont des responsabilités que leur âge avancé force à endosser. Maxime a bientôt vingt-trois ans alors que Pedro frôle son quart de vie.
Il a eu le temps d’apprendre cette information au détour de leurs premiers échanges. Résident monégasque, son coup d’un soir gère son entreprise familiale. Il est très secret sur ce qui le rattache à l’Italie, la famille semblant être tabou dans les messages qu’il envoie. La gêne ne fait pas partie de son vocabulaire quand il évoque ses relations passées. Maxime se sent petit à côté, lui qui n’a jusqu’alors connu que Lise et seulement Lise dans les dernières années. Bien sûr, il a eu une copine à un âge où l’on ne cherchait qu’à imiter les parents, et où l’image de l’amour ne se résumait qu’aux Disney. Et bien sûr, découvrir sa sexualité incluait des essais et de la curiosité auprès de la gent masculine, ce qui l’a poussé sur le porno d’à côté et l’a fait s’accrocher aux lèvres d’un garçon qu’il considérait comme un ami. Mais il paraissait si inexpérimenté à côté de Pedro qui parle de ses fantasmes avec une telle facilité qu’il en rougit. Les images explicites, les vidéos floues dans le noir, tout ça ne fait que renforcer la nouveauté et l’amusement dont Leah lui a parlé. Et il en est satisfait.
Très satisfait.
Cependant, le réel le rattrape vite. Ses réseaux sociaux abondent de notifications, de messages privés pour comprendre sa situation avec Lise. Avoir eu une relation avec une youtubeuse signifie aussi subir le courroux de son public. Il en a cure, pour être honnête. Ce sont de jeunes enfants, des ados tout au plus. Le concept de vie privée et de rupture leur échappe. Cette rupture fait parler, les médias peoples s’étant empressés d’écrire une kyrielle d’articles dès que l’information a été communiquée par Lise. Maxime est une personnalité publique malgré lui. Par chance, le virtuel ne se métamorphose pas dans sa réalité. Il est tranquille, ses camarades de classe n’ayant évoqué le sujet qu’une fois, des mots rassurants et des messages d’encouragements intervenant dans ce flot de haine qu’il subit depuis un mois déjà.
Perdu dans ses pensées, il est rappelé à l’ordre par un autre message de Pedro. Il confirme le lieu et l’horaire du rendez-vous de demain. Maxime envoie un bref message, partage une hâte de se revoir et poursuit son travail. La cloche retentit, son groupe d’ami l’attend pour le prochain cours : le quotidien reprend le dessus, celui-là même où il assiste, passif, aux cours de sa professeure juridique. Le droit est loin d’être passionnant, quand bien même il est important. Le manque de protection et la liberté d’expression ne faisant pas l’unanimité partout, il se doit d’être averti des dangers du métier. Son regard alterne entre l’horloge pendue, proche de la porte, et la professeure qui psalmodie un galimatias de droit pénal, un vrai calvaire pour Maxime dont les yeux peinent à rester ouverts. Le tic-tac du cadran, un supplice pour les oreilles, le nargue alors que les aiguilles n’accélèrent pas leur cadence lente.
Qu’on le sorte de là…
.*.*.
Le lendemain, Maxime traine au réveil. Huit heures du matin, c’est trop tôt pour un jeune homme comme lui. Mais le travail l’appelle et il ne doit pas décevoir son maître de stage. Alors, une douche, un café, un petit-déjeuner, et le voilà paré à affronter la journée. Il enfile son sac à dos, dégaine ses clés, et part de l’appartement. Le froid matinal, un début de printemps, le dissuade de sortir. Cependant, il brave cette première épreuve, sort la clé de sa voiture et ouvre la portière. Il embarque, démarre le moteur et le chauffage, et s’engage sur la M6098. Le trafic est faible, moins dense qu’en semaine. Les pendulaires sont en week-end, un rêve qu’envie Maxime. Son flegme est couvert par les commentaires de la radio locale, des voix, dont il commence à s’habituer, faisant une revue de presse détaillée.
Cela occupe sa conduite calme, patiente. Il reçoit parfois des messages que Siri lui dicte, la prudence l’invitant à se concentrer sur la route plutôt que sur les bêtises que lui envoient Leah. Peu à peu, le désert routier est remplacé par le faste et le luxe de Monaco. Le soleil se fait moins timide. Ses rayons illuminent Monte-Carlo, se reflètent contre le verre des immenses immeubles. Quelques bâtisses de marques s’invitent dans le décor dense monégasque. Maxime peine à trouver une place de parking. Il doit faire plusieurs tours pour qu’enfin un espace se libère. Il se gare non loin du port Hercule. L’endroit offre un paysage estival, la mer tranquille et l’air chaud contribuent à cette allure d’été. Peut-être que le yacht au loin entrave cette platitude.
Quoiqu’il en soit, Maxime déambule dans la ville. Il arrive proche du chantier, son lieu de rendez-vous. Il parle avec les ouvriers, dont l’accent ronronnant ne laisse pas douter de leur origine portugaise. Il discute avec le directeur qui lui donne des indications sur l’avancement. Par ailleurs, il est difficile de ne pas remarquer les poches violettes qui sont creusées sous leurs yeux. Maxime compatit alors que le directeur communique une information capitale : les travaux se font essentiellement de nuit. Le journaliste voit alors les tribunes qui commencent à être montées, une ébauche encore imparfaite du décor prometteur du Grand Prix mythique. Il prend une photo avec son IPad, ce qui lui servira d’accroche visuelle pour son article.
Il met bien une heure à récolter toutes les informations nécessaires. Le journaliste interroge les passants, le sport automobile semblant plus ancré dans la culture monégasque qu’ailleurs en France. Pardon, Monaco est un État à part entier. Il ne devrait pas fâcher les locaux. Plus tard, Maxime se décide à prendre la route vers le Starbucks qu’il a croisé lors de sa traversée. Il commande un caramel macchiato ainsi qu’un bagel, remercie le barista et s’installe sur une des tables. Le décor brun, sobre, de l’enseigne le motive au travail. Alors, il sort son ordinateur et son bloc-notes et fignole la rédaction de sa pige. Cela lui prend une heure de son temps, sans compter les petites pauses durant lesquelles il s’abreuve de caféine et se sustente de lipides. Une dernière vérification, dernière relecture, il finit par envoyer sa pige au Monde : il est midi moins quart. Son rendez-vous est dans quinze minutes.
Il se presse, range ses affaires, vite, termine les restes à la hâte, passe la bonne journée aux baristas avant de courir dans les rues méditerranéennes. Il s’excuse auprès des passants qu’il bouscule, manque de se ramasser à plusieurs reprises, et c’est dégoulinant de sueur, résultat de l’effort sous le soleil sudiste au zénith, qu’il se trouve devant la terrasse du Marcello. Il lâche un souffle de soulagement, il n’est pas en retard : Maxime est le premier arrivé. Il entre dans le restaurant, salue les serveurs d’un bref mouvement de tête. L’une d’eux s’occupe de lui :
« Vous avez réservé ?
- Oui, sous le nom de… »
C’est quoi son nom de famille déjà ? Il lui a déjà demandé ? Peut-être qu’il peut le retrouver dans ses discussions. Laquelle ? Snapchat ? Pas possible, ce n’est que pour le sexe. Instagram ? Bonne chance pour retrouver le message dans cette marée de haine. WhatsApp, ça doit être ça ? Merde, la serveuse est en train de s’impatienter.
« Le nom de ? articule-t-elle
- Il s’appelle Pedro… ? »
Super, il a l’air ridicule. Son incertitude risible a le mérite de faire sourire la serveuse.
« On va regarder ça ensemble, d’accord ? »
Maxime hoche de la tête et suit la dame. Il se penche vers l’accueil et, dans l’espoir de recouvrir la mémoire, passe en revue les divers noms de famille. Mais rien ne lui parait familier.
Rien.
Il est dans une impasse.
Mort de honte, il s’apprête à envoyer un message. Mais par miracle, une sonnette retentit. Ses yeux remontent vers l’entrée où, dans l’embrasure, Pedro rayonne. Ce dernier lui lance un sourire ravageur et le chanceux remercie sa bonne étoile. Maxime lève sa main, le salue, et, une fois arrivé devant lui, Pedro l’emmène dans une embrassade. Il l’accepte, l’odeur de parfum mélangé à la cigarette le ramenant à leur seule rencontre. Pedro déclare sa réservation sous le nom de « Borleti ». Maxime le note dans sa tête, dans le cas où il se retrouverait dans la même situation. La serveuse les conduit à la table réservée. Pedro la remercie et les deux jeunes hommes prennent place l’un face à l’autre.
« Si tu crois que je t’ai pas vu galérer avec la serveuse, tu t’trompes » amorce Pedro.
Maxime se passe la main sur son visage, dépité.
« M’en parle pas, par pitié… »
Pedro, léger, simple, rit. Quand la serveuse revient avec les cartes, la discussion se poursuit. Ils parlent de leur quotidien, Maxime de sa journée, Pedro d’affaires. Le brun remarque sa tenue : il est vêtu d’une chemise blanche couverte par un blazer à rayure noir. Ses boucles blondes, d’habitude décoiffés, sont dressés par un nuage de gel, visible grâce aux lumières chaleureuses du lieu. Un duvet de poil est coupé net sur sa mâchoire carrée, le menton arrondissant l’angle. Ses iris azur, plongés dans la carte, défilent les diverses propositions. Maxime, à son tour, s’attarde sur les propositions, mais les prix le refroidissent d’un coup. Son maigre pécule ne peut pas assumer un tel coût !
« C’est moi qui paie, t’en fais pas » rassure son comparse.
Maxime remonte le regard, l’air surpris.
« Mais -
- T’es étudiant, je suis chef d’entreprise, y’a pas de « mais » qui tienne. »
Il l’a dit avec une telle autorité, une telle assurance qu’il ne peut que sourire et se taire.
Il le lui revaudra.
La discussion avance au rythme de leurs bouchées. Elles entrecoupent leur bavardage qui se résume en des débats sur la vie de tous les jours. Des commentaires sur la nourriture, la décoration, les employés animent la conversation. Maxime profite de son risotto, le mélange de fruit de mer et de bolognaise titille ses papilles. Il se délecte de ce repas et boit les paroles de son hôte. Pedro, avec adresse, joue avec son fond de vin.
Alors qu’il ne reste plus que des miettes dans leur assiette, le blond s’absente pour payer l’addition. Dans le creux du ventre de l’invité, un sentiment de culpabilité se niche. Mais il est rassuré, voire ravi, que Pedro s’enquière de sa fortune sans le juger pour autant. La maladresse d’un premier rendez-vous a vite été balayée par la légèreté. Il est satisfait. Quand bien même Lise reste son seul point de comparaison, il sait que ç’a été un bon rendez-vous. Des tweets d’anecdotes de rencontres catastrophiques lui sont venus durant toute l’attente, et, quand Pedro revient, tout sourire, l’intimant d’un geste de la tête de le suivre, il sait qu’il n’a plus rien dont il doit se soucier.
Ils poursuivent leur rendez-vous, poursuivent leur discussion, leurs débats, pendant qu’ils déambulent dans la ville. Monte-Carlo offre ses merveilles, mais aux yeux de Maxime, seul Pedro resplendit. Il ne devrait pas tomber, se laisser charmer aussi vite quand leur relation n’a pas de label. Pourtant, il se laisse avoir dans ces jeux de miroirs qui reflètent une tendresse et un doux rêve.
Une réalité à en devenir.
Quand le jeu de l’amour et du hasard les mène au palier d’un immeuble, celui de Pedro, quand ils se toisent, une forêt émeraude perdue dans un paysage céruléen, quand leurs corps se rapprochent, comme aimantés l’un à l’autre, l’un vers l’autre, ils se laissent tenter à la folie de l’excitation. Ils s’embrassent, Pedro le poussant à l’intérieur de l’immeuble. Dans un mouvement alangui, Maxime approfondit le baiser. Leurs mains rencontrent à nouveau leur corps, si étranger et si familier à la fois. Un mois sépare leurs premiers ébats, mais c’est comme s’ils remontaient une décennie en arrière à cet instant précis.
Le temps fuit, passe, leurs caresses se calment alors qu’ils arrivent enfin chez l’hôte. Mais cette accalmie n’est que de courte durée, puisque, une fois la clé insérée dans la serrure, Maxime ne tarde pas à prendre d’assaut les lèvres de son Monégasque. Pas de temps à perdre quand il s’agit de plaisir. Le brun reconquiert ces terres qu’il prenait pour acquises. Ses mains baladeuses s’aventurent sous sa chemise alors que ses doigts rencontrent la peau dure de ses tétons.
Ils se perdent, se laissent aller au contact de l’autre, aux plaisirs qu’il prodigue, se prodiguent. Ils se chuchotent des mots doux, rassurants, clairsemés de candeur, témoins d’une relation sobre. Et dans une apothéose exquise, Maxime se laisse porter au gré des râles de Pedro.
.*.*.
« On est quoi au juste ? »
Maxime vient de demander cela. Encore nus sous les draps, les deux tourtereaux baignent dans la lumière violette émise par les lampes de la chambre. Le journaliste a posé cette question alors que sa tête repose sur le torse de Pedro, la légère couche de poil chatouillant sa joue. Pedro se redresse contre le dossier du lit, ses doigts arrêtent leur tracée sur la peau délicate, pourtant suintante, du brun. Maxime remonte le regard, un reflet de regret dans ses pupilles vertes. Peut-être que c’était trop tôt pour poser ce genre de question ? Il doit se faire souffrance pour ne pas se mordre la lèvre. Pour ne pas montrer son anxiété grandissante. Il a gâché un moment de tendresse post-coïte, ce moment si précieux et si difficile à amorcer. Et il a fallu qu’il parle, qu’il pose cette stupide question.
« J’en sais rien, ciccio » finit Pedro.
Leurs regards se rencontrent, se confondent. Un léger sourire prend possession du visage du monégasque, ce qui balaye l’inquiétude du Niçois. Il se laisse prendre au jeu, sourit à son tour et, imitant la position de son amant, il prend son visage dans le creux de sa main. Son pouce caresse sa joue, le contact pileux, agréable, accélère son rythme cardiaque. Il ne pourra jamais s’habituer à cette sensation, à ce renouveau. Il ne pourra jamais s’habituer à ces baisers, tendre, langoureux, puis plus sauvage. Il ne pourra jamais s’habituer à cette relation, à cet homme qui a accepté de le laisser entrer dans sa vie. À ce moment, il se pense chanceux, il se croit heureux, il s’imagine en couple. Pedro lui miroite une tendresse exclusive, une promesse d’amour ; c’est ce qu’il se dit. Il se dit aussi que ce n’est qu’une question de temps, de semaines, de mois, avant d’enfin poser un label sur leur relation.
Tout cela, un doux rêve éveillé, où l’ignorance et la candeur habitent le journaliste, ne durera pas bien longtemps.
.*.*.
Et ils se sont pris au jeu, se sont perdus dans leur partie, comme d’habitude. Le temps passe, et Maxime fredonne la mélodie de Claude François. Les jours passent, et rien ne se passe. Ils continuent de s’échanger des messages la journée, de se dévêtir sur Snapchat la nuit, comme d’habitude. Les semaines passent, et les obligations les rattrapent. Avec le Grand Prix de Monaco qui s’approche, Maxime ressent de plus en plus la pression de son boulot de pigiste. Les articles se pressent, les délais se raccourcissent, et les fautes d’orthographe se perdent dans le flux. Il prend plus de temps à répondre aux messages de Pedro, se couche plus tôt qu’à l’accoutumer, fatigué par sa journée de travail, comme d’habitude.
Pour sûr, ils couchent ensemble. Le désagrément de son travail, les aller-retours entre Nice et Monaco dans sa vieille Kia, sont adoucis par ses visites post-labeur chez Pedro. Ils baisent, ils font leur affaire, la délicatesse des débuts remplacés par la sauvagerie du sexe cru. Maxime prend du plaisir, bien sûr. Mais il a l’habitude de se faire prendre, de se faire guider par les gestes habiles de son amant, et il a soif de nouveauté. Il a des désirs, des envies, mais Pedro semble toujours fermé à la discussion, oreiller de paresse que sont ses désirs et habitudes. Maxime a été mis au courant dès le départ, il ne peut que s’en prendre à lui-même. Et ça ne le dérange pas plus que ça, ça le frustre tout au plus.
Mais ça n’est plus la même chose, ces tracas quotidiens métamorphosés quand, lors d’une douche – qu’ils ne prennent plus ensemble – Maxime entend les vibrations d’un téléphone qui n’est pas le sien. Couché dans le lit, les lumières bordeaux trompant l’obscurité, le brun se penche vers la table basse. Les lettres virtuelles forment le prénom « Charles » sur l’écran de l’iPhone. Même s’il est tenté, il ne répond pas. S’il veut des réponses, ces dernières sortiront de la bouche de Pedro. Celui-ci vient d’entrer dans la chambre, un linge entourant sa taille. Des gouttes tombent de ses cheveux mouillés, sa blondeur perdue au détriment d’un châtain clair temporaire. Quand bien même il désire ce corps, bien sculpté et beau, qui s’approche de lui, Maxime se contrôle.
« C’est qui Charles ? » demande-t-il d’un ton sobre, calme, distant.
L’homme qui lui fait face hausse un sourcil. Maxime lève les bras en signe de défense.
« Il vient de t’appeler » il désigne le téléphone d’un geste vague « J’me pose juste des questions. »
Pedro soupire, vient s’asseoir sur le lit et passe une main dans ses cheveux. Il jette un regard à Maxime, glacial.
« C’est un ami d’enfance » répond-t-il simplement.
Maxime hoche de la tête. Une moue se fend sur ses lèvres, il se mord l’intérieur de la joue avant de poursuivre.
« Un ami genre un ami, ou un ami… ami ? » sa voix est suggestive sur la fin de phrase.
Pedro tourne à peine la tête, juste assez pour présenter son visage. Ses traits se durcissent, suivant le froncement de ses sourcils. Un souffle s’échappe de ses narines.
« Je l’ai déjà baisé une fois si c’est ça ta question » lâche-t-il, sec.
Maxime aurait pu se contenter de cette réponse, aurait pu lâcher l’affaire. Il aurait pu feindre l’ignorance, aurait pu poursuivre ce qu’ils ont, quoiqu’il s’agisse. Mais il ne le fait pas. Peut-être sa curiosité, héritage de sa formation de journaliste, le perdra.
« Une fois ou… des fois ? »
            Un son passe la barrière de ses lèvres, signe d’agacement.
            « Plus de fois que tu peux l’imaginer. »
            Maxime sent son cœur battre, accélérer. Sous les draps, il serre son poing. Mais au fond, il le sait. Pedro a de l’expérience dans les relations, dans sa sexualité. Il s’en est vanté au début de leur fréquentation. Rien ne sert à lui en vouloir, à lui reprocher quoi que ce soit, Maxime a été prévenu dès le départ. Mais son fantasme d’un couple l’a berné, et il est tombé dans des fabulations.
            Ils ne sont pas en couple, ils ne l’ont jamais été.
            La jalousie n’a pas sa place dans ce qu’ils ont.
            Pourtant, il ne peut s’empêcher. Il ne peut s’empêcher d’y croire. De croire dans ce mirage où seul lui profiterait de ce corps parfait. Il ne peut s’empêcher de faire sien les lèvres du blond et de penser qu’il lui appartienne qu’à lui et à lui seul. Il ne peut s’empêcher de désordonner ses cheveux dans des caresses tardives, un geste dont seul lui et lui seul prodiguerait la douceur. Il ne peut s’empêcher de penser qu’il lui appartient.
            Il ne peut s’empêcher de tomber amoureux de Pedro.
            Peut-on le lui reprocher d’être humain ?
.*.*.
            Après cette nouvelle, plus rien n’est pareil. Pedro lui envoie des messages, comme avant, mais Maxime tarde à y répondre. Le stress du Grand Prix ? Une excuse. Le stress de la fin de sa formation ? Une excuse de plus. À dire vrai, c’est sa jalousie qui parle quand il n’ouvre pas un Snap, quand il refuse une rencontre, quand il met des heures à y répondre. Et durant ce laps de temps, l’image de Charles, une ombre inconnue, le hante. Il la voit faire des actions que Pedro lui refuse, un privilège dû à des années de relations et d’expérience. Et quand il s’imagine cela, Maxime ne peut s’empêcher de cogiter.
            Il rumine, encore une fois. Ce vieux canapé ne peut rivaliser avec l’inconfort de ses pensées, leur effet se traduisant dans sa jambe qui tressaute contre le parquet en linoléum. Une main délicate se pose contre le tissu de son chino. La jambe s’arrête, il tourne la tête et un sourire vient rasséréner son stress ponctuel.
            À côté de lui, sa colocataire est assise. Ses cheveux, d’une rousseur éclatante, s’arrêtent à hauteur de ses épaules. Ses yeux vert-de-gris sont fixés sur lui, une douceur rassurante le calmant. Et sa peau claire est illuminée par les lueurs versatiles de la télévision. Celle-ci diffuse une série banale, juste de quoi tuer le temps qu’ils ont. Maxime s’est joint à Sasha dans sa session visionnage après une remarque de cette dernière sur le peu de temps de répit qu’il s’offre. Elle a le don de le calmer, de le rassurer. Ce n’est pas l’humour ni les piques dont Leah fait preuve, plutôt des mots posés et une oreille attentive. Un comble quand on sait qu’elle a fait des lazzis son métier. D’ailleurs, elle est vêtue d’un ensemble classique, un col roulé noir resserrant son cou, pareil au jean noir pour ses jambes.
            « Max, qu’est-ce qu’il se passe ? » demande-t-elle d’une voix inquiète.
            Le journaliste ne lui a jamais parlé de Pedro. Bien sûr, elle était présente quand il s’était plaint de sa relation avec Lise – il se demande ce qu’elle devient – et quand le stress de l’école l’empêchait de trouver le sommeil. Quand Leah voyage pour ses tournages, Sasha prend la relève, endossant le rôle de confidente dans la vie en chenille de Maxime. Et à cet instant, elle a vêtu son déguisement.
            « J’fréquente un gars depuis quelques temps. » démarre le brun, un air posé trompant sa voix tremblante.
            Sasha hoche de la tête, l’intime de continuer.
            « Et ce gars-là… j’sais pas ce qu’il veut, et c’est frustrant. »
            Et il part dans les détails, de la rencontre en boîte de nuit, aux premiers rendez-vous dignes d’une romance, suivant son espoir d’exclusivité, brisé par la découverte d’un ami avec bénéfice. Sasha l’écoute avec attention, ses traits suivent l’émotion, la joie et la déception qu’évoque Maxime dans son récit. Parfois, des gestes inconscients accompagnent son attention, comme une main qui dresse une mèche rousse derrière son oreille, celle-ci se posant juste après sur l’épaule du jeune homme. Ce dernier ne peut cacher son ressentiment, sa jalousie envenime son ton. Il envie ce Charles d’avoir partagé une histoire plus longue, plus intense, de l’enfance à la vie d’adulte. Il aurait aimé échanger les places, vivre un partage plus long, loin des échanges et rencontres sporadiques que vit Maxime. Il aurait aimé être quelqu’un, abandonner ce titre de plan cul régulier et entamer une relation plus sérieuse.
            C’est l’amour qui parle.
            Et putain, qu’est-ce qu’il l’aime.
            Le brun sert le poing, chasse une larme qui menace de tomber. Sasha l’emmène dans une étreinte, une barrière sécurisée où il peut se laisser aller. Alors il pleure, témoigne d’une rage, un rechignement d’un amour. Il se flagelle, maudit sa naïveté et sa jalousie qui n’a pas lieu d’être. Parce qu’il savait. Il savait que ce n’était que pour s’amuser. Leah l’a averti, l’a conseillé et poussé à la nouveauté. Mais Icare, à force de prendre de la hauteur, a fini par se brûler les ailes et s’est noyé dans la mer, porteuse de son nom désormais.
            Puis, une sonnerie interrompt leur moment. Les deux colocataires se regardent dans les yeux, la surprise et l’incompréhension se partagent entre eux : ils n’attendent personne.
            « J’vais y aller. » déclare la rousse.
            Maxime opine du chef. Quand le canapé est allégé du poids de Sasha, le jeune journaliste s’enfonce dans le tissu, la chaleur humaine remplacé par celle matérielle. Il se permet même de prendre le plaid et de s’y emmitoufler. Par malheur, la voix de Sasha le tire de son confort.
            « C’est pour toi ! » crie-t-elle au travers de l’appartement.
            Maxime soupire alors qu’il abandonne son plaid, son canapé, et, pas à pas, lent, las, fatigué, il arrive enfin à la porte. Mais toute cette fatigue est vite balayée quand il découvre que Pedro se tient là, dans l’encadrement de la porte. La lassitude est troquée par de la surprise, ses yeux écarquillés traduisant son état. Très vite, il se rend compte que son amant n’est pas là pour s’amuser, le sérieux tirant ses traits dans une moue qui ne lui est pas habituelle. L’atmosphère s’est tendue d’un coup, le cœur de Maxime battant contre sa poitrine, signe d’un étrange mélange d’animosité et d’incompréhension.
            « Bon, bah je crois que j’vais vous laisser, j’ai un spectacle à assurer. » déclare Sasha alors qu’elle sort de l’appartement.
Pedro reste là, debout, les bras ballants, le souffle fort. Un silence. À cet instant, ils sont étrangers, ne se reconnaissent pas. La colère, l’incompréhension, Maxime n’arrive pas à lire ce que les yeux de l’autre lui communiquent. Il ne sait pas, ne sait plus. Alors, il prend la parole.
            « Comment t’as trouvé mon appart’ ? »
            Un sourire se dessine sur les lèvres du Monégasque, espiègle.
            « Tu t’en rends p’t’être pas compte » commence-t-il « Mais tu parles beaucoup. Et crois-le ou non, mais je t’écoute »
            Maxime penche la tête, sidéré.
            « Beaucoup plus que ce que tu penses » poursuit Pedro alors qu’il soutient le regard.
            Pendant un bref instant, une once d’on-ne-sait-quoi se reflète dans ses pupilles. Nostalgie ? Culpabilité ? Mélancolie ? Maxime l’ignore. Il a perdu la pierre de Rosette pour comprendre Pedro.
            « Qu’est-ce que tu veux ? lâche Maxime.
            - Savoir ce qui va pas. »
            Le brun ne peut s’empêcher de rouspéter, bruit de bouche amer.
            « J’ai fait quelque chose de mal ? » demande Pedro.
            Oui. Mais il ne peut pas le dire. Il se moquerait de lui, de son fantasme idyllique. Tout ça, c’est nouveau pour lui. L’amour sans sentiment, les ébats disparates, les rendez-vous sans promesses. On ne peut pas lui en vouloir d’être tombé dans le piège. Maxime fuit du regard, ses yeux fixés sur le couloir, par-dessus l’épaule de Pedro.
            « J’ai fait quelque chose de mal ? » répète-t-il.
            Oui, il lui a brisé le cœur. Et quand Maxime dévie son regard, plonge le sien dans celui de son amant, Pedro semble comprendre. Ses yeux s’écarquillent. Sa main couvre sa bouche, glisse sur son menton, frotte sa jeune barbe.
            « Bordel, Max, j’croyais qu’on était clair…
            - Et tu vois, c’est ça le problème ! se plaint ledit Max. »
            Enfin, Maxime défie Pedro. Enfin, il ose s’affirmer.
            « Pour toi ça, l’était peut-être, mais pas pour moi. »
            Il hausse la voix, s’approche de son interlocuteur dans une démarche agressive.
            « J’voulais pas m’attacher, crois-moi. »
            Dieu sait qu’il ne le voulait pas.
            « J’voulais pas m’encombrer d’une relation sérieuse, j’ai assez donné avec mon ex, poursuit Maxime.
            - Mais t’as quand même développé un truc pour moi…
            - C’est difficile de ne rien développer pour toi. J’veux dire, regarde-toi. »
            Il ne peut pas garder ses compliments pour lui. Il ne peut pas.
Pas quand il s’agit de Pedro.
            « Écoute, commence Pedro, c’est vraiment pas contre toi, mais j’ai pas envie de ça dans ma vie.
            - C’est quoi « ça » ? »
            Pedro se gratte l’arrière du crâne alors que ses traits se contractent en une moue indicible. Du dégoût ? De la peur ? Encore une fois, Maxime l’ignore. Ce qu’il sait, en revanche, c’est que le blond n’est pas du genre à s’engager, n’est pas un grand sentimental. Et il doit se faire une raison : leur rencontre, fruit du hasard, ne donnera naissance à rien. Ils ont consommé leur amour, pris soin du jeune pousse de leur relation, mais l’arbre a été coupé par Pedro, forçant l’arrêt de sa croissance. Maxime n’est plus qu’un jardinier solitaire, trop affecté par la trahison de son compère pour reprendre le labeur.
            Il soupire.
            « T’as peur de quoi, Pedro ? »
            Le concerné ne répond pas, toujours figé dans sa grimace. Le brun s’approche encore, l’espace entre eux se réduit davantage. Maxime pose sa main sur le bras ballant de Pedro. Le contact provoque un choc électrique dans tout son corps : le premier depuis un long moment.
            « J’vois bien que t’es pas prêt de t’engager, que tu préfères profiter de la vie. »
            Un triste sourire se fend sur les lèvres du brun.
            « Mais moi, j’ai besoin d’un truc stable. C’était drôle, insouciant et j’ai aimé les moments qu’on a passé ensemble. »
            Maxime ne veut pas prononcer ses mots, ceux-là même qui mettraient un terme à leur liaison. Mais c’était le jeu, non ? Il s’est égaré dans ses sentiments, il a perdu. L’autre n’est pas prêt à faire des concessions, alors il doit renoncer et enterrer ce qu’ils avaient.
            « Alors » finit le brun « J’te propose qu’on arrête. On efface nos numéros, on se bloque, et on se revoit plus. »
            Cette phrase dite, Maxime abandonne le bras de son ex-ami. Il doit se faire douleur, se mordre l’intérieur de la joue, pour garder sa contenance. Ne pas pleurer, ne pas faire plus pitié qu’il ne l’est déjà.
            « J’peux plus continuer ça, pas quand je t’aime autant. »
            Pedro, d’un mouvement lent, le visage neutre, du moins en apparence, hoche de la tête. Il le salue d’une main, tourne les talons, et disparait dans la lumière blafarde du couloir. Maxime ferme la porte, glisse contre le bois de celle-ci et explose. Dos à la porte, la tête contre celle-ci, les premières larmes s’échappent enfin de ses yeux. Et il pleure, pleure alors que des sanglots incontrôlés s’emparent de lui, pleure alors que les souvenirs de cette relation lui reviennent, pleure alors qu’il se maudit d’être aussi sensible.
            D’en faire trop.
            De croire qu’il mérite plus.
            D’être un romantique.
.*.*.
            Maxime commence à détester Monaco. Le luxe, le faste, les casinos, tout ça ne fait pas partie de son monde. Par chance, son travail en ces lieux s’achève bientôt. Le Grand Prix de la principauté a lieu ce week-end. Lorsque le drapeau à damier s’agitera, que le podium sera défini, que la mousse du champagne hors de prix sortira de sa prison de verre pour atterrir sur les corps transpirants des pilotes, il pourra enfin arrêter de fréquenter la ville dense. Il aura accompli sa tâche et s’affairera enfin à un autre projet.
            Il vient de se réveiller d’une nuit courte. Six heures du matin, plus tôt que d’habitude. C’est un dimanche de semaine de course, il doit se dépêcher s’il veut éviter les embouteillages sur la M6098. À contre-cœur, il se refuse au pommeau de douche, à la machine à café. Il se vêtit d’une chemise, d’un jean et se chausse d’une vieille paire de baskets. Enfin habillé, il se munit de ses clés de voiture, de son sac à dos, et quitte l’appartement.
            Quand bien même les premiers signes de l’été se manifestent, le froid matinal fouette le visage du jeunot. Très vite, il entre dans sa Kia, embraye le moteur après s’être installé, et s’engage sur la route. Malgré sa prévoyance, Maxime est confronté à des bouchons. Sa conduite, d’habitude rapide et sans encombre, se trouve ralentit par la quantité de voitures qui profitent de la promiscuité entre Nice et Monaco. Alors, plutôt que d’écouter la radio agaçante, il connecte son téléphone à sa voiture et fait tourner sa playlist. La variété française dont il est accoutumé a été troquée pour la mélancolie vieillissante des années septante.
Comme ils disent du regretté Aznavour se joue dans les enceintes du véhicule. Le journaliste se perd sur la mélodie, l’ensemble orchestral jouant une mélodie mineure. Il assimile les paroles de l’interprète, cherche des similitudes à sa vie. Vingt-trois ans et les réflexions doucereuses de l’artiste résonnent en lui. Deux semaines sont passées, il n’a pas revu Pedro. Il lui manque, son absence terrorisant ses insomnies de travail. Dans ses images tardives, il le voit en train de coucher avec un autre, et cela serre son cœur à tel point qu’il est obligé d’arrêter son écriture, sa recherche. Il ne peut s’en empêcher, car il sait. Il sait, comme Aznavour dit, que son ex-amant passe le plus clair de son temps aux lits des hommes.
Au lit de Charles.
Il y a des moments où Maxime se dit que, si cet inconnu n’avait pas passé cet appel, que s’il avait laissé sa curiosité insatisfaite, alors il aurait pu poursuivre son idylle factice avec lui. Il se serait laissé séduire par les apparences, aurait entretenu une relation mensongère. Mais il se serait forcé à y croire, y croire encore et encore, parce que l’espoir l’aurait poussé à se mentir à soi-même, à faire semblant.
Il aurait été heureux.
Il aurait cru être heureux.
C’est un amour impossible. Il rêvait d’un amour exclusif, profond, loin des carcans de Lise, la nouveauté de Pedro le libérant de ses chaînes. Alors que c’est au tour de Francis Cabrel de s’exprimer, qu’il décrit une aventure impossible à l’encre des yeux d’une amante, Maxime traverse la frontière monégasque. Il entre dans l’endroit qui l’empêche d’oublier sa relation.
Il ne pourra jamais l’oublier.
Maxime trouve une place de parking, enfile son sac, et sort de la voiture. Le confort et la solitude de son véhicule sont balayés d’un coup quand il s’engage dans les ruelles chics, le bruit de la ville active le plongeant dans une atmosphère festive. La ville n’a jamais été aussi remplie qu’à cet instant. Le journaliste a eu un avant-goût de l’ambiance du Grand Prix durant la semaine, mais jamais il n’aurait pu prévoir un tel monde. L’euphorie se mêle au luxe, l’été contribuant à la fête. Au loin, sur l’horizon doré, des yachts sont mêlés aux bateaux plus modestes, pendant qu’une marée de gens flâne autour du circuit. Avec sa carte de presse, Maxime entre dans les paddocks et se confond parmi la foule journalistique.
En entrant, il laisse ses problèmes derrière-lui, prend un air sérieux alors qu’il sort son stylo et son carnet de notes. Il se confond dans la masse de journalistes, son micro français perdus dans le flot cosmopolite. Sky Sports, Canal +, Moviestar+, RTS, tant de bonnets de micro que Maxime reconnait. Et il représente le Monde du haut de son travail de pigiste. Une fierté le gagne alors qu’il pose des questions aux différentes écuries. Il a même la chance d’aborder Charles Leclerc, la célébrité mise à l’honneur dans ce Grand Prix grâce à ses origines monégasques. Maxime le traite comme un pilote parmi tant d’autres, gardant son amertume pour lui alors que le public scande le prénom du pilote de la Scuderia.
La matinée passe. Depuis huit heures qu’il travaille et pourtant Maxime ne s’accorde pas une seule pause. Quand bien même il tient à peine debout, son pas trainant sur le béton des paddocks, il s’adonne à sa tâche, enchaînant les interviews. Dans la zone pour les médias, alors qu’il rapporte les informations récoltées sur son iPad, il reçoit un commentaire d’une journaliste espagnole.
« You seem tired, here’s for you! » remarque-t-elle alors qu’elle tend un gobelet en papier.
La douce odeur de café arrive à ses narines, ce qui lui donne un coup de fouet. Il accepte la boisson et remercie sa collègue avant de porter le gobelet à ses lèvres et de boire d’un coup son contenu. L’amertume le réveille et une force herculéenne s’empare de son corps. Plutôt que de s’affairer à sa tâche, il utilise ce regain d’énergie pour discuter avec sa collègue. Son anglais lui permet d’entamer un dialogue, une conversation sur le travail et le sport automobile. Des allusions se glissent dans les remarques de la dame, auxquelles il ne prête pas attention. Évidemment, il n’est pas aveugle. Il connait ses intentions, mais le travail passe avant tout.
« Do you mind if I stay with you during the race? » demande-t-elle avec une voix dragueuse.
Maxime hésite un instant. Puis, les mots de Leah lui reviennent, son conseil de s’amuser. Mais l’expérience avec Pedro lui a donné une mauvaise impression des relations en coup de vent. Enfin, il se raisonne, se laisse tenter. Il ne doit pas bloquer pour une mauvaise expérience. Il est encore jeune, autant profiter.
« No, of course not! » répond-t-il avec entrain.
Elle lui sourit, ses doigts manucurés passant une mèche derrière son oreille. Treize heures résonne alors qu’ils partent de la zone des médias. Après qu’elle a indiqué l’endroit où se retrouver, la journaliste salue son collègue et part vers le paddock de l’écurie McLaren. De son côté, Maxime flâne. Il suit sa liste de personnes à interviewer, et c’est ce qui anime son début d’après-midi. Il croise le chemin de Lance Stroll, lui pose ses questions, s’en va. Même processus pour Christian Horner, pour Pierre Gasly, et ainsi de suite jusqu’à arriver à l’aube de la course.
Il retrouve sa collègue ibère qui lui parle de ce qu’elle a fait, de sa passion pour le sport automobile, des répliques auxquelles Maxime tente de s’intéresser, lui étant tombé dans le monde de la Formule 1 via le hasard de son travail. Les courses regardées lors de son enfance, les sacres des divers pilotes, le départ et l’arrivée de circuits dans le calendrier, Maxime n’y a porté aucun intérêt. Le parcours de l’Espagnole diffère du sien. Il ne se rend pas compte de la chance qu’il a. Il a dû s’expertiser sur le sujet, se familiariser avec le vocabulaire propre au milieu, se renseigner sur l’état de forme des écuries, sur l’histoire du sport automobile.
Elle est passionnée, il est travailleur.
Durant la course, elle lui fait des commentaires, ses yeux fixés sur la piste et les écrans disposés çà et là. La passion s’entend dans son ton, son fanatisme de tifosi se voit à chaque virage pris par Leclerc ou Sainz, la joie d’exercer ce métier se lit dans son sourire. Elle rayonne, ses boucles brunes dorées par le soleil méditerranéen. Le décor urbain ne peut endiguer ses iris pétillants d’un bleu outremer. Sa tenue, une veste en jean accompagné d’une jupe flottante, magnifie ses formes. Maxime devrait apprécier le moindre de leur échange, profiter de la chance et du temps qu’elle lui accorde. Le désir devrait habiter son corps alors qu’une main timide se pose sur son genou.
Tant de conditionnels, si peu de certitudes.
Alors il essaie, se force à répondre à ses avances. La course avance, les voitures passent encore et encore, leur moteur vrombissant résonne dans toute la ville. Il essaie. Quand une ouverture s’offre à lui, ses lèvres timorées, chétives, se posent sur celle de l’hispanique. Il essaie, lorsque l’occasion se présente, d’intensifier l’échange, ses doigts caressant le visage sensible de sa collègue. Il essaie, lors de leur baiser, d’ouvrir son cœur, de ressentir la passion, la folie de l’instant. Il essaie, vraiment, il essaie. Mais il ne ressent rien.
Rien qui ne vaille le coup.
Il oublie, s’oublie. Pendant l’espace d’un instant, il fait semblant. Il prétend être un cœur libre, une âme patiente qui cherche sa moitié dans ce monde. Un sourire malhonnête se place sur ses lèvres alors qu’il se détache de la femme. Elle resplendit. Il s’écœure. Pendant ce moment, alors qu’ils se regardent, s’admirent, Maxime se demande comment Pedro arrive à ne pas s’attacher. Comment il arrive à en avoir cure des sentiments, à s’intéresser qu’au physique pour satisfaire un désir primaire.
Une notification l’extirpe de ce moment. Il a dû oublier de mettre son téléphone en mode silencieux. Il s’excuse auprès de sa collègue, jette un œil à son cellulaire. Une multitude de notifications défile devant ses yeux. Mais il n’y prête pas attention. Parce que seul le nom de Pedro importe. Son téléphone était en silencieux, mais le contact du monégasque outrepasse cette règle. Maxime ne l’a pas enlevé de ses contacts importants, ni même bloqué. Peut-être qu’il regretterait. Peut-être qu’il rate sa chance avec une personne plus saine, plus calme, plus traditionnelle. Après Lise, après Pedro, peut-être que cette journaliste aurait pu être la bonne. Mais non. Trop récente, sa pseudo-rupture avec le Monégasque résonne dans sa tête. Il y a un air d’inachevé, son cœur lourd de maux toujours pas apaisé.
Si facile, trop facile de le déstabiliser quand on conquit son cœur d’artichaut.
Il suffit d’un message, même pas un long pavé, ni même d’une longue tirade explicative, juste d’une question brève, pour tromper son professionnalisme. Maxime s’en veut, mais il ne se laissera pas faire. Son envie de le voir plus faible que celle de s’expliquer, il se jure, qu’après cette fortuite rencontre, il passera à autre chose. Il répond à Pedro, imite sa breveté et reprend sa contemplation de la course. Le journaliste ignore la gêne entre lui et sa collègue, concentré sur la course.
Le suspens ne dure pas longtemps, la course finie pareille au moment de gêne. Ils sont rappelés par leur travail, alors ils se saluent, se quittant sur une étreinte maladroite. Après que l’hymne monégasque se joue, après la célébration au champagne, après les interviews, Maxime s’aventure dans les rues de Monaco. L’euphorie, l’excitation, l’adrénaline rythment et habitent le corps des résidents. Une foule célèbre une victoire, un triomphe, une malédiction brisée. À force de se documenter, Maxime est conscient du miracle qui s’est déroulé aujourd’hui. Mais cela l’importe peu. La joie n’appartient qu’aux Monégasques et aux tifosis. Lui, il doit régler des comptes.
L’habitude le guide jusqu’à l’immeuble de Pedro. Maxime compose le code qu’il connait par cœur, monte les quatre étages qui le séparent de l’appartement du Monégasque. Le cœur battant, la tête pleine de doutes, des scénarios s’enchainent dans son imagination. Il s’attend à tout. Que ce soit une longue discussion ou un silence embarrassant, la fin reste prévisible. Parce que l’Italien l’a habitué aux dénouements tragiques, l’espoir ne s’entend pas quand il toque à la porte. Durant les secondes, sa voix mentale liste les reproches qu’il a à lui faire. Tous ses défauts s’y retrouvent. Sa peur de l’engagement, la clarté qui lui fait défaut, son manque de romantisme, tout ce qui l’a mené à sa perte se résume dans ces trois injonctions. Il s’attend vraiment à tout, mais quand la porte s’ouvre, ses certitudes se font valser.
Les semaines ont passé, mais rien ne semble ternir l’image du Monégasque. Un blazer bleu recouvre sa chemise d’un blanc immaculé. Un papillon noir est noué autour de son cou. Une parcelle de sa peau claire s’échappe de son emprise, remontant sur sa barbe bien taillée. Son visage ne laisse la place à aucun défaut, les habituels boutons dissimulés sous ce qui semble être une couche de maquillage qui parfait ses fossettes qu’on croirait rouge. La lumière du crépuscule, celle qui émane derrière lui, colore ses yeux d’une clarté profonde, de même que sa blondeur, coiffée avec diligence, resplendit grâce à elle. Maxime ne l’a jamais vu comme ça, et son cœur loupe un battement à cette vision.
« J’t’en prie, entre » invite Pedro alors qu’il se décale de l’encadrement.
Le brun hoche de la tête, inconscient, alors qu’il avance d’un pas atterré. L’appartement est agencé d’une manière différente. Le hall traversé, il se trouve dans le salon qui ne ressemble plus à un espace de détente. Une table se trouve en son centre, alors que les lueurs orange de fin de soirée baignent l’endroit de sa tendre chaleur. La tablé nappé est décorée d’un chandelier dont le métal laisse deviner la fausseté de l’or. Les bougies allumées contribuent à l’ambiance chaleureuse, la danse des flammes rythmée par une mélodie silencieuse. Deux assiettes creuses se font face. Des services d’argents les accompagnent, une serviette violette les enfermant dans une forme cylindrique sobre.
Pedro le sort de sa contemplation, lui proposant de s’asseoir. Il l’obéit, toujours stupéfait. Et l’hôte s’éclipse, laissant l’inviter se perdre dans ses réflexions. Tant d’efforts ont été mis à l’œuvre, il le ressent dans les décorations. Rien n’est un détail futile, tout est calculé.
Classique Pedro.
Mais Maxime ne se laissera pas charmer. Il n’est pas venu pour un dîner. Même s’il sera traité comme un roi, le sceptre qu’on lui léguerait ne l’écartera pas de sa mission. Il veut des explications, et les artifices ne l’aveugleront pas. L’erreur a été commise une fois, pas deux. Quand Pedro arrive, une casserole pleine de pâtes entre les mains, Maxime garde sa contenance. Il ne pipe que peu de mots, juste le nécessaire quand on le lui oblige. Le claquement métallique des services, les bruits de mastication et le sifflement des lèvres lorsqu’ils boivent le champagne animent le dîner silencieux. Pedro semble mal à l’aise. Il ne l’a pas habitué à cette facette. Quand Maxime finit son assiette, ne se délectant même pas du goût de truffe, il commence :
« Tu crois vraiment qu’un dîner va te racheter ? » fustige le brun. « Tu crois vraiment que j’vais oublier la crasse que tu m’as fait vivre. »
Pedro ne se prononce pas. Il se contente de le regarder d’un regard perdu alors que Maxime, lui, se montre acerbe, se levant d’un mouvement brusque de sa chaise.
« Bordel Pedro, tu peux pas m’envoyer un message deux semaines après et m’offrir un dîner ! »
Le concerné baisse les yeux et opine du chef d’un geste calme, coupable. Cela n’apaise pas Maxime.
« J’t’ai demandé de plus me parler, de t’éloigner de moi parce que j’peux pas… »
Maxime bute, son sentiment se heurte à l’hostilité de son ton. Ne pas laisser ses émotions transparaitre.
« J’peux pas te partager. Ça fait deux semaines, et t’imagine pas le nombre de fois que je t’ai imaginé avec un autre… »
Pedro relève les yeux. Maxime n’arrive pas à lire ce qu’il s’y passe. Ça parait assuré, rassuré peut-être. Ne pas se déstabiliser. Il a encore une liste de reproches à lui faire. Mais on lui coupe l’herbe sous le pied d’une manière brutale.
« J’ai mis fin à ma relation avec Charles. »
Sonné. Abasourdi. Stupéfait. Raison de son mutisme.
« J’y ai mis fin pour toi » souffle Pedro.
Il refuse de le croire. Il ne réagit pas, ne bouge pas même d’un iota. C’est Pedro qui engage le premier. Il se lève de sa chaise, contourne la table et presque rien ne le sépare de Maxime. Le rapprochement suffit pour que Maxime remarque les imperfections de son maquillage. Lorsque Pedro pose sa main sur son avant-bras, le journaliste se recule d’un coup. Une grimace se dessine sur le visage de l’hôte. Maxime devine sa déception au travers de ses traits.
« Écoute » débute-t-il d’une voix posée, incertaine « J’sais pas comment m’y prendre Maxime. »
Il est sincère, Maxime le croit.
« C’est la première fois que j’fais ça » poursuit-il. « J’voulais pas m’engager dans une relation, je l’avoue. J’ai horreur de ça, j’ai jamais été en couple et j’voulais jamais l’être. »
Son regard se perd, dissimulé derrière une barrière d’émotions versatiles, tantôt dubitatif, tantôt nostalgique, mélancolique. Mais il révèle son assurance quand il plante ses yeux azur dans les siens émeraude. Rien n’est plus sûr qu’à cet instant.
« Mais t’es arrivé dans ma vie » finit-il. « J’t’ai traité comme un amant parmi tant d’autre, une relation basée sur le sexe et l’amitié. »
Un sourire irradie sur son visage tiraillé, sourire qui contamine les traits de l’invité qui lutte à peine. Le Monégasque tente alors, loin de son assurance habituelle, de lui prendre une main dans la sienne. Pendant un instant, Maxime pense à reculer, à se défaire de sa poigne. Mais, quand Pedro entrelace leurs doigts, cette réflexion meurt dans la tendresse soudaine. Loin des sauvageries, loin du sexe casuel, le Français découvre une nouvelle facette qu’il n’a qu’entrevue lors de leur liaison.
« Mais tu ne l’étais pas, poursuit Pedro, t’étais loin de l’être, parce que j’ai commencé à développer un truc pour toi. »
Une grimace outrepasse son visage. Cela ressemble à du dégoût.
« De l’attachement ? s’assure Maxime
- Un truc plus fort que ça. J’étais attaché à Charles, mais c’est pas pour autant que j’voulais passer un bout de ma vie avec lui. »
Pedro baisse son regard, remarque leur main liée. Puis, il relève la tête. La crainte se lit sur son visage. Maxime le rassure comme il peut, prend à son tour l’autre main.
« J’sais pas dans quoi j’m’embarque » déclare Pedro « Mais pour toi, j’veux bien essayer. D’être en couple j’veux dire. »
Maxime sent son cœur battre à la chamade, celui-ci résonnant dans tout son corps, la pulsation régulière, vive, sifflant dans ses oreilles. Mais il doit s’assurer d’une chose avant tout. Parce qu’il a été blessé une fois, il ne peut s’empêcher de douter. Lui confier son cœur quand il l’a déjà brisé ne semble pas être l’idée la plus raisonnée. C’est pourquoi il lui conjure :
« Promets-moi que tu ne me feras plus mal. »
Les rôles se sont échangés. Pedro, tout chétif, hoche de la tête, alors que Maxime prend les devants.
« J’pourrais jamais te refaire du mal. Je… »
Sa phrase se tait quand Maxime dépose un tendre et chaste baiser. Il se recule, regarde Pedro. Lorsqu’ils s’échangent un sourire mièvre, lorsqu’il parvient à lire la passion dans ses yeux, lorsque leur lien digital se renforce, il sait qu’il ne se trompe pas. Alors, il unit à nouveau leurs lèvres, ces derniers mouvants dans un rythme que seul eux connait. Au-dehors, une victoire se fête, l’éclat des feux d’artifice violets éclaire leur félicité. Intérieurement, Maxime célèbre ses retrouvailles avec un être qu’il ne peut qu’apprécier. L’objet de ses tourmentes se trouve livré à son touché délicat et un rire s’échappe de ses lèvres entre deux baisers maladroits, signe d’un nouveau départ.
Il ignore où il se dirige, où cette relation le mènera. Mais le futur incertain ne l’empêche pas de profiter de l’instant présent, en témoigne son entrain dans leur échange. Pedro lui lance des regards inquiets alors qu’ils tentent une nouvelle expérience. Une impression prend les tripes de Maxime, celle de s’occuper d’une personne si fragile. Alors, il le rassure, l’embrasse avec tendresse et lui susurre des doux mots. Et, quand il s’occupe de lui, les yeux mouillés et le geste tremblant, la béatitude l’habite.
            Ils ne font pas l’amour ce soir-là. Mais l’ambiance douce leur prodigue un bonheur incommensurable. À son tour, Pedro imite les paroles de Maxime.
            « Promets-moi que tout va bien se passer. »
            Pour toute réponse, Maxime dépose un baiser sur le haut de son crâne, ses lèvres chassant les mèches blondes de son amant. Ils s’enlacent jusqu’à pas d’heure, s’échangent des baisers, boivent dans leur flûte le fond de champagne, le tout dans un silence agréable, brisé par des rires doux. Et ils s’endorment ainsi, enlacés, heureux.
            Le lendemain leur réserve un nouveau départ : l’aube d’une nouvelle vie.
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emblazons · 12 days
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"It is not me. It is you. You...are the monster."
STRANGER THINGS SANS VISAGES S04E08 - Papa
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Newcastle vs PSG : Les révélations osées de Riolo envers Mbappé
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Dans une soirée où tout semblait possible, le Paris Saint-Germain a subi une défaite retentissante face à Newcastle (4-1) en Ligue des champions. Mais au-delà du score de ce Newcastle vs PSG, c'est la performance de certaines stars parisiennes qui a fait couler beaucoup d'encre. Newcastle vs PSG : Mbappé au cœur de la tempête médiatique Kylian Mbappé, qui avait démarré la saison en trombe, semble avoir perdu de sa superbe. Ses récents problèmes physiques pourraient-ils expliquer cette baisse de régime ? Après une performance en demi-teinte contre Clermont, l'attaquant français a de nouveau déçu face aux Magpies. Lire aussi : - Qui est Ines Rau, la nouvelle copine de Kylian Mbappé ? Daniel Riolo tacle Mbappé Daniel Riolo, toujours aussi tranchant dans ses analyses sur RMC Sport, n'a pas manqué de pointer du doigt la méforme de l'attaquant parisien. Selon lui, Mbappé négligerait sa préparation, une accusation lourde de sens, surtout lorsque l'on se rappelle des précieux conseils que le jeune prodige avait donnés à Neymar sur l'hygiène de vie. Un avertissement pour le joueur : sa réputation grandissante à Paris pourrait bien être ternie si ces allégations s'avèrent fondées. Des révélations fracassantes Daniel Riolo, dévoile une supposée mauvaise hygiène de vie du prodige français. Ironie du sort, Mbappé avait jadis critiqué celle de certains coéquipiers. Évoquant ses sorties nocturnes et excès, Riolo suggère que ces comportements pourraient expliquer sa baisse de régime. Newcastle, la surprise de la soirée Face à un PSG en difficulté, Newcastle a su tirer son épingle du jeu. Le match parfait des Magpies a été le fruit d'une tactique efficace, rendant le PSG totalement inefficace face à leur pressing. L'atmosphère électrique de St-James’ Park a sans doute joué un rôle dans cette victoire éclatante, galvanisant les joueurs anglais. Voir également : - Stupeur au PSG, une des dernières recrues sur le départ ! Newcastle vs PSG : Barcola la seule satisfaction parisienne Si la soirée a été compliquée pour le PSG, certains joueurs ont tout de même su se démarquer. C'est le cas de Bradley Barcola, dont l'entrée a été impressionnante. Une lueur d'espoir pour les supporters. Cependant, d'autres éléments du onze parisien ont déçu. Marquinhos, d'ordinaire si solide, a commis une erreur coûteuse, tandis qu'Ousmane Dembélé, s'est montré une nouvelle fois décevant et inefficace. Un réveil nécessaire pour le PSG Ce match contre Newcastle doit servir de leçon pour le Paris Saint-Germain. Si l'équipe veut prétendre à la victoire en Ligue des champions, elle devra montrer un tout autre visage. Quant à Mbappé, il lui faudra rapidement retrouver son niveau pour faire taire les critiques et guider son équipe vers les sommets. ________ Retrouvez toute l'actu foot sur notre page Facebook et sur notre page Twitter ! Read the full article
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beatlesonline-blog · 1 year
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lpdhmm · 2 years
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Prométhée perdu dans la contemplation du feu // Une femme portant de l'eau à Prométhée. [PENSÉES ÉPARSES] - 01 - Part.1
Par quelle amère dérision Prométhée se débattant retrouve à chaque tintement De ses fers, en radieux rayons Le Feu qui l'a perdu ? Un codex eût mieux représenté la connaissance : une tablette de cire l'enseignement : un python la clairvoyance. Pourtant Prométhée porte le feu. Je me plaît à penser que le feu n'est pas le savoir - mais la quête de savoir. Il fallait au moins un phénomène qui englobe indifféremment la lampe, le foyer et l’incendie comme image de la curiosité : car le savoir, dans son principe et son contenu, se reconnaît à la fascination qu’il inspire. Le Faerie Queene de Spenser fait de Méduse le visage de la curiosité, irrépressible et indissociable de sa peine ; qui veut en vérifier la laideur est pétrifié. La beauté de la Gorgone ne sera ironiquement jamais aussi envoûtante que sa laideur, captivant le curieux comme la flamme le papillon. La fascination que je décris repose sur l’association de l’attraction et de la répulsion ; « Il faut en effet que l’horrible Méduse soit excellemment belle pour que sa vue suscite la stupeur. […] À la fois agent et patient de la métamorphose, belle devenue horrible sans cesser d’être belle, plus belle encore d’être horrible ».
Le paradoxe n’a pas manqué de travailler les sociétés humaines.
Il est amusant de voir que la curiosité – indifféremment  dans les sphères intellectuelles et les imaginaires collectifs – est associée à l’élévation, à la dégradation, à la transgression. Évidente depuis la Renaissance, la valorisation européenne du savoir comme vecteur du progrès scientifique et humain, du renouveau technologique plonge ses racine dans un héritage académique antique et médiéval profondément ancrées. Pourtant, la curiosité en elle-même à longtemps été culpabilisée en Occident : impliquant une séparation ou une limite entre différentes quête de savoir dont l’utilité et la légitimité diffère. Ainsi la rigoureuse méthode scientifique dont Alhazen posa les bases donna aux modernes la perception de la curiosité comme hygiène de la science, la dialectique devant faire le tri des idées et des méthodes dans un exercice sain de la raison. Première grande aventure académique de la chrétienté, l’université de Paris est ainsi contemporaine de St Thomas d’Aquin qui dissocie appétence pour les enseignements légitimes, reconnus par amour du savoir pour lui-même et le bien qu’il amène, de la « curiosité »  : assimilée souvent à un savoir passif accumulé par psittacisme ou pour être étalé, à un intérêt douteux pour l’interdit et le morbide, des ruses et astuces apprises en vue de nuire. Dans cette même logique, ses travaux décrivent la libido sciendi comme une concupiscence qui rappelle et dépasse l’appétence de la chair et du pouvoir en inspirant des passions créatrices et destructrices traditionnellement associée à Dieu – l’en dépossédant de fait. Toute encadrée et institutionnalisée qu’elle soit, la curiosité demeure liée au crime. Qu’il s’agisse du vol de Prométhée, du mensonge d’Adam et Eve, de la tromperie de Tantale, le voyeurisme de Gygès ou de la désobéissance de Pandore, on y retrouve la vantardise, le sensationnalisme, le machiavélisme, l’impétuosité, la perversion, la prétention de s’élever au delà de sa condition. Le crime est ici à interpréter comme transgression, liée souvent à la  remise en question lieux communs et des autorités, fussent t-elles politiques, religieuses, intellectuelles – le Prométhée d’Eschyle se révolte contre un Zeus despotique et lésé ; et nous n’ignorons pas le choc produit par les nouvelles idées – héliocentrisme, découverte de la perspective, invention de la poudre et du fusil, maîtrise de électricité… . La culpabilisation de la curiosité se base sur plusieurs transgressions : Partant de l’irrévérence du curieux cherchant lui-même ses réponses loin des sentiers battus, on retrouve vite le blâme d’un intérêt douteux, ou qui s’accomplit par des moyens moralement répréhensibles. Nous touchons avec ce dernier point à l’approche morale de la curiosité : la quête de savoir justifie t-elle qu’on emploie tous les moyens ? Pensons par exemples qu’il était illégal pour les plasticiens de la Renaissance d’examiner des cadavres dans leurs études anatomiques – pratique fréquente pourtant -. Plus récemment : beaucoup d’information sur les limites du corps humains aujourd’hui largement utilisées en médecine furent découvertes lors des massacres des Chinois qui accompagnèrent l’expansion nippone de 36-45. On comprend alors que les mythes distinguent si peu la curiosité de la peine qu’elle cause – qu’elle soit une punition indépendante ou une corollaire naturelle du délit. Je suis frappée par la proximité dans les mythes entre acquisition du savoir et dégradation. Adam et Eve chassés de l’Éden, Pandore délivrant les maux de ce monde, Prométhée dont le vol fait régresser le genre humain de l’âge d’or à l’âge de fer. Dans les cas cité, la marche de l’Humanité s’accompagne d’un avilissement moral. La nostalgie des âges d’or et paradis perdus étant ancienne, je suis plutôt portée à croire qu’il s’agit d’une valorisation de l’innocence - littérale – qu’induirait l’ignorance, similaire à ce que théorisera des siècles plus tard Rousseau. Ou alors, mais de façon similaire, la rudesse des modes de vie les plus reculés étaient censés garantir la valeur des Hommes – courage et sens du sacrifie pour le groupe, tempérance et contrôle de soi, solidarité dans la communauté notamment – sans quoi ni l’individu ni la chefferie n’auraient pu survivre. A l’inverse, le confort contemporain aurait amolli, voire abâtardi le genre humain se détournant vers les petits plaisirs futiles et bas que lui permette la facilité.  Notons pour nuancer et appuyer la chose que le Prométhée Enchaîné d’Eschyle, qui fait du personnage éponyme un héros double portant le savoir aux Hommes et la sagesse aux dieux, s’inscrit dans un contexte d’essor scientifique et d’optimisme pour l’avenir. L’ambivalence de la quête de savoir tiens aussi au risque qu’il représente. Risque pour les intellectuels et chercheurs déjà : l’intimidation suscitée par les problèmes restés longtemps insolubles est le symptôme le plus apparent d’une peur de l’impensable. La découverte d’un savoir pouvant exposer les failles d’un paradigme, d’un schéma de pensée où se fonderait le raisonnement entier du sujet. Comprenez : Il ne s’agit pas tant de la pression exercée par des institutions, autorités extérieures ou une peur d’être incompris et désapprouvés par ses pairs, mais par une peur individuelle, culturelle et instinctive du chercheur qui contemple la potentielle réfutation des axiomes de sa pensée et de sa civilisation. Ainsi par exemple, le Xvème siècle rejette sans nuance l’athéisme : les théologues ne peuvent simplement pas concevoir qu’on puisse ne pas croire en une quelconque entité divine, et le mot « athée »,s’il existe, n’est rattachée à aucun sens ni aucune figure précise. Ainsi Ulysse sera qualifié d’athée ; or il ne réfute pas l’existence des dieux grecs, mais affirment qu’ils ne méritent pas qu’on les adore et que l’Homme se suffit. Les docteurs du siècle suivant en revanche, s’ils la désapprouvent, admettent l’existence d’une croyance en la non-existence de Dieu. C’est donc le risque de défaire un système apparemment complet, cohérent, stable, confortable surtout, sans être capable de le rebâtir derrière. La déférence ou du moins le respect inspirés par les intellectuels et les grandes figures ayant façonnée cette civilisation n’est pas sans influence.
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