Tumgik
#Le couloir de la mort
carbone14 · 1 year
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Un canon automoteur Hummel et son équipage de la 12e Division blindée SS Hitlerjugend détruits dans le 'couloir de la mort' – Poche de Falaise – Bataille de Normandie – Août 1944
Photographe : George Rodger
©LIFE Magazine Archives
37 notes · View notes
hellmouthheritage · 1 year
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
HELLMOUTH RPG est à la recherche du personnage légendaire de FAITH LEHANE.
Sunnydale 2023 :
La nuit du 2 octobre 2001, Faith était en prison lorsqu'elle a senti son corps commencer à geler. La tueuse a crié de toutes ses forces, mais ayant la réputation qu'elle avait à l'époque, aucun policier n'a voulu s'approcher de sa cellule et lui venir en aide. Lorsque l'équipe tactique du matin arriva devant une cellule remplie de cristaux de sang au sol, ils déclenchèrent l'état d'alerte. En analysant le sang qui était dans les morceaux de glace, le médecin légiste déclara que la fugitive avait belle et bien été tuée par un froid glacial qui avait gelé son corps en entier. Les policiers de Los Angeles ont voulu étouffer l'affaire et n'ont rien déclaré aux médias au sujet de sa mort.
Le 1 juin 2023, le corps de Faith se reconstitua dans la cellule là où elle était morte il y a 22 années. La tueuse regarda autour d'elle complètement désemparée et traumatisée. Elle grelottait et n'avait pas encore conscience de ce qu'il lui arrivait. Elle frappa de toutes ses forces la prisonnière qui résidait maintenant dans son ancienne cage. La tueuse prit possession des vêtements de la femme qu'elle venait d'assommer sans aucune pitié, avec rage. Faith posa ses deux mains sur les barreaux et les écarta avec facilité comme si ce n'était que des cures-dents. Dans le couloir, son regard croisa celui d'un policier qu'elle avait connu autrefois. Le jeune homme commençait sa carrière à l'époque, l'officier ouvrit grand les yeux et reconnu la fugitive qui avait été tué il y a 22 années. Il fonça sur elle, mais malheureusement la tueuse avait toujours ses réflexes de tigresse. La brune haussa le bras dans les airs et fonça sur lui le faisant traverser une fenêtre pour entendre son corps tomber du troisième étage de l'établissement.
Faith en profita pour sauter par la fenêtre et courir rapidement pour escalader le grillage de la prison. Le bruit des voitures de police criait dans tous les sens, mais elle croyait fortement qu'elle allait réussir. La tueuse passa par dessus la grille et sauta dans une voiture en agressant le conducteur, le jetant dehors de son véhicule en pleine conduite. Elle savait très bien quelle direction prendre. La route vers Sunnydale était la seule destination envisageable. Elle regarda rapidement son reflet dans le rétroviseur et elle remarqua qu'elle avait une vingtaine d'années en plus. Elle n'en croyait pas ses yeux, elle continua de se regarder quelques secondes sans remarquer que son véhicule était entrain de dévié de la route. Elle donna un coup de volant pour ramener sa voiture sur la bonne voie juste à temps pour ne pas heurter un autre véhicule qui venait de la klaxonner.
Quelques heures plus tard, elle débarqua à Sunnydale. Une ville hantée par les monstres et par les erreurs de son passé. Elle ressentait la présence de Buffy, mais aussi d'une nouvelle élue. Après 22 années passées dans la noirceur de la mort, elle savait très bien qu'il allait falloir qu'elle se trouve un refuge où habiter sans avoir à payer trop cher, mais la tueuse avait toujours su se débrouiller seule. Faith décida de se rendre dans un lieu qu'elle connaissait bien, elle y avait passé son adolescence. Le Bronze. N'ayant pas reprise complètement ses esprits, la brune défonça d'un coup pied la porte du propriétaire et le poignarda dans le ventre sans pitié utilisant le couteau ensuite pour ouvrir la serrure du coffre-fort de l'établissement où elle trouva quelques milliers de dollars en liquide. La tueuse décida de se débarrasser du corps et de prendre en charge la grande responsabilité de propriétaire du Bronze sachant qu'elle retrouverait rapidement ses anciennes connaissances.
Faith Lehane découvrira qu'à sa mort en 2001, elle était enceinte. Son fils créé par la magie des puissances supérieures Lukas Lehane. Apprenant que la tueuse est en route vers Sunnydale, il essaiera de la retrouver pour se présenter à elle et en connaitre un peu plus sur la véritable nature de sa mère.
58 notes · View notes
firebirdxvi · 7 months
Text
Fils du Feu 01 ~ Flamme de Vie
Tumblr media Tumblr media
La jeune fille remontait le couloir aussi vite que le lui permettaient ses courtes jambes et la cruche d'eau fraîche qu'elle portait dans ses mains. Elle connaissait par coeur ce corridor, il était pour ainsi dire devenu son décor le plus familier. Quand elle n'était pas envoyée pour une mission quelconque, elle restait des heures à suivre des doigts les arabesques compliquées mais élégantes gravées dans les parois de pierre, les moulures symétriques qui semblaient vouloir délivrer un message d'un passé très lointain dont plus personne ou presque n'avait connaissance.
C'était certes un étrange endroit. Cela ressemblait à une gigantesque cathédrale souterraine ramifiée de multiples couloirs, constituée d'un minéral qui ne venait probablement pas de Valisthéa ; ils n'avaient pas encore exploré tous les dédales et circulaient au quotidien uniquement dans une dizaine de corridors connectés les uns aux autres. Il existait de nombreuses structures semblables de par le monde, et à Rosalia, elles étaient particulièrement communes. Cependant, il était impossible d'y pénétrer à moins de disposer du pouvoir d'un Emissaire. Or, un Emissaire leur avait permis d'entrer ici. Et depuis cinq ans, ils se terraient tous, les Immortels, au coeur de cette nef, dans l'attente que l'Emissaire de Phénix revienne parmi eux.
Elle songea alors à quel point ils se trouvaient proches de Fort Phénix, là où la tragédie avait eu lieu. Maître Cyril y avait vu un excellent moyen de surveiller les va-et-vient éventuels. Dehors, ces ruines devaient paraître banales à quiconque passerait dans les parages, ignorant qu'une petite communauté autonome y avait élu domicile. Il était fondamental de garder le secret sur leurs activités ; personne ne devait savoir ce qui se passait ici, ni qui y demeurait...
Elle leva les yeux et contempla le plafond de pierre noire aux reflets d'argent qui se perdait dans les ombres. Les Immortels entretenaient de l'éclairage régulier dans tout le bâtiment, mais il semblait évident que ces lieux avaient été conçus pour un autre type de lumière que la lueur brute du feu. Quand ils avaient pénétré ici, les portes circulaires s'étaient ouvertes devant eux quand on y avait posé la main de l'Emissaire. Elles s'étaient alors illuminées d'une phosphorescence bleutée magnifique et tous s'y étaient rassemblés. Depuis, les Immortels avaient réussi à mettre en marche quelques appareils complexes dont le fonctionnement leur échappait encore pour la plupart ; ils parvenaient à faire pousser de quoi se nourrir frugalement et la porte donnant sur l'extérieur avait été modifiée afin d'être actionnée depuis l'intérieur à tout moment. La petite fille savait que son ordre connaissait beaucoup plus de choses sur la technologie céleste que le reste du monde. Le culte rendu au Phénix n'était pas leur seule occupation. Ils étaient des érudits, des sages et aussi des guerriers quand il le fallait. Elle devait elle-même commencer son entraînement dans ce but d'ici peu.
Tumblr media
Elle se demanda alors à quoi cela lui servirait si elle ne sortait jamais d'ici. Cinq ans à voir les mêmes murs, les mêmes gens, à entendre les mêmes voix, les mêmes sons... Cela faisait long pour une enfant avide de découvrir le monde extérieur. Le passé lui manquait, quand elle pouvait aller en ville, à Rosalith, faire des courses et parler à toutes sortes de gens intéressants. Elle n'était pas autorisée à leur dire son nom ni ce qu'elle faisait ; même ici, le nom qu'on lui donnait n'était pas vraiment le sien. Quand on devenait un Immortel, on donnait tout au Phénix, son passé, son avenir, son nom même. Ce n'avait pas vraiment été un sacrifice pour elle ; elle n'avait jamais rien possédé en propre et les Immortels l'avaient sauvée d'un destin bien pire : celui de devenir une Pourvoyeuse, autrement dit une esclave exploitée jusqu'à la mort pour ses pouvoirs magiques.
Ses pouvoirs, elle les mettrait au service du Phénix et de l'ordre des Immortels, sa seule famille.
Elle marcha un peu plus vite. Le couloir n'en finissait plus. Il lui paraissait plus long aujourd'hui ou alors elle pensait trop. Si la vie lui semblait monotone, il y avait pourtant une personne au moins qu'elle avait plaisir à voir chaque jour. Celui pour lequel tous s'étaient terrés ici depuis cinq années, depuis que Fort Phénix était tombé sous les coups de l'armée sanbréquoise, depuis que l'archiduché de Rosalia et la famille Rosfield avaient disparu. Quand les Immortels étaient arrivés sur place après la bataille, ils n'espéraient plus trouver quelqu'un de vivant. Le corps de l'archiduc Elwin avait été récupéré avec déférence puis enseveli comme il se devait dans un lieu tenu secret afin d'éviter les profanations. Aucun de ses fils ne semblait avoir survécu ; l'aîné, Clive Rosfield, avait disparu corps et bien, sans doute soufflé par l'explosion qui avait résulté de la transformation de son jeune frère Joshua en Phénix. On avait vu la chose depuis le petit village de Lestange, situé non loin du Fort Phénix.
Et, par une chance inouïe, un survivant y avait aussi trouvé refuge. Il avait vu tout ce qui s'était passé ce jour-là et son témoignage fut d'une aide plus que précieuse aux Immortels. Il affirma que, pendant l'attaque de Sanbrèque, un autre Primordial de feu, totalement inconnu, était apparu dans l'enceinte de la forteresse et que le Phénix avait tenté de l'arrêter. Un combat titanesque s'en était suivi... au cours duquel le Phénix fut vaincu. Mais nul ne savait ce qu'il était advenu de ce Primordial. Depuis, les Immortels cherchaient désespérément à savoir qui en était l'Emissaire, et c'était pour cette raison qu'ils avaient tenu à rester près de Fort Phénix ; pour enquêter et trouver des indices. Et venger leur dieu.
Un dieu qui avait semblé très humain à la petite fille... C'était ce qu'elle avait pensé quand ils avaient finalement découvert le corps de Joshua Rosfield dans les décombres. Une petite main blanche pleine de sang, crispée sur les gravats... Un enfant du même âge que le sien aujourd'hui... Elle l'avait déjà vu auparavant, quand elle était autorisée à se rendre au palais ducal du temps de sa splendeur. Un petit garçon blond aux yeux bleus, qui paraissait toujours enjoué mais dans le regard duquel elle avait décelé une tristesse insondable...
Il portait sur ses épaules un double fardeau : celui de devenir un jour l'archiduc de Rosalia à la place de son aîné, mais aussi d'assumer le pouvoir du Phénix en tant qu'Emissaire. En voyant cet enfant fragile, timide et souvent malade, elle avait considérablement douté de sa capacité à supporter tout ça.
Mais il était plus fort qu'elle ne le pensait. Car il était en vie. Quand Maître Cyril - qui n'était pas encore Maître à ce moment - avait dégagé les décombres qui le recouvraient pour le prendre dans ses bras, elle avait su tout de suite qu'il vivait encore. Le pouvoir de vie qui émanait du Phénix était tel qu'on pouvait le sentir à plusieurs mètres à la ronde. Son petit corps d'enfant était presque en lambeaux, fracassé par les coups furieux de l'autre Primordial de feu ; mais il respirait. Les Immortels, sous le choc, s'étaient alors tous agenouillés sous la pluie battante qui tombait ce jour-là pour saluer le miracle. Elle croyait se souvenir d'avoir vu Maître Cyril pleurer... mais elle ne savait pas vraiment, elle n'était alors qu'une enfant de six ans. Et puis Maître Cyril n'était pas du genre à pleurer. Les larmes ne faisaient pas partie de la vie des Immortels.
Tumblr media
Pendant presque une année, le rescapé de la famille Rosfield était resté allongé dans le Nid, le corps entièrement recouvert de bandages curatifs, aux soins intensifs de tous les guérisseurs de l'ordre. Chacun de ses os et de ses muscles avait été disloqué, et il avait fallu de la magie de haut niveau ainsi que les remèdes les plus efficaces pour qu'il puisse se remettre. Les Immortels étaient des experts en la matière. Etant les fidèles du Phénix, Primordial de la guérison, ce savoir leur était indispensable afin de l'honorer au mieux. Le plus difficile à soigner fut la blessure mortellement infligée au crâne de l'Emissaire ; il avait fallu tous les pouvoirs de Phénix pour le faire survivre à ce coup d'une violence inouïe.
Son corps était maintenant totalement guéri depuis plusieurs mois, mais l'Emissaire restait dans le coma. Il avait également beaucoup changé... Il avait été sauvé à un âge de la vie où chaque année qui passait le rapprochait davantage de l'adulte qu'il deviendrait un jour. Cependant, il demeurait impossible de juger de son état mental. Si son cerveau avait été touché, le pouvoir du Phénix ne pourrait probablement rien pour lui... C'était peut-être pour cette raison qu'il ne se réveillait pas...
La petite avait déjà demandé aux guérisseurs pourquoi l'Emissaire ne pouvait se soigner lui-même rapidement. On lui avait répondu que si le Phénix était une divinité généreuse avec autrui, elle ne l'était pas autant avec son Emissaire. Ils avaient parlé d'un transfert d'énergie difficile, qu'elle n'avait pas vraiment compris. Ce qu'elle avait retenu c'est que le Phénix soignait parfaitement les blessures des autres, mais s'agissant de son Emissaire, cela était plus complexe et lent. Peut-être n'en savaient-ils pas plus... C'était étrange car les Immortels étaient censés tout savoir sur le Phénix.
C'était pour Joshua Rosfield que les Immortels se cachaient ici, attendant son réveil impatiemment. Tous y croyaient fermement mais dans le cas contraire, ils étaient décidés à rester ici à ses côtés jusqu'à la fin. Cette cathédrale céleste serait alors son mausolée... Macabre pensée pour la petite fille. Pour l'instant, l'Emissaire se contentait de grandir comme un garçon à peu près normal. Cinq ans après sa défaite, le Phénix s'était de nouveau transformé, en un jeune adolescent cette fois. Elle avait assisté à tous les soins qu'on lui donnait et connaissait les potions et onguents qu'on lui administrait afin de préserver ses fonctions vitales. On l'avait installé dans la pièce se situant exactement au centre de la structure céleste et on avait baptisé ce lieu le Nid. C'était leur saint des saints et peu de gens y étaient admis. Certains parmi les Immortels n'avaient même jamais vu l'Emissaire. Elle faisait partie de ces privilégiés et elle réalisait tous les jours l'honneur que cela représentait. Aux yeux de ses acolytes plus âgés, elle semblait une élue.
C'était presque l'heure des exercices de relaxation et elle aimait y assister. La lumière était alors tamisée autour du lit où était étendu l'Emissaire tandis qu'une musicienne jouait de la musique douce ; leur meilleure soigneuse venait alors avec révérence et des gestes étudiés faire fonctionner les muscles et articulations du dormeur, plier délicatement ses genoux, ses coudes, masser ses cervicales et ses pieds avec des huiles parfumées. C'était comme un rituel, un service rendu à leur dieu endormi. Peut-être qu'aujourd'hui, elle lui permettrait de l'aider, qu'elle lui apprendrait ses gestes doux et subtils qui permettaient au Phénix de garder un corps en bonne santé.
Mais ce qu'elle voulait par-dessus tout, c'était qu'il se réveille. C'était l'unique horizon de la foi de tous ici. Si Joshua Rosfield quittait le Nid, leurs vies à tous changeraient enfin.
- "Eh, Jote, tu vas au Nid ?"
Elle se retourna vers celui qui venait de lui parler et se retrouva face à un jeune homme qu'elle connaissait de vue. Comme tous les Immortels, il portait une bure grise un peu élimée avec une large capuche pour l'heure posée sur ses épaules. Il pressait quelque chose contre sa poitrine.
- "Oui...", répondit-elle timidement. "Je peux faire quelque chose pour vous ?"
- "Apporte au Phénix ce voeu que j'ai écrit sur ce papier. Tu peux le glisser sous son oreiller, n'est-ce pas ?"
Elle prit le morceau de parchemin sans pouvoir refuser, un peu désolée pour cet homme qu'elle savait sincère. Quelques Immortels étaient encore adeptes de certaines superstitions qu'on attribuait aux pouvoirs du Phénix. Si on le priait essentiellement pour la santé et la longue vie, dans d'autres parties de Valisthéa, on lui demandait tout un tas de choses. Jote avait compris depuis le temps que leur Primordial avait des adorateurs un peu partout dans le monde. Celui-ci devait venir de Dalméquie ; là-bas, on donnait au Phénix le pouvoir d'influencer la chance ou la bonne fortune.
- "Je... je vais essayer... Je ne sais pas si j'ai le droit...", balbutia-t-elle.
- "Tu trouveras bien un moyen. Tu es une de ses favorites, pas vrai ?"
Elle soupira et renonça à lui répondre. Elle n'avait jamais parlé à l'Emissaire, elle ne le connaissait pas vraiment, mais pour cet acolyte, elle faisait partie de sa suite. Il aurait sans doute tout donné pour être à sa place.
- "Tu lui donneras, hein ? S'il te plaît..."
Elle s'éloigna avec sa cruche d'eau, se rendant bien compte qu'elle avait beaucoup trop tardé. Cette eau fraîche était indispensable pour le rituel de relaxation et elle ne devait pas y manquer. Comme elle le pensait, la soigneuse attitrée du Phénix la rejoignit dans le couloir et lui posa la main sur l'épaule. Elle était très gentille, un peu comme une grande soeur, mais elle ne connaissait même pas son nom. La plupart des Immortels n'en avait pas, seuls les adeptes les plus éminents consentaient éventuellement à en donner un, imposé par l'ordre, comme le sien.
Elle ignorait quel nom ses parents lui auraient donné. On lui avait attribué celui-ci et elle s'en accommodait bien. Il était court et plutôt joli.
- "Vous allez me laisser vous aider aujourd'hui ?" demanda-t-elle à la grande et mince femme à côté d'elle, cachant mal son impatience.
- "Si Sa Grâce le permet, et bien nous verrons."
Tout le monde ici appelait Joshua Rosfield "Sa Grâce", "l'Emissaire" ou plus rarement "l'Archiduc". Il était formellement interdit de se référer à lui par son prénom, même hors de sa présence. L'étiquette rosalienne était ici respectée encore plus qu'à la cour.
La soigneuse comprenait parfaitement l'honneur qui lui était fait de s'occuper de l'Emissaire personnellement. Manipuler l'enveloppe charnelle qui servait de vaisseau au dieu qu'ils vénéraient tous était sans doute la plus haute distinction, plus haute que celle de Maître de l'ordre.
Jote en était à se demander par quels moyens elle pourrait savoir si l'Emissaire acceptait qu'elle s'occupe de lui quand un cri perçant retentit dans toute la nef. Tous les Immortels stoppèrent ce qu'ils étaient en train de faire et un grand attroupement se forma dans le corridor menant au Nid. Jote avait laissé échapper sa cruche d'eau qui explosa en morceaux, éclaboussant ses pieds et ses jambes. Il ne restait plus que quelques mètres jusqu'à la porte...
En dérapant sur la flaque d'eau, Jote se précipita avec la soigneuse vers la porte du Nid. Les Immortels les suivirent en courant. Une effervescence tout à fait inhabituelle régnait dans la cathédrale ; quelque chose de nouveau s'était produit et avait bouleversé leur routine, chacun retenait son souffle.
La porte du Nid, de forme circulaire et gravée de symboles antiques, était scellée pour quiconque n'en possédait pas la clef. La soigneuse du Phénix en était la gardienne et personne ne pouvait pénétrer à l'intérieur sans son accord, pas même Maître Cyril. Pour que le cri ait pu leur parvenir à travers la pierre épaisse, il avait dû être poussé avec la force du désespoir... La soigneuse brandit un étrange artefact et le déplaça devant les arabesques.
Aucune agitation n'était tolérée une fois passé ce seuil. Le Nid était l'endroit le plus paisible et silencieux de leur refuge d'habitude. Mais un bruit de chute la fit trembler. Jote poussa sa supérieure en avant pour voir ce qui se passait.
La lumière à l'intérieur était toujours tamisée et reposante pour les yeux, aussi dut-elle plisser les paupières pour déceler ce qui se passait. Elle porta la main à son visage avec horreur : le lit était vide. C'était là-dessus que son regard s'était porté automatiquement, comme à chaque fois. Alors, elle entendit une plainte saccadée.
Elle distingua vaguement une silhouette prostrée près du mur du fond, de l'autre côté du lit qui trônait au centre. Son coeur manqua un battement... Les draps semblaient avoir été entraînés, arrachés du lit pour venir s'entortiller autour de la silhouette qui gémissait. Elle distinguait une chair pâle et secouée de spasmes dans l'ombre et tous ses réflexes l'abandonnèrent soudainement. Elle se sentait sans force... Mais ce n'était pas le cas de la soigneuse, qui, habituée à porter secours en toutes circonstances, se déplaça vers la forme recroquevillée contre le mur. Celle-ci se rejeta en arrière dans le coin de la pièce, tendant ses mains devant elle pour se protéger, et se mit à tambouriner le torse et le visage de la femme soucieuse de ne pas répondre à ses coups. Avec douceur, elle replia sur le jeune garçon affolé le pan de draps qui traînait par terre, et, comme une mère pour son enfant, se mit à le bercer gentiment dans ses bras en chantant tout bas. Les coups désespérés cessèrent et on entendit plus que des sanglots étouffés.
Jote ne percevait pas ce que disait la soigneuse, mais elle comprit ce qui s'était passé en un éclair. Le coeur battant, elle voulut se jeter en avant à son tour, mais sa supérieure l'arrêta d'une main, tout en continuant de caresser les cheveux de son précieux protégé.
- "Jote, va tout de suite trouver Maître Cyril."
- "Que dois-je lui dire ?"
Elle reprit son souffle avant de répondre :
- "Le Phénix renaît toujours de ses cendres."
Tumblr media
13 notes · View notes
leparfumdesreves · 10 months
Text
Avec sa chanson, La Corrida" sortie en 1994, Francis Cabrel s’inscrit dans la lutte anti-corrida. Dans ce subtil plaidoyer contre la tauromachie, Cabrel se met à la place d’un taureau et lui donne la parole pour dénoncer l’absurdité et la cruauté de la corrida. Ainsi le personnage central de la chanson, le "protagoniste", le narrateur, n’est pas un homme, mais le taureau qui doit faire face au toréador et à la foule réunie pour le voir se faire tuer dans l’arène. "Je ne pensais pas qu’on pouvait autant s’amuser autour d’une tombe".
Il décrit tout ce qui s’y passe, de l’attente dans le couloir noir à la mort tout en passant par les diverses tortures subies par l’animal. Il entonne avec force et ironie un refrain devenu mythique, "Est-ce que ce monde est sérieux ?".
Par cette phrase, Francis Cabrel cherche à nous faire prendre conscience de la mesquinerie et de la lâcheté qui règne lors d’une corrida.
Cette chanson est dans tous les esprits des militants anti-tauromachie et devient leur hymne...
Merci Monsieur Cabrel...🙏
Tumblr media
22 notes · View notes
urween · 28 days
Text
"Ombres dans la peau"
Davis Mitchell x FTMreader
notes : j'ai déjà publié ce petit écrit sur wattpad mais je pense qu'il est aussi doux ici <3
résumé : Davis décide d'écrire une lettre à une personne qu'il vient de rencontrer à l'hôpital, devant un distributeur défaillant.
! warnings : sang, deuil, décès
1 063 mots
Description à la première personne
Tumblr media
“Cher fan de kitkat,
J’espère que ma lettre ne va pas déranger votre vie, ou du moins pas à un trop gros niveau. En fait, non, j’espère qu’elle va vous déranger. J’espère qu’elle va faire froncer vos sourcils, entrouvrir vos lèvres et battre votre cœur, car de mon côté, mon cœur bat à mille à l’heure et j’aimerais ne pas être seul dans cette position.
Au moment où je vous écris, je suis toujours assis sur le même siège, celui en face du distributeur numéro 714 à l’hôpital St Andreas, au second étage. La première fois que j’ai utilisé ce distributeur il n’a pas non plus fonctionné, tout comme vous j’avais demandé un paquet de friandises sucrées mais le sachet est resté bloqué. À ce moment j’avais vraiment envie d’un paquet de M&M'S, sûrement autant que vous pour votre kitkat, mais ce distributeur n’a pas voulu faire son travail. J’avais très faim, et aussi ma femme venait de mourir, peut-être que vous aussi vous aviez très faim.
Sur vos manches il y avait du sang séché et même si ce n’est pas quelque chose d’anormal dans un hôpital, ça m’a interpelé. Vous aviez un air confus sur le visage et vos lèvres étaient rouges, vos dents n'arrêtaient pas de les mordre. C’est dommage car je pense que vos lèvres sont très douces, enfin ce n’est que de l’observation. Vous n’aviez aucunes affaires à part un peu de monnaie dans votre poche gauche alors je pense que votre accident était soudain, comme la plupart des accidents. Ma femme s’est pris une voiture à 90km/h, c’était soudain pour elle, alors que moi j’ai eu une demie seconde pour voir cette voiture arriver. Comme vous, en allant au distributeur je n’avais pas d’affaires, tout avait brûlé lors de l’accident, mais j’avais encore trois pièces au fond d’une poche presque trouée. Moi aussi j’avais du sang sur mes vêtements, mais pas autant que vous, et moi il n’était pas sec. Je l’ai remarqué en marchant dans le couloir, mes chaussures laissaient de très légères marques rouges au sol, avant je n’aurais pas remarqué ce détail, j’étais du genre à ne pas faire attention aux choses. Avant de mourir ma femme m’a dit ‘pas ta chaise pas ton problème’ et elle avait raison. J’espère que le sang sur vos manches n’était pas celui de quelqu’un que vous aimiez, car j’ai retiré celui de ma femme en crachant sur ma chaussure, et maintenant je me rend compte comme il était précieux.
Lorsque je vous ai dit que le distributeur appartenait à une compagnie privée et que l’on ne pouvait donc pas l'ouvrir pour récupérer notre nourriture, vous avez sursauté. Pourtant les femmes avec qui j’ai couché m'ont toujours dit que ma voix était douce, mais peut-être que vous étiez simplement dans vos pensées. Vous m’avez regardé en fronçant les sourcils et vos lèvres déchirées se sont ouvertes mais vous n’avez pas parlé. J’ai expliqué que pour moi aussi le paquet s’était coincé dans l’appareil et vous avez regardé le kitkat immobile dans la machine. Moi j’ai regardé vos cheveux courts et marrons en me disant qu’ils étaient pleins de poussières et ça m’a fait pensé aux pissenlits gris qui s’envolent lorsque l’on souffle dedans.
Depuis la mort de ma femme il y a un an, je parle beaucoup aux inconnus, alors je vous ai parlé, même si vos yeux restaient bloqués sur ce kitkat inerte.
J’ai expliqué que je venais ici pour chercher des papiers appartenant à ma belle-mère car elle avait fait une visite de contrôle dans cet hôpital. J’ai dit que depuis la mort de Julia elle perdait peu à peu la tête mais qu’elle restait quelqu’un d’important pour moi. J’ai même ri en imaginant la tête de Margot, ma belle-mère, si elle me voyait parler à quelqu’un comme vous. Margot et Phil sont très fortunés et ils ont leurs petites manières, surtout Margot, alors si elle m’avait vu parler à une personne couverte de sang qui fixait un point imaginaire, elle aurait certainement poussé un de ses minis cris qui font mal aux oreilles. Mais moi je ne suis pas comme ça, enfin je ne le suis plus, et le sang sur vos joues ne m’a pas déranger.
Mais lorsque la porte d’accueil s’est ouverte et que l’air frais est rentré, vous vous êtes comme réveillé. Vos yeux noisettes m’ont regardé pendant trois secondes, j’ai compté, et vous êtes parti.
Je n’ai jamais été attiré par les hommes mais j’y ai pensé après la mort de Julia. Lorsque je vous parlais, j’essayais de dessiner vos traits dans mon esprit et c’était une tâche compliquée car je ne sais pas dessiner. Mais je sais que votre visage est petit, tout comme vous, que vos joues semblent être agréables à mordiller et que vos cils sont aussi noirs que longs. Aussi, quelque chose m’a interpelé en regardant votre profil, vous avez deux fossettes vers les pommettes, comme deux petites ombres posées dans votre peau ou le début de pommettes saillantes. Je n’avais jamais vu ce genre de caractéristiques chez une femme auparavant et c’est pour cela que je vous ai mieux regardé. Pardonnez-moi, mais j’ai commencé par analyser votre buste et il était semblable au mien. Au vu de votre pantalon large je n’aurais pas pu deviner si plus bas le constat était le même alors je n’ai pas essayé. J’ai observé votre cou et aucune pomme d’Adam n’était spécialement visible. Alors j’ai encore une fois regardé ces petites fossettes et j’ai souris car elles vous vont merveilleusement bien.
Je ne savais pas votre nom, il aurait pu m’être utile pour comprendre, et vous ne m’avez pas non plus parlé avec des mots que les tympans peuvent comprendre.
Au moment où j’écris ces mots je suis maintenant dans ma voiture et je suis passé par l’accueil pour savoir votre nom. Ils me l’ont donné mais je ne l’écrirais pas ici car vous et moi le savons déjà, et si un jour quelqu’un d’autre venait à lire mes lettres, j’aimerais que cette personne imagine un prénom pour la description que j’aurais fait de vous.
J’espère vous revoir et obtenir votre accord pour que l’on se tutoie.
Oh et ils se trouvent que les employés à l’accueil devraient être licenciés car ils m’ont aussi donné votre adresse.
- En espérant que ma lettre dérangera votre vie
Davis C. Mitchell ”
image by me
5 notes · View notes
Text
Tumblr media
Un jour...une histoire 📚
Coup de coeur cette semaine pour « Grand seigneur » de Nina Bouraoui, un roman bouleversant dans lequel l'auteure rend un magnifique hommage à son père.
L'écriture peut-elle être un exutoire face à la douleur de la perte d'un proche ? Pour l'écrivaine, ce fut certainement une nécessité et une réparation. Dans son nouveau roman, elle fait vibrer comme jamais la corde de l'intime en évoquant la fin de vie de son père entré dans la maison médicale Jeanne-Garnier, à Paris, en mai 2022. Avec sa mère, sa sœur et ses neveux, ils se relaient au chevet de cet ancien haut fonctionnaire algérien, qui voyageait dans le monde entier. Elle raconte la mort qu'elle sent dans les couloirs de cette unité de soins palliatifs, avec aussi ce qu'elle implique, notamment l'adieu à sa jeunesse insouciante. Elle se remémore ses années de petite fille à Alger, ses promenades main dans la main dans le quartier d'Hydra avec ce grand homme qu'elle admire tant, et le remercie pour ce qu'il lui a donné. Il se battit pour épouser une jeune Bretonne, blonde aux yeux bleus, et, plus tard, accepta l'homosexualité de sa fille. Il était fier qu'elle se lance dans l'écriture et publie des livres. Avec tendresse, pudeur et sensibilité, Nina Bouraoui rend un magnifique hommage à son Grand Seigneur, son héros au sourire si doux. Lumineux et bouleversant.
8 notes · View notes
ladyniniane · 6 months
Text
Tumblr media
Omnia Vincit Amor 1/4
Rating: M
Fandom : Fire Emblem Three Houses
❧ Dedue Molinaro/Original Female Character
Additional tags: #Post-Verdant Wind, #Trauma, #Survivor Guilt, #Grief/Mourning, #Angst With a Happy Ending, #Romance, #Healing, #Fluff, #Learning to Live, #Friendship, #Family Bonding, #Canon-Typical Violence, #Sexual Content, #Duscur
Résumé/Summary:
Des fleurs abandonnées. Un luth muet. La guerre est terminée, restent désormais les remords et le vide laissé par les morts. Dedue et la musicienne Maeve se sont rencontrés dans l'armée du Royaume mais le conflit les a séparés. Il a perdu son suzerain, elle ses amies. Tous deux peinent à trouver leur place. Leurs chemins se croisent de nouveau à Garreg Mach. Saisiront-ils cette chance de guérir et d'apprendre à vivre de nouveau ?
Abandoned flowers. A mute lute. The war is over, what remains is remorse and the void left by the dead. Dedue and the musician Maeve met in the Kingdom's army, but the conflict tore them apart. He lost his liege, she lost her friends. Both are struggling to find their place. Their paths cross again at Garreg Mach. Will they seize this chance to heal and learn to live again?
Tumblr media
Maeve se faufila dans les couloirs du monastère. Ses habits de deuil faisaient d’elle une ombre aux yeux des habitants. Certains avaient à son égard une déférence protocolaire car elle était la belle-sœur de l’archevêque. D’autres reculaient devant la muraille de glace qui l’entourait. La magicienne n’avait pas l’énergie d’y remédier, vivre mobilisait déjà toutes ses ressources.
Le bureau de Seteth était, comme à l’habitude, parfaitement ordonné. Elle aurait pu s’y retrouver les yeux fermés, entre les armes entreposées sur leur râtelier, la peinture de dragon, les livres… Sa famille voulait la garder à portée de main. Enid avait refusé de la laisser rejoindre ses troupes. Maeve croyait n’être plus bonne qu’à se battre, rien ne pouvait plus laver ses mains, le danger ne l’effrayait plus. La paix était un mirage, se réadapter à la vie civile était une tâche sisyphéenne. Enid avait cependant vu clair dans son jeu.
AO3
10 notes · View notes
ivo-oz · 2 months
Text
❄❄❄
🄲🄾🄻🄳 🄷🅄🄶
『𝙿̷𝚊̷𝚛̷𝚝̷𝚒̷𝚎̷ 𝟸̷ 』
Le son grinçant des volets brisés par le vent me sort de mon sommeil glacé.
J'ai. . . froid.
Ainsi sont les mots qui me viennent chaque matin. Et ça bien avant d'avoir trouvé cette maison
Mademoiselle espace vital prend le malheureux plaisir me servir de réveil en me volant ponctuellement de la chaleur corporelle.
Cependant, aujourd'hui, j'ai beau avoir froid, ce n'est pas comme d'habitude. Elle n'est pas là, toujours pas là.
Deux jours déjà, seulement deux jours et le dégoût d'une routine de silence s'installe dans mes pensées. Deux jours sans qu'elle me dérange, deux jours sans ses interminables tirades, deux jours de vide.
L'ennuie et la curiosité me semble être de bonnes raisons pour résoudre la question de son absence.
Enfin motivée, je sors de la cave pour traverser le couloir transpercé de planches tombé du plafond et des murs. Le vent souffle et siffle entre les pièces et les lattes du plancher. La cave a beau être un frigo, au moins elle m'épargne du chant des nuages.
Les trous et les fissures jonchent les murs et les sol, mais le peu d'endroits où le vent ne s'engouffrent pas entièrement rend cette passoire préférable à la forêt.
Aussi tôt sorti de ma demeure, je me réengouffre dans l'épaisse forêt.
Perdre une journée alors que j'aurai pu me reposer après cette dure semaine de chasse. Elle ne se soucie même pas m'aider pour ça. Pourquoi ne voit-elle pas à quel point je travaille, que son absence est une meilleure compagnie que sa personne, que plus je la vois, moins j'ai envie de . . . . . Non, mais je vais rire
Et maintenant que je me suis habitué à cette nuisance, elle décide de disparaître.
Quelle hideuse ironie : en route pour chercher l'objet mes tourments, esclave de cette putain d'accoutumance.
Au détour d'un arbre, je la trouve adossée au tronc.
Quelle idiote elle do...
Immobile
Le dos de ces mains allongé sur le sol.
Couché sur le lit blanc de la forêt devenue boueux et rougeâtre.
Défigurée, la gorge et les côtes exposées au ciel.
Ce n'est plus qu'un corps inerte, il est réellement mort.
Mes jambes se retrouvent immobilisé par la dureté de cette image.
Son visage saccagé, ses yeux dérobés de vie
Elle n'est plus rien à présent, non si ça trouve, elle ne l'a jamais été et je suis juste confronté au mensonge de mon imagination.
Réminiscence, fantôme ou hallucination. J'aurais préféré ne jamais m'en rendre compte.
Que ce soit réelle ou dans ma tête son existence s'est éteinte.
Mes jambes rendant ma fuite impossible, mon dos glissa le long de l'arbre sur lequel elle est adossée.
Mes larmes se mêlent à la neige et au sang.
Faut croire que l'empathie ne m'a pas entièrement quitté.
Une voie hystérique transperce la forêt. Pourquoi crier ? Mes pleurs se fondent dans le sifflement du vent.
Wow qu'est que je suis pathétique, obligé de s'inventer de la compagnie pour plus sentir seul. Haha, je fais quoi maintenant, je n'ai plus rien maintenant.
- . . .
— hin ?
Un son, quelque chose émet de quelque part. Mes yeux balais la forêt.
- . . . .
Étant plus attentif, ma tête pivote vers l'origine du bruit, son cadavre. Je ne sais par quel miracle c'est possible, sa mâchoire tremble légèrement.
— tu . . . es encore en vie
- . . . onjour . . .
— Bonjour ? Bonjour ! T'es vivante !
- . . . .
— Fatigué ? Est-ce que je peux te soigner ? S'il te plaît dis-moi ce que je peux faire.
- . . . heuhin . . .
— quoi
- guehin
— Demain ? Hé répond ! demain ?
J'agrippe sa main désespérément
- . . . ouuuui . . .
— Mais non, je ne peux pas te laisser comme ça, tu tu ...tu ...
Apercevant sa mâchoire bougée de nouveau, j'approchai ma tête de son visage, ignorant l'état de celui-ci.
"Laisse. Attend demain" dit-elle.
Je ne sais que faire. Dois-je la prendre avec moi ? Ou je risquerai d'aggraver son état.
Sa voie était déformée par les multiples mutilations que contenaient sa gorge et sa mâchoire.
Sa main froide transperce la mienne. Je ne sens plus mes doigts, mais je sens de sa présence. Cette froideur unique, associable qu'avec un seul corps, une seule personne. La température qui me convient, celle que je ne veux plus perdre.
S'il te plaît parle-moi encore.
SUITE (un jour. . . peut-être) PRÉCÉDENT
5 notes · View notes
lesondupapillon · 1 year
Text
Tumblr media
Moi, dans les dédales de mon image, à cheval sur deux plans,
Forgé avec les minéraux de l'homme, barde de cuivre
Coulant mon âme dans le métal,
Je foule au pas de course ce monde jumelé,
Et, dans le couloir de la mort, je plaque la moitié de mon âme en armure
Sur ma timidité d'homme de fer.
/ Dylan Thomas
22 notes · View notes
marie-swriting · 7 months
Text
Et Si - Jake "Hangman" Seresin
Tumblr media
Top Gun Maverick Masterlist
Résumé : Après avoir eu un accident, Jake veut vivre encore plus dans le moment présent et passer à l'étape au-dessus dans votre relation, mais le veux-tu ?
Warnings : Bradhsaw!Reader (la Reader a deux ans de moins que Rooster), mention d'accident d'avion, mention de morts (parents et meilleure amie), peur de perdre des proches, demande en mariage, angst, fin triste, sous-entendu d'avoir du mal avec sa santé mentale, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 4.9k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : Champagne Problems par Taylor Swift
Tu cours dans les couloirs de l’hôpital à la recherche de la chambre 322. Ton anxiété augmente à chacun de tes pas. Ta destination te semble être inatteignable. Tes yeux sont remplis de larmes que tu retiens de toutes tes forces. Toutefois, la seconde où tu passes enfin la porte de la chambre 322, elles coulent sur tes joues. Voir le corps de Jake allongé sur le lit, blessé, ne calme en rien ton stress. En t’entendant rentrer dans la chambre, Jake te fait un grand sourire comme s’il n’avait pas failli mourir la veille. Tu te rapproches de son lit en l’examinant un peu plus en essuyant tes joues. Son bras gauche est mis dans une écharpe, sa tête est bandée et il a plusieurs coupures sur son visage.
-J’ai entendu dire que tu aimais les bad boys, commence Jake avec un sourire prétentieux. C’est assez pour toi ?
-Jake, c’est pas le moment de faire des blagues. Tu aurais pu mourir ! rétorques-tu en t’asseyant sur la chaise à côté de son lit. 
-Et ce n’est pas le cas. Je suis là et bien vivant.
-Et totalement blessé. 
-Le fait est que je suis en vie. Grâce à ton frère, précise-t-il en montrant Bradley du menton.
-Au moins, ça nous prouve qui est le meilleur pilote, blague ton frère.
-Dans tes rêves, Rooster. Je voulais juste tester tes capacités à réagir vite.
-Vous ferez votre concours de coqs après, dis-moi comment tu te sens, quémandes-tu, toujours paniquée.
-Je vais bien. Je ne ressens presque aucune douleur grâce aux médicaments. Y/N, je vais bien, vraiment, t’assure Jake en prenant ta main avec sa main droite. 
-Je vais vous laisser seuls, informe Bradley en serrant ton épaule. Repose-toi, Hangman.
-Je suis désolé de t’avoir inquiété, dit Jake une fois que vous êtes seuls. 
-Crois-moi, à ce stade, ce n’est même plus de l’inquiétude. J’ai vraiment cru… Pendant une seconde, je pensais que…, bégayes-tu, une larme coulant à nouveau sur ta joue.
-Je sais, je suis désolé. Viens là, t’invite-t-il en te faisant une place sur son lit.
-Non, je risque de te faire mal.
-Ce n’est pas grave. 
Avec réticence, tu te rapproches du lit. Tu réfléchis à la façon dont tu peux t’allonger à côté de lui sans le blesser. Jake lève les yeux au ciel avant de tirer vers lui avec son bras valide. Tu te retrouves à ses côtés et tu cales ta tête dans le creux de son cou, inspirant son odeur naturelle et celle de l’hôpital. 
-Ne me refais plus jamais ça. Je ne peux pas te perdre, murmures-tu.
-Tu ne me perdras pas. Je te le promets, affirme Jake en te forçant à le regarder. Je t’aime, Y/N.
-Je t’aime, Jake.
Tu fais un petit sourire puis tu poses délicatement tes lèvres sur celles de Jake. Votre baiser est simple, mais il partage tout l’amour que vous ressentez. 
Le soir venu, tu refuses de quitter Jake. Tu supplies littéralement les infirmières de te laisser rester. Au début, elles insistent pour que tu partes, mais quand tu expliques à quel point tu as eu peur pour ton petit ami et que tu ne peux rester qu’à San Francisco seulement pour deux jours à cause de ton boulot, elles finissent par accepter. Par conséquent, tu es actuellement sur le fauteuil dans le coin de la pièce avec une couverture fine. Jake a insisté pour que tu restes avec lui dans son lit, mais tu n’as pas voulu, clamant que tu risquerais de lui faire mal en dormant. Votre dispute futile a duré une trentaine de minutes et tu as campé sur tes positions jusqu’à la fin. 
Fatigué à cause des médicaments, Jake s’est assoupi en quelques minutes. De ton côté, tu restes éveillée, regardant sa poitrine se soulever au rythme de ses respirations. Tu n’oses pas regarder ailleurs, craignant qu’en détachant tes yeux de lui, il cesse de respirer. Cependant, avec les heures en plus des émotions qui t’ont traversé, Morphée finit par t’envelopper dans ses bras. Au début, ton sommeil est reposant, mais quand tu commences à rêver, ton souffle s'accélère. Tu vois Jake inconscient au sol, tu entends ton propre cri déchirant alors que Bradley te parle d’un accident, tu humes l’odeur de la pluie alors que le cercueil s’enfonce dans le sol, tu touches les larmes sur tes doigts alors que tu essuies tes joues et enfin, tu sens ton cœur qui ne semble plus battre dans ta poitrine. 
Tu te réveilles en sursaut à cette dernière sensation. Tu calmes tes respirations  pendant que tu observes Jake, voulant t’assurer qu’il est toujours en vie dans son lit d’hôpital. N’arrivant pas à voir sa poitrine bouger, tu paniques puis, tu te lèves du fauteuil et accours vers lui. Jake ouvre légèrement la bouche avant de la refermer plusieurs fois et de se repositionner dans le lit. En le voyant bouger, tu pousses un soupir de soulagement. 
Jake va bien. Jake est vivant. Jake n’est pas mort. Jake ne va pas mourir. 
Tu as beau te répéter ces phrases tel un mantra, ton anxiété ne quitte pas ton corps. Les larmes menaçant de couler réellement, tu pars de la chambre discrètement. Heureusement, le couloir est vide de toute présence, t’autorisant à pleurer à chaudes larmes. Tu retiens tes sanglots autant que tu peux. Si tu sanglotais, tu réveillerais sûrement Jake.
Tu as besoin d’un moment pour calmer tes pleurs. Voir Jake blessé à cause de son boulot dans la Navy t’a à ce point bouleversé pour de nombreuses raisons. La première étant que tu aimes Jake et que tu ne veux pas le perdre. La deuxième est des souvenirs enfouis en toi. Ton père est décédé alors que tu n’étais encore qu’un bébé et que Bradley n’avait que deux ans. Tu n’as pas de souvenirs de lui, mais tu sais que sa mort a affecté votre mère à un point inimaginable. La mort de ton père n’est pas le seul décès qui te hante. Tu as aussi perdu ta meilleure amie Lucy. Tu étais amie avec elle depuis tes quatre ans. Vous étiez inséparables jusqu’à ce qu’elle s’engage dans l’armée et décède à vingt ans. 
Recevoir le coup de fil de Bradley concernant Jake t’a donné un aperçu sur ce que ta mère et celle de Lucy ont pu vivre, épreuve que tu as toujours été effrayée d’affronter. 
Quand tu es sûre que tu ne vas pas t'effondrer, tu retournes dans la chambre. Par miracle, Jake ne t’a pas entendu sortir ni rentrer, sûrement à cause des médicaments - en temps normal, il a le sommeil léger. Tu retournes dans le fauteuil et restes éveillée le reste de la nuit, tu ne veux pas être spectatrice d’un autre scénario tragique de ton cerveau. 
Le lendemain, tu restes avec Jake jusqu’à la fin de journée. Tu ne veux pas l’abandonner à l’hôpital mais tes obligations de travail ne te laissent d’autres choix. Bradley te promet de rester aux côtés de Jake jusqu’à ce que sa famille arrive durant le week-end, en plus de t’informer de son état. Tu fais seulement confiance à Bradley, tu sais que Jake risque d’embellir la vérité pour ne pas t’inquiéter. 
En rentrant chez toi, ton appartement te semble terne. Ce qui est censé être ton cocon n’arrive pas à te réconforter alors que dans ta tête, tu te perds dans tes peurs les plus sombres. Le fait que tu sois en plein déménagement n’aide pas. 
Jake et toi avez décidé de vous prendre une petite maison ensemble. Vous devez avoir les clés dans deux semaines, son déploiement devait être normalement fini à ce moment-là. Il y a encore quelques jours en arrière, tu n’avais qu’une hâte, quitter ton appartement et vivre avec l’homme que tu aimes et maintenant, tu ne sais plus. 
Ta relation a toujours été exceptionnelle, pas seulement parce qu’il est un homme bien, mais en plus, car, avant lui, tu ne t’étais jamais autorisée à sortir avec un homme dans l’armée. Tu as toujours connu ta mère comme une coquille à moitié vide à cause de la mort de ton père, tu as toujours voulu te protéger de ce destin funeste et la perte de Lucy n’a rien arrangé. Tu es assez inquiète de perdre ton frère et Maverick, que tu considères comme ton oncle, tu ne voulais pas aussi risquer de perdre ton partenaire. Par conséquent, tu as toujours refusé de tomber amoureuse de ce genre d’homme. Avant, tu y arrivais jusqu’à ce que Jake apparaisse dans ta vie. Comme sa personnalité, son entrée dans ta vie n’a pas été silencieuse. Tu as essayé de résister, mais ton cœur ne t’a pas laissé de choix, alors pour la première fois, tu as enfreint ta propre règle. Ta relation avec Jake est la plus belle que tu aies vécu à ce jour alors tu n’as aucun regret. Tu n’avais aucun regret. Son accident a été une belle piqûre de rappel sur la dangerosité de son métier. 
Jusqu’à ton arrivée chez toi, tu as tenté de faire taire tes angoisses et tes doutes, mais, maintenant, dans ton appartement à moitié vide, tu ne peux plus les garder en bruit de fond. Ce soir-là, tu n’arrives pas à dormir, ton esprit trop occupé à te torturer. 
Malheureusement pour toi, ton esprit ne te laisse pas tranquille une seule seconde. Les jours suivants tu remets en doute toute ta relation avec Jake en imaginant les pires scénarios où il décèderait lors de différents évènements majeurs de votre relation : première maison ensemble, mariage, grossesses, anniversaires en tout genre. La liste n’a pas de fin. Tu n’arrives pas à avoir une pensée optimiste pour te rassurer. Tu te perds complètement dans tes inquiétudes au point où tu finis par vivre tel un robot. Tu te rends malade à imaginer le pire. 
Ta descente aux enfers est interrompue une semaine plus tard par un coup sur ta porte en début de mâtinée. Au début, tu ignores le bruit, restant confortablement dans ton mal être. Toutefois, quand la personne se fait plus insistante, tu finis par te lever de ton lit et à ouvrir à la personne, non sans soupirer d’agacement. Tu t’apprêtes à dire à la personne de partir, mais la présence de Jake te coupe dans ton élan. Il n’était pas censé revenir à San Diego  tout de suite et pourtant, le voilà, en face de toi avec un grand sourire au visage et son bras gauche toujours dans son écharpe et ses blessures commencant à s’effacer. 
-Jake ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu dois encore te reposer !
-Je sais, mais je voulais te voir et je ne pouvais pas attendre alors j’ai pris le train de nuit à la dernière minute. Je peux entrer ? demande Jake et tu le laisses entrer, toujours sous le choc.
-Pourquoi tu ne m’as pas appelé ? J’aurais pu m’arranger pour venir un week-end. 
-Je voulais te faire une surprise. Tu vas bien ? Tu m’as l’air patraque, observe-t-il en caressant ta joue. 
-Je devrais te demander ça, tu es celui qui a failli mourir il y a un peu plus d’une semaine, réponds-tu en prenant sa main dans la tienne.
-Je vais mieux, Y/N. Même Bradley te l’a dit. La convalescence va être longue, mais je vais m’en remettre. 
-Je le croirai quand je le verrai. 
-J’adore quand tu fais la maman poule. C’est adorable, dit-il en t’embrassant la joue et te faisant lâcher un petit rire.
-T’es con. Allons au salon, invites-tu en commençant à marcher. Tu veux quelque chose à boire ?
-Non. Je veux surtout te parler, t’informe Jake alors que tu t'assoies sur ton canapé et il reste debout.
-De quoi ? 
Tu fronces les sourcils quand Jake t’empêche de t'asseoir sur le canapé. Il caresse doucement ta main avant de prendre une profonde inspiration. 
-Ecoute, tu sais que j’essaye toujours d’apprécier le présent, mais cet accident m’a vraiment fait prendre conscience d’à quel point que ce qu’on a, là actuellement, est précieux. Je ne veux pas perdre de secondes, je veux profiter de chaque instant avec toi. Il y a quelque chose que je voulais te dire depuis un moment, mais je n’arrêtais pas de me dire que c’était peut-être tôt donc je l’ai toujours repoussé puis, j’en ai parlé à ma mère à l’hôpital et elle m’a convaincu de me jeter à l’eau.
-Jake, de quoi tu veux parler ? questionnes-tu, le stress montant dans ton ventre. 
-Y/N, reprend Jake en te regardant dans les yeux, dès l’instant où je t’ai vue, j’ai su que tu étais la femme faite pour moi. Je savais que ça valait le coup de me battre, même si au début, tu ne faisais pas attention à moi. Tu es la femme la plus intelligente, drôle, attentionnée et belle que je connais. On va bientôt avoir notre maison ensemble et j’ai hâte qu’on passe à cette étape, mais j’adorerais qu’on en passe une autre, confesse-t-il en posant un genou à terre et tu ouvres les yeux en grand.
-Jake.
-Y/N, me ferais-tu l’honneur d’être ma femme ? 
-Qu-Quoi ? bégayes-tu et Jake rigole nerveusement. 
-Veux-tu m’épouser ?
-Tu es sérieux ? questionnes-tu en lâchant sa main.
-Euh, oui, j’ai même la bague, précise-t-il en sortant le-dit bijou, mais j’hésite à dire que c’est une blague, là, tu me rends nerveux. 
-Je suis juste surprise. Je ne sais pas quoi dire, te défends-tu.
Tes yeux sont fixés sur la bague de Jake. Tu l’as déjà vu. Il te l’avait montré quand tu avais rencontré ses parents il y a un an plus tôt. C’est la bague de son arrière-grand-mère. Elle est simple, mais ça n’empêche que tu la trouve magnifique. 
-C’est simple, dis oui ou non, réplique Jake avec un sourire nerveux. 
-Jake, ça fait à peine deux ans qu’on est en couple, argumentes-tu et Jake se relève.
-On n’a pas besoin de se marier l’année prochaine. Nos fiançailles peuvent être longues. On peut attendre avant de s’appeler mari et femme, mais je dois admettre que j’adorerais au moins t’appeler ma fiancée.
-Jake, je ne peux pas, finis-tu par lâcher.
-Quoi, t’as un premier mari dans le grenier ? rigole Jake et tu vois la panique dans ses yeux.
-Non, je ne peux juste pas t’épouser. 
Ta phrase sonne comme une sentence dans les oreilles de Jake. Il reste silencieux, te regardant sans comprendre ce qu’il se passe. Il reprend ses esprits quand son téléphone sonne dans sa poche. Jake sait que c’est sa mère. Elle savait qu’il allait te demander en mariage aujourd’hui et elle est impatiente à l’idée de t’appeler sa belle-fille. Mais, on dirait que ça ne sera pas le cas. Jake ouvre plusieurs fois la bouche avant de réussir à articuler : 
-Quoi ? Pourquoi ?
-Je… je ne peux pas.
-Mais je t’aime, on s’aime. Tu m’aimes, n’est-ce pas ? demande-t-il, incertain.
-Bien sûr que je t’aime, Jake, plus que je n’ai jamais aimé avant, assures-tu, le faisant froncer les sourcils.
-Alors, quel est le problème ?
-Je ne veux pas t’épouser. 
Si ton premier refus lui semblait déjà horrible, la phrase que tu viens de prononcer est le coup de grâce. Le fait que tu ne veuilles pas l’épouser lui brise le cœur. Il est perdu. C’était censé être un moment heureux et pourtant, le sol s’effondre sous ses pieds. 
-Quoi ? Il s’est passé quelque chose ? J’ai fait quelque chose ? Je… Je croyais que tout allait bien entre nous.
-C’est le cas.
-Y/N, tu dois arrêter d’être floue, je comprends rien, rétorque-t-il d’un ton fort. Qu’est-ce qui se passe ? 
-Tu devrais partir.
-Non, on doit en parler. Tu peux pas me dire que tu m’aimes puis me dire que tu ne veux pas m’épouser. Parle-moi, Y/N, tu dois me parler. Donne-moi au moins une raison.
-Tu ne comprendrais pas, réponds-tu, simplement en évitant son regard.
-Si tu m’expliquais, peut-être que je pourrais comprendre. Est-ce… est-ce que tu veux rompre ? C’est pour ça que tu ne m’as presque pas appelé ces derniers temps ? questionne-t-il, cherchant désespérément une explication à ton comportement.
-J’ai juste beaucoup réfléchi et je pense que c’est mieux si on s’arrête là. Je suis désolée, Jake, mais je ne peux pas continuer à être avec toi. Tu trouveras quelqu’un avec qui tu pourras vraiment faire ta vie et qui voudra t’épouser.
-Je veux que ça soit toi, dit-il d’un ton faible, les larmes aux yeux.
-Jake, s’il te plait. 
-Très bien, finit par accepter Jake en te lançant un regard blessé.
Jake fait demi-tour et, au rythme de ses pas, ton cœur se brise en le regardant se diriger vers la porte. Tu l’as supplié de partir et pourtant, tu as envie de lui crier de revenir vers toi et de le prendre dans tes bras en te confondant en excuses. Toutefois, tu restes silencieuse. Jake ne jette même pas un coup d'œil en arrière en refermant la porte. 
Une fois seule, tu t’effondres sur ton canapé. Dans ta tête, tu te convaincs que c’est la meilleure décision. Après tout, tu devrais te sentir soulagée, maintenant, tu n’as plus à t’inquiéter de perdre Jake à cause de son travail. Néanmoins, ton esprit n’est pas plus calme. Tu ne sais toujours plus où donner de la tête, mais pour des raisons différentes. Tu aimerais que ça soit différent, que ça soit plus simple, qu’il fasse un autre métier, que tu n’aies pas peur. Tu passes ta nuit à pleurer tout en enlevant toute trace de Jake dans ton appartement et en défaisant quelques cartons. Tu dois tourner la page tout de suite avant de te perdre encore plus.
Tu n’as pas reparlé à Jake depuis trois semaines. Il a essayé de te contacter par téléphone, mais tu as ignoré chacun de ses appels. Il voulait d’abord essayer de réparer votre relation avant de comprendre que c’était trop tard, cependant, il veut des explications, explications que tu gardes pour toi. Tu ne veux rien lui dire car tu sais que c’est ridicule. Pourquoi terminer une relation sur un potentiel “et si” alors que tout va bien ? Toutefois, tu sais également que si tu étais allée plus loin avec Jake, tu aurais fini par saboter votre couple. Techniquement, c’est ce que tu viens de faire, mais au moins, vous n’avez pas eu à faire à des avocats pour partir de sa vie. 
Bradley a également essayé de te téléphoner et tout comme Jake, tu l’as ignoré. Jake lui a sûrement parlé de votre rupture et Bradley, l’homme honorable qu’il est, va vouloir régler la situation. Sauf que la situation ne peut pas être réglée. Tu ne veux pas régler la situation.
En rentrant du travail ce jour-là, tu es surprise de découvrir ton frère au pas de ta porte. Sans réfléchir, tu cours dans ses bras. Certes, tu l’as ignoré ces derniers temps, mais il t’a manqué. La dernière fois que vous vous êtes vus, tu étais trop concentrée sur Jake pour faire attention à lui. Il te serre dans ses bras et caresse ton dos. Quand vous vous séparez, tu fais rentrer Bradley chez toi. Vous vous rendez dans ta cuisine tout en parlant de banalités. En marchant, Bradley fait attention à ton appartement et remarque qu’il n’y a plus aucune photo avec Jake. Une fois installés à ta table, vous restez silencieux, attendant qui évoquera le fameux sujet en premier. 
-On devrait parler du sujet tabou, tu ne crois pas ? finit par dire Bradley après quelques minutes.
-Il n’y a rien à dire, rétorques-tu, tendue.
-Y/N, tu as balancé une relation de deux ans par la fenêtre sans aucune raison.
-J’ai mes raisons.
-Lesquels ? Jake est sûrement curieux de les connaître.
-Si tu es venu pour arranger les choses, tu perds ton temps, Brad’. 
-Tu ne peux pas agir comme ça sans rendre des comptes. Tu étais heureuse avec Jake, tu l’aimes et tu as rompu sans prévenir. Je t’avoue quand il m’a dit que tu avais refusé sa demande en mariage, j’ai été surpris. Je pensais que tu allais dire oui sans hésiter.
-Tu savais ?
-Il m’a demandé avant de venir. Je t’avoue que je lui ai ri au nez, je m’attendais pas à ce qu’il demande ta main ou qu’il me prévienne, comme il m’a dit, informe Bradley avec un sourire en repensant au souvenir. Tout se passait bien entre vous, non ? Alors, pourquoi ? 
-C’est mieux comme ça. Il aura une femme qui saura rester avec lui et je ne souffrirai pas.
-Attends, ne me dis pas que c’est à cause des parents et de Lucy, tout ça ? questionne-t-il en comprenant la raison. Tu es encore avec cette stupide règle sur les hommes de l’armée ? Je croyais qu’on en avait fini avec ça ! Y/N, tu ne peux pas ruiner ta vie parce que tu as peur.
-Je ne veux pas finir comme maman ! Tu ne peux pas m’en vouloir ! On était jeunes, mais tu ne peux pas nier qu’il y avait un avant et un après avec maman. Elle ne riait plus de la même façon, ne souriait plus de la même façon. Elle était l’ombre d’elle-même. Je ne veux pas vivre la même situation si Jake devait y rester, confesses-tu.
-C’est à cause de son accident, c’est ça ? 
-Ça m’a rappelé qu’il pouvait mourir à n’importe quel moment. 
-Tout comme il peut mourir quand il est en repos. Il peut avoir un accident de voiture, faire un arrêt cardiaque, s’étouffer en mangeant. Tu ne sais pas de quoi l’avenir sera fait. Tu ne peux pas te condamner car tu as peur qu’il puisse mourir en vol. C’est ridicule, affirme Bradley, fermement.
-J’ai déjà peur de te perdre, toi et Mav’ et j’ai déjà perdu Lucy et on a perdu papa, je ne veux pas que Jake rejoigne cette liste. Tu peux vraiment m’en vouloir ? Je préfère me protéger en n’étant pas effrayée à chaque fois que mon petit ami part au boulot.
-Imaginons que le pire devait arriver, tu ne voudrais pas te dire que tu as profité un maximum de lui ? Tu préfères vivre avec regrets ? Tu préfères briser ton propre cœur ?
-Au moins, je sais pourquoi j’ai mal.
-Y/N, tu dois y réfléchir à nouveau, soupire-t-il. Tu dois te sortir de ta tête que le pire va se produire. Tu ne peux pas t’empêcher d’être heureuse à cause de ce qui pourrait se passer. Tu mérites d’avoir une belle vie et d’être avec Jake. Je ne t’avais jamais vu aussi heureuse avant et ça me tue de voir que tu jettes tout par la fenêtre parce que tu te fais peur à toi-même.
-Le problème c’est que c’est plus fort que moi, commences-tu, les lèvres tremblantes. J’arrêtais pas d’y penser au début de ma relation puis, j’ai réussi à me calmer, mais depuis son accident, c’est pire. Depuis ton coup de fil, je ne fais que d’imaginer ce qui aurait pu se passer et ce qui pourrait se passer et j’en suis fatiguée Bradley. Je n’arriverai jamais à m’en débarrasser et je déteste ça, mais c’est comme ça. Crois-moi, si je pouvais changer, je le ferais tout de suite, mais je peux pas. 
Bradley te prend rapidement dans ses bras en te voyant pleurer. Il te tient contre lui jusqu’à ce que tes pleurs cessent plusieurs heures plus tard. Il a mal au cœur en te voyant souffrir à ce point. Il sait que tu as toujours été la plus affectée par la mort de votre père. Étant la plus jeune, le vide que tu ressens le concernant est plus fort. Et tout s’est empiré avec le décès de ta meilleure amie Lucy. Ce jour-là, Bradley t’avait vraiment vu brisée. Il avait détesté chaque seconde de ce moment de ta vie. Il déteste te voir souffrir comme tu souffres actuellement. À de nombreuses reprises, Bradley a essayé de t’aider, il t’a conseillé d’aller parler à un professionnel, mais tu as toujours refusé. Jusqu’à présent, il espérait que tes angoisses s’atténueraient avec le temps, toutefois, ta relation avec Jake vient de lui prouver que ça s’est empiré et il ne sait pas quoi faire. Il est complètement désemparé alors il continue à te serrer contre lui, espérant t’apporter un minimum de réconfort. 
Deux mois se sont écoulés depuis votre séparation. Tu prends chaque jour comme il vient pour guérir de ta peine de cœur. Bradley essaye de rester avec toi autant qu’il peut tandis que Jake ne s’est entouré de personne. Il a préféré mettre un masque et prétendre que ta réponse négative ne le fait pas souffrir. Toutefois, à la seconde où il est seul chez lui, son masque tombe et il s’autorise à ressentir toute sa douleur. Jake, habitué depuis toujours, arrive à berner tout le monde avec son faux sourire prétentieux. Presque tout le monde. Coyote voit sous ses apparences. 
Ce soir-là ne fait pas exception. Assis au comptoir du Hard Deck, Jake boit son troisième verre d’alcool. Jake a fini par s’isoler du reste du Dagger Squad en disant qu’il était fatigué et préférait être seul. Cependant, Javy ne le laisse pas broyer du noir. Il s’installe sur le tabouret à côté de Jake et commande une bière à Penny. Coyote laisse encore quelques minutes de répit à son ami avant de prendre la parole : 
-Tu veux en parler ?
Coyote n’a même pas besoin de préciser pour que Jake comprenne. Votre relation est un sujet tabou depuis deux mois. 
-Pas vraiment, répond Jake en prenant une gorgée. 
-Tu devrais, réplique-t-il alors que Penny lui donne sa bière. Tu sais au moins pourquoi elle a pris cette décision ?
Jake n’a avoué à personne les raisons de votre rupture. Il se sent assez humilié par ton refus violent à sa demande en mariage. Il veut enterrer cette fin de relation et ne jamais en parler. Cependant, Javy a raison, Jake sait qu’il doit s’ouvrir aux autres.
-Rooster lui a parlé. Il s’avère qu’elle ne veut pas m’épouser car elle a peur que je meurs en travaillant. 
-Ton accident lui a fait une si grande frayeur ? questionne Javy, étonné.
-Ça a été la goutte de trop, mais elle en a toujours eu peur apparemment. Enfin, je m’en doutais, vu notre travail, c’est logique. Et puis, elle a déjà perdu son père et sa meilleure amie dans des circonstances similaires. Le problème c’est que j’ignorais à quel point ces décès l’avaient affectée. Bref, il n’y a rien à dire de plus.
Coyote ne dit rien pendant un moment, assimilant les informations et la façon dont Jake a dû se sentir en les apprenant. 
-Eh bien, elle aurait été une jolie mariée. C’est dommage qu’elle soit foutue mentalement, dit-il, ignorant quoi dire d’autre.
-Elle a déjà souffert et elle ne veut plus revivre cette douleur, on ne peut pas la blâmer. Je ne dis pas qu’elle devrait rester dans ses angoisses, ce n’est pas sain, mais je comprends pourquoi c’est le cas, déclare Jake avant de prendre une profonde inspiration et de finir son verre cul sec. J’aurais juste aimé qu’elle ait plus confiance en notre histoire plutôt qu’en ses peurs.
En rentrant chez lui, Jake s’installe sur son canapé en soupirant fortement. Il passe sa main sur son visage, fatigué émotionnellement. Quand sa main tombe sur sa cuisse, ses yeux se posent sur une photo accrochée à côté de la télé qu’il n’a pas eu le courage d’enlever. C’est une image que vous avez prise au début de votre relation, plus précisément le jour où vous vous êtes dit “je t’aime” pour la première fois. 
Vous aviez passé la journée à la plage un jour d’été. Le soleil était en train de se coucher alors que vous rigoliez à une phrase stupide que Jake avait dit. Il avait arrêté de rigoler avant toi, t’admirant pendant que tu essayais de calmer tes rires. Ensuite, Jake avait plongé ses yeux dans les tiens puis, il avait dit ces trois mots simples et pourtant, si puissants. Tu lui avais répondu à la seconde suivante avec un grand sourire. Avant de quitter la plage, Jake avait demandé à immortaliser ce moment. En y repensant, c’était cliché et niais, mais Jake s’en fichait. Pour toi, il aurait fait les gestes les plus clichés si ça pouvait te faire sourire.
Jake continue de détailler la photo des yeux, votre relation repassant comme un film dans sa tête. Sans s’en rendre compte, des larmes lui montent aux yeux avant de couler sur ses joues. C’est la troisième fois qu’il pleure depuis votre séparation. La première fois était le soir de la demande en mariage après être rentré chez lui et la deuxième, quand Bradley lui a expliqué la raison de ton “non”. 
Jake n’a jamais été doué avec ses émotions. Entre son éducation et son travail dans l’armée, il n’a jamais appris à mettre des mots sur ses maux et à accepter d’être vulnérable. Avec toi, il avait réussi à se comprendre et à s’ouvrir aux autres. C’était encore compliqué malgré vos deux ans de relation, mais il s’était amélioré. Maintenant, il est retourné à la case départ. Il est retourné dans sa coquille, à fuir ses émotions. Cependant, ça ne veut pas dire que son esprit n’est pas hanté par des “et si”. Et s’il n’avait jamais eu cet accident ? Et s’il avait su voir clair dans tes peurs plus tôt ? Et s’il avait réussi à te rassurer ? Et s’il avait réussi à te convaincre d’accepter l’aide dont tu as besoin ? Et si tout avait été différent ?
De ton côté, les questions sont similaires. Chaque soir, tu te tortures l’esprit avant de t’endormir en pleurant et en regardant l’endroit où, autrefois, la photo de votre premier “je t’aime” était accrochée sur le mur de ta chambre avant que tu l’arraches comme tu as arraché vos deux cœurs.
Top Gun Maverick Masterlist
11 notes · View notes
alioversus · 3 months
Text
Tumblr media
Vieux Piano endormi
Attention Fête | 2021
1. Grimper l’escalier, en s’agrippant tant bien que mal à la rampe. Est-ce la lumière du matin déjà ? Qui filtre derrière les persiennes… Il y a du tangage, inutile de le préciser. Et des pensées complètement décousues qui me traversent. Question de magie, d’énergie cosmique… Même pas vraiment dans ma langue maternelle. J’aurai vite fait de manquer une marche, si je ne me concentre pas. La connasse… Et l’autre connard dans le bar. Qu’est-ce qu’il m’a dit, déjà ? J'aurais mieux fait de lui casser la gueule ! Voilà la veilleuse ; et mes paupières lourdes, ma vision trouble. Bien sûr que non, il ne fait pas déjà jour. Voilà la porte. Le front en appui contre le judas, je cherche le trou de la serrure. D’habitude, je fais ça à l’horizontale. Connasse toutes portes ouvertes, mon œil ! Je vois double, c'est le troisième œil. Ça y est, ça rentre… Je peux me prendre les pieds dans le tapis, me taper les épaules dans le couloir et me jeter sur le lit, tout habillé. Oh là… Tu le sens, le passage dans un trou noir ? Effet spaghetti… J’aurais dû prendre une bouteille d’eau. J’aurais dû prendre la peine de pisser avant… C'est bien au-dessus de mes forces désormais. Je suis juste bon à ravaler cette colère — et cette nausée. Pour me sentir minable, j’aurai bien assez de demain, toute la journée. 
2. Non, je ne deviens pas religieux. Je suis beaucoup trop pessimiste pour ça. Il n’empêche que je peux mieux faire le break ici, dans ce monastère, que dans l’une de ces cliniques de merde, en cure de désintox avec d’autres gros cons matérialistes. Je vois bien tout l’intérêt qu’ils y trouvent, les frères : une vie reculée, rituelle, avec un peu de vin, un peu de bière, beaucoup de prière, aucune gonzesse. En camarades. Ils s’opposent à la magie, ils se fichent de l’énergie cosmique, ils se fichent des connasses et des connards. Ils s’en tiennent à leur horloge… Ils s’occupent bien de moi. J’épluche les patates, je fais la vaisselle, j’assiste aux offices, je dors seul comme eux tous, dans un petit lit. Le reste du monde n’existe pas, c’est beaucoup plus paisible comme ça. La journée passe sans qu’on y pense. C’est finalement festif, justement grâce au renoncement. Je me surprends à aimer contempler une assiette, un prie-Dieu, à apprécier l’odeur de la naphtaline, le gris bouloché de leurs chaussettes, le brillant des flageolets. 
3. Travail au potager. Frère Bernard me montre comment se débarrasser des pucerons, comment faire obstacle aux limaces avec des coquilles d’œuf. Il fait chaud. Je le vois suer dans sa bure distendue. Il a vraiment des mains de jardinier, frère Bernard, des mains brunes et cornues, avec le tour des ongles bien noir, comme un carrossier. Je vais chercher l’arrosoir. Frère Matthieu est en joie, planté sans rien faire devant le rosier. Il chantonne, du bout des lèvres, d’une voix haut perchée, androgyne, blanche comme un angelot peint par un pompier. Il est tout extatique, comme comblé par sa propre virginité. Je continue d’avancer, j’ouvre le robinet. Derrière le mur du cloître, il y a une chatte qui n’arrête pas de miauler. De détresse, il me semble. Ça se répète. Ce n’est pas mon problème. Frère Matthieu sait s’en soucier. Il revient un peu plus tard avec la chatte amaigrie et sa portée de chatons à moitié morts, dans un panier en osier. J’aurais laissé tout ça crever, jusqu’au dernier. Je suis une mauvaise personne. Je suis loin d’avoir guéri. Je ferais bien de prolonger cette retraite d’une semaine ou deux, voire même de toute une vie.
4 notes · View notes
tournevole · 8 months
Text
Mon vieux voisin qui est parti pour paris ce matin , me telephone a 19h30 pour me demander d'aller voir s'il n'avait pas laissé ses clés de maison sur sa porte d'entrée. Je sors de chez moi, et j'avance vers sa maison : la porte d'entrée est très ouverte et la lumière du couloir est allumée, par contre le portail est bien fermé..... que fait on ? , je lui demande... "oh ben rien, je vous rappelle" me repond il... je ne suis pas rassurée, je rentre fissa chez moi, ferme les volets, et 2 minutes plus tard j'ai la fille de mon voisin au telephone et lui dit ce que j'ai vu et je ressors dan mon jardin , de là je vois si la lumiere est allumée...OR, elle est eteinte, je lui livre l'info en direct, et rentre vite vite chez moi. Elle me dit qu'elle appelle la police, c'est plus prudent. 10 minutes plus tard j'ai une brigadiere au teléphone et je lui raconte tout depuis le début, mon voisin me rappelle, je lui dit que j'ai raconté les faits à la police et ils envoient une equipe. La brigadière me rappelle, pour me prevenir que la police arrive et que je ne m'inquiete pas . J'appelle a fille du voisin et lui dit que la police arrive . Je suis derriere ma porte, a l'affut !!! Il est 20h15, la brigadiere me rappelle pour me dire que l'equipe a fait le tour de la maison, est rentrée dedans et il n'y a personne. Et la lumiere qui s'est eteinte ??? ( une coincidence l'ampoule etait morte!!!) Elle a du mourir de peur , ose t'elle pour detendre l'atmosphère!!!
Ce jour 30 octobre 2023
Tumblr media
6 notes · View notes
Text
LE CONDAMNE A MORT SUR MON COU
sans armure et sans haine, mon cou Que ma main plus légère et grave qu’une veuve Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve, Laisse tes dents poser leur sourire de loup. Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne, Arrive dans mes yeux qui seront morts demain. Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main, Mène-moi loin d’ici battre notre campagne. Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir, Ni les fleurs soupirer, et des prés l’herbe noire Accueillir la rosée où le matin va boire, Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir. Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde ! Visite dans sa nuit ton condamné à mort. Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords, Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde. Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour. Nous n’avions pas fini de fumer nos gitanes. On peut se demander pourquoi les cours condamnent Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour. Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes ! Traverse les couloirs, descends, marche léger, Vole dans l’escalier, plus souple qu’un berger, Plus soutenu par l’air qu’un vol de feuilles mortes. Ô Traverse les murs ; s’il le faut marche au bord Des toits, des océans ; couvre-toi de lumière, Use de la menace, use de la prière, Mais viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort.
Jean Genet
3 notes · View notes
firebirdxvi · 6 months
Text
Fils du Feu 05 ~ Flamme du Passé
Tumblr media Tumblr media
La soigneuse prépara tout le nécessaire pendant l'absence de Jote. Laissant l'Emissaire seul quelques instants, elle sortit du Nid pour se diriger vers les réserves de l'ordre. Elle du suivre un lacis de couloirs tortueux à peine éclairés avant d'y parvenir. La porte en était toujours ouverte car il était impossible d'en retirer la moindre chose sans que les deux adeptes qui y demeuraient perpétuellement ne s'en aperçoivent. Ils se dirigèrent vers elle aussitôt.
- "La même chose ?" lui demandèrent-ils sans plus d'amabilité.
- "Oui, Sa Grâce veut prendre un bain chaud."
- "Nous vous les apportons."
L'un des adeptes s'enfonça dans les profondeurs de la réserve tandis que l'autre continuait de patrouiller au hasard, près de l'entrée. La soigneuse resta immobile, les mains croisées, ne montrant aucune nervosité. Elle savait que ce qu'elle s'apprêtait à faire pouvait signifier son arrêt de mort ou sa célébration éternelle. On la condamnerait à jamais pour avoir détruit l'Emissaire de Phénix ou on la porterait aux nues pour lui avoir rendu ses pouvoirs et sa juste place dans le monde.
Mais elle était prête aux conséquences. Sa vie appartenait à l'ordre et au Primordial du Feu. Elle ferait tout son possible pour eux. Et elle savait que Jote pensait de même.
Elle avait de l'affection pour cette petite. Ce genre d'émotion n'était guère encouragée au sein de l'ordre ; les adeptes étaient des frères et soeurs dans la dévotion au Phénix mais il ne pouvait exister entre eux aucun lien comme l'amour ou l'amitié. Elle avait pensé ainsi elle aussi, pendant longtemps. Et elle comprenait toujours le sens de cet ascétisme affectif. Mais côtoyer pendant de longs mois Jote et l'Emissaire chaque jour lui avait fait comprendre une chose : en tant que guérisseuse, elle ne pouvait pas faire son travail correctement dans un tel détachement. Il était nécessaire de ressentir la souffrance de l'autre et de la faire sienne pour la soulager. L'Emissaire était le patient qu'elle avait suivi le plus longtemps ; il ne s'agissait pas de soigner une petite blessure passagère qui ne lui aurait demandé que quelques heures de concentration, pour ensuite s'effacer de sa mémoire. Elle était liée à lui d'une façon qu'aucun autre Immortel ne pourrait comprendre ; sauf Jote bien sûr.
Cela lui coûtait de l'admettre mais elle ne voyait plus Joshua Rosfield comme une simple incarnation d'un dieu éternel. Elle l'avait observé dans son quotidien à chaque minute, avait analysé tous ses gestes et ses attitudes, même les plus intimes. Si l'esprit élémentaire qui l'habitait était divin, le jeune homme lui-même était un humain comme elle. Un humain qui aurait eu l'âge d'être son fils si on lui avait laissé le sien...
Elle se retint de pousser une exclamation. Elle se rendait bien compte qu'une telle pensée était blasphématoire. Evoquer à haute voix l'humanité de l'Emissaire de Phénix lui aurait valu l'excommunication immédiate, ou pire. "Pas de familiarités avec l'Emissaire", c'était leur credo. Mais comment aurait-elle pu l'éviter ? Ce garçon était si touchant à sa manière... Et l'expérience qu'ils s'apprêtaient à vivre tous les trois ne relâcherait sûrement pas leurs liens, bien au contraire...
L'acolyte revint avec un cristal dans chaque main qu'il remit à la soigneuse. Elle remercia en silence et tourna les talons. Les quelques Immortels qui se trouvaient sur son passage s'écartèrent et lui permirent d'atteindre le Nid sans avoir à subir de questions. Aucun ne se doutait de qui allait se passer aujourd'hui.
Tumblr media
De retour dans le Nid, elle se mit au travail. Tandis que Joshua la regardait avec intérêt, assis en tailleur sur son lit, elle actionna un mécanisme dissimulé dans le mur qui fit apparaître une vasque encastrée. Les Immortels avaient découvert ce dispositif durant la convalescence de l'Emissaire, tandis qu'ils cherchaient le meilleur endroit pour l'accueillir. Cette vasque avait sans doute eu une fonction précise à l'époque des Célestes, qui n'était probablement pas celle qu'elle avait aujourd'hui ; cependant, elle faisait une baignoire tout à fait acceptable et l'ordre avait décidé que cette commodité devait revenir à leur dieu. C'était ainsi que leur choix avait été arrêté.
Joshua lui posa une question par signes.
- "Oui, vous allez prendre un bain un peu spécial aujourd'hui. Vous le préparer me donnera aussi le temps de me mettre en condition pour la thérapie. Je vais devoir utiliser tout mon talent, et même m'en trouver d'autres, pour m'assurer de sa réussite. Vous êtes toujours volontaire ?"
Il opina de la tête.
La soigneuse activa la magie du premier cristal. Suspendu dans les airs, il commença à tourner sur lui-même et un liquide - de l'eau ordinaire - se mit à sourdre de ses facettes, tombant dans la vasque. Rien de nouveau pour Joshua, c'était toujours ainsi qu'on lui préparait son bain. Le processus prendrait environ vingt minutes avant que la vasque ne soit remplie.
Tandis que le processus arrivait à son terme, elle entendit frapper à la porte et Jote rentra sans tarder en refermant bien soigneusement derrière elle.
- "Tu as fait vite !" s'exclama la soigneuse. "Où es-tu allée ?"
- "Au croisement de l'Auberge, c'était jour de marché... J'avais oublié les sons ordinaires, et les bonnes odeurs..."
- "Tu as du courir pour revenir à cette heure !"
- "Un peu, oui ! Des loups m'ont attaquée dans le marais ! Quand je me suis mise à leur jeter des rochers, ils ont fui comme des lâches ! Mais j'ai continué à courir jusqu'ici..."
- "Personne ne t'a suivie ?"
- "Non, je ne crois pas, j'ai pris le chemin secret, et j'ai constamment regardé derrière moi... Mais les habitants du croisement commencent à se poser des questions sur nos aller et venues..."
Joshua écarquilla les yeux en entendant la petite fille affirmer qu'elle avait "jeté des rochers" sur des loups, mais il n'eut pas le temps de lui demander des précisions. La jeune adepte étala ses achats sur le lit devant lui.
- "Il y a tous les ingrédients pour la séance, et j'ai aussi trouvé ça..." Elle exposa devant le jeune homme une tunique lacée du plus bel effet. "Il fallait bien que j'utilise l'argent qu'on m'a remis. Je crois que c'est à votre taille. Vous pourrez l'essayer. Après que..."
Elle s'interrompit. La soigneuse constata que la baignoire était remplie et le cristal presque inutilisable. Elle se saisit du second, le retourna dans sa main et attendit qu'il monte en température. Quand il devint assez chaud, elle le laissa couler au fond de la baignoire. L'eau chaufferait en quelques minutes.
Joshua commençait à s'agiter, ne sachant pas vraiment ce qui allait se passer. Il devinait seulement qu'il n'allait pas juste prendre un bain. La soigneuse le regarda avec attention.
- "Votre Grâce, le moment est presque arrivé. Pour tout ce qui va se passer, vous allez devoir me faire confiance."
Elle attrapa les paquets d'encens et les décacheta. Puis elle les alluma tour à tour à l'aide des minuscules morceaux de cristaux inclus dans les emballages. Une fragrance étrange de senteurs mêlées se répandit dans le Nid et Jote en ressentit presque tout de suite les effets ; la somnolence la guettait mais elle devait rester éveillée. Puis, la soigneuse se saisit des flacons d'huiles et en répandit le contenu avec mesure dans la baignoire.
- "Cela n'était pas dans le livre, pourquoi vous..."
- "C'est moi qui ai décidé d'ajouter ça. Jasmin et lavande, idéal pour relaxer les muscles. Sa Grâce devra être le plus détendu possible..."
Joshua comprit que c'était son tour. Il se leva du lit et posa une question.
- "Il ne s'agit pas ici de votre hygiène. Vous n'êtes pas obligé de vous déshabiller, mais cela marchera mieux si vous le faites, je suppose. Vous devez vous sentir tout à fait... déconnecté, si je puis dire..."
Après quelques secondes d'hésitation, il commença à se dévêtir. Bien qu'elles soient dorénavant habituées à le voir nu, les deux Immortelles détournèrent les yeux par respect. Elles entendirent un clapotement liquide et surent alors que l'Emissaire s'était mis à l'aise dans la baignoire.
- "Jote, occupe-toi des lumières. Je veux une pénombre reposante."
La petite fille alla effleurer chaque cristal du Nid, et la lumière baissa en intensité. La seule source de luminosité plus intense se trouva être une petite bougie que la soigneuse venait d'allumer et avait posée sur le rebord de la vasque en face de l'Emissaire.
- "Votre Grâce, nous allons commencer", prononça-t-elle de façon solennelle en se plaçant près de sa tête. "Vous allez retrouver des souvenirs de votre passé et apprendre qui vous êtes réellement. Ces souvenirs seront peut-être... douloureux. Mais ce ne seront que des souvenirs. Rien ne sera réel. Vous ne devez pas l'oublier. Jote et moi serons à vos côtés. Si cela devient trop intense, je vous éveillerai."
Joshua se mit à frissonner malgré l'eau chaude dans laquelle il était plongé. Jote se posta à côté de la soigneuse, sur le côté de la vasque, dans l'attente de la suite. Elle aussi tremblait un peu.
- "Maintenant, vous allez m'écouter attentivement", murmura la soigneuse près de son oreille. "Ecoutez toujours ma voix. Quand je vous dirais de fermer les yeux, vous le ferez. Pour l'instant, fixez la flamme de cette bougie. La flamme est le signe de votre destin... Si vous la suivez, elle vous montrera toujours le chemin, même quand vous aurez les yeux fermés..."
Elle continua de susurrer des mots hypnotiques afin de plonger l'Emissaire dans une sorte de transe. Et cela fonctionna. Bientôt, les bras du jeune homme se détendirent et flottèrent dans l'eau sans aucune tension. Ses longs cheveux blonds se déployèrent tout autour de sa tête. En apesanteur, son corps sembla décoller du fond de la vasque. Il fixait toujours la bougie...
"Joshua." C'était la première fois qu'elle l'appelait par son nom, acte blasphématoire pour les Immortels." Vous allez fermer les yeux et plonger au plus profond de vous... Remontez dans le temps, remontez cinq ans auparavant... Vous êtes à Fort Phénix... C'est la veille d'une grande bataille pour Rosalia... Concentrez-vous, que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?..."
Il entend des chants guerriers. Des tambourinements sur les tables. De la joie avant le malheur... La voix d'un être aimé assis à côté de lui. Oui, il est assis à une table. Mais il ne se sent pas à sa place... Trop de bruit et de réjouissances... Il entend chanter l'hymne de Rosalia... Celle qui glorifie le Phénix... Tous aiment le Phénix mais personne ne l'aime, lui, Joshua... Sauf l'homme à côté de lui. Il essaie de le regarder, de graver ses traits dans sa mémoire... Il y lit de la fierté mais aussi de l'inquiétude. Il étouffe, il doit sortir...
Tumblr media
La bouche de l'Emissaire s'ouvrit comme pour parler, mais il ne produisit aucun son. La soigneuse était penchée sur lui pour capter le moindre soupir, la main posée sur sa joue. Elle continuait de le guider dans le labyrinthe de sa mémoire brisée.
"Continuez à avancer dans le noir vers la flamme. Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il voit la lune et les étoiles. Il sent le souffle du vent et aussi une présence rassurante juste devant lui... Cette présence, c'est elle qui brûle comme une flamme, et il marche vers elle. A côté d'elle, il n'a plus peur... Il sait qu'elle le protègera. Il entend une voix familière, mais ne se souvient plus du visage... Il veut le regarder mais un trou noir se trouve à sa place... Il n'a pas peur. Il sait de qui il s'agit. Il cherche son nom et son visage. Il doit les trouver...
Tumblr media
Les paupières de Joshua se crispèrent convulsivement, comme s'il cherchait quelque chose de difficile à découvrir. Jote se pencha sur lui et se sentit inquiète. Mais elle ne dit rien ; sa voix aurait pu briser la transe.
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il est allongé sur quelque chose de mou. Il sent une odeur de fumée... Puis un fracas, un cri, on prononce son nom avec force. Il se lève, il avance dans le noir, couloirs après couloirs... Une nouvelle odeur, celle du sang... Il fait chaud... Il suffoque, il tousse... Il tue aussi, pour la première fois. Il s'étonne de constater à quel point cela lui est facile... Il doit faire son devoir d'Emissaire... Il est fatigué... Soudain, son père surgit. Oui, c'est bien son père. C'est l'archiduc Elwin Rosfield. Il le voit parfaitement bien. Mais qui est celui qui l'accompagne et vers lequel semblent tendre toutes les fibres de son être ? Pourquoi ne parvient-il pas à se souvenir de son visage ? Il se jette dans ses bras, mais il ne peut voir son visage !
Tumblr media
Joshua serra les dents fortement et agrippa les rebords de la vasque de ses deux mains. Les articulations de ses doigts blanchirent sous la tension... Jote se retint de le toucher.
Il le voit enfin, face à face. Ce visage qui semble le premier de ses souvenirs... Il est tout proche du sien, lui prodiguant des paroles d'encouragement avant de l'abandonner. Mais il ne veut pas qu'il parte ! Il lui a promis de rester à ses côtés pour toujours ! S'il s'en va, il ne le reverra jamais, il le sait... Ne pars pas, ne me laisse pas...
- "Clive..."
Les deux Immortelles eurent un hoquet de surprise. L'Emissaire avait parlé ! Il avait prononcé le nom de son frère... Il était proche du but. La voix de la soigneuse se fit plus caressante ; elle se doutait que le pire restait à venir...
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il sent le goût du sang dans sa bouche, l'odeur de la plaie ouverte... Il voit la tête rouler sur le sol... La tête de son père, qui le regarde... Le sang qu'il a sur la langue, c'est celui de son père... La lame rougie se balance devant lui... Il est le prochain. Aucune pitié à attendre du monstre à peine humain qui s'apprête à le frapper... Il est seul... face à la mort... Il n'a que dix ans...
- "Je dois... je dois... protéger... Rosalia..." Les larmes se mirent à sourdre de sous les paupières de l'Emissaire tandis qu'il agitait la tête en tous sens.
- "Jote, maintiens-le en place", murmura la soigneuse le plus bas possible. "Il ne doit pas se rompre le cou..."
Tumblr media
La petite fille obéit, mais à peine touchée la chair de l'Emissaire, elle se jeta en arrière, comme repoussée par une force invisible.
- "Il est... brûlant !" Elle s'était exclamée à haute voix.
En effet, une épaisse vapeur commençait à envahir le Nid. L'eau de la vasque s'évaporait progressivement sous l'action d'une chaleur de plus en plus intense.
Il ne veut pas mourir. Il veut vivre. Il veut son père et son frère. Son père est mort. Où est son frère ? Il n'est pas là, lui répond la voix intérieure du Primordial. Mais moi, je suis là. Invoque-moi. Fais-moi sortir et je les brûlerais tous. Non ! Il ne veut plus tuer ! Plus de morts ! Si tu ne le fais pas, ils vont te tuer. Je ne mourrais pas s'ils te tuent. Mais toi, tu cesseras d'exister, tu ne reverras plus ton frère !... Invoque-moi !
- "Je dois... je dois... Au secours !"
Le corps de l'Emissaire se mit à convulser. Il se cognait sur tous les rebords de la vasque et les deux Immortelles eurent toutes les peines du monde à le maintenir en place pour l'empêcher de se blesser. Sa force semblait décuplée.
Fais-moi sortir !
    Clive va venir à mon secours !
       Il ne viendra pas !
           Il vient toujours !
              Il ne viendra pas, personne ne viendra !
                 Il me protègera...
                 Je te protègerai. Je suis le seul qui sera toujours près de toi.
                      Je veux vivre...
                         Alors fais-moi sortir !
Jote vit alors quelque chose de stupéfiant. Une chose que chaque Immortel aurait souhaité contempler de si près. De la hanche de l'Emissaire elle vit jaillir une plume multicolore flamboyante. Elle se déploya comme une fleur et se dressa toute droite, comme animée d'une volonté propre, tandis que d'autres plumes semblables apparaissaient tour à tour dans le bas du dos tordu de souffrance de Joshua. Elle était hypnotisée par la beauté du phénomène et ne put s'empêcher d'en approcher la main. Les plumes de feu ne la brûlèrent pas, mais elles émettaient une lumière rayonnante tout à fait surnaturelle, d'une blancheur aveuglante. Elles semblaient bien de feu mais ce feu-là était d'une nature toute différente. Il avait la texture d'une soie nimbée de soleil, et le bien-être qu'elle ressentit en passant sa main dessus lui fit oublier un instant la gravité de la situation. Ce fut le cri de l'Emissaire qui la ramena à la réalité.
- "Je dois faire mon devoir !"
- "Jote, il est en train de se transformer !" hurla la soigneuse paniquée, agrippée au torse de l'Emissaire agité de soubresauts. "Il faut l'en empêcher ou il ne restera de cet endroit qu'un tas de gravats ! Il ne contrôle rien !"
- "Ramenez-le !"
- "J'ai essayé, il n'entend pas !" Elle le tenta encore avec l'énergie du désespoir. "Ecoutez ma voix, Joshua ! Ce n'est pas la réalité ! Tout ceci a déjà eu lieu ! Vous devez vous réveiller !"
Tumblr media
Une onde de choc puissante fit tomber les deux Immortelles à terre. Elle avait du parcourir tout le refuge... Jote ouvrit les yeux après sa chute, et dans une lumière aveuglante, elle discerna l'Emissaire, debout dans la vasque, le visage levé vers le plafond. Une traîne majestueuse de plumes de Phénix ondulait dans son dos, envoyant des vagues de chaleur tout autour de lui. Ses longs cheveux flottant se changèrent en fils d'or brûlants, sa peau prit la teinte du charbon incandescent et des veines enflammées sillonnèrent son corps transfiguré... Elle pensa alors avec sérénité que c'était un beau spectacle à contempler avant de mourir...
Il lui fait enfin face, à ce monstre démoniaque qui hante ses cauchemars. Ses yeux pleins de haine, ses griffes avides de mort, ses cornes recourbées prêtes à l'empaler... Il est venu pour le combattre, lui, le Phénix. Comment ose-t-il ? Je suis le seul Primordial de Feu ! Qui es-tu, démon ?! Il se jette sur lui et il sait alors qu'il ne gagnera pas. Il peut l'abattre au sol, le brûler jusqu'aux os, lui déchirer la face de ses serres, le projeter contre les murs, il se relève toujours. Le Phénix guérit et protège ; ce monstre n'existe que pour détruire. Ces deux flammes ne peuvent coexister... Elles s'affrontent, depuis l'aube des temps. Le feu qui guérit, le feu qui détruit...
Sa souffrance est insoutenable. Il est jeté à terre, et les poings gigantesques s'abattent sur lui encore... encore... et encore... Il est déjà vaincu, pourquoi s'acharner ?...
- "Cliiiiive !! J'ai mal ! Aide-moi !!"
Joshua s'était plié en deux. Ses flammes perdaient de la puissance. Les deux Immortelles parvinrent de nouveau à s'approcher de la vasque presque brisée en morceaux. Le jeune homme s'effondrait sur lui-même, se recroquevillant au fond de la baignoire en gémissant, les cheveux enroulés tout autour de lui, les mains sur le visage. Il convulsait par à-coups, comme si on le battait avec violence. Ses plumes se racornissaient et flétrissaient les unes après les autres...
- "Aide-moi ! Cliiive ! Arrête-le !!"
Jote essaya de le retourner et de lui parler mais le corps de l'Emissaire était mu par une force surhumaine. Elle sentait jusque dans ses os la brutalité des coups qu'il se souvenait avoir reçus ; comme si son organisme tout entier en avait gardé la mémoire. Elle se rappela alors dans quel état on l'avait retrouvé... et elle pleura doucement.
- "Je vous en prie, ma dame...", sanglota-t-elle en tenant l'Emissaire dans ses bras. "Faites que cela s'arrête !..."
Et, comme en réponse à sa prière, tout cessa soudainement. Le corps de Joshua se souleva une ultime fois pour retomber ensuite et ne plus bouger. Le Nid était sans dessus dessous : le lit avait été éjecté dans un coin et tous les meubles de la pièce gisaient, retournés. Une nuée de minuscules plumes de duvet flottait autour d'elles et se consumaient sous l'action de la chaleur intense qui commençait à peine à baisser. Jote était en nage, sa peau humide était glissante et sentait la fumée.
Elle écarta de son visage trempé la couche de plumes qui y était collée et vit confusément la soigneuse attraper Joshua à bras le corps et le bercer avec tristesse. La tête du jeune homme était renversée en arrière sur l'épaule de la femme. Jote voyait leur deux visages sillonnés de larmes...
- "Non, ne me dites pas que...", commença la petite fille choquée.
L'avaient-elles tué ? La violence des souvenirs revenus à la surface avait-elle eu raison de Joshua Rosfield ? Elle trembla à cette idée...
- "Joshua... Joshua...", murmura la soigneuse avec tendresse. "Par le Fondateur, ne nous laissez pas, revenez..."
Elle plaqua sa main sur la poitrine du garçon pour sentir les battements de son coeur ; puis elle prit son pouls et secoua la tête. Après avoir écarté les cheveux emmêlés du visage de l'Emissaire, elle se pencha sur ses lèvres et tendit l'oreille.
- "Clive..."
Elle crispa les paupières de soulagement et reprit assez de force pour soulever le corps de l'adolescent.
- "Jote ! Remets le lit en place !"
La petite fille réagit immédiatement. Elle concentra sa magie au creux de ses mains et d'une traction mentale qui se traduisit dans la réalité, elle parvint à redresser le lit auquel il manquait un pied dorénavant. La soigneuse y plaça l'Emissaire et toutes deux se penchèrent avidement sur lui.
Il respirait. Faiblement, mais il respirait.
- "Ma dame, vous avez réussi !..." lança Jote dans un souffle.
- "Nous avons réussi, tous les trois..."
La femme s'écroula alors la face contre le lit, et se mit à pleurer de joie et de fatigue en silence.
Tumblr media
10 notes · View notes
luma-az · 10 months
Text
La légende d'Icare
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 20 août 
Thème : alignement/les ailes d’Icare
. .
Toutes les plumes ont été parfaitement alignées, cirées, et collées. Non, pas collées avec la cire, ça serait stupide. La cire sert à les imperméabiliser. Les plumes sont collées à la toile, qui est cousue sur les tiges de roseaux en forme d’aile. On met les bras dedans, et il n’y a plus qu’à tenir le tout pour planer. Non, le but n’est pas de battre des bras comme des andouilles en espérant s’envoler, c’est ridicule. Moi et mon père, nous avons grimpé au sommet de la plus haute tour du labyrinthe -  les gens oublient souvent que c’est un palais entier, pas seulement des couloirs – et nous nous sommes lancés. Les ailes servent à planer, pas à voler réellement. Mais c’est déjà extraordinairement grisant.
Je sais ce que les gens ont raconté de moi ensuite. Je sais que mon nom est devenu synonyme d’une ambition trop haute qui mène les gens à leur perte. Alors que ce n’est pas du tout ça qui est arrivé.
Déjà, même si je suis forcément plus jeune que mon père, je ne suis pas un gamin imbécile incapable de comprendre ce qu’il fait. Dédale a été enfermé après avoir créé le labyrinthe, au sommet de son art en tant qu’architecte, à un âge plus que mûr. Quand à moi, il me préparait pour prendre sa succession, autant dire que j’ai l’esprit carré et que j’aime les choses bien droites et bien alignées. Et j’étais largement adulte quand le roi m’a jeté dans le labyrinthe à mon tour.
Le truc qu’il ne faut pas oublier, c’est que toute la réputation de mon père reposait sur l’inviolabilité du labyrinthe. Un endroit si complexe qu’il est impossible d’en trouver la sortie. Le lieu idéal pour enfermer le monstre qu’est le Minotaure. Dédale a donc promis qu’il serait impossible d’en trouver la sortie… pour un minotaure. Qui est un monstre intelligent, mais qui n’est tout de même pas le couteau le plus aiguisé du panier, si vous me passez l’expression. Donc oui, on peut sortir du labyrinthe par la porte. Aucun palais, même le plus tortueux, ne peut suffire à vous retenir prisonnier si vous êtes un minimum dégourdi.
Mais mon père tenait absolument au truc des ailes pour sortir de là. Vous imaginez l’humiliation qu’il aurait subit s’il était tout simplement sorti par la porte ? Après toutes ses promesses au roi Minos et surtout tout l’or qu’il avait reçu pour son travail ? Parce qu’on ne peut pas nier que Minos payait ses dettes. Oui, il vous enfermait ensuite avec un monstre, mais il payait ses dettes.
Bref, Dédale et moi nous avons préparés nos ailes, nous avons grimpé la tour, et nous nous sommes jetés dans le vide. Alors pourquoi on a ensuite raconté que j’étais mort ? Si vous saviez…
On ne s’est pas enfuis tout de suite. On a d’abord testé les ailes. Il y a eu pas mal d’ajustements à faire, vous imaginez bien. C’était tout un travail de recherche et développement.
Et le Minotaure venait juste d’arriver dans le labyrinthe. Il n’était pas encore affamé et rendu fou par l’isolement. Il était si jeune, on venait de l’arracher au gynécée où il avait grandit. Il était si perdu…
Je lui ai fabriqué des ailes, à lui aussi.
Disons que ça n’a pas plu.
Et quand les flèches ont commencé à pleuvoir et que nous nous sommes écrasés en catastrophe, j’ai vu mon père qui continuait à filer loin, bien loin de ce bazar. Après tout, il m’avait répété de nombreuses fois que c’était une mauvaise idée. Il n’avait aucune envie de trainer dans le coin.
Ils ont remis le Minotaure dans son labyrinthe. Ils m’ont enfermé dans un cachot. Et ils ont raconté toute cette histoire sur moi qui serait mort. Je ne sais même pas pourquoi ils ne m’ont pas vraiment tué. Un moment de mansuétude de notre bon roi Minos, j’imagine. Il passe me voir, de temps en temps. Il me raconte le monde.
Vous êtes le premier étranger à arriver jusqu’à moi. Je veux bien vous donner mon secret pour fabriquer les ailes. Après tout, c’est ma fierté.
Mais je vous en prie, faites très, très attention où vous volez ensuite. Le danger, ce n’est vraiment pas le soleil.
.
.
9 notes · View notes
kvetchlandia · 2 years
Photo
Tumblr media
Robert Doisneau     Poet Jacques Prévert, Rue de Crimée, Paris     1955
Des draps blancs dans une armoire Des draps rouges dans un lit Un enfant dans sa mère Sa mère dans les douleurs Le père dans le couloir Le couloir dans la maison La maison dans la ville La ville dans la nuit La mort dans un cri Et l'enfant dans la vie.
--
White blankets in the closet, Red blankets on the bed, A child in a mother, The mother in pain, The father in the corridor, The corridor in the house, The house in the city, The city in the night, Death in a cry, The infant in life.
-- Jacques Prévert, “Premier Jour” (First Day)  1946
64 notes · View notes