La Mode nationale, no. 5, 5 février 1898, Paris. No. 9. — Groupe de chapeaux. Bibliothèque nationale de France
(1) Béret en velours rubis, garni de 6 plumes noires formant éventail, retenues au centre par une boucle en strass et tombant devant sur le bord du chapeau.
(1) Ruby velvet beret, garnished with 6 black feathers forming a fan, held in the center by a rhinestone buckle and falling in front on the edge of the hat.
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(2) Chapeau de jeune fille, en drap gris, garni de plumes assorties retenues au pied par un chou de velours de la même teinte.
(2) Young girl's hat, in gray cloth, trimmed with matching feathers held at the foot by a velvet collar of the same shade.
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(3) Petite toque de théâtre en velours bleu turquoise, garnie de touffes de violettes et d'un motif de strass.
(3) Small theater hat in turquoise blue velvet, garnished with tufts of violets and a rhinestone motif.
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(4) Chapeau rond très relevé de côté, en velours vert, tout coulissé, garni de dentelle blanche mélangée à un nœud de satin blanc et de velours vert dans lequel sont placées 2 aigrettes en paradis noir. Nœud de satin posant sur les cheveux.
(4) Round hat very raised on the side, in green velvet, all slid, trimmed with white lace mixed with a bow of white satin and green velvet in which are placed 2 egrets in black paradise. Satin bow posing on the hair.
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(5) Capote pour jeune femme, toute en paillettes d'argent, garnie d'un panache de plumes et d'une aigrette blanches au pied desquelles est posé un gros chou de velours violet.
(5) Hood for a young woman, all in silver sequins, garnished with a plume of feathers and a white egret at the foot of which is placed a large purple velvet cabbage.
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(6) Petit chapeau en velours coulissé bleu de roi, garni de 3 plumes et d'une aigrette blanches posées de côté.
(6) Small hat in royal blue drawstring velvet, garnished with 3 white feathers and an egret placed on the side.
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(7) Béret pour jeune femme, en taffetas rouge entièrement coulissé en forme de choux, dans lesquels on place une fantaisie en strass.
(7) Beret for young women, in red taffeta, entirely slid in the shape of cabbages, in which a rhinestone decoration is placed.
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(8) Chapeau rond en feutre gris. La calotte est en taffetas bouillonné gris, une grande amazone noire est posée de côté, retenue au pied par une grande boucle en cailloux du Rhin.
(8) Round gray felt hat. The cap is made of gray bubbled taffeta, a large black Amazon is placed on the side, held at the foot by a large loop of Rhine pebbles.
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(9) Chapeau rond en feutre blanc, très relevé de côté. Torsade de velours orange entourant la passe et panache de plumes noires garnissant le côté.
(9) Round white felt hat, raised high on the side. Twist of orange velvet surrounding the pass and plume of black feathers garnishing the side.
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(10) Petit tricorne en paillettes d'argent, garni de plumes noires dans lesquelles se pose une agrafe en strass. Torsade de velours rouge sur les cheveux.
(10) Small tricorn in silver sequins, garnished with black feathers in which a rhinestone clasp is placed. Red velvet twist on hair.
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(11) Chapeau forme amazone, relevé des deux côtés, en velours vert d'eau, le bord est coulissé et se termine devant apr un nœud en velours. Nœud de satin vert d'eau sur le côté, dans lequel est posé un oiseau vert à aigrettes noires.
(11) Amazon-shaped hat, raised on both sides, in sea green velvet, the brim is slid and ends in front with a velvet bow. Water green satin bow on the side, in which is placed a green bird with black egrets.
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(12) Béret coulissé en drap gris perle, garni de côté de trois plumes noires en touffe, au pied desquelles sont posés un chou de velours noir avec une boucle de jais et un autre chou en velours orange.
(12) Drawn beret in pearl gray cloth, garnished on the side with three black feathers in a tuft, at the foot of which are placed a black velvet cabbage with a jet curl and another orange velvet cabbage.
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(13) Petit capote en velours rubis, garnie sur le côté d'un gros oiseau noir.
(13) Small ruby velvet hood, garnished on the side with a large black bird.
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(14) Chapeau rond, en feutre gris, garni de deux plumes grises formant couronne, retenues devant par un chou en velours mauve dans lequel on met un motif en cailloux du Rhin.
(14) Round hat, in gray felt, garnished with two gray feathers forming a crown, held in front by a mauve velvet collar in which a pattern of Rhine pebbles is placed.
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(15) Petit chapeau en satin coulissé bleu ciel, fond mou en velours beige, presque blanc, piqeon blanc posé de côté, piquet de roses posant sur les cheveux.
(15) Small sky blue sliding satin hat, soft beige, almost white velvet base, white peg placed on the side, peg of roses resting on the hair.
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(16) Chapeau forme toque en velours noir, relevé des deux côtés. Le bord est en tulle pailleté avec un coulissé de velours noir formant tête. Plumes noires posées de côté retenues par des choux de velours vieux rose.
(16) Toque-shaped hat in black velvet, raised on both sides. The edge is in glittery tulle with a black velvet drawstring forming the head. Black feathers placed aside held by old pink velvet puffs.
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Pour La Toute Première Fois - Emily Prentiss
Masterlist
Résumé : Emily a toujours pensé qu'elle finirait sa vie avec un homme, cependant c'est une femme qui fait battre son cœur plus rapidement.
Warnings : se passe pendant la saison 16 (pas de spoiler), consommation d'alcool (consommer l'alcool avec modération!), questionnement de sa sexualité, fin heureuse, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.3k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : 10x better par Marielle Kraft
Emily Prentiss est plongée dans ces dossiers sur l’enquête de Sicarius. Elle relit chaque information, à la recherche d’un détail qui leur aurait échappé, en vain. Elle passe une main dans ses cheveux gris tout en soupirant. Elle regarde pour la énième fois la première page du dossier quand tu viens l’interrompre dans sa lecture.
-Excusez-moi, j’ai attendu la toute dernière minute, mais je vais fermer maintenant donc j’ai besoin que vous partiez.
-Oh mon Dieu, désolée ! s’excuse Emily tout en regardant sa montre. Je n’ai pas vu l’heure passée. Vous auriez pu me le dire avant, j’aurais compris.
-Ne vous inquiétez pas, j’avais tout le ménage à faire derrière et je voyais bien que vous étiez occupée, la rassures-tu avec un sourire cordial.
-C’est le moins qu’on puisse dire, mais ce n’est pas une excuse. Je ferai plus attention la prochaine fois.
-Vous travaillez sur un dossier important ? demandes-tu alors qu’elle range ses affaires dans son sac.
-On peut dire ça, oui.
-Qu’est-ce que vous faites ? Si ce n’est pas indiscret.
-Je suis du FBI, au Département des Sciences du Compartiment, plus précisément, t’informe-t-elle en se levant de la table.
-Je comprends mieux pourquoi vous vous arrachez vos cheveux alors, rigoles-tu.
-Le stress fait partie du job.
-Pas au point de perdre vos beaux cheveux quand même, j’espère. Enfin, peut-être que je vais finir par faire pareil, ce job me prend toute mon énergie, même si ce n’est clairement pas au même niveau, je n’ai pas peur des grains de café.
-Vous travaillez ici depuis longtemps ? questionne Emily.
-L’ouverture. Je suis la propriétaire. J’étais dans l’assurance avant et du jour au lendemain, j’ai tout plaqué pour ouvrir ce café dont je rêvais depuis des années.
-C’était un bon changement. J’aime beaucoup cet endroit, complimente-t-elle sincèrement et ça te met du baume au cœur.
-Merci.
-Je vais vous laisser. Je voudrais pas plus vous retarder. Encore désolée.
-Pas de souci.
Tu commences à prendre la tasse et la petite assiette lorsque la cloche de la porte d’entrée sonne. Tu attends que la porte se referme quand la voix d’Emily résonne une dernière fois dans le café.
-Au fait, je m’appelle Emily.
-Y/N. Revenez quand vous voulez.
Emily te fait un dernier sourire avant de quitter le café. Tu la regardes partir à travers la fenêtre avant de fermer la porte principale à clé et de finir ton ménage.
Après ce soir-là, tu n’as plus revu Emily pendant plusieurs semaines. Tu as continué ta vie habituelle, mais tu ne peux nier que tu aurais aimé la revoir. Emily a réussi à te marquer avec une seule conversation. Par conséquent, quand tu finis par la revoir installée à une table, tu ne peux empêcher le sourire sur ton visage. Emily a au moins trois dossiers étalés devant elle et un stylo dans la main droite. Comme la dernière fois, elle parcourt les différentes pages, un air désespéré sur le visage. Tu sers un autre client avant de venir vers elle.
-Il semblerait que vous ayez besoin d’un autre café, annonces-tu, la faisant relever la tête vers toi.
-J’ai besoin de bien plus que ça.
-Vous avancez ?
-Tout doucement. Trop doucement pour certaines personnes, souffle Emily en se massant la nuque.
-Je suis sûre que vous trouverez les indices nécessaires, dis-tu avec douceur et en posant ta main sur ton épaule, faisant battre son cœur plus vite. Je vous amène ce café tout de suite.
Emily ne bouge pas jusqu’à ce que tu reviennes, encore sous le choc de ton contact physique. Quand tu reviens, tu lui donnes sa nouvelle tasse de café ainsi qu’une petite assiette avec un donut au chocolat.
-Je me suis dit que vous auriez besoin de sucre. C’est offert par la maison.
-Ce n’était pas nécessaire.
-Ça me fait plaisir.
Avant que tu puisses ajouter quelque chose, tu entends une de tes employés t’appeler. Tu souris à Emily puis, tu vas voir ton employée.
Comme la dernière fois, tous les clients sont partis à l’exception d’Emily. Et comme la dernière fois, tu la laisses tranquille pendant que tu fais presque tout le ménage. Quand tu viens vers elle, Emily entend tes pas et relève la tête avant que tu puisses parler. Elle regarde sa montre et soupire.
-Je n’ai pas vu l’heure passer. Encore. Désolée.
-Oh, ne vous inquiétez pas, souris-tu en prenant la vaisselle sur sa table.
-Vous avez besoin d’aide ? demande Emily. C’est le moins que je puisse faire pour vous remercier de votre patience et du donut, il était très bon, d’ailleurs.
-Merci et je n’ai plus qu’à nettoyer votre table et le sol de la salle et j’ai fini donc pas besoin.
-J’insiste. Et puis, ça me sortira de tous ces dossiers.
-Comme vous voulez.
Emily se saisit du balais alors que tu essuies sa table.
-Ça vous arrive souvent de finir tard ? finis-tu par demander, interrompant Emily dans sa tâche.
-Plus que je ne le voudrais, mais c’est pour la bonne cause.
-Et ce n’est pas trop compliqué avec votre vie personnelle ? Enfin, j’imagine que vous devez avoir une grande charge de travail et que vous devez voyager souvent.
-Ça peut être compliqué. Mon dernier ex était agent du FBI également et même si ça aidait pour comprendre à quel point on pouvait être occupés, le fait est qu’on a fini par se séparer. Il était gentil, mais ça ne fonctionnait pas vraiment. C’est un peu compliqué d’avoir une relation durable quand il y a la distance.
En comprenant que la dernière relation d’Emily était avec un homme, tu te sens bête d’avoir pensé que tu aurais pu avoir une petite chance avec elle. Cependant, tu te rappelles vite qu’elle peut être tout aussi bien attirée par les hommes que par les femmes. Toutefois, tu dois bien garder en tête que potentiellement, tu as zéro chance avec elle.
-Je peux comprendre, mais pour ma part, avec mon ex, ça marchait plutôt bien. Si on s’est séparés, c’est plus parce que notre relation avait fait son temps plutôt qu’à cause de la distance. Je pense qu’avec la bonne personne et les efforts suffisants, ça peut marcher, avoues-tu sincèrement.
-Il travaillait dans quoi ?
-Elle était hôtesse de l’air.
En t’entendant corriger le pronom, Emily est gênée, mais une partie d’elle est aussi… rassurée ? Elle n’est pas sûre de comprendre.
-Oh, pardon, je n’aurais pas dû partir du principe que…
-Ce n’est pas grave, rassures-tu.
-Vous avez retrouvé quelqu’un depuis ?
-Non, je n’ai plus personne dans ma vie depuis un an alors, vous pouvez me faire terminer tard sans aucun problème, rigoles-tu.
-Je me sens moins coupable.
Vous continuez à nettoyer le reste du café tout en continuant à faire connaissance. Rapidement, vous rigolez ensemble. Emily est tout de suite fascinée par ta personne. Elle n’avait jamais ressenti une connexion à une autre personne aussi vite. Elle ne cesse de te poser des questions, voulant en apprendre autant que possible sur toi. Quand le café est complètement propre, Emily est déçue. Elle aurait aimé que ce moment continue.
-C’était bien de parler. On devrait faire ça plus souvent.
-Oui, on devrait.
-Peut-être en dehors du café. Qu’est-ce que vous en dites ?
À ta phrase, Emily ne sait plus fonctionner normalement. Es-tu en train de flirter avec elle ? Elle n’arrive pas à deviner, mais elle est sûre d’une chose : ça ne la dérange pas si c’est le cas. Tu lui donnes ton numéro de téléphone, la salues puis, tu pars vers ta voiture alors qu’Emily te regarde partir, un million d’émotions traversant son corps.
Au fil des semaines, vous vous êtes revues plusieurs fois. Tout d’abord, en public, dans un parc, au cinéma, au restaurant puis, un soir, tu lui as proposé de finir la soirée chez toi et vous avez discuté jusqu’à tard dans la nuit.
Emily se languit de ces moments passés avec toi. Elle veut toujours être en ta présence, écouter ta voix, te faire rire. Elle ne comprend pas totalement ce qui lui arrive. Au début, elle pensait avoir trouvé une amitié unique, mais plus elle y réfléchit, plus elle se dit que ses sentiments ne sont pas totalement platoniques. Toutefois, à cause de son travail, elle n’a pas le temps de se questionner, alors elle se contente juste de jongler entre sa vie professionnelle et personnelle.
Tu finis par inviter Emily chez toi pour un repas. Emily est nerveuse, mais elle a hâte de te retrouver, surtout après la journée stressante qu’elle a eue. Elle veut se détendre et elle sait qu’avec toi, elle y arrive à chaque fois.
Alors que tu finis de préparer la sauce, Emily frappe à la porte. Tu lui ouvres et l’invites chez toi. Tout de suite, Emily hume l’odeur émanant de ta cuisine.
-Oh mon Dieu, ça sent drôlement bon, complimente-t-elle, l’eau à la bouche.
-Merci ! C’est la recette que j’ai apprise à mon dernier cours de cuisine. J’espère que tu as faim.
-Maintenant plus que jamais !
Tu fais un grand sourire à Emily avant de la traîner dans la cuisine. Afin de lui ouvrir un peu plus l’appétit, tu lui fais goûter la sauce et Emily se dit qu’elle n’a jamais mangé quelque chose d’aussi bon. Ta cuisine peut rivaliser celle de Rossi, bien qu’elle ne lui dirait jamais.
Après avoir mangé votre repas, le ventre d’Emily est parfaitement rempli. Vous finissez votre soirée sur ton canapé, un verre de vin rouge à la main. Emily te parle un peu plus de son boulot et de son équipe. Elle te raconte plusieurs anecdotes et tu te dis que tu aimerais les rencontrer. Ils ont l’air d’être importants pour elle, d’être sa famille. Pendant qu’Emily parle, tu l’admires avec tendresse alors que vos deux corps se rapprochent de plus en plus sans que vous vous en rendiez compte.
En relevant la tête, Emily voit à quel point vos deux visages sont proches. Malgré elle, ses yeux dérivent sur tes lèvres. Tu le remarques et souris avant de te rapprocher tout doucement. Emily ne recule pas. Bien au contraire, elle se penche légèrement, ne laissant plus que quelques millimètres entre vos lèvres. Tu es sur le point de poser tes lèvres quand une sonnerie de téléphone retentit. Rapidement, Emily s’éloigne et sort son portable où elle trouve un nouveau message lui indiquant qu’à la première heure le lendemain, elle a une réunion importante faite par la Madame Davis, la procureure générale.
-Rien de grave ? questionnes-tu, les sourcils froncés.
-Non, juste des informations pour une réunion demain matin.
Un blanc règne entre vous deux. Cette interruption soudaine vous a ramené sur terre et vous ne savez pas si vous devez agir comme si de rien était ou essayer de vous rapprocher à nouveau. Embarrassée, tu t’éclaircis la gorge avant de répondre :
-Tu devrais y aller, alors. J’ai l’impression que tu ne dors pas beaucoup et je ne voudrais pas être la raison pour laquelle tu t’endors en plein travail.
-Tu as raison. Je vais y aller, concède Emily en se levant de ton canapé. J’ai passé un excellent moment ce soir. On devrait refaire ça, mais chez moi cette fois. Je ne te promets pas un repas digne du tiens, par contre.
-Tant que c’est fait avec amour.
En entendant ton dernier mot, Emily ne sait pas quoi ajouter. Elle se demande si ta phrase était innocente ou si tu sous-entendais quelque chose. Elle qui est une profiler hors-pair, tu arrives à lui faire perdre ses moyens. Par conséquent, elle te salue tout simplement avant de quitter ton appartement.
Sur le chemin jusqu’à chez elle, Emily ne peut s’empêcher de repenser à votre soirée et au moment où vous avez failli vous embrasser. Si son téléphone n’avait pas sonné, elle aurait en tête un moment encore plus délicieux que ton repas. Avant ce soir, elle n’avait pas réalisé à quel point elle désirait tes lèvres. Au fur et à mesure de ses pensées, elle finit par imaginer un futur avec toi où vous seriez ensemble et pour la première fois de sa vie, elle n’est pas réticente. Elle se réjouit même de certains moments insignifiants alors que dans ces anciennes relations, elle savait toujours qu’elle se lasserait vite, mais pas avec toi. C’est différent. Ce qu’elle ressent pour toi, bien qu’elle ne comprend pas totalement, semble déjà plus simple, plus agréable.
Tu as beau occuper l’esprit d’Emily plus qu’elle n’aurait jamais pensé, le fait est qu’elle a une enquête à résoudre. En effet, quand Emily est au bureau, elle arrive à rester professionnelle. Parfois, tu trouves ton chemin dans sa tête, mais Emily ne se laisse pas distraire. Cependant, ses pensées te concernant deviennent de plus en plus importantes et Emily a l’impression qu’elle va finir par exploser. Elle a besoin d’en parler à quelqu’un, même si c’est la dernière chose qu’elle veut faire.
C’est la fin de journée quand quelqu’un frappe à la porte du bureau d’Emily, la tirant de ses pensées. Elle autorise la personne à entrer et Tara fait son apparition.
-J’y vais, je voulais te saluer avant de partir.
À sa phrase, Emily regarde sa montre et découvre qu’il est presque vingt heures. Elle soupire avant de relever la tête vers sa collègue.
-Tara, je pourrais te parler avant que tu partes.
-Bien sûr. C’est par rapport à Sicarius ? veut savoir Tara en s’asseyant devant Emily.
-Non, c’est… personnel. Rebecca est la première femme avec qui tu sors, n’est-ce pas ? Avant, tu n’étais sortie qu’avec des hommes.
-Oui, c’est ça. Pourquoi ?
Tara regarde Emily, perdue alors qu’Emily cherche ses mots avec précision. Jamais Tara n’avait vu Emily dans cet état.
-Comment t’as compris que tu voulais plus avec Rebecca alors que…
-Avant, je n’avais jamais été attirée par des femmes ? finit-elle avec un sourire, comprenant où cette discussion va aller. Déjà, en y réfléchissant, je me suis rendue compte que j’avais été attirée par plus de femmes que je ne le pensais. Pour Rebecca, c’était juste… naturel. On s’est rencontrées lors d’une réunion et tout de suite, on a accroché. Je t’avoue que je n’ai même pas compris ce qui m’arrivait. Tout d’un coup, je me suis retrouvée à vouloir avec elle ce que je voulais avec mes exs, à la différence que cette fois, je suis tombée sur une bonne personne. Pourquoi cette question ? Aurais-tu rencontré quelqu’un ?
-On peut dire ça, admet Emily en détournant le regard. Rien n’est fait, mais je n’avais jamais ressenti ça avant. Tu sais, quand j’étais plus jeune, je faisais tout pour rentrer dans les normes, même si ça voulait dire faire des conneries. Mes relations n’ont jamais vraiment fonctionné au début alors, j’ai fini par créer cette liste de “l’homme parfait” et dès que l’homme que je pensais aimer ne correspondait pas à ces critères, je passais à autre chose. Les rares fois où ces hommes ont réussi à rentrer dans ces cases, je trouvais toujours un défaut. J’avais toujours l’impression que quelque chose n’allait pas. Je ne savais pas si ça venait d’eux ou de moi, mais ces relations n’ont jamais marché et les hommes semblaient toujours plus attachés à moi que je ne l’étais à eux, confesse Emily en soupirant. Le fait est qu’il y avait toujours un problème, puis je l’ai rencontrée, elle. Comme pour toi et Rebecca, on a accroché tout de suite et tout me semble naturel. Je n’ai pas l’impression de devoir jouer un rôle et plus je pense à elle, plus je réalise qu’elle correspond à ce que j’attends d’une relation, même à des choses auxquelles je n’avais jamais pensé. Mais… je ne sais pas…, dit-elle avec hésitation. Je ne m’étais jamais imaginée avec une femme, mais avec elle, ça ne me dérange pas. Pour la première fois, je vois une relation avec une personne et ça semble… paisible. C’est dix fois mieux que ce que je pensais. Tu vois ce que je veux dire ?
-Je te comprends totalement, confirme Tara avec un grand sourire. Elle t’a vraiment tapé dans l'œil.
-Tu n’as pas idée. Mais je ne sais pas vraiment quoi faire. Je sais qu’elle aime les femmes et je pense que parfois, elle flirte, mais je ne sais pas.
-Tu devrais lui parler. Crois-en mon expérience et tiens moi au courant.
Emily n’a pas arrêté de repenser à sa conversation avec Tara et elle s’est vite rendue qu’elle avait raison. En y réfléchissant avec plus d’attention, Emily comprend ce qui clochait dans toutes ses relations : elle n’a jamais aimé ces hommes, peu importe ses efforts. Emily a également réalisé qu’avec toi, ses sentiments étaient beaucoup plus réels alors, elle t’a invité chez elle afin que vous puissiez en parler.
Cependant, quand tu es chez elle, Emily n’arrive pas à amener le sujet. Elle fait tout pour éviter le sujet. Emily a toujours eu du mal à parler de ses émotions, ayant appris à les gérer et après les faits. Toutefois, quand elle voit ton visage s’illuminer alors que tu parles des dernières nouveautés du café, elle n’a qu’une envie et c’est d’agir émotionnellement et de t’embrasser tout de suite. Tu continues à expliquer les nouvelles recettes de pâtisserie que tu veux ajouter quand Emily murmure :
-J’ai tellement envie de t’embrasser.
-Quoi ? t’exclames-tu, les sourcils froncés et une pointe d’espoir.
-Euh… Désolé, c’est pas ce que je voulais dire, s’excuse Emily, rougissant.
-Oh… d’accord, dis-tu avant de marquer une pause et de te rapprocher d’elle. Si ça peut te rassurer, je n’aurais pas été contre. Je meurs d’envie de t’embrasser depuis des mois.
-Qu’est-ce qui t’a retenu ?
-Je n’étais pas sûre que tu sois attirée par les femmes.
-Je n’en étais pas sûre non plus puis, je t’ai rencontrée et tout est devenu plus clair, avoue Emily en te regardant droit dans les yeux. Depuis que je suis petite, j’ai toujours senti que j’étais différente, mais je n’avais jamais compris pourquoi. En te rencontrant, tout est devenu parfaitement clair. Je suis lesbienne et, oh mon Dieu, ça fait du bien de le dire à voix haute ! s’écrie-t-elle, joyeuse et tu la regardes amoureusement. Jamais je n’aurais pensé être à ce point à l’aise avec qui je suis.
-Je te comprends. Réaliser qui on est n’est jamais facile, encore moins quand on le réalise à notre âge, mais c’est tellement libérateur. Je suis contente que tu aies réussi à t’accepter, déclares-tu en prenant sa main dans la tienne.
-J’ai encore des interrogations, mais je pense que j’ai fait le plus gros du chemin.
-Et bien, je serais contente de t’accompagner, sauf si tu préfères le faire seule, ce que je comprendrais totalement.
-Tu as oublié la partie où j’ai envie de t’embrasser.
-Je l’ai bien en tête, rigoles-tu, mais je sais aussi que parfois, on peut avoir besoin de se retrouver seule pour déballer tout ça. Tout ça pour dire que je ne t’en voudrais pas si tu ne veux pas d’une relation tout de suite.
-Bien au contraire, pour une fois, tout à l’air facile et je te veux, toi. J’en suis sûre à 100%, je n’ai pas peur de m’engager.
Déterminée, Emily pose ses mains sur tes joues et te rapproche jusqu’à ce que ses lèvres se posent sur les tiennes. Tu souris en l’embrassant alors que tu passes une main dans ses cheveux gris et une autre trouve son chemin sur sa taille. Alors que vous continuez à vous embrasser, le cœur d’Emily est sur le point de sortir de sa poitrine. Ce baiser est le meilleur qu’elle ait jamais eu. Ce baiser est doux et pourtant dix fois mieux que tous ceux qu’elle a jamais partagés. Elle pourrait t’embrasser jusqu’à manquer d’air et pour la toute première fois de sa vie, Emily sait qu’elle a trouvé la personne pour elle. Finalement, l’idée de l’homme parfait n’existait pas, tout simplement parce que c’était une femme, parce que ça ne pouvait être personne d’autre que toi et tu es encore mieux que ce qu’elle avait pu imaginer.
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"Ombres dans la peau"
Davis Mitchell x FTMreader
notes : j'ai déjà publié ce petit écrit sur wattpad mais je pense qu'il est aussi doux ici <3
résumé : Davis décide d'écrire une lettre à une personne qu'il vient de rencontrer à l'hôpital, devant un distributeur défaillant.
! warnings : sang, deuil, décès
1 063 mots
Description à la première personne
“Cher fan de kitkat,
J’espère que ma lettre ne va pas déranger votre vie, ou du moins pas à un trop gros niveau. En fait, non, j’espère qu’elle va vous déranger. J’espère qu’elle va faire froncer vos sourcils, entrouvrir vos lèvres et battre votre cœur, car de mon côté, mon cœur bat à mille à l’heure et j’aimerais ne pas être seul dans cette position.
Au moment où je vous écris, je suis toujours assis sur le même siège, celui en face du distributeur numéro 714 à l’hôpital St Andreas, au second étage. La première fois que j’ai utilisé ce distributeur il n’a pas non plus fonctionné, tout comme vous j’avais demandé un paquet de friandises sucrées mais le sachet est resté bloqué. À ce moment j’avais vraiment envie d’un paquet de M&M'S, sûrement autant que vous pour votre kitkat, mais ce distributeur n’a pas voulu faire son travail. J’avais très faim, et aussi ma femme venait de mourir, peut-être que vous aussi vous aviez très faim.
Sur vos manches il y avait du sang séché et même si ce n’est pas quelque chose d’anormal dans un hôpital, ça m’a interpelé. Vous aviez un air confus sur le visage et vos lèvres étaient rouges, vos dents n'arrêtaient pas de les mordre. C’est dommage car je pense que vos lèvres sont très douces, enfin ce n’est que de l’observation. Vous n’aviez aucunes affaires à part un peu de monnaie dans votre poche gauche alors je pense que votre accident était soudain, comme la plupart des accidents. Ma femme s’est pris une voiture à 90km/h, c’était soudain pour elle, alors que moi j’ai eu une demie seconde pour voir cette voiture arriver. Comme vous, en allant au distributeur je n’avais pas d’affaires, tout avait brûlé lors de l’accident, mais j’avais encore trois pièces au fond d’une poche presque trouée. Moi aussi j’avais du sang sur mes vêtements, mais pas autant que vous, et moi il n’était pas sec. Je l’ai remarqué en marchant dans le couloir, mes chaussures laissaient de très légères marques rouges au sol, avant je n’aurais pas remarqué ce détail, j’étais du genre à ne pas faire attention aux choses. Avant de mourir ma femme m’a dit ‘pas ta chaise pas ton problème’ et elle avait raison. J’espère que le sang sur vos manches n’était pas celui de quelqu’un que vous aimiez, car j’ai retiré celui de ma femme en crachant sur ma chaussure, et maintenant je me rend compte comme il était précieux.
Lorsque je vous ai dit que le distributeur appartenait à une compagnie privée et que l’on ne pouvait donc pas l'ouvrir pour récupérer notre nourriture, vous avez sursauté. Pourtant les femmes avec qui j’ai couché m'ont toujours dit que ma voix était douce, mais peut-être que vous étiez simplement dans vos pensées. Vous m’avez regardé en fronçant les sourcils et vos lèvres déchirées se sont ouvertes mais vous n’avez pas parlé. J’ai expliqué que pour moi aussi le paquet s’était coincé dans l’appareil et vous avez regardé le kitkat immobile dans la machine. Moi j’ai regardé vos cheveux courts et marrons en me disant qu’ils étaient pleins de poussières et ça m’a fait pensé aux pissenlits gris qui s’envolent lorsque l’on souffle dedans.
Depuis la mort de ma femme il y a un an, je parle beaucoup aux inconnus, alors je vous ai parlé, même si vos yeux restaient bloqués sur ce kitkat inerte.
J’ai expliqué que je venais ici pour chercher des papiers appartenant à ma belle-mère car elle avait fait une visite de contrôle dans cet hôpital. J’ai dit que depuis la mort de Julia elle perdait peu à peu la tête mais qu’elle restait quelqu’un d’important pour moi. J’ai même ri en imaginant la tête de Margot, ma belle-mère, si elle me voyait parler à quelqu’un comme vous. Margot et Phil sont très fortunés et ils ont leurs petites manières, surtout Margot, alors si elle m’avait vu parler à une personne couverte de sang qui fixait un point imaginaire, elle aurait certainement poussé un de ses minis cris qui font mal aux oreilles. Mais moi je ne suis pas comme ça, enfin je ne le suis plus, et le sang sur vos joues ne m’a pas déranger.
Mais lorsque la porte d’accueil s’est ouverte et que l’air frais est rentré, vous vous êtes comme réveillé. Vos yeux noisettes m’ont regardé pendant trois secondes, j’ai compté, et vous êtes parti.
Je n’ai jamais été attiré par les hommes mais j’y ai pensé après la mort de Julia. Lorsque je vous parlais, j’essayais de dessiner vos traits dans mon esprit et c’était une tâche compliquée car je ne sais pas dessiner. Mais je sais que votre visage est petit, tout comme vous, que vos joues semblent être agréables à mordiller et que vos cils sont aussi noirs que longs. Aussi, quelque chose m’a interpelé en regardant votre profil, vous avez deux fossettes vers les pommettes, comme deux petites ombres posées dans votre peau ou le début de pommettes saillantes. Je n’avais jamais vu ce genre de caractéristiques chez une femme auparavant et c’est pour cela que je vous ai mieux regardé. Pardonnez-moi, mais j’ai commencé par analyser votre buste et il était semblable au mien. Au vu de votre pantalon large je n’aurais pas pu deviner si plus bas le constat était le même alors je n’ai pas essayé. J’ai observé votre cou et aucune pomme d’Adam n’était spécialement visible. Alors j’ai encore une fois regardé ces petites fossettes et j’ai souris car elles vous vont merveilleusement bien.
Je ne savais pas votre nom, il aurait pu m’être utile pour comprendre, et vous ne m’avez pas non plus parlé avec des mots que les tympans peuvent comprendre.
Au moment où j’écris ces mots je suis maintenant dans ma voiture et je suis passé par l’accueil pour savoir votre nom. Ils me l’ont donné mais je ne l’écrirais pas ici car vous et moi le savons déjà, et si un jour quelqu’un d’autre venait à lire mes lettres, j’aimerais que cette personne imagine un prénom pour la description que j’aurais fait de vous.
J’espère vous revoir et obtenir votre accord pour que l’on se tutoie.
Oh et ils se trouvent que les employés à l’accueil devraient être licenciés car ils m’ont aussi donné votre adresse.
- En espérant que ma lettre dérangera votre vie
Davis C. Mitchell ”
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