#Nathalie Sarraute

[obsessioncollector]

The disease was in me. This disease had chosen me because it found in me the nourishment it needed. It would never have been able to live in the healthy, pure, childish mind which other children possess.

Nathalie Sarraute, Childhood, trans. Barbara Wright

[theshatterednotes]

French author Nathalie Sarraute

[imaginemirage]

The disease was in me. This disease had chosen me because it found in me the nourishment it needed. It would never have been able to live in the healthy, pure, childish mind which other children possess.

Nathalie Sarraute

[kino51]

Pour un oui ou pour un non 2000

[fablesdelajoie]

2023 favourite reads

Posting this because I'm loving everybody else's lists. Here are a few of my favourite books of 2023:

[thirdity]

It is hard not to conclude that what the novel has lacked, and what it must have if it is to continue as a generally (as opposed to sporadically) serious art form, is any sustained distance from its 19th century premises. [...] This coming-of-age of the novel will entail a commitment to all sorts of questionable notions, like the idea of “progress” in the arts and the defiantly aggressive ideology expressed in the metaphor of the avant-garde. It will restrict the novel’s audience because it will demand accepting new pleasures — such as the pleasure of solving a problem — to be gotten from prose fiction and learning how to get them. (It may mean, for example, that we shall have to read aloud as well as with the eye, and it will certainly mean that we must expect to read a novel a number of times to understand it fully or to feel ourselves competent to judge it. We have already accepted this idea of repeated looking or hearing or reading with serious contemporary poetry, painting, sculpture, and music.) And it will make selfconscious aestheticians, didactic explorers, of all who wish seriously to practice the form. (All “modern” artists are aestheticians.)

Susan Sontag, "Nathalie Sarraute and the Novel"

[icariebzh]

"On a pas encore découvert de langage qui pourrait exprimer d'un seul coup ce qu'on perçoit en un clin d'oeil." Nathalie Sarraute

[joannerowling]

Would you be able to recommend som french lit (preferably by women) that doesn't use too difficult vocabulary. I mean, you obviosly have good taste and all. I've been learning french for a while and have been able to read some Agota Kristòf with only occasional difficulty and am managing similarly making my way through the Harry Potters, but I don't really know where to go from thete tbh.

Shame on me, but i'm not super knowledgeable on women's French lit outside of the classics i had to read in school and college. Also my taste can be weird (i adore Nathalie Sarraute but i know that's not for everyone, though i think Enfance is easy to read and you might enjoy it if you like poetry and nostalgia).

Amélie Nothomb's books tend to be repetitive now but her most famous ones are very good, short and accessible (i'm thinking especially of Cosmétique de l’ennemi and Antéchrista, which aren't too philosophical, unlike something like La métaphysique des tubes).

If you like fairy takes retellings and celtic mythology, one of my favourite writer growing up (besides JKR) was Léa Silhol (La Tisseuse ; La Sève et le Givre).

Then there is a list of women whose work is i think essential to the history of French feminist literature as well as fantasy and sci-fi (which is admitedly more to my taste than Annie Ernaux et other such "realist" contemporary writers), but i'm not sure how accessible they are: Françoise d'Eaubonne (!! if you have to pick one pick her), Christine Renard (queen of French sci-fi), Élisabeth Vonarburg (from Québec!), Éliane Taïeb, Sylvie Lainé (who writes a lot of short stories and even some graphic novels, which is not usually something i enjoy but i really liked L'Animal, so there). I've either read them or am planning on it, and they've all been recommended to me by other women.

[girafeduvexin]

Les Fruits d'Or, Nathalie Sarraute

[booksfromtheunderground]

Écrire comme Nathalie Sarraute

Après avoir suivi la routine d'écriture très casanière de Susan Sontag, il était temps d'écrire dans un hors de soi, de rendre son bureau d'écrivain toujours plus nomade. C'est pourquoi j'ai choisi, pendant une journée, de m'essayer à la routine d'écriture de Nathalie Sarraute.

Selon la BNF,

C’est sans doute au cours de la deuxième guerre mondiale – parce qu’à l’époque il s’agissait des rares lieux chauffés en permanence – que Sarraute conçut le rituel d’écriture qu’elle suivit presque jusqu’à sa mort, à 99 ans. Tous les matins, même le dimanche, elle se rendait à un café, « Le Marceau », avenue Marceau, à cinq minutes à pied de chez elle. Elle s’asseyait toujours à la même table et se faisait servir une tasse de café et un pot d’eau chaude. Elle se munissait de feuilles volantes, de ses cahiers de brouillon et de deux stylos feutres, au cas où l’un d’eux viendrait à lui faire défaut. Le café était tenu par des Libanais et les conversations en arabe, qu’elle ne comprenait pas, lui permettaient paradoxalement de se concentrer. Dans ce brouhaha ambiant, elle pouvait sans déranger murmurer ce qu’elle était en train d’écrire.

Pour commencer à écrire, je me suis donc rendue dans la matinée dans un café non loin de chez moi, je me suis assise devant une fenêtre et j'ai pris un thé (évidemment). J'avais plusieurs objectifs d'écriture ce matin-là : écrire un peu dans mon journal, faire de l'écriture automatique puis me concentrer sur un appel à textes en anglais. Le tout sur papier, puisque Nathalie Sarraute écrivait sur feuilles.

J'ai passé une dizaine de minutes sur mon journal, comme un échauffement. Puis, j'ai utilisé une autre de mes méthodes "d'inspiration" pour lancer une session d'écriture automatique : j'ai tiré au hasard une carte dans mon jeu de tarot (j'utilise Le Tarot surréaliste) et noté sa signification. Je suis tombée ce jour-là sur le 10 de bâtons, la suite des bâtons représentant la folie et le 10, selon Massimiliano Filadoro, le Blanc-Seing. J'ai pris quelques notes sur ce que ls significations données m'inspiraient, puis j'ai amorcé un récit.

Finalement, cette histoire m'a semblée parfaite pour intégrer mon recueil de nouvelles en cours d'écriture. J'en ai rédigé une page, puis j'ai échaffaudé un plan narratif assez vague pour me permettre une certaine liberté dans la rédaction. En tout, j'ai passé une heure sur ce début de nouvelle.

J'ai terminé cette matinée d'écriture en me concentrant sur un appel à textes, celui du tout nouveau magazine littéraire & artistique Nowhere Girl Collective, fondé par Dakota Warren. Le thème de l'appel à textes de novembre est ouroboros, un symbole cyclique qui renvoie à l'auto-manducation, à l'autodestruction et au cycle de la vie. À partir de ce sujet, j'ai rédigé le premier jet d'un poème :

Ayant rempli tous mes objectifs d'écriture pour la journée, je me suis alors rendue au cinéma pour voir Le Règne animal, réalisé par Thomas Cailley. La question du devenir-animal y rejoint celle du devenir soi et du coming of age, mêlant ainsi réflexion sur l'adolescence et, plus généralement, sur la nature humaine. J'ai beaucoup aimé ce film, très bien réalisé et qui aborde avec justesse la notion de deuil.

Alors, plutôt Susan Sontag ou Nathalie Sarraute ?

Pour ma part, la routine de Sarraute m'a complétement séduite, et m'a qui plus est permise de trouver un café près de chez moi, parfait pour aller écrire dans un équilibré mélange de bruits ambiants et de silence, de mouvement et de tranquillité. Mes productions m'ont beaucoup plus plues que celles écrites la semaine dernière, dont je me suis très rapidement détachée ; j'ai amorcé une nouvelle qui me plaît bien plus que la précédente et je suis pour l'instant relativement satisfaite du poème écrit pour l'appel à textes.

Sur ce, l'on se retrouvera dans un prochain article.

Littérairement vôtre,

Ève

me trouver ailleurs :

♤ threads ♤

♧ instagram ♧

[obsessioncollector]

It is the proof, the sign of what I am: a child who doesn’t love its mother. A child who bears the stigma of something that separates it, that outlaws it from other children . . . the lighthearted, carefree children I see laughing, shouting, chasing one another, swinging in the garden, in the square . . . and I am on my own. Alone with that something, which no one knows about and which no one, if told about it, would be able to believe.

Nathalie Sarraute, Childhood, trans. Barbara Wright

[transparentgentlemenmarker]

Journaliste au Monde pendant 35 ans, où elle tenait une chronique consacrée au spectacle, Claude Sarraute a également été une figure radio et télé très populaire.

On se souvient d’elle pour ses nombreuses participations aux Grosses Têtes (RTL) ou encore On a tout essayé (France 2).

Fille de la femme de lettres Nathalie Sarraute, elle s’inscrivait presque à contre-courant du parcours de sa mère. « Nous comparer, c’est comparer A la recherche du temps perdu et Pif le Chien » , avait-elle déclaré à Libération. « Pour elle, ce qui comptait, c’est que je travaillais dans un journal comme Le Monde ». Son envie de faire rire l’avait poussée à qualifier ses romans de «clowneries». Pour cause, elle affirmait ne pas produire des écrits au niveau de ceux de sa mère. Dans ses romans priment, en effet, le style parlé et une certaine futilité. Si elle avait du mal à le reconnaître, Claude Sarraute savait aussi garder son sérieux. Pendant plusieurs années, elle a tenu une chronique dans Psychologies magazine.

En résumé, nous retiendrons de Claude Sarraute son parcours haut en couleurs. Un parcours à l’image de sa personnalité, qui a égayé les plateaux de télévision et les émissions de radio qui l’ont vu passer ces dernières années

🖤🖤🖤 elle nous a quitté le 20 juin 2023 à l'âge de 95 ans

Un parlé vrai

[abatelunare]

Era evidente che nessuno mi sarebbe stato di alcun aiuto: non mi restava che cercare di tirarmi fuori dai problemi da sola (Nathalie Sarraute, Valéry e l'elefantino. Flaubert il precursore, Torino, Einaudi, 1988).

[chansonsinternationales]

Nathalie Sarraute : "L'écriture est une façon d'écarter le mur d'apparence qui nous entoure"

[thirdity]

A new mode of didacticism has conquered the arts, is indeed the “modern” element in art. Its central dogma is the idea that art must evolve. Its result is the work whose main intention is to advance the history of the genre, to break ground in matters of technique. The paramilitary imagery of avant-garde and arrière-garde perfectly expresses the new didacticism. Art is the army by which human sensibility advances implacably into the future, with the aid of ever newer and more formidable techniques.

Susan Sontag, "Nathalie Sarraute and the Novel"

[bartyfartyfinch]

fahlstrom, The Planetarium, 1963, tempera, India ink, vinyl and magnets on canvas, based on Nathalie Sarraute novel