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#La lune voilée
coovieilledentelle · 5 months
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Sous les jupes des filles.
« Il ya le soleil qui brille quand elles dansent Et puis la lune aussi emparée de dentelle, Ronde et lisse et fendue, globes de chaise denses Voilés de fin tissu, délices en ribambelle.
Il y a un ravin nacré, vertigineux, où les mâles glissent toujours veulent leurs doigts.
Il y a l'interdit qui fleure bon l'iode quand elles marchent accolées à leur amie de jeux.
Et dans les yeux des filles il y a des prairies, des fleurs en balancelles et du miel en tartine.
Elles ont dedans leur gorge des roucoulis d'oiseaux et sur leurs lèvres ourlées, posées comme au pinceau, le sang de lourds pavots fauchés en plein essor par leurs dents de souris pointues et affutées.
Y a dans le corps des hommes qui croisent ces donzelles, des envies d'empaumer de mordre et d'avaler. Des envols dans les reins, des poinçons qui se dressent et des regards de feux qui voudraient allumer.
Et il en est ainsi dans tous les coins du monde de cette danse folle qui fait tourner les têtes. C'est un charivari, une vraie farandole.
Et il en est ainsi c'est le jeu de la vie. »
Lyslotte. Pseudo d'écrivaine : RoseLys DesDunes
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alexar60 · 1 year
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Changement
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C’était un simple crush, une histoire d’une nuit. Mais au matin, Manon se leva, encore vêtue de son t-shirt déchiré. La rouquine prépara ses pinceaux et invita Paul à la rejoindre. Elle trouvait son visage si charmant qu’elle voulait garder une trace. Dès lors, elle dessina son portrait, usant de la peinture et du temps. Son coup du soir demeurait nu, assis sur une chaise, prenant une position sérieuse et intime. Contrairement à l’artiste qui, sans complexe, n’hésita pas à garder les cuisses ouvertes. D’ailleurs, Paul ne pouvait que profiter de son sexe rasé et sa poitrine généreuse à peine voilée par le tissu blanc de son maillot.
Manon peignait, profitant de son inspiration. Elle dessinait magnifiquement mais ne souhaitait pas exposer ni vendre ce nouveau tableau. Contrairement à ses habitudes, celui-ci n’était qu’une envie, un moment de plaisir, un cadeau pour remercier Paul pour cette jolie nuit passionnée.
Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau, dit-elle.
Paul sourit à cet instant. Cependant, constatant que Manon arrêta de peindre tout en présentant un regard sérieux. Il comprit qu’elle ne voulait pas qu’il bouge, y compris dans la mimique.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Non, répondit-il après une hésitation.
Il avait peur qu’elle rate son œuvre parce qu’il aurait remué les lèvres. Toutefois, elle arrêta de peindre et regarda son amant avec étonnement. Dès lors, il se sentit obligé de se justifier.
Je préfèrerais changer ma vie entièrement…Parfois, j’ai l’impression d’avoir loupé quelque-chose. Que ça ne s’est pas passé comme prévu. Rien ne me plait dans cette vie.
La jeune femme écoutait avec attention. Elle comprenait ce qu’il ressentait. Elle avait bientôt 40 ans, pas d’enfant et une vie, pourtant magnifique, mais triste. Elle avait vécu des moments de galère avant la reconnaissance. Cependant, elle sait que la galère peut revenir à tout moment. Et oui, elle aussi, aurait voulu changer sa vie, si elle le pouvait. Paul interrompit sa perdition soudaine. Aussitôt, Manon se remit à peindre.
Le soir venu, le tableau n’était pas encore fini. Paul proposa de revenir le lendemain soir, car il devait rentrer chez lui. Personne ne l’attendait si ce n’est une pile de dossiers pour le boulot. Il s’habilla puis sortit après avoir embrassé langoureusement Manon.
Dehors, il faisait déjà nuit. Le ciel magnifiquement dégagé, se voilait d’un tapis d’étoiles. Paul marcha longtemps, en repensant à leur discussion sur leur vie. Il se demandait si ce n’était pas l’occasion de se ranger, arrêter des histoires sans lendemain et enfin, de pouvoir vivre une vraie histoire d’amour. Il leva la tête pour admirer la lune. Tout à coup, il aperçut une étoile filante. Cette dernière laissait derrière elle, un éphémère trait argenté. Puis il entra dans son appartement et s’endormit en oubliant cette belle journée.
Chéri, tu vas être en retard !
Paul regarda avec des yeux exorbités la belle brune qui se promenait en jogging dans sa chambre. Elle ouvrit la porte d’une armoire qu’il n’avait jamais vue.  Un coup d’œil par la fenêtre, il n’était pas dans son logement. Lui qui, d’ordinaire, voyait une petite cour, se trouvait à découvrir une avenue ou un boulevard. Il se leva, approcha de la femme  qu’il ne connaissait pas. Il allait poser une question lorsqu’il entendit parler. Dès lors, il approcha de la cuisine. Deux petites filles, assises autour d’une table, mangeaient une tartine et buvaient un bol de chocolat.
Bonjour papa ! dirent-elles en cœur.
Hé bien Paul, tu ne t’habilles pas ? Tu vas être en retard.
Et toi, tu ne travailles pas aujourd’hui ? demanda Paul.
Elle sourit à sa question  Cependant, ce n’était pas la première qui lui venait en tête. Mais il ne savait pas comment expliquer qu’il y avait erreur. Il n’était pas marié, n’a jamais eu d’enfant. Et brusquement, il se retrouvait avec une femme et deux gamines dans un appartement qui ne lui disait rien.
Tu sais bien que le mardi, je suis en télétravail, annonça la femme.
Elle pria les filles de prendre leur cartable et les accompagna jusqu’à l’école. Pendant ce temps, Paul se lavait puis quittait à son tour l’appartement pour rejoindre son bureau.
Durant tout le trajet, il interrogea son esprit. Comment était-il possible qu’il ait changé de vie en une nuit ? Les vœux se réalise-t-il ? Il n’avait pas changé d’apparence. Il n’avait pas pris la vie d’un autre. Il était bien lui, mais ne comprenait rien de ce qu’il lui arrivait.
En entrant dans le hall, l’hôtesse d’accueil le regard avec insistance. Paul passa, comme tous les jours, montrant un grand sourire et en disant bonjour. Il partait en direction de l’ascenseur pour rejoindre son bureau minable, encerclé de cloisons qui n’empêchait pas d’entendre les discussions de ses collègues. Seulement, il fut arrêté.
S’il vous plait, monsieur ! Avez-vous rendez-vous ?
Je travaille ici, répondit Paul avec étonnement. Vous ne me reconnaissez pas Mathilde ?
Surprise d’entendre son prénom de la bouche d’un inconnu, Mathilde resta bouche bée. Puis, elle reposa la question. Paul continuait d’affirmer qu’il travaillait dans cette entreprise depuis quatre ans. Finalement, il demanda qu’on appelle son collègue de bureau.
Norbert n’avait pas changé. Petit gros, les cheveux gris, il sortit de l’ascenseur avec son air patibulaire connu. Il commença par engueuler Mathilde tout en dévisageant Paul et un agent de sécurité. Et quand Paul le salua. Il chercha dans son esprit s’il l’avait déjà rencontré.
Non, désolé, je ne vous connais pas, dit-il. Et ne m’appelez pas pour ce genre de foutaise…Déjà que j’étais en pleine réunion !
Il partit sans écouter les appels de Paul. Celui-ci, sentant qu’il n’était pas le bienvenu, quitta le hall surveillé de près par la sécurité. Toutefois, une fois dans la rue, son téléphone sonna.  L’écran afficha un nom qu’il ne connaissait pas. Cependant, il répondit et entendit une voix d’homme
Bonjour Paul, Vous allez bien ? Parce que vous ne nous avez pas prévenu de votre absence.
Oui, ça va. Mais je devais aller où ?
Bin, à la Sorbonne. Vous avez votre cours.
Choqué, il attendit et n’eut pas le temps de parler.
Vous êtes sûr que vous allez bien ? Je peux annuler vos cours de la journée.
Non, ça va. Je...j’arrive.
Paul prit le métro et descendit à Maubert-Mutualité. Il remonta la rue et entra dans l’université par la porte principale. Il ne savait pas où aller ni quoi faire. Il resta hagard jusqu’à ce qu’il croise un étudiant qui le salua. Dès lors, il profita de la discussion pour en savoir plus. Et il apprit ce qu’il n’aurait jamais pensé. Il était professeur de grec ancien.
Après avoir écouté le jeune érudit. Paul s’arrêta devant une salle de cours. Une vingtaine d’élèves attendait patiemment tout en discutant. Son entrée imposa le silence. Il posa une valisette sur la table avant d’observer les étudiants. Le grec ne s’apprend pas. Il avait quelques notions mais cela datait du collège. Il prononça un bonjour obtenant la pareille de ses élèves.
Vous ai-je déjà donné un exercice à faire ? Une traduction ?
Oui, répondit un étudiant.
Immédiatement, il lui proposa de venir au tableau et de traduire le texte étudié. En écoutant, le jeune homme, Paul réalisa qu’il comprenait tout comme s’il parlait couramment le grec ancien. Il s’étonna en corrigeant lui-même quelques erreurs d’accents et de grammaire. Le cours lui parut normal, tout comme la journée.
Au moment de quitter la Sorbonne, son téléphone sonna de nouveau. C’était son épouse.
A quelle heure rentres-tu ? demanda-t-elle.
Je ne sais pas encore.
Si tu vas chez Manon, ne rentre pas trop tard comme hier, s’il te plait. Ce matin, tu m’as paru déboussolé.
Manon ?
Oui, Manon, la peintre.
Il ne s’attendait pas à connaitre déjà Manon. Dans sa nouvelle vie, c’était une amie, alors qu’il l’avait rencontrée la veille. Il se dirigea chez elle. Peut-être avait-elle des explications ? Il reconnut la rue, le même immeuble. Il grimpa jusqu’à son atelier qui servait aussi d’appartement. Il sonna et entendit crier : « C’est ouvert ».
Sans hésiter, le professeur de grec entra. Manon était assise, elle peignait un tableau. La vue de Paul s’attarda sur la raie de ses fesses, indiquant qu’elle ne portait qu’un maillot à moitié déchiré. Elle tourna la tête lorsqu’il toussa.
Oh Paul, je ne t’attendais pas. Je pensais qu’on aurait continué ton portrait demain. (Elle se leva pour faire la bise). Tu vois j’étais en train de faire quelques retouches.
Paul découvrit son portrait nu, assis comme il l’était hier. Elle proposa de reprendre où ils en étaient. Il se retira dans la chambre, se déshabilla et revint s’assoir. Manon se mit à peindre de suite.
Excuse-moi, Manon, mais, on se connait intimement pour que tu restes…
Pour que je reste à poil ? Non, on n’a jamais couché ensemble. C’est une habitude pour mettre à l’aise mes modèles. Je me mets à poil quand ils le sont. Et puis, je ne couche pas avec les maris de mes amies.
Et pourquoi, je pose nu ?
Un cadeau pour Fabienne. Enfin, c’est ce que tu m’avais dit. Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau
Paul sourit à cet instant parce qu’il avait déjà entendu Manon prononcer ces mots.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Cette fois-ci Paul ne répondit pas. Cette nouvelle vie lui paraissait plus belle.
Alex@r60 – août 2023
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Ph . la bouquiniste
George Pichard a repris "étrangement" cette dernière illustration de M. Van Maele pour sa Marie -Gabrielle de sainte-Eutrope(?)...
*
"Bien loin que la foudre infernale l' épuisât, la fit languissante, elle se releva redoutable et les yeux étincelants. La lune, qui, chastement, s'était un monent voilée, eut peur en la revoyant. Epouvantablement gonflée de la vapeur infernale, de feu, de fureur et (chose nouvelle) de je ne sais quel désir, elle fut un moment énorme par cet excès de plénitude et d' une beauté horrible. Elle regarda tout autour… Et la nature était changée. Les arbres avaient une langue, contaient les choses passées. Les herbes étaient des simples. Telles plantes qu'hier elle foulait comme du foin, c'étaient maintenant des personnes qui causaient de médecine.
*
L'unique médecin du peuple, pendant mille ans, fut la Sorcière. Les empereurs, les rois, les papes, les plus riches barons, avaient quelques docteurs de Salerne, des Maures, des Juifs, mais la masse de tout état, et l'on peut dire le monde, ne consultait que la Saga ou Sage-femme. Si elle ne guérissait, on l'injuriait, on l'appelait sorcière. Mais généralement, par un respect mêlé de crainte, on la nommait Bonne dame ou Belle dame (bella donna), du nom même qu'on donnait aux fées.
*
La femme n’a d’amis que ses songes, ne cause qu’avec ses bêtes ou l’arbre de la forêt. Ils lui parlent ; nous savons de quoi. Ils réveillent en elle les choses que lui disait sa mère, sa grand-mère, choses antiques, qui pendant des siècles ont passé de femme en femme. C’est l’innocent souvenir des vieux esprits de la contrée, touchante religion de famille, qui, dans l’habitation commune et son bruyant pèle-mêle eut peu de force sans doute mais qui revient et hante la cabane solitaire.
*
Le grand et puissant docteur de la Renaissance, Paracelse, en brûlant les livres savants de toute l'ancienne médecine, les grecs, les juifs et les arabes, déclare n'avoir rien appris que de la médecine populaire, des "bonnes femmes", des bergers et des bourreaux; ceux-ci étaient souvent d'habiles chirurgiens (rebouteurs d'os cassés, démis) et de bons vétérinaires. Je ne doute pas que son livre admirable et plein de génie sur les "Maladies des femmes", le premier qu'on ait écrit sur ce grand sujet, si profond, si attendrissant, ne soit sorti spécialement de l'expérience des femmes même, de celles à qui les autres demandaient secours : j'entend par là les sorcières qui, partout, étaient sages-femmes. Jamais, dans ces temps, la femme n'eût admis un médecin mâle, ne se fût confiée à lui, ne lui eût dit ses secrets. Les sorcières observaient seules et furent, pour la femme surtout, le seul et unique médecin.
*
Leur juge qui les brûle est pourtant charmé d’elles : « Quand on les voit, dit-il, passer, les cheveux au vent et sur leurs épaules, elles vont, dans cette belle chevelure, si parées et si bien armées, que, le soleil y passant comme à travers une nuée, l’éclat en est violent et forme d’ardents éclairs… De là, la fascination de leurs yeux, dangereux en amour, autant qu’en sortilège.
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chic-a-gigot · 2 years
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La Mode illustrée, no. 1, 6 janvier 1878, Paris. Toilettes de Mme Bréant-Castel, r. du 4 Septembre, 19. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Description de toilettes:
Robe en faye nuance hanneton. Forme princesse avec lé de devant drapé, relevé de côté sous de larges agrafes de passementerie de môme couleur, avec mélange de jayet clair de lune. Sur le bord inférieur, frange assortie; sur le côté, une quille en dentelle noire mélangée de passementerie. Le corsage, ouvert en carré par devant, est à èpaulettes et ruche de crêpe lisse blanc voilée par une dentelle blanche. Manches longues en dentelle noire.
Robe décolletée en satin bleu ciel. Le dos est coulissé depuis l'encolure jusqu'au bas des hanches. Depuis les hanches jusqu'au bord inférieur de la traîne, volants plissés en même satin. L'encolure est garnie d'une double ruche de satin bleu ciel. Le devant est garni, depuis les hanches jusqu'au bord inférieur, de volants plissés en môme satin. Côtés (corsage et lés de côté) en neigeuse de soie semée dé petites perles colibri, encadrée d'une ruche de satin et doublée de satin olive. Sur le devant, écharpe en satin olive. Les pans de neigeuse sont repliés sous des touffes de roses reliées par des cordelières d'argent terminées par des glands. Les coulisses du dos sont séparées par des biais de satin olive.
Faye dress in cockchafer shade. Princess shape with draped front length, raised on the side under wide staples of trimmings of the same color, with a mixture of jay and moonlight. On the lower edge, matching fringe; on the side, a quille in black lace mixed with trimmings. The bodice, open in a square in front, has shoulder pads and a frill of smooth white crepe voile with white lace. Long black lace sleeves.
Sky blue satin low-cut dress. The back is drawn from the neckline to the bottom of the hips. From the hips to the lower edge of the train, pleated flounces in the same satin. The neckline is trimmed with a double sky blue satin ruche. The front is trimmed, from the hips to the lower edge, with pleated flounces in the same satin. Sides (bodice and side lengths) in snowy silk strewn with small hummingbird pearls, framed with a satin ruffle and lined with olive satin. On the front, olive satin scarf. The snowy sections are folded under tufts of roses connected by silver cords ending in tassels. The slides on the back are separated by olive satin bias.
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orageusealizarine · 11 months
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J'ai dû passer sur les quais et tout était d'une fausseté navrante : pas d'angoisse, pas d'excès, pas de nuit. Je recours à la poésie pour excéder ce qui manque au réel, pour justifier l'intensité qui sourd de mon esprit et de mon corps.
Lascivité rêvée dans les yeux de tous comme la lune levée un soir dans l'impossible. Je me dénude sous l'injonction d'un autre : acte absolu qui rappelle la blancheur de nos nuits. S'en remettre au désir seul, dont les éclats infiniment lèchent les peaux qui le pressentent partout (la rue n'étant qu'un espace voilé de volupté).
Être autre : souveraineté ténébreuse, le noir du désir étalé avec des doigts incertains sur ma gorge. Je pénètre la nuit pour n'en pas sortir ; du jour, je n'ai connu que la torpeur aveuglante de la normalité. Je pars à la rencontre de l'impossible, certaine d'arriver à l'impasse que je ne convoite que pour la démentir. Au-delà de l'impensable, une orgie de l'être : son expansion vive.
Verre levé à l'éternité rencontrée dans nos mots, répétition surnaturelle de l'inédit. Sans cesse, l'inconnu. Je m'allonge, je me touche, je porte à mes lèvres la joie révélée. Mais je sais que le ravissement de l'instant vécu jusqu'à son extrémité n'est que le contraire de l'angoisse. À tout moment, la ruine.
Je croulerais sans aucune étreinte dans le vide du ciel, des étoiles coulées sur mes cuisses, bousculée dans une obscurité grandiose. Ce moment sublime où, saisie par l'extase, je me désunis, morcelée dans l'univers. En désastre, je suis apothéosée.
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carraways-son · 6 months
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Jeudi
La lune du jour, légèrement voilée, ce qui lui va plutôt bien. Sinon, j'ai complété nos réservations pour cet été : mes amours pourront découvrir les sublimes levers du soleil sur le golfe du Lion. Et puis, ce soir, l'annonce de la mort de Frédéric Mitterrand auquel beaucoup de choses me liaient, à commencer par mon admiration pour l'auteur de "Lettres d'amour en Somalie", un livre qui m'a tant plu à sa sortie en 1983 que je n'ai jamais osé le relire, tout en le conservant précieusement avec moi. Il y a aussi cet autographe auquel, bien que ne les collectionnant pas, je suis doublement attaché : ma fille, alors lycéenne, voyant passer Frédéric Mitterrand dans la rue, s'est précipitée vers lui et lui a demandé une dédicace "pour son père qui lit ses livres et regarde toutes ses émissions", requête à laquelle il a gentiment et joyeusement consenti. Je ne vous dis pas la fierté de mon ado de fille quand elle m'a fait la surprise de ce joli présent, ni mon émotion à le recevoir de ses mains.
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licoeur · 6 months
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Le chaos de la solitude
Me fait rire face au miroir sans reflet
De tout ce merdier qui vient de se terminer
Des années de trouble et d'illusion
Je n'étais personne à crever dans le rien
Survie du corps et de l'âme
Nourris de déchéance.
Le rideau se lève, le soleil m'aveugle
Sifflement de chat
Yeux voilés couleur pleine lune
La souffrance rugit, enfin
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iranondeaira · 1 year
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« Arrêtez les horloges, coupez le téléphone,
Jetez un os au chien pour que ses aboiements ne résonnent,
Faites taire les pianos et au son d’un tambour voilé
Sortez le cercueil, qu’avance le cortège endeuillé.
Que les avions tournoyant dans les airs déplorent
Et tracent sur le ciel le message Il est Mort.
Nouez des rubans de crêpe au cou blanc des pigeons des squares,
Et que les mains des gendarmes soient gantées de coton noir.
Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de labeur et mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma langue, ma chanson ;
Je croyais que l’amour durerait à jamais : je sais à présent que non.
Éteignez les étoiles ; elles ne sont pas conviées à la veille.
Remballez la lune et démontez le soleil,
Videz l’océan et balayez les forêts ;
Car plus rien de bon ne saurait advenir désormais.
Tel est le « Funeral Blues » de W. H. Auden, »
Le bleu de la nuit
Joan Didion
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coolvieilledentelle · 2 years
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Sous les jupes des filles .
"Il y a le soleil qui brille quand elles dansent Et puis la lune aussi emparée de dentelle, Ronde et lisse et fendue, globes de chair dense Voilés de fin tissu, délices en ribambelle.
Il y a un ravin nacré, vertigineux, où les mâles toujours veulent glisser leurs doigts.
Il y a l’interdit qui fleure bon l’iode quand elles marchent accolées à leur amie de jeux.
Et dans les yeux des filles il y a des prairies, des fleurs en balancelles et du miel en tartine.
Elles ont dedans leur gorge des roucoulis d’oiseaux et sur leurs lèvres ourlées, posé comme au pinceau, le sang de lourds pavots fauchés en plein essor par leurs dents de souris pointues et affutées.
Y a dans le corps des hommes qui croisent ces donzelles, des envies d’empaumer de mordre et d’avaler. Des envols dans les reins, des poinçons qui se dressent et des regards de feux qui voudraient allumer.
Et il en est ainsi dans tous les coins du monde de cette danse folle qui fait tourner les têtes C’est un charivari, une vraie farandole.
Et il en est ainsi c’est le jeu de la vie. "
lyselotte . Pseudo d'écrivaine : RoseLys DesDunes
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doomedpoete · 9 months
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Relation
Dans l'antre des plaisirs où les âmes débridées, Se livrent aux tourments des voluptés voilées. Le fouet danse en cadence, caresse perverse, Lorsque l'amour s'égare dans l'ombre immersive.
Les chaînes s'enlacent, serpents enchevêtrés, L'extase se dévoile, secret bien gardé. Sous le joug de l'ardeur, la passion s'étend, Dans les jeux interdits, tout s'épanouit grand.
Sade, maître des mots et des plaisirs extrêmes, Dessine en vers lubriques ces sombres thèmes. Les corps en fusion, sous des voiles de nuit, S'abandonnent aux feux de cette luxure qui fuit.
Aux confins de la chair, le désir s'exalte, Les liens du plaisir dans l'ombre se débattent. Là où la douleur sert l'amour dévoyé, Se nouent les destins d'une luxure assumée.
Sous le regard cruel d'une lune complice, Se tissent des histoires où la peau se plisse. Écrits dans l'encre noire d'une passion déchaînée, Les instants sadiques se gravent, jamais effacés.
Le Marquis, en ses mots, transcende les tabous, Explorant les abîmes des désirs les plus fous. Dans ce bal des plaisirs, les ombres dansent, Et l'extase, en silence, son triomphe avance.
DoomedPoete © - Tous droits réservés
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philoursmars · 1 year
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Je reviens ENCORE une fois à mon projet de présenter la plupart de mes 55800 photos (environ).  On est en 2017 et comme ce blog est né en 2017, j’arriverai donc au bout de cette présentation.
Marseille. Chez moi, à Montredon, pendant la nuit sous la lune, au crépuscule et avec un soleil voilé de nuages (on devine des taches solaires !)
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ochoislas · 2 years
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VENECIA
En la roja Venecia, no hay proa que se meza, ni al largo un pescador, con su farol.
Sólo guarda la playa el gran león que rampa sobre el confín sereno su pie cobreño.
Y en redor suyo bandas de navíos y lanchas, a las garzas parejos, posan en cercos
durmiendo sobre el agua, y cruzan la vaharada con leves revoleras de sus banderas.
La luna que se emboza la frente sigilosa con celaje estrellado, hurta su paso.
De suerte la abadesa de su cogulla espesa se cala los ribetes sobre el roquete.
Y los viejos palacios, y los adustos atrios, y blancos graderíos de los patricios,
y los puentes, las rúas, las estatuas ceñudas, y el ondulante golfo que mueve el ostro,
callan, no así los guardas de pinas alabardas, velando el matacán del arsenal.
[...]
*
VENISE
Dans Venise la rouge, Pas un bateau qui bouge, Pas un pêcheur dans l’eau, Pas un falot.
Seul, assis à la grève, Le grand lion soulève, Sur l’horizon serein, Son pied d’airain.
Autour de lui, par groupes, Navires et chaloupes, Pareils à des hérons Couchés en ronds,
Dorment sur l’eau qui fume, Et croisent dans la brume, En légers tourbillons, Leurs pavillons.
La lune qui s’efface Couvre son front, qui passe D’un nuage étoilé Demi-voilé.
Ainsi la dame abbesse De Sainte-Croix rabaisse Sa cape aux larges plis Sur son surplis.
Et les palais antiques, Et les graves portiques, Et les blancs escaliers Des chevaliers,
Et les ponts, et les rues, Et les mornes statues, Et le golfe mouvant Qui tremble au vent,
Tout se tait, fors les gardes Aux longues hallebardes, Qui veillent aux créneaux Des arsenaux.
[...]
Alfred de Musset
di-versión©ochoislas
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christophe76460 · 5 months
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Plus sur la première lettre aux Corinthiens : L'histoire du voile.
Nous continuons avec nos post sur la première épître aux Corinthiens, et vis-à-vis de certains passages mal compris de cette épître, qui ont fait et font, malheureusement, toujours couler beaucoup d’encre… inutilement, précisons-le.
Je me rappelle lorsque j’étais nouveau converti, ces milieux où on insistait pour que les femmes portent un voile pendant les réunions, pensant ainsi s’appuyer sur la Parole de Dieu.
Je pense aujourd’hui que c’est une des choses les plus stupides qui a pu être enseigné, démontrant plus l’ignorance et la stupidité de ceux qui l’enseignaient, qu’autre chose.
E/ Selon les églises, en effet, des femmes portent un voile à cause des versets 1 à 16 du chapitre 11 de 1 Corinthiens où Paul y déclare : “Toute femme... qui prie Dieu ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son mari...” (V 5).
Or, il ne donne pas cette ordonnance parce qu’il est mal en soi, et devant Dieu, de ne pas être voilée pour prier, mais à cause, toujours, du contexte de l’époque et du lieu.
Dans le monde gréco-romain de l’époque, le port du voile pour la femme était synonyme de respectabilité.
À plus forte raison à Corinthe, une ville des plus perverties de l’Empire Romain, au point que l’expression “une corinthienne” était devenue synonyme de femme de peu de vertu.
À cela une raison bien précise, à savoir la présence du temple de Vénus, déesse de l’amour.
Attachées à ce temple, se trouvaient un millier de prostituées “sacrées” dont les pratiques sexuelles faisaient partie du culte rendu à leur déesse.
Pour se démarquer, ces prostituées ne se voilaient pas ; certaines se rasaient la tête et portaient des postiches garnies de tresses.
La femme chrétienne qui, voulant profiter de sa nouvelle liberté en Christ, qui ne se voilait pas, était automatiquemrent assimilée à une prostituée et, de ce fait, déshonorait à la fois Christ et son mari.
Et non pas parce qu’elle n’avait pas mis le bon chapeau pour le culte du dimanche !
C’est avec ce contexte en toile de fond, que Paul enjoint - avec raison - aux chrétiennes de se voiler. “
La nouvelle Bible déchiffrée - Manuel biblique” site un commentaire de William Barclays sur le sujet : “Paul écrivait à la ville la plus dissolue du monde antique… dans un tel endroit la correction de la tenue devait être respectée au plus haut point...”
Mais aujourd’hui, et dans notre monde occidental, cela n’a PLUS AUCUNE RAISON D’ETRE.
William Barclays précise très intelligemment : “Il ne serait pas juste de détacher une règle locale des circonstances particulières d’où elle est issue pour en faire un principe universel.”
L’enseignement à retirer n’est donc pas qu’il faut que la femme se voile à toute époque en public, mais que le chrétien doit savoir s’adapter aux coutumes du lieu où il se trouve.
Un proverbe chinois - des plus biblique - dit que : « Quand le sage montre la Lune, l’idiot regarde le doigt. » Nous en avons là une belle illustration.
L’esprit religieux aime mettre l’accent sur la mauvaise partie d’un texte : dans ce cas précis beaucoup mettent l’accent sur le voile plutôt que sur l’enseignement qu’il nous apporte : se conformer aux coutumes du lieu. Particulièrement si celles-ci sont synonymes de respectabilité.
Maintenant, les sœurs qui veulent porter un voile par choix ou par goût peuvent librement le faire, mais appuyer cette démarche par la Parole... comme étant une exigence spirituelle, un critère de spiritualité, alors non, désolé !
Qui plus est c’est dangereux de donner un sens spirituel à quelque chose qui n’en a pas au départ. C’est la meilleure façon pour ouvrir la porte à une fausse doctrine, et de ce fait à l’esprit qui est derrière.
Avez-vous vu comment le voile divise non seulement l’église, mais la société aujourd’hui, avec les islamistes ? Il semble être un instrument d’asservissement par excellence qu’utilisent les esprits religieux.
De nombreux versets peuvent nous paraître bizarres si nous ne les replaçons pas dans le contexte de l’époque et du lieu.
Citons Gordon Fee et Douglas Stuart : “En exégèse, c'est-à-dire pour comprendre ce que signifiait le texte à l’origine, LA PREMIERE TACHE consiste à s’informer du contexte historique.”
Voilà une petite histoire bien connue dans les milieux culinaires :
Regardant sa mère couper les extrémités d’un rôti (d’un jambon ou d’un poulet selon l’histoire) alors qu’elle le préparait pour le mettre au four, sa fille, ne jugeant pas cela très logique, lui demanda pourquoi elle faisait cela.
Au lieu de lui donner une réponse précise, sa mère se contenta de lui dire que c’était parce qu’elle avait toujours vu sa mère à elle faire ainsi.
Mère et fille décidèrent alors d’aller trouver la mère et grand-mère en question, pour lui demander pourquoi elle coupait les extrémités du rôti. Celle-ci leur répondit que c’était parce que c’est ce que faisait sa propre mère !
Cette dernière étant encore vivante, fille, petite-fille et arrière-petite-fille décidèrent d’aller lui poser la fameuse question, pendant qu’il en était encore temps.
Sa réponse : “Tout simplement parce que mon four (ou ma casserole), à l’époque, était trop petit !”.
Deux femmes faisaient, machinalement, une chose dont elles ne comprenaient pas le sens et étaient prêtes à communiquer cette manière de faire à la génération future.
Or ce qui avait un sens à l’époque, et dans le contexte de la cuisine de l’arrière grand-mère, n’en avait déjà plus à l’époque de sa fille. Il a fallu que quelqu’un, d’une nouvelle génération, cherche à comprendre et ose poser la question.
Il en est de même avec beaucoup de traditions, comme celle traitée dans ce post, que l’on transmet de génération en génération dans l’Eglise.
On continue ?
Claude
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lanuitlennuie · 6 months
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Nous parlons à la table, la nuit s’est avancée nous n’avons pas bougé, un peu de lumière filtre du poêle qui respire doucement et des yeux perçants de H mais sinon l’obscurité est totale, la lune ne s’est pas encore levée à moins qu’elle ne soit voilée. Je ne regarde pas dehors, je reste suspendue à la ligne de son regard, j’avance sur son rayon. La pièce est habitée des 1000 éclipses de vies, les siennes les miennes les leurs, de Thessalonique à Jussieu, de la Borde à Bécancour, je note dans le noir le nom d’un professeur qui nia le génocide arménien. Paris me manque, tout me manque, je dis que D et G refusent de centrer le désir sur le manque. Je tourne la batterie dans mes mains, je pense à la pompe, je suis un shadok (chat doc) :*plus ça rate, plus on s’approche de la réussite*.
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monsieurhihat · 8 months
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Shérif Silas de Bohr
J'ai mis en ligne sous l'onglet casting le portait illustré du Shérif Silas de Bohr, personnage de "Où la lune va", dernier roman publié. Comme d'habitude désormais, la balise spoïler, vous garde d'en savoir trop sur lui et son parcours avant d'avoir lu le livre, mais même le texte qu'elle dissimule ne raconte pas la fin des fins de son destin. En garde sous la pédale. Silas de Bohr est probablement le personnage principale de ce volume, même si ce statut lui est disputé par ma chère Gaby Kotska et son acolyte Sal, par le détective Blaise Cody aussi un peu. C'est mon tout premier personnage de "héros" quasi sans faille. Il est presque hollywoodien, fort comme un rock, beau comme un soleil, et puis courageux avec ça. Pour autant, je pense que je n'en ai fait le parangon de rien, puisqu'il a un rendu voilé. Rongé du dedans. Je crois que je le reverrai dans une autre vie. En attendant, son mode d'emploi est sur laurentseror.com
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lonesomemao · 11 months
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Un monde fou va me quitter
Paris-Jérusalem
Lien ordinateur Alien
Un empire Dassault
Juif catho mirage 2000
Basta Sarko
Manuel Valls a beaucoup plus de brio
Fini Superman catho
Un état français là-haut
Com blanc il a trop joué au Salo
Il faut Sappho à côté du Grand Bleu
L'hôpital blanc
Cause un Lunaire bleu
Chers requins
Nous sommes bleus de vœux
L'hôpital blanc
Lune ocrée
Elle n'est plus l'apanage
De la Femme voilée
UrAnus Staline et le catho exilés
On regarde vers Paris-Jérusalem
Le lobby juif c'est quand même mieux qu'Hitler
Dimanche 15 octobre 2023
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