je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damnée
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You ought to know by now
That I’m leaving this place
You needn’t know how
You’re asked to forget my face
And I’m never coming back
I took the morning train
I saw the grey sky expanding
Showered in the first rain
I felt all my fears dissolving
Cause I’m never coming back
Time is mine from now on
I’ll hold forever in my palm
That’s the happiness I won
As the past dies, I remain calm
The price of never coming back
I fought bloody muddy battles
I died and re-died countless endless infinite times
Brought down by all that rattles
I learned not to be the victim of my own crimes
I thought of never coming back
And I know you do
You too
Think of never coming back
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Quand j’étais encore une enfant
Je rêvais d’être un oiseau volant
Avoir des ailes
Pour rejoindre l’éternel
Dépasser la nuit
Pour atteindre l’infini
Quand j’étais encore une enfant
Je rêvais d’être un oiseau volant
Toucher le firmament
Quitter le néant
Et me poser sur les épaules des anges
Les remercier en chantant leurs louanges
Et danser avec eux
Dans tout ce grand bleu
Cette mer du ciel qu’a faite Dieu
Pour nous rendre heureux
Quand j’étais encore une enfant
Je rêvais d’être un oiseau volant
Parce qu’en bas
J’attends le trépas
Alors qu’avec des plumes
J’aurais pu aller au Paradis
Pour y faire mon nid
Et j’aurais été tout sourire
Parce qu’un oiseau de paradis
Ça ne peut mourir
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they said love is red
they said love is gold
they said love burns and kills
they said love is glorious
but i say it’s all nothing
cause our love is unique
this thing, white and precious in your warm palms
this thing, pretty and ageless in year sweet eyes
this thing, my favorite gift in all of my empty life
this thing, i’ll keep safe and sound till the end of times
and you needn’t promise you’ll do the same
cause the future is ours
we’re laying atop a sunbathed hill, my lover
we’re burying the past mistakes, my brother
we’re building our very own bliss, my savior
we’re facing undefined risks, my partner
cause our hands are tied
and the day will come, you’ll be forever gone
and the day will come, i’ll cry all alone
and the day will come, our story will end
and the day will come, camelias i’ll send
to the love we both shared
cause love is white
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Salut Anna
Je ne sais pas si tu t’appelles Anna
Mais j’espère que ça va chez toi
Depuis la dernière fois
Que l’on s’est vues
Te souviens-tu du sucre en morceaux
Que l’on mettait dans l’eau
Pour la rendre encore plus bonne ?
Et de la balançoire
Sur laquelle on s’envolait vers la lune ?
Salut Anna
Pardonne-moi d’avoir oublié ton prénom
Je me souviens de ton visage, sinon
Il était tout blanc et tes cheveux si noirs
On rêvait d’explorer un grand manoir.
Ensemble, on jouait dans le jardin
Presque tous les matins
Jusqu’à l’heure du déjeuner
Où on allait rejoindre les ainées
Salut Anna
Où es-tu ?
Je suis revenue
À la maison
Je cherche un pansement
Il m’a fait mal
Le monde des grands
Je pleure sur l’herbe malade
Je contemple les arbres morts
J’ai perdu ma camarade
Ah, qu’il est cruel, notre sort…
Salut Anna
Je repars
J’ai arrosé les fleurs
Je te laisse les clés
N’aie jamais peur
Je ne t’oublierai jamais.
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She
Wherever we are, I see her, She.
There in the field, observing us with envy.
Whenever I think of you, She.
There’s that ache in me.
Like we weren’t meant to be.
Whatever we do, between us, She.
Judging us of any pleasure guilty.
I know you left her, She.
Or maybe She left you?
You never tell me the real story.
I wonder about her, She.
Is She still a reality?
Or has She turned into…
And I know you don’t really love me,
When you close your eyes, it’s She.
It’s She you see.
Not me. Poor me.
Tormented me.
And someday, me will be She.
But you won’t think about She,
For She is not a part of your identity.
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J’ai dessiné un cœur sur la vitre du bus que je prends tous les jours
Et je le regarde chaque fois que je pense à ce garçon aux lèvres de velours
Il prend le bus tous les soirs
Il est une lumière dans le noir
Je ne le connais pas, je l’avoue
Mais c’est de l’amour que je lui voue
Et je ne veux pas lui en dire un mot
Car c’est un fragile feu que je tiens
Et il ne tolèrerait le moindre soutien
Je dessine des cœurs sur la vitre du bus que je prends tous les jours après le travail
Le garçon que j’aime de loin regarde à travers la glace, des mondes dans les yeux
Je ne saurais dire quel est le genre de pensées, qui, quand la nuit arrive, l’assaillent
Est-il un prince en fuite ?
Est-il un chagrin sans suite ?
Tant que ses orbes ne croiseront pas les miennes
Je me déclare dans le secret entièrement sienne
Un amour n’est que réconfort si la passion est vaine
Il dessine des bulles sur la vitre du bus qu’il prend tous les jours avec moi
Il ignore que j’observe tous ses gestes et tous ses soupirs, quels qu’ils soient
En lui j’ai découvert tous ce que pouvaient fredonner les silences
Quand l’âme est acculée sous d’imprononçables souffrances
Car le garçon que j’aime est en proie à d’éternels tourments
Il y’a une place près de lui qu’il n’offre qu’à son démon
L’aime-t-il encore ? Cette fille qu’il encadre soigneusement dans ses bulles
Je sais, que dans l’obscurité de son cœur, cette fille est une armée de libellules
Qui virevoltent et illuminent des fleurs de sincérité et de passion cachée
Nées d’un sentiment bien gardé
Bien gardé par la peur d’être rejeté
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Photo

16 Avril,
Il pleut dehors,
J’ai froid aux joues,
Et tu me manques.
L’arbre près de ma fenêtre est tout mouillé,
Replié sur lui-même comme du métal rouillé,
Vert foncé comme une jeunesse souillée.
16 Avril,
Il pleut dehors,
Et je dois bientôt partir.
J’ai peur de ne jamais revenir,
De ce rendez-vous avec l’avenir,
Or, il est déjà Avril,
Et chaque jour se rapproche le péril.
J’ai froid aux joues,
Tout nu mon cou,
Du vent le joujou,
Alors, pour un peu fuir,
Je m’abandonne à un amant,
Un peu moins doux.
16 Avril,
Mon mois préféré,
De toute l’année,
De l’hiver toute la fraicheur,
Du printemps toute la couleur,
Je nage dans une mer de fleurs,
Aux parfums de bonheur.
16 Avril,
Tu me manques.
Est-ce que je te manque aussi ?
Ou suis-je devenue un oubli ?
Dis-moi, est-elle si jolie,
La vie que tu t’es choisie ?
Loin de nous,
Loin de ce que nous étions.
Tu me manques.
Mais je ne demande plus rien,
Tu es parti et c’est fini.
16 Avril,
Je me tiens sous l’arbre mouillé,
L’eau me coule sur le visage,
Mon âme est brouillée,
Comme la mer près du rivage,
Que tu contemples sans moi,
Avec un singulier émoi.
16 Avril,
Un jour qui ne nous reviendra pas,
Qui s’éloigne pas à pas,
En laissant derrière lui,
Une trainée de nostalgie,
Qui éblouit.
Mais voici venu l’heureux,
Temps d’un nouvel adieu,
Je ne t’oublierai jamais.
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After the Beauty

AFTER THE BEAUTY
“I once had everything.
When I was younger,
I used to be the prettiest,
But as I grew older,
My importance became the smallest.
My beautiful face opened hearts and doors,
Made me a queen on a bed of pleasures,
I had the world on all fours,
Ready to bark at any of my gestures.
But when I look in the mirror,
Now that the light has burnt,
My vision gets blurrier,
As I recall the lessons I haven’t learnt.
“Beauty might be a marvelous blessing,
But it won’t spare you the curse of dying”
Used to tell me my intelligent mother,
When I thought that I couldn’t take any order.
Turned out life tricked me into thinking,
That I had a right at complaining,
About how the things are.
I once had everything,
I once could make the world sing,
With a simple smile of my sugar lips,
But, you see, those are powers no one eternally keeps,
As I’ve realized time makes you beautiful,
Only for the upcoming pain to be more hurtful.
I had a fair skin,
It’s now all crumpled in,
I can’t recall how such a wrinkled figure,
Could have been the cover of a painting.
Sometimes, I wake up at night,
And I for so long cry,
And you can’t see because the darkness is so bright,
Tears pour until I’m completely dry,
But it doesn’t change me,
As for when the sun colors the sky,
I’m still old and ugly,
And it’s only downhill from now on,
As only pain can come after the Beauty.”
Poem by Rinne Koe.
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Photo

“When I’ll be older,
I’ll give you a rose,
That will last forever.
I’ll make time pause,
And you won’t lose me.
It will be very pretty,
A flower out of reality,
To make you dream,
Out of this realm.
I’ll build a castle of thorns,
Guarded by a devil with corns,
To protect our rose’s beauty,
From the world’s poisoned envy.
I know the monsters are there,
I know we’ll never be at peace,
I know that our happiness they won’t spare,
They’ll tear our souls piece by piece,
But if even they do us apart,
They will never be able,
To crush our little heart,
It will stay endlessly alive,
In our forever rose.”
Poem by Rinne Koe.
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Blue Light

“My room is so quiet,
I only see a blue light,
Reflecting on my green wall,
I can’t hear any call,
I can only see the light,
That blue light.
My body is weightless,
The scenery is ageless,
Nothing is anymore real,
Not even sure I can still feel...
I’ve grown so familiar with the suffering,
Can’t even know if it’s ending or just beginning.
The white door is closed,
Any help is lost.
Left to rot in my loneliness,
Under an unwarm, unkept sheet,
I realized pain’s land is borderless,
The two ends won’t ever meet,
Under the blue light,
What is left of me is rotting,
Of cold my bones are shaking,
Of hate my heart is beating,
And I don’t know anymore,
If I’ve ever loved anyone.
But suddenly,
Everything stops ever so expectedly,
And I’m a star in the sky,
So brightly shining,
Such a sight,
A blue light,
On you falling.”
Poem by Rinne Koe.
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Rimes

Rimes
Jolies rimes,
Infinis rythmes,
Sur un papier jauni,
Pour un cœur rabougri.
Je fais de la musique,
Des chants rustiques,
Avec des mots magiques,
Qui s'accordent entre eux,
Pour vous rendre heureux.
Se dessine un sourire,
S'échappe un rire,
Après un coquet assemblage,
De verves pas si sages.
Rimes,
Pour un mot qui rime,
Pour un geste qui mime,
Un fabuleux rythme.
Rimes.
Poème par Rinne Koe.
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