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#Le Dernier Tango à Paris
ornithorynquerouge · 7 months
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Ultimo tango a Parigi (Last Tango in Paris) Marlon Brando, Maria Schneider. Dir. Bernardo Bertolucci. 1972
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alain-keler · 1 year
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Jeudi 11 mai 2023.
 La balade continue avec Marie D. Nous prenons notre temps. La patience de Marie me laisse libre de photographier. Mais comme je l’écrivais hier tout était plutôt calme sur ces bords de Seine jusqu’au moment ou une musique familière se fit entendre. Du tango, du tango à Paris. Ce n’était pas Marlon Brando qui dansait, ni Maria Schneider, ni le dernier tango, mais c’était quand même beau de voir ce couple et d’entendre cette musique somptueuse.
  Maria Schneider meurt à  58 ans après une carrière compliquée et cette polémique suite à la scène de sodomie pour laquelle il semble qu’elle ne fut pas prévenue, et qui valut une interdiction du film en Italie.
 « Marlon Brando fut considéré comme l’un des plus célèbres acteurs américains et l'un des plus influents du XXe siècle, classé par l'American Film Institute (AFI) « quatrième acteur de légende du cinéma américain ». Étoile hollywoodienne et sex-symbol à l'instar de Marilyn Monroe, Greta Garbo, Cary Grant ou James Dean, il est aussi connu pour son implication dans le combat pour les droits civiques aux États-Unis, notamment pour la reconnaissance des droits des Amérindiens et des Afro-Américains *».On continue notre balade, la suite à demain !
 Pour ceux que ça intéresse, je n’ai jamais dansé le tango, ou si peux et si mal que mes partenaires abandonnaient vite. Jeune, je préférais le slow, moins compliqué mais qui rapprochait nos corps sans faire trop de gymnastique. Histoires de contacts ! J’étais gauche et timide avec les filles. Un jour j’ai demandé à une partenaire de danse rencontrée dans une boite de nuit si elle voulait flirter avec moi. La belle s’en alla très vite sans même me répondre !
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Marlon_Brando
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asikomecom · 1 year
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Le directeur de Sciences Po sur la polémique avec la prof de danse : "Il y a un double mensonge" - Europe 1
Le directeur de Sciences Po sur la polémique avec la prof de danse : "Il y a un double mensonge" – Europe 1
Le directeur de Sciences Po sur la polémique avec la prof de danse : “Il y a un double mensonge”  Europe 1«Sciences Po Paris ignore ce qu’est la nature du tango et son histoire»  Le Figaro« Le dernier tango à Sciences-Po Paris », la chronique de Gaspard Proust  Le Journal du dimancheSciences Po : le wokisme est-il implanté dans cette grande université ?  Europe 1Sciences Po: la polémique enfle…
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auteurstearoom · 4 years
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Bernardo Bertolucci gives direction to Marlon Brando during the making of Last Tango in Paris. 
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Un dernier tango avec Philippe Dumez.
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les-portes-du-sud · 5 years
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Réalisé par Bernardo Bertolucci (1972). Décédé aujourd'hui, le 26.11.2018 à Rome.
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iranondeaira · 3 years
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🎶 Viens Fifine 🎶
🎶c’était un temps que les moins de ...🎶
•allons au
🎶 petit bal perdu 🎶
🎶emporté par la foule 🎶
•Regarde Mister Giorgina est là avec son Pleyel en sautoir
🎶Tu joues tu joues d'l'accordéon
Dans un bistro qui n'a plus d'nom
Tell'ment les gens sont habitués
A y danser à y danser
La comparsita
Que tu leur joues toutes les nuits 🎶
•Viens allons danser
🎶 moi je suis Tango Tango 🎶
•Après on ira à La Coupole, aux Étoiles
🎶 Tout le gang sera là, ceux de Porto-Rico, ceux de Cuba🎶
•On passera au Club Z rue des Anglais voir 🎶 la Fée clochette la fée des boites de nuits 🎶 qui donne le virus du be-bop là où ma vie a basculée 🎶
•Et puis saoulés de nos corps à cœurs nous irons boire un dernier verre avec
🎶 Monsieur Richard 🎶chez Eugène🎶 • au-delà du pont de l’Alma
tu sais là-bas où cette nuit là, de
🎶 Fièvre 🎶 • tu m’as dit
🎶Roch me more and more 🎶 ce soir je fais l’amour avec toi 🎶
• c’était 🎶 le temps du lilas 🎶 le temps des cerises 🍒 🎶 La bohème🎶 ...
c’était ... il y’a une éternité ...
je sais ce sont 🎥 les choses de la vie🎥 un homme et une femme 🎥
🎶 C’était un beau roman, c’était une belle histoire🎶
🎶jaimerai te revoir mais pas par hasard🎶
🎶 ... Paris s’éveille🎶 📚 dans le bleu originel de l’aube ... 📚
🎶 Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait🎶
🎶 Hey Monsieur Richard ... un dernier verre ... pour la route ... 🎶
📸 Eric Desmons
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mmepastel · 4 years
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Alors oui oui, à la demande générale 🤥, voilà ma chronique de l’album Volver, le dernier avant le prochain « Grand Prix » qui sortira le 26 juin. (Enfin il y a SongBook aussi après, avec Melvil Poupaud.)
Je l’ai préféré à Palermo Hollywood. Est-ce dû à cette pochette ?
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Personnne ne peut le prouver.
Sérieusement, j’ai beaucoup aimé, je trouve qu’il est plus juste, moins « posé » que le précédent qui est pourtant la première partie du diptyque.
La première chanson est top, typique de l’art de BB, avec les paroles typiques, désabusées, qui creusent l’autodérision, jusqu’à faire mal, pour un bilan sévère sur le temps qui passe (mon amour, hélas).
La deuxième, tube un peu binaire, bizarrement m’a bien plu, elle est assez entraînante, et là encore, j’entends des réminiscences de L’affaire Louis Trio.... dans le refrain. Ça doit être dû à des accords et la tonalité grave de la voix. Et les paroles, drôlement osées et tout simplement drôles, fredonnées avec Chiara.
La troisième, plus atmosphérique, me plait franchement, avec des claviers 80´s (comme dans la série de les jeunes années Médecin de nuit avec Véronique Jeannot si, si, allons, ne faites pas comme si vous ne connaissiez pas). Les paroles sont tops. Hommage à Paris malgré la pluie qui s’entête, et le ciel menaçant. On est après les attentats, on comprend bien que c’est l’idée de menace à laquelle on est forcé de se faire.
Quatrième : alors là, bon, ok y a les violons que j’aime retrouver chez BB. Mais, voilà l’espèce de chant très reggaeton avec voix autotunée, et moi ça coince, malgré le tango qui se profile. En fait j’interprète ainsi ses incursions dans les clichés musicaux de son époque comme une volonté de virtuose qui ne se refuse rien, veut tout essayer. C’est tout à son honneur en vrai, je le pense, mais moi, je m’ennuie.
Pépite de l’album : Happy Hour, avec la voix de Catherine Deneuve, qui enchante le morceau, comme un alcool fort, alcool triste. Paris meurtri, par les attentats. Gueule de bois après le choc. C’est beau. Le désir qui se trimballe dans des décombres. Travelling cinéma.
La suivante, plus traditionnellement biolesque. Qui me plait furieusement. Douce et amère. Et drôle aussi. Superbe. Piqûre qui dure.
Hop, chanson tube encore. Pas ma préférée. Pourtant ça balance bien, et refrain ringard à prendre au second degré évidemment qui donne envie de se trémousser. Mais non, ce n’est pas le BB que j’aime, et voilà l’affreux reggaeton qui revient. Je comprends, je comprends l’humour, le décalage, l’autodérision, mais je n’adhère pas autrement qu’intellectuellement, donc émotion : zéro.
La suivante, c’est son audace, apparemment inventée pour sa fille ado, qui écoute des trucs comme ça. Bizarrement, là, c’est différent, ça fonctionne pour moi. Malgré l’autotune (qui m’insupporte généralement). Rôle de composition on le devine, Hypertranquille, j’y crois pas une seconde.
Rythme latino enjoué, paroles désenchantées, contraste impeccable, qui fait mouche. Chœurs féminins, latinos, et même solo rappé super bien. Paroles à l’impératif. Injonction à l’action, échapper à la torpeur.
Piano, voix qui tremble. Adieu à Hubert Mounier. Poignant. Sans faire de manière, le ton est juste, la détresse est palpable. Le voyage s’annonce long. Oui le café chaud et sans chichi, je l’ai aimé aussi, j’avais la cassette à douze ans, j’écoutais tout le temps.
Encore un rythme hispanique, les chœurs féminins, des excuses en avalanche, solo en espagnol, chanson obscure quant au sens, assez ensoleillée par ailleurs.
Chanson toute douce, délicate, déclaration d’amour à une aimée, réelle mais au passé, en réponse aux « plans sensas » sur la comète, à venir, délicieux mais incertains.
Chanson dansante, paroles acérées. L’alcool, l’absence. Aveux et délires assumés, assez touchant à dire vrai.
Reprise courageuse de Léo Ferré (Avec le temps), plutôt très réussie selon moi. Pour moi l’originale est inaudible. Trop lourde. Trop chargée. Là, les paroles sont dites comme naturellement, sans pathos excessif, concentrées sur le sens qui se suffit à lui-même. On les redécouvre même, les paroles et leur beauté tragique.
Dernier morceau : chant féminin suave pour démarrer, puis BB arrive, avec ses questions et ses promesses. Musique douce, noyée dans violons, et autres arrangements somptueux, enveloppants. Rires nerveux, amoureux, espoirs. Une chanson en forme d’élan, parfait pour finir ce disque clair-obscur.
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remykolpakopoul · 4 years
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RKK BRASIL ► Le Grand Remix [6/6]
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100 ANS D’AMOUR (ET DE MALENTENDUS) ENTRE FRANCE ET MUSIQUE BRÉSILIENNE
Au-delà des clichés qui parfois polluent le paysage brésilien vu de la France, il est deux domaines qui scellent l’élan de sympathie qu’ici on éprouve pour là-bas : le foot, considéré comme un art dès qu’un Brésilien taquine le ballon, au point que les Français acceptent avec philosophie de perdre contre les « vert et jaune » (même si la France a souvent gagné ces derniers temps !). Mais laissons de côté le foot, la Coupe du Monde 2014 au Brésil se chargera d’actualiser le propos.
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L’autre domaine est bien évidemment la musique. De bossa en frevo, de samba en lambada, de forro en maxixe, que d’histoires, souvent d’amour, parfois de dépit, et dans les deux sens. Je vous propose de remonter le temps jusqu’au début du siècle passé, et d’égrener les succulentes aventures qui ponctuent le temps, défiant les modes au point de parfois les précéder. La réalité oblige à dire que la France empruntera plus au Brésil que celui-ci ne piochera dans notre Hexagone. Mais de ritournelles éphémères en mélodies classieuses, les échanges franco-brésiliens ne manquent pas de rebondissements.
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Commençons par un énorme malentendu de l’histoire, on est en 1989. l’année du bicentenaire de la révolution française… et de la « lambada » ! Un « coup » monté par deux producteurs français, avec une boisson gazeuse, « ze » chaîne de télé en France et une « major » du disque. Kaoma, un groupe fabriqué à Paris, une frénétique danse à deux exportée du nord du Brésil, et une chanson… bolivienne ! Oui, vous avez bien lu : la « lambada » est une ritournelle andine « empruntée » par des Brésiliens et revendue « made in Brasil » chez nous. Une sorte de quiproquo vite submergé par une déferlante planétaire : on danse la lambada dans tous les bals du monde, mais aussi dans les ateliers de Peugeot en grève et même sur les gravats du mur de Berlin, fin 89. Un Brésil chromo et popu à la fois, loin de celui des grands maîtres de la M.P.B. (Musique Populaire Brésilienne). Rebelote en 1996 sur un mode mineur avec le groupe Carrapicho et son « Tic Tic Tac », n° 1 au top 50, mais seulement en France, soi-disant pour propager la culture amazonienne…tu parles !
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Cette relation amoureuse entre la France et la musique brésilienne commence au début du siècle (le vingtième) par, déjà, un autre malentendu, cette fois-ci, une escroquerie, « La Matchiche ». un énorme tube dû à Félix Mayol. À une époque où n’existaient ni disque ni radio, un tube se mesurait en ventes de partitions et en exécutions dans les bals, il restait un « hit » pendant des années. Cette Matchiche, présentée comme un « air populaire tiré du folklore espagnol » était en fait un extrait d’un opéra brésilien d’Antônio Carlos Gomes, Il Guarany (1860), et son nom était la version francisée d’une danse des bals cariocas, le maxixe (prononcez machiche). C’est ainsi que, sans le savoir, la France entière a fredonné brésilien : « C’est la danse nouvelle, mesdemoiselles / cambrez la taille, petite taille / ça s’appelle la Matchiche, prenez vos miches / ainsi qu’une espagnole des Batignolles ».
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1918, Rio de Janeiro, un drôle de tandem représente très officiellement la France durant la fin de la Première Guerre mondiale : ministre plénipotentiaire (ambassadeur), Paul Claudel, oui, l’écrivain, conseiller culturel, Darius Milhaud, le compositeur. Celui-ci traîne dans les bouges de Rio et il tombe sur un tango brésilien (à l’époque ça existe), « O Boi No Telhado ». Le titre l’amuse, et de retour en France, il compose la musique d’un ballet inspiré par Jean Cocteau, le titre en est la traduction littérale Le Bœuf Sur Le Toit. Il s’est au minimum inspiré de ce qu’il a entendu à Rio (certains parleront de plagiat, mais ça n’ira pas plus loin, cette fois). Rebondissement inattendu, en 1921 s’ouvre à Paris un club de jazz du même nom. Et c’est ainsi que l’équivalent de la jam-session, en français, deviendra… un bœuf !
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En 1922, le Brésil conquiert quasiment la nuit parisienne. Duque, un danseur brésilien très en vogue de Montparnasse à Montmartre, fait venir Pixinguinha, flûtiste et leader des Batutas. Au programme, choro, ce swing instrumental urbain de l’époque, et le samba naissant (en portugais, le genre musical est masculin !). Bookés pour deux semaines, ils vont rester six mois à l’affiche, au Shéhérazade, le triomphe de la saison, toute la presse en parle. Duque offre à Pixinguinha un sax, grâce auquel il deviendra un musicien emblématique au Brésil dans le demi-siècle qui va suivre. Seulement voilà, les musiciens ont le blues du pays. Les Batutas rentrent à Rio et la… pardon… le samba laisse place nette à une autre danse latino-américaine, qui explose à Paris, le tango. De retour à Rio pour l’exposition universelle commémorant les 100 ans de l’indépendance du Brésil, Pixinguinha et ses Batutas font tube (en français) avec « Sarambá » : « Le samba se danse, toujours en cadence / petit pas par ci, petit pas par là / il faut de l’aisance, beaucoup d’élégance / les corps se balancent, dansez le samba »… Le Brésil a manqué son rendez-vous, il attendra son heure.
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Dans un registre différent, le compositeur Heitor Villa-Lobos, qui révolutionne la musique dite classique avec ses amis intellectuels modernistes, tout en s’inspirant du choro, s’attaque au public européen et spécialement parisien, qu’il conquiert dans les années 20 et 30 avec notamment ses « Bachianas Brasileiras n° 5 ». Parrainé par Arthur Rubinstein, il fréquente l’avant-garde des compositeurs, comme Edgar Varèse. Il reste un des grands maîtres du XXe siècle, des deux côtés de l’atlantique.
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Dans les années 30, la chanson française en désir d’épices pioche dans le fonds musical tropical, Cuba, les Antilles françaises et, bien sûr, le Brésil. Nom générique, le typique ! Même Maurice Chevalier s’y met, avec « La Choupetta » (la tétine) qui n’a plus de brésilien que le nom : « Une choupetta, savez-vous c’que c’est qu’ça? / c’est un mot rigolo qui vient de Rio d’Janeiro / là-bas, chaque enfant bercé par sa maman / s’amuse à chanter après avoir pris sa tétée. » Ça ne vole pas haut dans l’entre-deux-guerres.
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En été 42, un orchestre français s’évade de la morosité… et de l’occupation. Ray Ventura et ses Collégiens passent clando les Pyrénées et, d’un coup de bateau, se retrouvent au programme du Casino da Urca de Rio, au pied du Pain de sucre. Le big band français fait d’abord pâle figure à côté des rutilantes formations du cru. C’est le benjamin de l’orchestre, Henri Salvador, qui, avec son imitation désopilante de Popeye, sauve l’honneur de la France. « Le Popeye », titre la presse carioca. Mais Ray Ventura, le boss, joue (et perd) la paie de l’orchestre à la roulette et le big band est bientôt rapatrié sanitaire dans le Paris nazifié. Ils rentrent tous… sauf Henri Salvador qui, prudemment, vit quelques belles années entre Rio et Belo Horizonte, chantant de bar en bar. Il ne réintègre Paris qu’en 46 ! Sans avoir laissé d’autres traces que ses premiers enregistrements en tant que chanteur (avec Ray Ventura).
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Les années post-libération voient la France, suivant les U.S.A., s’enticher de rythmes afro-cubains, le mambo et le cha-cha-cha, et brésiliens, samba et baion. Dario Moreno, turc, devient icône de tout ce qui est latino ou brésilien (de loin, ça se confond !), voir « Si Tu Vas À Rio » et « Brigitte Bardot » (la chanson adaptée d’un tube de carnaval) ; justement, Brigitte Bardot (la vraie !) danse un furieux mambo dans Et Dieu Créa La Femme et s’affiche à Búzios, le Saint Trop’ brésilien.
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La variété française des années 50 et 60 continue de piocher dans les tubes do Brasil, comme Gloria Lasso, Ray Ventura, Jacques Hélian, et une certaine Rose Mania, avec son « Cavaquinho ». Pendant un moment, tout est samba. Encore une fois, beaucoup de pacotille. C’est l’époque où une certaine jet-set remplit un long-courrier pour Rio de Janeiro à l’initiative du producteur Eddie Barclay. Ça flambe !
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C’est alors que nous arrive de Copacabana et Ipanema, les plages chic de Rio, une brise tropicale nettement moins folklorique, la bossa nova, avec son peintre minimal, João Gilberto, son architecte de l’épure, Antônio Carlos Jobim, et son poète amoureux, Vinicius de Moraes. Une sorte de samba susurrée sans débauche de percussions. et c’est la B.O. d’un film français tourné à Rio, Orfeu Negro, de Marcel Camus, qui remporte la Palme d’or à Cannes en 1959. Le genre musical, adopté par les tenants du jazz cool US (Stan Getz, Gerry Mulligan), devient un label planétaire. Le Président Kubitschek, qui inaugure la nouvelle capitale, Brasilia, est surnommé… « le Président bossa nova ».
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Bon, ce n’est pas pour autant qu’Henri Salvador a inventé la bossa nova, comme certains l’ont proclamé. Jobim a bien été charmé par Salvador et « Dans Mon Île », ballade créole figurant dans la B.O. d’un obscur film italien, mais l’influence est pour le moins lointaine. Au moment où la bossa nova part à la conquête de la France, voilà que les Beatles et la tornade britiche relèguent cette douce brise au rancart.
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Pas pour longtemps. Au Festival de Cannes, en 1966, cette fois, un autre film français est primé, Un Homme Et Une Femme de Claude Lelouch, et son leitmotiv sonore s’incruste durablement dans les oreilles, un certain chabada-bada, dû à Francis Lai et Pierre Barouh. Ce dernier, un fondu de Brésil, va initier des générations de Français à la musique brésilienne. Il faut dire qu’à Paris se sont installés Vinicius de Moraes, poète, conseiller culturel à l’ambassade du Brésil et grand noceur, et le génial guitariste Baden Powell, avec lequel Pierre Barouh a enregistré la fameuse « Samba Saravah ».
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Saravah, justement, un label d’allumés créé par Barouh (où éclateront Higelin et Brigitte Fontaine, entre autres), et aussi un incroyable film tourné au Brésil par le même, avec des séquences musicales d’anthologie. Autour de tout ce monde bohème gravite un petit peuple dingue de samba et de bossa, d’où de mythiques nuits blanches sous l’étoile du Brésil.
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Une autre génération déboule au Brésil, plus contemporaine voire plus sulfureuse, qui fait figure de contre-pouvoir (au moins artistique), face à la dictature militaire qui s’installe. Parmi eux, Chico Buarque, véritable conscience en ces années de censure, chanteur et poète essentiel et, curieusement, souvent adapté en français à tort et à travers, parfois détourné voire malmené : Vassiliu (« Qui C’est Celui- Là ? »), Zanini (« Tu Veux Ou Tu Veux Pas ? »), Dalida (« La Banda ») et, pire encore, Sheila (qui transforme le poignant « Funeral Do Lavrador » (enterrement d’un paysan) de Buarque en un grand-guignolesque « Oh Mon Dieu Qu’Elle Est Mignonne » !!!). Heureusement, Barouh, Nougaro et Moustaki se montrent plus inspirés dans leurs adaptations occasionnelles et sauvent l’honneur de la chanson française.
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La dictature militaire brime la création au Brésil, et engendre un exil souvent politique, parfois artistique et à l’occasion les deux. En 1971, les Tropicalistes Gilberto Gil et Caetano Veloso, qui ont été exilés et catapultés en Angleterre par les militaires pour avoir défié l’ordre moral, passent par Paris, où ils sont ovationnés par des milliers de compatriotes en exil. Ils vont donner une impulsion novatrice, à la fois pop et afro à l’image de la musique brésilienne, ici. Par ailleurs se crée une scène brasilo-parisienne, de nombreux groupes se forment. Le jazz et la samba fusionnent avec Nana Vasconcelos puis Tânia Maria. Et en 79 a lieu le premier festival brésilien de Paris à la halle Baltard de Nogent-sur-Marne : quinze groupes quasiment tous basés à Paris, dont Les Étoiles et Alceu Valença, six mille spectateurs, un triomphe pour les nouveaux producteurs de Garance ! Par contre, dans l’autre sens, c’est léger : le français a perdu depuis les années 40 sa prédominance en tant que langue étrangère, alors quand le Brésil chante en français, ça se remarque : Caetano Veloso reprend « Dans Mon Île » d’Henri Salvador, et João Gilberto, le pape de la bossa, « Que Reste-T-Il De Nos Amours ? ». Toujours le patrimoine. Décidément, l’échange est foncièrement déséquilibré...
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1981, ce sont les années Mitterrand, et plus encore les années Jack Lang, tant le ministre de la Culture s’est entiché de Brésil. O Intercambio (l’échange) bat son plein. Tous les grands du Brésil écument les scènes d’Europe, de l’Olympia à Montreux. Gilberto Gil chante « Touche Pas À Mon Pote » (en français dans le texte à la fête de SOS Racisme place de la Concorde). De méga-festivals brésiliens à nice en 84 et à Paris en 90/91, et puis les années France-Brésil en 86 avec Couleurs Brésil au Zénith et à la Grande Halle de la Villette. Un mouvement plus tout à fait à sens unique, France Métisse voit tourner au Brésil la scène afro-caraïbe, avec Kassav’, Manu Dibango, Salif Keita, Ray Lema. 
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Et puis la pub surfe sur l’air du temps et s’approprie des airs oubliés, comme cette chanson exhumée du répertoire de Chico Buarque (encore !), « Essa Moça Tá Diferente » (cette fois en V.O.), qui fait onduler les bulles d’une boisson gazeuse (une autre que pour la « lambada ») : aussi incongru que si on vantait un produit français sur du Brel au Brésil !!! Mais du coup, c’est un méga-tube, un an avant la « lambada » ! On exporte aussi le Trio Elétrico, camion à musique du carnaval de Bahia, à Toulouse en 86 puis sur les plages françaises en 90. Derniers phénomènes du siècle dernier qui se perpétuent jusqu’à aujourd’hui : la capoeira (à la fois art martial et danse), héritée des esclaves noirs, qui fait son trou dans nos villes et a la cote jusque dans les banlieues, et les batucadas qui prolifèrent partout en France, dans l’esprit des écoles de samba de Rio ou des blocs afro de Salvador…
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Nouveau siècle, nouvelles ouvertures. Cette fois, c’est le gouvernement Lula et son ministre de la Culture pendant cinq ans, Gilberto Gil, qui portent la parole… en musique. D’autres scènes brésiliennes prennent de l’ampleur par chez nous : thématiques, comme l’electro de Marcelinho da Lua, la drum’n’bass de Marky et Patife (des sommités mondiales du genre) ici et Laurent Garnier là-bas, le hip hop/samba de Marcelo D2, voire le baile funk des périphéries ; géographique, avec la confirmation d’un pôle créatif dans le Nordeste, Recife, avec la venue régulière de Lenine, DJ Dolores, le Spok Frevo Orquestra, plus Silverio Pessoa et Renata Rosa, qui flirtent avec les rythmes (et artistes) occitans, et Manu Chao, qui arpente régulièrement le Brésil. En règle générale, les échanges sont plus équilibrés avec les artistes français : à l’année du Brésil en France (2005) a répondu celle de la France au Brésil (2009), avec notamment des tournées mixant les artistes des deux pays, comme Station Brésil de João Pessoa à São Paulo et un hommage à Gainsbourg, dans un théâtre pauliste, avec les Brésiliens de l’Orquestra Imperial plus Caetano Veloso accueillant Jane Birkin et Jean-Claude Vannier, l’arrangeur seventies de Gainsbourg. Impérissable, aux dires de ceux qui y ont assisté.
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À CONSULTER ÉGALEMENT SUR CE SITE ► DJ RKK Playlists ► Pour « Voyageurs du Monde » @ Deezer / Parce que Rémy Kolpa Kopoul, c’était le Brésil « mais pas que ! »  LL
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a-room-of-my-own · 4 years
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La révolution sexuelle de Mai 68 a généré un tourbillon d’abus
Il y a cinquante ans, Mai 68 donnait le coup d’envoi de la jouissance sans entraves. Une historienne rappelle dans un essai percutant comment cette injonction hédoniste favorisa un climat d’abus sur les femmes et les enfants
Julie Rambal
Elle fut adolescente dans les années 1970, quand il était interdit d’interdire. Devenue historienne et spécialiste des violences sexuelles et sexistes, Malka Marcovich raconte dans L’autre héritage de 68. La face cachée de la révolution sexuelle (Albin Michel) les dérives d’une époque qui voulait faire de l’épicurisme une règle de vie. «Avec le cinquantenaire de Mai 68, des hommes vont nous faire leur parcours de l’ancien combattant, explique-t-elle. Une femme m’a dit qu’il était important qu’une ex-adolescente de ma génération rappelle que cette révolution n’a fait que reproduire une vision archaïque des rapports entre les hommes et les femmes, et engendré un tourbillon d’abus.»
Pour honorer néanmoins une salutaire libération des mœurs, Malka Marcovich commence son voyage après la Seconde guerre mondiale, alors que la sexualité était aussi taboue qu’impensable hors mariage. «Un fils d’ouvrier âgé de 18 ans en 1947 ne peut se procurer des capotes que chez un «coiffeur malfamé» et redoute d’y aller […] «Coït à la retirette» pour les hommes, peur de la pénétration pour les femmes dans le cadre du mariage, l’acte sexuel n’est pas cette grande valse de l’amour qui transporte et emporte. La douche vaginale post-coït, qui a été pratiquée depuis l’Antiquité avec des produits agressifs et dangereux, est très in grâce au Coca-Cola, considéré comme le nec plus ultra des produits spermicides», écrit-elle.
Mise en scène du viol
Mais quelques années plus tard, grâce aux combats féministes pour une «maternité volontaire», la société découvre pour la première fois de son histoire le droit de jouir sans se préoccuper du lendemain. Hélas, le désir féminin est laissé de côté. Ainsi, des nouveaux blockbusters qui marquent l’avènement du sexe enfin montré sur grand écran: «Les films à l’affiche qui font grand bruit mettent en scène l’esclavage sexuel des femmes comme l’expérience absolue de l’émancipation: Portier de nuit, Histoire d’O., Le Dernier Tango à Paris demeurent les références cinématographiques par excellence. L’actrice Maria Schneider, âgée de 19 ans lors du tournage, racontera plus tard le vrai viol par surprise filmé en direct qui restera durant de longues années la séquence mythique du film.» Ou encore: «Etre jeune, c’est trouver «chouette» et «vachement sympa» le film Les Valseuses de Bertrand Blier qui rend romanesque le viol.»
C’est une époque, aussi, où les professeurs n’hésitent pas à coucher avec leurs élèves, au nom de l’éducation alternative. «Ceci est parfaitement illustré par Mourir d’aimer, d’André Cayatte, en 1970, qui bouleverse toute une génération», précise Malka Marcovich, avant de livrer la confession d’une ex-lycéenne dans ces années-là, qui se souvient d’une étreinte avec un prof ne cessant de lui répéter: «Tu es une adorable perverse, petit vagin de sucre.»
Confusion mortifère
C’est une époque, surtout, où l’on considère que les enfants doivent participer à la libération, dans une confusion mortifère. L’historienne déterre ainsi un texte du pape du nouveau roman Alain Robbe-Grillet, publié en 1973 dans un recueil de photographies de David Hamilton – accusé d’avoir abusé de ses jeunes modèles. «La septième vague plus violente lui arrache un gémissement de souffrance. Il faut la maltraiter davantage, la saisir par les épaules, la secouer comme une poupée de chiffon. […] Il faut à présent laver son corps avec l’eau […], elle pleurniche un peu […]. Est-elle de nouveau bien propre pour le sacrifice? […] Elle se laisse faire. Elle ne dit plus rien. Elle est absente», déblatère l’écrivain. «C’est un texte de viol», constate désormais Malka Marcovich. Mais dans les années 1970, la majorité de l’intelligentsia s’en préoccupe peu. D’ailleurs les «nouveaux philosophes reconnaissaient toute la pertinence des livres de Tony Duvert et de son apologie de la sexualité avec les enfants, qui devait selon eux «stimuler, susciter des vocations, dessiller les yeux» (dixit Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut dans Le Nouveau Désordre amoureux).
La presse aussi est au diapason. Dans le quotidien Libération, on peut ainsi lire des petites annonces du type: «Qui suis-je? Un pédophile? Bien sûr. Je ne continuerai à jouir qu’avec des impubères, si tel est mon plaisir.» Le journal publie également une lettre ouverte signée de Pascal Bruckner et Georges Moustaki qui soutiennent «un pédophile assumé s’en prenant à des fillettes de six à douze ans «dont l’air épanoui montre aux yeux de tous, y compris de leurs parents, le bonheur qu’elles trouvent avec lui». Mais c’est dans Le Monde que «soixante-neuf signatures prestigieuses», dont Jean-Paul Sartre, Roland Barthes, Bernard Kouchner, Patrice Chéreau, Gabriel Matzneff, Jack Lang, Catherine Millet et même Simone de Beauvoir prennent la défense de trois hommes accusés d’avoir fait des films pédopornographiques avec des jeunes de 12 à 14 ans, et participé aux scènes. De «simple affaire de mœurs» sur des «enfants consentants» selon les signataires.
Dérives de l’art
Quelques années plus tard, en 1982, Daniel Cohn-Bendit expliquera à Bernard Pivot, sur le plateau d’Apostrophes: «La sexualité d’un gosse, c’est absolument fantastique. J’ai travaillé avec des gosses qui avaient entre 4 et 6 ans, quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique, c’est un jeu éroticomaniaque.» Comment expliquer une telle apologie de la pédophilie, impensable aujourd’hui? «Imprégnés de théories freudiennes, beaucoup pensent à l’époque que les enfants sont des séducteurs, on mélange tout, au nom de la reconnaissance du droit à la sexualité enfantine, et la question du consentement et du pouvoir des adultes n’existe pas, explique Malka Marcovich. Et quand on a été abusé dans ce contexte, on met du temps à s’en rendre compte. C’est ce que décrivent parfaitement Flavie Flament ou Eva Ionesco, dont la mère a fait des photos à caractère incestueux qu’on qualifiait alors d’art.»
Aux réactionnaires contemporains qui voudraient s’engouffrer dans la brèche pour dénoncer les progrès de la contraception, elle rappelle aussi que les années 1970 furent «un moment de grâce, d’avant le sida, où l’on remettait en cause le mariage, etc.», mais que certains «paternalistes lubriques» ont malheureusement profité du mouvement pour reproduire les vieux schémas de domination. Schémas qui volent désormais en éclats, comme les pavés dans les rues parisiennes en 1968, grâce au mouvement #MeToo. Malka Marcovich le trouve «fascinant», au point d’avoir voulu écrire ce livre: «Je n’avais plus le droit de me taire
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alain-keler · 2 years
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Dimanche 19 juin 2022.
Le « bal de tango » ou milonga est organisé tous les dimanches et les jours fériés par des afficionados du tango qui se donnent rendez-vous place Colette. La musique, les danseurs font retomber la tension de plusieurs degrés. Cet évènement s’appelle « La Clandestinas du Purgatoire ».
Une très très brève histoire du tango : Né dans les bordels de Buenos Aires à la fin du 19e siècle, le tango était dansé à cet époque entre messieurs soucieux de s'aguerrir avant de danser avec les prostituées. D'abord méprisé, considéré comme une danse des bas quartiers, ce n'est qu'à la fin des années 1910 que le tango gagne en respectabilité en Argentine.*
Tout le monde connaît « la comparsita » je ne résiste pas à l’envie mettre un lien sur une version de 1924 chantée par Carlos Gardel, histoire de planer un peu, http://www.allumesdutango.com/la-cumparsita-1924/ ou par Yvette Horner à l’accordéon https://www.youtube.com/watch?v=vhmUfsPTnFg.
Il y a aussi la Paloma par Emile Verchuren , mais ça fait un peu décalé ! https://www.youtube.com/watch?v=4eu8QiodaS4
Et bien entendu le dernier tango à Paris et sa fameuse scène du beurre avec Marlon Brando et Maria Schneider qui restera traumatisée toute sa vie par cette fameuse scène, mais que l’on ne verra pas sur ce journal, modestie oblige, de toute manière elle aurait été censurée par ceux qui nous surveillent jour et nuit sur facebook !https://www.youtube.com/watch?v=dNGM747PiVc
On peut essayer un peu quand même, mais chut https://www.youtube.com/watch?v=oDfcpeOa7qg ou https://www.youtube.com/watch?v=RkL2DUPosT8
* https://républiquedeslettres.fr/histoire-du-tango.php
https://www.argentina-excepcion.com/guide-voyage/tango-argentine/histoire-du-tango
Mais revenons place Colette, allez y,c’est rafraichissant et beau. Entendre le tango et regarder les danseurs, même inexpérimentés nous fait voyager dans le temps et dans l’Argentine mère de cette danse envoutante.
Photo © Alain Keler / MYOP
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boireuncoup · 5 years
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nunc2020 · 5 years
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2017 La dessinatrice de bande dessinée Annie Goetzinger est morte
Dessinatrice au style élégant et sensuel, cette pionnière de la BD féminine est morte à l’âge de 66 ans.
Par Frédéric Potet  Publié le 21 décembre 2017 à 22h29 - Mis à jour le 22 décembre 2017 à 14h42
Son nom avait été mis en avant il y a deux ans, à la suite de la polémique déclenchée lors du Festival d’Angoulême sur l’absence de femmes dans la bande dessinée. Annie Goetzinger aurait mérité, oui, de figurer au palmarès du Grand Prix qui, chaque année, récompense un auteur ou une auteure pour l’ensemble de son œuvre.
L’élégance de son dessin, la variété des sujets traités dans ses albums, son talent de narratrice plaidaient pour qu’elle rejoigne Florence Cestac, seule femme à ce jour à avoir reçu la plus prestigieuse distinction décernée par le neuvième art. Cette perspective ne se réalisera jamais. La dessinatrice est morte, mercredi 20 décembre, à l’âge de 66 ans des suites d’une longue maladie.
Née le 18 août 1951 à Paris, Annie Goetzinger ne se destinait pas à devenir auteure de bande dessinée, mais créatrice de costumes pour le théâtre. Etudiante à l’Ecole supérieure des arts appliqués de Paris, elle se trouve confrontée à une épreuve de fin d’études consistant à faire une BD. Son professeur s’appelle Georges Pichard, l’un des principaux représentants de la bande dessinée pour adultes (Blanche Epiphanie, Paulette, Ténébrax…). Membre du jury, le scénariste Jacques Lob l’incitera alors à présenter ses travaux à René Goscinny, qui dirige la rédaction de Pilote.
« Prix de la meilleure œuvre réaliste française » à Angoulême
Ses premiers récits complets sont publiés par le magazine à partir de 1972, sur des scénarios de Lob, François Truchaud et Jean-Pierre Dionnet. C’est toutefois chez Glénat qu’elle réalise son tout premier album : Légende et réalité de Casque d’or, une évocation romancée d’Amélie Elie (1878-1933), prostituée du Paris de la Belle Epoque. L’ouvrage recevra en 1977 le « prix de la meilleure œuvre réaliste française » à Angoulême.
Son premier « vrai » succès arrive en 1978 avec Felina, qu’elle lance dans le journal Circus (avant de la poursuivre dans Pilote puis dans Charlie mensuel). Ecrite par Victor Mora, cette série met en scène une sorte de Fantomas au féminin, dont les aventures se déroulent au début du XXe siècle, période qui met en valeur le trait réaliste et sensuel d’Annie Goetzinger, très influencée à ses débuts par l’Art nouveau.
Lire l’enquête :
Bande dessinée, l’affaire des femmes
En cette même année 1978, elle réalise une biographie de George Sand, Aurore (Editions des Femmes), sur un texte d’Adela Turin, album qui sera récompensé à la Foire du livre de jeunesse de Bologne.
Sa collaboration avec le scénariste Pierre Christin date de cette époque. Avec lui, elle entreprendra d’abord l’illustration de plusieurs récits-portraits historiques, chez Dargaud – La Demoiselle de la Légion d’honneur, La Diva et le Kriegspiel, La Voyageuse de petite ceinture, Charlotte et Nancy – avant de poursuivre avec des one shots remarqués (Le Tango du disparu, Le Message du simple, La Sultane blanche…), puis une série policière située dans le Paris populaire des années 1950, l’Agence Hardy (Dargaud).
Partie vivre pendant quelques années à Barcelone, elle signera entre-temps plusieurs ouvrages ayant pour décor la capitale catalane, notamment Barcelonight (Les Humanoïdes associés) et Mémoires de Barcelone (sur un texte de Montserrat Roig, La Sirène).
De retour à Paris, elle succédera à un autre auteur de bande dessinée, André Juillard, dans les pages du quotidien La Croix pour illustrer la chronique hebdomadaire de Bruno Frappat. Son dernier dessin date du 9 décembre : il représente, côte à côte, deux grands disparus de cette fin d’année, Johnny Hallyday et Jean d’Ormesson.
Dates
18 août 1951 : naissance à Paris
1972 : entrée au magazine Pilote
1975 : Casque d’or, premier album
1978 : Felina
Années 1980 : collaboration avec le scénariste Pierre Christin
1999 : collaboration au quotidien La Croix
20 décembre 2017 : mort à Boulogne-Billancourt
Frédéric Potet
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profenscene · 6 years
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Vendredi 7 septembre
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Je donne ma première heure de cours aux Troisièmes Glee.
Dans ma mythologie personnelle, c’est un petit événement. La Troisième Glee est sans doute la plus célèbre du collège. Ils ont été les premiers à intégrer la section musicale, et, en un sens, l’ont créée autant que Monsieur Vivi, le coordonnateur. Ce fut la première classe “à projet” qui a perduré sur autant d’années, et avec succès. Aujourd’hui, cette promo d’ados biberonnée aux arts de la scène, qui se connaît depuis quatre ans, rencontre, en toute modestie, une autre légende.
Une légende à leurs yeux hein. Parce que là, quand je me suis regardé ce matin, avant le premier café suivi d’un freedent, avec mon haleine de poney et ma brassée de photocopies, cherchant à introduire ma clé USB dans l’ordi d’une manière qui aurait pu me valoir une comparution immédiate devant un tribunal, je me suis senti très peu mythologique.
Mais Monsieur Samovar, c’est le pote de Monsieur Vivi. Qui a aidé à leur écrire un opéra et a couvé la Quatrième Glee pendant deux ans. Il est temps de voir ce qu’il a dans le ventre.
Et du coup, nous dansons un bien étrange tango.
Ils sont entrés avec un naturel parfait, s’installant à des places que je n’ai pas désignées. Mais je ne peux que remarquer que les élèves les moins scolaires 1) ne se sont pas mis les uns à côtés des autres 2) ne sont pas au dernier rang. Le premier rang, habituellement désert lorsqu’on laisse les élèves se placer, n’a plus une place de libre. Et les mômes attendent. Ni au garde à vous ni affalés. “Nous sommes là pour bosser, mais nous n’en faisons pas trop.”
Joli service.
En face, je commence, concis. Deux règles de classe, amener le matériel, relire le cours, et un maximum de libertés, donnés d’emblée. “Je vous les accorde a priori mais c’est un piège. Parce que si vous en abusez, je vous les retire jusqu’à la fin de l’année.”
Un collègue me dirait qu’il fait ça avec une classe, je lui expliquerai avec toute la diplomatie qui me caractérise que c’est une idée des plus périlleuses (”NE FAIS PAS ÇAAAAAAAaaaaaaAAAAAaaaaaAA !”)
Mais avec ces mômes, que j’observe depuis trois ans, je fais le pari. Qu’en les traitant en quasi-adultes, en leur donnant des cours taillés au cordeau et toute latitude pour réussir, ils réussiront mieux que si je leur offre le même cadre qu’aux troisièmes Bazoucan qui ont tous fait leurs devoirs, que j’ai vérifiés à la loupe, et à qui je fais noter les devoirs d’une couleur différente de la leçon.
Je m’en mordrai peut-être les doigts d’ici un mois.
Mais ils ressortent souriants, illuminés de fierté. Tir a lu deux fois, de son ton le plus expressif, et Daria, qui, depuis que je la connais, conteste - toujours respectueusement - mes conseils, hoche la tête avec approbation.
Quatre classes, quatre ambiances. Et quatre personnages à jouer simultanément...
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whileiamdying · 5 years
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"Le dernier tango à Paris", est ce film qui en 1972 fait scandale : on y voit Marlon Brando et la jeune Maria Schneider dans un appartement parisien, avec des images qui restent célèbres, notamment celles de la fameuse séquence appelée “passe-moi le beurre”, séquence de sodomie qui fera énormément parler à l’époque. Qu'a représenté cette scène dans les années 1970, en France et en Italie, qu'a-t-elle provoqué pour ses acteurs ? Que dit-elle du rapport du réalisateur démiurge à ses sujets ? Et de l'art face à l'émotion de la vie ? Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCd5DKToXYTKAQ6khzewww2g Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://ift.tt/2Nk0CC9... Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://ift.tt/2CBjA2k
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Tu avais cinquante-huit ans lorsque tu nous as quittés. On explique communément que ce n’est pas un âge pour mourir. Cet âge pour être honnête, nous n’aurions jamais cru que tu l’atteindrais un jour. Tu fais partie de ces personnalités dont on se dit, lorsqu’on apprend leur décès, qu’on les pensait disparues depuis des années tant elles semblent appartenir à un passé lointain. En ce début février 2011, la presse te rappelle à la mémoire de ceux qui t’ont oubliée. Sur les sites internet, dans les pages de journaux, tu reviens, le temps de quelques heures, d’une poignée de jours, sur le devant de la scène. Les différents articles retracent la même histoire, tissage plus ou moins grossier de formules rebattues et de clichés épais :”L’enfant perdue du cinéma”, “le destin tragique”, “l’actrice sulfureuse”. On y reparle de ta carrière brisée, du Dernier Tango à Paris, de sexe, de drogue, de la dureté du monde du cinéma, des ravages des années 70. Personne n’a écrit que tu étais partie en buvant du champagne, ta boisson favorite, la mienne aussi, celle qui fait oublier les meurtrissures de l’enfance et qui nimbe de joie les fêlures intimes des âmes trop sensibles. Tu t’en es allée au milieu des bulles et des éclats de rire, de visages aimants et de sourires pétillants. Debout, la tête haute, légèrement enivrée. Avec panache.
Il n’y a plus rien à écrire sur Maria puisque Maria n’existe plus pour le monde. Je conserve néanmoins la pochette rouge, mausolée de ta gloire. Je l’emporte partout, lisant et relisant des bribes de ta vie. Pas celle que nous connaissons nous et dont nous parlons somme toute assez peu, l’histoire que la presse a choisi de raconter, mêlant vérités, approximations, fantaisies et mensonges, celle d’une jeune fille ravagée par une apparition publique explosive. Une vie de souffrances et de lutte harassante contre une enfance trop lourde à traîner. Un parcours qui fait écho à celui des femmes de notre famille, une trajectoire que j’aurais pu suivre, que nous aurions pu suivre, nous, les cousines, si tu ne t’étais pas, d’une certaine manière, sans le savoir, ni le vouloir, sacrifiée pour nous.
Sur la plus ancienne photo de toi en ma possession, tu portes les cheveux à la garçonne. [...] Tu sembles ne pas savoir qui tu es. Tu n’as pas de papa. Ta maman t’aime mal, tu as la mine inquiète des enfants qui pressentent que le chemin de la vie sera pavé de pierres coupantes.
Si tu étais restée chez papa et maman, tu serais peut-être passée à côté du malheur.
Le Dernier Tango à Paris sort le 15 décembre 1972. [...] Tu as vingt ans. En quelques semaines, tu es devenue célèbre dans le monde entier, pour un rôle qui, tu le pressens, sera le linceul de tes rêves.
Le récit maudit d’une femme trop belle, punie pour ses audaces et ses mauvais choix ?
Je savais alors que je l’écrirais seule. Non pas ton histoire, qui t’appartient et dont je sais finalement si peu de choses, mais la nôtre.
Nicole Garcia, à qui l’on demandait un jour pourquoi elle était devenue actrice, avait répondu : “Pour un regard qui m’a manqué.” Toi Maria, tu as manqué de tous les regards, de tous les égards, ceux de ton père absent, ceux de ta mère si mal aimante. Tu ne pouvais devenir que comédienne. Il y a quelques années, j’ai réalisé qu’un grand nombre de mes amis appartiennent à ce qu’on appelle “le monde du cinéma”. Si je les ai choisis, c’est peut-être pour me rapprocher de toi et aussi parce que rien ne m’émeut davantage que les enfants perdus.
Tu étais enfin récompensée, reconnue comme une actrice qui a compté. Tu n’avais pas traversé la vie pour rien. Tu pouvais désormais la quitter.
Tu t’appelais Maria Schneider - Vanessa Schneider
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