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#touche pas à mon paysan
fidjiefidjie · 3 months
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Bon Matin 🆕️ 🚜🇲🇫 💙
Millésime K 🎶 TPMP (Touche pas à mon Paysan)
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yespat49 · 4 months
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Blindés contre tracteurs : « Touche pas à mon paysan ! »
« Touche pas à mon paysan ! » Le choix de Gérald Darmanin de mobiliser, dès ce lundi, des blindés et 15.000 policiers et gendarmes pour protéger Paris et Rungis des agriculteurs en colère fait craindre un possible affrontement de l’Etat jacobin face au monde rural. Le ministre de l’Intérieur est certes dans son rôle. Mais un recours à la force publique, dans un tel contexte de révoltes…
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Les parents de mes potes sont en train de faire tout leur possible pour que le projet de l’antenne 4G soit annulé ou déplacé, loin des habitations. Bon, je sais que ça ne concernera personne ici directement, mais je me suis faite des potes ici, et comme on dit, les amis de nos amis sont nos amis. Donc je laisse un petit mot ici, même si parler de sujets séreux sur internet, je ne sais pas trop faire.
Qu’est ce qui ne va pas avec ce projet d’antenne on me dira ? 
La première raison, c’est que les riverains, comme dans tous les projets dans ce genre n’ont pas donné leur accord, n’ont pas été concertés, ni prévenu. Mes potes l’ont su quand ils ont posé le permis de construire... Alors qu’avoir dans le champ à côté de ta maison une tour de 45 m, ça influe vachement ton quotidien quand même. Imagine un engin électrique de près de 50m, c’est anxiogène de vivre avec à côté tous les jours...
Je connais un peu le sujet personnellement même si je suis dans le centre d’un petit bled. Pour la pépinière à côté de chez moi qui avait fermé, ils ont failli nous mettre un supermarché (alors que l’on est largement équipé), ils avait failli couper des arbres centenaires à 100m de chez moi pour faire un parking, et pour construire un immeuble en face de chez moi, ils ont... on ne sait pas vraiment. Les bruits des travaux étaient insupportables (il paraît qu’on les entendaient à des kilomètres à la ronde), et par la suite on a appris que l’emplacement correspondait au tracé de l’enceinte médiévale, et que la maison d’à côté avait d’importants vestiges...
Des histoires comme ça, je pourrais en raconter des tonnes et des bien pires. On m’a dit que mon blog qu’il avait un côté très “campagne”, on nous idéalise souvent, mais voilà un peu ce qu’il y a derrière (et j’imagine qu’il doit y avoir les mêmes soucis en ville). Des entreprises (et des élus) influent directement sur le cadre de vie de leurs habitants, leur impose des contraintes, et sans leur demander leur avis.
Mais c’est pas grave ! C’est le progrès ! C’est pour votre bien ! C’est pour limiter la fracture numérique !! C’est pour que vous soyez à égalité par rapport aux citadins !
Okay cool. L’égalité entre les citoyens, c’est (en partie) qu’ils aient tous le même accès aux différents services publiques. L’école du village de mes potes avait fermé plusieurs classes. Si des parents devaient choisir entre avoir une barre de réseau en plus, et se taper 15mn de trajet en plus tous les jours pour amener leur gosse à l’école, tu penses qu’ils choisissent quoi ? Ne pas avoir de 4G, c’est revenir 15 ans en arrière. Ne pas avoir d’école, c’est revenir au siècle dernier.
Si vous voulez que les campagnards se sentent à égalité, luttez contre les déserts médicaux, la fermeture des établissements scolaires, faites des initiatives pour développer l’accès à la culture, les transports en commun, les loisirs... Soutenez les agriculteurs aussi, il y a de gros besoins, même si on n’est pas tous des paysans. Et pour la fracture, avant de vouloir donner un super réseau à tout le monde, couvrez les zones blanches pourvues d’habitations à minima.
Et je n’ai pas le temps de détailler au sujet de ces antennes, l’impact que ça a sur le plan écologique, sanitaire et aussi économique ( la dévalorisation des biens immobiliers on en parle ?)
Le progrès c’est peut-être cool. Mais quand il impacte des citoyens de manière négative et quotidienne, sans qu’on les ait écouté, ni demandé leur avis, ça ne l’est pas. J’aurais même envie de dire que le progrès ce n’est pas ça.
Bref, je suis désolée de ce coup de gueule et d’avoir été un peu longue, mais pour des sujets sérieux, dès que ça touche des amis ou des connaissances, ça me fait criser.
J’essaie de ne pas trop faire ça souvent, mais je mets le lien de la pétition, si certains ou certaines ont envie de signer :) (Merchi d’avance !)
http://chng.it/xj5hSv62c6
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ladyniniane · 3 years
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Top 5 des nanars que tu as lu ! 🤣
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(Moi partant à l’assaut des nanars)
Merci @obeijaflorealesbica ! Attache ta ceinture, c’est parti xD Voici quelques machins que j’ai exhumés dans les tréfonds de mon compte Goodreads :
-The dark queen, Susan Carroll 
Une romance historique absolument atroce. L’héroïne est sans substance et son  love interest est un harceleur en puissance qui passe son temps à lui faire du forcing. Ah et le nom du love interest en question c’est Justice de Deauville Comte de Renard. Si ça c’est pas nanardesque je sais pas ce que c’est XDDD J’ai pas tenu au-delà de 100 pages.
-La dame de Kyoto, Eric le Nabour 
Ce livre est mythique parce que l’auteur n’a fait aucune recherche. Du coup il se trompe sur l’écriture des termes en japonais, apporte des définitions complètement fausses (surtout sur tout ce qui touche à l’univers des geisha), bref c’est à se demander comment ça a pu être publié.
-L’ombre de Saladin, Mireille Calmel
Tu as vu cette couverture super cheap ? Rassure-toi, l’intérieur est tout aussi épique xDDD Entre histoires de coucheries et personnages ouvertement bisexuels/polyamoureux à l’époque des croisades, l’autrice nous balance de la magie qui empêche les personnages de vieillir, une épée magique qui permet à l’héroïne de décimer des armées...bref c’est incroyable mais pas dans le bon sens du terme.
-La maison des intentions particulières, John Boyne 
L’histoire de Gueorgui (Corgi ? Oui ça fait longtemps que je voulais faire cette blague) le petit paysan qui va séduire Anastasia ! Ma lecture est perdue quelque part dans les tréfonds de mon blog (si seulement j’apprenais à taguer correctement haha)
-Les feux de Noël, Marie-Bernadette Dupuy 
Je pense que beaucoup se souviennent de ce truc WTF avec cette scène de sexe complètement perchée (”une femme neuve” on s’en souviendra toujours haha). Le récap’ est ici  pour ceux qui veulent revivre ça.
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manieresdedire · 4 years
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Lettre à un éditeur
Aussi loin qu’il me souvienne, j’ai écrit.
De petites choses, de plus longues. Des histoires. Des réflexions. Des portraits. Des rapports. Des articles. Des billets, des chroniques.
J’ai même osé des tentatives de romans. Trois. Tandis que certains rêvaient de gros lots gagnés à des tombolas, des lotos, je rêvais de prix littéraires mineurs ou grands. Pas pour le prestige ni l’argent qui ruissellerait après de gros chiffres de ventes. Non. "Seulement" pour me sentir, à des années-lumière de distance, relié aux auteurs dont les livres illustrés avaient enchanté mon enfance avec le loup, la sorcière, la mégère, l’âne, le petit paysan, la fée, les rondes d’amis, les enquêtes, les conquêtes... jusqu’aux grands auteurs qu’adolescent, j’idolâtrais : Gide, Martin du Gard, Balzac, Stendhal, Dostoïevski, Rousseau, Corneille, Rabelais, Ronsard, Sartre, Beauvoir, Ségur, Michaux, Montherlant... La liste est longue.
Faire défiler ces noms à l’instant où j’écris me semble irréel et trompeur. Je ne me comparais pas. Il n’y avait pas, je le pense honnêtement, une once de folie dans mes penchants.
Je voulais non pas faire comme ces lumières qui illuminaient mes jeudis et mes vacances, mais exercer le même métier : écrire, raconter des histoires, publier, rencontrer un public. Était-ce encore trop grande prétention ? Elle était alors bien tempérée parce que j’avais compris que les héros avaient été inventés pour que les peuples les vénèrent et restent à leur place. Jouer, dans mes rêves, à les fréquenter, relevait de cette mécanique. Pas de quoi se brûler les ailes. Ni d’enclencher le tir aux pigeons.
Je soignais mes lettres, puis mes courriels, et même mes rapports d’études. Je voulais, à défaut d’y faire preuve de talent, y mettre des formes, des allures, originales, poétiques, réflexives. J’y ajoutais des touches de subjonctif, m’attardais sur une description, l’énoncé d’une morale, une énumération (drôle de mon point de vue), des jeux de mots, de sons, d’idées...
Dans l’exercice romanesque, j’ai tenté ce que j’ai pu, puis, échoué. J’étais sans héroïsme. Ordinaire.
Il y a trois ans j’aurais voulu lancer une revue littéraire, sur papier glacé, trimestrielle, accueillante aux autres formes d’expression artistique. J’ai seulement créé un blog : "Manières de Dire". Je l’ai voulu populaire, participatif, largement ouvert aux envies, au besoin de s’exprimer des gens, à la condition unique d’y célébrer la vie et d’exclure toute idéologie d’exclusion fondée sur la ségrégation des personnes. J’ai réuni une quinzaine de contributeurs plus ou moins réguliers (peintre, photographes, vidéaste, assembleurs de mots, nouvelliste, poétesse) et touché, dans le monde, plusieurs milliers de lecteurs (de curieux ? d’auteurs de clics ?).
Quand un éditeur et sa bande ont lancé en pleine crise sanitaire, économique et sociale, sous le nom de code, "Décameron20/2.0", leur offensive littéraire, leur machine de guerre anti-dépression, anti-submersion, leur entreprise de réenchantement du monde, j’ai cru entendu une résonance (improbable) avec ma démarche. Et trouvé un terrain de jeu approprié à mes envies : renouer avec le risque d’être lu et d’un retour (de bâton ?) possible qui m’aurait autorisé à continuer d’écrire en contre-partie de la forte probabilité d’être écarté.
Je vous suis infiniment reconnaissant d’avoir publié mes contributions. Si un peu de celles-ci doit être imprimé, merci de me donner quelques heures pour corriger mes bévues et redresser ce qui peut l’être. Je ne suis, décidément, pas un écrivain. Juste un faiseur de phrases que j’essaie, sans toujours y parvenir, de faire bien sonner.
Je serais ravi que le tapage (de littératures...) fait par Décaméron20/2.0 auprès des milliers de ses fans, soit entendu dans le monde entier et qu’Albiana y gagne une dimension, une aura, à la mesure de la démesure de son projet. De la Méditerranée à la Mer du Nord, de l’Atlantique à la Baltique, fédérant dans un même élan toutes les îles, de toutes tailles, qui relient entre eux les continents.
Une Nouvelle Revue Littéraire participative, ouverte sur le grand large ? Quelle bonne nouvelle !
Bien à vous.
Yves Rebouillat
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plumedepoete · 4 years
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JULOT      Ces situations je les ai vécues et parfois subies, mais avec le recul, je savoure pleinement la rare­té de ces instants où se mêlaient la cocasserie, la « comedia dell'art » et la dure réalité d'un monde méconnu.      Les personnes dites normales, ont en général des vies correspondant à leurs personnalités.      Les aventures qui colorent leur quotidien se résument à leur union avec une autre personne dite « normale », à devenir adeptes de la « Française des jeux » à « vivre » par procuration, en « fantasmant » au travers des exploits des autres, et même d'aller chercher la baguette chez « Dédé la boulange ».      J'ai connu ces vies insipides, mais très vite, j'ai mis le cap sur l'option « pas cap.... »      Pourquoi ? Peut être que, comme Jacques BREL,  je voulais devenir notaire parce que papa ne l'était pas....vous l'aviez compris c'est une image.      Puisque j'ai votre bénédiction, je continuerai donc à me remémorer des situations extraordinaires, vécues par des gens ordinaires.... Et puis, en cette période de confinement, « faut bien passer son temps comme on peut ! »      Ce qui m'a le plus enchanté, ce sont les rencontres avec les acteurs de ces instants magiques.
Une galerie de portraits me revient en mémoire.      Ces gens, qui, durant quelque temps, ont été les vedettes de ces courtes scènettes, que sont-ils devenus ?      Il est dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions ….certes,  mais aussi, l'enfer c'est les autres ! 
 
      Certains auraient pu obtenir le César du meilleur filou, ou à défaut, un oscar pour leur rôle dans «le passage de l'exa­men du permis de conduire», cette femme serait la lauréate du prix de la plus mauvaise assurée de la caisse d'allocations familiales, celui-là aurait obtenu le prix de la création, pour sa composition lors d'un contrôle de po­lice.... Que des gens comme vous et moi.      lls se sont empêtrés dans la grande aventure de la vie de tous les jours, sauf qu'ils n'avaient pas de promp­teurs pour pouvoir s'exprimer dans la langue de Molière, pas de maquillage pour masquer ces gueules « d'In­diens-Roumain » ni de Donald Cardwell pour habiller ces va-nu-pieds. (Référence au théâtre ce soir... Pour les plus anciens).     Julot faisait partie de ces acteurs involontaires, le casting du diable était tombé sur sa pauvre personne ce jour de juillet, trop chaud pour ce pauvre homme qui n'en demandait pas autant.

jJ'avais installé  un chantier de démolition automobile et recevais à lon­gueur de journée des vendeurs de n'importe quoi : ferraille, cuivre, divers métaux, vieux meubles et tout ce qui pouvait améliorer les fins de mois déjà difficiles.      Le nez plongé dans le capot d'une bagnole qui acceptait de finir sa vie en petits morceaux, j'ai entendu cette petite phrase, annonciatrice d'emmerdements futurs : « je viens de la part de... ».      Dans ce milieu, les amis de mes amis étaient forcément des auto-stoppeurs profiteurs, qui essayaient de te faire prendre, selon la formule consacrée, des vessies pour des lanternes... Et à chaque fois que je faisais pipi, je me brûlais les doigts.      Me dégageant de mes occupations d'introspection mécaniques, je me trouvais face à face avec un grand es­cogriffe, sorte de sloughi, de milord l'andouille.
Grand, maigre, mal rasé, le nez aquilin, il portait tous les stigmates d'une vie de margoulin à la petite se­maine ; cette grande andouille sentait l'embrouille.
Dans le milieu on appelle ça '' « un cave, un micheton. »      Mon premier réflexe, salutaire, aurait été de décla­rer avec l'aplomb d'un chat qui a bouffé une souris et dont la queux dépasserait de la bouche : « moi ? connais pas».
Il faisait très chaud, la sueur coulait de ses tempes, il se dandinait sur place.. Envie de pisser ?. Où sensa­tion d'avoir rater son entrée devant le jury de The Voice ?
.'' Les cons ça osent tout, et c'est à ça qu'on les reconnaît. ''...Si j'osais je deviendrais un peu lour­dingue..      Mais si tu sais,  c'est le gars qui....       « Non, j 'te dis que je ne connais pas. »

«     " Pas grave, j'ai de la marchandise à vendre, je peux te la montrer ? "      Je me suis entendu dire : non pas la peine, j'achèterais un âne dans un sac.
      Bon, je reconnais que parfois, je suis un peu léger dans ma communication, mais l'entourage, qui me donnait à réflexion, s'apparentait plus tôt aux blagues de l'almanach Vermot, qu'au précis grammatical de monsieur BLED. 

   Il ne me regardait pas dans les yeux, je n'aime pas ça.. Mais bon je n'ai pas l'air non plus d'un Saint ; sur mon visage, mes rides dessinaient une carte d'identité façon relevé anthropométrique. Un Canonge en quelques sortes.. Pour les anciens qui ont fréquenté les salles de Police.
« ... Ouais, t'as qu'à me faire voir... Un des ces jours... » Hop, renvoi dans les 22 mètres, et botté en touche...
...Faux rebond.. « j' ai la marchandise dans mon camion.»...
      Sans attendre ma réponse, Julot a grimpé dans son fourgon et revoilà mon bon prince.
Les coups d'œil qu'il donnait sans cesse dans tous les horizons, confirmaient bien son inquiétude.
Dans le véhicule, une dizaine de sacs de cuivre attendaient bien sagement, d'être délivrés de cette impasse.
J'avais l'habitude de négocier ce genre de matériaux, mais la grande bringue coupa court à mon savoir-faire. «Écoute, il n'y a pas loin de 3OO kilos de cuivre, je suis pressé, j'ai même oublié mon permis de conduire, je te laisse le tout pour la moitié de sa valeur ».      
Vite fait bien fait, l'argent dans la poche, mon vendeur est reparti en s'imaginant qu'il venait de ferrer un beau poisson-couillon.
Une semaine plus tard, la même grande bringue me fit le même cadeau de bienvenue au pays des «  les baisés comptez-vous. »       Une fois encore, je sentis venir l'arnaque, mais ces deux contributions à m'enrichir avaient rejoint un dépôt que je possédais dans un lieu secret et discret, car les vols de métaux étaient fréquents. Je ne vendais mes métaux non-ferreux que 2 fois par an.      Quelque temps plus tard, alors que nous étions en train de mettre à mal quelques poulets grillés au feu de bois en compagnie de clients habitués, le JULOT débarqua sans crier gare.      Pour mes convives,  c'était une «mal politesse» que seul un paysan était capable de commettre,  un peu comme une insulte irréparable ou un crime de «lèse manouche. ».      Le sourire franc d'un âne qui recule, trop «mmmm.... ma biche», il nous offrit un coup de vaseline pour que ça rentre mieux.
J'ai senti l'impair non ce n'est pas un doigt ) qui se pointait à l'horizon, comprenant et parlant de façon courante la langue romani, j'ai coupé court à l'invasion de ce fauteur de troubles.
« Dis l'ami, je suis en famille, reviens demain matin, je vais voir ce que je peux faire. »      Il n'a pas insisté, je constatais après son départ que certains de mes invités le connaissaient de façon défavo­rable, des mains s'étaient même crispées sur les manches des serpettes qui servaient à mes invités pour dé­couper toutes sortes de choses, même le corps humain.      La sentence tomba de suite « mon phral ( mon frère ) cet homme, il n'est pas comme nous.. c'est une porte-poisse.. Il a le mauvais œil.».      Le lendemain matin vers sept heures, son fourgon brinquebalait sur le chemin d'accès à mon terrain, suivi par une petite voiture de couleur rouille.
« Tiens, c'est ton jour de chance, j'ai un lot de cartons à te vendre y en a pour..X. Francs, je te le laisse à moitié prix... ce sont des cigarettes qui viennent direct d'Espagne ».     Un énorme gyrophare rouge, illuminé par des dizaines de feux clignotants rouges, s'allumèrent de suite... Pin-pon ... Pin-pon... Fais gaffe, il te prend pour un con.      « Merci , romanimais je ne fume pas... J'en veux pas»      Mais il insistait le goujat «j'ai que 10 cartons.. C'est du bon tabac... Tu n'en voudrais pas ».      Dehors, les romanos où je lâche les chiens...Vite, urgence à tous les étages.. Sortez d'ici « mal au trou » que vous êtes !
Le ton monta très vite ,et mon épouse en sortant de la caravane ,tenait un flingue à la main... Elle sentait ce genre de tracas et n'hésitait pas à donner son grain de sel ou de plomb... C'était selon, elle était de la race.      Pour faire plus court, je vous dirai que le fâcheux est reparti rapidement, accompagné de son chauffeur complice.      Dans la fin de la matinée, alors que j'étais allongé sous une voiture, mon attention fut détournée par la pré­sence de deux paires de souliers type rangers mais cirés proprement, qui dépassaient de deux pantalons à bandes       bleu- marine.
Ces souliers me dirent : « Gendarmerie nationale, brigade de recherche. Nous voudrions voir vos pièces d'identité. »
Des chaussures qui parlent... Miracle... Non...emmerdements en vue.      La maréchaussée qui se tenait devant moi, avait délégué deux de ses meilleurs représentants, les autres, une dizaine au total, moins beaux, encerclaient mon domicile et contrôlaient 3 clients qui faisaient leurs af­faires avec mon épouse      « Vous n'auriez pas eu la visite d'un individu qui vous a proposé des cartons de cigarettes provenant d'un   vol ?»
Mes battements de paupières ,façon Betty Boop ,ont convaincu les forces de l'ordre qui ,après avoir mis le bordel sur mon chantier et dans mes registres de Police, repartirent, convaincues que j'étais un gros men­teur... On ne se refait pas Monsieur l'Agent.      Quarante-huit heures plus tard, le nom de Julot s'étendait dans la rubrique des chiens écrasés.
Il avait cambriolé un dépôt de la compagnie des tabacs, et s'était fait prendre chez un receleur alors qu'il re­vendait son lot.     Le receleur, c'était le même qui, assis à ma table m'avait dit «mon frère, méfie-toi de ce gars, il a le mauvais œil».     "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !" .      ©Philippe X - 18/03/2020 .  
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kaobang · 5 years
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27-29 septembre : Vang-Vieng la sulfureuse
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Nous avons un peu hésité avant de mettre les pieds à Vang Vieng : malgré une action musclée des autorités ces dernières années, à coups de fermeture de discothèques et de bars, la ville traîne derrière elle une réputation de dépravation et de débauche qui ne manque pas de susciter quelques réticences. Haut lieu de la fête à outrance, elle était autrefois réputée pour ses descentes de rivières sur chambres à air (le tubing) avec étapes dans les nombreux bars à bières jalonnant le parcours, et les jeunes bourrés qui ne s'étaient pas noyés en chemin pouvaient continuer de s'encanailler le soir venu, les moins constitués sombrant dans le coma du mauvais alcool.
Les turpitudes de la jeunesse ont laissé leur place aux touristes de la classe moyenne chinoise, que l'on voit pagayer maladroitement sur la rivière dans leurs gilets de sauvetage (l'instinct grégaire du touriste chinois le poussant toujours à agir en groupe d'au moins vingt personnes) ou conduisant des buggys (ces espèces de minis 4x4 qui font un bruit d'enfer) sur les routes de campagne, le visage entièrement dissimulé par de ridicules chapeaux à lacets et ces satanés masques respiratoires.
[Durant notre escale à Bangkok, Olivier me répétait pour la centième fois que je devrais arrêter de me moquer des Chinois. Alors que j'essayais plus ou moins maladroitement de me défendre, arguant que l'explosion massive du tourisme chinois faisait s'envoler les prix de pays comme le Laos, et le cours du mauvais goût dans d'autres, eut exemple la prolifération des tours operators Tours Montparnasse/Tour Eiffel/ Galeries Lafayette du Paris authentique comme on l'aime tant, l'appel à l'embarquement de l'avion voisin a résonné, et nous avons observé avec stupeur une cinquantaine de Chinois se lever d'un seul homme et se précipiter comme si leur vie en dépendait vers le guichet précédant le sas, se bousculant à grands renforts de vociférations voire, se montant presque dessus, pour tendre à l'hôtesse le précieux sésame. Mais pourquoi agir ainsi, puisqu'à priori, PERSONNE ne sera laissé sur le carreau?Ils sont fous ces Chinois, qui intègrent la frénésie à grande échelle tant ils sont avides de vivre.]
Bref, nous arrivons dans Vang Vieng après une nouvelle journée de bus à rallonge, et parcourons pour rejoindre notre auberge une longue rue aux trottoirs poussiéreux et aux façades défigurées par des affichages criards violemment éclairés au néon. Mise à part les bang bang retentissants d'une auberge de jeunesse, où l'on aperçoit quelques jeunes tituber autour d'une piscine, la ville est silencieuse et presque déserte, glauque, en somme. Le lendemain matin, nous nous rendons compte que Vang Vieng tout entière est dédiée au tourisme : vêtements, produits de beauté, restaurants, bar à jus et agences jouent au touche-à-touche sur des centaines de mètres ; les commerçants ont le visage fermé, et nous suivent à la trace dans toutes les boutiques. Nous mettons cela sur le compte des abus d'autrefois, qui ont dû leur donner, même s'ils en vivent, une image résolument mauvaise du touriste quel qu'il soit.
La première journée, nous décidons de randonner par nous-mêmes, dans le but de trouver l'un des lagons qui entourent la ville. Le soleil de plomb blanchit presque les montagnes, et la campagne, différente de celle du Nord, avec ses maisons en bois foncé sur pilotis, est tout aussi belle. Dommage que ce paysage bucolique soit envahis par les dizaines de buggys conduits par des ... qui nous asphyxient dans un boucan d'enfer.
Après quelques kilomètres, nous nous arrêtons déjeuner, et un grand type dégingandé, au visage émacié et au teint maladif, arrête son vélo et jette presque ses affaires sur notre table, puis demande s'il peut se joindre à nous (oui, dans cet ordre, comme ça, on n'a pas eu vraiment le choix). Encore un Français, nous sommes décidément bel et bien reconnaissables à cette propension à nous émailler aux quatre coins du monde! J'ai-oublié-son-prénom nous jette pèle-mêle et avec force postillons sa vie au visage, et Dieu qu'elle n'est pas bandante, il a cumulé les déconvenues nous explique-t-il, il n'aimait plus son boulot dans le vin (encore une sombre affaire de Chinois à qui on refourguait du Gros Plant sous couvert d'appellation à la française), il a été expulsé de son appartement car sa copine l'a largué, mais elle a tout à perdre, tient-il à nous préciser en se curant le nez. Puis, il nous faire savoir qu'il sort tout juste d'une grosse, grosse gastro, tout en précisant à Olivier qui se plaint d'avoir encore faim qu'il peut finir sa soupe "enfin, je suis partageur si t'es pas trop bégueule". On s'est longtemps demandés pourquoi on a accepté, surtout quand on a commencé tous les deux à se sentir nauséeux sur le chemin, et à verser dans la psychose : "ooooh mais mes mains sont toutes engourdies", "si ça se trouve il nous a mis un truc dedans ce con, de toute façon il était chelou, ROOOH T'IMAGINES IL NOUS A MIS DU GHB?!". Bon, apparemment c'était juste un gros coup de fatigue, que l'on a soldé par une petite sieste dans la campagne, avant de reprendre la route pour le lagon, qui était envahi de gilets de sauvetages sur pattes (je n'en dirais pas plus) et surmonté d'une super grotte que l'on a exploré de fond en comble à la frontale, en sautant de rochers acérés en rochers glissants, et en se disant qu'au vu du niveau d'insécurité optimal, il devait bien y avoir deux-trois cadavres de jeunes bourrés là-dessous.
On s'est avalés les huit kilomètres du retour en marche rapide, mais évidemment la nuit noire nous est tombée dessus bien avant l'arrivée, et nous avons marché longtemps sans croiser âme qui vive, nonobstant un quarantenaire australien qui cherchait un bar-tabac en titubant à travers champs.
Pour le dernier jour, un joli programme nous attend : trekking le matin, avec un paysan guide à ses heures perdues, qui nous emmène voir ses rizières et nous précède dans des champs dont les herbes nous arrivent à la taille, jusqu'à une grotte que l'on traverse entièrement, les pieds dans l'eau, pour déboucher de l'autre côté de la montagne. Puis, tyrolienne l'après-midi : nous échouons dans un groupe d'une douzaine de Chinois et l'organisation est militaire, nous défilons tous encordés de spot en spot à la vitesse de l'éclair, je n'ose pas imaginer ce que cela doit être en haute saison. Deux des filles pleurent de terreur et envient, à travers leurs larmes, mon air stoïque ; pourtant je n'en mène pas large, mais j'avoue que la sensation de passer au-dessus de la canopée à toute vitesse est incroyable. La dernière tyrolienne est un saut vertical, le corps suspendu à une corde que le guide lâche sur la poulie à toute vitesse, et heureusement que ça ne dure que cinq secondes, car cette sensation d'organes qui s'échappent dans un frisson intérieur ne constitue pas vraiment une partie de plaisir.
Dans l'excitation du moment, je convainc Olivier : "Et si on le faisait, ce tour en montgolfière?". On s'offre mon rêve de toujours, celui du jardin de ma maison d'enfance où j'observais, certains dimanches, les ballons multicolores décoller du domaine d'à côté. Une fin de journée en apothéose,dans une nacelle qui se balance et s'élève timidement dans les airs, filant encore plus haut pour replonger et raser la cime des arbres, et nous survolons un paysage qui ressemble de plus en plus à un jeu de société, les carrés parfaits des champs, les rectangles oranges des entrepôts, le bleu des portions de route et la montgolfière de la concurrence qui se balade comme nous au-dessus de la vie des gens. Un coup de lance et le feu rugit, gonflant le ballon qui part à nouveau vers les cieux dans une ascension maîtrisée, car si nous tutoyons trop les nuages l'engin deviendra incontrôlable. Et nous sommes grisés d'un sentiment de toute-puissance : celui, en fermant un peu les yeux, de pouvoir presque se fondre dans la légende de l'Homme-oiseau, si imbu du ciel qu’il défiait sans cesse la gravité de la terre.
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claudehenrion · 4 years
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Mi-mandat… en mi-teinte
  Déjà deux ans et demi… En théorie, le temps “fugit irreparabile”, comme disaient les romains. En revanche, pour nous qui supportons les conséquences de cette fuite, tout se passe comme s'il prenait son temps, le temps ! C'est à croire qu'il a le temps ! La tentation est donc grande de “faire le point”, au moment où notre Président cherche à nous faire croire qu'il entamerait “une phase 2” de son quinquennat, c'est-à-dire la même chose, mais avec un petit “chouya de taqqyia’’ (ce ’‘mensonge pour la bonne (?) cause”) en plus, histoire de vivre avec ce qu'il croit être “son temps” : un peu plus d'islam saupoudré sur tout). Où en est la France, après 30 mois passés dans ce “monde nouveau” qui nous était promis ?
 La lecture de nos quotidiens et un regard sur notre petit écran aux heures des “JT” suffisent à nous faire paniquer. Rien ne va plus, tout foire, tout le monde est “vent debout” contre tout le monde, les uns contre les autres, la société est disloquée, le verbe remplace le réel, et, comme dit le brave populo, “C'est chaud, devant” ! Anniversaire rituel des Gilets jaunes et des Black Boks (pas plus acceptable pour autant), menace d'une grève illimitée à partir du 5 décembre, villes bloquées par des paysans injustement mal aimés, grogne confirmée des Maires de France, flics et hôpitaux au bord de l'attaque d'apoplexie, pompiers, retraités, étudiants, paysans, nounous, villageois, habitants les villes ou pas, infirmières, avocats, contribuables, “matons”, riches trop ponctionnés et pauvres pas assez gâtés, automobilistes et motards, artisans, commerçants… la liste est interminable des catégories de français qui n'en peuvent plus de tant d'incurie et de mensonges, de tant de mots creux, de tant d'arrogance mal placée, de tant d'erreurs d'analyse, de tant d'argent dépensé là où il ne faudrait surtout pas… Et marre, peut-être plus encore, d'un pouvoir hyper concentré et hyper technocratique où rodomontades, coups de menton pseudo-mussoliniens et promesses intenables camouflent une réelle impuissance et une aboulie faite d'asthénie, d'apragmatisme et d'ataraxie devant tous les défis qui ne peuvent plus attendre sans dommages… parfois irréversibles : le “a -privatif” du grec ancien semble être la clé de toute analyse !
 Sur le plan intérieur, la réforme des retraites, ce “chantier du siècle”, est en train d'être repoussée aux calendes grecques. C'est simple : on dirait que plus les rapports s'accumulent qui insistent sur l'urgence, plus les dates d'application se dissolvent dans un futur irréaliste : la fameuse “clause du grand-père” renvoie la soi-disant solution-miracle dont personne ne veut aux alentours de 2050… voire 2065 (pour le moment), et ne fait que créer un nouveau régime de retraite, le 43 ème, tout en continuant à chaparder en douce le résultat de la bonne gestion de certaines caisses au profit, comme toujours, de tout ce qui touche à la fonction publique, ce grand méchant loup de la gestion de père de famille. Avec 140 milliards d'euros détournés, ce sera le plus gros hold-up de tous les temps !
 Au delà de cette catastrophe annoncée, la main-mise de l'Administration et de la fonction publique sur l'appareil d'Etat multiplie les situations intenables… A la SNCF, le départ de Guillaume Pépy laisse enfin voir l'immensité du désastre qu'a été la gestion déplorable de ce haut fonctionnaire typique : promettre n'importe quoi, ne pas tenir les objectifs, céder aux syndicats les plus anti-sociaux, laisser aller l'entretien et tout ce qui ne se voit pas, et jouer sur ses relations à tous les niveaux pour renflouer ce qui ne devait pas l'être… et se maintenir en poste ! Et malgré tout, on se demande si la situation de l'hôpital n'est pas encore plus désespérante ! Un soi-disant “Plan de refondation des urgences” a coûté 250 millions sans autres résultats que négatifs. (Il faut dire que dans le genre “ministre indigne de ses responsabilités”, la mère Buzyn (si j'ose !) se pose là, elle aussi. C'est à croire qu'on se donne du mal, en haut lieu, pour sélectionner les plus nuls !)
 Chaque paragraphe étant plus désespérant que les précédent, il y a aussi l'état déplorable des Finances publiques, où le déficit et la dette nous éloignent sans espoir de retour de nos voisins européens -qui sont aussi nos concurrents les plus redoutables..Le Président en est réduit, dans ses efforts désespérés pour “sauver la face”, à se raconter à lui-même que les “garde-fous” que l'Europe s'est imposée à elle-même pour tenter de survivre à la nullité de ses membres sont… “d'un autre siècle” (sic !). On croit rêver, mais c'est un cauchemar ! Vous vous demandez pourquoi il est si important de faire, comme disent nos amis italiens “belle figura” ? Mais pour la politique internationale, voyons ! Quand on s'est rêvé en sauveur du monde et en patron de fait de l'Union européenne, ça doit être difficile de se retrouver seul, rejeté et/ou moqué de tous (car rater à ce point le redressement de son pays ne donne pas envie à d'autres de tenter la même expérience d’échec).
 Et l'ouverture en grand des vannes pour les clientèles, les corporatismes et les dépenses de nature idéologique (fausse écologie, vraie immigration incontrôlée, pompes aspirantes pour une migration mortifère, renvois d'ascenseur et petits copains, dépenses dites sociétales mais toutes perverses, toutes mauvaises, toutes à arrêter vite, ou encore multiplication de sinécures, des comités Théodule, des dépenses inutiles pour acheter sans succès une caricature de paix sociale… tout cela interdit toute possibilité de redressement économique… et partant, politique.
 La situation a atteint un tel niveau de répétition dans l'échec qu'on est en droit de se demander si  notre Président n'aurait pas la “Scoumoune’' (pour utiliser pour une fois mon vocabulaire pied-noir) ! Mais d'un autre côté, ’'on n'est jamais si bien servi que pas soi-même”… et la méthode du coup d'éclat permanent, de l 'annonce pour l'annonce, de la provocation, de la volonté d'aller contre les désirs du “populo”… peuvent parfois réussir. Mais n'est pas Trump qui veut, et le résultat est là, à mille lieues des intentions et des espérances : société au bord de l'effondrement, violence individuelle et collective devenue la norme… la France a perdu toute crédibilité sur la scène internationale. Le Président est l'otage de sa propre démagogie et de son déni des réalités, et, comme le suggère avec cruauté mais juste raison Nicolas Baverez, il est la victime de son détestable système de lecture du monde, des temps actuels, des évolutions en cours et de l'état des autres pays.
 Et pendant que la France est sommée de se passionner pour une “marche contre l'islamophobie”, (factices, toutes les deux), il faut rappeler que “une phobie, c'est la peur d'un danger qui n'existe pas”. Or, s'il y a un danger qui est mortel et même d'une monstrueuse brutalité, c'est bien DAESCH, l'État Islamique et le terrorisme : prisonniers brûlés vif dans des cages, chrétiens crucifiés, non respect du ramadan entraînant la mort, égorgements en place publique télévisés sans honte… et, en France seulement, quelque 300 assassinats… Mais les chiens de garde de la démagogie veillent : on ne nous parle que d'amalgame, de djihadistes rapatriés (les pauvres ! Ils n'ont pas où aller !), et on nous invite à fantasmer sur une éventuelle “Phase II du quinquennat” aussi pire que l’autre ! Pauvre France !
 Mais ce n'est absolument pas ça, qui est en cause ! La dernière porte qui reste ouverte (car les  choix se resserrent) est ce que les skieurs appellent “une conversion’' : un virage à 180°. L'idéal serait de tout effacer et de repartir à zéro, sur des bases totalement nouvelles, complètement différentes, donc ’'moins pires”, par définition. Est-ce possible ? Est-il temps, encore ? Je ne sais pas, et ce n'est pas mon rôle : simple “blogueur”, j'essaye d'observer, de lire entre les lignes, et de comprendre. Mais j'ai oublié l'âge du “passage à l'action” il y a bien longtemps !
H-Cl.
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Maze
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Dans un château au nord du pays vivait le roi Fatrïus et la reine Frïal. Tous les habitants devaient aimer leur roi, sous peine d'être décapité ou écartelé publiquement, ils existaient de nombreuses méthodes d’exécution pour distraire la foule. Fatrïus voulait qu'on l'aime d'une mani��re ou d'une autre, Frïal n'avait pas recours à la menace pour obtenir l'amour du peuple, elle préférait écouter et trouver une solution pacifique à leurs problèmes après tout sans eux ils ne survivraient pas. Car oui, tous ces petits plaisirs que le Roi adorait dévorer lors du repas venait des paysans, mais ça il s'en fichait comme de sa première chemise. Il avait une hygiène déplorable ainsi qu'une fâcheuse tendance à éructer et flatuler devant les invités qui se faisaient de plus en plus rare. La Reine qui rêvait d'aventure redescendit vite sur terre quand on lui annonça qu'elle allait se marier pour former une alliance entre deux pays. Ainsi commença une nouvelle vie d'ennui avec un homme méprisable.
Malgré sa tristesse la Reine ne se laissait pas abattre, elle tenait à être présente à la salle du trône tous les jours pour entendre les nouvelles du royaume. Le Roi aussi devait s'occuper de cette ''corvée'' comme il disait, la plupart du temps quand une personne venait demander de l'aide il se contentait de faire un mouvement sec vers la droite avec sa main pour signifier qu'il en avait rien à carrer. À force de faire se geste de la main les gens lui avaient donné un nom, ils appelaient ça ''swipper''. Si vous étiez ''swippé'', votre demande ne valait rien à ses yeux, heureusement la Reine arrangeait les problèmes jugés sans intérêt pour le Roi quand il avait le dos tourné.  
Un matin le messager entra paniqué dans la salle du trône.  
— Sire ! il leva ses mains en direction du Roi et s'agenouilla, je suis porteur d'une nouvelle horrible, abominable, affreuse et eff... !      
— Il suffit Touitass ! Veuillez cesser votre pseudo jeu d'acteur !
— Mes excuses Sire je croyais que..
— Vous croyez que ? Et bien ?
— N'oubliez pas que notre bon Touitass est victime d'une malédiction. intervint la Reine.
— Ah oui, vous avez un nombre limité de mot par jour, je me demande pourquoi je vous garde d'ailleurs... fort heureusement l’expéditeur a aussi donné un parchemin. Fatrïus prit le message et le déroula, son visage s'assombrit petit à petit.  
— Un problème ? s’inquiéta le reine.
— Le Sorcier maléfique Maze va venir ici...  
— Maze !?
— Qu'on fasse venir le mage du royaume ! J'exige qu'il lance une tempête sur mes terres ! Ce sorcier de mes deux est déjà venu chez d'autres Rois accompagné d'un orage gigantesque, mais moi je vais le devancer !    
— Vous ne parlez pas sérieusement Fatrïus il n'est pas si...    
— Si je suis très sérieux, maintenant préparez vous à le recevoir et évitez de me faire honte!  
Lui faire honte ? Il se moque de moi ? pensa-t-elle.
Les sorciers avaient pour coutume de soigner leurs entrées, ils pouvaient débarquer à dos de dragon ou se téléporter, le but était surtout d'impressionner. Les mages préféraient rester discret mais quand le Roi exigeait qu'on fasse tomber une tempête on ne le contredisait pas, son magicien s’efforça d'être le plus rapide possible tout en se concentrant afin d’éviter un accident. Tout était prêt pour le plus grand plaisir du Roi, plaisir non partagé par la Reine.
— J'ai entendu des rumeurs sur lui, mais rien de maléfique.
— C'est une affaire qui concerne le sorcier et moi Frïal, restez à votre pl...  
Il fut interrompu par bruit assourdissant, une colonne de flamme bleu apparut devant le roi et la reine, quelque instant après, une forme humaine en sorti. Les flammes se calmèrent pour laisser place à une personne de grande taille, son corps entier était dissimulé par une cape.  
 — Mes hommages, Madame. dit le sorcier en s'inclinant, Frïal n'en revenait pas, elle ne sut quoi répondre.
— C'est à moi que vous devez vous adresser Maze ! cria le roi agacé.
— Mes excuses Sire, je n'ai malheureusement pas le temps de discuter avec vous mais je dois vous féliciter pour cette magnifique tempête, cette attention me touche.
— Vous vous trompez c'était pour...
— Me devancer j'imagine, si ce n'est pas trop vous demander veuillez me remettre ce que je suis venu chercher, il tendit sa main vers la Reine.
— Je ne comprend pas, qu'attendez-vous de moi ?  
— Il n'attend rien ce fils de chien va soulever tout le...  
Maze claqua des doigts et la bouche du Roi disparut, Frïal se leva d'un coup sans crier mais tout de même choquée. Elle était sur le point de l'aider mais une chose se produisit dans sa tête, en avait-elle vraiment envie. Elle se tourna vers Maze et comprit ce qu'il était venu chercher en repensant à la réaction de son époux.  
— Vous êtes venu pour moi ? demanda la Reine d'une voix tremblante.  
— Tout à fait.  
— Et si je refuse ?  
— Votre peuple en pâtira.  
  Que faire ? pensa-t-elle.
— Je vous conseil de venir avec moi.
— Vous... vous lisez dans mes pensées ? elle posa sa main sur son crane par réflexe comme pour empêcher Maze d'entrer dedans.
— Hélas non mais j'ai l'habitude de ce regard, toutes les autres Reines pensaient comme vous au moment ou elles comprenaient l'objet de ma visite.
Les gardes restaient à leurs postes, la peur de se faire transformer en crapaud par le sorcier suffisait à les empêcher de bouger. Le Roi toujours sur son trône arrivait à lâcher des bruits qui ressemblaient à ceci :
 — Mmlfjffl mmmm !!   Nul doute que ses ''paroles'' ne prévoyaient rien de bon pour Maze qui perdait patience. Les flammes recommencèrent à apparaître autour de lui.
— C'est l'heure de faire un choix Frïal, il tendit à nouveau sa main vers elle, mes flammes ne vous feront aucun mal.    
Elle fixa la main du sorcier et tourna son regard vers l'homme qu'elle avait épousée par obligation, qu'il aille au diable ! pensa-t-elle. D'un pas décidé elle s’avança vers Maze et lui attrapa la main, les flammes l'entourèrent pendant plusieurs minutes sans la brûler puis elle se volatilisèrent. Frïal avait les yeux fermés.
— Où suis-je ?  
— Le meilleur moyen de le savoir c'est d'ouvrir les yeux, la voix du sorcier avait changée.
Elle commença par ouvrir un œil puis l'autre et elle découvrit un monde magnifique, des blocs de terre flottait, des créatures qu'on pensaient éteintes volaient tout autour d'elle. Des femmes et des hommes vivaient aussi ici.
— Quel est cet endroit ? demanda Frïal encore sous le choc.
— C'est l'autre côté.
— Je suis morte ?!  
— Non non non je me suis mal exprimé.
— Votre voix à changée, votre visage aussi mais vous êtes quoi ?! Elle ne savait plus du tout ce qu'il se passait.
— Calmez vous je vais vous expliquer, je suis une reine comme vous, du moins je l'étais avant de m'enfuir. Mon ex époux était comme le votre sauf que j'ai eu la chance d'avoir une mère sorcière pour me défendre et me libérer de ce mariage forcé.
— Alors vous n'allez pas me torturer ou pire encore ?
— Non ! Mais enfin pourquoi penser cela ?! le ou plutôt la sorcière enleva sa capuche. Je me nomme Isilda et je vous souhaites la bienvenue de l'autre côté du monde, là ou les créatures fantastiques et les humains vivent en harmonie. Vous êtes la cinquante-deuxième que j'amène ici.
— Je... je ne sais quoi dire.
— Vous n'avez rien à dire, profitez de cette seconde chance pour commencer une nouvelle vie.  
— Attendez tout ceci est incroyable mais que vont devenir les habitants du royaume, Fatrïus va se venger sur eux ?!  
— Il se pourrait que quelqu'un ait lancé une idée de révolution mais allez savoir qui aurait une idée pareil...  
Effectivement une révolution eut lieu des semaines plus tard, le Roi fut exécuté, étant dans l'incapacité de donner des ordres aux gardes pour le défendre faute de bouche. Là où Maze passait les dictateurs trépassaient, c'était d'ailleurs grâce à ses agissement que les soulèvements avaient triplé. Frïal pu réaliser son rêve, partir à l'aventure.      
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notincy · 3 years
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Une balade gourmande à Lisbonne
 Une balade gourmande à Lisbonne
Lisbonne est une capitale qui vit «le changement». À l'ère de l'uniformité de la ville, avec des fac-similés des tendances hipster qui surgissent partout dans le monde, il est rafraîchissant de trouver un endroit qui reste fidèle à ses racines tout en pliant les genoux à la croisade de la modernité.
C’est une ville sur les lèvres de tous les gastronomes et la liste de tous les europhiles. C’est passionnant, stimulant et accumule les étoiles Michelin. C'est brillant et audacieux. Comme Barcelone il y a dix ans. Alors prenez votre bouteille de sauce piri piri et attachez-vous. Lisbonne est en mouvement mais pas pressé d'aller n'importe où.
À vrai dire, il se déplace lentement au niveau de la mélasse. Pour tous les célèbres pan-slingers qui mettent la scène gastronomique moderne de Lisbonne sur la carte - et il y a quelques grands noms, en effet - les racines de la tradition sont profondément ancrées. En arrivant sur l’une des places de la ville, au milieu de la foule palpitante des habitants et des touristes, je peux immédiatement comprendre pourquoi ce patrimoine est si difficile à éliminer. Tout le monde est occupé à jouer l'un des spectacles les plus traditionnels de la ville passe-temps: déjeuner.
Petiscos (au Portugal, S se prononce «sh» - maintenant mettez-vous dans la bouche) est la réponse de Lisbonne aux bouchées légères de style tapas. La plupart sont frits et induisent la sieste. Les lisboètes et les hors-tours se penchent au-dessus des comptoirs en verre de minuscules magasins, choisissant une collation panée ou une autre. Tout le monde partage des bolinhos de bacalhau (croquettes de morue salée), c'est un plat qui définit un restaurant et chacun a son préféré.
«Nous utilisons toute la morue», déclare Luís Godinho, qui dirige Manteigaria Silva, l’un des plus anciens magasins du centre-ville de Baixa. «Il est maintenant salé ailleurs, mais nous le faisions ici même.» Le magasin appartient à sa famille depuis plus de 100 ans et reste l’un des favoris de la ville. Si Don Corleone faisait le commerce du poisson, ce serait son QG.
Certains des meilleurs plats sont nés de la pauvreté, une nécessité de frugalité qui exige de la créativité - la paella espagnole, les arancini italiens et la soupe sont tous des plats paysans - et la conservation: des cornichons, tout ce qui est scandinave. Lisbonne a séché la morue salée. Conçu pour durer l'hiver, il a duré des siècles. À la charcuterie de Luís, ils l'emballent sous vide pour vous, ce qui est très utile si vous prévoyez de ramener quelque chose à la maison - l'odeur peut certainement prendre un certain temps pour s'y habituer.
Un coup d'œil sur la plupart des menus et des tables de repas en famille vous fera penser que c'est la seule chose qu'ils mangent. «Bacalhau a une recette pour chaque jour de l’année», me disent les charcutiers. Tenter d'écarter ce poisson ici, c'est comme aller en Bourgogne et essayer d'éviter le beurre.
Les rues pavées de Lisbonne vous emmènent à travers une panoplie de bâtiments pastel, remplis de portes colorées et de ces carreaux azulejos incomparables. À pleine inclinaison, le soleil portugais impitoyable se reflète sur les trottoirs et les bâtiments pour presque blanchir la ville, et cela est particulièrement vrai les jours de brouillard. Il est préférable de l'observer lorsque l'alouette se lève ou pendant les heures dorées avant le coucher du soleil. La lumière plus subtile révèle une émeute de couleurs, mettant en valeur les toits en terre cuite et en choisissant le jaune murs et murs bleus.
C'est mon observation le lendemain matin sur mon brunch de café et de samosa - ce dernier une acquisition du portugais Goa. Je tapisse mon ventre. De même, Lisbonne est pour renverser quelques verres de ginjinha, la liqueur de cerise locale, et j'ai l'intention de devenir indigène. Ponctuant de nombreuses places et rues se trouvent des tasquinhas, des trous humbles dans le mur dans lesquels vous trouverez des hommes plus âgés et pimpants en train de sucer leurs ginjinhas. Aigres, très fermentés et désagréables pour certains, les hommes sont néanmoins enclins à vous accueillir chaleureusement si vous buvez avec eux. «Mange la cerise», m'aboie-t-on. La liqueur est délicieuse.
Il est merveilleusement européen et en contradiction avec le penchant eurosceptique de Lisbonne. Cet attrait est aggravé lorsque vous voyagez entre les quartiers avec ce buzz unique et chaleureux qui vient de tirer quelque chose alors que vous devriez être au travail. Attention cependant aux tramways.
Le tramming est mieux traité comme un sport pour spectateurs, à moins que vous ne souhaitiez une expérience immersive de sardine en conserve semblable à celle de Lisbonne. célèbres magasins de poisson en conserve colorés. Considérez le 28 un non-aller; c'est le plus populaire et toujours beaucoup trop plein. Le 25 c'est mieux. Cependant, tous sont mieux observés que montés. Il y a quelque chose de profondément symbolique car les chariots branlants croisent des rues bordées de graffitis, des jouets jaunes surdimensionnés ornés de publicités de whisky irlandais, quelque part entre les années 90 Brooklyn et le Berlin moderne.
L’architecture de Lisbonne se définit non seulement par ses carreaux et ses couleurs, mais aussi par la catastrophe. La majeure partie de la vieille ville a été complètement détruite par le grand tremblement de terre de Lisbonne de 1755 et le tsunami et les incendies qui ont suivi. Peu de bâtiments antérieurs au XVIIIe siècle survivent, mais ceux qui le font, en particulier à Alfama, valent le détour.
Ici, même des bâtiments du XIIe siècle sont visibles. Quelques souvenirs du tremblement de terre résonnent encore: Rua Da Regueira vaut le détour, ne serait-ce que pour trouver les deux bâtiments penchés pour créer l'une des ruelles les plus étroites d'Europe. Vous ne voudrez probablement pas vous attarder dans ce qui est l'un des Les zones les plus touristiques de Lisbonne, cependant. Trouvez le vieux quartier juif et arrêtez-vous au musée juif récemment ouvert pendant que vous êtes ici, puis dirigez-vous vers les autres collines pour des plats plus excitants.
Je me dirige vers le quartier de Príncipe Real où des restaurants tels que Tasca da Esquina - tenus par les grands chefs Vitor Sobral, Hugo Nascimento et Luís Espadana - révèlent le Lisbonne que j'attendais, servant des plats locaux avec des touches modernes. Ici, vous verrez les sourcils botoxés des grands et des bons presque monter avec délice dans des plats comme le poulpe et le champignon. C’est là que je mange mon plat préféré du voyage: le bacalhau à brás, la morue salée en flocons avec des juliennes de pommes de terre frites liées par un œuf battu. C’est le poisson-frites qui rencontre l’umami avec une agréable humidité.
Lisbonne est aussi une ville pour le riz. Le Portugal a la plus forte consommation de ce produit par habitant de toute l'Europe. Cela signifie que les menus contiennent souvent plusieurs plats de riz et qu'il peut être difficile d'en choisir un seul. En général, ils seront mouillés, comme de la soupe des riz tels que l'arroz de marisco, qui ressemble plus à un ragoût de poisson rempli de riz. C'est lourd et délicieux et les portions peuvent souvent être accablantes. Ce sont des repas bon marché à l'ancienne qu'il vaut mieux partager.
L’histoire de Lisbonne imprègne ces aliments. Les Maures et les Romains ont laissé de nombreuses influences. L’époque des Découvertes a ramené une multitude d’ingrédients exotiques et, avec elle, l’obsession de la ville pour le café. Mais nous ne sommes pas ici pour nous attarder sur le passé.
Les conversations de modernité gastronomique mènent inévitablement au Mercado da Ribeira. Ici, vous pouvez manger des onglets ou des entrailles de poulet à l'étal du cuisinier vénéré Miguel Castro E Silva. Ou du poulpe grillé de Henrique Sá Pessoa. Ce sont des chefs étoilés au guide Michelin qui servent de la cuisine de rue simple aux habitants. Il est assez difficile d’être hipster et peut-être de rater la cible, de toucher quelque chose de plus proche de la salle d’école stérilisée. Mais l’attrait pour les jeunes de Lisbonne est palpable: à partir de midi, l’endroit est bondé jusqu'aux chevrons de métal blanc.
Ceux qui sont à la mode bars à l'esprit serait négligent de ne pas pincer au coin de la rue pour visiter Pink Street, une route autrefois le repaire des marins et des dames de la nuit, mais maintenant la partie la plus chaude de la ville pour les cocktails et les bars à vin. Attendez-vous à ce que les habitants se répandent dans les rues: les bars de Lisbonne sont délibérément petits pour encourager la bonhomie de rue.
Tout comme les Espagnols, les Portugais dînent assez tard. «Mangez à 19h30 et vous serez entouré de touristes», me conseille un hôtelier. «Si vous voulez manger avec des gens de Lisbonne, sortez entre 20h30 et 21h00.» C’est une ville qui ne dort jamais. Ou au moins un qui se couche tard, peut-être après un peu trop de vin. Et le vin portugais est largement sous-estimé. Il y a du bon moscatel, voyage à Lisbonne évidemment. Mais aussi des vins solides pour le dîner. Le Touriga nacional est considéré comme le meilleur de cette région. Les raisins à faible rendement sont petits, avec un rapport peau / pulpe élevé qui donne un rouge aromatique et riche en tanin. Je vous recommande vivement de remplir votre valise avec quelques bouteilles de Quinta do Piloto 2014 touriga nacional, qui était la meilleure bouteille du voyage. Il est bon marché et pourrait facilement accompagner le meilleur de la gastronomie. Il vaut la peine de visiter le vignoble lui-même: il se trouve juste au sud de la ville.
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ilya100ans · 3 years
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Il y a 100 ans
Décembre 1920 - des Annales de Lyre No. 179.
[Ce numéro est entièrement consacré aux résultats du Palinod de Lyre de 1920. Ce concours de poésie inauguré dès 1909 par l’abbé Thuillier, lui-même poète talentueux. Le Palinod, basé sur un modèle du Moyen Age, rendit célèbre non seulement l’abbé mais aussi la commune de La Neuve-Lyre, attirant des concurrents de toute la France. Nous donnons, à titre d’exemple, les poèmes ayant remporté le premier prix dans les deux catégories].
 PREMIÈRE LYRE
(Poésies Mariales)
Offerte par S. G. Mgr DÉCHELETTE, Evêque d’Evreux
                                    QUÉZAC
            (Lieu de pèlerinage à la Sainte Vierge dans le Cantal)
                  L’église, svelte et blanche, au ciel parle tout bas :
                  Rien ne trouble la paix des mots que l’on devine….
                  Et comme elle est plus douce encore et plus divine
                  La réponse du Ciel aux soupirs d’ici-bas !
                    Alentour, des plateaux gazonnée et pleines d’ombres,
                  Des châtaigniers massifs, hospitaliers et bons,
                  Où chantent à la fois les zéphyrs vagabonds –
                  Et les oiseaux blottis entre les feuilles sombres.
                    Les troncs rugueux ont l’air de frustes paysans
                  Tout déformés par l’âge, usés par l’âpre terre,
                  Mais, dont un Idéal rajeunit l’âme austère,
                  Après avoir été la force de leur âge.
                    L’homme et l’arbre sont fils du même sol farouche :
                  Lourds, sauvages tous deux, ils ont la même ardeur,
                  La même bonhomie et la même verdeur,
                  Le même air recueilli, lorsque la mort les touche.
                    La Vierge reste là, dans son domaine aimé,
                  Plus chez elle qu’ailleurs parmi ces âmes pures ;
                  Et sa présence plane à travers les guipures,
                  Qui forment les rameaux sur le ciel embaumé.
                  Il semble que partout son manteau nous protège,
                  Qu’elle soit là toujours, prête à nous écouter,
                  Et tout près de son cœur, il est bon de goûter
                  La piété des soirs et de l’air qui s’allège.
                    Parfois, dans un sentier ou sous les arbres verts,
                  Une soutane passe on l’on salue un prêtre.
                  Et nos rêves émus croient soudain voir renaître
                  Les moines de jadis et leurs frères convers.
                    Et quand l’ombre s’épand, limpide et reposante,
                  Trouée, en ciel bruni, de lumineux points d’or,
                  Dans un calme serein, tout se voile et s’endort,
                  Et la Vierge, sur nous, met sa main caressant.
                                                                   Mlle Jeanne ESTIVAL
                                                                     Professeur à Paris
 PREMIÈRE LYRE
(Poésies Poésies Johanniques)
 Offerte par M. le Comte de ROUVROY, Mainteneur du Palinod
                           PRIÈRE DE JEANNE D’ARC
                  Dieu, qui venez de reverdir les ceps tremblants,
                  Qui voulez, chaque avril, que les pommiers soient blancs,
                  Et qu’au bord des ruisseaux renaisse la fougère,
                  Vous qui m’avez, quand je n’étais qu’une bergère
                  Paissant son troupeau calme au milieu des taillis,
                  Elue à cette fin de sauver mon pays,
                  Et d’en chasser, à tout jamais, la bête fauve,
                  O mon Dieu, - ce pays, faites que je la sauve !
                    Vous qui dictiez les mots, que les saintes m’ont dits,
                  Qui gouvernez toute la terre et qui – tandis
                  Qu’a fleuri l’arbre au pied duquel je vous implore,
                  Avez aussi permis aux corolles d’éclore
                  Vers la Meuse, là-bas, dans le clos paternel,
                   -  O vous, le Tout-Puissant, l’Unique, l’Eternel,
                  Qui vous êtes penché sur ma pauvre ignorance,
                  Prenez, pour les unir aux lys meurtris de France,
                   Les palmes, les rameaux, les fleurs qui sont à nous !
                  Messire Dieu, je vous en conjure, à genoux,
                  Formez un seul faisceau de nos tiges défaites :
                  Du genêt, qu’en Bretagne on tisse pour vos fêtes,
                  Du lierre vendéen léger, mais point changeant,
                  Et du bel olivier au feuillage d’argent !
                  A ces branches joignez, d’un geste qui rayonne,
          ��       Le laurier armagnac, la treille bourguignonne,
                  Le chêne de Touraine et l’if de Domrémy !
                  Que le loup oppresseur, que le dogue ennemi
                  Retourne par delà la mer, dans son repaire :
                  Moi, je retournerai vers le champ de mon père,
                  Filer la laine blonde et traire les brebis.
                  Vous me redonnerez de l’eau vive, le pain bis
                  Et le miel, que vous me donniez dans mon enfance …
                  Mais si, pour débusquer l’Anglais qui nous offense,
                  Qui nous pille, qui nous dévore, - il me fallait
                  Renoncer à revoir mon clocher violet
                  Coiffé du ciel, - et mon berceau, coiffé de paille, …
                 Ainsi soit-il, Seigneur, - et que l’Anglais s’en aille !
                                                              Fernand MAZADe Paris
 Le Palinod de Lyre est un concours de poésie qui se tient à Lyre, en Normandie. Ses récompenses consistent en sept lyres d’or ou d’argent. (Valeur 50 à 200 francs.)
 L’une des lyres est décernée au meilleur poème en l’honneur de la Sainte Vierge.
 Dans le même Palinod, un même auteur ne peut obtenir au plus que la lyre mariale et une autre lyre. Les poètes qui ont obtenu trois lyres, dont l’une en or, ne peuvent concourir à nouveau et sont dits Mainteneurs du Palinod de Lyre. A ce titre, ils sont membres de droit du Jury d’Examen.
   Mode d’envoi des compositions. – Les pièces doivent être inédites. Toutes les pièces du même auteur doivent être signées de la même devise. Elle doivent être envoyées, pour la date fixée, en triple exemplaire et le compositions se rapportant à différentes sections sur des feuilles séparées.
 L’envoi doit être accompagné : 1° d’une enveloppe sur laquelle est répétée la devise de l’auteur et dans laquelle est son adresse ; 2° de la somme d’un franc, non pour chaque composition, mais pour chacune des sections auxquelles on concourt….
 Les auteurs qui se front connaître sont exclus. Le Comité se réserve le droit de publier les poésies « lyrées ». Le manuscrits ne sont pas rendus.
L E PALINOD DE 1922 (8° Session) 
  Le prochain Palinod est ouvert. Les envois seront reçus par M. le Secrétaire du Palinod, à la Neuve-Lyre, jusque au 1er juin 1922.
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L’œuvre littéraire d’un prêtre normand: Henri-Charles Thuillier (1867-1928) ancien curé de la Neuve-Lyre (Eure), présenté par Nigel Wilkins.
        Né à Nonancourt, Henri Thuillier a reçu sa première formation à Écouis et à Évreux. A la Neuve-Lyre il a créé un journal régional (Les Annales de Lyre), inspiré un concours de poésie de renommée nationale (Le Palinod de Lyre), animé des activités, en particulier de théâtre et de poésie.
        Ces poésies sont le reflet intime de l’histoire de l’époque, de la Grande Guerre, des tensions entre Eglise et Etat, des joies et déceptions d’un curé de campagne.
I – Lauriers et Roses             II – Escoviennes           III – Lyriennes                                                                      
       Une nouvelle édition en trois tomes est disponible sur le site Edilivre :
 I.     https://www.edilivre.com/lauriers-et-roses-henri-charles-thuillier.html
II.     https://www.edilivre.com/escoviennes-henri-charles-thuillier.html
III.     https://www.edilivre.com/lyriennes-henri-charles-thuillier.html
Disponible aussi sur Fnac.com, Chapitre.com, Amazon…
Lauriers et Roses : sous ce titre, sont réunies les poésies émouvantes des Lauriers de Lyre : poèmes de guerre et d’après-guerre (1923-28) en l’honneur des « Morts pour la France ». Roses France : quinze saynètes de guerre (1917), petites pièces en vers destinées à être interprétées par des enfants, avec les Quatre Sonnets et le triste Adieu, ma Lyre ! de 1928.
Escoviennes… Cette deuxième partie de notre réédition des poésies de Henri Thuillier concerne principalement les œuvres composées à Écouis (Vexin) au début de sa carrière, avant sa nomination en 1901 comme curé à la Neuve-Lyre, mais aussi quelques œuvres des années suivantes. Les Escoviennes comprennent plusieurs recueils : Les Grands Jours d’Écouis, Chez nous, Pastorales. Les Pastorales comprennent à leur tour la Cour d’amour, Jeanne d’Arc (drame à personnages), Les Bergerets. Tout, chez Thuillier, est inspiré par la foi chrétienne et un patriotisme intense : Dieu et la France.
Les Lyriennes sont ici réunies pour la première fois. Les cantiques de La Neuve Lyre de Notre-Dame (1908) furent imprimés séparément en un très petit nombre d’exemplaires, semble-t-il ; les Pages de Jeanne d’Arc (drame à personnages) fut joué (avec musique) à Évreux en 1914. Les Fleurs de Lyre ne firent jamais l’objet d’un recueil spécifique. Les nombreux poèmes décrivant les fleurs et paysages de Normandie, dont plusieurs furent publiés dans les Annales de Lyre, étaient sans doute destinés à intégrer cet ouvrage. En tête de notre recueil se trouve le magnifique Ode à Orderic Vital, à l’honneur du  grand chroniqueur normand.
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LONGCHI, SICHUAN, CHINE - 20 OCTOBRE 2017
WOOFING DE MERDE ET MALTRAITANCE ANIMALE.
On devait aller faire un woofing à Dujiangyan, un peu à l'Ouest de Chengdu. Après notre semaine d'hôtel-6€-la-nuit-petit-déj-compris-dans-l'hypercentre de Chengdu, que je passe à rédiger tous les jours mon projet de mémoire pour mon Master et chercher des directeurs de recherche, on part en stop pour le woofing. Plutôt, on part enquêter sur le woofing. Car bien qu'ils nous aient répondu plusieurs fois en confirmant notre accueil et les dates, ils ne répondait plus depuis une semaine alors qu'on demandait désespérément l'adresse. En àyant marre de végéter, on part donc avec pour seules infos des photos et le nom d'un village. 
En arrivant à Dujiangyan, pensant que c'est un petit village rural, on cherche un coin pour dormir et on se heurte soudainement à un cocon commercial et touristique hypervivant. Étroites rues sinueuses, tout est refait, mille boutiques de souvenirs et restos... Dommage, on comptait faire une petite nuit de camping sauvage ici avant de trouver le woofing. Après avoir tourné pendant deux heures dans la nuit à la recherche d'un coin caché où personne viendrait nous chercher des noix, et admiré un cours de rue de danse du soir pour vieilles chinoises, on dégote une terrasse en hauteur de la ville, juste près d'une tour assez haute sans porte, dans ce qui ressemble à un parc mais où le sol est tellement glissant qu'il est impossible que des joggeurs viennent nous faire leurs cris d'exorcisation chinois à l'aube le lendemain. 
Le lendemain, après quelques stops -dont un camioooon!- on se retrouve dans la voiture de deux chinois, nez à nez à l'entrée d'un tunnel, muré de ciment sur 50cm de hauteur, avec juste quelques dalles de béton pour faire office de rampe de passage. On sort de la voiture et il a à peine il a mis un pied au sol que j'entends Matis gueuler. Je m'approche et je vois un énorme serpent noir taché jaune. Je m'écarte direct. Et là y'a un des chinois il prend une énorme pierre, il la balance méga fort sur le serpent puis il attrape une tige de fer et lui plante droit dans la tête. Il le soulève, heureux de sa chasse. En fait il nous fait comprendre que ça se mange et que ça vaut assez cher. Puis on comprend qu'ils connaissent la ferme où on va, et, comme ils craignent de passer par la rampe, ils appellent les fermiers pour qu'on vienne nous chercher. 
10min plus tard on entend comme un bruit d'avion dans le tunnel, on aper��oit une voiture qui vient. Ille arrive tellement vite sur la rampe que jme pousse parce que jme dis que le conducteur contrôle quedal et qu'il risque de nous faucher. Le conducteur descend, habillé comme un businessman en haut et comme un paysan en bas. C'est un des fermiers visiblement. Il nous touche pas un mot et il a l'air sous cocaïne. Il ouvre les portières, la voiture c'est une dechetterie-grange-abandonnée. Pire que celle des Canaries Maman, j'te jure. On monte quand même. Je m'attache. Le gars me gueule à moitié dessus que non faut pas s'attacher. Je l'écoute pas. On démarre. Et là le type est possédé, il chante à tue tête et nous adresse pas un mot, il roule hyper vite dans le tunnel et à peine on le quitte qu'il braque à gauche comme un dératé, là y'a une pente style space mountain, boueuse et bossue qui nous aspire. Je m'accroche à toutes les poignées que je trouve mais ça m'empêche pas de valdinguer. Le gars conduit à une main et bidouille des trucs sur son tel de l'autre. On emprunte ce trajet de cross trop dangeureux chelou savane pendant dix bonnes minutes, on passe par des flaques si étendues et profondes que tu te demandes par quel miracle il a pas déjà noyé le moteur puis une fois arrivés en bas ya un péage d'autoroute abandonné. Il se gare et nous dit de descendre. On pige quedal. Il nous met sur son traducteur "Bienvenue à la ferme du lac violet". On prend à pied un petit chemin boueux depuis le péage désert.
Là on arrive dans un lieu qui est celui du woofing. Le gars nous propose de faire le tour du propriétaire pendant qu'il "prépare notre chambre". C'est hyper étendu. On sait pas si tout leur appartient. J'aperçois des caméras de surveillance un peu partout, ça me donne pas envie de rester.  Beaucoup de chemins, d'espaces différenciés par des petits panneaux de bois genre potager. Y'à enclos de biches (mais quelle idée d'enfermer des biches !), une volière, des poules, des cochons, des chèvres... Y'a aussi un espace à thé, un espace à légumes, y'a des bassins, des petits chemins et des étendues d'herbes avec des jeux style parcours du combattant, balançoire... on comprend pas trop parce que à côté de ça c'est pas du tout entretenu, à la limite de l'abandon, plein de bâtiments sont moitié-pourris moitié-habités, il y a des lieux genre cabane sur pilottis qui semblent avoir été des restaurants ou des bars dans un passé proche mais c'est super poussiéreux, pourtant y'a encore tout le matériel de cuisine laissé tel quel style énorme four, bouilleroire, machine à cuire. On revient au lieu principal pleins d'interrogations.
En rentrant de notre promenade, je regarde les gens du woofing préparer le dîner. Là cuisine est dans un état hardcore, tout est sale, des plats moisis, les outils sont utilisés sans même être rincés auparavant. Ils ont une énorme cuisine avec de gros poêles à bois qu'il faut entretenir de l'autre côté du mur, dans la pièce voisine. À un moment je vois le gars qui a l'air sous coc, l'hyperactif, chercher du bois. Il prend une pelle et remue cartons, caisses et planches de bois dans toute la pièce. J'entends des cris, des piaillements. Je découvre qu'il y a cinq chiots qui vivent là, et lui il leur balance les détritus et les planches dessus. Malgré les cris, il s'arrête pas... Au dîner, les chiots traînent sous la table, de temps en temps on les entend crier, j'essaie de comprendre mais je vois pas ce qui se passe sous la table. On nous parle presque pas, l'ambiance est cheloue. Y'a que des hommes, trois jeunes, trois vieux. On essaie de comprendre, et on obtient quelques infos : il ont la ferme depuis 2007, ils y travaillent tous depuis environ sept ans, et vivent ici. On trouve ça étonnant que en 10ans elle soit encore dans cet état, ou alors ça devait être une jungle quand ils l'ont achetée. On découvre notre chambre, pour seul meuble un lit, c'est dégueulasse, il y a des cafards, des punaises et plein d'autres bêtes partout. En revanche on a des toilettes privatives juste derrière, même si elles sont à la turque, c'est déjà ça. Je vous décris pas l'état de saleté de la salle de bain. Et puis pas d'eau chaude, une bassine. Quand on demande du PQ on nous rapporte une boite de mouchoirs à moitié vide. On capte deux wifi alors demande à plusieurs personnes, mais on nous dit qu'il ne fonctionne pas. Après que tout le monde soit parti se coucher, je prends les plats de restes laissés sur la table, je remplis une bonne gamelle avec du riz et de la sauce et l'apporte aux chiots qui se ruent dessus. 
Le lendemain matin on nous réveille à 9h en frappant à la porte et en gueulant un truc. Pas de ça va? de bien dormi? encore moins de vous avez besoin de quelque chose? On croise des flics qui ont l'air de chercher les gens dans la ferme, il a l'air de se tramer un truc. On déjeune ce qu'on trouve parce que il y a personne, et on vient nous chercher, sans nous laisser le temps de finir de manger, pour nous emmener au champ où on creuse des tranchées entre les arbres fraîchement plantés pendant deux heures et demi, avec un gars qui nous gueule dessus "no, no, no!" comme un porc et on sait jamais pourquoi. On nous explique rien et on comprend que c'est l'heure de manger quand tout le monde se barre sans rien nous dire. L'après-midi on nous demande de venir aider dans ce qui ressemble à un restaurant abandonné. On passe le balais partout, on ramasse mille détritus, lave les tables on range et nettoie tout et rebelotte au bout d'un moment on finit par comprendre qu'on arrête parce que y'a plus personne, mais personne nous dit jamais rien. On passe toute l'apm seuls on s'ennuie à mourir, personne à l'horizon, alors je passe du temps à essayer d'amadouer les chiens qui sont très craintifs, parce que y'a rien d'autre à faire et que personne ne daigne nous adresser un tant soi peu d'attention. Puis le soir on repasse à table. Encore une fois pas un mot. Les chiots crient à nouveau sous la table et j'ai le temps de voir l'hyperactif leur donner des coups de pieds. On conteste. 
Notre seule occupation ici c'est de s'entraîner au lance-pierre, jeu qu'on a trouvé à Dujiangyan. On met des bouteilles partout et on s'amuse à les viser, d'en hauteur. Vu que le terrain est immense c'est super. A un moment, on est en train de jouer avec Matis et le fou arrive et nous demande d'essayer. A peine Matis lui donne le lance pierre et le caillou qu'il se met à viser son pote, puis les chiots. Je commence à lui gueuler dessus et de ma main je choppe l'élastique qu'il tend pour pas qu'il tire. Puis il va sur la terrasse ou j'avais vu le chiot tout maigre aller il y a une minute. Je me dis que quand même, il va pas lui tirer dessus. Deux secondes plus tard, je l'entend tirer et le chiot aussitôt hurler et pleurer. Là on se lève avec Matis on lui hurle dessus, je vais sur lui, le pousse et lui arrache le lance pierre des mains. On lui gueule dessus qu'il est malade de tirer sur les chiots, on insiste, même si il comprend pas notre langue. Il rigole et semble ne même pas comprendre qu'on lui hurle dessus. Puis il demande direct à taxer une clope à Matis, on lui dit non c'est mort, il peut aller crever. J'suis vraiment choquée par la scène qui vient de se produire. On se dit vraiment que cet endroit a un problème.
Le soir, j'essaie d'attendre que les gens partent du réfectoire pour redonner une bassine de nourriture aux petits, qui ont toujours l'air affamés. Je parviens à leur préparer et leur donner sans que personne ne dise rien mais au bout de deux minutes le connard fou vient, l'arrache aux chiots en me répétant son éternel "no,no,no!" et repart avec la bassine. Dans la soirée, quand tout le monde est parti, on va dans la pièce à poêle à bois, là où les chiots dorment. Ils sont là certains en train de jouer, d'autres de se dormir les uns sur les autres. J'arrive à en approcher un, le petit noir avec la tâche blanche sur le museau. Il est assis tout seul et il tremble. Il se laisse caresser, et je sens son petit corps qui frissonne sous mon gant. Je sais qu'il faut pas mais j'ai gardé un gant du jardinage alors je le prends sur mes genoux et j'essaie de le réchauffer. Il faut dire que depuis deux jours il fait très humide et froid. Il est tout petit et il grelotte. C'est l'un des plus maigres. Avec Matis on se demande si ils vont mourir. Je sais qu'ils ont sûrement des puces ou des bestioles mais c'est impossible quoi, tu peux pas les laisser grelotter comme ça à côté de toi sans rien faire, je vous jure. Ils sont tout petits et tout sales. Ils pleurent tout seuls même quand il se passe rien, ils chouinent tout doucement. Matis a essayé de leur confectionner un nid avec des coussins. Bref on va se coucher dégoûtés, heureusement qu'on a nos duvets parce que les draps sont tout fins alors qu'il caille. Personne ne s'en inquiètera.
Noé 
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grachiasse · 5 years
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Message pour le Turfu VI
Samedi 6 avril 2019
Cela fait près d'un an que je n'ai pas écrit ici. Ce n’est pas par manque de temps, bien que j'en aie toujours aussi peu. J'essaie sans cesse de le rentabiliser, je gère ma vie comme une entreprise, mon temps comme un investissement.
Non si je n'ai pas écrit c'est, comme d'habitude, parce que j'ai voulu faire les choses biens. Une initiative soudaine devient entre mes mains un projet. L'approximation devient alors interdite, car elle met en danger sa bonne conduite. Ce doit être parfait et donc ce doit être fait sérieusement : organisé dans un petit carnet, puis dans un Google doc, puis à nouveau dans un carnet, jusqu'à ce que le projet soit méthodiquement abandonné. Pourquoi donc ? Parce qu’à force de planifier un projet, comme dit Franck Lepage, tout l'intérêt disparaît.
”Le projet transforme tout ce qu’il touche en marchandises à l’insu de ceux qui, en toute bonne foi, pensent utile de planifier leur action, d’en prévoir le résultat et les étapes intermédiaires. En interdisant l’erreur, l’échec, le tâtonnement et l’expérimentation, le projet tue le désir. Il fabrique un produit.”
Il n'y a plus de place à l'initiative, à l'imprévu, à la surprise, au changement, à l'innovation ; il n'y a plus qu'un projet et la liste d'opérations à exécuter pour le finir. Le projet devient aliénant, un projet sans liberté, c'est du fascisme.
Fait notable, en 5 textes publié ici, ce doit être la première fois que je découvre quelque chose en écrivant.
J'ai toujours plus ou moins une idée en tête, un thème à explorer, une citation à placer et donc une personnalité à mettre en avant. Je viens de citer Franck Lepage, je sais désormais qui mettre sur le visuel.
Mais je viens bien de découvrir quelque chose. Je sais que le travail salarié est aliénant. Car je brade ma force de travail, mon temps de vie, pour le projet d’un employeur. Je me fous et contrefout que la minable TPE de mon patron prospère, c’est son projet, pas le mien. Le travail “indépendant” (quelle blague) ne déroge pas à la règle. On travaille, quand ce n’est pas pour un patron caché derrière une application mobile, pour un client. La différence avec le salariat est que l’on est plus précarisé encore, c’est tout. Le travail indépendant est aussi libre que la France de Vichy a pu l’être.
Mais l’idéologie capitaliste a réussi à percer, à imprégner mon esprit à tel point que je reproduis ses mécaniques hors du cadre lucratif, et c’est à cela que l’on voit son hégémonie. Ma vie est un projet et j’en prends un peu plus conscience à chaque ligne que j’écris.
Je pourrais me contenter d’être exploité pendant mes 35 heures de salariat hebdomadaire, mais non : arrivé chez moi, je dois absolument être productif. Car le temps que j’alloue au projet de mon patron me met en retard dans l’avancement des miens. Même si j’ai abandonné l’idée de faire de l’argent avec ces derniers, je me mets des contraintes propres au management d’entreprise.
Et, étonnement (non), mes projets finissent par me dégoûter. J’ai envie de faire un livre : le scénario doit être parfait, l’écriture des personnages subtiles, les symboliques inspirantes. Même si c’est une histoire voulant dénoncer le capitalisme, son mode de production en est imprégné.
Bon, ce projet est trop ambitieux, lançons-nous sur un autre, plus simple, moins prise de tête et refaisons les mêmes erreurs. Ce projet devient à nouveau ambitieux : il faudra lire des livres pour s’assurer d’être légitime, tout préparer dans le détail et... rebelote : je l’abandonnerai, à nouveau dégoûté.
Je travaille trop, je devrais me détendre : je pourrais joueur à un jeu-video. Hum oui finissons le vite pour passer à un autre, puis un autre. Il y a celui-ci qui est très populaire, celui-là qui apparemment est un classique. Je n’aime pas ce type de gameplay mais je vais y jouer quand même, parce que ? Il le faut. Il y a différentes fins ? Alors je dois atteindre la meilleure possible, finir le jeu à 100%. Le jeu deviens un travail. Regardons une série du coup ? Elle n’est pas terrible, mais je l’ai commencé alors autant la finir. Et me voilà, jouant à un jeu-video que je n’aime pas d’un côté, regardant une série médiocre de l’autre, parce qu’il faut cocher dans le tableau d’objectif de ma vie que j’ai bien fait les choses.
Plus de place pour le plaisir, je regarde ma vie comme une série Netflix, un tableau excel sur l’écran d’à côté.
Le capitalisme, via la propriété privée des moyens de production et sa quête morbide de croissance sans fin, volent mon temps de vie en échange d’un toit et de nourriture. Mais la division en classe que cela engendre, soutenue par l’accumulation et l’héritage, on créé un autre déséquilibre.
Il créé chez moi un bon vieux complexe de classe : fils de petit bourgeois de campagne, ayant rejeté très tôt la culture paysanne, je suis déraciné. Perdu dans le rural profond, j’ai grandi déconnecté de la culture populaire. J’ai le capital financé d’un petit bourgeois sans son héritage socioculturel. Je suis un parisien chez les paysans, un prolétaire chez les bourgeois et un bourgeois chez les prolétaires.
Perdu partout, à l’aise nulle part.
Bien conscient de toutes mes contradictions, de leurs causes, je ne peux pourtant cesser de gérer ma vie comme si le dieu des travailleur.euse.s allait vérifier mon reporting horaire pour me laisser entrer au paradis le jour de ma mort. Et quand je m’émancipe quelques heures de cette logique malsaine et productiviste, quand la culpabilité de ne pas travailler ne se fait pas trop sentir, je prie un autre dieu, celui de la bourgeoisie.
Le dieu des bourgeois m’ordonne d’avoir tout vu, tout lu, tout écouté. Il me demande d’avoir vu tout Godard, lu tout Zola, parce qu’il le faut. Il faut être cultivé, pourquoi ? Parce que c’est une fin en soit. Parce qu’on se moquera de moi si je ne connais pas ça. Parce qu’on sinon on verra que je ne suis pas un vrai bourgeois.
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leopold-solyme-blog · 5 years
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Et ils sont passés, comme cela, devant moi et ma monture, filant comme filerait la traite des nègres anciens au fronton d’un palace dévoué au nouveau Dieu, ils ont virevolté, épuisés sans se battre, vers la colline vermeille, des râteaux plantés comme des rats ivres dans les courbes, un paysan aimant termina sa vie après avoir compris qu’il était trompé par la mère de son fils, mais juste avant de se laisser retomber en cascade vers la dune et ses racines grasses, il planta un par un les outils qu’il avait chéri et qui l’aidèrent dans sa passion envers les fleurs d’aubergines qui, à son goût, rétablissait le dessein initial et impératif de la nature, un sexe proéminent, un sexe absent, et lui castré, depuis son accident avec le batelier qui le sermonna si fort avec sa poigne de lourd lustre pour s’être rendu en raillant à la mairie du comté où il frémit d’assassiner le maire qu’il jugeait son voleur marital, il fallait donc que sa femme et son squelette porta la naissance en bonne et dû forme, et ainsi, le sexe de sa femme avait opté nécessairement pour l’apparence des fleurs de courgettes avec leur air lubrique et tout en relief. 
La passion. En une fois. En une fois. La passion de la mort. Elle est passée, elle est partie, elle n’est plus là. Je suis un souffre-douleur qui rencontre un feu-follet, ils ôtent leurs chapeaux, grimpent sur leurs tours de guets, arment leurs canons, bandent leurs yeux, puis l’allumette grattée à la main, déclenchent. Reviens-moi, parle-moi, appelle-moi, demande à me parler, écoute-moi, fais quelque chose avec moi, n’importe quoi, je m’extasie dans la finition non pas du manque mais de la perte, tu es introuvable : tu n’as pas été sauvé, je détruirais mon corps en le faisant courir à jamais les parois de la banquise tropicale. Tes yeux bleus et tes dents. Je te veux toucher mon bras. Je te veux et que tu te touches. Je n’en peux plus de souffrir.
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panelun · 7 years
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Le chat et la souris
anotherfrankiewarrior c’est pour toi (et pour ceux que ça intéresse). J’espère que ça te plaira. J’ai été un peu trop dans l’introspection à mon goût et j’ai peur d’avoir laissé échapper des fautes… J’essaierai de me rattraper au prochain chapitre.
 Pour l’apparence de Clark Kent, je me suis inspirée de la version All-Star Superman qui justifie la double identité de Superman/Clark Kent en lui donnant l’air différent lorsqu’il est en civil ou en superhéros.
Prompt de base : tout le monde aime le super-héros, sauf le super vilain. Le super-héros a un crush sur le super vilain et tente tout ce qu’il peut pour lui être agréable… mais le super vilain lui a un crush sur l’identité secrète du super héro.
Synopsis : Clark Kent rencontre Lex Luthor plusieurs mois après sa venue à Metropolis. Devant donner une interview pour le daily planet, il craint que son ancien ami ne reconnaisse sa double identité. Lex, lui, perçoit la situation d’une toute autre façon.
Chapitre 1 : Interview
«  Monsieur Luthor ? »
Monsieur Luthor… Était-ce ainsi que Clark Kent saluait ses amis d’enfance ?
Il avait changé. Large d’épaule, trapu, les cheveux tirés à quatre épingles, la tête enfoncée dans ses épaules et le regard fuyant derrière ses lunettes, Lex s’étonnait de le trouver si inquiet, réservé, presque timide devant lui. Clark avait toujours été un beau garçon, confiant mais jamais arrogant. Il dégageait une simplicité franche et une honnêteté naturelle. Il n’avait pas de raison d’avoir honte de lui-même.
Au temps où il vivait à Smallville, ses cheveux étaient sauvages. Ses yeux, vifs, observaient avec curiosité et ne jugeaient personne. Il avait aimé Lex car il avait perçu du bon en lui et avait ignoré le reste. Ce n’était pas de la naïveté : il connaissait son ami. Il préférait simplement ne rien voir lorsque celui-ci aurait pu le décevoir. C’était un ami véritable.
Les sentiments de Lex, eux, étaient motivés. Jamais il n’avait rencontré d’agriculteurs jusqu’alors. La ferme des Kent et la vie de cette petite famille avait quelque chose d’exotique pour lui. C’est par curiosité qu’il s’était rapproché de Clark, mais il n’y avait que Clark pour le traiter en égal, alors il l’avait gardé à ses côtés pour tromper sa solitude. Avant de s’en rendre compte, il ne pouvait plus s’en séparer et s’était trouvé comme piégé par sa propre toile.
Son amitié pour Clark était devenue un béguin.
 Rien qui mérite d’être appelé une peine de cœur. Il avait quitté Smallville avec une petite douleur dans la poitrine : l’impression d’avoir jeté un bon livre avant d’en avoir lu la fin, mais il n’aurait jamais entamé une relation avec Clark, même si la proposition était venue de ce dernier. Ce n’était que du bon sens. Ce fils de paysan, terrestre, solaire… que serait-il devenu dans le grand bain de Métropolis, au milieu de ses requins ? Clark ignorant les codes des gens d’importances ; Clark vulnérable devant la pègre, les envieux, les ennemis de Lex ; Clark calomnié, son nom en gros caractères au dessus d’un sous-titre du daily planet : «  le gigolo qui a réussi à séduire un jeune milliardaire »… Non. Lex n’aimait pas assez Clark pour le supplier de le suivre et l’estimait trop pour le condamner à cette vie. Ainsi il tira de cette petite peine une certaine satisfaction. Au moins son ami resterait-il intact, préservé comme au jour de leur première rencontre. Clark ne méritait pas tous les malheurs que Lex pouvait lui promettre. C’était quelqu’un de bien ; meilleur que Lex.
Et meilleur que ce Superman que tout le monde adorait.
 Pourquoi cet extraterrestre levait-il fièrement la tête et bombait le torse alors que Clark s’écrasait sur lui-même ? Ses doigts lâchant le stylo qu’il tenait dans ses mains, il s’empressa de le ramasser en bredouillant des excuses. Il était maladroit. Il ��tait nerveux. Il jouait son rôle de journaliste, péniblement, à contre-cœur espérait Lex. Les conventions, les règles de bienséances ne pouvaient pas avoir évincé si aisément des années de complicité. Et s’il n’avait pas été milliardaire ? Et si Clark n’était pas là pour une interview ? Aurait-il agi autrement ?
Non. Clark avait changé. Metropolis l’avait changé, comme Superman avait changé Lex.
« Cette ville est pire que Gotham : tout ce qu’elle touche de bien est souillé. »
Clark n’avait pas encore posé de questions. Il parut surpris, ne s’attendant pas à un ton aussi mélancolique. Lex regrettait déjà de s’être laissé aller. L’enregistreur tournait dans le coin du bureau, mais Clark ne pouvait pas avoir changé au point de publier un torchon à son sujet. Il garderait pour lui cet instant de faiblesse. Lex en était persuadé.
« Alors, monsieur Kent, cette interview ? »
Lex avait insisté sur son nom, un peu par moquerie et un peu par vengeance. Clark ne parut pas le remarquer. Au contraire, il se redressa légèrement, osa lever les yeux sur son ancien camarade et reprit d’une voix légèrement plus forte.
« Le daily planet vous remercie du temps que vous lui accordez. Je m’efforcerai de ne pas vous déranger trop longtemps. »
Cette fois, ce fut Lex qui se sentit perdre de son aplomb. Clark ne se comportait ni comme un ami de longue date, ni comme s’ils étaient des connaissances en froid.
Clark avait craint que Lex le reconnaisse.
Pensait-il vraiment avoir si peu compté dans la vie de son camarade pour que celui-ci l’oublie si aisément ? Beaucoup jugeaient Lex trop arrogant pour accorder la moindre importance à l’amitié, mais Clark n’était pas n’importe qui. Lui plus qu’un autre aurait du savoir…
C’était cruel, et Clark, comme toujours, ne s’en rendait pas compte.
« Vous avez pris la parole pour dénoncer la menace que représente Superman. Pourriez-vous expliquer aux lecteurs du daily planet ce qui vous a motivé à vous exprimer sur ce sujet ? »
La mention de Superman réussi à distraire Lex et à lui faire oublier sa pointe de rancœur. Il répondit, aussi stoïquement que possible, que Superman était un alien qui se donnait le droit de juger et d’agir au nom de l’humanité et dont les pouvoirs destructeurs pouvaient être utilisé aussi bien contre les ennemis de la terre que ses habitants.
« Il n’est pas terrien. Qui sait ce dont il serait capable s’il décidait de défendre les intérêt d’une autre planète ?
— Vous craignez une invasion ?
— Je ne croyais pas aux petits hommes verts jusqu’à ce qu’on apprenne son existence. À présent, je suis prêt à croire à tout.
— Il semble plutôt pacifiste. Il aide la police, les pompiers et tous ceux qui croisent sa route. Outre ses origines, qu’est-ce qui éveille une telle méfiance en vous ?
— Sa nature de surhomme m’inquiète, certes, mais je pense qu’en dépit de ses pouvoirs, il reste fondamentalement humain. Il est donc vulnérable à la peur, à l’envie et la colère. Je n’ai pas une bonne opinion de l’humanité, même si j’admets que certains de ses représentants sont tout à fait respectables. Il faudrait cependant avoir une chance terrible pour que le seul kryptonien ayant atterri sur notre planète soit le bon samaritain qu’il prétend être. »
Clark hocha la tête et Lex répondit aux autres questions en se demandant ce que Clark pensait de cette histoire, s’il l’approuvait, s’ils pourraient un jour parler de Superman comme de leur ennemi commun. Les deux hommes n’étaient pas souvent d’accord, même dans leur jeunesse. Leurs discordances tintaient leur relation de prudence et de respect, car tous en pensant leurs mots ils parvenaient à se comprendre. Tandis que l’interview continuait, Lex songeait qu’il n’était pas certain d’avoir autant de patience concernant Superman.
«  Pour ce qui est d’aider la police et les pompiers… eh bien, sauver un chat dans les arbres est à la portée de tout le monde.
— Les lectrices du daily planet prétendent avoir plus confiance en Superman qu’en toutes les forces militaires et policières de la ville.
— Un beau minois attire toujours la sympathie, mais l’habit de fait pas le moine. Elles prendraient moins de risque en vous faisant confiance. Qui plus est vous n’êtes pas vilain : ça ne gâche rien. »
Les mots étaient sortis d’eux-mêmes : un petite pique d’humour, rien de plus, mais Clark avait profondément rougi et il avait pincé ses lèvres. Lex sourit. Ce pauvre Clark n’entendaient pas de tels compliments tous les jours. La plupart des femmes trouvaient sans doute trop pataud, trop quelconque pour s’y intéresser. Lex ne leur en voulait pas : s’il n’avait pas rencontré Clark lorsqu’il était à Smallville, il n’aurait éprouvé que de l’indifférence pour ce journaliste empoté qui lui faisait face. Du mépris, en dernier recours.
Mais ce journaliste était Clark Kent : son Clark Kent. Cela changeait tout.
 Les sentiments que Lex avait pu éprouver auparavant n’entraient plus en ligne de compte. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis leur dernière rencontre. Cependant, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine tendresse à l’égard de Clark, ne serait-ce que parce qu’il lui rappelait leur jeunesse, quand ils étaient tous deux différents. Avant que Métropolis ne les change.
 Maintenant, Lex doutait des bénéfices tirés de sa seule décision parfaitement altruiste. À quoi bon avoir renoncer à Clark s’il était devenu, malgré tout, cet homme effacé qui se tenait devant lui ?
Clark se levait à présent. Le journaliste le regardait à peine mais le salua avec une grande politesse. Lex le guida jusqu’à la porte, une main dans le dos, un geste instinctif. Pourtant, avant de refermer la porte derrière lui, il lança :
« Prendrais-tu un verre avec moi Clark ? En souvenir du bon vieux temps… »
Peut-être pâlit-il, mais ça ne dura qu’un instant et soudain, le journaliste timoré laissa place à son ami d’enfance.
 Clark n’avait jamais songé que Lex l’ait oublié : il avait simplement honte à l’idée qu’il le reconnaisse.
Avant que son cœur n’ait bondi dans sa poitrine, Lex sut qu’une fois de plus, il s’était laissé prendre à son propre piège.
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plexussolaire · 7 years
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Chapitre dans lequel Bébert se fait virer de la ferme par sa rombière et retrouve son pote Jojo
Bafouille écrite à quatre mains (avec Mathieu Blard) dans le cadre d’un petit jeu, dont voici la règle : à partir de 18 mots imposés, chacun en choisit 3 qu’il doit faire apparaître dans un paragraphe, l’autre doit écrire la suite de l’histoire commencée et placer à son tour trois mots imposés dans son paragraphe à lui. Et nous ça a donné ça :) :
Il était un paysan d’une bourgade de la Suisse, qui travaillait dans son champ au volant de son petit tracteur. Il écoutait Bach en labourant, la clope au bec et la poire encore au ventre, quand il aperçut sa grosse femme passer par là. Ça faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas regardé. Elle était franchement laide, assez hideuse, tellement grasse qu’un anthropophage en aurait eu des indigestions pas possibles ! Il eut la larme à l’oeil, tant à cet instant il aurait aimé qu’une belle bimbo lui souffle dans la cornemuse… Il décida qu’il serait peut-être temps de refaire la tournée des bars.
Mais avant d’envisager d’aller s’en jeter un petit derrière la cravate, l’idée de la bête à deux dos commençait à le chatouiller sévère. Le turbin attendrait. En guise de prolégomène et pour oublier sa rombière, il laissa son esprit divaguer, imaginant une gisquette avec le pet en l’air au ras de la salle de jeu. Bigre, il en avait l’eau à la bouche. Planqué dans son tracteur, il prit la turgescence en main, bien décidé à se coller un mémorable rassis. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand sa bougresse de bonne femme passa sa trogne d’axolotl en convalescence à travers la vitre pour lui jeter un regard assassin.
- Ben ça va, tu veux mon doigt ? Dit-elle avec un soupçon de mépris. Il sursauta comme un dingue tant il fut choqué de voir ce croisé de Charles de Gaulle et de Mimi Mati s’exprimer soudainement. Pris de honte, il s’enfuit à toutes jambes à travers champs, jusque dans la forêt, aussi vif qu’un lapin, le zizi encore à l’air, alors que la nuit tombait. Il se retrouva tout penaud, poussa un petit cri plaintif, de celui que poussent les adolescents pris sur le fait. Prenant son courage à deux mains, il se décida à retourner vers la ferme, usant de ses talents de nyctalope pour ne pas se ramasser.
Une fois de retour, la vioque l’attendait de pied ferme. Elle lui lourda en pleine poire un paquet de tires-jus et lui lança : -Dis donc, le cradingue, t’es pas un peu vieux pour ces saloperies ? Piqué au vif, la honte laissa place à la colère. Et fallait pas le foutre en rogne, le bébért. -Ta gueule, Josiane. Avec ta dyspareunie précoce, la dernière fois qu’on a s’est montés dessus, c’était du temps de l’Union Soviétique, et déjà, à l’époque t’étais plus froide qu’une kolkhozienne. -Il est gonflé, le chameau, avec son durillon de comptoir qui touche le guidon du tracteur. Fallait encore avoir envie de se fader un vieux poivrot.
Elle prit une faux ancestrale dans un coin de la baraque et le chassa de la maison en poussant des grands cris, prouvant définitivement que les marivaudages n’étaient plus d’actualité. Le voilà paumé au milieu de son champs, un peu rincé. « Foutu pour foutu, autant aller voir les copains au bistrot ». Il rejoignit le chemin qui ramenait au village. Pendant sa promenade, il se mit à rêver, croyant faire des poèmes dans sa tête alors qu’il alignait juste des parallélismes de constructions benêts. Il pensa à la fois à une jeune et belle femme, et au bon repas qu’il allait se taper. Il se dit aussi qu’avec son bide qui lui donnait l’air d’avoir un polichinelle dans le tiroir, il avait plus le chance de se taper un repas qu’une minette… ce qui le rendit soudainement tout triste.
Son spleen de poète raté et son gros bide passèrent la porte du bouge local. Sur le zinc, bien accroché, les deux coudes dessus, il y avait Jojo. Un gonz qu’on voyait jamais loin d’un alambic. A cause du rouquin bon marché, du genre qui tâche et qui déchausse les dents, il avait le teint rougeaud des poivrots et d’étranges protubérances sur le visage qui donnaient le sentiment de causer à un tentacule d’octopus. Mais enfin, c’était copain sympa, pas bien malin mais causant et rigolard. Bebert s’assit à ses côté, et réclama deux calvas au bougnat. Rapidement, les langues se délièrent, les coups de gorgeon s’accumulèrent, et les deux loustics, pionnards comme pas deux prirent la décision de se lancer à bicyclette sur la route des vins le soir même. C’est ainsi que démarra la formidable histoire de Bébert et Jojo, les clodos à vélo.
Liste des mots imposés : parallélisme de construction - octopus - bicyclette - protubérance - paysan - souffler dans la cornemuse - anthropophage - prolégomène - pet-en-l’air - polichinelle dans le tiroir - axolotl - plaintif - Charles de Gaulle - nyctalope - Union Soviétique - Dyspareunie - durillon de comptoir - marivaudage.
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