Tumgik
#Mauvaise replies
lunaxriax · 11 months
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HANG ON BB batman what's going on 😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭
(( Bébé que se passe-t-il ? j'ai vu le truc ))
Aren't you being a way too dramatic with those emoji's? You act like I've died.
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smokygluvs · 7 months
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Jean Richard - 1921-2001
Les enquĂȘtes du commissaire Maigret ran for 88 episodes from 1967 to 1990 on French television, with Jean Richard in the title role.
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When he filmed his first episode "CĂ©cile eat more", he was already 46 years old. For many of Simenon's stories, this would be about right.
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By the time of his last episode, "Maigret Ă  New York", he was 69. Maigret (according to Simenon) retired in his 50's (to Meung-sur Loire).
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Of course, in this last episode, Maigret was already retired and carried out the case on his own account. Even so, 69 is pushing it a bit.
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Richard claimed that Simenon gave him one piece of advice. He asked: "When Maigret leaves home in the morning, how does he say goodbye to Mme Maigret?" Richard replied: "With a peck on the cheek?" "No, with a slap on the arse" (Une claque sur les fesses).
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He also claimed that "uncharitable people" (les mauvaises langues) said he only got the role because he knew how to smoke a pipe.
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Unfair, yes, but he did know how to smoke a pipe, and he stated that a proper pipe smoker was required to play the role (which is true, but then all men should know how to smoke a pipe).
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Not my favourite Maigret (Rupert Davies, another dedicated pipe smoker, takes top billing), but a handsome pipe man all the same and a worthy second place (with Gabin a close third).
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For one episode, he started filming at 9am. By 10, he was filling his 23rd pipe. That's what I call a dedicated pipe smoker. What a hero!
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kilfeur · 5 months
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Donc je pense que la chose dont personne ne s'y attendait c'est de rencontrer le vrai professeur Turum et non son IA. D'ailleurs d'aprÚs ces dialogues, il ne l'a pas encore inventé. On pose des question sur ce qu'il est et sa famille. Et il a déjà Pepper dans sa temporalité, d'aprÚs les dialogues je pensais qu'il était le professeur Turum d'une autre ligne temporelle et que du coup j'ai modifié un peu son futur en lui donnant le livre blanc mais aussi le fait qu'il aille voir son fils. Et de plus, il avait l'air gentil, je m'y attendais pas je pensais qu'il serait un peu froid. Car quand j'ai dit que Miraidon comptait beaucoup pour moi. Il répond que les sentiments ne font pas partie de ses recherches mais s'excuse pour sa réponse. Surtout qu'il parle de rentrer à la maison pour lire le livre blanc à son fils. Sauf qu'en lisant les notes dans l'Antre Zéro, il semblerait que c'est bel et bien notre Turum et non celui d'une autre ligne temporelle.
Du coup je comprenais plus rien, j'en ai parlĂ© avec mon ami sur Discord. Et il m'a dit qu'en fait il Ă©tait dans une boucle temporelle ! En gros Turum Ă©tait dans le passĂ© puis s'est retrouvĂ© transportĂ© dans le futur et nous a rencontrĂ© et en donnant le livre blanc, livre blanc qui lui a permit d'Ă©tudier la tĂ©racristallisation. On ne sait pas quel Ăąge Ă  Pepper dans son passĂ©, mais Ă  ce moment il doit ĂȘtre un gosse. Donc il y a des chances que le livre qu'on a donnĂ©, a finit par le rendre obsessionnel sur ses recherches dans le voyage dans le temps. Car il voulait crĂ©er un paradis pour sa famille ! Sans compter qu'on aurait pu lui donner l'idĂ©e de l'IA. Car quand on le rencontre, il suggĂšre que ce serait pas une si mauvaise idĂ©e.
Dans ce cas est ce que c'est une incohérence dans l'histoire principale ? Je pense pas pour activer la machine à voyager dans le temps, on avait besoin du livre violet. Livre qu'on avait acquis pendant notre aventure et qu'au final IA Turum finit par prendre quand il s'en va dans le futur. Sauf que vu que ces évÚnements sont déjà passés, on se retrouve avec le livre violet que Turum avait à l'époque.
So I think the thing nobody expected was to meet the real Professor Turo and not his AI. Besides, according to these dialogues, he hasn't invented it yet. We ask questions about who he is and his family. And he's already got Pepper in his timeline. From the dialogues, I thought he was Professor Turo from another timeline, so I modified his future a little by giving him the white book, but also the fact that he's going to see his son. What's more, he seemed nice, I wasn't expecting that, I thought he'd be a bit cold. Because when I said that Miraidon meant a lot to me. He replies that feelings are not his concern, but apologizes for his answer. Especially since he's talking about going home to read the white book with his son. Except that, reading the notes in the Zero Den, it seems that he's our Turo and not one from another timeline.
I couldn't figure it out, so I talked to my friend about it on Discord. And he told me that he was actually in a time loop! Basically, Turum was in the past and then found himself transported into the future, into our present. And that's how we met and gave him the white book, the white book that helped him study teracrystallization. We don't know how old Arven is in his past, but at this point he must be a kid. So chances are, the book we gave him ended up making him obsessive about his time-travel research. Because he wanted to create a paradise for his family! Not to mention giving him the idea of AI. Because when we meet him, he suggests it might not be such a bad idea.
In that case, is it an incoherence in the main story? I don't think so. To activate the time machine, we needed the purple book. The book we'd acquired during our adventure and which, in the end, IA Turo ends up taking when he goes off into the future. But since these events have already taken place, we're left with the purple book Turo had at the time.
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gaboushkabzbz · 27 days
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Elle est nĂ©e au mois d’avril, Brune. Elle est belle, souvent nue dans son appartement, presque invisible, ses bras et ses jambes rappellent quatre serpents envoĂ»tĂ©s par la mĂȘme musique. Ses petits seins statiques sont ornĂ©s de deux petits boutons de rose en pleine floraison. Son dos est merveilleux, il rappelle une cascade inĂ©puisable d’oĂč on ne revient jamais. Ses omoplates se dĂ©ploient comme deux ailes d’ange quand elle s’étire et tous ces gestes rappelle une danse cosmique, gracieuse, presque religieuse. Il semblerait qu’elle prend la pose. Inconsciemment, au bord de la fenĂȘtre, en fumant sa cigarette, sa peau se crispe, frissonne. Sa texture ferme et douce donne envie de s'y perdre dedans, n'importe quel humain aurait envie de la toucher, de l'embrasser, la forme de son corps donne Ă  tous le dĂ©sir ardent de l’enfanter.
Mais Brune, elle est blonde et dĂ©primĂ©e. Bien sĂ»r elle sait qu’elle ne laisse pas indiffĂ©rente mais l’avenir et l’amour ne la fascine plus et ce dĂ©senchantement commence Ă  ne plus du tout la faire rire.
Elle se rend compte que chaque jour l’absurde l’absout un peu plus. Son histoire est devenue une piĂšce de thĂ©Ăątre, une mauvaise comĂ©die oĂč le dĂ©sir a laissĂ© place Ă  des pleurs qui se transforment au cours de la journĂ©e en un sommeil sous anxiolytique. Au rĂ©veil, il y a toujours un rire moqueur. Quelqu’un ricane des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques branchĂ©es Ă  son cerveau en braise. Ces persĂ©cutions Ă  la pelle la brise et mĂȘme la baise ne peut plus Ă©teindre ses voix.
Elle se mĂ©fie de tout, ses voisins, les collĂšgues, son amour, les riverains. Ils cherchent Ă  lui nuire. Ils lui rappellent ses Ă©checs et l’espionnent en Ă©coutant aux portes de son appartement.
Comme le roseau elle se plie. Ou plutĂŽt comme les anthropodes et la tortue, elle se replie sur elle-mĂȘme, dans sa carapace, Ă  la recherche d’une protection infinie et d’une dĂ©toxification interne.
Pour Ă©viter les envahisseurs elle a fermĂ© les volets et mis un casque sur ses oreilles. Des musiques l’emportent vers l’Ailleurs. Le meilleur. Favoris. Adorable ailleurs. Alors elle se rappelle, un temps oĂč sa seule prĂ©occupation Ă©tait de jouer prĂšs de la mer, bercĂ©e par les vagues et le vent marin, elle se comportait comme un enfant de l’air, passant la plupart de ses journĂ©es Ă  rĂȘvasser au milieu d’une nature luxuriante. Enfance sous le soleil. Toute cette libertĂ© lui semble si loin tout Ă  coup, l’enfant sauvage est devenu un adulte pris au piĂšge. EnfermĂ©e dans sa tĂȘte au milieu des voix qui n’arrĂȘtent jamais de l’humilier mais aussi enfermĂ©e dans un rĂŽle qu’elle a de plus en plus de peine Ă  jouer.
En fond sonore, au delĂ  de ses Ă©couteurs, elle entend un craquement, comme une mise en veille gĂ©nĂ©rale, peut-ĂȘtre est-ce le monde qui s’éteint ? Cette idĂ©e la soulagerai un petit peu, elle n’est pas trĂšs courageuse pour mettre fin Ă  ses jours.
Au fond d’elle-mĂȘme quelque chose lui file la nausĂ©e. Est-ce le souvenir de ces hommes qui ont abusĂ© d’elle ? Non cela semble venir de plus loin
 l’injustice ? La guerre ? La naissance ou la mort ? Les horreurs qui se multiplient dans tous les coins du monde ? Ou encore cette sociĂ©tĂ© qui lui donne le vertige, les producteurs, les consommateurs. Les soldes, les rĂ©ductions. Les banquiers, la banquise. Le vide, le plein et ça rĂ©sonne Ă  l’intĂ©rieur de son cƓur, toujours trop plein ou trop vide. Elle est persuadĂ© que quelqu’un l’a percĂ© pour mettre de la terre et des bĂȘtes Ă  l’intĂ©rieur, sauf que ça pourrit et il y a une odeur de zouave qui submerge la piĂšce. Le zouave c’est elle sous acide dans sa chambre fermĂ©e Ă  double tours. Elle boit une grande biĂšre et rĂȘve de grandes riviĂšres. L’Europe, les États Unis, elle se rappelle de toutes ces richesses mais tous ces lits vides. Et ces couples qui n’ont plus rien Ă  se dire. Et les vies errantes entassĂ©es au milieu des parkings. Plus rien ne fait sens, sauf peut-ĂȘtre les grandes riviĂšres de sa chambre en Ă©moi.
Mais que reste-t-il ? Les fleurs, le chant des oiseaux et les lapins qui font des bonds en libertĂ©... Non tout est fini. Merde ou mort Ă  Dieu. Elle sait que sa poĂ©sie ne vaut plus grand-chose. C’est dĂ©sormais de sa responsabilitĂ© d’achever sa vie ou d’en faire quelque chose. Ses batailles semblent si lointaines, elle se sent seule face Ă  elle-mĂȘme et face au cosmos. DĂ©passĂ©e par la vitesse Ă  laquelle le monde avance, par ses semblables qui trouvent leur place pendant qu’elle recule, se voyant vieillir et ternir par son manque de force vitale. Elle sait qu’elle est dans l’erreur, que des chemins existent par millions et que le sens cachĂ© de son aventure humaine pourrait renaĂźtre Ailleurs et autrement. Oui, mais par oĂč commencer ?
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christian-dubuis-santini · 8 months
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Quelques mots sur l’idĂ©ologie Ă  l’époque du covidioclimatisme

«Everything has to change so that nothing changes.» Giuseppe Tomasi di Lampedusa
Comment se manifeste l’idĂ©ologie aujourd’hui?
Au plan le plus basique, l’idĂ©ologie c’est ce qui laisse croire au sujet que:
– les hommes peuvent tomber enceints
– rester chez soi, c’est sauver des vies
– une guenille faciale peut protĂ©ger d’un virus respiratoire
– un produit gĂ©nique expĂ©rimental qui n’empĂȘche ni la contamination ni la transmission peut ĂȘtre appelĂ© "vaccin"
– une firme dĂ©jĂ  condamnĂ©e Ă  plus de dix milliards de dollars d’amendes en vingt ans pour escroqueries et mise en danger de la vie d’autrui est fondĂ©e Ă  devenir le partenaire privilĂ©giĂ© des gouvernements pour la santĂ© publique
– "croire à la science" est une proposition scientifique
– tout russe sans discernement doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un ennemi potentiel (remplacez "russe" par ce que vous voulez
)
– il y a des "Ă©lites" qui gouvernent la France dans l’intĂ©rĂȘt des français
– 
 (liste non exhaustive)
Écologisme... fĂ©minisme... lgbtisme... homosexualisme... collapsologisme... antisexisme... antiracisme... antifascisme... pourtoussisme... communautarisme... progressisme... gauchisme... les -ismes ne contiennent aucun connecteur logique complexe, ce qui les rend inaptes Ă  la dialectique et donc en fait les contreforts objectifs indĂ©fectibles du capitalisme.
L'efficacitĂ© de l'idĂ©ologie (discours dominant) repose sur l'industrie du divertissement culturel, dont les mĂ©dias dits "d'information" constituent la force de frappe la plus massive, imposant un "bruit de fond", qui au contraire de proposer au sujet un repli hors des dĂ©terminations de la rĂ©alitĂ© sociale, a fait de la rĂ©alitĂ© "sociĂ©tale" elle-mĂȘme une Ă©chappatoire Ă  son rĂ©el ; le sujet (symbolique) se trouvant dĂšs lors ravalĂ© Ă  son identification imaginaire (l'un des "camps" de l'opinion), tenu Ă©loignĂ© du seul lot de savoir susceptible de lui fournir les clĂ©s de son Ă©mancipation, l'inconscient dont il est affligĂ©.
L’idĂ©ologie libĂ©rale de la victimisation rĂ©duit la politique Ă  un programme d'Ă©vitement du pire, au renoncement Ă  tout projet positif et Ă  la poursuite de l'option "la moins mauvaise" – et encore est-ce sans compter que, comme Arthur Feldmann, un Ă©crivain juif, l'a amĂšrement notĂ©, notre survie se paie gĂ©nĂ©ralement au prix de notre vie... Ou pour paraphraser Hannah Arendt: Ă  force d’ĂȘtre endoctrinĂ© Ă  choisir le moindre mal, l’électeur en oublie qu’il a choisi le mal.
Le capitalisme repose sur le discours dont il s’ordonne: le Discours Capitaliste, le seul "discours" à ne pas faire lien social, inscrit par Lacan "alla lavagna" à Milan en 1974, qui inverse le rapport du sujet au signifiant.
L'idĂ©ologie n'est pas, comme on le croit souvent, un procĂ©dĂ© discursif second et insidieux qui te forcerait Ă  t'identifier Ă  un rĂŽle ou Ă  une fonction sociale dĂ©terminĂ©e Ă  l’avance pour toi, l'idĂ©ologie en tant que telle, c'est l'inverse: le premier discours dans lequel ton sujet est pris, que tu le veuilles ou non, et qui te permet d'avoir une fausse distanciation avec ton vĂ©ritable rĂŽle social effectif, ce qui te fait croire qu'il y a au-delĂ  (ou en deçà) de toi, indĂ©pendamment de ce que tu fais dans ta vraie vie avec les autres, quelque chose "en plus", un mystĂšre insondable qui te rend digne d'ĂȘtre aimĂ©.
L'illustration la plus élémentaire de l'idéologie est probablement celle proposée par Marx, le célÚbre "cela, ils ne le savent pas, mais ils le font".
On attribue Ă  l'idĂ©ologie une certaine naĂŻvetĂ© constitutive: l'idĂ©ologie mĂ©connaĂźt ses conditions, ses prĂ©suppositions effectives, son concept mĂȘme implique un Ă©cart entre ce qu'on fait effectivement, et la "conscience fausse" qu'on en a.
Le but de l'analyse critique-idĂ©ologique est donc de dĂ©tecter, derriĂšre l'universalitĂ© apparente (par exemple le covidoclimatisme aujourd’hui...) la particularitĂ© d'un intĂ©rĂȘt qui fait ressortir la faussetĂ© de l'universalitĂ© en question: l'universel est en vĂ©ritĂ© pris dans le particulier, dĂ©terminĂ© par une constellation historique et subjective concrĂšte

L’idĂ©ologie c’est ce qui fait que, sous couvert de revendications, d’appels aux rĂ©formes, aux changements, rien ne change, et tout reste exactement comme avant, le discours dominant, qui pour le psychanalyste s’appelle "discours capitaliste", fonctionnant sur l’illusion de la maĂźtrise du signifiant par le sujet (alors que le sujet est un effet du signifiant, en tant que "rejet" de la chaĂźne signifiante
) le mettant dans une alternative d’ĂȘtre soit coupable soit victime, privant ainsi le sujet du signifiant de son authentique responsabilitĂ© dans ce qu’il se reprĂ©sente comme un "rapport au monde" et qui en vĂ©ritĂ© est toujours d’abord un rapport aux mots, un Ă©cart entre un Ă©noncĂ© et une Ă©nonciation.
"Evil is whatever distracts." (Franz Kafka)
Le capitalisme est une idĂ©ologie, un discours (dans son acception lacanienne) dont la structure est profondĂ©ment religieuse, mĂȘme si nous (les sujets du capitalisme) n'y croyons pas vraiment, nous en rĂ©fĂ©rons "aux chiffres" par exemple, car notre croyance n'a pas besoin d'ĂȘtre exprimĂ©e par des mots - elle peut mĂȘme ĂȘtre dĂ©niĂ©e ! - elle est toujours dĂ©jĂ  intĂ©grĂ©e dans notre comportement social.
Nous imaginons que nous ne croyons pas vraiment à l'idéologie, mais nous continuons à agir conformément à l'idéologie, voilà le sens ultime de ce que Marx a appelé "fétichisme de la marchandise".
L'acte libre n'est atteint qu'Ă  partir du moment oĂč le fondement de mes actes sur les mots - et donc sur l'idĂ©ologie ! - Ă©choue car ce fondement n'est tout simplement pas Ă  la hauteur de l'abysse annoncĂ© en lui

«L'analyse a pour but l'avÚnement d'une parole vraie.»
Jacques Lacan (Écrits)
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pedanther · 1 year
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Some differences between the two English translations in Chapter 38:
1.
—Que voulez-vous, comte, dit Albert; je me suis figurĂ© que je m'Ă©tais fait une mauvaise querelle et qu'un duel s'en Ă©tait suivi, et j'ai voulu faire comprendre une chose Ă  ces bandits: c'est qu'on se bat dans tous les pays du monde, mais qu'il n'y a que les Français qui se battent en riant.
“Upon my word,” said Albert, “I deserve no credit for what I could not help, namely, a determination to take everything as I found it, and to let those bandits see, that although men get into troublesome scrapes all over the world, there is no nation but the French that can smile even in the face of grim Death himself.
“How else could I behave, Count?” said Albert. “I pretended to myself that I had got into an argument and a duel had resulted. I wanted to demonstrate something to those bandits, namely that while people fight one another in every country in the world, only a Frenchman jests as he fights.
2.
—Oh! quant Ă  cela, monsieur le comte, Ă  merveille et de grand cƓur! rĂ©pondit Albert; et d'autant plus volontiers (mon cher Franz, ne vous moquez pas trop de moi!) que je suis rappelĂ© Ă  Paris par une lettre que je reçois ce matin mĂȘme et oĂč il est question pour moi d'une alliance avec une maison fort agrĂ©able et qui a les meilleures relations dans le monde parisien. —Alliance par mariage? dit Franz en riant. —Oh! mon Dieu, oui! ...
“Oh, that I do, and with infinite pleasure,” answered Albert; “and so much the more readily as a letter received this morning from my father summons me to Paris, in consequence of a treaty of marriage (my dear Franz, do not smile, I beg of you) with a family of high standing, and connected with the very cream of Parisian society.” “Connected by marriage, you mean,” said Franz, laughingly. “Well, never mind how it is,” answered Albert, “it comes to the same thing in the end...
“Oh, so far as that is concerned, Monsieur le Comte, entirely and most willingly!” Albert replied. “And all the more so – my dear Franz, do not make too much fun of me – since I have been recalled to Paris by a letter which I received this morning, which speaks of my alliance with a very fine house, and one that has excellent connections in Parisian society.” “An alliance by marriage?” Franz asked, laughing. “Heavens above, yes! ...
(This is an interesting one, because while I think Buss's translation correctly follows the French text in having Franz's “alliance by marriage” refer to Albert's upcoming alliance to the well-connected house, I can see where the older translation is coming from: if I'm remembering correctly which house it is, we do in fact learn that its connection to the cream of Parisian society come from the patriarch's marriage and not his birth.)
3.
—Le comte de Monte-Cristo est un philanthrope. Il ne vous a pas dit dans quel but il venait à Paris. Eh bien, il vient pour concourir aux prix Montyon; et s'il ne lui faut que ma voix pour qu'il les obtienne, et l'influence de ce monsieur si laid qui les fait obtenir, eh bien, je lui donnerai l'une et je lui garantirai l'autre.
“He is a philanthropist,” answered the other; “and no doubt his motive in visiting Paris is to compete for the Monthyon prize, given, as you are aware, to whoever shall be proved to have most materially advanced the interests of virtue and humanity. If my vote and interest can obtain it for him, I will readily give him the one and promise the other.
“The Count of Monte Cristo is a philanthropist. He didn't tell you his purpose in coming to Paris, but he is coming to take part in the Prix Montyon; and if he only needs my vote and that of the very ugly gentleman who distributes them to succeed, then I shall give him the first and make sure he has the second.
(I understand why the older translation interpolates an explanation of the Prix Montyon, which Buss instead puts in a footnote; what interests me here is the disappearing-reappearing ugly gentleman.)
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fallenrazziel · 2 years
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Les Chroniques de LivaĂŻ #540 ~ SANS AMBITION, IL N’Y A PAS DE TALENT (aoĂ»t 846) LivaĂŻ
L'histoire de LivaĂŻ comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le  personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort  de l'humanité  Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je  me suis mise en devoir de rĂ©pondre Ă  ces questions en vous livrant ma   propre vision de sa vie, de ses pensĂ©es, des Ă©preuves qu'il a   traversĂ©es, ainsi  que celles des personnes qui l'ont cĂŽtoyĂ©, aimĂ©, admirĂ©, craint,  dĂ©testĂ©. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques  libertĂ©s seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous.  Quelques personnages seront Ă©galement de mon invention. LivaĂŻ, un homme que l'on croit invincible et inatteignable
 Est-ce bien sĂ»r ? Jugez-en par vous-mĂȘmes. 
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Je fais encore une fois le tour de l'avant-poste au galop pour m'assurer que tout va bien. Erd et Gunther sont de l'autre cÎté, à un ou deux kilomÚtres, et je dois pas tarder à aller les retrouver si je veux éviter les mauvaises surprises. Ils se sont trÚs bien débrouillés à deux mais je dois me rendre à l'évidence : il me faut de nouvelles recrues au plus vite, sinon on sera limités dans notre champ d'action...
Erwin a pas trop fait d'histoire lĂ -dessus au vue de ce qui s'est passĂ© le mois dernier, et j'ai pu prendre part Ă  l'expĂ©dition quand mĂȘme. Mais il sera pas d'accord la prochaine fois. Une escouade d'Ă©lite rĂ©duite de moitiĂ©, c'est du gĂąchis, je peux pas monter des stratĂ©gies trop compliquĂ©es ou risquĂ©es. Ni les abandonner trop longtemps.
Je guette le signal qui doit nous indiquer le repli ; Erwin doit le lancer d'un moment Ă  l'autre. Cette sortie aura Ă©tĂ© courte, juste histoire de rĂ©parer un peu un avant-poste pas trop loin du Mur et d'y laisser des vivres. Je dirais pas que c'Ă©tait inutile mais Erwin a besoin de temps pour imaginer d'autres trucs Ă  faire. Ca donne de quoi parler aux aristos en attendant, sans nous mettre trop en danger. Deux ou trois blessĂ©s, pas plus, aucun mort. Moi, ça me va. MĂȘme si on est pas plus avancĂ©s en fin de compte...
Tous ces complots qui nous ont occupés m'ont fait oublier que les titans étaient toujours là, dehors, à nous attendre. Toujours aussi moches et cons, ceux-là. Ils boufferont pas aujourd'hui. Ils vont devoir... eh ! c'est quoi ça ?
Un panache de fumĂ©e verte monte dans le ciel bleu et je me mets Ă  transpirer d'un coup. Ils ont des ennuis par lĂ  ? Les Ă©quipes ont Ă©tĂ© dispersĂ©es afin de maintenir les titans Ă  distance de l'avant-poste, ils se battent depuis un moment, mĂȘme si les mochetĂ©s sont peu nombreuses car nous sommes un peu en dehors de leur trajectoire habituelle. Je talonne les flancs de ma jument pour me prĂ©cipiter dans cette direction. Erd et Gunther attendront ; y a sĂ»rement des bleus qui en bavent lĂ -bas.
Je descends un talus rapidement, laissant ma monture sauter par-dessus un petit cours d'eau changĂ© en boue Ă  force d'ĂȘtre piĂ©tinĂ© par des panards gĂ©ants. Je plisse les yeux et me hisse sur mes Ă©triers afin de voir ce qui se passe de loin. Il y a bien une bataille ; je vois le soleil se reflĂ©ter sur des lames tirĂ©es. Merde, j'arrive pas trop tard, j'espĂšre... Il doit y avoir au moins un dĂ©viant parce que j'en vois un sauter partout comme une grosse araignĂ©e...
Je dégaine à mon tour et m'accroupis sur ma selle pour décoller. J'me faisais chier justement, ça me dérouillera un peu. Voyons voir comment ça se présente. Je distingue, comme à travers une loupe puissante, la zone précise que je dois frapper pour faire tomber celui qui est le plus proche. Retrouver mes réflexes ne m'a pris que quelques minutes aprÚs avoir quitté Trost. C'est comme si je ne les avais jamais quittés, ces bons vieux tas de merde...
M'élançant de ma jument, je me prépare à mettre les gaz pour accélérer au moment propice, mais avant que j'ai pu faire quoi que ce soit, ma cible s'écroule sur le flanc, la nuque arrachée. J'ai à peine le temps d'apercevoir une silhouette floue, étrangement lumineuse, passant à quelques mÚtres et se jetant déjà sur la suivante. J'ai la berlue, ou quoi ? Attends un peu, que je vois ta trogne à toi... Tu m'as l'air vachement doué en tout cas...
Je reste dans le sillage du mystĂ©rieux soldat victorieux tout en me focalisant sur les autres titans dans les parages. J'en vois un qui tient un pauvre gars terrifiĂ© dans ses grosses pognes. Ok, je m'occupe de lui. Ces cris Ă©tranglĂ©s me parviennent et je fonce en avant en me servant d'un autre titan isolĂ© pour me propulser vers lui. Je m'apprĂȘte Ă  abattre ma lame sur la nuque offerte quand la silhouette lumineuse revient danser juste devant mon nez ! C'est pas possible, elle n'a pas du tout pris cette direction tout Ă  l'heure !
Au moment de me poser sur l'Ă©paule du titan terrassĂ©, j'ai enfin le temps d'apercevoir le petit prodige qui me vole tous mes coups. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il a l'air trĂšs bizarre. Ses cheveux sont trĂšs clairs - blonds, je suppose - et si longs qu'il lui tombent sur le visage. C'est pas trĂšs rĂ©glementaire ça... Bah, c'est une nouvelle recrue, il doit pas ĂȘtre au courant des procĂ©dures... J'suis Ă©tonnĂ© que personne lui ait dit que... Eh ! Toi ! T'es avec quelle Ă©quipe ?
Il me tourne le dos et s'apprĂȘtait Ă  repartir quand le son de ma voix le fait s'immobiliser. Je peux enfin me poser prĂšs de lui et le dĂ©tailler de plus prĂšs. Il doit avoir la vingtaine, car sa carrure est bien faite, mĂȘme s'il donne une impression de fragilitĂ©. Il est plutĂŽt grand, sa peau est trĂšs pĂąle, et ses cheveux ont presque la mĂȘme couleur, c'est perturbant... Il se dirige vers moi sans mot dire et je distingue dans ses yeux un reflet rougeĂątre qui me met sur mes gardes.
Je suis le caporal LivaĂŻ, et je t'ai posĂ© une question. Avec quelle Ă©quipe tu Ă©tais ? Il hausse les Ă©paules avec impuissance et me montre une direction du doigt. Soldat, quand un supĂ©rieur te demande quelque chose, tu dois rĂ©pondre ! On a pas le temps pour les devinettes ! OĂč sont tes camarades ? Tu... tu as tuĂ© ces titans tout seul ?...
Il secoue la tĂȘte nĂ©gativement et semble fouiller le ciel des yeux. Bizarre, ce gamin... Il me met mal Ă  l'aise... Y a un truc qui cloche chez lui. Est-ce qu'il serait pas un peu... simplet ou autre chose ? J'ai dĂ©jĂ  eu affaire Ă  des types comme ça dans les bas-fonds, rendus fous par la faim. En gĂ©nĂ©ral, il vaut mieux pas s'en approcher, leurs rĂ©actions sont imprĂ©visibles... Mais il a l'air calme, et pas menaçant... Je sais pas quoi penser...
Je me dĂ©cide enfin Ă  lui dire de me suivre afin de chercher les autre quand deux nouveaux titans nous tombent dessus, lancĂ©s au pas de course. Ils peuvent ĂȘtre si rapides quand ils veulent, ces salauds ! Fais gaffe, ils vont te choper !
Il a dĂ©jĂ  disparu. J'ai Ă  peine dĂ©collĂ© que j'aperçois l'Ă©clair de ses lames juste derriĂšre le titan de tĂȘte. Sans me poser plus de question, je suis le mouvement pour faire son affaire au deuxiĂšme et ils tombent Ă  terre presque en mĂȘme temps. De nouveau, nous nous trouvons face Ă  face et je le scrute plus intensĂ©ment. T'es douĂ©, gamin... Ma jument me rejoint au petit trot et la monture du soldat fait son apparition aussi. Bon, le danger est Ă©cartĂ© pour le moment, tu peux rĂ©pondre Ă  mes questions maintenant ?
Il semble embarrassĂ©, et danse d'un pied sur l'autre sans se dĂ©cider Ă  parler. C'est quoi ton problĂšme, t'es timide ou quoi ? C'est pas le moment, c'est pas moi qui vais te bouffer si tu te dĂ©cides pas Ă  rĂ©pondre ! Y'en a encore qui peuvent dĂ©bouler ! C'est pas vrai... c'est quand mĂȘme pas moi qui l'intimide ? Encore un admirateur paralysĂ© par ma prĂ©sence ? Ttcchh...
Un galop fait trembler le sol prĂšs de nous et une petite troupe d'explorateurs nous rejoint Ă  son tour. Il y a plusieurs Ă©quipes rassemblĂ©es ici. Je n'en reconnais que quelques-uns... Mais ce qui me met sur le cul, c'est celui qui chevauche en tĂȘte.
C'est la copie conforme de celui avec lequel j'essaie de communiquer depuis plusieurs minutes !
Quelque chose s'agite en moi, comme un fragment de vieille superstition inexpliquĂ©e. J'ai jamais trop aimĂ© ça, les jumeaux... C'est trĂšs perturbant de se retrouver face Ă  deux personnes identiques, on a l'impression d'ĂȘtre la cible d'une plaisanterie douteuse... On dit qu'ils portent malheur, ou des trucs comme ça.
Bah, je sais ce que c'est d'ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un monstre qui apporte la poisse, je devrais bien le gĂ©rer. Pas la peine de les mettre mal pour ça. AprĂšs tout, le bataillon est rĂ©putĂ© pour ses monstres, non ?
Le nouveau-venu se poste à cÎté de moi et me donne enfin les infos que je veux. Au moins, toi, tu sais parler ! Ton... frÚre ouvre pas la bouche depuis tout à l'heure, ça mérite le conseil disciplinaire ! Il me répond qu'il est muet de naissance. La belle affaire ! Comment il a réussi à passer ses examens sans décrocher un mot ? Ok, trop de questions, et pas assez de temps. Je vous tiens à l'oeil, vous vous expliquerez à Trost. Je vois le signal de fumée du repli. Suivez-moi en rang, on rejoint le bataillon.
Je mĂšne la petite troupe hors de la zone dangereuse, constatant que personne ne semble blessĂ©. C'est la chance... ou peut-ĂȘtre pas. Si j'en crois ce que j'ai vu, il y a ici deux petits prodiges tout Ă  fait inattendus et hors normes, Ă  tous les niveaux.
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picavecalyx · 2 years
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@pulchramundii​​ replied:
Je t'ai élevé mieux que ça !
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      “ je n'ai pas dit que c'Ă©tait une mauvaise chose... ”
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nbula-rising · 2 months
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from “A Season in Hell [Delirium I]”
Arthur Rimbaud
Translated from the French by James Sibley Watson
            “I was witness of all the adornments with which he surrounded himself in spirit; garments, cloths, furniture; I lent him weapons, a different face. I saw all that touched him, just as he would have liked to create it for himself. When his spirit seemed to me apathetic, I followed him far in strange and complicated actions, good or bad; I was certain never to enter his world. Beside his dear, sleeping body, what hours I have watched at night, seeking to learn why he was so anxious to escape from reality. Never was there a man with such a vow as that. I recognized,—without being afraid for him,—that he might be a serious danger to society.—Perhaps he possesses secrets that will change life. No, I replied to myself, he is only looking for them. Finally his kindness is enchanted, and I am its prisoner. No other soul would have the strength,—the strength of despair!—to endure it, to be loved and protected by him. Besides, I would not picture him to myself with another soul: one sees his Angel, never another’s Angel,—I believe. I used to exist in his soul as in a palace, which they have made empty in order not to see so mean a person as yourself: that was all. Alas! I was very dependent on him. But what did he want of my colourless and facile being? He would not improve me, unless he were to make me die. Sadly mortified, I sometimes would say to him:
            “‘I understand you.’ He would shrug his shoulders.
         “Thus, with my vexation renewing itself daily, finding myself more and more altered in my own eyes—as in all eyes which might have cared to look at me, had I not been condemned everlastingly to the oblivion of all men!—I grew hungrier and hungrier for his kindness. With kisses and friendly embraces, it was indeed a heaven, a gloomy heaven, which I entered, and where I should have wished to be left, poor, deaf, dumb, blind. Already I had the habit of it. I used to see us as good children, free to walk in the Paradise of sadness. We were in harmony with one another. Much affected, we would work together. But after a poignant caress, he would say: ‘How funny it will seem to you when I am no longer here, through whom you have passed. When you no longer have my arms under your neck, nor my heart to fall asleep on, nor this mouth upon your eyes. For I shall have to go away, very far, some day. Besides, I must help others; it is my duty. Although this may not be especially appetizing to you . . . dear friend.’ All at once I foresaw myself, with him gone, the prey of dizziness, plunged into the most frightful shadow: death. I used to make him promise that he would not abandon me. He gave it twenty times, that lover’s promise. It was as frivolous as my saying to him:
           “‘I understand you.’
extrait de «Une Saison en Enfer [Délires I]»
          «Je voyais tout le dĂ©cor dont, en esprit, il s’entourait; vĂȘtements, draps, meubles: je lui prĂȘtais des armes, une autre figure. Je voyais tout ce qui le touchait, comme il aurait voulu le crĂ©er pour lui. Quand il me semblait avoir l’esprit inerte, je le suivais, moi, dans des actions Ă©tranges et compliquĂ©es, loin, bonnes ou mauvaises: j’étais sĂ»re de ne jamais entrer dans son monde. À cĂŽtĂ© de son cher corps endormi, que d’heures des nuits j’ai veillĂ©, cherchant pourquoi il voulait tant s’évader de la rĂ©alitĂ©. Jamais homme n’eĂ»t pareil vƓu. Je reconnaissais,—sans craindre pour lui,—qu’il pouvait ĂȘtre un sĂ©rieux danger dans la sociĂ©tĂ©.—Il a peut-ĂȘtre des secrets pour changer la vie? Non, il ne fait qu’en chercher, me rĂ©pliquais-je. Enfin sa charitĂ© est ensorcelĂ©e, et j’en suis la prisonniĂšre. Aucune autre Ăąme n’aurait assez de force,—force de dĂ©sespoir!—pour la supporter,—pour ĂȘtre protĂ©gĂ©e et aimĂ©e par lui. D’ailleurs, je ne me le figurais pas avec une autre Ăąme: on voit son Ange, jamais l’Ange d’un autre,—je crois. J’étais dans son Ăąme comme dans un palais qu’on a vidĂ© pour ne pas voir une personne si peu noble que vous: voilĂ  tout. HĂ©las! je dĂ©pendais bien de lui. Mais que voulait-il avec mon existence terne et lĂąche? Il ne me rendait pas meilleure, s’il ne me faisait pas mourir! Tristement dĂ©pitĂ©e, je lui dis quelquefois: «Je te comprends.» Il haussait les Ă©paules.
          «Ainsi, mon chagrin se renouvelant sans cesse, et me trouvant plus Ă©garĂ©e Ă  mes yeux,—comme Ă  tous les yeux qui auraient voulu me fixer, si je n’eusse Ă©tĂ© condamnĂ©e pour jamais Ă  l’oubli de tous!—j’avais de plus en plus faim de sa bontĂ©. Avec ses baisers et ses Ă©treintes amies, c’était bien un ciel, un sombre ciel, oĂč j’entrais, et oĂč j’aurais voulu ĂȘtre laissĂ©e, pauvre, sourde, muette, aveugle. DĂ©jĂ  j’en prenais l’habitude. Je nous voyais comme deux bons enfants, libres de se promener dans le Paradis de tristesse. Nous nous accordions. Bien Ă©mus, nous travaillions ensemble. Mais, aprĂšs une pĂ©nĂ©trante caresse, il disait: «Comme ça te paraĂźtra drĂŽle, quand je n’y serai plus, ce par quoi tu as passĂ©. Quand tu n’auras plus mes bras sous ton cou, ni mon cƓur pour t’y reposer, ni cette bouche sur tes yeux. Parce qu’il faudra que je m’en aille, trĂšs-loin, un jour. Puis il faut que j’en aide d’autres: c’est mon devoir. Quoique ce ne soit guĂšre ragoĂ»tant . . . , chĂšre Ăąme . . .» Tout de suite je me pressentais, lui parti, en proie au vertige, prĂ©cipitĂ©e dans l’ombre la plus affreuse: la mort. Je lui faisais promettre qu’il ne me lĂącherait pas. Il l’a faite vingt fois, cette promesse d’amant. C’était aussi frivole que moi lui disant: «Je te comprends.»
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christophe76460 · 3 months
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DĂ©sillusions
« L’Éternel vit que la mĂ©chancetĂ© de l’homme Ă©tait grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensĂ©es de son cƓur n’était que mĂ©chancetĂ© en tout temps 
 et la terre Ă©tait corrompue devant Dieu. » GenĂšse 6:5-11
Les choses n’ont guĂšre changĂ©es depuis les jours de NoĂ©. En ce dĂ©but de l’an 2024, la mĂ©chancetĂ©, la corruption et la violence rĂšgnent toujours sur la terre. Si l’on en croit les mĂ©dias, le mot dĂ©sillusion serait le plus appropriĂ© pour couronner ce troisiĂšme millĂ©naire. Voyez plutĂŽt :
❗ > Dans un journal syndical : « Enfant, cette Ă©chĂ©ance nous faisait rĂȘver ; on voulait un monde meilleur, on voulait un monde sans guerre, on rĂȘvait d’égalitĂ© entre les peuples. Qu’en est-il de nos rĂȘves d’enfant ? MalgrĂ© des progrĂšs techniques considĂ©rables, la guerre sĂ©vit partout et l’écart grandit entre les pays riches et les pays pauvres. À l’intĂ©rieur mĂȘme des pays les plus dĂ©veloppĂ©s le chĂŽmage, la prĂ©caritĂ©, la pauvretĂ© subsistent. Il dĂ©pend de nous que, pour le troisiĂšme millĂ©naire, l’homme soit placĂ© au centre de son avenir ».
❗ > Dans un grand quotidien français : « Le millĂ©naire qui s’achĂšve aura apportĂ© son lot de progrĂšs et de barbarie, de dĂ©mocratie et de tyrannie. DĂ©senchantement du monde, faillite des idĂ©ologies, dĂ©prĂ©ciation du politique 
 En un siĂšcle, que de dĂ©sillusions ! Reste, pourtant, l’individu, tiraillĂ© entre repli sur soi et quĂȘte de nouvelles vĂ©ritĂ©s. Jamais l’avenir du monde n’a autant dĂ©pendu de chacun de nous ».
Et pour desserrer l’étau de son destin, chacun a sa solution. L’intellectuel propose de nouvelles valeurs, le syndicaliste appelle Ă  de nouvelles revendications, et le scientifique fait miroiter quelque remĂšde miracle.
Un jour, sous le rĂšgne de Christ, la justice et la paix rĂ©gneront enfin sur une terre « affranchie de la servitude de la corruption » (Romains 8:21). Mais dĂšs Ă  prĂ©sent, Dieu, dans sa grĂące, propose Ă  l’homme le seul remĂšde qui puisse le dĂ©livrer du joug du pĂ©chĂ© auquel il est asservi : la foi en JĂ©sus Christ et en son Ɠuvre : « Si le Fils vous affranchit, vous serez rĂ©ellement libres » (Jean 8:36).
Cette dĂ©livrance ne se gagne pas par nos propres efforts. À la croix, la nature morale de l’homme s’est rĂ©vĂ©lĂ©e irrĂ©mĂ©diablement mauvaise. Mais Dieu donne Ă  tous ceux qui croient, une nouvelle nature capable de faire le bien. L’apĂŽtre l’expĂ©rimentait et disait : « Je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2:20).
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barr-amzer · 1 year
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[C Marin, Etre Ă  sa place] Chacun de nous se tient [...] dans une partie de son ĂȘtre, sans que l'on puisse l'identifier du dehors. Comment m'adresser Ă  un homme qui se tient dans ses mains si je me tiens dans mes yeux? [...] Il y a dans l'espace du dedans des zones blanches que je n'occupe pas [...] Certains vĂ©cus affectifs qui me resteront Ă  jamais Ă©trangers; des formes de colĂšre ou d'exaltation, de fiertĂ© ou d'ambition demeurent pour moi abstraites. Que puis-je comprendre de celui qui est habitĂ©, hantĂ© par ces sentiments? Que puis-je savoir du lieu invisible oĂč se tient celui Ă  qui je m'adresse? Autrui est peut-ĂȘtre condamnĂ© Ă  rester pour moi une "Ă©nigmatique personne d'en face", sĂ©parĂ©e par cette distance. [...] Si je savais oĂč l'autre se trouve, dans quel palais de l'Ăąme ou dans quel ventre obscur, si j'avais accĂšs Ă  cette "place" qui est la sienne, Ă  son Ă©tat intime, je pourrais peut-ĂȘtre m'accorder Ă  sa disposition intĂ©rieure et m'adresser Ă  lui en des termes qui rĂ©sonnent. Mais mes paroles se perdent dans le vide d'un lieu dĂ©sert, un lieu oĂč je crois pouvoir l'atteindre, mais qu'il n'habite pas. [...] Je ne fais jamais que projeter sur lui des affects qui me sont familiers [...] Je n'accĂšde jamais vraiment Ă  son paysage intĂ©rieur et l'ĂȘtre mĂȘme le plus proche demeure une Ă©nigme, une question, une surprise. [...] Le plus proche de nous n'est d'ailleurs pas forcĂ©ment celui que l'on croit. La maniĂšre dont s'alignent les places habitĂ©es intimement par les uns et les autres, la maniĂšre dont les mĂ©lodies s'accordent ne tient pas nĂ©cessairement aux lieux que nous habitons rĂ©ellement, extĂ©rieurement, dans l'espace ou dans la sociĂ©tĂ©.
Ainsi je suis Ă  ma place quand je suis "ici", situĂ©, prĂ©sent. Dans l'amour ou la sexualitĂ©. Quand je cesse d'Ă©chapper par la pensĂ©e, le souvenir ou la douleur Ă  ma propre rĂ©alitĂ©, Ă  ce lieu et Ă  cet instant. Ainsi la prĂ©sence Ă  soi adviendrait dans ce qui est souvent pensĂ© comme le principe de la distraction, du divertissement. On a beaucoup dit de la relation charnelle qu'on s'y oublierait. Je chercherais Ă  disparaĂźtre, dans un dĂ©sir archaĂŻque de dissolution et de fusion avec l'autre. Bien au contraire, dit Foucault, je me retrouve enfin, je me replie sur moi-mĂȘme, dans un retour Ă  soi heureux, dans une coĂŻncidence. Mon corps se referme sur lui-mĂȘme, il fait corps, il redevient place. Il cesse de m'Ă©chapper, il se constitue en unitĂ© close, pleine, dense grĂące Ă  l'intensitĂ© de l'amour, grĂące aux mains de l'autre, qui lui donnent ou lui redonnent forme, identitĂ© et vie.
"Risquer sa vie hors du moi que les arbres de la lĂ©gitimitĂ© nous imposent d'ĂȘtre. DĂ©jouer les sommations pour que du soi devienne possible, prĂ©caire et rĂ©vocable, choisi et nĂ©gociĂ©, oĂč le prĂ©sent se nourrit de mĂ©moires adoptĂ©es". C'est bien l'authenticitĂ© - et l'incertitude fondamentale - du sujet qui se joue dans ce risque. C'est sa fluiditĂ©, ses variations, sa possibilitĂ© d'ĂȘtre autre, la possibilitĂ© mĂȘme d'un devenir et d'une libertĂ© qu'il s'agit de prĂ©server ainsi. Ces mĂ©moire auxquelles je puise, je n'en hĂ©rite pas, je les adopte. [...] Dans cette optique, mon hĂ©ritage est une Ă©laboration personnelle, oĂč les voies anciennes ne s'imposent pas Ă  moi, mais murmurent des rĂ©cits que je choisis ou non d'Ă©couter. Lorsque le passĂ© hurle Ă  mes oreilles, il est pur traumatisme. Mais dans la plupart des histoires, je suis sans doute plus libre par rapport au passĂ© de mes familles que je ne le crois. [...] Risquer d'ĂȘtre soi sans les Ă©tayages d'un passĂ© familial, dĂ©jouer la mauvaise foi qui regarde en arriĂšre seraient alors les conditions d'une authenticitĂ© et d'une autonomie du sujet. ET mĂȘme, d'une respiration. [...] Ma place ne se rĂ©sume pas au fait d'ĂȘtre perchĂ© sur une branche gĂ©nĂ©alogique.
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yes-bernie-stuff · 11 months
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Bonjour Bernard,
David, aprĂšs la mort du fils conçu dans l’adultĂšre, et pour lequel il a priĂ© sept jours, est allĂ© chez lui, a changĂ© ses vĂȘtements, et s’est fait servir un bon repas. Son attitude nous montre quelqu’un qui tourne la page sur son passĂ©. Pourquoi ? Parce qu’il a confessĂ© son pĂ©chĂ© et sait que Dieu l’a pardonnĂ©. Il ne se laisse pas enfermer dans une culpabilitĂ© destructrice. La culpabilitĂ© est l’arme avec laquelle le diable nous maintient dans la peur, le repli sur soi, le manque de confiance, le dĂ©sespoir. La culpabilitĂ© est nocive. Si ce sentiment est en vous, il vous accable de remords, de tristesse, de honte et de mĂ©pris. Vous pouvez surmonter ces blessures par la puissance de l’amour de Dieu. La culpabilitĂ© entraĂźne la dĂ©tĂ©rioration de l’estime de soi. La culpabilitĂ© concerne “quelque chose” que l’on a fait, mais le plus souvent, elle s’étend Ă  ce que nous sommes avec des pensĂ©es comme : “je suis vraiment minable”, “je me déçois tellement”, “encore une fois, je n’ai pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur”, “je suis nul(le)”, “je suis bon(ne) Ă  rien”, “que je suis bĂȘte”, etc. Ce mĂ©canisme destructeur est renforcĂ© lorsque c’est ainsi que dans l’enfance, Ă  l’école, dans le couple ou au travail, on a rĂ©agi Ă  vos erreurs : “tu es vraiment trop nul(le)”, “tu seras toujours un(e) bon(ne) Ă  rien”, “dĂ©cidĂ©ment tu n’y arriveras jamais”, “quel(le) idiot(e) tu fais”, etc.      Ne vous dĂ©valorisez pas, (c’est ce que le diable cherchera toujours Ă  faire). Alors que vous avez reconnu votre pĂ©chĂ©, Dieu vous voit recouverts de la justice de JĂ©sus, aussi demeurez sous cette justice en Christ. « Seigneur, nous prions, ensemble, pour toutes les personnes qui souffrent d’une mauvaise estime de soi, afin qu’elles soient restaurĂ©es et dĂ©livrĂ©es de la culpabilitĂ© qui s’y attache. » Si vous ĂȘtes concernĂ©(e)s par cette situation adressez cette priĂšre au Seigneur : “ Seigneur JĂ©sus, je te loue de ce que tu me dĂ©livres maintenant de toute culpabilitĂ© liĂ©e Ă  une mauvaise estime de moi, suite Ă  mes fautes passĂ©es. Je dĂ©clare que je suis ton enfant, et que tu m’as pardonnĂ©. Je renonce Ă  toutes les paroles nĂ©gatives que j’ai pu prononcer sur ma vie et Ă  toute forme de pitiĂ© de soi. Je pardonne toutes les personnes qui ont prononcĂ© des paroles nĂ©gatives sur ma vie, et je renonce Ă  croire Ă  ces mensonges. Merci Seigneur de m’aimer, et de m’accepter en raison de ta grĂące, et non de ce que j’ai fait ou pas fait, car mon passĂ© a Ă©tĂ© effacĂ©. Au nom de JĂ©sus-Christ. Amen ! ” Avec amour, Paul
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quebec-newyork-2022 · 2 years
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Coney Island, la plage. ('dredi 22)
Autre level de l'US game que la plage de New-York. Une petite heure de mĂ©tro depuis Manhattan quand mĂȘme, mais y a la clim. Welcome dans les 9 cercles des enfers, il y a des Ă©tapes avant de mettre les pieds dans l'eau :
1. Sortie de métro, la trouver.
2. Contourner les camelots locaux, parasols (mauvaise journĂ©e venteuse pour ce business lĂ ), glaces, boissons, dollarbottle, biĂšre ou mĂȘme sangria/pinacolada, tours de cou, serviettes...
3. Traverser les contre-allées du mini parc d'attractions en plein soleil, largeur d'une poussette.
4. Se faufiler jusqu'au sable sur les rampes d'accĂšs.
5. Naviguer au milieu de 15 musiques différentes sur des enceintes portables à la qualité douteuse, mais toutes à fond. Une partie venant des surveillants de baignade, chaque chaise semble avoir son propre son.
6. Retenir sa respiration une minute sur deux, la consommation de cannabis en extérieur est légale...
7. Trouver un coin pour poser sa serviette, en tenant compte des différents points du dessus et du sens du vent.
8. Ne pas laisser penser aux nuées de mouettes que tu transportes de la bouffe, surtout pas !
9. Regarder oĂč on pose les pieds entre la serviette et l'eau, beaucoup de verre et de capsules de bouteille.
Niveau latitude c'est le Portugal, eau tiÚde voire chaude selon l'échelle de mesure bretonne. Un peu de vagues mais pas trop, baignade surveillée. Pas mal de vent et un peu de nuages, donc on ne prend pas feu sur place et c'est respirable (sauf voir précédent).
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DĂšs 18 heures c'est le repli gĂ©nĂ©ral, certains ont dĂ©jĂ  mangĂ© sur place, les autres dansent plus ou moins alcoolisĂ©s en se filmant. On reconnaĂźt les touristes qui arrivent quand les locaux s'en vont c'est rigolo (dit le touriste). Ha, y a aussi deux mecs qui font des donuts dans le sable en quad mais je crois que c'est interdit quand mĂȘme.
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La ballade le long de la plage est Ă©pique aussi, il faut slalomer entre les camelots les photographes et les 'charmeurs' de serpents 😬
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Un petit hot-dog et on repart vers NYC.
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mauvaise-reputation · 4 years
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Hi Anon! I’ll write them right here:
GENERAL RULES
â–Ș If you want me to draw your OC(s), I’ll need reference. The more the better!
â–Ș If you don’t have suggestions for the pose, I’ll suggest some to you through a WIP, and I’ll start working once we agree on it.
â–Ș Paypal only, invoice only. I’ll keep you updated and I’ll send you WIPs of the various stages of the piece. Once you give me the final ok, I’ll send you the final piece. Only then I’ll send you an invoice. Please specify in advance if your paypal email account is different from the one you’re using to email me.
â–Ș Once paid and delivered, the work is yours to do as you please. I don’t like watermarking my things, so the only courtesy I ask you is to be credited.
â–Ș I’ll draw NSFW!
â–Ș I won’t draw anthro/mecha/gore/dub-non con/incest or anything that makes me uncomfortable. Same goes for things I feel I’m not skilled enough to draw. If you have doubts, feel free to ask!
â–Ș For the illustrations: if you need me to, I’ll send you the PSD. Otherwise it will be a PNG (I prefer it as it’s lossless, but I can save it in whichever format you like - JPG, TIFF, etc).
â–Ș If you don’t like something about the wips, please feel free to tell me. Don’t worry about hurting my feelings, I don’t have any! I came out of Architeture school and I know the importance of reviews and critiques. The only ESSENTIAL thing to me is delivering my best, a product the client (you!) is happy about.
You can contact me at [email protected]. Please do not rely on asks/IM, as I can’t keep track of messages easily there.
As for the other question. Let’s see, I’m definitely partial to Dragon Age, Fallout, The Outer Worlds, anything that has cowboys in it; also (I hope I won’t shock anyone) I’m a reserved weeboo. As for which fandoms I won’t do, I think it mostly depends on my skill (I love mecha anime but I can’t draw a Gundam. Unfortunately.) and if I’m comfortable with the themes.  Hope this helps! :)
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Hey there :D I’m sorry I didn’t specify earlier, let’s say that one coffee = one request and it will be something quick like this, for now not OCs:
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But it will have to wait until I’m finished with the commissions! Thank you for you patience ♄
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bougredane · 3 years
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Rumble in the opposite of a Jungle
The Junot-Lanusse duel. From « Le GĂ©nĂ©ral Junot en Égypte » by Dubief. My translation after the French.
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Au sein de l'armée se trouvait un noyau de frondeurs qui grondaient contre Bonaparte. Kléber, Murat et Lanusse étaient les plus enragés. Junot, lui, au contraire, demeurait fidÚle à son chef et lui gardait une entiÚre confiance. Il souffrait beaucoup de ces dissensions, mais restait neutre.
Pourtant, il était un général qu'il ne supportait pas, et qui le lui rendait bien : c'était Lanusse. Celui-ci montrait un caractÚre trÚs dur, parfois jusqu'à la férocité ce qui ne pouvait qu'irriter Junot.
Tout le quartier-gĂ©nĂ©ral subissait les Ă©clats de cette vive haine. Alors, Murat, dans une bonne intention, comme cela lui arrivait parfois, invita les deux antagonistes Ă  un dĂźner de rĂ©conciliation avec d'autres officiers, dont BessiĂšres et Lannes. Le repas se dĂ©roula dans une atmosphĂšre plutĂŽt dĂ©tendue. Puis ils entamĂšrent une partie de bouillotte. Malheureusement, la conversation, qui jusqu'Ă  prĂ©sent Ă©tait restĂ©e dans une vague neutralitĂ©, aborda le dĂ©licat sujet de la situation de l'armĂ©e sur les terres d'Égypte. BessiĂšres, prudent, prĂȘchait la patience.
Mais, l'impétueux Lanusse, ne laissa pas passer l'occasion de critiquer vivement et en termes crus la politique menée par Bonaparte. Junot, muet, sentait la colÚre battre à ses tempes. Lanusse, l'observant, lui demanda alors brusquement : 
- Junot, prĂȘte-moi dix louis : je suis dĂ©cavĂ© ! - Je n'ai pas d'argent devant moi. Et il jouait du bout des doigts avec une pile de piĂšces d'or. - Comment dois-je prendre ta rĂ©ponse ! - Comme il te plaira. - Je t'ai demandĂ© si tu voulais me prĂȘter dix louis de l'argent que tu as devant toi. - Et moi, je te rĂ©ponds que j'ai bien de l'argent devant moi mais qu'il n'y en a pas pour un traĂźtre comme toi. - Il n'y a qu'un 
 qui puisse se servir d'un pareil mot.
Les chaises renversées, tout le monde se leva. Brouhaha, bousculades, on s'interposa, le silence revint et Junot reprit :
- Ecoute, Lanusse, je t'ai dit que tu Ă©tais un traĂźtre je n'en crois rien. Tu m'as dit que j'Ă©tais un 
, tu n'en crois rien non plus, car nous sommes tous deux de braves gens. Mais, vois-tu, il faut que nous nous battions. Il faut que l'un de nous y reste. Je te hais parce que tu hais l'homme que j'aime et que j'admire Ă  l'Ă©gal de Dieu mĂȘme, si ce n'est plus. Battons-nous et tout de suite. Je jure de ne me coucher ce soir qu'aprĂšs avoir vidĂ© cette affaire.
Le duel, bien qu'il fut en honneur à l'armée, avait été strictement interdit par Bonaparte. Il fallait donc se cacher. Rien de plus facile: le jardin de Murat s'étendait jusqu'au bord du Nil. Neuf heures du soir. On alluma des torches.
- Quelle arme prendrons-nous ? demanda Junot. - Belle question, le pistolet !  » répondit Lanusse.
Tous les officiers pùlirent, l'adresse de Junot au pistolet était pourtant célÚbre: il transperçait, à vingt-cinq pas, un as en plein milieu.
- Je ne me battrai pas au pistolet avec toi, rĂ©pondit-il, tu ne sais pas tirer. Tu ne mettrais pas dans une porte cochĂšre. La partie doit ĂȘtre Ă©gale entre nous. Nous avons nos sabres. Marchons.
Ils descendirent vers le fleuve, Ă  la lueur tremblante des torches. BessiĂšres s'approcha de Junot et lui murmura Ă  l'oreille : Tu as fait une sottise ! Lanusse est trĂšs fort Ă  l'espadon !.
Et Murat, oubliant l'objet de ce repas, de dire : Songe donc que lorsqu'on se bat c'est au fait pour tuer son homme ! 
Quant Ă  Lanusse, il ne cessait d'outrager le nom du gĂ©nĂ©ral en chef, si bien que Junot lui cria : On dirait que tu veux te monter la tĂȘte !.
 - [LANNES Ă  LANUSSE] Tais– toi. C'est fini, que diable ! Vous allez vous couper la gorge, qu'est-ce que tu veux de plus ? Tout ce que tu lui diras Ă  prĂ©sent, c'est du luxe ! « .
L'inondation du Nil avait rendu le terrain inégal : mauvaises conditions pour un duel.
- Si c'était de jour encore ! s'écria Murat, mais vous ne pouvez vous battre là ! - Allons donc ! répliqua Junot. C'est un enfantillage !
Ils jetĂšrent leurs habits, tirĂšrent leurs sabres.
A quelques pas, attentifs, les tĂ©moins discutaient des chances des adversaires. Junot attaqua et d'un coup trancha le haut du chapeau de Lanusse, le bouton d'uniforme qui attachait la ganse. Sans ce providentiel chapeau, Lanusse qui a senti sur sa joue le froid de la lame, serait mort, prompt Ă  la riposte et profitant de l'instant oĂč Junot s'Ă©tait dĂ©couvert, il lui porta un coup de revers qui lui fendit le ventre. Junot tomba. Ses camarades se saisirent de lui et le transportĂšrent dans la salle Ă  manger, parmi les bouteilles, les cartes Ă  jouer, les piĂšces d'or. 
Quand Bonaparte apprit la nouvelle, il entra dans une vive colÚre : 
- Quoi ? ils vont s'Ă©gorger entre eux ! disait-il Ă  Desgenettes. N'ont-ils pas assez des Arabes, de la peste et des Mamelucks ! Ce Junot, il mĂ©riterait les arrĂȘts pendant un mois !
Et, tandis que Junot se morfondait au lit, attendant que sa plaie se cicatrisĂąt (longue de huit pouces !) Bonaparte refusait d'aller le visiter, tout en avouant :
- Mon pauvre Junot, blessé pour moi ! Aussi l'imbécile, pourquoi ne s'est-il pas battu au pistolet ?
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At the heart of the Army was a pit of rebels who railed constantly against Bonaparte. Kléber, Murat, and Lanusse were the most fervent. On the contrary, Junot, for his part, remained loyal to his commander, and maintained the most perfect faith in him. He tolerated the grumbles, but remained neutral. 
That being said, there was one general up with whom he could no longer put  ???  he really couldn’t stand, and who returned the sentiment : Lanusse. Lanusse had a firm character, to the point of cruel ferocity, which could do nothing but irritate Junot.
The general staff indulged his outbursts of insistent hatred. And so Murat - in one of his well-intentioned gestures - invited the two antagonists to a conciliatory dinner with some of the other officers, among them Bessiùres and Lannes. The meal passed more or less calmly, but then moved on to a game of cards, at which point the conversation - nice enough up to now - broached the delicate subject of the army’s presence in Egypt. Bessiùres, prudently, suggested a certain patience. But Lanusse, impetuous as he was, wouldn’t leave the opportunity to critique Bonaparte’s politics, and in no uncertain terms. Junot, mute before him, could feel rage throbbing at his temples. Lanusse, seeing him, demanded brusquely :
- Junot, lend me 10 Louis : I’m fresh out ! - I haven’t got any money, he replied, running the tips of his fingers over a pile of gold coins.  - And how should I take your response ?  - However you like. - I asked if you might lend me 10 Louis from that pile you’ve got there. - And I’ll tell you that I have got some money before me, but not for a traitor like you. - Nobody but a *#$%@ would use a word like that. 
Chairs were overturned, everybody was on their feet. Mayhem, a sort fo free-for-all, and then someone came between them. Calm returned and then Junot was back at it. 
- Listen, Lanusse, I told you you were a traitor, and I don’t believe it. And you called me a *#$%@ 
 and you don’t really mean that either ; we’re both brave fellows. But, don’t you see, we have to fight. Only one of us can remain standing. I hate you because you hate the man I love and admire as much as God himself, if not more. Let’s get to it, then. I swear not to go to bed tonight until I’ve dealt with this affair, one way or another. 
The duel - as a practice - had been forbidden by Bonaparte (even in the good name of the Army). They would have to go about it in secret. Nothing could be easier - Murat’s garden backed up to the Nile. Nine in the evening. They lit the lanterns. 
- The weapon ? asked Junot.  - Good question. Pistols ! answered Lanusse. 
The assembled officers paled - Junot was famously good with a pistol, a crack-shot ; he could hit an ace in the middle of the card at 25 paces. 
- I won’t fight with pistols against you, he countered, you don’t know how to shoot. Don’t get yourself into something you can only regret. It’s got to be equal between us. We have our sabres. Now march. 
They made their way down to the river, in the quivering light of the torches. Bessiùres came up to Junot and whispered in his ear : You’re making a mistake! Lanusse is devilishly good with a blade !
And Murat, forgetting the point of the dinner, added : Remember that, when you fight, it’s to put an end to your man ! 
As for Lanusse, he never ceased to spit on the name of Bonaparte, to the point that Junot cried,
- Now you’re just getting worked up ! - [LANNES to LANUSSE] Shut up. It’s over, by God ! You’re already going to slit each others’ throats, what more do you want ? Anything more you have to say to him is just thrown away.
The flooding of the Nile had made the terrain irregular underfoot : poor conditions for a duel. 
- If there were still some daylight, cried Murat, but you can’t fight here ! - Come on ! replied Junot, this is childishness !
They took off their coats, drew their swords.
A few paces back, apprehensive, the seconds discussed the chances of the two adversaries. Junot attacked, landing a blow to the top of Lanusse’s hat, cutting the button which attached the braid. Without this God-sent hat, Lanusse - who had felt the cold of steel across his cheek - would be dead, but as it was, he was quick to riposte, and taking advantage of the moment which had left Junot unguarded, he countered with a back-cut that slit open his opponent’s abdomen. Junot fell. His comrades gathered him up and brought him into the dining room, among the bottles, the playing cards, and the gold coins. 
When Bonaparte heard the news, he flew into a rage : 
- What ?? Are they really going to gut each other ? he asked Desgenettes, Haven’t they had enough of the Arabs, the plague, and the Mameluks ? This Junot deserves to be put away for a month !
And while Junot, bored and confined to his bed, waited for the wound to heal (eight inches long !) Bonaparte refused to visit him, even as he confessed :
- My poor Junot, hurt like this for me ! Also, what an idiot, why would he refuse the pistols ?
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mmepastel · 2 years
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FidĂšle Ă  mon obsession actuelle, j’ai lu le premier roman d’Evie Wyld : AprĂšs le feu, un murmure doux et lĂ©ger (titre empruntĂ© Ă  la Bible, trĂšs beau je trouve), Ă©crit en 2009.
Vous avez la quatriĂšme de couverture, donc je ne vais pas m’étendre sur l’intrigue.
Encore une fois, c’est l’écriture ici qui envoĂ»te. Et la structure narrative, encore coupĂ©e en deux, un chapitre pour le pĂšre LĂ©on, suivi d’un chapitre pour Frank, le fils, constamment alternĂ©s. Les difficultĂ©s du fils sont Ă©videmment Ă©clairĂ©es par celles du pĂšre, qui lui-mĂȘme a dĂ» encaisser la dĂ©rive son propre pĂšre qui a Ă©tĂ© dĂ©moli psychologiquement par la guerre. Evie Wyld raconte ces destins Ă©troitement liĂ©s avec un sens aigu du dĂ©tail et une attention extrĂȘme portĂ©e Ă  ce coin paumĂ© d’Australie, vrai centre nĂ©vralgique de ces gĂ©nĂ©rations d’hommes blessĂ©s : un bout de terre sauvage entre ocĂ©an et cannes Ă  sucre, un cabanon rudimentaire, oĂč Frank se replie et essaie de vivre seul, entre autarcie et alcoolĂ©mie. La nature y est Ă  la fois grandiose et inquiĂ©tante. Il y est inquiet, avec cette sensation d’ĂȘtre menacĂ© par une bĂȘte de conte pour enfant, et comme entourĂ© par des fantĂŽmes de son enfance ou des angoisses plantĂ©es comme de mauvaises herbes sur ce lopin de terre qui se moque des humains. Beaucoup de solitudes, parallĂšles, qui se ressemblent mais ne se rencontrent pas.
Et la violence, qui se transmet par la voie puissante du silence. Parce que la guerre est indicible, et que les traumatismes vĂ©cus par le pĂšre de LĂ©on (prisonnier lors de la Seconde Guerre Mondiale) puis par LĂ©on (au Vietnam) sont incommunicables. Mais la jeune fille aborigĂšne qui a disparu Ă  l’arrivĂ©e de Frank tĂ©moigne que la violence masculine dĂ©passe la lignĂ©e des Collard (la famille de Frank et LĂ©on), elle se reproduit partout, toujours stimulĂ©e par le rejet de l’autre, le racisme.
Une lueur d’espoir toutefois avec la petite Sally, farouche guerriĂšre de 7 ans, qui veut faire face aux dĂ©mons de la forĂȘt, qui a le courage de les affronter et d’interroger frontalement son voisin taiseux et solitaire, le forcer Ă  sortir de son isolement. TrĂšs beau personnage. FĂ©minin, comme par hasard.
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